L'Ecole primaire, 28 février 1945

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SION, 28 Février

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SION, 28 Février 1945. No 10. 64ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËT~ VALAISANNE D'~DUCATION

SOMMAIHE: ·CO:MJMONICATIONS DIVEHSES: DOill suisse e.t ieu­nesse s'coillaire. - Ex.alnrens d.e scrUe des 'CUUIl' ,S ,colIlJ}''JlrèffiiE1ntaires·. ;- '54èlm,e .c'OIUII"S ;notrm1aù .dIe traVlaux l1YlJanJuell,s. ,. - NOlUrv,e'au lI'ègile­ment de J.a Caisse de retraite. - PARTIE PEDAGOGIQUE: QU6ilques cOlThs1déDations sur ,l'origine et 1e traitement des trou­bles nerv'eux de l'erIlJf,anrt. - ProlmemlJde à trav'8Jrs IDa l,a:ngue frtan­çairSB. - L€lS ffi1eŒ1rSOl1Jg,e,s des enlfants. -- A p·J'lo:pos ·de·s fe.uUll'8Js Je .ctro,culIUe:nvation dn1 td:e.ssilI1. - :Le 'dlels>sin ,e.t :le déve,1olPlPement ,du j-ugelment. - PARTIE PRATIQUE: La!lgue française, ; ~L':re d'in­térêt. - Fiches s'co(llaires.

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~ COMMUNI((CA TIONS D][VE~§E§ ~ ~ DÉPARTEMENT © S.V.E. CG> S.JLV.JR. UNJION @) § ~ .

Don Suisse et jeunesse scolaire En vue de se procurer l,es reSSOUT,ces nécessaires pour sou­

llag,er le plus grand nombre de misères possible et de veni.r en aide, dans la nl-eSUTe de nos moyens, aux hmolm!brables vktilnes de la guerre, Qe Don Suisse fait app el à la b onne volonté et à la gén ér osité de tout le lpeuple suisse.

Il dernande à chacun selon ses possibilités de contribuer à f action d'enh"aide enb'eprise pour atténuer les Îln-menses souf­frances qui étTeignent actueHement le Inonde.

La ' jeunesse qui s'enthousiasme en générall :pour toutes les nobles causes doit eUe aussi 3lPporter son tribut à cette belle œuvre de soHdarité et par ticiper activement aux 'manifestations organisées en faveur du Don Suisse (ventes d'insi'gnes, collectes de la jeunesse, distribution d'un petit témoignage de gratitude).

Le Don Suisse delllande aux éco'liers de collaborer à l a v,ente des insignes. Il estime qu'à cette fin les élèves qui s'en occupent doivent êtTe lnÎS en ,congé le samedi 3 maTS. Il n ous tient parHcu1ièrement à cœrn' que tout soit mis en œuvre pour la pleine réussite de cette action en Valais. C'est pourquoi nous autorisons volontiers les autorités s'colaires, inspect eurs, COlTI­

:l11issions scolair·es, inst.ituteurs, à donner congé le samedi à tous les élèves qui seron t char gés de vendre les insign es.

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.. Nous recoiùmandons vivement aussi la coUeëte de Ja jeunes­se. Nos écolieTs ont tous entendu parles des horreurs d'e" l~ guerre. Hs ne p.euvent pas rester insensi'bles ' et··-indiffépenls de­vant tant de souffrances, de lannes et "de ruines ·et ils doivent eux ·aussi faire un sa6ifke pOUT ~eurs frères dans 'la misère et ]a dés?lation. Cette campagne ·des jeunes aura liieu en nlars, avril et .m,aI selon les indi'cations fournies en temps utile par le Do SUIsse.

Le Secrétariat cenh~aiJ du . Don Suisse, section de 'Ja èollecte, pense demander à tous ,l,es nl'aîtres de faire connaître aux 'éco­(Liers 'les . buts ,que vise le Don Suisse. 1.

. Des lnodèles de leçons ont été élaborés et im'PriInés à cette fIn. Ils seront adressés, par nos soins à tous les m·embres du personnel enseignant qui ne manqueront pas de mettre leurs talents au service d'une si nobLe tâche. '

. Notre ~alais catholique doit une fois de plus montrer qu'11 saIt . .c?mp~hr aux d~11'leuTs d',autruiet soulager les misères qucl­quefOls rueme au prIX de lourds sacrifices.

« Qui donne aux pauvr·es, prête à Di'eu ! »

Département de l'Instruction publique.

EXAMENS DE SORTIE DES COURS COMPLIfMENTAIRES

Les e.:x;·aan:ens de s?,rtie de:s ,c.OruT~ -rom'PM'mentair'es pour :les élè­ves 'qes 'di ,strl,~ts de Sl'eI"l'e (rwe dr'ÜltJ8I) d'Hérens', Ide Conthe,y et de MartlJgny s 'e Ü8!11ldrrOiIlt aux i'leux et dates ci .. a(ptI'ès désignés:

SIEH~E,maison horuœlgeolisilal]e, :]e 6 :mar,s, à 8 .h. , ,pOUIl' ,1es ,éllèves 'ŒE' Slerre, V,eYTaJs, Mièg.e, VelI1lthône, 'Mol]lens, Ha11d.o1g1ne ,L'olce't ,Mon-taIlla-Station. '

VA~,~-L'ENS, Œ!1aison d ' éooill~" we 7 lmars" à 8 h., ,pOUIl' les élèves de .1V.lG:rl,taJlJa-Vhlhlige, Che:rTIlJ.Lg1I1JolIl, J.colg'ne, Le'ns et St-LéOŒlia;r(

AYENT, Ipour wes élèves d'Ayent, Il'e jelUd.i 22 févri.eT, à 9 h. 30. VEX, IPIOrtlD.' ,les élèves d" Hél~é(ffieil1Jce e't ,d' Evolène, le 5 mars, à 8 h. 30. VEX, pour -les élèv'~:s de St-,Martill1, M,a;se, Ve'l"lnaIID:iège, Nax, Vex

Agettes, l'e mm1dl 6 mars, à 8 h. 30. ' PLA'N-lCONTHEY, rplOUT /1es €!lèv,e,s dJe Conthey, le 2J6 f.évTieT, à 8 h. VETROZ, ipOUT les élèves de V étroz-Ar.c:1olI1, I.e 27 .férvrie:r, à 8 h. 30. NENDAZ, 'püur les é1lève,s de N el1daz', Ile 28 f.~v 'l) Î'e~', $. 8 h. 30. . lVIAR~I~NY-V!LLE, 'P'Û1UIl' ~es éllèves de Charrat, M'aœtig'JlI)'-Combe, L a

Batnaz, TrIent, Bov,ell"mer, :1e 7 maTS, à .g h. 3û. RID.nES" {pOW' les él'èves de Ri.cldels et d 'Is'éraJbles, l'e 8 m 'M'S, à 9 h. 30. LEY'fRON, IpoUir l,es élèvels de LE'ytron ,et de S,aillolll:, le 9 m ,arn à

9 heures 30. ' SAXON, pour ,les Mèves de 'Saxon" le 10 n'liars, à 8 h. 30. FULLY, pour les élèV'es de F,UllJly, l,e 12 ,m ·ars, à 9 h. 30. iVIAR~IGNY-VILLE, pour les élèves de MaU'tig'ny-Bo'lwo' et Martig'ny-

Vlllle, le 13 'Inar.s, à 9 h. 30. 0

. Les ,élèVles des aU't'l'es di,S1trtcts seront l'enseiglIl,és par .le's inspec-" t~Urr~ . s?o,Lai!,es . . - - .

Sl'9A,., l~ , 21 féy,rier 1945. Le. C:hef du Département de l'lnstTuotiou 'Rulblique :

. Cyr. Pitteloud~ 1,1

54ème cours normal suisse de travaux manu.els et d'école active à Coire 1945

Lia so.ciété 'S'lüSls,e die tl,availl manuel et d ,e Télforme s'ool~a,ire 01'­

gani,se son ô4èm'e ICOiUtrs :rmiI'1mrul ,de tTav.a'Ï'l IDaJI1Juel1 et i{f'élco'le activ,e du 1'6 jUÎJUet <a.li 10 aoùt 1<914!5. üoir,e, la ,oalp'i,tall,e dies Grisons a .été choisie .O()!IllJrnJe « KuxsOIrt ». Le ICiOUil'S est !pllalcé SOIUS Ule Ip'atr:cma,ge dlU' dJéJplartecrnen.t de Il'ins·tJructilon publique du a!1ntolIl: des Gris'Üns. ,L,a CÜlI1Jf.édérati,on lui lasSlUJre son rup;pui fj:naJl1iOÎ'er. L 'e ,comité, lainsi 8111-cÜlur.algié, a ,d~cidé J"OTlg:all'~Slaii:olll des 'c-oru,rs suivants: 1. Enselignement de.s t'r,avaux manuel,s,ooulI's ipré<p.aJ.',atoi:r:e. - 2. OaTtoIIllIl!aJge. - 3'. TtI'·av,ail ,S111r hois. - 4. Tr.!1v.a'UJX ,liége;:tis sur JJiOiis (III1ltr.old'u(',tion). - 5. OuviI1ages en boissool(ptés. - 6. IModèles r ,édui,f,s. - 7. E ,co,le 8Jctive, de,gr,é inférieuT. - 8. goolle .8Jctiv.e, ,dleg:r,é moye!IlJ. - e. Elco'l'e ,8Jc.tive, degré sUlPéri'eur, .a) Centres d'intérêts, lb) Phy,sique - Cihilffi'1e, c) B~ol]ogi,e. 10. Delssin ,8JU tabl~,au JlIOIÎlr Idelgré illllférie.u!l' et IffilÛ'Y,e'll. 11. Deslslin au tabl,eau noir, de!gJ'lé s'wpéri'€iUr. 112. Dessin t ec:hlIllique. 13. üultur:e ,d,e !lla .musique 'Po'PUJ1aàre.

nouveau règlement de la Caisse de retraite Le personnel enseignant aura appris avec satisfaction que 'le

nouveau règlement de la Caisse de retraite -a étéaoce'Pté sans dis­cussion par les députés ~OTS de Œa dernière session du Grand Consehl. Ce fut, on peut nous oro ire , l'aboutissement de ~ongues études, de disoussions ,courtoises et de concessions réciproques, entre 'la commission .de la Caisse d'une paTt, le Dr Bays d'autre part et le Conseil d'Etat.

n n'est !pa.s possible en effet, d'apporter des modifications fondanl,entales à une institution d'ordre finander sans rechercher au pTé~lable quellJ.es sont exacteàuent les répercussions qu'en­traîneront 'les améliorations envisagées.

'C'est bien .pourquoi on n'a pu réaliser tous les vœux des membres de la commission, ou du 'Corps enseignant. Le nouveau règlement améliore néanmoins d'une façon appréciab'le la situa­tion des Inenlbres; de ceux qui prendront leur retraite dans 20 ou 30 ans surtout, puisque, la pension reste déteT'Ininée par les versements faits à la caisse.

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~ . ~ais cependant, dès ~eUe ~né~ déjà, tous 'les nçmveaux pen­;:'lOn~es verront leur retraIte maJoree ·du 5 %, 1e Inaximum étant porte de 70 à 75 % . '.

. , Voyon~ d'ailleurs d'ruprès :1e messagè du ConseH d'Etat, ré­dl~e '~vec e~oquence et clarté pal' Ml' Evéquoz, queUes sont les pnnc:upales Innovations du nouveau règlement.

Le maxÏ!nlUlln de pension étant prévu comme jusqu'ici après 60 ans d'âge ou après 40 ans de service, il a fallu Inodifier l'échelle appliquée. L'augnl,entation annueUe du 2 9~ COolnmenceTa dès 25 ~s d :enseignelnent et non dès 30 ans comme jusqu'ici, pour at­teuldre le 75% après 40 ·ans de servi'ce. Le caltcui des retraites sera déterminé comme par le passé par 'la lnoyenne des traite­ments et non par 'le dernier traitelnent conlluecela se pratique généralement ailJleurs . . Sa;Hsfaction. a été do~née au personnel enseignant qui s'est lllsurge avec l'alson depulls de longues années contre l'arbitraire de oJ'al't. 22 .spéoifiant que l'instituteur âgé de 55 ans peut être 'nlis d'office à la retraite par le Consei[ d'Etat; l'adjonction « s'il n'est pas en état de remplü' entièreluent sa tâche » tempère · en effet la brutalité de la diSiposition précédente . .

. La suppression des mspositions transitoires permettra d'ap­ph,q"ue~' , le règle~ent avec plus d'équité; d'autre ' part ceTtaines InegaJhtes de. tr~ltenlent ~ntre les melnbres qui n'avaient pu verser les cotIsatIons maxl'males au mOll1.ent de la fondation de la ~aisse et leurs collègues nrieux favorisés seront suppri'mée:s. Dorenavant, pour ces meIDlbres, CO'lnme pour 'les autres, la sonl­me des verseluents est seule déterminante pour fixeT la pension.

Mais la principale innovation, celle qui sera de nature ù exel1cer une grande répercussion - dans un avenir éloigné na­turellement - sur la situation des pensionnés, est la suivante:

Jusqu'à 'l11aintenant, le maximum sur lequel on pouvait co­tiser s'élevait à 360 fI'. par mois et la retraite était calcUilée d'après Ices vers'elnents. A partir de lnaintenant, on cotiseT'a sur toutes 'les allocations: cellles de famille, de vie chère, de déplace­ment; de sorte que, dans certains cas, les cotisations à la Caisse pourront être doublées.

En fin les contri'butions de ,l'Etat et celles des assurés seront portées respectivement à 6 % ; ,c'est cette disposition qui pennet dès aujourd'hui de nlodifier l'écheUe des rentes dans le s'ens que no~s avons indiqué. Cependant, iJ ne faudrait pas se leurrer: ,le h 'aliement annuel de l'assuré ne sera plus ég·al à 20 fois mai'.; à 162

/3 fois sa contribution annuelle, sauf en ce qui conce.;'ne les antérieurs à la révision.

Tel1es sont rapidement esquissées les grandes Hanes du , . < \5

nOll'v:eau reglenlent. Nous pensons d'ailleurs pourvoir bientôt le publIer dans l' « Ecole primaiz'e )}, afin que chacun en connaisse toutes les dispositions.

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Ces Ilnodifications qui, nous ll 'espérons, constitueront un ex­cellent point de dépaTt pour de nouveHes améliüratio'l1s n 'ont pu être opérées, ainsi qué nous 'l'avons dit pius haut, que grâce à la bonne voLonté de chacun: les lnelnibres de la conlmission ont dû jeter du 1est, l'expert de son côté a fait des concessions; le Conseil d'Etat a finaloeHl-ent adm,is ·sans autre le projet sOUJmis pal' la commission de la Caisse de retraite. Mais ce fut labO'rieux, nous pouvons bien le dire. A deux reprises, m 'algré 'les soUicitations du Chef du Département de l'Instruction publique, -les requêtes de la cOln'lnission dmnandant que toutes les cotÎlsations soient en­globées dans le calcul des contributions, ont été écartées par le Consei1 d'Etat qui craignait de créer un précé~ent dangereux.

Cons'ciente de son bon droit, la c0111mission est revenue une 3ènle fois à la charge; Monsieur le conseiller d'Etat PiUeloud réussit enfin à gagner à notre cause, individuellement, tous ses coHègues, de sorte que dans une 3ème séance le Conseil d'Etat acceptait enfin d'entrer dans ,les vues de la çOlnmission.

l\1erci à notre Chef pour .les efforts déployés dall_S cette cir­constance. Le Conseil d'Etat qui a compris notre situation par­ticulière et le Grand ConseÏ'l qui a voté le pI.'0jet ont droit à no­tre gratitude.

Parce que nous les avons vus à l'œuvre, nous savons égale­ment quels furent le dévouenlent et le laIDeur de notre président Ml' Inlhof et du secrétaire Ml' Evéquoz. Ajoutons que la COHul1is­sion du Grand Consei'l était présidée par le président de notre Caisse de retraite, ce qui pouvait éclairer et sÎ'm,plifier bien des choses.

Le règlement va maintenant déployer ses effets; comnle on l'a vu, il constitue un progrès appréciable; cependant, ne nous fai­sons pas d'illusions, pour de longues années encore, parce que les retraites servies sont déternlinées par les versements des lnembres, eUes n'atteindront pas une moyenne de 1000 Fr. pal' an. C'est notoirenlent insuffisant. La conlnlission qui s'en rend compte ne perd pas de vue la question et dès que les conditions le per­m ettront, e11e _ proposera de nouvelles améliorations.

Cl. Bérard.

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agnes 1 Orsière

Page 5: L'Ecole primaire, 28 février 1945

Quelques considérations sur l'origine et le traitement des troubles nerveux

de l'enfant

De même que le trouble physiJque, la toux jpar exemple, par ses ~ar~ctères ~:opres (t0l!x sèche, toux hUJlllide, etc.) et p 'aT la cOlllbInaIson qu Il peut faIre avec d'autres sy'mptômes (fiè­vre, crac~at, etc) e:'t, pourr l~e I~l.l~dec.in, d'un grand secours puis­que son InterpretatIon (sa sI'gnI,{]catlOn) : - toux de bronchite toux tube.rc.uleuse, etc. - r aiguille -sur le diagnostï.c de tene o~ telle ~aladle et le prépare à l'act.ion thérapeutilque :la plus aJp_ p:mpnee, Je trouhle nerveux fonctIOnnel, celui qui est provoqué par ~es ·causes .nl~r~es. (angoisses, peurs, bégaiement, etc.) a, de meme, une SIgnIfIcatIon profonde qu'H est de tout intérêt de con?~ît:e. Cet~ connais;sanoe est la 'condition sine qua non de la, guenson. L 19norer, ,c ·est tourner en Tond, être à côté du pro­bleme, et aller au-devant d'un échec. LH ténacité bien connue dl~ ~ylIljptôme nerveux, le nombre considérable de procédés qu'on utilIse pour ,le combattre, l:a fail:lite des traitements dits arbitrai­res - ceux qui ne cherohent Ip,as à remonter jusqu'aux causes _ sont autant d'arguments en faveur de cette thèse. Or, pour ,~rri­ver à ?ette conn~ssance: l'intuition ou le HaiT psychologique ne suffIsent pas : ils serruent mê·me dang'ereux si on ne se fiait qu'à eux;. On ne s'irnrprovis.e pas' pâtissier - qu'on me permet­t~ cette nuage - .pas davantage qu'on ne peut s'inlproviser gué­TIsseur de maladIe-s nerveuses. If faut le luétier, et 1e métier s.'apprend ~a~s. le~ éco.les .. ~e métier confère une technique rέ~our~u~e, 1 utIlIsatIon JuldIçIe~se de procédés d'exploration que l .e~penence seule a consa1cres. Il nous donne, en un IUOt, la met~ode sans laquelle Ï'l n'y a pas de psychotJhérapie rationnelle possible.

. Les parents des enfants que nous soignons dans notre ser­VIce médico-pédagogique, et parfois aussi 'les luaîtres nous de­mandent pourquoi ,la guérirson des ·états nerveux est l~nte à s'a­~orcer et longue ~ ~'établir. Sans prétendre résoud:l',e cette ques­bon dans sa t~tahte, ~ou~ ~ouv?ns répondre qu'il y a, grosso modo, del!x raIsons pnncipales a 'ce~a : la première c',est qu'il est. ,ex'~eptlOnnel que toute la 'maladie nerveuse, ~a névro3e, se 'ré­dUlise a un seul symptôme. En règle générale, une névrose impli-

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.que, en fait, tout un ensem,ble de troubles, les uns' appare~ts, qui (s'imposent à 'l'attention par leur gravité ou leur accent angois­'sant (,colères anonnales, fugu·es, etc.), les autres plus discrets, presqu'entièrement suibmeTlgés paT les prenliers, et qUI ne se 'ré:­vèlent qu'à l'exam!en psychologi'que. Un exeInp'le permettr-a de fixer 'les idées: un tÎluide est en même temps un angoissé à ses heures; il souffre de sentiments « nerveux» (cOlnlPlexes) d'infé­riorité, d'insuffisance; son travail à fécole se fait à un « tarif» au-·dessous de ses réelles possibilités; iil e.st ja'loux de ses ca­marades qui réussissent mOÎleux que lui et en e.st humilié. A l'égard de plus jeunes; i'l se ·montre agressif et luéchant, alors qu'il est timoré et ,craintif vis-·à-vis des plus grands. Da'Ils certaines conditions, 'le y,etit agneau dont il donne l'Î'mage à force d'effa­cement et de retenue, peut brusquenlent sortir de ses gonds et manifester, dans ses propos ou dans ses actes, une véhémence qui surprend, à juste titre. Il serait facile d'apporter d'autres ·exemples. n est évident qu'un traitenTent qui viser·ait à guérir le jeune malade de l'un ou l'autre des syIThptôme,s à l'exoclusion des autres, tonTberait à faux et n'aboutirait à aucun résultat. C'est à toute la névrose qu'un psychothérapeute avisé doit s'atta­quer s'il veut atteindre les fins qu'H recherche, c'est-à-dire la guérison dans son sens le plus large.

La deux,ième raison est plus difficile à exposer ici. J'essaie­rai, néanmoins, d~ ,le faire aussi claireluent que possible en ayant recours à un détour.

Lorsqu'un médecin se trouve en présence d'une Inaladie phy­sique, son prelnier soin est d'établiT le rel:ation qui rattache cette maladie à sa cause. A-t-il affaire à une pleurésie, par exelllople, il se doit d'en déterminer l'origine: s'agit-il d'une 'P~eurésie due à un agent banal d'infection COn1!l1le eelui d'tUl aibcès ordinaire, ou d'une pleurésie relevant du bacille de tuberculose? Cette no­tion originelle ou ,causale est, on ,le conçoit, d'une grande inlpor­tance dans la ~lutte efficace contre la m-a!ladic. La m:a!ladie ner­veuse, '€lUe non plus, n'éch31ppe pas à cette règle fondaluentalle. Sans doute, ,1'appoTt héréditaitre, le terrain prédrispositionnel (terrain in.dividuel) jouent ici, comme dans la nlala.d1e phy­sique, un rôle qui n'est pas né-gJiJgeable, mais iJl ne suffit pas: pour qu'une névrose s'instail1e et se déve'lop'pe, l'intervention de fa,deurs moraux (éImotions, 'chÜ'cs, conflits, etc.) est, par srurcroit, nécessaire et indispensa!ble. Ces facteurs agissent à la façon des r,évélateurs bien connus des mnateurs de photographie. l'ls lll,et­tent en évidence, ils révèlent il'aiptitude c.onstitutionnelle du ma­lade à réagir selon un « nlode» anormal. Ces agents, est-il be­soin de le dire, sont légion. 1'1s emJbrassent toute la sphère émo­tive et agissent par Jeur quantité, leur qua'lité, leur intensité, en un temps donné, etc. Le milieu, une éducation défectueuse, insuf­fisante ou 111a'Lheureuse, des conflits plus ou Iuoins violents, plus .ou moins longuelnent entretenus, etc. en sont les grands pour-

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voyeurs. On se rend aisément cOlnpte, d'~utre part, de l'intérêt du terrain prédispositionnell si 'l'on considère ·com.bien l'action d'un mêmle agent varie suivant tel ou tel enfaJ.1t, ou tel ou tel grou­pe d'enfants. Chaque maîh-e en .aura fait, sur ce dOlnaine, 'lllaintes fois -l'expérience. La siTène, qui émeut à peine la grande nlajorité de nos enfants, provoque chez certains des états de frayeur et d'angoisse paroxystiques diffj,ciJles à contenir. Cela est évident:

Nous avons dit, tout à -l'heure, que guérir un enfant d'un trouhle nerveux, ou de maladie nerveuse, revient à décou­vrir le ou les agents moraux qui l'ont provoqué, l'entretiennent ou le développent. A 'ce sujet, il y trois cas à considérer :

1. la cause morale est actueHe et bien connue de l'enfant ou de son entourag,e. Si je reprends l'exemple de la sirène, nous voyons que il'enfant nerveux, l'enfant prédisposé, réagit plus ou lnoins violmument dès que la sirène s'e met à hurler. Au contrahe sitôt aiprès, ou au bout d'un tenl,ps qui vari'e sudv~nt les sujets: les troubles nerveux réactionne1.~ (:peur, angoisse, cTis, trenlble­ment, etc.) disparaissent. Comme on le voit, les réactions nerveu­ses de l'enfant sont ici entièrement subÛ'l'données à l'action ir­ritante de 1a siTène. Un autre ex,e'lTI,tple 'encore : voici un enfant de dix ans. Rien, à -l'examen supelficiel, ne laisse supposer qu'on se trouve en présence d'un sujet nerveux. Il vole, cependant. Un examen aJptprofondi InOlltre que ,le «délit» est, pour ainsi dire, spécifique, car, il intér·esse un s·eu1 personnage: ~e beau-père. , L'enfant est paTfaitement conscient des raisons pour lesqueHes il C01nmet- son lal'cin, mais ces raisons doivent être récherchées. Son beau-père a, envers lui, une attitude qu'il. juge agressive et injuste. L'enfant vole pour 'lui causer un tort, pour se venger. Il doit bien en être ainsi puisque toutes les fois que cet enfant ,se trouve dans un Ini'lieu . où on lui té UlO19ne de la syInpathie ou de ,la compréhension, « l'idée ne lui vient pas» de dérober la lnoindre chose. Dans ce cas particulier, il n'y a pas de maladie nerveuse, il n'y a pas de syluptônle. H s'agit de ce que nous aippelons un v 0'1 symbolique. Le délit traduit une ré­ponse de :l'enfant à des conditions anonna..1es de faIniUe. Pour le guérir de sa tendance symbolique, il suffil'ait de l'éloigner de son 'lniEeu, mais il y a Inieux: intervenir al1!près du beau-père et l'engager, en [ui Iuontrant comn1ent, à nlodifieT son attitude. .-

2. La callse I1lorale, SOU'l'ce du sylnptônle nerveux, n'est pas actuellement connue, mais peut être raIllenée, à chaque instant, dans le champ de,ria conscience, par la réflexion, un effort de volonté, ou par un e int ervention directe et a:ppropriée d'une tierce personne, le psychothéraIpeute, par exerruple. Dans ce ca's pm'ticu­lier, la cause est dite préconsciente. Un eXemple tiTé de Ines ob .. servations nous le fera Inieux conlprendre: en juin 1939, j-e­revenais, en auto, d'une tournée lnédica'le dans une viil'le du centre du canton~ J'étais pressé de rentrer car un ma1a-de Ill'at-

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' tendait à ta maison. Arrivé à X. une des nos assistantes insista pour que je m'y arrête, ne fût-ce que quelques minutes, pour voir un gar­çon de 10 ans environ, qui iui avait donné pass'ablentent de·fil à re­tordre. n était atteint, me raconta-t-elle, d'un spasme des paupières (tic) consistant en une feTmeture spaslnodjque des yeux avec crispation et grimaces de la face. Le jeune garçon renouvelait son tic un nmnbre incakulahle de fois au cours de ila journée. Ses paTents étaient au désespoir et notre assistante encore davan­tage car un travail de plusieurs Inois ne lui avait pas permis d'a­voir raison de ce symptôme. A contre cœur, et bien convaincu qu'une intervention de quelques minutes n'avait aucune chance d'aboutir, je m·e décidai à voir l'enfant. Quand il vint vers moi, il grimaçait de plus bene et son Sipasme pallpébral don.nait à son gentil minois une expression des p'lus comi'ques. J.e ne pouvais m:eITIJpêcher de r~ire en le vOyaIlÎ. l\1ais son ::tir éveiUé me frappa, Il avait des yeux vifs qui pétillaient d'intelligence. C'est déjà quelque chose quand il faut entirepTendre un cas dans les condi­tions où je n1e trouvais. Le travail d'approche S'a'l1l0rça sans dif­ficlùté. C'était un garçon ,sylupathlque et .le n'eus aucune peine à étahlir un flux de sylnlPathie de Lui à lnoi . Assuré de cet exceHent contact affectif, .le pàssai doucenlent à ,l'attaque. Je parlai à l'en­fant de son tilC et insistai sur !les désavantages d'une «infirnli­té» qui le défigurait et lui attirait, chose qu'N ne méritait, certes, pas, la répugance et la Illoquerie de s,es cruna'l'ardes, etc. A un moment dOlUlé, . je lui dema'lldai, à brûle poul:point, s'il savait pourquoi il faisait des grim3ices. H lne répondit «non» d'un ail' franc 'et l~ésolu. Je repris nla question sous une autre fornle et l'asSllTai qu'il devait, à nl0n point de vue, en connaître les rai­sons. D'ul1e façon aussi .catégo'rique que lIa première fois, il ln'as­sura qu'il n'en savai,t Tien. Allai-je abandonner la partie? Non, cal' j'étais trop «lancé» :pour ça. Considérant le syl11,1ptÔ'll1e en mon for intérieur, je .me n1Î:s à réHéchir sur -les causes éventuelles qui auraient pu ;'],e provoquer. Je lne dis qu'une 'aJ.lnée aupa!ravant, ce garçon ·était tout à f ait norl11.al, il n'.avait pas de tics. Une cause était inte'l'venue ·entre telTIJps. Quelle pouvait être cette cause? L'idée me vint c'était, certes, une pure spéculation de 'l'esprit, une hypothèse, qu~ Ile ma'laise de nlŒl jeune compagnon qui consist~t à fermer -spasInodiquement l,es yeux pouvait provenir de 'Ce qU'lI avait peut-être vu une ,chose qu'il n'aurait pas dû VOiT. A tout hasa:vd, je tentai l'épreuve (que risquai-je?) et dis à l'enfan~ : « Il me paraît clair que, si tu fermes tes yeux -CÛ'lnme tu le faIS, c'est ,sans doute parce qu'au cours de cette année, tu as vu des choses que tu n'aurais pas dû voir.» A mon agréable sUTprise, l'enfant resta ' interloqué, me {regarda un moment de ses yeux francs et directs et répondit: «oui, Monsieur». Qu'est-ce que tu as vu ? -- Longue hésitation, une certaine confusion se lit sur son attitude. ----:- «J'ai vu, il y a plusieurs mois, un soh' que je rentrais à 'la maison, un monsieur et une daIne -qui fai..saient des

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vilaines nlanières dans un ,pl~é ». Puis, tout aussitôt, comme pour faire tomber mon hypothèse à l'eau, il s'enlpressa " d'ajouter lua­li.cieusement : « je faisais déjà des g'ri,maces à -ce moment-'là. » Si je fus déconcerté p:ar cette inCidente, je ne te fÎlS pas voir. Ma ré­plique fut: « Si tu faisais des gri'maces à ce moment-là, c'est ' que ' tu avais vu avant. d'autres choses que tu n'aurais pas dû voir li. Rouge écarlate, le visage de l'enfant ·se détendit. n m'avoua, sans trop de peine, qu'effectivem,ent, à une époque antérieure au pre­Iniel' souvenir évoqué, ill avait assisté à une scène de même nature. Ce qu'il vit l'av.ait frappé et tToUiblJé. Sans doute, tout n'était pas nouveau pour lui. Des camarades, mieux « rensei'gnés », l'avaient instruit, à leur nl·anière, « sur -ces -choses». Il savait, d'autre part, qu'il s'agissait d'actions honteuses et défendues. Le fait d'avoi-r été, une premièl~e fois, :Je témoin involontaire d'une scène de ·ce genre (la seconde fois, il y a\'ait mis une ,certa'Ïne curiosité), l'avait tournlenté et :préoccupé. Il avait le sentfunent d'avoir cOlumis une faute grave. H songea plusieul's fois à aHer s'ouvrir de cette « faute» au prêtre, lU ais il n'osa pas. Ses paTents n'en­traient pas davantage en ligne de cOllllpte: « ils étaient trop sé­vères pOUF ça». Mon intervention 'Ïnattendue, avec tout ce que je lui dis par la 'suite pour le Tassun~'r ,et l,e· caLmer, av.ait provo­qué la crevaison d'une sorte d'abcès nl0ral entretenu au cours des derniers 'mois et qui avait houvé son expression dans 'le tic de la face. J'appris que, dans les jOUTS qui suivirent, l'enfant était guéri de son Hc. Ai-je besoin d'ajouter que point n'était besoin d'être médecin pour arriver là ce résultat? De nombreux cas de ce genre où l'agent irritant est plus ou llloins nettenlent connu du sujet, sont susceptibles d'être « secourus» par une interven­tion appropriée du prêtre, du luaÎtTe de C'lasse, et -luêllle des pa­rents, pour peu qu'Hs considèrent ces « anOlnalies» avec intérêt et eompréhension.

3. La ou les causes qui sont à la base du trouble neTveux n e sont pas connu du sujet, ni de Il'entolU'lage, et ne peuvent pas être « actuaHsées» par un effort de volonté, de mélllloire, etc. Par suite -de 'mécani'Sm:es psycho'logiques que je ne puis déve­lopper dans le cadre de cette revu·e, ces causes, de conscientes qu'elles étaient forcéInent à un InÜ'lnent donné, sont devenues inconscientes. Or, ce caractère nouv-eau qu'el,les ont aJcquis 'en de­venant insconscientes, leu1' 'confère ,la propriété redoutable d'en­tretenir indéfinÏ1nent -le trouble, -ceci à la manière d'un de ces agents ou physiques, ou inf.ectieux qui, enc:lavés -dans la pro;fon­deur des tissus, entretiennent, par suite d'une virulence jamais éteinte, une lente et interminahl,e suppuration. Ce n'est pas tout. De nlême que .Je secret de la guérison des plaies, -ainsi perpétuées ,prar un agent I.rritaI).t soute'IT-ain, réside dans l'intervention chi­rugicale qui d~bddera, düacèrera Iles tissus pour avoir accès à la cause même du mal et il' extirper, une interventi0:r:t 'app'ropriée du psychothérapeute, bien « ·arIIlié» d'une bonne technique, mettra

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à nu ,la ·cause moi'al~ et l'éliminera. On peut Ipousser cette im'age plus iloin : le chiru-rgien qui veut ouvrir un abcès du rein n'attein­dra cet organe que de façon ind'irecte. Il doit traverser, au pTéala­ble, plusieur,s plans de tissus. P.our avoir accès aux causes mora­les inconsdentes, le psychothérapeute doit s'y prendre de mê­me: les couches « psyohiques» superfi'Cielles -doivent être dé­blayées l'une après 'l'autre, pour a'rTiv-er à la couche mo'rale ,la plus profonde, cene qui entretient le trouble nerveux. Or les moyens ,pour arriver à ce résultat sont longs, difHciles, et de­mandent l~ concours, ou mieux la « satisfad:Ïon », -comnle dirait un mathématicien, d'une foul-e de conditions qui dépendent du -malade, des parents, de il'entourage, ,etc. On n"a ainsi, je pense, au­cune difficulté à Ise rel{n~ésenteT pourquoi le traitement des né­vroses est chose difficile et lente.

Le ,traiteInent des troubles nerveux de l'enfant a, sur Icelui de l'adulte, !l'immense avantage que les causes génératrices étant relativement proches, eNes n'ont" pas subi, ou n'ont subi que partiel1em·ent, le travail de refoulement dans l'inconscient. L'ac­tion préventive et prophylactique de notre servke médico-pédago­gique Tepose, en grande partie, sur cette donnée. Une intervention précoce ohez l'enfant, c'est-à-dire dans la période _ où les phéno­mènes nerveux 's'Ont encore « à 'l'état nais-sant », peut être plus rapide et plus efficace dans ses effets que ne ['est celle qui concer­ne le névrosé adulte, bien installé dans ses symptôm-es.

Parmi les moyens psychotechniques utïü-sés dans nos servi­ces, ,pour traiter les wouh'les nerveux et caractérologiques de l'en­fant, il y a lieu de 'Citer d'abord les entretiens « en tête à tête», f.aits sous le signe d'une sym-pathie vigilante et a-ctive. Ces entre­tiens, qui s'ins·pirent des méthodes ,psychothérUiPiques 'les plus modernes,excluent tout artifice « d"apparat ». - Au cours de ces conversations dont le psychothér.apeute suit un invisible f~l con­ducteur qui doit le mener à ses fins, l'enfant s'ouvre de ses diffi­cultés -et de ses conflits, exprim·e ses souffrances, etc. L'assistante établit en tenant compte ·du matériel qui lui est apporté, les se­crètes 'relations uniss-ant !les réactiol1s nerveus·e,s (trouJbles) à leur cause éventuelle. Ass-ez souvent, des interventions discrètes et ap­ipropriées auprès de l'enflant amènent la résollution des difficultés. D'autres fois des conseils et des suggestions, tirés de 1'examen et donnés laux ~arents, aboutissent au même résul.tat. Je n'insiste pas.

M:ais il est des eru-ants qui ont beaucoup de peine à s'expri­mer, à s'extérioriser, que cette difficulté soit inhérente ou qu'elle soit due à l'un ou l'autre des méc.anismes nerveux bien. connus, tels que la timidité, l'ap,préhension, l' angoisse, ~a méfianc.e, etc. Dans oe cas, nous avons recours à d'autres moyens technIques: jeux, dessins, récits, modelages, etc. Je ne puis, malheureusement, pas m'étendre davantage à leur sujet.

Enfin, lorsque tous -ces moyens ne peuvent être employés,

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pour une raison ou -pour une aUiTe, nous engageons l'enfant à inventer de toutes pièces des histoires de son crû, en le ,laissant donner libre cours à sa fantaisie ou à son im.agirnation. On s'aper­çoit alors que, sans s'en rendre cOlnpte - c'est le but recherché - il nous révèle par ce shatagèlne, de façon db'ecte ou symJJoli­que, ses désirs profonds, ses asrp~Tations, ses difficu!ltés., ses conflits, etc.

Je r eproduis ICI, a titre docul1l.entair,e, une de ces histoires ('les maîtres en connaissent, certes, beaucoup de ce genre) dont le sens est à peine voilé, et que le lecteur cO'lllprendra sans peine. Elle concerne un garçon de 10 ans, passaJJlenlent renfermé et buté, et qui pouvait, au premier abOld, paraître un sujet peu intelligent. Cette histoire a été contée à l'une de nos assistantes, M'l:le Bertrand, qui l'a em'eg],stTée presque textuellement. Pour lui donner une unité, je feTai précéder les principaux passages, d'un bref commentaire:

Il s'agit d'un enfant de la montagne,' « Dans un villag,e, à la luontagne, habitent un papa et une

lualnan chien. Le papa s'appelait Jacques; A'lice était le nom de la nlaman. Ils étaient gentils et quelquefois nléchants. Jacques était très gentil avec le petit garçon chien. »

C'était un petit garçon désobéissant, qui avait d'autres travers encore ,'

« Le petit chien désobéissait quelquefois, il disait des men­songes 'et des vilains Iuots, il jappait devant les gens qui venaient à la m.aison, il sortait la langue, jetait du pied; mais i'l était po~i envers tout 1e nlonde. Il n'apprend Ipas la grammaire, ni le caté­chis III e, parce que c'est une bête; il a de la chance; il ne va ;pas à .J'ég1ise. »

« Le petit chien ne s'en va pas tout seul à ~a maison, il a peur qu'on [ui fasse du lua[, qu'on 'lui jette des pierres ou qu'on le tire pour faire un civet; il reste toujours avec ses patrons. »

Le petit gal'çon fait des bêtises et désobéit enCOl'e " « Le petit chien fait quelquefois des bêtises: il 'court après

les chats, et puis ,les 'chats ont Ipeur; il grÏ1upe sur les petits arbres, H saute par les fenêtres, mais il ne se f'ait pas de mat»

« n ru}llait se coucher au soleïl, sur le toit de ~a 'lnaison; il pensait que papa et maman ne le voient pas, sinon ils le gronde .... raient et le fouetteraient; H pensait que peTsonne ne lui feTait du Inal 1à, parce qu'ü est sur sa propriété. » Il aimait être seul pOUl' être ,sûr que personne 'lui feT,ait du mal. On lui jetait des pierres quand il jappait de collère, et que les gens se disaient: ce chien veut toujour.s nous suiVl'e, il faut lui jeter ,des pierres ... Des fois, il y avait des étrangers qui -lui donnaient de la viande' ils habi­tàient un joli petit chalet à côté de la nlaison. Le petit' chien ai­mait lIa viande; ,au papa 'et à la TIl'aman, il leur donnait rien.

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Ces· gens .du. ,chalet Inontraient ~e couteau au p~a et à 1a nlaman, .alors le petIt chien pleura<Ït. Alors ces gens lui ont dit: «pleure pas : on les tuera pas». Alors [e papa et la nlarnan défendaitel1t au petit chien d'aUer chez ces gens, nlais le p etit chien y aUait en cachette. »

« Des fois, 11 prenait des craies entre Œes pattes et crayonnait au tableau des hOlumes et 'leUT faisait un long, long nez; it ne savait pas les faiTe paI"ce que c'éta~t une bête. Il dessinait encore des maitsons, des volets. Il prenait des craies à la maison; les parents ne ~ui permettaient Ipas : les craies étaient chèTes, mais ça lui plaisait d'écrire et d',effacer. Quand on ["attrapait il posait vite la craie, et s'en aHait se ,cacher, et dis'ait que c'était pas lui. »

Le petit garçon est puni de sa désobéissance,' «Des fois, il tO'urnait le bouton de la lumière; ça non plus

on lui pennettait pas. Le lendeluain, ~e petit chien il s'est 'électro­cuté, et :la patte cassée s'est reoassée. 1'1 est Testé 5 jours au lit. Après, il a dû aHer à l'hôpital.. .. Des fois, quand ill s'-e'st guéri, il a de nouveau bu de l'eau; après il toussait. On Ile lui défendait, ulais Ile ,café 'ltù fai'sait mal au ventre, alors ili buvait de J'eau. » .... « Il va des fois s'asseoh' sur fépaule de papa et de Qa ma'man mais iLs ,le fO'nt tO'nlber; ils ne le veulent pas sur I}'épaule, a1lors il tombe et se refait nlal à la patte, parce qu'eHe n'était pas encore bien soudée.»... « Le petit -chien alors ne recommence plus ~\ crayonner et à jouer du piano, parce qu'iŒ ne veut pas aller cou­cher. lil n'a pas eu de dîner; le papa et la maman, après, en ont fait, 'mais ne hù en ont pas donné. Après, il était tout gentil. En été, i,l aHait 'chercheT des fleurs et sitôt que papa et nlaman étaient loin, il jouait du piano. Ils entendaient le piano en s'approchant de la Illaison et grondaient l,e petit chien. »

Le petit garçon fait aussi des fal'ces à ses parents,' « Des fois, Il faisait des farces au papa et à la Illaman. Ils

croyaient qu'il était loin et il s'amusait dans 'l'armoire. Tout d'un coup il sortait et leur faisait peur. Il faisa.it souv,ent des farces et ~a Iuaman ltù (lisait: « Ah ! 1]110n petit coquin, si tu refais des farces, tu retourneras au lit. A'lors il a plus recolunlencé. »

Les parents en mènent [orge avec leul' sévél'ité envers le pe­tit gal'çon. Il en l1zeurt. Jl1ais le pèl'e et la mère n'échappent 'pas à leur forfait "

« Pour dîner, ensuite, ~l V01Ùait sortir, mais itls ne lui ont rien donné. Alors il a été delnander chez les gens. Après, il a demandé une lu,ge et il est parti en luge. H allait toujours denlan­der chez ies autres. Quand H est retourné à la maison, O'n ne lui a pas pernlis d'entreT; après i'l est al'lé se jeter sur un Tacher: il est lUO'l"Î. Après :le papa et la Inaman se sont dit : « si seulelllent O'n l'avait latÏssé rentrer ». Et le papa a été en !prison pour tout le restant de ses jours; H y ,est mort. Et la ·maman aussi s'est jetée

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du' haut d'un rocher. Il ne restait -plus personne. ' ApTès Bs .ont. vendu la miaison. C'est bien fait rpour Ile papa qu'iis soient tous · morts. »

Après cette extermination, il y a la renaissance.' une aurore nouvelle s'ouvre .'

. « Le palpa et la ma'J.nan continuent le ménage et ils ont en­core un petit ·ohien. Alors l"autre petit chien il était p~us gentil; pJlus tard, Î'l savait déjà Ina~cher; après il était assez grand pour aBer à skis. Papa ·et maman lui en -avaient achetés. La neige elle est parti,e juste quand il voulait bien faire du ski. Après il allait se coucher sur les toits au soleil. Il s'amusait là-haut. Après, quand palPa et ,maman s'en . allaient aux champs, i:l aHait ave'c ... Il re­tournait neig.er. Le petit chien va de nouveau en skis et en luge. Au printemps N ,commençait déjà un peu à aider aux champs, planter lies pommes de terre, -les sarcler. »

Les choses s'arrangent au gré du petit garçon; ainsi tout le monde est content .'

« La 'ma'Inan lui donnait quelquefois du chocolat, elle était très gentiJ.le avec les deux petits chiens, et puis Ile petit chien re­commençait rplus. On les laissait jouer 'les deux au piano, et crayonner au tableau. Le Ipetit chien était ·cQntent, et puis on -leur a -acheté des skis à tous ,les deux; alors il a'llait en Iluge et en skis. «,La maman veut rp:lus qu'il ailll.e se tuer, alors elle fait 'la gen­tHle; eUe fouette -p[us son petit enfant, ne le gronde ,plus. Le Ipetit chien l'aime bien »... «Et puis, je sais plus que diTe ».

Promenades à travers la langue française (Suite)

Utilité de l'analyse soit logique, soit grammaticale

PouTquoi tant d'analyse ·dans les classes? ·entend-on dire assez souvient. A quo'i sert-e!lle p~us tard, dans ,la vie pratique? S'en occupe-t-on en écrivant une lettre, .en rédi,geant un rapport, un mémoh:e, un discours? Y Pense-t-on au courant d'une con­versation, d'une discussion, de 'la [ectul~e d'une pag.e queLconque? S'oocupe-t-on alors de ,co/mpter les ,propositions qu'e renfenne une phrase, .d'en ,chercher la nature, -le rô'le; de trouver les parties constitutives de chacune d',etl1es, la fonction de tel ou tel terme? Sans doute, qu'and il s'agÎlt d'écriTe 'cOlI're-ctement, il faut très fré­quemment voir les rapports que certains mots .ont entre eux, afin de ·se conformer aux règles d'accord; m'ais cela se fait presque automatiquement par la ,connaissance que ron a des règles grammaticales, et fon ne se met guère en peine d'appli­quer une ·méthode d'analyse logique, ni de se rappeler les déno-

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minations dont on se sert /pour les divisions et 'les subdivisions en usag·e dans l'analyse ~ogi/que.

N'y a-t-il pas bon nÜ'mibre de gens qui parlent correcten1ent, élégamment même, et qui n'ont guère fait d'ana1yse, qui se sont formés 'en entendant patler ·avecco.rrection, en lisant des " ouvra­ges bien écrits? n existe des enfants qui s'expriment correcte­ment avant .même de fréquenter une école.

Combien d'orateurs, d'éca·.ivains de valoeur qui sera,ient rude­ment embarrassés d'analyser :convenablement un tex.te, même peu compliqué? Faut-il ·croi-re que 'l'analyse logique avec sa sa­vante olassification de propositions soit abso!lument nécessaire à l'enseignement de la langue ?

Si nous ne som'mes pas partisan de l'hnportance que certains maîtres veulent Teconnaîh"e à l'anailyse, nous adm,ettons néan­moins que cet exercice a son utilité, et c'est prédsément de cette utilité que nous voudrions dire un 'mot.

AnalyseZ' veut diTe déco.mposer. Or, quand il s'agit de dé­composer, i[ faut séparer en ses parties ou élélnents un tout, que ce tout soit un .aniInail, une plante, un corps ,chimique com­posé, un nTécanism·e ou un appareil quelconque.

Anallyser une phrase, c'est donc Qa décomlPoser en prorpo·· sitions; v.oir ,les rapports qu'eUes ont entre el'les, les éléments 'qui les constituent, puis .Je rô,1e ou la fonction de chaque Dlot; c'est distinguer ce qui est principal et ce qui . est accessoire ou sub­o:rdonné. Qui ne voit Ï1runédiatenlent ce que oe genre d'exercice exige d"attention, d'esprit d'observation, de réflexion, de jugement, et nous ajouterons, de volonté pour soutenir cet effort pendant un certain temps.

C'est donc !la cuHure ou le développem.ent des facuIltés in­tellectuellles et nlorales que l'on doit avoir en vue dans ce travail scolaire. Et ce n',est pas un mince résultat que celui de fortifier des facultés qui, plus tal'd, dans 'la vie pratique, rendront de précieux servi,ces.

t. .' \' 1 • ·1'

Un hom,me qui, sur 'les bancs de J'éco'le, se sera fréquemlnent exercé à obseryer,' à réfl.échir, à juger, à c~:mlrparer, sera certaine­ment, ,plus tard, 'assez habille pour distinguer rapidement dans un appareil, une machine, les parties principales ou essentie'l'1es, les parties secondaires, pOUi' trouver le fonctionnement et -l'utilité des pièces cOmjposantes. Il sera pl}us apte à dis'cerner dans un dis­cours, dans une argwmentation, les preuves :les :plus péremptoires, les arguments les plus faib[es ou de nulle vaileuT. Et s'N'lui arrive

1· ',nO el .,,)1 l! • .~ • hl' t de se Ivrer a une rerutahon, 1'1 'SUIvra une marc e · ogIque et me -tra en avant des rai·sons placées selon rIeur importance.

.• iJ ) ." . C'est pour la cuilture des facu1tés que nous reconnaissons

l'utilité deSt ['cmaval~Jr, manuels. intToduits .dans certaines éc01es.

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Les élèves .apprennent à prépare,r d'a'bord ;les parHes principa;les d'un tout, puis -les parties cOlnpléInentaires, à ~es agencer conve.­nablement Ipour aTriver à ee tout. J\1ais ,ce travaH s'appel1e syn­thèse; s,eulement on peut -dire que la synthèse est une analyse ~n sens inver;se, puisqu'il s'agH, non de décomposition, mais de conlposition ou de recomposition, et que dans ce travail ill faut aussri voir Iles parties, leur place et Œeur rôle.

Les leçons de choses, dans les degrés inférieurs de l'école, rendent Iles mêm·es servkes : observer, décOlnpos<er, juger, conl­parer.

Au point de vue de l'acquisition des connaissances ou du p erfectionnelnent dans 'l'étude d'une langue, l'analyse rend éga­lement de gr~ds services. Comment veut-on étudier assez rapi­dement ,le !latin, l'a'ltlelnand, etoc., si on n'est pas exercé dans l'ana­lyse, si on ignore la fonction de ' certains termes? COllunent trou­ver alors :les cas avec -leurs désinences?

Et dans la lecture à haute voix, en pubHc, quel rôle joue l'analyse? Nous défions quelqu'un qui n'est pas fort' dans l'a­nallyse de 'lire ,convenablement, d'une Inanière intelligible, nous dirons même Sill'tout d'une façon intelligente, de gTouper les Inots suivant leur rôle, de faiTe les pauses de repos qui se font aHleur':l qu'aux signes de ponctuation, de négliger, COlnnle c'est de règle en lisant, certaines vi'rgules, qui sont simrplem.ent des signes de ponctuation, nl.ais qui n'ont rien à faiTe dans Ile débit.

A propos d'analyse, nous .sommes partisan d'une grande sÏdn­plification, de la réduction à un mininlUill des dénominations pal' lesquelles on désigne lles prorposit'ions.

Dans l'ana'lyse gralnmaticale, nous attachons surtout de l'im­portance à la recherche de la fonction des teI'mes, sans perdre le temps à faire dire le genre, le nombre, Inê'lne souvent la nature de quantités de mots; ce que, du reste; les élèves savent déjà de­puis longtemps ou qu'ils ŒTont machina}em,ent, s'ans avoir be­soin de réf,lexion.

Nous ajouterons, en terminant, que l'anMyse logique, qui demande une ceIiaine dose de Téflexion et de jugement, ne doit se pratiquer que dans le degTé sUIpéri'eur de l'école prÎlnaire.

L'analyse grammaticale, au ·contraire, sous sa fOTme la plus simpl,e et dans les phras·es très fa'Ci'les, voire de coulies propo­sitions, peut se faire déjà dans le degré moyen.

Dans Ile degré inférieur, les petites -leçons de choses tien-nent suffisalnment lieu d'analyses. .

Nous donnerons plus taTd un tableau des diverses sortes de pTopositions avec les dénominations qui 'leur conviennent.

De 'Inême, un autre tab'leau servira de guide dans l'analyse gral1l1InaHcale.

Deuxième Année. No 1. Février 1945.

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l RELIGION - PHILOSOPHIE - PEDAGOGIE

Al' ch: v für rlas s'chwe·izeris'che Unt,eTr.1chtsv,' es'EIll . 30. Jruhrg. ,194't:. Fl'û.uelnfelldJ, Ve'li1'. HU.lbel', 1944, 8°: no p. N gO

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BREüVfOND, Henl'i Le 'ro'm:an et 'l'histoire oCt'ill.ne c'Olwers·ion. UITilch Guttingel' e,t S<1inte-Beuve d "ruprè,g dCiS ·corr,e'.3!po'l1ld.ances inédites. (13mo éd.) Paris, Pllolll' -NoUirrit, (19.25), 18°; 263 iP. TA 206·2

Page 11: L'Ecole primaire, 28 février 1945

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III. SCIENCES

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Bull E< tin de .1a ·MuritJhiell1'ne. fa;slc. 61. St-Maurirce, Im!p . Rhoda-nique, 1943-1944, so; 162 p. SL 3jVII et N 112

DUOLOZ, Charles. Le Filys,oh d'eJs Dents du ,Mitclli (V/3!llais) Gernève, A. K1unld'Ïg, 10944, so; 55 p., fig., rp·1MMhe. (Extr. des AT'Clhives des Sciences phys-tques 6Jt na:ture·1Ies, VOil. 26, f.a,slc. I -e,t 2.) (Thèse s'ciel1Jces Genèv'e.) PA 19Q4

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BENDA, Julien. Be.l;p.héJgm'. Essai sur :l'e,sthétiqUie diE' ù:a pil'ésente so­ciété .fl'ançai6e. P,aris, EllniŒe-P.aUi1, 1924, 8°; VIII +214 p. TA 2087

BLOY, Léo'!l. Le .d,éselslpéré. Ho,man. 7ènlle éd. Paris? Mel"lcure de FrH:n-ce, 191'9, 8°; 436 'p. TA 2171

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BREl'VLOND, Henri. Pour Ile rOlnalntJisrrne. P.aris, lib'l'. Bl'oud & Gay, 1923, 8°; XV+260 [>. TA 2090

BHlJl TETIERIE, Fe'l"d i:nland. L'év·o,hlltion de ,la 'poés ie lyrique en Fra.nC'e au ·dix-neuv.ième siè:clle. T. L, 4èome ,éd., T. II, 2,ème ·éd. P:ari,s , H3.ichette, 1,895-,10905, 8° ; 2 vol. TA .2165

BURCIU-IARDT, Caril J[ ]. Gestalten und Mii'Clhte. Red-eul U'l.1Jd AUlf-siitz'c. ZÜTich, FretZ' &, VVI8. Sl1'lU t h, (1)94-1), 8°; 253 !p., ioU. TA 2671

CHAl1EAUBRIAü D, [FT.ançois-Re'l1lé] d;B'. E.ssai sur Il'a 'llirtté-rature an­glaise, ·et cO'J1sidératiŒl1iS s·ur Ille rg·énde ·des hOmJIl1'e,S, des te.mlps ·elt dE1S 1 évollutions. T. 1-II. Bruxellles, ,Ad. V/1ahle.n, 1,8136, 8°; 2 vo:!.

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do .la 'co-naissance au monde et de s'oi-même. - Déve,loiplpement de ,l' église. 17ème ,éd,. (PaTis, ii\l[el' c.u:r,e Ide Fl'C1'l1!r.,e, 1119413, go; 2,211 p.

TA 2:319 L 'oise'au noir .cLans le sOll,eiJ. Ille,v,ant. ,Zlème éd. [P,alrilsl], Gallim~9..rd,

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COURIER, P(.aull) -IL(.ollÎos). Oeuvres >de P '-L' C, pr,écédé,es d'un es,sai sur ,la \T'i,e e t 11el8 écritos ,de l'auteur Ip,ar Armand C8Jrr,e'l. Jouv. éd. Paris, ,Gélii'llieJ.', H3.g0, 8°; '583 !p. TA 1874

DORCHAIN, Auguste. L 'aœt des V'Eù'S. PaTis, Bib,liothèque des Anna-les ,pü>litique,s et Ii.tMr:a.i.res, ,s. d., 8°; 4P--l4 ,p. TA 2091

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.Mes ,débuts d'érTiv,ain. Tr,adui.t du russe rpla,!' Gènia Bogœov et M[ ] DUlll18S[lil de GraJ11ünt d'a:p,rès ,l,a - dernièr·e ,èditioJTh du texte russe revue ipar .l'auteŒr. (3ème éd.) Laus'ainne, GUÏllde du livil~e, s.,d., 8°; 215 p. (Guiillde du ,Li,vre, -Vol. .Z7.) TA 29'10

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KA]]N~PFEN, ·'W\eI':Ue.l'. Dor~-teur GOluldron. E11iill1:d.elr deù' Str.R'8s.enleenmg , FOlrs'ühel', A,rtz, Di,pllom·aL und vVel~tenbU ll1ill1Jl- e'l' zuglekh. ZÜl'kh, Artemi,s-Vel'MlJg, (1944), 8u

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LAiS:S'ERE, DaVlild. AHiance, cOl1'fédénalles 1291-1816. Avec- les ,f.wc-shni­IMs d,es ,cl,olC'UlrPentlS originaux. Er!l'0l1ib'él,r-b-Züricb, E . RentslCl1, (1941), 8°; 107 1) . TA 2'872

MARTI' r, PaUlI Edmo'llid . Et:u:des cœibiqu ·~ s SUl' La Suisse à IF éJpOqUE' m.é 1~ov1l1Jgi en:ne 5,3'4~715 . Genève, A. JUI1lie.n, Paœis, Fonte·mo ing, 19,10, 8°; XXXII -1-469 ,p., ·oarte. (Thès'e lettres Genève .) TA 26.11

ME RCIER-'CAJ1\IIjP IüHE, liVlarim1ll1e. Le théâ t.l'e d e LaUS'aIt1Q1oe de 1871 à 1914. Lausaal'ne, F. Roth, 1944, go; 293 Ip. (Bibl,i.ot'hèque hi6-lorique vaudoise, V.) N 191

MESTRAL, Ayunon el,e. Le (]J,résident ,Moita. L a us'a.:nne [.0bc.j, P a yot 1941, 8fJ

; 3l2D p., i,n . TA 2674

MEYER, Bruno . Die alte,s'te,n Eidigenbss ische.n Bünd·e. Nerue Unte'rsu­·chunge1n üb'E'l' Idie Anlfange cler sdnveizerÎs 'cùle,n, Eidgenos",e.l1 scha ft. E111enbéùch-Züri<Oll und Leipzig, E. Rent'sdl, (19038), gu; 167 p .

TA 2717 i'vnEYER, Karl. Die Vr,sohweiZler Befl' ei'wl1ig" Lr aiClit.ion in ihrer Einheit,

Ue-berlieferung und Sio'ffwaJ1.1. Unters'wclul'l1,gen ZUl' sdlw.eizeri­s,ch ein HistorioJg'r.a:phie d,es 15. und 1'9. J,ahrhunderts. Zürirh, Lei.p­zig, Bel'Ilin, Or,elH .Füssili, 1'927, 8°; XV+125'1 p. , cart'8, TA 284'5 Der Ur,sprungclel' EidgelJ.lossenscharf t. Hr.sg. von deJ.' a llge'l11. Ge­s'chkhtfo.r'sdl·e-nden Ge,sellJl.stOlvalft ,d,el' Sc:hweiz. Zürkh, V E'1"I. Lee­mann, 11941, go; vnr +'PIP. 2:8,6-6'52. (A,u,s : ZeitsduiJft fül' S'Clnv,eiz'E''l'i­sd le Ges'ûhichte. XXI. Jatlng. H8Jft 3.) TA 26T

S'CHWEIZER, :P 'a:u1. Gesc-lüCJhte Ider ,s-ch weizeris,c:hen NelLitralJ.i1at. Bel . 1 ·1I. FI éùue,l1'fe.lJd~ J. Huiber . 1893-18'93, 8°, :2 y,cil . TA 2g(3{l

VALLIE RE, ~P aul] de. Le Régiment des Gal',d'e,s-Suisses de Fr,anlce. Le,s S ui&s,e,s en Italie (Camp.<:ùgn e ode Marignan). La1usanne, He\'u€. mi­libaire s ui'~8e, P,a,rioS, Beœ,gel' ~LevT.auat, 1912, 8(1; XVI + 221 p., i,ll.

TA 2886 W.INDECKE, ChristilR-ll. L 'a.s:cension de St,aline. Du s,éminaüe au

Kremlli,n. TraducLiol1 .de Y [vonrne'] lVll[ ] 01ottu. 1èrre ·éd . Neu­,châtell, Paris, Del1::vchaux &, NiestM, (11944), .go; 2'34 p., iUa . TA 28~VZ

vVIRZ, CaS/pal' . Regesten Z'llol' Schweizel'g es.ohicht e :auos -den pàp-stlkhen Al\chiven 1447-15,13... Be,a .. rheitet vOin CvV'. Bern, 1911-1918, gu; 6 vo,l, TA 2640

ZUJMiBACH, E [ ~ . UnSl~,re GelInt:'1ndeYVaIPlpen. Züri·ch, Oreall Füss,J,i, 1.944, ,g,o ; 12 1p. (Au s : ,S,c'hweiz. Z'e'l1Jtll'iallblatt für Sta:ats- LlJ.1Jel Ge1me'Î'l11-'dev,e:rwa,ltung. XLIV. Jahrg. NI'. 2\2 ul1Id 23.) PA 1922

- 305-

n1ensonges des enfants (Suite)

Mais à 'côté de ces erreurs invO!lontaires qui n'enlèvent rien à la sincérité de -l'enfant, j;l y a de vrais .lnensonges voulus, pré­médités, les mensonges que l'emant appelle nécessaires, Des en­quêtes failes à oe sujet ont nlontré le nombre effrayant de pa­reils mensonges à l'école.

Mai,s COlnment l 'enfant arrive-t-il au nlensonge? Il n'y est pas porté naturellement. ToOus nous sentons en nous un besoin de vérité, ,besoin de connaître le vrai et besoin aussi de parler et d'agir ·conformément au vrai. Le petit enfant ne ment pas. Son extérieur est J..a figure vrai·e de son rume. S'H est nlécontent, il pleure; s'il a fai1m, il crie; s'H est content, il rit. Pas de feinte chez lui. Il viendTa avouer en riant qu'il a cassé un verre, ren­versé un vase; il n'a 'mênle pas ridée de le cacheT. l'l est franc et 'croit à la franchise, Pourquoi cette b elNe franchise cède-t-eIJe trop tôt la pla.ce à ,la dupHdté ?

Parce que les prelniers édueat'eurs de l'enfant opèrent sans scrupule ,cette substitution, A son petit gaç?n qui ra:conte qnel­que chose, maman demande: « Est--ce vraI, au 111101nS, ce que tu dis là?» Et l'enfant n'avait pas conçu jusqu'id qu'on püt dire quelque chose qui ne fût pas vrai. On lui a donc montTé ~a voie du mensonge. Mais on ne s'en tient pas là, on l'y engage résolument. De combien de mensonges 1es parents. ne se Tendent­ils pas coupaJbles ? Ils -In entent en parlant de leurs ·enfants, leur font maintes promesses qu'ils ne tiennent pas, Hlaman cons?le sa fillette désolée de ,la vok P1artir: «Ne pleure pas; Ina petIte, je vais t'acheter une poupée». L es lanmes tarissent, mais la poupée ne viendra pas. Ou bien Hs les Iueaeent de toutes sortes de peines qui ne l,eur seront ja'Inais infligées : A bébé désobéis­sant nlaman l'épète tout le long du jOUT: «Si tu n'est pas sage, je te meltTai à la cave, » Le soir aTrive, bébé n'a pas été s~ge, mais iil n'a ,pas été à la cave. » Si tu n'est pas sage, tu n e grandll'as pas, Jui dit-on quelquefois. Et l'enfant connaît de méchants grands garçons et de nlé_chantes grandes fines.

Parfois, les parents, ennuyés des questions indiserètes de leurs -enfants y répondent par des faussetés qui seront bientôt découvertes. Puis ils Inentent par leurs gestes, leur attitude, fei­anant la colère l'indi(!1nation alors qu'ils sont le plus calmes du 5 'u , nlonde. :Mérimée raconte qu':N sortait un soir du salon, navre d'une remontrance que son père venait de lui fai're, lorsqu'i'l en­tendit derrière lui, Œe ' père qui ,disait: « Le pauvre enfant, il me croit fâché». Furieux d'avoiT été troIIljpé, il se fit dès lors cette devise: «Sois défiant».

Les parents mentent aussi devant les enfants à leur sujet. Ils vantent leur inteNigence, leuT sagesse, leuT prêtent des qua-

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lités dont les intéressés sünt eux-Inêmes étonnés. Les maîtres trop 'SouCÏJeux de ne pas blesser la susceptibilité des paTents Ipeu­vent aussi être tentés de ces sortes de TIlensonges. Autres menson­g-es encore ceux des parents ' entre eux. La maman raconte les visites reçues ·en suppdmant ceci et cela qui déplaîrait. Papa excuse ses retards par des confessions non Inoins incomplètes sur les travaux qui l'accablent, sur les heures de bureau sup­plémentaires, etc.

Entre amis ont ment sur sa fortune, sur ses relations, sur ses opinions, suivant les personnes que l'on rencontre, suivant les moments et les circonstances, sans souci de se contredire. Et l'enfant a tout observé, tout entendu et beaucoup retenu.

De trop nO'ill'breux parents vont même jusqu'à imposer le nlensonge à leurs enfants. Un visiteur iU1portun se présente, on envoie la f~llette à la pOTte: « Dis à ·ce monsieur que 'les parents sont sortis.» Souvent aussi on se nloque de ['enfant qui dit la vérité, on lui reproche sa franchise COlUlue une faute. Tel prupa gronde son fils ' de n'avoir pa:s su tricher aux exaauens.

Voici 'COlnm,ent un auh'e formait le sien à la sincérité. On était en chemin de fer, Papa faisait à André une sévère adnlo­nestation qui devait lui enlever tout envie de InentÏ'r. Le con­trôleur arrive, André présente un billet de lj~ place. Un peu scep­ti<que, .J'e1uployé : « Il n'a que 12 ans votre fils? » - Mais oui ! - Voyons, mon an1.i, quel âge as-tu? Treize ans, M"onsieur. Et l'enfant se redresse fiel' de sa sincérité. La leçon a été profitabl.e, papa doit être ·content. Un .peu moins qu'AndTé .Je croyait. A peine l'en1ployé a -t-il disparu que deux soufflets éneTgiques s'abattent sur -les joues de l'enfant: « Tiens, garnelnent, ' pour t'apprendre à dire que tu as 13 ans. » Et tout en maugréant, le père 'conti:­nue: « Il ne se tirera jaomais d'affaire dans la vie, cet inlbécHe ! »

Voilà à queUe éco~e renfant s'initie au lTl!ensonge. Et ces leçons sont fécondes d'autant tplus qu'il y a en lui-mêIue, non pas tendance naturelle au nlensonge, mais néanunoins une forte pente à s'y glisser. Le mensonge apparaît un moyen si comnlode de se ti:rer d'embarras, Puisqu'on l'eluploie autour de ~ui, pour-quoi ne s'en seTvir,ait-il pas aussi? ' ( fi suivre.)

El propos de feuilles de documentation du dessin

Le centre d'intérêt « La Cuis ine » publié dans Ile nUIuéro 8 de 1 «Ecolle priomaiTe» devait être iliustré par Monsieur le professeur Haseli. Malheureus·em-ent o}'intéI~essante documenta­tion est arTivée trop t-ard 'et n'a pu paraîh',e que dans 'le nu­m·éro 9, Malgré oe contretemps les instituteurs sauront tirer pro­fit des feuiLles qui leur ont été remises. Nous 'nous peTmettollrS de donn.er à -ce sujet les indilcati.ons suivantes:

La FEUILILE A -est destinée au des,sin à vue, sujets pour. ~es degrés inférieur ·et moyen, d.es8Ji~ . d' après n~tur~ ~ans :le but de fOl'mer l'œil de l'enfant, de luz apprendre a vozr Juste et d'une manière précise, de l'exercer_ -à évaluer la longueur et la lQI'geUI' des objets: dessin tpTépara~oire à l'apPTe~tissage et aux ,professions onmportant une fOTmahon plus poussee.

Les objets' repTésentés sont classés dans 1'0-vdre suivant: Forme initiale 1. La vertilcale

2. L'horizontale 3. L' ob1l.r1que 4. Le rectangle 5. Le triangle 6. Le ·cercle.

Chaque fOrIne CO'l1lporte un cert-ain non~re d'applications pratiques réduites à leuT plus .si-mple expressIOn, comm.e on le désire actueHeUlent dans le métier. Toutes -ces fO:fimes peuv~nt, là où le maÎtTe le veut et ~,e peut, être représentées en perspectIve.

FEUILLE B Nos 33 à 52. Les dif,férents ,arts appliqués à ~a cuisine : la

bordure SUT le mur, les joJ.is décors de récipi-e·~ts de :la -cuisine, Les pochettes de serviettes, les SUppOI'ts ode serVIettes, les ~ngles d·es serviettes, les bouquets qui ornent la tlahle, les broderIes au centre des nappes, ,Les bordures des n~ppes, 'le~ .« chaufferettes », les belles fornles -des biscuits, ,Les affI.ches nllnlatures: « .~uvez notre bon lait », le -lait, l'e merNeur aliment, etc., etc. Les affIrch~s à plaCeT à la porte de l,a ,cuÎJsine, l'habit, le costume ·d'un parfaIt cuisinier (!).

FEUILLE C Nos 53 à 61. La vie à la cuis,ine pivotant autour ·de 'la bonne maman:

son petit chat, ses enfants qui s'amusent,. le~ écoolieTs par trop appliqués, l' ou vrieT qui avant d: aller à ChlP'pIS pr,end s0D: repas frug3ll ... etc., etc. Et te temps ou Inaman prep,are l~scon~Itur~s !

La perspective des corps ronds et car1'(~s. BIen sUlvr~ les traits auxiliaires, ils dirigent ·et 'DapiPeHent les regles ... Nos 62 a 71.

FEUliLLE D Nos 72 à 85. . Le ravitaillement! Si 'mai,gre ! avec une écriture très maIgre.

Ecriture impressionniste! Tout nous vient pal~ les camions, par le chemin .de .fer, .par le jardin de maom'an et le dur labeur -du

paysan ! " T '1 Enfin l'eS indésirables à la cuisine. Nos 87 a 93. out · e

Inonde en l'Î'ra. Et c'est ce qu'iil faut! .. .. Tous les dessins se laissent décomposer en fOl'mes znztza­

les très sinlples: au 'Ill.aître et à la maîtresse à :les découvrir: carrés, cercles, oves, etc., etc.

Pour ,le 15 mars nous publierons deux formules -de docu­mentation: Les cartes de Pâques.

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Rendues en couleurs, ces cartes feront c-eIiainen'lent plai­sir aux élèves; eUes aiderDnt en même temps à relnplir un de­voiÜ" ·social: resser:œr les liens de farmiUe, rapprocher ceux qui vivent ,côte à côte . . Nou.s en dirons d'ailleurs deux Inots dans ]e prochain nUlnéro.

Le dessin et le développement du jugement La pratique du dessin apprend ~l J'·enfant à comparer, à

juger, à Taisonner. En effet dessiner un objet sous .son aspect ap­parent c'est déterminer d'une· façon aussi précise que possible ses contours, ses re'li efs , sa couleur. POlU' obtenir rIe véritable ca-ractèl'e du contouT d'un objet souvent irrégulier, il est nécessaire de le décomposer en ses différents seglnents. Chacun constitue une ligne dont il faut détenn'Ïner :

1. 'la direction apparente, 2. 'la 'longueur relative par nuprpo.rt à un autTe seglnent voi­

sin déjà déterminé. Pour ,le prelnier point il faut établir une comparaison, par

exemrple avec la diTection de la vertirca·le. POUT le deuxièlue point il s'agit d'établiT un rapport entre la longueur du segnlent observé et celle d'un autre segn'lent déjà détenruné. i

Lorsqu'ill s'agit d'un ,croquis d'ornement (tête, animai, etc.) aiprès .avoir déterminé la fonne initiaie : pivot, avarIe, etc., l'élève sera amené à faire ,le même raÎ;sonnen'lent sur chaque segn'lent.

Ainsi, ['étude de dessin d'après natu.re n'est qu'une suite de comparai'sons au point de vue de rIa fonne, du relief, des cou­leurs, etc. l!l en est de 'même des constructions géOlnétriques, de la ,perspective, comme aussi des ex.ercices d'analyse et de criti­que que l'on propose souvent aux élèves. Les exerdces d'invention sont ,rpropres également à développer 1e jugement, car l'élève doit rechercher un plan, trouver des propo'rtions justes et hannoniser les formes et rIes couleurs. Tous ces exercices, on en conviendra aisélnent, alnènent les élèves à juger, à 'COlUpa.Ter, à raisonner.

Dans ,les dàsses inférieures, il est uti1e d'avoir l',ecours à 'l'in­tuition pour enseigner une foule de connaissances. Ce n'·est que petit à petit que l'enseignelnent deviendra p'lus abstrait. Car ce principe de Inéthodologie générale: Il convient dans l'enseigne­lTICnt de procéder du concret à l'abstrait, s'applique aussi à cette di s'CÎpline.

1 Le dessin et le développement de rimagination

Le dessin exerce une grande inftluence SUT ['imagination créa·· trice, eela va de soi. Puisant dans la mémoire visuelle des images enregistrées antérie'll:rement, soumettant ces În'lages au jugelnent de ,la :raison, obéissant à la volonté qui con'lmancle aux musdes d'extérioriser la pensée, l'imagination produit des forn'les nou­velles .

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Le pouvoir d'i'lnagination est bien différent suivant les .- in­dividus; ,c'est avant tout un produit de 'l'hérédité. En général les enfants ont l'iu'lagination vive, slPontanée et ress,entent une réel[e satis.fa,clion à iaisser vagabonder leur imagination; il appartient à -l'éducateur de diriger convenableluent cette foHe du ~ogis. C'est par des exel'cices 111éthodiques et ,gradués, par des anadyses de beaux modèles, par des critiques raisonnées que l'on apprendra à .l'é'lève à observer les lois de l'unité, de rI'équilibr-e et de l'harmo­nie à la base de toute production artistique.

Dans un ,domaine plus élevé, l'imagination, en élaborant l'i­déal, devient ,la source féconde des beaux arts. COllnme toutes 'les autres, cette faculté se dévelüppe par l'exerôce.

Les exer cices d'invention doivent cmnmencer dès que l'en­fant entre à rl'école et se pOU.Ts'llivre durant toute la s'colarité.

Dans les classes inférieuTes, l'enfant Terproduit de mélnoire des scènes de famille, des formes déjà vues ou dessinées. Il sera a:ppe'lé à conjuguer· des éléments simples, à 'les modifier, à les con'lbiner pour décorer des surfaces déterminées. Plus tard on lui demandera de styliser 1es formes de la nature pour en faire l'ap­plication ·dans les tr,avaux en fer fO'rgé, dans la broderie, etc. Les exerôces de cOlnposition décorative trouvent aussi une foule d'applications dans les arts et InétieTs.

Con'lme on le voit, l'imagination créatrice peut rendre d~ün­lnenses services à différentes ,classes de notre popu1lation.

Le dessin et le développement de la volonté

Par ,la répétition, un effort devient plus .facNe à aoco,mplir; il peut même se transformer en habitude. L'œuvre de 'l'éducation consiste à faire ,prendre à l'élève de bonnes habitudes. L'éducation de l'œil, de lIa main, du sens esthétique ne 'Peut s'orpérer que par une suite lente et progressive d'exercices.

Toute leçon de dessin doit marqueZ' une succession d'efforts: efforts pour saisir ;la dh'ection et 'la proportion des lignes, les re­liefs, les coul.eurs, pour rendre par ie trait les im.pressions reçues, pour apprécier les distances. Mais il faut bien se rendre compte que pour obteniT le même résultat la somn'le d 'éneTgie à dépen­ser varie suivant les sujets. C'est pourquoi le maître ne doit pas établir son jugement d'après les résultats, mais d'après l'effort fourni pour vaincre les difficu'ltés.

C'est pourquoi au [jeu de montrer .res ombres d'un dessin exécuté par un élève faible, illielèvera les lumières, s'efforçant de mettre en relief ce qui est bien, les progrès réalisés; dans les le­çons de dessin ill faut exciteZ' plutôt que contraindZ'e, encourageZ' plutôt que de cZ'itiquer. Les exel'CÎ'ces de composition décorative par fa sat1sfaction que procu re à l'élève la recherche de joHs mo­tifs, de combinaisons har monieuses concourent au développ e­n'len t de 'la vollonté.

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D'autre part, l'amour propre constitue lln stimulant qui fa­cNite -l'action de la volonté. Voilà pourquoi l'exposition penna­nente des meilleurs travaux est à éÇ>nseiiJJler.

L'analyse d'œuvre d'art donne aussi à l'élève le désir de faire aussi bien. Il convient cependant que le maître gradue l'effort 'et qu'il ne propose pas à l'élève des travaux au-dessus de ses possibilités, sinon celui-ci se découTage et abandonne la lutte.

Le rôle de l'éducateur consiste donc à doser et à graduel' l'effOl't. Ses exigences ne seront pas les mèmes pour tous, il tien­dra compte des aptitudes srpécialces et du degré d'avancement de chaque élève, Il aura soin de récompenser par les moyens à sa dis-position tout effort de bonne volonté. Cl. Bérard.

RésmIlé d'une ,conférence de NI. le professeuT Haseli.

i PART][E PRATlIQUIE '1 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LE VILLAGE

L RECITATION

Le village

Petit village sous les branches,quel est ton nom? Tout paré de ta paisible igno:mnce, Tu resonges les vieux rêves ,de l'enfance, Au doux chant des angélus du vaHon, Tu n'·as rpoint de hauts frontons de cheminées, De raiiJ:s bruyants; Tu n'a que des :courti[s pleins d'o,i~seaux au printemps, Et :de fIeurs satinées; Tu n'a que ta vieiIJle église, A v,ec son clocher branlant Et son toit de tuiles grises; Mais tu gardes, solitaire et têtue Contre fassaut du v,ent, Tout Jau bout de ta grand 'rue, La nlaison que j'aime Et qui domine iJ.es champs ! T'On nom obscur, tu l'as donné, ,petit vinage, Au sol que Je laboure, aux .glèbes que je sème, Au cim,etière un peu sauvage Où mon père

- 311-

Est endormi pour toujours sous sa pierre; Et, vers plus d'un fourré, . Tu conserves des reco>Îlls d'omJbve où j'~ pIeuTé.

Phi'léas Lebesgue.

P,eUt village

Petit vinage au bord des bois, Petit village au bOl~d des plaines,

Parmi les pommiers, non loin des grands chênes, Lorsque j'aiperçois Le coq ,et la croix

De ton docher d'ardois·es grises, De ton clocher fin,

A travers onnes et sapins, D'étranges Illusiques lue grisent; J.e vois des yeux dans le soir étoilé;

Là je suis né ...

Petit village aux courtills verts, Petit viNage de silence,

Où la elo'che sonne un vieH air de France, J'aÎIne les éclairs De tes cieux couverts,

Ton soleil fin entTe les arbres, Les feux de tes nuits,

L'œil fixe et profond de tes puits, Ton doux cimetière sans m'arbres

Pilein d'oisèaux fous .et luisant COIIllne pré; Là je viendrai...

Philéas LebesfJue.

II. VOCABULAIRE

NOMS. - Une bouTgacle, une agglomération; une ll11.étairie, 'une ferme, une propriété, un domaine, une chaulnine, une masu­re; un métayer; des prairies, une pâtur,e, des cul}tures; ,la houe, le râteau, Ila serpe, la fauCÎllle, -la faux. Un VINage, un bourg; 1a place, le carrefour, les 'Ohemins, ,les ornières, le sentiers" ies champs, Iles pâtuTages, la rivière, les bestiaux; le ,charretier, la bergère, le ',casseur de pierre, le chemineau. Le halIleau, le viUa­geois, ,l'église, le do-cher, ,la forge, l'abreuvoiT, le lavoiT, iJ.es cha'lIltps, la route; la fermière, le ,cantonnier, ,le gal'de-ohallnpêtre.

ADJECTIFS. - Ue villilage modeste, banal, pittoresque; une .agglomération vîHageois.e, rurale, une feTme Inodèle, une 'propriété 'mal entretenue; un paysan noueux, tenace; de riches cultures; des meubles rustiques, des mœurs agrestes, une vie pastorale; le four ,banal, un ,pré communal, des ,chemins vicinaux. Un village propre, un gros bourg, 1a place commun aile , une rue pass~nte;

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les chemins bien entretenus, empienés, les sentiers omhreux, les gras pâturages; des travaux pénibles mai.s sains. Le C'locher poin­tu de la vieiUe église, ['eau claire de la fontaine, les Cha'ffiipS {er­Üles, les prés verdoyants, ;la route blanche, les villageois robus­tes, la ferIllière matina'l'e.

VERBES. - Le vi1llage s'abrite derrière un coteau, se blot­tit au fond d'un vavlon, s'étage au flanc d'une colline; son clo­cher domine l'horizon; affermer un domaine, passer un bail, payer en natuTe; exploiter, Illettre en valeur une terre, fUIner ses chanlps, Jes ,amender, les irriguer ou les drainer, les em.blav1er, 'les enseluenceT; engranger sa récolte; entrer au servirce d'un fer­mier, se louer comme berger, engager une servante. Le viUage borde la route, se mire dans la rivière, les citadins le fréquentent aux beaux jours, viennent s'y IprOlllener, ms fiânent dans la calll­pagne, choisissent les sentiers mllbreux, franchissent Iles haies. Aux jOUTS de fête, les dO'ches de l'église tinte joyeuseluent. Les paysans .sèlllent, la:bouTent, fauchent, récoltent. Le cantonnier empierre 'La route. Le village se cache dans 'les arbres, se reflète dans le ruisseau, qui chante sur les ·cailloux; son clocher se dresse dans le ciel. Le fermier conduit ses chevaux à l'abreuvoir, cultive son champ, fauche son pré; la ferIllière soigne les ani'ma-ux de la bass'e-'cour; le 'cantonnier tr,availle sur la route; le garde-'chanl­pêtre guette les maraudeurs.

III. ORTHOGRAPHE

Prépar·ation: S'en référer au numéro du 15 octobre.

Kippel

Le village de Iüppel est situé au cœUT nlê'llle du Lôtschental. Ses viejjlles maisons de bois bruni, ·aux toits recouverts de bar­deaux, se pressent autour de ~'ég1is'e S. IVIartin. La rue princ.i­pale est des plus pittoresques. Elle traverse la grande et 'la petite place du vÏlilage, encadrées toutes deux de hautes lllaisons de bois du XVIIèllle siècle, .aux f,enêtres desqueLles ,pendent en guir­landes ,les beaux œillets rouges, chers aux habitants du Lôtschen­taI. Ins'Criptions et devises s.ont scuLptées sur les fenêtres.

Chelin

Etalé sur les alluvions de la rivière, entTe les deux pans fcar­tés de la va11ée, rIe bourg O'ocupe la pl~aine qui ne lui 'marchande pas son espace.

L'égU,s·e ·s·e pla,ce d'abord sous le regard, dans S~ blancheur . unique. Les chalets de bois s'éparpillent autour d:e1le, sans ordre apparent, tous frères par la couleur et les dimensions. Sur les murailles gIlÎ'ses des caves et des rez-de-rchaussée, s'élèvent deux éfag·es de mélèzes que des centaines de saisons ont cuits et recuits. Au 'milieu du vinage, isolée, une haute maison de pierre rom_pt

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lIa douceur abandonnée des viei::liles constructions. C'est la m,aison de ,comlllune.

D'arpTès Z el'matten : « La Colère de Dieu ;).

Sur la place .

Cependant, le vilrlage s'animait. Les derniers grou,pes pay­sans rentra1ent; silencieu:x .. On devinait leur haTassement à ces pas lourds qui traînaient ,dans 'la poussière. Des dochettes de mulets ·et de chèvres tintèrent, puis s'effa'cèrent.

La place se couvrit d'hon11lles. Un à un ils débouchèrent de tous rIes coins du viUage. Les groupes se formaient, chacun ha­val";dant de son côté.

D'aiprès Zel'matten: « La Colère de Dieu».

Le soir à Planerbier

Planerbier s'enveioPlpait de sOlnlJ.lleil. Les fenêtres briUaient 'enCOTe, mais senlblaient lasses et lourdes co.mme de vieilles pau­pières. Nul pas n'effleurait dans les venelles le sile~ce tiède qui -paI1pitait. Une inunense tendresse naissait des 'Choses. .

... Des granges se pl,ésentent d'abord, à >l'entrée du v11~age. Empiffrées de récoltes, elles donnent eaes aussi.

D'ajpTès Zel'rnatten : « La Co:lère de Dieu».

Un riant village

Il n'·est pas bien grand l,e vinage de notre aIni Jean, luais il a un air aÎlnable et sOlu·iant. Il se blottit au fond d'un vallon où sel~pente un clair ruisseau bordé de peupliers ·et de jardins.

Chaque lllaison se ,coiffe d'une toiture bleue ou l'ouge; des arbres 'l'ombrag.ent. De ~oin ou di'rrait un gros bouquet cIe fleurs et de verdure. La flèche du docher pointe vers le ciel comine une aiguiHe. Le long de la rg.r.ande Tue se pressent -les magasins aux devantures soigneus·enlent :peintes. A . Souché.

Vinages alsaciens

1. CO'mnlent s'apDelaient-ils, tous ces jolis villages alsaciens que nous renconh'ions espacés au bord des routes? Je ne me rappelle pius aucun nom maintenant, luais i1ls se ressemblent tous si bien, surtout dans ,le Haut-Vaiais, qu'après en avoir tant travers·é à di·fférentes heures, il1 'Ille smllble que .le n'en ai vu qu'un: la grande rue, les petits vitraux encadrés de plOlUb, enguirlandés de houblon et de roses, les lportes à claire-voie où les vieux s'ap­puyaient en fumant leurs grosses pipes, où les felllmes se pen­chaient pour appeler les enfants sur la route ...

. 2. Le matin, quand nous Ipassions, tout cela doru'lait. A peine entendions-nous remuer la paiille des étahles ou le soufflle haletant des -chiens sous les pOlies. Deux lieues plus 'loin, ~e village s'éveiHait. Plus 'loin encore, ,c'était toujours le nlêlue vinage, rien

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qu'un bourdonnement -d'albeHles qui montaient en suivant les. branches grimpantes jusqu'au faîte des chalets et la Inélopée traέnante de récŒle.

,3. P.lus tard, au crépuscule, les bestiaux rentraient, on reve­nait des filatures. Be~ucoulP de bruit, de 1110UVeI,Uent. Tout le mon­de sur Iles portes, des bandes de petits b~ondins dans 'la rue, et les vitres allumées par un grand rayon du 'couchant, venu on ne· sait d'où. .

Exercices d'application: S'en référer au numéro du 15 oc­tob,re.

ÇOMlPOSITTION FRANÇAISE

La phrase -:- Le para,graphe - La rédaction

, 1) .Faire des phrases avec des Inots du vÛ'cabulaire. 2) Fair'e conjuguer les verbes du vocabulaire. 3) Etude du para'graphe. 4) Rédactions:

Des soldats en Inanœvles sont arrêtés sur la place du village. 1. Leur arrivée. - 2. Leur installation. -- 3. Leur départ.

Votre village, situation, description; l'aimez-vous? Pouz:­quoi? 1. De loin. - 2. Les abords. - 3. Dans 'le village (rues, place, ég.lise, curiosités). - 4. Avanta.ges, inconvénients de la vie au village. - 5. J'aÏIne mon vi'lIage. Pourquoi ...

ilion cher petit village. Où se trouve-t-il ? Y a-t-il des apbres nOlnbreux ? COlnm,ent se traduit sa présence le Inatin et le soir '? Est-H plaisant ?

- C'est le mOlnent des vi'Jllégiatures. On vous demande des renseignelnents sur votre bourg ou votre vinage et ses environs} ses agrénlents, ses curiosités. Répondez par 'lettre en indiquant les avantages et iles inconvénients d'un séjour d'un ' nl0is; donnez des détails précis et pratiques.

La rue clans laquelle vous habitez à différents mOll1ents de la journée.

Conseils. - Slùvre l'ordre logique, c'est-à-clire le déroulel11ent de la journée du Inatin au soir.

Le plan est donc tout indiqué : 1. De bon luatin (Iles volets claquent, les 111aisons s'ouvrent

les ouvriers, ,les e111Iployés vont à leur tTava:il à pied, à bicyclette ou en autobus). '

Si l 'on est dans une rue cOlumeTçante, les boutiques qui s'ouvrent, les étalages qui sont sortis sur les trottoirs.

2. A midi: le retour des travaillelITS pour 'le repas de midi, les enf ants qui reviennent de l'école.

3. Le soir: féclaira:ge pubhc, les silhouettes, ,les onlbres, etc.

LECTURE SILENCIEUSE No 27

Le LiStschental ' .

Une Ip.etite ré,pulbl~que qui ne doit rien à personne. Parce qu'elle ,a gardé des mœurs d'une étonnante simplicité, 'elle S'e su'ffit,en quelque sorte, à elle-même. :

De Gampel, dans !la plaine, le chemin s'élève sans hâte, pé­nètre -petit à petit dans les gorges de ~a Lonza, entre l1es rÛ'cher et les forêts de sapins, qui ne cessent point de s'.assombrir. Paysa­ge Tude, corridor s'ans ,attrait, ·mais i'l était nécessaire, peut-êtrè, de se recueiUir avant de rencontr,er un pays unique.

De temps à autre, 'la .montagne gronde au-dessus de nous . . C'est un train qui s'engoUiffre dans un tunnel.

Cependant, dans oe paysage désolé, naissent des îlots de verdur,e. Des !prés descendent, un à un, puis un chalet. Alors on s'Iaperçoit ·que l'on entre dans un autre monde.

Ferden se découvre le premier. Puis Q'élégante église de Kri'P­pel oocupe le m:ihl.eu du p'lateau, sous les glaçons, ·et marque l'axe de la vaUée. Vlers elle se tournent ,les regards de tous ces p-ay­~ans. On dit .la messe chaque di'manche, à Feroen et à 'WileT. Mjais c'est à Kipp,el que reposent les nlorts.

'pas.

M,audoo Zermatten: «Chapelles Valaisannes ».

QUES T.IO NS

1. Qui la écrit ce texte ? 2.D.ans quel 'livre peux-tu :1e retrouver? 3. Connais-tu d'autres livres du même écrivain? 4. RecheJ:'!ohe le sens de tous l,es mots que tu ne -comprelJ.1ds

4. Recherche 'l'es idées prinC'ipales . 6. De queLle vaUée est-il question? 7. Cherche üette vaHée sur ta ,carte. 8 Quelle est lIa rivière qui ,coule dans cette vallée? 9. Que'lles sont 'les montagnes qui Il'entourent ? 10. Cette rivièr,e débouche dans que1.s viUages de la plaine (2)? 11. De quel train est-il question? 12. Chel~che les deux extrémités du tunnel. 13. Pourquoi l.e Lotschental est-ill ,considéré conl-me une ré-

publique ? . 14. E~pHque : eŒle se suffit à eUe-nlême. 15. Pourquoi la montagne gronde-t-elle? 16. Quel est l'aSipect de la vallée inférieu.re? supérieure? 17. Quel est ,le prem1er village de la va'l1ée ? 18. Cite un vil'lage en amont de Kiplpel.

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LECTURE SILENCIEUSE No 28

Village nègre

Le matin, dans le petit jour hunlide et frais, à l'heure où chantent les coqs, un feu s'aNunl,e devant ,chaque case, et le vi.Llage s'emplit d'une fumée bleue odOl,;ante. Non ,loin, un h0'l11me aocroupi grelotte tenant à la hauteur de sa poHrine un tison fu­meux qui lui sert de ohauffereUe. Tout 1e reslte du village est complètement endonni. Mais le soleil nlonte, et c',est lui qui règle ~a vie des vililages noirs ou blancs. Les femmes '])aùayent de devant des 'cases avec de lnenus branchages. Les ho,m'mes se nettoient les dents avec l'extrémité d'un 'moflceau de bois fibreux épanoui en pinceau. Les enfants, avec 'leurs petits a'rcs, s'en vont chasser les oiseaux dans ,les bois de « céal'a» dont, par ordre supérieur, chaque village est entouré. Bientôt, Ile ·chef de famine installe an soie:iJ1 sa chaise longue pliante en .peau d'antilope ou de panthère. C'est l'heure du travail: le chef de fami.lle reg'arde les autres s'a­giter; souvent, il se ·met à fun1er, parfois il fille sur une que­nouil~e le coton que, toujours par ordre supérieur, il a réeolte. L'es femm'es, accrou:pies sur un tabouret, pment le ln:hl du ChaITIi}?' voisin ou 1es bananes du dernier régin'le.

G.-M. Haardt et L. Aucloin-Dubl'euil.

QU19STI'ONS

Lis plusieurs fois ce texte et fais-en le co'mpte rendu oral. Cherche le sens de tous les n10ts que tu ne 'C.Oluprends pas. Quel est -le continent d'où vient la r)ace nègre. Il y a 7,000,000 de nèg,res aux Etats-Unis ; explique C0'l11-

ment ils sont venus dans ce 'Pays et pourquoi? Cherche dans ton dktionnaire le mot Libéria et expljque la

création de cet Etat. Dans quelle paliie de :l'Afrique trouve-t-on \la race nègre? Dessine une case. Pourquoi 'les nègres font-i.Is du feu devant leurs cases? On dit que le soleil règle fla vie des villages; conunent cela ? Que font le matin les fenlllnes, ,les hOlnlnes, ~es enfants? Que penses-tu de l'activité du chef de famine? Quelle est la céréale cultivée par les nègres? Connais-tu des explor'ateurs qui ont pa,rcouru Il' Afrique au

siècle dernier ? Aujourd'hui presque toute l'Afrique est civilisée; à qui le

>doit-on? Che:rche dans ton di,ctionnair.e: Livingston, Stanley, Lavi­

gerie, Brazza.

- '317 ~

LECTURE SILENCIEUSE No 29

Travail du Valaisan

Pareil à ces sapins tolius qui viennent fixer leurs racines à la m ·oindre ·motte de terre incrustée au rÜ'cher le Valaisan a ex­ploré les dernière solitudes de .ses gorges tort~euses pour s'assu­rer la possession du plus ma1gre vambeau de t,erre- arable qu'eUes pouvaient déceler. Et, pour y jeter ,la semence adaptée à son eX/position, à son plus ou moins de richesse ou de pCtnnéabilité, il a dû déployer et déploi,e encore des soins et des efforts tout à fait dispropoliionnés à ila rémunération qu'il lui est raisonnable·· ment permis d'en espérer. Le temps, que des races plus pratique;; disent être ,de il'argent, ne se,mble avoir ·chez ~ui qu'une impor­tance très effaoée, car il consacrerait volontiers dix ou quinze journées à un lopin qui suffiTait au plus à lui donner annuelle­ment un décalitre d'orge ou de seigle. Pour lui, tout ~e problème matériel consiste à assurer le renouvellement réguHer des provi­sions du fenil, du grenier ou de la cave.

Courthion: « Le peuple du Vallais ».

QUBSTIONS

Lis plusieurs fois ce texte, puis efforce·-toi d 'en faire le compte rendu oTal.

Qui en est l'auteur? Dans quel ouvrage ce texte figure-t-il ? Résulne ce morceau en quatre . lignes. Recherche les idées principales. Cherche le sens de tous 1es n10ts que tu ne cqlnprends pas. A q~oi compare-t-on le paysan valaisan? .

. RapprÜ'che les lnots tortu et tortueux. Donne le sens de cha­cun d'eux.

Qu'est-ce qu'une terre arable? Est-ce vrai que le paysan v311aisan recherche les plus petits

lalnbeaux de tC1Te ? Cite des villages qui paraissent perchés sur des rochers. Le montagnard valaisan recueil1e-t-iil une rémunération pro-

portionnée à son 1abeur ? . Ce décatlitre d'orge dont il est question ne revient-itl. pas bien

·chel' au paysan ? Pourquoi le paysan de la nlontagne sènle-t-il de .J'orge ou du

,seigle plutôt que du frÜ'ment ? Prends :un ~pi ·et un grain d'orge, de seigle, de frÜ'l11ent; dis­

tingue-les.

Page 21: L'Ecole primaire, 28 février 1945

LEÇON DÈ C~OSES

Expériences sur l'eau

No 17

Fais les expériences suivantes et nàte tes observations SUl' un cahier. Avec une boîte ou un bidon en fer-bl;lll'C construit un filtre; pour cela perce un o.u ,plusieurs h'ous au fond; place une couche ' de clüïrbon, puis une couche de sable fin, puis encore une couche de charbon et encore une couche de sable. Verse de l'eau trouble là-dessus; recueille l'eau qui s'écoule; observe. -

Fais bouillir de l'eau dans une casserole; observe ce qui se passe. Des bulles viennent crever à la surface. Qu'est-ce donc qui est expulsé ?

Observe les 'parois de la bouilloir-e du potager; que constates­tu à ·l'intérieur? Goûte de l'eau bouillie; compares-en la saveur à celle du robinet. Que manql,le-t-il à l'eau bouillie ?, Au-dessus d'une ·casserole d'eau qui hout tiens une assiette; que constates­tu sur les parois? Reprends le bOC'ail où tu a,s mis du sel; verse cette eau dans une assiette que tu exposes au soleil. Attends que tout soit évaporé. Que reste-t-il au fond? Goûte, évalue la quan­tité.

M.ets une poignée de sel dans un bocal contenant de l'eau; au bout d'un instant tu n'aperçois plus rien, le sel est dissout et l'eau est restée clair-e. Jette une poignée de terre dans un autre bocal; l'eau se trouble; puis les matières en suspension se préci­pitent plus ou moins vite suivant leur densité et l'eau finit par :S~ clarifier. Observe le fond du bocal. Les terres d'aUuvion se sont formé·es ainsi.

LEÇON DE CHOSES No 18

Hygiène sur l'eau Il fau~:

1. préférer ;t'eau à toute autre boisson sauf au lait; 2. que l'eau dissolve Le savon et cuise bien les 'légumes; 3. se méfier des sources qui jaillissent près des habitations,

des fumiers, des fosses d'aisance; 4. se laver les ln,ains, le visage, tout le corps, le plus sou­

vent possible; 5. fai·re boui'Llir l'eau en ·cas de typhus, ou de lnaladie épi­

dénlique. Il ne faut pas:

1. boire de l'eau quand on est en transpiration; 2. capter une source sans en avoir fait analyser l'eau; 3. boire à n'importe quelle source ou ruisseau; 4. boire une eau qui ruisselle sur le terrain ou coule dans

un torrent; 5. sucer les glaçons des toits, la neige qui séjourne depuis

quelques jours à proximité des habitations.

GEOGRAPHIE

J'ai manqué le train

C'est le soir, tu veux 'rentrer chez toi; lnalheureusement tu ~rrives à la gare quand 1e train s'ébra1l1e. Ne perds pas la tète. Surto~1t, ne te précipite pas sur le train en n1:uehe, Tu as ulanqué le tr~un, ne transforme pas c·e petit ennuI ('n un nlalhcur.

Si tu ne r-entres pas ce soir on sera sans doute .;nquiet chez t~i. Que faire pour tranqui.lliser tes parents'? Rends· toi à la CR­

bmc téléphonique. Prends l'annuaire du téléphone. Cherche ie llO~l de ta localité, p~is le nom de l'abonné qui habite Je plus pres ,de ,tes" ~arents, SI vous n'avez pas le téléphone. Il y a un llmnero a cote, par exemple 42.375. Prend maintenant le récepteur, (~ompose le No 14. Pour cela tourne le disque en fixant ton doigt sur le chiffre 1 d'abor-d, sur .le chiffre 4 ensuite. Puis attends . La téléphoniste te dit : Que désirez-vous? Répond.s 42.875, en sépa­rant 'les deux premiers chiffres des trois autres; c'est-à-dire: quarante-deux, trois cent septante-dnq. Au bout de quelques ins­tants une voix connue te parle. Dis ton nom, fais ta ('onlulÎssion, remercie, raccroche le récepteur. Téléphone aussi à l'hôtel de la Poste à Brigue pour retenir une chambre. Compose le nunléro de l'hôte!l sans passe'!' par la centrale.

Exeflcice: dessine un disque avec 10 numéros; exerce·-toi à faire le No du Dr, du pharmacien, de votre fournisseur, etc. Fais-toi expliquer pratiquement le fonctionnement du téléphone.

GEOGRAPHIE

Un voyage dominical

Etablis Inaintenant l'horaire d'une course dominicale que tu -feras avec des alnis. Ceux-'ci veu'l.ent choisir entre Champéry, Finhaut, Orsières, z,ennatt, Montana.

V Ü'us' devez rentrer chez vous le même soir par le dernier train. Vous avez l'obligation d'assister à la 'messe, soit dans votre localité, soit à la station terminus, soit dans une station in­tennédiaire, .suivant l'horaire. m y a des Hloesses à 7 h. et à 10 h.

Détennine le prix du billet individuel, aUer ·et retour en 3ème classe. Si vous êtes 6 vous pouvez faire établir un billet de société; ·c'est pius avantageux. Rens-eigne-toi à la gare.

Maintenant que tu es calé, com'bine un voyage pour Lausan­ne, Genève, Berne, Neuchâtel, un jour de selnaine. Rappelle-toi que le buffet de fla gare ou la pinte valaisanne ne constituent pas les principales attractions d'une ville. Que dois-tu donc visiter dans chacune de ces ŒÜ'calités ?

Page 22: L'Ecole primaire, 28 février 1945

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