L'Ecole primaire, 15 novembre 1945

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SION, 15 Novembre 1945. No 3. PARAISSANT l4 FO IS PENDANT LE COURS SCOLAIRE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N NE MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 6Sème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne '\0 publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre -- Le s onnonces son t reçues exclusivement por -- PUBLlCITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avpnuf> rlf> la Gare TéléohanE' 2 12 36

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SION, 15 Novembre 1945. No 3.

PARAISSANT l4 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

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D'EDUCATION

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6Sème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne '\0 publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre

-- Les onnonces son t reçues exclusivement por -­PUBLlCITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avpnuf> rlf> la Gare T éléohanE' 2 12 36

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PETIT ATLAS DE POCHE· PA VOT Tous ceux qui aimMt la naturt' UI:prûeil!lIt cpttc colll'etiOIl rlc pet i ts YOllll1l,f'S du na.turnliste suis e qui , 1:11 lin t'l.rmat pratiqlll' pt rédu i t. cO lltil' llt UIlI' t'oill e de r ClIsl' ignclIl cllts jll'ûciellx .

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Notre AssodatiolJ.1 organise une série de cow's de gyluuas­tique auxquels Mesdalnes les institutitrices et Messieurs les ins­tituteurs sont cordialement invités.

Chalais: Dil'. En1.ery En1ile, Inaison d'-école, le 24 novembi'e, à 13.30 heures.

Lens: Dir. Em-ery Enüle, il11.aison d'école, 'le 1er décelTIbl~e, à 13.30 heures.

Savièse: Dir. Luyet Fernand, 111aison d'école de St-Gennain, ~e 24 noveln'bre, à 13.30 heures.

Vétl'oz : Dil'. Berthouzoz Louis, Inaison d'école, le 24 novenilire, à 13.30 heures.

Nendaz: Dir. Berthouzoz Louis, Ilnaison d'école de Basse-Nendaz, ile leI' décembre, à 13.30 heures.

Jl1ase: Dir. Pr.a'long Dan~etl, m ,aison d'école, le 24 novemhre, à 13.30 heures.

Ol'sièl'es: Dir. Rausis Gratien, m,aison d'école, .le 24 noven1'bre, à 13.30 heures.

Châbles: Dk. Rausis Gratien, lnaison d'école, !le 1er décenibre, à 13.30 heures.

Jl1al'écottes : Dir. Vuignier Jog.~ph, nlais-on d'école, 'le 24 novelll-bre, à 13.30 heures. .

Fully: Dir. Vuignier Joseph, ' ma]lson d'école, le 1er décem'bre, à 13.30 hem:es.

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Tl'oistoI'I'ents : Dir. Pignat PaIllll, 'll1.aison d'école, le 24 novembre, à 13.30 heu-l'es.

Vouvry: Dir. Pi,gnat PaUlI, n'l!aison d'écoIe, le 1er décelll'bre, à 13.30 heures.

Tous les cours 'Ci-dessus sont lnixtes . Nous faisons relnar­quel' que les trois cours qui suivent seront réservésexdusifve­ment à Nlesdaunes les institutrÏlces :

SieI'l'e: Dir, Gr.and Yvonne, lnaison d'éco;le, lè 24 novembre, à 13.30 heures .

Vouury: Dil'. Grand Yvonne, lnaison d'école, le 30 no'vembre, à 13.30 heures.

Saxon: Dir. Grand YVOlme, l11.aisol1 d'école, le 1er décem!bre, à 13.30 heures .

Nous .comptons Slur une nŒnb.rell..S~ p-artiocipation ft -ces COUTS

et invitons tous nos collègues à verser Ieur cotisation au cŒnpte de chèque Ile 838. Le Comité.

Le ciel n'est pas encore serein Et voillà pourquoi nous ne ,pouvons nous réjouir sans arnere­

pensée, bien que la guerre soit finie . li y a eu trop de souffrances, trop de blessures, trop de ruines. Il y a encore trop de deuils , trop d'on1bre dans trop de foyers. .

Certes, notre smt fut enviab:le" et nous d.evons y songer chaque jour avec gratitude. Ce;pendant, d1ez nous aussi, il y a encore beaucoup à faire!

Que l'on feui111ette rIe deTnier l'a.pport annueiJ. de Pro Juven­tute et l'on en ·aura ae témoignage écI.atan.t. Les nŒnbreuses ac­tivités de 'cette fondation, à 'laquelle le public suisse ne mar­chande -pas sa fconfiance, nous ,prouvent que la jeunesse de chez nous mérite toute notre 'SoIJidtude. QU'il s'agi'sse de la mère et du petit enfant, de /l'écolier on de 'l'adolescent, que d 'utiles in­tm'ventions PTO Juventute n'·a-t-eHe pas à son. actif.

L'adolescenee retiendra tout particulièrem,ent notre attention, puis'que cette année la recette de la vente lui est surtout consa-crée. .

Assistance aux jeunes gens diffidles, subsides aux appren­tis, camps affectés là la Técolte de « pives», ate/liers et foyeTs de loisirs, eanI:ps en fav.eur de jeunes Suis'S,es de l'étranger, voilà un magnif.ique programnle ! Et nous ne .citons que l'essentie;} <Je ces bienfaisantes ·a1ctivités.

Au cours des 5 années de guerre, Pro Juventute a vu gran­dir sans cesse aa confiance du -pubHe. EUe lui exprime sa grati­tude émue. Mais il ne faut pas en rester l,à . Qui n'avance pas,

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recude. Les tâches cOlnmenc~gs doivent être poursUIvIes. Des ini­tiatives s'avèrerÙ urgentes . Et c'est ·pourquoi la traditionneUe vente de thnbres et de cal~tes Tell.'contrera, co'm1ne 'par le passé, un favorable accueil.

Thnbres aux effigies de Louis FOlTer et de Susanne Orelli, ravissantes f1eurs alpines; cart.es p ostales r eprochüsant des œu­vr-es .ehar111·antes et désuètes de Sr. FreudenbeDger, cartes de vœux très variées, il y en a pour tous les goûts, pour toutes 'les bourses.

DéceluJ re est Ile mois de Noël, le mois où lIa lumière et la joie devraient -descendre dans tous les foyers, dans tous les cœurs. Faisons chaculIl notre .part. Le rayonnement de Noël n'en sera que p1us vif. Il y -a ,plus de plaisir à ,donner qu'à Tecevoir; voilà la devise de tous l es houlln-es de bonne vo~onté.

i~1rJIE PEDAGOG ][0u~1 ~' ij~ct

Quelques réflexions d' après~guérre Au ·d.éb-ut ,de 'ce m 'ois, -le-s écoles valai'sa;l1Jne·s Olilt toutes rouvert

leurs !portes, 11JOJI]J Ipas ·COlnme -ces <six dernières amnées, -s·ous un -de] chal~g é de gtTOS nuage,s, d'où. à rhélique -m·o-ment, Ipouvairt Idesfcenldre J,a IfOludTe dévasta-trke, rrnais dans une .atmoswhèr,e rass-érénée, où [e IcaUCh8l11TaT de 1a g uerremÜlndlélilE' ,n'est plus qu'un Ipé1'1iblle souve­nir. Un ·certai.n nomibl'e de m-aîtr,es qui av,aient dû intelTOl11lp-re ,la te/nue ,de .l'.éicolle iPour la dérfen.se du Ipays Oint re'pTis leuirs 'foniC'ti-ons éducative.s, ffonlotions qui s'arCicoIDIPJ!is,sent ,sans ·èquirpe'l1îent ·mili­taire, mais qui sont t-out de mlème /pénibles en raison de la 'lutte qu 'il IfaJut .soutenir des moi.s durant c-ontre l'ig:nOTance, .1 étourderie E't ;p.al'~fois ,le fmauvais voulaiT d 'un.1e banded'érc-ofl.ilers .

11 f·aut efsrpérer que Ile te:rnps lPassé sous -les .anm.e·s, tantôt ki, tantôt ·~a, ruura Iprocuré à -}J'lus d 'un Térgent une amlPle pro-vision {l 'in­dd8!nts, .d'anelcd-otBs, .de J' é:filexiol1!s:, dont m saura tenir !paTti da,ns il,"œuvre ·de Il'éducation rpatTio.t:iJque et s'li.rtout moral-E} de se-sélèves.

A ce s'uljet, no'Us v'O'UdTiŒîS ,sl~ggél'elr aux maîtTes de [bonne vo­l,onté un certain [}om[bre d'tdéefs -ou die :poin.ts sur les-que-1s i,ls !pour­l'ont, olc'c.asio<l1lne]lE'Il1'ent, ipOirter ,leurs e·ntretiens 1TIOTaUX ·ave:c :les enfa'l1Its et IlJoaTüc'ulièrement avelc ,les jeune.s gens des cours ICOllll'p,ié­mentai-res. Nous n',entrerons rpas dfans Ile ·d·évelo!pfpell11ent ·de ch-alcun de ·ces rpoints, ;llai,sls-alnt ce s'otn là l'i'l1!stituteur, et nous nous ,conten­tm'ons de les signaüer -ci-alPrès d'une Jaçon a'ussi ,slu0cincte qu·e IP,OS­siblle, en Iles .numérotant, ice qui e/n ifera une sorte de (petit rélpel~toire.

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1) La g'uer ~, n 'est :pas, Icomlme il'a tPhllpa~'t ,se ,l'im1aogi11:ent, Il,a ,con­séquence eXlclu's Te de :La mésentemte entre Etats, de l'orgueH ,ambi­tieux et cUlpiJ([, brE.f, ,1' ab o uüss€m elIlt de 'passions humames. ElUe estavaont tout un ,châttm'eilllt de Diem, 'comlme J"aHestE'nt l'histoire h:iJbUique et les révélatiolls '<}lui ont éM Ifaites dans 'maintes aop/paritionr surnature,LleoS.

2) [,'or.gue1l ,et .lï.njustke, qui en est ordinaireme,nt la suite, trouve~nt toujours une ,punition sévère; du reste, J'histoire ,est 'elll,core là IPOU1' le :prouver.

3) Quand ['ho,mme albandonone toute re.I.igion Et l~e tie,nt ,plus a.ur·un ,co'ill{Pte du DécaJoogue, 'ce code nécessaire . à ,l'opdre sodal, iJ devient l,a ,pire des brute,s, e,t la ,sC'ience 'lui fournit le,s moyens de satistfai,re ses insti11lcts.

4) Si notre pays a été élPargné Ipend,ant ,la guerre qui vient de se terminer, cornme il ra ,été Ip8l11JdUint Ila rp11écédente, il lE" doit ,avant tout ,à Dieu, ,et c'est Ice 'que ,11IOS 'plus hautes auto'rités c.iviles et re­Ji.gieuses se SO,M pllu à rélpéter ave,c v,érité. Sams doute, il faut ren­d,re hom'l.11age à l,a ,prudence et à la sagacité de nos 'lna,gistrats de tout ordre, à .la valloe'ur de notre arm.ée et ,d'e 'son chelf; m ,ais 'CE' qui nous a surtout vailu la ~protection divine, ,ce sont ,les vertus de no'tl'e peUlpl,e : l'esprit chrétien et la Ciharité, ,cette Icharité qui, sellon .l'E'critu­re sainte, rachète les /péchés et Itoulclhe la miséricorde ,divi,ne.

5) Un .fait à signaole'r, ,c'est que nous avons 'certainement a,ussi bénèf1cié de l'inter,eession aUiP'rès de Dieu de notre sa'int nationaa, ,le BiCùltheUl'eUx Nicolas de FlJue.

Nos é:lèves s'aJVent-ÏJI,s qu',eu m,ai )19~O, ,au illmn,ent où la Suisse COU1'U.t le da,nge.r très :graNe et illllminent d'invasion, un bras se mon­t:r.a UI11 jour d,ans 'le .ciel, 'aou pays de BâJle-Cam'P,agme, bras ,diri.gé v'e'rs ,Le ,centre de notre ;patrie et que vire'nt très nettement Iprès de qua­irante pE'rsonnes. Or, ce ibras ruplpar,ut ju.ste au lemden1'aim du jour où se termina une neuvaine adressée Ipar ,la jeum,esse c:atho.Ji:que ,suisse au saint ermite du Rrunft . . Le sens de 'cette ,ap'IJ.arition se deüna. sans 'Peine.

Aussi, :alPrès la si.g:nature de l'armi'süre, nom:hre de pèlerinages se sont ,rend,us des diJ:fifér,entes régions ,de 'l'a SUiSSE' ,aux lieux qu'a irllustrés Nko:las de glue :pOUT Ile relIl1'e:ncier d·e sa ' ,puissante protee­tion.

6) L'int81'veontion de la Ste Vil8lrrge .nous sem(b~e avoir été, el:le aussi,_ évidente.

L'arm1sti,ce cl'Oec~dent, n"a-t-ÏJl Ipas ,été déeidé au début d'li mois de mai? Celui d'Extrênle-Orient, le 16 août, fête dEI !'AssomlPtiolll ?

Et ,les 'Prov'OIcateurs de l'ho'rrj'ble tr,agédie qui, ,pendant six 'Wil'S JpTesque, a ensa,nglanté !1''E'Ul'o/pe et y a entaSosé ,ruines sur l~uines, n'ont-iils !pas dj,sparu avant To,u'V'8'pture du 'mois cons,a'cré' à Il,a R€dn-e d'e's Cieux?

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Puis, ('.ombien Eln est-il qui out remarqué que de:puis la ,conséc.ra­tion solennelle Idu monde ,a.u SaJcTé~Cœur ,de IMarie, en octobre 19~, ,l,es AhlemailTC.1.s .n.ontp.l.usr.e.l11IpO.rtédeviocotoire;toutaup.lusont-i.ls eu lPar~ci 'Par-là un suce,è.s IpUl'eiill 1e'l1t local. Ils so,nt a,LLés de doéf,aite eln défaite jusqou'à l'écrou]emen't comp:let de .teu!' ·si fOl'mj.dalble ipuis­sailllce milit,aÏl'8.

7) POUl' lfinir, nous ,ajouterons que d,ans notre pays, pOUl' ne par­ler que de celui-'llà , et s,pé'cia.}ememt d.a,l1oS ÜE' üathohque Valais, on aourait 'Pu ,c'élébrer la cessation de la guer,re a'utrement que !par de trolP nombreuses réjouissances qui se sont presque toujours termi­nées ,par ,des haJls , où .].a ve,l"tu a dû ,courir de bien g'l'oail1d.s d,an!gers. Une ,me·i,lUeu.re sa,l1ic'üfi,eation du dilIna.nche eût été urn act,€} de rE'CO'il­naiss,ance 'Plus dig,ne cie ,la IfaoVeu.r que Ille Cieil nous a octroy,ée.

VOi.l.~l, 'p enso,ns-nous, quelques idées qui vallent bien ce,lilcs, innom­brables et v,ariées, CJue l'on émet dans les jo:urnaux sur les conditiO'flos économiques 'futures de no'h'e pays. !L'ho'l.11ll1e ne vit pas sE'uJe,mernt de ,pain ,mais aus~i (l'un <certain idéal, ,d 'une certaine sUlPériorité hnte:Ue'Ct~elle 'c,t morale. Et voHoà aussi 'un exem,ple elntre 'cent de la manière d o rendre renseignement historique uüle ,à La ,format.ion reJl,igieuse et moraüe.

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Page 5: L'Ecole primaire, 15 novembre 1945

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Enfants difficiles et jeunes délinquants (En H1.Jarge d'un congrès)

Les 7 et 8 nO"'lrem1bre a eu lieu à Sion le congrès du groupe roman~ e~1 faveur des enfa!1ts ~ifficiles. Des hOll1llIes et des fem­mes d aC~lOn on~ cOlllnlUI1Iqué leurs iInpressions. Des llédecins ~nt scrute .les. effets de. l~ vie 1110derne sur .fét.at neurologique de J en~~~t, alI~sl que les 1dees ,et les mœurs nlOdernes sous l'aspect d~ l educatIon. Leurs rapports, leurs statristiques, leurs réfle­XIOns et leurs projets auront convaincu les partidrpants ,du con­grès.

En entendant ces personnes eXiposer les diff~cultés actuelles de -l'éducation, j'ai cherdlé sous les traits de tells enfants statués en exenlples la phgsionolnie de nos enfants valaisans 'de la ca,m­p~gne et de.s hauteurs. l\l[es souvenirs et Ines ohservations 111'ont faIt touc~er du doigt des difrférences trop notables. Nos jeunes Tura.ux VIvent dans une ambiance encore assez naturelle ·tandis qu~e .les I?eHts cita,di~ls se meuve~t dans un ,milieu largel~ent 31'­

tIfI.CIeI ou les occaSIOns de conflIts et les causes de déséquilibre sont plus 110l11hreuses. .

" ~,al?~'é .c:s ·(l.is . ord~ll'~es,. une con~l~slon de ce congrès p eut etr~ gen:Iahsee, sans dlstl11cbon de illiI.heu vital; c'est que ['éclu-c,atwn d~~~L-n.,cl avant t?ut . de lp va.leur personnelle. C'est d'aiHeurs 1~ une vellue que la SJil111p'le reflexlOn 'lnet en évidence. La form a­hon .des. ,personnes l1l1'l1laines à l'époque de 'leur croissance la plrus active n'est possible que 'Par l'inf.luence de pel'Sonnes adul­tes . Le maître qui voue tout son tem,ps et tout son cœur ù sa c~a:'3se obtiendra plus sûreillel~t un tr~vail sérlieux que celui qui n )' touc~e que du Ibout des dOIgts et n y est présent qu'en'-re d'au­t:es affalr:s qui ont s·a prédilection. L'hoIDIne dont la parole hé­sItante,. desordonnée et va'gue trahit l'indiscipline i'l1tel~ectue'lle 'aura bIen de la peine pour Inaintenir dans son école l'atInosphère d'un silence fécond. .

En insistant s~r l'importal1ic~ p.ri.nlO11diale de la va'leur per­sonnelle, nous aUrIons tort de neg,hger la constitution de l'mn.­?iance. J',ai pu faire assez 'longuelnent une observation dans ,des Internats. Chacun sait à quelles tragi-comédies donne 1ieu le lever de beaucoup d'enfants. Je lne ralP'Pelle en partitculier une vnIée de jeunes pensionnaires où .Je nombre des enfants· gâtés pal' :la fan~ille était considéraJble. Grâce au régi:ll1e raisonnabJe de ]a m~ls~n ,et ,à l'ent.raînenl:nt. du groupe, '~es jeunes domeurs pas­saIent du sO'mmel'l au Tevell avec une aIsance toute naturelle. A table, ces mêmes enfants, d'aibord exi'geants, 'l'habituaient à llJ.au­ger de tout sans répugnance et sans contrainte.

Educateurs ,chrétiens, nous ne pouvons pos nous désintéres­ser de l'air que respirent les âmes de nos élèves et nous déchar-

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ge.r de notre responsabilité persOlmel'le sur des instances anony­mes et 10iÎntaines. Nous ne pouvons pas ignorer que la société moderne n'est plus régie par I.a phiiloso1phie chrétienne de la vie. Je ne pense pas que l'enfant du paysan, de l'ouvrier et de n'hll­IPorte quelle famiHe -de chez nous soit ù l'abri des difficultés; :les p,lus handicapés ne sont ,pas toujours ceux. qui donnent du fil à retordre et déchargent ains,i leur tenS/ion intérieure. Il y ,a actuelleluent beaucoup d'autr,es enJanls que le spectacle de la vie moderne trouble.

Le récent congrès de la J. A. C. valaisanne s'est fa t l'écho de quelques doléances : anciennes haines de famine, manœu­vres injustes et avilissantes de dans, inobservation d·e .lois qui gênent. Il ne faudrait ja'lnais prendre son parti des situations qui nl,enacent et dégradent de jeunes personnes Inul1aines.

M,aint ,citoyen constate la ll1u'ltiplication des occasions -de ré­jouissances trop tapagelll.ses, et l'on a observé, par exe'lnp'le, qu'autour des kenrùesses, ce sont des g.aiHaDds de 14 à 16 ans, frais éllloulus de l'école ou pas ll1êm,e, qui s'agitent le plus a:ctri­veInent. Lamentable entrée dans ,la vie !

Puis c'est un cirque qUQ pro'lnène à travers les grandes loca­'llités S'es représentations en s'.affranchissant de sa réserve d'antan . Beaucoup de s'Pectateurs ont blâul'é ce sans-gêne. On se demanae si un établissement qui s'est a'cquis autrefois une juste reno1l1'1n ée par la distinction de ses séances ne C0l11'll'1,enCe pas à Iniser sur cl autres atlra1ctions.

C'est encore une société eu fète qui laisse derrière elle le relent âcre d'exelllples déco·ncertants par,ce que plusieurs ont ou­blié la parole divine consi'gnée dans i'évangli'le de St. Luc, chap. 21, verset 34: «Faites donc attention Ù vous, de peur que vos cœurs ne s'appesantissent dans la crapule, l'ivresse et ;les soins de cette vie}). A l'usa'ge de non-latinistes, je trans/cris ceci: crapula: Pesanteur :de tête (après un el-·cès -de b01sson), fUInées du vin, ivresse prolongée.

Les journaux. qui sont accessib1les à el1acun et mêule expo­sés aux vih~ines ne doi1vent ,pas jeter aux quatre vents ce qui es,t à sa place dans les actes des juges instructeurs ou dans un ma­nuel de zootechnie. Ce qui concerne les bains IIllixtes est consi­gné dans des doculnents ecclésiastiques officiels 'accessibles à chacun.

L'air est VN.timcnt trop souvent épais pOUl' les enfants et lCl jeunesse, nlêlne pour des catégories de personne adultes qui, par suite de .leur ,condition, ne s'attendent IphS à se voir in1.posés de tels spectac:les. Les faits 'laluentahles de jeunes délinquants et délin­quantes (ce mot est parfois trop faible) ne sont pas des effets sans cause. Si cette situation de misère spirituelle ne parvient ipas à nous émouvoir ·et à nous faire a,gir, c'est que notre sensibi,1ité s'est énlOussée, ce· qui n'est pas un signe de santé.

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On a cO'lumencé à ·entreprendre en Valais une action en ' fa­veur des jeunes prédélinqua'l1.ts. Les jeunes délinquants sont déjà l'objet de la sollicitude d-e personnes très ·dévouées. Le servi~e médko-pédagogi'que va~aisfl.,n dé;piste et traite odes enfants -dif­fi,cï,les depuis bOI1 l1.Olulbl'e d'années. Il y a là des initiatives très louables .

Dans .le congrès rOll1.aJl1d de Sion, on a décrit des symptôll1.eS de Ilnaladies de l'enf.ance; on a situé le réservoir des 'con,f;lits chez les enfants et de 'la dé1ilIlquence juvéniie; on est m.êlne re­lllonté à quelques sources du Inal. l\1;ais est-on allé jusqu'aux nap­pes souterraines qui alÎlnentent ces sources ?

Le Dr Tournier, en parlant des idées et des nlœurs modernes au point de vue de l'éducatiün, s'·est demandé s'i:l n'y a pas Heu de rechercher des fOI111Ules nouvel.les. Ce serait, Ille semble-t-il bien hasardeux de ·courir de nouvelles aventures. Retournons à la vérité divine qui l'este éternellement jeune parce qu'elle a les promesses du telI11lPs 'et de l'éternité. Ce sera le SeUllTIoyen effi:cac de guérir les lualades et de .prévenir ]a déliJnquance.

En O'ctobre 1894, nos Evêques ont écrit dans une leUre col­:l,ective: «·Mên1.e abstraction faite de ,ceux dont les jouissa.nces sont exces.si'Ves, on peut dire sans ex.agération que notre po.pulation est en VOle de ,dés~P'Prel1'dre le renoncement chrétien et de tOlTI­

ber dans cette TI10UeSSe qui a été ,la Tuine de tant de nations . »

Est-ce que, depuis l' 'poque .de nos parents et de nos grands­rparents, les lllœurs sont redevenues .plus s~mples, p 'lllS sérieuses, 'plus pures, en un mot pllus chrétliel1'nes? C'est ·donc la loi du renoncement qu'il faut l'arp.prendre. C. G.

Echos d'un congrès 1er Article.

Au début de ce n1.ois s'est tenu à Sion le congrès du Groupe romand qui s'üccupe de l'éducation des enfants ctiffidll')~; ~ouvent délinquants paT-dessus \le nlar.ché.

Nous avons eu 'l'.avantage d'assister à plusieurs (les confé­r,ences prévues au prog1ramn1e très intéressant de dtllX 10l1rnées d.e travail. Nous y avons entendu des choses extrên16me~1t utiles -et qui nous ont failt d'autant plus d'Îlu'pression qu'c,ue3 \'cJ:.aie.nt de personnes con1Jpétentes en 111.atière de pédagogie, de pSY2holo­gie, puis·que lPaflffii les conf.érenciers on COITllptait p-Iusictirs mé­decins de valeur.

La question de .l'éducation des enfant~ difficiles Ile nous était pas inconnue, et nous avos été heureux de I~ollstater que nos idées, dans ce dOll1.aine, ont -été corrüborées par des Slpé-

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cialistes. Nous éprouvons un vrai sentiment d'admuTation pOUF ~es personnes dévouées qui ont entrepri.,s lIa tâche, difficile, ' com­pliquée, q,e l'am.élioration de caractères revêches, de natutes parfois bien viciées. Anléliorer c'est bien; .mais nous esf imons que ce qui im.po·rte davantage, c'est de Tecbercher, pour les com­battre) .les causes qui font les eni,ants ù,ffilCiles . Nous He voulons pas l.aisser croire que dans cette réunion on n'y a pas songé; on les a presque toutes pass·ées en revue; il y en a quelques-ïUles qui auraient mérité un exalnen peut-êlre un peH p lus appro­fondi, pance qu'elles sont d'une plus haute ilnportance.

Nous voudrions, dans le présent artide, revenir 'iU!' un cer­tain nombre de ces causes, sans toutefois nous v arrrêtér ~lUssi 'longtemps qu'elles le nléritaient, car l,a place nou~ fait ici dé.faJU't.

Nous nous IcontenteTons de 1esénoncer, en les aOCOlnp3Jgnant de quelques réflexions ou considérations; de plus nous nous ar­rêterons aux causes, non pas passagères ou occasionnelles, 111ais permanentes et d'une étendue considérable, puisqu·eBes se n~n­contrent à des degrés diveTs dans hon nOInbre' de pays.

Nous les rangerons en trois groupes : 1) Les causes d'ordre ,matériel; 2) Les causes d'ordre religieux ou mora'}; 3) Les causes d'ordre social.

a) Causes cl' orclre Inatél'iel

Ici nous p'laçons en premier lieu l'alcooli~\lllc, plaie dont sont gangrenées beaucoup de régions, y cOlnpris la SUIsse.

Or, il est prouvé que ce Hé,au a des conséquence3 très graves sur ~-e physique, l'intelligence et le moral des enfants ù' alcnoli­ques. La plupart -des élèves que nous avons eus dans notre car­rière d'enseignement et qui laissaient à déslÏr·er sons le rapport du travail et de la conduite étaient des fi,ls d'alcooliques; une fortf' proportion des détenus de prison est également la vi1dilue de l'akool.

En deuxièlne Eeu, il faut signaJler la misère qui règne dans quantité de fanrilJes, misère causée souvent, elle aussi, par l'abus des boissons enivr,antes. Cette misèTe engendre la dégénéres­cence physique, l'irritabilité neTveuse, le mécontentel1.1.ent, l'en­vie, la mésintelligence .entTe les 'lnen1Jbres de la famiNe . Ne constate-t-on pas que l':Î1rnmora-Uté se rencontre pIus fréqueTIllIllent dans les nlÎlieux nlliséreux, en raison de .logeluents et de ,condi­tions de vie qui nécessitent des prOluiscuités dangereuses pour la vertu .

Aussi est-ce une œuvre utile, nécessaire à lIa moralité d'alué­liorer le salaire de 'l'ouvrier) le traiten1.ent des fonctionnaires, l,e revenu du paysan, afin que ,chacun ,puisse entretenu'r convenable-

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111ent sa famine, la faire vivr,e dans des conditions hygiéniques meillleures. Cette œuvre rega,rde surtout le législateur et 'le patro­nat

b) Causes d'ol'dl'e l'eliyieu:r

La Teligion doit être le fondelnent sur lequel repose la 50 -

ôété hum.aine. Si cette base se disloque pal' les coups qu'on lui porte, si elle vient à n'lanquer, ,c'est ,le désordre, 'l'anaIchie.

Dans le décalogue, qui est le léode par e~ceNence, 11 y a un ·cOlnmandem.ent qui règ'le en particulier l'éducation des enfants. Il enseigne, en effet, aux parents et aux enfants leurs devoirs réCÏJproques. Si ce cOllnn1andem.ent était bien observé, O'n verrait Tégner dans les fa.n1illes la paix, la Iconcorde; la vie y seralÎt ;p'leine de channe, et Iles enfants donner,aient satisfaction sous tous les r3Jpports. Leur conduite en dasse, à l'égard du n1aître et de leurs camarades serait faite 'd'am·énité, de bienveillance. Nous ne pré­tendons pas qu'il ne leur éch3!pperait pas de ten1ps en temps quelque ·étourderie, que}que espièglerie; n'lais on n'aurait pas à leur reprocher des attitudes insoJentes, ,de la méchanceté doublée de mauvaise vo,lonté pour s'aluender. Nous 'connaissons en Valais des Tégions restées profondém.,ent ,chrétiennes, où les enfants re­çoivent une éducation bien religieuse. Aussi ne s'y rencont.re-t-il que très Tarelnent ce qu'on ipeut aplpeler des polissons ou des garnements. L'instituteur qui a quelque autorité y ,conduit sa classe ou son éco-le avec faci,lité.

Aujourd'hui, il existe des pays où, Inalheureusen~ent, on i11-ter-dlit l'ense1gnen~ent TeEgieux à l'école; d'autres où cet enseigne­n~ent ·est réduit à 1.a portion congrue, CO'illlne une branche tout à fait ~ccessoiTe. On peut affi.rlmer, d'aJpTès des constations <évi­dentes, que ,le niveau m.or-ail -de la jeunesse, de la société en gé­nér,al, baisse proportionnëllement à la dhninution de 1'enseig,ne­ment de la religion. Si on n'a pas le stimulant de la récOlnpens-e ou du 'châthnent de Il'au-delà, de qUOIi n'est-on pas 'capable avec les instincts qui viennent de la faute odgineilJe ?

c) Causes d'ordre social

La ce'l.lule fondan~enta'le -de la société,c'est la f3Jl'l1lille. Si cette cellule se désagrège, adieu 'la solidité de .J'organislne; :l'édu­cation des enfants est alors gravelnent con~promise. Or, au­jourd'hui existe une véritable conjuration contre la falulille. Tout d'abord ce qui lui Ipo.rte oJ'atteinte la plus sérieuse, c'est 'l'af­freux -d.ivOl~ce, que justifie la ~législation de pIus d'un pays et qu'en bien des endroits on rend de plus en plus facile.

Quel est, dans ce cas, Je sort des enf.ants qui sont témoins , avant ,la séparation, des di'ss·entiments entre père et 111ère et qui, après la séparation, sont confi-és soit au père, soit à la lnère,

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soit à l'un et à l'autre cl après un nombre ou un sexe déterminé? Parfois n1ênle, on les remet aux soins d'un institat ou de person­nes plus ou Inoins apparenté.es avec leurs parents. COlnm,ent ,ces enfants peuvent-ils a'pprendre les devoirs qu'Hs ont à remptlir envers les auteurs de leurs jours; comUlent pelU'Vent-ils s'y exer­cer ? Cette situation n'influe-t-elle pas sur leur conduite à l'éco.Je? Ne laisse-t-eHe pas des tr,a'ces n~ême dans toute leur vie?

Ce qui fait égalen~ent to,rt a ,la fal1üHe, ce sont les multiples oocasions qui en éloignent le père et 'les enfants arrivés à un certain âge.

Or, ces occasions, ce sont les sociétés si nombreuses de nos jours, où il s'agit de figurer fréquemlnent, les voyages d'.affaires ou de pl3Jisir; Iles exepckes et concours sportifs de tout genre, les fêtes et réjouissances puhliques . On ne connaît plus guère le foyer que pour les repas et 'le so'mn~eil.

Une -autre cause encore de la dinul1ution de l'esprit de fa­lniUe, de la charmante intitll1ité qui doit régner entre les [l~em­bres d'une n1ême fmuille, c'est la presse et le ciné:ma; la presse sous ses forn~es diverses: livres, revues, iNustrés, journaux; le cinéma, ave·c ses films trop souvent passionnants, nauséabonds d'imn10ralité, v,raie source de pra.vocation au crime.

L'influence -du cinéma est fonnidable; c'est, conune fin1Jpri­merie, une ,arme ~ deux tranchants qui, dans l'ensemhle, fait p:lus de mal que de bien. On CO'lllpte actuellmnent dans le Inonde environ 60,000 cinémas qui rapportent annuellement près de 15 Imillriards de francs, le plus a'Près ,le b1é et le charbon.

Et on estime que parn~1Î Iles spectateurs des représentations ci­nématographiques, Je 60 % se compose de jeunes gens de lTIoins de vingt-dnq ans.

Ajouterons-nous encore que .de nos jours, les méthodes d'é­ducation ont tendance à devenir trop moHes, trop indulgentes, à trop supprÏIner l'effort -dis'cipEnaire, qui forme les vo:10ntés, qui prépare 'Hl sD.'crifice consenti, à la persévérance ?

Les princiipes rousseauistes trouvent une appIi,cation trop fré­qente à l'·école. « Tout est bien qui sort des 111ains du Créateur». Donc, il ne faut ,pas imposer de contrainte à l'enfant; il s'agit simpleluent ùe diriger tant doucement, tout délicatement ses pas, sans heurt, sans vioilence. N'a-t-on pas déjà Ol~garuisé dans certains milieux cola'ÎTes -de véritables soviets , avec droit de discussion, de contrôle, de décision dans l'appHcation des sanc­tions? Où va-t-on avec 'ces idées .d'indépendance qu'on insuffle dans les jeunes cerveaux?

Enfin, demandons-nous, en f1inissant, ce que peut faire le personnel enseignant dans la hltte contre les causes de cette triste situation.

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C'est un ,peu difficHe de le dire. H appartient a1vant tout au législateur .de supprimer aut3lllt que possible bon nmnbre de ces causes ou d'en atténuer les effets.

N éannlloins les lnaîtres et nlaîtresses qui appartienl1ent Ù

une élite intellectuelle ,et 111én1:e 1110ra"le pour l'iIn'll1enSe m,aj o fli té , peuvent exevcer une ,action bienfaisante par l'.exe1nple, la .plulne la parole; hl suHit ;pour cella de savoir profiter des occasions et de faire preuve d 'un certain 'courage, discret pourtant.

Quant à l.a l11anière de traiter les enfants diffirciles n~s en .parlerons dans ,un artride qui paraîtra à lIa fin de ce .luoi's. J.

Les sortes de fiches Les candidats au bTevet de caipalCÏrté ont dû an'allyser il y a

quelques années 1'ouvra.ge de 1\1r Dottrens: l'Ens,ei.gnerment in­dividuahsé. L'Ecole primaire a reà.até les diverses aP'Préciation~ qui ont été én1ises à ,cette occasion; nous y renvoyons nos lec­teurs, C()iI11'Ine aussi à l'ouvrage si Ti'che d'~dées du directeur de ~'Ecole du l\1·aitl, ce qui nous dispenseTa de donner à notre arti­ele un rlong dévelopPcInent.

On peut dire d'une façon générale, et sans risque de se tromper, que dans la plupart des pays Iles fiches ont actueTIe­Inent conquis Iles .flaveurs des 'l11:emrbres de 'l'enseignem,ent. Mais pour qu'une fkhe atteigne réeillement le but qui thli €st assigné, ellle doit être faite à la mesure de 'l'élève. Les meiUeuTes sornt donc incontestablenlEmt celles qUIÎ ont été conçues pa'l' le nulÎtrre lui­mêlue, ,pOUl' chaque élève en rparHculjer, pour son éco[e et non pour une autre: fiches rtenant comlPte des cÏ'l'cons.tances de teu1ps , d€ miili€u, de Eeu. C'est assez diTe que les fiches imprÎlnées qui doivent s'€rvir à tout€ une cŒasse, et pJus encore à ['ensemble des dasses d'un pays ne Tell11jplissent qu'ü11Ipra'rfaitenlent Jeur Tôle.

Pourtant, ne s'Oy'Üns pas absolu. n est bien entendu que l'on rencontr.e un peu dans toutes Œes ,classes des é[èves farisant les lnêmes fautes, se tr'OUV3Jl1Jt ,en pJ'ésellice des nlênles difficultés qu'ils ne peuvent \résoudr,e; Iles maîtres doivent [es diriger tous dans une mênle direction, sans pour autant vouloir les tirer du Illême 'moule. Il ser,a dontc possibl~ de trouver dans 'la rC01'lection des firches éditées nOtl1lbre de recettes qui senniront utilement.

L€s sortes de fiches sont d'ailŒ'eurs nonlbreuses et ne pour­suivent pas toutes le mênle but.

U y a d'abord les fiches de développelnent qui servaronrt avant tout aux élèves {torts. I iI armve souvent que ceux-'ci ont fini leur travaÏ'l avant les autres. n s'agit de Iles ooculPer, sinon les meilleurs éléments peuvent devenir un sujet de dé l' angenle nt

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pour ala classe. A J'age de la puberté, l'illnagina:tion travailJle vo­lontiers et 'ces enfants oisifs Tisquent d'occuper leur €sprit à des sujets qui n'ont aucun Trup!port a'vec Je pr'OgralInme s'Co~aifl'e ... hien loin de là. Les fiches de développement permettent d'obvier à eet inconvénient. GŒ.nlbien de fois égale.rnent n'est-on pas obligé de répét€r à ,la m,aison 'Ou en classe certains exercices écrits de calrcuJ €t de grammaire qui ne 'SOlIlt d'aucun !profit pour les élè­ves les plus 'avaneés. N'aurait-on pas avantage à mettre entre leurs Inains une firche de dévelolPpement qui les fon:~erait à tra­v alil:ler , à faire d€s rrech erch es , à mettre en activité toutes ileurs facultés. On 'parle beaucoup d'écoJe active; n'€st-ce pas un moyen d'y parvenir? Non s€u~ement [es élèves pourraient ainslÏ ac­quéTir une anlple IlTIoisson de ,connaissances, Inais ils prendraient l'habitude du travail personnel et ils apprendTaien:t à se culti­ver : quelques-uns deviendraient peut-être par la sui,te des aut'Odi­dactes 'capables.

Nous avons publié :J'année dernière tout un lot de fiches de récupération; elles seTvent avant t'Out aux élèves faibles, ou du moins à ceux qui ont oUiMié certain.es règfles de gr,aIIl1lnaire, d' 01'­thogrruphe, - et quels s'Ont 'ceux qui n'en oublient point? - La fiche contient de nombreux €xerCÏices se rapportant à la règJe violée. L€ farutilf est tenu de la i'eproduin:e' jusqu'à ce qu'H ait bien appris ,la règle, qu'H .en possède :la technique, étant à nlê'm€ d 'écrire sans faute des phTases siInilair.es .

Les ficlles de lecture, qui sont aussi des fiches de déverloppe­nlent, peuvent constituer d 'excellentes fiches de recherches. Les qu.estions sounrises à l'élève le for.cent à s'enquérir, à cher­cher à contrôler. Il doit utilis€r le dictionnaire, des manuels de géog'raphie, d'histoiTe, de sciences naturelles, des. encyclopédies, etc. Ses observations, ses Temarques, « ses trouvaùlJes » sont no­tées au fur et à mesure dans un cahier sipécia:J. ou simplement sur le cahier de brouililon, quoique nous ne prisions guère cette f'Onne. Jil ,existe 'C1),))core des firches d'exercices; souvent les fiches de Técupération sont ainsi comJbûrnées, qu'elles pernlettent à l'élève d'appliquer les règ1es aJpipr1Ï'ses, soit en faJÏsant les ~xercilce~ ~on­nés, soit en 'consr]g'l1ant des exelnples se rapportant a ce qUI VIent d'être étudié.

Enfin, en créant d€s fiches de répétition, 'le Inaître pe'?-t pro­poser à ses élèv,es une révision rapide ~e la ~a~ière a'PPrI~e du­rant un Inois, un trÏInestre -ou une annee. MalS IJ faudra bien se crard€T de tonlber dans la Tout,ine, de faire appel uniquement à :::, . ]' 'l' t·e! la Inélnoi,re; si on le faIt, on saura se Jorner a essen 1 .

COffilne on le voit, [es fiches 'Peuvent donner Heu à toutes sortes d'exerCÎt(}es et s'appliquer à toutes rIes disdplines S'colaires. Au maître à en faÎT€ un usage inteUig'ent et profitable pour la. olasse. Cl. Bérard,

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i PARTI E PRATIQU E ~ ~~~~~e:§O'~~

Nous avons le plaisir de publier, COlTIlUe centre d'intérêt, le beau travail que Nladan1e G. Sautlzier-Magnin, de Saxon, a pré­senté pOUl' ['obtention de son brevet de capacité. Nous somn1es persuadé que le personnel enseignant en tirera un profit certain, ef nous remercions J~ladame Sautlzier pOUl' son obligeance.

Réd.

Centre d'intérêt pour la troisième année de cours mo~en .. -fines

La poule OBS:çRV ATTION

A. Au pOlùaill'ler. Observez les ,mœurs de [a volaiHe, l'heur,e du Œever, du -coucher. Où se piace la pou~e pour donnir? Com­ment parvient-ellle au perchoir? (ses raiJ.es ne peuvenrt la porter ru très haut, ni bien J'Ougte'Iup:s .) De quoi se nourrit-eUe? Que boirl:-eUe? Quand 'etconlment ? Le tas de sable e.t son u t1lité. Croquis.

B. La -ponte. Quel est 'le but princip ail de l'éllevage des pou­les? CD'illpareZ [e rapport d'une vie.iilile poule à 'ce~ui d'une jeune . Con~parez encore un œuf de ipoulerbte à ce:lui d'une poule de plus d'une année. Pourquoi .les œufs n'ont-ils pas tous ia mèm,e teinte? (races.) A quelile race -appartiennent vos volailles ? Toutes les races donnent-elLes de bonnes pondeuses?

C. Les races . C0'11,ectionnez une série d'images vous nlontrant les -principales races de poules . Indiquez brièvement lIeur valeur 'COlnme pondeuses ou pOUir la 'chair, ,leur rohusesse. (Con sultez vos parent s, un éleveur, les journaux agricoles. ) Relllarqllez que Œes pondeuses sont lTIOŒIl1S IOUî,'des que !les poules éJevées pour Œeur chair. Infonnez-vous du poids d'une pou/1e prête à aCCO-ill­morder (poids ,mort).

D. Les soins . Reeherchez dans les journaux agrÏ'colles les ar­hClles traitant des soins à donner al x poules et rde 1eurs lllaladies les plus connues. Comment relmarque-t-on qu'une poule n'est pas saine ? (teinte de la crête et: des oreiLlons.)

N.B. Ce travail :sera réparti entre quatre équipes. Elwboramon. - En dasse, à ,l'heure prévue pour ce tra,·

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vaill . Résmné faH -en COmnlUl1. des observations les plus intéres­santes et dassement des idées. Pour que ce travaill soit plus fécond et p:lus durable, relever 'les résrnnés et les iLlustrer dans un ca - ' hier spécia[ soit ipar des cOUipuTes de journaux, soit pa'r des dessins d'élèves. Ce -cahier pourra êt.re compMté par des di-ctées et Il,a cmTI'Posirtion française.

PROGRAMME

L eçon de choses. - Etude de la poule et par -suite des gal­Illinacés. Extension aux autres oiseaux. L'œuf.

Géographie. - Notion des pays d'origine des l'aces les plus l'épandues -chez nous. hnportation des œufs; telnps qu'i[s lnet­taient pOUl' parvenh' jusqu'à nous et chelnin parcouru (au lnoins depuis lIeur entrée en Suiss'e.) Pourquoi le rationnement actuel? (insuffisance de la production indigène et position de la Suisse.)

Gl'Cllnmail'e. - Etude du verbe actif, passif, pronominal!.

Vocabulaire. - Se rapportant au centre et insistant sur ies actions accmTLpHes par la vola~lle. Homonyll1es. DéTivés. Expres­sions.

Orthographe et rédaction. - Sujets se rapportant à la vie des vola!Ï.lJ.les et à. Jern' ut,~lilté.

Lecture . - Livre de ,1ecture .du canton du Valais: La poule, page 167, No 9. - Le coq, 'le chien ,et le renard, page 101, No 54.

Lecture s1lencieus-e sur fiches pTép-a.rées pal' la lTIaîtresse. Lecture et compte rendu de 'coupures de journaux particulière­ment intéressantes apipOl'tées _par les élèves .

Poésie. - Sur la vie d,es volRm~es. Le pou[et et Je renard. -;­La poule. - Le petit poullet, etc.

Dessin. - Croquis sin11ples d'oiseaux de basse-cour au per­choir, à l'abreuvoli1r, pallie avec ses poussins. Sujets de cartes pasca'les.

ECOnOlTIie clon1estique. - UtiHté de la basse-cour, son ins­tallation. Soins à donner aux volaiUes. Mlalladies principa[es. (Trésor de la ll1éna1gèT,e, page 396 et suivantes.)

Recettes de cuisine. - M,anière de prépa-rer et d'a'ccOlnmo­der [a volailile. Valeur des œufs. (Trésor de la ménagère, pages 296-363) .

Arithmétique. -- Rappolrt d'une poule. Ca'lrculons le prix de revient de la nourriture et ~e T3lppOTt annuell de la ponte. Quell est le rappoTi annuel net de votre basse-cour? (en dehors du prograInnle d'aTithmétique.)

But éducatif. - Empêcher qU'D'n maltraite les poules, lnêlue lorsque celles ,du voisin font inoUJrsion dans notre jard.in, 'Inais

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aussi respect des lois de a·a pTOlpriété. (Les animaux ne sont pas responsables.) Protéger ,les o-iseaux et penser surtout à eux l'h~ver.

LEÇON DE CHOSES

On trouve facilement, dans 'le vill1.age, une poulIe falnilière p.our i' observation (La tenil' dans une cage à volailille).

Observons. - A. La fomne générale du 'Corps. Il est ovoïde comme celui de tous Jes oiseaux. L e gros de l 'œuf se trouve veTS la tête, sauf chez le canaTd (raison de sa démarche disgracieuse.)

H ·est recouvert cie plumes.

B. La tête, - SUI'lIlOlnrtée d'une -crête rouge et dente[ée, -l'ediée au tronc par un cou très 'l110bile. BUe ,est munie d 'un bec fort et écai1lileux qui remplac e les dents. (Cumparons Je bec des ga[­linacés avec celui d'autTes oû'seaux.)

Les yeux ronds sont pourvus d 'une trois ième paupière, l,la ll1embrane dignotante, qui les protège ·contre 'la IUlnière trop vive.

Les nal'ines ·aLlongées se trouvent près du bec et Jes oreilles en arrière odes yeux.

C. Le corps dont les pllmnes de 'couvertul'e s 'imbriquent et protègent une ,partie du duvet. Le duvet se co,mpose de plurrnes t rès petites ressemblant à des poNs.

D. Les membres postérieurs: deux pattes éc.ai'l1euses teruli ­nées par quatre doigts forts 'Portant des .grif.f es.

E. Les membres antél'ieurs transformés en ailes et organ es de ;locomotion 'chez la plup'art d es oiseaux. L es ailes de 'la p oule, trop petites en proportion de son ·corps, ne peuvent [u i pernl ettre d e voler ni très haut, ni b ien Ilongtemps.

F. L'organisation intern e. Nommons -les principau x or ganes d u 1ube digestif:

1. l'œsophage paTaHèle à la trach ée, 2. le jabot souvent r eln rp!li d e gra·ins, 3 . le ventr1cule succen1urié, légèr,~lnent r enflé, 4 . le gésier aux parois t rès épaisses et à l' in téd eur dur. C'est

l'esto'm ac m écanique. 1;1 contient de petits cahlloux, 5. lIe foie, 6. 'l'intestin. G. Le squelette de la poul,e très 'léger, CO'l'l1lne celui de tous

les oiseaux. Il est fo rmé d'os creux; CO'TI1IDUlüquant avec des sacs aériens, en vue de fadliter l e vol.

H. Le caractère de la pou'le. La p ouJ,e est peureuse par na­ture, mais eLle devient vite faaurlière . Son .aUlour nlater"nel la rend be:Hiqu euse ,lorsqu'il s'agi,t de défendre sa couvée .

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Extr·ayons de notre étude Iles caractéristiques essentielles des oiseaux :

1. IC011pS ovoïde, couvert de plumes, 2. ,bec qui reluplace ~es dents, 3. ailes nlues pal' des muscles puis·sants, 4. squelette léger. L es oiseaux sont essenrtiel\lement adaptés au voL

GRAr&MAIRE

Verbe actif, verbe passif, verbe pronomina;l.

Voyons ensemble ce que fait la poule, ou ses a'ctions au cours de la journée.

Elle vole: sautille, pel~che, pond, couvre, picore, gratte, glousse, becquète ...

Tous ·ces verbes qui expriInent les ac/tions de la poule sont des verbes aotifs . Le sujet fait l'a'ction ex:pTimée par le verbe.

Cherchons encore d'autres exemip:les où le sujert poulIe fasse l'action: Ja 'poule boit, tend le cou, aocourt.

Cherchons m.aintenant ce que 1'011 peut faire à une poule : on .peut 'la tuer, 'la plulner, l'a v~der, la brider, la découper, la serviT, la .manger .. . Composons de petites phrases avec ces ver­bes en leur ,donna!nt pour sujet le ,mot poule.

Le l]11:aHre fera remarquer que !le sujet poule .a un rôle tout à fait rpassif ·et dégagera 1a définition du verbe passif qui en découle.

Voyons encore les actions de la poule vis-à-vis d'elle-nlême : elle s'ébouriffe, el\le s'·ébat, elUe se roulle, elle se secoue, e11e s'ar­rête, el11e se cache .. .

Ici le suj.et poule, tout en faisant l'a'cHon, la reçoit. Nous sommes en p résence du verbe pronominal toujours acco·rnpa gné d'un pronon1 compilénlent..

(Cette l eçon de~l1 anderairt un p lus long développ ement.) (E'hle sera donn ée en trois fois. On aborder a chaque fois une nouvelle voix.)

VOCABUL AIRE

Tout au long de Il'étude du cent.re d 'intérêt, nous Te~elVons les mots que nous l écoltons au COUTS de chaque leçon. L a leçon de vocabulaire aura donc pour but de cOlnpléter les listes de m ots . Les élèves s'enrichiront m utuellemen t v ar un apport personnel de chacun.

Volci quelques nOllS, que1ques verbes et quelques adjectifs . La poulle a un bec fort et pointu , une crête rouge, des cou­

Qeurs vaTiées, une queue Ol'dirnairement r elevée, une peau rugueu-

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se; une no,mlbreuse couvée. C'est une nOlliTitur€ exceUente, re­chel~chée. La poule pond, g'lousse, caquette, {couve; el:le se soutient en l'air 'avec peine; elle grartte, picoTe, sautillle, becquète.

Le 'Poussin casse la coquine, sie l'éfugie 'près de sa lTIère, piauŒe.

Le coq, fier et orgueimeux se l'engorge, il lance un coque­Tko strident.

On élève Iles vO'laiNes. On distingue Ipoulets, poulardes, cha­pmls. On iles ' engraisse de pâtée, de pâtons, on les gave, on les abecque, on les engrène. La volahlle est grasse, dodue, . appé6s­sante. Le gavage est 'l1léthodique, long, patic~nt. On plU'l1le la vo­laillle, on l'e:ffond:!'e, on !l.a vide, on l'habille, on la trousse, nn ia rôtirt:, on la découpe, on 1a bride.

Chelichons des expressions où l'on parle de lIa volaine. Eh'e honteux 'COlnme un Tenal'cl qu 'une pOUlIe aurait pTis. Etre une poule lTIouililée. Gest un coq. Rouge COIDllle un coq. A voir la chair de poule. Vorrer de ses propres a1,lles. A vo1 d'oiseau, etc. Expliquons ces expressions : Not'ons les hOHlOl1ynles de 'coq : coq, cok·e, coque . . Exercice à cOlnpJéter : La pOUJle est un oi,seau de .. . C'est un gros oiseau qui a un plU111age de couleurs t rès .. .

et une petite tête sun nontée d'une .. . La tête de rra poule est munie d'un .. , ElJIle a des ·ailes trop petites pour la ... et une queue ... Ses

deux pattes sont Tecouvertes d'une peau ... et ses griffes sont peu ".

Nourriture. La poule se nourrit principale'ment de .'. mais elle ahne beaucoup aussi les ." et les insectes qu'eUe cherche en ... ~a ter.re.

Logelnent. - Pendant Ile jour, les poules sont en liberté ou dans des ... La nuit, elQes logent au '"

m:;na-mœu'C

Exécution rapide, discrète et soignée de toutes opérations bancaires aux meilleurs taux du j our.

1 Bagnes 1 Orsières 1 Salviln-Finhaut 1 Leytron-Saxon 1

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Caractère. _ . Vous avez tous remarqué qu'ill est difficile d 'approcher d'une poule, car elle est ... par natu re; 11lais e;l[e devient très ." 101SqU eille a des '" à défendre .

UtilHé. La p oule est très ' .. El~e pond beaucoup .. , qui sont une ... nour;riture. La chai,r du 1P0uilet est ." A verc 'la plufi1e de la poule on ·confectionne des '" et des

Causerie. - Qu'est-·ce QU\1l1 oiseau de basse-cour? En nOl1uuer quatre. Nom'mer six oiseaux qui "\ ivent en ~iberté .

Qu'est-ce qu'un oiseau de proie? En nommer quatre. Qu'est-ce qu'un oiseau noctuTne? En nommer deux. Qu'est-ce qu'un oÎ,seau aqua.tique? En nOilllner troi~ Qu'est-ce qu'un échassier? En 1l0lTIlne,r deux. Quel est le gros oiseau qui ne s·ait ipas VOiler mais qui possède

de fortes pattes? De quoi le ,coq est-i[ l'embrrêm,e ? et ila poule, le paon, ['oie,

la dinde ". quel cara.otère ont-i1s ?

ORTHOGRAPHE

La poule

Pattes jointes, eJHe saute du pou!lailler dès qu'on lui ouvre la port.e . Eblouie de au~nière, elle faÎ,t quelques pas, indécise, dans lIa cour.

Ellie voit d'abord le tas de cendres où elle a coutumen de s'é­battre. Elle s 'y l'oule, s'y trem p e, et d'une vive agitation d'ailes, -les 'plUlnes gonflées, elle secoue ses ,puces de la nuit.

Puis €Ille va boire au p lat creux que la dernière ave.rse a Te·ID­pli. Elle boit par petits coups, .en dr essant Ile col.

Ensuite elle cherche sa nourrHuTe : elle p ique, infa ti.gable, les graines p erdues et iJ.es 'insectes.

De telnps en telnps eHe s'a rrête, ,écoute de Il 'une ou de l'au tre Ol'eUle, et sûre qu 'il n'y a rien de neuf , ·eme se re,met en quête.

J. Renard.

InrJi:'ù.D.irétude des volai1l2§

Parfois tout ce monde s arrêtait de pkorer, d'avaler, de se b attre, de crier et tous les becs se tournaient vers les nu ages. C'est qu 'un grand bruit d' ailes avait traversé l'espace, qu'un e cohorte d'oiseaux 'migrateurs s'avançait en triangle, pattes re­pliées, ailes étendues, jetant sa CIl,ameur dans le vent. Ou bien que'l ­que bête de proie, que'lque épervier suspendu, iInmobHe, tout en h aut du ciel, paTaissait ch oisir parmi ilcs bêtes de la bas se­cour inquiète rra victÎlne sur laquelle il a'llait se laisser tomber.

G. Ge/roy .

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Le repas de la basse-coul'

Autour de ChaTlotte, pareille à une divinité bienfaisante, ac­courait Je 'peUlple des bêtes; et les 1110ineaux e,t ~les pinsons des­cendaient prendre leur part de pauvres et de chemineaux... Etle souriait, chassant les canards goulus qui ralnassaient le grain à J.a pelle, appelant Jes oies lllûfiantes qui siff1taient, le cou tendu.

Les dindes tour,naient autou.r du f.estin accaparé par les pouiles nerveuses et pressées : ~eur COll se détendaient, de telnps en temps, pour happer une .graine.

Le nez des lapins rem.uai,t d'espoir derrièTe les griJilages. G. Jl,lcnzl'ièl'e.

REDACTION

Void quelques sujets, l'un d'·eux sera traité icollectivenleIi.t, ~es .autres il1dividue]llelJuent .

. Cocotte proimène ses poussins. Eve~l du poulm.ller. C'est 'l'heure 'de :la patée. ]\traître Goupil visite le pou1aiHer.

LECTURE

Voici quelques textes qui, acco'lllpagnés d 'ull questionnaire, donneront des fkhes de développelnent.

Les œufs - La composition et la valeur nutritive de l'œuf

Le po~ds de l'œuf de poulIe v,aTie eniTe 40 et 80 grrunnles. Cepen,dant, la p[upar·t des œufs pèsent el1!t~'e 50 et 65 gram~e". L'œuf con1.pTend la co quiille, le bl,anc et le Ja.une. Sa composItIOn ne !présente pas des écarts conSlildéraibles. La coquiJlle constitue 11 à 13 %, le 'blanc 59 à 60 % elt le Jaune 28 Ù 29 % du !poids tOIt al de l'œuf.

La .coquillle, p llus .ou moins épaisse, blanche, ou de coUleur jaune-roux, est composée principalement de carbonate de chaux

(97%)'. '" 'Q

Le bla.l1c est fornlé de suibstanües ·albul1l1nOldes (12 a 13 %),

COl age le M ri a tian! Internat et Externat pour Jeunes Gens

~ Ecole primaire ~ Cours prépara.toire à l'Ecole Normale ~ Ecole Commerciale

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et de matières minérales (0,6 à 0,8 % ). Sa teneuT en eau est de 86% .

Le Jaune a une ,composition plus ·co'l1lplexe. 11 est beaucoup plus riche que le blanc. C'est dans [e hlanc que sont les vilt3!mines.

Les os des poules

Savez-vous que Œes os des poules ne s.ont pas COlunle ceux des humains, ni comme ceux de la p1upaTt des autres ani'illaux ?

Quand '011 dem.anderaÏt à quelqu'un 'Ce que renferme l'inté­rieur de l'os, il Tép.ondrait sans doute: c'est la mœlle. La ré­ponse exa'cte ... sauf pour ·œ qui ·concerne les oiseaux.

En .effet, chez les oiseaux, la particularité d'un grand l1.olll­bre ·des os l'és1de dans leur pneuma6dté : ·ces os contiennent de l'air venant des tpoUDlons, en lieu et p;lace de mœllle.

La ·poule n'éch31PlPe pas à cette Tègle. Voici la cause, ou du moins .J'.une des causes, la principa1e

à n'en pas douter, pour laquelle [es oiseaux possèdent cette ossa­ture spéci.ale : la nécessité de voiler les_ obli'ge à tposséder un canal aérien dans la plupart des os, Inême dans les vertèbres.

Curieux, n'est-Ï:l :pas vrai?

Logement de nos pondeuses

Pour obtenir une pontte réguJlière, il ne suffit pas d'acheter des poulettes bien séJJ.eotionnées et de bien les alim·enter, mais il faut encore les :logeT convenablement.

Il faut à ]a vol·aille de l'air, de lIa lUlllière, un abri sec. De !l'·air! Il est reconnu que Ja voll~iUe utilise une quantité

d'oxy.gène envürron dix fois su,périeure au gros bétail :par kHo­gralnme de poids vif. L' aiT re~piré par la volaille doit être le plus sec possible; l'aiT hUlnide est nuisible aux oiseaux. On compte 0,6 à 0,7 fi13 pal' vOlla.illle adul,te.

De la rllLlllière! Dans un poulailler où les oiseaux doivent vivre tout l'hiver s·ans so~rtir, J'éclairage a une importance capi­tale ,car, plus la période d'activité sera l'Ol1gue dans la journée, plus la ponte ser.a considérab'le.

Un abri sec! l'humidité aux pattes notamment, est en effet ce que redoutent Je plus les poulLes et ce qui supprime le plus radicaJlement la ponte.

Pour votre élevage

Quel que soit J.e genre d'élevage que vous entrepreniez, ne débutez jamais avec des bêtes quelconques. Une bête quelcon­que coûte aussi cheT à !loger, à nourrir, à entretenir; el[e présente les mêlnes risques de mortalité; elIle comporte plus de risques de mévente.

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Par ,conséquent, l'éconon~ie .. que .vous croyez réaliser sous forme d 'un moindre débours nllhal nsque de retentir fâcheuse­luent sur les résultats de votre élevage. -

Assurez-vous dès le début, des sujets de qualité, parfaite­ment racés, sains', vigoureux, alertes, pleins ~e vie, dans un éle­vage ,réputé. Payez-[es à leur v~deur . Ne chtes pa~: en a 'che­tant ;de « l'à peu près», j'auraI le double de sUJets. pour 1.: même pdx et j'obtiendrai le double de recettes. Le calcul SeraIL erroné et vicieux à sa base.

POESIES

La pm.de

Suivant la route campagnarde, La voiture va gentiment, Et devant, ·cou tendu, h agarde, La poule court, éperdument. Son petit œil hors de la tête . Que coiffe un bonnet de carmIn, La poU'le inubécile s'entête. A fuir au miùieu du cheunn ! Elle 'court 'COHl_rue une insensée, Et l'on se rend 'cOlnpte à la voir, Que la fuite, dans sa pensée . Est son suprêm:e et seul espOIr. Et cependant que, ventre à terre, Elle ' tricote obstinément, EuouvantaÏJ. invollontaiTe, La voiture suit gentiment. Mais la poulIe entend, tout près d'eùJ.e, Le fata'! bruit de roulemeIllt... Elle bondit! ouvre son. aile! ElLIe est à son dernier mOUlent ! Ce n'était point s'a destinée! Ce grand . bOl1Jd, comme avec la lnain, A lancé la poulIe ét nnée Sur le has 'côté du chemin .. . Elit: en T,este ItOut étoul'die ... . Quoi donc? Il suffisait d:un pas ? HochaJnt ~a tête, abasourdie, L'i,mbécHe n'e,n revient pas! Miguel Zamaco'is.

La poule et Re§ poussins

Certaine ;poulIe f.avorite Avec tous ses poussins courait en liberté; Et la petite Mal guerite,

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Channant lutin un peu gâté, La trouv'ait vrai~nent trop sévère Pour sa jeune ,faInille aux innoicents ébats; Ca·r la poule ne souffrait pas Qu'on s'éloignât, qu'on 'restât en arrière. Pressant 'les paresseux, ra11iant J.es mutins, III les lui fallait tous à :l',aJbri sous son ai[e; Et 'l"enfant s·e fâohait 'contre elle, Tant et si bien qu'à la 'crueJ1,e Blle sQlll1ge à faiTe un bon rtour : Doucelnent dans lIa basse-Icour L'attire, et, blusquem.ent 'à point f.ernlant la grille Malgré s,es efforts ~t ses cris, La sépare de :ses petits. La ,couvée à !présent se déhande, sautille D'ici, de là, ipaI'ltout. Heureux petits oiseaux! Chacun contente son 'C-a,pTke, Tandis que la nlère au su.ppl.irce A corups de bec attaque [es bar;reaux, En vain se hérilsse et s',agi:te. Com'me elle riait, Marguerite ! C'était un te;laInusemoot, Qu'el1le en veut procurer l,e plaisir à sa 'lllère; Court 'la :oheDcher ,avec enllpressmnent, RetroulVe bien la poule prisonnière. Mais :les poussins., ciel! où sont-ils? On en découv.ri1 .deux noyés dans une jaHe; Deux autr,es et ·c'étaient hélas! les p[us gentils, A vaient du chat senti !la .patte .... M,arguerite pIeUTait. Sa Inère avec bonté Lui ,clit : « Profite ,au nl0i'ns du chalgrin qui t'olPpress,e ! Il n'e.st pas Itoujours bo'll, ma p etite ,princesse, Que poussins et qu'enfants fassent leur volonté

Sophie Hüe.

Feuilles de documentation: Dessin au tableau LA POULE

1) L'œuf: FOJ.~rne (Oeuf aUaqué par la fouine). 2) Oeuf att·aqué par le putoris : ouverture large. 3) Les poussins: Forme initiale) le cer-cle. 4) Son prellTI'ier jour !, 5) La poule: Forme initiale J'ovale. 6) La couveuse. 7) + 8) Le coq: Forfile initiale le cerde et le h"apèze. 9), 10), 13), 16) Croquis ra;pides d'après nature pour le de-

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gré supérieur. 11) Etude du mouvement. 12) La petite Marie soigne les poules: les poussins sont à

une échelle agrandie. 14) Stylisation: degré sU[).érieur. Alpp~quée à ~n E~ l~bris.

Se prête facilement cmnme motl'f au perchOIr, au papIer deduque­té, au découpage (papier et bois).

15) Poulailler l11.otdèle. 17) Coq: Etude du m{)uven1.ent. 18) Etude de détail: Tête de coq. 19) Couveuse moderne. 20) Etude de détail: Tête de poule. 21) Etude de détail: Le pied du coq. 22) En famille. , . 23) Application: Dessin d'3Jpres nature, la gIrouette. 24) Bague placée à delueure. 25) Con1.ment baguer une poule: l'anneau enserre d'abord

trois doigts. 26) COllllPosition décorative: Coin de serviette pour enfants.

27) L'œuf: La coupe. 28) ' Calendrier de pondaison.

LEÇ~N DE CH~SES

ùa poule l11atériel. - ObservolIlts si , possible une poule vivante, en

iliiberté, - une poule n1.0Tte, - à défaut: images et dessins. 1. La p'Üule est un gTOS. ois.~au ,aux forJues 10ur,des, ,~ux

ailes 'courtes, que vous n'avez Jan1.,aIs vu voler, to.ut au plus s ele­vel' un peu au-dessus du so!l quand la :peur la faIt counr.

Son rn.lurriaO'e es,t 'cl1fférent suivant Œes espèces; il y a de bel-Ir' ~ ,

les poules toutes blaoIl'ohes. Les plunles de sa queue, ·assez cour-tes, se d.ressent ohliquenulent ·et ne s'éta\lent Ipas ·en pana,che 'com-me ceUes du coq.

Sa tête, plutôt ,petite, est SUl'lluontée ,d'une petitte crête rouge pâle, dentelée. Pla,cés de part et rd' autre de .cette tête s-ont ses y~ux: bien ronds bien noirs hien vifs, qui 'Observent tout ce qUI se passe de to~s les côtés à la fois, qt;i avertissent 1a pOlule de,s, moi~­<CITes dangers . A vez-vous remarque a,?x yeux des poules Il etrange paUJpière blanche qui les ,feTl~e T~plldement de tel~s en tmnps à la façon d'un ri.deau qu on hrermt devant une fenelre ?

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La tête :poTte un bec assez court, pas très pointu; Inais dur, solide, qui sait casser les grains, bris'er les cailloux, déchiqueter les vers, que 'la ,polùe frappe très fD'rt, sur le sol même très d,u.r.

2. Car la pou:le est une grosse lnangeuse. Elle ne s'e pro­lnène guère que pOUl' ,chercher sa nourdtur·e. EUe trouve tous les gr.ains que la fermiftre ·a l'épandus SUT 1e sol. Et quand dIe n'a­!perçoit plus rien, elle gratte la terre ·frvec les griffes de ses gros­ses patte~., griffe dont 'la pointe est éInoussée par tous ses frot­tem.ents, n'lais soJides et fortes.

Ses pattes, à la peau é'caiUeuse, grise ou jaune, portent cha­cune quatre doi,gts : trois en ·a vant, un ,en arrière, bien éta'lés et qui assurent parfaitement l'équilibre du gros oiseau.

La poule a deux estomacs

Voici ~'estollTa'c d'un poulet que nous mangerons del11.ain. C'est 'l'estmuac broyeur. Coupons-le et voyons ce qulil y a dedans: des gr.ains, du sable, de petites pieTres, même de petits mor­ceaux de verre que la poule a avalés 'da,n:s ,le but d'assurer sa digestion. Le gésier est tapissé d'une peau cornée qui le 'Protège contre les b[essures,

Montrer 'les parois très épaisses et leurs re.plis intérieurs. Ce sont des muscles puissants qui trituTent les graines. Les graines sont écrasées entre les 'cai'~loux qui s'y trouvent aussi. C'est un vérHable 111.oulin. Touchons les graines. Enes sont moUes, n1.ouil­lées. BlIes ont été l'a,mollies dans un autre es,tümac qui fabrique un aiqui'C1e, un suc digestif. La pOUlIe a aussi un Ina·gasin de graines, Tapidenl<ent ava1ées, s'amolissent.

:Montrer une gravure du tube digesüf et dessiner un schém~ simplifié.

Co.n1.'l11e la poule n'a pas de dents, e.lle a deux estol11.acs, dont Il'un prépare la digesüotll en ralTIolissant les graines, et dont l'·autre hroie les graines. Ce travail se trouve faiCillité par la pré­sence d'une quantité variable de petits cai'1loux. Ces deux esto­ma'cs supip1éent à l'absence des dents.

4. L e soir, .la pou1e, fatiguée par ses courses continueUes, va se coucher de bonne heure. Elle 111.0nte lentenlent 'Ia petite échellle qui conduit au poulailler, et là s'insta:lJle pour dormir, les pattes solidement ,accrochées au perchoir, bien serrée contre ses ('ompagnes. Mais le lendeluain, ,dès l'auhe, el:1e recommencera à gratter le sol .de la ·COUT.

5. C'est ,aussi ,dans le poullaiiUer, IOÜl des Tegards curi-eux, qu'ehle s'installe sur 'le nid bien 3'luénagé par lIa fel'mière, pour, presque chaque jour, pondre son œuf.

Quood l'œuf est po-ndu, elle descend la petite échelle, se

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- ,gO -

secoue un peu et entonne un petit air de victoke que la fermière connaît bien.

6. Une fois ou deux dans l'année, la pouie « de,mande à eou-ver » . La fernüère lui 1nstaTIe 12, 14, 20 œufs dans un .pa'l1JÎer, une caisse garnie de paiUe. Et pendant vingt et un jours, lIa bonne couveuse Testera sur ·ses œu.fs pour leur donner la chaleur qui permettra au genne de deveniT un poussin. La gournlande ne pensera plus à sa nouniture, ill rfaudra !}ui apporter ses graines et ·son eau.. Inquiète, HévTeuse, amaigrie, eLle ne sortira de son engolu'Idissement que lorsqu'eUe entendra le prenlieT toc-toc d'un petit bec contre la coqu.ilŒ·e. BUe aidera doucement les petits à sortir de tous les œufs, 'les séchera, 'les réchauffera, et, le soir luêlne, les prOluènera - ils lnaI'Ichent tout seuls dès qu'i,ls sont nés - pour leur apprendr,e à 'chel'loher leur nourriture .

Qu',e:Ile sera fière aqors , la mère pOl~le! Mais aussi toujours inquiète, car beaucoup de dal1lgers Hlenacellt :les poussins : ,chats, chiens, éperviers ... et ils sont si désobéissants, la pa.uvre nlère est souvent obligée de grrousser 10ngten1ps pour ramener les égarés, qui té>ujours pépiant et sauti,Uant se faufilent partout où la luère poule trop grosse ne peut passer.

7. On élève beaucoup ·de poules; dans certaines. régions cet éleva.ge constitue une vraie -richesse .

On les élève pour .leurs œufs, qui cons tituent un excelNent aliInent: l'œuf s'arccÜ'lumode de ,cent façons différentes;

Pour leur ,chair, fine, b[,anche, suceulente, qui donne un ex'cellent. bouillon;

Pour .la chair des petits poulets (de six à huit nloris) qui fait de si bons rôtis .

7. Si c'est possible, 1110'11tre1' sur une poule Inorte : a. Façon dont les plullles sont plantées. b . Différentes parties (rôle) de il'appareil digestif . c. Particularités du squelette .

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GOl?,fPOSITION FRANÇAISE No 9

Pl'éfbms

En cOl1lip'3:ant 'les, 1110tS. : juste, injuste; dire, prédàre; p~anter, r.eplanter; habilller, deshabll~leT; !porter, 3Jpporte!l'; a:lilier, mésal­lIer; trouve le ·sens des préfixes m, pré, re, dés, ap , ll1és.

Ecris des lnots CQlillllliença,.nt par les mênles préfixes. Remarque: in devierut im, il) il' si ia racine du nouveau mort

~Ol~lmen~e par, nl, par ~, par T. Ex. : iflU.llllohile, iT.ren1Jplaçable, Il.legal; l'l y a alo1's2 n , 2 111, 2 [, 2 r, suiViant le cas . Donne des exeluples où ch3Jcul1e -de ces JeUres se· double; d'autres où l'on ne redouble ,pas la lettre.

Renlarque : Le pr~fixe ad qui indique généralement une idée de rapprochenlelü deVIent p,arfois oc) ap, af, al'. Ex. : accourir, apporter, affoler, arranger; CO'l11J.11e tu le vois la consonne est éaa­Jenlent Tedoublée. Donne d'autres exem.pJes. Conlpose des phra~es avec 'les Imots ci-dessus.

Consulte ta graln111aire, page 9.

COMPOSITION }"RANÇAISE No 10

Racines latines et grecques

CorolIne 'ru l,e sais, le français dérive du lütin. Plus tard on a fait aussi des elm;prunts au grec, surtout ·pour désigner des mot-;; savants.

La connaissance de que!lques l'3'cines te permettra de lTiiieux ·cmnprendre [e sens de bien des 11'1Ots; étudie don~ cette I\Ust-e.

Aqua = ,eau; a1b'Us = blanc; a, an = sans, négation; aer = aJÎr; agros = 'chaIll'p; auto = soi-n10me; anthropos = hOlnme ; aJf\chos = chef; arpis == abeille; bi = deux; bios = vie; bas, bous =--= bœuf; dr,cHln = a,utour; CalÜS = cllÎlen; cura = soin; ('ide = tuer; 'calor = chaleur; ea'l'O, carnis = viande; chronos = temps; ,ehrysO's = or; eratos = pouvoÎT; duc, ducere = ,conduire ; dei = Dieu; dactylos = doigt; dérnos = peup1le; drolllos = COUT­se; dernla = peau ; dia = à travers.

ex = hor's de; épi = sur, dessus; fr,ater = frère; ,f'los = fl.euT· fl~ig.orils = f.ro~d; fuge = fUll'; rfier = fairre; fél'er, fer = p01ter; :ÏJt, itif, it.er = ·aller.

Que s·irgniJient les Inots suivants: déifieT; aqueduc; areligieux; .aéToplane; ag!l~icuJ ture; lautolll1obille; apirmlilrture; bÎtlnoteur; fIJ'alnï.,­dde; calor.ifère ; ,chToIl1Olnètre; démocratie· aérodr O'me' épidel'me" diamètre; f'rigoTilfieT. " , ,

Avec les racines données compose d'autres lnots . •

Page 20: L'Ecole primaire, 15 novembre 1945

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COMPOSITION FRANÇAISE Racines latines et grecques (suite)

No 11

Etudie les ,racines suiv:anltes : Grapho = écror'e; géo = terre; hypo = sous;, hydor, hydro

_ eau; hippos = cheval; hOlTIOS = semblabl-e:; Inter = cntre: in = dans oü ne pas; irnantis = emlaJnt; képha~e, céph3Jle = têt,e ; linéa =~ ligne; labo.r = travail, = labour; 1ègis = loi; logos =

dis'cours, rh~aité, stCience; QU!cis = Œua:nière; lithos = pileIrTe ; 'ffi·anus = main; mélos = noir; métTon = mesure; suf.fixe ite = inrfl.anl­nraJtion; monos = s,001; ànti = ,contr-a'Ï'I'e; niger = noilI'; néos = nouveau' nécro = mO'lit; OIII1Il1I~S = tOUJt; ortthos = droit, cor­,reet; ornithos = oiseau; onynlla = nOŒ1'l; pré = dervant; caiprut =

tête; 'pétdis = pied; peNis = ;peau; pétra = pierre; pulvis = poussière; phone = votix; ph~ros = œmi; pyr = feu; pan = tout; polly = beaucoup; poŒis = vill'le; péri = lautour; phagO's = Inan­ger phobos = c'rainte' rectus = droITit; régis = Toi; super = au­des~us; spirra = . épi,~e; SOffine = som~eil; stC'llla = értoi~e ; nootis = nuit; trans = aru-dellà; télé = (loin; sténo = abrégé; sulfur = soufr,e; techne = art, 'sciten!cel théo'S == Drieu; theTilllOS = chalmu.,chaud; via = voie, chenllÎ'l1 ; vore = Inaulger ; sicope = voiT; a,nlibule = qui Œl1.aTlche,

Que signifient Les 1l1.1.:ots 'sui'vants: hon1.:ogll'-ajphe; géolog'Ùe ' hydrophobe; hippodrome ; interligne; ~nh 111ne.r; inf'a'HtÏldde; cé­phalite; laborieux; Ilégiférer; lithographe; m,anus'crit; 111énin­gîte; périlITIètre, ,anthropo!phalg.e; philanthrope, somnifère' transfé-

rel'. Avec :les racines donrnées CQIl111pOSe d 'aniTes nlots.

COMPOSITION F,RANÇAISE No 12

Raeines latines et grecques (suite) Maintenant que tu 'connaÎ's 'quelques racines, forme d es Inots. Avec Ile suffixe cicle qui veut d·ir·e tuer, for In° 5 mots e,t indi-

ques-en le sens . Fais de mênle avec la l'iaJcine aer qui 'Signifie ((il'.

C01l11Inent a,pp e!li1es-tu un .anIÎŒl1.laJl qui 'm ange: de la chail' ; des grains; de tout; de l'heflbe; des fruiits . (suffixe vore).

Le suffixe iel' signiflie renJdl'e, Iréduire ou In.ettre; ex:pJique donc le sens de ces 'lllOtS : péh'iifïer; sanc.tifier ; déifier; crucifier.

Avec le .préf.ixe intel' qui 'silgnirfie entre" fonne 4 n'lotis ; iJ1ld~-que le S'ens de chacun,

Au ilTIoyen des Il"arcÏllles appriÎses, eXiplique le sens des ,mots .suivants : J.e périmètre d 'ull1 ChallTIp; ['arboriculture est prosipère en Vailais; l'aqueduc a été répaTé; une manucure habile; un pho­nographe enregistreur; ce plùssant télescope; le téléfé'rique de Riddes à lsérab1le .

Coonmellt 3Jppelles-tu 'celui qU'Ï. nlal1che lia nuit; l'appareil qui mesure le telTI,pS; l'endroilt où 'courern Iles chevaux?

A l'aide des ralCÎl!les 'aPlPrises, compose des n'lots ; donne la silgniÎtfication de ch3Jcun.

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GEOGRAPlHIE - LE VALAIS No 7

Les Clhemins de fer

Bénissons 8t~phenson, gràJee là qui 'nous (pouvons voy,agel' .ra{pide­,ment et à {peu de f'r,ais. n n ',ell1l ,était Ipas de 'm1ême autreJois.

. Lon~tellliPs iso1.é: le Valais E'st r elié aux a'lltrles !pays 'par ,l:a ligne InternatIonale du SImp,lon qui, 'par le IDulJline,1 du ;m,ême nom, le ,plus Il00ng du monde, conduit 'em ItafI:i'e. Une Hg1ne h'ardi,e, ,à voie no,rmale t~ave.rse ,l,es A,lpes berl1lo:ÏJsels Ipar le Lœtschberg et ,atteint Brigue" vé­rItable 'Œ;rJ',elfour tferrovjai're; <d,e lJà. (part le ,Brigue-Furka là voi,e ,étroite qui J'Elmonte toute la vaJIIMe -de Conches. Ceute 'ligne, ,qu emrpol1u:nte l'express des glaciers, rellie ZenmaJtt là IfOberl8JYltd .des Griso,ns.

Plus'ÎeuTs liglnes a.]lpestr'els 's'ont à crémaillère su.r ,ce'rtain.s ipar­CO~ll'S; ,par exen1jp.le ,cene de Loèche-les-B,ains, ce!lle du Gornergrat, q'lll monte à 3133 mètlr es -d"'ailtitJude, ,celle du Martigny-Châtelard, 'ce1le -du Viège-Zermatt, ,celllE! du Monthey-Champéry. De Martigny U'IlJ 'che­miill de -fer ·à voie nOTil11a.t1le cO<l1lduit 'à Orsières. Les téléfériques d'Isé­rables, de Barberine, de Plal1achaux ,et Ile funiculaire de Montana trrunspo-rtent aUlsoSi ,la J'Oule des toul'istes.

A ipart la ügne St-Maurice-Bouveret, toutes les autres sont 'èle.c­tTÎlfi.ées . .Le 'cthe'min de fer d·e la Jungfrau ,aboutit au Jungfraujoch E'n Va lais à 3457 mètres d 'a.ltitulde. C' es t la :pLus haute sation ·d 'E'llŒ'ope.

Q UEiS':DI ONS

Qu 'est-'co qu'une 'ligne internatioina.}le ? une U,i,gne à voie nOl'malle ? à voie étroite ? un t éJéf.éTique ? un &un<i.cul,aire? Qu,and ,em'}Yloi-e-t-on la r,r.émai.la·ère ?

Cite Jes lig nes à voie nor.mall,e; Icel:les là voie ,étroite, Iles téléféri­ques, le funÎJCul'aire, .le t,r8Jm.

Tu ,charges un wagon là Brigu.e; 'P,eux-Itu l'ex,pécl.ier sans tr.a.nsbor-de·l' à. Hohtenn, là. Zermatt, à :Lax, .à. Or.sières, à Vouvry, à Sallvan?

y a-t-il un seuL tunneJl 8JU Simpllon? Quelle est la IIOlIligueur? COlilltpare Ile Simplon au Lots'chlbe'l'lg; ,fais Ipart ,de tes rrem·arques. Etaill.l·i.s l'horaire d'une 'cou.rs'e dE! ,ChalITl!péry à Zerma tt. Où ·chan-

ges-tu ·de train? ,Cite deux .statio.Jls de Clhe·mill1. de fer là ;pl,us de 3000 mètres d' él;Hi­

tutCle. A quelle gare des'cends-tu !pour te rendre à Vm'bier, a Cham!pe~ ,

au St-Bernard, à tMorrgins, là E'VoI1fène, à ISt.JL 'uc, à Béris.a·}? Que vetüent dire :C'es ,a,'}}réviations : C.F.F.; V-Z.; )M.C; M-O;

B.L.S. D'où ·part le MléJféri'que !pour Isé.raibJes? Cite to,u'tes 11E's gares de Brigue oà St4Mauritce. ColletCtiolllne les ,gra\' ures .r8Jp~é·seUitail1t Iles ,chemins de fer.

Page 21: L'Ecole primaire, 15 novembre 1945

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GEOG.RAJP1HIE - LE VALAIS No 8

.Les cours d'eau

. l' t Rho~lle sa Ifor,l11.e· ,né au .g,l,acier du Inrêln1e nom, Le Valals ,e 01 au -, , , , l . e' tbat -· CalP.rilCiaux le Ifil'(3JtH'e par·court la vrulwee .de !COIli-

apres que ques · c '':> c .v ' . ' d la Binn et .de la ('.'he6 .à ,l'entrée de 18Jquelle Il DeçoIt ~les aJP1?oIts e.. . . .

a S l't se 'creus,e' nIais .alpres Gre,ngIOtl,s, ,le vmCl plus Fleschwassera on l, '1. '1 ' "

'1 P' de Natel's la Massa Ilui alP!porte les ,eaux cu g' 8JCleI dO'CI e res " , . l . t . t d' " l 'O'nl1)o'sé la Saltine Id'eStcenc1 du col -du SU11IP on. d'Aletsoh, ·an: IS qu ·a iJ:'lt " a" Go e

Ces't .n1ainteil1'aJnt ·u·n Ifleuve ,de ipl,aine, endIgue. ,A?res la ams.;:' .. l vÎ1aro.ne tO"I'e'l1lt i'm'pétue:ux qui ,cloulble le -défblt du ifl,eurve. a

VOICI a 11 "':li, LL' . "l~ 'nrfl - nt L 1 D ia la Tourtelllagne et 'SUil"tout la Raspl lie 1 Ueil1ICel

onza, a a, l T:J " "'. ·t dle la . Tl Il'011 est Il)·as de' ,rDlê'n1!e -clE' a. l.,.aVlzen",e e 1 mOIns son IC-oUIIS . .li ' It . t Borgne, dont 1es eaux ,call)tées fourniss,ent une f.orce Imlportall1 e.

L l "enne la Sionne la ,MoI'!je, la Lizerne, la Pl'intze, la 1...0-a ui F ' t Il).'lus mue .des ·torrents qui ·se iàchell't lP::Hfo lS. zence €Jt la are ne 'SOil1 lt '"1. .,'

. .. l D clont les Ifraslques ont or,ca'SlOn.ne Ide ternbles ,ca-MaIS VOIΠa ranse . ' pas .. l Trient ,avelC ses gorges 1;IDjpreSSlonna,ntes, la 1 se-

~~ct~~iP~~~, :~~::e ,~ans Ila Iplaine, le St-Bal'thélemy qu.i fa-it des s,i.en-~ l f' 1 V'" qUl' 'papco;urt .l 'algr·este ·v,a·l d'IllleZ'. Qu,aol1l t a l,a nes et e,n ln 1 a leze , . 'Hl ' _

la Morge de St~GingollPh, 'e,ll}.e se j1e·tte d.ans le bleu I.r.~~an ou le 1? ne vient se .c1.éJ)arbouillle·r a,près avoir .donné son em\premte ·au ValaIs.

Q UEIS'TIOI IS

. t'eillEnt 'l)as au bassin du Rhône. Cite deux rn leres qui n 'aippar l '

Dessin e la. ·carte J1Yldrogr.a.phiq~e ,du Valais, l l toute' les rivières. Indique la sour,ce et l'e.nwûU'C,llure c e '~

Nom.me .le's .lo·cailités au C'onfluent des rivières.

l l 't' de la plai.ne s1se SUl' la rive droHe du fleuve; Nom:lTIe les o'ca. l es ,1 ,. • ,

SUl' la rive gauche. Charrat est-il sur Ila rh e droite du D E'uve? Et Ar,don:

Cite sur la Dranse Iles COilTIllllUne,s en amont de Bove~'l11eT. Nomme les lo,ca,lités S'ur .1a Vièz·e en ,ava,l ·de ChamlPery.

Indique des caJs,cades et Ides .goliges 'connues.

Que ,sais-tu du digueme·nt du Rhône? l Rho' ne9 Does ·rivières? Qui acoorde les 'concess'Ïons ,e u .

Qu'ootend-on jpar Il .éti>a,ge d'un ,COUIrs d'ea'u ?

A qUE,Ue saison .la Viège a-t~elle üe IP.1us d'eau? . Dans que'lle .dire,ction coulent la D8Jl·a? l,a To-urte.magne?

QuelHes so.nt le,s rivière~ qu~ ~ormeIllt, l~ L~ts'Che11'ta!1? -les valls d'Hérens? d 'Entremont? d AJ11mlVloers? .d IU1ez .

Cite des cours dne,au dont Iles e,aux sontca1ptées; indique :l'endroit où se trouve tl'usine éllertrique, si 1P0ssiible :l·e barrage .

g" - û-

GEOGRAPiIHE - LE VALAIS No 9

Nos laC's

Les lacs où Ste r.éJlé chiss·e.nt ,les m'Onts im.m8!culés et un cieü d'azur font souvent .la beauté d"un ,paysage. C'est SUl'to'ut le .ca·s de nos l,a.cs a~pestres, qu'i.ls soient el1JcalClrés de [ol~êts ou que leurs eaux bai­gnent le's b-J.a.cs enatiques éipars dans }.es Ipât.urages.

Les lacs- d,e Tanay, de Champex, de Mont.sna ne sont pas le moin­dre 8!grémeni de r.es statioll'l!S d'étrangers. Les touris,tes qui exp.1'orf·nt la région de Zermatt ·connaissell1t le Lac Noir dans les eaux d ,uquel se mire le ·maje1stu·eux Ce'rvin. Le .la,c de M.aHmal'k se blottit au fond de la vrullée Ide Saas. Fo'rm,é .par uno moraine du g,la'Cier d'kl,ets>C.h, le .l'C\JC d ·e Marjelen a m·ai:ntes fois rOil11lpU ses ·cli'gue.s. Aiplrès C\Jvoü rrr.an­chi la Gemmi o-n atteint le Daubensee dont .1e-s eaux souterraines se déversent ·dans J'a Kander. Le U,alc du Grand St.Ber1l31'd a vu dé>fiJer l.a fo-ule d·e's 'co,nquéranis, des péled.1l1·s et ,des ,marchands. Les lacs de' Ferret, .l'e ,lae (les Vaux. :près ,du ,Mont Gelé, le lac de Lona ne SOl1lt que de )petits la,cs al'pestres. Les .l'acs de Barberine et d e la Dixence ont e'm:tleLli les sites où une IrJ:la'ce ,leur a été assignée pa.r De g.énie des hommes, Pour le·s \besoins de -l'indu/strie, les iollgé:nileurs ont surélevé ~8 nivea.u des eaux Ide l'Illsee e't du .1,ar. de Full}'. , Celui <de Derborence est 'le Iplus jeune des (l.a,cs suisse·s créés !par la. nature. En hiver, Sédu­nois et Sie.n'ois s'ébattent SUT' le,s kl'CS de IVloniorge et de Géronde.

QUE'&TI(JN,S

Sur la 'carte .hydl'ograiphiq.ue dess:Lne tous les lacs cités. Cite des lacs créés ou surélevés par l 'homme. Pourquoi ces tra-

vaux? Cite un lac près de Zermatt; un autre dans .l,a va:1J.é de Saas. ,Mc:mte .à la Gemlmi, quea la,e voie-Itu? Où se dé\'E'l"s·ent ses e.aux? Que,l ;l,ac a causé .de grands dégâts .p·al' la rupture de ses di.gues ? Que,l,}e lOtoal1ité de Ilia plaine quittes-tilt 'pour monte'!' là Tanay? M'onte -à ChamlPex ;pa·r UIl1. ohemin et reviens par un autre. De quel viUa.ge d'I-Ié!'eins p ,ars-tu l}Jour te rendra à. Lona ?

Co,m'ment le l,ac de Derbo'rence s (O'st-il formé? de quel villla.ge t'y rendra·s-tu ? 'quel r.o,l longe s'es ri:ves?

De Verbiel' monte au ,l,ac des Vaux et ·deoS,ne,nds en pla-ine; tu passes Ip.ar ·quel vi1l.age haut perdlé ?

Caloule le tem1ps que tu l11'ettras a,pp!'oxünativemeo:lt dep.tüs l.a gare la .plus 1)rolohe ou une lo·calité connue pou.r atteilI1d.re que,lques 18JCS cités. Consulte bien ta Clarte, .cheT/che ;l'a,lotit:uiCle et ralPipel,]:e -ltoi que l'o.n s'é:lèv·e 'en m·oye·nne de 350 mètres à l'heure.

Ol'gani'se une course à T,anay, ,à Cham!pex; ·conslüte l'horaire; éta-blis j'itiil1·ér·aire. C. B.

Page 22: L'Ecole primaire, 15 novembre 1945

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B I BL IOGRAPHIE

UNE TROUVAILLE 1)

Nohlesse du cœur! V,oilJà [bien ,la quaHité IdOlminallllte de.s héToïnes de Mac1'alme Ga\gl1'elbin. Dans « Unie Itl'om7lat~1e» qui vient d'être :réé­dité eille rayonne à chaque paJ,ge. Uûl.1e enf,ant tr:oulV·ée édail'e 'les .der­niè'l',8's alillD!ées Ide .ceille qui 1'.a ,rudolPtée et ét~evée .a:ve'c lIa too.clo1~esse ,d'une mère. La jeune foilUlle n'louibl1ie,rn. j<an.11Ja.i.s sa ·chèr,e « Itallltc iMuiT'tlhe », ni les jours où 's'étc.Q11l1a S'on 'etIllfla!I1Jce dans l,a .s.inl1pillÎlci tJé !(l''llne lPau'vre ·et vieiùlle Icle'm eUJ.' e. Au pensionnat ,etl'e aura à, sOUifofri·r ·d!."· s la situation, ~:nais 1',a1fif,ecÜOIl1 qu 'elme lP'Orte à s·a, bienfaitr:iJCle illa s·auv.era de tOUite a:mertUime. Celle-;ci .meurt, et Il,0S ,c'iI'COlTlista'lllCe's Ico,l1Iclouir·ont VO'l1Phe~1ne 'Cla'llJs une f,a,m~1l1e :cl \Amér~0ai;l1!s ù,n staillés en F'l~a1l1lce où e,Ue ,se'l~a de­lIDoiseUe ide cOilTIlPagnie . .coaTIlffiE'IÜ ,e1111e y (palS'ser,a ses al1l1:ées ode jeunes­se, .cÜlIDInel1't e:1I1,e y déocolùvil'ira, /par un hasa,rld étonl1laa1t, l'e. ,gemet ,de sa naiss.alllce et finaleal1tent Y relllCOll1'trea r .rumoul', tOlut 'ce:l;a l \auteuil' le ralC'onte .ave.o be.af\.llcou/p de 'chamne -t une se,ns iibi.lité tou j'Ours f.ré-

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