Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1989

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Notre dossier : L'institut St-Raphaël

Transcript of Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1989

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- 2 Au·delà des jugemenf.< à l'emporte· pièce ... , par M.·F. Vouilloz

- 3 -L'INSTITUT SAlNT·RAPHAËL

Avant-propos Chasse à l'enfant Une enqllêtc sur l'institut Uinstitution Saint·Raphaël, par M.-F. Vonilloz Le foyer des jeunes travailleurs Les centres de préapprentissage Le centre pédagogique scolaire Le placement en institution : rénexions du groupe Entretien avec le docteur Mullor Le juge des mineurs: M. Zermatten

7 Il 13 15

16 J 7

19

La vie à l'institut: 1. le placement 2. le premier jour 3. activités et vie de groupe . . 4. les cours 5. le personnel ..... .... . 6. la famille ... . •.•.• .. . 7. le tabac .. . . ... • . .. • . . ... 8. l'argent . .....•.•.•. 9. le sida . ..... . •. , . , ..• . , .. Notre avenir

21 PAGES CL'LTURELLES

- 38 -Le conte et ses multiples portes, par S. Krékic 38 Danse et musique traditionnelle du Congo 39 Le petit TOM et la mer 40 1'haïlande . Coup de cœur 41

26 Dli vont la rivière et le pré Roland Delattre 41 Patchwork 42

INF()!{,\IXI'IOI\'S (:E:-;ERALES

- 27 - I:\FORMATI()NS (JFFICIELLES Enfanf.< ct jeunes d'origine étrangère, par OFS 27 Dossier Arc·en·Ciel,

- 43 présenté par P.·M. Gabioud 30 Cours de perfectionnement 43 Protection de l'environnement dans le Pnblications de la FPSE 45 Tiers Monde 32 Changemenf.< chez les inspecteurs 47 A vos questions, ORDp·CFPS . Transformations 48 par E3m 33 Ecole et économie, par S. Dayer 36 Communications OSL 37 Photos: M. Panchand, éducateur l'institut Fondation Peter Hans Frey 37 Saint· Raphaël

É D 1 T o R 1 A PAR MA RIE· FRANCE VOUlLU)Z BEKllECHl

AU-DELÀ DES JUGEMENTS

À L'EMPOKfE-PIÈCE ... ?

Il ne suffit pas de parler de «jeunes» pour savoir de qui l 'on parle, mais il faut pour cela disposer de beaucoup d'autres éléments d'or­dre culturel , social et personnel». C'est par

cette remarque d'A. Palmonari (<<Notes sur l'adolescence» Del Val, 1984) que j 'aimerais présenter les j eunes de l'institut Saint-RaphaëL Q ui sont-ils? A quelles difficultés sont-ils confrontés dans la construction de leur identité personnelle? Comment leur appartenance au groupe classe de l'insti­tut participe-t-elle à une représentation de soi, tantôt positive, tantôt négative? Face aux pressions d'un monde social qui vou­drait les pousser vers des objectifs qu 'ils ne com­prennent pas, souvent les Jeunes prennen t «une attitude négative, se renferment ( ... ) pré­sentent des comporte­ments de contradiction à outrance au point d'idéaliser ce que la société (. .. ) désapprouve» (A. Palmonari) .

O livier B., Pascale G., N icola G., Fabrice M., Cédric T., Olivier V., Alexandre Z. et Frédéric Z. ont essayé, en collaboration avec leur ensei­gnant M. Delattre* et M. Panchard éducateur, de décrire ce qu'est Saint-Raphaël vu de l'inté­rieur, vécu par les j eunes. Au-delà des représen­tations sociales négatives dont on affubl e volon­tiers les pensionnaires de l'institut, il y a des adolescents tourmentés par les changements dus à leur évolution biologique, psychologique et surtout affective.

Ils expriment le besoin d'être reconnus comme individus à part entiè re et cherchent des points de référence (parfois des adultes) qui puissent les aider dans la compréhension d'une société à l'égard de laquelle leur défiance augmente quo­tidiennement. Aussi l'institut Saint-Raphaël ap­paraît comme un lieu de communication où les jeunes peuvent juger de la cohérence du systè­me, de l'engagement des adultes dans le proces­

sus éducatif et du véri­table intérêt qu 'éduca­teurs et enseignants leur portent. Des articles écrits par les j eunes, il ressort que

3.~.iï :l,q si des moments de dé­couragement, de solitu­de, existent , chaque adulte, de par sa fonc­tion institutionnelle, participe à une cons­truc tion po sit ive de l'identité du j eune et cherche à lui renvoyer une représentation de

soi qui lui permette de se décharger peu à peu du poids du jugement social.

Que soient ici remerciés les élèves de la classe de 9' année de l'insti tut, leur professeur et les édu­cateurs qui ont bien voulu mener à bien l'expé­rience d'un numéro de Résonances devenant lieu d'expression d' une j eunesse marginalisée, en mal de communication.

Marie-France Vouilloz

• H ospitalisé pour une longue durée, le pr"ofesseur n'a pu mener à bien tous les objectifs fixés avec sa classe. Les élèves ont cependant voulu mener à bien ce projet mê~e légèrement amputé; la réa lisatio n des articles a été fatte entre mars ct mai 1989.

RÉSONANCF.S . NOV ~:MARI: 1989

A v A N

Chasse à l'enfant

RtsoNANCf:S . NOVI:MHRE 1989

T p R o

Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan!

Au-dessus de l'île on voit des oiseanx Tout autour de l'île il y a de l'eau

Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan!

Qu'est·ce que c'est que ces hurlements

Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan!

C'est la meute des honnêtes gens Qui fait la chasse à l'enfant

p o s

Il avait dit J'en ai assez de la maison de l'edressement Et les gardiens à coups de clefs lui avaient brisé les dents Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment

Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan!

Maintenant il s'est sauvé Et comme une bête traquée Il galope dans la nuit Et tous galopent après lui Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes .

Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan!

C'est la meute des honnêtes gens Qui fait la chasse à l'enfant Pour chasser l'enfant pas besoin de permis Tous les braves gens s'y sont mis Qu'est·ce qui nage dans la nuit Quels sont ces éclairs ces bruits C'est un enfant qui s'enfuit On til'e sur lui à coups de fusil

Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan!

Tous ces messieurs sur le rivage Sont bredouilles et verts de rage

Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan!

Rejoindras·tu le continent rejoindl'as·tu le continent

Au·dessus de l'île on voit des oiseanx Tout autour de l'île il y a de l'eau .

J. Prévert

Une enquête sur l'institut Saint-Raphaël

Quand il nous a été donné l'occasion de composer ce numé­ro de «Résonances» SUI' notre institut, il nous a paru inté­ressant de faire un sondage auprès de personnes qui, de près ou de loin, devraient le connaître. A chaque groupe de personnes était envoyé un nombre identique de questionnai­res (sauf aux juges, pas assez nombreux) , Nous avons en­voyé 60 questionnaires, et 30 nous sont revenus, ce qui est un bon pourcentage_ Nous remercions ces personnes qui nous ont apporté leur aide (voir questionnaire page suivan­te).

Relevons les points forts de ce sondage:

QUESTION z Ce sont les enseignants primaires qui ont le mieux participé à ce sondage.

QUESTION 4

La majorité des personnes interrogées connaissent l'institut Saint-Raphaël, au moins par le nom.

QUESTiON 6

Beaucoup de personnes, travaillant pourtant dans l'éduca­tion, connaissent très mal les raisons d'être de notre insti­tut. Je ne comprends pas qu'ils puissent croire que, de nos jours, il existe encore des centres de «redressement»; à Saint-Raphaël, il n'y a pas de barreaux aux fenêtre s, et il n'y a pas d'enceinte autour des bâtiments.

QUESTiON 7

Les personnes ont l'air de bien connaître les difficultés des jeunes, car nous sommes souvent ici pour des problèmes avec la justice, avec la famille ou avec l'école (ou des problèmes avec nous-mêmes). Il n'est pas impossible (mais c'est très rare) qu'un jeune soit ici uniquement pour des problèmes de drogue.

Souvent un jeune accumule tous les problèmes.

QUESTION 8

Trop dc gens pensent que les jeunes sont placés à Saint­Raphaël uniquement pour des problèmes de délinquance. C'est faux, la délinquance ne représente qu'un faible pour­centage des raisons du placement à l'institut.

Par ce numéro de «Résonances», nous voulons surtout mon­trer aux gens de l'extérieur que nous ne sommes pas des «voyous drogués» mais des jcunes comme les autres; mais nous n'avons pas pu toujours régler certains problèmes com­me nous l'aurions souhaité, ou comme notre entourage l'au­rait souhaité. Dès que l'on sort de la norme, en Suisse, on est directement catalogué et mis en ghetto. Nous sommes à Saint-Raphael de notre plein gré et nous voulons nous en sortir, pour pouvoir mener une vie normale plus tard.

NOTf.': le urO/lpe des jl'1l11es !"Madel/J's de ce IIl1l11ào (t l'o,ulu. ~(/: {'l'Ile rI/qI/Pte. CIiI/IU/Îlre la représentatiull que le g/'alld pu bite se Ifll l (tlljOlmnllli de leI//" i//slitlli. SOIlI'f'1I1 ('elfe l'isloll est l'II contradictiol! {I/,ec ce '1lli eli! I"ùll('melll l'éc/I dalls lï//slilut: Cf lIuméru petlllel, (1111 jeU/HW df./IJ/('/Ier que(q/U's {'OI'I"fJctiOI/8 nécessaires parce que l'lIa/es pUIIl' t'lu.

PROCHAIN NUMÉRO

L'INSTITUT SAINTE-AGNÈS

RÉSONANCES NOVEMBRE 1989

J. Sexe:

Réponses données au questionnaire

Homme Femme

2. Profession exercée: Enseignant primaire Enseignant CO Assistant social Juge Habitant de Champlan

3. Habitez-vous à:

Sierre Sion Martigny Saint-Maurice Monthey Champlan Autre

4. Connaissez-vous Saint-Raphaël?

Oui Non Pas répondu

5. Comment en avez-vous eu connaissance?

Par la presse Par ma profession Parce que j'habite Champlan Parce que je suis parent d'élève Par des personnes qui travaillent à Saint-Raphaël Parce que j'ai eu des élèves qui sont partis à Saint-Raphaël

6. Saint-Raphaël est-il:

un foyer de préapprentissage un centre de redressement une école un internat un centre pour handicapés un centre de loisirs un couvent un centre de désintoxication

REsoNANCES . NOV~;MBRE 1989

18 12

15 06 05 01 05

02 03 06 01 08 07 02

27 02 01

05 18 06 00

09

03

16 15 18 16 02 01 00 00

7. Savez vous pourquoi les jeunes sont à Saint-Raphaël?

Si oui, donnez les raisons.

1. Difficulté d'intégration sociale 2. Difficulté dans le milieu familial 3. Difficulté du comportement 4. Difficulté scolaire 5. Problème de drogue

05 13 16 08 01

8. D'après vous, pour quelles raisons des jeunes sont-ils placés à Saint-Raphaël?

Vrai Faux A. pour soulager les familles nécessiteuses 02 21 B. pour remédier à l'échec scolaire 21 06 C. pOUl" développer leurs capacités motrices 06 15 D. pour éviter les problèmes affectifs 19 07 E. pour apprendre le français (étrangers) 00 21 F. pour stopper la petite délinquance 26 00 G. pour améliorer leurs capacités mentales 15 09

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RÉSONANCFS • NOVEMBRF. 1989

L'institution Saint-Raphaël*

On peut ?'ep1'ésenter l'institut d'éducation spécialisée Saint-Raphaël comme un arbre à quatre bran­ches. En effet Saint-Raphaël cmnwend quatre structures éducatives, situées à Champlan et à Sion, à savoir:

- un centm pédagogique et scolail'e, à Champlan, pour des garçons et des filles en âge de scolarité (quatre «familles » de huit jeunes)

- un centre de préapprentissage mixte, à Champlan également, réservé en priorité à des jeunes filles, en dernière année de scolarité obligatoù'e et hors scolarité (huit places)

- un centre de préapprentissage, à Sion (av. du Grand-Champsec) pour des jeunes gens (vingt places d'internat et sept d'externat)

- un foyer pour jeunes tra'lJailleurs, à Sion (rue Hermann Geiger) où vit une petite communauté de douze jeunes, qui suivent une activité et une formation professionnelles à l'extérieur. Complé­tant ces pl'estations, un Sljstème d'accompagnement en appartement, en studio et dans le milieu où se t'l'ouve le jeune, permet d'adapter les réponses aux diverses situations.

Cet ensemble forme l'institut Saint-Raphaël, dont la direction se trouve à Champlan et qui dépend d'une Association privée d'utilité publique.

Fonctionnement

L€ projet proposé est de réussir à créer une communauté de type éduca­tif. Des objectifs pédagogiques person­nalisés aux besoins de chaque jeune rassemblent les forces et les compé­tences des personnes qui travaillent dans cette organisation. Les valeurs fondamentales qui dynamisent l'action, les principes indispensables de colla­boration sont établis dans une «charte Pédagogique». Des cahiers des tâches po~r chaque fonction déterminent pré­clsement ce que chacun doit faire, évi­lant des confusions, des pertes de temps et d'énergie.

RF.soNANCf~ NOVEMBRE 1989

Les exigences doivent passer sur le plan relation affective dans laquelle entrent valeur humaine et compétence professionnelle. La responsabilisation des gens est à la base même des prin­cipes de collaboration; tolérance et compréhension trouvent leur expres­sion aux côtés de la fermeté et d'exi­gences très strictes sur la forme.

La volonté d'explication, d'informa­tion, de communication afin de créer la transparence et la meilleure coordina­tion habite en permanence les cadres de cette maison.

Du moment que des professionnels de l'éducation travaillent à l'institut, ils

doivent être efficaces pour offrir aux jeunes et aux partenaires sociaux des prestations de qualité.

Le fonctionnement de Saint· Raphaël repose sur deux axes principaux:

- coordination interne par souci de cohérence et d'efficacité

- décloisonnement par désir d'ouver­ture et de participation à la vie so­ciale.

Dans ce sens, le concept de décentrali­sation des structures éducatives a été d'une grande opportunité (création du Foyer pour jeunes travailleurs en 1969 à Sion et du Centre de préapprentissa­ge en 1975, à Sion aussi) .

Un directeur général gère l'ensemble de l'institut, épaulé dans chacune des structures par un responsable, qui fonctionne également comme éduca­teur.

Une rencontre mensuelle réunit les ca­dres de l'institut et un colloque géné­rai par mois rassemble les quelque cin­quante personnes qui forment cette moyenne entreprise qu 'est Saint­Raphaël.

La philosophie de l'institut

L'institut se refuse à devenir un ghet­to; il cherche à casser les séparations entre le milieu d'où vient l'enfant et l'institut. La rupture est à éviter afin d'accentuer l'intégration: on sort l'en­fant de son milieu en établissant une collaboration très étroite avec les pa­rents.

L'intégration ne se fait pas seulement dans la collaboration avec la famille mais elle se veut également sociale. Aussi, un grand nombre d'activités pro-

posées se font en dehors de l'institut, à Sion par exemple; l'inverse est aussi vrai; des troupes de théâtre viennent présenter des pièces dans la salle poly­valente, des footballeurs viennent jouer sur le terrain de Saint-Raphaël, la pis­cine est ouvelte au plublic durant la belle saison, etc. Toute la structure de Saint-Raphaël peut être mise à dispo­sition de la communauté villageoise élargie. L'aspect de la communauté fermée sur elle-même est bien termi­né.

Raison de placement

Les élèves présentent un certain nom­bre de difficultés dont les caractéristi­ques sont souvent les mêmes: problè­mes de la personnalité liés à des situations personnelles et familiales particulières et problèmes du compor­tement que l'on trouve chez des en­fants ou des jeunes en difficulté.

réactions agressives ou violences, refus de toutes contraintes (ici la

réponse peut être de type socio­éducatif) Troubles intérieurs (problèmes plus existentiels, petite dépression). La réponse est de type thérapeutique ou la mise en acte de psychothéra­pie. La fragilité des jeunes, l'an­goisse dont ils sont victimes révè­lent des états prépsychotiques à soigner avant que les cas ne s'ag. gravent.

Le placement des élèves à Saint­Raphaël est fait de façon consensuelle. On ne place pas un enfant «pour son bien» et sans son accord. On se trouve donc devant une nécessité de collabo­rer: les partenaires sociaux sont invités à pratiquer cette démarche (parents, juges, jeunes, éducateurs et ensei­gnants spécialisés) . Le travail avec les parents se révèle être très important car si on va dans le même sens au point de vue éducatif, le climat est beaucoup plus serein et plus bénéfique pour l'ensemble des personnes concer­nées et particulièrement pour le jeune.

Le Centre pédagogique et sco­laire: une identité affirmée

Attardons-nous un peu plus à ce Cen­t e situé à Champlan. Le programme r ~uel du Centre pédagogique et sco-

an . 43 . laire est répaltl sur semames, non pas pour faire plus de scolalr: que l,;s autres mais pour fau'e plus d actlvlte.s différenciées telles que camps de Ski,

camps de montagne, etc. En effet, pOUl' créer une commun~~té il faut mettre SUI' pied des actlVltes dont les supports ne sont pas directement sco­laires pour privilégier l'activité éduca­tive et remédier aux difficultés de so­ciabilité.

Les jeunes en internat constituent des «petites familles» de huit, accompa­gnés pal' lm couple éducatif. De son côté, l'enseignant spécialisé anime l'ac­tivité scolaire tout en travaillant dans la même direction que l'éducateur puisqu'ils sont réunis sur des valeurs communes inscrites dans la charte pé­dagogique de l'établissement. L'objec­tif primordial de l'institut fixé dans cette chalte peut se résumer ainsi: ,dl faut répondre aux besoins du jeune ». L'institut est au service du jeune et non l'inverse.

Les intervenants

Plusieurs spécialistes interviennent au centre pédagogique et scolaire.

- dans un premier temps l'équipe éducative formée d'éducateurs et d'enseignants spécialisés effectue une observation précise et complète du nouvel arrivant pendant 3 se­maines. Après ce temps d'observa­tion, un colloque de synthèse déter­mine l'action à entreprendre avec lui à partir d'un consensus. Cette action est actualisée périodique­ment afin d'y apporter les remédia­tions adéquates. L'organisation interne est donc obligatoirement d'une grande ri­gueur.

- le psychologue effectue des tests de personnalité, des contrôles d'évolu-

Ri~ONANCRS . NOV ~;MBRE 1989

tian, un soutien psychologique et des psychothérapies.

le pédopsychiatre collabore avec l'équipe éducative

l'assistant(e) social(e) tente plutôt d'intervenir dans le cadre familial afin d'améliorer le climat et de ser­vir de relais entre la famille et l'institut. Il joue un rôle de média­tion. Il accompagne la famille lors­que le placement se termine.

L'image de Saint-Raphaël

L'image de l'institut varie en fonction de la responsabilité que se donnent les jeunes; ils savent très bien que de leur comportement hors de l'institut, dans la société, dépend la représentation que la population se fait de l'institut. Si les jeunes sont les principaux vec­teurs d'une image correcte et réelle de la maison, les adultes qui les accompa­gnent sont désireux d'y apporter leur contribution, grâce à une participation active à la vie sociale et d'une manière plus technique, grâce aux moyens mé­diatiques modernes (brochure, audiovi­suel, presse, etc.). Pour la cause de la jeunesse, il est judicieux de s'appuyer sur des moyens actuels dans le domai­ne de l'information et de la communi­cation.

Dans ce sens, le climat actuel favorise des opérations d'information du fait de la reconnaissance de l'utilité de telle institution par les pouvoirs plublics et par la population en générai. Le taux d'occupation quasi optimal à l'institut Saint-Raphaël l'atteste de manière concrète.

Marie-France Vmtilloz

• La rédactrice remercie Monsieur Rogm' Gaillard, dh'ecteur de l'institu­tion, de son accueil chaleureu.1: et de sa collaboration.

Votre don, un élan du cœur pour sauver une vie.

GRIMISUAT-AYENT

CPS Saint-Raphaël

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St.Raphael 1971 Champlan

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Jeunes travailleurs Resp. J.P. Penon

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Tél. 027 / 22 92 68

20 In ternes + pi1se an charge aKlérieur

RÉSONANCES . NOVEM BRE 1989

-Le foyer

des jeunes travailleurs Entretien avec Monsieur J.-P. Penon (responsable du centre)

1. Quels sont tes buts poursuivis par le foyer?

Les buts poursuivis par le foyer (FJT) sont, dans les grandes lignes, d'aider les jeunes gens qui sont en activité professionnelle et qui ont des problè­mes, soit au niveau de leur formation, soit au niveau de l'intégration sociale. D'une façon plus large, il s'agit de leur permettre de faire dans les meilleures conditions possibles une formation professionnelle avec un soutien très suivi de la part des éducateurs, et, pour certains, d'être éloignés de leur milieu habituel pendant le temps de leur formation professionnelle.

2. Combien avez-voWi de jeunes?

Nous avons douze jeunes au Foyer. Nous avons aussi un appartement en ville de Sion où nous pouvons accueillir trois jeunes. Si besoin est, nous louons des studios supplémentaires ou des ap­partements, en fonction du nombre de jeunes. On s'occupe également d'envi­ron six jeunes par année, par une prise en charge extérieure (ce sont des jeu­nes Qui vivent dans leur famille mais auxquels on apporte également un sou­tien d'aide professionnelle) . Cela fait au total vingt-deux à vingt-quatre jeu­nes par année, soutenus par le Foyer.

3. Qui paye le studio ou l'appartement?

Les jeunes qui vivent en studio ou en appartement ont le même principe de

RF.80NANCf:S . NOVf:MBRE 1989

fonctionnement que ceux du Foyer. Ils payent donc un prix journalier dit «prix hôteliep>. L'appartement est loué par le Foyer et les jeunes l'occu­pent dans les mêmes conditions que s' ils étaient au Foyer. Ça ne leur occa­sionne pas de dépenses supplémentai­res. Ils ont seulement un budget diffé­rent parce qu'ils doivent s'occuper de leur nourriture.

4. Quel est le personnel d 'encadl'ement?

Dans le cadre du Foyer nous avons uni­quement des éducateurs. Nous n'avons donc pas d'enseignants, ni de maître socio-professionnels. Il y a six éduca­teurs dont l'un travaille à 50%. En de­hors de ça, les jeunes peuvent bénéfi­cier de la structure de l'Institut, à savoir le psychologue, le Dr. Mullor, l'orienteur professionnel.

5. C01lllllent fonctionne la maison?

La maison fonctionne selon le rythme de travail de chaque jeune. Ce sont tous des apprentis, cela veut di re que certains peuvent avoir des horaires ir­réguliers (ex: boulangers, cuisiniers), alors il y a un fonctionnement très sou­ple au niveau de l'horaire qui tient compte du Iythme de chacun. Certains reviennent à midi pour manger, d'au­tres pas. Le soir en rentrant du travail, ils font une heure d'étude surveillée pour travailler les cours profession­nels. Après le souper, il y a des soirées organisées selon un plan hebdomadai­re et selon un programme défini en commun.

6. Quels sont les métiers choisis par vos jeunes?

Tous les jeunes du Foyer font un ap­prentissage à l'extérieur dans des en-

treprises. Il est bien entendu que nous n'avons pas de formation interne, nous n'avons aucun atelier où nous pour­rions former des jeunes. Les forma­tions suivies sont très vastes et très différentes selon les années. Cette an­née, nous avons des boulangers, des cuisiniers, des in stallateurs sanitaires, des cavistes, des peintres en bâti­ments, des charpentiers, un jeune à l'Ecole des Beaux-Arts. Les jeunes font aussi des formations professionnelles différentes. Certains font la formation complète, d'autres la formation élémentaire, qui sont des formations plus courtes dans le temps et plus faciles daus leur contenu. C'est destiné à des jeunes qui ont moins de facilité au niveau professionnel et es­pèrent, par cette voie, réussir leur for­mation. 7. Combien y a-t-il de foyers de ce

Qenre à Sion? Il y en a trois. Le Foyer, la Cité Prin­temps qui s'appelle la villa des gar­çons et le 'Ii'ajet qui accueille une clientèle un peu différente, des jeunes d'un âge un peu plus avancé et qui sont accueillis pour des périodes plus courtes.

8. C01l!ment procédez-vou:; dumnt les vacances?

Du fait que les jeunes font des appren­tissages très différents, et qu'ils ont des rythmes de travail différents, le Foyer reste ouvert 365 jours par an­née. Chaque jeune prend ses vacances lorsque l'entreprise ferme ou lorsque le patron lui donne ses vacances. Tout au long de l'année, il peut donc y avoir 1, 2, 3 jeunes qui sont en vacances, alors que les autres travaillent. Mais on es­saie d'organiser un camp durant l'été, en demandant au patron d'accorder un congé d'une semaine, de même qu'en hiver, où nous partons skier. Ce sont les deux seules semaines de vacances passées en même temps par tout le monde.

9. Selon quels (;l'itères prenez·vou.'! les jeunes?

Il faut d'abord examiner si le Foyer répond au besoin du jeune. On évalue,

dans un premier temps, quelles sont ses attentes, ses besoins et ensemble si nous pouvons y répondre, en discu­tant avec lui et sa famille , parce qu'il faut qu'il soit d'accord d'être placé au Foyer; une bonne collaboration permet un travail plus positif.

Dans certains cas, c'est le tribunal des mineurs qui place le jeune, qui n'a donc, dans ce cas-là, pas le choix.

L'âge a aussi son importance, 16-17 ans. On ne prend pas habituellement un jeune qui a 20 ans ou plus; on don­ne la priorité aux plus jeunes, en par­tant du principe qu'ils viennent au Foyer pour faire une formation. On donne aussi la priorité aux jeunes qui sont déjà passés dans un des deux au­tres centres de Saint-Raphaël.

10. Combien de temps les jcùnes restent-ils au Foyer?

C'est assez variable. En principe un jeune vient toujours pour une année. Ça veut dire qu'il arrive en juin ou en juillet. En mai, nous avons les synthè­ses, le préavis pour la suite, à savoir si le jeune reste au Foyer, s' il passe en appartement, ou s' il retourne à la mai­son. En moyenne, les jeunes restent entre deux et trois ans.

11. Comment se passent les sOi1'ées au Foyer?

Les soirées se passent avec un temps d'étude que les apprentis consacrent aux devoirs et leçons des cours profes­sionnels. En dehors de ça, nous avons une équipe de foot et d'uniock, et nous faisons un championnat.

Les jeunes ont également un soir libre par semaine, le vendredi; nous pou­vons également disposer de la salle de gym de Châteauneuf.

Le mardi , nous faisons ce que nous appelons le point: une réunion entre les jeunes et l'équipe éducative, où nous traitons différentes choses. Fina· lement, passablement de soirées sont occupées. Les jeunes peuvent aussi s'aménager des activités à l'extérieur, beaucoup sont inscrits dans des socié­tés ou des clubs de sport. Ils peuvent aussi regarder la T.V. ou la vidéo, car après une journée de travail, certains ressentent le besoin de se reposer, ou simplement de discuter avec l'éduca­teur ou un copain.

12. Quand un jeune peut-il prend1'! un studio?

En premier lieu, il ya le passage à l'apparlement que nous avons à dispo­sition. Ça ne dépend pas du temps mais de l'évolution du jeune. Celui-ci doit pouvoir se prendre en charge au niveau de la vie quotidienne: se repo­ser et se coucher à des heures norma­les, se réveiller le matin pour ne pas mettre en danger sa place d'apprentis­sage.

Sion:

Sierre:

12, rue de Lausanne Té léphone (027) 22 12 14

18, av . Général·Guisan Téléphone (027) 558866

Ri:sONhNGES -NOVEMBRF. 1989

-Les centres

de préapprentissage Entretien avec M. Bagnoud (responsable du centre)

Les questions 1 à 9 concernent le centre de Sion et celles de 10 à 13 celui de Champlan

1. Quels sont les jeunes qui vont au foyer de p?'éapP1'entissage

(ci-ap?'ès CPA)

Ce sont des jeunes qui sont souvent en dernière année de scolarité obligatoire, certains en 10' année de scolarité. Ils O?t des difficultés d'ordre scolaire, d ordre professionnel, d'ordre person­n.el. Ils traversent en général une pé­rI,ode difficile, suite à des difficultés d ordre social ou familial.

REsDNANCES - NOVEMBRE 1989

2. Combien pouvez-vou:; en accueillir?

Nous pouvons accueillir 20 élèves en internat et 7 en externat.

3. Quel est le mode de fonctionnement du CJll?

Nous prenons en charge les jeunes sur une année (11 mois), d'août à la fin du mois de juin. Durant cette année, nous essayons d'atteindre les objectifs sui­vants:

a) objectif éducatif pour aider les jeunes en difficulté;

b) les préparer au monde du travail.

Pour réaliser ces objectifs, nous avons une série de moyens:

l'internat; 3 ateliers: fer, bois, métaux; 1 classe; l'orientation professionnelle; le soutien thérapeutique.

Les jeunes se rendent 4 jours par se­maine aux ateliers, et 1 jour en classe_

4. Combien avez-vous de personnel? Il y a 3 éducateurs et 1 éducatrice, s'occupant de l'internat 1 responsable de centre 3 éducateurs d'atelier 1 enseignant + le personnel de maison (cuisinier, lingère, nettoyeuse, concierge) 1 psychiatre (tous les 15 jours) l'orienteur professionnel (1 fois par se­maine).

Pourquoi n'y a-t-il pas de fiUes 2

Parce qu'elles ne veulent pas venir. Nos ateliers ne sont pas faits pour el­les. Ce sont elles qui nous l'ont dit. C'est pourquoi le centre n'est pas mixte_

6. Que font vos jeunes après une année passée au CPA 2

La majorité entre en formation profes­sionnelle (soit formation complète pour ceux qui ont les capacités vou­lues, soit des formations élémentaires, soit des formations dans des centres spécialisés, ou encore des formations sur le tas) .

7. Trouvez-vous facilement des places de stage ou d'apprentissage?

Pour les places de stage, nous n'avons pas de problèmes, nous organisons ap­proximativement 60 à 70 stages par année. Concernant les places d'appren­tissage, ce n'est pas nous qui les cher­chons, ce sont les parents, les jeunes eux-mêmes, les assistants sociaux, par­fois l'office régional AI. D'après nos renseignements, nous pouvons dire que

la plupart des jeunes trouvent une pIa­ce dans le milieu choisi.

8. Ne manque-t·il pas d'autres centres j'épartis dans le reste du canton?

Je ne pense pas, car nous avons relati­vement peu d'élèves valaisans cher. nous. En internat, seulement la moitié des jeunes sont valaisans (ils sont pris en priorité). Pour le Valais, il n'y a donc pas de manque. On parle actuel­lement de faire, dans les cycles, des classes de CPA. Mais nous, nous som­mes un centre d'éducation; au lieu de privilégier l'aspect scolaire, nous privi­légions l'aspect éducatif.

9. Comment se passent les soiTées au CPM

Tous les soirs, les éducateurs propo­sent des activités aux jeunes, soit des activités sportives, soit des activités créatrices, soit des activités techni­ques. Mais elles ne sont pas obligatoi­res. Il y a aussi les jeux de société, ping-pong, baby-foot, flipper. Une fois par semaine, les jeunes peuvent sortir. C'est ce qu'on appelle la sortie libre. Deux soirs par semaine, on program­me la TV.

10. Le CPA de Champlan fonctionne-t-il

de la même manière?

Est-ce la même population? Dans les grandes lignes, il fonctionne de la même manière, mais comme il y a moins d'élèves, (8) , l'organisation est un peu plus souple. Il y a donc aussi atelier, classe, orientation profes­sionnelle. En revanche, il y a un jour obligatoire par semaine de stage pro-

fessionnel, suivi par la conseillère en orientation, le maître de classe et les éducateurs, c'est la même population. C'est un établissement créé spéciale_ ment pour les filles (5 filles et 3 gar­çons) vu le manque de ce genre de prise en charge éducative pour les fil­les en Suisse romande.

11. A combien Tevient une journée pour un jeune?

Une journée pour un jeune revient à Fr. 230.-. C'est un prix normal pour un centre comme le nôtre. Un jeune au collège de Sion revient aussi cher.

12. Quels sont vos j'apports avec les services sociaux?

Nous avons des rapports très étroits. En général, ce sont eux qui nous pré· sentent les jeunes. Ensuite, nous les tenons au courant de leur évolution tout au long de l'année, par exemple sous forme de synthèses.

13. Si un jeune vous pose trop de problèmes, Qu'en faites-vous 2

Il n'y a pas de réponse simple et uni· que. Cela dépend des problèmes et cela dépend s'ils sont maîtrisables. Nous allons essayer de les résoudre avec les jeunes, quitte à prendre beau· coup de temps. Maintenant s'il s'agit de problèmes qu'on ne peut résoudre (violence, drogue ... ), il est évident que nous ne sommes pas équipés pour ac· cueillir ce type de jeunes. Ce ne serait pas leur rendre service de les laisser ici car ils se détruisent. Nous en par· Ions alors avec les parents et les servη ces sociaux pour choisir un meilleur placement.

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Le centre pédagogique scolaire (CPS)

Situé dans le vignoble à l'est de Cham­plan le centre pédagogique et scolaire accueille des élèves en âge de scolari­té, qui ont besoin d'un encadrement pédagogique et éducatif spécialisé. Un enseignement adapté à l'élève des ac­tivités appropriées à leurs bes~ins et à leurs difficultés, occupent l'essentiel de la vie quotidienne. E.n internat, les faits de la vie quoti­dienne et communautaire les diverses activités servent de supp~rt à l'action éducative.

RtlONANCES - NOV~;MBRE 1989

Les loisirs sont axés principalement lais et est reconnue par le Départe­sur le sport, la culture, la création et ment de l'instruction publique. l'expression. Afin de mener à bien leurs objectifs, les éducateurs entretiennent une colla­boration avec les parents et les autres

Un effectif restreint favorise un ensei­gnement mieux adapté aux lacunes et aux possibilités de chaque élève.

intervenants du Centre. Dans les classes d'enseignement se­Cette prise en charge globale veut fa- condaire (CO). un programme d'orien­voriser l'accès à un futur plus serein tation professionnelle apporte de l'aide aux enfants et aux adolescents qui en pour le choix d'un métier. ont besoin. Une collaboration étroite entre les en­L'organisation scolaire répond aux dis- seignants et les éducateurs assure la positions légales en la matière en Va- cohésion de l'action éducative.

Le placement en institution: réflexions du groupe

Il y a trop d'enfants placés en insti­tution. C'est peut-être vrai mais ce ne sont pas les institutions qui doi­vent en porter la faute.

Souvent les mesures d'assistance édu­cative n'ont pas été prises (ou trop tard) dans le milieu d'origine. Dans certaines villes (encore plus dans les villages), les problèmes sont souvent minimisés par les autorités locales. Le placement, dans les familles d'accueil n'a jamais été non plus stimulé et il n'y a pratiquement pas de subsides.

Il y a trop d'institutions.

Il y a TROP PEU d'institutions et cer­tains enfants ne sont pas placés dans les institutions adéquates, soit parce qu 'elles n'existent pas en nombre suffi­sant (ex. foyer pour jeunes travailleurs ou étudiants), soit parce qu'elles n'existent pratiquement pas du tout (ex. handicapés mentaux très légers aux problèmes caractériels).

Les institutions sont financièrement mal gérées.

... et ne méritent donc sûrement pas de recevoir plus qu 'actuellement. Mais ne faut-il pas plutôt être en admiration devant les miracles que ces institutions réalisent avec les modestes moyens fi­nanciers dont elles disposent? L'admi­nistration boucle souvent l'exercice comptable avec des bouts de ficelle.

IL DIRA

Il dira C'est un matin comme un autre

PouI'quoi riez-vow; Preuez votre grammaire à

La page soixante Il dira

Du calme soyons sérieux L'adjectif est un cmnplément

Mais eux Dix ans dans cette vie

Et quelques sièetes d'avance lui jetteront à la figure Son ignorance de l'été

Il dira Je me/$ enfin qu'est ce qui

Et 10U1'nera quand même la tête Il verra

Dans la cour fleurir l'arbm jauni Qu'il caressait dans son herbier.

Guy Goffette

Quel contrôle a-t-on de l'utilisation des subsides et des placements eux­mêmes? Il existe, à ce sujet, des dispositions légales et réglementaires très précises qui sont mises en œuvre.

Pourquoi la prise en charge et l'édu­cation en institution coûte-t-elle tel­lement plus cher qu'à la maison?

Parce que ce genre de service est ren­du à titre professionnel par des pero sonnes qui doivent être d'autant plus

spécialisées que la prise en charge exi· ge plus de compétences. De plus, pour donner le maximum de chances aux jeunes, les institutions s'équipent en fonction de l'évolution de la vie (ex. l'informatique).

Tout cet argent sert-il réellement à quelque chose? Tous les placements ne sont pas des réussites, ce serait trop beau. Mais se représente-t·on ce que ces centaines de jeunes seraient devenus s'ils n'avaient pas été placés? Beaucoup d'entre eux sont maintenant heureusement intégrés dans la société.

Rf:SONANŒS

Entretien avec le docteur Mullor

Où. tmvaillez-vow;? Je travaille à Sion. Je suis psychiatre­consultant à l'institut Saint-Raphaël.

Quels sont les p1'Oblèmes les plw; cou· rant.<; que vow; tmitez? Chez les enfants, c'est le comporte­ment ou des difficultés scolaires. Chez les adolescents, ce sont les problèmes de comportement et d'humeur, de dé­pression, etc.

Combien de temps dure un tmite­ment en général? C'est très variable, ça peut durer quel­ques semaines ou plusieurs années, en général 1 à 2 ans.

Les jellnes de Saint-Raphaël sont sOllvent mal vus par les gens de l'extérieur. Comment les voyez-vous? Je pense que la plupart des gars ont des problèmes qui se répercutent sur l'efficience scolaire, donc souvent il y

Psychiatre consultant à l'institut

y a-t-il beaucoup de su.icides chez les jeunes en Valais? Je dirais qu'il y en a trop, parce qu'il devrait y avoir le minimum de suicides. Mais la proportion est moindre que dans les cantons de Vaud ou de Genè­ve.

Vous pouvez nous donner des pour­centages par mpport à d'autms can­tons? Il y a 1 tiers en moins de suicides en Valais par rappOit aux cantons de Ge­nève et Vaud. Il y a d'autres façons de se suicider, par exemple la toxicoma­nie. En prenant de la drogue dure, si l'on continue on arrive à une déchéan­ce physique qui est presque une attitu­de suicidaire.

Quel genre de clientèle l'ecevez-voUB dans votre cabinet?

a du retard scolaire et ça peut aussi se ' . manifester par des troubles de com­portement. Souvent, ces problèmes ou reste souvent dehors et fasse éven­

tuellement des bêtises. Le jeune ne se comprend pas toujours et il faut l'ai­der. On peut aussi employer des médi­caments pour passer une mauvaise pé­riode, ou pour calmer l'adolescent avant d'introduire une action éducati-

Je vois des jeunes et des adultes. Parmi les jeunes, ce que je vois le plus, ce sont des difficultés scolaires, qui sont en rapport avec des problèmes de développement intellectuel. Chez les adolescents, je vois passablement d'états dépressifs ou des problèmes pour accéder à la vie adulte.

sont dus à des relations familiales per­turbées.

Quel tmi/ement employez-vow; avec un jeune?

La plupart du temps, c'est par des en­tretiens où on essaie de comprendre pourquoi le jeune a ces problèmes-là, les raisons qui ont provoqué le fait que le Jeune ne s' intéresse plus à l'école,

RÉSONANCES - NOVEMURf: 1989

ve.

Chez les adultes, ce qu'on voit le plus, ce sont des états dépressifs ou très an­goissés.

Quels sont les problèmes les pluB gra­ves que vous avez tmités?

Quel genre de médicamen/$? Les problèmes les plus graves, sont C'est surtout pour calmer (ex. crises de ceux de dépression grave, où il y a colère) . toujours le danger de suicide, des cas

d'alcoolisme où des familles sont prati­quement détruites ou très perturbées, des maladies mentales, c'est-à-dire des sujets qu 'on qualifie vulgairement de (<fous~>.

Pourquoi faites-IJouS ce métie'r?

Parce que j'aime les gens, et les pro­blèmes des gens m'intéressent beau­coup.

Si un jeune refuse de pm·ticiper au traitement, que faites-vous?

Ce n'est pas une situation exception­nelle_ J'essaie de discuter avec lui et de lui montrer les raisons qui me pous­sent à lui proposer un traitement. Mais dans le traitement, le dialogue est in­dispensable. Sans dialogue, pas de traitement.

Combien y a-t-il de pSlJchiatres en Valais 2 En faut-il beaucoup?

Il y a 22 à 24 psychiatres en Valais.

Pour enfants et adolescents, il y a 10 psychiatres, c'est nettement insuffi­sant. Pour les adultes, il en faudrait encore quelques-uns.

Les problèmes que vous traitez peu­vent-ils influencer votre vie 2

Je pense avoir des soucis pour les pa­tients, comme n'importe quel médecin peut avoir des soucis pour ses patients. En pratiquant la psychiatrie, on prend conscience de ses propres limites, on devient peut-être plus tolérant pour

Gérance: Bertrand Marty

certaines choses. C'est à ce niveau-là, je pense, qu'il y a des changements.

Quelle fonnation faut-il avoir pour êl1'e pSlJchiatl'e? D'abord, faire la médecine, puis se spécialiser durant 5 ans.

L'assum1!ce-maladie rembourse-t-elle les soins et les traitrmwnts p~chiatri­ques?

Oui, comme n'importe quelle maladie.

20 000 titres

Voulez-vous ajouter quelque chose en­cord Avant le psychiatre faisait peur, mais on constate maintenant un changement de mentalité, les gens vont beaucoup plus facilement chez le psychiatre et ne sont plus complexés. On ne considè­re plus qu'il faut être "fou» pOUl' aller chez le psychiatre.

Au service de tous les livres et tous les lecteurs

14, av. du Midi - Tél. (027) 22 52 72

1950 SION

. NOVEMBRE 1989

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Le juge des mineurs

1. Combien de dossiers sont traités par année?

Nous traitons entre 800 et 1000 dos­siers nouveaux par année concernant des jeunes âgés de 7 à 18 ans.

2. Combien de jeunes sont suivis par la justice en Valais?

C'est une question à laquelle il est dif­ficile de répondre en donnant simple­ment un chiffre relativement précis. Un certain nombre de jeunes sont sui­vis année après année particulièrement ceux pour lesquels on a pris des mesu­res éducatives de longue durée; il y a environ 300 jeunes qui bénéficient de ce type de mesures. Il y a en plus les dossiers qui exigent une enquête car ils demandent expertise et observation. Les chiffres ne sont donc que globaux, à mettre entre guillemets.

3. Quelles sont les sortes de peines?

A cette question 2 types de réponses s'imposent: 1. les mesures: elles ont toutes un ca­

ractère éducatif et sont prioritaires sur les sanctions.

2. les sanctions.

1) Les mesures sont assez diversi­fiées:

a) Assistance éducative: on laisse le jeune dans sa famille mais on le suit pour lui apporter de l'aide sur des points très précis (appuis sco­laires, aide financière) ou globale­ment.

RtsoNANcES .

Entretien avec M. Zermatten

CAUCHEMAR

Ma laideur et I/ton remOl'ds C'est de voir la. beauté

Mon mellsonge el mOll relnords ("esl devoir la vérité

Ma prison el Illon 'l'el/lOrds C'esl de ooir la liberlé

Sa ilS pouvoir se l'éveiller

Ernest Oeleve

b) Traitement spécial thérapeutique: il peut s'agir de la santé physique (un très petit nombre) et de la santé mentale (problèmes d'ordre psychi­que ou liés à la toxicodépendance comme l'alcool ou la drogue).

c) Placement familial: on place l'en­fant dans une famille d'accueil ; le jeune vit ailleurs que dans sa pro­pre famille, Cette mesure est sou­vent prise pour de très jeunes en­fants, beaucoup moins avec les plus âgés.

d) Placement institutionnel: il s'agit de sortir l'enfant de son milieu pour le faire intégrer une institution (foyer d'apprentis). Il y a un large éventail d'institutions; des accords intercantonaux sont intervenus afin que chaque canton n'ait pas à met-

tre en place l'ensemble de la stl'l1C­ture, chacun peut ainsi se spéciali­ser.

2) Les sanctions sont également de diverses SOTtes:

a) Réprimande: avertissement b) Prestation en travail: il s'agit d'une

activité au profit de la collectivité comme réparation du préjudice cau­sé et à la mesure de l'infraction à la loi. Ce type de sanction est très utilisé:

- cours d'éducation routière à suivre - cours d'éducation à la santé lors-

qu'il y a eu infraction à la loi sur les stupéfiants (petite drogue com­me le haschich)

c) amendes d) détention: privation de liberté qui

peut durer un an au maximum. Les jeunes sont détenus dans des pri­sons spécialisées (centres de déten­tion pour mineurs); il est exclu de mettre des jeunes au contact des adultes.

4. En fonction de quoi les jeunes sont-ils placés?

De façon générale, les besoins éduca­tifs déterminent le placement des mi ­neurs. Si les problèmes peuvent être résolus dans le cadre familial , le jeune y reste. Mais il est important de signaler que c'est la personnalité des mineurs qui détermine le choix de la réponse à ap­porter dans chacun des cas. La gravité de J'infraction n'intervient qu 'en deuxième lieu.

5. Combien y a-t-il de juges des mineurs en Valais et dans les cantons romands?

En Valais il y a 2 juges des mineurs. Dans les autres cantons: Vaud 3 juges des mineurs Genève 4 Fribourg 2 Jura 1 Neuchâtel 1 par district mais il cu­

mule également la charge d'autorité tutélaire.

6. Quels sont les délits les plus cou­rants chez les jeunes?

1) les infractions contre le patrimoine (vols, recels, dommages à la pro­priété) 40 % environ;

2) les infractions contre la législation sur la circulation routière (vols d'usage, conduites sans permis, at­teintes à la sécurité des véhicules, ivresse au volant) 30 ,; environ;

3) les infractions à la législation fédé­rale sur les stupéfiants 10 % envi­ron;

4) les diverses atteintes à l'intégrité physique, bagarres, blessures, lé­sions corporelles incendies par négligence atteintes contre les mœurs (très peu)

7. Y-a-t-il des différences en matière de justice pénale, pour les jeunes, entre les différents cantons romands?

Les textes de base qui prévoient les mesures et les peines sont les mêmes. Le code pénal, la loi sur la circulation routière, la loi fédérale sur les stupé­fiants sont applicables pour tous les jeunes de toute la Suisse romande et de toute la Suisse en général. En re­vanche, la procédure, c'est-à-dire les règles selon lesquelles se fait le juge­ment et les actes d'exécution peuvent être différentes. Dans les faits, il n'y a pas beaucoup de différences en Suisse romande. En revanche, il y a une assez grande diffé­rence de procédure entre la Suisse ro­mande et la Suisse alémanique.

8. En tant que juge, avez-vous certains remords envers des jeu­nes que vous avez condamnés?

Le juge est un homme et non une ma­chine. Donc il réfléchit, donc il a des sentiments. Il y a des décisions qui sont souvent dures à prendre et il doit les prendre avec le maximum de ga­ranties, ce qui veut dire qu'une déci­sion ne tombe jamais du ciel. Il doit tenir compte d'un celtain nom­bre de faits qui sont la situation per­sonnelle du jeune et de sa famille: par rapport à ces situations, il prend une décision. Comme celle-ci est prise en fonction de démarches objectives, on ne doi t pas avoir de remords.

9. Comment avez-vous été choisi comme juge des mineurs?

J'ai été choisi comme juge des mineurs par le tribunal cantonal qui est l'auto­rité de nomination des juges du can­ton, à la suite d'une mise au concours du poste de juge des mineurs. Comme ce travail m'intéressait, j'ai postulé et j'ai été choisi.

10. En Suisse un juge peut-il être influencé?

Comme je l'ai dit tout à l'heure, la décision que prend le juge est fonction d'éléments objectifs, déterminés non par lui-même mais avec l'aide de diffé­rents services spécialisés. Ce sont donc ces éléments, les éléments du délit, et

les éléments personnels qui influencent la décision du juge et pas autre chose.

Il. Où travaillez-vous?

Je travaille dans tout le Valais Ro­mand, d'Uvrier à St-Gingolph, avec le siège du tribunal à Sion. Les services sont répmiis dans tous les districts, donc je suis un juge itinérant. Je vais vers les jeunes. Je ne les fais pas ve­nir_

12. Le juge peut-il influencer la décision d'un patron sur l'enga­gement d'un apprenti?

Le juge pourrait influencer la décision d'un patron. II est certain qu'il inter­vient parfois pour qu'un patron prenne à son service des jeunes qu'il suit, mais en principe ce n'est pas le juge lui­même qui agit directement auprès des patrons mais les services spécialisés qui sont chargés du suivi des jeunes.

13.- Les parents sont-il obligés d'assister au jugement de leurs enfants?

Les parents sont toujours invités à par­ticiper aux actes. Non pas seulement aux actes qu'on appelle jugement, mais aussi à ceux de l'instructioll et de l'exécution qui concernent leur enfant. Dans la mesllre du possible, nous insis· tons pour qu'ils viennent mais il ne faut pas dire que c'est une obligation prévue par la procédure pénale d'assis­ter au jugement.

JE SUIS BIEN ...

El je 'Il '(âme plus lJerS?nne El plu.\ personne ne II! mme On ne lIt'uUend nulle part Je n 'ILUends que le hasard

Je suis bien ...

Au-dehors lli nuit s'em'oule Tou/ an/our de sa pola-im

Alt loiu mucoule une foule Plus '/IIéclLltnle que vulgaire

Je SltÙ; bien .. _

Je m'invente des ja1'dins /<,'cmsés de l'OSes g7'ises

Je brûle quelques églises J'évapore quelques p(trfmlls

Je suis bien ...

J'efTeuille /Iles anciens amanL<; Je mélangf leurs prénoms

C'est drôle iL<; s'appellent tOU}; Dupont

Les volcans que j'Iii éteints Je suis bien ...

Je remonte la l'ivière Dn gra.nd Iii Qlti me vestibule

Un aI'bl'e pOlisse dans mon cœUl' J 'y va prendm les empêclufU.l's

Et je ne semi plus sU1'nwnéraire /<,'/ je serai bien ...

Je pense à des insultes A des ennemis ancien.'!

Tout ça, ne me fait plus rien Est-ce que je deviendrais adulte

Ce sentit bien ...

Je n'enlends que mon cœll7' de pùme

Ce soir je ne ferai rien ni la fê te Ni la belle ni la bête

Même mes l'ides tn'indirrerent Je suis bien .. .

Et j 'éteins Je snis bien

Je suis malhonnête ...

J. Brel

RF.soNANCES - NOVEMBRR 1989

La vie à l'institut: quelques réflexions

1. Placement

- J'ai été placée à Saint-Raphaël sans que personne ne me l'ait de­mandé. Depuis que je suis ici , j'ai l'impression d'être encore plus mal qu'avant, car ça m'a fait un choc de ne plus vivre avec mes parents. Mais ayant moins de problèmes, ils s'in téressent plus à moi et à mon travail. J'ai aussi un meilleur contact avec eux.

J'ai été placé par le juge. Avant de venir à Saint-Raphaël, je croyais que c'était un endroit dur. J'ai vu que c'était tout faux. J'apprécie d'y être parce que les enseignants et les éducateurs s'occupent de moi et s'intéressent à mes problèmes.

- Avant d'y être placé, je volais. Maintenant je ne vole plus. J'ai aussi un meilleur contact avec mes parents. Je ne regrette pas d'y avoir été placé.

Le placement était assez dur dans les débuts. Je savais que le juge m'y avait mis pour un certain temps. La vie a été plus agréable quand j'ai accepté les activités pro­posées et le mode de vie. Pour moi, le- placement a été une bonne chose et sans doute la seule solution.

Face à une série de problèmes (à l'école et à la maison) , c'est moi qui ai demandé à l'assistant social d'être placé en institut.

- Après 4 ans passés à l'institut, je regrette maintenant de n'avoir pas suivi une école normale et d'avoir fait des délits, qui auront peut-être une répercussion sur mon avenir professionnel.

2. Le premier jour

On se sent drôle, on n'a pas de copains, c'est un pe'] l'angoisse de­vant une situation toute nouvelle.

J'ai eu de la peine à m'endormir.

- Je me suis senti tout de suite mieux que chez moi. Le problème, c'est qu'il faut donner un certain aspect de soi-même pour être admis par les autres.

Le soir, tous les jeune, étaient dans ma chambre et discutaient des an­nées précédentes_

J'ai eu l'impression d'être en "tôle».

- J'ai été étonné de la violence de certains jeunes, j'ai eu un peu peur.

- On s'ennuie de la maison, on n'a pas de copains, on se sen!. drôle. Il faut faire sa place.

J'ai trouvé l'accueil sympa.

- J'ai gueulé contre la discipline.

JI n'y avait que des plus petits que moi, j'étais seul en chambre et je m'ennuyais.

LA LIBERTE

Bonjour liberté Le vent du lm'ge réclame

La flamme de l'hiver veut époWir:r son ombre

L'eau rêve d'éblouir son corps La terre la mUent le plU}; souvent

possible Où suis-je?

Les quatre saisons s'entendent pour construire sa maison

Murs de sable de fruits de feuilles et de glace

Et le soleil au plafond Et l'été dans ma maison

AU.t quatre coins du monde Des hommes l'aiment à mOlil'il'

Mais ceU.t à qui eUe pourrait faù'e honte

L'empêchent de S01l1'ire,

Auteur inconnu

3, Activités et vie de groupe

Il n'yen a pas assez, et des fois je tourne un peu en rond le soir. J'ai­me bien aller à la piscine avec les copains et les éducateurs mais j'avais cru qu'il y avait plus d'acti­vités proposées,

Il n'yen a pas assez, mais elles sont bien.

Elles ne sont pas imposées, chacun est libre de les faire ou pas, je trouve bien cette manière de faire.

Les éducateurs tiennent souvent compte de nos idées, de nos goûts, de nos suggestions. C'est très bien, de cette façon , les activités nous plaisent.

On a plus de possibilités que chez soi à la maison, mais je regrette d'être presque toujours accompagné par un éducatem·.

". , '-

Elles sont proposées en fonction de notre âge.

L'heure du coucher est échelonné en fonction de l'âge des élèves, en­tre 20 et 22 heures_ De plus, les plus grands bénéficient d'une sortie libre par semaine (en général à Sion), si le comportement a été sa­tisfai sant!

Le mercredi après-midi est réservé à des activités de plus longue du­rée, sous forme de clubs: mini-golf, promenade, vélo, étude de cartes topographiques, football, photo, billard, varappe, ski (en hiver) , vi­déo, tennis, patinoire, piscine. Nous pouvons aussi rester à l'institu t, pour nous occuper librement ou bri­coler, et de temps en temps nous avons une sortie libre à Sion.

L'institut reste ouvert presque tou­tes les fins de semaine, sous la res­ponsabili té d'un éducateur(trice)_ En général, le jeune choisit libre­ment d'y rester ou pas, à moins qu'il n'ait de gros problèmes fami­liaux à la maison. Les jeunes res­tent en général en fonction de l'éducateur de garde et des activi­tés proposées.

Lors des périodes de vacances, nous avons la possibilité (libre) de participer à des camps organisés par les éducateurs selon un tournus_

C'est ainsi que nous sommes allés à Paris, à Nîmes, en Corse, à Oran­ge, eu Camargue, à Lucerne, à Bâle et Lugano ...

Les vendanges

Notre institut est entouré d'un do­maine viticole et chaque année, nous participons aux vendanges. Ce temps de travail rémunéré nous permet de gagner une petite som­me. Le domaine de l'institut s'étend sur une superficie de 4 hec­tares et est travaillé par trois per­sonnes à plein temps.

Le domaine produit uniquement des spécialités comme: le Fendant, le Johannisberg, le Pinot blanc, le Pinot noir, la Dôle blanche, la Dôle et un peu de Gamay.

La production du domaine est ven­due chaque année à une clientèle privée et cela dans toute la Suisse.

4. Cours

Les cours sont bien, mais je regret­te que le professeur ne respecte pas les horaires. Avant j'étais au cycle de Sion. Mais j'aime ce type de classe et l'année prochaine je fais une 10' année supplémentaire.

J'aime bien la classe à Saint­Raphaël parce que le programme est le même que dans une classe normale, mais c'est plus «coo],',

RfSONANCI':S _ NOVEMBRK 1989

plus détendu- Il y a vraiment dialo­gue entre nous et avec le profes­seur.

_ Le premier jour, j'ai été étonné du petit nombre d'élèves dans les clas­ses, par rapport aux classes. q~e j'avais connues à Lausanne. MaiS Je me suis vite rendu compte que c'était un avantage, que le profes­seur avait plus de temps pour s'oc­cuper de nous et pour discuter.

_ J'apprécie le fait d'être seulement 8 en classe. Le professeur est beau­coup plus disponible,

_ Je travai lle mieux dans une classe où l'on est peu. Le temps des de­voirs est imposé et surveillé et ain­si tous les devoirs sont faits. Pour moi, c'est un problème en moins.

Nous avons beaucoup de contacts avec l'extérieur, soit par des visites, soit par des stages professionnels. En principe, nous avons droit à un stage par année, mais si nous avons des raisons valables, nous pouvons en fai re plus. Après chaque stage notre professeur fait un bilan avec nous et avec le patron. Par les sta­ges, les patrons ont souvent une meilleure impression de Saint­Raphaël. Il faut dire que parfois cette étiquette nous colle, à cause de l'ignorance des gens, C'est un peu pour cette raison que je contri­bue à la réalisation de cette revue.

R~NANCES. NOV~;MBRF. 1989

Les programmes sont basés pour que nous ayons le niveau d'entrer en première année d'apprentissage. C'est parfois assez dur, mais finale­ment c'est plus intéressant que de végéter au bas de l'échelle.

Pour notre profession nous avons eu de la chance de bénéficier de cours d'information et d'orientation professionnelle qui ont débouché sur des stages dans des entreprises pour nous mettre en contact avec la réalité professionnelle d'une part et pour nous permettre de mieux choi­sir notre future profession. Pour cela nous avons été aidés par une conseillère en orientation et notre maître de classe qui a établi beau­coup de contacts avec les patrons.

Nous avons commencé cette année des cours d'informatique. Décep­tion: ce n'est pas pour jouer_ En fait, c'est pour nous préparer à la vie future, parce que de plus en plus, nous avons besoin de l'ordina­teur dans la plupart des métiers. Il faut vivre avec son temps si nous voulons rester compétitifs sur le marché_

Pour faire le point de la situation sur nos problèmes, et surtout sur notre évolution, l'institut organ ise trois synthèses. Une vers le début de l'année à laquelle nous n'avons pas le droit de participer mais il y

nos parents, nos éducateurs, nos as­sistants sociaux, le responsable du centre, et notre professeur. La deuxième, en décembre à laquelle nous n'avons toujours pas le droit de participer, il yale responsable du centre, l'assistant social, nos éducateurs et notre professeur. Et la troisième, à laquelle nous avons le droit de participer ainsi que nos parents, nos assistants sociaux, le responsable du centre, nos éduca­teurs, et le professeur. Et là nOlis parlons de l'avenir professionnel, du comportement avec les autres élèves, avec les éducateurs et de l'amélioration qu'il y a e.u, durant l'année scolaire. C'est à ce moment qu'est prise la décision pour la pro­chaine année.

Je me demande parfois si nous ne sommes pas trop épaulés. Ici à Saint-Raphaël, ça va. Mais après, quand je partirai et me retrouverai seul , cela ira-t-il encore aussi bien. Parfois l'avenir m'angoisse.

5. Le personnel

Le personnel est en général sympa avec nous mais je reproche au cuisi­nier de ne pas s'appliquer dans la présentation des plats et dans la recherche de menu, Pour un institut il n'y a pas que les éducateurs et les professeurs, tout le reste du personnel de maison est important. Les éducateurs sont des fois exci­tés. Ce n'est pas normal qu'ils dé­chargent sur nous leurs problèmes personnels. Mais heureusement ça n'arrive pas souvent.

Les éducateurs sont en général sympas, mais certains sont trop exigeants ou trop pointilleux sur certains points, Je trouve aussi qu'il n'est pas normal, quand on se confie à un éducateur que tous les éducateurs soient au courant après, alors, des fois, on n'a plus l'envie de confier des secrets.

Il y a une certaine amitié entre les éducateurs et les jeunes, on peut

bien discuter, mais il y a un man· que de bonnes activités.

Les éducateurs ne nous compren· nent pas toujours. Ils sont trop sur leurs positions. J'aimerais qu'ils nous consultent plus sur les activi· tés.

J'apprends mieux ici à l'école qu'au cycle normaL Le professeur s'inté· resse plus à moi et à mes problè· mes.

J'ai de bonnes notes scolaires. Ici, j'ai plus envie de bien travailler pour conserver ces bonnes notes. Les éducateurs sont parfois fati· gués et pas très dynamiques. Cer· tains jours, ils ne prennent pas plaisir à leur travaiL Or, éducateur n'est pas seulement un métier pour gagner un salaire, comme vendeur, mais un métier d'aide.

On discute beaucoup de notre ave· nir en classe. Quand j'étais au cycle à Sion, jamais. Or, c'est une chose très importante, surtout si on veut quitter nos problèmes. Si les pro· fesseurs ne s'intéressent pas à no· tre avenir, on risque de «zoner» plus tard.

LES ENFANTS

Vos enfants ne sont pas vos en fants

Ils sont tes fils et les filles de l'ap· pel de la vie à elle· même

Ils viennent à travers vons, il ne vous appartiennent pas

Vons pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées

Car ils ont leurs propres pensées

Vons pouvez accueillir leur corps mais pas leurs âmes

Car leurs âmes habitent la maison de demain, Que vou" ne pouvez vi·

siter, pas même dans vos l'êves

Vou.\' pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de

les faire comme vons

Car la vie ne va pas en anièl'e, ni ne s'atlal'de avec hier

Vans êtes les arcs par qui les en· fants, comme les flèches vivantes,

sont pl'ojetées

Que votre tension par /(! main de l'archer soit pour la joie.

Kahil Gibran

6, La famille

Même en internat, la famille reste un élément important auquel tous les jeunes sont très attachés. Je

. crois que le fait de rentrer seule· ment les fins de semaine nous procure une certaine amitié, une certaine liberté vis·à·vis de nos pa· rents. Le contact qui s'établit lors de ces moments est privilégié,

Le fait de vivre en communauté avec des éducateurs ne remplace pas la vie de famill e, mais cela pero met de varier (et d'enrichir) le dia· logue, que l'on aurait avec notre fa· mille. Je crois quand même que le dialogue dépend de la mental ité de l'un ou de l'autre, ou de la volonté à accepter le dialogue dans ce qu'il a d'enrichissant. A l'origine du placement, il y a sou· vent un conflit. Ce conflit est de nature différente pour chacun d'en· tre nous. L'échec scolaire, conflit familial, difficul tés du comporte· ment, mais il est à noter qu'à la base, il y a toujours des difficultés de communication entre parents et jeunes.

Les parents éprouvent beaucoup de peine et de difficultés à compren· dre les actes parfois délictueux de leurs enfants. Ils acceptent diffici· lement que nous ayons plus de plai·

RÉSONANCES NOV~:MRRE 1989

sir à avoir des contacts avec d'au­tres jeunes qui nous comprennent mieux qu 'eux. Ils ont un sentiment d'échec et d'impuissance.

_ pour les parents, la réaction face au placement est souvent difficile (parfois plus que pour le jeune) à accepter dans un premier temps. Ensuite leur attitude va sc modifier en fonction des contacts privilégiés de la fi n de la semaine ct de notre atti tude à Saint· Raphaël.

7, Le tabac

_ Je fume, parce que c'est un plaisir, c'est pour faire comme les copains, ou être avec les copains (on fume ensemble). Si je ne fume pas, je me sens en dehors du groupe.

En fumant, j'ai l' impression d'être comme un adul te. Nos parents fu · ment, donc je fume aussi.

- Moi je ne fume pas, ça ne m'inté· resse pas et ça coûte trop cher.

- C'est un passe· temps, ça calme dans des moments de tension et d'anxiété.

- A Saint· Raphaël, les plus grands (1 4-16 ans), avec l'autorisation des parents, peuvent fumer quatre cigarettes par jour dans un fumoir. Je trouve cette idée très bien, parce qu 'avant on devait aller se cacher pour en fu mer une.

- Je ne me pose pas de problèmes sur la santé. Peut·être plus tard, mais pas maintenant. Je me sens fort.

- Le tabac c'est comme une drogue, mais elle est tolérée chez nous. No· tre professeur a visité le sud· Maroc. Les habitants fument libre· ment des cigarettes de haschich après les repas ou le soir. Chaque pays a sa drogue, c'est un exutoire.

- C'est complètement stupide d'inter· dire de fu mer dans les lieux pu· blics, comme aux USA ou en Belgi· que, Il n'y aura plus de monde dans les bistrots, Moi j'aime aller dans les bistrots où il y a beaucoup de

RF.\oNANe~ . NOVEMBRE 1989

monde. Est-ce que je dérange les autres si je fum e? Dans la vie, il y a beaucoup de choses qui déran· gent, il faut bien les accepter, sinon la vie en société n'est plus possible. Il me semble qu'on devient de plus en plus raciste, de plus en plus in· to lérant.

Si le tabac est supprimé, les gens trouveront une autre drogue. Aux USA, pendant la prohibition, la plu· part des Américains consommait un alcool frelaté très dangereux, en cachette.

8, L'argent

C'est plus ou moins important pour vivre. Il en faut pour se nourrir, se loger mais il ne faut pas travailler uniquement pour l'argent.

L'argent est très important. J'aime beaucoup l'argent. J'ai envie d'acheter beaucoup de choses. Chez moi l'argent fait le bonheur. L'argent est impOltant mais je ne travaillerai quand même pas uni· quement pour lui. Je trouve scandaleux que la riches· se d'un pays comme la Suisse repo· se sur le blanchiment d'argent sale. Il faudrait être beaucoup plus sévè· re.

- J'en ai besoin pour aller boire des pots avec les copains,

- Sans argent, on ne peut pas vivre. Si on n'a pas d'argent, on est obli· gé de voler. La société nous oblige à acheter. Mais plus tard je ferai un travail qui me plaît, plutôt qu 'un métier qui paie plus. Avant d'être à l' institut, je volais car je ne recevais pas d'argent de poche. J'en ai besoin pour mes be· soins personnels, comme les ciga­rettes. Je travaille souvent pour de l'argent. Mais pour ma famille je travaille volontiers pour le plaisir.

9. Le sida

Si j'avais le sida, j'essaierais de ne pas y penser et de continuer à vivre normalement.

Le sida ne doit pas arrêter l'amour. On y met trop de limites actuelle· ment. Dans l'ensemble, on a peu de chances de l'attraper, pourquoi fai­re autant attention. C'est scandaleux de mettre à l'écart des gens atteints de cette maladie. Si j'avais le sida, j'essaierai de pro· fiter au maximum de la vie durant les derniers mois.

Si j'avais un ami atteint du sida, je ne le mettrais pas de côté. Je trou­ve qu'on parle trop de cette mal· adie. Il y a d'autres problèmes im· portants. Avant c'était l'avortement, maintenant le sida. Et demain? Si j'avais le sida, j'attendrais tranquil· lement la mort et je me drogue· rais. Je pense que celui qui transmet vo· lontairement le sida devrait être condamné très lourdement, parce que sa partenaire n'a plus aucune chance de s'en sortir vivante. Celui qui en parle le plus, c'est ce· lui qui a peul' de l'attraper.

C'est idiot qu'une maladie s'attrape en faisant l'amour. L'amour devrait être le plaisir tota l.

Celui qui a contaminé volontaire· ment sa partenaire ne devrait pas être condamné, parce qu 'elle n'avait qu 'à utiliser un préservatif. Si j'at· trapais le sida, je deviendrais terra· riste. Je ne jugerais pas une personne at· te in te du sida. Les médias en par· lent trop et les gens prennent peul' à faire l'amour. Si j'avais le sida, je me suiciderais.

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Si toutes les lIlers désertaient les grèves

Ou s'il n'était plus d'anges dans le

Ciel,

Si tu restais seul avec tes rèves Parllli l'effondrement universel,

Trouverais-tu dans ton âllle pro­fonde

Assez de joie pour reeréer le Illon­de 2

A_ Marin

Où irons-nous l'année prochaine?

Les jeunes, qui ont fini leurs 9 ou 10 ans de scolarité obligatoire Quittent le centre pédagogique et scolaire de Champlan et vont commencer un ap­prentissage ou un préapprentissage (à Champsec ou à Champlan). Les élèves qui rentrent chez eux pour faire leur apprentissage sont ceux Qui pourront se débrouiller sans aide. Il y en a aussi certains qui vont au foyer: ils font

alors leur apprentissage dans la région de Sion et peuvent être aidés le soir pour les devoirs par les éducateurs. Ils risquent aussi de faire moins de bêti­ses.

Les élèves se sentent-ils favorisés ou défavorisés par leur passage à Saint­Raphaël?

Les gens ont souvent une idée négative de l'institut Saint-Raphaël. Ils le confondent avec un centre de redresse­ment, ce qui n'est pas le cas. L'institut est un centre pédagogique et scolaire pour des élèves qui ont eu de la peine à suivre les cours d'une école «norma­le ». De ce fait, nous avons parfois un peu de peine à trouver une place d'ap­prentissage. Moi-même, j'ai eu un pro­blème de ce genre. J'avais trouvé une place dans ma commune, mais mon an­cien professeur m'a saboté auprès du patron qui a alors refusé de me pren­dre. Mais il y a aussi beaucoup de pa­trons sympa qui sont tout à fait d'ac­cord de nous prendre, même de nous

aider, à condition seulement d'être mo­tivé pour le travail.

Le choix?

Le choix de l'apprentissage est diffici· le car il y a un très grand nombre de professions et les cours deviennent de plus en plus difficiles.

Durant sa dernière année d'école, l'élè· ve peut faire une série de stages pour se rendre compte, par la pratique, des exigences d'une profession.

Nous sommes aussi un peu anxieux: après plusieurs années passées à Saint-Raphaël, pourrons-nous suivre normalement les cours au Centre pro· fessionnel? Nous ne serons plus enca· drés de la même façon.

L'élève qui hésite quant au choix d'une profession peut faire une 10' année à l'institut, où il aura tout loisir de cher· cher une place et un métier, avec l'avantage d'une année de maturité supplémentaire.

RÉSoNANcr,s .

I NF ORMATIONS GÉNÉRALES

Enfants et jeunes d'origine étrangère: derniers développements

Un sil'ième de la lJOpulation i>'!lisse est d'Oligine étrangère. Et plus d'un sil'ième (J 7%) aussi des élèves de la scolarité obligatoire sont de nationalité étrangè1'e. Ces dernières années, la composition de la population scolaire étrangère à changé: elle comprend moins d'enfants italiens mais en l-evanche davantage d'enfants yougoslaves et d'enfants turcs. La population scotaire étrangère est loin de fonner un groupe homogène. L'èventail va des enfants possédant un passeport étmngel' et un parent suisse aux enfants fraîchC1nent imllligrés, en passant par les enfants de parents étrangers q1!'i ont e'ux-mêmes passé toute leur vie en Suisse ou s'y sont installés à dC1neure. Elle comprend en outre - surtout dans les degrés supérieurs - des personnes venues en Suisse uniquC1nent à des fins de fOrlllation. Leur dispenser à tous une formation satisfaisante 11. 'est assurément pas, pour le Sljstème scolaire suisse, une tâche facile. En l'occurence, les chances de réussite scolaire dépendC1!t moins de la couleur du passeport que de la langue et de la position sociale de la famille de l'élève. Un nombl'e croissant de jeunes d'origine étrangè1'e poursuivent leur fonnation ali-delà du cycle obligatoim; les jeunes Italiens et les jeunes Espagnols en particulier C1!tl'eprennent plus fréquemment qu'au/refois des fOrlllations profession­nelles.

Moins d'élèves d'origine italienne, davantage d'élèves d'origine

yougoslave ou turque

Durant J'année scolaire 1987188. 120000 enfants d'origine étrangère fréquentaient l'école obligatoire en Suisse. contre encore 147000 dix ans auparavant. Le nombre des enfants d'âge scolai re a diminué ces dernières années en raison de la baisse de natalité. mais cc recul a été plus faible pour les enfants étrangers que pour les Suisses. si bien que la part des premiers à J'ensemble de la population sco laire a légèrement progressé. de 16 a m,. Les cnfanL~ d'origine italienne forment toujours. avec 42%, de loin le groupe le plus nombreux (tableau II. Mais les temps oil il s représen­taient 111115 de la mo itié des élèves étrangers sont révolus. D'autres pays, 11:spagne (l 3~ 1. la ']ùrquie (8~) et la You goslavie (7~ ) , o'nt accru leur part ces dix dernières années ct fournissent aujourd'hui des contingents lmp<>rtants. Par contre. la proportion d'écoliers provenant de RFA. de France et d'Autriche a diminué. L'hétérogénéité de la population scolaire étrangère rend la tâche des enseignants de plus en plus difficile. Six nations. au lieu de quatre il y a dix ans, fournissent des groupes de plus de 5%. De plus, toujours davantage d'enfants proviennent de pays lointain. Mais, dans la réalité scolai re quotidienne et la politique scolaire, ce sont surtout les conditions locales qui comptent. ~t là, les différences sont K":'ndes. A Genève et à Râle· Ville par exemple, plus d'un quart des Ileves ont un passeport étranger. dans les cantons d'Uri , d'Obwald et de Nidwald , 5% ou moins. La nécessité de mesures spéciales telles que classes d'intégration, cours de langue d'enseignement, cours de langue et de culture du pays d'origine, ou formation et perfectionnement des enseignants en éducation interculturelle, se fait sentir surtout là où il y

kÉSONANC~:S - NOVEMBRE 1989

a beaucoup d'enrants d'ori~rine étmngère. ~:n revanche, là où les élèves étrangers sont peu nombreux, il semble moins nécessaire ou impossible de prendre des dispositions spéciales cn leur faveur.

Elèves étrangers par nationalité, scolarité obligatoire,

en 1977/78 et 1987/88 (Tableau 1)

1 Natlonllll t é 77/78 87/ 88

Pays de 1 1 Europe du Sud Ital i e . . . . . . . . . . . . . . 53% 42% Espagne .. . .... .. .. .. B% ln Turqui e . . . . . . . . . . . . . 2% B% Yo ugos lavi e " . . . . . . . 1'4 7% Grè ce " .. . . . ... .... . 1% 1'4 Por t uga 1 ...... . . .. . . - 5%

Pays 1 imi tr ophes RFA ....... .. .. .. .... 13% 5% Fr ance . . .. ... .. .. .. . 5% 4% Autr i che ........ . .. . 4% 2%

Au t re s pays .. .... .... . 14% 14% 100% 100%

1147 000 ) 1120 000 )

L'école, lieu de rencontre entre enfants étrangers et enfants suisses

Lex enfants étrangerS ct It'x cllfallt-l'l suisses se rencontrent. dalls la vie Quotidienne. il l'école. Lorsqu 'une classe ne co mpte qu'ull ou deux CIl­fants étr<lngers. CCliX-ci peuvent ou doivent vraisemblnblcment s'adapter rJpidement. Un sixième des cnf"lI1ls étrangers se trouvent dans cette situation. Un Liers fréquentent tles classes comportant un petit groupe de trois il cinq élèves étrangers: près de la moitié d'entre eux ont au moins cinq camarades de clas .. '''c étrangers. cc Qui implique. dans la phll)Url des cas, que plus d'un tiers des élcves de la classe ne sont pas suisses. Enfin. ,1 ~ des cnfnnl'i étrangers fréquentent une classe compo­sée uniquement d'étrangers. Même <1 l'école. les enfants étrangers sc trollvent donc [lien sOllyent dans 1111 miliell qui n 'es! pas suisse ;1 pt'Opre­ment parler.

Qu 'en est- il des enfants suisses'! Ul rn;~ orité d'entre eux n'a aucull 011

seulement Ull ou deux camarades de classe ét.rangers; un bOIl quart n'en ont aucull et 1111 pet.i t ti ers qùm 011 deux. Près des deux cinquièmes des élèves suisses frrqllentcnl ulle classe comptan t trois étrangers ou plus.

Classes unilingues et muitilingues

Le problème pour le maître 0 11 la maîtresse est de savoir si tous les élèves co mprennent la langue d"enseignement. respectivement l'all e­mand. le français. t'italien et le rhéto· roman. Pour 1 3~ des élèves. cetle langue d'cnseignemcnt Il 'est pas leur langue maternell e. celle dans laquelle il s pensent et qu'ils maîtrisent le mieux. Les élèves de langue étrangère peuvent d'a illeurs être de nationali té suisse et des élèves

Réussite scolaire des élèves étrangers

Les enfants et les jeunes originaires des p~vs limilrophes. l'Allemagne. la France et l'Autriche. réussissent scolairemcnt nettement mieux que les autres enfants étrangers. An degré secondaire 1. ils sont proportion­ncllement plus nombreux que lous les autres groupes à fréquenter les écoles à exigences étendues. et au degré secondaire II. ils sont surrepré­sentés dans les écoles menant à la maturité (lableau 4). Les chances d'acquérir tlne formation après la scolarité obligatoire diffèrent elles aussi sensiblement selon le pays d·origine. La proportion de jeunes sui vant une formation professionnelle et générale décroît dans l'ord re

étrangers avoir la langue d'enseignement pOUf langue maternelle. Tous les enfants cie langue étrangère n'ont pas forcément des problèmes scolaires. beaucoup sont ou deviennent bilingues. Le multilinguisnJe dans une classe peut s'avérer à la fois une source d'enrich issement et de problèmes.

Quelle élait en 1987/88 la proportion de classes comporlant des enfanls de différentes langues maternelles (lableau 2)1 Dans 33~ des classes tous les élèves avaient la même langue maternelle, un quart rassemblait des élèves de deux langues maternell es et plus des deux cinquièmes des élèves de trois langues maternelles différentes ou davantage. '

Scolarité obligatoire: Classes selon la langue maternelle

des élèves, année 1987/88 (Tableau 2)

2 Les éU .... u ont : Nb da c lass lis t

- t ous 1 a même langue 13 400 33 mater ne 11 e

- de ux langues materne l le 10 000 25 di ff érentes

- t ro is langues mate r nell e s dif férentes et plus 16 500 42

suivant: jeunes provenunt des pays limitrophes. de Suisse. des autres pays. des pays de l'Europe du Sud.

Le fa it d'être étranger ou étrangère n'est pas en soi un facteur de problèmes scolaires: les handicaps effectifs sont en l'occurence la lan· gue et l'origiue sociale. Les enfants et les adolescents de nationalité française. allemalHle ou autrichienne vlvent beaucoup plus fréquemment dans l'aire linguistique de leur langue maternelle , leurs parents appar­tiennent généralement ti la classe moyenne. Les enfants originaires des pays du sud de l'Europe (1. E. 'PR. YU. GR et P) parlent très souvent une langue étrangère et ont des parents ouvriers.

Degré secondaire 1: Elèves par type d'école et par origine, 1987/88

(Tableau 3)

3 EI . .... u Sululi Plys E .... rOSlIl du Sud Aut rlls pl ys

I I.it r ophu T)lPIIS d ' éco l e

t oul t t t X

Degré seconda i re 1 Exigences é l émentaires .. -. . -. .. -. 99 561 32 25 50 17

Ex i gences étendues ........ . .... .. 165 495 60 64 36 60

Sans sé 1 ect i on . -_. .. .... -_ . .. -... 24 862 8 11 13 11

Total ... ... . . -_ ... .. _ .... ... -. ... .. 289 918 100 100 100 100

(242 435) 15776) (33 735) (6360)

Ri:sONANCES - NOVEMHR~: 1989

Les jeunes étrangers forment un réservoir d'apprentis

Le nombre de jeun~s étrangers qui ont cntrepris II1~e fOl'~ation ~1.)l'ès 1 scolarité obligatOI re a encore fot·tement augmenté ces diX dermercs a nées. Davantage de jeunes d'une classe d'âge commencent une forma­:·:n. Or. chez les jeunes Suisses qui ont déjà atteint un haut niveau de f~rmation , la b~isse de la natalité ,commencc à. sc fa ire sentir;. les déficils qui en resul tent : lIr le ~arche des apl>rentls sont donc mamfes­tement combl és par les Jeunes etrangers.

Les élèves d'origine italienne ou espagnol sont proportionnellement deux fois plus nombreux que leurs camarades d'origine turque 0\1 you­goslave à poursui vre ~ eur formation après la scolarité obligatoire. L'émi­gration d'llalie et (n:~pagne est ancienne et traditionll; l1e; d ' impor~n ­tes colonies d'Immigres vivent en SUISse depUiS le dcbut des annces soixante·dix. En revanche. les Yougoslaves et les 'Iùrcs n'on1 commencé

à afnuer massivement que dans les années Quatre-vin!,rt.. Nous présu­mons que les jeunes des «vieux» pays d'émigration appartiennent beau­cOUJl plus fréquemlllent à la deuxième génération. Eux-mêmes ou leurs compatriotes connaissent les possibilités qu'offre le ~'Ystème de fo rma· tion suisse. et ils ont vraisemb lablement aligné leurs aspirations en matière de formation sur celles de leurs cami.lradt!s suisses.

Données

('..es chiffres sont tirés de la statistique ~colaire suisse dressée chaque année par l'Offi ce fédéral de la st.ltistique qui recense notamment la nationalité et la langue maternelle des élèves.

Ollïce fédél'Ul de w. sl"Ii1;lique (N"B)

Degré secondaire Il: Elèves par type d'école et par origine, 1987/88

(Tableau 4)

4 EHi .... es SUÎSSII Pays Europe du Sud Autras PII YS

1 t.l trophlls Types d ' ~co le

to u l t t t X

Degré seconda i re II Forma t i on prOfe s s ionne lle et

format i on é l ément a i r e ... ..... -. 240 596 77 67 85 51 Eco 1 es préparan t A la matur i té .. . 52 247 16 16 11 40

Autres écol es .. . ._ .... ... .. . .. . -- 20 751 7 7 4 9

Tota 1 .. . . . .. _ . .. . . . .. . .. . . . . . . .. ... 313 594 100 100 100 100 1272 576) (8319) (26 198) ( 838)

RÉSONANCKS - NOVEMBRE 1989

ARC-EN -CIEL Activités interculturelles

"" .. lot ,t" •• 1 , .. , Ul ...... ~ 1o~ .. :I" . ~

A l'heure où les problèmes relatifs à J'immigration ne cessent de croître, Résonances se fait un plaisir de vous présenter, par le biais de cet article, un ouvrage didactique susceptible de vous intéresser à plus d'un titre: ARC-EN-CIEL, activités interculturelles.

Ce dossier est avant tout destiné aux titulaires de classes primaires soucieux de laciliter J'intégration des enfant.l non-francophones d'une part, et d'ouvrir J'ensemble de la classe aux diverses cultures d'autre part.

Les quelque 110 fiches, de format M , sont groupées en 4 centres d'intérêt (Langues et alphabets, ItAlie, Espagne, Portugal) , et propo· sent des activités de natures différentes, illustrées par les symboles ci· dessous.

~~~ Production écrite Vocabulaire Production orale

Lecture Géographie Dessin

~ ~ Musique Jeu

COMMEDIA DELL'ARTE

Les deux paresseux

Arlequin et Brigehella sont au lit. Il fait très froid et soudain un coup de vent ouvre la porte. Arlequin - S'il te plaît, va fermer la porte. Brigltella - Je voulais justement te demander cette faveur. J1rlequill - Mais je me sens mal. Je dois avoir une pneumonie. Brigltella - Je me lèvemis volontiers, mais j'ai un mal de tête et J'ap­pendicit •.

Le vent souffle par la porte: hou! hou! Arlequin et Brighella mettent la tête sous les couvertures. A ce moment, le docteur Balanzone entre.

Baw.nzone - Oh! Mon Dieu, je n'ai jamais vu quelqu'un dormir avec la porte ouverte par ce Iroid. Mais où sont les propriétAires? ArleQ'.iI. el Brighel/a - Nous sommes ici. sous les couvertures. Baw.".o,", - Pourquoi n'avez-vous pas fermé la porte? Arlequil. - J'ai une pneumonie. Brighelw. - Et moi j'ai J'appendicite, Baw.".oue - Bien, bien. Je suis arrivé au bon moment. Je prends les fers et en un rien de temps, je fais J'opération. Arlequin - Les lers, à J'aide! Brighella - Les lers, à l'aide!

Les deux poltrons sautent du lit et s'enfuient à toutes jambes.

RÉSONANCES . NOYEMBRi 1989

1 due pigroni

(Arlecchino e Brighella sono à Ictto. Fa molto freddo ,d un colpo di vento, ad un tratto, spalanca la porta).

Arlecchino - Per favore, chiodi la po~.

8 . 'ella - Già Volevo chledertl anch 10 questo favore. rlgil '.. 0 1 1 'te A 1 1t"'10 - Ma 10 ml sento male. evo avere a po mOn! .

8~i~~~ella - Mi alzerei subito subito. Ma ho un gran mal di testA, e ho l'appendicite.

(II ento soffia alla porta: uh! uh! Arlecchino e Brighella mettono la tes~ sotto le coperte. IntAnto entra il dottor Balanzone.)

8 lanzone - Perbacco' Mai vista gente che dorme con la portA apcrta co~ questo freddo. Ma i padroni dove sono? Arlecchino e Br!ghella - S18mo qUI sotto. 80Ia",0Ile - Perché non avete chiuso la porta? Arlecchino - la ho la polmomte. Brigltella, - Ed io ho J'appendicite. Bala",olle - Bene, bene. Sono arrivato al momento giusto. Prendo i ferri e in quattro e quattr'otto ... faccio J'operazione. Arlecchillo - 1 lerri? Aiuto! BriVlrella - 1 lerri? Aiuto!

(1 due poltroni saltAno dal letto e scappano a gambe levate.)

Le turc

Le turc est la principale langue parlée en Thrquie.

Depuis 1928, le turc ne s'écrit plus avec les lettres arabes mais avec l'alphabet latin. Ce changemeut a été décidé pour faciliter l'apprentissa­ge de la lecture et de l'écriture.

Certaines lettres ne se prononcent pas comme en français. Voici les principales dillérences.

Le c se prononce di; le ç ~ tch ; le ',~ ch ; le ij = eu ; le ü = u; le u - ou.

Th peux maintenant assez lacilement lire le turc. Essaie avec ces quel· ques mot.l!

rikolatu paN/8/U 1II1Jsy!

randellU c,Jœt riJP01'taj

dus radfJaWr S(l'IIS

Th as certainement compris tout ce que tu viens de lire. As-tu reconnu les mots suivant.l: douche - jaquette - monsieur - chauce? Naturellement, tous les mots turcs ne se comprennent pas aussi lacile· ment quand on ue connaît pas la langue. Ces exemples SOllt des em­prunts. Ce sont donc des mot.l qui viennent du français et qui ont été adaptés à la langue turque. Toutes les langues empruntent des mot.l à d'autres langues, Voici encore d'autres mots turcs dérivés du français.

'"t""6r a.t/et Irorse piyauo trOl,.1 trompet üniforma s~mpiyO/. robdl!.!~llIbr oblta s~l boks6r ""Uo kavalve "'ars vivolollsel tri/ro klavsell pardbSU spvalve !Jkrilll manto da,,,, pantalon /rolltrbas blu.

RtsoNANCf:S • NOVEMBRE 1989

As·tu reconnu les mots suivan ts: corset - champion - robe de chambre - hautbois - châl. - cavalier - pardessus - chevalier?

Essaie maintenant de classer ces mots par thème. Reporte ces colonnes au dos de la page.

SPOH (~ sport) CIYSI (~vêtelllent) MUZIK (~ 1I1l",ique)

Voici, tels que tirés de J'ouvrage, différent.l objectils liés à certaines fi­ches:

- connaître quelques extraits d'œuvres littéraires italiennes, espagno­les et portugaises;

- découvrir l'origine de différents personnages célèbres de la littératu­re comme Arlequin, Pinocchio, Don Quichotte, etc.;

- trouver des similitudes entre les thèmes abordés dans les coutes, poésies, chansons, etc. de diflérent.l pays;

- constAter que dans chaque pays on explique par des légendes la topographie, l'origine de coutumes, d'événement.l, de plat.l, etc.;

- prendre conscience des similitudes d'expression entre les différentes cultures;

- prendre conscience que le patrimoine culturel de chaque pays s'est enrichi au contact d'autres cultures;

- réaliser qu'un texte d'origine Irançaise peut être traduit dans d'au­tres langues (ex.: Frères Jacques 1 La Fourmi) et qu'un texte en français peut être d'origine étrangère (ex.: Don Quichotte) ;

- découvrir certains aspect.l du patrimoine artistique de J'ItAlie, de J'Espagne et du Portugal;

- etc.

Deux mots sur J'auteur: Elisabeth ZUI'briggen, enseignante primaire genevoise licenciée en sciences de l'éducation, actuellement animatrice de la bibliothèque int.rculturelle de l'école de Meyrin-Livron.

Ce dossier vous intéresse? Remplissez le bulletin ci·dessous. Selon le nombre d'inscription, nous pourrons obtenir «Arc-en-Cieb, pour le prix de Fr. 5.-.

Dossier pré.senté par P.·M. Cabioud

Inspecteur primaire

Dossier ARC-EN-CIEL Nom: ________________________________ __

Prénom: _ ________________________________ _

Adresse: __________________________________ __

NP, domicile: ______________________________ _

Degré d'enseignement: _________________________ _

N' de téléphone: _____________________________ _

Date: ______________________________ __

Signature: _______________________________ _

Adresse: ORD?, documentatiolt pédagogique, 5, rue lÙi Gravelolte, 1950 SION.

SWISSAID

Rapport annuel 1988

Activités dans les 8 pays suivants:

NIGBR. TANZANIE. TCI/AD. GUINBF:BISS/IU. NICAlùIGUA. INDF:. COLOMI3IF:. BQUATEUR

En Mrique. cn Inde et en Amérique latine. SWISSAID travaille directement avec la popu­lation défavorisée et forme des groupes de femmes. des communautés villageoises ou des coopératives agricoles. Les compétences loca· les sont mobilisées et le matériel sur place uti­lisé.

SWISSAID n'entreprend pas de projets. au sells habituel du terme. mais répond aux initia­tives locales; les habitants des villages ou des communautés devant décider eux-mêmes des changements nécessaires et de la manière de les entreprendre. Un coordinateur assure les relations et contrôle les résultats.

Par son soutien SWISSAID espère: - renforcer la confiance en soi et l'autonomie

des opprimés. - rendre les gens conscients des causes de

leur misère. - encourager les communautés à se prendre

en charge, - combattre la pauvreté.

encourager l'autonomie alimentaire,

Résu mé présenté par M'" H. Rappaz

PROTEC1'ION DE L'ENVIRONNEMENT DANS LE TIERS MONDE (SWISSAID)

Les femmes doivent pouvoir s'exprimer

Depuis des siècles, les femmes du Tiers Mon­de vivent une pénible réalité; mal considérées, elles travaillent rudement et n'ont même pas le droit de s'exprimer.

La révolution verte (industrialisation de l'agri­culture) leur a enlevé les terres dont elles étaient propriétaires pour les donner aux agri-

culteurs modernes, Les terres qUÎ leur restent sont éloignées. les sols infeltiles et l'cau pol­luée. Suite à la destruction des forêts. l'appro­visionnement en bois leur nécessite plusieurs heures de marche par jour.

Seuls les hommes. absents du village la pin· part du temps. ont le droit de prendre les décisions importantes. Ce sont les femmes qui sont responsables de la survie des communau­tés et leurs connaissances traditionnelles, (em­placement des points d'eau, façons de la ren­dre potable, manière de s'en passer), sont ignorées. même des programmes officiels.

Pourtant. étant Ics premières concernées par les dommages causés à J'environnement. ce sont elles qui se mobilisent et lntlent avec le plus d'acharnement pour la survie de leur mi­lieu naturel. Elles sont prêtes à s'investir (oUl­lement et n'hésitent pas à payer de leur per­sonne pour protéger ce qui peut encore j'être:

CHIPKO (embrasser el proléger). mouve­ment pour la protection des arbres. GREF:NBBLT (ceinlllre mie). 20000 femmes ont planté 5 millions d·arbres.

Heurcusement. des projets. soutenus par SIVISSAID. existent: - engager plus de lemmes à. J'intérieur

même des IlIOUl'cments d'el/traide (les femmes se comprennent mieux entre clles):

JIr'-'-'~'-~ PIANOS ~

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- illlég"er 'es lemmes du Tiers Monde du". les processus de dél'eloppemenl;

- leur donller le droit et les moyens dt s'exprimer.

Car c'est seulement quand les femmes auront acquis les droits qui leur sont dû qu'elles pren­dront conscicnce du rôle primordial qu'ell" ont à jouer dans le développement des commu­nautés humaines.

INDE

Les femmes Adivasi reboisent

L'existence de ces familles indiennes est misé­rable. leul's revellus insuffisants et l'ignorance générale.

L'organisation indienne. MllNAV KALYAN, formée de volontaires divisés en 7 groupes. organise des cours pour adultes avec J'aide de travailleurs sociaux indigènes dans près de 60 villages. La formation se fait directement en lien avec un projet concret.

L'un de ces projets dont la réussite est total. consiste en activités de reboisement entrepri· ses par des femmes de Tembadi: 80 femmes ont planté 27 000 arbres. (noyers. bois d. chauffage, arbres fmitiers).

Avec l'aide de SWISSAID. l'organisation inci­te les femmes à former des coopératives afin d'obtenir des subventions de l'EUlt ou des fonds d'aide au développement.

Grâce aux cours pour adultes, le groupe Manav Kaylan espère avant tout apprendre aux gens:

- à connaître leurs droits,

- à prendre confiance en eux.

- pour se sentir responsables de lellT elll'i· T01L"llemellt.

ÉCOLE TIERS MONDE ~i _-~~/~-o=n ---- -$:SJ.3~ ------ - 'il _.- - - -~

.... -- -~ ')1

--- -V -··

A VOS QUESTIONS C'eslle 101 de l'enseignanl de poser des questions, enC01'e des queslions. Ne parlons pas des j'ép01/,Ses qu'il doit entendre: souvenl fausses el inexacles, parfois farfelues, voire tolalemenl <à côlé de la plaque •.

Pour une fois, nous vous proposons d'inverser les rôles. Daissez voire pile de cahiers à corriger el... répondez auz queslioj/,S. Un tesl qui vous permellra d'apprécier vos connaissances du jJaste monde, un lesl pas du loul scienlifique, avec à la clef quelques recommandations.

Lisez, répondez, complez 1 poinl par réponse j1lSte el situez-vous! Bonne clutnce!

Les questions

1. Je suis une île, deuxième producteur mondial de sucre et je fus découverte par Colomb. Qui suis-je?

2. Qu'est·ce qu'un hamam? - un chef religieux; - un père de famille au Sénégal; - un bain public.

3. ~;n quelle année a été proclamée la Déclaration universelle des droits de l'homme de J'ONU? 1958 / 1948 / 1918.

4. Depuis 1945, il y a eu: - 72 conflits armés dont 34 dans le Tiers Monde; - 90 conflit.'i armés dont 27 dans le Tiers Monde; - 148 conflit.'i armés dont 145 dans le Tiers Monde.

5. Dans le monde on parle eoviron 5000 langues. 98 % de celles-ci sont parlées dans le Tiers Monde. Vrai ou faux?

6. La civilisation chinoise a inventé la roue et la brouette au X' siècle après J.-C. Vrai ou faux?

7. Comment appelle-t-on l'amande de la noix de coco dont on tire de l'huile?

- le coprin; - la coppa; - 1. coprah.

8. Les trois plus grandes villes du monde sont New· York, Tokyo et

9. Comment s'appelle le fondateur du mouvement SOS racisme?

RF.sONANC~ . NOV~!ŒHf: 1989

10. Quand il est midi che, nous, il est à Shang,,: 19 heures ou 5 heures?

Il. En moyenne la Terre produit chaque jour 2,3 kg de nourriture par habiUlnt. Vrai ou faux?

12. Le mot cacahuete est d'origine - aztèque; - indienne; - italienne.

13. Les 3/4 des exportations du Burkina Faso sont des denrées alimen­taires. Vrai ou faux?

14. Le tilapia est: - une grosse tul ipe; - un habiUlnt du Tibet; - un poisson riche en protéines.

15. Quel pays est le premier producteur d'or du monde?

16. Qui nomme-t-on le ,Zoulou blanc.?

17. Parmi ces pays, lequel est le plus endetté: - la Suisse; - le Mexique; - les EUlts-Unis.

18. Le permis de séjour en Suisse, désigné par la lettre A correspond à quel statut?

- saisonnier; - éUlblissement annuel; - établissement définitif.

19. Parmi ces produits. lesquels proviennent à plus de 90 % dn Tiers Monde: le cacao. le riz. le tabac. le caoutchouc.

20. Que signifie l'abréviation FMI?

21. Quelle est la principale place financière pour le marché de l'or?

22. Quel est le pays d'origine du cerf·volant?

23. Le Cachemire est: - une région de l'Inde; - une sorte de laine; - un pu llover.

24. Quel est le titre du chef spirituel au Tibet?

25. La cabosse est: - la femelle du cabot;

le fruit du cacaoyer; - un personnage de contes de fées.

Les réponses

1. Cuba. 2. Un bain public (en Afrique du Nord). 3. 1948. 4. 148 conflits armés dont 145 dans le Tiers Monde. 5. Vrai. 6. Faux. car ces inventions ont été faites en Chine au premier siècle

déjà. 7. Le coprah. 8. Mexico. 9. Harlem Désir.

10. 19 heures. 11. Vrai. 12. Aztèque (c'est le mot cacahuat ') 13. Vrai. 14. Un poisson riche en protéines. 15. l'Afrique du Sud. 16. Johny Clegg. 17. Les Etats·Unis. 18. Saisonnier. 19. Le caoutchouc et le cacao. 20. Fonds Monétaire International. 21. Zurich. 22. La Chine. 23. Bravo! les trois réponses sont exactes, 24. Le Dalai Lama. 25. Le fruit du cacaoyer. 26. Faux. On utilise de l'isoglucose. 27. Au Brésil (Taipu) . 28. Le tiers des réfugiés sont accueillis en Afrique. 29. 0 à 4 (en faveur des Zambiens). . 30. Faux. La voie de Gandhi était «faire produire par la masse et non

en masse».

26. Dans le Coca-cola, il y a du sucre de canne à sucre. Vrai ou faux'!

27. Dans quel pays est construit le plus grand barrage du monde?

28. L'Afrique accueille - le vingtième des réfugiés du monde; - le dixième des réfugiés du monde; - le tiers des réfugiés du monde.

29. Eu footba ll , aux Jeux olympiques do 1988 (Séoul), le résultat du match Italie·Zambie fut: 4 à 0 ou 0 à 4?

30. Faire produire en masse et non par la masse, c'est la voie tracée par Chandi. Vrai ou faux?

Votre don, un élan du cœur pour sauver une vie.

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Merci de retourner â: Terre des hommes Secrétariat centrol Case postale 388 1000 llnrumne 9 Tél. 021 336336 CCP 10·11504-8

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VOS RÉSULTATS

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4 à 10 points

Soyons honnêtes, il vous manque indénia­blement quelques bases. Un conseil: consultez la liste des prochains cours de perfectionnement et inscrivez-vous au cours </Ners Mondell . Dans une bonne am­biance, vous comblerell sans peine vos la­cunes.

o à 3 points

Un coup de fil , tes petits oiseaux qui chan· tent, la télévision .. . ont une fois de plus eu raison de votre concentration. Vos connais· sances sont encore fragiles. Offrez-vous un de nos livres accompagné d'un dossier pé· dagogique, par exemple «Les contes de la ficelle)). Vous saurez tout de l'Amazonie.

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de femmes Une femme patronne de presse M- Charlotte Hug. rédadrice cn chef

d, CONS'rRUiRK

L'itinéraire professionnel dr Madame Charlot­te lIug esl à la Fois exemplaire el peu ~anal.

En eFfet.. à la Fédéralion des Coopératives Mi­gros il ZiirÎeh, elle porte deux «chapeaux». D'ulle part. clle est réd<u~trire Cil chd de I·hebdomadaire CONSTRUIRE: ,fantr. part. elte coordonne l'ensemble des activités média­tiques de l'entreprise (en particulier les trois h,~domadaires avec 1 301) 000 exemplaires. les éditions et le journal du personnel). L'ori­ginalité de la c<lrriêre de Madame Hug. réside dans le fait qu'ellc s'est entièrement déroutée au sein de la même entreprise pendant :H ans. Nous recevons sa contribution comme 1111 té­moignage,

Ma carrière a commencé et se poursuit à Mi· gros, Professionnellement. j'ai grandi avec l'entreprise. Je n'aime pas beaucoup p<lrler de ,ompélence. rar le style de direclion qne je préconise s'écarte de celui que pourrait choisir un cadre de l'économie 0\1 de l'industrie, En effet. les journalistes doivent avoir une autre source de motivation que les employés de COlll ­merce ou les techniciens. Mon activité aurait plus à voir avec celle d'un directeur de centre de recherches ou d'un responsaule de promo­tion culturelle qui J' un comme l'autre ont be­soin d'espace et de liberté pour créer.

Les premiers jalons de ma carrière

J'ai eu de la chance, lorsque j"oblins mon pre· mier POsle de secrétaire dans !"équipe de Goll· fried Duttweiler ponr y tradnire ses articles. de faire la connaissance d'une femme éminen­le, Elsa Gasser. docleur en économie poliliqu,. sans qui le fondateur de la sociélé aurail eu du mal à assurer l'intense activité journalisti­que que fut la sienne.

Mon rôle de traductrice me permil de me fa­miliariser, tout en ne comprenant pas tous les

Expériences vécues:

tenants et les aboutiss.1nts, avec les idées de mon patron.

Rétrospectivement, je pense que ma carrière prit un virage décisif lorsqu'on me proposa un poste de rédact.rice. C'ét.1it ulle époque oil les femmes voyaient leur vie professionnelle limi­tée à des fonctions suballernes, alors qu, les hommes s'appropriaient l'univers créatif, les posws intéressants avec. à la clé, de meilleurs salaires.

D·emblée. il m·apparul qu·en ma qualité de femme, de surcroît romande. désirant faire carrière outre· Sarine, je devais me montrer meilleure que celiX (les hommes) qui étaient promus à des posles de responsabilité. Et pourtant. à mon étonnement. je n 'ai pratique­ment jamais senti de discrimination sexuelle. Au contraire. l'égalité des chances est une pré­occupation constante. Il est vrai que le journa· lisme est un secteur qui se prête à l'évaluation immédiate (il chaqne parution) el objeclive (c·esl écrit noir sur blanc!) des prestations. A mon avantage, j'ai pu y cultiver mon intérêt pOlir les questions socio·culturelles sur lesquel· les mon employeur avait décidé de mettre l'ac­cent. Une seule fois. j'aurais pu être défavori ­sée du fait d'être femme. Ce fut au moment où lI1a candidature fut proposée pour le poste de rédacleur en chef de CONSTRUIRE. Le président qui avait des objections m'avoua plus tard sa reconnaissance pour la tournure que je réussissais à donner au journal.

Une entreprise qui mise sur les femmes

L·altitude de Migros vis·à·vis des femmes re­monte à celle du fondateur lui-même qui en 1933 déjà, lenail des propos avanl·gardistes. Il voyail également une consommatrice dans la femme. A sa su ite ses collaboratrices ct colla~ borateurs, et en particlllîer sa femme, ont tou· jours considéré les femmes autrement que la plupart des ,hefs d'entreprise. Au sein de la Fédération, on compte aujourd'hui plusieurs

femmes à des postes de responsabililé et de direction, mais aucune dans l'organe suprême qu'esl la délégation de l'adminislralion. Cer. tes, Migros n'échappe pas aux discriminations que les stl1lctures de J'économie imposent de !"extérieur dans l'entreprise. Le recul d, la de· mande de main d'œuvre dans l'industrie et l'a,tisanaL l, développ,ment de la ro~otisa· tion, lïmpOl1ance du secteur tertiaire assisté par l'informatique définissent le nouveau profil des collaborat,urs dont le monde du travail a maintenant besoin. La logique. la rigueur dans les méthodes. la capacilé à résoudre des IHO·

blèmes ct l'aptitude à la communication sont indispensables.

Celle lendance de la demand, ne profite pas tOlQOUl'S aux femmes qui n'ont pas autant de possi~ilités. de libertés ou de motivalions à compléter leur formation, ou à la reprendre alin d'assurer leur promot.ion ou leur réinser­tion.

Quid de ma famille?

Je ressens le besoin de me demander si je n'ai pas constmit ma carrière professionnelle au détrime lll de ma nature de femme et de mon rôl, d'éponse et de mère. Pour ce qni est du premier point. mon expérience m'a montré qu'une femme peut se laisser guider par les forces propres à son sexe - peut ne pas jouer à l'homme, ce qne les hommes font d'ailleurs eux-mêmes de moins en moins - et par consé· quent peut ne pas renoncer à sa féminité. Quant aux inévitables tensions Qui ne man· quenl pas de surgir entre carrière et famille, ma réponse est moins tranchée_ L'appréciation que mon mari (psychologue de profession) pourrait donner de ma carrière et de ses re· lombées familia les serait probablement diffé· rent de la mienne. Fondamentalemen~ il m', toujours soutenue et a su combler mon absence auprès de nos deux fils lorsque ceux·ci la res· sentaient comme injuste.

Après avoir sOLl~sé les ava.~t...1ges et le~ incon­énicnts qu'cntralIIe la camere profeSSIOnnelle

;'une femme. je pense que !",nsem~le de la famille gagne à ce ~ue l'homme et I~ femme aient une vie professlOnn,el.le_ Les relatl~ns, les connaissances et les expenences apportées par le travail. quand ,Iles sonl partagées, sonl nn enrichissement pour toute la famille.

Bilan

Si dans mon emploi, je n'ai jamais rencontré d'~bstacles mis volontairement sur ma roule parce que j'étais remme, je sais que ma situa·

NOUVEAUTÉS 1989

N'I866 Ralf el le "a'l"II par K Zopfilli. Sehopf,r Série: Littéraire Degré inférieur

N' 1861 Cltif)i·es il yoya par Ghislaine Vautier Série: Documentaire Degré supérieur

N' 1868 Moussi. ciwt "tl/lat/roit Ilar SlI7.annc Wallis Série: Littéraire Degré inférieur

La fondation Peter Hans Frey a été réeem· ment créée à Zurich dans le but de récompen· ser par un prix annuel des réalisations de qua­lité dans le domaine de la pédagogie. Les personnes ayant leur domicile principal en ~~issc et les citoyens suisses en activité à 1 etranger peuvent se présenter comme candi­dat. Seront prises en considération les candi · datures émanant des professeurs et enseignan­lle)s des écoles supérieures, secondaires et pn~"res, des écoles professionnelles et des instituts, qu'ils exercenl dans des établisse­ments publics ou privés, ainsi que cell es des rhercheurs/chercheuses du secteur privé me­nant une activilé pratique dans le champ d, la

RÉSONANCf:S . NOVEMBRE 1989

tion est exceptionnelle. Jc pense qu'en tant que femme, j'ai pu motiver mes collaboratcurs et collaboratrices à développer une ambiance chaleureuse, à se respecter mutuellement ct à adopter une attitude positive face à la vie.

Je pense que Migros devra consentir à de gros eFFotts dans le domaine de la formaliou si l'entreprise veut éviter que les femmes se contentent indéfiniment de veni r grossir les rangs d'une armée de vendeuse ct de caissiè­res peu rétribuées et facilement mises sous pression, mais qu'elles accèdent aux organes de direclion.

Communications OSL

Prix de l'exemplaire : Fr. 2.80

N" 186B IAl f/1'alld'"WI//U/t qui /tUbilail loiu par Geneviève Kempcneen; Série: Premières lectures Degré inré rieur

REEDITION 1989 N" 11 31 fripouIlet, 2' éd ilion

par Marthe Palanque Série: Littéraire Degré inférieur

N° 1691 La lOC01/toti1'e suge, 2f édition Par Huguette Ilonjour Série: Litléraire Degré moyen

FONDATION PETER HANS FREY

pédagogie. Si la réalisation récompensée est le fruil d·un travail d'équipe, le prix sera décerné au groupe en tant que leI.

La remise du prix au ra lieu chaque année en automne, à partir de 1990.

Les clwdidulures molù'ées seront adressées jll1ilf'ÙU 20 fél 'rier 1991i au président de la Fondation, le D' John Rufener, Rielstrasse 16, 8123 F,bmalingen.

Les rouages de l'économie et de la )lolitique ont besoin de plus d·ag,nl, compéteuls. Il fau· dra donc toujours plus dt- rem mes formées à assumer des respons.1bilitrs ct à participer aux décisions. Le monde du travail court après un visage plus humain. L'élcment féminin n'est pas subsidiaire. Il n'est pas non plus suffisant. mais complémentaire de 1 apport masculin.

N" 1664 l" Got/tard, 2' édilion par Mattias lù!nnhard Série: Documentaire Degrés moyen et supérieur

N" 1695 1 l,ni, 'lU; tom""t et sourn' {Irises, 2tt ,!dition par Claude Bois Série: Premières lectures Debrré inférieur

Commandes et renseignements: Georges Morel

Léman 5. 1920 Mar:.igny

INFORMATIONS CUL T URE L LES

Le conte et ses multiples portes

Le conte est IIne œuvre collective et par là­même en perpétuelle mutation, Au fil du temps, chaque conteur a utilisé la trame tradi­tionnelle en l'habillant de son talent et de son vécu. Tout en se servant des formules et des images inventées par les prédécesseurs anony· mes, le conteur ajoutait ses propres découver· tes, des clins d'œil concernant l'actualité, les calembredaines du jour, Et en léguant son œu­vre à ses descendants, il les laissait libres de jouer d'un texte dont la qualité première était d'être maniable sans pour autant perdre sa structure_

Depuis la nuit des temps le conte change donc de conteur et d'odeur donnant naissance à d'innombrables «Blanche-Neige., «Cendril­lon., «Chats bottés», etc_ Le conte est très souvent comparé à un être humain; il y a un squelette, de la chair, uue âme, des habits_ Si le conteur touche l'ossature, il casse le conte_ La structure est constituée d'un certain nom­bre d'éléments qui font que le conte est «confiné» dans la logique; et cette logique devient le support même du pouvoir magique

du conte, La chair, c'est Ce qu'il y a de mania­ble dans le conte; c'est la culture, Une Espa­gnole n'évolue pas dans l'espace comme une Japonaise, Cette différence doit exister lorsque le conteur raconte, Il est important de ne pas faire d'erreur de culture. Pour raconter un conte nordique 011 indien, il faut savoir ce que c'est le Nord ou l'Amérique,

L'acquisition de la chair du conte demande un très grand travail ethnographique et de lecture de contes. Bien des personnes considèrent comme une faiblesse du conte ce qui ne lellr parle pas, Mais il faut qu'elles comprennent que le problème provient plutôt d'unc mécon­naissance de la culture du conte sur lequel elles travaillent. Le conteur n'est donc pas prêt à raconter cette histoire ; il doit l'aban­donner et en choisir une autre: s'il la racon· tait, le conte serait brimé,

Le conteur doit accepter que certains con"'s lui conviennent mieux que d'autres, et le public sail reconnaître si sa bouche esl un écrin ou une «boîte à dire.,

A chaque 1mjstère son conte

Catherine Zarcate dira: "Le conteur c'est un capitaine qui tient la barre et qui peut guider le bateau, Mais si le public ne souffle pas dans les voiles, il va ramer. Un conteur c'est quel· qu'un qui peut porter tout le monde avec ses seu les forces, Mais sans public, il ne va pas très loin », Raconté sans tricherie et dans toute sa simplicité, le conte fascine, qu'il soit mer­veilleux ou facétieux, édifiant ou héroïque,

On le sai~ le conte pOlte le message de la tradition orale. Il renferme dans son giron la mémoire des langues et des cultures les plus fragiles de l'humanité. Il a cette particularité, en racontant une histoire simple, de mêler les traits les plus universels aux références les plus locales, Mais pour offrir autant de riches­ses et de témoignages il fallait que le conte naisse une fois: «l'univers est complexe et compliqué, Pour pouvoir s'y orienter, l'homme

Stages de (ormation:

Invitation à l'Art de raconter

- Différentes techniques pour la mémori­sation d'un conte;

- Importance de la gestuelle lors du ra­contage ou du contage;

- la parole étant le support essentiel du conte, le travail porte donc sur la voix et l'importance des silences,

Ces stages s'adressent aux enseignants, aux bibliothécaires ainsi qu'aux élèves du cycle d'orientation,

Durée: Stage sur un week-end ou sur 6 cours de 2 heures,

Animations autour dl< Cllltte pour petits et adotescents:

- Après l'écoute des contes, les enfants créent en atelier, illustrations, textes, pour aboutir à l'élaboration d'un spec­tacle; possibilités de répondre à un thème particulier de travail.

Durée de l'animation: ponctuelle ou suivie.

Spectacles

Selon représentation, soit un seul et long conte merveilleux, soit plusieurs. Une voix, une musique, des effets de lumières et quelques gestes partent à la conquête du magique.

Durée: 1 h 15,

Veillées pOltr petits et gra,w.,:

Beaucoup de mots et tout le temps devant soi", pour avoir chaud quand il fait si froid dans le monde,

Durée: selon demande,

SONJA KREKIC 1, ruelle dl< Mont-Chemin

1920 Martigny '/eL (026) 2226 62

RF,soNANCES - OCTOBRE 1989

crétise ce qu'il en connaît en une sorte de :;quette psychiq~" , La, terre plate .de~ an­ciens, l'univers geocentnque de Pto,lemec, le Soleil centre du monde de Copernic et nos

laxies, i10ts dans l'infini cosmique - autant f.étapes scientifiques de ces maquettes, Ras­urantes du seul fait de leur existence, Car ~voir le comment et le pourquoi des choses est pour l'homme un besoin primordiabl, affir· me Luda Schnitzer,

L'homme SUPPOlte effectivement très mal la présence du mystère, Et cette soif de savoir et de comprendre est le fondement de la force vitale humaine. Mais seulement voilà, la scien­ce n'explique pas tout et les mystères demeu­rent. Pour échapper à cette insécurité provo­quée par l'inexpli?,ble, l'homme fait appel à son imaginatIOn ou ff le merveilleux Vlenl com­bler les lacunes du savoir».

En donnant des causes préeises à des phéno­mènes mystérieux, le conte joue un rôle apai­sant. Il offre cc gratuitement» l'espoir à ceux qui en ont le plus besoin, A l'inverse des reli· gions qui exigent des sacrifices en échange de la promesse d'une vie meilleurc, le conte certi­fie le bonheur dans l'immédiat. «Pont jeté snr l'abîme qui sépare le réel du souhaitable. le conte mène ses héros vers une conclusion heu­reuse, en dépit de tons les obstacles, malt

comprise, Mais pour que le final ""s furent heureux",. soit entièrement crédible, il faut à ce pont des assises solides, Thut fantastique qu'il apparaisse, le merveilleux des contes doit obéir à la logique» (L, Schni!zer), D'où l'im­portance pOLIr le conteur de connaître «l'itiné­raire » du conte qu'il aura soin de fixer dans sa mémoire.

Indépendamment du conteur, le conte enseigne toujours et c'est en cela qu'il est initiatique, Ce qu'il y a de merveilleux c'est que, dans la salle, il y a parfois un être pour lequel le conte a été dit." et un conteur en état de grâce, qui , pour parvenir à cet état suprême, aura beau­conp donné,

Sonja, KREKIC

DAVID M'VOUTOUKOUIDU ET LE BALLET LIBOTA

Jl~olo: CIIV PerreJlolld

RENCONTRE AVEC L'AFRIQUE

Danse et musique traditionnelle du Congo

La semaine d'animations (( Rencontre avec l'Afrique» organisée du 16 au 24 novembre dans les écoles du Valais par le Comité suisse pour l'UNICEf' ct le Service Ecole Tiers Mon~ de, avec l'appui du Département de l'instruc­tion publique. s'achèvera Men beauté)) par deux spectacles du Ballet Libota (Congo). le 24 no­vembre à Saint·Maurice et le 25 novembre à Sion, Ces manifestations publiques ouvertes aux adultes et aux enfants permettront d'asso­cier à la tt Rencontre avec l'AFrique» les famil­les des élèves et, plus largement - c'est notre vœu - les habitants de la région, en établis­sant un lien entl'e l'école et l'extérieur, Organi­sées sur J'initiative du Comité suisse pour l'UNICEF, avec la collaboration dn Dépaltc­ment de J'instruction publique, elles marque-

Tont aussi le trentième anniversaire de la Dé· claration des Droit.<; de l'enfant.

Le Ballet Libota qui a pour chorégraphe David M'Youtoukoulou a été créé à Paris en 1982. «Libota» signifie famille, union, regroupement en Iingala, l'une des langues parlées principa­lement à Kinshasha et à BraZ7"lVilie. Son ré­pertoire est basé snr les thèmes du folklore authentique congolais.

Le Ballet Libota a pour but de sauvegarder, de revaloriser le patrimoine culturel congolais et ce qui touche à tous les domaines de la vic quotidienne en Afrique centrale: la musique, les chant.<;, les con les, les proverbes, l'habille­ment, les métiers traditionnels, les outils, la littérature, les fêtes, les rites et coutumes.

, Du cœur de l'Afrique, le ballet congolais vient nous communiquer une culture, une es­thétique, une beauté et une vie qui en apparen­ce nous semblent différenles, mais qui ne véhi­culent en fait que les mêmes préoccupations et la même condition: celle de l'homme.

LE PETIT TOM ET LA MER

Un oréra aquatique des Vilains Bonzhommes __ _

Un spectacle original

Le Petit Tom et la Mer est un spectacle d'un genre nouveau, qui fait appel au Uléâtre. à la chanson, à la musique principalement, mais aussi à la danse et au cinéma pour nous racon­ter une hi stoire extraordinaire: les aventures de Tom, un marin helvétique ...

A travers 12 chansons et une vingtaine de ta­bleaux, le spectateur se verra embarquer dans les rêves ct les fantasmes d'un Suisse moyen qui rêvait de la mer et des îles.

Le texte de Paul Mare~ les musiques et chan­sons des Vilains Bonzhommes nOliS entraînent en effet dans le monde magique des rêves, dans ceL autre monde parallèle Oil, comme au théâtre, tout est possible.

C'est un spectacle de deux heures, plein de rythmes et de vivacité drôle et émouvan~ sau­poudré des ingrédients bien connus dans les productions des YBZ: beaucoup d'humour, un peu de dérision et pas mal de tendresse .. _

Un spectacle d'envergure

Six acteurs, six musiciens et chanteurs, une dizaine de personnes à la technique et à la

N'est-cc pas cela. le sens de la culture? Celle qui nous permet de voyager tout en étant sur placc. celle qui contribue au rapprochement entre les peuples et qui détmit les préj ugés négatifs en facilitant la compréhension de l'au-

Ire? (Dialogoe, 21.7.1986, Festival inlemali~ nal de 'I\misie)

Une rencontre à ne pas manquer!

DAVID M'VOUTOUKOULOU ET LE BALLET LlBOTA

RENCONTRE AVEC L'AFRIQUE Danse et musique traditionnelles du Congo

Vendredi 24 novembre, 20 h 00, à Saint-Maurice, salle polyvalente, Avenue des Terreaux

Samedi 25 novembre, 20 h 00, à Sion Aula du Collège de la Planta, Angle Avenue Ritz/Avenue de la Gat'e

Entrée: Adulles: Fr.18.-; enfant.<; dès 8 ans, apprentis, étudiant.<;: Fr.7.­

Les enfant.<; de moins de 8 ans entrent gratuilement.

Réservation: Saint-Maurice: Centre sportif scolaire, Avenue des Terreaux Tél. 025/65 1865 (13 h 30-19 h 00)

Sion: Office du Tourisme, Place de la Planta, 027122 8586

régie, ce sont en tout une vingtaine de person­nes qui travaillent depuis près d'une année à la réussile de ce spectacle.

Cetle fois, les YBZ ont placé haut la barre en faisant appel à l'aide de professionnels pour l'éclairage, la mise en scène et le décor. ..

Le résu ltat...? Un véritable tabac lors des deux premièl'es à Fùlly (près de 700 personnes) de même Que lors des représenta lions pour les classes de cinquième ct sixième primaires et du Cycle d'Orientation.

L'histoire

Le Petit Thm et la Mer nous raconle l'h istoire de Thm, un marin helvétique_ .. Un particulier, celui-Ià_.. Depuis tout petit, il rêve de s'en aller, de s'embarquer pour visiler le monde et les galaxies ...

Pas facile, quand on est Suisse de prendre la mer ... Il ne sait pas trop comment s'y prendre et décide de demander l'aide et les conseils de

spécialistes. Il rencontre donc toule une série de personnages plus ou moins caricaturaux, drôles ou pathétiques. A tous, il demande conseils ct encouragements. '1'0115 ils tentent de le décourager et de lu i remettre les pieds sur lelTe_

L'auteur

Paul Maret de Fùlly est enseigoant au cycle d'orientation de Martigny. Depuis de nombreu· ses années, il se laisse aller, avec fantaisie et humour, aux joies de l'écriture. La chanson, la poésie, la musique et le lhéâlre sont ses ler­rains de prédilection. Il manquait l'opéra ... (aquatique, s'il vous plaît!) C'est fait... et même très bien fait!

L'association valaisanne des écrivains, prési­dée p.,. Gel'main Clavien, vient de Ini attribuer le prix théâtre (édition 89) dans le cadre de son concours littéraire.

Prochaines représentations

25 novembre 1989 à Charrat 13 janvier 1990 au Cycle d'orientation de Ley­U'on en vue / début 1990 au Collège des Creusets et au Cycle d'orientation de Savièse

Messieurs les directeurs, voilà de quoi VOIII

dOllner des idées ... ! Non ?

THAÏLANDE • COUP DE CŒUR La société DIA-EVASION s'est spécialisée dans la production de diaporamas et de reportages. Le dernier reportage concerne la Thaïlande.

Ce «coup de cœur» peut intéresser aussi bien les écoles primaires que les cycles d'orientation et les collèges.

Le prix d'une représentation se monte à Fr. 2.- par élève, cependant chaque cas peut être rediscuté avec la société. DIA-EVASION espère intéresser de cette manière, un grand nombre d'écoles.

Pour tous renseignements, s'adresser à:

DIA-EVASION P.O_ Box 15 3972 MIÈGE

«Où vont la rivière et le pré» Roland Delattre, enseignant à l'institut Saint-Raphaël vient de publier un recueil de poèmes "OÙ vont la rivière et le pré» aux éditions de l'Académie Européenne du Livre.

Le poète transforme mystère, obsession, douleur et monotonie, en leur donnant les couleurs dorées de <d'espérance qui se regarde dans les lointains soleils couchants» (p_ 16).

Transformer par les mots, la difficu lté de devenir un être humain ne lui suffit pas; R. Delattre, crie également son désespoir et son incompréhension face à un monde sans tendresse et sans compassion (poème sans litre).

. Inventions des militai7'es, Les Ililen'es. Je ne peux me taire_ Je rêve de lendemains Qui crient l'amour humain Sur les mines de ce monde Où mon esprit vagabonde.»

Le goût des couleurs, du silence et de la brise se mêlent étroitement avec les peurs, les craintes qu 'engendre l'amour.

. J'ai eu peur de cette richesse Et j'ai détourné te regard. (p. 24)_

Et pourtant, la poésie ne suffit pas! Le poète met en ,garde ses amis.

.Amis A imliZ le verbe aimer Conjugué à toutes les personnes Et à tou:! les temps. (p. 10)_

Un livre à recommander et à mettre entre toutes les mains sans hésiter, afin que chacun puisse à l'instar de R. Delattre vaincre la pluie et la mort, le jour de sa renaissance! (p. 42).

-NANCES - NOVEMBRE 1989

PATCHWORK

Introduction

l'aut·il rappeler que le terme" patchwork- vient de deux mots anglais "patch» (morceau) et "work » (travail). Il s'agit donc, en assemblant différents morceaux de tissus, de former un nouveau tissu plein de fan­taisie,

Historique

Le patchwork est une technique très ancienne puisqu'on en trouve trace dans l'Egypte pharaonique. Restée très vivace dans Lout l'Orient, elle paraît avoir été introduite en Occident 811 Lemps des croisades par les chevaliers qui rapportèrent de Palestine, des drapeaux, des banières, des tentures murales, puzzles chatoyants de morceaux de tissus.

En Europe, la carrière du patchwork débute modestement et semble lJien justifier l'é~mologie du mol «fail de morceaux et, .. de travaih), Mais les épouses des vaillants ct puritains Anglais partis s'installer en Amérique, emportèrent dans les nancs du Mayflower, leur savoir, le goût du confort et de l'économie. Ainsi naquit le lcqui lt n, couvre-lit fabriqué à partir de vêtements ct tissus usagés.

Tout d'abord objet utilitaire, le patchwol'k ne devient un art que grâce à la créativité de celles qui en font le plaisir de leurs loisi rs.

Aujourd'hui

Le renouveau du patchwork est récent ct coïncide avec l'essor technolo­gique et la civil isation dit~ des loisirs. Le "patchwork» par sa créativité, le gOÎlt, la recherche, le temps qu'il demande, est peut·êtl·e l'antidote contre les inconvénients de notre mode de vie ...

Artisanat d'art, le <patchwork. bénéficie de la recherche contemporai· ne, qui tout en rcspectant les règles, profite de la grande diversité de tissus modernes et de couleurs qui permettent de créer à l'infini.

Nombreux sont les adeptes du «patchwork» aussi bien masculins que féminins. Des expositions universelles, nationales, sont organisées où chaque artiste rivalise d'originalité, de recherche dans le patchwork traditionnel et contemporain. Cet art mérite d'être découvert et doit retenir tOlite notre attention, c'est une très lonb'lIC histoire ...

Et maintenant ...

Attirées par ce mode d'expression, un club de patchwork, le , Liberty Star» s'est constitué à Sion, cn 1984.

Thus les deux ans, une exposition est présentée au public, celle-ci a pour but de faire connaître ct de développer le patchwork en Valais.

Le sujet de celte troisième exposition s'intitule «Le patchwork dans l'habitat». Découvrez aussi Ic concours interne Slll' le thème u Un jour de pluie». Le vote du public aUl'a l'honneur d'être jury.

Avec enthousiasme et passion, les exposants, dont plusieurs enseignants démontrent l'art d'assembler des tissus, donnant naissance à de belle~ réalisations. Ces œuvres prouvent que les textiles sont aussi expressifs que l'art pictural et le témoignage que les senti menU. ne font pas dé. faut.

Chers(èrcs) collègues, faites·nous l'amitié de votre visite.

Mal'ie-Thàèse Vattllt ""seignante ACM, ACT

Sion

GALERIE DE LA TREILLE Rue de Savièse 9

SION

EXPOSITION DU PATCHWORK CLUB

DU VALAIS

du 24 novembre au 10 décembre 1989

Ouvert tous les jours de 15 à 20 heures

I NF ORMAT I ONS --~~~~~--~------------------------

OFFICIELLES

PERFECTIONNEMENT

Cours de perfectionnement

N' 1 PÉDAGOGIE DU MIEUX-ÊTRE

D.les: Début du cours le mercredi 13 déeembre 1989. Les cinq autres séances auront lieu également. le mercredi. mais elles seront fixées scIon les disponibilité de J'animatrice ('(, des participants.

Heures:

17hOOàl9hOO

Lieu:

~:cole normale 1111 Valais romand. Pré d'Amédéc 1-1. Sion

Il se pourrait que bien des Suisses nous doivent une partie de leur instruction ...

équipements scolaires

hunzjker~©l~ au service de l'instruction

Hunzlker_KaI SA 1024 Ecublens Chemin des Champs-Courbes 6 Téléphone 02J.6918287 Téléfax 021 -6916<183

RtsoNANCt:s . NOV~MBRE 1989

Bul el conlenu:

1. Pour ff!1l.w'iYIHIIII expérimenter soi-même des techniques de mieux-être afin de I}ollvoir les transmettre aux enranLli,

l. {Jollr l'ellflmt

donner à l'enfant les moyens de développer ses facultés de maîtrise, d'att.ention, de concentration, par la détente et un travail progressif sur Ini-même.

.1. SIII' II' plrrll pàlllgoyiqllr travailler en équipe dans 1111 esprit de recherche, afin de diversifier ct développer les contenus proposés.

Matériel:

Training. couvel1urc, de quoi écrire

Animatrice:

M- Thérèse Colombo. rue des Amandiers. 1950 Sion Inscription à raide du bulletin ci·après jusqu'au 28 novembre 1989.

Participanls:

Ce cours est ouvert aux cnseignants des écoles primaires ct enfantines et aux enseignants spécialisés.

N' 2 DÉCOUVERTE DE BRYOPHYTES JURASSIENS (cours romand)

Contenu

Destination Durée

Dates

Lieu Animateur

RellUlrqlles:

Initiation à la systématique. la biologie, l'écologie et la sociologie des mousses, sphaignes et hépatiques des forêts. tourbières et corniches de la chaîne juras· sienne.

Tous les enseignants 5 jours

Du 16 au 20 juillet 1990

Moulin de Bonnevaux, 25560 Frasne, France M. François Gille~ botaniste, Besançon

Il est conseillé de savoir se servir d'une flore et d'un microscope. Référence: Flore des Bryophytes, de J. Augier, Ed. Lechevalier, Paris 1966.

N' 3 FLORE ET VÉGÉTATION DE LA HAUTE MAURIENNE (cours romand) HAWE H~ei'-LE Contenu F.tude de la flore et de la végétation de la Haul.e~

Maurienne. Associations végétales.

MES I-iVI<E5 Destinalion Durée Dates Lieu Animateur

Remarque:

Tous les enseignants :J jours Du 23 au 27 juillet 1990 Honneval ~snr~Mc (France) MM ~ric Grossenbacher, La Neuville et Jean ~ Louis Richard, Neuchâtel

Mauvais marcheurs, s'abstenir

Remarque: Les enseignan ts valaisans qui seront admis aux cours romands. N- 2 el 3 percevront les indemnités officielles fixées pal' l'Etal

Bulletin d'inscription

M'" O M.O (marquer Llne x dans la case qui (:onvicnt)

Mez.enerweg 9 Tél. 031 4204 43

Nom: _____ _ Prénom: _______ _ _ ________ _ _ _

Domicile, NP: _ _ _ ~ ~ ___ _

Rue,N": __ _ 'l'él. ____ _

Degré d'enseignement: ~ _ _ ___ _ _

Lieu d'enseignement: _ _

Je m'inscris au cours N° _ _ __ Titl'e: ___ _ ___ _

Lieu et date: _ _ _ _ _

Signature: _ _ _ _ _ __ _ - - --- --- - --

Hulletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1951 Sion, jusqu'au 28 novembre 1989, au plus tard.

Stéarine 1 paraffine

Boite de 10 kg à Fr. 4.30 te kg 4 sacs de 25 kg à fr. 3.30 le kg Dés 200 kg sur demande

Cire d'abeille pour le coulage des bougies

Boite de 10 kg à Fr. 12.- le kg Boîte de 25 kg à Fr. 10.50 le kg Dès 100 kg à Fr. 9.- le kg

Fonte et coulage de bougies Nous offrons l'assortiment complet:

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N' 15

N' 19

X· 20

N' 21

UNIVERSITÉ DE GENÈVE - FACULTÉ DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L'ÉDUCATION Cahiers de la Section des sciences de l'éducation

PRATIQUES ET THÉORIE

Cahiers Prix N' 24 Aspects de l'integration La theorie de Piaget et l'éducation socio-économique des handicapés préscolaire mentaux par C. Kamii et K. Devries. 1981. 60 p. par J. DllOOssoll. 1981. 89 p. 5.- (ail liell de 7.-) (3' éd.) 7.- N" 26 Recherche~action , interrogations et Acquisition du langage et pedagogie de stratégies emergentes la langue par ,1.~C. Calpini. J. C.1I'dinet. P. par J. ~ P. Hronckarl ct M.~J. Besson. Dominicé, Ch. Millier, J . ~ L. l'.lry, J.~F. 1981. 68 p .. (2' éd.) 7. - Perret. G. Pini et J. Weiss. Présen~1tion Les systèmes de formation face aux de L. Allal, 1981. 119 p. revendications régionales 5.- (ail liell de 9.- ) pal' l'. Flirter. 1978. 102 p. 5.- (ail lien de 7.- ) N' 27 La deIinquance juvénile stigmatisee Adultes praticiens et sciences de par Il. Pingeon, 1982, 96 p. 7. -l'education pal' G. Mercier. J. StI'OLlmZ,a et N" 29 Ecoles, communes, canton: le cas du G. 1\.yns. 1978. 94 p. 5.- (ail lien de 7.- ) pays de Vaud

Elèves genevois face à l'apprentissage par S. Volet. 1982. 197 p. 8.- (ail liell de 11.-)

de l'allemand N' 30 Education et développement régional. par L. Allal et C~ Davalld. 1978. 31 p. 3.- (ail lieu de 7.-) Une étude de cas: Les Education des adultes - Thèmes et Franches-Montagnes (Jura) réflexions par S. Guindani et S. Hanharl. 1982. par le secteur l':dncation des adultes. 139 p. 5.- (au lieu de 9.- ) 1979. 130 p. (2' éd.1 9.- N' 31 Elémenls d'un nouveau paradigme Education paradoxale: Limites et pour l'étude des phénomènes perspeclives rythmiques pal' A. Boss. 1981, 126 p. 5.- (au lieu de 9.- ) par P. Zurcher. 1982. 61 p. 5.- (au lieu de 7.- ) Démarche socio-éducative pour N" 32 Approche de l'idée de probabilité en l'insertion d. la personne handicapée classe de sixième Actes du Symposium 1979 organisé pal' par G. Valli. 1982. 211 p. 8.- (au lieu de 11.- ) le secteur Education spéciale. Genève. N' 31 Education ouvrière - Education 18 et 19 mai 1!179. 1980. 134 p. 5.- (ail li ell de 9~- ) populaire. Textes du GREOP, groupe de Adultes praticiens et sciences de recherche sur J'éducation ouvrière et l'éducation Il populaire par A. Clerc. J. SIrollmza ct G. Thyns. par P.~A . Neri . Il. Péelanl, H. Schneider 1980. 132 p. 5.- (ail lieu de 9~-) et J. Strollmza. 1983. 192 p. 11.-L'enfant sourd: un être de langage par D. BOllvet. 1980. 73 p. (3' édition) 7.- N' 35 Pedagogie audio~visuelle: Histoire et

La connaissance physique et le nombre actualité

à l'école enfantine: approche par C. Thollon~Pommerol, 1983, 76 p. 7.-

piagetienne N' 36 Informatique et champ éducatir. par C. Kamii. 1982. 72 p. (2' édition) 7.- Considerations sur l'introduclion de Questions posées par les pratiques l'informatique dans l'enseignement en parallèles dans le domaine du travail Suisse social par E. Pogl ia, R. Ilildeb ... nd, J. ~ P. par A. Sallvin , t981, 128 p. 5. - (ail liell de 9.- ) Hngnon et al .. 1984 . 157 p. 9.-

R~.soNANCES . NOVEl lHHE 1989

1 --

III" 3H Femmes et rormation par M. Bolli. M. ChaJlOlliliêt'c, le Dan'y de Oliveira, M. Monnier. 1 98fJ. 57 p.

III" 39 Regarde, essaie et comprends ou l'orthographe de l'élève-problème par L. Massarenti. 1985, 1 {i6 JI.

III" 40 Conlributions à la pédagogie du texle 1 par Commission «pédagogie du texteu, 198:1. 1:11 p. (2' édi lion)

N" 42 De J'éducation ouvrière et populaire â la formation professionnelle par Groupe de recherche sur r(~dl!cation ollvrière et popli laire ( GR I': ()~)

M. Calwni. ~. ·A. N.,-i, B. Schneider. .1. Strollzma. l!JWI. 130 p.

III" 43 L'apport des jeux dans la construction du nombre et des premières opérations arithmétiques par M. Maire-Belli el 1:. Serex. 1986, 126 p.

N° 41 Pratiques du récit de vie et théories de la formation par A. Chené, B. Cockx, P. Dominicé, M. ~'inger. D. Gallez, C. Josso, G. l'ineau, G, de Villers, 1985, 122 p,

N" 45 Le plaisir de lire, Recherche auprès d'enfants de 11-12 ans par M. Comte et A. · ~. Ri snes, 1 981i, 96 p,

N" 46 Actualités et perspectives de l'éducalion des adultes par M. Chaponnièrc, P. Oominicé, M. l'inger, C. Josso, E. Ollagoier, J. Pitta rd , P. Poussière ct J. Stroumza. 1987, 112 p.

N" 47 L'apprentissage professionnel: problèmes et perspectives par J. Amos, S. Han hart. W. Hutmacher. R. Schneider, ,1. Stroumza, 1987, 1 f,2 p.

N° 48 Des travailleurs sociaux à l'Université. l eur expérience de formation continue en sciences de l'éducation par H. Lereh, ~réFace de P. Dominicé, 1988, 122 l'·

'Je l''"S !Irtlllf' citai.\: tle livres POVR Lit JEV1VESSE ell J'(I'tris:

6,-

13.-

10.-

10.-

l\.-

12.--

12.-

10.-

7.-

10. -

N' 49 Contribution à la didactique du sport par J. Brechbuhl, J.-P. Bronckart et R. Jo.nisse, 1988, 145 p. 10.-

N' 50 Insertion professionnelle des diplômés de la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, par G. Meyer. Préface de W. Hmmacher, 1988, 128 p.

NQ 51 Didactique du français: des objectifs au projet pédagogique par F. Tochon, 1988, 187 p.

N' 52 Contributions à la pédagogie du texte Il Commission pédagogiqlle dll texte, 1988

N° 53 Le service itinérant Genevois (SEI) G. Chatelanat, C. Fernandez·Kreis, R. Raseanll , M. Sliarez, 1989

N" 54 Le cycle de vie professionnelle des enseignants secondaires Michael Hu berman, 1989

N° 55 Recherche en cours en didactique du français langue maternelle Association internationale pour le développement de la recherche en Didactiqne du Français Langue Maternelle, (2' édition)

Vente par correspondance et vente directe:

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Changements chez les inspecteurs

A"dri Rey

Durant ces trois dernières années, le corps des Inspecteurs s'est profondément modifié.

A la fin du mois d'août 1987, M~ Maria Jean, IBspectrice des activités créatrices manuelles Pt'enailla retraite, désirant consacrer tout SOI; ~mps à sa ramille. En 1988, c'était ail tOllr e M~ Yvonne Savioz et de M. Michel Zliber

RÉSONANCI:S . NOVEMBRE 1089

de résilier leur engagement pour des raisons analogues. Cette année enfin, MM. Rodolphe Jenelten et André Rey ont quitté leurs fonc· tions et transmis le témoin.

Les inspectrices et inspecteurs d'enseignement primaire - nOlis reviendrons plus loin à M. Jenelten - qui ont ainsi mis un terme à leur activilé professionnelle avec l'accord ~u Dé­partement de l'instruction -publique et du Conseil d'EUlt, ont vécu la période des gran­des transformations survenues dans le domai­ne pédagogique, Il s les ont non seulement ac­ceptées, mais convaincus de lcur nécessité, se sont efforcés d'en faci liter et d'en conduire la réalisation. Le succès fut au bout du chemin.

I! est l'elativement simple de mainlenir l'ac­quis, de contrôlel', de corriger, d'encourager et d'aider les enseignanl' en période tranqllille, lorsque rien ne bougc et que l'on se contente de conserver les traditions, les us et coutumes ancrés dans les esprits, Mais tout devient pilis compl iqllé quand la sociélé explose, entre ~ans une ère de technologie avancée. bouscule les tabous, imposant des données, des exigences nouvelles dans tous les secteurs de la forma­tiOll, obligeant l'école à ulle réflexion appro-

Rudoll"./emdtell

Michel Z"ber fondie sur sa propre mission, ses plans d'étu­des, ses méthodes, ses procédés et ses moyens.

Issus eux-mêmes de l'enseignement primaire, l'ayant pratiqué avec bonheur, en connaissant tolite la complexité, ces inspeclriees et ces ins­pectellrs ont rempli lellr mandat Nous lellr disons notre rccOnnaiS8<1ncc. Ils ont compris la

valeur du passé, de J'enracinement dont il faut tirer les sèves nouvelles pour un avenir qui aura besoin d'hommes et de femmes équili­brés, à l'esprit ouvert, souple el inventif, aux compétences accrues pour une multitude de sectems d'activité connus, présumés et non en­core explorés.

L'inspecteur des collèges et des écoles norma· les, Rodolphe Jenelten, M l'homme de l'écou·

te et du dialogue. Fin psychologue, conseiller avisé, connaisseur parfait de nos deLlX langues cantonales, il sut, à Brigue, à Sion, à Saint­Maurice, privi légier le contact avec chaquc en­seignant, chaque professeur, chaque directrice et directeur. Soucieux des problèmes humains et professionnels, il eut la sagesse d'observer, d'entendre et de comprendre, d'engager la conversation dont il résultait tOlijours un enri· chissement pOUl' les deux interlocuteurs, Nous lui exprimons à lu i aussi notre vive gratitude.

ORDP - CFPS . TRANSFORMATIONS D'importants travaux de transformations sont en cours dans le bâtiment qui abrite le CFPS (Centre de formation pédagogique et sociale) et l'OROP (Office de recherche et de documentation pédagogiques): changement des sanitaires, modification et déplace· ment de bureaux, agrandissement de locaux, amélioration du chauffage, remplacement de l'asccnseur afin de rendre la maison accessible aux personnes handicapées.

Toutes ces transformations ne vont pas sans causer quelques dérangements dans le travail régulier du personnel de l'OROP et du CFPS, ainsi que d'éventuels désagrément.< dans l'accueil des nombreux utilisateurs de nos services,

Dans toute la mesure du possible, nous tenons nos bureaux ouvert.< aux heures habituel· les, Cependant, il peut se faire Que nous devions fermer un local ou une partie d'un service momentanément. C'est le cas actuellement pour le laboralnire de photos de l'OROP, qui sera inutil isable jusqu'à la fin novembre 1989.

La direction de l'ORDP et du CFPS vous remercie de votre compréhension. Toutes ces modifications, qui devraient être achevées au printemps 1990, sont prévues pour nous permettre de mieux vous servir.

Des directeurs de l'ORDP et du CFPS J..? Salami" et ? M'l'moud

SYMPOSIUM SUR LE SIDA

A L'OCCASION DE LA JOURN ÉE MONDIALE

DU SIDA

AULA DU COLLÈGE DES CREUSETS

Jeudi 3D novembre 1989 à 15 h 3D - 18 h

CONTENU : Epidémiologie: perspectives

Docteur GLAUSER

Stratégies de lutte contre le sida Docteur Dubois

Accompagnement et soutien des personnes

séropositives ou atteintes de sida Docteur Ruedi

La relève s'est mise en place, ignorant une fois de plus, et nous le regrettons vivement, la valeur et l'importance de l'élément féminin!

Nous souhaitons en terminant une bonne Te.

traite à celles et à ceux qui sont partis, beau. coup de succès et de satisfaction à ceux qui ont repris le flambeau.

Le chel du Dépa.'tement de l'instruction pubtique

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RÉSONANCES ~l ell~u{' 1 tle l'&:olc valaiSiione.

Edition, administration, rédadion Dêllnrlt'menl dl' l'instrnl'l ion lluh1 iqlll' (1) 11') Offke de tttherche eL tle documentaLion lJêdngo}{iqllc~ (()RDP) CM·elonc 5 1950 Sion 1~léJ)h()ne ((l2i) 21 6285.

Rédactrice en chef de .. RESONANCES .. Marie-Pranl,'e Vouillo'/..

Directeur ORDI' Jl'an·Picrre Salamiu.

Photographe Christin~ Anlunio,

Graphiste Francois Gl\Y.

Données techniques Surface cil' comllo~ilioll: I7f) x 2·1:) mm. FormaL de la rcvue: 210 x 280 mm. Imllressioll Cn off Se! en noir eL tllIC teilile vin!, photo lithos rUli rnic~ 011 fr.üs de l'l'IJroduction fJNUrés ~pa l'émeut I}()ur dOCtlOlcuts fuurnis Ilr~Ls à la rt'Il roduc tion.

Parution U. 15 dl' chaque Illois. &'luf juillet el août

Uelai de rem ise des texles et des annonces Le zO du Illois Ilrét:édeni

RÉGIE DES ANNONCES PUBL!CI'I'AS, 1%1 Sion 'llIlélJhl)llc (027) 21 ~1 11 1ëINax (0271 23 ])'1 60.

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