Arts Libre du 7 décembre 2012

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. L’ARCHÉOLOGIE STATUE NAOPHORE DU DIRECTEUR DE LA PLACE PURE, PADIHÉ KA. / PIERRE BERGÉ & ASSOCIÉS À PORTÉE DE MAIN PP.10-11 Expo en vue Nouvelle galerie Impressionnante expo de Jan Vanriet en la nouvelle galerie Roberto Polo. P.12 Muriel de Crayencour a l’art de donner corps neuf à livre ancien. PP.4-5 Delphine Desguilage crée des installations in situ. PP.2-3 Jeune artiste COURTESY GALERIE ZADES Supplément à La Libre Belgique - N°166 - Semaine du 7 au 13 décembre 2012

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L'archéologie à portée de main

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L’ARCHÉOLOGIE

STATUE NAOPHORE DU DIRECTEUR DE LA PLACE PURE, PADIHÉ KA. / PIERRE BERGÉ & ASSOCIÉS

ÀPORTÉEDEMAIN

PP.10-11

Expo en vue Nouvelle galerieImpressionnante expo deJan Vanriet en la nouvellegalerie Roberto Polo. P.12

Muriel de Crayencour a l’artde donner corps neuf à livreancien. PP.4-5

Delphine Desguilagecrée des installationsin situ. PP.2-3

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Supplément à La Libre Belgique - N°166 - Semaine du 7 au 13 décembre 2012

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2 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE 3L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

h Portrait de Delphine Desguilage,jeune artiste Arts Libre.

EN 2010, EN COLLABORATION AVEC SOFIE Honnof,elle déroulait le tapis rouge dans le hall d’entrée de laMaison de la culture de Namur. En quelque sortec’était pour elle, sur invitation officielle, un retour àses racines puisque la tranquille ville mosane l’a vuenaître en 1980 et a encodé son départ pour La Cambreà peine vingt ans plus tard, non sans qu’elle ait fré­quenté l’aca locale pour sa plus grande satisfactionpuisqu’elle y découvrit son art de vivre. A Bruxelles,elle débarque dans l’atelier de sérigraphie dirigé parJean­Pierre Point qui lui laissa tellement le champ li­bre qu’elle s’investit dès la seconde année dans les in­terventions in situ, s’accaparant de l’espace. Une prati­que à l’antithèse des beaux aplats de couleur réalisésavec parcimonie dans l’atelier de La Cambre. “Enm’emparant de l’espace, j’avais soudain l’impression dedevenir moi, de parvenir enfin à m’exprimer comme j’enressentais le besoin, à devenir créative. Le rapport àl’image tel que je le pratiquais jusque­là ne me convenaitpas. Je souhaitais aussi que le spectateur ne se contente

pas de regarder, d’admirer, je voulais qu’il devient acteur,utilisateur de ce qui lui était proposé.” Son travail prenddonc une nouvelle orientation d’autant plus qu’elles’intéresse au nombre d’or, au Modulor de Le Corbu­sier et à la confrontation du corps humain avec l’es­pace. Et elle réalise une intervention en trompe l’œil,un cube dans un cube, dans un… dans une pièce cubi­que peinte en blanc. Elle y traite de la question dupoint de vue à trouver par le spectateur, sans pourautant négliger la sérigraphie.

Quand nantie de son diplôme elle débarque dans “lavraie vie”, c’est le choc, pas d’atelier, pas de boulot,mais des carnets se remplissant de dessins commeautant de projets voyageant dans la tête. En 2006, uneouverture opportune lui permet d’intervenir à Anversoù elle vit. Par chance son installation sur les non­lieux, issus de ses carnets et de ses parcours urbainsavec appareil photo, est achetée par un collectionneuret remarquée par une galerie où elle sera invitée à ex­poser en solo deux ans plus tard. Maes et Matthys lamettent au pied du mur : elle a deux mois pour réali­ser son expo. Pari tenu, elle réalise des cubes et plusque jamais la couleur est présente. Rien ne se perd deson apprentissage. Elle se découvre aussi. “Je ne voulaispas appliquer un système ou un filon, je voulais me mettreen danger et il était devenu clair que ce qui m’intéressait

c’était de faire, de réaliser. Je suis une manuelle qui appré­cie avant tout le geste créatif”.

Entre temps, une résidence, une expérience de tra­vail en bureau qui la dégoûte à jamais, et enfin un ate­lier qui lui permet d’expérimenter, de manipuler lesmatières, de découvrir de nouveaux outils, de se lan­cer dans des moulages corporels et de maintenir le capde la couleur. Elle expose en galerie à Nantes, participeà des expos de groupe, est revenue à Bruxelles où elle ason atelier… Elle sculpte intuitivement des pièces quitrouvent leur destin final dans le cours de leur réalisa­tion. Elle associe, crée des conflits, multiplie les prati­ques, mélange, recycle parfois. Elle vient de montrerson travail dans un premier solo bruxellois en la gale­rie Zedes. Des propositions purement plasticiennes,étrangement créatives et convaincantes. Une belle re­connaissance.

Aujourd’hui, elle enseigne à St­ Gilles, à La Cambre, àl’Erg; elle travaille sur le désir et la séduction “mais paspour l’illustrer !”, dans un rapport au corps qui mûritvisiblement. Elle fait aussi partie d’un collectif d’artis­tes, six femmes qui travaillent ensemble par vagues et“c’est un grand plaisir, cela m’a émancipé, décoincé, j’aiplus d’audace”. Et voici qu’elle a un nouveau projet derésidence.Claude Lorent

Commentaire

Le marchédes enchères

Par Claude Lorent

La fin de l’année approchant, les bilanset tops en tous genres semultiplient.Chaque revue internationale, chaquemaison de vente, publie les siens etgénéralement ils se recoupent en con­firmant les tendances apparues sur lemarché au cours de l’année écoulée.Artprice, fondé par le sculpteur etcollectionneur Thierry Ehrmann, lamaison qui pointe en leadermondialde l’information sur lemarché de l’art,vient de publier les résultats des ventesaux enchères pour la période entrejuillet 2011 et juin 2012 concernant lesseuls artistes nés après 1945.On remarquera tout d’abord que lapremière place de ce type demarchédans lemonde est détenue par la Chinequi avec ses 38,79 % dépasse de loin lesEtats­Unis (26,10 %) suivis par la Gran­de­Bretagne (22,66 %). Si la concentra­tion en ces trois pays est significativepuisqu’elle représente plus des deuxtiers des transactions, le déplacementdumarché est tout aussi évident, large­ment confirmé par le nombre d’artisteschinois repris dans le top des 500artistes contemporains qui se sont lemieux vendus dans cette branche dusecondmarché. Suivent dans le classe­ment des pays, la France (2,47 %) etTaiwan (1,36 %), et avecmoins de 1 % laTurquie, L’Italie, Singapour, les EmiratsArabes Unis, ainsi que quelques­unsjuste pourmémoire.Cemarché plus que florissant quiporte sur 41000œuvres et représenteun total de 859millions d’euros adécuplé en une décennie puisqu’il étaiten 2001 de 88, 3millions d’euros. Ceboum considérable confirme si besoinen est l’attrait pour cemarché et sonrôle dans le principe d’investissement àrendement élevé pour qui le suit deprès et joue sur la revente avec plus­va­lue à la clé. L’exemple cité est celuid’uneœuvre de Koons qui en un and’intervalle a été adjugée avec uneplus­value de 1,2million d’euros ! Auniveau des records atteints, c’est Bas­quiat qui enlève la palme, et de loin,puisque le second Glenn Brown ne sesitue qu’à un tiers demontant. Confir­mation une fois de plus, dans les dixpremiers, on compte six artistes chi­nois, la majorité !Mais au fond, à qui profite ces ventesen première ligne ? Les artistes ? Non,pas directementmême si leur cote engalerie s’en ressent. Ce sont les inves­tisseurs et les collectionneurs cham­pions de la revente. L’art, cet art­là, estdevenu une source financière pour lesplus nantis uniquement.

En bas, Delphine Desguilage, “Danny be good”, sculpture, 2012. Ci-dessus,“Grade Hunger”, sculpture, 2012.

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Delphine Deguislage,l’intuition et le geste créatif

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3L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

h Portrait de Delphine Desguilage,jeune artiste Arts Libre.

EN 2010, EN COLLABORATION AVEC SOFIE Honnof,elle déroulait le tapis rouge dans le hall d’entrée de laMaison de la culture de Namur. En quelque sortec’était pour elle, sur invitation officielle, un retour àses racines puisque la tranquille ville mosane l’a vuenaître en 1980 et a encodé son départ pour La Cambreà peine vingt ans plus tard, non sans qu’elle ait fré­quenté l’aca locale pour sa plus grande satisfactionpuisqu’elle y découvrit son art de vivre. A Bruxelles,elle débarque dans l’atelier de sérigraphie dirigé parJean­Pierre Point qui lui laissa tellement le champ li­bre qu’elle s’investit dès la seconde année dans les in­terventions in situ, s’accaparant de l’espace. Une prati­que à l’antithèse des beaux aplats de couleur réalisésavec parcimonie dans l’atelier de La Cambre. “Enm’emparant de l’espace, j’avais soudain l’impression dedevenir moi, de parvenir enfin à m’exprimer comme j’enressentais le besoin, à devenir créative. Le rapport àl’image tel que je le pratiquais jusque­là ne me convenaitpas. Je souhaitais aussi que le spectateur ne se contente

pas de regarder, d’admirer, je voulais qu’il devient acteur,utilisateur de ce qui lui était proposé.” Son travail prenddonc une nouvelle orientation d’autant plus qu’elles’intéresse au nombre d’or, au Modulor de Le Corbu­sier et à la confrontation du corps humain avec l’es­pace. Et elle réalise une intervention en trompe l’œil,un cube dans un cube, dans un… dans une pièce cubi­que peinte en blanc. Elle y traite de la question dupoint de vue à trouver par le spectateur, sans pourautant négliger la sérigraphie.

Quand nantie de son diplôme elle débarque dans “lavraie vie”, c’est le choc, pas d’atelier, pas de boulot,mais des carnets se remplissant de dessins commeautant de projets voyageant dans la tête. En 2006, uneouverture opportune lui permet d’intervenir à Anversoù elle vit. Par chance son installation sur les non­lieux, issus de ses carnets et de ses parcours urbainsavec appareil photo, est achetée par un collectionneuret remarquée par une galerie où elle sera invitée à ex­poser en solo deux ans plus tard. Maes et Matthys lamettent au pied du mur : elle a deux mois pour réali­ser son expo. Pari tenu, elle réalise des cubes et plusque jamais la couleur est présente. Rien ne se perd deson apprentissage. Elle se découvre aussi. “Je ne voulaispas appliquer un système ou un filon, je voulais me mettreen danger et il était devenu clair que ce qui m’intéressait

c’était de faire, de réaliser. Je suis une manuelle qui appré­cie avant tout le geste créatif”.

Entre temps, une résidence, une expérience de tra­vail en bureau qui la dégoûte à jamais, et enfin un ate­lier qui lui permet d’expérimenter, de manipuler lesmatières, de découvrir de nouveaux outils, de se lan­cer dans des moulages corporels et de maintenir le capde la couleur. Elle expose en galerie à Nantes, participeà des expos de groupe, est revenue à Bruxelles où elle ason atelier… Elle sculpte intuitivement des pièces quitrouvent leur destin final dans le cours de leur réalisa­tion. Elle associe, crée des conflits, multiplie les prati­ques, mélange, recycle parfois. Elle vient de montrerson travail dans un premier solo bruxellois en la gale­rie Zedes. Des propositions purement plasticiennes,étrangement créatives et convaincantes. Une belle re­connaissance.

Aujourd’hui, elle enseigne à St­ Gilles, à La Cambre, àl’Erg; elle travaille sur le désir et la séduction “mais paspour l’illustrer !”, dans un rapport au corps qui mûritvisiblement. Elle fait aussi partie d’un collectif d’artis­tes, six femmes qui travaillent ensemble par vagues et“c’est un grand plaisir, cela m’a émancipé, décoincé, j’aiplus d’audace”. Et voici qu’elle a un nouveau projet derésidence.Claude Lorent

En bas, Delphine Desguilage, “Danny be good”, sculpture, 2012. Ci-dessus,“Grade Hunger”, sculpture, 2012.

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Delphine Deguislage,l’intuition et le geste créatif

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4 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE 5L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

“La vie délivre”de Crayencour

ELLE ÉCRIT, SCULPTE, DESSINE. DEPUIS TOUJOURS.On veut croire aussi, la connaissant volontaire et bat­tante, qu’elle n’arrêtera jamais de se créer ces mondesqui délivrent, la délivrent, parce que la vie, parfois,n’est pas tellement celle qu’être de chair et de sang, oneût aimé connaître et reconnaître. A l’abri du mal et deses misères éternelles. La vie est ainsi faite et nous n’ypouvons à peu près rien. L’artiste, et celle­ci en est unequi sait d’où elle vient et ce qu’elle veut, voit le monde,s’en détourne ou s’en accommode en en prenant lestraverses qui s’imposent à qui entend vivre debout.Créer, c’est se donner l’énergie des combats, la sou­plesse intelligente du regard, la conviction de lende­mains différents, réappropriés. Créer, c’est aussis’ouvrir au monde en sachant ce qu’il est et comme ilpourrait ou devrait être.

Dans cette exposition, Muriel de Crayencour, lectricede romans, couseuse de fils d’or, fignoleuse d’imagesde substitution, confie à ses livres anciens – couvertu­res banales aux titres connus ou inconnus, choisispour ce qu’ils recèlent d’apaisement, de trouble oud’incongruité – des perspectives inédites, ponctuellesou sensuelles, nées de leur identité et, bien sûr, de lavoix subtile et personnelle qu’elle y adjoint. La cadreest d’exception. Une bijouterie comme on n’en voitguère. Tout y est luxe, calme, volupté. Bagues, pen­dants d’oreilles, colliers et bracelets, d’or ou d’argent,nés du savoir et de l’audace de Christa Reniers, s’y dé­voilent dans une orchestration simple, bonhomme etvivante. Dans ce cocon d’air frais où l’œil va, subtile­ment attiré ici et là, de Crayencour a posé ses bou­

quins, vieillots, vieillis, qui tous nous disent quelquechose. Pas n’importe quels bouquins. Trouvailles ou li­vres de chevet, elle les a réappropriés, leur a – sousboîte ou libres comme l’air et le vent – confié un sur­plus d’âme, le sien, venu, comme par miracle, s’inter­poser entre un auteur, un titre, un éditeur, main im­pertinente venue s’accorder à ceux­là dont elle ignoresans doute tout, sinon l’écriture et l’esprit qui les agi­tent. Du très beau travail. Et des trouvailles. Dessins etcollages. Dessins et broderies fines.

De “Ni guerre ni paix” d’Alain Bosquet à “Entre nousla vie des morts”, de Lorette Nobécourt; de “La mère”de Gorki à Roger Frison­Roche et “La grande crevasse”,jeux de mots soudain évocateurs; contraste des géné­rations aussi, “Le matrimoine” d’Hervé Bazin n’ayantque peu à voir avec “Démon de midi” de Paul Bourget;et voici “Une mère dans la vallée” du catholique JeanGuitton et “Le chemin de l’internationale commu­niste”; “La chatte” de Colette et “Les belles esclaves” deLa Varende; et, d’André Dhôtel, “Le pays où l’on n’ar­rive jamais”… Entre nudité et frémissement sensuel,offrande et réaction, jeu et déchirement, de Crayen­cour croque de la vie. Vie de femme d’abord. Lignesfermes et belles, regard lucide, révolté sous le man­teau, pages décousues, découpées au scalpel, contro­versées d’ajouts subséquents. Ces livres nouveaux sontaussi beaux à voir qu’à réfléchir pour le parti­pris quiles a dépoussiérés, revitalisés. Virginie de Borchgravechoisit les artistes par élection. Ce choix­ci vous per­mettra de passer les fêtes, heureux et intelligent. Quedemander de mieux par les temps qui courent !Roger Pierre Turine

h Muriel de Crayencour a l’art detoucher sans y toucher, de donner corpsneuf à livre ancien. Jouant du trait,elle fructifie l’imaginaire.

PRIXLivres peints et brodés de 700 à 820 euros ;sets de table à 400 euros.J.

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Muriel de Crayencour, “La Marge”, “En nous, la vie desmorts”, “Contes barbares” et “Les Enfants”.

Infos pratiques

Chez Christa Reniers, 61 rue Lebeau, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 2 janvier. Catalogue “La vie délivre”.Infos : 02.514.91.54 et 0485.060.051 (de Crayencour)ou www.christatreniers.com

Bio express

Etudes de sculpture à l’Académie des Beaux-Artsde Braine-l’Alleud et à l’Ecole nationale des Beaux-Artsde Paris. A illustré et écrit des livres pour la jeunesse.Expose depuis 1990. Prochaine expo, du 18 janvierau 28 février, livres rebrodés de fil rouge sang,à la Galerie Arielle d’Hauterives, 37 rue Tasson-Snel,1060 Bruxelles : www.arielledhauterives.be

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l Expo en vue

Le vivre ensemblede l’art

PREMIÈRE EXPOSITION per­sonnelle en Belgique pour letoujours jeune artiste américainDave McDermott (il est né en1974 à Santa Cruz, Californie)dont le travail pictural est parti­culièrement emblématiqued’une partie de la créationd’aujourd’hui. En effet, l’en­semble de son travail, tant lescollages que les peintures quisont avant tout des assembla­ges, est un énorme brassage del’art, du temps, des genres, desmoyens d’expression, des prati­ques, des mouvances et mêmedes cultures. En ce sens, il prendplace au début du XXIe siècletelle une illustration de la situa­tion de l’art qui souhaite pren­dre en compte le siècle de mo­dernité qui a précédé et l’actua­lité de la création. Sa démarchene s’engage pas dans une direc­tion précise comme ce fut le casau cours des années de la mo­dernité naissante ou durant cel­les de la succession des avant­gardes, elle tente au contraired’en assimiler une bonne partieet sur cette base nourrie aussipar le temps présent, elle asso­cie les éléments constitutifs jus­qu’à proposer une nouvelledonne. Les tableaux se présen­tent un peu comme des puzzlesdont l’image ne serait pas évi­dente à déchiffrer. Il existe desindications, des référencesmême mais il subsiste bien desinconnues à cause de l’incom­plétude des composantes et desrapports à établir entre cel­les­ci.

C’est dans cette mesure quel’œuvre est emblématiqued’aujourd’hui où elle se pose àla croisée d’un chemin entre lepassé, le présent et le futur, sansse définir entre ces pôles aussiattractifs les uns que les autreset sans imposer une voie si cen’est celle de l’addition, de lacohabitation, de la rencontre,sans être celle de la mixité inté­grée. On a beaucoup évoqué les

brassages de cultures notam­ment à cause des migrations entous sens, mais force est deconstater que les clivages, mal­gré la bonne volonté et le désird’aller vers l’autre, restent pré­pondérants dans la société. Lesœuvres de McDermott sontprécisément à l’image de cetteréalité qui se manifeste ici sur leplan artistique et ce n’est paspar hasard car le monde actuelressemble lui­même de plus enplus à un morcellement face à ladifficulté du vivre ensemble.

Parmi les présences les plusrécurrentes de ces tableauxconstitués aussi bien de papierscollés que de bois apposés, detrames de laines que de mor­ceaux de peintures, d’imagesque de silhouettes, on comptecelle de la femme, seule ou encompagnie. Elle serait partielle­ment, dans ces associations quirelèvent un tant soit peu du sur­réalisme, voire du dadaïsmeiconoclaste, le fil rouge humaindans ce monde de l’art hybrideoù la peinture fait parfois sonapparition notamment sous laforme d’un visage en palette ba­riolée. Il ne s’agit pas pour l’ar­

tiste de prendre un visa pour lacouleur mais d’indiquer que lapeinture est toujours là, maiscomme en attente de se trouverle bon moment et le bon gestepour intervenir. Dans d’autresœuvres, elle est également pré­sente, parcimonieuse et fré­quemment à la manière de,presque sous forme de citation,par exemple des traits répétésde Jasper Johns. Elle est collageaussi à la façon John Baldessariavec des cercles de couleur obli­térant les visages, un artistedont on retrouve également lesfonds noirs ou les découpesmême si la gestion est autre.C’est dans l’ensemble de cescroisements et rencontres quese définit finalement une dé­marche de recherche de cohé­sion collective par adhésion departicipations a priori dispara­tes. Les collages de l’histoire del’art.Claude LorentU Dave McDermott. PleasureCentre. Twig Gallery, 74, rueTenbosch, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 22 décembre. Du mardiau vendredi de 11h à 18h30,samedi de 12h à 18h.

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Dave McDermott, donner un visage à la pein-ture, “The Colourist”, techniques mixtes.

h Le peintre et collagisted’origine californienne,Dave McDermott donnecohésion à un mondeconstitué d’associationset de référencesartistiques hétéroclites.

Sm’ArtA.L.I.C.E. GalleryCe n’est pas tous les jours qu’une galerieétrangère invite une galerie bruxelloise enses murs. La luxembourgeoise de VéroniqueNosbaum et Alex Reding a invité RaphaëlCruyt de la galerie Alice sise au 4 de la rue duPays de Liège à 1000 Bruxelles à assurer lecommissariat d’une exposition à Luxem­bourg. Celle­ci réunit jusqu’au 22 décem­bre, au 4 de la rue Wiltheim, Sixeart, ToddJames, Stephen Powers, Olivier Kosta­Thé­faine, Sozyone Gonzalez, Huskmitnavn, Bo­ris Tellegen Aka Delta et Invader, des artistesinternationaux qui se sont tous fait connaî­tre par Internet avant d’accéder aux cimai­ses. La toile avant les toiles. En ce moment etjusqu’au 21 décembre la galerie bruxelloiseA.L.I.C.E. expose les photographies du BelgeDimitri Karakatsanis (Anvers, 1977) plusconnu pour ses participations cinématogra­phiques mais à découvrir. (C.L.)

Recherche d’informationsDans le cadre d’une recherche menée àl’ULB par l’historien de l’art AnthonySpiegeler et en accord avec Joël Vandercamle fils de l’artiste, un site a été créé afin derassembler un maximum de renseigne­ments et de documentation sur l’artistebelge Serge Vandercam. Toute personne enpossession des textes, des œuvres, des pho­tographies ou de toute autre information àpropos de l’artiste, est invitée à consulter lesite www.sergevandercam.com et à prendrecontact. Artiste belge Serge Vandercam (Co­penhague 1924 – Wavre 2005) fut membrede Cobra en tant que photographe et pour­suivit une carrière de peintre, dessinateur,sculpteur et céramiste, dans l’esprit expéri­mental qui présidait aux destinées du mou­vement dont le sigle était un serpent dumême nom. (C.L.)

Prix Médiatine 2013: inscriptionsLe Prix Médiatine s’adresse à des artistes de18 à 40 ans, quels que soient leur parcoursartistique et leur technique. Reflet de la re­cherche plastique contemporaine, ce con­cours fait appel aux jeunes plasticiens sou­haitant dynamiser la création actuelle etconfronter leur réflexion au regard d’unjury professionnel. Quatre prix d’une valeurglobale de 9000 EUR récompenseront leslauréats, dont les œuvres seront exposées,ainsi que celles des artistes sélectionnés, lorsd’une exposition à La Médiatine qui auralieu en février et mars 2013. Le règlementainsi que le bulletin d’inscription peuventvous être envoyés sur simple demande au02/ 761 60 15 ou encore via media­[email protected]

Ensemble de choixL’Hugieia Art Gallery, aujourd’hui installée àMunsterbilzen, se rappelle à notre meilleursouvenir en proposant un ensemble de tra­vaux des artistes qui ont fait la réputation dela galerie lorsqu’elle faisait les beaux joursde Tongres. Huit artistes sont au rendez­vous et, parmi eux, emblématiques deschoix de Monique Lenaers, le regretté LuisCaballero, le Monténégrin de New York Ro­bert Dandarov, l’Allemand Andreas Gru­nert, le Belgo­newyorkais Marc Lambrechts,le Chilien de Molenbeek Hugo Leon Mora­les, l’Allemand de Provence Max Uhlig. Dumonde attrayant à ne pas négliger. (R.P.T.)UHugieia Art Gallery, Cornelstraat 7a, 3740Munsterbilzen. Jusqu’au 16 décembre, lessamedis et dimanches, de 14 à 17h. Infos :0479.809.808 et www.hugieia.be J.

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5L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

quins, vieillots, vieillis, qui tous nous disent quelquechose. Pas n’importe quels bouquins. Trouvailles ou li­vres de chevet, elle les a réappropriés, leur a – sousboîte ou libres comme l’air et le vent – confié un sur­plus d’âme, le sien, venu, comme par miracle, s’inter­poser entre un auteur, un titre, un éditeur, main im­pertinente venue s’accorder à ceux­là dont elle ignoresans doute tout, sinon l’écriture et l’esprit qui les agi­tent. Du très beau travail. Et des trouvailles. Dessins etcollages. Dessins et broderies fines.

De “Ni guerre ni paix” d’Alain Bosquet à “Entre nousla vie des morts”, de Lorette Nobécourt; de “La mère”de Gorki à Roger Frison­Roche et “La grande crevasse”,jeux de mots soudain évocateurs; contraste des géné­rations aussi, “Le matrimoine” d’Hervé Bazin n’ayantque peu à voir avec “Démon de midi” de Paul Bourget;et voici “Une mère dans la vallée” du catholique JeanGuitton et “Le chemin de l’internationale commu­niste”; “La chatte” de Colette et “Les belles esclaves” deLa Varende; et, d’André Dhôtel, “Le pays où l’on n’ar­rive jamais”… Entre nudité et frémissement sensuel,offrande et réaction, jeu et déchirement, de Crayen­cour croque de la vie. Vie de femme d’abord. Lignesfermes et belles, regard lucide, révolté sous le man­teau, pages décousues, découpées au scalpel, contro­versées d’ajouts subséquents. Ces livres nouveaux sontaussi beaux à voir qu’à réfléchir pour le parti­pris quiles a dépoussiérés, revitalisés. Virginie de Borchgravechoisit les artistes par élection. Ce choix­ci vous per­mettra de passer les fêtes, heureux et intelligent. Quedemander de mieux par les temps qui courent !Roger Pierre Turine

PRIXLivres peints et brodés de 700 à 820 euros ;sets de table à 400 euros.

Muriel de Crayencour, “La Marge”, “En nous, la vie desmorts”, “Contes barbares” et “Les Enfants”.

Bio express

Etudes de sculpture à l’Académie des Beaux-Artsde Braine-l’Alleud et à l’Ecole nationale des Beaux-Artsde Paris. A illustré et écrit des livres pour la jeunesse.Expose depuis 1990. Prochaine expo, du 18 janvierau 28 février, livres rebrodés de fil rouge sang,à la Galerie Arielle d’Hauterives, 37 rue Tasson-Snel,1060 Bruxelles : www.arielledhauterives.be

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l Expo en vue

Le vivre ensemblede l’art

PREMIÈRE EXPOSITION per­sonnelle en Belgique pour letoujours jeune artiste américainDave McDermott (il est né en1974 à Santa Cruz, Californie)dont le travail pictural est parti­culièrement emblématiqued’une partie de la créationd’aujourd’hui. En effet, l’en­semble de son travail, tant lescollages que les peintures quisont avant tout des assembla­ges, est un énorme brassage del’art, du temps, des genres, desmoyens d’expression, des prati­ques, des mouvances et mêmedes cultures. En ce sens, il prendplace au début du XXIe siècletelle une illustration de la situa­tion de l’art qui souhaite pren­dre en compte le siècle de mo­dernité qui a précédé et l’actua­lité de la création. Sa démarchene s’engage pas dans une direc­tion précise comme ce fut le casau cours des années de la mo­dernité naissante ou durant cel­les de la succession des avant­gardes, elle tente au contraired’en assimiler une bonne partieet sur cette base nourrie aussipar le temps présent, elle asso­cie les éléments constitutifs jus­qu’à proposer une nouvelledonne. Les tableaux se présen­tent un peu comme des puzzlesdont l’image ne serait pas évi­dente à déchiffrer. Il existe desindications, des référencesmême mais il subsiste bien desinconnues à cause de l’incom­plétude des composantes et desrapports à établir entre cel­les­ci.

C’est dans cette mesure quel’œuvre est emblématiqued’aujourd’hui où elle se pose àla croisée d’un chemin entre lepassé, le présent et le futur, sansse définir entre ces pôles aussiattractifs les uns que les autreset sans imposer une voie si cen’est celle de l’addition, de lacohabitation, de la rencontre,sans être celle de la mixité inté­grée. On a beaucoup évoqué les

brassages de cultures notam­ment à cause des migrations entous sens, mais force est deconstater que les clivages, mal­gré la bonne volonté et le désird’aller vers l’autre, restent pré­pondérants dans la société. Lesœuvres de McDermott sontprécisément à l’image de cetteréalité qui se manifeste ici sur leplan artistique et ce n’est paspar hasard car le monde actuelressemble lui­même de plus enplus à un morcellement face à ladifficulté du vivre ensemble.

Parmi les présences les plusrécurrentes de ces tableauxconstitués aussi bien de papierscollés que de bois apposés, detrames de laines que de mor­ceaux de peintures, d’imagesque de silhouettes, on comptecelle de la femme, seule ou encompagnie. Elle serait partielle­ment, dans ces associations quirelèvent un tant soit peu du sur­réalisme, voire du dadaïsmeiconoclaste, le fil rouge humaindans ce monde de l’art hybrideoù la peinture fait parfois sonapparition notamment sous laforme d’un visage en palette ba­riolée. Il ne s’agit pas pour l’ar­

tiste de prendre un visa pour lacouleur mais d’indiquer que lapeinture est toujours là, maiscomme en attente de se trouverle bon moment et le bon gestepour intervenir. Dans d’autresœuvres, elle est également pré­sente, parcimonieuse et fré­quemment à la manière de,presque sous forme de citation,par exemple des traits répétésde Jasper Johns. Elle est collageaussi à la façon John Baldessariavec des cercles de couleur obli­térant les visages, un artistedont on retrouve également lesfonds noirs ou les découpesmême si la gestion est autre.C’est dans l’ensemble de cescroisements et rencontres quese définit finalement une dé­marche de recherche de cohé­sion collective par adhésion departicipations a priori dispara­tes. Les collages de l’histoire del’art.Claude LorentU Dave McDermott. PleasureCentre. Twig Gallery, 74, rueTenbosch, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 22 décembre. Du mardiau vendredi de 11h à 18h30,samedi de 12h à 18h.

COUR

TESY

TWINGGA

LLER

Y,BR

UXELLES.©D.R.

Dave McDermott, donner un visage à la pein-ture, “The Colourist”, techniques mixtes.

h Le peintre et collagisted’origine californienne,Dave McDermott donnecohésion à un mondeconstitué d’associationset de référencesartistiques hétéroclites.

Page 6: Arts Libre du 7 décembre 2012

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6 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE 7Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

VertigeMathieu Boxho. Sculptures. Mousse, basnylon, résine, soldats en plastique, plomb,caoutchouc... se superposent et s'assem-blent pour donner naissance à des formesouvertes ou fermées. ‣ Jusqu'au 26·12. DuL. au V. de 10 à 16h.URue de Veeweyde 60 - 1070 Bruxelles -02 523 37 68 - www.galerievertige.be

ABCHommage à Andre Eijberg. Rétrospectivedes dessins entre 1979 et 2010. ‣ Jusqu'au29·12. Du Ma. au S. de 10h30 à 12h30 etde 14h30 à 18h30.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontXavier Martin. Peintures. ‣ Jusqu'au23·12. Du J. au D. de 13h30 à 19h ou surrdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

Albert IerItinéraires XXXIII. Hommage à EdmondDubrunfaut autour des artistes de la gale-rie. ‣ Du 09·12 au 13·01. Du Ma. au S. de13 à 19h, le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44 - www.artsite.be/albert1

Alice GalleryAdjusting Infinity. Photographies de Nico-las Karakatsanis. ‣ Jusqu'au 21·12. Du Me.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

aliceday - project spaceLe Suicide Altruiste. Peintures de BartBaele. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au S. de14 à 18h ou sur rdv.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -02 646 31 53 - www.aliceday.be

B-GalleryJoris Perdieus. La métropole et son agita-tion constituent la source d’inspiration deses installations et sculptures stylisées.‣ Jusqu'au 15·12. Du Me. au S. de 13 à 18h.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

Catherine BastideConstellation of Forms & Processes. CarteBlanche à Amélie Laplanche, avec ManuelBurgener, Lorna Macintyre et Freek Wam-bacq. ‣ Jusqu'au 19·01. Du Ma. au S. de 11à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71www.catherinebastide.com

Emilie DujatSois sage, ô ma douleur... Oeuvres de Jean-Marc De Pelsemaeker. ‣ Jusqu'au 20·01.Les J. et V. de 11 à 17h, le S. de 11 à 18h etle D. de 11 à 16h ou sur rdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galerielibertine.com

Espace BlancheAndré Navez. ‣ Jusqu'au 06·01. de 14 à18h, présence de l'artiste les S., D. et j.f.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles -02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Fine Art StudioZinkpè. Oeuvres de l'artiste béninoisZinkpè. ‣ Jusqu'au 06·01. Du Me. au S. de11 à 18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 - www.fineartstudio.be

Gladstone GalleryKeith Haring. Peintures. ‣ Jusqu'au 21·12.

Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GallerySites naturels, urbains et industriels. Pein-tures et dessins de Roger Dudant.‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles - 02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtUn monde en quatre dimensions. Archi-tecte visionnaire et dessinateur renommé,Luc Schuiten travaille depuis de nombreu-ses années à imaginer le futur de nos villes.Résolument engagé dans une pensée écolo-gique, il imagine la mutation de grandes ci-tés. Pour cette expo, il s'agira de Shangai.‣ Jusqu'au 20·01. Du Ma. au S. de 11 à18h30, le D. de 11 à 13h, fermé les j.f.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotAWB 082-3317 7922. Oeuvres de SvenAugustijnen. ‣ Jusqu'au 12·01. Du J. au S.de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryThe Space of Variations. Peintures de Ja-mes Brown. ‣ Jusqu'au 12·01. Du Ma. au S.de 12 à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Meessen De ClercqBecoming European. Oeuvres de Meriç Al-gün Ringborg. ‣ Jusqu'au 08·12. Du Ma.au S. de 11 à 18h.IN-DEPENDANCE. Oeuvres de Maarten Van-den Eynde. ‣ Jusqu'au 08·12. Du Ma. au S.de 11 à 18h.We Live in the Flicker. Oeuvre de Thu VanTran. ‣ Jusqu'au 08·12. Du Ma. au S. de 11à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54www.meessendeclercq.com

MH GalleryA voir et à manger. Oeuvres de Pierre Des-sons, Yann Goerlinger, Celina Gram, Frédé-rique Jacquemin, Mai Tabakian...‣ Jusqu'au 22·12. Du J. au L. de 11 à 18h, leD. de 10 à 13h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles - 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

MOT InternationalTomas Bernardet. ‣ Jusqu'au 19·01. DuMe. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.Ur. Vandenbranden 1 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.org

Nomad GalleryCameron Platter. ‣ Jusqu'au 12·01. Du J.au S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue de Laeken 99 - 1000 Bruxelles -0475 21 92 50 - www.nomadgallery.be

Petits PapiersUne scène très différente se déroule der-rière la cloison. Oeuvres de Jo Vargas et Ed-mond Baudoin. ‣ Jusqu'au 09·12. Du Me.au D. de 11 à 18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Bodenbroek 8 -1000 Bruxelles - 02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.petitspapiers.be

Pierre HalletAurélie William Levaux. Broderies.‣ Jusqu'au 23·12. Du Ma. au S. de 14h30 à18h30 (fermé le Me.), le D. de 11h30 à13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles - 02 512 25 23- www.galeriepierrehallet.com

Quest 21Berliner Grafiker: Affiches culturelles dela ex-RDA. Tirages originaux de la période1968-1982. ‣ Jusqu'au 16·12. Le Me. de 12

à 16h, les V. et S. de 12 à 18h.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedLongmore. Oeuvres de Sean Landers.‣ Jusqu'au 21·12. 24h/24.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèsePierre Duclou. Oeuvres récentes sur toile etsur papier. ‣ Jusqu'au 22·12. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenVilla Volta. Oeuvres de Dirk Vander Eecken.‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S. de 14 à

18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles - 02 513 62 12 -www.vandermieden.com

Young GalleryMagic Circus. Dans les photos de KristianSchuller, le cirque sert de décor à des histoi-res imaginaires où des silhouettes fémini-nes colorées côtoient des clowns ou des élé-phants. ‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma. au S. de11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Exposition collec-tive. ‣ Jusqu'au 25·01. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles -02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriRoger Dewint. Gravures récentes et livresillustrés. ‣ Jusqu'au 22·12. Les V. et S. de14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianThe Paris Objects. Peintures de Thomas Bo-gaert. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au S. de 12à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechOlga Forever !. Oeuvres de FrancescoVezzoli. ‣ Jusqu'au 02·02. Du Ma. au S. de11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelles -02 648 56 84 - www.alminerech.com

anyspaceDarkaesth. Oeuvres de Jean-Luc Moerman,Sophie Graniou, Gert & Uwe Tobias, BozidarBrazda, Frederic Fourdinier, Daniel Johns-ton... ‣ Jusqu'au 12·01. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationNo Name. Oeuvres d'Igor Dumont, ChantalGillet et Johanne 8. ‣ Jusqu'au 22·12. DuMa. au V. de 11 à 18h30, le S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Arthus GalleryBoundaries - Edge of Silence. Photos deJörg Bräuer. ‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma. auV. de 14 à 18h30, le S. de 11 à 18h30 ou surrdv.URue Simonis 33 - 1050 Bruxelles - 02 544 07 25- www.arthusgallery.com

Bodson-EmelinckxCristallisation du paysage. Oeuvres d'Al-bano Afonso. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. auS. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieAmericana. Photos de Marina Cox, LarryFink, Debbie Fleming Caffery, MichaelKenna, Bernard Plossu, Takeshi Shikama,Bill Steber, Mark Steinmetz et Michel Van-

den Eeckhoudt. ‣ Jusqu'au 05·01. Du Me.au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles - 02 537 95 55- www.boxgalerie.be

Didier DevillezWho's Who ?. Oeuvres de Jacques Calonneet Eugène Savitzkaya. ‣ Jusqu'au 15·12. DuJ. au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05www.galeriedidierdevillez.be

Elaine Levy ProjectInside, Outside, Downside. Oeuvres dePhilippe van Wolputte. ‣ Jusqu'au 15·12.Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles - 02 534 77 72- www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peintures.‣ Jusqu'au 12·01. Du Ma. au V. de 14 à 19h,le S. de 10 à 19h ou sur rdv.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d'YsDuo. Peintures de Mario Gigli, dessins etgravures de Sabine Delahaut. ‣ Jusqu'au16·12. Du J. au S. de 14 à 18h, le D. de 11 à15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Jozsa GalleryNe me dis pas au revoir. Peintures de KristaAutio. ‣ Jusqu'au 22·12. Du J. au S. de 12 à18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Libre CoursFlux. Peintures d'Isabel Michel. ‣ Jusqu'au22·12. Du J. au S. de 14h30 à 18h30 ou surrdv.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.galerielibrecours.eu

Nadine FerontEnd of the world party. Oeuvres de JulienAmmillard, Amélie Bouvier, Moolinex, JonasRanson, Transquinquenal... ‣ Jusqu'au21·12. Du J. au S. de 14 à 18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaIn Between. Exposition collective. Oeuvresde Carole Benzaken, Jorge Queiroz, EnocPerez, Guillaume Bresson, Ramin Haeriza-deh, Sarkis, Ben... ‣ Jusqu'au 22·12. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsHappy Christmas Clay. Oeuvres de Zsolt Jo-zsef Simon, Malene Hartmann Rasmussen,Hugo Meert et Aneta Regel Deleu.‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles - 02 640 26 55- www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenSean Landers. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 21·12. Du Ma. au V. de 10 à 18h,le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Sébastien Ricou GalleryVeil of the invisible one. Oeuvres de ManorGrunewald. ‣ Jusqu'au 26·01. Du J. au S.de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Souveraine 54 - 1050 Bruxelles -02 350 71 31 - www.ricougallery.com

Twig GalleryPleasure Centre. Oeuvres de Dave McDer-mott. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au V. de 11à 18h30, le S. de 12 à 18h.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 344 23 68 - www.twiggallery.com

Xavier HufkensPièces à conviction. Oeuvres de MichelFrançois. ‣ Jusqu'au 12·01. Du Ma. au S.de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com

Zedes Art GalleryFood for Thought. Photos de Natalya Zaloz-naya, Thierry Gonze, et photos et objets deVincent Strebell. ‣ Jusqu'au 21·12. Du Me.au V. de 12 à 18h et le S. de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

Aeroplastics ContemporaryAl Farrow. Oeuvres récentes. ‣ Jusqu'au

22·12. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S. de 14à 18h ou sur rdv.Hoodoo Eternity. Oeuvres de Ryuta Amae,Nicolas Crombez, Bernard Gigounon, Tra-cey Snelling, Mircea Suciu, Kate Waters...‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au V. de 11 à 18h,le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles - 02 537 22 02- www.aeroplastics.net

Une irrévérence cousuemain

Jeune artiste Arts libre de la saison passée, elle fut remarquéepar le jury où elle trouva d’ardents défenseurs et… par ungaleriste, Pierre Hallet qui l’expose aujourd’hui en solo dansson lieu du Sablon. Mais pas seulement puisqu’Aurélie WilliamLevaux participe également avec Moolinex à l’expo thématiqueen la jeune galerie Feront et qu’elle s’est vue offrir rien moinsque les vitrines et une expo dans la librairie de Bozar ! Ellecartonne à Bruxelles par un triplé de choc à ne pas manquer !Son travail, il est vrai, on ne peut que le remarquer, certainspeut­être l’abhorreront par son côté direct, sans fard, cru, dansun mélange plus que pimenté où elle brocarde à l’envi et aubazooka, sans le moindre tabou, en paroles écrites et en dessinsplus osés les uns que les autres, tout ce qu’elle prend pour cible,le sexuel comme le religieux, l’autorité comme la violence, sansoublier de célébrer ardemment l’amour et la liberté. Cetabordage sans quartier, ces associations irrévérencieuses, onpourrait presque dire incestueuses tant elles sont libertaires,cette franchise de ton, ces uppercuts bien placés à l’endroit desbonnes manières et des correctement en tous genre remuentdrôlement les eaux dormantes de tant de trop sagespropositions artistiques que celles qui nous occupent n’ontaucun mal à soulever notre enthousiasme. Voilà des œuvres,elles sont souvent cousues main sur tissus et c’est uneoriginalité de plus, qui dans leur imagerie parfois issue dupieux, de livres de jeunesse, d’histoire ou de pubs pour rêveursd’exotisme, revigorent nos regards et nos idées en lesdérangeant, en les bousculant, en les rafraîchissant à la façond’une douche passant du fluide glacial à la chaleureusedouceur. Et la jeune artiste de glisser : “Je cultive une formed’autodérision et une forme d’humour”. (C.L.)

UAurélieWilliam Levaux. Une envie pénétrante. Galerie PierreHallet, 33 rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 23.12. Mardi,du jeudi au sam., de 14h30 à 18h30, dim. de 11h30 à 13h30.

UEnd of the world party. Expo collective avec A.W. Levaux. GalerieNadine feront, 32, rue Saint­Georges, 1050 Bruxelles. Jusqu’au21.12.

UA.W. Levaux. Pipi par la fenêtre et nouvelle édition de “Les yeux duseigneur” en cartonné avec un dos toilé. Bozarshop, rue Raventein,15, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 13 janvier 2013.

Triplé

COUR

TESY

GALERIEPIER

REHA

LLET,BRU

XELLES

©L’AR

TISTE

Page 7: Arts Libre du 7 décembre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

7Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Box GalerieAmericana. Photos de Marina Cox, LarryFink, Debbie Fleming Caffery, MichaelKenna, Bernard Plossu, Takeshi Shikama,Bill Steber, Mark Steinmetz et Michel Van-

den Eeckhoudt. ‣ Jusqu'au 05·01. Du Me.au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles - 02 537 95 55- www.boxgalerie.be

Didier DevillezWho's Who ?. Oeuvres de Jacques Calonneet Eugène Savitzkaya. ‣ Jusqu'au 15·12. DuJ. au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05www.galeriedidierdevillez.be

Elaine Levy ProjectInside, Outside, Downside. Oeuvres dePhilippe van Wolputte. ‣ Jusqu'au 15·12.Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles - 02 534 77 72- www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peintures.‣ Jusqu'au 12·01. Du Ma. au V. de 14 à 19h,le S. de 10 à 19h ou sur rdv.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d'YsDuo. Peintures de Mario Gigli, dessins etgravures de Sabine Delahaut. ‣ Jusqu'au16·12. Du J. au S. de 14 à 18h, le D. de 11 à15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Jozsa GalleryNe me dis pas au revoir. Peintures de KristaAutio. ‣ Jusqu'au 22·12. Du J. au S. de 12 à18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Libre CoursFlux. Peintures d'Isabel Michel. ‣ Jusqu'au22·12. Du J. au S. de 14h30 à 18h30 ou surrdv.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.galerielibrecours.eu

Nadine FerontEnd of the world party. Oeuvres de JulienAmmillard, Amélie Bouvier, Moolinex, JonasRanson, Transquinquenal... ‣ Jusqu'au21·12. Du J. au S. de 14 à 18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaIn Between. Exposition collective. Oeuvresde Carole Benzaken, Jorge Queiroz, EnocPerez, Guillaume Bresson, Ramin Haeriza-deh, Sarkis, Ben... ‣ Jusqu'au 22·12. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsHappy Christmas Clay. Oeuvres de Zsolt Jo-zsef Simon, Malene Hartmann Rasmussen,Hugo Meert et Aneta Regel Deleu.‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles - 02 640 26 55- www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenSean Landers. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 21·12. Du Ma. au V. de 10 à 18h,le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Sébastien Ricou GalleryVeil of the invisible one. Oeuvres de ManorGrunewald. ‣ Jusqu'au 26·01. Du J. au S.de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Souveraine 54 - 1050 Bruxelles -02 350 71 31 - www.ricougallery.com

Twig GalleryPleasure Centre. Oeuvres de Dave McDer-mott. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au V. de 11à 18h30, le S. de 12 à 18h.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 344 23 68 - www.twiggallery.com

Xavier HufkensPièces à conviction. Oeuvres de MichelFrançois. ‣ Jusqu'au 12·01. Du Ma. au S.de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com

Zedes Art GalleryFood for Thought. Photos de Natalya Zaloz-naya, Thierry Gonze, et photos et objets deVincent Strebell. ‣ Jusqu'au 21·12. Du Me.au V. de 12 à 18h et le S. de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

Aeroplastics ContemporaryAl Farrow. Oeuvres récentes. ‣ Jusqu'au

22·12. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S. de 14à 18h ou sur rdv.Hoodoo Eternity. Oeuvres de Ryuta Amae,Nicolas Crombez, Bernard Gigounon, Tra-cey Snelling, Mircea Suciu, Kate Waters...‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au V. de 11 à 18h,le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles - 02 537 22 02- www.aeroplastics.net

Une irrévérence cousuemain

Jeune artiste Arts libre de la saison passée, elle fut remarquéepar le jury où elle trouva d’ardents défenseurs et… par ungaleriste, Pierre Hallet qui l’expose aujourd’hui en solo dansson lieu du Sablon. Mais pas seulement puisqu’Aurélie WilliamLevaux participe également avec Moolinex à l’expo thématiqueen la jeune galerie Feront et qu’elle s’est vue offrir rien moinsque les vitrines et une expo dans la librairie de Bozar ! Ellecartonne à Bruxelles par un triplé de choc à ne pas manquer !Son travail, il est vrai, on ne peut que le remarquer, certainspeut­être l’abhorreront par son côté direct, sans fard, cru, dansun mélange plus que pimenté où elle brocarde à l’envi et aubazooka, sans le moindre tabou, en paroles écrites et en dessinsplus osés les uns que les autres, tout ce qu’elle prend pour cible,le sexuel comme le religieux, l’autorité comme la violence, sansoublier de célébrer ardemment l’amour et la liberté. Cetabordage sans quartier, ces associations irrévérencieuses, onpourrait presque dire incestueuses tant elles sont libertaires,cette franchise de ton, ces uppercuts bien placés à l’endroit desbonnes manières et des correctement en tous genre remuentdrôlement les eaux dormantes de tant de trop sagespropositions artistiques que celles qui nous occupent n’ontaucun mal à soulever notre enthousiasme. Voilà des œuvres,elles sont souvent cousues main sur tissus et c’est uneoriginalité de plus, qui dans leur imagerie parfois issue dupieux, de livres de jeunesse, d’histoire ou de pubs pour rêveursd’exotisme, revigorent nos regards et nos idées en lesdérangeant, en les bousculant, en les rafraîchissant à la façond’une douche passant du fluide glacial à la chaleureusedouceur. Et la jeune artiste de glisser : “Je cultive une formed’autodérision et une forme d’humour”. (C.L.)

UAurélieWilliam Levaux. Une envie pénétrante. Galerie PierreHallet, 33 rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 23.12. Mardi,du jeudi au sam., de 14h30 à 18h30, dim. de 11h30 à 13h30.

UEnd of the world party. Expo collective avec A.W. Levaux. GalerieNadine feront, 32, rue Saint­Georges, 1050 Bruxelles. Jusqu’au21.12.

UA.W. Levaux. Pipi par la fenêtre et nouvelle édition de “Les yeux duseigneur” en cartonné avec un dos toilé. Bozarshop, rue Raventein,15, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 13 janvier 2013.

Triplé

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Page 8: Arts Libre du 7 décembre 2012

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8 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE 9Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

Architectures DudantAncien élève préféré de Paul Delvaux, RogerDudant (1929­2008) prit le relais de sonmaître, enseigna la peinture à La Cambre.Homme discret, volontaire, Dudant auratoujours aimé les échafaudages, lesconstructions, les chantiers. Pas étonnant quenombre de ses toiles avouent pareilles affinitésavec les architectures, l’empire et l’emprise deslignes qui définissent l’espace et le condensenten armatures solides, inviolables. Il en fut ainsilongtemps, jusqu’à ce qu’un voyage, tardif, auMaroc l’incite à se libérer des carcansprononcés et, du même coup, libère sapeinture en l’engageant vers des espaces plusabstraits. Lui rendant hommage sous le signede “D’eau, de ciel et d’air”, la Maison de laCulture de Tournai expose, jusqu’au23 décembre, les dernières œuvres de Dudant,complétées de celles de Pierre Debatty, qui futson élève. Chez Group 2, l’exploration est pluslarge, qui propose un inventaire globalreprenant de rares toiles des années cinquante,

révélatrices d’un art au cordeau empli decharmes plastiques. Ainsi du tableau intitulé“Atelier” (1955, illu.), détrempe sur bois auxlignes harmonieuses, bleutées. De cette mêmeépoque, “Toits la nuit”, “Composition” et “LePort”. Les années soixante et septante sontheureusement ravivées avec des architecturesqui ne sont pas sans visions métaphysiques.De beaux exemples : “Constructionmétallique” de 1966, “Vers l’inconnu” de 1967et, plus tard, “Tunnel” ou “Paysage” de 1976.Et puis, il y eut ce fameux voyage marocain etune peinture désormais plus déliée, plusabstraite, aux espaces libérés. Deux toiles de1985 vont ainsi leurs couleurs à vau­l’eau etc’est sensible, coloré, tout en finesse, commedans “Son et lumière” et “Déclinaisonscolorées”. (R.P.T.)

UGroup 2 Gallery, 8 rue Blanche, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 22 décembre, du mercredi au samedi, de14 à 18h. Infos : 02.539.23.09

Lignes harmonieuses

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LARIS

AngleterrePeter Blake – Sculpture et peinture

Londres – Waddington CustotLe titre de l’exposition, “Rock Paper Scissors” en réfère à l’idéedes jeux pour enfants pour une présentation de sculptures,d’œuvres inédites sur papiers, de peintures, de collages, réali­sés depuis les années soixante incluant des aspects ludiques etpopulaires auxquels l’artiste est particulièrement attaché.U Jusqu’au 15 décembre. Waddington Custot Galleries, 11 CorkStreet, W1S 3LT Londres. www.waddingtoncustot.com

Cindy Sherman – PhotographieLondres – Sprüth Magers

Autour de deux séries d’œuvres de Cindy Sherman, Sex Pictu­res (1989­1992) et Broken Dolls (1999 le commissaire ToddLevin a réuni sur la thématique de la transformation des corps,des œuvres de Morton Bartlett, Georges Bataille, Hans Bell­mer, Frederick Sommer et des sculptures tribales africaines.U Jusqu’au 26 janvier. Sprüth Magers, 7A Grafton Street, W1S 4EJLondres. www.spruethmagers.com

FranceSpeedy Graphito – Peinture

Paris – Galerie PolarisL’exposition retrace 25 ans du parcours de l’artiste à l’heure oùle Street Art et l’art Graffiti sont revenus sur le devant de lascène. Questionnant le rôle de l’art dans la société, par sonstyle immédiatement identifiable, l’artiste a toujours déve­loppé un vocabulaire original mettant en opposition parodieet sujets graves.U Jusqu’au 22 décembre. Galerie Polaris, 15, rue des Arquebusiers,75003 Paris. www.galeriepolaris.com

Matthieu Ronsse – PeintureParis – Almine Rech

La technique du peintre belge (Courtrai, 1981) rappelle le ta­lent des maîtres de la peinture classique, cependant il s’agitd’un travail intuitif et spontané, et chaque œuvre peut témoi­gner du temps et de la minutie que l’artiste a pu lui consacrertout comme des atteintes qu’il lui a fait subir pour un résultatquelque peu iconoclaste.U Jusqu’au 22 décembre. Galerie Almine Rech, 19 rue Saintonge,75003 Paris. www.alminerech.com

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CH

Antonio NardoneInstants Fossiles. Oeuvres de Bénédictevan Caloen. ‣ Jusqu'au 23·12. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

AutomatesgalerieAnimals 7. Sculptures en bronze de JacquesJauniaux et sculptures mixed-media deDean Patman. ‣ Jusqu'au 20·12. Du Me. auS. de 13 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 24-26 - 1060 Bruxelles -0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

D+T ProjectGeometric Analogies. Oeuvres de Mona Va-tamanu et Florin Tudor. ‣ Jusqu'au 22·12.Du J. au S. de 12 à 18h30.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles - 02 537 76 30 -www.dt-project.com

FaiderLever du jour. Oeuvres de Michael Krava-gna. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au V. de 14 à19h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles - 02 538 71 18 -www.galeriefaider.be

Le Salon d'ArtLe Combat avec l'âge. Peintures récentesde Pierre Alechinsky. ‣ Jusqu'au 24·12. DuMa. au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à12h et de 14 à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 - 1060 Bruxelles-02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixLes Garde-Temps. Oeuvres sur papier deMichel Bocart. ‣ Jusqu'au 23·12. Du V. auD. de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarVisions. Exposition collective. Oeuvres deMiroslav Tichý, Maïmouna Guerresi, MaxNeumann, Bernadette Prédair, Karl Wald-mann... ‣ Jusqu'au 02·02. Du Ma. au S. de14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachThere's no place like home. Depuis ses dé-buts, Jeanne Susplugasplace la médicationet les addictions au coeur de sa pratique,mêlant installation, dessin, photographieet vidéo. ‣ Jusqu'au 19·01. Le Me. de 14 à18h, du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à 19hou sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles - 02 502 78 24 -www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryChromatic Suggestions. Oeuvres d'AneVester. ‣ Jusqu'au 08·12. Les J. et V. de 13à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Know As The Shelter. Oeuvres de GodelieveVandamme. ‣ Jusqu'au 08·12. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Körperkonfigurationen. Oeuvres de SarahVan Marcke. ‣ Jusqu'au 08·12. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Vintage !. Oeuvres de Luc Deleu.‣ Jusqu'au 08·12. Les J. et V. de 13 à 17h, leS. de 14 à 18h ou sur rdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Ecuries de la Maison HauteHaïti chérie. Photos d'Alice Smeets.‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au S. de 14 à18h, le D. de 10 à 13h.UPlace Gilson 3 - 1170 Bruxelles - 02 663 85 50 -www.lavenerie.be

Galerie VerhaerenRegards sur Haïti. Photographies de Benja-min Struelens et oeuvres du sculpteur haï-tien Jacques Rony. ‣ Jusqu'au 09·12. DuMe. au S. de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h.Une collection - Souvenir. Exposition del'asbl “Croiseregard” - Photos de GabyRehm. ‣ Du 12·12 au 20·01. Du Me. au S.de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h, entrée libre.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles - 02 662 16 99 -www.lavenerie.be

HAINAUTCOUILLETJacques CeramiFood for Swans. Photographies et enregistre-ments sonores de Mirjam Siefert réalisés durantses séjours au Bray Head, un immense hôtel destyle victorien situé à dans la ville irlandaise deBray, au bord de la plage. ‣ Jusqu'au 23·12. DuMe. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

THUINAntécédence / Galerie EphémèreJE est NOUS. Oeuvres d'André Fromont,Christian Grenier et Fred Michiels.‣ Jusqu'au 20·01. Du Me. au D. de 14h30 à18h30 ou sur rdv.URue Diale Colas 5 - 6530 Thuin - 071 51 00 60

LIÈGE

LIÈGENadja VilenneL'Idiotie des palmiers. Oeuvres de RaphaëlVan Lerberghe. ‣ Jusqu'au 22·12. Du J. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.Sans titre. Oeuvres de Walter Swennen.‣ Jusqu'au 22·12. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue du Commandant Marchand 5 - 4000 Liège -04 227 19 91www.nadjavilenne.com

SPACEBates Motel. En prenant comme point dedépart le célèbre film d'Hitchcock, “Psy-chose”, l'expo souligne les inspirationscommunes et jeux d'influence entre cinémade genre et art contemporain. Avec desoeuvres de Cathy Alvarez, Pascal Bernier,Xavier Noiret-Thomé, Emilia Ukkonen, So-phie Langohr, Patrick Guns... ‣ Jusqu'au17·02. Du V. au D. de 15 à 17h ou sur rdv.UEn Féronstrée 116 - 4000 Liège -0485 56 63 90 - www.space-collection.org

SPAGalerie AzurAlfredo Garzon. Une rétrospective de l'ar-tiste argentin, rendant hommage à une vieentière consacrée à la sculpture, à la pein-ture et à la joaillerie. ‣ Jusqu'au 16·12. DuMe. au S. de 11 à 18h, le D. de 11 à 13h et de15 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuFree. Yves Zurstrassen présente son travailpictural inspiré du free jazz. ‣ Jusqu'au23·12. Du J. au D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtIt must have been a very windy day, whenthose apples fell from the tree. RobertQuint invite Sara Bomans, Charley Case,Chloé Coomans, Pascal Courcelles, MichaelDans, Nina Lassila et Jérôme Porsperger.‣ Jusqu'au 09·12. Les S. et D. de 10 à 18hou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez 129 -5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourBob Verschueren. En privilégiant lms végé-taux à travers ses installations, il valorisele premier medium des civilisations.‣ Jusqu'au 29·12. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NOVILLE-SUR-MÉHAIGNEAu détour du cheminTerritory of Broken Dreams. Les photogra-phies d'Alexandra Demenkova explorent lespériphéries russes, ces villages restés pres-

que en marge de l'histoire et des évolutionsrécentes de la Fédération de Russie.‣ Jusqu'au 17·01. Du J. au S. de 9h30 à18h30, le D. de 9h30 à 12h30.URue du Village 147 - 5310 Noville-sur-Méhaigne-081 74 70 36 - www.addc.be

ANVERS

ANTWERPENFifty One Fine Art PhotographySleeping Beauties. La nouvelle série deFriederike von Rauch. ‣ Jusqu'au 26·01.Du Ma. au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen - 03 289 84 58- www.gallery51.com

Micheline SzwajcerVintage Discounter. Oeuvres de FrançoisCurlet. ‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma. au V. de10 à 18h30, le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen - 03 237 11 27- www.gms.be

Office Baroque GalleryNeil Campbell & Alexandre da Cunha.‣ Jusqu'au 08·12. Du Me. au S. de 14 à 18hou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryBeing Here. Oeuvres de Fred Bervoets, Ar-men Eloyan, Gelitin, Adrian Ghenie, KatiHeck, Jonathan Meese, Peter Rogiers, RinusVan de Velde et Aaron van Erp. ‣ Jusqu'au26·01. Du Ma. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTBase-Alpha GalleryIce Hypnotic Therapy #2. Oeuvres de RémiTamburini. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S.de 14 à 18h.Ruth Van Haren Noman. Peintures.‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.UKattenberg 12 - 2140 Borgerhout - 03 295 86 36- www.basealphagallery.com

ZANDHOVEN7S Art GalleryVenus in zwart & wit. Photos d'Andre Brito.‣ Jusqu'au 25·01. Du L. au J. de 11h30 à

19h, le V. jusqu'à 22h.ULangestraat 219 - 2240 Zandhoven -03 385 88 64 - www.7sgallery.com

FLANDRE OCCIDENTALE

OTEGEMDeweer GalleryRe-Opening. Exposition collective. Oeuvresde Melissa Gordon, Michaël Aerts, Jan Fa-bre, Panamarenko, Benjamin Moravec,Günther Förg, Tatjana Gerhard...‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au D. (fermé leS.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem - 056 64 48 93- www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17Office Paintings. Oeuvres de Jacques Char-lier. ‣ Jusqu'au 26·01. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

WillyAnthoonsDans l’épilogue del’ouvrage, Marcel Dalozedéplore l’oubli danslequel est rapidementtombé l’œuvre dusculpteur WillyAnthoons (1911­ 1982)pour qui aucunerétrospective n’a étéorganisée, ni enBelgique, ni en Franceoù il s’installe (Paris) en

1948. Un phénomène malheureusement trop fréquentque le présent ouvrage tente de corriger par une étudefouillée et approfondie du cheminement complet del’œuvre de l’artiste Malinois.Dessinateur et sculpteur, Anthoons pratique d’abord leportrait et, rapidement remarqué par la critique, il adhèreà La Jeune Peinture Belge où il restera jusqu’à ladissolution en 1948. Au cours de la dernière année, grâceaux contacts noués et à la découverte de l’œuvre deMondrian et un attrait pour “une géométrisationclairement affirmée”, il s’oriente définitivement versl’abstraction et les formes épurées. Une voie est tracéequ’il confirmera à Paris avec le soutien de critiques telSeuphor. Il expose en galeries. Son talent et son originalitésont reconnus à tel point qu’il participe aux “grandesmanifestations internationales, Biennale de Saõ Paulo(1953), Middelheim, Sonsbeek”. on le verra aussi chezDenise René et plus tard chez Claude Bernard (1958). Iltaille le bois et la pierre, s’intéresse au mouvement etattaque le métal, en vient aussi au bronze. L’un desaspects les moins soulignés sur lequel insiste l’auteur, estle rôle joué dans le renouveau de l’art sacré dans lequel ils’investit jusqu’au mobilier et à l’architecture. Ce qui leconduira au mysticisme. La période d’après 60 seramarquée par une reconnaissance en Allemagne, uneamitié avec Arp; en sculpture par “l’évidement du volume”et, malgré la maladie, par la recherche “inlassablement àinventer de nouvelles formes”. (C.L.)

UWilly Anthoons. L’esprit de la matière. Par Marcel Daloze.160 p., ill. coul. et n/bl., bibliographie, index. Ed GaleriePhilippe Samuel, Paris.

La parution de la semaine

GALERIEPH

ILIPPE

SAMUE

L,PA

RIS

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle : Gilles Milecan etCamille de Marcilly. Réalisation : IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur responsable : Françoisle Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens. Conception

graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Page 9: Arts Libre du 7 décembre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

9Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

A l’étranger

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GALERIEPO

LARIS

AngleterrePeter Blake – Sculpture et peinture

Londres – Waddington CustotLe titre de l’exposition, “Rock Paper Scissors” en réfère à l’idéedes jeux pour enfants pour une présentation de sculptures,d’œuvres inédites sur papiers, de peintures, de collages, réali­sés depuis les années soixante incluant des aspects ludiques etpopulaires auxquels l’artiste est particulièrement attaché.U Jusqu’au 15 décembre. Waddington Custot Galleries, 11 CorkStreet, W1S 3LT Londres. www.waddingtoncustot.com

Cindy Sherman – PhotographieLondres – Sprüth Magers

Autour de deux séries d’œuvres de Cindy Sherman, Sex Pictu­res (1989­1992) et Broken Dolls (1999 le commissaire ToddLevin a réuni sur la thématique de la transformation des corps,des œuvres de Morton Bartlett, Georges Bataille, Hans Bell­mer, Frederick Sommer et des sculptures tribales africaines.U Jusqu’au 26 janvier. Sprüth Magers, 7A Grafton Street, W1S 4EJLondres. www.spruethmagers.com

FranceSpeedy Graphito – Peinture

Paris – Galerie PolarisL’exposition retrace 25 ans du parcours de l’artiste à l’heure oùle Street Art et l’art Graffiti sont revenus sur le devant de lascène. Questionnant le rôle de l’art dans la société, par sonstyle immédiatement identifiable, l’artiste a toujours déve­loppé un vocabulaire original mettant en opposition parodieet sujets graves.U Jusqu’au 22 décembre. Galerie Polaris, 15, rue des Arquebusiers,75003 Paris. www.galeriepolaris.com

Matthieu Ronsse – PeintureParis – Almine Rech

La technique du peintre belge (Courtrai, 1981) rappelle le ta­lent des maîtres de la peinture classique, cependant il s’agitd’un travail intuitif et spontané, et chaque œuvre peut témoi­gner du temps et de la minutie que l’artiste a pu lui consacrertout comme des atteintes qu’il lui a fait subir pour un résultatquelque peu iconoclaste.U Jusqu’au 22 décembre. Galerie Almine Rech, 19 rue Saintonge,75003 Paris. www.alminerech.com

COUR

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ALMINERE

CH

WillyAnthoonsDans l’épilogue del’ouvrage, Marcel Dalozedéplore l’oubli danslequel est rapidementtombé l’œuvre dusculpteur WillyAnthoons (1911­ 1982)pour qui aucunerétrospective n’a étéorganisée, ni enBelgique, ni en Franceoù il s’installe (Paris) en

1948. Un phénomène malheureusement trop fréquentque le présent ouvrage tente de corriger par une étudefouillée et approfondie du cheminement complet del’œuvre de l’artiste Malinois.Dessinateur et sculpteur, Anthoons pratique d’abord leportrait et, rapidement remarqué par la critique, il adhèreà La Jeune Peinture Belge où il restera jusqu’à ladissolution en 1948. Au cours de la dernière année, grâceaux contacts noués et à la découverte de l’œuvre deMondrian et un attrait pour “une géométrisationclairement affirmée”, il s’oriente définitivement versl’abstraction et les formes épurées. Une voie est tracéequ’il confirmera à Paris avec le soutien de critiques telSeuphor. Il expose en galeries. Son talent et son originalitésont reconnus à tel point qu’il participe aux “grandesmanifestations internationales, Biennale de Saõ Paulo(1953), Middelheim, Sonsbeek”. on le verra aussi chezDenise René et plus tard chez Claude Bernard (1958). Iltaille le bois et la pierre, s’intéresse au mouvement etattaque le métal, en vient aussi au bronze. L’un desaspects les moins soulignés sur lequel insiste l’auteur, estle rôle joué dans le renouveau de l’art sacré dans lequel ils’investit jusqu’au mobilier et à l’architecture. Ce qui leconduira au mysticisme. La période d’après 60 seramarquée par une reconnaissance en Allemagne, uneamitié avec Arp; en sculpture par “l’évidement du volume”et, malgré la maladie, par la recherche “inlassablement àinventer de nouvelles formes”. (C.L.)

UWilly Anthoons. L’esprit de la matière. Par Marcel Daloze.160 p., ill. coul. et n/bl., bibliographie, index. Ed GaleriePhilippe Samuel, Paris.

La parution de la semaine

GALERIEPH

ILIPPE

SAMUE

L,PA

RIS

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10 Adjugé! SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE 11Adjugé!SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Napoléon 1er

Dimanche dernier chez Me Osenat à Fontai­nebleau, juste en face du château, on ven­dait des souvenirs du Premier Empire.Parmi les nombreux lots se trouvait unemissive envoyée de Troïtskoïe et intégrale­ment chiffrée, à l’attention de Hugues­Ber­nard Maret, ministre des Relations exté­rieures depuis avril 1811. Celui­ci se trou­vait à Vilna (Vilnius). La feuille porte la datedu 20 octobre 1812. L’empereur était à Ka­louga et partait vers Smolensk depuis laveille, 19 octobre. A Moscou il ne restaitque le maréchal Mortier, gouverneur de laville. La lettre était estimée entre 10 000 et15 000 €. Elle a été vendue au musée desLettres et manuscrits de Paris contre187 500 €, frais compris.

187 500 €

OSEN

AT

l Vente publique

L’archéo logie à prix diversh Chez Pierre Bergé à Drouot,on a vendu le 29 novembre

quelques chefs­d’œuvre.

LES 29 ET 30 NOVEMBRE, L’ÉTUDE PIERREBergé vendait plus de 600 lots d’archéologieromaine, grecque et égyptienne. Ce fut unréel succès de foule nous dit­on et surtout entermes de revenus financiers puisque le totalrécolté est monté à 2 751 383 €. Plus de 70%des lots changèrent de mains. Et certains par­tirent à des montants importants, notam­ment dans le domaine des livres anciens.

En effet, les 265 premiers lots provenaientde la bibliothèque de Roger Khawam (né en1922), très connu dans son monde car il re­présentait la quatrième génération de numis­mates et d’antiquaires d’origine égyptienne.La galerie était d’abord installée au Caireavant de se voir transférée au jardin du PalaisRoyal de Paris au début du siècle passé. Leslots à prendre constituaient donc près de centans d’accumulation de documentation inter­nationale.

Parmi les prix intéressants, il fallait compteravec le “Manuel d’archéologie égyptienne” deJ. Vandier, édité à Paris entre 1952 et 1969.Annoncé à 300 €, le lot fut adjugé à 9 250 €.Un peu avant, il y avait à prendre une suite enanglais de 90 volumes reliés puis brochésd’entre 1914 et 2011. Il s’agissait égalementd’un manuel d’art égyptien imprimé à Liver­pool que l’on annonçait à 2 000 € pour l’esti­mation basse. Cette longue suite fit 8 500 €.

Du côté des objets, il y avait quelques piècestrès importantes dont certaines provenaientde Belgique, ce qui motive pour une partcette recension. C’était le cas d’un vase de18,5 cm de haut en albâtre rubané, à panseoblongue. Il était égyptien et de la fin de l’An­

cien Empire. Lancé à l’estimation basse de15000 €, il fut adjugé à 18 749 €. La prove­nance belge était encore avérée pour unesculpture en bois figurant un dignitaire, hautde 277 mm, que l’on annonça entre 16000 et18000 € et qui changea de propriétaire contre19 999 €.

L’une des plus jolies pièces était une cuillèresans le cuilleron toutefois, qui présentait laforme d’une jeune femme allongée en train denager. La pièce issue du Nouvel Empire, à la finde la XVIIIe dynastie, était annoncée entre15000 et 18000 €. La salle s’est à peine ré­veillée pour couvrir une adjudication de23 749 €, mais tout se vendait sans trop depeine. Le lot 292 était occupé par une superbestatue cube portant une tête masculine en gra­nodiorite haute de 25 cm et provenant de lacollection de Lady Meux. Cette dame a été por­traiturée par le peinte Whistler et le tableau estconservé à New­York dans la collection Frick.Ce lot du Nouvel Empire était évalué entre150000 et 200000 €. Il a été cédé à 162 495 €.Le lot estimé le plus cher, soit entre 600000 et800000 € a été vendu gentiment sans plus,même si la somme est importante dans l’ab­solu. Il s’agissait d’une sculpture de 55 cm dehaut d’époque saïte figurant Padikéha, direc­teur de la place pure. On y voyait le dignitaireagenouillé sur une haute base, présentant l’ef­figie de Ptah dans un naos. La pièce était tailléedans du grauwacke vert; elle s’en est allée avecles frais, comme pour les autres lots, à719 334 €.

Une semaine auparavent il y avait une petitevente d’archéologie ici même à Drouot et lesprix furent souvent minuscules. Ceci pour direqu’une 2CV d’il y a 2500 ans reste une 2 CV en2012. L’ancienneté ne fait pas un prix. Maisc’est justement l’occasion pour de jeunes col­lectionneurs d’aborder un monde passion­nant, sans débourser des fortunes.Philippe FarcyPB

A

Wim Delvoye

Chez Philips­de Pury à New York il y avaitune belle vente d’art contemporain le16 novembre. Beaucoup de lots furent joli­ment vendus au­delà des estimations hau­tes et le marché du contemporain qui nemanque pas de rendez­vous à travers lemonde s’y est très bien comporté. Aun°148, on trouvait cette bonbonne de gazde la firme au coquillage, aménagée avechumour par notre génial compatrioteWim Delvoye. Le lot était annoncé entre30 000 et 40 000 $. Il a finalement étévendu frais compris à 68 500 $.

68 500 $

PHILIPS-DE

PURY

Papyrus égyptien de l’époquePtolémaïque, ca. 210 av. J.-C.

Ci-dessous, Statue naophore du directeurde la place pure, Padihé ka. Le lot a étévendu juste au-dessous de l’estimation

haute à 719 334 € chez Pierre Bergé.

PBA

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11Adjugé!SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

L’archéo logie à prix diversh Chez Pierre Bergé à Drouot,on a vendu le 29 novembre

quelques chefs­d’œuvre.

LES 29 ET 30 NOVEMBRE, L’ÉTUDE PIERREBergé vendait plus de 600 lots d’archéologieromaine, grecque et égyptienne. Ce fut unréel succès de foule nous dit­on et surtout entermes de revenus financiers puisque le totalrécolté est monté à 2 751 383 €. Plus de 70%des lots changèrent de mains. Et certains par­tirent à des montants importants, notam­ment dans le domaine des livres anciens.

En effet, les 265 premiers lots provenaientde la bibliothèque de Roger Khawam (né en1922), très connu dans son monde car il re­présentait la quatrième génération de numis­mates et d’antiquaires d’origine égyptienne.La galerie était d’abord installée au Caireavant de se voir transférée au jardin du PalaisRoyal de Paris au début du siècle passé. Leslots à prendre constituaient donc près de centans d’accumulation de documentation inter­nationale.

Parmi les prix intéressants, il fallait compteravec le “Manuel d’archéologie égyptienne” deJ. Vandier, édité à Paris entre 1952 et 1969.Annoncé à 300 €, le lot fut adjugé à 9 250 €.Un peu avant, il y avait à prendre une suite enanglais de 90 volumes reliés puis brochésd’entre 1914 et 2011. Il s’agissait égalementd’un manuel d’art égyptien imprimé à Liver­pool que l’on annonçait à 2 000 € pour l’esti­mation basse. Cette longue suite fit 8 500 €.

Du côté des objets, il y avait quelques piècestrès importantes dont certaines provenaientde Belgique, ce qui motive pour une partcette recension. C’était le cas d’un vase de18,5 cm de haut en albâtre rubané, à panseoblongue. Il était égyptien et de la fin de l’An­

cien Empire. Lancé à l’estimation basse de15000 €, il fut adjugé à 18 749 €. La prove­nance belge était encore avérée pour unesculpture en bois figurant un dignitaire, hautde 277 mm, que l’on annonça entre 16000 et18000 € et qui changea de propriétaire contre19 999 €.

L’une des plus jolies pièces était une cuillèresans le cuilleron toutefois, qui présentait laforme d’une jeune femme allongée en train denager. La pièce issue du Nouvel Empire, à la finde la XVIIIe dynastie, était annoncée entre15000 et 18000 €. La salle s’est à peine ré­veillée pour couvrir une adjudication de23 749 €, mais tout se vendait sans trop depeine. Le lot 292 était occupé par une superbestatue cube portant une tête masculine en gra­nodiorite haute de 25 cm et provenant de lacollection de Lady Meux. Cette dame a été por­traiturée par le peinte Whistler et le tableau estconservé à New­York dans la collection Frick.Ce lot du Nouvel Empire était évalué entre150000 et 200000 €. Il a été cédé à 162 495 €.Le lot estimé le plus cher, soit entre 600000 et800000 € a été vendu gentiment sans plus,même si la somme est importante dans l’ab­solu. Il s’agissait d’une sculpture de 55 cm dehaut d’époque saïte figurant Padikéha, direc­teur de la place pure. On y voyait le dignitaireagenouillé sur une haute base, présentant l’ef­figie de Ptah dans un naos. La pièce était tailléedans du grauwacke vert; elle s’en est allée avecles frais, comme pour les autres lots, à719 334 €.

Une semaine auparavent il y avait une petitevente d’archéologie ici même à Drouot et lesprix furent souvent minuscules. Ceci pour direqu’une 2CV d’il y a 2500 ans reste une 2 CV en2012. L’ancienneté ne fait pas un prix. Maisc’est justement l’occasion pour de jeunes col­lectionneurs d’aborder un monde passion­nant, sans débourser des fortunes.Philippe Farcy

Papyrus égyptien de l’époquePtolémaïque, ca. 210 av. J.-C.

Ci-dessous, Statue naophore du directeurde la place pure, Padihé ka. Le lot a étévendu juste au-dessous de l’estimation

haute à 719 334 € chez Pierre Bergé.

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12 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE 13Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

Total fait saisirun débiteurh Les commissaires­priseurs sont toujoursaffectés au rôle de liquidateurs de dettes.Ce fut le cas ce lundi à Drouot.

MARIELLE DIGARD QUI POSSÉDAIT NAGUÈRE ENCORE SONétude à Saint­Germain­en­Laye là où naquit Louis XIV, a reprisdepuis peu d’années (10 ans) l’étude de Me Viviane Jutheau­deWitt. Avec la complicité de l’étude Pestel­Debord (spécialiséedans les montres), elle occupait les salles 1 et 7 de l’hôtel Drouotet c’est devant une foule compacte que la vente se déroula, à larequête de la justice et sur plainte de Total Lubrifiants. Quelqueslots importants étaient à prendre. La vacation comportait 89lots et c’était la première partie. La seconde aura lieu en jan­vier 2013.

Tout les lots furent vendus et les estimations furent parfois lar­gement dépassées. Ce fut le cas du lot 7, “Le Fantôme de Mont­majour”, peint en 1985 par Gudmundur Erro (né en 1932). Latoile de 300 x 200 cm était annoncée à 15 000 € et elle fut joli­ment disputée jusqu’à 70 000 €, hors frais. Une toile de ValerioAdami de 142 x 198 cm, peinte en 1974, passa de 25 000 € à54 000 €. Au lot n°41 se trouvait une acrylique sur toile de Ja­mes Rosenquist (né en 1933) qui était intitulée “Flowers beforeflames”. Le travail de 200 x 300 cm datait de 1990. La salle pen­sait en obtenir de 150000 à 200000 €. Et les enchères commen­cèrent prudemment à 80 000 €. La commissaire n’était paspressée. 89 lots à distribuer en quatre heures cela laisse desperspectives et entre membres du personnel détenteur d’ordre,audience, téléphones et internet il y avait le choix pour fairemousser les cotes. Il fallut près de cinq minutes pour régler l’af­faire mais ce fut à bon droit puisqu’au final le marteau est tombéà 490 000 €, plus les frais (14,352 % tva comprise). Ce fut moinssuperbe sur un lot passé plus tôt et qui était une sculpture mo­numentale de César (1921­1998), “Hommage à Eiffel”, datantde 1991 et porteur du chiffre 2 pour un tirage limité à huit. Lelot mesurait quand même 350 x 210 x 78 cm. Les enchères fu­rent lancées fort bas, à 50 000 €. Au final, le marteau fut frappéà 170 000 €. Il y avait encore un “Pouce” de César à prendre.Lancé à l’estimation basse de 160 000 €, il aboutit après uneâpre bataille à 420 000 €, toujours hors frais. Sur la fin de la va­cation, César était de nouveau présent avec une sculpture nom­mée “Le Grand Valentin”. Lancé à 30 000 € sous l’estimationbasse qui était de 40 000 €, le commissaire­priseur se fit unejoie d’adjuger la chose à 86 000 €. Robert Combas (né en 1957)a repris quelques couleurs par ici, avec sa toile intitulée “Les Es­paghetti à L’aioli”, datée de 1986. Les évaluations allaient de25000 à 30000 €. Me Digard sur conseil de l’expert Gilles Frassi,lança le combat à 20 000 €. Les enchères se multiplièrent à coupde 1 000 € et c’est un téléphone qui emporta le lot de 215 x174 cm contre 75 000 €. Le produit total de la vacation dépassaquatre millions d’euros, hors frais toujours.Ph. Fy.

l Exposition-vente

Les refletsd’une humanitémélancolique

ON SE SOUVIENT PEUT­ÊTRE DE l’ex­position de Jan Vanriet au Musée desBeaux­Arts d’Anvers voici deux ans.Elle était significative à plus d’un titred’abord parce qu’elle livrait une vuerétrospective sur le travail de l’artiste,aussi parce qu’elle offrait un regardsingulier sur un choix d’œuvres de lacollection du musée, surtout parce

qu’elle plaçait la peinture de l’artisteanversois (1948) dans le contexte, etdès lors dans la filiation, de la grandetradition picturale qui, n’en déplaise àd’aucuns pourfendeurs aveugles, nes’est jamais tarie et n’a jamais démé­rité face aux autres moyens d’expres­sion. Bien au contraire, porter le poidsde six siècles de peinture et poursuivre

dans cette voie est bien plus risqué etplus difficile que de se lancer sur ledernier gadget venu, il faut assumercette histoire passée et avec une perti­nence sans cesse renouvelée la pour­suivre en étant ancré dans son époquesans pour autant s’accrocher aux der­nières velléités de la mode ambiante !Un vrai défi que quelques­uns ont re­levé tant en Belgique qu’à l’étrangersans se laisser gagner par les sirènes dudernier bateau dont on sait qu’il ne faitque passer, ni par les discours de quel­que mentor qui retournera sa veste à lapremière occasion.

Jan Vanriet est l’un de ceux qui onttenu bon, qui ont persévéré, qui ontmontré la voie à de plus jeunes et à unegénération aujourd’hui célébrée, et ac­tuellement plus que jamais il persisteavec raison. Plus que toute autre disci­pline, la peinture engendre la compa­raison et surtout la mise en perspec­tive si bien qu’elle doit être puissanteet personnelle, éminemment créativeet imprégnée d’une cosa mentale (à nepas confondre avec une idée ou unconcept !) autant que des fibres les plussensibles de la part émotive. Et c’est lecas de celle de Jan Vanriet. On est face àune œuvre qui convainc, qui interpelleet qui touche, une œuvre qui peutmême bouleverser ceux chez qui elleaura des résonances particulières auniveau des thématiques abordées in­cluant l’humain au plus profond de ceque peuvent être et ressentir les êtres.

Cette exposition bruxelloise, très

bien venue car cela fait un bon bout detemps que l’artiste n’a pas exposé en lacapitale (quand le montrera­t­on enWallonie ?), disposée sur trois étages,montre un ensemble diversifiéd’œuvres datant des quatre dernièresannées. Cette peinture est fréquem­ment sombre, voire avec des noirs do­minants, des noirs secrets qui endos­sent, comme les personnages qui ensont également vêtus, la part triste, ta­citurne, voire lourde ou inquiétante,de l’humanité à laquelle nous partici­pons tous. Le peintre développe volon­tiers un langage symbolique, l’usagerépété du reflet tant pour une série deportraits que pour un paysage, ou celuide la vision dont celle à travers une vi­tre devenue quasi un sujet abstrait,participe pleinement de cette orienta­tion qui entretient sur le monde, surles êtres, une sorte de mystère dont onsait qu’il sera à jamais à percer. Lepeintre observe ce qui se trame autourde lui, comment la vie se déroule, ceque font les gens, ce qu’est un paysageteinté d’une certaine mélancolie. Il nese contente pas de restituer, il inter­prète dans une stylistique suffisam­ment distante pour qu’elle ne versepas dans l’anecdotique, mais avec uneintensité telle qu’il transmet l’essencemême de ce qu’il évoque dans un cli­mat de fragilité existentielle.Claude LorentU Jan Vanriet. Closed Doors. RobertoPolo Gallery, 8­10 rue Lebeau, 1000Bruxelles. Jusqu’au 24 février 2013. Dumardi au vendredi de 14h à 18h, samediet dimanche de 11h à 18h.Publication : Jan Vanriet. Closed Doors.104 p., ill. coul., texte (en anglais) d’ÉricRinckhout. Ed Roberto Polo Gallery.

COUR

TESY

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Jan Vanriet, Thunersee(Black), peinture,200x140 cm, 2012.

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Cette grande toile de Rosenquist peinte en 1990, a été vendue ce lundichez Me Digard à Paris pour 490 000 €, plus 14%.

h Retour marquant à Bruxelles en une impressionnanteexpo solo, en galerie, sur trois étages, du peintre anversoisJan Vanriet.

l Galerie

Roberto Polo au Sablon

NOUS N’ALLONS PAS REFAIRE ICI LE PORTRAIT dece grand marchand d’art New­yorkais qu’est RobertoPolo, installé à Bruxelles depuis près de six ans et quiy a développé ses affaires avec bonheur. Acteur jus­que­là discret chez nous dans les matières du moder­nisme et du design des années 1900­1940, il vientd’étoffer ses activités par une présence nette en artcontemporain, rue Lebeau, dans le bas du Sablon. Legeste est emblématique. “J’ai beaucoup regardé vers

Dansaert et vers le quartier Louise, mais ces zones ne mecorrespondaient pas. Par hasard en rentrant chez moij’ai vu cet espace à louer. Cela n’avait pas l’air intéres­sant mais au final, en supprimant les faux plafonds et lescloisons c’est devenu une galerie new­yorkaise, ample etmonumentale par ses volumes sur trois niveaux. Le Sa­blon c’est une zone obligée pour des milliers de gens quitraversent la ville. C’est un quartier qui reste sécurisé,calme et élégant. A dire vrai ce n’est pas l’habit qui faitl’homme mais le contraire. Donc, le Sablon, quelque peudélaissé par les galeries contemporaines pouvait me con­venir. J’ai toujours travaillé en dehors des modes”.

Quant au positionnement de Roberto Polo dans lecontemporain, il n’est pas vraiment le fruit du hasardcar il a beaucoup collectionné pour lui­même dans cesegment et possédait jadis de nombreux Warhol.

Dans son métier et après plus de quarante ans d’acti­vités, Roberto Polo a toujours été évolutif. “Quand jeregarde derrière moi, je constate que la raréfaction deschefs­d’œuvre anciens est une chose incontournable.Pour les années modernistes, je ne trouve qu’un ou deuxchefs­d’œuvre majeurs par an. C’était pareil avec leXVIIIe siècle puis avec le style Napoléon III. Si les grandessalles de ventes ont tellement développé les ventes de con­temporain depuis vingt ans, c’était justement pour con­trebalancer le manque de lots majeurs dans les domai­nes anciens. Le contemporain est une source inépuisa­ble”.

Que Polo s’affiche de la sorte au cœur de Bruxellesoù il réside en plus est donc une aubaine pour le Sa­blon.Ph. Fy.

h Roberto Polo a ouvert sa nouvellegalerie au Sablon. Du contemporain.Ce n’est pas innocent.

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13Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

Total fait saisirun débiteurh Les commissaires­priseurs sont toujoursaffectés au rôle de liquidateurs de dettes.Ce fut le cas ce lundi à Drouot.

MARIELLE DIGARD QUI POSSÉDAIT NAGUÈRE ENCORE SONétude à Saint­Germain­en­Laye là où naquit Louis XIV, a reprisdepuis peu d’années (10 ans) l’étude de Me Viviane Jutheau­deWitt. Avec la complicité de l’étude Pestel­Debord (spécialiséedans les montres), elle occupait les salles 1 et 7 de l’hôtel Drouotet c’est devant une foule compacte que la vente se déroula, à larequête de la justice et sur plainte de Total Lubrifiants. Quelqueslots importants étaient à prendre. La vacation comportait 89lots et c’était la première partie. La seconde aura lieu en jan­vier 2013.

Tout les lots furent vendus et les estimations furent parfois lar­gement dépassées. Ce fut le cas du lot 7, “Le Fantôme de Mont­majour”, peint en 1985 par Gudmundur Erro (né en 1932). Latoile de 300 x 200 cm était annoncée à 15 000 € et elle fut joli­ment disputée jusqu’à 70 000 €, hors frais. Une toile de ValerioAdami de 142 x 198 cm, peinte en 1974, passa de 25 000 € à54 000 €. Au lot n°41 se trouvait une acrylique sur toile de Ja­mes Rosenquist (né en 1933) qui était intitulée “Flowers beforeflames”. Le travail de 200 x 300 cm datait de 1990. La salle pen­sait en obtenir de 150000 à 200000 €. Et les enchères commen­cèrent prudemment à 80 000 €. La commissaire n’était paspressée. 89 lots à distribuer en quatre heures cela laisse desperspectives et entre membres du personnel détenteur d’ordre,audience, téléphones et internet il y avait le choix pour fairemousser les cotes. Il fallut près de cinq minutes pour régler l’af­faire mais ce fut à bon droit puisqu’au final le marteau est tombéà 490 000 €, plus les frais (14,352 % tva comprise). Ce fut moinssuperbe sur un lot passé plus tôt et qui était une sculpture mo­numentale de César (1921­1998), “Hommage à Eiffel”, datantde 1991 et porteur du chiffre 2 pour un tirage limité à huit. Lelot mesurait quand même 350 x 210 x 78 cm. Les enchères fu­rent lancées fort bas, à 50 000 €. Au final, le marteau fut frappéà 170 000 €. Il y avait encore un “Pouce” de César à prendre.Lancé à l’estimation basse de 160 000 €, il aboutit après uneâpre bataille à 420 000 €, toujours hors frais. Sur la fin de la va­cation, César était de nouveau présent avec une sculpture nom­mée “Le Grand Valentin”. Lancé à 30 000 € sous l’estimationbasse qui était de 40 000 €, le commissaire­priseur se fit unejoie d’adjuger la chose à 86 000 €. Robert Combas (né en 1957)a repris quelques couleurs par ici, avec sa toile intitulée “Les Es­paghetti à L’aioli”, datée de 1986. Les évaluations allaient de25000 à 30000 €. Me Digard sur conseil de l’expert Gilles Frassi,lança le combat à 20 000 €. Les enchères se multiplièrent à coupde 1 000 € et c’est un téléphone qui emporta le lot de 215 x174 cm contre 75 000 €. Le produit total de la vacation dépassaquatre millions d’euros, hors frais toujours.Ph. Fy.

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Cette grande toile de Rosenquist peinte en 1990, a été vendue ce lundichez Me Digard à Paris pour 490 000 €, plus 14%.

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14 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE 15Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

1400 flaconsà se pâmer

LES 13 ET 14 DÉCEMBRE, CHRISTIE’Sva donc vendre à Londres 1475 lots debouteilles de vins provenant de la plusbelle adresse de Paris. La question sepose de savoir pourquoi la vacation alieu à Londres, puisque la maison deventes possède une salle dans la capitalefrançaise. Et de plus il y aura eu lestransports, toujours néfastes pour cegenre de reliques. Les ventes de vins ra­res fonctionnent à merveille depuis plusde cinq ans et les Chinois commed’autres venus d’un Orient moins loin­tain qui commencent à acheter bou­teilles et châteaux mêmes (le dernier endate c’est le superbe Bellefont­Belcier, àSaint­Emilion, cédé à un industriel chi­nois), ne font que renforcer la tendance.

Les dispersions de Cognac et autresArmagnacs anciens sont beaucoup plusrares. Il n’empêche que les tentationssont nombreuses à travers le monde et iln’y a pas que les salles de ventes dontnous parlons ici pour satisfaire les de­mandes. Le marché est beaucoup pluslarge que cela. De plus, certaines prove­nances comme celle qui nous occupe icisont exceptionnelles. La Tour d’Argentc’est le “top­quality” culinaire del’Hexagone. C’est aussi un lieu que l’ondit magique et la vue sur le chevet deNotre­Dame est à couper le souffle. Ymanger est un privilège évidemment.La cave a déjà été l’objet d’une vente trèspartielle lors de la succession de généra­tion entre les Terrail voici six ou sept

ans. Ce fut un succès majeur, dans lesegment des vins anciens bien sûr.

Ici se trouvent tous les grands crûs deFrance. La cave, posée contre les flots dela Seine depuis près de deux siècles,comporte toujours plus de 400 000 fla­cons. Les images des bouteilles ancien­nes “in situ” dans le catalogue et sur lesite internet de Christie’s sont magnifi­ques car les traces du temps passés s’ac­crochent à chaque millimètre. Les lotssont issus de la Tour d’Argent elle­même et du Café Anglais, détruit en1913 pour des raisons que nous igno­rons. Un mariage entre la fille du café,Augusta Burdell et le fils du restaurant,André Terrail fit entrer la cave de l’unechez l’autre. Le lot le plus ancien est une

Grande Fine Champagne datant de1788 et qui provient de la cave du CaféAnglais. On en escompte entre 3000et 4000 £. Ce sera sans doute le lot leplus chèrement vendu. Pour les autres,les cotes flirtent entre le 200 € et les2000 €. Cela n’est pas insurmontable etcomme cadeau de fin d’année, ce peutêtre très fun. Mais il y aura plus cherégalement à l’instar de deux Jéroboamsde Cognac Grande Champagne de 1805qui sont du fonds Tour d’Argent et quisont estimés chacun entre 10 000 et15000 €. La plupart des lots en caissesde six ou douze ont moins de trente ansd’âge et sont donc prêts à être consom­més. Allez, vivement Noël.Ph. Fy.

h La Tour d’Argent à Paris vend à travers Christie’squelques très vieilles bouteilles de Cognac et de vins.Les temps sont porteurs.

CHRISTIE’S

l Antiquaires

Portes ouvertes à La Mésangère

ALBERT VANDERVELDEN ET TON Larackere diri­gent depuis longtemps déjà la destinée de la maisond’antiquités “La Mésangère”. La galerie est installée àcôté de l’église Saint­Barthélemy et donc du “GrandCurtius”, magnifique outil culturel mais pas assezestimé et dès lors sous fréquenté.

Devant une évidente reprise des activités dans leursegment, ce que nous confirmaient naguère lesTheunissen et Ghellinck pour le Sablon à Bruxelles,les deux antiquaires liégeois ont décidé de créerleurs propres portes ouvertes, seuls donc, les 14, 15et 16 décembre. Les deux premiers soirs la fête du­rera jusqu’à 21heures.

Les antiquaires, cela fonctionne au feeling. Déciderde ce genre d’événement, même dans la solitudec’est un signe de retour des amateurs. On vous diraque l’on vient de tellement bas que le moindre fré­missement ressemble à une renaissance. Mais toutde même, au vu des récentes festivités du Sablon etde la foule qui y est venue le week­end passé, on esten droit de se dire qu’il y a encore de l’espoir pour lecommerce d’art ancien meublant, élégant et deprestige.

Liège comme toutes les villes de la vieille Europe aperdu des plumes dans le secteur d’activité qui nous

occupe. Les portes ouvertes manquent donc d’épais­seur désormais. Que “La Mésangère” y soit toujours,tient de la chance car c’est une locomotive; et elle lesera encore quelques années, même en étant passéesous le régime de la location, car les immeubles ontété vendus récemment.

“La Mésangère”, c’est une caverne d’Ali Baba de­

puis plus de vingt ans en ces lieux, où l’on trouve detout dans des salons et espaces conçus jadis par l’ar­chitecte Paul Hauteclerc. Une console italienne ba­roque en bois sculpté et doré provenant du palaisColonna à Rome, sera présentée à côté d’une com­mode liégeoise en marqueterie à deux pieds griffes.

Plusieurs armoires, double corps et buffets liégeoisen chêne sculpté serviront de point d’orgue mono­chrome à une promenade à travers les âges d’or de laPrincipauté de Liège dont le maître de maison, àpeine sorti d’une cure à Versailles, trouvait que lesproductions de son ancienne capitale valaient large­ment ce qui s’est fait à Paris à la même époque. Sansdoute a­t­il raison, mais que vaut Liège face à Paris,aux yeux de l’Histoire ?

Les tableaux anciens ne manqueront pas par ici,qu’ils soient italiens ou flamands comme certainsportraits; s’il y a des peintres liégeois anciens commeDouffet et Lairesse ce sera pour faire plus beau en­core, mais ils ne seront pas à vendre. Les luminairescomme des girandoles ou des candélabres feront of­fice d’illuminations complémentaires à un arbre deNoël somptueux. De nombreuses pendules enbronze patiné et doré ornent déjà les vitrines auxétages. Mais ce sont les argenteries du XVIIIe siècle,sorties avec un minimum de discrétion qui seront leclou de cette exposition­vente éphémère. Voilà doncune bonne raison d’aller visiter Liège, son marché deNoël un peu, ses trésors d’art surtout.Ph. Fy.UDe 10 à 21h. Le 14, le jeune ténor Thomas De Bruynet un quatuor à cordes donneront à 19h30 un concertdans le grand salon de cette galerie située au 137 rueFeronstrée à Liège. Infos : 04.223.54.49.

MESAN

GERE

Ce portrait de dame peint par Largillière provient d’une col-lection privée française.

h Les 14, 15 et 16 décembre, le plusimportant antiquaire de Belgique ouvreses portes à Liège. Trois jours de fêtedonc, pas loin du grandiose. Mais seul !

l Salon

Les libraires anciens à Malines

ISABELLE GARCIA EST COMME l’égérie de cetteréunion internationale que feu son père, Jacques,homme discret, sensible et raffiné avait défendujusqu’à son dernier souffle. La foire des librairesde Malines en est donc à sa vingt et unième édi­tion et quand elle fut créée, elle n’était qu’unefoire du livre ancien parmi d’autres en Belgique.L’antiquariat dans son acceptation ancienne et leslivres subissent comme d’autres segments dumarché de l’art les secousses des crises. A tel pointque la réunion malinoise est désormais la seuledans son genre en notre pays.

Quant à la présence des libraires à la Brafa, elledemeure symbolique. On voudrait y voir un vraicarré avec dix galeries. On a droit à dix vitrines,sans le sourire délicieux de Madame Fontainas,elle aussi partie de l’autre côté du grand­livre dela vie.

Il y aura ce vendredi et jusqu’à dimanche soir,aux pieds de la magnifique cathédrale, dans laruelle des Frères Mineurs, pas moins de trente­quatre maisons, venues outre de Bruxelles, Na­mur et Anvers, de France, de Hollande et d’Alle­magne pour Stefan Krüger qui réside à Essen. Lecentre culturel avec ses hautes fenêtres ressembleà une église et c’est pile ce qu’il faut pour obtenirdu nombreux public de passionnés, ce qu’il fautde recueillement et sans doute de foi dans la dé­

couverte. Impossible ici de signaler les élémentsmarquants de ce qui est une manifestation volon­tairement courte pour travailler “en flux tendu”comme on dit dans la grande distribution (que leslibraires nous pardonnent). Juste pour le plaisir,on verra chez Erik Tonen (Anvers), un registre dela vicomté d’Elbeuf en Normandie, datant des an­nées 1470­1472. Le lot est marqué à 24 € seule­ment car c’est une réimpression effectuée chezBrepols en 2011. Chez Emile Kerssemakers quinous arrive des Pays­Bas (Heerlen), on pourra ac­quérir pour 150 € : “Les provinces de l’ancienneFrance. La Flandre et l’Artois. Recueil de docu­ments sur l’architecture civile. Epoque médiévale,XVIe et XVIIe siècles”, par Fernand Beaucamps.Mais il y a des milliers de lots à prendre, consulter,admirer, chiner.Ph. Fy.Uwww.antiquarenbeurs­mechelen.com

KERS

SEMAK

ERS

Ce volume de Beaucamps sera à vendre chez Kersse-mackers, de Heerlen.

h Le XXIe salon de l’antiquariatouvre à 14h.

Page 15: Arts Libre du 7 décembre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

15Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Salon

Les libraires anciens à Malines

ISABELLE GARCIA EST COMME l’égérie de cetteréunion internationale que feu son père, Jacques,homme discret, sensible et raffiné avait défendujusqu’à son dernier souffle. La foire des librairesde Malines en est donc à sa vingt et unième édi­tion et quand elle fut créée, elle n’était qu’unefoire du livre ancien parmi d’autres en Belgique.L’antiquariat dans son acceptation ancienne et leslivres subissent comme d’autres segments dumarché de l’art les secousses des crises. A tel pointque la réunion malinoise est désormais la seuledans son genre en notre pays.

Quant à la présence des libraires à la Brafa, elledemeure symbolique. On voudrait y voir un vraicarré avec dix galeries. On a droit à dix vitrines,sans le sourire délicieux de Madame Fontainas,elle aussi partie de l’autre côté du grand­livre dela vie.

Il y aura ce vendredi et jusqu’à dimanche soir,aux pieds de la magnifique cathédrale, dans laruelle des Frères Mineurs, pas moins de trente­quatre maisons, venues outre de Bruxelles, Na­mur et Anvers, de France, de Hollande et d’Alle­magne pour Stefan Krüger qui réside à Essen. Lecentre culturel avec ses hautes fenêtres ressembleà une église et c’est pile ce qu’il faut pour obtenirdu nombreux public de passionnés, ce qu’il fautde recueillement et sans doute de foi dans la dé­

couverte. Impossible ici de signaler les élémentsmarquants de ce qui est une manifestation volon­tairement courte pour travailler “en flux tendu”comme on dit dans la grande distribution (que leslibraires nous pardonnent). Juste pour le plaisir,on verra chez Erik Tonen (Anvers), un registre dela vicomté d’Elbeuf en Normandie, datant des an­nées 1470­1472. Le lot est marqué à 24 € seule­ment car c’est une réimpression effectuée chezBrepols en 2011. Chez Emile Kerssemakers quinous arrive des Pays­Bas (Heerlen), on pourra ac­quérir pour 150 € : “Les provinces de l’ancienneFrance. La Flandre et l’Artois. Recueil de docu­ments sur l’architecture civile. Epoque médiévale,XVIe et XVIIe siècles”, par Fernand Beaucamps.Mais il y a des milliers de lots à prendre, consulter,admirer, chiner.Ph. Fy.Uwww.antiquarenbeurs­mechelen.com

KERS

SEMAK

ERS

Ce volume de Beaucamps sera à vendre chez Kersse-mackers, de Heerlen.

h Le XXIe salon de l’antiquariatouvre à 14h.

Page 16: Arts Libre du 7 décembre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

16 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Photographie

Schievenarkitekt

À LA GALERIE ARIELLE D’HAUTERI­VES, ON PEUT encore voir jusqu’à ce sa­medi soir les photographies de MireilleRoobaert. En l’occurrence une photo­graphe professionnelle qui expose desvues de “schieven arkitekt” comme ondirait dans les Marolles. Des reconstruc­tions – à l’ordinateur bien sûr – d’objetsou de bâtiments existants à faire pâlir levrai, l’unique architecte “de guingois”(quoique…), l’incommensurable JosephPoelaert. Même lui n’a pas pu se per­mettre de telles fantaisies, c’est dire…

Les images sont troublantes tant ellesmêlent le vraisemblable et l’impossible.Déstabilisantes aussi tant elles jouentsur des registres différents. Celles ex­traites de la série “Remix pictural” af­

frontent crânement l’abstraction cu­biste tandis que celles de la série “Dé­sarchitecture” – plus intéressantes – nese privent pas de la sensation de réa­lisme. Une troisième veine (Gehry) rap­pelle les monuments lisses façon OlivierStrebelle avec néanmoins cet énormeavantage de ne pas grever les financespubliques. (En espérant que cela nedonne pas des idées à nos édiles.)

Avec certains atolls artificiels des“Sphères conditionnées”, on se retrouveplutôt dans un monde onirique à la“Waterwold”, voire parfois dans un dé­but de délire à la Schuiten. Les lumièresy sont très belles, sans doute parcequ’elles évoquent des lieux plusouverts. Il est facile pour le visiteur de

s’y projeter, de se faire son cinéma enquelque sorte. Sans doute cette veineest­elle à creuser.

Quoiqu’il en soit il faut noter quetoute ces reconstructions, si elles sontdes “désarchitectures” comme l’indiquel’intitulé générique, sont aussi et sur­tout des “déphotographies”, c’est­à­diredes déconstructions du paradigme del’image réaliste. On est­là à la lisière dugraphisme et de l’infographie, particu­lièrement dans la série “Accidents deparcours” avec l’introduction d’aplats

de couleurs vives. On est là dans du dé­coratif impeccable certes, mais en con­trepartie l’ensemble ne soulève pas lamoindre problématique, dans la moin­dre interrogation. C’est “pro” donc, avecau moins le mérite de ne pas se donnerpour autre chose.Jean-Marc BodsonU“Désarchitecture ” photographies deMireille Roobaert. Bruxelles, Galerie Arielled'’auterives, rue Tasson Snel, 37. Jusqu’au9 décembre, du jeudi au samedi de 14 à19h. Infos : www.arielledhauterives.be

MIREILLERO

OBAE

RT

Entre vraisemblable et impossible.

h “Désarchitecture” de Mireille Roobaert ou ladéconstruction photographique.