L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

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Extrait de la table des matières AVIATION: COimment ,de\:'enil' a'Vi,ateur?

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1 COMMUNlfCATlfONS DlfVElRS]ES ~ ~ DÉPA RTEMENT (êJ S.V. E . @ Si. I V.IR. UNION @) ~ ~Q}j - , 1 a~~~~

Une. bonne nouvelle . . . parmi tant d'autres qui le sont moins

Le llulnél'o du jour de fAn de notTe « Ecole prinl'ail'e » nou"i informe que le traitement du personnel enseignant sera Inajoré de 20 Fr. pal' IJllois à partir du premier janvieT. C'est 'là une bonne nouveHe qui aura réjO'Utl les instituteurs et les institutrices et leur aura donné le couragt' vou1u pou t' bien com'lnenceT 1a nouveUe année ,

Nous devons surtout ce lte Hlnéliorat1011 de nos cond,itions cl exist ence à !Monsieur le Cons'e,iJler d'Etat P1tteloud qui, depuis qu'ill est à lia tête du Départelnent de l'Instruction pub'lique, s'est donné pOlir tâche l'amélioraHol1 de ]8 situation matéTielle du ,personnel ·enseignant. Aus'si nous n lui ménag l'ons pas n o tre r~­connaissanoe.

Mais celle-ci va aussi pour une part :'t son dévoué chef de ~'ervice MT Evéquoz qui le seconde avec lm . gr1and zèle. Nous n 'oublierons pas non plus ,le président de lia S. V. E., Ml' le dé-­l-Juté ThOlnas , dont les interventions au Grand Conseil n e se comptent plus .

i\lIerci enf,in au Conseil d"Etat qui s'est l'a:llié il la proposition dn Chef du Département de l'Instruction pub1ique.

Maintenant i,1 nous reste à nous ,mettre ù la tâche avec 'plus de. courage encore que par le passé. Reconnaissance.

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Caisse d'assurance, maladie et' acc;idents ' pour le . . Personnel enseignant

Pour donner suite au vœu émis à la conférence du dish-ict ~ Monthey, [e Comit-é de la S. V. E. a chargé 'le souss~gné d'étu­d.ier la création d'une caisse de lualadie du Personnel enseignant .

. Après lm examen approfondi de la question , j'ai conclu que ,momentanément, la solution la plus appropriée était l'affiliation à une -caisse déjà existante. Nous serions 'liés à la dite 'Caisse par un contrat d'assurance collective vallable pOUl' la durée d'un e­année. Ce mode de faire com'Porte de sérieux avantages .

Je résume les conditions gui régleront ce contrat:

L 'assurance c0I11prerrd les institutrices et les instituteurs. leurs époux et leU1~s épouses et les enfants au-dessous de 15 ans. Les enfants au-dessus de 15 ans peuvent demander leur admjssion individuelle et ,les conditions leur seront 'soumises.

Il ne sera pas ,perçu de finance d'entTée mais sünplement 1 fr. pour le carnet de 111.CJlubre et [es statuts. Le certifkat de 'lIi­bre-passage supprinle cette condition.

.Le droit aux 'prestations comlmence déjà a'près lm mois à paTtIr de la date d'admissJon.

La caisse garantit les prestations suivantes: . 1. Assurance soins médioaux et pharmaceutiques pendant :}üO Jours dans une période de 540 jours.

2. Assurance indemnité J'ourna'lièr' '. dllI'a-1t '260 . 1 Cl. 1 . 01 Jours (tel 11 .

une période de 540 jours soit : pendant 180 jours l'indmunité pleine pendant 180 jours le 50 % Inais au rnini,mum 1 fI'. . 3. Assuranc~-tubeTculose : durant. 720 jours dans une période

de cInq ans.

Taux des cotisations: 1. Assurance soins médicQu::r. a) Adultes: Fr. 3.20 !par nlois, la'ccidents compris. b} Enfants: (âgés -d}'au 'moins six mois jusqu 'à 15 ans

1 enfal1t Fr. 1.70 par mois 2 enfants. Fr. 3.-3 Fr. 3.80 4 Fr. 4.40 1) Fr. 5.10 6 Fr. 5.70

Chaque enfant en plus ne paie aucune cotisation.

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2. Assurance iIldeInnité journalière:

.lJnd.etmmi-fé .ioumü\,lière

Fr. 1.­Fr.2.­Fr. 3.-

Cotigation menJ81Ute'lle aoc(·jdtents exclus

Fr. 1-­Fr. 2.­

·Fr.3.-

alC>ci,dents -c01D!pl"lS

Fr. 1.20 Fr. 2.40 Fr. 3.60

Les rnembTes quj ne sont assurés que pour une inden111ité journalière ·paient une cotisat.ion supplém:entaire de 20 cts. par mois pour les prestations supplémentaires de l'assurance contre la tuberculose et pour l'indemnité en cas de ' décès.

La caisse paie le 85 % des frais 1uédicaux et pharmaceuti­ques. Pour un séjour à 'l'hôpital, les prestations se 1110ntent à F I', 4.- par jour pour a~lùte.s et Fr. ' 3.- pour enfants au maxi ­:mum.

Tous les ,collègues qui désiTent des renseignements c0'l11plé­lnetaires peuvent s'adresser au soussigné.

Mesdames les institutr ices et Messieurs les ' instituteurs qUIÎ d€sirent bénéficier de l 'assurance maladie et accidents sont priés de s'inscriIJ.·e sans reta rd en indiquant leur 110;:111, .prénom, date de naissance. Les inscriptions et les delllandes de renseignements . ont ù adresser ,'\ Béral'c1 Gahri e·l, instituteur, à Bramûis.

Gab. Bé ral'd.

Remboursements

Un certain nOllIDl'e de relubours intéressant le prix d 'abon­nement à l' « Ecole Prima1Te» , eIl dehors du Personnel ensei­gnant en activité, sont revenus impayés .

Cette négligence obligera l'Administration de notre revue pé­ù<iJgogique à suspend1'e S011 service aux intél'essés à partîT du pré­sent nUD1Jéro, à 'ln oins de versement immédiat de Fr. 7.50 au c.ompte de chèques I1c 56. L'Administration..

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1 PARTIE PEDAGOGJ[QUE 1 ù' art de donner et de . . . se donner

Insister sur 'ce sujet auprès d'éducateurs dont la vie est un perpétuel « don de 'soi » semble absolument superflu, voir incon­venant.

Si ~ d.onc HOllS nous permettons d'émeUte ici quelques réfl.e­xon~ hatlves sur l'art de donner, ce n'est pas dans la ridimùe .pré­tentIon de fa,PPI'endre aux 'Inaîtres, nIais bien pour les inciter à ·se deIllander si pour enseigner 'cet art d'une r;.Ï,o·oureuse néces-'té 'Il ' n

SI ' , 1 S possedent les mei'lleures méthodes et des Inaiéri:allx de choix.

Ce n'est un seCl'et pour personne que Iles dernières révolutions et ,le sanglrunt conflit actuel sont d'ordre à ,la fois socia'l et racial. Ils 'prouv.ent. d'une façon on ne peut plus brutale que, pour aVOIr peu à peu pel du de vue l'art chrétien de donner et de se donner, l'hOlnme est tOIubé dans une véritable débauche de barbarie et d'atroeHés, et nous nous demandons avec anxiété quand et comllTent nous 'pourrons sortir de cette situation tnl­gique.

Que n'a-t-oll pas essayé pourtant de substituer à l'Evangile. Savants textes et lois, 'longs et éloquents dithyrmnbes en faveur de (l'esprit de solidarité qui cloit uni'!' tous les h0'111.'1nes, beaux traités de I110raJe laïque, etc., rien n'a pu remplacer 'le petit ca­téchisme de l'écolier lui enseignant l'art de pratiquer 'la charit~ du Christ 111ên1e dans 'les plus petites ·choses. Faire revivre cet art de la façon la plus intéressante ·et 'la m~eux adoptée nous paraît d'tme souveraine nécessité, d'une opportunité indiscuta­ble, L'enfant doit absohnnent aJPprendre à donner de son ('Œur, de son inteLligence, de ses hiens, SIÎ min1mes soient-i'ls. .

Sans doute, vu le nO'lTI'bre des disciples du Christ, il ne sera pas possihle de revenir à la pratique de la charité des premiers chrétiens pannï lesquels « il n'y avait pas de pauvres» , mais si cette pratique ancienne de la solJidarité doit être abandonnée, l'es­prit qui la faisai~ fleurir doit ~uhsister, s'aviser l1lêllle jusque dans oles . p'~us petItes choses. OUI, nos élèves (la génération qui monte), dOIvent apprendre de bonne heure à donner avec discer­nem'ent et sans offenser l'amour propre de personne. Ils doi'vent, le plus tôt possible apprendre à se p'encher sur les peines d'au­trui 'sur les grandes et les petites. L'élève qui ,prête une gomnH'

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uu donne un crayon de bon cœur s'attirre la s:wnpathie: s'il le fait en gromm,elant, il irrite.

Quand on n'a plus rien à donner tl un p'auVl'e, s'écri'ai~ cbam~ une conférence, l'un de nos meilleurs magistrats a:ctueils, hl fa~t se pencher sur sa douleur et pleurer avec lui. Il, aurait fallu aVOIr un i,ceberg à la place du ,cœur pour ne pas sentIr la noblesse ~t la IPortée de te'lles 'p 'aroles, Ilesquenes mis€s !parto~t en pratIque Juettraient prompteanent fin à tous les conflIts SOCIaUX.

Puissions-nous, au début de cette année, fa,ire de ['éducation du cœur ne nos enfant l'une de nos principales préoccupations!

Pl évenir vaut nlieux que guérir, dit un proverbe, prévenir si possible les citoyens de demain, nos élèves actuels, des « re­lnOUS?) peut-êb'e tragiques du ledem'ain d~ la guerre vaut ,'au­tant ,et mieux, se'l1.1ble-t-il, que de leur enseIgner beaucoulp ? au­tres ,choses uti:les sans doute à leur bien-êtore personnel malS de moins d ·e valeur au point de vue social. Et par'mi ces ~oy~n,s préventifs nous entrevoyons fespdt d'entT'aide, de sohdal?te de compréhension réciproque cultivé dans les luasses populaIres ·du haut en bas de l'échelle.

Il ne faudrait pas qu'a,près 'les terribles ép~'eu~es q?'e n~)Us ~raveJrsons, fadage InatéI"i'alisle « Tout ce qui est a tOl est a InOl » 1. préva'le sur celui de ,la pdmitive Eglise adrupté aux te111p~ moder-nes: « Tout ce qui est à rnoi est à toi! » N., 1il1'St.

-- 1945 === Que nous réservera-t-il? Ceci n'.appartient pas a~lx h0l1l1neS

de 'le dire. II appartient aux ho'mmes de se rendre dIgnes le (la p~ix m'ais en aUTont- ills la force?

Qu'es1pérons-nous de .lui ? II y a tellement c~e reves ~nciells qui 'se r,eulettent à battrt' follement dans. notre t~te la:u debut ~e cette nouvelle aventul'edc trois cent SOIxante-cInq Jours. MalS seront-iJs jaITIais autTe chose que des rêves? Et puis, e~t-'ce que tout irail pour le n1Îeux dans ,le ,meUleur des mondes, SI toui se réaUsait selon nos vues purelnen l humaines?

Que !pouvons-nous attendTe de l'an neuf? Le b.onheur? Nous savons bieD que cette course ù sa recherche est. V'aIlJ.1e, nous savons que üen n"est lllOins vrai que ,ce Inot. Que ce ~Qil:t une :)onne année? Elles ne tombent pas du ciel com,me les f'rmts m~ll~s de l'arbre. les bonnes années. C'est un don que nous nous faI'sons chaqu~ jour, que nous essayons de Iuériter partiell~lm'ent par notre valeur d'homme. Nous savons bien que, p1us 10111 que les sou­cieuses lnesquineries qui em,poisonnent. nos journées peTs,iste la

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bonté de D.ieu dans son i:rrf'Îilüe lar,gesse. Mais cette bonté, il faud'rait quand même songer, de temps en tem.ps, à ne pas seu­lenlent Œ'exiger comme un dû, mais à en être digne, ce qui est souvent bien p'lus diffidle ~' et c'est bien à cause de cella que les années ne sont .pas toujours bonnes. Que ce soi't l'année de la paix ? Et s'il dépendait de nous, est-ce que ce serait vraiment l'anh'ée de ' la paix? Serions-nous suffisamment déJpouillés de toutes les vieHles rancunes des haines ap.'CÎennes, de tous ces v.i ~ rus ' qui obstiném.ent nous rongent CÜtmme ces vers à l'intérielIT du bois l11ort? 'Ce sera 'l'année de la paix, non pas 'Seu~errnent quand les grands de ce monde - qui ne sont pas les maîtres des c~urs - la décréteront, ·mais quand nous tous - nloi comme vous - 'aurons acquis la dose de dépouillement voulue pou.r · l~ mériter. Soyons sincèr es: Est-ce que, s',iJ ne d·é;pendait que d e nous, ce serait vraiment l'année de la paix?

Ces quelques lignes s'apparentent étrangement à un sel'-1110n, je 'le -reconnais: qu'on l11e pardonne. En ce début de l'an , je ~e sais, ce sont des propos gais que vous attendez, des phrases étourdis s'antes qui jetteraient l'oubli surr les m.isères présentes. Mais n 'avons-nous pas as sez trkhé? Le teu1ps n 'est-il pas venu de faire sérieusement son bilan, de se fouine}" jusque dan s les mo~ndres re,plis de 'l'être, de passer f é,ponge ~ mais une éponge l"adH~a ,le - SUT tout ce que nous porlons de l1iallVais dans l'âme? Vous le savez cmn1ne moi, les fOTces ll1~auvaises nOllS tiennent solideJuent, il ne suffit pas d'en couper les ramifications appa­rentes, m'ais d'en ' extirper jusqu'aux pIns profond~s racines, ce qui est pllus ardu, Inais pas 1110ins nécessaire. Se dépolli'Her du vieil homme, pOUl' reprendre une pai'ole des livres saints, c'est-}l­dire : ~recréer entre 'les hommes cette fra ternité originelle, CP

comrmlmisme des ,premiers chrétiens de Rome; c'est-à-dire: j-n -10nne1' toute la vie du désiT cmllmun d e concorde .

C'est une façon - qLÙ ne doit pas être la pire - d e COmn1.ell ­cel' la nouvelle étape vers 'la InOTt. C'est une façon - qui ne doH pas être la pire non !pilus - de Inar-cher vers ,la .loir. Et ~' a-t -ilj une richesse plus vraie que ceUe dp la .ioie?

Jean Fol/ollier.

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Peuple des montagnes de Jean Follonier '

Il serait pour le moins oiseux de présenteT aux lecteurs de « l'Ecole ,prim'aire : Jean Foillonier, auteur .'?e « PeU!p1e ~es lMon­I:agnes 'II . Car, de.puis. q~'elques années ~éJa « le ,plus .le~~e des auteurs valaisans » a111S1 que la press>e s est pll~ a le désIbner, a arpporté à notre revue une précieuse coJrlaborratIOIJ1.

Ainsi, ,le personnel enseignant a vu le t~lent. <1:, notre, ami s"affirmer d'année en année, se rlibérer des IHms qUI, au de~ut le rattaehaient un peut trop peut-être, à certains maîtres de SUIsse l'Omande.

Aujourd'hui Follonier a trouvé sa voie .. A,~fTan:ch! de, t~ut emprunt m·arqué, cet auteuT sait rester, . lul-meme, 'c est-~-dlre sincère et fl',ane, libre comme ,le pays qu il c~ante ~t do~t Il .est le digne représentant. Ce qui l~e :reu.t pas dIre ~u 11 ?OIVe nen à Ramuz et à Zermatten. Ces ecnvams du terTOlT lUI ont ,sans doute donné l'inspiratio.n première, lui révé1ant.là source a la­quelle son tallent saura toujours puiser avec proflt.

Cela même nous laisse deviner ,}"ascen:sion de queHes cimes le jeune auteur d'Hérén~€nce, v-a. tenter d?,rénavant. Les ip~g~ prometteuses offertes aU.lolu~d hUI . ~u ~ubIJ:c nO\lS donnent l as­surance qu H ne se .l·aissera pas arreteT a J}'H-hauteur.

. Notre collègue, dont il convient de sou'ligner lIa \:olonté et ]a ,persévérance, ·a rai'son de profiter de toutes. les o.ccaslOlls. pOU1: 'ultiver un talent que des autorités du Inonde 'httér·alre ont sIJgnaie

depuis quelques a'llnée~ déjà., C'est ~i~si que le . ~Ju~, gr~d heb­domadaire suisse, « L 'INustre }) So~lhclte et purblIe legllherement (les nouvel'les de Jean Fo'llonier.

Le style de Foliloniel' es t sobre, vigou'l'eux, presque nerve~x .

Dans la phrase chaque mot est à sa .p,la1ce m3;~~u~e au se~""VTc: de la pensée. Aussi, celle-ci est-ene -claIre et équIliibree et !es I?-ées bien conçues; toutes exprünées Stans le secours de .parasI,tes I~~ ­tHes, c'est pourquoi le lecteur n'a pas d'eff01't à faIre pour SalSlJr les développenlents auxquels J'entraîne le récit, el la lecture de ces pages est reposante et aisée.

Dans « Peuple des Montagnes », l auteur laisse parler son cœur de paysan, de mon bagnard, e~ de P?ète .. Tout siJ;n.plement. Paree qu'il a vécu sur Ja terre ded1:Ve, qu II lUI a déch~r~ les ell­traHIes pOUT en tirer une substance dont elle est parfOIS avar~, qu'il l'a arrosée de ses sueurs, sou.ffr~nt. comme . tout parf~l~ montagnard, du iroid, du chaud, des pnvahons .de toute I~atule > .l'parce qu'il a connu 'les peines secrètes de cette Tace va'lmsanne qui n'}l rien de superfkiel, m,ais dont l'âme -se c.ache sous une

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éC01~ce épais.se et rugueuse, Jean Fdl10nier peut nous offrir un Jivr.e vivant et vrai, 'C()IIlJme il nous en a été fnrt peu donné jus­qu'ici.

Car 'si beaucoup nnt écrit 'sur le Vallais, exploitant à plaisir· un thème facrle, fort peu 011t su déceleT l'âme du pays; ils se sont laissé troulper par les ,apparences, et leur œuvre est factice .ou superficieUe : en un style passe-partout, ils ont éCTit « ses cha­lets brunis») ses pâturages «égayés pal' les sonnailles de trou­peaux»; le luttes politiques et les travaux des montagnards « hô·· lés par le soleil », la vie des paysans « tenaces comn1e les sapins qui s'accrochent aux flancs escarpés de la montagne»; Hs se sont appliqués aussi à décrire des luœurs , des Cl'ovances, des coutumes qui sont à pe4ne de notre époque.

Mais il a fallu venir à Louis Courthiol1, et de cet écrivain hagnard sauter à Ra'muz et à · Zermatten pour trouver des auteurs s1efforçant de faiTe une heureuse 'Synthèse de la vie du 'monta­gnal,d valaisan. Et ceci constitue un désaveu que nous inrf11~­geons sans rougir à nos lointains essais littéral.Ï1J:es . FoHonirer a su éviter cet écueill et nous iJ."en félidtons vivement. Voilà pourquoi tous ceux qui Ihonl son livre éprouv'eront les saines émotions et 'les douces satisfactions que laisse un contact prolongé avec la -nature prinlitive.

L 'ouvrage qui sort -de 'll'lllPl'imerie Schœchli a élé composé avec goût et il se présente sous une Cûllverture attrayante. Les inustrations ·de l'exceUent peiilltr,e Chavaz rehaussent la valeur de ,ce beau livre. De son côté, -l'écrivain genevois Piere Va'1leUe apporte dans sa préfa.ce, à Jean FoUonler, les cou1pli1nents 111é­rités. Cette collaboration cl'aTtistes réputés 111arque assez de quel­le considération notre collègue jouit auprès (l 'une élite ,de hl Suisse .romande.

Nous n'analyserons pas aujourd. hui l'œuvre elle-lnêDl'e, pré­férant 'laisser au 'lecteur ile p '1alsir de fah'e de charmantes COll­

nai'ss,ances et d'heureuses découvel'tes. Les citations forcemenl Hmitées et ,pas toujours bien choisies cl'un artic-le dc jOllnul'l ris­qllent de donner une idée inexacte du livre.

Ajoutons que « Peuple des Montagnes » constitue ,les prémi ­ces de l'œuvre littéraire de notre collègue. Nous savons en el ­fet qu'un l'DInan paraîtra bientôt qui consacrera définitivemeli.t 1'e ta1ent de Jean Fol1onier. Souhaitons que les mérites de ce co]­Jègue qui fait honneur à sa ,corpo'r:atiou, soient reconnus et en­couragés par tous les 'melnbres du CÛ'l'ps enseignant.

Cl. Bél'ard. « l>euIP,le des .NJ.onta,gnes » , un Ouvl'~g·e ,cl' une centaine de pages,

au ,format ,in-:8" avelc 5 hors-t,exte d'Albert Cha,vaz. En. vente ·au prix de fr. 4.- cl·alns toutes ·1es liIhrai'l'iEIS et. au,' Ed:itiolTI,s ,des Trei7.e EtoileR, Ù S1 el' re.

~ 201-

A propos de principes méthodologiques Les prinoipes que l'on donne souvent en méthodologie géné­

nlle 'et dont l'évidence saute -aux yeux s'e révèlent extrê·m,enrent vaClues quand 'on veut les a'Pprofondir un peu. o ,

On ol'oit évkle'll11Illent que ron a donné des consems infaiHi­bles lorsqu'on a proclamé qu'il faut ·alJer ?u facHe au, di,~ficile; du si,m,ple au cOlnposé; du concret à f ,abstraIt; du con~u a ll~con­nu. ·M.ais il erait de loin préféTlable d'indiquer ce qUI est .slI?-ple et ce qui es,t compliqué; ce qui est facile et. ce qui est dll[f1:Cl1e. Sans oela, le' 'principe ne sert absolument a l'len.

Ordinairen1>ent, J.'énoncé de ces p'rinc1pes logiques nous POI­

le à croire que faidIe, ·simp'le, concret, ,connu s.ont synonymes . Ce qui est fa:cile est S'impIe. Ce:lies, mais nous n'oserions plus dire que ce qui est concret ·est siim'Ple et facile.

Essayons de préciser un de ces principes « I.l faut aUe'l' du sirnlJple au COlllJposé ».

Quand nous voulIons cOlnprendr-e à fond n 'importe quel phé­nomène nous en ,cherrchons la ·cause. Tant que nous ne parve­nons p~s à cette cause, nous ne pouvons que ~onstater 'l'~xisten<:e d'un fait, luais nous ne le o0111!p'fenons pas et Il nous est fJ.1nlpOSSl­bI,e d'en donner une expJica1ion satisf.ailsante.

Aussitôt que la ca use est découverte, tout s' éc1aire ; l'a ·chnse pa'raH d'une sÏInplicité Tavissant'" et l'on s'étonne même qu'on n'v ait pas 'songé ,plus tôt. (

La 'connaissance d es caU1Ses ret'oule l'igno1rance. TOlll- es l silmlPle f.1 celui qui sait.

Pout arriver à cette cause, il faut fÜ"lcément partir des faits pa'l'nCUlieTs, nlais ce qui est paIiiculier est concret, tombe sous -les sens. Ce qui est général est abstrait et ne tombe pas sous les sens.

Le parti'culier, c'est-à-dire J:e concret extrê·m,e,ment complexe. Le « général», l'abstrait, c'est il'e simple.

Particulier, concret et cOlIuplexe s opposent clonc à général, abstrait et sÎlnpIe et on ,peut affirmer, contrairement à ce que nous disions tantôt, que concret est 'col11.pliqué sont synonymes de nlême que abstrait est. simple.

La méthode du sim.pile au ,cO'luposé, c'est-à-dire du « géné­'r3i1 » au (moins général, c'est la méthode synthétique nu déductive.

La méthode qui va du · composé au siInple, c'est-à-dh'e du moins g.énéra'l au plus généJ'a~, c'est la méthode ana:lytique on inductive.

Page 7: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

Prenons un exen1!ple en1Jprunté :\ la gra;~lmaire.

.Je suppose' que je veuille enseigner l'·accord du participe passé elUiployé avec l'aux~Jjaü'e être. Je pourrais procéder de deux façons.

Premièrelnent, j'écris au tableau des exen1!pUes où le parti­cipe passé est elnployé avec « être. }), la règle d'accoTd qui est le sujet de la -leçon. Je fai.s lir~ la regle p:uis je .f·ais eX'pliquer 1'0r­tho.graphe des partic.ipes passés au lTIoyen de la règle .

La ;règle ét·~nt ce qui e.st si.nlple et les exemp'les le conlposé, je vais donc du sÏll1'ple au cOlnposé, j'enllploie ln ~ductjon , ~a méthode synthétique.

Deu:riènlelnent, .le puis écrü'e les Inêlnes exelnples au lableau . .le Jais constater l'orthographe du partidrpe p assé et j'en fais re­chercher Jla cause prohable pour chaque exemp'le. Je f.ais compa­rer les résuŒtats et après avoir abstrait ce qui est cmTIlnUn à tous ces exelnp1es, .le fais généraliser.

Ici, j'ai p'l'océdé par induction. Je pars du CO'lTIposé et .j'ar­rive au ~inlple; c'est la méthode ana~yti.que.

L 'an3'lyse va donc du CO'1uposé au s,jlmple ; ·la synthése. d~l

sitnple au 'composé. La deuxième façon de 'P'rocéder. quj répond a IX exigence s

de l'école a'ctive, est àrdinai'rement suivi de lIa prem-iève. L 'lll­duction précède la déduction.

Bacon a très bien 'résumé e~tte Inéthode. pal' une figure he\l­Teuse. Il l'appelle en effet la luéthode de l' « échel1e doub~e » ,

Je monte d :un côté: induction. Je descends de l'autl'e: dé­duction. Je quitte d e plus en pius le concret mais j'y reviens bien­tôt. Je cherche la règ,le et puis .le l'applique.

Cette méthode de l'échellle double s'aPtplique invariablement chaque fois qu'il s'agit de découvrir et d'appliqueT une règle ou une loi, soit en sciences en arithmétique en gf>alnlJnaire, en style, etc.

Si je ne 111e sers que de la déduction, .le fais descench'e l'élève de l'échelle après l'avoiT h~ssé 'au snmrnet. Si .le lue sel s des deux procédés, l'élève lnonte et descend par ses 'Propres fOlrces.

La déduction dem'ande plus de réflexion, p1lus de raisonne­ment; aussi elle ne peut être em!ployée au début et c'est sans doute là raison pour 'l'aquelle ~es ' enfants appliquent si diffici.lement les règles enseignées.

OR SAT, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

- .203 -

EX~lninŒis Inaintenant à la lumière de ces notions le fa-1neux principe « Il faut ailler· du. simple au compo-sé ».

Le simple, c'est la loi, c'est l'abstrait, c'est k général. Le composé, c'est 'le IpartilCu~ier, c'est le concret.

'Aller du 'simple au cOIIllPosé revient donc à dire qu'il faut aller de l'ahstooit au concret, du générall au particulier, ce qui t~videmment est cOIÏh-aÎTe à un autre '!principe suivant 'lequel il faut aller du 'concret à l'abstrait.

n faudrait done plutôt énoncer ce pri.noipe «Il faut aller du composé au simple et du sinlple au eom'posé, ou encore il faut aTIer du concret à l'abstrait et de l'abstrait revenir au concret l) .

Si maintenant on s'imagine qu',aIn·er du simp,le au co'mlpo-sé revient à 'aller de 103 pali'ie au tout, on v-oit immédiatement que ee principe condamne radicalem'ent toute lIa méthode ·globale.

Pour que ce princip~ soit vrai, ill doit rester vague. Moins il sera précis et moins il sera faux, . ,

Son défaut est d'entraîner des considérations 'logiques qui l'obscurcissent. Il faut plutôt 'l'éclairer au moyen des découvertes psychologiques et le grand point sera de delnander non pas ce quJi. Ilogiquement est facile ou .si.mple mais ce qui, psychologiquement, est facile ou simple pour l'enfant. Il est bien entendu que la lo~ gique de l'adulte et la psychologie de l'écolier peuvent très bien ne pas ·se rencontrer.

1'1 faut donc d'abord et av'ant tout définir ce qui est simple et ;pour cela point n'est besoin de raisonner même d'une façon très savante, il suffit d'étudier les réactions des élèves et, ici e<'..,ore, la .varole sera à la pédagogie ex·périmentale.

H. Carette, Docteur en sciences pédagogiques.

Thème proposé aux examens pédagogiques des recrues

Donné à titl~e od'indi'ùatioill ïpo'UI' Iservir a il1x m'aîtres ries CO'Ul'·

r.oInJpi1émentaiTes.

LES MINES DE CHARBON DU VALAIS

a) Civismè

Au cours d'un congrès tenu à Martigny, les délégués des oor~ parafions val],aisannes qui groUlpent 5000 ·personnes ont décidé d'inviter les autorités compétentes à examiner le problème des mines. (Coupure de journal.)

Page 8: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

~ 204 -

- A. queHe autorité du canton les congressistes ont-ils en­voyé leur adresse?

- 'M·ais au Conseil d'Etart, chacun a sa tâche particuLière: ~equel de nos 5 ll"tagi,str>ats a été chargé cr-examiner la requête?

Son nOlm?

- Quell déparrtelnent dirige-t-ü ?

- Comment est-ill devenu Conseiner cl Etat?

- A -supposer que le Conseil d'Etat ne réponde pas ' à ~a re-quête des nlineurs, ceux-ci pO'UTra,ient lui faire delnander des ex­plications : par qui? - - dans queLle asse'lnblée? (Grand ConseiL)

- En serait-il de mê'me en A'me'magne ? - Pourquo-i ? _ A vantages de la démocratie?

- M,ais Ml' le Conseill'ler d'Etai: TroiHet Sjnl11puthise cert,ù­nement avec les nlÎneurs, seulem-ent la déci-sion ne dépend pas de lui, parce que le commer,ce du charbon est dirigé par les auto­lités fédéra1es : lesqueUes.

- Auquel de nos ·conseiHers fédéraux le Consei'l d'Et.at a-t-jl envoyé Ila 'requête des mineurs?

- Lors de la no.m'ination de M.r Stanlpfli, 41 députés dn Cons,eil des Etats étaient présents. Pourrait-on s'avoiT combien :iJl en manquait ? - Comlment cela ?

- Et 170 conseillers nationaux; conlbiel1 donc étaient 'lh­sents approxima'tivement ? - Cornlment cela ?

b) Géographie économique

- La Suisse n ',a pa-s assez de houiNe pour couvlrir ses b r.­soins. D'où importons-nous donc !le cha'l'bon ?

- MontTez ces pays sur la carte.

- Le oharbon de la Ruhr nous arrivait par chalands de 2000 tonnes naviguant sur le Rhin: pourquoi par bateau et non par chen1.in de fer? .

- Pourquoi 'les transports pa'l' bateau ~ont-~1s 1110ins che,rs ?

- Aüjourd'hui lWUS r ecevons très peu ou pnint de charbon de l'étr.anger. C'est pou.rquoi on continue à extr-aire le charbon vala:j-san quoiqu'il soit pllus cher. Pourquoi est-il p1us cher? - Veines pettes; - Inines pas suffisam'ment ouN,nées , p~'acées [oin des vDies de conununrcation.

- Le cha.rb~n ·est appelé Œe pUliu de l'indlUstrie ; pourquoi -i'alplperlle-t-on aInSI?

Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.

~ 205 -

- Citez quelques produits tirés de 1a houille,

- Pourquoi la , ,,iUe de Bâte est-eUe ,le centre des produits chimiques?

- Le charbon était beaucoup plus nécessaiTe en 191!-18 qu' actue'Jllement; pourqu:oi ?

-- Aujourd'hui on ne pourrait ,cependant s'en .passer; pour­quoi? - Nécessaire pOUl' l'industrie ch~'Il1i.que; - pas assez d'é-

- 'lectrilCité pour ie -chauffUlg-e; - productIon du gaz, etc. .

_ Actuellement le 'g'az est de lnoins bonne qualité qu ' aul1'~­

fOlis' 'Pourquni ?

_ Pour.quoi pendant ehaq'lle guelTe exp'loHe-t-on ,les nlÏ>nes

dn "\ 'aLais .? pourquoi en abaJndonn e-t-on l' exploitation en t emps de

paix?

Histoire

Donc nous cherchons ù conquérir nobre indépendance éco-1l0luique; nous y arriv?ns peu à peu, .grâce à noke équipement é-~ectrique, au plan IWahlen, etc. Mla'l's nous sommes tout :de même tributaiTes de l'étranger. Heureusern,ent nous ne le som.­Ines p'as au point de vue politique; nous SOlnmes totalement in ­dépendants . A qui le devons-eous ?

- Quels pays ont cherché à nous asservir aubrefois ? - Au­trjche, :Bourgogne, Eimpire d'AHem'agne, France.

- Au cours de nos guerres d 'indépendance d 'avant 1798 no'us avons toujours été vilctoTieux; où par exemple?

. - A M:org·arten, à Sempadl, à NaefeJ~s où nous 'luttions pouor­t.ant un ,cont're 10, nousa'Vons été vainqueurs. Pourquoi? -Union des Confédérés - alTlOUr de la liberté - appui de nos Jnontagnes. •

- P.ourqlloi en 17g8 avons-nous été vaincus et asservis? - Désunion, - cantons aristocratiques, - -cantons sujets, -quereNes Teligieuses, - pas d'arnlée fédéraùe, e1k.

- Aujourd'hui, si nous étions, .attaqurés, qu 'aurions-nous contre nous? - Notre f'aihlesse numérique.

- Qu'aurions-nous pOUl' nous? - FOTces 1110 ra>les , vo'tonté de rési.sta.nce - m.ontagnes - T-éduit nationall.

Cl. Bérard.

Ce qui est fait pour le bruit est :fait .pOUl' le vent. A.Dumas, filS.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

LANGUE FRANÇAISE

Centre d'intérêt: LA MÉNAOeRE

L RECITATION

La chanson de l'aiguille

Je sUii.s ,ra .pe ti te ,a.i.g uü>l e ; Aux odo~g-ts ,die Iva jeune fil'le Et des mères ode ,fwmifule,

Les l'anges et lEtS ILayettes, Les .mign()\Ihl1·es ,chemisettes Les 'coi,f,fes et Iles ·cornettes,

Je VIais, je v.iel1JS, je saut'hl,le, P.our que le ,molnde s'hahiilile, Selon .l'âge et Je,s s,ais ons ... Nous Icousa.ns, nO/us ·cousons.

N,ous Jes Ifaisons tJrès bi8ln faite~

Pour les petites lf:iJl1ettes Et I}es t()\U t .petits g,arçons ... Nous co'uson.S, nO'U9 CIÛ'USO.fiS.

Dams ILa toile, -dans Jva .lla.ine, Dalns .}a lobe de .fu'bain,e, Dans 1e mante,au de la reine, Ave'o ,mon ,fi.L~ que j'entraîne Nuit et jour, je ,me promène Eh ,dJans toutE's Iles .maisons, Nous COU S OinS, nous ·C.O'llsül1S.

II. VOCABULAIRE

Jean Aicard.

NOMS. - Les outiils de la ménagère: Ile ba1ai, la brosse 1~ chiffon, les. ca~seroles" la poêle, l'aspirateur, le plumeau, les 'CIseaux, les aIgUIlles; ses oocupations: la cuisine, l'épluchage, le balayage, Je nettoyage, 1e l~aocO'mnl0dage, ~·a 'lessive, le repas­sage, la coutuTe, la broderie.

ADJECTIFS. - Une ménagèTe propre, alerte, habile, soi­gneuse, active, ordonnée; un repas savant, ex<cellent, déJiGieux ; un nettoyag'e fatigant, pénible?, co·mplet, léger, ralpide; une vais­selle, abondante, relucrsante; les couverts a:Lignés, disposés , ranges.

VERBES. - La ménagère balaie, nettoie frotte llave cire repass'e, reprise, trieote, brode, soi.gne son tr'avail,' donn'e de~ o!dres, prépare les repas, épluche les légumes, hache, ·cuit la VIande, étend la nappe; dispose, ramasse, ·enlève le couvert.

- Zi.)7 -

IlL ORTHOGRAPHE

PrépaJ.'!'ation: S'en référer au ntill1.éro du 15 octobre.

La bonne ménagère

Florine acheva son Inénage à 'la fin de faprès:-lnidi . Elle avait llnême .passé de l'encaustique sur lIa table de sa chambre. Les alltres Ineubl'es n'en recevaient .que le dimanche, 111'aiS, cette table-là, eLle l,a gâtait un Ipeu et la fourbissait deux fotis par se­maine. P,endant longtem;ps le bois s'était obs<tiné à demeurer mat et Tude' de s·on côté F10rine s'entêtait à le vouloiir polir; elUe y 'tait pll'l'venne . L'affeetion :avait grandi avec la peine . .

Maintenant ill n 'y avait poü1t de surfalce plus douce au tou­cher, il n 'yen avait pas où ·les objets se réflé·chi'ssaient avec au­tant de .pureté' ma,is les soins n'avaient '[Joint dimiIJ.1ué pour cela; ce qui avait été néces·sité était devenu .pl ad sir.

Florin,-p exalnlne la maison, tout y était prolP're et brillant. Claire Sainte-SoÏine .

Une vieille femme épluche des pommes de terre

Ses doigts crochus, nou~s , durs COUlme <1~s pattes de crabe" saisissaient à 'la façon de pinces les pommes de ten'e grisâtres dans une manne, et vivem'Cnt cHe les faisait tourner, enlevant de 'longues bandes de peau sous la 'lame d'un vieux couteau qu'elle tenait de l'autre main. Et quand la pomme de terre était" deve­nue toute .laune, elle la jetait dans un seau d'eau. Trois poules har.dies s'en venaient l'une après il'autre jusque dans ses jupes ramasser les éplllehures puis se sauvaient à toutes pattes, pOT-

tant ~H1 bec leur btüin. Guy de Maupassant.

La repasseuse

Joliette descend du grenier à p~eine brassée l'étente hlunide e t blanehe, qui .a comIne une odeur de gaîté. Mme LécaNey em­pèse 1es jupons et pEsse les volants. Joliette a pour elle Ile taJs des lllouchoirs et des 'serviettes. Sous ,le fer chaud la toile fripée fume et se raidit. La table s'empLit de piJes bien étagées , et les chemises, ,aux bras repliés sur la poitrine, ont un petit air comi­que et vivant. Parfois Mme Lécalley confie à Joliette, pour lui rup­,prendre, quelques pièces déhcates . Il faut y mettre toute son at­tention pml:!' ne point roussir la dentelle fine, ni faire de faux pH.s . Appuyée des deux mains sur la poignée de drap, la langue 'tirée jusqu'au menton, eUe pousse à petits coups ~e fer qui glisse. Il n'y a pas de joie comparable et le bonheur présent chasse la peine déjà Ilointaine. .1. Gaulnent et Camille Cé.

L'incliMér€·nce .oot. le sommeil1 tcle l'âme. Favart. '! ,

Page 10: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

~ -.208-

Une ménagèl'e d'autrefois

Lina se ,prépara.it à f.aire du pain. D'-abord, elle :-nrangea son mouchodl' de tête, de nlanière à cacher tous ses cheveux, puis ~lIe releva ses manches jusqu'à fépaule et se savonna bien les bras et les n1.ains à 'l'eau tiède et, -après 1es Tinça à l'eau froide. Ensuite, s'·étant bien nettoyé les ongles, eUe prépara le levain vid'a de lIa farine, puis de l'eau ,chaude, et co,mn11ença à pétrir. C'était une joile de la VOiT travailler, Quel plaiSlir de manger le' -pain savoureux de la ménagère. 'Je pain qu'eIlle avait fait de se ' mains! Eugène Le Roy.

Tante Dine

Elle était d'une activité que les années ne ral'ent1ssaient pa~. toujours 'aHant, venant, de la cave au galetas, pal' les es'caliers. car ,elle oubliait ;la -moitié des travaux qu'el11e co-ffiptait entre­prendre, .ou 'suspendait brusquement ceux qu'elle avait entrp­pris, comnlenç.ant un nettoyage; l'abandonnant pour chasser ln poussière d'un meuble, n1.enant la guerre contre les toiles d'a­raignées au 'moyen d'une tête -de ,loup, sorte de brosse fixée au bout d'une perche, ou bondissant sur l'un de nous qui avait ,crié. Elle nous a bercés 'lavés, habillés, pouponnés, pon1.ponnés. gardés, am usés, oocupés, soignés, cares-sés tous }es sept.

H. Bordeau:r. Une laveuse

1. Madeleine agitait l eau par lllouvelnellts prom.pts Je gran­de laveuse; elle ne craignait point de se mouiriler les bras ni de' faire sauter des gouttes jusqu'à son. visage. Elle froUait entre ses mains -pour ne pas user 'l'étoffe, et, quant au savon, eH en é ait luénagère; eUe rinçait vrvelnent le linge défTipé d'un coup sec olaquant à hauteur de figure ...

2. EUe étendit sur la planche so.n jupon de c-retonne à fleurs et eHe se Imit à le savonner avec grand soin. Pu~'s elcre froUa 10n­guenl'ent, pas trop furt. Elle froUait, .frottait; entre ses gros doigts dispal'a~ssait la tOFle mince et le savon. moussait tout au­tour.

3. EUe coula ses bras dans l'eau et se nut à rincer, de grosse manière, une chenlise. Eh bien! non! il n'y avait pas moyen 'd'aller si vite. La -chemise tordue .laissait goutter de l'eau trouble et sav;onneuse; eUe recommença. Cette toile fine était douce à ses mains. E. Pérochon.

Exercices d'application

S'en référer au nunléro du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction 1. Faire des phTases avec 1es mots du vÜlcabulaire.

- 209-

2. Conjuguer les verbes du vocabulaire. :3 . Etude -du par-agra,phe.

) 4. Rédactions: 1) Les occupations de InaIJ.11 an. 2) Les souci de lll'mUan. 3) COTIll11'ent puis-je a,ide.r ma-man? 4) Une ménagère soigneuse.

La causerie au degré inférieur et mo~en Centre d'intérêt: LE TEMPS

1. Les saisons. - En décel.lnbre, janvier, février, il gèle il neige : c'est l'hiver. L'hiver passé, les oiseaux reviennent, les prés V'erdoient, les fleurs pal'aisc;ent, les a'rbres se couvrent de feuilles: c'est le ,printemps. - Le soleH devient p1us ardent: il f.ait chaud. Les blés mÎlTissent: 'C'est rété. - On recueilJe les fruits, on fait ~a m.oisson, on sème le fronlent, le blé; dans les bois, les feuiUes ont jauni; eliles tombent: c'est l'automne. L'hi­ver, Ile printemps, l'été, l'automne sont les quatre s-aisons. L 'hi­ver co·m/m·ence le 21 déceJlnbre; le printmnps, le 21 nlars' l'été, le 21 juin; l'autoHule, le 21 septembre.

- Coml11'ent, d'après les saisons, ·la terre ress'elnble-t--eHe il une Inondaine coquette? - Qlle'1le Tobe a-t-elle en hiver? - - Et au printemps? - Et en été? - Et en automne? - Manque-t­eUe jamais d'agrélnents et nlême de charmes?

Texte. COllllme une coquette lllolldaine, la terre change de parrure avec 'l,es saisons. Elle se vêt de blanc en hiver ; elle prend au printemps une robe verte smnée de fleurs; sa tenue d'été est blonde comme 'les nloissons ,n1.ûres ; elle revêt un Inanteall baTiolé, COI11.me les feuines des arbres, en auto'mne. En 'aucune saison, eHe ne manque d'agréments ni -lnême de charmes.

2. Passé, présent, futUl-. - Quand vous dites: je travaille, je prie, j'nbéis, vous parlez du lnoment présent; c'est Inarintenant, c'est aujourd'h'lù que vous agissez. Quand, pensant à vos actions d'hier, vous dites: j'ai travailrl,é, j'ai prié, j'ai étudié, j'ai obéi, c'est du 'Passé que vous parlez. C'est hier que vous faisiez ces ac­tions. Quand vous prenez pour d-ernain une bonne résolution, vous dites: .le travaillerai, je prierai, j'obéirai. Vous parlez alors du futur. Le rprésent, le passé, 'le futur, sont les trois grandes divi­sions du temps. L'lüstoÏTe raconte le passé; le pirésent est trop court pour être raconté; Dieu seul connaît le futur.

- Quelles sont les trois gTandes divisions du tell.nps? -Comment s'appelle celle qui contient aujourd'hui? - Et hier? - Et demain ? - Que raconte l'histoire ? - Pourquoi le présent n'est-il rpas raconté? - Qui seul connaît le futur?

Page 11: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

. - 2110 -

Texte. Hier, aujourd'hui, demain: voilà les trois grandes di­visions -du tenlps. Aujou'fd'hui, c'est le présent; hier, c'est le passé; demain, c'est le futur. L'histoire raconte le passé; le ,pré­'sent est trop court pour être raconté' Dieu seul connaît le futur.

3. Le jour et la nuit. - Le soleil luit , il fait jOlla" le sOlleil est couché, il fait noir, c 'est la nuit. Durant le jour, les fleurs s'épa­nouissent les oi'seaux chantent, les ani,maux pâturent ou travail­lent, les homm.es sont à l'atelier, à . l'usine , au magasin, aux champs. Durant la nuit, nous n avons pour nous éclaircr 111a:]­gré les ténèbres, que la pâle iueurr de la June et des étoiles: naOs y suppléons par les lum1Î.ères artificielles: bougies, lampes à pé­trole, becs de gaz, ampoules électriques. Aussi le jour ,appartient­il au travail et ]a nuit au repos. En hiver, les jours son1 courts et les nuits longues; en été ~ les nuits sont courtes ~t lt's jours longs. En juin et en septembre, 'Je jour est égal à la nuit.

- Durant le jour, pourquoi fait-il claü ? - Duranl' la nuit, lnalgré quoi fait-il noir? - Quand tout vit-il et tTavaille-t-il ? -Quand tout repose-t-il ? - Quand les jours sont-ils courts et les nuits ]'Üngues '? - Quand les nuits sont-elles courte et les jour. longs? - Quand les nuits sont-'eUes égales aux jOll'rs '!

Tex.te. Durant le jour, le soleil} luit, il f.ait clair' durant la nuit .• lualgré i}a hUle et les étoi1es. il fait noiT. DUTant le jour, lout \TH et tout travaille; durant la nuit, tout repose. En hiver , les jours sont. conrts et les nuits longues; en été les nuits sont conrLes e1 les jours longs , En juin et en serptem'hre. les JOUTS sont égau. ' aux nuits.

4. L'aul'ore et le crépuscule. - 11 fait encore nuit, mais le jour approche : COlllllnent le voit-on? --:- Que font les oiseau x: et les ·coqs ? - Que va-t-on hientôt voir!, appaTaîtrr '? - Qu'all ~ nonce .l'aurore?

Il fait encore nuit, ll1.ais Le jour 3,pproche : une luour grandit à 1 est. Les oiseaux s'éveillent dans les buissons, les coqs cl~antenl dans les nlétairies. Bientôt le so'leil a.ppal~aîtra et fera scintille ]' ]a rosé·e. C'est l'aube, c'est l'aurore, annonciatrice dl! jour. . Il fait encore jour mais 1:1 nuit vient: ca.rnment deviennent

le soleil ' et les nuages? - Que font les oiseaux? - Commenl devient Je ciel? - Qu'annonce 'le crépusoule?

Il fait encore JOID' mais la nuit vient: le soleil disparu 'de l'horizon illul11ine encore ~es nuages de 111agnif.iques lueurs. Les oiseaux se taisent. Le ciel va devenir gris et s aS80-n1])1']1' de plus en plus. C'est le crépuscule avant-coureur de la nuit . .

5. L'almanach du pays. - Qu'est-·ce que Ile paysan trouve dans son .almanach ? - Quelles indications contient ce li vre ? -De qu~ls. t~avaux a~o.nce-t-il l'époque? :-, Ne hasa1'de-t-i[ p~~ des predictlons fanta1sls1:es? - PourquOI l almanach est-il un indicatel.~r précieux?

Toutes les informations dont il a besoin, le paysan les trouve' dans son 'aJlmanach. Ce petit livre contient une foulle d'indications: la date des foires, l'époque des kermesses, 'le jour des fêtes de fa~ mille, :les phases de la lune. Il note les travaux saisonruers l'é­poque des cultures, des seluaiUes et des semis. Souvent mê,~e, il hasarde lll1e prédiction fanta,isiste du temps qu'il fera. L'a~rna­nach -est lm indicateur rprécieux : H ap,prend à prévoiT.

6. Les instnzme;ts qui indiquent l'heure. - Qui a besoin de connaître l'heure? - Où l'horloge l'inddque-t-elle? - Et le carHlon ? -- Et le cadran électrique? - A qui le réveilh~-matin la rappeHe-t-il ? - Et le chrononlètre ? - Et la nl0ntre? - Le soleil mênle ne l'indique-t-il pas?

- Tout le monde a besoin de connaître l'heure. Aussi l'hor­lnge l'annonce à la maison comme e1le l'indique au clocher ; le carHlons -des beffro~s la sonne, le cadran électrique l,a ·marque aux coins des rues et à 'la façade des gares. Le réveille-matin la rappelle au dormeur, le chronomètre la précig,e au savant, qa mon­tre vulgailf'e la dit à tous et partout. Le soleil même indique l'heu · re : son ombre l,a marque sur J.e gnomon.

7. Notre horloge. - Que vous a conté votre maître? -- Vo­tre horloge a-t-,elle une boîte? - Dans quoi est-elle enfertnée ? - Où est-eNe posée? - Quand la consu1te-t-on ? ~ Quelles heu ­res a-t-elle marquées? - Si elle se détraquait qu'arriverait-il ?' -- Qui la Temonte ?

- Notre maître nous a conté que quand il était petit, on -l'enfermait par fois dans la boîte de l'horloge s'il n'avait pas été sage. Notre horloge à nous n'a pas de boîte. On la consulte à ~haque insta.nt: à l'heure de la dasse, à l'h eure des, repas, ;'t

1 heure du repos. Elle a marqué des heures de joie et des heures de tristesse. Si elle se détraquait, nous serions bien gênés: aussi papa seul y touche pour la remonter.

8. L' horloge de la gare. - Quelle horloge y a-t-il à la façade de la gare? - La voit-on la nuit? - Que font ceux qui arrivent pour Œe train? - Que font-ils s'ils sont en avance? - Et si l'heu­re du train est ,proche? - Et s'ils sont en retard? - A qui com­mande cette horloge-là? .- Fait-elle jamais grâce d'une lui-· lutte? - Qu'exige-t-elle?

- A la f.açade de la gare se t'rouve une gTa!1-de horloge. La nuit, elle est éc:1airée. Tous ceux qui arrivent pour le train lui jet­tent un regard. S'ils ont en avance, ils restent caJ.mes; si d'heure du train est ,proche, ils se pressent et Icourent; s'ils sont en re­tard, ils se lamentent. Cette horloge-là commande à tou1: le mon­de dans la ga1'1e; elle ne fait jam'ais grâ,ce d'une minute; elie exige la ponctualité.

9. Il est midi. - Où midi sonne-t·jlI ? - Qu'est-ce qu'on en­tend aussitôt? - Continue-t-on à travajJ]er ? - Que voit-on dans

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- 212 -

la 'rue? - Que font les luénagères dans les lfilaisons ? - Et les enfants rev'enus de l'école? - Que d'ait-on quand an'1ive le père? - Comn1ent est la rue ? - Pourquoi ?

- Midi 'sonne au clocher, . Aussitôt Iles sirènes d·es ateliers marchent. Le travail cesse. La rue' s'emplit d'ouvri'ers qui se hâ­tent vers leur delneure. Dans les Inaisons, les Iuénagères préparent la table. Les enfants, revenus de l'école, attendent l'arrivée du père. Le. void et l'on se lnet joy'eusement à table. La rue est de­.vell'ue déserte. TOUit le Inonde dîne.

10. Les leçons de l'horlage. - Les choses peuvent-elle dOll­ner de bons exemples, comme les hommes? - Comment l'ho'1'­loge est-elle 'ln lnodèle de travail? - Et un modèle de constance? - et un modèle de ponctualité '1- L'horloge donne-t-eUe seule­ment .de bons exempl,es? - Dit-es ses deux leçons à propos du tem,ps?

- Les homules donnent de bons exeluples; les cho'ses aussi. Ainsi l'hodoge est un llllodèl'e de tlfavail : elle ne le Tefuse .laInais; elle est un H!.odèle de constance : ·elle va toujours son chemin; eUe est un lll'odè1e de ponctuali1é : pourvu qu'on la remonte, elle règle toutes les délnar-ches. Elle dOlme aussi des leçons, iJ.'hoI1oge. Le teInps est précieux, dit-eHe; lnais i'1 est fugitif! Profitez-en .

11. Calendrier de la classe.·- Où ·est fixé notlJ'c caiendrier ? QiU est-ce qui le 'su-rffi,onte ? - Qu'est-·ce qui comtpO'se le ca~endr.i'e.r lui-même? -- Qu'est--ce qui frappe 'le p1us ? - Si l'on ap:pïroche, ne distingue-t-on pas d'a'llt'res indicati'Ûns? - Ailnez-vous ses courtes sentences?

- Sur l'un des murs de la classe, se détache notre calen­drier. Un joli chromo 1e SiUDmonte. Lui, ,c'est un bloc de quelque trois ·cents feuillets encore . Un ,chiffre énorme, visible de tous les coins, apparaît pr,esque seul. Si l'on apprpche, on y distingue bien d"autres indications: 'le jour de Ja sema-ine, J'henre du lever et du ,coucher du soleil, le nom du saint du jour, le rappel d'une date historique et d'une sentence. J'aim·e ces sentences courtes: nons les analysons souvent.

12. Les temps liturgiques . - Quelles sont les cieux grandes fêtes de 'l'année ecclésiastique? - Que prépare l'Avent? - Que célèbre -la Noël? ----:- Que fbgurent 'les dj,manches qui suivent l'Epi­phanie? - Que Ip.rép.are le Carême? - Que cOffi'Inémorent les deux dernières semaines du C~rêlne? - Que ·célè'bre Pâques? - Quelles fêtes contÎ<ent .Je temps pas'cal ? - Qu'honore l'Eglise durant ]es vingt-quatre ù vingt-hl1H semaines qui suivent la Pentecôte?

- L'année ecclés,iasüque a cleux gnmdès fêtes , Noël et Pâ­ques.

L'Avent, teanps de pénitence, prépaTe Noël. La Noël célèbTc -la naissance de J,ésus. Les quelques selnaines qui suivent l'Epi­phanie figurent sa vie ,ca-chée à Nazareth.

[

- 213 -

Le Carême ou Jeûne de quarante jours, prépare la fête de Pâques. Les deux dernières semlai'l1es de CaJrême commémorent la Passion. Pâques ,célèbre la Tésurrection du Christ. Le tem,ps pascal,qui la suit, ,contient l'Ascension et finit il la Pentecôte. Durant .}'es vingt-quatre à vingt-huit selnaines qui suivent la Pentecôte, l'Eglise honoTe Iles Saints, imn,tateurs du Christ.

13. La Semaine Sainte. - Comluent q'EgHse appelle-t-eUe la semaine où elle célèbre la 1110rt du Sauveur? - Que l'appelle-t­elle '],e Jeudi-Saint? - Que font les fidèles ce jouT-là 1 - Que vénère-t-el'le le Vendredi-Saint? - A quoi invite-t-elle Iles chré­tions ? - Qu'honore-t-el1e le Smnedi-Saint ? - A quoi s'apP'rête­t-el1e ?

- La selnaine où elle ,célèbre ,la 11101't du Sauveur, l'Eglise l'a appelée la Grande Semaine ou Semaine Sainte. Le Jeudi-Saint, eUe rappelle l'Institution de l'Eucharistie: toute la journée, les fidèles adorent }e T'rès Sruint Sa,c-rement. Le Vendredi-Saint, ell e vénère Ile Crucifix et invite ile-s 'chr·étiens à faire Ile chenri.n cre ].a ·Oroix. Le Samedi-Saint, eUe honore Je To'mbeau dll Christ et s'apprête à fêter 'la Résurrection .

14. Les crécelles. - Le Jeudi-Saint, sonne-t-on encore les .cloches ? - Pourquoi les orgues aussi se taisent-elles? - COln­lnent les. enfants de chœur appellent-ils aux offices? - Dès fau­l'ore du SaInedi-Saint, qu'advient-il des crécel!1es des cloches et des o-rgues ?

- Dès J'aube du Jeudi-Saint,. les cloches sont muettes dalls leur clocher. Les orgues aussi se taisent, ·en signe -de deuil. POUl' appeler aux offices, les enfants de chœur agitent des c-récelles. Mais dès Il'aurove du Samedi-Saint les crécelles sont l>emisées , les cloches reprennent ~€urs volées et les orgues chantent l'allé ·· luia.

15. Le costume des 1110ÎS. _ .- En rêve j'ai vu douze mois: Etaient-ils parfaitement ressemblants? - Qu'avaient de par­ticulier janvier, février, luars, avril , nl'ai, juin, juil'let, aoüt, sep­tembre, octobre, novembre, décelnbre ?

- En rêve, j'ai vu les douze ;m.ois. Tous avaient dans leur costum'e quelque détait ,partÎlcll'lier. J,anvier était vêtu de neige; février portait une guenille où soufflait l,a bise ; m·ars avait lni~ dans ses cheveux des vio1leltes; avril faisait tinter une clochette; Jnai portait à sa ceinture du IlTuguet parful1lé; juin portait une faux tout humide de l'herbe des prés; juillet éta.it coiffé d'épis; ,août offrait des fruits déHcieux; septembre suçait des raisins; octobre s'habillait de feuilles lnortes, ja'llUeS et brunes; novembre était en deuil ; et décmnbre por1tai-t une fourrure épaisse.

16. La J'ue est une horloge. - Pour qui .Ja rue est-eNe vrai­luent une horlage? - C'est le luatin : comn1ent voit-on que six heures vont sonner? -- A queHe heure 'les éco~-iers ·enlrent··ils ù

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~ 21-4-

l'ééole ? - Quand les ouvriers cassent la ci"oûte, quelle heure est­il? - A quelle heœre finit l'école? - Co,mment voit-on qu'il est Inidi ? - Toutes les heures, jusqu'au soir, auront-eUes ainsi leur ca'ractère spécial. .

- Pour qui sait regarder, la rue est . vraiment une horloge. C'est le matin, Iles ouvriers se 'pressent vers leur besogne; sept heures vont sonner. L-es écoliers entrent à l'école, il est huit heu­:res. Sur le chantier voisin, les ouvriers cassent la croûte, il est donc· neuf heures. L'école finit, il est onze heures. Tous les ouvriers suspendent lem' trav·ail: c'est >l'heure, du repas, c'est midi. Et toutes les heures, jusqu"au soir, aUTont ainsi leuT carac­tère bien spécial.

_ 17. Les tl'ois Angelus. - Essayer une courte analyse du ta-bleau connu de Millet: endroit, moment, personnages attitude . Faire ,parler. .J

- C'est le m·atin. Comment sonne-t-on l'ange[us? - Sous quelle .protection les chrétiens mettent-ils leur journée? - A la sonnerie de midi, que renouvelle l'Eglise entière? - Et le soir , de quoi remercie-t-on ? - Cet appel se fait-il entendre partout?

Qu'aTrive-t-il pourtant à la nlême minute? C'est le matin. La cloche tinte par trois fois et puis éclate

en une volée joyeuse: c'est l'Angelus. Les chrétiens mettent leur journée sous la protection de la Bénie Vierge. A midi, même son­nerie : l'Eglise entière renouveille son hommage à MaTie. Le soir, comme un ·merci des grâces reçues, l'angelus retentit encore. Dans les champs, dans les foyers, parlout, cet appel se fait en­tendre ; et de partout, à la mêlne minute, l'ave Inaria monte ven; le Ciel.

18. Pauvre montre 1 Rédaction. Joseph reç'oit une montre de son parrain. Il en est fier ... où -l'a-t-il mise. Il ouvre la nlontre et regarde et touche. Le ressort est cassé. Que faire?

Développelnent. - Un -des onoles de Joseph lui donne une petite montre en argent. La montre n'était pas bien belle, mais en­fin el'le nlarchait : elle faisait ti~ tac; ce tic tac enchantait telle­ment Joseph qu'il .passait la récréation à ouvrir le boîtier et à regarder le balander.

Mais .les balanCÎ<ers n'aÏlnent pas qu'on les regarde, surtout avec les doigts. Est-ce cel·a? Est-ce autre chose? Toujours ad­vint-hl, un beau jour, que le balancier s'arrêta .. Voi1à Joseph au désespoir. Il secoue la montre, il la retourne en tous sens; rien ne réussit. Que faire?

Il fallut bien tout -avouer à la grand'!mère, qui fit raccon}- • moder -la Imontre. Joseph fut d.ésormais plus soigneux.

Revue Berlge.

- Zlj -, -- .

LECTURE SILENCIEUSE No 17

Le Valais

Le Valais est un pays de contrastes, impétueux et exubérant, où la nature réunit toutes les saisons dans le mêlne instant. Ici, sous un air chauffé à blanc, il se 'montre arrosé et feuil1u comme un jardin; ailleurs, calciné, aveuglant de poussière, .ou rouillé par le so1eiQ à régal d'nn paysage de Calabre. Plus lOIn, resselTe 'et relnbruni, hérissé de sapins, ou bien dévêtu et froid, immobile 'sous les glaees de l'hiver, offrant un étonnant mél'ange de nature sauvage et de nature cultivée, et en tout l'l'luage de quelque chose d'inachevé, de convulsé, comme l'ébauche d'une œuvre colossale, corfip'1iquée par l'abondance de 'la matière, et abandonnée p3J: J'artiste hnpuissant à 'réa1iser son idéal. Un 'pays -qui ne ressemble à rien et pas mênIe fait, semble-t-il, pour la demeure de l'homme. .La nature, une sauvagesse, toujours en lutte avec l'homme, dresse son front plus haut que lui.

A/ario) « Le Génie des Alpes ua[oisannes » .

QUE'STIONS

Lis plusieurs fois ce texte -et fais-en le cOlnpte rendu oral. Qui en est l'aut-eur? Dans qTUel Hlvre peux-tu retrouver ce

texte. Recherche le sens de tous les mot,s que tu ne comprends pas .

Dans quel pays se tro~ve la Calabre? Montre sur la carte. E xplique: la nature réunil toutes les saisons clans le nlême

ins tant. . Où 1e Valais se montre-t-jl arrosé et feuillu COn1111E' un jar-

dhl ? Où présente-t-il l'aspect d'un paysage rouillé par lE' solf'il '? Qu'est-ce que l'on entend par l'ébauche d'l~ne œUVTe ? Explique: le Valais se présente comme l'ébauche d'ulle

œll vre colossale. Pourquoi . l'artiste aurait-il abandonné son ébauche? Est-ce vrai que la nature en Valais est toujours en lutte

contre l'homme. Explique cela. Que veut-on dire par ces '1110tS : La nature dresse son front

plus haut que l'honlme. Cite .des travaux par lesquels l'homnle a lutté : contr~ l~ sé­

cheresse; contre les avalanches, contre les inondatioJ;1s, contre l'isolenlent.

COlnpare le Valais d'autr~fois au Valais d'aujourd'hui . . Sqis reconnaissant envers ceux qui l'ont ainsi transformé.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

-- 216 - '

LECTURE SILENCIEUSE No 18

Le dévouement dl'une vieille servante

« Vous défendez toujours Annette, grand-père; je vois hien qu eHe est très capable ; n1ais elle est heureuse chez nous, et Illon père la paie bien; par conséquent, nous som'mes quittes ,

- Non, dit le grand-père, vous n 'êtes pas quittes, comme tu dis; car si Annette vous doit son travail en échange de ses gages, j 1 Y a une chose qu'eNe vous a donnée et qu' elile ne vous devait pas, son cœur, son dévouement, mên1e sa vie, car elle a risqué sa vie pour ta mère, et rien ne peut payer cela.

- NIais, conllTIent, grand-père? -- Il y a des années, dit l'e grand-père, quand tu étais tout

petit, une épidénlie de fièvre typhoïde sévit dans le pays. Ta mère .fut ,atteint'e par ce terrihle mal; la maladie fut déclarée, ton père vous amena chez nous; il offrit à Annette de , se réfugier dans une n1aison, se sentant ·capabll,e de soigner seuil. sa femme, An­nette Tefusa. - « Abandonner mad,ame, jalnais ! -dit-eUe, - Mais vous pouvez en mourir, Annette. - Eh bien! 1110nsieur, je 1110urraj en faisant Inon devoir, c'est bien simple. »

- Comprends-tu, n1011 enfant, que tu lui dois de la Tecou-· naissance, du respect et de .l'affection? » Félix Thomas .

QUE'STIONS

Lis plusieurs fois ce texte · et fais-en le compte rendu oral. Cherche les idées principales. Cherche le sens de tous les m'Ots que tu ne cOIDpTen4s pas. Quels reproches le grand-père adresse-t-il à son ,petit-fils? Annette n'avait-elle donné que sa peine à ses maîtres? Peut-on, avec de l'argent seU'lem·ent, payer le dévouenlent ? C01l1ment la servante avait-elle risqué sa vie? . Pourquoi ne veut-elle pas quitter sa maîtresse? Que penses-tu de la réponse de la servante? Quelle ,grande qualité la servant'e a-t~elle lTIontrée dans

cette circonstance ? Recherche dans l'histoire suisse ou ailleurs des exemples

de dévouement poussés jusqu'à l'héroïsme. Pal' quoi un dévouement con1n1e celui de la servante se

·paie-t- il ?

Penses-tu que l'attitude du :petit garçon vis-à-vis de la servante aura été 1110difiée depuis la leçon du grand-père?

Comm,ent devon-nous traiter cellX qui ! ... ont à n otre service?

17 --

LECTURE SILENCIEU.SE No 19

Voler l'Etat, c1es·t voler tout le monde

Tu trouveras des gens qui te diront: « Voler 1 Etat, -ce n 'esl ole1' personne ». Non, sans' doute, ce n 'est voler personne indi­

'vidueHement; 'mais c'est faire quelque ,chose d'aussi grave, c'est voler tout le Inonde. Si tu ne mets pas dans la bourse COIDlnune ce que kl. loi veut que tu y lnettes, comprends-tu que tu voles tous les autres qui y lnettent avec toi? Ne profites-tu pas, toi fiussi, des routes qui se font, des chelnins de fer, des canaux, de la sécurité publique et de la bonne adlninistration générale? Tu resselnbles dès lors il celui CJui, dînant à une table où cha­cun doit payer sa part, se dérobait au dessert pour éviter de ré­gler son écot. Celui-là, que penserais-tu de lui, et voudrais-tu être à sa place? Dis-Inoi s'il lllérite un autre nom. que celui de voleur .

Ch. Bigot,

QUESTION·S

Lis Iplusieurs fois ce texte et fais-en le C0111pte r endu. Cherche le sens de tous les 1110ts que tu ne cOluprends pas', Explique 'COllunent voler l'Etat c'est voler tout le monde. Cite un certain ' nOlll1ibr'e d'avantages. que l'Etat t procure. CO.mment l'Etat se procure-l-il les 'ressources n ~cessaires

pOUl' payer ses dépenses ? Qu'entend-on par les impôts directs? Quand l'impôt est-il progressif ? Et dans quel cas est-il 'proportionnel ? Quel nom clonne-t-ol1 à la personne ch:.trgée de percevo ir

les impôts? Lorsque lu achèLes 500 gr. dt café tu 10ayes un impôt. Com­

ment cela? Commen t s'appellen t les ünpôts que l'oll paye en 'lchelanl.

une maI"chan dise? Le mot Etat ·s'écrit-il toujours avee la majuscule? Cite tous les Etats d'Europe avec leur chef-lieu, ])e combien d'Etats la Suisse est-elle formée? Mets c"" lexte à la deuxième personne {l u pluriel: YOli S Lrou­

verez .. .

Page 15: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

LECTURE SILENCIEUSE '. No za

Lens

C'est un gros .village de montagne, avec de très vieux ch~-_, ]ets~ très basanés, presque noirs, au,x ,puissantes carrures de ma­driers que les siècles n'ont pas :rnême excoriés. De petites ruelles ray.onnent de tous ,côtés, à .travers ,les mazots, pour ~?nverger vers la Place le centre du V11'lage, ou se dres'sent le massIf olocher du XVI ème ~iècle avec sa grande église du XIXème; ,le prieur~.· demeure du prie~r de la maison d:u 'Saint-Berna-rd; la vieille maison de commune, le tout en pierre de taille, d'apparC'llce cos­sue le (IUartier aristocratique de Lens.

, 1 •

, En dessous une ruelle plus large ouvre un autre quartier d~ ctjtte grande ~agglomératiDn alpestre: le Dai!ly, dail~e, pin ~sy~­vestre. Cela veut dire qu'anciennem,ent ce COIn du vIllage etaIt occupé par un bois de pins. qui fl~t . défriché par des b.éné~ic­tins au. XlIIème siècle. Ils construISIrent un couvent qUI eXIste encore, du moins ses bâtiments massifs, trapus, avec des murs d'une toise, de ,petites fenêtres :\ fleur du toit, qui ressemblent à -des yeux de sentinC!liles aux aguets" de~ ~ortes. ogival~s 'basses" des couloirs ·sombres et gla-cés , tout 1 attJraIl enfIn du VIeux cloî­tre tOInbé en désuétude.

Plus haut, c'est .:I.e Inanoü', de la Inême é,poque loi nt all.1. e, résidence de quelque orgueilleux seigneur dont l'histoire ne nons dit rien. Solrmdieu: « Par les sentiers ») .

QUESTIONS

Lis plusieurs fois ce texte, puis fais-en le compte rendu. Qui en 'est J'auteur? Dans quelliVire pourrais-tu Je retrouver ? Che:r.che le sens de tous les tllotS que tu ne co'mprends pas. Donne un titre à chacun des 3 paragraphes. Tu auras ainsi

les 3 idées principales du lnorceau. Recherche ensuite les idées secondaires. Qualifie les chalets décrits an premi'er paragra plw. Quels sont les édifices qui se dressent -sur la Place? De queUe 'lna,ison religieuse relève la, parÛ'iss'e de Lens '? A cette paroisse se ratta1chent trois communes; lesquclles '! Quels sont les moines qui ,ont défriché le bois de pins ? Qu'est-ce que .J'on entend par des BénédiICtins 'J Qui a fondé ,cet ordre religienx ? Que sais-tu de ce saint? Dessine une porte ogivale ; une porte rom·ane. Qu''est-ee qui caractérise les bâtÏlnents du couve lt ? Dans quel district se trouve Lens ? Quelle station d'étrangers connais~tll près de IA~ns ?

- 219 --

, GEOGRAPHIE

Tunnels (Le Simplon)

Le Simplon est le plus long tunnel d'Europe. QueUe est sa oIigueur '? Si tu ne ~e S'ais pas, détemnine -cette longueur d'3.1pT'ès

l'écheUe, sur' ta carte. Quels pays nlet-il en -cnmmunication d~recte? Quels ' sont donc les produits que s'échangent par ~-e SImplon? Sous quel massif te tunnel a-t-il été percé? Une rou i<.' franchit le col du Simplon; sai's-tu qui :l'a construite? A quelle époque et dans quel but ?

Lors de la construction du tunnel on a rencontré de nom­hreuses sources d'eau chaude, même très chaude; Pourquoi ~ette eau était-elle chaude? Pour relier le nord de la France à llItalÎe on 'a construit 2 autres tunnels qui font suite à celui du Sim ­plon; lesquels '? Quel est le 'canton suisse le plus dkectelnent. intéressé à -la construction de ces deux tunnels. Pourquoi? Le tunnel du Shnplon comprend deux galeries reliées entre elles pal' d'autres transversales. Explique Ja raison de ces deux galeries. On a beau-coup parlé de transformer Œ'une de ces deux galeri s en auto-straqe; qu'en penses-tu? Quelle est [a localité à ['entrée nord du tunnel? A' son débouché en Italie ? Où se trouve la gare in­ternationale? Si tu cDntinues ton voyage, à queNe grande ' viHe du nord de l'Italie arrives-tu bientôt? Dans quel[e grande plaine débollches~tu ?

GEOGRAPHIE

(!aldUl des distauces sur la carte

Lacalie nlUTaile de la Suisse est à l'échel1:1e du 1 : 200.000 . Cherche ,cette indication. Les petites 'cartes à l'usage des élèves sont généralelnent à l'échelle du 1 : 600.00. Cherche 'l'échelle de ta carte de la Suisse, de ta carte du Valais. Recherche aussi ]'(> ­ohelle d'autres cartes.

Une carte est à l'éche'lle de 1 : 200.000, cela veul dire que sur le terrain les distances sont réellement 200.000 fois , plus grandes que sur 1a carte ; donc 15 cnl. sur la carte représentent 200.000 X 15 cm. ce qui fait 3.000.000 de cm. ou 30.000 mètre~ ou 130 km. D'après -cela cherche donc quelle est la distance ù vol d'oi ­seau du chef-lieu .de ton district à chacun des chefs lieu~ des ' autres districts. E t éga]enlent de Si{)l1 aux chefs lieux de tous les cantons suisses.

M'esure nlaintenant 1a ligne de chemin de fer, puis la r nute dl' Sion à Martigny et calc.u1e 1re temps que mettront à pa'rcourilr cette distance a) un piéton; b) un -cycliste ; c) une auto; cl) un train direct. C'est ft toi à déterminer la vitesse horahe de cl 1 RCUll

de ces mobiles.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

- 22l) - --

LEÇON DE CHOSES No 11

Questions sur la pression atmosphérique

Puisque l'air est pesant, la pression est~éne la mêm.e au somInet d'une montagne qu'au bord de la mer? Expliquc_

Sachant que c'est la pression atmosphérique qui fait mon­ter Ile mercure dans le baromètre, où montera~t-i1 Je plus haut, au bord de la mer ou sur une tlnontagne ?

Pourquoi la colonne d'eau nlonte-t-elle dans un tube quand tu aspires ·et dans la pompe aspirante quand tu soulèves le piston? Et pourquoi un tube fermé ù l'un des bouts reste-t-il coné à tes lèvres quand tu 'aspires ?

Il arrive qu'un tonneau plein ne se vide pas, lorsque le ro­binet est. ouvert. Pourquoi? Et pourquoi se vide-t-il si tn enlèves la bonde?

Pourquoi les ventouses tonlibent-el1es au bout de auelaues instants?

Un litre d'air prélevé sur le Cervin est-il plus lourd qu LIn litre d'air prélevé il Sion? Ex,plique.

LEÇON DE CHOSES No 12

Questions sur l'oxygène de l'air

Pourquoi les explorateurs ou les aviateurs qui vont à de trè hnules nltitudes emportenL i:ls . cl s bouteilles d'oxygène?

Pourquoi faut-il aérer les appartclnents ? Dans une salle où plusieurs personnes sont réunies, les fe ­

nètres étant fennées , il y a càUlme partout ailleurs de l'oxygèn et du gaz car,bonique. La 'Proportion de ces deux gaz varie hien­tôt. Explique cela.

Pourquoi n'est-'ce pas hygiénique de ·conserver des animaux dans les appartem'ents? Et pourquoi pas des fleurs 'Ia _ nuit ? Enes respirent aussi c 'est-fl-dire?

Pourquoi, pour éteiridre un feu de cheminée sLiffit -il ·ci " fermer hennétiquement les ouvertures sur le ' toit?

On souffle sur une bougie pour l'éteindr ; on sont'le sur les tisons pOUl' les enflan11ner : explique cela.

Quand est-ce qu'un ail' est vicié? Le forgeron j-ette un peu d 'eau sur les tisons pour aviver

fèu' commf'nt explique ·-tu cela?

Cl. Bérard.

- 221 ~

lJ n événêment dans l'édition suisse Les œuvres cGmplètes de O. V. de Milosz

L "heul'B du gr.alD!d poète lithuanie.n est e.nfin venue, L 'eussions­nous mieux connu el.e 'S'on virvlant., eussions-nous !prêté ·une ol'E'iIUe lOJoins dlistJl~aite a-ux patlhétLques a,ecents ,die son œ'llvne ct. 111 serait Ipeuf-etre encore 'parmi nou!Sr.

Aujourd'hui on. nous invit,e à nous IpeuC')hel' su.l' I[,e gl'aIJ1lc1 so,l.i­llaire que Ifut Mill1osz. Il f,aut en savoir!, gré aux EclHions LUif de Fri­~)Ol.lIlig.

A Prnancl Gordoy, gJ'a;nrd poète et ·anLi ·cÜu cl LSlpa ru, ,n'est Ip'as étj',a,nge'l' a,ux mé}'iLes ete cette e,ntrelp,ri'se. ,Le ,llivre qTU '.i 1 ,üOinsa'cm. -à IMil08Z ' (<< ,Milosz, Poète ·ele !l'Amoul'», Editions Luf, Frilbol.mg), était en. que11que &ol'te destitné à nous Ipr,éparer il, kt lecture des œLlVTes com­'PI~ète-s du g:ral1id ècriva.ins français. Dans 'ce IUv}'e qui. ,est .J.a seule hiolgr,aphie ,comp,lète de lVIill-osz, Godoy retl'arce, ayerc [.a lTIlaîtri,se 'que nous Ilui connaissons, Ile,' 'plJ~inCÏip·aux ,épisorles de 'cette vie et. le cette œUlvre,

lN.Dais l.I'arUsan a s!a, Ipart d 'e 1TI1él-Hels aussi. I II fa'ut douer l"·aILUdlll!Ce {l,o .W ·alltel' ElgJ.oM dCiS Ele~itions Luf, qui, 'CÜ'lmTIe le dit lM. Edlmoll1ld Ja­,loux dans son Intrro·ductiom. aux œlLNreS Icomipllètes « la eu la 'ha,rd,ies3c ,d'e s 'atfJac'llC::'l' ~L un la'belll' aus·si cour,ageux, dans les pire'. moments ,d,o 11'.h i&t011"e ri u mon de ... »

Que fut Il ·œu.v'J'e 1l11110sz'i,elllne de SQll viva.nt '? l.Jcu ue chos e '. « M.on mu.vre, écriwi i t lV[i,losz à Arlmand Godoy, mél'itraH un s OirL ITwilns CI Ule,], « EllJe ava.i·t certes des 'ymlpat,hilslants, Iparmi ·le-SqlWl ls He'née de Bri­ruont., ClITière-/petile-nièce de L.amal'tine" Fl".ancis do Mli romanc1r'(?, .Jean. -de .Bos,chère, Al'malfllcl God.oy. IMa is s~ln n0'.111 n'a ja·mais cl.é/passé le ·cel'rCle ,etes petits cénarclles 'd ',éMrte's. C' "st ce qui 'lui f :aH ·dire .(lans 11111.e ,autl',e l'ettre adlrelslsrée ,à GOICloy: « .Tc ' LlÏs; lellrem ent If1abig'ué et ·dégoûtré '({les ll-QlulJmes que Jo IPJ'ire Dieu quatl'c l'ois; ']J,al' jour d·c. l'ne

délivre!' (lu fardeau Tidirc·ulle de Icette vie. » A .p eine, il ·l'a fin de- de· s·n· vie son « .Mi1guel .Mannara » ,ooiffirnence-t-i[ C!<', l'onl1r!'lître une juste re11l0'mmée, ·c· qui ravit. 1\1ï,losz et le console rie lJien' rcj 'a'1I1res l'l'mères .déceptions.

nains ,kl, }'èCe'll'lrEl pU1blJi,cation tels deüx preill1i '}'S \ olume:s ::;ont: « P,oème,s» et « L'AllllIOUll'e·us·a IniUation». Dams Il les poèm.es, q,uel ­(Jues -uns SO,l1 L de IPurs ·che.fs-d'œU\Tire ,lyriques. « Symlphorni e de Sep ­l.emlbre », « ymlpholnie In'arhElvée», « Cantique cle la CO'l1lllrais·sance ». « llipître ,à Stor.ge »_ Cc (lel'nier Ipoème Rlppal'tient, 'po'ur reVIrendre un Ul!ot d'Eàmo,nd Jal'oux « aut.ant ·à ·lla. 'po-ésie et ;\ IF\. révé'}lation qu 'à IH lit.i. ' l 'f-I.tUl' e et ~I . ,Ira po·ésie Ipro'p,remeaH ,ditre )} .

Ce,Juj qLli se donne U'll iJriaître étlHH né pOUL' en Rvoil'. Voltaire.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 janvier 1946

- 222 .-

« L'Amoul"-euse Ilnitiatiall)l t>-st ,le seul ronw .. u ode !MUÜ'sz, rum. d'0~ ·.rtrir,a:cJe·s· 'de ' notre rlittéra1Ju'I'e., C'esi ol'histoir'e' d'un grand de 'Ce :rri'Û'l1!de tombé dans tourtes .1e\9 baS6esses et ,l€'8 " tu.npitudes. · L"&iction qiü . ~ -déroulIJe à Venise'- '« Ice ,ca!b:anon ,de ,nt!3..lie» - :pourr,ait avoil4 n'j!ID.­. porte quel autre c~dre, Le. drMne n'est rpaa indivi'd'uoeil mais 'lID1:l.v-er­S'el. Cest le . Œivre d'un iS()Ilé qui ,Houlff:re, ~.),histoire d re Pinr8Jffionte, pour' né1pugnante qu'el1ie puiss's ,pal'fo'i's Ino'u~<'j ,ruppana.îtTe, n'en d,em.~ujü pas moins un.e des gl~arnd-es ,leçon,g que nous don11la ·Milogz.

* >1: * Müosz E' t né dams l'e d'OI1.1'1aitllle cie Czéréi,a, Lit.huauie histoOl'iq'uè ,

le 28 rmai 1877. neslceTId!anrt ·d'une 'loirg:née ·de grandis 6oc:jlgaCuI'18 ,de Bo,n p.ays, 11 demeur,a fi,dèle 8JUX traditions de sa Jami,llle. ConSoei,ller ho­nOl'a:ire -de la Lé.gatio,l1J ,1li,tbuamJÏenne à Paris, 11 ,consa,cr,a, les deux dernières décades de .sa vie el1Jtière'ment à 'La 'p'Üésie. Cest a!à qu'tl se révèlle à une éltite, que s'Ïtm;pose ·aux esprHs ollaiœ,s son à,urv'l'e aJlJilmée ~a.r « son i,nsatiable a'Inour de ,l'ho,mme». Sa vi,E) flut ,c·elle ,d'un grai111d iso,l'é, dialoguant ,avec l es o-iseraux de Foo,nrta.j.neblleau lont ill était l'a :pl~ovirde'Il'ce.» Il e,st te'lrloeu11oent .seuIl, {li,Nt Franço'is de Miorrnrandre . q~l8'.lJ1e ,mélanco.Jtique rf1n .(l'existenr.e!» .

Dans la so'litude, ill tray 'aillle, se dé1pouilole, cl!ccruiert U'l1'e maitri.·e i1jjmais ég,alée da;11,s ISOn. «iMirguell Mlamrnal'a» (tl'.oi,sièmc' voilume -des OeuvrE's complètes). Cette œuvre, Ml. 'pll,ls boullc\'el'Sallt e que nou-" possédions du !poète, ,est. 'oetlll'8 qlui Ilui vDlllUt, ,de 8-0n viv.ant, ,Ile pluR de 'Soatisf,action. C'e'Sit de ,l,a g,J'ande, de ,la :s·aü1te Poésie. Certains pas­slliges - Ip~usieurs mêlne - 'possèdent ce.tte iluoême ,aspi'l'a.tion à t iC\.

saimteté qu'aillii'mait Verlaine qu,alnd H ,écrivait fSl()n dOiull,oul eux ,poème : ( Ü Ohl'ist». La ,conf'cssioll -de DOlDl IMi.gueJ1, déllns lc' quatl'i.ème tail.)leau, C!St., se.lon l'œffirmahon du [Père Roguet, une adlmirablo synthèse d-e théolllÛgie. Sn Sa'inteté Je IP lape Pie XII, on ce mo·menL se.crétail'(' d'Etat de Sa Sa.inteté Idit textuelilement ,ce1ci à 'projpos de IMi.giu1erl lMlan ­nal~a : « ,son 'Mystère suù' M,igue,l Mia.nnal~a est en e.f.fet ume évor.'atioll hi,S/torique e-t re·Jtigi8illSA qU€' t ,r~.'V8!rse un \,prit.afb.II(lo sOllfiflle de poési'

et d ,e f,o i. »

Da,n~' i,el:; ceLl VI'es c,01l1lPi1èteoS S'ui\ roult: « :\t1.élp.lli::;t.oibeHl » , « COlite!"

(rt. Fablia.u.x üe .l,a ,ieil11ù Lithu.anie» (de sa 'petite Li t.hu'él:n.ie), « Ar'$ l11tagna)l , «ILes Al~c.arn0S», « Le Poèm,e de' Dér:ade'O.ces H , « -CorreSpOiI1-dlances H. Et ,cella ·const.itue~l.1a D.oÎX 'mrugnilfiques \·o:1Iulmes, Il ,d lrni 'l~ahJ.f: m-en 1 pr,éfientés, qui font l'fi ,polus .gralI1d hOIDUte.UI: oà rartisa,n .

« Je sui~ plf€·in de }J['ojetI9 qui t'intoéresse.rolll,t », ~cyiYail NLilos'l: ' üarD,s sa -de'l'ruièl~e .lettre à. Ar-l'Thancl Godoy, le ZG .(l'écemnJ l'O 19138. IMai,.; la m'Ort avait son lprojet, c.ette fois. Le 2 m.al'S ;109,39, e1,10 ,1·:> fra.ppoa d'LllW attaquer foudroya.nte 'p{)lur le faiT(~ goûter H.UX béatitJUJdl's qUE' la lerrf' .lui l'efu.sa toUjOUJ'R.

Pens.el· en riant. c'est la. .'8.nté etl' l'esprit. ~rc MGnnier.

- 223 -

.; . . . :~Ul' ]Ja. ~ombedJe .i\1.Ï11os~) à Pan:is - cormne sW'· ce!11e du gl~and

1}ill{e, là Rarogne s'-agenoui l11ent mainte~a.nt les .J·€;Ull1.'e..s '. 1:1 fervew:rs,. ce,1' (lS que ne .ce,,gse.na. d'.aMUJmer ·cette œuvre d'MIlour .

« MiJlosz, '111on goe~and, ,pou:rqu'Üi m'as-tJU {laissé ellil et .s'i LO'in encore, ' si loin ·de la cOr]}'ine H.

~LQn ,che]' Al·mél.ln~ Godoy, est-{~e bie,n vrai que pèse toujours ' ~uy vou.s ·oette grande .SoLItude? N'êtes-vous pas tout rprès de votre am.i. rnalItl!~(m.~in~t, qu~ vous honore,z si. ,fll'aternemronent sa mélmoirre? Je SlaÏ.6 :ue tl aIr~ll he qUI vous 'UtniSSo~it, MiIllosz et v.ous, a aidé oCette .coul'a.g'euoo entre{PrIse. N -est-'ce p.as ma.llnt.€'nanrt que 'ous se.ntjrc:z 'l'ai,ment toute la Iprés,e.ll'ce de Milosz, ma;Ïrntenratl1,t que le mament est venu de f'aire oonn8.ît.re ,aux hommes l'œuvre ~ainto et hUJIl1laine du grand .dig~ fml'lt? . Jean FOllopier.

L 'inégaJlité ,rl es conc/itions e,'t Ile' e cl·e 'co.ll.e c','€,S V' . génies et des cou-

rage.s, Vauvenargues.

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