HCFR l'Hebdo N°14

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N° 14 - Edition du 17 août 2012 Spécial Femmes

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Cinema, Music, Art

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N° 14 - Edition du 17 août 2012

Spécial Femmes

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SOMMAIREEdito page 3

A l'affiche : Rebelle, Tourbillon, Terri, Hold-up page 4

Coup de projecteur : L'île (Kim Ki-Duk) page 6

Coup de coeur : Louise Wimmer (Cyril Mennegun) page 7

A écouter : Selah Sue, Césaria Evora page 8

Galerie de l'Hebdo : Les femmes qui lisent sont dangereuses page 12

L'expo : Joana Vasconcelos à Versailles page 19

Blu-ray : Million dollar baby, The Lady, Pina page 20

Blu-ray 3D : Dr. Seuss' The Lorax 3D page 24

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Edito «Madame, sous vos pieds, dans l’ombre, un homme est là,Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile;Qui souffre, ver de terre amoureux d’une étoile;Qui pour vous donnera son âme, s’il le faut;Et qui se meurt en bas quand vous brillez en haut.»

Victor Hugo

Nous ne sommes pas le 8 mars (Journée de la Femme pour les rares hommes l'ignorant enco-re) et cependant, L'Hebdo a décidé de rendre hommage aux femmes en leur consacrant la majeure partie de ce numéro. Rares sur HCFR, les femmes occupent pourtant une place de choix dans le paysage culturel. Mais pas de féminisme exacerbé ici, d'autres s'en chargent et de très belle manière.Notre hommage se veut clin d'oeil, légèreté, plaisir: interprètes, muses, héroïnes, artistes,... un échantillon de femmes belles, courageuses, talentueuses, choisies parce qu'elles sont des coups de coeur de la rédaction, tout simplement.Un zeste de féminité, une touche de délicatesse, un brin de sensualité, laissez-vous séduire! Et bonne lecture!

Fabi et l'équipe de rédaction :

Alex322, Arsenic, Manitao17, Le Loup Céleste, Tenia54 et TitiAien.

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A l'affiche

Rebelle

"Au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands d’Ecosse, Merida, l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor refuse de se plier aux règles de la cour et va précipiter le royaume dans le chaos..."

Avoir des enfants est toujours un excellent prétexte pour voir comment se porte la production des films d’animation, surtout via leur porte étendard, les célèbres Pixar.Voici donc Brave, enfin, Rebelle (encore une drôle d’idée que cette traduction face à un titre qui se suffisait entièrement en français… bref), ou l’histoire de Miranda, petite princesse celtique qu’on a promise un peu vite à un mari, pour des raisons d’alliances claniques. En bonne militante féministe avant l’heure, elle va (O surprise) se rebeller contre sa mère et, petite inconsciente qu’elle est, transformer sa chère maman en ours. Alias LA bête noire (sans jeu de mots) du chef de clan et paternel adoré de sa fifille. Alors évidemment, c’est toujours techniquement au top, Pixar connait son travail. Textures, animation, expressions de visage, profondeur de champ, tout y est. La sauce pourtant peine à prendre, le film alternant entre gags de plus ou moins bon goût (les plus savoureux étant ceux qui impliquent les trois petits triplés de la tribu), et un enjeu à peine plus excitant que la partie de scrabble du dimanche soir: redonner forme humaine à maman et trouver le moyen de communiquer entre mère et fille.Les plus jeunes marcheront (et ont marché dans mon cas), les plus grands tiqueront devant la légèreté de l’ensemble. Pixar semble tourner depuis quelques films un peu à vide. Après son âge d’or, qui regroupe des pépites comme Monstres et Cie, Cars, Les Indestructibles, est venu le temps de films partiellement sublimes (Wall-E, dont la beauté de la première partie n’a d’égale que la laideur de la deuxième, ou le récent Là-Haut qui subit invariablement le même sort, comme si deux réalisateurs s’étaient relayés), puis des productions franchement décevantes, telles Cars 2 (inepte) ou ce Brave dont les ambitions semblent avoir été griffonnées sur un bout de nappe un soir de cuite.Dommage, surtout à une époque où d’autres productions écrasent tout sur leur passage par leur densité, leur qualité et leur rythme, je pense notamment aux formidables Dragons et Raiponce, qui placent la barre très haut.

ArsenicVers la discussion sur le film : Cliquez ici

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A l'affiche

TOURBILLONRéalisé par : Helvécio Marins Jr, Clarissa Campolina Avec : Maria Sebastiana, Martins Alvaro

Synopsis : Bastu a 81 ans. Elle aime faire la fête entourée de ses amis et danser jusqu'à l'aube. Quand son mari vient à mourir, Bastu se remémore son passé. Et Bastu raconte. Des histoires, à ses petits-enfants. Des souvenirs, à ses amis.

Un film tout en délicatesse, où les acteurs ne sont pas des comédiens professionnels et jouent leurs propres rôles dans la vie. Un premier long-métrage pour Helvécio Marins Jr, plusieurs fois récompensés pour ses courts-métrages.

TERRIRéalisé par : Azazel Jacobs Avec : John C. Reilly, Jacob Wysocki, Creed Bratton

Synopsis : Terri est l'histoire d'une rencontre. Celle de Terri, enfant solitaire, élevé par son oncle malade, bouc émissaire de ses camarades et délaissé par ses professeurs, e du proviseur adjoint de son lycée, qui voit en lui l’adolescent qu’il était autrefois. Cette rencontre va bouleverser leur existence.

Terri a été présenté en compétition officielle au Festival du Cinéma Américain de Deauville en 2011 et a obtenu 10 nominations en festivals.

HOLD UPRéalisé par : Erik Skjoldbjaerg

Avec : Marit Synnove Berg, Frode Winther Gunnes, Morten Larsen

Synopsis : L'histoire du plus spectaculaire braquage de l’histoire de Norvège, perpétré dans la matinée du 5 avril 2004 dans la ville de Stavanger.11 hommes avec un arsenal d’armes de guerre dérobent 51 millions. 37 millions n’ont jamais été retrouvés.

Erik Skjoldbjaerg est le réalisateur de Insomnia (1998)

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Coup de projecteur

L'île - Kim Ki-Duk

Les premières images donnent le ton. Des cabanons flottants pour la pêche, de petites maisons de la taille d’une grosse niche sur un lac bercé de brumes. Une femme, qui gère le quotidien des “plaisanciers”, qui ne parlera jamais. Un homme qui vient s’installer, avec un lourd passé. Entre eux va naitre une relation trouble.L’ile, c’est avant toute chose une bouleversante histoire d’amour entre deux êtres totalement détruits, qui s’unissent et se désunissent dans la douleur (vous ne regarderez plus jamais un hameçon de la même manière).L’eau est le personnage principal du film. Ses clapotis réguliers, son apparente quiétude (qui contraste de manière saisissante avec les tourments indicibles de Hyun-shik et Hee-Jin), et ses secrets enfouis dans les profondeurs.

Hee-Jin est telle un requin des profondeurs. Silencieuse mais omniprésente. Vulnérable et redoutable à la fois. Hyun-shik est tout en rage intérieure.Ce film distille une souffrance sourde et palpable, mais aussi des moments d’une grande beauté, telle une fleur accrochée à une chevelure, des pinceaux qui se croisent, un cabanon qui dérive au gré du courant…

Une magnifique mise en image de la passion, de la mutilation des âmes et des corps, de l’isolement.

Arsenic

Vers le forum 7ème Art : Cliquez ICI

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Coup de coeur

Louise Wimmer de Cyril Mennegun

Une silhouette effacée, des yeux sans sourire, Louise Wimmer cache la blessure d'une séparation derrière une rage de vivre flamboyante et une volonté de rester debout, coûte que coûte. Louise Wimmer vit dans sa voiture, à l'insu de tous, digne et fière. "Louise Wimmer" va pourtant au-delà de la chronique sociale et explore la solidarité et ses enjeux pervers avec une authenticité tragique. Corinne Masiero campe une Louise Wimmer épatante, pudique, extraordinaire de vérité. La finesse de son jeu est rehaussée par la réalisation de Cyril Mennegun, simple et belle, et par le sublime Sinnerman de Nina Simone, présent tout au long du film. Une petite pépite, un vrai bonheur attendrissant, loin du misérabilisme. Le film sort le 21/08/2012 prochain en DVD. HCFRL'Hebdo l'a découvert pour vous! Logé dans un boîtier keep case avec surétui, lefilm se voit accompagné de bonus : un entretien croisé d'une belle complicité entre Cyril Mennegun et Corinne Masiero (30'), "Le journal de Dominique" (52'), un documentaire lumineux sur une singulière et attachante gardienne d'immeuble-écrivain, et "Une vie d'enfant", un autre documentaire qui se penche avec beaucoup de tendresse sur le quotidien de Jeremy, un enfant de milieu familial précarisé. Cyril Mennegun et sa caméra délicate filment l'intime avec réalisme, pudeur et poésie. Fabi

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A écouter

Selah Sue - "Selah Sue"

Adepte du reggae, enfouie dans les festivals musicaux sous couvert des grands noms et dissimulée au fin fond des contrées flamandes, c'est avec ténacité que Selah Sue construit son premier album en 2011. Un premier essai plutôt remarqué issu d'une expérience bonifiée par les tournées.Il est pourtant difficile de se prononcer sur une carrière en devenir, guitare collée au corps, voix enrayée par la jeunesse fougueuse et l'envie de créer le charme volatile de toute nouveauté. Elle compose pour découvrir et faire aimer, arrange les partitions, ouvre son corps aux premières expressions digitales en taquinant le fil de fer tendu par les clefs et fait vibrer les vocalises. Une once d'influence de l'immense "The Miseducation of Lauryn Hill", un soupçon de révolution numérique emprunt du ragga, la belle à la chevelure flamboyante tente de retrouver la ferveur magique des dance hall et déclame les locutions cadencées où la redondance fait place à la rythmique.

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Nul doute qu'elle ne combattra pas le ragga muffin à la définition dilettante mais controversée, elle en fera une fondation à l'image du titre du même nom. Les phrasés explicites d'une jeunesse révolutionnaire à l'apparence des cités new-yorkaises, d'un "Please" aux allures de "Grease" dans son duo avec Cee-lo Green, oui la miss est bien belge. Elle s'inspire aussi des apaisements sentimentaux saupoudrés d'idylles des mères tranquilles et des berceuses enchanteresses comme dans "Summertime". Loin d'une musique déchirée, proche d'une pierre reconstituée, inspiratrice d'un pays et d'une Europe en devenir, elle distille le strict minimum à l'idée naissante par les pointes piquantes des guitares électriques comme dans "Fyah Fyah".

Nous pouvons finalement nous demander si l'instrument n'est pas superflu tellement la vocale est marquée "Raggamuffin". Les titres sont énergiques poussés par des syllabes dynamiques "Peace of mind", "Crasy sufferin style". C'est Selah Sue dans "Selah Sue" retenez ce nom avant qu'elle ne s'en fasse un.

Manitao17

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A écouter

CesariaEvoraSão Vicente di Longe

L'ambassadrice du cap vert fait partie de ces femmes qui, loin du monde, envoient une bouteille à la mer en n'oubliant jamais le message qu'elles y laissent. Rangée dans les rayons "musiques du monde", qu'il est difficile de devenir porteuse d'une missive telle que la "morna". L'album "São Vicente di Longe" sorti en 2001 en est l'aboutissement.La belle ne chante pas, elle exporte un pays aux pincements des guitares et se glisse derrière les "r" roulés du fado portugais. Elle repeint son île en mille couleurs.

Loin des écueils des pensées universelles, elle se métamorphose en grande dame touchée par une de ces étincelles gagnées de Mère Nature. Mais il n'est pas aisé de s'ériger comme une cariatide pour supporter l'espoir, l'esprit d'une île. Les rêves du spiritueux sont souvent piégeurs . Le bouillonnement volcanique de l'Orquesta Aragon , les méandres de Mindelo, le coucher de soleil Capverdien, se dressent alors en arborescence mélancolique. Décidément connaître le malheur ne donne pas plus de savoir, les valeurs sont des chimères lorsque le destin ne garantit rien.

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La musique, elle, marque à jamais et "L'âge ne fait perdre le rythme qu'à ceux qui n'ont jamais eu le courage d'avancer tout seul." P.Coelho

Chaude et triste à la fois, le rouge du volcan, le noir des abysses, la chanteuse aux pieds nus effleure la poussière des anges dans "Crepuscular solidāo". La statue vibre mais ne tressaille pas dans "Esperança Irisada", il en faudra plus pour écorcher la mélanine dorée de la diva que les voix de Pedro Guerra"Tiempo y silencio" ou le piano de "Sāo vicente di Longue".

Ne cherchez pas de l'art, uniquement ou plutôt simplement de la douceur de vivre et le bonheur d'Etre, un petit peu plus, au delà des frontières.Aujourd'hui elle n'aurait encore qu'un seul message : chanter la vie, garder le cap et rendre hommage au "petit pays" qui est le sien, 15 titres à croustiller.

Manitao17

Forum Musique : c'est ici

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Galerie de l'Hebdo

Les femmes qui lisent sont dangereuses(Laure Adler et Stefan Bollmann)

130 portraits de femmes. Solitaires, alanguies ou concentrées. 130 oeuvres, peinture et photographie, du Moyen-âge à nos jours, représentant la femme et la lecture : Rembrandt, Manet, Matisse, Edward Hopper...Stefan Bollmann et Laure Adler explorent ici l'évolution du rapport entre les femmes et la lecture. Mais pourquoi ce titre un brin racoleur? Petit retour en arrière. A l'époque où la lecture était interdite aux femmes. Même la Bible, avant de devenir la seule lecture qui leur fut permise. La lecture, et donc la connaissance, ont souvent été considérées comme dangereuses pour la femme, mais plus encore, la société a été longue à reconnaître à la femme un droit au plaisir.

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Le texte de Laure Adler, historienne, spécialiste de l'histoire des femmes, est en définitive un récit de quête et de conquête de liberté au travers du rapport intime entre la femme et le livre. Le travail de Stefan Bollmann, historien d'art allemand, consiste quant à lui à nous conter l'histoire de chacune de ces oeuvres. Pamphlet féministe? Pas vrai-ment. Mais reconnaissance de la singularité d'une alliance difficile entre la femme et le livre.Parce qu'il s'agit bien ici d'une alliance, et d'amours contra-riées. De très longues fiançailles, de rendez-vous se-crets, de coeurs qui palpitent d'intimité, de passion, de coups de foudre et de coups de coeur... Les femmes entretiennent une relation tout à fait particulière avec ce fidèle compagnon de papier que

d'aucunes volontiers hument ou caressent avant de l'ouvrir avec douceur, presque religieusement, de le parcourir avec attention, de le dévorer avec passion, dans un tête-à-tête presque fusionnel.Et ces oeuvres racontent tout cela, ces moments de grâce où, solitaires et abandonnées au plaisir, les femmes se laissent aller à la caresse des mots.Evasion, connaissance, rêve? Peu importe.Ce qui, alors, prime est ce corps à corps libérateur avec l'objet de leur désir...

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«Dès l’instant où elles envisagent la lecture comme la possibilité de troquer l’étroitesse du monde domestique contre l’espace illimité de la pensée, de l’imagination, mais aussi du savoir, les femmes deviennent dangereuses. En lisant, elles s’approprient des connaissances et des expériences auxquelles la société ne les avait pas prédestinées.»

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"Car les livres ne sont pas des objets comme les autres pour les femmes; depuis l'aube du christianisme jusqu'à aujourd'hui, entre nous et eux, circule un courant chaud, une affinité secrète, une relation étrange et singulière tissée d'interdits, d'appropriations, de réincorporations."

Laure Adler

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Exposition

Joana Vasconcelos à Versailles

Jusqu'au 30 septembre, Versailles et ses jardins se font écrin flamboyant pour les oeuvres extraordinaires de l'artiste Joana Vasconcelos.S'il n'est qu'une exposition à voir cette semaine, c'est bien celle-là!

Joana Vasconcelos est une artiste portugaise née à Paris en 1971.Joana, c'est aussi une femme à l'oeuvre engagée, une tornade féministe, un tourbillon de couleurs et de formes, un ouragan de matières et de provocation, un formidable élan d'audace esthétique. Mais c'est aussi la première femme artiste invitée à Versailles. A marquer d'une pierre blanche!Et si vous ne pouvez vous rendre à Versailles, ne ratez pas le compte-rendu de l'expo prochainement dans L'Hebdo!

Fabi

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Test Blu-ray

Million Dollar Baby (par TitieAien)

Le filmUn chef-d’œuvre de Clint Eastwood, qui signe ici un film tragique, émouvant, et d'une beauté incroyable! Hilary Swank est exceptionnelle dans son rôle de boxeuse au devenir indéniable, tragiquement anéantie. Morgan Freeman, légèrement en retrait, est fidèle à lui-même, efficace et charismatique. Le film de l'année 2005, récompensé à juste titre aux Oscars à 5 reprises. Et bien sûr, cela relance l'éternel débat sur l'euthanasie... à l'actualité ces derniers

temps en France!

La techniqueUn excellent transfert de part et d'autre. Une belle précision, le tout emmené par un piqué redoutable, nous montrant chaque marque d'usure du visage de Clint Eastwood ou chaque goutte de sueur d'Hilary Swank. Les contrastes sont efficaces et parfaits, la colorimétrie est fidèle. Seuls quelques arrière-plans sont un peu en-dessous niveau compression. Pour le son, la VF est emmenée par une agréable piste DTS-HD HR qui se révèle être efficace et précise. Tout en finesse, les dialogues sont parfaitement retranscrits, avec la voix frontale très sollicitée logiquement. La magnifique BO du film nous permet de découvrir une magnifique spatialisation, même si cela aurait pu être encore plus dynamique et immersif.

Audio : Anglais : DTS-HD Master Audio 5.1, Français : DTS-HD High Resolution 5.1Sous-titres : Français.Visionné l'édition FR en VF.

pour le film. pour l'image. pour le son.

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Test Blu-ray

The Lady (par Le Loup Céleste)

Le film *****

Le combat quotidien d'Aung San Suu Kyi, représentante de l'opposition birmane et prix Nobel de la paix, coupée de son mari et de ses enfants par 15 années de résidence surveillée imposée par la junte militaire au pouvoir...

Porté par des acteurs d'exception (Michelle Yeoh a trouvé le rôle de sa vie et David Thewlis est formidable) et mis en scène par un Luc Besson aussi inspiré qu'admiratif, ce biopic sur Aung San Suu Kyi, qui s'est battue (et continue à le faire) pour conduire son pays vers la liberté, est un beau drame romantico-politique sans esbrouffe qui frappe en plein coeur.

La technique BBBBB

Image : Malgré un grain trop prononcé en basse lumière, ce transfert Hd fait honneur au support avec de superbes textures, une précision sans faille, une profondeur de champ impressionnante, des couleurs chaudes somptueuses et des noirs profonds. Audio: Des pistes sonores harmonieuses et assez intimistes (les scènes plus mouvementées sont néanmoins dynamiques comme il faut) où les ambiances et la musique sont idéalement réparties sur les différents canaux.

Pistes sonores: Anglais et Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1. Audiovision en Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1 pour malvoyants.Sous-titres : Français. Blu-ray Disc Région B Français.

Éditeur: Europacorp.

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Test Blu-ray

Pina (par Tenia54)

Le filmConçu comme un hommage à la chorégraphe moderne Pina Bausch à travers une recréation de son oeuvre, Wim Wenders transpose ses nombreuses chorégraphies dans des décors parfois scéniques, parfois urbains, alternant ainsi les compositions comme elles ont été créées (c'est à dire, pour être jouées sur scène) mais aussi comme elles ont été pensées : quelque chose d'universel et transposable partout, depuis le Bergisches Land au monorail suspendu de Wuppertal.

Ainsi, si la 1ere (longue) séquence est intégralement jouée sur scène, le cinéaste se détache régulièrement de ces décors clos pour aller exposer la danse-théatre de Bausch au grand air, pour ce qui constitue probablement les plus belles séquences du film, notamment cette époustouflante danse au milieu d'une industrie désaffectée.

Cependant, au milieu de ces ballets magistralement filmés par Wenders, il y a cette volonté de tout rendre artistique. Ainsi, lorsque Wenders interviewe des collaborateurs Bausch, c'est en voix off qu'ils s'expriment, filmés pourtant de plein front, créant une sensation de "sur-artistisation" dont on se passerait bien, d'autant plus que ces passages, répétitifs, ne sont qu'éloges sans réserves et ramènent le film dans le carcan des documentaires traditionnels.

De plus, l'absence totale de narration ou de fil rouge limite l'évolution du film, qui pourrait tout aussi bien durer 2h30 tant il fait parfois catalogue. Il faut aussi signaler que les chorégraphies de Bausch pourront en rebuter plus d'un, qui risquent alors de décrocher très rapidement.

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Cependant, pour un peu que l'on accroche à ces ballets à la fois fluides et hachés, beaux et violents, Pina devrait pouvoir facilement satisfaire le spectateur en quête de grâce.(A noter que le film a été tourné nativement en 3D, et que l'utilisation qui en est faite a été plus d'une fois couverte d'éloges. Cependant, n'ayant vu le film qu'en 2D, je ne pourrai me prononcer personnellement sur ce sujet)

La techniqueL'image est absolument magnifique. Personnellement, c'est le plus beau Blu Ray que j'ai pu voir cette 1ere moitié d'année. Le débit n'est pas forcément au top du support (la faute à un disque utilisé qu'aux 2/3 de sa capacité), mais cela n'empêche nullement le transfert d'être magnifique de bout en bout. Les séquences hors du théâtre sont particulièrement belles, dotée d'une précision et d'un détail impressionnants, avec un rendu naturel au possible.Le son, lui, est plus timoré. La seule piste ici proposée ne fait clairement pas dans la démonstration de force, est mixée un peu bas, et reste assez fluette dans l'ensemble. La musique profite des 5 canaux, le caisson se réveille régulièrement lorsque les pistes musicales le nécessitent, mais ça s'arrête là. Il est clair que si l'image force le respect, la piste son n'est clairement pas faite pour impressionner.

Zone B1.85, couleurs1080p, débit vidéo moyen : 26.3 MbpsMultiple languages / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1916 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)STF non forcés

Vu en 2D uniquement.

pour le film. pour l'image pour le son.

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Test Blu-ray 3D

Dr. Seuss' The Lorax 3D (par Alex322)

Le film Dernière production du studio à l'origine de l'incontournable 3D "Moi, Moche et Méchant", Le Lorax se montre être une fable écologique simpliste mais attachante. Dans un futur urbain où la végétation et la nature ont disparu, on suit la quête d'un enfant en quête d'un arbre originel via un récit retraçant les causes de la situation actuelle. Si on met de côté l'approche militante enfantine de l'histoire, on se laisse porter facilement par les aventures des différents protagonistes. Quelques passages un peu irritants dans un style comédie musicale (cf le dernier Happy Feet 2) donnent envie d'accélérer la bande, mais pour le reste c'est du bon ! L'histoire n'a néanmoins pas le magnétisme de dessins animés comme Monstres & Alien ou Mégamind.

Image & profondeur : La qualité de l'image se révèle superbe. Les couleurs sont chaudes, les noirs profonds, la palette de couleur vibrante en permanence, avec peu de perte de luminosité par rapport à la version 2D. La profondeur est très bonne et du même niveau que les autres référents dessins animés 3D du moment. Son niveau est constant dans tout le film, et se montre impressionnant dans les forêts. Il atteint son paroxysme à la fin du film dans une scène de course-poursuite. On pourra juste regretter que lors de certaines séquences, les arrières plans sont trop floutés, voire reflètent un aspect 2D qui peut entacher ce superbe travail de profondeur : dans un film comme Un Monstre à Paris 3D, cette caractéristique ne choquait pas car fondu dans le design général et la patte graphique générale, mais dans Le Lorax 3D, on peut trouver que cela dénote parfois et que certains arrières plans ne font pas honneur à l'excellent niveau de détail des décors à mi distance, voir en jaillissements. Enfin le niveau de détachement entre les éléments demeure parfait !

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Jaillissements :La vraie surprise de ce film se place au niveau des jaillissements. C'est un hymne permanent au jaillissement auquel le spectateur est confronté, avec un rythme d'exploitation et d'utilisation parfait de tous ces effets, un cran même au dessus du dernier hit "Voyage au centre de la terre 2 blu-ray 3D".En effet non seulement le débordement est omniprésent dans le film, mais les jaillissements sous toutes leurs formes sont exploités, avec une variété et une cadence exceptionnelles.Tout ce qui est susceptible de sortir du mur (ou de votre écran) sort très généreusement, arbres, branches, têtes des protagonistes qui se rapprochent et se retrouvent au milieu de la pièce à vous regarder droit dans les yeux, les bras et mains tendues qui pointent complément en jaillissements permanents, et ce pendant tout le film à intervalles réguliers, des projections subtiles de toutes sortes d'objets en direction du canapé. On a aussi des scènes cultes et déjà top démo comme une descente en vue subjective dans des rapides et cascades, ou la course poursuite en vue subjective à bord dans d'un appareil volant à toute vitesse dans les rues de la cité. Le début du film propose aussi une généreuse scène de conduite d'un hélicoptère radiocommandé en jaillissement total qui se déplace dans la pièce. Il est juste impossible de répertorier la centaine de jaillissements présents durant les 1H27 du film.Bilan :Culte pour les amateurs de 3D, et ce sur un plan purement technique. L'histoire pourra paraitre soporifique pour certains, ou d'un intérêt graduel au fil de la narration pour d'autres (mon cas). Mais quel déluge d'effets 3D admirablement bien intégrés dans le récit pour soutenir l'action ! Pour une des rares fois, la profusion d'effets de jaillissements et leurs variétés (mini , moyen et gros) finit même par faire en sorte qu'on les remarque de moins en moins au bout de 45 minutes, tellement il y en a ! Alors que sur une majorité de film, l'exploitation d'un jaillissement convaincant se montrera être un exploit, Lorax 3D finit par vous donner l'impression qu'il est normal d'en avoir régulièrement et différentes sortes, au même titre que les effets de détachement et profondeur. Une bien belle démonstration, qu'on attend de voir sur d'autres productions aux scénarios plus immersifs !

Appréciation globale : EXCELLENT -Audio : DTS 5.1-Format : 1.85:1Image et profondeur: BBBBBFilm : BBBBBJaillissements : BBBBB

Alex322

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La semaine prochaine

Des sorties cinéma à la pelle...

Vos rubriques habituelles :

tests Blu-ray, chroniques littéraires, billets musicaux, Galerie de l'Hebdo, ...

Un dossier spécial NIFFF 2012

concocté par Sontracteur qui a assité assidûment

au Festival et nous livre un splendide compte-rendu!

Et plein d'autre surprises encore!!!

Rendez-vous le 24 août 2012 pour

L'Hebdo n°15