L'Ecole primaire, décembre 1934

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SION, Décembre 1934 No 13 53 111e Année ttllUalve \OJ til1\1)l11 : DE. LA S'oeiélé valai,aVJ]e ) d L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT A, NNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. 'l'out ce qui concerne la publicaHon doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'InsuucUon publique à Sion. Les annonces son,t reçues ex'Clusiv,ement pa-r PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue d'e LausaIllIlJe 4 - Téléphone 2.36 ,

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SION, Décembre 1934 No 13 53111e Année

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Page 3: L'Ecole primaire, décembre 1934

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SION, Décembre 1934-. , No 13. 53me Année.

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L'E L p ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE n'ÉDUCATION

SOMMAIRE: DEVANT LE CRECHE. - PARTIE OFFICIELLE: Conférence des instituteu'rs. - Cours complémentaires. - Répon­se à la motion ThO'mas. - Un beau geste. - Institut ,du Bou­veret. - Communication de l'Union du P. E. - Réponse à la question reJative ' à la .ledure. - PARTIE THEORIQUE: Autour du ,carnet de l'inspecteur. - Les Vieux. - Le savoir lire. - La p aresse chez l'enfant. - PARTIE PRATIQUE: Leçon de religion. - Langue maternelile. - Collection de petites :poésies. - Arith­métique. - Code fédéral des obligations. - Assurance obliga­toire en ,cas d'accidents. - Une leçon de gylmnastique. - « NOS PAGES ». - DIVERS.

« Dieu des tout petits et des faibles, laissez-moi m'agenouil­lel' devant Vous et Vous demandel' en toute humilité la grâce de devenir un Educateur de plus en plus parfait. J'aime tant les âmes qui me sont confiées que je ,murmUl'e et m'impatiente par­fois de la lenteur avec laquelle je parviens à Vous faire aimer et à développer leur intelligence ...

« 0 Jésus, donnez-moi la patience et surtout une foi plus intense en votre œuvre divine, afin que mon zèle ne fléchisse point et que j'avance toujours la tête haute SUI' le chemin du devoir. Cal' je sais que plus je Vous aimerai, mieux je saurai V ous faire aimer, et que plus mes élèves Vous aimeront plus ils seront savants de la seule vraie Science qui est celle de faire Votre Volonté.

» Vous me tendez les bras, vous souriez, divin Enfant de la Crêche. Vous In'indiquez pal' là qu'il fazzt savoir soutenir les cœurs défaillants el encourager ceux qui luttent. J' y suis entiè­rement disposé, mais daignez me fortifier de peul' que je ne défaille moi-lnême. Que puis-je donner que je ne l'aie reçu de Vous-même, ô divin Dispensateur de toutes choses? Ces enfants dont j'ai la charge, vous les reprendrez un jour; faites que ce soient plus que des hommes: des chrétiens, et qu'en fermant mes yeux fatigués aux misères de cette vie, je puisse me rendre ce témoignage que j'ai collaboré pal' eux .à l'Oeuvre de votre divine Rédemption! »

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PARTIE OFFICIELLE

Conférences des Instituteurs

Dans le but de ' recevoir la documentation utile, le Départe­Inent a porté à la connaissance de !la Ligue suisse pour la pro­tection de la Nature, 1e sujet que IM.1M. les instituteurs traiteront cette année, au cours de leurs conférences régiona'les. Le Secré­tariat général n'a pas caché la vive satisfaction au vu du choix du thème des ,conférences, aussi il se fait un plaisir d 'adresser gratuitem.ent à tous ceux qui en feront la demande (Oberalp­strasse -- là Bâle) la docmnentation traitant de 'cette question.

COU RS COl M PLlÉful E r-J TAIRIES

Pl'ogl'Cbmme 4me tranche 193435

Tenant là do-cu111.enter le .personnel appelé à dirige!' ,les cours con1!pléal1.entaires, nous avons prié lM . le Dr M-angis'C'h, l 'auteur du ,Manuel d 'instruction civique, de p:répal"er une p etite étude sur « Le Code fédéral des Obligations » et M . ,Ch. Deléglise, di­re,cteur de ,la 'Caisse nationale d 'assuran'ces en 'ca's d 'accidents, agence de ,Sion, de d onner un aperçu sucdnct sur le dernier rpoi'nt figurant au P r'Ügra1111l11'e ,d'instruction civique. On les trou­vera dans ce nUllnéro.

Réponse à la &notion Thom as

Le dernier nUll11.éro de rEcole prill1.1.aire a relaté la réponse de M. Lorétan, 'chef du Dépt. de l' Instruction publique, à la motion développée par lNI. le Député Thon1.as, Président de la S.V.E.

Une erreur s'est produite dans la transeription du 11.1.anus­crit: le 'premier ali'néa de la page 366 doit être re,mplacé par ce qui suit:

« 'Mais au sein du ,consei,l d'Etat 'on a néanmoins estÏIné » qu'il est préférable d 'abandonner à l'initiative privée la cons­» titution de oette commission et la mise sur pied de cette ,Asso­» ciation populaire.

» ;S'il devait par contre s'avérer que 'l'initiative privée n'est » pas en Jnesure de nous doter de cette .col11.lnission cantonale, » il serait a1lors indiqué que l'Etat intervienne et fasse le néces­» saire dans cet 'Ordre d'idée. »

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UN BEAU GESTE

A Il'üccasion de iN oël, 'les élèv,es de l' éco~e des garçons de Tourtellnagl1'e viennent d'adresser là J'IInstitut cantonal des Sourds­muets au Bouvepet un env'Üi contenant plus de ,mille kgs. de fruits et de légUlm'es.

Faute de res,sources ,de la part des parents 'et des COIlll!111.UneS, nombre d'enfants ne peuvent recevoir les bienfaits d'une instru'C~ tion appropriée là leur développen1.'ent intelilectueil.

Si, de difféTlents côtés, on imitait le beau g'este des écoliers de Tourtemagne, J'Institut 'pourrait recevoir quelques élèv,es 've­nant justeluent de i1.1.ilieux pauvres.

Le Personnel enseignant, en cultivant chez 'l'enfant Ia charité et lIa solidari,té, aurait ,douhleill1.ent n1.érité du 'Pays.

A l'Institut du Bouveret

145 petits Valais.ans 'suivent les différents cours des deux s'ections (arriérés Imentaux, sourds-lnuets).

Il résullte des rapports des m 'édocins scollaires qu'i'l y a en­core plus de 26 enfants 'qui devraient être placés à l'Institut. Mailheureusen1.'ent les parents et les Com'l11.unes ne peuvent pas consentir 'le sacriif1Jce :réIClarrl1'é.

20 pensions ià 3,50 ir,ancs ne représentant pourtant qu'une contribution .de ,3.0 'centhnes environ pour chacun des petits valai­sans .fréquentant Jes écoles. ,Aidons-nous H1.utueHen1.ent.

Communication de l'Union du P. E. Institutrices mariées

La communication 'parue dans le dernier nUlnéro de l' « Eco­le Primaire» , a jeté l'émoi parn1.Ï les institutrices 'mariées. Il seluble en effet que 'les décisions prises par cette conférence du 24 octobre vibr'ent comn1.·e une mena1ce à l'adresse de nos collègues mères de fa'mille. A l'avenir, l'enseignement sera in­terdit à celles qui seront enceintes au début du cours scolaire, les trois 'mensualités seront supprimées et il est question de reviser l'artiole 12 de 'la loi de 1930.

A toutes ces mesures, quel que soit le ilnotiJf qui 'les a ins­pirées, nous ne pouvons de gaîté de cœur nous rallier.

Il ,est possible que ces mesures s'illlitposent, mais pour ,en arriver .~à, 'nous préférons de 'beaucoup le régime de tolérance

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et de large cOln'préhension qui s'est pratiqué toujours dans notre canton jusqu'à aujourd'hui.

Il existe, il est vrai, des cas, Iplutôt rares, où 'la ,présence d'une institutrice enceinte dans la ,classe est déplorable. Dans ces conditions -les comm.issions scolaires ,devraient être conlpé­tentes pour fai~'e des propositions de remplacement et prier l'ins­titutrice de suspendre 1'enseigl1ffiuent 'Pour une période plus lon­gue que celle qui est fixée jusqu'à ce jour. Nous estiulons p~r contre ' qu'établir une règle unifornle pour toutes , c 'est :counr le risque de créer des injustices et provoquer des con'fhts re-grettahles.

La suppression des trois m.ensualités nous surprend et nous peine tout à la fois. On nous a toujours habitué à ,peaucoup plus d' égard pour tout Ice <qui touche à la falllille . .D 'aiHeurs qu'on le veuille ou non l'accouche111ent doit être considér é COlume une nlaladie. On ~e peut donc frustrer d es institutrices d e trois DIOis de traiteulent auquel eilles ont droit en vertu d e la loi . Nou~ gardons .J'espoir que le IConseil d 'Etat qui est seul compéte~t pour prendre une telle décision ne se ralliera pas à la proposl ~ t.ion formulée à la üonférence du 2'5 octobre:

Il s'agit aussi <paraît-il d 'étudier J'opportunité: de l~evis er l'artide 12 de 'la loi de 1930 en ce sens que les institutrices 111a­riées soient exclues de l'ensei,gnel11ent. ·Cette proposition nous déplaît \plus q ue tout autre. Il ne s'agit pas aujourd'hui de pr~­poser au peuple la nlodification d 'un seul artiole de notre l?l. Il y a trois 3 ans à peine l'artide 12 a 'fait l'objet de longues dIS­cussions. !Nous avons défendu fernle les intérêts des institutrices

• lllariées Cela était confon:l1e d'ailleurs avec notre conception de tout ce 'qui est juste et raisonnable. 'Notre opinion n.'a pas changé aujourd'hui. Nous défendrons toujours le ·mlênle pOInt de vue.

Il faut avouer cependant que Ja crise du chônlage s 'accen-. tue que les temps sont durs, l'ar:gent de plus en 'Plus rare, 'les impôts de plus en plus lourds. ·Nous gardons donc l'espoir que celles de nos collègues mariées qui vivent dans l'aisance ·et qui peuvent ICOl1l\pter sur les ressources de leur mari pour 'l'entretien de la fa'mille cOIJ11Jprendront aujoul~d'hui qu'il est de leur devoir de laisser lIa place aux jeunes. Nous avons ,eu d'aiUeurs le plaisir d'enregistrer des faits sembl~bles au sein du corps enseignant. Il faut Iqu'ils se TIlultiplient dès le· prochain 'cours.

Ces danles de « cœur » pourront alors compter sur ,les hOlU­lnages reconnaissants de toutes · ces demoisel'les restées sur le « carreau ». Nous y joindrons les nôtres et nous y puiserons des raisons nouvelles pour défendre. avec plus d'ardeur encore les intértêts 'du corps enseignant valaisan. lM.

=- 367 .::......

Remarques du Département ' de l'Instruction publique

Maîtresses en état de grossesse. - En séance du 24 octo­bre. 1934, la ICoHnuission cantonale de l'E. P.et le Corps ins­pectoral ont été ,unanimes à reconnaître qu'il .fallait en1'P'êcher l'institutrice enceinte d 'enseigner. ,Cette. d écision a été prise en­suite des TI Olubreuses r éclamations parvenues soit au Déparle­m ent , soit ù des -organes conlpétents. II est inutile d 'expose:r ici multip les et sérieux inconvénients qu'offre le n1.ode de faire pra: tiqué jusqu 'kl, ils sont connus de chacun.

Rcpisiol1 du 2Ine alinéa de l'art. 11 de la Loi de 1930. - Le Départrment a été 'char,gé par la Conférence d 'étudier la J11.odi­Cea1ion df" cette disposition, en ce sens que la maîtresse luariée soit f' xdue de 1'enseign el11cnt.

Pour ,le 'l1l'01uent, il n 'est guère possible de dire ,à q;uel ré­sultat n ous arriverons, ni prévoir l'ac-cueil que le ConsejJ d 'Etat et le ( ~ rand IConseil r éserveront à cette l1lodification si eUe est projetée. T outefois nous croyons pouyoir rassurer les 111aîtresses m ari ées af:. tlw~lelnent en fonction ; cette disposition fle s'appli­quera ~Ùren1.eJl t q u 'aux nlaÎtresses qui se nlarieront aprè;; la -1110-dification éYentue~le de la loi.

Réponse à la question relative à la lecture

J 'ai r encontré également des élèves qui 'confondent en li­sant e t en écrivant les deux leUres il1l et n. Il y a lieu, il me senl­ble, en par eil cas, 'd e voir si 'la c-onfusion Iprovient d 'un d éfaut .o.' articulation ou d 'audition , ou encore d 'un vke de perception visu elle. S'en c onvaincre par de nombreux exerdces d 'identi­fication: loto d 'iTIlages ou de lettres, r eproduction de dessi,ns sÏ'll1ples , voire luè'me des lettres en ql;lestion, donnés au tahleau noir et effacés ·ensuite. Ces ex·er,cices aideront .J' enfant à ~ aisir les différ ences de formes ·et fortifieront son at~ention.

Ecrire sur des billets des mots simples avec desm et des n . . Sur d 'autres c es mênles lettres seules; 'les faire placer sur les -111'0ts relliferu1.ant l'une des deux lettres.

L e maître cite des 1110tS renfennant les sons: m, n, l'enfant frapp e sur la table avec 3 doigts pOUl' m et avec 2 doigts pour n;

Faire chercher dans un texte tous les ·mots avCic m et' n, les classer en 2 colonnes.

A l'aide p' une ficelle 1J.1lince dessiner les~ 2 Ilettre~ .et les nonnner.

Les d écouper sur du papier de verre, les col,Ier sur un carton et à l'aide du toucher les faire identifier les yeux . fermés. Es-sayons! ' , . R. R.

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PARTIE THÉORIQUE

Autour du "carnet d'un inspecteur" Dans son No 11, l'Ecole primaire donnait .connaissance de

quelques observations extraites du carnet .d'un inspecteur. Nous voudrions 'revenir aujourd'hui sur l'un ou l'autre .des points signa­lés, spécialement sur ce qui 'concerne la tenue des cahiers, des livres et du Imatériel de la salle de classe ou d'école.

Cette année, \.MlM. les Instituteurs ont à traiter dans leurs conférences 'régionales un thèQne extrên1e:n1ent uüle et intéres­saAnt. : La protection de la nature, ou, ·en d'autres termes, Respect du aux choses de la nature, donc aux ,œUVTes du ICréateur.

Or, il nous semble que ce respect doit s'exercer tout d 'abord à l'égard de ce qui constitue le milieu im!médiat de l'enfant et de l'écoIier. ,Comrrnent, en effet, nos élèves seront-ils portés à épar­gner une plante, un animal, s'ils ne bTident pas leur instinct de vandalisrrne envers les ·effets ou le matériel directement à leur usage?

IMlM. les Inspecteurs ont donc parfaitement raison quand ils invitent les ,maîtr,es et Ilnaîtresses à vouer une attention sérieuse et constante là [a conservation et au bon entretien des efifets sco­laires de leurs 'élèves ou de Jeur école.

C'est une reco:mmandation qui devrait êtr,e superflue, car tout éducateur ne Ipeut ignoreT 'que .récole n'a passeülement la n1Îssion de c'ÛJlun1uniquer quelques connaissances nécessaires ou utiles dans la vie pratique, l.nais celle surtout de faire Œuvre d'éducation n10rale, tC'est~à-dire de former le Clœur ·et ila volonté de ,l'enfant, d'extirper les n1auvaises ha'bitudeset de cultiver les bonnes. Or, ri'est-'ce pas une chose excellente, nécessaire nTême, d'incU'lquer des habitudes d'ordre, de propreté, de développer le goût de l'esthétique, d '·exercer l'attention et J'esprit d'observa­tion, autant de choses dont peuv,ent parfois dépendre le suocès dans les entreprises, l'obtention d 'une place avantageuse?

Que de désagréments, de contrariétés, d'alccidents, de catas­trophes même, attribuables à l'inattention, à Ja négligence, au manque d'ordre ·et d'exactitude!

Nous nous somines déjà denlandé (plus d'une fois conùment des jeunes g,ens de quinze à vingt ans pourront un jour remplir honorabJelnent une fonction qui denlande de ,l'ordre et du soin, alors que, soit au pensionnat, soit à 'la :maison familiale, ils font preuve d 'une incurie impardonnable en ce qui ,concerne leurs propres affaires.

On nous répondra ee que nous avons déjà entendu plus d'unc fois: Oh ~ plus tard ils se corrigeront, ils deviendront

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serIeux et soigneux. Nous ·en doutons fort, 'car si on a laissé les mauvaises babitudé':S s'enradner dans le jeune âge, elles ne nlOur­ront pas entièreluent, ll1a'lgré la (bonne volonté de les étouffer, .et elles 'con1inueront ù se développer plus ou :rll'oins.

Ce n'est donc 'Pas uniquem,ent par raison d'éconœnÎc, t'n ces temps de cris l~ où rargent se gagne péniblement, n1ais principa­lenlent 'Par 1110tif É',ducatif que l'instituteur veillerfl au bon entre­tien des ohjets de sa classe.

Lorsque ces objets sont Inal tenus ou dégradés, il faut le plu\) souyent en rendre les Inaîtres r·esponsahles, et cette n~gli ­gence laisse ordinairE:lnent une pénible in1pression de 'leur v~lt~ur d'éducatcurs, Glr si aIl Ifait preuve d 'incurie sur tel ou td point, on en apportera ailleurs aussi. Un h0111me habitué à l'ordre et au soin \ eut en [,yoir partout.

;Maintenanl, est- il vrairrllent nécessair·e de dire ce qu'il faut entendre par livres et 'cahiers bien tenus? Qui est-ce qui ignore qu'on ne doit y tolérer ni taches de quelque ·nature qu'elles soient, ni déchirures, ni froisseillents, ni inscriptions, ni dessins de pur mnnseluent? Qu'on ;doit y conserver les feuillets au cOlluplet, veïller à J.'achève111ent des pages, 'à la bonne écriture et à la dis­positi.on esthétique des devoirs! Au 'maître de donner sur ce der­nier point des indications précises et d 'y ten ir.

Pour obtenir de bons résultats dans la tenue des effets des élèves, 'l'instituteur procédera à des visites fréquentes. Il n'aura pas besoin de passer -chaque fois ,l 'inspection de tous ,les elffets. Un jour, il se :fera présenter tel \n1anuel, une autre fois, tel autre. L 'essentiel, c',est que le ·contrôle ait lieu et qu'il soit suivi de sanctions, 'punitions ou récoll1penses. ,Ce soud de veiller à la bonne tenue des objets d'école fera plaisir aux parents, qui s '~n 1l1ontreront Icedainenlent r e·connaissants.

Dans lIa salle de classe régn eront aussi l'ordre et la propreté. Un ll1aÎtre désireux d 'y voir ces qualités ·emp'êchera les enfants de salir ~e p lancher en y apportant trop de terre ou de boue ou de neige avec leurs ,chaussures, en y 'laissant tOllnber toutes sortes de débris: 'Inor'ceaux de ipa:pier, restes d'ali'l11ents, etc. Un moyen effi,ca,ce d'oibtenü' !Cette propreté du plancher, c'est d'·obJ.iger .l'élève qui a le p lus sali le plancher de le nettoyer nettement après la classe.

Nous avons entendu dire que le direlCteur d 'un !bureau ,de poste d'une lolcalité importante ,prenait cette Ilnesure vis-là-vis de ses ·employés. ,Aussi ses hureaux étaient-ils toujours d'une pro-preté relnarquable.

ILes dégradations aux l11ur s de la sa.1Je, aux ta'1J,les, telles que rayures, entailles, cassures, etc., seront sévèrém.ent défen-· dues et r éprirmées.

Le il11aître lui-\inlêlue donnera l'·exelll.ple de l'ordre et de la propreté ,dans la tenue de ses propres effe ts.

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Il ne laissera rien traîner sur son pupitre ni su,r que'lque autre lJl1.euble de sa classe. Il veiUera à 'Ce que 'Chaque chose ait sa pJa'Ce et y reste, que 'les cartes Inurales, .les taibleaùx de le.çons de choses, les in1.ages de piété soient 'Convenablell.1.1.ent appendus et épou~setés de ten1.:ps en temps. .

Un endroit de l'école qui exige une attention sérieuse, ce sont 'les lieux .d'aisance, afin qu'ils restent autant que possihle propres et qu'on ne s'y permette aucun dessin, aucune inscription -obscène. Id, iJ y va de l'innocence des ,enfants, surtout des plus jeunes; il ne faut pas oublier que parn1.i une hande d'élèves, il s'en trouve 'plusieurs qui sont pariois d 'une corr uption précoce, 'et dangereuse pour 'leurs camarades.

,Ce que nous venons de dire des livres; des cahiers, etc ., s'ap­plique aussi aux vêten1.ents et là la propreté du corps des écoliers. Id ·encore, nous répéterons qu'avant tout le u1.aître doit lui-'luêIne -donner 'le hon exelnple en ayant une tenue irrépro-chabtle, sous peine de s'entendre dire, au lJl1.oins rpar .les parents, quand il s'avi­'sera de faire quelque repro-che « que ce nlOnsieur balaye d'abord ·d evant sa porte ».

« Voilà bien du verbiage ,et des .minuties » , diront quelques 1ecteurs. ;S'il y a verbiage, il n'y a point de in1.Ïnuties . C 'est rpar le soin qu'on ll1.1.et aux petites tchoses qu'on reconnaît les hO'l1.unes -de Iconscience et de devoir.

Nous nous rappelons avoir tlu 'que dans un pays voisin, tel inspecteur jugeait une éco'le sillThplement par Ia tenue des livres .et des 'Cahiers, tel autre par l'état dans lequeJ il trouvait les privés.

Pour terminer nous dirons qu'un instituteur n égligent dans les points que nous venons de signaler et qui, changeant de pro­fession, deviendrait Inécanicien de chen1.in de fer, ou tchef de station, ou chauffeur d'autOInOlbile, 'ne nous inspirerait :pas une ,grande confiance dans la sécurité au moins relative à laquelle on a droit quand on voyage dans un train ou dans une auto 'car ïl y a hien des choses qu'il ne verrait pas ou auxquelles il ne ferait pas attention. nans ,certains eU1.plois, il ne s'agit pas d 'avoir Tes yeux aux talons.

Les Vieux

Pour une fois, ne voyons-nous pa~' 'e~ haut lieu qu'on s'ins­pire' des lnéthodes du Départelnent forestier ordonnant des cou­pes dans forêts trop denses pour ,per.mettre le développement des jeunes plantes. Dans la Société des régents, il 'existe aussi de vieilles souches qui dohent · ètre sacrifiées parce qu'elles plon­gent 'leurs ra'cines dans 'le siècle précédent. Il s'agit des insti­tuteurs âgés de '55 ans et p ,lus. Il faut suppriIner. 'Ces vieux n1.aî­tres n'ont pas, ,en leur temps, inondé .le gouvernen1.ent de solli-

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citations au sujet de l'augn1.entation ~de l~ur t~aiteme~t,: ces, re-êtes qui ont abouti à créer -cette sItuatIOn SI convoItee qu elle

qu , 'l.i!·t t ' t a am,ené 'la pléthore de pers·onnel, n 'est Ipas . eur IlaI, e c es pourquoi ils s'el' ont Iles prelIllières viütiJlnes. .

. Le ren1.ède envisagé nous paraît .d'ailleurs très insuffis~n,t. Ha1nener ,le traitelnent à des proportIOns plus t~odestes, VOI~~, n'est-il pas vrai? le grand n1.oyen de mettre un freIn aux convOI-

tises? . , L'instituteur d'autrefois qui, une vie :durant a-;al.t consa'cr~

loute son activité à la fopmation de la Jeunesse etaIt respecte et il n'était :pas rare 'qu'il succombât ,à lIa tâche san~ ~ue 'Personne n'ait songé à lui signifier son dé,?art. . ~a n1.;ntahte .de nos ~o­pulations aur,ait-e1l1e donc Ichange? IRlen n est 'l1.1.0InS certau1. C'est des instituteurs eux~'Inêlnes qu~ ce tl~1.0U~eln;nt. ten;dant a~ rajeunisseJD1.ent des effectJfs est partI. PUISqU Il s agIt dune de­eision prise, il ne reste qu'à s'incliner en fonnulant le. v'CeU que, du fait des n1.ultiples interventions prévues, elle n e SOIt pas ap-pliquée d'une façon trop arbitraire.

D 'autre part, -cette catégorie de régents, ayant attei~t leu!" leur 55 ans n 'a pas démérité. Ils ont débuté avec un ~raIteln.ent de ·fr. 300.- et enseigné pour Jr. 3'90.- 'par an sans qu on ,pUIsse en déduire que l'école de ce temrps ait été, sous bie? des rappo~'ts inférieure à 'ceNe d'aujourd'hui. Aucune perspec~lVe de re~raIte à cette époque! :Cette éventualité s'est présentée bIen ~lus t.ard. et il faUait ractheter le teIll'pS passé .alors 'qu'au~~~e, thesauns.ahon n"était possible. tC0I11.rptant donc sur lIa pos~]]~Ihte de Ico~~Inu.er l' enseignemen t aussi longten1.ps que. 'la ~~nte l~ perll1.ettI aIt, Ils ont renoncé à cete aubaine. ILes dIspOSItIons ,gouvernen1.entales prises réCeITIln1.ent créent donc un fait nO,uvea~~ont c' est ~n de­voir pour l'Etat de tenir COlllP.te. Le conge [oree :a ,55 ans, ·n a~ant pas été prévu en son temps, Il. ne 1:?eu~ pas ren.v0y:r . .ses ancI~I~~ serviteurs sans une 'COIn1.pensatIon equüable 'qUI ~elaIt, au n1.I~I mum la Ipossibilité d'aceession irI~'m~diate à .l~ :caIsse de IRetraIte moyennant ,le versement des cotIsatIOns arnerees, de t~ll.e f.açon que l'instituteur ren1.erdé, 'puisse, dès la date de renvOI JO~u de ce Inodeste avantage. Un Condamne.

Le savoir lire Savoir lire écrire et calculer! TeHe était naguèr·e la ;formul~

saisi~sante de l:école primaire. For·mu:le d'équité qui dema.nde au~ instituteurs un peu de culture générale. · Forllnule de raIson ~UI Inaintient l'·école dans les limites de sa cOITI'pétenc,e. Formule d In-telligence qui octroie à 'l'enfant l'essentiel. . .

Si l'école ·s'en était éloignée, elle devraIt y reven~r. Beaucoup de n1.a'itres y sont rest.és fidè.l'es, contre vents et marees. ICar sou-

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vent les cris des pédagogues d'avant-garde s'éparpHlent contre les vitres de 'nos écoles rurales et il arrive qu'on 'ne baisse pas tout de suite les persiennes.

'Savoir lire l 'Conduire un ,enfant de 'l'épellation trébuchante jusqu'à la claire COtll1préhension des textes; Il'attacher au livre par des 'liens d'intelligence et de sensibiEté; le plier aux disci­plines de la 'Phra,se française ·et l'habituer à découvrir, derrière les frondaisons des ::mots, les paysages de la pensée ,et de la vie, voilà, certes, une f'Ünnule :d'enseignen1ent assez hautaine et qui, réa:lisée, donnerait aux cerveaux un bel instnu11ent de culture.

Savoir ilire, Ic'est cela 1

C'est vers cela qu'achen1inent la gra'l11tlnaire, l'analyse, la syntaxe, le style, toutes ces inquiétudes 'spécifiques de 'l'intelli­gence.

Je sais bien qu'il existe une forme détestable d'enseignement par le livre. }Mais cette forn1e !procède .de la personna:lité du maître et non de la ·déficience :du livre. (iVlaudiTe le 'livre là cause de cela, c'est faire preuve de courte vue ou de passion. On a fait beaucoup de ù11al à J'enseignmnent s·ous couleur de cOlnhattre la « science livresque ». Cr'Üyez-'moi, Inalheur à l'enfant de quatorze ans qui sort de l'école prin1aire sans aimer le livre. C'est le livre

. qui sera, désomnais, s'On conseiller, son guide, son instituteur; sans lui, il .faut craindre que ses fa,cuItés ne s 'appauvriss,ent -et que son intel!ligence ne s'an'éJ.nie faute td'aHments 'et de soins .

Dans ses « ,Propos d'éducation », un livlJ.·e -de han Isens et de belle santé intellectuelle, J,e philosophe Alain se plaint qu'on ne lise pas assez là l"école prÎlInaire. Je 'lue trouve fort en sécuTité à côté d 'Allain pour réclamer la rhéabilitation du livre et je ne suis pas de ceux qui, navrés de ce retour 'à la tradition, se sont couvert 'la tête de cendr,e et, pour 'ce frère égaré, ont (poussé maints gémissements au p :ed de lIa muraille des ,lamentations.

Or, pour aplprendre ,à lire, dit .Alain, il n'est que de lire. Il faut s'a'charner là toutes les gmnmes de la ,lectur,e : ledure silen­cieuse, ou à haute voix, ledure individuelle 'Ou collective, lecture expliquée ou lecture de découverte, lecture ,en classe 'Ou lecture à la u1aison. L'école, avec ses leç'Üns concises et Imesurées, déve­loppe, sans doute, une tralne de connruissa'Il'ces, 'Inais c 'est ,la lelc­ture qui, sur cette traIne, tisse la :belle étoffe neuve du savoir.

Dans <le tête-à-tète avec le livre, des pris'es de conta,ct s'üpè­rent avec les n10ts, avec la pensée, ave,c l'i,mage, avec l'éu10tion, avec toutes 'les nuances d'une intelligence qui s'exprhne; ces prise:; de cont~ct se fonf dans des .formes propr·es oÙ .la personna­lit ,é de 'chaque enfant et dont Il'école n'est pas con1ptable.

Que votre -enfant parvienne à s'attacher au livre, réjouissez­vous-en C0'l11H1e d'une nouvelle salutaire. ILa iJectur,e e'st une sorte de synthèse où se ,conjuguent avec l'instinct de curiosité intel-

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lcctuellc, les 'facultés · de clarté et d'én10tion. ,La ,lecture ,est la grande pourvoyeuse des cerveaux et, à ce point de vue, Ile livre ~st ,supérieur à la nature. ILe livre, voyez-voms, parle le langage de l'intelligence; il ÏInpose les disdp'lines et l'ordre hU'lnain de la pensée. Tandis que ~a nature est un~. gr~n~e force obscure, de désordre et d 'anarchIe, de hasard et -cl IndIfference.

.si un cnfant lit avec intelJigence, chaleur et ém'Ütion, ne <:hcrchez 'Pas d 'autres signes; ses fa,cuItés sont de pren1ier plan. Je sais bien que ['école a des scrupules de livrer aux élèves des textes non expliqués. Elle a raison et j'ai autant que quiconque hon~eur des n10ts vides de sens , (Mais ne nous acharnons pa:s à projeter nos lun1Ïères d'h.01nIY1eS dans t?us. le~ l:ecoin~ '~'un~ page d 'anthologie. Est-'ce le pellltre Corot qUI (lIsaIt a ses 8JI~ves. «o.n voit tout dans ce paysage, allons-nous-'en ! » 'On ne dOIt pas tout voir dans un texte ni surtout s'obstiner à voir ce qui ne s'y trouve pas.

Les 1110tS, sous la pression d'une lecture 'continue, finis,sent par ,laiss'er tomber leurs voiles, par découvrir ,leur visage et par livrer leur's secrets.

.où irions-nous s' j.l fallait apporter sous les yeux des enfant.s tou s les ob;ds évooués par les '111.0ts ? ,Après des ,siècles d'elnpIOl, les l110t3 .fl:~nçais ~nf cessé d'avoir une ,signification unique; ils ont répondu aux appels de la vie et ont aocepté d 'autres tâches, ;des 'S,ens d érivés üu HTétaphoriques.

Pour rejoindr·e ces sens .Inultiples, H n'est que le livre, ·ct de sl.ùvre les ,écrivains authentiques qui savent les 'l1"tots et créent les Ïlnag'es qui vivifient la .langue.

La lecture, à son stade de plénitude, est un a'boutis'sen1eIü; mais si l'adolescent, au sortir de l 'ècole, sait lire av'ec intelligence, il. possède un Inagnifique instnunent de culture.

,A notre époque où 'la plupart des 111étier's ont ét~ 'Ïntellectua­lisés par la technologie, sav'Üir llire est, ,pour l'ouvner ll11oderne, tlne nécessité vitale.

J 'entends bien qu',on 111e dit: « La plun1e t,ue l:outil. » J e 11~ crois pas que l'ignorance puisse r le. sauver. I~ ~trtnb~ons, ~p,as a l'intelligence cultivée tant de I11efaI~s. En. ve~·Ite, IIntelh~ence vient en aide à la fois à :la pluH1e et la l'outIL; l un CO'lnn1,e J autre se rédam.ent de la clarté.

,L'enfant aÎln1e, en général, le li~re de risques et d'aventur~s d e ,cape et ,d'épée. Je sais des adultes qui re.vi~nnent avec p~aI­!:'ir au livre d 'in1agination. A travers notre htterature f~ançalse, les maUlans trouveront J?our Ileurserrfa,nts de .be~ux }lvres . e~1 prose ou en vers. 'Dout lIvre est bon qUI 110urnt 1 estpIlt e~. I~S­pede l'ân1e enfantine. Il n'y a pas à ;proprelnent parler ~e lIVI -es spécifiques pOlU' ,~nfants; ,ce que l'on. appeJ.le de, ce non1 n .est sou­vent qu'une 1l11lxrbure indigne des petIts et des grands. lMal's de La

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Fontaine à A'lphon'8'e Daudet en passant par les contes de Per­rault, tout ce qui est beau -et de bonne venue convient également aux enfants et aux hom,mes. J'ai retenu un [uot d'enfant qui éclairera peut-:être tout le débat. IConlme sa mère lui Hsait une belle histoire et se croyait obligée de faire des cOlTI!mentaiT-es granuuaticaux -ou historiques, l'enfant lui dit: « )Mais, maman, je ûÜ'm,prendI~ais si 'bien, si tu ne Iu"expliquais pas! » P. Renault.

La paresse chez l'enfant

Qui n'a pas 'entendu tel père de famille ou tel instituteur se la[nenter en ces teflIl1eS : « On ne retir,e rien de bon de cet enfant, il est trop paresseux. »

A-t-on essayé de rechercher les causes de sa paresse? Rare­ment la volonté est coupable, la raison de Icette apathie réside souvent dans son état physique: chétivité, nlalladie, ou dans un défaut d'intellig,ence 'Ou de ·m-é-luoire.

Dans nOlulbre de cas i:l est indiqué de consulter s'On méde­cin qui déternlinera la cause du nlal. En tout cas, il faut se gal~der de 'lui laisser croire qu'il n'est tpas responsable parce qu'il est malade. Au contraire, il faut qu'il ait conscience de la res­ponsabi,uté de SOn travail et sache que, lorsqu'i>l est puni pour sa paresse, il est puni avec justice.

Attention, pas d'abus dans les punitions; celles--.ci n'ont une valeur éducative que si elles tendent là al11'éliorer -l'enfant. ,C'est une erreur de punir seulement pour l'empêcher de reüOlumencer ou par pur égoïs-llle.

L'essentie'l ,est d'obtenir une modification de ,la conduite., Pour y aboutir, il faut ipf'êcher par Il'exelTIlple. Pas de résultat pendant qu'on n'a pas créé J'habitude. Le travaill éducatif, l'ac­quisition des qualités ont pour -base l'autorité et une autorité calme, 'qui réfléchit, qui ne luenace jaluais en vain.

Si l'enfant ·est paresseux, ce ·n'est pas Iparce qu'il veut .l'être, mais parce que sa volonté n'a pas été f'Ürmée; il n'a pas été habitué là 1'e'flfort.

,C'.est un p 'eu ainsi qu'on forme ,la g'énération ·montante. Les parents auront Iles premiers à regretter une éducation par trop efféminée. qu'ils donnent à leurs rejetons. Dès qu'un enfant est caJpa!b[e -d'un travail ' manuel, si petit soit-iJ, ii! faut 'l'y haJbituer. Dans chaque faluille il faut ·établir un 'plan de vie: 'que chacun de vos enfants connaissent hien au début de chaque semaine le travail particulier qui llui est assigné. On évite ainsi ces récri,mi­nations, ces tiraiilem'ents, ces « ce n'est pas nlon tour » , etc.

L'·enfant doit être initié au travail parce que le travail est un devoir; repTés,entez-Iui le divin m-odè1e, ce Jésus qui nous en

. donne l'exemple.

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Si tous les éducateurs ne téussissent tpas au ~ll'êm.e degré, c'est que tous ne sont pas des entraîneurs. N ne f~ut J~nlals cac~.~r aux enfants .la peine ,qui les attend, au ,contraIre, Il lfaut qu, IJS sachent que l,e bonheur de vivre est d'autant plus grand qu on sait surmonter les difficultés.

Pourquoi ne leur .dirait-on pas : ICe tra~ai'l est difficile, c'est précisément pour cela 'que V'Üus le \ferez hlen.

Parlons .à leur cœur et ne négligeons pas de d'aire a~pel à leur couraGe on réussit presque toujours.

b , • 1 . d On 'peut dire que les parents q~i ont !e moms 1 ~esOln . <;

punir sont ceux qui obtiennent le olueIUeur resultat, Jeul autonte·

est observée. La paresse réside surtout dans le !fait que ,les parents trop

faibles exécutent le tra'; ail :en Heu et 'pl~c~ de leurs ,en!ants. « Puisque tu ne veux pas faue ce que Je t aI cOI~ln:ande, Je ;me passerai de toi, je Je {erai !J.Uoi-luènle, va-t-en, vIlaln. » Et c ·est

tout. D'autre fois on marchande, on discute 'les or,dres. « Si tu ne veux pas fair·e cela, fais au lluoins ceci. » . ,

Si ['on d'Oit punir, donnons aux ,enfants J'occasIOn ?e r~~" rer leur faute. Une bonne a'ction faite dans un temps deter-mme, une 'l1larque de volonté .de se corriger sont des ,moyens de rachat.

PARTIE PRATIQUE

Leçon de Religion D ieu-P rovidence Sujet de la leçon: Faire compl~endre et dire par les enfants

que Dieu s'occupe de toutes ses creatures.

Les leçons sur lIa création du 1110nde -et de 1''hom1me ont é~é données antérieurelllent. Je COnl!ll1ence donc par une 'Courte. re­ca,pitulation. Je fais nommer et n1.,ontr~r dans un or~re ~ogIque et par groupes les créatures representees sur le tableau de la

création. . t' But de la leçon du jour: Faire cOluprendre et faIre ressor Ir

que Dieu prend 'soin du Inonde qu'il a créé: c'est ce que le ca­téchisme appeHera Providence. Ce tern1.·e ~,e ~era pas encore do~­né ,à l'école gardienne. C'est ,la chose eXipnmee par ce mot que Je dois avoir en vue. . , , _ . l ' ,

Procédé: P'Üur ,mettre c,ette Idee dans l espnt de l ,enfant! ~e partirai, COill1m·e toujours, de faits concrets, d'exem~les pUI~es dans sa petite vie des Ichoses fa·miHèr·es connues de lUI, p~ur l a­Inener à .exprime; ce qui est pOUf lui l'incoDlIlu, c'·estJà-du·e que le -bon Dieu s'occupe d·e toutes ses créatures.

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C'est l'idée du soin que l'on prend de quelque chose ou de quelqu'un que je dois donner aux enfants pour en faire Il'applica­tian à Dieu.

Point de départ : Je d61nande là .l'enfant de flne dire quels soins il p rend de ses jouets, 'par exeInple de son petit vélo , de sa poupée, etc., pour qu'ils r estent bien beaux.

Je lui fais rappeler ~out ,le soin que sa m.an1an prend de lui dès qu'il est éveillé avant de l'envoyer à récole, là nüdi, ,à 4 h ., le soir ...

Je l'aide à trouver ce que son papa .fait pour lui... Quand .l'idée du soin que papa 'et n1a1nan prennenl de lui

est cOlnprise, j'emploie le n10t qui exprÎfJ.ne 'Cette idée : on dit: papa et n1aInan s'o-ccupent de vous.

'C'est le IInoment dJannoncer le sujet de la leçon: Nous allons voir aujourd'hui, n1es enlfants, que le bon Dieu

s'oocupe, lui aussi, et bien 'mieux, de vous, de vos parents ·et de toutes ses Icréatures.

Je pars toujours de choses connues des enfants et je -présente les faits avec ordr'e pour aboutir au soin que Dieu prend des (lif­férentes catégories de créatures: des astres , des p lantes, des oi­seaux, des poissons, des autres anünaux et enfin des ho-mrlnes .

1. Je dois inculquer que Dieu s'o-ccupe du soleil, de la lune, des étoiles.

- Vous avez l'élerctricité ,chez vous? Que faut-il faire pour avoir de ,la lumière? Par quoi les lampes éle:ctriques, suspen­dues au plafond, sont-elles soutenues? Venez '111'e montrer, sur le tableau de la ,création, la grande la'l11.pe qui éclaire ,le monde en­tier. tl\1ontrez-!l11'oi la 'lan1pe qui éclaire la terre pendant la nuit. lVIontrez les autres qui paraissent toutes petites.

Que fait-on pour ailluiner le soleil, la lune et les étoi,lcs ? Est­ee qu'on tourne un bouton? Il faut pourtant que quelqu'un s'en occupe? Qui est-'ce qui les a allun1.és et qui empê,che qu'ils ne s'ét'eignent? Qui est-lce qui 'les soutient au-dessus de nos têtes pour les eInpècher de tomber?

Vous avez vu souvent les autos courir sur 'le ,chœnin : est-ce qu.'ils Inarchent tout seuls? Qui est--ce qui les ll1ène ? Et les étoi­les qui ill1archent dans le ciel,est-1ce un hÜ'l11lme qui les 'conduit ?

.. . Et si le bon Dieu n 'était 'pas là ? ... De 'quoi le bon Dieu s'oocupe-t-il dans le firn1am.ent ? N. B, C0111111.e l'enfant voit tout en Ill'êIne telnps sur rJ'iI11age,

pour l'an1ener à fonnUiler plus fHcile'll1.ent sa synthèse, il sera très utile de croquer sommairement et en groupes distincts) au fur et il n1esure de la leçon, ,les êtres dont il est question là 'chaque para­gra'pho: astres, 'plantes, aniinaux, hOI11.iIne. ki doi1-C, croquis du soleil , de la lune, des étoiles.

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2. Des astres je passe aux pIantes et a~x arbr.es .. - , Si votre papa a planté un beau rOSIer au .JardIn, '~ue va­

l- il. fair·e pour que son rosier ne ;l11eure pas? Il ~ sen1.e to.utes sortes de légul11eS : des sa,lades , des carottes, etc., Il va aUSSI les arroser, il va ·enlever les Juauvaises h efibes ... Votre 'Papa prend soin de ce qu'il a planté -ou -s·emé.

:vrontrez-lTnoi les plantes et les arbres sur le tableau du pa­radis lPrrestre.

,M'ais H y a des plantes, des fleurs , des arbres aHleurs qu'au jardin. , Où y a-t-il aussi des f,l'eurs ? de l'h~rbe ? des arbres?, Il faut aussi qu'on s'en Ü'ccupe ... Nous avons dIt ~que .votre 'Papa s oücu~e de son rosier et de ses légun1.es) es t-'ce lUI qUI donne les couleul s aux belles roses? Est-ce lui qui fait lever l es s al~des, les .,carotte~, etc. ? Est-ce lui qui fait ,fleurir les 'pois, les hancots, qUI remplIt les cosses de graines et les fait 111ùrir ?

Et dans les 'ch alll'ps, dans les hais, qui est-ce qui arrose les herbc~;, ,les fleurs et ,les arbres? Con1'lnent les arrose-t-il ?

...Et si 10 bon Dieu n'était pas là ? ... De quoi le bon Dieu prend-il soi~ a,u jardin? dans les

chanlps? dans ,les hois ? Au tableau nOIr, la la suite du premier, deuxièIne croquis très simple.

3. Des p[antes, je passe aux animaux. . - Je supp-ose que votre papa vous ait acheté un heau petIt

canari. Que faut-il lui donner p,our le. nourrir? Est-ce votre p~'Pa qll ' fait pousser les crraines qu on lUI donne? QueUe couleul le

. lb.. • ) Il l ? canari a-t-il '1 Est-ce votre pa'pa qUI faIt venlr ceS ' )e es p mnes . Ma',s, il y a beaucoup . d'oiseaux dans l'air -et sur 'la terre. Je les fai ') montrer sur le tableau.

De quoi ont-ils bes-oill pour se nourrir? IMais les petits oi­seu:.J.x ne sènwnt pas. Qui cst-ce qui leur pro'cure à Inanger ?

Et de quoi ont-i,18 besoin pour voler? Qui -leur donne des ailes?

Il y a encore beauc-oup d 'autres animaux ·sur -la terre et dans l'eau.

IMontrez-leS' sur le tableau. H y ,en a beaucoup qui son~ si pet~ts qu'on. ne les vo~t ~~as.

Il faut aussi qu'ils mangent, qU'I:ls respIrent. QUI 'est-ce qUI S oc­cupe d',eux ?

... Et si le bon Dieu n'était pas l,à,? ... Au tableau noir, troisièn1e teroquis. De quoi 11re bon Dieu rpren.d-H soin dans les airs? dans d'-eau ?

sur la terre? 4 . .Je termine par l'homn1e. ~ Il y ft une créature bien plus in1portante' que le .solep, :les.

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animaux ... : une créature que Je bon Dieu a creee ·pour lui, pour qu'elle soit aussi heureuse que lui pour toujours dans le ciel. Quelle est (;ette créature?

IMontr,ez-la sur le ta-bleau. Non1.lIlez 'le premier hOlnme ... et la :pren'lière fenl1ne ... Nous avons dit, en üOITlilnençant, que papa et maman s 'occupent de vous. Vous allez voir COlTIllnent le bon Dieu s'nc.cupe aussi de vous , de vos patents, de tous les homn'les. Qu'est-ce que (v'üus TI'lalngeT lpour vivre? Avec quoi farit-on le pain ? Le cruHivateur sèn'le le blé. Est-üe lui qui le fait ;sortir de terre et le couvre de neige pour le 'préserver en hiver? Votre papa sème des léguH'les; i,l plante des arbres au jardin; qui ,est-ce qui les 'conserve en vie, qui fait pousser les feuilles, les fleurs et les fruits?

Nous ne mangeons pas seulement du pain, des légumes et des fruits. Que mangeons-nous aussi? IMais qui est-ce qui fait vi­vre les anÎlnaux dont nous n'langeons la chair?

Nous devons aussi nous habiller. Savez-vous où l'on trouve la 'laine avec Ilaquelle on .fabrique nos bas et nos chauds v1ête­ments? 'Mais, ,qui fait venir la laine sur 'le dos des TI'loutons? Qui est-ce qui entretient ,l'air, la lunüère et la chaleur dont nouS avons hesoin 'pour vivre?

... Et si le bon Dieu n'était pas là ? ... Au tableau noir, dernier croquis: ['hon'lme. Qui donc prend soin de vous, de tous .les h01l1meS, de toutes

les fem,n'les et de tous les petits enfants 'qui sont sur lIa terre? Pensez-vaLLs à 'Ce'lui qui donne la santé et la vie? Synthèse: Je fais reprendre et citer 'par groupe sur croqui",

puis sur imagé toutes les créatures dont Dieu s'occupe dans k firmamcnt, au .pudjn, dans les challlps, dans, les bois, dans l'air, dans l'eau, sur.Ia terre.

Conclusion morale: J'an'lène les enfants à penser à Dieu et à le reu'l,ercier quand ils verront le soleil luire sur les illl'oissons dorée.s, la pluie tOlnber sur ,les Jégulnes du jardin et les herbes des ch,aJ.nps, etc. Les engageT à prier Dieu, à l'occasion, pour ob­fenir Ufl temps favorable. 'Aujourd'hui, qu'ils de,mandent au han Dieu d,e donner une bonne santé 'à papa et à ,maman. Chne H. D.

COUfS préparatoire Le poêle ; le feu ; le, ramonage.

Le poêle de l'école. - n a sa place ,dans lln coin ,cJe la salle, que~qu_efois . aussi, au )nilieu. Il est protégé ,par une grîlle, pour quion ne puisse pas s'approèher ' cie -son eil'Velorppe qui est brû­lante, chauffée au rouge.

Couleur: Le poêle de l'école est tout noir; quand il a été Iieftoyé; ' il est r,eluisant ,et propre.

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T.aille: 'Pour chaufifer une vaste salle, il faut que .le poêlc soit grand, beaucoup plus 'grand que celui de votre logement.

Aspect: Le poêle est ,fait d'une m 'asse dure, appelée fonte. Forme: JEUe est très variable; il existe des ipoêles hauts,

des poêles bas, des poêles .larges; d'autres sont cylindriques ou rectangulaiTes. (lDessin là 11'UJppui).

Les diffél'entes parties: A l'intérieur se trouve le foyer dont Jes parois sont faites de briques dures; il reçoit :le combustible, .les cendres t01nlbent là travers la griLle dans le cendrier (e1nploi du tisonnier). Le poêle est en cOll'llmunication avec .la chenünée par le tuyau, lnuni d'une clé. A 'l'endroit où il ouvre dans la (chemi­née, il y a un bel anneau en cuivre reluisant. (Dans certaines écoles de canl.pagne, on pourra !lnontrer 'la cheminée qui par­court la maison dans toute sa hauteur.)

COURS PREPARATOIRE Description,' Ave:c les élén'lents f.ournis par l'olbserivation du

poêle de la classe, chaque élève ,essaiera de faire lIa description du poêle de la lnaison. UtHiser pour préciser les sOUIvenÎl'-s, des dessins de ipoêles ,et de fourneaux tirés d'un catalogue. Ex.: Notre poêle est ,en fri,ïence. Il ,est vert; il est haut. Sa porte du bas est lllunie d'une feuille de 'mica à travers laquelle ont voit flam­ber le feu. ICe:lle du haut per:n'let de placer dans qe poêle une cas­serole d'eau chaude. 'Notre poêl,e chauffe bien. II ne fume pas souvent.

Le feu: Regardons brûler le feu. Observons [a couleur de la braise. Elle est d'un rouge ardent. Si nous introduisons une brindille sèche, des Iflanl.'mes s'élèvent comme des langues, elles lèchent le bois et .le dévorent rapideilnent. Ecoutons le bruit cré­pitant du bois qui brûle, l'eau qui chante 'en 'Chauffant. II fait bon au coin du feu, quand le vent fait rage dehors. Heureux ceux qui ont un logis bien ,chaud; bien des ,enlfants 'll'la'lheureux souf­frent du froid. Le feu est no~re ami. Il chauffe Ile logis et {ait cuire nos aliu'lents. ,Mais i[ peut aussi devenir notre enne,mi. L'in­cendie dévore les n'laisons, des granges et toutes les récoltes, il rend ,1'hO'lnu'le pauvre et sans abri. Il ne faut pas joue!' avec le feu. Bien vite, les vêternents prennent feu et l'enfant imprudent llleurt dans d 'atroces souffrances.

Maman allume le feu. EUe froisse du vieux papier, ,pose dessus des brindilles sèches, du petit bois, puis quelques bûches, elle fait .flau'lber une allumette ,et déjà 'le feu pétille.

La suie, le ramonage,' {Mais souvent le feu ne prend pas vite. Une fUlnée épaisse et âcre sort de toutes les fentes du poêle. Qu'y a-t-i'l ? Le poêle ne tire pas. Il faut nettoyer lIa cheminée et ;faire venir le ranToneur. Exp1liquer en faisant :l'expérienüe classique de la bougie qui s'éteint dans un bocal, Ique le feu a besoin d'air. Le poêle et la clheilninée sont souvent bouchés par la suie qu~

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se dépose. I.Montrer un peu de suie; elle est grasse, adhérente; eille est -contenue dans Ja fUll1ée qui se déga,ge du -feu.

Le ranl0neur nettoye la chelninée, il graUe Ja suie et la fait tomber. Il se sert d'une boule, d'un râdoir, d'un Ibalai, d'une pelle et d 'un e échelle. Tl amuse les 'petits parce 'qu'il -es t noir de la tête aux pieds.

Cours élémentaire EXERCICE DE LANGAGE

Matér iel à préparer: Tableaux représentant des chiens de diverses ra-ces, des !Chats et, si possible, présenter un vrai chat, un vrai Ichien, -pourvu qu'ils soient do-ciles. - :La leçon sera rendue ainsi très vivante.

N o tel. - 'Cet exercice fournira la matière à deux leçons: l'une sur le 'chien, Il'autre sur le chat.

Avez-vüus un chien à la 'lnaison ? IC01l11lnent s'appelle-t-H? Quelile est sa Icouleur? Quel est son âge? Est-il gros? GOlnllnent sont ses yeux? (ses yeux 'Sont bri'llants, ils ont -l'air de tout com­prendre et suivent l,es nl0UVe111ents du maître.) Que fait-il quand ,celui-ci parle? (il r elnue la queue, pousse de petits aboielnents comilne pour lui r épondre, s'apprÛ'che de 'lui , saute Icontre lui pour le carasser, cherche à ilui ,lé,cher -les ll1ains, la ,figure). Le chiens est-il obéissant? (i'l obéit 'il l a 'Voix, au geste, au regard). C0il11lment ,es t le Ichien quand son oI11aître s 'absente? (il est triste, il voudrait l'accon1lpagner). Et quand le Inlaître r entre? (il court au-devant, de lui, il pousse des ahoienlents joyeux, il fait de grands sauts autour de son ll1aître ·et 'lui 'l110rdilile ses vêtelnents). Les chiens se ressemblent-ils tous? (Hs diffèrent par la taUle, la longueur des pattes, du p oit!). Voyez !Ces ,gravur-es r epré.sentant les pricnipales ra'ces de -chiens. Exanlinons d'abord le chien de garde. Vous êtes allé sans doute dans une villa , dans une feNne isolée, qu'a fait le c1hien de garde ,en vous voyant? Que voulait-ill dire par ses aboielnents? Si le maître ·était absent que ferait-il à rétranger qui voudrait p énétrer dans la Inaisün ? Voyez il11ain­tenant ce chien de berger. Faites son portrait. -COTI1'l11ent Ce chien raulène-t-il les nloutons qui s'écartent du troU/peau? ·(iil ,court apr~s eux en aboyant, il leur mordil:le -les jrumbes s'ils n'obéissent pas). Voici un chien de chasse. 'Pourquoi baisse-t-il la tête en courant? '(iI est à la piste du gibier, il flaire la tralce). Que fait-i,l quand le lièvre est tué? (i,l court -le ramasser et Je rapporte à son maître). Et 'ce gros chien tout blanc, qu'est-ce que c'est? (IC'est un chien du IMont ,Saint-:BernaTd, il découvre I.e voyageur égaré dans .la neige). Y a-t-il encore d'autres races de chiens? '(Iles ro­quets, les dogues, les chiens-loups, les danois, Iles épagneuls, 'les. lévriers, [es bassets ,et Iles caniches qui ·conduisent les aveugles). Avez-vous déjà vu des 'chi,ens savants? Il y a des ,chiens 'qui font des .co!l11lnlÎssions, qui en connaît? Avez-vous déjà entendu pader des chiens enragés? Qui a trouvé le -remède contre la rage?

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VOCABULAIRE a) Les noms. - Le chien est un aninlal domestique; ill ~

quatre pattes, un ,Inuseau, une Ilongue queue. Dans sa gueule, Il a des dents 10nO'ues qu'on afPpelle des crocs; son corps est couvert de poils; son ~ou est gar'ni d'un collier'.,Le -chien couc.he dans sa niche. Le chien hargneux a une ,musehere. Il y a 'p[usleurs. ra­ces de chiens: 'les -chiens de garde, les ch~ens de berger, les <e:hlens -de chasse, les roquets, 1es d'Ügues, les chlens-.loups, les daI?-OlS, -les épagneuls, les ,lévriers, les bassets, [es canIches, les Ichlens du Mont Saint-Bernard, Jes chiens de luxe .

ILe chat, le chaton, la -chatière, la fourrure, 'la patte 'la griffe. Un ll1atou, un angora.

b) Les qualités, les adjectifs. - U.n chie~ Ipeut êtr~ gros, moyen, petit; ses p oils sont courts, . l'as, .lzsses, fnses. Le. c~len est fidèle , vigilant, docile, courageux IntellIgent. III y a pal fOlS des chiens hargneux, enrccgés.

Le chat a le poi'1- lisse , hél'issé ; -les yeux ~l'illants; sa four­rure est soyeuse, tachetée, tigrée, des dents .pomtu,es, .. une qu~ue souple, de longues moustaches; il .a des. gnf.fes algues, acerees. Le chat est frileux, fourbe, hypocl'lte, fnpon.

c) Les verbes, les actionS. - L~ -c'hie~ aboie,. jappe, g~'ond~, hurle, grogne, mord; i,l garde la nlalson, Il ave.rtlt, son tl11aÜre, Il chasse . Avec ses crocs, il ronge Iles os. LI lape, Il leche.

ORTHOGRAPHE Chien et chat

Avec Minet, T iti joue sur -la rpe,louse. Ce sont, des ~?urses folles . 'Minet rampe et guette son cOlln.pagno~, ca,che dernere un arbre. Dès que le chien se Ino~tre, le ch~t. s 'élance, .la que~e en l'air et exécute au-dessus de hu le saut penlleux. ,pUIS, tous de,?x se p~urlchassent à travers Jes aHées et ne s'arrêtent que lq.r squ'Ils sont fourbus, hors d'haleine. .

Questions. - 1. :Exp.Iiquer: fourb~ls, hors d' haleme. 2. Quels noms re'l11place le mot ils dans Ils sont f?ul'bus~ e0111n~ent ruppelle-t-on ce Imot? - 3. IChie~ et Ch~t s o11't-Ills tOUJ'Üurs d ac­cord ? - 4. Go~juguer : je ne dOlS pas Jouer SUl' la pelouse.

. Un ami ignoré COl11tI11te je réfléchissais triste·m·ent, je sentis ~n sou:ftf1le . tiède

sur mon visage. ,J'étendis Ja [nain et je rencont~'aI le pOlI . ,la~neux de 'Crupi. Il se coucha ,bientôt tout près d:e 'mOl, ·et se mIt I~ .m~ lécher les mains. Tout ému, je l'embrassaI. Tl poussa un petIt CrI

étouffé, puis Imit sa patte dans ~a n:ain et ne. bougea plus. Ailors je respirai, je n'étais 'Plus seul, J'avalS un amI. . , . Questions. - 1. Que~les marques d'anlÎtié donne '~e chIen :a l'enfant? - 2. Expliquer un souffle tiède. - 3. ConJuguer: Je n'étais plus seul, j'avais un ccmi.

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REDACTION Cours élémentaire, première année.

Co·mplétez Iles phrases. Mon chien. - J'ai un chien, il s'ap­pelle (!Médor). Il a un joli poil . (noir et !blanc). Je m.' approche souvent {de lui) 'Pour .Je (caresser). Je le tire doucem·ent par les (oreiHes) ,et par lIa (queue), il ne [ne Inard !pas, il sait bien que c'est pour (jouer). lMédor ·est (obéissant) €t (fidèle).

Sujet traité : Mon chien.

DEVELOPPEMENT 1. J.e reviens de J'école; ,mon bon chien 'Capi In'a aperçu de

loin; il se précipite à ma rencontre, saute, aboie de joie et tout fier, porte à la .gueule, illlon petit cartable qu'il a saisi par la poignée.

2. C',est 'qu'il est joli, mon chien 'Capi ! Tl est de taille 'Inoyen­ne, son pelage est noir avec quelques taches hlanches, ses yeux. sont brillants, ses oreiilles 'longues, pendantes et sa queue tou­jours fr·étillante. 3: 'M'On Ichien €st bien gentil; nous jouons sou­vent ensemble; il sait laire le beau; je lanoe un petit caillou, il fait un bond et lne ,le raJpporte aussitôt; je 'le 'caresse, Ilui passe la [nain sur la tête, H 'me 'lll'ordille 'parfois, 1l11ais 'ce n'est !pas grave, c'est pour s'amuser.

4. ,Capi est un bon gardien; si une personne ,qu 'il ne con­naît pas s'approche de notre IJnaison, aussitôt il nous avertit par ses 'aboiements.

5. Je l'aÎlne bien, notre chien, je ne le taquine pas trop; c'est mo~ qui, tous les jours, 'lui donne sa soupe et parfois des os à ronger.

Cours moyen et supérieur Les animaux familiers

TEXTE A LIRE ET A EXPLIQUER

A. Le roquet. - B. Le chien Scipio. - C. La chatte noire.

ORTHOGRAPHE

Dictée 1: Loulou. C'était un chien 'ni grand ni petit, ni .gras ni 111aigre, dont le

nonlé1ait Loulou. Il avait le 'lnuseau 'pointu, l'œill gris et \if, les dents courtes et blanches, la voix douce et un peu 'plaintirve ,quand il était à la Ichaîne, deux petites 'Oreilles droites, aiguës) toujours dressées, et qu'il tournait comnle les ai'les d'un 11110ulin à vent, -pour prendre le bTuit. Sa queue, fourrée Iconlme 'ceBe d 'un re­nard, -était droite et relevée à l'extrémité, Inais le Ipoids de sa . soie ,longue et épaisse ia courbait vers le milieu. Lamartine.

Questions. - 1. ,Expliquer : -deux oreilles aiguës) pour pren­.dre 'le bruit. - '2. Donner ,les ham'OnYInes de voix 'et de chaîne

1

J

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et les faire ·entrer dans de p.etites phrases. - 3. Ecrir·e un nOtln et un ver!be de la .fa'lnHle de musectu) un.- adjectif et un verbe de la ,fanlille de bruit.

Dictée II: Minette. iMinette hait le bruit, Inais ,les allées et venues qui anÏ1nent

doucenlent la 1l11aison sont fort de son goût. Le nlatin 'quand je fais le -lnénage, elle prend un ail' effaré. 'COnl'lne iles Ihonn~s l11é­nacrères, eJHe ainle Iles petites cachettes. L'oiln:bre des arnlOIr,eS et de~ tiroirs ouverts la tente. A la voir y ·entrer, en sortir là son caprice, ·on ,dirait que ce.s nleÙ'~res lui apiparti~nnent. ,~i c'es! U,il'

jour de blanchissage, bIen aSSIse sur se~ reIns , la tete r'~Jetee_ en arrière elle se'll1ble prendre 'elle aUSSI la ilote des serVIettes' que j'el11ploie. « lMinette, 'Pennettez, aujourd'hui, j'ai beaucoup .à. faire. Jouez s,eule. }) Je suis bientôt comprise. Minette va-s'asseOIr' à ,distance. Elle nle boude. lv/me Michelet.

Questions . ......:... 1. Exrplliquer les allées et venues') un ait effaré. ~ 2. IColl1111ent sont f-ornlés les nOI111S allées et venues. - 3. né-­composer la prelnière phrase en propositions.

G1lAMMAIRE PAR LES EXEMPL.ES Le genre des noms. - Nonls des deux -genres . (IVoir un ,Ina-­

nuel) . Conjugaison. - 'Conjuguer aux 15 telnps principaux: j'ai

un chien, je 'le 'caresse, je ,In'amuse avec, je lui donne ,à 11'langer.

DEVOIRS DE FRANÇAIS 1. A l''aide verbes suivant; formez des noms ' férri:inins ter­

minés par ée qui indiquent une idée de contenu. U il pot - une cuiEer - une brouette .- une assiette - une·

hotte - une écueHe - Ja bouche - un ipomg - une table - la gorge.

Exemple: un pot) une potée. 2. A raide des verbes suivants fOl'Dlez des no,ms féminins ter-­

minés pal' ée. Aller - ,dicter - durer - ·entr·er - arriver - ,peser - ni­

cher - trancher - anner - 1J11Dnter ~ couver - saigner - tour­ner - ranger - cagner.

ExelTLple: aller) une allée. 3. Donnez les noms féminins terminés pal' té cOl'l'espon­

dants aux adjectifs suivants: Beau - Joyal - claiT - léger - rare - faux - habile ---:­

fertile - roya'l- réel - tranquille .- oisilf - généreux - captIf nécessaire. Exempll,e: beau) la beauté .

COMPOSITION FRANÇAISE ' Le chien. - Un jeuhe ,chien dè bel~ger-, las dé · 'la vie qu'il

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'1uène et poussé Ipar l'an'lbition, va à la ville pour tenter fortune. RaconteT ses luésaventures.

DEVELOPPEMENT

,Médor est un jeune chien de berger. Presque toute la jour­née, il garde les (moutons. Il est ,content de son sort, car il ulange à sa faia.u ,et son travail n'est pas trop pénible.

:M,ais bientôt tout dlangea. Une bene danle de la viUe vint se prOluener là la campagne. Elle tenait ,en laisse un beau chien bien peigné, bien lavé, avec autour du cou, un beau ruban rose. Ce chien avait l'air hien heureux. Dès lors, 'Médor devint anl­bitieux, il voulut lui aussi aller 'à la viUe.

Un jour, profitant de ce qu'il ,était seul là 'la garde du trou­peau, il prit la clé des challllps, et se dirigea vers la ville.

Lorsqu'il arriva, il faisait déjà nuit. La tfaÎln [ui tira~Uait l'estomac, car il n'avait pas luangé depuis Je 'luatin. Il chercha de quoi se rassassier. Ensuite, Ï'l se ol11it en quête d'un Jogis, il11ais il dut se Icontenter de l',encoignure d'une porte-cnchère. Il regret­tait déjà la bonne sOUlpe chaude et la n1che garnie de paille.

Le lendeulain, il erra à travers la vHle, espérant trouver une personne charitable qùi le recueillerait. Mais ses espoirs furent vains. 'Pour déj,euner, ill dut fouiHer dans les tas d'ordures et il eut 'maintes queTelles avec les autres chiens.

'Pour co'mhle de IJ.nalheur, Ja pluie vint à t0l11lber. )Médor était sale, tout crotté, tout nlouillé, il grelottait.

ICcmnne il errait lamentablelnent, un chiffonnier :le trouva d'ass-ez bonne taine pour tirer sa charrette -et IM,édor fut obligé de se livrer là ce travail péni:ble.

Un 'beau jour, COlnme iil tr'aînait sa charrette, il poussa tout à coup des cris joyeux qui attirèrent l'attention d'un paysan. C'était son ancien Ilnaître qui était venu faire des elThplettes à la ville.

Après quelques explications avec le 'chiffonnier, le paysan ' put rentrer en possession de son ancien üOll1pagnon.

IMédor -fut bien content de revenir , au village, de retrouver sa chaude niche, son troupeau et surtout de recouvrer lIa liberté.

Collection de peti-tes poésies II

Le bon ange Veillez SUI' moi quand je m'éveille, Bon ange, puisque Dieu l'a dit; Et chaque nuit quand je som,IIfeille ,

1 /

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Penchez-vous SUl' mon petit lit. Ayez pitié de ma faiblesse, A mes côtés, marchez sans cesse. Parlez-moi le long du chemin; Et pendant que je vous écoute, De peul' que je ne tonlbe en route, Bon ange, donnez-nloi la main.

Mme Tastu.

~ Ceux que l'aime ~ J'aime maman, qui promet et qui do.nne Tant de baisers à son enfant, Et qui si vite lui pardonne Toutes les fois qu'il est méchant.

J'aime papa, qui toute la selllaine Va travailler pour me gagner du ' pain, Et qui paraît ne plus avoir de peine Quand je lui mets un bon point dans la main.

Et j'aime aussi bonne gl'and'mère, Qui sait des contes si jolis~ Et j'ainle encore mon petit frère, Qui me taquine quand je lis.

L. Trautner.

~ L'enfant monté sur une table ~ Un enfant s'admirait) monté SUI' une table: « Je suis grand», disait-il. Quelqu'un lui répondit: « Descendez, vous serez petit! »

, Quel est l'enfant cl e cette fable? Le l'iche qui s'enorguellit.

QJ~~ Le moucheron et le papil;on ~fp

Beau moucheron, fuis la chandelle! Crois-moi) je' m'y suis brûlé taile, Disait le papillon un soir. Non, répond l'insecte rebelle! Je veux la voir, 'elle est si belle! Je veux tout vOlr et tout savoir. Et la bestiole fanfaronne Passe, repasse et tourbillonne Autour du flambeaiz l'adieux.

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Malheur! Elle y tODlbe, e.[[e y tombe; Le suif brûlant devient la tombe De l'insecte trop , curieux.

J.-M. ,Villefranche.

~ La diligence ~

« Clic! clac! clic! holà! gare! gare! » La foule se rangeait, El chacun s'écriait : « Poste! quel tintamarre! » Quelle poussière! ah! c'est un grand seigneur! - C'est un prince du sang! - C'est un ambassadeur! La voiture s'arrête; on accourt; on s'avance: C}était... la diligence EL .. personne dedans. Du bruit, du vide, amis, voilà, je pense, Le portrait de beaucoup de gens.

GaLzdy.

~ La souris et la tortue ~

Une souris trottant à l'aventure, Rencontre une tortue et lui dit: « Ta maison,

. Triste prison, Doit te faire souvent maudire la nature, Vois d'ici mon palais; j'y loge avec le l'oi! » Notre amphibie alors répond à l'insolente: « De mon petit réduit je me trouve contente:

Il est à moi. » Nioche ..

~ Le paresseux ~

Amusons-nous d'abord, dit Léon; mon devoir, Je le feral tantôt, je le ferai ce soir. Le soir, il bâille et dor.t; mais pour faÜ'e sa tâche Il va, dit-il, demain l'éveiller le soleil. . Le réveiller 1 hélas? on l'appelle, on se fâche. A sept heures encor il dort d'un plein sommeil. En classe il est puni, cela n'est pas merveille: Comment ne pas punir un écolier pareil ? Moi, pas si fou: je -fais tous mes devo~rs la veille. Qui toujours remet à demain Trouvera malheur en chemin.

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~ L'Instituteur ~ L'instituteur est un soldat: Toute sa vie est un combat. Il aime son beau régiment Qui marche admirablement. Le progès, voilà son drapeau,

Car il a le culte du beau. a le rôle modeste et puissant! Poste d'honneur digne d'envie! Si l'on ne verse pas son sang, On n'en donne pas moins sa vie.

Louis Blanchard.

~ Conseils d'une abeille ~ Ecolier qui pars pour l'école, Garde-toi de traîner le pas, En chemin ne t'amuse pas, Mais songe a l'heure qui s'envole. Pour ton modèle et ton symbole, Si tu m'en crois tu choisiras, Non pas le papillon frivole,

Trop avide en joyeux ébats; Mais l'abeille, toujours pressée, Qui butine dans la rosée Toutes les fleurs riches en miel; Jamais d'école buissonnière, Di t cette bonne conseillère, Qui voltige entre terre et ciel.

H. Durand.

~ Une petite fille à sa poupée ~ Vous pensez sans doute Julie, Et même d'un élégant camail 1 Que l'on peut sans tant travailler Non, non! être belle, ma fille, Etre une poupée accomplie, Ou riche, ce n'est rien encor: Plaire, réussir et briller? Etre sage, instruite et gentille, Qu'il suffit d'un joli visage, Voilà quel est le vrai trésor! Yeux noirs beaux cheveux, dents

' [d'émail, Tournier.

~ Enfants, so~ez sages ~ Enfants, soyez' sages; Montrez-moi toujours De riants visages,

Enfants, mes amours.

Toujours, sœurs et frères Soyez bons amis; Dans vo's jours p~'ospères, Vous serez bénis.

Mme Prion.

~ Le bavard ~ La pie est un oiseau bavard De ne point vouloir l'imiter; Qui, du matin au soir jacasse Parfois il est bon de parler, Et ne peut demeurer en place . ,Mais souvent il vaut mieux se Ni cesser son cri nasillard. [taire. Mes amis, il est salutaire

Edouard Jouin.

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cS~ La fourmi ~~19 Sur les cornes d'un bœuf reve- - D'où je viens? Peux-tu l'igno-

[nant du labour [re r? Une fourmi s'était nichée. Répondit-elle; ma commère, «D'où vients-tu ? lui cria sa sœur, Nous revenons du labour.» Et que fais-tu si haut perchée? Villiers.

~ Le ruisseau ~~ «Ruisseau que je vois partir, Te verrai-je revenir?

Je coule et fuis pour toujours. Et mon onde dans sa course, Est l'image cIe vos jours.» - Hélas non; loin de ma source

Fluiourd'hui ~ «Demain, disait Jean à sa m ère, Je m e corrigerai, maman.

- C'est aujourd'hui qu'il faut le [faire,

Répondit-elle à son enfant.»

Arithmétique Examens d'admission à l'Ecole normale

1 eT problème. - Une personne fait trois placements: le pre­,miel' à 4 1;4 %, le deuxiè,me à 5 % ,et le troisièlne à 5 1/2 %. Sa­chant que le dernier surlpasse le pr,enlier de 15,80.0 fr., que le deuxièm.e est la 'lnoitié du prelnier ,et que leur SÜ'lnnle est 86,200 francs , calculez ,le revenu Imensuel total de cette personne.

Solution: Unité: 'le ,franc. Traduisons J."énoncé graphiquement:

1er placelnent i fi --1

15,800 86,200

--i Le IgraphÎlque 'Illontre qu',en enlevant 15,800 de 86,200, on

obtient 5 fois ila Ilnoitié du t.er 'pllacenlent, Ic'est-là-dire 5 fois le second.

Valeur du second:

" " " "

86 200 - 15 800 = 70400 = 14080 5 5

14080 X 2 28 160 ~- 15 800

= 28 160 = 43960

8~ 200

Revenu mensuel total: 1/12 (2'811,6 . 4,2'5 + 14'Û,8 . 5 + 439,6 . 5,5) . = 359 f1'. 88 ..

--- -- -,--

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2me ]Jl'oblèIne. - Au COlnlne'llCe'l1lent d'un repas, une per­sonne remplit son verre av ec de l'eau; puis eUe en boit le 1;4 et le remplit avec du vin; eille vide ensuite les % de son verre et le rempllit encore une deuxièune fois avec du vin, nlais jusqu'aux 2/ 3 seulement. Dans quel ra'pport l',eau et le vin sont-ils alors mé­langés dans le verre d e cette personne?

Solution: U.nité: la capacité du verre. EUe boit .1;4 du verre d 'eau; i'l en reste Œes 34 . Elle remplit

son verre avec du vin et 'Qoit les 3~.1 du lnélange. La quantité d'eau qui reste est . ,le 1;4 .de celle qui restait auparavant, soit .1;4 X % = 3/16 .du vene.

Après avoir ajouté du vin jusqu'aux 2/3, le vin remplit: 2 3 32 - 9 23

3" - 16 = 48 = 48 d u verre.

Rapport de l'eau au vin: 3 23 9 ~3 9

16: 48 = 48 : 48 = 23

31ne problème: Quatre personnes voulant faire une belle course ont constitué une cagnotte. ILe 1er de chaque 'nlois, cha­cune d 'eHes a versé 4 fI'. dans une tirelire. Le prenl'ier verselnent a été fait Je 1er février 1932; ,la c-ourse a eu lieu -les 3, 4 et 5 septffill'bre 19,33.

1. Quel était le ,montant de la cagnotte? Avec ce nlontant, on a payé un autoTIlobiliste qui denlande

50 centÏimes par kln. ; les :frais d 'hôtel qui s 'élèvent là 13 fI'. ,50 par personne et par -nuit, 10 % de !pourboire là l'hôtel; 14 fI'. par jour au chau'fifeuret 2 fI'. 20 pour cartes !postales ,et timbres.

2. Quel a ,été le nOlll'bre des l{jm. parcourus en autŒnobHe ? Le 4 ,septmnlbre, ces quatre personnes ont fait une excur­

sion :pour Œaquelle -If\. prenlière avait apporté Jes 3/5 des provi­sions , 'le reste étant apporté par la seconde; J.es deux autres per­sonnes ont versé 5 JI'. pour ileur rpart.

3. Faites la répartition de ces 100 fr: entre les deux premières personnes.

Solution: Unités: le fr-a ne et le k;m. 'Du 1er février 1932 au 3 septembr·e 1933, il y en a eu:.

12 + 8 = 2.0 'Versements. 1. lMonta-nt de 'Ia Icagnotte : 4 . 4 . 20 = 320 fI'.

FTais d'hôtel: 13 .. 50 X 4 X 2 108 ,P.ourboire 1.0 % : 10,80 ühauf1feur: 14 . 3 42 Cartes et thn'bres : 2,20

Total 163.-

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'Payé à J'automobiliste: 3'2,0 - 163 = 157 157

2. Nombre de km. parcours: 05 = 157 .2= 314 km. , Les deux d ernières personnes ayant versé cha'cune 5 fI'. pour

lfur part, il y avait au total pour 5 X 4 = 20 fr. de provisions. La première en ·avait apporté les 3/5, donc pour 12 fr., et la

. seconde pour 8 d'r. 3. Il revient à lIa première: 12 - 5 = 7 fI'.

et à la seconde: 8 - 5 = 1.0 - 7 = 3 fr. Problème à tl'ue! ,Mais non ... bon sens pratique. IC'est pré­

'cÏséln.ent le ,célèbre « truc » de la règle de trois, pana-cée univer­'selle, qui ne joue pas. Il n'y aura certes aucune peine à 'convrain-,cre celui qui a apporté Iles 3/5 des provisions! J. A. H.

Le Code fédéral des obligations Origine

On entend par Code une 'loi très étendue régissant un do­'maine -considérable du droit. Le ICode des Oh'ligations (C. O.), .qui contient actuellement 880 articles, ·est issu -de l'art. &4 de ,la Constitution .fédérale de 1874 donnant là la Confédération le droit de légiifér-er sur toutes les ·matières relatives au COlmmerce et aux transactions mobilières. Voté ,le 14 juin 1BBl par ~'Asseln­blée f.édérale, i!l entra ,en vigueur le 1er janvier 11B83. Puis, 'la Tevision constitutionnelle de 1898 étendit la cOlnpétence 'légis-lativ-e de la 'CoIllf.édération :à l'ensemble du droit privé ou >Civil; il 'cn résulta, après de longs travaux, le Code civil suisse du 10 dé­cem.:bre 1'90'7, entré en vigueur le 1er janvier 1912. !l'ncorporé 'au Code civH COlnme 'livre >Cinquiè,me, l'ancien 'Gode des Ob'litga­.tion de 1B811 Ifut soumis là une refonte pour toute la nlatière 'conl­-prise dans les artides actuels '1 là 551. Quant à la .partieessen­.tiellelnent IConl-lner>Ciale du Code qui conlnlence à l'art. 552, 'la revision en est a'ctuellem·ent pendante devant les Chambres fédé­.l'ales, et il en sortira d'importantes modifications.

Qu'est-ce qu'une obligation?

Au ,sens lnora'I, le lnot obligation est synonyme de devoir; fi­'nancièrenlent parlant, une obligation est un papier-valeur cons­tatant une créance résultant d'un pl"êt ,d'argent. .Au sens juri­dique général !J'obligation ,est un lien de droit qui astreint une personne envers une autre là donner, :à fai.re ou à ne pas f.aire

'quelque chose. banner, ce n',est 'Pas ki faire une libéraUté, lnais bien relnettre, Evrer, payer quelque chose. Ainsi ''l'a'cheteur donne

'le prix au vendeur; le lncatair·e le loyer au bailleur; l'emp[oyeur, le :,sa,laire là l"enlployé. lGon':l'lne ~x-elnples td'ohligations de faire, c1tons

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celles de 'confectionner un habit, de construire ou de réparer' ùne 11laison, de tenir une comptabiUté, ek·.; et comme obliga­tion de ne pas ,fair e, celle qu'aurait assumée le cédant d'un com-· merce de ne ipas faire 'concurrence au c'essionnaire, ainsi que l'obligation de ne 'Pas ''Construire sur Un terrain 'ou de ûonstruire­qu'à une certaine hauteur .

Source des obligations

A part la loi qui impose certaines ob'ligations, par exenlple' dans les rapports -de falnille , -de suc'cession, de 'Voisinage, etc., les obligations naissent de trois sources différentes:

1) Le .contrat. On entend par contrat une convention pal' ­laque'lle une ou plusieurs personnes .s'obligent. Tout contrat exige' les élélnents suivants :

a) pluralité de personnes, une seule personne ne peut faire une 'coll"v'ention;

b) consentenlent réciproque sur tous 'les points essentiels de­l'affaire;

c) naissance d 'une obligation: si je suis d'acoor,d avec mon ami d'aUer Jaire une pronlenade à ,savièse dhnanche prochain" il n 'y a pas 'là de contrat, bien qu'il y ait -deux personnes consen- · tantes, car ,J'obligation juridique fait défaut.

,Bien que, dans 'la règ'le, la fornle des contrats soit libre, il est toujours recommanda1ble de conclure 'par écrit les affaires ' un peu hnportantes, afin d'en avoir une preuve préconstituée; bien p'lus, pour de nombreux contrats, la loi exige, sous peine­de nulilité, J.'obs'ervation d'une forme déterminée:

a) la foml1e écrite, paT ,ex'eulple pour le cautionnenlent, la'. cession -de créances;

b) la ,forme authentique, par exemple pour la vente Îlrl1'InO­bilière, la constitution d 'hypothèque;

e) l'inscri'Ption dans un .registre public: ainsi, Ja vente inl­mabilièr·e doit ètre inscrite au registre fonder; la constitution . -d'une société anonynle, au r egistre du commerce, etc .

Le CO'de prévoit Iles cas où un contrat peut lêtr·e annulé pour vices de consentelnent: erreur, dol, crainte fondée; pour cau­se de lésion, etc.

ILe ,Code traite éga.len1ent des diverses erspèces de ,contrats :­la vente, l'échange, 'la -donation, le bail, ' le :pf'ê'Î, le contrat de ' travai'l, -d'entreprise, d 'édition, de transport, le lnandat, la ges- ·

'~lion d'affaires, ila C01l1111Uission. l'assignation. le dépôt, le caution .. ' nernent, la irente Vliagère, l'entretien viag,er, la société sinlp'le .. Il s'octupe également ' des f.ondés . de procuration et des' autr'es , lnandataires conl/lnerdaux,' -du jeu et-du. pari. qùi ne -donnent au­cun droit dè créance ·et qu'ail ne peut ' l3.insi faire valoir ' en jus- · tice.

Page 18: L'Ecole primaire, décembre 1934

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2) L'acte illicite. ,Le C. O. dispose que ,celui ,qui 'cause d'un~ n1anière illicite c'-est--à-dire sans droit, un dOlTIlnage là autruI est tenu de le ,~éparer, peu importe que 'le don1'lnage soit causé intentionnellement, ou 'par siu1.ple négligence ou imprudence. On 'est donc responsable ,des o()onséq~enfCes ,?üm\n1.agealbJes Ide son acte personnel iUicite. On est parfOIs aUSSI responsable de, la faute d 'autrui: ainsi, l'enl'P'loy~ur répond du dOln-ma~e ~ause. par s~s enlployés dans l'aC'comphsseInent de leur travaIl, a '111.OIn.s qu Il ne p.rouve qu'il a pris tous les soins cOlnlnandés .~ar les cwc~n~­tances pour d étourner ce dOIll'Inage, ou que sa dIlIgence ne ,1 eut pas e111.prêché de se produir,e. Le. détenteur d'u~, a~imal r ép:md du domlfi1.a:a e causé par ce dernIer; -et le ,prOprIetaIre, des VIces . de constru~tion ou du défaut d'entretien de s,es bâtinlents ou 'autres ouvrages.

3) L"eJlJl'ichissenlent illégitime, par quoi il ne faut pas e~­tendre ile fait de s'enrichir plus ou Inoins honnêtelnent, 'InaiS le ,fait d 'avoir touché de l'argent ou que'lque autre chos·e d 'une Inanière non justifiée :

a) sans caus-e valable, tel le ,cas d'une personne à qui on aurait versé de l'argent des.tiné à un hon1.o nyIne , ou celui d'ur: client qu'une bâfique aurait crédité pa.r ,erreur d 'une SOlnme qUI ne lui revenait pas;

b) en vertu d 'une cause .qui ne s'est pas réalisée, tel que 'le .calS des fond.ateurs qui aUTaient touché une partie des actions sous­crites pour une ,société anonylnle qui ne ,se constitue pas dans ;la s'aite ;

c) en vertu d'une cause qu~ a ces.sé d'exis,ter, COln'lT~e. le ~as d 'un vendeur de vendange qUI auraIt touche par anhclpatIOn -un acompte du prix, a'lors que dans la suite, le 'lnarché .ayant été annulé par n1.utuel consenten1.ent, la vendange ne seraIt pas livrée là l'a'cheteur.

Dans tous ces cas, les personnes en cause sont tenues de .restituer l'argent dont elles se sont ilJlégitimen1.ent enrichies ..

Exécution des obligations

:Les o.bligations qu'on a assun1.é~s doivent Jêtreex~cutées : le débiteur doit Ipayer la SOUlme due, ln rel' les 'l11.urchandlses ve~­dues, f~ire 'le tr'avai'~ pr.O!1.nis, etc. Si le cr~anciel~ ne ,~~ut o~te.m.r J'exécutIon de l'oblIgatIOn, ou ne :peut lolbtenlr qu llnpaI.faüe-ment ou tardivem-ent le débiteur fauHf doit des idOlnm'ages­'intérêts plus ou moin's importants suivant les cas. -En ,g~né~a.l, le débiteur [l'est tenu d'exécuter personnel,lement son oblIgatIOn ,que si le créancier y .a intérêt (affaires de confiance,. aptit~des personnelles requises). Le débiteur qui paye a le drOIt d'exI~er une quittance, -et si lIa dette est éteinte intégra'lelnent, la remIse ,ou l'annulation du titre.

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Extinction des obligations

-l,'éxécutian éteint na-turel1enlent l 'obligation , ,le délbiteur est quitte. IM,ais il y a ,d'aubres 'll1Oides d 'extinction des obligations; la remise de la dette (très rare en pratique), la novation (subs­titution d 'une deUe nouvelle là l'ancienne qui est éteinte) , la confusion (réunion de 'la qualité de c réancier et -de <débi teur dans la ,m'êIne personne, on h érite <d'un onde une c réance -dont on était le dé'bite-q,r) , la comipensation, la ;prescription, etc.

'La con1pensation est l'-extinction des dettes de deux person­nes qui sont sin1.ultanélll1.ent créancières ,et délbitdces J'une de l'autre. Il faut pour cela que ,les dettes soient de Inèn1.e natw'e (par exeInp'le deux .dettes -d'argent) , et qu'elles soi,ent exigibles . En outre, la cOlnpensation -doit être invoquée, e1'le ' n'opère pas de p lein droit. Les deux -dettes sont alors réputées éteintes jus­qu'à concurrence -du n10ntant -de la plus faible, si elles sont_ d 'inégale valeur. Le Code mentionne une série de créances qui ne peuvent s'éteindr e par cOll1.pensation, si le créancier 'n'est pas d'accord, par exeInple les salaires absoluilnent nécessaires, 'les créances de droit public (Ü11.ipôts, an1.endes) ; ainsi 'l'Etat ,a le droit d 'exiger le payelnent effecüf de l'impôt u1!ême si, pour une cause valable, le contribuable était son ,créancier.

!La prescription est un 'mode d'extinctio.n des ob ligations dérivant du fait que le créancier a .laissé s'écouler, sans agir, un telllps relativen1.ent long. Toutes les actions se prescrivent par 10 ans, 'lorsque 'le droit civique fédéral ,n'en dispose pa" autre­nlent. ICe dernier prévoit une pres,cription -de 5 ans pour 'certaines créances: loyers , feru1.ages, intérêts de capitaux et autres rede­vances périodiques, salaires des domestiques et elnployés , four­nitures des ·marchands en détail, honoraires des Inédecins, ,des avoicats, etc. !La rpres/cription court dès ql:le la créance est exi­gible ; ce 1110ment peut coïncider ave'c la naissance de .J'obliga­t ion s 'il s'agit -de créances qu'on 'Peut rédanler tout de suite, oonuue 'le prix de fournitures livrées par un 'marchand, etc. La loi prévoit les 'causes de suspension -et d'interruption de la pres-­cription: ainsi lIa poursuite faite üontre un débiteur interrompt 'la pres'cription, l'empêche de s'a,ccomplir.

Droit commercial

T:oute une ,partie du IC.'C., la tr'oisièn1e, est consacrée aux sociétés cOInm'erc.ia-les, aux papiers-valeurs' ,et aux 'raisons de comn1.er,ce.

Une société cOIn111er'CÏale est celle qui a pour but de fa ire' le con1.mer-ce, d'exploiter une fabrique ou d 'exercer en la farIne­com:merciale, une industrie quekonque. ISe rangent -dans cette catégorie: la société ·en nOIn coHectif, qui n 'admet aucune limite de la r es})onsabHité personneMe des associés ; la société ,en con1.­Inandite qui prévoit, ,à ,côté des associés indéfüülnent l'es ponsa-

Page 19: L'Ecole primaire, décembre 1934

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'bles, d'autres qui ne le sont ·que jus'qu'à con1courence d'un apport .déterminé nOlnn1.é c-on1.iJ.nandite. 'La sO'ciété anonylne, ou s-ociété par a'ctions, ,est p 'lutât une soci'été de _'capitaux qu'une assodation 'où prime la considération -de personne; la société -c-oopérative .poursuit généraleluent un but éconon1.ique, ü01n'l1.1.e le coopéra­tives de conson1.lnation, de crédit (,caisses Haiffeisen), les caves ·'cooopérativ.es, etc.

ILe IC.C. consalcre de nonl.lbreux artides à la lettre de 'change, au billet de ,change, au -chèque et aux titres au !porteuT. ·La leUre de change ·est un ordre écrit que donne .le tireur au tiré de payer, 'à l'échéance, au preneur ou bénéf'idaire une SOl11'lne déterllninée. Le billet, par c-ontre, est une Ipron1.esse écrite de payer ,faite par Je souscripteur en fav.eur du bénéfidaire. Les eHets de ,change circulent par voie d'endosselnent, et Icelui qui y lm-et sa signature en devient ,déhiteur solidaire, c'est-à-dire qu'il peut être recher-

·ché pour le ln-ontant intégral de l'effet. Dans ces derniers articles, le ,code s'oocupe du registre du

comlnerce qui a déjà été traité dans l'Ecole primaire, ainsi que des maisons de C0111'lnerCe ,et des .livres de ü01nptahilité. ILa rai­.son de commer,ce est .le nOlm sous lequel une personne physique (raison individuelle) ou une société (raison sociale) exercent un comllner,ce ou une industrie. Les raisons sont dites personnelles lorsqu'eUes 'contiennent le nom d'une ou de plusieurs personnes (titulaire du COIIllne~ce ou associés, par ,ex. IMü'ller et ICie) ; elle est impersonnelle lorsqu'elle n'indique 'que le but, l'objet ou la nature de l'entreprise '(IBanque populaire valaisanne). iLa 'loi in1.­pose là toute pers-onne astreinte à se faire inscrire sur Ile registre du ,commerce, l'obligation ,d 'avoir des livres de comptabilité régu­lièreluent tenus.

* ;,: * N-ous avons esquissé à grands traits rapides la physion01nie

.du ICode des -obligations. Cet objet étant pvévu dans 'la q'llatTièlTI1e tranche du progranllIue des cours cOluplémentaires, nous ·espérons que les lignes que nous tern1.Înons ici pOl,lrront ·être de quelque :utilité aux 'lnaîtres et aux élèves desdits cours. Dr l'M.

Manuel de lecture Il arrive que des -membres du :Personnel enseignant désir-ent

'encore recev-oir des manuels - ,Livre de Jedure cours il11.oyen et supérieur ancienne édition. - S'i le cas se pré·sentait 'encore, ,que l'on spécifie bien de quelle édition il s'agit.

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Assurance obligatoire en cas d'accidents, Résumé

Principe de l'assurance obligatoire

L'as'surance en cas d'accidents a été déclarée ohli~atoire pa'!" la loi du 13 juin 1911 pour tous les ouvriers et employés occupés' en Suisse da'Dos [es 'entreprises:

1 ° ·de chemins de fer, .de bateaux à v'apeur 'et de la poste, 2° soun1.Îses là lIa loi fédérale sur 'le travla]l dans les fabriques ,.. 3° qui ont pour objet:

Cl) l'in1dustrie Idu bâtiment, b) le voiturage par tel're, par eau et le ,flottag'e, c) ,la pos'e ,et la réparation .de 'lignes téléphoniques et télé-·

graphiques, le n1.ontage -et ae délnonbage de \luachines et J.'exécution d'installations de n.ature ~e-chnique,

cl) la construction de 'chen1.ins de fer, ,tunnels, ponts, routes, les travaux hydrauliques, le cifieusage de puits et gale­ries, les travaux de ·canal,isation et l"exploitation de', ill1.În'es, carrières et gravières,

4 ° qui, à titre iprofessionnel, produisent en11p'lüient ou ont en dépât des -exp,losifs.

La dénctmination d'ouvr,iers ,s'étend aux lappl"entis, volontai- ' l'es et stagiaires et ceJ.le d'enlployés s'étend aussi aux .fonction­naires.

L'assurance 'est obligatoire, et cela me signifie pas que les chefs d'entrepri'ses. doivent contracter une assurl3.nc-e auprès d'une CoImpagnie 'Privée d 'assurance, ,n1.ais hien que tous I,es ouvriers et mnployés Ides ,entreprises citées ci-devant sont assurés obliga­toireIuent et uutÜ'lnatiquelnent aup1rès 19,'C .la Caisse Nationale suisse' d'assurance en cas d'accidents dont le siège ·est à [;weerne.

L'obligation signifie que lorsqu'une entrep'r,i's-e rempHt ,les conditions ,fixées par la loi, l'assurance déploie ses effets autOlna­tiquement sans Ile 'consentement du chef d"eIltreprise ou de ses. employés et ouvrie'l"'s ; eHe signifie aus'si que ni le premlÎer, ni les secünds ne peuvent l'enüncer à rassura'nce .ou refuser de s'y sou­mettre.

Etendue de l'assurance

,La Caisse Na,tiona\le assur,e les ouvriers 'et em;pl'Üyé~ contre' les accidents prO'fessionne'ls (c'est-à-di're ceux ,qui surviennent au' c-ours d'une acti'vité déployée par l'assuré pour le chef d'entre-· prise) et contre les aclCÎdents non-iprofesslÎonnels (c"est-à-dire tous­ceux qui survi'ennent en dehors Ide Il'entifeprise) dans Iles deux jours ,( sauf quelques cas spéciaux) qui suivent l'e jou~ où le droit au salaire prend fin.

Page 20: L'Ecole primaire, décembre 1934

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Obligation en cas d'accident ,D3.'ns toute entreprise assurée obligatoirem.ent, l'ouvrier ou

l'elnployé a l'ohligation de porter iŒll'm.édiatenl.'ent à kt. connais­sance de son pa'bron ou ·de son rmnplaçant tout a,ccidellt qui lui est survenu, ·et le patron ou son rem'plaçant a l'ohligation d'an­nonce'!' sans retal1d ces a,ccidents là ùa 'Caisse Nationale.

Le retar,d inex'Cusable Ide l'a'ssuré ou du patron peut entraîner des pénalités financiè'l'·es sous fornl.e de privati'on de prestations si 1'.assuré est en défaut, ou de remboUll'senl.ent de pl~estations à la -Cai,sse Nationale si ùe patron est en défaut.

Prestations assurées Les prestations as-surées ·sont les suivalntes : a) les soins Inédicaux et phar'maoeutiques, et l'indelnnité de

chôanag·e qui 'comporte le 8'0 % ,du salaire ,dont rassuré se trouve 'pTivé et ce dès Je ,troisièlne JOUIr ruprès l',alcddent.

b) Iles rentes ,d' invalidité '0alloulées sur 'le degr,é d 'Înva'lidité et le .sa'laire de Il'assuré dans l'entreprise durant l'année qui a précédé l'accident.

c) les ,flrais 'funéraiT0s, chiffrés Ipar un n10ntant -de Fr. 40.-. d) les rentes des survivants auX'qll'elles 'Ont droit La veuve et

les orphelins en-des·sous de 16 ans -pour un 'l1l.ontant -qui ne peut ex'Céder, pour tous, le 60 % du Isalaire de ~ ' assuré -durant .J'année qui a ,précédé l'accident.

S'j.} n'y la ni 'veuve, ni orpheltÎll.s, -ou si ,ceux-ci, dans Ia Ji.mite ·de leurs droits, n'absorbent pas le 60 % que la loi il.'let à le-ur disposition, Jes parents et granlds-l])arents l'eur vie durant , et ,les frères et SŒUrs en-dessous ide 16 ans, ont droit ·ù une rente totaJle qui ne p'eut excéder le 2·0 % du salaire annuel de l'as·sul' ·.s - le Inontant se répartissant par tête, .n'lais en aucun cas Iles rentes de survÏ'vants ne peuvent dépasser IJ,e GO 96 du :sa,laire annuel de 'l'assuré ..

Px'imes Pour couvrir les prestations qu"elle doit verser aux assurés,

la ICaisse Nationale perçoit des pri:n1es rpayahles en totaJlité par les chefs d'entreprise pour la couverture des accidents profession­ne],s - et pa:r les assurés pour les ;4 pour les a,c,citdents non-pro­fcssiO'nnels, l'oautre part étant payée !par la ,ConfédéTation.

Les deux genres de pri\lnes, sous déduction de la tp8.rt d e la Confédération pour Jes aeddents non-professionnels sont pay3bles par l'el1l!ployeur qui a droit de retenue sur 'la paie des assurés la part qui incombe à Ices derniers pour les ,a'cddents non-profes­.~ionnels. Toute :retenue ·est interdite pour ,la Iprime ,des a'ccidents professionnels.

Litiges Les 'contestations entre asstirés et la Caisse Nationale cüncer-

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nant les prestartions assur/ées sont tranchées en Vabis par le Tri­bU'nal lCantonal .des Aissurances, avec siège ,à Sion.

Les recours cüntre les jugements de Ice Trihunal sont tranchés par le Tribunal ,Fédéral ,des Assurances dont le siège est à ILucerne.

Instances de la Caisse Nationale La Caisse Nationa1le sui'sse d'assurance en 'cas d'accidents a

son siège à Luüerne.

Pour la liquidations des affaires, .le territoire Ide l,a ,Con'fédé­rati?n a ét~ réparti en 9 arrondissffi'll.ent. Le VALAIS fait pal"tie de 1. arrondlSSelll'ent de Lausanne.

Une .agence à Sion traite les affaires dans le ,canton.

Une ~eçon de gymnastique pour nos enfants da 10 .. 12 ans

1. Exercices d'ordre et de marche:

Sur le rang, lnafichecr sur pl,ace en leVlant J.es Genoux courir en avant en levant légèrem·ent 'les genoux, courü? sur piace en levant les ,g·enüux, d'abord 'légèrelnent puis très haut. 2. Préliminaires:

(En rang's ouverts, ou sur deux rangs, ou répartis sur la Flace). ,Chaque exerd'ce se répète 6-10 fois.

.a) Lever les bras de côté, plus tard de ,côté en haut, puis balancer les bras de côté et de 'Côté en haut.

b) L'ever les bras de côté (1, 2) s 'accroupir en b ai's'sant les bras (3).

c) Station ouverte: élan des bras de lcôté, balancer le torse en avant ·en balançant les bras en bas.

cl} Sau tiller sur pIace en levant. alternativelnent les genoux. Exer'cl-ces ·de respiration.

e) De la station ouverte: lever les bras ,de -côté en tournant le torse à gauche.

f) De la station -ouverte: é lan des bras de côté halanüer le torse oblique à gauche en avant en balançant 'les hr'as en bas. . g) Lancer ,la janl.be gauche en a'v'ant. IEx'erdces de rcsipi:ra-

tIon.

3. Exercices populaires:

a) ,Saut 'en hauteur sans élan, 'puis avec élan (ou saut en longueur) .

b) Course d'estafette. Tourner autour d'un but avec un té­moin, ou a:ller ·et retour.

c) Tirer et pousser: Tirer par ,couple avc'c prise d 'une 11lain, pousser par 'couple. Voir Inanuel fédéral pages 25-8 ·et 2,59.

Page 21: L'Ecole primaire, décembre 1934

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,. Jeu: Balle au chasseur. Pr·e'l11ière forme du Manuel page 292.

Association des MaÎtres de Gymnastique du Valais romand

Cotisations 1935 Nous prions Înstallloluent nos col'lègues de verser le iplus

tôt possible le Inlontant de 5 francs au 'caissier, Marcel Hubert,

ft Sion. Cours de District

Nous soulignons avec joie la belile participation au cours de rEntreluont 'à iÜ-rsières, jeudi 6 décelThbre: 22 tparticipants, dont 7 institutrices. Un nouveau cours a été denlandé. Il sera donné probablement en skis, dans le courant de janvier. Le progranulle sera comnluniqué ,prochainenlent. Bravo et ilnerd !

01============================0 ~~ S PA ES ~ ~~ COURRIER DES INSTITUTRICES ' ~~

01============================0 SOMMAIRE: Noël. - La messe de minuit. - Ecole active. Cinq

Imanières d'être de mauvais parents. - Pensées.

NOEL Noëll Quel mot lointain, séraphique et sUl'naturellement

doux que celui de 'Noëll On dirait le pseudonYlne de Dieu quand il était petit. .. Mot qui chante, mot qui tinte, mot qui prie dans la gaieté, mot tendre de l'Eglise, allègre et pieux, frère d'Alleluia, moi d'action de grâces qui monte et voltige avec des dessins de contique et doni le musical écho se congèle si suavement dans le bleu viil'ail de la grande nuit ... Mot qu'on n'imagine i'Jmais tracé droit com,me ceux de la te1'l'e, mais qui semble toujours ecrit « iD excelsis» au bout de petites mains, deux anges d'avunt­garde pavoisés d'ailes ... Ce mot donne du courage. Il .exhOlle. Il fai( espércr et se souvenir. Il nous grandit en nous rapetissant. .. C'est un mot qui dilate, l'échauffe, apprO'che et récoIlcilze, qui met un cierge au front et des l'oses au cœur. Après la première Joie de naître ce jour-là, {a dernière serait d'y rrwurir, faveur lugiqZllJ aussi, la nwrt étant par excellence l'aube suprême, l"es­scntielle r(surrection, la porte de la seule vie, Faul'ure et le nwtin de toui, le Noël de l'éternité.

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LA MESSE DE MINUIT La nuit est bien douce et bien claire' Tout le ciel d'étoiles s'éclaire' '

Sur les maisdns ' La lune accroche sa faucille .. ,· Et la cloche sainte éparpille

Ses oraisons.

Dans les c1wunlièl'es s'éteint l'âtre' Et tous, même le petit pâtre '

S'en vont heureux ' Vers l'église où l'autel flamboie Dont le beffroi fl'énlit de joie '

Là haut pOUl' eux.

NIinuit 1 d'est l'heure solennelle 1 .. , Tout à coup la crèche étincelle ...

Alleluia 1 La voix du peuple l'oule immense E l

A' , A e pretl'e en tremblant commence

Le Gloria,

Jl.1ystérieuse et parfumée, De l'encensoir d'or la fumée

Blanchit la nef Puis va dans la Cl'~che atiendj:ië Baiser au fl'ont Jésus, Marie '

Et saint Joseph.

Debout 1 on chante l'évangile: «De notre nature fragile,

Le Roi du ciel Vient de revêtir pour qu'on l'aime .. , ,, Trêve au péché, mort à soi-même 1

Noëll Noël 1

Soudain le prêtre ému s'incUne' L , ' orgue, au somlnet de sa colline

Tait ses cla;meurs... ' Voici le Calice et l'Hostie 1 Quelle joie alors ressentie

Dans tous les cœurs 1

Avec Dieu, c: est un tête à tête Qui chasse de toute âme en fête

Peine et soucis. La messe de minuit s'achève Trop tôt, hélas 1 comme un beau

Du Paradis. rêve

BOUELLAT.

Page 22: L'Ecole primaire, décembre 1934

~ 400 -

Ecole active Nous avons sous 1es yeux le « 'Pahnarès» des Ec'Ûles de

Sion pour l'exercice s,colaire 19'3'3-19'34; -et, du Happort. concer­nant l'Ecole des filles, nous glanons l'intéressant exposé sui-

vant : P.our n'lettre l'enseignement plus en harn'lonie avec 'la psy-

chologie de l'enfant d'aujourd'hui ,et -lutter par l'attrait du devoir à' l'attrait du Iplaisir, nous avons fait un effort pour rendre l'école luoins réceptive, plus vivante. Nous avons eu d'ailleurs 'l'O'ccasion d'étudier, l'été dernier, la n'léthode Decr'Ûly; d'après Ferrière, elle réaliserait ,l'école active.

Decroly est un pédagogue ,belge, n'lort le 12 septembre 1932, à Bruxelles, après avoir célébré le 25e anniversaire de la fonda­tion de ['Enuitage, type de l'école a,ctive moderne.

Il serait intéressant de nous arrrêter à l'Er'mitage ; les clas­ses y sont non'lbreuses, n'lais chacune d'eUes cOluprend peu d'élè­ves. On y vit -en contact pernlanent avec la nature et non dans une institution ,en m.arge de la vie. L'enfant s'y active sponta­nôn1.ent: .fait de la culture, voire luême de l'éleva:ge. Il s'ins­truit par des jeux: jeux de ca:kul, de grau'lmaire, d'orthogra­phe; i,l dessine beaucoup, utilise force collections, tableaux et gra1phiques, apprend à se docunlenter, là lire les cartes, à se ser­vir du dktionnaire, à consulter des 'Ûuvrag'es techniques. ILa 111.é'll.1.orisation est remplacée par l''Ûbservation; quant aux 'con­naissances de luénloire pure, on indique plutôt làj l'enfant 'le rrlOyen de les trouver.

Ge qui caractérise encore la 'luéthode Decroly, Ic 'est son prograul,m,e, c 'est-'à-dire, les quatre grands centres d'intérêts: be­soin de se nourrir, de se défendr-e contre les inte1llipéries, contre les autres dangers et enfin besoin de travail. soUdaire. Les ·cahiers de Jean-'Pierre, ,élèv.e de l 'Enuitage, nous ont été interprétés par M. 'le Dr Dévaud qui, en 1932, a ,fait un séjour rà la 'fan'leuse E,cole et qui vient de pub1ier : Pour une école adive, selon l'ordre chrétien. Sans sacri\fier les anciennes l1'léthodes, reconnues bonnes à leurs fruits , H est utile d'el1l.lprunter aux nouv.eHes certains pro­cédés .pour renouve:ler son enseignenlent, ca'r les ,choses les lueil­leur es risquent de s'éu'lousser là l'usage.

Ainsi donc, comme J ean-,Pierre de l"Ermitage, des élèves de Sion 'Ont coHedionné et a v-ec quelle -éluulation ! Elles ont repré­senté vaHées, cours d'eau et villages, luhné des .faits d'histoire, joué des S'cènes ravissantes de l'enfance de Jésus. Des élèves plus grandes ont fait des causeries, p01npeusenîent appelées con­férences, sur des sujets .q.éterulinés : l'industrie du chOüolat, la culture des 'fleurs, etc. E lles ont pris 'leur rôle ·de 'conférencières au seneux.; elles se sont dücu1nentées, ont écrit au fabrkant, au jardinier, ont feuiHeté des ilivres. Quelle -éuîotion de s'asseoir

- 401-

au pupit're de la maîtresse! On s'est passionné pour Tart à I:Ecole ·iM{)y~n~e. On a re.cu~i!'li dans un beau cahier tout ce que l ,?n a :ecueIlh sur R'Ûnle, 1 Egypte et la 'Grèce, on a fouillé les vlel!-~ :lIvres, découpé, coné, -et en ulème temps, avec autant de plaISIr; o~. s'est exercé au ra1ccnmn'lodage, à la confedion. Heu­reux equl'h:bre! Les élèves de l'Ecole de ICommerce se sont fait t~n albm_~ d"Histoire Lit~éraire. 'Elles ont su ressusciter une épo­que e,? gIoupant souveraIns, costumes, peintures et diverses n'lani­f.estatIons de la vie. soci~le. A ,la suite de la photographie d'un auteur,elles ont dlspo~e les cartes des lieux où il a passé, des paysages ou des scenes se rapportant à ses œuvres le tout aüc?lupagné de 'quelques notions explicatives, de teH·e sor'te qu'en feUIlletant le cahler, la leçon se répête et très agréablement.

Cinq manières d'être de mauvais parents

De Cousine Charlotte, dans La vie Nouvelle,'

1 ° Sont de Iluauvais. pa~'e~ts, ceu~ qui, s'étant bien occupés de le~rs enfants quand Ils etaIent petIts, 'les négligent quand ils grandIssent: Des adolescents de seize ans ont besoin, tout autant que de petIts enfants, d'affectinn et de soHilCitude. iLes conseils, alors, remiplaceront les ordres.

. 2.0 ,Son! de mauvais parents, ceux qui ne s'efforcent pas de bIen connaItre le caradère de leurs enfants.

" -Chaqu: enfant a son caradère. Il ne faut pas elu'P'loyer Œe nl.'eme systeme ave·c tous les enfants. ICelui-ci, vous >le prendrez pa~ ,~~ dou~eur . .Av~c cet autre, il faut de la fern'leté. Pour un tr-OISIeme, c est le raIsonnement ,qui -est préférable.

3° Sont de mauvais 'parents ceuxqui, connaissant les défauts d~ leu:s e.nfants, n'essaient pas de les corriger. « Rien à ,faire, ,dlsent-Jl~, Il est 'c~olère ! » ?U bien: « C'-est une tête de bois! J:l n'y :a pas d avance, 111 faut ceder. »

. Il ne. faut ja.mais prendre son parti des défauts de ses enfants, malS touJours essayer, au contraire, de 'les en guérir.

4° ISont de mauvais parents ceux qui repoussent leur en­fant ~da~s .ses gr?s chagrins. Bien souvent, la cause de ses larmes paraIt ndlcule la de grandes personnes. :Mais il faut se Il.l.'ettre :a Œ:eur place. . ~ n;, poupée cassée, une séance de jeux manquée, une in jus-

üce a l.eeol~, sont de gros, de graves et tristes événem-ents dans une ,petite Vle et pour un pauvTe petit Ciœur d'enfant. Il ne faut pas en rire, mais ,être tendre et affedueux, sinon, :le cœur de votre enfant se refeflm,era, et il cessera de V'Ûus livrer . ses petits secrets.

5° Sont ~e m:a~vais parents, Iceux gui TI'lette1!t c(?nt~n~enem-ent

Page 23: L'Ecole primaire, décembre 1934

- 402:.....::.

leurs enfants dans un état d'infériorité vis-à-vis d'eux, c'est-à­dire ceux qui traitent 'leurs enfal}-ts d'une faç?n autoritaire. (: Je suis Je maître, tu entends. ' Ou bIen: « Je te l ordonne, un 'pOlnt, c'est tout. » .

Ces façons-là détruisent l'esprit de famille et préparent des révoltés.

Pensées ~ « n faut que je me cramponne à la vie de la foi.»

« Cela (aller, au nom du Christ, parmi les infidèles) devrait tenter bien des âmes, ,car c'est presque la gloire qui leur est offerte, le's dangers étant grands.,,»

« Ne pas plus s'occuper de la santé, ou de la vie, que l'arbre-d'une feuille qui tombe.»

« Réserver toutes mes forces pour Dieu.»

« La faiblesse des moyens humains est une cause de force.»

« Jésus est le Maître de l'impossible.»

« C'est une des choses que nous devons absolument à Notre-Sei­gneur de n'avoir jamais peur de rien. »

,

Charles de FOUCAULD.

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r - 403 ~

« L'ALCOOL est profondément. nuisible à l'enfant et il est haute-· ment désirable qu'il puisse être complètem~nt proscrit du régime­de tout être de zéro à seize ans. »

Académie de médecine de Belgique.

« L'ALCOOL, sous n'importe quelle forme, bière, vin ou liqueUl~ est un poison pour l'enfant.»

Le Dr NOYONS, prof. à l'Université de Louvain.

« Bienheureux les enfants qui n'ont jamais appris à connaître le' goût dfls boissons enivrantes.» Cardinal MANNING.

« Le plus sûr moyen pour fabriquer des idiots est de donner de· l'alcool aux enfants.» Prof. KRAEPELIN.

Pratiquée par esprit de sacrifice, de réparation, de zèle pour les &.me3 des pauvres buveurs, l'abstinence totale fortifie et ennoblit le3, caractères. ' A. W. MAAS, s. J.

DIVERS

Chez nos voisins BALE-VILLE

Pour des raisons naturelles, Bâle est avec Zurich celui des ean­tons de la Suisse allemande où l'exacerbation des luttes politiques. provoquée, d'un côté, par l'arrivée ou la participation au pouvoir de!:,. sncü>Jistes, de l'autre par l'2"pparition et les progl'ès du frontisme" ont eu Je plus fâcheux retentissement dans lu vie scolaire .

La question de la prière à l'école s'est posée à peu près simulta­nément et dans les mêmes termes à Zurich et à Bâle. Dans ce der · nier canton, le,s partisans de la prière ont fini par l'emporter, ~ais. on peut se demander si leur succès, heUl~eux en soi, pourra se main­tenir à la longue. En attendant, le droit de prier à l'école a été re­connu légalement, le Conseil d'Etat ayant pl'oposé au Grand Cons€>U d'introduire dans la loi sur l'enseignement primaire l'.article suivant: « Les maître.:; sont autorisés a ouvrir ou :\ clore la journée de travail scolaire soit en prononçant eux-mêmes une prière, soit en' faisant chanter ft leurs élèves un cantique. Les autorités scolaires veilleront à ce que, dans chaque cas particulier, les convictions des élèves et de leurs parents; et d'une manière générale la liberté de conscience. garantie par la constitution fédéTale soient respectées». On se rend compte .que la tâche des instituteurs primaires et de leurs supé-· rieurs ne ·sera pas toujours aisée et exigera d'eux beaucoup 'de pllU­ùence et de doigté . .

Page 24: L'Ecole primaire, décembre 1934

- 404 ~

BERNE

Ecoles primaires. - Rien de spécial à relater, à part la réduction -temporaire des traitements du corps enseignant qu'il a subie sans _ -trop se plaindre, car il a compri's tout de suite que ce sacrifice était nécessaire pour aider l'Etat et les communes à faire honneur à leurs .obligations.

NEUCHATEL

Conférences officielles. - Les conférences officielles du corps -enseignant primaire ont présenté en 1934 un caractère particulière­ment intéressant. Deux instituteurs, M. Maurice Millioud, à Fontaine­melon et Emmanuel Zurcher, à Serrières, ont fourni des travaux re­marquables et de .grande nouveauté. L'imprimerie à l 'école, le jour­nal de classe préparé et exécuté par les élèves, des procédés d'en­seignement intuitif dans le degré supérieur, à l'aide de matériel con­Jectionné par le maître et les élèves, le tout illustré de démonstra-tions, telles ont été les matières de ces travaux. Ces derniers furent

' p~'ésentés avec tant de conviction, tant de vigueur, tant de pédago­.gle et tant d'émotion même, que les conférenciers ont emballé leur auditoire et se sont attiré, en même temps que des félicitations cha­"leureuses, des remerciements bien mérités pour la belle leçon d'é­nergie, de savoir faire, de pédagogie appliquée qu'ils venaient de . donner à leurs collègues réunis.

TESSIN. - Institutrices mariées.

Une importante décision de l'autorité législative est celle con­'cernant l'exclusion des institutrices mariées de l'enseignement. La -question qui avait été posée sous forme de pétition adressée le 27 décembre 1928 au Grand Conseil par un certain nombre d'institutrices sans place, avait donné lieu à bien des discussiocns dans les jour­na ux poli tiques et dans la presse scolaire. Il a été enfin décidé de laisser à leur -poste d'enseigne'ment les institutrices en activité de service au moment de l'adoption de la loi et d'obliger à se retirer de l'enseignement les institutrices qui se marieront après le 24 jan­vier 1934. Cela signifie que l'élimination des maîtresses mariées se fera dans une période d'une trentaine d'années, au fur et à mesure

'qu'elles prendront leur retraiite ou quitteront leur poste pour une autre raison. Sur un total de 679 maîtres et maîtresses d'école pri­maire, il y a 449 institutrices, dont

·344 sont célibataires 94 sont marièes 10 sont veuves 1 est divorcée.

Le nombre des institutrices qui n'ont pas de place correspond .à celui des institutrices mariées. La loi prévoit cependant une excep­tion en faveur des veuves et des 'divorcées, car l'article 1er contient aussi la disposition suitante: « Si l'institutrice devient veuve ou si un divorce est prononcé en sa faveur, elle peut être autorisée par Je Conseil d'Etat rà rentrer dans l'enseigne.ment en tenant compte

- 405 --

d'une part des conditions de famille, d'autre part des intérêts de · l'école. »

VAUD

L'orientation professionnelle s'organise peu à peu dans le canton pal' les soins du Département de l'Instruction publique et des com­munes. Avec le placement en apprentissage, elle fait l'objet de dispo­sitions qui figurent dans un projet de loi cantonale sur la formation professionnelle que vient d'élaborer le Département de l'AoTiculture de l'Industrie et du Commerce, et qui sera présenté au Gra~d Conseil dans une prochaine session.

Des bureaux d'orientation professionnelle sont 'en activité dans les centres les plus importants du canton: Lausanne, Vevey Mon­treux, Yverdon, Moudon, Vallorbe, Sainte-Croix, Pully, Aubonne, La Tour de Peilz ,etc. Des offices ne tarderont pas à s'ouvrir dans d'autres localités.

Le personnel préposé à la direction de ces offices continue à être préparé dans des cours organisés soit par la Société suisse pour la formation et l'orientation professionnelles, soit par le Département de l'Instruction publique, avec l'aide financier de la Confédération et du canton. C'est ainsi qu'une trentaine d'instituteurs et de directeurs d'écoles ont été appelés à suivre, à Fribourg, un cours de trois jours eu octobre 1933 ; ils ont, en outre, été réunis à L-ausanne en décembre pOUl' entendre des directions d'ordre pratique intéressant plus parti­culièrement l 'organisation des offices vaudois.

Solfège. - Les membres du corps enseignant primaire, réunis en conférences officielles de districts, en mai 1933, ont entendu les inspecteurs scolaires de l eurs arrondissements respectifs leur recom­mander un enseignement régulier et méthodique du solfège. Leur attention a été appelée sur l'importance des divers exercices que ' comporte cette discipline au point de vue intonation, audition, mé­morisation, invention, lecture, etc. Si difficile que paraisse l'étude · des notions prévues pour le degré supérieur, il est certain qu'elle se fera d'autant plus aisénient que la matière incombant aux degrés, inférieur et intermédiaire aura bien été assim.ilée.

FRIBOURG. - Effectifs.

A la clôture de l'exercice 1883-84, les 137 écoles prÎ'll1aires du canton renfermaient 10,462 garçons et 10,069 filles, soit un effectif de 20,531 élèves ou de 48 par classe en moyenne. Cinquante ans plus tard, pour l'exercice 1932-33, notre contingent primaire à 13,287 gar­çons et à 12,059 filles, c'est-à-dire 25,346 élèves, répartis à raison de-38 élèves pour chacune de nos 662 classes actuelles. Nous constatons, en somme, une réduction par classe de 10 élèves, amélioration que· ne peut qu'avouer une saine pédagogie.

Page 25: L'Ecole primaire, décembre 1934

~ 406 -'--

'BIBLIOCRAPHIE

DIDACTIQUE DU DESSIN par Richard Berger, professeur

Depuis la publication de l'excellent « Guide méthodique du des­'sin », aucun ouvrage important n'a paru en Suisse sur l'enseigne­ment du dessin. Et pourtant, chaque semaine, les 'maîtres de tous 1es degrés doivent trouver la matière d'un nouveau sujet de dessin. Faute de renseignements ou faute de suggestions, ils finissent par ï'épétel' indéfiniment le même programme.

Les ouvrages étrangers ne sont pas adaptés à nos programmes 'et ne s'adressent, en général, qu'à des maîtres déjà spécialisés.

D'autre part, Jes instituteurs primaires qui doivent ·préparer des leçons pour toutes les branches n'ont pas les loisirs de rassembler des renseignements souvent difficiles à obtenir. C'est pourquoi un manuel qui leur donnera fa matière de leçons déjà préparées leur 'sera des plus précieux.

Voic·i un extrait de la table des matières de ce cours abondam­lnent illustré: Correction et critique des dessins. - Perspective du ·cube, de l'escalier, du pont, etc. - Perspectives cavalière et aérienne. - La stilisation. - Décoration de la bordure, du carré du cercle. -Les jeux de fond. - Projet de menu. - Construction et décoration ·de l'heptagone, de l'octogone, du décagone. - .L'ovale et l'ove. -- Les rÜlceaux. - Dessin libre. - Décoration d'une couverture de livre. -Lettrines. - Les spirales en décoration.

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NÉCROLOGIE

Nous avons a1ppris .a ve·c un serrement de oœur ~e décès de 'l'Instituteur OHiEIVIRIElR J oSleph, d'Evolène.

Le ·collègue disparu était né en 1881. H a enseigné suoces­sivetlnent à .st-'Luc, Venthône, oEvolène, ISierre et R\1artigny-BouTg. P'artout il fut l'hounm.e du devoi:r, le régent dévoulé qui ,savait se faire aÏtlll'er. Son enseignement nléthodique et f.er lne lui ont valu un suc-cès !Complet.

Ses Ico.Uègues d'IHérens encadrai,ent 11\1. l'Inspecteur Pitteloud 1e JOUT de ses ,funéraiUes. La douleur qui étreignait la foule de ses anüs a f·edit la @'ande place que le disparu avait dans leur ·üceut.

Qu'11 repos·e dans le S·eigneur.

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