L'Ecole primaire, 15 novembre 1946

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' .. SION, 15 Novembre 1946. No 3. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA SOC.,';TÉ VALAISANNE D' EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE l: Fr. 7.50 66ème Année. Les ab'onnements se règlent par chèque postal" c 56 Sion. ou à ce défaut remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, --- Les annonces sont reçues exclusIvement par --- PLlRllrlTA ',..d"'t";' •• _ .. -'_ .' .,.,'"'''-'

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 novembre 1946

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' .. SION, 15 Novembre 1946. No 3.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC.,';TÉ VALAISANNE

D' EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE l: Fr. 7.50

66ème Année.

Les ab'onnements se règlent par chèque postal" c 56 Sion. ou à ce défaut cont~e remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, Siem~

--- Les annonces sont reçues exclusIvement par --­PLlRllrlTA ',..d"'t";' A_~_ •• _ ~ .. :~~ -'_ D~Lb .' .,.,'"'''-'

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SOUCHÉ (A.) et LAMAISON (J.)

LA GRAMMAIRE NOUVELLE ET LE FRANCAIS

1 : Cours élémentaire. II. Cours nlOyen. llI. Cours supérieur.

Chaque volume, ,cartonné Fr. 4.50 et 5.50

Le cours de Souché-Lanlaison a été adopté dans les Ecoles secondaires de la Suisse rOlllandc. Sa publication est un événement dans l'enseigneluent de la grammaire. Cette méthode es'S,entiellenùent active ronlpt nvec la routine; elle dépasse la simple InoTphologie et propose, en partant tou­jours ,d'un texte d'auteur, une série d'exercices de syntaxe, d'analyse, de vocabulaire, de dktée et de rédaction qui sont déjà un achelninement vers l'art d'écriTe. Les 3 volumes fOllmeront la substance de l'enseigneJnent du français pen­dant 4 ou 5 années. Ils seront suivis d'un Memento gram-matical.

BAUDIN (L.)

BIOLODIE . Un volume In-8 de 224 pages) avec 121 illustrations) car­

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Il devenait indispensable d'introduiTe la biologie dans La série des «Manuels de sciences naturelles à J'usage de l'enseignelnent secondaire)}, et de donner aux élèves lm aperçu d 'une branche qui a fait récemment de si grands pro­grès. L',auteur y ex.pose avec clarté tou"! les problèmes rela­tifs tà la vie et à ses transformations, auxquels les adultes, eux aussi, sevont contents de s'initier.

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'4 ,\ïON, 15 NOVelUbl'e 1946. No 3. 66ènle Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~E VALAISANNE D/~DUCA TlON

&OIJ\1ThiIAI"RiE: COlMJ~druNI.cATIDNS DIVERlSBS: Un mot od'ex,plica­tian. - Avî,s. - Chez nos voisins. - P A'R T,lE P.EDAGOG.IQUE : Le 'catéchisme. - Causeries utilE'S. - La chasse aux monstres. -Le c.il).éma .à récole. - Ecoles maternelles pOUl' enfants retardés. - Ce qui ne devrait 'pas a.rr'iver. - PkRTIE PRATIQUE: Cen­tre, cl 'intérêt. - Textes cl'orthographe. - Promenade à tra,ier.s· la iangue fram;aise. - Fiches &colaires. - Histoü'e. - Variétéc;.

~~NICÂTIONS DIVERSES ~ ; DÉPARTEMENT @ S.V.E. @ S.I.V.R. UNION @) ~

Un mot d'explication Le nouveau nU.méro « Pour la santé du peuple» contient en

dernière page nn schéma multicolore sommaire très suggestif avec un cornmentaÎTe concis.

Pour aider quelques 111-e.mbres du ,p-erSO!1ilel enseignant dans l'exp.lication de cette page, nous croy{)ns utile de rendre ce conl­'mentaire un peu plus explicite et citons entre p,arenthèses les noms des figures emp.loyées :

La pluie tombe des nuages sur le sol (l;U111es). Elle pénètre dans la terre (petits ronds blancs) et y dissout des sels nlinéraux, urtout des carbonates, nitrates, phosphates (blocs bleus). Cette

eau ch~rgée de sels pénètre par OS1110se dans les poils absorbants et dans Jes radicelles et monte à travers le,; vaisseaux du bois dans les racines, Je tronc et les brancl1es justJue dans les feuiUes i grands ronds blancs).

Ces organes verts reçoivent du gaz .-::arbottique ou plus exacteullent de l'an1hydride -carhonique dont la formule est CO

2

'\ronds nlÎ-blancs Ini-noirs) à travers les stomates, pores n1Ïcro­scopiques à la face intérieure de la feuille En présence -de la t hlorophyI.le, matière verte de la feuille, les rayons solaires (flèches jaunes) décomposent l'anhydride cal,bonique (rond blanc (: t noir divisé en .deux) . La feuille retient If' carbone et rejette

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l'oxygène (grands ronds en l'air devenant de plus en plus pe­tits) .

Le -caflbone .fonne avec l'eau qui est repl~sentée par ;la for­Inule Hz 0 ,des composés :suc-cessifs qui aboutissent à la forma­tion .du sucre de fruits -composé de carbone, d'Q.xygène et d'hydL'o­gène, COlnme le représente la formule .Cs. H

12 Oe.

Le sucre ainsi fabriqué est transporté dans les fruits où il g'a-ccumule. .

On . .peut donc dire que l'arbre fruitier est une fabrique de sucre. C. G.

AVIS

l'\OllS avon~ dû renvoyer quelques articles, faute de place.

La Rédaction

AVIS .

Les réclamations concernant l'expédition du journ31, et 'Ies demandes de cha ng ernent d'·adresse doivent être .communiquées directelnent à l'imprimerie Beeger, à Sion.

CHEZ NOS VOISINS

Le traitèment du personnel de l'Etat vaudOIS Faisant suite à un lnélnoire de la Fédération des sociétés

de 111agistrats, fonctionnaires, employés et ouvriers · du canton de Vaud, le Conseil d'Etat a demandé au Grànd Conseil un COln­plément de crédit de 3,470,035 fran-cs, pour pemnettre le verse.­ment des allooations exceptionnelleS! de .-renchérissement Gl­a.p.rès :

Aux Inariés) veufs et divorcés avec enfants: Tl'aitelnents Allocation annuelle jusqu'ù 4000 Fr. 2100

de 4001 à 5000 2100 à 2250 de 5001 à 6000 2250 à 2400 de 6001 à 7000 2400 à 2550 de 7001 à 8000 2550 à 2700 de 8001 à 9000 2700· à 2850 de 9001 à 10000 2850 à 3000

10001 et plus ' 3000

"CélibdtaiNFs) veufs et divorcés san.:; eàfants: . Traitements Allocation cl11l1uelle

jusqu'à 4000 F.r. 1700 de 4001 à 5000 1700 à 1850 de &001 à 6000 1850 à 2000 de 6001 à 7000 2000 à 2150 de 7001 à 8000 2150 à 2300 de 8001 à 9000 2300 à 2450 de 90Q1 à 1000-0 2450 II 2600

10001 et plus 2&00

De plus, le .personnel ayant -des enfants de moins de dix­huit ans 'bénéficient d 'upe allocation annuelle de 120 fI'. paT 'en­fant.

La situation des retraités

D'autre part, :le Conseil d'Etat a proposé dlaUouel' aux Retraités nlCll'iés, veufs ou veuves (lvec enfanis:

de 5001 à 5500 420

Revenus et l·entes Allocation spéciale

jus-qu':à 2500 Fr. 96D par an de 2501 à 3000 870 de 3001 à 3500 780 de 3&01 à 4000 H90 de 4001 à 4500 600 de 4501 à 5000 530 de 5501 et au-dessus » 400

Aux célibataires, veufs ou veuves sans enfant: Revenus et rentes Allocation spéciale

jusqu'à 2000 Fil .. 720 par a:n de 2001 à 2500 6?O de 2501 à 3000 520 de 3001 à 3500 420 de 3501 à 4000 360 .de 4001 à 4500 3.00

Une allocation annuelle suppléInentaire de 180 Fr. est ac­cordée pour chaque enfant de n10ins de 18 ans -entièrement à la charge du pensionné.

L 'ad:ide 5 de l'arrêté pT"évoit néanmoins que les allocati~ns ne sont versées qu'aux retraités et penSlÎonnés qui ne disposent pas d'autres revenus de quelque intportance. En effet, un revenu éViffiltuel du trav.ail de ·.plus de 1200 fran-cs ou le revenu de la fortune, .calculé à 3 % lorsque' cetle--cÎ dépasse 10,000 francs, en­trent en totalité en considération dans le ·ca1cul du revenu dont di.spose le pensionné.

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. Le vers.ruu-ent .de ces allo~tions entraînent: :ouné ·dépense ,totale: :.; de 1,02&,07.0 . fr.,dont 5'8:4,045 fI'. ont. déjà , été payés . 'en 1946. et ' 440,99'5 . fI' . constitueront une charge :.nouvelle 'pour le budget·· Ide 1947.

BERNE Les électeurs bernois viennent d ' acc~ptei'de Iustesse une

modification de la loi sur Iles traitements 'du personnel ensei ­gnant." Le Jurà Bernois s'est prononcé : par 1a né.gative . .

Les traitements de nos collègues ,du CB n ton de Berne sont ainsi réadaptés . '

ABONNEMENT

l es abonnés isolés sont priés de ver:->er le montant d (~ F r. 7.50 au cOInpte de chèque Ile 56 à Sion.

ue Catéchisme Nous transcrivons ci-,après la page intéressante intitu-lée :

Le , catéchism.e que contient le Bulletin pa.roissial d e S ion d 'oc­tobre 1946 :

« Les -cours de catéchisme ont -recOlnU1.encé da ns toutes ,les paroisses. Vicaires et curés, ins tituteul's et institutrices, sachant leur responsabilité en face de l'ignorance religieuse, s'efforcent d'intéresser les enfants, grands et 'p etits, aux vérités enseignée' par DieLl.

Il y a des gens, p eut-être même des parents, qui n 'ont qu 'un regal'd de dédain pour -ce petit livre qu'on n1.et aux nl'ains des enfants ca:thoiliqll'es et qu 'on leur fait apprendl'e.

Panni les . enfants qui assistent au \catéchisme il en es.t sur­tout dans les paroisses 'Iuixtes, qui sont intel'mitt~nt'S ou il:régu­liers. Ils ont des parents qui sont de hraves gens, mais qui, d~ns leur jeunesse, n'ont pas été favorisés p a r une instruction solide. Ert Iparce qu'ils pensent, de bonne foi, que leurs enfants peuvent se contenter de ce qu'ils eurent eUX-Blême;:; , ils se nlontrent peu soucieux de les envoyer au catéchisn1.e ou de leur faire étudier leurs leçons de reU.gion. Sans le rConcours des ~parents , -les ,prêtres, qui enseignent le catéchisn1.e, n'arrivent pas il des résuHats sa­ti&faisants. L'on voit ainsi entrer dans ,le Inonde, à l'ateJier ou .ail­leurs, des jeun-es garçons et des .jeunes nUes qui, ne connaissant

~ 77 ·~

pas.lbien leul':s ,.ùbligatioI1s,. s'en ,vùnt ~ grossi{' le nonilire des chré­tiens, '. des -catholiques ' nOl').L;r>ratiquants,;· et c'est : ün maJheur pour eux-;.lnênies :et ·pour ·.'la .société., .. l 1. 1 ~'

E-coutez ce que pensèrent du catéchisme des honl'Ines n1ar· qua~lts.

Ferdinand Buisson, si connu ,p-ar son hostilité à l'Eglise ca-thoiiCiul\ 'n'·a.' 'pas craint de di,te / . .

.1' '« :Vous . ne ' nierez . Ipas que Je catechisn1.e est llne invention de géll :i,e. Ce petit .Uvre a joue, .dans notre Qccident, depuis un m.il1ier d'années, un rôle qu'il est di.f1icHe d'ex-agérer. L'Eglise a su en faire un précis, un résumé très sOll1maire . qu'ellè a fixé en un pe1it nO-lnbre de .!.'orn1.ules. Fm'mulles simple.:-, lapidaires, qui affinnent fortement, abs01un1ent. EUe les a fail apprendre par cœur, dès ['enfance. EUe -les a fait traI,1smettl'e, rComlne un legs s-ac r-é , de génération en · génération ... Pour ,1'holnn1.e qui n'a et qui n'aura qu'une instru-ctiol1 trop limitée, ce sera une grande fOllCe d 'avoir été n1.uni de quelques-unes de ces lnaximes qui, à l'heuœ de la tentation, peut-être, lui -reviendllont en Inélnoire, avec Ile relief soudain des n10ts appris dans l' el1lfance et que Il'on cOluprend pIus . tard. » .

Jouffroy, sur son ,lit de nloTt, faisait à son curé la r econl-11l·andation suivante: .

« Apprenez bien le catéchisnle Ù Ina fille. J 'ai tout lu; je n'ai rien trouvé qui valût une page ·de catéchisn1e. »

L 'iUustre gé.néral Lan1.oricière étudiait :le catéchisme et en avait toujours un ·sur sa table . Ses amis s'en étonnaient:

« Eh! oui , r épondait-H, j 'en 'suis là, .l e ln'occupe de .cela. Je ne yeux pas, comn1.e vous, rester le pied en l'air', entre le ciel et 'la ten1e. Je veux savoir où je vais . »

Donc, Parents, envoyez VOiS enfants au catéchislne. Faites­leur étudier soigneusement ce petit livre. Relisez-le vous-lnêlnes !

Nous engageons vivement ,le personnel enseignant ·ù coHa­borer avec zè1e à l'instruction rel1gieuse ode 1103 enfants, à sr.­conder le prêtre-catéchrste en faisant bien étudie'!' les leçons qu'il donne à préparer, à vei1ler ·au bon Inaintien et à ,l'attention des élèves pendant Iles cours de ca,téchisme. .

Cette collaboration n'est pas une ,chose puren1.ent facultative. Le m~aître ou la Inaîtrresse, en raison de sa nlÎssion, a le devoil' de s'occuper sérieusement de la formation religieuse et l11.orale des enfants qu'on lui 'Confie. L'éducation ne oonsiste pas seul01nent à cOBununiquer un certain nonlbre de connaissances profanes, Inais surtout à forn1.er le cœur et la volonté en vue de l'accomplis ­sement de nos devoirs · envers Dieu, le prochain 'et nous-mêmes . Or, ces devoirs nous sont préciséluent enseignés aux leçons de catéchislne. J .

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Causer,ies utUes. . -Sous le nom de causeries utiles, n~~)\JIS dési~ons .les entretiens

fanliliers que le maître a de temps en temps avec ses élèves sur : dœ sujets .de la vie pratique. ' Ces causeries, si el.lessont bien faites, peuvent avoir des conséquences excellentes. D'abord elles pro­curent aux enfants un m-oment de délassemt~nt après des leçons parfois sèches et péIlÎ'bles; ensuite elles leur donnent 'l'oocasion d'a,pprendre d'une manière intéressante une foule de choses uti­les pour p~us tatd; enfin elles permettent au maître d'entrer en relations Pllus intimes avec ses écoliers, de gagner .par conséquent plus fadlement leur sympathie. Or, cette sympathie est nécessaire pour que les élèves s"appliquent à mettre à profit ce qu'on leUJt enseigne. Nous disons .que Jesdi1es causeries doivent être· un ins­'tant de 'délassement; .aussi 'Convient-iJ de les placer de préfé­rence à la fin d'une des olasses du matin ou du )soir. Et quels sont leur nombre et leur durée? Nous estimons qu"une causerie par semaine suffit, et que -la durée ne doit guère dépasser une dizaine de minutes. Pour les écoles de six moi's, ce'la ferait environ vingt-quatre ou vingt-cinq leçons totalisant à peu près de deux cent quarante à d,eux cent cinquante minutes, ce qui équivaudrait à une conférence de quatre heures de suite. Que de choses on peut dire dans une causerie de cette longueur l

Et quels peuvent être les thèmes de ces entretiens? Nous recOllllnandons de les chercher dans la mOl'ale, l'hygiène, la po­litesse, l'esthétique ou la protection de la nature, le folklore, l'his­tOÎl'e et la géographie locales, les ressources de la communeJ les fêtes l'eligieuses et civiles de la localité, mc" etc. ChacuIl;e de ces sources fournira bien quatre ou c,inq sujets de causerie et voilà du pain 'sur la planche pour tout un ,cours S1Colaire. Dans une deuxième et troisième année, .on trouvera bi€n encore de la ma­Uère nouveUe, sans .coH1ptm: qu'il faut revenir de temps en temps .",ur ce qui a déjà été vru. ,Après trois ou quatre .ans, on peut .l'·e­commencer le Inême cycle.

·Sous quelle J'om1.e conviendra-t-il de présenter les Soujets à traiter? Choisira-t-on la fanne expositive ou la forme socratique? Com·­m·e le telnps est assez strictenlent limité, il est .peut-êtTe préférable que -le maîrtre parle seul, quitte néanmoins à pos-er quelques ques­tions vers lIa fin de la leçon rpour voir si ses auditeurs ont écouté, cOlllprÎs et retenu.

Faut-H d.ans ces entretiens s' adresser à toute 'la classe ·ou silnpiement à tour ,de :rôle à chacune des divisions? Si le langa.ge du ·maître est silnple, adapté à l'intelligence .de la moyenne de ses élèves si lIa leçon a été bien préparée et ,pl'ésente de l'inté­rêt par d~s exeluples, des cOIl1lparaisons ti~é.s de la vie cO,urante, tous ~es enf.ants y prendront goût et en retIreront du prof1t. Pal'-

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ci ·pai"-là, en, Ipas_sant, sans s'y attarder, on peut donner aux p~us · ·avancés une ç~pHcation p~\iS cOlnplète. . '. Pour la ,réus~ité de, ces entretiens, ,~l faut absoluillent que- le luàître rerioüe~ à l'improvisation, autrelnent il 'risque de se lais­ser aller au 'manque d~ordre et de -clarté, au vel~biage plus ou I110lns incohéreùt, d'oublier ,parfois le .principa~ pour ·'l'accessoire; donc -d'ennuyer et dé fatigueT un ·auditoirre.

. . Il e.st bon, au cOlil.menœment de l"année sCOIlaire, de se fixer un plan -de travail, un programme et de préparer ensuite chaque semaine minutieuseIllent, en les notant, 'les points !Sur lesquels on insistera .plus particulièrement. L'annotation de cette prépara­tion pourra servir plus tard; il suffira d'y a.pporter quelques modifications de -détail réclalllées on ,consei.Jlées . par les circo~s-tances. .

Dans >la 'plupal{ sinon dans tous ,les internats tenus par des religieux, .'le Directeur f.ait ,chaq~e jour aux élèves" s.oi,t lei ,I~atin, soit le soir, une -courte exhortatIon sur quelque vente relIgIeuse ou sur quelque devoir d'état, et ces exho~~ations qui sont géné­·raJement très goûtées, font beaucoup de bien.

En classe, le Inaître peut donc suivre cet usage, au moins une fois par 'semaine, en parlant non pas exclusivement de cho­ses pieuses, 111ais de tout ce qui se rapporte à la bonne édu~ation , à la culture du .goût et à l'acquisition de connaissances utIles.

J.

Constantes pédagogiques chrétiennes.

ùa chasse aux monstres La plupart d'entre nous, avant de diriger une classe, ont

Ciouverné et ,gard-é du bétail , petit et grand. Avec les bêtes pla­~ides ou capricieuses, c'était un métiel~ paisible et sans risques. Mais l'apparition des ffi911ostres, lynx, panthères ou même tigres , 21 ,posé une nouvelle question 'Pastorale: , '

Maintenant nous sommes au serVIce d Hne VIe plus haute. La loi fondamentale de toute vie, c'est de 11f' pas se perdre. A "instinct de ,conservation ,doit correspondre f'hez les éducateurs, le souci éJémentaire de protéger cette vie.

L'enfant qu'on nous confie et qui se confie à nous a reçu avec J'existence une profusion de germes, Ile possibilités , et le 'baptême y. a ajouté les trésors dE' la grâce.

A quelles conditions · ces germes, plus estiIllable~ que to~~es les valeurs 'palpables, se d~velopperont-ils? A .la tOlIte prellllere condition de se conSel'Vel' intacts: ni le froid, ni l'excès de cha­leur, ni la sécheresse cOlnplète, ni une humidité saturée, ni la

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clen~ des anÎlnaux,. ni le pied . du . pa$sant ne . doivent les tuei'; At­teints dans . .leur vitalité intrinsèque, ils péri3sent .et pourrissent.

. 'Est-ce qu'aujourd'hui les promesses de vie déposées par le Créateur et ses aides, les parents, dans le-s fraîches existeilces, sont à . l'abri de la destruction? Très insuJfisamnlent. De même qn'une déviation contré nature attente aux vies en germe avant "leur éclosion, de luênle aussi la pei'verSion du sens mOJ'al aban­clorine, voire livl'e Zlne ml.lltitude d'âmes tendres à une déchéance précoce. Il y a une connexion intiIne entre ces deux séries de ' phéno·mènes Inonstrueux.

L'innocence, .l'ingénuité, la bonne ,foi, la confiance dans la justice et quelquefois l'intégrité corporelle du jeune enfant sont trop souvent déjà nlenacées dans des foyeJ's l1wdeJ'nes. Nous n'en­trons 'pas dans le détail de la mauvaise édù.cation familiale qui .flétrit les ânles à l'intérieur du foyer avant leur essor.

A ces dangers -dOlnestiques se joignent entre 7 et i 5 ans ceux de la vie pl.lblique, surtout ceux de la rue et parfois aussi . une promiscuité scolail'e très virulente. A cet âge, l'enfant est . encore livré presque sans résistance aux influences du milieu.

Nous ne faisons que lnentionner les risques 111ultip]es de 'l ' adolescence dus à la crise de la puberté d'une part et à la séduction du liberUnage d'autre part. Parlant des jeunes filles de 14 à 16 ans et des garçons de 16 à 18 ans dans Jes grandes 'viLles, Albert Studer-Auer dénonce .l'inflatiO!l d'anlour dont il dit: « On ne peut pas ne pas relever au passage cette frénésie sen­:suelle qui entraîne l'être moderne, l'érotisme diffus dans lequel il vit, - quand on se penche SUI' l'état tragique cie notre démographie. Il y a là une des cc/Uses centrales de notre décadence actuelle ... CClI" ni « ['wnour libre », ni l'indiscipline ne sont des Inarques de vraie liberté.' ils entraînent cm contl'aire l'asservissement moral et spirituel de l'être, avant d'amener le pays à la catastrophe. »

(L'offensive de .la vie.) Le risque est imnlense. La plupart des questions qui agitent

les hommes politiques n'atteignent pas l'im,portance de ce pro­blème. Nos propres préoccupations méthodologiques et didactiques dont nous reconnaissons la valeur, cela va de soi, seraient tro.p absorbantes si elles nous détournaient du problème scolaire cen­tJ'cd.' Préserver les germes de vie.

Là est la première pierre de touche de ce que vaut notre œuvre. Non :pas la seule; il faut bien promouvoir le dévelo.ppe­Inent de ,l'être. Mais soustraire cet être aux influences destnzc­lives est pll.ls urgent, plus élémentaire.

Pour relnpliT cette fonction prirnordinle, il faut flairer 'le fdanger, non ,pas seulement le Inal accompli, mais Je Inal possible et proJ)able; ensuite il faut réagir et prendre tous les moyens adaptés à la conservation de la vie.

- &i. ' ---

Chez .beaucoup d"anÎlllalix laissés à leurs tendances nalm'el- ' les, ,l'instinct 'de ,défense de la progéniture accOlnplit des me'i'­veilles. d'ingéniosité, et, si . c'est l1écessaire, ·de courage et d'hé­roïsme, Inênle jusqu'au sacrifice de la pro.pre vie. Les peuples sont acculés quelquefois .ù la Inême nécessité, sous peine de 'dé­cho1r.

Est-ce que IWUS, éducateurs chrétiens, dans l'accomplisse-. ll1ellt de notre ·devoir de protection, nous possédons le fIait: né­cessaire ,pour dépister le danger? Est-ce que nos réactions sont [lives et durables? Est-ce que nous déployons le coura.ge qu'il faut?

Soustrayons-nous les enfants de 7 ~\ 15 ans aux courants délétères qui asphyxient en eux la confiance, la pureté, .le sens ·.de la vérité et de la justice? ,

Savons-nous aussi qùe les jeunes de 15 à 20 ans ont besoin de nlénagenlen~s et que ceux qui pensent qu"il faut ·expose.r cet âge aux. gaz toxiques de la corruption 1110dérne (corruption quï n'est certes .pas le Inonopole de notre tem,ps) , font bon mal'Ché' des âmes inullOlielles ?

Aces questions, nous ne pouvons pas r~.pondre par un oui sans de nombreuses réserves. QueLquefois, c\~st un non assez ca­tégorique.

Dans nos petites villes échelonnées le long de la voie fer'l~ée' internationale, l'après-guerre a vu se développer un train de plai~ s.;j·s -coûteux et dangereux, qui s'est répercuté jusque dans la cU!mpagile .et mêlne à la Hl0ntagne. Il y a eu des fêtes prolongées qui ne sont . guère ;çOlnpatibles avec l'existence d 'un foyer .l.abo­'rleux, sobre et économe.

Les scandàles qui ont éclaté et qu 'on aeu soin de ne pas étaler COUllJ.ne les lnéfaits .des nlonstres éc~appés, dit-on, de cirques italiens, sont les indices d'une situation a!{(rmante. Si la dis­clétion ,conseille de traiter certains crimes ~': huis dos, la pru­deIi.:ce cOllllnande aux autorités responsables de l'éducation de ... rechercher, non pas les cir.const~nces juridiques, ce qui est l'af- ' faÎTe cle's tribunaux, mais .les causes profondes et éloignées et les négli.geIices dés'astreu ses. .

Ce n'est pas du tic au ta·c que les spe<:tacles, exhibi~ion~, films, livres troublants et provocateurs engerldrent l'ex,i)losion de l'hnmoralité. Dire que tout cela est inoffensif parce qüe le fla­grant délit ne suit :pas ' à l'heure nlêll1e, c'est aussi peu sensé que , 'de 'rjrétendre 'qu'une nlachin'e infernale est sans danger parce ' qu'elle ne fait pas explosion inul1édiatement apl'ès 'avoir été pré- ' parée .

. Les idées llwlfaiscl11tes · mijote1.~t · plus ou nwins longteinps' dans les esprits complaisants, s~ ''l'enfGrcent à chaqüe nouvelle ' excitation, affaiblissent les rési;r;;tances ' des habitudes contl'aires,

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obscurcissent la conscience et anticipent l'action perverse- qui, à-là pI'ochaine occasion, deviendra une 'triste ,réalité. ,

On 'a agité ,la question des 'bains nlix'tes~ Pour 'nou~, ohr-é­tiens, les avi.s individuels se taisent devant la voix m.çtternelle de _ rEglise ' qui a le .souci des âmes et sait mieux que l'amateur le , mieux informé ' ce qui convient à ses enfant~ _ ~t si quelque ca­tholique- -croit que, pour Iua personnellement, ' il n'y _ a pas de 'danger (en quoi se -glisse trop facilement .J'illusion), .il fait passer l'intérêt général très grave avant son opinion particu­lière cerles ,plus iaiHi-ble que l'expérience ·C'ol1edive des chefs spirituels.

Il y a eu des séances de cirques. Celle d'octobre 1945 don­née aux écoles de Sion a été l'objet -de critiques justifiées." Des témoignages assez nombreux ont blâmé l'indécence de vête­ments trop rudiInentaires, Des jeunes gens et des jeunes filaes de '16 à 20 ans ont unanimenlent trouvé dé.placée la jongJerie humai­ne. La note dominante des remarques faites après la séance en question, -c'est que la digIllÎté ,de Ja femn~e n'était pa~ assez res­pectée. On dirait que ces jeunes â,me.s avalent pressent~ les parol~s que Pie XII allait prononcer le 21 octobre, lendemaIn de la se­~nce en question: « Pour nous, le pl'oblèuze de la femme, dans ~on ensemble comme dans chacun de ses aspects particuliers) consiste tout entier dans la consèrvation et dans l'augmentation 'de la dignité que la femnœ Cl reçue de Dieu. \)

Se souvenant des réserves faites au sujet de la séan-ce incri­luinée et qui a'Vaient été communiquées à la direction du cirque, (les personnes qui, à des ,titres dive:s, sont ch.argée? de ~a jeunesse, (lnt voulu (prévenir le -r-etour d une parellIe SItuatIon. Est-ce qu'elles auraient dû delnander l'avis de trente six dilettan~es avant d'entreprendre leurs démarches? N0u,s passons .S?US sllence I-: vocabulaire rebattu dont ces touche-a-,tout gratIfIent ceux qm s'e.fforcent de faire leur devoir au plus près -de Jeur consdenœ.

La question que nous évoquons est plu.s large, Pa~' un anWl'­itissement insensiblf!, les réactions pédagoglques chl'étlennes sont !devenues molles et inopérantes et abandonnent des âmes im­lnol'telles à n1Ïlle influences délétèl'es.

Pour le rpersonnel enseignant qui ne regarde pas de .près" 'il y a dans des spectacles blâmables auxquels on condUIt les -élèves une circonstance particulièrement 'p-énible : presque tous les jeunes spectateurs -croient ingénument ql~e tout ce qu! a ~té plésenté est en règle. Que fai~e ,alors? Se tane ~ Ce parti fa-cIle ne Ternet rien au point. S'explIqu-er ? TI faudra ,blen avouer quel­'quefois que la bonne foi a été surprise.

Il sera SUTtOut nécessaire de s'asslu'er gue -ce qui -est offert au public convient aussi à nos élèves.

Protéger l'üinocen-ce des enfants, avertir les imprudents, écarter l-es scènes indécentes e.t prévenir la eontagion en masse . par des 'mesuI'es s'Colaires', tout celq exige 1l11,e vigilance cons-;­tante et des interven,tions nuancées. Tantôt on offre à la jeunes,s-e des spectacles nuisîbles par-shnple igl10rance, sans mauvaise vo­,]onté; des gens é~rangers à l'éducation rie se rendent pas suffi­samment cOIIljpte' de -ce qu'exige le respect des jeunes âmes. Da.ns ce cas', Wl mot suff~ra. D'autres fois, les entreprises spéculent sur -les instincts pour faire de l'argent; alors il faut parler p'Ïus c1aiI:. Enfin, s'il arrive que l'intention àe propager l'inunoralité de­-~\lient manifeste, il est temps de recourir aux grands moyens.

Notre code d'hygiène morale et sociale se trouve consigné dans l'EVlangile gui dit entre autres: « Si ton œil droit te scanda-lise, arrache-le et jette-le loin de toi. » (MattlL 5. 29). .

Qui défendra les enfants et les adolescents tOontre les sur­prises 'et les entre:prises du ifllal? Les pères sont les protecteurs naturels des leurs, et une association ou plus simplement une action concertée de chefs de famille constituerait une garde lo­cale dont la volonté pourrrait ,s'im_poser .sans r6plique. Mal­heureusement leur flair, leurs réa-ctions et surtout leur courage ne garantissent guère une action effica-celnent défensive.

En cas de 'carence ,paterneLle, il y a l'initiative fénunine qui 11 a pas besoin d'attendre l'octroi des droits politiques pour pro­téger -ce qu'une Iuère a de plus précieux.

Nous .s-ongeons ici ,particulièrelnent à la Inission du clergé, des éducateurs et des éducatrices don't la responsabiLité est dire-cte­luent engagée. S'agit-il de dangers locaux, le ,personnel ensei­gnant de Ja COlThffiUne est tout indiqué pour intervenir. _Mais il ne faudrait pas que, avec l'arrière-pensée d'exhiber un esprit large 'Ou de tplaire ici et là, l'un approuve ce que l'autre a de honnes raisons de réprouver. La 'ill·ême instance étendue au dis­trict pourrait s'occuper des questions régionales de défense 1110-

l'ale de la jeunesse. Enfin la Société valaisanne d'éducation m,et­lra son prestige au service de la n1.ême cause dans le donütine cantonal entier, -cmume elle ~'a déjà fait; a-otuellement les oc:ea - ' sions d'intervenir sont plus fréquentes.

Dans toute . cette action protech,ice, soyons nous-tl11êmes. Pourquoi regarder ailleurs? Est-:ce qu'à Lausanne, à Bâle ''Ûu au delà des frontières , on sait mieux ce qui nous convien.t? Diri­geons l'œil de notre âme vers le haut, puis au dedans de nous­'D1.êanes et enfin sur notre Jeunesse et .prenons une décision . d 'hOln-l11es ' libres et chrétiens. C. G.

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. ,: ', .

Dans le cadre du 3me cours de · perf€ctionneIl1ent . 'pour 1c personnel enseignant des écoles primaires, organisé par" le Dé­partement de l'Instruction publiqUé, à Sion, du '19 au ' 25 août, les quelque 250 participants eurent la b0nne 'fortune d'o'uÏ'r M. le Professeur J.-L. Nkolet, de l'Ecole nouvelŒe de ' Chainy/L~usanne

. sur une nouvelle méthode scolaire: l'el1seignenlent pin :l'ihiage ou plus exactelnent « Intuition -lnathématique et dessins an1':' nlés ». " .

:NI. le Professeur Nicolet s'est 'spéciaJenH~nt plu ·à 'démontrer rusage du film COInme un excellent moyen didactiqùe dans l'enseignenlent des mathématiques, la géom~'lrie surtout.

Nous voudrions résumer ici, bien que hrièvement et de ' fa­ç.on inconlplète, Ja conférence qu'il fit à ce sujet:

« Nous allons suivre dans l'esprit d'un savant et dans ' celui (l 'un enfant le Inal~che d'un théorème. D'un savant et d'un en­fant, ca,I' tous deux ont des siInilitudes de raisohneInenf frap­pantes, 'ce qui faisait dire à C.-F. Ramuz que ions deux ont hèsoin

- de vérités générales. Tous deux ont besoin de vérités 'ùriiver­selles et sont tounnentés en quelque so.rte p~u ' les mêmes inquié-tudes de découvrir. . .'

M. Nicolet nous présente trois savants - Platon, . Archi­Hlède, Poincaré, - trois des plus grands chercheurs qui: furent dans le domaine des découvertes mathématiques.

Il évoque le dialogue fameux de Socrate, duquel sortÏl'a pour le savant la découverte qui s'éveille comme en un songe.

ATichiInède :pose le :principe d'avoir d '.,tvance l'idée de la vérité qu'on veut prouver pour ensuite .l'explique:r par la logique, c'est-à-dire que l'intui,tion .guide l'esprit, et Ja logique, thise en éveil, intervient ·au dernier moment, agissant srir une ·ce.rtitude impérieuse.

Poincaré a· écrit Je chapitre célèbre sur l 'invention : niathé-matique. ' . , .

M. Nicolet schématise Je processus de la découverte de la façon suivante: Deux cercles inscrits, le 1 el' représentant le monde extérieur ou inconscient ; le 2me, le ~onscient qui reçoit des impressions, la plupart fugitives, qui vont ,au subconscient. En preInier Jieu, c'est l'étape intuitive. L'enfant ,reçoit des im­pressions qui effectuent des échanges, des chocs, des .sensations qui finissent par se présenter au conscient. C'est alors ·la joie pure de la découverte, l'Eurêka d'Archimède 'sortant du . bain. Il ne reste plus à ce lnoment qu'à vérifier. Seulement,:" ·aette 'beauté du vrai qui nous pousse à vérifier, nous trompe .parfois·. · :C'est ainsi que dans l'histoire le . savant Fermat émit des.' prepo­sitions démontrées comme. -fausses, longtemps ,plus tard, par le 'luathénlaticien suisse Euler.. ' . . .. ' ..

Les trois étapes de .1a con:q.ajssancè se tésument ainsi : 1) ' étape intuitive, où l'Oll .pressent et d'evine la vérité ' ~) . ét~~e d~ ~~érifisation, où l'on ne s'arrête pas; , ' i '

3) certrtude de la' vérité, qui appelle la déInonstration . .­Et chez 'le savaIit · et -chez l'enfant, c'est la même .mal~he :e11

3 étap,es ' vers la · décQuve.rte et vers la connaissance. ~ .. , Passl,l.nt sur . le .plan · pratique, M. Nicolet démontre . ensuite

que le dessin . ar;lÎn~é , peut jouer un rôle prodigieux, cal~ il penllet de stimuler .l'imagination. Les v-érités peuvent être démontrées En partant d'une définition. Exenl1ple retenu sur trois cités:

. 'le th,~orème d'~udo~e, à savoi·r ,que le côté <in pentagone ins'c~it, de 1 ~exagQne lnscnt, et :d~ décagone inscrit forment toujours un tl'langle rect:;lugle. VOICI le proeédé de démonstation par l'e i'iJm:

Un cercl~ apparaît sur l'écran. Puis un pentagone .inscrit, . ensuite ,un hexagone, enfin un décagone in~crit. Ceux-'ci dispa­l'aissent pour ne laisser visible qu'un côté respectif. A ,ce 'mOlnent­là, les 3 côtés se meuvent dans l'espace, leurs extréInit-és' s'ap­puyant sur la circonf'érence. Lorsqu'une extrémité du côté du

. pentagone entre en contact avec celle du côté de l'hexagone, le e Ô,té ·du ,pentagone tourne autour de cette extrémité. Le côté du 'décagone accomplit un trajet tout à fait analogue et les 3 seg­

. m,ents forment un triangle rectangle. Qu'il y a loin de ce ' simple procédé technique aux vaO'ues

théories géométriques dans lesquelles nous nous sommes tous enfants ou étudiants, per.dus ou noyés! L'intuition est vite éveil~. léé en géométrie par le dessin animé. '

Et ceci nQUS montre que 1a seule façon de progresser, c'est d'être étonné. .

En résumé,conclut le ;professew' Nicolet, le dessin animé est appelé à jouer un tT~S grand rôle dans l'avenir de l'enseigne­ment, parce qu'il éduque et discipline J'imagination. Les mathé­.matiques seront alors pour beaucoup .ce qu'elles sont pour quelques-uns: une profonde satisfaction de l'esprit.»

(A suivre.)

Ecoles maternelles pour enfants retardés? Le numéro de septelnbre de la revue Pro Infirmis contient

'Un Temarqua:ble article d'Alice Descœudres, où la ' grande édu­lCatrice et amie des arriérés pèse les avantages et les inconvé­

:'r-J..ients que présenterait la création de -Classes l11.aternelles pour 'les petits retardés.

Avantages à dépister ,pJus tôt les enfants dont le retard ' n'est .qu'ap,p.aI;-€nt " ·(mauvaise · santé, cond.itions falniliales · dt­fectueuses), à commencel' de bonne heure ,les exercices grad~és

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q:ui alnènent les p.etits ulaladroits à se servir de leurs doigts ... « En ces tem1)s .de Icrise, où les enfants ont tous souffert, peü ou ~Jeau'coup, de la guerr~ ou de ses répel'Cussions, l'école, à tous le,s degrés .et dans tous les pays, se doit de donner aux enfal\.ts lé m.axÏInmu de joie. Or, cette joie est justeInent le fait ·, des classes spéciales, avec leur nOlnbre restreint d'élèves, leur tra­vail plus individualisé que ce n 'est le cas ordinairement... :.

Mais tout cela, continue l'auteur, pourrait se faire avec des él1fants normaux, dans un jardin d'enfants ordinaire, s'il ' e~t ?ien ~onlJ)I'is. Ca~ Je fait d'être ent~'aînés par des camarades plus InteLhgents ,constItue un grand bIen pour les arriérés. Et les normaux, privés du contact des arriétés, perdent un bénéfice 1110ral et effectif, « car -ceux-ci sUll)aSsent les doués par , ces qualités de .camr, qui sont des facteurs de progrès social et de paix incontestables ».

Ge qui ne de\7rait pas arriver!

Un enfant fréquente l'école primaire pendant 5 ans, san" que personne s'aperçoive qu'il est sourd! C'est seulement à 12 .ans quand le curé ne peut lui enseigner le catéchislue, qn'on ' découvre son infirmité' on le ;présente à un 11lédecin auriste et ceiu.i.-ci l'envoie dans un Institut spécialisé, où on lui apprendra ù lire s'W' les lèvres et où il rattrapera tant bien que 111a1 son re­'tard scolaire... Cinq années pendant lesquelles son intelligence lentement s'enc1ornlait, cinq années de perdues qui jamais ne seront cOllnpensées tout à fait!

Ce fait divers nous vient-il -cl un ,pays victu11e de la guerre, rOù les institutions ont été bouleversées ,de;puis 5 ans? 'Non, cela ,g'est ,passé en Suisse, dans un de nos cantons pourvus d'excel­lentes lois scolaires, de Inédecins des écoles, d'instituteurs et d'institutrices hien préparées à leur tâche de pédagogues ...

On n'attache !pas chez nous assez d'i'luportance au dépis­tage précoce ,des anOlnalies de 1 enrfall-ce. Quand un enfant paraît distrait, paresseux, en recherche-t-on toujours la -cause? Le fai t il'elevé ici est sans doute exceptionnel; mais on 111éconnaît sou­vent et on néglige les infil'tll1ités qui affectent une Jorme lé­~ère. Il existe quantité de ,petits s~Hlrds, faibles ,de vue, estro­lpiés (colonne vertéhrale déviée Ipar exen1ple), faibles d 'esprit... ·dont ,personne ne s' inquiète. Souvent lorsque pal' hasard une assistante .de Pro ,.-Infirmis les découvre, il ,est trop tard 'pOll1~

la!l11éliorer beaucoup leur état. Secouons 'cette indifférence de la \plupart des ,gens vis-à-vis de l'enfance déficiente! Il faut que 's'éveille, vigilant, 'le .sens de la TeslPonsabilité chez tous ceux qui ont affaire avec Jes enfants: parents, autorités, corps en­seignant, médecins ...

LANGUE FRANÇAISE

Centre d'intérêt: MALADIES

J. RECITATION

Les méd~ns

Le Dlédecin Tant-Pis allarit voir un ma1ade Que ,visitait aussi son confrère Tant-,Mieux. Ce dernier espérait, quoique son camarade Soutînt que le gisant irait voir ses aïeux. Tous deux s'étant trouvés différents pour la cure, Leur malade paya le tribut ,ft nature, Après qu'en ses conseils Tant-Pis eüt été oru. Ils hiornphaient encor sur cette nla1adie. L'un disait: « Il est mort; ,je ~'avais bien prévu. » « S'il ln'eùt cru, disait l'autre, il serait plein de vie. »

La Fontaine.

Le genou blessé

A .travers bois, à travers champ Vers la ferme renu'ent ,gaîment Petite Luce ~t son grand f,rère; Soudtain, cüntre une grande pierre, Lucette trébuche en courant.

Hélas ! .la grosse pierre est dure! Au genou blanc quelle écorchure! Et Inême une goutte de sang ! .. , Le grand frère, en cette aventure, Dans ses bras veut porter l'enfant

« Oh, non! dit Luce fermement, « Cela ferait :peur à maman, « Elle nous guette à la fenêtre,

' « Et me croirait morte peut-être ... . «Donne-moi le bras seulement.»

lV/ile H.-S. Brè-s.·,

1

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II. VOCABULAIRE

Quelques ' non15 de lnaladies : la fièvre, ra' gdppe, la rouge'oLe, la diphtéde, la ,tuberculose, tle cancer, la pneumonie, la pleurésie, une angine, Je typhus, lIa soadatine, la dysenterie, 'la variole, un rhume.

Etats du malade: l'abattement l'agitation, le déJire, l'espoi.r, le décoUl'agement, la convalescence.

Quelques nOlUS généraux de rem.ède: une potion, une ti­sane, un élixir, une infusion, un cordial, une piqüre.

Quelques genres de lTlOrts : inanition, asphyxie, hémorragi.e, arrêt du cœur.

Quelques adjectifs: La tuberculose est une m.aJladie conta­gieuse l'edoutable, guérissable cependant à l'origine. Ecrire une ordonnance, prescrire un remède.

IVlettre quelques-uns de ces ,}nots ou expressions dans une phrase ap,propniée.

NOMS : Le docteur, le lnédecin, le ohirurg'Ïen, le phanna­cien, l'ordonnance, les Inéclica'l11ents, le sérum, le vaccin, .l'opé­ration, le régüne, le traitement.

ADJECTI.FS: une potion calm,ante, pur,gative, dépurative, tonique; 1a vaccination préventive, une diète rigoureuse.

VERlBES: consultel le docteur, prendre la température, 1f~ Inédedn L'lte 'le pouls, ausculte le maLade, prescrit des r e­uièdes, guérit, sauve .le malade; le ,ohirurgien opère, allùpute le hlessé; l'infirme soigne ,le n1alade, panse le blessé.

lU. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro du 15 octobre.

La petite sœur malade

Lucette ne crie plus, elle ne bouge plus, eEe est tranquiJlle. EUe Teste couchée, droite, IUUette, pâle, avec de petites joues ratati­nées. De temps en telups, elle a une petite toux sèche. A!lors :elle devient toute rouge. Trott a beau lui faire des sourires, elle ne le regarde pas. Trott est pris d 'une grande angoisse.

-4 .. Lichtenbel'gel'.

Un accident

Poum se balance. Il se donne .de 'l'élan. Ses ,pieds vont frôler 1es feuilles du platane. Il est très f,ier! Baollm ! il cu}:bute !

POU111 gît à plat, il a tout lâché. Le menton fendu pa'r ,une 'piei-re, il ,s 'évanouit. Sa 111alnan

felnporte, ,affolée; eNe crie: « Courez chercher le dodeur! »

" '

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; .

-o8g -

On lave le ·lnenton de POLùm; il crie. On Je gronde; il hurle. '01'). .Je console; il sanglote. Depuis qu'il a vu, ouverte sur une table .. la troilsse du ,docteur, les petits -couteaux, les ciseaux, les pin­ces, il est persuadé que tout cela n'attend qu'une occasion -pour k dép,ecer ! P. et V. Margueritte.

A l'hôpital

'Le petit Joseph est :'l l'hôpital. Il a été très Imalade· : de la fièVire, 'le délire. lYLais on l'a SI bien LSoigné que le voilà ,presque guéri.

« Le docteul' n'est plus inquiet », di1l'ulfil'lnière. Le papa s-e réjouit.

« Quand .pOUITill:-.Ie l 'emmener? interroge-t-il. - Oh! pas avant une .quinzaine. Il a encore besoin d'être surveillé. On vous Je rendra dès qu'il .aura retrouvé sa bonne mine. »

Le petit Josnph, pâle, mnaLgri, écoute et Tegarde tour à tour son père et }a dalne en blanc. Il est heureux. Il a tant souffert!

Une maladie grave

Marthe allait de .plus en p'lus 111al. A tout Inoment, il lui prenait des éblouisse1nents et des veTtÏ!ges. Le moindre nlouve: ment lui rcausait des palpitations de ,cœur intolérables.

Un matin, comnle elle allait se lever, prise d'une défaillance elle retomba ·au creux du -lit. A peine eut-elle le tenl!ps d'appeler au secours, dans l'angoisse qui faisait battre ses teJnpes.

La n1.ère Catherine accourut, ad'folée ... Un souffle frêle sor­tait de-s lèvres de la jeune fille. Elle lui frappa dans les 1J11.ains, 'lui fit l'~spirer du vignaigre. E. Nloselly.

La m.aladie

Trott ne rit pIus. TroU ne pade plus. 'l'IOU ne houge plus. Trott est Inalade. Il est couché dans son petit lit blanc avec heaucoup de . couvertures ramenées jusqu'au. ,lll.enton. Il Ill. h'ès ch.aud à la tête, et sa tête -est si lourde. Et ,puis, il a si froid!

A . LicbtenbeJ'gel'.

La C'onvalescence

Je relevais· d'une de ces petites mabdies d'enfant, rougeole on bien coqueluche, je ne sais quoi de -ce genre. On 1n'avait conda1uné à rester -couché pour avoir bien chaud ... ; je lne trou­vais triste entre les rideaux de ,mon lü -blanc. Je voulais .lll.e [ever, sortir; .le voulais surtout voir ma Inère Ù tout p.rix. La porte s'ouvrit et Ina 111ère entra, souriante... P. Loti.

La visite du docteur

Le nülieu de la -ehaJ.llbre était en-contbré par une table ronde, recouverte de toile cirée. Sans doute Robert était-il en train

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d'écrire; un ,grand registre, était ,ouvert entre un~ fiole d 'enère débouchée et une ;pile d'assiettes. La chambl'e 'était 'en ordre, ' presque comortable. Il y faisait chaud. Sur le petit fourneau, de~ v.an~ ' Ja cheluinée, une bouilllotte rOlll'onnait. Le docteur s'avan­ça vers le haut lit d'acajou qui occupait le f(lnd de la cha,mbre : « Tu dormais, toi? - Non, monsi~ur. ) Le m,alade, qui ven~lit de s'éveiller en sursaut, s'était, dressé sur son coude valide. Le pouls était calme. Le médecin déposa sW' la table de nuit la 'boîte de gaze qu'il avait apportée et CCf.mmença à , défaire '.Je tpanse­'ment.

EXERCICE D'APPLICATION

S'en référer au numéro du 15 octobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragl'aphe - La .rédac'lion

.construire des phrases avec les mots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaiJre. La visite du docteur. - Vous avez été malade; ou un des'

membres de votre frunille l'a été.

Noms. - Le nom de 113. maladie. ~ Que demande le doc~ teur en arrivant? (rensei,gnements sur J'endroit où l'on souffre ; a-t-on de l'ap.pétit, des insomnies, etc.) ~ Qu'exwnine~t~il? Qu'ausculte~t-i1? (la gorge, la langue, la poitrine) , - Que tâte-t­lI? (le f,ront, ]e pouls, le ventre). - Qu'écrit-il? Que prescrit-41? '- Votre maman prépare une tasse de t.illeul. Comment s'y prend-elle?

Développelnent. - Mon 'petit frère Ja{.ques est enrhumé. Aussi, maman l'a couché et lui ,prépar,e du ti1Jeul. Elle fai bouil­lir une tasse d'eau dans la petite casserole en aluminilLIll. Pen­dant ce temps, elle ,prend le pot à tisanes et y met une pincée de fleurs de tilleul. Elle ver.se dessùs l'eau bouillante, ferme Je pot avec le couvercle et laisse ~nfuser pendant quelques minutes. Elle sert une tasse, y met une cuillerée de miel. Bientôt, elle emplit la tasse d'une tisane bien chaude. A l'aide de la petite cui1lèTe, elle fait dissoudre 'le lniel et porte la boisson parfumée. à J1acques dans ,son petit lit.

Une visite à un petit camarade malade. - Questibnnarire. _ Vous êtes allé voir un petit camru'ade malade; lequel? quand? - Où était le petit malade? - Qui vous a conduit près de lui? -Comment était son visage? ses joues? son front? ses mains? -- Comment était-il couvert? Pourquoi? - Faisait-il chàud dans. l'appartement? - Avez~vous senti 11p.e odeur .particulièr~? "-Qu'y avait-il sur la table, ,près de J'enfant? .

Visite à une malade. - Une de vos compa:gIies' est maLade et ne ,peut venir à l'école. Après la classe vous alJez,,' lui rendre' visite. Racontez cette visite. -- ~ !

Sujet traité. -,-.' Ce matin, Nelly n'est pas' venue en cLasse! c'est donc qu'eUe est Inalade. Je lne décide -ft -aller la voir. , '

Je frappe à ·la porte, la ' maman 'vient m'ouvrir ,et , par la porle -entr'ouvel''te j'aperçois , Nelly qui est couchée et qui sourit en D.1e voyant. '. ' , , .

Auprès du lit, tine table de nuit, des ,potions, des pilules et de petites fioles. . .

Nelly est .p~le , car elle a W1C bronchite. - Tiens! J:e t'ai apporté des bonbons et un beau livre, qui

t'a111USera certainement.

- COlnm.e tu es gentille de ln'avoir apporté que'lque chose po UT me distraire !

Et nous nous nûmes à' regalrler les images. Nelly était heu­reuse et elle riait de bon cœur en voy,ant, Don Quichotte s'élancer conh'e les moulins à vent, tandis que le gros San-cho Pança che­vauchait sur son âne. Mais la 11Uit venait et .ie voulus partir.

- Reste encore un m'Ornent, Jacqueline, 111e dit-elle. Je voudrais bien que tu 111'apportes Ines crayons de couleur et ,1110n

cahier de dessin, car je In'ennuie à la 111aison.

---< Maintenant, Nelly, laisse Tetourner Jacqueline, parce que sa 111ère lui a d.it de ne pas être en retard, dit la .manlan.

Je fus à peine sortie que Nelly avait déjà relevé le rideau et qu'elle, ,me ,taisait par la fenêtre de petits si,gnes d'amitié.

Textes d'orthographe Le médecin

On vient d'a'ppeler ,le Inédecin par téléphone. Une personne est g~l'~avemeIlJt 'lnaJlade dans le viillage. Dans un instant, .011 en­tendr.a un ronflement de moteur. Une autom<Yb~le s'arrêtera SUl'

la place et un homme pOl~tant lunettes, bien :mis, en sortira, lnuni 'd'une sacoch-e de cuir. Ce sera Je docteur. Il ·cherchera [a de-111eUre qu'habite tel indivlidu, pour lequel on ùe demanda 10ut à l'heur-e. Il ,entrera dans , 113 chambre du ,malade en faisant un jolli sourire qui consoUera et réconfortera. Il auscultera sérieuse­ment le patient, tâtera son poul-s, prendra sa ten'lpérature, s'ef­forcera de découvrir tous 'les sym:ptô-I11eS du mal.

Quand ' ,l'exa'men 'sera , achevé, il éc.rira une ordonnance qu'iJ faud.raremettre à un , phamnacien, ,donnera toutes 'les indications ' uHles sur· l'CIlIlIpIloi des relnèdes <et il s'en 'Îira, non sans pro.mettre une visilte 'Prochaine.

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Le lac de MontoTge

Entre les 'comanunes de Sion e,t de Savièse, tout près OU Ini­gn~n- hameau de Ja ·Muraz, est un charmant petit hi-c de mon­tagne" '. bordé d'un ~ôté par .une colline, jadis . forlifiée; et ' de Q'autre par des veTgers 'et des vignes. C'est Ile lac de Montdtge.: 'H ' peut avoir trois Icents pas de lon.g~ 'cinquante de Œarge et-quelques Inmres à peine de profondeur. Il ·est très ;peu poissonneux, nlais ses booos m!3'récageux seriVent de refuge à tout un ip:eUlPle de gre­nouilles. Pendant l'hiver, il est recouvert d?une épaisse ·couche de ,gIla.ce qui devient la rpatinoire favorite des Sédun'Ûis. L'été fencadre de verldur,e ·et a'encense de parfuins, Les nénuphars ' étailent ,à sa 'surface verdâtre leurs magnifiques bouquets . . · Cha­que fois que je me 'rends à Sion par le chemin détourné de J,a Soie, je m'arrêt-e un instant pOUT contemrprrer SJa dd'Scrète beauté.

Une bagarre'

. J'ai assisté J'autre jour à un Slpectade arnusant et crüel à la foi~ . Dans lIa rue, en face de notre maison, deux hom,mes _se ren­contrèrent et échangèrent que1tques menœs propos. Il y 'eut, bien­tôt des paroles aigres et dis'courtoises. L'entretien s'envenima et, les deux homllnes finirent par s'adresser dem.échantes 'menaces. Une tierce Ipersonne jugea bon d'inten~enilI" pour arrêter le confQit. Ce furt une tentati'Ve iTI1!PTudente et vaine. Les deux anta­'gonistes se querellèrent si bien qu'ills en vinrent aux main~, se bouscUllèrent, se battirent violemment, se blessèrent à -coups' de poing et n'abandonnèrent ,le combat qu'après avoir attIré SUl'

les lieux une ,demi-douzaine de badauds. IIls s'en rulITèrenf aJors, chacun de son ,côté, en maugréant et en proférant des malédic-· tions. Un simple petit malentendu est à l'arigine de ce différend

. si cocass'e et si ridioul1e. '.,. ' . , :-"

Un meurtre

Un horribile forfait vient d'être co,mmis dans le hamea'~ de p'}ume, commune de Papillon. Un hom'me de cette wcaJlité >s'était rendu là Ja vHlle voisine pour ·affaires. m n'en r~vint 'qu'aprè~ la nuit tombée. Au moment où il cheminait dans. un petit boï's, hl fut assailli par des mal,andrins qui Je blessèrent m6rb~1!lcinenrt et Je dépouillèrent de son av 0 iII", lequel pouvait être une somme

. de quel'ques cep,taines de francs. Des rpaysans attirés pail' des cris. ne découvrirent qu'un cadavre baignant , dans urne ffitUre de sang. La poJ1ce immédiatem.ent avertie est à ·la 'fecherche des maJfai-­'leurs. Elle suit, paraît-iIl, une piste très intéress.ante. Souh~lÏrtons. ql:le ce i(}Time odieux reçoive, avant qu'iŒ soit JongteffilPs, un --châ-timent' exemplaÎlre. . . .

, "

. . GLANURES. -L) n 'est ' i~possible de donner pOUT la j:>onctua-. tion, et surtout pour l'emploi de la virgule, des règles ' fixes. Cha­

que -époqu'e èt même chaque- écrivain a, dans le détaH, l'un usa'ge çiif.f.érent, une .ponctuation plus légère ou plus lourde. (D'après 1-=:): grammaire S-chwicke et :Michaut) .

'2). Dans les pronoms nôtre et vôtre on conSèrve l'accent cir­c.onflexe sur le 0; cet accent remplace une s sUPlprimée, pance que ·('es mots étant sujets, attributs ou 'complém~nts ont besoin d'un 'appui de la voix, d'autant plus qu'ils sont souvent à la fin d'une proposition. Ex. Cette maison est la: vôtre. Les nôtres ont repoussé les. ennemis. - Nous avons nos défauts; vous avez les vôtres.

Quand notre et votre sont adjectifs, ils n'ont pas la nlême importance et ils ne pr-ennent -de -ce rfait aucun a 'ccent.

3) Dans: Des h0111nleS COInlne il faut, des gens tl'ès bien; il nous faut un employé qui soit au courant; il est plus .coura'geux que .je ne pensais, les expressions soulignées remplissent TéeHe­ment la fonction d'adjectifs et peuvent être considérées ~omnle'

' tels. On pourrait 'les remplacer 'par un seul IllOt adjectif. 4) Degrés de signification dans les expressions suivantes:' Il est plus bête' que méchant (exclusion de la méchanceté) ~ Il est encore plus bête que :Iuéchant (pas -d'exclusion de la.

méchanceté) . , o'n ne sait s'il est plus bête que Iuéchant (hésitation sur l'e,x-, dusion de 'Ja méchanceté).

5) Le slj.1bjonctif est parfois remplacé p.ar le .-condition.l1e~ .. En latin on dit par exemple: Versus tuas audzre velzIn) ce qUI SI­gnifie textuellement, Je veuille entendre tes vers, e~pression qu'on traduit actuellelnent par: Je voudl'ais entendre tes vers, en em­ployant le ,conditionnel. Nous avons encore quelques restes de t'ancien eInploi du suh jonctif, -comIne dans : Je ne sache pas

" Ue ne sauràilj ,1)as). . Il arrive aussi qu'on Templace le subjonctif par l'impératif.

Ex, Qu'Qn le pw'tageen jours, en heures, en moments. (La mort et le mourant - La Fontaine).

La -,,-le a ,èed d'é4'uitJable ,et de modéré {fue les dl-oses ne nouoS . . arrivent· ja:maisni aUSBi biffil 'que nous 'Ù16 souhaitons, ni aussi mal qu~n nous -le <S{Hi.h-a.ite.. . P.aUlI Hervieu.

'" * * Une olbole @l'a,;cieusement oftfel' t-e, ,comme un 'P€'u ,de 'g\lai08e gra ·

cieu,sement modell>é.e, !peut en acquérir u~ !prix inestim.a!ble. ,Suu.y Prudhomme.

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- 94-.

MCHE DE VOCABULAIRE No 13

VU~ L'Eglise

56) Les nlOts dans le texte: L'Egii-se catholique a été fondée .pal' Notre Seigneur Jésus-Christ. Les apôtres ont prê~hé l'Evali­'gHe ~'est-à-dire la religion du Christ. L'adminish'ation de l'Eglise 'Cst confiée à notre Saint-Père le pape qui réside au Vatican; il est secondé paT des .cardinaux. Les évêques sont placés à ·la tête des diocèses, et. les apôtres dans les lJaroisses. Le curé est sou- . vent as,sisfé de vicaiTes ou de remeurs. Il instruit ses fidèles eù 'leur donnant chaque dLlnanche une instI~uction religieuse ou sern1011. Tous les jours il -célèbre la Sainte 'Messe ·et administre les sacrmuents il. ses ouailles. Les paroissiens se réunissent ft l'église, dans une chapeJ'le ·et parfois dans un~ cathédrale ou une basilique pOUl' Iprier en COffi111un et a'ssistcl' aux Office.'). Le sa­cristain, le hedeau, le ·marguHllier et les seTvants de Inesse se­-coI1ldent les 1nem·bres du cleI)gé dans l 'exerdœ de 'leur saint lui­nistère. Les fêtes ecclésias.tiqucs sont destinées à cOllul1émorer 'les gTands événeInents de notre religion. Tous les hommes ne pi'a­tiquent pas la religion cnthoEque. 1.1 y a de3 païens, des héréti.: ques, des protestants, des Olihodoxes, des nl11sulmans , des Juifs, des seotateurs de BOlldha.

Soyons de bons chrétiens, pieux et fidè.ies à 1 enseignemen t dn Chr:is.t.

EXERCICE D'EILOCUTION

57) Cara.ctérise ,par un ,petit croquis une voûte gothique, une vOlUe T0111ane. Cite une .abbaye en Va'lais, un monastère en Suis­se, un couvent .ou en cloître. Où réside .I.e pape? Dans quelle ville d'Italie? COUlllnent s'appe1Ie-t-iJ? Par qui est-i,l se~ondé? COln-11lent désigne-t-on 1a coiffure .(lu pape, celle de l'évêque? De quel diocèse .fais-tu partie? de queHe paroisse?- Comment s'ap­velle l'évêque de ton diocèse? Combien y .a-t-il de dio~èses en Suisse? Cites-en quelques-uns. Que désigne généralen1ent le 'mot pasteur? Je Inot telnple ? le mot synagogue? Qu'es t-ce qu 'up rabbü1? un ,pope?

Quand le mot église s é~rit~il avec une Inajusclllle ?

COlup1ète ces deux phrases: L 'architecte a dressé -les p:lans ct une ·nouvelle '" J 'appartiens à!' ... catholique.

Que devons-nous observer ,pour rester fidèles à l'ensei.gne­Inent du Christ?

Qui est .le fondateur de l 'Eglise catholique? du nlahométis'­lue ?

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rICHE DE VOCABULAIRE

L'Eglise (suite)

Rem.place Jes points par Iles IllOt.S suiv.ants ?

Clue .pape procession quête nl~sse

sacr~ sUe presbytèr~ Eglise clel'g(~ Office., Lieu saint .ch:lntrés Saint- s.a~ristain

sermon P.nme

Sacrement cbaire évêque

vicaire paroiss·e

No 14

58) Le Christ a fondé qui es.t gouvernée par .Je ... Le chef suprême de 'l'Eglise réside à ... Le diocèse e.<;t administré par r .. . .l'appartiens au diocèse de ... et je fais partie de la ... de ... . Dimanche, Monsieur ~e curé a prononcé un he a\! ... du haul de la ... C'est son ... qui a ,célébré ,la ... Après J'Evangile, le ... a fait la ... ; Jes fidèles se sont montrés généreux. A la fin de la mess€, il y .a eu Ja bénédiction du ... ; l' ... d'or brillait dans les mains du prêtre. La ". a défi,Ié à travers les rues du village. Les .. ont chanté des cantiques et des hymnes. Après .les ". les fidè-J,es ont quitté Œe ... et sont l'entrés recueillis .chez eux. Le '" a regagné la '" ou le ... après avoir fenné la ' ..

59) Sens des mots ': A l'aide de ton dictionnaire efforce-toi de connaître Je sens de tous ces Inots et ~i possib1e fais-les en­trer dans ·de couTtes ,phrases :

Basilique, cathédrale, ,ooUégiale, ch ap eUe, oratoire; le c!lœur, la nef, ' les bas côtés, le ,transept, les autels 'latéraux, la voute, la fi èche, Œ·e clocher, les orgues, les allées, le porche, les vitraux, les conf.essionnaux, la sacristie, les va'Ses sacrés, le ciboire, l'os­tensoir le ·calice, la patène; les ornements sacerdotaux, la cha­su.ble, i'aube, le rO'chet, Ja soutane, la calotte, Ja chaire" 'le par­vis, les sta1les, Ja crypte, l'os-suaire, un couvent, un monàstère, une abbaye, un .cloître.

60) Verbes. Donne des cOlnpléments à tes verbes:

Administrer les ... , le confesseur donne ... ; le prêtre célèbre 'les ... ; assister Œes ... ; ;Je pénitent confesse se~ ... ; le prêtre remet les ... ; avec l'ostensoir il donne la ... aux fidèles agenouillés. Les fidèles doivent respecter, honoreT, assister, seconder les .ô. de 'Dieu.

(1) Synonymes. Donne les s-ynonymes de ces mots: curé, sermon,. messe, ouaillles, cure.

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FICHE DE votABuLAIRE ' No 15

VIn. L'école

,62) Les Inots clons le texte: Notre école s'élève un peu . ~~ : l'éeaiï: du 'vi-llage, car on a vouQu la construire en dehors de tout bruit. C'est un grand bâtiment de pierrecom.p1~enant de vastes" s·a.nes de classes 'bien aérées, dans lesquelles. la ' lumière pénètre ft :510ts' par de larges fenêtres munies de stores. L~ mobilie'r comprend des tables avec leurs bancs, un pupitre, le tableau noir, une -estrade, " une annoire pour ' ranger ,les cot};lections et déposer les cahiers. Aux Illurs blanchis à la ëhaux sont sus-' pendus Je crucifix, ]'inlage du Sacré-Cœur, la carte du Valais et celle de la Suisse. Un large es-callier et de ' grands corridors s'ouvrent sur la cour où nous prenons nos ~ba!Îs pendant la. ré­création.

Le nlaîtl'e. noüs donne des leçons intéressantes, 1nais HOU: ne SOlnmes pas toujours attentif.s, appliqués et soigneux cotume nous devrion~ Il.' être. Dans n.os casiers nous rangeons nos' li­VI es, nos cahiers, nos porte-rp1up1.es, nos crayons, nos gommes.

J'aüne bien mon école et je veux tâcher ' de profiter . dés' leçons qui m'y sont données afin d'acquérir une bonne instruc­tjon et une soJide éducation.

EXERCICE ' D',EWCUTtON

(3) Pourquoi construit-on -les écales un peu à l'écart des localités? Combien votre école comprend-eHe de salles de classe? COlnbien d'étages? Quel est 'le mobilier dp .ton école? Mên­'lionne tout ce qui est suspendu 'aux murs de ta saiJIe de classe, Qt~'est-i1 plus nécess,aire d'avoir: une solide instruction ou une bonne éducation? Quel est l'horaire de vos leçons-?

Explique: une école enfantine; une école Inixte, une école primaire; une école secondaire; une école publique; une école privée; une école ménagère; une ~cole urbaine; une école ru­rale, une éco1le supérieure; une école complémentaire, une écol e professionnelle; un cours, une 'leçon; les ...:liscip'lines, les mfi~. tières d'enseignement. QueUe ,différence y a-t-iJ entre un pro-' "fesseur, . un précepteur, un répétiteur? Ne conlond pas pr{,.~ep­teur et perctWteur. QueLles sont Iles qualités du bon écolier. Que . signifie .l'eX!pression: faire l'écule buissonnière? A partir de qUeil âge l .a fréquentation ,de l'éco'le . est-~He obligatoire? A quel âge Iles élèves sont·ils astreints à subir rexamen d'éI)1ancipatio.n.?

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FIC~ D~ VOCABULAIRE ' No 16

L'é~o!e (suite)

~4) _ t-es petits enfants -fréquentent .. , ; IIlOl Je vais à ... plus hwd .fentrerai aIl ... Notre cl~sse n'est pas ... ,puisqu',elle ne . COU1-

pl'e,nd que d'es garçons. Ouvrez .les ." mais baissez oles ". car le soléiŒ .m'incOITllInode. 1\Ilon Gousin suit les '" dt: l'Ecole polytechlii­que; il . veut devenir ... ; c'est' une caTrière ... ,fort · intéressante. ', .. vos effets, nous allons sortir en ." L'année '" est bientôt tenni­'née; "nous avons par:Couru tout le ... et nous p"?:'~parons maintenant les .... en vue des ... dans la classe supérieure. Ceux qui auront bien" travaillé pendant le dernier '" seront récOlupensés de )eurs ... , ils obtiendront des ...

Renlplace les points ·par ,les 1110ts suivants ':

trimestre effort é~ol.e primaire prix f'enêtre cours programme scolaire ingénieur libél ale

classe enfantine collège mixte store examen .rangez

promotion cours

65) Familles du n10t classe,' NotTe écoh~ cOlnprend 4 ... Les élèves sont ... d'après leur force. Pour opérer ce '" on fait des compositions. Nous classons nos -dessins, nos notes, dans un Quand j'aurai tcnniné 'mes ... primaires j'entrerai au cohlège .. . Des savants ont procédé à la ... des anunaux et des plantes.

. ·Familles du Inot écrit: AppoTtez le ... à l'imprimerie. Les paroles s'envolent, ·mais les ". restent. J' ... cette somIne au débit de ,'otre .corrupte. Quel est l' ... valai,san, auteur de oet ou­vrage ? On fait circuler une rliste ·de ... en f.aveur des vict~mes du tremblement de tene; vous ... bien aussi. Veuillez ... sur votre cahier .le résumé ". au tableau. :NJ;ots à choish': écrits, inscris, écrivain, sous.cription, nlanuscrirt, transcrir~~ , sous'crire, inslcrit.

(6) "Verbes. Donne' un sujet et un .cOlnplément dii'ect à ces verbes: ex.pliqueT, préparer, r~iger) corrriger, dicter griffonner, appI'écier, soigner,' tacher, dessiner.

(7) Qualificatij's' : Donné 5 quaUficatifs s)appliquant ·au maî­tre~ à l'élève; au devoir; à l'école; .à la salle de classe; à la leçon.

68) Donne des · synon~/mes aux nlOts suiyants: L'élève; l'ÎllS­tituteur, les devoirs, les disciplines.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 17

IX. Imprimerie - Livres - Journaux

69) Les mots dcms le texte: L'auteur a c0!llposé u.ne histoire fOl~t intéress.ante; il a lu et relu ses notes et mIS au pomt son ~'~_ man; puis, finalelhent, il a 'Confié son manuscrit à l'éditeur. Celui-ci a accepté de lancer l'ouvrage; il a cherché des souscrip­Iteurs, puis il s'est mis en quête d'un im,prÎlneur avec qui il a idétenniné Ile format du livre, La qualité du papier, .les caractères

, 'employés ·et ,le prix de l'iI11Ipression. Il a aussi fallu choisir des clichés , pour Villustration.' L'artisan ~ alors remis le travail au :tY'Pographe. La mise en page étant faite, on a tiré les preluières épreuves qui furent soumises à l'auteur ou au correcteur. Alprès deux corrections successives, toutes les coquilles ont été élimi­nées. L'ouvrage tiré à ' 4000 exelntplaires sortit de presse; après un brochage soigné, il a été lnis en vente dans' toutes les librairies et il fait ula.intenant .La joie des Ilecteurs. C'est un in-ootavo de 250 pages. On peut aussi obtenir ~'édition de luxe ,sur papier a1pha, reliée et dorée sur tranches. Je vous conseille de l'acheter, 111ais n'oubliez pas de lire la préface et de consulter la table des 'matières.

EXE'RiCIOE DiEILOOUTION

·70) Qui était Gutenberg? Qu'a-t-i11 inventé? Que sais-tu des tivres publiés avant la découverte de .l'iulprünerie? Conl1uent 'nomrrne-t-on ,œlui qui COllljpOSe un livre, un l'Cnnan ? A qui remet­il son Inanuscrit? Qu'entend-on par les épreuves, ?' par une co­quiLle ty.pographique? Quel nom d.~nne-t-on à l'ouvr!er qui i~n­prime le EVTe? Dans quels nlagaslns vend .. on les lIvres? CIte .!quelques fonnats courants. En règle généra~e, :les livres in-octavo :sont-ils d'un .format p.lus grand ou ,plus petIt que les in-seize?

Qu.est-ce qu'un livre broché? un livre re.lié? un livre illus­tré? Qll 'est-.ce que l'aLpha? Que v-eut-on dll'e par ces 'Inots ; ce livre a été tiré à 4000 eX'eIllplaires; il a connu 3 éditions; il a 'été h'aduit en 4 ~angues; reproduction intel'<1ite pour tous pays?

Où est écrite .la préface? et où généralement la table des 'lna­Hères?

Connais-tu quelques ouvrages de 'luxe; queJ.que~ impriule.ries et quelques librairies? Qu'est-.ce qu'une presse r.ota~lVe : une ~lno-1)'lpe ? Indique les dif.férentes ,pha~es de la. fabnc~tlC~n ,d'un lIvre. A quoi servent les clichés? CombIen faut-Il de ,clIches pour obte­'nir une Hilustration en 3 couleurs? Ex.plique: un paragraphe et un paraphe.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 18

Imprimerie - Livres - Jour.naux (suite)

71) Remplace les points par les nlots .suivants:

hebdomadaire qùotidien professionnel paru exemplaire volulne ouvrage publication ll1anu.scrit épreuve bon édition l~édacteur al~tide l'imprimerie rare

Un journal ... paraît tous les jours, tandis qu'un : .. paraît une fois fois par selnaine. .Les artisans sont souvent abonnés à des

, revues ... qui leur donnent une foule de renseignements concer­nant ~eur état. Lorsque votre ... aura paru, vous nl'en enverrez un ... de luxe dédicacé. Avez-vous déjà renlÎs votre ... à l'éditeur? 'Oui, j'ai mêlue corrigé Iles premières ... et donné ,le ... ~ tirer. Je cl'ois qu'il aUTa du succès.; aussi je prévoirs trois ." Connaissez­vous le ... -de ,ce périodique? il publie des ". fort intéressants. 'Avant la découverte de l' ... les moines copiaient les ... ; c'est pOŒI'­

quoi les livres étaient .. et .. , Connaissez-veus cette '" intéres­sante? Demandez-en un ... à la Librairie Pnyot. Je n'aÎlne !pas. commander les , ... qui paraissent en fascicules. Achet-ez ,le La­rousse en deux

. 72) Verbes .. Donne un cO'lupléJ.nent direct à ces vel'bes : feuilleter, parcour:iœ, ,découper, corriger, regarder, Ure, imprhnèl', f;omposer.

73) Qualifie ces 1110ts : Un ouvrage . ''' , un livre ... , un article ... , un journal ... , un rédacteur ''', une édition.

74) FQ1nille du même Inot que joul'nal: Un '" comprend 24 heures. On écrit dans un ... les nouvelles q ui paraissent chaque jour. Celui qui rédige les nouvelles est un ... ; Faire une chose cha­que jour, c'est la faire '" Ce ... a travanlé 'pendant toute la .:. jl est maintenant fatigllé. Lors des exanlens de recrutement, ce Jeu­ne homme a été ... Voilà mie broderie .bien '"

75) Donne des cOlnpléments à ces nOll'lS : Des caractères d' ... Une édition de ... ; la préface de Ice ... ; la ta,ble des ... ; du papier

'd' ... ; le rédacteur ... ; l'agenda ... ; les nouvelles du .. .

76) Contraires: indique le contraire des expressions ou des lmots suivants: un livre relié; une édition bon Inarché; un manus­'criiL

Homonymes: Donne les hOlnonynles des Inots suivants: feuille, !page, lli vrc , revue.

Page 18: L'Ecole primaire, 15 novembre 1946

- 100. ':-

.HISTOI·RE , 1

lies histoires. de grand~pète, POUR IVnIE\UX CONNAITRE L'HISTOIRE

Dans les cavernes

Grand-père, d'où viennent donc 'les prel:l1Ïers hOl11}ll,eS qui. . habitèrent · notre pays?

- On ne sait pas de façon -certaine. Ils retllontèrent très pro­bablement la vallée du Rhône; mais il est possible aussi qu'ils aient: franchi les cols .des A.lJpes, le Simplon et le Mont Jovis, ' car on a trouvé des haches en lPiene, des pointes de .1lance _et des flè­ches en sillex dans les régions les Iplus diverses du Valais, notam-111ent il. FuLly, dans l'Entremont, au Trient, à Lens, à Sion et In-ême dans les régions élevées telles qu'au Bettlihorn près de Bri­gue. Nous pouvons fort bien nous , rep,résenter ,J'arrivée chez pous de ,ces pTemiers ham'mes. Ils vinrent probablem.ent pa~r fam.illes isolées; peut être un certain nOluhre d'entre. el1es, 5 ou 6 par exem~le, se sont-elles groupées d'abord, puis elles se ' ,sont sépa­rées au gré de lIeur fantaisie on des découvertes qu'elles ont faites. L'une d'elle aura trouvé un refuge dans les rochers du Scex près de Tarnade (St-'Maurice); une autre aura continué sa route et se sera f,ixée .dans les abl'is de.la Babnaz; peut-être l'une d'elle a-t-elle l'elnonté ·le 'cours de la Dranse pour prendre possession des grot­tes ou des abris près de Smnbrancher. D'antres suivant la rive droirte du Rhône depuis les bords du Léman tluront passé les Fol­lalerres près de FulJy et se seront établies en dÏvers points de cette Tégion ensoleiHée.

Mais voilà qu 'en poursuivant le gibier, Maon, le chasseur, a clé,couvert un jour la caverne du Poteux, 'Près de SaiLlol1. Il l'ex­plora hâtivement et la trouva spacieuse et libre, Toute une fan1ille 'Y !pourrait viv·re à l'aise. Au retour, il fa.it part. aux siens de l'heu­reuse nouvelle. Dès le soir, toute la famille se ,met en l11arche. On se fraye un pénible chelnin dans les éboulis, les lnarécages, à tra­vers les roseaux, les bois morts, les fourré\) iInpénétrables. Au petit jour on atteint la caverne.

Maou, le chef, en prend possession; il tra-ce SUI; le sol les signes qui écartent les bêtes et les esprits 11lalfaisants.

- Nous resterons id, dit-i1. Nous n'aurons pas froid J'hiver et les bêtes ne pourront nous faire du Ina1. Reposons-nous jusqu'à ce que .le soleil ait fait la moitié de sa course; puis nous nous IJ.net­trons à l'œuvre.

La n1ère, qui a emporté des charbons ardents dans un . vas'e de terre, alltl1ne le Jeu. On sent bientôt l'odeur de Ja viande rôtie

- 1:0J :-

'. ft }~ brais~. :out lè ~10nde ri 'fàim; cal~ la cour~e a aiguisé les ap­petits. <?n . devore aVIdement. Puis la tri1?u 'se repose jusqu'à l'ins­tant prevu' par le chef. Alors les hommes se mettent à .l'œuvre. A l"aide d'un tr9n~ , ti'ouvé près de l'entrée de la caverne ou de gross~s pierres, ils fon~ sauter les aspérités der) parois. Les femmes ~p.lanlssent le, s?l et re;)et~ent au dehors les ':pierr.es tombées du pla­fond . La grotte est mall1tenant confortable. Afin d'en interdire l'accès aux bêtes sauvages qui l'ôdent dans les environs on l'oule ?e gros blocs près de l'enh:ée; on élève ainsi un 1l1Ur, lai~sant tout Juste une ou."èrture su~fi'sante pour le' passage des habitants. Toute la farrulle est nlall1tenant ~Q.lnmodément installée. Com'me --cette dei.netire est préférable à l'a'bri ouvert à tous les 'vents dans le~uèl .on est ex~josé aux attaqùes des bêtes, :Y la ' neige, à la pluie ' luemc! . ' .

' ~ ivIais, grand-père, . quel ,était l'habillement de ces crens et quelles étaient leurS armes? . . . b ,

~ 'Leul: habillement était bien rudimentaire, COlnme tu 'Peux le ,croiI:e. Ils ' avaiei1t les reins ceints' d'une peau de bête, une autre était. .panfois jet-ée ,sur leurs ' épaules, tandis que les jalnbes et les pieds étaient 'entourés de bandes de cuir en!recroisées. Ce n'est que plus tard qu'ils apprirent ù tisser les étoffes.

L:es premiers h~bit~nts de 'notre 'pays '1ppartenaient proba­~)lem~nt à répoque du néolithique, car ils avaient ap-pris à polir ]a pierre: 'silex iinporté, ou serpentine du pays. On n'a o'uère trouvé d'opjets en 'pierre taillée. b

·M·ais pour lutter contre les fauves ils préférèrent pendant 10l1gt~mps le bois du chêne ou du hêtre dul'ci au feu, dont ils tiraient de lourdes 111assues et de redoutables épieux. Ils travail­laient habilement le hois de renne et les os des divers anilnaux a vec lesquels Us faisajent des poignards, .des pointes de sagaie, :des flèches, des propulseurs pour lancer ieurs traits jusqu'à 100 m.ètres et plus; ces os leur permettaient aussi de fabriquer une , foule d 'objets donlesti.ques.

. Mais ils firent aussi des ha.ches en pierre admirablement tra­vaillées e t solideuîent enîn1.anchées avec lesquelles ils portaient ,des .coups terriblles ·à l'ours, au loup, ,au lynx, bref à tous leurs redoutables ennemis de la forêt.

C'est d 'ailleurs il la confection de ces armes que s'appliquent ~l11aintennnt Maou et les nwuIDres de sa falu~lle . Tout le nlonde travaille avec zèle, car chacun est heureux de sa nou­

-''l'elle, . del1leure. Da.ns quelques jours, la collection ,d'annes d d'~nstrUl1lents sera .coI11plète: hOlnmes e~ felnmes pourront 2]ors se livrer ave·c joie à leurs occupations journalières.

Nota: Les musées de Valère, de S't-lVIclll1'ice, de Genève, etc Poss'fqent une collection d'objets en. pie1'l'e provenant du Valais: pointes de lancés trouvées à S'embrancher, (Ill Bettlihol'l1 à 2500,

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ln. d~a1ti.fude, entre les ,vallées du Simplon 'ef de .la Binn; haches en pierre polie pl'ovenant de Fully, de GlisJ de 'klonthey," de Sal'!Jan, de Saxon, du Le.vron, . de Lens,etc,: pointes ,de javelots et de flèches, collier de perles, etc" tl'ormés dans des t.ombes, à GUs.

VARIËTËS

L'origine des poissons d'avril

La coutulne des «Poissons d'avril», qui fait commettre parmi nos écoliers ,tant de mensonges joyeux, est née SOlH~ Charles IX, roi de France, en 1564.

Ce roi, alors en son château du Roussillon, fit paraître une oJ'donnance fixant le premier jour de l'année au début de janvier, « en Heu et place du 1er avril ».

Au 1er avril suivant, de nombreux sujets firent seniliJanl de se trOluper et envoyèrent à leurs amis vœux et cadeaux s::.ms valeur, en fonne de plaisanterie. Le poisson était le ,signe zodia. cal du mois d !avril; nombreux dIe ces animaux en sucre et en chocolat furent échangés ... Amusement, douce coutume d'antan :qui se pel pétue,

Continuons en ce te111pS de crise: ,c'est une occasion de sôu­·rire. Seulement à des ,Inensonges plats, cousus de gros 'fil blane, nous préférerions quelque autre surprise plus innocente .

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