L'Ecole primaire, 15 février 1946

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SION j 15 Février 1946. No 9. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 65ème Année. le:, abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre rembourseme.nl Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sie;" . -- Les annonces sont reçues exclusivement par __ PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité SION

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SION j 15 Février 1946. No 9.

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SION, 15 Février 1946. No .9. 65ènw Année.

L'ÉCOLE· PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCltTl: , VALAISANNE D'ÉDUCÀ TlON

SOMMAIR E : COlV~lV~UN I:CATIONIS DIVEŒ{ISES: Exà m en,s d'admission ,aux ,éco.lles n OToTna,le's . - (MaTHogny, co-nfér ence des i'ns,W·juteur.s. -PARTIE ,PEIDAGOGIQlJ,E: Idée·s, mJœ Ul\S modernes e,t éd:uJcaüoll. _ De lia r éd'Laüon des t extes de d idion. - A lProlpo,s de ' mét hodes .nou veUes. - Prolll'enad e à t Tav ers ù,a Ila;ng u e fra n Çoai se. - P ,r e.nez g.aTde à. l.a d ict ée . - PIARTIE ,PHATIQUE: Cen 11l'B d'i,n térêts. Orthiog r a!ph e. - Fi,e.h es s'col'aires. - GéogTwphle. - HistJoi,r·e.

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EXAMENS D'ADMISSION AUX ECOLES NORMALES

Lels ex.arrnens écri ts en vue de l'admissiorn au x Ecoles norm·ales a uron t heu le 21 mal'S 1946, à Martigny, au nouveau collège, à fi h. 30, Jlour les aspirantes et les aspirants des · districts du Bas-Valais (Mar­tigny, Entremont, St-Maurice, Monthey).

à Sion, à 8 heures, à l 'Ecole nOI'mal~ des insti~uteurs, pour les candidaie's et les candidals des quatre districts du centre.'

A ,la ·ml€>me oCicasion a lll'Ont lieu égalf~:nent ~ e,s examens rJ'adm i·;­s ioll1J à l'E-ooJle normale mènagère . P,}us i eUl''S oanditdate,s y .gon t adm1ses.

L~'s inslèl~1pUo.ntS sont l'eçue.s au ISG,cr,éiariat du Dép.artement de 1'Instrurtion IPublique jusqu'au 10 'll1'aTS 1946.

Toute demande d'admis,sio,n do it être a,acom;pa,gnée des p ièces sui vantes:

'a) ,a-cte {li:l l1'aiss'ance, b) livret s'colaire, c) cer,tifioc.at ·de bonne ,conduite et cl' ;:uptiimlde étalbH p ar le p r esI­

dent de .la comnüssion s'cOll,a:ire ou JJar le JJrésident de .la commune et le directeur de l',établissement ,où l'élève s'eoSt prélp-aré,

d) ,certifiüat médi-Clall délivré llJar le méde'c·in s-col'aire SUl' d'ormule s'pécia le fournie, sur ,de.m.and~, Ipal' le s eC'rétari,at du Département.

Sion, le ~, févTier 1946. Le Chef du Dèparte,ment de ,l'Instruction IPublique :

C~rr. PiUeloud.

District de martign~ , La Conféren ce , :.lnl~l1clle des instituteurs et des 111siitu1 rices

du, district ,de ,lIartigpy ~ ,-ua lieu .\ SaillOI). le jeudi 7 nl~U-S 19.1G.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 février 1946

:,,:.~: ~a : s,é'ance s'ouvrira f\l heu'l~es, à Ja "g.rande salle de fa clt.re de .s~inon, avec l'ordre du jour sU,iv.a;nt:

i. .'\.f~aires administratives et communications diverses . . ,, 2. Conférence de Monsieur le Directeur de l'Ecole normaJe

sur l'enseignelnent individualisé (voir communiqué. du Dé­, ' partement à ,ee sujet, Ecole primaire No 8). , 3. Dis'cussion et résolution. , 4. Divers. 5. Dîner.

Présence ' ohligatoire pour tout le per"30nnel enseignant. Les mem.bres de commissions scolaires, 'les anciens instituteurs et tous les amis de l'école sont cordialelnent invités à ,cette séance. '

La Chorale du district préparera les chœurs à exécuter pen-dant la journée.

L 'insp. scolaire : P. 'TIHOMAS.

A VIS

Nous rappelons que tout 'ce qui 'concerne l' « Ecole prünaire » doit être adressé à Cl. Bérard, instituteur, à Sierre.

L'es abonnés ayant laissé Tevenir Îlnpayé le renlbourseinent qui vient de leur être adressé, sont priés de verser leuT dû sur ]e compile de ohèque Ilc 56 Sion, en évitation de nouveaux frais.

L'Adlninistration du journal.

PART][E PEDAGOG][QUE 1 Idées, mœurs modernes et éducation

, Conférence donnée au Congrès de l'enfance difficile, à Sion, ,. ," le 8 novembre 1945, par le Dr Paul Tournier, de Genève.

. " .. 1. Introduction

ç 'est à j'Q,ste titre que les organisateurs de ce Congrès, en m e fixap.t, ,le 'Sujet de ma 'cornérence, ont conjoint ces deux facteurs susceptibles .de retentiT sur l'éducation: les « idées » et ' les

« mœurs ». Car H y a un ,lien étroit entre les idées et [es m~urs. Le~ mœurs " sont, "p:Oùr ainsi dir'e, les témoins visibles '?~s' 'i~é~ Tégnantes, à une é.poque dOllnée, surlOll.t de ·ces idées imp,licites , teUenlent adn~ises pal' fout le monde que ceux qui vivent. à :cette époque ont peine à ~es distinguer et à les fonnuler. La Vie Intel­:le'ctuelle procède surtout pal' oppositions. Aussi formulons-nous facilelnent nos idées personneilles en tant qu'elles se distinguent ou s'opposent aux idées généralement adrrri.ses. De ces dern.ïères, par contre, il nous est beaucoup plus diffi,cile de prendre 'cons­cience, de les diagnostiquer, tant nous en sommes ünprégnés. Et pourtant ce sont elles qui déterminent ~e nülieu Inoral et intel-lectuel dans .lequel 'l'enfant baigne. . .

. On ne s'instTuit pàs que dans les :livres et à l'école; on ne s 'éduque pas s,eulement par les catéchismes et les ,pTéceptes for­lnulés pal' les parents -et les maîtres. L 'enfant, à ,côté de ceS in­fluences intellectuelles et 'lnora'les claires, je dir:ai « conscientes )}, qu'on lui ülocul'que, reçoH en quelque sorte par osmose tout un en semble de notions infonnullées, presque inconscientes, qui font d e lui un enfant de son siècle, qui faç-onnent sa m.entalité, qui lui donnent « l'esprit du temps », comme ,dit C. G. JuP-g.

Et les travaux de la psychologie IIlOderne ont , m.ontré ,).~ puissance ,extrême des idées subconscientes. Aussi p eut-on ~re que ces idées génér,alem.ent adlnises, si généraleinent admIses que p er sonne ne les expose eXJpressé.n;ent, ont plus .d 'influe~ce sur la formation de notre personnalIte que les maXImes qu on nous enseigne. A ce titre, elles intéressent au premÎer chef l'édu­cateur, cal' -ce sont elles qui , à ,chaque époque, déterminent le ,climat p sychologique, moral, inteHectuel, spirituel, dans lequel il devra h'availler, ,et pal' conséquent ,les diffi,cultés ou les facillités propres de son travail. .

/ Mais, de 111ême ·que sur le plan individuel, il est difficile à un homme d e découvrir les idées subconscientes qui jouent, dans l' Olnbre un Tôle détenninant sur son 'comporteII,lent, ces idées subcons~cientes que les analystes appellent le sur-moi, de Inên1e nous est-il difficile, sur le plan collectif, de pTendre conscience de ces idées ÏInplicites de notre génération. Et de 111ême que la IJsycholoaie individuelle ' utilise des moyens détOll1'nés pour y b , ,

parvenir, comn1e l'analyse des rêves ou des ({ actes , manques ,»,

de ll1ême sur ~e plan 'collectif, devons-nous user d un ch,emIll détourné pour :e~p.lorer cet anière·-fond de notre Inentalité .géné­l'ale. Et c'est là, jé" le disais au début, que les mœUTS apparaIssent COlnme un révélateur.

Ainsi, tout à IJ'heure, si je 'traite tour à tour, conformélnel1t au titre même qui 'm'a été proposé, des idées et des rn~œufs, je ,;ous invite' à gard,er à J'esprit le lien étroit qui existe enlre œ~ d~tx chapitt,es. ' Je suis placé, par 'lnon: activité pro.fessiçnlnelle! :·~

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un poste d 'observation: m.édecin et confident des âmes, j'ai l'occasion d'exalniner chaque jour le comportelnent des hOlTlfieS de notre tell~ps. Et c'est par cette observation des lllœurs que je suis 'conduit à réfléchir aux idées qui doivent en être les r essorts cachés. Et si lec;; organisateurs ·de ce Congrès ont . fait appel Ù Inoi pour traiter ce suj€t, c'est sans doute pour que je tente un diag­nostic des idées de notre tenlps, non pas par des déductions intel­lectuelles de concepts, Inais par ce tte voie détournée qui remonte de l'observation quotid ienne des nlŒlll'S au x notions dont celles-ci sont les té'lnoins.

II. Les idées

A. Philosophie de la chance

Plus j 'y réfléchis, plus il 111e semlble qu 'un des a r ticles es­sentiels de la p h illosophi-e pra tique dont vit n otre génération est la n otion du hasard.

Elle a sa source p r incipale, je 'cr ois, dan s la philosophie dite scientifique du siècle dernier qui nous a donné u ne « explica tion du monde» basée sur l'idée du hasard. C'est à juste t itre que l\I~. Lec01nte du Noüy peut d ire qu 'ayant voulu détrôner le Dieu des r eligions r égnantes, cette philosophie lui a substitué un nou­veau dieu-hasard. Elle Ilui a ll1êm·e fait jouer exactelnent ce lllêlllC Tôle d'arglunent « de couvertu r e», -de « deus ex lll:lchina », qu'el­le r eprochait aux croyants d'utiliser quand ils invoquaient la volonté souvera ine de Dieu pour Inasquer leur ignorance de.;; causes d'un phén01nène. Ainsi, par exeluple, quand cette philo­sophie dite scientifique se trouvait devant un phénomène, COlllilne l' apparition de la vie, que sa théorie delueurait absohunent ÏIn­puissante à expliquer, elle s'en tirait en supposant que « par ha­sard» Iles conditions s'étaient un jour trouvées snI' notre terre où pouvai t éclore la vie.' ,

Ainsi, par une contradiction étrange, ù l 'époque 11lê111e où l'on professait une foi sans réserve dans un déterminism.e scientifique rigide que la physique moderne a ébranlé 111aintenant sur ses bases, on instituait en lllêm.e tenlps une croyance universelle au hasard, considéré connne lné-camslne de l'évolution de notre monde : c'est par hasard qu'était apparue la vie; c'est par ha­sard que des espèces nouveJles éta,jel1t apparues, qui, mieux « Téussies », plus aptes que d'autres au conlbat de la vie, leur survivaient; c'est par hasard qu'était apparu l'hO'lnUle, puis la conscience, .r esprit, la civilisation.

Mêlne si nous ne la p rofessons pas explicitenlent, nous SOIn­lues tous plus ou lll.oins iInprégnés de cette doctrine qui a bercé notre enfance et qui substituait la notion du hasard à celle de la volonté créatrke de Dieu, ,à celle de s'a bénédiction e t de sa Inalé-

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diction. Il suffit d'entendre nos contempol~ains conter les événe­m ents de leur vie: s' ils sont « inco'mpris» c'est qu 1,ls n 'ont pas­eu la chance d e rencontTer quelqu'un qui .les cOl1l:prenne; s 'ils sont inaptes à l.a société, s 'ils ont éch oué dans leurs tentatives pTofes­sionnelles, 'c'est qu'ils n 'ont p as eu la chance qui en a favorisé d'autres ; s' ils sont m alheureux en 'lnénage, c'est qu'ils sont « t01n­bés)) SU l' une fenllnle ou sur un Inari i'n1possible ; s'ils sont Inala ­des, c'est qu'un 111a:1 leur est « t0111'bé dessus)), c'est qu'ils on t eu la llla1chance de rencontrer u n nl~crorbe dan gereu x, etc.

Le dom,aine Inédkal, qu e je vien s d 'invoqu er , et qui est le nlien , est p artkulière'l11ent illustrat-if à cet égard: dans un arti­cle renlarquable de la Revue des Deux Mondes, le Dr San drail a fonnulé ainsi la trip le déf in it ion de la m.aladie, u niyeTselile­IDlent adm.ise par le COl'l})S Inédi'cal au début de ce siècle: « une lésion, un a,ccident , une entité )) . Il montrait ensuite que l'é­volution de la luédecine nou s a obligés depuis à aban donner cha­cune de ·ces trois définit ions, Inais elles étaient caractéristiques de Ja pensée du début du siècle . J.e passe sur le preluier tern1e : « une lésion)), expr ession du 111atérialis-llle Inédical, et SlU' le troisième : « une entité )), expression du formal is'me ntéçlical. Le second : « un accident ) est l'illustration de la thèse que je vous apporte aujourd'hui, et je le relève pour vous Inontrer la consé­quence inélu'ctable de cette philosophie du hasard :

Quand on 'Coftsidère tou te lualadie CÜ'lnme un aocident , conl­Ille l'effet d'un nlalheureu x hasard, on perd toute notion de 1'es­ponsa,b1lité de soi; au Eeu de se deulandeT si l'on a c Innlis quel­que faute dans sa 11lanière de vivre, qui peut avoir contribué à vous rendre malade, et par conséquent, à en tirer ùne leçon pour l'a enir, on se plaint seulenlent du hasard injuste dont on est victiule et on souhaite paSSiVell1ent qu'un heureux hasard - la chance de trouver le lnédicmnent pTopre à VOllS guérir - viençlra compenser le hasard ll1alheureux, .'ans qu'on n'ait rien à réfor­mer dans sa ,manière de vi VTe.

De mèl11.e, quand on considère tau. les événements de la vie conNne les eHets du hasard, quand on pense que certains ont la « chance») de se 111.arier, de réussir un eXaIl1en, de g gner de 'l'argent, d'avoir du talent ou du génie, de jouir d'une bonne santé ou d 'un caractère agréahle, on perd toute notion de respon­sabilité personnelle. Les défaites de la vie, . u lieu de vous' pousser .à un retour sur soi , à une Tepentance, vous poussent à la reven­dication : revendication contre es parents, les maîtres, la condi­·tion sociale, le sexe, les influences qu on a eues par 111alchance. 'Que peut l'éducateur, el présence de cette Inentallité ?

B. Revendication égalitaire

Je viens d'y .aboutir dé.jà en Inontrant que la philosophié de la chance conduit à la revendl'cation . .J'ajoute: « égalitaire »

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<est-à~dire , <:Iue la notion de la justice, qui, :par exenlple, 'chez P~à'~O'IlI , éhüt,' respedueüse,l ld-e~a diversité 'de~a ü,~ture, et qui COll-

SiSt.,à~t :ft' ,e~ 'qlie Ch~C~l\ t~eiln'ê dans la ',soci~t~ 'le .' rô~e pro!pT~ ' <j~~ ses, ,dons; ses 'capacItes -et 'ses ' c.aracteres l'lnchnalent -à Jouer, c'étte' n'oti6n de justÎ1ce siest aJltérée : si tout est hasard, .on reven­dique, sous ,prétexte de ' justice, d'avo'ir, en tout, des chànces égales à tout autre homlne. Ce n'est pas juste d'avoir de nlauvai<; pa~'ents alors 'que d',àutres en ont de bons, de luanquer d'argérit alors que d'autres en ont, ide ne rien entendre aux mathéInatiques alors 'Sl~~ d'autres y excellent, d'être 'l11.alade ,alors que d'auttes son~ bIen pOl:1:ants, de ne pas ,pouvoir comulander ,au foyer p 'al:ce que l'on est une feffillne alors que son mari, . bien Inoins int~lli ­gent, en aurait le droit, ,etc . Je viens de prononcer le nlot qui .'est sur toutes les bouches; en dernière analyse, cette philosophie de la ,chance et de ila revendication a n1.is l'accent sur les droits et non sur 'les devoirs, sur les 'causes externes et non plus lSur les causes n1.or,ales des événements de notre vie. Et com1lle, dans la ~at~'e, le's droits ne sont pas iUÎlllités, parce que les talents, ies fonchons et les champs d'action sont diversement distribués , chacun est lualheureux et révolté, à ,considérer ce qui le limIte', pŒutôt que ce qui .lui est dépmii. '

C. Pl1ilosopl1ie de la débrouille

Une autre conséquence de l.a philosophie de la chance c'est la phi.losüphie de 'Ia débrouille. Puisque tout est hasard, ii fatlt IJ.. forcer la chance». « Audaces foz·tuna .iu.vat ». Cette concep­hon plonge aussi ses l'arcÎnes dans le rdaT'winislne et sa théorie de la « ~utte pour la vie » comme fa'cteur .de l'évolution. A l'an­tique notion biblique ,de la bénédiction et de la lualédiction liées à l'obéissance ou à la -désobéissance à Dieu, ou Ù 'la notion 'évan­gélique de la grâce, Iliée à la foi , et par 'conséquent aussi à la soumission à Dieu et à ses lois, on a ,substitué un espoir falla­cieux, celui de pouvoir échapper à ce détenmnislue interné, 'et « forcer» ~,a chance. Je dis fallacieux, parce que les vieilles notions ,bibliques étaient pleinelnent 'coINormes à l'observation s'cientifique qui 'constate que toute viol.ation de l'ordre de la nature enh'aîne inéluctaibleinent des lnalheuts. On a fait croire aux homm,es qu'il n'y a pas d'autre règle que d'être fort et ma~ lin, que 'les plus forts subsistent, COIUn1.e dans la théorie de ~arwin, qu'ils peuvent en prendre à leur a.ise avec les lois phy­sIques et Inorales et que la réussite de leur vie, je dirai de leiu' polit~que pour faire ,allusion aux conséquences que cette phillo­sophIe a eues sur les r.apports int~rnationaux, serait le -prix de leur astuce et de leur hardiesse sans scrupule. A la prédilection év.angélique -de Dieu poUl' les humJbles l les affligés, les assoiffés de justice, cette phHo,sophie a substitué la gllorification -des forts, des malins et des violents . '

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, -l ' ~~I;l;S . n1.~t,t(ndre , à, ,Q'auh:es.i:llu,stfati.ons ,, ~u,e c,h~cun ,p~~r.r~ 'f\~~émçH-t décpll;vri:r, je veux ,en rel~y.er , une ici, ' bif,l?- 'car3.rcté~s­t~ql(le , : la ,c~~ure, ,'elle-mêrme, ,a abandonné 'S.QU idéal primitif ~t d,ésintéressé" POU! n~être , plus conçue qlle ,comme un ~nstT.un;tèi)t d~ ,Iiéussite. ; Je 'le ;relève parce que cela a ' 'une grande importanc€ d~n.~ .le domaine de 'l'écolle ': ~e n,ombreux enfants, ' peu doués iI1te}lectuel.leme,nt, font des 'études secondaires dont ils ne pro­fitent pa~, passent tant bien que :mal une maturité, non pas parçe qu'ils sont appelés à une vocation universitaire, Inais seu­leIl1ent pour avoir autant -de chances que d'autres d'obtenir u~e pl,~ce de commis-voyageur ou d'industriel, bref -de « réussir »­dans la vie.

D. Le diagnostic , de 'M. Gillouin

J 'ai tenté de n1.ettre en lun1Ïère i'Ci, selon Inon eX,périence, quei!.clues-unes de ces ï-dées hnplicites qui régissent notre géné­Tation. Beaucoup d'hommes le tentent, naturellement, à une périoqe trou1blée 'CÜ'lllJl.ne lIa nôtre, pour jeter quelque clarté dans les esprits sur :les Tacines des m 'aux dont nous souffrons. Je ne puis les citer tous, IUaiS je ne peux résister à vous ,apporter ici le diagnostic for'IDulé par M. Gillouin, dans le ,chapitre « le credo du Inonde 11l0deTne» de son récent livre: « Problèmes français, prol:Xlèmes humains». Car il ,m'a p,anl extrêm-eInent juste et pénéh'ant. Ce « credo», M. Gillouin le formule ainsi :

, « Tout est Telatif - Tout est pern1.is - Tout est possible ».

' Tout ,est relat~f, c'est-à-dire que le Inonde moderne ne croit plus à une vérité, 11lal:S à des vérités, ce qui le prive de tout principe unifircateur ebordonnateur transcendant le plan humain.

Tout ,est penuis, c'est-à-dire que le 'nlOnde moderne ne -~roit plus à ~ne loi l1.1.orale intangible ct que la réussite justifie les moyens.

Tout est possible, c'est-à-dire que le monde moderne attend du développement de la technique une puissance illin1.itée, sorte de nouveau lnessianisl1.1e infiniment plus f'latteur que l'autre.

Je vous renvoie pOUl' le dével}oppenlent de ces thèses au chapitre 'Cité de M" Gillouin, et pOUT leurs conséquences en ma­tière pédagogique à un autre ,éhapitre du ,même 'livre: « l'Uni­vc]·sité française devant le problèJJ.ne de l'hom'me ».

111. Les 'mœurs

,. , NOll:s allons redescel)dre Inainfenant de ces id~es, qui ipla~ent dans l'air de n~tre temps, aux ma:u~s qui 'en' ém,an~nt, ~e.s l'~yè-lent ou les trahIssent. '

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A .' L'émancipation de la fenune

L'événement le p!lus considérable dans l'évolution con,telll­poraine des nll~nrs lue paTaît ]'énTancipatioll de la feITInle, tant en e'lle-InêIne ·que par ses conséquences sociologi,ques . En 50 ans le statut social de la feITIme a plus changé que pendant des TIlilliers d'anqées auparavant. La feIuIne actuelle en est toute désorientée,; ,eUe est déroutée .par l 'anlpleur Inême -de sa victoire. Les .possibillités qui s'ouvrent devant elle sont trop vaste ' et trop Técenles pour qu'-elle puisse arrêter son COll1portement ave'c sûreté et tranquiBHé d'fune. Son a11cien statut de « n1Ïneure .>, es t brisé, '111ais son nouveau statut de « nlajeure» n'est pas encore bien déteTminé. Si j'ose dire, une loi nouvelle est pro111ulguée, nla'Ïs la jurisprudence qui penn,ettra de l'inteq)Téter n 'existe pas encore. Toute l'évolution a besoin d'un certain délai pOUl' que s'opere un triage entre ce qui doit subsister et ce qui, exc s­sU à l 'origine, doit s'aIl1endel'. La conséquence en est une grande crise moral e et psychologi.que d~ 1'âlne de la fe111me 111oderne, crise qui est lTIanifestée par le grand nnmbre de fel11lTleS qui doivent aujourd'hui consulter des psychiatres Oll des psycholo­gues. Et alors, si l a mère est en pleine crise, si elle e ~ t désorientée, J' enfant en subit le contre-coup.

La fenlnle a 'cerles eu raison de r ejeter cc qu 'il y avait dt faux dans la tutelle l11'asculine. n'lais , entraînée prlr le 1110UVemen t de revendication ég[dHaire dont nous avons parlé, elle s'est proposé un idéal ll'laS'cul1in, une copie de l'holIl.Dle, et n 'a pa~ encore élaboré son nouvel idéal fénlÏnin . Celui -ci doit tenir COlTIpte de la fonction prùpre de la felnnle, et aussi de cerl~linE: données de la nature qu 'on n e peut éluder: la I0l11me a hesoin malgré tout de tTouver en l'hom~I11c un chef. Si ellc se reI~b2 désorma's, à bon droit, à accepter sa tyrannie, e1Je ne l eut ce­pendant se passel' d'une certaine autorité.

Or, il me p:uaît que la réaction de l'homme devant 11' éma,n . cipation de la fell1111C a été celle de la d(~nlission. Je peux 1 ohse r­ver chaque jour. Tout se passe C0111Ine si l'homnle, inconsciem­m.ent, s'était écrié: « Ah ! tu ne veux plus que je sois ion chef et ta providence, eh bien 1 débrouille-toi toute seule. )} l ombreu­ses sont les luères, aujourd'hui, qni nous ,:unènent leuTs enfanl~, dont elles portent seules le souci de l'éducation . Et quanl .le leur demande: « Mais que pClLe votre nlari de tous les pro­blelues que vous venez de ln exposer?» enes nie répondent: « Oh! mon m.ari, on ne peut jamais causer séri eusE'111 nt avec lui des enb.nts; i.I se plonge clans son journal, ou hi en ii s'en va en (lisant: « J'ai assez de sOllcis ayec mon trayail: tu n'as q:u'à Voç.'C~lper des -.enfants. »,.

, .' Ce· ~louble mouvei11ent, énullcipation de la femll1'le et dé­mission de l'honlme, a entraîn; 1:.1 djssollltion du statut cie la

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falnille, ce lnilieu essentiel à l éducation de l'enfant. Et un nouvel ordre de la famiUe n 'a pas encore été trouvé, ·cet ordre que j'entrevois, dans lequel la fernrrne se sentira libre en tant qu'être

_ llllmain, et soumise en tant qu'épouse, où l'autorité de l'honTIne se sera 'élevée du plan facile de la tyrannie au plan supérieur cl une responsabilité de chef Tespectueux de la. perso~?e ?: son épouse, où tous deux cher:cheront clans un senhment cl egahte .]a solution des pToblènles de La famille, mais où l'ho,mnle prendra la responsabilité de décision qui lui inconlhe.

B . L'émancipation de l'enfant

Le second événelnent, c'est l'émancipation de l'enfant. Ici encore, nous devons nous féliciter de la disposition ,d'un système d'éduca tion où les parents cherchaient leurs propres aises dans l'obéi'ssance seTvile de leurs enfants, estiInaicnt de façon flat­teuse avoir toUjOUTS raison du fait 'Inême qu'ils étaient les parents et n'avaient au'cune curiosité pour la vie propre de leur ,enfant, la découverte de ses goûts, de se's idéaux, de ses ,conceptions per­sonnelles. Mais l~ cri « vivre sa vie », ou si ron veut I,e 'mot de M. GiHouin « tout est .peTlnis » sous lequel s'est effectuée 'Cette émancipation de l'enfant, et qui procédait de la philosophie . ré­vendicatTÏ-ce dont nous avons parlé - la délnission des parents aussi, qui, ici encore, a été leur Téa,ctiol1 devant les probllèm~s nouve·aux que leur posait cette évolution - ont jeté la 110uve le ge­n ératîon dans de grands dangers. Ici encore, j} est bien plus dit­ficHe d'exercer une autorité respectueuse de la personne de l'enfant que d'exel'cer une autorité t.yrannique ou de renoncer à toute autorité lTlai,s ce nouvel ordre de la fau1ille dont nous avons parlé ~xigera justeInent qu'on réalise .c,ette I1?uvelle ~or­me d'autorité, qu'on réso,lve le problèn1e pose au heu ,de. Il es­C3!1TIoter. Les parents qui,aujould'hui, cToient pouvoir devenIr les « ca.mal'ades » de leurs erufants, ,aboutissent à autant d'échecs que les parents-tyTans d'autTefois. Ceux qui laisse?t l~urs enfants sans orientation et sans frein en face des attraIts Innombrables du Inonde, ceux qui les laissent faire n 'importe queUe expérience dans 'la fmniliarité entre les sexes, leur font autant de Iual que 'Ceux qui, . jadis, en leuT défendant tout, ·croyaient les Ul,ettre à l'abri -de tous [es dangers.

C. L'agitation lTIoderne

C'est la _philosophie de la débrouiUequi lue paraît manifestée par l'agitation 1110derne, ce trait si caractéristique de nos mœu~'s contelnporail1es. Pour se débrouiLler, il faut toucher à tout, aVOIr des notions hâtives de tout, bien plus qu'approfondir posément ses connaissances dans un domaine. De I}:à, le goût de la vulgarisa­Uon, du journal, de lIa Tadio, l'·activisnle incessant, J,e ,bruit per-

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pé~uel dans lequel . on vit et qui donnent à l'enfant actuel ce {~~l,n~t ~i ~pb;f ~ it6:~11~ ~,rà~~ · · e,d~i,ê~tion,. I ~e 'ù;~hei1lir:,~ nlé,ditel~) ' ~ ~,~p~ ~:rbfortdir, liiGdl; se~ côn,viëHôn~ 'pro'IH'ès, , 'se. prép'àrei' syst-éhl~f(­(i~~Iri.eJ;lt à. ul1,k Iv~e ' féG6nd:e, tolùt '2èla :t ~ esf pel'tede felbps' :pdtit· qui veut"vitk s'è débroui1),er. j t crois J'qu(t ,c'est ' lUi. des pIns gr3:nds écue~ts " auxqüe'I~ l 'sé' heù14~ lé péd.agogue actuel: 'l'epÎf'aIlt ·· hli échappe -sans cesse, distrait qu'il est sans ·cesse ·par toute~ cette agitation factice.

D. L'exclusion du surnaturel ,1 • l' ,

Je ~e classe ici dans les ·« InœUl~S » et non dans les «.idées;», cal' je n'·entends pas en pur.ler sous l'angle spirituel - qui Il:(l;­

turellement lue tient personnellement à cœur - mais s,ous l'angle tout pr,atique du comportelilent générall. La philosophie du ha­sard ay.ant voulu déh'ôneT toutes les vieBJes 'mythologies qui d~nnaient un~ explication syn;tbolique des choses, je dirai poé­'~ique au sens le' 'plus profond .au ternTe, ,a ,créé ce Inonde ràtion~ nel et pragrp'atiste dans lequel nos enfants sont ,élevés. Rien Ii'y répond . plus à' ' leuI; 'besoin imaginatif, à leur sens du symh()Ie, du mystère, du beau, de Il'univeTsel et d'e l'éternel. Ce n'est plùs la personne humaine, ses' racines profondes dans l'incons'cient spirituel séculaire de ses ancêh',es, son har,monisatioIl avec le's vérités indéf.ectibles, qui importe, mais la fonction sociale qu'elle remplit, son aptitude à jouer sa p,aTtie et à la ga.gner par sm" savoir et son habi'leté technique.

Ajoutez à cela la baisse de la probité, qui sévit univer.selie­Ulent aujourd'hui -:-:- pensez au dentier ouvrage de ' votre lna'ître, le Dr Ed. Claparède - et qui est une Inanifestation dans les mœurs, aux répercussions énormes sur l'éducation, de cette philosophie de Ja débrouiUe.

E. Le Inoinclre effort

J'arrêter.ai ici ces quelques touches d'une fresque que vous pourTez cO'mpléteT chacun selon vos observations. Je veux IIleu­tionner ce deTnier point qui me paraît a.ssez typique de nos IIlœlUS actuelles. Le moindre et'IfOli appar,aît ft notTe génération 'comme Œecritè~e du «progrès» . Que l'homm.e parvienne, pal' ses décou­vertes techniques,à augmenteT sa puissance en réduisant son effort, voilà, seIIlble-t-il, la preuve qu'il progr,esse. Et je n'ai pas besoin d'en soul:iJgner les ·conséqu·ences pédagogiques. Ap­prendre en six leçons, dans son fauteuil, s'ans Evre et sans ca­hier, sans devoirs et sans exaIn.ens, en tournant le bouton d 'é 'la radio ou en mettant un' disque sur le pkk-up, up.e langue éfran­gère, demande 'moins d'effort que d'en' 'pénétrer ~e génie' 'pat d€s années d'études. Laisser à l'Etat 1e soin d'éduquér ses enfants ou de régler }es rapports avec ses eluployés ' demande ' 'llloin,;

. "

4~~'fort que de prenldTe toutes sës responsabi:lités'. , Ti;el~ ·d~ 'soIl jo~rnal une idée toute faite, demande moins d''eff~rt' ~~ 'Ci.'é·· la!borer une conviction personnelle: Etatisme, paresse m~rita-Ié;­démission des xes-ponsabilités, autant' .de caractéristiques 1 des InŒ'l!.rs de notre temps au mi'liell desquelle~ nos enfants cherchent leur voie. . ,,'

IV. Conclusions

On devine que je pOllnais en ther beaucoup et vous en avez sans doute ima;giné déjà .au COUTS de Illon exposé! Je nle bornerai donc à metb'e en hmlière trois points:

' 1

A. Il n'y a pas de hasal'd

Il est tenlps de protester contre -la naïveté de cette con­ception du monde COIlllIlle fruit du hasard. Si naïve mênle, 'qu'e ]es savants l'ont abandonnée. Mais il faut en expurger .l'opinion publique. Toute la science, qui détermine partout des 'cause~ et des effets, est la négation du hasard. Et si tout a une cause il doit y avoir une cause première, un Créateur. Et si tous ' ~es enchaînements de cause à efrfet se développent selon les lois, c'est que ce Créateur a voulu ces lois. .

. Et si tout est har,monieux, juste, dans la nature, c'est ' que chaclill de ses éléments y remplit le rôle que lui confèrent ces lois. L'har-monie intérieure de J'homme et l'harmonie entre les hommes ne peut être que .du nlême ordre, non le fruit du ha­sard et du caprice des fOlis , mais celui d'une soumission de chacun aux 'lois physiques et morales de Di,eu. Toute désobéis­sance entr.aîne tôt ou tard un malheur qui ne vient pas par ha­s ard. On ne peut IlHanger à J'ex1cès sans se Tendre malade', ni mentir sans se rendre l'âme malade. Tout ·cela implique un redressement spirituel de notre 'mentalité généra[e llloderne. NIes convictions personnelles sont connues de ,chacun de vous. Elles vont plus loin ; nIais je me borne à fOl'muler ici ee · qui me paraît acceptable pour tous aujouTd'hni, ce qui peut unir les hommes dans ce redressement spirituel, ,sans prêter à eOll­troveTses théologiques.

B. La personne et la CODlml.znauté

Si ,c'est Dieu qui dirige 'le monde et non le hasard, 's'il a étabai des lois inviolables, sous peine d 'anar,chie et de désordre, l'individu n'est pas libre, son but n'est pas de .se débrouiHer, mais de relnplir ~a fonction que Dieu hù a dév,olue dans son pl~l).. Le but de la pédagogie, dès lors, est d'aider Il'enfant ::l ' déeoü­VTir ·cette fonction, sa vocation, ,ce à quoi Dieu l;app~lle, et .. l ~e le préparer à l'accmupair. L 'être lnunain ainsi conçu n'est plus

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un individu, qui aurait son but en lui-nllême et cherchera it ' à tirer parti des hasards de la vie, 111.ais une personne, une partie intégrante -de la COB1'HIUnauté, ,pmu laquelle son propre éP ?-­nouisselnent et l'acc01uplissement de sa vocation dans cette \: UlT1.­

munauté ne sont qu'une seule et Inêllle chose. Et la jusü~e c'est cette conception harmonieuse de la 'communauté, à la­quelle j'ai fait a~lusion à :propos de la crise de la fanülle , <l an s laquelle il y a r-espect de la personne, c'est-à-dire de la liberté de chacun d'accOlnpliT sa propre destinée , sa propre vocati ::m , sa propre fonction dans le plan de Dieu, et -collaboration ~üli ·· daire de toutes les p ersonnes par le fait Inêm.e qu'elles :, ' jntè­grent dans le _plan de Dieu , qui s'accOll1.;plit ainsi pour la so­ciété.

Si l'on a pu voir, Cl tort, dans la Nature, l 'exemple de la lutte ·de ,chacun contre tous, d 'une prétendue survie des plus forts, d'une jungle universelle, exem.ple qui a exacerbé toutes nos 'luttes sociaJl.es et internationales, un exa'lnen plus HIJpro­fondi nous Inontre au contra ire en elle un -éloquent modèle de solidarité et de collabol'ation. Les allünaux ne peuvent vivre sans les plantes qui leur fournis sent l'azote, et les parasites ('u x­mêmes sont parfois indispensables à la vie des hôtes dont ils vivent. Chacun a sa valeur absollue, parce que chacun a sa vocation propre.

Nous en tirons cette 'conception personna'liste de la so­ciété qui ,est à la base de la -cO'lnmunauté nouvelle que nous somm-es appelés à édifier et qui résoudra Ie conflit sécala'ire entre l'individu et la société: Egalité des p ersonnes, diversité des vo­c.ations. Mais -cette conception est impensable en dehors de l'idée d'un Dieu qui ordone cette con1.l11.unauté, qui donne fi cha ­cun sa vocation, de l'idé~ de ila destinée de chaque per sonne c'est de s'intégrer dans son plan pal' la recherch e de ~i.on ins­piration.

C. Autorité et pédagogie

Enfin cette conception 'contient la ' solutiO'n du pl'oblèm.e ardu de la .pédagogie : autorité et Hberté ! Dans la fal11111e, CO'll1. ­me à l'écO'le, en effet, elle Ïn1.plique le Tespect de :la personne, c'est-à-dire, .de la part de l'époux, du père, du Inaître, le res­pect de ,la liberté impres-criptible qu'a son épO'use, son Enfa nt ou son élèv,e d'accon1.plir sa destinée propre et nO'n de servir au caprice de ·sO'n chef, mais en même tenlps elle confère ù cet époux, à ce père, à ce -lnaître, par vo:cation reçue de Dieu, une autorité de ohef de fanüllie ou de péda.gogue.

Mais si l':autorité tYl~annique de jadis pOll'Vait s'-exercer in­dépendamment de la valeur luorale -de 'celui qui l'exerçait, on peut même dire, d'autant nüeux que celui-ci avait Inoi11s de

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scrllPules 1110ra ux, une -autorité de vocation a sa source fJ.nêll?-e dans la SOllJll1.1Ssion à Dieu, elle -est inséparable .par conséquent de la vaIeur Inorale, de la « personne » .du chef. Dès Œors, le pédagogue n e peut as:piTer à l'exercer, et à contribuer ,ainsi au hut nlêlne -de la pédagogie, que dans la 111eSUTe où il n1.et de l'ordre dans sa propre vie, où il la soumet eHe-n1.ême -à l'autoTité de Dieu , où il obéit avant de cOlTlll1ander.

De la récitation des textes de diction . Tl est de coutu111e, dans les classes, de donner des textes à

étudier par cœur pour les faire ensuite réciter en Inanière de d i'cti on , et Ic 'est pour cette raison que ces leçons prennent le nOll.1 de récitation.

Cette Técitation offre pllusieurs avantages ; elle cultive la m-éIl1O'ire, enrichit le vO'caibulaire des élèves, développe le juge­J11.-ent, le gO'ût du beau, ~es sentim,ents ,moraux, si les textes -sont bien choisis.

Il ne faut donc pas la négliger ; -du reste -elle figure au plan d 'études ou prÜ'gra'lIl!ll1e, tO'ut en laissant aux InaÎtres la liberté du ,choix des InOl"ceaux à faiTe éiud·ier, selon Il 'âge et l'intelligence de leuTs élèves. Le nOll1lbre Inêm.e des n1.opceaux n 'est pas déteT­Ininé. Mais comm,ent se pratique cet enseignelnent, que nous n 'o­sons pas quarlifieT du ternle un peu trop savant de diction?

Hélas! au -cO'urs de notre carrière d 'ensei,gnenlent, surtout à l'occasiO'n -de nOll1bTeUX exa!Inens où nous avons eu à faire réci­tei' des textes de diction, nous avO'ns constaté que nonante-neuf fois et denlie sur ,cent, les récitatiO'ns n 'ét aient que des enfi'lades de Inots, déhitées CQ.lnme les débiterait une presse d'imprÎnleTie. Liaisons, pauses de sens, rapports de Inots entre eux, termes de valeur, lIlouvelnel1.t ou rythlne, inflexiO'ns, expr:ession naturelle, bref tout était -à l'avenant; on passait sur tout cela CO'lnme chat .sur braise.

C0illl11ent peut-on, .dans ces cO'nditions, vérif.ier si l 'élève con1.prend -ce qu'il récite, quels sentin1.ents 'lui fait éprouver le t exte? Autant, s 'il ne s'agit que d 'un exercice de nlémoÏ1~e, lui donnel' à apprendre par cœur un passage latin quelconque.

Et pourtant, -est-Ice donc si difficile d'arriver à un IneiUeur résultat ? Dans lIa cOllveTsation courante, les enfants ,s'exprÏlnent­Hs d'une 111·anière tristement lTIO'nO'tone? Ne l'e·cour-ent-i,ls pas, -pour traduire leurs Ï1npressions, leurs sentiments, à une voix p1us élevée, à -des mouvements variés, à des gestes parfois tr~s expressifs et tl'ès naturels?

Est-'ce que ulÏs SUT une slcène de théâh'e pO'ur une cOlnédie intéressante, animée, -burles'que, ils ne prennent pas facilem-ent

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),eA~:rq"les gestes quicqnviennent, sUliO'ut dan~ les dialogues. ' '; i 1.>: PO'urquoi dO'nc en ,classe sO'nt-ils COlnme dans une atJJn!O'sphère réfrigér,ante? N'est-ce pas parce que trO'p sO'uvent 'les lnaîh-·es les y O'nt habitués O'U 'laissés faire? . : ' i' ,li faudrait une IbO'nne fO'is rO'mpTe avec la TO'utine et intrO'duire eh classe .le tO'n de ~la cO'nversatiO'n O'rdinaire dans ~es récitatiO'ns quelles qu'eUes sO'ient, et nlême dans tO'ut ,ce que les élèves O'nt à dire. NO'us savO'ns que plusieurs · jeunes lnaîtres O'nt essayé, et J,avec succès, d'ap,pliquer dans leur écO'le les principes qu'O'n leur avait enseignés à l'EcO'le nO'rmale, que tel inspecteur O'U ,autre visiteuT, en ,a été agréablement surpris et n'a pas n'tanqué d'encO'urag,er 1l1'aître et élèves.

Au début des exercirces de dictiO'n, H s'agit de lutter cO'ntre la timidité de ,certains élèves, qui ont peur de se .singtùariser en par­lant autrement qu'il est d'usage en classe. Puis, quand 'le pli est dOlmé,cela va tO'ut seul. A oe sujet, nO'us recO'lumandQns beau­coup Œes exeTiCÎ'ces siull.11tanés de récitation, c',est-à-dire la Técita­tion en chœur avec l'expTession vO'ulue, aocO'mpagnée mênle de gestes. On y arrive plus facilenleIlt ,qu'O'n se .J'imagine. Les élèves ont mO'ins peur, -et O'n obtiept ,plus rapidement la cO'rrectiO'n de certains défauts, ·CO'l11me celui d'aller trO'p vite O'u de ne pas O'b­servel' les pauses yO'ulues.

NO'us 'cO'nseillO'ns de prendTe, pO'ur CO'U1l11enCer, des 1110'1'­ceaux 'fac-iles, intéres',S,ants, anÎlnés, ,cO'mme O'n èn ' trO'uve dans les fables de La FO'ntaine. Le 'lnaîtTe devrait se faire une petite cO'l­lectiO'n de textes bien adaptés aux différentes divisiO'ns de ,sa classe. Le nomibTe en peut var,1eT; ·mais avant tO'ut qu'O'n préfère la qualité à la quantité. Un texte bien expliqué, bien exercé et bien appris fO'rme lnieux qu'une dO'uzaine d'autres maladrO'iteluent préparés et débités sans expressiO'n.

Ne craignons pas ,les ré.pétitiO'ns fréquentes des mêmes textes. Quand les élèves y fO'nt des progrès, ils s'en ap erçO'i vent, s'en ré­jO'uissent et trO'uvent qu'ils n'y O'nt perdu ni Ieur temps ni leur peine. Ils ne cO'nsidèrent plus alO'rs la TécitatiO'n cO'mme un exer­cice insipide, fatigant, SUliO'ut si Jeur nlémO'iTe est quelque peu Tebelle O'U infidèle, J.

fi propos de méthodes nouvelles , Actuellement, dans Ile domaine de l'éducatiO'n, O'n peut dire

h~tdhnent que l'on est en pleine évO'lutiO'n. Les méthO'des nou­vèiles et ' SUTtO'Ut les prO'cédés nO'uveaux -se sucéèdent à un ryth.Ule accélér~. L'école ancienne doit petit à petit céder sa ,place à l'écO'le nouvelle.

Ces cO'u~'t3.nt~ de renO'uveau pédagogique remontent la vaUlée du Rhône et nO's milieux ,pédagogiques s'effO'rcent' de. 1es:' arl~ptet à la Ilnentalité du .pays .. L'écO'le v,alaisanne dO'it aussi pi'O'fiter des heureuses expéTiences qui nO'us viennent des pays d,';O'u{te" mer et des 'cantO'ns vO'isins. . ' . ' 1 i

·A l'écO'le nO'T'Il1ale, MO'nsieur le Directeur, avec sa liaute ,cO'inpétence et ses grandes cO'nnaissances pédagO'giques, nous nleUait au cO'urant de tO'us les procédés mO'dernes capabltf}s d'élever le niveau inteUectueil. et InO'ral de nO's enfants. .

NO'us avO'ns été initiés à la méthO'de des centres d'intérêt pat .l'étude et .J'analyse de 'l'excellent O'uvrage de M,M. Viret 'et Aubel't. CO'mnle supplélnent à 'cette O'rientatiO'n, nous avO'ns,1dû compO'ser un ,centre d'intérêt.

TO'utes les fO'is qu'il m'est dO'nné de faire cO'nnaissance avec ces nO'uveautés péda'gogiques, je les trO'uvemerveilleuses et, en chacune d'eLles, je vois une fO'ule d'avantages qu'il serait trO'p IO'ng d'énumérer ici. Mais l'applircatiO'n de ces méthO'd~ ep. Valais, O'ù la p1upart de~ écO'les n'O'nt que six mO'is de s'cO'la,rité, se heurte à de nqmb~euses difficultés.

ApTès trO'is ,années de , pratique, pendant lesquelles j'~ fait quelques cO'nstatiO'ns et quelque,s expériences sur la réalisation de ces idées, je constate que Ichez nO'us la questiO'n n'est pas encO're au pO'int.

La méthO'de des centres d'intérêt et les f~ches d'ense~gne­filent individualisé dem,andent un temps de préparatiO'n énO'rme. TO'us les instituteurs qui O'nt cO'mpO'sé un centre d'intérêt cO'mJ;Ile h~avail 'annuel en 1945 peuvent .l'affirmer.

Pendant l'année scO'laire, le lnaître ne peut pas se livr~r 'à ce IO'ng travail de Techerches. PO'ur mO'n CO'll'1pte persO'nnel, quand j'ai fait des cO'rrections, les IpréparatiO'ns jO'urnalières, je ,]J.e dispO'se plus de temps, pO'ur cela. De plus, il faut se tenir au courant de a'actualité-, assi.steT à des réunions' de sO'détés, O'ù prendre le tenlps à cO'nsaCTer aux lO'isirs ?

Pendant les vacances scO'laires, l'instituteur abandO'nne sp,p.­titre. Il est O'UV1~i~r, paysan, emplO'yé de bureau, employé d'hôtel,. Les enfants sO'nt libérés, le maître est <cO'ngédié et... le salaire .... Le 'matériel scO'laire est enfer,m.é dans l'armO'ire de l'écO'le jus­qu'à Œa prO'chaine rentrée.

. SituatiO'n cO'nfuse! NO'us vO'yO'ns tO'us les avantages des prO'grès pédagO'giques et nous ' sO'mlnes 'actuellement dans . la quasi-Ï1npO'ssi!bilité de les Té aliser.

J',espère que, dans un avenir assez proche, nO'us serO'ns là n1.,ême de faiTe bénéficier tO'ute notre jeunesse de ces ri'ches tré­,sors que 'le Tenouveau pooa,gO'gique fait pénétrer dans la vallée du 'I\hône. Monnet Louis.

.. l , .

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Promenade à travers la . langue française 1) De la prose et de la poésie

La pTose l'emiporte-t-eHe sur la poésie ou inversement? Les l,lns dopnent la supériOlité à la prose; c'est le cas de Buffon, de Rivarol, de Veuillot. D'après Buffon, les poètes n'ont pas de

. style, .gênés qu'ils sO'nt .pal' la rime et par la 111eSure. Selon Ri­varol, c'est la prose qui donne l'empiTe à une langue, parce qu'el­.le est tout usu·elle; la poésie n'est qu'un objet de luxe. L. Veuiilot affirme que les vers sont le clairon, n1.ais que la prose est l'épée. D'autres -donnent la préférence à la poésie. Voici quelques cita­tions :

« La sentence pressée aux pieds nombreux (harmonieux) de· la poésie, s'es.lance plus brusque,ment, et lue fiert (nle fr3!Ppe) d'une plus vifve secousse» (Montai,gne). - « Mais le vers est de bronze, et Œa prose est d'argile. » (L.amartine). - « La poésie est à la fois musique, statuaire, peinture, éloquence; elle doit charmer 1'0reil.le, ,enchanter l'esprit, représenter les sons, i'n1iter les cou­leurs, rendre les objets visibles et exdter en nous les luouve­nlents qu'il 'lui plaît de produire: aussi est-'ce ,le seul art con1:plet, nécessaire et qui contienne tous ,les ,autres, CÜ'll1me il préexiste à tous les autres.)} (Th. de Banville).

Que v,aut la prose poétique? Si elle calque des expression~ poétiques, sa valeur est médiO'cre; si elle se distingue par un rythme et la richesse de ses ,couleurs, ICOlnme dans Chateaulbdand, son enseil11!b[e fatigue assez vite le lecteur, mais par endroits, -eUe p~ut produire de tI·ès heureux effets.

2) Place des adjectifs qualificatifs

On dit que l'adjectif accOlnpagne le nom; l'nais quanrl il s:agit du qualificatif, peut-on le placer indirfcférernlnent avant ou après le nom auquel il se rapporte? Pl3icé avant, il exprim.e une idée plus vague, plûs générale que lorsqu'j'l se trouve après. Ex. cet enfant a de grands yeux, a les yeux grands. Dans le se­cond cas, le sens est pllus précis et conviendrait dans la descrip­tion physique -de cet enfant. - Parfois -la p13lce ,change com­plètement le sens du nOll1. Ex. un h0111n1e grand, un grand hourme.

Mais règle générale, on pla,ce après le nO'm, les adjectifs de forme ou de couleuT. Ex. tour ronde, habit bleu; ceux qui sont

, fonnés de partkipes passés: un lwm.me in.struit; ceux qui sont ,souv,en pris substantivement: un enfant aveugle; ceux qui se ren­

. contr:ent dans le style siJmjple ou dans la ,prose: un dévouement adIllirable.

, Se p'lacènt de pTéférencefrvant les adjectifs 'l11onosyHabiques: un long Inanteau, un bon été; 'ceux qu'on emploie dans 'les phra­ses exclamative.s : quel beau travail! en poésie ou -dans le style: un admirable discours.

Troisieme ann ée, No 1. Février 1946.

s paraissant 4 fois par an .

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DONS 1945 - GE SCHENKE 1945.

I. DIVE RS - DROIT

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'l,EBRO, Ado l'J>he. Le test .cl'Aklri'c.h et de ,Ma,c Chue, oSes Inodifi üations .flans les vis'cer-algies. Genève, In1Jpr . ,du « ,Co urTier ·cle Genève», 1931, 8°; ,48 :p. (Thè,se, il\l[iéd " Genève.) PA 2:066

SI.ERRO, Eod[ouarcl]. Ledl'iainage crans ,1E'5 péritonites (!.J,ail' .ap[Je'l1d ioCite et Ipal' 'p81~fOl'ation ,clels ukère·s gastrocluodénaux, Etude de 2:816 .üas de :pèritonites opérées à ,la clilüque ,chi.rurg-i,ca,}.e ,de Gen.ève. Lyon, Imlpr. Réunies, 19:28, 811

; 43 ,p . (Thèse, lvloécl., Genève.) PA 2'055

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-70 -

TORHIONE, p[aul]. Un ,C8JS dï·ntoxi,oatiül1 Ibi,sm1uthiqule après .p:lo'm­,balge d'il,ne ,cavi,té IpleuTalle ip,a.r l,a Ipàte de BEde S. 1.., lo92S, ,so; 4 :p. (Ans ,der IStohweizerisdl·e,n ,iVlediZ'ini,s'ohen i\l\T;o'Clhens,ohl'ilft, 58. Ja:hl'g. No 306, IS. 895.) PA 20.Z9 Un 'cas de tumeur de l'encé.p:haol'e ave,c hydro'c.épha,lie consécuti ­ve. !Paris, Vig,ot, 1926, 8°; 4,;) p. (Thèse, :iVIléd., L,a'llJ,..,a·l1ù'1G>.) PA 205,2

VEiNETZ, Joself. Ue1ber che RG>akUonSlfiihitgkeit de'1' MetJhy.llgrUlp'pe 1.n BenzolpihenoJ.1-, Dipihenyl,sllÙfon- und Acetqphenon-,DE1·ivaten. (F're,i­]nlT,g, P,au,lus cÙl"urkere·i, 1940), 8°; 108 p. (Di,ss. maiJh ..... natunvilSs., Fl~eibUl~g.) PA ,Z04,l5

(,w/UIIIlLOUD., Hem'y.) Q~els,tiÜ'llIS ,agri.c'oleos et alPrès gue'r.re. Expo,sé .fai,t à 11',as·se,m:blée génér.a1le de la Fédératioil1 ROIJ.11<ande des I,nté-1lêts ünmobilie·rs, le 9 juin' 1945, ,à ISion. Sion, [lB ee.gerJ, 194'5, go; 16 p . [Extr. du « V,a.}.ais rugr:ÏoCo]e », 1-9-415" No 16.J PA 223'7

Z"BRUN, The'Û,phil. Unte'l'suchungell1J 'übGir .d,aIs Vorkomtrnen seniler GI'askollPertrübunge'l1 an ,200 Auge,n ,ge'sunder PE'rsoillen. Ber.Un. J. 8{pril1lgel', 109'2i1, 80 ; pp. 6,2-70. (Di,s.s. MietCl., .Balse}.) PA ,2003:1

ZEN-RUFFI'NEN, Su!llpiz. Uelber K,rankheitsurs'a.cllen bei 'p'l'otzHC:h umgesta.n.denern oder ,no~ges'chlaCihteten S:ohw,ei,nen. ZürirC11, O1'e1111-Füssli, ,1 [)2l:2., .go; 14 IP. (Dis's . Vet.-Me·d., BelT,n.) PA 20r.44

ZUFFIEHEY, Char.1e,s. Le,s ,ancéjphalite's mürbiLI,eusels . Genève, Im)pr. J. 'Soullier, 1942, 8°; 23 Ip. (Thèse, rMéd ., Genève.) PA 2039

III. LITTERATURES

BOU.RGET, P laul. ,p,rugeos 'c:hÛlisiEIS. Avec une introduc·tion pa;!' Gustave Toudouze. 3e ,éd. ;PaTis, A. Co.lin, It910, 8°; XXVI +3'32 p . (P,ages choisies des autellI'is ,üontelJ11lporains.) TA 4089

C.A:HDEN, A,llber.t. Das Oberw,a.~1ilS;e·r Theater inl (M~tt8l1'a.lter, von den Anfi:in,gen bils z'u:m 17. JahrhuncleTt. Ba,se,l , rBuclhdr. G. Krelbs" 19046,­Sa; III +[)IP. 6:0'-1.111, fig. (AlloS: Solnveiz. AI"Cihiv ,für Vo;llŒkuncle, iBas'01, Jalhl~g. 42., Helft ,2.) PA 21439

OHARLES cl'Orlléans. ·PÛ'ésies 'comlPllète,s de tC'd'O', revues sur les manus'crits, a ve'o iJ.):r,éf,ace, notes et glo,ssaire Ipar CharJ'es d'Héri­lcault. Plaris, E. Flmll<lIlJarion, 1,896) .go; 2 vol. TA 39HZ

DARlBBlJLA Y, J eaJn. Le poète et ,l'a Icoll1naj,ssa.nce ·poéUque. St-,iVLauri,ce, St-Augustin, 1945, .go ; 2HZ IP. (Thès'e, ,Phil., Pa,ri'S.) TA 4171

DIETRIOH, Ar1frecl. Le lpar,l·er de IM!artilgn.y (Vallais) . ,Sa rposition et .sOUl rayo.nn8lment ·,clans ,YévoJuti·Olll de's lP,atois du Bas-Valai,s. Bienne, Arts ,grruphiques Slohü1er, HM}5, '8°; XXVIII +1124 p ., Hg., dép1i,amts .

PA 2036

FISCHiL.I, ·vVlallter . Studien zum Fortleben cler PharslaMa des IV1. An­rnaeUJs iLucanus. Scùl1.1lpf-heim, Buohdr. ISohüpfihei,m, 194.4, 8°; 104 !p.

(Bei,liage Z'Ulffi Jahres'heTÎlcht clefr Kantonal'en h6he:ren Lehr.anstal­ten, Luzern, 1P,r0 109,43'/44.) PA 2.22'3

7.1

FRANOE, Anato,le. 'Pages choisies. AVE'O une noti'ce ,par ,(;.'ulsbave L-MI­son. Pal:i,s, A. Coli,n., [e'tc.], 19Û'5, 80 ; XXVII +342 p. (jPalges choi ­sies de.s auteUI'lS 'contemp'Ûl',ains .) TA 4009lZ

GRkND, OalmilJle. «Tu, voi., ,l,ei ». Etude d e.s .proiJ.1oms .a.Hocutoire,s .italiens. l'l1Jgelnhohl, lmpr. du ,P. 1 héodo,se, ,108030, go; X +96!]J. (Thèse, Lettres, FriibouJig'.) PA ,Z061

(HENZEN, ,vV1alte,r.) .Fürtlelben der 'a,I,te'l1 8'chwa'chen KOllijugations­kl'a's-sen 1;m ,L6ts,chenbail. Halle, lM. Niemeyer, 109140, Sa. (Aus: « Beri­tl'.a,ge zur Ges<üll,i,oh1e dei!' -clNttslchell'li Slprache und Liter·a.tul'.» 64. .Bd., 3. Helft" IPP . 271-.g0S.) PA 224.fZ

Der ge:nHhl im heutigen (vVla,llis. .HaiHe" ,TvI. Nierm,eyer, H)3f~" 8°; (Aw3: «Beitrrug€' Z'U!l' Ges'Clüohte der cleuts,chen Spr,Cliche und Literatur. »5'6. Bd., 1,. Helft, ,p;p. 91-113<8.) PA 2241 Die Vükale der Haupttollisiliben der cleuts,rllen ,Fl'ei1bUl'\.ge'l' lVluncl­,art Ï.ll1 Sense- und ·süd6stli<C1l1en SE'ebezirk. FI~auenfe.}lCl, Huiber, 1'5)26, so; 11:5 ,p. ['Dhèse, [plhitl., Züri,ch.J PA 22319 ZU1' Arbsdlwa,ohung -cler Na,chtonvok,a.l'e hl1 Hochstallema:nni,s:chem. 'Bonn, F. Klo!pp, ,l90Z9., '8°; (Aus: «Teuthoni.g,ta »'. 5. J,aJl1~g. ·Hetf'l 2/3, IPIP. '105-1'516.) PA 22'40

LOTI, Pi,eil're. PaJgescthoi.si·es. Avelc une étude 'biogralpllüque IP,ar Henri BOl1Jno€'lThain. Pa,l'~s, A. ,Colin" [etc.], 1905, ·so; XII +44'9 p. (Plagels ,('hoi,si,es de,s ,autelll'oS conte.n1jporaillis.) TA 40.90

MANZONI, A'lessful1icll'o . 1 pro,me.ssi S'posi. Storia n1i'lanese deI ,se'col'Û XVII. F:ireu,z·e, A. ISa.lani, ,(11,938), '80

; ,660 p. TA 4176

MARGUERITIE .de Navarre . .L'Help'taméron ,delS nO'lweUes de très haute et très illustre 'princesse, iMIa.rjguell'i,t.e d'Alll,g'oulème, rOllne de Na­varre. Nouv. éd ... Prl~éf:a,C'e, 1l'10tes, variantes e,t glossaire Ipar Ben­jarmin PilftE,au. PaT~s, C Mar,pon & E. Flmll'lnariOll, s.cl., .go; .2 vol.

TA 3:g1lt3

REVEiRnIN, Oliv,ier. La re.}igion de la ICité ,p,l,~toni<Ciel1lJ.1e. Paris" E. de BO:ClcaNl, 11946, '8°; XII +27'3 p. (T.hèse, Lettres, Ge,nève .) TA 4'068

SOHNY.D.RR, Alil)ert. Grundl~tSis der deutschern Bereds'amkeit, Naters-,Br~g, BUClhclr. Obe,rvv,aJ1Us, 1940, so; 18'8 ,p., Ifront. TA 4'Û6'3

1IHEURIEIT, André. Page's ,chois·ies. Av,ec noti,ces ipm' H[enriJ Honne­rnain. 5e éd . ;P,aris, A. Colin, 11907, 8°; XVI +311.1 !]J. (Palges .clloi,sies delS ,autelws 'conte,mpo,r,ains .) TA ,4091

ZOLA, Eimiile. PrugesC'hoisiels. Av'ea une introduction par GE'Ül',g',els .iV~eunieI'. 3e ,éd. P,aris, A. ,collin, 1190'8, Sa XXIX +407 !]J. (Pages choisies des ,auteUT.s ·C'on.teIlTIIPorailIllS.) TA 40ig'3

IV. HISTOIRE - GEOGRAPHIE BIOGRAPHIES

BAHRA<S, H,eil1ll'Î. Son Ex'celleonce 'MonseLgne1ur ,l\lIlarius Be-SS'Oll et la p.a!'oilSiSe du ,st-,Rérde,l11Ipteua.· là LaUiStRllne. Fribourg, St. Paul, ItS46 , 8°; 4tfi 113., lfitg., 1P'0Ttl'. PA ,2W5

Page 18: L'Ecole primaire, 15 février 1946

2 -

BOUFFAHD, ,PièlTe. Les CoHe.cLions ar,chéologiques clu iVIlls ' o d Vn -1èr e . [St . \N]jaul' i'ce, ,ImpL'. RIto lanique], 1943, 8°. 0Extr . . clu Bulleün de la 1:\'1urithiH1ne. ,fasc. LXII, 1944-194'5, rpp. 146-,105'6.) PA ::..'2'5'0 Nécro,poles ,Bul'gondes de .la .su.isse. Les rg,amiture . de ceinture. G0In'ève, Nyon, 19-45, 0; VZ,6 Il)., lfÎ'g ., ~J l. , cartes. (Cahiers de IPl'érlü"­toire et d'Al~Clhéorl'ogie. 1.) . N 240/1

DEILA.CROIX, Eugène. JOUl'lla.l de E'D', 108'23-1' 63. IJrécéclé 'cl"Ll>l1e étude 'SUl' .l e maître .par Pa:ul Fl,a,t. P ,aTi,s, Ploll., Tourrit, ,s.d. 8°; 3 \ ol.

TA 42 l5 Doc ume n ts ·et souvenirs l'elatirf,s là l'annexiolD de la Savoie à ln

France en 1,8060 utüe,s à ,l"alppréciaUon des clis,e,aul's t enuis p 'ar ,1\'1):V1. César Duv,a'l et El1nil€, rOh,autemps, ,Sénateul's de ,]Ia Haute,Savoie. a ux séal1lce,s du Sénat ,delS 1'3 et 104 Ifévrier 1908. Genève, Imlp,]'. ,de Il'a Tl'ÎJlJ UiJ.1Je ,de Genève, 1908, 8°; 8'4 p . PA 2204

DONNiET, A.ndré. [, e ,concel' t Heh éti'CIue d e 11854 ou Rir.:ha.rcl f\iVlagnel' à Sion. [ISt. 1\I1)a urke, I.m!pl'. ,st. Augusün], 1,945, 8°; filg. (Extr. de : « Annales Valaisannes ». Nov. 1946, 'P'p. 454-475,) PA 2:249

FEY'LER, F[enl1land]. !La Sui. se tratégique et la Gu elTe e Ul'orpécnne. Avec dnq ,cl'o'quis. Ge'nève, Georg, 19Pi, ,8°; 11~7 ,p. PA 91-98

GRUET,ER Séhéùstien. H istoüe de' .la Société des ELu·chants ,sui,sses . F,riboUl ~g, Im,pr. (le l'Oeuvre le ,St. Pau], lo91G, 0; 4112 ,p. , pl. TA ~084

GUIOI-IONNET, P[ ]. L'émigï 'c tiOlll saisonnièl' en F,auc:y,gny pen-dant l'a 'prem ière 1110itié ,du XIXe s iècle. (178'3-1'8 60). G,relnol]),]c.> , Illlpl'. A,1.1ie1·, 1945. 8°; rhg. (Extr. de la. n \ ue cie Géogra'ph ie al,pi,t1'e . t. XXX III, fasc. III, IPl). 466-534.) PA Zll~8

KAEMPFEN, \Vlerner. \ 1e'xandel' Seiler, cler JÜngel'e. S ein ,'~lirken

.fÜl' Zern'Uttt, la, \ i\flallis und clie Scl1\Veiz. ZÜ1'i 'h, E insiedeln. Benzi'gel', (194·5), 8°; 21,7 "P., 'pol'h'. TA 4219,8

(LATHIOl , Luc'ien.) Jean-Ja'coques Rous6eau à Sion . (1711:4) . [St. 1\I.Lau­- ric·e, Oeu," 1'e de St. Augu, tin], 1944, 0. (E .. tr. des « Annales Va -Jai,sannes », W44 No. 3-4, ,pp. ,2.00-'2.68.) PA 2·'2I,.'M

;NfORIAUD, Paul. L'a So'cioété des Nation.s et ht Suisse. P~lbrlié sous les auStPi'ces de ,]a So'ciété Ido l a. Paix. B erne, (Iiffirpl'. Büchlel') HH9, 8°; ,1ÛO TL ( PA 2.20;..,

ROUSiStET, PHU}, Les originels e,t, l es ( al'8'ctèl'es { I l a prem ière Croi­sla.de. Genève A. I(ündirg, 19~5, 8°; 205 IP · (Thès e, Lettres, G€'nè\ e .)

TA 403{ IEGE.N, J[.oŒlann]. Rehgibse VoJ,k s'bràucll e im \t\0a llÎ's. Vis}) , K ~'lle ll -

g ils, 19;3,8, 8u; 70 'p. PA ')2:~'G

STADEI.J?lŒIArN, T, Françoi.s-Jo s epll. l-q'éclérilc-Guj,J,laume RaiMeis'en : S.a vie et 'son œuvre . Trad. cie l'allema,nc1 pal' l'Abù)é ] Monta­von. St. Ga,U, Union ,·uï.sse des ,caiss,els d e 'crédit. rnut.uel , 1930, 8° ; 61 p., ,ftg . PA 9,.201

VAUTIE-R, Auguste . Au ,paJ s des bi,s ,s~s . A velc 34 cless ins de E Ll'O'[èn e] Rei'Clhlen... et 60 ·photogra,phies .. . ,2€' .. éd . . Lausanne, S~) s 19t4,2. 8°; 137 !p., ,fig., lPl. TA 40f20

- .2·73-

Prenez garde à la dictée Mes chers élèves , vous al,lez affronter un examen. L 'épreuve

capitale es t la dictée. Le jour de l'examen, ayez constamment pré­rents à l'esprit les cOIliseils que je !1.'ai cessé de vous ressasser et

ous l'éussirez. Le principe en est simple: vous sentez parfaitelnent quels

sont les mots fautifs. Lorsque, pour vous éprouver, .le vous ai de­InaIlldé ,de souligner les mots dont l 'orthographe vous Isemblez in­correote, vous .avez fait preuve d'un f,tair de détective. Si vou", savez r elire intel,li gen1ment votre ' texte, vous éviteTez bien des fautes .

Relisez voh'e dictée, deux fois plutôt qu)une, trois fois plutôt que deux: précaution indispens'able pnur éviter de grossières sot­tises . Avant de Temettre votre feuiUe, au mOID,ent où, après avoir répondu aux questions, vos yeux se sont déshabitués de l'image du texte, l' elisez,vous encore.

C est avec 'Une attention toute nouvelle et singulière111ent ac­crue que vous découvrirez une faute passée ,;usqu'alol's inapel'çue.

Trois lectures de votre texte, non suo:cssives, mais séparées val' des intervalles, doivent suffhe à vous épargner l'échec..

C'est toutefois un art de s.avoir se relire. Tel ,croit 1e faire, qui Tepasse inutilelment un texte correct et perd ainsi son temps. At­taquez les n'lots douteux avec vigueur et traquez la faute jusqu'à ce que vous J'ayez levée. Est-'ce une faute d'usage? Ecriv.e!, plusieurs fois le nlOt rebelle SUl' le cahier de brouillon, et de d1f-· férentes manièves. Il est rare que, de la ,com_paraison des diverses graphies, l orthographe 'corr·ecte ne surgisse pas a votre esprit, spu­dainmnent, com:me en un éclair. Sinon rmnémorez-vous les 1nots de la mênle famille, les dérivés, les tennes analogues .

Avant tout verbe, posez l'éternelle question: « Qui est-ce qui ~ ) Et si le sujet ne répond p3JS à cet appel, soupçonnez l'in­version traîtresse où Iles sujets éloignés que luasquent des propo­. ririons tout entières. M.étiez-vous du participe passé comme de vo­tre pire ennemi: examinez Ile cas d'acc01~d, rappelez-uous la l'ègle et tentez de l'ap.pliquer.

Dès que vous ne 'conlprenez pas, redoutez le non-sens qui vous enlève un point entier. Au moindre doute, auez recours it ['examinatew·. C'est un personnarge 'pllus bienveillant que vous ne pensez; loin de 'chercher à vous ace.abler, il vous tendra, s'il le peut, lu perche de salut. Très ,poliment, à haute et claire voix, de­mandez-lui de vouJo~r bien répéter la phrase qui contient le mot objet de vous soucis. Et l'examinateur, pitoyable à votre détresse de candidat qui redoute ,le naufrage, ,par une inflexion de voix ·lé­gère, mais :suffisamment perceptiib1e, essayera de vous sauver.

Surtout, gardez votre sang-fl'oid. L'aHolement cause plus l'un échec. Si votre maître vous présente, c'es!t qu'il vous juge ca­pable de réussir honorablement. Ne provoquez donc pas l'acci­dent do'ut vous seriez vous-nlênle ~.a ·cause.

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- ..... 1

j' 1. . "

LANGUE fRANÇAI.SE l , ' ," 1-

Centre, d'intérêt! ANIMAUX SAUVAGES

" I. RECITATION

Attention au renard!

Le bon sOlnil11.eil pour nous , 1 est un alfili, J'entends !Le .chat qui [ait Ini,aou ! Le beau bergel' Colin s"est endorIni,

. J'entends le 'chat, le ,chien et la poUlette; l\·{.ais !le renard ne dit rien du tout!

M~îtr,e Renal1d vient de qUitteT le bois. J'entends le chien qui fait: hou! hou! Le Tenard 'court ·et rampe en tapin01s, J'entends le ,chat, le fchit:n et la, poule.Ve, M,ais ie Tenard ne dit rien du tout!

Colin, 'naïf, s'endort jusqu'au luatin, La poule fait piou ! lPiou ! piou! Le renard prend 'oha!que petit poussin ... J'entends le chat, Ile 'chien -et la poulette, M,ais le Tenal~d [le dit r-jen du tout!

II Pourquoi dormir si fort, pauvre Co'lin ? L'oiseau 'moquetU' là-haut fait coucou! Il faut toujours, toujours veiner au grain ! J'entends le "chat, le chi,en et la ' poulette, MJais le. renard ne dit r:ien du tçmt ! André

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.1

Jill'énil.

La panthère noire. (fragment) ., . .

La reine .. de J.ava, la Ifoire . Cihassel~esse, Avec ['aube l~evientau gîte où ses. petits, Parmi les os lui,sants, ipÎ-aulent de détre,sse, . Les uns sous les autres blottis.

1 • • , 111

Inquiète, les yeux ,aigus: ICOlllilue des flèches, " ' " ' Ella o ndul,e , épiant l'ombre des frameaux ,·'lourds· .. · Quelques ' talches .de sang, éparses, toutes fraîches,

'Mouillent sa robe de velours. . " ',l,JI ), ,: • l' ,';

,1

,)

- 275-

'ElIle traîne ap~ès ' eJ.i~ un ;este de -s~ chasse, Un .quartier du 'beau cerf qu'elle a mangé la ~uit; Et SUT la mousse ,en fleur 1.ille effroyable trace,

Rouge et jaune encore, la suit.

Sous 'la haute fougère, eHe glisse en silence, Parmi les troncs moussus s'enfonce et disparaît. Les bruits 'cessent, l'air brûle et la lumière im:mense

Endort le ciel et la forêt. Leconte de Lisle.

II. Vf;)CABULAIRE

Les animaux sauvages. - Les félins: le lion, le tigre, le jaguar, la panthère, le Jéopal d, le 'lynx. - Les çal'nlVOl'eS : l'an­tilope, la gaze]le, · le zèbr.e, l'h1ppop,otame, le rhinocéros, l'élan, le sanglier.

Qualifions le tigre," souple, musculeux, redoutable, féroce, sanguinaire.

Les cris," le rugissement, le hurlen1.ent, :Je gla.pissetnent. Les abris: l'antr~e du Eon, la lanière du renard, 11a ca­

verne de l'ours, la bauge du sanglier. Les actions des félins: i,ls rugissent, ils bondissent, ils dé­

,chirent avec leurs crocs, ils lacèrent avec leurs griffes, ils se re­paissent de chair vivanle.

Devoir. - Em,ployer dans des phrases ,appropriées cinq nOlTIS d'animaux sauvages, cinq no·ms de cris ou d'abris.

lU. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro du 15 octobre.

Maîtr~ 'Martin

.Maître Martin habitai,t une. belle forêt dans ,na montagne. Une .fourrure ép.aisse recouvrait son corps; ses quatre grosses pattes étaient armées d'ongles solides et recourbés; il av,ait deux petits yeux noirs, un museau pointu. Il se balançait lourdement quand il 11larchait, mais il grimpait aux ·arlbres avec f.acilité.

Au jardin d'acclimatation

L'enfant regal'dait les kanguroos dressés sur .leurs pattes si Jongues qu'elles ont i)',agilit éet rélan d'une paiTe d'ailes. Il s'arrêtait .devant Ices grilles · légères peintes en clair, où les ona­gres, les antilopes étaient paJ'lqu,~s sans pitié pour leurs sabots fins, si 'légers, . si agiles. Au-dessus des ' grilles, deux , éléphants, dont on n'aper.cevait encore que Qes énoTIDes têtes' et les trompes en mouvem·ent, s'avançaient, balançant ,sur leurs larges dos

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tout un monde bariol~, des femules av~c des om.?relles claires, des enfants coiffés de 'chapeaux de .paIldl~'I. ldes tetes ~.ru~es et blondes. A.près les élé.phants, tout autre a ~lre, ~ne ~?~a e ve-

l't le cou raide pOTtant très haut ' sa petIte tete serIeuse et na " . 1" fièr,e. Des gens étaient montés dessus, et cett~ slngu lere c~rava~e défilait dans l'anée touTnante, avec des r~res, des petIts cns l'excitation que donne la hauteur, et aUSSI une craInte vague corrigée par beaucoup d'amour-propre. A.. Daudet.

La c'onstrucHon d'une digue par les castors

1. Dent-Brisée, ayant jeté son dévolu .sur un gros ]~ouleau qui s'élevait en bordure du torrent, entreprIt -de le sectIonner par la base. En dépit de sa dent perdue, le vieux patriarche . savait faire usage des trois qui lui restaient et que l'âge n'avait peint détériorées. Assis sur son train de derrière, ses pattes . de devant appuyées -contre le tronc d' a~'b:'e, et. bi~n en équilibre sur sa queue, où il s'arc-boutait. Dent-BrIsee taillaIt autour du trO~1'C une b~­gue, qui allait peu à peu en .s'aJ?linciss·~nt. Il travailla plusieurs heures durant et quand enfIn Il s'arreta po nI' se reposer, un autre ouvrier se luit à la tâche.

2. D'autres ·castors adultes, durant ce temps, coupaient de lnoindres arbres. Ce fut un petit peuplier qui, avec grand fracas, s'a-battit le premier dans l'eau. L.e gros boulea~ q~i,_à. la ba~e , prenait la forme évidée d'un s3Jbher, fut plus long a fane 'chOIr. Vingt heures y furent nécessaires: A~ors I~ t~I:r;ba ~n · ~ravers du torrent, à la place -exacten1ent qUI lUI avaIt ete asslgnee.

3. Au ·cours d.e la se'luaine qui suivit, la tribu ne p.lit que fort peu de repos. Avec une, in~elligeno~ presque hUIllmne, .-les petits ingénieurs étaient atteles a. leul: tache. ~eauc.0t;p .. de Jeu­nes arbres furent .abattus et sectIOnnes. Ces huches etaIent en­suite roulées jusqu'au ton'ent, les castors les poussant de .la tête et des pattes, et venaient butter contre le gros bouleau, ·entre­Inêlées de broussailles et de Ilnenues br.anches.

4. Lorsque la charpente de la digue fut ainsi ad1evée, le cimentage Icomm.ença. Triturant, et apportaIlt sous leur 1:ne~ton replié en forme de poche, un mélange de boue et de brIndIlles véoétales les 'castors s'étudiaient à obturer, à l'aide de ce mol'­tie~ tou~ les vides qui ·subsistaient dans leur charpente. A.près le t~oisième jour, le barrage cmumençait à fonctionner.

J. O. CUl'wood.

La louve et son petit

La famine un jour, se tel'lnina. Une chair singulière et différente de 1~ .chair coutumière. C'était un petit de lynx, de l'âge approximatif du louveteau~ mais un peu llloins grand. Il était

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tout entier pour lui. La louve avait déjà satisfait sa faim en dévorant tout le reste de la portée. H ne savait pas tout ce qu'il y avait dans cet ·acte de désespéré. La seule 'chose qui l'intéressait était la satisfaction de son estomac et ,chaque bouchée du petit lynx qu'il avalait augll1entaÎt son ·contente'luent. Vn estomac plein incite au repos et le louveteau, étendu dans la eaverne,. s'en-donnit ·contre sa nlère . Jack London.

Dressag.e de tigre

Une chétive créature que te tigre eût jadis anéantie ,d'un revers de patte, le dOIn.pteur lui-n1êllle osa entrer dans la cage et effrolltélnent s'rupprocher. Vainement, le tigre tenta de se re­lever et d·e se précipiter sur oe bipède inso'lent. Quatre nœuds coulants, à chacun de ses efforts, le r,ejetaient à terre plus vio­lmlllneilt. L'honune, alors, se pencha sur :le tigre qui frémissait tout entier de colère impuissante. Il posa sa nlain sur la tête du potentat déchu, H lui tira les oreilles, lui caressa le luuseau, à quelques ·centÎlnètres à peine des crocs llleurtriers.

Exél'cices d'application: S'en référer au nUlméro du 15 oc­tobre.

IV. COM.POSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédac.tion

1) Construire des phrases avec drs nlOts du vocabulaire. 2) Conjuguer les vel,bes' du vQ,caJbulaire. 3) Vous avez observé un animal sauvage, décrivez-le en un

paragraphe.

Exell1ple: Per,ché sur une liane COUlnle sur une balançoire, un singe à longs poils nous ·contemple avec -curiosité. Il venait probablenTent pour hoire, noh'e vue 1}' a iUllliobilisé à dix mètres du sol. Très étonné de noUs trouver là, il se gratte d'une main, de bas en haut, ·dans -le voisinage de faisselle, signe évident de perplexité. Sa queue s'a,ccroche il une branch-e, ce qui lui per­nlet de se pencher afin ·de nlÎeux nous exanüner. En relief sur la nl.uraille verte, il sen::ùble une de ces gargouiUes fantastiques des vieilles -cathédr.ales. Liel.ltenant-coloncl Bal'athiel'.

I}édaction: 1) Une visite à la ~llénagerie. 2) Vous avez visité une lnénagerie, décrivez l'anhnal qui

vous a ,le plus intéres·sé. 3) Une belle ·ca,pture : Un 'Chasseur revient de la chasse avec

deux lièvres dans son -carnier. Racontez. F.aites parler le chasseuT. 4) Pris au piège. Iiluaginez une scène dans laquelle un re­

uard qui a pénétré dans un poulailler est surpris par le pro-priétaire, '

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:; . I I i: 1 1.;'. ["l',:'! '

';~ III \! 1 il' i '

l'" - 27,8-

,Le vin

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j ( '1 ~près , avoir ~oul~ dans 'le pres's~ir et dormi entre les douves d'ùne .ftitaiUe rondel,eUe, parmi !les' v~peUTS de soufre, le voici sur l~ ta,ble, enfermé dans une ,coquette bouteille. Ii est clair, ~é­~~~~~fuent lu~ineux, Icar il c?ntient des reflets de sol~i1- de ce jo~i 'sQ1~il d'août qui a mis ,~es teintes mlerveilleuses à nos Taisins. Il pétiJ'le d'ans le verre, i,l se déguste et se boit à petits cou,ps en' al­lü,m 'ailt dans les yeux une flamme de satisfaction. Il met dan.·s 'le cœur un senthnent de bien-'être et même d'enthousüisme. ,. , • ,1 M.ais attention! si le vin peut être rang.é parmi les boissons dIvines, ' s'il donne du ,courage au travailleur, s'is souiève l'.en­t.rain daris une fête, il joue aus·si de yi1.ains tours à celui qui en abuse. 'Pris en excès, il ,cause l'ivresse, fait perdre .la raison, IPro­vaque des bagarres et à 'ce titre il devient un vélitable malfaiteur.

L'alcoolisme

Celui qui s'aidonne avec excès aux boissons fenne·ntées de­vient peu à peu un alcoolique, un ilVTogne.

C"est un terrible maliheUT. .. L'alcool, à fortes doses, souvent Té.pétées, affailblit la santé,

J,a: ruine, en attaquant les Ol'ganes essentiels de la vie, le cœur, l'estomac, 'le foi'e, et favorise l',éclosion de ,maladies redoutaibles.

'U trouble J,a raison, fait üQlInmettre miNe folies qui .s'étendent (:fUelquefois jusrqu'au 'CTime.

n détruit toute bonne volonté, tue le sens :de l'économie et cause à la li ami1le des torts inca1culabltes.

Ne <soyons pas des ,adorateurs de BaCichus. Restons ipTuden1:s èt mesurés dans l'usage des vins et des liqueurs et nous éviterons

. 'cês écueils sur 'lesquels tant de personnes ont échoué lramenta­'blement.

Tremblement de terre

L'autre jour, nous avons été 'secoués dur. II nous t',aHut bien quelques ,secondes pour nous représenter 'ce que c'était,cat un ,phénomène de 'oe genre est très rare en Valais. n y eut tout d'a­nor-d un bourdonnenment assez vague daons les profondeurs -de la terre. Le sol se n1it à tren1hler. Les lnur:s oscillèrent; les meu­'bles se dépJtacèrent brus-quen1ent; des .cheminées et des a'lidoises descendirent dans la rue. Des lézardes ,apparurent ' par-'ci paT-là. Des. . éboulements de rochers s:e produisirent dans ~a m01J;tagne .. , . ',' T:Out je '~onde se · précipit3; hors des' ,~aisons. La crainte faülit se transŒormer en Ip~ulÎque. Heureusement que les secous- ·

ses qui suiv~r~nt furent. moins violentes ! Nous en sommes quittes pour une penible angOIsse et quelques dégâts aux habitations.

Les forces de la nature

. L 'hom'me r se' . sen ' bien petit en .face des 'puiss,ances ' tlécha,î-n~es de la nature: . l' , . "

S'il parVient' à force de courage et de savoir-faÎTe ,it . conte~h' les eaux des .fleuves et à l'epousser les inondations, s'il p'~#t cOlubattre effJ:cacement 'les incendies qui consument ses cités' ~0n,tbien ill s'e trouve failble et désarmé en présence des énergie'~ indomptées de la planète. . ' . 1

Les ourag,ans brisent les forêts, bousrculent tout sur leur pas­sarge. Les éboulements de rochers" les avalanJches ' emportent comme des fétus les barrières que parfois on ' leuI~ oppose. ' 1"

Contre !les rigueurs de l'hiver et les séCJheTe~ses rimpitoy~l~s ,de .l'été on ne dispose d'aucun remède. 1 • '.

Quant aux volcans et aux tremblements de terre, leur fureur r~pand une :pani1que terrifiante parmi les populations.

L'obsession

Ce tremblemlent de terre avec ses secousses incessanhnent répétées pendant une bonne ,longueur de semarine a l'endu bien des gens ·malades. Des enfants, des femmes, des hommes même, Testent obsédés ;pa.r les dangers auxquels ils furent exposés. .

. Le l.noindre bruit, dans la. lnaison les agite; ils dressent 1'0-re~le, regaI~dent fixement comme s'i'ls étaient fra,ppés de stupe1l1:', et 100 n 'est pas sans peine qu'ils reprennent Œeurs occupations co~'­'tumières.

Pendant leur sOlnnleH, si une souris vient gratter derrière le~ . parois, o:~ si le vent pou~se .les voJ~s, les voilà réveillés. Ils fnssonnent, ds . ont des palpItatIons de cœur, ils entendent des craquements imaginaires et c'est rarement qu'ils parviennent à Tefennel' fœil avant Œ'auibe.

(Dictées obligemnnlent cOlnn1uniquées pal' un 'collègue. Réd.)

:L',&miDHron ,esft servi,le cru!', püU!' do.mine'r .IIOS autres, e1il.e ne ·cr:aint IpalS Ide seTVir. P'OiU'l' oibt8lnlÏ .. l' les ihiQiIID8Iur:s" les bas's81Slses ;ne lui coùtent ip3JS. Plus e.11Ie Is '.abad'&s!e, plus '€iUe 1P::ré:tend s'éll8.'IElQ>. St. Th. d'AquÎli1.

INe vous -arrêtez [pas là. e'xaminer 1'8 mal .que font Les 'aùtre.s, m;a.~ . songez '8eUll~ment I:;tU bien que VrruS relevez :l':aire. IS. J.érôme. 1

La vie €18't un.e ,1uiie ,dure, irmpitoY'alble, mais vir11,e et \Oh1ante; ree scmt 1818 1~ICh8ls qui ne la trouv,ent !parS belile.

,:. i

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COMPOSITION FRANÇAISE .No 33

La phrase: construction, enrichisseme.nt

Aussi' loin que rr'œill pouvait porter, tout ce . qui n'était ,pas blanc de neige était noir d'hirondelles. SMr ce nlOdèle, décris la plaine en -été avec ses m.oissons et ses prairieS'; la ·campagne en automne avec S'es labours et ses forêts. Aussi loin que ...

Donne un 'complément à chacune des expre.ssions suivantes: Les hirondelles s'envolent..., le.s feuilles tOinIDent..., j'écoute ...

L' hon1me de neige. En une phrase dis ce ,qui ,le caractérise. Rien d'amusant ,cornIlle de ... Complète la phrase de façon

l!"!l'elle s'applique à une partie .de bOlÙle, de ski, de luge, etc. , à ton gré. Et plus nous ·avancions dans cet océan so'mibre, plus ce vent devenait frois, p 'lus cette houle était énoTme. Sur ce mo­dèle, 'complète l'une des phrases suivantes : Et plus nous avan­cions dans la Tivière... Et ... dans la forêt... Et... dans le !lac ... Et... dans le brouilllal.,d... plus... BTr! quel froid! Décris en une phrase l'attitude des pass.ants que tu as ohservés un jour de grand froid.

Pan! dans une vitre. C'est une bOlùe de nei.ge Illaladroite. En une phrase dis ce qui se passe ensuite.

COMPOSITION FRANÇAISE No 34

La phrase: construction, enrichissement

Fanchon s'en alla par les prés vers sa maison dont elle voyait la cheminée fumer au loin dans le soleil rougi pal' le coü­chant. Sur ce n1odèle, décris un enf,ant qui le matin se rend à l'école.

Nous avions l'habitude en entrant en classe de jeter nos chapeaux pal' terre afth d'avoir ensuite nos mains libres. Sur le modèle de ,cette phrase, dis ce que vous avez l'habitude de faiTe en entrant en classe.

Le soir, la faznille se l'assemble pOUl' la veillée. Enrichis cette phrase en spécirfiant le mom·ent de l',année où .l'on v,eiUe le plus volontiers, où se rassemble ,la famille, à quoi s'occupe cha­cune des personnes réunies.

NIa gl'and'mère était une petite femme mince, agile, aux traits réguliers et fins. Décris, de la même manière Tapide, ce qui ca­l',actél'is,e un de tes grands-p.a:r.ents.

Voici l'automne, la saison rousse. COnlfJ11ent dirais-tu s'il s '·agissait de l 'h~ ver ?

La campagne est blanche sous un ciel sOfl"lbl'e. COll1!ment. dirais-tu s'il s'ag,issait d'une belle journée d'hiver?

~ 281-

COMPOSITION FRANÇAISE ' No 35

La phrase: construction, enrichissement

Ce soir, j'ai dîné d 'une poignée de nlûres sauvages servies sur une feuiHe de figuier.

Phr,ases ft compléter sur le nlodèle de la précédente: ' . ~. c!ual1d ? où? j'ai dîné '~'une Tave et d'une pomnle ... pourquoi ce frugal rep,as? Les papILlons au vol. .. se posaient ... comm~nt? sur les fleurs .. . et il18 pÜ'lllpaient... quoi? '" comment? .

En ... les renards ... passent ... dans ... pOUT ... La récolte des fraises sur laquelle '" était compromise par J'.ail1~e fel'Iner les yeux et songer à 'la terre blanche sous 'ia

l:eige et le d air de lune. Conlplète de mêIlle : Le soir, près du fourneau bon ,chaud ... quand ... je ...

Quel froid ! Tu rentres à la llla ison transi de froid. Dis en une phrase Ice que tu r essens; et qu elles sont tes impressions.

. Oh ! les pauvr es gen s ! Dis en une phrase pourquoi Hs. sont à p1ail1dr,e. L e ViUIX vagabond regardait par la fenêtre et c e qu .il voyait dan s la maison lui f aisait en vie. E n une phr ase, di s ce qll'il pouvait bien voir.

COMPOSITION FRANÇAISE No 36

Les 3 formes : Le verbe, passive? pronominale

Mon voisin frappe Illon camarade. 1\I10n cml1arade est frapipé par 1110n voish1. M10n voisin s frappe .

Lis attentivell1ent ces 3 phrases. Const' te c ue les 2 premières ont le mên1e sens . Dans la première. le sujet .fait l'actio 1 : le verbe est à la t onne active; dans la seconde Je su jet subit ou souffre l'action : le verbe est ù la forme passive . . . Construis 5 phrases à la fonne active, luis 11lets-les Ù la fonne passive ' conuuent as-tu fait cette trilllsnlutation?

Dans la troisènle phrase du t xte faction faite par le ujet « voisin» revient sur lui-luême. Ce v l'be est il la tonne pl'onomi­nt/le. COlllpose des plu'ases à la fonne pl'ol1Olninale. Cherche des verbes que tu eUlploiel'as sllccessi renIent aux 3 formes actives, passives et prononl.Ïnales. . .

Mets les expressions suÎ'i:antes .'t la forme passive: Le m'atin, la n'1ère réveille l'enfant. Deux chevaux tirent la charrue. ..

:Mets le cIüffre 1 ur les v rbe,' suivants qui sont à la forme active et le chiffre 2 sur ceux qui sont à la fonne passive: Je suis allé 'l1l-e 'Promener, .l'étais accom:pabné de Illon père; nous avons · été rmnenés par un allt0111obiliste. Cet hOl11lflle est venu nous voir. Il a été reçu par 11lOn père et il nous a demandé· de l' a-ccOlupagner.

Grauuuaire paO'es 51, 52. Cl. B . '

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l' •

' - ~82 ~

No 25,

St-Maurice

: '. Blotti dail1!s un ,c1étf.üé ·qui :s,e resserJ:'e emü',e lie . ~'~ône et ~ es , .1'0-

h ·. St_Maurice ,fut ,de tout te:IDlPS un !poste ifo,rtI.fl.e. Les . ·d~bord:-· :n:~:~ du St-Barthelémy OiIl't ,foTomé ,~e 'cône de déjection du Bois-NoIr' sou's l,eque,l Is'e trouverait ensevEtlie la v~llie d'Epaune. L' Ab~ay~ de St- · Mauricé !fondée ipOW' ihonorer la ,rnémoi're d 'e6 IJna~tYJ's the~m.n:s , iPOS­~ède un ri,che trésor; Ira :}',éputation de ,son ·coUe;ge ,a, ,delpruss'e ,les Ifro:ntière:s lrue notre :payls. On vient de loin e11 ipèl.e:rinag.e à Notre Da~e du Scex; on vi,si,te 'auss,i la GroUe aux Fées: tAu-dessus de St-i~/La~nce s'étend le 'p,late,au de Vérossaz. Dans k\. p.lalne en {lmo:nt d ·€' 1 ant~que

A ' , ' EVI'onnaz Collong,es Dorénaz ,et Vernayaz s ·cud·onnent la la .tlJg,aUiIl>8, ' , . , . , . lb •

culture dels Ifrailse's. Dans ,cette dell'nlere lo'call'te .qUI ,a une ,fa\l.Jrl~e d'etdballaJges, ,l,es tOUl'ilstes ad'mirent ,lia Piss~ache et les g~rges u Trient, DaiIhs les ell'\irOl1!S on extl,ait :l'.a,ntMaiC1<te le·t 'les a;r.dol~e~. Une Œjlgne dE' {~hemin de .fer hardie monte ·de V8!I'nay,az œan8 la l'eglOn. d~e salvan, Les Maréc:ottes, Finhaut Châtelar~ frontière. De ~cette lo,cahte,. ïPa1~ télélfér.1que ,on :attei.n.t le lac de Barberine. ~es a:l.pirus,tes, m,ontent Ide ,sa.}iv,M'l ,aux Dents du M,idi et au Plateau de Salenfe ou Ion. va

t . un. b""'l'ag'e Près de Salvan on voit d 'intéres,sa,nts vestlge,s cons rUIre ' I.~ . 'cw. . ' . '

du ipassag-e de's époque·s gl,a>Ci'aires : blOoC"s 0rTatIques , lu armItes ~l'a -'ciaires, foU' ..

QUffiSTIONS

Dels'sine ,la ,caTte et le·s al).'l11oiTies -du dl1strict d e St-lM'au r il('.e,. Quel!­Jes Isont .ses ilimites? Quelle en est lia IpolPulation ?

Entre quelle,s montagnels ,1e Rhône s 'est-i,l rfTayé un passage? Quel11e dir,edion le filleuve fPTelIld-il à ,cet endroit?

1 Comment lJ)eux-tu lm ont €'!' au lac de Ba:r1berine ? Quelles u sines·

lesl

eaux du 1l3Jc a:hmen-te.'IIt-eUes? Que.l 'c.a.l J'aH communiquer Salvan et ,ChamiPéry ? .Quelles sont .les deux J'ivière's remarquaJbles de ce district '! En

quoi sont-elll,e,s -remaI1quaibles? . Que,l 81St le Ip,J.ateau lau-dessus de S't-IN{.a;unce? Qu~ne,s ,curiosités ipeux-tu v,}sitar à. St-iMaurkE' ? H Y a un lieu de lPèl.erirnage; ,leque,l ? 'Dans quel villag,e y a-t-Îll une i:abr1que ,~ \ emb.al:lage ? Cite ,deux 'co'mTIlunes du distrk,t sur !la trlve ·droIte du Rhône? :Qu~lile est la .colmmune située IPrès de 'Monthey ? ,'Qu,eUe est 11'.orientatioiIl d ,es vi,!tl;ClJgelS d'AIE's,se? 'de Mex ? Quel,s ,s.Qnt Iles villaJges de la vlallée du Trient? Comment y a ocè(ùe-

t-on? Quei e'st le vililage, frontière? . . Quel ,est l,e to,n'ent qui la; ,foI1mé Ile 'cône du Bois-Noil' !

IColilectionne des v.ues de ce distrkt.

GEOGRA-P:HIE - LE VALAI~ No 26i .. " 1. ; '1

Martigny

~e ,ooâteau ide La Bâtiaz ·dŒni:ne ,la Dr.aJns'e, l:tia'c€' ,à l'endroit où le 'Rhône ,f.ait un brusque cou.d'e vers . .Je 1l0l1d-ouest. De ,ce he:l'V.édè.re OiD

awerçoÙ t{)l~te la J>l~'a~l1Je . qui ,s 'est m ,a;ÏLl1!tenalIlt .com~lèteàle~t 'tl;~'J;1 ,­fo.rm,ée. Martigny, l lOctJodure de.s Hornaing. 'qui SE- ,f.rui,t Icaque.tte .d,an,s . eiS atoUtJ.'s de villŒe l ,n 'a Ipas ,comp,lète,ment o~blié son {)or.igine ,pay~~'~n.r't'~ :,

C'es't ,en ·eIftfE't ,lia région des Ic.u!;ture,s. Charrat et Saxon ,prodll.i.sent r ,a.srp.eng-e mais ·s 'ena.:ngue,i.lil'i>8'sent s'm'tout ,de leurs abrÎ>C-otier,s qlii font de toute la ,contrée un i'ITllll1'enSe verg~er. Fully, qui 1J),0s,sède unl;l f:o~~ t. ,de 'Clhâta~g-nieTls, tire sa Tkhesse Ide Ise,s 1P000nmiers, de ses fraisièr.es e.t d ,e s on v:i:gnohle. Celui-,ci: se 'continue lPal' SaUlon et Leytron où l'Etat ,R. 'cr,éé B,es vignes d'ess·ai. Entre S.ai.Uon et FuHy s'étend l,e l11!agnifi,que domaine de la Sarvaz. La tOUT de Saxon ado.ssée . ·~u~ Ll,ancs d e la Pierr-à-Voir, et lC'elle de Saillon qui lui fait f'3ice nous r . .8jportelnt laux Iluttes ,contre la Savoie. Un téléférique rel,ie à 'Rj."'~J!~ Isérables ,agriiPlPé à ,la ·mol1'talgme. De Jià ,par, ,l€' '001 d'Etablon on ailloutit à Hagnles , IMarügny est un carrelfou,r d 'où Ipartent les lignes d,e's CF~\, du Martigny-Orsières, du Martigny-Châtelard et les routes dou ,Grand StaBernard, de l,a Forolaz, de Salvan. Trie,nt SUT ,Ile vel,slant ouest ,~~ J.a, FOJ'lcl:az et Bovernier, iprè-s d.es gorges du Dumand, ét:pparti enner)it aussi au dtstri'Ct Id.e IMartigrny. . , . ' "

QUErSTIONS

Des·s'ine Ila o~l'te du ·district de MaT.titgny. Quell es P.n sont lEIS ,limi­tes. Dessine ISles armoirie·s.

1

iNo'IDJIne Jes 'll1ontaJg.nels lalJ)'partenant aux A1p es v,alai,s a;lll~ 8>S ; ce1!Jes fa is ant !partie d es Alpès bel"fIwi,se,s.

Indique lP'ar un ,rrÛ'qui,s ,lels l'aute,s lPartallt de IMar-tigtl1y. QueLle J'ivière s~paTe ,lVLartilg'l1Y de St-iMaurke? Laquelle vient .a. ~,

l'EntremoiIl,t? ILaquelile IP,a'sse à Riddes ? Quels vestitge,s ,de 'réIPoqu,e romai'l1:e .a,-t-on trouvés à IMartigny ?

A {fueIHe,s ilndustrie,s ,s'Ialdonne-t-on à IMarti:gny ?

Quelle est 1a Ilo.orulité située au ;pied de lia Pierr,e-à -Voir ? Qu 'y ·cul'tiv,e-t-'Ü'll? Qu'y f.aJJri,q'ue-t-'Üill?

l ','l

Quellels ,culture.g trouve-t-on là tCha:rrat? à Fully? ,Poullquoi ,l€' c.hâtaignier IJ)roSlPèl'e-t-i,l là FuHy, nO!l1 'a Charrat ? De queUe 'lO'Da.Tité pa.rt le lfuni>c!ulaire pour l,sérables? Dans queliles 110lcaIités y a-t-il Idels ,oar,rièr,es de Imal'IDre ? ·d'ar-

doises? de -da:Lles? Où e,xlp.Jo.ite-t-on ,le granit? ' ·Que,ues ·CŒUlrnunes du distr~ct S,O!l1t 'situées su'!.' l,a rive dro.Î't? du

Rhône? lelsqùeHes s'Ur lia rive g.auahe? Où fait-Î11 'i}llu6 ,dhaud ~ à Saxon ,ou à F:ulily? Pourquoi ? ' En ,comibien d 'heures montes-tu de Sax,on à la PierrE'-à-v6 i'1~?

De ôMjartigny 'ia TTient.? (350 fi'. là ,Fthe~'e.) Consulte ,la -cal' De. ' .

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GEOGRAPHIE - LE V ALAIS No 27

Distl'Ïct d 'Entremont

Une l'lVlE~re, ,l:a Dranse; une montalgne, le Combiuj une route celle du St~Bernard, ont donné leur em.preü1te .au .cUstrioCt d'Entre-

mont. Le lo.ng de Jla v.oie du Mont Jou:&{, ont dèfiM, des siècles du·rant,

.dels emlPeTeUl~s , des .f>,o·nquérants, ,des Ipèl€'Tins. sembrancher, Orsières, Liddes, Bourg-St~Pierre édi.fi.é.s lè long de .cette voie rümaiol1e, ont sOUlfJert des :Îlncu U1sioil1s d8\s Sa,rrasins 'pillal'ds ·avant de bérnéfkier du tra,fk r outier . DellJltlS le pe'l'ceme;n t d u Sim,plon e·t la c·réation elu Martigny-Orsièl'es, -lIa r out,e ne :pl'ésell1te ,p lus la 'm.ènle imiPortance .p our l e tr.afi,c in ternational. L'hospice .fondé pour ven ir en ,a ide 'aux v-oya;geu.r,s ~.s.t 'c-onnu da:ns le monde' entier; ses chiens sont c·éM-

ibres. D'Ors ières Œ1 n'lonte aux sites relpo.sants ,de ChamlJlex et du Vai

Fen:'et, téllndis qu e de Sembra»lche.l" ell1J 'paiS.sant p al' VoUèges, où 1'01

ta1Ue .les 'pieTre,s lfines, on :arr,i ve dans ,la grazT1dBCOl11lmUne die· Bagnes: dont IE's viLl;8ige·s de Châble, de Vel'segè:res, cIe Ch.ampsec, ode LourUer, de Bruson, de Sal'l'eyc31' et de Verbier s 'étalent ·au ;fondde .J,a v allée où s'étagen.t. SUT lle,s pel1te;s de la ,n'lontagne, Vel'bier a-:1os··,é à .la. Piene-àD

Voir, .f'a,ce au Gombin. est. . UllO 'station d'étrangers a'PtPrér.iée surtout pa.r leos skieurs. Fionnay, au .fond de ,1a ,a.l l se, est un ,centre d'ex'cur­sion réputé. A Baignes on ,f,ahrique du drap t·t de,s sonnettes.

Ce ,d~strid s 'a!do-llI1e à la culture de la. fraisa, notan1Jment à Rruson et. au I..evi'on et à !l'élevalge du ,bél'ail. Le fromage ,de Bagn es est ré~Juté.

QUESTIONS

De's,sine l e ,district cl'Entl'emont. Quelles en sont les limHes, le-s armoiries, l,a. 'pOlpul,ation, JE' .chef-lieu ?

Cite, de ·h1. Pie.rre-n.-Voir au ·co,l de Fenèt,re, tout'e,s les mmüagne. · se l'a'pporta.nt lau massilf du :Pleureur. ICite toute,"- celles q.ui !font Ipartie du masS'i,f du 'ComJbin; celles du mas,si,f du :Nfont BlanC',

Que11e.s sont les 3 Dranses? où 'prennent-elles leur .souDee? Bans que.110 direction 'coule ,l'a Dnlil.1Se, cl'Ol,siè"l·2·S à. Se-m~)rancher ? 110mme 3 viUa.ges situés SUl' la, l'ive droite' d9 l,a. Dranse d'Entre-

mont; 1 sur ,la rive g.audle. l~ilJent.ionne 3 vHla·ges ex,po~és au n:ùc1i; 1 ex·p.osé là l'e,st; 1 .:3, l 'ouest.

Quel elst ,le vi.Ha:ge du v.cvl Fel'l'et [Jl'ès dG Saleina,z ?

Que sai,s-Lu du ~'liart1gny-Orsière.s? Que'-ùle est la del'tl1'ière 'commune avmlt ]e St-BeTnar l ?

De quetUe lor.alité .monte-t-on là IChHl11IPex ? Cite 4 stat.ions {l'étrangers du district. D'où .f'ais-Lu tl',a.socE·nsion du Catogne, de la Pierre-à-Voir, du Vélan? Où l,a l'oute du St-Bernard Ifranchit-elle Joa Dranse ? Que sails-tu de J'hos-p,i.ce du Grand ,st-Bernard? Collectionne des vues ,le ce clÏtstr:itCt. Cl. B.

- 285-

HIS'TOIRE

Les druides

f ," Le soleil s'est cO~l~~é su r la p laine ,aux immenses et sombres ,,~I e1s. DaI;s Ulle clarnere, debout .près d'une haute pierre dres ­"ee~ (que 1 on ,appelle ll1en111r), un homme attend. Il est grand, P~l te de long~ che,veux blonds et une barbe tonlbe sur sa poi­tllIle. Il ~st vetu cl une longue tunique blanche et sa 111ai 1 tient une faUCIlle d'or qui brille dans l'o'mbre TC}l.l+ "1 cou '1 " t . f' 1 . • , p, l pose a ~l re sa auc,Il e, f~'appe dans les mains puis , les portant à sa bou~~e p .our s en faIre A~n porle-volx, lance de sonores a,ppels .. AlOI", sortent de la fore ls les o'ueTriers vêt'IS de t . coule . . t l" , b " unIques aux

, urs VIves e epee au côté. Deux jeunes bOUlInes amènent ~le,ux taureaux blancs dont les Icornes sont liées pour la première fOIS . Tout est pret pour la cérélnonie.

Le druide nl.onte alors à un albI'e. C'est . h" b un VIeux cene, ar-.' r~ sacré, C~T il porte la plante sac~'ée, le gui. Les Helvètes pen ,:ment que , 1 ~omnle en mourant ren3issait ailleurs: 'le oui tou­J10urs vert, eta~t le ~YIll'bole de cette vie continue. Le druile prend Gonc sa faucIlle cl or e t coupe le gui qui tOlnbe sur une étoffe bl~nche . Il red~s'cend . Dans des coupes d'or, druide et ouerriers bOIvent de la bIère (cervoise) et du vin . Alors se fait Je s~'crifice : les de~x taureaux bla .cs sont ÎmJTIolés .au dieu le plus vénéré', Teutates. Ch~cun se dIsperse: le gui sacré portera bonheur à tous ceux qUI l'emportent.

GE GRAPHIE

, C?ns~ils. On peut faire cette leçon en partanl d 'un « n10-

1~1: redmt» Il1ode1é en argile. On peut opérer également avec un petIt tas de sable au sO'mIl1et duquel on creuse un cratère.

Obsel'von' une grrlVul'e. - La gravure nous lllontre une Inont~gne ~ont l~ forme est différente de celles que nous avons vues Jusqu Cl -inallltenant. A droite et à O'aunhe le' p t t t ' 1" b '-' , s en es 111011-en .regu Ierement et, au sonlmet, nous apercevons un creux cir-

culaIre assez vaste (schématiser nettelllent "'Il t ail-..le.... ~'1 rI i . . "ct 'JJ <.lU nO~1 oC -pro I (e ce rehef nouveau pour les élèves),

P~rfois il y a pl:lsie~lTs l'nontagnes qui oùt la Inêm_e fOrIne, ' les Inell1es pentes r eguhères, le 111êule CTeux au S0111111et. Ces

Page 25: L'Ecole primaire, 15 février 1946

n:t9rtta

gne s" ~e sont des volcans; t'orifice qu'elles portent, c'est un cl'àtèl'e; l'extrémité d'lu1. cüncÙiril J:uÙu'l~el qui s'eI1!fonc~ 'd.~h1.S

" ; 1 1 1 1 1 J" • 1 1 . ' } \ 1 j' \ l , i') l'; ;. i : ~J' .

la terre. _ ',')' .Expliquons. - Si nouS f.aisons cuire des pOID'l11.eS ,dans un f.our, il ,arrive souvent que la peau se fendille à ~ertains 'endroits et qu'tme partie .de la chair du fruit devenue pâteuse sorte dé la fente. Il se produit là une excroissance. Les volcans sont cOllsti­tués d'une lnanière analogue par un entassenlent des luatières sorties -de la terre. Lorsqu'il ne sort plus rien par le cratère, on dit ,que le vo'lcan est éteint. Mais pendant que le volcan est e:q.core en a~tivité, le Icratère Tejette des fl,alnules , des funlées ' 'qui 'lnon~ tent très haut .dans le ciel (le Vésuve et son panache), paTf~)Ïs des cendres qui retombent en pluie et des Toches fondues quil cons­tituent 'la lave et coulent sur le nanc du volcan (montt,-er la cou­lée ,de lave SUT la première gr.avuTe, dans la partie de gauche). Les laves et les cendres très chaudes brûlent ce qu'elles touchent, dé­h-uisent ou ensevelissent parfois les villes S'ituées à prox.iimité du volcan. Mais ces terres vo1caniques sont très fertiles, rportent souvent de riches cultuTes, de beaux pâtura,ges .

Il n'y a pas en Suisse de volcans éteints; 'n'lais il en a en France, dans I.e 'Massif Centra.l. Il y a, en Italie, des vokans , qui. sont encore en activité: Vésuve, Etna, etc.

Résumé. __ Le volcan est une ll10ntagne qui rejette par son cratère des flalnmes , de la ftunée , des cendres, des roches f?:n-

dues . ,. ,

BIBLIOGRAPHIE

NOS AMIS LES CHIENS 1)

Le livre de Le.i.mgl'ufber: Nos .anüs les chiens, qui s'tajoute à ·la <;>oltl.ection .des Petiots atlas de pache Payot, indique en un >Clair ra.c­~oul'ci, ,ce qu'i.l ilTIlporte de s,a\'Üir sur le choix -d'un .chien, son en­tretien, SOlIlf éduoation et SCYJl dre·s·s·age; il y a ,en elffet hien des choses qu'ignorent mêmE' les amateurs le.s (p.lus fervents et il n 'est p.as inu­ti,}e de -les .l.eur rapiPeler. Les ,oonseüs qu'üs trouv.erollt ki sont suggérés !p,ar une .connaissam·ce ap'Pl'ofondie de l,a question et .fondés sur une ex.périence éprouvé.e . P.our 'ceux, que \porte vers ole ·chien une symlp.flIthie iI1Ilée ,m.ais qui ne .l'ont !p.aJS .russodé dire'c,tement à leur vie, il constituera un€' 'COUl"te mais ,cO!Il1lP:lète ·monogralphie. Dix-setpt J)lanches en .couleurs relproduisen-t Ifild,èl·ement les tYipes les ,plus courants; ,un texte ,correSip.ondant en .préc,~s'e les caI'flIctères. pour .ceux 'enJfjm, qui ne ,sO'lljpçOnnent lPas les qualités r éelles du chi-e'l1. . r. ~

'. 1j .:.,LeimgrrutbeJ. ... :" : N?S , 3tm~8,; lelS chi·erus. , Petit :atla.s de- ,dhe P;a:y.:@t. Un .'Y0'1u.m·e: 'PetIt : In·,16 reli:é de,mi-toLle, avec 17 p!oa.nche.g

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men ou l on a a ifialre une 'CO>Inm l . " ffiD­, fif. ' . 'd ' . J:a11lC e, ·une InvItatlOn~ à waiter une al ~l'I e, la emlander un re'nsellgmement , ' " , . , , . . ' ' un ,sel VIce, a ·s ex.cuser ou a remerCIer, 'a If,eihclter ou à eIIl>V0'Yer de.s cond l' . 0 la manièI'l ., , 0 81ances. fi y trouvera va dT.oit :U ·C~~~IS:~ ~leg~n~ qui .conv~e:nt en chaque cir.co:nstance,

. .e s e al'fI~as>se.fliJ, des lourde·urs ni des Jen-~eurs du sty.le. admJ.nlstraüf et 0lf!ücie11. rSur ces œne~.as -la 'Plume aura tout !oOlSIT de brodel' et d'Iajout€'l' se.lo.n, le 'h • E' ' , t l" . s tUe·sOInS !l1lfm et .c es. : a. o~ ,ee -g'Ulde rrendrra ,des l8'ervkes !p.articu1ièrement r -'. -,~18lS, Il1illdi:que :Ü'Ui .ce. qu'il ,f.au.t sa:-oir des .for,mu.les initiales :f~i:~~:S a eill[p, Oyffi. Y ;r ,ecounr uTIle .fOIS c'e'st Y' . ' ' , . l evenlr ,so,uvent.

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