expresso 69 - juin 2012

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69 Juin 2012 - 2e trimestre Le CDAFAL, association familiale, espère que vous allez changer les orientations de la politique de votre prédécesseur, qui a été intéressante pour les familles à hauts revenus et à gros pa- trimoine. Nous demandons du changement en particulier sur les points suivants. Bioéthique Malgré les réactions de certains, la société évolue et il faudra bien donner aux couples homosexuels le droit de se marier et d’adopter des enfants. Il faudra élargir l’accès de l’aide médicale de l’AMP 1 à tous les couples ayant un projet parental. Concer- nant la fin de vie, nous souhaitons la mise en place d’un débat citoyen sur le droit à mourir dans la dignité. Consommation Une nouvelle loi devra permettre les actions de groupe pour les consommateurs ayant subi le même préjudice. Il faudra re- donner des moyens à l’INC 2 qui doit redevenir un vrai service public de la consommation. Il faudra supprimer le « crédit revolving » 3 ou crédit perma- nent et instaurer dans la loi une mesure pour limiter l’empile- ment des crédits. Logement Il faudra supprimer les lois du type « Scellier » (qui vont aider à la construction des immeubles de standing) et supprimer les prélèvements indus sur les sociétés de HLM. C’est un enjeu de solidarité et de cohésion sociale. Quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour favoriser la mixité sociale et le « vivre ensemble », fondement de notre modèle républicain ? Santé La loi HPST 4 a institué une concurrence déloyale des cliniques privées sur les hôpitaux publics ; la T2A 5 devra être réformée pour tenir compte des soins complexes et subséquents des patho- logies multiples de nombreux malades par rapport aux hôpitaux. Et puis il faudra se pencher sur le paradoxe suivant : les Français vivent longtemps, certes, mais en moins bonne santé que leurs voisins européens. Est-ce une conséquence d’une prévention sanitaire défaillante 6 ? Développement durable En particulier pour les logements (qui consomment 40 % de l’énergie en France), il est nécessaire de promouvoir une politi- que d’urbanisation qui permette de minimiser les déplacements et de développer les bâtiments base consommation (BBC) 7 . Il faudra aussi que les productions « BIO » 8 et/ou locales soient encouragées. Ce créneau permettra la création d’emplois non délocalisables. Pour financer cela, la taxe carbone devra être instituée comme il est prévu dans les accords du Grenelle. Les jeunes Ils doivent faire l’objet de toutes les attentions, de la petite enfance à l’université, que ce soit en matière de garde, d’éduca- tion, de formation professionnelle ou d’aides telles le revenu social à l’enfant. Bien sûr cela nécessite une refonte de la fisca- lité et il est à noter qu’il y a plus de 20 ans que nous prônons le Revenu Social Garanti. Immigration On émigre parce qu’on ne peut plus se nourrir ou nourrir sa famille ou parce que l’on risque pour sa vie dans un pays de dic- tature ou anti-démocratique. Nous demandons de revoir les lois pour les adapter à plus d’humanité. Laïcité Monsieur le Président, notre association est laïque et ne veut pas que le fait religieux sorte des foyers pour interférer sur la vie publique en obligeant la société à se plier à des règles de vie liées à une religion. Service Public Notre association considère que les Services Publics dévelop- pés sont la base d’une société plus égalitaire. Monsieur le Président, nous espérons une politique juste pour les familles. 1. AMP : Assistance médicale à la procréation définie par la loi du 29/07/94 et l’arrêté du 12/01/99, exclut de cette technique tout couple non marié ou homoparental (article L152-2). 2. INC : Institut national de la Consommation, étranglé par le gouvernement précédent, édite 60 Millions de Consommateurs (en format papier ou sur leur site). 3. Crédit revolving : ce type de crédit, avec lequel vous avez de l’argent à disposition, induit des taux d’intérêts effectifs de plus de 21 % ; c’est là- dessus que les banques font leur “ gras ” et que les emprunteurs sont saignés ! 4. Loi HPST : Loi Hôpital Patients Santé Territoire est mise en place par les ARS (Agences régionales de Santé), machin omniprésent et nébuleux qui n’a pas su parer à la désertification médicale des campagnes et des banlieues ni au démantèlement des hôpitaux de services publics, mais qui a réussi à engraisser les hôpitaux ou cliniques à capitaux privés. 5. T2A (Tarification à l’acte) : on a défini pour tous les actes médicaux une tarification qui va avantager les cliniques qui vont faire des actes médi- caux rapides et bien définis et laisser à l’hôpital public les actes com- plexes et multi pathologiques. Pour ces derniers, les hôpitaux choisiront une seule pathologie et ne seront pas payés pour les autres. 6. La prévention sanitaire et médicale dépendait de l’État ce service a été en partie confié aux conseils généraux et aux Cpam (dont ce n’était pas l’objet primitivement), la prévention scolaire est de ce fait très mal ac- complie. 7. BBC : bâtiment basse consommation d’énergie. 8. La généralisation des productions Bio provoquera-t-elle des effets bénéfi- ques à long terme sur la santé des Français ? Nous pensons que Oui. Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques 28, rue Polignais - 42000 Saint-Étienne - Tél. 04 77 33 98 08 - Fax 04 77 32 64 95 - mail : [email protected] - site : www.cdafal42.org

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Juin 2012 - 2e trimestre

Le CDAFAL, association familiale, espère que vous allez

changer les orientations de la politique de votre prédécesseur, qui

a été intéressante pour les familles à hauts revenus et à gros pa-

trimoine. Nous demandons du changement en particulier sur les

points suivants.

Bioéthique Malgré les réactions de certains, la société évolue et il faudra

bien donner aux couples homosexuels le droit de se marier et

d’adopter des enfants. Il faudra élargir l’accès de l’aide médicale

de l’AMP1 à tous les couples ayant un projet parental. Concer-

nant la fin de vie, nous souhaitons la mise en place d’un débat

citoyen sur le droit à mourir dans la dignité.

Consommation Une nouvelle loi devra permettre les actions de groupe pour

les consommateurs ayant subi le même préjudice. Il faudra re-

donner des moyens à l’INC2 qui doit redevenir un vrai service

public de la consommation.

Il faudra supprimer le « crédit revolving »3 ou crédit perma-

nent et instaurer dans la loi une mesure pour limiter l’empile-

ment des crédits.

Logement Il faudra supprimer les lois du type « Scellier » (qui vont aider

à la construction des immeubles de standing) et supprimer les

prélèvements indus sur les sociétés de HLM. C’est un enjeu de

solidarité et de cohésion sociale. Quels moyens comptez-vous

mettre en œuvre pour favoriser la mixité sociale et le « vivre

ensemble », fondement de notre modèle républicain ?

Santé La loi HPST4 a institué une concurrence déloyale des cliniques

privées sur les hôpitaux publics ; la T2A5 devra être réformée

pour tenir compte des soins complexes et subséquents des patho-

logies multiples de nombreux malades par rapport aux hôpitaux.

Et puis il faudra se pencher sur le paradoxe suivant : les Français

vivent longtemps, certes, mais en moins bonne santé que leurs

voisins européens. Est-ce une conséquence d’une prévention

sanitaire défaillante6 ?

Développement durable En particulier pour les logements (qui consomment 40 % de

l’énergie en France), il est nécessaire de promouvoir une politi-

que d’urbanisation qui permette de minimiser les déplacements

et de développer les bâtiments base consommation (BBC)7. Il

faudra aussi que les productions « BIO »8 et/ou locales soient

encouragées. Ce créneau permettra la création d’emplois non

délocalisables. Pour financer cela, la taxe carbone devra être

instituée comme il est prévu dans les accords du Grenelle.

Les jeunes Ils doivent faire l’objet de toutes les attentions, de la petite

enfance à l’université, que ce soit en matière de garde, d’éduca-

tion, de formation professionnelle ou d’aides telles le revenu

social à l’enfant. Bien sûr cela nécessite une refonte de la fisca-

lité et il est à noter qu’il y a plus de 20 ans que nous prônons le

Revenu Social Garanti.

Immigration On émigre parce qu’on ne peut plus se nourrir ou nourrir sa

famille ou parce que l’on risque pour sa vie dans un pays de dic-

tature ou anti-démocratique. Nous demandons de revoir les lois

pour les adapter à plus d’humanité.

Laïcité Monsieur le Président, notre association est laïque et ne veut

pas que le fait religieux sorte des foyers pour interférer sur la vie

publique en obligeant la société à se plier à des règles de vie

liées à une religion.

Service Public Notre association considère que les Services Publics dévelop-

pés sont la base d’une société plus égalitaire.

Monsieur le Président, nous espérons une politique juste

pour les familles.

1. AMP : Assistance médicale à la procréation définie par la loi du 29/07/94

et l’arrêté du 12/01/99, exclut de cette technique tout couple non marié

ou homoparental (article L152-2).

2. INC : Institut national de la Consommation, étranglé par le gouvernement

précédent, édite 60 Millions de Consommateurs (en format papier ou sur

leur site).

3. Crédit revolving : ce type de crédit, avec lequel vous avez de l’argent à

disposition, induit des taux d’intérêts effectifs de plus de 21 % ; c’est là-

dessus que les banques font leur “ gras ” et que les emprunteurs sont

saignés !

4. Loi HPST : Loi Hôpital Patients Santé Territoire est mise en place par les

ARS (Agences régionales de Santé), machin omniprésent et nébuleux

qui n’a pas su parer à la désertification médicale des campagnes et des

banlieues ni au démantèlement des hôpitaux de services publics, mais

qui a réussi à engraisser les hôpitaux ou cliniques à capitaux privés.

5. T2A (Tarification à l’acte) : on a défini pour tous les actes médicaux une

tarification qui va avantager les cliniques qui vont faire des actes médi-

caux rapides et bien définis et laisser à l’hôpital public les actes com-

plexes et multi pathologiques. Pour ces derniers, les hôpitaux choisiront

une seule pathologie et ne seront pas payés pour les autres.

6. La prévention sanitaire et médicale dépendait de l’État ce service a été en

partie confié aux conseils généraux et aux Cpam (dont ce n’était pas

l’objet primitivement), la prévention scolaire est de ce fait très mal ac-

complie.

7. BBC : bâtiment basse consommation d’énergie.

8. La généralisation des productions Bio provoquera-t-elle des effets bénéfi-

ques à long terme sur la santé des Français ? Nous pensons que Oui.

Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques 28, rue Polignais - 42000 Saint-Étienne - Tél. 04 77 33 98 08 - Fax 04 77 32 64 95 - mail : [email protected] - site : www.cdafal42.org

LA LOIRE VERTE

À ROANNE C’est à partir du constat d’un phé-

nomène jamais observé à ce jour

(parole de pêcheur), à savoir la Loire

toute verte d’algues sous le pont de

Roanne, qu’une réunion sur les nitra-

tes a été organisée à Roanne dans le

cadre de l’action Eau, bien commun

portée par le Cdafal.

Soixante personnes sont venues

plancher sur ce sujet aride mais ô

combien ancré dans le quotidien. En

effet les nitrates et les phosphates qui

emplissent Villerest nourrissent telle-

ment d’algues qu’elles débordent sur

le fleuve en aval, dans le port et dans

le canal où on en a « faucardé »

200 tonnes en 2011.

Les stations d’épuration avec les

phosphates des produits lave-vaisselle

et lessives, ainsi que les rejets hu-

mains, en sont responsables, l’agri-

culture également. Le livret contenant

les interventions est à consulter sur le

site du Cdafal.

NE JETEZ PLUS LE PAIN “ Pain pour l’emploi ” collecte les

invendus de pain auprès des boulan-

gers, particuliers, grandes surfaces.

Ce pain est transformé en panure qui

peut rentrer dans l’alimentation ani-

male. L’association fonctionne com-

me un chantier d’insertion. La collec-

te se fait sur Saint-Étienne, Ondaine,

Gier, Roannais, Haute-Loire. Une

benne à l’extérieur peut recevoir vos

surplus.

Pain pour l’emploi – 15, rue des aciéries

Saint-Étienne - 04 77 61 80 30

[email protected]

C’est le projet auroroutier “ La Fouillouse-

Brignais ” qui rejoindrait la A 450 à Brignais,

laquelle aboutit à Pierre-Bénite où existent des

bouchons constants… et c’est une autoroute à

péage !

• La A 45 n’a aucune raison d’exister sans le

COL (Contournement Ouest Lyonnais) et le

COSE (Contournement Ouest de Saint-Étienne

très urbanisé) qui sont des projets abandonnés.

• À La Talaudière, il est prévu un mur de

5 mètres de haut (sur 2 km de long) en guise

de protection phonique qui couperait la ville

en deux. Conséquence : toute la circulation de

desserte serait renvoyée en centre ville.

• Nos élus, tout au long de ces dernières

années, lors des différentes assemblées au

cours desquelles a été évoqué le projet A 45,

n’ont cessé de réclamer massivement

“ l’indispensable ” A 45 (à de rares excep-

tions), démontrant ainsi qu’ils ne connaissaient

ni le projet ni le tracé.

• On constate des bouchons quotidiens aux

heures de pointe sur l’A 47 comme sur toutes

les autoroutes de la région (A 7 par exemple)

ou d’un peu partout en France (Île-de-France,

Nord… entre autres) : faut-il doubler, voire

tripler toutes ces infrastructures ?

LE PROJET A 45 EST CONTRAIRE :

– aux accords de Kyoto, signés par la Fran-

ce, qui stipulent que les gaz à effet de serre

(GES) doivent être divisés par 4 d’ici 2050 ;

– aux engagements de la France de réduire

sa consommation d’énergie de 20 % avant

2020 et au Grenelle de l’environnement ;

– au plan de déplacements urbains lyon-

nais : ce serait une pénétrante entraînant un

engorgement encore plus important à l’entrée

sud de l’agglomération lyonnaise, dans une

zone Seveso très dangereuse (couloir de la

chimie !) ;

– aux intérêts économiques de la Loire : entreprises et emplois locaux s’envoleraient

encore plus vite de Saint-Étienne et ses envi-

rons pour rejoindre l’agglomération lyonnaise

plus dynamique et plus attractive ;1

– aux intérêts de l’agriculture : catas-

trophe économique, agricole et environnemen-

tale pour les zones traversées : plus de

500 hectares artificialisés sous le bitume et le

béton au détriment d’une agriculture florissan-

te (arboriculture, maraîchage, viticulture) qui

fournit des produits locaux de qualité aux deux

bassins de consommation lyonnais et stépha-

nois.

Elle va coûter cher aux contribuables. Dans le dossier d’enquête publique est prévue

une subvention d’équilibre2 qui, suite aux

interventions de St-Étienne Métropole et du

Conseil général, a disparu par enchantement

au bénéfice d’une clause de déchéance. Cela

signifie que le concessionnaire pourrait “ se

retirer ” si l’exploitation de l’A45 était défici-

taire. Conséquence : l’État (le contribuable,

c’est-à-dire nous tous) devrait assumer la ges-

tion déficitaire sans pénalité pour le conces-

sionnaire. Nos décideurs se gardent bien de

nous le dire et d’autre part ne tiennent pas

compte de la pollution et de ses incidences sur

la santé.

1. Un exemple typique illustre ce phénomène : Valence, desservie par la RN 86, la RN 7, l’A 7, le

TGV…, est la ville dont le taux de chômage est le

plus élevé de Rhône-Alpes. 2. Le président Sarkozy, début 2012, l’avait chif-

frée à 770 millions € : 50 % à la charge de l’État et

50 % à part égale entre St-Étienne Métropole et le Conseil général. Pourquoi une telle subvention ?…

Parce que le dossier reconnaît implicitement que la

concession n’est pas rentable.

Depuis 6 ans le barrage ne fonctionne plus, la qualité de l’eau de

la Semène et les migrations des poissons se sont développées. On

pourrait raisonnablement espérer une reprise de fécondité des mou-

les perlières, dans une eau devenue plus propre d’année en année,

sachant que les individus très jeunes sont plus sensibles aux pollu-

tions que les vieux, et ne peuvent donc se développer que dans une

eau très propre.

Suite à la construction du barrage, l’écrevisse à pattes blanches a

disparu de la rivière principale mais s’est maintenue dans plusieurs

affluents. Le fait que la population se retrouve dispersée est néfaste

sur le plan génétique ; la restauration de la qualité de la rivière prin-

cipale devrait permettre de remettre toute la population en contact.

Mais cela est peu de choses pour le commissaire enquêteur qui re-

marque que la plupart des habitants du plateau qui se sont manifes-

tés par écrit ou oralement, souhaitent la restauration du barrage car

le plan d’eau a pour eux un attrait touristique.

Cet avis a été repris par le rapporteur du dossier à la dernière ré-

union du CODERST, lequel a souligné aussi que la plupart des com-

munes impliquées dans les syndicats intercommunaux compétents

s’étaient montrées favorables au barrage. Le CODERST a donc

adopté une proposition d’arrêté de rétablissement du barrage, même

s’il y a eu 3 opposants de poids : la Frapna, le Cdafal et la Fédéra-

tion de pêche 42. La préfète a signé l’arrêté autorisant la réhabilita-

tion du barrage. Les associations introduisent un référé suspensif

contre cet arrêté.

Enfin pour ce qui concerne la ressource en eau, elle est très large-

ment suffisante pour alimenter tant le plateau que la vallée de l’On-

daine. La conduite du Lignon est en effet utilisée au tiers de sa capa-

cité (qui est de 1 million de mètres cubes). Le barrage des Plats est

inutile1 et injustifié sur le plan économique.

Économie d’eau, mutualisation de la ressource, écologie doivent

présider aux décisions.

1. Il a été construit en 1957-1958 pour faire face au développement de Firminy

où l’on prévoyait 100 000 habitants dans les années 2020 : aujourd’hui il y a

environ 25 000 habitants !

UN SAUMON A FRAPPÉ

À LA PORTE DU BARRAGE

DE VILLEREST

La mise en place d’une passe à

poisson réglementaire sur le barrage

de navigation de Roanne a permis

l’observation d’un saumon de

90 cm qui est remonté sur la Loire

après 3 étés en mer. Le dernier sau-

mon avait été répertorié en 1950.

Cette grande nouvelle pour le fleuve

Loire et pour le département est

saluée internationalement.

Rappelons qu’à Vichy sur l’Allier

ce sont 650 saumons qui ont franchi

la passe à poissons.

PREMIÈRE MINISTRE

HOMOSEXUELLE

C’est en Islande, Johanna Sigur-

dar-Dottir a été également la pre-

mière Islandaise à épouser une autre

femme inaugurant ainsi l’entrée en

vigueur de la loi autorisant le ma-

riage entre personnes du même

sexe.

MANIFESTATION AU

MUSÉE D’ART MODERNE

Le Cdafal y était le 19 mars pour

demander aux élus de Saint-Étienne

Métropole de chercher des apparte-

ments du domaine public pour que

ceux qui ont été accueillis pendant

la trêve hivernale ne retournent pas

dormir dans la rue.

ROANNE CHERVÉ

Le Cdafal est allé à la rencontre

des élèves de l’enseignement agri-

cole du lycée Chervé. Il a apporté

son témoignage sur « consom-

mation et développement durable ».

Intervention à consulter sur le site

ou à demander au Cdafal.

EXPO CDAFAL

AU CHÂTEAU D’ESSALOIS

N’oubliez pas d’inviter votre fa-

mille et vos amis à aller, cet été au

Château d’Essalois.

Tout en profitant des beaux

paysages et des vestiges de ce fier

Château, vous pourrez voir l’expo

L’eau un bien commun et emporter

les livrets très pédagogiques sur les

phosphates et les nitrates. Elle est

très belle !... l’expo !

François Hollande se veut le président de la jeunesse. On ne peut que s’en réjouir quand on

se préoccupe de l’emploi des jeunes. Le taux de chômage des 18/25 ans est en effet très

élevé, autour de 25 % de la population active de cette tranche d’âge. Encore cache-t-il une

réalité plus grave puisqu’un nombre important de jeunes n’est répertorié nulle part, ni à l’éco-le, ni en entreprise, ni à Pôle emploi.

Il faut bien entendu laisser au nouveau pré-sident le temps de s’organiser et de découvrir

le détail des dossiers. Néanmoins c’est avec un vif intérêt, pour ne

pas dire une sympathique impatience, que

nous verrons s’appliquer les propositions 33 et 34 de son projet pour la France.

La proposition 33 porte sur le contrat de

génération. Elle s’adresse aux entreprises

privées qui embaucheront des jeunes. Ceux-ci seront accompagnés par des salariés expéri-mentés qui seront eux-mêmes maintenus dans

l’entreprise jusqu’à leur départ en retraite. D’une pierre deux coups, l’emploi des seniors

est également protégé ! L’embauche du jeune se fera en CDI, contrat à durée indéterminée, élément tout à fait positif. Si les caisses publi-

ques sont vides, nombre de caisses privées sont pleines. Il serait utile de ne pas accorder

trop d’avantages aux employeurs qui disposent de bonnes réserves financières lorsqu’ils

concluront des contrats de génération afin

d’éviter l’effet d’aubaine. Ça ne sera pas for-cément facile à établir au plan juridique mais il

serait utile d’y réfléchir. La proposition 34 est celle de la création

des 150 000 emplois d’avenir visant à facili-ter l’insertion des jeunes dans l’emploi asso-

ciatif en priorité dans les quartiers populaires. Les associations ayant généralement peu de moyens, l’aide financière devra être à la hau-

teur avec des contrats qu’il faut assez longs.

Mais le plus important est que ces emplois d’avenir, comme les contrats de génération, profitent d’abord à ceux qui en ont le plus

besoin et non aux personnes qui ont déjà la possibilité de s’insérer par leurs propres

moyens. Les entreprises privées et les associa-tions auront un effort corrélatif à faire pour

embaucher ceux qui en ont le plus besoin. Vaste programme !

Dernier point, les contrats de génération et

les emplois d’avenir viendront-ils bien en supplément de l’ensemble des contrats aidés

qui sont mis en place chaque année par les pouvoirs publics ? Si ce n’était pas le cas, s’il ne devait s’agir que d’une redistribution de

l’existant, leur portée serait sensiblement ré-duite.

L’emploi des jeunes ne se ramène pas qu’à ces deux mesures, mais réussissons-les, ce sera

déjà positif.

Les difficultés de logement dans la Loire

représentent un phénomène majeur qui perdu-

re. Rappelons que dans notre département il y

a suffisamment de logements : « On n’est pas

dans une zone tendue », nous répète-t-on au

niveau des autorités qui, en conséquence, di-

minuent les aides. C’est vrai

qu’il n’y a rien de commun

entre notre région et ce

qu’on peut voir à Paris,

Lyon ou Marseille. Si vous

avez « vos papiers », vous

trouverez sans trop de diffi-

cultés un logement. Mais

quel logement !… et quelles

conséquences pour la vie

quotidienne. En effet il y a

beaucoup trop de logements

indécents, en particulier de

nombreuses passoires ther-

miques : si le locataire ne

peut plus payer sa note d’électricité, de gaz

(ou de mazout), il ne peut plus se chauffer,

d’où les conséquences prévisibles sur la santé.

Précisons aussi que le problème n’est pas

vécu de manière homogène sur l’ensemble du

département, ou même à l’intérieur des villes.

Certains quartiers sont redoutés au point qu’il

arrive qu’on préfère garder un logement trop

petit ou insalubre pour éviter : à Saint-Etienne,

Montreynaud ou La Cotonne ; à Roanne, le

quartier du parc des sports ou Mayollet-

Halage ; à Saint-Chamond, le quartier Saint-

Julien…

Si on ne peut pas payer son loyer, on risque

l’expulsion, plus souvent à St-Étienne qu’à

Montbrison. Mme la Préfète a annoncé le chif-

fre de 67 expulsions par la force publique dans

l’année. Mais de nombreux

locataires quittent leur logement

en cours de procédure et ne sont

donc pas comptabilisés. Par

ailleurs notre département a mis

en place de nombreuses aides

pour éviter l’expulsion (proto-

cole d’accord, aide au maintien,

commissions logement unique

[CLU], commission de coordi-

nation des actions de prévention

des expulsions [CCAPEX]…) et

un réseau très efficace et mili-

tant d’aide au relogement (le

fichier des demandeurs prioritai-

res, l’intermédiation locative, la loi Dalo). La

réalité vécue est très loin des chiffres officiels.

Les besoins pour améliorer la situation des

habitants sont financiers. Les dépenses couran-

tes liées au logement ont progressé de 4,2 %

en 2010, soit 3 fois plus que l’inflation, mais il

y aurait dans bien des cas un besoin d’accom-

pagnement. Cela est terriblement restreint

aujourd’hui et localement c’est peut-être le

problème essentiel…

Christophe Bard, Lionel Bouchut, David De-bout, Michel Dumas, Patrick Devigne, Laurent Pinatel, François Pitaval, Raymond Pinot, Da-mien Vernet : ces neuf paysans, au milieu de 300 autres, avaient déversé le “ lait de la colère ” le 21 septembre 2009 à la Cité de l’Agriculture. Le prix du lait qui leur était payé faisait le yoyo : 270 € les mille litres, 320, 268, 220 et même 215 ne leur permettaient pas de rembourser leurs emprunts, de payer leurs frais et de vivre digne-ment. Depuis 10 % des paysans ont demandé le RSA, sans parler de ceux qui ont arrêté leur acti-

vité soit 20 000 en France. Leurs instances professionnelles étant restées “ autistes ”, une action symbolique a rassemblé syndicats divers et non syndiqués. Aujourd’hui la Chambre d’agriculture et la MSA assignent au hasard 9 d’entre eux au Tribunal.

Jeudi 3 mai ils ont monté “ les marches du Palais ” sous les applaudissements solidai-res et citoyens de 300 personnes venues soutenir ceux qui, en travaillant de plus en plus, ont gagné de moins en moins. Le Cdafal y était.

L’ÉTHYLOTEST La période des grands départs se

rapproche et avec eux vont se multi-

plier les contrôles routiers. Le véhi-

cule ainsi que tous les équipements

de sécurité doivent être vérifiés ;

après le gilet fluo et le triangle de

sécurité, c’est l’éthylotest qui devra

figurer obligatoirement à bord de

chaque véhicule, à compter du

1er juillet prochain. C’est ce qu’in-

dique un décret publié au Journal

officiel du jeudi 1er mars 2012.

En cas d’oubli, il vous en coûtera

un avertissement ; l’amende de 11 €

n’étant prévue que pour le 1er no-

vembre 2012.

Rappel : L’éthylotest, communé-

ment appelé « alcootest », donne un

indice de la présence d’alcool dans

l’air expiré, par un indicateur coloré.

Il est interdit de conduire en cas de

concentration d’alcool dans l’air

expiré égale ou supérieure à

0,25 milligrammes par litre.

ALERTE ROUGE POUR

LES BOÎTES JAUNES Ce sont 2,5 % des boîtes aux let-

tres de la Poste qui ont été suppri-

mées en un an. Le service rendu se

dégrade aussi avec l’avance de

l’heure de la levée. Une boîte sur

cinq seulement est relevée après

13 heures.

SOMMAIRE

Brèves pages 2, 3, 4

P. 1 À Monsieur le Président

P. 2 A45… qu’est-ce donc ? Non au barrage des Plats

P. 3 Logements passoires, insalubres ou indécents Emploi des jeunes

P. 4 Un toit, c’est un droit

Le lait de la colère

Suppléments au n° 69

P. 5-6 Supplément « Conso »

Le 19 mars dernier, le collectif « Per-

sonne à la rue » avait mobilisé ses militants

au musée d’Art moderne à l’occasion du

conseil d’agglomération de Saint-Étienne

Métropole qui débattait du problème du

logement et de l’hébergement. Une ren-

contre élus et collectif avait précédé cette

réunion.

Comme pour un conseil municipal le pu-

blic ne peut intervenir. Seules 25 personnes

ont pu rentrer dans la salle de réunion, les

autres suivant les discours sur un écran dans

le hall du musée. Une note discordante : la

présence des CRS en tenue de combat, ce

qu’une élue, en préalable, n’a pas manqué

de dénoncer.

Déception des militants quant aux répon-

ses apportées avec toujours les mêmes argu-

ments : « Nous ne pouvons accueillir tout le

monde… », « C’est à l’État que revient

cette tâche pour les demandeurs d’asi-

le » (ce qui est vrai), « Nous avons fait des

efforts pour héberger et loger ».

On a pu noter jusqu’à 400 sans-abri avant

la mise en place du plan hiver, mais après ?

Que vont devenir ces familles ? Nous pou-

vons espérer que les demandeurs d’asile

retrouveront majoritairement un

hébergement dans la Loire ou

ailleurs, mais que deviennent les

populations Roms qui vivent

dans les squatts ?

Le rejet de ces populations est

toujours évoqué. Pourquoi ce

rejet ? N’expliquons-nous pas

suffisamment que les Roms ont

le droit de circuler dans l’Eu-

rope ? Roumanie et Bulgarie font

partie de l’Europe. Cette dernière devrait

exiger l’intégration de ces populations dans

leurs propres pays. Des fonds européens

existent à cet effet.

Le collectif essaie actuellement de faire

en sorte que le squatt de la Perrotière puisse

être pérennisé.

Le collectif demande de favoriser l’accès

au logement social pour les publics héber-

gés et demandeurs d’asile avec un titre de

séjour. Il demande à connaître l’offre et la

demande d’hébergement, la légalisation des

réquisitions et la pérennisation du squatt de

la Perrotière.

Un groupe de travail avec les élus est

prévu.

• Plan local de l’habitat pour la période 2011-2016 :

11 400 logements prévus dont 40 % à vocation sociale, voire très sociale.

• Convention ANRU : 2 079 démolitions entre 2005

et 2012 pour 1 697 logements reconstruits. • Amélioration de l’accueil des gens du voyage :

120 places réparties sur 8 aires d’accueil.

• La Loire dispose de 3 580 places d’hébergement, soit une moyenne supérieure à Rhône-Alpes : (2 240

pour l’agglomération) dont 1 352 pour les deman-

deurs d’asile (800 pour l’agglomération).

L’EXPRESSO est édité par le CDAFAL ACCUEIL DU PUBLIC Directrice de Publication : Janine SARKISSIAN Consommation lundi, mardi et jeudi de 8 h à 12 h et 13 h 30 à 16 h 30 Comité de rédaction : Solange Ménigot, Pierre Massardier, Familles, accès aux droits, couples mixtes, parents étrangers Claude Guillot, Dominique Benevent d’enfants français : lundi 9 h - 12 h – mardi 9 h – 12 h et 12 h 45 – 16 h 45 Ont participé aussi à ce numéro : Hélène Laurenceau, Marc Damon, mercredi 9 h - 12 h – jeudi 9 h – 12 h et 12 h 45 – 16 h 45 Jean-Claude Leclerc, Michel Marcon vendredi 8 h - 12 h

Prix de l’abonnement : 2 euros - Commission paritaire no 0410 G 89395 - Imprimé par nos soins

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Toute utilisation ou reproduction de l’Expresso, même partielle, est vivement encouragée. N’oubliez pas de citer vos sources !

Bientôt les vacances,

quelques précautions utiles.

PROTÉGER SA MAISON Il s’agit de la protéger des cambrioleurs, mais égale-

ment de son étourderie. N’oubliez donc pas de fermer

les volets, les portes… et l’eau.

Un sinistre n’est jamais agréable à vivre surtout quand

il se déroule durant les vacances. Et, au retour, la sur-

prise peut être la résiliation de votre contrat d’assurance

par votre assureur. En effet, l’assurance peut être rési-

liée par celui-ci à la date anniversaire du contrat, en cas

de non paiement des cotisations mais également à l’oc-

casion d’un sinistre (article R 113-10 du code des assu-

rances). Bien entendu, le préjudice sera indemnisé,

mais il faudra rechercher un nouvel assureur pour cou-

vrir les dommages à venir.

LA RÉSERVATION DES BILLETS D’AVION L’achat de billets d’avion par internet est de plus en

plus tentant avec les comparateurs de prix qui permet-

tent de faire des économies. Mais il faut être vigilant

durant la saisie de la réservation. En effet, une faute de

frappe sur le nom ou le prénom peut vous interdire l’ac-

cès à l’avion au moment d’embarquer ; soyez vigilants

sur la correspondance des indications du billet avec

celles de la carte d’identité ou du passeport.

En revanche si la réservation est le fait d’une agence,

c’est sa responsabilité qui est engagée et elle devra cou-

vrir les frais de son erreur.

LEVEZ LE PIED ! Pressé d’arriver sur le lieu de vacances ? Attention

aux contrôles de vitesse ! Contester aboutit rarement.

Par contre, si vous recevez directement une lettre de

rappel, en recommandé, accompagnée d’un avis de ma-

joration, vous pouvez solliciter l’annulation de cette

majoration. Pour obtenir toutes les informations contac-

tez le 0811 10 20 30 (coût d’une communication lo-

cale). Ce service de la Sécurité routière est ouvert du

lundi au vendredi de 8 h à 19 h et le samedi de 9 h à

17 h.

BELLES ET BEAUX POUR LA PLAGE C’est le moment de s’épiler, mais attention à l’utilisa-

tion des lampes à lumière pulsée.

Le Tribunal correctionnel de Toulon a condamné le

18 janvier dernier, quatre centres esthétiques, une esthé-

ticienne et une infirmière pour avoir pratiqué des épila-

tions avec ces lampes.

C’est le Syndicat national des dermatologues vénéréo-

logues (SNDV) qui a saisi la justice pour mettre en

garde contre les risques d’une mauvaise utilisation du

matériel pouvant porter atteinte à la santé des person-

nes. Ces lampes nécessitent une véritable surveillance

médicale du fait de leur proximité avec les lasers et ne

doivent pas être utilisées sur les grains de beauté et les

taches qui pourraient se révéler être des lésions précan-

céreuses. En attendant un encadrement par la loi, il

convient de se tourner vers un dermatologue pour plus

d’information.

C’EST LA FÊTE ! Les vacances sont l’occasion d’inviter la famille, les

amis et de discuter, chanter et danser jusqu’au bout de

la nuit. Oui, mais attention, ne dérangez pas vos voisins

ou prévenez-les. En cas de nuisances sonores, tapage

nocturne et autres bruits de voisinage, les policiers sont

désormais habilités à verbaliser immédiatement, sans

avoir à passer par le juge de proximité.

Il en coûtera 45 € d’amende si le règlement est immé-

diat ou réalisé dans les 3 jours, 68 € si l’amende est

payée avant 30 jours et 180 € dans le cas d’un règle-

ment plus tardif (décret no 2012-343 du 9 mars 2012).

COCA-COLA ET LE CARAMEL Certains colorants du Coca dit « caramel » vont être

interdits en Californie car considérés comme cancérogè-

nes. Il s’agit du E150a, E150b, E150c et E150d. L’U-

nion européenne demande que la concentration maxi-

male soit limitée. D’autres composants : les furanes, le

5-HMF et le THI sont pointés par certains experts com-

me agissant sur le système immunitaire. À noter : dans

le cola bio on se passe de ces composés.

LE SUPERMARCHÉ DU PEUPLE C’est à Londres, "The People’s Supermarket" œuvre

pour le pouvoir d’achat de ses clients. Cette entreprise

coopérative propose à ses 15 000 membres des aliments

de qualité approvisionnés le plus possible au plan local.

Si les adhérents doivent y fournir 4 heures de travail

par an et payer 1 cotisation c’est pour avoir une remise

de 20 %. Le magasin est aussi ouvert à d’autres. Transrural Initiatives – avril 2012

69 Juin 2012 - 2e trimestre

TVA… ON S’Y PERD La TVA pour les biens de première nécessité ne devait

pas augmenter or le taux de la TVA sur la partie assainis-

sement, qui correspond à 40 % de la facture d’eau, est bel

et bien passé de 5,5 % à 7 %. L’eau ne serait donc plus un

bien de première nécessité ! 60 Millions de consommateurs – Mars 2012

150 MILLIONS DE POTS DE NUTELLA La France est le premier consommateur mondial de Nu-

tella avec 150 milliards de pots par an… malgré les

530 calories pour 100 g et les acides gras saturés. Un

groupe américain veut gagner des parts de marché avec

un produit à 305 calories pour 100 g classé dans les pro-

duits frais. Le magazine du monde

SI VOTRE MOBILE A PRIS L’EAU Le riz peut vous aider à le sauver si vous plongez votre

appareil dedans pendant 2 jours. Le riz absorbe l’humi-

dité. Bonne chance.

ATTENTION AU PANGA La vente du perche du Nil a chuté après le film Le cau-

chemar de Darwin qui montrait les conditions d’élevage

de ce poisson dans le lac Victoria. Le panga a pris le re-

lais. Il est élevé dans le détroit du Mékong au Vietnam, un

des fleuves les plus pollués du monde. Les entreprises les

plus polluantes préfèrent venir là plutôt qu’en Chine où

les prix ont augmenté (arsenic, PCB et autres produits

toxiques y sont nombreux).

LE THÉ DES CHINOIS Greenpeace a relevé les traces de 29 pesticides dans le

thé Lipton vendu en Chine. Ce pays surveille le taux de

30 substances actives alors qu’il y a 600 types de pestici-

des utilisés (450 dans l’Union européenne où les normes

sont 30 fois plus strictes).

FACTURES D’EAU Seules 9 % des factures d’eau en France sont conformes

à la règlementation : mode de calcul, performance du ser-

vice rendu (de la production d’eau potable au traitement

des eaux usées). Rappelons que l’eau gérée par un ges-

tionnaire public est moins cher de 15 % 60 Millions de consommateurs – avril 2012

LES ÉLECTROSENSIBLES

NE SONT PAS DES FOUS La première étude clinique nationale sur l’hypersensibi-

lité aux champs magnétiques vient de démarrer et déjà les

principaux intéressés s’inquiètent des “ orientations ” de

ces travaux. En effet, la médecine française ne retient à ce

jour que l’hypothèse d’une origine psychologique, l’élec-

trohypersensibilité… les malades étant invités à consulter

des psys comportementalistes. Le collectif des électrosen-

sibles et le professeur Belpomme, cancérologue, appellent

à boycotter cette “ parodie d’étude ”. Principes de santé, avril 2012

INTERDICTION DE L’ALUMINIUM

DANS LES VACCINS ?

Un groupe d’étude sur les vaccinations au sein de l’As-

semblée nationale a demandé, le 13 mars dernier, la mise

en place d’un moratoire sur les adjuvants aluminiques et

la recherche d’alternatives. Ce groupe réclame aussi une

plus grande transparence. Principes de santé, janvier 2012

VIANDE ROUGE TROP GRILLÉE :

attention à la prostate On connaît les risques cardiovasculaires liés à une trop

grande consommation de viande rouge. Désormais cer-

tains de ses modes de cuisson (grillade, barbecue) sont

accusés de doubler le risque de développer une forme

agressive de cancer de la prostate. Lors de l’excès de cuis-

son il y aurait la production de 2 substances capables de

modifier le code génétique et donc d’induire des cancers. Principes de santé, janvier 2012

LES ŒUFS, LES POULES ET L’EUROPE La France fait partie des treize pays cités par Bruxelles

pour n’être toujours pas en conformité avec la législation,

datant de 1999, sur les poules pondeuses. 8 % des éleva-

ges violent les textes qui demandent 750 cm² d’espace par

poule (1 feuille format A4 !) avec litière et perchoir. Heu-

reusement il y a des élevages en plein air ou/et bio !

LE BŒUF AUX HORMONES N’EST PAS PASSÉ Cette bonne nouvelle d’une victoire de l’Union euro-

péenne sur l’Amérique du Nord, interdisant l’importation

du bœuf aux hormones dans l’Union arrive après 20 ans

d’âpres négociations. Une capsule implantée dans l’oreille

du bovin laisse échapper lentement cinq hormones dans

les vaisseaux sanguins ce qui augmente de 15 % la quanti-

té de viande produite.

● Le Portugal annonce 20 % d’énergies renouvelables

d’ici 2020, l’Écosse aussi, l’Autriche 70 %, l’Allemagne

50 %, la France 20 %.

● La chantier de l’EPR est arrêté pour plusieurs mois pour

réparer le béton défectueux.

● Important séisme de magnitude 6,8 au Japon, le

14 mars. Heureusement les 2 centrales qui y sont instal-

lées étaient à l’arrêt.

● L’Allemagne a arrêté 8 de ses 17 réacteurs. Le recours

au charbon et à la lignite n’ont augmenté que de 1,7 %, le

gaz et le pétrole sont stables. La différence provient des

énergies renouvelables en progression de 20 % et par une

baisse des exportations. La consommation d’électricité a

baissé de 0,3 %

● Il ne reste plus qu’un réacteur en marche au Japon. Les

installations photovoltaïques ont augmenté de 140 % (des

tarifs plus intéressants sont prévus par le gouvernement

pour racheter cette électricité).