Journal du 20e arrondissement de Paris | L'Ami du 20ème...

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Journal chrétien d’informations locales • Été 2009 • n° 657 • 65 e année Le haut de « la montagne à Paris » Découvrir à pied Ménilmontant Un itinéraire, des photos et des commentaires pour une ballade estivale > Pages 7 à 9 Depuis un grand immeuble en haut de « la montagne », vue sur Paris, Ménilmontant et son square. 1,70 © Jean-Blaise Lombard © AMT Tramway Sous le bitume des boulevards des Maréchaux, le monde des réseaux souterrains > 3 Propreté Un premier Forum pour informer et sensibiliser les habitants > 3 Sports D’excellents résultats des jeunes du PUS, club d’athlétisme du 20 e > 4 15 août : Fête de l’Assomption Son origine Sa signification > 11 Histoire De 1828 à 1932 L’histoire du Théâtre de Belleville > 14

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Journal chrétien d’informations locales • Été 2009 • n° 657 • 65e année

Le haut de « la montagne à Paris »

Découvrir à piedMénilmontantUn itinéraire, des photos et des commentairespour une ballade estivale > Pages 7 à 9

Depuis un grand immeuble en haut de « la montagne », vue sur Paris, Ménilmontant et son square.

1,70 €

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TramwaySous le bitumedes boulevardsdes Maréchaux,le monde des réseauxsouterrains

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PropretéUn premier Forum pour informer et sensibiliser les habitants

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SportsD’excellents résultatsdes jeunes du PUS,club d’athlétisme du 20e

> 4

15 août : Fêtede l’AssomptionSon origineSa signification

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HistoireDe 1828 à 1932L’histoiredu Théâtre de Belleville

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Une dynamique certaine a vu lejour. Beaucoup d’habitants ontfréquenté les locaux. L’associa-tion a ensuite pris un virage plusculturel avec l’organisation, enpartenariat avec la Librairie«Ligne d’Outrance», située alorsplace des Grès, d’une universitépopulaire lors des 125 ans de laCommune de Paris en 1996. Cechoix s’est confirmé avec la créa-tion du théâtre des Quarts d’heure,puis du festival de Charonne.

Une association largement implantée dans son quartierLes membres du Poumon étaienttrès présents dans toutes lesréflexions initiées sur le quartier :architecture, cadre de vie, pré-vention… Ils ont naturellementété invités dès 1995 à participer aupremier conseil de quartier SaintBlaise qui s’est réuni à la Flèched’Or. Les commissions du conseilse sont très régulièrement réuniesdans les locaux du square desCardeurs et le Poumon a exprimé

ses convictions parfois fortementsur le GPRU, les voies piétonnes,le PLU, la propreté, le sens de cir-culation des rues… bref tout ce quifait le quotidien d’un quartier.

La brocante avait fêté ses 20 ansOutre ces activités différentes, lePoumon avait acquis une certainenotoriété avec l’organisation de lapremière brocante associative deParis qui réunissait l’ensemble deshabitants et beaucoup d’autresvisiteurs. L’an dernier, la brocantea fêté ses 20 ans. Le samedi, avantla fête de la musique, était devenule rendez-vous incontournable,tout Saint Blaise était dans la rueréuni autour des stands des habi-tants et de l’incontournable grill

des merguez animé par les adhé-rents de l’association… rendez-vous également incontournablede l’équipe municipale, des poli-tiques, des autres associations etde …l’Ami du 20e.

Et maintenant ?Mais comme certains d’entre vousle savent peut-être déjà, l’associa-tion Un Poumon pour Saint Blaisea été victime d’une escroquerie,commise par l’un de ses salariés.L’affaire est très grave et nous aconduits à saisir le tribunal degrande instance de Paris pourdemander la mise en liquidationjudiciaire de l’association. Aprèstant d’années d’activités et debeaux projets menés à bien, cela

a été une décision douloureuse àprendre mais qui était la seulesolution notamment pour proté-ger les autres salariés.Le Poumon n’a pu organiser labrocante prévue pour le 13 juin,puisque c’est maintenant un admi-nistrateur judiciaire qui gère laliquidation de l’association.Aucune autorisation de manifesta-tion sur la voie publique n’ayantété accordée les rues ne se sont pasremplies de stands. Créé il y a24 ans, le Poumon faisait partie dupaysage local du quartier SaintBaise mais c’est désormais fini… oudu moins sous cette forme ! ■

MARTINE BIRLINGdu Poumon pour Saint Blaise

12 juin 2009

Saint BlaiseAu revoir le Poumon

CarnetCentenaire• Le 29 juin est célébré à la MAPIde la Croix Saint Simon le cente-naire de Madame Renée RILLIE,qui est née le 29 juin 1909.

Décès• Le 12 juin est décédée, dans sa80e année, Mme Monique Braun.Née dans le 20e arrondissement,elle s’était mariée en 1950 avecJean Braun à Notre Dame de laCroix qui était alors sa paroisse. Très attachée au Patronage SaintPierre dont ses parents étaientmembres comme ceux de Jean,elle a participé, en qualité de cou-

turière bénévole, à la grande acti-vité du Patro : la Passion deMénilmontant. Au nombre despremiers habitants de la barrecommunautaire de la rue du Bor-régo, elle s’est aussi beaucoupinvestie avec son mari dans lavie collective de cet ensemblesocial immobilier très original.Ses dernières années ont étéendeuillées par la mort succes-sive de deux de ses enfants Sté-phane et Didier qui dirigèrent suc-cessivement le Théâtre deMénilmontant. À Jean et à toutesa famille, l’Ami adresse ses sin-cères condoléances. ■

L’association Un Poumon pour Saint Blaise a été créée en 1984. Imaginée par des habitants déjà soucieux de leur environnement, elle avait vu le jour pour réclamer des espaces vertsau sein d’une ZAC trop pleine de béton. Démarche couronnée de succèscar c’est ainsi que le square de la Salamandrea été aménagé.

u fur et à mesure desannées, les activités sesont diversifiées enfonction des centresd’intérêts ou des com-

pétences des adhérents et desdemandes des habitants. Diffé-rentes animations ont progressi-vement vu le jour : organisationde lotos, fêtes de Noël ou d’Hal-loween, carnavals, repas de quar-tier, ateliers d’échec ou de peinturepour les enfants.

A

L’INCOHÉRENCE DES PLAQUES DE RUESChers amis,J’ai particulièrement apprécié votre article au sujet des rues du 20e. Habitant l’arrondissement depuis40 ans et flânant beaucoup, j’ai en effet remarqué l’incohérence et l’insuffisance de la rédaction desplaques de rues.J’étais déjà intervenue il y a quelques années auprès de la conseillère du quartier des Amandiers, pourla rue Soleillet. Elle avait essayé et tenté une action… en vain. En effet ayant demeuré dans ma jeu-nesse au 7 rue Soleillet, quelle ne fut pas ma stupéfaction, en y retournant, de voir que la plaque avaitété changée et mentionnait maintenant « rue du Soleillet ». J’habite maintenant rue du Soleil ! Je sais que Paul Soleillet était un explorateur et non un petit soleil,même s’il brillait par son intelligence. Lorsqu’il s’agit de personnages plus connus (peintres, écrivains…),ces plaques sont un moyen de culture, même modeste.Que pourrait-on faire contre cette inertie et ce manque de recherches et de documentation lors dela fabrication des plaques ? Manque de moyens…

JEANNINE BEZANSON

TRAMWAY DUR, DUR !Ce matin à 8 h 30, une énorme dévastatrice sur doubles chenilles est en train de couper en deux la rotondefleurie de la porte de Bagnolet…, après avoir copieusement déboisé les deux principales artères adja-centes. 249 arbres magnifiques de robustesse, de verdure assainissant l’air pollué, coupés à ras de terre…Pourtant, en 1935, les trams ont été supprimés parce qu’ils entravaient la circulation et provoquaientdes embouteillages monstres. Agrippés à leurs rails, ils ne pouvaient qu’avancer ou reculer, dans l’im-possibilité de tourner à droite ou à droite. Les rails inutilisés ont perduré un certain temps, profondé-ment ancrés dans le sol. Il a fallu les désencastrer, les chaussées éventrées ont été rebitumées ou repa-vées selon les endroits.En 2009, malgré cette expérience grandiose, nos pouvoirs-décideurs font rebelote. Les chaussées sontéventrées dans une boue régnante, des barrages sillonnent les rues en droit et en travers, les usagerscherchent les nouveaux arrêts des bus. C’est une pagaille dangereuse. Pendant ce temps, les Enfantsde Don Quichotte se démènent comme des diables dans des espaces encore libres pour y planter destentes pour abriter des sans-domicile. Pourquoi ne pas avoir choisi de construire des habitations avecces milliards réservés aux trams ?

ANDRÉE PÉRÉ

Courrierdes lecteurs

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À traversl’arrondissement

Mini-microtrottoirAu hasard, car certains parais-sent pressés !Matthieu : «Bonne initiative, maisje me méfie des grandes manifes-tations peu suivies d’effetsconcrets».Joseph : «Ce n’est pas mal et puisde cette façon on connaît mieuxle travail de propreté et ceux quis’en chargent».Deux dames, très posées. Frédé-rique : «C’est bien, mais on devraitéduquer les jeunes qui jettent toutn’importe où ». Thérèse : « Lesvieux le font aussi, je le vois dansma rue. C’est nous, qui devonsdonner l’exemple».

Conférence-débatDans la salle des fêtes de la mai-rie, Hugues Vanderzwalm, ingé-nieur en chef de la Division Pro-preté du 20e, rappelle les objectifs :– optimisation des moyens

humains et matériels,

es travaux actuels quise déroulent pour l’es-sentiel du côté desnuméros impairs des

boulevards Davout et Mortierconcernent la rénovation desréseaux. Même si les ouvriersrépondent « tramway» quand onleur demande des précisions surl’objectif de leur travail, tousœuvrent actuellement sur la réno-vation des réseaux souterrains etnon sur l’installation proprementdite du tramway qui est prévuepour plus tard.

Une coordinationd’ensemble remarquable Alimentation en eau potable, éva-cuation des eaux usées, électricité,gaz et chauffage urbain : lesréseaux concernés sont multiples.Chaque réseau a ses responsableset ses équipes ce qui représentebeaucoup de monde travaillantsimultanément sur l’ensemble des14,6 km du futur tramway. Auplus intense des travaux, il pourray avoir jusqu’à 1200 ouvriers.Réalisation d’une galerie le longdes boulevards, installation detuyaux pour l’eau potable, le gazet le chauffage urbain, remise enétat et déplacement des égouts,rénovation des câblages élec-triques, modernisation et sécuri-sation des réseaux du gaz, passaged’un tunnelier à 20 m sous terrepour le chauffage urbain : tout sefait en même temps sur desemprises de chantiers qui « sebaladent» au fur et à mesure del’avancement des travaux.

Mais des emprisesde chantiers mouvantestrès gênantes pour circulerPiétons, voitures et commerçants,ces travaux représentent une gêneconsidérable. Les gens râlent ycompris les piétons car ceux quivont travailler en bus cherchenttout le temps leurs arrêts qui sedéplacent au gré des travaux. Onne parle pas de la place laissée àla circulation des voitures où lesvoies resserrées naviguent entre ladroite, la gauche et le milieu de lachaussée des boulevards. Il est prévu qu’en juillet et août,tous les inconvénients liés autramway vont continuer et mêmeempirer : c’est ce que certains pen-sent en haut lieu, au point que laDirection de la voirie a décidé depublier un document écrit quidevrait permettre aux riverainsd’organiser leurs trajets.Cet été, il y aura plusieurs points« très noirs » : la Porte de Vin-cennes, la Porte de Bagnolet et larue Belgrand qui en raison de lamise en sens unique de la rue deBagnolet (dans le sens rue desPyrénées-boulevard Davout)devrait être impraticable !Pour se consoler, on peut admirerce qu’on peut voir des travaux sou-terrains qui sont réalisés sous nosyeux. Ils sont superbes et peut-êtreaussi intéressants que ceux de Parissous Haussmann. Voilà une belleoccasion d’aller voir une partie de«l’iceberg» des réseaux qui occu-pent le sous sol parisien : c’est dela «très belle ouvrage». ■

ANNE MARIE TILLOY

La Mairie du 20e affirme sa volonté d’être un lieu de vie et de rencontre culturelle.Dans cet esprit, elle ouvreson salon d’honneur à des expositions.

u 10 juin au 26 juin,par exemple, les élèvesdu collège Jean Perrin(rue Maryse Hilz) ont

exposé leurs maquettes. Ellesillustrent leur conception de lafuture promenade reliant lesquare Fleury (rue Le Vau) à laPorte des Lilas en passant par laZAC (zone d’aménagementconcerté) de la Porte des Lilas.Ce travail de qualité réalisé pardes jeunes avec le concours deleur équipe pédagogique montre

l’intérêt qu’ils portent à l’organi-sation de leur cadre de vie. Ilrépond aussi au souhait annoncédes élus municipaux d’une mai-rie à l’écoute des habitants etsoucieuse d’informer les citoyenset d’encourager le débat.Il est certain que ce type d’initia-tives peut rendre plus attractif,plus vivant, un lieu plutôt regardécomme un centre administratif.Que la mairie soit un but demarche plus qu’un point dedémarches ne peut être qu’en-couragé.

A l’image des célèbresconférences musicalesDe telles initiatives exigentcependant une certaine logiquepour être dynamiques. Le salond’honneur peut être utilisé, maisaussi la salle des fêtes, tout du

moins partiellement. Le succèsdépendra non seulement de laqualité des œuvres ou des presta-tions et de l’intérêt que leur por-teront les habitants, mais aussi del’information sur ces manifesta-tions. De plus, il conviendrait deconcevoir une signalétique quipermettre d’aller du hall d’entréeaux salons..En tout état de cause, avec de lavolonté, un petit budget et la par-ticipation des exposants, voiredes acteurs ou des musiciens, untel projet est réaliste. Il complé-terait sous une autre forme lesactions déjà menées telles queles célèbres conférences musi-cales.Ensemble, mettons cette idée enmusique ! ■

ROLAND HEILBRONNER

a propreté est l’affairede tous. C’est le sloganchoisi pour le 1er ForumPropreté du 20e. La

mairie, qui en est l’initiatrice, n’apas lésiné sur les moyens : atelierstechniques, stands et animationsenvahissent le parvis de la mairieet les rues adjacentes les vendredi12 et samedi 13 juin.Le vendredi la rue du Japon estinterdite à la circulation. Motif :des engins de calibres divers ysont entreposés. Des profession-nels de la propreté répondent auxquestions du public. Les plus sou-vent posées concernent leshoraires, la fréquence des tournées(jugées toujours insuffisantes), larépartition à travers l’arrondisse-ment.Philippe, conducteur d’engins, quenous interrogeons, nous fait «visi-ter» son véhicule, très imposant.Il en parle comme le ferait le pro-priétaire d’une Ferrari. Caméra àl’avant et à l’arrière, cabine àhaute technicité, brosses à rou-lettes pour le nettoyage, aspira-trices… Il aime beaucoup sonmétier, mais regrette, comme sescollègues, que celui-ci ne soit pasvalorisé.

Les standsParmi les nombreux stands :l’Ecole de la Propreté, créée en1991 par la ville de Paris, qui pro-pose cours et stages de forma-tion.Un autre : comment traiter lesdéchets ?Ecoliers et collégiens entrent parpetits paquets dans une énormebenne dont le fonctionnementexpliqué par un professionnel lesintrigue et les amuse – pédagogieludique !

LPremier Forum Propreté du 20e

La Mairie, un lieu pour mettre en valeur l’expression culturelledes habitants

L

TramwaySous le bitumedes boulevardsdes MaréchauxLe monde des réseauxsouterrains

D

Longs de 8,40m avec un diamètre de 1,20 m : la pose des tuyaux pour l’alimentation en eau potable implique une grande précision.Raccordement et pente obligent, elle se fait au millimètre près.

– planification des tâches,– participation accrue des

conseils de quartier,– relais propreté : il suggère aux

habitants de veiller, avec lestechniciens, à la propreté deleurs rues et d’informer la mai-rie des anomalies constatées.

Le 20e compte 195000 habitants,5 400 arbres… et seulement5 agents (comme dans les autresarrondissements) pour verbali-ser.Le 3975 (appel pour les encom-brants) est en passe de deveniraussi célèbre que le 15 ou le 18 ! Malheureusement il y a peu de«débateurs» dans la salle, stands,animations et brocante ayantcapté la foule.Ceci n’est qu’un début, l’écologieayant le vent en poupe, nous enprofiterons pour surfer sur lavague. Ce 1er Forum Propreté du20e fera des émules. ■

COLETTE MOINE

Les éboueurs au service des habitants.

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e P.U.S.( Paris UnlimitedSpeed), club d’athlétismedu 20e, a obtenu debelles performances au

cours du championnat de Parissur piste qui a eu lieu à Colombessur le stade du Racing Club.Les meilleurs résultats sont :Minimes (13-14 ans)– Elodie Anglio : médaille d’orsur 2000 m (7’05’’) et sur 1000 m(3’04’’), qui réalise sur les deuxdistances la meilleure perfor-mance d’Ile-de-France.

– Gary Lutz : médaille de bronzesur 1000 m (2’51’’) et fait la meil-leure performance minime del’année du club.Benjamins (11-12 ans)– Cassandra Cyndi Founou :médaille de bronze sur 1000 m(3’37’’) et au saut en longueur.– Pierre Fournet : 4e au saut enlongueur (4,30 m) et au 50 m/haies.Cadets (15-16 ans)– Julia Joseph-Louisia : médailled’or sur 1 500 m (5’11’’) et sur1500 m/steeple.– Floriane Libali : médaille d’ar-gent sur 800 m (2’22’’) et médailled’or sur 300 m (43’’50).– Arthur Joubert : médaille d’ar-gent sur 200 m (23’’50), et médaillede bronze sur 300 m (36’’81).– Brahim Ajimi : médaille debronze au saut en hauteur (1,50 m)Juniors (17-18 ans)– Julien Dezothez : médaille debronze sur 100 m (11’’72) et 4e sur200 m (23’’48).

Espoirs (19-21 ans)– Maka Haidara : 5e sur 100 m(11’’35).

Résultats du championnatde triathlon de Parisdes moins de 8 anset des moins de 10 ans– Éveil athlétique filles (5-8 ans) :Morgane Degré, médaille d’or àl’issue du 50 m de la longueur etdu 1000 m.– Éveil athlétique garçons (5-8 ans) : Axel Chicot, médailled’or à l’issue du 50m, de la lon-gueur et du 1000m.– Poussines (9-10 ans) : KadyColley, médaille d’or à l’issue du50 m, de la longueur (4,10 m !) etdu 1000 m (3’36’’!).– Poussins (9-10 ans) : KennyKoué-Boadet, médaille d’or à l’is-sue du 50 m (7’’0 !), de la lon-gueur (4,30 m) et du 1000 m. ■

ous allez peut-être pen-ser : qu’est-ce à voiravec notre arrondisse-ment ? En passant dans

la rue Auger au n°12, une vitrinemulticolore attirera votre regard.C’est là que se trouve ECAL où selouent de petites salles bien amé-nagées, à vocations multiples :organisation de conférences, ani-mation de stages, expositions,cours de danse, de yoga.La maîtresse des lieux, CarmenAranda, d’origine péruvienne, viten France depuis 25 ans, où ellese sent « chez elle » sans pourautant oublier ses racines.

Créer des liens par le chantL’objectif prioritaire de CarmenAranda est de créer des liens etelle s’y emploie de toutes lesfaçons, aussi bien au niveau duquartier que dans un environne-ment plus étendu. C’est ainsiqu’elle fait interpréter à desfemmes d’origine latino-améri-caine (tous pays confondus) deschants populaires français,manière certes plus agréable d’ap-prendre une langue que de suivredes cours parfois arides. Laméthode remporte un vif succèset, en retour, des Françaises s’ini-

tient à des folklores variés, hautsen couleurs. Cet échange offredes effets surprenants, toujourschaleureux, où les deux partiess’apprécient mutuellement. Desamitiés se nouent.En outre Carmen oeuvre dans desréseaux latino-américains réunisen associations où elle aide à rem-plir des formulaires, accompagnedans des démarches administra-tives et, à l’occasion, se trans-forme en écrivain public.De passage chez elle vous aurezdroit à une délicieuse tasse de théparfumé à la cannelle. Elle sauravous séduire, cette femme quiincarne la joie de vivre. ■Tél. : 0668620468ou 0950893230

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L

SportsLes jeunes du 20e brillent

En bref Rue de Buzenval rétrécie :l’avancement de travaux et lesinformations données par les ser-vices de la ville révèlent le nou-vel aspect de la voie entre la ruedes Vignoles et la rue de Terreneuve. Seulement 3,5 mètres delarge, la rue de Buzenval seratrès étroite : impossible d’y sta-tionner, il n’y aura plus que cinqplaces de stationnement dans lesens de la rue, sur un renfonce-ment à gauche en montant. Despotelets tout au long des trot-toirs élargis interdiront les arrêtspirates. Déménagements et autrestransports devront prévoir leursinterventions à l’avance. Pas de« coussin berlinois », ni autreralentisseur pour pousser au res-pect des 30 km heure, vitesselimite de ce quartier. ■

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Carmen Aranda

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Elodie Anglio

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À traversl’arrondissement

chit à la nouvelle utilisation d’unespace précieux.Outre une déchèterie récemmentouverte, des logements à venir,elle s’interroge sur la créationd’équipements sociaux commeune crèche, une unité pour per-sonnes dépendantes ou diversesactivités comme une pépinièred’entreprises, voire un lieu cultu-rel ou sportif.Un questionnaire dont les ensei-gnements ont été tirés lors d’uneréunion publique tenue le 19 juina constitué un moyen de concer-tation. En raison de ses délaisd’impression, l’Ami est contraintde traiter ce sujet important à larentrée. ■

PIERRE PLANTADE

végétaux : une rangée de vignesmontées sur piquets longe unpetit sentier, elle se termine parun arbuste aux feuilles trèsdécoupées. Ce n’est pas seule-ment de la décoration : « c’estdu chasselas de Fontainebleau»,précise notre mentor. Plus loin,ici ou là, des gerbes de blé mon-tées très haut, toutes différentes,avec ou sans barbe au bout desépis. « Ils ont mis des blésanciens », précise encore Jean-Claude Gervais.

La chasse aux coccinellesUne jeune maman et ses deuxpetites filles bêchent hardimentun tout petit lopin, trois ou qua-tre gamins de la rue voisine lesrejoignent : «vous avez demandéles outils ?» interroge le membrede l’association.Des enfants du quartier viennentseuls ou en petite bande, maisplusieurs écoles aussi : Vitruve,une maternelle, etc. Les légumesde la maternel le n’ont pas beau-coup prospéré, car les petits ontjeté les graines sur le sol ; troisfeuilles de betterave apparaissenttimidement, mais nombre de plansde tomates se montrent.Sur un pêcher, «ce sont des pêchesde vigne», quelques feuilles sontroulées très serrées, une petite

maladie, «nous avons quelquescoccinelles, mais nous ne met-tons pas de sulfate de cuivre, laville de Paris n’en utilise pas. Nousfaisons attention», nous est-il pré-cisé.

Ce jardin a toute une histoireTout est parti d’une réquisitionmilitante d’un grand espace deterre abandonné pendant long-temps, entre les rues des Haies etdes Vignolles, quand la ZAC res-tait à l’abandon. Le « jardin soli-daire» occupait alors 2500 mètrescarrés, réquisitionnés par des ani-mateurs auto proclamés. La fer-meture de cet espace qui avaitété conquis pour les jeunes et lesenfants a été négociée avec laMairie ; ainsi le terrain a-t-il puêtre récupéré pour y construire legymnase récemment ouvert. Enéchange, les 1100 mètres du jar-din actuel ont été récupérés surune friche attenante au squareexistant pour créer ce jardin par-tagé. Sa particularité, dès l’ori-gine, est qu’il soit solidaire etdonc ouvert plus largement auxenfants, et pas seulement auxmembres de l’association crééepour le gérer. ■

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

es gens du tramway etleurs équipes risquent des’en souvenir. Venusavec boissons, petits

amuse-gueules variés et ballons,ils n’imaginaient sûrement pas quele pot amical qu’ils offraient auxriverains des travaux du tramwayà la Porte de Bagnolet allait tour-ner en bataille rangée.Dans leur idée, c’était une opérationséduction, bien située, dans letemps et dans l’espace pour parlerdes travaux, mais sûrement paspour se battre. La fête des voisinsdu 26 mai étant a priori une excel-lente date, rien ne permettait d’ima-giner que les jeunes de la CitéPython-Duvernois allaient en pro-fiter pour tenter de mettre le bazar.

Pourtant, des oreilles finesauraient pu entendre que lesjeunes avaient l’intention d’endécoudre. Ce qui se murmuraitici et là a eu lieu, les jeunes desFougères, descendus par la rueLe Vau, et les jeunes de Python-Duvernois se sont payés unebonne petite castagne dans lehaut du square. Appelée, lapolice est venue et a embarqué,avec ordre et méthode, ce petitmonde au commissariat. Il yavait bien sûr des mineurs etles mamans présentes se dé-solaient.En dépit de la musique qui arepris, la fête était gâchée pourtout le monde. ■

AMT

ttenant au square MarcBloch et ouverts sur luiet sur l’impasse de laLoi, les 1 100 mètres

carrés du jardin partagé associa-tif ont une originalité remarqua-ble : ils sont ouverts au public.Le résultat est que le samedi aprèsmidi, les animateurs, Jean-ClaudeGervais, conseiller du quartier laRéunion Père Lachaise, et sesamis, ont pour fonction principalede guider enfants et voisins, deprêter les outils. Une petite fouled’amateurs se renouvelle au fildes heures : enfants, jeunesparents et retraités actifs.

Du chasselas de Fontainebleau et des blés anciensIci, la culture est tout sauf inten-sive. Contre le grillage qui séparele jardin de la copropriété Nation-Marguerite, plusieurs arbustesprospèrent : des petits rosiersjaunes, un kiwi, deux arbres frui-tiers en espaliers bien taillés. Maisce semblant d’ordre est bref :avant la petite mare isolée parson grillage, trois bacs à compostse succèdent. Jean-Claude Ger-vais explique que la place manquepour traiter les déchets végétauxdans un seul bac. Les bacs, trèsremplis vont des déchets des plusfrais aux plus anciens avant d’engarnir les parcelles : « la terre estlourde, ça l’allège un peu».En fait ce qui surgit de ce lopintrès urbain, c’est l’ingéniositédes habitants et la vigueur des

A

Rue des Vignoles (quartier Réunion)Un jardin partagé solidaire

L

En brefAttention aux rues barrées et aux sens uniques– rue de Buzenval, jusqu'au17 juillet, barrage total entre la ruedes Vignoles et la rue de TerreNeuve ;– rue de la Bidassoa : fermée à lacirculation jusqu'à une date indé-terminée ;– rue de Bagnolet : jusqu'au6 juillet (en principe), sens uniquedu n° 85 vers le n° 97, sens sor-tant de Paris ;

Tandis qu’en bas, on distribuait des ballons et des boissons, en haut des marches, c’était la castagne !

Au Square SéverineLa fête des voisins du tramway gâchée par les jeunes

ux 63-69 boule-vard de Charonne(11e arrondissem-ent), entre les sta-

tions de métro «Avron» et«Alexandre Dumas», EdF etsa filiale Réseau et Trans-mission d’Electricité (RTE)ont abandonné la moitiédes 8000 m2 qu’elles occu-paient. Il reste en fonctionun transformateur d’élec-tricité et ses dépendances .La Ville de Paris, proprié-taire du terrain, souhaiteaménager la parcelle libéréepar les bâtiments industrielsou commerciaux. Aidée desDirections techniques de laVille, la Mairie du 11e réflé-

Boulevard de CharonneUne opportunité pour transformer l’espace urbain

– rue Pixéricourt : jusqu'au31 juillet, sens unique de la ruedes Rigoles à la rue de la Duée ;– rue d'Avron : la mise en sensunique entre la rue des Pyrénéeset le Bld Davout, sens entrant versParis, qui devait se terminer ini-tialement le 10 avril a été prolon-gée jusqu'au 10 mai et finalementse poursuit jusqu'à une date indé-terminée. Après le chantier duchauffage urbain, c'est celui dutramway qui en est la cause. Denombreux riverains se sont faitl'écho d'une exaspération devantces extensions imprévues. ■

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Une vue des bâtisses concernées.

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À traversl’arrondissement

Été 2009 • n° 657

CommentairesDes évolutions proches de cellesdu pays, marquées par la pré-sence de courants de gauche oud’extrême-gauche : le succèsincontestable du Rassemblementemmené par Daniel Cohn-Benditne peut qu’entraîner une chutesensible du Parti socialiste tandisque l’UMP se reprend significati-vement à partir de résultats 2004bien médiocres.Un désintérêt apparent pour cetteélection reflété par un taux d’abs-tention en hausse dont les ori-gines restent complexes à inter-préter : la présence de 28 listes,déroutante et irréaliste, une atti-tude désabusée face à une «chosepublique», déconsidérée et deve-nue bien éloignée des préoccu-pations quotidiennes, donc lourdede défaitisme, ou a contrario unsentiment de relative sécurité et desatisfaction, qui permet de sereposer sur les autres citoyenspour faire avancer les décisionsfutures ?

Le Parlement européen, ce malconnu, malgré l’exceptionnelleplace qu’il occupe à l’échelle mon-diale (la deuxième institution éluelibrement après le Parlement fédé-ral indien) et à l’échelle de l’Union(des pouvoirs de plus en plus éten-dus depuis 1979).Il est vrai que la culture indispen-sable à la vie d’un Parlement élu,composé de députés de 27 paysorganisés en groupes multinatio-naux, est loin de l’approche domi-nante en France de la politique :Elle se résume trop souvent à desjoutes entre de futurs «princes-président». La mise en valeur detravaux préparatoires longs ettechniques et la nécessité deconstruire des majorités, donc descompromis ou des consensus sem-blent avoir largement déserté cepays depuis 1958. Ne perdons pasespoir cependant : près de 75 % dessuffrages exprimés dans le 20e sesont portés sur des listes positive-ment actives à Strasbourg… ■

PIERRE PLANTADE

résidé par FrédériqueCalandra, ce Conseilapparaît comme para-doxal : tous les avis pré-

sentés au vote selon la procédureofficielle ont été adoptés à l’una-nimité alors que la longue discus-sion d’un seul «vœu» destiné auConseil de Paris a été le théâtre dedurs échanges, jusqu’à l’invectivepolitique, entre socialistes, Verts etcommunistes alliés du Parti deGauche.Qu’en ont pensé les citoyens quiont pu suivre sur Internet la retrans-mission télévisée d’une séance com-mencée avec une demi-heure deretard vers 19h30 pour s’achever à23h15 ?

Des avis votés à l’unanimitéParmi les principaux signalons :– des subventions destinées à17 associations sportives (28400 €),au Club Sportif Multisports(11000 €) et surtout aux organismesexploitant des crèches : Libellule etPapillon (164 943 €), Galipette(61667 € ) et le Groupe des Œuvresde Belleville (510516 €) ;– le bail emphytéotique signé pour55 ans avec la RIVP (filiale immo-bilière de la Ville) pour un loyersymbolique de 100 €, en échangede la construction au 5 bis rueStendhal d’une crèche et d’un cen-tre d’hébergement d’urgence ;– l’acceptation d’un accord amia-ble entre la Ville, propriétaire desmurs depuis 1981, et le gérant,M. Hamid Acherir, de l’Hôtel deFrance, détenteur du fonds decommerce de cet hôtel meublé de23 chambres (toujours en exploi-tation), au 56 rue Piat . Une indem-nité d’éviction transactionnelle de510000 € a été convenue compte-tenu du contexte très particulier :

la Préfecture de Police a prescritdes travaux de sécurité et le bailcommercial a expiré en mars 2008.Le but de cet accord est d’accélé-rer, en lieu et place, l’aménage-ment de 8 logements sociaux…

Une révolution de structureAu Conseil de Paris deux proposi-tions concurrentes, émanant res-pectivement de la majorité munici-pale et de l’UMP), traitent d’unerévolution au sein des structures degouvernance de la Ville. Il s’agitd’un double mouvement :– renforcer les pouvoirs déléguésaux maires d’arrondissement enmatière de (co)gestion de services oud’équipements (en particulier dansle domaine de la propreté ou del’action sociale), de budgets d’in-vestissements ou de fonctionne-ment, de l’attribution de subven-tions « locales »… Sont prévus enconséquence une coordinationaccrue entre la Mairie centrale et lesarrondissements, la mise sur piedd’une «Charte d’arrondissement» etla réévaluation des besoins sociauxde chaque arrondissement…– parallèlement transformer lemode de gestion statutaire de cer-tains fonctionnaires, qui pourrontêtre affectés au niveau des arrondis-sements aux dépens des puissantesDirections centrales.Gérer au plus près du terrain, recher-cher efficacité et économies, c’est lamise en œuvre du principe de sub-sidiarité au sein d’une Ville «une etindivisible », encore marquée parune longue tradition préfectorale. Les principales différences entre lesdeux propositions résident dansl’octroi ou non d’un droit de vetoaux maires d’arrondissement surcertains sujets (logement, par exem-ple) et la création ou non d’un

comité d’experts. Le Conseil d’arron-dissement s’est prononcé à l’unani-mité contre la motion de l’UMP, quicherche à accroître davantage l’au-tonomie des arrondissements, et aapprouvé celle de la majorité muni-cipale, ce en dépit de nuances : fri-losité structurelle pour les Verts,nécessité de renforcer les moyens etimplication populaire pour les Com-munistes/Parti de Gauche .

Du difficile usage de la procédure des « vœux »La procédure des «vœux» consti-tue généralement un momentmoins contraint et plus «politique»de la séance. Une dizaine a étédéposée ce soir-là. L’un d’entreeux a été l’occasion d’un sérieuxaccrochage à propos du plan d’im-plantation de 1 200 caméras devidéosurveillance prévu par la Pré-fecture de Police et déjà validésous conditions par la majorité desélus lors du précédent Conseil deParis. (budget précisé et créationd’une Charte d’éthique).L’intensité de l’animosité régnanteà ce moment là (ont été prononcéesdes expressions comme «perte desang froid», «droit des élus», « tri-cheurs», « tribunal populaire») nepeut que déconcerter le simplecitoyen. Serait-elle une consé-quence imprévue de l’absence deminorité oppositionnelle au seindu Conseil d’arrondissement ?Comme l’a souligné le sénateursocialiste Assouline, cette pratiquene pourrait-elle pas à la longue«dévoyer la fonction du Conseild’arrondissement et en éloigner lescitoyens », d’autant que les rap-ports de force internes au Conseilsont généralement connus àl’avance ? ■

PIERRE PLANTADE

Résultats des électionseuropéennes dans le 20e

Conseil d’arrondissement du 28 mai De l’unanimité à l’accrochage

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* les comparaisons entre 2004 et 2009 doivent être nuancées : les listes en présence ne sont pas toutes comparables, par exemple «Démocrates pour l’Europe» et UDF. Seules les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages dans le 20e sont recensées ici.

Paris 20e 20e

2009 2009 2004*

Inscrits 1217372 105950 93915Votants 49,6 % 45,0 % 49,7 %

Europe Ecologie 27,5 % 32 % 14,3 %

Parti socialiste 14,7 % 17,3 % 31,6 %

UMP 30 % 17 % 11,2 %

Front de Gauche 5 % 8,9 % 8,1 %

Démocrates pour Europe 8,3 % 7,6 % 9,4 %

NPA 2,8 % 5,1 % 3,6 %

Front National 2,7 % 2,9 % 6,2 %

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dossier

Été 2009 • n° 657>7

Le haut de « la montagne à Paris »

Découvrir à piedMénilmontantDOSSIER PRÉPARÉ ET PHOTOS PRISES PAR JEAN-BLAISE LOMBARD, ARCHITECTE

L’année dernière nous avions proposé à nos lecteurs une promenade-découverte des quartiers de Charonne et de la Réunion. C’est le secteur de l’ancien village de Ménilmontant et du parc disparu de son château, dans la partie haute de l’arrondissement, que nous parcourrons ensemble aujourd’hui en passant par neuf lieux historiques où la Ville de Paris a posé des panneaux concernant son histoire.

e nom de «Ménil Mautemps*» apparaît en 1224.C’est un petit hameau agricole possédant de nom-breuses sources souterraines qui alimenterontParis. Il fait partie de la commune de Belleville.

Le nom de Belleville-sur-Sablons, probablement dérivé deBellevue, apparaît au XVIIIe siècle. Très prisés des Parisiensces villages champêtres vont accueillir des maisons de plai-sance et peu à peu, au siècle suivant, une population deplus en plus importante, avant et surtout après le rattache-ment à Paris en 1860 sous Napoléon III. De nombreux arti-sans s’installent dans ce quartier qui sera dans certains«îlots» complètement reconstruit dans les années 1960-70,d’où un mélange de styles architecturaux qui en fait l’ori-ginalité et le charme.

Télégraphe et cimetièrePartons de la sortie du métro Télégraphe (ligne 11) etremontons de quelques mètres la rue du même nom ;nous sommes devant l’entrée du cimetière de Belleville

Sur le mur, une plaque nous indique que, là, se situe lepoint le plus haut du «domaine public de la ville de Paris»(Montmartre est un peu plus haut, mais sur le domaineprivé).C’est à cet endroit que Claude Chappe fit ses premiers essaisde télégraphe optique dans le parc du château de Ménil-montant, domaine de son ami député Le Pelletier de SaintFargeau. En 1792 le premier appareil sera détruit par lafoule qui s’imagine qu’il sert à communiquer avec le roienfermé au Temple ! Le 12 juillet 1793 le premier messagesera envoyé de cet endroit ; le système s’étendra dans toutela France et la machine de Belleville ne sera démoliequ’en 1860.Le cimetière date seulement de 1808. Il remplace celui quiétait situé au centre de Belleville à côté de l’église SaintJean-Baptiste. Y repose, à droite de l’allée centrale (revê-tue de pavés en pierre de Fontainebleau), Léon Gaumont,pionnier du cinéma, qui avait ses studios aux ButtesChaumont. De là on voit les grands réservoirs d’eau quialimentent les immeubles hauts de Ménilmontant.

Redescendons au métro et prenons à droite la rue de Bel-leville

Rue de BellevilleCette très ancienne voie de pénétration dans Paris par l’Ests’appelait rue de Paris avant l’annexion en 1860 de Bel-leville à Paris. Mais du temps du château de Ménilmon-tant, au XVIIIe siècle, la voie contournait le parc en sui-vant son mur d’enceinte qui longeait l’actuelle rue deRomainville en courbe, partant du trottoir d’en face etremontant plus loin rejoindre la voie actuelle.Ce secteur du parc était à l’époque très boisé. Selon leurdate de construction les immeubles de cette rue ont des ali-gnements différents par rapport à la chaussée ; les plusanciens étant les plus proches de la voie. Les changementsfréquents des règles d’urbanisme entraînent cette diversitéque l’on peut plus ou moins apprécier ! Ce secteur fut lethéâtre de violents combats en 1814 quand les Alliés

encerclaient Paris défendu parles troupes impériales etessayaient de prendre Bellevillequi dominait Paris.Au 268 de la rue il est amusantde voir sur la façade une plaqueprécisant : « immeuble salubre.Tout à l’égout» C’était un luxe àl’époque de sa construction !

Tourner à droite dans la rue Haxo

Rue Haxo, une ancienne allée du parc du château de MénilmontantToute droite cette rue porte lenom du général d’Empire Haxo,(surnommé le «Vauban du XIXe

siècle») depuis 1865. Au 85 de larue, la «Villa des otages» où, en1871, furent massacrés 50 otagespar les Fédérés lors de la Com-mune. (Voir sur place l’écussonde l’Histoire de Paris). À côté, en souvenir de cet événe-ment tragique, une église a étéconstruite entre 1936 et 1938par l’architecte Julien Barbier.Dans le style d’une église de vil-lage, et récemment remise enétat, elle a de remarquable : sagrande voûte en béton armé, sesvitraux de l’atelier Barrillet, unegrande mosaïque de Réal delSarte et un chemin de Croix, éga-lement en mosaïque de LouisMazetier. En descendant la rue Haxo nousvoyons de loin, sur la droite, unpompier en haut d’une grandeéchelle en train de récupérer un chat sur un toit ! C’est untrompe l’œil particulièrement réussi de Rebuffet peint surla partie ancienne de la caserne des pompiers.

La place Saint-Fargeau, des architectures d’époques très diversesAu milieu de la place la station de métro de la ligne 3bis,en béton, fut construite en 1921 dans le style Art Déco, parl’architecte Charles Plumet pour y loger les machineries desascenseurs de la station très profonde. En arrière, récem-ment restaurées, des petites maisons villageoises construitesprobablement à la fin du XIXe siècle, ferment la place. Aucoin de la rue du même nom, la caserne moderne enmétal et acier, qui allie légèreté et fonctionnalité, date dequelques années seulement, tandis que, de la place, on peutvoir en face, au 38 rue Haxo, la curieuse maison en briquede la direction d’une briqueterie disparue.

Prenons à droite la rue Saint-Fargeau vers la rue Pelleport

Michel Le Pelletier de Saint-Fargeau et son domaineIntendant des finances, Michel Le Pelletier achète en 1695le château de Ménilmontant qu’il fait agrandir. Son grandparc va s’étendre au nord jusqu’à la rue de Romainville,à l’est au-delà du boulevard Mortier actuel, au Sud rue deSurmelin actuelle et à l’Est rue Pelleport vers laquellenous allons maintenant. Ce député de la noblesse aux EtatsGénéraux vota la mort du roi Louis XVI et fut assassinépour cette raison en 1793. Sa fille, pupille de la Nation,commença à lotir le parc et vendit le vieux château. En1850 il ne restait plus rien du domaine.

L

*Ménil Mautemps viendrait du latin “Mesnolium mali temporis"le village du mauvais temps.

Au cimetière de Belleville, la tombe de Léon Gaumont et au fond les réservoirs d’eau.

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En passant, jetons un œil à droite sur le «passage Gam-betta», petite voie très pentue bordée d’élégants immeu-bles modernes et plantée d’arbres.

Arrêtons-nous au carrefour de la rue Saint Fargeau et dela rue Pelleport

Modernité pour une église, une école, un immeuble d’habitationGénéral sous l’Empire et la Restauration, Pierre de Pelle-port donne son nom à cette rue en 1868. Auparavant elles’appelait rue de Charonne. Au carrefour à gauche, encastrée dans un immeuble d’ha-bitation, on découvre l’entrée de l’église Notre-Dame deLourdes. Vu l’augmentation de la population, une chapelleprovisoire est créée en1898, puis une église en 1911 avecun haut clocher et une statue de la Vierge. Une deuxièmeéglise est construite en 1936. En mauvais état, elles serontdétruites en 1977 pour faire place à l’église actuelle.Récemment elle a été intérieurement modernisée avecgoût. On peut voir l’intérieur depuis le narthex où est ins-tallée la statue de la Vierge de Lourdes.Du trottoir devant l’église (où un écusson évoque ledomaine de Ménilmontant) on découvre, plus bas et enface, l’école maternelle construite en 1988 avec son auventet ses grandes baies vitrées, et à droite, en haut de la rue,l’immeuble vertical en forme de signal de Borel (clin d’œilà Claude Chappe ?) aux volumes verticaux affirmés,rehaussés de couleurs.

Remontons à droite sur 100 mètres la rue Pelleport.

Un quartier de contrastesAprès être passé devant la boutique d’un artisan bottier quifabrique toujours des chaussures de luxe sur mesure, nouscontournons l’immeuble étroit au n°142, récemment res-tauré par la Ville, alors qu’il constitue une verrue peu esthé-tique dans la rue. (A quand une belle fresque sur sesmurs pignons aveugles ?)

Tournons à gauche dans la rue TacletPortant le nom de l’ancien propriétaire, cette petite ruesemi-piétonne, plantée d’arbres, est bordée à gauche de trèsgrands immeubles-tours des années 70 (dont l’école Notre-Dame de Lourdes) et à droite, contraste étonnant, de petitspavillons bas, noyés dans la verdure de leurs jardinets, por-tant ensemble le nom de villa Georgina (du nom de la filledu propriétaire en 1892 !).

En prenant cette ruelle nous débouchons sur la rue de LaDuée (autrefois “source jaillissante”) que nous prenons àgauche en passant devant le n°27, où un écusson de l’His-toire de Paris nous raconte la création, dans cette maison,de la première organisation pour populariser la contracep-tion dans la classe ouvrière.

Plus loin, regardons à droite le passage de LaDuée, répertorié comme étant le plus étroitpassage public de Paris ! A son angle unemaison habillée de bois, datant de 1995, estdécorée au pied d’une farandole de person-nages blancs, dus au peintre Mesnager, quel’on retrouve sur d’autres immeubles de Ménil-montant.

Pénétrons à gauche dans le square de Ménil-montant

Les Saint-Simoniens Ce jardin, très bien aménagé avec des zonescalmes et d’autres pour les enfants, fort bienentretenu, est relativement récent (dernièreextension en 1989). Il est dominé, à gauche,par un immeuble tour des années 70, quiabrite au rez-de-chaussée une discrète écoleisraélite. En 1832, c’était le jardin des Saint-Simoniens, communauté de fidèles préconi-sant un socialisme théocratique avec unerépartition égale des richesses.

Traversons le square et en face prenons àgauche la rue de MénilmontantNous longeons l’ancienne maison des Saint-Simoniens, (très modernisée) jusqu’au n° 145,où un écusson nous raconte l’histoire de cettecommunauté originale, mais sans parler d’uncertain commissaire Maigret qui dressa pro-cès verbal, en juillet 1832, à Enfantin pouroutrage à la morale et tenue de réunions nonautorisées ! (Simenon, un siècle plus tard, uti-lisera le nom pour son héros à la pipe).

Nous faisons demi-tour pour commencer àdescendre la forte pente de la rue de Ménilmontant

Ménilmontant : des constructions sur quatre sièclesC’est de part et d’autre de cette très ancienne voiequ’étaient implantées les quelques maisons du village deMénilmontant selon le plan de 1732.Traversons la rue des Pyrénées (anciennement rue Pue-bla) qui ne fut percée qu’à la fin du XIXe siècle. À droite,au n°121, s’élève le pavillon Carré de Baudoin, maison decampagne au XVIIIe siècle, propriété de la veuve d’Isaacde Montaudon, qui la lègue à “son bon ami” NicolasCarré de Baudoin ! L’histoire de cette maison nous estcontée sur un écusson historique. Le bâtiment et le jar-din ont été récemment rénovés. Egalement rénové, lecentre éducatif (construit au XIXe siècle) situé en arrièredu jardin, a perdu lors des travaux la statue de la Vierge

qui se trouvait dansla niche en façade(laïcité oblige ?),mais pas la phrasede l’Evangile, gra-vée au dessus de laporte !Plus bas laissons àdroite la “cité del’Ermitage” auxmaisons de toutestailles, agréable-ment noyées dansla verdure, quiévoque le passé fau-bourien du quartieret son urbanismeanarchique au débutdu XXe siècle. Plusbas nous longeonsun immeuble trèsrécent, destiné auxétudiants, dontcurieusement lesvolets des fenêtresforment miroir.

Prenons à droite larue de l’Ermitage

La rue porte ce nom depuis 1812, mais l’origine du nomreste inconnue : des ermites dans le secteur ? Au 19 de larue, en 1926, un “architecte sculpteur” a construit uncurieux immeuble de style gothique en brique et pierre trèsinattendu… À droite, la villa de l’Ermitage, de la mêmeépoque que la Cité du même nom, est plus homogène avecses maisons basses, ses ateliers désaffectés et ses charmantsjardinets, où pousse même un palmier ! Dommage que l’en-trée de la villa soit si “taguée“.

Continuons la rue, aux constructions de volumes assezhomogènes, jusqu’à l’escalier Fernand Raynaud, à gaucheà côté du 47bis

Des sources et des « regards »Descendons l’escalier de l’humoriste (qui avait tant de malà obtenir «son Asnières» au téléphone).En bas sur la droite un élégant petit bâtiment de 1722, enpierre, se trouve le regard Saint Martin qui permettait(comme l’indique l’inscription latine) aux moines de SaintMartin de Cluny et à leurs voisins, les Templiers, de puiserl’eau des sources locales.L’eau ne manquait pas, puisque nous sommes dans la ruedes Cascades. C’est dans cette rue, et dans la rue des Saviesvoisine, (du nom d’une très ancienne ferme) que furent tour-nées des scènes du film «Casque d’or» en 1952. Sommes-nous encore dans Ménilmontant ou déjà dans Belleville ?(voir encadré).

En bas de l’escalier, reprenons à gauche la rue des CascadesEn contrebas de la rue, au n°17, on voit d’en haut le beautoit en pierre du regard des Messiers (du nom des gardes quiprotégeaient les cultures des animaux domestiques), implantéau milieu d’un ensemble de maisons modernes bien incor-poré à un quartier constitué de petits immeubles bas.

Nous retrouvons la rue de Ménilmontant que nous remon-tons sur quelques mètres pour prendre à droite la rueBoyer (médecin apprécié vers 1840)

Maison du peuple, H.B.M, et immeubles « bourgeois »…Du 19 au 25 de la rue s’élèvent les immeubles de “La Bel-levilloise”, coopérative ouvrière créée en 1877, et d’une“maison du peuple” datant de 1897 (voir l’écusson histo-rique). Cette “maison“ du 25 est originale avec ses inscrip-tions et ses bas-reliefs avec faucille et marteau ! Aujourd’huiles locaux, partagés entre “La Bellevilloise” et “La Maro-

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dossierLe haut de « la montagne à Paris »

Découvrir à pied Ménilmontant

Charmante apparition dans un jardinet de la Villa de l’Ermitage.

Rue Haxo : au feu les pompiers…

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quinerie” servent de lieux de concerts, d’expositions et deconférences autour de deux restaurants. Très appréciés desjeunes le soir, ils le sont peut-être moins des habitants voi-sins. Laissons sur notre gauche la pentue et charmante rueSavart et ses petites maisons de village pour nous retrou-ver devant les grands immeubles H.B.M. de la FondationLebaudy (les industriels du sucre), datant de 1913, réno-vés récemment.

Nous débouchons sur la rue de la Bidassoa, que nous pre-nons à droite, en passant devant l’ensemble en briqueconstruit entre 1927 et 1934. D’une architecture typiquede l’époque, il comprend bains-douches, école, biblio-thèque, gymnase.Nous longeons sur notre gauche le square Sorbier, ausside la même époque, construit au dessus du chemin de fer,d’où ces sortes de champignons en béton teinté, le longde l’allée centrale, qui permettaient d’évacuer les fuméesdu train.Dominant le square, aux 50 et 52, quatre grands immeu-bles bourgeois et cossus, sur la droite, ont été construitspar un même architecte en 1913. Nous arrivons rue Sor-

bier (encore un générald’Empire) qui, en s’élargis-sant, forme une sorte deplace agréable et ombragéeavec de nombreux restau-rants.

Traversons la rue de Ménil-montant

Un souvenir de laRésistance et une des plus grandeséglises de ParisSur le pont de l’ancien che-min de fer de ceinture, uneplaque évoque les combatsde la libération de Paris enaoût 44. En dessous se situaitla gare de Ménilmontant.Une passerelle, prolongeantla rue de La Mare, franchitles voies alors qu’une jolie

maison moderne a étéconstruite sur le talus. Endescendant la rue de Ménil-montant, jetons un coupd’œil sur la gauche pour voirdanser les «gars de Ménil-montant» de Mesnager surun pignon de la rue.

Descendons toujours jusqu’àl’entrée latérale de l’égliseNotre-Dame de La Croix deMénilmontant, à droite de larue, où nous pénétrons .Troisième église de Paris, parsa taille, elle fut construitepar Héret entre 1869 et 1880.De style néo-roman, son ori-ginalité est due à l’utilisa-tion de métal pour les voûtes,laissé volontairement appa-rent dans un but décoratif.

Ressortons par le porche principal. Descendons l’escalier monumental (54 marches) au basduquel, à gauche, un écusson historique relate l’histoire del’église.

Salut Maurice… et adieu la MontagneNous sommes sur la place ombragée portant le nom deMaurice Chevalier, qui fit ses premiers tours de chants àL’Elysée Ménilmontant, disparu aujourd’hui, mais dont unerue toute proche porte le nom. Prenons, en façe, la rue Etienne Dolet (un imprimeurbrûlé vif à Paris en 1544) percée après la construction del’église pour la mettre en valeur.Nous débouchons sur le boulevard de Belleville où sesituait l’enceinte de Paris avant l’annexion de Belleville.Au n°2 du boulevard, un écusson historique évoque «la bar-rière de Ménilmontant» construite par Ledoux.Ici se termine notre promenade sur les pentes dela «Montagne à Paris». Métro «Ménilmontant» ligne 2.Bus 96. ■

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dossierLe haut de « la montagne à Paris »

Découvrir à pied Ménilmontant

Ménilmontant, qui n’a jamais été une commune, faisaitpartie de la commune de Belleville au moment del’annexion en 1860. Auparavant c’était un petit villagesitué de part et d’autre de la rue actuelle deMénilmontant.N’étant pas une commune, Ménilmontant n’existe pasaujourd’hui pour l’administration. Dans le découpageactuel des quartiers du 20e, on ne connaît que Belleville,Saint- Fargeau ou Père Lachaise. Seul un réservoir, rueHaxo, porte ce nom, ainsi qu’un square et une rue. Il estdonc difficile de délimiter Ménilmontant et Belleville etles avis et documents se contredisent…Si l’on se réfère aux plans anciens, comme le plan Rousselde 1730, où figure l’immense parc du château deMénilmontant, la mention « Le Ménilmontant » figure ausud de la rue du même nom. C’est également le cas surun plan de 1854, avant l’annexion. Par contre sur le planTrudaine, établi peu après celui de Roussel, la mention dulieu est au nord de la même rue ?

Belleville ou Ménilmontant ? Nous avons précisé dans notre promenade les limites duparc du Château de Ménilmontant. On peut supposer

donc que ce qui faisait partie du parc est aujourd’hui surMénilmontant et que, en haut de la colline,Ménilmontant s’étend jusqu'à la rue de Belleville et auboulevard Mortier. Et pourtant le réservoir et le cimetièrede la rue du Télégraphe sont dits « de Belleville » !A l’ouest, au XVIIIe siècle, c’est au lieu-dit la Haute-Borneque se situait la limite entre les deux villages, qui étaitcomposé d’un quadrilatère entre le boulevard deBelleville, la rue des Couronnes, la rue Julien Lacroix et larue de Ménilmontant. Car la limite se continuaitprobablement par la rue des Couronnes, puis par la ruedes Savies, et plus au nord parallèlement à la ruePelleport, du côté de la rue Pixéricourt. Mais, comme leraconte Eric Hazan dans son livre(1), ces limites ne fontpas l’unanimité des vieux habitants.

Et qu’en pensent nos lecteurs ? Au sud, la commune de Charonne remontait autrefoisjusqu’aux rues Villiers de L’Isle Adam et des Partants :donc Ménilmontant, sur la commune de Belleville,devrait s’arrêter là et le cimetière du Père Lachaise actuel,plus au sud, est bien situé sur l’ancien Charonne.QUOIQUE, (comme aurait dit Raymond Devos…) une

gravure de 1680 nous montre la «Vue de la maison duR.P. de la Chaise (devenue le cimetière) à Ménil-montant »… Une partie de Ménilmontant était-elle surCharonne ? Et jusqu’au boulevard de Ménilmontantd’aujourd’hui ?

Une vieille opposition qui perdurePourquoi cette recherche, me direz-vous ? C’est quel’opposition entre les deux quartiers est ancienne… À lafin du XIXe siècle(2) et au début du XXe, on passait lajournée du dimanche en famille avec des jeunes fillesdans les bals de Ménilmontant et sous les tonnelles, alorsqu’à Belleville « c’étaient les orgies et les batailles... aucouteau » ! Dans les années 50 on entend encore cesréflexions d’une vieille dame(3) : «À Belleville c’était unpetit peu voyou… à Ménilmontant c’était sérieux…». Etaujourd’hui ? On parle des nouveaux « bobos »(bourgeois-bohéme) de Ménilmontant, mais pas deBelleville ! L’histoire serait-elle tenace ? ■

1. L’invention de Paris. 20022. Le nouveau Paris. La Bédollière. 1867.3. Belleville, belle ville, visage d’une planète. Françoise Morier. 1994.

Un « champignon » du square Sorbier, dominé par des immeubles datant de 1913.

Rue des Cascades, le toit en pierre du regard des Messiers.

MénilmontantUn village aux limites incertaines

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Vie religieusecommunautés chrétiennes

Été 2009 • n° 657

La chapelle du Sacré-Cœurde la rue Haxo, construite sous la houlette du Père Diffiné,avait été bénie le 23 octobre1938 par Monseigneur Verdier.Elle a été consacrée, sous levocable officiel de Notre-Damedes Otages, le dimanche 24 mai2009 par MonseigneurEric de Moulins-Beaufort.

près les travaux pour sarestauration intérieurecommencés en septem-bre 2008, après la réoc-

cupation des lieux, en avril, etaprès les grands ménages de mai,l’église des Otages n’est plus lamême. Le Père Doreau, qui a étéla cheville ouvrière de cette trans-formation, nous avait prévenus :l’Eglise des Otages ne sera plus lamême et, de fait, elle a acquis unvéritable intérêt artistique et, plusimportant encore, une intérioritéspirituelle nouvelle.

Une liturgie hautementsymboliqueLes deux heures de la cérémonieont vu une assemblée très recueil-lie, participant avec foi à une litur-

gie peu courante : procession desfidèles, entrée dans l’église, béné-diction de l’eau et aspersion,consécration de l’église et de l’au-tel; il y a eu beaucoup de sobriétédans des gestes rituels bienconnus, qui ont du sens lorsqu’ilssont bien faits. La bénédiction del’orgue a été l’occasion d’un trèsjoli dialogue entre le célébrant quiinterpellait l’instrument et l’orga-niste qui lui répondait en jouant.

Deux moments forts :la consécration de l’Egliseet celle de l’autel«Consacrer » signifie « rendresacré»; la Consécration est l’acterituel vouant un objet ou une per-sonne à Dieu. L’onction avecl’huile du Saint Chrême des12 croix disposées tout autour desmurs intérieurs de l’église a mar-qué la consécration du bâtiment,les douze croix représentant à lafois les douze tribus d’Israël quiforment le peuple élu et le nou-veau peuple de Dieu fondé parJésus-Christ sur les douze apôtres.La cérémonie de dédicace s’estpoursuivie par la consécration del’autel, avec la déposition des

reliques de Saints Jean de Brito etde Rodolphe Aquaviva, deux mis-sionnaires Jésuites des XVIe etXVIIe siècles, qui sont morts enmartyrs aux Indes.Enfin après la célébration eucha-ristique, une nourriture moinscéleste fut bien appréciée avec unverre de l’amitié. 138 ans après la semaine san-glante de la Commune de Paris(du 23 au 26 mai 1871), et à deuxjours de l’anniversaire du massa-cre des Otages (le 26 mai), NotreDame des Otages est vraiment,depuis le 24 mai 2009, « unedemeure de grâce et de salut »pour les otages, quels qu’ils soient.Une très belle mission confiée àMarie. ■

ANNE MARIE TILLOY

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Le Père Doreau en train de bénirl’une des douze croix de « la demeurede Dieu parmi les hommes ».

Notre Dame de la Croix Deuil et Espérance

omment dire l’espérancechrétienne au momentde la maladie, de la souf-france ou de la mort?

De quelle espérance parle-t-on?Ces questions et bien d’autres,sont à l’origine de la création dugroupe «Deuil et espérance» .Depuis fin 2006, progressivement,avec l’équipe de prêtres de laparoisse, et grâce à une formationdispensée par le diocèse de Paris,un «espace de parole» s’est créépour aborder des sujets souventdifficiles, parfois tabous. Depuis lafin de vie – à travers l’expériencedes soins palliatifs – à la périodede deuil.« Nous avons choisi d’essayerd’élargir la présence de l’Eglise,d’aller plus loin que la préparationdes cérémonies de funérailles,explique Michelle Bègue, quicoordonne le groupe. Quand c’estpossible, nous accompagnons lesfamilles après la célébration, aumoment où elles se retrouventparfois bien seules avec la souf-france et le manque.»

Partager ses émotionsLe groupe se réunit en moyennetoutes les six semaines. Occasionde partager ses émotions - ce quia été vécu lors des funérailles etdes accompagnements - de signa-ler la parution d’un ouvrage, d’unfilm, d’évoquer l’actualité sur laquestion. Tous les ans, au moment duCarême, une soirée thématique estorganisée pour l’ensemble desparoissiens avec des intervenantsextérieurs. Cette année, il étaitquestion de la crémation, une pra-tique qui devient de plus en pluscourante et interroge les chrétiens.Le groupe propose aussi des tempsde parole où chacun peut essayerde mettre en mots son deuil et -c’est du moins l’espoir du groupe- trouver consolation dans le par-tage et la prière.

Le témoignagede la fraternité chrétienne«L’Eglise doit être un lieu d’écoutepour les moments douloureux de

l’existence, estime Jean-MarcPimpaneau, notre curé. Et je crois,comme notre évêque Jean-YvesNahmias, que la présence de laïcsauprès des familles en deuil, est letémoignage de la fraternité chré-tienne.» Le groupe ne demande qu’à s’étof-fer. N’hésitez pas à vous faireconnaître à l’accueil si vous sou-haitez participer à une prochaineréunion. ■

PRISCILLE WARNAN

NDLR : Piscille Warnan quittenotre arrondissement et donc laparoisse pour se rapprocher, elleet son mari, de leur lieu de tra-vail. La Rédaction de l’Ami laremercie bien vivement pour sacontribution au journal et lesexcellents articles qu’elle a rédi-gés sur la vie de la paroisse. Nousformulons nos meilleurs vœuxpour elle et sa famille dans sanouvelle résidence.

Ce jour là dans l’église aux murs blanchis, qui renvoient plus fortencore les éclats des vitraux qui nous éclairent, il s’est passéquelque chose d’indéfinissable, un rassemblement, une unionsereine calme et profonde ; même les enfants, qui n’ont pasencore saisi le sacré des messes, semblaient curieux et attentifs àcette atmosphère.L’église est pleine et l’orgue qui accompagne les chants emportenos pensées vers le pur et le beau. Les pierres sont bénies, l’autelconsacré et les voûtes de notre église nos renvoient tant degrâces.Ce jour là, Notre Dame nous a tous rendus otages, otages de laprière, puis témoins de la foi dans une joie simple, calme et sitranquille. Le chemin est accompli. Un léger souffle est passé ; il suffisait de fermer un instant lesyeux pour sentir sa caresse ; oui, ce jour-là à Notre Dame desotages il s’est passé quelque chose d’indéfinissable. ■

RENAUD LIQUARD

Un grand jour

Notre Dame des Otages71 ans après sa constructionMonseigneur de Moulins-Beaufort consacre l’église

Les paroissiens sont venus nombreux, jeunes et moins jeunes, pour participer à la dédicace de leur église.

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Vie religieusefoi et vie

- 1975 : il commence une forma-tion philosophique et théolo-gique au Grand Séminaire deStrasbourg, dont le Supérieurn’est autre que le Père AlphonseFraboulet.

- 1981 : ordination à Epinay-sous-Senart (Essonne).

- 1987 : il rejoint la Communautéde Meaux, où il retrouve le PèreRoger Tanguy. Il y reste 8 ans.

- 1995 : Villefranche deRouergue; il dirige un foyer dejeunes en difficulté baptisé « lepénalty» en référence au foot,sport de prédilection des jeuneset aussi facteur de réinsertion.

- 2000 : arrivée à Saint-Gabriel ;il «prend la suite» du Père Ber-trand Cherrier qui, lui, part àVillefranche.

Le parcours du Père Christian estdonc jalonné de rencontres etd’allers-retours. Mais toujourschez les Picpuciens. À Saint-Gabriel, il est l’aumônier, entreautres charges, du Sud 20e ; il«manage» la revue trimestrielle«Horizons blancs», coordonne lesJournées d’Amitié, etc.Il est très frustrant, tant pour l’in-terviewé que pour l’interviewerde résumer un parcours si fécond ;il y a forcément des lacunes ! LePère Christian nous demande designaler qu’à Villefranche deRouergue où il retourne, il estpossible de faire des séjours à lafois « tranquilles et confortables»dans une nature non encore pol-luée.Père Christian, nous étions tous làle dimanche 21 juin pour la messed’action de grâces que vous avezcélébrée, messe de fin d’année quifut magnifique.Nous vous accompagnerons dansvotre nouvelle vie, de près ou deloin, avec le souvenir de vos acti-vités charismatiques et de votreaccueil si proche de chacun denous. ■

COLETTE MOINE

• CŒUR EUCHARISTIQUEDE JESUS22, rue du Lieutenant Chauré0140317455Dimanche à 10hDu mardi au vendredi à 19h.• NOTRE DAME DE LOURDES130, rue Pelleport 0140316160Samedi à 19hDimanche à 10h30Du lundi au vendredi à 19h• NOTRE DAME DES OTAGES81, rue Haxo, 51, rue du Borrégo0143646070Dimanche à 11h15Mardi, mercredi, jeudi, vendredi etsamedi à 8h• SAINT GERMAIN

DE CHARONNE4, place Saint Blaise0143714204Mardi à 12h, mercredi à 9h etjeudi à 19hSamedi à 18h30Dimanche à 11h (à l’église)• SAINT CHARLES

CROIX SAINT SIMON6, rue de la Croix Saint SimonDimanche à 9h30Vendredi à 12h à l’oratoire del’hôpital• SAINT JEAN BOSCO77, rue Alexandre Dumas0143702927Samedi à 18h30Dimanche à 9h et 11h à l’égliseDu lundi au vendredi à 19h• SAINT GABRIEL5, rue des Pyrénées0143730319Samedi à 18hDimanche à 9h30 et 11h (à 18h30messe à l’Immaculée Conception)Du mardi au vendredi à 18h

• NOTRE DAME DE LA CROIX3, place de Ménilmontant0158700710Du mardi au vendredi à 17hSamedi à 18hDimanche à 8h30 et 11h• SŒURS DU TRES

SAINT SAUVEUR9, rue du Retrait0143158900Dimanche à 10h• NOTRE DAME DE FATIMA

MARIE MEDIATRICE48 bis, Bd Serrurier 0140402232Samedi à 19h (en portugais)Dimanche à 9h en français, 11hen portugais, 19h en français etportugais (seulement en juillet)Lundi et mardi à 9hMercredi et vendredi à 19h• SAINT JEAN BAPTISTE

DE BELLEVILLE139, rue de Belleville0142085454Samedi à 18h30 Dimanche à 9h30 (à la chapelledu Bas Belleville) et 11h15Lundi à 19hMardi et vendredi à 9h• NOTRE DAME

DU PERPETUEL SECOURS55, Bd de Ménilmontant0148059493Samedi à 18h30Dimanche à 10h30Du lundi au vendredi à 19h• EGLISE REFORMEE

DE BETHANIE185, rue des Pyrénées0146362558Dimanche, culte à 10h30• EGLISE REFORMEE

DE BELLEVILLE97, rue Julien Lacroix0143661539Dimanche, culte à 10h30

Les catholiques parlent de l’Assomption de Marie, les orthodoxes de Dormition.Au-delà des différences entre les traditions des uns et des autres, cherchons à y voir clair.

Où Marie est-elle morte ?Comme tout être humain, commeJésus lui-même, Marie est morte.Les textes bibliques ne nous disentrien de cette mort, ni sa date, nison lieu. Deux traditions s’oppo-sent sur le lieu. Pour l’une, confor-tée par des visions de l’AllemandeCatherine Emmerich au XIXe siè-cle, Marie serait morte à Ephèseoù elle a vécu auprès de saint-Jean. Pour l’autre, sur la base destextes apocryphes des premierssiècles, elle serait morte à Jérusa-lem, où l’on vénère d’ailleurs sontombeau, érigé dès le Ve siècle.

L’origine de la fêtede l’AssomptionLe jour de l’entrée de Marie au ciela été célébré à partir du VIe siècleà Jérusalem. L’empereur de

Byzance Maurice Ier Tiberius (582-603) fixa au 15 août la date de lafête de la Dormition de Marie,c’est-à-dire son « sommeil » etl’élévation de son âme au ciel.La fête est arrivée à Rome au VIIesiècle grâce au pape Théodore(642-649), lui-même originairede Byzance. Elle garde d’abord lenom de Dormition, puis prendcelui d’Assomption en 770.A cette origine très ancienne vientse superposer, pour la France, levœu de Louis XIII. Celui-ci,n’ayant eu un fils (celui quideviendra Louis XIV) qu’après22 ans de mariage, déclare, le10 février 1638, qu’il prend Mariecomme protectrice et patronne duroyaume de France. Il demandeque, tous les ans, le jour de lafête de l’Assomption, on fassemémoire de son vœu dans toutesles églises et qu’une processionsolennelle ait lieu après les vêpres.Depuis cette date, Marie est lapatronne principale de la France.Pour l’anecdote, on peut rappelerque Napoléon Ier, né un 15 août,avait fait de ce jour la saint Napo-

léon, qui redeviendra la fête del’Assomption dès la Restauration.

La significationde l’AssomptionPour les catholiques, Marie, auterme de sa vie terrestre, est morteet a été « élevée corps et âme »,ressuscitée, au ciel. Au contrairede l’Ascension de Jésus, dont lesapôtres ont été les témoins,comme le rapportent les évan-giles, cet événement de l’Assomp-tion de Marie n’a pas eu detémoins. Mais il nous touche deprès, nous tous qui sommes des-tinés à mourir un jour. L’Assomption montre que la mortn’a pas le dernier mot, qu’elle estun passage vers la vie éternelle enDieu. Dans la gloire du ciel, Marienous montre la joie éternelle pro-mise aux croyants et nous inviteà élever notre regard vers le donde notre propre résurrection, pro-mise lors de notre baptême.

Le dogme de l’AssomptionLa doctrine de l’Assomption deMarie a été confirmée tout au

Depuis 9 ans, le PèreChristian Malrieuœuvrait à Saint-Gabriel où sa présence nous était devenue si familière que le mot « départ »était exclu, etcependant il s’imposeaujourd’hui et nous évoquons son itinéraire en plusieurs étapes de l’Aveyron jusqu’àSaint-Gabriel. Son successeur est le Père Christian Flottes, luiaussi aveyronnais.

é en 1952 à Salles-la-Source (près de Rodez),le Père Christian entreà 11 ans au petit sémi-

naire de Rodez. Ses parents sontagriculteurs et possèdent une trèsmodeste ferme. Ils sont catho-liques, pratiquants «sans excès»,précise-t-il en souriant. À l’en-trée en seconde, il intègre un lycéeextérieur, passe un bac profes-sionnel de comptabilité, tout enrestant hébergé au petit séminaire.Lors de son noviciat à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) dans uneparoisse évidemment picpucienne(tradition oblige) il rencontre lePère Roger Tanguy et le Père JeanStruillou (dont on connaît la fintragique en 1995). C’est aussi pen-dant ce noviciat qu’il participe àun grand pèlerinage à SaintGabriel, souvenir très vivace.

Un service militaire...très civilAprès son noviciat, il est convo-qué pour le service militaire qui,à l’époque, est obligatoire et dure2 ans. Cas de conscience pour lePère Christian : «J’étais très tentépar l’objection de conscience, nepouvant me résoudre à porter unearme. Trois possibilités s’offraientà moi : service militaire classique,refus (sanctionné par 2 ans deprison) ou coopération. J’ai eu lachance de me voir proposer unposte d’enseignant dans un lycéede Côte d’Ivoire, avec le statut decoopérant. Ce fut une période trèsenrichissante».

Les grandes dates- 1973 : le Père Christian pro-

nonce ses premiers vœux .

N

Saint-Gabriel

Le Père Christian Malrieunous quitte

15 août : fête de l’Assomption

Horaires des offices en juillet et août

long des siècles, en particulierpar les grands théologiens quesont Thomas d’Aquin ou Bona-venture.Au XIXe siècle se développe uncourant de piété mariale avec despétitions en faveur d’une défini-tion d’un dogme de l’Assomption(un dogme est une vérité de foiqui fait autorité). C’est le pape Pie XII qui, le1er novembre 1950 et après avoirconsulté tous les évêques dumonde entier, définit ainsi cedogme : « Nous proclamons,déclarons et définissons que c’estun dogme divinement révélé queMarie, l’Immaculée Mère de Dieutoujours Vierge, à la fin du coursde sa vie terrestre, a été élevée enâme et en corps à la gloirecéleste». Il a ainsi transcrit l’an-cienne et vénérable tradition endogme, la reconnaissant commeinspirée par l’Esprit Saint, lui quiconduit l’Eglise « vers la véritétout entière », comme le ditl’évangile de Jean. ■

HENRY MELLOTTEE

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Vie religieusefoi et vie

Été 2009 • n° 657

Prêtre de la Mission de France,Philippe Deterre est biologiste,chercheur au CNRS depuis25 ans, actuellement dansun laboratoire d’immunologieà la Salpêtrière à Paris.

a paroisse l’a sollicité lejeudi 28 mai pourtémoigner sur lesrecherches actuelles en

sciences du vivant, sur les crainteset les espoirs qu’elles suscitent.L’auditoire comprit très vite qu’ilavait affaire à un scientifique pas-sionné par son travail, mais aussià un théologien passionné parDieu et la Création. Il fit com-prendre comment les choses vontvite, très vite, même en matière debiologie humaine. Que penser desdéveloppements des recherchessur le clonage, les cellules souches,la thérapie cellulaire ? Quelles sontles applications possibles enmédecine régénératrice ?Il s’attacha à ramener la génétiqueà ce qu’elle est : non pas la sciencede l’essence de la vie, mais unedes composantes parmi d’autresde ce qui est nécessaire pour com-prendre la biologie humaine.

Un propos originalsur la créationSon propos sur la Création futoriginal et nouveau. La foi n’estpas une adhésion à un scénario dedébut du monde, à un modèle defabrication de l’univers. En cela ilse situait au plus loin, non seule-ment, du créationnisme, maisaussi du déisme et d’une certainethéologie naturelle. «A côté de lacréation par fabrication, il y aaussi la création par génération, lacréation par parole et la créationpar combat».

Philippe Deterre s’enflamma sur-tout pour la «création par com-bat», la création résistance au mal.Les textes bibliques et évangé-liques laissent intacte, affirmait-il,la question de l’énigme du mal,mais, par contre, proposent desressources pour y résister (cfGenèse ch 2 et 3, et 2 Maccabéesch 7). Les chrétiens ne professent-ils pas que c’est dans la résistanceà la mort, autrement dit dans larésurrection, qu’ils trouvent la vie?

L’importancedu sabbat

La Genèse présente la Création ensix jours, mais il ne faut pas nonplus oublier, le septième jour oùDieu ne fit rien ! Le sabbat estimportant pour Dieu. Dieu n’estpas seulement Celui qui crée entravaillant. Il est aussi créateur ens’arrêtant de produire. Il n’estpas qu’une puissance créatrice.«Dieu est plus fort que sa force.Le sabbat est la marque de ladouceur de Dieu». C’est sur cetteformule superbe de Paul Beau-champ que l’intervenant laissason auditoire, disant par là quel’homme est invité, comme Dieu,à faire preuve de douceur dansson rapport à la nature, à êtreplus fort que sa force, à maîtri -ser sa maîtrise.Il nous faut donc des lieux de« sabbat » dans notre monde, deslieux à l’écart des six jours, deslieux où se disent l’humain danssa retenue, l’humanité au-delàdes seuls marqueurs biologiques.Il y a là une tâche chrétienneurgente : développer ou créer ceslieux d’échange et de dialogue. ■

PÈRE JOB INISAN

L

Saint Jean BoscoGénétique, Créationet Sabbat

Le mois de juin estbien souvent le moisdes ordinations de prêtres(et des anniversairesd’ordination) ; l’Église catholique est invitée à célébrerune « année du prêtre »ou une « annéesacerdotale » ; tout cela peut nous amener à nous poser cette simple question : au fait, qu’est-ce qu’un prêtre ?

cette question, plusieursréponses peuvent jaillirspontanément lorsqu’oninterroge des catho-liques, par exemple :

– c’est un homme choisi parl’Évêque, successeur des Apôtres,pour le représenter et agir en sonnom en célébrant les sacrements;– c’est le chef de l’Église dansune communauté, par exempleune paroisse;

– c’est celui qui est chargé detraduire auprès des gens la pen-sée et la volonté du Pape.À proprement parler, me semble-t-il, toutes ces réponses sontfausses ! Et voici pourquoi :

Les évêques, les prêtres et les diacressont ensemble successeurs des Apôtres et agissent ensemble au nom du Christ

Les Douze Apôtres ont vécu lapériode fondatrice de l’Église.Mais très vite, ils se sont donnésdes collaborateurs, qui sontdevenus après eux leurs succes-seurs. Les diacres sont apparusd’abord. Ensuite, les Anciens,c’est-à-dire les prêtres. Et enfinles évêques, c’est-à-dire les chefsdes prêtres.Évêques, prêtres et diacres sontdonc ensemble successeurs desApôtres : ils reçoivent tous lesacrement de l’Ordre, qui compteainsi trois degrés : le diaconat, lepresbytérat, l’épiscopat. Seull’évêque a la plénitude du sacre-ment de l’Ordre, que, seul, il peuttransmettre : il est donc pleine-ment successeur des Apôtres etdonc responsable en premier dela mission donnée par JésusChrist à ses Apôtres : le rendreprésent partout dans le monde.

Mais l’évêque n’est pas seul suc-cesseur des Apôtres. Très lié àson évêque et en communionavec lui, le prêtre n’est pasd’abord chargé de le représen-ter, mais de représenter le Christlui-même et d’agir au nom duChrist en célébrant les sacre-ments. Pour les prêtres, l’évêquen’est ni un supérieur, ni unemployeur : il est le chef des prê-tres et donc prêtre lui-même, telJésus Christ au milieu de sesApôtres.

Le chef de l’Église,c’est Jésus Christ

Les prêtres ne sont pas les chefsde l’Église : c’est Jésus Christqui est le chef de l’Église. Maisles prêtres, sous la direction del’évêque, sont chargés tout spé-cialement de représenter JésusChrist, c’est-à-dire de présideren son nom à la célébration dessacrements, de gouverner en sonnom les chrétiens qui leur sontconfiés et de veiller à ce quel’Évangile soit annoncé à tous.Ainsi chaque prêtre, quelle quesoit sa fonction (curé, vicaire,aumônier, chapelain…), est géné-ralement responsable de plu-sieurs milliers de personnes,catholiques ou non, chrétiennesou non, au milieu desquelles ilvit. Il peut être aidé dans sa tâchepar les autres prêtres, par desdiacres, et aussi par des laïcs àqui est confiée telle ou telle res-ponsabilité.

Le prêtre fait partie d’un collège de prêtres, de même que l’évêque fait partie du collège épiscopal

Avec son évêque, son « pres-byterium » (c’est-à-dire soncollège de prêtres), ses diacres,et son peuple, chaque Égliseparticulière a son unité etreprésente à elle seule l’Églisecatholique ; il n’y a donc pasde rapport hiérarchique entreles Églises.En revanche, une Église n’estcatholique que si son évêquefait partie du Collège Épisco-pal, c’est-à-dire de l’ensembledes évêques du monde entier,unis les uns aux autres.Cette communion entre lesévêques, et donc entre lesÉglises, est réalisée par l’und’entre eux, l’Évêque de Rome,successeur de saint Pierre,c’est-à-dire le Pape.Cette communion entre tousles évêques a pour consé-quence la communion entretous les prêtres, dans la variétéinfinie de leurs vocations par-ticulières. ■

PÈRE BERTRAND BOUSQUET

À

A Paris 10 ordinations fin juinQu’est-ce qu’un prêtre ?

En Terre saintePrincipalesinterventionsde Benoît XVILa liberté religieuseA Amman (Jordanie) : «La libertéreligieuse est, naturellement, undroit humain fondamental et monespérance fervente et ma prièresont que le respect des droits ina-liénables et de la liberté de chaquehomme et femme soit toujoursplus affirmé et défendu….»

Le dialogue avec l’IslamAu Dôme du Rocher sur l’espla-nade des mosquées de Jérusalem :«Tandis que musulmans et chré-tiens poursuivent le dialogue res-pectueux qu’ils ont entamé, jeprie pour qu’ils cherchent com-ment l’unicité de Dieu est liée defaçon inextricable à l’unité de lafamille humaine.»

Les relationsavec le judaïsmeAux grands rabbins d’Israël :«Aujourd’hui m’est offerte la pos-

sibilité de répéter que l’Eglisecatholique est engagée de façonirrévocable sur le chemin choisipar le concile Vatican II en faveurd’une réconciliation authentiqueet durable entre les chrétiens et lesjuifs. »

Les droitsdes PalestiniensAu camp de réfugiés palestiniensd’Aïda : «Dans un monde où lesfrontières sont de plus en plusouvertes… il est tragique de voirles murs continuer à être dressés.Comme il nous tarde de voir lesfruits d’une tâche bien plus diffi-cile, celle de construire la paix!»A Bethléem : «Le Saint-Siège sou-tient le droit de votre peuple àune patrie palestinienne sur laterre de ses ancêtres, sûre et enpaix avec ses voisins, à l’intérieurde frontières reconnues au niveauinternational. » ■

Le FRAT

Photo du FRAT des collégiens, qui a réuni 13 000 participants dans le parc de Jambville du 29 mai au 1er juin.

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À traversl’arrondissement

Solutions du n° 656Horizontalement. – I. patenôtres. II. Aragonaise.III. rétamages. IV. Isar - soi. V. étriers. VI. ira -miennes. VII. elle - dé. VIII. néon - cirai. IX. nautile - ir.X. ESE - fendre.

Verticalement. – 1. Parisienne. 2. ares - aléas. 3. tata- loue. 4. égarement. 5. nom - TI - if. 6. onagre - clé.7. tag - Indien. 8. Riesener. 9. essore - air. 10. se -Issoire.

Ingrédients :

1500g de farine 350g de sucre1 verre de lait 4 oeufs entiers1 paquet de levure chimique 1 filet de fleur d'oranger

ou de rhum

Préparation

Mêler tous les éléments et, quand la pâte est lisse, ajouter un verre d'huile ou l'équivalent en beurre fondu. Bien remuer et laisser reposer 30 à 60 mn. Graisser les moules àmadeleines et mettre une cuillerée à café de pâte par alvéole.

Cuisson

Cuire 5mn à four très chaud th 8/9 ou 250°. La pâte peut être faite la veille et cuite le lendemain.

Recette de Jeannette80 petites madeleines (pour le voyage des vacances !)

L’Ami du 20e • n° 657Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Pierre Plantade.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Père Bertrand Bousquet,MaximeBraquet, Simone EndelweltJeannette Giron, Roland HeilbronnerPère Job Inisan, Jean-Blaise LombardHenry Mellottee, Colette MoinePierre Plantade, Raymond PotierJean-Marc de Préneuf, Anne-MarieTilloy, Priscille Warnan. Conception graphique :Marie Linard.

Administration, abonnements :Yvonne Guignard, Germaine Mercier.Diffusion, communication, informatique : Armel Boueyguet, Jean-ClaudeCrossonneau, Jacques Cuche, Jean-Claude Dallut, Jean-MichelFleury, Roger Girand, Pierre Guignard,Jean-Marie Haumonte, Maryvonne Paulhan, Annie Peyrelade,Pierre Plantade.Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE, 1, Rond Point Victor Hugo,92 132 Issy-les-MoulineauxTél 01 41 90 19 30Mise en page et impression :

Chevillon Imprimeur,26, boulevard Kennedy,89100 Sens

L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0611G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue de la Plaine, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66Fax 01 43 70 26 81

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à adresser à : L’AMI du 20e,81, rue de la Plaine,75020 Paris

Liste des demandes de Permis de construireDéposée entre le 16 et le 30 avrilBMO n° 39 du 22mai50B, rue du Volga, 5X, voie CB/20 Construction de 3 bâtiments d’ha-bitation de 2 à 3 étages sur unniveau de sous-sol (18 logementssociaux et 18 de stationnementcréés) sur cours et jardins après ladémolition d’un ensemble de bâti-ments artisanaux (garage et ate-liers). S.H.O.N. créée : 1582 m2.

Liste des Permis de construireDélivré entre le 16 et le 30 avrilBMO n° 39 du 22 mai118, rue de BellevilleTravaux en vue du changementde destination d’artisanat en habi-tation (9 logements créés) du1er au 4e étage bâtiment sur courde 4 étages sur rez-dechaussée,avec ravalement des façades etremplacement des menuiseriesextérieures. ■

e projet de constructiondu plus grand équipe-ment culturel municipalde l’Est parisien (un bud-

get supérieur à 22 millions d’eu-ros !) largement évoqué dansnotre numéro de janvier dernier,avance pas à pas, sur des basessolides et selon un calendriercomplexe mais jusqu’à présentrespecté. Christine Péclard, res-ponsable du projet, apporte desinformations détaillées.

Les moyens humains dédiés àla médiathèque, c'est-à-dire unecinquantaine de fonctionnairesmunicipaux accompagnés d’étu-diants-vacataires, permettrontnormalement l’ouverture ledimanche. L’ensemble del’équipe est aujourd’hui large-ment constituée.Le chantier d’aménagement deslocaux avance avec réunions deconcertation et mises au pointtraditionnelles. Date d’échéanceprévue : mi-décembre 2009 : ilest maintenant nécessaire dechoisir les divers mobiliers del’équipement au moyen d’appelsd’offres.L’indispensable sélection desfonds de la médiathèque, livres,revues, DVD, films… se poursuit.Un moment toujours exception-

Urbanisme

HorizontalementI. Pompeux. II. Classeur. III. Charles ou César - dialecte dugrec ancien. IV. Oiseaux bruyants - tissu de paille. V. Lichen- pronom. VI. Passe partout - prélat brésilien. VII. Un axesans centre - Clandestin chez les truands. VIII. Fait leménage - de sol, elle a sa portée. IX. Orangers etcitronniers. X. Coupent la tête - pronom.

Verticalement1. Pénible. 2. Lecteur du livre rouge. 3. Implorent - actionpostale. 4. Phonétiquement emplette - pronom - gouet.5. Une pomme - non orale. 6. L’un est blanc, l’autre rouge- association de nations d’Asie. 7. Sur la Saale - pronompersonnel - à la fin du tract. 8. Attestation. 9. Relatives àdes conduits. 10. Négation - usine la surface.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 6571 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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ABONNEZ-VOUS à L’AMI DU 20e 10 numéros

Exclusivement réservées aux particuliers, à adresser à L’Ami du 20e - Petites annonces81, rue de la Plaine75020 Paris

■ Collectionneur achète vieuxtitres de bourse, actions,obligations, emprunts russes,français, tous pays, cartespostales.Tél : 06 09 11 40 08 ou 01 43 61 01 87 (après 18h)

Petites annonces

Viepratique

PERMANENCE DE L’AMIattention !En raison des vacances la permanence sera fermée du 1er juillet au 31 août. Elle reprendra en septembre.

nel fait de rigueur et de sensibi-lités partagées par une équipetrès impliquée, qui est égalementresponsable de l’étiquetage, dela protection et de la conserva-tion provisoire d’une multituded’objets dans les sous-sols de laBibliothèque de la rue de Picpus(12e arrondissement).Enfin, les liens tissés avec lesassociations locales et la prépa-ration des manifestations cultu-relles futures restent un axe detravail important. Il n’y a aucunsigne de relâchement…Seule « mauvaise » nouvelle àprendre en compte, la fermeturefin décembre prochain du comp-toir de lecture Saint-Blaise afinde permettre la bascule vers laMédiathèque. ■

PIERRE PLANTADE

Médiathèque de la rue de BagnoletSon ouverture est prévue en mai 2010

En bref• Place Saint Fargeau : une solu-tion a été finalement trouvée pouréviter l’installation d’unedeuxième opticien. Un établisse-ment bancaire désireux d’occu-

per l’espace libre depuis deux ansa payé le dédit du à l’opticien,premier signataire du bail. Toute-fois, l’opération ne sera définitivequ’une fois passé le délai de plu-sieurs mois accordé à ce signatairepour se rétracter. S’il revient sur sarétractation, tout serait à refaire.

• Place de la Réunion : le mar-ché occupe désormais, les mer-credis et dimanches, le rond pointcentral et la partie Ouest de laplace. Malheureusement la fon-taine, au centre, est souventemplie de déchets.■

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>14Été 2009 • n° 657

Histoirehier dans l’arrondissement

onstruit, en 1826-1828,sous les ordres d’Ed-mond Seveste (qui aérigé bien d’autres théâ-

tres sur le pourtour de Paris), sonbâtiment était assez vaste, de majes-tueuse allure, avec une façade enarcades, qui s’élevait dans une courouverte, la cour Lesage, au 46 de larue de Belleville.Né à l’âge romantique de Paris (lesannées 1815-1848), le répertoire duThéâtre de Belleville répondait auxgoûts dominants du temps : le vau-deville (comédie avec chants), ledrame historique et le mélodrame.Alors que ces formes théâtralesdéclinaient, perdaient peu à peuleur vogue dans la capitale, mêmedans les quartiers populaires, lasalle de Belleville continua de leshonorer et, vers 1900, c’était devenupour ainsi dire son label. Le Théâtre de Belleville, y comprisau XIXe siècle, n’a jamais été un tré-teau de premier plan, à l’image del’Odéon, du Théâtre de la PorteSaint-Martin voire de l’Ambigu-Comique, mais il tenait honorable-ment son rang aux deuxièmesplaces

En 1867 il renaît d’un incendieIl faillit disparaître une premièrefois, en 1867, dans les flammesd’un incendie. Celui-ci s’était alluméet couva à la toute fin d’une repré-sentation de soirée mais personnene s’en aperçut. Les flammes mirenten ruine le temple théâtral – parbonheur vide de spectateurs –durant la nuit et malgré l’interven-tion des pompiers. Sur les décom-

bres, le directeur d’alors du théâtre,Joseph-Edouard Holacher, fitpreuve d’un grand courage et d’unerare énergie. Par toutes sortes dedémarches financières, avec le sou-tien de la municipalité du20e arrondissement, de la popula-tion bellevilloise et du milieu pro-fessionnel, il réussit à faire recons-truire la salle en moins d’un an età l’identique du bâtiment premier.Un exploit.

Une dynastie de grands directeurs : les HolacherJoseph-Edouard, puis ses enfants –Edouard et Louis – apportèrent auThéâtre de Belleville ses années deplus grand éclat, entre 1862 et 1907.Comédiens de première formation,ils eurent beaucoup de considéra-tion pour les acteurs des troupessuccessives qui passèrent sur lesplanches de la cour Lesage et ceux-ci la rendaient bien à celui qu’ilsappelèrent le “bonhomme Hola-cher”, tant le père que ses succes-seurs filiaux à la direction. Debonne pâte, ce n’en étaient pasmoins de sérieux professionnelsdans tous les ressorts d’existenced’une salle d’art dramatique, del’administration à la fabrication dedécors.Les Holacher avaient l’amitié fidèleet la générosité, naturelle. En 1864,ils donnèrent ainsi sa chance à unauteur-acteur dont nul directeur dethéâtre parisien ne voulait parceque la personne en question avaitété une prostituée notoire. Il s’agitde l’illustre courtisane CélesteMogador qui, depuis un surprenant

mariage aristocratique, portait letitre de comtesse de Chabrillan. Elletriompha plusieurs fois devant lepublic très plébéien de Belleville etce fut pour elle une manière devengeance sur ses anciens clientsnantis. La famille Holacher tendit aussiune main secourable à de vieuxacteurs émérites mais passés demode. Tel fut le cas du prestigieux– mythique même – comédien Fré-dérick Lemaître qui, après quaranteannées de gloire incandescente surtoutes les grandes scènes, fatigué,malade et ruiné, ne trouvait plusd’engagement. A l’immense Frédé-rick, les Holacher proposèrent, en1873-1876, de reprendre sur leursplanches bellevilloises quelques-uns de ses rôles à succès, dans LePortier du n° 45, Le Sonneur deSaint-Pierre, Le Crime de Faverne…Bien sûr, ils ne pouvaient pas luipayer un cachet de star, mais legeste était là.Joseph-Edouard ne manquait pasnon plus de fibre patriotique. Pen-dant le siège de Paris par les arméesprussiennes de Bismarck, à l’au-tomne de 1870, il fit donner unereprésentation au Théâtre de Belle-ville dont la recette devait servir àl’achat d’un canon ou d’une mitrail-leuse en faveur d’un bataillon bel-levillois de la garde nationale.

De 1907 à 1962 ils essayèrent de résister à la concurrenceEn 1907, l’ère de la dynastie Hola-cher s’acheva avec le décèsd’Edouard et les deux directeursqui prirent la suite eurent bien du

mal à continuer de faire vivre lethéâtre de la cour Lesage. C’est qu’ilne se trouvait désormais plus leseul temple dramatique dans sonsecteur ; il y avait aussi le Théâtrepopulaire de Belleville et le Théâtrenouveau, situés près de lui au bordde la rue de Belleville. Puis vint la concurrence des ciné-mas. En 1932, face au déclin de sasalle bien défraîchie, le directeurde l’époque, Paul Caillet, fit le parifou de démolir le vieux bâtiment del867 et de rouvrir le théâtre au rez-de-chaussée d’un immeuble Artsdéco (celui que l’on voit de nosjours) élevé sur son emplacement,dans un complexe comprenant unrestaurant, un dancing et même ungarage. Mais le succès de la nou-velle salle ne fut pas au rendez-vous des espoirs. Elle n’avait pasl’âme ni le charme de l’ancienne,c’était tout autre chose.Jusqu’à la fin des années 1940, lethéâtre survécut cependant tantbien que mal en partageant les soi-rées avec des séances de cinéma.Puis le cinéma poursuivit seul, qui,bientôt, pâtira à son tour de la riva-lité d’un nouveau mode de délasse-ment populaire, la télévision.En 1962, l’ultime avatar de l’antiqueThéâtre de Belleville était vendu àune société de distribution alimen-taire. Ce commerce fait aujourd’huipartie de la Chinatown bellevilloise.

Gloires théâtrales formées à BellevilleLa salle d’art dramatique du 46,rue de Belleville servit de classe deformation à de nombreux jeunescomédiens qui, ensuite, feront uneéclatante carrière sur les scènesmajeures du théâtre parisien ; JulesBrasseur, par exemple, aïeul de nosPierre et Claude Brasseur contem-porains, ou bien Louis Lacresson-nière, Marie-Joséphine Chrétienno,Léonide Leblanc, Denis d’Inès.... Gustave Mélingue en personne,l’illustre interprète des grands rôles

des drames historiques d’AlexandreDumas, y passa quelques mois en1830, au temps de Seveste. Il n’yrevint jamais jouer mais, comme ilrésidait à Belleville (rue Levert), ilallait souvent, en voisin et soutiendu théâtre de sa commune, applau-dir ses confrères en la cour Lesage.Parmi tous ceux qui débutèrent àBelleville, Firmin Gémier est à citeren particulier. Celui qui sera le fon-dateur du premier TNP, en 1922,avait commencé chez les Holacheren 1888-1889 et, dans sesmémoires, il dira combien l’expé-rience du contact avec le publicbellevillois fut déterminante dansl’élaboration de son idée de théâtrepopulaire, pour le peuple et par lepeuple. Lorsque Guy Rétoré, ami de JeanVilar, créa son Théâtre de l’Est pari-sien à Ménilmontant, en 1963, onpeut dire qu’il prenait d’une certainefaçon le relais de Gémier et duThéâtre de Belleville sur notre col-line populaire des 19e et 20e arron-dissements. ■

MAXIME BRAQUET, DE L’AHAV(1)

1. Pour un futur bulletin de l’AHAV,Maxime Braquet prépare un développe-ment de la conférence qu’il a pronon-cée le 20 mai 2009 en la mairie du20e arrondissement à l’invitation deladite Association et dont l’article pré-sent constitue un condensé.

C

Souvenirs du Théâtre de BellevilleDe 1828 à 1914, le Théâtre de Belleville constitua le haut lieu culturel de la localité éponyme.Longtemps, il fut du reste la seule salle d’art dramatique de ce secteur parisien. Il était très apprécié de la population ouvrière. Rares sont aujourd’hui les personnes qui peuvent dire l’avoir connu dans leur enfance. Il a en effet été démoli en 1932. Et comme très peu d’images de lui : photos, dessins ou peintures, sont parvenues jusqu’à nous, c’est difficile de fixer sa mémoire. Mais il mérite amplementqu’on le fasse tant il a donné du plaisir à quatre ou cinq générations de Bellevillois.

Bibliographie Pour une connaissance plus détaillée del’histoire de ce théâtre, on lira :• Jean-Marie Durand, “Le Théâtre deBelleville”, dans le bulletin n° 3 (1993)de l’Association d’histoire et d’archéo-logie du 20e arrondissement de Paris(AHAV).• Philippe Chauveau, Les Théâtres pari-siens disparus, éd. de l’Amandier, 1999.• Marc Girot, “Le Théâtre de Belle-ville”, dans Le Vingtième Arrondisse-ment, la montagne à Paris, éd. de l’Ac-tion artistique de la Ville de Paris, 1999.

Au fond de l’impasse du 46, rue de Belleville, le restaurant chinois actuel, dont le rez-de-chaussée et le premier étage ont été repris de l’ancien théâtre.

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Sortir cet étésortir dans le 20e

es centres d’animationdu 20e, gérés par la Liguede l’Enseignement (fédé-ration de Paris), au nom

de la Mairie de Paris, proposent àtous, jeunes et moins jeunes, touteune série d’activités en juillet. Eten août, l’Espace Jeunes Saint-Blaise, 1 rue Pauline Kergormardinvite à participer à des stages,sorties et voyages.

Aux « Amandiers » - 110 ruedes Amandiers, les 10/16 anspourront par exemple s’exercerà réaliser des graffiti alors queleurs frères ou sœurs ainésréaliseront la « customisation »de vêtements et que les petitsdécouvriront l’anglais à traversles comptines. Pour aider les pa -rents, les 7/11 ans sont conviés àune initiation au bricolage.

A « Louis Lumière » - 46 rueLouis Lumière, les 8/13 anspourront pratiquer le « land art »(en français : art dans la nature),les 18/99 ans joueront au clown(dommage pour les centenaires),les 12/15 ans feront des mangas.Des cours d’anglais permettrontde comprendre la significationde « street dance » et « fitness ».

A « Saint-Blaise », la langue deShakespeare sera bien utile pourcomprendre le titre de certainsateliers tels que «double dutch»,« laser game», «DJMix». Là, vousaurez la possibilité, si vous avezde 13 à 17 ans d’aller au cinémale 30 juillet ou le 12 août, puis,

quel que soit votre âge, faire dela barque le surlen demain, àmoins que vous ne préfériezvoler en planeur fin juillet àcondition d’avoir 6 à 12 ans.Avec ce centre, vous pourrez aussialler à l’Aquaboulevard, à la Merde Sable, au Stade de France, àTrouville, et également vous ini-tier à la voile. Du 4 au 8 juilletpour 15 jeunes de 12/14 ans estprogrammé un séjour au lac deSerre-Ponçon et, du 21 au28 août, pour 15 ados de15/17 ans en Italie du Nord.Il est à noter que «Saint-Blaise »avec l’Antenne Jeunes «Davout»,organise des stages gratuits deremise à niveau pour les écoliers,collégiens, lycéens et une sessiond’initiation à la bureautique pourles plus de 17 ans.

Consomm’action ou action citoyenne ?Éducation populaire ou loisirs ?Cet aperçu de la foison d’activitésà exercer en juillet et août, si vousêtes à Paris, par choix oucontrainte, n’a pas d’autre pré-tention que de donner desconceptions et l’envie d’en savoirplus, de connaitre la liste exhaus-tive des stages et sorties, puis d’yparticiper. A cette fin, vous trou-verez une brochure dans les dif-férents centres, à la Mairie du 20e,sur le site «Paris.fr ».On peut certes se réjouir que laVille et la Ligue de l’Enseigne-

ment proposent, aux meilleuresconditions financières possibles,toutes ces activités. En effet, lesfrais de participation sont fixés enfonction des revenus ; de pluspour les Parisiens de moins de30 ans, il existe des chèque «Paris-Jeunes ». Cependant il est regrettable que lalecture de la brochure «ETE 2009»(20e) donne l’impression de n’êtrequ’un catalogue digne d’uneagence de voyages ou d’un maga-sin. La Ligue affirme dans sesstatuts qu’elle a pour but de« défendre l’idéal laïque, démo-cratique et républicain, contri-buer au progrès de l’éducationsous toutes ses formes, permettreà chacun de comprendre lasociété où il vit, de s’y exprimeret d’agir en citoyen». Je n’ose penser qu’elle ait oubliéces principes et, pourtant, ils n’ap-paraissent pas explicitement àtravers ce programme. Il est d’ail-leurs curieux que sur le site de laLigue figure un lien vers «éduquercontre les préjugés »… annoncé«page non trouvée » si vous cli-quez dessus. Foin des préjugés, espérons que laLigue de l’Enseignement ne cèdepas aux sirènes de la consomma-tion et a toujours à cœur l’édu-cation populaire et la formationde citoyens responsables et tolé-rants, mais intolérants vis-à-vis del’intolérance. ■

ROLAND HEILBRONNER

BIBLIOTHÈQUES

Dans le cadre de l’opération des bibliothèques dans les jardinsorganisée du 15 juin au 15 septembre, quatre bibliothèques du 20e

seront présentes dans quatre jardins avec leurs tapis de sol et leurscaddies remplis de livres :

• SORBIER et PLACE DES FÊTES seront présentes au Square duDocteur Grancher, le mardi de 15h30 à 17h30

• COURONNES sera au Parc de Belleville en juillet et août, levendredi de 15h30 à 18h30 et le mardi de 15h30 à 17h30

• Saint-Fargeau sera au Square des Saint-Simoniens du 15 juillet au15 août, le mardi et le mercredi de 16h30 à 17h30 et le jeudi et levendredi de 16h30 à 17h30

• SAINT-BLAISE sera au Square de la Salamandre tous les jeudisjusqu’au 1er octobre de 16h30 à 18h30.

MUSIQUEDans le cadre des concerts gratuits présentés du 15 juillet au 9 aoûtdans le cadre de Paris Quartier d’été, on pourra aller écouter dans leParc de Belleville :

Les Bohèmes de Thrace le 17 juillet à19h

Oy Division les 23 juillet à 19h et 30 juillet à 18h- Guillaume Farley/Sandra Nikake le 6 août à 19h

EXPOSITIONS

Les trésors du Mont Athos au Petit Palais jusqu'au 5 juillet ; fermé le lundi.

Les mystères des icônes bulgares à la Sainte-Chapelle du Château de Vincennes 7j/7j (tous les jours) jusqu'au 30 août.

L

Dans les centres d’animation De nombreuses propositions pour cet été

a Ville de Paris orga-nise, en collaborationavec les mairies de 10arrondissements, dont

le 20e, la 4e édition de « La Chasseaux Trésors de Paris ». Une aven-ture inédite offrant la possibilitéaux Parisiens, aux Franciliens etaux nombreux visiteurs françaiset étrangers de Paris de découvrirou re-découvrir la ville sous unnouveau jour. En famille ou entre amis, les par-ticipants goûteront au charmedu Paris des Parisiens : rencon-tres avec les commerçants, lesartisans, les artistes ou les asso-ciations des quartiers, mais aussi,découverte de lieux insolites sou-vent méconnus : jardins cachés,

ruelles étroites et autres passagessecrets. Ils récolteront ainsi desindices leur permettant de résou-dre l’énigme et d’accéder « auxtrésors de Paris ». Pour cette 4e édition, plus de20000 personnes sont attendues,dont des touristes anglophones etdes personnes à mobilité réduitepour qui des parcours ont étéaménagés dans chaque arrondis-sement.Les gagnants profiteront d’unesoirée exceptionnelle au « Caba-ret secret », mythique soirée quin’a lieu qu’une fois par an, dansun lieu magique gardé secret,avec entre autres un concertprivé de «M » (Matthieu Chédid),parrain de l’événement.

Rendez-vous surwww.tresorsdeparis.fr pour vousinscrire. Les départs se feront à lamairie de chaque arrondissementparticipant entre 10h et 13h. ■

L

Le 4 juillet La chasse aux trésors de ParisAvis à tous les chasseurs de trésor ! Il y a un siècle, la « musique de Paris » était enfouie dans les sous-sols de Paris. Il est désormais temps de la retrouver…

N’hésitez pas et muni de la carte qui accompagne le dépliant del’exposition, lancez vous à la découverte de l’art urbain.Le circuit-découverte prévoit 18 stations. Prenez vos appareils pho-tos et faites un safari-photo, grandset petits adorent. Il y a des rues àne pas rater, c’est le cas de la rue duRetrait où les Mosko, surtout, ontdéchaîné leur talent : leur bestiaire,réalisé sous l’impulsion de l’associa-tion du Ratrait, qui a d’ailleurs souf-flé l’idée de l’exposition à la mairie,est épatant. Ne faites pas l’impasse du Mesnagerqui est à l’angle de la rue Orfila etde la rue des Pyrénées et mêmetrinquez avec son petit bonhommeblanc en faisant une photo : vousserez surpris du résultat, car la ruese reflète dans la glace. Ne loupez pas le Nemo de la placeMaurice Chevalier.Ce n’est pas indiqué dans le parcoursde la mairie : entrez rue Pelleport,dans l’église de Notre-Dame deLourdes, vous y découvrirez un Chemin de Croix de Mesnager.Ils sont quatre, ils aiment la ville Découvrez les mises en scènede la rue qu’ils vous proposent ■ AMT

Un circuit découverte

La bibliothèque Saint-Fargeau au square des Saint-Simoniens en juillet 2007.

En brefNos amis et voisins Portugaisdu 75 rue de Bagnolet viennent depublier un nouveau numéro deleur revue internationale bilingue"Latitudes" dont le thème est"Lusophones de France, nouveauxvisages" Une livraison soignée,disponible au prix de 7 Euros.Téléphone : 01 43 67 64 08. ■

Montage657:Mise en page 1 29/06/09 11:34 Page 15

Page 16: Journal du 20e arrondissement de Paris | L'Ami du 20ème ...lamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-200907-741b7950...CONSEIL ET INFORMATION EN AUDITION Spécialiste de l’appareil

>16Été 2009 • n° 657

Culturesortir

epuis sept ans, Catherine Anne, directrice du TEPet écrivaine, fait de cette ligne conductrice soncheval de bataille. A croire que cela marche ! Nonseulement le public est ravi, mais il y a une

expérience partagée, des rencontres entre ces écrivains etle public, des prolongements sur la ville, sur les écoles…Loin de tout esprit de consommation, c’est un esprit de par-tage, ouvert sur la culture et sur l’espace social.

Une saison particulièrement fécondeUne saison particulièrement féconde déclinée autour de« l’identité » et d’auteurs de premier plan.Avec, en ouverture, Thérèse en mille morceaux, d’après leroman de Lyonel Trouillot, cet écrivain-poète haïtien cou-rageux, qui a choisi de vivre à Haïti pour défendre la démo-cratie face à une dictature oppressante. Pour raconterl’oppression, il y a cette figure de Thérèse et le mouvementpolitique et le désir qui la traversent.Avec Némus, il était une fois signifie maintenant de la réu-nionnaise Lolita Monga, il est question d’identité et d’op-pression du corps féminin. La pièce est tirée de la Vénushottentote, cette femme plantureuse, monstre de foire et

objet sexuel des milieux mondains, dont le corps a étéexposé au Musée de l’Homme, puis au Musée d’Orsayjusqu’en 2002, signe d’un ethnocentrisme forcené.Avec Le ciel est pour tous de Catherine Anne, il est ques-tion d’identité religieuse et familiale.

Le TEP et le Deutsches à BerlinDeux pays collaborent pour une écriture sur la questionde la tolérance et de l’intolérance : Terrain miné de PamelaDurr, texte destiné à être joué dans les lycées français etallemands.

Pour le jeune publicIl y aura, bien sûr, du théâtre de qualité accessible au jeunepublic : Philippe Dorin, Claude Ponti…

Les ateliers ouverts au publicDes ateliers de pratique amateur, lectures, débats, exposi-tions… Fabienne Pralon, auteur compositrice interprète(plus de 500 concerts en France et à l’étranger) animeral’atelier chant ; Stéphanie Rougeot, Thierry Belnet, AnneContenson, Elsa Bosc les ateliers de jeu théâtral. Pourtous les publics : enfants, ados, adultes. Sans oublier lesweek-ends d’écriture !

Relance de l’association « A brûle-pourpoint »En raison d’une coupe sombre dans les finances, Cathe-rine Anne renonce à son concept d’écrivain engagé sur lasaison 2009-2010. Aussi relance-t-elle son club de suppor-ters de l’Est parisien « A brûle-pourpoint ». Ce sont cetteassociation et ses adhésions (10 €) qui, à ses débuts, luiavaient permis de fonder une compagnie théâtrale. Cetapport d’argent lui permettra de relancer des activités quipourront se mettre en place à la saison prochaine. ■

SIMONE ENDEWELT

D

Saison théâtrale 2009-2010 du TEP

Des écrivains vivants pour un public « vivant »

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• Salle XXLDavid Serero chante les grands airs d’opéraMercredi 1er juillet à 21 hFace à face lyrique (deux chanteuses et deux genres :opéra et musique sacrée)Vendredi 3 et samedi 4 juillet à 21 h

Orchestre symphonique UT 5e : Rossini, Brahms…Dimanche 5 juillet à 17 hKushal das (musique classique d’Inde du Nord)Jeudi 9 et vendredi 10 juillet à 21 hCarnaval animal de Abdel Mostefa ChebraDu 15 au 26 juillet à 21 h

• Salle XLDans la vie de mon chien de et avec Isabelle JeanbraDu 3 au 12 juillet à 20 h (dimanches 5 et 12 à 16 h)Thomas fait son cinémaTexte et mise en scène de Thomas DelvauxDu 16 au 18 juillet à 20 h ; dimanche 19 juillet à 16 h

• Au labo Et toi, tu vois quelqu’un ?de Corinne Bernard, Elisa Fourniret, Dominique Paulin,Estelle SayadaDu 2 au 4 juillet à 20 h 30 ; dimanche 5 juillet à 17 hAll you need is lol de Stéphanie MarcoDu 8 au 11 juillet à 20 h 30; dimanche 12 juillet à 17 hDiva comédieTexte et mise en scène de Stéphane RugraffDu 15 au 18 juillet à 20 h 30 ; dimanche 19 juillet à 17 h

• Salle XL jeune publicTexte et mise en scène d’Oriane Villatte et Franck DuarteOuin-ouin, mon pingouin zin-zin et le mondemagique des couleursLes mercredis et jeudis du 8 au 23 juillet à 11 hLa belle au bois dormant et les trois féesLes mercredis et vendredis du 8 au 24 juillet à 10 h 30GnominoLes jeudis et samedis du 9 au 25 juillet à 14 h 30

Catherine Anne, directrice du TEP

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