L'Ecole valaisanne, février 1964

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L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand VIlle année No 6, février 1964 CrocUS ]. Follonier M. Flandrin L. Biollaz M. Veuthey E. Claret C. Darbellay ODIS bDIS SOMMAIRE Partie générale Pour ou Contre Encore les , loisirs Pour mon ami Matthieu , et pour quelques autres Pas de mathémllitiques sans effort La musique à 'l'école: Georges-Frédéric Haendel Une nouvelle coHection de Centres d'intérêt Un i'l11péra>tif: Bihliothèque scolaire Bibliographie Partie pratique Le savon. Supplément au cata' logue de ' l'OOIS: acquisitions nouvelles Partie officielle et corporative Aux jeunes instÏ>tuteurs et in s titutrice s qui n'ont pas encore 2 6 12 13 37 40 41 4·6 17 31 [e brevet définitif 42 Société suisse des maître s de gymnastique . 42 , Gymnastique et visite de ' l'Expo 64 4,3' Communiqué officie'l concernant l' Expo 64 44 RENSEIGNEMENTS L'EC OLE VALAISANNEparaÎ't à Sion 15 de chaque mois, juiUet et août exceptés: Rédact ion: E. Olaret, OOIS, Rawyfl 47, Sion. Délai de rédaction: , le 1er de chaque mois. Edi tion, administration et expédition: OOIS, Rawyl 47, Sion. lmpl:ession: Fiorina & Burgener, Sion. Ab onnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ile 12, Etat , du Valais, Sion (Pour le per- son nel enseignant, l'abonnement est re- rten u sur I le traitement du mois d'avril). Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22. Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 1ft Fr. 700.- 112 Fr. 380.- 1/4 Fr. 200.- Pages ordinaires, 1 insertion: 1/ 1 Fr : 60.- 1/2 Fr. 33.- 1/4 Fr. 18.- l/S Fr. 10.- 5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 % 1

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Le frein de retour

Surface d'écriture en ciment d'amiante marque "Eternit»

Le mécanisme de réglage est dis­posé de façon invisible derrière le tabelau noir, tout en étant cependant facilement accessible. En tournant simplement un bouton, vous bloquez le tableau à la position désirée, et vous pouvez y suspendre de lourdes cartes de géographie sans qu'il bas­cule en arrière. On desserre le frein en tournant légèrement le bouton dans l'autre sens. A partir de fin no­vembre 1963, nos nouveaux modè­les seront équipés d'un dispositif pour le montage du frein de retour.

Tableau noir à panneaux pivotants modèle BE 1

Revêtement passé au four pour écriture répétée - lignes indélébiles marquées au feu .

• Surface d'écriture résistante à l'eau et aux acides • Déplaçable verticalement. Le mécanisme de réglage et les rails de guidage

sont disposés de façon invisible derrière le tableau • Planche à craies avec tablette et paroi postérieure, revêtement en matière

synthétique, arêtes en chêne • Résistant aux éraflures - non réfléchissant - écriture douce et agréable • Entretien minime - aucuns frais pour n~uveau vernissage • Durabilité pratiquement illimitée - 10 ans de garantie • Exécution propre - forme moderne - prix ~vantageux

Palor SA Niederurnen près Weesen (jj 058-35366/67

L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand

VIlle année No 6, février 1964

CrocUS ]. Follonier M. Flandrin L. Biollaz M. Veuthey E. Claret C. Darbellay

ODIS bDIS

SOMMAIRE

Partie générale

Pour ou Contre Encore les ,loisirs Pour mon ami Matthieu ,et pour quelques autres Pas de mathémllitiques sans effort La musique à 'l'école: Georges-Frédéric Haendel Une nouvelle coHection de Centres d'intérêt Un i'l11péra>tif: Bihliothèque scolaire Bibliographie

Partie pratique

Le savon. Supplément au cata'logue de 'l'OOIS: acquisitions nouvelles

Partie officielle et corporative

Aux jeunes instÏ>tuteurs et institutrices qui n'ont pas encore

2 6

12 13 37 40 41 4·6

17 31

[e brevet définitif 42 Société suisse des maîtres de gymnastique . 42, Gymnastique et visite de 'l'Expo 64 4,3' Communiqué officie'l concernant l 'Expo 64 44

RENSEIGNEMENTS

L'ECOLE VALAISANNEparaÎ't à Sion ~le 15 de chaque mois, juiUet et août exceptés:

Rédaction: E. Olaret, OOIS, Rawyfl 47, Sion.

Délai de rédaction: ,le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: OOIS, Rawyl 47, Sion.

lmpl:ession: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ile 12, Etat ,du Valais, Sion (Pour le per­sonnel enseignant, l'abonnement est re­rtenu sur Ile traitement du mois d'avril).

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22.

Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 1ft Fr. 700.-

112 Fr. 380.-1/4 Fr. 200.-

Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr: 60.-1/2 Fr. 33.-1/4 Fr. 18.­l/S Fr. 10.-

5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 %

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- Viens donc prendre un verre ! me dit Anatole en me pous­sant vers la Pinte des Trois Canards.

Cette invitation, totalement insolite chez lui, me parut cacher quelque sous-entendu. Car Anatole est un garçon sérieux qui ne fré­quente pas les cafés. Est-il obligé d'y aller pour des motifs profes­sionnels ou entraîné par la compagnie, il s'y trouve aussi mal à l'aise qu'un goujon dans un tas de fagots.

Intrigué, j'acceptai donc son invitation:

- Bon! D'accord. Mais sur le pouce, hein? Dans une demi­heure, j'ai rendez-vous avec La Rochefoucauld et Mme de La Fayette.

A peine la sommelière eut-elle rendu la monnaie, il se lança dans l'arène:

- Qu'est-ce que tu penses de la méthode Cuisenaire ?

bien. Ce que j'en pense? Mais ... naturellement ... beaucoup de

Ecoute! Ce n'est ni un jugement de complaisance ni une vague appréciation générale que je veux, mais le fond de ta pensée.

Depuis trois ans, j'utilise les réglettes dans ma classe, mais j'éprouve des difficultés. C'est pour cela que je t'en parle.

- Mais enfin, on juge une méthode d'après ses résultats: si tu pratiques Cuisenaire depuis trois ans, tu dois pouvoir répondre toi­même, non?

- Je réponds sans hésitation que les résultats sont bons. Disons satisfaisants. Sans doute seraient-ils meilleurs si j'avais un peu plus d'expérience et un ho~me qualifié pour me contrôler. Car je ne suis qu'un débutant.

On en est tous là, je pense. Et, le programme est vu ? - Vu, approfondi et largement dépassé, tu peux être tranquille. - Est-ce donc la didactique même de la méthode qui te chi-

cane? Cuisenaire te paraît-il peu adapté à l'enfant?

- Bien au contraire! Les gosses y mordent avec un appétit qui m'a souvent étonné. Les leçons de calcul leur paraissent tou-

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-- ---jours trop courtes et pour rien au monde, je ne voudrais revenir au

système d'autrefois . . - Ton témoignage concorde avec des milliers et des milliers

d'autres. Je ne vois vraiment pas quelles sont tes difficultés ... - Je veux bien te l'avouer: ce qui me tracasse, c'est l'attitude

de certains collègues, surtout ceux du cours supérieur. Ils ont tou­jours à mon égard un air sceptique, ironique mê111e. Je sais qu'entre eux, ils ne se gênent pas pour démolir Cuisenaire. Cette année, une jeune stagiaire du cours inférieur, intéressée par les réglettes, venait assez souvent dans ma classe pour s'informer, bavarder, parcourir les cahiers des enfants ou les exercices mis au tableau noir, jusqu'au jour où elle s'avisa d'en parler aux collègues durant la récréation.

Depuis, ç'a été fini. - Mon vieux, je t'attendais là ! Sache d'abord que l'opposition

est normale, la contradiction souhaitable. En pédagogie comme en politique, pourvu que ce ne soit pàs en présence des enfants. Si l'on faisait l'histoire du mouvement Cuisenaire .à travers le monde, on ne manquerait pas d'être stupéfait par le nombre et les motifs des opposants. Les uns par jalousie d'auteur, d'autres par 'solidarité pour ces auteurs; les uns par prestige personnel, les autres par paresse intellectuelle; les uns par idéologie, les autres pOUl' des motifs com­merciaux, affectifs et intéressés. En Belgique, il suffit que l'école, d'en face, qui est libre, utilise les réglettes, pour que l'école officielle

boude et fasse opposition. - Je me fiche pas mal de la Belgique. C'est chez moi qu'on

me nargue et je t'assure que c'est uniquement par jalousie ou par

opposition de principe. - Allons, ne sois pas aussi catégorique dans tes affirmations.

D'abord, es-tu bien sûr que tes résultats soient si satisfaisants? La méthode est certainement un excellent outil, mais on peut très mal l'employer. Je ne veux pas t'accuser, bien sûr, puisque je ne connais

pas ta façon d'enseigner. Metis il y a des débutants qui stupéfient leurs collègues par des acrobaties mathématiques, une gymnastique des nombres extrêmement poussée, qui reste cependant abstraite, ne portant que sur des relations chiffrées. Quand un gosse de troisième année vient me dire en moins de trente secondes que 2 est la 1/2 du

1/3 des 3/4 des 4/5 de 20, j'ouvre des yeux comme des tasses. Cha-

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peau! Mais si ce même petit gelue ne sait plus me dire le prix de

20 douzaines d' œufs, sachant que 5 œufs coûtent 1 fr. 20, je com­

mence à douter de la méthode, par une tendance assez habituelle de l'esprit, alors que je devrais plutôt incriminer le maître, lequel se borne à jongler avec les chiffres au lieu de parler mètres; kilos, litres, francs et autres données concrètes. Encore une fois, je ne dis pas que ce soit là ton cas; j'essaie tout simplement de m'expliquer le scepticisme de certains maîtres du degré supérieur en me mettant à leur place.

-- Ce que tu me dis m'impressionne. Je suis peut-être de ceux qui oublient de passer immédiatement aux applications pratiques dès qu'une nouvelle relation est acquise.

-- Je te concède d'ailleurs que certains opposants -- maîtres primaires ou secondaires, professeurs de collège, fonctionnaires, membres de commissions scolaires -- manquent d'une certaine ob­jectivité, pour ne pas dire d' honnêteté. Ils ne connaissent la méthode

que par ouï-dire et la jugent avec une suffisance qui n'est que trop courante -- hélas! -- dans notre profession enseignante. Ces mes­sieurs seraient incapables de dire quelle est la couleur de la réglette

4 ou celle de 7. Incapables aussi de faire une leçon de calcul profi­

table à une classe de trente marmots de six ou sept ans, quelle que soit la méthode employée. On ne saurait le leur reprocher puisqu'ils n'ont jamais enseigné au cours inférieur. Mais on est en droit ' d'exi­

ger d'eux un peu plus de nuances quand ils jugent une méthode qu'ils ne connaissent que très superficiellement.

On pourrait ajouter que les Nombres en Couleurs ne sont pas une panacée. Si un enfant a un quotient intellectuel en dessous de

la moyenne, ce ne sont pas lés réglettes qui vont le rendre intelli­gent. Il suffit qu'on en veuille à la méthode Cuisenaire pour la juger précisément d'après tel élève peu doué ...

Encore une chose qui me pèse: dans ma commune, je suis le seul à employer les réglettes. Mes collègues institutrices en sont restées aux procédés traditionnels. Je crois qu'elles aimeraient s' y mettre, les jeunes surtout, mais elles n'osent pas, jugeant leur pré­paration insuffisante. Je me demande pourquoi l'Ecole normale ne

donne pas cette initiation de base, quitte à la compléter ensuite par des cours de perfectionnement?

.---------~-

--- A ne te rien cacher, je me le demande aussi. Je ne vois

guère qu'une réponse: excès de prudence! On ne veut pas se lancer

dans une aventure avant d'être sûr, sûr, sûr de ne pas devoir faire machine arrière dans quelques années. Note que chez les garçons, bien que l'initiation soit plus complète, il y a aussi des réticences

dans la maison même. C'est humain. - Mais enfin, il est maintenant démontré que les Nombres en

Couleurs valent n'importe quelle autre méthode. Dès lors, pourquoi le Département n'intervient-il pas pour en rendre la pratique obli­

gatoire? - Parce que ce n'est ni légal ni souhaitable. Le Département

peut imposer un programme, non une méthode. Dès qu'une chose

est obligatoire, elle perd en intérêt et en mérite, tu le sais bien. Les réglettes Cuisenaire s'imposeront d'elles-mêmes, par une sorte de sélection naturelle, non à coups d'ukases officiels.

-- D'accord que l'Etat ne les impose pas, mais il pourrait tout de même les encourager davantage, ne trouves-tu pas? J'ai l'im­pression que notre canton qui a été l'initiateur de la méthode en Suisse, est actuellement en train de perdre des points, et sérieusement.

-- De perdre des points? Que veux-tu dire ? -- Les cantons romands les uns après les autres organisent des

stages, lancent des équipes de travail; les inspecteurs sont dans le coup; de Genève la voix du professeur Roller domine les initiatives avec une incontestable autorité; l'Université de Fribourg a confié à M. Biollaz deux heures de cours pratique hebdomadaires de no­vembre à mars; la Suisse alémanique s'emballe à son tour et Cuise­

naire s'affronte à Stern 'et à ](ern ... Mais en Valais, nous piétinons sur place, malgré l'intérêt des

jeunes enseignants (et des moins jeunes aussi!) épaulés par quelques inspecteurs. En 1964, nous en sommes exactement au point où nous en étions il y a quatre ans, à ma sortie de l'Ecole normale. Un -pavé dans la mare, pour réveiller quelques grenouilles, ne penses-tu pas

que ce serait opportun? - Le pavé me paraît dangereux, répondis-je. Parler dans le

creux de l'oreille me semble plus sûr. D'ailleurs, tous nos, gens

savent lire. Crocus

fi

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dne~re tes toisirs par JEAN FOLLONIER

Dans une société qui se 'libère chaque jour, l es loisirs occupent une place de plus en plus grande.

On ne devrait, en principe, que se réjouir ,de cet heureux aboutissement de l'émancipa. tion sociale. Mais cette sa tisfaction ne r ésiste pas à un examen un peu plus approfondi de la

situation. Force nous est de constater que l 'individu libéré d e son travail ne retire pas de cette situation nouve'lle tout l e bénéfice moral qu'il serait en droit d'attendre. Et il devient affligeant de voir qu'un progrès qui devrait être ennoMissant pour l'homme ne fait qu e le plonger dans un état plus avilissant que ce'lui du travail.

Mais, plutôt que de philosopher, ouvrons bien l es yeux et regardons autour de nous.

Comment meublent Ieurs loisirs ceux qui ont le bonheur d 'en bénéfi.cier? L'individu comme tel sort·il toujours grandi de ces heures de détente? Le jeune homme se sent-il mieux équipé pour reprendre, d emain, ses études, son apprentissage ou son travail? La vie de famiUe a-t-elle vraiment bénéficié de cette présence prolongée du chef? Les loisirs appor,tent généra. lement une certaine form e de r epos, mais p~s toujours du bonheur.

Loisirs = Ennui?

On peut se poser cette première question: Est-ce pour qu e 'les heures prennent des dimen. sions d'éternité que l'on pose son outil? Souvent, cela paraît ê tre le cas.

Pas pour tous, bien sûr. Car il existe encore une certaine catégorie d'hommes qui savent organiser ces h eures libres et en tirer une substance enrichissante.

1 Je pense, ici, aux vignerons et aux agri,cuilteurs du samedi. En admettant que profiter de ses >loisirs peut aussi ê tre changer momentanément d'oc~upati6n, je suis persuadé que ceux

,qui choisissent cette solution ont peut-être l'esprit et le cœur aussi clairs que tant d'autres, 'quand il ,s'agit de reprendre l'occupation habitueHe. Si on voulait, ici, analyser les chances de survie de cette forme d'agriculture, on dépasserait Ilargement l e cadre de ces propos.

, J'associe à ceux cités p'lus haut l es jardiniers-amateurs', les hricoleurs et tous Iles autres pour qui l es mains ne sont pas uniquemell t d'encombrants appendices.

Cependant, pour une petite fraction inaccessible à .J'ennui, combien de désemparés, d'errants, d'êtres incapables, m ême pour quelques heures, de se donner une doctrine person. 'nelle et surtout de l'appliquer.

C'est ici que le tableau d evient de plus en plus attristant. Suivons-iJes, tous ces braves gars qui reviennent du chantier ou de .J'usine, à qui on promet encore plus de congé et qui ,ne savent qu'en faire ou qui en profitent pour s'empoisonner l 'esprit et démolir leur corps.

Qu'on ne me fasse surtout pas dire que je suis contre cette forme d'émancipation de la société. Bien au contraire. Mais je crois qu'il y aura vraiment émancipation quand l'humanité ~era prête pour la grande aventure d es loisirs .

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Où en sommes-nous?

Si j'élimine >les excep,tions du débat qui va suivre, on est en droit de se poser la question

en toute objectivité: N'y a-t-il pas une cassure bien nette entre la multiplication des loisirs

à toUS les échelons de la société et 'le d egré de préparation dans lequel se trouve une partie

de cette société pour -bien profiter du temps ,libre mis à sa disposition?

Une première constatation s'impose : Jamais les cafés n'ont fait d'aussi brillantes affaires

que de nos jours. La haute conjoncture s'ajoutant à l'augmenta~ion du tmnps libre, qu.el refuge

s'offre plus agréablement à soi que 'la pinte du coin? AccueIllante, propreHe, sounante par

sa serveuse, ne dispose-t-elle pas de tout ce qui manque pendant ces heures? Et puis, n'ou­

blions pas que, dans le coin, il y a ,l e juke-box sans quoi l'humanité se sentirait soudain bien

seule! Mais elle est là, cette indispensable invention des temps model'l1es. Elle tient chaud

au cœur.

A la fin du mois, il y aura quelques be'lles centaines de francs en pièces de quatre, dix

et vingt sous dans la caisse. Est-ce que cela co.mpte ? On les a entendus, les derniers disques,

et c'est ~e principal.

N'oublions pas le cmema. Quel merveiHeux instrument de culture et de délassement

pour quiconque sait faire un choix intelligent des spectacles proposés. Mais combien de mou­

tons s'engouffrent en troupeau dodle dans' les sarJ.les obscures sans savoir quel poison ils

vont boire.

Vous voudriez que je me prive Qe la kermesse dominkale? A quoi sert donc le prin­

temps ? Les moins de dix-huit ·ans peuvent y assister. H paraît que la kermesse est une bien

meilleure école de vertu que le café ... Et quel beau dimanche on y a passé! Vivement la

prochaine!

On peut associer à ces paradis artificiels une certaine forme d'émission télévisée et aussi

la lecture teUe que la conçoivent beaucoup de lecteurs.

. Que'l abrutissement, à la vérité, pour l'esprit et le cœur, que ces bandes filmées ·dont on

se frictionne Ja cervelle à longueur de soirée. Malgré i'engoûment pour cette solution de faci­

lité, il est possible ,d'en détourner les jeunes lecteurs pour les diriger vers la lecture d'ouvrages

moins idiots.

Qu'on me pardonne de citer une e~périence personnelle. Deux ans en arrière, une enquête

auprès d'une cinquantaine d'élèves de seize ans m'apprit, sans que je m'en étonne, que pour

ainsi dire tous se passionnaient pour les bandes fi'lmées de toute sorte. J'ai mis entre les mains

de ces jeunes des ouvrages pour l eur âge, intéressants et bien écrits, en les obligeant, tout

d'abord à les lire et n'omis aucune occasion de lIeur montrer l'inutilité qu'il y avait à perdre

son terr:ps avec des lectures destinées, en premier Heu, à engraisser le porte-feuille d'éditeurs

sans scrupules. On commença à prendre goût à une autre forme de lecture. Après deux ans,

j'ai questionné à nouveau ces jeunes et fus fort agréaMement surpris d'apprendre que, presqu'e

tous, s'étaient constitué une petite bibliothèque personneUe d'une vingtaine d'ouvrages et plus.

Le choix de ces ouvrages m'a également fort heureusement surpris. Je ne tire aucune vanité

de 'ce résultat et m'excuse encore d e l 'avoir cité. H ne vou'lait que démontrer qu'on peut arri­

ver à qu elque chose en y prenant la peine.

Savoir choisir ses leetures, savoir lire, aimer lire, tout cela fait partie d'une saine éduca­

tion des loisirs.

(-J'

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Sports

Heureusement il y a l 't f ' e SpOt sous toutes ses ormes, pour meubler Iles· loisirs, J'ai b' dit: .'le sp~rt et non le snobisme qui s'y rattache trop souvent et .Je prétexte qu'il devient p Ien

se hvrer a beaucoup d'autres choses moins avouables qu'une magnifique chute à ski, op:: exemple. L

Sans voU'loir exerce' d' " , l . . r un IIIgISl11e vexant, es parents feraIent peut-être bien d'ouvrir l' '1 et de demeurer viO'ilants U '1' dl' œI

" " ., b ,ne pal le e sport portera es frUlts qu'est capah'le Ide récolter 1ll1dIVldu qUI s y adonne Et u 't t' ". " . . , , ', S 1 ou qu on ne s Imagme pas nalvement que le jeune homme ou la Jeune Erlle se 'lIvrant a son sport favori se trouve à l'abri de tout danO'er.

Trop de parties de sports se 'terminent, hé'las ! ·en ,d',autres parties qui démentissent t,' tement l'ad . '1' 1 IlS-, age anCIen: l' n y a p us ni .Je corps ni l'âme de sains.

Et voi:là, rapidement esquissé, noirci un petit peu, le bilan de Ja situation actuelle

, A l~heure où d'importants bouleversements secouent la structure profonde de la s~ciété, Il. appartIe.l1't de prendre plus clairement conscience de la tâche qui attend tout être humain afm de faIre de la société une puissance capable d'atteindre les sommets.

Les enseignants ne sauraient échapper à ces impératifs.

. Les ~ropos ~ui vont suivre ne prétendent nuHement à la vertu d'une panacée, mais vou­dralen~~ bIen modestement, essayer d'apporter un peu de lumière dans des débats demeurés, pour Il mstant, pa'Ssablement obscurs.

1. - les loisirs à l'école Jusqu'à i'âge de dix ans, pour l'ellfaI1t, b 1 ' ce pro l1eme ne ,se pose pas avec une bien grande

é:lcuité.

Peut-être ~lus ' int~nigeI1t que l'adulte, l'enfant profite de tous ses instants de liberté pour s,'inventer un monde à sa mesure.

D'e plus, tout, chez lui, est encore motl'f a' de'couvel'tes et " 'l~ D' a emervel lements. un rien, il se construit du bonheur. Mettez-'le el1 O'l'oupe '1 . l' MA' b , l ' ll1ventera épicerie, ['écolle, 1a fa,mille.

eme certall1es des 'préoocupations quotidiennes, transposées pal' son imagination, peuvent devenir une extraordinaire récréation.

Cependant, il n'en d""""'eul'e pas 1110' . d'''' A J' d vu< ms vraI que, eJa a cet age, l. é ucartion des loisirs

doit commencer.

, "Précis~ns tout de suite que nous sommes contre tout «paternalisme », aHant à l'encontre d~ 1.epanoUlssem,e~t. de la personnalité, pour limiter notre l'Me à celui de consei1lller, de guide dIscret. Cette precIsIOn demeure vaolable tout au iong de cet exposé.

Donc, à 'l'école primaire de poser les premiers jalons pour que ces adu:Ites en devenir sachent, demain: profiter sainement de leurs loisirs. Plusieurs moyens s'offrent à sa disposition. ~l faut en retel11r quel(ques-uns.

le chant On ne chante 'pais assez Il pa' At . A _1· ,

" . 1 al meme que uans certall1es classes on ne chante pas du tout. C est tres grave Apr'.J " " , . es ce a, on s etonne que nos chorales se dépeuplent.

Qu on ne se dIsculpe pas derrière 'le manque de temps ou l'absence de manuels. Ici, comme dans beaucoup d'autres domaines, il est permis de faire preuve d'initiatives et d'ima.

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gination. Une école où on ne chante pas ne remplit pas sa mission, ni envers l'élève, ni envers

la communauté.

Par la suite, celui qui aime le chant - et Ile Valaisan l'aime, pas uniquement dans les

festivals! - pourra se créer un excellent moyen de diverti ssement, soit en faisant partie d'un groupement choral, soit en chantant en famine. Nos mères de famiJ:le doivent savoir chanter, pour 'l'apprendre à leurs enfants - pour que continue de chanter le pays, ce qui est un signe

de santé.

Education musicale, dès qu'eUe peut se faire, elle ouvre les portes à tant de disponibi­lités, chez l'individu: musique instrumentale et théâtre, pour ne citer que ces deux.

le théâtre

Qui n'a pas un petit souvenir ému, au coin du cœur, teinté de fierté, d'avoir, une fois, «joué une pièce» ?

On revoit tout cela avec un certain attendrissement. Comme tout est demeuré présent dans la mémoire. La saNe de classe, par magie, fut transformée en quelques instants. A la

place du pupitre, voilà la scène. Qu'eUe est belle, mon Dieu, qu'e:He est belle Quel sorcier fit vivre pareillement ces vieiUes 'parois ?

Voilà que, déjà, le monde arrive, Nos papas et nos mamans; le voisin et sa sœur; Basile et son frère. Tout ,le vinage qui revient en classe. Les hommes ont mis Il'habit d'après la messe;

les femmes, changé de foulard, Ils sourient en revenant ici, comme s'ils avaient l'impression de redevenir des écoliers. Ils s'asseyent dans les bancs trop petits pour eux. - Tu vois ce que c'est de grossir, Martin!

Nous, ,les élèves, nous nous tenions derrière le rideau, osant à peine chuchoter. Notre

maître mettait l'index devant sa bouche pour appeler le si,lence, Peut-être que lui aussi avait

peur.

La lumière baissait et 'Ia pièce aHait commencer. Un silence d'élévation dans la saHe de

classe pleine de monde. On avait enfoui les pipes dans les poches. On se préparait à recevoir un grand message, les yeux braqués sur .Je rideau qui s'ouvrait en grinçant.

Il y avait, de tradition, tout d'abord un chant par toute la classe. Je vous assure que ça

sonnait. Nous y allions de nos poumons généreux! Puis le « ·drame », oh ! un tout petit drame, où le méchant était puni et Ile bon récompensé. Puis, ,la «comédie », une de ces histoires à

vous faire tordre de rire, tellement elle est drôle, et drôlement jouée, par nous, les acteurs se prenant au sérieux. Et enfin, la chanson fina'le, suivie de ces applaudissements qui mar­quaient la fin d'une soirée dont on reparlera tlongtemps. Pendant quelques jours, on nous

donnait encore, dans le viUage, le nom de notre rô'le, et cela prolongeait notre gloire jusqu'au

bout de la terre.

C'était à Noël d'autrefois. Nous avions répété le théâtre pendant un mois, avec notre maître. Et queUe patience, ce brave maître, pou'r que notre voix ,se plie à l'inflexion juste et

notre geste devienne significatif. Malgré des tonnes d'imperfections de toute sorte, la . soirée

avait réussi à satisfaire tout le monde.

Maintenant, il y a 'la télévision, le tourne-disque, la radio et tout le reste. Il y a aussi Noël, .la Fête des Mères, la Fête de fin d'année scolaire. On pourrait donc réinventer ce

«théâtre» dont l'écolier d'aujourd'hui, ainsi que ies adultes, gar·cleraient un souvenir ému.

Réinventer la patience du brave maître d'autrefois ...

'9.

Page 6: L'Ecole valaisanne, février 1964

Lecture - Forums - Bricolages

11 me paraît superflu de revenir sur l es vertus de la lecture. Une campagne s'amorce pour revaloriser ce moyen de culture et de loisirs. H es t à souhaiter que chacun fasse SOn

devoir dans ce sens.

'Cependant, il ne suffit pas que chaque école dispose d 'une bibliothèque et qu'on distl'έbue chaque mois un livre que l 'é1ève s'empressera d e faire lire à sa sœur ou à son père. Toute distribution de 'livres suppose un moyen ,d e contrôle postérieur à celle-ci, de manière que le maître se rende compte si l'élève a vraiment Ilu 'le E vre qui lui fut confié et s' jiJ en a compris

quelque chose. Ce contrôle peut s'opérer au moyen de questionnaire à remplir, par exemple. Cela suppose que ,le maître ait pris la peine d e lire, au moins en diagonale, l es œuvres mises en circulation dans sa classe.

Après que'lque temps, quand une certaine division d'élèves a lu l es m êmes ouvrages, il est aussi possibrle d'organiser un forum sur ces lectures, de manière à apprendre à l'élève à parler en public.

Ces forums pourraient également être entrepris, même ,déjà à l'école primaire, avec les

élèves plus âgés ou plus avancés, sur des sujets d'actualité locale, régiona'le ou cantonale: vie religieuse, grands travaux en cours ou en préparation, industrie, agricu'lture, etc. Que voilà une intéressante initiation à la vie civique du futur citoyen, plus vivante que !la sèche nomen­

clature des manuels. Les mouvements post-scolaires pourraient poursuivre ces di scussions avec leurs membres, l'école primaire les y aurait déjà préparés. Les responsables des organisations de jeunesse devraient y songer. Si les jeunes n 'arrivent plus à se passionner pour la vie de la communauté, s'ils se désintéressent de 'Ia chose publique, c'est peut-être parce qu'on néglige de diriger leurs préoccupations dans ce sens. Un forum bien dirigé p eu t remplacer, dans cer­

tains cas, la leçon la mieux préparée. Il ne faut pas oublier le bricolage et les travaux manuels qui peuvent être un délassement

fort agréable et m ême utile. L'initiation, dans ce sens, déjà à l'école primaire, ne doit pas être

négligée, sans, toutefois, {lue les branches principales de .J'enseignement aient à en souffrir.

Sports

J'ai déjà dit ce que je pensais d'une certaine forme de sport. Mais il y a aussi l'autre,

la bonne, qui peut être une merveilleuse source de joie. Si on ne se voue pas uniquement à la culture des champions et des vedettes, si on laisse

au sport sa valeur intrinsèque et s'i'! devient le privilège de tous, nous trouvons là des possi­

bilités quasi illimitées de meubler sainement des loisirs. La présence d'une saUe ,de gymnastique et d'un terrain de jeux s'impose de plus en plus

dans chaque agglomération d'une certaine importance, comme s'impose la présence d'un maître de sports bénévole ou rétribué,' honnête, bon camarade, qui sache enthousiasmer et guider.

-K- *

Ceci, on le voit, ne veut être qu'une esquisse, un rapide recensement des possibilités offertes spontanément à l'esprit. On ne prétend pas avoir fait le tour d e toutes les ressources.

Ce dont il faut cependant bien se persuader, c'est de la nécessité de plus en pius urgente de se pencher sur le problème des loisirs, à l'éco[e primaire d éjà, de manière à prépal~ er tout

ce monde à bien profiter des heures de Hberté qu'une saine organisation sociale lui procurera

demain.

10

Il. - Loisirs post-scolaüres

Une fois terminée l'école primaire, .les portes de la sall e de classe semblent d éfinitive­

ment fermées pour l 'adolescent. Ce sanctuaire est réservé à d'autres usages qu'à la réunion

turbulente de qUCllques j eunes. Alors, où se rencontrer? On verrait, pour eux aussi, des réunions p ériodiques, dans l esquelles on apprend à se

mieux connaître, on développe la camaraderie et la franche amiti é. On verrait pour eux l'orga­

nisation de soirées dansantes, de soir ées de conférences itinérantes, d e cinéma, suivies de dis­cussion; mais, dans bien d es cas, ces rencontres s'avè rent impossibles à cause du manque de

locaux. La Maison des Jeunes devient une urgente nécessité. Il serait dommage que tout ce que l'on a patiemm ent en trepris à l'école primaire s'érode

en une année ou deux à cause de cette carence. Et on doit à la justice d 'avouer que l'on n'a

as toujours voué une grande attention à la formation post-scolaire de notre jeunesse. P Une maison des j eunes, avec bih'liothèque, salle de bricolage, de couture, jeux divers, où

il ferai t bo n se r etrouver et discuter: quel rêve ... Oui, qu ell rêve .. . Et quel triste spectacle s'offre à nous de l es voir errer dans les rues,

s'ennuyer de la lenteur du temps qui passe, s'enfoncer c.landestin ement dans l'arrière-saHe d'un café pour y trouver q uelle distraction? Non, ce n'est pas cela qu'i1s cherchent, tous les

jeunes . Ils poursuivent peut-être secrètement une chimère et comme i,ls ne savent oil la ren­contrer, ils se soumettent à toutes les errances et à toutes l es sollicitations qui se présentent.

Ne trouvez-vous pas que l'ado'lescent mériterait plus de soll icitude de la part de la so­ciété? Il ne suffit pas de s'inquiéter du comportement d'une certaine jeunesse . n faut aussi

lui tendre lIa main et J'aider. L'école a ja,lonné la piste qui .doit se poursuivre au delà de quinze ans. Si tout doit p r endre fin à cet âge, il vaut bien mieux, dans ce cas, arrêter les frais

et laisser à chacun le soin de se débrouiller. Bien entendu, à part la maison des jeunes, qui ne résoud qu e partiellement le problème,

on ne peut qu'encourager tous ies mouvements sportifs, [es mouvements d'éclaireurs et autres

qui n'échouent pas toujours dans leur mission. Ici encore, le besoin de vrais guides se fait duremen t sentir, et il convient de soutenir les effort s de tous ceux qui, soit à Maco'lin, soit à Ovronnaz, vont parfaire leur formation de manière à se mettre toujours plus profitablement

au service d'autrui. Je n'ouhlie pas tous ces mouvements de jeunesse catholique qui font de l'excellent tra-

vail, et qui feraient m ieux, bien souvent, s'ils étaient sou tenus par une plus grande sympathie. Nou s n'avons plus le droit Ide nous désintéresser des loisirs de l'adolescence, car il en

va du bon équHibre de la société future. Les jeunes de quinze à vingt ans sont certainement

ceux qui ont l e plus besoin de notre aide et tJa l eur refuser peut d evenir un grave manquement

à notre devoir.

Comment parvenir au but?

L'éducation des loisirs est devenue une science nouvelle. Il faut donc l'apprendre. Dans ce but, on verrai t avec plaisir l a création, lors des d ernières années de l 'EcO'le Nor­

male d'un cours d'initiation aux loisirs. Y ,serait précisé, en particulier, .Je rôle du futur édu­cate~r dans ce domaine bien déterminé. ParaUèlement, on verrai t vo'lontiers aborder ce même

problème lors des cours annuels de perfectionnement du personnel enseignant.

Il

- -- ------~--

Page 7: L'Ecole valaisanne, février 1964

Avec du temps et de la bonne volonté, on parviendrait ainsi à s'esquisser une doctrin à se fixer plus clairement l es objectifs à atteindre. e et

. On verrait aussi, dans un avenir plus ou moins l'approché, la création de ce qu'on po . l'aIt appeler un centre-pilote des loisirs dans une région déterminée. Bi en dirigé pal' des u~­sonne .' . " ~l per­

s preparees a ce 1'0' e, ce centre pourrait ensuite devenir le modèle sur lequel cha calquerait sa ligne de conduite. cun

On ~errait encore beaucoup de choses ... L 'important est de faire quelque chose s,ans tr tarder.' .afm que les événements ne nous devancent pas au point que nous ne puissions ploP les reJomdre. Us

Cal' -le monde est en t . l d 1 . , ~ . l'am ce se Ollner une civi isatioll nouveJlle, hasée sur l'émancipa_ tron de 1 etre humam. Cependant, il ne faudr'al't l'homme que des tentations de rava'lement.

pas que cette émancipation n'apporte à

Au contraire, elle doit lui permettre de remplir plus totalement sa vocation d'élu de D' leu.

J. F.

Pour mon anlÏ Matthieu et quelques autres . On m,e .dit .qU'il ~ a encore des « dicteurs de cours », qu'ils soient de mathématiques, de

sc~ences, d h~stOLre, VOLre de littérature. Ce qui prouve que le Moyen Age n'est pas mort et que Gutenberg n'a pas encore occis tous les sorbonicoles de l'enseignement.

, Je sais, ~i~,~ que le cours dicté présente de grands avantages. Il apprend aux élèves à de/ormer ,def~mtL~ement .leur écriture, à court-circuiter la parole magistrale qui passe directe­ment de l ore~lle a la mam qui écrit sans atteindre le cerveau qui rêvasse. Le ronflement mono­tone de la voix, du maître endort la classe et résout tous les problèmes de discipline. Enfin, s~us la fornu! .d un magna confus truffé de fautes d 'orthographe, le cours dicté enferme la pré­c~euse. et ongmale ~ens~: du professeur dans un cahier indéchiffrable. J'ai connu Ce genre d ellse~~n.ement, pa~·ttculzer~ment en histoire. « Aujourd'hui, j'ai pris huit pages ... Et toi? », nous , d~swns-nous . a la sortze, la main crispée de la crampe de l'écrivain, et nous étions per­s~ades ;~e. ces, g.nffonnages avaient une bien autre valeur que les chapitres imprimés de notre lwre. C etaa d adleurs parfois vrai.

. . Mais, gran.ds dieux de l'Olympe! Si ces pondeurs de cours d 'une sonnerie à l'autre sont s~ f~ers ~e leurs enf~nts, qu'ils les fassent imprimer! Si l'éditeur n'en veut pas, qu'ils les photocop~ent, les roneotypent et les distribuent aux élèves à la fin ou au début de leur cours mais qu'ils fassent leur métier, qui consiste non pas ct rédiger un cours et à le dicter mais à faire comprendre, à éveiller des intelligences, ct apprendre à apprendre. '

Marc Flandrin Cahiers pédagogiques. Novembre 1963

12

A propos de la méthode Cuisenaire

Pas de mathématiques sans effort

C'est en 1959, après plusieurs années d'expérience, que la méthode Cuise­naire a été officieUement adoptée par le Département de l'Instruction publique pour les classes de la partie romande de notre canton. Après avoir vaincu la prudence et la traditionnelle réserve helvétiques, nous constatons avec plaisir que les réglettes Cuisenaire obtiennent de plus en plus droit de cité non seule­ment dans les classes de Suisse romande où des sections 'cantonales s'occupent de leur diffusion, mais également dans la majorité des cantons de Suisse aléma­nique si l'on en juge par les articles parus dans les principales revues pédago­giques (Schweizer Schule - Schweizerische Lehrerinnenzeitung - Schweizerische Lehrerzeitung). Là où les maîtres ont la liberté de choisir leur procédé d'ensei­gnement, c'est la méthode Cuisenaire qu'ils adoptent.

Au sujet de l'application de la méthode, on constate que du côté des élèves il n'y a absolument aucune difficulté. Bien au contraire, il suffit de voir les classes au travail pour se rendre compte combien le matériel réglettes corres­pon d à la psychologie de l'enfant. Tous les maîtres qui, sans idées préconçues, ont honnêtement tenté l'eXpérience sont unanimes à déclarer que jamais ils ne voudraient revenir à leur ancienne méthode. Certaines classes ne sont pas loin de r éaliser ce que Madeleine Goutard nous révèle dans son remarquable ouvrage « Les mathématiques et les enfants» (Delachaux & Niestlé).

Avant d'adopter une nouvelle méthode, ou de consentir à l'achat d'un m atériel didactique, il est tout à fait légitime que les maîtres et les autorités scolaires s'interrogent sur son efficacité pour l'enseignement. En ce qui concerne la méthode Cuisenaire, sa valeur pédagogique et mathématique n'est plus à démontrer. En Suisse, comme à l'étranger, des contrôles extrêmement sérieux ont été faits par les laboratoires de pédagogie expérimentale de plusieurs uni­versités.

,Si la méthode Cuisenaire a été favorablement accueillie par l'ensemble du corps enseignant, elle continue cependant à faire, l'objet de prudentes ré­serves de la part de certains maîtres et de quelques présidents de commissions scolaires. A vrai dire, aucune ohjection sérieuse et valable n'a été formulée. contre l'emploi des réglettes. On se borne, le plus souvent, à des raisons qui n 'ont rien à voir avec l'enserÎ.gnement des mathématiques. Et en y regardant de p rès, on constate que ces prétextes sont formulés par des maîtres qui n'ont même pas pris la peine soit d'étudier cette nouvelle méthode, soit d'essayer de com­prendre les principes sur lesquels elle s'appuie, alors qu'il exis.te déjà depuis

13

Page 8: L'Ecole valaisanne, février 1964

:ru.elques années un~ abondante littérature, SUl' ce sujet. Ces mêmes maîtres eVldemment, ne pratIquent pas la méthode et n'ont jamais vu - ou voulu . : - des classes travaillant avec les rérrlettes. En définiÙve ces gens discutent dV,OIr . "1 . 0 , un s~]et qu 1 s I~e CO!lnalssent pas ou très imparfaitement. André Revuz, dans son hVI'e «MathematIque moderne mathématique, vivante» (OCDL Paris) de'cI"t f b' l' . d ' ' , , 1 ort Ien attItu e et l état d'esprit de ces maîtres:

«, La ~ifficulté essentielle que l'encontre le mouvement de rénovation (des ma~~le:n,atIques) est d:ordre psycho-sociologique: résistance instinctive de toute socIete a la nouveaute, surtout lorsque celle·ci demande un effort; refus de cet effort, refus que yon essaie d'habiller des couleurs les plus flatteuses; amer. ~m~e de .ceux qUI ce sont :laissés aller à l'illusion qu'ils savaient tout ce qu'il e,talt <<l'alsonna~le ,» de sa:,oir, et qui ont de la peine à admettre que la Science s e~t transform:e a leur Insu, même dans ses aspects élémentaires. L'opinion qu o.n «en revler;dra?> ne peut venir que d'une ignorance profonde de toute la r:ch~ssE'l m~thematIque apportée par le dernier siècle. n n'y a pas de diffi. culte pedagogIque de principe, car il devient de plus en plus clair que les idées nouve~les se prê:ent à un. enseignement dynamique, vivifiant et enrichissant. »

~ autres maltres, enfm, hésitent à accorder pleine confiance aux réglettes du faIt que, le~ ?ombres en couleurs sont encore très peu utilisés en Belgique, leur pays d onglne.

, n faut recon~aÎtre? en effet, que sur l'ensemble du territoire belge" les reglettes .'de M. CUlsenaue sont encore peu appréciées, bien que l'on rencontre un certaIn nombre de collèges et de classes qui les utilisent fort bien. Ce n'est pas là, un phénomène extraordinaire susceptible de mettre en doute l'efficacité des reglettes. Pour M. Cuisenaire, comme pour d'autres inventeurs dans le mO,nde, ,se vé~'ifie, une fois de plus la constatation traditionnelle qu'aucun pro. phete n est bIen reçu dans sa patrie.

. n. fa~~ bien se dire que c'est seulement depuis le mois de juin dernier que b . ma]onte des Belges ont eu connaissance de l'existence et de l'efficacité des réglettes en voyant passea.· sur le petit écran de leur TV nationale le film « nom. br~s en couleurs» tourné à Sion en 1962. Comment, en effet, pratiquer une ~et~ode q~e l'O? ne connaît pas? Rien d'étonnant, par conséquent, que nos ;olle.gues sedunOl.s. e~ vo~age d'études en Belgique, n'aient pas vu de réglettes Clans les classes VISItees ou, par contre, l'on en était encore à utiliser le matériel !e plus hétéroclite pour l'enseignement du calcul. Un inspecteur scolaire belge, ~c.~ompagnant nos collègues de Sion, n'a d'ailleurs pas manqué l'occasion d'expnmer tout haut ce qu'il avait à dire contre cette fameuse invention de M. ,G~.ise!laire. Mais laissons à un autre Belge le soin de nous expliquer les raisons pour lesquelles les réglettes Cuisenaire rencontrent de l'opposition dans son paiys:

:: «Les nombres en couleurs ont une audience universelle. Des mathémati­'cÎens s'y sont intéressés dès la première heure: de Georges PAPY à Gustave ~HOQ:UET, de Madame KRYGOWSKY à Gilbert WALUSENSKY, de Lucienne ~E~~X à .Caleb GATTEGN~. n est vrai que ces mathématiciens portent un Interet p~Issant au tout pre~l1Ier enseignement de la mathématique parce qu'ils e;n · co~n~Issent l'importance primordiale commel les faiblesses les insuffisances et les · erreurs grossières. ' M

»Les pédagogues se sont aussi penchés sur la question. C'est ainsi que M. Samuel ROLLER, Directeur de l'Institut des Sciences de l'Education à Genève, vient de publier les résultats d'une importante enquête faite dans les écoles

genevoises. .." , ,. . » Des Ecoles prUllaues de l Etat ont adopte les nombres en couleurs, a l ml·

tiative de l'Inspecteur J acquemin. Du monde entier, on est venu voir les enfants travailler avec les réglettes. Une revue internationale fort répandue a fait con· naître le nom de M. CUISENAIRE au grand public. Inéluctablement, ce maté· riel va prendre la place qui lui revient dans un enseignement progressivement actualisé de la mathématique. Personne n'a le droit aujourd'hui de priver les enfants de cet instrument puissant capable de les aider à créer, dans l'enchan· tement, les mathématiques qui sont à leur mesure. n est maintenant prouvé que les réglettes en couleurs, permette~t enfin une commu~ication ave~ l'esprit chercheur et créateur de l enfant, tres proche de certaInes conceptIOns des mathématiques modernes.

» C'est donc un bilan optimiste qu'on est en droit de dresser aujourd'hui, 12 ans après l'invention d'un matériel qui a fait le tour du monde, bien que cette invention ait suscité, en Belgique, chez la plupart des inspecteurs du pri­maire, une levée de boucliers étonnante. Car c'est en Belgique, et en Belgique seulement, qu'on a enregistré une sourde opposition aux régleues qu'on utilise aujourd'hui dans les écoles de SION et d'ADDIS.ABBEBA. Parlez·en à certains maîtres de quelques communes rurales qui les cachent soigneusement au fond de l'armoire quand est prévue la visite de M. l'Inspecteur. Car M. l'Inspecteur a dit: «Les nombres n'ont pas de couleur. Le nombre six n'est pas vert. N'écou· »tez pas ces gens qui ne connaissent ni les classes primaires, ni les enfants, ni » la pédagogie. Ils ne vont tout de même pas, ces mathématiciens, nous appren· » dre comment on enseigne les quatre règles ! Pour apprendre le latin à John, »il faut connaître John. C'est notre métier. A chacun le sien! »

»Aucun argument sérieux n'a été présenté. Bien mieux, à certains inspec" teurs faisant la moue devant nos propos, nous avons souvent demandé d'etXpé. rimenter le matériel. Toujours ils se dérobent.

»Nous croyons n'avoir trouvé à leur refus qu'une seule justification: ayant écha(audé une certaine pédagogie de l'arithmétique" ils n'y trouvent pas place pour les nombres en couleurs. Mis ainsi dans l'alternative de refuser leiS nom· bres 'en couleurs ou de construire un nouveau système pédagogique, ils ont opté pour la première solution, :la plus facile. Et refusant de voir les vrais problèmes, ils prêchent et s'étourdissent de leurs propres paroles tâchant de consolider leur foi en s'appuyant sur le bienheureux silence d'auditeurs complaisants. Car l'hostilité aux nombres en couleurs n'est qu'une des multiples composantes d'une attitude délibérée de contentement ,de soi. Comme si toute pédagogie n'était pas essentiellement de valeur momentanée et toujours perfec.tib.le. .

» Le merveilleux de l'inv€1l1tion de M. Cuisenaire, cet homme qm aIme les enfants et qui s'est penché, sa vie durant, sur les problèmes de leur éducation, est que les réglettes en couleurs ont révélé une polyvalence insoupçonnée et ont même trouvé leur place dans la théorie des ensembles. . '

»Aux détracteurs des l'égleues en couleurs, nous répéterons que ce n'est­pas une opinion qu'il faut avoir là· dessus mais un avis, après des expériences.

15-

Page 9: L'Ecole valaisanne, février 1964

C'est ce que nous sommes occupés à faire avec l'algèbre moderne en plongeant les professeurs de mathématiques dans ce bain de Jouvence qu'est l'initiation à la mathématique d'aujourd'hui. Car pour enseigner la mathématique à John, il faut aussi connaître la mathématique. »

Ce texte, tiré d'un rapport de IV1. Louis Jéronnez, secrétaire de l'associa­tion belge des professeurs de mathématiques et Préfet des Etudes à l'Athénée royal de Binche, nous montre bien que l'opposition aux réglettes n'est pas tou­jours auréolée des intentions les plus désintéressées.

En conclusion, le seul motif qui doit être déterminant pour le choix d'une méthode, c'est exclusivement le bien des élèves qui nous sont confiés.

Léo Biollaz

La matière plastique au service de la montagne

Le Valais à r ère des lactoducs Le Vahis possède plus de quarante lactoducs, d'wle longueur totale de plus de 100 km.

Les premiers essais datent de 1956. Et c'est St-Martin qui fut la première localité valaisanne à utiHser ce moyen moderne de transport du lait. Les premières conduites en métal

Les premiers essais eurent 'lieu en Autriche . Il s'a,gissait de profiter de la .liquidité du lait et de fa pente de l,a: montagne pour le conduire, à l'aide de tuyaux, directement de l'Alpe dans iles fromageries convenah'lement installées et capables de transformer de plus grandes

quantités de lait. Les premières conduites étaient en méta'l, leur prix de revient était élevé, leur nettoyage difficile. D'autre part, eNes étaient rapidement détériorées.

La matière plastique remplaça bientôt le fer . Souple, légère, inoxydable, bon marché,

elle était d'un entretien facile: iJ. suffisait d'un rinçage pour la rendre propre. Pour Je paysan de la montagne qui vit essentiel'lement de l'élevage et de la production

laitière, ce procédé possède un double avantage. D'une part il facilite le travail sur l'aJpage. D'autre pa1rt i'l permet de fabriquer au virllage, dans une laiterie modèle et centra'le, du fromage de qualité commerciale. La centrale de Verbier

Depuis quelque temps, Verbier a suivi l'exemple de St-Martin et possède Ile plus long lactoduc qui transporte plus de 100000 litres de lait par saison.

La nouvelle laiterie de Verbier reçoit par cette méthode le lait de trois vilJlages, plus celui de trois alpages, soit en tout 430000 kg de lait par an, ce qui correspond à une produc­tion journalière de 100 kg de fromage.

Ce qui fait lIa mise en valeur d 'un lait qui se répartissait autrefois dans . six petites fro­mageries. D'où frais de fabrication réduits et qualité du froma.ge améliorée. Le lait se trouve

déchargé d'environ 15 cts des frais qui résultaient de sa mise en valeur sur les aiJ.pages. Pour nos paysans de la montagne qui ont de plus en plus de peine à vivre malgré l'a,ide

des pouvoirs publics, cette découverte peut les aider à retrouver leur raison d'être et leur raison de vivre.

Patrie Valaisanne, 17 décembre 1963

16.::

E.V. No 6. février 1964

Leçon de chose Centre d'étude

Le savon

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Page 10: L'Ecole valaisanne, février 1964

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E.V. No 6, février 1964

L'histoire du savon En Mésopotamie

L'histoire du savon compte plus de 5 000 ans. Le plus ancien document écrit existant encore à ce sujet provient du pays des Sumériens, vers le cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate, aujourd'hui Irak méridional. Une petite tablette d'a!rgile d.atant Ide 2500 ans avant notre ère parle du 1avage de la laine à l'aide d'un savon fait d'huile et de potasse. Mais le savon était également employé dans un but thérapeutique. Mélangé au sel, à la cannelle, à des plantes aromatiques et à d'autres matières, cette composition additionnée d'eau bouil­lante servait à asperger et à masser le patient, qui était ensuite frotté avec de l'huile d'olive.

Chez les Juifs POUT se laver, les Juifs se servaient des cendres de certaines plantes riches

en soude qu'ils mélangeaient à un corps gras. Les travailleurs des métiers salissants, comme les tanneurs et les corroyeurs, se décrassaient le vendredi après-midi, avant que commençât le Sabbat, avec du «natron» ou carbonate de soude qu'on importait d'Egypte ou de Syrie. Il dOllilait une eau très « mousseuse ».

Chez les Romains Les Romains -aussi connaissaient l'art de préparer du savon. Lorsque, 1800

ans après avoir été ensevelie SOUB les cendr'es provenant de l'éruption du Vésuve (79 après Jésus-Christ), la ville de Pompéi fut dég,agée, on eut la surprise de découvrir une savonnerie absolument intacte contenant des stocks importants. Le savon était encore utilisable.

Chez les Gaulois ' On retrouve toujours les mêmes produits de base - un corps gras elt un

alcali (alcali: corps chimique qui a les mêmes propriétés quel la soude ou la potasse) - dans le savon des Gaulois.

Dans son «Histoire naturelle », Pline l'Ancien raconte que les Gaulois fa­briquaient un savon soli'de ou Hquide avec du suif de chèvre et de l,a potasse; ils s'en servaient surtout pour lustrer leur longue chevelure.

En Europe, au moyen âge La fabrication du savon en tant qu'industrie artisanale s'est tout d'abord

installée à Marseille. Déjà au IXe siècle, le commerce du savon jouait dans cette ville un rôle important. Au XVe siècle, Venise se fit égwlement connaître par ses savonneries, tout comme, Gênes au XVIIe siècle.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, février 1964

E.V. No 6, février 1964

~es temps modernes

La fabrication du savon fera de remarquables Pl'ogrès à partir de la pro­duction de la soude.

Deux noms de savants hançais sont à citer:

Nicolas LEBLANC (1742 - 1806) qui passe pour être l'inventeur de la soude, à partir du sel de cuisine. En 1791, sous la Révolution Française, il avait monté une fabl'igue qui produisait déjà 300 kg de soude par jour.

Michel-Eugène CHEVREUL (1786 - 1889) fit des études approfondies sur les corps gras et perfectionna les procédés dei fabrication du savon.

Un autre savant et in'dustâel belge, Ernest SOLVAY (1838 -1922) inventa un nouveau procédé de fabrication de fa soude en partant de l'ammoniaque. Cette découverte réduisit fortement le prix de revient de la soude. La société Solvay multiplia les usines en Europe et en Amérique, fournissant bientôt le 60 % de la production mondiale de soude. Ce procédé est encore utilisé de nos jours.

Fabrication du sav'on Le savon est constitué essentiellement par 2 &léments :

un corps gras + la soude

Le corps gras est de provenance animale- ou végétale. Autrefois on employait surtout les graisses animales (suif) . Actuellement, on préfère les huiles végét,ales:

huile de coco (coprah) huile de palme huile d'arachide

huile d'oHve (savon fin)

La soude est une plante croissant sur les terrains salés du littoral. On la brûlait et ses cendres don­naient l.a soude du commerce. Actuellement, on prépare la soude chimiquement, à partir du sodium (sel marin) ou à partir de l'am­moniaque. La potasse remplace pal'fois la soude (soude et potasse sont appe­lées des ia~calis).

On mélange corps gras et alcali et on chauffe jusqu'à ébullition. L'alcali a la propriété de s'unir à l'a'Cide que contient le corps gras pour former le savon proprement dit. Le reste de la réaction s'appelle glycérine.

Pour séparer le savon de la glycérine, on ajoute du sel; le savon plus léger, surnage sous forme de grumeaux.

Corps gras + soude = savon + glycérine 20.

E.V. No 6, février 1964

Sortes de savon

Au sortir de la cuve, le savon se présente en grumeaux; suivant le tr,aite­ment qu'on fait subir à ces grumela-.:x (pâte, copeaux, paillettes, poudre), on obtient:

le savon dur ou savon de MlarseiHe. Le.s grumeaux sont collés en plaques, puis découpés en «pains» ou en cubes.

le savon mou (savon noir, savon blanc), formé d'huile de colza et de potasse; on laisse au mélange sa glycérine, d'où son aspect p~te~x. . Le savon mou est plus énergique que le savon ordlnall'e; Il aUtaque les tissus et les coloris délicats; on ne doit l'employer que pour les grands nerttoyages (plancher, carrelage).

le savon de toilette - Les huiles emp'loyées sont plus fines: olive, amande, noi­sette, palme; on ajoute des color,ants et des parfums.

le savon en paillettes - La pâte est coulée en fines lamelles, puis découpée en paillettes. Pour lessivage de lingerie fine.

le savon liquide - Le savon est dissous ~ans Peau disti~ée ~t dans l'alcoo! à 90 degrés. Pour distributeurs automatIques dans les etabhsserments pubhcs. Plus hygiénique que le savon en morceaux.

A utres savons spéciaux:

- savons phal'maceutiques: au soufre, au naphtol, etc.; savons détachants : au fiel de bœuf (pour lainages); savons abrasifs: savon de sable, poudre de savon + pierre ponce; savons dentifrices, savons à bar,be.

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Page 12: L'Ecole valaisanne, février 1964

E.V. No 6, février 1964

Observations pratiques

Expériences Questions

Mettre un peu de savon dans un VeilTe d'eau salée: qu'arrive-t-il ? Peut-on se savonnel', lavel' son linge dans l'eau de mer?

POUl' fabl'Ïquer du savon en classe: ~ faire fondl'e des cristaux de soude dans tille éprouvette contenant de

l'eau pure (de l'eau de pluie, si possible); - ajouter un peu d'huile; - faire bouillir; - laissel' l'epOSel'; ce qui reste au fond est du savon.

Pourquoi un peu de soude nettoie-t-elle l'apidement des mains gl'aisseuses ? (la soude se combine précisément à la graisse pour former du savon!)

Dans 2 éprouvettes contenant l'une de l'eau pure et l'autre de l'eau de savon, jetez dans chacune tille pincée de charbon de bois ptùvél'Ïsé. Qu'observez-vous après quelques instants? Expliquez l'utilité du savon 'pour le nettoyage.

En aidant un copain à réparer sa moto, vous vous êtes mis du cambouis plein les mains. Vous n'avez pas de savon: que pl'endrez-vous pour vous nettoyel' ?

Pourquoi voh'e maman laisse-t-elle tremper le linge avant de le laver?

Pourquoi le coiffeur savonne-t-il la barbe de son client avant de le raser?

Pour obtenir de belles bulles de savon, faire dissoudre dans lUl velTe d'eau 3 gr. de savon et 6 gr, de glycérine,. Que contiennent les bulles de savon?

Il al'l'ive que l'eau de savon ne mousse pas: pour quelles causes? (eau trop froide - trop peu de savon - eau pas assez battue - eau vinaigl'ée, salée, trop calcaire - savon mélangé à des détersifs synthétiques qui le neutralisent).

A quoi sel't la glycérine? (Pharmacie, fabrication des cosmétiques, des vernis, des mastics, des explosifs). Usage particuliel': la consel'vation des feuillages d'automne.

E,V. No 6, février 1964

Langue française

Mots de la même famille que savon:

savon - savonner - savonnage - savonne,rie - savonnier (n.c.) - savonnier, savonnièl'e (adj) - savonnette - savonneux; passel' un savon à quelqu'lUl: le réprimandel' vertement; bulle de savon: chose légère, inconsistante; saponification - saponaire - saponine.

EXERCICES:

Donner la signification exacte des mots de la famille de savon; Fail'e des phrases expliquant la définition.

Vocabulaire sur les matières premières: cocotier, noix de coco, lait de coco, copl'ah (Coca-Cola); palme, palmier, palmeraie, palmipède, palmé(ée); arachides, cacahuètes; olive, olivier, olivette, olivâtre, olivaie; .Jin, linette, linière, linon; soude, sodé, sodique.

Donner des adjectifs évoquant l'idée de saleté, de malpropreté: sale, salissant, saligaud, malpropre, dégoûtant, répugnant, crasseux, sordide, immonde, pouacre, souillé, taché, huileux, graisseux, boueux, bourbeux.

Donner des adjectifs évoquant l'idée de propreté: propre, reluisant, brillant, propret, net, blanc ...

Donner des verbes évoquant l'idée de nettoyer: balayel', épousseter, essuyer, laver, relaver, curer, récurer, savonner, tor­chonner, lessiver, rincer, décrasser, poutser (local! de l'aIl. putzen), frotter, poncer, astiquer, polir. fourbir. .

Donner des verbes évoquant l'idée de salir: souiller, tacher, graisser, maculer, encrasser, barbouiller, polluer, souil­lonner.

Quelques mots remarquables: - un ou une souillon - une gaupe - la gadoue.

Page 13: L'Ecole valaisanne, février 1964

E.V. No 6, février 1964

24

Textes

Samedi soir, grande toiletUe des enfants. Robert aime prendre une bonne douche qui le délasse. Armé d'un gant de toilette, il fait ceuler l'eau tiède, puis se frotte avec vi­gueur. Le savon à la lavande sent bon et parfume la peau. De nouveau l'eau coule,. Robert fait durer le plaisir. Enfin, il se sèche dans la grande serviette éponge et enfile son pyJama propre. Demain matin, la toilette sera vite faite. En attendant, il se sent bien reposé. Que c'est bon de se laver à grande eau L.

La gentille lavandière 1

Sur le bord de la nVLere, La gentille lavandière A posé ses gros sabots, Flic et floc au bord de l'eau.

II A pris sa planche .à laver, Et son battoir pour taper. A genoux à la rivière, Tape, tape, lavandière.

III A pris un petit jupon, Un morceau de blanc savon, Frotte, frotte, lavandière, Sur le bord de la r~vière.

IV Frotta, tapa, tour à tour Jusqu'à la chute du jour, La gentille lavandière, Sur le bord de la rivière.

Marcelle Vérité (Rimes enfantines)

1 c

E.V. No 6, février 1964

La bulle

Bathylle, dans la cour où glousse la volaille Sur l'écuelle penché, souffle dans une paille L'eau savonneuse mousse et bouillonne à grand bruit Et déborde. L'enfant qui s'épuise sans fruit Sent venir à sa bouche une âcreté saline. Plus heureux, une bulle à la fin se dessine, Et conduite avec art, s'allonge, se distend Et s'arrondit enfin en un globe éclatant. L'enfant souffle toujours: elle s'accroît encore; Elle a les cent couleurs du prisme et de l'aurore, Et reflète aux parois de son minc~ cristal Les arbres, la maison, la route et le cheval... Prête à se détacher, merveilleuse, elle brille ! L'enfant retient son souffle, et voici qu'elle oscille Et monte doucement, vert pâle et rose clair! Elle monte ... Et soudain, l'âme encore éblouie, Ba~hylle cherche en vain sa gloire évanouie ...

Albert Samain (Aux flancs du vase)

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E.V. No 6, février 1964

Arithmétique

1. Jean va chez le droguiste ave,c 5 fI'. dans le porte-monnaie. Il achète 3 gros savons à lessive, à 0.80 fI'. le morceau. Comhien le droguiste lui rendra-t-il ?

2. Une méll'agèl'e achète 2 saVOlmettes «Lux », à 1 fr. 25, un tube de denti­frice «Colgate» à 1 fI'. 85 et une brosse à dents à 2 fr. 85. Quel sera le montant de sa facture.

3. Nicolas Leblanc, inventeur de la soude, mourut en 1806. Combien y-a-t-il donc d'années qu'il est mort?

4. Une famille emploie pour sa toilette 2 savonnettes par semaine. Quelle, est la dépense annuelle si une savonnette coûte 1 fr. 10?

5. Une ménagère achète 6 savons. Elle veut les payer mais il lui manque 30 centimes. Combien faut-il diminuer le prix de chaque savon pour qu'elle puisse payer?

6. 300 gr. de savon coûtent 0.60 fr. Comhien coûtent 1 kg 500 ?

7. Pierre va 'au magasin avec 20 fr. Il achète 3 paquets de «Vim» à 90 cen­times et 7 savonnettes à 1 h. 50. Comhien lui reste-t-il ?

8. La ' fabrication de 8 000 kg de savon exige une demi-journée de travail. Combien faudra-t-il de jours pour apprêter 968000 kg de savon?

9. A la fabrique Steinfels, une empaqueteuse automatique remplit ISO paquets à la minute. Combien cela fait-il de paquets à l'heure,? Combien en un jour? Combien pour le mois de janvier?

10. Un paquet d'« Ajax» coûte 2 fI'. 65. Tu vas dans un magasin pour acheter 6 paquets d'« Ajax» avec 2 pièces de 5 fr., 3 p. de 0.20 fr., 1 p. de 2 fr., 6 p. de 50 centimes. Te reste-t-il de l'argent ou t'en manquel"t-H? Et combien?

E.V. No 6, février 1964

Il. Dans un kg de savon il y ,a 80 % de matières grasses. Combien 25 savon­nettes de 200 g contiennent-elles de matières grasses? 4 kg.

12. On a une propriété comprenant 125 cocotiers. Un cocotier produit .'ZOO kg de noix et 50 kg de noix donne 30 kg de matières grasses. Combien toute la propriété produira-t-eJle de quintaux de matières grasses? ISO q.

13. Combien contiendra de savonnettes une caisse mesurant 1 m 60 de lon­gueur, 1 m de largeur et 60 cm de hauteur, sachant que les dimensions d'une savonnette sont: 8 cm, 5 cm, 3 cm ?

14. Un savon contient 72 % de matièrels grasses. Quel est le poids des matières non grasses de ce savon, sachant qu'il pèse 50 grammes?

15. Une savonnette de forme rectangulaire a les ·dimens::'ons suivantes: lon­gueur 10 cm, largeur 6 cm, hauteur 3 cm. Combien pourrait-on mettre de savonnettes de mêmes dimensions dans une caissettte dont le volume inté­rieur est de 1980 cm3 ?

16. Une savonnette neuve pèse 75 g. Après l'avoir employé quelque temps, on trouve un poids de 50 g. De combien pour cent a-t-elle diminué de poids?

17. Trois savonnettes sont sur une balance. La première, pèse 50 g. La deuxième les 7/5 de la première et la troisième la demi-somme des 2 premières. Quel est le poids total des 3 savonnettes?

18. Un grossiste vend 115 de ses savons à 0.90 fI'. pièce, les 3/5 à 0.95 fr. et le reste à 0.80 fI'. Ce dernier reste représente 25 savons. Quel est le nombre de savons vendus ?

19. J'achète 125 savonnettes que j'ai payées en tout 137.50 hancs. J'en revend d'abord 115 à 1.20 h. pièce, le 1/4. du reste en réalisant un bénéfice de 20 %, les 3/4 du nouveau l'este à 0.95 h. pièce et enfin le nouveau reste à 1.50 fI'. piècel. li y a-t-il bénéfice ou perte et de combien ?

20. Chaque année, les fabriques suisses de savon transforment environ 15000 tonnes d'huiles et de graisses. Combien cela fait-il de tonnes de savon, sachant que 3 kg d'huiles ou de graisses donnent 5 kg de savon?

'.

21

Page 15: L'Ecole valaisanne, février 1964

E.V~ No 6, février 1964

Géographie - Economie

Nommez les principales savonneries de Suisse:

Olten (Sun1light), Zurich (Steinfels), Bienne (Schnyder), Pratteln (Henkel), Bâle (W~lz-Eschlé), Winterthur (Streuli).

Iil y a encore d'autres fabriques à Zurich, Hochdorf (LU), Genève, etc. En Valais: Savonnerie de Tourbillon à Sion-Saxon, poudre à lessive Rostal à Sion, Valsa à Ried-Brig.

'Dans quelle région de Suisse se trouvent localisées les grandes savonneries? Pourquoi?

(Elles sont toutes dans la zone industrielle du plateau, à proximité des industries chimiques (soude, huiles, potasse) et des grandes voies de com­munications. )

Pourquoi l'industrie du savon s'est-elle établie particulièrement à Mar­seille?

Indiquez l'itinéraire d'un chargement de suif allant de la Nouvelle-Orléans à Bâle par voie d'eau.

Indiquez l'itinéraire d'un chargement d'huile de coco allant de Ceylan à Zurich par le Gothard.

DOCUMENTATION VISUELLE:

28

Le Savon: 23 diapositives T 116 (ODIS)

Une vocation, la propreté: film en couleur 16 mm parlé français de la Savonnerie Steinfels à Zurich. Durée: 23 minutes. Prêt gratuit par la S. F. A., Ankerstrasse 3, Zurich.

E.V. No 6, février 1964

,Lecture

Origine du suif de bee_uf

Du lac Michigan et du Mississipi jusqu'au pied oriental des Montagnes Rocheuses, depuis le golfe du Mexique jusqu'au Saskatchewan nord, s'étendent les immenses prairies de l'Amérique du Nord. Elles occupent une superficie de presque 1,8 millions de km2

, ce qui correspond à peu près à 44 fois l'étendue de la Suisse. Dans la majeure partie, les prairies sont recouvertes d'herhe; mais il s'y trouve aussi des régions boisées peuplées d'arbustes et de buissons, et même des contrées désertiques. Autrefois ,le pays comptait d'innombrables bisons qui ont été presque tous exterminés. Aux bisons ont succédé d'immenses troupeaux de bœufs, vaches et taureaux surveillés par des cow-boys résistant à toutes le.s fatigues. Les bœufs de la prairie fournissent le , précieux suif dont la savonnerie ne saurait se passer.

A New York et à New Orléans, le suif de bœuf est chargé sur des navires à destination de l'Europe. Ce qui est destiné à la Suisse est transbordé à Rotter­dam dans des chalands de 500 tonnes et transporté à Bâle où il est pompé dans des wagons-citerne. Le voyage dure en tout une trentaine de jours.

Origine de l'huile de coco

Le cocotier prospère dans presque toutes les reglOns tropicales (Mer du Sud, Océan Indien). Cet arbre remontel à lIa nuit des temps. Les navigateurs portugais qui les premiers découvrirent les énormes noix furent frappés de la ressemblance entre cesJruits et la tête de singe, d'où le nom de coco (en portu­g~is 'coco = tête hérissée et macoco = singe). Les Portugais appelèrent le pal~ miel' «Caqueiro ».

Les amandes appelées copras (ou coprah) contiennent 60 à 70 % de ma­tièr€lS grasses. Celles-ci sont extraites par cuisson ou compression et fournissent l'huile de coco. Les meilleures huiles de coco proviennent de Ceylan, des Phi­lippines, du Siam et de Singapour.

29

Page 16: L'Ecole valaisanne, février 1964

La car'te historique murale

de la Suisse

Seu:le vente en Y·alais:

MARTIGNY Tél!. 026 / 611 58

est sorti'e de presse.

Plastifiée Fr. 110.-

MONTHEY Té1.OQ5/42412

E.V. No 6, février 1964

SUPPLEMENT AU CATALOGUE DE L'ODIS

Acquisitions nouvelles

Disques

CONTES ET POEMES DE NOEL CONTES ET POESIES DE NOEL SAYNETES POUR L'ECOLE

Scolavox » »

BIEM 35/36 LD 33/34 BIEM 84/85

Le Petit Poucet· Cendrillon Le Petit Chaperon rouge· La Belle au bois dormant

COMPTINES ENFANTINES Scolavox 4,1/42 CHANSONS DE JACKIE

No 1 No 2

LES CHANTOVENTS Chants de veillée No 1 Chants de veillée No 2 Pour marcher sur les routes de vacances Chansons de vacances Allons à Copainville

COLLECTION RALLYE

Unidisc » 33177 M » 33197 M » » 33135 M » 33159 -» 33143 » 33181 M » 33191 M

Unidisc

170m 17 cm 17 cm

17 cm

45 t.

» »

» 33 t » »

33 t. » » » » »

33 t. Rallye No 1: Rassemblements » No 33 . 141 M

» No 2: La main dans la main » NÜ' 33 . 163 M » No 3: A Chanrteville » No 33 . 200 M

CHANTONS NOTRE TEMPS Unidisc 33213 M 17 cm 33 t. Comment chanter ensemble en chœur mixte face I: Fragmentation pour étude du chœur: Le temps du muguet

PIROUETTE CHANTE 2 disques 45 ·49 / 45·50 (Francine Cockenpot) SM 17 cm 45 t.

30 31

Page 17: L'Ecole valaisanne, février 1964

E.V. No 6, février 1964

Danses DANSES DE COUR No 1 Unidisc 33211 kDA 17 cm/33 t.

(menuet, pavane, gavotte, rigautoll) DANSES DE COUR No 2 » 33225 AD » »

(Branle, gaillarde, passepied, courante) DANSES DE PROVENCE » 33203 M » » DANSES nE HOLLANDE » 33231 M » » 'DANSES DE YOUGOSLAVIE » 33167 M » » DANSES DU FAR·WEST » 33127 M » » DANSONS .LA VIE » 33113 M » »

(finale Coupe de Joie) RONDES ET CHANSONS DANSEES » 33115 M » » DANSE, JOLIE DANSE » 33223 M » »

Contes et Légendes GYM·PARADE » 33179 » » DU TEMPS OU LES BETES PARLAIENT Hachette 190 E 820 33 t.

(Texte de Mce Carême) MERLIN ET VIVIANE » 320 E 004 »

(Henriette Sourgen) PETITE SUITE EN BLANC » 230 E 804 »

(Mce Carême) BARBE-BLEUE (Perrault) Atlas A 251011 » LA BELLE ET ILA BE TE » A 251003 »

(Mme d'Aulnoy) LE CHEVALIER MAUDIT Berger BIOl »

Histoire

'LE CHATEAU FEODAL Hachette 230 E 812 33 t. PARIS SOUS LOUIS XIV » 320 E 805 »

Films et diapositives

Géographie LE VALAIS No 43 et 43a Lehrmittel, Basel 36 dias LE TESSIN No 44 et 44a » » 38 » LES GRISONS No 4.5 et 45a » » 31 » LE PAYSAN DE LA MONTAGNE 1 » » 19 » LA VILLE DE FRIBOURG IVAC 6 »

33

Page 18: L'Ecole valaisanne, février 1964

E.V. No 6, février 1964

Sciences et Techniques

LA FABRICATION DU VERRE a) fabrication des glaces h) verrerie c) verres spéciaux d) c-ristaillerie

4 mms IVAC T /109 A T /109 B T /109 C T / ]09 D

25 vues 23 vues 21 vues 20 vne.

L'INDUSTRIE AUTOMOBILE 2 fillms IV AC 16 + 23 vues

T / III A et T /1Il B

L'INDUSTRIE SUCRIERE (,canne à sucre et betterave)

LE CHOCOLAT

Enseignement religieux

SUR LES PAS DU CHRIST

1 Hlm IVAC T /121 A 23 ues T / 122 IVAC 22 vues

5 Œms IVAC en couleurs C / 81 à C / 85 Cette série de 5 frIms n'est pas une vie du Ch ri t mais une illustration de l'Evangile par des photos diverses (paysages, édifices, types humains, métiers, etc.) qui faciliteront la compréhension. film 1 C/81 37 vues: film II C/82 42 vues: film III C/83 45 vues: film IV C/84. 45 vues: film V C/85 45 vues:

Histoire de l'Art

La naissance du Christ - Nazareth - Bethleem - L'Egypte La vie à Nazareth - Premiers actes de la vie publique Paraboles et miracles - Le Lac de Génésareth Paraboles diverses: le semeur, le jeune homme de Haïm, etc. Lieux, édifices et paysages de la Passion

B / 61 L'Orient: LA PERSE 20 di as 22 dias

IVAC IVAC B / 62 L'Orient: SUMER ET BABYLONIE

Somatologie

PREMIERS SECOURS EN CAS D'ACCIDENTS V-Dia H texte allemand I( 24050 à 24053

I( 24054 à 24056 I( 24057 à 24059 I( 24060 à 24063

LE CANCER LES DENTS SAINES

Accidents de lIa circulation - Brûlures - Effets du froid Empoi,sonnements (22 dias) Blessures dangereuses - Bandages - Pansements (30 vues) Saignements - Fractures - Luxations (24 dias) Evanouissement - Transport des hlessés - Corps étrangers (25 dias)

DF /3 IVAC 40 dias texte allemand

LES DENTS MALADES MALADIES INFECTIEUSES

DF /7 IVAC DF /8 IVAC K 31 330 Heildelberg

23 dias 29 di as 12 dias

» » »

» » »

Botanique

PLANTES MEDICINALES DF /1 IVAC 17 dias texte allemand

35

Page 19: L'Ecole valaisanne, février 1964

musLque à l'école

GEORGES-FREDERIC HAENDEL 1685 - 1759

BIOGRAPHIE

On possède peu de renseignements precIs sur une grande partiel de la vie de Haendel. Sa famille était originaÜ'e de Silésie, mais il naît dans la ville de Halle, où son père, de barbier qu'il était, est devenu chirurgien officiel du duc de Saxe: bien utilisé, le couteau peut mener loin ...

Georges-Frédéric Haendel est un contemporain exact de Jean-Sébastien Bach, puisque seules 4 semaines séparent leurs dates de n 2.issance. Le père de notre musicien décide de lui donner une profession hOI:o:rahle. Persuadé que le droit sera pour lui la voie la plus sùre, il tolère plus qu'il n'encourage les études musicales de son fils. Pourtant, ses maîtres relconnaissent en lui un tem­pérament exceptionnellement doué. Un précoce voyage à Berlin lui permet de jouer en présence du grand électeur, dont l'appui pourrait lui ouvrir une bril­lante carrière de musicien de cour. lVIais le père de Haendel n'est pas convaincu de cette vocation et il meurt sans avoir le temps de changer d'opinion. Par piété filiale sans doute, Haendel, qui n'a que 12 ans à la mort de son père, poursuit parallèlement des études musicales et des études devant faire de lui un juriste, s'inscrivant Inême en 1702 à la Faculté de droit de sa ville natale.

Mais un engagem.ent provisoire dans une église de Halle prend bientôt tout son temps, car il doit cumuler les fonctiOIis d'organiste et de compositeur pour les divers services liturgiques. Puis, c'est comme violoniste qu'il est engagé à Hambourg. Il y devient rami d'un jeune musicien anglais dont l'influence sera importante pour son avenir. Avez lui, il va écouter le célèbrel organiste Buxtehude, ce que Bach fera deux ans plus tarc1.

En 1706, Haendel part pour l'Italie, où il reste 4 ans, se f ~miliarisant avec le style de l'opéra italien, séjournant successivem.ent à Florence, Rome, Naples et Venise.

Fort de cette expérience, il rentre dans son pays, mais songe aussitôt à s'établir en Angleterre. Nommé musicien de la cour de Hanovre, il ne fonc­tionne que quelques mois et se rend à Lonches, où toute la vie musicale est alors entre les mains des Italiens: le seul compositeur anglais du XVIIe siècle, Henry Purcell, est mort depuis 15 ans. Après le succès d'un de ses opéras, Haendel rentre à la cour de Hanovre" mais pour obtenir un nouveau « congé ». En réalité, il abandonne Georges de Hanovre en 1712 pour devenir compositeur de la cour d'Angleterre. Notons en passant qu'il y retrouvera bientôt son ancien souverain, qui passera du trône de Hanovre à celui d'Angleterre.

Haendel compose des œuvres chorale.s pour le duc de Chan'dos, mais le théâtre absorbe la majeure partie de son intérêt et de son temps. Malheureuse-

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Page 20: L'Ecole valaisanne, février 1964

ment pour lui, le goût des Anglais se détourne peu à peu de l'opéra itaHen. Haendel s'oriente alors vers une autre forme de musique, l'oratorio, sorte d'opé­ra sans action, où le chœur joue un rôle primordial.

Pendant une vingtaine d'années, Haendel vit une alternance de succès et de moments difficiles, victime de toutes sortes de cabales teintées de politique et. de nationalisme. Cela engendre, chez lui des périodes de crise, que son dyna­mIsme et sa grande vitalité parviennent chaque fois à surmonter: témoin ce départ pour l'Irlande, où, rasséréné, il écrit son célèbre «Messie ». Mais si de nouveaux succès lui permettent de retrouver en Angleterre sa gloire intacte, une autre difficulté surgit, beaucoup plus grave que les autres. Sa vue diminue pro­gressivement et, dès 1753, il est complètement aveugle. Désormais, s'il joue encore de ~'orgue, il ne compose plus. Il meurt le 14 avril 1759.

LE STYLE DE HAENDEL

Si la forme de ses œuvres manifeste une grande influence italienne, Haendel se reconnaît pourtant à l'atmosphère particulière dans laquelle baigne son style. Il y règne toujours une certaine majesté, une solennité propre à charmer les oreilles britanniques. Cela apparaît sans doute dans ses pièces religieuses, évocatrices du «timor Domini », cette crainte sacrée, ce respect ressenti devant le sublime, qui leur confère quelque chose de prophétique. Mais cette couleur domine dans toute son œuvre, l'animant constamment d'une vigueur surabon­dante.

Elle procède d'une intense vitalité, génératrice d'une joie constante et ample, qui comble l'auditeur dans les passages les plus fins.

Car il faut signaler cette finesse comme troisième, caractéristique de Haendel. Trop souvent, on l'oublie, confondant ampleur avec emphase. Cela provient, en grande partie sans doute, de 1a composition des orgues romantiques sur lesquelles on interprète parfois Haendel avec une excessive grandiloquence. Les orgues modernes permettent une registration plus adéquate et plus sobre, plus proche de celle que Haendel utilisait: les instruments anglais de l'époque sont encore très simples et dépourvus notamment de pédalier, car la"' facture y souffrit pendant longtemps du retard causé par les massacres des Puritains.

Malheureusement, certaines pièces très connues sont défigurées par de, soi­disant « arrangements» qui, dès la fin du XVIIIe siècle et même sous la main de Mozart, cherchent à adapter l'instrumentation aux moyens disponibles: dis­parition de l'orgue, transformation des parties chorales pour les rendre acces­sibles à des chœurs impropre,s à chanter la forme authentique.

SON OEUVRE

L'œuvre complète de G.-F. Haendel comprend une centaine de volumes. Ce chiffre laisse deviner son ampleur.

Oeuvres vocales:

38

43 Opéras; 32 Oratorios, dont 10 profanes et 22 reJigieux: parmi ces derniers, les plus célèbres sont sans doute Judas Macchabée et le Messie;

2 Passions, 25 Motets, Antiennes et Hymnes (dont plusieurs célèbres Te Deum) , des Airs et des Cantates en italien, en allemand, en français et en anglais.

Oeuvres instrUlnentçdes:

31 Concerti grossi, des Concerti pour hautbois, pour davier, et surtout 21 Concel'ti pour orgue, composés entre 1735 et 1751 comme intermèdes entre deux parties d'un Oratorio: c'est peut-être par eux que Haendel est le mieux connu; 2 célèbres Suites : la Water IVlusic, composée en 1717 pour une fête donnée sur l'eau, et la Fireworks Music, musique pour un feu d'artifice royal (1749); des Sonates pour flûtes, hautbois, viole, clavecin.

LIVRES ET DISQUES

Il existe deux bons ouvrages en français sur Haendel, bons malgré leur ancienneté. Ils furent écrits respectivement par Romain Roll o.nd et par Michel Bren et. D'autres ouvrages plus récents existent en allemand et en anglais.

Parmi letS œuvres les plus accessibles et les plus connues, il faut citer la Water Music, dont les parties brèves et contrastantes sont très faciles à suivre. La version intégrale est assez longue, mais la plupart des éditions présentent actuellement une sélection des mouvements. Plusieurs maisons ont publié des disques comprenant un choix de 4 Concerti grossi ou de 4 Concerti pour orgue. Il s'agit aussi d'une musique agréable à entendre, où le dialogue entre l'instru­ment soliste et l'orchelStre est aisément perçu. Ce genre de pièce peut en outre servir à «créer l'ambiance» au début d'une leçon à caractère exceptionnel, au commencement d'une fête ou d'une, pièce de théâtre. Quelques airs célèbres d'Opéras ou d'Oratorios, quelques grands chœurs (notamment l'Alleluia du Messie) compléteront ce,ue sélection.

M.V.

L'ART DE REDIGER UN TELEGRAMME Julot et Bertrand voyagent à l'étranger. Un jour, à un passage à niveau, Julot est victime

d'un accident mortel. Comment prévenir la famille avec ménagement? Bertrand réfléchit et envoie le télégramme suivant:

«Julot pas bien. Reçu coup de locomotive au front. Envoyez cercueil.» Bertrand.

--k-1 Le jeune André passe l'oral du bachot. Sa mère lui a recommandé d'envoyer un télé· gramme sitôt le résultat connu. Le soir, les parents impatients reçoivent l'express suivant:

«Jury absolument enthousiasmé. Désire me revoir l'année prochaine.» André.

--k-Ne tolère rien auprès de toi qui ne te soit utile ou que tu ne trouves beau. Ruskin

--k-L'actualité: une laideur si insupportable qu'on éprouve lé besoin de la changer tous les

six mois. G. Thibon

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Page 21: L'Ecole valaisanne, février 1964

UnR nouvelle collection de Centres d'intérêt pour l'école primaire

Plusieurs maisons éditrices ont lancé sur le marché des Centres d'intérêt en langue française. On connaît les Bibliothèqllets de Travail (les BT Freinet) qui dépassent actuellement le nombre de 600; les Editions Studia à Paris se recommandent aussi par leurs Centres d'intérêt pour les moins de 8 ans, pour le degré moyen, pour les classes rurales ...

En 1960, l'Oeuvre pontificale de la Sainte-Enfance, belge a eu la très heu­reuse idée de commencer la puhlication de Centres d'intérêt pour l'école: leçons de chose, géographie, textes d'étude très divers, traités selon une optique inté­gralement chrétienne. Onze cahiers d'une trentaine de pages chacun ont paru jusqu'à présent. Le 1er est épuisé; heureusement, dix autres sont encore à disposition.

titres:

2: Farines et Fécules 3: Les sucres 4: L'habitation 1: de la hutte au château fort 5: L'habitation II: de la Renaissance à l'an 2000 6: Civilisations: Le Mexique - Le Japon 7: Civilisations: La Colombie - Le Pérou - L'Inde 8: Les Esquimaux - Les Lapons - Les Gitans 9: Sables et Déserts - Fabrication du Verre

En voici les Cahier No

No No No No No No No No No

10: L'Argile et la Brique - Iran, Irak, Jordanie, Il: L'Argile - La Céramique

Ces publications trimestrielles continueront à raison de 3 cahiers par an. Chaque cahier contient des feuillets séparés pour chacun des âges scolaires, de 6 ans à 15 ans. Il peut donc convenir à toutes nos classes.

D'autre part chaque pochette donne, sur feuilles spécialels, le commentaire de l'intention pontificale missionnaire pour la période à venir, ainsi que des consignes pratiques et des thèmes de discussion pour cercles missionnaires.

En publiant ces cahiers de documentation, la Sainte-Enfance vise un double objectif: aider les maÎtrels sur Ie plan pédagogique en leur fournissant une documentation profane sérieuse,; faire progresser la cause missionnaire parmi les élèves.

L'ODIS vous recommande chaleureusement ces publications. On s'adresse directement auprès de la Sainte-Enfance de Belgique, 29, rue du Moulin, à Bruxelles 3 (CCP 426.78, Bruxelles 3). L'abonnement annuel est de 3.75 francs SUIsses.

Durant la période de lancement, l'ODIS dispose d'une centaine d'exem­plaires (titres divers) au prix de Fr. 1.25 pièce.

E.C.

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Un impératif:

Bibliothèque scolaire!

A la suite de l'excellente information de l'ODIS titrée «La grande pitié des bibliothèques scolaires» par~e dans l'Ecole, Valaisanne No 3 de novembre 63, le comité de la SYE, par son président M. Marcel REVAZ, m'a chargé d'en­quêter à ce sujet dans l'ENTREMONT, distl'ict qui est, dans la réalisation de cet IMPERATIF, le cas compliqué (classe à tous les degrés aux nombreux bâti­ments scolaires pllJS ou moins éparpillés).

Après avoir consulté un spécialiste en la matière, en l'occurrence notre inspecteur scolaire M. Clément BERARD, qui est l'auteur d'une solution aussi heureuse que relativement peu dispendieuse pour la grande commune de BAGNES, je suis arrivé à la conclusion qu'il elst possible, dans chaque com­mune, de doter chaque classe d'un matériel de lecture approprié aux différents degrés, susceptible de donner à l'élève primaire le goùt de la bonne lecture, centre et base même de toute culture.

Voici «grosso modo» le fonctionnement de la bibliothèque scolaire, mise sur pied par M. l'inspecteur BERARD dans la commune de Bagnes. A chaque école villageoise a été attribué un coffret en bqis de 50/35/22 cm, hermétique­ment clos et contenant une cinquantaine de livres. Après un certain tel;nps, deux ou trois mois, cette caissette aux livres dùment inventoriés, est livrée, par les soins du maître, à la classe voisine selon une rotation préétablie. Ces collec­tions ,ambulantes peuvent donc servir utilement à toutes les écoles de la péri­phérie du centre scolaire.

Aujourd'hui pIus que hier, à l'heure où prédomine autour de nous l'enva­hissement du visible et de l'audible par la télévision, la radio, le cinéma, les illustrés de tout genre, n'est-il pas urgent de revenir avec insistance sur cette forme élémentaire d'enseignement dont la lecture demeure le couronnement.

C. Dal'bellay

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Page 22: L'Ecole valaisanne, février 1964

PARTIE OFFICIELLE

AUX JEUNES INS11TUYEURS ET INSTITUTRICES QUI N'ONT PAS ENCORE LIE BREVET DEFINITIF

l

Les candidats et candidates au Bre,vet d'enseignement qui sont astreints aux travaux annuels prescrits par le règlement, voudront bien envoyer leur travail écrit, à la ·date ci-dessous, non pas à l'inspecteur du district, comme jus­qu'ici, mais directement au Département de l'Instruction publique.

Pour ceux et celles qui se présentent au Brevet cette année" la date de remise des travaux est fixée au 1er avril; pour les autres, au 1er septembre.

Ces prescriptions ne concernent pas ceux et celles qui, ayant eu une 4ème année d'Ecole normale incOlnplète, doivent préparer obligatoirement le pro­gramme d'histoire notifié dans l'Ecole Valaisanne de décembre 1963. Cet exa­men d'histoire se fera probablement en juin.

Départ. de l'Instruction publique Le Chef de service adjoint:

A. Pannatier

Société SllLsse des Maîtres de gymnastique

'PUBLlC!A nON DE COURS

La Société suisse des Maîtres de gymnastique organise, sous les auspices du Département militaire fédéral, les cours suivants pour le corps enseignant:

1. Cours de gymnastique pour le 1er degré, du 1er au 4 avril 1964 à Yverdon. Ce cours est réservé aux institutrices de langue française qui enseignent au 1er de,gré. Le programme comprend l'étude de rondes et de gymnastique à de nouveaux agrès créés spécialement pour les petits. Indemnités: indemnité journalière de Fr. 9.-, indemnité de nuit de Fr. 7.- et le remboursement des frais de voyage, trajet le plus direct du domi­cile au lieu du cours.

2. Cours pour la formation de chefs de camps de ski et d'excursions, du 7 au Il avril à Bivio, entrée le 6 avril au soir.

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Ce cours est réservé aux membres du corps enseignant des écoles officielle­ment reconnues. Si le nombre, des places est suffisant, les candidats au brevet fédéral de maître de gymnastique, au brevet de maître secondaire, les maîtresses ménagères et de travaux à l'aiguille peuvent s'inscrire au cours, pour autant qu'ils participent à 1a direction d'excursions ou de camps de ski. Indemnités: indemnité journalière de Fr. 7.-, indemnité de nuit de Fr. 4.- et le remboursement des frais de voyage, trajet le plus direct du domi­cile au lieu du cours.

Inscriptions: les maîtres désirant s'inscrire à l'un des cours doivent demander une formule d'inscription à P. Curdy, insp. gymn., Sion. Cette formule dûment remplie sera retournée à M. Reinmann pour le same,di 7 mars. Les inscriptions tardives ne seront pas prises en considération.

Le président de la commission technique: Max Reinmann

Au personnel enseignant du canton du Valais

GYMNA'STIQUE ET VISITE D'E L'EXPOSITION NATIONALE 1964

L'Expo 64 présentera un Pavillon du Sport, dans lequel chaque discipline sportive disposera de son propre compartiment. Au centre de ce pavillon, une salle de gymnastique et une piscine seront aménagées, dominées par les galeries où circuleront les visiteurs.

Les organisateurs désirent que cette salle e,t cette piscine soient constam­ment animées par des enfants et des jeunes gens. Il ne s'agit absolument pas de démonstrations, de défilé ,d'élégance, mais simplement de classes ou de groupes travaillant en toute simplicité, comme chez eux. Deux professeurs de sport, engagés par l'Exposition, se tiendront à disposition des classes pour aider les maîtres dans leur enseignement ou organiser le travail à leur place.

Les écoles et groupes qui viendront ainsi animer ces installations pourront visiter gratuitement l'Exposition nationale. De nombreuses classes du canton de Vaud se sont déj à annoncées, mais les organisateurs désirent faire profiter de cette faveur tous les enfants du pays romand. Nous espérons que le Valais tiendra sa place dans cette sympathique organisation, en meublant au moins une vingtaine de j Olunées.

Du 1er mai au 31 octobre, les enfants travailleront à l'Expo chaque jour, même le dimanche, de 0930 à 1130 et ,de 1430' à 1630. Les dates où nous avons le plus de chances de trouver de la place sont les mois d'août, septembre et oc­tobre. Mais il n'est pas exclu de s'inscrire pour l'un des trois premiers mois.

Tous ceux et celles qui s'intéressent à cette question, et pensent pouvoir combiner une course d'école avec la visite de l'Expo et une heure de gymnas­tique ou de natation, voudront bien s'annoncer sans retard au soussigné, en incli­quant approximativement (sous réserve de la coordination entre cantons) la date qui conviendrait pour ce voyage à Lausanne. Il est bien entendu que les frais de voyage et de repas restent à la charge des écoles.

Vu et approuvé par le Chef du Département P. CU1'dy, insp. gymn.

Cela vous tente-t-il? ·L'école française de TORONTO, Canada ('sections enfantine et primaire)

cherche pour Ile 1er septembre prochain une institutrice pratiquant si possible la méthode Cuisenaire.

Ecrire au Président W. H. Giles, French Schoo'l, Carlton Street 2, Toronto, Canada.

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Page 23: L'Ecole valaisanne, février 1964

Communications officielles concernant l'Exposition Nationale

Insigne du « Reportage national»

Nous rappel~ns à tou~ les maîtres et maîtresses du Valais ayant participé au Reportage natIOnal de sIgnaler à Lausanne (M. Cattanéo, Reportage national, Expo 64, Lausanne) le nombre exact de leurs élèves ayant effectivement tra­vailléau Reportage, sans tenir compte du fait que leurs travaux aient été rete­nus ou non par le jury cantonal. Ils recevront en mars prochain pour chacun des élèves un insigne accordant libre parcours sur le monorail de 1'Expo.

Un dossier pOUl' chaque maitre

Au début mars tous les maîtres et maîtresses de Suisse recevront un dossier avec toutes les indications nécessaires pour l'organisation de leur course d'école à l'Expo (logement, transport, restauration? descl"Ïption et plan de l'Expo, etc.).

Comme en Valais, un certain nombre d?écoles privées ne figurent pas sur les listes officieUes du Département - les maîtres n'étant pas payés par les sell:vices comptables de l'Etat - il est recommandé à ces maîtres et maîtresses d'envoyer leur adresse à Lausanne, en vue de recevoir toute documentation utile.

Prix d'entrée à l'Expo

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Billet pour une entrée:

enfants de moins de 16 ans, militaires 'Fr. 3.-(enfants de moins de 6 ans, mais accompagnés) au-dessus de 16 ans

entrée gratuite Fr. 6.-

Billet pour deux entrées: deux jours consécutifs à raison d'une entrée par jour au-dessus de 16 ans

Billet combiné:

une entréel, 6 parcours en monorail ou en télécanapé (le circuit complet du monorail comprend 4 parcours) au-dessus de 16 ans (+ l guide officiel)

A bonnement (trctnsmissible): dix entréels - enfant au-dessous de 16 ans

au-dessus de 16 ans

Carte permanente: pour un enfant de moins de 16 ans pour un étudiant ou un apprenti pour un enfant au-dessus de 16 ans

Fr. 5.-Fr. 10.-

Fr. 6.-

Fr. 14.-

Fr. 27.-Fr. 54.-.

Fr. 45.-Fr. 60.-Fr. 90.-

Billet collectif pour écoliers, apprentis, étudiants:

dix personnes au minimum au-dessous de 16 ans, par personne Fr. 2.50 à partir de 16 ans Fr. 4.-- Un biHet gratuit pour une personne accompagnant les groupes

de 15 à 50 personnes.

- Un nouveau billet gratuit pour chaque série supplémentaire, même commencée, de 50 personnes.

Billet de famille: L'entrée est gratuite pour l'enfant au-dessous de 16 ans lors­qu'il est avec père, mère, un frère ou une sœur qui ont moins de 16 ans. L'eilltrée est gratuite pour l'enfant au-dessous de 16 ans lors­qu'il est avec ou son père, ou sa mère et deux de ses frères et sœurs qui ont moins de 16 ans.

Une pièce de légitimation sera requise.

COMMENT SE LOGER?

L'Exposition nationale s'est réservé des locaux au Palais de Beaulieu et à la Caserne. Les tarifs sont les suivants:

moins plus de 20 ans de 20 ans

Palais de Beaulieu dortoirs avec draps elt deux couvertures

sans draps; deux couvertures (sac de couchage personnel et obligatoire) .

Caserne de la Pontaise dortoirs avec draps

Fr. 4.50

Fr. 3.-

Fr. 4.50

Fr. 7.-

Fr. 5.50

Fr. 7.-

Pour tout renseignement, s'adresser au Service du logement de l'Exposition nationale - téléphone 021 1 3611 11.

Machines à écrire à fr. 30.- par mois

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lia lien 6arler Tél. (027) 21063 SION

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Page 24: L'Ecole valaisanne, février 1964

IBleLIOGRAPHIE

Madeleine Goutard: LES MATHEMATiQUE5 ET LES ENFANTS.

Dell,a'chaux et Nestlé, Neuchâtel, 1963 - 189 pages. Il 's',agit ici d'un maître livre appelé à un grand retentissement dans le domaine de la

pédagogie des mathématiques. L'auteur est une s·pécialiste de la méthode Cuisenaire; son ou­vrage n'est pas une initiation à !J'emploi des réglettes, ma,i,s un ensemble de réfLexions perti­nentes SUlr Œes 'diffilculltés rencontrées pal' l'enfant dans sa compréhension du ca'lcul, sur les erreurs pédagogiques trop souvent commises par les maîtres. MadeJleine Goutard rap.pelle que quatr,e enfants sur cinq préfèrent [e calcul aux autres 'disciplines scolaires. Si ce n'est pas le cas dans rte:lle ou teHe classe, c'est que ,le maître ... a encore quelque chose à apprendre en fait de méthodologie.

Le dernier bul].Iletin Cuisenaire par la p'lume de M. RoHer, L'Educateur, la Nouvelle Revue Pédagogique, sous la signature de Fr. Anse'lme ont pa'rté de ce livre avec compétence. Je n'ajouterai rien à leurs commentaires élogieux. Mais je voudr'alÎs recommander la lecture de cet ouvrage à ceux qui ont des diHicultés dans l'enseignement du calcu'! ou à ceux qui demeu-rent 'sceptiques à l'égard des nombres en couleurs. E. C.

Dr Th. Bovet et Y. de Saussure: POUR DEVENIR HOMME.

Payot, 1963 - 70 pages.

Voici une pilaquel'te d'initiation sexue'I.le destinée aux grands ado'lescents vers leur ISe année. Dans les mi'lieux catholiques fervents, on est généra'lement pourvus à cet égard. Les

Editions Ouvrières, Editions du Levain, Edi.tions du Seui'l, Casterman, etc., ont d'exceJllents ouvrages d'initiation adaptés aux différents âges. La brochure éditée chez Payot 'me semble

plutôt s'adresser aux jeunes protestants. Mais je m'empresse de dire qu'elle est écrite selon

une optique enrtièrement chrétienne et avec beaucoup de déhcatesse. Souha.itons"lui une très large audience. E. C.

Des semis bâclés ]1l arrive trop souvent. que non se~lement des débutants, mais aussi des personnes habi­

tuées aux tr·avaux de jardinage se donnent trop peu de peine pour effectuer les semis. Parfois .on sème .bien trop mince, d'autres fois trop épais, trop profond ou tro,p en surface! Ce sont là ,les principales fautes qu'on peut observer. Mais on commet aussi d'autres erreurs en donnant la fumure. On enfo,uit p. ex. profondément un engrais complet en retournant le sol. Quelle erreur! Il faut au contraire épal1'ctre p. ex. le bon Engrais .complet spécial Lonza sur le sol retourné (mais toujours directement avant J'es semis ou l,a plan1ation), puis enfouir !J'engrais à la houe en prépaTant lIa ,planche. On éga,lise ensuite la planche ave'c le larron et non avec le rateau. !L'engrais est ainsi réparti très également dans la couche de terre oil se développeront ensuite les ra'cines; il pourra de la sorte agir en plein. CeJa ne sert à rien ou du moins à peu de chose que de se donner d'une part beaucoup de peine et de faibriquer un excelilent engrais prépa,ré selon les dernières Idécouvertes faites en matière de nutrition des plante-s si, d'autre part, on l'utilise mal! On s'en tiendra donc à lIa règle ,suivante: épandre une poignée d'engrais par m2 en pr·éparant 'le so'l pour 'les semis ou la plantation et enfouir l'engrais en ég.a:lisant la planche. .

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