Meilleur de l'Actualitite 13-14

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lemeilleur de l’ actualité 2013 2014 Olivier Sarfati A. Cronel - R. Hodin - É. Juramy

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Meilleur de l'Actualitite

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  • lemeilleur de lactualit 2013 2014

    Olivier SarfatiA. Cronel - R. Hodin - . Juramy

  • Dunod, Paris, 2014ISBN 978-2-10-070523-8

  • VIII

    MODE DEMPLOIPour chaque che, en pre mire page

    14 {Actualit} Le ch mage des jeunes

    {Actualit}

    ILLUS TRA TIONS >

    CONTEXTE ET FAITS MAR QUANTS >

    Le ch mage des jeunes

    Le 27 juin 2013, les diri geants des 27 tats membres de lUnion europenne runis Bruxelles saccordent pour consa crer 6 milliards deuros en 2014-2015 au nan ce ment de l Ini tiative pour la jeu nesse . Ce pro jet euro pen comprend un mca nisme de garan tie ( Garan tie Jeune ) qui pr voit doffrir une for ma tion, un emploi, un stage ou un appren tis -sage chaque jeune euro pen dans les quatre mois aprs la n de ses tudes ou la perte de son emploi. En outre, le pro jet pr voit que la Ban que euro penne dinves tis se ment (BEI) nance des infrastructures dappren tis sage et densei gne ment sup rieur, la for ma tion des jeunes et des prts tudiants. Cet effort nan cier doit per mettre dinver ser la ten dance laggra va tion du ch mage des moins de 25 ans consta te en Europe : prs dun quart dentre eux est en effet sans emploi en 2013.Les fonds pr vus par laccord seront concen trs sur les rgions de lUnion euro penne o le ch mage des jeunes est sup rieur 25 %. La France fait par tie des 13 pays bn -ciaires, et devrait tou cher au total 600 M` pour 300 000 jeunes concer ns. LEspagne, la Grce et lItalie comptent ga le ment parmi les prin ci paux bn ciaires.

    Taux de ch mage en avril 2013, en % de la popu la tion active, et varia tion sur un an en nombre de points

    27 ( 5,1)

    26,8 (2,3)

    17,8 ( 2,4)

    13,5 (1,4)

    12,2 ( 1)

    12 ( 1,4)

    11 ( 0,9)

    11 ( 0,7)

    8,4 ( 0,9)

    7,7 (0,5)

    6,5 ( 1,3)

    5,4 (0,1)

    Grce

    Espagne

    Portugal

    Irlande

    Zone euro (17 pays)

    Italie

    France

    UE (27 pays)

    Belgique

    Royaume-Uni

    Pays-Bas

    Allemagne

    Source : Eurostat, fvrier 2013.

    La th ma tique de la che : Actua li ts, Entre prises, Dbats ou Per son na li ts

    Le contexte et les faits marquants : une syn thse claire et concise de ce quil faut rete nir

    Illus tra tions : un chiffre cl mis en avant, un gra phique des don nes essen tielles, de nombreux exemples, des cartes

    Les enjeux : une ana lyse pour lar gir la rexion

    27

    co no mie

    {Actualit} La nou velle poli tique co no mique du Japon

    U i>`iLiV

    Pour tre ef cace, limpul sion pro duite par linves tis se ment public et linjec tion de liquidits doit tre sui vie dune hausse de la demande int rieure et des inves -tis se ments pri vs. Tou te fois, la dette publique japo naise, dj trs sup rieure deux fois le PIB, pour rait contraindre la Banque du Japon revoir sa poli tique mon taire.

    Par ailleurs, pour ren ta bi li ser linves tis se ment des entre prises sur le sol japonais, de nou veaux dbou chs devront tre trou vs linternational. Or, le gou ver ne -ment Abe adopte lors des ngo cia tions inter na tionales, transpaciques notam -ment, une pos ture plu tt pro tec tion niste, en matire agri cole par exemple, an de pro t ger cer tains intrts domes tiques. En 2013, la pro duc tion indus trielle du Japon devrait mal gr tout bais ser de plus de 3 %.

    Les Abenomics reposent donc sur une approche dqui li briste, visant conci lier impratifs bud g taires, contraintes mon taires, dbou chs indus triels et main -tien du pouvoir dachat. Les annes 2014 et 2015 diront si ce pari ris qu aura port ses fruits.

    *U ii>>Vi]LiViiV

    Le 7 juin 2013, en visite Tokyo, Franois Hol lande dclare que les Abeno-mics sont une chance pour lEurope qui doit sen ins pi rer, car lEurope aussi a besoin de crois sance .

    Tou te fois, mme si cer taines conver gences peuvent tre trou ves avec les rfor-mes struc tu relles visant am lio rer la comp titi vit indus trielle entre prises dans plu sieurs pays euro pens, la poli tique co no mique publique japo naise est lexact oppos de la poli tique co no mique alle mande et euro penne : une poli -tique mon taire orthodoxe visant jugu ler lina tion et qui libre des nances publiques.

    En Allemagne, le sou ve nir des cala mi teuses poli tiques de relance des annes trente reste vivace, et le dogme sur la poli tique mon taire recueille un large consen sus politique, de la CDU au SPD. Selon ce dogme, repris son compte par la Banque centr ale europenne, la poli tique mon taire vise appor ter un objec tif de sta bi lit aux mar chs et ne doit pas crer arti ciel le ment de la mon -naie pour jouer sur les prix dans un but de relance.

    La sou ve rai net de la BCE inter dit donc au jour daujourdhui une relance type Abenomics en France, o la dette sou ve raine, nan ce par les mar chs, com-plique galement toute relance par la dpense publique.

    ENJEUX

  • IX

    105

    Culture et Socit

    {Dbat} Faut- il dis pen ser les cours en anglais luni ver sit ?

    U > i v>] iVi>}>m >}iij>` D **>-ViVi*i` >i}>`ijVi` iViVii` V}i` i>}iViV`iViiVi>iV>V>i]ivjiiiji}>`ijViiiiiVii

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    POUR

    CONTRE

    Par cours : une bio gra phie syn th tique

    Ra li sa tions de lanne : les v ne ments mar quants de lanne

    Largu men taire POUR et CONTRE de chaque terme du dbat pour mieux comprendre, ana ly ser et restituer la complexit de ces ques tions qui ont agit la socit

    Les ches Per son na li ts

    Les grands Dbats qui ont mar qu lanne

    120 {Personnalit} Stphane Hessel, lindi gn

    PRIN CI PALES RALISATIONS >

    N le 20 octobre 1917 Berlin de parents fran co philes frus dart et de culture, Stphane Hessel est mort Paris le 27 fvrier 2013. Il arrive en France en 1924, quand sa mre Hlne rejoint son amant Henri- Pierre Roch, meilleur ami du pre de Stphane. Leur rela tion tri an gu -laire ser vira de trame au roman Jules et Jim, crit par Henri- Pierre Roch en 1953 et immor ta -lis par Franois Truffaut dix ans plus tard. Bache lier 16 ans, seul can di dat admis deux fois lENS (comme tu diant tran ger en 1937, puis comme Fran ais en 1939), il sera mobi lis, pri son nier, r sistant, cap tur, tor tur et enn vad pen dant la Seconde Guerre mon diale. la Lib ra tion, il embrasse la car rire de diplo mate. Direc teur de cabi net du chef du dpar te -ment des affaires sociales lOnu, il suit de prs lla bo ra tion de la Dcla ra tion universelle des droits de lHomme. Il y acquiert la convic tion que la seule voie de civi li sa tion du monde est lorga ni sa tion de ses tats avec des rgles de ges tion des conits et des prin cipes de rf -rence communs. De retour Paris en 1950, Hessel pour suit sa car rire de haut fonc tion naire. Membre du cabi net de Pierre Mends France Matignon (1954-1955), il sert ga le ment au minis tre de lducation natio nale sur les ques tions de coop ra tion et de dve lop pe ment. Il ter mine sa car rire en 1982 aprs avoir t lev la dignit dambas sa deur de France.

    PAR COURS >

    Stphane Hessel, lindi gn

    {Personnalit}

    Stphane Hessel a tra vers le XXe sicle plu tt dis cr te ment. Cest une fois la retraite quil devien dra un per son nage public. Il est par exemple le porte- parole des mdia teurs dans le conit entre le gou ver ne ment et les immi grs sans- papiers de lglise Saint- Bernard en 1996. Cette expo si tion mdia tique en fait une per son na lit rcla me dans les conf rences, pour la signa ture dappels ou de mani festes. Paral l le ment, la radi ca li sa tion de son enga ge ment en faveur de la cause pales ti nienne lui vaut de nom breuses cri tiques. Convaincu de la nces -sit dappli quer stric te ment les rso lu tions de lOnu (retour aux fron tires de 1967, sta tut de Jrusalem) et bou le vers par ses voyages dans les ter ri toires occu ps, Stphane Hessel milite pour que la commu naut inter na tionale exerce une forte contrainte sur le gou ver ne ment isra lien, ce qui lui vaut les foudres des asso cia tions juives. La publi ca tion en 2010 dIndi gnez-vous ! le fait acc der la noto rit. Tra duit en 34 langues, brandi par les jeunes Grecs ou Espa -gnols dans les mani fes ta tions contre les poli tiques daus t rit, ce petit opus dveloppe lide de citoyen net rsis tante , au sens de refus de la rsi gna tion. Tir au dpart 8 000 exem -plaires, il comp ta bi lise deux ans plus tard 2,3 mil lions de ventes en France, 4 mil lions en ajou -tant linter na tional. Cette rus site entra nera la publi ca tion dautres ouvrages et recueils de conver sa tion, fai sant dun Stphane Hessel nona gnaire un inat tendu ph no mne di to rial.

  • XI

    TABLE DES MATIRES

    CO NO MIE 1 1La comp titi vit de la France en ques tion1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4va sion s cale : vers la n du secret ban caire ?2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8Le ralen tis se ment co no mique de la Chine3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Le ch mage des jeunes4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14La rforme des retraites en France5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Le scan dale de la viande de che val (6. Horsegate) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20La faillite de Detroit7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23La nou velle poli tique co no mique du Japon8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26PSA et les accords de comp titi vit9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28Euro tunnel et le fer ro viaire euro pen10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30La grande dis tri bu tion et lessor du 11. drive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33Publicis fusionne avec Omnicom12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Xavier Niel : le plus am ri cain des milliar daires fran ais13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38

    GO PO LI TIQUE 42 1La destruction de larse nal chi mique syrien1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44Ir an : un chan ge ment de rgime pro met teur2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48La seconde rvo lu tion gyp tienne3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52Tunisie : les isla mistes contes ts4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55Turquie : la crise de la place Taksim5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Mali : llection pr si den tielle daprs- guerre6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59Les atten tats de Bos ton, vers une nou velle forme de ter ro risme ?7. . . . . . . . . . . . . . . .63Laffaire Snowden8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65La mort dHugo Chavez9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68La rvolte br si lienne10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71An gela Merkel rlue chan ce lire pour la 311. e fois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74Grce : le port du Pire revendu aux Chi nois12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77Beppe Grillo, nou velle gure du popu lisme13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79Inde : viols, meutes et mer gence de la classe moyenne14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .80La condi tion des femmes dans le monde15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82Leonarda, Lampedusa : quelle poli tique dimmi gra tion pour lEurope ?16. . . . . . . . . . . .85

    CULTURE ET SOCIT 83 9Pour ou contre le mariage pour tous ?1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92La trans pa rence des lus2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95Pour ou contre lexcep tion cultu relle fran aise ?3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98Les nou veaux rythmes sco laires4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101Faut- il dis pen ser les cours en anglais luni ver sit ?5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104La rserve par le men taire en ques tion6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107

  • XII

    Le meilleur de lactualit 2013-2014

    Bernard Tapie7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110Llec tion du pape Franois8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .112Le mar ch de lart : vers un bas cu le ment asia tique ?9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .115Psy, 10. Gangnam Style et expan sion cultu relle corenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117Hollywood en crise et la n des blockbusters11. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .118Stphane Hessel, lindi gn12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .120Pour ou contre leutha na sie ?13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Jacques Vergs, dfen seur des ind fen dables14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .124La tho rie du genre15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125Zlatan Ibrahimovic16. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .128

    4 SCIENCES, TECH NO LOGIE ET INNO VA TION 131

    Apple nest plus la pre mire 1. capi ta li sa tion bour sire mon diale . . . . . . . . . . . . . . . . .134Le chi nois Lenovo d passe HP sur le mar ch des PC2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .136Faut- il inter dire lexploi ta tion 3. des gaz de schistes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139Fukushima, deux ans aprs4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .142La rvo lu tion des nanotechnologies5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .144Le dr gle ment cli ma tique et ses cons quences6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .146Pirate3D dmo cra tise limpres sion 3D7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .149Tous dops ? Quand le Snat enqute sur le dopage8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151Google fte ses quinze ans9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .154Amazon tous azi muts10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157Facebook, la n du cool 11. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .159

    TABLEAUX DE BORD 165 3Clas se ment des 20 pre miers pays selon le PIB1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .165Clas se ment des 20 pre miers pays selon le PIB par habi tant2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .166Clas se ment des 20 pre miers pays selon lIDH3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 4. Clas se ment des 20 pays cls selon le rap port de comp titi vit du Forum de Davos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .168Clas se ment des 20 plus grandes capi ta li sa tions bour sires mon diales5. . . . . . . . . . .169Clas se ment des 20 plus grandes entre prises mon diales selon le CA ra lis6. . . . . .170La dmo gra phie mon diale en 20137. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171Clas se ment des plus grandes agglo m ra tions mon diales8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .172Clas se ment des 20 pre mires for tunes mon diales9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .173Clas se ment des 20 spor tifs les mieux pays10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .174

    I6 ndex 175

  • 14 {Actualit} Le ch mage des jeunes

    {Actualit}

    ILLUS TRA TIONS >

    CONTEXTE ET FAITS MAR QUANTS >

    Le ch mage des jeunes

    Le 27 juin 2013, les diri geants des 27 tats membres de lUnion europenne runis Bruxelles saccordent pour consa crer 6 milliards deuros en 2014-2015 au nan ce ment de l Ini tiative pour la jeu nesse . Ce pro jet euro pen comprend un mca nisme de garan tie ( Garan tie Jeune ) qui pr voit doffrir une for ma tion, un emploi, un stage ou un appren tis sage chaque jeune euro pen dans les quatre mois aprs la n de ses tudes ou la perte de son emploi. En outre, le pro jet pr voit que la Ban que euro penne dinves tis se ment (BEI) nance des infrastructures dappren tis sage et densei gne ment sup rieur, la for ma tion des jeunes et des prts tudiants. Cet effort nan cier doit per mettre dinver ser la ten dance laggra va tion du ch mage des moins de 25 ans consta te en Europe : prs dun quart dentre eux est en effet sans emploi en 2013.Les fonds pr vus par laccord seront concen trs sur les rgions de lUnion euro penne o le ch mage des jeunes est sup rieur 25 %. La France fait par tie des 13 pays bn ciaires, et devrait tou cher au total 600 M` pour 300 000 jeunes concer ns. LEspagne, la Grce et lItalie comptent ga le ment parmi les prin ci paux bn ciaires.

    Taux de ch mage en avril 2013, en % de la popu la tion active, et varia tion sur un an en nombre de points

    27 ( 5,1)

    26,8 (2,3)

    17,8 ( 2,4)

    13,5 (1,4)

    12,2 ( 1)

    12 ( 1,4)

    11 ( 0,9)

    11 ( 0,7)

    8,4 ( 0,9)

    7,7 (0,5)

    6,5 ( 1,3)

    5,4 (0,1)

    Grce

    Espagne

    Portugal

    Irlande

    Zone euro (17 pays)

    Italie

    France

    UE (27 pays)

    Belgique

    Royaume-Uni

    Pays-Bas

    Allemagne

    Source : Eurostat, fvrier 2013.

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    co no mie

    {Actualit} Le ch mage des jeunes

    U 26,6 mil lions de ch meurs sont comp ta bi li ss en juillet 2013 dans lUnion euro penne, dont 5,6 mil lions ont moins de 25 ans.7,7 % des Alle mands de moins de 25 ans sont au ch mage, contre 56,4 % des jeunes UEspagnols et 62,5 % des jeunes Grecs.En France, le taux de ch mage des 15-24 ans slve 24,6 %U62 % des jeunes Fran ais commencent leur vie active par une priode de ch mage lissue Ude leur for ma tion.

    U LAllemagne compte 1,6 million de jeunes en appren tis sage contre 430 000 en France.La U France compte 15,960 mil lions demplois dans les sec teurs mar chands (hors agri culture) en juin 2013.Les des truc tions demploi en France se montent 109 000 emplois en un an.U52 000 emplois dave nir , rser vs aux jeunes peu ou pas qua li s, ont t pour vus la n Udu 1er semestre 2013.

    U Le ch mage des jeunes : des fac teurs mul tiples

    Le ch mage des jeunes nest pas uni que ment li la situa tion co no mique de lEurope et aux des truc tions demploi pro vo ques par la crise. Il est en par tie li au sys tme scolaire et la cor res pon dance entre les besoins des entre prises qui recrutent et les formations des jeunes qui arrivent sur le mar ch du tra vail.

    Le sys tme alle mand, qui oriente ds la n de lqui va lent du CM2 les deux tiers des lves vers des voies pro fes sion nelles, explique lar ge ment la fai blesse du taux de chmage chez les jeunes outre-Rhin. La for ma tion y est direc te ment pilo te par les entreprises, qui ne reoivent pas dinci ta tions s cales par ti cu lires, mais ne payent pas non plus de taxe dappren tis sage. Elles forment les jeunes selon leurs besoins, si bien que 60 % des appren tis sont na le ment embau chs par lentre prise qui les a for ms.

    Laccs des jeunes au mar ch du tra vail peut ga le ment tre frein par les rfor-mes suc ces sives des sys tmes de retraite, qui allongent les dures de coti sations nces saires pour tou cher une retraite taux plein ou relvent lge lgal de dpart la retraite : les seniors sont ainsi inci ts occu per plus lon gue ment leur emploi.

    Ds lors, une crois sance co no mique sou te nue (dau moins 1,5 % par an selon les co no mistes) per met tant des cra tions nettes demplois devient nces saire pour inverser la courbe du ch mage. Les cra tions demploi ne viennent pas pour autant remplacer liden tique les emplois dtruits : de nom breuses cra -tions se font aujourdhui dans le sec teur de lint rim (+13 300 postes crs entre juin 2012 et juin 2013 en France). Ainsi, 50 % des sala ris de moins de 25 ans sont en contrat pr caire contre 10 % en moyenne pour les autres cat go ries dge. Ils consti tuent la pre mire variable dajus te ment du mar ch du tra vail.

    ENJEUX

  • 16 {Actualit} Le ch mage des jeunes

    co no mie

    U Y a- t-il rel le ment un ch mage de masse chez les jeunes euro pens ?

    Les chiffres avan cs par les diri geants euro pens doivent tre mani pu ls avec prcaution : le ch mage des jeunes est certes pro bl ma tique, mais il ne concerne que la part des 15-24 ans effec ti ve ment la recherche dun emploi. Or, en Grce (qui afche le taux record de 66 % de jeunes au ch mage), seuls 9 % de jeunes de cette catgorie dge sont sur le mar ch du tra vail et non en train de suivre un cur sus tu diant. En dautres termes, seuls 6 % de cette gn ra tion per due recherche effec ti ve ment un emploi. Appli qu lensemble de la zone Euro, ce rai son ne ment abaisse le taux de ch mage des jeunes de 23,7 % 9,6 %, ce qui nest pas un chiffre signi ca ti ve ment plus lev que pour dautres cat go ries.

    En somme, lEurope a un pro blme de ch mage en gn ral plu tt quun pro -blme de ch mage des jeunes. En effet, si les carts de taux de ch mage des jeu-nes entre pays de la zone Euro sont rels, ils res tent les mmes quavant la crise.

    Ds lors, lef ca cit de pro grammes comme cette Ini tiative pour la jeu nesse peut tre ques tion ne : si le ch mage des jeunes nest pas sp ci que ment un pro blme de cat go rie dge mais un pro blme li la crois sance co no mique, la rponse se trouve plu tt dans la mise en place dune stra t gie de crois sance. Sil sagit dun pro blme daccs au mar ch du tra vail, les lgis la tions sociales des dif f rents pays doivent tre exa mi nes. Dans les pays forte pro tec tion de lemploi (ce qui signi e quil est dif cile de licen cier quelquun une fois embau -ch), les employeurs sont en effet plus rti cents embau cher un jeune nayant pas fait ses preuves.

    Enn, la foca li sa tion des efforts sur une cat go rie dge comme les 15-24 ans peut sav rer contes table : en quoi favo ri ser lembauche dun jeune de 16 ans peu qua li serait- il plus lgi time que de favo ri ser le main tien dans lemploi dun senior de plus de 50 ans ou le retour lemploi dune mre cli ba taire de 30 ans ?

    ENJEUX

  • 79{Personnalit} Beppe Grillo, nou velle gure du popu lisme

    Giuseppe Piero Beppe Grillo, n le 21 juillet 1948 Gnes (Italie), est un humo riste, acteur, blogueur et mili tant poli tique ita lien. Peu connu hors de la pninsule jus quen 2013, le suc cs que cet agi ta teur dides ren contre dans son pays lors de la cam pagne des lgislatives de fvrier 2013 le pro pulse sur la scne euro penne et ali mente les inter ro ga tions sur la mon te dun nou veau popu lisme.Diplm en comp ta bi lit, Beppe Grillo se reconver tit en acteur et ani ma teur de tl vi sion la n des annes soixante- dix. Il par ti cipe de nom breuses mis sions pen dant 25 ans, mais cest Inter -net qui assoit son sta tut mdia tique : son blog dopi nions poli tiques et sociales est le plus visit dItalie, et comp te rait parmi les 20 pre miers dans le monde selon The Guardian. En octobre 2005, ldi tion euro penne de lheb do ma daire Time le dsigne comme lun des hros de lanne pour les efforts et le cou rage dont il a fait preuve dans le domaine de linfor ma tion publique. La mme anne, Beppe Grillo publie dans le quo ti dien Inter na tional Herald Tri bune un appel contre la rlec -tion des par le men taires ita liens et euro pens condam ns pour plu sieurs dlits de faon d ni tive. par tir de 2009, et grce au suc cs de son blog, Beppe Grillo sins talle dans le pay sage politique ita lien et fonde le mou ve ment Cinq toiles (M5S). Ce mou ve ment, qui se qua li e dasso cia tion libre de citoyens , prne la cyberdmocratie et la dmo cra tie par ti cipative directe.

    PAR COURS >

    Beppe Grillo, nou velle gure du popu lisme

    RALISATIONS DE LANNE >

    {Personnalit}

    Aux lec tions lgis la tives ita liennes de 2013, le mou ve ment Cinq toiles obtient entre 23 et 25 % des suf frages pour chaque chambre du par le ment, deve nant le second parti dItalie la Chambre des dpu ts et troi sime au Snat. Il compte 109 dpu ts (sur 630) et 54 sna -teurs. Pour autant, Beppe Grillo ne sest pas pr sent lui- mme comme can di dat, en rai son dune condam na tion pour homi cide invo lon taire la suite dun acci dent de voi ture dans les annes quatre- vingt.Vrai popu liste au sens o il pr sente volon tiers la classe poli tique comme tant lenne mie du peuple vri table , Beppe Grillo est un poli tique 2.0 qui plaide pour la dmo cra -tie lectronique et encou rage les Ita liens sexpri mer mas si ve ment via Inter net. Qua li de dan ger pour la dmo cra tie par Silvio Berlusconi en fvrier 2013, ce liber taire fus -tige les rgles et les lois super ues. Mais si son blog et ses dis cours sont rem plis de rf -rences lItalie ter nelle qui serait enn proche dune rsur rec tion, il se montre aller gique aux harangues hyper natio na listes dautres lea ders popu listes euro pens comme Timo Soini (Finlande) ou Viktor Orbn (Hongrie). En cela, le popu lisme de Beppe Grillo se rap proche plu tt de celui de Geert Wilders (Pays- Bas) et de son Parti de la Libert.

  • 92 {Dbat} Pour ou contre le mariage pour tous ?

    Confor m ment lenga ge ment pris pen dant sa cam pagne (enga ge ment n 31), le pr sident de la Rpu blique, Franois Hol lande, fait adop ter le 7 novembre 2012 en Conseil des ministres le pro jet ins tau rant le mariage pour tous . Le texte pr voit douvrir le droit ladop tion, la procra tion mdicalement assiste (PMA) devant faire lobjet dun amen dement des dpu ts socialistes.La mobi li sa tion des auto ri ts reli gieuses et dasso cia tions lies, commen ce en amont (3 aot 2012 : invi ta tion du cardinal Andr Vingt- Trois la prire pour le droit des enfants un pre et une mre ; octobre 2012 : dif fu sion de lessai du grand rab bin de France Gilles Bernheim), se mat ria lise par une pre mire Manif pour tous le 17 novembre 2012 Paris runis sant 100 000 200 000 per sonnes, mene par lg rie catho lique Fri gide Barjot. Sen suivent le 8 dcembre 2012 de nou velles mani fes ta tions dans cinq grandes villes de France, notam ment Lille et Bor deaux.Les reven di ca tions des mani fes tants sont les sui vantes :

    tenue dun rf ren dum pour le vote du pro jet de loi ;Upri maut du droit de lenfant sur le droit lenfant ;Uinter dic tion de la PMA pour des rai sons autres que mdi cales et de la U ges ta tion pour autrui (GPA).

    Le 9 jan vier, les dpu ts socia listes renoncent leur amen dement auto ri sant la PMA. En revanche, la tenue dun rf ren dum sur le sujet, mal gr le sou tien de 69 % des Fran ais (son dage Ifop du 18 dcembre 2012), est juge impos sible par lex cu tif en ltat de la Consti -tution.La mobi li sa tion de la Manif pour tous ne fai blit pas : entre 300 000 et 1 million de per -sonnes dlent Paris le 13 jan vier 2013 (3e plus grand cor tge depuis 1984, per for mance rdi te le 24 mars 2013 dans les mmes pro por tions).Le 27 jan vier 2013, cest au tour des par ti sans du pro jet de runir entre 125 000 et 400 000 personnes Paris.Le 23 avril 2013, aprs un mara thon lgis la tif ouvert par un plai doyer de la ministre de la Jus tice Christiane Taubira et maill de nom breux inci dents dans et en dehors du palais Bourbon, la loi est d ni ti ve ment vote par lAssem ble natio nale. Le 17 mai 2013, le Conseil consti tution nel la valide. La France devient le 14e pays dans le monde lga li ser le mariage homo sexuel.

    CONTEXTE ET FAITS MAR QUANTS >

    {Dbat}

    Pour ou contre le mariage pour tous ?

  • 93

    Culture et Socit

    {Dbat} Pour ou contre le mariage pour tous ?

    Pour cen tage de la popu la tion fran aise favo rable au mariage et ladop tion par les couples homo sexuels

    0 %

    10 %

    20 %

    30 %

    40 %

    50 %

    60 %

    70 %

    2011 Nov-12 Jan-13 Apr-13

    % favorable au mariage pour les couples homosexuels

    % favorable l'adoption par des couples homosexuels

    Source : BVA 2011 et 2012 ; Ifop 2013 ; CSA 2013.

    Selon une enqute Ifop de 2011, 1,72 million de Fran ais, soit 3,5 %, sont homo sexuels.ULa part des unions de par te naires de mme sexe dans les unions au sens large (Pacs Uet mariage civil) a tri pl depuis 2000 pour atteindre 3,2 % en 2010 (source Insee)Lhomoparentalit est un ph no mne en hausse, mais dif cile quan ti er selon lIned. Une Utude de 2008 du mme ins ti tut estime que 150 000 couples homo sexuels rsident sous le mme toit, dont 14 000 avec un ou plu sieurs enfants.Pour adop ter en France, il faut tre g dau moins 28 ans, ou mari depuis 2 ans. Un indi vidu Useul peut adop ter, quelle que soit son orien ta tion sexuelle (dci sion de la Cour de cas sa tion du 8 juillet 2010). Il faut dis po ser en outre dun agr ment, dli vr par le conseil gn ral de son lieu de rsi dence. Il y avait en 2011 30 000 foyers agrs en France.Aucun pays ne reconnat un droit lenfant . U Ladop tion, dcide par un juge, doit avoir comme seule na lit lint rt de lenfant.La loi fran aise dis tingue deux pro c dures dadop tion. Ladop tion simple trans met le nom et Ules biens, sans rup ture des liens de lenfant avec sa famille bio lo gique. Ladop tion pl nire assi mile lenfant adopt un enfant bio lo gique.

    U Le sta tut du mariage a tota le ment vo lu au cours des deux der niers sicles. Son pri vi lge dins ti tution sociale orga ni sant la lia tion ( pr somp tion de pater nit ) a dis paru avec labo li tion pro gres sive, entre 1972 et 2005, de la dis tinction entre lia tion lgi time et natu relle (Irne Thry, 2012). Il est sim ple ment la forme la plus enga geante des trois formes dunion dun couple reconnues par ltat : concu bi nage, Pacs, mariage civil. Les couples homo sexuels existent, leur refu ser lune de ces formes dunion, la plus noble, est une dis cri mi na tion a grante.

    POUR

    ILLUS TRA TIONS >

  • 94 {Dbat} Pour ou contre le mariage pour tous ?

    Culture et Socit

    U La lia tion a ga le ment vo lu. Ladop tion sest loi gne du modle pseudo- cratif ( ladop tion singe la Nature , Napo lon) pour deve nir un enga ge ment de lia tion incondi tion nel, avec des droits et des devoirs. Lenfant est avant tout un enfant du ds ir denfant (Paul Yonnet, Le recul de la mort, 2006), ds ir dans lequel lorien -ta tion sexuelle ne joue aucun rle, nga tif ou posi tif.

    U Lhomoparentalit est une ra lit. Mettre les couples homo paren taux dans des condi tions pr caires pour trans mettre leurs biens et exer cer leur auto rit paren -tale au quo ti dien sur la seule base de lorien ta tion sexuelle est injuste. Selon lIned, aucune tude srieuse na dailleurs mon tr de cons quences nfastes de lhomoparentalit.

    La U PMA avec tiers don neur de sperme, telle que pra ti que aujourdhui en faveur des couples st riles, orga nise sous cou vert de science une hypo cri sie sur les ori -gines bio lo giques des enfants, poten tiel le ment pertubante (voir le lm cana dien Starbuck, 2011). Cette situa tion est donc tol re pour les couples ht ro sexuels. Serait- elle inac cep table quand il sagit de couples homo sexuels ?

    U Les opposants au mariage pour tous ne contestent pas le droit une union civile engageante, tant quelle nouvre pas le droit ladop tion.

    Alors que les liens entre lia tion et mariage nexistent plus, les couples homo -Usexuels deviennent para doxa le ment les seuls devoir obli ga toi re ment pas ser par le mariage pour deve nir parents. Instrumentalise cette seule n, lins ti tution sen trouve ncessairement dvoye.

    Bien sr, de nom breux enfants ns dans le cadre dun mariage ht ro sexuel nont Uparfois pas de pre ou de mre (divorce, dcs etc.). Sim ple ment, en ouvrant ladop tion pl nire aux couples homo sexuels, on prive poten tiel le ment les enfants du droit lide dun pre et dune mre, qui reste le repre essen tiel entre les gn ra tions.

    Lhomoparentalit exclu sive dis si mule de facto lori gine ht ro sexuelle de la vie Uhumaine, qui est sa part de mys tre et dimprvu. En abais sant la pro cra tion un simple pro jet conscient entre deux indi vi dus consen tants, on en perd le carac tre trans cen dant (Paul Thibaut). tra vers les ges, aucune socit autre que celles du consumrisme et de lindi vi dua lisme triom phant na ins crit dans la loi lhomoparentalit.

    La PMA, voire la GPA, sont des tech niques mdi cales visant rpondre un Uproblme phy sio lo gique. En ouvrant aux couples homo sexuels ces tech niques sur la seule base dun droit lenfant , on dvoie fon da men ta lement ces pra -tiques de leur sens ini tial, qui est de pour voir un acci dent de la vie, et non une impos si bi lit en soi.

    POUR

    CONTRE

  • 136 {Entreprise} Le chi nois Lenovo d passe HP sur le mar ch des PC

    ILLUS TRA TIONS >

    Sur le second tri mestre 2013, le groupe Lenovo a ravi Hewlett- Packard (HP) le titre de lea der de la vente de PC avec une part de mar ch de 16,7 % contre 16,4 % pour HP. Les ana lystes et commen ta teurs y voient un signe sup pl men taire du bas cu le ment de toute une indus trie vers lAsie. Cepen dant, cette ascen sion du gant chi nois ne doit pas occulter un ph no mne important : la chute des ventes de PC dans le monde face la mon te en puis sance des tablettes. Au mme second semestre 2013, les construc teurs ont coul 76 mil lions de PC au total, soit 9,3 mil -lions de moins que sur la priode qui va lente en 2012. Dans ce contexte morose sur le mar ch des PC, Lenovo a choisi de sadap ter en misant sur la mobi lit : les ventes de smartphones et de tablettes Lenovo ont grimp de 105 % au cours du tri mestre 2013. La pro gres sion est spec ta cu laire pour les smartphones en Chine avec un bond de 121 % per met tant au fabricant de se main te nir la deuxime place sur son mar ch domes tique.

    CONTEXTE ET FAITS MAR QUANTS >

    Le chi nois Lenovo d passe HP sur le mar ch des PC

    U Selon le cabi net dtude Gartner, les ventes mon diales de PC ont chut de 10,9 % au 2e tri -mestre 2013. Cest le 5e tri mestre cons cu tif de baisse, soit la plus longue priode de recul des ventes de lhis toire du PC.Le CA de U Lenovo est de 8,8 milliards de $ au 2nd trimestre 2013, en hausse de 9,7 %. Sur la mme priode, le bn ce enre gistre ga le ment une forte hausse (+ 23 %) 174 M$.Cr Pkin en 1984, le groupe Lenovo, qui sappe lait alors Legend, a commenc par livrer Udes PC la nomenklatura chi noise. En 2005, le groupe change de dimen sion avec lacqui si tion de la divi sion ordi na teur por table du numro un mon dial de linfor ma tique de lpoque, IBM. Labsorp tion pose tou te fois divers pro blmes orga ni sa tion nels et cultu rels : le groupe se laisse alors dis tan cer par le Tawanais Acer et les Am ri cains Dell et HP et perd de largent. En 2009, le groupe se spare de son PDG am ri cain et rappelle le fon da teur Liu Chuanzhi.

    {Entreprise}

  • 137

    Sciences, tech no logie et inno va tion

    {Entreprise} Le chi nois Lenovo d passe HP sur le mar ch des PC

    Ventes de PC dans le monde : parts de mar ch au second tri mestre 2013

    HP16.3%

    DellDellAcer8.3%Acer8.3%

    Asus6.1%

    Autre40.8%

    Lenovo16.7%

    11.8%11.8%

    Source : Gartner.

    U tre fort sur le mar ch chi nois et pro duire soi- mme

    Lors de son retour aux commandes de Lenovo, Liu Chuanzhi a pri vi l gi une stra t gie pru dente repo sant sur trois piliers : la pr pon d rance du mar ch domes -tique, le dveloppement de la pro duc tion et une poli tique de rachat mesu re pour ren for cer limage de marque.

    Sur le pre mier pilier, la stra t gie sest av re payante : Lenovo pos sde aujourdhui 34 % du mar ch du PC en Chine et le mar ch domes tique repr sente prs de 50 % des recettes du groupe. Avant de saven tu rer sur de nou veaux ter ri toires, la direc tion sefforce de tester lef ca cit des pro duits sur le mar ch chi nois.

    Lexemple de la tl pho nie en est une illus tra tion : Lenovo a pro duit ses pre miers tl phones en 2010 et aujourdhui encore, 90 % des ter mi naux sont cou ls sur le mar ch domestique. Les mobiles Lenovo ne seront dis tri bus en Europe qu par tir du second semestre 2014 selon les ana lystes. Ct pro duit, Lenovo suit la ten dance au dveloppement du seg ment des tablettes : entre 2011 et 2012, la vente de tablettes Lenovo en volume a bondi de 74 %.

    Le second pilier concerne la ma trise de la pro duc tion qui vise contr ler la fois la qua lit des pro duits et la logis tique. Ainsi, contrairement HP ou Dell, tous les PC, tablettes et smartphones de Lenovo sont fabri qus en propre dans des usines du groupe : lusine de Wuhan (centre- est de la Chine) peut ainsi pro -duire prs de 40 mil lions de tl phones par an mais le groupe dtient ga le ment des usines au Br sil ou aux tats- Unis.

    ENJEUX

  • 138 {Entreprise} Le chi nois Lenovo d passe HP sur le mar ch des PC

    Sciences, tech no logie et inno va tion

    U jii>>i

    Le troi sime pilier du groupe concerne la marque. Lenovo entend se faire connatre du grand public par rachats cibls : le rachat de la marque Thinkpad dIBM ou encore lasso cia tion avec le japo nais NEC pour rache ter lalle mand Medion, sp cia liste des PC grand public, en sont deux illus tra tions. Lide est encore davan cer petits pas en rachetant des marques connues sur leurs mar -chs et ainsi dve lop per pro gres si ve ment la noto rit de la marque Lenovo.

    Paral l le ment, le groupe engage des inves tis se ments mar ke ting et sest ainsi offert le bas ket teur Kobe Bryant, star de la NBA, pour assu rer la pro mo tion des smartphones Lenovo en Asie. Autre exemple marquant : lacteur amricain Ashton Kutcher, qui a rcemment incarn Steve Jobs dans le lm Jobs, a anim la campagne de publicit de Yoga, la nouvelle tablette convertible de Lenovo. Lacteur ny incarne plus le fondateur dApple mais un ingnieur produit de Lenovo

    Cet essor de la marque Lenovo sins crit dans une ten dance plus large dman ci -pa tion des marques chi noises dans le monde. On peut citer Haier, numro un mon dial de llec tro m na ger, ou encore Alibaba (commerce en ligne) qui, en 2013, pro je tait de bras ser des volumes qui va lents eBay et Amazon runis !

    Cette ten dance est une vritable rup ture avec les annes pr c dentes lorsque la Chine se dis tin guait sur tout sur des mar chs de niche (gn ra le ment busi ness to busi ness) o la marque ntait pas capitale : Sany dans le BTP ou Wanxiang sur les rou le ments, deux gants sur leur seg ment de mar ch.

    ENJEUX