Magazine arts martiaux budo international mai 2014

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online Mai 2014. 272 Année XXIII

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Le vrai Miyagi. L'histoire vraie d'un hommederrière les plus grandes légendes des artsmartiaux ! En 1965, 20 ans après la SecondeGuerre mondiale, un expert martial japonais,champion du monde, débarqua aux États-Unis avec seulement 300 dollars en poche etles vêtements qu'il avait sur le dos.Abandonnant ses frères et sœurs, à larecherche du rêve américain, rien que pourtrouver des obstacles qui défient sonhonneur. Avec le soutien d'un ex-agent de laCIA, il parvint à faire démarrer la première

école de Karaté du comté d'Orange, en Californie, qui ouvrit la voie àce qui était sur le point de se produire !

FUMIO DEMURADans les années 80 et 90, Jean Frenette a

été le compétiteur qui remporta le plus decompétitions avec ses performancesmusicales des katas. Il était sans pareil etson timing parfait entre les notes de musiqueet les techniques n'a encore jamais étéégalé. Nous avons rencontré Jean alors qu'ilétait ici, à Los Angeles, en train de faire lachorégraphie d'action de son dernier film «Jaya ».

JEAN FRENETTE

La survie au sol contreles armes blanches. Il y ades années, quand legrand maître Pellegrini etmoi avons créé leprogramme de survie ausol du Combat Hapkido,nous avons réalisé que cedomaine devait êtrecouvert car la très grandemajorité des attaques setermine au sol avec unagresseur util isant unearme tranchante ou un

objet pointu.

COMBAT HAPKIDO

Jujutsu - Lesformes et letemps. L'hommese sépare petit àpetit de l'origineorientale des artsmartiaux etdécouvre que lessecrets n'existentplus. Aujourd'hui,quand nousanalysons la

situation de façon réaliste, nous observons queceux qui restent attachés à une écoletraditionnelle ou classique sont ceux qui sont lesplus captivés par les anciennes voies, considérantque la majorité préfèrent les nouveaux systèmes,ou encore la l iberté de voler ici et là… etd'apprendre avec tout le monde.

INTERNATIONAL BUGEI SOCIETY

KAPAP : Krav Panim el Panim,l'art du « Gaku Jutsu-Do ». LeKAPAP (Krav Panim el Panim -combat face à face) est un styled'art martial d'Israël,généralement considéré commeun art martial moderne et basésur la réalité, mais je préfère lenom d'art martial pratique (PMA).Il est intéressant de noter qu'enIsraël la plupart des personnesâgées seront plus familiariséesavec le terme de Kapap alorsque les jeunes générationsseront plus familiarisées aveccelui de Krav Maga.

GAKU JUTSU-DO

On lit souvent que le Wing Chunutil ise des mouvements duserpent et de la grue, mais ladiscussion se terminegénéralement avec la mention deBoang Sau Wing Arm Deflectionpour représenter l'aile de la grueet de Biu Jee Finger Jab illustrantle serpent. Au lieu de m'arrêter làcomme la plupart le fonthabituellement, je vais parler icide beaucoup d'autres

caractéristiques du serpent et de la grue quiinfluencent le CRCA Wing Chun, en commençant parle serpent.

WING CHUN

S'entraîner une minutepar jour. « Il ne faut pas desannées pour apprendrel'auto-défense, c'est unequestion de jours. » C'estune affirmation que j'aiutilisée pour promouvoirmon système de protectionpersonnelle reality-baseddepuis de nombreusesannées et de nombreuxpratiquants d'arts martiauxtraditionnels ont crié : « impossible ! Wagner estun imposteur. » Depuis plusde 20 ans, j'ai formé desservices de police et desunités militaires partoutdans le monde et je suistoujours convaincu quel'apprentissage « réel » dela self-défense ne prendque quelques jours.

MARTIAL ARTS REALITY BASED

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDEBudo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revuespécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

Une production de: Budo International Publishing Company

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La genèse de Judo, par Hal Sharp, 87 ans,9e dan de Judo. Cet article fait partie de lasérie que Hal Sharp, 87 ans, 9e dan de Judo,prévoit d'écrire concernant le Judo et sesexpériences au Japon au début des années1950. Cet article parle principalement du plusgrand maître de Ju-Jitsu japonais, SanjiroYokoyama, qui est devenu instructeur-chef del'original Kodokan Judo Institute.

JUDO

Le Tactical Combat Systems (TCS) estma propre façon de voir les arts martiauxet le combat rapproché. Le TCS est,d'abord et avant tout, basé sur desconcepts et des principes et contient desidées d'auto-défense avec des objetsquotidiens (SDS Concept), le couteau decombat (Knife Fighting Concept), le bâtonde combat (Stick Fighting Concept), ladéfense contre armes à feu (FirearmConcept), l'utilisation des axes (Axe and

Tomahawk Fighting Concept) et le combat à mains nues.

SDS-CONCEPT

L'Eskrima rencontre le WingChun. L'Eskrima philippine etle Wing Chun Kung Fu, unstyle chinois, partagent denombreuses similitudes, maisaussi des différences. Je vaisd'abord commencer par lesdifférences. La façon dontvous prenez votre positiondebout, ou votre position decombat, est très différente.En Wing Chun, votre équilibrerepose à environ 80% sur lajambe arrière, alors qu'enEskrima votre équilibre estcentré sur votre jambe avant(dans une position de combatnormale et de base).

ESCRIMA & WING CHUN

Voici, ici, l'un des meilleursmaîtres provenant de lameil leure génération deShaolin, Shifu Shi Miaozhi,élève du très respecté et bien-aimé maître Shi de Yang, bonami et collaborateur de cemagazine. Miaozhi a réalisé unnouveau DVD sur l'une desformes les pluscaractéristiques du styleShaolin Xiao Hong Quan.Enregistré avec le soin habituelque nous portons à toutes nosvidéos, il sera disponible dansles prochains jours pour tousles intéressés.

SHAOLIN XIAOHONG QUAN

Parlons du système… Dans lacolonne de ce mois-ci, le SifuSalvador Sánchez fait cette réflexionpour situer le lecteur face à l'énormedifficulté de connaître la nature dessystèmes de combat chinois ainsi queles raisons de ce système de combat.

WINGTSUN

Jiu-Jitsu brésilien : Son parcours versl'Allemagne et l'Europe. L'expérienced'Andreas Hoffman avec ce requin appeléRickson Gracie dans son océan l'a amenéune fois de plus à devenir élève, même s'ilavait déjà atteint la maîtrise de Weng ChunKung Fu. Il a été l'élève et le représentantde Rickson de 1994 à 2000 et depuis lors, iltransmet à ses élèves son art martial dansle cadre de son programme du Tiger TeamBrazilian Jiu Jitsu.

WENG CHUN KUNG FU

Dragon. Les mouvements du dragonservent à perfectionner l'esprit. Lestechniques appliquées sont baséessur la philosophie de l'élément Terre.En soi, le dragon enseigne à renforceret à diriger son Chi. I l incarneseulement quelques techniques decombat, car la tâche principale dudragon est d'exercer une forceintérieure basée sur le contrôle de larespiration.

SHAOLIN HUNG GAR KUNG FU

REDACTION: c/ Andrés Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. Tél: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] • Directeur

de publication: Alfredo Tucci, e-mail: [email protected] • Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants

permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese,

Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum,

Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz.

• Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi

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ous vivons dans nos bulles sans savoir cequ'il y a à l'intérieur. Le plus souvent, nousn'avons même pas conscience d'où ellescommencent et où elles se terminent etnous avons donc de ce fait peu de notionsdes limites personnelles et

transpersonnelles et du milieu dans lequel ellesinteragissent. Nous sommes des bulles à l'intérieur d'autresbulles, qui parfois se demandent pourquoi et comment.

Le concept de bulle ou d'œuf énergétique est une imageintéressante reprise par différentes cultures. Des plusanciennes aux plus modernes, le concept de la forme ovaleest un modèle primitif et universel qui synthétise l'idée d'unmodèle extrêmement solide, durable et obsessionnellementrépétitif. Les exemples sont nombreux et il n'est pasnécessaire de les exposer ici, le lecteur plus familiarisétrouvera ces images partout.

Alors que l'eau, poussée par la gravité et par sa tendancepersistante à aller vers le bas, adopte la forme d'un œufinversé, le feu est dominé par une forme ascendante. Labulle humaine, depuis sa phase initiale dans le ventrematernel jusqu'à la fin, quand l'être adopte la positionverticale, conserve la forme ovale. Les sages et les voyantsde diverses cultures ont décrit cette forme comme unconglomérat d'énergies et de tensions qui constituent undégradé de matière-énergie dans un continuum.

Pour eux, il n'existe pas un simple point à partir duquelnous cessons d'être matière et nous commençons à devenirénergie. Si nous nous en tenons à la science elle-même, ceslimites sont également complexes quand nous dépassons laperception sensorielle. Par exemple, le champ thermiquehumain s'étend au-delà des limites matérielles, sous formesd'émanations que nous pouvons même photographieraujourd'hui. Et que dire des photos Kirlian, capables derefléter l'ionisation de l'air ou la manière dont s'organisel'énergie électrique autour du corps.

Les peuples anciens ont été plus loin dans leurdescription de ce phénomène, manquant cependant d'uneméthode scientifique pour assurer leur thèse. Ils ont oséenvisager, au moyen de l'analogie et de l'étude des forces,des éléments et des relations, des possibilités plusavancées (clairement audacieuses et transgressives dupoint de vue scientifique) qui sont, cependant, tout à faitplausibles du point de vue de la physique quantique.

Ils ne sont pas rares les scientifiques qui, considérantles choses suivant cette optique plus ouverte, ontmanifesté leur intérêt et leur étonnement en récapitulantces connaissances. Je ne suis pas moi-même unscientifique et ne suis donc pas « possédé » par cetteméthode ; j'ai toujours été beaucoup plus intéressé par cequ'on a appelé « le langage des faits », plutôt que par leshabituels consensus scientifiques. Ce qui m'intéressedans ces élucubrations sur l'œuf énergétique humain desanciens, ce sont les résultats de nos interactions avec lui.Le fait d'avoir eu l'occasion d'étudier leurs idées sanspréjudice ni lunettes méthodologiques scientifiques m'apermis d'être témoin des conséquences de leurs

positionnements, une chose sans doute impossible sij'avais passé des années à essayer de faire entrer leurmonde dans mes idées préconçues. Si vous-même, cherlecteur, êtes intéressé par la découverte du mondespirituel (immatériel, invisible), vous feriez mieuxd'approcher ceux qui connaissent le sujet avec l'esprittout aussi vide de toute tentative de ce type.

Loin de moi l'idée de nier la valeur de la méthodescientifique, mais comme toute méthode, le scientifiquepartialise la réalité. L'idée d'une vérité absolue et unique,n'est rien que cela, une idée, et il existe une nette différenceentre savoir quelque chose et comprendre. On sait, quandune lumière s'allume et éclaire ce que nous observons ; oncomprend, quand ce qui est observé l'est sous tous lesangles et toutes les perspectives. Mais je ne vais pas mefixer sur ce point, que chacun fasse ce qu'il croit correct àce sujet. J'aime partager, pas convaincre. Mon plus grandrespect pour ceux qui choisissent de voir les choses d'unautre point de vue.

Je disais qu'en raison de ma position face à ces études,j'ai eu l'occasion de comprendre certaines choses surl'organisation des énergies dans la bulle humaine.

D'abord, attester son existence, chose qui a d'ailleurspour moi beaucoup plus de sens, que l'idée que ce quenous « sommes » se termine avec la barrière du physique.En tant que peintre, j'ai découvert très tôt que la frontièredes choses n'était rien d'autre qu'une création mentale,même dans le monde des images. Rien n'est absolu, toutest un dégradé qui tend à se confondre plus ou moinsavec ce qui l'entoure. Aujourd'hui, nous savons quelorsque nous touchons quelque chose, au niveausubatomique, nous générons un échange (en cet instantmême, mon clavier est imprégné d'atomes de mon corpset mon corps du clavier !).

Voici certaines des choses que j'ai apprises etcorroborées :

Que les énergies associées à des tensions ont tendance àse consolider et ont donc tendance à se manifester dans lemonde de la matière plus facilement que les énergies sansde tels liens qui simplement flottent dans lesenvironnements les plus divers.

Que notre bulle d'énergie interagit continuellement avecl'environnement et avec d'autres bulles dans des échangestransactionnels et interactionnelles, transmettant desinformations de manière intentionnée ou dirigée (dans lepremier cas) ou parfaitement aléatoires et imprévues (dansle second).

Que les contenus de la bulle varient continuellement etque la nature même de ces énergies agit comme un aimantattirant les forces similaires (les semblables s'attirent sur lemême plan).

Que sauf intervention délibérée (que ce soit de tiers, dumilieu ou du destin), les énergies à l'intérieur de la bulle onttendance à se saturer leur propre nature, pour osciller unefois qu'elles ont convoqué les événements et les forcespour lesquelles elles agissaient ou consommé ce qui lesalimentait.

« Nous vivons sur la base de fictions choisies. Notre vision de la réalitéest conditionnée par notre position dans l'espace et le temps

- et pas par nos personnalités, comme nous aimons à le penser. Ainsi, toute interprétation de la réalité est basée sur une position unique.

Deux pas à l'est ou à l'ouest et tout le cadre change. »Laurence Durrell

« On ne donne pas le premier baiser avec la bouche, mais avec le regard » Tristan Bernard

N

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Que les énergies et leur charge déterminent l'attraction de la nature des énergiessimilaires qui s'approchent, et que celles-ci seront, comme j'ai eu l'occasion de le vérifier,non seulement de nature énergétique, mais aussi de l'ordre de la conscience, fusionnantparfois en groupes de forces qui acquièrent une entité supérieure et peuvent même agir surle plan physique de manière intensive.

Que lorsque l'énergie du milieu est supérieure à celle de la bulle, elle s'y superpose,tandis que lorsque l'énergie de la bulle est supérieure, elle domine celle du milieu.

Que dans le monde des énergies, les limites espace-temps habituelles sontdéformées, et ni la distance ni le temps ne sont des obstacles pour constater deséchanges réels d'énergie de conscience.

Que les bulles sont constamment insérées dans des univers de tensionqui finalement agissent en convoquant des événements liés à leurpropre nature.

Qu'il est possible d'agir sur ces forces en changeant leurcharge et que cette intervention peut même agir sur le destindes individus ou des groupes.

Que les charges et leur nature, bien que changeantes,ont une façon d'agir prévisible et qui répond à des lois ;dans leur aspect le plus rigide, elles agissent à travers lesdestins, tandis que dans leur aspect le plus malléable,elles le font à travers ce que nous mangeons, pensonset faisons.

Que l'énergie des pensées et des désirs des autreset des nôtres engendrent des forces puissantes quientrent et sortent de nos bulles transformant toutmême si nous en sommes inconscients.

Que les univers de tension de chaque bullepeuvent s'effondrer en cas de surcharges et qu'untel effondrement est généralement accompagnéd'innombrables ensembles d'événements négatifs.

Que chaque bulle possède des coordonnéesnaturellement prédisposés envers des groupesspécifiques d'énergie et d'activités et envers un modede comportement parfaitement prévisible (un pommierdonne des pommes…).

Que le moteur de cette bulle est l'esprit de chaqueindividu ou être et que la mort implique la rupture de ce lien.

En réalité, je pourrais continuer d'énumérer beaucoup dechoses que les anciens m'ont appris à propos des bulles et del'œuf énergétique, mais l'espace-temps de cet éditorial estquelque chose de fini et de limité.

J'imagine qu'ils ne seront pas rares ceux que ces éditoriauxlaissent perplexes, se demandant ce que tout cela peut bienavoir à voir avec les arts martiaux. En fait, tout et rien, mais toutcomme les arts martiaux ont été ma voie d'accès à macompréhension du monde spirituel, d'autres suivant la mêmevoie de recherche, en apprécieront le contenu. D'autre part,comme ça fait des années que je fais ces drôles d'éditoriaux,les lecteurs les plus fidèles ne seront pas surpris, mais commede nouveaux arrivent, voici l'explication et mon avis pour leslecteurs.

Pour moi, le monde spirituel, le domaine de l'invisible est unedimension grandiose, la véritable frontière à transgresser et laseule capable de convoquer l'être humain dans sa véritabledimension. Parfois, les arts martiaux, héritiers eux aussi despeuples anciens, deviennet une passerelle d'accès inattenduevers cette transcendance que tout être humain sensiblerecherche. Je ne suis pas le gardien de cette porte, maisquelqu'un qui régulièrement jette un œil de l'autrecôté, et c'est cela et rien d'autre que je tiens àpartager. Que le lisent donc ceux qui veulent le faire,personne n'y est obligé.

Alfredo Tucci est General Manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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L’entraînement technique

Une fois que l'élève a obtenu unebonne base physique avec le typed’entraînement décrit ci-dessus, leplus important est la pratique de JiBen Gong 基本功 et des techniquesde base. Cette partie est celle qui

va configurer et définir sa qualité entant qu’athlète martial.De nombreux élèves sont, au

début, incapables d'exécuter desmouvements précis et adroits endéveloppant toute la forcenécessaire, en dépit d'une bonneformation physique. De même,

certains élèves plus avancés, endépit de leurs efforts, constatentqu’ils ne parviennent pas à atteindreles objectifs qu'ils s'étaient fixésquant à la vitesse d'exécution decertains mouvements et la forceprojetée vers l'extérieur si typiquedu Shaolin Gong Fu 少林功夫.

Voici, ici, l'un des meilleurs maîtres provenant de la meilleure génération deShaolin, Shifu Shi Miaozhi, élève du très respecté et bien-aimé maître Shi de Yang,bon ami et collaborateur de ce magazine. Miaozhi a réalisé un nouveau DVD sur l'unedes formes les plus caractéristiques du style Shaolin Xiao Hong Quan. Enregistréavec le soin habituel que nous portons à toutes nos vidéos, il sera disponible dans lesprochains jours pour tous les intéressés.

Pour accéder à ce travail, il n’y a rien de mieux que les conseils et les explicationsdu maître Shi Miaozhi. À ne pas manquer ! C’est du bon Kung-Fu !

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Shaolin

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On peut dire que toute la pratiquetechnique dans l’entraînement duGong Fu 功夫 réside dans le travailde la hanche. Son importance estvitale pour obtenir des mouvementsagiles et puissants. Si nous voulonsobtenir de bons mouvementsfluides et ordonnés, combinés avecdes mouvements rapides etpuissants, nous devons prêter uneattention particulière auxmouvements de la hanche, car de

cette façon, nous pourronsdévelopper de manière parfaitetoute la force nécessaire pour saprojection à l'extérieur.Ce mouvement rapide et puissant

exécuté avec la hanche doit êtresuivi de l'épaule, du bras etfinalement de la main. De même, lebas du corps doit agir de la mêmemanière, le mouvement de lahanche doit être suivi par celui dugenou et du pied, toute la force se

développera alors et se renforceraau cours du déplacement de lajambe.Obtenir ce type de mouvements

exige un entraînement approfondiavec toute l'attention portée sur lahanche, jusqu'à parvenir à ce qu’ilse produise naturellement et quenous puissions porter notreattention sur d'autres aspects.Encore une fois, le sérieux et lapersistance dans la pratique sont

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essentiels pour augmenter laqualité des mouvements.L’étape suivante consiste à prêter

attention aux mouvementsd'attaque et de défense qui sontréalisés. La concentration dansl’exécution correcte du mouvementet la qualité de celui-ci, en faisantattention au sens et au pourquoi decette exécution, sont essentielspour le bon développement et lacompréhension deShaolin Xiao Hong

Quan 少林小洪拳.Nous devons penserclairement comment utiliserle mouvement de défense etd'attaque, comment attaquer lespoints importants et commentdéjouer une attaque. Si nousattaquons, notre adversaire doitavoir la sensation que noussommes son ombre même dont ilne peut échapper. Si c’est lui quinous attaque, i l doit avoir lasensation que nous sommescomme un mirage lointain et flou,impossible à atteindre.Il existe huit points à considérer si

vous voulez développer etaméliorer la technique Xiao HongQuan 小洪拳 : la main, l'œil, lecorps, les étapes, le Qi 气, la force,l’attaque et la dextérité. De lacombinaison et de l'interaction deces éléments dépend l'améliorationde la technique ainsi que ledéveloppement et la progressiondans l'étude du Tao Lu 套路. Lamain dont la vitesse est invisiblepour l'adversaire, suivie des yeuxqui ne se laissent pas distraire, la

hanche puissante et souple commeun fouet, le pas ferme et rapide, leQi 气 parfait dans sa plénitude, laforce maximum, l’attaque puissanteet les parties supérieure etinférieure du corps parfaitementinterdépendantes. En progressant dans la

technique, l’élève observeraque ces huit points nesont en réalité qu’unseul, parce quesi l’un

échoue, le reste s’affaiblit et leconcept de Gong Fu 功夫 se perd.Pour atteindre ce

perfectionnement de la technique,il est essentiel de pratiquer lesmouvements de base. Enpratiquant les pas de base deShaolin Xiao Hong Quan 少林小洪拳, il faut accorder une attentiontoute particulière à la forme de lamain et à sa technique, à la formedu pas et à sa technique, aux coupsde pied et à leur technique, àl'équilibre, etc. Dans l’entraînementde ces pas, il faut être strict pourque les pas soient parfaits. L'élèvedevra les pratiquer de façon répétée,jusqu'à obtenir la posture correcte.

Lorsque l’élève aura obtenu debonnes qualités physiques, commedécrit dans le chapitre précédent,lorsqu’il aura compris comment lesdifférentes parties du corps sontreliées dans la pratique du Gong Fu功夫 et qu’il aura atteint un bonniveau dans ses mouvements de

Shaolin

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base, l’étape suivante consistera às’entraîner pas à pas au ShaolinXiao Hong Quan 少林小洪拳.

Pour parvenir à perfectionner ceTao Lu 套路, le pratiquant doits’exercer de manière à ce quela qualité augmenteconstamment jusqu'àatteindre un excellent niveaudans le développementcomplet de la forme.La première étape c’est

l’apprentissage de la routinepas à pas, de manièrerépétitive, pour la mémoriserparfaitement, sans aucundoute ni hésitation. Les paset les mouvements doiventêtre parfaits pour acquérirde bonnes habitudes

d’exécution et pouvoir ainsi passer àla partie suivante.

La deuxième étape del’entraînement de la technique deXiao Hong Quan 小洪拳 consiste à

regrouper lesmouvements enpetites séries et

à les pratiquer de façonrépétitive et individuellement

pour ensuite réunir ces groupesdans des séries plus longuesjusqu’à terminer la forme.L’entraînement doit être répétitifcomme les fois précédentes. C'estle moment où nous devonscommencer à réaliser le Tao Lu 套路 à un bon rythme, en faisantattention, si le mouvement est lent,à le faire lentement et s’i l estrapide, à l’exécuter rapidement. Demême, le pratiquant devra pratiquerXiao Hong Quan 小 洪 拳 endéveloppant la force nécessaire eten appliquant la souplesse querequiert chaque mouvement. La troisième et dernière étape

consiste en un entraînement dequalité. L’élève doit s’entraîner dela manière la plus exigeantepossible sans que n’en souffre latechnique, la qualité des pas, laforce, ni aucune autre descaractéristiques de Shaolin XiaoHong Quan 少 林 小 洪 拳 . Onréal isera la forme de manièrerépétée, en se reposant deux outrois fois et on dépurera tout défautqu’il peut encore y avoir.

L’entraînement mental

Ce type d’entra înement estfondamental pour atteindre lesobjectifs d’exigence que l’élèves’est f ixé. L’entra înement duGong Fu 功 夫 est un t rava i lphysiquement très exigeant, maisi l est également nécessai red'acquér i r cer ta ins étatsmentaux, tels que la patience.C’est indispensable quand unepartie de l’entraînement doit êtreréa l isée de façon répét i t ive .Certains élèves, quand ils arriventà la partie de la pratique où il fautrépéter constamment les pas debase ou les séries de Tao Lu 套路, abandonnent par manque depatience. Mais ceux qui prennentau sérieux leurs études de GongFu 功 夫 , persévèrent . Lesentraîneurs et les professeurs, oules élèves qui pratiquent seuls,doivent t rouver les st imul inécessaires pour que l'athlètemartial continue de progresser etde se développer dans lapratique et la compréhension duGong Fu 功夫.À cause des états de l'irritabilité,

d’apathie, de lourdeur mentale,etc., il se peut que les séancesd'entraînement ne donnent pas lesrésultats escomptés. Une bonnepersonnalité et prédispositionpermettront d’obtenir un bon

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équilibre entre la partie physique etmentale de l'élève. Cela peutmarquer clairement la différenceentre deux élèves de Gong Fu 功夫,dont la formation physique a étésimilaire.Tout comme on exerce le

physique tous les jours, avec desrésultats visibles lorsqu’on estpersistant, on peut de la mêmemanière, exercer son esprit chaquejour, afin d'avoir une attitudepositive et active face auxdifficultés que l’on peut rencontrerdans la pratique.Des exercices de relaxation

mentale ou destinés à être objectifsquant aux points forts et aux pointsfaibles et à obtenir de la forme unevision claire, indiquant par oùpoursuivre l’entraînement, sontnécessaires pour atteindre les plushauts objectifs que l’athlète s’estassigné.

Points clés de l’entraînement de ShaolinXiao Hong Quan 少林小洪拳

Ce chapitre est consacré auxparties auxquelles l'élève doitaccorder une attention particulièredans l’entraînement du Tao Lu 套路.En repassant les différents pas etmouvements, le pratiquant deGong Fu 功夫 va apprendre àdévelopper la technique et àcorriger les erreurs de sonexécution.Il y a quelques conseils de base

qu’i l faut suivre. Par exemple,l’entraînement doit être fait avec depostures basses et en développantla force et i l faut suivre desdirectives d’entraînement similaireset progressives, qui permettentd’améliorer le développement des

différentesparties impliquées dansl'apprentissage de Shaolin XiaoHong Quan 少林小洪拳.

Mabu 马步. Cette position estcritique dans Shaolin Kung Fu 少林功夫. La recommandation pouravoir la séparation correcte despieds est la suivante. Nouscommençons avec les deux piedsjoints et dirigés vers l'avant ; noustournons le pied gauche et nouscollons la pointe au milieu du pieddroit, de manière à ce qu'il soitperpendiculaire ; nous le tournonssur le talon ; nous le tournons denouveau sur les doigts de pieds ; etenfin, nous le tournons sur le talonjusqu'à ce qu’il soit tourné versl'avant, parallèlement au pied droit,et nous commençons à descendre,

Shaolin

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« L’entraînement duGong Fu 功夫est un travailphysiquement

très exigeant, mais il est égalementnécessaire d'acquérir

certains états mentaux,tels que la patience. »

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en veillant à ce que les genoux ne se plient pas versl'intérieur. La position doit être basse, le dos droit et leshanches alignées avec lui ; les cuisses doiventchercher l’horizontale tout comme l'eau cherche àl’atteindre là où elle se trouve.

Gongbu 弓步. La bonne façon d'exécuter cetteposition, c’est d’avoir la jambe avant formant un anglede 45° avec le genou et que celui-ci ne dépasse jamaisle pied. La jambe arrière est complètement tendue,avec le pied dirigé vers l'avant à 45°. Les épaules et ledos sont alignés et dirigés vers l'avant dans la directionde la jambe avant.

Pubu 仆步 . Dans cette position, i l faut faireparticulièrement attention à ce que la hanche soit aussibasse que possible et le dos droit – pas incliné nirecourbé – et tourné vers l'avant. Les deux piedsdoivent être bien à plat sur le sol.

Dingbu 丁步. Tout comme dans les exercicesprécédents, le dos doit être droit, aligné sur la hanche.L’un des pieds doit être totalement appuyé par terre etl'autre sur le bout des doigts – pas sur les doigtsfléchis. Il faut le réaliser aussi bas que possible.

Ye Zhang Liao 撩叶掌. Pour une exécution correctede cette technique de paume, i l faut faireparticulièrement attention au placement de la main.Elle doit être parfaitement droite et énergique, lesdoigts joints et le pouce doit être fléchi au niveau del’articulation, appuyant la première phalange contre lapaume. Quand on envoie un coup de avec cettetechnique, il faut effectuer un léger recul, de manière àce que le coude reste un peu fléchi. On parvient ainsi àfaire en sorte que les muscles et les tendons restentplus détendus, évitant de possibles blessures face àune attaque. Par cette légère flexion, on réussitégalement à rendre le mouvement suivant plus rapide.

Qi 气. Il y a plusieurs façons de travailler pourdévelopper cette technique de manière à pouvoirobtenir la totalité de la force. Lorsqu’on pratiqueShaolin Xiao Hong Quan 少林小洪拳 , i l faudracombiner les pas bas et lents avec d’autres plusrapides, en contrôlant la respiration à tout moment.Quand on envoie un coup de poing, on expire, quandon ramène la main, on inspire. L'expiration doit êtreeffectuée au moyen d’un coup fort et bref de l'air. CeTao Lu 套路 peut être pratiqué en criant quand onfrappe ou sans crier. Si vous décidez d'utiliser cetteméthode du cri, celui-ci doit partir de l'abdomen et pasde la gorge et le son doit être comme un éclatementsec et court.

« Les maîtres ne font de mal à personne, ils sont maîtres de leur corps. »

Bouddha

Conclusion

Il existe de nombreuses techniques et Tao Lu 套路dans le Shaolin Kung Fu 少 林 功 夫 , maisindiscutablement, Shaolin Xiao Hong Quan 少林小洪拳est une série que toute personne intéressée parl’apprentissage de cet art martial doit connaître enprofondeur. Parvenir à apprendre cette technique demanière précise et approfondie, aidera l’élève àprogresser dans l'apprentissage d'autres Tao Lu 套路,car elle contient l'essence du Shaolin Kung Fu 少林功夫.Inscrire dans un livre le contenu et la signification de

ce Tao Lu 套路 est une tâche ardue et difficile, maisc’est là que se trouvent les clés pour le développementet le perfectionnement de Shaolin Xiao Hong Quan 少林小洪拳.Évidemment, l'élève sérieux qui souhaite apprendre

cette forme devra travailler dur et pendant longtemps,avant d’atteindre des mouvements d’une excellentequalité. Mais, comme nous l’avons dit, le Gong Fu 功夫consiste en un travail constant et décidé afin desurmonter les difficultés.Le véritable Gong Fu 功夫 commence à partir de

maintenant dans le lieu d’entraînement, en appliquantles exercices décrits, en perfectionnant technique, encontrôlant la pensée, en utilisant le Qi 气 et bien sûr, enprenant plaisir et en se sentant à l’aise en pratiquant decet art martial.Le Shaolin Gong Fu 功夫 est beaucoup plus qu’un

sport ou qu’une méthode de combat traditionnelle, caril a été créé et façonné à travers les siècles, combinantune connaissance approfondie du physique et dumental. Il ne semble pas nécessaire pour pratiquer leGong Fu 功夫, de connaître la culture chinoise ou sescoutumes et sa philosophie, mais évidemment, l’élèvequi étudiera ces domaines commencera à connaîtrel'authentique Gong Fu à partir d'une nouvelledimension, totalement différente, et il pourra combineret harmoniser dans son style de vie toutes les aspectsqui la composent.

Shaolin

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Tous les DVDs produits par Budo International sontscellés au moyen d’une étiquette holographiquedistinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même,l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphiessuivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVDne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vousmontrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos expériences.

REF.: ¥ KMRED1REF.: ¥ KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen

d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support

DVD-5, format

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jaquettes ainsi que les sérigraphies

suivent les plus strictes exigences de

qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces

critères et/ou si la jaquette ou la

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que nous vous montrons ici, il s’agit

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Jujutsu - Les formes et le tempsJ'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreux types et lignées de Jujutsu dont je n'avais jamais

entendu parler. Je me dis toujours que l'occasion d'apprendre est encore plus sublime est l'acted'observer. L'Europe est pleine de systèmes d'auto-défense qui reçoivent les noms les plus variés etdémontrent de plus en plus que « pour chaque tête, un chapeau et une sentence. » Cela peut êtremerveilleux du point de vue d'une observation expérimentale. L'homme se sépare petit à petit del'origine orientale des arts martiaux et découvre que les secrets n'existent plus. Aujourd'hui, quandnous analysons la situation de façon réaliste, nous observons que ceux qui restent attachés à uneécole traditionnelle ou classique sont ceux qui sont les plus captivés par les anciennes voies,considérant que la majorité préfèrent les nouveaux systèmes, ou encore la liberté de voler ici etlà… et d'apprendre avec tout le monde.Si nous regardons en arrière, le monde actuel des arts martiaux n'est pas

différent de celui de l'Orient, il y a 300 ans. Le Japon a réalisé l'exploit deposséder plus de 400 modèles différents de Kenjutsu… Imaginez la Chineavec ses styles innombrables de Kung Fu… Qui pourrait séparer les vraisdes faux ? De même, aujourd'hui, qui peut dire quels sont les plusefficaces ? Nous pouvons dire ceux qui sont les mieux organisés etoffrent donc une plus grande sécurité d'apprentissage à leurs élèves.Mais, ce n'est pas synonyme d'une meilleure ou d'une moins bonnetechnique, ni d'une technique infaill ible ! Il est clair que lesinnombrables discussions sur les différents voies empruntées pouressayer de savoir qui en sait plus, qui est le bon… sont absurdes etillusoires, vides de sens. Ça n'a pas de sens d'affirmer qu'il y a oupas une vérité martiale, quand la vie actuelle est vide etsuperficielle - et c'est vrai, quand on voit comment nous vivons !Nous n'allons donc pas inventer maintenant un sens unique etspécifique, qui serait vrai et réel. Chaque voie doit répondre auxbesoins de ceux qui cherchent cette voie.Krishnamurti disait : «Nous devons établir un comportement

correct, de sorte que l'esprit soit complètement en ordre. Unesprit torturé, frustré, façonnée par son environnement, qui seconforme à la morale sociale établie est, en lui-même,confusion ; et un esprit confus ne peut pas découvrir ce qu'estla Vérité ».Si nous suivons les directives de Lao Tse, partout nous

trouverons vérité et mensonge. Nous devons bien comprendrecette idée de voie… comprendre qu'à travers une méthode, unsystème ou l'adaptation à un certain modèle ou tradition,l'esprit est capable de découvrir cette Réalité. Apprendre estinfiniment plus important qu'observer !

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Tard dans la nuit, nous étions sur le balconde ma maison, Juliana et moi et quelquesamis. L'un d'eux, un professeurd'anthropologie d'une université deCatalogne, me demandait : Comme le Torite? Emprisonner ?

Peut-être vaudrait-il mieux répondre demanière plus approfondie :

Emprisonner… de prison, verbe tr.,mettre en prison ; faire prisonnier ;incarcérer; capturer ; ternier enfermé;soumettre ; serrer. En effet,personne n'emprisonne personne.Nous nous adaptons auxsituations que la vie nous offre et,à partir de là, nous nous situonsen fonction des intérêts dumoment. Rien n'est pluscurieux que d'observer lesréactions de celui qui capturé.

Peut-être le Torite doit-il se faireseulement au moment où se

fondent les actions de Tori et Uke. Iln'est pas nécessaire d'établir la baseadéquate pour la véritablecompréhension. Sans penséecorrecte, notre compréhension nesera-t-elle pas illusoire, comptetenu que le temps présentel'image de Uke emprisonné ?Toutefois, rien de plus que soncorps : c'est ça le pointimportant !

Comprendre estrelativement facile.Chacun se comporteselon son propreconditionnement. Nousc o m p r e n o n sconformément à noscroyances et nosidéaux… Le jeuneélève trouve belle laréalisation rapidedes mouvements etdes katas. Si nouscherchons dans lesdifférentes écoles,nous verrons quela tradition et lesc r o y a n c e sdéterminent notrecompréhension.Quant auxpersonnes âgées,quand ellesexécutent del e u r sséquences, toutsimplement ellesles font ; el leslaissent le tempsleur dicter la

forme correcte. La

vie atteint alors ses objectifs par la méthodede la réaction. J'ai un jour entendu : « Laisse-le bouger, il va vite se fatiguer. » Un monsieurassez fort essayait de libérer les liens et lesnœuds réalisés dans l'une des séquences deHojojutsu appliqué au Torite. Ce qu'il voulaitdire était clair : lorsque nous sommes dansun combat, déclencher l'attaque signifiestimuler une réaction équivalente, en vertu dela loi universelle de l'équilibre.Comme vous le voyez, nous parlons ici en

termes de psychologie utilitariste, car noussavons que l'homme ne comprend et nebouge qu'en fonction d'un avantage donné. Etl'avantage dans ce cas est, pour chacun, unétat de bonheur dépendant de soi-même etpas des conditions environnementales ni de lavolonté des autres. Le jeune qui se sentheureux d'apprendre les techniquesprésumées des anciens samouraïs ; le plusâge qui comprend le moment etl'enfermement… La position de Uke, enanalogie avec le monde moderne, matérialiste,montre bien le désespoir d'être emprisonné,limité… Du point de vue de Tori, il se projettecomplètement à l'extérieur par les voiessensorielle, qu'ils appellent objectives et c'estlà qu'il cherche la solution à ses problèmes(autrement dit, il a attaché le prisonnier).Nous suivons une voie opposée. Au lieu

d'agir sur les effets, nous pénétrons lescauses, la substance spirituelle des choseset des problèmes, après avoir bien compriscomment tout fonctionne. I l s'agit decomprendre, pour ensuite agir de manièrecomplètement différente que d'habitude. Lessources de la connaissance et du pouvoir, dela richesse et de la santé, ne sont pas,comme la plupart le croit, dans le mondematériel extérieur à nous, mais dans lemonde spirituel. C'est la maîtrise du moment,de manière à ne pas être pris au piège par lescirconstances.Du point de vue du Jujutsu, du Torite, du

Hojojutsu, tout ce qui se réalise dans celan'est rien d'autre qu'une conséquence de cequi s'est d'abord réalisé dans ceci. Toutdérive d'un centre de l'univers, qui régittout… Après avoir dénoués les cordes etreflété les véritables voies projetées par Toriet Uke, nous vérifions que nous sommeslibres et que nous pouvons, que nousvoulons, atteindre la conscience. Mais toutvient de l'intérieur et rien ne sera bien àl'extérieur si, avant, ça n'a pas été bienmarqué à l'intérieur de nous. Ce n'est qu'enchangeant en mieux que nous pourronstransformer positivement toute notre vie. Envérité, à tout moment, chaque technique,chaque compréhension n'est rien d'autrequ'une démonstration des formes spirituelleset conscientes dont nous n'avons plusbesoin. Tori, la technique, la corde… lesformes… ne sont rien d'autre que ça !

Arts Martiaux Traditionnels

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« Aucun problème n'est terminé tantque nous ne l'avons pas bien conclu. »(Ella Wilcox - Settle the Question Right)En outre, dans une analyse rationnelle

de la voie de la recherche comme objet,conquête, i l arrive un moment oùl' image de l' idole est rompu et denouveaux facteurs viennent interférer etalimenter cette même recherche,comme voie d'accès à un pointspécifique. Cela signifie que pour laplupart des chercheurs, rien n'intéresseplus que les expériences réelles desréalités et des illusions si présentesdans les écoles traditionnelles.Un grand professeur (je ne diras pas

son nom) qui obtint son doctorat (PhD)dans une université en Angleterre, medit un jour : « L'histoire est la source detous les mensonges ! »Depuis sa dernière recherche au

Japon, après avoir été humilié en tantqu'élève au milieu du XXe siècle - alorsqu'il était encore un jeune rêveur -, ildécida que plus rien ne comptait pourlui quant à la préservation. Cela signifiarompre avec les valeurs anciennes ettraditionnelles et élargir l'horizon àtravers la physique et l'histoire demanière pragmatique et rationnelle. D'après ses recherches dans des

centres considérés comme impartiauxet laïcs, tels que les laboratoiresuniversitaires, les archives de l'État etautres, i l y a longtemps, les artsmartiaux sont devenu des objets demusée d'admiration. Une nouvellementalité moderne et sportive attaquele Japon ! Il s'agit d'une recherche quise déroule dans les institutionsémergentes.

Dans le passé, il aurait été impossiblequ'un Gaij in donne cours d'artsmartiaux au Japon. Aujourd'hui, nonseulement les étrangers, mais aussi lesarts martiaux étrangers prennent placeau pays du Soleil Levant. L'ancien Budoentre en collision avec les nouveauxrêves et modes de vie. Une pluie detentations sceptiques et agressivesenvahit les écoles, dénaturant ce quel'on peut imaginer comme culturemartiale.Les Japonais sont maintenant invités

à démontrer leurs mythes et leurslégendes, viei l les et r igides, et àexplorer les nouvelles manières dumonde et de l'empirisme.Naturellement, un ensemble croissantde chercheurs à « l'esprit ouvert »affirme que la vérité du Budo,considérée comme un véritable art etpas un sport, est « trop conflictuelle »pour s'ajuster à la nouvelle vision desarts martiaux qui essayent d'unifier lesméthodes et les styles influencés parl'effet de la mondialisation et lesnouvelles découvertes.J'ai souvent vu un certain maître

raconter des histoires disant ceci et celaet où tout le monde restait boucheouverte et étonné. Certes, aujourd'hui,quelqu'un le mettrait à l'épreuve, vu quec'est la mode ; ce qui ne veut pas direque ce soit un acte courtois et éthique !Je dis donc que l'éducation et l'éthiquene peuvent jamais suivre cette voie ;chacun ses besoins et ses vanités, non ?En vérité, rien n'est différent des tempsanciens de Musashi, Yagyu et les autres.On ne peut nier qu'il y eu, pendant

des siècles, une influence manipulatrice

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à travers les informations quant auxméthodes de combat japonais. En cetteère contemporaine, les stratégiestransformées, adoptées dans les artsmartiaux du nouveau paradigme commele MMA ou le K1, de systèmes quimettent l'accent sur les pratiques derings, les défis, la promotiond'événements mil l ionnaires qui,comme dans les arènes antiques,cherchent le dépassement d'unhomme au détriment d'un autre,ont déterminé un nouvel universmartial et sont devenus lesprincipaux agents dechangement dans le mondedu Budo. Peut-être celareformule-t-il l'ignoranceet l'arrogance de tantde maîtres, qui auXXe siècle avec

l'usage expertdes mots et la

complexité

des systèmes, ont eu tendance à nousaveugler avec d'étranges alliances etstratégies de manipulation. Mais quechacun fasse comme il veut !

« Celui qui ne considère pas ce qu'ila comme la plus grande richesse seratoujours malheureux, même s'il est le

maître du monde. » (Épicure, Fragment, 474)

Parallèlement, il semblerait que l'êtrehumain a tellement peur d'être trompé,qu'i l ne s'inquiète plus de la l ignerationnelle de ses pensée. Dans denombreux cas, on crée des mécanismesde défense où l'on préfère croire ce quiest écrit sur la couverture d'un livre,plutôt que de l ire ce qui existeréellement dans le contenu. C'est ceque nous faisons avec les marques devoiture, de vêtements, les universités,les écoles… Au fond, les vérités et lesmensonges commencent en nous-mêmes. Nous pouvons affirmer et être

sûrs que nos yeux trouveront ce qu'ilscherchent. L'Europe a beaucoup destyles de Jujutsu, Jiu Jitsu, Jujitsu,comme l'avait l'ancien Japon. Il est vraique pour les hommes de bien, ça n'apas d'importance ; r ien n'est plusimportant que le cheminementpersonnel de chacun. Nous avons latrès mauvaise habitude d'établir ce quel'on peut et ce que l'on ne peut pasfaire. Il faudrait mieux désirer qu'unetelle personne prospère dans soncheminement parce que rien nechangera dans ma vie sentimentalepersonnelle, si un tel ou un tel fait du «vrai » ou du « faux » Jujutsu. Je necomprendrai jamais cette prémisse quiveut que le monde se mette à l'abri desimposteurs. Dans notre histoirepersonnelle, nous trouverons beaucoupd'imposteurs, vu que beaucoup d'entreeux font partie de notre environnementfamilial intime… Ah! Mais comme ça,c'est différent, non ? Chacun avec sesvérités et ses mensonges, avec ses

rêves, ses joies, ses

Arts Martiaux Traditionnels

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tristesses… Au lieu d'essayer de remédier au mal, ceux qui détiennent le pouvoir etla culture devraient prendre l'initiative de corriger cela à l'intérieur d'eux-mêmesdans leurs pensées et leurs sentiments. « Avant que vous vouloir changer lemonde, faites trois fois le tour de votre propre maison. »Le système de cette charité du salut des imposteurs, des faussaires, et,

de fait, la bienfaisance paternaliste, est très pratique pour leprofessionnel consacré vu que celui-ci, quand il n'est pas sûr delui, est incapable d'avoir des compétiteurs.Beaucoup de mes maîtres quand ils voyaient quelque

chose avec lequel ils n'étaient pas d'accord, disaient :« on dirait ! » La bonne réputation est intérieure,pour soi-même. Les bons n'ont pas peur quandils se retrouvent seuls avec leurs pensées. Ilscomprennent que ce qui est évident n'a pasbesoin d'être souligné ! C'est simple,l'univers est toujours présent dans sesdifférentes phases évolutives et dimensionsque les êtres traversent dans l'univers infini ; lalimite du perceptible n'existe que dans des moyensindividuels de perception et pas dans les phénomènes. Parexemple, l'oreille humaine ne va pas au-delà d'une certainegamme de fréquences des vibrations acoustiques au-delàde laquelle, il n'y a pas de perception. Ainsi, le perceptiblen'a pas de frontières en soi, mais il est relatif à notrenotre état évolutif ; si celui-ci grandit, le perceptibleautomatiquement s'élargit également.Dans le fond, la nécessité a toujours été la mère

du progrès. Voyons cela.Contrairement à ce que l'on pense des pays

tropicaux, le froid est quelque chose deréellement significatif pour la guerre. Pourcommencer, nous devons rappeler que l'êtrehumain est un animal homéotherme,autrement dit, il existe une étroite frange detempératures - autour des 36,1° C - ausein de laquelle notre corps peutfonctionner correctement et réguler lesfonctions de nos cellules. En dehorsde cette frange, des problèmesgraves peuvent se produire etmême causer la mort. Imaginez ce

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que serait un combat réalisé à unetempérature de -30º.Pour éviter que notre température

corporelle ne se retrouve hors de cettefrange étroite, notre organisme a créédes mécanismes de défense. Lorsquel'environnement est froid et que nouscommençons à perdre de la chaleur, depetits muscles sont d'abord actionnés, «les horripilateurs », qui se trouvent à laracine de chacun des poils que nousavons sur tout le corps. Cela provoqueimmédiatement les fameux frissons, unevague de secouement musculaire danstout le corps. La tremblote qui,immédiatement après, s'étend auxautres muscles, est notre premièreprotection, car trembler est unprocessus mécanique pour générer dela chaleur.

Les maîtres du Bugei de l'antiquité -Période Sengoku - disaient que leurshommes devaient être prêts à uneattaque à tout moment. Autrement dit,une attaque au petit matin, à -10º ou -15º… exige quelque chose, mais quoi ?Kanetsu est un mot japonais qui

signifie échauffement ; dans ce cas,intérieur. Initialement utilisé par lesmaîtres de Jujutsu (le Kenjutsu offre uneautre point de vue à ce sujet), cettepratique consiste à élever le Ki existantdans le Hara, grâce à des pratiques derespiration spécifiques (Danbo), dessons graves émis de l'intérieur versl'extérieur, étudié dans Haragei(Kinmekki no Oto). Ils cherchent avec çaà élever le Ki dans la couche de la peau,de sorte que les poils hérisséscollaborent à la conservation d'unecouche d'air sur la peau et, comme l'airest un bon isolant thermique, voici notrepremier manteau naturel. Plus il faitfroid, plus l'air est emprisonné etmeilleure sera notre protection naturelle.D'où le fait qu'il est juste de dire quecette technique est originaire du peupleet des maîtres qui vécurent à Hokkaido.L'origine plus caucasienne des Aïnousreprésente bien cette vision etpossibil ité. Chez les oiseaux, cemanteau est formé par le plumage.

Un élève me demanda un jour : « Mais pourquoi contractons-nous tousles muscles en fermant le corps et en lecontractant lors de la respiration ? »Voyons. Une autre protection naturelle

du corps, c'est de se mettre en boule.Nous serrons les mains, nous croisonsles bras, nous plions les jambes et nouscourbons corps, tout cela pour diminuerla surface externe exposée. Plus lasurface exposée est moindre, plus lazone par laquelle la chaleur peuts'échapper dans l'atmosphère serapetite. Si nous observons attentivement,quand i l fait froid, le chat dortrecroquevil lé et les bœufs serassemblent le plus possible. La naturedans son infinie sagesse nous enseigneque le secret c'est de réduire la surfaceexposée ! Lorsque cela ne suffit pas,nous devons recourir aux vêtementsque augmentent les couches d'airautour de notre peau, offrant unemeilleure isolation thermique.Au fond, les maîtres cherchent à nous

faire comprendre que tout ce qui existe,existe aussi en nous-mêmes. Dès lors,si nous prenons la résolution déterminéed'obtenir une compréhension complète,tout le monde aura également cetterésolution en même temps. Il n'existedonc aucune différence entre notreesprit et le temps. Ils sont liés par ladétermination d'atteindre unecompréhension plus élevée. C'est pourcela que le terme Kanestu a souvent étéassocié à l'état et à l'échauffement del'esprit à la recherche d'unecompréhension. Cela n'a rien à voiravec l'expression du « cerveau enébullition » des Occidentaux. Max Gehringer raconte cette histoire

curieuse.

Une question de repositionnement

Dans la vieprofessionnelle, onparle beaucoup de lanécessité d'unchangement, del'effondrement

d e s

Arts Martiaux Traditionnels

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paradigmes, de reconstruction et derenouvellement de l'ingénierie. Ça peut être bon,mais ça peut également être un piège. C'est ce quiest arrivé avec deux puces.Deux puces bavardaient et l'une dit à l'autre : - Tu sais quel est notre problème ? Nous ne

volons pas, nous savons juste sauter. Parconséquent, notre capacité à survivre quand onnous voit, est nulle. C'est pour ça que, dans lemonde, il existe beaucoup plus de mouches quede puces : les mouches volent. Et les puces prirent la décision d'apprendre à

voler. Elles engagèrent une mouche commeconseillère, s'inscrivirent à un programme intensifet s'envolèrent.Au bout d'un certain temps, la première puce dit

à l'autre : - Voler ne suffit pas, parce que nous restons

collées au corps du chien. Notre temps deréponse est donc inférieur à la vitesse de sonmouvement de grattage. Nous devons apprendreà faire comme les abeilles qui sucent et prennentle vol rapidement. Et les puces engagèrent une abeille, qui leur

enseigna l'art « d'arriver, sucer et voler ». Çafonctionna, mais ne résolut pas leur problème. Lapremière puce expliqua :- Notre bourse de stockage du sang est très

petite, nous devons donc sucer pendantlongtemps. Nous échappons, oui nouséchappons, mais nous ne alimentons pascorrectement. Nous devrions apprendre avec lessauterelles, pour pouvoir, comme elles, nousalimenter plus rapidement.Et une sauterelle leur apprit à augmenter la taille

de l'abdomen. Et les deux puces en furent trèscontentes… mais pas pour longtemps. Commeelles avaient beaucoup grandi, le chien les voyaitfacilement s'approcher et elles commencèrent à

être chassées avant même d'avoir pu se poser.Ensuite, elles rencontrèrent une petite pucesauteuse des temps anciens : - Hé, qu'est-ce qui vous est arrivé ? Vous êtes

énormes ! Vous avez fait de la chirurgie esthétique ?- C'est que, maintenant, nous sommes des

puces adaptées aux grands défis du XXIe siècle.Nous volons, au lieu de sauter, nous mangeonsrapidement et nous pouvons stocker beaucoupplus de nourriture. - Alors, pourquoi avez-vous ce visage de

malnutrition ? - C'est temporaire. Nous sommes en train de

consulter une chauffe-souris pour qu'elle nousenseigne la technique du radar. Et toi ? - Oh, je vais bien, merci. Je suis forte et agile. C'était vrai. La petite puce avait l'air d'aller bien

et d'être bien nourrie. Mais les deux grossespuces restèrent sur leur position :- Mais tu ne t'inquiètes pas pour l'avenir ? Tu

n'as pas pensé à aller voir un consultant ? - Et qui dit que je n'ai pas un ? J'ai engagé une

limace en tant que consultant. - Quoi ? Qu'est-ce les limaces ont à voir avec

les puces ? - Tout. J'avais le même problème que vous,

mais au lieu de dire à la limace ce que je voulais,je lui ai laissé évaluer la situation et proposer lameilleure solution. La limace resta trois jours sansbouger, observant le chien, prenant des notes etréfléchissant. Ensuite, la limace fit son diagnostic :« Tu n'as besoin de rien faire de radical pour être

plus efficace. Souvent, un grand changement n'estqu'une simple question de repositionnement. »- Qu'est-ce que ça veut dire ? - Ce que la limace me dit de faire fut ceci : « Assieds-toi sur la tête du chien. C'est le seul

endroit que le chien ne peut pas atteindre avec sapatte. »

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Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeursofficiels pour l'armée et la police israéliennes dans

le domaine de la lutte contre le terrorismeet le Close Quarter Combat (CQB), et

Ben Krajmalnik ont réalisé unnouveau DVD basique sur les

armes à feu et la sécurité etsur les techniques

d'entraînement dérivéesde l'IPSC (InstinctivePoint Shooting Combat).Le tir instinctif encombat est uneméthode de tir baséesur les réactionsinstinctives etcinématiques pour tireren distance courte dans

des situations rapides etdynamiques. Un discipline

de self-défense poursurvivre dans une situation

où la vie est menacée, où ilfaut une grande rapidité et une

grande précision, où il faut sortir lepistolet et tirer en distance courte, sans

utiliser la mire. Dans ce premier volume,nous étudierons : le maniement des armes (revolver etsemi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité,le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et enmouvement, des exercices de rétention de l'arme ensituation de stress et avec plusieurs attaquants, desexercices de recharge avec chargeur, à une main… etfinalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets,fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.

REF.: • KAPAP7REF.: • KAPAP7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

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L'Eskrima rencontre le Wing Chun

Au cours de mes voyages, j'ai rencontré beaucoup degens de différentes cultures. C'est la beauté de montravail, rencontrer des gens qui ont la même passionque moi, les arts martiaux. Récemment, le maître grecde Wing Chun, Chris Vafiades, m'a invité à donner uneformation d'Eskrima et de couteau de combat. C'est unmaître de Wing Chun qui est également très intéressépar l'Eskrima. Ces cours durent normalement cinq jourset les séances d'entraînement sont de cinq heures parjour. La plupart des participants sont des professeursde Wing Chun ou ont au moins plusieurs annéesd'expérience. Chris est lui-même un professeur de WingChun bien connu en Grèce. Bien qu'il ne soit pas connu àl'échelle internationale, il se peut que cela changerapidement. Le Wing Chun de Chris est très efficace etde grande qualité, et sa connaissance théorique du WingChun est tout à fait impressionnante. Je suis sûr quenous entendrons parler de ce maître à l'avenir, car laqualité l'emporte toujours.

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Wing ChunJ'ai commencé le Wing Chun quand

j'avais 16 ans. Ma formation en WingChun a commencé avec HenkRoelofsen, l'un des premiers élèves deWang Kiu aux Pays-Bas. Plus tard, jesuis devenu l'élève particulier du grand-maître Wang Kiu en personne. WangKiu a été pendant de nombreusesannées un disciple de Yip Man. Cela fait15 ans que je pratique le Wing Chun etje pensais vraiment que j'appartenais àl'élite des élèves de Wing Chun, maisquand j'ai rencontré mon premierprofesseur d'Eskrima, Bill Newman, jesuis passé à l'Eskrima. Il s'ajustaitmieux à ma façon de penser et à monattitude. J'ai lentement commencé àabandonner le Wing Chun, jusqu'àfinalement complètement meconcentrer sur l'Eskrima. Mais je suisun grand fan du Wing Chun et dePhilipp Bayer, que je tiens en hauteestime.

Eskrima et Wing ChunL'Eskrima philippine et le Wing Chun

Kung Fu, un style chinois, partagent denombreuses similitudes, mais aussi desdifférences. Je vais d'abord commencerpar les différences. La façon dont vousprenez votre position debout, ou votreposition de combat, est très différente.En Wing Chun, votre équilibre repose àenviron 80% sur la jambe arrière, alorsqu'en Eskrima votre équilibre est centrésur votre jambe avant (dans uneposition de combat normale et debase). En Wing Chun, nous gardons lehaut du corps raide et en Eskrima, lehaut du corps est en mouvement.L'accent mis sur le maniement desarmes en Eskrima explique cettedifférence. En Eskrima, nouscommençons par nous entraîner avecdes armes et le combat sans armescommence plus tard, lorsque vous avezmaîtrisé les principes de l'Eskrima. EnWing Chun, c'est l'inverse.

Eskrima et Wing Chun :similaritésLe Wing Chun fait partie des meilleurs

arts martiaux pratiques jamaisdéveloppés. Cela vaut également pourl'Eskrima. L'Eskrima s'est développésur le champ de bataille et a été testéen combat réel au prix de nombreusesvies humaines et de beaucoup de sang.Il est donc regrettable que l'Eskrima nesoit pas toujours pris au sérieux par

certaines personnes qui ne pratiquentl'art martial que comme deuxième, oumême troisième style après leur artmartial principal, comme un platd'accompagnement dans un restaurant.En Wing Chun, le principe de laprojection d'énergie est très important.Quand il n'y a pas de contact avecl'adversaire et que la main est libre,vous devez attaquer. Dans monEskrima, ce principe est égalementessentiel. La projection de l'énergie estun principe clé. C'est comme laprojection de votre énergie intérieurevers l'avant. L'intention avec laquellevous pouvez attaquer est toujoursdirigée vers votre adversaire. Cetteénergie interne déclenche votreattaque. Même si vous n'attaquez pas,vous détenez l' init iative. Votreadversaire ne doit pas avoir une chanced'attaquer. L'attaque est la meilleuredéfense comme on dit. Et quand ilattaque, votre défense est en mêmetemps votre attaque. La projectiond'énergie est très directe et exige unegrande concentration. Mais biencomprise et bien pratiquée, elle devientune seconde nature. Pour moi, c'estune façon normale de penser. Mon pèreme disait toujours (depuis tout petit) : «Attaque toujours le premier ». Parce queseules deux choses peuvent seproduire, soit l'adversaire s'encourt, soitil vous frappe. J'ai toujours aimé ledeuxième résultat. Beaucoup plusamusant.

Angle mortL'angle mort (Blindside) est un aspect

important du Wing Chun. Dans le stylede William Chung en particulier, c'est unprincipe important. Éviter l'attaque, ensortant de la ligne d'attaque et decontre-attaque par la ligne ouverte. Cetimportant principe du Wing Chuncontient l'idée que l'on ne peut pasrépondre à la force par la force.Rappelez-vous, le Wing Chun fut, selonla légende, développé par une femme.En Eskrima, ce principe est appelé «angle mort » (Blindspot) et i l estpratiquée avec l'épée et le poignard ouavec le bâton et le couteau (Espada yDaga), et j'utilise également ce concepten Pangamot et dans le combat aucouteau. Je peux dire que c'est l'unedes raisons qui fait de mon système decombat au couteau un systèmedifférent des autres. J'utilise le conceptd'angle mort pour rendre le couteauplus efficace. Pour l'adversaire, une

attaque au couteau basée sur ceprincipe est difficile à bloquer. En fait,c'est assez simple car, puisque vous nepouvez pas voir, vous ne pouvez pasbloquer ni contrer. L'angle mort est unprincipe clé pour des attaques efficaceset dures, avec ou sans armes, peuimporte.

Créé pour la rueL'Eskrima et le Wing Chun sont

idéaux pour l'auto-défense. Offrant destechniques courtes, simples et rapides,ce sont des arts martiaux efficaces,créés pour la rue et le combat au corpsà corps. Dans la rue, il n'y a pas derègles ni d'arbitres. Une seule règleexiste : battre votre adversaire ou périr,il n'y a pas d'autres options.

Les armes du Wing ChunEn Wing Chun, il faut aussi apprendre

à utiliser des armes telles que les BahtCham Dao autrement dit les couteauxpapillons ou le Lok Dim Boon Kwan(long bâton). Ces armes sont les armesles plus traditionnelles et ont unelongue histoire. Ce ne sont cependantpas des armes couramment utiliséesdans la rue ou que l'on trouve dans larue. Néanmoins, le maniement desarmes est également une partieimportante du Wing Chun et les élèvesaiment s'y entraîner. Quand vouscommencez le maniement des armesdans le Wing Chun, c'est que vous êtesdéjà un élève de niveau avancé.

Combinaisons des deux stylesL'Eskrima et le Wing Chun sont

comme frère et sœur. Ils s'emboîtentparfaitement, ce qui est bien sûr l'unedes raisons pour laquelle de nombreuxélèves de Wing Chun pratiquent aussil'Eskrima (et vice versa). C'est presqueun choix naturel. Les deux modèlesoffrent des concepts éprouvés etadaptés à l'auto-défense efficace. Pourmoi, l'auto-défense signifie attaquer etfrapper le premier. J'ai une largeinterprétation du mot « défense ». EnWing Chun, vous avez ce qu'on appellele coup de poing enchaîné : vous restezsur une ligne droite et vous essayez derendre cette ligne entre vous et votreadversaire aussi courte que possible.En Eskrima, je fais en fait la mêmechose, avec ou sans arme, c'est ce quej'appelle un « état d'esprit gagnant »,

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frapper et continuer de frapper. Le Wing Chun etl'Eskrima ont beaucoup en commun, mais ils ont aussi denombreuses contradictions. C'est pourquoi c'est siintéressant ; ce qui n'est pas correct en Eskrima est bonen Wing Chun, et ce n'est pas correct en Wing Chun estbon en Eskrima. Ils combinent bien ensemble, ils sontcomme le ying et le yang.

Le Wing Chun et l'Eskrima au cinémaOn voit de plus en plus ces arts martiaux au cinéma.

L'Eskrima et le Wing Chun garantissent une actionréaliste et spectaculaire (les films de Yip Man sont degrands films). Ce que cela a de bon ici, c'est que bien sûr,ces arts martiaux dynamiques vont devenir plus célèbreset connus par le public.Le Wing Chun et l'Eskrima forment un assemblage

parfait, les deux ont une histoire ancienne, l'un vient deChine et l'autre des Philippines. Tous deux ont été mis aupoint pour mettre hors combat l'adversaire le plus vitepossible, tous deux sont faciles à apprendre pour autantque vous ayez un professeur compétent qui peut vousformer de manière à ce que vous puissiez réellementappliquer les principes. Malheureusement, i l y abeaucoup de mauvais enseignants. En Eskrima, il fautavoir certaines qualités pour devenir un bon enseignant.Bien sûr, les compétences sont importantes, mais lacapacité d'enseigner et de permettre à vos élèvesd'évoluer physiquement, spirituellement et mentalementest peut-être plus importante encore pour devenir un bonprofesseur (autrement dit, être très habile n'est passuffisant). Aujourd'hui, vous voyez souvent des élèves quisont bons dans les exercices, mais n'oubliez pas qu'il nes'agit pas de devenir un champion du monde desexercices, il s'agit de devenir un bon Eskrimador ou unbon pratiquant de Wing Chun.

Si vous voulez en savoir plus sur le Wing Chun, je peuxrecommander Chris Vafiades www.vafiadiswingchun.com,vous ne le regretterez pas. En Eskrima, combat aucouteau et Pangamot, vous pouvez toujours venirtravailler avec moi. N'hésitez pas et frappez fort lesbâtons ! Bienvenue dans mon monde, le monde del'Eskrima. Pour mes prochains séminaires, coursd'instructeur, camps et autres, visitez mon sitewww.scseskrima.com et www.knifefightsystem.com

« L'Eskrima et le Wing Chunsont comme frère et sœur.

Ils s'emboîtentparfaitement, ce qui estbien sûr l'une des raisonspour laquelle de nombreuxélèves de Wing Chun

pratiquent aussi l'Eskrima(et vice versa). »

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Apprendre à utiliser les coups de coude avec les formes traditionnelles de Muay Boran

Il est bien connu de tous que le Muay Thai est un art martial qui étudie de manièreparticulièrement approfondie les techniques du coude, ce qui conduit leurs pratiquants à devenirde véritables experts dans l'utilisation de cette arme naturelle puissante.

Les coudes d'un Nak Muay sont « aiguisés » comme des lames ou des poinçons et peuventprovoquer des blessures graves sur le corps de l'adversaire. Tout athlète peut se servireff icacement de ses coudes soit pour attaquer soit comme des boucliers défensifs,indépendamment de sa structure physique. Les coudes sont utilisés dans tous les aspects del'action d'attaque et de défense, pour frapper, mais aussi pour bloquer, saisir, dévier ou écraser. En cesens, le coude ne comprend pas seulement l'excroissance osseuse qu'on appelle habituellement la « pointe du coude », mais aussi une partie de l'avant-bras.

Parmi les nombreux systèmes d'entraînement utilisés par les maîtres thaïlandais pour former leursélèves dans l'utilisation des techniques du coude, le plus connu consiste à frapper de manière répétéesur des accessoires spécialisés, les sacs lourds, mais aussi les paos et les pattes d'ours.

Mais l'entraînement de la frappe n'est qu'une partie de la préparation nécessaire pour devenir unexpert dans l'utilisation des coudes, il faut également réaliser le reste de l'entraînement :

a) Discuter des attaques avec un partenaire au cours de la pratique du combat au corps àcorps.

b) Effectuer, tout seul, des séquences de techniques de coude prédéfinies. En fait, cette dernière méthode a pratiquement disparu des méthodes utilisées par le Kru

Muay aujourd'hui et seules certaines écoles traditionnelles, telles que celles du maître SaneTubtimtong continuent de former régulièrement leurs élèves à l'utilisation des coudes dansle combat à travers la pratique constante des formes Ram Muay. D'une manière similaire,les programmes techniques de l'IMBA (Académie Internationale de Muay Boran) atoujours mis l'accent sur l'étude et la pratique de ces formes et, récemment, denombreux séminaires ont été consacrés à l'approfondissement de cette matière.

Analysons maintenant en détail les différentes méthodes d'entraînement qui utilisentles formes du coude, soulignant que l'apprentissage des séquences doit suivre uneprogression stricte, à partir des séries élémentaires avant de pouvoir commencer lapratique des plus complexes, telles que les attaques multiples. Les exercices debase sont conçus pour enseigner à l'élève comment automatiser l'utilisation descoups de coude suivant huit trajectoires d'attaque principales ; ces exercicesintroduisent l'importance d'utiliser un mouvement de rotation des hanches autourde l'axe central du corps, pour permettre aux bras de transmettre l'énergieabsorbée à partir du sol, grâce à une torsion forte et rapide des hanches. Toutceci ne peut être obtenu que grâce à une coordination parfaite desmouvements des jambes et du reste du corps. Comme pour tous lesexercices, l'exécution de ces séquences sera lente au début, visant à étudierles détails de chaque mouvement, ensuite elle sera plus rapide et plusfluide, et finalement explosive et intentionnelle. Dans cette dernière phase,la visualisation de l'adversaire et de ses mouvements est essentielle pourl'exécution correcte de la séquence.

Outre des avantages évidents de nature technique (l'apprentissage correctdes actions de défense et d'attaque), les exercices de coude augmententégalement la flexibilité des muscles des épaules, du haut et du milieu du dos.Posséder des muscles souples en ces endroits du corps est crucial pour êtrecapable de donner des coups vraiment dévastateurs. Un coup de coude nepeut pas compter sur l'articulation du poignet et du coude elle-même pourproduire de l'énergie, comme c'est le cas par exemple du coup de poing, quiutilise une chaîne cinétique beaucoup plus longue. Le relâchement desmouvements de l'épaule devient un élément crucial dans le succès du coup decoude. Avoir les épaules décontractées lors de l'exécution du coup est unélément essentiel à garder à l'esprit lors de ces attaques et la juste « décontraction »s'obtient par une pratique constante et correcte des formes de base du coude. La pratique de la séquence de base estégalement conçue pour préparer cette zone à l'exécution des formes plus avancées qui nécessitent un haut niveau de« relâchement » des épaules et du dos étant donné la difficulté intrinsèque des techniques qui les composent.

Quand il progressera dans son niveau technique, l'élève sera initié à la pratique des formes supérieures du coudequi combinent d'autres armes naturelles avec les coups de coude. La difficulté à ce stade, c'est d'acquérir un telnaturel dans les mouvements des formes qu'il devient possible de fournir une grande accélération aux deuxarmes utilisées simultanément (par exemple, le coude et le genou) sans « charger » excessivement les actions,

Grands Maîtres

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rendant les attaques imprévisibles et donc pratiquement impossibles àbloquer. L'énergie nécessaire sera donnée par une contraction explosivedes muscles des jambes et du tronc, projetant avec détermination etperspicacité les armes du Nak Muay contre l'adversaire.

L'étude des formes de base du coude et des formes avancées a été et

continue d'être un complément indispensable pour obtenir une techniquesans faille et des capacités physiques hors du commun. Ce n'est qu'encombinant la pratique des exercices en solitaire, avec l'entraînement desfrappes et l'étude des différentes actions avec un partenaire dans lesséances de grappling, que vous pourrez atteindre un niveau d'excellencedans l'utilisation de l'une des armes de guerre naturelles les plus efficacesà disposition des pratiquants des arts de combat.

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Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

Ref. 11109Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

Ref. 10610Kung Fu boutons Blancs.

Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

Ref. 10611Veste de Kung Fu noire. Boutons

Noirs.

KOBUDO

Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10175Ref. 10190

Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

Avec renfort

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NINJA/PENJACK SILAT

Ref. 10840Kimono Tai Chi.

Entraînement. Orange

Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

Japon

Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

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Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

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Dans mon dernier article, j'ai montré l'importance de la raison pour laquelle, dansla survie au sol du Combat Hapkido, nous n'aimons pas rester dans un combat ausol. Nous avons honnêtement et fermement souligné que « le sol n'est pas votre ami», contrairement à ce que beaucoup de systèmes de grappling voudraient vous faire croire.

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Ne faites pas duGrappling… Survivez !

Dans une confrontation debout, vousavez beaucoup plus de mobil ité etbeaucoup plus d'options : vous pouvezutiliser les obstacles, sauter, esquiver,parer et même courir en cas de besoin,mais au sol, c'est un tout autre monde.Vous devez faire face à quelqu'un quiessaie de vous blesser lorsque vous êtesdans une position très vulnérable,inconfortable et l imitée. Vous avezprobablement déjà perdu la possibilité dedésamorcer la situation en parlant ousimplement d'éviter cet endroit en vous

enfuyant. Vous avez maintenant unviolent agresseur qui vous a pris au piègeau sol, coincé sous son corps et qui peutêtre un cauchemar pour n'importe qui !Imaginez cependant combien ce doit êtrebien pire pour quelqu'un de plus petit(une petite femme) d'être immobilisé ausol en dessous de quelqu'un debeaucoup plus grand. Maintenant,ajoutez le fait que vous pouvez avoiraffaire à plus d'un attaquant et vouspouvez commencer à appréciercomment un individu moyen peutconsidérer de se retrouver à l'hôpital ou àla morgue !

Dans ce numéro, je veux que vousconsidériez un aspect du combat au solqui n'est presque jamais couvert dans laplupart des arts du Grappling basés surle sport : « La survie au sol contre lesarmes blanches ». Il y a des années,quand le grand maître Pellegrini et moiavons créé le programme de survie ausol du Combat Hapkido, nous avonsréalisé que ce domaine devait êtrecouvert car la très grande majorité desattaques se termine au sol avec unagresseur utilisant une arme tranchanteou un objet pointu. En fait, lesstatistiques montrent que la plupart des

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femmes confrontées à un scénario de viol sont confrontées à un attaquant armé d'unearme tranchante (ou d'un objet pointu similaire) utilisée pour les menacer et leur imposerde garder le silence, se coucher par terre et faire ce qu'il demande. Voici un autre exempleintéressant que j'ai eu l'occasion de découvrir et de traduire lors du développement demon matériel pédagogique.

Pendant que j'étais à l'Armée de l'Air, en poste à Porto Rico, j'ai pu travailler à tempspartiel et enseigner les tactiques de défense aux militaires et officiers de sécurité. En fait,j'ai eu l'occasion de former plus de 1200 officiers de détention de plusieurs centrescorrectionnels pour mineurs dans toute l'île au cours de ces quatre années. J'ai visité etenseigné dans ces institutions où il y avait généralement entre 12 à 15 détenus mineurs par

« capsule », et ils utilisaient tous une salle de bainscommune.

L'une des principales préoccupations dont mefirent part les officiers était celle des détenus quiinondaient le sol des salles de bain avec de l'eausavonneuse, puis créaient une émeute. Lorsquel'équipe de réaction spéciale prenait d'assaut lasalle de bain, les agents pouvaient glisser, tomberet se retrouver par terre, avec un ou plusieursdétenus, armés de barres les attaquant ! Vousvoyez que ce n'est pas une position dans laquellequelqu'un voudrait se retrouver, mais faire face àces dangereuses situations fait partie de leur devoir.En tant qu'instructeur de tactiques défensives,apprendre de ce scénario inhabituel fut une forte

Self-défense

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« Dans une confrontationdebout, vous avez

beaucoup plus de mobilitéet beaucoup plus

d'options. »

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motivation pour rechercher de meilleures techniques, les plusréalistes, et structurer un programme de survie au solspécialement conçu pour répondre à ces attaques armées.Nous avons également depuis ajouté cet élément important ànotre cours d'officier de survie au sol de l'International PoliceDefensive Tactics Institute (IPDTI).

Quand le grand-maître Pellegrini et moiavons été engagés, en mai 2007, pourdonner un cours de « combat militaire » àl'US Naval Intell igence Office àAlexandrie, en

Virginie, nosélèves étaient

un intéressantgroupe composé

de membres dedifférentes branches

(Navy Seals, CIA, etc.) quiavaient été déployés en

Afghanistan et en Irak pourinterroger des prisonniers soupçonnés

de terrorisme. On nous expliqua que cetentraînement spécial était nécessaire car lesinterrogateurs seraient désarmés quant ils

seraient dans la pièce avec les prisonniers ; il y avait déjà eudes incidents où le prisonnier avait réussi à attaquerl'interrogateur. Certains avaient été blessés avant que l'équipede sécurité n'ait pu entrer dans la salle et soumettre leprisonnier. L'une des choses que nous avons soulignée, c'estqu'heureusement, les attaquants n'étaient pas suffisammentqualifiés pour prendre le stylo de l'interrogateur et le poignarderavec lui !

Comme vous pouvez le voir, à partir de ces quelquesscénarios différents que j'ai présentés ici, investir du tempsdans la formation à la survie au sol contre armes blanchesdevrait être une partie de votre stratégie globale si vous voulezêtre sérieux en matière de self-défense ! Dans le cadre de mescours de survie au sol basés sur la réalité, j'ai ajouté un «entraînement » aux situations avec armes blanches de manièreà ce que les participants pratiquent leurs techniques, ne soientpas surpris si cela devait réellement leur arriver dans la vie etpuissent faire face à la possibilité de devoir survivre à uneattaque à l'arme blanche au sol.

Les armes blanches ne vont pas disparaître de si tôt ! Enfait, elles ont été utilisées depuis que le premier homme les autilisées dans la bataille ou à la chasse, et elles continuentd'être utilisées de plus en plus par les criminels parce qu'ellessont faciles à acquérir, facile à faire, disponible un peu partout(stylo, fourchette, couteau à steak, tournevis, etc.) et nenécessitent pas de permis spécial à l'achat. Il est donclogique d'apprendre à se défendre contre elles dans toutes lesfacettes de l'auto-défense (autrement dit dans le combatdebout et au sol).

Comme pour toute notre formation au Combat Hapkido,toutes les techniques de ce programme ont été choisies pourêtre les plus efficaces et les plus faciles à apprendre et à retenir.Nous continuons de recevoir des commentaires positifs de tousles civils, de la police et du personnel militaire qui l'ont étudié.

Nous espérons que cet article vous donnera envie derechercher, apprendre et participer à nos séminaires qui

sont enseignés dans le monde entier. Visitez notre siteWeb pour plus d'informations : www.dsihq.com.

Self-défense

Page 52: Magazine arts martiaux budo international mai 2014

On définit le point vital en Taekwondo comme n’importe quellezone du corps sensible ou fragile, vulnérable à une attaque. Il est

essentiel que l’élève de Taekwondo ait une connaissance desdifférents points afin de pouvoir utiliser l’outil adéquat

pour attaquer ou bloquer. Toute attaqueindiscriminée doit être condamnée, elle est

inefficace et c’est un gaspillage d’énergie. »Général Choi Hong Li, Encyclopédie du

Taekwondo, Volume II, page 88. LeTaekwondo est l’un des arts martiauxles plus importants et professionnelsdans le monde aujourd’hui. Fondé le11 avril 1955 par le général ChoiHong Hi, il continua de prospérer,même après la mort de sonfondateur en juin 2002. Avec letemps, les facteurs sportifsl’emportèrent et beaucoup d’autresaspects furent ignorés ou rejetés

dans le secteur des méthodes deself-défense originales. Dans les

écrits originaux du général Choi, leciblage, la structure et même l’usage

des points vitaux « Kupso  » (Kyusho),ainsi que le développement des armes

pour y accéder, sont décrits, mais ils n’ontjamais été entièrement enseignés. Le Kyusho

International a développé un programme pourexpliquer, instruire, intégrer et développer cet incroyable

art martial en revenant à ses concepts fondateurs. Ce nouveauprogramme a tout l’appui du fils du fondateur, Choi Jung Hwa.L’objectif de cette série est d’étudier les formes (Tul) réalisées enfonction des préceptes du fondateur de «  l’Encyclopédie duTaekwondo » (15 volumes écrits par le Général Choi Hong Li, incluantleurs points vitaux). À travers cette structure, le Kyusho s’intégrerainitialement de nouveau dans le Taekwondo. Le Kyusho internationalest fier d’apporter son aide à cette tâche de collaborationmonumentale et historique.

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International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

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MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

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Page 53: Magazine arts martiaux budo international mai 2014

« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documentsd’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes,Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie del’histoire du Karaté. Un livre merveilleux.

Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pourmieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’ya rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la significationde l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

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Page 56: Magazine arts martiaux budo international mai 2014

Texte : Peter Weckauf, Irmi Hanzal, (M.A.),&Thomas SchimmerlPhotos : Mike Lehner

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Le Tactical Combat Systems (TCS) est ma propre façon de voir les arts martiaux etle combat rapproché. Le TCS est, d'abord et avant tout, basé sur des concepts etdes principes et contient des idées d'auto-défense avec des objets quotidiens (SDS Concept), le couteau de combat (Knife Fighting Concept), le bâton de combat(Stick Fighting Concept), la défense contre armes à feu (Firearm Concept),l'utilisation des axes (Axe and Tomahawk Fighting Concept) et le combat à mainsnues. Dans le numéro de ce mois-ci, je vais traiter de l'auto-défense contre lesmenaces avec armes.

« Dans tous les cas, il faut

peser le risque deperdre la vie face àcelui de perdre del'argent ou des

objets. »

Page 58: Magazine arts martiaux budo international mai 2014

Self-défense

Menaces avec couteauxou armes de poingEn raison du danger que posent les

armes particulières, l 'auto-défensecontre les armes est une questionextrêmement sensible. Un agresseur quiutilise une arme pour menacer quelqu'unveut intimider massivement sa victimeplutôt que la tuer. Il est toujours trèsimportant de considérer la complexité dela situation et ne pas juste pratiquerquelques techniques en passant. Uncomportement inapproprié, prématuréou exagéré peut non seulement mettreen danger notre santé et notre sécurité,mais aussi celles de passants innocents.Dans tous les cas, il faut peser le risquede perdre la vie face à celui de perdre de

l'argent ou des objets. Si vous décidezde vous défendre, assurez-vous deprocéder à une « analyse de la situation »afin de percevoir clairement ce qui estnécessaire pour une action défensiveréussie.

Analyse de la situationDans le cadre du TCS, l'analyse de la

situation est définie comme lareconnaissance et l'analyse d'unesituation potentiellement nuisible dans uncertain délais et de sa solution.Comprendre la menace (où ? qui ?comment ?) est une première étapecruciale. Ce n'est qu'alors que lasituation peut être évaluée et que desmesures appropriées peuvent être prises.

Permettez-moi de vous dresser unecourte liste de paramètres pour évaluerla situation. Vous comprendrez alors lacomplexité du problème. Vouscomprendrez aussi qu'il n'y a presqueaucun moyen de se défendre sansentraînement ni pratique.1. Analyse de l'attaquant. Est-i l

confiant ou timide, agressif ou pas, est-ilsous l'influence de l'alcool ou d'autresdrogues, est-il mentalement incapablede comprendre ce qui se passe. 2. Analyse de l'arme. À quel type

d'arme êtes-vous confronté (couteau,arme à feu). 3. Position de l'arme. Comprendre où

l'arme est, où est-elle dirigée, la positionde la lame, si l'arme est en mouvementou pas.

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4. Détails de l'arme. Pour les armes àfeu : la détente est-elle verrouillée,l'attaquant touche-t-il la détente ouprotège-t-il son arme ? Pour les armesblanches : est-ce une arme à simple oudouble tranchant ? 5. Nombre d'assaillants. Combien y

a-t-il d'attaquants (armés et non armés) ?6. Danger pour les passants. D'autres

personnes seront-elles mises en dangerpar la menace ou la défense (déviationdes balles) ?7. Distance par rapport à l'agresseur.8. Situation. Y a-t-i l des issues

disponibles, quelles sont les contraintesspatiales et circonstancielles…9. Position. Suis-je assis, suis-je par terre

ou en mouvement ? Y a-t-il des contraintesspatiales pour une défense optimale ?

10. Technique. Quelle est la techniqueappropriée pour ma défense ?11. Outils. Y a-t-il des outils potentiels

(objets pouvant faire office d'armes,objets quotidien) disponibles et utiles ?

Les neuf piliers de ladéfense contre les armesDistance correcteEn règle générale, la bonne distance est

l'arme à portée de la main. Une distancelongue rend pratiquement impossible uneself-défense efficace, surtout quand il y ades armes impliquées.

La position des mainsL'accès rapide à la main portant

l'arme ou à l'arme elle-même est la

base de la défense. Le positionnementde vos mains aussi près que possiblede pistolet serait l'idéal (les mains enl'air !)

Effet de surpriseCho i s i r l e bon momen t pou r

aborder l'adversaire est crucial pourl a dé fense r éuss i e . S i poss ib l e ,a t t endez que l ' ag resseu r so i tdistrait.

Déviation de l'armeLorsque vous accédez à la main

portant l'arme ou à l'arme elle-même,assurez-vous de pointer le pistolet loinde votre corps (armes à feu). Assurez-vous également que personne ne soitmis en danger.

« Un agresseur qui utilise une arme pourmenacer quelqu'un veut intimidermassivement sa victime plutôt

que la tuer. »

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Contrôle de l'arme ou de la mainportant le pistoletUne fois que vous avez pris le contrôle

de l'arme ou de la main qui la porte, nechangez pas de saisie ou n'effectuer pasd'autres manœuvres, car cela pourraitprovoquer une perte de contrôle.

Se battre ou ne pas se battreIl peut y avoir des situations où il est

préférable d'attaquer l'agresseurimmédiatement, si cela améliore votrepropre situation. Mais les attaquesproactives peuvent être renduesimpossibles du fait de votre position parrapport à l'adversaire ou si votre positionpourrait être pire qu'avant.

DésarmementUn désarmement approprié est la

seule façon de prendre le contrôle. EnTCS, nous utilisons un certain nombrede concepts de désarmement (donneren retour, réduire, clés, sortir,bodydisarming, attaquer le bras) enfonction d'une situation donnée.

Contrôle de l'arme Le désarmement de l'adversaire doit

être suivi d'un contrôle et d'une distanceappropriés par rapport à l'agresseur, demanière à ce qu'il ne puisse plus utiliserson arme ou que nous puissions utiliserl'arme contre l'agresseur.

Contrôle de la situationContrôler la situation, c'est être sûr

que l'agresseur ne constitue plus unemenace directe. Ceci peut être réalisé encontrôlant l'agresseur, en utilisant l'armeou en frappant l'agresseur.

Méthodes d'entraînement TCSEn TCS, nous utilisons de nombreuses

méthodes d'entraînement différentes.Ces méthodes, ainsi que certainsconcepts et principes, constituent leTCS. Fondamentalement, nous utilisonsdes méthodes techniques holistiques etpartielles, ainsi que les procéduresinductive et déductive. Cela signifie que nous pratiquons des

séquences entières de mouvements

ainsi que des parties isolées deséquences (par exemple ledésarmement), mais aussi certainestechniques qui peuvent être appliquéesà différents concepts.Un autre bloc très important des

méthodes de formation TCS est

l'entraînement des attributs. Les attributsindividuels, comme la réaction, lavitesse, le t iming, l'agil ité… sontpratiqués, ainsi que plusieurs attributscombinés avec des formes spécifiquesdu système ou d'autres systèmes afind'améliorer l'application. Par exemple,un accès rapide à l'arme ou le momentapproprié pour désarmer quand vouspratiquez la défense contre une menaceavec une arme à feu.

Système de combat tactiqueTCS - Avec le T de TactiqueTous les systèmes TCS contiennent un

entraînement tactique complet en plus de

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la formation technique. Les tactiques vousapprendront quand, où et comment utiliser lestechniques de défense, comment vous comporterlorsque vous êtes confronté à plus d'un adversaire,les différentes façons de porter une arme et del'utiliser pour attaquer, en utilisant et incluantl'environnement, le travail d'équipe et bien d'autres.

TCS - Avec le C de Combat La protection de soi et l'auto-défense sont les

éléments les plus importants. Néanmoins, les

Self-défense

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techniques et les méthodes des artsmartiaux et des sports de combat sontutilisées pour améliorer les techniques.

TCS - Avec le S de Systèmes Le TCS contient divers systèmes et

chacun d'eux peut être enseignéindividuellement ou en combinaisonavec d'autres systèmes du TCS. Nousenseignons la self-défense avec des

objets quotidiens, le combat au couteauet la défense contre les attaques aucouteau, la hache et le tomahawk, lesarmes à feu, le combat de bâton, le tonfaet le combats à mains nues.

Pour plus d'informations sur lesséminaires et les cours d'instructeurs,visitez:

www.knifefighting-concept.com

« Contrôler la situation, c'est être sûr quel'agresseur ne constitue plus une menace directe.Ceci peut être réalisé en contrôlant l'agresseur, en utilisant l'arme ou en frappant l'agresseur. »

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partiela plus importante de l'entraînement de tout

art martial. Dans ce DVD, le maîtreSueyoshi Akeshi nous montre divers

types d'entraînement du Kihonavec Bokken, Katana et à

mains nues. Il explique danstous les détails chaquetechnique afin que lepratiquant ait une idée plusclaire de chaquemouvement et de lamanière dont le corps doitcorrespondre au travail dechaque Kihon. Toutes lestechniques ont commebase commune l'absence

de Kime (force) afin que lecorps puisse se développer

en accord avec la techniquedu Battojutsu et, bien que cela

puisse paraître étrange àpremière vue, tout le corps doit

être détendu pour atteindre unecapacité de réponse rapide et précise.

Toutes les techniques de base sont effectuées à lavitesse réelle puis sont expliquées afin que lepratiquant puisse atteindre un niveau adéquat.L'absence de poids dans les pieds, la détente ducorps, le fait de laisser tomber le centre de gravité,sont des éléments importants sur lesquels le maîtreinsiste et qui permettent d'obtenir un bon niveautechnique et une relation directe entre la techniquede base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7 REF.: • IAIDO7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

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Jiu-Jitsu brésilien : Son parcoursvers l'Allemagne et l'Europe

« Je suis un requin. Le sol est mon océan et laplupart des gens ne savent même pas nager. »

(Rickson Gracie)

Mon expérience avec ce requin appelé Rickson Graciedans son océan m'a amené une fois de plus à devenirélève, même si j'avais déjà atteint la maîtrise de WengChun Kung Fu. J'ai été l'élève et le représentant deRickson de 1994 à 2000 et depuis lors, je transmets àmes élèves son art martial dans le cadre de monprogramme du Tiger Team Brazilian Jiu Jitsu.Les cours particuliers dans son garage légendaire dans

le très beau quartier de Pacific Palisades de Los Angelesuti l isent pour commencer une série spécifiqued'exercices d'échauffement, composée de BJJ, de yogaet de techniques de respiration, et suivie d'exercicesavec les partenaires de Rickson. Il a développé unprogramme de formation sophistiqué, combinant lesexercices de self-défense debout de son père Helio

Gracie avec des exercices d'équilibre, et incluant desdéfenses contre les projections, les coups de poing, lesétranglements et les techniques de saisies en utilisant lesforces de levier. De cette façon, il est possible de sedéfendre avec succès contre des adversaires plus forts etplus rapides. Rickson enseigne les techniques deboutpour contrôler la distance et combler l'écart, pourensuite forcer l'adversaire rapidement au combatau sol. L'objectif principal est de contrôlerl'adversaire depuis une position dominantecomme la position communément appelé «montée », où l'on se trouve au dessus del'adversaire, le maintenant en bas et leforçant à se rendre au moyen de coups depoing, de clés et de techniquesd'étranglement, ou mieux encore pour leduper et le retourner sur son ventre, où il estencore plus facile de le contrôler à l'aide dufameux étranglement « Mata Leon » (« tuer lelion »). Chaque session d'entraînement avecRickson Gracie est ensuite complétée par unsparring au sol, où nous roulons avec lui. C'est

Texte : Andreas Hoffmann, Christoph Fuß, Photos : Gabriela Hoffmann

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vraiment très inspirant de voir combien il est facile pourlui d'utiliser les bases du BJJ, forçant son adversaire àabandonner. À côté de Rickson, j'ai aussi été formépar son frère Royler Gracie et son élève hawaïenceinture noire Romolo Barros. À l'époque, Ricksonétait également en train de se préparer pour leschampionnats Free Fight au Japon et ce fut unhonneur pour moi de l'aider dans sesentraînements.Mais je voulais aussi offrir l'occasion à mes

élèves et amis en Allemagne et en Europed'apprendre le Jiu Jitsu Brésilien. J'ai donc décidéde donner des leçons, mais aussi de faire venirRickson Gracie en Allemagne. Ce qui fut fait en1995 quand, en collaboration avec Guy Maillot(France), nous avons organisé une visite de Ricksonet de son épouse à l'époque, Kim Gracie, en France eten Allemagne. En France, près de 300 participants ontassisté au séminaire, au cours duquel Rickson aégalement fait des défis de combat au sol.À cette occasion, Rickson, en un rien de temps, « ligota » près

de 80 personnes, parmi elles, des maîtres et des champions de Judo,Sambo, Lutte etc. Après cela, Rickson a donné un séminaire intensifspécialement pour nous, les enseignants. Par la suite, Rickson Gracie etKim sont venus en Allemagne avec moi, où près de 40 personnes, mesélèves pour la plupart, attendaient un autre stage. À l'époque, nousn'avions pas le même support médiatique en Allemagne qu'en France et laplupart des gens n'avaient jamais entendu parler du JJB. En raison de notreclimat froid, Rickson a attrapé un rhume et de la fièvre. Il a cependantinsisté à donner ce stage, qui s'est avéré être vraiment fantastique.

« Mon expérienceavec ce requin appelé

Rickson Gracie dans son océan m'aamené une fois deplus à devenir élève,

même si j'avais déjà atteint la

maîtrise de WengChun Kung Fu. »

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Personne ne s'est rendu compte qu'ilavait de la fièvre, tout le monde a étéséduit par lui, et le Gracie Jiu Jitsu adonc été introduit en Allemagne par lapremière ceinture noire du style.J'ai moi-même donné cours et je me

suis entraîné avec mes élèves. Et j'ai

également, au cours de ces premièresannées, accepté en Al lemagne denombreux défis pour la famille Gracie.À l'époque, il était habituellement trèsfaci le de contrôler la plupart desadversaires au sol. Avec le Weng ChunKung-Fu, je savais déjà très bien

combler l'écart, j'amenais ensuite mesadversaires au sol où ils leur étaientgénéralement impossible de se battre,car ils n'avaient généralement pas lamoindre idée du système de combatau sol de la famille Gracie. Personnene connaissait la montée, le passage

« Rickson Gracie me donna le surnom de

“Cauchemar Allemand”. »

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dans le dos et les positions croisées et leursstratégies, personne n'était au courant destechniques pour se redresser et encore moins dela position de garde. Rickson Gracie me donnale surnom de « Cauchemar Allemand », quidécrit l'impression que j'ai probablement causéesur de nombreux opposants qui considéraient

alors le Gracie Jiu Ji tsu comme inut i le aucombat avant d'avoir été un peu rudement « éveillé ». Aujourd'hui, cette connaissance debase a trouvé sa place dans presque tous lesstyles, même si la plupart des gens ne sontguère conscients du fait que nous le devons à lafamille Gracie.

Gracie Jiu Jitsu

« Je suis unrequin. Le sol estmon océan et laplupart des gensne savent mêmepas nager. »

(Rickson Gracie)

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Fu Shih Kenpo

Tous les aspects etchamps de connaissancesse sont essentiellementtransmis au fil du temps.Ils ont été jalousementgardés du point de vuepersonnel, évaluant etévolué de leurstransmetteurs.

Les arts martiaux etplus spécif iquement leKenpo n'ont pas puéchapper à cette logique,ce qui a permis jusqu'à cejour d'accéder à laconnaissance des racinesou des sources originalesde leur conformation entant que systèmes d'artsmartiaux et donc systèmesde self-défense.

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Grands Maîtres

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Fu Shih Kenpo

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Les formes oukatas du Fu-ShihKenpo

La première chose quenous transmettons à unélève, c'est une manièrespécifique de se mouvoir pours'orienter dans l'espace,accompagnée d'une série demanières ou méthodes derespiration et une attitude marquéeà l'origine par son fondateur oucréateur. Il s'agit alors de transmettrecertaines caractéristiques du mouvementde transport de notre masse corporelle,directement liées aux mouvements de défenseet/ou d'attaque avec nos jambes, nos bras, etc.

Ces formes primitives de transmission dans leurunité la plus simple est ce que nous appelons latechnique de base d'un art, style ou systèmeparticulier, qui est traitée dans la plupart des casindividuellement jusqu'à sa compréhension et sa pratique,combinant sa pratique à d'autres formes individualisées maisunies intégralement avec celles qui possèdent une certainelogique ou cohérence par rapport aux modèles de mouvementqui définissent l'art martial en question.

L'ensemble de ces éléments primaires, sous le prisme de leurorigine, forme ou contient un certain nombre d'éléments marquésdu sceau et développement personnel de son auteur, en plus dela zone géographique d'origine et des influences de celle-ci(terrain, météo, etc. ), des caractéristiques sociales et culturellesde l'environnement où il s'est développé, etc., qui nousconduisent à établir des différences dans la compréhension ducombat, des différences qui sont le résultat de l'évolution et del'analyse personnelle des différents transmetteurs, qui formulentpour nous certains concepts de base du mouvement qui, réunis,donnent lieu à ces formes ou katas.

Les formes sont généralement des synthèses sophistiquéesdes valeurs et des aspects martiaux, revêtues d'un certain air de

« Les formes sontgénéralement des synthèses

sophistiquées des valeurs et desaspects martiaux,

revêtues d'un certain air dedanses guerrières. »

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danses guerrières. De ce point de vue,leur valeur de transmission est crucialepour la survie de l'art ou du système,ce qui ne signifie pas qu'elles soientacceptées sans plus lorsqu'on lesréalise de manière répétée sansapprofondir, analyser et comprendreles aspects les plus indispensables deleur composition, dans l'intention deacquérir une « connaissance », phaseultime de transformation de notretravail préalable d'accumuler desinformations.

Dans une certaine mesure, on atendance à généraliser leur pratiqueet leur méthode d'étude en fonctiond'un argument d'efficacité. À quoi çasert ? Pourquoi perdre du temps à lesprat iquer ? D'un autre côté, lespécialiste des formes ou des katas agénéralement tendance à concentrersa pratique sur la connaissance deformes de plus en plus éloignéesquant à leur or igine et leurtransmission, des formesancestrales qui postulentdes « secrets » martiauxque tous veulent connaître,une situat ion pour lemoins curieuse, carparfois, nous pouvonsen venir à nouspositionner comme despartisans de sièclesde tradition et devenirdes défenseurs àoutrance de cesconnaissances. Etaprès une analysehistor ique réal isée avec unecertaine rigueur, la première choseque nous observons, c'est la raretéou le manque de documentationgraphique et de témoignages sur lesujet, raison pour laquelle toutes cesaffirmations qui font parfois denous des « hérit iers de latradit ion » doivent êtreréalisée avec un profondrespect et une grandehumilité.

D'un autre point de vue, la pratiquedes katas ou formes est égalementenvisagée dans le cadre de lacompétition, même si peut-être lapratique exclusive à cet effet montrepeu de rapport avec les fins pourlesquelles ils ont été créés, surtout dupoint de vue de l'éducation et de laréalisation personnelle, ce que nouscomprenons comme undéveloppement de soi basé surl'autodiscipline et l'effort.

Le kata est au cœur de notrecroissance en tant qu'artiste martial, ilest le support de base qui nousidentifie avec notre art ou système,nous octroyant notre style personnel,

source de la définition del'art, car i l est à

tout moment unei n t e r p r é t a t i o nindividuelle etpersonnelle d'unsavoir, appuyée surdes aspects

corporels quid é f i n i s s e n t

puissamment nos caractéristiquesphysiques et émotionnels.

De même, l'interprétation de ceux-cidevient un exercice de recherche et decompréhension personnelle de l'art oudu système du point de vue de lasanté (mouvement et respiration,alignement de la structure du corps,etc.) et de la self-défense(positionnement et angulation ducorps, synchronisation des techniques,analyse de celles-ci, développementde concepts, etc.).

En ce qui concerne le système Fu Shih Kenpo, l'essentiel del'enseignement à travers les formes estéchelonné de manière conséquente,initiant l'élève aux habiletés précises etnécessaires, adaptées à ce processusd'apprentissage particulier, et dont celui-ci peut avoir besoin. Il s'agit d'une sériede formes, celles de caractère plustraditionnel de ce système, si on peutdire, qui, provenant d'une acception trèsélémentaire du Kenpo américain, ont étéadaptées et enrichies par le maîtreGutiérrez. Ainsi, dans sa phase initiale,l'élève connaît la « forme des positions »,une forme qui l'oriente dans l'espacepour ajuster progressivement latransmission correcte du poids corporeldans les déplacements.

Ensuite, il est introduit à la « formedes blocages » (« Le Tigre se défend »),

où entrent en jeu une grande partiedes manœuvres gestuelles de

défense, des blocages et desdéviations, surtout du point devue de la défense active, c'est-à-dire lorsque se produit unmouvement de poursuite del'action de neutralisation et quela défense se convertit enattaque et vice versa, tout celaconjugué avec les premièresmanœuvres pour appliquer les

concepts d'économie demouvement et de continuité, ainsi

que certains exercices respiratoires.Ce chapitre se poursuivra dans ma

colonne du prochain mois de juin 2014.

Fu Shih Kenpo

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Le vrai Miyagi

L'histoire vraie d'un homme derrière les plusgrandes légendes des arts martiaux !

En 1965, 20 ans après la Seconde Guerre mondiale, un expert martialjaponais, champion du monde, débarqua aux États-Unis avec seulement300 dollars en poche et les vêtements qu'i l avait sur le dos.Abandonnant ses frères et sœurs, à la recherche du rêve américain, rienque pour trouver des obstacles qui défient son honneur. Avec le soutiend'un ex-agent de la CIA, il parvint à faire démarrer la première école deKaraté du comté d'Orange, en Californie, qui ouvrit la voie à ce qui étaitsur le point de se produire ! Une démonstration à un tournoi internationald'Ed Parker en 1965 fit sa notoriété. La communauté des arts martiauxcommença à prendre conscience de sa précision impeccable et de sonhabileté dans l'usage d'armes telsque le Nunchaku ou le Sai. Peu detemps après, ses talents ont étécomparés à ceux de Bruce Lee et deChuck Norris ! Plus tard, il signa uncontrat avec la plus grandepublication d'arts martiaux del'époque aux États-Unis « Black BeltMagazine » et reçut également deux« Black Belt Hall of Fame Awards »très convoités. Les gens affluèrent detous les coins des États-Unis pourvoir ses démonstrations quotidiennesau village japonais de Buena Park, enCalifornie, où il stupéfia le publicavec son nunchaku et ses habiletés àmain nue. Steven Seagal, qui vivaitdans le comté d'Orange à l'époque,fut dirigé par M. Demura et fit sesdébuts dans des démonstrationsavec lui. Les rumeurs sur seshabiletés se répandirent rapidementdans toute l ' industrie dudivertissement !

Dans ce documentaire fascinant,on suit chronologiquement chacun deses pas, du Japon aux États-Unis. Ony interviewe des personnes clés dontla vie qu'il toucha changea pourtoujours ; depuis sa première auditionà Hollywood qui lui valut de travaillerdans le film « L'Île du docteur Moreau »en 1977, jusque dans les années1980, quand i l intervint dans lamythique série de « Karaté Kid »,devenant le cascadeur qui doubla PatMorita, qui jouait le rôle de M. Miyagi.Il continua de doubler Pat Moritadans la série télévisée « Ohara » etapparut dans un certain nombre defilms et de documentaires, y compris« Ninja » avec en vedette Scott

Interview

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Adkins et réalisé par son ami IsaacFlorentine, pratiquant d'art martialdepuis longtemps.En dépit de tous ces honneurs à

Hollywood, i l n'a jamais perdul' intérêt pour son dojo et lacommunauté des arts martiaux. Ilcontinue d'être un ambassadeur duKaraté dans le monde entier.

Fumio Demura, Kevin Derek(réalisateur) et Oscar Alvarez(Producteur) sont ici réunis dansune interview pour Budointernational.

Budo International : De qui futl'idée du film et comment a-t-ellesurgit ?KEVIN : En 2009, j 'étais en

Floride en train de travailler sur unprojet quand je suis tombé surSensei Demura pour la premièrefois après 20 ans. Étonnamment, ilse souvenait de mon nom. J'étaisl'une de ses ceintures noires en1988. Sensei a toujours étéquelqu'un que j'ai admiré ; il merappelle beaucoup mon père. Je mesuis toujours vanté de lui à mesamis du fait de sa célébrité. En

Floride, nous sommes al lésdéjeuner dans un restaurant cubain.Alors que je me souvenais del'ancien temps, je lui ai soudainposé une question que je voulais luiposer depuis que j'avais terminémes études à l'école de cinéma. «Sensei, j'ai toujours eu envie de faireun documentaire sur votre vie. »Demura m'a regardé dans les yeuxet m'a dit : « Tu ferais bien de nepas tarder parce que je ne sais pascombien de temps il me reste àvivre ». Quand il m'a dit cela, j'aipris mon téléphone et j'ai appelé

Interview

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mon producteur, Oscar Alvarez, et on a commencéà tout mettre en mouvement.

B. I. : Quel est l'apport principal de SenseiDemura ? Avait-il des idées pour le film ?KEVIN : Le fil conducteur venait d'Oscar et de

moi. Sensei Demura nous faisait confiance etrespectait notre direction. Évidemment, sans sonaide et son soutien, ça n'aurait pas été possible.Sensei nous a mis en contact avec des personnesqu'il voulait inclure dans son documentaire.

B. I. : Qui sont les personnes concernées etqu'avaient-elles à dire à au sujet de Sensei ?KEVIN : L'une des premières personnes attachées

au projet fut Pat E. Johnson. Ils étaient de bons amisdepuis les années 70. Vous vous souvenez peut-êtrede lui dans la scène d' « Opération Dragon » où il batJohn Saxon sur le terrain de golf. C'est unchorégraphe de combat respecté dans l'industrie,avec des films tels que « The Karate Kid », « MortalCombat » et bien d'autres. Pat était le mieuxrenseigné sur la vie de M. Demura parce qu'ils

avaient une longue expérience de travail. L'unede mes citations préférées de Pat est : « Personne n'essaie jamais de vanter sa propregrandeur devant Sensei Demura. Parce quequand vous êtes debout en face de lagrandeur, comment allez-vous àl'impressionner avec tout ce que vous avezjamais fait. » M. Johnson explique commentSensei Demura décrocha le rôle du cascadeurqui double M. Miyagi et parle de l'étroite amitiéqui existe entre Demura et lui.Petit à petit, le bruit a couru au sujet de notre

documentaire et nous avons commencé à avoirde plus en plus de gens attachés au projetcomme Steven Seagal, Dolph Lundgren,Michael J. White, Tamlyn Tomita, Sean Kanan,Yuji Okumoto, Isaac Florentine, Billy Blanks,Gerald Okamura, Don Warrener, Wil l iamChristopher Ford, le réalisateur oscarisé JohnG. Avildsen et bien d'autres !Nous nous sommes envolés pour l'Arizona

où Sensei Demura a rendu visite à son ami,Steven Seagal. Saviez-vous que M. Seagalparle couramment le japonais ? I l avaitégalement l'habitude d'aider Demura dans sesdémonstrations au Japanese Deer Park Villageau début des années 70. Le documentairecommence par une déclaration audacieuse deSeagal qui dit : « Il y a tellement de gens dansles arts martiaux et dans l'industrie du cinémaqui n'ont jamais étudié les arts martiaux et quine font que de la merde. Et ils parlent de tousceux avec qui ils ont étudié et de tout ce qu'ils

Grands Maîtres

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ont fait, alors qu'ils n'ont rien fait en réalité !Pourtant, ils se présentent à l'écran et au dojoen disant aux gens tous ces mensonges.Demura Sensei, c'est du vrai. » Il aurait étéintéressant de demander à M. Seagal : « À quoifaites-vous allusion exactement ?

OSCAR : Je crois vraiment que DolphLundgren le résume parfaitement en cestermes : « Il s'agit d'un véritable artiste martial,c'est ce qu'i l faut retenir, et i l n'y a pasbeaucoup d'hommes comme ça. » M. Lundgren a raison. Demura Sensei est unpionnier du Karaté et restera à jamais dans lesmémoires comme l'homme qui a introduit leKaraté aux États-Unis puis l'a fait connaîtredans le monde entier. M. Lundgren est unvéritable karatéka et un être humainmerveilleux. Lorsque nous lui avons renduvisite dans sa propriété en bord de mer à LosAngeles, il nous a accueillis chaleureusementet a partagé son expérience personnelle etcomment Sensei Demura a influencé sa vie dejeune homme. Les élèves de Sensei Demuraparticipèrent à son film « Showdown in LittleTokyo » (« Dans les griffes du Dragon rouge »).

B. I. : Donnez-nous quelques-uns des faitsintéressants que vous avez appris surSensei et que peu de gens connaissent ? KEVIN : I l adore les pizzas ! Avant de

commencer ce projet, j 'ai dû faire desrecherches sur lui. Plus je lisais et je parlais àdes gens, plus je réalisais que c'était un grand

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homme et combien il était respectépartout dans le monde ! Un desfaits les plus intéressants,contrairement à ce que tout lemonde croit, se produisit en 1965,huit ans avant « Opération Dragon». Demura faisait une démonstrationde nunchaku au City College deLos Angeles lors du tournoi de M. Nishiyama quand Bruce Lees'approcha de lui et lui demanda delui apprendre le nunchaku ! AlorsSensei lui a montré ce qu'il savait.Plus tard, Demura signa un contratavec les publications O'Hara, il fitun certain nombre de couverturesde magazine et publia le premierlivre sur le nunchaku en 1971.L'autre fait intéressant, c'est que

Chuck Norris s'entraîna lui aussiavec Sensei Demura. M. Norris atoujours eu un grand jeu de jambes,mais Demura lui enseigna sestechniques de main. Au cours del'une des fêtes d'anniversaire deSensei, Chuck Norris attribua sonsuccès à Fumio Demura. SenseiDemura est également le seulartiste martial à avoir eu unspectacle professionnel à LasVegas. Au fait, c'était dans le mêmetemps et au même endroit qu'Elvis !

B. I. : Qui est impliqué dans laréalisation du film, quand sortira-t-il, sera-t-il théâtral oudocumentaire et qu'y aura-t-ildans le film ? KEVIN : Les principaux mérites

reviennent à mon producteur OscarAlvarez et à notre producteurexécutif Pat Nevraumont. Ledocumentaire devrait être terminécet été. À partir de là, nousprévoyons de présenter le film dansles festivals du monde entier. Peude temps après, la sortie en DVD.

OSCAR : Depuis le début decette grande idée de saisir lavéritable histoire d'une légende dekaraté, nous avons passé delongues et innombrables heurespour éditer ce film charismatique,d'un homme humble à la recherchedu rêve américain et partageant sapassion du Karaté au monde entier.Je ne peux pas m'attribuer tout lemérite, mais plutôt féliciter mondirecteur, Kevin Derek, pour son

dévouement au projet et sonengagement à saisir la vérité etl'héritage de Sensei Fumio Demura,qui touchera à jamais nos cœurs.Je crois que l'un des élèves deSensei Demura le dit mieux : « Siquelque chose arrive à Sensei, il n'yaura pas d'autre Demura Sensei. »Merci Kevin de montrer tonvéritable esprit de karaté, qui ainsufflé la vie à ce beau fi lmdocumentaire qui va toucher desmillions de karatékas à travers lemonde. Ce fut un honneur et uneleçon d'humilité.

B. I. : Sensei Demura, pouvez-vous faire un bref résumé devotre carrière dans les artsmartiaux et de comment vousêtes arrivé aux États-Unis ? DEMURA : J'ai commencé les

arts martiaux à l'âge de 8 ans,après la Seconde Guerre mondiale.Nous n'avions pas de jouets, alorsnous faisions des combats aucorps à corps et des combatsd'épée. Enfants, nous faisions untas de combats à l'épée, nouscréions nos propres épées defortune et nous pratiquions. Plustard, j'ai rencontré un homme quiconnaissait le Karaté et je l'ai étudiéavec lui. Puis, un peu plus tard,Maître Ryusho Sakagami a ouvertun dojo et je suis allé frapper à saporte. Je voulais m'affilier, maisMaître Sakagami me dit : « Lesenfants ne sont pas admis. ». À laplace, j'ai commencé à apprendrele Kendo, mais je continuais d'allervoir les entraînements de Karaté.Un peu plus tard, j'ai demandé si jepouvais commencer la pratique duKaraté et il a finalement dit oui.Pendant l'entraînement, j 'ai

rencontré pas mal de gens commeTeruo Hayashi, Shogo Koniba, KinjoHiroshi, puis Taira Shinken est venuau dojo de Maître Sakagami et y estresté pendant un certain temps. Nous pratiquions le Kobudo jour

et nuit. Ensuite, Taira Shinken adéménagé au domicile de M.Inubes et nous avons continué denous entraîner là-bas. En 1964,pendant les Jeux olympiques deTokyo, nous n'avions pas le droit depratiquer des arts martiaux, maisnous pouvions faire des

Interview

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démonstrations. Je suis devenul'assistant de mon Sensei dans lesdémonstrations et c'est alors que j'airencontré Donn F. Draeger. Il était trèscélèbre au Japon car qu'i l étaitaméricain. Draeger m'a présenté à DanIvan et est venu s'entraîner au dojo deM. Sakagmi. Parfois, nous allions à lamaison de Donn F. Draeger au Japon etj'enseignais là-bas les armes. Je mesouviens qu'il avait une grande maison. Ilm'a alors demandé : « Voulez-vous alleraux États-Unis enseigner le Karaté ? »J'ai dit : « OK ». À ce stade de ma vie,j'étais si pauvre, mon père venait demourir et j'avais besoin de plus d'argentpour aider ma famille. M. Dan Ivan aproposé de me payer 200 dollars parmois pour enseigner aux États-Unis.C'était beaucoup d'argent pour moi ences temps difficiles, j'ai alors acceptéson offre d'aller aux États-Unis en 1965.Quand nous sommes arrivés en

Amérique, nous avons commencé noscours dans un petit garage, puis nousavons eu de plus en plus d'élèves etnous avons ouvert notre premier dojo.Tout allait très bien, nous avons alorstrouvé le Japanese Deer Village à BuenaPark et nous nous sommes dit : « Hé,nous pouvons faire des démonstrationsde Karaté là-bas. »Nous avons offert de le faire

gratuitement comme un essai pour voircomment ça se passe. Nous ne faisionsque des spectacles le week-end et lesgens ont commencé à se plaindre qu'ilsne pouvaient pas voir les spectaclesparce qu'ils avaient tous été vendus. LeJapanese Deer Village nous a alorsembauché et payé l'été suivant pourfaire plus de spectacles et ce fut unénorme succès. Puis, nous avonsmodifié notre spectacle pour faire desscènes de combat qui donnaientl'impression que nous étions vraimenten train de nous frapper les uns lesautres et avec des réactions commedans une séquence de fi lm. Notrespectacle de Karaté est devenu lespectacle le plus populaire du JaponeseDeer Vil lage. Nous avions plus desuccès alors que le spectacle d'ours, delions de mer et de dauphins et que lespectacle de cerfs. Nous étionsfondamentalement le spectacle numéroun, ils ont donc investi plus d'argentdans notre spectacle. Tout allait trèsbien, quand je reçus un mot du Japonme demandant : « Pourquoi faites-vous

cette stupide démonstration » ? J'ai subibeaucoup de pression du Japon poursupprimer le spectacle et m'en aller. Avant de faire ma dernière

démonstration de Karaté, j'ai appelé mamère au Japon et je lui ai dit : - Maman, c'est mon dernier

spectacle. Vous feriez donc mieux devenir le voir parce que je vais cesser dele faire.Ma mère a demandé :- Pourquoi vas-tu abandonner ? J'ai répondu :- Parce que je reçois beaucoup de

pression en provenance du Japon. Ma mère a répondu : - Si tu fais quelque chose de mal en

faisant cette démonstration de Karaté,alors il vaut mieux partir maintenant,mais si tu ne fais rien de mal, alorsn'abandonne pas.Je lui ai répondu : - Je ne fais rien de mal. Et ma mère a dit : - Bon, alors fais-le.J'ai donc continué de faire mes

démonstrations de Karaté aux États-Unis, puis en 1974, aux troisièmesChampionnats du monde à Long Beach,en Californie, dont M. Oshima était lesponsor. Il m'a demandé si je pouvaisfaire une démonstration de Karaté et j'aiaccepté.Nous avons fait notre démonstration

de Karaté en musique et mon partenaire,Dan Ivan, m'a dit de porter ce gi grismétallisé tape à l'œil. J'étais un peunerveux à l'idée de porter un gi grismétallisé, mais il a dit : « Tu dois prouverqui tu es. » C'est donc ce que j'ai fait.Après cette démonstration, j'ai reçu uneovation debout du public. M. Sakagamim'a appelé après la démonstration qu'ilme voyait faire pour la première fois. Ilm'a fél icité et ce fut la f in de mesproblèmes avec le Japon. À partir de là,j'ai continué de faire des démonstrationsà travers le monde. Aujourd'hui, tout lemonde partout dans le monde fait lemême genre de démonstrations deKaraté.

B. I. : Quels championnats avez-vous gagné au Japon et en quelleannée ?DEMURA : Les tournois de Karaté

débutèrent en 1958 seulement en Goju-Ryu sans frapper. La JKA commençaalors avec le championnat All Japan etc'est ça que je voulais faire. J'ai donc

Interview

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commencé à m'entraîner pour ça. En 1961, j'ai participé à untournoi au Japon, où tous les styles étaient autorisés àconcourir. J'ai battu Kotaka dans les demi-finales, je suisarrivé en finale et j'ai remporté à la première place, j'ai gagnéle championnat All Japan.

B. I. : Dans quels pays voyagez-vous et combien dekilomètres faites-vous chaque année ? Et dans combiende pays enseignez-vous ?DEMURA : Actuellement, nous avons environ 32 pays

dans notre organisation. Malheureusement, je ne peux pastous les visiter, mais je fais environ 100.000 miles par an. Jevais en Argentine, au Chili, en Angleterre, en Allemagne et enSuisse. J'essaie d'équilibrer tous les pays. Ce n'est pasfacile. J'ai enseigné partout dans le monde : au Canada, auMexique, en Honduras, au Guatemala, au Panama, à CostaRica, au Venezuela, au Brésil, en Argentine et au Chili. J'aienseigné en Europe, en France, en Norvège, au Danemark,en Espagne, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Arabie Saoudite et je vais cette année à Katow qui est au-dessus de l'Iran.

B. I. : Quelle a été participation dans « Karaté Kid » etcomment avez-vous été impliqué là-dedans ?DEMURA : La première fois que la production m'a appelé,

ils me connaissaient par Chuck Norris, je suis alors allé àl'audition pour « Karaté Kid ». Le directeur de casting m'aremis le scénario et m'a dit : « D'accord, vous allez lire lapartie de Miyagi ». J'ai regardé le script et à chaque page, il yavait Miyagi, Miyagi, Miyagi. Il y avait tant de lignes pourMiyagi que j'ai dit au directeur de casting de ce rôle étaistrop grand, que je n'étais pas encore ce genre d'acteur, queje ne pouvais pas le faire. Je lui ai alors dit au revoir et je suisparti. Plus tard, j 'ai reçu un coup de téléphone ducoordinateur de cascade, Pat Johnson, qui m'a dit : « Sensei,j'ai besoin de vous. » Je lui ai dit : « Je ne peux pas fairecette partie, c'est trop. » Il a dit : «Non, nous avons pris PatMorita pour M. Miyagi, mais il ne connaît pas le Karaté, j'aidonc besoin de vous comme cascadeur pour le doubler. »Alors, je suis retourné à la production, j'ai rencontré lesproducteurs et ils m'ont embauché pour le poste.

En résumé Sensei Fumio Demura est vraiment un artistemartial d'une qualité extraordinaire et l'un des très raresSensei japonais qui ait été capable de combler le fossé entrela culture japonaise et la culture occidentale de façonpresque transparente.Ce film « The Real Miyagi » est un témoignage de ce que

les arts martiaux peuvent faire pour les pratiquants de tousâges s'ils respectent les trois préceptes que Sensei Demuraa enseignés pendant des années à ses élèves et suivantlesquels il vécut sa vie :1. Faites toujours de votre mieux ! 2. Travaillez toujours le plus durement que vous le pouvez !3. N'abandonnez jamais !

Grands Maîtres

« Quand nous sommesarrivés en Amérique,

nous avons commencé nos cours dans un petit

garage, puis nous avons eude plus en plus d'élèves etnous avons ouvert notre

premier dojo. »

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KAPAP : Krav Panim el Panim,l'art du « Gaku Jutsu-Do » Le KAPAP (Krav Panim el Panim - combat

face à face) est un style d'art martiald'Israël, généralement considéré commeun art martial moderne et basé sur laréalité, mais je préfère le nom d'artmartial pratique (PMA). Ces deuxsignifications de KAPAP, art martialmoderne et basé sur la réalité, ont crééune certaine confusion sur le marchéces derniers temps, nous allons doncclarifier cela.Les débuts du KAPAP nous

ramènent aux premiers temps d'Israël,de 1930 à 1940, quand c'était un nomgénérique pour le combat face-à-face(au corps à corps). Le nom a été utiliséavant même qu'Israël ait été déclaré etétabli comme un État indépendant en1948. Jusqu'à la fin des années 1960, ila été utilisé comme nom générique parles différentes forces de sécuritéisraéliennes. Le système était basé sur leJudo, le Jiu-Jitsu, ce qui nous ramène àla compréhension japonaise de l'artmartial avec des professeurs tels queYehuda Markus, Gerson Kopler, MichelHorowitz et bien d'autres entraîneurs etenseignants de cette première période. Il estintéressant de noter qu'en Israël la plupartdes personnes âgées seront plus familiariséesavec le terme de Kapap alors que les jeunesgénérations seront plus familiarisées avec celuide Krav Maga.Le Krav Maga fut l'un des nombreux systèmes

qui sont nés aux premiers temps. À mon retour enIsraël d'Extrême-Orient, où j'étais allé étudier les artsmartiaux asiatiques pendant huit ans, j'ai été invité parle lieutenant-colonel de l'armée Avi Harush à créer uneforme de Krav Maga pour les jeunes recruteurs, un systèmedestiné à faire partie de la préparation au service militaire.Dans le même temps, l'unité antiterroriste de haut niveaud'Israël, le Yamam, m'avait recruté en tant que membre del'unité et entraîneur de CQB et du programme de combat aucorps à corps avec le grade de sergent major chef. Ma tâcheétait de réécrire et de restructurer l'ancien programme etd'intégrer de nouvelles méthodes d'entraînement. Dans cettemission, j'ai fait équipe avec le lieutenant-colonel Chaim Peer,qui était bien connu dans les forces de sécurité militaires etautres. Le système que nous avons développé ensemble a étéplus tard reconnu comme essentiellement basé sur la réalitépour l'idée qu'il « est préférable d'être un élève de la réalité, qued'être un maître de l'illusion ». La plus grande partie desmouvements et de l'entraînement a été reliée et testée dans dessituations basées sur la réalité. Mais en même temps, lavéritable idée, le véritable sens du Kapap, manquait. Ce n'était

Arts Martiaux

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pas le Kapap que nous avions àl'esprit.

Le Kapap est un système qui secompose de trois aspects :traditionnel, sport et combat. Unsystème complet ne peut pasfonctionner sans ces troisdimensions. C'est comme unarbre généalogique : l'arbresans racines tombefacilement, ses branchestombent, sèchent et meurentrapidement.Ces 15 dernières années,

le Kapap a été sur lemarché civil et nous avonsessayé de contrôler saqualité en refusant 75% desélèves qui en faisait lademande. Même avec cefi ltre, nous remarquonssouvent que nous avonsaccepté les personneserronées. Dans le temps, lesélèves auraient demandé àêtre admis à l'école.Aujourd'hui, nous devons faireface aux publicités tapageuses,aux tentatives des élèves pourentrer dans les écoles et auxenseignants prêts à vendre descertificats par e-mail sans avoirjamais vu les élèves dans le seulbut de mettre en place un système !Dans le Kapap, nous le faisons à la

manière de la vieille école : nos élèvesdoivent demander leur admission dans

l'organisation. Ils doivent nous considérercomme des enseignants et nous devons

leur enseigner comme on faisaitanciennement.Dernièrement, j'ai commencé à envisager

KAPAP plus comme un enseignement zen. Celapourrait être dû au temps que j'ai passé à pratiquer

le Kendo au Japon, qui est une très noble escrime Zen.À notre époque moderne, l'épée a été supplantée par

l'introduction des armes à feu modernes, mais les valeursde la morale et de l'éthique qui doivent être transmises aux

élèves par le biais des arts martiaux sont les mêmes. Le pistoletc'est le tir à l'arc moderne. Dans un combat au couteau, il estimportant de garder la bonne distance et d'atteindre les pointsvitaux de l'adversaire afin de gagner, tout en le maintenant hors devotre zone de sécurité. Afin de résoudre le problème de la distance,les gens ont créé des lances, des arcs et des flèches. Le pistoletpeut être considérée comme une petite lance, qui serait la balleremplie de poudre noire, et l'inflammation ou l'explosion de celle-ciserait la puissance de la corde. Et encore, si le zen était la voie du tirà l'arc, il n'y a aucune raison pour ne pas considérer l'arme à feu de

Kapap

Texte : Avi Nardia, Tim BoehlertPhotos : Ken Akiyama

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Arts Martiaux

la même manière. Quand j'aicommencé à enseigner la surveillanceet la conscience, j'ai remarqué que laplupart des gens parlaient dedésarmement de pistolet, mais aucund'entre eux n'avait jamais utilisé unearme à feu dans la vie réelle. C'étaitun avertissement pour moi, ces soi-disant « maîtres » ne pouvaient mêmepas sortir le chargeur du pistolet ouréparer une arme qui fonctionnait malou qui s'enrayait. Cela me fit très peurde voir que ces « maîtres »enseignaient effectivement aux gens.Ce n'est qu'en fusionnant les trois

aspects suivants que vous allezobtenir une vraie compréhension etconnaissance de l'arme. L'utilisation,la rétention et le désarmement d'unearme à feu sont les trois aspectsimportants qui vous permettentd'atteindre ce niveau. S'il manque uneseule de ces dimensions, vouséchouerez. Toutes ces idées m'ontconduit à étudier plus en profondeurla manière asiatique de combattre.Anciennement, un vrai maître n'étaitpas reconnu comme tel par lui-mêmemais par les autres. Aujourd'hui, lesgens s'autoproclament « grands-maîtres ». Je voudrais donc souligner

l'importance du « Gaku », du « Jutsu »et du « Do », la manière traditionnelled'enseigner et d'apprendre les artsmartiaux.Le « Gaku » se réfère à

l'apprentissage académique quis'occupe de nos pensées. Le « Jutsu» est la pratique et l'étude destechniques actuelles afin de vaincreun adversaire. Et le « Do » est « LaVoie », « l'esprit que nous essayonstous d'atteindre dans notre vie afind'obtenir une véritable connaissancede nous-mêmes et du monde. C'estl'idée principale de Kapap : « Toujoursélève, parfois enseignant. » C'estpourquoi le professeur d'arts martiauxétait également connu comme « Shinan-Jaku », ce qui veut dire « pointant vers le sud », comme uneboussole, car dans la traditionjaponaise, pointer vers le nord étaitconsidéré comme une malchance.L'enseignant était considéré commeune boussole pointant dans la bonnedirection pour ses élèves. Ces troisaspects de l'apprentissage des artsmartiaux occupent la pensée, le corpset l'esprit.La boussole du Kapap est orientée

pour pointer d'abord vers l'intégrité,

et la plupart des élèves et des grandsmaîtres manquent de cette qualitéaujourd'hui. Quelqu'un m'a dit que lesarts martiaux israéliens n'étaient pasintègres, je lui ai donc expliqué celade cette façon : étant donné que laplupart des grands maîtres sontaujourd'hui « self-made » , n'ont pasde vrais professeurs et suiventn'importe quelle voie, on a là uneboussole qui n'a pas d'autre directionque les revenus.Certaines personnes dans les arts

martiaux israéliens sont des élèvesqui ont été mis à la porte par d'autresécoles et organisations. C'est unechose que je vois tous les jours.J'expulse quelques pommes pourriesdu panier du Kapap et le lendemain,ils sont grands-maîtres de Kapap, oualors ils ont ou ils font leur proprenouveau « Real Kapap », basé sur desmensonges et autres. Ensuite, ilsessayent de diffuser des mensongesau sujet de leur professeur pour lediscréditer.Au début de ma formation, lorsque

le professeur vous chassait de sondojo, c'était la plus grande honte àlaquelle vous pouviez jamais avoir àfaire face. Aujourd'hui, il vous suffit de

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Kapap

« Certaines personnesdans les arts

martiaux israélienssont des élèves qui

ont été mis à la portepar d'autres écoles et

organisations. C'est une chose que jevois tous les jours. »

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traverser la rue ou d'entrer dansGoogle et vous trouvez unenouvelle organisation qui vousenvoie votre certif icat de grand-maître !Donc, rester intègre dans l'art

martial aujourd'hui est unvéritable combat. La plupart desgrands-maîtres aujourd'hui ontpassé une semaine en Israël et,ça y est, i ls se certif ient !Combien de gens ont vraimentvécu en Israël et ont étudiépendant des années les artsmartiaux israéliens ? Quand j'étais au Japon, mon

professeur demanda à l'un demes élèves : « Dites-moi,combien d'années avez-vousétudié en Israël ? »Mon vieux maître est aveugle

aujourd'hui, i l peut à peinemarcher tellement il est vieux,mais je crois qu'il m'a donné lemeilleur enseignement et quenous pouvons vraiment appelernos élèves, des élèves.L'aiguille de la boussole dirige

toujours la voie, mais nos élèvessont-ils prêts à la suivre ? Si vousne les récompensez pas avec uneceinture de couleur ou en lesfaisant monter de rang, mais quevous leur dites de s'entraîner plusfort, vont-ils le lendemain devenir« directeur » d'une nouvelleorganisation et vous traiter decharlatan ? Comment peut-i ltraiter son professeur decharlatan s'il enseigne lui-mêmeexactement ce qu'il lui a appris ?J'ai été victime d'une atteinte à

ma réputation par les élèves quej'ai chassés de mon dojo et duKapap car ils se déshonorèrent.J'ai chassé de notre instructionde niveau 1 un type qui venait deFrance et le lendemain, i l est

passé du niveau 1 au niveau 5d'instructeur, alors que nousn'avons que quatre niveaux !J'ai chassé un gars de l'armée

israélienne et il s'est mis à publiersur l' Internet un tas demensonges, il a juste oublié dementionner que je l'avais misà la porte de l'arméeisraélienne pour désertion(être AWOL - absent sanspermission officielle) ! Etil y a encore et encoredes histoires ! Donc, dans ce

monde, il est difficilede trouver une réelleintégrité. Je vois tousles jours de plus enplus d'élèvesdéshonorés, mis à laporte de nombreuseso r g a n i s a t i o n sisraéliennes, inventerde nouvellesorganisations de KravMaga. Le marchérecherche des certificatspapier sans valeur et pasune vraie formation. I ls'agit d'ego etd'intimidation, pas d'artsmartiaux.Quelqu'un m'a interrogé à

propos d'un gars qui avaitun certif icat signé par laKapap ou le Krav Maga et j'airépondu que les salles de bainsétaient pleines des papierssignés par des popotins ; cen'est pas le papier qui fait devous quelqu'un, c'est celui qui asigné le document et la facilitéavec laquelle il a été signé et pourcombien d'argent. En Kapap,avec le l ieutenant-colonelChaim Peer, le prix est cher :des larmes, du sang, de la

Arts Martiaux

« Le marché recherche descertificats papier sans valeur et

pas une vraie formation. Il s'agit d'ego et d'intimidation,

pas d'arts martiaux. »

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Kapap

« Ce n'est pas lepapier qui fait devous quelqu'un, c'est celui qui a

signé le document… »

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Arts Martiaux

sueur. Si vous ne pouvez pas payer cela, évitez d'être ledirecteur d'un quelconque système « réel » !Le Jutsu est une chose des plus fondamentales. Il est

introduit en premier dans l'art martial car les méthodesphysiques sont les « racines » les plus élémentaires d'unart, mais ce n'est pas le but le plus important.L'entraînement se poursuit avec Gaku, une étude del'histoire et de la technique. Viennent ensuite lesimplications philosophiques et spirituelles.Un débutant n'a aucune idée des mouvements

physiques, il doit donc passer par un grand nombre detechniques d'abord pour intégrer les mouvements dansson propre corps. Si l'objectif est purement sportif,gagner des concours ou simplement une question desanté physique ou d'auto-défense, il peut s'arrêter là etc'est très bien comme ça.À mesure que l'élève améliore sa technique, il doit se

rendre compte qu'i l y a une sorte de fondementtechnique. Il doit étudier et prendre l'initiative de lire deslivres et de chercher pourquoi les techniques sont faitesd'une certaine façon. Cela semble être une perte detemps pour certains, mais connaître un peu l'histoire duKendo éclairera un compétiteur de Kendo. Laconnaissance théorique et historique apporte un plus auxcapacités physiques de l'élève. Le Gaku et le Jutsutravaillent main dans la main.Finalement, chaque étudiant avancé finira par se poser

des questions plus profondes sur le sens de sa formationet comment cette activité s'inscrit dans nos vies et nouschange en tant qu'êtres humains. C'est ici que nousvoyons l'influence de l'art martial sur l'esprit. C'est le « Do », la partie la plus importante du processusd'apprentissage. Nous voyons nos vies changées parl'art martial dans un sens positif et nous donnant de pluslarges perspectives. Si nous ne nous préoccupons pasdu Do, la formation au Budo ne sera perçue que commeun système dont le seul but est de se battre ou de tuerquelqu'un d'autre.Il n'est pas nécessaire de séparer les trois quand vous

vous entraînez. Le Jutsu est informé par le Gaku, et lesdeux sont embrassés par le Do. Alors qu'au début,acquérir la maîtrise technique est ce qu'il y a de plusimportant, quand on progresse, le Gaku et le Docommencent également à entrer en scène, même si leJutsu ne doit jamais être négligé. En fin de compte, unéquilibre entre les trois est trouvé, des boucles derétroaction vont et viennent entre les trois catégories,augmentant la connaissance de tous les trois.Mais rappelez-vous, sans intégrité vous ne pouvez pas

trouver la voie du Kapap. À la fin de la journée, chacunde nous se retrouve devant son propre miroir et nouspouvons mentir à tout le monde mais pas à nous-mêmes! Quand je me regarde dans le miroir, j'aime ce que jevois et je sais que je vais travailler plus dur et devenir unmeilleur élève.

"Perdez votre sang-froid et vous perdrez un ami ;mentez et vous vous perdrez vous-même. » Hopi

Photo : Mauro Frota & An'Ichi Miyagi Sensei, Higaonna Dojo

La photo a été prise dans une classeparticulière avec An'Ichi Miyagi Sensei alorsque je vivais à l'Higaonna Dojo, dormant parterre (un peu comme dans Karaté Kid).

Un jour, An'Ichi Miyagi Sensei me dit qu'ilvenait me donner un cours particulier. MorioHigaonna Sensei m'avait demandé de nettoyerle dojo pour recevoir son maître. Et c'est ce quej'avais fait. Nous avons entraîné Sanchin etTensho kata, ainsi que le kata de base Gekisai,et nous avons beaucoup parlé de la philosophiedes arts martiaux et des valeurs morales. Il adonné de nombreux exemples de son propremaître, le fondateur de Goju-Ryu Karaté,Chojun Miyagi. Après cela, il m'a fait promettrede lui écrire une lettre et lui rendre visite àOkinawa. Et je l'ai fait. Au dojo, il portaittoujours une ceinture blanche et lors de lacérémonie d'ouverture, au lieu d'être devantmoi, il m'a demandé de me placer à côté de lui.Je n'oublierai jamais ce jour-là. Ce fut moncadeau d'anniversaire, je fêtais mes 21 ans cemême jour.

Cher Sensei Avi Nardia, j'espère vous revoirbientôt pour continuer d'apprendre le Kapapavec vous, surtout parce que vous valorisezprécieusement mon expérience et vous donnezde l'importance aux valeurs morales.

Mauro Frota

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Kapap

« Sans intégritévous ne pouvez pastrouver la voie du

Kapap. À la fin de la

journée, chacun denous se retrouve

devant son propremiroir et nous

pouvons mentir àtout le monde maispas à nous-mêmes !

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Dans les années 80 et 90, Jean Frenette a été le compétiteur qui remporta le plusde compétitions avec ses performances musicales des katas. Il était sans pareil etson timing parfait entre les notes de musique et les techniques n'a encore jamais étéégalé. Nous avons rencontré Jean alors qu'il était ici, à Los Angeles, en train de fairela chorégraphie d'action de son dernier film « Jaya ».

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B. I. : Jean où et quand avez-vouscommencé les arts martiaux ?

Jean Frenette : J'ai commencé quandj'avais 6 ans avec le Judo, puis à l'âgede 10 ans, j'ai commencé le KaratéSankukai avec Maxime Mazaltarim, jeme suis entraîné avec lui et avec lefondateur du Sankukai Yoshinao Nanbujusqu'au début des années 80.

B. I. : Pourquoi êtes-vous passé duShito Ryu au Goju Ryu ?

Jean Frenette : J'ai rencontré le SenseiChuck Merriman à la fin des années 70 etnous avons eu de nombreusesdiscussions à propos des origines duKaraté et en particulier du Goju-Ryu. En1988, je suis passé au Goju-Ryu Karate-do sous la direction de Merriman Sensei.

B. I. : Comment avez-vous débuté àHollywood ?

Jean Frenette : J'ai commencé partravailler à la télévision en 1978 où jefaisais des démonstrations et deschorégraphies de combat. Puis, en1982, j'ai commencé à travailler aucinéma. J'ai fait des vidéos musicales,un téléfilm appelé « In Like Flynn » et «Police Academy ».

B. I. : Quels sont les principauxprojets sur lesquels vous avez travailléà ce jour et à quel titre ?

Jean Frenette : Il y en a beaucoup,mais pour résumer, le meilleur projet sur

lequel j'ai passé un moment de travailextraordinaire fut « 300 » où je suisintervenu en tant que cascadeur et aussi« Immortals » où j'étais coordinateur decombat, pour en nommer deux.

B. I. : Sur quels projets travaillez-vous actuellement à Hollywood ?

Jean Frenette : Je viens de terminerun projet appelé « Jaya », avec envedette David Bell, sportif et acteurfrançais, fondateur du phénomène «Parkour ».

B. I. : Êtes-vous toujours impliquédans les arts martiaux quant àl'enseignement et à faire desséminaires ?

Jean Frenette : Absolument. J'aitoujours mon dojo dans ma ville natale.Nous célébrons notre 38e anniversaire.J'ai aussi des dojos au Canada, enCalifornie et dans six pays d'Europe.

B. I. : Combien de fois vous vousentraînez personnellement et quefaites-vous dans votre propreentraînement ?

Jean Frenette : J'essaie dem'entraîner tous les jours pendant aumoins une heure. Il consiste toujours endes étirements, les bases du Karaté etles katas, et bien sûr du CrossFittraining.

« Il y en abeaucoup, maispour résumer,

le meilleur projetsur lequel j'ai

passé un momentde travail

extraordinaire fut“300” où je suisintervenu en tantque cascadeur etaussi “Immortals”

où j'étaiscoordinateur decombat, pour ennommer deux. »

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B. I. : I l nous semble que vousorganisez un important séminaire àMontréal dans le courant de ce mois-ci, pouvez-vous nous dire qui viendraet qui est le bienvenu.

Jean Frenette : Oui ! Nous organisonsun Gasshuku international sur le Goju-Ryu Karate-do d'Okinawa avec KinjoTsuneo et Gima Tetsu Sensei, tous deuxde la Jundokan à Okinawa. Quiconqueayant un vif intérêt pour le Goju-Ryu estbienvenu.

B. I. : Il nous semble également quevous travaillez sur un nouveau livresur l'Okinawa Goju Jundokan.Pouvez-vous nous en dire un peu plusà ce sujet et quelle est votre positionaujourd'hui dans le Judokan ?

Jean Frenette : Oui, bien sûr ! En1999, j'ai demandé la permission àMiyazato Sensei de pouvoir faire, soussa supervision, un livre sur le véritableOkinawa Goju-Ryu. Il a accepté et a faitles photos de tous les kihon, katas etbunkai qu'il enseigne suivant l'héritagede son maître Miyagi Chojun. J'aiégalement interviewé Miyazato Senseisur l'histoire et ses maîtres. Dans le livre,on trouvera tout sur le sensei senior duJundokan du temps de la présence deMiyazato Sensei. Ce livre sera un mustpour tous les pratiquants de Goju-Ryudans le monde.

B. I. : Pourquoi pensez-vous que leJundokan à Okinawa a produit leskaratékas les plus dynamiquesd'Okinawa au cours des 30 dernièresannées, des noms tels que TeruoChinen, Morio Higaonna, ChuckMerriman, Masaji Taira et, bien sûr,vous-même ?

Jean Frenette : Parce que, dans lerespect de son authenticité, je pensequ'Okinawa est le lieu de naissance duKaraté et que les maîtres du Jundokanont préservé les façons d'être originales.

B. I. : Pourquoi n'avez-vous jamaisfait de film sur l'Okinawa Goju. Avez-vous le projet de faire quelque chosede ce genre à l'avenir et si oui, quelprojet ?

Jean Frenette : J'ai réalisé undocumentaire sur l'Okinawa Goju-Ryupour National Geographic en 2006. Maisen ce qui concerne un film sur le Karaté,sur ses véritables origines, nous avonsfait équipe, Isaac Florentine et moi, pourdévelopper une histoire originale. Jevous tiendrai au courant, mais tout ceque je peux vous dire pour le moment,c'est que ça viendra.

B. I. : Quelle est votre formepréférée et pourquoi êtes-vous passéde la compétition au traditionnel Gojud'Okinawa ?

Jean Frenette : En fait, je l'ai toujoursfait du Karaté traditionnel. Je n'ai fait dela compétition que pour me tester etm'exprimer à travers mon art. Je penseque j'ai réussi dans la compétition parceque j'avais une solide formationtraditionnelle.

B. I. : Vous avez récemment travaillésur un film avec Frank Shamrock, lelégendaire combattant de MMA.Qu'est-ce que vous avez trouvéd'intéressant quand vous avezbavardé avec lui ?

Jean Frenette : Oui, nous avonsrécemment travai l lé ensemble sur « Jaya ». Je pense que c'est un athlèteincroyable et un véritable être humain,i l a maîtr isé son métier par uneformation acharnée et un grandenthousiasme.

B. I. : Quels sont vos projets dans lemonde des arts martiaux pour les dixprochaines années en ce quiconcerne le Jundokan ?

Jean Frenette : Cont inuer dem'entraîner car le Karaté fait partie dema vie, enseigner encore autant quele permet mon calendrier de tournageet créer une organ isat ioninternat ionale de Jundokan. Nousannoncerons dans les prochains moissa création.

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Les mouvements du dragon servent à perfectionner l'esprit. Les techniquesappliquées sont basées sur la philosophie de l'élément Terre. En soi, le dragonenseigne à renforcer et à diriger son Chi. Il incarne seulement quelques techniquesde combat, car la tâche principale du dragon est d'exercer une force intérieure baséesur le contrôle de la respiration.

Dessin du Dragon, aquarelle et crayon de Vivi Escriva Palacios

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Kung Fu

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Même un profane est capable de distinguer les cinq stylesd'animaux constitutifs de l'original Hung Gar Kung Fu, à savoir letigre, la grue, le serpent, le léopard et le dragon, chacun ayant sespropres caractéristiques. Par exemple, le tigre : ses techniquessont fortes, directe et explosives ; ou le style de la grue, où sesmouvements comme ceux des ailes sont doux mais rapides.Toutefois, un animal dans le Hung Gar Kung Fu reste une énigmeet c'est le dragon. Créature mythologique, c'est le seul animal duHung Gar Kung Fu qui n'existe pas physiologiquement. C'estpourtant l'un des éléments de ce vieil art martial. Dans la théoriedes cinq éléments, le dragon est alloué à l'élément Terre. Il estconsidéré comme très sage et puissant d'esprit. Généralement, ledragon est associé à des postures et des tactiques de mainparticulières. Beaucoup de pratiquants savent bien que ce styleinclut un travail intense du chi, notre pouvoir interne. Même si lechi, qui est aussi appelé « qi », n'est pas tangible dans notrepensée, il est aussi réel que n'importe quel autre type d'énergie. Cen'est pas une simple force musculaire, mais une volonté de pouvoiret un esprit fort qui mènent au succès, ce qui explique pourquoi lesdébutants perçoivent la pratique centrée sur le chi comme trèsdifficile. Chaque technique, ainsi que chaque animal dans le HungGar Kung Fu, est basée sur les principes du chi. Le style dudragon, toutefois, est plus particulièrement destiné à apprendre àdiriger et renforcer le chi, qui est mis en œuvre par la pratique detechniques de respiration ancestrales. Quand il regarde le style dedragon (style Lung Ying) dans son intégralité, un observateurobjectif peut identifier une succession rapide de techniques decombat et des mouvements énergiques comme des griffes quiimitent le dragon. Le Hung Gar Kung Fu assume l'essence dudragon comme une créature et le style de dragon ne comprenddonc que quelques techniques de combat. Dans ce style, commenous l'avons déjà mentionné auparavant, la pratique « réelle » estréalisée par les lents exercices de Qi Gung (le « travail du chi ») etpar le renforcement de l'esprit. Au niveau débutant, ces exercicespeuvent donner l'impression que ces processus méditatifs ne fontpas du tout référence à un véritable combat. C'est une erreur. Pourreprendre les mots d'une légende de Kung Fu, le grand maître etleader officiel du style Hung Gar Kung-Fu, le Dr Chiu Chi Ling : « Beaucoup de gens pensent que le dragon, un animal qui n'existepas vraiment, qui en est réduit à des exercices de respiration etdes techniques de qi. C'est bien dommage, car en réalité, il n'y aaucun élément dans le Hung Gar Kung Fu qui ne soit pas fait pourles combats. C'est également vrai pour le dragon. » En d'autrestermes, il y a beaucoup plus, dans les techniques du dragon, quede simples exercices de respiration ou de santé. Et, comme le

Kung Fu

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Kung Fu

grand maître Chiu Chi Ling l'indique, chaque élémentdu Hung Gar est destiné au combat réel de la vie et dela mort. D'ailleurs, les gens dans la Chine antique nepouvaient pas se permettre de pratiquer un art martialqui ne protégeât pas leur vie ni leurs biens. Si unvoleur parvenait à dérober ne fut-ce qu'une fois leproduit d'un mois de travail, cet agriculteur était ruinécar il ne pouvait plus payer les semences, la nourritureet les produits de base. Par conséquent, la légitimedéfense et le combat pour la survie étaient d'uneimportance capitale et il n'y avait pas de place pour lestechniques futiles et inutiles dans les arts martiauxtraditionnels. Si nous considérons cela, nous sommesnon seulement capables de comprendre pleinement ledragon, mais encore de distinguer les arts martiauxtraditionnels des arts martiaux modernes. Vous devezbien admettre que les acrobaties ne sont pas trèsefficaces dans un combat d'homme à homme, non ?

Comme nous l'avons déjà mentionné auparavant, sivous cherchez des techniques concrètes dans le stylede dragon, vous trouverez principalement desexercices de respiration et quelques techniques decombat. Parfois, en observant les mouvements, oncroit reconnaître des aspects spécifiques du dragon,par exemple le pratiquant imitant les griffes ou descrocs de ces créatures mythologiques. Pour lesexperts, les techniques du dragon sont absolumentfascinantes car elles ont souvent des caractéristiquessimilaires et ressemblent aux techniques d'un autreanimal. En faisant plus attention, ils reconnaissent queles techniques du dragon semblent avoir leur proprelogique et leurs propres principes. Cependant, del'extérieur, c'est comme si les pratiquants qui tentaientd'en apprendre davantage revenaient vite aux exercicesde respiration lents et ciblés et à des sons vocauxparfois bizarres. Nous sommes capables de percevoirles techniques et de les apprendre, alors pourquoi est-ilnéanmoins si difficile de comprendre commentappliquer le dragon au combat ? Une manièred'expliquer cette question, c'est de considérer la naturedu dragon comme un modèle qui vise à affiner et àsensibiliser l'esprit, et un pratiquant a souvent besoinde réajuster la façon dont il a été formé jusqu'alors.Bien que les élèves de Hung Gar expérimentent cela à

un stade précoce de leur entraînement, seuls quelques-uns d'entre eux l'assimilent au point d'être en mesurede comprendre véritablement le dragon. Pourquoi ? Legrand maître Chiu Chi Ling nous dit : « Le problèmeaujourd'hui, c'est que les pratiquants n'atteignent querarement le niveau nécessaire pour saisir des systèmescomplexes comme le dragon. Il n'y a pas de secrets oude connaissances bloquées, mais si on gratteseulement la superficie ou si on apprend avec unprofesseur médiocre, on ne sera jamais en mesure dele comprendre. » À présent, la plupart des gens ontcompris que derrière la notion de combat abstrait dudragon se trouve le but du combat pour la vie.Certaines personnes sont même conscientes de laconnexion entre le dragon et l'élément Terre dans leHung Gar. Cependant, une véritable compréhension etappréciation n'émergent que lorsqu'un élève atteint uncertain niveau. Ce n'est qu'après avoir étudié etpratiqué une chose pendant un certain temps, que l'onest capable de la comprendre en profondeur. Pourtant,le seul élément déterminant qu'un élève peuteffectivement contrôler est le type de professeur qu'ilchoisit. Cela décidera, consciemment ouinconsciemment, jusqu'où nous pouvons apprendre. Etsi en outre, vous avez un professeur qui cherche lui-même constamment à approfondir et à améliorerses compétences et ses connaissances, vospossibilités personnelles d'avancer seront infinies.Cependant, le nombre de personnes ayant descompétences et des connaissances approfondiesdiminue avec la profondeur des compétences et desconnaissances dans un certain département. Lastructure d'une pyramide est une parfaite métaphore dece paradigme. Beaucoup de gens sont familiarisésavec les bases, mais seuls quelques-uns possèdentune connaissance approfondie de l'ensemble. C'estégalement le cas du Hung Gar Kung Fu. Seul l'élèvevolontaire et dévoué, avide d'apprendre, trouvera sonchemin vers le haut et, par conséquent, tôt ou tardcomprendra des principes abstraits et complexes,comme le style de dragon. C'est une conditionindispensable pour assurer la viabilité du Shaolin KungFu Hung Gar véritable et original. Serez-vous l'un deceux qui perpétuent ce savoir ?

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Texte : Franco Vacirca, Sandra Nagel Photos : Alica Fröhlich

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La route vers la ceinture noire avec lesVacirca Brothers. Première partie La question la plus fréquente dans les arts martiaux et donc

dans le Gracie Jiu-Jitsu brésilien est probablement le temps qu'ilfaut pour obtenir une ceinture noire ? Et à cela, bien sûr, chaqueécole, chaque style de combat et chaque enseignant répondentde façon très différente car cela dépend de votre objectif ou de ceque devrait signifier une ceinture noire. La plupart des gensespèrent qu'on leur dira qu'il est possible de l'obtenir en environun à deux ans. Il est vrai que le public acquiert à travers les filmsd'arts martiaux une fausse image des véritables arts martiaux. Parailleurs, dans certains cercles d'arts martiaux, on peut voiraujourd'hui, des gens très jeunes, même des enfants et desadolescents porter une ceinture marron ou même une ceinturenoire. Cela ne me surprend donc pas, si c'est le cas. Cela donneune image incorrecte de celui qui porte une ceinture noire,indépendamment du style de combat ou de l'école. Dans denombreux arts martiaux, on offre également aujourd'hui desprogrammes de ceinture noire à travers Internet, et dans ce cas,c'est l'argent qui prime sur l'effort. Le commerce des arts martiauxaujourd'hui est beaucoup plus facile, parce que vous pouvezobtenir le certificat de ceinture noire en un clic de souris. Je viensde rentrer d'une Association de Jiu-Jitsu sportif, et sans que j'aierien demandé, ils m'ont octroyé un certificat pour que les élèvespuissent se présenter dans les tournois. Encore une fois, lesmédailles et les ceintures vont de paire et très peu se préoccupentdes vraies valeurs de notre travail et de l'engagement à longterme. La ceinture noire ne dit plus grand-chose, car il y a desstyles de combat, dans lequel la ceinture noire est donnée audébut et pas la fin de la formation d'arts martiaux. Les Dan ouMasters n'en disent pas beaucoup plus, parce que dans certainsarts martiaux, il n'y a pas seulement 10 degrés de maîtrise, mais15 ou plus. En outre, on ne sait jamais très clairement si unepersonne portant la ceinture noire est ou n'est pas égalementdans le même temps maître ou instructeur. Quand j'ai commencédans les arts martiaux à la fin des années 70, ceux qui portaient

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une ceinture noire étaient appelés des« maîtres », ce qui ne se fait plusaujourd'hui, parce que de nombreuxstyles et écoles de combat rabaissentbeaucoup les conditions pour obtenirune ceinture noire afin de donner àplus de personnes la possibil itéd'atteindre cet objectif.

Le parcours vers la ceinture bleue, plus qu'une base À la Triangle Academy de Zurich,

on atteint la première étape, laceinture bleue de Jiu-Jitsu desVacirca Brothers, après avoir réaliséentre un an et un an et demid'entraînements réguliers. Dans notreacadémie, nous remplissons une feui l le de véri f icat ion desentraînements avec l'entraîneur oul' instructeur après chaqueentraînement avec la participationdes étudiants inscrits. J'ai égalementamélioré continuellement ce procédéau cours des dernières années. Lessix premiers mois d'un élève à laTriangle Academy sont probablementles plus intenses, parce que notrestyle de Jiu-Jitsu est très physique etnécessite la pratique dès la premièreleçon pour se mesurer avec lescamarades d'entraînement. Le « mesurage » ut i l ise de manièreamicale le procédé de l'essai et del'erreur et ne doit être en aucun casconsidéré comme négati f , carpersonne ne rentre chez lui avec unœil au beurre noir. Le Jiu-Jitsu telque nous le pratiquons nous oblige ànous rendre compte que la théorie etson appl icat ion prat ique sontétroitement liées. Nous apprenonsdonc à adapter la technique du Jiu-Jitsu à nous-mêmes et non ànous adapter à la technique. Ce quenous pouvons apprendre de grandmaître Hélio Gracie, c'est qu'il adéveloppé un Jiu-Jitsu que peutréellement apprendre une grandemajorité de la population pour sedéfendre. Il doit donc rester commetel à la Tr iangle Academy, sansfioritures ni beaux discours, commeon peut le voir dans d'autres écolesde Jiu-Jitsu brésilien.Dans les premiers mois, il faut bien

réfléchir sur les possibil ités desurvivre à une situation et ne pasvouloir dominer la situation. Undébutant ne peut éviter cetteexpérience, peu importe qu'il soit fortet athlétique car c'est la voie et il n'y apas de raccourcis pour atténuer cetteétape. Pendant les premiers mois, onest de plus en plus en mesure de voiret d'accroître la possibil ité depercevoir l'ennemi et de le contrôlergraduellement et, naturellement, de

mettre en œuvre également une auto-défense efficace. Au cours de cettephase, on apprend également à mieuxutiliser l'énergie et à ne pas la laisserse perdre facilement, pour que, dèsles deux premières minutes decombat, soient égalisées toute laforce et la résistance qui sontconsommées.Au fil du temps, on peut également

apprendre à se détendre dans le « jeu ».Peu à peu, on trace un plan de jeu, àtravers un comportement tactiqueapproprié, se forgeant lentement unchemin pour atteindre les bonnescibles. Celui qui parvient à obtenir unbon sens de la technique et de latactique ira un peu plus loin, forçantvirtuellement ses adversaires à fairedes erreurs, de manière à pouvoirmême obtenir un avantage. On bougede mieux en mieux vers ce quej'appelle « le cercle », car au début, onse déplace comme si on avait descoins (« en carré »). La flexibilitéaugmente également, pour avoirpratiqué les techniques à plusieursreprises.Afin d'obtenir exactement

cela, nous travail lons en tantqu'instructeurs à la Triangle Academysuivant un calendrier fixe, appelé leprogramme d'étude de base, qui s'estdéveloppé dans notre Académie en1995. I l s'agit d'une série de 36techniques exactement, enseignéesdans 23 cours consécutifs. Cestechniques de base sont beaucoupplus que les bases de notre GracieJiu-Jitsu, car on continue de lespratiquer, peu importe le niveau deceinture que nous travaillons. Les 36techniques de base sont toujours làpour nous aider à comprendre ce quiest en fait un « art avancé ».Contrairement à de nombreusesécoles de JJB et GJJ, je ne travaillepas de façon l inéaire et je necollectionne pas non plus lestechniques et les trucs pour retenir lesmembres à mes côtés. Tout commemon maître Pedro Hemetério, je placel'efficacité et l'essence en premierl ieu. Je m'accroche au conceptd'enseignement du maître Pedro,parce qu'i l était lui-même unmodernisateur du Jiu-Jitsu, mais sansprofaner les principes de base du Jiu-Jitsu d'Hélio Gracie. Je travail leaujourd'hui avec mes collègues duJiu-Jitsu comme Rigan Machado, qui,à son tour, peut compter sur RicksonGracie, l 'un des plus grandstechniciens de notre temps.Cependant, je poursuis mon chemin,car pour moi, i l est important de faire ainsi.Ceux qui viennent avec une autre

expérience des arts martiaux à laTriangle Academy nous demandent

souvent quand i ls verront lespremières techniques de frappe. Laplupart des gens pensent encore quevous pouvez vaincre un adversaireavec un seul coup, comme l'affirmentde nombreux styles de combat et plusencore aujourd'hui. Il y a toujours desexceptions et je ne veux pas direqu'un bon coup de pied ou un bongenou à l'estomac ne peut pas êtredéfinitif. D'autres viennent à nous etcroient qu'ils se sont inscrits à uneécole de MMA (Mixed Martial Arts),mais ils apprennent ensuite que leJiu-Jitsu n'a rien à voir avec labrutalité du MMA et s'en vontrapidement, chose que je ne regrettepas vraiment.Quelqu'un qui porte la ceinture

blanche et qui effectue son premierrandori (combat entre camarades)peut à peine effectuer unrenversement correct et terminegénéralement au sol. La plupart desgens réfléchissent à l'expériencequand ils rentrent chez eux aprèsl'entraînement, ils ont l'impressiond'avoir été écrasés par un bulldozer.Beaucoup rentrent chez eux frustrésparce qu'à l'entraînement, les chosesne vont pas aussi facilement qu'on levoudrait. Vous serez peut-être surprissi je dis que vous devez considérerl'entraînement comme une petite etdouce raclée. Ne vous inquiétez passi vous avez gagné ou perdu.Considérez cela comme uneexpérience avec beaucoup de plaisiret de joie. Après l'entraînement,gardez la tête haute et dites-vous quece fut amusant et que vous avezappris quelque chose de nouveau unefois encore… même si ce n'est qu'unpetit mouvement de la main ou dupied, que vous pourrez essayer denouveau lors de la prochaine séanced'entraînement.Ceux qui ont du mal à laisser leur

ego à la porte d'entrée de l'Académieet ne peuvent pas contrôler leurscraintes, auront beaucoup plus demal en Jiu-Jitsu. Cette entraveémotionnelle inutile bloque le corpset l'esprit et donc tous les processusd'apprentissage, peu importe quel'on soit un débutant, que l 'onpratique le Jiu-Jitsu depuis desannées ou que l'on ait pratiqué toutautre art martial. Il y a beaucoup degens qui vont constamment d'écoleen école parce qu'ils pensent quecela ne se produira pas ailleurs, maisce n'est pas comme ça et ils finissentgénéralement par abandonnercomplètement cette voie, i lsterminent chez eux avec une bière,des pop-corn et leurs pantouflesdevant la télé pour continuer de rêver,au lieu de sortir vivre les choses avecles autres.

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Kyusho (point vital) du développement de l'énergie

Posture, nº 14 « Posture de l'arc » Dhanurasana

Dans la dernière posture, nous avons ouvert les voies et commencé àpermettre à la Kundalini de s'élever le long de Shushuma tout en ouvrantet apportant de l'énergie à Ida et Pingala. Cela fut possible parce que,préalablement, de nombreuses sûretés et voies neurologiques furentouvertes, renforcées et équil ibrées. La montée de la Kundalinicommencera comme une vibration ou la sensation d'un courant électriquecirculant dans le corps, engendrant une chaleur qui rompt les calcificationsou les blocages corporels. On peut également induire physiquement celapar certaines manipulations nerveuses, mais les postures de yoga sontconçues pour que vous le fassiez par vous-même.Non seulement nous avons préparé le corps physique dans toutes les

postures antérieures, nous avons également préparé le cerveau ainsi que lacolonne vertébrale. C'est primordial pour la transmission correcte et sûre decette très puissante énergie. Il faut aussi garder à l'esprit qu'il n'est passage de simplement libérer la Kundalini, mais qu'il faut plutôt nourrir leprocessus et se préparer en maintenant l'équilibre ; cette postureest une façon physique, de réaliser l'équilibre et de desserrerla soupape pour ainsi dire.Lorsque Kundalini atteint votre tête, n'essayez pas

d'intellectualiser ou de la contrôler, vous n'avezpas besoin de ça. Vous sentirez de la chaleur etdes pressions qui se déplacent à l'intérieur devotre tête ainsi que des vibrations car denombreux changements se produisent. Vouspouvez même sentir comme si cela s'ouvrait etse libérait vers le haut et sur le dessus devotre tête (chakra de la Couronne). Laissezcela se produire, car cela permet de détartrerla glande pinéale et d'autres éléments ducerveau, ce qui améliore la fonctionnalitémentale. C'est le processus qu'on appellel'éveil dans les arts du yoga et l'un deleurs objectifs.Avec la libération de la Kundalini, le

pratiquant va sentir une grande quantitéde chaleur se générer et se déplacer, cequi peut provoquer des symptômestrès pénibles (que l'auteur a subi etqui ne sont pas seulement de laspéculation). Ces symptômespeuvent être : transpirationphysique au-delà de la normalejour et nuit, déséquil ibresémotionnels et périodes difficilespresque de « folie », problèmesémotionnels passés qui font surfaceet se libèrent (nettoyage ou purge del'inconscient).Si le feu de la Kundalini est

concentré dans la gorge, lepratiquant peut éprouver unevibration, de la chaleur ou unepression rayonnant à l'arrière du cou etavoir des douleurs dans la gorge ou lamâchoire. Cela peut également semanifester par de la colère du fait de lal ibération d'émotions que vous avezréprimées ou que vous n'avez pas étécapable de verbaliser avant.Les autres symptômes sont tous basés sur

l'endroit où la Kundalini s'est centrée ou deconcentrée. Par exemple, si elle est concentréeou détenue dans le chakra du plexus solaire, desballonnements physiques au niveau du ventrepeuvent se produire et de la peur peut apparaîtreou prédominer. La perte d'appétit peut aussi

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Texte : Evan PantaziInstructrice de Yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, AçoresPhoto : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Açores

devenir un symptôme d'excès d'énergie ou toutsimplement le manque d'intérêt du fait d'avoir vécucette expérience.

Si la Kundalini se concentre sur le chakra de lapoitrine ou du cœur, les symptômescomprendront chaleur, pression et de possiblesmouvements dans cette zone de votre corpsavec des battements cardiaques irréguliers etintenses et des vibrations ou des chocs. Celapeut conduire à des épisodes émotionnelsreprésentés par de puissantes réalisations,ou même des événements beaux oumerveil leux. Pour les femmes, cela

ressemble aux bouffées de chaleur pendantla ménopause ou à la grande émotion pendantla grossesse que certaines ont pu expérimenter.Chez les hommes, cela peut ressembler à unecrise cardiaque ou une forte anxiété, mais denouveau, il s'agit d'une purge et il y a denombreuses façons de calmer ce feu, cetteposture étant l'une d'entre elles.Lorsque le feu de la Kundalini se trouve ou se

concentre dans les deux chakras inférieurs, il peuty avoir resurgissement ou libération de vieux

problèmes sexuels, de culpabilité ou d'énergies desurvie réprimées qui peuvent causer de l'inconfort au

début, mais qui finalement se libèrent et engendrent uneplus grande conscience. Soyez attentifs et buvezbeaucoup d'eau. En effet, l'augmentation de l'énergie, lescontractions musculaires et la chaleur qui se manifeste,ainsi qu'une transpiration constante provoquent ladéshydratation et la perte de minéraux. Par ailleurs,l'ensemble de ce processus crée une désintoxication etune purge constante. Ceci est également contrôlé aveccette posture (et la suivante de la série).Lorsque vous travaillez avec une énergie accrue et

surtout quand elle se transforme en chaleur, le sol (depréférence de la terre battue, de l'herbe ou le sable

humide de la plage) aura pour effet de l'attirer et de larefroidir. Maintenant, scientifiquement le froid n'existe pas,seule existe la chaleur (de plus grands niveaux devibration), mais une plus grande chaleur s'écoulera ousera attirés par une chaleur plus faible (froid) ou unevibration moindre. Ainsi, en plaçant les chakras inférieursdu ventre sur le sol, la chaleur ou Kundal ini serafondamentalement attirée par lui ; cela offre une porte desortie qui permet de ne pas submerger le corps par salibération. Vous noterez également que les mains et lesjambes sont tenues dans une position permettant de nepas s'écarter des points de mise en terre possibles afinqu'une plus grande évacuation puisse être atteinte. Unelibération loin du Chakra de base est sévèrement inhibéepar la compression de toute la colonne vertébrale, de labase jusqu'à la tête.Et non seulement la colonne vertébrale est comprimé,

mais aussi toutes les voies périphériques afin de permettrel'écoulement des énergies. Tandis que ces flux sontentravés, l'avant du corps, en particulier la ligne médianeou ligne des chakras frontaux est étiré (ouverte) pourpermettre une plus grande circulation. Ceci concentre etdirige l'énergie de la Kundalini vers le sol au niveau dudeuxième Chakra en particulier. Ce qui permet d'évacuerles énergies excédentaires et les débris libérés afin de nepas les conserver dans le corps. Le circuit est complété. Ilpart du chakra de base et il grimpe à travers Shushuma,Ida et Pingala jusqu'à la tête pour redescendre par leschakras frontaux.

« Posture de l'arc » DhanurasanaLorsque nous adoptons cette position, nous posons

l'avant du corps sur le sol plat afin que tous les chakrassoient en contact avec le so l moins chargéénergétiquement. Les bras vont en arrière, les jambesse soulèvent et les mains viennent serrer les chevillesou les pieds. Ensuite, de manière synchronisée, le haut

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du corps et les jambes sont redressés de manière àplacer l 'équi l ibre focal dans la zone du deuxièmechakra.La tête est tirée vers l'arrière afin d'étirer le troisième œil

ou sixième chakra. On perçoit aussi cela comme l'ouverturede la cavité des sinus supérieurs où se rencontrent Ida etPingala. Cela permet aux énergies accrues de descendrepar la cinquième chakra, celui de la gorge, qui estégalement étiré. On laisse maintenant la Kundalini traverserla quatrième charka ou chakra de cœur. La pressionrelâchée pour ouvrir cette porte n'est pas seulementlongitudinale, mais aussi latérale. On y parvient à traversles épaules et les bras tendus pour tenir les piedsdans cette position.Le trois ième chakra ou chakra du plexus

solaire est également en contact avec le sol,mais pas complètement, car cela lui permetd'être le premier niveau d'attraction pour laKundal in i . Le s ix ième chakra portemaintenant le poids du corps, il est lepoint de libération de la chaleur et desvibrat ions de la Kundal ini dissipée.Faisons remarquer que si le pratiquantressent n'importe lequel des effets dela Kundalini, cette posture peut êtreutilisée pour les disperser.

Respiration et intentionDepuis la « Posture du gros orteil »

(Angusthasana) préalable, lepratiquant inspire profondément dansla posture et commence à expirezquand les genoux sont ramenés au sol.Continuez d'expirer tandis que vousroulez le corps et les bras vers l'avantjusqu'à la pose à plat sur le ventre avecles bras tendus. Prenez le temps d'inspirerà nouveau profondément et quand vouscommencez à expirer, amenez lentementles bras sur le côté et vers le bas pour saisirles chevilles ou les pieds qui se soulèventpour les accueillir.En tirant vers le haut sur la tête les épaules

et les jambes, commencez à expirerlentement jusqu'à ce que le sixième chakrasoit le principal contact avec le sol. Quand vousexpirez et effectuez la posture, sentez la chaleurou les vibrations qui se propagent vers le bas,depuis le chakra couronne, en passant par letroisième œil, la gorge, la poitrine, le plexus solaireet finalement le bas de l'abdomen.Pour réalimenter la processus de respiration, vous

pouvez maintenir la posture (la meilleure solution) ouencore rester à plat. Cela peut prendre du temps avantde pouvoir rester confortablement dans cette posture etterminer un cycle respiratoire complet, mais c'est lemoyen le plus r igoureux pour maintenir le bonenracinement et disperser la plus grande quantitéd'énergies.

Prochaine posture nº 15 : « Assise primordiale » RajaPuranasana

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WingTsun

Parlons du Système…

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Après une analyse approfondiedes problèmes et des points fortsdu système Wing Tsun, nousallons commencer ici une séried'articles qui visent à améliorer lacompréhension de certainséléments techniques et tactiquesdu style.

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WingTsun

ans de nombreuxcas, peut-êtreproduits del'idiosyncrasie dupeuple chinois,certains aspects

n'ont pas été expliqués enprofondeur et cela rend plusdiff ici le leur bonnecompréhension. Plusieurs raisonsont engendré ces petites « confusions » qui ont produit denombreuses versions etdifférentes opinions parmi lespratiquants de Wing Tsun. Ce neserait pas un gros problème (lesdifférentes versions), mais lesvariations sont al lées si loinqu'elles ont engendré parfois desopinions absolument contraires !Je me demande s'il se peut qu'il yait dans un style différent et sesdifférentes branches des opinions« absolument contraires »… Sinous nous interrogeons sur lesraisons qui ont engendré un telspectre de branches et d'optionsdifférentes, nous devrons tournernotre attention vers la « rupture »de arts martiaux chinois. S'il y abien quelque chose qui unit leWing Chun avec les autres stylesde combats chinois, c'est la datede 1960. En cette année fatidique,le gouvernement communistedéclara le lancement de la dite « révolution culturelle prolétarienne ».Ce qui a été considéré en Chinecomme une bouffée d'air frais etun bond en avant du peuplechinois, se proposait de mettre finaux « quatre viei l leries » : lesviei l les coutumes, les viei l leshabitudes, la vieil le culture etvieil les idées. Cette approche

extrême qui fut bien accueillie parla classe ouvrière et lesdéfavorisés dans la Chine de ladeuxième moitié du XXe siècleentraîna un certain nombred'effets secondaires que sûrementpersonne ne prit en compte, entreautres l'extermination des artsmartiaux. Considérés commefaisant partie de la traditionancestrale chinoise et faisant doncpartie des « quatre vieilleries », ilsfurent persécutés tout comme lesautres artistes et pratiquants desvieux arts chinois (peinture,sculpture, poésie, etc.).

Les maîtres d'arts martiauxchinois ont été contraints à l'exilobligatoire ou à se cacher dans lesprofondeurs de l'ombre de lagrande « révolution ». Les plusaudacieux, ceux qui refusèrent decommunier avec la doctrinecommuniste, ont été persécutés,emprisonnés ou pire, pendus etexécutés sur les places publiques.Cela eut un effet dévastateur surtous les systèmes d'arts martiauxétant donné le système detransmission utilisé par la culturetraditionnelle chinoise : depersonne à personne (transmissiondirecte des parents aux enfants ouaux disciples). Imaginant cepanorama, il n'est pas difficile decomprendre la difficulté que denombreux styles ont eu à parvenirjusqu'à nos jours « en bon état ».On estime qu'il y avait environ 600styles de combat différents sous l'« appellation d'origine » Kung-Fu/Wushu/arts martiaux chinois, mais si nous essayonsactuellement de trouver des stylesavec les lignées directes et

c o m p l è t e s ,nous auronsbeaucoup de mal à entrouver plus de vingt,parmi les styles et les pratiquesde combat sérieux. Dans la plupartdes cas, certains d'entre eux ontmême été « reconstruits »postérieurement par ordre dugouvernement populaire ; il estdonc facile de voir que, sûrement,certains d'entre eux seront biendifférents du style original.

Si nous nous concentrons sur leWing Chun, il nous sera très difficilede trouver des écoles ou desbranches en dehors de la lignée dugrand maître Yip Man et tout a uneévolution logique si l'on considèrele développement de la fameuse « révolution culturelle ». Le grandmaître Yip Man a vu grandir sonnom et son école à Hong Kong,une colonie britannique à l'époqueet dès lors le seul endroit où l'onpouvait pratiquer les arts martiauxsans être persécuté.

En dehors de ça, il est difficile detrouver des pratiquants desdifférentes branches du systèmeWing Chun dont on peut vraimentrécupérer des techniques de combat « cohérentes ».Cependant… il est très curieux devoir comment ont été conservéescertaines particularités qui ont

D

« Dans la colonne de ce mois-ci, je fais cetteréflexion pour situer le lecteur face à

l'énorme difficulté de connaître la nature dessystèmes de combat chinois ainsi que les

tenants de ce système de combat. »

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« Je me demande s'ilse peut qu'il y ait

dans un styledifférent et ses

différentes branchesdes opinionsabsolument

contraires… »

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disparu dans la branche d'où jeviens… Il y a plusieurs professeursqu'il faut vraiment à remercier pourleur travail. Sifu Sergio Iadarola estpeut-être le meilleur exemple de larécupération des racines de style, ilpeut être très utile à beaucoup deceux qui souhaitent récupérerl'histoire du style pour leurs étudeset sa synthèse. Il n'y a aucune façonde concevoir l'avenir sans connaîtrele passé… ou peut-être que si ?Enfin… c'est une question d'opinion.

Dans la colonne de ce mois-ci, jefais cette réflexion pour situer lelecteur face à l'énorme difficulté deconnaître la nature des systèmesde combat chinois ainsi que lesraisons de ce système de combat.

C'est curieux, mais notre style sedébat en permanence dans la lutteentre ceux qui veulent sauver latradition et l'origine et ceux quin'accordent pas d'importance à laquestion de savoir d'où nousvenons et cherchent commentappliquer ce style de combat. Une discussion stérile sans pointde rencontre en vue… cargénéralement ceux qui étreignentsans raison les uns ou les autresauront bien du mal à convaincreles autres du bien-fondé de leurargumentation.

Il est difficile de donner desleçons sur les arts de combat ouarts de la guerre, sans êtrecapables de démontrer votre artavec au moins une certaineefficacité. Et d'autre part… il estdifficile de parvenir à récupérerl'origine de la tradition martialechinoise si nous ne sommes pascapables de regarder enprofondeur le passé, l'époque oùles techniques ont été créées pourcombattre dans un contexte deréalisme total et absolu. L'idéal, ceserait la voie du milieu, vous necroyez pas ?

Comme il est diff ici le de sepositionner à l'une ou l'autreextrémité, moi, à la WingTsunTAOWS Academy, j'en ai choisiune autre. Je commencerai parm'interroger sur chacune destechniques et des tactiques quenous avons dans les formes destyle (d'authentiques traitéstechniques tels des l ivres desagesse pour la transmission dustyle qui ont passé de générationen génération). L'une de cesphrases qui circulent sur lesréseaux sociaux, accompagnéepar une belle image inspiratrice dit quelque chose du genre : « Changer la façon dont vousregardez les choses et les chosescommenceront à changer… ».C'est un peu ce à quoi je meréfère. Qu'est-ce que vous direz sinous commencions par regarderce que nous avons en essayant decomprendre pourquoi elles furentcréées comme ça et à quoi nousvoulons les utiliser ? Autrement dit,pourquoi ne pas nous demanderquelque chose d'aussi simple que :pourquoi, pour quoi faire, commentet quand. Ces questions simplespeuvent certainement servir depont ou de point de rencontreentre les deux tendances quimarchent dans des directionsopposées. Aujourd'hui, j'aimeraisproposer à mes élèves uneréflexion technique pour nous aiderà comprendre ce concept. Nousallons utiliser pour ça un exempletechnique très clair : Man Sao.Connue comme la « main quidemande », c'est l'une destechniques les plus importantes dustyle Wing Chun.

Une fois que les deux premièresphases consolidées, il reste latroisième : Tester en combat ! Sinous regardons l'histoire pourcomprendre le style et qu'ensuite,

nous pratiquonsles différents pointsque nous offre latechnique, vousconviendrez avecmoi qu'i l seranécessaire ensuited'essayer d'appliquerles techniques et lesidées qui la sous-tendent, d'essayer deles appliquer contren'importe queladversaire qui essaiede franchir notre « garde ».

C'est l'étude et lacompréhension de cestrois phases qui noussitueront à ce point idéalpour la pratique. Devoir enoutre la rendre extrêmementefficace rendra tout celapassionnant. Je suisabsolument sûr que si nousconsidérons la technique decette façon, l'un et l'autreextrême commenceront àcheminer dans une mêmedirection. Il se peut même qu'unjour ils convergent en un pointpour s'enrichir et grandir. Levéritable esprit des artsmartiaux. L'authentiqueesprit Wing Tsun.

Merci pour votreattention et votresoutien.

WingTsun

« Autrement dit, pourquoi ne pas nousdemander quelque chose d'aussi

simple que : pourquoi, pour quoi faire, comment et quand. »

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« Il est difficile de donner des leçonssur les arts de combat ou arts de la

guerre, sans être capable dedémontrer votre art avec au moins une

certaine efficacité. »

« Il est difficile de parvenir à récupérerl'origine de la tradition martiale

chinoise si nous ne sommes pas capables de regarder en

profondeur le passé. »

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Hal Sharp, 9e dan de Judo,âge de 87 ans, est l'une des

sommités du monde en Judo.Ce livre est un livre qui traite

de la connaissance de cetteépoque, quand il y avait peu

d'informations sur les artsmartiaux, juste après la

Seconde Guerre mondiale.Hal était, en fait, garde du

corps de l'empereur du Japonà la fin de la Seconde Guerre

mondiale, ce qui est touteune histoire en soi. Ses

prouesses d'écrivain sontincomparables si bien que ses

livres « Sport of Judo », « Techniques of Judo » et

« Boys Judo » ont tous étédes best-sellers d'artsmartiaux pendant des

années.

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La genèse de JudoHal Sharp, 87 ans, 9e dan de JudoCet article fait partie de la série que je

prévois d'écrire concernant le Judo etmes expériences au Japon au débutdes années 1950. Cet article parleprincipalement du plus grand maître deJu-Jitsu japonais, Sanjiro Yokoyama,qui est devenu instructeur-chef del'original Kodokan Judo Institute.Jigoro Kano, fondateur du Judo

Kodokan, s'est entouré d'un groupe demaîtres de Ju-Jitsu puissants tels queYokoyama, Tomita, Yamashita, Saigo,Mifune, Samura, Nagaoka, etc. Avantd'aller plus loin dans cet article le termeutilisé à l'époque de Yokoyama étaitcelui de Jujutsu, mais puisque le termede Ju-Jitsu est couramment utiliséaujourd'hui, je vais utiliser ce termedans cet article.Aujourd'hui, il y a confusion quant à

ce qu'est le Ju-Jitsu par rapport auJudo. Viennent aggraver cela tous lesdifférents arts martiaux asiatiques quiexistent actuellement sur le marché. Avant les années 1900, il y avait très

peu de livres et de documents sur lesarts martiaux et la plupart secomposaient de parchemins et dequelques dessins au trait. Le nom des

techniques était souvent constitué demots composés qui décrivaientvaguement la technique.Au Japon, il y avait différentes écoles

d'arts martiaux avec des systèmescomme le Jujutsu, le Yawara, le Torite,le Taijutsu, le Judo etc. Certains nomsd'école étaient associés au nom del'enseignant. On ne pouvait pas dire,par le nom du système, quellestechniques étaient utilisées. La plupartdes écoles disparurent avec leurspratiquants et passèrent au Judo avecleur sensei. Tous mes anciens senseiscomme Kawakami, Takagaki et Mifuneétaient d'anciens pratiquants de Ju-Jitsu. Au début des années 1900,lorsque E. J. Harrison (célèbre auteur deplusieurs livres, dont son best-seller « The Fighting Spirit of Japan »)pratiquait le Ju-Jitsu et le Judo, i ln'avait jamais entendu de noms telsque Karaté, Aïkido ou celui de n'importe

laquelle de ces autres écoles d'artsmartiaux, ce qui ne veut pas dire qu'ellen'existaient pas.Alors je m'entraînais au Japon dans

les années 1950, j'ai commencé àtravailler sur un livre portant sur l'histoiredes arts martiaux au Japon. À cetteépoque, je connaissais le Sumo, leKendo, l'Aïkido, le Taiho-Jutsu et leKaraté. Mes senseis ont essayé dem'aider en m'amenant dans diversesécoles de Ju-Jitsu qui se sont avéréesêtre de petits groupes d'hommes plusâgés pratiquant les katas (exercicespréétablis) avec et sans armes. Pour laplupart, ils pratiquaient seulement desmouvements qui figuraient sur un vieuxparchemin. Aucune des écoles nepratiquaient dans un environnementcompétitif comme le Judo. Je ne veuxpas suggérer ici quel est le meilleur artmartial quand il s'agit de combat, surtoutque que j'ai grandi dans les rues du sudde Philadelphie où j'ai appris la Boxe etles combats de rue que j'ai vraimentutilisés à un moment ou un autre.L'événement qui m'a amené à écrire

cet article se produisit pendant quej'étais en train d'écrire mon dernier livreintitulé «Boys-Girls Judo & Self-Defense», sous-titré « Road to Black Belt ». Jevoulais que ce soit plus qu'un livretypique qui montre et décrit des

« Yokoyama s'étaitgagné le surnomde Oni (démon)

Yokoyama. »

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Judo

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techniques de base ou des trucs, ne donnant seulementque du bout des lèvres les éléments essentiels nécessairespour vraiment faire que les trucs fonctionnent encompétition. Sinon, vous pourriez tout aussi bien pratiquerle Judo avec un mannequin. Même mes deux premierslivres « Sport of Judo » et « Techniques of Judo » necouvrent pas suffisamment les éléments essentiels pour lavictoire. J'ai découvert une excellente description de ceséléments dans un livre vieux de 100 ans intitulé « KyohanJudo », écrit par Sanjiro Yokoyama et Eisuke Oshima.Kyohan signifie manuel d'instruction. C'est le premier livresur le Judo écrit par le Kodokan, publié en anglais en 1915.Une réimpression du livre est disponible sur Amazon etmon prochain article parlera du contenu de ce livre.Cependant, il est important de noter qu'à partir de la page297 du livre près de 100 pages sont dédiées à la façon derendre effectif le Judo en compétition et commentl'entraîner efficacement. Par exemple, au sujet du Kusushi(déséquil ibre de l'adversaire), le l ivre considère sil'adversaire a ses deux jambes ou s'il est unijambiste. Cetype de description me révéla que l'écrivain était vraimentun combattant expérimenté. Puis, je me suis souvenu que,dans le livre d'E. J. Harrison « The Fighting Spirit of Japan »,i l y avait un chapitre sur Yokoyama intitulé « Réminiscences d'un champion ». Ce document contenaitdes histoires passionnantes et humoristiques sur le combatau Japon pendant l'ère Meiji (1868-1912).Ceux d'entre vous qui se souviennent du film « Le

Dernier Samouraï », se souviendront que, durant cettepériode, le Japon chercha à devenir une nation moderne etélimina les anciens modes de faire des samouraïs, ycompris leurs méthodes de combat. Cela envoya « auchômage » de nombreux maîtres de Ju-Jitsu. La créationdu Kodokan Judo, où le Ju-Jitsu fut transformé en unsport, devint un refuge pour les maîtres de Ju-Jitsu.Yokoyama vécut de 1864 à 1912 au cours de l'ère Meiji.

Il raconte que, quand il était un jeune garçon, il fut témoind'un vrai combat de sabre. Un vieux samouraï rônin,portant des vêtements en lambeaux, devança trois jeunessamouraïs qui semblaient être un peu ivres. L'étui de sonépée toucha accidentellement l'étui de l'épée de l'un dessamouraïs, ce qui est considéré comme une grave offense.Immédiatement, il présenta humblement ses excuses ausamouraï. Ses excuses ne furent pas acceptées et les troissamouraïs dégainèrent leurs épées, prêts à se battre. Ilplaida qu'il serait vain de se battre et continua à présenterdes excuses. Comme il ne fut pas possible d'arrêter lecombat, le vieux samouraï tira son épée et se dirigea

« La plupart des photosque vous avez

probablement vues de cesvieux maîtres de Jujutsu etde Judo sont des images de

vieillards. Mais, je vous assure qu'ils

avaient des corpspuissants. Même ici on voit

sur les photos Yokoyamaen kimono et Kawakami

montrant ses muscles. »

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lentement vers samouraï du milieu. Lesamouraï de droite vit une ouverture etrapidement attaqua, mais il fut coupépar le vieux samouraï. Ensuite, lesamouraï de gauche l'attaqua et futabattu. Le samouraï du milieu voyantses deux camarades gisant dans unemare de sang s'enfuit immédiatement.En ce temps là, tout combat devait êtresignalé à la police, ce que fit le vieuxsamouraï.Jeune homme, Yokoyama étudia le

Ju-Jitsu. Lui et ses camarade de Ju-Jitsu étaient désireux de tester leursconnaissances dans un vrai combat. Lequartier de leur dojo se trouvait dans

une partie de la ville où l'on buvait et onjouait beaucoup. Parfois, la nuit, desjoueurs attaquaient des clients ivrespour prendre leur argent. Les jeunespratiquants de Ju-Jitsu décidèrentqu'un des membres de leur groupeimiterait un client ivre et que quand ilserait attaqué par des joueurs, lesautres iraient le défendre. Bien qu'ilsconnaissaient des manières efficacesde frapper, de blesser gravement ou detuer quelqu'un, ils décidèrent qu'ilslimiteraient leur combat à séparer demâchoire inférieure des joueurs avec letalon de la main. Il se trouve que leursensei de Ju-Jitsu était également le

rebouteux local (un genre dechiropraticien). Le lendemain, lesjoueurs blessés allèrent voir le sensei deJu-Jitsu pour que celui-ci redresse leurmâchoire tandis que les jeunes élèvesse rendirent à la salle pour voirl'étendue des dégâts qu'ils avaientcausés. Yokoyama a reconnu qu'i lfaisait là sa propre confession d'actionscommises dans sa jeunesse qui neseraient pas tolérées aujourd'hui.Yokoyama pratiquait le Tenjin Yoshin-

Ryu Jujutsu. Les tournois entre lesdifférentes écoles de Ju-Jitsu étaientextrêmement rudes et parfois mortels. Ily avait très peu de règles et tout valait.

Judo

Page 151: Magazine arts martiaux budo international mai 2014

Souvent avant d'aller à un tournoi, ilfaisait ses adieux à sa famille parce qu'ilse pouvait qu'il n'en sorte pas vivant. Àl'âge de 23 ans, il fit un tournoi célèbreentre Nakamura et lui-même. Leurcombat dura 55 minutes, ce qui était unrecord ; il fut finalement été arrêté parl'arbitre qui ne voulait pas voir l'und'eux tué. Yokoyama indiqua que laplupart de ses tournois ne duraient que2 à 3 minutes. Au Japon, chaqueannée, en Ju-Jitsu et plus tard en Judo,il y avait un grand tournoi entre l'Est etl'Ouest. Nakamura était alors considérécomme le champion de l'Est etYokoyama le champion de l'Ouest.Pendant les périodes électorales, il

y avait souvent des combats entre lesdeux part ies ce qui donna à

Yokoyama une autre occasion depratiquer le Ju-Jitsu.Un autre maître coriace de Ju-Jitsu

était Kyuzo Mifune qui, souvent, prenaitpart aux combats. Kano déclara qu'ilavait souvent fait sortir Mifune de prisonà cause de son combat. À uneoccasion, Yokoyama était dans unrestaurant avec Mifune. Une bande detreize jeunes hommes était entrée dansle restaurant, ils buvaient beaucoup etde temps en temps, ils chuchotaientl'un l'autre et les fixaient du regard. Undes jeunes hommes est al lé versYokoyama, il a attrapé son manteau etson chapeau et a commencé às'éloigner. Yokoyama s'en fut derrièrelui réclamant son manteau et sonchapeau ; les six autres décidèrent de

rejoindre leur camarade pour se battreavec Yokoyama. Mifune entra alorsrapidement dans la bagarre et enquelques minutes, ils avaient éliminé ousubjugué les treize assaillants.Lors d'un autre incident, un ami de

Yokoyama était chez lui en train dedîner avec un autre ami. Un groupe devoyous est entré dans sa maison et ademandé de l'argent. Il refusa de le leurdonner. Ils ont pris leurs épées et leurscouteaux pour les menacer. Unserviteur a vu cela et a couru chercherYokoyama. Lorsque Yokoyama estarrivé le chef de la bande l'a reconnu ets'est incliné. Yokoyama lui a dit departir avec sa bande, mais que s'il avaitbesoin d'un peu d'argent, il pouvaitvenir chez lui plus tard, qu'il lui endonnerait. Les autres voulaient sebattre, mais le chef leur dit qu'i lsauraient des problèmes avec Yokoyamaet qu'ils devaient partir. Ils n'ont jamaisété chez Yokoyama. L'un des voyouscependant est allé au Kodokan et estdevenu un très bon judoka.Yokoyama s'était gagné le surnom de

Oni (démon) Yokoyama. La plupart des photos que vous avez

probablement vues de ces vieux maîtresde Jujutsu et de Judo sont des imagesde vieillards. Mais, je vous assure qu'ilsavaient des corps puissants. Même icion voit sur les photos Yokoyama enkimono et Kawakami montrant sesmuscles. Après Yokoyama, Kawakamiest devenu l'un des élèves etcompétiteurs préférés de Kano.En résumé, nous formons

habituellement nos opinions sur la basede nos propres expériences. Je me suisentraîné, pendant près de 5 ans, 6 à 7jours par semaine, à un Judo dur. J'aicommencé comme une ceintureblanche et je suis arrivé au 4e dan. Auxtournois de rang mensuels du Kodokan,vous vous battiez contre ceux de votrerang, et, à mesure que vousprogressiez, vous combattiez des rivauxplus durs. Vous ne pouviez gagner quepar ippon, sans décisions de supérioriténi pénalités qui vous donnent unavantage sur votre adversaire commeils le font aujourd'hui. Il n'y avait pas decatégories de poids, vous combattiezen fonction de votre compétence. J'aitraversé les phases typiques desformes d'apprentissage, être à ladéfensive, renversement de contre,saisies puissante et réalisation decombinaisons parce que vous nepouviez pas renverser immédiatement.Alors que j'étais 3e dan, j'avaisdéveloppé la puissance de Shizentai(être nulle part) et j'étais capable de liremon adversaire (esprit miroir), j'étaissensible aux actions de l'adversaire etinstantanément en mesure d'adapterune technique pour battre l'adversaire.Je ne sais pas si le lecteur vacomprendre ce que je dis, mais c'estpour ça que je crois que je comprendsce que Yokoyama dit dans son livre.

Page 152: Magazine arts martiaux budo international mai 2014

REF.

: DVD

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TIM

TITRE: JEET KUNE DO

REF.

: DVD

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2

TITRE: JEET KUNE DOELEMENTS OF

ATTACK

REF.

: DVD

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TITRE: JEET KUNE DOBRUCE LEE’S

YMCA BOXING

REF.

: DVD

/JKD

TIM

3TITRE: JEET KUNE DO

UNLIMITED

REF.: DVD/BURTON TITRE: JEET KUNE

DO UNLIMITED

REF.: DVD/BURTON2 TITRE: BRUCE LEE: L’HOMME ET SON

HÉRITAGE

REF.: DVD/TV2

TITRE: HOMMAGEBRUCE LEE

AUTEUR: TEDWONG

& CASS MAGDA

REF.

: DVD

/BL

AUTEUR: TIM TACKETT

AUTEUR: SALVATORE OLIVAAUTEUR: B. RICHARDSON

TITRE: JKD STREET DEFENSE TACTICS:

TITRE: EXPLOSIVE DUMOG

TITRE: JKD STREET TRAPPING”

REF.: DVD/SALVA • DVD/SALVA2• DVD/SALVA3 • DVD/SALVA4• DVD/SALVA5 • DVD/SALVA6 • DVD/SALVA6• DVD/SALVA7

TITRE: J.K.D. STREET SAFE:

TITRE: KNIFE FIGHTING:

TITRE: PROFESSIONALFIGHTING SYSTEM:

TITRE: PROFESSIONALFIGHTING SYSTEMKINO

MUTAI:

TITRE: WINGCHUN KUNG FU:

SIU LIM TAOAnglais / Espagnol /

Italien

REF.: DVD/RANDY1TITRE: WING

CHUN KUNG FU:CHUM KIU

Anglais / Espagnol /Italien

REF.: DVD/RANDY2

TITRE: WINGCHUN KUNG FU:

BIU JEEAnglais / Espagnol /

Italien

REF.: DVD/RANDY3

TITRE: JKDTRAPPLING

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REF.: DVD/ALM2TITRE: FILIPINOMARTIAL ARTS

REF.: DVD/ALM3TITRE: STREET-

FIGHTING!JEET KUNE DO

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TITRE: JKD ”

AUTEUR: RANDY WILLIAMS

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TITRE: THE WOODEN DUMMY ANGLAIS / ITALIEN

ANGLAIS

TITRE: CONCEPTS &PRINCIPLES

DVD/RANDY4

AUTEUR: JOAQUIN ALMERIA

TITRE: ESPADA Y DAGATITRE: PENTJAK SILAT

TITRE: BUKA JALAN SILAT

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TITRE: YAWARA KUBOTAN

AUTEUR:MASTER PEREZ

CARRILLO

REF.: DVD/YAW2TITRE: 5 EXPERTS -EXTREME STREET

ATTACKS AUTEURES: VICTOR

GUTIERREZ,SERGEANT JIM

WAGNER MAJOR AVINARDIA, J.L. ISIDRO& SALVATORE OLIVA

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AUTRES STYLES

AUTEUR: BOB DUBLJANIN

TITRE: JKD EFS KNIFE SURVIVALAUTEUR: ANDREA ULITANO

REF.

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1

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Self-défense

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« Il ne faut pas des années pour apprendre l'auto-défense, c'est une question de jours. »C'est une affirmation que j'ai utilisée pour promouvoir mon système de protection personnellereality-based depuis de nombreuses années et de nombreux pratiquants d'arts martiauxtraditionnels ont crié : « impossible ! Wagner est un imposteur. »Depuis plus de 20 ans, j'ai formé des services de police et des unités militaires partout

dans le monde et je suis toujoursconvaincu que l'apprentissage « réel» de la self-défense ne prend quequelques jours. Si vous nepouvez pas apprendre unetechnique de self-défense encinq minutes, alors elle nevous sert à rien dans unvrai combat. De plus,après avoir assisté àdes mil l iers decombats et avoir étéimpliqués dansplusieurs confl itsmortels commesoldat et officierde police, je saisque dans toutconflit grave, onn'uti l ise pasplus de quatreou cinqtechniques.

S'ENTRAÎNER UNE MINUTE PAR JOUR

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Self-défense

Vous êtes observé quandvous vous battez

Allons un peu plus loin. Denombreuses leçons de protectionindividuelle pour sauver la vie peuventêtre apprises en une minute et je le dispar écrit à mes élèves sur ma page deFacebook. Oui, je continue d'écrire delongs articles et même de gros livres surl'auto-défense, mais parfois la vérité aucombat peut être apprise en une minute.

Pour comprendre ce que je veux dire,j'ai choisi 10 conseils de protectionpersonnelle que vous pourrez lire, en uneminute ou moins, sur les sujets les plusvariés. Un grand nombre de « véritésdans le combat » peuvent se dire en unparagraphe.

Lorsque vous additionnez ces conseilsd'une minute pour enchaîner lestechniques réalistes les unes après lesautre, vous avez finalement ce dont vousavez besoin pour les scénarios de conflitque vous êtes susceptibles derencontrer.

Chaque fois que vous entrez dans unconfl it en public (discussion ouconfrontation physique), dites-vous : « on est en train de me fi lmer », etimaginez que cela finira par être publiésur YouTube où tout le monde pourra levoir et un tribunal aussi. Garder cela àl'esprit vous empêchera de faire quelquechose que vous regretteriez. Vousn'aurez jamais de problèmes avec la loisi vous savez utiliser la force appropriéedans une situation donnée.

La porte de votre voitureest un point d'attaque

Le point d'attaque est à 1 mètre derayon de la porte de votre voiture. Ayezvos clés de voiture en main et avant demettre la clé dans la serrure, faitesrapidement une analyse de la zonepour voir si un criminel s'approche devous. Ça ne prend que deux secondes.La plupart des détournements devoiture se produisent dans ce petitcercle. Vous devez fa i re de cettetechnique de reconnaissance de lasituation, une habitude, ce qui signifiela faire chaque fois que vous vousapprochez de la porte de votre voitureet pas seulement la nuit ou dans desendroits isolés.

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La différence entre un combatd'ego et un vrai combat

Un « combat d'ego » c'est la classique bagarredans un bar. Dans la plupart des cas, les deuxpersonnes qui se battent n'ont pas l'intention d'infligerdes blessures graves à l'autre. Des blessures graves,ce serait des dommages permanents à l'organisme,comme mordre une oreille ou un doigt, briser les osprincipaux tels que le crâne ou le bassin ou encorecrever un œil. Bien sûr, on peut se fracturer le nez ouavoir la mâchoire brisée dans un combat d'ego, maisquand on perd un combat d'ego, on survithabituellement. Par contre, un combat à mort estexactement cela, il implique des blessures graves oula mort. Habituellement, c'est un combat contre uncriminel ou un terroriste. La protection personnellereality-based prépare les élèves pour les deux typesde combats.

« Si vous voulez faire du mal à quelqu'un, utilisez unpoing fermé. Si vous ne voulez pas faire de mal,utilisez un coup avec la main ouverte. » C'est uneformule que j'ai apprise lorsque j'entraînais la policeisraélienne il y a plusieurs années, quand j'étaisprofesseur invité à l'académie de la police nationale(Israel Police Operational Fitness Academy HavatseletHasharon Israel). Alors, qu'est-ce que cela signifieexactement ? Juste que, quand vous frappezquelqu'un avec un poing fermé, il y a essentiellementun contact os contre os, ce qui provoque desblessures. Lorsque vous utilisez un coup avec la mainouverte, comme un coup de paume, il y a prise decontact avec les tissus mous et la partie supérieure dela main n'intervient pas. Les policiers anti-émeutedont j'ai parlé avant, utilisent des coups avec mainouverte pour étourdir quelqu'un ; un peu comme unegifle. Oui, bien sûr, vous pouvez blesser quelqu'unavec un coup de paume, mais donneriez-vous cemême coup aux côtes de l'adversaire si vous vouliezles casser ? Bien sûr que non. Un bon vieux coup depoing serré, c'est ça qui va lui briser les côtes. Deplus, entrez dans n'importe quel bar du monde, quece soit en Mongolie ou au Brésil, si deux hommes nonentraînés se bagarrent, quel genre de coups selancent-ils ? Des poings fermés ou des techniques demain ouverte ? Évidemment, la majorité des hommessont prédisposés à frapper avec leurs poings, c'esttout à fait naturel. D'autre part, si deux femmes nonentraînées se battent, que feront-elles ? Oui, uncombat de chat : elles vont tirer, griffer, déchirer, gifler.Pas toutes les femmes, mais la plupart d'entre elles.C'est à cela qu'elles sont prédisposées. Donc, quandje veux enseigner quel genre de coups utiliser, dansmon cours de protection personnelle reality-based, jecite cette formule israélienne.

Self-défense

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On vous observeCela fait des années que je dis que divers

organismes gouvernementaux peuvent vousécouter et vous regarder à travers vos proprestéléphones et vos ordinateurs. Beaucoup demes élèves pensaient que j'étais paranoïaqueou mal informé. Mais, quand l'histoire de laNSA a éclaté, il y a un an, j'ai démontré quej'avais raison. Ce ne sont pas seulement lesgouvernements dans le monde qui peuvent lefaire, mais aussi d'autres entités, comme ceuxqui veulent voler votre identité ou envoyer descourriels avec l'information qu'ils ont obtenuede vous en vous espionnant. Il y a toutessortes de raisons pour lesquel les vousprotéger. L'une des choses les plus faciles quevous pouvez faire, c'est coller un post-it surl'objectif de la caméra de votre ordinateurlorsque vous ne l'utilisez pas. Ce que votrecaméra pointe peut être envoyé à unspectateur indésirable. Ce simple post-itaveugle une source possible d'information quipeut se retourner contre vous. Le système deprotection personnelle basée sur la réalité deJim Wagner ne tra i te pas seulement de « coups de poing et coups de pied », mais detoute la protection personnelle.

N'établissez pas de contactvisuel avec le voleur

Dans un vol à main armée, n'établissezjamais de contact visuel avec le suspect. Sivous le faites, il se peut qu'il vous tire dessus ;comme un chien méchant qui vous mord sivous le faites. La première raison, c'est qu'ilspensent que vous essayez de vous souvenir deleur visage, même s'ils portent un masque. Ladeuxième raison, c'est que si vous pratiquezles arts martiaux, vous dégagez les mêmesvibrations qu'un policier ou un soldat (unepersonnalité de type A, comme on dit enAmérique) et ils peuvent juste vous tirer dessuspensant que vous êtes un flic. J'ai été volé unefois au Mexique et deux fois en Égypte : enplus, en tant qu'agent de police pendant 20ans, j'ai parlé à beaucoup de victimes de volqualifié. Même si vous prévoyez d'attaquer,vous devez jouer le rôle d'une victime qui a

« Dans un vol à mainarmée,

n'établissez jamais decontact visuel avec le

suspect. Si vous le faites,

il se peut qu'il voustirer dessus ;

tout comme un chienméchant qui vous

mord si vous le faites. »

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très peur. Bien sûr, je pourrais en dire beaucoup plus, maisvous avez ici l'idée principale.

Pensez comme un médecin légisteDans le cadre de votre formation au post-conflit, pensez

comme un médecin légiste. Comme je dis à mes étudiants dansmon crime cours de survie : « Conservez les preuves du crime. »

L'entraînement de la vraie self-défense basée sur la réalitéinclut le pré-conflit, le conflit et le post-conflit. Conserver lespreuves de la scène du crime doit faire partie de votre formation.La preuve que vous conservez peut être le véritable élément quirelie le criminel et le crime ou l'envoie en prison dans un crimegrave. Vous devez savoir comment vous battre, mais il y abeaucoup de choses qui se produisent après un combat quisont importantes.

Ne vous situez pas au milieu de la masse

Un homme armé vise le « milieu de la masse » d'un groupe.Par conséquent, restez sur les côtés : au restaurant, au cinéma,dans la foule, dans les aéroports, etc.

Ceci se base sur l'étude de nombreuses fusillades dans lesécoles, massacres au bureau et attaques terroristes. Dans moncours de survie face au terrorisme, j'ai des élèves qui simulentdes « attaques terroristes » avec des armes à feu airsoft etsuivent certains patrons qui se reproduisent toujours. Ensuite,nous apprenons comment utiliser ces patrons à notre avantage.Dans les fusillades dans les écoles, etcetera, on vous parletoujours des victimes tuées, mais presque jamais de ce que lesgens ont fait de correct. Les animaux attaquent le troupeau surles côtés, car ils ne font que chercher leur aliment. Les êtreshumains attaquent le centre afin de provoquer des pertesmassives.

Choc instantané suit àun coup de couteau

Un coup de couteau avec une lame de de 3 cm dans un grandgroupe musculaire peut provoquer un choc instantané. Celapeut vous arriver immédiatement ou deux minutes plus tard.

Les blessures au corps par perforation sont très graves. Uncoup de couteau à un groupe de muscles vous semble peut-êtrene pas être un gros problème pour vous, car il ne met pas votrevie en danger, mais toute pénétration du corps d'une lame de 3cm ou plus peut produire ce qu'on appelle un choc instantané.Vous pouvez vous sentir parfaitement bien, puis tout d'un coup,vous vous évanouissez. Je raconte toujours à mes élèves, dansmon cours de survie de couteau, cette histoire où j'ai étéaccidentellement poignardé à la jambe gauche avec unebaïonnette. Ça m'a fait un peu mal, mais à part ça, je me sentaisbien. Il y avait du sang qui coulait le long de ma jambe, maiscela ne m'a pas dérangé. Quelques minutes plus tard, alors quemon partenaire d'entraînement mettait un pansement sur lablessure, je me suis évanoui. Cela m'arriva soudainement. J'aiparlé à de nombreuses victimes de couteau et beaucoup m'ontdit qu'ils avaient vécu la même chose. Parfois, ce n'est quequelques secondes après le coup de poignard, parfois quelques

Self-défense

Page 163: Magazine arts martiaux budo international mai 2014

minutes après l'incident. Vous devez le savoirparce que vous pourriez vous évanouir alors quevous êtes encore en train de vous battre, et ce neserait pas bon pour vous. Je donne quelquesexemples de ce qu'il faut faire dans diversessituations, ce que je ne vais pas faire ici, maissachez juste que cela peut (pas toujours) vousarriver et que vous avez besoin de vous préparertactiquement pour une telle circonstance.

Le secret pour éviter le coup de tête

Un coup de tête algérien, c'est celui oùl'attaquant lance tout son corps contre vous enutilisant le haut de sa tête pour frapper votrevisage.

Il existe plusieurs types de techniques de coupsde tête que les gens utilisent : « the AustralianWhisper », le coup de tête anglais, le coup de têteirlandais et le coup de tête algérien.Indépendamment du type de technique que l'on vautiliser contre vous, si vous avez vos mains en facede vous, devant votre visage, il est impossible pourl'attaquant de s'approche suffisamment de vouspour compléter la technique. Dans des endroitscomme un pub, vous pouvez garder vos mains enl'air, comme nous le disons en protectionpersonnelle basée sur la réalité, vous pouvez « parler avec vos mains ». Ça a l'air naturel, maisvotre protection est là. La « tête d'impact » (TheReality Based Impact Head) est également unexcellent outil pour pratiquer les coups de tête.

Attention ! Usage de pistolets airsoft.Frapper avant d'entrer SVP

J'ai introduit les pistolets de peinture dans laformation d'arts martiaux en 1981. Puis, quand lespistolets airsoft sont sortis, j'ai immédiatementcommencé à les utiliser et j'ai fait avec BudoInternational le premier DVD sur le sujet intitulé : AirGun Training. En tant qu'instructeur d'armes à feupolice et mil itaire, je manie les armesd'entraînement, même celles en caoutchouc,comme des vraies. Lorsque j'utilise les armes encaoutchouc, et en particulier des armes à aircomprimé, tous mes élèves savent que je respecteles standards de la police et les procédures desécurité militaires. Dans un champ de tir réel, il y aun drapeau rouge qui flotte indiquant qu'un champest actif ; on dit parfois qu'il est « chaud ». Il y aaussi un signal placé là où des piétons pourraientaccidentellement marcher dans la zone de danger.Lorsque j'enseigne les pistolets à air, je metstoujours à la porte d'entrée un panneau qui dit : « Attention ! Usage de pistolets airsoft. Frapperavant d'entrer SVP ». De cette façon, celui quivoudra entrer ne recevra pas une boule enplastique de 6 mm dans l'œil si nous pratiquonsdes techniques ou des mises en scène de tir. Si jedois faire entrer un observateur, je veillerai à luidonner une protection oculaire si nous utilisons lesarmes. Il se peut même que le signal de dangersoit un drapeau rouge. Dans la protectionpersonnelle basée sur la réalité, on a élevé lesstandards d'entraînement et ceci, c'est juste unsecteur de plus.

Soyez une cible difficile à atteindre.Pour en savoir plus sur le système de protection

personnelle reality-based de Jim Wagner, visitez :www.jimwagnerrealitybased.com

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Le serpent et la gruePremière partie : Le serpentElle a ensuite intégré les idées

de chacun d'eux dans unnouveau système de combatspécialement conçu pourqu'une femme, plus petite etplus faible, soit capable devaincre un homme dans uncombat mortel. Une autreversion plus probable affirmeque quelqu'un a pris les deuxmodèles animaux de Shaolinqui dépendaient le moins de lataille et de la force (le serpent etla grue) pour créer un toutnouveau système de combatqui devait mettre l'accent surles concepts et les principesscientif iques permettant debattre quelqu'un de plus grandet de plus fort. I l est mêmepossible que ce soit un expertdans les autres stylesd'animaux de Shaolin et dansd'autres styles de Gung Fu quiexistaient à cette époque enChine. Certains de cesconcepts font référence à laforce empruntée, au blocage enangle, au Facing, à l'économiede mouvement et de temps, aujeu de jambes, au timing, aux saisies, au mouvementmultidirectionnel, aux clés, àl'unité corporelle et à la théoriede la ligne centrale. Chacun deces sujets sont abordés dans LaThéorie du combat de A à Z,volume VI, de ma série de 6livres. Mais pour l'instant, jevoudrais explorer plus enprofondeur les racines duserpent et de la grue du Wing Chun.On lit souvent que le Wing

Chun utilise des mouvementsdu serpent et de la grue, mais ladiscussion se terminegénéralement avec la mentionde Boang Sau Wing ArmDeflection pour représenter

l'aile de la grue et de Biu JeeFinger Jab illustrant le serpent.Au lieu de m'arrêter là comme laplupart le font habituellement, jevais parler ici de beaucoupd'autres caractéristiques duserpent et de la grue quiinfluencent le CRCA Wing Chun,en commençant par le serpent.

Caractéristiques du serpentCombat au sol - Comme un

serpent vit toute sa vie par terre,il doit bien sûr être à l'aise etcompétent dans le combat ausol. Le pratiquant de CRCAChun Wing doit être versé dansles techniques et les conceptsde combat au sol. J'ailongtemps été un partisan de ceque j'appelle la Journée HaGwoh Sau - Wing ChunGroundfighting, y compris il y ade nombreuses années quandles autres me crit iquaientdurement pour cela. Mais lescompétit ions modernes deMMA ont prouvé la nécessitépour un pratiquant de WingChun de développer son « jeuau sol » afin de rester à jouravec la technologie du combaten constante évolutiond'aujourd'hui.Tir/Vitesse - Les serpents

sont bien connus pour leurextrême rapidité, qui peutparfois être supérieure à 8 pieds(2,4 m) par seconde. En WingChun, vitesse = puissance. End'autres termes, une balle estjuste un petit morceau de métal.Si vous la lancer sur quelqu'un,elle peut le blesser. Mais si voustirez sur lui, elle le tuera peut-être. La seule différence ? Lavitesse. Votre poing estbeaucoup plus grand qu'uneballe et même s'il ne peut pasvoyager aussi vite qu'une balle,plus vite vous le déplacerez,

Beaucoup de pratiquants deWing Chun Gung Fu ont entenduparler au cours des ans desdébuts légendaires de l 'artmartial, lorsque Yim Wing Chun(qui donna son nom à l'art) ouNg Mui (une nonne Shaolin, si oncroit qu'elle a existé) fut témoindu combat entre un serpent etune grue.

« Comme un serpent vit toutesa vie par terre, il doit bien sûrêtre à l'aise et compétent dans

le combat au sol. »

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plus vous engendrez de puissance.L'un des « dix-sept musts » du WingChun dit ceci : « Chuet Kuen Yiu Fai » :Le poing doit être rapide.Mordre - Comme la grue, les

serpents sont connus pour mordre. Unpratiquant de CRCA Wing Chun estégalement formé à mordre dans dessituations de combat de vie ou demort, quand aucune autre issue n'estpossible. Même une personne petiteet faible peut causer des douleursextrêmes à un ennemi beaucoup plusgrand, ce qui peut lui permettre d'êtrelibérée d'une clé ou d'unétranglement. Cracher - Tout comme la grue

picote les yeux de son adversaire, lesserpents sont connus pour cracherdans les yeux d'un attaquant ou d'uneproie. Le combattant de CRCA WingChun utilise cette même tactique dans

des situations de combat rapprochécomme lorsque qu'il combat au sol oucontre un adversaire armé. Cela peutprovoquer une distraction suffisantepour permettre une contre-attaqueet/ou une évasion rapide.Étranglement/Saisie - Certains

serpents, comme les anacondas et lesboas sont connus pour étouffer ouécraser un adversaire à mort. Enutilisant les principes de l'effet delevier, certains sont même en mesurede générer de 6 à 12 livres de pressionpar pouce carré lorsqu'ils serrent. EnCRCA Wing Chun, nous utilisons unevariété de saisies et d'étranglementspour étouffer l'ennemi depuis denombreuses positions ainsi que pouremprisonner les bras, les jambes ou lecorps et briser les os à l'aide des cléset du principe du point d'appui pourcréer, comme dit un proverbe chinois,« une force d'un millier de livres (300 kg)avec quatre onces (100 gr) d'effort ». Unvieux proverbe de Wing Chun dit ceci :« Moh Ching Jiu, Soh Hau Tau, YutChuet Mais Hoh Lau », « Saisir lagorge est une technique impitoyablequi, une fois commencée, ne peut pasêtre arrêtée. »

« Serpenter » - Tout comme unserpent glisse et se coule autour de saproie, le combattant de Wing Chunutilise la même idée dans les mainscollantes pour contrôler les bras, lesjambes ou le corps de l'adversaire et

créer ainsi des zones de sécurité àpartir de laquelle contre-attaquerdepuis les angles du Facing améliorés

par la force empruntée. Deux autresproverbes de Wing Chun disent : « Chee Ging Leen Sing Wai Lick Sahng »,

« La force collante, lorsqu'elle estréalisée, est une force decommandemant », et « Chee JokeHahng Kiu Wai Jee Woot », « Se colleret contrôler le bras pont de l'adversairetout en déplaçant la position de lamain est signe de polyvalence ». Enoutre, certains serpents se déplacentavec un mouvement latéral sinueux quiinspire certains pas latéraux dans leWing Chun.Intimidation - Les serpents sont

connus pour recourir à l'intimidationau combat. Les cobras s'enflent poursembler plus intimidants et sebalancent d'avant en arrière pourhypnotiser leurs proies. D'autresserpents lancent aussi des sifflementsou des bruits de cliquetis pour effrayerou distraire leurs ennemis. En CRCAWing Chun, l'utilisation des gestes oudes paroles d'intimidation avant un

combat est appelée « piégeage del'émotion ».Sang-froid/Brutalité - Les serpents

sont des reptiles à sang froid sanspitié, empathie ou compassion pourl'ennemi. Lorsque nous disons d'unepersonne qu'elle est comme unserpent, nous voulons généralementdire qu'elle est sournoise, qu'on nepeut pas lui faire confiance, qu'ellefera le nécessaire pour arriver ausommet, peu importe les règles,qu'elle fera du sale combat, etc.Même si on ne pourrait pas considérercela comme des qualités admirableschez un être humain, le combattant deCRCA adhère au proverbe de WingChun « Goang Sau, But Goang Ching »,« Au combat, soyez sans pitié. »Comme vous pouvez le voir ici et

comme nous le montrerons ensuite dansnotre article du mois prochain, lepratiquant de CRCA Wing Chun s'inspirebeaucoup du serpent et de la grue aucombat, à la fois dans l'action et dansson principe. C'est la raison pour laquellej'ai choisi de les inclure dans le logo de laClose Range Combat Academy quevous voyez ici (remarquez que les ailesde la grue sont en fait des couteaux).

« Je vais parler ici des

caractéristiquesdu serpent

et de la grue qui influencent le CRCA Wing

Chun. »

« Même unepersonne petite etfaible peut causer

des douleursextrêmes à un

ennemi beaucoupplus grand, ce quipeut lui permettre

d'être libéréed'une clé ou d'unétranglement. »

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