L'Ecole primaire, 15 janvier 1934

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No 1 16 Janvier 1934 Vlmalfe Dt LA Soeiété valai,av"e d · edu<tation · L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II oC 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues eXlclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Laust anne 4 - Téléphone 2.36 ,

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No 1 16 Janvier 1934

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Soeiété valai,av"e d · edu<tation

·L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

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531ne Année. -N.o 1. 15 Janvier 1934·.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE u'ÉDUCATION

SO:VLYIAIRE : ITxam~n;s ·d'admission .aux Ecoles normales. - La n1~­thode de 'c,::ücul oral. - -Radio ·s·colaire. - Un hommag'2 bien mé­]'ité. - Solidarité pédagogique·. - Le ,dessin à ,pl.eines -·mains .... . __ Des punition.s. - Sousc'l'iption. ~ Chronique de l'Union. - Par­ti E; IJr::dique. - NOS PAGES.

Examens d'admission aux Ecoles normales

LE DE'P ARTEMENT DE L'INSTRUèTION PUBLIQUE DU CANTON DU- VALAIS

porte à la connaissance d'es intéres,s-és ·que les Examens écrits en vue de l'admission au premier cours ·ode l'Ecole Normaleaur.ont lieu le 28 .février prochain. . '

A Bl'Ïg~e, à 9 heures, .au Pen~ionnat Ste-Ursule, pour les aspir.ants et .les asplrantes de langue allemande.

. .A Sion, à 8 h. 30, à l'Ecole Normale des Instituteli'l's, pour les aspIrants ·et a-s.pirantes des .districts cre Sion, Sierre, Hérens ·et Conthey.

A MartignymVille, à 8 h . 30, à J'Hôtel c1e Ville, ·pour le.s aspirants et as.pir.antes des autres d.istricts. '. .

Les inscriptions devront ê-tre adr·essées ?ou Détpartement souss'io'né pOUl' te 10 février, ed-les dev·rant être accompagnées des pièces :ui­vantes:

a. Du livret scolaire .

b. Du certificat d'origine.

·c. D'un certificat de bonnes mœurs .délivré par le Président de la Commission scolaire ·ou le Président ,d~ ln. Commune. Si le c·an·didat 'a suivi un Et.ablissement ·se·cond·aire, il devra fournir un 'certificat du Directeur ·de l'Et3.1blissement.

d. Du ·certificat médical d·élivré par le :Méclecin sco:lair·e c1'e 'l'Ar­rondissement.

Les résultats ·de la visite sanitaire doivent être ·consignés sur un formulaire spécial qui est fourni, sur demande, ,par le Département

Sion, le 9 janvi.er 1934 .

Le Chef du Département de l'Instruction publique R. Loretan.

La Méthode de Calcul oral

'Au ' vu du ill0iJ.11ihre :éle,né des demande's .qui \luoi Isont ·parv·enues du Pel~sohIiel ens'eignah't' ,le Départe'ln:ent de (l'I:l1'struc1tÎ'bn ' pll'hli-

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que a décid,é de faire im,prilll1er, là l 'usage 'des élèves, rra Môéthode de calcUil oral!.

.11 va ~e 'soi qu'il s'agit de ll'opus1culle que le DéJpartel11ent a renllS dernlèremenlt ,au ·P.E. ilnais sans réponses. . '

,Ce Mlanuel est facuf.tatif ; il ·est 1ivré pal' le Dépôt è·aùtonal du Matériel 's'C'o1laire, à raison de · 60 cent. J'exCllnrplaire.

E1ta-nt donn'ée ['importance que Ile ,cakul OTJaJl ' joue dans l,a vie pratique, le -Dépar'tenlent recOlllmande vivement d'introduire cette Ilnélthode par.tout où c'est possilil'e. (Comin.)

Radio scolaire

La Société romande en faveur de la diffusion de la Radio développe son activité vers l'Ecole.

'L'année dernièr·e, plusieurs séances ont été organisées spécia­]ement pour ,les classes primaires; 'elles ont eu lI-ait :à des leçons de chant, de 'musique, de géographie, des ,caus'eries variées et in­téressantes.

De l'enquête qui a été faite par les soins du Département de l'Instruction publique auprès du Personnel enseignant des c·antons de Vaud et de Neuchâtel, il ressort que ces ,leçons ont été 'Suivies avec. un réel intér.êt et que le tenlrps 'qlÛ J.eur fut cons'acréauraÏt porté des f.ruits .

La Conférence des IChefs des népa·rteine.l).ts a donc décidé de poursuivre ·ces essais pel1.dan t le 'cow's scolaire 19,3.3-3,4. Une s-érie de douze leçons donl1lées par des personnes compétentes .sur des sujets intéressants ·a été arrê·tée.

La premièTe séaTItc'e a ·eu lieu. le 12 . janlvier 1934 .de 10 à 11 heUires, elle a traité de :Mozarl elt de ses :Oeuyres ; la seconde se donnera Ile 27 janvier; ce sera le 'poète IRamuz, dont Iles œuvres son:t 'connues-, qui sera au nücrophone et qui l~'ra quel­ques-unes de s'es prOidutc'tions.

Le p.ersonnel enseignant est prié de voir de 'queHe. nlanièr.e il peut ·s'intéire-sser ·à 'ce :g.enre de prodUidtion ·et trans~nettre e.nsllite au Dép'artemen1t de U'Ins'trU'cti<?n ,Pu!blique là Sion, Iles remarques et suggestions qu'H 'aurait à prés·enter, ceci ··en vue ,de Ja pro­chaine \Séance de 'la IColl1l1lnission dont ~a~H partie un ' déll'égné du Départem·ent. (lCOOll111l.)

IL 'éJnüslSion qui a 'é~é donnée 'le 12 j'anvier, à l'intenltion des élèves, a ob'l:e'l1ü le suc~ès que l'on. ,attendfl-i't.

Il n'est paIS inutile de r'alpipeler dans quel esprit Iles ém'Îs­sions sco'laiTes -sonlt 'ÛrgaI1'Ï1sétes'. ElUes 11'e visenlt ni là ren1p,la1cer .lès heu~~es des enfants, à 'c·aratctèll·e rtÉ'créatilf, ni là emipi,éter sur 11e

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I?r?gTan1~le de Yéicolle., ~O11l se pr>üpose d'oflfrÎ.r 'aux enfants un etenlent l-nstrulClh:f que '1 eeole ne peut leur donnereIJIle-l11'êane.

Un,e ou d~ux fo!'s p.a~ ~1l0~S, d es lCuuserieJS .sur d'es Isujelt'S valJ:iés s~f1ont dOllnees : '1 aütIvl'tJe -cl une glare, ITe voyage d'une lelttre, ùa VIe d'un aérOidron1e, -Téci'ts de voyages, !pOllitesse 'et savoir-vivre, chan1:,s POlpu:l,aÏTes, -etc., etc.

Dans la règle, ces auJdition's destinées aux élèves' de 9 là 15 ans auront ,lieu ,à la fin de la <Classe du mlatin.

. IComl11enlt organis·er ces s·éanlc'es? lei Ile n1aître -ou un merl1-b~'e de fla !C~n:llllisision ,siC-o}aiJr·e !pourra prêrter 'son aplpa'reÏJl; alUleurs, Il'Jaudlhon !pourra avoir lieu dans !tel établi'ssement ou cerc1le d'étude, 'l)Jar exemple.

lil va de soi qU"H n'y a aucune -obll'~ga'tion d'organis'er ces séances. Il ,appartienlt lau P1ersonnel Enseignant et ,aux 'CoiJl1/missions scolaires de d'édlder dans quelNe mesure iJ}Ig voudront ,prufirter des avan1tages offerts pal' la radio-lclil1fus-ion 'Suisse.

Un hommage bien mé.rité 'Nous donnons ci-aplfès, pour l'édification de nus 'cohlègnes,

quelques extraits d'un artide publié dernièr·emelllt par un journal d'un pays voisin là l'occasion de :la ·mort d'un instituteur congré­-gani'S'te â'gé de 70 ans et qui en a,yait 'passé ,50 dans l'ense,ignen1ent.

« ... A J'écolè ISt-Joseph, l'instituteur est mort sur- Je ·chantier Inêllle de son activité, CÜ'll1nle il recomn1ençait pour la cinquan­Hème fois la patiente ·tâche d'apprendre ,à des maTmots les élé­ments de la lecture, du calcul et de 'la vie.

Cinquante-fOlS .. . dnquante fois troIs cents jours, c 'est-à-dire quinz miHe journée,s passées 'àépeler, à réciter, .à corri,ger, 'à Tefré­ner des 'colères, là totaJiser de la bonté - quinze mille journées 1 .. . Pères et mères de falnille, découvrez-vouS devant ce 'm'aître qui s'en va et qui, dUflanlt un de[ni-siècJle, vous remplaça auprès de vos en­fants, :leur donna I}.e m·eiJl.'leur de lui-nllê.me, de s.a ,slcience et de son cœur ....

.J'ai de nllütiples raisons pour m'incliner au passage du cortège funèbre et les voici.

J.e ·m'incline, parce que cet hO'l1lnle ne se prévalut jamais de sa s\cience er de ses ' droits pour !lnonter sut une estra.de. 'Chaque matin, il gagna sa chaire modeste et ne voulut <ê tre den d 'autre qu'un « enseignant » . 'Je 'ln 'incUne, 'parlee que~ for'mé à l'éiCole an­cienne (de la pratique, il ne prétendait pas l"-énover Œa pédagugie par un ,bourr,ag'e de crânes de denrées inte'lileduelles non assimilla:bles, Blais il réussissait -à former des intelligences ... ·et des ,cœurs. :

J.e nl'incline pafice qu'i'l ne donna pas seulement là ses élèves l'instruction, lnais aussi .J'exemple ·,d 'une vie personnelle au-dessus de tout -reproche.

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Je nl 'indine, enfin et ,surtout, par,ce que dans ce siècle où nous 'courons tous après les biens terr'es'tres - \1 '01' les honneurs et les plaisirs, - :LI exerça son 'sacerdoce' pour , q'uelque chose conlnle deux cents francs par nlois... et peut-'être uloins, IPenché sur l'â,me redout'able des ,gosses, il n'eut ni ,le loisir ' d ',être politi cien, ni l'aInbition de devenir cOn/seiller municipal .

,Ne suis-je pas ex'cusé d'avoir ,salué le -représentant d 'une race qui s 'éteint ·et qui, jadis, était n0ll1'breuse, la race des désintéressés?

Il n 'eut ni les pa.}mes .a'cadélniques, ni les dis'cours officiels de l~.Université, ce pauvre honl1ne qui ne se reposa d'instruire les pe-tIts que dans le nlOl~t venue (le saisir souJda;inen1ent. . . ICe n"est pas seulement aux mem1bres de l'ens·eignmuent que je

SIgnale cet héroï!que soldat de J'école .... C'est là l'admiration de vous

tous, de nous tous, que j-e le d ésigne. Certes, celui-Uà, s'est im'molé conlplètement, totalenlent à la caus'e ,de la sodété .... et nous ? .. .. Que faisons -nous de nos ta1ents et de nos sous?

Que de foi,s :nous les gaspillons, que de fois nous les gâchons 1

Aus~l, dans ce siède égoïste où une seule chose ,conlp'te: gagner de 1 argent, il m ?a paru opportun de vous amener devant .la tombe d'un instituteur qui, penda-ntt dnqual1'te années se dévoua pour quelques sous,

ILe « nlonde » le traita peut-'être de fou. ,Moi, je le déclare sage entre les sages. . .

IDans l'au-delà, le mort n'emporte p'as l'or et les ' médailles q.u'on raInasse à plat ventre dans la boue ; ... mais .s-euleu'lent .les heures de dévouelnent ·et de s·a-crifke. Dévouelnent, sa'crifi-ce 1

Voilà 'ce qui compte au grand livre de .la vie. Voirà 'ce qui élève l'homme au-dess'lls de la bête .... ,de la bête qui est l1e\-lr,euse de l'os à ronger, insouciante de :l'idéal .

Idéal l ,C'est encore la plus belle chose ki~has. Beui'eux ,ceux qui 1e' servent avec passion 1

Ceux-là, à .défaut de fortune, possèdent 'les · joies du c œur et · de l'esprit. (Pierre Dumas.)

Solidarité pédagogique '

:Le v~ste ' et él)ineux probUèl11e d es '!jJllniltions,- traité'. d'une façon tout objecJtive et /pratique -dans '1' « Elcale IPrimtaire ». d!1. ,31 dtécembr'e dernier, a cffi~tail1e.1nent retenu l "aUention . des é'du'ca­teurs Iqui sont là Œa tâche. IC"0'slt très bien, n'lai's pro{iJteT Ide i'ex;p.~ : rielllce , d'autrui slans faire Il)lart- de ùa sienne, t~S~-c~ ' ,suf1fisant ? Nous ne le 'croyons p 'a's. Qu'on invoque pas lIa ln odeslti-e , en .se reh-,anchant tderrièr·e Œ'insuffis'ance ou le peu d'intétêf qv'on croit . pouvoir attribuer à ce que l'on aurailt là \çOnltInU~niquer. '.Chaque maÎltre tanlt ,soit peu exlpérimenlté doit ,avoir ' quetlique_- ch O'S e à ~)-

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porter à Ilia 'Solutiün du problè1ne. ,Celui qui a dlécou'Vert Œe :seoret ?'en imposer à sa c1llasls'e presque s'ans punir ne devr'ailt pas g,al~d-er Jalou~en'lenfl: le « monopole » :de ·sa n'léthode. ICeilui ;ég·a/lteInent qui a « 'trouvé te joint » pour punill' ,sans 'aigrir et san's ll11anquer Ue but ne devrait pa's non plus expUoiter en éigoï's,te Ison « 'brevet d'in­vention » . .Les fruilbs de l'expérience ·et de J'·eSiprit d'obseT'Vla'tÏon mis en COlTIanUn par la voie de J'lE. ·P. ne 'pe11draient ~,;ien de leur vaŒel!-ll" , bien au contrlaire, et c-e serait, seI11'ble-t-il, de la 'bonne solidal'ité pédagogtque.

Dans oet ordre d'idées, nous nous pennettol1is Id'Iavouer qu'aprës Ihien des t'Mon'ne:moents ,et ,plusieurs ·années d'eXipérience, lious nous SOlnll11BS :arrêté, en lnatièpe de punitions, à Ua sous­traction de notes combinée ave:c ,des ,problèn'l-es à triésoudre 'ou ' des verbes irrégu~iers à conjuguer, 'ceux-ci une fois oral01nen't ou ·trois .fois par Berit d'une l1mnière Ï1nlpe:ccab1'e 'con'lme fonne et com'me fond. Voiti COlll'lnent 'nous entenidons rproCiéder .en Ipre­nant le 'ln ois 'CO'lnlne unité de temps :

-Dès que l'é1ève est au COu.l~ant de la ,condui:te là suivre en classe et au dehors, ii ·est irnu1tite, voir-e nuisli.ble de 'lui prodiguer. des avertisselnents ou Ides re.coll'lma'JlIdatioll's. Le !pIPelnier 1111an­quenlent ainsi que J.e second entraînent chafcun rra soush1actÏ:on d~une note, sans pensu'll'l. La troisièn'le faute 'lnél,ite, üuiti'e ~a soustraction d'une troiJsièiJ.1'l,e nOite. un verbe à conjuguer ou, de préféTence, des opèratioll's d 'arithnlétique 'sur de.s nmnbres :abs­h',aits ou encore un prüiblème de :difficUllté nloyenne. Après ce. p ensunl, 'si l'é~ève perd encore un-e nouvelle série de Itrois note, la punition 'est dou\blée, et ainsi de Isuite, jusqu'là Ua fin du Inoi~. Il est r'are, toutefois qu'un élève nOl~Inal 'se Ilaisise soustraire trois fois traieS notes :dans l'espa1c1e d'un u1'lois. '

,Ajoutons que tout'e punition doiltêtre donnée avec .l(Ja1lnle,. feTmeté et résO'lum'Ûl1. IIIl faut évilber là tout rprix Je ton 1~aÏ'Heur , ou les ' paTolelS 'lnO'queuses en ,punissant un élève; celui-ci doit; au c-on1:flaiT'e, pouvoir aire sur la grave figure du 'nlartre, une ' expres'sion de ifegret nuancée d'énergie et de tbonlM. Il faut éga­lement 'évit'er tout pensuln sans portée éiduoaltive ou portant l'em- . prein:te -de 'Ia fantai,sie ou d_u 'C'aJPrice. On ' c.ite ij'e cas d'un insti­tuteur d''OutTe-Rhin qui avait donné à 'aWl~en'dre à un éllèv-e un text-e de dix lignes que 'le pauVl'e « g'oS'se » ne ,paJrvenai~ ;pas à se fourTer dans la ,tête. C'éltJaient ;les noms des Idélputés du Reichstag. X., inst.

Le dessin à pleines mains ..... C'est là pleines Inains que vous IpOUV-eZ puisel' dans 'Ia vje

courante du jeune culti'Vateur [es sujets d'un dessin 'Ppatique et intéressant.

Le compl''élluent de fOlilnatiol1 que nous pensons fournil' ft nos

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j~unes gens. de 1.6 à 19 ans s·era un enseignement en partie oc'Ca­~lonnel, mal·s non lirvré au ba'sartd, lC·e qui téquivaUldJ:aH là 'l'ouIbRi ; Il 'nous est loisib[e de !faire naîtr·e il'oCicasion faV{:)(i:alble. Ainsi, en parllant de te'l11péraltuTe et de ipression at.rno sp'h'éTique , nous sonl­Ines aIneIlJés tout naturelllement là ,expHquer ~a rell:wésentation gl~a­phique avec des données intuitives siInples. La üonstruction d'une r,ome ou l'expiJ..oÏ'tation d'une lCaJrrière dans J.e voisinage vous four­niTa les éllémentf:s d'tUle · coupe .g'éologique falCile. Les 'llict,es en cas de. 'décès soulèvent lia quesltion du paTtage de lIa prO!pr'iété.

Le dessin Isera ex·écuté au tafl:X1.eau noir, Ide :préférellJCe séance tenante et -au !furet -à fll,esure que l'explication progres,se.

Faut-hl que Iles élèlves des-sinent eux-lnêlnes ? Evidel1unent. On ne c0l11pr.end bien que 'ce que Il'on fait ou l}'e'falÏ't soi-mênle.

. Pour des raisons d'é'conoillie du rtffiIllps et .dumatériel, l'exé­cution du dessin" ,sera shnpJe : on 'se seTvira ùe ipllus souvent d'U11 papier ou d'un ~ahier 'quaJdTiHé ide 5 nll111. elt d'uni crayon ,de dUTelé Ilnoyenne. ILa règile n 'est pais !pTo'hi'hée' ; ce sera de préfé­rence le ,/doub'le ou le tüPle décinlèll're, indispensablle là un travail utile; · car le dessin pratique exige 'l'indÏication nette des lnesures.

'. Quant là lIa ·ma'tièr,e,· un esprit dairvoyan't et éveillé se p'1ainrdra plutôt de :l'·em.barrTas du 'choix qua.nJd ril songe aux nlÏllle pos,sibilités d'e ra vie ,agr.i.'çole. .

L'éI).ulnéraltion suivante n'a pas 1a prétention Id~ '.t'raceT un pTogra~lne ; ,elle n 'entend ipas non plus Isuggérer l'idée qu'il f'aiille r~présen'ter lbeau:coUip de sujets; ellle ,n'a d'auh'e hut que de monh'ffi' la l'~~hesse des Ina:téTiaux qui pourraient lêtl'e I1nis en œuvre pour. pe1"fecbionner l"œil et lIa Inain rdes élèves des ICOUrs cOIDplé­nle1üaires da,l1is l'usag.e du .crayon et de !ln règle.

. r IC est sous bénéfice de, ces relIna'rques que je dasse 'bon ·nonlbre de .suJetf:s <de rdessin d'après Imll's analogies:

" 1. Notions sur .lIa ·1'O}'i}l1e, ·. les dilu,ensions et ila sUI1"{.a<ce 'des terraiins; EstH11Iation' du travaià agricole f.ourni. ·,.AJchrat, échange, parfage; lCil'cUll l1'alp'ide appr.axÏ1nartiif de (quelques surfaces.

'2. · ,COlnpTéhensièm. et esqùis:se ' d'un Iplan <de ' drainage, avec caku[s . 'apipToxiillaHfs. ' ". . , - ' 3. LectUlr·e de Œ~oquis, de ,s'Ché111las"qu 011 renC91l'tre ~oüranl!.

Ipei1t" dm1s , les . prospectus , Icatâlogues et i'evues' : iRuche, 1110"~eut à expaosioil,: r-ep'rése.n\f:à:tion des élléIJ.llents d'un engrais.'

4. -Etude de 'quelques n-otio~s de Ila vie des végé'taux et de' leuT struiCtuT·e 'avec dessin à l'Uippui, Icomn1·e la nutrition d'une plante, la \Coupe d~.un ' ,gT,~in de :bllé~; .. '.:~ :, ,

5., Divers p-r,O'cédés de Il:ep'l'ésentation g1'Uiphique [par a'elll'ploi de :droites, de cC>l'ui:bes, î de . sunfa,é-es , ,etc. ". ,. " . ..

" 6. ILecture des ÎpJla~i.s ((un bâ"till11elÜ 'sÏ111pile : grange;' écui~ie, nla·ison Id'ha·bitrution. #~. • ~

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7. Notions du <dessin à ré,chelle èt nOl:nl~ ou calcul <des' dilluen­'Sions vraies.

8. ILedul~·e -et T~prÜrdll'ction de quelques ' dessins tÏl1'és d~s ' n~:é'_ i tieps : :Piè'Ces de nl,enui-serie ou ,de lnécaIliique, coupe d'ùne . 'p' orte ' d 't ~'l i " . ' e aH ( une anllOlr,e. , ' .' ' , ,

·ID es.t rà peîne ,besoin de faire 'renlarquer que' le deS'$ÏIf. 'et' le calcul vont le p1us so.uvent de pair, se con~lèt:ent nlutuelJlelhe.rit eit ont besoin !l'un <de J'autre pour agiT sur l'esprit d'üne façon plus netrte, plus eonürète, pllu3 vivante. G..

Des punitions

L article qui ,a p'~ru SOl~S ce tit~'e ' dan~ le ~ ~ ' ~'3 d~ l'É~ole ar­rive à son ' heure, 'et dans :ses tTois IJrelllières lignes renfer.m .. e tou,t un progrmulne, toute une ·école. . ' ..

Il est ·tènlps, en effet, que il. 'on coii.'unence là faire ' cas, 'en Va- ' lais , de la Dignité peTsünnelle de l'Enfant; de ;tous: les enf.ants ; et on a peine là 'croire qu'il! existe encore des vieux nlaHrBS d'école .qui distribuent des olaques, et nl'ême des papas qui ' Hdillîi1i:strent des taloches à leurs rejetons, 'Sans se douter, les ;ll1alheUl'eù~, que c"est déraisonnable et inhumain.

Il es't telups que les ,éducateuTs se luerttenlt à la -ll1ode, respec­tent le règJenlent, et se hissent au niveau de la pédagogie n10derlle en abandonnant -des prncédés qui ont pour effet -de changer les J10mmes en bêtes. .

Il y a belle lurette qü 'on anr,ait dù [)rOsrCl:ü:e aùssi : ,d-e nos' classes les ,lignes, v'erbes, Tetenues, et Inênl'e, ayons le:.,courage de. nos opinions, toqtes sortes de punitions, attendu qu'un~ p~nitjon, par elle-lll'ême, froiss'e' celui qui en est l'objet.

La ' pédagogie nioderne déconseille l'enlploi dés ,no·bes èt hons l)oints·. ,EllIe trouvé; avec raison, qu'en forçan'l un 'éIlève là è:ff.e.ëhle,l~ ; des n1i.lltipli<cations la1pres les heures de dasse 6n fi'oisse sa dignif~) personnellle en le ravalant au-dessous ,de \La 'ma'Clüne à Icaku1ei', ' bien plus experte que Iui à ce geni'e de travail.

Et puis, en astreignant le 1 n?--aîu'.e: à· .~surye,iller' .p.~üd:a.nt jiùq; denli-heure apTès [,a reJ,ass'e quelqù:es pauv~·es . petiofS ,qui.aürOllt :ëu,. . pendant la journée, un peu l111ieux que leur 'condisciples, conscience de leur dignHé persq,nJl-eH~ :,ep n'obsetvailt l~as ,ce qu'on est con:ve­nu de non1llner disrCipÎine, on gasipiiLle un télllPS précieux qui pour­rait .ê tre eUlploy'é à des fins plus uti1~s : foot-ball ,. 'ele; , .

Du reste, il est notoire. que la' tendance Inoderne, .p·our ·-Î'espec.: ' ter la personnalité de il'enfanif:, condaulne la ,oalligraphie, ''UUendu que 'ch~cun ' est Jib~'e d.'extér~oriser ·sop telllpérament par' son. écri­ture personnelle. 'EJile veut inviter l,es ~lèyes .· au . travail, et .non · plus 'les sounlettre aux trClvaux . fol'c~s qui sont ' un vestige·' du, ,:moyen-âge.

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Quelques ·esprits rétrogT'ades prét-enden't que 'Par ce .systèIne­on sapera l'autorité du 'Inaître et des parents,et lnênle l'autorité tout court; qùe dans toute class·e 'U:l1 Ipeu fltOlnbreuse certains élé­ments restent insensibles à nos 'Sourires et là nos be1les phras·es ; qu'en bannissant de nos écoles ,la ·ci-devant cr-ainte on fera des jeunes gens qui ·ne craindront ni le g·endanne ni les autorités ;. hé bien 'quoi ? La bel;le .affaire ! Une seule chose cOlnpte : la tDignité personnelle de -l'Enfant. Tout le reste n'est que :fulnée et vanité, lnênle la dignité personnelle de ceux qui sont censés représ·enter la ci-devant autorité, le jour où leurs ·élève~ -leur feront la nique ..

C.

Souscription en faveur d'un collègue décédé

Dons reçus il. ·ce jour au nc 906 ':\11!le A'rtheJlilay A., instHutri'ce, G'ranges Ï\1YM. · Ddaloye ILoui-s, Saxon

Bérard Clément, Sierr·e T errettaz Léonce, Evionnaz Gay-Crosier Char'les, Trient ·Gay-lÜrosier Alexis, TIJ'ien't Sœurs institutrices de ,Chippis Theytaz Henri, Sierre

Fr.

Total

121.--10.--10.-8.-5.--5.-5.-5.-5.--

174.-

A lJ'oocas-ion -des fêtes de fin -d'année, nous avons jugé oppor­tun de faire paryenir à :la veuve rde notre col~ègue et 'à ses en­fants un premi-er yetrsernent. En réponse nous venons de l1:ecevoi,l" -de lIeur part une lettre où sont exprim'és à 1'égal~d du corps en­seignant les .sentiments de la pJlus vive gratitude.

Pourtant Ile :montant atteint .à ce jour est ·encore hien mo­deste. Nous devons pouvoi,r faiTe nlieux encore.M·ais a\loTs que l'on se hâte! La 1wésente souscription pr·endra fin a'Vec le ·numéro ·du 31 janvier.

Ohronique de l'Union

Problème actuel Nous signa,lions ici lnême, il y a rpeu de rtell1lps, 'qu'une cin­

quantaine .de il11aîtres ·et <l1laîtresses se trouvaient sans en11ploi au 'début de la présente 'année s·colair,e.

Aujourd'hui, quelques maîtres ont été appelés à [a direction ide cours cOlnplémentaires, tandis que d'autres se préparent là des re:mplaceanenrts, 'faits des plUls nonmaux d'ailtleurs. Il reste ce:pen-

-9-

dant au 'chôm.age compaet une bonne trentaine d'instituteurs et ·d 'institutrices.

Cette situation netten1ent rpllétharique nous inquiète. :Si l'Etat ·ne prend des ·luesures inunlédiates, J'e nonibre de nos c'hôlueurs professionnels risque d'aner en s'augmentant ,d'année ,en année, caus,ant Ide Ja sorte des perturhations de Iplus en Iprrus .g.raves dans notre tranquiUe luénage. Nous assistons en effet, aujourld'hui, à D. un fait ,nouv·eau. L'équilihre entre les 'alTivlées des nouveaux lnaîtres et les déipa,rts ,des anciens est r·OO1]pu. ·IIl y a quelques an­nées seulelnent, aes équipes sorta-nt ,de nos étalblisseIuents canto­naux ·et Iles apports -des Elcoles Nonuales du -dehors sut1fisaient à peine à cOlnbler les vides ,laiss·és non ·s·eulement par les décès et les retraités nlais aussi par les dés'efiteurs de l'enseigneulent. Depuis l'eIlÎ'rée en vigueur de la loi nOUVellle ·coïncidant chez nous il. vec les rprelniers symptômes de la crise lTlOndiale, changement Id 'attitude. On ~ : iucruste à ·son poste, ·on ne se rend pas. De telle lnanière que ](·s l'ar·es places ,valcantes sont a,ssaillies de nos jours par des nuées de candidats. Les éconduits a;.)i.'.'; 5:C découl'ug'cnt ·~ t ~iprl's q t1(·lqll·~" tentabves infructueuses ~/ aigris-;ellt pl'ut·dre.

Mais 'Cette 'falce du pToblèn1e n'est pas la plus inquirtante. Il. y a celle dl~s ,cOIlflits en perspectives à cause de hipreté d'un .-chacun dans (la recherche du travail. La !loi sur les conditions d1engagement est-e'llie assez ,explicite? Les titulaires actuels des poste,; de ilTwîtres d"écolc, ceux Inèrnes qui sont en pOS:3êS3ioll de lIeur brevet de ,c~aléÎtté sont-i.ls en ·sécurité? Quelques difficultés surgies ki et là ces derniers telntps semblent prouver Ile contraire. Du Jnoment que les ICOnlllUUneS gardent Jes rpréroga-bives de ]a n omination, la situation du 'maître se 'l'évèle terrihleIuent insta-1J1e. Les 'plus .exposés sans doute sont les « forains» de Il'ensei gnement. Le jour où un jeune du vi'llage en iposses,sion de l'auto­Tisation d'enseigner et fort de l'avpui de l'administr-atiO'n corn-111una,le . s,ignifie à son lColllègue que la !plaüe lui revi'ent, alors, pOUf 'l'ancien, n1a.Jgré de beaux et thons 'états de servÏtces, nla:1gré une fanülle à nourrir, i,rnrpossihle de -s'impos.er; et, à notre époque, à cause de la pléthore de Ilnaîtr·es d'école, c'est 'le chôlnage inévi­table et .des jours sOlnbres peut-'êtpe en perspective.

'i/Etat 'soucieux .de -l'ordre d,ans toutes les ,adiv.ités de noh'e vie cantonale ne peut ignorer la' réalité Id'un tel probllème. Les org·anes du corps enseignant prim,aire s'en sO'nt tdéj1à occupés. Tour.à tour, lIa !Société VaŒaisanne d'Elduca.tion, rUnion du IF. E., :et la Contfér,ence des InSipelC't:eurs ont envisagé Jes luoyens ,ft Ire-1l1édier au Inal, Ipour faire parvenir 'ensuite Ileurs ·suggestions au D-épar,tement. ;Dans Icet eSiprit, nous avons eu 'l'honneur d'.adr.es'~er là notre !Chetf de 'l'Instruction ipublique une demande de restrIc­tion dans la déU,-vrance des autorisaJtions d'enseigner. ,La S. V. E. de son côté .suggère de Tefus'er cette m'ême autorisation aux can­(d~dats s-ortant des établi'ssements -étrangers au ,ca'iliton, tandi.s que

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la IConfére.nce d es Inspecteurs veut res,h'eindre Iles ad.ll1issions à J'Ecole n·ormale. Laquelle de 'ces IsoŒutions Il'enliportera ? Nous avons la rconvioetion que ioutes sont ef,fi.caces. 11 ne s',agit que de

. pass'el' à l 'appliroation et sans' Tetard. IL 'Union avait ,en son terlups I,deill'andé ,aussi de r.enstreil1dr·e 'les .admissions à l'Ecole nOl~l11 a,le , on s ~'était alol'S' -élevé 'contré certte proposition, la trouvant ÏlTéa­lisahle. Aujourd'hui iŒ .sea11ble qu'on s'est ,f,ait une opinion plus 'équitable à ,S011 sujet. ICetPendant, 'HOUS ipJ:éf'érerions notre llDuveHe '~uggestion. !Si c ertains parents 'arppré1cient Ide façon toute \par­üeulière l\§duoation ét .la forllllation de (l'Ecole nOrInale, pourquoi 1es elTIpêcher d 'en faire tprofiter leurs enfants. Par ,aillleurs quel­ques .sujets .tTouvent :le plein ,épanotllissernent de Œ·euTs Ifacultés in­tellectuelles au cours d es ,études , il serait donc regrettahle de Iles t enir 'ëloignés de l"ense~gnement pal' élimination 'à l'entrée. Et puis, il convient enc'Ûre ·et .surtout de tenir con1ipte des dangerg d'une nlolb~lisation rtoujours rpossitb'le. Il ne faudrait pas que du­'r.ant ,ces heures ttagiques J·e pays ne .sache ~)Ilus à qu.i 'Confier l'é­ducalion de ses ·enfan'ts.

-Fources raisons et ipour d 'aut,res encore, nous '0Stimol1s que [es · effectifs de 'lios ' établlisseluents 'Üantonaux pour.raient être ~ll.aintenu·s , 'Iuais ~)ar contre qu'là Il'avenir et ,en tenant bien Ic-onlrpte des i droits des vo.lées ·aütuelles aux 'Ercales nOrI11rales, les autorisa­Itions d 'BnseigileT ne soient délivr·ées qu'au fur et là mesure ,des besoins. De cette 1l11anière, pOUF la repourvue des Ipostes , Iles ad­n1Înistrations .'col111uunales ne pourraient 1)Orter .leur choix:. que sur un Îlon1-hre lJ:estreint "de ,candidats, les droits des anciens se­raient .sauvegardés' 'et Iron lassisteraÏt là un salutaire dlégo lliflen1ent dans' Ja carrière.

. Ouant aux futurs nOrI11'a1Ïelis eh bien '! avertis avant leur ad­'Iuissi;n" Hs "ne ,scl:>iraient aucun ,préjudice ni aucune déception. 'Un certificat de réussite d 'examens les att.endrait là la sortie. Il serait .la I~écompel1rse des -efforts alocOlThplis par eux ,durant leurs trpi$ 'U.n]lées : ,,d'etudes. Ce eer.tifi,cat leur ouvrirait [es portes de i' e~1,s'eign~nlent .aux rprernières ,va'cances, ou pourrait les inci>ter à 'par1faire Bl1COre leur ofol'lnatiol1 pour entrer dans J'.enseignenlenll: sec·ondaire ..

IQuoi qu'jIl en soit, la soJution que nous rproposons ou ,celle des inspecteur·s nous Iparaissent touies deux assez 'équitabqes. Les pouvQiTs ipuib1ics sans ·aucun doute se rallieront à rune 'Ou 'l'autre pour la ,tranquilŒité 'de [naîtres Iluéri.tants et dévoués ·et 'polIl; .la bonne nlarrehe de l'éducation prima,ire dans le canton .. .

. M .. .

INSTITUTRICES.! .Soutenez J'in.dustrie du pays! ! " " ' " '. . . " . "! . . . " , '. , . ""'j

:~'. ~ . ..... ~ .. ' .. ; ffi?7p/qyel. ~f /ë!i/es ; ~n7ployer fa .. ' .. '''': LArN:Ë OBWA" .

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11 --

PARTIE PRATIQUE

Langu.e française

Janvier ·Thème ~ ~êtements7 ·Aliments· 1. Les ,puvriel's du vêtement.

a) Les o.li'vri,e'rs qui faiblJ.'iquoolt la tl111atière ~pre<lllièl'e T:Ls,sler;:tn.cl.s et t60in turiler-s.

L,es o'Uvrielo,s qui l3ige-ncenrt Ile vê·t emm1t : T,atHeurs e't ·tairlil,e,usles.

,Cou,tur,i.è.r,~s et ,li ngère's ,

Les ouvll'iers qui ·complètent J·e 'costwme : IGordonni,el~s, ·c\h,ap:e,liell'·s ...

b) La conif'ecüon de nos 'VêteiInents ,exige-t-eilI1e Ile 'COlliCOUl'S ·de plus,i'eurs ouvr,i,ers? - Quels s·ont -oeux qui .fahri:quent l,e drap, les cot-onnEùd,e·s ou il·a Itoi,l,e? - L a ffi:atière .fournd!e, quells au:tres ,al'tlos'a,l1s apprêtent les v'êtements? - D'autres Ipièces lClu 'costu.me exig.ent le concour,s d 'ouvrier·s s'péciaux. !Lesquels:

.c) Nomlhre d 'ouvriers trav~aihleni là :colllfeotionne.r nos véie.me.nts Il y ·a œrubOTcl ceux qui fahri'quent ,l e Id,ralp, Il'es Icotoill'll·ad,es ou ,la t oi,le: 'ce sont S'll1~tOU t ILe -tÏs6'erand .qui les .t:ilss·ee,t J·e· :teinturi-er ;qui j,es teint. L'a 'matière ·fow:l1'ie, cl'autres :a,r,tisfcltns ,a·ppr,êtent l,e.s vête.­

' l~en:ts: l,e tai,Uemr elt La ,tatJ..leus,e les ,coUipent, J'e's cOUitur,ièr,es ou les .lingères l es -assemhlent ou les ,cousent. ID'autres .pièc·es du ·cos tUlme . exigent J·e concoul'S d'ouvrietrs s·pèc~.aux parm;i ,lesqueil'8 .le 'corclqtt­l1ielJ.' qui confecitionne les 'crha:us'sures et J·e ,ohrapeli,er gui s' ~"()c,C'up'e dee ,la ·coiffure.

;· ; "".!C 2. Habits et saisons. . . .".:_ (Arprès ,avoir ,fa it sa ·c'anserie d ',après un l)l,an ·rte·ttemen:t déJtel~~tl:itié,

,le TI1'aî,tJre 'p eut ,s 'en ·te!J.lÏr. lu'11Ïquem,ent !à ,ce plan ,pOUl' obtenll~ un déveüoppe,ment. C'es,t à quoi, d.'.ai.lJI60ur,s, il J,auda'aa,bou,tir 'eu .fin . ~'an­né·e: tr,acer Ul1 Iplan e·( J·e 'CMVB!lolppeœ .de fàçoI1 IpelJ.'sonl18111e, s'ans' ,l'inte'r,médiaire de ques,tioThs qu.i · donnent ,frutal,e'm,en't un d,&voir plus unifm.;me.): ", "

a) Les habi,ts · wl.ri'en1t ·av'ec dès s·a ison's: " Au ,printemps: To.hl,e.ttes o1aire.s ,et chrup'e,au~ d,e ·,pai,He.

En Mé : V'ête~e1nt& de. 'itoi'1e, JJ:1anrcs .üu ,olailJ."is·. . ,parras~ls, Ichape.aux de pa.Ïll1l',e· ·ou de. 'jOIic. " " .: '

En larutomn'e: Hlahits IplUS' 'Clhaud,s à c,aIU)Sle' de·s Iplui,es· . ~ t : clef)' . TIl·itins f,ro,tdrs.

En ,h.iv:re : HrubrÎlts SlQrmbl~Bls·.

Tri,cots; Ipa.11de.Srsus, ·é char,p es, mitaines, .

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-12 -

Les v,êtements ont donc ,pour rais.on la décence ,et .la IU'Me -contre les inte,mpéries.

c) T'Üute (s-81i,s'on lliouv,eUe ,rupporte UITl ,cha,nge,menlt dans ,l,es habits, Voi,ci l,e ,pr,Îl1'te'm-ps : 'c',est lIa r ,entr-éte d,es toUettes, Ctlaire,s e,t des 'ooa­,peaux ode '13 ail:le. ,S urvient 'l'été: les cha:l,eul's forcent à prendre de Jég.ers vêtements ,de toile, hlancs -D'U d ,airs; les dames ,sol~te.nt J,eur ,par,asol, les tr'R!vaiHeuses Ilem's Il,ég,ères ;coififures, ,l'es ouvriers ileur cha,pe-au ,de ;paille. IEn laU'tomne, là ,cause ,des -pluies et des ,mati­née frakhes, ttous r,e,pT,ennen,t queil'ques habitsl plus' 'chauel. Enfin, ~ 'h.ivel' ramène .l8'S t"eintes sombr-es, }es tricO'ts', 1e's ,pal'des,s'lis, ,l'es écharpes, J·els mHa.ines. Le,s vête-ment ont donc une double 'raison: la q.ècence 'et .Je he'soin de lutter ,contre .les in te·mpérieù.

3. Contre le soleil. a) Inconvé11Î1en:ts ,d,e 'lia 'üha,leulr : ,Sueur €lt in'SÜlkl;tion.

Pr,éserva.tifs 'contre ,La Clha,l,eur: Coiffures: cha.peaux de 'paUle ou de 10H80.

" ._'-~- ~' ~:' ~G8stum,es lége:l's ,et de couleur ,c.ltaire. Dmi.,s Les ICo~oni,e,s h lRihit ÙJll.anc e,t casque de Hège.

b) Quel,s inconvénients a .la üha'leur s ol a ire? - A ussi, pal' quels moyens ,1 'homme 'cheil~che-:t-.i ,l à s'en :pr,é&8Il'ver? - 'C'omment ,1elS élé­gantes? - ,Co'mmen.t ,l,es h-omme's? - 'Comment ,les faneuses? ._ . Et .tans Iles Ipays chauds 'quels mOylens ,emploient 'les coloni aux ?

(Petit 'à 'petit, le m aître laissera là l'é-l'èv·e une plu' laI~ge initiative· p··Hl!' fermuler un e réponse pers onne;}Jle, ,m,a ins cal(f1ll~ e '3d!' ln ques­'.ion 1

c) Enftre :autr·e-s inconvéni,e'llts, la cha,leur 'BaIRir<:, proY-OaIUel lia . sueur ot peut occasionner des in sO'hati011S', pa,rIol,:::; moetePe,s. Aussi, fho :llD10 cherchl:,-'f.-ill à s'en ,pl~éserv'e·r. Sans IJurler d!.l ,pB.rèlsol des élég,a,ntes, que. :dt' ,coiffures, réservées- ,à l',été: c'e-.3't le chaJJe·au (le

pa.i11e, depu.is le vu:lg,ai1~e ciht8Jpeau de jOl1JC jUSJq1.l.·au fin Panam'a. L·ét.é est -a,us'si ,la saison des- ,cos,tumes léger.s a ux couleurs cihires. Dana les pays ,ohaucLs, J'es ,colCYlüa:ux 'se l~e'V·ètent cl 'IELhi ts bhlllCS' et cojffent le casque de Hège.

4. Contre le froid. a) Llans Iles ,pays elu NOl',d: Ha.bits de pe,aux et [l G f OUfl'·!.Il' cs.

,nans nos -pays: Dra,ps ép.ais et 'Parde's.s,us. Vêt,ements de laine: tricots, écharpes, gants, mitaines. Fourrure-s. Toilettes féminines surtollt. IFour.rures -d,e ,prix.

b) n 8lllS Îles -pays du NOl~(l, avec -quoi s'ha.bi,llent E&lIil.itnaux, et LaIJons'? - Sous notre de,} tempéroé, quels vête-m ents portons-nous durant la saison f.ro-kl'e? - Ne revêtons-nous pas souvent des habits di} I.ai.ne? - Qui por,te génér.ale,m ,ent doo fourrure,s?

c) Dans ,l,es pays du nOl~d ; où règne un 't,errihle- ,et perpétuetl hive.r, ,les ESiquimaux ,et .le.g fLa.pons s'ha'billent de 'peaux 8,t de fourrures. Sous

, .

-13 -

l10Lre deI tempéré, nous portons durant ,la ,saison ,f,roicle, cl'é·p-ais vête­mel1t.s ,de dr,ap . .souvent nous revêtons d'es halbits de lajne: trtcots. €-pais, écharp,es rCYUlMe-s ,autour du 'c'ou, ,g.ants :four.l~ès, ,mi,taineB l.ais­sant 'libre Le bo;ut de·s ,doigts. ,L es da:m,e,s por!t,ent auss'i .ct.elS f-ourrures dont quelliquels-unes s'Ont ,de ,grand 'prix.

,5. Contre la pluie. a) ,L,a pluie ,est fl'équent,e en Suisse.

Pour s',en dé:f,enclT,e,on utilise : Le 'paDapluie. - vH.riabl'e de :monture, divers d',étoHe.

L'.imperméa!ble ou gHJba-rdine. -Les ca ollltcihoucs 'ou ,protèg,e­

.ollJau:ssures. Les gmêtr-es. a) La ,pluie ,estt .fréquente 'c:n ,s,ui&se. Quetl est ,l'Ï'nstr,ulmEmt dont

on s_e 6,eI"t ,pour s'·en -prés.erv,e-r? - Vlarie~t--:iJl d'ëtoffe ou de Imonture ? _ Es't-i,l fOT,t différ-e'llt du 'par sol, ? - Exis:te-lt..,j.} ,des mantetB.ux imper­méables? - A .quoi servent 1es ,caoutchoucs e:t ;les 'guêtres?

c) La ,plui,e es1t .frélCfu'enlte en lS.u~s,s,e, aillss:i a'e :par,apluie ,est-H ·d'us,age univ'3r:~ el. Sa Ifunne. 'li e: varie guère, mais s.on NoUe ei, sanl('.nture sont de v,a.l,eul's 1f00lt di:f.fére.ntes. Génér,a.l,eme'nt ,poU:l~tant il ,est n01!l', tandis 'que le prura'so,l .préfèTe ,l,es ,ccm1eum ,alaires et voyantes. Il exilS'te .au ssi des 'maIllt,eaux iimpeil'mèabl'es ,appe,lés g,abardines-. Quaint ,aux souUeTs, ,pour lle's .g.ar,d,e-r de .J.'·hiumidité, on emp;Ioie ~;es slQc.q.ues ()lU

les c·aoutClhouo.s. IElus 'souv-en't, on .lace ,simpl,etm,ent de& guètr,es· 'autour de la, bottine et de ,l,a .ja,mbe.

6. IL'aiguille. a) Les partiesd~ ,1 ',aigu111e : Le ,cha,s, ,la .po.ilü'e.

Les ,e1mpJ.oy,e.ur-g de ~'aigui,He: Le taitL1elU'.

Les usa.g c-s de l'aiguille :

La couturière. La ména,gère.

Entre.te·nir la propre,té. C'Ullüv,er ,l'éléga.nce. Ex·ercer la charité.

c) Un fil tcl"acÎ'ElTl' ,en 13o.1nt,e à ,l'un d'e ,ses bO'llts, ,alpJt3!ti ,et p8ll~c:é

{('un ,chas ,où ,passer le fH là l 'autre bout, voilà L1.iguille. Le tail­tleur et ,la ·couturière en font ,leur .gagne-pain; .l,a mè.re e'Le f.alm~llle

Is',en a-ÎId'e con\Sltalmment dal1Js sa. tâche ,de ménagèr,e. ICa.r ,l\ai,g.uhllJ.e ,€Slt d '·aho1',cl ,l'o.uül de ,La 1131'0131 e{,f) ,et de' J,a déc,ence; ,eHe ,est ,aul8si J.'·outiil d,e ~'éilég,a;IlJc.e', e,t ,l,a ·mo-de a bes'oin d ,e 'SO'l1COl1'cours; elle 'est SUl'tout l'ouül d,e l,a ·ooaT-ilté, i13uis,qu',eMe hahillil'e' 1e'8 'pauvl~es. C ·est 'l'a:iglülle que ,JélSu&~Ohri'8t a béni.e ,qu,and il a dit: {( J'étais ,nu ,e·t vou,s ;m'avez vMu.»

7. Histoire d'un petit ~ouohoir blanc. a) Mon mouchoir hl.a nc -a, une tripl,e histoire.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 janvier 1934

Hi.stoire: cl,u ùin: . .semé, .f:leuri) Imûri, coupé, ' trav·ailŒé, fHé ... de lIa toHe: ' ti,sséte, v·e'l1,elue. 'eLu m'ouchoir:. ,O'Urlé l Ibrodé.

Qü'e d'ouvrie.rs 'Ont ·,trav,aoÜlé à l'?;a. con:f.ectton.

b) Mon mouchoir blanc 'a-t-il subi ,die nombreuses ,transÎorlYhlli(Jl)s ?' Par que,l ·champ 'cel.a COiIIllITl:ença-t-i:l '? --' Quels- ohangem~nts e-on­

ml,t le :lin, avant, !pendant ,et ,Blprès Il'a ,fi.J.atur·e? - ,où ,ma mère ache.ta-,t-elil·e kt totl.e? - Que :fit-'eUe? - !La ,c'ol1lfection d,e l1110n mou­choül :a-t.-,ellG Idonc ' exigé .le ,concours de beaucoup de travaHle11'l's ? .', .

···.c). ',Qu;e ,de tl'ans'fOTmations ,a s'u.bi mon [mouchoi:r ÙJ'lanc avant c:('-a,lTiv'el' jŒsqu'à moi! Ce,l'a co,mm8.nç,é\ .. par un ùJeau champ el'e ,}.tn aux 'Ip'ÎlliliŒ1S' de ftl'eu~'s .b}'eues. ,Le llin mÛlri, .fUit coupé, ,a;pprêté 'et r éduit en ;fibrës 10ngues et souples. IDans une :grande ofUature, ,ces fibres clevinr~nt de lorigs fils fins, :d,e la 'toile ensuite. Dé.posée ·en 'U~l rénorme r~u~'e'au ctans un magas,i'n, eUe f'ut débinée ·au clétaiL Du mètr.e que tma .mèl'e y aJcheta, eUe ,taiJ:ia Iptl-usieu,r:s ,mouchoirs. 'EIIJl.e Iles .0urJ.a et les bqrd'a .d'une 'ini,ti,al,e· ... ,Et c~el3t ains,i 'que, éùprès avoi,r .passé dans bien de.s Im,airns, apl~è8 "avoi'r de,mandé ' bien du .t!'aviai:l m "arriva un JJeau mouchoit' hl,anc ,(t'ont je ' me reeÙs la 10ng,ue hi.stoi~'.e.

8. La coiffure. a) La coiffU1'e Is,ei,t ' à CO'uvl'ü'.1.a tête.

F'Oltlil' les 'enfants: ,ta crue, rbé.ret ... , .

POUl' !l'e,s hommes: haurt· de forme, 'cas·q·uette ... POUl' J,es miMtair·es : ,calot, ké.pi, 'oas·que .. . Pour l,es dame,s: .d '-alprès ,la .ms>cl,e.

b) La , coif-f.UJ~e ,est aussi l'aœ,r,ang.em,e'Ilt de [a _ cheve:lure .. Elle n '.a·dme·t ni Ipomrna des, 'ni ·parfums. E,lle 1e 'peut ·êtl\e négligée .. ' :

c) Pour s·e couv.rir lÛt ,tête, ·il.e.g ·coi·Hur,es sont .mUiHilp1e,s. Les enf.ants pOl~tent la toque ou ·]e· bér'et, les homme.s m'e·tte.nt le haut >cl'e forme, le d1a.pe-au Imelon, 'le oanot,i,e,i, ,lta, ·ca.squette; · 11100 mill'Î'tlaÎl;,es coif.fent Je ca.lot, ,l,e képi ou le casque. Qu.ant ·aux dames, la mode !leur impos'e des ·changem·ents .fl'équel11ts de- ,'coiff.ure,. !L'on J.1Q[nme c-oiffure a us si lIa façon d ',an'angel' Il'es cheveux. L,e·s hom,mes vl'a.iment .di.stngués n ',em­ii~o'ie'Il ,t, poul' 'J,eui, ,coiff.ure, ni ,pommGide ni Ipal~fums' . POlUranTt) il .est iml)0rdoTlI)·ab1.e de .1.a, néghger. "

9. La chaussl.ire. il) La ühausl;:;'Ure Iprot~ge Ile. 'p~·eJC1.

El.l~ ·e,st·. g'énéiJ.·aJl·e:ment' ,en ,cuir (épai,s oU 'lm·ou); ; ·EhJe Be ' /l,ace, >s·e U)OU tonne, ·se boucle::. EIIJe se nomme botte·, 'bo'ttine ... Elle ·estparfois doutée, [ferrée, .. .

. ,'. , , ' . ',' . EUre est 'lj-ai'fo,is en bois :' sabot.

Pesan te pour 1l0n1mes' : 'oi-,me, ihêtr,e ...

,- 16-

Légère 'pOUl' femmes 'et enfants : sàù:l,e, ,bou1eau ... ,L.a ,ch.a,us1su.re ,doi,t être e.n tr·et,enue . .

.c) La ch-au.ss'Ul~e protège le pied. E,lil'e' ·e·s't généra.l81memrt en cuir: la . se,me,lle en :cuir é!lJais, l'empeigne ,et la tige ,en CUiil' ·,m,ou. Elle se lace, ,se boutona.'1e ou s,e ·.bolwle. Les· .principal,es ,oha,uss'uT:e,s Isont ,l,a .lonte, la ÙJottine, ,1-e soulier, il'81scarpin, Ila 'panto,ufü,e. plolur les rudes tD3.VaUX, les .ouvriers ù)ortent de gros ,souli-ers douMs -ou d'errés. ms Lrav.Ri!1lenlt 'p.a.r,fois ,au,Slsi en ,s·a'bo'ts· . .Les .pe's·ants sabots d'hommes sont cTeusé' dans -l'orme ou le hMre ; Iles srubots plus J,égers de femmes ou cl '·en,f·a!nts 'le 's-ont :da.ns ,le ÙJouleau ou .le slasuJ.e. 'Les ,c'ha!ll'SSUil',es de cuir sont entr:e-tenues soup.les ·a.li ,moy,en de grai.slse. Le dr,a,ge tleur donne lé brilla.nt.

,10. Chiffonnier. a) Son ,att.el},a.g·e: pauvr,e v-oi,ture ,et 'pe,Di.t ·ch&v,al. . ." .1';'. f ..

Son oocupation : Atmass'eJ' de-s 'vièillleri'es .I~ebuté~s, et .doo :chiff.ons ~ . Tr.i·e'r Ilels .produiLs de sa ' cue.:L111~,tte.

Hevendr·e ,ce,s oÙJjets à de's ü).dusüjBtls qui +81$

ll'tili,sei'o'nt. . .

Ga.gnel' .s,a vi.e en ,homme. inte1hg·ea;;lt et courageux. . ': ' "

c) .Un ilong ,cri m01-rte de .la rue: ,·c'est .lé chi.flf.onnie.r qtl:i ' pass~e.· avc·c .s·a voitu~re . a,tteJé:e d '·un ,PeJüt 'chevaJ. u,al1iS .8.on 'p'aùvre v6b.i.ctüe;· il entas'se, toute.s les vieilleTies. qu'il renconire ou ,achète. Qu'·eri ·ser.a-t-iQ, l'el~tré au .logis, après sa IlaJbor~eus'e jouil'née? Il les triera, nl·ett:1nt a­p~rt f,e-rr.ail.le.s, ·cotonnwcle.s, étolÎf.es de ·drap, · t0iles, .cuirs, peaux ... .rI' revenclr.a ,chaülU1 cl·e .c·es :lots' là d·es ineklstrieüs qui 'les utjrlise,l''01l,t : llS~­nier.s, tiss'eranc1s, fourre'Ul~s, 'paJpeüer.s ... Ainsi, ,dre tous C·;3S l'ebuts, "'.on ingéniosité fe,ra de .l"a.r.gent. ,n n'·est pas de so.t .métie'l' ;pa·s de métier sm'ltout qui ,ne puisse nourJ:ir un homme int.e,ltli.gent et cou­rageux.

a) L '·enfant :r.aisonnah1 0 :

. . -.. ." (-

L'enf,ant ·poli :

11. A table. IP,ense .aux pauvr,elS S'aI1$ ~p·ain.

,Ne ,s'e montT·e . ni. e'xigeant .n·i diffj:f)i,le. .. N,~ ~~i1ge ' pas de ' fri~i1ctisc,; ·en· ·:t1~J1.ot8 .

.' . des r.epa.s'- ~ ~ ,'.' l,i. N,e ' manifès,t,ep,a;s ,s,es. goiHs. :" '~, ;~·;i> .. , <N'e·s't 'pas Igour.majiI,q. , ~': :.- ',": Ne 'pa'rüe à ,t,able qU(~ s 'i'l ~·st interrogé, Est .s,elÎ~,~:~le J)O·W: .ses vois,ins.

L'E.11'J'?:mt ('h~'ètioen : Sait s'im.pos'e'r 1.1llq . pl'iYfL~ir).1? _ :, f •

'F'rie ,ivant e:t a--lJl' èS · ] es ]'e.P8if)~ '. ';'~ " .' - ~ . . .

e) · (."c·)s:t.. à .. tahle ({ue l 'on .r,e,connaît .riè ·, nüe.ux tq'utê;.,. l~s:· :(iua.lités . d'un 'enf.ant. :S'il ' 'es·t,. . rai,s'on11a,bJ'e, i,l 'pe:ns'e aux ",p:àuvl"~s"; Îlrivé\S- du n6cessajre et ~1e Ise ~ontr·e, ,en'· aucun · ,cas, ni ~~igB~'ùt ' 'ii~ ' · ~iffidle . S "il: ·est clèHc·ai; · :outr-e 'qu',U ·,s'inter.tlÎlt Il,es -·,fr~a'i.lldJi,s,es ",eu" ·d8lli:ors des , r-e'pa.s, i,l n 'e ·se 'per.m,et ,}almaie de manitfeste·r s'es go~ts."· s.l"i:l e'8·t ·poli •.

Page 10: L'Ecole primaire, 15 janvier 1934

-16 -

ïl hait lIa ,g,ow~ma:ncliJs,e, ne p.ar,l'e à :t,ablle que si -on J',i11'te:rroge et sre .Jll0ntre attel1ltM 'et ,se'ry.iabù,e Ipour tous SM voisins. IS '.il ,est -ohrétien .enfin, non ·g.eUJlement i,l Slait ,s 'impos,er lune ,m-ortiHoation 'par pénli­.te11'c·e, ,mais il prie a 'vant e't a.près les .repas. ISes :parents 'Bont fiers . d'un 'tel enf,ant quand i!ls ,lui lp,el1me·tJtent d:e ,1'00 accOiffip.agne.r.

12. Ne gaspillons pas le pain.

a) .Mun pe,ti.t ,c,a'maJ':3Jd,e Jeml n'la .que s,ept ·ans. U habilte !le ;}},am8lav ·voi'sin. ICthlélique jour, i,l dîne -à l'écoil'e. Il 'arri'Ve Ile ,matin, SIQll ,petit ,panie,r bien gaTni. Ri eT, ,le relpa,s achevé, ,c-omme nous Ijouions clans ,l,a 'cour, 1'alpe,rçus Wle beUe :t'aQ'ünle,à ,pe'Lne entamée·, j'81tée .d'ans la JJoue, lau pi8ld d'un arbre. Qui l"av,a-irt lancée -Là? Je IS'Ül1>g',eai ,tout de . suite à Jean. Je 'l',app811ra.i; joe Il'ui 'm.onÜ'ai ùe morceau de pain souiJLlé ,d·e boue. IiI rougi,t jusqu',au bout des oreililes. Cétait ilJien. lui. «Je . n'av,ais 'pùtUs faim, :me >Clit-H, - C'e/st vl~ai, ,J'e,an; mais Ine /pouvais'-tu .gard·e.r 'c:e1tt.e ,tmitine po'ur ton goûter Ide qUélitre heures? - Oh! .i 'en ai une ' autte! - Dj,s donc, avec ;quoi ta Iffi-a.m 'an ,a ... t~ene acheté ,l'e ,pain d·alls ,1 ,e,qùe.~1e .ed/}.e a ,c'ou.pé cette tartine? - Av,ec l,es ,sous que .papa raPiPorte là la Iffi,a,ison. - Alors, to.n /pap.a tDavaHle,peine·, rentre tous .Ie,s s,oirs bi'en fatigué, pour ,te ge..gne,r du pain 'qu.e ItU j,e,ttes éliU . 1'ulÎs~eau ?» !Il hails,sa l,a têt'e et ne dit m·o,t; hl avait senti un com ... 'm·ence,m'ent de pemol'cl,s. « A table, tlU étais près cle P laU!l" n ',e,st-ce ,pas? - Oui. - ffit il ,a bioo >Cléj'0uné, pa;ul? - Il n'.a v'ai,t pasl .h~J plu "" :petit -dessert; tu sais, Sia ,m 'ama:n ·etS,t bien pauvre. - Cro,is-tu que ta tarltine ne .lui ,aurait pais J'aH Ip1.ai,gir? Oh! c'e,st vJ.',ai, André; Je Jl'y ,avais ,pas ,pensé. ISois tl~anquille, je ne reco'mmenc.erai ,plus, je ne j e,tteI~ai ,pilulS de pain!»

Arriver de 1'1lÎ'stoire aiJ1SJi 'conlt,ée, 'et re'pTo.cluit,e ensuite oDa,leme,n,t, .à l 'a.ppHC:élition .peJ. ... sŒ1J1eIUe 'qui s,ervira d '.a.pplk,ati-oll écrite·.

'b) PouDquoi flaUit-il ne Ipas ga.spille,r Ile ·pain? - Qui tl,av,a1ltle pour ·gagner ,l'e paiin ? - Qui ,moocUe /Un m.oDC'0a;u ,ete ,pain? - E,t vous, l'es ... :pe'otez-vous le pain?

c) J,l ne ft8.:ut ·p.a/s gélispiJUe,r ,le ,pain: c'est une ma'l1que d'insouciance ,ei de ~égère:té. -L'els ouvrieDs ,fournieS'0TIlt lUJIl rude tJ.~av'a'Î,} pour ga.gner Je pain die ,l'eur fa,mlilil,e. iLes vieiLlar,ds, ,les ,e,g,tl'lopiés, ['es or,phelins' men­·.{lient péniJbl'elm81nt, ,de Ip'Ül'te sn ,p.orte, un ,moX'e:ea;u de ipain. Nous, no.lus .. clev-ons T8ISpe'Cite'l' le Ipélitn.

13. Le marché. a) lnu;titte là Il'a e:a;mpagne, ,I,e mt3.Jl'·cihé est néo8S'sifVLr,e ,en viN'e.

Qui vend lam marché? tLe,s marakh0rs' de .la btanHeue. Que vend"'o'll ,au lmal~ohé? Des ,légumes, ,des, frui1ts, des :flleurs, Com,men.t .a,pparaît le ma.r,choé? AInimé, ,ptttQ1~esque· .

Qrand .finit le mar,clhé? A dix heures, après quoi l'ml baI.aie, Qui Slupp}.ée l,e :ma;rc:hé ? iLa v,e,rdu.r.ière ou ma::J.~c:ham:le ,de,s qnatl"e

'saisons.

-17 -

c) A l,a campag.ne, cihélique :ménalgère' ,trouve dans s'On j.ardlÎl1 [e,s lé-. gUffie:s dont ·eltle a be;soin. A lIa v,i:ll}.e, ,l,a l}J!lu:paJ.~t ,des f('vmÎJUes se· ,les Ipro-­cu:r!ent au m ,ar,ché. Là sont ,ins:taHé.s des 'maraîcher.s venue des viÙlI'a,ges . voi.sins. Ils offJ:'!ell't l,e's .Jégulmes, Ilel5 :k 'uilts, Il'es ,fileurs' même. A viec &es . cr,ils, s'es H'p'pe:},s, ,son ,ani,mation, rien TI ',es,t pittoresque 'CO'ill'me le ,ma,r­·ché m,a tinwl de nos villes suis,s'es. A' dix 'heures, ill est Hni et les' ballayeurs netto,j,ent ,lIa ·pila'ce. Si eM,e l,e veut, ,l,a ména.gèr'e· il1'''a pas même. à S6 rencll'e au Im.a.I~cJl.é: ,les verdlurièT'8Is -ou ma.T'chandels de.s qualtre' Is'aisons ,paSiS,e'l1:t de J.'Ue ,en rue, :ave,o il8lur ha,l,ade.u1s'e, o.f:f.ra,nt loes lé'gu­me,s lels plus v.a.riés. Seulelme'nt, '8I111,es v!endent ipluS' cher na.tUl~elU.e'ment..

U. ,Provisions. .a) POUl~quoi fair,e d81s IpTovis,J,ons ? A oaUSE> de La dif,féJJ."e'l1'c'e de prix\' .

Que,Ues provis!iollS f'aire? iL,égum,e,s V81~ts qu 'an ,se'r1' e. là Ja cave . Légumes see:s qu'on ,pl,ac.e ,aIU grenie,r .. Vi'ande 'qu 'ml salle ou ,qu'on fum'e· . œuf.s Iqu'on -tient à l'ülhri de rail'. .BeurT'6 laohe,té en ,mai ou ;juin. Conhture,s ,cons'erv,é0S ·en bocaux de'

ver.re .

,b) Le's denrées alimelIlrtruires dtSipaDaissent ou 'ohangen,t ,de 'Prix:

a vec les s'aisons. IlII 'e/st souvent ,très économique de faire d,es IProvisions . Les unes ,se ,c'onservent à ,La loaye, ,c-omme ~l'8IS pomm'eiS <1e terl1e ou ,les : carottes; d'alll'tr'es 'se Q'emise'l1i ,au grenier, ·comme .Ie,s ,pois, .1el& hal'icots et les oignons. Les !pa'Y'sans .qui tuent un Iporc, en Igardent là la c-a've ' 1els ,morceaux 'bien ,Stalés ,dlaIl1s de grands tonneRux ou sallo'üîS; d 'au.tl~es fois, commo pour Jles ja·mb01ls, i,ls .l'e,g fument. On 'COllserv'e même des; œuf,s 'pOUl' .l':hiv,er en l,eS' !t e.l1Jant à 'l ',abr,i de l'tair. Fréq.uemment,en m 'ai ou juin, à il'époque où -le be'unre ·coùte :le ,moins', on ,cons.tittue des: rés·erves pour 'l'hiver. EnfinJ ,comment -oublier ,l es .col1fHures précieu-. s'ement ,conserv,ées da.ns -des bo,caux 'en v'erre ?

15. Les boissons.

a) JBoiN) ,es,t un i)Jeso in : on peut mourir de .soif.

Les priJl1ci.paLes 'boiS/sons sont:

L 'e,au : ElUe est une hoisson n.aDul'-8111e ,e,t ,s,a:iJne. ELle 'peut oontenil' ,le gel~me dema/Lad.i.es ,gTaveiS .

Le l,aH: H doitt êttr.e houilili. LI 'est la J.lour:r,i.ture' des enfants,.

Le cRfé: On Il'e mé!lang'e souvent 'avec Ile ,lait, H c-onstitue une boiss:on très commune.

Le vin: Cest une boi.ss·on dont H ne faut IPas abus,e,r .

La bièl' e : EUe .se Iprend ,comme Je vin.

e) ,MOUl~k ,de soif 'Bost une des mOTts ù,es 'pl,U!S 'cruelles, ·c-ar 'bo'1re' est un il),esoin. L 'eau -esIL ,la ,plus inatur€'He .e>t la ,plus \Saine (ùoo lb 0 i,g:sons ..

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-18 ~

M411heul'eUis,e:me!l1,t, ,eJJl,e ,peut ' ,üonte.nir des nücr,O!be's et comm.müquer ·des m,all,adi'es :g.naves : on Il'a r ,end ino.H'ens·irve en la f,a1s,ant ibouilHir. Le Jait, .lui alUJs'si, doi.t êtr,e ÙJou:ÙIM. Til 'constitJue ila nourrituree :pr,esrque ',ex­'Clusiv:e ·de 'l"enf.ant: c',est un ,a1l.iment ,cGlmplet. On l,e méllange ,souv'e.nt ,a v,e,o Ile c.afé, IbO]SS'011 ,aroII;lJaitique ,e't ex>dtant,e .très communément em­,ployée. ILe Ithé, qui ,a ,les mème,s ,propriétés·, e61t beaucoup ,moins .conI).u. ,Quant à -l,a bière e,t au vin, ils ne 1C10iv,enJt ê'tr,e ,pT,i,s· ,que !ffiodéœé.ment.

16. Les fruits. a) Le,s enf.ants ont ùne IprédHe,c-ticm ,pourr Il,es ·f,ruits.

'Fl~uitJs ind,j'gènes: Frais': !pommes" IPoÎl'ieS, ,raisins, f:nüt.s là noyau. Secs: noix, nOi\Sl81ttes, ,prunelS, .r,a.isins ·el'e Co­

rinthe. Con8Je:rvés: ,ab r!ÎJc ots" pêches.... ' .

FrutÎlts ,exo'tiqU.0S : Orange,s : d'ES/prugne et de ,Sy-rie. M,and,aJ.'ines : rel'Eslpagne ·et d'A:1géll'i,e.

ICltrons : de ISiôl'e. Flguels : ·elUtEvl,ie ,et de ,l'As1e m,ineu-re. Dattes: Id'Aig,é:rJe e't d,e T'lin~s,ie. Bana!l18s: du ICong,o et des Anti:He9' Ainanas : ,d0 ISing,rupour 0t Ic'Le J,ava.

h) ,De .toutes Jes productÎJons uruturelile,s, l, e.~ Jnüts ·onJt lIa ,préd'ÎJ1ed~0~1 de .l'enfanüe·. Itl ,el1i 'e,st qui s'e 'mangernlt frais, tels II,a ,pomme, 11a ,poir.e et ,les innomhr,aibilels vrur,iététs de frui,ts à noy,au. D'I3Jll'tres sie ,conserve·nt ,secs: ILia noix, :l,a tl1ioisette, ,La Iprune, le iJ.~aj,s·in de .corüllthe. D'.aucuns 60n1 expéldi,és ,en cons'0rv,e·, Itelùe,s Iles pêche,s de tOaMd'o:rnie. iN'ombJ.',e de de f.r.üits e,xIi1u'ÎSi nous vi,e.nnent de l"éltTang.er : Il'00 oral1g'~ls d \EiS.pagne, et cre Syrie, les .mandatTines tCl!',Es'pagne et tCl'AIgérie, ~,es JCitl:·0:nS ·de Si.cÎle, 1&8 figues ;d'HeM,e ·et ld'A'Si,e ;m:ineure, Iles dattels iCl'Alltgé:r.Ï<e '·eit de TUl1is,ie. ne'ux fruits tro'pkaux IS'0UI'elmell1't nq;~Is ,ar:r'ÎY'8iJ.1lt: ,la iJJ.a.nane du ',C1011tgo et d·es AntiU,es, J·es ananas de 'Sing.a,pour et de Java.

0===========================0

~~ NOS PAGES ~I_~.~~ . ~~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~

01===========================0 SOMMlAIRE: Vers l 'autre rive. Vanité. Une tnéttihode éducative.

Pensées.

~ Vers , r flutre ' Rive · , ~,

. (qC'~ ., Ij.our-~à, ,quand )le .. soir tfut venu, ' J,ésus' IEmr clit : </ A\Üez 'sur l'autn~ ' ~~.jv~_ du lac, l? . , G~/Jar~c, · nT' . . 35) . .' ~ r

-19 -

C'est vers 'cette rive divine Que je 'm 'avance ,chaque ,jour, Et c'est vers elle que ,m 'incline Le ·poids des ' ans, rj;~u.jour.s ;p.lus

[lourd.

Ici, toutes les clhoses meurent, Etclevant la fuite cru temps· . Je , songe, en 'mes derniers ins-

[tan ts, Au~ r.éaliMs qut ,demeu'rent.

lei, nous souI'ions 'bien ·pe.u, E,t notre joie est toujours brève: Le .bonheur sans fin Idont je

[rêve N"est {rUe par delà Ile ciel bleu.

J.ci-JJas, tout être est débile, Et nuù ne sera 'jamais sûr De pouvoir, clans sa, 'ch.air fra­

[,gUe, Conserv'e'r un ·cœur toujours

[pur.

tIJà-ihaut, du mojns, dans 'la pa­[trie,

Sur l'autre rive, on ·ne peut [plus,

Dans votre ùumière ',infinie, Vous o:ffenser, ô mon J~sus !

Oli , ne Ipeut ,que trouve·r sans [-cesse

En vous que.rques nouveaux ' at­t trai ts

Et jouir d·e vot're tendress·e, En se disant: «C'est là jamais !ll

:\7anité ,Celui ,qui a reçu tclav.a.ntage ne peut se glori,Her de son ,mérite, ni s 'éle­'V,er au-tde&sus Ides autres, ni insul­ter à ·celui ,qui a moins reçu.

.Imitation.

Parmi les nomhreux déifauts qui 0nlaidissent l 'hu.manité, :Ll ep est un, la vanité, ,aulquel on ne ,prête ùJas ·asse·z (l 'attention; on Ile re­giù'de, .ft iOrt, ,comm·e tin simple travers. IEn réail,ité, ,c'est un 'Véri­taijJle :cTélaut, has; Ilneslquin, qui nous entraîne ,à commettre une foule d'aJct.es très r.éppéJhensibles et dont il est inc1ï~pensa:ble tele se ,.'col'riger ,dès qu.an s 'en re.co.nnaît atteint. Et ,qui: n'en est pas atteint sous l'~'l{e , au moins, tCle. ses mul.tiples .formes?

On est vaniteux de s·a ,personne ' 'et il ,n'·est guère 'c1',être humain, si disgracié soit-~l, qui ne tire vanité 'de ique~que .avantage pihysiqùe? 'Ül1 est fie.r de ses cheveux, de ses y,eux, ,de .s.a ,taille, ' cre sa souplesse, on est vaniteux de sa d'orce inusculaii'e ou dé sa gracilité. .

.on est vaniteux de sa M,gnée, de la fortune lai.ssée .par ' ses as­'c'8ndants, d'une parenté un peu reluisante, de ,l'amitié de gens ayant 'une belle . situation, un titr-e, etc:

Tirer vanit·é cl"un avantaJge fortuit, Iqui nou's ·estéohu sap~ ef~ [ort ,de notre part '!pour le Iméritél~, est un n'on-sens et,' soyons ,nets, c 'est presque ,de' la 'Înauvaise foi. L',ois·eau Ifier c1e son pl:um,aJge ou de

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son rama,ge ne se ,rend 'pas 'compte 'qu 'il ,n 'a rien fait pour se les .procurer; nous n'avons ·pas ,la ,m,ême 'excuse, nous savons bien que nous ' avons reçu 'ces Id ons gratuitement, et, ,s':ùl ·est .légitime de nous :réjoui'l' de l'aubaine :qui nous .arrive, il est Hlorgi,que de nous .en targuer; pour peu ·que nous réfléchissions là -ce suj et, nous verrons :qu'iJ y a lieu de nous ,mettre en_ .garde contre une -aussi ,sotte glo­riole.

Plus .légitime nous s-emJJle-t-il de tirer vanité ,des avantages à J'acquisition des-quels :nous Ftvons contriilmé: tla situation due :à no­tre t'ravail, ~les relations puissantes ou élégantes ,que nous ,avons su cultiver, la sant~ cons-olidée par nos soins, etc.

ki, ,il :faut d 'abord 'com,prendre que I.es résulHats ne s'ont pas uni­'quement dus à notre .labeur, ·comme il nous plaît de '~le 'croire: ce que nous -est.imons .avoir ac·co,mlp.li par nous-:mèmes ,l'.a ,été, en .fait, avec la :collaboration de notre entour.ag·e, gràce 'à notre ,milieu sociall, et aux ,d,ons ,gratuits Ique nous avons reçus; notre -effort ,personne.l est relati v-ement assez faible, loin ,de nous en montrer vaniteux nous, devrions nous ·sentir humi,liés -d'en ,avoir ,fait si peu.

« Mais, dira-t-on ,peU't~être, pom.1quoi se montrer s·i sévère vis -Ià­vis d'un défaut ,bien innocent? ,Le contentement que nous -avons en regardant nos jolies dents, en ,montant -dans notre limous1ne, en -pe.,r-1ant de nos ami,s fortunés, est-il donc si :pernicieux? Il nous donné une satisfaction intense, une assura:nce ,é-panouie et ne saurait Jaire. de ma l à personne.»

C'est un~ erreur, ,ce délfaut ·est pernl'cleux. Quand' nous sommes. e.insi ,gonf,lés de vanité, outre :que nous sommes .parfaitement ,rtdi­-cules ·aux! yeux des sages, des .alaivoyants, -c'est-là~dire ,aux yeux de ceux ,dont La bonne opinion mérite I.e plus d',être reciherchée, nous. 11e songeons 'qu'à nous mettre en avant, :à ,éc'lipse-r .notr,e prochain ~ -ainsi, nous 'l'humilions, nous .le peinons, nous 1e faisons souffrir et~ }Joar surcroît, nous r1S1quons de récolter cl'es .ressentiments bien -mérités.

>Ces J)auvres petites supériorités d-ont nous faisons ,bruya,mment si grand cas ,arrirvent, ,dans certains -milieux fr,ivoles, ià s'irrwoser' -et ;à re}.éguer tot.a.lement ·au second -plan Iles Iqua.lités d'inte1l1gence,. ele générosité, de dévouement, de simplicité, 'à ,côté desque1,les nos: d'aux ibiens ne dev,raient .pas ,co,m·pter. Et c'est a,gir malihonnêtement ;que d'écra,ser les 'mocl'estes qui nE'! veulent pas montrer (.quï parfois, même ne ·savent pas) qu'ils valent heauGoup ·mieux 'que nous.

Rtà.icul.es en face d·es personnes sensées qui nous percent à jOUl'r

injustes 'vis .. à-vis de ,celles :qui sont si'mples et de ce.lJles 'qui .gont nos dupes, 110US sommes -encore coupaJblBs envers 110us-mê,mes. En cultivant dans notre âme cette 'co.mplaisance injustifiée, no.n setlil-e­ment .nous devenons .guftfisants, encomlbrants, mais notre es,prit se' fausse et nous ,p8'lxIons la 'notion de not.re ,peu de valeur; manifes-, tant ;à l '.égard du -prochain une arro,gance insupportable, nou' 111an-

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quons -au devoir .de tout être humain cle, s',améliorer et de _fa ire ,sans ces-se efiiort ve-rs le bien.

Est-il insignifi an.t et nèg1igeablc, le défaut qui produit de si (léplora9)le,s 'résultats?

Une méthode éducative: ùe Scoutisme (Du Service médico ... Pédagogique \7alaisan)

Une dame qui désirait ,tl'è,s bien élever son fils, avait décidé 'qu'elile .se.raoit pour lui ,la Ilneill.leure des éducatrÎlces. EIHe . n'épar­gnerait rien pour for-mer son 'caradère. E.lle voulait üoniiJ.nencer très tôt afin que son j·ntfluence fut toulte-puissante. iLorsqlle le p·etit atteint ,l'âge de 2 ans, eUe pens,a qu'ill était temps de se préparer ft sa tâ'che. Et, dans -cette intention, 'elle aHa itrouver un grand Ipsycho'logue pour lui dmuandèT quellques Iconsei,ls. « iMonsieur, dit-elile, je veux assurer ,~ nlon fil s une éducation !paria,He, et j'ai besoin de vos !tunières. Très bien, dit le Professeur, ,ce soud VDus honDre ; Quel âge a donc votr'e fUs? - 2 -ans, 'répondit la dame. - Oh ail ors , je regrette, s'exclama ole psy'cho,logue, 'vous venez deux ans tr<Yp tard.

. Peut-être 1e pS~/ichologue exagéra-t-il un [peu. 'Pas beaUCOlll}1 cepend,ant. ,Ce n 'est janlais ' trop tôt que l'on 'COil1llnence il' éduca­tion des enfants. C'est une ,des 'choses que notre ·époque a 'le nlieux 'conlpris'e; peut-'être es't-'ce ipourcela qu'eUe fût baptisée rIe -siè-cle de l'enfant. Car n 'est-ce pas ,de nos jours seuleJnent que tous les l110vens d'investigation psychologique ont été lllis en œuvpe et to{i~es les 111échndes p1édagog;ques utilisées- pour pa,r­venir à une éducation de l'enf,ant, juste et adéquate. Une des 111'2-thodes éducaHves les tpllus ,cüncluantes a,ctueNenlent est certai­nement ,le s,coutis'Ine. Pour arriver aux fins qu'e.IDe se prüpose -que se prüipose toute éducation - il doit travaiUer en étroite col­laboration ave'c parents et instoituteuTs, et 'à cause de cela~ nous pourrions 1'exanliner enSellllble.

ILe s.coutisme est donc un effor,t éducaüf panlli la jeunesse. En tant que pérda'gogie i,l peut ,être lCara·ctérisé Icomlne une réponse aux besoins ,des enfants, des Ig,arçons 'et des fUIes.

Baden-Powel, le fOl1ldateur :du s'coutisnle a renlarqué que no­tre civilisàtion -ocüidentalle avec son enselllble de conv'entions et de di..s-cÏprrines n',était pa's un milieu normal pour l'e développement de Il'enfant. D'une part, elle étouffe IcerLaines aspirations légitim.'es et, -par aiJ!leurs, eUe sus'cite des hesoins fa·c tic es , ne rétpondant ,ft rien dans ,la -psychologie infantile. 11 faut :donc déceler tout d'abord Iles aSQ)iTations nor,m-ales ,de l'enf,ant ipui:s inldiqum' une Inanière d 'y 'répondr'e. ,Ce Ique l'on ,cher-che, c'est un -dlévelop:pe­-ment hannonieux, équilibré, d es ,diverses facu'Hés de l'enfant, et

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cela, sans qu'aucune soit ol11.,ise. Non pa-s tant, donner des con~ naiss·ances, que développer .'le désÏl: et ,la 'capadté d'en a'C'quenr. Et ,cela d'une façon alCtive. m ,faut que l'erufant bouge, qu'il TenUIe, non :seulement dans les j'eux mais encore en s'instruisant. A J"école, on reste assis, On ,écoute, dans le s'coutisme on doit faire ce qu'on veut apprendre.

Le jeu tient une grande plalce dans ,le s'ooutisme, par,ce que l'on a co.mprisquelle était sa ,valeur é·ducative. ,P,renez les jeux techni'ques -par '. ·exemple : 'Si une de .Jeur Taison d'ètre consiste à aug,menter Iles connaissances de 'l'enfant, leur but priInordial est de fatCi[iter pour lui tout tr,avai,l intellectuel. tC'est ce ,qui ex­pliq'ue lIa pla,ce importante que le ·scoutisl11.e donne à Œ'dbservation et aux ,di'vers types de jeux: aUention, observation, adresse, jeux qui tout en assouplissant le corps, ,le soumettent, et sup;pri.ment ainsi ;ces 'll1orvements désordonnés, 'ces positions fatigantes qui elnpêdlent chez Il'entant tout effort intellectuel soubenu. En 'con­séquence, notre plan d'adivité suit-il les ,différ:ents stades de la pensée infantile. Nous COilnmençons par ,les jeux où le l'ale de aa pensée est ,faible nl·ai.s où la part de lIa vokmlé agissant ·sur ,le Cü.l~pS est gl'ande, 'pour atteintdre, par :diver:s degl'és, les jeux qui exigent surt'Üut un effort 'de m,én1.oire ·et de réflexion. Et tout cela dans une atmosphère de disdpline - imposée ,chez les paus jeunes - du reste les el1lfants aiment une 'certa,ine autorité '1.i1~re­m·ent · voulue cbez les p!lus grands. Donc 'Vous I}e voyez, utIlIser la · nléthode s,cou te Ic'est éduquer J'enfant en ' ,mettant en vigueuT toutes ,les ,ressour'ces qui sont en lui.

{,e scoutisllle com,me l'ècole a·ctive est une l~éiponse, ·une • édùcation fond·ée sur l'e besoin, inné chez l"enfant," de s'avoir, de "-cherchér, de regarder, de travail.Ier ;~t l'intéTêt decoule tout · na'­-ture'llement de ce besoin ,qu'il lui est donné de satisfaire.

La :loi de i'intér1êt est d'Ünc le pivot ,de l'éducation s,coute.

Dans Je domaine !Inoral les facleurs qui nous ,guident sont ,les 'lnêlnes que"" SÛI~ le pll,an intellectuel: Aucune Icontrainte ; faiI~e sourdre du fond de Pêtre t'Üutes ,les possibilités posit,ivés, l'-atl1lener à. sa loi personnell'lte, int'érieure, eonstruite av'ec :le plus ,vrai de Üui-Il1:êllue, indépendamlnent de tout fa·cteur extérieur de juge­ment, de IpT.éjugé ou d'imitation."

Je n'ai pu que donner un a'Pcrçu bien succint de la lnéthode . éducative s'cou te. lSi href .soit-il, "peut-être -aidera-t-i,l quellque.s­uns là s'èn Ifaire une idée. ,Le s,coutistl1i.e ,étant en train de rprendre ':un . grand es.sor 'en Valais, il est bon de ,connaître les tdi.rectives de base de ce mouvement, 'aiplp'e>M " -à jouer un grand rôle dans l'éducation de n,otre j'eunesse. L. D.

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Pensées à médite'r 1.'Education de l'âme

Le.5 se·u.ls éducateurs dïgnes de ce nom (m,ai,s ,combien y en a-t­iJ ?), ce sont ,ceux pour 'qui compte ce 'que 'Barrès appelait l'éducatiol\ ode l'âme. Four 'ceux-M, ce qui l'mporte, dans cette ,.ieune vie ;qui leur :f,St :confiée, ·ce n'est p8S seulement l.a ,faç.ade qui ouvre sur le mond0, mais Iles cli.s,pOosition.s intérieures, ·ca Iqui, dans une destinée, n 'est connu que de la .consôe'nce ·et de !Die'lI.

Et, ici il n'y a pa.s à étalhlir d'e différencc ent're ,garçons et fille. ,Aussi Ilourcle que soit ,l'hérédité Id 'un enJf,ant, aussi redoutables que soient les pa,ssions dont· il aplPortait le germe en naissant, nous avons fait pour lui tout le ·possible si nous avons réussi .à le persua­de'l'., se1lon la raison, 'qu'une seul'e .chose .co·mpte en ,ce monde: c'.est de se perfectionner, 'c'est le peorfectionnement intérieur. Introduire dans une jeune âme 'cette idée que ·cela seul importe ,qui ·est de ben vivre, non pas seulement aux yeux ,des autres, .ma-is là ses propres yeux et tClevl3,11t ce reg.ard intérieur .qui voit l 'envers de nos acte-s et qui connaît nos p.lus se·crètes ,pensées. François Mauriac.

* *. *)

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Ce que Fœrster pense des plaisanteries à l'école Bien des jeunes luaîtres croient devoir, dès ,le 'd-ébut, pour

gagner leurs 'élèves, prenrdr·e aut'an't 'que rpos,sibl'e avec eux, les allilures d'lIn cWlll'arade ou lnême s'e :ren'dre Iporpulaiores pal' quelques plais'anteries. lC'est une ogr,ave erreur. ,Le to,n du luaîltre doit être ,d 'emblée cellui de l'aut'Üri~é et non ,celui Ide ,la 1C'a-maradeTie.

..... Le m,aîlre se doit ù s'es ,fo111ctions, ill ·se doit là lui -n1'êUle -de prendre ceJtte attiltu'de d"aut-oTité. Il n'a pais le droit d 'être, en pre­mière ,ligne, un -cam,ar/ade. Il ,ne pepliés'ente 1,ien 'moins qu'tin Ol'dre de vi'e surp~rieur a'U<IueJl l'ocoUe a 'Pour '111J!SSiOll d'initier la jeunesse. Quanld il aura 'su e>,:.pTÏIuer 'ce tpailt 'car'arctéristique de S0S fonctions ~)ar I}e sérieux et 'l'unité de 'sla n1anière d"être, i~ pourra, sans danger, ;se 1110ntrer de Itemps là !autre Le 'camaTade de ses élèves; ils y seront d 'antanlt Iplus 'sensibles, et 'Cela ne pTê-1'er·a à aucune équivoque.

Quant .à l'humour, il ,faut qu'un .1l1'aître soit -déjà tres sftr de lui pOUl' pouvoir s'en pernlettre ; qukol1!qu:e IconnaÎt 'les éco­lier1s slait que b TIloinrdTe plaisaniteüe a, -sur une das-s'e, une RcHon désorg1al1!isatrke ill'croyabUe. Bien que les enfanllis :aÎlnen't là rire, il leur dép'laît que Ile 1ll1aÎ'tre renide son enseig·nell1ent trop g'ai. Ils tiennent à avoiT dans la vie -queJlque ,chose de .fer-Ine et de sérieux, quelque dlose qui ne prêt-e pas là rire, et 'Pour 'être vl"ai­lll·ent g·ais, il fault qu'ills sentent un gl"and sérieux dans. Jeur entouriage.

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