Arts libre du 8 mars 2013

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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. PLACE AUX JEUNES MASQUE EN CARAPACE DE TORTUE, CULTURE MIXTEC, MEXICO, CA 100-1200 C.E -AMERICA ANTIGUA © EURANTICA FINE ART FAIR 2013 EURANTICA: PP. 14-15 Expo en vue Tefaf La foire ouvre ses portes en même temps qu’Eurantica : des trésors par milliers. P.16 Le solo bruxellois de Pierre-Pol Lecouturier est à voir impérativement! PP.6-7 Portrait d’Emmanuel Bayon, un artiste qui répare les villes. PP.2-3 Jeune artiste JOHANNA DE TESSIERES Supplément à La Libre Belgique - N°177 - Semaine du 8 au 14 mars 2013

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Eurantica : place aux jeunes

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PLACEAUX JEUNESMASQUE EN CARAPACE DE TORTUE, CULTURE MIXTEC, MEXICO, CA 100-1200 C.E -AMERICA ANTIGUA © EURANTICA FINE ART FAIR 2013

EURANTICA:PP.14-15

Expo en vue TefafLa foire ouvre ses portes enmême temps qu’Eurantica :des trésors par milliers.P.16

Le solo bruxellois dePierre-Pol Lecouturier est àvoir impérativement! PP.6-7

Portrait d’Emmanuel Bayon,un artiste qui répare lesvilles. PP.2-3

Jeune artiste

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Supplément à La Libre Belgique - N°177 - Semaine du 8 au 14 mars 2013

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2 L'actu SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE 3L'actuSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

Commentaire

Sélectionnerou entasser

Par Claude Lorent

Si toute bonneœuvre parviendratoujours à se distinguer du lot com­mun quelles que soient les conditionsdans lesquelles elle est montrée, il n’estpasmoins important qu’une présenta­tion adéquate sur tous les plans ren­force une bonne perception et doncunemeilleure valorisation. Quelquesexpositions récentes, enmusées ou encentres d’art, des lieux souvent officielsqui ont justement pourmission demettre en valeur les œuvres, donnent àpenser que ce n’est pas toujours le caset que les raisons sontmultiples, enparticulier, éclairage inadapté ou défi­cient, structure décorative du scéno­graphe trop imposante prenant finale­ment le pas sur les œuvres elles­mê­mes, manque de recul, pléthored’œuvres se détruisant les unes lesautres par excès de proximité…Cette dernière cause fut particulière­ment flagrante dans les expositions dePer Kirkeby et de Permeke au Bozarainsi que dans celle actuelle deMa­gnelli aumusée d’Ixelles. Une petiteœuvre de qualité tiendra lemurmêmeisolée sur un grand espace blanc. Parcontre des œuvres fortement coloréesou puissamment structurées et degrande dimension se détruirontmu­tuellement si on ne leur laisse pas untrès large espace de respiration et decalme. Le regard se perd, est attiré partrop d’éléments forts, les images sechevauchent, l’attention ne peut seconcentrer et finalement aucune nepourra donner sa pleinemesure et êtrereçue dans lesmeilleures conditions.Un bon accrochage se justifie par leprojet d’ensemble, par lamise en exer­gue desmeilleures œuvres pour unconfort maximumde perception duvisiteur.Dans cette optique, l’expo de JoëlleTuerlinckx auWiels était parfaitementréussie bien que les pièces étaientextrêmement nombreuses. Il s’agissaiten fait d’une vaste installation d’unseul tenant dans laquelle tout entraiten connexion : le projet exigeait cetamoncellement ! A l’opposé et toujoursauWiels, le dispositif très aéré dessculptures deMatias Faldbakken étaitégalement exemplaire de clarté etoffrait une vision idéale.Finalement tout cela est une questionde dosage par rapport aux lieux. Et unequestion de choix rigoureux du com­missaire. Croire qu’une expo estmeilleure parce qu’elle compte ungrand nombre d’œuvres est un leurre.C’est souvent la desservir si on nedispose pas de l’espace adéquat. Mieuxvaut en exposer 20 ou 30 excellentesque cinquante entassées et concurren­tes. A bon entendeur…

EMMAN

UELBA

YON

h Portrait d’Emmanuel Bayon, jeuneartiste­réparateur Arts Libre.

ON PEUT LE CONSTATER À BRUXELLES, PRÈS DU Pa­lais de Justice, sur le mur d’entrée du parking sous­terrain, ou, et depuis plus d’un an, dans l’abri bus enface des Musées royaux de Beaux­Arts, institution oùil a posé une rustine pour empêcher la fuite muséale,Emmanuel Bayon panse les plaies ouvertes des villes àla manière de ces secouristes de la Croix Rouge qui pa­rent au plus urgent. Et ça se voit puisqu’il a adopté lerouge vif et qu’il intervient avec des planches et desblocs de bois. Pas discret, ostentatoire même. C’est lebut, faire voir les blessures urbaines, les dangers, in­tervenir et par là interpeller les autorités qui parfoisréparent dans la foulée !

Le parcours d’Emmanuel Bayon l’a mené du dessin àl’intervention en passant par les installations au coursd’une formation qui débute en France, à Béthune où ilest né en 1988. Il bifurque dès les études secondairessupérieures vers Tournai avant de franchir le pas versl’Esap à Mons dans l’atelier de Jean­François Octave, etde choisir un an plus tard l’Académie des Beaux­Artsde Tournai afin d’obtenir son Master. Rien ne le pré­

destinait à cette voie, lui qui jamais n’avait mis lespieds dans un musée. C’est pendant ses études qu’ilsort de l’atelier, réalise des actions, investit dans lecôté interactif. C’est alors aussi qu’il se ballade, qu’ilobserve la ville et qu’il remarque ses innombrablesmeurtrissures, les trous, les manques, les élémentsbrisés, et qu’il décide de soigner.

L’histoire commence par une réalisation en faveurde personnes à mobilité réduite à l’aide de palettes ré­cupérées dont il peint en rouge les blocs de bois inter­calaires. Il démantèle les palettes, récupère les boispeints, les fourre dans sa besace et entame ses par­cours dans les rues. Armé de sa boîte de secouriste, ilrépare, remplace les pavés, renforce une rambarde,couvre un égout, rafistole une gouttière, renforce uneporte… Sa méthode s’affine, il n’agit pas au hasard. Sonœil s’est aiguisé, les failles lui sautent aux yeux. Ilprend des photos, mesure, dessine, conçoit le néces­saire pour la réparation, prépare le matériel et revientsur place pour effectuer l’opération. Ce faisant, il créedes liens sociaux car on le regarde, on l’interroge, et laconversation s’anime.

L’autre source du rouge provient d’un jeu de rôle, ce­lui d’un vrai faux facteur, lui, en habit ad hoc avec la li­gne rouge, à vélo, avec ses lettres et son tampon de MFacteur. Un travail relationnel et une forme d’auto­portrait. Il ira même jusqu’à postuler officiellement àOsaka avec 30 cv dans lesquels seule sa fausse mousta­che change !

Plastiquement, il est l’as du recyclage permanent etde l’économie douce. Il pratique aussi la photo afin deconserver des traces de l’éphémère, mais c’est plus

qu’un document, c’est une œuvre en soi par la compo­sition, par la mise en situation, par les images accumu­lées jusqu’à 120 en un seul tableau. “Il y a un rapporttrès net à la peinture” comme il l’affirme, de même quedans ses vidéos dont le montage est créatif, dans l’ac­célération, dans la répétition, dans le choix des ex­traits… Ce n’est pas par hasard qu’il a été gratifié du

premier prix vidéo à Berlin en 2012, qu’il a reçu lePrix du Hainaut, celui de la Cocof à la Médiatine, celuiinternational à Tournai… qu’il est invité dans des festi­vals, qu’il sera prochainement à Lyon, à Tétouan aussipour un festival du film. En bon soigneur, il a du tra­vail partout. L’art change le monde !Claude Lorent

Portrait d’Emmanuel Bayonpar Johanna de Tessières.Ci-contre, interventions de l’artiste.

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TESSIERE

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EmmanuelBayon,le soigneurdes villes

Infos pratiques

Les dix jeunes artistes exposeront à la Médiatine, 1 allée Pierre Levie(anciennement 45 chaussée de Stockel), 1200 Bruxelles, du vendredi 26 avrilau dimanche 26 mai.www.wolubilis.com

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3L'actuSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

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destinait à cette voie, lui qui jamais n’avait mis lespieds dans un musée. C’est pendant ses études qu’ilsort de l’atelier, réalise des actions, investit dans lecôté interactif. C’est alors aussi qu’il se ballade, qu’ilobserve la ville et qu’il remarque ses innombrablesmeurtrissures, les trous, les manques, les élémentsbrisés, et qu’il décide de soigner.

L’histoire commence par une réalisation en faveurde personnes à mobilité réduite à l’aide de palettes ré­cupérées dont il peint en rouge les blocs de bois inter­calaires. Il démantèle les palettes, récupère les boispeints, les fourre dans sa besace et entame ses par­cours dans les rues. Armé de sa boîte de secouriste, ilrépare, remplace les pavés, renforce une rambarde,couvre un égout, rafistole une gouttière, renforce uneporte… Sa méthode s’affine, il n’agit pas au hasard. Sonœil s’est aiguisé, les failles lui sautent aux yeux. Ilprend des photos, mesure, dessine, conçoit le néces­saire pour la réparation, prépare le matériel et revientsur place pour effectuer l’opération. Ce faisant, il créedes liens sociaux car on le regarde, on l’interroge, et laconversation s’anime.

L’autre source du rouge provient d’un jeu de rôle, ce­lui d’un vrai faux facteur, lui, en habit ad hoc avec la li­gne rouge, à vélo, avec ses lettres et son tampon de MFacteur. Un travail relationnel et une forme d’auto­portrait. Il ira même jusqu’à postuler officiellement àOsaka avec 30 cv dans lesquels seule sa fausse mousta­che change !

Plastiquement, il est l’as du recyclage permanent etde l’économie douce. Il pratique aussi la photo afin deconserver des traces de l’éphémère, mais c’est plus

qu’un document, c’est une œuvre en soi par la compo­sition, par la mise en situation, par les images accumu­lées jusqu’à 120 en un seul tableau. “Il y a un rapporttrès net à la peinture” comme il l’affirme, de même quedans ses vidéos dont le montage est créatif, dans l’ac­célération, dans la répétition, dans le choix des ex­traits… Ce n’est pas par hasard qu’il a été gratifié du

premier prix vidéo à Berlin en 2012, qu’il a reçu lePrix du Hainaut, celui de la Cocof à la Médiatine, celuiinternational à Tournai… qu’il est invité dans des festi­vals, qu’il sera prochainement à Lyon, à Tétouan aussipour un festival du film. En bon soigneur, il a du tra­vail partout. L’art change le monde !Claude Lorent

EMMAN

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EmmanuelBayon,le soigneurdes villes

Infos pratiques

Les dix jeunes artistes exposeront à la Médiatine, 1 allée Pierre Levie(anciennement 45 chaussée de Stockel), 1200 Bruxelles, du vendredi 26 avrilau dimanche 26 mai.www.wolubilis.com

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4 L'actu SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE 5L'actuSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les guides et géantsde David Altmejd

IL AVAIT COURT­CIRCUITÉ LES REGARDS À VENISEen 2007 avec ses loups­garous, personnages hybridescomposés d’un peu de tout, sortes d’hommes mutantsinquiétants et curieux ! Le revoici chez Xavier Hufkenspour la troisième fois et toujours aussi intrigant, à dé­faut d’être toujours convaincant. Tenant davantage del’art spectacle que d’une expression des profondeursde l’être, l’écriture sculpturale, par ailleurs très “ten­dance”, d’Altmejd brouille les pistes dans la mesureoù, oscillant entre figuration presque baroque et abs­traction allusive, elle disperse le regard du spectateur.C’est le cas cette fois encore, alors que quatre types detravaux sont montrés de pair et, comme à plaisir, secourt­circuitent entre eux. Il y a ses géants, qui tien­nent du loup­garou dont on assortissait nos histoiresd’enfant apeuré; il y a les guides, sortes de sémaphorestout en miroirs; puis les “Body­builders”, des corpsd’homme en plâtre et façonnés de mains avec, bien vi­sible, la trace de la main de l’artiste; il y a, enfin, ses fi­gures suspendues, noires, fichées dans le plafond, quisemblent regarder le sol, le plancher des vaches, detoute leur hauteur.

Travaillant dans une veine figurative, David Altmejd

ne se soucie pas pour autant de représentation. Lesculpteur québécois vise essentiellement l’apparitionde formes anthropomorphiques inédites sur lesquel­les fantasmer. Il les veut sources d’énergie et c’estpourquoi il les dote de tant de détails, qu’on ne perçoitjamais d’un seul coup d’œil. Il y a dedans une évidentedose d’humour et ses fruits qui déclinent leurs jus,ananas ou noix de coco, participent de cet engage­ment ludique, imprévisible, imprévu. Pénétrer l’uni­vers d’Altmejd, c’est aussitôt en décrypter le positif etle négatif, le dehors comme le dedans et l’artiste nousy aide, puisqu’il laisse à nu des vides avec toutes sortesde choses dedans. Avec, au­dedans, des mondes inat­tendus comme, dans l’un de ses géants, des cristaux deroche.

Biologiste, Altmejd a le souci de la vie interne, deslois et réactions physiques. Jouant ses partitions surdeux pôles contradictoires, l’artiste surprend beau­coup avec ses oeuvres miroirs. Lesquelles réfléchissentun alentour qu’elles investissent, ce qui démultipliel’espace et donne à voir autrement les grandes figuresinquiétantes recouvertes de peaux de bêtes et d’artifi­ces en tous genres. Deux pôles, deux marques de fa­brique apparemment inconciliables et qui s’accom­modent les uns des autres. La part la plus convain­cante de ce travail des extrêmes est à lire en ses“Body­builders”, simples plâtres de blanc vêtus avecdes mains qui courent partout, les humanisentd’étrangetés poétiques.Roger Pierre Turine

h Toujours aussi intrigant, DavidAltmejd expose pour la troisième foischez Xavier Hufkens.

PRIXDe 100000 à 250000 dollars.

“L’idée de créer une sculpturesi complexe structurellementet spatialement qu’elle ne peutêtre perçue entièrement dupremier coup d’œil provient demon admiration profonde pourla nature. Eprouver la nature,c’est faire l’expérience d’unesuccession de détails dont lasomme qui en résulte procurel’impression d’une certainegrandeur.”David Altmejd

KURT

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David Altmejd, “Figurewith black arms andstrawberry”, 2013,322,6 x 83,8 x 81,3cm. Ci-contre, sanstitre (bodybuilder),2013, 199,4 x 55,9 x86,4 cm.

Infos pratiques

Galerie Xavier Hufkens, 6-8 rue Saint-Georges,1050 Bruxelles. Jusqu’au 20 mars, du mardiau samedi, de 11 à 18h. Infos : 02.639.67.30.et www.xavierhufkens.com

Bio express

Sculpteurquébécois né àMontréal en 1974.Se partage désor-mais entre NewYork et Londres.2003 : Biennaled’Istanbul. 2007 :représenta leCanada à la Bien-nale de Venise.Le loup-garouest un peu devenusa signature.

KURT

DERU

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ARTIST

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Sm’ArtGigantismeAprès la galerie quasi muséale de Saatchià Londres et les deux ouvertures des gale­ries Gagosian et Thaddaeus Ropac à Paris,le gigantisme gagne la galerie Hau­ser&Wirth. Considérée par le FinancialTimes de Londres comme la galerie “laplus influente de l’Europe et décritecomme un marché des idées”, la galerieHauser&Wirth qui avait déjà pignon surrue à Zurich, Londres et New York, vientd’inaugurer un nouveau lieu de plus de2000 m² d’un seul tenant à New York ! Si­tué au 511 West 18th Street, l’espace ac­cueille une exposition d’œuvres parmiles plus marquantes de l’artiste allemandDieter Roth et comprend des interven­tions in situ dont une installation monu­mentale de Martin Creed et un bar des­siné par le fils de l’artiste, Björn Roth. Lamême galerie a en projet l’ouverture en2014, à deux heures de Londres, à Burton(Somerset) d’une nouvelle galerie et cen­tre d’art, la Durslade Farm, conçue par lebureau d’architecture parisien La­place&Co en collaboration avec Benja­min + Beauchamp architectes. L’opti­misme règne sur le grand marché ! (C.L.)

Barbier-Mueller vend…Exit le beau musée précolombien de larue Montcada à Barcelone ! Il y avait làdes trésors inestimables. Jean­Paul Bar­bier­Mueller a pourtant décidé de se sé­parer de cette partie­là de ses prestigieuxbijoux de famille. La collection sera inté­gralement vendue par Sotheby’s à Parisles 22 et 23 mars. Expo du 4 au 21 mars.Nous y reviendrons. (R.P.T.)

Chantal Coppieters s’expose…C’est chez elle, en son atelier du 57 ruedu Villageois, à Auderghem, que ChantalCoppieters ‘t Wallant nous invite à voirou revoir son long travail d’art construitélaboré entre 1995 et 2013. (R.P.T.)UA voir les samedis et dimanches 9, 10, 16et 17 mars de 14 à 18h. Infos :02.673.53.35.

Ours blancs

Pour sa première expo personnelle en lagalerie à Bruxelles, Alice Pieters poursuitl’exploration d’une thématique qui luiest chère pour des raisons familiales : lerapport à son père, et environnementa­les : le réchauffement climatique. Son su­jet ? Les ours polaires. Blancs. Elle lespeint, les dessine et réalise des sculpturesavec une tendresse toute particulière quiparle d’attachement et se présente aussicomme un cri d’alarme touchant. (C.L.)UAlice Pieters. “Rêve d’Arctique”. GalerieArielle d’Hauterives, rue Tasson­Snel, 37,1060 Bruxelles. Jusqu’au 30 mars. Du jeudiau samedi, de 14h à 19h.

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5L'actuSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les guides et géantsde David Altmejd

IL AVAIT COURT­CIRCUITÉ LES REGARDS À VENISEen 2007 avec ses loups­garous, personnages hybridescomposés d’un peu de tout, sortes d’hommes mutantsinquiétants et curieux ! Le revoici chez Xavier Hufkenspour la troisième fois et toujours aussi intrigant, à dé­faut d’être toujours convaincant. Tenant davantage del’art spectacle que d’une expression des profondeursde l’être, l’écriture sculpturale, par ailleurs très “ten­dance”, d’Altmejd brouille les pistes dans la mesureoù, oscillant entre figuration presque baroque et abs­traction allusive, elle disperse le regard du spectateur.C’est le cas cette fois encore, alors que quatre types detravaux sont montrés de pair et, comme à plaisir, secourt­circuitent entre eux. Il y a ses géants, qui tien­nent du loup­garou dont on assortissait nos histoiresd’enfant apeuré; il y a les guides, sortes de sémaphorestout en miroirs; puis les “Body­builders”, des corpsd’homme en plâtre et façonnés de mains avec, bien vi­sible, la trace de la main de l’artiste; il y a, enfin, ses fi­gures suspendues, noires, fichées dans le plafond, quisemblent regarder le sol, le plancher des vaches, detoute leur hauteur.

Travaillant dans une veine figurative, David Altmejd

ne se soucie pas pour autant de représentation. Lesculpteur québécois vise essentiellement l’apparitionde formes anthropomorphiques inédites sur lesquel­les fantasmer. Il les veut sources d’énergie et c’estpourquoi il les dote de tant de détails, qu’on ne perçoitjamais d’un seul coup d’œil. Il y a dedans une évidentedose d’humour et ses fruits qui déclinent leurs jus,ananas ou noix de coco, participent de cet engage­ment ludique, imprévisible, imprévu. Pénétrer l’uni­vers d’Altmejd, c’est aussitôt en décrypter le positif etle négatif, le dehors comme le dedans et l’artiste nousy aide, puisqu’il laisse à nu des vides avec toutes sortesde choses dedans. Avec, au­dedans, des mondes inat­tendus comme, dans l’un de ses géants, des cristaux deroche.

Biologiste, Altmejd a le souci de la vie interne, deslois et réactions physiques. Jouant ses partitions surdeux pôles contradictoires, l’artiste surprend beau­coup avec ses oeuvres miroirs. Lesquelles réfléchissentun alentour qu’elles investissent, ce qui démultipliel’espace et donne à voir autrement les grandes figuresinquiétantes recouvertes de peaux de bêtes et d’artifi­ces en tous genres. Deux pôles, deux marques de fa­brique apparemment inconciliables et qui s’accom­modent les uns des autres. La part la plus convain­cante de ce travail des extrêmes est à lire en ses“Body­builders”, simples plâtres de blanc vêtus avecdes mains qui courent partout, les humanisentd’étrangetés poétiques.Roger Pierre Turine

h Toujours aussi intrigant, DavidAltmejd expose pour la troisième foischez Xavier Hufkens.

PRIXDe 100000 à 250000 dollars.

“L’idée de créer une sculpturesi complexe structurellementet spatialement qu’elle ne peutêtre perçue entièrement dupremier coup d’œil provient demon admiration profonde pourla nature. Eprouver la nature,c’est faire l’expérience d’unesuccession de détails dont lasomme qui en résulte procurel’impression d’une certainegrandeur.”David Altmejd

David Altmejd, “Figurewith black arms andstrawberry”, 2013,322,6 x 83,8 x 81,3cm. Ci-contre, sanstitre (bodybuilder),2013, 199,4 x 55,9 x86,4 cm.

Infos pratiques

Galerie Xavier Hufkens, 6-8 rue Saint-Georges,1050 Bruxelles. Jusqu’au 20 mars, du mardiau samedi, de 11 à 18h. Infos : 02.639.67.30.et www.xavierhufkens.com

Bio express

Sculpteurquébécois né àMontréal en 1974.Se partage désor-mais entre NewYork et Londres.2003 : Biennaled’Istanbul. 2007 :représenta leCanada à la Bien-nale de Venise.Le loup-garouest un peu devenusa signature.

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6 L'actu SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE 7L'actuSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

L’œuvre est par la lumière

L’EXPOSITION QUI SE TIENT EN LA GALERIE RICOUest intéressante à plus d’un titre. En priorité évidem­ment par la qualité des pièces du jeune sculpteur fran­çais Pierre­Pol Lecouturier qui s’y présente en solo.Tout autant parce qu’elle porte sur une forme d’ex­pression dont on pourrait croire que la source est ta­

rie. Les beaux jours du minimalisme, mouvance géné­rale à laquelle se rattachent les œuvres, appartiennenten effet aux années soixante et l’on pourrait résumercette tendance par l’adage célèbre de l’architecte Miesvan der Rohe “Less is more” (“Moins c’est plus”) qui setraduit par une recherche d’expressivité maximale àl’aide d’un minimum de moyens. La froideur des ma­tériaux, la rigoureuse recherche de neutralité de leurusage, l’absence souhaitée de toute intervention émo­tive, narrative, sentimentale, ont cantonné cet art dansun créneau très restreint marqué par des positions ra­dicales et des réalisations tellement extrêmes, genrecelles de Carl André, que l’on imagine difficilement lesdépasser sur leur propre terrain.

L’exposition montre justement le contraire. Il n’estpas une avancée, si poussée soit­elle, qui ne puisse

connaître de nouveaux et inattendus développementsgrâce à l’intelligence et la sensibilité humaine. Pierre­Pol Lecouturier montre tout au long de sa démarcheque l’on peut poursuivre les investigations même dansun chemin aussi étroit que celui­là. Et sa démonstra­tion, qui vu son jeune âge n’en est qu’à son début, estremarquable, soufflante.

Comme le pinceau peut effleurer le papier fait pourlui, ici, la lumière caresse les supports et les sublimeavec une délicatesse qui tient de la plus fine des ma­gies. Les scientifiques ne manqueront pas de recher­cher et d’expliquer les causes des phénomènes consta­tés. Ce décryptage ou du moins cette approche analy­tique, même si elle aboutit, n’affaiblira pas laréalisation tel un Sésame lui donnant accès, au con­traire car les principes ici mis à l’œuvre n’ont pasd’autre but que la constitution temporaire d’un phé­nomène de perception. On se situe dans l’expressionvisuelle et dans le champ de la perception, non pasdans l’expérience destinée à en tirer des applicationsdiverses et multiples, fonctionnelles et pratiques. Ledomaine exploité ne se satisfait pas de la seule explica­tion peut­être rationnelle, chimique ou physique, il nevise pas à inventer mais à faire voir, à rendre visibleune sorte de poétique plastique d’une incroyable fi­nesse.

L’artiste travaille avec la lumière et son impact surdes matériaux choisis et traités avec le plus grand soin.Il faut découvrir ces œuvres de visu de préférence sansrien connaître d’elles car ce qui compte avant toutc’est l’appréhension visuelle. Le reste suivra. Afin depréserver l’effet de surprise, on vous en révélera le mi­nimum. Par exemple que l’éclairage d’un sol par unpuissant spot peut se transformer en expérience uni­que qui touche au merveilleux par le simple déplace­ment du spectateur. Ou qu’un verre peint en noir auverso (un églomisé) peut devenir un espace de pure il­lusion, l’artiste se transformant en magicien. Ou en­core qu’une frêle construction avec un verre dépoliavec jeu d’ombre se joue de l’espace, tout comme unefeuille d’acier brossé posée dans une encoignure… Etdonc s’il est une exposition à ne pas manquer en cemoment, c’est bien celle­là !Claude Lorent

h Troisième solo bruxellois pour lejeune artiste Pierre­Pol Lecouturier dontles œuvres minimalistes sont d’unimpact et d’une justesse d’exception. Avoir impérativement !

“Les œuvres deLecouturierréfléchissent souvent,que ce soit d’ailleurslittéralement oumétaphoriquement, lecontexte de l’exposition,elles ne vivent et ne sedéploient que par leurcontextualisationspatiale.”Emmanuel Lambion

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Pierre-Pol Lecoutirier, “Tangible”, verre et plaque de métal, 2013.A droite, “Particules”, microbilles de verre et spot 300w, 2011-2013.

Bio express

Français, Pierre-Pol Lecoutu-rier est né à Paris en 1981, ilvit et travaille à Bruxelles où ila obtenu un master en sculp-ture à La Cambre. Sa premièreexpo personnelle, “Inciden-ces”, s’est tenue en la galerieErna Hecey à Bruxelles en2010. Une galerie avec la-quelle il a participé à la Fiac àParis, à Art Forum à Berlin, àl’Armory Show à New York et àArt Brussels. Il expose encollective depuis 2008. Il aréalisé un duo en France, avecEva Jospin au château deRatilly, en Bourgogne. Laprésente expo est réaliséeavec Gregory Lang, SolangProduction Paris-Bruxelles.

Pierre-Pol Lecouturier.Tangible. Ricou Gallery, 54,rue Souveraine, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 23 mars. Du jeudiau samedi de 12h à 18h30.L’artiste participe égalementà l’exposition Prix Médiatine2013, La Médiatine, chaussée deStockel 45/ allée Pierre Levie, 1,1200 Woluwe-Saint-Lambert.Jusqu’au 10 mars. Du vendrediau dimanche de 14h à 18h.

Infos pratiques

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l Expo en vue

Variations, suite

EN 2007, LA PHOTOGRAPHE AR­MYDE PEIGNIER publiait aux éditionsARP un très beau livre intitulé “Varia­tions”. En ce moment, à la Galerie DS àBoitsfort, elle expose ce qu’on pourraitappeler une suite à ces variations. Pré­cisons­le d’emblée, c’est de grandequalité. De plus, dans la mesure où cetouvrage semblait clore un cycle, c’estréjouissant de voir quelles formes nou­velles a pu prendre ce travail très parti­culier.

Mais revenons quelque peu en ar­rière. Pendant plusieurs années, Ar­myde Peignier a parcouru les forêtsavec ses jeunes enfants. Les photogra­phies qu’elle a prises alors n’ont rien àvoir avec des souvenirs de ballade. Ils’agit surtout de paysages auxquels lessilhouettes enfantines, comme imbri­quées dans les lieux, insufflent une di­mension poétique. Il y avait une pointede Ralph Eugene Meatyard dans ces

vues intrigantes, mais avec plus de lé­gèreté. Avec plus d’ascèse également.

Cette retenue qui était la sienne à lafois dans les prises de vue et dans laprésentation en tirages de petites taillereste manifestement au cœur de ce ma­gnifique travail. L’absence des enfants –eh oui, ils ont grandi – n’est pas du toutun manque. Sans eux, les nouvellesimages tiennent par la finesse des ob­servations et par des cadrages solides.Ceci dit, pour le moment elle s’ap­puient encore sur des anciennes “varia­tions” auxquelles elles sont judicieuse­ment mêlées.

On l’aura compris, c’est une veinebien à elle que poursuit cette photogra­phe discrète. Bien loin du spectaculairedes tirages en format tableau, bien loinde l’austérité ennuyeuse des suiveurs

de l’école de Düsseldorf, bien loin descouleurs criardes si facilement satura­bles en numérique. Rien de plus, riende moins ici que des tirages noir etblanc argentiques au format 13x18cm.Mais d’une intensité remarquable pourtout visiteur capable d’y prêter l’atten­tion voulue, de partager l’image en cestemps où l’arrêt moyen devant uneœuvre tourne autour des 5 secondes.Jean-Marc Bodson

h Armyde Peignier poursuitsans ses enfants son travailen forêt. Réjouissant.

“Expérience de liberté,la photographie mepermet de croireau réenchantementdu monde.”Armyde Peignier

ARMYD

EPEIGNIER

Des petits formats d’une intensité remarquable.

Infos pratiques

Armyde Peignier, photographies.Bruxelles, Galerie DS, rue de l’HospiceCommunal, 67. Jusqu’au 24 mars, duvendredi au dimanche inclus, de 11hà19h. Rens. : www.louisedsgalerie.com

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EPEIGNIER

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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

7L'actuSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

Bio express

Français, Pierre-Pol Lecoutu-rier est né à Paris en 1981, ilvit et travaille à Bruxelles où ila obtenu un master en sculp-ture à La Cambre. Sa premièreexpo personnelle, “Inciden-ces”, s’est tenue en la galerieErna Hecey à Bruxelles en2010. Une galerie avec la-quelle il a participé à la Fiac àParis, à Art Forum à Berlin, àl’Armory Show à New York et àArt Brussels. Il expose encollective depuis 2008. Il aréalisé un duo en France, avecEva Jospin au château deRatilly, en Bourgogne. Laprésente expo est réaliséeavec Gregory Lang, SolangProduction Paris-Bruxelles.

Pierre-Pol Lecouturier.Tangible. Ricou Gallery, 54,rue Souveraine, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 23 mars. Du jeudiau samedi de 12h à 18h30.L’artiste participe égalementà l’exposition Prix Médiatine2013, La Médiatine, chaussée deStockel 45/ allée Pierre Levie, 1,1200 Woluwe-Saint-Lambert.Jusqu’au 10 mars. Du vendrediau dimanche de 14h à 18h.

Infos pratiques

VUED’EXPO

RICO

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13.COU

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l Expo en vue

Variations, suite

EN 2007, LA PHOTOGRAPHE AR­MYDE PEIGNIER publiait aux éditionsARP un très beau livre intitulé “Varia­tions”. En ce moment, à la Galerie DS àBoitsfort, elle expose ce qu’on pourraitappeler une suite à ces variations. Pré­cisons­le d’emblée, c’est de grandequalité. De plus, dans la mesure où cetouvrage semblait clore un cycle, c’estréjouissant de voir quelles formes nou­velles a pu prendre ce travail très parti­culier.

Mais revenons quelque peu en ar­rière. Pendant plusieurs années, Ar­myde Peignier a parcouru les forêtsavec ses jeunes enfants. Les photogra­phies qu’elle a prises alors n’ont rien àvoir avec des souvenirs de ballade. Ils’agit surtout de paysages auxquels lessilhouettes enfantines, comme imbri­quées dans les lieux, insufflent une di­mension poétique. Il y avait une pointede Ralph Eugene Meatyard dans ces

vues intrigantes, mais avec plus de lé­gèreté. Avec plus d’ascèse également.

Cette retenue qui était la sienne à lafois dans les prises de vue et dans laprésentation en tirages de petites taillereste manifestement au cœur de ce ma­gnifique travail. L’absence des enfants –eh oui, ils ont grandi – n’est pas du toutun manque. Sans eux, les nouvellesimages tiennent par la finesse des ob­servations et par des cadrages solides.Ceci dit, pour le moment elle s’ap­puient encore sur des anciennes “varia­tions” auxquelles elles sont judicieuse­ment mêlées.

On l’aura compris, c’est une veinebien à elle que poursuit cette photogra­phe discrète. Bien loin du spectaculairedes tirages en format tableau, bien loinde l’austérité ennuyeuse des suiveurs

de l’école de Düsseldorf, bien loin descouleurs criardes si facilement satura­bles en numérique. Rien de plus, riende moins ici que des tirages noir etblanc argentiques au format 13x18cm.Mais d’une intensité remarquable pourtout visiteur capable d’y prêter l’atten­tion voulue, de partager l’image en cestemps où l’arrêt moyen devant uneœuvre tourne autour des 5 secondes.Jean-Marc Bodson

h Armyde Peignier poursuitsans ses enfants son travailen forêt. Réjouissant.

“Expérience de liberté,la photographie mepermet de croireau réenchantementdu monde.”Armyde Peignier

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Des petits formats d’une intensité remarquable.

Infos pratiques

Armyde Peignier, photographies.Bruxelles, Galerie DS, rue de l’HospiceCommunal, 67. Jusqu’au 24 mars, duvendredi au dimanche inclus, de 11hà19h. Rens. : www.louisedsgalerie.com

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8 Les galeries SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE 9Les galeriesSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

ABCMichel Smolders. Sculptures et des-sins. ‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma. au S.de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à18h30 ou sur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontYvonne Cattier. Peintures. ‣ Jusqu'au24·03. Du J. au D. de 13h30 à 19h ousur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

aliceday - project spaceBernard Saby. Peintures. ‣ Jusqu'au09·03. Du Ma. au S. de 14 à 18h ou surrdv.

UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -02 646 31 53 - www.aliceday.be

B-GalleryPast Forward. Photos de KatherineLongly. ‣ Jusqu'au 23·03. Du Me. au S.de 13 à 18h, fermé les j.f.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

C L E A R I N GMoon and a Half. Oeuvres de KorakritArunanondchai, Aaron Aujla, Henri Mi-chaux et Loïc Raguénès. ‣ Jusqu'au23·03. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.The Shadow Knows. Oeuvres de DylanBailey, William Blake, Isaac Brest, Na-talie Czech, Cooper Jacoby, Dylan Lynchet Lili Reynaud-Dewar. ‣ Jusqu'au23·03. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

Catherine BastideFiccionario. Oeuvres vidéo de Sebas-tian Diaz Morales. ‣ Jusqu'au 23·03.Du Ma. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaFragments de Valentina. Avec “Valen-tina”, Guido Crepax (1933-2003) s'af-firme comme le géant du dessin en noiret blanc et l'érotisme cérébral trouveson grand maître. ‣ Du 15·03 au07·04. Du Me. au S. de 11 à 18h30, leD. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Design VlaanderenParadigm. L'expo présente le travail de18 artistes norvégiens utilisant la céra-mique, le verre et le métal. ‣ Jusqu'au

17·03. Du Ma. au V. de 12 à 17h, les S.et D. de 13 à 17h ou sur rdv.URue de la Chancellerie 19 - 1000 Bruxelles- 02 227 60 60 - www.designvlaanderen.be

Double One Photo Art GalleryCrop Circles. Photos de Philippe Ullens‣ Jusqu'au 30·03. Du Ma. au D. de 11 à19h.UGalerie du Roi 11 - 1000 Bruxelles -0484 47 83 81

Etablissement d'en face projectsSteinar Haga Kristensen. Installations.‣ Du 09·03 au 21·04. Du Me. au D. de14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Galerie 2016 & MiraSandro Godel. Peintures. ‣ Jusqu'au30·03. Du J. au D. de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16www.galerie2016-mira.be

Galerie Paris-BeijingLiu Bolin. Artiste contestataire, il estsurtout connu pour ses photos de lui-même dissimulé dans ses paysages. Lagalerie lui consacre une rétrospective.‣ Jusqu'au 11·05. Du Ma. au S. de 11 à19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1000 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Jan MotFictionnalisme: une pièce à convic-tion. Oeuvres de Jean Brolly, GeorgesBully, Herman Daled, Lidewij Edelk-oort, Françoise Epstein, DominiquePaïni et Michel Tournereau.. ‣ Du09·03 au 20·04. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Meessen De ClercqContinuum. Les grands travaux d'Eva-riste Richer soulignent son intérêt pourl'immensité. ‣ Jusqu'au 23·03. Du Ma.au S. de 11 à 18h.The Philosophical Nail. Oeuvres de Ja-mes Lee Byars. ‣ Jusqu'au 23·03. DuMa. au S. de 11 à 18h.The Price of Nails. Susan Collis explorela vastitude et la complexité de notreenvironnement en mettant en confron-tation monde réel et images perçues.‣ Jusqu'au 23·03. Du Ma. au S. de 11 à18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOT InternationalRepeated Affinity. Oeuvres d'Aleksan-dra Domanovic, Gaillard & Claude etManfred Jade. ‣ Jusqu'au 16·03. DuMe. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbranden 1 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52www.motinternational.org

Petits PapiersCosmos. A travers une trentained'oeuvres en noir et blanc et de sculptu-res colorés, l'expo met en regard le tra-vail d'Hervé Di Rosa et PhilippeDruillet, dont l'univers se nourrit de ré-cits d'anticipation et d'imagerie descience-fiction. ‣ Jusqu'au 31·03. DuMe. au D. de 11 à 18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles - 0478 31 92 82www.petitspapiers.be

Pierre HalletBile bleue. Oeuvres de Dani Danino.‣ Jusqu'au 10·03. Du Ma. au S. (ferméle Me.) de 14h30 à 18h30, le D. de11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23www.galeriepierrehallet.com

Quest 21Thomas Lohmann & Eric Monbel. Loh-mann confronte ses peintures délicatesaux encres sobres de Monbel.‣ Jusqu'au 06·04. Le Me. de 12 à 16h,les V. et S. de 12 à 18h ou sur rdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedA Naked Eye On A Welldressed Lie.Peintures de Michael Kvium.‣ Jusqu'au 10·03. Uniquement surrdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13www.sorrywereclosed.com

SynthèseEntre deux. Sélection d'oeuvres sur pa-pier. ‣ Jusqu'au 16·03. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryLes Sieff. Oeuvres de Jeanloup, Bar-bara, Sonia et Sacha Sieff. ‣ Jusqu'au06·04. Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeForeshadow. L’artiste florentin Fabri-zio Corneli envahit la galerie de sesœuvres dans lesquelles la lumière etles ombres sont les composantes es-sentielles. ‣ Jusqu'au 26·04. Du L. auV. de 14 à 18h.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriJacques Lacomblez. Peintures et en-cres récentes. ‣ Du 13·03 au 05·04.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.Werycolor. Oeuvres de Bern Wéry.‣ Jusqu'au 09·03. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianInterritorial und territòriàlis. Sculptu-res d'Olaf Holzapfel. ‣ Jusqu'au23·03. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechBlack Swamp. Oeuvres de Mark Hagen.‣ Du 14·03 au 10·04. Du Ma. au S. de11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelles -02 648 56 84 - www.alminerech.com

Bodson-EmelinckxStop-Over. Street Art avec ROA.‣ Jusqu'au 23·03. Du Me. au S. de 14 à19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieVol à tire d'yeux. Photos de l'artistemexicaine Graciela Iturbide.‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. au S. de 14 à18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Didier DevillezMasque et varia. ‣ Jusqu'au 23·03.Du J. au S. de 14h à 18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05www.galeriedidierdevillez.be

Dubois FriedlandIndisciplinées / Carte blanche à Ka-rine Marenne. Avec les oeuvres de Pas-cale Barret, Karine Marenne et Domini-que Thirion. Performance en commun,photos, dessins, vidéos et oeuvresplastiques se réunissent pour créer unmoment de partage, de poésie et deprovocation. ‣ Jusqu'au 16·03. Uni-quement sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectBreakin' Windows. Oeuvres de Ste-phen Felton. ‣ Jusqu'au 30·03. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72www.elainelevyproject.com

Feizi GalleryCheap Body. Oeuvres de Qin Ga.‣ Jusqu'au 06·04. Du Me. au S. de 14à 18h.URue de l'Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Galerie d'YsPoupées Masquées. Peintures et des-sins de Yasemin Senel. ‣ Jusqu'au24·03. Du J. au S. de 14 à 18h, le D. de11 à 15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Galerie LazarewThe Birth of Gravity. Photographies deYuriko Takagi. ‣ Jusqu'au 30·03. DuMa. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à 20h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83www.galerie-lazarew.fr

Mixité intimiste

Le duo paraît ne rien avoir encommun. Et pourtant en dépassantles apparences… Les photographies ennoir et blanc, de moyen format,d’Armyde Peignier (France, 1959 –Vit à Bruxelles), une artiste quiexpose régulièrement chez nous, sefocalisent sur le paysage forestier.Dans ses travaux les plus récents, ellea éliminé toute présence humaine etresserre d’office son tête à tête avec lebois, les arbres, la végétation sauvagequi reprend ses droits sur lesaménagements humains. Dans le

silence, dans la solitude, dansl’isolement, dans les luminositésdouces de gris finement dosés, dansla perte des repères, au milieu denulle part, sa rencontre personnelleavec le site est une recherched’intimité dont elle entend nous fairepartager les sensations et lesémotions. Ses tirages argentiques à lafois précis et délicats, sont desinvitations à vivre une atmosphèreapaisante, bienfaisante, loin desbruits et rumeurs du monde.Centrée sur le récit du rêve d’un

soldat, les textes et lithographiesd’Olivier Sonck (Tournai, 1971), ungraveur primé à plusieurs reprises,sont à prendre comme autantd’extraits épars d’une aventureprincipalement métaphorique au seinde laquelle on retrouve tant l’auteurartiste que son personnage de fiction.Dans ce mélange, entre les mots, lesimages, les textes composés dans lemétal, dans le récit, se tissent desréseaux ténus, pas toujours enparfaite adéquation, par lesquels illivre l’intériorité de sa pensée. Son

lui­même. Comme s’il cultivait l’artde rencontrer le formidable au bonmoment et d’oser le livrer. Onpénètre dans l’intimité pour entrer enune forme de poésie évocatricefinalement peu en concordance avecl’image du combattant. Subtil. (C.L.)

UArmyde Peignier, photographies;Olivier Sonck, “Le rêve du soldat”, textesmétalliques et lithographies. Galerie DS,67 rue de L’hospice communal, 1170Bruxelles. Jusqu’au 24 mars. Du vendrediau dimanche de 11h à 19h.

Binôme

COUR

TESY

GALERIEDS

COUR

TESY

GALERIEDS

Un regard de poupée !Yasemin Senel a mis deux ans pour accoucher non pas d’unesouris, mais d’une poupée ! De poupées, qu’elle a masquées,comme pour qu’elles nous parlent sans être vues. Avouantn’avoir pas eu de poupée en son enfance turque, l’artiste s’estposé la question de savoir comment une poupée réagissaitaux contraintes que lui impose son statut de bébé pour rire etpour pleurer dans les bras d’une petite fille qu’on occupe ainsiet que, de même, on prépare à son statut de femme, d’adulte.Quatre séries de travaux comblent l’espace de regards quipercent sous couleurs et masques : “Hello Baby” et ce sont degrandes peintures tout aguichantes de leurs roses, bleus etmauves, de leurs histoires qu’on devine sous les allusionsgraphiques; “Poupées masquées” et voici, menues etsensibles, presque ratatinées parfois sous les caressesenfantines, des effigies qui vous toisent sans rire; “Moipoupée” et “Les âmes mortes” complétant la donne d’autreshistoires de… poupées. S’étant mise dans la peau d’unepoupée, Yasemin Senel est passée par toutes les transes d’unevie suppléante qui a ses règles, ses limites, ses drames. Elle ajoué le jeu à fond et n’en est pas sortie indemne… “Allez, joueun peu avec ta poupée !”… La vie d’une poupée n’est­elle pasatroce quelquefois ? Senel s’est imprégnée d’une réalité qui nedoit pas être rose tous les jours. Peinture et collages.Transpositions et allusions. Il s’en est suivi une suite d’œuvressur papier et sur toile avec des verts, des roses, des ocres et desmauves qui sourient et qui pleurent. (R.P.T.)

UGalerie d’Ys, 84 rue de l’Arbre Bénit, 1050 Bruxelles. Jusqu’au24mars, du jeudi au samedi, de 14 à 18h; le dimanche, de 11 à15h. Infos : 02.511.95.11 et www.galeriedys.com

Peinture et collages

VINC

ENTEV

ERAR

TS

Page 9: Arts libre du 8 mars 2013

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

9Les galeriesSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

Quest 21Thomas Lohmann & Eric Monbel. Loh-mann confronte ses peintures délicatesaux encres sobres de Monbel.‣ Jusqu'au 06·04. Le Me. de 12 à 16h,les V. et S. de 12 à 18h ou sur rdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedA Naked Eye On A Welldressed Lie.Peintures de Michael Kvium.‣ Jusqu'au 10·03. Uniquement surrdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13www.sorrywereclosed.com

SynthèseEntre deux. Sélection d'oeuvres sur pa-pier. ‣ Jusqu'au 16·03. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryLes Sieff. Oeuvres de Jeanloup, Bar-bara, Sonia et Sacha Sieff. ‣ Jusqu'au06·04. Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeForeshadow. L’artiste florentin Fabri-zio Corneli envahit la galerie de sesœuvres dans lesquelles la lumière etles ombres sont les composantes es-sentielles. ‣ Jusqu'au 26·04. Du L. auV. de 14 à 18h.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriJacques Lacomblez. Peintures et en-cres récentes. ‣ Du 13·03 au 05·04.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.Werycolor. Oeuvres de Bern Wéry.‣ Jusqu'au 09·03. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianInterritorial und territòriàlis. Sculptu-res d'Olaf Holzapfel. ‣ Jusqu'au23·03. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechBlack Swamp. Oeuvres de Mark Hagen.‣ Du 14·03 au 10·04. Du Ma. au S. de11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelles -02 648 56 84 - www.alminerech.com

Bodson-EmelinckxStop-Over. Street Art avec ROA.‣ Jusqu'au 23·03. Du Me. au S. de 14 à19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieVol à tire d'yeux. Photos de l'artistemexicaine Graciela Iturbide.‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. au S. de 14 à18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Didier DevillezMasque et varia. ‣ Jusqu'au 23·03.Du J. au S. de 14h à 18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05www.galeriedidierdevillez.be

Dubois FriedlandIndisciplinées / Carte blanche à Ka-rine Marenne. Avec les oeuvres de Pas-cale Barret, Karine Marenne et Domini-que Thirion. Performance en commun,photos, dessins, vidéos et oeuvresplastiques se réunissent pour créer unmoment de partage, de poésie et deprovocation. ‣ Jusqu'au 16·03. Uni-quement sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectBreakin' Windows. Oeuvres de Ste-phen Felton. ‣ Jusqu'au 30·03. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72www.elainelevyproject.com

Feizi GalleryCheap Body. Oeuvres de Qin Ga.‣ Jusqu'au 06·04. Du Me. au S. de 14à 18h.URue de l'Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Galerie d'YsPoupées Masquées. Peintures et des-sins de Yasemin Senel. ‣ Jusqu'au24·03. Du J. au S. de 14 à 18h, le D. de11 à 15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Galerie LazarewThe Birth of Gravity. Photographies deYuriko Takagi. ‣ Jusqu'au 30·03. DuMa. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à 20h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83www.galerie-lazarew.fr

Un regard de poupée !Yasemin Senel a mis deux ans pour accoucher non pas d’unesouris, mais d’une poupée ! De poupées, qu’elle a masquées,comme pour qu’elles nous parlent sans être vues. Avouantn’avoir pas eu de poupée en son enfance turque, l’artiste s’estposé la question de savoir comment une poupée réagissaitaux contraintes que lui impose son statut de bébé pour rire etpour pleurer dans les bras d’une petite fille qu’on occupe ainsiet que, de même, on prépare à son statut de femme, d’adulte.Quatre séries de travaux comblent l’espace de regards quipercent sous couleurs et masques : “Hello Baby” et ce sont degrandes peintures tout aguichantes de leurs roses, bleus etmauves, de leurs histoires qu’on devine sous les allusionsgraphiques; “Poupées masquées” et voici, menues etsensibles, presque ratatinées parfois sous les caressesenfantines, des effigies qui vous toisent sans rire; “Moipoupée” et “Les âmes mortes” complétant la donne d’autreshistoires de… poupées. S’étant mise dans la peau d’unepoupée, Yasemin Senel est passée par toutes les transes d’unevie suppléante qui a ses règles, ses limites, ses drames. Elle ajoué le jeu à fond et n’en est pas sortie indemne… “Allez, joueun peu avec ta poupée !”… La vie d’une poupée n’est­elle pasatroce quelquefois ? Senel s’est imprégnée d’une réalité qui nedoit pas être rose tous les jours. Peinture et collages.Transpositions et allusions. Il s’en est suivi une suite d’œuvressur papier et sur toile avec des verts, des roses, des ocres et desmauves qui sourient et qui pleurent. (R.P.T.)

UGalerie d’Ys, 84 rue de l’Arbre Bénit, 1050 Bruxelles. Jusqu’au24mars, du jeudi au samedi, de 14 à 18h; le dimanche, de 11 à15h. Infos : 02.511.95.11 et www.galeriedys.com

Peinture et collages

VINC

ENTEV

ERAR

TS

Page 10: Arts libre du 8 mars 2013

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

10 Les galeries SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE 11Les galeriesSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

COUR

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GAL.M.REIN

COUR

TESY

GAL.D.TEMPLON

FranceGroupe show – Peinture

Paris – Galerie PerrotinDans les trois espaces, douze artistes développent une ré­flexion autour de la peinture abstraite aujourd’hui. Avec leBelge Harold Ancart (illu, Untitled (Departures & Arrivals),2013) et Kristin Baker, Mark Barrow, Nina Beier, Anna Bet­beze, Mark Flood, Thilo Heinzmann, John Henderson, ScottLyall, Jayson Musson, Renaud Regnery, Pae White.U Jusqu’au 13 avril. Galerie Perrotin, 76 rue de Turenne, 75003Paris. www.perrotin.com

Sergio Vega – PhotographieParis – Galerie Karsten Greve

L’exposition “Le manifeste du coq flâneur et autres histoi­res…” du photographe argentin (1959 – Vit en Floride) pro­pose une vidéo ainsi que de nombreuses photographies enpetit et grand format abordant des sujets variés tels que despaysages urbains et des images de la forêt amazonienne.U Jusqu’au 6 avril. Galerie Karsten Greve, 5, rue Debelleyme,75003 Paris. www.karstengreve.com

Mark Raidpere – Photographie et vidéoParis – Galerie Michel Rein

Selon Eugenio Viola, les œuvres traduisent “les dilemmes et lesanxiétés de l’esprit humain, sa solitude irrépressible et son destintragique. Elles sont teintées de connotations sociales de son pro­pre environnement familial et se concentrent aussi parfois sur lesmarginalisés, la violence urbaine et la vie de la rue”.U Jusqu’au 30mars. Galerie Michel Rein, 42, rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

Jean-Marc Cerino – PeintureParis – Galerie Bernard Ceysson

L’artiste français peint à la cire ou à l’encaustique, une techni­que réputée dès l’Antiquité qui exige un savoir­faire méticu­leux et parfaitement maîtrisé. Cela lui permet d’inscrire sesmodèles, ses représentations, dans une sorte d’intemporalitéque souligne et exprime leur impassibilité.U Jusqu’au 23mars. Galerie Bernard Ceysson, 23, rue du Renard,75004 Paris. www.bernardceysson.com

Jan Fabre – SculptureParis – Galerie Daniel Templon

L’artiste anversois transforme la Galerie en chambre funé­raire. Les espaces accueillent un couple de gisants en marbrede Carrare accompagné de sculptures de cerveaux habitésd’insectes et de plantes. Il rend hommage à deux personnali­tés Elizabeth Caroline Crosby (1918­1983), neuro­anatomi­ste américaine (illu) et Konrad Lorenz (1903­1989), biolo­giste et zoologiste autrichien.U Jusqu’au 20 avril. Galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg,75004 Paris. www.danieltemplon.com

LuxembourgJosep Beuys – Objets et imprimés

Luxembourg – Galerie ClairefontainePour cette exposition, la galerie a réuni un ensemble de piècescaractéristiques du travail de l’artiste allemand (1921­1986)auteur d’actions et d’installations auxquelles participaientdes photos, des objets divers en feutre, en graisse, des boîtes,des écrits,… des œuvres dessinées et d’autres imprimées.U Jusqu’au 16mars. Galerie Clairefontaine, Espace 1, placeClairefontaine, 1475 Luxembourg. www.galerie­clairefontaine.lu

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Jozsa GalleryEspace Jeux. Oeuvres de Laurence Ski-vée. ‣ Jusqu'au 09·03. Du J. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Nadine FerontSilent Anatomies. Oeuvres d'Agnes Ar-nould, Pascale Barret, Ellen Cantor, Sé-bastien Marciak, Selcuk Mutlu et Je-rôme Poloczek. ‣ Jusqu'au 27·04. DuJ. au S. de 14 à 18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaSpanning Time. Peintures de BrennaYoungblood. ‣ Jusqu'au 06·04. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Xavier HufkensDavid Altmejd. ‣ Jusqu'au 20·03. DuMa. au S. de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com

XXL ART on Waterloo 503En marge de l'Ecole de Nice. Oeuvresd'Arman, Ben, Sosno, Vennet, Christo,

Viallat, Chubac... ‣ Jusqu'au 16·03.Du J. au S. de 14 à 18h.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49

Zedes Art GalleryKarlo Binsztok. ‣ Jusqu'au 30·03. DuMe. au V. de 12h à 18h et le S. de 14h à18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 ou 0475 52 62 58www.zedes-art-gallery.be

100 TitresOn s'en souviendra de la planète. Lagalerie propose de (re)découvrir un desderniers grands surréalistes en Belgi-que, André Stas, à travers ses principa-les séries de collages, depuis les an-nées 70 jusqu’à à nos jours.‣ Jusqu'au 24·03. Du J. au D. de 14 à19h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryFearless Realism. Peintures récentesde Till Rabus. ‣ Jusqu'au 16·03. DuMa. au V. de 11 à 18h, le S. de 14 à 18hou sur rdv.Les non-dupes errent. Dessins récentsde Dennis Scholl. ‣ Jusqu'au 16·03.Détails pratiques ci-dessus.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneLaurent Dierckx. Peintures.‣ Jusqu'au 16·03. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectZachary Formwalt. Films et photos.‣ Jusqu'au 30·03. Du J. au S. de 12 à18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com

FaiderRenaat Ivens. Oeuvres récentes.‣ Jusqu'au 20·04. Du Me. au V. de 14 à19h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Arielle d'HauterivesRêves d'Arctique. Alice Pieters pose unregard tendre et aiguisé sur les ourspolaires, représentés à travers sculptu-res, dessins et peintures. ‣ Jusqu'au29·03. Du Me. au S. de 14h à 19h ousur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32www.arielledhauterives.be

Le Salon d'ArtApparition Disparition. Pastels et gra-vures de Maurice Pasternak.‣ Jusqu'au 11·05. Du Ma. au V. de 14hà 18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14 à18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarEye for an eye, image for an image.Originaire du Soudan, Musa est un ar-tiste contemporain majeur d'héritage àla fois européen, arabe et africain. Satechnique, basée sur l'assemblage detextiles, le distingue par son traitementet son assimilation de la culture et del'histoire de l'art occidentale. ‣ Du09·03 au 29·06. Du Ma. au S. de 14 à19h ou sur rdv.Visions. Exposition collective. Oeuvresde Miroslav Tichý, Maïmouna Guerresi,Max Neumann, Bernadette Prédair,Karl Waldmann... ‣ Jusqu'au 09·03.Du Ma. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachMacula. Peintures de Gérard Alary.‣ Jusqu'au 30·03. Du J. au S. de 11 à13h et de 14 à 19h, le Me. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24www.galerievaleriebach.com

LaGalerie.beEx-voto. L'exposition réunit 79 artistes,dont Michel Bocart, John Bulteel, Oli-vier Marcovich, Romina Remmo, Jean-Claude Saudoyez... ‣ Jusqu'au 17·03.Uniquement sur rdv.URue Vanderlinden 65 - 1030 Bruxelles -0485 79 95 01 - www.lagalerie.be

RossicontemporaryLe Bleu du ciel est sans pourquoi. Des-sins de Romain Cadilhon. ‣ Jusqu'au13·04. Les J. et V. de 13 à 17h, le S. de14 à 18h ou sur rdv.Non madame, tout ne va pas si mal.Peintures de Jean-Louis Micha.‣ Jusqu'au 13·04. Détails ci-dessus.Second-Hand Emotions. Peintures deSimon Laureyns. ‣ Jusqu'au 13·04.Détails pratiques ci-dessus.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

DS GalerieLe Rêve du soldat. Photographies d'Ar-

myde Peignier, gravures et sérigra-phies d'Olivier Sonck. ‣ Jusqu'au24·03. Du V. au D. de 11 à 19h ou surrdv.URue de l'Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Galerie VerhaerenDeepam, festival des lumières. OlivierVin présente, en noir et blanc, ses ima-ges d'un festival religieux du sud del'Inde, célébration des dieux et de la lu-mière. ‣ Jusqu'au 31·03. Du Me. au S.de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h.Fragments et Formes. Le photographeAlex Koutsalexis construit, à partir dela réalité, des images apparemmentabstraites mais auxquelles de courtstextes donnent un sens et une vie pro-pres. ‣ Jusqu'au 31·03. Du Me. au S.de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Intervalle. Peintures de Véronique De-coster. ‣ Jusqu'au 30·03. Le Me. de 15à 18h et le S. de 14 à 17h en présencede l'artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l'Alleud-02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be

GLABAISEspace BPortraits et auto-portraits. Oeuvres deCamille De Taeye. ‣ Du 09 au 24·03.Les S. et D. de 14 à 18h ou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais -067 79 08 11 - www.espaceb.be

LIÈGE

LIÈGELiehrmannPierre Alechinsky. Estampes.‣ Jusqu'au 15·03. Du Me. au S. de 13 à18h30, le D. de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93www.galerie-liehrmann.be

STAVELOTTriangle bleuPieter Laurens Mol. L'artiste déclineson oeuvre en sculptures, installations,photos, peintures, dessins et mixedme-dia, avec un sens tantôt mystique, tan-tôt poétique et mystérieux versant par-fois dans la poésie de l'absurde.‣ Jusqu'au 14·04. Du J. au D. de 14 à18h30, fermé le D. 10·03.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtPlease leave a message. Oeuvresd'Alain Bornain, Jörg Coblenz, Luc Fie-rens, Christian Grenier, Jacques Len-nep, Robert Quint, Alice Janne...‣ Jusqu'au 07·04. Les S. et D. de 10 à18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourEclosion(s). Dans l'oeuvre de ClarenceDelmont, les outils sont variés:crayons, bics, plumes... ainsi que sessupports (murs, papiers variés), et sestechniques également: dessin, gravureet infographie. ‣ Jusqu'au 09·03. DuMa. au V. de 12h30 à 17h30, le S. de 14à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURGery Art GalleryImages d'été. Michel Peetz présentepour la première fois une série com-plète de ses fausses cartes postales,une centaine de vues de la côte belgeainsi que l'intégralité de la collection“Namur au 15 août”. ‣ Du 09·03 au13·04. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.

URue des Brasseurs 38 - 5000 Namur -0475 60 25 58www.geryartgallery.com

Rive GaucheClotilde Ancarani. Peintures et sculptu-res. ‣ Jusqu'au 29·03. Du Me. au S. de11h à 13h et de 14h à 18h30 ou sur rdv.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyThe Quest for the Man on the WhiteDonkey. Le photographe Yaakov Israelexplore son pays d'origine: Israël.‣ Jusqu'au 30·03. Du Ma. au S. de 13 à18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Galerie ZuidWatercolours. Oeuvres de CatherineJansens. ‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. auS. de 14 à 18h, le J. jusqu'à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwerpen -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

Micheline SzwajcerHans-Peter Feldmann. ‣ Du 15·03 au20·04. Du Ma. au V. de 10 à 18h30 etle S. de 12 à 18h30.Manfred Pernice. Sculptures.‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma. au V. de 10 à18h30, le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNotes on Neo-Camp. Oeuvres de Mat-thew Brannon, Anthea Hamilton, Alli-son Katz, Paul Lee, Daniel Sinsel, RickySwallow, Camilla Wills... ‣ Jusqu'au20·04. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28www.officebaroque.com

Zeno X GalleryWorks on Paper. Oeuvres de DirkBraeckman, Yun-Fei Ji, Kim Jones et An-ne-Mie Van Kerckhoven. ‣ Jusqu'au09·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

BRABANT FLAMAND

ASSEDe ZienerJean-Georges Massart. Oeuvres récen-tes. ‣ Du 10·03 au 21·04. Du V. au D.de 15 à 18h ou sur rdv.UStationsstraat 55 - 1730 Asse -02 452 77 86 ou 0472 55 25 70www.deziener.be

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17Hunt. Peintures et sculptures de StiefDesmet. ‣ Jusqu'au 20·04. Du Me. auV. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

De Taeyeface aumiroirVous êtes­vousjamais imaginéque le petitjeune hommefin, bien mismais rebellesous le paletot,que conduisaitau collège unchauffeur auxordres d’unemaisonpaternelle dehaute couture,deviendrait,l’âge et lessévices de la vie

aidant, cet homme pesant, mi ours mi cloche, aux longscheveux sales et filasses lui calfeutrant d’oripeaux usés unnez toujours plus provocant et vineux, néanmoinsbonhomme sous les coutures ! Camille De Taeye porte sonâge et ses partis­pris avec la conviction du devoir accomplipour que, quelque part, justice soit faite. Il défenestre lespapes de la bienséance, maudit les règles inculquées, seréfère aux poids de sa vie, peint ce que sa conscience luidicte. On le respecte, l’admire, l’aime pour cela. Or,testament ou feuille de route pour d’autres lendemains, DeTaeye s’ouvre au printemps avec un livre et une expo, lesdeux se rejoignant dans un même élan de lucidité et departage. Alors qu’il étale à Espace B (33a Haute­Rue :www.espaceb.be), à Glabais, les samedis et dimanches du 9au 24 mars, “Portraits et autoportraits”, des dessins, en noiret blanc, sur toile, d’une rageuse vérité d’âme et de corps,solides comme des Rembrandt, il y publie avec “Passage”, unrecueil de ses autoportraits flanqués d’aphorismes qui, à leurtour, donnent froid dans le dos. Un homme ne s’y ment pas !Vous convie à l’écouter. Effrayant comme une bouteille à lamer. Indispensable comme un bouquet de roses. (R.P.T.)

U“Passage”, textes et dessins de Camille De Taeye, EditionsEspace B. Tirage limité à 100 exemplaires numérotés et signés.

Le livre de la semaine

EDITIONS

ESPA

CEB

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle : Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation :IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur responsable : Fran-

çois le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens.Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

11Les galeriesSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

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RSTENGR

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ARELLI/C

OURT

ESYOF

THEAR

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RING

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URTESY

GAL.M.REIN

COUR

TESY

GAL.D.TEMPLON

FranceGroupe show – Peinture

Paris – Galerie PerrotinDans les trois espaces, douze artistes développent une ré­flexion autour de la peinture abstraite aujourd’hui. Avec leBelge Harold Ancart (illu, Untitled (Departures & Arrivals),2013) et Kristin Baker, Mark Barrow, Nina Beier, Anna Bet­beze, Mark Flood, Thilo Heinzmann, John Henderson, ScottLyall, Jayson Musson, Renaud Regnery, Pae White.U Jusqu’au 13 avril. Galerie Perrotin, 76 rue de Turenne, 75003Paris. www.perrotin.com

Sergio Vega – PhotographieParis – Galerie Karsten Greve

L’exposition “Le manifeste du coq flâneur et autres histoi­res…” du photographe argentin (1959 – Vit en Floride) pro­pose une vidéo ainsi que de nombreuses photographies enpetit et grand format abordant des sujets variés tels que despaysages urbains et des images de la forêt amazonienne.U Jusqu’au 6 avril. Galerie Karsten Greve, 5, rue Debelleyme,75003 Paris. www.karstengreve.com

Mark Raidpere – Photographie et vidéoParis – Galerie Michel Rein

Selon Eugenio Viola, les œuvres traduisent “les dilemmes et lesanxiétés de l’esprit humain, sa solitude irrépressible et son destintragique. Elles sont teintées de connotations sociales de son pro­pre environnement familial et se concentrent aussi parfois sur lesmarginalisés, la violence urbaine et la vie de la rue”.U Jusqu’au 30mars. Galerie Michel Rein, 42, rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

Jean-Marc Cerino – PeintureParis – Galerie Bernard Ceysson

L’artiste français peint à la cire ou à l’encaustique, une techni­que réputée dès l’Antiquité qui exige un savoir­faire méticu­leux et parfaitement maîtrisé. Cela lui permet d’inscrire sesmodèles, ses représentations, dans une sorte d’intemporalitéque souligne et exprime leur impassibilité.U Jusqu’au 23mars. Galerie Bernard Ceysson, 23, rue du Renard,75004 Paris. www.bernardceysson.com

Jan Fabre – SculptureParis – Galerie Daniel Templon

L’artiste anversois transforme la Galerie en chambre funé­raire. Les espaces accueillent un couple de gisants en marbrede Carrare accompagné de sculptures de cerveaux habitésd’insectes et de plantes. Il rend hommage à deux personnali­tés Elizabeth Caroline Crosby (1918­1983), neuro­anatomi­ste américaine (illu) et Konrad Lorenz (1903­1989), biolo­giste et zoologiste autrichien.U Jusqu’au 20 avril. Galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg,75004 Paris. www.danieltemplon.com

LuxembourgJosep Beuys – Objets et imprimés

Luxembourg – Galerie ClairefontainePour cette exposition, la galerie a réuni un ensemble de piècescaractéristiques du travail de l’artiste allemand (1921­1986)auteur d’actions et d’installations auxquelles participaientdes photos, des objets divers en feutre, en graisse, des boîtes,des écrits,… des œuvres dessinées et d’autres imprimées.U Jusqu’au 16mars. Galerie Clairefontaine, Espace 1, placeClairefontaine, 1475 Luxembourg. www.galerie­clairefontaine.lu

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BRABANT WALLON

BRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Intervalle. Peintures de Véronique De-coster. ‣ Jusqu'au 30·03. Le Me. de 15à 18h et le S. de 14 à 17h en présencede l'artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l'Alleud-02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be

GLABAISEspace BPortraits et auto-portraits. Oeuvres deCamille De Taeye. ‣ Du 09 au 24·03.Les S. et D. de 14 à 18h ou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais -067 79 08 11 - www.espaceb.be

LIÈGE

LIÈGELiehrmannPierre Alechinsky. Estampes.‣ Jusqu'au 15·03. Du Me. au S. de 13 à18h30, le D. de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93www.galerie-liehrmann.be

STAVELOTTriangle bleuPieter Laurens Mol. L'artiste déclineson oeuvre en sculptures, installations,photos, peintures, dessins et mixedme-dia, avec un sens tantôt mystique, tan-tôt poétique et mystérieux versant par-fois dans la poésie de l'absurde.‣ Jusqu'au 14·04. Du J. au D. de 14 à18h30, fermé le D. 10·03.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtPlease leave a message. Oeuvresd'Alain Bornain, Jörg Coblenz, Luc Fie-rens, Christian Grenier, Jacques Len-nep, Robert Quint, Alice Janne...‣ Jusqu'au 07·04. Les S. et D. de 10 à18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourEclosion(s). Dans l'oeuvre de ClarenceDelmont, les outils sont variés:crayons, bics, plumes... ainsi que sessupports (murs, papiers variés), et sestechniques également: dessin, gravureet infographie. ‣ Jusqu'au 09·03. DuMa. au V. de 12h30 à 17h30, le S. de 14à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURGery Art GalleryImages d'été. Michel Peetz présentepour la première fois une série com-plète de ses fausses cartes postales,une centaine de vues de la côte belgeainsi que l'intégralité de la collection“Namur au 15 août”. ‣ Du 09·03 au13·04. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.

URue des Brasseurs 38 - 5000 Namur -0475 60 25 58www.geryartgallery.com

Rive GaucheClotilde Ancarani. Peintures et sculptu-res. ‣ Jusqu'au 29·03. Du Me. au S. de11h à 13h et de 14h à 18h30 ou sur rdv.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyThe Quest for the Man on the WhiteDonkey. Le photographe Yaakov Israelexplore son pays d'origine: Israël.‣ Jusqu'au 30·03. Du Ma. au S. de 13 à18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Galerie ZuidWatercolours. Oeuvres de CatherineJansens. ‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. auS. de 14 à 18h, le J. jusqu'à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwerpen -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

Micheline SzwajcerHans-Peter Feldmann. ‣ Du 15·03 au20·04. Du Ma. au V. de 10 à 18h30 etle S. de 12 à 18h30.Manfred Pernice. Sculptures.‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma. au V. de 10 à18h30, le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNotes on Neo-Camp. Oeuvres de Mat-thew Brannon, Anthea Hamilton, Alli-son Katz, Paul Lee, Daniel Sinsel, RickySwallow, Camilla Wills... ‣ Jusqu'au20·04. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28www.officebaroque.com

Zeno X GalleryWorks on Paper. Oeuvres de DirkBraeckman, Yun-Fei Ji, Kim Jones et An-ne-Mie Van Kerckhoven. ‣ Jusqu'au09·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

BRABANT FLAMAND

ASSEDe ZienerJean-Georges Massart. Oeuvres récen-tes. ‣ Du 10·03 au 21·04. Du V. au D.de 15 à 18h ou sur rdv.UStationsstraat 55 - 1730 Asse -02 452 77 86 ou 0472 55 25 70www.deziener.be

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17Hunt. Peintures et sculptures de StiefDesmet. ‣ Jusqu'au 20·04. Du Me. auV. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

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12 Le marché SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE 13Adjugé!SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

Alfa Montréal

Chez Leclere à nouveau, à Paris toujours, maisle 16 décembre dernier, on vendait cette trèsbelle Alfa Montréal de 1973. Il n’en fut produitque 3925 exemplaires entre 1970 et 1974. Levéhicule affichait 96 583 km. Il a été vendudans la fourchette des estimations à 23 000 €,plus les frais.

23 000 €

LECLER

E

AutoportraitChez Me Osenatà Fontainebleauce 24 février onprocédait à unevente classiqueou bourgeoisecomme on ditchez nous. Il n’yavait pas grand­chose à espérerd’une feuilleanonyme sur pa­pier préparé bleufigurant une ar­

tiste, vendu comme anonyme, mais dont ils’agissait d’un autoportrait. La composition de415 x 330 mm était d’ailleurs annoncée entre400 et 500 €. Mais la salle s’est battue devantles grilles du château royal et impérial, faisantchoir le marteau à 9 000 € plus les frais.

9000 €

OSEN

AT

Cartier

Ce bracelet signé par Cartier date de la fin duXIXe siècle. Il est composé de trois fleurs ser­ties d’améthystes et de diamants taillés à l’an­cienne. Il était à vendre chez Leclere à Paris ce14 février sous le contrôle de Cécile Simon, ex­perte. Le lot annoncé entre 4000 et 5000€ aété adjugé sans les frais à 18000 €.

18000 €

LECLER

E

l Vente publique

Millon s’amuse au Sablon

h La vente d’Art déco du 3 marsa très bien marché. L’étudefrançaise vit sur un nuage.

LA CHIMIE PASSE DEPUIS UN AN ENTRE LESmembres de l’équipe Million, venue de Parisavec une modestie qui les honore et dont cer­tains sont des purs produits de chez nous. L’in­tégration dans la ville et le quartier du Sablon sepoursuit de façon douce et avantageuse pourtous. Au fil des ventes, les tableaux affichent descouleurs vertes et ce fut le cas dimanche passélors d’une vacation consacrée au XXe siècle etprincipalement sa première moitié. La réussitefut de 85 % des lots vendus et un éventaild’acheteurs de quatre continents a assumé lesenchères parfois fortes, parfois faibles, mais cor­respondant aux estimations. Il ne faut donc pascroire que tout coûte cher dans les ventes (pasplus chez les antiquaires d’ailleurs).

Cela avait commencé avec des aquarelles etdes huiles abstraites de Juan Pons (1913­2005),de bonne facture, partie à moins de 300 €. Puisil y eut cette huile du liégeois Scauflaire “Che­

vaux”, partie à 600 €. Et ensuite c’était le tourde ce très beau lustre sphérique et doré en verredouble des ateliers de Daum, négocié à 1000 €.On était toujours dans les estimations ou peu

s’en faut (600 à 800 € en l’occurrence).Une salle à manger des “Ateliers Martine” en

chêne teinté de noir fit 1200 €, au cœur de lafourchette prévue. Un guéridon en palissandrede Jacques Adnet (1900­1984), passa de 600 à1000 €. Du même créateur, une salle à mangerde six chaises et une table ronde lancée à 4000€ finit sa course au double.

Le deuxième plus gros prix tomba avec des“Femmes congolaises” de Floris Jespers (1885­1965), peintes en 1955 et annoncées entre10000 et 12000 €. Il en vint 14500 €, toujourssans les frais, mais en restant dans les prévi­sions. Elles furent largement dépassées à denombreuses reprises et ce fut le cas avec des lotsprésentés à très bon compte, comme cette ap­plique en verre sable et chrome estimée 300 €et adjugée à 1300 €. Il en fut de même avec unguéridon anonyme des années trente dont lespieds étaient asymétriques. Le lot était à pren­dre pour 300 € également et il monta à 2200 €.Pareillement, on vit filer un fauteuil orné decornes de zébu à 2300€ quand les experts mai­sons pensaient en obtenir 600 €. Le montantglobal de la vacation pour 170 lots vendus fut de257 512 €.Ph. Fy.

MILLO

N

Ce bureau et la chaise d’AndréArbus ont été adjugés chez Millonle 3 mars à Bruxelles à 17600 €.La peinture “Femmes congolaises”de Floris Jespers (1885-1965),datant de 1955 s’est envoléeà 14500 €.

De Vos ?

Le 16 février dernier à Orléans chez PousseCornet­Valoir, on proposait une paire de toilesanonymes flamandes de l’entourage de PaulDe Vos, selon l’expert parisien René Millet. Lescompositions de 149 x 222 cm quand même,étaient annoncées comme du XVIIIe siècle,question de ne pas prendre de risques. Le lotétait annoncé à un prix défiant toute concur­rence, soit entre 6000 et 8000€. Lasalle et des téléphones se battirentpourtant comme ces animaux dansune fin de chasse à courre et la der­nière enchère, sans les frais, fut de39315€.

39315 €

DETA

IL/P

OUSSECO

RNET-VALOIR

MILLO

N

l Vente publique

Horta aimele net

CHEZ VILLEGAS, ON NE SAIT PLUS TROP PAR OÙ com­mencer tant il y a de bonnes raisons de croire dans l’ave­nir. La fréquentation des journées d’exposition ne cessede croître (c’est partagé à la Galerie Moderne et chez VDK)et surtout les soirs de ventes, la salle est bondée demonde. En plus les gens sont à l’achat et les marchandsaussi qui agissent discrètement mais de façon régulière.Eurantica sans doute expliquait leur besoin d’acheter deslots, si difficiles désormais à trouver dans des adresses pri­vées directement. Le plus extraordinaire pour les Villegasqui dirigent la salle de vente Horta, c’est de voir l’engoue­ment des gens pour l’internet. Il aura fallu du temps pourque le déclic opère et il est clair que pour nos sallescomme c’est le cas pour les Anglais et les Français qui per­mettent de la sorte à tous d’“entrer” dans la salle et de sefrotter aux ambiances des ventes. Pareil donc pour nous àprésent. Les salles de ventes, très peu nombreuses en réa­lité ont toujours besoin de nouvelles surfaces de commu­nication. Celle du net croit encore et dépassant les limitesde la visibilité des lots, il donne accès à des interventionsdirectes. Il faudra étudier l’impact sur le nombre d’ache­teurs usant du procédé d’ici un an, mais le net est plein depromesses.

Pour l’heure, les achats se sont effectués toujours ensalle grâce au public et avec les téléphones. La plus belleenchères (tous les frais sont inclus dans cette suite) esttombée à 96 000 € pour la toile (42 x 59 cm) d’EmileClaus (1849­1924) dont on savait qu’elle ferait parler lapoudre. Il s’agissait de cette belle composition d’été nom­mée “Fenaison”, datée de juillet 1906 et vendue au prixconséquent de 96 000 €. Deux belles dents de Narval de220 et 217 cm ont été prisées jusqu’à 31200 €. Puis uneœuvre en ivoire elle aussi âgée d’une bonne centained’années, anonyme, mais dans la mouvance de CharlesSamuel a été adjugée à 21000 €. Le personnage fémininreprésentait “Phryné”, célèbre jeune femme athéniennequi fit fortune sur ses charmes, sorte de geisha antique.Phryné fut la compagne de Praxitèle qui se servit de sestraits pour immortaliser dans le marbre l’image d’Aphro­dite. Cet objet de 59 cm de haut valait donc bien 21000 €.On terminera par les 14 400 € offerts pour une potichecouverte en porcelaine polychrome signée par BenjaminMaxant, aux décors de scènes romantiques à l’Antique,reposant sur un pied de bronze, marque en bleu dans lecouvercle. Les bijoux firent eux aussi très belle figure.Philippe Farcy

HORT

A

Emile Claus est un poète post impressionniste. Il donne dans“Fenaison”, en 1910, la mesure du charme de la vie à la campa-gne. La toile fit 96000 € frais compris chez Horta fin février.

h Le service du suivi des ventes par le netexplose. Les demandes ont progressé de300 % en un trimestre. Et la salle restepleine lors des ventes.

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13Adjugé!SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

Alfa Montréal

Chez Leclere à nouveau, à Paris toujours, maisle 16 décembre dernier, on vendait cette trèsbelle Alfa Montréal de 1973. Il n’en fut produitque 3925 exemplaires entre 1970 et 1974. Levéhicule affichait 96 583 km. Il a été vendudans la fourchette des estimations à 23 000 €,plus les frais.

23 000 €

LECLER

E

AutoportraitChez Me Osenatà Fontainebleauce 24 février onprocédait à unevente classiqueou bourgeoisecomme on ditchez nous. Il n’yavait pas grand­chose à espérerd’une feuilleanonyme sur pa­pier préparé bleufigurant une ar­

tiste, vendu comme anonyme, mais dont ils’agissait d’un autoportrait. La composition de415 x 330 mm était d’ailleurs annoncée entre400 et 500 €. Mais la salle s’est battue devantles grilles du château royal et impérial, faisantchoir le marteau à 9 000 € plus les frais.

9000 €

OSEN

AT

Cartier

Ce bracelet signé par Cartier date de la fin duXIXe siècle. Il est composé de trois fleurs ser­ties d’améthystes et de diamants taillés à l’an­cienne. Il était à vendre chez Leclere à Paris ce14 février sous le contrôle de Cécile Simon, ex­perte. Le lot annoncé entre 4000 et 5000€ aété adjugé sans les frais à 18000 €.

18000 €

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l Vente publique

Millon s’amuse au Sablon

s’en faut (600 à 800 € en l’occurrence).Une salle à manger des “Ateliers Martine” en

chêne teinté de noir fit 1200 €, au cœur de lafourchette prévue. Un guéridon en palissandrede Jacques Adnet (1900­1984), passa de 600 à1000 €. Du même créateur, une salle à mangerde six chaises et une table ronde lancée à 4000€ finit sa course au double.

Le deuxième plus gros prix tomba avec des“Femmes congolaises” de Floris Jespers (1885­1965), peintes en 1955 et annoncées entre10000 et 12000 €. Il en vint 14500 €, toujourssans les frais, mais en restant dans les prévi­sions. Elles furent largement dépassées à denombreuses reprises et ce fut le cas avec des lotsprésentés à très bon compte, comme cette ap­plique en verre sable et chrome estimée 300 €et adjugée à 1300 €. Il en fut de même avec unguéridon anonyme des années trente dont lespieds étaient asymétriques. Le lot était à pren­dre pour 300 € également et il monta à 2200 €.Pareillement, on vit filer un fauteuil orné decornes de zébu à 2300€ quand les experts mai­sons pensaient en obtenir 600 €. Le montantglobal de la vacation pour 170 lots vendus fut de257 512 €.Ph. Fy.

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De Vos ?

Le 16 février dernier à Orléans chez PousseCornet­Valoir, on proposait une paire de toilesanonymes flamandes de l’entourage de PaulDe Vos, selon l’expert parisien René Millet. Lescompositions de 149 x 222 cm quand même,étaient annoncées comme du XVIIIe siècle,question de ne pas prendre de risques. Le lotétait annoncé à un prix défiant toute concur­rence, soit entre 6000 et 8000€. Lasalle et des téléphones se battirentpourtant comme ces animaux dansune fin de chasse à courre et la der­nière enchère, sans les frais, fut de39315€.

39315 €

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OUSSECO

RNET-VALOIR

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14 Le marché SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE 15Le marchéSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

l Foire

Eurantica : 150 stands survi taminés

EURANTICA EST UN SALON QUI FAITmouche chaque année et qui attire prèsde 30000 personnes en dix jours. Fairemouche ce n’est pas seulement attirerdu public, mais aussi générer une am­biance qui suscite des achats. Euranticaévolue d’une année sur l’autre, mais la

foire garde le cap. On verra que les datesont été modifiées, puis que la présenceétrangère s’affirme pour enfin constaterque l’organisation aime mettre en avantses jeunes exposants.

Voilà trente­deux ans que le cérémo­nial existe et que l’affluence va croissant(au début on était content avec 10000 à15000 personnes), car on sait commenta évolué le marché, quittant trop vio­lemment les villes tout en se déplaçantsur les ventes publiques ou au seind’événements brefs, vigoureux et géné­ralement rentables. Chaque année, lafoire du Heysel, comme à Namurd’ailleurs, offre à la fois une stabilitédans son image de marque et des chan­

gements distillés avec intelligence pouréviter que les évolutions ne soient tropmarquées. La grande décoration(comme chez Polyèdre) fait toujours of­fice de référence, avec l’Art déco, les bi­joux, les objets ou meubles curieux, in­habituels, exotiques. Du Ve siècle auxannées 1970 (le stand d’Axel Pairon esttoujours un bonheur), en passant parles tableaux flamands anciens et lespeintres belges modernes, il y aura auPalais 1, une diversité de choses de tou­tes les cultures du monde très attrac­tive, à l’instar des tapis (Zada) et des artspremiers.

Autour d’un noyau dur de quatre­vingt stands dont la fidélité des anima­teurs est exemplaire, on trouve les satel­lites, la part mouvante des participants,pour la plupart venus de l’étranger. Cesderniers forment déjà en partie le ba­taillon des fidèles mais trente pour centd’entre eux, en moyenne, n’étaient paslà l’année antérieure. Il y a donc du rou­lement, autant qu’à la Brafa ceci dit. Et ilfaut bien faire appel à l’étranger car leréservoir national n’est pas inépuisable,loin de là.

Changement de timing ensuite. Géné­ralement, Eurantica ouvrait ses portestrois jours avant la fin de la Tefaf àMaestricht. Cette fois, le parti est prisd’ouvrir en même temps. L’idée peutparaître saugrenue mais d’après les or­ganisateurs, elle est au contraire bienve­nue, car sans aller revendiquer la mêmeclientèle internationale, il y aurad’abord une ouverture de prestige le13 mars sur invitation; elle précède jus­tement celle de la Tefaf d’un jour. Parcontre Eurantica cultive les marchands,acheteurs comme vendeurs et ellen’empêche pas les chineurs profession­nels à passer jeter un coup d’œil avantl’ouverture officielle, même pendant lemontage. Or, la semaine d’ouverture dela Tefaf fait que dans un périmètre de200 km autour de Maestricht, les mar­chands internationaux débarquent enmasse. Faire venir ces gens est de bonaloi; être compréhensif avec les profes­sionnels est une tradition ici. Ce soutienavait cours partout jusqu’il y a 10 anspuis le filon a été progressivementfermé soit disant pour protéger les pri­vés et mettre les deux blocs en concur­rence. C’est ce principe qui joue à pleinlors des ventes publiques, et ça marche.Mais dans un salon, c’est la stratégied’Eurantica qui est la bonne, quitte àdéplaire un peu aux particuliers. Car lesmeilleurs acheteurs, parce que c’est leurmétier, ce sont les antiquaires juste­ment. Et si un exposant a déjà bienvendu avant l’ouverture, il aura gagnésa foire, signera illico son retour surplace et sera plus ouvert dans une négo­ciation avec les amateurs. N’oublionspas ensuite que Bruxelles est une villede repli pour une bonne part de la clien­tèle de la Tefaf qui trouve chez nous aé­

roport, hôtellerie de qualité et restau­rant réputés.

Fine stratégie donc de la part d’Ar­texis. La firme bruxelloise dirigée parEric Everard, manager de l’année pour

ceux qui ne l’auraient pas appris, dé­fend un produit qui se veut dans le ventet qui propulse sous les feux de l’actua­lité une frange de marchands jeunes,persévérants, courageux. Ils sont évi­demment l’avenir de ce commerce enBelgique et en Europe. Eurantica est unmarche pied vers d’autres sommetsbien sûr et les jeunes le savent. Mais ilsne sont plus des perdreaux de l’annéenon plus. Où sont les jeunes de 20­30ans comme l’était Albert Vanderveldendans les années septante, qui expo­saient dans ce genre de manifestations ?Car les jeunes ici ont entre 35 et 45 ans.Une nouvelle génération doit éclore,mais existe­t­elle seulement ?

Pour donner en quelques lignes unaperçu de ce qui sera visible, nous vousproposerons d’aller admirer la collec­tion de globes terrestres chez David Al­louch Lheman ou encore les bronzesgrands et petits chez Henri Vanhoenac­ker qui jouent le décor de théâtre ouceux plus discret et faits pour un cabi­net d’amateur chez les Desmet père etfils. Une même filiation unit les Tercelinqui jouent toujours la tradition avec un

faible pour l’argenterie belge duXVIIIe siècle. Cette dernière spécialitéest également défendue par Luc De­cruyenaere.

Chez Laurence Lenne, outre les vitri­nes remplies de céramiques italienneset françaises, on verra un superbe cof­fre­fort allemand du XVIe siècle. Il nefaudra pas rater le stand plein de joie devivre et de surprises de Yannick David(maquettes diverses, meubles de maî­trise). Les tableaux comme chez Boon,NH, Dusart ou Libertas constituent uneligne de force d’Eurantica qui ici cultivedes tons pleins de fraîcheur et de con­fiance en l’avenir, digne d’un slogan.Philippe Farcy

h Rester jeune, dynamique,attirante, viser l’international,voilà les credos d’Euranticaqui ouvre officiellement ce14 mars au Palais 1.

DAVIDALLO

UCHLH

EMAN

/EUR

ANTICA

2013

Cette belle huile de Victor Servranckx, “Spoutnik” (1953), se trouve chez Bert Nordinqui expose 25 dessins et 6 toiles du maître de l’abstraction.On retrouvera aussi lacollection de globes terrestres de David Allouch Lheman.En bas, une cafetière en argent de 1777, chez Benoit Tercelin.

BERT

NORD

IN/E

URAN

TICA

2013 Infos pratiques

Eurantica Bruxelles, Palais 1, Place deBelgique. Du vendredi 15 au dimanche 24mars, du lundi au vendredi de 14h à 19het le week-end, de 11h à 19h. Entrée :15€, gratuit pour les moins de seize ans.Infos : www.eurantica.beTE

RCELIN

/EUR

ANTICA

2013

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15Le marchéSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

l Foire

Eurantica : 150 stands survi taminés

ceux qui ne l’auraient pas appris, dé­fend un produit qui se veut dans le ventet qui propulse sous les feux de l’actua­lité une frange de marchands jeunes,persévérants, courageux. Ils sont évi­demment l’avenir de ce commerce enBelgique et en Europe. Eurantica est unmarche pied vers d’autres sommetsbien sûr et les jeunes le savent. Mais ilsne sont plus des perdreaux de l’annéenon plus. Où sont les jeunes de 20­30ans comme l’était Albert Vanderveldendans les années septante, qui expo­saient dans ce genre de manifestations ?Car les jeunes ici ont entre 35 et 45 ans.Une nouvelle génération doit éclore,mais existe­t­elle seulement ?

Pour donner en quelques lignes unaperçu de ce qui sera visible, nous vousproposerons d’aller admirer la collec­tion de globes terrestres chez David Al­louch Lheman ou encore les bronzesgrands et petits chez Henri Vanhoenac­ker qui jouent le décor de théâtre ouceux plus discret et faits pour un cabi­net d’amateur chez les Desmet père etfils. Une même filiation unit les Tercelinqui jouent toujours la tradition avec un

faible pour l’argenterie belge duXVIIIe siècle. Cette dernière spécialitéest également défendue par Luc De­cruyenaere.

Chez Laurence Lenne, outre les vitri­nes remplies de céramiques italienneset françaises, on verra un superbe cof­fre­fort allemand du XVIe siècle. Il nefaudra pas rater le stand plein de joie devivre et de surprises de Yannick David(maquettes diverses, meubles de maî­trise). Les tableaux comme chez Boon,NH, Dusart ou Libertas constituent uneligne de force d’Eurantica qui ici cultivedes tons pleins de fraîcheur et de con­fiance en l’avenir, digne d’un slogan.Philippe Farcy

DAVIDALLO

UCHLH

EMAN

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ANTICA

2013

Cette belle huile de Victor Servranckx, “Spoutnik” (1953), se trouve chez Bert Nordinqui expose 25 dessins et 6 toiles du maître de l’abstraction.On retrouvera aussi lacollection de globes terrestres de David Allouch Lheman.En bas, une cafetière en argent de 1777, chez Benoit Tercelin.

Infos pratiques

Eurantica Bruxelles, Palais 1, Place deBelgique. Du vendredi 15 au dimanche 24mars, du lundi au vendredi de 14h à 19het le week-end, de 11h à 19h. Entrée :15€, gratuit pour les moins de seize ans.Infos : www.eurantica.be

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16 Le marché SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE 17Le marchéSEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

l Foire

Tefaf : le rêve revient

A MAESTRICHT, DÈS VENDREDI PROCHAIN, on re­part pour un tour de bonheur absolu dès lors quel’on aime les arts sans différence de temps, d’âges, delatitudes et dès lors que l’on croit en l’Homme pourson génie à créer le Beau et viser l’intemporel, le su­blime, capable de façonner la magie. Une magie quinous fait penser à ce que l’on peut voir par ailleursdans la formidable exposition “Turbulences” à laFondation Boghossian à Bruxelles. Car l’art porté iciaux nues, comme il le sera dans les halls de foires dela rive droite de la Meuse, nous réconcilie avec la racehumaine si encline à l’horreur, à la jalousie et à lahaine. A la Tetaf, tout sera perfection et le rêve s’ap­prochera comme jamais, quitte à ne jamais le possé­der. Ce serait même le propre des rêves de ne jamaisêtre détenus, sinon dans une mémoire et un esprit.Sauf qu’en ces espaces immenses où se tiendra la Te­faf à Maestricht (au MECC), le rêve sera à portée demains, à emporter même, à condition d’avoir un peude bien.

Les Belges seront là, comme chaque année, dansleurs différentes spécialités et nous ne parlerons qued’eux. Il faudra compter avec les Berko dont les ta­bleaux pleins de couleurs sont les reflets de l’énergiedébordante qu’ils déploient entre Shanghaï et leZoute. Leur dynamisme est un acte de foi là encoredans la force des individus à abattre frontières et cul­tures. Les Vervoordt en font autant, incroyables devitalité (antiquités, décoration, galerie d’art contem­porain, immobilier), et traversés eux aussi par descourants orientaux qui façonnent esprits et stands,dépouillés jusque dans leur manière de se vêtir. Leurstand à la Tefaf sera une nouvelle fois un hommage àla modernité japonisante, traversé par le courant Gu­

taï qui fut une révolution au Japon dans les annéescinquante­soixante. Les Vervoordt associent depuisquelques temps les sculptures antiques et les té­moins d’un mouvement d’avant­garde qui se répan­dit aux USA et en Europe, et qui avait l’habitude dedétruire la grande majorité de sa production. Inutilede dire que les toiles de Shimamoto ou de Mura­kami, présentées en ces lieux, seront de vraies rare­tés. La jeune génération de l’avant­garde japonaisesera associée aux cimaises du stand, mise en balanceavec des œuvres de Gunther Uecker. Du côté de l’ar­chéologie un buste de “Vénus” romain en marbreblanc en troublera plus d’un. Et comme le stand vajouer l’éclectisme tout en magnifiant les lignes, il fau­dra bien regarder un bureau dessiné par Le Corbusier

pour la Haute Cour de Chandighar, en Inde.Chez La Mésangère (Albert Vandervelden et An­

toon Larackere), on va profiter de l’actualité néerlan­daise pour rendre hommage à la dynastie Orange­Nassau et au règne finissant de Béatrix. Il y aura doncdes tonalités orange dans le stand. Lequel afficheralui aussi des oppositions de genres et d’époques selonles espaces. Art liégeois en tête, entre argenterie etmarqueterie, il sera aussi question de Jesus­RafaelSoto (1923­2005), grand peintre du Vénézuela oud’artistes belges abstraits. Dans cet art contempo­rain, nous avons des forces vives admirables avec lesKeitelman d’un côté et les Vedovi­Odermatt del’autre.

Gisèle Croës va encore faire tomber de leur palan­quin quelques dignitaires pourtant prévenus, depuisle temps, que c’est elle qui, au monde, possède et pré­sente les plus extraordinaires objets chinois enbronze ou pierre dure, d’avant notre ère même. Il ensera ainsi d’un masque de Taoltle et son anneau, hautde 20 cm, de l’époque “Printemps­Automne”, soitentre 770 et 481 avant J.­C. . L’antiquaire bruxelloisea acquis une collection privée d’objets en bronze ar­chaïques, plus vus depuis vingt ans au moins, dontune hallebarde cérémonielle Ge, une dague, des lam­pes funéraires dont un personnage agenouillé de ladynastie des Han occidentaux, et au­delà quelquesvases en céramique.

Chez Epoque Fine Jewels (Courtrai), il y aura desmerveilles Art nouveau mais aussi des créations plusrécentes de l’Art déco, façonnées pour les plus gran­des maisons françaises. Le clou sera peut­être cettebroche de Cartier créée en 1937. C’est une broche debrillants en forme de noeud “qui dans un tourbillon fi­nit en fleur”, disait Karl Lagerfeld.

Francis Janssen van der Maelen, Patrick Derom,Bernard de Grunne, Zeberg, Harmakhis et Yves Ma­caux complèteront le décor, sans oublier les rois del’internet que sont les animateurs du site www.artso­lution.net, Henry Blundell, Alexander Drury etGwendoline Logé.Philippe Farcy

h La Tefaf ouvre la semaine prochaine,jeudi pour les intimes, vendredi pourles autres. Plus de 250 stands etquelques hectares de trésors à côtoyer.

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Chez Patrick Derom, ce “Miroir invisible” de RenéMagritte (gouache, 34 x 52 cm, 1942) est une

invitation au rêve. Chez Gisèle Croës, ce vase Lei enbronze de la période Printemps-Automne (770-481avant le Christ), haut de 43 cm, va faire sensation.

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l Vente publique

Offre blindée à la Banque D.

h Plus de 900 lots et 128 pages de catalogue tout en couleurs.Partz et ses collègues impressionnent.

L’AVANTAGE D’ÊTRE POSITIONNÉ surune niche, en BD pour l’occurrence,comme le sont les Elsen en monnaiesanciennes ou d’autres dans des vaca­tions plus intimes quand il s’agit detimbres, c’est que l’on ne fait que celatoute l’année ronde. C’est le cas desdeux messieurs cités plus hauts en titre.Au fil du temps uniquement inscritsdans leur segment, ils prennent une po­sition enviable sur le plan international.La seule faiblesse éventuelle serait demanquer d’une assiette de diffusioncomme peuvent s’en prévaloir les sallesconcurrentes, à commencer par Artcu­rial ou les Britanniques quand ils veu­lent entrer dans le jeu d’un secteurqu’ils jugent porteur. On ne les y voitpourtant pas beaucoup et les citoyensde Sa Majesté après quelques coups desonde, ont laissé la maîtrise du sujet àdes gens plus fort qu’eux. C’est doncque la compétence n’est pas une fantai­sie. Elle est même la pierre angulairesur laquelle les meilleurs construisentleur temple.

Dans le cas des Partz et Moretus, aidéspar MM. Focquet, Goossens et Jean Mi­chel, nos compatriotes affichent leurvingt­huitième vente dans un albumcartonné dont l’épaisseur, si elle étaiten métal, tiendrait du blindage. Clind’œil sans doute aux trésors qui s’y ca­chent et en même temps, c’est le signald’une santé vaillante et d’un espritcombatif.

La vacation s’organisera en deuxtemps comme il y a une semaine à laGalerie moderne et l’on verra à 11h dumatin une suite de 268 lots consacrés

aux albums de collection. Si la ventetrès réussie de la salle ixelloise ne con­cernait que Tintin et ses amis, ici on ra­tissera large et c’est l’ensemble du pan­théon franco­belge qui sera en lice. Lesévaluations tournent en général vers les150 à 300 € le volume avec des pointes(de lances romaines sans doute) à2500 € pour “Astérix le Gaulois” de1961, 4000 € pour un “Astérix et lesGoths” de 1963. Tout ceci est bienmieux escompté que les Blake et Morti­mer annoncés vers les 1000 à 1500 €.

A deux heures de relevée, ce sera letour des objets de collection. Les esti­mations basses seront les repères delancement des enchères. Celles don­nées en mieux seront soit l’estimationde l’expert soit les valeurs habituellesen magasins. En 1996, un artisan maî­tre en patience a construit à partir d’unkit officiel le bateau de la Licorne. Hautde 80 cm, il devrait monter à 5000 €.Pour la sculpture de Tintin dans “L’Af­faire Tournesol”, il en sera de même, carnotre collègue en ses 130 cm datant de1995 est attendu entre 4 000 et 5 000 €.Un des lots majeurs de la vacation serala sculpture en bronze haute de 72 cm,en exemplaire unique et à cire perdue,du “Tintin et Milou”, offert en 1975 parNat Neujean à son fondeur italien DeAndreis, installé à Milan. 40 000 à50 000 € sont escomptés sur ce lot.

Le lot 284 sera occupé par un portofo­lio de quelques planches phares de lavie de Tintin. Il s’agit d’un coffret de dixlithographies jamais exposées, neuvesdonc, de 700 x 1000 mm, éditées en1981. Elles sont toutes signées. Le mar­

teau devrait être frappé entre 20 000 et25 000 €.

Viennent ensuite les planches origi­nales et là, c’est de la grosse cavalerie,comme celle de la charge d’un éléphantpar Follet, qui a repris les manettes deBob Morane. Il livre ici en 2002 unecouverture du roman “Mise en boîtemaison” à faire frémir. La feuille peinteà l’acrylique (28 x 40 cm), devrait sevendre vers les 1500 €. Le lot suivantest occupé par Franquin et le projet trèsabouti de la planche 18 de “Spirou etFantasio” devrait être vendue vers les40 000 €. La même valeur couronnedéjà la feuille de 350 x 220 mm de Ja­cobs pour une demi­planche du “Mys­tère de la grande Pyramide”. C’est unprojet inédit, numéroté 12.

Si on aime Peyo, il ne faut plus comp­ter. Et quand apparaît une feuille à l’en­cre de Chine de 330 x 470 mm pour la

couverture du “Lutin du Bois aux Ro­ches”, alors c’est la course folle qui s’an­nonce comme celle de la poursuite quefit messire Girard et sa bande de soldatsderrière le duo tout juste inventé de Jo­han et Pirlouit qui sauve la princesseAnne d’un rapt. Nous étions en 1967.Cette composition est annoncée entre70 000 et 80 000 €.

Suivront toute une série d’albums oùTintin à nouveau s’imposera, mais il nesera pas seul. On y verra aussi Gil Jour­dan, Iznogoud, Félix, Gaston Lagaffe,Totoche et les aventures du vieux Nick;tout cela vaudra en général entre 100 et500 €, parfois 50 mais parfois 800 €.Philippe FarcyUExposition ce week­end au Sablon, n°5,chez Costermans de 10h à 18h, puis lasemaine prochaine au 39 avenue desCasernes à 1040 Bruxelles. Infos :02.646.91.38.

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En 1988, Rosinski laissa une aquarelle destinée à l’édition allemande de cet épisode “Au-delà des Ombres” de Thorgal. La feuille de 38 x 52 cm est évaluée entre 25000 et 30000€.

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UEDE

SSINEE

Cette encre de Chine de 33 x 24 cm estimée entre 18000 et 22000euros est un projet pour un puzzle. Hergé n’a pas signé mais sonintervention est quasi certaine.

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20 L'actu SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2013 ARTS LIBRE

l Concours

A l’origine de l’Origine

CELA N’A ÉCHAPPÉ À PERSONNE DANS LE MILIEUde l’art (ni même en dehors) : la découverte du visagede l’“Origine du monde” de Courbet a laissé quel­ques experts dubitatifs.

En effet, la proposition révélée a autant d’argu­ments pour convaincre qu’elle soulève de questions.Comment, par exemple, en est­on arrivé à décapiter(et démembrer) la toile initiale ?

Mieux : pourquoi une œuvre jugée anticonformisten’aurait­elle pas été, en fin de compte, affublée d’unvisage qui, plutôt que de correspondre en tout pointau tracé connu et célébré, n’a rien (ou peu) à voiravec celui­ci ?

Autant d’interrogations qui peuvent sans peineêtre qualifiées d’historiques. Un galeriste bruxelloisn’affirmait­il pas récemment, en présence de la ré­daction d’Arts Libre, que “cela changerait tout s’il étaitprouvé que l’Origine avait, à l’origine, un visage”? Pourparler franchement, c’est au cours de cette vigou­reuse discussion que germa l’idée suivante.

Plutôt que de répondre doctement à une insolublequestion, Arts Libre ne ferait­il pas œuvre de salu­brité (et d’humour) publique en demandant à sesabonnés comme à ses lecteurs occasionnels de partireux aussi à la recherche de l’Origine du monde? Unedémarche sans prétention autre que celle d’amuserles participants et de jubiler avec ceux­ci lors de lapublication (au hasard, la semaine du 1er avril) deleurs révélations.

Arts Libre propose donc à ses lecteurs et à leurs fan­tasques amis de soumettre des propositions alterna­tives à celle révélée par un antiquaire parisien parti­culièrement en veine.

Tout visage, et quelle que soit la technique ou lesupport sur lequel il est présenté, a vocation à parti­ciper. Les œuvres doivent cependant impérative­ment être accompagnées d’un argumentaire vali­dant le cheminement de pensée ayant conduit àl’étêtement du modèle. Surtout, il s’agira pour les fa­cétieux d’expliquer comment Courbet en était arrivéà choisir ce visage et cette technique particulière.

Les candidatures peuvent être adressées à la rédac­

tion par toute voie permettant la transmission del’image et du texte l’accompagnant.

Que le plus drôle gagne.Gilles Milecan

URédaction Arts Libre : [email protected] par courrier : La Libre Belgique, à l’attention deCamille de Marcilly et Gilles Milecan, Rue des Francs 79,1040 Bruxelles.

h Mais quel visage avait donc le tableaude Courbet ?Dites­le nous, vous qui nous lisez…

PHILIPPE

PETIT/

PARISMAT

CH