Olfaction & ustation - Hôpitaux Universitaires de...

24
Olfaction & Gustation Dr. med. Basile LANDIS Unité de Rhinologie-Olfactologie Service d’ Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie cervico-faciale Hôpitaux Universitaires de Genève Suisse

Transcript of Olfaction & ustation - Hôpitaux Universitaires de...

Olfaction & Gustation

Dr. med. Basile LANDISUnité de Rhinologie-Olfactologie

Service d’ Oto-Rhino-Laryngologieet de Chirurgie cervico-faciale

Hôpitaux Universitaires de GenèveSuisse

Olfaction

Anatomie

• Epithélium olfactif : toit de la cavité nasale• Bulbe olfactif : intérieur de la boîte cranienne• Surface : 1-2,5 cm2 (lapin 4,5 cm2 ; chien 17 cm2) par côté• Les neurones olfactifs se trouvent dans la cavité nasale (exposition !)• Ils ont la capacité de se renouveler !

Olfaction

Anatomie

From: Sobotta, Atlas der Anatomie des Menschen, 1993

Olfaction

Anatomie / Physiologie

• Les fibres olfactives passent la lame criblée (os ethmoïdal)• Synapse entre le premier et le deuxième neurone

= Glomérule (convergence)

Olfaction

Anatomie / Physiologie

• Découverte d’une grande famille de gênes codant pour des protéines exprimées uniquement dans l’épithélium olfactif (env.1% du génome) (Buck LB et al. Cell 1991)

• Les neurones portent les récepteurs olfactifs sur leurs cils.

• Un neurone possède un seul type de récepteur à la fois. (Vassar et al. Cell 1994)

Olfaction

Anatomie / Physiologie

• Tous les neurones exprimant un récepteur vont aller vers le même glomérule et faire synapse avec la même cellule mitrale.

⇒ convergence glomérulaire.

(Mombaerts et al. Cell 1996)

Olfaction

Anatomie / Physiologie

• La spécificité avec laquelle les odorants activent les récepteurs dépend de leur groupe fonctionnel (alcool, aldéhyde, acide, etc.) et de leur longueur (longueur de la chaîne carbonique)

• Un récepteur reconnaît plusieurs molécules, mais une molécule active une combinaison spécifique de récepteurs.

(Malnic et al. Cell 1999)

Petite différence fait déjà une toute autre odeur!

Senses chimiques

Intéractions

Olfaction

CapacitCapacitéé reconnaissancereconnaissance:

• X milions d’odeurs

Nerf trigéminal

CapacitCapacitéé reconnaissancereconnaissance:• température

• irritation• douleur• pression

Gustation

CapacitCapacitéé reconnaissancereconnaissance:• sucré• acide• amer• salé

• glutamate

Olfaction

Olfaction rétronasale

Epithélium olfactif

orthonasale rétronasale

Cavité buccale

Confusion entre goût et odorat !

Olfaction

Répercussion clinique

Deems, 1991

perte d’olfaction ⇒ perte du « goût et odorat »

Olfaction

Expérience familière ?

Un fromage qui sent « mauvais »se transforme en perception « agréable » dans la bouche

Arrêter de fumer : « goût » revient

Frye, 1990

Olfaction

Troubles de l’odorat

Classification clinique

Trouble quantitatif Trouble qualitatif

• Normosmie (odorat normal)• Hyposmie (diminution des performances

olfactives)• Anosmie (perte des performances

olfactives)• Hyperosmie (performances olfactives

supérieures à la norme – rare !)• Anosmie spécifique (p.e. androsténone,

acide isovalérique)

• Parosmie (odeurs erronées en présence d’une source)

• Phantosmie (hallucination olfactive)• Cacosmie (mauvaise odeur avec substrat)

Olfaction

Doty, 1984

Age

Troubles de l’odorat

Olfaction

Fréquence dans la population

<6 6-15 16-25 26-45 46-65 >650

5

10

15

Age Groups (in years)

Func

tiona

l Ano

smia

Rat

e (%

)

Murphy, 2002

Landis, 2004

Brämerson, 2004

• 5 % de la population est anosmique

• 15 % de la population est hyposmique

Troubles de l’odorat

Olfaction

Causes

Problème rhinosinusien (« nez bouché »)

Post infection de voies aériennes hautes (postinfectieux)

Traumatisme crânien

Congénital

Maladies neurologiques / neurodégénératives (Parkinson / Alzheimer)

Pathologie générale (insuffisance rénale, diabète, maladies endocriniennes)

Tumeur (meningeom,..)

Toxique / Médicamenteux

Idiopathique

36 %

21 %

17 %

18 %

4 % 4 %

Temmel, 2002

Olfaction

Prise en charge

• Anamnèse• Examen clinique (Endoscopie nasale)• Tests Olfactifs / Gustatifs• Examens supplémentaires (p.e. IRM,

Scanner)

Olfaction

Prise en charge

Tester l’olfaction

L’auto-évaluation n’est pas fiable !

Olfaction

Prise en charge

Tester l’olfaction

Psychophysique (subjectif)

Objectif

• Potentiels évoqués• IRM fonctionelle• PET

• Rapide• Dépendent de la collaboration• Utilisation clinique

Olfaction

Prise en charge

Quel Test ?

Tests psychophysiques :• Sniffin’ Sticks Hummel, 1997

• UPSIT (University of Pennsylvania Identification Test) Doty, 1984

• CCCRC (Connecticut Chemosensory Clinical Research Center) Cain, 1988

• Zürcher Geruchstest Briner, 1999

• Biolfa Lecanu, 1999

• T & T Olfactometer Zusho, 1981

• SOIT (Scandinavian Odor Identification Test) Nordin, 1998

• etc…

Olfaction

Conséquences

• Manque d’un système d’alarme– Nourriture périmée– Fumée, feu, gaz non détectés

• Insécurité (pas de contrôle des propres odeurs)

• Diminution de la qualité de vie– Plaisir ↓ de s’alimenter– Pas d’odeurs agréables (printemps, partenaire,.…)

• Dépression

Olfaction

Traitements

En fonction de l’origine

– Chirurgie

– Arrêt des médicaments / exposition toxique

– Corticoïdes topiques et systémiques

– Quelques médicaments en phase d’essai (Caroverine, Vitamine B, Acide alpha-lipoïque)

– Récupération spontanée

– Mais: Majorité des cas, pas de traitement curatif

– Informations et suivi !

Gustation

AMER

ACIDEACIDE

SALESALE

SUCRE

Système voméronasal

• Definition:Substance sécrétée à l’extérieur, réceptive par un autre membre de la même espèce, déclenchant une réaction spécifique (par ex.: comportement typique, développement)

Karlson P, Lüscher M; : Nature 1959 Jan 3;183(4653):55-56: “Pheromones”: a new term for a class of biologically active substances.

Système voméronasal

Thanks !