« Rencontres Statut et GRH » CDG 741 « Rencontres Statut et GRH » Mai 2014.
La Grh via Les Ntic (the End)
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Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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Ecole Supérieure de Technologie de FèsFilière : Administration du Personnel
Présentation de E-Management :
L’e-management est toute une culture qui ne cesse de gagner du terrain dans la nouvelle
économie mais qui nécessite aussi du temps pour se confirmer et avoir vraiment la place
qu’elle mérite au niveau international. Les chercheurs les confirment bien d’ailleurs dans la
mesure où ils estiment que «l’e-management c’est l’intégration dans l’ensemble des processus
du management, c’est-à-dire finalisation, organisation, animation et contrôle des impacts et
attend la présence d’experts, d’acteurs et de témoins pour examiner toutes les questions
relatives à l’information et aux connaissances considérées comme des facteurs déterminants
dans la production et la compétitivité».
Autant de questions qui nécessitent des investigations, des recherches et un travail sur le
terrain pour connaître la réalité des entreprises et les pas qu’elles ont franchis en matière de
nouvelles technologies. Car si certaines entreprises ont déjà accompli un travail d’envergure
pour mettre à niveau leur gestion, d’autres — notamment les petites d’entre elles — n’ont pas
encore jugé utile de développer un système informatique performant pour favoriser l’e-
management.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) constituent l’un
des éléments importants dans le développement de l’entreprise, appelée à s’adapter aux
nouvelles exigences de l’économie mondiale. Si les T.I.C. permettent une capacité accrue de
réactivité, la modification culturelle de l’entreprise prend beaucoup de temps. Ainsi là où
l’augmentation des e-mails internes à l’entreprise devrait amener une diminution des réunions
professionnelles, dans les faits il n’en est rien. Il y a cumul des moyens de communication au
lieu de substitution. Aussi, les outils sont là mais ne sont pas toujours utilisés dans toutes leurs
fonctionnalités : les réunions ne sont pas fixées par l’agenda partagé ; les orientations
stratégiques ne sont pas communiquées sous format électronique ; on remarque une faible
utilisation des T.I.C. pour la gestion des connaissances.
Chapitre 1 : l’apport des NTIC au Management :
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L’entreprise, aussi petite ou moyenne soit-elle, est appelée, en fait, à utiliser des
applications et des logiciels efficients lui permettant non seulement de gérer la paie mais aussi
de tenir une comptabilité analytique à jour et d’organiser les contacts et les ventes avec les
partenaires étrangers. Les chercheurs estiment que «recourir à un système d’information
moderne basé sur les NTIC constitue de nos jours l’une des rares sources d’avantages
concurrentiels durables susceptibles de permettre aux entreprises de faire face à une
concurrence planétaire».
Ce qui est sûr, c’est que les NTIC ont des impacts potentiels sur le management des
entreprises à deux niveaux. Il y a d’abord le niveau global du management à travers ses deux
composantes principales, à savoir la stratégie et l’organisation et, ensuite, le niveau
fonctionnel du management à travers la production et l’approvisionnement, le marketing, le
commercial et les ressources humaines.
Il ne suffit pas pour réussir l’e-management d’acquérir des micro-ordinateurs et des
logiciels généralement achetés au prix fort. L’essentiel est d’avoir une culture informatique et
des connaissances très poussées dans ce domaine qui est très développé aujourd’hui dans les
pays à forte croissance économique et pour cause : cette méthode permet de gagner du temps
et de faire des économies à tous les niveaux. Les technologies nouvelles accompagnent
souvent d’autres changements organisationnels, notamment dans la conception des postes ou
les conditions de travail.
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Section 1 : Les nouvelles technologies dans la fonctionProduction :
Il semble que l’idée de faire la production par voie électronique soit implantée. La plupart
d’entre nous avons pris l’habitude de faire des courriels, voire dans ces cas-là, de mettre des
fichiers en annexe. Alors pourquoi envoyons-nous toujours des messagers aux ateliers de
production? Ne ferions-nous pas des économies si nous passions à la production électronique
dès aujourd’hui? Bien sûr, ce changement ne se fera pas sans obstacles et sans défis.
Il existe plusieurs difficultés pour mettre en uvre la production électronique, que ce soit
dans la pratique ou pour avoir une politique axée sur la technologie. La véritable question est
de savoir comment organiser des ateliers de production, dans lesquels le travail par le biais de
papier (les écrits) est roi, pour qu’ils puissent traiter les documents électroniques comprenant
les décisions de production une fois qu’ils les ont reçus. Il n’est pas très logique, voire pas du
tout, d’avoir un employé assis devant un terminal d’ordinateur et qui imprime des documents
seulement produits par voie électronique.
Pour que la production se fasse vraiment par voie électronique, il faut que les entreprises aient
un système informatisé de gestion afin de pouvoir accepter et repérer tous les documents
électroniques. Le système ne doit pas seulement enregistrer d’où les documents de production
proviennent et ce dont ils traitent, mais indiquer les mesures qu’ils préconisent ou empêchent.
Le système de la gestion doit, tout au moins, enregistrer tous les événements.
C’est souvent le système de gestion qui est la condition nécessaire et donc l’obstacle, à la
production par voie électronique. Vous ne pouvez pas facilement vous procurer ces systèmes
« clé en main », du moins pas pour répondre aux besoins complexes de l’entreprise. Même si
vous le pouviez, il resterait encore beaucoup de travail à faire pour faire passer les processus
de l’entreprise d’un système traditionnel à un système qui utilise des rapports électroniques.
La production par voie électronique offre un potentiel commercial très important. Les frais à
verser pour chaque opération peuvent être peu élevés, mais le potentiel de volume est élevé.
La production par voie électronique ne consiste toutefois pas dans le simple fait d’envoyer
des directives pour produire un projet. Il y a deux aspects. Le contenu mais aussi sa
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description de l’objet. La description de l’objet comprend tous les éléments dont l’utilisateur a
besoin (nom, volume, date de la production…). Dans le jargon de la production par voie
électronique, tout cela constitue des « méta-données ». Pour qu’un système de gestion puisse
accepter l’objet, il faut qu’il y ait ces méta-données.
I. Le système de production de l’organisation:
1 Définition :
Le système de production décrit l’ensemble du processus grâce auquel l’entreprise produit
un bien ou un service apte à satisfaire une demande à l’aide de facteurs de production acquis
sur le marché.
Dans le cadre d’une entreprise, le système de production, outre sa finalité première qui est
de produire un bien économique, cherche à satisfaire d’autres objectifs secondaires.
2 Les objectifs associés :
2.1. Objectif en terme de quantités produites :La fonction de production doit permettre à l’entreprise de satisfaire la demande qui lui est
adressée ce qui suppose que l’entreprise adapte sa capacité de production au volume des
ventes. Ceci passe par des actions visant à maintenir en l’état les capacités productives ou par
la mise au point de plans d’investissements en capacité.
2.2. Objectif en terme de qualité :
Les biens économiques produits doivent être de bonne qualité, c’est-à-dire doivent
permettre de satisfaire les besoins de la clientèle. Mais la production doit aussi être de qualité
en terme d’utilisation de ressources afin de respecter le critère d’efficience attaché au système
productif. Le système productif doit donc être économe en ressources et constant en terme de
qualité.
2.3. Objectif de coût :
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Le système productif adopté par l’entreprise doit proposer les plus faibles coûts de
production possibles de manière à garantir la compétitivité de l’entreprise. De plus, les coûts
de production calculés doivent aussi être mis en relation avec les coûts de production prévus
par le centre opérationnel. Sur la longue période, cet objectif de coût se traduit par la
recherche permanente de gains de productivité afin de détenir ou de conserver un avantage
compétitif coût pour l’entreprise.
2.4. Objectif de délai :
Le système de production doit certes produire, mais dans des délais raisonnables, c’est-à-
dire en conformité avec le niveau de la demande à laquelle doit faire face l’entreprise. Ceci
suppose la mise en place d’un mode de production réactif qui permettra soit d’éviter des
stocks de biens finaux, soit de ne pas connaître de goulets d’étranglement. En terme de
productivité, l’objectif de délai signifie aussi réduire les délais de fabrication.
2.5. Objectif de flexibilité :
Le système productif doit être flexible soit pour pouvoir s’adapter aux variations de la
demande, soit pour tenir compte des évolutions de l’environnement productif de l’entreprise
(innovations technologiques…), soit pour permettre une production simultanée de plusieurs
types de produits différents en même temps.
Bien que ces objectifs soient poursuivis conjointement par l’entreprise, il arrive que celle-
ci soit amenée à donner un ordre de priorité dans la poursuite de ces objectifs en fonction du
mode de production retenu. Ainsi, une organisation du travail basée sur le modèle tayloriste a
comme objectif principal la recherche de gains de productivité, mais ce type d’organisation se
fait forcément au détriment de la recherche de flexibilité. Le choix d’un mode de production
répond donc aux caractéristiques du marché dans lequel évolue l’entreprise (un marché de
consommation de masse se caractérise par une standardisation des produits et donc par une
compétitivité centrée sur les coûts de production ce qui entraîne la mise en place d’un mode
de production ayant comme objectif prioritaire la recherche de gains de productivité).
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II. L’organisation des principaux services de la fonction de
production :
Lorsque l’on parle de fonction de production, il est important de noter que cette fonction se
décompose en un certain nombre de services qui ont un rôle soit opérationnel, soit
fonctionnel.
1. Rôle opérationnel :
Un service a un rôle opérationnel lorsqu’il a pour mission soit la fabrication, soit
l’expédition du bien produit par l’entreprise.
2. Rôle fonctionnel :
Un service a un rôle fonctionnel lorsqu’il se charge de définir, d’organiser ou de contrôler
l’activité de production de l’entreprise.
On distingue dans l’entreprise différents types de services opérationnels et fonctionnels,
Ces services prennent en charge la préparation du travail (c’est-à-dire l’organisation du mode
de production) et le contrôle du bon fonctionnement de la chaîne de production.
3. Le service fabrication :
Est en charge de la fabrication proprement dite des produits finaux de l’entreprise ce qui
implique la gestion des quantités produites, de la qualité de la production et du respect des
délais de fabrication prévus.
4. Le service expédition :
A en charge la préparation des commandes et leur livraison au service de transport chargé
de les livrer aux clients de l’entreprise. Ce service assure donc en autre la gestion des stocks
de produits finis de l’entreprise.
5. Le service manutention :
Qui prend en charge l’organisation de la circulation des flux physiques au sein de l’entreprise
entre les différents services ou ateliers entrant dans le processus de production.
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6. Le service outillage :
Est chargé de gérer les stocks d’outils indispensables à la réalisation de la production qu’il
faille les acheter ou qu’il faille les produire en interne.
7. Le bureau des études :
Il conçoit les prototypes des produits réalisés par l’entreprise et en donne une définition
complète qui permettra de mettre en place un processus de production standardisé notamment
au niveau des pièces et composants utilisés.
8. Le bureau des méthodes :
Définit les méthodes de production qui vont être utilisées pour réaliser le produit proposé par
les bureaux des études dans le souci de permettre une production au moindre coût. Ce service
décrit donc entre autre la succession des opérations à réaliser pour produire un bien,
l’organisation de ces différentes phases de production dans le temps et dans l’espace.
9. Le bureau d’ordonnancement :
Assure le lancement proprement dit de la phase de production en cherchant à minimiser le
délai global de production et ce, pour un coût global qu’il ne faut pas dépasser.
Le service de contrôle de la production : se charge de vérifier que les services opérationnels
remplissent bien leur mission dans les conditions définies par le bureau des méthodes que ce
soit en terme de délai, de qualité, de rendement ou de coût de production.
III. Les différents modes de production :Bien que chaque entreprise soit libre d’organiser comme elle le souhaite sa fonction de
production, le choix du mode de production va reposer sur l’analyse de différents critères.
On peut distinguer la sélection d’un mode de production en 2 critères :
Les quantités de biens ou services devant être produites : le mode de production
variera selon que la production de l’entreprise est unitaire (une seule unité produite à chaque
fois), ou concerne des séries plus ou moins importantes (petites, moyennes ou grandes séries).
Plus le volume de la production est important, plus le mode de production sera standardisé et
reposera sur une structure de production formelle est rigide.
La nature du processus de production : celui-ci peut être de nature continu (la
production ne s’arrête jamais et est concentrée en un seul lieu) ou discontinue (production à la
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demande ou fractionnée dans le temps ou dans l’espace).
La nature du type de gestion de la production : la fonction de production peut être pilotée soit
par la demande (pilotage par l’aval) c’est-à-dire que c’est la commande passée par le client
qui déclenche le processus de fabrication, soit pilotée par l’amont, c’est-à-dire que le
processus de production répond à un cahier des charges prédéfini ce qui peut se traduire par la
constitution de stocks de produits finis.
La nature de l’implantation de l’outillage : le processus de production peut reposer soit sur des
ateliers spécialisés qui regroupent l’ensemble des postes de travail de même nature, soit sur
des ateliers autonomes qui assurent l’ensemble des tâches nécessaires à la réalisation d’une
production, soit par ligne (chaîne de fabrication) ou se succèdent les différentes tâches
nécessaires à la production d’un bien qui circulent d’un bout à l’autre de la chaîne de
production.
Section 2 : les nouvelles technologies dans la fonctionapprovisionnement :
Bien que les TIC bouleversent depuis quelques années les méthodes de travail dans
l'entreprise, les comportements traditionnels de la fonction achat ne sont pas pour autant
abolis en matière de recherche d'informations.
Le web ne propose pas toujours l'information exhaustive sur les fournisseurs, pour la
simple raison qu'un grand nombre d'entre eux ne figurent à ce jour dans aucune base de
données.
Le poste Approvisionnement, autrefois relégué à une fonction subalterne, très
souvent administrative, reprend ainsi de l’importance. Qu’il soit toujours intégré au service
Achat, au service Logistique ou dorénavant autonome.
On le voit, la fonction approvisionnement est en pleine mutation. Elle doit être
repensée dans son ensemble au regard de l’évolution de la stratégie d’achat mise en uvre par
l’entreprise. Plus le nombre de références achetées s’accroît, plus les sources
d’approvisionnement s’éloignent, plus le rythme d’évolution des produits s’accélère, plus les
échanges d’information avec les fournisseurs s’automatisent… et plus le processus
d’Approvisionnement devient complexe et associera de nouveaux acteurs, aux compétences
toujours plus diverses.
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Le service approvisionnement dispose de données précieuses fournies via les recherches de
ses collaborateurs, mais aussi par les autres départements de l'entreprise.
Avec les TIC, et plus particulièrement l'Internet et l'intranet, on observe une structuration
de plus en plus forte dans la gestion et la diffusion des informations en interne.
L'intranet par exemple, permet à tous les acteurs internes de disposer d'informations
actualisées. L'acheteur peut y intégrer des bases de données fournisseurs, les cahiers des
charges, l'état des négociations antérieures ou les fiches produits... et les mettre à la
disposition de l'ensemble des services afin de faciliter la mise à jour et le partage des
informations. On assiste là à un début de collaboration en temps réel.
L'une des principales facettes de la fonction approvisionnement est de rester ouvert sur
l'extérieur et de maîtriser autant que possible son environnement : marché, nouvelles
technologies, concurrence, produits disponibles, produits de substitutions, normes...
Le service approvisionnement met alors en place un système de veille afin de collecter,
diffuser et exploiter les informations nécessaires au développement de l'entreprise. le web
offre des solutions performantes en matière de veille technologique et concurrentielle (moteur
de recherche de marques, de produits ou mots-clé, bibliothèques, etc.), tous ces outils de
communication permettent à l'acheteur de disposer rapidement et en temps réel d'un flux
important d'informations.
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Les achats par voie électronique « Cas des PME en France »
Les achats électroniques sont une des trois clés de l'e-business puisqu'ils
présentent des gains de temps et de coûts tant pour le consommateur final
que pour les entreprises
39% des PME effectuent des achats par voie électronique. Ce sont deux
points de plus qu'en 2004 et cela représente 42% des PME connectées à
Internet. Afin de mieux comprendre dans quel cadre ces "e-achats" étaient
effectués, les PME ont été interrogées sur le type d'achats qu'elles
effectuaient via le Net. Voici leurs réponses par ordre d'importance1.
Nature des achats par voie électronique Pourcentage
Fournitures pour le fonctionnement de la PME 51%
Matières et services liés à l'activité principale (approvisionnement) 44%
A la fois pour l'activité principale et le fonctionnement 3%
Achats privés effectués sur le lieu de travail 1%
Ne sait pas 1%
Population: PME qui achètent par voie électronique
1 Gérard LAYOL, e-Management
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I. Les achats en ligne selon la taille :
La taille a une influence manifeste sur le fait d'acheter par voie électronique, le
pourcentage de PME qui achètent par voie électronique augmente de façon linéaire entre la
classe des PME de 5 à 9 travailleurs qui comprend 35% d'e-acheteurs et celle des 100
personnes occupées et plus qui affiche un taux de 56%.
L'intégration des achats par voie électronique avec le back-office suit la même courbe.
21% des PME de 5 à 9 travailleurs ont intégré leurs achats électroniques dans leur système
informatique, contre 36% des PME occupant plus de 100 personnes.
Cela permet d'affiner l'analyse en disant qu'un nombre non négligeable de PME de tailles
inférieures (- de 50 travailleurs) pratiquent l'e-achat, mais de manière non intégrée et, peut-
être, plus ponctuelle. A l'inverse, les grandes entreprises ont davantage intégré les e-achats
dans les processus de travail supportés par les TIC. Cela explique pourquoi des sites portails
de commerce électronique essaient de toucher le public cible des PME. En effet, elles
cherchent avant tout à déstocker et/ou acheter du matériel pour des besoins ponctuels et ne
veulent pas forcément investir dans un site Web pour ce faire. Tandis que les grandes
entreprises s'orientent davantage vers la dématérialisation de la filière d'achats au travers de
places de marché électroniques sectorielles destinées à l'enchère inversée des fournisseurs.
Le modèle de plateforme de commerce électronique utilisé par les PME est basé sur la
centralisation des appels d'offres. Cette plateforme a été créée à Bruxelles en 2000 et s'est
implantée depuis aux Pays-Bas, au Luxembourg, en France et en Angleterre. Il s'agit d'un site
multisectoriel proposant 130 catégories de biens, qui a pour but d'apparier les offres et
demandes qu'il reçoit. Le modèle économique est simple: le vendeur paie un abonnement
annuel. Les entreprises définissent leurs besoins et reçoivent des offres structurées de
prestataires possibles triés selon leurs critères. Dans ce cas précis, les TIC servent à favoriser
les partenariats et intensifier les relations d'affaires.
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II. Achats en ligne et (dé) localisation
Contrairement aux idées reçues, les PME qui effectuent des achats électroniques ne disent
pas recourir plus intensivement aux fournisseurs étrangers pour la cause.
En effet, seulement 24% d'entre elles affirment traiter plus souvent avec des fournisseurs
étrangers depuis qu'elles utilisent l'Internet pour s'approvisionner. Cette tendance est
concordante avec le fait que, en 2005, 70% des achats en ligne des détenteurs de cartes de
crédit étaient nationaux.
Actuellement, les entreprises qui font des achats électroniques ponctuels pour leur
fonctionnement interne se contentent en général de dématérialiser une relation avec un
fournisseur existant qui propose désormais ses services en ligne. Pour des achats récurrents et
plus stratégiques, des analyses coûts/bénéfices montreront que le rapport entre le transport et
les différences de prix pratiquées par les fournisseurs étrangers n'est pas toujours en faveur
d'un approvisionnement local.
On peut également s'interroger sur l'influence du niveau de concurrence sur le fait d'acheter
par voie électronique. En effet, une PME active au niveau international a davantage l'habitude
de recourir à Internet pour surmonter les barrières géographiques et nouer des partenariats
distants.
Lorsqu'une entreprise est active dans plusieurs pays, elle n'a pas forcément une
implantation physique dans chacun d'eux. Les TIC et Internet en particulier, constituent alors
un moyen efficace de nouer des collaborations à distance. Une fois ce pas franchi, acheter via
Internet devient également une évidence pour bénéficier d'un plus grand choix de prestataires
et, le cas échéant, bénéficier d'un meilleur prix.
La technologie donne accès à une offre plus large et les PME technophiles modifient leur
comportement d'achats en fonction de ces possibilités étendues. C'est ainsi que l'on constate
que les PME implantées dans les zonings ont un meilleur taux de connexion à Internet que la
moyenne (99% contre 92%) et achètent également davantage par voie électronique.
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III. Intégration des achats électroniques avec le back-office :
33% des PME qui achètent par voie électronique ont intégré ce processus par informatique
avec le back-office. Cela représente une augmentation de 5 points par rapport à 2004 et
prouve une structuration de la procédure d'achat électronique, ainsi que son intégration aux
processus de travail. L'intégration n'est pas une fin en soi, elle se justifie à partir d'un certain
volume de transactions, récurrentes de surcroît. Autrement dit, seul un tiers de PME qui
pratiquent les achats électroniques (1,2% des PME) ont éprouvé un besoin d'intégration de
cette procédure en raison de la fréquence et de l'importance de ces transactions.
IV. Les achats en ligne selon le secteur :
D’après certaines témoignes, les trois principaux secteurs, parmi les PME qui achètent via
Internet, sont:
• les TIC,
• la distribution,
• les industries.
Ces trois secteurs se caractérisent par une architecture d'entreprises en réseau, un statut
d'early-adopters en ce qui concerne les pratiques e-business, et donc un taux d'accès
individuel à Internet supérieur à 50% des travailleurs du secteur. Dans le cas de la distribution
et des industries, l'accès individuel à Internet est moins important que dans les TIC, par contre
les échanges de données informatisées sont plus répandus.
V. Paiement des achats électroniques :
Les PME qui font des achats électroniques (soit 24% des PME) et qui paient une partie de
ceux-ci via Internet représente 62%. Néanmoins, il s'agit le plus souvent d'une petite partie
comme en témoigne le tableau suivant :
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Part des achats électroniques également
payée par voie électroniqueTaux
1% à 10% des e-achats 48%
10% à 25% des e-achats 4%
25% à 50% des e-achats 8%
50% à 75% des e-achats 5%
75% à 100% des e-achats 36%
Population: PME qui font des achats électroniques.
On notera cependant qu'une part non négligeable des PME faisant des achats électroniques
(36%) règle presque la totalité de ces "e-achats" au moyen du paiement via Internet2.
L'analyse sectorielle du paiement en ligne n'a pas beaucoup de sens, les achats
électroniques étant le plus souvent liés au fonctionnement interne de l'entreprise et pouvant
avoir un caractère ponctuel.
Par contre, la taille à une influence défavorable sur l'utilisation du paiement en ligne.
Visiblement, plus une PME grandit, moins elle trouve un intérêt au paiement en ligne. Cela
tient au fait que les entreprises de taille plus importante commandent en plus grande quantité,
elles ont donc tendance non seulement à grouper les commandes, mais aussi à recourir aux
paiements à échéance ou à la livraison. Cette procédure permet de minimiser les risques par
rapport aux sommes engagées et de rationaliser le travail administratif lié à la commande, à la
vérification des factures et à la libération des paiements.
VI. Freins aux achats par voie électronique :
Ici encore, l'inutilité perçue de ce mode d'achat explique que 61% des PME n'utilisent pas
Internet dans le cadre de leurs achats. Le tableau ci-dessous montre également que 12% des
PME qui n'utilisent pas Internet pour leurs achats veulent voir ou toucher au préalable ce
qu'elles achètent. Enfin, bien plus que chez les consommateurs finaux, la tradition du
paiement à la livraison reste forte au sein des entreprises.
2 Pierer LEBEL, la GRH face à la Technologie, P :250
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Freins aux achats par voie électronique Taux
L'activité ne s'y prête pas 58%
Préférence pour les méthodes d'achat classiques 28%
Craintes pour la sécurité des paiements sur Internet 8%
Nos fournisseurs ne le proposent pas 12%
Préfère voir avant d'acheter 12%
Trop compliqué 6%
Autres 3%
Aucune raison particulière 6%
Population: PME qui ne font pas d'achat via Internet.
Notons encore que 12% des répondants n'achètent pas par voie électronique parce que
leurs fournisseurs ne le proposent pas. Ce résultat est révélateur d'une certaine "fidélité" aux
fournisseurs habituels de la part d'un petit nombre de PME qui ne voient pas encore
qu'Internet pourrait leur permettre d'élargir leur portefeuille de fournisseurs. A ce niveau, les
craintes par rapport au sérieux et à la fiabilité des fournisseurs qui seraient sélectionnés via le
Net est encore vivace.
Le service approvisionnement est l’un des plus importants de l’entreprise. En effet, la
qualité des marchandises utilisées conditionne la qualité des produits finis.
Les objectifs du service approvisionnements sont :
• fournir les quantités nécessaires de matières pour la production, tout en évitant toute
pénurie provoquant un arrêt ou ralentissement de la fabrication et en évitant le sur-stockage
qui entraînerait des coûts supplémentaires ;
• connaître la fiabilité (qualité) de ces matières ;
• obtenir la quantité et la qualité dans les délais voulus et au prix minimum.
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Section 3 : l’introduction des NTIC dans la fonction
Marketing :
Des actions de Marketing Interactif bien pensées et bien ciblées permettent de
multiplier l’impact de la présence de l’entreprise sur Internet.
Il y a plusieurs outils on peut citer :
I. E-mailing :
L’utilisation de l’e-mail représente aujourd’hui un des moyens les plus simples, les moins
coûteux et les plus efficaces de toucher vos clients et prospects.
Que ce soit pour une campagne de communication par e-mail (e-mailing) ou pour la
diffusion régulière d’une newsletter électronique, [CALYS] vous apporte une solution
complète et clés-en-main pour monter rapidement votre opération :
§ Définition de la campagne : objectifs, cibles, durée, etc.
§ Constitution de la base de données adresses,
§ Conception et réalisation des messages,
§ Activation de la campagne,
§ Suivi statistique des résultats (taux de clics, etc...).
II. Marketing viral :
Le marketing viral consiste à faire connaître votre site en incitant vos visiteurs eux-mêmes
à en faire la promotion, à en parler à leurs amis ou leurs collègues, à leur signaler un produit
particulier découvert dans votre catalogue on-line, grâce à des outils simples positionnés en
des emplacements stratégiques de votre site.
Le marketing viral vise à tirer pleinement parti de l’esprit communautaire de l’Internet.
III. Affiliation :
Apporte son savoir-faire et son expérience pour mettre en place rapidement votre
programme d’affiliation :
§ Définition de la stratégie d’affiliation,
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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§ Conseil méthologique et juridique,
§ Développement et mise en ligne du logiciel d’affiliation,
§ Suivi statistique (c.a., commissions, etc...).
IV. Référencement :
Le référencement de votre site web dans les principaux moteurs de recherche d’Internet
demeure un facteur primordial pour lui donner de la visibilité. Encore faut-il qu’il soit classé
dans les premières positions.
Un référencement efficace nécessite une connaissance extrêmement fine des particularités
de chaque algorithme de recherche et s’appuie sur les étapes suivantes :
§ Définition de la stratégie de référencement : en fonction du public-cible,
identification des mots-clés et des moteurs et annuaires de recherche.
§ Réalisation au sein de votre site de pages en adéquation avec les objectifs
définis.
§ Enregistrement auprès des moteurs de recherche.
Section 4 : les nouvelles technologies dans la fonction
Personnel :
Si la finalité naturelle des entreprises est de générer de la valeur et ceci dans un contexte
d’économie à présent globalisée, cette concurrence mondiale oblige toujours plus les
dirigeants à l’« impératif de création de valeur » lequel détermine à son tour les tâches des
acteurs de l’entreprise. Par ailleurs l’économie du début du XXI ème siècle est fondée
principalement sur le savoir et repose sur des méthodes et outils liés aux Technologies de
l’Information et de la Communication (TIC). Or l’arrivée des Technologies de l’Information
et de la Communication (TIC) a considérablement changé le paysage organisationnel des
entreprises et a eu un effet de « catalyseur » du changement. Mobiliser son intelligence pour
être compétitif, gérer les compétences des acteurs et créer de la valeur, tels est donc
aujourd’hui les credo dans de nombreuses entreprises. Identifier, gérer et mesurer le capital
immatériel pour mieux valoriser les savoirs des experts devient une préoccupation dans le
monde entreprenarial la fonction Ressources Humaines apparaît-elle de plus en plus comme
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étant l’un des facteurs clé de la performance à long terme. Aujourd’hui il est demandé à la
fonction Ressources Humaines de faire plus, d’être un contributeur en terme de gain de
productivité tout en contrôlant ses propres coûts mais aussi de recommander de nouvelles
manières d’augmenter la profitabilité. En parallèle, il lui est demandé de retenir et motiver les
employés encore plus que jamais. Le défi est ambitieux et la tâche peu aisée au quotidien
alors même que le contexte économique et la stratégie de l’entreprise sont en mouvement
permanent.
I. La place des NTIC dans la Formation:
Depuis son apparition dans les entreprises, la e-formation, ou « e-learning », s’intègre
naturellement dans les activités de la E-GRH. Néanmoins, une enquête du cabinet Arthur
Andersen d’avril 2000 indiquait que 92% des entreprises interrogées privilégiaient la
formation classique en salle, alors que 88% n’utilisaient pas internet pour leurs formations
et 78% n’exploitaient pas leur intranet à cette fin (site arthurandersen.fr, 2000). Une
seconde enquête dirigée par Manpower en novembre 2000 auprès de 594 directeurs des
ressources humaines donnait une image plus pessimiste encore de la situation puisque
97% des entreprises de l’échantillon n’utilisaient pas internet pour leurs formations et 86%
n’exploitaient pas leur intranet pour cette activité (site manpower.fr, 2000).
D’un point de vue opérationnel, la e-formation recouvre l’ensemble des formules
d’apprentissage assisté par ordinateur conçues pour être utilisées sur un réseau internet,
intranet ou extranet. Elle peut se définir comme un processus d’enseignement effectué par
l’intermédiaire de tous médias électroniques en réseau. La e-formation peut être organisée
de manière synchrone (en temps réel) dans une salle de cours avec ordinateurs en réseau, à
partir d’une plate-forme de formation, en classe virtuelle, en vidéoconférence, à distance
avec des didacticiels, des CD-Rom et des bases de documents en ligne, avec réunion
téléphonique, par échanges de courrier électronique et documents numérisés
1. E-learning et e-formation :
Le e-learning consiste à utiliser les ressources de l’informatique et de l’Internet pour
acquérir, à distance, des connaissances.
Ce type d’apprentissage, constituant une des facettes du e-learning, se différencie par
l’utilisation de la technologie Web. Ces applications et ces contenus sont dispensés via un
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ordinateur relié à un intranet, à un extranet ou encore à Internet. Les contenus constituent une
étape plus avancée que l’utilisation du CD-Rom ou les cours sont dispensés en salle.
Le e-learning est un domaine révolutionnaire, un changement dans le champ de
l’apprentissage. Les instructions qu’il offre en ligne peuvent être fournies n’importe quand
et n’importe où par une gamme très vaste de solutions d’apprentissages électroniques telles
que les groupes de discussions, les cours virtuels « en live », vidéo et audio, Web chat,
simulations.
2. La différence entre e-learning et e-formation :
La e-formation est liée à Internet. D’ailleurs, les anglo-saxons utilisent la notion de « web-
based training ». Brandon Hall, spécialiste américain de la e-formation, définit la e-formation
comme « un programme de formation qui est accessible via un navigateur* Internet, à travers
Internet ou un intranet. En utilisant le Web, ou le Web d un intranet pour la formation, on fait
référence par définition à l environnement visuel et interactif propre à Internet. »
La notion de e-formation3 s’insère dans le cadre des formations dites « à distance ».
L’objectif étant le même : réduire le temps de présentiel, c’est-à-dire le moment où l’on
regroupe les personnes à former avec le formateur dans un même lieu et à la même heure.
Plusieurs modèles de e-formation co-existent en fonction de la place accordée à ce
distanciel.
Principalement, le tableau suivant propose que le marché possède 3 modèles de
e-formation :
Etat de l’art de e-learning, Walid Kacem
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Ecole Supérieure de Technologie de FèsFilière : Administration du Personnel
Formation
exclusivement en
ligne sans tutorat
Formation
exclusivement en ligne
avec tutorat
Formation en ligne
et en présentiel avec
tutorat en ligne
Proche du service
fourni par un CD-Rom
ou d’une vidéo de
formation.
N’apporte pas
beaucoup de valeur
ajoutée.
Se trouve souvent sur
les portails de formation.
Tend à devenir
gratuite, certains portails
faisant payer
uniquement le tutorat en
ligne.
Modèle de référence des
portails de formation.
Destiné au grand public.
L’acheteur paye en
ligne sa formation.
Un tuteur propose un
programme de travail.
Modèle des universités,
écoles et organisme de
formation.
Mise en ligne du
contenu de la formation,
tests, tutorat et évaluations.
Réduction du temps de
présentiel.
Permet d’individualiser
la formation.
Permet de faire le point,
de répondre à des
interrogations ou
d’approfondir le sujet.
Tableau du Modèle de E-Formation
II. L’introduction des NTIC dans les opérations de Recrutement :
Lorsque l´on parle de Ressources Humaines, on entend bien souvent recrutement.
Rechercher, rencontrer des candidats, gérer leur embauche, traiter les demandes spontanées...
Internet a pris une place importante dans les processus de recrutement, en particulier via les
« Job boards » ou sites de recrutement en ligne. Majoritairement payants pour le recruteur, ils
permettent de présenter l´entreprise et de définir plus ou moins précisément le profil
rechercher. Le recruteur a en général accès à un tableau de bord de suivi des offres et des
mails d´alerte peuvent lui être envoyés. La consultation de Cv est parfois proposée, afin
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d´entrer en contact directement avec les candidats choisis. Ces derniers peuvent quant à eux
déposer leur CV, consulter les offres voire y répondre en ligne.
Les recruteurs peuvent également s´intéresser aux sites des écoles : celles-ci sont souvent
actives pour faciliter l´insertion professionnelle de leurs diplômés.
Des logiciels de traitement des candidature sont également disponibles : ils permettent de se
constituer une base de dossiers à partir des candidatures reçues (par exemple Visual
Recruitment de Task Informatic). Ce type d´outil devient utile si vous traitez de gros volumes
de candidatures.
III. L’utilité des NTIC dans La gestion des temps :
Une autre brique majeure de la gestion des Ressources Humaines est la gestion des temps :
plannings, variations d´activité, 44 heures, modulation, absences... Ces données nécessitent
une gestion rigoureuse et l´erreur dans ce domaine coûte souvent cher en temps et en argent.
Des outils spécifiques automatisent et optimisent la répartition des temps.
Ces logiciels s´interfacent avec les outils de paie et de comptabilité. La généralisation des
44 heures dans les entreprises marocaine a favorisé l´arrivée de ce type de solutions dans les
PME.
IV. Les NTIC et gestion des compétences :
Bilan, cartographie et gestion des compétences concernent le coeur de l´entreprise : ses
forces vives. Dans le cadre d´un projet global de gestion des ressources humaines, la gestion
des compétences est bien souvent une démarche ponctuelle de bilan (en période de crise,
avant un changement, après une formation). Mais est également pertinente pour les nouveaux
arrivants.
Des outils de gestion des compétences sont généralement intégrés en tant que module dans les
grands firmes. Ils restent cependant peu connus et peu utilisés.Des éditeurs ont mis en place
des offres logicielles spécifiques à ce domaine des ressources humaines.
Parmi les outils d´évaluation des savoir-faires, le logiciel Optima est accessible sur Internet et
permet la confrontation des résultats à un référentiel marché. Il peut également être installé
sur le serveur de l´entreprise. L´outil E-Asses, édité par E-Asses, propose à la carte 4 outils
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d´évaluation et de mise en situation, avec possibilité de développements spécifiques et de
formation de correcteurs internes. Egalement, le progiciel Foederis permet une gestion
approfondie des compétences grâce à des outils d´évaluation des acquis, d´analyses
collectives ou encore d´aide à la décision.
Comme le souligne Cécile Girond, consultante en ressources humaines au sein du cabinet
Renaissance spécialiste de la gestion des compétences. « Il n´y a pas de bouton magique, la
formation aux outils est indispensable. Les solutions de gestion des compétences sont
relativement chères, parce qu´elles nécessitent du conseil et des développements spécifiques
(création de questionnaires adaptés ou de cas métier). Le budget se compte ainsi pour une
solution globale en dizaines de milliers d´euros. »
Section 5 : Les nouvelles technologies dans la
fonction Commerciale :
Alors qu’en 1994 l’Internet comptait moins de 12 millions d’utilisateurs dans le monde et
n’était pas encore utilisé pour le commerce électronique, on estime qu’en 1999, 250 millions
d’utilisateurs ont eu accès à ce réseau et qu’environ un quart ont effectué des achats en ligne
sur des sites de commerce électronique, pour une valeur d’environ 110 milliards de dollars.
Si, comme on peut le penser, l’expansion du commerce électronique se poursuit à ce rythme
rapide, dans quatre à cinq ans le commerce électronique interentreprises (B2B) et entre
entreprises et consommateurs (B2C) représentera environ 5 pour cent du total des transactions
entre entreprises et des ventes de détail. A plus long terme, le commerce électronique devrait
représenter une part importante des achats des consommateurs et des entreprises, même si elle
est difficile à cerner avec précision.
Cette perspective n’est que l’une des raisons pour lesquelles l’Internet suscite un tel intérêt.
Le caractère ouvert et le faible coût d’Internet permettent de combiner des technologies de
l’information et des communications nouvelles et plus anciennes et de proposer aux
entreprises et aux consommateurs un système d’information novateur et puissant et une autre
forme de communication. Il est ainsi possible de rapprocher plus efficacement les acheteurs et
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
29
Ecole Supérieure de Technologie de FèsFilière : Administration du Personnel
vendeurs, ce qui crée de nouveaux marchés et des possibilités de réorganisation des processus
économiques. Cette évolution modifie également la façon dont les produits sont adaptés aux
consommateurs, distribués et échangés et celle dont les entreprises et les consommateurs
recherchent et consomment ces produits.
I. Définition de E-commerce :
L’expression commerce électronique n’a pas de définition communément admise par tous.
Au sens large, elle signifie avoir une activité économique sur Internet, vendre des biens et des
services qui sont livrés par les canaux traditionnels aussi bien que des produits pouvant être «
numérisés » et diffusés en ligne, comme les logiciels informatiques. Les échanges peuvent
s’opérer entre entreprises ou entre entreprises et consommateurs. Mais l’Internet rend
également possible un éventail beaucoup plus large d’activités commerciales et d’échanges
d’informations potentiels. Par exemple, il fournit aux entreprises, aux particuliers et aux
pouvoirs publics une infrastructure électronique sur laquelle il est possible de créer pour
certains biens et services des marchés d’enchères virtuels qui n’existaient pas auparavant.
Les administrations utilisent également les nouvelles technologies pour la transmission ou
la réception d’informations (G2B, G2C) de manière à améliorer la commodité et à abaisser le
coût des systèmes de paiement et du respect des obligations fiscales (C2G), et les entreprises
font de même pour améliorer la gestion de leur service après-vente et développer le marketing
direct. Ce point est cependant centré essentiellement sur deux volets de l’économie du
commerce électronique, à savoir le B2B et le B2C, dont le développement et l’essor sont les
plus importants à ce jour, et qui sont collectivement désignés ici par l’expression de
commerce électronique .
Selon l'Organisation pour la coopération économique et le développement (OCDE), le
commerce électronique désigne la conduite d'activités commerciales au moyen de
technologies de pointe appartenant aux domaines des communications et de l'informatique.
Ainsi, la vente de produits et de services par la voie électronique, la gestion d'un portefeuille
d'investissements sur un réseau informatique ou encore une transaction entre de grandes
banques, laquelle comporterait l'échange d'importants actifs financiers.
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II. Mesure de E-commerce :
Il est difficile de mesurer le niveau de diffusion du commerce électronique. Deux
indicateurs souvent cités qui sont comparables au plan international sont le nombre des hôtes
Internet et celui des serveurs sécurisés. Ces indicateurs montrent que le commerce
électronique se développe à un rythme très rapide. En mars 2000, on dénombrait 66 810
serveurs sécurisés, soit une progression de 97 pour cent par rapport à l’année précédente et le
nombre des hôtes Internet ont cru de façon exponentielle.
D’autres indicateurs de l’utilisation d’Internet, comme le nombre d’utilisateurs du web, de
sites web et d’enregistrements de nouveaux noms de domaine témoignent également d’une
croissance rapide. Mais les disparités entre pays et régions sont importantes. Plus de 90 pour
cent des hôtes Internet sont implantés dans la zone de l’OCDE et, rapportée au nombre
d’habitants, la densité de serveurs sécurisés et d’hôtes Internet est la plus forte d’une manière
générale dans les pays anglophones et dans les pays nordiques
Un élément encore plus difficile à mesurer est la valeur du commerce électronique. Peu
d’organismes statistiques mesurent de façon systématique les transactions électroniques même
si un certain nombre de pays se proposent ou sont en train – d’élaborer des indicateurs en
relation avec les activités de commerce électronique.
Un certain nombre de grandes sociétés de conseil ont cependant publié des estimations.
Celles-ci varient dans des proportions considérables, du fait de disparités dans les définitions
et le champ couvert. Néanmoins, prises globalement, elles révèlent toutes un taux de
croissance extrêmement rapide – doublement de la valeur des transactions tous les 12 à 18
mois – alors qu’initialement cette valeur était pratiquement nulle au milieu des années 90, et
toutes prévoient le maintien d’un taux de croissance rapide dans l’avenir immédiat. Les
estimations les plus prudentes prévoient un quintuplement au cours des trois à quatre
prochaines années et les plus optimistes, une multiplication par plus de dix.
La majeure partie des transactions de commerce électronique se fait entre entreprises (ces
transactions représentent actuellement entre 70 et 85 pour cent de l’ensemble des ventes
électroniques) et le commerce électronique interentreprises (B2B) devrait progresser plus
rapidement que le commerce électronique entre entreprises et consommateurs (B2C) au cours
des prochaines années. La progression des ventes interentreprises s’explique en partie par le
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31
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fait que des solutions Internet est rapidement adoptées pour la gestion des chaînes logistiques,
en remplacement des autres réseaux relativement coûteux. Mais elle tient aussi aux
possibilités de désintermédiation offertes aux entreprises qui peuvent traiter directement avec
leurs fournisseurs et donc abaisser leurs coûts d’achat et de stockage, et utiliser cette
technologie pour offrir un meilleur service à leurs clients.
Malgré la croissance extrêmement rapide des ventes dans le cadre du commerce
électronique B2C, celles-ci ne représentent encore qu’une très petite part de l’ensemble des
transactions. Aux États-Unis, où sont réalisées la plupart des transactions sur Internet – et
essentiellement entre résidents des États-Unis – les ventes au dernier trimestre de 1999 ont
représenté environ 0.6 pour cent des ventes de détail. En Europe, le B2C représente tout juste
0.2 pour cent des ventes de détail, bien que dans certains pays comme la Suède, les Pays-Bas
et le Royaume-Uni, le taux de pénétration soit similaire à celui observé aux États-Unis. Ces
chiffres ne tiennent pas compte des ventes réalisées par les canaux traditionnels pour
lesquelles l’Internet a été utilisé comme source d’information (par exemple pour des
comparaisons de prix) avant achat. Ce peut être un élément particulièrement important,
notamment pour des produits coûteux comme les automobiles. Le taux de pénétration
relativement faible du commerce électronique B2C traduit le nombre encore limité de
particuliers utilisant l’Internet à des fins de consommation. Indépendamment des États-Unis,
environ 10 pour cent seulement des utilisateurs d’Internet font leurs achats sur le réseau, et
ceux-ci correspondent en général à des transactions de faible valeur.
Dans certains secteurs toutefois, les ventes de commerce électronique bénéficient d’un taux
de pénétration important, l’Internet assurant par exemple plus d’un quart des transactions sur
les valeurs mobilières aux États-Unis. Plus généralement, une étude du Boston Consulting
Group sur le commerce B2C indique qu’aux États-Unis et en Europe l’Internet est utilisé
pour plus de 2 pour cent des services de courtage de titres et de ventes de matériels et logiciels
informatiques, de livres, de musique et de vidéo. De plus, les biens et services qui peuvent
être « numérisés » et distribués sur Internet, tels que les services financiers, progressent de
façon particulièrement rapide et offrent des perspectives considérables de conquérir des parts
appréciables du marché global.
En revanche, les principaux secteurs dans lesquels on observe des transactions B2B sont
l’automobile, le transport maritime, la chimie et les équipements industriels et de haute
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technologie, dans lesquels un nombre croissant d’entreprises intègre leur chaîne logistique via
Internet.
Le revenu, le niveau d’instruction et l’âge sont les principaux déterminants du profil de
l’internaute et de l’usager du commerce B2C. Aux États-Unis par exemple, les titulaires d’un
diplôme universitaire utilisent l’Internet trois fois plus que ceux qui ne possèdent qu’un
diplôme de fin d’études secondaires ou de niveau inférieur, et plus de la moitié des ménages
disposant de revenus annuels supérieurs à 50 000 dollars accèdent à Internet, contre moins de
20 pour cent pour ceux ayant des revenus annuels égaux ou inférieurs à 20 000 dollars. Ces
grandes tendances quant aux modes d’utilisation se retrouvent dans les autres pays membres
de l’OCDE ayant des statistiques sur les profils des utilisateurs d’Internet. Deux différences
notables sont toutefois à relever, qui concernent le profil selon l’âge des utilisateurs d’Internet
et la proportion d’utilisateurs effectuant des achats en ligne. Aux États-Unis, près de la moitié
des internautes avaient en 1998 effectué un achat en ligne au cours des six derniers mois,
contre 13 pour cent des adultes australiens ayant accédé à Internet sur les 12 mois ayant
précédé le mois de novembre 1999 et 11 pour cent des internautes européens au cours du
premier trimestre de 1998. Toutefois, dans les pays pour lesquels on dispose de données, la
proportion d’internautes effectuant des achats en ligne par rapport à l’ensemble des
utilisateurs augmente rapidement.
Les utilisations d’Internet par les entreprises révèlent également que les grosses entreprises
utilisent sensiblement plus le réseau que les petites entreprises, mais il existe des différences
marquées selon le secteur d’activité. Les secteurs des services financiers, juridiques et autres
se caractérisent par des taux de pénétration d’Internet plus élevés que les industries
manufacturières et extractives, et au Japon par exemple le taux de pénétration d’Internet
parmi les entreprises de plus de 300 salariés a atteint 80 pour cent, alors qu’il n’est que de 20
pour cent parmi celles qui comptent moins de 6 salariés. Les principales utilisations d’Internet
par les entreprises sont notamment l’accès à des bases de données ou des services
commerciaux, la publicité, la commande de biens et de services, le suivi des prix et les
applications de courrier électronique.
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III. Développement du E-commerce :
La progression rapide aussi bien du nombre de personnes utilisant l’Internet que des
applications commerciales de ce réseau a été stimulée par les innovations techniques et leur
diffusion. Conjuguées aux réformes économiques et réglementaires, notamment dans le
secteur des télécommunications, ces avancées technologiques ont abaissé les coûts et amélioré
la qualité de l’accès à Internet.
Les gains de productivité dans la fabrication des ordinateurs – qui sont le principal moyen
d’accès à Internet – ont conduit à des baisses brutales des prix de ces équipements. En 1999,
l’indice du prix des ordinateurs aux États-Unis, corrigé des effets de qualité, avait baissé de
plus de 90 pour cent, par rapport au début de la décennie. Les ordinateurs bon marché ont
stimulé la diffusion auprès des ménages. Au cours de la décennie écoulée, le pourcentage de
ménages équipés d’un ordinateur dans les pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de
données a plus que doublé, pour atteindre quelque 40 pour cent en 1998, et le rythme de
diffusion s’est accéléré ces dernières années. De fait, l’utilisation d’Internet par les ménages
suit la diffusion des ordinateurs, bien que ce ne soit pas dans une même proportion dans tous
les pays. En Italie par exemple, 18 pour cent des ménages ont accès à un ordinateur personnel
mais cependant moins de 5 pour cent ont accès à l’Internet, alors que les chiffres
correspondants sont de 42 et 26 pour cent respectivement aux États-Unis.
Indépendamment de la diffusion des équipements informatiques, les écarts entre pays dans
la proportion d’internautes dans la population sont également liés aux coûts d’accès au service
téléphonique. Bien que les coûts d’utilisation aient baissé, en partie en liaison avec la
libéralisation des réseaux de télécommunications fixes, dans certains pays Membres de
l’OCDE les coûts d’accès à Internet n’ont pas suivi la même évolution du fait du niveau élevé
des tarifs des télécommunications locales – lesquels constituent l’un des éléments de coût les
plus significatifs pour les consommateurs et petites entreprises qui souhaitent prendre part au
commerce électronique. Les coûts d’accès sont en général constitués de trois éléments : les
coûts d’abonnement, le coût des communications téléphoniques et la redevance acquittée au
fournisseur d’accès à Internet. En moyenne, le coût total dans les pays Membres de l’OCDE
pour 40 heures en période de pointe est passé de 92 dollars en 1999 à 76 dollars en mars 2000.
Toutefois, parmi les pays Membres de l’OCDE, on note un éventail assez important de prix et
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les disparités ont augmenté. Les coûts de communication aux États-Unis, au Canada, au
Mexique, en Finlande et en Australie ne représentent qu’environ la moitié de la moyenne
OCDE, et ils sont d’environ trois fois inférieurs à ceux pratiqués en Belgique, en République
tchèque, en Hongrie et en Pologne, pays qui sont les plus chers pour 40 heures d’accès en
période de pointe. Les pays où les coûts des communications Internet sont les plus élevés sont
également le plus souvent ceux dans lesquels la structure de tarification est telle que le coût de
l’appel local entre pour une part relativement importante dans le coût global. En moyenne, les
communications téléphoniques locales représentent actuellement environ les deux tiers du
coût total mensuel pour un panier de 40 heures d’accès à Internet en période de pointe, alors
que dans les quatre pays les plus chers de l’OCDE, leur part est d’environ 75%
La structure de tarification évolue toutefois, les fournisseurs d’accès à Internet dans
certains pays offrant maintenant aux utilisateurs des forfaits pour un nombre donné d’heures
d’accès par mois, qui incluent le prix des communications locales. De manière alternative, les
fournisseurs ont tendance à se faire rémunérer par l’opérateur de télécommunications et
proposent un accès gratuit aux utilisateurs d’Internet.
Deux facteurs majeurs vont sans doute influer sur l’expansion future du commerce
électronique, à savoir le développement de la capacité des réseaux et la vitesse de
transmission de données. L’un et l’autre sont importants pour assurer l’utilité maximale
d’Internet, et ils dépendent dans une large mesure du niveau et de la nature des dépenses
d’investissement. En termes agrégés, l’investissement dans les technologies de l’information
et de la communication a fortement augmenté dans la quasi-totalité des pays membres de
l’OCDE, et on considère que c’est l’un des principaux facteurs à l’origine de la bonne
performance de l’économie américaine.
Il en résulte notamment une progression rapide des liaisons à large bande et à grand débit
(à savoir fibres optiques, liaisons hertziennes et lignes numériques d’abonnés) à des prix
relativement bas par capacité unitaire, qui permettront aux commerçants sur le web de créer
des sites plus attrayants et de proposer aux internautes des accès beaucoup plus rapides que
les liaisons par modem et accès commuté actuellement utilisées.
Le niveau relatif d’investissement dans le développement des infrastructures de
communication et des logiciels d’application sur Internet est en général plus élevé dans les
pays qui ont libéralisé plus tôt leurs marchés des télécommunications (États-Unis, Royaume-
Uni, Japon, Finlande, Suède et Australie). La plupart de ces pays sont parmi ceux qui
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comptent le plus de lignes privées et de sites de commerce électronique. Cinq pays membres
de l’OCDE maintiennent un monopole sur la fourniture de services de télécommunications
sur le réseau fixe, mais tous sont engagés sur la voie de la libéralisation, laquelle a elle-même
généralement un effet fortement positif sur la productivité et la qualité des services et un effet
fortement négatif sur les prix. D’une manière plus générale, l’analyse montre que la
concurrence est propice à la diffusion de l’innovation.
IV. L'accélération mondiale du commerce électronique :
En fait, le commerce électronique a généré mondialement, en 2004, 195 milliards de
dollars. Les prévisions pour l'année 2005 chiffrent le total de l'activité du commerce
électronique à 404 milliards de dollars tandis qu'en 2004, on prévoit que cette activité
économique engendrera près de 3,9 billions de dollars.
Au cours de cette période, l’USA bénéficiera d'une part non négligeable du marché
mondial. Ainsi, comme l'année 1999 a généré 11,02 milliards de dollars, les prévisions
affirment que l'année 2004 permettra à cette valeur économique d'atteindre 151,5 millions de
dollars.
L’USA passerait donc, de 6 % de la valeur du commerce électronique en 2004 à 4% en
2005 subissant ainsi une légère baisse. Par contre, la perte du marché canadien, tout comme
celle des États-Unis, encourue par l'évolution du marché mondial au cours de cette période,
est principalement due à l'augmentation des marchés de l'Europe de l'Ouest, du Japon, des
marchés asiatiques et même d'une augmentation des marchés de l'Amérique Latine. Ainsi, ces
pays, feront face à une importante augmentation de leur valeur mondiale du commerce
électronique
V. Conséquences et enjeux du E-commerce :
Si au cours des décennies à venir le commerce électronique devait continuer à se
développer à un rythme rapide, il pourrait avoir de fortes incidences sur la structure et le
fonctionnement des économies au niveau des entreprises et sectoriel ainsi qu’au niveau
agrégé. Ces changements sont multiples, touchant notamment les prix, la composition des
échanges, les marchés du travail et les recettes fiscales.
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Pour adapter les cadres d’action et les institutions à ces changements et faire en sorte qu’il
soit possible de tirer pleinement parti du commerce électronique, la politique structurelle
devra relever un certain nombre de défis. De plus, l’ampleur même des mutations structurelles
devrait avoir des répercussions sur la politique macroéconomique et les performances
économiques, ce qui pourrait modifier la façon dont les responsables interprètent les
évolutions conjoncturelles et même influer sur la capacité à conduire et mettre en oeuvre
efficacement la politique macroéconomique. On trouvera dans cette section un aperçu de ces
questions, qui du fait du développement très récent du commerce électronique ont
nécessairement un caractère spéculatif.
1. Incidence sur les prix :
En principe, le commerce électronique devrait procurer des gains d’efficience par la
réduction des coûts de transaction et de recherche sur le web, le renforcement de la
concurrence et la rationalisation du fonctionnement des entreprises. Ces gains pourraient
prendre diverses formes, notamment des baisses de prix, des modifications plus fines mais
plus fréquentes des prix et une moindre dispersion des prix pour des produits identiques.
L’abaissement des coûts de recherche sur le web pourrait également amener les
consommateurs sur Internet à être plus sensibles aux variations de prix. A ce jour toutefois,
les informations empiriques disponibles sont contrastées.
Certaines des premières études ont montré que les prix des biens vendus via Internet
étaient en général plus élevés que ceux des produits équivalents auprès des détaillants
traditionnels. Une étude plus récente, toutefois, a constaté que les prix des livres et des CD
étaient en moyenne inférieurs d’environ 10 pour cent sur Internet à ceux pratiqués par les
détaillants traditionnels aux États-Unis. Ces études ainsi que d’autres, qui analysent plus
spécifiquement le cas des billets d’avion font également ressortir que la dispersion des prix
n’est pas plus faible en ligne et que les prix tendent à changer plus fréquemment, ce qui
traduirait de moindres coûts d’affichage – à savoir les coûts qu’encourt un détaillant lorsqu’il
modifie un prix affiché – sur les marchés Internet. Les éléments disponibles sur la sensibilité
de la demande par rapport au prix sont également contrastés, certains travaux faisant état
d’une faible élasticité et d’autres d’une forte élasticité prix de la demande.
Pris globalement, ces résultats n’étayent guère la prévision selon laquelle le commerce
électronique – B2C en tout cas – accentue les pressions concurrentielles et améliore
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l’efficience économique. L’explication tient peut-être en partie au fait que certaines
réductions de coûts sont contrebalancées par des frais généraux plus élevés ailleurs. Ainsi, les
grands canaux de distribution (des entrepôts vers les centres commerciaux) sont remplacés par
des canaux à plus faible débit (des usines vers les zones résidentielles). Certains de ces
surcoûts peuvent cependant refléter aussi des gains accrus pour le consommateur, comme le
fait de passer moins de temps sur les lieux d’achat. Il se peut donc que des prix plus élevés ne
traduisent pas une moindre efficience. Une autre explication est que les détaillants de
commerce électronique ont une meilleure connaissance des préférences de leurs clients, qui
rend possible une commercialisation plus directe et une individualisation de masse des
produits et peut aussi conduire à une discrimination plus finement modulée et sophistiquée
des produits par les prix. Si les prix sont basés sur une compréhension de la valeur
individuelle que le consommateur attache au produit, il n’y a pas de raison d’escompter qu’ils
convergent vers une valeur unique pour tous les détaillants ou tous les clients.
De plus, une diversité des prix pour des produits approximativement similaires n’implique
pas nécessairement qu’il y a inefficience. A cet égard, la question essentielle est de savoir si la
discrimination par les prix conduit à une augmentation ou une diminution de la taille du
marché.
2. Incidence sur la concurrence et la politique de la concurrence :
La persistance d’une dispersion des prix sur les marchés Internet et l’absence de baisse
sensible des prix ont conduit à se demander si la structure des coûts sur certains marchés
Internet ne pourrait pas à terme avoir un effet préjudiciable sur la concurrence. C’est sans
doute avec les produits « numérisés » et à forte intensité de connaissances que les possibilités
de comportement non concurrentiel sont les plus grandes. Pour ce type de produits, une fois
que la première copie, par exemple d’un logiciel d’application, a été réalisée, le coût de la
deuxième copie est pratiquement nul. Une telle structure de coût correspond à des rendements
d’échelle croissants.
L’enjeu pour les entreprises consiste à trouver un moyen de tarifer leur production de
manière à vendre à la clientèle la plus large possible, pour pouvoir récupérer le coût initial
élevé par unité de production. Un moyen d’y parvenir est de différencier le bien ou service de
base, pour viser différents segments du marché. Les services d’information, par exemple, sont
parfois différenciés pour offrir différents niveaux de qualité en termes de commodité,
d’actualité et de fréquence de mise à jour, de possibilité d’accès à un soutien technique, de
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38
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couverture et de puissance de l’interface utilisateur. Le risque toutefois est que les possibilités
de différenciation de la production soient limitées et que cela conduise à une situation dans
laquelle l’entreprise qui réalise la plus forte production est en mesure de casser les prix et à
terme d’évincer ses concurrents.
Un corollaire étroit avec les rendements d’échelle croissants est que l’Internet semble aussi
offrir un bon exemple de l’existence d’externalités de réseau : à chaque nouvel utilisateur du
réseau, la valeur de celui-ci augmente pour les autres utilisateurs.
Dans ces conditions, les entreprises des industries de réseau sont fortement incitées à
élargir leur clientèle et elles ont un intérêt stratégique à le faire le plus rapidement possible
.Les start-up peuvent ainsi avoir des difficultés à se lancer sur le marché en raison des coûts
de marketing élevés qu’elles doivent engager pour accroître leur visibilité et leur notoriété. Il
est encore trop tôt pour connaître l’ampleur de ces barrières et savoir si l’Internet encouragera
ou non l’apparition de marchés de commerce électronique contestables. Une faible
contestabilité pourrait conduire à des situations fortement polarisées dans lesquelles un
intervenant « rafle la totalité de la mise», ce qui pourrait freiner l’innovation et la concurrence
et requérir de ce fait l’intervention des pouvoirs publics.
D’un autre côté, l’Internet devrait diminuer les obstacles à l’entrée et rendre les marchés
plus contestables dans d’autres secteurs de l’économie. Grâce aux normes ouvertes et
inter-opérables d’Internet les possibilités de domination des marchés pourraient être
atténuées du fait de l’extension de la taille des marchés. En exposant les entreprises à la
concurrence mondiale, l’Internet pourrait également accélérer l’introduction de réformes sur
les marchés de produits. De même, les consommateurs pourraient bénéficier de la mise au
point
« D’agents intelligents » plus puissante, qui parcourent Internet et automatisent, par
exemple, la recherche et les comparaisons de prix sur différents sites de commerce
électronique. En réduisant les coûts de recherche et en facilitant la circulation de
l’information, l’Internet pourrait donc aboutir en pratique à un transfert de pouvoir des
producteurs vers les consommateurs et rendre plus difficile pour les entreprises le maintien de
prix élevés.
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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3. Politique en matière d’emploi et de marché de travail :
Le développement du commerce électronique devrait avoir des incidences tant directes
qu’indirectes sur les marchés du travail de même que sur la structure de l’emploi. La
croissance rapide du commerce électronique à laquelle beaucoup s’attendent devrait doper la
demande d’emplois dans les entreprises de commerce électronique, mais comme l’importance
de cette activité à court ou moyen terme par rapport à l’activité globale devrait encore rester
faible, il ne faut pas escompter que ces nouveaux emplois permettront de remédier aux
problèmes actuels sur le marché du travail de certains pays. La solution de ces problèmes doit
toujours être recherchée dans la mise en oeuvre de politiques appropriées vis-à-vis des
marchés du travail en général. Même si le commerce électronique a peu de chances d’avoir
des conséquences directes importantes sur l’emploi, celui-ci devrait induire de profonds
changements en modifiant la composition des emplois requis pour produire et distribuer un
produit ou un service. Ainsi, pour une vente de détail sur Internet, il faut sans doute moins de
personnel de vente, mais par ailleurs des personnes ayant des qualifications dans le domaine
des technologies de l’information pour développer et programmer des logiciels et assurer
l’exploitation et la maintenance des serveurs et réseaux informatiques, des personnes ayant
des compétences graphiques pour que les sites web conservent leur attrait, et d’autres
personnes encore, pour traiter les commandes. De plus, les entreprises devront modifier leurs
processus de production pour tirer parti des possibilités du commerce B2B et B2C sur
Internet. Certains emplois, notamment ceux qui se caractérisent par un transfert d’information
entre agents, comme les agences de voyages, les courtiers en assurances et les agents de
change assisteront sans doute à une redéfinition de leur rôle et verront leur nombre baisser.
L’accélération de l’innovation et de la diffusion technologique pourrait également entraîner
une plus grande rotation des effectifs. Dans un tel environnement, il est important que les
travailleurs aient la possibilité d’acquérir de nouvelles compétences et que soit favorisée la
réaffectation rapide de la main-d’oeuvre en fonction de l’évolution des besoins de l’économie.
Sinon, les possibilités nouvelles offertes par Internet seront perdues ou inutilement retardées.
Le pouvoir du consommateur semble s’accroître suite à l’augmentation de la concurrence
et à l’apparition de nouveaux médias de communication et de consommation comme Internet.
Il agit afin d’obtenir un maximum d’informations pour différencier les offres à sa disposition
et il devient co-créateur d’une interface relationnelle avec les entreprises. L’efficience de cette
interface repose largement sur l’aptitude des entreprises à mettre en oeuvre des politiques de
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fidélisation de la clientèle par un renforcement de la confiance, et par des garanties quant à la
sécurité de paiement, à la fiabilité des produits et du service après vente.
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Les nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) ont bouleversé
l'activité économique et le fonctionnement de l'entreprise, la fonction RH n'a ainsi pas
échappé à cette règle. Il est intéressant de se demander quelles sont les répercussions de cette
évolution technologique sur les différentes composantes de la fonction ressource humaine.
Le « e » que l'on accole, depuis quelque temps déjà, à de nombreuses activités de gestion (e-
commerce, e-marketing, e-logistique, etc.) vient de faire une nouvelle conquête : la gestion
des ressources humaines. S'il est une fonction dont on aurait pu penser qu'elle résisterait aux
sirènes de la toute technologie, c'est bien celle-ci, tant elle est, par nature, dédiée à l'humain,
au relationnel, au non-quantifiable. Pourtant, le vocable non seulement existe, mais se
développe pour des entreprises chaque jour plus nombreuses à le mettre en pratique.
L'e-GRH est apparu à la fin des années 90 aux Etats-Unis. Cet anglicisme, qui signifie
littéralement la GRH électronique, désigne tout ce que les nouvelles technologies de
l'information et de la communication (NTIC) peuvent apporter à la gestion des ressources
humaines. Elle fait appel à des technologies aussi diverses qu'Internet, l'intranet, les bases de
données, les systèmes experts et tous les systèmes d'informations visant à gérer les ressources
humaines. L'e-GRH se décline en sous-domaines tels que l'e-recrutement, l'e-formation ou
l'e-learning. …..
Longtemps épargnée, la fonction RH est ainsi la dernière à entrer dans l'ère des NTIC.
Longtemps, elle avait été exclue du mouvement de développement de logiciels, qui a
concerné successivement toutes les autres fonctions de l'entreprise : production, comptabilité,
achats, marketing, finance, notamment.
Depuis la fin des années 90 aux Etats-Unis, et plus récemment en Europe, la situation évolue.
On assiste en effet à une offensive sans précédent des vendeurs de technologies, qui affirment
la nécessité impérative de recourir à l'e-GRH et proposent aux DRH, pour ce faire, des
solutions informatiques intégrées. Parmi les vendeurs leaders au niveau mondial, on peut
mentionner ADP, Baan, IBM, Oracle, PeopleSoft ou SAP.
Chapitre 2 : l’apport des NTIC aux différentescomposantes de GRH (E-GRH) :
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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Même s'il est difficile d'évaluer précisément les pratiques en la matière, les entreprises
semblent répondre favorablement à ces propositions. Une estimation récente du Business
Intelligence Group rapporte que le marché de l'informatique lié aux ressources humaines
enregistre un rythme de croissance annuel de plus de 20 %. Une étude du cabinet américain
Watson Wyatt, menée en 2002 auprès d'un échantillon d'entreprises européennes, révèle que
75 % des entreprises interrogées anticipent effectivement un développement majeur de leurs
capacités d'e-GRH dans les deux années à venir.
De grandes entreprises françaises aussi diverses que le Crédit agricole, Danone, La Poste,
mais aussi de plus en plus de PME, consacrent des moyens considérables au développement et
à l'implantation de technologies d'e-GRH.
Section 1 : Les systèmes d‘information des RessourcesHumaines (SIRH) :
Un Système d'information de gestion des ressources humaines (en : Human Resource
Management Systems (HRMS,) Human Resource Information Systems (HRIS),est une
interface entre la gestion des ressources humaines (GRH) et les technologies de
l'information et de la communication (TIC). Il combine la GRH, et en particulier ses activités
basiques et administratives (payroll, gestion administrative), avec les moyens mis à
disposition par les TIC. Sont notamment concernées les activités de planning et de traitement
de données généralement destinées à être intégrée dans un progiciel de gestion intégré (en :
Enterprise Resource Planning ou ERP). Les systèmes ERP sont des programmes
informatiques intégrant les informations issues de différentes origines dans une entreprise en
des modules intégrés dans une seule application et une base de données unique. La qualité de
la liaison entre les modules financiers et de ressources humaines est particulièrement
importante pour les entreprises, étant donné le poids financier généralement très important des
ressources humaines.
Les TIC proposent également d'importants développements pour la GRH autres que pour la
gestion interne et intégrée à la gestion financière d'une entreprise, telles les applications
développées en intranet ou extranet concernant le recrutement et l'E-learning. Elle permettrent
également une externalisation simplifiée des tâches susceptibles d'être informatisées, et des
relations électroniques directes avec les administrations (E-Gouvernement).
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I. Evolution des Systèmes d'Informations Ressources
Humaines (SIRH) :
Le marché des Systèmes d’Informations Ressources Humaines (SIRH) a
profondément évolué depuis une trentaine d’années. Ces évolutions suivent toutes la même
ligne directrice, l’ouverture du SIRH tant sur le plan technologique que sur celui des profils
d’utilisateurs accédant à l’application.
voici une brève analyse de l’historique des évolutions du SIRH afin de se projeter vers les
nouvelles tendances de ce marché dans les années à venir.
1. Les années 70 :
Les premiers progiciels SIRH sont apparus au début des années 1970. Ils ont été
développés dans un environnement sur grands systèmes avec la saisie des données sur des
cartes perforées et des transactions essentiellement « bath » (en temps différé).
La direction informatique exploitait l’application. L’utilisateur Ressources Humaines était
donc dépendant du service informatique pour l’exécution des traitements ainsi que des états.
Le périmètre fonctionnel était principalement la paie.
Dans les années 1975 à 1980 est apparue une première évolution des progiciels SIRH,
l’arrivée d’une interface utilisateur peu conviviale appelé « langage Télé Processing (TP) »
permettant la saisie des données à l’écran par des utilisateurs de la fonction Personnel.
2. Les années 80 :
Les années 80 ont été marquées par l’avènement de la micro informatique.
Sont apparues entre les années 1983 à 1990 des progiciels de gestion des Ressources
Humaines disposant d’un périmètre élargi sur le plan des fonctionnalités puisqu’ils traitaient
de la gestion qualitative du personnel (compétences, postes, formation, recrutement, GPEC,
gestion des carrières,…).
Ces progiciels acquis principalement par les Directions des Ressources Humaines, disposaient
d’une ergonomie plus adaptée et plus conviviale que les progiciels de paie sur grands
systèmes.
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L’arrivée de ces nouvelles applications se faisant assez souvent sans concertation avec le
département informatique, des problèmes d’interfaçage ont été constatées entre l’application
maîtresse de paie hébergée sur grands systèmes et les applications esclaves de gestion des
Ressources Humaines développées sur micro ordinateur.
Ainsi, il n’était pas rare de constater des saisies d’informations en double et donc des
problèmes de cohérence entre les deux bases d’informations paie et Ressources Humaines.
Au fil du temps, de nombreuses applications sur micro ordinateurs ont été abandonnées ou
peu utilisées. 4
3. Les années 90 :
Les années 90 ont profondément marqué le marché des SIRH.
Trois révolutions majeures ont modifié le panorama du marché des SIRH.
Tout d’abord, l’arrivée de solutions SIRH développées sous Unix, puis les bases de données
relationnelles et enfin le client serveur.
Première révolution : l’arrivé d’Unix permettant l’indépendance des progiciels SIRH vis-à-
vis des constructeurs de matériels informatiques et notamment des systèmes d’exploitation
dits « propriétaires ». Ainsi, il n’était plus nécessaire d’acquérir un nouveau progiciel SIRH si
la direction informatique décidait de changer de constructeur. L’application était pérennisée.
Deuxième révolution : l’arrivée des Systèmes de Gestion des Bases de Données
Relationnelles (SGBD) garantissant l’indépendance des données vis-à-vis des traitements.
Ainsi, une application tierce telle que la comptabilité par exemple (utilisant le même moteur
de base de données) pouvait lire une donnée d’un collaborateur (son numéro de matricule par
exemple) pour auxiliariser les frais professionnelles dans la comptabilité tiers. Ce qui n’était
pas simple à réaliser dans le cadre d’une structure de fichier classique (vsam, …).
Troisième révolution : L’arrivée du client serveur permettant la réconciliation entre la micro
informatique utilisé comme poste de travail et les serveurs de données et de traitements afin
d’assurer une cohérence en terme d’architecture technique et une unicité des données.
L’utilisateur de la fonction Personnel pouvait donc disposer d’une ergonomie conviviale tout
en ayant une unicité de la base d’informations.
4 Les systèmes d’information de Gestion, James O’Brien
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Ces trois évolutions ont eu d’énormes incidences sur le marché.
Bon nombre d’éditeurs proposant des progiciels sur des systèmes d’exploitation «
propriétaires » donc liés à la machine ont purement disparu du marché (hormis l’AS/400).
De plus, les investissements réalisés par les éditeurs en terme de développements étaient très
importants et se traduisaient par une réécriture complète de l’application sous UNIX, base de
données et client serveur et ils devaient également accroître de manière conséquente le
périmètre fonctionnelle de l’application en proposant outre l’administration du personnel et la
paie (qui étaient déjà développés), une gestion qualitative du personnel (postes, compétences,
GPEC, gestion des carrières, formation, recrutement,…). Bon nombre d’éditeurs ont disparu
faute de moyens financiers.
Ces trois révolutions ont eu pour effet de réduire de manière conséquente l’offre en SIRH.
4. Les années 2000 à 2007 :
Une nouvelle révolution technologique : Internet
Internet a eu un impact très important sur le SIRH dans la mesure où cette technologie a
permis la décentralisation de certaines transactions à une population non Ressources
Humaines en l’occurrence les collaborateurs et les managers.
En conséquence, le SIRH n’est plus la propriété exclusive de la Direction des Ressources
Humaines.
Une nouvelle fois, les éditeurs ont du investir de manière conséquente en réécrivant
l’ergonomie de leur SIRH d’une part (pages web) et d’autres parts en développant de
nouvelles fonctionnalités rendues indispensables dans le cadre de cette décentralisation. Il
s’agit notamment des éléments suivants :
• ESS (Employé Self Services) correspondant aux transactions ouvertes aux
employés (accès en modification aux données collaborateurs, saisie du pointage, saisie
des notes de frais, saisie des demandes d’absences, saisie dans le cadre du processus
d’évaluation annuel, accès à la bourse des postes vacants, ….),
• MSS (Manager Self Services) correspondant aux transactions ouvertes aux
managers ( telles que l’élaboration des plannings d’activités, la validation du pointage
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des collaborateurs, la validation des demandes d’absences, la gestion prévisionnelle
des congés, la gestion des entretiens individuels de fin d’année, ….)
• Directement liés à l’ESS et MSS, la gestion des organisations (juridiques,
fonctionnelles) ainsi que l’automatisation des processus de gestion (via un langage de
workflow) permettant la prise en compte de la décentralisation de certaines
transactions vis-à-vis des collaborateurs et des managers (ESS, MSS).
On s’aperçoit qu’entre 1970 et 2007, le marché des SIRH a profondément été bouleversé
et a toujours suivi une même ligne directrice, l’ouverture.
• L’ouverture vis-à-vis des systèmes d’exploitation (Unix, windows,...),
• L’ouverture vis-à-vis des données (SGBD),
• L’ouverture vis-à-vis des collaborateurs (MSS, ESS)
Il manque une ouverture qui sera vraisemblablement l’évolution du marché des SIRH
durant les années 2007-2012, celle qui consiste à faire communiquer les différentes
applications SIRH entre elles.
II. Implémentation des Système d'information de GRH
dans une organisation :
Dans l'ensemble, la fonction "ressources humaines" comprend toujours une part
importante de tâches administrative et répétitive dans la plupart des organisations. La plupart
de celles-ci ont à un niveau plus ou moins important intégré les opérations d'établissement et
de paiement des rémunérations, de présence des travailleurs, des évaluations ou encore du
recrutement et des évolutions de carrière.5
Une gestion efficace du "capital humain" est devenue une opération nécessaire et
complexe pour les professionnels des ressources humaines. Leur fonction consiste en premier
à collecter des données pour chaque travailleur, concernant son histoire et caractéristiques
personnelles, ses compétences et capacités, jusqu'à des données plus accessibles telles ses
rémunérations et ses prestations effectuées pour l'entreprise. La quantification de ces données
et la systématisation de leur traitement complexe a permis leur prise en charge par des
5 petit Larousse 2002, Legault dans Girard, 1999
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systèmes automatisée au fur-et-à-mesure de la progression technologique, en réduisant
d'autant la part manuelle des opérations, coûteuse et source d'erreurs.
Ceux-ci ont conduit à la mise en place des systèmes d'information appliqués à la gestion
des ressources humaines, et dans certains cas à l'externalisation de ces activités. La maîtrise
de ces outils est désormais largement déléguée aux spécialistes TIC internes ou externes à
l'organisation. Avant l'apparition de l'architecture "client-serveur" qui s'est développée fin des
années 1980, les applications informatiques dédiées aux ressources humaines accédaient
directement aux ordinateurs mainframes et leur capacité de traitement rapide. Du fait du coût
et de la spécialisation / personnalisation de ces applications, leur acquisition était limitée à des
organisations d'une certaine taille, capable de mobiliser les ressources informatiques internes
ou externes suffisantes. Avec l'arrivée des applications sous architecture client-serveur, les
systèmes d'information de GRH permirent pour la première fois aux responsables RH de
retrouver une maîtrise des opérations de gestion administrative, les professionnels TIC étant
cantonnés aux aspects purement techniques. Ces systèmes d'information de GRH sous
architecture client-serveur sont construits autour de quatre domaines RH spécifiques :
1. La Paie "payroll".2. gestion des prestations de travail.3. gestion des prestations sociales.4. gestion des ressources humaines proprement dites (carrières, compétences,
recrutement…).
5. GTA, Gestion des Temps et de l’Activité.6. Employee Relationship Management (ERM).
1. Le module de paie :
Automatise la gestion de la paie en rassemblant les données mises à disposition pour le
travailleur concernant ses prestations et leur nature, y applique les déductions, prélève la
cotisation sociale et génère périodiquement un compte individuel et une proposition d'ordre de
versement de la rémunération. Il permet également de générer des données et statistiques pour
l'ensemble du personnel concernant ces données. Les données des prestations peuvent être
générées automatiquement (pointeuses) ou via un encodage. Les informations peuvent par
ailleurs être envoyées vers un module financier.
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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2. Le module de gestion des prestations de travail :
Permet d'intégrer les TIC et des méthodes rationnelles pour la gestion des prestations de
travail. Les modules les plus avancés intègrent les politiques de flexibilité pour l'analyse des
données, et des analyses et des propositions de planning dans la répartition du travail. Cette
partie de l'application est à mettre en étroit parallèle avec des éléments de gestion financière et
de production.
3. Le module de gestion des prestations sociales :
Permet aux professionnels RH de gérer au mieux les prestations sociales obligatoires ou
non, tels l'assurance maladie, l'assurance accidents de travail, l’assurance pension
complémentaire.
4. Le module de gestion des ressources humaines :
Concerne les autres aspects des RH, comprenant moins de contrait légales mais plus sujet
à une politique de gestion. La gestion de la carrière du travailleur, de son recrutement jusqu'à
la pension, y est en particulier développée. Sont ici gérées les données personnelles (âge,
adresse, famille…), les compétences et diplômes, les formations suivies, les niveaux de
salaire et la fonction, l'enregistrement des données du curriculum vitæ.
5. GTA, Gestion des Temps et de l’Activité :
Gestion du temps de présence, 35 heures, heures supplémentaires, repos compensateurs,
temps partiel sont au menu de la GTA qui peut assurer aussi le contrôle des badgeuse et autres
pointeuses modernes.
Les systèmes les plus avancés savent aussi gérer les plannings et assurer le découpage des
tâches et l'optimisation des postes de travail.
6. Employee Relationship Management (ERM) :
Ce nouveau concept est calqué sur la notion de CRM et met le salarié au centre du
système. Il s'agit d'un SIRH augmenté de fonctionnalités propres à valoriser le "capital
humain".
Il cherche des critères mesurables pour définir la compétence, l'évolution et la performance
des individus.
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Il vise à satisfaire au mieux les souhaits de chacun (horaires, congés, évolution
professionnelle...).
Le Système d'information de GRH permet d'intégrer ces quatre segments de la GRH
en créant des liaisons fonctionnelles entre ces activités au sein du logiciel.
L'Internet peut être utilisé comme moyen de communication et d'envoi de fichiers, et les
systèmes d'information de GRH permettent de convertir ces données vers une interface de
type navigateur Internet utilisée par l'ERP. Ce type d'interface avec le système permet une
portabilité et un moindre coût pour l'accès aux systèmes de gestion, augmentant ainsi
l'efficience de la GRH. Les travailleurs ou les responsables de services peuvent aussi avoir un
accès partiel au système, qui leur permet par exemple d'entrer eux-mêmes les données le
concernant, tel une demande de congé.
Ces tâches coûteuses en temps et en argent, telles la gestion administrative du personnel ou
le remboursement de déplacements, le changement des données personnelles, l'inscription à
une formation à un plan de pension peuvent dès lors être effectuées par la personne qui est
directement à l'origine de l'action à réaliser. Ces systèmes libèrent ainsi le personnel de RH de
tâches fastidieuses et répétitives, leur permettant de se concentrer sur des problèmes plus
décisionnels, stratégiques ou politiques.
III. Gérer plus efficacement les informations des ressourceshumaines :
Les salariés sont la principale ressource de votre entreprise. Ils ne vous aident pas
seulement à faire des bénéfices ; ils apportent également des innovations et des idées qui
permettent à votre entreprise d'exceller sur le marché. Vous pouvez montrer que vos salariés
comptent en leur facilitant l'accès électronique aux informations de ressources humaines (RH)
et de paie lorsqu'ils en ont besoin, qu'il s'agisse de la politique générale de l'entreprise, des
avantages sociaux ou des rémunérations. Une solution technologique de gestion des RH peut
aider votre organisation à mieux satisfaire les besoins de ses employés en offrant :
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• Des données de RH plus faciles d'accès et sécurisées.
• Un site Web interne permettant aux employés de faire aisément le suivi
de leurs avantages sociaux et de leur rémunération ainsi que de rentrer des
feuilles de présence et des notes de frais.
• Des fonctionnalités de paie automatisée et de dépôt direct des salaires
sur les comptes bancaires des employés.
• Une plus grande efficacité et un risque d'erreur réduit pour votre
département des RH.6
1. Le défi :
La clé de la réussite d'une entreprise ? Des salariés compétents ! Une entreprise qui
offre des services de mauvaise qualité en matière de ressources humaines peut mettre en
danger sa survie en faisant fuir les salariés existants et potentiels. Les salariés d'aujourd'hui
attendent de leur employeur un paiement à temps et sans erreur, des réponses rapides aux
questions qu'ils se posent sur leurs avantages sociaux ainsi qu'un accès sécurisé et confidentiel
aux informations relatives à leur rémunération et aux évaluations de performance. Toutefois,
les entreprises en pleine expansion omettent souvent de mettre à jour leurs systèmes de RH et
de répondre aux besoins liés à la gestion d'un personnel de plus en plus nombreux. Les erreurs
et les retards dans le paiement des salaires, les délais de réponse très longs à leur demande de
congé et l'incapacité du département des RH à mettre à jour les dossiers du personnel de
l'entreprise et les politiques en la matière peuvent exaspérer les salariés les plus patients.
6 Le système d’information de l’entreprise
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Scénario
d'entreprise
Les employés de l'École des Beaux-Arts sont mécontents de
leur département des ressources humaines. Ce dernier utilise
plusieurs applications incompatibles pour gérer les salariés,
les avantages sociaux et les rémunérations. Le personnel du
département des ressources humaines doit saisir les données
relatives aux salariés plusieurs fois, une fois dans chaque
application. Les salariés doivent en outre utiliser des
formulaires papier pour rentrer leurs heures de présence,
leurs notes de frais et leurs demandes de congé. Cela génère
souvent des erreurs lors de la saisie des heures, des salaires
et des avantages sociaux. Les fiches de paie comportent
souvent des erreurs. Les feuilles de présence et d'autres
formulaires importants sont égarés. Le remboursement des
frais professionnels prend parfois des semaines, voire des
mois. Comme les informations nécessaires sont réparties sur
plusieurs systèmes informatiques différents, les salariés et le
personnel du département des ressources humaines passent
beaucoup de temps à résoudre des problèmes liés à la paie et
aux avantages sociaux. L'école a besoin d'une solution
électronique qui gère ses informations de RH de façon
centralisée et améliore la précision des données, la production
de rapports et la sécurité. De plus, la direction souhaite que
les salariés puissent mettre à jour instantanément leurs
propres données personnelles, par exemple leur adresse
postale, et obtenir rapidement une réponse à leurs questions
relatives aux politiques en matière d'avantages sociaux.7
7 École des Beaux-Arts
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2. La solution :
Une solution basée sur les progiciels de gestion « Microsoft Dynamics », « Microsoft
Office SharePoint Portal Serve »r et « Microsoft Internet Information Services » (IIS) peut
améliorer nettement l'efficacité du département des ressources humaines.
Les progiciels de gestion Microsoft Dynamics mettent à la disposition du personnel des
RH un référentiel central pour le suivi et la mise à jour des données relatives aux salariés
comme, par exemple, les salaires et les régimes d'avantages sociaux. Il permet au département
des RH d'économiser un temps précieux, de réduire le nombre d'erreurs et de mieux satisfaire
vos salariés. En outre, Microsoft IIS, un puissant serveur Web qui fait partie du logiciel
serveur intégré « Microsoft Windows Server System », apporte à cette solution une base sûre
et fiable qui peut évoluer avec votre entreprise.
À l'aide de Microsoft SharePoint Portal Server, ils peuvent créer un site Web convivial
dans lequel les employés peuvent afficher et modifier leurs données personnelles, trouver des
réponses aux questions qu'ils se posent sur leur régime de rémunération, demander des
congés, entrer les heures de présence et compléter de nombreux formulaires administratifs.
Microsoft Office est livré avec un certain nombre de modèles personnalisables que vous
pouvez notamment utiliser pour créer des formulaires d'évaluation des performances des
employés, des documents de remboursement de frais, des lettres de recrutement. De plus, le
personnel des RH peut utiliser ce site pour signaler aux salariés des modifications de politique
ou des événements d'entreprise.
Une telle solution technologique intégrée permet au personnel des RH de gérer des
situations complexes en matière de paie et d'avantages sociaux plus rapidement et plus
précisément grâce aux éléments suivants :
• La saisie de données unique : Le personnel des RH ne doit entrer les
informations relatives aux salariés qu'une seule fois pour toutes les applications
logicielles ; ces données sont ensuite distribuées automatiquement dans tout le
système.
• Un portail Web destiné aux salariés sécurisés : Les salariés peuvent
aisément trouver les informations dont ils ont besoin et saisir leurs heures de
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présence sur un site interne. Seuls les salariés et les membres du personnel des RH
qui possèdent les autorisations adéquates peuvent accéder à ce site.8
• Des formulaires électroniques : Les salariés peuvent compléter et soumettre
électroniquement des formulaires administratifs auprès du département des RH via
le site Web qui leur est destiné.
Section 2 : le rôle des NTIC dans le développement de laFormation :
Le e-learning permettrait de faire évoluer la formation et de l’adapter au nouvel
environnement de travail des individus. Quelle que soit l’intensité avec laquelle l’individu est
confronté au e-business dans un établissement, il aura de plus en plus à interagir avec
l’ensemble de l’entreprise dans des situations de travail relevant du e-management. Travail
coopératif au sein d’équipes travaillant à distance (équipes virtuelles), communication
permanente, partage des informations et des connaissances, apprentissage organisationnel et
knowledge management, coordinations interindividuelle, inter-équipes et inter-services, sont
autant de circonstances qui conduisent les individus à évoluer dans un environnement de
technologies de l’information et de la communication.9
La figure 1 illustre le propos et suggère le processus qui pourrait s’intensifier dans unhorizon de très court terme :
9 Etat de l’art de E-Formation, Walid kacem- Ahmed Mounajed.
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Figure 1 : un processus irréversible de développement du e-learning dans l’entreprise
La figure 1 propose de mettre en relations des phénomènes contemporains qui exercent
des pressions au changement sur l’organisation des entreprises, le contenu du travail, le rôle
des salariés, les comportements organisationnels. Les changements organisationnels en cours,
impulsés par les modèles en réseau, transversaux et cellulaires, sont susceptibles d’accélérer
ce processus. Le terrain semble propice au développement du e-management et de la e-
formation.
Bien que la e-formation soit une fonction classique de la E-GRH, elle participe également
au développement du e-management et plus généralement à la conduite du changement
organisationnel. Des entreprises comme IBM ou France Telecom ont franchi le pas en
détachant la e-formation de son lien naturel avec la E-GRH, soit en créant un département de
développement du management comme chez IBM, soit en la rapprochant du département
management de la communication comme chez France Telecom. L’enjeu est de développer
les compétences de l’encadrement en management des ressources humaines et d’engager un
processus d’acculturation pour l’ensemble des salariés en vue de préparer et de conduire le
changement organisationnel.
I. Le e-learning, complément des formations en présentiel :
D’un point de vue opérationnel, la e-formation recouvre l’ensemble des formules
d’apprentissage assisté par ordinateur conçues pour être utilisées sur un réseau internet,
intranet ou extranet. Elle peut se définir comme un processus d’enseignement effectué par
Organisationtransversalecellulaire
Organisation enréseaux
Intensité desactivités dee-business
Intensité desactivités dee-management
Développementdu e-learning
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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l’intermédiaire de tous médias électroniques en réseau. La e-formation peut être organisée de
manière synchrone (en temps réel) dans une salle de cours avec ordinateurs en réseau, à partir
d’une plate-forme de formation, en classe virtuelle, en vidéoconférence, à distance avec des
didacticiels, des CD-ROM et des bases de documents en ligne, avec réunion téléphonique, par
échanges de courrier électronique et documents numérisés en mode synchrone « Chat room »
et asynchrone (Forums), en présentiel c’est-à-dire avec un formateur, ou encore à partir des
postes de travail des apprenants, etc. La e-formation peut être organisée de manière
asynchrone avec la mise en place des forums ou d’une plateforme de formation visant à suivre
les apprenants par des formateurs ou des tuteurs reliés via une messagerie électronique. Des
QCM, des études de cas et des exercices peuvent être mis en ligne. La e-formation peut être
organisée sur un mode synchrone avec des « Chat room » qui sont des réunions à date fixe,
organisées sur le réseau « intra ou extra net » de l’entreprise. Elles sont destinées d’une part à
coordonner un travail de groupe sur des cas pratiques, des discussions ou des débats, d’autre
part à répondre aux questions. Le système peut être complété de réunions téléphoniques et de
vidéoconférences.
Il apparaît pour l’heure, que la e-formation puisse proposer des solutions pédagogiques
efficaces si elle vient en complément de formations classiques, en présentiel, ou si elle traite
de questions propres aux activités de l’internet. En tant que système pédagogique
complémentaire du présentiel, la e-formation permettrait d’optimiser les séquences
d’apprentissage en salle de cours. La e-formation interviendrait dans quatre phases
différentes. Dans une première phase, elle peut intégrer la réalisation de l’évaluation des
apprenants, par le biais de QCM, de questionnaires d’évaluation des potentiels, de cas
pratiques, etc. Il s’agit d’orienter le futur apprenant vers les modules de formation qui
correspondent à ses besoins. Dans une deuxième phase, elle peut organiser la préparation des
cours donnés en salle. Des cours d’introduction sont mis en ligne avec des exercices conçus
pour l’autoformation sur le principe des didacticiels. L’objectif est de faire découvrir des
concepts ou des notions techniques et de comprendre leur importance dans le domaine étudier
au cours de la formation. Les séances en salle seront ensuite destinées à manipuler ces
concepts et ces notions techniques, à aider les apprenants à en faire un usage pertinent. Une
troisième phase est destinée à réaliser des exercices et des cas pratiques en ligne, mais aussi à
donner la possibilité de poser des questions aux tuteurs ou aux experts référencés par la
formation via la messagerie électronique, enfin à débattre et à résoudre collectivement des
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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problèmes avec les autres apprenants au sein d’un forum virtuel. La dernière phase
correspond à l’évaluation de la formation par l’apprenant, à son évaluation personnelle et au
suivi de son parcours de formation.
II. Développer les compétences en management :
La e-formation pourrait contribuer, grâce aux solutions techniques et pédagogiques qu’elle
propose, à former l’encadrement à travailler dans un contexte de e-management. Whetten,
Cameron et Woods (2003) ont mené une des études les plus exhaustives sur les compétences
que doit maîtriser l’encadrement pour agir efficacement dans les organisations
contemporaines (en réseau, transversales, flexibles, cellulaires, agiles, etc.).
Les compétences sont ici entendues comme les capacités individuelles à remplir
efficacement des fonctions associées au management. Elles sont développées essentiellement
par l’expérience et la formation en cours de carrière, d’où l’importance de celle-ci. La figure 2
présente les axes de compétences à développer. La e-formation est susceptible de contribuer
au développement des compétences du personnel d’encadrement le long de certains de ces
axes. L’offre de formation en ligne devrait progressivement occuper les différents espaces de
ce modèle.
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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Figure 2. Modèle des axes de compétences en encadrement ou management desressources humaines à développer
Ces axes de compétences en management des ressources humaines sont destinés à orienter
la formation et à proposer des mises en situation pour l’encadrement qui opère dans des
organisations en phase d’évolution. Sur chacun de ces axes, la prise en compte du e-
management est essentielle pour que les formations soient adaptées aux enjeux actuels et
futurs du management. Comment développer des compétences intrapersonnelles,
interpersonnelles et en management des équipes en intégrant le e-management est un des défis
de ces formations ? L’apprentissage à l’utilisation des TIC dans le management et la
communication est au coeur de ces programmes. De surcroît, certaines de ces formations
peuvent être organisées partiellement en FAO (formation assistée par ordinateur). A titre
d’exemple, les grilles de diagnostics préparatoires aux formations peuvent être mises en ligne,
ainsi que les grilles d’auto-évaluation, les correspondances avec les formateurs, les groupes de
discussion entre les apprenants, les travaux pratiques individuels et collectifs, des études de
cas, des exercices d’entretiens, de communication écrite (messagerie électronique, pages web)
et orale (vidéoconférence, téléphonie), etc.
Efficacité de lamotivation descollaborateurs
Gestion dustress
Efficacité dansla résolution de
problème
Compétencesinterpersonnell
es
Compétencesintra
personnelles
Gestionconstructivedes conflits
Communicationconstructive
Développer laconscience de
soi
Compétencesd’encadrement
Efficacité dans ladélégation de la
responsabilité et letransfert du pouvoir
Management deséquipes
Leadership etstyle de
managementadapté en
organisationDévelopper letravail enéquipe
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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La résolution collective de cas pratique par des salariés d’une entreprise, à distance, en
adéquation avec les rythmes individuels d’apprentissage, est un apport majeur des solutions
en e-formation. L’étude des concepts peut être effectuée par la mise en ligne de supports
textes, son et vidéo. Ils sont introduits et présentés dans un contexte de travail réel. A titre
d’exemple, l’intranet de France Telecom propose des formations dites comportementales
visant à conduire le changement organisationnel et culturel de l’entreprise. Sur chaque thème,
les supports textes sont complétés de supports son et vidéo faisant appel à des discours du
président directeur général ou de cadres de l’entreprise, des entretiens avec des sociologues et
des philosophes, des films spécialement conçus où les acteurs simulent des situations de
travail. L’intranet de IBM, quant à lui, met en ligne des formations au management des
ressources humaines, notamment sur le leadership et le coaching. Avant d’ouvrir ces
formations en ligne, IBM a conçu et développé des formations sur les outils de gestion afin
que les utilisateurs puissent être sensibilisés rapidement à l’impact du e-learning.
Puis des formations plus lourdes ont été mises en place, notamment celles sur le
management des ressources humaines. Ces expériences devraient à moyen terme aboutir à une
offre de formation de plus en plus complète susceptible d’imposer le e-learning dans la
gestion de la formation des entreprises.
III. Conduire le changement organisationnel :
Nous venons de voir que la e-formation pouvait être utilisée pour développer les
compétences requises en matière de management. Elle peut-être également utilisée pour
préparer, conduire et accompagner le changement organisationnel. Communiquer sur les
objectifs stratégiques de l’entreprise, sur les finalités et les valeurs qu’elle souhaite mettre en
avant, sur les comportements qu’elle souhaite reconnaître, sur les structures et l’organisation
du travail qu’elle souhaite modifier, sur les objectifs de performance à atteindre sont autant de
thèmes qui peuvent être traités par la e-formation. L’intérêt d’une telle approche est de
pouvoir toucher l’ensemble des salariés d’une entreprise, en même temps et en réduisant les
problèmes de désorganisation des services que peut entraîner un tel programme. Former
plusieurs milliers de personnes sur une période donnée soulève des problèmes de logistique,
financiers et d’organisation du travail des équipes incommensurables. un coordinateur du
projet de e-formation pour le Crédit- Mutuel de Bretagne précise ses contraintes : 40% du
budget de formation est absorbé par les frais et indemnités de déplacement, le passage aux
35heures réduit les plages communes de temps disponibles. Quelle que soit leur taille, les
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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entreprises sont confrontées à ces contraintes et peuvent recourir à la e-formation pour en
réduire les conséquences. Pour illustrer cette question, nous nous appuyons sur la solution en
e-learning mise en place par la BNP-Paribas.
Conduire le changement de l organisation et de la culture d entreprise :Le cas de BNP-Paribas10
A la suite de la fusion de la BNP et de Paribas en mai 2000, les questionstraditionnelles de ce type d’opération se sont posées : réorganisation, intégrationde deux entreprises aux cultures différentes, partage optimal des ressources,fusion de services, etc. La politique de formation joue un rôle essentiel en detelles circonstances. L’ensemble du groupe comprenant 77000 salariés, laformation rapide du personnel aux objectifs du groupe, aux techniques etméthodes communes, représente un défi capital3. Le choix de l’intranet s’estimposé naturellement. Le fonctionnement de la e-formation repose sur deuxdispositifs. Le premier porte sur la mise à disposition pour tout le personnel, surchaque poste d’ordinateur d’un service d’information sur la formation : parcoursde formation du salarié avec bilan de son autoévaluation, parcours négocié avecson supérieur hiérarchique et le responsable local de la formation, base dedonnées sur les connaissances des métiers de l’entreprise. Le second dispositifvise à dispenser la formation choisie et à répondre aux besoins permanents surdes connaissances techniques des métiers. Concernant ces connaissances, l’accèspermanent à la base de données sur les métiers est possible pour des questionstechniques et précises ne nécessitant pas plus de cinq minutes de consultation enligne. L’enjeu est de ne pas interrompre le travail trop longtemps. Dès lors quele besoin de connaissance nécessite une consultation plus longue (une demi-heure), l’apprentissage entre dans le processus organisé de formation. Le salariéprend rendez-vous avec son responsable local de formation afin de travailler surun terminal réservé à l’apprentissage assisté par ordinateur. Cette approchepermet de contrôler le flux de salariés utilisant ces outils sans désorganiser lesservices. L’offre de formation est variée :Stratégie et organisation de l’entreprise (dont valeurs et buts), managementopérationnel, techniques des métiers, langues, bureautique.
10 BNP Paribas
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IV. La e-formation, enjeu de l’apprentissage organisationnel et duknowledge management :
1. knowledge management :
1.1. Définition du knowledge Management :
La notion de connaissance est multi-forme : à la fois information, savoir, expérience,
compétence.
Le Knowledge Management (ou Gestion des Connaissances) est une démarche qui vise à
valoriser systématiquement les informations et les expertises dans le but d'améliorer :
§ La réutilisation du capital intellectuel.
§ Le transfert des connaissances.
§ La réactivité et l'innovation au sein des entreprises.
1.2. Les Enjeux du knowledge Management :
Aujourd'hui, pour rester compétitives, les entreprises doivent gérer leur patrimoine de
connaissances. Pour cela, elles mènent une réflexion sur les systèmes de communication
internes (intranet), sur la gestion de l'information et de la documentation ainsi que sur le
partage des connaissances et des expertises internes.
Ces réflexions ont pour objet d'améliorer leur efficacité, leur pertinence et leur capacité
d'innovation, notamment dans les domaines d'activité suivants :
§ Centraliser et partager un référentiel commun du savoir de l'entreprise,
§ Maintenir et développer les savoir-faire,
§ Responsabiliser par la mise à disposition d'informations pertinentes et ciblées,
§ Améliorer la performance en partageant les meilleures pratiques,
§ Faciliter la prise de décision grâce à une information claire et fiable,
§ Anticiper les besoins des clients et développer de nouveaux produits et canaux
de distribution,
§ Favoriser l'innovation.
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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1.3. Mise en uvre du knowledge Management :
Le Knowledge Management est affaire d'homme avant d'être affaire de technologies, même si
ces dernières en sont le catalyseur. Cette activité concerne également la mise en place d'outils
informatiques de type intranet collaboratif pour supporter la stratégie de management des
connaissances de votre entreprise.
[ CALYS ] répond à l'ensemble de vos besoins pour mettre en uvre et développer votre
stratégie Knowledge Management:
§ Identifier et qualifier le contenu du savoir (l'information),
§ Identifier les détenteurs du savoir (les hommes),
§ Cartographier la répartition de la connaissance dans l'entreprise à partir des 2
éléments ci-dessus,
§ Concevoir et réaliser la plateforme de gestion de la connaissance (l'outil de
mise à disposition du savoir),
§ Intégrer cet outil au sein de l'Intranet,
§ Anticiper les impacts organisationnels induits,
§ Accompagner le changement, notamment sur le plan humain afin de favoriser
le partage des connaissances.
Les solutions que nous implémentons sont bâties :
§ Soit à partir de progiciels reconnus et leaders du marché,
§ Soit à partir de développements spécifiques et sur mesure basés sur des
technologies standard et pérennes.
2. Enjeu de l’apprentissage organisationnel et du knowledge management :
L’organisation apprenante ou l’entreprise créatrice de savoir, renvoie plus largement à
l’enjeu de l’apprentissage organisationnel dont on mesure aujourd’hui l’importance (Koening,
1997) et qui trouve des applications concrètes avec le knowledge management. L’entreprise
peut compter pour son développement sur des phénomènes d’apprentissage collectif si elle en
prend conscience et ne l’entrave pas par son organisation, son style de management, ses
objectifs, sa culture.
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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Cet apprentissage collectif peut être le fruit de deux processus. Le premier repose sur le
contrôle et l’organisation de la création de savoir, par le knowledge management par exemple,
en gérant l’acquisition, le stockage, le traitement et l’utilisation d’informations et de
connaissances. La seconde repose sur l’organisation interne de l’entreprise visant à mieux
articuler les compétences individuelles pour libérer les capacités créatives de chacun et
bénéficier d’effets de synergie. Les logiques de processus, transversales et cellulaires en sont
des exemples. Nonaka (1999) affirme que dans un environnement complexe, incertain,
marqué par des évolutions rapides, l’unique source d’avantage concurrentiel durable résulte
dans la maîtrise du savoir. L’entreprise doit être capable de capitaliser ses savoirs pour
progresser, être réactive et si possible proactive face à l’évolution de l’environnement
concurrentiel : créer un nouveau produit, modifier les processus de production, transformer et
adapter l’organisation.
Cette prise de conscience des capacités collectives de créativité et d’apprentissage de
l’organisation passe par des changements de valeurs et de croyances. Notamment, poser
l’hypothèse, c’est-à-dire admettre comme possible, que l’action puisse éclairer la réflexion
nécessite de rompre avec le schéma unique de la planification rationnelle des décisions, et
conduit à reconnaître l’intérêt de l’exploration de solutions, l’expérimentation et le droit à
l’erreur (Koening, 1997). Néanmoins, l’entreprise ne peut se permettre de se perdre dans des
processus continuels d’essais – erreurs. Elle doit gérer cette capacité de création en organisant
le contexte et les processus permettant de conduire à un optimum économique.
Ainsi, l’enjeu de l’apprentissage organisationnel se comprend très clairement dans la
définition que propose Koening (1997, p.174) qui le décrit « comme un phénomène collectif
d’acquisition et d’élaboration de compétences, qui plus ou moins profondément et plus ou
moins durablement, modifie la gestion des situations et les situations elles-mêmes ». Cet
universitaire identifie deux phénomènes d’apprentissage : la circulation des idées et des
pratiques, ainsi que la création de relations. Le premier processus renvoie notamment à
l’organisation de la circulation des informations et des connaissances. La seconde relève de la
création, de la confrontation et de l’articulation de relations entre des compétences détenues
par des membres de l’entreprise et des partenaires au sein d’un réseau de collaborations
(clients, fournisseurs, partenaires). Les groupes de projets, les entretiens d’évaluation,
aujourd’hui les équipes virtuelles qui travaillent à distance sur « l’intra et l’extra net », sont
des espaces et des moments d’échanges de connaissances, de récupération d’informations
informelles et de transformation en informations formelles, d’interactions entre des savoirs
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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tacites et explicites. Toutes les solutions technologiques, organisationnelles et incitatrices au
partage des connaissances font l’objet d’analyses et de décisions managériales. Le e-
management et la e-formation se trouvent au coeur de ces réflexions et de la mise en place
d’une organisation apprenante et créatrice de savoir.
Le cas du knowledge management est significatif à cet égard. Son évolution tente de
conduire l’entreprise d’une situation où elle est capable de gérer la connaissance de son
environnement concurrentiel, technologique, social, des process, des produits et services et de
ses métiers, vers une organisation apte à soutenir ses propres processus de création de
connaissances sur l’ensemble de son environnement et sur elle-même. L’objectif est de
parvenir à placer chaque individu de l’organisation en situation de trouver des réponses à des
questions inédites, non anticipées, pour améliorer le fonctionnement et les réalisations de son
service ou de ceux avec lesquels il interagît. De ces capacités dépendent la réactivité voire
l’anticipation à des situations non planifiées. les auteurs envisagent le knowledge
management (KM) comme une approche de la gestion de l’entreprise visant à susciter,
soutenir et gérer les pensées, idées, intuitions, pratiques et expériences, partagées entre les
salariés. Le KM ne doit pas être local, mais appliqué à l’ensemble de l’entreprise en incluant
tous ses acteurs. Il « suppose que la connaissance soit capturée là où elle est créée, partagée
par les hommes et finalement appliquée à un processus de l entreprise »
Le KM s’appuie par conséquent très largement sur les NTIC et se trouve « relancé » pour
ainsi dire par l’extension et la généralisation des réseaux internet.
Alors que les systèmes d’information classiques visent à capitaliser les retours
d’expérience et la mémoire organisationnelle ainsi qu’à gérer les connaissances (création,
stockage, diffusion), les NTIC sont destinées à faciliter les flux d’informations mais aussi la
coordination et la coopération entre les acteurs de l’organisation (salariés et partenaires
extérieurs). Le stockage de l’information n’est plus le problème central du KM, mais c’est la
création de connaissances et l’incitation au partage des savoirs qui deviennent prédominants.
En effet, la question de la diffusion des connaissances se trouve bouleversée par les réseaux
qui se tissent entre individus qui coopèrent sur un projet. Ces réseaux peuvent avoir un
caractère durable, mais aussi éphémère, et sont aptes à se modifier, se recomposer, se
renouveler, s’organiser extrêmement rapidement selon la nature des problèmes à résoudre. La
connaissance stockée conserve son intérêt, mais celle qui est suscitée et capturée pour
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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répondre aux aléas de l’environnement et à la nouveauté des problèmes posés prend
davantage d’importance.
Les auteurs proposent un modèle d’organisation des NTIC contribuant à la création et au
partage des savoirs. Il le qualifie de modèle pour l’ingénierie de la connaissance collective.
Figure 2. Modèle des technologies de l’ingénierie de la connaissance collective11.
Le niveau de la production collaborative de connaissances s’effectue au sein des équipes
virtuelles travaillant à distance sur des projets ou encore au sein de réseaux d’acteurs qui
coopèrent en permanence ou temporairement à la réalisation de missions.
Ce mode de fonctionnement organisationnel relève entre autre du e-management. Ces
réseaux de personnes dispersées géographiquement coopèrent sur des intranet et extranet au
sein de groupware. Les échanges d’informations, de connaissances, de travaux peuvent
s’effectuer selon des procédures très précises fixant le rôle de chacun et le circuit de
l’information ; l’outil sera le workflow. Ces échanges peuvent être très libres, dépendant de la
disponibilité, de l’implication des participants, le but étant d’échanger pour partager des
savoirs et progresser ; l’outil sera alors le forum. Par la suite, l’approche du KM exige que ces
connaissances construites et partagées soient archivées puis utilisées. C’est le niveau de
capitalisation des savoirs. Les outils de gestion électronique documentaire sont alors utilisés et
11 Pierre LAMAITRE, GRH évolution ou Révolution
NTIC
Niveau de production collaborative desconnaissances
Niveau de diffusion des connaissances
Niveau de capitalisation des connaissances
groupware
Gestionélectroniquedocumentaire
Editionélectronique
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nécessitent l’intervention de spécialistes qui collectent les données, les filtrent, les analysent,
les trient et les indexent. Le but est de construire une bibliothèque de documents entièrement
numérisés, accessibles à tous, à tout moment, très facilement, de manière compréhensible et
autonome, de toute part au sein du réseau. Enfin, le KM prévoit un niveau de diffusion des
savoirs car nul n’est censé rechercher spontanément une information dans cette bibliothèque
virtuelle, ou de la trouver en raison de problèmes de compréhension de l’indexation des
documents. L’édition électronique a alors pour objectif de diffuser de l’information sur le
réseau (par messagerie électronique par exemple) concernant les données archivées et les
moyens d’accès. Elle peut également proposer des actions pédagogiques pour apprendre à
utiliser les outils de stockage des connaissances. Les intranet sont largement utilisés avec des
liens hypertextes permettant d’accéder aux données stockées, ainsi que des outils classiques
tels que les CD-ROM, accessibles à distance sur le réseau.
Le lien qu’établit le KM avec la e-formation s’appuie sur les échanges latéraux et verticaux
qu’il tente de susciter et de soutenir dans l’entreprise. La formation doit être de la même
nature, favorisant le développement d’interactions entre les apprenants et les formateurs, et
entre les apprenants eux-mêmes. Les auteurs suggèrent que la formation soit participative
autant aux niveaux de son élaboration, que de sa réalisation et son évaluation.
Il suggère également de faire appel à des formes variées de modes d’apprentissage
permettant d’alterner entre l’acquisition de connaissances conceptuelles et théoriques,
pratiques, méthodologiques et de conduite de projets. Il distingue quatre modes
d’apprentissage qui peuvent être utilisés en alternance à partir d’un poste informatique :
• l’écoute : programmes vidéo et son ;
• la recherche : utilisation d’internet et de la gestion électronique documentaire ;
• la pratique : modules d’auto-formation, auto-évaluation, études de cas, exercices,
simulateur ;
• l’échange : forums, groupware, téléconférences.
Cette approche distingue également sept modalités d’organisation de l’apprentissage :
• la mise en réseau de personnes dispersées sur un ou plusieurs sites ;
• le soutien d’échanges de connaissances, de pratiques et d’expériences entre pairs
(collègues) ;
• mettre à la connaissance de tous les participants à la e-formation les questions posées par
les apprenants et les réponses apportées ;
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• mettre en accès libre des connaissances soit archivées dans la bibliothèque électronique
de l’entreprise, soit utilisables par des connexions avec des sites web externes ;
• créer des supports de formation facilement utilisables à distance et de façon autonome,
modifiables et adaptables selon les besoins et les personnes ;
• organiser un feed-back constructif et quasi-instantané avec des dispositifs d’évaluation
(auto-évaluation, formateur) ;
• mettre en correspondance de nombreux acteurs pour multiplier les échanges et apprendre
davantage avec les pairs.
Section 3 : l’implication des NTIC dans le Recrutement(E-Recrutement) :
L’informatique et Internet font évoluer les pratiques RH, et ce d’autant plus que le marché
actuel rend les recrutements difficiles. On prend conscience de l’importance du « Capital
Humain» dans la pérennité d’une entreprise et on se recentre par conséquent sur l’individu et
ses attentes au sein d’une organisation. Un des objectifs qui est aujourd’hui de fidéliser et
satisfaire l’épanouissement des collaborateurs, poussent les directions RH à innover dans la
production d’outils pouvant optimiser l’évolution des compétences et les transferts de savoirs.
Il s’agit d’identifier dans les recrutements, les candidats capables d’introduire une différence
susceptible d’accompagner le développement de l’entreprise en anticipant sur le plan de
carrières. Certains outils permettent aux salariés de gérer eux même certains aspects
habituellement traités par les RH. Aussi, la fonction RH devient-elle stratégique et élargit sa
dimension de conseil. Avec le recrutement sur Internet, on voit même apparaître des «e-
recruteurs» qui passent leur temps à chasser les candidats dans le flots de CV on line, bardés
de résolutions toutes plus innovantes et interactives que jamais; aide à la gestion et à
l’optimisation des ressources, au recrutement, à la mobilité, à la gestion du temps, à la
formation … l’idéal pour beaucoup d’acteurs RH étant le « tout on line »! Plus d’1 entreprise
française /4 a adopté en 2000 la technologie Internet/Intranet, et la progression s’accélère.
Transformer le potentiel des collaborateurs en valeur ajoutée constante est tout l’enjeu RH.
D’où l’importance d’orienter convenablement son CV on-line par compétences et types de
missions souhaitées.
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I. L’utilité de E-Recrutement pour les entreprises :
1. Le coût :
La mise en forme et le placement d'annonce est beaucoup moins coûteux que dans la
plupart des médias traditionnels. En moyenne, le prix d'une campagne de recrutement est près
de trois fois moins élevé que pour une campagne dans la presse. Un investissement initial est
bien sûr nécessaire, mais l'automatisation de la procédure de recrutement permet de réaliser
certaines économies.
Le recrutement par Internet est également avantageux en terme de longueur des annonces.
Contrairement aux annonces imprimées, sur Internet la facturation n'est pas tributaire du
nombre de lignes. On peut donc y inclure plus d'informations.
2. La réactivité :
Sur un marché tendu comme celui d'aujourd'hui, ce qui fait la force d'un processus de
recrutement, c'est un délai court : plus on va vite, plus on a de chance de capter un candidat.
Internet a changé la donne en nous habituant à communiquer en temps réel.
Hier, il se passait de deux à trois semaines entre le moment où on décidait de passer une
annonce et le premier entretien. Aujourd'hui, pour les recruteurs qui ont informatisé
l'ensemble du processus, 24 à 48 heures suffisent : l'annonce est prête en une heure; le jour
même, elle est en ligne; une heure après, arrivent les premiers C.V. Mais ce qui est vrai pour
les agences de recrutement, qui ont pour la plupart industrialisé le traitement des candidatures,
ne l'est pas pour bon nombre d'entreprises.
Si leur ambition d'aller très vite dans la première étape du recrutement (traitée souvent en
externe) est satisfaite, les étapes suivantes, internes à l'entreprise, prennent toujours autant de
temps (trois semaines, environ). Or le candidat qui peut envoyer plusieurs centaines de
candidatures en une heure grâce à Internet attend que ça aille très vite en retour, et dans les
réponses et dans le processus. Ne vous étonnez pas des variations du temps de réaction : les
agences de recrutement et les entreprises où tout est «on line» vous répondront en quelques
jours, les autres (la majorité des entreprises), toujours en trois semaines. Ne les jugez pas à ce
critère, elles ne sont pas encore organisées pour répondre à la révolution internet. Cela va
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changer assez vite car la réactivité de l'entreprise est pour beaucoup de candidats un critère de
choix aujourd'hui. Prenez néanmoins le temps de réfléchir et de comparer toutes les offres.
3. L'abolition des frontières, qu'elles soient géographiques ouconcurrentielles :
D'une part, l'annonce peut être lue en temps réel de n'importe quel point du globe. D'autre
part, le format de l'annonce est le même pour tout le monde, de la petite entreprise en
démarrage à la grosse entreprise. Enfin, en terme d'importance du traitement des candidats, la
communication interne et externe est homogénéisée : une même réponse est envoyée et
permet un gain de temps considérable. Ce n'est pas encore clair dans l'esprit de chacun.
II. La nouvelle tendance du E-Recrutement (E-Cooptation) :
Cooptin et JobMeeters, deux projets webs concurrents, sortent en même temps et se
proposent d’aider les recruteurs à trouver les bons profils, par «cooptation assistée par
ordinateur». Ou plus exactement via application internet. Ces services complètent les «social
networks» déjà existant.
Le réseau, la cooptation... Voici bien les deux mamelles d'un recrutement efficace, tant du
côté du candidat que de l'entreprise. Et ce notamment en période de tensions sur le marché de
l'emploi, où les opportunités s'avèrent moins nombreuses, plus difficiles à dénicher. Partant de
ce constat conjoncturel, deux acteurs investissent en même temps le créneau dans les pays
développés : Keljob et JobMeeters, tous deux éditeurs d'une solution en ligne à distance
(ASP). Le marquage entre les deux équipes a été visiblement très serré, les deux projets étant
sorti le même jour à quelques heures d'intervalle.
Keljob parle aussi d'une «technologie de maillage et de diffusion inédite, protégée par
brevet international». D'après sa communication, Cooptin fonctionne comme un gestionnaire
de réseau personnel (celui du recruteur), manipulable en profondeur et en largeur. Soit
pouvoir repérer dans son réseau la personne susceptible d'avoir dans ses contacts le profil
recherché, qui diffusera à d'autres personnes et à leur réseau, etc. La remontée de candidatures
à chaque étape du réseau assure le filtrage et l'affinage des profils, c'est-à-dire leur
qualification.
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Pour amorcer la pompe et créer une émulation, Cooptin a recruté quelques 3000 coopteurs
«génériques» et offre 150 euros de chèque-cadeau (Kadéos) au coopteur qui aura permis de
recruter in fine le bon profil.
Ainsi, pour garantir la fiabilité du système : « Il n'est pas ouvert à tout le monde, comme
sur les autres réseaux sociaux. Chaque réseau est ouvert à partir d'un besoin de recrutement
précis et chaque maillon crée ne voit pas le reste. A l'intérieur du maillon, la visibilité s'arrête
au niveau n-1, le seul ayant la visibilité totale du processus étant le recruteur à l'origine de
l'annonce ». Réserve cependant : ne pas lancer de campagne sur des adresses «pro», car
l'information pourrait plus aisément passer chez un concurrent, ce qui pourrait être gênant.
III. Les apports d’Internet pour le recrutement :
Sur le fond, pas grand-chose, le web n’étant qu’un moyen de communiquer parmi
d’autres. L’aboutissement d’un recrutement passe toujours par un entretien, on vous demande
souvent même de réécrire manuscritement votre lettre dactylographiée par mail pour lui faire
subir l’épreuve graphologique, et la chasse de têtes emploie encore pour une bonne part, le
traditionnel contact direct dans les entreprises, à plus forte raison si elle concerne les hauts
potentiels. Sur la forme et dans la pratique par contre, il change énormément les choses parce
qu’il facilite et accélère les modalités de communication. Côté prestataires de e-recrutement,
et ce que l’on peut constater d’une manière générale sur les sites dédiés à l’emploi, c’est que
ceux-ci sont encore aujourd’hui axés 25/35 ans, assez souvent informatique, NTIC et à
l’international. Les sites emplois sont par conséquent moins portés sur les seniors, plus
rarement encore sur les hauts cadres pour des raisons de confidentialité. Mais cela changera
dans un proche avenir et cela ne veut pas dire qu’on doit s’abstenir de déposer son CV en
ligne quand on a la quarantaine, de même que le net ne dispense de consulter les offres presse.
Il ne faut négliger aucune piste ! Naviguez un peu à travers les sites emploi pour repérer ceux
qui correspondent le mieux à votre profil en consultant à la fois les offres et les CV ; vous
éviterez ainsi de noyer votre candidature sur des sites qui risque de la discréditer (voir notre
sélection en bas de page) . Déposez votre CV pour bénéficier du service de «push» sur les
serveurs qui le proposent, c’est à dire la possibilité de recevoir par e-mail, toutes les offres qui
vous correspondent au jour le jour. La modalité consiste à entrer un certain nombre de mots-
clés qui vont permettre le ciblage des offres. Mûrissez bien vos critères de telle sorte qu’ils
déterminent à la fois ce que vous savez et voulez faire. En effet, si vous vous limitez à entrer
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les critères correspondant à votre expérience alors que vous souhaitez opérer un léger virage,
votre candidature risque de passer à l’as. De même, si vous utilisez des mots-clés trop larges
comme « Ingénieur » ou « commercial», votre boîte aux lettres risque d’être surchargée
d’annonces qui ne vous correspondent pas. Allez sur les sites des entreprises pour vous
donner des idées de mots-clés qui adhèrent à leurs besoins et expriment vos atouts ; vous
trouverez par la même occasion une mine d’informations pour cibler vos candidatures.
Attention aux sites qui n’annoncent pas clairement l’objet de la collecte de données, qui
posent des questions illicites (réf. Informatique et Liberté). Vérifiez également que
l’anonymat est bien préservé en consultant les CV déposés. Derrière les sites emploi se
trouvent bien souvent un, voire plusieurs cabinets de recrutement et non des moindres.
Derrière monster.fr par exemple se trouvent «Daniel Porte, Pereire Conseil, Cogéplan ». Vu la
montée en charge des CV, les sites tendent à se spécialiser, et pour les plus gros à se
fragmenter par domaines d’activité.
Section 4 : La Communication électronique :
L’intranet, comme l’ensemble des nouvelles technologies, provoque des changements
importants dans la sphère organisationnelle. Il participe même à l’évolution des
configurations, contenus et positionnements des différentes fonctions dans l’entreprise. A ce
niveau la fonction ressources humaines, déjà bien engagées dans un processus de
transformation trouve grâce à cet outil un nouveau souffle lui permettant d’asseoir plus
fortement ses nouveaux rôles et responsabilités dans l’organisation.
Les technologies de réseau connaissent un fort développement dans les entreprises et ont
des répercussions nombreuses sur les modes collaboratifs et les modes de travail dans
l'organisation.
Le but n'est pas ici d'infirmer ou de confirmer la thèse d'un quelconque déterminisme
technologique, mais plutôt d'exposer les tendances observées dans la réalité organisationnelle
Dans certaines entreprises, l'expérience de la messagerie, du groupware et de l'intranet
commence à avoir de l'ancienneté, il est donc temps d'en observer les effets psychologiques,
politiques et opérationnels sur les salariés.
L'un des grands problèmes posés par ces technologies est la croyance qu'on peut s'en
servir pour se passer d'interactions normales entre les gens. Il ne faut pas ignorer que les
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acteurs organisationnels fonctionnent avec leur affectivité, leurs valeurs et leurs compétences
stratégiques, et qu'il n'est pas possible de "virtualiser" ces aspects.
Bien sûr, dans tout projet, on donne des conditions techniques et des normes managériales
pour que les effets soient concluants. Mais peu de promoteurs s'interrogent sur les hypothèses
d'efficacité croissante et de partage des pouvoirs. Or il y a beaucoup d'ambiguïtés sous-
jacentes derrière les réseaux interactifs d'informations.
D'une part, les effets sont beaucoup plus complexes qu'on ne le dit. D’autre part, le recours à
ces technologies interactives fait partie de la transformation du "système nerveux" de
l'entreprise, autrement dit de ses logiques de perception et de contrôle.
Les technologies de réseau développées dans les organisations le sont avec des objectifs
multiples et contextualisés, et nous relaterons dans cette communication les ambivalences des
réseaux de communication ainsi que les enjeux et perspectives de la mise en place de ces
technologies dans les organisations, et plus singulièrement, de la mise en place d’outils
intranet dans la fonction ressources humaines.
I. LA TECHNOLOGIE INTRANET. DIFFÉRENCIATIOND’OBJECTIFS ET DE MISES EN UVRE :
L’outil intranet se caractérise par une multitude de choix possibles qu’il s’agisse des
objectifs qui lui sont assignés dans l’entreprise, ou de ses potentialités de mises en oeuvre.
Le but de cet article n’est pas de faire un inventaire précis de ces différentes possibilités,
mais il convient tout de même d’éclairer le lecteur sur quelques-unes unes des éventualités
envisageables, de manière à comprendre que quoi qu’il en soit, ce qui peut être fait de l’outil
intranet dépend dans une large part des objectifs ou besoins organisationnels et managériaux,
mais également et surtout, de l’utilisation qui en est faite par les utilisateurs.
1. Définition de l’intranet :
Un intranet sert à relier plusieurs employés dans l’entreprise par le biais du réseau local
dans le but de faciliter leurs communications, leur collaboration et la gestion de leur travail à
travers un simple navigateur. Il s’agit d’un moyen simple de partager les informations à
l’intérieur d’une entreprise, principalement quand toutes les unités ne se trouvent pas sur le
même site. Facile à mettre en oeuvre de façon décentralisée, il offre l’avantage pour
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l’utilisateur de disposer d’une interface identique quel que soit le poste de travail auquel il se
connecte.
Au travers de l’intranet, tout un ensemble d’informations doit être rendu disponible de
façon différente selon le profil de l’utilisateur. C’est pour cela que, la majeure partie du
temps, des filtres sont mis en place. D’ailleurs ces filtres ne sont pas un moyen d’empêcher
l’utilisateur d’accéder à l’information, mais plutôt de lui permettre de n’avoir accès dans un
premier temps qu’à l’information dont il a besoin dans l’exercice de ses fonctions. Il peut
malgré tout accéder au reste de l’information disponible s’il le souhaite puisque toutes ces
informations peuvent être consultées (sauf dans le cas où certains services ont créé des zones
qui ne seront accessibles qu’à certains utilisateurs autorisés. Ce qui permet à chaque service
de garder un espace autonome pour archiver des documents). Cette procédure de filtrage des
données par rapport à une identification de l’utilisateur permet d’éviter une surcharge
informationnelle, et conduite ainsi à une meilleure qualité de l’information.
Cette catégorie d’intranet que l’on nomme souvent « intranet standard » permet donc de
consulter des données, mais pas réellement de partager la connaissance. Pour répondre à ces
besoins, l’intranet de « seconde génération » sera plus approprié1. Cet outil sera utilisé
comme un outil de travail quotidien par tous les collaborateurs de l’entreprise. L’objectif de
ces plates-formes logicielles est de mettre en place un point unique d’accès à l’information : le
portail d’entreprise (déjà mis en place par les entreprises ayant franchi le cap de l’intranet
standard. Il s’agit principalement d’entreprise de taille importante).
L’idée est de créer un espace de travail pour une communauté professionnelle qui a alors
accès au savoir « capitalisé », via des outils complémentaires de gestion des connaissances.
Les outils développés dans et par les entreprises ont tendance à évoluer et se multiplier. Au
regard du développement de la solution CRM (ou gestion de la relation client), se mettent
progressivement en place des projets d’ERM (ou gestion de la relation employé). Dans de tels
projets, une place privilégiée est accordée à l’employé, notamment dans un souci de
fidélisation, au travers de portails proposant à la fois des services professionnels et personnels.
Le problème de ce type de solution est double :
- d’abord, il engendre une disparition encore plus nette des limites entre vie professionnelle
et vie privée ;
- ensuite, il entraîne une fracture importante entre les populations maîtrisant ces outils et les
autres.
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La mise en place de tels outils provoquent des réticences dans la sphère
organisationnelle car ils changent la manière de travailler des membres de l’organisation.
Pourtant selon les interlocuteurs, les changements initiés par ces technologies ne sont pas
toujours évidents.
Certains sont convaincus de leur attribut de modification, alors que d’autre au
contraire n’y voit aucun caractère de changement.
La vision que l’on peut en avoir est fortement liée aux fonctionnalités déployées, et à
la perception que peuvent en avoir les membres organisationnels.
2. Fonctionnalités de l’intranet :
Relativement aux diverses fonctionnalités de l’intranet, il est possible de proposer une
typologie de ces outils, de manière à avoir une meilleure compréhension de la panoplie des
choix offerts à l’entreprise.
Les besoins affichés de l’entreprise guident l’utilité et l’utilisation de l’intranet par les
acteurs organisationnels. Cet outil peut revêtir deux formes, avec deux objectifs différents :
l’intranet à objectif managérial qui nécessitera une utilisation des acteurs organisationnels
dans le but de faire circuler l'information et d'enrichir la base de données. Il s'agit là d'un outil
de travail à proprement parler, dont il y a des attentes en terme d'activité et de fonctionnement
organisationnel. ; L’intranet « libre » qui est un outil diffusé dans l'organisation pour
permettre à ses membres d'échanger librement, indépendamment de toute contrainte de
contrôle.
Relativement à la typologie proposée par Alin et alii, on peut distinguer différentes
catégories d’intranet selon l’objectif que lui assigne l’entreprise en fonction de ses besoins :
• Intranet de communication : Les origines de cet intranet émanent de la
volonté des informaticiens d’implanter de nouveaux modes de communication ou de
responsables fonctionnels qui souhaitent disposer de services d’échanges pour initier
une démarche de construction d’un réseau d’entreprises. Son but premier est de
communiquer des informations à ses propres collaborateurs, en sortant de la « voix
officielle » qui a parfois trop longtemps caractérisé les médias de communication
interne classiques. Il peut selon les cas être considéré comme un intranet « libre ».
• Intranet documentaire : Sa qualité réside dans un référencement efficace des
documents et dans l’offre de modes de recherches multiples offerts aux utilisateurs
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pour que chacun trouve ce qu’il cherche dans cette vaste bibliothèque virtuelle.
L’objectif est de constituer une bibliothèque de référence dans laquelle l’unicité des
documents et leur intégrité est garantie et où l’utilisateur disposera d’un ensemble de
moyens d’accès (recherche guidée,en texte intégral ou multicritère). L’ambition de
l’intranet documentaire peut s’étendre à la gestion de l’ensemble du cycle
documentaire et à la mise en oeuvre d’un système GED complet.
• Intranet applicatif : Il regroupe toutes les applications pouvant être déployées
sur intranet pour répondre à des besoins de groupware, de workflow, d’accès à une
base de données, de formulaires, d’automatisation de procédures manuelles. Les
applications peuvent intéresser l’ensemble des services de l’entreprise (en GRH par
exemple : calendrier annuel, inscriptions aux stages de formation, calcul des primes
d’intéressement ou de participation, gestion des congés, des déplacements,
candidatures sur postes à pourvoir, calcul de retraite, gestion du recrutement).
• Intranet fédérateur : Il a pour vocation de réunir différents services ou
applications intranet, développés et exploités par ailleurs au sein d’un espace de
communication et d’accès. Il traduit la volonté d’harmoniser les fonctions pour que
l’utilisateur y accède facilement à travers une interface commune. Il est
fonctionnellement proche d’un annuaire internet (classement thématique des services,
outil de recherche en texte intégral, promotion de certains services nouveaux ou très
globaux, outil de recherche multicritère).
L’intranet fédérateur est forcément porté par la direction générale de l’entreprise. Il n’a
pas pour objet de tuer les intranets développés pour des communautés restreintes
d’utilisateurs, mais se concentre sur les services universels pour l’entreprise et permet de
diffuser largement des messages de communication interne.
• Intranet de groupware et de workflow : Le groupware et le workflow
décrivent des besoins, alors que l’intranet décrit un moyen de satisfaire ces besoins. La
clé de la conception d’outils de groupware et de workflow est l’organisation même du
travail en commun .On s’intéresse donc au contenu des services mais surtout aux
acteurs de ces services (identification, appartenance à des profils prédéfinis,
habilitation à réaliser certaines tâches…).
• Intranet d’intégration : Il est mis en oeuvre quand les besoins des utilisateurs
sont satisfaits, mais que des problèmes techniques demeurent (nécessité d’avoir
plusieurs postes de travail pour accéder à toutes les applications, l’utilisateur ne peut
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travailler que sur son poste et personne d’autre ne peut l’utiliser autre que lui…).
L’objectif est donc d’offrir un contexte applicatif pour partager l’identification,
l’échange d’informations entre applications et pour faciliter le développement de
nouvelles applications, mais aussi d’identifier l’utilisateur et de partager cette
identification entre applications et rendre l’utilisateur indépendant de son poste de
travail. Outre l’ensemble des aspects techniques du projet intranet, il semble que la
principale difficulté rencontrée par les entreprises est d’ordre organisationnel. Pour
favoriser la communication entre leurs entités, elles sont en effet amenées dans
certains cas à revoir leur organisation. Le changement, culturel et structurel, généré
par l'intranet dans l'entreprise implique une formation et une sensibilisation qui
favorisera la réussite du projet.
L’utilisateur doit participer à l’élaboration de l’intranet indépendamment de
son unité de rattachement ou de sa place dans la hiérarchie8. L’essentiel étant de
permettre une implantation et une appropriation efficace de la technologie dans
l’organisation.
La mise en oeuvre d’un projet intranet doit être précédée d’une identification
des besoins des utilisateurs et de leur implication dans la définition des objectifs. Ceci
permettra un meilleur partage de l’information, mais reste le problème du partage du
savoir qui n'est pas nécessairement accepté dans le cadre organisationnel puisque la
détention d'informations reste source de pouvoir.
Dans de trop nombreux cas, on observe un manque certain d’identification des
besoins des utilisateurs lors de la phase d’initiation du projet, ce qui ne favorise pas un
aboutissement satisfaisant pour les promoteurs de l’outil.
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Figure 1. Typologie des intranets
La typologie présentée ici représente de manière sommaire et non exhaustives différentescatégories d’intranet pouvant être introduit dans les entreprises de manière globale.De plus en plus souvent, on observe le développement d’intranets dédiés à des fonctionsspécifiques de l’organisation. C’est par exemple le cas de la fonction ressources humaines quiimplante de manière croissante de tels outils.
II. INTRANET ET LA FONCTION RESSOURCESHUMAINES :
Confrontée à la complexité croissante de l’environnement organisationnel, les ressources
humaines doivent s'imposer comme partie intégrante du patrimoine de l'entreprise. Les DRH
jouent un rôle de plus en plus stratégique dans l'entreprise, et ceci d’autant plus que toute
action de l'entreprise se répercute sur la gestion des ressources humaines.
Pour mener à bien sa mission et remplir au mieux les fonctions qui lui sont attribuées, la
DRH doit disposer en permanence d'informations actualisées, vérifiées et validées sur
lesquelles elle pourra construire rapidement des modèles de simulation performants.
Intranet decommunication
Intranetdocumentaire
Intranetd’implication
Intranetapplicatif
Intranet degroupware etworkflow
Intranetfédérateur
Autonomie
Simplicité
Complexité
Contrôle
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L’utilisation d’outils de plus en plus appropriés pour répondre à des exigences croissantes
dans l’organisation pousse la fonction ressources humaines à rechercher et mettre en place des
solutions lui permettant d’apporter satisfaction aux différents acteurs et différentes instances
composant l’entreprise. Ainsi, se développent de manière exponentielle les outils intranet dans
et pour cette fonction, devenue au cours du temps, fonction phare de l’organisation.
1. L’utilisation d’intranet en GRH :
Le développement de l’utilisation de l’intranet au sein de la fonction RH se fait par le
recours à plusieurs outils. On trouve par exemple des outils internes à la FRH, des outils reliés
aux unités opérationnelles, des outils autorisant une meilleure communication interne ou
encore des outils de diffusion des connaissances de l'entreprise vers des publics internes
sélectionnés.
1.1.Un outil interne à la DRH :
Au sein de la DRH, sont concernés les documents de référence, comme la documentation
juridique, les documents de travail communs à plusieurs personnes, la gestion des
candidatures basée sur un système de workflow, la gestion des compétences dotée d'un
moteur de recherche permettant de retrouver un savoir-faire enfoui dans des fichiers de
plusieurs centaines ou milliers de salariés. Ce sont aussi les tableaux de bord alimentés
automatiquement par le système de gestion des ressources humaines et publiés dans les parties
de l'intranet réservées au personnel de la DRH, etc.
1.2. Un outil de travail communicant avec les entités opérationnelles :
A destination du management de l'entreprise, la DRH pourra publier des notes et guides d'aide
au management, des tableaux de bord, ouvrir sa base de candidats présélectionnés, travailler
avec les directeurs des entités opérationnelles en utilisant des techniques de groupware
accessibles via l'intranet, en s'affranchissant des barrières de lieux et d'horaires, tout en
garantissant un accès sécurisé et sélectif.
1.3. Un vecteur de communication interne :
Depuis le livret d'accueil, jusqu'au règlement intérieur, en passant par le journal interne,
l'annuaire, l'organigramme…, l'intranet est un excellent vecteur pour la communication
interne. Les aspects pratiques, les sondages ou remontées d'informations, l'information de
base sur l'entreprise, son historique, ses succès, tout est facile à publier et immédiatement
disponible sur l'ensemble du réseau intranet de l'entreprise.
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Chaque entité ou direction peut, dans le cadre d'une politique intranet définie par la
direction, publier ses propres informations, facilitant ainsi une meilleure communication
transversale.
1.4.Gestion des connaissances, documentation et formation :
L'intranet va également se révéler efficace dès lors qu'il s'agit de diffuser les connaissances
de l'entreprise vers des publics internes sélectionnés. Les projets, les méthodes, les références,
le corpus de documents techniques (qualité ou normatif), tout peut être mis en ligne, tout peut
être accessible de manière ergonomique, avec ou sans l'utilisation de techniques sophistiquées
de recherche. Des formations peuvent être mises en ligne, permettant aux apprenants de se
former à leur rythme et au moment où ils en ont besoin (formation just-in-time).
Tout ceci montre clairement que les utilisations possibles au sein de la FRH sont multiples
et ont tendance à s’accroître. Cet outil semble de plus en plus indispensable au vu de divers
sondages et enquêtes faisant apparaître une réelle volonté des managers de l’implanter pour
ceux qui ne l’ont pas encore réalisé. Cette tendance est d’autant plus vérifiée que les managers
des ressources humaines cherchent des outils leur permettant de répondre aux mieux aux
exigences relatives aux changements organisationnels en cours.
2. Intranet : un outil fédérateur du changement dans la FRH
Depuis de nombreuses années la FRH connaît un réel mouvement de changement
dans les entreprises. D’ailleurs, il n’est pas rare de lire aussi bien dans la presse scientifique
que dans la presse de vulgarisation l’importance des processus en cours.
Ces évolutions sont marquées par une recomposition de la fonction dans l’entreprise
et un changement au niveau des missions qu’elle doit accomplir dans l’organisation.
Nombreux sont les cas d’entreprises dans lesquels on observe un partage évident de la
fonction. D’ailleurs, à ce propos, les auteurs soulignent que « le partage de la fonction RH et
le partage de l information sont étroitement imbriqués ».
L’exercice de la GRH est moins centralisé qu’auparavant et les structures de la
fonction sont de plus en plus fréquemment éclatées. Cet éclatement est très clairement visible
en interne au travers de l’opérationnalisation des activités, mais également en externe
puisqu’un large mouvement d’externalisation est opéré.
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Il est à noter que le développement croissant des nouvelles technologies n’est pas
neutre dans ces évolutions. En effet, la FRH peut plus facilement être partagée, dans le sens
où la DRH se trouve en possession de moyens lui permettant de conserver à la fois un certain
contrôle et une information fiable et nécessaire grâce aux nouvelles technologies de réseaux.
L’intranet lui permet ainsi, par exemple, de pouvoir avoir l’information nécessaire sur les
entretiens d’évaluation annuelle sans être dans l’obligation de les réaliser elle-même, et dans
la plupart des cas, cette tâche est confiée aux chefs de services.
Par ailleurs, de plus en plus, les salariés consultent et complètent eux-mêmes les
informations les concernant, ce qui libère du temps aux membres de la fonction pour prendre
en charge des activités plus stratégiques, moins administratives.
De même, même si le processus est moins émergent que dans d’autres fonctions de
l’organisation, la FRH tend à externaliser de manière croissante certaines activités, jusque là
conservées dans la sphère organisationnelle. C’est par exemple le cas, de la formation ou de la
paie. L’avantage principal est évidemment un gain de temps et une réduction des coûts, qui
autorisent une meilleure contribution de la fonction à la création de valeur, sans pour autant
détériorer la qualité du service rendu puisqu’un des fondements de la solution est le contrôle
conservé dans la mise en oeuvre d’une telle solution.
Ces différents facteurs entraînent la FRH à occuper une place croissante en termes de
communication interne. Ainsi, on observe dans de nombreuses entreprises, une prise en
charge fréquente de la direction de la communication interne par la DRH, avec également des
dénominations très explicites telles que « direction de la formation et de la communication
interne », « direction des ressources humaines et de la communication »…Ceci montre bien le
virage qu’a pris la fonction ressources humaines.
En fait, ces évolutions ne sont pas sans liens avec la volonté des entreprises de
développer leur capital immatériel. Effectivement, de nombreuses entreprises de l’échantillon,
mais également des entreprises citées dans des articles scientifiques, ont pris conscience du
fait qu’il ne s’agit pas d’améliorer des ratios financiers pour être compétitives, mais plutôt
qu’il convient davantage de gérer plus efficacement le facteur humain, au travers par exemple
de la gestion de la connaissance, de manière à acquérir un avantage compétitif vis-à-vis de la
concurrence.
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III. Enjeux Organisationnels de l’Intranet :
Nous venons de voir, avec une focalisation sur la FRH, que le développement de
l’intranet n’est pas sans effet sur l’organisation. Nous ne souhaitons pas défendre la thèse d’un
déterminisme technologique radical, mais à l’évidence, il faut bien admettre que
l’introduction des nouvelles technologies interactives est loin d’être neutre dans le
fonctionnement des organisations.
Cependant, les conséquences de cette catégorie d’outil sont très ambivalentes dans le
sens où le contexte d’appropriation occupe une place très importante en matière d’utilisation
de la solution par les acteurs organisationnels aussi bien qu’en matière d’impacts potentiels
sur l’organisation.
1. Les motifs d’adoption d’un intranet :
L'outil Intranet permet à l'entreprise d’assurer une meilleure diffusion et un meilleur
partage de l'information, avec la volonté d’améliorer la communication entre l'ensemble des
acteurs organisationnels.
1.1. Une meilleure communication dans l’entreprise :
L’intranet consiste à mettre au service de l’entreprise des outils de communication
qui ont fait le succès d’internet en démontrant leur efficacité à l’épreuve d’un réseau
informatique comptant plusieurs dizaines de millions d’utilisateurs.
Intranet met tous les acteurs et partenaires de l’entreprise en situation de
communiquer. Ces outils de communication se différencient en communication individuelle,
et communication collective.
1.1.1. La communication individuelle :
dont l’outil est le courrier électronique qui permet aux individus d’échanger des informations
et des fichiers informatiques de manière quasi privée.
A la différence d’internet, l’intranet assure la confidentialité des messages grâce à l’utilisation
d’outils de sécurisation comme le cryptage des données et la diffusion de clés d’identification
des correspondants, indispensables aux échanges de messages dans un environnement
professionnel.
1.1.2. La communication collective
se traduit par la mise en place et l’utilisation de forums électroniques ou conférences
virtuelles. En intranet, les newsgroups peuvent se développer selon deux axes : le premier
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consistera, par exemple, à relayer le contenu de certaines conférences thématiques diffusées
sur internet et dont le sujet est en rapport direct ou indirect avec l’activité de l’entreprise ; le
second consistera à mettre en place un serveur à accès sécurisé qui permettra aux différents
collaborateurs d’un même service de disposer d’un espace de dialogue et d’échange de
documents réservé à l’activité d’une équipe de collaborateurs poursuivant les mêmes
objectifs.
De tels outils permettent même à tous les membres de la société de communiquer et
participer à la vie de l’entreprise, qu’ils soient cadres nomades, télétravailleurs ou dans des
filiales lointaines.
Ces nouveaux types de communication sont intéressants pour les entreprises dans le sens où
ils peuvent permettre de créer un esprit d’entreprise, d’accentuer l’appartenance à une
communauté, d’impliquer les différents collaborateurs, de valoriser les acteurs du processus
de décision. Une évolution dans l’accès à l’information est notable : d’une information
distribuée, on passe à une information disponible dans laquelle le salarié peut puiser en
fonction de ses besoins.
1.2. Une compétitivité accrue :
L’utilisation d’un intranet est relativement simple et surtout très conviviale. Le temps
de formation est réduit, la rapidité ainsi gagnée permet une plus forte réactivité de
l’entreprise.
Comme l'intranet s’intègre avec l’existant, il suffit de repenser les outils déjà en
exploitation et de les intégrer dans des interfaces de communication. Ceci est un avantage
certain car cela permet de réduire le temps de développement et de formation.
Par ailleurs, l’intranet permet à l’entreprise de s’affranchir du temps et de l’espace ce
qui accélère la diffusion de l’information.
1.3 Une reconfiguration de l’organisation :
Le développement de l’intranet dans la sphère organisationnelle entraînant une
meilleure diffusion de l’information, et un affranchissement du temps et de l’espace entraîne
par là même une abolition des frontières fonctionnelles au sein de l’entreprise favorisée par
une transversalité accrue autorisée par l’intranet, et une réduction des échelons hiérarchiques
impliquant un aplatissement des structures organisationnelles traditionnelles. Ceci ne signifie
évidemment pas que le fait de mettre en oeuvre un intranet dans une entreprise entraîne un
changement profond de l’existant en matière structurelle, ni même que les organigrammes
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soient systématiquement redessinés, mais il est évident que les communications entre les
membres organisationnels vont court-circuiter la voie hiérarchique habituelle. Nous
rejoignons sur ce point les considérations des auteurs qui précisent que « les cadres des
différents services peuvent travailler ensemble sans passer par leurs supérieurs »
C’est la raison pour laquelle dans certaines entreprises l’accès à l’intranet est sélectif
de sorte que la diffusion de l’information ne modifie pas les règles du jeu en matière de
partage du pouvoir.
Effectivement, la capacité offerte en matière de diffusion de l’information autorise une
plus grande autonomie aux salariés, qui engendre un contrôle davantage au niveau de la fin
que des moyens. Autrement dit, le contrôle des activités ne disparaît pas mais se transforme,
de sorte qu’il s’effectue plus fréquemment en termes d’atteinte d’objectifs fixés.
Pour autant, la solution intranet n’est pas toujours gage de réussite et d’amélioration de la
qualité informationnelle ou organisationnelle. Des risques sont identifiés, qui font apparaître
que l’outil peut dans certains cas ne pas être utilisé de manière efficace par les acteurs
organisationnels.
2. Risques et limites d’un intranet :
Un des risques majeur d’un intranet est la mauvaise utilisation de la part des salariés
concernés. Cette mauvaise utilisation, caractérisée par un manque d’intérêt où par un manque
de compétences, peut avoir plusieurs causes. La première émane d’un manque de formation
des acteurs organisationnels. Effectivement, même si l’intranet est un outil relativement
simple à utiliser, il n’en reste pas moins nouveau pour de nombreux salariés lors de sa mise en
oeuvre. Il convient donc d’accorder une place importante à la formation des acteurs ayant
recours à l’intranet. Ceci est d’autant plus important que l’introduction d’une nouvelle
technologie dans l’entreprise peut aisément devenir source de clivage entre les membres
maîtrisant la technologie et les autres.
Par ailleurs, une mauvaise identification des besoins au début du projet entraîne dans
pratiquement tous les cas, un échec de celui-ci. Nous avons ainsi pu observer que dans bien
des cas, le projet est décidé unilatéralement par la direction, qui se soucie peu de
l’identification des besoins des utilisateurs. Ceci a pour conséquence une mauvaise utilisation
de l’outil, voire même dans la majorité des cas, une utilisation quasi nulle des potentialités de
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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l’intranet. Dans cette perspective, la solution de révision de l’outil à posteriori est inutile car
inefficace, tout simplement parce que les acteurs ne s’impliqueront plus dans un projet duquel
ils ont été exclus antérieurement.
Le projet intranet, comme tout projet d’introduction de NTIC, peut provoquer la
résistance de certains acteurs se sentant soit menacés, soit incompétents face à ce changement
technologique. Il est par conséquent très important de corréler changement technologique,
organisationnel et social pour minimiser les risques d’échec du projet.
De même, il faut prendre en considération que l’installation d’un tel réseau
informatique entraîne des changements parfois importants dans les modes de travail, ce qui
doit inciter à évaluer a priori les conséquences que peut avoir la technologie à tous les niveaux
de l’organisation.
Pour résumer les tendances observer sur le terrain relativement à notre recherche
empirique, on peut avancer certains constats généraux de ce qui se dessine dans la réalité
organisationnelle en rapport de l’introduction et du développement d’intranet dans
l’entreprise.
Tout d’abord, il est certain que l’intranet autorise une meilleure diffusion et un
meilleur partage de l’information. Cependant, il convient de porter une attention particulière à
la surcharge informationnelle. Effectivement, le fait que le salarié ne puisse réellement avoir
accès efficacement à l’information dont il a besoin peut entraîner une diminution voire une
disparition de l’utilisation de l’outil par les acteurs organisationnels. Il faut tout de même
noter que la majeure partie des intranets filtre l’information nécessaire à un acteur identifié,
sans toutefois l’empêcher d’accéder au reste de l’information s’il le juge nécessaire. Mais une
attention particulière doit y être portée par les initiateurs du projet.
D’autre part, il est clair que ce type d’outil favorise la souplesse et la transversalité de
l’organisation, mais tous les changements engendrés par la mise en place d’un intranet dans
l’entreprise sont fortement liés au contexte organisationnel d’implantation. Il n’existe pas de
mise en oeuvre « type » et les effets sont fortement contextualisés. On ne peut pas a priori
prévoir le succès d’une telle solution, ni même, prétendre à une utilisation totale de l’outil par
les différents acteurs concernés.
Tout comme il n’existe pas de structure organisationnelle type (même si des typologies
apparaissent dans la littérature), il ne peut y avoir d’implantation et de choix d’outil type. Il ne
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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peut y avoir que des résultats spécifiques à un contexte d’action donné. Il faut donc
impérativement tenir compte de la situation singulière de l’organisation concernée.
En ce qui concerne l’implantation de solutions intranet dans la fonction ressources
humaines certaines tendances très claires apparaissent.
Dans la FRH, l’intranet introduit des potentiels de dynamisation qui pousse la fonction
à une certaine décentralisation des activités, une opérationnalisation voire aussi à une
externalisation des missions initialement prises en charge par la fonction elle-même. En fait
cet outil vient appuyer les tendances évolutionnelles déjà en cours dans cette fonction. Ce qui
nous motivons à avancer l’argument selon lequel l’intranet est un outil fédérateur du
changement dans la FRH.
Changement marqué également par le fait que la DRH occupe une place croissante
dans le processus communicationnel. Ce qui prouve une fois de plus qu’un lien fort existe
entre FRH et communication, et c’est certainement une des raisons pour laquelle des outils
appuyés sur les nouvelles technologies interactives permettent d’accentuer les mouvements de
changement initiés dans cette fonction.
Section 5 : l’impact des Nouvelles Technologiesd’Information et de Communication sur la Gestion desRessources Humaines :
Les NTIC, Internet en tête, bouleversent les pratiques de gestion des entreprises.
Cette Section cherche à explorer leurs impacts sur la gestion des ressources humaines
alors que cette dernière voit son rôle changer dans l’entreprise.
Les technologies de l’information et la gestion des ressources humaines entretiennent
des relations ambiguës. « Les nouvelles technologies informatiques rendent possible un
management des ressources humaines anticipateur, flexible, qualitatif et personnalisé
dont les acteurs sont non seulement la DRH mais toute la hiérarchie, voire chaque
salarié ».
On peut dire que les technologies de l’information apparaissent alors comme une
source potentielle d’avantage compétitif dans la fonction RH. ces technologies
bouleversent le fonctionnement des entreprises, leur organisation du travail. Elles
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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influencent notamment la communication et les équilibres de pouvoir. Elles facilitent
l’apparition de procédures de management participatif.
I. Les nouvelles technologies dont dispose la fonction RH :
Alors que les insuffisances des Systèmes d’Information Ressources Humaines (SIRH) à
gérer des notions plus complexes que les données comme l’information et le
savoir,l’approche technologique des Système d’Information et de la gestion de
l’information dans l’entreprise ont montré leurs limites (les systèmes informatiques ont
peu amélioré les performances des organisations), les responsables RH cherchent dans les
NTIC les outils pour les aider à répondre aux carences actuels des SIRH et s’adapter
aux exigences de la fonction. Les DRH doivent intégrer les technologies du Web à leur
système d’information qui repose sur des progiciels en mode client/serveur.
On peut classer en cinq catégories les avancées technologiques récentes qui
ont un impact, autre que l’économie de papier, sur la manière dont les
départements RH fonctionnent :
1. La technologie client/serveur :
Elle facilite l’accès et la maintenance des données. les technologies client/serveur permet
pour le moins d’éliminer le travail administratif routinier .La centralisation et la
mutualisation de tout ou partie de la GRH au sein d’un seul service engendre un gain
d’efficacité avec le redéploiement des effectifs RH vers des activités à plus forte valeur
ajoutée, ces technologies renforce le pouvoir des structures centrales et simultanément
facilite l’accès à l’information (selon le degré d’ouverture choisi pour le serveur) des
professionnels.
2. Le self-service employé :
le développement des intranets et des formes conviviales de l’informatique
permet d’intégrer les salariés aux différents processus de gestion de la fonction RH
les concernant comme la modification de leur adresse, la mise à jour des
bénéficiaires des avantages sociaux, le type de couverture sociale souhaitée.
Ces solutions offrent un grand nombre de possibilité telles que gestion du temps
avec la saisie en direct des données relatives aux absences, gestion des
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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activités, gestion des actions de formation avec l’inscription aux sessions de
formation et la, consultation des catalogues, etc. Le self-service permet de faire
l’économie du personnel affecté au maintien des données et chargé de répondre
aux questions, activités à faible valeur ajoutée. Le self- service permet
également d’accroître l’implication des salariés responsables des données les
concernant, ainsi que la transparence de procédures jusqu’alors domaine réservé
des équipes RH (ce qui améliore l’équité procédurale et la satisfaction au
travail). Le self-service doit être intégré à un fonctionnement type workflow
pour assurer la validité et la performance du système.
3. Les outils de reporting et le Data Warehousing :
La majorité des systèmes client/serveur fournissent des outils de reporting
tournés vers l’analyse d’activité. Ils permettent de rapatrier les informations, de
les voir sous forme graphique, et d’aider à la création de rapports interactifs. Pour
les organisations qui ont conservé leurs anciens SI, le data wharehousing permet de
combiner et de lier des données des différents systèmes même s’il reste moins
performant que les nouveaux outils de reporting. Le temps de réalisation des
rapports est ainsi réduit de manière significative. De plus, les outils de reporting
et d’analyse sont directement disponibles sur l’écran des responsables qui en ont
besoin. Ces technologies accroissent la capacité de contrôle de la hiérarchie qui
peut vérifier à tout moment le travail effectué par chaque membre de l’organisation.
4. Messagerie et Workflow :
L’infrastructure des systèmes de courrier électronique permet à toutes les
informations d’être transférés facilement vers les individus qui en ont besoin. Elle
rend possible l’émergence d’une organisation innovante car elle permet de court-
circuiter la ligne hiérarchique. Elle permet également le développement d’une
forme de communauté virtuelle, même si cette capacité est limitée par le
contrôle possible de la messagerie. Elle donne du pouvoir aux professionnels.
Le workflow permet d’automatiser le suivi des évènements de la carrière d’un
employé. Lorsqu’une entreprise embauche, un système workflow permet d’inscrire
le nouvel employé comme bénéficiaire des avantages sociaux. Simultanément, il
envoie un courrier électronique aux différents services concernés pour leur
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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notifier cette embauche et ordonner différentes procédures comme une fiche
de paye, une carte d’identification, etc. Il ramène ensuite tous les
renseignements vers la base de données centrale sans que les utilisateurs n’aient à
apprendre les programmes sous-jacents.
5. Les technologies du Web :
Une infrastructure RH de type Web signifie que l’on fait appel aux principes de
l’Internet pour soutenir les processus de GRH. Les applications Web peuvent être mises
en u vre de trois manières : sur l’Internet ouvert à tous, l’intranet limité aux
employés de l’entreprise et l’extranet réservé à des groupes définis de personnes
étrangères à l’entreprise comme les fournisseurs. Les systèmes Web permettent de
présenter l’information de manière conviviale. Ils sûrs, facilement adaptables et
accessibles. Les employés peuvent s’y connecter à partir de leur domicile ou lorsqu’ils
sont en déplacement. Comparées à d’autres systèmes, ces applications sont relativement
simples à mettre en u vre, et peu coûteuses en développement et maintenance.
II. L’intégration des technologies dans les pratiques deGRH :
Les directions stratégiques et les contrôleurs de gestion ont très tôt vu les avantages offerts
par un intranet pour la remontée des données et des informations chiffrées.
Les entreprises françaises combinent également intranet et site Internet. Elles
publient les offres d’emploi sur le site de la société ; les candidats, internes et
externes, peuvent ensuite postuler. La DRH collecte les CV déposés par les
candidats intéressants et les intègre à sa base de données interactive. Sur le réseau
interne, les employés ont la possibilité de s’inscrire à des sessions de formations.
De même, les technologies du Web assurent l’accès des employés à certaines
applications pour introduire ou consulter diverses données. Les technologies du
Web servent également de support à des événements initiés par le supérieur ou
le directeur du personnel. Elles peuvent ainsi diffuser automatiquement des listes
de tâches ou un planning pour un employé grâce au workflow et à la messagerie.
L’intérêt des technologies du Web dépasse largement la seule
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transmission de l’information.
Les employés peuvent ainsi établir un plan de carrière en consultant les
informations correspondantes et en cherchant des opportunités de formation.
L’intranet est également un excellent outil de diffusion des formations
multimédias. Le site Cybernef des Banques populaires met à la disposition des
managers son média banque. En 1996, pour anticiper les départs massifs en
retraite.
Dans les entreprises françaises, la révolution Internet prend donc plusieurs formes : sites
ouverts par les entreprises, systèmes intranets destinés à favoriser la communication, la
formation ou la mobilité interne. Grâce à l’intranet, une direction des ressources
humaines peut ainsi développer la culture de l’entreprise à moindre coût.
Enfin les technologies du Web supportent l’entreprise en réseau grâce à l’extranet
qui permet d’échanger plus rapidement et plus facilement que l’EDI (Echanges de
Données Informatiques).
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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Section 1 : La Méthodologie de l’enquête
Dans le cadre de notre Projet de Fin d’Etude qui traite le thème « la GRH via les NTIC »,
nous avons adopté une enquête auprès de 17 entreprises afin de mesurer le niveau
d’implication des entreprises marocaines dans l’environnement technologique, et de
déterminer l’intensité de l’utilisation des NTIC dans les pratiques de la GRH.
Dans cette partie, on va fixer les différentes questions sur lesquelles nous étions basé pour
entamer l’enquête, puis on déterminera la nature d’activité et la structure des entreprises
ciblées.
I. Présentation des questions :
L’objectif de notre enquête n’était pas d’y apporter des réponses définitives, mais plutôt
d’en orienter les interrogations afin d’évaluer l’impact des Nouvelles Technologies
d’Information et de Communication (NTIC) sur des domaines spécifiques de la GRH au sein
des Entreprises Marocaines.
Nous avons choisi de rapprocher la GRH de certaines dimensions de l’entreprise afin que
les questions seront posées dans un cadre bien déterminer, pour but de nous permettre
d’apprécier le positionnement d’Internat, Intranet et les systèmes d’information dans les
différentes composantes de la DRH. Ainsi, pour mesurer le degré d’utilisation des NTIC au
niveau de Formation et de Recrutement.
Ces questions convergent vers le débat central du Rôle attendu par les NTIC dans les
organisations actuelles Marocaines pour développer leur secteur Humain.
Pour ce faire, nous avons structuré nos questions en reposant sur trois grands Axes :
• La place des NTIC et des Système d’Information en matière de Gestion des
Ressources Humaines : Les nouvelles technologies répondent aux enjeux de la
fonction de ressource humaine ? Utilisez-vous les systèmes d’information dans la
Gestion des Ressources Humaines? Les nouvelles technologies réduisent la
complexité de mobiliser des données ? le département des Ressources Humaines
se prépare au phénomène de Nouvelles Technologie ?
Chapitre 3 : Etude d’enquête
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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• Le degré d’utilisation d’Internet et Intranet pour adopter des programmes de
Formation : Est-ce que votre entreprise dispense des programmes de E-Formation
en cour d’emploi ? Est ce qu’ils sont disponibles tous les départements
d’entreprises ?
• Comment les NTIC font évaluer la pratique de Recrutement : Le recrutement
a changé fondamentalement en utilisant Internet ? Y a-t-il des candidats qui
envoient leurs coordonnés sur Internet ? Est-ce que vous pratiquez les méthodes
de recrutement en ligne? Les procédures de recrutement sur Internet sont plus
fiables que celle organisé par l’entreprise ?
II. Présentation de l’échantillon :
Nous avons ciblé comme première étape les régions où s’installent les entreprises sur
lesquelles on appliquera notre thème, nous avons choisi Tanger, Taza et Fès grâce à leurs
infra-structures industrielles solide, et surtout la free-zone de Tanger qui regroupe les grandes
Firmes Multinationale, ainsi la région de Taza qui représente une base économique importante
à l’Est rassemblant des entreprises jeunes et dynamique.
D’après cette vision générale, on peut dire qu’on a trouvé le champ convenable pour
cheminer notre enquête afin d’atteindre les objectifs désirés.
Nous avons adressé cette enquête aux 17 établissements publics et privés et qui appartient
à des secteurs d’activités différents tels que les entreprises industrielles, commerciales, les
établissements financiers (les banques), ainsi les établissements des Services (les Assurances
et les Hôtels).
Le tableau suivant traitera les échantillons étudiés en fonction de leur secteur d’activité :
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Secteur d’activité Raison Social Activité Effectif Siége Social
(LBM)LAGHMICHBrothers Motors
IndustrieAutomobile
200 Tanger
Taza Pièce Auto Réparation etvente des piècesAutomobile
50 Taza
SONACS 264 Taza
CONDEPOLISMAROC
Fabrication desrouleaux
102 Tanger
EL MINZAH Hôtel 200 Tanger
TORAYA TAZAASSURANCES
Assurance 10 Taza
ASSURANCE ELGUILI
Assurance 6 Taza
BanqueALMAGHREB
Banque Central 52 Tanger
ATTIJARI WAFA-BANK
Banque 25 Taza
Présidence del’université
EnseignementSupérieur
Fès
Section 2 : les Résultats Obtenus
D’abord, nous avons constaté d’après l’enquête (Fig.1) que 47% des entreprises
interrogées chargent la direction des RH à organiser et développer les programmes de la
GRH. Le chiffre révèle l’importance de la fonction RH Aujourd’hui dans les organisations et
la place octroyer à cette fonction afin d’assurer le bon fonctionnement de l’organisation. 47%
est un indice clé qui montre le développement de management à un style participatif.
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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Fig.1 : Quelle autorité qui s’en charge de l’organisation et le développement des programmes de la Gestion desRessources Humaines ?
I. La place des NTIC et des Système d’Information dans laGestion des Ressources Humaines :
D’après l’enquête, nous
avons déduit que
l’importance
d’informatique dans la
gestion des entreprises est
très élevé, avec un chiffre
qui dépasse 80%, ça
signifie que les entreprises
marocaines développent
une veille technologique afin de répondre aux attentes des clients. Mais le plus remarquable
est que la totalité des entreprises interrogées disposent un système d’information développer
au sein de l’entreprise, mais elles utilisent au moins une base de donnée pour stocker les
informations dans le but de réduire le coût et bénéficier d’une rapidité de mobilisation
d’information.
En effet, plus de 70% des entreprises interrogées montrent que les entreprises marocaines
sont là pour affronter tous les aléas provenant de l’environnement technologique, elles
montrent aussi que les entreprises veulent être flexible (s’adapter aux changements) et
qu’elles sont aptes à recevoir les NTIC dans leur système de gestion. L’informatisation du
système de gestion permet à l’organisation d’avoir une vue plus large sur son entourage
(concurrents, clients, administration, opérateur sociaux et fiscaux).
1._Quelle_autorité_qui_s’en_charge_de_l’
l'assemblé Générale Extraordinnairela Direction des Ressources Humainesle Président des Directeurs GénéralesAutres
TOTAL OBS.
Nb. cit. Fréq.
2 11,8%8 47,1%6 35,3%1 5,9%
17 100%
Trés important
14
Important
2
RelativementImportante
1
Moins Importante
0
2._Quelle_est_la_place_d informatique_en
0
14
Fig.2 : Quelle est la place d’informatique en matière de gestion dans votreentreprise ?
Bensaid & Lakrâa Projet de Fin d’Etude « La GRH via les NTIC »
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Les réponses collectées montrent en totalité (100%)
que les NTIC répondent aux enjeux de la fonction des
ressources humaines (Fig.2). Ça signifie que le
développement massif des NTIC dans la gestion de
ressource humaine obligeaient les entreprises à acquérir
des connaissance en matière du système d’information
afin d’accroître la performance, rendre les taches plus
rapides, réduire les coûts et stocker un grand volume de
données.
L’Intranet au sein de l’entreprise permet de favoriser
la communication, la formation et la mobilité interne.
L’Intranet permet d’éviter des activités de courrier, la
divulgation de secret professionnel, ainsi il permet de
proximisé la relation entre les supérieurs et ses subordonnés.
II. Le degré d’implication des NTIC dans les programmesde Formation :
L’enquête que nous avons rédigée indiquait que 70% des entreprises interrogées préfèrent
la formation classique en salle et n’utilisaient pas l’Internet et l’Intranet à cette fin (Fig.4).
C’est une image pessimiste pour les entreprises qui n’exploitent pas leur Internet et Intranet
pour cette activité.
Fig.4 : Est-ce que votre entreprise dispense des programmes de E-Formation en cour d’emploi ?
OUI
17
NON
0
14._Les_nouvelles_technologies_répondent
0
17
Fig.3 : Les nouvelles technologies répondentaux enjeux de la fonction de ressourcehumaine ?
3._Est-ce_que_votre_entreprise_dispense_
OUINON
TOTAL OBS.
Nb. cit. Fréq.
5 29,4%12 70,6%
17 100%
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Ecole Supérieure de Technologie de FèsFilière : Administration du Personnel
Cependant, l’absence remarquable des programmes de E-Formation ne se réduit pas
seulement au département RH. Mais Elle concerne aussi les autres départements de
l’entreprise.
III. Comment les NTIC font évoluer la pratique deRecrutement :
On a remarqué que l’Internet fait évoluer les pratiques ressources humaines sur un marché
tendu comme celui d’aujourd’hui ce qui renforce le processus de recrutement, c’est un délai
court, c’est pour cela que plus de 50% des entreprises interrogées répondaient « oui » (Fig.6).
OUI
4
NON
13
5._Votre_entreprise_dispense_des_cours_d
0
13
Fig.5 : Votre entreprise dispense des cours de E-Formation en cours d’emploi pour tous lesdépartements d’entreprises ?
9._Le_recrutement_a_changé_fondamentalem
OUINONTOTAL OBS.
Nb. cit. Fréq.
8 47,1%9 52,9%
17 100%
Fig.6 : Le recrutement a changé fondamentalement en utilisant Internet ?
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Les statistiques obtenus a montré que malgré le développement massive de processus derecrutement via Internet, les candidats ne font pas encore confiance à cet outil, leurparticipation à des salons d’envoie des C .V. en line ne dépasse pas les 40%. Cela reflètela masse importante qui représentent plus de 40% des entreprises interrogées attestant que lesprocédures de recrutement sur Internet sont plus fiables que la procédure classique, ce quiprouve leur confiance à ces procédures qui se marquent par une transparence et facilité derecruter les meilleurs talent .
Totalement D'accord
1
D'accord
7
Relativement d'accord
5
Désaccord
4
13._Les_procédures_de_recrutement_sur_In
0
7
On peut dire comme conclusion que les entreprises marocaines ne sont pas encore à la
hauteur des entreprises étrangères en matière de l’utilisation des NTIC dans la gestion des
ressources humaines. Leur niveau d’application des logiciels, formation ….reste inférieur au
marché. C’est pour cela qu’elles doivent se mobiliser, développer leur compétences afin de
devenir au moins un opérateur qui a un niveau comparable au marché.
Fig.7 : Les procédures de recrutement sur Internet sont plus fiables que celle organisé par l’entreprise ?