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CHOLECYSTITE AIGUEANGIOCHOLITE

PANCREATITE AIGUE

Docteur C. FLEUREAUSAR 2

Service du Professeur OUATTARA

CHOLECYSTITE AIGUE LITHIASIQUE

Définition

Inflammation de la vésicule due à un enclavement d’un calcul dans le canal cystique

Douleur hypochondre droit, fièvre, défenseSyndrome inflammatoireDiagnostic échographique

Diagnostic

Douleur hypochondre droit, fièvre, défense Syndrome inflammatoire biologique

– GB, CRP Diagnostic échographique

– Présence d’1 ou plusieurs calculs– Épaississement paroi vesiculaire > 5 mm– Aspect dédoublé de la paroi– Epanchement péri-vésiculaire

PEC thérapeutique

Antibiothérapie– Bactéricide, à forte élimination biliaire, IV

Antalgiques

Antispasmodiques

Surgical traitement : Tokyo guidelines 2007

Cholécystectomie coelio précoce – < 48h en l’absence de signes de gravité

Coelioscopie > laparotomie

Drainage percutané si sepsis sévère ou comorbidités importantes

CHOLECYSTITE AIGUE ALITHIASIQUE

Cholécystite aiguë alithiasique

Lésion aiguë inflammatoire de la vésicule sans lithiase retrouvée

10 à15% des CA

Pronostic péjoratif : retard de diagnostic et terrain

Etiologies

CA de stress CA de réanimation CA infectieuse

– SIDA, CMV, salmonelle, leptospirose CA idiopathique

CAA de réanimation physiopathologie

Stase biliaire– Nutrition parentérale, transfusion, opioïdes,– Activation phospholipase par l’épithélium et

réaction inflammatoire

Ischémie vésiculaire– Etat de choc, hypovolémie, sepsis sévère

Diagnostic

Diagnostic difficile à établir

Echo : sensibilité satisfaisante, mais spécificité mauvaise

TDM vs échographie

Traitement de la CAA

Traitement médical spécifique

Cholécystostomie per-cutanée ++++– Baisse de la stase, bactério, – 50 à 60% d’amélioration clinique

Cholécystectomie chirurgicale– 40% de décès– Pas de supériorité de la coelioscopie

Angiocholite aiguë lithiasique

1. Douleur : colique hépatique, puis2. Fièvre élevée: 39°- 40° avec syndrome septique sévère (frissons, état de choc), puis3. Ictère cutanéo-muqeux: avec urines foncées et selles décolorées, sans prurit et variable +++ (avec des périodes de rémission)= les 3 signes se succèdent en moins de 48 H =

L’examen clinique est pauvre:- manoeuvre de Murphy positive- parfois hépatomégalie à bord mousse (foie de cholestase)

Diagnostic imagerie

3 types d’examens

–Echographie–Echoendoscopie–BiliIRM�

Lithiase cholédocienne

2. L’écho-endoscopie biliaireTrès sensible (98%), doit être envisagé en cas de doute

ECHOENDOSCOPIE

LANCET 2008 JL Fraossard

3. La bili-IRM

Retrouve le calcul Met en évidence la

dilatation de la voie biliaire principale

Peut déceler un abcès intra-hépatique

UN TRAITEMENTS’IMPOSE

EN URGENCE

Morbi-mortalité

Risque complications graves +++

– Choc septique– SDMV– Pancréatite aiguë

Médical- Antibiothérapie orientée par les hémocultures- Antalgiques et antispasmodiques- Arrêt de l’alimentation, rééquilibration hydro-électrolytique, voire lutte contre le choc

Endoscopique puis Chirurgical- sphinctérotomie endoscopique dans les 48 H- cholécystectomie, après la phase aigue (laparoscopique ou chirurgicale)

Sphinctérotomie endoscopique

Ouverture de la papille

Elimination des calculs

PANCREATITES AIGUES

PANCRÉATITES AIGUËS

• Conférence d’Atlanta 1992 : définitions• Pancréatite aiguë (PA) : réaction inflammatoire aiguë du pancréas•PA sévère (PAS) : PA avec défaillance d’organe et/ou complications : nécrose, abcès, pseudo kyste•PA modérée (Mild) : PA avec dysfonction d’organe minime et évolution simple, 75 à 80 % des PA

EPIDEMIOLOGIE DES PA

• 60% homme, âge médian : 54 ans• 40 % formes nécrosantes• 30% des patients de réanimation• DMS : 17,5 jours• 10 % des malades opérés• Mortalité globale : 3,7 %

Conférence de consensus, 2001

EPIDEMIOLOGIE DES PAN

• Mortalité PA 10%PAN 25 à 60 %

42 % non reconnues avant autopsie (Wilson Gut, 1988)

60 % des décès dans les 15 premiers jours

Conf Consensus Gastroenterol Clin Biol 2001

ETIOLOGIE DES PA

• Lithiase biliaire 45 %

• Intoxication alcoolique 35 %(2/3 à ¾ aux USA)

• Causes diverses 10 %(hypertriglycéridémie, hypercalcémie +++)

• Idiopathique 10 %

PHYSIOPATHOLOGIE

P enzymes release

• Trypsin

• Phospholipase A2

•Others

Local• Abscess• Necrosis

Systemic•ARDS•Shock•Vascular leakage

AJRCCM, 2001

IL – 1IL – 6IL – 8IL – 10IL – 11TNFNOPAF

Trigger Acinar cell injury Cell activation Release mediators Consequences

AJRCCM 2001

Alcohol

Gallstones

Others

SIGNES CLINIQUES : pas de spécificité• Douleurs abdominales 95%• Nausées / vomissements 80%• Fièvre 75%• Défense abdominale 70%• Distension abdominale 65%• Tachycardie 65%• Iléus 50%• Ictère 30%• Dyspnée 20%• Choc 15%• Désorientation / confusion 10 à 20 %

PANCREATITES : diagnostic

S de CULLEN

Frossard LANCET 2008

S de Grey Turner

DIAGNOSTIC

• Association :• Douleurs abdominales• Lipase supérieure à 3N (sensibilité : 94 %, spécificité : 96 %)

• TDM abdominale si doute diagnostic

Conférence de consensus, 2001

DIAGNOSTIC ETIOLOGIE BILIAIRE

• Age supérieur à 50 ans• Sexe féminin• Arguments morphologiques : ALAT > 3N (VVP >

95%)• Echographie vésiculaire : VBP : 30 %• Echoendoscopie : VBP : 100 %

APPORT DE L’IMAGERIE MEDICALE

• Indications de la TDM

• En urgence à la période initiale• Diagnostic clinique et biologique incertain

• > 48 à 72 h d’évolution +++++

• Conf Consensus Gastroenterol Clin Biol 2001

APPORT DE L’IMAGERIE MEDICALE

• TDM avec injection de produits iodés

• Identification des zones ne prenant pas le contraste (territoires nécrosés ou à risque de nécrose)

• Mesures de l’extension extra pancréatique• Repérages des complications locales• Ponction à visée bactériologique

IMAGERIE

Pseudo kyste • Collection liquidienne entourée

d’une paroi fibreuse

• Secondaire PA, ou pancréatite chronique

• Délai de constitution supérieure à 4 semaines

« CT SEVERITY INDEX » OU SCORE DE BALTHAZAR

SCORES DE CRITERES CLINICO-BIOLOGIQUES DE GRAVITE

• Scores de Ranson et de Blamey• Morbidité et mortalité corrélées aux scores

Score 1 à 2 mortalité < 2%(même si infection de nécrose)

Score 3 à 4 mortalité 15%Score 5 à 6 mortalité 40 %Score > 6 mortalité 98 %

• Performances comparables : sensibilité 80 et 60 %, spécificité 80 et 90 %VPP 38 et 60 %, VPN 92 et 86 %

SCORES DE CRITERES CLINICO-BIOLOGIQUES DE GRAVITE

• Scores non spécifiques : IGS II et APACHE II• Permettent évaluation au jour le jour

• APACHE II validé sur un grand nombre de pts permet d’éliminer :

• Une forme grave si < 10 à 24 h• Un décès si ne dépasse pas 10 dans les 3 jours

Bedside Index of Severity in Acute Pancreatitis

EVALUATION BIOLOGIQUE DE LA GRAVITE

• CRP en routine pour certains : Prédiction de la sévérité : VPP 60 %, VPN 90 %

. IL6 plus précoce de 24 à 48 heures• Protéine associée à la pancréatite (PAP)• Phospholipases A2 (PLA)• Elastase sérique des polynucléaires• Peptide activé du trypsinogène (TAp) : intérêt

+++ ?• TNF• PCT

PRISE EN CHARGE INITIALE

Analgésie VolémieRespirationNutrition

PEC : VOLEMIE Jeûne, vomissements Occlusion et 3° secteur Augmentation de la perméabilité vasculaire

Déshydratation sévèreHypovolémie

REMPLISSAGE VASCULAIRE ++

MONITORAGE hémodynamique

Hypoxémie chez 50 à 60% des patients ayant une PA

Dysfonction diaphragmatique

Epanchements pleuraux

Atélectasies diffuses

PEC : Respiration

O2 Aérosols Peu de place à la VNI Recours rapide à la VAC dans

les forme graves de PA

Complications de la PA grave

Syndrome compartimental abdominal Syndrome de défaillance multiviscérale Complications intra-abdomimales

– Hémorragies intra-abdominales– Perforations digestives– Infection nécrose pancréatique

SDMV et PAN

Fait tout la gravité des PAN• Classiquement

• SDMV précoce origine toxique• SDMV > 7 jours infection

• Réalité clinique moins schématique (infection précoce)

La production des médiateurs inflammatoires débute et est maximale dans le pancréas, elle précède la transcription de ces protéines dans les organes à distance tels que le foie, la rate et les poumons.

SDMV

SDMV– Altération endothelium vasculaire– Troubles de la perméabilité capillaire– Emballement de la coagulation– Microthromboses – Apoptose

SDMV précoce : PEC

Réanimation circulatoire ++ Réanimation respiratoire ++ Monitorage de la PIA ++ Nutrition entérale précoce ++ Immunonutrition ? Traitement immuno-modulateurs ?

Colon

voie biliaireduodénum

INFECTION

Rau Br J Surg 1998, Widdison Br J Surg 1993

PROCALCITONINE et PANCREATITE AIGUE

50 patients (18/14 nécrose stérile / 18 nécrose infectée à 13 jours)

PCT : marqueur de sévérité des PA et de survenue de DMVMuller, Gut, 2000

Kytanpaa, CCM 2001

DIAGNOSTIC DE L’INFECTION DE NECROSE

• Ponction percutanée sous TDM ++++• Permet diagnostic dans 94 % des cas• Si toutes les collections visibles sont

ponctionnées : • Sensibilité 100 %• Spécificité 98 %

Gerzof Gastroenterology 1987

MICROBIOLOGIE DES SURINFECTIONS PANCREATIQUES

• Reflet de la flore digestive• Prélèvements polymicrobiens : 13 à 60 %

• E. Coli 30 à 50 %• Staphylococcus sp 2 à 57 %• Enterocoques 5 à 40 %• Pseudomonas sp 0 à 20 %• Anaérobies 4 à 15 %• Candida sp 4 à 20 %

Montravers Gastroenterol Clin Biol 2001

PAN et ABT préventive ?

• Débat existant depuis 30 ans……

CHIRURGIE et PANCREATITE

1ère intention

2ème intention

Ailleurs

Nécrose infectée

Abcès

Pseudokystes

Abdomen chirurgical

Séquelles

Cholécystectomie

NECROSECTOMIE LAPARO