L'Ecole primaire, 30 avril 1941

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SION, 30 Avril 1941 No U PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- 60me Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

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Transcript of L'Ecole primaire, 30 avril 1941

CBAMPERY :M. NIichelet Jean-Joseph, inst. Chanlpéry

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SION, 30 Avril 1941 No U

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

60me Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues exclusivement par --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

œ ••••••••••••••••••••••••••••••••••• ~ . • • • • : Pendant la croissance : • • 5 et les études 5 • • : L es enfants ont besoin avant tout d'une alimenta- : • tion qui fortifie les os et les dents. L e rachitisme (mo- • : ladi e anglaise) est la conséquence d'un Inanque de vi- :

• tamines. •

• • • Incontestablement, l' huile de foie de morue est le III : fortifiant pal' excellence du systèJne osseu3.:. NIais c'est : • aussi un tourment perpétuel pour les enfants et les •

• parents. • • • : Très 'agréable à prendre, le Jen1alt remplace avan- : • tageusem ent l' huile de foi e de morue. Il contient, en • : eff et, de l' extrait de malt, de l'extrait de levure, de : • l'huile de foi e de morue et du suc de ponune d'églart- • = tier, c'est-il-dire quatre produits naturels qui InajOl' ent = • la for ce de résistance de l'ol'ganislne et préviennent les • • trozzbles de la croissance. • • • • • ; 1 i • • • est une friandise. -• • • • • • • • • En vente dans toutes les pharma cies et drogueries •

• • • à 2 fr. 25 et 4 f r . 50 la boîte. •

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SION, 30 Avril 1941. No 14. 60ème Année.

L'ÉCOL PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTË VALAISANNE D'ÉDUCATIO N

S OjM)MA'I.BE: OOMlMUNICATIOINlS D1IViEIRISIEIS: Brevet de .'cap3icité. - Oours -de travaux ·manuels. - Cour·s centralli d 'enseignement antial,coolique. - Nouve]'le ,édition tde l 'Atlas scolaire s'uisse. -Reconnaiss ance. - Avis. - PARTIE PE:DAiGOGIQUE: Ordo-e illouv·eau. - Psy·cholo,gie éduc.ative. - Rainer-Maria Hïlke et ·soIT 'b:iogTaiPne vrulai'San. - Examens d 'émanci:p.ation. - PIAJRTIiE P IHA­TIQUE: [Langue fr.ançai,se,C'entres d 'intérêt. - Examens .d'admis­s ion ,au ,cour,s Ipré;paratoÎ'l"'e de ,l'!Eicole .nor:m,aJI8. - Examens ee-rti­lfi,eat . d 'études iprimaiJ."oo. - Histoire. - ,slCienüe,S' natureHes,. LNFIÛRMATIONiS lPEDAGOGIQUEiS. - BIIBLIOGRAIPHIE-.

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g COJM[MUNICA TIONS ~,DIVER§E§ ~ ; , DÉPARTEMENT @ S.V.E. @ S.I.V.R. @ UNION ~

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Brevet de capacité

Les examens en vue de l'obtention du brevet de capacité au­ront lieu à l'Ecole normale des instituteurs, à Sion, dès 8 heures, le 13 juin 1940 pour les institutrices et le 14 juin pour les insti­tuteurs.

Les inscriptions seront reçues au Secrétariat du Département de l'Instruction publique jusqu'au 1er juin 1940.

Le Chef dJu Dép'artement ,de 11'1nstrUictio,n .pu:blique : Cyr. Pitteloud..

50me cours de travaux manuels et d'école active à Bâle du 14 iuillet au 9 août

1. IENSEIGtNElMlElNT ET FINANCE DU COURS

A. Cours de trav,aux manue,ls:

1. ,Cours préparatoire: le à 4e ·annéeos ,seo!., 6 semaines cLu 21 juillet au 1} ,aoüt fJ:'. 35.-. .

2. Cartonnage: 4e à 6e années SC'OIl., 4 s'oonaines du 114 juillet au 9 août ,f~. 50.-.

- 426-

3. Travail sur bois: 7-e ·à ge am'IlJées soo1., ·4' semaines du 104 juiilet -au 9 -q,oût fI'. 50.-.

B. Cours didactiques:

4. Ecole active, degré inférieur: le là ~e ·ann,é-es scol., 3 semaines du 21 juület au 9 août fI' . .305.-.

5. Ecole active, degré moyen: 4e à 6e années s'co·1., 3 s-emaines du 21 juület ,au 9 août :fr. 3'p.-.

6. Ecole active, degré supérieur: 7e à He années sco1., a) biolo,g.ie, d.u 18 ·au 26 jujJllet fI'. ,215.-. ,b) ·centr8os d'intérêt, du 28 juillet au 9 août ,fI'. 30.-.

7. Culture de la musique populaire: du 14 au 19 juillet fI'. 15.-.

8. Dessin technique à l'école primaire et primaire supérieure: du H ,au 22 juiillet fI'. 1:8.-.'

La su1bvention .fédJéra;l.e Té·duit la finance des cours qui en béné­ficiElnt aJux chiffres fixés ·ci-dessus. Cette financ'e C'o:illjprend le ,ma­tér1e'1 -d 'enseignement, 'les hO'I1or.aires du profe's's8our et la pri'me d'.as­surance-.aJclCiodents, obltgatoire.. lL8is 'PartilCipants des sections 1 à 5 80t 6 ,b reçoivent à titre gracieux le ,« Trav,ail .manuell s·colaire» or,~all!e de la .société, peIl!dant loe ,dernier trimestrE' de cette aJDrnée. '

II. ElUT oDlEIS CO uns Les te.mps sont gr,aves et donnent là -réif.léchir ,sur la "tàche de l'é­

col,e. La tendance à exag.ère,r ,le déve.Jo,pjp·ement int8iUectue'l>, 'en C'ontra­di,ction ave·o la natur.e de l 'eŒl!fant, ne donne pas :l8:s .résultats attEtn­dÙB. Aussi, ces ·cours qui se r,éclameIlJt des p-ri'ncipes de Frœbel et de festalozzi ch81'c'hent ,3, montrer :co'mment on peut d:évelop'pe~ tout !à Œ,a :fois la mai.n, le cerve,au et le cœur de nOlsé.lèves.

A ,PaI't c-e but ·péd·agogi,que, 'ces ,cours üÎtf'r€'nt -aux m,aîtres d'école tUrne -occas-ion uniqu.e d 'ap'Prood.:r:e là c-on~aître u 'ne partie du .pays' e,t de se Icréer ·des re'l,ations iprofes'sion:n8lUes enviv,ant et en travaillant !pen­dant ·que.1ques sem,aines ave,c des ·col/lègues de toutes les ,régions ,de la Su~sse. Dans les circon-stanoe,s 'présente's, c'est UlIl 'a;v,antage inestima­bl,e de pouvoir resserrer les liens entre Confé-dérés et de travailler ai ns'Ï , -animés du même i'd,éal, .à une mei]1eure ·éducation de notre jeunesse.

Le cours préparatoire donne une Ip'l'Ié-paratiün telC/honique générale et d ie :sollides connais,sanc€Is des trav-aux 'manuels convenant aux élèves de 6 rà 10 ans: trav'aux en p8JpielI', -plt8Jge, d'é-coup·alge, .d-é-co.r-ation; ,mo­deloa,ge; ti8'8'8Jge en raphia, 'l'otjnet cÜ[peaux, etc. ,Ce jpTogra'mme peut ,s'ex,éCtute'l' dans toute's ,les sall80s d'école et do,nnesati.slfaction au be­so-in -d '-activité' de l'enfMlt.

Le oartonnage, ,pour le tdeg,ré ,moyen (4€' à 6~ ann·ee.s scolaire-s) jn~,év-oit- un pro.gramme·pour de,s i,nstallations :rrlO'destes, fadles à 8Jmé~ nager ·dans ehaque .classe. Cea>endant, pOul' 'former -d·es 'mitreS ' capa-

- 427 ~

b,1es d 'enseigner, une i,mportance -capitale est attachée à -la formation. du g-oût, et de nO'ITllhre.uses ,heu-r·8os sont consacré€,s .à la f.a.bri,e.ation de pa;piers de couleurs et >à l'eXJécution d objets av80c des cartons -é{pais', des to:Ules et des papi.ers variés.

Le travail sur bois s'adresse aux c'lasse-s du .degT-é sUlpérieur (7e 'à 9 -année,s soolaires); i1 peut d·oneT de judideus,€'s indications su:r 1'0-rielJlItation professionm,elle des grands élèv8os.

A part les noUOlns .généor:a;le,s S'ur les prindpales ess'ences de notre pay's et sur les bois, 18's particilpants alpprennent le ananiement des outi1·s et 1'0rganisaUon d 'un atelie:r ,SlcollaiJ'€I. Le ;progra,mme ' permet aux :participants ,de s'e bien !préparer -à 'oet ens'€<Ïjg1IlJe1ment en exécu­tant diHér,ents travaux: ùes uns peuvent servir de modèles sco,laires' et les -autres sont d 'un usa;ge 'plus individuel.

Ecole active, degré inférieur. Le :J)ro.gra;mme cOll1Jp.rend €Iss·enrtioel-. olen1'ent l'étude 'des p.remi8ors nomlbre'S et des élém8lnrts de l'a langue

matel'neUe, ,à l'aide surtout de ~l'observation des ,faits' ert de l'activi,t,é ,manuelLe. Au nombre des 'moyens d'ensetgnement ,pour ce degr,é, no­tons ': l'é/tJlide des centres d'inté,rêt, 'l'emplloi ·de la ta'hle à sable, de ,bâ­tonnets, de boutons, ,de ,culbes, 'de jeux éduClatifs et le iIllolcùelage.

Ecole active. degré moyen, pour léS classes des 4e et 6e années scolaires. Ce ·cours a oom'me obJet prindpal -l'étude du milieu dans 1eque:! vjt l'enf,a;nt; i,l 'moni:œer,a ,commelIlt on év,eiUe Il 'inté.rè t, le goût de l'étud0 et dEts recherches p8or,sonneil'les, en pr.orfitant de l'activité c:i~éatrice ,de l'écolier ·et :en IP'renant :comme base, ,l'observ,a-tion ' de la nature ·et du t:r:avaitl d80s a1dultes. p.armi- les 'moyeIl!s ·mis ·à -c,ontribu­ti,àn, le Iprog,ramme ppévoit l'e·ntretie'n d'un jar,din, les ex,cursi'o.ns d·ans un ·but sdentilfoique ou géo.g.r8JPhique, 18's C'0ll1e'Ctions, l',alquariu'm, le ter­rarium, le ,mod8ola;ge et Ile 'cartonnage ,élémentaires.. Ce ,cours est re­oom,mandé aux instituteurs- qui ont ,à -la [ois dES' élèves de 3e et de 48 année.

Ecole active, degré superieur. ICe ',cours veut 'montrer cOJmment l'en,seignement ,peut se base'r 'SUT 1e·s ex,périe.JJJc8's personne-Res des élève,s.

a) ,BiorÛlgiJe. A ~l',aide Ide m.oye'ns ·simple-s, et 'par des exemple,s pris dans les programme.s :de 'l,a ,botanique, de !lJa zoologie et de l 'an­thropo'logie, ce ·cours montrera .co,m·ment on peut initier l 'élève aux lois d·e ,la bio'logi'e et ,quel proâit on peut tiTe·r de S80S expérienc8's !pe-r-sonnéll€·s. . .

b) Ce.ntresd'intérêt. Des .exempl8os pris dans ·Fenseïigne·m,ent gé­néra.} montreront de quelle manière on peut grouper ,les ,différentes dis-ciplin8os autour d'un centre d'intérêt,

Culture de la musique populaire. :fe·chhique et emploi de , la flûte ,douce. Ensei-gne'meIlt attrayant du soHèg'e; éducation de 'l-'ouÏE.'i du ·sens ~armonique ... e:t · du sens rythmique (gèste'$ et in3tI~uments à pel'­cus-sicn) . Rap,ports entre la musique . et la. langue m\lter-nelle : -les tex-

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tes créés et mis en musique pour -l'enfant; heureuse influe.J1Jcf} sur l'esprit d 'une olas8'e E,t l 'enseignement en général. L',école doit re­donner à la f·amille 1180 rgoüt d '.une activité mUGi cale8Jt la musiqlW va servir 'de trait d'union entre Il,8's haJbitants du pays. Analyse et i'l1te:r­prétationde chansons ,polprulaires dans .nos quatre langue.s nationales.

Dessin technique, école !prim·aire et prim.aire sUiP'érieure·. Dess,ins etcr.oquis, d',après les nOil'mesactuell:es. (V. S. lMl.)

Dess-in linéairE'; exerc1ces d',écriture·; dessin coté ·de su'r:fa,ces ti­rées de -la ,pratique et ·constructions gé01nétri.ques; pl.alllS de bâtioments; lJ'81proéseJrftation:s rgl~aphiques; ,prolfils.. Pl'oJe'otions diverses; ,secti'ons; intr,oduc'tion à la pers'pective- cava'lière et iSoO'métr:ÏJque; croquis variés ,pOUl' habituer les élèves à v,oir dans ,Il 'espace.

III, OHGArNI,SATION

1. Le dir,ectelU,r dü ·c-our,s es't IMonsieur Aug. Wte.iss, 'Lehrer, Para­.ctiesstraS'se 30, Riehen.

,2. Dans la D1eSIUTE' -du rp.oss,ible, ill est tenu co'~te de l,a 'l,angue ·maternelle :des partici'Pants.

3. Le travai,l !d'uI'Ie ,8 heures J)'8J.' jour ,pour les .eours 1 là 6 8ft 7 h8Ju· l'es ;pour Ilescour,s 7 et 8 . .ILe .samedi a'Près.-rmri.di est lilbre.

4. La finance ·de ,COUTS se paie à lIa Direction du cour.s' jusqu'au 20 mai au plus taI'ld. üompte de ·ehèque·s 1postaJUx V. 10370. 'En cas de 'retrait d'ins.crip,tion alproo le 10 juin, la Idirrection retien­·dra une certaine ,g'O'mme :pour se ,couvrir d'une Ipartie dE'S frais ·d'organisation et de matériel

IV. INSCRIPTIONS

1. Prrière 'd'utHi:ser le ïformulaire d 'inscri!pti.on que 1"0111 peut ·auss'l ,seprocurefJ.' auprès d 'es Délpartementscantonau'X ·de 'l'Instoolc­tion IPulbl,ique ·et ders ·musées seo'laires.

2, Tous ceux ,qui dési.rent ,suivre ·ce ,cours adres·seront ,au plus tàt leur 'formulaire au Décpartem;ent de [''Instruction 'Pu[b,ltique de lerur ,canton. POlUr tous les autres renseignements, rp,rière de s',aJdr8Jsse'l' au .di.reeteur du ,couros.

Les ins'crÎ/ptions tardive,s ri,squent de.ne Ipas être ·aJcc e.p té es· ipa'r les Dépa.rtements cantonaux -de il 'Instruction pUlhlique..

V. COMMUNIICATIONS D'IVEIHSIEIS

1. J-e.s p-artiC'ipants ,qui dé·sirein.t une oobvention 'oantonale ,et, éven­tuellerment, co:mlm'unale, :doivrent rfaire eux.Jmêmes .1E'S ·délIn·ar­·ches ,nécess'aires; 'pou.r ,le canton, 'cette demande d'Gitêtre join­te .au forIl).ul.aiI'le d'inscription.

2. Les participants qui sont au bénéfice d~une subvention ' s'effor. ceront de répandre les connaissances acquises et de :les mettre en · pratique dans leur enseignement. .

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3. Drès ll1aintenant, ,le di're'oteur du cours 'erst -à la disposHion des participants ,pour indiquer 'Pension et cha:mbre à ,ceux qui en feront la de'man!de.

4. Les 'fr ais de logement et de ipension à 'Bâle s"élèveront de 1Îl'.

4'5.- à 1-r. 65.- 'Pal' .semaine.

5. Les 'renseignements dé'1:Ja i,llés re'latifs au C'ours: iProg ramm.e, outirllage, 10'caJux, organis,ati'on, etc., ,seront 'coI11muniqués u1" téri eurement.

Le 'di-recteur cl'u courS' : Aug. ·Wleiss, ILerhrer, Pa.rllJdies'str·ass,e 30, Ri E'h en.

7me Gours central d'enseignement antialcoolique Genève, Hôtel de la Résidence, Route de Florissant 11, à partir

de la gare: tram No 1 .

Samedi, 10 mai 1941, à 13 heures 30.

Programme :

Conférence de M. le professeur Dr nI. Roch, directeur de la clinique médicale à Genève: Alcoolisme et maladies.

Conférence de M. le professeur Camille Gribling ,de l'Ecole Normale de Sion: L'effort des écoles suisses pour formel' une jeunesse sobre.

Conférence de Madame M. Grange, ,directrice d'Ecoles, Ge­nève : Le nouveau manuel d' hygiène en relation avec l'éducation antialcoolique.

Discussion, Exposition de matériel pour l'enseigenment. 17 heures, au Collège de Genève, Rue Théodore de Bèze (pro­

menade St-Antoine) : Représentation de pièces de théâtre avec marionnettes, par des élèves du collège, sous la direction de M. le professeur M. Schenker.

Pour les congés officiels et les subsides prière de s'adresser au Département de l'Instruction publique.

Pour tous renseignements s'adresser à M:. Henri Cœytaux, ins­tituteur, Grand Saconnex, Genève, ou MM. Javet, maître secon­daire à Berne, Kirchbühlweg 22.

NOUVELLE EDITION DE L'ATLAS SCOLAIRE SUISSE

La 7ème ·édition ·en -langue IfiI'anç.ai.se de l'Atl,as :s.colaire suisse au­rait -dû paI'laître en 1940. iLe ipublic ·a déjià pu suivre ~'imlpression der 'certaines feuilles au 'P·aviJ.1,on de l'art graphi'<!,uer Ide l'EXlPosition natio­nale EtIl 19$9. Les tr.avaJux Jurent entière,ment suspendus au ,ct·ébut de 'l'a guerre. ,Cela ne tOUichait ;point aies écoles, 'Coar toute vente de .cartes

- 4.3'Û -

gé'ogr.a,phiques, les Atlas y C'olmpris, .fut interdite ;par décret du 'Con­sei,l fédéral du '3 octobre 193,9. Deipuis quelques .semaines .La vente des Atlas est de nouveau :li.bre; ee ·qui :reste de la 6èrne édition sluffir.a ce­pendan:t jusqu'à ,la :fin 'de l"annéE' 1942.

La déM'g1ation 'pour :l'Atlas S<colai.r·e suiss'e de la ,col1lféTen·ce suisse des chMs .de Départements de l'Ins'truction publicrue a d ·écid·é de re­tarder la nouvelle édition au';;si longtp.<TO.ps que -possi<ble et de n'en fè:l.irü paraître d 'abord cru 'une partie. EUe ·e,s'père .ainsi .pouvoir rélpondl'e aux .besoioo ·scolaiœes 1esplus uI'gents en ,attendant un€! édition défi­ni tive . . ( Com1l1iuniqu é.)

Reconnaissance

Ce nunléro étant le dernier du présent cours scolaire, nous en profitons pour remercier toutes les personnes qui nous ont aidé dans l'accomplissement de notre tâche.

Notre reconnaissance va en particulier au Département de l'Instruction publique, puis à notre collaborateur ~Lr Dehn y, à tous nos correspondants: professeurs à l'Ecole nonnale, institu­teurs et institutrices. à notre imprimeur Ml' Beegt:r, enfin aux fi­dèles abonnés et lecteurs du journal. Nous espérons que malgré la malice des temps l' « Ecole primaire » trouvera l'ar:..née prochaine les lnêmes collaborateurs dévoués et les .mêmes sympathiques lecteurs. Lu Réductio .

AVIS Nous avons fait figurer dans le présent numéro tous les ar­

Hcles composés durant l'exercice écoulé mais qui ont dû être ren:-renvoyés faute de place. Réd.

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JP ARTIE JPEDAGOGIQUE '1 Ordre nouveau

Les voix les plus autorisées s'accoi.'dent à dire qu'après la guerre ;actuelle, quelle qu'en soit l'issue, il y aura quelque 'chose de ,changé dans tous les gouvernelnents de l'Europe. Devons-nous attendre passivement cet « ordre nouveau général» ou vaut-il mieux nous y préparer par un « ordre nouveau individuel» fait de plus de bonté et d'intelligente prévoyance? Il n'y a pas 10ng­tenlps, l'un des . journaux les plus lus du canton signalait la mi­sère des nIasses (conséquence quasi inévitable d'une longue guer­re) comme le meilleur « bouillon de ·culture » du marxisalle. Ne ferons-nous rien de plus que jusqu'à présent pour conjurer le péril? A l'école, à l'instituteur en particulier dont l'influence est· parfois grande Idans le lnilieu où il travaille, n'est-il pas dévolu des tâches nouvelles?

Les vacances vont conlmencer ...... our beaucoup et, avec ellés, des loisirs utilisés jusqu'id, par la plupart des Ilnaîtres, à par­faire leur culture intellectuelle et professionnelle. Ne serait-il pas indiqué, cette année, de vouer une attention toute particulière aux études Isociales et aux sciences qui s'y rattachent, afin de faire va­loir plus efficacement ensuite le fonds de bonté et de dévouenlent que tout éducateur digne de ce nom est censé posséder. Car, plus que janlais, le monde 'comme un malade à l'extrémité, a besoin qu'on lui réchauffe le cœur, mais qu'on le fasse habilement.

Il nous est resté, gravée profondément dans la ,mémoire, cette parole émouvante, prononcée par Mr le préfet de Sion au cours d'une de ses conférences sur des ' questions sociales: « Quand on n'a plus rien à donner à un malheureux, il faut se pencher sur sa douleur et pleurer avec lui! »

Ah ! si chaque membre du personnel enseignant, qui abon­?e ,certainement dans le sens des paroles précitées, parvenait à Inculquer ces beaux sentÎlnents à chaque élève et, par ce canal, dans le 'êœur de tous les parents, combien serait facilité le rôle du gouvernement dans l'instauration de « l'ordre nouveau}) .le­quel, s'il veut vivre, devra .s'appuyer sur la ·charité, la bonté d'es­prit d~ solidarité et d'entr'aide !

« J'ai fait un peu de bien, c'est nlon meilleur ouvrage >} '

avouait le génial démolisseur Voltaire dont les disciples ont pré­paTé, à l'école, la génération qui expie pas loin de chez nous ' les erreurs d'antan. Afin de remonter le cour~nt d'indifférenc'e pour

. les souffrances et les peines ,d'autrui, il n'est donc pas de trop, dans chaque village que le maître ou la maîtresse d'école, (ils en sont un peu le sel), soient à même ,?e s'adresser non. seulement au cœur mais encore et, dans certaIns cas plus . effIcacement, au cerve~u ,ce qui exigera de leur part un supplélnent de travail égalem~nt utile d'ailleurs à leur propre formation et au rôle qu'ils devront probablement tenir dans « l'ordre nouveau)} en perspec­tive. Lecture ,et méditation des encycliques papales, examen ap­profondi de bons ouvrages de sociologie, sympathie ac~nle pour ceux qui peinent et souffrent, piété de plus en plus agIssante et profonde, telles paraissent se présente.r nos tâ'ches spé~iales en ce mémorable début de vacances scolaIres. N., Inst.

PSNchologie éducative L'école prilmaire apprend à lire, à écrire et à c~culer. Pos'-

. sédant cette base d'instruction, nos garçons et nos filles seront­ils meilleurs, plus pénétrés d'esprit chrétien! Cette question se pose actuellement plusqu~ j~mai~. Concernant ~'habitu,d~, la pé­dagogie nous dit: «A vraI d~re, Il y a des habItudes qUI ~e !or­Illent d'elles-mêmes parce qu elles sont comme naturelles a 1 en­fant et découlent de son tempérament. Mais la plupart. dérivent d'actions réfléchjes et sont le résultat d'une série d'efforts volon­taires. C'est donc à la volonté qu'il faut s'adresser.)} Rien n'est plus ·vrai. C'est pourquoi nous voudrio~s iéi attirer l'attention , ~u personnel enseign~t sur l'enseigneI?ent de la ~or.a~e par la dlc­tée, par la rédactIOn et par la m·ethode des slmilItudes et des contrastes. La dictée à l'école est un sujet riche à tous points de vue, à condition qu'on y donne des textes moraux dont le but éducatif reste invariablement le même: la fOrJ.nation de la cons­cience de l'enfant. L'enseignement moral s'avère indispensable durant toute la scolarité pour les filles et les garçons si l'on ne veut pas obtenir plus tard une épave intelligente. Dans notre bel­le littérature française, des écrivains émérites nous offrent des descriptions imagées, des narrations émouvantes, de.s lett:es e~­preintes de simplicit~ et de bon .se~~. La psychologIe dOIt en t~­rer profit par la methode d~s SImIlItudes et de~ c~nt~'as~es, d~­veloppant d'une façon merveI~le~~e le penchant a IImIt~h?n. S~, appliquant la méthodes des SImIlItudes, on donne la dI·ctee SUI­vante: L'enfant sage, comme devoir à damicile, on pourra im­poser ' aux élèves le slfjet: L'écolier sage ?u appliqué. ,Par co~­tre avec la méthode des contr'astes, le sUjet SUIvant decoulerfllt logiquement de l'exemple cité: L'enfant méchant. Voilà exprimée brièvement la méthode dite des similitudes et des contrastes, ré­sultant de la psychologie appliquée à l'éducation.

~ 433-

Mais s'il veut donner un enseignement moral profitable, il faut que le maître prêche d'exemple. A lui s'appliquent 'ces lignes parue dans ,dans le numéro de « l'Ecole primaire)} du 15 janvier 1938 :

« Que le maître soit partout et toujours un instrument de paix et de concorde; que les jalousies et l'entêtement soient à jamai~ bannis de la conTn~unauté. Qu'il fasse régner autour de lui une at­mosphère de saine et bienfaisante amitié, et qu'i1 se rappelle qu'il vaut mieux faire ainende honorable que :de persévérer dans un sot entêteinent, toujours ridicule et indigne de sa profession. Qu'il soit, à l'exeInple du Maître, un éducateur irréprochable, intègre dans ses mœurs, exemplaire dans sa conduite. )}

Ces reinarques s'appliquent aussi aux institutrices, elles ont ont égaleinent leur vocation basée sur l'amour de leur école et des élèves. Chez elles la simplicité et la ,convenance dans l'habil­lement recèlent la dignité morale. Une institutrice modèle peut devenir une mère de fan~ille Illodèle. Car, là où s'efface la bonté de son 'cœur, éll~erge l'esprit de sacrifice. Ainsi peut se définir la vocation de la femme au village comme le fait si bien Gon­zague de Reynold :

«La feInn~e défendra la société en demeurant assise aux sources de la vie sociale qui sont la famille, la maison, le don~ai­ne, le lieu, la cité. Voilà le trésor qui est confié à la feinme. La femme est la gardienne de l'autel où sont les pénates, du tOlnbeau où sont les morts, du berceau où la vie commence, du foyer dont elle ne doit jamais laisser s'éteindre le feu. )}

i<*'.è:

Comine elle est intelligente et ferme, ,cette mère de fainille qui, lorsque son enfant revient de l'école l'accueille avec ainOlir et lui dit ensuite: « Fais ce que tu veux après le dîner; mais j'~xige que ta leçon soit bien sue; avant de te rendre en -classe, tu vien­dras me -la réciter.)} Cette attitude est la seule qui convienne à une mère qui veut réellement collaborer à l'œuvre du maître. Si toutes les :mamans faisaient de même, l'enseignement serait don­né avec beaucoup plus' de fruits et il y aurait de la joie dans nos classes, car le maître n'obtient rien à l'école quand les parents paralysent son influence. Le rôle éducatif de l'école n'est vrai­ment efficace s'il n'est soutenu par un semblable effort dans la famiLle. La famine demande avec raison que l'éducateur délé­gué donne avant tout aux enfants une solide 'éducation morale. L'Eglise elle aussi a le droit de compter sur lui comme elle comp­te sur le prêtre. A l'heure actuelle, plus que jamais il faut une étroite collaboration entre l'Eglise, la .famille et l'Ecole. C'est· pour avoir voulu séparer ces forces que certain pays voisin ami a 'côtoyé l'abîme. Nous avons essayé d'aborder ce sujet dans une

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causerie pédagogique. Quelqu'un a formulé cette réflexio'n: il y a l'élément félninin à la niaison, et c'est à la lnère qu'est dévolu le soin de [aire l'éducation de ses enfants. Sans doute; :mais il faut cOlnpter parfois avec l'ignorance religieuse et morale de certaines lnamans, avec un travail trop absorbant qui ne leur penilet pas :de 'consacrer à leur tâche primordiale le telnps qu'il faudrait. C'est pour ces raisons que le rôle du lnaître s'en trouve accru.

On parle de mouvelnents corporaHfs, d'association de jeu­nesse catholique: or tout converge vers un idéal conllnun : l'édu­cation post-scolaire. Or, ,qu'est-ce qu'éduquer? Un pédagogue, J. Viollet, s'exprime ainsi: « ,Pour créer, chez l'enfant, des habitu­des morales, ne faut-il pas donner. l'exemple, donc refonner ou alnéliorer sa conduite? C'est cela ~'ü fait dire que l'enfant est l'éducateur de son éducateur. Le but de toute éducation est donc de faire désirer et vouloir par l'enfant, le résultat que l'on dé­sire obtenir. Tant que l'enfant subit, il est passif, sinon hostile. Ce n'est que le jour où il veut par lui-même qu'il s'élève. » X.

Rainer~maria Rilke et son biographe valaisan Muzot est encore plein de Rilke - ·comme à Lens on se sou­

vient de Ramuz, quand il y écrivait une de ses plus fortes œ'U­vres. Dans les chemins qui fuient entre les vignes, parmi les ar­bres de la Noble Contrée, dans la tour solitaire de Muzot, partout continue de demeurer l'âme de celui qui fut un des plus grands poètes de l'Europe, le plus humains des hommes. Son esprit si étonnamment lucide se mélange aux souffles de l'air, à tous les mouvements de la lumière. Et sa voix, nous arrive encore, con­tinuera d'arriver toujours comme l'accent le plus vrai de notre cœur.

Personne, peut-être, si jeune, n'a porté autant d'univers en lui que Rilke. Etudiant encor,e, il passait dans les rues de Prague, seul, le regard tourné déjà vers les vastes horizons de sa vie si singulièrement riche. A cet âge, les ,grandes œuvres qui plus tard parleront le même langage divin aux cœurs de toutes les races, de toutes les cultures, de tous les pays, emplissaient ses pensées.

L'Europe tout entière, ensuite, de la Russie à l'Espagne, ac­cueillera ce voyageur dont le cœur ne trouve pas encore la paix. Ses livres naîtront au gré de ses périgrinations. Dans la solitude de Paris, il écrit les merveilleux Cahiers de Malte Laurids Brigge.

Mais, cependant, cela laissait dans le cœur du poète un cer­tain vide que les longs voyages n'ont pas comblé. Son âme trop pleine de pensées cherchait toujours le lieu où enfin elle pourrait se livrer entièrement.

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C'est alors .que le Valais eut le bonheur de recevoir le grand pèlerin, de lui donner Muzot où la nature lui offrira le plus be·au d'elle-même. Dans la vieille tour, alors, naîtront les Elégies, les Sonnets à Orphée, Vergers et Quatrains Valaisans. Période extra­ordinairement féconde pour celui dont la simplicité, la bonté s'harmonisaient si parfaitement à la race pays·anne avec .laquel­le il vécut les dernières années de sa vie. Pas un vigneron, pas un enfant ni une paysanne qui ne vît une fois Rilke s'en aller dans les sentiers à la recherche des divines hannonies.

Les grandes œuvres de Rilke sont écloses dans la solitude la plus absolue - si grande que lui nlênle l'eût échangée à plusieurs reprises contre la prelnière communauté venue, si lnéprisable fût-elle. - Son âlne, claire et simple, comprenait tous les secrets D10uvements de la vie, son oreille àttentive écoutait s'ouvrir une rose, bruire l'ait de midi et ses m·ains transparentes palpaient avec une volupté jaInais décrue la chaude lumière valaisanne. Etant seul toujours, aucune opinion ne pouvait l'intéresser. Il écrivait parce qu'il devait répondre à ces lnille voix intérieures, toutes également souples et IUD1il1'euses, qui dem'andaient à vi­vre. Besoin de son âme de poète et de son âme d'homme. Aussi n'y aura-t-il pas beaucoup de ses écrits sur lesquels le tenips s'as­siéra définitivement. Au contraire, son esprit si :lnerveilleuselnent équilibré et compréhensif prend place parmi nous pendant que lui, à Rarogne, à l'ombre de l'église, écoute encore, sous la pierre tombale, chanter ces vers qu'il y fit écrire:

Rose oh reiner iWiderspruch, Lust Niemandes Schlaf zu sein untel' so viel Liedel'n.

Rose, ô pure contradiction, désir de n'être Le sommeil de personne sous tant de paupières.

Et son âme, COD1me ces roses qu'elle aimait par dessus tout, court le monde avec ses livres qui correspondent à merveille à tous les plus secrets besoins de notre cœur.

Un petit viLlage valaisan, près de son église dont le clocher tend éperdulnent vers le ciel, abrite les reste du grand créateur, dont l'âlne siInple se lia à notre terre et à notre peuple, pour f·aire avec lui une merveilleuse unité poétique.

Car Rilke est peut-être le seul poète que nous pouvons en­tendre au milieu des ténèbres, dans le néant de notre époque. Par­ce que lui est Ile poète des deux grands thèmes immortels : l'A­mour et la Mort.

Un pareil hôte de notre pays ne devait pas tomber dans l'ou­bli; il mérite, en revanche, de devenir populaire, qu'on apprenne à le connaître, à saisir l'infini de ses chants, à se familiariser avec ses pensées. Il fallait que quelqu'on s'occupât de lui, qu'il le fît revivre devant nous.

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Nul m-Ïeux que Maurice Zermatten ne pouvait relater dans leur essence les six années valaisannes de Rilke.

« Les Années Valaisannes de Rilke» que vient de publier Maurice Zermatten (chez Rouge - Llausanne) est un livre dont des pages entières eussent été volontiers souscrites par Rilke lui­même. LUlnineuse sÏlnplicité du style si bien adaptée à l 'homlne qu'il fait revivre.

Zernlatten ne nous donne pas cette fois un livre qui, c.onllne leI!; précédents, nous pennet de ilui décerner un rang parn1Ï les écri­vains rOlnands. C'est plutôt un télnoignage de reconaissance pour le grand disparu, l'offl~ande de son talent à sa lnémoire inlpéris­sable. Livre courageux à plusieurs points Ide vue, à notre époque surtout, où le public se cOlnplaît dans les lectures faciles au lieu de réserver un accueil spécial aux œuvres fortes, hUlnaines.

Quoi qu'il fasse cependant, Zermatten demeure un poète, un grand poète. Pendant les cent-vingt pages où il nous entretient sur la vie de Rilke à l\1uzot, nous SOlnnles sous Ile ,channe de ses plu'a­ses richement colorées, lumineuses, simples connne le pays dont il a fait son fief littéraire.

C'est surtout la présence de Rilke que dégage chacune de ces pages. Nous le voyons, dans sa vie errante alors qu'il ,cherchait encore le coin du monde où son âme se troùvait tout entière. Nous le sentons ensuite à Muzot, près de nous. Nous l'apercevons à l'ombre d'un noyer, panni ses roses, dans la tour, partout où la haute silhouette, presque immatérielle de Rilke porta ses pas tremblants, déjà détachés de la terre. Mais surtout, nous le sui­vons dans sa course à l'extrêlne liInite de la gr'andeur. Parmi ses alnis enfin, que paliout Rilke sut se faire et auxquels il laissa l'inépuisable trésor de ses lettres.

De ces lettres que Rilke écrivait avec un soin extrêlne et qui pourraient constituer à elles seules une grande œuvre de poète, nous en lisons, à la fin des « Années valaisannes de Rilke » une belle gerbe d'inédites adressées surtout à l\1me Dr de Sépibus de Sierre. Et elles so~t loin de diminuer l'intérêt du livre.

A vec quelle vénération respectueuse Zennatten se penche sur cette vie.Pas le nloindre geste de Rilke qui n'ait pour lui le sens d'une révélation, qui ne rentre dans la continuelle harnlonie Ril­kéenne. Une infinité de liens invisibles doivent unir ces deux âmes - celle de Rilke et celle de Zennatten. Des yeux semblables qui regardent la même terre, avec l,a même bonté et qui sont ap­pelés à la mênle destinée; le Valais.

Un beau livre dont nous avions besoin, qui replace dans no-tre vie le grand solitaire de l\1uzot... Jean Folloniel'.

Vins du Valais 0 R SA T dissipent la tristesse.

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Examens d'émancipation ,Nous voici à l'époque où dans nos arrondissenlents scolaires

se déroulent les exalnens d'élll'ancipation. Or le canton du Valais est le seul en Suisse ronlande, avec celui de Neuchâtel, où l'élè­ve arrivé au terme de la scolarité se présente devant un jury qui le libérera définitivement de l'école.

Ailleurs, les choses se passent plus s!Ïanplement... et plus 10-giquelnent. A Fribourg, par exelnple, lors de sa visite de fin d'an­née l'inspecteur prononce sÏlnplenlent l'émancipation des ' élèves âgés de 15 ans . Ce1a se fait évidemlnent à l'issue d'un exanlen, fort sonlnlaire il faut en' convenir, mais qui n'en a pas moins sa valeur. En effet, pour le subir, l'élève est placé dans son nü'lieu naturel. TI est à sa place à l'école, entouré des camarades avec qui hl s'est trouvé en contact durant toute l'année; le lll'aître 'est là pour l'encourager par sa présence, pour lui donner 'confiance, pour redresser une erreur s'il y a lieu, pour poser en des ter­Ines plus simples une question mal conlprise, On n'a pas l'im­pression qu'un tel exalnen soit précipité, bousculé.

L'inspecteur de son côté possède tous les élélnents qui lui permettent de porter un jugement équitable. A-t-il des doutes sur les 'connaissances du candidat en un point particulier du pro­gramme, il se fait relnettre les travaux effectués par l'élève du­rant l'année scolaire, ses notes hebdomadaires, mensuelles. Il compulse, puis il décide en pleine · connaissance de cause, après avoir requis, s'il le faut, le préavis du personnel enseignant et de la commission scolaire.

L 'émlancipation prononcée dans de telles conditions et dans une telle ahnosphère, grâce à tous ces élélnents de contrôle, est la plus rationnelle, la plus logique, la plus sÏlnple et ,la moins coûteuse qui soit; et le personnel enseignant saluerait avec plai­sir, nous en somlnes persuadé, son introduction chez nous.

Car les examens d'émancipation tels qu'ils sont organisés maintenant n'ont plus une valeur bien considérable. D'abord, il n'est plus question d'établir COlnme autrefois des comparaisons entre les différentes communes et les 13 districts du canton; car dans certaines localités, la plupart des enfants, les lnieux doués surtout, font déf'aut à l'examen parce qu'ils fréquentent les 'éta­blisselnents secondaires créés à l'endroit même. Et puis, on est bien obligé d'en convenir, la population et les autorités n'atta­chent plus la lnêlne Îlnportance que jadis à ces petits concours scolaires. Sans doute il est des communes où les parents et 'les enfants s'y intéressent encore, où l'on travaille l'année durant en vue de la réussite à l'exalnen. l\1ais c'est l'exception. D'ailleurs, en lnodifiant l'org.anisation de ces épreuves on ne tuerait pas, pour autant, l'élnulation. Reconnaissons que si les thèmes proposés

1

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aux candidats sont aussi difficiles qu'autrefois, on est moins sé­vère pour l'attribution des notes. Entendons-nous bien cepen­dant. Cette indulgence ne sert qu'aux cancres. On évite d'attri­buer à ces élèves les notes · 2 1/2 -3 et les candidats qui échouent à l'exanlen sont 'ainsi de plus en plus rares. Est-ce à dire que nos élèves sont plus instruits qu' il y a 15 ou 20 ans? Il nous est bien permis d'en douter. Par contre on lésine pour attribuer la note maximuln à des élèves très doués; on leur colle 11f2-2 pour les questions orales s'ils n'ont pas su nommer un prophète, .détenni­ner l'altitude d'une solnnlité, fixer la date d'histoire, etc.

Parce que troublé peut-'être par l'entourage, on a eu une courte défaillance de ménloire, on est déclassé.

Et puis, comme i1 n'est pas possible de posel' à tous les élè­ves les mêmes questions, quelques-uns ont de la chance et d'au­tres sont poursuivis par la guigne.

Il nous est bien perm.is de rappeler nos souvenirs et de les consigner ici pour Inieux il'lustrer les faits. Il y a 35 ans de cela, l'examinateur nous a posé cette question: Expliquez ce comman­denlent de l'Eglise: Hors le temps, noce ne fera . On ne nous avait jalnais fait étudier les 4 derniers commandelnents et COlnme nous étions trop timide, nous avons bredouillé une piètre réponse et la notre fut attribuée en conséquence.

Vous avouerez que nous avons joué de lnalchance et que tout le nlonde n'a pas une telle guigne. Heureuselnent. IMais il n'en est pas Inoins vrai que de tels faits se reproduisent encore assez fréquemment.

Il y a ' quelques ' années, rares étaient les séries de calculs où l'on ne rencontrait pas l'une ou l'autre erreur dans la c·arte des réponses. Comme, dans l'espace de 2 ou 3 heures l'inspecteur doit exanliner 30 ou 40 élèves sur l'eS principales disciplines sco­laires, le telnps matériel lui manque pour vérifier toutes les opé­rations. Et c'est l'é'lève qui écope. Souvent celui-ci ne dit rien; il adnlet, sans en saisir la cause, qu'il s'est tronlpé quelque part. Parfois, s'il est sûr de lui-même, et si l~amour-propre l'aiguillonne, il s'en réfère au l1laître; mais si l'on veut obtenir une rectifica­tion il faut courir chez l'inspecteur qui habite peut-être plus loin. C'est pourquoi on se résout à supporter une injustice.

Les maîtres qui ont quelques années d'expérience pourraient formu'ler bien d'autres reluarques encore -concernant ces examens d'émancipation. D'ailleurs, dans la règle Je pel'sonnel enseignant est opposé aux examens quels qu'ils soient; par contre, les auto­rités scolaires leur sont plutôt défavorables. En 1922 une enquête a été faite à ce sujet dans les cantons de V,aud, de Genève et de Neuchâtel. Les Sociétés pédagog,iques de ces divers cantons se sont prononcées catégoriquement contre les examens à qui el'les ont fait un procès en règle.

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MI' MaIche, à ce moment-là chef du Département de l'Ins­truction publique du canton de Genève a été plus catégorique encore. Ce magistrat, alors qu'il était professeur à l'Université de Genève, a d'ailleurs publié une petite brochure dans laquelle il se fait le fossoyeur des examens -quels -qu'ils soient. Et ses rargu­ments sont ceux d'un pédagogue et d'un homme de bon sens.

On pourrait relever aussi les avis des ,docteurs au sujet des examens, surtout ceux du Dr Latarget, médecin des éco­les de Lyon; .lnais 'ces citations nous entraîneraient trop loin; car nous avons simplement voulu ouvrir un dé­hat au sujet de l'opportunité des examens d'émancipation tels qu'i1s sont organisés chez nous. Nous sel'ions heureux de recueil­lir et de consigner dans notre revue les avis et les opinions .des instituteurs et des inspecteurs sur cette question. - Cl. B.

1 P ARTIlE PRA TlIQUlE t <:tt~~~~~~~

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: MA MÈRE (pour la fête ~es mères)

1. RECITATION

Ma mère

Ma mère:, que j'ai.me beauC'oup, (M'a doné tout.

raime.rai Icette :bonne 'mère·; IMa vie ent1ère.

Elle m'a ,soirg1né, .tout \petit, On me l'a d·it.

EllIe a halancé :ma ,couchette Blanoh€' et Ip,ro,p,r8itte;

M'apPTit à maI'lcJhe'I' pa,.s ,à 'Pas, Tenant ·mes bras,

A dire un mot, Ipui,s à tout dire, {Même là sourir·e.

Si j,e pie ure, ellle me rconso1le D'une parole;

Et vite son baiser ·charmant (Me .rend 'c-ontelIl,t.

Je veux ,rendre heureuse 'ma mère .Ma vie entière.

J. Aical'd.

Vins du Valais 0 R SA T bonnes bouteilles.

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A ma mère

Lorsque ma sœur et moi, dans les forêts profondes, Nous avions déchiré nos pieds sur nos cail:loux, En nous baisant au front, tu nous appelais fous, Après avoir maudit nos 'courses vagabondes.

Puis, comme un vent d'été confond les fraîches ondes De deux petits ,ruisseaux sur un :lit calme et doux, Lorsque tu nous .tenais tous deux sur tes genoux, Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.

Et, pendant bien longtemps, nous restions là blottis, Heureux, et tu disais parfois: « 0 chers petits ! Un jour vous serez grands, et 1110i je serais vJeille ! »

Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux, Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille Fleurit dans ton sourire et brine dans tes yeux.

Th. de Banville.

Il. VOCABULAIRE

NOMS. La maman, un poupon, un nourrisson; des langes, un nlarmot, la layette; un Inaillot, une brassière, un ho­chet, la bouillie; les soins, la tendresse, le dévouenlent, les sou­cis de la manlan, sa fatigue, ses veilles.

ADJECTIFS. - Un beau bébé, un bras dodu, potelé, une peau fJne et douoe, une marche incerbüne, :nlal assurée; un en­fant chétif, délicat ou robuste, gentil, mignon ou capricieux, 'co­léreux. Une maman fière de son bébé, faible, indulgente ou sévè­re; ses soins dévoués.

VERBES. - La maman embrasse son enfant, le presse sur son cœur, le caresse, le câline, le dorlote, le soigne, le gâte, veille inlassablement sur lui 'et se prive pour lui; parfois elle gronde, corrige, pardonne. Le bébé crie, sourit, enlace le cou de sa ma­man.

NOMS. - La mère, la manlan, sa sollicitude, sa vigilance, sa tendresse, son dévouement, sa délicatesse, ses alarmes, ses an­goisses; ses projets pour l'avenir de ses enfants; J'éducation Œes conseils, l'exemple qu'elle leur donne; la reconnaissance, la 'gra­titude, la vénération, l'amour filial.

~DJECTI~S. - La tendresse. maternelle,; une mère vigilante, laboneuse, prevoyante, consolatnce; sa presence réconfOliante, apaisante, tutélaire; l'amour filial, un enfant affectueux, une con­fiance illirrnitée, infinie, une profonde gratitude.

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VERBES. - La nlère prodigue ses soins à ses enfants, sur­veille leur toilette, confectionne leurs repas, entretient leurs vê­tements, les conseille, les guide, Jes encourage ou les réprimarule, subvient à leurs besoins, pourvoit à tout et bien souvent s'oublie et se sacrifie pour eux.

HI. ORTHOGRAPHE

Préparation: Voir le numéro du 15 novelllbre.

Maman

Maman, tu es toute petite, tu portes un bonnet blanc, un cor­sage noir, un tablier bleu. Tu nlarches dans notre maison, 'tu ran­ges le Inénage, tu fais la cuisine et lu es Inalnan. Tu te lèves le matin pour balayer et puis tu prépares le déjeuner et puis tu viens m'éveiLler.

J'entends tes pas sur les nlapchesde l'escalier. C'est le jour qui arrive avec l'école, et je ne suis pas content. Mais tu ouvres la porte, c'est maman qui vient avec du courage et de la bonté, tu 11l'embrasses et je passe les bras autour de ton cou et je t'emibras­se. Tu es une bonne divinité qui chasse la paresse.

Ch.-L. Philippe.

Mary, mère de ,Washington

Veuve de bonne heure, tout entière à l'éducation de ses en­fants, cette vaillante femrrne avait entouré d'une sollicitude spé­ciale le jeune Georges, qui, par le caractère, était son vivant por­trait. Nature énergique et douce, ardente et sereine, la noble mère répandit de plus en plus son âme dans celle de son fils. De plus en plus elle affermit en lui la résolution de consacrer au bien de l'Amérique tout ce qu'il avait de cœur, d'intelligence et de for­ce. 'C'est ainsi qu'un grand honlme est l'œuvre de. sa mère.

Joseph Fabre.

Dévoueme,nt d'une mère

Le père Georgeot s'élança dans l'eau, chargé de son doulble fardeau, mais il avait trop préjugé de ses forces. Il n'était plus. jeune, tant s'en fallait. La rive était plus loin qu'H ne disait, et ,le courant plus fort qu'il ne l'avait pensé. Il fit tout ce qu'il put pour arriver à terre, mais il fut 'bientôt entraîné. Le tronc d'un saule couvert par l'eau, et qu'il ne pouvait voir dans les ténèbres, l'arrêta tout à coup: il s'y était violemment frappé le front. Son sang coula, sa vue s'obscurcit.

- Prenez votre fille et mettez-la sur mon cou, (Iit-il, ou sur le vôtre; je n'en puis plus!

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- Pourrais-tu la sauver si tu ne portais qu'elle? demanda la mère.

- Je n'en sais rien, mais je crois que oui, dit le passeux.

Mme des Arcis, pour toute réponse, ouvrit les bras, lâcha le cou du passeux, et se laissa aller au fond de l'eau.

Lorsque le passeux eut déposé à terre la petite Call1iUe saine et sauve, ~e ,cocher, qui avait été tiré de la rivière par un paysan, l'aida à chercher le corps de Mme des Arcis. On ne le trouva que le lendemain 111atin, près ' du rivage. Alfl'ed de 111usset.

Maman

·Maman, lorque tu es assise à la fenêtre, tu couds et tu pen­ses. Je sais bien à quoi tu penses ... Th penses à la chemise que tu couds, là un gilet, à un pantalon ou à la soupe du soir ... Tu écoutes mon père qui fait des sabots et tu causes parce que cau­ser fait du bien ... Mais surtout tu penses à 1110i... Tu veux vivre, non pas tant pour 111e voir grandir que pour 111'aider à .·cela. Ton cœur est plein de for·ces et tu veux toutes les employer... Tu m'aimes conlme la fin de toutes choses ... Alors, maman, tu n'es

. plus une simple femme qui coud et qui pense, tu es la 111ère d'un enfant de douze ans, tu te recueilles et tu travailles pour l'huma-nité, toi qui prépares un homme. Ch.-L. Philippe.

, Ma mère à la veillée

Lorsque nous allions nous coucher le soir, :111a mère mon­tait nous border dans notre lit; puis elle redescendait dans la salle à manger. Elle avait à réparer un accroc à une robe et c'était une longue reprise qui demandait bien du temps. Elle cousait ensuite un bouton arraché à une .culotte et bouchait le trou d'une chaus­sette avec de .la laine assortie. Quand elle remontait l'escalier, nous étions depuis longtemps endormis.

Ma mère

Lorsque je pleurais, il y avait une femme qui me serrait si douc~ment dans ses bras que mes ilarl11es s'arrêtaient de couler. Jamais je ne me couchais dans Inon lit sans que ma mère vînt m'embrasser et, quand le vent de décembre collait la ,neige contre les vitres blanchi'es, elle me posait les pieds entre ses deux 111ains et elle restait à me les réchauffer en me chantant une chanson dont je retrouve enoore dans ma mémoire l'air et quelques paro­les. Quand je gardais notre vache le long des chemins herbus et que j'étais surpris par une pluie d'orage, elle accourait au-devant 'de moi et me forçait à m'a:briter sous un pan de ,son manteau

!

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qu'elle nle ranlenait sur la tête et sur les épaules. Enfin, q~an? j'avais une querelle avec un de nles 'cal11arades, elle me faIsaIt cortter nles chagrins et toujours elle trouvait quelques bonnes pa-roles pour me consoler. H. Malot.

Exercices d'application

Voir le nUl11éro du 15 octobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La l'édaction

SUJETS .. - Vous vous rendez compte que votre :l.11aman a une lourde tâche; vos réflexions ft ,ce sujet; que faites-vous pour la lui rendre 1110ins pénible?

La fête de maman. - C'est la fête de votre 111aman. Avec vos frères et sœurs, en cachette,' vous avez préparé un bouquet. Votre papa est nlis dans la confidence. On appelle ma.I11an et on lui remet 1e bouquet en lui présentant ses vœux. Racontez la scène.

- Votre nlère vient d'être gravement malade. Vous écrivez à un menlbre de votre famille pour lui faire part :de cette nla-Iadie.

- Quel est le meilleur moyen pour un enfant de votre âge, de :montrer son affection et sa reconnaissance envers sa m.ère ? Justifiez votre opinion.

- On vous a parlé de la « Fête des :Mères ». Qu'en pensez­vous? Est-ce que les nlamans méritent bien qu'on célèbre leur fête, qu'on leur rende ainsi un éclatant hOl11111age ?

- Dites COlllinent vous voyez votre maman: son visage, son activité, son cœur ...

Examens d'admission au cours préparatoire de l'Ecole normale, 1941

1. ORTHOGRAPHE. - La nuit d'orage. - La nuit n'était pas fort sombre: quelque part, dans le ciel, la lune devait courir derrière l'anlas de nuages. L'œil fait à cette clarté, j'apercevais l~ grand rideau de peupliers qui borne les prairies, au nord, et je cl(:,vinais dans les massifs les taches (étouffées) de", fleurs. Comme elles semblaient misérables et désarmées! Comlne elle~ devaient avnir peu!', face à l'espace menaçant! Car l'owge approchait. DéS grondements rampaient sur l'horizon. Parfois une flamme

1

convulsive faisait sauter le m.onde hors de fomhre et je voyais, avec une hallucinante netteté, fil à fil, eût-on cru, la le~sive ac­cr:Jchée depuis la veille aux cassis du poldger.

Soudain, le rideau de peupliers parut saisi d'épouvante et se prit à pousser un gémisselnent énornle. Les arbrt ·;; se courbaient, V~]s des esclaves enchaînés qui voudraient i ml' pt resteraient ét.ro1telnent fixés au sol. La vallée entière répondit ù cet appel, et t o ules les plantes, tous les brins d'herbe C0'l11111Cl1Ct!1'ellt de treln­bler. Il y eut ensuite une minute de pause, un sllence effaré pen­dant lequel j'entendis craquer les nlembres du pOlnmier Inort. Fuis un oiseau s'échappa des buissons en pépiant de frayeur. Une larnle chaude tOlnba sur ma nlain. Le nl0nstre hurlant hOD.dit, gueule ouverte, griffes grinçantes, du plus noir de l'étendue.

G. Duhamel.

Remarque. La dictée peut être considérée comme difficile; on en a tenu cOlnpte dans l'appréciation des fautes et dans l'éva­luation des compositions; nlalgré les difficultés, 12 candidats sur 40 ont fait de 0 à 2 fautes.

2) REDACTION. - « La voiture d'un marchand anlbulant (fruits, légulnes, etc.) s'est arrêtée dans la rue .. , Les nlénagères accourent et entourent la voiture; elles font leur choix tout en dis­cutant entre elles et avec le marchand. Racontez la scène en la rendant aussi vivante que possible. »

3. DESSIN. - Une -coupe à fruits. (Voir la Méthode valai­sanne de dessin, page 10).

4.,CALCUtL ECRIT. - 1. Le tapis qui recouvre une table rec­tangulaire de 2 m . de long et de 1,20 nl. de large retombe tout au­tour de 0,25 m. Il a été acheté à 12 fI'. le ,m2. On le double avec une étoffe de 0,85 m. de la,rge ,coûtant 2.80 fI'. le Inètre courant; puis on le bprde d'une frange à 2.50 fI' . le mètre, Quel est le prix de revient de ce tapis?

2. Une personne dépense le 1/3 d'une somme pour acheter ?e la toile là 2.2~ fI' . .le Inètre, les 2/5 du reste pour acheter du drap a 12.50 fI'. le Inetre. Le reste de la sonlme sert à payer 225 litres de vin à raison de 54 JI'. l'hec~olitre. Quelle est la SOnln1.e totale et cOlnbien de Inètres de drap et de toile a-t-elle acquis?

3. U?e personne prête 16,500 fI'. à 5 %. Elle :a dû emprunter une partIe de cette som:rne au taux de 3 1/2 %. Après avoir payé les intérêts de la somme empruntée, il lui reste un revenu annuel de 667 fI'. 50. Quelle a été la SOlnme eanpruntée à 3 1/2 % ?

On soupçonne .aisément, on .acC'use de même. La Chaussée.

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4. Un marchand de nouveautés a a'cheté 860 m. de toile à 1. 75 fI' . le mètre. Il a 'obtenu sur cet achat une remise de 50 fr. Après en avoir ?vendu les 3;4 à 1.95 fI'. le Inètre, il vend le reste à un prix tel que le bénéfice total sur les 2 ventes est de 300 fI'. A quel prix a-t-il vendu le mètre de ce Ireste ?

Remarque: La conlposition d'arithmétique doit être consi­dérée cmume relativenlent facile ainsi qu'en télnoignent les ré­sultats suivants: 12 candidats ont obtenu le maximum et 10 au­tres ont mérité la note 5 ou plus de 5 ,sur 6.

Ren1al'que générale : Il n'est peut être pas inutile de faire observer que certains candidats - surtout ceux qui sortent du nid fanlilial pour la prelnière fois - perdent une partie de leurs Inoyens lors des examens passés dans ,un milieu qui ne leur est pas habituel.

Examens Certificat d'Etudes primaires

Réd. Nous pensons intéresser le Personnel enseignant en in­diquant ci-dessous par deux exemples précis, en quoi consiste le C. E. P. que les petits Français subissent entre Il et 12 ans.

CURE-ET-LOIRE, 1937

1. DICTEE. - La rivière. - Je t'aime, petite rivière, et je te peind'rais bien jolie si je savais te peindre telle que je te vois, pe­tite reine de la vallée. Du haut des deux collines qui t'accompa­gnent, tout s'incline et descend v.ers toi: routes empierrées cou­rant droites entre deux rangées d'arbres, chemins verts où l'her­be courte étoilée de pâquerettes serpente parmi les haies, sen­tiers et ruisselets qui vagabondent de compagnie à travers champs et broussailles, se perdent dans les ravins, se oachent d-ans les bois, s'embarrassent dans les ronces, roulent sur -le gazon des pentes et coupent enfin l'épaisseur des prés pour aboutir à toi. A droite et à gauche, des hameaux te regardent du fond d'un fouillis verdoyant. Georges Renard.

Questions. - 1. Expliques les mots et expressions: « l'herbe étoilée de pâquerettes; serpente; vagabondent; un fouillis ver­doyant ». Etoilée: p'ar suite de la forme de leur corolle blanche, les pâquerettes se détachent sur le vert tapis herbu comme des étoiles dans le ciel; - serpente: le tapis d'herbe du chemin fur me comme lui des courbes1 des sinuosités entre les haies qui l'es-

cortent, comme un serpent qui se déroule; - vagabondent: qui errent çà et là, sans direction précise; - fouillis verdoyant: les hanleaux sont à demi cachés par les ,arbres, les haies, les clôtures entassés en désordre.

2. Conjuguez « peindre » à la première personne du singu­lier des temps simples de l'indicatif. Je peins; je peignais; je peignis; je p eindrai; je peindrais.

3. Analysez « tout» (tout s'incline) ; « toi » (vers toi) ; « qui» (qui vagabondent); « pentes» (le gazon des pentes). Tout: pro­nom indéfini, sujet de s'incline; - toi : pronom personnel, rem­plaçant rivière, compI. indirect de s'incline -et descend; - pentes: nom com., compI. détern1inatif de gazon.

II. COMPOSITION FRANÇAISE. - Une fête de famille ,ap'­proche. Décrivez les préparatifs de toute sorte qui se font, l'ar­rivée des parents , le repas de famille. Votre joie.

Conseils. - Choisir la fête: anniversaire de naissance, dé­jeuner de Jour de l 'An, fête « patronale », fiançailles d'une sœur ou d'un frère , etc. • - ,

Les préparatifs: nettoyage de l'a maison , achat d'une gerbe de fleurs, d'un cadeau, de provisions; le couvert est mis; l'activi­té de la cuisine; votre toilette plus particulièrement soignée.

L'arrivée des parents: à pied, paL' le train, en voiture, en auto; leurs vêtements endimanchés; la cordialité de l'accueil qui leur est fait; f'aire parler ceux qui arrivent et ceux qui reçoivent.

Le repas de famille : quelques mots du menu, des incidents amusants survenus au cours du déjeuner, des conversations, des souvenirs évoqués, des réflexions faites, des projets élaborés; l'attitude du héros de la fête, s'il y a lieu ; la gaieté générale.

Votre joie : plaisir de se retrouver en famille; de se sentir entouré d'affection; d'être témoin de la joie de tous ...

II. ARITHMETIQUE. - 1. Un arrosoir est exactement rem­pli quand on y verse le contenu de 4 bassines d'eau, et il pèse alors 12 kg. 700. Si on verse seulelnent 3 de ces bassines d'eau, il ne pèse que 10 kg. 200. On denlande: 1. Ia contenance de l'ar-

, rosoir; 2. son poids lorsqu'il est vide.

Solution. - Poids d'une bassine d'eau: 12 k. 700 - 10 k. 200 = 2 kg. 500.

Poids de Il'eau contenue 'dans l'arrosoir: 2 kg. 500 X 4 = 10 kg.

Contenance de l'arrosoir : 10 1.

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Poiçls de l'arrosoir vide: 12 kg. 700 - 10 kg. = 2 kg. 700.

Réponses. - 1. L'arrosoir contient 10 1.; 2. vide, il pèse '2 k. 700.

* * * 2. Quelle quantité de beurre peut faire chaque j0.ur un -cul­

tivateur qui possède 6 vaches, sachant que chacune lUI donne en moyenne 11 1. 1/2 de lait par jour, que ce lait fournit une quan­tité de crèIne égale à 18 p. 100 de son volume et qu'un litre de ,crème fournit J;4 de kg. de beurre?

_ Solution. - Quantité de lait fournie chaque jour par les 6 vaches: Il 1. 5 X 6 = 69 1.

Quantité de crèlne fournie par ce lait: 69 1. X 18 = 12 1 42 . . 100 .

Poids -du beurre que cette crème permettra d'obtenir. o kg. 250 X 12,42 = 3 ~g. 105.

Réponse. - Le cultivateur pourra faire chaque jour 3 kg. 105 de beurre.

IV. HISTOIRE ET GEOGRAPHIE. - 1. . Que vous rappelle le nom de Verdun ?

2. Quelles sont les grandes journées de la Révolution pen­dant l'année 1789 ? Indiquez très sommair-ement les grands évé­

'nements aconlplis pendant ·ces journées.

3. Quels sont les principaux centres producteurs de houille et de fer en France? Tracé des côtes de l'océan Atlantique. Indi­quez les accidents côtiers. Soulignez le nom des ports et dites ayec quels pays ils sont en relation.

V. DESSIN. - Potiche vernissée ou croquis côté d'un bol.

VI. COUTURE. - Bouton et boutonnière. Lettre (point à 'volonté.

MANCHE 1937

1. ORTHOGRAP,HE. - La retraite du matelot. - Le vent d'ouest soufflait sous l'a porte; derrière la maison solitaire, il s'engouffrait dans la cour humide que surplombaient le granit ~t les ajoncs. Là-bas, au large, il devait faire g-ros temps et la nuIt

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allait être dure. Mais il en avait fini pour toujours -avec ces an­goisses-là, fini avec ces nuits noires et sinistres, avec ces crrands bruÏt's des eaux furieuses, avec toutes ces épouvantes de ln~r, qui font biémir de froid et de peur. Avec tant de précautions et de repos qu'il allait prendre, il ne pouvait manquer de retrouver en­core de belles années, même de rajeunir, et pourtant il pleurait. Ses larmes qui, d'abord, étaient lentes comme les sentiments des pierres, coulaient 11laintenant plus rapides, plus pressées conl-me une mauvaise pluie. P. Ldti.

Questions. - 1. Expliquez: « s'engouffrer (en indiquant comtrnent ce mot 'est formé); surplomber; et pourtant il pleurait». S'engouffrer: (racine: gouffre, préfixe en qui veut dire dans) : se précipiter dans un gouffre; le vent pénétrait dans la cour en­tre la 11laison et le roc avec une grande violence; - surplomber: être hors de l'aplo~; ici la lande de granit recouverte d'a­joncs donlinait la cour ·en la surplombant; - et pourtant il pleu­l'ait: contraint par sa santé de ne plus naviguer, le vieux lnate­lot en éprouvait un vif chagrin, malgré tous les périls auxquels il échappait ainsi. _

2. Analysez: « sous, que, dure». Sous: préposition, introduit le compI. de circonst. de lieu porte; - que: pronom relatif, 3e personne du féminin singulier, co:mplément direct d'objet de sW'­

plOlnbaient; dure: adjectif qualificatif, fénlinin singulier, attI,jbut de nuit.

3. Nature et fonction des propositions contenues dans la der­nière phrase du texte. Sans difficulté.

Il. CO'MiBOSITION FRANÇAISE. - Vous rêvez que vous êtes le père Noël. Vous parcourez les campagnes -endormies. Où allez-vous? Que faites-vous?

Conseils. - Votre portrait en père Noël: visage, vêtements, hotte de jouets; humeur; projets.

Récit du voyage à travers les campagnes endorn1Îes en avion en auto ou à pied dans la nuit et le froid, dans la neig~ peut-êtr~ (pas nécessairelnent). Vous pénétrez par la chelninée dans les chambres des enfants: ce que vous voyez; votre émotion, vos ré­flexions; ce qui vous guide dans votre distribution de jouets. Vous êtes indulgent parce que vous n'oubliez pas que vous avez été -enfant, vous aussi, et pas rtoujours sage ...

Le réveil: vous vous retrouvez enfant comme devant; c'est dommage... _

Efforcez-vous dans votre devoir de bien donner l'impression de rêve, en faisant appel à votre imagination sans aller bien en-tendu, jusqu'à l'invraisemblable ou à l'absurde. '

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III. ARITHMETIQUE. - 1. Une lnénagère achète deux dou­zaines de jeunes poussins à 4 fr. 20 l'un. Elle dépense 140 fr. pour les engraisser. Six ont péri. Les autres sont vendus 52 fr. la paire. Quel a été son bénéfice?

SolutioIJ. - Prix d'achat des poussins: 4 fr. 20 X 24 = 100 fr. 80.

Prix de revient total de ces poussins au mOlnent de la vente: 100 fr. 80 + 140 fr. = 240 fr. 80.

Nombre de paires de poussins vendus: (24 - 6) : = 9 paires. , Prix de vente des poussins: 52 fr. X 9 = 468 fr. ·Bénéfice réalisé: 468 fr. - 240 fr. 80 = 227 fr. 20.

Réponse. - La ménagère a fait un bénéfice de 227 fr. 20.

*** 2. Trois personnes louent en commun une automobile à rai­

son de 1 fr. 50 le km. Elles payent le repas du chauffeur 18 fr. et lui donnent en tout 10 fr. de pourboire. Le pal'cours total a été de 65 km. Quelle est la dépense de chaque personne? N'auraierit­~lles pas mieux .faH de prendre le train si le billet de troisième classe coûte 0 fr. 20 par km. ?

Solution. - Prix du parcours kilométrique: 1 fr. 50 X 65 = 97 fr. 50.

Prix de revient total de la location de l'automobile: 97 fr. 50 + 18 fr. + 10 fI'. = 125 fr. 50.

Dépense par personne: 125 fr. 50 : 3 = 41 fr. 83.

Prix du billet par le train: 0 fr. 20 X 65 =13 fI'.

Différence entre le prux du voyage en auto ou par le train : 41 fr. 83 - 13 fr. = 28 fr. 83.

Réponses. - 1. Chaque personne a payé 41 fr. 83 pour le voyage en automobile; ' 2. en prenant le train, elle aurait gagné 28 fr. 83.

IV. SCIENCES. - 1. Quelles différences et quelles ressem­blances y a-t-il entre un papillon et un hanneton?

2. On verse un acide sur une pierre calcaire: que se passe­t-il ? Dites si vous pouvez faire cette expérience chez vous. Quels produits vous seraÎt-1Ïl facile de vous procurer?

3. Si l'on chauffe longuement et fortement une pierre cal­caire, que se passe-t-il ?

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4. Qu'est-,ce que la chaux éteinte, du lait de chaux, de l'eau de chaux?

5. Si l'on souffle avec une paille dans un verre contenant de l'eau de chaux, que se passe-t-il ? Quand on envoie de lZair dans: de l'eau de chaux avec un soufflet de cuisine, que se passe-t-il ?

V. DESSIN. - Un parapluie fenné accroché au unll'.

VI. COUTlURE. - Deux plis lingerie cousus au point de-. vant (longueur: 5 cm.); pOlÏnt d'ornement au choix (longueur:. 5 cm.)

HISTOIRE

RIIons à une foire du rnoNen fige

Le voyage. - Comme nous n'habitons pas tout ,près, et que les moy.ens de transport ne sont pas nombreux et rapides COlIIl:nle aujourd'hui, II nous faut partir p'lusieurs jours à l'avance. ' Nous prenons la voiture qui transporte les voyageurs, mais eUe ne passe pas ,dans notre village: i,l nous faut alll'er la rejoindre. Bien qu'elle soit traînée pa'l' quatre chevaux, elle ne va pas bien vite: les routes sont généralement mauvaises. Le ,soir nous nous arrête­rons pour coucher dans une auberge, nous repartirons 'le lende­main. Nous oroisons sur la route des caravanes de marchands qui amènent ,de bien loin leurs marchandise"s. l'ls circulent en grou­pe, parce qu'iŒ's ont peur des voleurs qui voudra1ent les dévaliser; ce sont des étrangers: ils viennent d'Italie ou des Flandres.

La foire. - Après bien ,des fatigues, nous voilà aTrivés. Une animation extraordinaire 'l'ègne dans la vH'le. Pendant quarante­huit jours, sous le chaud sO'le11 d'été, nous allons pouvoir nous di,straire ·et f'aire des affaires: en effet, J'es commerçants ne sont pa's venus seuls; -des jongleurs, des montreurs d'ours savants, tou­tes sortes de baraques foraines se sont insta:Il.és aussi; des pay­sans ont amené leurs troupeaux de vache's ou de moutons. l\tIàis ce qui nous intéresse surtout, ce sont les marchandises p'lus rares que nous trouvons là mieux que partout ailleurs: des cuirs artis­tement travaiUés qui viennent d'Espagne ou du Maroc, des four~ l'ures précieuses et chaudes 'qui viennent du NO'fld, des draps des Flandres, '. des épices qui ont parcouru des milliers elt des mHliers de ki,loonètres avant de s'oflfir à nous. Nous 'croisons dans les,Tues

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des nüHiers de gens qui sont venus vendl1e, ou faire leurs provi­sions pour l'année. Ils sont divers par le costume et p3Jr le lan­gage rcomlne ceux que nous rencontrons aujoul'd'hui dans les grands ports. Comm1e la même monnaie n'est pas employée dans

. d'h· hange leuns divers pays, « Hs chang.ent », comme aU.10ur UI o~ c des « f,rancs » ,co'ntre -des « livres ». Beaucoup d'argent clrcu11e et beaucoup d'affaires se font.

Quand nous revenons de la F01re, nous avons appris à con­naître une des formes du commerce du Moyen Age.

SCIENCES NATURELLES

Une vache dans la prairie

Observations à faire au cours d'une promenade.

Nous sommes au matin. Quand 1e soleil a séché les gouttes de rosée qui brillaient sur la p~airie, le pe~i~ berger va détache,r :la vache dans l'étable et aussItot elle se dIflge de Ison pas 10UI ­dement balancé vers -la praif'Ïe. Suivons-la et observons-la.

La vache mange beaucoup et vite. - Aussitôt arrivée" l~ .va­che le mufle au ras de l'herbe, se Imet :\ manger avec preclpIta­lio~, prouvant que son estomac est affamé. D'un grand coup de ]angue, elle rabat dans sa bouc~e ~l~e to~ff: ?'herbe, l~ ser~'e en­tre sa lèvre supérieure et ses lTIlCISIVes Infeneures et la detae~e d'un coup de tête. Après que}rques brefs "mo~vem~nts de la ma­choire, la bouchée est avalée, fort peu ma,chee. PUIS ,Joa vache re­commence. De temps en telnps, eUe redresse sa têt~ en sou~flant et à grand coups de queue chasse les lnouches qu~ l~ harc~len~. .Mais très vite, elle reprend son repas et accumule au?-s'l ~ne enOI­me quantité d'herbe. Enfin son appétit seInble s'atrsfaIt et ell~ :cesse de manger.

La vache boit beauco~p. - Elle se dirig'e alors. vers le r~i~­.seau voisin ou vers 'la mare aménagée dans la prairie où eNe bo~t à longs traits. Sa soif était aussi grande,que. sa faim. On pou;Ta~t croire que son repas est terminé., Il est a,p,ell~e commence. L hel ,­J:>e et l'eau si hâtivement absorbees ont ete SImplement eIillIlaga­jSinées dans. qeux po.ches distinctes, . la panse pour l'herbe, le bonnet pour l'eau . .

La vache rumine. - La vache, alourdie par ,la nour~iture, va se coucher à l'ombre, à l'abri du soleil et des mouches ünpon

ORS AT, vins du Valais, Vi.1S de soleil et de santé.

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.tunes. Ellie se nlet le flanc contre terre, non pour dornlir, mais pour mâcher à fond l'herbe qu'elle a avalée et fort peu broyée. On voit en effet une sorte d'ondulation parcourir son cou. C'est ,un paquet d'herbe qui remonte de la panse ,cOlnprimée. Elle mâ­che cette herbe lentement et complètelluent entre S'es larges dents latérales qlJe la mâchoiy.e inférieure fait se déplalceT 'd'un mouve­ment de meule très régulier. La nourriture mise en pulpe est défi­nitivement avalée et 'elle sera digérée en p~ssant dans deux nou­,velles poches, puis dans l'intestin. Cette double nlastication a re­çu le nOln de rumination et les aIi.imaux chez qui eHe se présente sont des ruminants.

Dans 'l'après-midi, quand la fraîcheur sera revenue, la vache remplira à nouveau sa panse et, rentrée à l'étable, passera une ,partie de la nuit à ruminer encore.

Concluons. - La vache est un anilnal qui absorbe beaucoup .de nourriture. Elle la transforme en viande et surtout en lait. Une vache de bonne race peut donner jusqu'à 20 litres de ,lait par jour.

',' lINlFORlMLATlION§ ~, # JPÉDAGOGKQUES ~

rribourg : Réadaptation des traitements

Nous lisons dans la Liberté :

L'Association cantonale du corps enseignant primaire et se­condaire a tenu son assemblée générale annuelle. Les tractanda statutaires : ·comptes, l'apports, gestion de caisse-maladie, réparti­tion du prélèvement de 1 % sur les traitements furent rapidement adoptés pour permettre un examen de aa questiolil de la réadapta­t.jon des traitements au coût actuel de la vie. Ce problème a déjà fait l'objet de plus d'une discussion et a déjà reçu un commence­ment de solution l'-année dernière. S'il reprend de l'actualité, . il faut l'attribuer -à l'aggravation constante des conditions de l'·exis­tence. lNul n'ignore que notre canton a le barème des traitements le plus bas de la Suisse romande, ce qui rend beaucoup plus sen­sibles et plus rapides qu'ailleurs les effets de la cherté .de la vie. (Et Valais? Réd.)

La pensée fait de l'hommE! un empi1re daœ un empir:e. 'Spinoza.

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Un arrêté du Conseil d'Etat a diminué de moitié, dès juillet derniel', la retenue de 5 % votée naguère par le Grand Conseil. En outre, il a accordé une allocation fanliLia1e de 40 fI'. par an pour chacun des deux premiers enfants en dessous de 18 ans, pour lesquels aucune allocation n'était versée jusqu'ici. Mais il faut reconnaître que ces améliorations sont presque annulées par de nouvelles dispositions d'ordre fiscal ou social, mesures dont nul ne songe à 'contester la nécessité et la bienfaisance, 'Inais dont il convient cependant de tenir conlpte dans le calcul ,du salaire vital. En réalité, l'augmentation effective du traitement légal a été de lj2 %, 'ce qui, pour un ménage ·sans enfant, s'exprime par un montant oscillant entre un minimum de 15 fI'. 'et un maximunl de 20 francs par année, soit 1 trI'. 25 à 1 fI'. 66 par mois. A cela s'ajoute un supplément annuel de 40 ou 80 fr., selon que la fa­mUle co:Inpte un ou deux enfants et plus en dessous de 18 ans. Pour un instituteur de la campagne, ayant au Djloins deux enfants, l'augmentation maximum a donc été de 100 fr., ce :qui est infé­rieur à 8 fT. 50 par mois. Dans notre canton, les famines d'insti­tuteurs sont, heureusement, encore nombreuses. Il n'est pas rare de rencontrer des falnilles de huit à dix enfants.

Dans ces conditions, il est facile de comprendre que la fai­hIe amélioration apportée par les déoisions officielles de l'année dernière soit anulée par la ·seule augnlentation du prix du lait et du nain. Or, l'élévation générale du coût -de la vie 'atteint 20 % . Pour les fanlilles nombreuses surtout, a situation ne peut man­quer d'être très précaire. C'est ce -qu'ont établi de nombreux rap­ports, qui, pour être empreints de quelque nervosité, n'en ont Ipas été cependant :moins objectifs et confornles à la réalité des faits.

Sans doute, ill ne peut s"agir de réclamer une amé1ioration de traitement adéquate à la cherté de la vie. Le sacrifice est, à l'heure actuelle, un devoir national auquel le corps enseignant ne songe pas à se soustraire. Néanmoins, il faut 'que la proportion demeure supportab:le. L'assemblée a chargé ses organes -compé­tents d~ présenter aux autorités cantonales, non seulement une de­mande générale d'adaptation des ,salaires, mais un projet basé sur des normes ,concrètes votées par J'assemblée, avec le ferme espoh qu'elles seront agréées avec compréhension et bienveillance.

'Le ton de la discussion, on le croira sans peine quand on sait l'état d'esprit qui anime le corps enseignant fribourgeois, a su s'élever au-dessus du niveau d'une revendication d'ordre maté­riel. Toutes les observations relatives à la famine étaient inspi­rées par un esprit \d'idéal et appuyées sur des -considérations d'un ordre supérieur à celui qui préside habituellement aux disserta-tions de ce genre. B.

Nous croyons savoir :que des -mesures seront prises chez nous dès cet automne en vue de -la réadaptation des salaires. Mais que seront-eUes? (Réd.)

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BI BLI 'OG RAPH 1 E . !

UN AMI DE NOS JEUNES EXCURSIONNISTES

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LE PRESIDENT MOTTA

A l'heure ,où ,oha'cun r·ess'e,nt ,la ,peTte de ,l'.ancien lohe·f de natTe politi<que étrangère, si c:lairvo.y,runt, pTudent et Jerome·, '1'ima,ge du . :p:ré­sident Motta vient d 'être tracée d'une façon fi.dèle Elt vivante d,ans ['ouvNvge attllichant que ·lui la 'consacpé Aymon de IMesh'al. GiusePlpe Motta a:pparaît dans ce livre, tell ,que se-s pro·ches, s'es ,collègues ·et ses coll8Jbor,ateu:rs Il'ont ,connu dans la vie 'pubH<que' e,t dans l'intilmHé, tel aussi 'que Iparlementai'l'e·s et jour,na.Ji.stes, di'plomates et ,d,élégués à <la Société des Nations l'ont vu là 1 "œuvrE'. <Bien qu'tl ait ,été inti­mément mêlé wux grands :p.rolhlèmes de,s années de guerre" ainsi qu',aux d:iJfficultés e,t aux périls de !l'entre-d'eux .guer.res, le :président Motta s,e détache de 'c.ette ,époque, si ·proche et pourtant ·déJjlà ·r,évolue·. Il la do~mine mora'le·ment. Le courllint de ,sym.pathie ,et de respect qu'il -a .év·eiHé E'n Suisse et là l'.étranger par son action et sa :personnali:té demeure wo.quis a notre 'pay,s. ltl y a ·dans ce spectacle à lIa f.,ois· ,s.i digne" familier 'et re,cueiHi de l'existence de Giuse'plP'e Motta que1l'que ohose d'e.x,ce!ptionne'l qui .attire, émE'ut et Mèv'8i. ,Les étatp8<s Ide ,celtte lon'­gue et ma.g.nilfi.quEt as'c'e.l1.sion se préseùtent là 'pour lapre'plière foi,s dans leur ens~,inMe. :L'impre.ssion qui s"en dégage e'st durable ert ;pr'Û~ fonde, car la vie du ,pl~ésident Motta r,~pond au .bes'oin de dévouement, de si\mplicité et de ,grand eUT, .qui sommeül.e dans i'âme du .'peulJ)Il~ suis:s'e.

1 Ay.mon de Mlestral ~ Le ;P.résident (Motta. Un volume in-'8 carré, avec 8 hors texte, bro'ché Fr. 6.-. J.,'Übrairi'e /Payot, ,Lausanne,.

- 455-

Futur capitaliste.

A récole, la .maître'sse rlliconte lapris'e et la 'destruction d'un ohâte·au des :baillis..

ILe ,petit Jean (9 ans) très intrigué. ·Mais., lMademoiselle, s'ill y ·avait des « v,aleurs» d,ans ,le ·château, ,1E'S Confédér,és l'es aJUJ'ont 'bien enle­vées avant de l,e détruire!

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