Arts Libre du 26 octobre 2012

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. OBJECTIF COURTESY OF WANG QINGSONG - GALERIE PARIS-BEIJING CHINE PP. 16 Voyage dans l’expo de Quint avec la navette spatiale de Coomans. PP. 2-3 Expo en vue Supplément à La Libre Belgique - N°160 - Semaine du 26 octobre au 1er novembre 2012 La galerie Archétype fait peau neuve et mise sur le design. PP. 4-5 Expo en voyage

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Objectif Chine

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OBJECTIF

COURTESY OF WANG QINGSONG - GALERIE PARIS-BEIJING

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Voyage

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2 L'actu SEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 3L'actuSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Aux confins d’un univers interpellant

h Pour sonexposition solo,l’artisteallemandRobert Quint ainvité quelquesartistes belges àle rejoindre enla galerie Exit11, au châteaude Petit­Leez.

LE CHEF D’ORCHESTRE, EN LA CIRCONSTANCE, estRobert Quint. Même si c’est Jérôme Porsperger quitient la baguette, dans une vidéo qui sublime un pay­sage de montagne, grandiose et admirable, grâce à lamusique imaginaire. Il est l’un des invités de RobertQuint, qui expose en principal et endosse aussi l’habitdu commissaire, chargé d’inviter d’autres artistes ap­préciés. Une expo en cascade, en quelque sorte.D’autant plus que le même Jérôme Porsperger a réa­lisé, le jour du vernissage, une autre performance, livecette fois, mais filmée dans la sculpture d’une autreinvitée, Chloé Coomans.

Une sculpture extérieure, un habitacle ouvert quiressemble à une soucoupe de l’espace, un de ces en­gins qui titillent l’imaginaire des petits et grands de­puis que l’on rêve de conquérir l’espace. La structured’un vaisseau blanc, dans lequel chacun est invité àmonter et à se placer aux commandes. Tout le reste sepasse dans la tête, dans la faculté à s’évader, à perdrepied. À conquérir un espace onirique qui manque ter­riblement dans nos existences, focalisées souvent surle matériel, le fonctionnel, l’utile, l’urgent, l’indispen­sable jusqu’au superflu. En sa compagnie, on peut seraconter toutes les histoires, conjurer ses peurs et re­joindre l’inaccessible. Il suffit de le vouloir, tout l’es­pace est disponible. Et c’est de là, pendant trois heu­res, dans cet espace infini, que le son a pris son envolsous la direction du magicien de la musique sans or­chestre, avec sa voix intergalactique et les sonoritésd’ailleurs.

On pourrait presque croire que l’exposition porte

sur le merveilleux, sur l’interstellaire, sur l’infini.D’autant plus que des œuvres récentes du maître decérémonie – un arc­en­ciel, Somewhere in the Uni­vers ou Ruhe vor dem Sturm (Calme avant la tem­pête) – évoquent ces espaces intersidéraux. Les infini­ment grands ou petits – c’est selon ­, la lumière del’univers et les même les paillettes brillantes qui scin­tillent… mais psssst ! Une peinture de l’incommensu­rable, du champ ouvert tous azimuts. Qui en rejointcependant d’autres, où le ton change, le rictus de lamort se pointe, des mots s’écrivent sur fond plutôt in­quiétant : Stupidititv, Miss understanding… Non, toutn’est pas rassurant. Robert Quint sait jouer des con­trastes, et soulever les questions autant que les in­quiétudes.

Il n’est pas le seul, les compagnons de cimaise qu’ils’est choisi jouent aussi volontiers d’une certaine am­biguïté. Que ce soit Michael Dans en ses grands des­sins noirs, dont celui d’un train engagé dans une spi­

rale sans fin; que ce soit également Charley Case,autre fabuleux dessinateur, qui introduit le vénéneuxet sème le doute sur ce que l’on voit. Tout aussi inter­pellante est l’installation de Pascal Courcelles, qui ali­gne des livres dont les pages sont collées, des ouvragesdésormais illisibles aux couvertures repeintes. Un en­semble qui peut apparaître comme un certain por­trait d’une époque, puisque l’on y croise les écrits deLacan, de Walter Benjamin, de Françoise Giraud, les“Noces” de Camus ou le “Nexus” de Miller. Tant de po­sitions, tant de pensées, tant d’interrogations sur ceque nous sommes au monde. Et la majorité des ques­tions soulevées restent d’actualité.

Par ailleurs, l’on ne boudera certainement pas lesimitations de Nina Lassila, qui se travestit en critiqued’art ou qui prend les allures d’un Groucho Marx; niles sculptures corporelles tricotées par Sara Bomans,qui exhibent le corps autant qu’elles le cachent.Claude Lorent

Bio express

Robert Quint est né à Stuttgart, en1973. Il vit et travaille à Berlin, aprèsune formation à Baltimore et à LaCambre à Bruxelles. Il expose réguliè-rement depuis 1997, et particulière-ment, en Belgique, chez Taché-Levy,chez Brachot, à l’Iselp, au Mamac àLiège, au centre de la gravure à LaLouvière, à De Garage à Malines, auBotanique… Mais aussi à Berlin, NewYork, Arles, Londres… Il a été lauréataux Prix Art Contest et Médiatine àBruxelles, Collignon à Liège et à celuides jeunes artistes de la Nationalgale-rie à Berlin.

Commentaire

Les retrouvaillesont du bon

Par Roger Pierre Turine

L’histoire et le marché de l’art sontdeux évidences parallèles qui, si ellespeuvent avoir des accointances, peu­vent tout autant fort bien se passerl’une de l’autre. Quand, sous lemar­teau des commissaires­priseurs, la coteabsolument folle d’un Richter faitgrimper l’adrénaline chez d’aucuns –qui, question réflexion, bon sens etsavoir, sont à des années­lumière l’unde l’autre – et rejoint, par ailleurs,l’estime que l’on peut et doit porter àun peintre dont l’histoire retiendraqu’il aura tout osé, entrepris, mené auport – au point d’avoir vu groupies etépigones se ruer sur ses peinturescomme on encense un demi­dieu ­,alors il faut se faire à l’idée que l’art,valeurmarchande quoi qu’on enpense, a ses cotes comme le savon lessiennes. Et l’admettre, en gardant poursoi la certitude qu’un tel marché faitinjure à la dignité humaine. Tout cecipour dire que le bonheur des uns n’estpas non plus celui des autres. Et qu’enmatière d’art – comme dans la vied’ailleurs – gratitude et reconnaissancene vont pas forcément de pair avec letalent. Rappelons à ce sujet, et en pas­sant, qu’un Brueghel Le Vieux, tou­joursmerveilleux et génial plus de cinqsiècles après samort, connut ses sièclesd’avanie et, fin XIXe, ne valait plustripette. Curieux retournements del’histoire et des valeurs. Faut­il s’enattrister ? Sans doute, tout en sachantqu’à valeurs égales, l’un vaudramieuxque l’autre… et comprenne qui pourra.Mais venons­en au sujet qui nousoccupe cette fois­ci. À savoir la renais­sance d’un artiste quelque peu oublié,qu’une exposition chez Claude Ber­nard, à Paris (jusqu’au 3 novembre, 7/9rue des Beaux­Arts, Paris VIe) hisse ànouveau si bien sur le pavois de l’oubli,que le succès l’y rejoint. Maryan (1927­1977), puisqu’il s’agit de lui, est né enPologne et sa qualité de Juif lui valutles camps de lamort durant la guerre.Il en réchappa, par hasard, et s’en fut àParis, avant de gagner New York et yrester, à partir de 1962. Antonio Seguiet Pierre Alechinsky l’ont bien connu,alors qu’il hantait Montparnasse et laGalerie de France. Et tous deux gardentun souvenir touchant de leurs rencon­tres avec ce visionnaire, qui peignit lafolie humaine avec des accents gran­dioses. Cela tire la langue et ça gar­gouille, cela gesticule et joue les fillesde l’air et les ectoplasmes, cela éructeet cela provoque, fesses à l’air et sourireen coin…Maryan a peint la vie ens’amusant de ses incongruités, ensouriant pour ne pas pleurer !

Bonus

Inside Gallery, un second lieu –plus modeste – dans les dépen-dances du château, accueille uneexpo solo des peintures de l’artisteallemand Thomas Lippick (Hanno-vre, 1960, vit à Bremen). Sestableaux sont des abstractions trèslégèrement matiéristes, générale-ment exécutées dans des tonalitésdouces et apaisantes, fort recher-chées et délicates. Des abstrac-tions qui trouvent leur stabilitédans des ordonnancements hori-zontaux ou de légères structuresgéométriques, habitées de signes,traces et autres allusions ousilhouettes indéfinissables.

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Infos pratiques

“It must have been a very windyday, when those apples fell fromthe tree”. Robert Quint invite : SaraBomans, Charley Case, ChloéCoomans, Pascal Courcelles, Mi-chael Dans, Nina Lassila et JérômePorsperger. Galerie Exit 11, châteaude Petit-Leez, 129 rue de Petit-Leez, 5031 Grand-Leez. Jusqu’au9 décembre. Samedi et dimanchede 10h à 18h et srv. www.exit11.be

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Ci-dessus : “The Starship”, la soucoupe deChloé Coomans pendant la performance vocaleet musicale de Jérôme Porsperger. Ci-contre :

Robert Quint, Ruhe vor dem Sturm (Calmeavant la tempête), peinture, technique mixtesur toile, 150 x 190 cm, 2010. À droite, enhaut : “Une balançoire Hors service”, de

Robert Quint, et une peinture de Charley Case.En bas : Un dessin “Teady Bear” de MichaëlDans et, en vidéo et photo, les imitations

critiques de Nina Lassila.

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3L'actuSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Aux confins d’un univers interpellant

h Pour sonexposition solo,l’artisteallemandRobert Quint ainvité quelquesartistes belges àle rejoindre enla galerie Exit11, au châteaude Petit­Leez.

LE CHEF D’ORCHESTRE, EN LA CIRCONSTANCE, estRobert Quint. Même si c’est Jérôme Porsperger quitient la baguette, dans une vidéo qui sublime un pay­sage de montagne, grandiose et admirable, grâce à lamusique imaginaire. Il est l’un des invités de RobertQuint, qui expose en principal et endosse aussi l’habitdu commissaire, chargé d’inviter d’autres artistes ap­préciés. Une expo en cascade, en quelque sorte.D’autant plus que le même Jérôme Porsperger a réa­lisé, le jour du vernissage, une autre performance, livecette fois, mais filmée dans la sculpture d’une autreinvitée, Chloé Coomans.

Une sculpture extérieure, un habitacle ouvert quiressemble à une soucoupe de l’espace, un de ces en­gins qui titillent l’imaginaire des petits et grands de­puis que l’on rêve de conquérir l’espace. La structured’un vaisseau blanc, dans lequel chacun est invité àmonter et à se placer aux commandes. Tout le reste sepasse dans la tête, dans la faculté à s’évader, à perdrepied. À conquérir un espace onirique qui manque ter­riblement dans nos existences, focalisées souvent surle matériel, le fonctionnel, l’utile, l’urgent, l’indispen­sable jusqu’au superflu. En sa compagnie, on peut seraconter toutes les histoires, conjurer ses peurs et re­joindre l’inaccessible. Il suffit de le vouloir, tout l’es­pace est disponible. Et c’est de là, pendant trois heu­res, dans cet espace infini, que le son a pris son envolsous la direction du magicien de la musique sans or­chestre, avec sa voix intergalactique et les sonoritésd’ailleurs.

On pourrait presque croire que l’exposition porte

sur le merveilleux, sur l’interstellaire, sur l’infini.D’autant plus que des œuvres récentes du maître decérémonie – un arc­en­ciel, Somewhere in the Uni­vers ou Ruhe vor dem Sturm (Calme avant la tem­pête) – évoquent ces espaces intersidéraux. Les infini­ment grands ou petits – c’est selon ­, la lumière del’univers et les même les paillettes brillantes qui scin­tillent… mais psssst ! Une peinture de l’incommensu­rable, du champ ouvert tous azimuts. Qui en rejointcependant d’autres, où le ton change, le rictus de lamort se pointe, des mots s’écrivent sur fond plutôt in­quiétant : Stupidititv, Miss understanding… Non, toutn’est pas rassurant. Robert Quint sait jouer des con­trastes, et soulever les questions autant que les in­quiétudes.

Il n’est pas le seul, les compagnons de cimaise qu’ils’est choisi jouent aussi volontiers d’une certaine am­biguïté. Que ce soit Michael Dans en ses grands des­sins noirs, dont celui d’un train engagé dans une spi­

rale sans fin; que ce soit également Charley Case,autre fabuleux dessinateur, qui introduit le vénéneuxet sème le doute sur ce que l’on voit. Tout aussi inter­pellante est l’installation de Pascal Courcelles, qui ali­gne des livres dont les pages sont collées, des ouvragesdésormais illisibles aux couvertures repeintes. Un en­semble qui peut apparaître comme un certain por­trait d’une époque, puisque l’on y croise les écrits deLacan, de Walter Benjamin, de Françoise Giraud, les“Noces” de Camus ou le “Nexus” de Miller. Tant de po­sitions, tant de pensées, tant d’interrogations sur ceque nous sommes au monde. Et la majorité des ques­tions soulevées restent d’actualité.

Par ailleurs, l’on ne boudera certainement pas lesimitations de Nina Lassila, qui se travestit en critiqued’art ou qui prend les allures d’un Groucho Marx; niles sculptures corporelles tricotées par Sara Bomans,qui exhibent le corps autant qu’elles le cachent.Claude Lorent

Bonus

Inside Gallery, un second lieu –plus modeste – dans les dépen-dances du château, accueille uneexpo solo des peintures de l’artisteallemand Thomas Lippick (Hanno-vre, 1960, vit à Bremen). Sestableaux sont des abstractions trèslégèrement matiéristes, générale-ment exécutées dans des tonalitésdouces et apaisantes, fort recher-chées et délicates. Des abstrac-tions qui trouvent leur stabilitédans des ordonnancements hori-zontaux ou de légères structuresgéométriques, habitées de signes,traces et autres allusions ousilhouettes indéfinissables.

Infos pratiques

“It must have been a very windyday, when those apples fell fromthe tree”. Robert Quint invite : SaraBomans, Charley Case, ChloéCoomans, Pascal Courcelles, Mi-chael Dans, Nina Lassila et JérômePorsperger. Galerie Exit 11, châteaude Petit-Leez, 129 rue de Petit-Leez, 5031 Grand-Leez. Jusqu’au9 décembre. Samedi et dimanchede 10h à 18h et srv. www.exit11.be

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4 L'actu SEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 5L'actuSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Archétype seretrouve une santé !

SUPER­MOTIVÉES, YOLANDE DE BONTRIDDER, SA DIRECTRICEcharismatique, et Stefania Goldenberg, qui l’a rejointe pour don­ner du sang neuf à l’entreprise, paraissent décidées à inscrire ànouveau leur enseigne au firmament des meilleures approches del’art. Et ce, en une ville qui, désormais, regorge de centres d’intérêten la matière. L’art contemporain a bonne écoute au centre del’Europe ! Deux ou trois expositions l’an en des lieux atypiques, ladonne est appréciable. D’autant que l’offre devrait s’assortir, à cha­que fois, d’un nouveau lieu convivial, où le public se retrouveraitun peu comme chez lui. C’est le cas dans cette somptueuse maisonAmpersand de la rue Tasson Snel, généralement dévolue au design.

Pour Yolande De Bontridder, le défi est simple : “S’adresser à desjeunes de la quarantaine, qui ont envie d’acheter une première œuvred’art sans bien voir comment l’art peut fonctionner dans un certaincontexte. Nous ciblons une autre manière de présenter l’art.” Et derenchérir : “Nous voulons rendre une visibilité à des créateurs qui ontde l’expérience, une carrière muséale, et, souvent, n’ont plus – pour desraisons de mode – une raison commerciale.” L’art et l’argent ! Commele rappelaient les deux galeristes, une récente conférence d’AlainServais sur ce thème brûlant pointait ces nouveaux riches, quicreusent un écart entre des artistes très côtés – presque trop – et lesautres.

Sablant le champagne d’une mise en place transversale desœuvres, Archétype ouvre les frontières et associe arts plastiques etdesign – les propositions des designers rejoignant souvent les

sculptures des autres, dans un monde qui s’éclate en permanence.D’où, pour cette première, une place prépondérante accordée auxfrères Richard et Danny Venlet – le dernier surtout – qu’accompa­gnent, au fil des salles et étages neuf plasticiens – les uns amis de lamaison, pour y avoir exposé jadis, les autres qui y exposent paramitié. Et De Bontridder d’appuyer sur le champignon : “DannyVenlet est un artiste et chacun de ses objets a une histoire, une origine.Exemple : pour la Chine, il avait créé une cage dans laquelle il avait en­fermé un bout de céramique. Pas anodin !”

Italienne, origines grecque et égyptienne, Stefania Goldenbergvit en Belgique depuis trente ans. Ingénieur civil, elle a œuvré dansl’informatique et le management. Amitié nouée chez des amis, lesdeux partenaires ont démarré ensemble par une action humani­taire au Sénégal où, en 2006, De Bontridder avait créé “WithThen”. Aujourd’hui, de la galerie virtuelle d’il y a quelques mois àla galerie qui s’exporte, une réalité rejoint la fiction. Et Archétypereprend son bâton de pèlerin avec ce constat, un credo : “de nosjours, il faut favoriser les associations, défendre un projet en commu­nion avec d’autres galeries, avec d’autres artistes et donner ainsi uneréponse forte à un individualisme croissant.”

La première exposition ? Un bel ensemble, qui tient par la parti­cularité des intervenants – les frères Venlet y jouant un peu lesconciliateurs entre les audaces des uns et des autres. Une sorte deréunion amicale autour de la table “Dubble Take Table”, créée en2001 par Richard et Danny Venlet, à partir d’une vieille table decuisine en formica récupérée dans la rue. Une table astucieuse, par­faitement à sa place parmi les astuces plastiques des autres invités :photos urbaines et sylvestres d’Els Opsomer, clichés d’Anne DeGelas, tableaux d’Yves Lecompte, Bernard Gaube, Alessandro Cen­tore, Sébastien Reuzé, Perry Roberts, Bénédicte Henderick, AnneVenster.Roger Pierre Turine

h Nomadisme et découverte pour maîtres mots,la galerie Archétype fait peau neuve et relève legant : “Future Memory” !

“Il y a toujours desgens qui font de larésistance, parceque les arbres nepoussent pasjusqu’au ciel !”YolandeDe Bontridder

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En haut, à droite : Els Opsomer, “Horizons”. Ci-dessus : BernardGaube, “Archive Building n°24” et, ci-contre, “Autoportrait”, 2012. Enbas à gauche : Sébastien Reuze, “Squelette”.

Bio express

Belgo-australien, DannyVenlet est actif en designet en architecture d’inté-rieur depuis 1989. Inter-ventions en Australiejusqu’en 1997, puis enBelgique, au Danemark,aux Pays-Bas, en France,en Australie. Scénogra-phies depuis 1997. Nom-breux Prix. “Danny Venlet,Interior Architect&Desi-gner”, par Max Borka,Stichting Kunstboek,2008.

Infos pratiques

Archétype c/o Amper-sand House, 30 rue TassonSnel, 1060 Bruxelles.Jusqu’au 4 novembre, dujeudi au samedi, de 13 à18h. Infos : www.arché-type.be et 02.514.21.01 ou0477.30.06.27 (YolandeDe Bontridder) et0475.26.10.89 (StefaniaGoldenberg).SÉ

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5L'actuSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

“Il y a toujours desgens qui font de larésistance, parceque les arbres nepoussent pasjusqu’au ciel !”YolandeDe Bontridder

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En haut, à droite : Els Opsomer, “Horizons”. Ci-dessus : BernardGaube, “Archive Building n°24” et, ci-contre, “Autoportrait”, 2012. Enbas à gauche : Sébastien Reuze, “Squelette”.

l Portrait

Zaïra et Marsel Mis,collectionneurs heureux

Après plus de cinquante ans consacrés à la chineet aux voyages pour assouvir leur passion, lesépoux Mis respirent une sensible joie de vivre.Pourtant, ils étaient “très tristes”, alors que leurépatante collection d’art moderne et contempo­rain était soumise aux enchères, chez Sotheby’s àParis, ce 24 octobre (nous y reviendrons dans le“Arts Libre” du 2 novembre). Les époux Mis n’ab­diquent pas pour autant, qui occupent allégre­ment leurs vingt­quatre heures chaque jour.

Nul secret sur leurs âges respectifs : Marsel est néà Istanbul en 1934, Zaïra a vu le jour à Turin en1938. Une alliance italo­turque, qui a fait du che­min depuis leur mariage, en 1959. Deux enfantssont nés de l’union.

‘Il y a des moments dans la vie où il faut décider dece qu’on va faire de certains acquis, quand l’avenir serétrécit devant vous !” Ce cri du cœur s’accompa­gne d’un constat qui, rappel heureux, les fait sou­rire tous deux : “Nous avions l’habitude de nous of­frir des œuvres d’art pour nos anniversaires de ma­riage. Voilà qui explique cette collection. Nousn’avons pourtant pas toujours partagé les mêmes en­thousiasmes, mais ce patrimoine est révélateur dedeux sensibilités accordées.” L’un et l’autre parlent àtour de rôle et nous en retenons cette voix unique,qui les rassemble et leur ressemble.

Des souvenirs émergent entre­temps… “Le dessinde Schiele, nous l’avions dans notre chambre à cou­cher. Comme d’ailleurs tous nos dessins érotiques : leDelvaux, le Picasso, le Bellmer.” Quels dessins, en ef­fet ! Et puis cette anecdote, amusante. “Acheté en1972, le mobile de Calder nous a précédés dans cettemaison. Et il fut aussitôt accroché, après qu’une amienous ait raconté l’avatar survenu au sien : faute deplace, elle l’avait rangé à la cave et, croyant à de laferraille, la femme d’ouvrage l’avait purement et

simplement mis à la poubelle !”La vente Sotheby’s ne reprend pas les jeunes ar­

tistes tellement défendus par Zaïra : “Ceux­là res­teront avec nous.” Plutôt que de vendre leurs tré­sors à la pièce, les Mis ont privilégié la vente de lacollection, pour en être quitte et ne pas avoir à re­gretter chaque dispersion. Et ils ont vendu, enbloc, au National Palace Museum de Taïwan, leurcollection de textiles asiatiques, à l’exception deschinois.

Mais, comment se met­on à collectionner destextiles et de l’art ? Ingénieur et créateur de mode,directeur de la société Rivoli, Marsel est arrivé enBelgique en 1956. Et, deux ans après, Zaïra et luise sont rencontrés sur le stand Fiat de l’Expo 58.Zaïra travaillait en Italie pour Fiat et la firmel’avait déléguée à Bruxelles. Elle avait 19 ans, eut àconvaincre sa mère, s’en vint avec une vie à cro­quer. Ils se sont trouvés et, le jour même, sont par­tis danser à la Belgique Joyeuse. Une pomme deconcorde ! “Il m’a fallu rentrer à Turin, mais Marselvenait m’y voir en Fiat 1100 !” Mariée en 1959,Zaïra bosse au Conseil des Ministres d’une Unioneuropéenne embryonnaire, et s’offre de l’art. Ellefut à bonne école, auprès d’un oncle célèbre,Renzo Pezzani, poète à Parme et collectionneuréclairé, et deux frères entichés avant elle. “J’ai colléle virus à Marsel !” “Et ça n’a pas pris beaucoup detemps”, confie un Marsel réjoui.

“Mais les prix deviennent ridicules et ça ne peut pasdurer, avertit Zaïra. Nos enfants n’ayant pas nosgoûts, il était temps de vendre.” Ce qui ne va pas em­pêcher les époux Mis de voyager, chiner… et trou­ver. Zaïra continue la galerie au rythme de troisexpos l’an, et Marsel dresse l’inventaire d’un pa­trimoine généreux en diversités. Chaque acquisi­tion a une histoire. Les couples heureux ont laleur !Roger Pierre Turine

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6 Les galeries SEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 7Les galeriesSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

10/12TRANSPLANTATION-mutation. Deux ar-tistes développent la thématique de lamétamorphose du corps humain: MikuEnomoto présente de nouvelles réalisa-tions en tissu qui évoquent des imagesau microscope, tandis que Saiko Maedapropose une “descente” dans les en-trailles du corps humain à partir de ma-tières minérales et de sculptures en su-cre. ‣ Jusqu'au 04·11. Du J. au D. de 14à 19h.URue de la Grande Ile 12 - 1000 Bruxelles -0496 76 45 74http://10-12web.blogspot.com

Albert DumontAndré Lambotte. ‣ Jusqu'au 18·11. DuJ. au D. de 13h30 à 19h.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

Albert IerYao Yi Zhi. Peintures. ‣ Jusqu'au 07·11.Du Ma. au S. de 13 à 19h, le D. de 11 à13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44 - www.artsite.be/albert1

aliceday - project spaceAu Noir. Oeuvres de Stéphane Calais.‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -02 646 31 53 - www.aliceday.be

B-GalleryMerry-Go-Round. Dessins oniriquesd'Annabelle Guetatra. ‣ Jusqu'au 17·11.Du Me. au S. de 13 à 18h, fermé les j.f.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

BlankMélanges. Peintures d'Arié Mandel-baum. ‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de13 à 18h, le D. de 11 à 15h.URue de la Régence 9 - 1000 Bruxelleswww.blan-k.com

Catherine BastideDomino Effect. Carte blanche à Mariede Gaulejac, avec Florian Auer, Leo Ga-bin, Yngve Holen, Renaud Jerez, Ilja Ka-rilampi, Sean Raspet et John Spara-gana. ‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au S.de 11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaBlast & Les Rêveurs. A l’occasion de laparution de “La Tête la première…”, letroisième opus de Blast, la Galerie ac-cueille une exposition-vente dédiée autravail de Manu Larcenet. L’expositionprésentera des éléments graphiques is-sus des trois albums de Blast, des illus-trations inédites et des originaux detrois ouvrages parus chez Les Rêveurs,la maison d’édition créée par Manu Lar-cenet et Nicolas Lebedel. ‣ Jusqu'au10·11. Du Me. au S. de 11 à 18h30, le D.de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

dépendanceIf There Would Be a Face, This WouldBe a Cat. Oeuvres de Richard Aldrich,Will Benedict, Karl Holmqvist, Alexan-dra Leykauf, Michaela Meise, MarkusSelg, Andreas Slominski, Oscar Tuazonet Haegue Yang. ‣ Jusqu'au 03·11. Du

Me. au V. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h.URue du Marché aux Porcs 4 - 1000 Bruxel-les - 02 217 74 00 - www.dependance.be

Espace BlancheAll is forgiven. Dessins de FabienneFrancotte. ‣ Jusqu'au 28·10. Du L. auV. de 14 à 18h, présence de l'artiste lesS. et D.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles -02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Fine Art StudioC'me. Oeuvres de Luc Vleugels.‣ Jusqu'au 18·11. Du Me. au S. de 11 à18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 - www.fineartstudio.be

Galerie 2016 & MiraJean-Pierre Ransonnet. Peintures.‣ Jusqu'au 25·11. Du J. au D. de 13 à18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016.be

Galerie VidalCugliettaDances around the hourglass. Oeuvresde Nel Aerts. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Me.au S. de 12 à 18h30.Reincarnare. Oeuvres d'Amy Granat.‣ Jusqu'au 17·11. Horaires ci-dessus.UBoulevard Barthélémy 5 - 1000 Bruxelles -02 502 53 20 - www.vidalcuglietta.com

Gladstone GalleryKeith Haring. Peintures. ‣ Jusqu'au

21·12. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Greta MeertNiele Toroni. ‣ Jusqu'au 10·11. Du Ma.au S. de 14 à 18h.URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles -02 219 14 22 - www.galeriegretameert.com

Group 2 GalleryHeerbrant né il y a 100 ans. Dessina-teur-architecte de formation, Heerbrantétait passionné par l’art populaire, l’an-tiquité classique et l’imagerie préco-lombienne. ‣ Jusqu'au 27·10. Du Me.au S. de 14 à 18h.

URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtInstinct et Instant Chinois. Oeuvresd'Hu Qinwu (grandes encres), XiongWe-nyun (photos), Bai Yi Luo (sculptures),Zhu Wei (sculptures), Chu Teh-Chun etGao Xingjian. ‣ Jusqu'au 02·12. Du Ma.au S. de 11 à 18h30, le D. de 11 à 13h,fermé les j.f.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotBelle comme le jour. Oeuvres de Domi-nique Gonzalez-Foerster et Tristan Bera.‣ Jusqu'au 27·10. Du J. au S. de 14 à

18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

La Verrière HermèsIota Pictura. Oeuvres de Patrick Neu.‣ Jusqu'au 01·12. Du L. au S. de 11 à18h.UBoulevard de Waterloo 50 - 1000 Bruxelles-02 511 20 62

Meessen De ClercqWithout (Jonathan Monk). Avec les ar-tistes Olivier Babin, Pierre Bismuth,Christian Burnoski, Ryan Gander, AlekO., Dan Rees, Yann Sérandour, ArielSchlesinger, Markus Sixay et Ron Te-rada. ‣ Jusqu'au 10·11. Du Ma. au S. de11 à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MH GalleryBehind the curtain. Voyage en zonessecrètes. Oeuvres érotiques de HansBellmer, Yoshifumi Hayashi, Pierre Des-sons, Dominique Kippelen, Alan Tex,Pierre Molinier, Andrew Sexton...‣ Jusqu'au 12·11. Du J. au L. de 11 à18h, sauf le D. de 10 à 13h.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Nomad GalleryActs of Alterity. Oeuvres de Kuhl & Ley-ton, Roberto Visani et Shoshanna Wein-berger. ‣ Jusqu'au 03·11. Du J. au S. de12 à 18h30 ou sur rdv.URue de Laeken 99 - 1000 Bruxelles -02 219 81 82 ou 0475 21 92 50www.moba.be

Petits PapiersBruxelles 2012. Huiles, lavis, mines deplomb et acrylique de Manset.‣ Jusqu'au 30·11. Du Me. au D. de 11 à18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Bodenbroek8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.petitspapiers.be

Pierre HalletAntoine Mortier. Peintures. ‣ Jusqu'au15·11. Du Ma. au S. de 14h30 à 18h30(fermé le Me.), le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Quest 21Topographical Practices. Peintures ré-centes de Bruno Van Dijck. ‣ Jusqu'au17·11. Le Me. de 12 à 16h, les V. et S. de12 à 18h ou sur rdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedFamous Artist. Oeuvres de Joshua Abe-low. ‣ Jusqu'au 10·11. Uniquement surrdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 354 213 - www.sorrywereclosed.com

SynthèsePierre Duclou. Oeuvres récentes surtoile et sur papier. ‣ Du 27·10 au 22·12.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenIntroducing BXL. Exposition des artis-tes de la galerie. ‣ Jusqu'au 27·10. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue d'Alost 10 - 1000 Bruxelles -03 231 77 42 - www.vandermieden.com

Young GallerySecond Tour. Photographies récentesde David Drebin. Des grands tirages quireflètent la vie urbaine, ses lumières,ses couleurs, son atmosphère nocturne,et surtout l'omniprésence de la femme

qui fait partie intégrante de son travail.‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S. de 11 à18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Oeuvres de Del-phine Boël, Patricia Kinard, Sylvie Ron-flette, Tapta, Karen Shaw, Noëlle Ko-ning... ‣ Jusqu'au 14·12. Du L. au V. de14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriMines de Plomb. Oeuvres de Jules Lis-monde. ‣ Jusqu'au 10·11. Les V. et S.de 14 à 18h ou sur rdv.

UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianBenoit Platéus. The Room: Fiona Mac-Kay. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechJeff Koons. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma.au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelleswww.alminerech.com

anyspaceLost Space. Oeuvres de Guy Mees.‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationAfrica. Ariane Bosquet, Cécile Quintart,Edmundo Solari et Philippe Halluentvous ouvrent les portes de l’Afrique.‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au V. de 11 à18h30, le S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Box GalerieOde à la peau. Photos de Carla van dePuttelaar. ‣ Jusqu'au 10·11. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Elaine Levy ProjectInside, Outside, Downside. Oeuvres dePhilippe van Wolputte. ‣ Jusqu'au15·12. Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergMalgorzata Paszko. Peintures.‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au V. de 14 à19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Jozsa GalleryBoîte de Vices. Oeuvres d'Olga Kisse-leva. ‣ Jusqu'au 27·10. Du J. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Nathalie ObadiaCreationism's Kiss. Oeuvres de Rina Ba-nerjee. ‣ Jusqu'au 03·11. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsCaroline Andrin et François Ruegg.‣ Jusqu'au 17·11. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenJürgen Drescher. Installations.‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au V. de 10 à

Entre beauté et violence

Ils sont trois, jeunes, vivent aux États­Unis,n’ont jamais exposé à Bruxelles et usent detechniques particulières pour parlerd’aujourd’hui, d’histoire et de tradition. BradKuhl et Monique Leyton (Miami, 1983)puisent, dans l’actualité médiatique, desscènes de crimes où les armes sont des objetsles plus divers, signes d’une violence extrêmeet pas nécessairement préméditée. Ilsreconstruisent ces images exclusivement àl’aide de bandes collantes aux couleurs vives,et recomposent ainsi une réalité temporaire,maquillant la tragédie par des effets colorésqui, par leur luminosité, leur éclat et leurlégèreté, contrastent avec le motif. Onpourrait croire que rien de grave ne s’estpassé. Le drame devient banalité dans cetteesthétique bariolée. Un signe du temps ?Ghanéen d’origine, le sculpteur RobertoVisani, quant à lui, construit des armes àl’aide d’objets les plus divers et inattendus,souvent récupérés. Des armes qui ne tuent

pas, des armes inoffensives un peu fétichistes.Ces armes bricolées sont une pratiquecourante dans les guerres tribales en Afrique.Elles sont, pour l’artiste, une manièred’évoquer l’histoire, de la relier auxtraditions locales et de l’inclure dans legaspillage consumériste.Enfin, les dessins de Shoshanna Weinberger,une artiste originaire des Antilles, en réfèrentà la fois aux archétypes féminins, avecaccessoires et connotations sexuelles; à la foisà Saartje Baartman, la fameuse VénusHottentote, tantôt exhibée en curiosité,tantôt célébrée en beauté singulière. Là aussi,exotisme, tradition et stéréotypes actuels seconjuguent en formes et atours sensuels.(C.L.)

UActs of Alterty. Kuhl&Leyton, Roberto Visani,ShoshannaWeinberger. Nomad Gallery, 99, Ruede Laeken, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 3 novembre.Du jeudi au samedi de 12h à 18h30.

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Les figures hybrides de Banerjee

Seconde exposition bruxelloise de l’artiste indienne RinaBanerjee (Calcutta, 1953) et mise en abîme d’un univers dela métaphore explosive. En titrant son exposition“Creationism’s Kiss”, l’artiste s’engage résolument contreune tendance religieuse qui fait florès aux États­Unis, leCréationnisme. Selon cette théorie, les hommes et l’universseraient essentiellement des produits de Dieu. Ce qu’enbonne scientifique, Banerjee réfute. Et vertement.L’art étant sa voie d’élection, elle crée, sur papier et autravers d’objets, une sorte de fantasmagorie qui, sous sesallures grotesques ou délicatement ornementales, s’efforced’interpeller le spectateur sur le leurre d’une foi imposée àcontresens du temps et des sagesses. Tout ciselé et délicatqu’il soit – traits fins, colorations subtiles, sortes de rêves àdormir debout, coutures et blessures – le travail de RinaBanerjee se veut et s’avère bien plus percutant : il dénonce lamondialisation des idéaux et des cultures, défend lanaissance d’un univers venu du néant et surgi à la vie parune explosion bienvenue, ce qu’elle nomme “le Baiser”.Depuis, entre amours, tumultes sexuels et renoncements ouatrophies, l’homme porterait le poids de sa solitude, entrevie et mort. En quête des origines, Banerjee joue sa partitionsur la corde raide de l’hybridation, de la séduction, du leurreet d’une foule de fantasmes, à déchiffrer comme autant depièces d’un rébus animé de fantaisies qui sont plus souventdes délires graphiques et sensitifs. Parce que l’homme seraitainsi fait qu’il se disperse pour se perdre ? Des réponsesselon Banerjee. (R.P.T.)

UGalerie Nathalie Obadia, 8 rue Charles Decoster, 1050Bruxelles. Jusqu’au 3 novembre, du mardi au vendredi, de 10 à18h, le samedi, de 14 à 18h. Infos : 02.648.14.05 etwww.galerie­obadia.com

Le Baiser du Créationnisme

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Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle : Gilles Milecan et Frédérique Masquelier. Réalisa-tion : IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur responsable :

François le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lo-vens. Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Page 7: Arts Libre du 26 octobre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

7Les galeriesSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

SynthèsePierre Duclou. Oeuvres récentes surtoile et sur papier. ‣ Du 27·10 au 22·12.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenIntroducing BXL. Exposition des artis-tes de la galerie. ‣ Jusqu'au 27·10. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue d'Alost 10 - 1000 Bruxelles -03 231 77 42 - www.vandermieden.com

Young GallerySecond Tour. Photographies récentesde David Drebin. Des grands tirages quireflètent la vie urbaine, ses lumières,ses couleurs, son atmosphère nocturne,et surtout l'omniprésence de la femme

qui fait partie intégrante de son travail.‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S. de 11 à18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Oeuvres de Del-phine Boël, Patricia Kinard, Sylvie Ron-flette, Tapta, Karen Shaw, Noëlle Ko-ning... ‣ Jusqu'au 14·12. Du L. au V. de14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriMines de Plomb. Oeuvres de Jules Lis-monde. ‣ Jusqu'au 10·11. Les V. et S.de 14 à 18h ou sur rdv.

UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianBenoit Platéus. The Room: Fiona Mac-Kay. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechJeff Koons. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma.au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelleswww.alminerech.com

anyspaceLost Space. Oeuvres de Guy Mees.‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationAfrica. Ariane Bosquet, Cécile Quintart,Edmundo Solari et Philippe Halluentvous ouvrent les portes de l’Afrique.‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au V. de 11 à18h30, le S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Box GalerieOde à la peau. Photos de Carla van dePuttelaar. ‣ Jusqu'au 10·11. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Elaine Levy ProjectInside, Outside, Downside. Oeuvres dePhilippe van Wolputte. ‣ Jusqu'au15·12. Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergMalgorzata Paszko. Peintures.‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au V. de 14 à19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Jozsa GalleryBoîte de Vices. Oeuvres d'Olga Kisse-leva. ‣ Jusqu'au 27·10. Du J. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Nathalie ObadiaCreationism's Kiss. Oeuvres de Rina Ba-nerjee. ‣ Jusqu'au 03·11. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsCaroline Andrin et François Ruegg.‣ Jusqu'au 17·11. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenJürgen Drescher. Installations.‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au V. de 10 à

Les figures hybrides de Banerjee

Seconde exposition bruxelloise de l’artiste indienne RinaBanerjee (Calcutta, 1953) et mise en abîme d’un univers dela métaphore explosive. En titrant son exposition“Creationism’s Kiss”, l’artiste s’engage résolument contreune tendance religieuse qui fait florès aux États­Unis, leCréationnisme. Selon cette théorie, les hommes et l’universseraient essentiellement des produits de Dieu. Ce qu’enbonne scientifique, Banerjee réfute. Et vertement.L’art étant sa voie d’élection, elle crée, sur papier et autravers d’objets, une sorte de fantasmagorie qui, sous sesallures grotesques ou délicatement ornementales, s’efforced’interpeller le spectateur sur le leurre d’une foi imposée àcontresens du temps et des sagesses. Tout ciselé et délicatqu’il soit – traits fins, colorations subtiles, sortes de rêves àdormir debout, coutures et blessures – le travail de RinaBanerjee se veut et s’avère bien plus percutant : il dénonce lamondialisation des idéaux et des cultures, défend lanaissance d’un univers venu du néant et surgi à la vie parune explosion bienvenue, ce qu’elle nomme “le Baiser”.Depuis, entre amours, tumultes sexuels et renoncements ouatrophies, l’homme porterait le poids de sa solitude, entrevie et mort. En quête des origines, Banerjee joue sa partitionsur la corde raide de l’hybridation, de la séduction, du leurreet d’une foule de fantasmes, à déchiffrer comme autant depièces d’un rébus animé de fantaisies qui sont plus souventdes délires graphiques et sensitifs. Parce que l’homme seraitainsi fait qu’il se disperse pour se perdre ? Des réponsesselon Banerjee. (R.P.T.)

UGalerie Nathalie Obadia, 8 rue Charles Decoster, 1050Bruxelles. Jusqu’au 3 novembre, du mardi au vendredi, de 10 à18h, le samedi, de 14 à 18h. Infos : 02.648.14.05 etwww.galerie­obadia.com

Le Baiser du Créationnisme

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Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle : Gilles Milecan et Frédérique Masquelier. Réalisa-tion : IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur responsable :

François le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lo-vens. Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Page 8: Arts Libre du 26 octobre 2012

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8 Les galeries SEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 9Les galeriesSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

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À l’étranger

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ARTS

FranceAlberto Magnelli – PeintureParis – Galerie Lahumière

L’exposition présente des peintures, ardoises, collages, goua­ches et dessins de 1924 à 1965 par l’artiste italien (1888­1970), qui est considéré comme l’un des pionniers d’une abs­traction qu’il aborde dès 1914. Ses compositions relèvent de fi­gures géométriques libres, dans lesquelles se glissent des planschromatiques.U Jusqu’au 22 décembre. Galerie Lahumière, 17, rue du Parc Royal,75003 Paris. www.lahumiere.com

Philippe Lardy – PeintureParis – Galerie Menus plaisirs

L’artiste suisse (1963, vit à Genève), formé à Bruxelles (St­Luc),présente ses nouvelles peintures sur le thème des “formes vita­les” : ce sont des chaînes de motifs géométriques et colorés, quise déroulent sur ses tableaux comme des partitions musicales,qui s’enlacent à la manière de la double hélice des chaînesd’ADN.U Jusqu’au 24 novembre. Galerie Menus Plaisirs, 6 rue de Beaune,75007 Paris. www.menusplaisirs.fr

Simon Hantaï – PeintureParis – Galerie Jean Fournier

L’expo est consacrée à la série des Panses – peintures de1964/1965 – qui fait référence au texte de Henri Michaux :“Tout, véritablement tout, est à recommencer par la base : par lescellules, de plantes, de moines, de proto­animaux : l’alphabet de lavie. […] La cellule peut encore sauver le monde […]”U Jusqu’au 24 novembre. Galerie Jean Fournier, 22 rue du Bac,75007 Paris. www.galerie­jeanfournier.com

Cristof Yvoré – PeintureParis – Galerie Dix 291

Les tableaux de cet artiste (représenté par la galerie Zeno x/An­vers) représentent toujours des objets parfaitement banals –pot, bougie, vase, fleur, rideau, façade… – qui ne sont plus à con­sidérer comme des sujets, mais plutôt comme les motifs de sapeinture. C’est­à­dire les raisons profondes, exclusives, del’acte de peindre.U Jusqu’au 8 décembre. Galerie Dix 291, 10, passage Josset, 75011Paris. www.disx291.fr

AngleterreEnsemble – PluridisciplinaireLondres – Ben Brown Fine Arts

Sous le titre de “Chirico à Catelan”, la galerie propose un choixde pièces d’artistes italiens du XXe siècle, du surréalisme d’unChirico au conceptualisme d’un Michelangelo Pistoletto, del’Art Povera à la transavangarde avec les Clemente, Calzolari,Manzoni, mais aussi avec les Melotti, Rotella (illu.), Penone, etmême, Modigliani.U Jusqu’au 30 novembre. Ben Brown Fine Arts, 12 Brook’s News,W1K 4DG Londres. www.benbrownfinearts.com

LuxembourgRoland Schauls – PeintureLuxembourg – Galerie Clairefontaine

Sur le thème du Capriccio qui prône le ludique, l’infraction lu­brique et l’imaginaire non académique, l’artiste luxembour­geois (1953) propose des peintures dans lesquelles on ne saits’il glorifie ses sujets, s’il ironise ou s’il place un accent satirique.Sans doute un subtil mélange des trois ingrédients !U Jusqu’au 24 novembre. Galerie Clairefontaine, 7, place deClairefontaine, 1341 Luxembourg. www.galerie­clairefontaine.luCO

URTESY

GAL.CLAIRE

FONT

AINE

COUR

TESY

GAL.DIX291

18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Twig GalleryPleasure Centre. Oeuvres de DaveMcDermott. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma.au V. de 11 à 18h30, le S. de 12 à 18h.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 344 23 68 - www.twiggallery.com

Xavier HufkensSelected Drawings 1984-2012.Oeuvres de Roni Horn. ‣ Jusqu'au24·11. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com

XXL ART on Waterloo 503Prelude. Dessins, lithographies, séri-graphies et gravures de Kuutti Lavonen.‣ Jusqu'au 27·10. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxelles-0472 45 81 49

100 TitresJe livre. Livres et oeuvres sur papier deJacques Lennep. ‣ Jusqu'au 01·12. Du J.au D. de 14 à 18h ou sur rdv.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryTiré d'une histoire vraie - Based on atrue story. Oeuvres de Léopold Rabus &Guests. ‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au V.de 11 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneDialogue avec les elfes. Photos de Véro-nique Boissacq-Allen. ‣ Jusqu'au 10·11.Du Me. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectClose to me. Oeuvres d'Ivan Argote.‣ Jusqu'au 27·10. Les J. et V. de 12 à18h30.

URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com

FaiderLever du jour. Oeuvres de Michael Kra-vagna. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au V.de 14 à 19h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Le Salon d'ArtLe Combat avec l'âge. Peintures récen-

tes de Pierre Alechinsky. ‣ Jusqu'au24·12. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, le S.de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixTravail au noir !. Dessins, oeuvres texti-les, photos, livres d'artistes, oeuvresgraphiques et céramiques de Michel Al-lard, Raoul Ubac, Georges Vercheval,Pol Bury, Sol Lewitt, Bram van Velde, Jo

Delahaut... ‣ Jusqu'au 11·11. Du V. auD., fériés inclus, de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarVision. Oeuvres de Miroslav Tichý, Maï-mounaGuerresi, Max Neumann, NorbertSchwontkovski, Miguel Sancho, ChériSamba... ‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. auS. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles-02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachWonderful World. Photos de GérardRancinan. ‣ Jusqu'au 10·11. Le Me. de14 à 18h, du J. au S. de 11 à 13h et de 14à 19h ou sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

WaldburgerDon't call it future, m'am. Oeuvres d'EliCortiñas. ‣ Jusqu'au 03·11. Les J. et V.de 14 à 19h, le S. de 12 à 17h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 4 - 1060 Bruxelles -0494 76 39 47 ou 02 614 69 91www.galeriewaldburger.com

RossicontemporaryChromatic Suggestions. Oeuvres d'AneVester. ‣ Du 27·10 au 08·12. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Know As The Shelter. Oeuvres de Gode-lieve Vandamme. ‣ Du 27·10 au 08·12.Horaires ci-dessus.Körperkonfigurationen. Oeuvres de Sa-rah Van Marcke. ‣ Du 27·10 au 08·12.Horaires ci-dessus.Vintage !. Oeuvres de Luc Deleu. ‣ Du27·10 au 08·12. Horaires ci-dessus.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690-1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

DS GalerieTransport. Pastels de Bernadette Kluys-kens et photos de Gaspard Struelens.‣ Jusqu'au 18·11. Du V. au D. de 11 à19h.

URue de l'Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Galerie VerhaerenAnak: être né quelque part. Céline Du-vivier a travaillé à Singapour pour Mé-decins sans Frontières. Ses portraitsd'enfants (“anak”), durement contras-tés en noir et blanc, reflètent la violencede leur situation: mendicité, vol, prosti-tution, drogue... ‣ Jusqu'au 04·11. DuMe. au S. de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h.Le village et l'océan. La photographeAlice Jones a vécu au Sénégal, où elle acapté divers aspects de la vie urbaine etrurale. ‣ Jusqu'au 04·11. Du Me. au S.de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Cécilia Shishan. Peintures. ‣ Jusqu'au17·11. Le Me. de 15 à 18h, le S. de 14 à17h en présence de l'artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l'Alleud -02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be

HAINAUT

THUINAntécédence / Galerie EphémèreJE est NOUS. Oeuvres d'André Fromont,Christian Grenier et Fred Michiels.‣ Jusqu'au 20·01. Du Me. au D. de14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Diale Colas 5 - 6530 Thuin -071 51 00 60

LIÈGE

STAVELOTTriangle bleuFree. Yves Zurstrassen présente son tra-vail pictural inspiré du free jazz.‣ Jusqu'au 23·12. Du J. au D. de 14 à

18h30 ou sur rdv.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

LUXEMBOURG

LÉGLISEGalerie La louveSous globe. Oeuvres de Marie FrançoiseValois. ‣ Du 28·10 au 25·11. Les S. etD. de 15 à 18h, en semaine sur rdv.URue Saint-Orban 1 - 6860 Léglise -063 42 42 02 ou 0478 42 85 85www.galerielalouve.com

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtIt must have been a very windy day,when those apples fell from the tree.Robert Quint invite Sara Bomans, Char-ley Case, Chloé Coomans, Pascal Cour-celles, Michael Dans, Nina Lassila et Jé-rôme Porsperger. ‣ Jusqu'au 09·12.Les S. et D. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourBroderies. Oeuvres de Catherine DeLaunoit. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma. au V.de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h,fermé le 01·11.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURGalerie du BeffroiThierry Robrechts. Peintures, dessinset sculptures. ‣ Du 31·10 au 04·11. LesMe., V. et S. de 10 à 18h, les J. et D. de12 à 18h.URue du Beffroi 13 - 5000 Namur -081 24 64 37 - www.ville.namur.be

Rive GaucheRive Gauche fait son cinéma. Oeuvresde Jérôme de Perlinghi, Jorg Döring,Tony Soulié, Corinne Lecot...‣ Jusqu'au 27·10. Du Me. au S. de 11 à13h et de 14 à 18h30.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be

ANVERS

ANTWERPENMicheline SzwajcerStanley Brouwn. ‣ Jusqu'au 01·12. DuMa. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12 à18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNeil Campbell & Alexandre da Cunha.‣ Du 28·10 au 08·12. Du Me. au S. de14 à 18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryRoutine Investigation. Oeuvres de To-masz Kowalski. ‣ Jusqu'au 01·12. DuMa. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

Zeno X GalleryLoops. Oeuvres de Jack Whitten.‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S. de 14 à18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKEStephane Simoens Contemporary FineArtAgainst Nature. Peintures de Johan No-bell. ‣ Jusqu'au 30·10.UGolvenstraat 7 - 8300 Knokke -050 67 75 90 - www.stephanesimoens.com

OTEGEMDeweer GalleryRe-Opening. Exposition collective.Oeuvres de Melissa Gordon, MichaëlAerts, Jan Fabre, Panamarenko, Benja-min Moravec, Günther Förg, Tatjana Ge-rhard... ‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17# garden#cold drinks#finger food.Oeuvres de Lawrence Malstaf, ChristophDe Boeck et Aernoudt Jacobs.‣ Jusqu'au 31·10. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

KIOSKFurniture. Dessins, céramiques et sculp-tures en bois de Claudia Wieser.‣ Jusqu'au 18·11. Du Ma. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68 - www.kioskgallery.be

Hopper : peindrel’attente

Les ÉditionsCitadelles & Mazenod ont lenez fin : alors que laRétrospective Hopper duGrand Palais, à Paris, bat sonplein de visiteurs – commenten serait­il autrement ? ­, lapublication d’une GrandeMonographie du peintreaméricain devrait connaître

un succès équivalent. Hopper fascine pour d’admirablesraisons : une peinture mystère; des lumières qui traversentles toiles; des couleurs qui s’époumonent juste là où il faut,une touche, deux ou trois tons; des contre­plongées quiramassent l’espace, audace inédite; un temps arrêté sur Dieusait quelle attente.Rebelle aux conservatismes, Edward Hopper (1882­1967)fut ce peintre américain qui sortit la peinture de son pays deson primitivisme bonhomme, de ses clichés et redites. Il futuniversel, le premier d’un continent loin de son auraactuelle. Le temps suspendu fut son affaire. Comme ce jeuavec des couleurs qui transpercent l’atmosphèred’irradiations chaudes, nonobstant la froideur du sujet.Hopper n’eut pas son pareil sinon, sans doute, un certainJohannes Vermeer. Les poètes et les écrivains ne s’y sont pastrompés, qui l’ont salué avec émotion. L’attente, en effet !Hopper a osé, a su arrêter le temps et toutes ses horloges,capter l’indicible d’un instant. Magie et fécondité. Ce très belalbum, que l’on doit à Emmanuel Pernoud, professeur à laSorbonne, est un régal. Par l’histoire, les propos, sesreproductions nombreuses et majuscules, ses chefs­d’œuvreen majesté. (R.P.T.)

U“Hopper – Peindre l’attente”, par E. Pernoud.Citadelles&Mazenod, 400pages, 350 illustrations couleur, sousjaquette et coffret, environ 189 euros.

Le livre de la semaine

ÉDITIONS

CITA

DELLES

&MAZEN

OD

Page 9: Arts Libre du 26 octobre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

9Les galeriesSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

À l’étranger

COUR

TESY

GAL.MEN

USPLAISIRS

COUR

TESY

GAL.LAHU

MIÈRE

COUR

TESY

GAL.J.FO

URNIER

COUR

TESY

B.BR

OWNFINE

ARTS

FranceAlberto Magnelli – PeintureParis – Galerie Lahumière

L’exposition présente des peintures, ardoises, collages, goua­ches et dessins de 1924 à 1965 par l’artiste italien (1888­1970), qui est considéré comme l’un des pionniers d’une abs­traction qu’il aborde dès 1914. Ses compositions relèvent de fi­gures géométriques libres, dans lesquelles se glissent des planschromatiques.U Jusqu’au 22 décembre. Galerie Lahumière, 17, rue du Parc Royal,75003 Paris. www.lahumiere.com

Philippe Lardy – PeintureParis – Galerie Menus plaisirs

L’artiste suisse (1963, vit à Genève), formé à Bruxelles (St­Luc),présente ses nouvelles peintures sur le thème des “formes vita­les” : ce sont des chaînes de motifs géométriques et colorés, quise déroulent sur ses tableaux comme des partitions musicales,qui s’enlacent à la manière de la double hélice des chaînesd’ADN.U Jusqu’au 24 novembre. Galerie Menus Plaisirs, 6 rue de Beaune,75007 Paris. www.menusplaisirs.fr

Simon Hantaï – PeintureParis – Galerie Jean Fournier

L’expo est consacrée à la série des Panses – peintures de1964/1965 – qui fait référence au texte de Henri Michaux :“Tout, véritablement tout, est à recommencer par la base : par lescellules, de plantes, de moines, de proto­animaux : l’alphabet de lavie. […] La cellule peut encore sauver le monde […]”U Jusqu’au 24 novembre. Galerie Jean Fournier, 22 rue du Bac,75007 Paris. www.galerie­jeanfournier.com

Cristof Yvoré – PeintureParis – Galerie Dix 291

Les tableaux de cet artiste (représenté par la galerie Zeno x/An­vers) représentent toujours des objets parfaitement banals –pot, bougie, vase, fleur, rideau, façade… – qui ne sont plus à con­sidérer comme des sujets, mais plutôt comme les motifs de sapeinture. C’est­à­dire les raisons profondes, exclusives, del’acte de peindre.U Jusqu’au 8 décembre. Galerie Dix 291, 10, passage Josset, 75011Paris. www.disx291.fr

AngleterreEnsemble – PluridisciplinaireLondres – Ben Brown Fine Arts

Sous le titre de “Chirico à Catelan”, la galerie propose un choixde pièces d’artistes italiens du XXe siècle, du surréalisme d’unChirico au conceptualisme d’un Michelangelo Pistoletto, del’Art Povera à la transavangarde avec les Clemente, Calzolari,Manzoni, mais aussi avec les Melotti, Rotella (illu.), Penone, etmême, Modigliani.U Jusqu’au 30 novembre. Ben Brown Fine Arts, 12 Brook’s News,W1K 4DG Londres. www.benbrownfinearts.com

LuxembourgRoland Schauls – PeintureLuxembourg – Galerie Clairefontaine

Sur le thème du Capriccio qui prône le ludique, l’infraction lu­brique et l’imaginaire non académique, l’artiste luxembour­geois (1953) propose des peintures dans lesquelles on ne saits’il glorifie ses sujets, s’il ironise ou s’il place un accent satirique.Sans doute un subtil mélange des trois ingrédients !U Jusqu’au 24 novembre. Galerie Clairefontaine, 7, place deClairefontaine, 1341 Luxembourg. www.galerie­clairefontaine.luCO

URTESY

GAL.CLAIRE

FONT

AINE

COUR

TESY

GAL.DIX291

18h30 ou sur rdv.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

LUXEMBOURG

LÉGLISEGalerie La louveSous globe. Oeuvres de Marie FrançoiseValois. ‣ Du 28·10 au 25·11. Les S. etD. de 15 à 18h, en semaine sur rdv.URue Saint-Orban 1 - 6860 Léglise -063 42 42 02 ou 0478 42 85 85www.galerielalouve.com

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtIt must have been a very windy day,when those apples fell from the tree.Robert Quint invite Sara Bomans, Char-ley Case, Chloé Coomans, Pascal Cour-celles, Michael Dans, Nina Lassila et Jé-rôme Porsperger. ‣ Jusqu'au 09·12.Les S. et D. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourBroderies. Oeuvres de Catherine DeLaunoit. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma. au V.de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h,fermé le 01·11.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURGalerie du BeffroiThierry Robrechts. Peintures, dessinset sculptures. ‣ Du 31·10 au 04·11. LesMe., V. et S. de 10 à 18h, les J. et D. de12 à 18h.URue du Beffroi 13 - 5000 Namur -081 24 64 37 - www.ville.namur.be

Rive GaucheRive Gauche fait son cinéma. Oeuvresde Jérôme de Perlinghi, Jorg Döring,Tony Soulié, Corinne Lecot...‣ Jusqu'au 27·10. Du Me. au S. de 11 à13h et de 14 à 18h30.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be

ANVERS

ANTWERPENMicheline SzwajcerStanley Brouwn. ‣ Jusqu'au 01·12. DuMa. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12 à18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNeil Campbell & Alexandre da Cunha.‣ Du 28·10 au 08·12. Du Me. au S. de14 à 18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryRoutine Investigation. Oeuvres de To-masz Kowalski. ‣ Jusqu'au 01·12. DuMa. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

Zeno X GalleryLoops. Oeuvres de Jack Whitten.‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S. de 14 à18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKEStephane Simoens Contemporary FineArtAgainst Nature. Peintures de Johan No-bell. ‣ Jusqu'au 30·10.UGolvenstraat 7 - 8300 Knokke -050 67 75 90 - www.stephanesimoens.com

OTEGEMDeweer GalleryRe-Opening. Exposition collective.Oeuvres de Melissa Gordon, MichaëlAerts, Jan Fabre, Panamarenko, Benja-min Moravec, Günther Förg, Tatjana Ge-rhard... ‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17# garden#cold drinks#finger food.Oeuvres de Lawrence Malstaf, ChristophDe Boeck et Aernoudt Jacobs.‣ Jusqu'au 31·10. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

KIOSKFurniture. Dessins, céramiques et sculp-tures en bois de Claudia Wieser.‣ Jusqu'au 18·11. Du Ma. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68 - www.kioskgallery.be

Page 10: Arts Libre du 26 octobre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

10 Adjugé! SEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 11Le marchéSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Grétry encoreToujours dans lavente d’AndréMeyer, la semainepassée, à Paris, ontrouvait dix beauxvolumes in­folio, re­liés en maroquinrouge et porteurs denombreuses parti­tions. Certaines an­notées à l’époque,peut­être par le com­positeur lui­même.Le lot annoncé entre1500 et 2 000 € a été

adjugé, frais compris, à 3 250 €. C’est un beausuccès, dû au contenu des livres. On y trouvait,entre autres, les partitions de “Silvain”, 1770,puis, dans l’ordre, “Les Deux Avares”, “Zémiret Azor”, “L’Ami de la Maison”, La Rosière deSalenci”, La Fausse Magie”, Les Mariages sam­nites”, “Panurge dans l’Île des Lanternes”,“Barbe bleue” et “L’Amitié à l’épreuve”.L’opéra de Liège a programmé deux œuvres deGrétry cette saison. Voici qui pourrait donnerà son directeur, le Baron Stefano Mazzonis diPralafera, d’autres idées pour les années futu­res….

3 250 €

SOTH

EBYS

Charles X

Le style Charles X possède ses fans et ses spé­cialistes depuis quelques décennies. Mais celareste un goût de niche, dont profite d’ailleursavec aisance le marchand liégeois Jean­Fran­çois Taziaux, qui gère “Les Ursulines” en sabonne ville mosane. Ici, vous pouvez apprécierun secrétaire à abattant que l’on vendait chezTajan, le 19 octobre dernier à Paris. Il est enplacage de frêne marqueté de palissandre, etporteur de motifs de fleurs, de corne d’abon­dance et d’oiseaux. Il est haut de 152 cm. An­noncé entre 2 000 et 4 000 €, il a été adjugéavec les frais à 2 550 €.

2 550 €

TAJAN

GrétryAndré­Ernest­Modeste Grétry(1741­1813)était une vraiestar à Paris, quidonna son nomà une rue et luioctroya des fu­nérailles dignesdes plusgrands. Il enexiste des des­sins, dont celuide son enterre­

ment au Père­Lachaise. Lequel montre sa con­sidérable réputation, qui déborda les frontiè­res et se répandit en Europe – comme on pou­vait l’entendre ce mardi sur Musiq3, à proposde Joseph­Martin Kraus. Grétry, donc, se trou­vait ces 16 et 17 octobre derniers dans la bi­bliothèque musicale d’André Meyer, que So­theby’s vendait à Paris. Le lot ci­dessus, figu­rant le maître en miniature, n’a pas trouvépreneur. Il était estimé entre 1500 et 2 000 €.

1 500 €

SOTH

EBY’S

l Vente publique

Raphaël à nouveauau sommet ?Le grand peintre de la fin dela Renaissance sera la vedettedu marché en décembre.

RAPHAËL SANZIO (1483­1520), ESTl’une des figures tutélaires de la Renais­sance italienne. Il est celui qui a le plusmarqué de son empreinte l’art euro­péen, pour son classicisme gracieux, élé­gant, presque trop parfait. Mal aimé denos jours – sinon des historiens d’art quin’ont jamais laissé l’artiste pour compte,au contraire de tant d’autres parmi lesplus grands – l’artiste natif d’Urbin va re­faire parler de lui sous peu, chez Sothe­by’s. En effet, un dessin de sa main va ap­paraître sur le marché londonien ce5 décembre.

Il s’agit d’une tête d’homme – un apô­tre – qui servit au peintre dans sa célèbreet tardive composition de “La Transfigu­ration”, chef­d’œuvre qui figure dans lescollections papales au Vatican. Tous lesbiographes ont évoqué le peintre etl’œuvre finale au cours des siècles –d’autant plus facilement que les collec­tions vaticanes furent toujours ouvertesaux spécialistes, collectionneurs et artis­tes. La feuille fait partie des rares élé­ments du génie encore disponibles sur lemarché de l’art. Du coup, les experts dela salle en attendent une somme ronde­lette, comprise entre 13 et 19 millionsd’euros, ou 10 à 15 millions de livressterling.

La cote du maître fut en hausse sur cestrente dernières années, en regard de sesdeux apparitions de qualité égale. Lapremière eut lieu en 1984, quand le ducde Devonshire, propriétaire du magnifi­que château de Chastworth, décida devendre une autre “Tête d’Apôtre” de Ra­phaël qu’il possédait. L’œuvre avait étéadjugée à 3,5 millions de livres sterling.Un chiffre qui, à l’époque, avait faittrembler le marché du dessin ancien.Tout devenait alors possible dans ce seg­ment de l’art.

En décembre 2009, toujours à Londresmais chez Christie’s cette fois, une autrecomposition du maître figurait une“Tête de Méduse”, l’une des trois Gorgo­nes – avec Euryale et Sthéno – dont parleHomère dans l’Odyssée. Cette pièceavait, à son tour, fait exploser les comp­teurs. Elle fut vendue à presque 33 mil­lions de livres sterling.

D’après la légende, Méduse aurait étéhorriblement punie pour avoir été violéepar Poséidon, dans un temple dédié àAthéna. Une autre version du mythe si­gnale que de sa grande beauté Athénafut atteinte, et qu’elle transforma sa ri­vale en mutant sa chevelure en autant deserpents. Et ajouta à cette apparence im­monde, un regard aux yeux immenses,qui pétrifiait toutes les personnes qui

oseraient la regarder. Elle seule, parmiles trois Gorgones, entraînait la mort. Delà l’expression bien connue d’“être mé­dusé”. La feuille de Raphaël n’avait, elle,pas pétrifié les amateurs en 2009.

Avec sa “Tête d’Apôtre”, que l’on verraen décembre, les experts anglais se mon­trent moins gourmands qu’en 2009,date de référence pourtant. Le chiffre de1984 est évidemment largement dé­

passé, mais le vendeur de cette annéesemblerait se contenter de la moitiéd’une méduse.

Il s’agit de Peregrine Andrew MornyCavendish, 12e duc de Devonshire, mar­quis de Hartington et comte de Burling­ton, né le 27 avril 1944. Il est le fils du11e duc, qui avait vendu la premièrefeuille de 1984, précitée. Le duc se défaitdonc d’un Raphaël de plus, mais il en

possède d’autres. De même que des des­sins de Rembrandt, Carrache, Brueghel,Dürer, Titien, Léonard de Vinci, parmides centaines dans ses collections. Sim­ple gestion donc, en accord avec la de­vise familiale, qui dit “Cavendo Tutus”.Soit “Sécurité en prenant soin”.Philippe Farcy

U Infos : www.sothebys.com

SOTH

EBYS

La “Tête d’Apôtre” de Raphaël est une des dernières pièces emblématiques de la Re-naissance italienne disponibles sur le marché, même si, se référant à la “Transfigura-tion”, Raphaël donne, ici, les premiers jalons du maniérisme.

Cartel du XIXe

Ce cartel en bronzedoré était à vendre àParis ce 19 octobre,chez Beaussant­Le­fèvre. Il date de lafin du XIXe siècle, etcopie une créationde style rocaille deCressent. Les modè­les originaux sontconnus et au nom­bre de six – dont unau musée du Lou­vre, l’autre au Me­tropolitan Museumde New York et unautre à l’hôtel deville de Marseille.Cet objet de 140 cmde haut a été venduà 26 642 €.

26 642 €

BEAU

SSAN

T

Page 11: Arts Libre du 26 octobre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

11Le marchéSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

Raphaël à nouveauau sommet ?Le grand peintre de la fin dela Renaissance sera la vedettedu marché en décembre.

RAPHAËL SANZIO (1483­1520), ESTl’une des figures tutélaires de la Renais­sance italienne. Il est celui qui a le plusmarqué de son empreinte l’art euro­péen, pour son classicisme gracieux, élé­gant, presque trop parfait. Mal aimé denos jours – sinon des historiens d’art quin’ont jamais laissé l’artiste pour compte,au contraire de tant d’autres parmi lesplus grands – l’artiste natif d’Urbin va re­faire parler de lui sous peu, chez Sothe­by’s. En effet, un dessin de sa main va ap­paraître sur le marché londonien ce5 décembre.

Il s’agit d’une tête d’homme – un apô­tre – qui servit au peintre dans sa célèbreet tardive composition de “La Transfigu­ration”, chef­d’œuvre qui figure dans lescollections papales au Vatican. Tous lesbiographes ont évoqué le peintre etl’œuvre finale au cours des siècles –d’autant plus facilement que les collec­tions vaticanes furent toujours ouvertesaux spécialistes, collectionneurs et artis­tes. La feuille fait partie des rares élé­ments du génie encore disponibles sur lemarché de l’art. Du coup, les experts dela salle en attendent une somme ronde­lette, comprise entre 13 et 19 millionsd’euros, ou 10 à 15 millions de livressterling.

La cote du maître fut en hausse sur cestrente dernières années, en regard de sesdeux apparitions de qualité égale. Lapremière eut lieu en 1984, quand le ducde Devonshire, propriétaire du magnifi­que château de Chastworth, décida devendre une autre “Tête d’Apôtre” de Ra­phaël qu’il possédait. L’œuvre avait étéadjugée à 3,5 millions de livres sterling.Un chiffre qui, à l’époque, avait faittrembler le marché du dessin ancien.Tout devenait alors possible dans ce seg­ment de l’art.

En décembre 2009, toujours à Londresmais chez Christie’s cette fois, une autrecomposition du maître figurait une“Tête de Méduse”, l’une des trois Gorgo­nes – avec Euryale et Sthéno – dont parleHomère dans l’Odyssée. Cette pièceavait, à son tour, fait exploser les comp­teurs. Elle fut vendue à presque 33 mil­lions de livres sterling.

D’après la légende, Méduse aurait étéhorriblement punie pour avoir été violéepar Poséidon, dans un temple dédié àAthéna. Une autre version du mythe si­gnale que de sa grande beauté Athénafut atteinte, et qu’elle transforma sa ri­vale en mutant sa chevelure en autant deserpents. Et ajouta à cette apparence im­monde, un regard aux yeux immenses,qui pétrifiait toutes les personnes qui

oseraient la regarder. Elle seule, parmiles trois Gorgones, entraînait la mort. Delà l’expression bien connue d’“être mé­dusé”. La feuille de Raphaël n’avait, elle,pas pétrifié les amateurs en 2009.

Avec sa “Tête d’Apôtre”, que l’on verraen décembre, les experts anglais se mon­trent moins gourmands qu’en 2009,date de référence pourtant. Le chiffre de1984 est évidemment largement dé­

passé, mais le vendeur de cette annéesemblerait se contenter de la moitiéd’une méduse.

Il s’agit de Peregrine Andrew MornyCavendish, 12e duc de Devonshire, mar­quis de Hartington et comte de Burling­ton, né le 27 avril 1944. Il est le fils du11e duc, qui avait vendu la premièrefeuille de 1984, précitée. Le duc se défaitdonc d’un Raphaël de plus, mais il en

possède d’autres. De même que des des­sins de Rembrandt, Carrache, Brueghel,Dürer, Titien, Léonard de Vinci, parmides centaines dans ses collections. Sim­ple gestion donc, en accord avec la de­vise familiale, qui dit “Cavendo Tutus”.Soit “Sécurité en prenant soin”.Philippe Farcy

U Infos : www.sothebys.com

SOTH

EBYS

La “Tête d’Apôtre” de Raphaël est une des dernières pièces emblématiques de la Re-naissance italienne disponibles sur le marché, même si, se référant à la “Transfigura-tion”, Raphaël donne, ici, les premiers jalons du maniérisme.

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12 Le marché SEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 13Le marchéSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo-vente

Beaux dessins chez Étienne Bréton

L’ART DU DESSIN EST UN RÉGAL D’ÉMOTIONS ET DEproximité, à partager avec l’auteur des traits. Plus que lapeinture ou la sculpture – sauf dans les “bozzeti” – le des­sin permet de s’approcher au plus près de la création desmaîtres, de les regarder au cœur de leurs recherches pourtrouver des poses, construire des plans, achever une ex­pression.

Cette passion que nous font partager les Bréton etSchwed est une habitude pour ces deux anciens experts,responsables, naguère encore, en leurs domaines, des sal­

les de ventes anglaises postées sur les deux premières mar­ches du commerce mondial. C’est dire s’ils ont manipulédes feuilles, consulté des catalogues, rencontré collection­neurs et conservateurs.

Leur catalogue de novembre 2012 est une petite mine de“joyeusetés”, flirtant entre le grand genre Louis­quator­zième des artistes français et les grâces maniéristes desfoyers vénitiens. Voire une certaine austérité, dans lesfeuilles classiques d’obédience romaine. On trouve là unpanel d’œuvres allant du début du XVIe siècle au milieu duXIXe siècle.

On appréciera de la sorte cette élégante allégorie de la“Prudence”, tracée par Raffaello Motta (1550­1578) – ditRaffaello di Reggio – à la pierre noire et lavis. Ou cetteamusante composition allemande, du tout début duXVIIe siècle, montrant un “Amour domptant un Lion”. Al­légorie, ici aussi, de l’amour vainqueur (“Omnia vincit

Amor”). C’est une aquarelle mêlée de gouache, avec des re­hauts de blanc et d’or. La feuille est circulaire et mesure125 mm.

Il y a plusieurs lots de l’ère néoclassique et, parmi eux, onne peut omettre ce “Mariage de Pâris et Hélène; Vénus ap­paraissant dans les nuées”, signée et datée de l’artiste lié­geois Jean­Joseph Ansiaux (1764­1840).

Plus proche de nous encore, il faut remarquer la puis­sance évocatrice de deux lots. Le premier est un “Christmort au tombeau”, de Henri­Léopold Lévy (Nancy 1840­Paris 1904), et le second est une feuille de Prosper Méri­mée (1803­1870), figurant “Abbadona attaché à une croixet torturé par Satan”. Les prix ne sont pas marqués.Ph. Fy.

UDu 30 octobre au 30 novembre, au 346 rue Saint­Honoré,75001 Paris. 00.33.6.07.49.35.13.

BRETON

Cette “Victoire del’Amour” est une des

feuilles les plus amusantesparmi les nouvelles acquisitions

d’Étienne Bréton. Ansiaux, jadis célèbre artiste néoclassiqueliégeois, est désormais oublié. Cette allégorieserait pourtant bien dans un musée de sa ville.

Ce manuscrit de style Troubadourde Jean Midolle, Genève, 1840,

s’est vendu à 1450 €

VANDE

WIELE

VANDE

WIELE

Ce volumede Jules Verne, datant

de 1898, fut adjugé à 260 €

imprimés ou manuscrits, illustrés ou non. La vacationde ce mois comportait mille choses diverses, dont laplupart des prix s’établirent entre 60 et 500 €.

On débutera cette petite évocation par des lots dephotographies montrant les réalités de la GrandeGuerre. Plusieurs albums jusqu’à 220 images étaient àprendre, et les estimations furent respectées. Un lot declichés – dont certains d’ordre médical – fut, de lasorte, adjugé à 3 000 €. Il s’agissait d’un ensemble par­ticulièrement intéressant, car les photos furent prisesavec du matériel mobile mis au point par Marie Curie,et utilisé sur la zone de conflit dans le Westhoek sem­ble­t­il.

Plus loin, un volume de Willem Baudartius, édité en1622 et intitulé “Polemographia auraico­belgica…”, an­noncé entre 2 000 et 3 000 €, a été vendu à 5 000 €. Ils’agit d’un rare recueil en un volume, relatant la Guerrede Quatre­Vingts ans (1559­1615), qui mena au traitéde Westphalie et à la séparation des Pays­Bas en 1648.

Mais il fallait remonter encore plus loin dans le tempspour trouver des enchères d’ampleur internationale, àl’instar des 15 500 € (dans la fourchette des estima­tions), donnés pour un incunable de 1485, en un in­fo­lio de 458 pages illustrées, notamment, avec des re­cherches sur les paysages et la nature. Il s’agissait àl’origine d’une encyclopédie composée de dix­huit vo­lumes, dont deux étaient en français et les autres ennéerlandais. L’enchère la plus haute fut de 20 000 €pour un volume manuscrit de 1454, relatant, entreautres, l’existence de plusieurs religieuses vivant enEgypte au sein de certaines communautés chrétiennes.Ph. Fy.

UTout est visible sur www.marcvandewiele.com

LE 6 OCTOBRE DERNIER À BRUGES, JUSTE À CÔTÉ DEla cathédrale, la librairie de Marc Van de Wiele ac­cueillait son lot régulier d’amateurs de livres anciens,

h Marc Van de Wiele a bien vendu les lotsles plus anciens. Mais pas seulement.

La Renaissancese mire à Bruges

l Vente publiquel Vente publique

Fra Angelico à Marseille

h Le peintre florentin sera,demain, le seul clou d’unevacation unique.

Avec un peu de chance, letableau se vendra à prix d’or.

DU CÔTÉ DE LA CANEBIÈRE, ON SE de­mande encore comment un tel tableau,petit mais important, ne se retrouve passur le marché parisien ou dans une sallede ventes à Londres. Il se fait que, commeà Bruxelles, grâce à l’Internet et à tous lessupports de communication, quelle quesoit la position géographique d’un objet àvendre, il sera parfaitement défendu si ilest de qualité. Alors pourquoi pas unevente à Marseille ? Et pourquoi pas unevacation avec un lot unique ?

En ce qui concerne le timing, si jamaisvous avez un peu d’argent de poche à je­ter dans la bagarre qui s’annonce et quevous êtes intéressé par la chose, il faudraêtre réactif. Car la vacation aura lieu de­main à 14h30, en l’étude de Me DamienLeclère.

René Millet, depuis Paris, lui sert d’ex­pert en tableaux. Millet, est “Élève del’École du Louvre” et, tout naturelle­ment, il alla trouver son professeur, Mi­chel Laclotte, ancien directeur du muséed’Orsay et précédemment conservateur

en chef du département des peintures duLouvre, pour en savoir plus sur le pan­neau qui nous occupe.

Le catalogue spécial, édité à l’occasionde la dispersion, signale que le panneauservait à une suite consacrée à la Thé­baïde, peinte par Fra Angelico (vers1400­1455). On ne sait de combien depièces était constituée la suite. La Thé­

baïde est une région d’Egypte,

non loin du Mont Sinaï, où les premierschrétiens allèrent se réfugier et vivredans l’ascèse, pour éviter les martyrs etmener une existence sainte.

Inutile de dire que le peintre florentinest encore plus rare sur le marché queRaphaël (lire p. 11). Le panneau de 275 x385 mm, peint par Fra Angelico, fut pré­senté à Michel Laclotte en 2005. Et ce, enprovenance d’une famille du Midi, quidétenait le lot depuis le milieu duXIXe siècle. Laclotte identifia le peintreassez rapidement. Mais ce fut plus diffi­cile de situer le panneau dans le “cor­pus”. On serait vers 1430, en plein re­nouveau de la lecture picturale des textes

religieux, en donnant aux œuvres unplus grand naturalisme et en maîtrisantles effets de perspective.

Le présent tableau intéresse la Belgiqueen ce que, dans la suite connue des cinqpanneaux, l’un d’eux se trouve au muséedes Beaux­Arts d’Anvers. Il s’agit del’“Apparition de saint Romuald à OthonIII” qui provenait de la collection du che­valier van Ertborn. Qui l’acheta en 1825à la comtesse Carlo de Looz – née Mi­nerva de Filicaia – et le légua au musée en1841. Les autres panneaux connus sontconservés à Chantilly (château légué parle duc d’Aumale à l’Institut dont il étaitmembre), Cherbourg et Philadelphie.

La rareté de saints qui se situent danscette suite – et qui furent tous fondateursd’un ordre ­, suggéra à Michel Laclotteque cette Thébaïde trouvait son origine àFlorence, bien sûr, et sans doute au cou­vent des frères camaldules. Au couventde Santa Maria degli Angeli, dit­il plusprécisément. Le Louvre va­t­il laisserpasser une telle aubaine ? Le prix espérén’est pas connu. Verdict demain, et en cespages sous huitaine.Philippe Farcy

U Infos : ww.leclere­mdv.com ou00.33.4.91.50.00.00

LECLER

E

Le grand paysage avec troismoines devant leur église etleur cloître est le nouveaupanneau identifié par le con-servateur Michel Laclotte. FraAngelico à Marseille, c’est lasurprise de l’année.

BRETON

h Avec son collègue Nicolas Schwed,l’expert en dessins propose une sélectionde nouvelles acquisitions.

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13Le marchéSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo-vente

Beaux dessins chez Étienne Brétonles de ventes anglaises postées sur les deux premières mar­ches du commerce mondial. C’est dire s’ils ont manipulédes feuilles, consulté des catalogues, rencontré collection­neurs et conservateurs.

Leur catalogue de novembre 2012 est une petite mine de“joyeusetés”, flirtant entre le grand genre Louis­quator­zième des artistes français et les grâces maniéristes desfoyers vénitiens. Voire une certaine austérité, dans lesfeuilles classiques d’obédience romaine. On trouve là unpanel d’œuvres allant du début du XVIe siècle au milieu duXIXe siècle.

On appréciera de la sorte cette élégante allégorie de la“Prudence”, tracée par Raffaello Motta (1550­1578) – ditRaffaello di Reggio – à la pierre noire et lavis. Ou cetteamusante composition allemande, du tout début duXVIIe siècle, montrant un “Amour domptant un Lion”. Al­légorie, ici aussi, de l’amour vainqueur (“Omnia vincit

Amor”). C’est une aquarelle mêlée de gouache, avec des re­hauts de blanc et d’or. La feuille est circulaire et mesure125 mm.

Il y a plusieurs lots de l’ère néoclassique et, parmi eux, onne peut omettre ce “Mariage de Pâris et Hélène; Vénus ap­paraissant dans les nuées”, signée et datée de l’artiste lié­geois Jean­Joseph Ansiaux (1764­1840).

Plus proche de nous encore, il faut remarquer la puis­sance évocatrice de deux lots. Le premier est un “Christmort au tombeau”, de Henri­Léopold Lévy (Nancy 1840­Paris 1904), et le second est une feuille de Prosper Méri­mée (1803­1870), figurant “Abbadona attaché à une croixet torturé par Satan”. Les prix ne sont pas marqués.Ph. Fy.

UDu 30 octobre au 30 novembre, au 346 rue Saint­Honoré,75001 Paris. 00.33.6.07.49.35.13.

BRETON

Ansiaux, jadis célèbre artiste néoclassiqueliégeois, est désormais oublié. Cette allégorieserait pourtant bien dans un musée de sa ville.

Ce manuscrit de style Troubadourde Jean Midolle, Genève, 1840,

s’est vendu à 1450 €

VANDE

WIELE

VANDE

WIELE

Ce volumede Jules Verne, datant

de 1898, fut adjugé à 260 €

imprimés ou manuscrits, illustrés ou non. La vacationde ce mois comportait mille choses diverses, dont laplupart des prix s’établirent entre 60 et 500 €.

On débutera cette petite évocation par des lots dephotographies montrant les réalités de la GrandeGuerre. Plusieurs albums jusqu’à 220 images étaient àprendre, et les estimations furent respectées. Un lot declichés – dont certains d’ordre médical – fut, de lasorte, adjugé à 3 000 €. Il s’agissait d’un ensemble par­ticulièrement intéressant, car les photos furent prisesavec du matériel mobile mis au point par Marie Curie,et utilisé sur la zone de conflit dans le Westhoek sem­ble­t­il.

Plus loin, un volume de Willem Baudartius, édité en1622 et intitulé “Polemographia auraico­belgica…”, an­noncé entre 2 000 et 3 000 €, a été vendu à 5 000 €. Ils’agit d’un rare recueil en un volume, relatant la Guerrede Quatre­Vingts ans (1559­1615), qui mena au traitéde Westphalie et à la séparation des Pays­Bas en 1648.

Mais il fallait remonter encore plus loin dans le tempspour trouver des enchères d’ampleur internationale, àl’instar des 15 500 € (dans la fourchette des estima­tions), donnés pour un incunable de 1485, en un in­fo­lio de 458 pages illustrées, notamment, avec des re­cherches sur les paysages et la nature. Il s’agissait àl’origine d’une encyclopédie composée de dix­huit vo­lumes, dont deux étaient en français et les autres ennéerlandais. L’enchère la plus haute fut de 20 000 €pour un volume manuscrit de 1454, relatant, entreautres, l’existence de plusieurs religieuses vivant enEgypte au sein de certaines communautés chrétiennes.Ph. Fy.

UTout est visible sur www.marcvandewiele.com

LE 6 OCTOBRE DERNIER À BRUGES, JUSTE À CÔTÉ DEla cathédrale, la librairie de Marc Van de Wiele ac­cueillait son lot régulier d’amateurs de livres anciens,

h Marc Van de Wiele a bien vendu les lotsles plus anciens. Mais pas seulement.

La Renaissancese mire à Bruges

l Vente publiquel Vente publique

La rareté de saints qui se situent danscette suite – et qui furent tous fondateursd’un ordre ­, suggéra à Michel Laclotteque cette Thébaïde trouvait son origine àFlorence, bien sûr, et sans doute au cou­vent des frères camaldules. Au couventde Santa Maria degli Angeli, dit­il plusprécisément. Le Louvre va­t­il laisserpasser une telle aubaine ? Le prix espérén’est pas connu. Verdict demain, et en cespages sous huitaine.Philippe Farcy

U Infos : ww.leclere­mdv.com ou00.33.4.91.50.00.00

LECLER

E

Le grand paysage avec troismoines devant leur église etleur cloître est le nouveaupanneau identifié par le con-servateur Michel Laclotte. FraAngelico à Marseille, c’est lasurprise de l’année.

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

14 Le marché SEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 15Le marchéSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

h La récente vente à Schaerbeek adonné de bons résultats, à commencerpar les peintures.

Quelques objets d’art et de rares bijouxont fait vibrer la salle, bien achalandée.

C’EST TOUTEFOIS UN BIJOU QUI ALLAIT CRÉER LAsensation à la mi­octobre chez les Villegas, qui ani­ment avec ferveur la salle de vente Horta.

Le patron s’amuse peut­être encore à calculer lenombre de chaises occupées les deux soirs de vaca­tions – et sans doute va­t­il en commander d’autres,pour faire face à l’affluence grandissante du public.

Les salles de ventes ont décidément de la chance, etc’est chez elles qu’il y a de l’ambiance. Les deux événe­ments récents dans le monde des antiquaires n’ontpas donné cette impression de vitalité et d’empresse­ment. Pas même au Sablon, à Bruxelles, où, à nouveau,le temps infect puis les grèves ont anéanti quelquesenvies chez des amateurs soucieux d’un minimum deconfort. Il y a donc du monde dans les salles de ventes,d’Anvers à Liège et jusqu’à Bruxelles en passant par lesaprès­midi dominicaux chez Rops.

Le lot le plus chèrement vendu chez Horta fut undiamant en solitaire, de forme brillant, pesant 8,35 ca­rats. Le commissaire­priseur s’attendait à bien vendrecet objet du lot n° 99 et d’une fort belle apparence. Defait, et avec joie, il fit choir son marteau à 108 000 €,frais compris. C’est quand même une sacrée somme,rarement atteinte dans ce segment sur nos terres. Il sefit que le deuxième plus haut prix obtenu ce soir­làtomba pour un magnifique bracelet en or blanc, agré­menté de saphir et de brillants de petite taille. Le prix

ultime, charges comprises, fut de 61 200 €. Le troi­sième lot le plus vivement disputé le fut pour un pa­pier marouflé sur toile (voir ci­dessus) et tracé à lagouache par Pierre Alechinsky (né en 1927). Le pein­tre de Bougival avait peint, en 1960, une œuvre nom­mée “Sauvagemont”, qu’il avait certifiée à nouveau en2003. Elle avait été exposée en la galerie Ariel à Paris,et mesurait 94 x 155 cm. Le marteau chut ici à54 000 €.

Pour descendre dans l’ordre des enchères vint alorsune composition de Walthère Leblanc, “Torsion LB81”peinte à l’acrylique sur toile. Le lot mesure 65 x 55 cm,et fut attribué à un nouveau maître contre 32 400 €.Descendons encore pour frôler une paire de vases de61 cm de haut, en porcelaine de Chine de la famille

verte. Ils firent, dans une marée de toile, une fort belleperformance, car ces potiches se vendirent à 21 600 €.

Ensuite ce fut le retour des tableaux, avec le “CaféSidi” de Max Moreau (1902­1992), qui fut adjugé à20 400 €. “Les pêcheurs sur une plage hollandaise” dupeintre anversois François Musin (1820­1888), fut àson tour adjugé à 19 200 €. Il fallait, pour l’emporter,un très beau mur, car la toile – sans le cadre – mesurait75 x 126 cm. Pierre Paulus (1881­1959) avec son “Re­tour du travail” fit, lui aussi, quelques étincelles. Le lotfut adjugé à 15 600 €. Quelques rares meubles fran­çais et italiens obtinrent, ensuite, des scores relative­ment convenables, mais pas de quoi “casser la bara­que”.Ph. Fy.

Horta ne manque pas de brillant

Ce très beau braceleten or blanc, orné d’unsaphir somptueux,fut vendu chez Hortala semaine passéepour 61200 €,frais compris.

l Vente publique

l Compte-rendu

Le chêne se brade

h Heureusement que tableaux et objets se vendent sans peine. Celasauve les salles, et pas seulement liégeoises.

Quelques jolis scores furent enregistrés la semaine passée.

BELLE AMBIANCE CHEZ LES NAGANT, QUI,s’ils font dans le Deuxchaines en s’en portantfort bien, ont bien des questions à se poserpour leurs déposants qui leur confient desmeubles liégeois en chêne sculpté. Commechez Millon la semaine précédente, les effetsmeublants régionaux ont souffert le martyr.Par contre, les objets d’art, les objets de vitrineset les céramiques se sont bien comportés.

Commençons – sans faire trop long pour nepas tuer le commerce – par ces meubles duXVIIIe sièclepourtant, queproposait lasalle liégeoise.Des meublesde qualité,bradés ou re­tirés, fauted’acheteurs.Des amateursqui ne man­quaient pas ensalle pourtant.Mais on nepeut rien fairecontre desmains qui nese lèvent pas, sauf pour saluer quelqu’un.

Il y avait là, donc, un beau panel de meublesanciens de types différents, en bel état de con­servation. Les prix sont énoncés sans les frais. Ily eut quand même des ventes convenables,comme ces 7 500 € donnés pour une grosse ar­moire de style Louis XIV (vers 1740 ?), à troisportes et partie centrale à ressaut. Une autrearmoire, moins massive, joliment sculptée etd’une patine claire, d’époque Louis XVI,ouvrant à deux vantaux, s’est vendue à5 500 €. Deux meubles d’appui, attendus à3 500 € et 1 600 € d’estimation basse, sont res­tés sur le carreau. Tout comme une belle com­mode à quatre tiroirs d’époque Louis XV, an­noncée à 2 800 € en estimation basse. Une ar­moire luxembourgeoise du XVIIIe siècle – assezcommune il faut le dire – fut adjugée à 300 €.

Par contre, il ne fut pas possible de vendre unsecrétaire marié à la partie haute d’un buffet,

pas plus qu’une autre armoire liégeoise d’épo­que Louis XIV. Mais on a vendu – et pour pascher – deux deux­corps liégeois en chêne mou­luré et sculpté, sommés de vitrines. Celui à cor­niche plate, ne fit que 450 € (une misère), tan­dis que celui qui possédait une corniche ani­mée d’une pendule ne fit que 1 600 €.

Du côté des objets, on mettra en exergue untrès intéressant pichet en verre soufflé, garnid’éléments en argenterie, poinçonnés à Anversen 1673. C’est une rareté, et le marteau est

tombé à15 000 €. Sixverres à vin duXVIIIe sièclemontèrent à260 €. Quandon arriva auxœuvres pein­tes, la jeunefemme fran­çaise dans soncadre ovale –illustrée ici na­guère – s’estvendue à850 €. Le por­trait d’un par­

lementaire français, vers 1700, s’en est allévers d’autres cieux à 2 400 €.

Du côté des peintres modernes, une toiled’Edgar Scauflaire “Chat sur un canapé” estmontée à 3 200 €. Un petit paysage de RichardHeintz, d’une vue de l’Ourthe à Sy, a été adjugéà 1 100 €. Somme également couverte pour unfusain de Mambour, figurant un jeune garçondebout. Les intéressantes toiles cubistes dePaul Cocagne (1907­1984) firent des résultatscontrastés, entre 200 et 650 €. Il aura fallu at­tendre le lot 307 pour voir les chiffres prendrela couleur du feu, avec les 13 000 € donnéspour une huile sur carton d’Armand Rassen­fosse, figurant “Deux Hollandaises” tracéesvers 1905. Par contre sa “Travailleuse au re­pos”, de la même technique que le lot précé­dant, va continuer à se reposer car elle n’aéveillé l’attention de personne.Ph. Fy.

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Cette belle commodeen chêne massif destyle Louis XV netrouve même plus

preneur à 2 000 €. Àces tarifs, c’est lemoment d’acheter.

Une paire d’aquarellesdont celle montrant le

village de Latour(ci-dessous), s’estnégociée à 200 €.

MOS

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NAGA

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Page 15: Arts Libre du 26 octobre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

15Le marchéSEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Compte-rendu

Le chêne se brade

h Heureusement que tableaux et objets se vendent sans peine. Celasauve les salles, et pas seulement liégeoises.

Quelques jolis scores furent enregistrés la semaine passée.

BELLE AMBIANCE CHEZ LES NAGANT, QUI,s’ils font dans le Deuxchaines en s’en portantfort bien, ont bien des questions à se poserpour leurs déposants qui leur confient desmeubles liégeois en chêne sculpté. Commechez Millon la semaine précédente, les effetsmeublants régionaux ont souffert le martyr.Par contre, les objets d’art, les objets de vitrineset les céramiques se sont bien comportés.

Commençons – sans faire trop long pour nepas tuer le commerce – par ces meubles duXVIIIe sièclepourtant, queproposait lasalle liégeoise.Des meublesde qualité,bradés ou re­tirés, fauted’acheteurs.Des amateursqui ne man­quaient pas ensalle pourtant.Mais on nepeut rien fairecontre desmains qui nese lèvent pas, sauf pour saluer quelqu’un.

Il y avait là, donc, un beau panel de meublesanciens de types différents, en bel état de con­servation. Les prix sont énoncés sans les frais. Ily eut quand même des ventes convenables,comme ces 7 500 € donnés pour une grosse ar­moire de style Louis XIV (vers 1740 ?), à troisportes et partie centrale à ressaut. Une autrearmoire, moins massive, joliment sculptée etd’une patine claire, d’époque Louis XVI,ouvrant à deux vantaux, s’est vendue à5 500 €. Deux meubles d’appui, attendus à3 500 € et 1 600 € d’estimation basse, sont res­tés sur le carreau. Tout comme une belle com­mode à quatre tiroirs d’époque Louis XV, an­noncée à 2 800 € en estimation basse. Une ar­moire luxembourgeoise du XVIIIe siècle – assezcommune il faut le dire – fut adjugée à 300 €.

Par contre, il ne fut pas possible de vendre unsecrétaire marié à la partie haute d’un buffet,

pas plus qu’une autre armoire liégeoise d’épo­que Louis XIV. Mais on a vendu – et pour pascher – deux deux­corps liégeois en chêne mou­luré et sculpté, sommés de vitrines. Celui à cor­niche plate, ne fit que 450 € (une misère), tan­dis que celui qui possédait une corniche ani­mée d’une pendule ne fit que 1 600 €.

Du côté des objets, on mettra en exergue untrès intéressant pichet en verre soufflé, garnid’éléments en argenterie, poinçonnés à Anversen 1673. C’est une rareté, et le marteau est

tombé à15 000 €. Sixverres à vin duXVIIIe sièclemontèrent à260 €. Quandon arriva auxœuvres pein­tes, la jeunefemme fran­çaise dans soncadre ovale –illustrée ici na­guère – s’estvendue à850 €. Le por­trait d’un par­

lementaire français, vers 1700, s’en est allévers d’autres cieux à 2 400 €.

Du côté des peintres modernes, une toiled’Edgar Scauflaire “Chat sur un canapé” estmontée à 3 200 €. Un petit paysage de RichardHeintz, d’une vue de l’Ourthe à Sy, a été adjugéà 1 100 €. Somme également couverte pour unfusain de Mambour, figurant un jeune garçondebout. Les intéressantes toiles cubistes dePaul Cocagne (1907­1984) firent des résultatscontrastés, entre 200 et 650 €. Il aura fallu at­tendre le lot 307 pour voir les chiffres prendrela couleur du feu, avec les 13 000 € donnéspour une huile sur carton d’Armand Rassen­fosse, figurant “Deux Hollandaises” tracéesvers 1905. Par contre sa “Travailleuse au re­pos”, de la même technique que le lot précé­dant, va continuer à se reposer car elle n’aéveillé l’attention de personne.Ph. Fy.

Cette belle commodeen chêne massif destyle Louis XV netrouve même plus

preneur à 2 000 €. Àces tarifs, c’est lemoment d’acheter.

Une paire d’aquarellesdont celle montrant le

village de Latour(ci-dessous), s’estnégociée à 200 €.

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16 L'actu 26 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Photographie chinoise

CELA FAISAIT LONGTEMPS QUE l’hô­tel Winssinger, construit à Saint­Gillespar Victor Horta et aujourd’hui monu­ment classé, attendait une rénovation.C’est chose faite maintenant, aprèsdeux ans de travaux qui mettent fin àune longue période de détérioration.De surcroît, la bonne nouvelle est qu’ilest dorénavant accessible au public,puisque la galerie Paris­Beijing – spé­cialisée dans la photographie asiatique– vient de s’y installer.

Fondée à Pékin en 2006, puis ouverteensuite à Paris par Flore et Romain De­goul, la voici donc à Bruxelles. Et ce,dans un cadre Art Nouveau exception­nel, avec une exposition d’ouverturepassionnante, qui sera une réelle dé­couverte pour bon nombre de visi­teurs. Intitulée “A History of ChineseContemporary Photography”, celle­ciprésente, à travers les œuvres d’unetrentaine d’auteurs, un panorama desvingt dernières années de photogra­phie en Chine.

Une courte histoire qui s’est accélé­rée en 2002, avec le lancement, parquelques artistes visionnaires, d’uneplateforme de création au nord­est dePékin. Appelé le Dashanzi Art District,ce quartier a été, dès le départ, unecaisse de résonance de la scène artisti­que et, partant, des débats publics enChine. Pour preuve, les Rencontresd’Arles ont rendu compte du phéno­mène dès 2007, en présentant la pre­mière génération de Dashanzi. Avec,notamment les Gao Brothers et leur cé­lèbre série “Sense of Space”, évoquant,par la subdivision de ses tableaux, lespanneaux de nos retables moye­nâgeux. Avec, aussi, Rongrong&Inri etles images poignantes de leur vie dans

un quartier en pleine démolition.On retrouve, en fait, ici rassemblés,

des artistes que le visiteur averti a puvoir ici et là, sans vraiment les situerdans leur contexte. C’est tout le méritede cette exposition : offrir une vued’ensemble et, par la même occasion,

permettre à un public plus large defaire connaissance avec ce développe­ment conséquent de la scène artistiquemondiale.

On ne peut plus ignorer aujourd’huiLiu Bolin et de son fantastique travailde “camouflage”, sorte de métaphore

visuelle incisive de la dilution de lapersonnalité dans le décor de la “mo­dernité”. On ne peut plus ignorer nonplus Ai Weiwei, contestataire obstinémaintes fois mis en résidence sur­veillée, dont on appréciera, en ce lieuchic, les doigts d’honneur… tout aussiobstinés.

Même chose pour Cang Xin, Hey Yu,Li Wei, tous artistes de performance is­sus du Beijing East Village. Ou encoreYang Yongliang, dont les œuvres entrompe­l’œil évoquent de loin, la pein­ture traditionnelle et de près, le ca­pharnaüm de la modernité.

En un mot comme en cent, il ne fautpas rater cette exposition, qui s’avèreêtre belle une introduction à la vitalitécritique de la photographie chinoiseactuelle.Jean-Marc Bodson

U“A History of Chinese ContemporaryPhotography”, exposition collective.Bruxelles, Galerie Paris­Beijing, 66, rueHôtel des Monnaies. Jusqu’au 8 décembre,du mardi au samedi de 11h à 19h. Rens. :www.galerieparisbeijing.com

h Superbe panorama de laphotographie chinoise, dansun hôtel Horta rénové.

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Liu Bolin est célèbre pour son fantastique travail de “camouflage”, sorte demétaphore visuelle incisive de la dilution de la personnalité dansle décor de la “modernité”. Saurez-vous le retrouver ?

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