L'Ecole primaire, 31 décembre 1946

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SION, 31 Décembre 1946. 66ème Année. . 14 FOIS PENDANT LE COURS . SC10LAIRE 1 1" - , ORGANE DE LA VALAISANNE o EDUCATION . , c, 1 .A BON N E M E'N TAN NUE L: Fr. 7. SO Les abonnements se règlent par chèque postal 11 c 56 Siori. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclusivement par --- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare T éléohone 2 12 36

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Transcript of L'Ecole primaire, 31 décembre 1946

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SION, 31 Décembre 1946. 66ème Année.

. PARAI~SANT . 14 FOIS PENDANT LE COURS . SC10LAIRE

1 1" - ,

ORGANE DE LA SOC1~TE: VALAISANNE o ~ EDUCATION . ,c, ~ .

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. A BON N E M E'N TAN NUE L: Fr. 7. SO Les abonnements se règlent par chèque postal 11 c 56 Siori. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre

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SION, 31 Décembre 1946. No 6. 66ème An.née.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~~ VALAISANNE D'ËDUCATION

SOMMAIRE: COMlMUNICATIONS DIVERSES: Souhaits de Nouvel An. - Gr,aUfication d':,wtomne. - Abonnement. - Avis. - As­-s emblée ,générale des ,maîtres de gymnas,tiquE' du Valais romand à Fully. - PARTIE PEDAGOGIQUE :. La cu,lture du 'beau -à l 'Ecole.. _ Branche,s ou parti e de . branches d 'en-seignement au point de vue pratique. - En ,passant'. - ,PARTIE PRATIQUE: Thème d examen Iproposé aux re·cru es, aux casernes de Sion en .iuillet 1946. -- Textes d'orthogra!p·he. - PromE'nade 1\ tr.avers_la langue française. - li i.ches scolaires. - Variétés. - BIBLIOGRAPHIE.

L'Ecole Primaire présente

à ses abonnés et collaborateurs

ses meilleurs vœu! /Jour la nouvelle année

Souhaits de flouvel fin (1947) A tout régent Bonjour) bon an! Très longue vie) 111arche hardie Dans le chemin D'un beau destin. Que pour ['enfance Sa bienveillance) Toujours) toujours) Suive son COUf·S .

Que sa semence) En abondance Et sans bruit Ait bon fl'uit: Joies temporelles) Joies éternelles. J.

~c.~"" .'~

t C9JMIlMl:UWICATIOWS DIVERSES ~ l:!!lRTlEMlENT Cêl S.V.lE. © S.~.V.R UNION ê) !

GRATIFICATION D'AUTOMNE

Le per.sonne! enseignant aura pris >connaissance .avec plaisir de Œa C?nI!mUnL?ation ofncielle qui ,a paru en bonne place dans le dernIer nUI.nero de l'Ecole primaire. Mais il aura surtout reçu a~~c Ire-connaIss·ance J~s ~llocationsann~oncées. Ce n'est pas 'le Pe~ou ~,ans doute; 1naiS IC est tout de Inmne une aide opportune q~I ,ar~'~ve ·au ,mOlnent de J'année où les· dépenses se multiplient .~ InqUIetante façon. Vu la 1110dicité de nos traitements 'ces ,grati-fIcatIOns .sont spécialement :alPprédées. '

. C'est :pouI~quoi le personnel enseignant ,alClT:esse ses re.Iner­c.Ie1nents !es ,plus s~ncèr.es au ,Chef du Dé.parte/nIent de .l'Instruc­t~Qn ,~ubhqu.e ,p.our la :so~lici~ude .avec laquelle 11 s'occupe de la sItuatIon ?nate:Ielle. d~s !nshtuteurs, et au Conseil d'Etat pour sa .comprehensIOn VIs -'a-VIS de ses e~ployés.

Et maintenant ,pour quand les nouvelles aŒlocations annon­cées ? Serait-ee pour Pâ'ques ? Nous le souhaitons. Merci.

AVEZ-VOUS PAYE VOTRE ABONNErMENT?

, Les .abonnés qui ne .pratiquent pas l'enseignenlent durant le present cours scolaire nous rendraient un .signalé se:rvirce en ver­sant au plus tôt le Iuontant de fr. 7.50 à notre 'cOlnpte de chè­ques H·c 56, à Sion.

Dès le 10 janvier, ce ,montant sera pris en reanboll'rseInent augmenté des fr.ais. R.

AVIS

Par suite de nornIbreux ,articles 'dont la ·composition typo­gr~phique était déjà f.aite depuis .lO'ngten1ps,' nous avons dû sup­,pnmer l~ 'c~ntre :d'intérêt de ce numérO' et renvoyer plusieurs -conlmunlcatIons.

AVIS

Les réclaInations concernant l'eX!pédition du journal et les demandes d.e changement d'.adresse dO'ivent être communiquées directement ,à l'imprimerie Beeg.er, à Sion.

flssemblée Générale des maîtres de G~mnastique du \7alais Romand, à rull~

Salnedi 7 décembre 1946, 9 heures, Martigny-Gare: une joyeusle anim:ation règne .sur la .pIace où s'échangent de vigou­reuses poignées de .Inain, d'aimables saluts, où se font de rapides présentations. Deux cars surgissent tout à coup qui prennent en cha}~ge , tout ce monde et le dirigent vers Frully, lieu choisi pour aes aSlS;Îses de :l'AssocÎoation des M.aîrt:res de ,gymnastique du Valais Romand. Septante instituteurs et institutrices, Inembtres de cette As·sociation, se pressent maintenant sur la place de l'école, à Ver~ l'ElgIrise où se déroulera une partie du rprogranlme de la journée; et non la ,moins intéressante: travail prrartique. Ce sont .crabord des leçoIlJs pratiques avec deux .classes du village. M. M,arcel Can'on et MUle Augustine Bender, chaI'gés de 'ces leçons s'en tirent fort bien et ,méritent U,argenIenit les applaudissements des .Jnaîtres et les con1lpliments de M. Gabriel Bérard, président de l'AssoCiation. CeLui-.ci Irelève adroitement qu'avec un minimum de moyens, on peut tout de ,même 'faire de la bonne gymnastique.

M. Paul Curdy, inspecteur canronal, secondé par MUe IVla­bi11ard, Messieurs Pignat et Vuignier, prend ensuitt~ la direction .des parti·cipants. Il delnande à tolUS les ·maîtres de ne pas rester spectateurs, mais de :prendre part à la leçon. Mise en train et exer:cices à mains li'bTes, Is'candés piaT des chants appTopriés, s'exécutent alors avec un ensemble réjouissant sous son habile et dyna.mique rcomulandelnent. Les instituteurs et institutrices s'en donne!Ilt à CŒtU' joie; la leçon rs'e poursuit avec entrain et s'aohève sur la note gaie par deux ohants d'enselnble.

Le dîner réunit tous J.es participants dans la sane spacieuse et aecueillante de !l'Eocole ménagère. A la table d'honneur ,prennent place, outre le 'comiM, IVI. le conseiller national CaTI'on, M. le rconseiUer 'd'Etat Pitte,loud, M. le Rd 'curé Bonvin, M . .le PTéfet Thonlas, IVI. Jacques, délégué de .J'assooiart:lon vaudoise des m·aîtres de gymnastique, M. Gratien Curdy, président de la S. V. E. ·Ces messi'elus nous ont d'aillleurs honorés de leur présence dès le matin. Le dî!Iler est excellemment préparé et servi par les bonnes Sœurls de l'école ·ménagère. Au desserrt, notre président Bérard OU'VTe la série des ·9,iscours. Avec la verve et l'à-'propos qu'on lui connaît, il salu13 et }'emerde chacun, puis passe la pa­l'ole à 'M. le consseill·er nationall Carron qui, au nom de la com­mlme de Fully qu'iî préside, nous souhaite la plus cordiale des bienvenues. M. Pitteloud, Chef du Département de l'Ins1.ruction publique, profite de l'occasion pour nous entretenÏT d'e la nou­velle Uoi ,sur l'enseignement primaire, qui lrui tient particulière­m.ent à cœur. Avec obje:ctivité, jprécision et darrté, il expose ,ce qui a été fait, les obstacles ,qui ont dû être écartés a'Vant d'arriver à la faire voter par le Grand Conseil. Telle que présentée, la loi

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ouvre là l'ens'eignelnent 'PrÎlnaire des horizons plus larges, et mérirte ,qu'on lui fas'se ·confiance. M. le ,Chef est chaleureusement applaudi et TeIllercié. M. J'3Joques nous apporte à son tour le salut de. nos anlis vaudo.is; il dit sa joie d'être des nôtres aujourd'hui 'et Ichante un couplet flatteur à l'.adres'se de notTe Va1ais. .

La partie oratoire est dose, et 111aintenant il s'.a,git de .consa­crer quelques instants à la ipal~tie adlllin1sflraHv·e. -Ce sel'la vite fait; l'Associat,ion est en bonne voie et 111aI~qu.e Ides prog',rès ap_ iPI~éd'ables. L'a caisse afih1llle un léger boni. Le cais:sier, M. Mar­cel H uJJert, toujours retenu loin de nous a droit là notre Teconnais­'sance; nous .la lui eXprLl110nS par télégiJ.'alnnle. Des cour:s de skis ·et de iperfectionnement auront de nouveau lieu pendant l'hi'Vler. Tous les nlemJbres du conlité sont 'COnfirIllés dans ' .}eUl'S fonctions, à l'eXoce:ption . de ,deux dénlÏssionnaiTes, 'qui sont rem­placés par ,M. Paul Pignat et Mlle Gay-Crosier:

I.l est 15 helli'es 30, quand le ,président annonce offidelle­anent la fin de rra réunion en souhaitant là tous un au revoir à l'an­née prochaine et un bon ,retour chez ·eux.

En résumé, belle et réconfortante journée.

Un participant.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~,~

i PARTIE PEDAGOGIQUE ~

ùa culture du beau à l'école On s 'i'l11agine trop facilement que l'école ·a pour but principal

l'acquisition de connaissances néoessaires à la vie pratique, alors qu'elle doit avant tout 'Viser à la formation d'~o.mmes aussi -COffi­

,p[ets .que possible, par la culture physique, intellectuelle .et surtout [morale. Or, dans l'éducation 1110rale l'entre le développe­ment du goût du beau ou de l'esthéHque.

11 est entendu ·que la culture de 1'esthétique peut avoir lieu à 'l'école primaire sans ,cours spéciaux, 111 ais d'une Illanière occa­si.onnelle pendant l'enseigl1enlenrf: des ,diverses branches du pro­.gramlne. Il suffit, au Illl-onlent vouJlu, de faire ajppel au sentÏIllent du beau inné dans tout l'hom·me, sauf de rares ex'ceptions.

Les sauvages eux-'IllêIues sont sensibles à la l11usique, à un beau paysage, aux belles ,couleurs, et ils i'echer-chent souvent avec avidité 'la paTure sous toutes ses formes. La ·cultu.re du beau à l'école dépend heaUJcoup du maître, .de ses qualiif:.és d'intelligence et de cœur. S'il est un homme de goût, s'il a Teçu une éduoation un

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peu cOlnpaète et · soignée, il lui sera f~cile de cÜll11lnluniquer s.on goût :à ses élèves, ·et les oocasions ne ·manqueront pas. Il verra, il ressenfÏira des ,choses auxquelles beaucoup ne {ont nulle at­tention. Un artiste remarquera dans une statue ou dans un t'a­bleau des beautés, des détails délicats qui passent inaperçus du vuLgaire. Il s'agit donc pOUl' le Illaître de sc fornler lui-Illêlue

d " au gofl,t du beau, car on ne onne pas ce qu on n a pas.

Nous disions tout à l'heure que toutes les branches d'ensei­gnenlent peuvent se prêter à la cu1lture de l'esthétique.

La' relicrion fournlil'le ·de traits â-dmirabJes tirés de l'Evangile ou de la ,r.i~ des sain1ts; sa .doctrine, ses 'cérémonies, sa liturgie, ses temples avec leur aTchitecture et Jeu!' oll'nenlentation" , s·~s Ichants les harmonies de s·es organes, etc., enohantent la vue, Ioule et sus~itent dans l'ân1.e des sentinlents' nobles qui détachent de la terre et é[èvent jusqu'là Dieu. Mais il faut qu 'on y ren~e sensibles les enfants, ,qu'on les invite à y TéJf.léchir; qu~lquefOls un l110t, une réflexion du Inaître suffit.

La langue nlaternelle, elle aussi, surtout la poésie, e~t ,riche 'de beautés, qui restent ;ignorées du grand nQllnbr~. General,e-111ent, les livres de lecture renfennent .des tt'xtes sÜ'lgneus~l11ent ch01sis et tirés ·des 111eillleu!'s écrivains. Que d e pages qUI ren­fenlle~t des nlodèles de slyle, des expressions piUoresques, des sentiments délicatenlent expri'lnés! A-t-on toujours Ile souci .de Illettre Icela en relief, d 'y joind~e une appil'éciation élogieuse? La lecture n'est-elle pas trop ,souvent une pl'omen~de nl0no.to.ne et froide à travers les lignes d'une page, un ll1écanlsllle routInIer de prononciation, d'où l'âule selnble absente?

Et l'histoire? N'est-elle pas une v.aste galeri'e de tab~eaux 'merveiÜeux: actes héroïques ,d'amour patriotique, dévouements sublim·es, abnégation cÜl1.11jplète.

De ,même la géographie nous Illet en face des l11erve.illes . . de la cI~éation, de leUlr hannoni,e. Ne nOlus fa~t-elle. pas VOIr Y,lm­

.nlense variété ,de for'lues, de .couleurs, de dllllenslOns des regnes végétal et anJ,inl-a'l ? '.

Les sciences naturellès révèlel1Jt le génie ,d 'invention et .l'ha­bileté l11anueUe de l'hom'll1e dans d'innombrahles découvertes. Est-ce que la vue de toutes c~.g .chose~ .adlllirabl~s ne p~rtent pas au respect de tout Cie que DIeu a mIS. au. s:,rvlce de. 1 hOlllllle ? Détruire inutilement, ll1utiler par capnce: nleme un. Insecte, , une petite plante, c'est profanet un .don de DIeu, nn petIt chef-.d œu­vre du Créateur.

Nous pourrions également montrer ,que [e ·chan.t~ la nlusiÎque, le dessin, la gymnastique, bref chacune des l11ah.ere~ du pro­gràmllle peut contribuer à la cultu~e d~ beau et lndl~'ecten~ent du bien. La S'cience .du beau, en effet, n est 'Pas une S'Clence ISO-

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lée qu'on étudie à certaines heur,es; elle ·se mêle à tout l"ensei­.gnement, l'éclaire de sa IUInière et Je complète, de Inême que la 'beauté 'enrichit de sa hunière l'univers enmer.

Si ~a ,sensibilité de l' enfant n'est pas tournée vers ce qui est beau, elle se ravalera vers les jouiss.ances grossières. C'est parce que beaucoup de gens n'ont pas le goût du beau que les belles excursions, .les beautés de l,a nature ne les attirent pas et qu'ils préfèl'ent passer leurs moments libres dans les vapeurs du vin, la fumée de tabac d'un ,cabaret ou dans un cinéma dont :les exhibitions sont souvent .bien terre à terre, pour ne pas dire plus.

La culture .du beau purif.ie 1e cœur; mais il réclame une âme ,qui ne soit pas souillée et un reg,ard qui aH gardé sa Jucidité. 'On a déjà remarqué plus d'une fois que teUe pensée élevée, telle belle page de J.ecture, telle description pittoresque exerce peu d'effet sur certains élèves. QueliquefoÎls ces élève·s manquent de senslibilité; Inais ill arrive pJus fréquemment Iqu'ils sont 'blasés et ,que ,chez eux la .lumière de la beauté s'alnortit dans les va­peurs de :la ,corruption.

C'est p-ar,ce ·que .les arts furent pQpulaires rchez les Grecs 'qu'ils y acquirent ce haut degré de perfection que nous ad,mi­Tons.

Depuis ·quelque tenlps surtout, on s'efforce par des conféren­ces, des articles de journaux, d'intéresser la population valai~ sanne à l'esthétique.

Que le Iuaître COtIrr ab Ol'e , dans son école, à cette œuvre émi­neInluent utile. Quand il ,s'agit d'une habitude à donneT, d'une vertu à acquérlir, d'un vi-ce à conlbattre, il faut commencer par le jeune âge. On donne une belle forme aux ,arbres quand ils sont 'encore jeunes, p.lus tard c'est peine perdue. J.

Branche~ OU parties de 1 branches d' enseig~ nement au point de \lue pratique

Il n'·est nullelnent. dans notre intention de critiquer le plan d'études actuel de nos écoles pri,mair~s, de le trouver, par exem­ple, incOlnplet ou sur1chargé. Nous désirons simplenlent attirer l'attention du personnel enseignant sur les branches qui, en raison des servkes qu'elles rendent dans la vie pratique, deman­dent un soin tout spécial et sur lesquelles il ne faut pas empié­ter 'au profit d'autres matières de Inoindre importance, surtout dans les écoles de six à sept mois, où le temps est si strÎ-ctem.ent liInité. .

Voici quelle ser~it, à notre .avis, la classification des branches d'enseignelnent au point de vue de leur utilité pratique dans les conditions de vie où se trouvent pour le nloinç: les neuf dixiè­Ines de la population valaisanne; .car que reste-t-il si l'on compte les agriculteurs, les artisans, les .gens d'affaires ou de bureaux? 1) Les matières d'absolue nécessité; 2) les matières de nécessité· relative ou d'utilité. .

Dans la preInière catégorie, nous rangeons ,en tout pl~elnier lieu la religion. Tous les jours, en effet, nous avons à conforilner notre conduite, nos décisions aux lois de la 'Inorale; à nous de~ mander si telle ,chose est licite ou non; à prendre les Inoyens d'atteindre notre fin dernière.

En deuxième lieu, nous y Iuettons la langue n1aternelle) d'un usage également journalier, continuel, pour comnluni;quer d'une Inanière intellLgible nos pensées, nos idées, régler nos af­fah'es avec nos selnblables, savoiT rédiger convenablement une lettre, un l'apport et y éviter des fautes qui occasionneraient des erreurs, des fraudes, des équivoques, etc., parfois des procès. En troisième lieu, nous nOlnluons l'arithmétique où nous apprenons à résoudre par écrit ou Inentalelnent les problèlnes de la vie cou­rante, y cOlnpris les iluesurages de surfaces et de volulnes. Ici nous ferons relnarquer · que certains exercices, tels que les pro­blèmes sur les alliages, les nlélanges, les annuités, etc., peuvent parfaitelnent être laissés de 'côté dans une école prinlaire.

Mentionnons aussi la géographie, qui, de nos jours, joue un rôle - considérable dans les relations économiques, les voyages touristiques ou d'affaires, le service Inilitaire, etc. 'En ce qui concerne l'étude de la partie physique et politique, nous esti~ mons que .ce qui Ïlnporte le plus. ,c'est la lecture rapide et in-telligente des' cartes. _

Enfin, il est absolulllent nécessaire à notre époque de _ dé­lnocratie presque pure, d'avoir des connaissances suffisantes en ce qui .concerne les divisions adnlinishiatives et les ,attributions des diverses autorités, les droits et les devoirs des citoyens, si souvent appelés à éIneth'e leurs opinions et à faire choix de leurs magistrats. Si à cela nous ajoutons pour féducation phy­siqùe l'ense1.g/nernent des plus ÏInportantes règles d'hygiène, nous mettons nos élèves dans la possibilité de se tirer plus' tard d'affaire dans la plupart des cas sans avoir TeCOUTS aux bons offices d'autrui, offices qu'il faut parfois payer hien cher.

Que devons-nous penser Inaintenant des autres branches du programnl·e, telles que l'histoire, le dessin, le chant, la gymnasti­que?

Sans doute, elles oilt leur utilité et contribuent à .J'éducation génér,ale, au développement des facultés, à la culture du goût, du beau, à l'affinement des sens,. Mais elles ne sont nécessaires qu'à ceTtaines ,catégories de personnes. Nous faisons ici exception

pour les travaux des écoles ménagèl'es auxquels nous concédons un caractère de nécessité journalière.

Si lnal.gré l'insistance avec IlaqueUe on recommande au­jourd'hui la ,gylnnastique, on encourage le sport sous toutes ses formes, nous ne mettons pas cette forme de gymnastique parmi les matières abs.olument nécessaires. L'imlnense majorité de notre jeunesse, celle de la canlpagne, a suffisamment l'.occasion de se l~vrer aux exer,ckes corporels dans "les travaux qui lui sont imposés pendant cinq, six mois de bonne saison. La gymnastique pourra être très nécessaire dans les 111ilieux citadins, industriels ou ouvriers d 'atelier, d'usine, où les enfants ne se livrent pas à des travaux au grand air. Si donc l'école prÏIllaire enseLgne sérieuse­lnent rIes branches que nous ,appelons nécessaires, tl'ès néces­saïl'es, sans négliger bien entendu, celles qui sont ,simplement utiles, elle remplit son rôle; de plus elle établit des bases solides sur lesquelles on pourra bâtir plus grand dans les 1 établissements d'instruction secondaire, dans les écoles professionnelles, etc. Souvent .des jeunes gens se trouvent plus ou moins arrêtés dans leurs études ultérieures, parce qu'ils ne sont pas suffisam,lnent en possession .de ,connaissances élémentaires.

,Com,ment, par exemple, avancer dans certaines langues étrangères, ulOrtes ou vivantes, si on ignore la grammaire et l'a­nalyse françaises? Co'mnlent réussir dans un travail de compta­bilité, d'al,grèbre, etc. , si on n'est pas sûr de faire exactement et rapiden1ent les quatre .opérations, si .l'attention n'a pas été cul­tivée avez assez de soin?

Nous n',avons rien dit des sciences natul"èUes. Elles ne figu­rent pas conln1e branche spéciale au plan d'études; mais .on peut y faire de nonlbreux emprunts Ipour les leçons de choses, les réda'ctions.

Pour finir nous dirons que de nos jOlll~S on a un peu par­tout la tendance à char'ger l'école .de tout enseigner et on y in­troduit plus d'une TI1:atière parasitaire, dont l'utilité, quoique ré­elle, ne 'conlpense pas toujours Je temps 'qu'on y consacre et qu'on enlève à des branches plus iInportantes. 'C'est un peu ,comlme dans la concurrence industrielle, la quantité l'emporte sur la qualité.

« Peu, lnClis bien » tel était l'avis de :Montaigne et c'est aussi le nôtre. J.

En passant Un adolescent capable de Inanier le pic et la pelle et qui

vient à peine de terminer son éc.ole prinlaire gagne au moins dix­sept fIiancs par jour. Il travairlle cinquante-dnq heures par se­maine. Il 'est aisé de calculer le ,revenu mensuel de cet ouvrier. En plus de ceLa, il jouît encore du congé payé dont la durée est en l'apport avec celle de son travail.

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Notez que c'est un adolescent. Seize, dix-sept ans. H n'a rien :dépensé Dour son apprentissage. Le travail ne 111lanque pas. Son 'revenu Inensuel dépasse grandement ,celui d 'un instituteur dé­butant. Est-'ce justice?

Essayer de démontrer l'énonnité des conséquences sociales de cet état de choses équivaudrait ,à prêeher dans le dés'ert.

Il serait cependant intéressant de faire une cOlnparaison en­tre .les responsabilités n1.01~ales d'un instituteur et cel'les d'un manœuvre. (On dit: Educateur, . c'est une vocation. Très bien et très beau, tout 'cela. Mais la falnille d'un instituteur ne se 'nourrit pas plus f,acHel11ent que celle ,d'un ouvrier. Le ;pain quo­tidien ne lui to-mbe pas du ciel. Aucun eOlll1llerçant ne lui fait 'des rabais ,s'péciaux parce qu'il ,~slt instituteur, que je sache. Et c'est ce côté du prohlèrrie qu'i'i faut aussi eXaIllineT.)

Ce déséquilibre existe 111alheureusement Ghez nous,et il convient de jeter un 'cri d'a,lanne. Où aLlons-nous ? Où ya notre 'jeunesse?

Dans un villa,ge d 'environ un n1illier d'habitants, où il y cl

deux cafés et deux épiceries, il se dépense èH1nueU elllent , dans un seul caf.é, plusieurs Inilliers de francs pour tabac, cigares , ·cigarettes .

Des mères ,de fan1Ïlle, dont plusieurs ,enfants sont o.ccupés sur les 'chantieTs, .doivenrt acheter à crédit leurs provisions n1.é­nagères.

L'Etat encourage les ap;prentiss~ages . et les subventionne. Mais l'Etat ,permet laussi que des jeunes geus de 16-17 ans ga­gnent environ quatre cents francs par nl0is sur les chantiers. Faut-il s'étonner alors qu'il y ait peu qui consalcrent leur temps ù ,apprendre lUI métier?

Où aNons-nous? Ces trois faits pTis n.u hasard panni d·es centaines d'autTes nous font frémir. On nOH5 confie des enfants avec l'ordre d'en faire des hOlllmes. L'éducateur qui n'y parvient pas, en quoi est-il responsable après ce qu'on vient de lire? D'ailleurs, 'combien de plarents ,se soucient Vrairlllent de leurs en­:fants, de leur avenir envisagé sous cette fOl'lne? POUTVU qu'ils 'se débrouillent, 'COlnnle on dit, Ipourvu qu~ ils nppO'rtent à .la mai'­son la moitié, le tiers ou le qualil - ou rien du tout! - de leur paie, et cela ,suffit pour que ce soi,ent des fils 'll1odèles. Le reste de · cet argent, ·qu'ils l'utilisent 'pour leurs besoins personnels - -1esquels? - Il faut bien que jeunesse se pas'se ...

Dans bien des ,.cas, ne conviendrait-.il pas de Teprendre la verge pOUl' secouer ;la cri'lninelle inertie des parents .

Que seront devenus ·ces jeunes gens ft vingt, à trente ans? 'Que deviendront-ils le jour où l'ouv-r'aJge se fera rar,e ? Quand leur aura-t-on appris ~ Inieux respecter le revenu de leur travail ?

Où va la santé mOTale et physique de notre jeunesse? La cigarette au bec à .quinze ans - il ·est fâcheux de constater c.om­})ien la police fait peu -son devoir dans ce domaine - la fré­:quent~tion ~busive des -cafés - encore une déficience de la po­llce! a quOI servent donc les arrêtés cantonaux et locaux? -les fréquentations louches, et combien d'autTes choses à la pen­sée desquelles notre 'cœur se seri'e !

' Et delllain? Qu'on ne s'étonne pa's. On aura préparé un lnagnifiq.ue chemin ,pour les révoltés, Œes repris de justice, les CO'lllnlunlstes.

Il s-erait peut-être bon que -ceux qui tiennent en mains 1',a­venir du pays, que tous ' ceux -qui acceptent ·sans diS'cernenlent toutes les revendications ouvrières, que tous ceux-là qui sont nos chefs y pensent.

Que les père:s de faluille gagnent de quoi élever leur progé­niture n 'est ·que justice. I.l s'est fait un énorme ,progrès social 'dans ce sens. Jil faut en félidter les initiateurs.

Mais les autres, 'ceux qui font ,augmenter le chiffre d'affaires 'des cafetiers dans des proportions effrayantes, ,ceux-là, il serait hon qu'on leur apprenne une bonne fois, et dans leur intérêt, le vrai sens de la vie. J. F.

PARTIE PRATlIQUE 1 ~

Thème d'examen proposé aux recrues, aux casernes de Sion en iuillet 1946

Conc~ssion des eaux de la Dranse de Mauvoisin

l

Géogr.aphie

/ Le 7 août 1945, le conseil -col11lffiunal de Bagnes a accordé la concession des eaux de la Dranse de Mauvoisin à M. Maret, in­génieur ,aux usines Brown ' et Boveri, à Baden. iLa nouvelle usine 'se construira dans la plaine, pJ;'ès de Saxon.

Qui 'sait montrer sur la ·carte le val de Bagnes, les Dranses, Saxon, Baden? Montrez.

Cette constru9tion, nous dit M. Maret, éviterait de sacrifier . '. ~es populations dit Rheinwa1d et d'Urseren. Qui sait montrer le

Rheinw.ald ? Urseren ?

- · 179 -

Quelques ,citoyens de Bagnes ..seulement ont Dlanifesté leur opposition au barrage. Pourquoi l'o.pposition n'a-t-,eIle pas été aussi forte 'que dans les vaHées d'Urseren et du Rheinwald? Heg.al,dez la 'carte.

- Région inhabitée. - Régi{)n peu productive; ,alpages.

Mais la Dixence qui se propose d',amener les eaux de la Dran­se dans ·son .lac des Dix, dans le vall d'Hérens, n'est pas favorable au projet,

Qui sait 1110ntrer le val Id'Hérens ? le lac des Dix? Il faut pourtant créer de nouveaux hassins ,d'accumulation,

car .la Suisse n'a pas encol~e assez d'électricité, en hiver surtout. Pourquoi la Sui~se n 'a-t-elle pas as-sez d'é.lectricité · en hiver?

- Production 'll1oindre. - Besoins plus grand.

COIlument expliquez-vous cette production iplus grande -d'élec­tricité en été ?

'1

- Fonte des neiges sur ~es hauteurs. - Les glade-rs fondent aussi.

Il exist-e ' beaucoup d'autres bassins d'accmuulation en Suis­se; par exenlple ·à Barberine, à Montsalens, à Ritonl, au Waggi­tal, etc.

Qui sait m.ontrer sur la carte Barberine, Riton1... D'autres pays sont ég,aleluellt riches en é.lectricité en parti-

culier la Norvège et le Canada. Qui sait nlOIltr.er la Norvège? le Canada?

Montrez. Pourquoi la Norvège est-elle riche en électricité?

M{)ntagl1es élevées. - Glaciers. - Chutes impo~~I ~ntes.

Et .le Canada ? - Grands lacs; chute du Niagara.

Les usines Brown et Bov,eri viennent d 'ex,pédier des dynanlos en Yougoslavie. Qui sait 111ont'rer la YougoslavIe?

Montr,ez.

II

Economie nationale

La construotion du has-sin d'accumulation qui se fera en deux -ou trois étapes de 8 ans - cha.cune suffira pour couVTir les nouveaux besoins de la Suisse pendant 15 ans. Elle donnera du travail ·à de nOlnbreux ouvriers de la région .

Lesquels par exemple? . - Terrassie.rs. - Mineurs. - Maçons.

~ 180-

Chauffeûl's, camionneurs. Charretiers. Charpentiers. Surveillants, etc.

Ces travaux fourniront encore :du travail à beaucoup d'in­dustries du pays. Lesquelles?

- Fabriques de :machines électriques. de tuyaux. de 'Ciment.

» d'explosif. ' » de ,câbles.

Ateliers mécaniques, etc. . Mais ' .la 'corn'lnune elle-même se .procurera de nouvelles res­

sources. Lesquel1es? - Redevances. - Impôts ...

Grâce à la construction du bassin -d',aoculIIlulation, 'les eaux de la Dranse seront mieux utilisées que Ipar les usines qui existent déjà dans la vallée. Comnlent cela ?

- Toute l'eau mise en rés,erve en été; donc pas de perte.

- Possi'bilité d'utiHser l'eau au ImÛ'Inent où l'on a le plus besoin d'électricité, ,c'est.:.à-dire en hiver.

Il est regrettable qu'un tel bassin d'aoculIIlulation capable de fournir entre 350,000 et 825,000 kW, donc plus que l'usine du Dni~plroipetrowsk qui en fournit 660,000, n'ait pas été ,en charge durant ce,s dernières années. PouI'quoi est-,ce regrettable?

- Besoin plus grand d'électricité pour l'industrie et le ,chauffâge, par suite du manque de charbon.

Dernièrement, en Yougoslavie, un directeur demanda à un technicien russe des machines électriques pour équjper son usi­ne. « Adressez-vous aux Suisses, lui fut-il :répondu, ce sont des ·spécialistes pour les moteurs et les dyna.mQs.» Que prouve cette réponse?

- Qualité ,des Ina chines suisses. COlllf1Jlent nos industriels obtiennent-ms ,cette qualité?

Sévérité dans le recrutement des apprentis. Con­naissances scolaires ~xigées. Fomnation professionnelle sérieuse. Où? ComInent?' Fomnation ,des techniciens. Où ?

- Formation des ingénieurs. Où?

~ 181-

Perfectionnem'ent de J'outilla,ge. Nécessité de :produire la qualité pour pouvoir ex­porter. Concurrence entre ,maisons suis,ses.

III

Civisme

Monsieur Maret a adressé sa demande à l'autorité COlnmu­nale de Bagnes. Quelle est 'cette ,autorité?

- 'Conseil communal. Le Conseil 'cOlnmunal ·se co.mpose à Bagnes' de 15 Inembres;

ailleurs, de 13, de 11, de 9, de 7, de 5. Pourquoi 'pas 14, 12, 10, ·etc. ?

- Pour qu'il n'y ait pas égalité lors .des dédsions à prendre .

Si vous aviez été à la plaoe de M. M·aret, 'comment auriez­vous rédigé l'adresse sur l'envelop.pe ?

- Au Conseil communal de Bagnes. Qui donc aura pris connaissance de la demande en premier

Heu? - Le président (éventueHem·ent le secrétaire).

Il Y a eu discussion au sein du 'Conseil; tous les 'conseiillers n'ont pas voulu accorder .la ,concession. Quellles raisons · ont fait valoir les o.pposants 'contre la création d'un lac de 287 à 484 nlillions de m3 dont les eaux sont .1'e1tenues par un mur de 180 à 290 mètres de hauteur?

- Danger d'inondation. - DiIllinution de la 'surface des alpages. - Influence des tra'Vaux au poinrt de vue moral, au sein

de la jeunesse. Et vous, si vous aviez été consehller, conunent auriez-vous

voté? - ? (Discussion).

La concession .accordée par Je Conseil communal a dû être ratifiée par les citoyens. Co.rn'ment s'~ppelle l'assemblée­des ·citoyens d'une conllnune?

- Assemblée primaire. En date du 21 octobre. 1945, l'assemblée p'rilluaire a accordé

elle aussi la ,concession 'par 750 oui vontre 78 non. Combien cela .fait-il de votants?

- 828. Combien fallait-~l d'acceptants pour que la ·conceSSIOn fût

accordée? - 415.

Qui a pu voter ? - 'Les citoyens actifs.

Qui n'a pas pu voter? Les étrangers.

- Les mineur.s. - Les interdits. - Ceux ·qui ont été condanlnésà des .peines infamantes. - Les femllnes.

Ainsi les fenl1nes n'ont pas voté. Que pensez-vous de la :privation du droit de vote ,des felnmes ?

- ? (Discussion.) M~is il est ,certainescolnlnissions où les femlnes seraient

aussi cOlnpétentes, si ce n'est plus, que les honl'mes. Quelles COlll­

~missions par exemple ? r-

Cmnmis-sion scolaire. - Assistance. - Hygiène, etc.

La 'concession a été accordée en vertu de la loi cantonàle du 28 mai 1898 concernant les forces hydrauliques. Qui a élaboré cette Iloi ,cantonale?

- Le Grand Conseil. Elle n'est :Cepel1dant pas entrée en vigueur imlnédiatement

après la décision du Gr'and Conseil. Qui a encore dû . l'accepter ? - Les -citoyens.

Pourquoi les citoyens ? - A cause du referenJduln obHgatoire.

Il exisrte encore une loi fédérale du 22 décelnbre 1916 sur l'utilisation des forces hydrauliques. Qui .a éla·boré cette loi fé­déraIe?

Les Chambres fédérales. C'est-à-dire?

- Conseil national et Conseill des Etats. La concession a été accordée par la commune de Bagnes

où se fel'a le barrage, mais lescom'lnunes de Vollèges, de Sem­brancher, de Bovernier situées en aval, devront aussi se pro­nonce~'. Pourquoi, puisque le batlT:age se fait à Bagnes?

- Elles seraient privées des eaux de la Dranse qu'elles utilisent en ce mOlnent. .

- Enfin, le Conseil d'Etat pourrait encore refuser le projet si l'intérêt s>upérieuT l'exigeait.

Connaissez-vous 2 conseillel's d'Etat originaires de Bagnes? - MM. Troilletet Gard.

Et les autres ·conseiUers d'Etait?

183 -

IV

Histoire

. Ainsi, la Dranse fournit aujoul~d'hui aux populations du dis­trict d'Entremont d'iInportantes ressources. Autrefois le's gens de cette vallée tiraient profit d'une route; laquelle?

- Celle du Grand-St-,Bernard. COlnlnent la route du Grand-St-Bernard était-elle une source

de gain pour les gens du district d'Entremonrt: ? - Translport des 'lnarchandis·es et des voyageurs. - Auber.ges édifiées le long de la route. - Péages. - Ouvriers occu.pés à l'entretien de la route.

La construction du tunnel du Siulplon et ,de la ligne du M. O. ainsi ,que l'autOlnobilisme ont ruiné cette source de revenus.

Comment -cela ? - Une !partie du trafic détourné par le Simplon. - Les voyageurs 'passent r,apidement sans s'arrêter. - SUPlpression du transit pour les marchandises.

Il y a 1000 ans on ,a -construit un hospice au somme-t du col pour venir en aide aux passa,ger,s. Quels passagers? .

Voyageurs. Pèlerins. Marchand·s. Colons.

- Soldats, etc. Ainsi des marchands passaient Je -col. Qu'est-ce que l'on

échangeait? Maïs. Etoffes. Vin. Troupeaux. Pâtes.

- Fruits, etc. Des amnées, cene de Napoléon en particulier, qui a battu

les Autrichiens à Marengo, ont !passé le Grand St-Bernard. Pour­quoi les Suisses n'ont-ils pas arrêté les. ar·mées de Napoléon?

La Suisse n'avait pas d'année fédérale. Elle venait d'être envahie. Elle était divisée entre fédéralistes et unitaires.

- Chaque canton se défendait seul. Lors du :passage du tGrand-St-Bernard, Napoléon a de­

mandé aux gens de la région de .transporter ses canons contre forte récompense. Mais le soir les hom'mes avaient presque tous

disparu. Ils ne vO'ulaient pas cO'llabO'rer avec l'ennemi. Que pen­sez-vO'us de ceux qui cO'llabO'rent avec l'ennemi?

- Ce sO'nt des traîtres. Les hOlnlnes, avO'ns-nO'us dit, ont presque tO'us disparu. On

dirait aujO'urd'hui qu'ils O'nt ,pris le .maquis. Que pensez-vO'us de ces gens?

Ce sO'nt des patriO'tes. Durant ,cette guerre de nombreuses trO'upes suisses O'nt sta­

tiO'nné le lO'ng de ' la rO'ute du Gr,and St-Bernal,d. PO'urquO'i? - PO'ur enlpêcher les AHelnands de l'utiliser pO'ur le

,passage .de leurs trO'upes, nO'ta111.me11't lO'rs du dé­barquelnent des Alliés en Italie. PO'ur elnpêcher les Italiens de passer en Suisse lO'rs . de la débâcle.

Ni les Allem.ands, ni les Italiens n'O'nt attaqué la Suisse, ni au St-Bernard, ni aHleurs. Qu'est-Ice que cela prouve?

- Que le pays était en Inesure de résister. PO'urquO'i?

Aril1ée bien entraînée. Annement ,de valeur. FO'rtificatiO'ns sO'igneusmnent préparées. Ex'cellent ICOlnlnandement.

PO'urquO'i la défense de la ·rO'ute du Grand St-Bernard était­elle relativement facile?

- Couverte pa.r les fO'rtifkatiO'ns de St-Maudce . . - Défilés nOlnbreux. - Ponts sur les gO'rges. - FO'rtiificatiO'ns établies d'avance, etc.

Le cO'lO'nel GirO'ud, char.gé de la défense du passage, aurait dit au ,général Guisan: « Les ro:chers de .Liddes :sO'nt mO'n Gi­braltar }). Que vO'ulait-il dire par là ?

- ImpO'rtance du passage. - Facilité de le défendre. - Nécessité de le fO'rtifier.

En ca·s d'invasiO'n, de guerre, O'U siI1llP~eInent de InO'bilisa­tiO'n, la rO'utè du Grand-St-Bernard serait défendue d'abO'rd par les . gens de la régiO'n. Que pensez-vO'us de nO'tre systènle d~ cO'u­verture d.es frO'ntières ?

- Les sO'ldat sO'nt inllnédiatenlent sur place. - Ils cO'nnaissent .le pays~ - Ils défendent plus directement ce qui leur appartient:

famiHes, maisO'ns, prO'priétés.

En 1800, I,es Suisses n'O'nt pas pu s'O'ppO'ser au passage des

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arInées françaises p·arce qu'ils étaient divisés. Quelle leçon pou­vons-nous tirer de ce fait?

~ Nous devons rester unis :

Nota. Le ,thème ci-dessus est évidemment trop long pour être traité durant les 35 'lninutes officiellement prévues pour un tel examen., Mais il est facile d'en réduire le développement dans cha-cune de :ses parties. Cl. Bérard.

Textes d'orthographe La peur

La ~'enlaine dernière un Pllysan de Nendaz, M. F. était oc­cute à abattre du bois dans sa forêt. Que1:le me fut pas sa surprise, d'.apercevoir tout à coup, en face de lui, un ,animal sauvage d'assez forte taille qui le fixait étrali.geIuent? Etait-ce l'un des 'lnonstres, lynx ou ;panthères, ,qui depuis qu.elque temps nlettent à mal des troupeaux de Inoutons ou .de chèv.res et sans nul doute également le gibier de la Inontagne : chaulois, lièvres, luarnlottes. A ,cette pensée la hache lui tOlllba des filains. L'héroïque büche­l'on, perdant la tête, s 'enfuit à toutes j3.llnbes pendant que .l'ani­mal étonné, g'riInpait sur un mélèze, peut-êtr~ pour mieux le voir déguerpir. En arrivanl chez lui, tout ,essoufflé, il alarma la population. Quelques ,chasseurs se nlirent en campagne, mais le terrible ,félin court -encore ...

Tout le Inonde pense qu'un paysan ,anné d'une hache devrait se montrer plus brave, 111ême s'il ·a affaire à un fauve d'une re­doutable espèce.

Histoire rocambolesque

Un chef d'équipe à .l'usine de Viège aperçut l'autre semaine, lUI animal étrange qui ~e faufilait dans les bUIssons, non loin de sa demeure.

A l',aide de ses jUl11elles il 'crut ,distinguer un des 'l110nstres qui depuis quelque tenlps sèl11ent la p.anique dans les 111on­tagnes de la rive ,gauche du Rhône. Inllnédiatelnent il s'allma d'un fusil, s'approcha discrèteI11ent des taillis et finit par re­connaître l',an Înl al , probablement un pUlna, lequel n'avait pas l~air de trop redouter l'approche de l'hoffil11e. Au prelnier coup de feu, la bête qui ne fut que blessée, disparut dan~ les fourrés, laissant des traces de sang sur son p~ssage. Des chasseurs, avisés de l'inquiétante apparition d'un Tedoutable félin, ·se 111i­l'ent tout de suite en ca'mpagne et finirent par découvrir le

- 186-

montre sans vie au sein de la forêt. C'était un chat de la localité, inoffensif, un ,peu m.araudeur, en gros am.ateur de souris qu'il était.

Légende de Noël

Lorsque nous étions petits, nos palfents nous ra,contaieilf de délicieuses histoires ·de Noël. Us nous disaient que l'Enfant Jésus, en souvenir de sa naissance ,alLait à travers bourgs et vil­[ages, aocompagné d'un petit âne gris, et distri,buait des jouets et des sucreries aux enfants >sages. Il s'agissait, bien entendu, de réserver un ex'cellent ,accueil au voyageur divin ~t à son hmubJ.e compagnon de route lorsqu'ils passeraient sous les fenêtres de la Iluaison. C'est dans ,cette intention que l'on prépar,ait un peu de foin et une poignée de sel sur .les maI~ches de l'es'calier et une tasse de café chaud >sur le fourneau potager. Mais l'enfant Jésus n'arriv-ait que pendant que l'on dornlait. Au .réveil, .le lendemain matin, .c'était une surprise enchanteresse. Sur la tablette de la fenêtre, il y .avait, soit des joujoux, soit des livres d'histoires, soit des bonbons.

Chez le médecin

J'étais >souffrant. Depuis quelques jours nlon appétit était tombé. Une fièvre ,sournoise me tenait acoablé. Mes parents, in­quiets, décidèrent de consulter un médecin. Un jour du mois dernier, accompagné de ma mère, je partis pour Sion. Nous nous rendîmes chez le docteur G., ,-qui ·est l'un des 'meilleurs pTatilCÎens de la ville. Une infirnlière nous introduisit dans le lncal d'attente. Il y avait là .quatre ou cinq personnes qui ·smnJblaient toutes plus malades que moi. Quand vint Illl0n tour, j'entrai dans le ca­binet de -consultations. Le dooteur Ille reçut avec un gentil petit sourire. Il m'ausculta avec Je plus .grand soin. Quand il eut dé­couvert ,le mal dont je souffrais, il écrivit une O'1:donnance que ma nlère et Iuoi apportâmes au pharmacien.

Promenade à travers la langue française Nous donnons Ici-après un Icertain nOlnbre de remarques

d'orthographe usuelle qui pourront servir à MM. les Instituteurs :qui J.es ignoreraient, ou ,qui les ayant notées et étudiées à l'Ecole nOliIna'le .les auraient o u'blié es ou égarées.

1) Tous les IllOts commençant 1Jar af prennent deux f, ex­-cepté -afin, afioume, Afrique et ses dérivés.

2) Les seuls tennes .finli·ssant par assion sont passion et COlll­passion.

3) Les mots com-mençant par agg sont: agglonlérer, aggluti­ner, ag,graver, ,aggrédir et leurs dérivés.

~ 187 ~

4) Les vel~bes ,en iner ne prennent qu'un n. 5) Les seuLs verbes en oner, avec un n, sont: assoner, déto­

ner (en parJant du hruit d 'une anne à f€u) , ·dissoner, époum-oner, rallloner, téléphoner.

6) Les verbes en anner, avec deux n, sont: enrubanner, tan­ner, vanner. Les autres ne prennent qu'un n. Ex. faner. . 7.) Les .seuls nlots en âble; ,avec un accent -cÏlrconflexe sur l'a, sont câble et râble.

8) Un seul IllOt ·COn1!1TlenCe par ain : ainsi. 9) Un selù Inot a la finale sSÏ'al: p.aroissial. 10) Deux verbes .seulel11ent finissent en andre, avec un :l:

épandre et répandre. 11) Deux verbes seulelllent finissent en anser, ,avec a : dan­

·ser et panser. 1 t .....J.. he a,re'c e : pervenche 12) Deux 11110tS ont aerh...,lnalson enc ,

~ t penche (verbe). . 13) Deux IllOts en empe, avec e : tenlpe et treillpe (nOlll ou

verbe) . 14) Seuls verbes en if e 1', avec un seul f : attirer et tarifer. 15) Seul verbe en azeJ': gaz·er. 16) Seuls Inots en fme) a~rec un accent cir-conflexe sur le i :

abînle et dîme. 17) Tous les verbes en attre prennent 2 t. 18) 'Un seul n0111 l11.,asculin finit par alle : interval1e. 19) Seuls n0111S féminins en oi : foi! loi, paroi. 20) Mots ·en auelle : débauche, ébauche, gauche. 21) Seul un 1110t en oq : Icoq. 22) S.euLs félninins en eure : del11eure-, heure, _g.ag~ure, '111an­

geure, vel~geure (-ces trois derniers se pronoll'pent g.aJure, Inan­jure, verjure).

23) Seuls 1110tsen aix : faix, paix, portefaix. 24) Seuls 1110tS en aupe : gaupe, tawpe. 25) Les verhes -en iter prennent un seul t, excepté quitter et

acquiHer~ . . . 26) Dans les 'nl0ts qui finissent par enslOn, entlOn, .~nslOn, le

'Phonème en p:rend toujours un e, ex-cepté dans expans,lOn. 27) Les verbes en iser pr-ennent un seul n, . excepte tyrannlέ

sel'. 28) Un SeUlll1.ot -finit .par uppe, .avec deux p : huppe.

29) Bellot, Iboul1üt,pâlot, sol, vieillot sont les seuls qui, au félninin, doublent le t.

30) Seuls yedJ<es en auger : jauger, patauger.

31) Seul mot en og : grog. 32) Seul n10t en auf : sauf. 33) Seul mot en olte : étoffe. 34) Seul mot en autre: gaufre. 35) Seul 'mot en of : lof. 36) Seuls mots en auque : ,glauque, rauque. 37) Les Imot,s 'com;mençant par ab prennent un ' seul b, ex­

cepté abbé et ses dérivés. 38) Les mots en. anier ne prennent qu'un n, excepté vannier. 39) Les mots en ope prennent un seul p, excepté écho:ppe et

enveloppe. 40) Les 1l110ts en oupe prennent un seul p, ex,cepté houppe. 41) Les mots en if ne prennent :pas d'e final. 42) Les verbes en eindre) aindre prennent un e, ex'cepté

contraindre et p[,aindre. 43) Les verbes en imer pr.ennent un seul ,m. 44) Les verbes en oir s'éor1ivent sans e ,final, excepté boire, '

croire et leurs ,composés. . 45) Les noms féminins terminés par ~e' son ai prennerut un e

muet ·à la fin , ex,cepté paix.

N. B. Les reilnarques ·ci-dessus n'ont p,as été extraite~; du livre <

intitulé: Cours d'orthographe par J. Humbert, paru en 1944 aux Ed;itions .co'mté, Bulle. Nous avions oette ,collection depuis un certain Il!01ubre d'années déjà.

Il existe enCOire d'autres remruques, mais nous pensons que la liste que nou:s donnons est suffismnment longue.

L'ECOLE PRIMAIRE VALAISANNE

Tout ;instituteur et toute instituvrice .devl~aient connaître Id'unel manière ,assez üomjplète l'histoire générale de la 'pédagogie.

Malheureusement, dans notre ,canton, où .le iP,ersonnel enseignant ne veut Ipas se voue,r ,excliusivement là l'école en r,aisoJl de multiples .a.ccupation.s extras,co.lai.res et de la tr@ ,courte durée de J'année ,scolaire, il lui est IPreeque imposs-ible de se livr'er à une telle étude ou de s'y ,perf.ectionner. .

Néanmoins, il nous semhle qu'il devrait au moins savoir ce qui . s 'est ùJassé de phlS im-poTtant ,chez n.ous en matièr.e d'école. .

C'est 'pourquoi nous l'engageons vivement à lirE' l'ouvr,age inÜ­ttulé: L'Ecole pdmaire valaisanne à la fin du XVIIIme sièole et son :JU.s,toire de 1798 à· 1830. Thoo'E' de doctorat .de M. Bouca,rd, direlcteur 8JC­

tuel de l'gcole normale de Sion. (Volume ,de 400' (p,ruges ·à fr. 8.-), chez l'auteur -ou là: la librairie St-Augustin, à St.,Mauri.ce . .

Cet ouvrage iPeut êtrf' recommandé Ipour diveTses hihliothèque-s.

- 1~9-

FICHE ' DE VOCABULAIRE No 30

xv. Fêtes: · Noël et Nouvel-An

119) Attendue depuis longtemps par les enfants, la fête de Noël est enfin arrivée. Sur le .sapin illuminé, des bou~es d'argent, des fils d'or, des bonbons, des oranges, des joujoux, brillent éclairés par une multitude de bougies. Au-dessous, sur la table, a;p!paraissent dans les ,cartons entr'ouverts, les étrennes si j,mpa­rtiem.ment attendues. Aussi quelles ·exclamations de joie lorsque

la porte de Œa chambre s'ouvre et ,que les enfants font irruption dans la pièce inondée de -lumière. Cha,cun voit ses dési'rs réali­sés: poupée, tambouT, mé·cano, trottinette, kompette, album, tricycle, ren1!pliront :de joie leurs heureux possesseurs qui, 'ce soir, feront .de beaux rêves. '

M,ais les grands 's'en vont à 1a messe de minuit qui rappelle la naissance de Jésus à Bethléem, il y a bientôt 2000 ans. C'est poul'quoi, sur un des autels latéraux, on représente la -crèche avec cr·e nouveau-né couché sur la 'Paille. Marie, Joseph, les bergers, les rois Mages, avec leurs chameaux et leurs présents entourent l'enfant, tandis qu'au-dessus de l'étable brille l'étoile miraculeuse. Malgré le vent qui souffle au dehors et la neige qui s'amoncelle, Iles fidèles assistent recueillis à cette ,cérémonie solennelle.

EX:ERlCICE D'EfLOCUTION

120) Que nous rappelle la messe ·de minuit? Que sais-tu Ides rois Mages? Que r~présente l'étoile 'qui figure sur l'étable? IChez quel roi les Mages se sont-ils présentés à Jérusalem ~ Corn­Iment se fait-Îl que Jésus ·soit né à Béthléem et non à Nazareth, 'Où habitaient Joseph et Marie? Pourquoi Jésus est-il venu sur la terre?

Qu'est-ce qui iNumine le sapin? Qu'eslt-ce qui brille aux branches de l'arbre? Et que voit-on sur la table? Quelles étrennes as-tu reçues ,pour Noë-l? Dans ,certains pays on place ce jour~là -les sabots dans la cheminée; pourquoi ,cela? et pourquoi pas Ichez nous? A Noël les enfants reçoivent des frui,ts hnlPortés, oJeS'que}s? Quel1es friandises leur donne-t-on ce jour-là?

Le jour de Noël no~s ,devons ,pens'er à la signification chré· tienne de cette .fête; qu'est-ce que ·oela veut dire? et àux mal­lheureux qui ne reçoivent pas de Icadeaux.

FICHE DE VOCABULAIRE No 31

Fêtes: Noël et Nouvel-An (suite)

121) Relnplace les points pHI' les lUOtS suivants:

ère souhait Jérusalem arbre présents

adorer cadeau étrennes étoile

réveillon Hérode crêche

vœux Orient gr.atifkation Mages

Le jour de la Saint-Sylvestre, on fait le ... ; et le premier de l 'an on prés-ente ses ... et ses ". à ses parents, à ses aluis et à ses connaissances; on leur offre des ... , des ... Ce jour-là, les patrons accordent une ... à 1eurs em.ployés. La nuit de Noël l'emplit d'es­poir Œe cœur des enfants; ils sont en ,extase devant l' ... illumi­né; iLs sautent de joie ·en recewut leurs .'. D.ans la '" on repré­sente Jésus couché sur la paille; les .,. aux habits éclatant:s lui offrent leurs ... ; une ... miraculeuse les a Iconduits d' ... jusqu'ù

... Là ... leur a dit : AUez chercher l'enfant et ,quand vous l'aurez trouvé, venez me le dire lafin que j'aille lnoi aussi l' ...

L' '" 'chrétienne ·comiluence à cmnpter les années depuis la naissance du Christ.

122) Qualificatifs: donne des qual1ficatifs ,aux nOlns sui­val1ts : une veillée, des jouets, un s·a.rpin, -des jeux, la bise, la neige, une nuit, une année.

123) Verbes: donne un COllllplément , direct aux verbes SUI­

vants: garnir, sucer, alltlilner, of.fliir, :présenter, 'souhaiter, dis­tribuer; fais-les lentrer dans de coud·es phrases.

124) Compléments d,éterminatifs: Donne des 'cOlupfénlents aux noms suivants et fi3.is entrer ces expressions dans de cour­Les phrases: Lia ,messe de ... , la veillée de- ''', les préparatifs de ... , l'adoration des ''', des ,cris de ...

125) Synonymes: Donne .des synonylues aux mots suivants: vœux, cadeaux, natitvité, ,gratifications.

126) Famille de mots: Elnploie les , Illats suivants de la fa­mille an ,an et fais-1es entrer dans de courtes phrases: an, année, annuellement, annuel, bisannuel, anniversaire, annuaire biennal, annuité.

127) Homonymes: Donne les homonylnes des Ino1ts suivants et fais-les entrer dans ,de courtes phrases: don, autel, ère.

- 191-

FICHE DE VOCABULAIRE No 32

LE PAIN

XVI. Labour et semailles

128) Les mots dans le texte: ·Ce matin d'octobre, ils liabou­raient le chalup de la Seiglière. Un ,coup de fouet fit plier les

- reins à la jum-ent, qui tendit les jarrets. Michel appuya sur Jes mancherons, et Je snc avec un bruit de faux qu'on aiguise s'en­fonça; le coutre trancha La terr,e qui s'ouvrit brune, form'ant, un haut remblai ,qui se bris!ait, 'r,ejeté de Icôté ,par le versoir, et croulait comnl,e les eaux divisées paT l'.étrave d'un navire; ,la terre retombait sur les débris de la précédente récolte qu'elle engloutissait. Lia , jum,ent ana~t droit et ,s,agement. Bientôt les sil­lons s'allongèrent par,allÈtles et la bonne glèbe cruit au soleil.

Des oiseaux s'abattir,ent sur le ,champ, épiant les vers et les larves parmi . les mottes.

L',attelage est maintenant ,au SOllliluet de ,la pièce. Marcel dé­telle :1a jument, ,puis il ,prend un ,sac de toile blanche, qu'il noue 'SlU ,sa poitrine; il y lplonge la 'lnain, et d'un ,geste ,circulaire et régulier il répand dans les sillons ouverts des poignées de grains de blé qui s'éparpillent dans lia ,terre en rendant un son métalli­,que. Après quoi il palssera cra herse pour briser les InoUes, égali­'sel' le terrain et enfouir les ,grains. Puis le bon Dieu fera le reste.

EXEHCICE D'ELO CUTION

129) Dessine une charrue; indique SUlr ton dessin le soc, les ,mancherons, .l'â1ge, le versaiT, Je coutre; Uitilise ,pour ,cela ton -dictionnaire. Indique quel .est le rôle de ,chacune de ces parties. Quelles sont Iles deux 'slaisons de J'.année où .l'on pratique les la­bours? Quelle est l'utilité des labours? Par quoi ,la charrue 'peut-elle être tirée? Pourquoi pas,se-t-on la her.se? Les grains sont- iJ·s toujours Jetés à la volée ?

Pourquoi le g.este du semeur doit-il être régulier? Pourquoi les oiseaux s'abattent-Hs Isur le champ ap'rès le Jabourage ? Quels ",ers font de gr.ands l'lavages dans noscham;ps? ,Connais-tu quel­'ques pays gr,ands producteurs de blé? ""1

Qu'entend-on palr des troupeaux transhumants? Qu'est-ce qu'une terre arahle? Qu'est-ce que l'étrave d'un navire? Que penses-tu de la 'comparaison: «.la terre s'ouvrit brune formant ,un ,haut remib1ai qui se blisait, rejeté de côté par le versoir et 'croulait sur lui-m,ême ,comme les eaux diViÏsées pal' l'étrave d'un navire. »

FICHE DE VOCABULAIRE -No 33

Labour et semailles (suite)

130) Rm11iplace les points par un des ternles -suivants:

mancherons soc glèbe laboureur coutre versoir chan'ue semeur tracteur grain sillon nerse germera lU ott e féconde nloÏ'sson école engrais m,ode assoleluents

d' agri culture

Le ... 3ippuie sur ,les ... ; le s'enfonce dans la ... , les ... re-jettent lIa terre de ,côt-é. La .. , est quelquefoi's tirée par lil ... Le .. , répand ,les grains dal1s l,es ... ; rpuis la ." brise ,les ... Bientôt le blé '" dans la terre féconde et le paysan ,se réjouira des !prochai­nes ... Ce fermier a fréquenté une ... ; c'est /pourquoi il se rend con1{Pte des ." ,qu'il faut donner à ,ses terres et il connaît ,à fond les divers ... de cullture; il pratique les ... Aussi son dOluaine est­il un des n1Ïeux tenus de ,la 'région.

131) Famille de 1110tS: seluence, enSelllenCer, semer, se­mailles, ' semeuse, un seluÎs; labeur, Labourer, laboureur, labou­rable, labourage, élaborer, ·collabm:atewr, Icollaborer, laboIi-eux.

Fais entrer Iles mots -ci-dessus ,des -deux {·amBles semer et laboul', dans de cOluies phr.ases.

132) Trouve 7 nonl.S -ayant ta ternünaÎ'son culture et donnes­en le sens. Ex. : a.gricullture, ,culture des champs.

133) Dérivés et composés: Cher,0he Jous les dérivés et tous les ,cOllllPosés du '1110t terre; tâche d'en ,connaître le sens.

134) Contl'aires: donne le contraire des eXipressions suivan­tes: un labour SUIP erf1C1iel , un labour ... ; un terrain en friche, un ten~ain ., .. ; des sillons inréguliers ... ; une terre maigre ... ; une charrue luo:derne ... ; un attelage faHgué ...

Qu'est-ce ,que Il'humus? Donne le sens des deux c01nposés de 'ce üiot : exhuluer, inhUCJ.uer.

135) Synonymes: Donne un synony,lues du IUOt glèbe.

- 11)3 ~

FICHE DE VOCABULAIRE No 34

LE PAIN-

XVIII. La mc!isson

136) Les _mots dans le texte: L"aldent soleiJ de juiUet a fait nlûrir .les épi.s d'or dans 'lesquels les ,grains se sont ,gonflés et durcis; aussi les ,chaumes ondulent-i1s sous les cares'ses de la -brise. 'C'est l'époque de la moisson. Dès Je matin, moissonneurs et moissonneuses armés de f.aux et de ,fauc~lles ,se luetten au tra'V,ail SUlr Je champ mouvant. Sous l',ader tfianchant, les beaux épis tomlbent sur la terre -durClÎ'e. Les .femmes et les enfants qui suivent les faucheurs en fonlt des javelles, ,des nl.oyette,s, des ge:nbes et ·des meules. La sueur -ruisselle ,sur ' tous les fronts, ·car le solen 'est IluoIllté au zénith. Les glaneuses T'aIUaSsent 'les épis laissés. Dans trois jours, on Tenrtrer:a les ,gerbes .dans les granges, et durant l'hiver ~es hatteurs ar,més d,e leur.s fléaux frapperont les épi,s sur l'aire. ILes g'rains jaiJliront de toute part, et le van ou l,a tarwre les séparer,a de lia balle Jégère. :Mise en gerbes, la paille servira de litière au béta~l. -

A,ctuellement, :dans les gT'ands domaines surtout, on utilise la moissonneuse-lieuse ert: on amène ensuite ,le blé à la batteus:e, a·ctionnée par une lourde lncomobile ou par un nl.oteur Inû à l'é­lectricité ou à l'essence.

EXE,RlCIICE D'ELOCUTION

137) -Dans ,quel mois ,f,ait-on leJs moissons? Qu'est-,ce qui fait onduler les cha,urnes? Ave1c quoi cOUlPe-t-on le blé? Cite Ique1ques céréales qui servent à .l'alimentation de l'homme? à la nourriture des animaux? A quoi serv,ent le van, la tarare, la batteuse? la ...:moissonneuse-lieuse? Par quoi la batteuse es,t-elle 'généTa1,enl.-ent !aotionnée? .comment nomlIlllel-l~on .le plancher 'SUT lequel les batteurs en gr.ange battent Je blé? Cherche dans ton -dictionnaire ,le sens des '1110tS javelle, moyette, meule, gerbe, hdse, zénith.

Pourquoi la sueur Tuisseme-t-elle sur tous les fronts des :mois­sonneurs ? .oHe 'que1ques utilisations .de la paille.

Pourquoi Je travail des moissonneurs est-il fatigant? Que font les glaneuses?

. OheI~che d~ns -ton di1ctionnaire les mots Cérès, messidor.

- 1'94 -

FICHE DE VOCABULArRE No 35

La moisson (suite)

138) Relnplace les points ,par un des IllOts suivants:

chaume grain é.pi luoissonneur

faucille faux lu01ssonlleuse- paille

fléau aire lieuse v,an

coquelicot bluet grange tal~are

égrener

Au SOlTIlIUet des ... les '" d'or se b.alancent reul,plis de ... Pour faire la luoisson, les ... utilisent la .. , et la ... Aujourd'hui dans les grands 'domaines on se serft de rprMérence de la ." Les batteurs en gl~aIlJge battent les épis avec leurtS '" pour détacher le grain de lIa ... et le bruit ,cadencé résonne sur l' .. , de la '" A l'aide du ... ou de la ." on sépare le ". de la balle ... ce lnais, puis ,faites griller les grains au fOUir, vous les iluanger,ez av,e:c plaisir. et 1Je-s "', vous riqueriez d'arracher aussi Iles épis sacrés.

N'allez pair courir dans les ,cha1mps de blé pour ,cueillir les

139) Qualifie 1e soleil (5 quali,ncatifs); les Inoissonneurs, 4 quaI.; épjs, 3 quaI.; ,leS g-rains , 3 quaI. ; Œa faux, 3 quaI.; un repos, 3 quaI.; un 'cha'r, 3 quai.

140) Donne un complément détenninatif aux llOfllS suivants et fais-les entrer dans de courtes phrases:

un chalup de ... ;; un épi de ... ; un g,rainde ... ; un soleil de ... , une fleur de ... ; une gerbe de -...

141) Donne un cOlnpléfllent à ces verbes: glaner, faucher, eng-ranger, battre, vanner, moissonner, et fais-les entrer dans de 'Courtes phrases.

142) Famille de fllOtS: Donne des mots de la famille de grain ,et - fais-les entrer dans de courtes phrases. Ils ont 'COlUn1:e racine: grain, gran, gren.

143) Homonymes: Donne Les homonY,lues des IllOtS: van, halle, -meule, f.léau.

144) Synonylnes: ,chaU!lll-e. _

145) Céréales: Distingue le froment, 1e seigle, l'orge, l'avoine et indique de laquelle de Ices céréales on tire le pain blanc? le porrid!ge, 1a se-moule.

......

\

.

- 195-

VARIËTËS

ùes trêves t~pographiques

Il est entendu qu'on va à .l'école pour apprendre à lire. Ap­prendre à lire, Ic'est s'initier à la représentation graphique des sons, aux syllabe,s, aux lettres, aux mots et aux phrases; c'est pas­sel' du déehiffrage hésitant à l'aisance. Mais c'est encore, un peu plus tard, adapter l'intonation aux exigences particulières de chaque texte, r.endre sensibles, par la 11lanière dont on les lit, les intentions qu'un écrivain a voulu ,exprÎluer par ces petits carac­tères, qui signifient plus qu'iils ne disent. Apprendre à lire, c'est enfin se rendre capable de réagir inteUectueNement à ses lectures, d'exercer 1 sa pensée personnelle, son pouvoir de critique et de doute, sur le papier im:pri'mé.

Ainsi la lecture est non seulem,ent l'instrUiment de la plu­part des autres connaissances, luais encore le principal moyen qu'utilise iJ'école pour la formation de l'esprit. Notre enseigne­ment, dès la sortie de 'l'école luaternelle, est pre8que constamment servi pal' la typographie.

Mais prenons gal,d-e de ne pas la laisser devenir un de ces serviteurs qui, en vérité, nous asservissent.

Il .est facille de faire le procès de l'imprimerie, et de dénoncer, entre autres, les méfaits propre:Inent intellectuels de cette inven­tion. Toutefois ces luéfaits ne lui sont pas inhérents: nos abus seuls les engendrent, et c'est nons qui Tendons Gutenberg, sinon grand malfaiteur, du moins bienrfaHeur discutable de l'humanité. C'est nous, spécialistes, qui, par un emploi intelnpéTant de la ty­pographie, tendons à un lang.ag.e où le signe finit par ne plus se ~oucier de rra 'Chose signifiée, comme ce langage par initiales qui pro1ifère dans toutes les adinünistT·ations. C'est nous, intellectuels , qui prenons l'habitude d'interposer l'écran du texte imprimé de­vant la connaissance directe ou l'imagination vivante des choses. C'est nous, adultes, qui SOIDlues responsables de cette déformation qu'on observe assez souvent dans . l'esprit du « bon élève » : la défonuation typographique.

Et c'est justeulent à nous, éducat'eurs, à nous qui sommes -parmi les grands usagers de la typographie, de réagir contre ces excès, ,de n~ pas laisser croire que il'esprit ne puisse s'enrichir et progresser que par la voie tYIPog'raphique.

POUl' cela, le premier devoir consiste à respecter les trêves ty.phographiques sagem'ent instituées par les pTogranl1nes et :les instructions, sans y réintroduÏ're par de subtils détours la chose

- -196 -

imprim_ée. Les trêves typographiques, ce sont 'ces tranches de la . journée s'colaire où l'activité -de l'esprit s'exerce sans ,avoir recours au livre, au 'càhier, au tableau noir.

Certaines figU'rent explicitement à l'ell1pJoi du temps: gyun­nastique, 'chant, dessin. Encore faut-il que c'ette figuration ne soit pas eUe-même purement typographique, noir sur la case blanche' d'un tableau régleulentaJÏre, Inais prenne efféctiveinent place dans la durée réelle, ,et pendant tout le temps prévu. En­core faut-il que le dessin ne consiste pas en une copie de 'modèle préalableinent tracé à l'encre ou à la -craie; que l'étude du chant se fasse pal' ,audition, et qu'en particu1ier le comuientaire -et l'acquisition des paro~es soient .du travail vraiUlent oral, différent dans sa technique d'une lecture expliquée. '

. ~1ais les ,autres d,is'Ciplines doivent aussi connaître ' ces pé-riodes de relâche typographique, qui ne sont à aucun degré :de relâchelnellt. intellectuel. Si l'étude de r arithm.étique, dans son ensemblle, a sans cesse recours à lIa lecture et l'écriturre, l' ensei­gnement du 'système m.étrique, du Inoins, pla,ce directement l'es­prit en face -d'objets l'éelos, dont la connaissance ~'acquiert en les manipulant, en les utilisant pour des Iuesures. Quant ,au cal­cul mental, dont on ne (contestera Ipas l'Ïluportance -intellectueIae généralle, son caractère propre, quand ill est bien enseigné et cor­rectelnent pratioqué, n'est-il pas ,l'affranchiss-eluent de t.oute tu­teIlle typographique, luê·me ilnaginée? Et les leçons de choses, prolongeluent des exerdces d'observation de la période pré­typographique qui se déroule à ['école ulat-ernelle, n'ont rien à demander non plus au papier imprimé.

Du côté « littéraire )), les progrml1llues pres'crivellt des exer­cices préparatoires à lIa ·com.position française, parmi IlesqueJs ceux d'élocution doivent ,avoi1r une place de choix. Il va sans dire que ces exercices d'élocution sont purem·ent oraux; ils nous rap­peHent heureuseinent -ceTtaines vérités que le contact penuanent des livres ferait peut-être oublier: que ,la langue est d'abord U!l systè-m.e de sons, qu'elle se parle av.ant de s'écriTe, que le Inouve­lnent et l'harmonie du style sont des qualités d'ordre 'essentiedle­nlent phonétique.

Apprenons à lire; faisons aimer ,la lecture, et aussi les -livres , et mêmeÏ' la typographie, qui en est bien digne. M,ais pTéservons­nous, et préservons nos élèves, de l'intoxication livresque, en nous soumettant à ces trêves salutaires, au -cours desquelles nous nous donnons de plus grandes chances de faiTe saisir directement la nature des choses. André Ferré.

Le ·malheur qu'on redoute et le .bonheuT Iqu'on 6-SjpèTe sont .dans des Iconditioills égalles: l'un ,n'arrive lP·as ,plus souv.e,nt que :l'autre.

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BIBLIOGRAPHIE

UNE BROCHURE A REO.oM';MANDER

Un certain 110nlhre d'adolescents, surtout des cours cOlnplé­,mentaires, se font un plaisir de griller de temps à ·autre une .ci­garette, ,quelquef.ois un cigar,e et Il1êIll'e d'-em,pŒoyer la pipe.

Pour lutter plus e.fficacenlent contre un usag·e qui risque de se ,changer ,en peu de temps en une habitude dangereuse pour la santé, nous voudrions recàulluander_ à M.:t\1\. les instituteurs l'achat d'une petite Ibroohure (une cinquailtaine- de pages) inti­tulée: Fumel'as-tu? écrite par un évêque hongrois, Mgr Tilw- _ mel' Toth et traduite en français par 1'abbé illw'cel Gl'andeloudon. (.Editions Castenuan, Paris VIe, 66 Rue Bonaparte ou Editions Salvator, Mulhouse (Haut Rhin) Porte du Miroir.)

ILs y trouveront une foule de renseignBn1.ents intéress·ants et utiles sur la nocivité du tabac, ainsi que des argmuents solides COlltre son usage.

. C'est un ·ex'cellent service à rendre à la jeunesse de notre pays que de la présever de deux habitudes très néfastes: fwner et boire . Les deux nuisent gr'av,eIuent à la santé, et la seconde porte encore atteinte à la santé morale.

Nous ne 'connaissons ,pas ,le prix de ladite brochure, mais il ne doit 'certaine'll1ent pas être bien élevé. J. A.

LE PRINCE ET LE PAUVRE 1)

L'œuvre Idu ,grand humoriste Mark Twa'in est déi.ilà bien co.nnue chez nous; les livre.s qu il écrivit. entre autres ,pOUl' la jeunesse, Tom

. Sawyer et Huoklerry Finn, ont ac'quis une renommée universeJ,lE·. Le IplvbUc 'rue ,lanJgue ,française n'a,ocueUler.a sn,ns doute ,pas 'moins fa­vOJîablement « iLe :prince et Ile (pauvre ) dont la traduction vient de paraître. ,cette histoir'e met ,en s,cène -le jeunE' prince Edouar,d et un Ipetit 'Ipauvre de la cité londonienne, Tom ,Canly, lesquels se ressem­lblemt là s'y .méprendre et en arrivent !pal' une suite .de ICiDc,onsta.ncoo, à échanger ·leuriS 'costumes et leuT genrE' d'existence. Le ,pauvre, -in­trolduit au :p.alais, ;passe pour .le ,prince, mais .sep. a·Llures .font c'roire il son entourage qu'il a ,pe'relu ,momentanément ,l,a raison. ,Le vrai ,prince, ilui, erre là l'aventure ,dm1.s .le.s rues et ne tarde '}Jas à y être lualtraité !par tous; ulcéré pal' ce qu'lil voit, 11 tente en vain de se faire reconnaître et ne doit ,son salut Iqu 'au Jévouement d'un brave cOlffiiP,agnon de route. On voit Ile Iparti ,que TVv' ain :peut tirer des Iqui­.proquos ,qui résultent de 'oette Isituation. ,En l,~ur ouvrant les ,portes :d'un .mond~ qui leur était inC'onnu, ,les eXjpé-rienc,es du :prince, 'colm­me ,oell€'S du 'pa.uvre, les amènent tous deux là mieux IcomlPrendre

/

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léUl'B ,g·embl,anJes et là désirer voir l'égnel' l'ellt-ente entre ,les classes et ,la justice dans les lois. ,Cette note optimi.st0 domine le récit aux imbl'ogliœ et aux SCÈmEtS 'pittoresque's. du.quel :ieunes et grands tPren-Iclront un égal plaisir.

1) IMam\. T\vain - « Le Prince ,et le Pa u \'L'e». Adwpté de l'ang.lais Ipar ·W. tWlaldvogel. Un vo.lume in-8 ·calTé ,de 200 ~a.g·es, iJlustJrations de A. IMatthey dans ,le texte, reli.é p.IE'in ipaplc-:'l' sous ·couverture en couleurs. Fr. 6.-. Librairie .payot, LausaJ1nü.

.BOUSSOLE ET CARTE 1)

QU.'est-ce que ,la bous30le et com'ment s'en Gervir? ·C'est à quoi répond l'.ouvrage de Charles T.hœn b. · Il ex,plique tout le maniemen~ de ·ce iprécieux instl ument en liaison avec la carte. La boussole pel" fe tionnée, E'n efâet, 'l1ese bOl'ne [llus à montrer le Nord, œ ·qui e.3t ÜJ,suffisant pour obteni.r une direction ·précise; elle Ipermet au tou­riste -d 'oriE,ni-er .la carte d'après 1e Ipay,sa:ge et surtout de retrou\'er, lPar la .mesure. de ,l'angle ,de .direction, n'importe quel l';lüint s .. 1' la carte ou .dans -la nature. L'auteur donne des indications sur la maniè­re d 'avan,cer sur le te.rrain, de tourner un .OtbstaCile sans .perdre ,d·e vue le but, -d'éta.bli!' un· croquis d'orientation ou un « ,panorama» pour faciliter .le repérage; il signale enfin quelq1.:.es trucs qui aident il l'.a:ppl'éciation des di·stances et rà l'orientation d"a\près .Ie's a'stres. On voit quels services pourra rendre c'e petit livre à tous les eXCL1l'­,sionnistes, en .plaine ou en 'montagne. L'ouvrage de ThomE' est illustré de 50 . ,figures cüi.irement .dessinées et tir.ées en deux rouleurs . Son .format de poche [permet de l'emlPorter ave·c soi ·et de l 'utiliser sur le terrain.

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LA CAVERNE MYSTERIEUSE 1)

Il n 'est ,p.as donné à tous desavoil' ·conter et jngtruire E'n IITlêm 2 . tcmlps, surtout lorsqu'on ·s 'adre.sse à des jeunes. M. Rinderkne.cht Ll pourtant réalisé exc-ellemment dans son livre: La caverne mysté­rieuse .. L'auteur IPrenant 'e nom de « Oncle FrédéIic », 'a imaginé d'em­mener a'\ec ·lui :sa .fille, ,son neVE'U et un ami de .celui-,d dans le buL à(\ retrouver une vieiLle ·chroni{fue -de famille lais.sée par ·son frère d.ans une gr.otte. La 'petite troupe descend la V,allée du Rhône as­Si,stEt là des jeux .équestre clans ,les arènes d'Arles, visite Nîmes, 'puis s'envole vers les ,PYJ'lénées à travel s les solitudes des Cévenn' s; là, eHe atteint la fameuse grotte de l'Aven Arm'and q-.i oHre aux yeux une variété extraordinaire -de .pébifications gigantElSques. Les quatr e voyageurs arrivent enfin dans l'immense caverne où l'oilde Frédér~c

199 -

rpeut enfin. mettl e la main sur . es iprécieux documents qu'il ~ eehel'­.chait. Une incursion dans une grotte ,préhistorique et la visite d'un ohâteau my.stprieux, témoin vétuste de , l'histoirE' des Albigeois clot le livl e. « La ,caverne mystérie lse» der Karl Rinderknecht se' pré­sente ·dans le ,f.ormat ,call'écles ouvrages lpour la Jeunesse et 'contient plusieurs photo·s documentaires qui prouvent la réalité de ces di verses aventures.

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C'est lE' /l'écit d'une en.quête ,poliCière olne11ée ,par un as détective ·au tr.avel'S de di.f.ficultés et de ;périls sans nombre. Nous sommes à lVfarseÎ'11e où Hob vient d':être ,c-ambrio'lé eta,]~pelle à son aide son ami Rique,t ,pour découvrir les n1oa,UaitJeul's_ .Bien ~ntendu, ce de·r.niel' se.n1-hle échouer dan.s son entrelprise et fait mine dE' renoncer à rpoursui­'il'e, J'nais ,c'est pour 'mi,eux .donne:r le 'change; en réalité, il suirt une .yiste très sû-re en /passant .par Ides mé-tamOI~phoses oSurlprenantes. Il y eXlpo.s.e mainte·s ,fois sa vie, ,C'al' il ·a bE'l et bien alHaire 'à une b-ande dangereuse. On le voit s'introduir-e S'ans être vu dans I·e retPake des mauvais -garçons, o:pérel' des lfilature.s, se (pencher sur ·des messaO'es ~;hi,fifrés, puis ,disl~aJ'aître u·n jour da:n.s 'un précipice ' après uné â~re mtte. On .le 'crOIt il11.0rt, ,mais ile,st évid€'llt .qu'i.l re;pail'aît. Sous quel'le fOl'me? Personne ne .s'y attendrait. Laissons-'en .la sUl)prise au le·ct-eul'. D'ex>ceJ11ents .dessins de PizzotJti animent encore ,ce texte.

1) Juste Pithon - Le Miysitè-re des düumants noirs. Un vo-Iume· in-8 ,carJ'é, dE's,s1ns ,de E. IPizzotti -dans le ,texte, l'eliéave'c .couverture en couleurs. FI'. '5.60. ILibrairie Payot, Lausanne.

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