L'Ami des Animaux 2/2012

32
CHF 5.– / EURO 4.– 2/2012 Un simbolo nazionale in pericolo Un symbole national en péril Pour une agriculture d’avant-garde Per una agricoltura moderna

description

L'Ami des Animaux - Organe officiel de la Protection Suisse des Animaux PSA Edition 2/2012

Transcript of L'Ami des Animaux 2/2012

Page 1: L'Ami des Animaux 2/2012

CHF 5.– / EURO 4.– 2/2012

Les refuges de la PSA recherchent pour ces animaux un nouveau, un véritable foyer.

CALINE - Basset des Alpes. Jolie femelle née le 16.3.2010. A placer sans chats!Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)

Un simbolo nazionale in pericolo

Un symbole national en péril

Pour une agric

ulture d’ava

nt-garde

Per una agric

oltura m

oderna

Page 2: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/20122

4 Ecotourisme Voyager pour tuer! Les trophées de chasse sont toujours recherchés.

6 Publicité Le gros mensonge de Swissmilk.

7 Photographie La mode de poser avec un chien Saint-Bernard fait fureur à Zermatt.

8-9 News Panorama de nouvelles sur l’actualité animalière nationale et internationale.

10-12 Politique Sept mesures pour faire de la Suisse un pays d’élevage d’avant-garde.

13-15 Népal Protection animale sur le toit du monde.

16-18 Ethologie Le roi des airs perd son royaume.

19 Service Page des sections / Pagina delle sezioni.

20-22 Politica Sette passi verso un allevammento all’aperto in Svizzera.

23 Fotografia Per i turisti, farsi fotografare a Zermatt con un cane San Bernardo è l’hit del momento.

24-25 Nepal Protezione animali sul tetto del mondo.

26-28 Etologia La regina del cielo perde il suo regno.

29 Pubblicità La grande bugia di Swissmilk.

30-31 News Un panorama di notizie sul mondo animale.

32 Service Nous cherchons un foyer / Cerchiamo una casa.

L’AMI DES ANIMAUX (ex-organe de l’URTSPA)XOrgane officiel de la Protection Suisse des Animaux PSANo 2, juin 2012, parution trimestrielleEditeur: Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101, 4008 Bâle. Tél. 061 365 99 99, Fax 061 365 99 90, [email protected]édacteurs: Mark Rissi, Charles-F. PécoudCollaborateurs: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Fausto Guscetti,Hansuli Huber, Lolita Morena, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Sara WehrliLayout, production: die zwei, Basel - Adaptation: AMS-Diffusion, Nyon Impression: Birkhäuser+GBC, ReinachPrix de l’abonnement annuel (4 parutions): Fr. 12.80 TVA comprisePrix au numéro Fr. 5.–L’AMI DES ANIMAUX, Service des abonnements: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen. Tél. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorisée seulement avec l’accord de la rédaction et avec mention de la source.ISSN 1664-4913, Papier 100% RecyclingVisitez nos sites internet:www.tierschutz.com ou www.protection-animaux.com

Les sections de la Protection Suisse des Animaux PSA - Le sezioni della Protezione Svizzera degli Animali PSA: Aargau · Appenzell · Appenzeller-Vorderland · Bas-Valais · Basel-Stadt · Basel-Land · Bern Kanton · Bern Stadt · Biasca · Biel-Seeland · Ceresio/Mendrisiotto · Emmental · Frauenfeld · Fribourg · Frutigen · Glarus · Graubünden · Grenchen · Haut-Lé-man · Horgen · Interlaken-Oberhasli · Jura/AJPAPP · Jura/Soubey · Kreuzlingen · La Chaux-de-Fonds · Le Locle · Liechtenstein · Linth · Locarno · Lugano · Luzern · Neuchâtel · Nidwalden· Niedersimmental · Nyon · Oberaargau · Obersimmental · Oberwallis · Obwalden · Olten · Rheintal · Romanshorn · Rorschach · St. Gallen Stadt · Saanenland · Sargans-Werdenberg · Schaffhausen · Schwyz · Sirnach · Steckborn · Thun · Toggenburg Uri · Uster · Valais · Vaud · Winterthur · Zug · Fondation Neuchâteloise d’TT Accueil pour Animaux · Gerenau-Stiftung fürTierschutz, Wädenswil · Helena Frey-Stiftung für Tierschutz, Rümlang · Stiftung Mensch+Tier, Basel-Stadt · AKUT Aktion Kirche und Tiere · APS Auffangstation für Sittiche und Papa-geien · Club der Rattenfreunde · Le Refuge de Darwyn · Stiftung Wildstation Landshut · PRT Protection et Récupération des Tortues · STT OS Chats, Genève · VAVV Z Verein Aquarium Zürich

PH

OTO

DE

CO

UVE

RTU

RE

: N

ATIO

NA

L G

EO

GR

AP

HIC L’AMICO DEGLI ANIMALI (già organo dell’URTSPA)

Organo ufficiale della Protezione Svizzera degli Animali PSANo 2, giugno 2012, edizione trimestraleEditore: Protezione Svizzera degli Animali PSA, Dornacherstrasse 101,4008 Basilea. Tel. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, [email protected]: Mark Rissi, Charles-F. PécoudCollaboratori: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Fausto Guscetti, Hansuli Huber, Lolita Morena, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Sara WehrliProduzione: die zwei, Basel - Adattamento: AMS-Diffusion, Nyon Impressione: Birkhäuser+GBC, ReinachPrezzo dell’abbonamento annuale (4 numeri): Fr. 12.80 IVA compresaPrezzo singolo Fr. 5.–L’AMICO DEGLI ANIMALI, Servizio degli abbonamenti: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen. Tel. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorizzata solo con permesso della redazione e con menzione della fonte.ISSN 1664-4913, Papier 100% RecyclingVisitate le nostre pagine internet:www.tierschutz.com o www.protezione-animali.com

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012 L’AMICO DEGLI ANIMALI

Page 3: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012 3

EDITORIALE

Si nous avions lancé des bombes de peinture...

Avessimo lanciato barattolli

di pittura

EDITORIAL

Chère lectrice, cher lecteur,

Les exigences extrémistes sont absurdes car elles ne résolvent aucun problème. C’est seulement en s’orientant vers le possible, et en étudiant toutes les conséquences envisageables d’une de-mande, qu’on peut toucher au succès. En matière de protection des animaux, beaucoup ont échoué pour n’avoir pas tenu comptede cette évidence.

Ainsi, des activistes de la cause animale exigent-ils toujours et encore la suppression des zoos et l’interdiction de transporter des animaux dans les cirques. Ils argumentent que des animaux ne sauraient être enfermés seulement pour satisfaire le plaisir des hommes. Si on suivait cette idée jusqu’à l’absurde, on devrait finalement aller jusqu’à interdire la détention d’un chien.

Il ne fait aucun doute qu’en Suisse aussi il s’avère nécessaire d’exiger de certains cirques une attitude plus respectueuse envers la protection animale. De plus, il faut bien reconnaître que les transports incessants découlant des tournées ne sauraient conve-nir à certaines espèces. Mais il ne fait également aucun doute que la plupart des cirques helvétiques font de notables efforts pour offrir les meilleures conditions possibles à leurs animaux, lesquels ne sont plus contraints à se soumettre à des exigences inadéquates. Ainsi, à une seule exception près, tous les cirques suisses ont renoncé à transporter tigres et autres grands félins, même si cela est encore conforme aux exigences minimales de la loi sur la protection des animaux.

En comparaison internationale, ces avancées positives sont impressionnantes. Directions de cirques et protecteurs des ani-maux ont recherché et trouvé un consensus apte à améliorer le sort des animaux en question, en responsabilisant les entreprises concernées sur la base des conseils de la PSA. Cet exemple dé-montre s’il en était besoin qu’il vaut mieux miser sur la raison que d’exiger l’impossible, voire même que de lancer des bombes de peintures sur les tentes de cirques.

Cordialement vôtre

Président de la Protection Suisse des Animaux PSA

Care lettrici e cari lettori,

Le richieste estreme sono assurde perché non risolvono alcun problema. Solamente se ci si orienta nel fattibile e lo si per-segue con costanza si può arrivare al successo. Nella prote-zione animali sono stati in molti a fallire: non credevano in questa saggezza di vita.

Alcuni attivisti richiedono, infatti, oltre all’abolizione de-gli zoo, anche il divieto degli animali nei circhi. Argomen-tano dicendo che gli animali non possono essere imprigionati e messi in mostra per il divertimento dell’uomo. Se per as-surdità dovessimo seguire questo modo di pensare, sarebbe giustamente necessario mettere in questione e quindi proibire anche la custodia dei cani.

Non ci sono dubbi sul fatto che nella custodia degli ani-mali di alcuni circhi, anche in Svizzera, ci sia ancora da fare per la protezione animali e che alcune specie non sono adatte né a lavorare in un maneggio, né a essere trasportati in un circo vagante. Bisogna però anche dire che la maggior parte dei circhi svizzeri s’impegna a condurre una custodia con-forme alla specie. Gli animali non vengono obbligati nei ma-neggi ad eseguire numeri che non corrispondono alla specie o per loro umilianti. Con una sola eccezione i nostri circhi hanno rinunciato a portar con sé tigri o altri grandi felini, anche se secondo le minime disposizioni della legge sulla protezione animali, sarebbe stato permesso.

Confrontando l’ambito internazionale questo sviluppo positivo è sorprendente. I circhi e la protezione animali hanno cercato un punto d’incontro che tenesse in considerazione le responsabilità verso i propri animali e la loro protezione. Questo esempio mostra che è meglio agire con il buon senso piuttosto che richiedere divieti assurdi o lanciare barattoli di pittura contro i tendoni.

Cordialmente, il vostro

Presidente della Protezione Svizzera Animali PSA

Heinz Lienhard

Page 4: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/20124

En Suisse, les trophées de chasse sont pour

de bonnes raisons devenus un tabou. La

réglementation en vigueur permet de ré-

guler les populations de gibier au travers

de tirs visant femelles, jeunes éléments et

animaux malades. Des porteurs de ramure

peuvent également être tués, mais seule-

ment en nombre limité car les mâles do-

minants des hardes sont indispensables à

la reproduction. Ainsi le chasseur peut-il

chez nous se couvrir de la robe de défen-

seur et d’infirmier de la nature, qui garan-

tit un équilibre entre passion humaine et

maintenance d’un cheptel en bonne santé

sur le sol helvétique. Mais cette image ras-

surante peut-elle être compatible avec la

participation à des chasses au gros gibier

à l’étranger?

Tourisme de chasseà étiquette verteC’est sur le continent africain que le tou-

risme de chasse est le plus communément

accepté comme mesure de protection de la

nature. Le WWF l’accepte du bout des lèvres

tandis que des associations de coopération

internationale comme le GIZ allemand

tentent de marier ce tourisme de chasse

avec le développement durable des régions

rurales. Ainsi des safaris armés peuvent-ils

être vendus en Europe sous la bannière de

l’écotourisme. Les réserves naturelles afri-

caines les plus importantes mettent des ter-

rains de chasse à disposition et les revenus

découlant du tourisme de chasse et des sa-

faris-photos permettent la préservation des

réserves et la gestion des populations ani-

males. On estime le tir d’un koudou à envi-

ron mille francs suisses et celui d’un léo-

pard à quatre mille, sommes qui assurent

le revenu des guides locaux, chauffeurs et

gardes-chasse. De ce fait, le braconnage

est rare sur ces terrains. Pour tirer les cinq

gros gibiers africains – éléphant, rhinocé-

ros, buffle, lion et léopard – il faut recou-

PHO

TOS:

MRS

HIFE

/ F

LICK

R

Voyager

tuer!pour

Trophée de chasse. Une expression qui ra-mène inconsciemment à l’époque du colonia-lisme et des grands chasseurs blancs posant fièrement sur la carcasse d’éléphants ou de lions tués. Ce que l’on sait moins, c’est que ces trophées existent toujours et qu’ils sont commercialisés sous le label d’écotourisme. Un chasseur suisse peut ainsi aller tirer un ours polaire ou un buffle durant ses vacances!

Page 5: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012

rir à des armes de gros calibre et

ce n’est que rarement qu’un seul

tir suffit. Comme un habitué alle-

mand de ces voyages de chasse le

raconte: «Un seul coup est sou-

vent insuffisant. Pour abattre mon dernier

buffle, il m’en a fallu trois. Et j’ai continué

à tirer jusqu’à ce qu’il ne bouge plus. Au-

trement ce serait de la cruauté…»

S’ils sont accompagnés des papiers né-

cessaires (autorisation d’exportation, certi-

ficat vétérinaire et attestation de la CITES),

les trophées de chasse peuvent être intro-

duits légalement en Suisse. La CITES règle

le commerce mondial des animaux: tant

qu’elles ne sont pas gravement en danger

de disparition – comme le grand panda et

le gorille de montagne – des espèces pour-

tant menacées peuvent être chassées sous tant menacées peuvent être chassées sous

strict contrôle. C’est notamment le cas du

rhinocéros blanc et du guépard.

Toutefois, le tourisme de chasse n’est

pas la panacée pour la maintenance des

populations d’animaux menacés. On le voit

en Tanzanie, où l’énorme Selous Game Re-

serve est confrontée à de gros problèmes

comme la corruption et un manque de

contrôle des guides et des organisateurs

de safaris. De plus, les bases d’une gestion

scientifique des cheptels manquent. Dès

lors on constate des infractions régulières

aux prescriptions en vigueur, portes ou-

vertes à un commerce illégal des trophées

de chasse qu’il s’agit absolument de com-

battre avec vigueur.

Les plaisirs de la chasseS’il faut reconnaître quelques avantages

pour la protection des espèces dans ce tou-

risme de chasse en terre africaine, notam-

ment en Namibie et en Tanzanie, il ne joue

aucun rôle aux Etats-Unis et au Canada.

Dans beaucoup d’autres pays, comme en

Turquie ou en Ukraine, ces avantages ne

sont qu’illusoires. De plus, la protection des

espèces n’est de loin pas la préoccupation

de base des touristes chasseurs: si cela était,

il leur serait facile de troquer leur lunette de

tir contre un téléobjectif photographique!

Dans les revues spécialisées, des

agences de voyage tentent de séduire les

chasseurs avec des arguments basés sur les

dégâts causés au Zimbabwe par les hordes

d’éléphants, sur la prolifération exagérée

des moutons argalis au Kirghizstan, sur lesdes moutons argalis au Kirghizstan sur les

loups considérés comme parasites en Tur-

quie et sur la chasse à l’ours en tant que

trophée au Canada et en Russie. En Eu-

rope aussi, les voyages de chasseurs sont

apparemment axés essentiellement sur le

plaisir de tuer: il suffit de voir la chasse

à courre du sanglier en Hongrie, celle des

tétras lyre en Estonie ou celle des bouque-

tins dans les Alpes valaisannes. Eh oui, les

chasseurs étrangers le peuvent, vu qu’ils

sont en vacances!

Davantage que du cynismeEn février dernier, on a pu découvrir au

salon Chasse et Pêche de Berne de nom-

breuses agences spécialisées dans les

voyages pour chasseurs. Partout des photos

de cadavres d’élans, d’ours polaires et d’an-

tilopes. Il faut débourser 40’000 euros pour

passer deux semaines de chasse à l’ours en

Arctique dans une agence allemande. Un

plaisir exclusif pour les chasseurs au por-

tefeuille bien garni, le voyage à forfait in-

cluant le droit de tuer. Pour les bourses

moins remplies, on propose une battue au

sanglier en Lituanie. Et on pousse le cy-

nisme jusqu’à afficher des slogans tels que

«un trophée n’est pas seulement un animal

mort, mais aussi un souvenir vivant»!

Un tourisme ne peut être «vert» que s’il

répond à des critères écologiques et so-

ciaux et s’il ne provoque pas de dilemmes

éthiques. Il se base également sur le respect

de la nature et des cultures étrangères. Dès

lors, qu’est-ce que le tourisme de chasse

peut avoir de commun avec cela? Même

s’il ne devait mettre en péril aucun cheptel,

sa pratique est éthiquement extrêmement

douteuse. Et même pour les chasseurs n’al-

lant pas à l’étranger pour assouvir leur pas-

sion, comment comprendre un hobby qui

se résume à tuer? Comme il n’existe pas de

loi régissant une chasse indigène durable

dans beaucoup de pays en voie de dévelop-

pement, les amateurs de trophées occiden-

taux se chargent encore volontiers de cette

«tâche», transposant loin de chez eux leur

passion douteuse.

Pourtant, il y a bien d’autres alterna-

tives allant dans le sens de la protection

durable du monde animal africain. Notam-

ment en remplaçant les fusils à lunettes par ment en remplaçant les fusils à lunettes par

des caméras vidéo. Guides et chauffeurs lo-

caux seraient également rétribués par les

visiteurs au travers des droits d’entrée dans

les parcs, et les hôtels seraient aussi bien

remplis qu’avec des chasseurs. Par contre

les espèces animales locales ne seraient

plus mises en danger. Protéger la chasse au

travers de règles éthiques scrupuleusement

suivies peut être admissible. Mais aller à

l’étranger simplement pour tuer des ani-

maux, ce n’est pas seulement du cynisme,

mais c’est se moquer de l’image d’amis de

la faune dont se réclament de nombreux

chasseurs. -

Sara Wehrli,

spécialiste PSA de la faune

5

Page 6: L'Ami des Animaux 2/2012

L‘AMI DES ANIMAUX 2/20126

Au travers de sa vache «Lovely», la Fédération suisse des pro-ducteurs de lait (PSL) s’est depuis plusieurs années créée une image sympathique mais fausse. En effet, la plupart des vaches ont aujourd’hui perdu leurs cornes.

Le gros mensonge de Swissmilk

La grande majorité des vaches suisses sont

aujourd’hui décornées. Au cours des an-

nées 80, les éleveurs helvétiques se sont

familiarisés avec cette pratique regret-

table sous le couvert de prévention des

accidents. Dans l’intervalle, il aura fallu

les nombreuses réactions des protecteurs

des animaux pour que cette pratique soit

mieux encadrée.

Aujourd’hui, les méthodes d’ablation

des cornes cruelles ou trop précoces sont

interdites. De cette façon, leurs consé-

quences les plus immédiates et les plus né-

gatives pour l’animal ont pu être réduites.

Publicité mensongèreKAGfreiland, le groupe de travail des

consommateurs pour un élevage respec-

tant l’animal et l’environnement, vient de

soulever un gros lièvre. Pour la Journée

du lait du 28 avril dernier, la PSL avait

lancé un concours d’idées d’affiches dans

les écoles, auquel ont participé une sep-

tantaine de classes du pays.

Mais voilà! Sur ces affiches vantant les

mérites du lait, les vaches portent toujours

des cornes. Il est évident que les adoles-

cents ayant participé au concours ne sa-

vaient pas que neuf vaches sur dix sont

aujourd’hui privées de leurs cornes. Mais

le fait est là: Swissmilk propage une réa-

lité faussée au travers de sa vache Lovely.

Les cornes n’empêchent pas la stabulation libreLa PSA s’est depuis longtemps engagée

pour défendre les vaches encornées. Dans

les années 90, elle a financé la thèse scien-

tifique du Dr Christoph Menke (ETH), au-

jourd’hui reconnue, laquelle soutient que

la stabulation libre est tout à fait compa-

tible avec les vaches munies de cornes.

Les principaux facteurs permettant

cette compatibilité sont des étables suffi-

samment vastes et sans culs-de-sac, des

mangeoires adaptées, une surface de sor-

tie attenante adéquate et une intégration

soignée des différents groupes de bovins

en cohabitation.

Ce travail est d’autant plus important

qu’il répond aux affirmations largement

répandues dans le milieu des éleveurs de

l’incompatibilité entre les vaches encor-

nées et la stabulation libre. C’est pourquoi

la PSA cofinance des expériences de ma-

nagement concrètes en vue d’un mariage

réussi entre cornes et liberté dans les écu-

ries. - Mark Rissi

KAG

FREI

LAN

DKA

GFR

EILA

ND

KAGfreiland prend la publicité de Swissmilk par les cornes: Sur toutes les affiches, les annonces et dans les spots TV, «Lovely» a conservé ses cornes. La réalité est bien différente: 9 vaches suisses sur 10 ont été décornées.

Emballages: Sur les produits laitiers, les vaches ont toujours leurs cornes.

Page 7: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012

Poser sur une piste de ski avec un Saint-

Bernard et avec le Cervin en toile de fond

est devenu un must pour touristes avides

de clichés typiquement suisses. Une telle

photo-souvenir, selon son format, revient

entre 15 et 75 francs.

«Les touristes sont tout à fait enchan-

tés de voir nos chiens sur la piste…» nous

confie Doreen, à la fois éleveuse et pho-

tographe.

Mais qu’en est-il pour Lucky le Saint-

Bernard? Ces poses devant l’objectif avec

les touristes lui sont-elles agréables? Do-

reen en est convaincue: «Je suis sûre que

cela l’amuse, et ce n’est pas un travail pé-

nible. Il peut régulièrement se reposer. Et il

a encore beaucoup à apprendre, car il est

très jeune. En dehors de ça, il remplit par-

faitement sa tâche.»

Il est vrai que Lucky donne une impres-

sion de vivacité et de joie de jouer. D’ail-

leurs, depuis l’intervention de la PSA, le

vétérinaire cantonal valaisan a l’œil sur les

horaires de travail des chiens sur les pistes.

Mais que fait Lucky lorsqu’il est loin

des objectifs? «Il habite sur les hauts de

Zermatt, chez mon patron, lequel dispose

d’un grand terrain qu’il met à la disposi-

tion de ses chiens. Lucky y vit avec son

frère et sa sœur…» précise Doreen lorsqu’on

la questionne.

Fausses promessesSur le site internet de la petite entreprise,

on peut lire: «Nous avons trois merveil-

leux chiens saint-bernard qui vivent en-

semble dans une fantastique maisonnette

toute neuve. Elle est située dans un endroit

spectaculaire et dispose même d’un chauf-

fage au sol, luxe dont nous rêvons tous!»

Les dimensions de la cabane en ques-

tion répondent bien aux nouvelles normes

de la protection animale et sont suffisantes

pour trois chiens. Mais il arrive qu’ils se

retrouvent à quatre dans cette «fantastique

maisonnette toute neuve», laquelle ne ré-

pond alors plus aux dispositions légales.

Quant à l’endroit spectaculaire où elle se

trouve, il y a facilement mieux: le lieu est

éloigné et toujours dans l’ombre.

Trop souvent laissés tout seulsS’ils ne sont pas utilisés, les chiens restent

seuls jour et nuit. Leur propriétaire ou ses

employés viennent leur donner à manger et

à boire et nettoyer l’enceinte. Ce sont des

animaux merveilleux, mais l’un d’entre eux

ne paraît pas être au mieux de sa forme: il

a de la peine à s’asseoir et bouge diffici-

lement.

De nombreux touristes se sont mon-

trés choqués par cette façon d’utiliser ces

chiens saint-bernard à Zermatt. Ils s’en

sont plaints à la PSA et aux autorités lo-

cales. Voilà qui est tout sauf une belle carte

de visite pour la prestigieuse station valai-

sanne! - Lolita Morena

Membre du Comité central de la PSA

7

Sur la photoavec unSaint-BernardA Zermatt, se faire photographier devant le Cervin avec un chien de race saint-bernard est devenu une mode qui semble beaucoup plaire aux touristes. Malheureusement, ces chiens ne sont pas tous correctement traités.

Une compagnie très demandée: Lucky pose avec n’importe qui devant l’objectif.

En attendant une prochaine séance: Les chiens saint-bernard dans leur «fantas-tique» nouvelle maisonnette.

ISTO

CKPH

OTO

LOLI

TA M

ORE

NA

LOLI

TA M

ORE

NA

Page 8: L'Ami des Animaux 2/2012

L E M O N D E E N B R E F + + + L E M O N D E E N B R E F + + + L E M O N D E E N

L’AMI DES ANIMAUX 2/20128

U S A

Toujours plus de grands troupeaux

ISTO

CKPH

OTO

ISTO

CKPH

OTO

On constate aux Etats-Unis une forte aug-

mentation des grands troupeaux de vaches

de plus de 1000 têtes. Comme l’indique

la revue spécialisée britannique «Farmer

Weekly», la moitié de la production lai-

tière des USA provient de tels troupeaux.

Le nombre de ces grandes entreprises

fermières est en forte expansion, pas-

sant de 1680 en 2010 à 1750 en 2011.

On a même constaté une augmentation

de 5,3% chez les entreprises propriétaires

de plus de 2000 têtes.

T A S M A N I E

Code génétique du diable

de Tasmanie déchiffré

Pour la première fois, des scientifiques

sont parvenus à déchiffrer le code géné-

tique complet du diable de Tasmanie et,

partant, de celui de son plus mortel en-

nemi, une tumeur cancéreuse qui ronge sa

face et qui menace de disparition ce mar-

supial carnivore. Apparu pour la première

fois en 1996, ce cancer pour l’heure in-

guérissable se transmet par morsure et la

mort s’ensuit en quelques mois. Les cher-

cheurs espèrent désormais pouvoir arrêter

cette épidémie à l’aide de nouvelles infor-

mations génétiques.

I N D O N E S I E

Premier recencement du tigre de Sumatra

Il aura fallu deux ans et demi de re-

cherches pour déterminer le nombre de

tigres de Sumatra vivant sur le sol de

l’île. Pour ce faire, il aura fallu un tra-

vail énorme: les chercheurs ont arpenté

une distance totale de 13’500 kilomètres

et passé au peigne fin toutes les forêts tro-

picales des sept régions de l’île indoné-

sienne, recherchant sans cesse les impres-

sionnantes empreintes de pattes du fauve

sur les sols humides.

Il a donc fallu trente mois jusqu’à ce

que tous les secteurs aient pu être exami-

nés. Huit différentes associations de pro-

tection de la nature, associées au minis-

tère indonésien de la sylviculture, sont ar-

rivés à des chiffres qui les ont agréable-

ment surpris. En effet, la présence d’un

tigre a pu être prouvée dans 206 des 394

secteurs examinés, ce qui signifie statis-

tiquement que le grand fauve est encore

présent dans 72% de la surface de l’île.

«Nous avons tous été surpris par ces résul-

tats…» écrit le biologiste Matthew Linkie

dans la revue spécialisée PLoS One.

Le tigre de Sumatra est considéré par

la plupart des zoologues comme une es-

pèce autonome (panthera tigris sumatrae).

Comparé aux tigres continentaux, il est

légèrement plus petit, les bandes de son

pelage sont plus fines et sa tête est ornée

de longs poils. L’animal faisant montre

d’une grande timidité, il n’est pas éton-

nant qu’il soit difficilement visible.

Les résultats de ce recensement du

tigre de Sumatra sont réjouissants. On

peut estimer leur nombre entre 500 et 700

individus.

Page 9: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012 9

+ + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + +IS

TOCK

PHO

TO

Les associations de reproducteurs

doivent mieux documenter et contrô-

ler les spécificités des espèces qu’ils re-

produisent. Telle est l’exigence de l’Of-

fice vétérinaire fédéral (OVF). En effet,

la loi sur la protection animale pres-

crit que l’élevage d’une race ne doit

pas porter préjudice à sa santé et ne

doit pas imposer des caractéristiques

contraires à la dignité des animaux en

question.

Selon l’OVF en effet, bien des pro-

blèmes sanitaires rencontrés par cer-

taines races découlent plus ou moins

directement des exigences spécifiques

imposées par les éleveurs. Lorsque des

caractéristiques imposées à une espèce

conduisent à des infirmités, des mal-

formations ou des maladies, il convient

de réagir au plus vite.

R A C E S E X T R E M E S

L’OVF relanceles fédérations

de reproducteurs

C O N S E I L N A T I O N A L

Phoque bientôt interdit?

Une nouvelle tentative d’interdiction

d’importation des produits issus du

phoque a eu lieu au Conseil national. Le

29 mai dernier, une motion en ce sens dé-

posée par le conseiller national PDC Oskar

Freysinger y a été acceptée par 132 voix

contre 28. «La chasse aux bébés phoques

est indigne de l’homme…» a précisé le Va-

laisan. Porte-parole de la commission, la

Zurichoise Chantal Galladé (PS) a souli-

gné que la Suisse pourrait devenir, après

l’interdiction prononcée par l’Union Eu-

ropéenne, une plaque tournante du com-

merce des produits issus du phoque

comme les fourrures, les peaux ou l’huile.

La balle est maintenant dans le camp du

Conseil des Etats.

P R O T E C T I O N D E S A N I M A U X

Des contrôles plus fréquents pour les animaux de loisir

Dans une motion, le conseiller natio-

nal zurichois Daniel Jositsch (PS) regret-

tait que les éleveurs d’animaux de loisir

non bénéficiaires de paiement directs ne

soient pas mieux contrôlés en matière de

protection animale, notamment dans cer-

tains cantons. Dans sa réponse, le Conseil

fédéral signale que cette demande a déjà

été remplie dans le cadre d’un audit de

vérification de l’application des normes

de protection animale chez les éleveurs

d’animaux de loisirs, réalisé entre mai

2009 et mars 2011. La balle est désormais

dans le camp des offices vétérinaires des

différents cantons, lesquels sont appelés à

présenter de quelle manière ils entendent

augmenter progressivement la fréquence

de leurs contrôles.

Une colonie d’abeilles sur deux n’a pas sur-

vécu aux frimas de l’hiver dernier. Jamais

encore une mortalité aussi dramatique

n’avait été constatée en Suisse où, pour

l’ensemble du pays, elle a détruit une cen-

taine de milliers de ruches. Tous les can-

tons ont été concernés par ces

pertes, d’autant plus graves

que l’hiver précédent avait

déjà décimé les colonies.

Pour l’heure, il est impossible de sa-

voir dans quelle mesure cette mortalité dé-

coule de la rigueur de l’hiver ou des suites

d’épandages de produits chimiques, a an-

noncé la Fédération suisse des apiculteurs.

Mais la cause principale de ces pertes éle-

vées est due à un acarien parasite,

le varroa, qui s’est fortement

multiplié au cours du précoce

et très doux printemps 2011.

A G R I C U L T U R E

Dramatique hécatombechez les abeilles

Page 10: L'Ami des Animaux 2/2012

Sept mesurespour faire de la Suisseun pays d’élevaged’avant-garde

Page 11: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012

Les structures de la détention des animaux

d’élevage ne sont pas seulement un élé-

ment financier essentiel de l’économie

agro-alimentaire, mais au contraire elles

influent aussi sur de nombreux secteurs,

notamment sur la qualité des produits lai-

tiers, de la viande et des œufs. Elles in-

fluent également sur la qualité de l’air, des

sols et de l’eau, sur la fourniture des den-

rées alimentaires, la qualité du paysage,

l’utilisation des ressources agricoles et de

l’énergie et même sur la production de gaz

à effet de serre. Au vu de toutes les expé-

riences accumulées et de l’état actuel de la

science, on peut affirmer qu’un élevage te-

nant compte du bien-être animal se réper-

cute positivement dans tous les secteurs.

Si l’élevage de masse dans les usines

d’animaux parvient à court terme à of-ff

frir des produits meilleur marché, tant

l’homme que l’animal et la nature doivent

en payer le prix à long terme, au travers

de scandales alimentaires répétés, de dé-

gâts environnementaux et de cruauté en-

vers les animaux. A l’inverse, nous pro-

fitons tous des mesures prises en matière

de bien-être animal, qu’on soit paysan,

consommateur ou contribuable. L’envi-

ronnement et les animaux eux-mêmes en

sont aussi bénéficiaires!

Mesure 1: Stratégie de qualité cohérente Depuis 1985, la PSA plaide pour une stra-

tégie de qualité cohérente dans l’agricul-

ture et elle s’est attachée à promouvoir la

mise sur pied de labels de bien-être animal

et d’information pour le consommateur. Il

faut désormais que toute la politique agri-

cole soit construite autour d’une stratégie

de qualité et de synergies complémentaires

pouvant faire face aux inévitables fluctua-

tions du marché national et international.

Une double stratégie agricole hésitante

telle que celle en vigueur actuellement –

qui favorise ici la qualité et là la quantité

– est inefficace et n’a pas de sens dans un

petit pays comme la Suisse.

A une époque qui voit simultanément

le nombre des pays agricoles régresser et

la demande en matières fourragères et

produits d’origine animale exploser – no-

tamment dans les pays les plus pauvres –

l’agriculture helvétique doit être à même

d’assurer à long terme l’approvisionne-

ment alimentaire du pays. Les besoins des

consommateurs, la qualité des produits et

la sûreté de leur diffusion doivent être au

cœur du sujet.

Mesure 2:Paiements directsLes 2,5 milliards de paiements directs

octroyés chaque année ne doivent plus

comme jusqu’ici être distribués selon le

principe de l’arrosoir, mais doivent être ré-

partis sur la base des prestations concrètes

des agriculteurs. L’écologie et le bien-être

animal doivent être mieux encouragés, ceci

constituant le tremplin et le pivot central

de la stratégie de qualité préconisée.

L’agriculture biologique et le bien-être

animal doivent être soutenus et dévelop-

pés, notamment par le biais de labels. Mar-

ché et soutien étatique se complètent ainsi

de façon optimale. Ce n’est qu’au travers

de la qualité et d’un bien-être animal élevé

que la Suisse peut s’affirmer avec succès

sur le marché ouvert de l’alimentaire. Ces

deux piliers conjugués sont à même de per-

mettre une agriculture moderne, efficace

et naturelle.

L’agriculture biologique constitue une

méthode de culture favorisant les écono-

mies d’énergie et le respect de l’environne-

ment. Cette méthode de travail – à la fois

organique et biologique - développée en

Suisse a fait de notre pays un pionnier et

un précurseur en la matière. A une époque

où les ressources alimentaires montrent

leurs limites, l’agriculture biologique peut

jouer un rôle éminent sur le plan mondial.

Quoique le bien-être animal soit l’une

des exigences principales des contri-

buables helvétiques, le Conseil fédéral

ne l’a jusqu’ici guère encouragé dans sa

politique agricole. Seuls 9% des 2,5 mil-

liards de francs consacrés chaque année

aux paiements directs ont été investis dans

cette direction. Conséquence: des millions

d’animaux d’élevage doivent encore passer

leur existence dans des locaux inadéquats

ou exigus, sans litière adaptée et sans pos-

sibilité de sortie en plein air.

La PSA exige par conséquent une re-

fonte des paiements directs. Les contribu-

tions à l’élevage généralisées doivent être

supprimées et celles consacrées à la pro-

motion des étables et écuries respectueuses

des besoins des animaux et à l’augmenta-

tion massive des enclos permettant la sta-

bulation libre augmentées. Tous les ani-

maux doivent pouvoir accéder à l’exté-

rieur!

En outre, la PSA demande la mise sur

pied d’un programme de pâture adapté

pour les animaux de rente, et par là l’aban-

don des élevages à rendement extrême

poussés à l’aide d’aliments concentrés.

Dans l’intervalle, même le Conseil fédé-

ral l’a reconnu: «La tendance lors de l’ali-

mentation des ruminants va en direction

d’une utilisation renforcée des fourrages

concentrés. Mais l’avantage concurren-

tiel qui en découle menace à long terme

les qualités du lait et de la viande» (mes-

sage à la politique agraire 2014-17). Il

veut dès lors favoriser les élevages recou-

rant principalement aux fourrages tels que

l’herbe, le foin et l’ensilage. Une utilisa-

Sous l’appellation de «Politique agraire 2014-2017», le Parle-ment et le Conseil fédéral ont défini les grandes lignes de ce que deviendra la politique agricole entre l’automne 2012 et l’été2013. Au centre des discussions, une distribution plus ciblée des paiements directs et une stratégie de qualité proposée parle Conseil fédéral. La PSA salue et approuve la direction prise, mais au travers d’un programme d’action en sept points, ellelutte pour que tous les animaux d’élevage aient régulièrementaccès à l’extérieur.

11

Page 12: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/201212

tion limitée des fourrages concentrés est

plus écologique et mieux adaptée aux be-

soins des animaux. L’alimentation en pâ-

turage assure des avantages importants

pour l’homme comme pour l’animal et

elle apporte un plus substantiel à l’envi-

ronnement et à la protection du climat.

Les produits sont supérieurs (davantage

d’acides gras et d’oméga 3 dans le lait et la

viande) et la santé des animaux est amé-

liorée, d’où moins de pertes découlant de

problèmes sanitaires.

Mesure 3: Contrôles et sanctionsEn été 2011, le Tribunal fédéral a donné

raison à un tortionnaire thurgovien qui

s’était vu supprimer une partie de ses paie-

ments directs par l’administration de son

canton, le paysan en question ayant battu

si durement un cheval au ferrage qu’il en

était mort. Ce jugement pour le moins

scandaleux est tout simplement un cadeau

offert aux tortionnaires, et il prouve que

la législation doit être révisée aussi vite

que possible.

Pour la PSA, non seulement les tor-

tionnaires doivent être correctement pu-

nis lors d’infractions à la loi sur la protec-

tion des animaux, mais encore les paie-

ments directs leur étant destinés doivent-

ils pouvoir être diminués, voire supprimés

en raison de leurs actes délictueux. La sup-

pression des paiements directs n’est pas

une punition en elle-même. Le paysan en

question n’ayant pas respecté la réglemen-

tation en vigueur, il est donc normal qu’il

soit privé d’une partie de ses paiements

directs, voire même de leur totalité dans

les cas extrêmes. En outre, le nombre des

contrôles inopinés doit être augmenté.

Mesure 4: Encourager les constructions conformesAu travers de ses crédits d’investissement,

la Confédération favorise aujourd’hui la

construction de locaux non rentables et

ne répondant pas aux exigences légales,

comme les étables d’élevage pour bovidés

dépourvues de litière correcte et sans pos-

sibilité de sortir à l’air libre. Pour la PSA,

ces crédits d’investissement ne doivent

être accordés que pour des constructions

tenant compte du bien-être animal. Par

contre, pour la transformation d’étables

pour bovins et caprins répondant aux cri-

tères légaux, les contributions et les cré-

dits d’investissement doivent être conve-

nablement augmentés.

Mesure 5: Stop à l’élevage de massePour le consommateur, le contribuable

et le protecteur des animaux, l’accepta-

tion d’une stratégie de qualité crédible

ainsi que du système des paiements di-

rects dépend en grande partie de la ma-

nière dont la Confédération gère le pro-

blème des élevages ruraux face à l’éle-

vage de masse (usines animales) selon des

modèles étrangers que certains représen-

tants de la paysannerie appelaient jadis

de leurs vœux.

Le bien-être animal ne dépend pas

seulement de la grandeur du cheptel.

Ainsi pour la volaille par exemple, au-

delà d’un certain nombre il devient im-

possible de réaliser un véritable élevage

en liberté. Pour les cochons et les caté-

gories de grands animaux, les besoins de

soins augmentent rapidement en fonc-

tion de leur taille. Outre le type d’élevage,

la prophylaxie, le contrôle et la relation

homme-animal sont des facteurs aussi

importants pour le bien-être animal que

pour la rentabilité économique. Dès lors,

la PSA entend défendre avec fermeté et

sans exception les limites actuelles d’ani-

maux par élevage, notamment en ce qui

concerne les porcheries industrielles.

Mesure 6: Halte aux manipulations extrêmesLa promotion de l’élevage indigène par

la Confédération est valable et incontes-

tée. Toutefois, l’élevage à haut rendement

engendre d’incontestables souffrances,

par exemple, aux poules et aux dindes

aux muscles déformés par les excès de

leur alimentation. Dans les élevages por-

cins, les truies sont rendues artificielle-

ment super-fertiles et souvent le nombre

de leurs pourceaux dépasse celui de leurs

tétons. Il en résulte des problèmes de sur-

charge pour la mère et d’alimentation ar-

tificielle pour les petits surnuméraires.

Suite à la recherche unilatérale vers un

rendement laitier extrême, l’élevage des

veaux a perdu une bonne partie de sa ren-

tabilité. Déjà des voix s’élèvent en Suisse

pour éviter qu’à l’instar de ce qui se fait

désormais en Nouvelle-Zélande ou en Ita-

lie, les veaux nouveau-nés soient tués à

la naissance afin d’éviter le coût de leur

prise en charge. De telles manipulations,

sans égard pour les principes éthiques,

fragilisent la santé des animaux: dès lors

à l’avenir, la Confédération ne doit plus

favoriser de tels excès avec l’argent des

contribuables.

Mesure 7: Interdire ou du moins déclarer les importations de viandeLa Confédération doit garder ouverte la

possibilité d’interdire l’importation de

produits carnés éthiquement douteux ou

d’imposer une déclaration d’importation

comme c’est le cas pour la viande de la-

pin. Aujourd’hui, il arrive sans arrêt que les

consommateurs soient inondés sans le sa-

voir de produits étrangers élevés dans des

systèmes de production non-conformes au

bien-être animal.

Ce sont environ 65’000 tonnes de

viande de poulet et de dinde qui sont

chaque année importées en Suisse. Cela

comporte un potentiel de risques certain

(usage d’antibiotiques, présence de salmo-

nelles dans les élevages). Il est donc impor-

tant et nécessaire d’agir rapidement.-

Hansuli Huber

directeur du secteur spécialisé de la PSA

isto

ckph

oto

Pâture: tous les animaux doivent pouvoir sortir.

Page 13: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012L‘AMI DES ANIMAUX 2/201212

Pour le voyageur qui débarque pour la pre-

mière fois au Népal, les impressions ini-

tiales de Katmandou sont plutôt étranges.

Les rues étroites de la capitale sont en-

vahies par une multitude de piétons, de

voitures et de scooters qui se disputent

la priorité dans un concert de klaxons et

de sonneries. Une foule multicolore coule

sans fin par les ruelles, dans un désordre

confus et bruyant. Les maisons, collées

les unes aux autres, donnent l’impression

d’être sur le point de s’effondrer et les or-

dures s’amoncellent un peu partout à ciel

ouvert. Les conduites électriques courent

dans tous les sens le long des bâtiments.

Au cœur de ce grand chaos humain,

d’autres êtres tentent de survivre. Chiens,

chats, volaille, buffles, chèvres, singes et

même vaches sacrées, généralement en

piteuse condition, s’efforcent de trouver

nourriture et abri aux quatre coins de la

ville. Ils tentent de se faufiler dans la cir-

culation et sont souvent percutés par les

véhicules.

Un seul refuge animalier dans toute la métropoleA elle seule, la capitale Katmandou – un

million d’habitants environ – compte

plus de 8000 chiens errants. L’unique re-

fuge animalier existant est celui de la So-

ciety for Prevention of Cruelty to Ani-

mals Nepal (SPCAN). Cette association,

fondée en 1990, est dirigée depuis l’an

2000 par sa secrétaire générale Malika et

son gérant Sharma. Le refuge se trouve

aujourd’hui au centre-ville après avoir

Membre du Comité central de la PSA, Lolita Morena s’est ren-due au Népal pour se faire une idée plus précise des efforts en-trepris par l’organisation de protection animale SPCAN, laquelle bénéficie d’une aide financière de la PSA depuis six ans. Son récit est impressionnant.

Au refuge: Sharma le gérant, Lolita Morena et la secrétaire générale Malika.

foto

S: L

oLi

ta M

ore

na

13

Protection animale sur le toit du monde

Page 14: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/201214

dû déménager à de multiples reprises.

Mon arrivée au refuge est pour le

moins déroutante! Imaginez un terrain

escarpé encombré de baraquements

de fortune et de tas de foin. Dans une

mini-étable git un veau paralysé qu’il

est impossible d’euthanasier malgré

les souffrances qu’il endure – tuer une

vache sacrée peut conduire directement

en prison! – et un bovidé au dos com-

plètement écorché. Ailleurs, des chiots

perdus, des chiens aveugles ou à trois

pattes incapables de se déplacer, des

chats borgnes, des chèvres handica-

pées, des singes blessés… la cour des

miracles version animale!

Une dizaine de personnes s’oc-

cupent de ces pauvres créatures, les

nourrissent et leur apportent quelque

secours. Chaque année sont recueil-

lis entre 600 et 700 animaux – ils ont

même été 3211 en 2006 – qui bénéfi-

cient de soins vétérinaires, de vaccina-

tion et de castration au besoin.

Grâce aux efforts de la Protection

Suisse des Animaux PSA, qui depuis six

ans soutient financièrement la SPCAN,

il a été possible d’acquérir un fourgon

de sauvetage, lequel permet aux ani-

maux nécessiteux de toute la vallée

d’être transportés jusqu’au refuge.

Sensibilisation aux préceptes de la protection animaleMais les soins prodigués au refuge ne sont

de loin pas la seule activité de la SPCAN.

Quatre fois par année le personnel du

centre, accompagné d’un vétérinaire et de

bénévoles, parcourt villes et villages pour

soigner, vacciner et castrer les animaux,

errants ou pas.

Durant toute l’année sont mises sur

pied dans les écoles des actions de sensibi-

lisation à la cause animale. Des visites ré-

gulières sont effectuées dans les briquete-

ries, où des milliers d’ânes sont impitoya-

blement exploités jusqu’à la mort pour le

transport des briques. La SPCAN essaye

d’adoucir quelque peu leurs souffrances,

tout en tentant d’inculquer des bases de

protection animale aux dirigeants de ces

usines. Grâce à ces efforts éducatifs et à

une communication efficace, la compré-

Opération: A la lueur d’une simple ampoule. Merci la Suisse: Le team de la SPCAN remercie les donateurs de la PSA.

Religion: Les vaches, sacrées au Népal, ont aussi besoin de soins. Négligés: A Katmandou, les animaux doivent se nourrir tout seuls.

Ambulance: Grâce au soutien de la PSA.

Page 15: L'Ami des Animaux 2/2012

25TIERREPORT 2/2012

Merci de votre estimé soutien!Les succès en matière de protection ani-male dépendent de votre générosité. Au Népal comme ailleurs, il s’agit d’un tra-vail de longue haleine. Votre contribution nous aidera à remplir cette tâche sur le toit du monde. MILLE FOIS MERCI.

hension et l’intérêt des Népalaises et des

Népalais pour la défense des animaux

s’éveille peu à peu.

Premiers succès atteintsMais sur le toit du monde, la notion de

protection animale suit un chemin ma-

laisé. Pourtant la SPCAN s’accroche et

peut se glorifier de plusieurs succès. Ainsi

a-t-elle pu obtenir que l’élevage et l’ex-

portation aux USA des singes rhésus, à

des fins d’expérimentation, soient inter-

dits. En outre, elle a pu obtenir des autori-

tés népalaises une interdiction de l’élimi-

nation par le poison des animaux errants.

Sacrifices religieuxLe Népal se trouve au carrefour de deux

grands mouvements spirituels, l’hin-

douisme et le bouddhisme. L’un des

préceptes de base du bouddhisme sti-

pule qu’il ne faut pas tuer les animaux

et qu’on doit s’efforcer de ne pas nuire

aux organismes vivants. Toutefois, 70%

de la population népalaise est consti-

tuée d’adeptes de l’hindouisme, religion

dans laquelle la vie des animaux est in-

signifiante: chaque année, des centaines

de milliers de buffles, de poules et de

chèvres sont sacrifiés dans les temples

lors de célébrations religieuses.

Persuader demande du tempsLa SPCAN s’insurge contre ces traditions

religieuses ou culturelles et se bat pour

leur suppression. Elle propose ainsi de

remplacer les animaux sacrifiés par des

fruits – noix de coco ou citrouilles par

exemple – en tant qu’offrandes. Mais

changer le mode de penser dans un pays

fortement ancré dans ses traditions reli-

gieuses n’est pas une sinécure. Cependant

l’espoir demeure: le gouvernement népa-

lais a décidé de diminuer les subsides ac-

cordés pour l’achat d’animaux destinés

aux sacrifices rituels.

Pas de loi sur la protection animaleProtéger les animaux n’est pas une tâche

facile au Népal, pays où il n’existe pas

de base légale à ce sujet. Depuis 2001, la

SPCAN est en discussion avec les autorités

pour la création d’une loi sur la protection

des animaux. Un travail de longue haleine

qu’il s’agit de poursuivre d’urgence!

Durant ce voyage au pied de l’Hima-

laya, j’ai été confrontée avec beaucoup de

souffrance, humaine comme animale. J’ai

aussi pu admirer des monuments superbes

et j’ai été le témoin de l’extraordinaire tra-

vail effectué par la SPCAN, partagée entre

tristesse et émerveillement. Mais ce qui

restera gravé dans ma mémoire, outre

l’image de Malika et de son équipe, c’est

l’immense gentillesse des Népalais et la

clarté de leur sourire! -

Lolita Morena,

membre du Comité central de la PSA

Délaissés: Environ 8000 chiens errants vivent à Katmandou. Appétit: C’est l’heure du repas au refuge de la SPCAN.

Page 16: L'Ami des Animaux 2/2012

NAT

ION

AL G

EOG

RAPH

IC

L’AMI DES ANIMAUX 2/201216

Le roi des airs perd son royaume

REUT

ERS

Page 17: L'Ami des Animaux 2/2012

17

Chasseurs très performantsC’est avec une grande fulgurance que

ce rapace se jette entre les branches des

arbres pour capturer ses proies: singes

macaques, écureuils volants, reptiles,

rongeurs ou oiseaux de moindre taille.

Une femelle adulte peut atteindre le poids

de huit kilos et est capable de tuer un

chevreuil. Même de grands carnassiers

comme le tigre ou l’ours ne sont pas une

concurrence pour le roi des airs.

Un changement de nom par décretToutefois, si l’aigle des Philippines s’at-

taque à des macaques, ils ne constituent

pas sa nourriture principale. Le nom

d’aigle à singes (pithecophaga jefferyi)

que lui a donné en 1896 le naturaliste an-

glais John Whitehead, premier occidental

à avoir pu approcher ce rapace, découle

des dires des indigènes du cru.

Dictateur maître des Philippines de

1965 jusqu’à sa chute en 1986, Ferdinand

Marcos s’est montré désireux de faire du

fier rapace en question un symbole na-

tional. Comme son nom d’aigle à singes

ne lui convenait pas, il l’a fait rebaptiser

par un décret de 1978 du nom d’aigle des

Philippines. Il faudra cependant attendre

jusqu’en 1995 pour que cet animal de-

vienne sous cette appellation une entité

nationale reconnue officiellement.

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012

Soudain une ombre gigantesque glisse

sur le sol et disparaît avant même qu’on

puisse la visualiser correctement. Un re-

gard vers le ciel permet cependant de re-

connaître un aigle des Philippines, l’un

des plus grands rapaces du monde ani-

mal. Ses ailes puissantes ont une enver-

gure pouvant dépasser les deux mètres.

Si pour décoller il n’a besoin que de

quelques vigoureux coups d’ailes, c’est en

s’appuyant sur les courants thermiques

qu’il plane plus loin et plus haut. Rien de

ce qui se passe dans les cimes de la fo-

rêt tropicale humide n’échappe à sa vue

perçante. Quand l’aigle a découvert une

proie potentielle, qu’elle soit au sol ou

dans les frondaisons, la victime n’a guère

de chance d’échapper aux griffes acérées

comme des poignards et au bec tranchant

du roi des airs.Mimique: Fascinant avec sa crête qu’il dresse à volonté.

Dans les airs, il ne craint rien ni personne. L’aigle des Philip-pines est en effet l’un des plus grands oiseaux du monde. Mais bien qu’admiré en tant que symbole national, l’extinction le menace. Car son habitat naturel diminue malheureusement comme peau de chagrin.

Symbole national de l’archipel: Avec son envergure de deux mètres, l’aigle des Philippines utilise à merveille les courants thermiques.

NAT

ION

AL G

EOG

RAPH

ICRE

UTE

RS

Page 18: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012

Progéniture: Un seul oeuf tous les deux ans et un aiglon qui reste au nid cinq mois durant.

18

Habitat naturel tronquéAutrefois, la forêt tropicale couvrait

quelque 94% de la surface totale de l’ar-

chipel. Il n’en reste aujourd’hui même

plus 10%. En cause le déboisement mas-

sif et incontrôlé, la croissance énorme

de la population locale, les activités des

grandes compagnies minières interna-

tionales et les plantations de palmiers à

huile. Des zones entières de riches fo-

rêts se sont ainsi transformées en pentes

dénudées qui s’érodent toujours davan-

tage.

Mais l’aigle des Philippines ne peut

survivre sans la forêt. Un couple de ra-

paces – qui reste soudé sa vie durant – a

besoin d’un territoire de chasse d’environ

130 km carrés. On estime aujourd’hui sa

population à quelque 500 à 700 indivi-

NAT

ION

AL G

EOG

RAPH

IC

L’aigle desLL Philippines (phitecophaga jefferyi) est une espèce ani-

male qu’on ne trouve que sur quatre îles de l’archipel des Philippines

(Mindanao, Samar, Luzon et Leyte). Il fait partie de la famille des acci-

pitridaes et compte parmi les plus imposants rapaces du monde. La

femelle est distinctement plus grande que le mâle. Son apparence est

caractérisée par un bonnet de plumes qu’il peut dresser à volonté. Sa

maturité sexuelle n’est atteinte qu’entre six et huit ans.

dus seulement, ce qui explique que cette

espèce figure sur la liste rouge des ani-

maux menacés d’extinction.

Progéniture trop rareA cela s’ajoute un désavantage fonda-

mental: la femelle pond un œuf unique

tous les deux ans seulement, l’aiglon ve-

nant au monde au terme d’une couvai-

son de huit semaines. Cinq mois durant,

il reste au nid, nourri par les parents. Ce

n’est qu’un an plus tard qu’il sera apte à

quitter définitivement le repaire et à re-

chercher son propre territoire de chasse.

Efforts de protection intensifsC’est le célèbre pilote américain Charles

Lindbergh, auteur du premier vol non-

Fiche zoologique

stop par-dessus l’Atlantique en 1927, qui

à la fin des années 60 porta à la connais-

sance du grand public, par le biais d’un

article paru dans le New York Times, la

situation déjà dramatique de ce grand ra-

pace du bout du monde.

En 1970, le gouvernement philippin a

décidé de placer les aigles ainsi que leurs

repaires sous une stricte sauvegarde. Sou-

tenu par des organisations internationales

de protection animale, un programme de

sauvetage de l’aigle des Philippines a été

lancé, avec comme objectif essentiel de

sensibiliser la population locale à la pro-

tection de la faune indigène. Et de trans-

former ce superbe oiseau en véritable am-

bassadeur de l’archipel.

Quand disparaissent les moyens d’existenceMais cela n’empêche pas le parc anima-

lier national du mont Apo, sur l’île de

Mindanao, de recueillir régulièrement des

aigles malades, blessés, intoxiqués ou à

demi morts de faim. Fondée en 1987, la

Philippine Eagle Foundation (PEFI) a mis

sur pied une campagne d’insémination

artificielle, laquelle n’est pas parvenue à

enrayer le processus malgré la naissance

d’une vingtaine de jeunes aiglons.

Mais si l’on ne parvient pas à sauver

de la destruction ce qui reste encore des

vastes forêts d’autrefois, le roi des airs ne

survolera plus longtemps les frondaisons

philippines. Alors, non seulement l’archi-

pel aura perdu son symbole national, mais

encore le monde entier sera devenu un

peu plus pauvre. -

Matthias Brunner

REUT

ERS

Page 19: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012

+ S E C T I O N S + N E W S + S E Z I O N I +

Billet du présidentNous battons cette année des records en

matière de castrations/stérilisations. Nous

constatons que de nombreux agriculteurs

changent d’opinion à ce sujet, et ils sont

de plus en plus nombreux à solliciter notre

aide. Nous remercions les vétérinaires qui

nous donnent la possibilité d’intervenir.

Cette prise de conscience permet de

faire évoluer les choses, car la surpopula-

tion féline est un problème contre lequel il

faut agir. Et ce n’est pas en tirant les chats

errants qu’on le résoudra. Cette «solution»

mise en oeuvre nous prouve la mauvaise

foi de nos politiques qui refusent de regar-

der les choses en face. A quand l’obliga-

tion de déclarer et d’identifier son chat?

Le président J.-J.Evard

Sono molte e sempre più numerose le so-

cietà cinofile che con la loro proficua atti-

vità impartiscono corsi, consigli ed orga-

nizzano manifestazioni atte a migliorare

la qualità di vita dei cani e a rendere an-

cora più piacevole il nostro rapporto con

loro. E’ veramente una gioia poter con-

statare quante persone che si mettono a

disposizione per i nostri animali, troppo

spesso ancora trascurati o addirittura ab-

bandonati o negati dopo pochi anni di

vita.

Grazie a loro e complimenti per i loro

sforzi, che ben si integrano e compensano

quelli della nostra società che volentieri è

sempre a disposizione per ogni necessità!

Il Presidente, avv. Piero Mazzoleni

Le 19 avril dernier, nous avons organisé

notre repas de soutien à l’Ancien Stand de

Blonay, un grand succès, 120 personnes

ont répondu présent, une belle salle déco-

rée avec goût par les membres du comité, le

personnel du refuge et quelques bénévoles.

Un buffet haut en couleur et en saveur

concocté par M. Clos, du Restaurant du

Stand à St-Légier.

Une tombola animée par Lolita Morena

avec son éternelle bonne humeur, son hu-

mour et son infaillible générosité! Avec à la

clé de magnifiques lots offerts pour la plu-

part par de généreux donateurs. Deux su-

perbes aquarelles peintes spécialement par

notre artiste Vincent, vendues aux enchères

avec le succès qu’elle méritaient!

Un chaleureux merci à toutes les per-

sonnes qui nous ont soutenues pour cette

belle soirée. Martine Viquerat

1919

Coupon à envoyer à la Protection Suisse des Animaux PSA,Dornacherstrasse 101, 4008 Bâle, ou à faxer au 061 365 99 90. Vouspouvez aussi commander l’abonnement sur le site www.tierreport.ch

Oui, je m’abonne

L’AMI DES ANIMAUXJe m’abonne à L’AMI DES ANIMAUX au prix de seulement Fr. 12.80 pour une année.

J’offre un abo à L’AMI DES ANIMAUX au prixde Fr. 12.80. Envoyez-moi la facture.

Je désire soutenir le travail de la Protection Suisse des Animaux PSA et j’effectue un versement de

Fr. _______________ à son intention.

Il vous informe sur les activités nationales et internationales de pro-tection animale.

-vers du décor et ap-pelle les choses par leur nom.

conseils sur les soins à donner aux animaux.

-nible par abonnement au prix de Fr. 12.80(4 éditions par année).

Mon adresse (adresse de facturation)Prénom

Nom

Rue et No

NP/Lieu

Date Signature

Bénéficiaire de l’abonnement(nous l’informerons nous-mêmes de ce cadeau) Prénom

Nom

Rue et No

NP/Lieu

Date Signature

Abonnez-vous à

L’AMI DES ANIMAUXCALINE - Basset des Alpes. Jolie femelle née le 16.3.2010. A placer sans chats!Section PSA du Haut-Léman

Un simbolo nazionale in pericolo

Un symbole national en péril

Pour une agric

ulture d’avant-g

arde

Per una agric

oltura moderna

Ringraziamo sentitamente l’organizzatore

dell’Expo Tre Valli di questa primavera, si-

gnor Rota, che ci ha messo a disposizione

a titolo gratuito uno stand in questa fiera

di importanza regionale e ci ha permesso

così di far conoscere alla popolazione la

recente istituzione anche nella Svizzera

italiana della sezione della Protezione

animali svizzera dei giovani dai sette ai

15 anni. Lo stand è stato allestito e ge-

stito dall’insegnante itinerante dottoressa

Petra Santini, medico veterinario, coadiu-

vata attivamente dalle signore di comi-

tato Annamaria Buzzi e Silva d’Odorico;

ha suscitato la curiosità dei passanti ed

è stato ben frequentato, facendo la gioia

di molti bambini che dovevano risolvere

Krax a Biasca

un quiz, basato sul riconoscimento dell’a-

nimale selvatico alla presentazione delle

sue impronte e infine tentare la fortuna

per l’ottenimento di un piccolo premio

con il lancio di tre dadi. Un bel successo.

Repas de soutien

Page 20: L'Ami des Animaux 2/2012

Sette passi verso un allevamentoall’aperto in Svizzera

Page 21: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012

L’allevamento degli animali da reddito

non è solamente un settore importante a

livello finanziario per l’economia alimen-

tare, ha anche un importante effetto sulla

qualità dei latticini, della carne, delle

uova, e pure dell’aria, dei suoli e dell’ac-

qua, sull’approvvigionamento alimen-

tare, sull’immagine del paesaggio e l’u-

tilizzo del terreno agricolo, sul consumo

delle risorse e dell’energia o l`emissione

di gas climatici. Dopo tutte le esperienze

vissute e il livello attuale della scienza,

possiamo dire che un alto benessere de-

gli animali in un allevamento rurale in-

fluenza positivamente tutti gli aspetti so-

praccitati.

Mentre gli allevamenti di massa e le

fabbriche di animali forniscono in breve

tempo prodotti a buon mercato, ne pa-

gano le conseguenze a caro prezzo e a

lungo termine gli esseri umani, gli ani-

mali e l’ambiente: ricorrenti scandali ali-

mentari, danni all’ambiente o maltratta-

mento di animali. Con i provvedimenti

per un miglior benessere degli animali ne

approfittano invece tutti: i contadini, i

consumatori, i contribuenti, ma anche gli

animali e l’ambiente!

Provvedimento 1: Strategia di qualità coerenteLa PSA si batte dal 1985 per una coerente

strategia di qualità dell’agricoltura e si im-

pegna da allora per la creazione e la tra-

sposizione di programmi label per il be-

nessere degli animali e per la relativa in-

formazione ai consumatori. È importante

che ora, anche la politica agraria venga

fondata sulla strategia di qualità per fina-

lizzare le sinergie, per intervenire supple-

tivamente nel mercato fallimentare e po-

ter superare l‘incipiente mercato agricolo

internazionale.

Condurre una strategia a doppio taglio

poco entusiasta come finora – la politica

agraria promuove qui un po’ di classe e là

un po’ di massa – è inefficiente e non ha

senso in un piccolo paese come la Sviz-

zera.

In tempi dove a livello mondiale la

terra coltivabile diventa sempre più rara

e aumenta l’estrema richiesta di forag-

gio e prodotti di origine animale, deve es-

sere attribuita una maggior importanza

al rifornimento a lungo termine di generi

alimentari della popolazione locale per

mezzo dei coltivatori svizzeri. Al centro

del discorso vanno messe le esigenze dei

consumatori, la qualità e la durevolezza

dei prodotti.

Provvedimento 2:Pagamenti direttiGli annuali pagamenti diretti da 2,5 mi-

liardi non dovrebbero essere distribu-

iti come finora indistintamente a tutti,

bensì in modo mirato e per concrete pre-

stazioni dei contadini. L’ecologia ed il be-

nessere degli animali devono venir pro-

mossi maggiormente: questo è il punto

centrale per una strategia di qualità.

I contributi per Il bio ed il benessere

degli animali dovrebbero essere trasmessi

ed estesi a completamento del mercato

e dei programmi di marchi. Il mercato e

la promozione statale si integrano così

in maniera ottimale. Solamente con la

qualità ed un alto standard di vita degli

animali, la Svizzera può profilarsi nell’

aperto mercato agrario ed alimentare e

affermarsi con successo. Con gli importi

mirati per il bio ed il benessere degli ani-

mali i nostri contadini saranno in grado

di produrre in modo moderno ed effi-

ciente rispettando tuttavia la natura e gli

animali.

L’agricoltura bio rappresenta un me-

todo di coltivazione rispettoso dell’am-

biente, a risparmio energetico e di risorse.

Da quando in Svizzera è stato sviluppato

il metodo bio, conosciuto a livello mon-

diale - l’agricolutra organica-biologica

- il nostro paese fino ad oggi gioca un

ruolo di pioniere e di privilegio. In tempi

di risorse sempre più scarse, l’agricoltura

bio giocherà una funzione importante

nell’alimentazione mondiale.

Sebbene il benessere degli animali

rappresenti la richiesta principale dei

contribuenti ai contadini e alla politica

agraria, finora è stato poco incentivato

dal Consiglio federale. Soltanto il 9%

dei 2,5 miliardi dei pagamenti diretti an-

nuali è stato investito nel benessere de-

gli animali. La conseguenza: ancora oggi,

milioni di animali da reddito vivono in

stalle troppo strette, senza adeguate let-

tiere su cui sdraiarsi e senza poter uscire

all’aperto.

La PSA richiede pertanto un trasferi-

mento dei pagamenti diretti: gli importi

per gli allevamenti in generale vengano

soppressi e abbondantemente aumentati

invece per incentivare la costruzione di

stalle rispettose degli animali e le regolari

uscite all’aperto. Scopo: tutti gli animali

dovrebbero poter uscire in libertà!

Inoltre la PSA esige la creazione di un

programma di pascolo per ruminanti da

reddito e con ciò l’abbandono di animali

di estreme prestazioni e dell’impiego ec-

cessivo di concentrati.

Il Consiglio federale stesso ha ricono-

sciuto nel frattempo che: „Il trend per i

ruminanti va verso la direzione di un ac-

cresciuto impiego di foraggi concentrati“.

In questo modo, il sistema strategico di

vantaggio concorrenziale della produ-

Il Parlamento ed il Consiglio federale, sotto il titolo «Politicaagraria 2014-2017», tra l’autunno 2012 e l’estate 2013, mano-vrano gli scambi per la futura agricoltura. Al centro della discus-sione c’è la distribuzione dei pagamenti diretti mirati e l’allesti-mento della strategia di qualità proposta dal Consiglio federale.La PSA approva fondamentalmente la direttiva d’attacco del Consiglio federale. Con un programma d’azione basato su 7provvedimenti agro-politici, la PSA si batte affinché tutti gli ani-mali da reddito vengano allevati in stalle conformi alla speciee usufruiscano di una regolare uscita all’aperto.

21

Page 22: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/201222

zione di latte e carne svizzera a lungo

termine rischia di andare perso (messag-

gio sulla politica agraria 2014-17).

Desidera pertanto promuovere le

aziende che coprono il fabbisogno di fo-

raggio con erba, fieno, secondo e insilato.

Le aziende che usano poche quantità di

foraggio concentrato ma con molte uscite

sui pascoli sono più rispettose degli ani-

mali e più ecologiche. L’allevamento sui

pascoli garantisce importanti vantaggi

per l’uomo, per gli animali e l’ambiente,

come un sostanziale contributo alla pro-

tezione dell’ambiente e del clima, migliori

prodotti (ad esempio CLA e acidi grassi

omega 3 nel latte e nella carne) e animali

più sani e longevi, con meno problemi di

salute.

Provvedimento 3: Controlli e sanzioniCon la sentenza del tribunale federale

dell’estate del 2011, i pagamenti diretti can-

tonali non sono stati sospesi ad un conta-

dino turgoviese, giustamente condannato,

che durante la ferratura maltrattò un pu-

ledro talmente tanto, causandone la morte.

Questa scandalosa sentenza va molto a fa-

vore di chi maltratta gli animali. Per questo

motivo le disposizioni legislative devono

venir revisionate al più presto.

La PSA insiste sul fatto che i maltrat-

tatori di animali non solo dovrebbero rice-

vere un’adeguata multa per la violazione

della protezione animali, ma anche una

diminuzione o una sospensione dei pa-

gamenti diretti per non aver effettuato le

prestazioni richieste. La soppressione dei

pagamenti diretti non rappresenta una

punizione. Piuttosto il contadino non ha

prodotto le prestazioni dovute nell’am-

bito della protezione animali, così che di

conseguenza ha solo il diritto a pagamenti

diretti minori (in caso estremo a nessun

pagamento). In ultimo devono venir ef-

fettuati maggiormente controlli aziendali

senza preavviso.

Provvedimento 4: Incentivare i contadini rispettosi degli animaliLa Confederazione oggi sostiene con cre-

diti di investimento aziende con pro-

blemi di protezione animali e antiecono-

miche con edifici, come stalle con muc-

che o manze da allevamento legate, op-

pure stalle senza lettiere stramate e senza

uscita all’aperto per il bestiame da in-

grasso. Invece, secondo il volere della

PSA, in futuro i crediti di investimento

dovranno essere introdotti solamente per

stalle rispettose degli animali. Per la ri-

strutturazione o la nuova costruzione di

stalle per bovini e caprini con le corna,

che richiedono maggiore spazio, gli im-

porti ed i crediti di investimento sono da

aumentare in modo adeguato.

Provvedimento 5: Stop agli allevamenti di massaUna strategia di qualità credibile per i

consumatori, i contribuenti e gli animali-

sti, e l’accettazione dell’intero sistema dei

pagamenti diretti, dipendono per la mag-

gior parte se la Confederazione si atterrà

ad un allevamento rurale o se convertirà

gli standard secondo i modelli esteri di

allevamento di massa (fabbriche di ani-

mali), come alcuni contadini continua-

vano a richiedere nel passato.

Non da ultimo, il benessere degli

animali dipende anche dalla grandezza

dell’effettivo. Così per i volatili ad esem-

pio, dopo un certo numero di esemplari,

non si può più realizzare un vero alleva-

mento in libertà. Per i maiali ed altre cate-

gorie di animali, il dispendio di assistenza

per animale aumenta rapidamente con la

grandezza. La cura, il controllo ed il rap-

porto uomo-animale, accanto al modo

con cui vengono custoditi, rappresen-

tano i fattori influenti più importanti sul

benessere degli animali, ma anche sulla

redditività economica. La PSA si attiene

all’attuale limite di esemplari per azienda

e non sarà più disposta a tollerare ecce-

zioni in futuro per l’ ingrasso industriale

di maiali.

Provvedimento 6: Stop agli allevamenti estremiIl sostegno all’allevamento indigeno

della Confederazione è sensato e indi-

scusso. L’allevamento ad alto rendimento

ha fatto sì che oggigiorno, per esempio

polli da ingrasso e tacchini non pos-

sano più muoversi conformemente alla

loro specie, soffrendo costantemente a

causa della crescita muscolare unilate-

rale e smisurata. Scrofe super fertili par-

toriscono sempre più porcellini, a volte di

più di quante siano le mammelle. Di con-

seguenza nascono sempre più gracili, la

salute della scrofa soffre per sfruttamento

e quella dei lattonzoli per l’allevamento

artificiale e lo stato di gracilità. A causa

dell’allevamento unilaterale sull’estrema

produzione lattifera l’ingrasso dei vitelli

eccedenti diventa sempre meno econo-

mico. Anche in Svizzera, come in Nuova

Zelanda o in Italia, i vitelli vengono su-

bito eliminati per risparmiare l’ingrasso

non redditizio. Questo tipo di alleva-

mento aberrante, senza riguardo sui prin-

cipi etici, che implementa le malattie de-

gli animali e ne diminuisce la resistenza,

non può continuare ad essere sostenuto

dalla Confederazione tramite bonifici.

Provvedimento 7: Fermare importazioni prove-nienti da allevamenti non rispettosi della protezione animali, o almeno dichiararleLa Confederazione dovrà considerare in

futuro la possibilità di vietare le importa-

zioni eticamente dubbiose o almeno im-

pegnarsi ad una dichiarazione coerente,

come per la carne di coniglio. Oggi suc-

cede continuamente che i consumatori,

senza saperlo, vengono sommersi da pro-

dotti esteri provenienti da allevamenti

non rispettosi del benessere degli animali.

Oggi è necessario soprattutto agire

sulle importazioni delle 65’000 tonnel-

late di carne di volatili (polli e tacchini) di

dubbiosa custodia degli animali e di po-

tenziale pericolo (uso di antibiotici, pre-

senza di salmonelle nelle stalle). -

Hansuli Huber

Direttore del settore specialistico

della PSA

Page 23: L'Ami des Animaux 2/2012

L‘AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012 23

Posare sulle piste da sci davanti al Cer-

vino con un San Bernardo: per molti tu-

risti questo rappresenta un classico cliché

della Svizzera. Una foto ricordo simile co-

sta, a dipendenza della grandezza, dai 15

ai 75 franchi.

«I turisti sono entusiasti di vedere i

cani sulle piste», racconta la curatrice di

cani e fotografa Doreen.

Cosa ne pensa però il San Bernardo

Lucky di posare assieme agli esseri

umani? Doreen è convinta: «lui si diverte

e poi non si tratta di un grande lavoro. Tra

una posa e l’altra può riposare. Deve solo

imparare ancora un pochino, è un esem-

plare molto giovane. Ma altrimenti fa il

suo lavoro molto bene.»

Lucky dà l’impressione di un giovane

cucciolo spigliato, con la voglia di roto-

larsi e giocare. Dopo un intervento della

la PSA Il veterinario cantonale controlla

le ore di lavoro dei cani sulle piste.

Cosa fa Lucky però se non è in servi-

zio? «Abita sopra Zermatt, dal mio capo.

Ha un grande spazio per i cani e lì Lu-

cky vive con i suoi due fratelli», informa

Doreen.

False promesseDalla concorrente dell’imprenditore fo-

tografico, sulla Homepage si legge: «ab-

biamo tre San Bernardo felici che vivono

in una nuova casa per cani a Winkelmat-

ten. Gli animali qui non hanno solo una

fantastica nuova abitazione in un luogo

spettacolare ma anche un riscaldamento a

serpentine – un lusso che sogniamo tutti!»

La sistemazione corrisponde in effetti

alla nuova legge sulla protezione animali

per i tre cani di questa grandezza. A volte

però vivono 4 esemplari in questa «fan-

tastica nuova casa». I posti ristretti non

corrispondono più alle norme legislative.

E per quanto riguarda «il luogo spettaco-

lare», ci sono posti decisamente migliori:

si trova infatti appartato e sempre all’om-

bra.

Spesso lasciati soliI cani sono soli giorno e notte se non

impegnati in un servizio. Gli impiegati

dell’azienda fotografica o il proprieta-

rio passano solamente per portar loro da

mangiare, da bere e pulire il recinto. Sono

animali meravigliosi e uno di loro sembra

non essere particolarmente in salute. Ri-

esce a sedersi ed a muoversi con fatica.

Molti turisti sono scioccati a propo-

sito della custodia dei San Bernardo a Zer-

matt, notificando i fatti sia alla PSA che

al comune vallesano. Non è un bel bi-

glietto da visita per l’idilliaco luogo da

cartolina! -

Lolita Morena

Membro del Comitato centrale PSA

Per i turisti, farsi fotografare a Zermatt davanti al Cer-vino e con un cane San Bernardo è l’hit del momento. Non tutti i proprietari trattano correttamente i loro cani.

Gradito soggetto fotografico: il San Ber-nardo posa con tutti davanti alla macchina.

Nell’attesa per il prossimo impiego: i San Bernardo nella loro nuova «fantastica dimora».

ISTO

CKPH

OTO

Cani San Bernardosoggetti per le foto dei turisti

Page 24: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/201224

Per coloro che viaggiano per la prima

volta attraverso il Nepal, Kathmandu ri-

sulta piuttosto sorprendente. Le strade

sono strette e sempre sovraffollate: pe-

doni, auto e roller si dimenano in un con-

certo di clacson e campanelli per la prece-

denza. Una massa colorata di persone flu-

isce in una confusione incessante lungo

le stradine. Le case sono l’una incollata

all’altra e sembrano crollare da un mo-

mento all’altro. Torri di immondizie puz-

zolenti accatastate. I fili elettrici corrono

lungo gli edifici.

In questo grande caos umano, anche

altri esseri viventi cercano di sopravvi-

vere: cani, gatti, volatili, bufali, capre,

scimmie e perfino le mucche ”sacre”. Que-

ste povere creature, che spesso si trovano

in un uno stato pietoso, vagano nella

città, alla ricerca di cibo e di un posto

dove poter riposare. Si fanno strada tra

i veicoli che immancabilmente cozzano

tra di loro.

Un rifugio per animali nella metropoliSolamente la capitale Kathmandu, con

circa un milione di abitanti, conta più

di 8000 cani randagi. L’unico rifugio per

animali è il «Society for the Prevention of

Cruelty to Animals Nepal» (SPCAN), fon-

dato nel 1990. Dal 2000, la SPCAN viene

guidata dalla segretaria generale Malika

e dal dirigente Sharma. Il rifugio, dopo

diversi traslochi, si trova ora nel centro

della città.

Anche qui, al mio arrivo, la sorpresa

è stata enorme. Mi sono trovata su un

terreno scosceso con tutt’intorno cucce

d’emergenza, mucchi di fieno, una mini

stalla con all’interno un vitello paraliz-

zato, al quale, malgrado le sue soffe-

renze, non era stata permessa l’eutana-

sia perché ritenuto sacro (chi uccide una

mucca sacra rischia la prigione). Vi era

anche una mucca con il dorso completa-

mente aperto, cuccioli di cane, cani cie-

chi su tre zampe incapaci di muoversi,

gatti con un occhio solo, capre minorate,

scimmie ferite…

Circa dieci persone si occupano di

questi poveri animali, danno loro da

mangiare e qualche attenzione. Annual-

mente il rifugio accoglie tra 600 e 700

animali (nell’anno record del 2006 erano

stati 3211): gli animali vengono curati,

vaccinati e castrati nel proprio ambula-

torio veterinario.

Grazie ai 6 anni di sostegno finanzia-

rio della PSA, la SPCAN ha potuto equi-

paggiarsi con un’ ambulanza, così da po-

ter trasportare al rifugio gli animali biso-

gnosi di tutta la valle.

Sensibilizzazione sull’idea della protezione animaliCurare gli animali al rifugio non è di gran

lunga l’unica attività della SPCAN: una

volta all’anno Sharma, le sue impiegate

– tra i quali anche un veterinario – ed al-

cuni volontari, vanno per le città e i paesi

per castrare gli animali e vaccinarli, indi-

pendentemente se sono randagi o meno.

Durante tutto l’anno effettuano cam-

pagne di sensibilizzazione nelle scuole.

Sempre e sempre ancora visitano le fab-

briche di mattoni, dove migliaia di asini

vengono impiegati per il trasporto e usati

Lolita Morena, membro del Comitato centrale, si è fatta un’idea sul posto degli sforzi effettuati nell’ambito della protezione animali dall’organizzazione SPCAN, sostenuta finanziariamente dalla PSA da sei anni. Qui di seguito l’im-pressionante rapporto sulla situazione.

Protezione animalisul tetto del mondo

Sul luogo: il dirigente Sharma, Lolita Morena e la segretaria generale Malika.

PHO

TOS:

LOLI

TA M

ORE

NA

Page 25: L'Ami des Animaux 2/2012

senza pietà – fino alla loro morte. Gli ani-

malisti qui cercano di alleggerire le soffe-

renze degli animali e di infondere ai pro-

prietari il rispetto verso di loro. La com-

prensione arriva tramite l’educazione e la

comunicazione. Secondo Malika Nepal, i

nepalesi sono sempre più interessati al de-

stino degli animali.

Primi successi raggiuntiMalgrado che la protezione animali in Ne-

pal sia una strada irta, la SPCAN non si è

mai lasciata scoraggiare e può contare ora

i primi successi. Come ad esempio il di-

vieto di allevamento ed esportazione delle

scimmie rhesus per scopi di ricerca verso

gli USA, oppure l’interruzione dell’avve-

lenamento degli animali randagi effet-

tuato dal governo.

Sacrifici animali religiosiIl Nepal si trova nell’interfaccia tra due

movimenti spirituali: l’induismo ed il

buddismo. Una preghiera buddista rife-

rita agli animali cita: «Impegnarsi a non

nuocere o uccidere gli esseri viventi».

Tuttavia, il 70% della popolazione

nepalese è di tendenza induista, dove

non viene citato nulla di simile: ogni

anno centomila bufali, capre e polli ven-

gono sacrificati nei templi per manifesta-

zioni religiose.

Cambiare ottica necessita tempoLa SPCAN è contraria a queste tradizioni

in nome della cultura e della religione e

cerca di farle abolire. Propone di sostituire

gli animali con frutta, noci di cocco o zuc-

che quali oggetti di sacrificio. Cercare di

far cambiare ottica ad un paese così forte-

mente ancorato alle usanze religiose è un

lungo cammino, rimane però sempre una

piccola scintilla di speranza: il governo ha

deciso di ridurre i mezzi finanziari desti-

nati all’acquisto di animali da sacrificare.

Mancanza della legge sulla protezione animaliCercare di proteggere il mondo animale in

Nepal non è un compito semplice, anche

perché non è appoggiato da alcuna legge.

Dal 2001 la SPCAN sta negoziando con il

governo per poter creare una legge sulla

protezione animali: un affare che non va

assolutamente lasciato da parte.

In questo viaggio mi sono confron-

tata con il dolore della gente e degli ani-

mali. Ho potuto ammirare i monumenti in

tutto il loro splendore e sono stata testi-

mone dell’incredibile lavoro della SPCAN,

che mi ha fatta oscillare tra tristezza ed en-

tusiasmo. Ma cosa ricorderò sempre, oltre

a Malika Nepal ed il suo team, è l’infinita

gentilezza ed il sorriso dei nepalesi. -

Lolita Morena,

membro del Comitato centrale della PSA

Operazione: una semplice lampada da soffitto fa luce.

Ciao Svizzera: il team della SPCAN ringrazia i sostenitori della PSA.

Santo: anche le mucche considerate sacre in Nepal,hanno bisogno ogni tanto di aiuto.

Ambulanza: grazie al sostegno della PSA.

25

Vi preghiamo di sostenersi

Prima di ottenere dei successi nel campo della prote-zione animali ci vuole molta costanza, sia in Nepal che in qualunque altro posto nel mondo. Per favore, sos-teneteci finanziariamente così da poter continuare il nostro progetto in Nepal! GRAZIE.

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012

Page 26: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/201226

ISTO

CKPH

OTO

REUT

ERS

La regina del cielo perde il suo regno

Page 27: L'Ami des Animaux 2/2012

27

o grandi volatili. Una femmina adulta può

arrivare a pesare fino ad 8 kg ed è perfino

in grado di abbattere un capriolo. Nem-

meno i grandi predatori come le tigri o gli

orsi rappresentano dei concorrenti per il

grande cacciatore del cielo.

Cambiamento del nome per decretoA volte, anche una scimmia può diventare

una preda, malgrado non sia l’alimento

principale. Gli indigeni raccontano che

John Whitehed, ricercatore inglese, fu il

primo uomo occidentale, nel 1896, a ve-

dere un esemplare e ad abbatterlo sull’i-

sola di Samar. Diede il nome di «aquila

delle scimmie» (Pithecophaga jefferyi ) al

grande rapace.

Il dittatore Fernando Marcos, che go-

vernò le Filippine dal 1965 fino alla sua

caduta, nel 1986, volle far diventare l’or-

goglioso animale il simbolo nazionale.

Ma dato che il nome non gli aggradava,

nel 1978 lo cambiò velocemente tramite

decreto presidenziale. Malgrado che non

divenne subito l’animale nazionale (suc-

cesse solo nel 1995), il suo nome restò

fino ad oggi. L’aquila delle Filippine ot-

tenne in seguito ai tragici avvenimenti un

grande significato per il Paese.

L’habitat svanisceUna volta, quasi il 94% del territorio delle

Filippine era composto dalla foresta plu-

viale. Oggi non ne rimane nemmeno

il 10%. Il motivo dell’annientamento

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012

Improvvisamente a terra appare una

grade ombra che svanisce poi subito,

quasi da non riuscire a realizzare. Guar-

dando verso il cielo, si riconosce l’aquila

delle Filippine, uno dei più grandi rapaci

al mondo. L’ampiezza delle sue ali può ar-

rivare a raggiungere più di due metri.

Dopo aver sbattuto forte un paio di

volte le ali, usando la termica si alza verso

il cielo. Dall’alto delle cime degli alberi

della foresta pluviale dei tropici, nulla

sfugge all’acuta vista dell’aquila. Avvi-

stata una preda a terra o su un albero,

quest’ultima non ha quasi alcuna possi-

bilità di sfuggire dagli artigli a guisa di

pugnali e dal becco affilato – una morte

veloce per la vittima.

Cacciatori senza concorrentiL’aquila si muove straordinariamente

agile tra gli alberi, a caccia di dermotteri,

petauri dello zucchero, serpenti, lucertole

REUT

ERS

Mimica: l‘aquila delle Filippine affascina con le sue molteplici espressioni.

In aria, non ha nulla da temere. L’aquila delle Filippine è uno dei più grandi uccelli del mondo. Malgrado sia il simbolo nazionale è minacciato dall’estinzione: il suo habitat svanisce in conti-nuazione.

Simbolo nazionale delle Filippine: con un‘ampiezza di 2 metri, l‘aquila delle Filippine usa la termica al meglio.

REUT

ERS

Page 28: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012

Vivere nella foresta pluviale: ogni 2 anni, depongono un solo uovo. Il piccolo rimane per cinque mesi nel nido.

28

di questo spazio vitale, oltre all’enorme

crescita della popolazione locale, è dato

anche dallo spietato disboscamento

da parte delle ditte internazionali, dai

complessi dell’industria mineraria e

dalle piantagioni per il ricavo di olio

di palma. Restano brulli pendii e ter-

reni erosi.

Senza il bosco, l’aquila delle Filip-

pine non può sopravvivere. Una coppia

(che tra l’altro rimane unita per tutta la

vita), necessita di un territorio di circa

130 km2. A seconda delle stime, l’effet-

tivo della popolazione conta solamente

ancora tra i 500 ed i 700 esemplari.

L’aquila delle Filippine si trova pertanto

molto in alto nella lista rossa mon-

NAT

ION

AL G

EOG

RAPH

IC

NAT

ION

AL G

EOG

RAPH

IC

L’aquila delle filippine (Phitecophaga jefferyi) é una specie endemica

e vive solamente su 4 isole delle Filippine: Mindanao, Samar, Luzon e

Leyte. Appartiene alla famiglie delle Accipitridi (Accipitridae) ed è uno

dei più grandi rapaci del mondo. La femmina è molto più grande del

maschio. Caratteristica del suo aspetto sono le piume a ciuffo sulla

testa, che può rizzare. La maturità sessuale avviene solamente tra i

6 e gli 8 anni.

diale delle specie minacciate dall’estin-

zione.

Rare nidiateAd aggiungersi un altro svantaggio:

una femmina depone un uovo solo ogni

due anni: dopo una cova di circa 2 mesi,

viene al mondo un piccolo che resterà

nel nido per 5 mesi. Lascerà i genitori

solamente l’anno a seguire, dopo essere

diventato indipendente e pronto per

cercarsi un proprio territorio.

Intenso sforzo per la protezioneIl famoso pilota americano Charles

Lindbergh, che con il suo aereo nel 1927

Scheda zoologica

volò non stop sopra l’Atlantico, alla fine

degli anni‚ 60 scrisse un articolo nel

«New York Times» per rendere attenta

la popolazione sulla già allora dramma-

tica situazione dell’imponente rapace.

Nel 1970 il governo filippino emanò

una legge dove metteva sotto stretta

protezione le aquile ed i loro insedia-

menti per le nidiate. Con l’aiuto dell’or-

ganizzazione internazionale per la pro-

tezione dell’ambiente, prese il via il

«Programma per salvare l’aquila delle

Filippine», il cui scopo principale è

quello di sensibilizzare la popolazione

sulla protezione della natura e degli

animali autoctoni, per i quali l’aquila

delle Filippine rappresenta quasi l’am-

basciatore.

Sparisce l’habitatMalgrado tutto, nel centro d’acco-

glienza Mount Apo del parco nazionale

sull’isola di Mindanao, giungono sem-

pre esemplari affamati, malati o avve-

lenati. Nel 1987 è stata fondata l’asso-

ciazione «Philippine Eagle Foundation»

(PEFI) ed iniziò con l’allevamento tra-

mite fecondazione artificiale, segnata

da ricorrenti insuccessi. Fino ad oggi

sono stati allevati più di 20 esemplari.

Se non si riuscirà a salvare il resto

delle isole boscose dalla distruzione, la

regina del cielo volerà tra breve per l’ul-

tima volta tra le corone degli alberi. Non

solo i filippini perderanno il loro sim-

bolo nazionale, ma tutto il mondo di-

venterà più povero. -

Matthias Brunner

Page 29: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012 29

L’associazione dei produttori svizzeri di latte mostra nella sua pubblicità con la mucca «Lovely» un’immagine abbellita . In ve-rità alla maggior parte dei bovini si tagliano le corna – cosa che non sarebbe assolutamente necessaria.

La grande bugia di Swissmilk

Le mucche senza corna rappresentano

ancora oggi la maggioranza. Nel 1980

gli allevatori delle mucche pezzate nere

motivarono il gravoso intervento agli

animali quale «misura preventiva contro

gli incidenti». Nel frattempo, i protettori

degli animali hanno almeno ottenuto che

questa pratica avvenga, per legge, solo

sotto anestesia.

I crudeli metodi usati in precedenza

sono oggigiorno proibiti. Almeno le

gravi conseguenze dell’ablazione delle

corna hanno potuto essere evitate agli

animali.

Pubblicità bugiardaL’associazione svizzera per la protezione

degli animali da reddito KAGfreiland, con

un cartellone pubblicitario ha ora sma-

scherato la grande menzogna di Swis-

smilk. L’associazione svizzera dei produt-

tori di latte SMP ha lanciato un concorso

nella giornata dedicata al latte, il 28 aprile

2012. 70 classi scolastiche hanno creato un

cartellone pubblicitario per il latte svizzero.

Da notare: la maggior parte delle muc-

che, su questi cartelloni, ha le corna. I gio-

vani, apparentemente, non sanno che a 9

mucche su 10 vengono tagliate le corna.

Non c’è da meravigliarsi dato che Swis-

smilk maschera la realtà dietro la mucca

della pubblicità «Lovely», munita di corna.

Le corna sono possibili anchenelle stalle con libera uscitaLa PSA si impegna a favore delle mucche

con le corna oramai da tempo. Nel 1990 ha

finanziato un lavoro di dottorato pratico-

scientifico del Dr.Chtistoph Menke ancora

oggi una guida finora ineguagliata. Viene

dimostrato che l’allevamento in stalle con

libera uscita è possibile anche se le mucche

hanno le corna.

I fattori più importanti per un alle-

vamento fruttuoso sono le grandi super-

fici nelle stalle, senza vicoli ciechi e larghi

passaggi , mangiatoie adeguate, un cor-

tile integrato all’aperto e un accurato in-

serimento degli animali non socializzanti.

Questo lavoro è stato ed è ancora par-

ticolarmente importante per il motivo,

sempre ancora sostenuto, che negli alle-

vamenti in libertà, al contrario di quelli

dove gli animali sono legati (non rispettosi

dei bovini), alle mucche debbano essere ta-

gliate le corna. La PSA di conseguenza

co-finanzia consulenti scritte con sugge-

rimenti concreti di custodia e di gestione

nrll’allevamento di bovine con corna nelle

stalle con libera uscita. -

KAG

FREI

LAN

D

KAGFreiland prende di mira la pubblicità di Swissmilk: su tutti i cartelloni, le inserzioni e le pubblicià televisive, Lovely ha le corna. La realtà è ben diversa: a 9 mucche su 10, in Svizzera, vengono amputate le corna da vitelli.

3131

I L M O N D O I N B R E V E

+ + I L

M O N D O I N

B R E V E + +

I L M O N D O

I N B R E V E + + + I L

M O N D O I N B R E V E

+ + I L M O N D O I N

B R E V E

SI, mi abbono o offro L’AMICO DEGLI ANIMALI

Mi abbono all’AMICO DEGLI ANIMALI al prezzo di Fr. 12.80 per un anno.

Offro un’abbonamento dell’AMICO DEGLI ANIMALI al prezzo di Fr. 12.80 per un anno. Mandatemi la fattura.

Desidero sostenere il lavoro della Protezione Svizzera degli Animali PSA ed effetuo un versamento di

Fr. _______________ a suo favore.

nazionali e internazionali di protezione animali.

rovescio della medaglia e chiama le cose con il loro nome.

consigli sulla cura degli animali.

abbonamento per Fr. 12.80 (4 edizione all’anno).

Le mie coordinate (indirizzo di fatturazione)Cognome

Nome

Via e No

CAP e luogo

Data Firma

Beneficiaro dell’abbonamentoCognome

Nome

Via e No

CAP e luogo

Data Firma

Abbonatevi all’AMICO DEGLI ANIMALI

Bollettino da mandare alla Protezione degli Animali PSA, Dornacherstrasse 101, 4008 Basel, o da spedire per fax al 061 365 99 90 o ordinate l’abbonamento sul sito www.tierreport.ch

Page 30: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/201230

+ + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S +

C O N S I G L I O N A Z I O N A L E

Divieto di custodia di delfini

CON

NYL

AND

In Svizzera non potranno più essere in-

trodotti i delfini. Il Consiglio nazionale

nella sessione estiva si è orientato sulla li-

nea del Consiglio degli Stati e ha desistito

da un più severo divieto di custodia. La

decisione è stata accolta con 99 a favore,

72 contrari e 8 astenuti. La PSA è lieta

della nuova decisione del Consiglio na-

zionale. Una corretta custodia della mag-

gior parte degli animali selvatici è senz’al-

tro possibile in buoni zoo e non dovrebbe

essere vietata a priori. I delfini apparten-

gono però ad una di quelle poche spe-

cie che non è possibile custodire in modo

adeguato.

«Connyland», l’unico delfinario sviz-

zero, non è uno zoo diretto scientifica-

mente, ma bensì un parco di divertimenti.

Negli ultimi anni sono morti così tanti

animali che una custodia di delfini non è

più sostenibile.

Il divieto di importazione è nell’inte-

resse del benessere degli animali, non solo

perché impedirà una custodia non cor-

retta, ma anche perché stralcia la richie-

sta di animali selvatici catturati (le popo-

lazioni di delfini negli zoo non si manten-

gono da sole!), siccome in questo campo

visibilmente con la libera volontà non si

ottiene nulla.

C O R S E D I C A N I D A S L I T T A

La PSA ha sporto denuncia

Durante il campionato europeo a Gryon,

nel Canton Vaud, il Musher Claudio De

Ferrari ha maltrattato i suoi cani. Quest’ul-

timi, durante le corse, erano sdraiati com-

pletamente esausti sulla neve e si rifiu-

tavano di proseguire. Questo ha fatto in-

furiare l’italiano. Sollevò brutalmente gli

animali afferrandoli per la bardatura, ma

gli animali si afflosciarono di nuovo, non

volevano più e non ne potevano più. La

PSA ha sporto denuncia. La procura pub-

blica ha deciso di non inoltrare alcun pro-

cedimento penale contro i membri del co-

mitato d’organizzazione. Verrà solo chia-

mato in causa il proprietario dei cani, cosa

che la PSA deplora duramente.P E L L I D I R E T T I L E

Stop all’importazione

Pelli di rettile, provenienti da al-

levamenti non rispettosi degli

animali, non potranno più essere

importati in Svizzera, e le impor-

tazioni dall’Indonesia devono ve-

nir bloccate completamente.

Il Consiglio nazionale ha ap-

provato una relativa mozione di

Franziska Teuscher (gp, Berna),

contro il volere del Consiglio

federale, con 91 voti a favore e

73 contrari. Ogni anno vengono

importate un milione di pelli in

Svizzera. Ora toccherà decidere

anche al Consiglio degli Stati.

Nel febbraio del 2011 è ini-

ziata la campagna della PSA con-

tro l’utilizzo di pelli esotiche di

rettile (pitoni, varani) nell’indu-

stria orologiera svizzera. Tutti i

membri dell’associazione sono

stati sollecitati dalla PSA a fir-

mare una dichiarazione di rinun-

cia e quindi distanziarsi dall’uti-

lizzo di prodotti provenienti da

animali maltrattati solo per la

stravaganza umana.

Sulla homepage della PSA è

possibile informarsi su quali ditte

hanno assunto le proprie respon-

sabilità di fronte al benessere de-

gli animali e alla diversità della

specie.

SFRU

ND

SCHA

U

Page 31: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012 31

+ + + I L M O N D O I N B R E V E + + + I L M O N D O I N B R E V E + + + I L M O N DRE

UTER

S A U S T R A L I A

Tartarugamarina guarita, nuota 1500 km

G R A N B R E T A G N A

Razze canine escluse a causadi difetti d’allevamento

La tradizionale mostra canina Cruft’s, in

Inghilterra, è considerata come una delle

più rinomate al mondo e quale criterio

per l’allevamento dei cani di razza.

In passerella sono passati 20’000

cani quest’anno a Birmingham, ma 4 di

G E R M A N I A

Miglioramentodella legge

Il governo tedesco ha approvato la re-

visione della legge sulla protezione

animali, da tempo annunciata. Alcuni

cambiamenti saranno apportati nei

prossimi anni nella produzione agri-

cola della carne. Dal 2017 sarà proibito

castrare i porcellini senza anestesia. Ai

nostri confinanti saranno inoltre as-

segnate più competenze nella sorve-

glianza dell’attuale divieto di alleva-

menti non rispettosi degli animali. La

bozza presentata dal ministro dell’a-

gricoltura, signora Ilse Aigner (CSU),

dovrà ancora essere modificata dalla

Camera dei deputati e dal governo fe-

derale, prima che le leggi entrino in vi-

gore, il prossimo autunno.

M E S S I C O / U S A

Moria di delfini dopola catastrofe petrolifera

Le autorità lo chiamano «Unusual Mor-

tality Event», abbreviato UME: è la desi-

gnazione ufficiale per i mammiferi marini

giunti morti sulle spiagge del Golfo del

Messico dal febbraio 2010. In Louisiana,

luogo più colpito dalla catastrofe petro-

lifera, il numero dei mammiferi morti è

aumentato mediamente da 20 tra il 2002

e il 2009 a 138 nel 2010 e 159 nel 2011.

Negli ultimi anni, sulle coste della Loui-

siana sono periti quasi 16 volte più delfini

e balene che in un secolo.

A marzo si contavano già 37 esem-

plari morti e sembra lampante che non

diminuirà con il tempo. La moria delle

balene iniziò quasi contemporaneamente

alla catastrofe della piattaforma petro-

lifera «Deepwater Horizon», il 20 aprile

2010; costò la vita a 11 operai, la piatta-

forma si ruppe e la più grande fuoriuscita

di petrolio di tutti i tempi si propagò. Già

quattro mesi dopo la catastrofe, i funzio-

nari US pensavano di aver resi inoffensivi

i ¾ del petrolio fuoriuscito.

Per il segnale del cessato allarme è an-

cora troppo presto. Le regioni della costa

constatano quanto prima l’inquinamento

dovuto al petrolio fuoriuscito e la crescita

limitata delle piante. Il petrolio sta ancora

uccidendo.

loro, malgrado ottime note, sono partiti

senza il titolo di campione. Il veterina-

rio dà il suo benestare nella scelta dei

campioni. È la prima volta che alcuni

animali sono stati esclusi, sofferenti di

difetti d’allevamento.

Nello scorso novembre, se l’è vista male

«Max»: si tratta di esemplare maschio

di tartaruga marina, trovato al porto

Stephens-Bucht nel New South Wales au-

straliano. «Aveva aria nello stomaco e non

poteva più immergersi», spiega David Ha-

rasti del Great Lakes-Meerespark, 200 km

a nord di Sydney. La tartaruga ha potuto

essere curata con successo e, dopo 5 set-

timane, è stata rilasciata in mare; tramite

una ricetrasmittente era possibile vedere

come l’animale si fosse ripreso bene.

Max ha percorso una distanza di più

di 1500 km durante il periodo dell’accop-

piamento: non male per un esemplare di

circa 110 kg e di 50 anni (gliene restano

altri 30). Il parco marino desidera in fu-

turo monitorare più tartarughe per poter

scoprire quanto lontano vanno e quali di-

rezioni percorrono di regola.

Page 32: L'Ami des Animaux 2/2012

L’AMI DES ANIMAUX 2/2012

I rifugi della PSA cercano per questi animali una nuova e vera casa.

BREF - Très beau chat né en 2010. Il adore les câlins et est très joueur. Bref doit pouvoir sortir.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)

IRY - Gatta europea, femmina cas-trata, nata ca. nel 2008, abituata ad uscire. Cerca casa con persone tranquille perché è molto timida.Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 Fax 091 859 38 45

Nous cherchons un foyer

Cerchiamo una casa

SAM - Magnifique Saint-Bernard né en 2009. Très affectueux, vif et joueur, il adore les balades. Sam a beaucoup de force.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)

SAIAN - Golden Retriever, mâle né en juillet 2001. Sociable, adore les enfants, chats OK. Propriétaire décédé. Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)

TATOU - Chien Montagne des Pyrénées, mâle castré, né en 2007. Sensible, aime les autres chiens. A personne calme et patiente. Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)

MOUSTACHE - Belle chatte née en 2002. Affectueuse et gourmande. N’aime pas trop ses congénères, a besoin d’un jardin.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)

Lolita Morena vous présente :

La nouvelle émission

pour le placement des

animaux sans foyer.

www.toudou.ch

Les refuges de la PSA recherchent pour ces animaux un nouveau, un véritable foyer.

KIKI - Gatta europea, femmina castrata, cerca una nuova casa. Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 - Fax 091 859 38 45

Trouvé

Délaissé

SPIKE - Joli chien croisé bouvier-basset né en 2010. Très gentil, joueur et vif, il s’entend bien avec chiens et chats.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)

Délaissé

Rinunciata

Abandonné

Trouvée

Rinunciata

Abandonné