L'Ecole primaire, 31 janvier 1946

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SION, 31 J anvier 1946. No 8. . .. ; ,' y, ' PARAISSANT 14 FO IS PENDANT LE COURS SCOLAI RE ORGANE DE LA SOC11:TÉ VALAISANNE D ' EDUCATION 65ème Année. ABONNEM ENT ANNU E L : Fr . 7. 50 les se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défout contre remboursement Tout ce Qui concerne. Jo pubJication d.oit être adresdirectement à M. CI. BÉRARD, Sierre -- les annonces sont reçues exclusIvement por -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

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SION, 31 J anvier 1946. No 8. . .. ;,' y, '

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC11:TÉ VALAISANNE

D ' EDUCATION

65ème Année.

ABONNEM ENT ANNU E L : Fr . 7.50 les obohneme~ts se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défout contre remboursement Tout ce Qui concerne. Jo pubJication d.oit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Instituteur~ Sierre

-- les annonces sont reçues exclusIvement por --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

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L'INSTRUCTION PUBLIQUE EN SUISSE

ANNUAIRE 1945 . 36ème année, publié sous les auspices de la Conférence romande des Chefs des Dépar~ements de l'Instruction

publique' par Louis Jaccard

Uu volume in-~ broché ... Fr. 5.--

t:ette édition ,pré3entc des études du 'Plus yif intérêt 'pOUL' quiconque se ,préoc'cup,e d~s problèmes relatifs il. .l'éducation de l,a jeunesse. Dans ses 19.:2 'pages, rouvl':tge traite les que·stiof!os suivantes: « L.a Scien~'e moralisatrice », par Louis Baudin, pro­fesse.u.r à Lausanne. « Les constantes de l'école n, par le consei!­,l-er d'Etat Piller, directeur de l'instruction !publique du canton de FribolU'g. « Les tâches sociales de l'école », par le ronseillel' d'Etat C. Brandt, clwf du Département ds ,l'in~truction -publi­que et des cultes du C3.11ton ode ~e.uchâte.l. « Culture et person. nalité dans l'enseignement commerc.'lal », par J. Golay, ,profes­sew' là La usa.nlle. (~La réforme de l'enseignement s~condaire dans le canton de Vaud », ,p'ar :YI. Piwrin, chM ode 'service aoll Dé­partement de l'instr'uction ,pulblique à. Laus·anne. « Les perspec. tives de la radio scolaire », IP·'3.1' C. Sr;hubiger, journaliste -à L&u­oSaJl}ne. « L'enseignement individualisé et l'emploi des fiches sco. laires », IPHI' R. Dottrens, directeur cl'écoles il Genève. « A pro. pos de la liberté dtopinion: derniers échos du frontisme à l'é· cole n, ,par Ed. Bl<a,ser, prÜ'fes'seul' il. Zurieh. UnE' 'partie impor­tante du volume est consa·crée en outre aus. chroniques scolai. res qui re'l1se1gnent SUl' les f,aits marquants de .la vie pédagogi­que et sur les derni.ères initiatÏ\r.es et réalisations du monde scolal,re romand et a,lémanique. Dans l'appendice bibliographi. que qui termine ,l'Annuaire, G. Chevallaz, dh'ftCteur des Eocoles norma.les ,il, L!lUSalme, anally:&O une vingtaine d'ouvrages, ,études et r,alpporhs d'ordre pécl·agogique, Ipsycho.logique et sor.iologique purus tout récemment. Le seul énoncé cle ces m'atières suffit pour alPlprécier la va~eur et l'a'ctua,lité de ïAlflnuaire de 1945.

LIBRAIRIE PAYOT Lausanne - Genèv'e - Neuchâtel·' Vevey- Montreux" Berne·· · Bâle

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SION, 31 Janvier 1946. No 8. 65ènle Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOClâË VALAISANNE O'ËOUCATION -

S o.M/MlAIRlE : ü OlMiMlUlNIOATltÜNS DIVEIRISES : L es Ic·onféTence.s de ,cl isü 'kt. - Un ·d élpaTt. ---.:... ·Le V-a lais . - P ARTIE P (E!DAGOGIQUE ; De ,t'.adiv.iM liiln;e là 1'école. - "L 'idée l a 'plus IPUi-ss-8111te de Pesta­lozzi. - PTomenade oà tr.av ers ra lan g u e ,française. - iMéthodes et. 'P ro.cédés ~par cœ ur . - E X-aJn1:ens Ip édagogiques ·delS -recrues. -P A RTIE IP,RATIQUE: C~ntre cl 'inJtél,êt . - OrtJh()!gl~alplhe . -- Fli-ches Slcol,aiTE's . - H istoire . - lS,cienr. es u su e,11e,s . - BIBILIO GiRAP;I-liIlE ,

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g C9 MMUN][CCA [JIONS l()][VERSES ~ , DElPAJRTJEj}AIEN'f © S.\V, E. @ .JLV.R. UNJ[ON ê) ~ ~Cf'~~~~~~CK>~,

Les conférences de district

Les conférenoes l'éunissant les instituteurs d 'un ll1.ême dis­trict, suspendues depuis plusieurs années p al' suite des difficultés causées p ar la guerre, vont r eprendre dans tout le canton.

lVlM. les ' inspecteurs fixeront· la date des conférences; si les circonstances locales l e p ermettent , ils p ourront y Îll viter égale-n1.ent les institutrices de leur district . .

Pour cette année, "Nlonsieur le .dire,eteur de J'Ecole n Ol'mal e fera dans toutes les réunions un ·exposé sur l'enseignen1ênt indi­vidualisé. Cette question a déj-à été n1.ise à l 'étude en 1941 p OUl'

les candidats au hrevet de ca.pa-cité; eHe est prop osée de nouveau p Ollr cette année 1946 .

La pratique de l'enseignement in ùividualisé, gr âce au sys­tèlne des fiches, 'COill111ence à se r ép andl'e et i\ donner des résul-tats l'éjouissan ts. .

Les' Inel11tbres du corps ensei.gnant qui au r aient composé pour leu r CJlasse u n lllatéTiel f avor isant l' enseign el11ent in dividu a -'lisé ou façilitan t son contrôle son t invités à le prendre avee eu x, af-in d'en f aire b énéHcier .Jeurs collègu es , L es plus p etites réall­sations sont souvent , t rès p r écieuses, et la ll1ise en COln.n11111 des trou vailles - èt des 'édlecs - ' (j·e ceux ' qui sont ù. ·la tâch e n e p eu t Inanquer de porter s~.s f ruits ..

Le Ch ef dU' Dépal'telnent de l' In struction publique : Cyr. P IT TELOUD . · . .

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Un départ

M. Alfred Delavy va quitter le Valais après avoiT géré pen­dant plus de 10 ans le dépôt du TIwtériel s·colaire, et a·voir coUa­hOl'é durant une quinzaine d 'années ~ « l'Ecole pl'ilnaire».

Le démissionnaire n'est donc pas un inconnu pour les 111e111-hres du COl'pS enseignant qui, le·s jours de c.ongé, allaient souvent se « ravitailler» à son bureau, où iis étaient sÎlrs d'être accueilli") avec. a 'ménité et courtoisie. C'est pOll1'quoi les instituteurs regrette­ront le départ de ce ,fonctionnaiTe zélé.

Monsieur Delavy était ég::tlenlent président de la Fédél'ation du personnel des services de l'Etat, association qu'il avait tenue sur les fonts haptisluaux et à laquelle se ratta~he notre corpora­tion. La création de Œadite fédération est son œUVl'e.

Le Tédacteur de «( l'Ecole pl'ilnail'e» ne ,garde de cet ancien collègue dans l'enseigneulent que le souvenir d'un alui et d'un collaborateur dévoué. ,

Rédaction.

~ Le Valais ~ à R. J., instituteur

Sol antique des dieux et des aigles l'ol1wines) Sol des fauves barons aux châteaux hérissés) Terre de durs cOfl1bats) de grandeurs et de haines, Vieille terre de l'OC où saigne un lourd passé)

Sol des cloîtres pensifs et des saintes chapelles, Terre de piété, de grâce et de ferveur) Sol vibrant à l'appel des cloches éternelles) Valais, j'ain1e tes voix;' ton âme, tOll ardeur.

Sol des vins généreux, bondissantes fanfares Des coteaux ondoycmts sous les regards de feu, Pron1esses que la terre et le soleil pl'éparent, Chant de joie e·xaltant les pampres orgueilleux,

Sol de Inâle vigueur, sol des pUl'es ivresses Où mûl'issent les fruits de pal'fum et de miel, Terre de tous les dons, de tolites les l'ichesses, Valais, j'aime ta chair, ta chaleur et ton ciel.

Terre du jeune Rhône et de ses mille sources, . Orgues de tes torrents, lnusiques de tes eaux, Echarpes de fraicheur, étincelantes COlll'SeS, J'aiIne, dans le soleil, l'éclat de tes joyaux.

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Terre des lacs sertis dans le sein des alpages, Vases de bleu cristal CLUX nuzltiples yeux d'or, Coupes vertes de rêve et d'étranges m.irages, Valais, j'aiIne tes lacs, ces clartés de ton corps.

Sol des sapins obscurs et des hautes prairies, Tel'J'e offrant à l'azllr le ciel de ses splendeurs, Ses bouquets éblouis, ses champs de pierl'eries, Sol de tous les trésors, sol de toutes les fleul's,

o Valais étel'nel) cantique de lUlnière, De fOl'ce et de beauté, pays ll"zélodieux Del' vergers opulents, terre des A.lpes fières, Le Seigneu1' t'a béni, Valais, le SeignelZr Dieu!

Octobre 1945. Gustave MEYLAN.

i PARTIE PEDAGOGiQüiï ~~~~~~~~~~~~~~~~~

De r activité libre à l'école Depuis un ceIiain n01nhre d'années, une théorie pédagogi­

que nouveille a vu le jour: ·c'est ·celle de l'activité lihre à l'école ou l'école dite 3 'ctive, qui, ainsi que la plupali .des nouveautés scolaü·.es, s 'o.ppose à la conception traditionnelle de l'école COl1-s~dérée comme le lieu où les élèves reçoivent l'enseignenlent d'un 1naître. ElJle propose de re1l11placer une pTé-bendue passivité imposée à !l'enfant, de pTatiquel' une SOTte d'auto-éducation, d'obliger l'écolier à l'e'courir aux nloyens d'exercer son activité per,sol1l1elle.

Cette nouveauté est-eUe un bien? Oui, si la passivité que ron veut c01nbattre a réellmnent existé et existe encore au degré dont on l'accuse, si à l'école l'enfant n'est la plupa1i du telupS qu'un êtTe inerte, sounns aux hnpressions sen.sorie~les sans yue son intelligence, sa réflexion, son jugenlent s'.appliquent à un travaiJl quelconque. Mais nous ne Icroyons pas que cela se 1'en­conlr.e dans l'imnlense 111ajorité des éc.oles; qu'il y ait par-ci paT-là lm 1naître incU!pable, peu expél'i'menté, qui abuse de l'en­seignenlent 111 a<gi stl' al , qui débite ses leçons, ses explications d'une manière nlachinale, sans exiger de ,ses éllèves un effort personnel suffisant, c'est possible. Il est, sans doute, utiJe, nécessaiTe de l'echerohel' des perfectionnements dans les 111é.­

thodes et les pro'cédés d'enseignenlent, autrffil1ent on tmllberalt

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dans lIa routine . SeuJ:em.ent il faut se ~arder de suivre aveualé-'u b

ment la tendance à la nouveauté, car souvent cette tendance en-couragée d'a'bord par' quelques succès apparents, conduit à l'exagération, à l'abus. De llà naît oTdinairement une réaction un retour vers le passé. On a quitté un chemin pour en prench'~ un autre, que l'on s'ünaginait plus court et plus facile, et on s:est fourvoyé. C'est ·conrme quand, à la lnontagne, un tou­l'Iste est tout à coup enveloppé d'un épais brouillard qui ne lui ,per·met plus de s'orienter. Il croit nlaJ'1cher toujours en avant dans rra luêllle diTection, et au hout d'un certain temps, ~l l'e­vient au point de départ. Il en est parfois de ulênle en pédagoo'ie com:nle ailleurs . 0 ,

Il y a 'cinquante, soixante ans, on prônait en France l'en­seignell1ent, à l'école prim.aire, d'ùn certain nou1bre de ibr~nc,bes qu'un inspecteur qualifiait un jour de matière~ «p.arasitaires», vivant au détriment des parties essentielles du progran1lne. Or, la plupali de ces parasites ont fini .par dis.paraître ils n'avaient fait qu'un temps. En littérature, on a aussi éiProu~é le besoin de changement, et au début du XIXlne siècle a paru ~e l'on1.antisnle, qui a engendré plusieurs sortes d'écoles, dont l'une n'était que la réactioR contre la précédente.

Ce que nous - prenons pour du nouveau, en pédagogie, est parfois très ancien. Déjà au ten1.ps de Rousseau, puis plus taTd, nlais bien avant nous, on recOlnlJ.11.andait Iles travaux lua­nuels à l'école, travaux qui n'ont été que très rarement lnis en pratique.

On a raison de ne pais considérer l'écolier conUlle un être purelllent réceptif; « ce n 'est pas un vase à l'emplir, disait un pé­dagogue, Illlais une âme à former », Ic'est-à-dire une âme dont il faut développer les ';facultés par un exerCÎ'ce soutenu, un effort personne'! inlassable.

Il existe éviderrnnent quantité de choses, de connaissances, d'idées, de nlots, etc., que l'enfant a'cquiert dans son ambiance d'une luanière pres'que inconsciente; il hù suffît, à cet effet, d'utiliser ses sens. Mais une fOllIe d'auh'es connaissances exi­gent un effort sérieux, la dire,ction d'un 'maître instruit, une méthode rationnelle de travail, des expérimentations, des appli­cations diverses et nOlnbreuse-s. L'écolier, dans ce cas, ne peut pas être abandonné à hü-mêlue, 'cal' ses facuHés sont encore incapables de ce travail méthodique et compliqué.

Les enfants sont encore In'üins créateurs que les hommes faits.

Vou']oir qu'un élève recherche et trouve par lui-lnême telle vérité, tell principe, telle règle de gTan1.maiTe ou ·d'arithmétique, G'est le faire piétiner .peut-être fort longtemps sur place, et or­dinairement sans résultat positif autre que celui de se décou­rage!" et d'avoir perdu beaucoup de temps.

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Mettons, par exemp'le, un élève, Inême déjà d'un 'oertain âge, devant lm a!iHe ou une fleur et denlandons-lui de trouver le rôle des racines, de l'écorce, des feuilles de J'arbre; le rôle des diverses parties de la fileuT. n est .gros à parier qu'il sera fort em­barrassé; qu'après de longues réflexions, il ne pourra réponche que partiélilenlent, et .peut-être encore d 'une façon eTronée aux questions posées.

Ne vattrdrait-il pas 11lieux qu'un nlaÎtre lui donnât les ex­plications vouIues? ·Cela irait infinrilment plus vite.

Rous'seau avait essayé de faire Inarcher son Eomile devant lui, de le lai'sser découvr·ir ,ce ·qu'il devait savoir. Cette lnéthode aboutit à fa,ire d'Emile, à l'âge de douze ans, un gros garçon bien portant, mais par.falitement ignorant.

Puis, de quel nlutériel les élèves n'auraient-ills pas besoin dans leurs recherches, leurs expériences? Et seraient-ils toujours sûrs de ne s'être pas trOlnpés? Qui est-ce qui peut alors signa­ler la valeur des résultats, sinon le -lnaître ?

Autre inconvénient. Ne risque-t-on pas, en abusant de cette liherté a'ocordée aux élèves, d,e développer en eux une vaine suf­fisance' une celiarine confiance exagérée en leurs aptitudes, Il'idée que les maîtres ,sont moins nécessaires qu'on le croit? Ne les expose-t-on pas, les élèves bien entendu, par l'emploi de l11.oyens intuitifs trop nomhreux, à se nlatéria1iser pour ainsi dire, à n'adnlettre plus 'COiffime vrai que ce qu'ils peuvent voir, toucheT, palper, à tourner tôt ou tard dans un rationalislne païen?

On dira qu',ns sont stimulés au travail par le désir des l'echerches, la joie des découvertes; ntais cette clli'iosité [es pous­sera .. t-elle à revenir souvent SUT les mêmes choses, à les rèpé­ter, à les réapprendre? or, il n'y a que ce qu'on répète 'cons­tamm.ent qui reste. Conl'lnent, dans ces conditions, les exercer à l'a,cquisition de certaines vertus ou qualités nécessaires à la vie sociale et au sUJccès dans les affaires, CQill1.1ne l'obéissance, ]a soumission à la dis cip!li ne, à un o-rdre neUelnent établi, [e courage de surmonter le découragen1.ent dans les échecs?

Nous admettons que -l'on .:fasse un usage modéré de -l'inten­tion, de la libelié d'activité laissée aux élèves; ·mais il faut peu à peu s'en dégager et aborder sans tro.p tarder 'les exercices qui exigent de l'abstraction, de l'imagination, de la 111élnoire.

Du l'este, les mlétodes d'autrefois ne sont pas si mauvaises. Elles ont servi à former d'exceI!lents élèves, qui , plus tard, ont fait leur -chemin dans la vie.

Ce qui Ïlnporte, ce n 'est :pas tant de faciliter le travail, lllais d'obtenir l'effort peTsonnel :par la bonne volonté.

Nous nous souvenons quelquefois d'un mot d'un ancien recteur du Collège de Sion, mort depuis que]ques années . Il nous drisait un jour: « Mon bon :Monsieur, pour Téusslr dans

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n'inaporte quelle situation, il faut 2 % d'inteilligence et 98 % d'effoTts; » "ce qui veut dire en d'autres termes qu'une certaine dose d'intelligence est toujours nécessaire, car les idiots ne font ja1nais rien .de Ibon, n'lais ce qui est néces,saire par-dessus tout c'est un travaü pellsévérant. Ce qui est curieux, c'est qu'au­jou11d'hui, avec les Inéthodes nouvelles, on ne travaiUe guère ·mieux qu'autrefois; on se pl'aint -dans tous les "lnilieux de .la faihlesse des ·candidats aux exaluens. Sans doute, ill existe ù 'cela des causes qui ne dépendent pas de :l'école; 'tuais nous estÏlnons qu'à l'heure actueHe, -dans bien des endroits, on a tendance à transfornler le travail de classe en anl'Usenlent; qu'on se~'ait tout disposé à le fah~e exécuter aux sons de la flûte, non pas du clairon ou du talnbol1I', ce qui seTait trop luilitaire. J .

L'idée la plus puissante de Pestalozzi L'ho'l11111e de Stans, de B-tmgdorf et .d'Yver-don fut puissant

en œuvres ·et en .paToles . C'est un fait qu'il faut constater. Panni nos concitoyens, Pesta'lozzi est probableluent cnlui dont le nom et les doctrines sont le plus 11argen'lent . répandus. Malgré ses échecs, nl!algré les la1cunes év,identes de sa vie, il a eu, il a encore actuellenlent un succès dont on chel'che la cause.

COlTlllne toute existence extraordinairelnent féconde, notre pédagogue s'est iInposé à ses ·contemporains et à la postérité par un certain nom.bre d'idées. Quel1e est, dans la doctrine pastaloz­zienne, l'idée hl p'lus puissante?

Le principe de la spontanéité a trollv" en Pestalozzi un théo­ricien ins'Lstant? La culture c'e:-st-à-dh'e le développement et le peTfectionl1Œ.nent de la vie hu'maine ne peut pas avoir lieu par un sinlple ·apport extérieur ' eHe n'est pas un pla'cage appliqué à l'enfant; 'COlTIlne le grain de b[é nus en terre, les facultés gr.::mdis­sent, fleurissent 'et , procluissent leur fruit en vertu de leur énergie innée. C'est l'activité personnelle qui est le n'loteur principal de la culture de 1':1n1e. Voilà une idée que la lecture des ouvrages de Pesta'lozzi vous n1et souvent sous les yeux.; luais ce 11. est pas son idée-force.

Si les genlles spirituels de l'être humain sont l'essentiel de l'éduqué, il ne faut p~s ouhlier que l'influence de l'extérieur est nécessaire pour exciter les énergies latentes et encore dOJ'n1antes. Les faits perçus par les sens doivent être assÏlllilés à la façon d'un alÎ1nent. Ici enCOTe Pestalozzi a souligné avec une vigueur exceptionnelle [a condition de l'as similation spirituelle, l'intuition qui dési,gne le procédé didatctique en vertu duquel 'la chose vient avant le mot, l'exemple avant la règle, 'le concret avant l'abstrait, bref 1 e_'périence avant h seiencé'. Nous avons id l'idée la plus

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populaire ·du grand pédagogue suisse, idée t5randiose que certains étriquent jusqu'à n e songeT qu'à une in'lagerie nl.l11ticolore et à des alTIUSelllents' de bücoleur. 1V1ai3 ce n'est pas encore l'idée elirec .. trice que nous poursuivons.

Pestalozzi est allé pIns ·loin. Après avoir découvert la double source de 'b culture . il a encore recherc.hé les degrés ou plutôt les phases successives du cléveloppe­n1ent de l'enfant et, établi COlTIn1.e une chrono[ogie .psycholo­gique, ce qui l'a conduit à reCOlTIIUandcr la gradation, l'enclwî­nen1ent et la continuité dans l'éducation et !l'enseignement. Par­tant des pren'liers élélnents, ,de l'ABC, il veut aIllener son élève au dévelo,ppel1'lent c0'111plet par une évolution progressive. Quelle qu'ait été l'op,portunité de cett~ ligne de conduite pour l'école, iJ. nous faut chercher aiilleurs son idée favorite.

Poursuivant 'le paraNélisl11e entre le développeu'lent d 'un végétal, par ,ex·e111ple, et celui de l'enfant, Pestalozzi a vu que la bonne formation d'une jeune vie exige ['lWrI110nie des facultés qui, solidaires, s'influencent réciproquenlcllt. Donc pas de cu.l­Lure unÏ1atérale qui serait hypertrophie cl'un côté, atrophie de l'autre, c'est-à-dire luonstruosité. La noble in1.age de l'harmonie a de quoi charmler une âlne éprise de culture, eHe n 'est jpas la plus splendide idée pestalozzienne.

Est-ce peut-être finalenlent le rêve de l'éducation /wniliu[e qui a le pIns profondénlent enchanté l'âme de notre héros? N est difficile de 'nl.agnifier plus éloquemlnent la lU1ssion vitale de la 111ère, la dignité du père, la bienfaisance des leçons reçues dans une bonne chambre familiale . Pestalozzi considère la famille conllue le berceau de la culture où se développent les premiers geflIIles de la vie sentinlentale, intellectuelle, morale et religieuse déposés dans l'enfant. L 'hOITIiJ.lle qui nous a légué le portrait de Gertrude doit vraÏ1nent avoir le culte de la faluHle et l'exprime de miNe façons: « La vie dOl11 P sUque clans sa pUTeté, c'est ce qui peut être rêvé de plus élevé, de plus sublime pour 1 édu.cation du genre 11lunain.» 'Malgré ses effusions dithyralllbiques à l'en­droit de la filll'lille, Pestalozzi a un titre de gloire supérieur.

Il eX1Jrtll1e la grande alubition et en luême tem.ps l'idée la phlS puissante de sa vie par ces IlIOtS: « Je veux être maître cl' é­cole. » Il a tout subordonné à cette a lllbition.

Pourquoi a-t-il subordonné et en quelque sorte sacrifié cl sa l11ission d'instituteur ses intérêts matériels, son avenir, sa réputation et il11.ême sa propre vie dOl1lestique, lui qüi a chanté COlTI'lUe nul autre l'hymne de la fanülle et la n1.ère idéale? Parce qu'il y voyait }e moyen le .plus efficace de travailler (LU relève­ment du peuple.

Pestalozzi aim.ait le peuple et en particulier les enfants, ainsi que les clas,ses laborieuses et nécessiteuses. Il a ressenti dans son pro,pre âme les sO,uffrances des pauvres et des abandonnés. Il

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voyait daus la déchéance intérieure ,des riches et des pauvres les véTitables sources de :1a déchéance sociale.

Comluent aller au secours de ce peup1e ? Il faut lui 111.011trer le luoyen de se relever par ses propr,es forces et ,par l'entr'aide , ce qui ne peut se faire que paT l'éducation. L 'école doit COlumen­cel' ce relèvement et ,contrilbuer à renouveler la vie fanüliale. Pour arriver à ce but, Pestalozzi a sondé les fondeluents de l'éduca­tion et s'est pro.posé d'asseoir la culture humaine sur -des assises solides. C'est pourquoi il a voulu êtTe 'll.1aître d'école, régent d'enfants de toutes SOTtes, instituteur d.e récole populaire.

Au prelll.ier centenaire .du ·pédagogue suisse, L. Kellner, un digne émule de Pestalozzi dans la pédagogie prinl.aire, fils d'un instituteur qui était venu faire un stage à Yverdon, dit en parlant du jubilaire: ,~ Tu as plongé ton regard profondément dans la vie humClÎne et dans l'âlne enfantine, et des profondeurs de ton esprit pénétl'w1.t, tu as extrait des pépites qui, dans leur essence, paraisseni" à la postérité plus précieuses que les expé­riences fragl11.eniail'es de ton existence discutée à nwints égards. 111ais tout cela, à mes yeux, vaut 111.Oins que ton exaltation pieuse et dévouée pOUl' la mission d'éducateur populaire qui t'animait complètelnent et par laquelle tu es devenu et J'esté grand. C'est en cela que tu es pOUl' la jeune gén.ération une colonne d e feu vers laquelle elle ne peul pas assez élever le regard COlnn1e vers le guide et l'anÏ1nateul' sur la voie de son existence et de sa profession. »

Certes, un seul est notre Maître et Seigneur, Celui qui a posé le fondel1l.ent de notre vie et dont la grande voix de's Papes inter­prète la doctrine. Mais la puis,sante idée pesta'lozzienne, loin d'affaiblir cette voix, exprÎlne à sa ll.1anière la noble dignité de l' éducateur, de l'éducatrice du peuple. C. G.

Promenade à travers la langue fionçaise Conjugaison dans les verbes

Certaines graullnaires, entre autr,es celle de l\!fichaud et Schrike (Libr. Hatier - 8 Rue d'Assas --. Paris VIe) et 1e Précis de gl'am. historique de Brl.lnet (Masson et Cie, 120 Bou­levard St-Germain, Paris), se basant l'une sur l a Nonl.endatul'I.: de 1910, l'autr,e sur les nl.odifications apportées au radical ou à la jle.-rio11., surtout p ar raison phonétique, a,dm.eHent trois fOrInes de conjugaisons-types, qui sont conllnunes1 'cha'cune, à nombre d e verbes dits régulieDs. Voi'ci lesdits groupes:

1er: Tous les verbes dont la première personne du singu­lier du présent de l'indicatif s·e tel'mine par e, Ex. aüuer (j'aitne) - offrir, ouvrir (j'offre, j'ouvre).

- 233-

C'est 1e groupe le plus nombreux, qui s 'enrichit de nou­veaux term'es et fOI'me pour cette raison la conjugaison. vivante.

2e : Les ve:r;bes réguliers dont la prell1ière personne du sin­gullier du présent de l'indicatif se tennine par s et dont le par­ticipe présent finit en issant. Ex. blapchir: je blanchis, blan­chissant. Ce groupe cOInpte environ trois cents verbes.

3e: Tous les autres veThes, réguliers ou irréguliers, au nom.­bre d'environ trois cents aussi, et fonnant avec ceux du 2e groupe la conjugaison InOl'te, ainsi appe'lée parce qu'elle ne s'aug1mente pas de nouveaux verbes.

Verbes irréguliers

Les verbes irréguliers sont ceux où le radical change au cours de la conjugaison. Cette variation du radical est la conséquence:

a) d'une loi d 'accentuation: le déplacenl.ent de l'accent to­nique a amené 1e remplacelnent d'une syllabe par une autre, d'une syllabe atone par une syl'lable tonique. Ainsi dans '.le terme latin mquet (il meut), l'accent tonique est sur 111.0, tandis que dans Inovebat (H mouvait), il est sur ue. De là vient qu'on dit: iIl D1.eut au présent de l'indi,catif, et il mouvait à l'imparfait du lue.me mode, ll1eu étant plus sonore que mou.

,b)" De l'action de certaines voye!l'les ou consonne,s sur d 'au­tres voyel'les ou consonnes. L'explication de cette seconde cause de variation du radical étant trop compliquée, nous la laissons de côté.

l/origine de l'irrégularité dans les vel""bes n'est donc pas la conséquence du capTice ou de l'usage, mais cel1le de 1a phoné-tique.

méthodes et procédés par cœur Je suis Ide ·ceux qui croient que l'on doit raisonner en grall1-

luaire. Je tiens la grammaire pOUT notre logi.'que, à nous, pri,mai­l'es et je m'en voudrais de n'en point tirer Lout ce qu'eHe eontient de 'puissance éducative, Ilnais encor~ faut-ill que l'on. s'en tienne aux points sur lesque~s on peut raLsonner. PourquOI par exem­ple met-on un s au plur~el, en français? Alors que les AHemands em.ploient plus ·volonti.ers un n et que l' eg.peran~o procla~e la supériorité du j ? Des gens très savants nous explIquent qu Jll y a là une survivance latine qui ... mais qui ne vbit que ce n'est pas résoudre le problème, que c'est tout au plus le reculer, car enfin, pourquoi le latin s'écrivait-il ainsi et 'nonautrelnent ?

Non, il y ·a des choses qu'on ne peut raisonner, qu'il faut ac-

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-- 234 -

cepter, apprendre à r etenir: or Je Ineüleur moyen connu jusqu 'ici de retenir un texte c'est de !l'apprendre par cœur.

Mais voici où j ai souvent à intervenü·. Je trouve des écoles où l'on en seigne au C. P. : « On met un s au pil1.lriel »; au C. E. : «. Il faut .ajouter un s au pluriel »; au C. M. : « On forme le plu­l'leI des n Oll11S ·en ajoutant un s an .singulier », et au C. S. : « P.OUT for-mer le pluriel des noms, on ajoute un s à la fonne singulier». Je voudrai.s que 'Ce qui doit être appris par CŒur le solÏt sous une fOrIne ne varietul' du C. P. au C. S. .

NatureHen1·ent, ·ce ne Sel'a pas n 'Îlll1porte quell e fonne, et le conseil des Inaîtres qui la choisira ou le directeur qui la propo­sera n e le feTa pas sans r-éflexion. I,l faudra trouver une forn1e aus­si résumée et aussi silnple que possible. VoilCiÎ ·COiume exenlple ce qu'on peut faire apprendre Isur le pluriel des non1S, que trop de grallnmaires étudient en plusieurs pages : . .

1. On fOl'lne le pluriel de la plupart des nOlns en a joutant un s au singlUliel'. .

Les non1S terlm.inés 'Par s, x ou z ne changent pas au pluriel.

2. Un certain nÜ'lll:bre de non1S tenninés par u fOl'lnent 'leür pluriel ·avec un x, .ce sont: 1

Les nOlns en au : des boyaux - .en eau: des nlarteaux -en eu : des neveux.

Sept n0111S en ou : bijou, caiHou, chou , genou, hibou, joujou, pou.

3. Les noms 3.11 'changent l en u a'vant d'ajouter x : un canal, des canaux.

Excepté: bal, cal , carnav.aI, chacal, festiva'l, réga:l , qui ' pr.en­nent un s.

4. Sept n'Oln1S en ail 'changent il en u avant d 'ajouter x : bail corail, élnail, so~pirai.J, trav,ail, vantail, vitrail.

5. Les nOUlS : aï eUII , deI, œH, font aïeux, cieux, yeux. C'est tout.

n n'·est pas nécessaire de faire beaucoup ap,p'rendre ' dès le .. C. P., Inais que ,ce q:u'on y a appris r 'este semblable à soi:"u1.êlne pour toute ~a scolarité; 'c'.est, je le crO'~s, ,extrêlnelnent Ïlnportant.

A. Goby.

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i - 235-

Examens pédagogiques des recrues (Durée 40 minutes)

Le contingentement du papier

Thème d'examen donné en 1945 -aux Casernes de Sion.

Publié pour serviT, à titre d 'indi'Cation, aux Inaîtres des c.ours 'con1jplémentai l'es.

L'industrie suisse du papier a enlployé en 1940 450,000 stères de 'bois de râperie, ce qui a donné 90,000 tonnes de papier. Mais aujourd'hui, la Suisse ne peut fournir que 320,000 stères de bois de râperie. POUl~quoi notre pays peut-il 11l0ins fournir de hois qu'avant la gueTTe à l'industrie du papier?

- Besoins en bois de feu pour remplacer Je ·charbon. Emploi du bois dans .la construction pour ren11placer ae fer

et le ci'ment . . Exportation de baraques dans les pays déva.stés.

:Manque de main-d'œuvre. Emploi du bois pour 1a fabrication des textiles de remplace­

rment. Ainsi, nous n 'avons pas assez de bois et pourtant n'os forêts

c.ouvrent le :l;1 de la Isuperfi'Cie du pays. Conlment ,expliquez-vous cela? .

- FOTêts inaccessibles. Forêts diflficilenlent exploitables. Forêts protectrices dans lesqueiNes Œ'abatage est interdit. De quoi les forêts nous préservent-elles? _ Erosion. Ebou1ement. Chute de pielTes. Avalanches. Sé­

cheresse, etc. En 1920 la consOlnmation du papier a été de 70,000 tonnes;

en 1940 Ide 120,000 tonnes. Qu'est-ce qui a contribué ainsi à aug­Inenter la consomnlation ?

- Dé'veloppffillent des journaux. Augmentation du nombre de livres édités en Suisse, l'étranger

nous étant feTmé. Utilisation du papier pour les emballages. Remplacement des sacs en toile pal' des sacs en papier, pour

le dment -et Jes engrais. Utilisation plus ·considérable du papier dans les ' bureaux:

année et économie de guerre notamment, etc. ' . Pour cÛ'mbler le déficit entre noh'e production..de 90,000

tonnes et noh~e consommation de 120,000 tonnes nos .papetiers faisaient venir ~a, cellulose de la Suède.

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- 236 -

Qui sait 1110ntrer la Suède -sur la carte? ~ ?

Qui sait müntrer sur la caTte le tra jet effectué pour c - t' ports. - . es l-ans-

~ ?

_ .En Suisse, autr-efois, les forêts recouvraient aussi la n1aje . ' partIe du pays. Pourquoi les forêts ont-elles diminué autan't ~lle

- Aug-mentation de la population. Développeluent de l'a'gI~iculture, ,etc. P~T ,quel port des Pays-Bas sur .le Rhin la cellulose est-eHe

achem1nee en Suis-se? - Qui sait m'Ontrer sur la carte? ~ ?

Par? quelle vi!lle entre-t-elle en Suisse? - Montrez.

La plus grande fabrique de papier en Suisse est à Bihe " t d~ns ~e -canton d-e Solp1ue. Qui sait luontrer le canton de Sol 1.IS ~ Blbenst ? eUl e .

- ? . POlwquoi -ta plus grande fabrique se trouve-t-ell e à cet en-

drOl t -et non ailleurs? - PToxÏInité des grandes forêts du Jura. Faci'lité de transpolts. Main-d'œuvre qualifiée sur place, eue.

" La. ~al~)rication ,~u paI?i-er exÏ'ge une ' grande cOnSOl1Ullation d éJlech'lcüe. Les fabrliques produiront 95 000 à 10() ()OO ~.. d . . d" .. , - , ,-0nnes ' t' p3:p~el lCI 'au prIntemps 1946 dont les 2/3 en été 1945 P '-qUO t t 't' . . OUI

l au an en e e et SI peu en hiveT ? - Pénurie d'éae ctricité en hiver.

. Les canton~ suiss~s q~ IlH~oduisent ~e plus de bois sont BeIne, Vaud, Gnsons. Et pourquoi pas le Valais?

- Pays de haute altitude. Ver·sant des Alpes bernoises trop sec et trop raide. Trop de Tochers. Forêts inaccessibles. Forêts protectrices.

. Le Canada est auss-i un grand producteur de cellulose. Qui sait !Inontrer ce pays :sur la -carte ?

Pourquoi ce pays a-t-il Ibeaucoup de fO'rêts? - Encore peu habité; par conséquent le pays n'est · p '-

en cuU d ' , ali' M as I11IS : ure , ans sa gener te. ' 'anque de 'moyens de comlnuni-catIon, les lalcs .et les f11euves étant gelés pendant longtelups.

Région humide -située dans une zone propice.

- 237-

Actuellelnent la Suisse n ' a pas assez de papier et po.urtant nous en livrons 12,000 tonnes à la France. Pourquoi en ;j,ivro.ns­nous ,à l'étranger alors que nous n 'en avons pas assez pour nous?

- Mo.nnaie d'échange. _ Nécessité de nous plier aux exigences de la Fr,ance afin

de po.uvoir Tecevoir ses produits et surtout utÎ'liser ses ports, ,ses lignes de ,chen1În de fer, etc.

-0.-

COl11ll1e la Suisse n 'a 1)as assez de papier, nos autorités 9nt

été obligées de pro.céder au conting.entem.ent, c'est-à-dire à Hne répadilion proportionnelle aux besoins et réduite au 50 %. Cette ,décision est uniforIlle dans toute la Suisse. Ce -ne 'sont ,donc pas les canlons qui .l'ont prise. Qui alor,s ?

- La Confédération. _ C'est-à-dire quelle autorité fédérale? ~ Le Conseil fédéral. 1Vlonsieur de Conseiller fédéral Stam,pfli a pro.posé cette

lnesure à ses IcoUègues. -?

mesure à ses 'collègues. NUais un de ces Conseillers fédéraux a certainement pensé que le contingenten'lent du papier dÙlninue­rait l,es reSSOUl'ces de la Conf.édération et -il a hésité à prendre une tel,le décesion. Quel consei1ler fédéral a pensé ,cela ?

- ? Un autre a dit qu'il était nécessaire de fournir du papier à

la France afin d'assurer le Tavitaillement de la Suisse. Quel con-se~Ner fédéral a dit cela ?

Un auh··e a dit que le rationnell1ent du papierpoTterait _préju- . dice aux 'cheluins de fer. Lequel a émis, cette opinion? -

Mais avant de proposer le contingentell1ent du papier 1\111' Stam,pfli s'est renseigné. AupTès de qui a-t-il pris des infonna-

tions? _ Association des fabricants de papier. Association des maTchands de bois. Association des papetiers. Association <.les Ï1uportateur.s de cellulose, etc. Le conting.el1teluent ayant 'été im.posé, les habitants du can­

ton de Soleure craignent de subir une 'crise; au s'si sont-ils Inécon­tents de cette décision; -c'est pourquoi leurs représentants à Berne sont intervenus. De quelle autorité -fédérale font pal~e ces Te-

presentants ? ~ Chalnlbres fédérales. C'est-à-dire? .,..- Consei:l national et Conse~l des Etats. Lors de l'élection de Ml' Stamp.fli 41 dépulés ail Coilseil des

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- 238-

E"'at~ étaiiellt pI·e'sent"l. CO'}]1'b' Tt' t J 'II' ~ o.'J len e ::-lIen a )sents? Cqnunent cela ?

Et 170 'conseillers nationaux. COlnbien approxÏ'lnativelnent étaient absents?

Expliquez. -0-

A,insi la Suisse m 'anque aujourd'hui de bois' il n'e 't't Pas d ~ t f' . ,n e al , e~ Inen1e au re OlS :pUIsque certains cantons étaient co t de forets; 3 en particulier qui ont fondé la 'Confédér,ationUV{:s~ quels? .

? Le,urs habitants vivaient au sein 'i~ le'uI" t l L '\C, ~ mon agnes et de

' eurs forêts. Qu'avaient-ils donc pour vivre? - Pr~duits de lIa chasse, de la pêche.

. ProduIts de l'élevage du bétai'!: lait, beurre, fTolllage, vIande, etc.

Et que 'leur IuanquaH-il surtout? - M!étaux. Outils. Etoffe. Blé, etc. D'{)ù leür première alliance avec queHe vine? Lucerne. Outre ces échanges, quel avanta.ge trouvèrent-ils les uns les

autres à cette alliance? . - La force pour résister à leu~:s enilenüs COlll1nnns. Les 'Cantons primitifs avaient encor~ une antre sovrce -de

revenu~ due à une route. Quelle route? - Le Gothard. Quels revenus leur pro'curait cette route? - Habitants O'ocupés au transport des m,archandises. Aub~rges ,et relais échelonnés le long de la route. HabItalltschwgésde l'entretien de la route Péages perçus, etc. ~. QuelJles marchandises eil particulier venaient d'Italie et pas­

saient par le GothaTd ? - Vin. Soie, etc. Po~r être maîtres èlu Gothard les Suisses firent d'abord la

gU~Te la quel pays qui possédait la plus ~rande i' d l Smsse allemande? ...., pal le e a

- AutTiche. Dans quelles batailles furent-ils vainqueurs? - Morg.arten. Sempach. Naefels. A Morgarten ils remportèrent une victoire peu coûteuse.

Pourquoi? . -:- Connaissance du terrain. L'ennemi est attaqué' au point

ChOISI. Effet de surprise. Avantage de la montagne ,et de la forêt~

- 239-

A Se.mpach la victoire fut plus chère-m.ent .arcquise. Pourquoi? - Lutte en terrain découvert. Absence ' de montagne, etc.

. Quelle leçon pOuvo11s-nous tiTer :de ces victoir~s : - Nous cantonner dans la défensive. Nous ,défendre surtout dans nos montagnes. Assurer notre préparation 111ilitaire, etc. Notre général s"est inspiTé de la 'bataille de 'îvlorgarten; COU1-

n1ent cela? :: - , En préparant le Iréduit national. ' :: . Conlment le réduit constitue-t-il notre sauvegarde?, ' 1 : ' J. _ Difficultés d'une attaque avec Iles moyens ll11odernes:

tanks, caons lOlŒds, aviation, etc., dans les défilés des, Alpes. ,~.t'-­cilité de la défense : Toutes et ponts d,étruits, paTois de rochers minées, fortifications difficilelllent repérables, etc.

Pendant cette guerre des gens disaient:' à quoi bon nous déf.endre, nous ne pourrons quand nlême pa:s Tésister jndéfini·· ment à l'ennemi, nous SOlluues trop faibles.

Montrez que ·ces défaitistes avaient tort: _ Notre résistance aurait ,pu durer longtem.ps. Pendant ce telups, des pays pouvaient venir à notre secours. Notre lutte héroïque aurait forcé l'admiration de l'adversaire. Flle. nous :nuait valu des g:1ges pOUl' la conclusion de la

TI:UX. Que pouvons-nous donc conclure? Cl. Bérard.

i PARTIE PRA TlQUE . ~ ~I0.,~. ~~~~~~~~~~~~~d

Gentre d'intérêt

Nous avons l'avantage de publier le plan d'un centre . d'inté­l'êt fort captivant que 110US a soumis 1l1~' Monnet, instituteur, à Riddes. Malheureusement, un numéro entier de «l'Ecole pl'i­nlall'e» ne suffirait pas à l'epl'oduire tout ce travail; c'est pour­qlloi, . d'entente avec l'auteur, nous avons dû nous borner à" t'es-sentiel. (Réd.) ,

Introduction ' Après l'étude de l'ouv.rage: «L'école vivant'e pai" :les ',cetittes

d'intérêt », j'ai conclu qu'une .application l'adi,cale :de cette' ,mé­thode serait trop diffk11e dans notre canton; et . cela p01Ü; 'les lTIotifs suivants: . " ', '

,i ' ;' . 1 ~ ~ :

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- 240-

1. Durée de scolaTité trop courte. 2 . . Manque de préparation des maîtres pour cette nléthode. 3. Temps tro.p considéraJble pour la préparation de [a classe. 4. ,Méthode guère possible avec l 'enseignelnent à tous les

degrés.

Ce.pendant, vu les grands 'avantages qu 'offre ce nouveau pro­cédé d'ens·eignenlent, il ne faut pas le perdre de vue. Chaque ins­tituteur tâchera de l'appliqueT de -la façon la plus logique, afin d'en tirer le plus de profit possihle.

Pour la préparation de mon centre, j'ai choisi un sujet tiré de Ila vie ca'mpagnarde : « le blé }) .

En effet, 1a grande rUlajorité de la .population valaisanne vit de l'agdculttme. Or, le but de l'école est la pl'épal'ation des enfants cl la vie: « fécole pOUl' la vie», entend-on dire souvent.

L'école a donc 'pour mission de préparer l'enfant àf sa pro­

fession future. C'est en étudiant quelqu~s sujets agricoles, déjà à J'école prim.aire, que fenfant ·sera orienté vers l'agri'CuIture, en Inêlne temps, il a'cquerra une foule d'enseignements très précieux. pour l'exerdce >(}e sa profession.

J'ai souvent entendu dire: ( Les jeunes gens qui viennent des classes primaires ne sont pas ,capables de suivre avec pTofit les enseignements de notre école cantonale d'agrinùture ». On conseille alors à ces jeunes gens de suivre l'enseignenlent secon-

.daire pendant une ou nlême deux années avant l'entrée à Châ­teauneuf. Si l'école fait son devoir et oriente fenfant, surtout au degré supérieuT, dans ·cette diTe ct1i()n , les jeunes gens doivent être à même de suivre avec profit l'enseignement de Châteauneuf.

J'ai choi'si « le blé}) paTlce que ce sujet est tiré du milieu dans lequel vit l'enfant valaisan. Presque tous nos élèves ont assisté aux différentes scènes que 'cumporte ce 'centre: labour, semailles, moisson, etc.

S'il veut que son ensdgnement soit intuitif, le maître réunira toutes les gra'Vures, tout le matériel nécessaire à l'étude de ce centre. C'est ·ce que j'appelŒe « la partie documentaire ». Celle-ci sera complétée par des dessins au tableau noir, par :l'étude sur place d'une ,charrue et de son fonctiorinenl·ent, etlc.

Après quelques années de rechelches, d'études et aussi gTàce à ia ·collaboration de chaque élève, le luaître Téussira à réunir une doculnentation complète ét intéressante sur les sujets qu'il voudra traiter.

Afin de ne .pas allonger l'étude de n'Ion centre, je me suis borné à énumérer les matières devant entrer dans mon _prngram­me ct j'ai préparé une leçon type pour chacune d'entre elles. .

\

~ 1

- 241 -

Composition d'un centre d'intérêt

LE BILE

(Centre pour le degré supéheul' de l 'école -primaire)

Dans le tra ail qui va suivre, j'ai adopté le plan suivant :

1.

2.

3.

4.

5.

1.

2.

3.

4.

5.

Observations faites par les élèves guidés à 'l'aide d 'un questionnaire. Mise en co±rul11un des obs·ervations qui seront complétées, approfondies g'râ'ce à la collaboration de chacun sous la diTection du Ilnaître. Sur la base des observations, tirer des applications, faire ,des cÜ'lnparaison~, porter des jugements, donner un ré-SUlllé.

Exel~6ces d'appHcation dans les différentes branches du programme. Prolongation du centTe d'intérêt. Applkation à la fonna­tion morale et ·reUgieuse des enfants.

Plan général du centre: « Le blé»

Les labours (époques, .différentes méthodes, but, la char­rue: étude des parties et du fonctionnement.) Les semoilles (époque, choix d('''s graines, préparation de la graine, diffBrentes nléthodes, hersage.) La moisson (le temps de la moisson est là, signes de l1'latu­rité, différentes méthodes, en Inontagne, rentTée du bM.) Le battage du blé (différents Inoyens, conservation du grain, entrepôts de ia Confédération.) Utilisation du grain (h'ansformation en farine; au mou;}in,. diverses farines, le four communal, la boulang.erie.)

Programme des différentes branches incorporées dans le centre

Catéchisme. L'Eucharistie, la Conlnlunion, la Présence Téelle.

Bible. Les paraboles de N . . S. (le semeur, le bon grain et l'ivraie,

etc.)', la sainte Cène. Lef)ture. (Dans le .}ivre de lectuTe à l'usage des écoŒes primaires du

canton du Valais.) No 242, page 380: Le l.aboureur (René Bazin) No 172, .page 246 : La moisson (Alf. Delavy) No 117, page 173 : Charité fraternelle (La~artine) No 27, 'page . 31 : Drouot écolier (Lacordaire)

- -,

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~--- ~-- --

- - ---- - ~

- 242 ~

Poésies. No 7, page' 16 : L es épis vides (Ratisbonne) No 48, p age 62 : L e laboureur et s-es enfants (La Fontaine) No 98, p age 153 : Le sem.eur (Emile Rochard) .

Grammaire. Etude des fOrInes verbales (voix a,cUve : , trans., intr ans. :

voix passive, voix proonlinale). Les cOlnplélllents du verbe. A'ocord d u participe avec avoir.

Analyse. Analyse logique : 'les 3 sortes de propositions.

Orthographe. Dictées d'application sur le participe p ass,é elnployé avec

l 'au xiliaire avoir. page 7: le senleur. page 40 : journée de 1I1Oisson .

63 d JOlII' sa terre. page : aillour Il paysan -l rpage 83 : à 'ma charrue, etc.

Rédaction. Etude du proverbe : « On r écoHe .ce que :l 'on a senlé » .

Mise en prose d 'une f able : « L e laboure~r et ses enfants. » Description: cO'll1pte-rendu des observatlO~ls . . Narration: un grain de blé, rac onte son hIstOIre.

Arithmétique. Etude de la règle des Inélanges. La transfor mation du blé en pain. Calcul} du Tenden1ent d 'un ch a'mp.

Géométrie. Surfalce des polygones réguliers ,et irréguliers. Exercice pratique d 'ar.pentage d un chan1Jp. Etude d'un .plan à l'échelle.

Comptabilité. Calcul du prix de r evient d 'un kg. de pain. ,

't bl' 1 t 'llet d'un Tenue de la con1ptabilité pour e a Il' e rappor '

champ. La rentabilité des cultures de la .plaine du Rhône.

Géographie. L'agricUiltuTe suisse:, généra~ités. La production du ble en SUIsse. , La Confédération ilnporte du hIe: étude du COn1n1.el..'Ce (in1-

portations et ex;portati~ns.) . Le plan vVahlen (mfluences SUI~ .notrè alin1entation , pendant

·la guerre.) Un grand producteur de céréales : le Canada.

- 243-

Histoin~ suisse. Suivre le prograillme ordinaire. Sciences naturelles.

Botanique: étude de la famille des graminées. L è pain blanc et le pain complet (valeur nutritive.) A~riculture.

Notions sur les Ilabours, les selnailles, la 1110isson, le battage et la conservation du grain.

L a sélection des semences . Dessin. C0111position décorative sur le blé. Les outils du IlloissonneuT . . Plan d ',arpentage du terrain m esuré. Représentation d'une scène de labour, des semailles, de la

moisson. Dessin libre: Sujet libre sur le centre, orne·m entation d 'une

poésie, d'une réda-ction, d 'un texte. Croquis rapides lors des observations. Chant. Chanson du paysan. Blé qui lève. La glaneuse. Le retour des moissonneurs. Education morale, Applications du proverbe: « On récolte ce que l'on a semé }) . La nourriture de notre àme. La politess,e à table. IllustreT par des exemples les joies du paysan à la nloisson ,

les joies que procure un trvail bien fait, les satisfactions d'une journée bien Temp1ie. Monnet L.

Orthographe La conctorde

Dans cette famine il y a vraiment de la concorde. Le 'père et la mère donnent un exemple qui n'est jamais pris en défaut. 'J am'ais entre eux ~e moindre reproche. Pas .de méfiance ni de .mots déplacés. Us savent partager avec tendresse toutes les joies et les peines de [eUT -existence commune. .

Quant aux enfants, ils ont ap.pris à s'aiuler. Ils se 'chicanent seulement en de rares 'oirconstances quan.d l'étourderie reprend le de.ssus. Pour ·1a plus petite méchanceté, Hs implorent le par-

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- 244-

don. La jaloll'sie n'a pas de place dans l~r 'c~u~· . . Les .P'~us âgé,s font aux' petits toutes les cajoleries permIses . SI l un est epTouve, uu autre le ·console et le Téconf01ie.

La discorde

La dis:corde Tègne dans ce village .. Des querell~s pénibles mettent aux prises la plupart des fam'llles. On se .JalDu~e, on s'observ.e on se critique. Les gens se rencontrent et au heu de se saluel:, -Hs se jettent des Tegards Inal~Tei.1Jl~nts. Les, -~onveTsa­tions sont rarmnent em.preintes .de -cordialIte. La medls~nce et la ca'101nnie Teluplissent les rue~les de propos tendancIeux et

méchants. . ' 0 d' .ces 1uesquineries, ces rivalités allluentent les .proces.. n e-

pense lal'geI.Thent. devant. les tribunaux. L argent pourraü -certes être utilisé à meüleure fIn.

La réputation que ,ce village .s'est faite est déplorable; et l'0~1 ne voit pas trop quand se·s habItants cOlnprendront qu on dmt s'aimer co'mme ·des frères pour goûter un peu de bonheur dans la société.

Le colon

Il y a quelque dix ans, un pauvre ouv~'ier ~le ~otre villa~~ ·se résolut -à chercher fortune :dans une :contree lOIntaIne, plus Ilch,e et moins peuplée. Il vendit sa vache,. son ~haln1?' sa ,part de 1:1al­son, et le peu d'aTgent qu':ill en retn'a ~UI suffIt pOUl' payel les 'frais de voyage. Il s'embarqua à MarseIlle s~r un paquebot an­crlal' s et o'acrna l'Orient le ,cœur un peu trouble par les regrets du b b b' '1" "-pays Inais 'le cerveau rempli par les p1us Inagnl îques reves,

il débarqua dans une de ces île~ de l'Océa~ie où ~ant ~~ navrgateurs ont découvert des richesses Insou~ço.nne~s. Apres avon vécu plusieurs années au urilieu de ,grandes dlfflCulltes, notre h?U1-me Téussit à s'acheter un terrain imluense pour quelques centaInes d'écus ,seulelnent. Il se fit planteur, ,cultiva l'arbre à caoutchoUlc; le riz, le poivrier et quelq~les hel'~)es. des 'p.ays chauds. 1.1 f~~ ,SI heureux dans son .entrepTllse, qu aUJouTd hUI, notre petIt vIila: o'eois est devenu un riche personnage, Toulant carrosse et entoure b • d'une foule de servIteuTs.

Le morceau d'athracite

Je suis un ,pauvre petit .moreeau d'anthra.cite tout r~ce:m-11lent extrait des mines de Chand~line. Mon ,,-as:pe~t es~ bn~lant, Ina -couleur noire. Dans quelques Jours peut-etre J acheveral Ina longue vie dans ' un brasier ,que j'aurai entretenu. "- . .

Autrefois j'appartenais à un én?~'m~ tro~c de ch.ene pl.antc .au IniUeu d'une fOTêt immeIlJSe. La VIe ,cIrculaIt dans mes veines.

245 -

.Te conteluplais une nature sauvage habitée par des anÎlnaux Inonstrueux. Un cataclysme épouvantable s 'est abattu sur Illon pays. Le sol fut bouleversé. La terre craqua. Les Alpes s'élevèrent peu à peu. La forêt à 'laquelle j'avais appartenu fut engloutie sous des Iuasses terrifiantes de débTis.

C'est ainsi que j'ai dormi pendant une longue nuit de -cinq cent luille ans, bien plus peut-être, sous un chaînon des Alpes va­~aisannes. Le grand chaînon dont je faisis paTtie va servir à ali-111enter les foyeTs du payls.

L'usine

:L 'usine -est une construction énopme, longue -C0ll1'1ne dix ou vingt de nos nllaisons. Sa vaste toiture -de tuiles Tousses est domi­née par des chelninées très hautes qui vomissent verlS Jes nuages des fumées noires et asphyxiantes, Ses mUl'S gTÎsâtres noircis par les fumées et les charbons sont percés ·de laTges ouvertures ..... où pénètrent les chargelnents, chariots, canlions, wagonnets.

L'intérieuT de .l'usine est ·conune une rqche. Il y a des mul­titudes ,d'ouvriers et d'ouvrièies oaCl~pés à différentes besognes. Les uns lnanrient des outils' d'autres font lllouvoir des m:achines .

Des contremaîtres et des Ü1g.énieurs contrôlent le travail. Dans des halles spacieuses les ba1101s s'entassent avec beaucoup d'ordre. Aux abords de l'usine on entend. un va-et-vient continu de véhicules aJlnenant Jes Inatières pre'l1lières ou CIUpoTtant les Inarchandises nlanufachuées.

Les accidents dus à l'hiver

Un jeune hOInme de notre vil1.ag-e faisait ,du ski dans les vergers. La journée était belle, la neige dUTe et légèreillent pou­dreuse. On ,pouvait s'ébattre oÙ son aise, bien que les pistes fus­sent par.serriées d'obstacles: n1urs, torrents, ,arbres, buissons. En descend.ant avec Tapidité, une pente irrégulière et bosselée, notre jeune honlme fit une cul)Jbute 111alencontreuse qui l'inu110bilisa SUT le teprain. On dut le transporter à la Inaison. En ce 1110lnent­ci, il est soig'J.1é en clinique pOUl' une frachue du pied droit.

Un deuxiènle accident s'est produit tout réce'lnn'lent à l'in­térieur du viNage. Les écolliers avaient établi une glissoire dans une Tue assez fréquentée. Une neige fraîche avait Tecouvert la surface vel~glassée. Les passants ne s'aperçurent pas du danger. C'est ainsi qu'une br.av'e femllne qui se rendait au nl'agasin .avec son panieT à provisions fit une 'Chute brutale 'et soudaine. La .con­séquence, ,ce fut une côté fracturée et un séjour de trois se­maines en ·clinique.

Textes obligeamment communiqués pal' un collègue. (Réd.)

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- 246-

LA COMPOSITION FRANÇAISE No 29

La phrase : ,Compléulent de circonstance

Mon cam arade m '.attendit une heure SUT la pla'Ce, sans s'im­patienter, en se promenant de long en large. Cherche dans cette phrase les CO'Illlpnéments d'objet, puis ceux de circonstance de temps, de '!jeu, de Ina ni ère.

En une phrase, dis à quel nlOluent et de quelle manière tu as quitté la n'l3.ison pour te rendre en classe; décris de ·même la fermière qui vient au nlarché vendre ses œufs et son beurre. Forme une phras·e dans laquelle il y aura des compléments cir­·constanciels de tem.ps et de lieu, de Inanière. Mênle exerüice ave"C le chaS1Sell'r qui part à la chasse, avec les hirondeilles qui quittent le ,pays .

Cher che tous les cO'l1l;pléments de Cil'iCOnstance qui se trou­vent dans ta dernière lecture. Dis s'ills indi1quent des oirconstances de temps, .de lieu, de 'Inanière, de cause, etc.

Enr1chi,s les phrases suivantes en indiquant les diverses cir­cO'nstances de l'action. Où? qua,nd? Ico'mnnent? etc. Le pom­mier fleurit. Le bûcheron abat le sapin . La branche s'incline. L'arbre s'a1bat.

Consulte ta grammairt(, page 51.

LA COMPOSITION FRANÇAISE No 30

La phrase: Les compléments de circonstance

Le départ de l' hydravion. Doucement, sur son ehariot, l'hydravion glisse vers l'étang,

arrive jusqu'à l'eau, y descend 'comme un can:n:d, pO'UT atteindre Je 1nôle. Nous pénétrons dans la carlingue. La machine commence à cO'urir sur les eaux, accélère :sa vitesse, reçoit des gifles furieu-ses, qui nous secouent dans notre coque J. et J. Tharaud.

Lis attentivement le texte ci-dessus. Recherehe tO'us les mots qui précisent le nloment, le Heu, lia ·manière, le but, etc.

CO'pie le texte et souligne \les divers cO'mpléments de circO'ns­tance.

CmnpO'se des phrases dans 'lesquelles tu feras entrer des cir-cO'nstances de temps, de 'lieu, ·de m~nière . .

C01l1:plète 'la ,phrase -suivante: PaTfO'ùt on vendangeait dans ... dans ... sur ... chez... 1

Complète 1a phrase suivante: Les oiseaux nichaient sur ... ; i~s se liv.J."Iaient à la... des insectes dans... et rendaient ainsi de grands ·services aux ...

Consulte ta grammah'e, page 51. .:"1.

- 247 -" •

LA. COMPOSITION FRANÇAISE No :U

L,a phrase ~ Les compléments du verbe

Texte: Dépai·t des v enclan geurs.

D'une secousse, l a- troupe .,s'ébranla, descendit l e long du vie u x HUll' d u pa1'C, par le chemin ta.pissé d'her bes, d ans les cul ­tures inclinées vers 'l 'Hér ault. Dan s leur l1l arche p ataude, ' i'ls r emu aïent la pou~s.jèl'e, sous les fier s peupliers débor dant de ra ­lnures.

Ch erche tous les cOln plém ents des verbes .contenus dans l e t exte ci-des.sus. Indique leur nature en d isant s' ils sont dir~Cts , indirects oucirconstalllciels.

P O'ur Inettre en retJief un COlllpléIllent on le place souvent en tête de la phrase; on le sépare alors du r e.ste du t exte par ~ llne virgule. Constate cela dans le texte p récédent. .

On atteHe le cheval à la cJwI'1'ue dè.s la pointe du jour. An a ­lyse cette phrase. Le verbe attelle a 3 complèm.ents. Si l 'on vèut ·que la phrase soit correcte il faut les placer d'après leur longueur, en cO'mmençant pa'r .le plus court. M.ais ce serait nrieux encore de placer le IcolJ.llplélllent de circonstanüe en tête de la p'hrase en disant. Dès 'la .. . COl1lplète cette phra se : La pluie tombe où, quand , comment? Construis quelques phrases ayant plusieurs cQlnplé-ments,

LA COMPOSITI ON FRANÇAISE No 32

La phrase: Sujet, verbe, complément d'objet direct et indirect, complément de circonstance

Pendant les froides nuits d 'hiver, dans la ca1upagne recou­verte de neige, autour des fernles endonnies, on entend les gla­pissements du l'enar,d .

Constate que l'mction extp'rÏ1née par Ile verbe entencl est faite par le pronom on sujet; les cO'll1pléments qui suivent m'arquen t ensuite dans quelles circonstances de teInps, de lieu, etc., cette action est faite .

Au printelups, les nids se constTuisent partout, dans l'herbe, dans la haie, au creux des arbres 1nO'rts, à la fO'urche des branches ·vertes . .

Au luois de juin, avant le lever du soleil, les faucheurs se Tendent SUT l'es prés hœnides de rosée. .

HO'nteux ·de n'a vO'ir pas su sa leçon, LO'uis ' retourne à sa 'place, la tête basse, les yeux mO'uillés de larmes, l'air désolé.

Copie les phrases précédentes; ins'cris le ~hi,f.fre 1 sur l e verbe, 2 sur ~e sujet, 3 sur le cnmp1ément d'objet di-rect, .4 /Sur lecOluplément d'()Ibjet indirect, 5 sur le comp~ément de drcO'ns ­tancé. Indique si les circonstances sont de . ·temps, de lieu, . etc.

CO'mpose 3 .phrases ,comlnençant par pendant, 3 par autoul'.

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GEOGRAPHIE - LE VALAIS No 22

Curiosités >historiques et préhistoriques

Notte pays otf.fre 'peu de vestiges de .J·a préhistoire. On .peut noter ,les pierres à G'upules du col de Lin, de Verbier, de Valère, {le Vex, eVe ; les pierres gravées de Salvan, de St-Luc, du co'! de Torrent; la pierre druidique .de Véros,saz; lia; oaverne de Saillon, Ï'alJl'i de Vollèges.

. H,~ches et pointe de lance en !pierre·, fibu,le,5 en !JJ;l'onz,e 'sont 'conservées dans les musées de Sion et de St-Maurice. De l'époque romaine nous avons d80s objets en bronze, des poteries, 'de.s inslc,riptions SUT :marbre, dels monnai,es; .1e-s musées du St. Bernard, de Sion, d€' St. lVLau.rke pos·sèd8ont d·e be,lles 'c:o,l.l er.ti ons. A ilVIlall"tigny, on voit encore une grande -constru·ction CÏnculaire qui a (peut-être été un amphithéâtre. Il existe (les bornes miliaires à Bou.rg-St-{Piel're, à Martigny, etc.

Le moyen-âge nous ·a lais,sé S:UTtout des ruines de ehâteaux. Sail­lŒl qui a Iconserv.é tout€' son enw'einte nous 11'10ntre ·ce qu'était un bourg fortUié. Les tour,s ou .le·s ruines de M.~rtigny, de SaiJJon, de Saxon, ·eTe Va/1ère, ,de Tourbillon nous rélt'PpeUent lelS luites contre la Savoie; ,cel'le's d'Anchet, de Goubing, de Venthône, d ,e Loè,che, lets ruines de NieclelI'IKe·stellIl et de Rarogn€' nous r8lportent en pleine féodalité. Le c.hàt.f~,au de MO!Ilthey ,évoque ,lia figure du Gros Bellet; ce~rui de St­Mla.urk.e défendait l'entrée du V.a!ais. La maison Supersaxo à Sion nous (l.'HIPlpelile Ille ,l,uxe de oe :s'edgneur, et le château de Stocltalp~r à Brigue, Ilia !puissance d'li g,m 1Jd haù"on. Le monument de Finges la été érigé en Œl1'ém·oire dels combats de 1799. Sur la Planta un. mOllm.TI'€m.,t oom'mémore l'entrée du Valais dans la Confédération.

Les égUses ode St-pierre des CIEliges, de VaJère, de St~Théod.uJ e et le trésor de l'abbaye de St-lÏ\lllaurire ~nérite/nt d'être vi,sité<:·.

QUEISTIONS

Que 'sai&-tu de,s druides? Où y a-t~i,l une .pi'erre dtruic1ique ? ICite une 'oaverne .qui la .été haJbit逷 ipar ,Les hOmllThelS d 'e l.a !préhjs-

toire? Où voit-'Ûil1 un labri sous rOlohe? ,Quc.l's olbjets p-Os'séd'Û11.s-nous d.e -c8<S àges lointains? Que n ,ous a l'ai,s,sé l'é!poque ~'.Qmaine. Où sontcollserViés c.es ob/jets? Qu'a-t-o.n trouv,é en :partkul'ie'l' {lI~ns les fouiUes de Mrart:i(gny? Dans 'cette localité que v'Ûi,t-on enCOTe se rrup[pOTiant Jà l"éfpoque

romaine? Et ·ai.J.leuil's ? Où Ipeut-on voir des 1b00"l1!eS miliair€'s? Qu'e,st-lce? QueLs ,châteaux ou ruilnes -de ,châteaux nous l'aiplpe.llent ~es .lutte.s

,contre :lJa Savoie; ,contre ·La l1!oihle,sse .f.éo-daù.e? Que .g'ats·-tu du Gros Be1let? où so.n ,souve!fl<Îr est-i·l ,commémoré? Que il10US ralP!PeJl.e ,l'ohé.Ji.sque de Finges? ReJc:he~cthe l'80S \lÎ.eHlesconstr.ucüons -de ton village. QUtliStionlne

ton m,aître .au .SUlj-€t de J'histoire liO'c.3Jle. LO:l~.squ'on · f,ait ode.s fO!1.1ille.s avertis-le si J'on découvre d'es oibj.ets ou cles torilJbes.

- 249

GEOGRAPHIE - LE V ALAIS No 23

CuriosHés naturelles et au~re§

.si ]'.011 ;par,court le Valais en eXlp.lol',ateur :attentitf, on l)Cut l,aire cl'1ntéressante,s découvertes.

Au-de,s·sus de MDnthey, on a/perçoit d·énorm.es blocs uraUque.s. L'un, la Pie1'le des Ma,rmettes, est surmonM d 'une ma:Lsonnette. Et qui .n'.a entendu 'paT,ler de ].a Grotte aux fées, dE' St-1t[auri,ce, avec S011 lac, ,sa ,oas'C:3Jde, ,ses stala-ctite's? Et, ,puisque nous en ·so:m'lneIS aux lacs souterrains, 111entio;fmOl1iS ,ceux !de IGrange3 et de St-Léonard. VernaY'az nous olffre deux curio.s,ités ,po!pu1arisées Ipal' ,lÏ'n1:age: la Pissevac'ho ·et les gorges du Trient. A ISa·lv.an ·existent de,s m 'armites glaciaires remal'.qua))les. ILE'S eaux 'de la montagne ,de Fu1Jly ont un cours souterrain et j,ai:lll1ssent clans ,la Iplaine, :près de SaUlon. La route (l'Evolène Ipasse sous .les pyramides d'Euseigne f.or·mées ;pal' l'érosion clans la 'moraine g1a.ciaire. La forêt d'Aletsch, cette réserve qui s \ét8lnd .au-des·sus de .]'-i1n1Jposant .glade,r ,d'Metsd1 constitue notre parc national. Les gorges du Du!nand Iprès de Bovel'niel', celles du 'l'riège jpl'ès clC' Sahr·a n; ,le panora:m:a du Gornergrat; lelS glaciers d'A­letsch et du Rhône; les SOUl"ces thermales ,de tLoèc.hc-le,s-Bains, jail­lissant à 'p.lus de 60 d '81g.ré.s; :le pass~ge de la Gemmi, ,ce,lui -des échelles d'Albinen; l'observatoire du Jungh'aujoch à la tête du Slpl1Ïtnx, 'à, Ip.lus de ,3-600 ,mètrels d 'altitude,'sont Rutant .dc' curiosités qu 'il vaut la peine des i'g,na l Cl' .

P OU1i Cruoi h faira?

QUESTIONS

a-t-il en V':.l,htis beauc'oup dïDtéJ'E~ss al)t e:> do ' couvel'tes

.&s-tu vu cl ,s ]Jlo cs erratiques? Qui les a tf.ans.portés ?

As-tu eXlp l:oré des grotte.s, cles .gorges, de.s .cavernes? 1: en a-t-il dans ta l'égion? ,Sinon, lesquÛlJ.l.es en Val.ais mé.ritent d 'ètre vue ?

Connai·s-tu ,cle,s 'cascades? .Les'Cfu€lliles !pm' eXE·mple?

Qu"est -'ce qu'une ma,rm·i te gl.acia ire ? En as-tu vu?

Pour,quoi le,s sources de Loèche-les ~Bains soni·-e·liles très ,chaude,.; .

Que sai,s-tu du g.],ac iel· d 'Alets,ch? De 1'0hsen atoire cle la Jun,g-fran?

Sais-tu commeil1t se s,ont fOl'1nées 10s lPyramklcs cl'Eu.'cig ne ? si,non informe- toi.

l our,quoi Ipeut-on dire quc' la l'ésen e ·(l'A,let. ,ch est notre parlc na­tiol1i3Jl ? Cherr-he-Ia 'S,UI' la. carte.

EX1P.lŒ'e 1.e,s environs de ton vH:lage. Obsen e le·s boi s, les J'o,chers, 1e·s a~,ajge·s , les rivières, -les pierres. Si tu .s-ais voil' tu f l'as sûrement d'in·téress'aintes oCléC'ouvertes. Faj,s Ipart .Ù, ton m .aîtl'e de ce que tu ,as 2.lpeTçU, Note te.' observations sur un cahier.

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GEOGRAPHIE - LE VALAIS

Monthey No 24

C es t le hE:nj.a:min 'd els districts vail,aisans. Son extrémité se 'mire cla:ns ,le6 eaux du Lom,an aLor,s ,que lA-haut Pl'è·s de·s frontière s de la Savoie les mont-agnes cl'al,entours se rMlléohisse,nt dans le ,petit miroir a-};pestre ·de Tanay. Le .long du Rhône qui lelS ,s épare de .lla rive vau­doi.se 's'étendent de v llistes domaines où Von 'a~J,e,rçoit. de he.a.ux ·chanllp de ·tulilpe~s et de talbac; il n'y a guèr.e longtemps, 0.11 ne \'oy:tit Ft ce t endroit, malgré ,le canal de Stockalpe:r efui .a u r ai t clli a ssaillir Iles terr e>s , que {le,s ·m aréCHjge,s 'aux eaux 'crou'pi,s'smltes.

Dans la ville indu.stl'ielle de Monthey, où 1'on faJJl'iqu0 d es pro­(luits ,chimi'ques, du savon, des .cÎJgares, drs pierres .finE's, d 'ébouche la, vallée d'IlUez aux he,.1Je,s forêts c i; a.ux ve-rts ipâtura.ges . On ac.cède d,a nD cette idylliqu'B v,a:Uée :pa r un ChelJ.11inde f8r à voi e. étroite q'ui -de Mon ­they s 'élèvo -daI1s ,les Iforêts de ,c:hàtaigniers au·, de3sus de la maison de sauté de Malévoz, consÎl"uite ,pr&s de la Pierre des 'MarmeUes.

Au ,pied ,des Dents du IVlidi, Ch a m péry ,é\Jccueüle le s tourj·,:;t<:::s qni, aux he,aux jours d 'été se Ipr,elsosent clans d e Slpacie.ux hôtel.s. P ,Ius haut, Morgftns est une porte ouv~rt E' sur ·b , Savoi e. Vouvry a une 'fahrique de carton et de dment; CoUombey, une ·ca.rrièr e de lTI:arJJre; Les E'WoueUes, un ,petit vignoble; Bouveret 'possède une (~c:)le des ,vUs­sions ,ot un institut de sour.d's -'n1uets ; S"tuGingolph est divisé en deux. 'pal' la Morge . Les IMonth ey's'wus s 'adonn ent à ,l'agri.culture. à l 'iin'Clu s­tl-j e c-t au 'commer,ce.

QUEISTIONS

Dessine lia carte et .les a.nlloil'i es relu clistri-c't de Monthey . Quelle.s ont .ses ltmite's . Quel11e est s'a po,p 'ula tio'l1J?

Sur quelle rive ·du Rhône> est··il s itué? Que.lle est ,la va,lùée qui débouche à .Mül1'they? Com ment l]Jeut-on

s 'y rendre? Et de là en Savoie? à Sa.lwm? Qw~ne,s nlQ,ntagnes sépar ent lUont:ltE'Y de,s -ilVfl::lUl'ice ? de ·la Savoie ? QueJ.L rivièr e ,p arta.ge en c18UX 10 villag;e de St-GingoJ,ph don t unü

partie alpipa,rtient à la Suislse, .l'autre à lB France? Que.l c-anal re.lie ,j\!Ionihey au lac? Qui ,l 'a cOllstruit? Pourquoi

surtout? Ci [:e deux 'ports sur le Lélnan. Il y a ,deux écolss S(pécia.les a u Bou\ 8J'et; lesquel.les? Qu elles indu·stries y a -t-iJ ft Vouvry? à MonthEy? A quells vi.llalge6 'conduit Ja route qui Ipart .de Vionnaz? Quel:l,e Is-tation .d'étr.angers est situ'ée au Ipieocl des Dents 'du Midi?

à la frontière de ·lla Savoie ? Où eXiploitc-t-on le marbre ? Que sai,s-tu >CIe·s Evouettes ? Quels m a'lades soigne-t-on à .M!onthey ? Pourquoi dit-olD. que ,Monthey e·s t le benjamin de,,:; ,districts? Col,l'e.ctiol1n8 des vues ,de ce di,strid. Cl. B.

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HIST~IRE

La corporation de la confrérie des tailleurs d' Ruch I. La Sainte-Luce. - Les tailleurs d'Auch avaient ponl' pa­

tronne sainte Luce. Tous les dimanches, ils faisaient célébl'er pour elle une messe dans la chapelle de l'ég1lise où se trouvait l'ünage de la sa!inte. Tous les confrères devaient y assister, -sous peine d'tule forte all1ende.

Le 13 décelnbl'e, jour de la sainte Luce, était aussi jour de grande fête. La veille, dès ·deux heures, les boutiques fernlaient . Rangés sous leur bannière, un gros cierge allUll1é à la 'lnain, 1es 111aîtres tailleurs se rendaient à l'église assister aux. vêpres chan­tées par les religieux.

Le jour de la fête, avec le Inêu1e 'cérénlonial, ils allaient élir-e leurs deux prieurs, c'est-à-dire -ceux qui seraient 'chargés de di­riger la ,corporation. Puis ils entendaient la 'lnesse et des vêpres solennelles, où l'on chantait des hynlnes dù l1létiel'.

A la f in de l'office, un prêtre prêchait : il1 disait les vertus de l,a sainte que tous les tailleurs devaient s'efforcer d'imiter; il il recomnlandait de ne pas trop retenir d 'étoffe sur la pièce de drap apportée .par le client pour faire un costume; de ne pas trop faire d 'excès à table.

l\Œais sainte Luce n 'était qu'une fois 1 an. Maîtres et ouvriers et lnêlne les apprentis en profitaient pour boire force ,coups de vin. La fête 'se tenninait dans les chants et les cris de joie ...

Le Iiendelllain, les confrères rendaient hom.nlage à leurs m.orts . Ils ass1istaient ~l une autre Inesse, Ü leur intention, et puis ils se remettaient à l'ouvrage.

II. La vie de lCl cOl'pol'ation. .- Quand un tailleur tomhait m~alade, ses ·confrères lui Tendaient visite. S'il était trop pauvre pour se faire soigner, la corporation venait à son secours, on lui lnénageait une pl'ace à l'hôpital. S'il l11our·ait, tous Iles confrères suivaient son enterrem.ent. La confrérie faisait aussi, dire des 111CSSeS pOUl' le salut de son âme.

Pour subvenir à ces frais, tous les smnedis maîtres et ou­vriers v.ersaient une , ·cotisation. Ces cotisations aliment,aient la caisse de la confrérie. Les confrères étaient fiers quand leur ( ai~se était bien gaTnie. Ils s effoTçaient d 'acheter, pour les processions, des cierges · plus beaux que ceux odes autres confréri·es ; d 'avoir plus dé lits qu'elles à l'hôpita]; et des bannières plus flanlboyan­tesî Aussi faisaient-ils payer un droit d'entrée à tout apprenti , avant ,de l'adlneUre dans l'atelier d'un luaÎtre. A l'ouvrier de passage, ils demandaient une ou deux journées de travail « pour

1

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le cierge». Quand un aspirant voulait passer maître, il devait payer un droit élevé que l'on partageait entre l'hôpital et lIa caisse de la confrérie.

Avant d~être adnlis à payer 'Ce droit, l'aspirant présentait son chef-d'œuvre, réalisé devant quatre Inaîtres tailleurs. On lui po­sait ensuite de nombreuses questions sur la fabricat1ion; les qua­lités et les prix des étoffes .. .

Un ouvrier ne pouvait quitter sonlnaÎtre sans le cnIlsenteluent de celui-do Les autres Inaîtres hli refusaient du travail pendant trois mois, s'il lui aniivait de le faire . Il ne lui était pas permis non plus de travailler seul, dans sa 'chalubre, ou chez un cUent.

Augé.

SCIENCES USUELLES ./

UN PAPILLON

Matériel. - Divers papillons conservés et, si possible, pa­piillons vivants; chenille; œufs; chr} saliele. Leçon il donner en printenlps.

Observation d'ensemble . - Voici un papillon. C'est un ani­Jnal gracieux, très joli. Ses ailes sont colO1'ées de belles couleuTs. Lorsqu'il se pose sur notre main ou lorsque nous soulevons Yé­pingle qui l'a piqué, nous n'en sentons pas le poids: il est très léger. Il se déplace en volant. .

1 Conclusion. - Le papillon est un anilnal très léger et très gracieux, qui a de jolies ailes et vole.

Observons aUentive>n1ent - 1. Les ailes du papillon

Ce sont les ailes que nous voyons d 'abord. Si nous arrad10ns ses ailes ·au papilllon, il ne lui l'este plus grand chose et il n 'est plus beau. COTI1.lptons-les : tous les papHlons ont quatre aHes, deux de chaque côté du corps.

Conclusion . - Le papillon a quatre ailes . Leul' fONne. - Les ailes sont plates et luÎnces. Touchons-Ie·s :

elles sont souples, eUes s·e plient facilenlent; elles se déchirent aussi aisém.ent : .elles sont fragiles . Les deux premières ailes sont légèrenlent pointues à l'avant, arrondies à l'mTière. Elles ont toutes deux. la luême fOTTI1e. Les ailes qui suivent se ressemblent aussli: elles sont entièreluent arrondies. Dessinons ces quatre ailes.

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Conclusion. - Les ailes du papillon sont minces et fl'agiles ;­elles sont plates et arrondies.

Leul' couleul'. - Voici un papillon aux ailes bleues; celui-ci a des ailes vio!lettes. En voici un maITon avec de grandes taches noires et un aütre jaune-lcitron. Touohons ces ailes: elles laissent 'sur nos doigts une poussière qui s'y ,colle. A l'endroit où nous avons touché Œe papillon, nos doi,gts ont em,porté cette poussière colO1'ée et marqu~ 'leur place.

·Comme sur une feuiUe d'arbre, nous voyons de fines ner­vures sur chaque aile.

Conclusion. - Le papillon Cl de belles ailes colorées.

2. Observons le corps du papillon

Entre les quatre anes se trouve le corps du papillon. I II est mince et .allongé. Il est velu, couvert de poils, souvent noir ou de la couleur des ailes .

Le corps du papillon est divisé en trois .parties séparées rune de l'autre par un petit étrang.lem·ent. (A rapprocher du hanneton et de ['abeille déjà observés l'an derniel'.)

a. Une boule noire: la tête. b. Une partie intenuédiaiTe sur laquelle sont fixées les ailes:

le thorax. c. Une partie allongée et qui se tennine en pointe: ) abdo-

111en. La tête . - A l'avant, deux longues cornes très nlinces ,

ter.minées par une petite 'boule noire : les antennes. Ce sont les doigts du papillon, avec ,lesquels il tO'U'che les objets .

Obervons les yeux: ils sont très gros par rapport à la tête. Sous la tête, nous voyons 'la trOlnpe enroulée en spirale. A

l'aide d'une épingle, déroulons-la. C'est avec :la trompe que le papiIJon suce le suc des fleurs sur lesquelles i<l se pose . .

Résumons. - SUI' la tête du papillon, j'ai vu: 2 longues et fines antennes . 2 gros yeux. 1 trompe enroulée pour sucer.

Le thorClx. - Il est court et velu. Sur le thoTax sont attachées les quah'e ailes.

Retournons le papillon: nous voyoes six pattes attachées au thorax. Elles sont minces et 'Petites. Chacune est fonnée de trois paTties . (Comparer au hanneton).

SUI' le thorax sont attachées: 4 ailes, 6 pattes. L'abdonlCll. - Il est allongé, HlOU, presque arrondi. Il est

divisé en anneaux. Le papillon remue facilement son ahdonlen.

De quoi se nourrit le papillon

Le papillon vole d'une fleur ù l'autre. Il sùc.e le suc des

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fleurs qu'il aspire avec sa trOlupe qu'il déroule'. lil ne fait donc pas beaucoup de 1na1.

Les transformations du pa.pillon

Le papi1lon pond de petits œms blancs . En été, sous les feuilles de choux, vous avez pu VOiT de nonl'breuses petites grai­nes blanches serrées l'une contre l'autre: ce sont les œufs du papHlon des 'choux. .

De ,ces œufs sortent de toutes petites oheniLles qui dévorent les feuilles et grossissent r.apidenlent.

La chen111e ressemble-t-eUe au papillon? Montrer une ·che­nille ou, à défaut, une gravure. La cheniLle a le col1)s UlOU et velu. Ellle n 'a pas .d'ailes; elle 1narche Ù l'-aide de nOll1hreuses pattes; eHe a 'le 'COTpS divisé en une douzaine d'anneaux. La che­nille d 'évore les feuilles -des ehoux, des salades, des arbres. C'est un ani.mal très nuisiible qu'il faut détruire.

La chenille du papillon est très nuisible: il faut la détruire. COlmai'ssez-vous une chenille utile? Le ver à soie. La chenille du papillon s'endort au hout de quelques jours ,

puis donne naissance au papillon. Pourquoi le papil1Jon est-il nuisib~e ? Parce qu'il donne nais­

sance à des cheniUes .

Une preuve d'habileté

ILe .palpe Benoît IX ,avait Iprojeté des travaux cOl1.gidél',a~)}&s da11s ,l.'églis.e de ,Saint-JPierre. Désireux de ,les confier .au meUleuT IpeIntre de Il'Itallie il fit ·de,mandel' aux Ipeintres connus quelques dessins ,afin de jug,erl' ~le leur talent. Giotto !prit une lfe'u11le 'dE' 'papi'eT, a,ppuy.a Bon coude ,SUl' son genou et t.raça un cer.cJ'e ',merveil1eus'e.m,e'l1.t réguliel' et partout de la tl11'êm,e ép.aisseur. A!près quoi, souriant là l 'envoyé ,du parpe :

- Voi11à le dessin de.manclé. Celui-r.i, voyant qu'O,l'll ri,ait, s'écri~a:

- Ne me donne.z-\ o'Us Tien d'autre ,que ce ce,rde?

- CE'St -]J,lus ,crue suHisla,nt, rélPondit Gi'oHo; envoyez-,le a,;elc les <CleBs,jns de ,me's ,concurrents et vous ve::rlT,ez !

L 'envoyé ~artit mécontent, croyarnt que Giottos'était 'mo'qué 'de Jui, m,ais il n 'en ll'lOntra ,pa,s moins 'au IPa.pe, ave,c les dessins de setS 'üoncunents , le cer,de de Giotto, en r,a·pporta,nt que le maître 'l'avait tra'cé ans ,co,mpas. Par }~ le 'palPe reconnut de ('ormbien Giotto Felffi­,port!1it sur tous ,l'es al'tl.stes de son é.p0 qu·e..

Ne If·ai.s rien dans La. ,colère, 'M'ettrais-tu à la v011e dans l,a temlpête ? Euri,pid~ .

- 255-

BIBLIOGRAPHIE

METHODE D'ECRITURE 1)

On assiste clelPuis que'leIues é:11mée\c:. à Il éCllos iün ,de nombreuses méthodes cl 'é,criture. IlVJiai,s 'cet aiplPort 111<a,s.sH a ,provoqu,é un ,certai'n dés,arroL Les ,pécla-go.guPls o'nt 'constaté un f,léchis'sement clans l'E'nsei­g,nement de cette dis,ci-p·l'Ï.ne. La sUJ~(lhrar.ge des programme,s a di­minué le nomlbTe d '/heur·e qui lui eta ient cons:RJc'l'éels. Quel.le's que lS oieil1t ,le.s <C'ir,constanües, I:',éco,lo ne s'a ur·ait se 'sou'3tl"aire ft l'en 'cipTle­ment de l'écriture et ignorE'r 'son rà.le social. L.'unité de doctrine est cr,Me auj-ourd'hui. La 1l10UVelUe ,méthode d',écriture de R. Buxcel r,éa­lise une « Cllr<s-ive» SOtbTt3 et ,si,mtp,le qui suisuit deux J)uts e,ssentie.ls: La h sibilité et la ra,piclité.

1) Bux'ceJ. Raymond - IÏvlèthorcle .cl',écriture . Un volume in-8 relié s'Pirale, F,r . Z.-. Librairie P,ayot. L'3'usarn.ne.

ABENTEUElR. Ur~D SAGEN 1)

:L'a deuxième bro,chu.re de la 'co.11e,ction « ,Meine kloE'ine Büchel'ei }) vient ,de sortil' de p.r2Isse. Ellie ,contient des t,extes ,de.sünés rà des élèves de quatrième ,3,.Ihllée d 'a,hlemal1rc~. Comme le tiÛe l indique, on y trouvera des aventuTetS et ,des lélgend'ès bien faitEI3 :pour intéresser des jeune,s gens et des jeunes Ifille,s ,de quatorze et quim:e ans. Chaque maîtI'e choisira ,le texte c[u'il fera. étudie,!' à fond ou au 'contraire sur l'eeruel il !pr,Mèrel~a ne donner que quellques ér.lair-cissE'ment,s, laissant l'élève à .s-on Ip.Iais'ir ,de ,Ure sa,ns trolp d'à-.coups.

1) iMeine l(jleine Bü,chereL ,ColleoCtion -de textes allemands à ,rus,age des élèves ,de,s écotles selcondaires, ,2.ème brochure: « Abente'u el' ull'ld Sagen », i.11-16 J)Toühé, Fr. 11,.2.0. Li:JJl'ai,rie Payot., Lausann\"'.

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