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Journal chrétien d’informations locales • Mai 2014 • n° 705 • 69 e année 1,70 E © CÉCILE IUNG © FRANCOIS HEN Frédérique Calandra réélue Maire du 20 e > 4 Collège Colette Besson Une mini-entreprise créée par les élèves de 3 e > 5 Portrait Yves Dorget, le dernier passementier de Paris > 6 Visitation de Marie à Elisabeth Le rôle des femmes dans le projet divin > 12 Histoire Les Italiens dans le quartier de la Réunion entre les deux guerres > 14 Le Parc de Belleville Un jardin à visiter Un film à voir > 16 CRÉDIT MUTUEL PARIS 20 SAINT-FARGEAU 167, AVENUE GAMBETTA – 75020 PARIS – TÉL. : 0 820 099 893* 24, RUE DE LA PY – 75020 PARIS – TÉL. : 0 820 099 894* COURRIEL : [email protected] *0, 12 TTC/min. ÉPARGNER DANS UNE BANQUE QUI APPARTIENT À SES CLIENTS, ÇA CHANGE TOUT. Le Crédit Mutuel, banque coopérative, appartient à ses 7,4 millions de clients-sociétaires. La première guerre mondiale vécue par 157 jeunes du quartier de Ménilmontant Des combattants du 20 e dans l’enfer de 14/18 Correspondances échangées entre le front et l’arrière et gardées précieusement par le Patronage Saint Pierre > Pages 7 à 9 Le Zeppelin lâche plusieurs bombes sur le quartier de Ménilmontant. La maire et sa nouvelle première adjointe, Florence de Massol

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Journal chrétien d’informations locales • Mai 2014 • n° 705 • 69e année 1,70 E

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■ FrédériqueCalandraréélue Mairedu 20e

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■ CollègeColette Besson

Une mini-entreprisecréée par les élèvesde 3e

> 5

■ PortraitYves Dorget, le dernierpassementier de Paris> 6

■ Visitationde Marieà Elisabeth

Le rôle des femmesdans le projet divin> 12

■ HistoireLes Italiens dans lequartier de la Réunionentre les deux guerres> 14

■ Le Parcde Belleville

Un jardin à visiterUn film à voir> 16

CRÉDIT MUTUEL PARIS 20 SAINT-FARGEAU167, AVENUE GAMBETTA – 75020 PARIS – TÉL. : 0 820 099 893*

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ÉPARGNER DANS UNE BANQUE QUI APPARTIENT À SES CLIENTS, ÇA CHANGE TOUT.

Le Crédit Mutuel, banque coopérative, appartient à ses 7,4 millions de clients-sociétaires.

La première guerre mondiale vécuepar 157 jeunes du quartier de Ménilmontant

Des combattants du 20e

dans l’enfer de 14/18Correspondances échangées entre le front et l’arrièreet gardées précieusement par le Patronage Saint Pierre > Pages 7 à 9

Le Zeppelin lâche plusieurs bombes sur le quartier de Ménilmontant.

La maire et sa nouvelle premièreadjointe, Florence de Massol

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À traversl’arrondissement

Mai 2014 • n° 705

Carnet Noces de platine• Le 31 mai dans la chapelle desSœurs du Très Saint Sauveur, ruedu Retrait, Maurice et HélèneSAULNIER fêteront leurs 70 ansde mariage.

Fidèle depuis toujours du Patro-nage Saint Pierre, Maurice a faitpartie de l’équipe de l’Ami du 20e.Un pot réunira la famille et lesamis au P.S.P. ■

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LE MÉCONTENTEMENT DES HABITANTS DE LA TOUR GIRALDAL’Amicale des locataires de la Tour Giralda fait part à l’AMI de ses inquiétudes sur les conséquencesdes travaux en cours du GPRU St Blaise. La Tour Giralda est l’une des deux grandes tour sur la dalleVitruve. L’AMI avait déjà consacré un article aux attentes dans ce quartier du 20e dans son numérode février 2013 (N°692). Ce texte permet d’ouvrir le débat et il serait intéressant d’avoir l’avis des autresparties prenantes du projet.Les intertitres ont été ajoutés par la Rédaction de l’Ami.Les faces cachées du GPRU St BLAISECe projet portant le nom du quartier St Blaise a essentiellement comme objectif d’améliorer lesquare des Cardeurs… et sa réputation! Mais ce projet de rénovation et de résidentialisation des Car-deurs va déborder largement sur un autre square dont les habitants vont faire les frais : la dalle Vitruvequi est constituée de deux tours d’une trentaine d’étages quasi jumelles, d’une auberge de jeunesseet de logements HLM. Sous cette dalle, un parking commun de près de 600 emplacements.Déconstructions et réhabilitations...Le GPRU a commencé par la déconstruction d’un immeuble HLM d’une cinquantaine de logementssuivie par la démolition d’une crèche que l’on avait promis de remplacer dans le voisinage, mais lesreprésentants de la Mairie l’ont confirmé : la pollution des sols sur le lieu de sa nouvelle implanta-tion interdit toute constructionOn a procédé ensuite à la réhabilitation de l’immeuble HLM restant ; la rénovation, qui lui a donnéune allure de caserne, a été réalisée avec des matériaux de qualité médiocre malgré un budget de55000 euros par appartement. Quelques jours après son inauguration officielle, toutes les portes d’ac-cès ont été brisées, certaines arrachées. Les accès étant ouverts en permanence, des délinquants nonseulement squattent les halls vandalisés où ils urinent et fument des produits illicites, mais s’intro-duisent également librement dans les parkings pouvant ainsi poursuivre leurs visites jusque dans lesimmeubles du square. Démolition de 150 parkingsA l’avenir, seul un appartement sur deux bénéficiera du luxe d’un parking. Le GPRU donne prioritéà la construction de locaux d’activités (??). On doute fort que la somme perçue par le bailleur pourla vente de ces emplacements (1,4 million d’euros) soit réinvestie dans l’amélioration des conditionsde vie de ses locataires.Le GPRU promettait un cadre de vie meilleur… ? On assiste à une recrudescence des agressions sur le square, dans nos immeubles et on vient de voirapparaître des cambriolages perpétrés en plein jour dans notre tour ; c’est le désenclavement vu parles délinquants !Il n’y a aucun programme de végétalisation du square Vitruve définitivement condamné au béton.Ce GPRU (sans nul doute très coûteux) a beau se parer d’un look participatif; il est très loin derépondre aux souhaits des habitants et ses dérives le rendent de plus en plus controversé.En conclusion, nous estimons que ce Grand Projet, sans doute trop grand pour ceux qui le portent,traduit le naufrage des politiques qui décident de tout pour tous.

LES HABITANTS DE LA TOUR GIRALDA

Courrierdes lecteurs

Une méthodepédagogique innovantePour les débutants sans connais-sance musicale de base, elle per-met l’apprentissage de la lecturerythmique, relativement facile àassimiler, en laissant de côté lalecture des notes. «Nous prenonstoute personne qui désire chanter,sans sélection sur la qualité de savoix, et même ceux qui pensentchanter faux». L’association propose de rejoin-dre un chœur adapté à chaqueprofil.

La joie de chanterensembleSous la direction de Pierre Molina,qui a 40 nans d’expérience dechef de chœur- le «Petit Choeur» est volontai-rement limité composé au maxi-mum de 30 personnes ayant desconnaissances musicales - le «Choeur de perfectionnement»constitué de choristes ayant suf-fisamment de connaissancesmusicales.

Sous la direction de JacquelineRenouvin, son adjointe depuis 25ans le «Chœur de formation» com-bine deux objectifs : d’abord leplaisir de la pratique du chantchoral, et d’autre part, pour ceuxqui le souhaitent, la formation etla progression tout au long del’année.

Programme 2014des œuvres présentéesselon les chœursChaque chœur travaille une àdeux œuvres. Au cours du concertannuel à l’église de la Trinité, lachorale présentera le Gloria deVivaldi, la Messe du Couronne-ment de Mozart et la Messe destimbales de Haydn.

ModalitésLes répétitions se déroulent dansles salles du Lycée Maurice Ravelau 89 cours de Vincennes, chaquelundi soir, de 19h à 22h. Le montant de la cotisationannuelle est de 180 euros. ■

CHANTAL BIZOT

Chorale prestigieuse du 20e

CP13 recrutede nouveaux choristesTrois chœurs mixtes pour adultes amateurs et bénévoles accueillentde nouveaux participants. Les répétitions se déroulent chaque lundiau lycée Maurice Ravel. À la fin de chaque saison musicale,débutants compris, l’ensemble de la chorale peut chanteravec solistes et orchestre, en concert public, une œuvre majeuredu répertoire classique dans une grande salle parisienne.

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Mai 2014 • n° 705>3

À traversl’arrondissement

Les rencontresOn dénombre quatre types de ren-contres. Le tête à tête, la doublette(par équipes de deux joueurs), latriplette (par équipes de troisjoueurs) et le mixte (par équipesd’hommes et de femmes).

Très beaupalmarès 2013Le club a été sacré Champion deParis Séniors catégorie 55 ans et+ et a terminé 1er du National deClichy sous Bois en catégorieVétérans (280 équipes engagéessur deux jours). Il a gagné huitconcours promotion en Ile-de-France.Chez les jeunes, Alexi Louveau aobtenu un titre de Champion deLigue en doublette Junior etChampion de Paris en tripletteJunior.Lieu d’entrainement et de compé-tition : Boulodrome 46 rue duTélégraphe. Ouvert tous les joursde 14h à 19h.Renseignements auprès de M. Lou-veau. Tél 06 08 97 40 55. ■

JEAN MICHEL ORLOWSKI

vec l’arrivée de DanielLouveau en 2010, lasection est repartiedans sa progression en

termes d’effectifs. De 80 adhé-rents, elle en compte aujourd’hui180 dont 20 jeunes femmes (11%de l’effectif général, ce qui corres-pond à la moyenne nationale).

Les boulesElles sont en acier, d’un diamètrecompris entre 7,05 cm et 8 cm etd’un poids entre 650 et 800 gr.Elles sont trempées, creuses etlestées. Pour les jeunes enfants, ilexiste des boules en plastique eten bois.Il existe deux grands types deboules. La première est appeléeBoule de loisir. Elle est destinéeaux joueurs occasionnels. Elle estd’un poids et d’un diamètreuniques afin de convenir auxmains et aux forces des personnesde tous âges et de tous sexes. Laseconde est appelée Boule deCompétition. Elle est en métal. Lenom du fabricant ainsi que lepoids sont gravés sur la boule.

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La Pétanquede Ménilmontanten plein essorAu sein du Ménilmontant Patro Sports, la section Pétanque a prisun développement considérable depuis trois ans, sous la nouvelleprésidence de M. Daniel Louveau. Créé il y a plus de 46 ans dansle quartier de Ménilmontant, le club propose trois activités auxadhérents : le basketball, la gymnastique volontaire et la pétanque.Nous parlerons ici de la pétanque.

ment sortis des urnes, car sanomination devra être approuvéepar le Parlement.C’est pourquoi les cinq groupespolitiques importants ont choiside désigner leur poulain : M.Juncker, luxembourgeois, pourle Parti Populaire Européen(démocrate-chrétien, centre-droit), M. Schulz, allemand,actuel Président du Parlementeuropéen, pour le Parti SocialisteEuropéen, M. Verhofstadt, belge,pour les Libéraux, M. Bové, fran-çais et Mme Keller, allemandepour les Verts et M. Tsipras, grec,extrême-gauche.74 députés français seront issus de8 circonscriptions régionales, dont15 pour l’Ile-de-France, et choisisà la proportionnelle. Pour éclairer un peu nos choix,revenons en mai 2009 et dansnotre arrondissement :Electeurs inscrits :105950, abstentions : 55%,suffrages exprimés : 44,50%.27 listes se sont présentées, 16ont obtenu moins de 1% des suf-frages, 5 entre 1 et 5%.

Voici les résultats des 6 princi-pales :

Listes %Verts 32%UMP 17%PS 17%PC/PdG 9%Modem 8%NPA 5%

Citoyens de la deuxième démocra-tie mondiale derrière la Répu-blique Indienne, usons le 25 maide notre droit de vote, les jeuxsont ouverts. ■

PIERRE PLANTADE

euxième tour électoralen France : d’un scru-tin orienté localementnous passerons à un

scrutin européen, aux implica-tions mondiales multiples.Grâce au Parlement européendont le siège officiel reste Stras-bourg, les citoyens choisissentdémocratiquement leurs 751représentants pour cinq années.Le Traité de Lisbonne, adopté en2009, donne davantage de pou-voirs de décision à l’assembléeparlementaire, au détriment desEtats représentés au Conseil euro-péen.Ainsi, le futur Président de laCommission européenne, organeexécutif (actuellement JoséManuel Barroso) devra corres-pondre au(x) parti(s) majoritaire-

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25 mai : 380 millions d’électeursde l’Union Européenne auront donnéde la voix

Une initiative remarquéeet remarquable, toniqueà Ménilmontant!

andi,volontaire, dyna-mique et joviale, vientdu Service Civique. Elleanime ce joyeux projet

Ménil’jeunes.Elle invite collégiens et lycéens duquartier à la rejoindre dans la«Salle », espace ouvert et dédiéaux jeunes. Native du quartier,elle y a vécu jusqu’à ses douzeans, elle a beaucoup reçu, elleoffre beaucoup.Une pêche incroyable, la coordi-natrice de Ménil’Jeunes : « J’aitoujours admiré mes animateurs.

J’ai grandi, aujourd’hui, je nepeux plus participer aux activitésjeunes, alors je suis passée de l’au-tre côté. La jeunesse, c’est l’ave-nir, c’est génial de s’en occuper».

Ménil’Team, le rendez-vous de la bonne humeurLes jeunes témoignent : «Samedi,on se retrouve entre amis dansun endroit accueillant, on se sentécouté».A Méni’Team, place aux jeunes!Discussion, jeux, lecture, projec-tions de films, sorties dans uneambiance conviale et décontrac-tée,... les mercredis et samedis de14h à 17h.

Lundi et mercredi de 17h30 à 19h,mardi, jeudi et vendredi de 16 à19h, l’aide aux devoirs avec unadulte, rend sympa ce momentoù on se sent souvent seul et quipèse un peu.Ménil’jeunes, c’est un lieu où onse sent en sécurité pour parler,passer du bon temps, avec d’autresjeunes qui sont «top», marrants.«Tu es jeune, tu t’ennuies un peudans ton coin, tu as envie de ren-contrer d’autres jeunes, c’est tropcool, rendez-vous tous les joursjusqu’au 31 août à Ménil’jeunes,4, rue Eupatoria».

CP

Tél. 06 46 41 07 97 ■

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4, rue d’EupatoriaMénil’Jeunes

orreur et damnation!Une façade avec des-sins, tags, bariolée àsouhait ! C’est un

«squat», paraît !C’est dimanche, la grille estouverte, intriguée, j’entre. Unejeune femme décore une étrangesculpture. Je l’interroge sur le lieuet ce qu’elle y fait. Elle me proposede rencontrer quelqu’un du «col-lectif ».

Le « Collectif »pour préserver les lieux,quelle belle idée !J’ai rendez vous avec Julien, porteparole du collectif. Il me racontela genèse de l’endroit, et ce qui s’yvit.La vieille bâtisse, centenaire, etle garage attenant sont préem-ptés par la mairie pour la créationd’une crèche et de 22 logements;le lieu reste vide en attendant lechantier. Cherchant un lieu pourdormir, un groupe de jeunes s’estinstallé dans la maison vide. Si lapremière intention était de trou-ver un toit, un projet commun avu le jour. La remise en état et lapréservation du site étaient unepriorité.Pour les huit jeunes de 25 à 35ans, est née l’idée d’un «Collectif»caractérisée par la liberté, le dia-logue, la concertation. Leurs res-sources (animation de spectacles,salaires pour certains) sont soli-dairement partagées.C’est vrai entre eux, c’est vraiavec leurs voisins, c’est vrai avecles autorités locales. En commu-

niquant avec la mairie, la police,les riverains, ils font valoir lesintérêts partagés de chacun. Le squat se veut libre, pirate,informel (aucune convention avecla mairie). Il est respectueux desengagements pris : «Dès que lestravaux commenceront, le col-lectif partira », explique Julien,«On ne veut gêner en rien, onfait vivre des lieux qui étaientvides». Dans ces 300m2, 140 boxes, pastous vidés, attirent les jeunes desenvirons qui viennent y peindre,tagger, fumer, boire, passer lesvacances,... Là, pour le coup,dégradations, faits divers indésira-bles sont au rendez vous.

Le collectif né d’unevolonté de faire dupassage au squat un modede vie alternatifLe Collectif joue un rôle de modé-rateur et crée une dynamique. Le 42 rue Orfila, c’est un lieu :- d’accueil pour artistes de passageà Paris,- d’émergence d’expressions artis-tiques (théâtre, musique,...) ouvertesà tous,- d’expérimentation d’un vivreensemble solidaire, paisible,humain pour faire vivre le quar-tier, un microcosme d’autoges-tion.Alors vous êtes tous invités,VENEZ découvrir ce «Collectif»,insolite, novateur... et le 10 mai,découvrez le nouveau spectacledes «Contes du Sommier». ■

CATHERINE PARY

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Tribune libreL’Orfilette, un squat prèsde chez moi !

Les animateurs de la section pétanque

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Agé de 49 ans et pèrede 4 enfants Atanase Périfanest d’origine macédonienne.Son père, né en 1923, a vécusa jeunesse en Roumanie et a dûsubir successivement ladictature pronazie du maréchalAntonescu et celle descommunistes de Ceausescu.Il a connu les geôles des deuxrégimes. En 1953, à la veillede son exécution, il a réussià s’évader et, après quatre ansde pérégrinations en Europe,il a enfin trouvé la liberté dansla campagne normande.

tanase a grandi et faitses études à Paris, puisa Lille. Encore étudiant,à 20 ans il a créé, avec

3 amis, une entreprise, qui com-porte aujourd’hui 50 salariés Sonobjet social est la mobilisationautour de belles causes humani-taires (Téléthon , 30 millionsd’amis, Radio Notre Dame,…).Il insiste sur ses 17 années descoutisme qui lui ont permis des’intégrer pleinement dans lasociété française et ne cache passa foi chrétienne.

Il entre en politique àdroite par aversion contrele terme communisteIl avait 17 ans en 1981 : les com-munistes avaient fait leur entréedans le gouvernement. Pour leshabitants des pays de l’Est réfu-

giés en France le vocable commu-niste était un repoussoir. Et c’estdonc bien naturellement que,pour s’engager en politique, ilchoisit la droite et le mouvementgaulliste.

Ses grandes réalisationsDès 1990 Atanase Périfan a créédans son arrondissement (le 17e)une association d’assistancemutuelle, qu’il a baptisée «Parisd’Amis - pas de quartier pour l’in-différence». En quelques années7000 habitants y ont adhéré.Puis en 1995 il a créé dans sonquartier la «Fête des voisins», puisa réalisé son extension en Franceen 2000, en Europe en 2003 et aumonde entier en 2007. Succèsincontestable! A ce jour en France7,5 millions de personnes partici-pent à une fête des voisins.

Dans ce cadre il a eu l’occasion derencontrer de nombreuses per-sonnalités politiques de tous bords(dont …des communistes). Et ilaime raconter que Bertrand Dela-noë, allant à Bruxelles dans lemême TGV, a été conquis par leconcept et a présenté lui-mêmeAtanase Périfan au ministre belgeavec qui il avait rendez-vous.Enfin il a lancé en 2007 l’opéra-tion «Voisins Solidaires», qui viseavec le concours de grandes ins-titutions (SNCF, La Poste…) àorganiser des actions pour pro-mouvoir la solidarité de proxi-mité et de voisinage.

Mes intentions pour le 20e

Aranase Périfan tient d’abord àsouligner que sa première ambi-tion est de servir et d’être utile. S’ilétait dévoré par une ambition poli-

tique, il n’en serait pas là au boutde 25 ans de mandat municipal (ilavait été élu plus jeune conseillerd’arrondissement à Parisen 1989 etmaire-adjoint en 1995).«Mon ambition est de construireun projet partagé avec les habi-tants du 20e. Qu’est-ce que nous,voulons vivre et partager ensem-ble ? Comment chacun peut-ilapporter ce qu’il a de meilleurpour bâtir une ville plus humaineet plus solidaire, à la recherche dubien commun?»Il conclut : «Mon arrivée dans le20e, ce n’est pas un passage éclair.C’est l’envie de m’enraciner. J’aidéjà rencontré beaucoup de gens,je me suis attaché à eux et à cesdifférents quartiers du 20e. Main-tenant c’est ici que je vis et c’estici que je servirai. »

BERNARD MAINCENT

le futur avec une deuxième étapeà St Blaise qui doit débuter, dansl’îlot du Clos et dans la rénovationdes portes de Vincennes et deMontreuil.Elle entend aussi compléter le dis-positif en cours sur la dalle Portedes Lilas, avec une pépinière d’en-treprises et une déchetterie réno-vée. Un accent particulier sera missur la propreté dans les quartiers.Mais le grand œuvre sera larelance de la démocratie participa-tive, un peu en sommeil les der-niers temps, il est vrai, mais quidevrait retrouver des lustres, avecune part importante allouée enbudget participatif de 5% du bud-get global.

Avec quelle équipe ? Même si le nombre d’adjoints,seize, (et dix délégués) fait grin-cer quelques dents, la Maire pré-cise qu’être adjoint ce n’est pasune sinécure et que dans le 20e «ilfaut ça, puisque il y plus à faireque dans le 16e».La grande priorité de la manda-ture, la démocratie participative,sera portée par Florence de Mas-sol, avec le titre de premièreadjointe. Un Bellevillois, commerçant d’ori-gine chinoise, nouvel entrant, Wei-ming Shi prend en charge le com-merce. Une autre nouvelleentrante, Colette Stephan, que noslecteurs connaissent à travers saparticipation occasionnelle à l’AMI.Rendez vous dans six ans pour unbilan. ■

FRANÇOIS HEN

a séance, présidée parColette Stephan, visible-ment très émue, del’honneur que lui accorde

«son âge», comme elle le dit elle-même, débute par l’appel des 42présents. Les benjamines sont dési-gnées comme scrutatrices, l’urneest au milieu, le décor est en place,la pièce commence, chacun peutjouer sa partition. Relevons simplement que l’oppo-sition se félicite de revenir dans lamunicipalité après une éclipse desix ans et qu’elle s’engage à ne pasfaire… d’opposition systématique.«Nous rechercherons le bien com-mun, au service du 20e»…. Dontacte. Chaque groupe politique compo-sant le conseil municipal présenteun candidat, mais sans surprise laMaire sortante est réélue avec unemajorité de 33 voix sur 42.

La feuille de routeUne nouvelle équipe ne se jugepas sur le bilan de l’ancienne,annonce Frédérique Calandra,dans son discours inaugural,même si elle se félicite du GPRUSt Blaise dans l’urbanisme, duCarré de Baudoin dans le rayon-nement culturel et de «CuisineMode d’Emploi » dans l’emploi.Elle souhaite plutôt regarder vers

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Mise en place du nouvelexécutif municipal

Mai 2014 • n° 705>4

À traversl’arrondissement

Deux nouveaux chefs de file La droite à nouveau présente Atanase Périfan, Conseiller de Paris UMP

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Liste des adjoints et des déléguésla Maire Frédérique CALANDRA. Maire du 20e

Les adjoint-e-s à la Maire - Florence DE MASSOL. 1re Adjointe. «Démocratie locale, budgetparticipatif, espaces verts, nature, préservation de la biodiversité».- Thierry BLANDIN. «Personnes agées, lien intergénérationnel,Mémoire, Anciens Combattants, Correspondant défense».- Kathy CARIME-JELIME. «Ecologie urbaine». - Epency EPARA EPARA. «Sport». - Lamia EL AARAJE. «Santé, Handicap et Conseil de la santémentale». - Mohamad GASSAMA. «Propreté et International».- Anne-Charlotte KELLER. Conseillère de Paris. «Affaires familiales,Sociales et Protection de l’enfance».- Frédéric GUERRIEN. «Métropole, intercommunalité et économiesociale et solidaire».- Charlotte LAURENT. «Jeunesse».- M Alexandre LE BARS. «Affaires scolaires, réussite éducative etrythmes éducatifs».- Emmanuelle RIVIER. «Vie associative, droits de l’homme, accès audroit, égalite femmes-hommes». - Renaud MARTIN. «Transports, Voirie Déplacement Espace Public».- Colette STEPHAN. «Gestion locative, relations bailleurs, Patrimoine».- Hamidou SAMAKE. «Emploi, tourisme, attractivité etdéveloppement économique, NTIC». - Hélène VICQ. «Urbanisme, Architecture et GPRU».- Weiming SHI. «Commerce, artisanat et métiers d’art».Les délégué-e-s - Marinette BACHE. Conseillère de Paris. «Accueil des usagers,modernisation de l’administration, affaires funéraires».- Jacques BAUDRIER. Conseiller de Paris, «Comité Local d’Urbanisme».- Virignie DASPET. Conseillère de Paris. «Politique de la Ville».- Karine DUCHAUCHOI. «Petite Enfance».- Jérôme GLEIZES. Conseiller de Paris. «Vie Etudiante RechercheEnseignement Supérieur».- Florence HERRERO. «Education au développement durable».- Abdellaziz HMOUDANE. «Foyers de travailleurs migrants et luttecontre les discriminations». - Loïk LE BORGNE. « Innovation sociale».- Nathalie MAQUOI. Conseillère de Paris. «Culture et centresd’animation».- Raphaëlle PRIMET. Conseillère de Paris. «Coopération décentralisée».

Ce dimanche 13 avril, sur convocation d’Anne Hidalgo,nouvelle maire de Paris, dans le 20e comme dans tous les autresarrondissements, il a été procédé à l’élection de l’exécutif municipal,à savoir Maire et Adjoints.

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ès le début de cetteannée scolaire, qua-torze élèves de troi-sième du Collège

Colette Besson, situé 9, rue desPanoyaux ont, dans le cadre de laDécouverte Professionnelle de laclasse de 3e, créé une mini-entre-prise en partenariat avec l’associa-tion EPA (Entreprendre PourApprendre). Après mûre réflexion,leur choix s’est porté sur la«gourde écologique», leur profes-seur se contentant de jouer le rôlede coach.Comme pour entrer dans uneentreprise ils ont écrit des lettresde motivation et postulé à diversservices : techniques, de commu-nication et de marketing, adminis-tratifs et financiers, relationsclients. Un entretien d’embaucheavait eu lieu avec leur parrain quiest une personne issue du mondede l’entreprise et aussi avec lePDG d’Euronext, entreprise pari-sienne travaillant sur les marchésfinanciers. Une fois leur entretienterminé, ils ont été répartis dansles divers services.

C’est quoi, une gourdeécologique ?Cette gourde écologique, fabri-quée par la firme Gobilab, est lapremière gourde bio ou bouteilleréutilisable. Elle est en tritan, unplastique léger mais très résistant,garanti sans phtalates et sans bis-phénol, offrant par là-même unesécurité parfaite sur le plan sani-taire. De surcroît, elle résiste auxrayures et aux chocs et ne retientpas les odeurs. Grâce à «Gobi», denombreuses entreprises, des col-lectivités et des particuliers, n’uti-lisent plus ni gobelets en plas-

tique ni bouteilles jetables, ce quilimite déchets et pollution.

Une Gobicartepersonnalisée par les élèvesGobi, qui a un bouchon pouvantservir de gobelet, est constituéed’une base appelée «tag», qui offreun choix de couleurs très varié.Une Gobicarte personnalisable estinsérée dans une languette située àl’intérieur de la bouteille (voirphoto). C’est à ce stade qu’inter-viennent les élèves. On peut lescontacter par mail sur [email protected] afin de comman-der une gourde et sa Gobicarte. Ala demande des personnes intéres-sées, ils y apposent une photo, unephrase, un logo. Il suffit, par exem-ple, de leur envoyer une photo, et

les services techniques prennent lerelais; la photo est ainsi impriméedans les plus brefs délais.Le 14 mai prochain, aura lieu leChampionnat régional des mini-entreprises d’Ile-de-France auquelparticiperont les élèves de «ColetteBesson» à l’espace Cap 15 de 10hà 16h (Métro Bir-Hakeim).Cette expérience menée par lesélèves du collège se révèle fort

intéressante. Elle permet de déve-lopper, sans nul doute, l’espritd’initiative, la prise de responsa-bilité et leur confère une auto-nomie certaine. Ils se sont mon-trés par ailleurs très enthousiastes.On ne peut que les en féliciter. Ilsaccomplissent leur tâche avec brioet s’investissent pleinement. ■

ROGER GIRAND

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Les élèves de 3e du collège Colette BessonA la découverte du monde entrepreneurial

>5Mai 2014 • n° 705

À traversl’arrondissement

au Conseil d’arrondissement

Après six mois de campagneintense et malgré un emploi dutemps chargé, Antoinette Guhlarrive, souriante et détendue,à notre rendez-vous, prêteà répondre aux questionsde l’AMI. Habitant depuis 2010le quartier de Pyrénées-Ménilmontant, cette mamande trois enfants, âgée de 43 ans,est désormais en charge, à lamairie de Paris, de l’économiesociale et solidaire,de l’innovation socialeet de l’économie circulaire.

L’AMI : Quelles sont lesspécificités du 20e ?Antoinette Guhl : De tous lesarrondissements de l’est parisien,c’est le 20e que je préfère, car il estriche de sa diversité multicultu-relle et multi sociale. Dans cetespace public très dense, il y aune vraie vie de quartier, avecses habitudes, ses fêtes. C’est unarrondissement pour les habitantset non un simple lieu de passage.C’est le Paris des Parisiens. Je n’aipas envie qu’il devienne un arron-dissement musée.

L’AMI : Qu’appréciez-vousparticulièrement dansnotre arrondissement ?AG : J’aime faire mon marché,rencontrer les habitants, me pro-mener ou prendre un verre à uneterrasse de café. J’apprécie surtoutles différents lieux de culture quepropose le 20e et tous les endroitsaccueillants qui permettent devivre ensemble.

L’AMI : Comment vousdéplacez-vous ?AG : En vélib, en transport encommun, mais je suis surtout uneadepte de la marche à pied, c’estla meilleure façon de connaître lesdifférents quartiers.

L’AMI : Que faudrait-ilaméliorer selon vous ?AG : Je déplore les conditions devie difficiles des habitants dont lesimmeubles sont construits le longdu périphérique, qui souffrent auquotidien du bruit et de la pollu-tion provoqués par les voitureset dont la santé s’en trouve alté-rée.

L’AMI : Comment êtes-vousvenue à l’écologie ?AG : Par mon éducation. Mesparents Italiens, immigrés en Lor-raine, m’ont inculqué l’idée que lanature est quelque chose d’im-portant et de précieux et que l’on

doit en protéger ses différentesressources. Lorsque ma mère cui-sinait les légumes de son jardin,elle faisait attention à ne pas gas-piller l’eau.

L’AMI : Quel est votrejardin préféré dans le 20e

et que pensez-vous desjardins partagés ?AG : J’aime tous les espaces vertsdu 20e, mais le parc de Bellevilleest mon préféré et je m’y pro-mène souvent. L’idée de jardinpartagé est une idée forte, car il estimportant quand on habite enville, de garder ou de créer le lienà la terre. Non seulement celarapproche les habitants, mais celapermet aussi aux enfants d’ap-prendre comment on cultive leslégumes ou comment les insectesvivent, autrement que dans leslivres à l’école. Quand il y a desespaces verts, la ville et la vie setransforment. Je suis partisaned’utiliser tous les espaces possibles

pour créer des jardins partagés.J’aimerais que les toits de Parissoient végétalisés pour faire reve-nir la nature en ville.

L’AMI : Un projetécologique « phare »pour le 20e ?AG : La «petite ceinture» est unevraie richesse à préserver. C’estun enjeu pour les Parisiens et le20e doit y jouer son rôle. Avoir unaccès à un espace naturel, sau-vage, non bétonné, où l’on peutvenir respirer, c’est indispensa-ble. Tout en respectant la biodi-versité de la faune et de la flore,on pourrait envisager d’y fairedes jardins partagés, des cabanespour les enfants, un parcourssportif. On pourrait aussi aména-ger les tunnels en lieux d’exposi-tion pour les artistes, organiserdes concerts… Tout est imagina-ble, mais il faut le construire avecles habitants. ■

JOSSELYNE PÉQUIGNOT

Antoinette GUHLConseillère de Paris EELVPortrait d’une écologiste : enfant, elle faisait déjà de l’écologie sans le savoir !

Promenade surprise organiséepar Paris Par Rues Méconnues

L’AMI rappelle à ses lecteurs la promenade surprise organisée parParis Par Rues Méconnues présentée dans son numéro précédent.De nombreuses personnes se sont déjà déclarées de telle manièrequ’un deuxième groupe pourrait être constitué. Donc n’hésitez pas.Les contacts : s’inscrire auprès de « [email protected] :code AMI20. Ou par téléphone : 06 69 00 59 53 : Code AMI20Le lieu de rendez- vous : sera précisé; il se situera dans le quartierMénilmontantLa date : le 24 mai dans l’après midi d’une durée de 2h.1er départ à 14h- second départ à 17h - Participation : 10 eurosEt d’ores et déjà réservez les dates des 27 au 29 juinL’AMI a le plaisir de s’associer à « Résous-Moi » : un jeu de pisteorganisé par Paris Par Rues Méconnues du 27 Juin au 29 Juin .«Résous- Moi» c’est un jeu d’énigmes solidaire, au bénéfice despersonnes handicapées, pour faire redécouvrir les quartiers enallant rencontrer ceux qui le font. ■

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Des élèves de 3e du collège Colette Besson à Paris ont créé unevéritable entreprise pour commercialiser une gourde,personnalisable, écologique, pratique et transportable. Fini le gâchisde gobelets en plastique et bonjour la gourde 100% écologique!

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Mai 2014 • n° 705>6

À traversl’arrondissement

avenir de Télé Bocalpasse par un contratd’objectifs et demoyens avec la ville

de Paris.Richard Sovied, le porteur du pro-jet depuis 1995, met tout enœuvre pour que la ville de Paris,désormais dirigée par AnneHidalgo, signe un contrat d’objec-tifs et de moyens avec Télé Bocal

afin de couvrir les coûts men-suels (50000 euros) de la diffusionpar la Tour Eiffel et une partie

des frais de fonctionnement. Cecontrat aurait un double objectif:- la reconnaissance de servicepublic, qui intègre l’obligation detransport par le cablo opérateur,attachée aux chaînes qui ont uncontrat avec la ville, - la déduction fiscale des dons.Car actuellement selon RichardSovied : «Notre financement esttrès aléatoire, Nous vivons prin-cipalement des aides et des petitsfilms institutionnels qu’on nouscommande. Nous développonsaussi la publicité pour les com-merces de proximité (opérationpromotionnelle «les commerçantsde ma rue»).En attendant, le lancement de laCampagne 1 euro pour Télé bocalauprès des fidèles attachés à Télébocal, pourrait permettre depérenniser la station en assurantles frais et les salaires. ■

CHANTAL BIZOT

Télébocal, télévision de quartier du 20e, se bat pour survivre

PortraitLe dernier passementier de Paris

ment personnel : tel est le secretde la réussite d’un entrepreneur etd’une entreprise. Yves Dorget enest l’illustration même. Il estméconnu, mais peut-être contentde l’être. C’est un homme discretet charmant. ■

JEAN-MICHEL ORLOWSKI

notre nouveau Maître d’Art s’estengagé à former un élève duranttrois ans. C’est chose en coursdepuis un an.

Les gammes de produitsDepuis plus de cent ans, la sociétéfabrique des cartisanes, desgalons, des franges, des glandsdestinés à la décoration intérieuredes demeures. Les produits sontfabriqués avec un soin extrême,sous contrôle qualité permanent.Ils sont soit anciens (tendance à labaisse), soit nouveaux (plusdemandés). Pour assurer les pro-ductions, la société continue àexploiter des métiers à tisser quisont fort anciens mais qui ont étémodifiés pour s’adapter aux typesde demandes formulées.

Innover c’est assurerl’avenirYves Dorget ne ménage pas sontemps. Il court après le temps et lademande. La réactivité de sonentreprise pousse les décorateursfrançais mais aussi étrangers àlui confier de plus en plus de com-mandes, qu’il honore sans pro-blème grâce à un personnel qua-lifié, motivé et attaché à sonentreprise.Ses clients aujourd’hui sont enFrance mais aussi aux USA, enGB, au Moyen Orient.

La réussite se mériteLe travail, la qualité des produits,un réseau et beaucoup d’engage-

rès tôt, Yves Dorgetsait ce qu’il veut faire:succéder à son pèredans l’entreprise fami-

liale. Ses parents ont en effetracheté l’affaire Verrier en 1968.Yves apprécie l’atmosphère quirègne au sein de cette société«ancienne», où la convivialité etla créativité sont mises en valeur.On est en famille. A 22 ans, ilintègre l’entreprise où son pèreva lui initier les ficelles du métier.

Décès et SuccessionSon père décède brutalement en1992.Une dizaine de personnes,toutes très attachées à l’entreprise,y travaillent comme au bon vieuxtemps. Ici, on privilégie la qualitéau rendement. C’est la marque defabrique. Yves Dorget prend lesrênes de la société à ce moment là.Il a 24 ans!Voulant honorer la mémoire deson père, il change la raisonsociale en 1995. La passemente-rie Verrier devient Verrier Père &Fils.

Diplômé Maître d’ArtYves Dorget a souhaité devenirMaître d’Art afin de transmettreson savoir faire. Son expériencelui permet alors d’obtenir lediplôme de l’Institut des Métiersd’Arts délivré par le Ministère dela Culture, remis par Mme Philip-petti, Ministre de la Culture, ennovembre 2013. En échange,

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Relais de l’actualité sociale et culturelle de la vie locale, Télé bocalsous la direction emblématique de Richard Sovied, qui a rêvéde cinéma depuis son plus jeune âge, est «une autre télévision»où la population est au cœur de l’information. Télé bocal risqued’être victime des coûts de production croissants de son canalde diffusion, accordé depuis 2008 par le CSA.

L’

Diffusion

Télé Bocal diffuse ses programmes tous les jours de 23h à 2h(sauf le dimanche) et le vendredi de minuit à 3h sur le canal 31de la TNT en Île-de-France, canal partagé avec les chaînesdemain IDF, BDM TV et Cinaps TV. Elle compte parmi les septchaînes locales d’Île-de-France présentes sur la TNT. Elle estreçue sur toute l’Île-de-France qui compte un bassin de 12millions d’habitants. Siège de Télébocal : 12 villa Ribérolles 20e ■

En brefAllée des Créateurs les 17 et18 mai, bd de BellevilleA l’occasion de la fête des mères,l’association ArtMachine orga-nise sa 6e Allée des Créateurs les17 et 18 mai de 11h à 21h sur leterre-plein du Boulevard de Bel-leville à Paris, Métro Ménilmon-tant.Près de 70 artistes, stylistes, déco-rateurs d’intérieur et plus, propo-seront et exposeront leurs créa-tions. Mille et une idées decadeaux originaux pour la fêtedes mères! Un week-end festif,avec de nombreuses animationsmusicales et des espaces restaura-tion.Participer à l’Allée des Créateurs,c’est soutenir le FestivalMénil’Fest, qui se déroulera les26, 27, 28 septembre. ■

Yves Dorget, 46 ans, préside depuis quelques années aux destinéesde «cette société mythique», née il y a plus d’un siècle dans le 20e

arrondissement, et toujours située au même endroit (10 rue Orfila).Il représente la 4e génération des fondateurs de l’entreprise.

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Yves Dorget

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dossier

Le patronage Saint Pierre, fondé en 1877 par les Pères Salésiens de Don Bosco, avait éludomicile dans un premier temps au 276 rue des Pyrénées près du carrefour Pyrénées /Ménilmontant.Pendant la guerre de 14/18, 157 jeunes, tous habitant le quartier furent mobilisés.« La Chronique du patronage Saint Pierre » ouvrit ses colonnes aux courriers de ces soldats,devenant ainsi un lien précieux entre les familles. Chaque soldat recevait également unelettre « courrier militaire » accompagnée parfois d’un petit cadeau des anciens.Les quelques extraits publiés ici sont puisés dans les archives du patronage installédéfinitivement depuis 1929, au 15 rue du Retrait.

DOSSIER PRÉPARÉ PAR CLAUDINE ET ANDRÉ LARMETCertains titres ont été ajoutés par la rédaction.Nous avons respecté l’indication limitée à une lettre des noms des lieux et des villes qui, par sécurité, étaient censurés pendant la guerre.

18 bombes larguées sur Ménilmontant janvier 1916, 22h10, date et heure à jamaisinoubliables dans la mémoire des habitants desquartiers de Saint-Fargeau et de Ménilmontant!

Je rentrais chez moi, au même moment, par la rue des Pyré-nées, et je me trouvais en plein sous le bombardement. Auloin, retentit l’alerte donnée par les pompiers et à cet ins-tant précis un point lumineux semblable à une étoilefilante apparaît à l’Est. Aussitôt éclate un bruit formida-ble suivi d’un autre. C’était une vraie pétarade. Plus dedoute, c’étaient bien des bombes qui éclataient produisantune suite de détonations épouvantables.Je rencontre, chemin faisant, deux groupes de jeunesgens, les uns effrayés, d’autres insouciants, qui venaientde réciter leur chapelet au patronage. A 22h30, Victor Clouet vient prévenir que l’immeuble du86 de la rue Ménilmontant, où habitait le frère de M. Met-ché avec ses 6 enfants, était écroulé. Aussitôt M. Dhuit, M.Cau et M. Chambord, trois prêtres, arrivés en permission,se rendent sur le lieu du sinistre, piétinant le verre et unamas de décombres. Quel lugubre spectacle!Cette haute maison était partagée en deux, les chambresà coucher étaient écroulées; restaient debout la cuisine etune partie de la salle à manger. L’on porte secours aux vic-times ensevelies sous les plâtras. M. Cau donne une abso-lution, les pompiers arrivent et se mettent à la tristebesogne. Charles Clouai, agile et dévoué, escalade cinqétages pour sauver un petit innocent dont le berceau étaitpresque suspendu dans le vide. A minuit, M. Poincaré vientse rendre compte du sinistre et serre la main à Victor Clouet. Vers 1 heure du matin, ces messieurs rentrent au Patronageprendre un repos bien mérité…Le patronage des Otages, où Notre Seigneur était exposépour l’adoration nocturne… Le patronage Jeanne d’Arc, àl’ombre de N.-D. de Lourdes, a reçu une bombe... qui n’apas éclaté.Le patronage St-Pierre n’a pas reçu non plus le moindreéclat, aucune vitre brisée, et cependant l’on retrouvait aun° 100 de la rue de Ménilmontant une autre bombe nonéclatée.

Le patronage St-Jean n’a pas souffert, alors qu’une bombetombée sur le lavoir voisin, a envoyé des projectiles surles vitraux de la chapelle St-Louis de l’église N.-D. de laCroix, et a descendu les aiguilles du cadran de l’horloge,côté de la rue d’Eupatoria. Enfin la dernière bombe qui afait un immense trou, boulevard de Belleville, près de lastation des Couronnes, aurait pu atteindre le patronage St-Louis, 55, boulevard de Belleville.

UN TÉMOIN, FÉVRIER 1916Le 29 janvier 1916, un Zeppelin allemand bombarde Paris. 18bombes ont été larguées sur les quartiers de Belleville et deMénilmontant : rue de Ménilmontant, rue des Maronites, rue del’Elysée Ménilmontant, rue Julien Lacroix, rue des Panoyaux, ruedu Borrégo, rue Haxo, passage des Tourelles et la voûte du métroà la station Couronnes.Ces bombes ont provoqué la mort de 26 personnes et fait 32 bles-sés. Les funérailles des victimes ont été célébrées à Notre Damede la Croix.

A Verdun, dans les tranchéesa santé est bonne, c’est extraordinaire! Dans l’eau sou-vent jusqu’au ventre, depuis 12 jours que noussommes montés en ligne dans le secteur le plus agité

de Verdun, presque sans repos, mangeant toujours froid etquelle nourriture!! Frôlant la mort fréquemment! C’estune vie épouvantable, rien ne peut donner une idée de cecoin. C’est affreux : constamment bombardés, des cadavresnon enterrés de tous côtés ou bien déterrés par les obus.Pour aller en première ligne, des boyaux nivelés presquepartout. Pas d’eau, si ce n’est dans les trous d’obus, maiselle n’est pas buvable, car elle a un goût cadavérique trèsprononcé. On recueille, comme on peut, l’eau de pluiepour boire, car parfois le ravitaillement n’arrive pas àcause du marmitage et, avec la fièvre que avons, la soif estune grave souffrance.Nous avons un travail fou, nous autres téléphonistes, carles lignes sont constamment coupées et certaines doiventêtre réparées aussitôt coûte que coûte. Aujourd’hui, nousavons une chance extraordinaire, Fritz s’est calmé et nousavons un peu de calme. Nous attendons la relève avec impa-tience, elle ne saurait tarder, car nous sommes montés enréserve le 28 septembre, puis en ligne le 4 octobre. Nous sommes tous dans un état affreux couverts de blocsde boue et d’une saleté repoussante. Quoique nous n’ayonspas fait d’attaque, nous avons des pertes sérieuses carnous avons à soutenir des contre-attaques fréquentes, etbeaucoup de malades par le gaz. Il faut un courage extra-ordinaire pour supporter toutes ces souffrances, mais ontient quand même.

F. BRAUN, 15 OCTOBRE 1917

Trois jours plus tarde voilà remonté aux tranchées après deux joursde marche. Le bombardement est très fort, maisaujourd’hui ralentissement à cause du vilain

temps. Dans quelques jours nous allons foncer et gare auxBoches! Nos artilleurs en mettent un coup pour le moment.Je suis toujours à mon poste et je compte toujours sur vosbonnes prières. ■

A. MERCIER, 18 OCTOBRE 1917

Mai 2014 • n° 705>7

Sous les obus

Au 86 de la rue de Ménilmontant 5 étages ont été coupés,de haut en bas, par la bombe lancée depuis le Zeppelin

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Plaque commémorative de la chapelledu Patro Saint Pierre où figurent34 jeunes de Ménilmontant.

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La première guerre mondiale vécue par157 jeunes du quartier de Ménilmontant

Des combattants du 20e

dans l’enfer de 14/18

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>8Mai 2014 • n° 705

dossier

Depuis un observatoire un spectaclesublime et épouvantable

erci des bonnes nouvelles ! Je vais essayer devous décrire ce qu’on voit d’un observatoire, unjour d’offensive.

L’aube se lève, le canon qui gronde depuis 10 jours n’estpas encore silencieux. Partout où nos regards se portent,le ciel est embrasé, nous ne voyons que fumée et je suislà dans ce fort qui, hier, était un poste allemand. C’est delà que je vois ce spectacle grandiose. Lorsque noussommes arrivés, il n’y avait rien que des casemates effon-drées, et nous trouvons des blessés du X de ligne et desofficiers, un poste de secours et les appareils de viséenécessaires pour rectifier les tirs, qui changent de minuteen minute….Tout gronde et le sol tremble.Soudain la porte s’ouvre et un brancard apparaît, c’est lecolonel du X. chasseurs qui, mortellement blessé, a étéapporté ici. On ne fait même pas attention, car les ordresarrivent sans trêve et les coureurs allongent de 500, puisde 100, puis de 200, tels sont les ordres qui passent et par-tent vers les batteries qui bombardent tel ou tel village.Puis une ligne noire débouche d’un boyau, des prisonnierssans doute : en effet à la jumelle, on distingue leur uni-forme. Le roulement est toujours aussi dense, mais la nuitdescend maintenant sur ce calvaire et les fusées commen-cent à apparaître de tous les trous : les bois sont roses, legrondement continue et la lune s’est levée et nous voyonsenfin le panorama. Les éclatements se succèdent sansinterruption. Pour nous le marmitage s’est arrêté : déjà levillage est dépassé, car, à droite et à gauche, ou remarquela ligne noire des hommes.Puis plus rien : les troupes sont entrées dans les tranchéesennemies et désormais, elles sont pour nous invisibles,seuls les coureurs continuent à nous rendre compte desavances effectuées, puis une ligne noire débouche : desprisonniers, des blessés, des ambulances à droite, à gauche,des chariots de munitions, des canons, que sais-je encore! Et tout ce bruit mêlé à la canonnade qui n’arrête pas,donne à cette nuit quelque chose de sublime et inspire l’ef-froi, car il fait nuit noire et les fusées éclairantes qui mon-

tent là-bas, éclairent le terrain qui est maintenant à nous.Leurs officiers sont toujours là, car les Boches contre-atta-quent et, dans ce boucan, on entend distinctement la fusil-lade. Dehors il pleut maintenant et, petit à petit, les rap-ports arrivent, ce qui nous permet de voir le chemin denotre progression.Que je suis heureux d’être dans un observatoire car notrebatterie a eu 4 tués et 30 blessés, et puis on est plus tran-quille : on voit la bataille mais de loin, tandis que dansmon ancien poste, j’aurais vu la lutte, mais de près.Voici onze heures, soudain nos regards se portent vers lachambre où l’on a mis le colonel. Le capitaine va voir, etil rentre, l’air consterné, en disant : « II est mort». En effet,chacun, préoccupé des ordres, des renseignements qui arri-vent sans cesse, nous avons tous oublié que là, un hommesouffrait et il s’est éteint sans que personne n’y prêtât lamoindre attention, car, en de pareils moments, un hommene compte pas, seule la généralité compte.Je m’arrête, car le bruit continue toujours, mais on ne voitplus rien si ce n’est des batteries de 75 arrivées depuis uneheure, installées dans des carrières, qui tirent sans arrêtet dont les lueurs nous révèlent la présence. Mais une pluiefine tombe sur la route sillonnée de milliers de trousd’obus. Un brouhaha!! Là-bas des prisonniers apparais-sent...

L. LÉONARD, 25 OCTOBRE 1917

Une visite dans les Creutes* otre magnifique succès s’est élargi par l’éva -cuation du Chemin des Dames : cette nou vellenous est parvenue par le téléphone et nous a

causé un grand plaisir. Que de sang versé nous a coûtécette voie stratégique ! Cette route est très importante pournotre ravitaillement car elle est parallèle au front surpresque toute sa longueur. La canonnade est toujours trèsactive...Oui, j’ai été dans la carrière de X à la lueur des lampes.Nous avons vu des tranchées fraîchement faites, et là, dor-ment de leur dernier sommeil quelques-uns de ces démonsqui se sont heurtés à l’invincible garde impé riale. Onn’est que quatre, et l’on ne peut s’empêcher de prier surces vingt-deux tombes dont les croix blanches indiquentle nom de ceux qui, à 20 mètres sous terre, ont été se bat-tre pour reprendre cette petite parcelle de France. Pauvreshommes, il vous a fallu un courage extraordinaire pourpénétrer dans ces «creutes» (nom du pays) que nos obusavaient dédaignées… A X, nous voyons des «creutes», nous y pénétrons … Unde nos obus de 400 est venu là. Nous continuons à avan-cer, nos pieds buttent dans quelques chose : des Bochessont là pêle-mêle. Les uns n’ont plus de tête, d’autres sontdéchiquetés, le sang s’est réuni au milieu de la salle, et sousles rayons d’un jour blafard, il nous montre les bienfaitsde la civilisation. Nous voyons, en rêve, cette minute terrible, la venue del’obus, sa détonation, ses fumées asphyxiantes, les éclatset enfin la mort et l’agonie de ces boches qui, dans ces car-rières, se croyaient inexpugnables. Ils n’ont pas eu lachance de leurs camarades qui ont été faits prisonniers :eux, ils ont agonisé dans le plus profond isolement.Nous contemplons ce spectacle. Déjà la canonnade arepris, les Boches bombardent et même une marmitevient de tomber non loin, car une odeur de soufre nous

prend à la gorge. Enfin, l’air libre, nous sortons. Là, surla route, un trou qui fume encore et à côté de ce trou, deschevaux gisent éventrés par un obus de 150. Nous cherchons les conducteurs, mais une voix nouscrie: «Par ici les gars, laissez-les, ils vont crever. Nous sui-vons le conseil. Heureusement car voilà un obus... pss...psss.. boum..., boum... et il déchire l’air... Il tombe à troismètres de nous. Nous comptons trois minutes. Un autrearrive. Il en arrive un toutes les trois minutes, me ditGeorges. Nous disons au revoir aux conducteurs qui ne veulent pasnous suivre... Un quatrième obus arrive. Il éclate. Mais lafumée est encore sur la route que nous filons à toutevitesse Nous l’avons dépassé de 200 mètres. Une grossepierre est là : couchons-nous! Aussitôt nous nous apla-tissons. Le cinquième arrive, et comme les autres, il éclateet ses éclats plus lourds et plus dangereux viennent frap-per contre notre caillou.Nous repartons vivement : 10 minutes se passent. Plus rienà craindre, dit Georges, et, d’un pas tranquille, nousretournons à F…, heureux de notre promenade en terrainreconquis. Nous ren trons chez nous après avoir longtemps considéréles flèches de la cathédrale de Laon. Mais Georges, éten-dant la main dans la direction du disque rouge du soleild’automne, dit : les Boches sont encore là…Des canons de 75 se mettent à tirer, à gauche, un avionpasse, des grosses pièces tonnent derrière nous. C’est laguerre, les obus sifflent, ils éclatent..... Et tous les quatremois, les hommes vont jouir de la vie familiale pourvenir ensuite se rejeter dans la fournaise. Combien, àl’heure où j’écris, combien, à Paris, ont su comprendre labeauté, le sacrifice, le sublime de tout ce que je décris.Un soir, après l’offensive, le capitaine nous a dit, envoyant la file des blessés qui remplissaient le ravin de leurscris de souffrances: «Eh! bien, les gars, entre deux inter-mèdes de chants, ou pendant un entr’acte, entre deuxéclats de rire, on parlera de cela,.... mais comme si on par-lait de la pluie ou du beau temps». Oui, on parlera de cettetuerie, comme on par lerait d’un crime ou d’une arresta-tion. Quand on avance on en cause. Mais on préfère allerrire et, pour oublier les cris des uns, les larmes des autres,on va s’étourdir au cinéma, au concert ou au théâtre, n’est-ce pas vrai? ■

L. LÉONARD, 25 OCTOBRE 1917

*Les creutes : dans le Laonnois et le Soisonnais, on appelle «creutes»les multiples cavités creusées depuis des siècles dans les épaissescouches de calcaire des collines de ces régions.

Au Chemin des Dames

• Le 28 juin 1914 : assassinat à Sarajevo de l’archiduc, François-Ferdinand, héritier de l’empire d’Autriche par unnationaliste serbe

• Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France• A partir du 2 aout 1914 : mobilisation française• 31 janvier 1917 : Guerre sous-marine totale déclenchée par l’Allemagne• 6 avril 1917 : Le Congrès vote l’entrée en guerre des Etats Unis• Du 16 avril au 24 octobre 1917 : Bataille du Chemin des Dames• 18 juillet 1918 : Deuxième bataille de la Marne• Le 11 novembre 1918 : Signature de l’armistice allemand à Rethondes• 3044 habitants du 20e, disparus au front, sont recensés sur le registre des morts de la Guerre de 14-18 qui est

exposé chaque année à la Mairie du 20e à l’occasion de la Veillée du 10 novembre.

Quelques points de repère

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Mai 2014 • n° 705>9

undi 13 novembre. —II est 10 heures et tous trois,artilleurs, nous sommes un peu fatigués car nousvenons de rentrer de perm’, et l’on n’est pas encore

dans son assiette. La chaloupe vient de nous déposer surle pont du torpilleur 183 qui se met aussitôt en marche.La mer est calme, pas un souffle de vent, c’est un tempsmagnifique pour aller en patrouille, le pont tremble un peusous le trépignement des deux grosses machines qui per-mettent à notre petit bateau de faire ses 32 nœuds. Nous passons la passe, alors du blockhaus du comman-dement, jaillit cet ordre : «Branle-bas de combat, chargezles tubes». Aussitôt ou amène à l’aide d’une grue, une àune, avec beaucoup de précaution, trois petites torpilles effi-lées du bout, véritables petits jouets qui sont souvent desarmes terribles. On ouvre les tubes, on renferme la torpillededans, puis on les referme, le réservoir à air comprimé estrempli : il ne reste plus maintenant qu’à appuyer sur unepetite manette pour faire partir ce jouet ; le canon placéà l’avant, est chargé. «Tout est, paré et tout le monde à sonposte»-répète le commandant, et, parlant dans son porte-voix : «A 800 tours par tribord, marchez... ».L’on vient m’appeler; c’est mon tour de garde, deux heuresrenfermé là-dedans. Me voilà avec mes instruments pré-férés. Un bateau vient de surgir devant nous, car la passede G… est loin, nous en sommes à 20 kilomètres et presquedans 1’Atlantique. C’est un Danois ; je téléphone au capi-taine et aussitôt le commandant fait envoyer au bateau parT.S.F. l’ordre de stopper immédiatement, mais le bateau estlouche car, au lieu de s’arrêter, il force la vapeur et nousenvoie un coup de canon de 105 qui vient tomber à 8 enca-blures de nous; le téléphone mar che et nous recevons cetordre bref mais qui donne un petit frisson : «Attention!».Les yeux collés à la lunette, j’observe qu’à bord du petitbateau le pavillon français vient de s’élever salué par uncoup de canon.Il règne à notre bord un bruit insolite, des mouvementsd’hommes, des commandements. Dans notre blockhaus, pasun mot, car nous avons maintenant une responsabilité trèsgrande et la moindre défaillance peut nous coûter cher :le bateau ennemi vient de forcer sa vitesse. Le nôtre forcela sienne aussi ; le trépidement de la machine devient deplus en plus fort, il fend l’eau, maintenant comme un lé -vrier ; on se rapproche du navire et l’on voit qu’il fait desefforts pour nous échap per!... Coup de théâtre!!! Il vientd’ar borer au-dessus du pavillon danois le dra peau de lamarine allemande qu’il salue d’un nouveau coup de canon.L’obus vient de tomber à l’avant, c’est un petit heureu -sement!

Nous lançons la première torpille et, à la lunette, on voitson sillage qui va vers le Boche : tout le monde la suit avecune curiosité très éveillée. Soudain une clameur de dés-appointement jaillit de la bouche des torpilleurs (matelotsqui char gent les tubes). C’est ce cri : « loupé!». En effet latorpille est passée à l’arrière du bateau maudit ; la pour-suite continue depuis une heure et rien de changé. Mais une autre torpille vient de partir, le bateau atteint dansle milieu, vient de s’ouvrir en deux et coule dans l’espacede trois secondes à peine. L’explosion a fait une grandeflamme et en même temps une colonne d’eau haute de 30mètres a surgi et quand elle est retombée, il ne reste plusque la partie supérieure du bâtiment qui apparaît en core.... On ouvre ma prison pour venir me remplacer ; il étaittemps car je ne voyais plus rien à force de regarder avecatten tion : la vue s’était fatiguée. Toutes les chaloupes sont mises à l’eau pour aller repêcherles survivants. Il y en a très peu : sur 285 hommes d’équi-page, nous en sau vons 15. Tout le reste a péri noyé ouasphyxié. Nous renfermons nos 15 prisonniers, et nous ren-trons à toute vapeur à C... Sur notre chemin, nous rencon-trons des des troyers anglais accourus au bruit de l’explo-sion. Dès qu’ils savent de quoi il s’agit, ils nous acclamentet vont à leur tour patrouiller pour empêcher nos enne-mis de faite la contrebande avec leurs navires maquillés. Bonne chance, petits navires ! Les sous-marins ne lesratent pas quand ils peuvent les attraper. Nous franchis-

sons la passe en compagnie de huit autres torpilleurs qui,eux, viennent d’avoir une rencontre avec quatre grandssubmersibles qui voulaient s’infiltrer dans l’Atlantique etqu’ils ont obligés à une fuite précipitée. ■

L. LÉONARD, ARTILLEUR (CLASSE 17)

Exposition du 1er avril au 29 juin L’Est parisien pendant la Grande GuerreEn lien avec son fonds local «Découverte de l’estparisien » (DEP), la médiathèque Marguerite Duraspropose un accrochage d’une vingtaine dephotographies prises dans les arrondissements del’est de la capitale entre 1914 et 1918. Ces clichés,ainsi que les documents d’archives qui lesaccompagnent, relatent le quotidien des habitantset témoignent des difficultés, voire des dramessubis, du départ des soldats sur le front auxbombardements qui s’abattent sur Paris.Au 3e étage de la médiathèque – EspaceDécouverte de l’est parisienVoir en page 15 le programme des animationsorganisées par la médiathèque.

A la MédiathèqueMarguerite Duras

e travail se ralentit pour le moment, mais il reprendpar secousse. Sans crier gare, une légion de voituressanitaires nous débarque tout d’un coup, une grande

quantité de blessés à opérer d’urgence. C’est pour le coupque nous sommes «embouteillés», comme dit le chef denotre équipe!J’étais de nuit, vendredi soir et, comme les clients faisaientdéfaut, chacun avait cherché un coin pour dormir. Jem’étais ins tallé sur un «billard» et je commençais à per-

dre connaissance quand on est venu nous annoncer 12urgents. On s’est mis au travail en vitesse, Mais à mesurequ’il y en avait un d’opéré, il y en avait quatre autres quiarrivaient, la salle de déshabillage était remplie et on enmettait dans le corridor.A 8 heures du matin, nous quittions la salle, vannés,fourbus et laissant du travail pour toute la journée auxdeux équipes qui nous remplaçaient. Bon mois de Marieà tous! Priez pour moi qui peux si peu prier ici. ■

ROCHARD, 6 MAI

Au service des blessés

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Carte souvenir du Patronage Saint Pierre

La Guerre vue d’un torpilleurdossier

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Saint Jean Baptiste de BellevilleQuand une paroisse entre enretraite

Un pas de plus vers lepartage et la prièreSi le vendredi le père Esclef ainvité tout le monde à jeûner d’unmorceau de pain, d’une pomme etd’un verre d’eau, mais à ne surtoutpas jeûner d’amitié et de rencon-tre, chacun au fond du cœur acertainement fait personnellementun pas de plus vers le partage etla prière.Une grande semaine, déjà sainte,à quelques heures de celle qui apermis cette fois à tous de mon-ter vers Pâques. Un pari gagné, qui a fait grandirun peu plus la paroisse et qui,n’en doutons pas, se renouvellerapour le plus grand bien de tous. ■

ALBÉRIC DE PALMAERT

nel et généreux, reprenant dansl’ordre, le sens du carême, lanécessité de la prière, l’impératifdu partage et l’utilité du jeûne etun enseignement sur le sacrementde réconciliation proposé par lepère Thierry de Lesquen, chacuna pu se remettre en face de ses res-ponsabilités de chrétien. Un pari audacieux, certes, maisgagné. Pas seulement pour celuiqui l’a pris, mais pour les quatre-vingts paroissiens qui ont joué lejeu. Avec une timidité compré-hensible au début qui s’est, aulong des soirées, transformée enréelle amitié et joie profonde.

e pari était audacieux.Comment faire venir,cinq jours de suite, sesparoissiens, pour une

messe, un pique-nique en com-mun, un enseignement de troisquarts d’heure, une adorationdans le silence et la célébrationdes complies… Le tout en troisheures, en fin de journée, obli-geant certains à arriver en retard,ou à quitter leur bureau un peuplus tôt…Cinq jours au cœur du carêmepour inviter ceux qui ont réponduà cette proposition à se remettreà l’écoute de l’Esprit, dans lesmains du Père et, en fin desemaine, à recevoir le pardon dufils, par le sacrement de réconci-liation.

Un pari audacieux, maisréussiAvec un enseignement simple,clair, on oserait même dire frater-

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Haut MénilmontantPèlerinage aucimetière de Picpus

pénétrons dans cette enceintechargée d’histoire et où nousavons, surtout, la chance d’êtreguidés par le supérieur de la mai-son Saint Augustin, le Père GérardPelletier.C’est à la fois un cours d’histoire,de La Fayette à aujourd’hui, etune méditation religieuse sur lesacrifice des 16 carmélites qu’ilnous propose, sachant à proposnarrer l’anecdote, souvent humo-ristique, qui adoucit la dureté dupropos et la violence dégagée parl’époque évoquée. Grâce à cettebrillante et éducative narration,nous comprenons mieux en quoice sacrifice des carmélites estencore, aujourd’hui, un témoi-gnage et un exemple pour nousen cette année de « l’Appel».Après une prière et un moment derecueillement devant la grille desdeux fosses communes, nous pas-sons par l’église où sont inscritsles noms des 1574 guillotinéspendant la terreur et jetés dans lesdeux fosses quelle que soit leurclasse sociale d’origine, leur sexeou leur âge ou leur convictionreligieuse.Le pèlerinage s’achève; chacuns’en retourne chez lui avec la têtepleine des images emmagasinéesau cours de cette après-midi et lecœur chargé d’émotions livréespar les différents lieux visités. ■

JEAN-PIERRE VITTET

e dimanche 16 mars,quatre-vingt paroissiensde Notre Dame deLourdes, Notre Dame

des Otages et du Cœur Eucharis-tique se sont retrouvés pour par-tager un repas tiré du sac avantd’entamer le pèlerinage à Picpus«Appelés à être témoin». Munis d’un livret, réalisé pourl’occasion, en récitant le chapeletet en chantant des cantiques, l’en-semble des pèlerins se dirige,ensuite, vers la chapelle SaintCharles de la Croix Saint Simon,première étape du pèlerinage. Pourbeaucoup c’est l’occasion dedécouvrir cette chapelle du débutdu siècle (1914-1921), où ils sontaccueillis par son chapelain, lePère Henri Chatelet, C’est unmoment de recueillement à traversl’écoute et la récitation de la litur-gie du jour.La deuxième étape nous mène deLa Croix Saint Simon au parvis del’église Saint Gabriel où nous fai-sons une halte pour réciter l’an-gélus avant d’entreprendre la troi-sième et dernière étape qui nousmène au but de ce pèlerinage : lecimetière de Picpus.

La Fayetteet les CarmélitesC’est enrichis de paroissiens sup-plémentaires et accueillis par leconservateur du lieu que nous

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LCinq jours de retraite dans la ville et dans la vie.C’est ce qu’a proposé notre curé, le père Stéphane Esclef, du lundi31 mars au vendredi 4 avril.

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Les pélerins au cimetière de Picpus

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Notre Dame de la CroixMagaliménil fête ses 15 ans,Journée Portes ouvertes du 11 mai

Saint Jean BoscoDes jeunes heureuxen aumônerie

Tous les mercredis soir, à 18h,on les voit arriver nombreux àla paroisse Saint Jean Bosco,garçons et filles, collégiens etlycéens. L’ambiance est à la foisdécontractée et sérieuse. Maisque viennent-ils y faire?Enquête.

Des rencontres à troistemps«Nous sommes une aumônerie deparoisse », nous dit SébastienRobert, salésien de Don Bosco.Une quarantaine d’inscrits, trenterégulièrement présents. «Notreaumônerie fonctionne sur troistemps, poursuit Sébastien, laconvivialité, la prière et leréflexion. Cela correspond auxtrois temps de la pédagogie salé-sienne de Don Bosco : l’affection,la religion et la raison».Au goûter succède un temps deprière. On y alterne chants, lectureet commentaire d’un passaged’évangile. Puis l’on se retrouveen petits groupes pour échangersur un thème : Qui est Jésus? Unregard sur Jésus à travers les qua-tre évangiles, ce que je peux fairepour être solidaire des autres, laprière dans ma vie…

Un plus pour la paroisseLes jeunes participent activementaux temps forts de la paroisse :messes des familles, grandes fêtesliturgiques, Fête de St JeanBosco… Ils sont présents égale-ment aux démarches de baptêmeou de confirmation de leurs cama-rades.

Des temps forts dansl’annéeLa vie ordinaire de l’Aumônerieest agrémentée de temps forts : larencontre internationale avec lesFrères de Taizé, le FRAT à Lourdespour les collégiens, le RAFT au MtSt Michel pour les 4e/3e et unesortie-récollection pour les 6e/5e.

Voici quelques mots pour résu-mer notre Frat : «Jésus», «par-tage», «génial», «riche», «amour»,«wahou», «joie incroyable». Noussommes motivés pour continuer àfaire le bien autour de nous etrépandre notre foi.A présent, nous sommes joyeux,comblés, fatigués mais tristes derentrer. Nous repartons pleinsd’espoir et de courage! ■

VALENTINE ET SUZANNE

Le Frat. 10200 jeunes qui serassemblement à Lourdes pourchanter, prier et vivredes moments merveilleux.C’est l’expérience que nousavons vécue pendant 4 jours.

ous avons vécu desmoments forts de joie,de bonheur et nousavons approfondi notre

foi notamment dans les momentsde célébration dans la basiliqueSaint Pie X où nous avons prié etchanté à 12000. Nous avons vécu un grandmoment aussi beau pour les yeuxque pour le cœur lors de la proces-sion mariale. Mais la célébrationqui nous a vraiment marqués restele sacrement des malades car nousavons écouté de beaux témoi-gnages, vraiment touchants.

prix,... Les participants y fontconnaissance, puis s’organisentpour assurer la garde des enfants,les conduites d’école...C’est tout un lien social qui secrée.Le renouvellement des ateliersreste un défi et Marie Josérecherche des volontaires pourl’animation.

Mais il faut des bénévoleset des soutiens financiersUne dizaine de bénévoles conti-nuent d’apporter «amour, chaleurhumaine, respect et responsabili-sation des personnes, afin quechacun vive debout », commel’écrivait le père Cattenoz, à l’ori-gine de Magaliménil.En 2013, grâce au Secours Catho-lique, à la Mairie et à la Préfecturede Paris, à la Fondation NotreDame, à Carrefour Solidarité etau magasin Carrefour Market,l’approvisionnement a été régulier.

Cette chaîne de solidarité évolueavec le temps, et Magaliménil doittrouver sans cesse de nouveauxpartenaires.

A Magaliménil,je me sens accueillie !Cynthia témoigne : «A mon arri-vée ici, tout avait mal tourné, letravail de mon mari, le manqued’argent,... j’étais au bout du rou-leau. L’assistant social m’aenvoyée à Magaliménil. J’avais honte de quémander. Mais,dès mon arrivée, je me suis tout desuite sentie chez moi. La gentil-lesse des bénévoles m’a ôtée dudoute qui me prenait, je mecroyais une femme perdue. Ellesm’ont réconfortée. Avec les acti-vités, j’ai appris beaucoup. J’aihâte de venir le mardi partageravec eux. Magaliménil a ouvertune porte pour moi, et apporté lalumière!» ■

CATHERINE PARY

Avec son nom chantant, cetteépicerie sociale a ouvert le 17mars 1999. Magaliménil est lacontraction de MAGasinALImentaire de MENILmontant.

ionnière à l’époque,par son accueil autourd’un café avant defaire les courses et de

les régler à la caisse, Magaliménil,par son dynamisme, entraine d’au-tres associations dans son sillage.Marie Claire, à l’initiative de laJournée Portes ouvertes, raconte:« Sous l’impulsion de l’équipeparoissiale, Magalinénil innoveavec la vente pour un prixmodique de produits achetés dansles magasins du coin et remplacela distribution de colis alimen-taires».

Un magasinpas comme les autresDans une ambiance convivialechaque semaine, une vingtainede familles démunies, envoyéespar les assistants sociaux, achètentdes produits de première nécessité.Les prix affichés dans les rayonssont ceux des supermarchés avoi-sinants. A la caisse, une contribu-tion de 5 à 25% du prix réel estdemandée, afin de contribuer à laresponsabilisation des familles.Et, en outre, grâce à cette partici-pation, une ou deux familles deplus peuvent être acceptées.Des ateliers pédagogiques aidentà gérer un budget, cuisiner à petit

Toutes les tranches d’âge trou-vent des propositions selon leurscentres d’intérêt. Cela permet auxjeunes de s’ancrer dans la pasto-rale locale et diocésaine.

Les jeunes sontdemandeursNon, la jeunesse n’est pas fichue,comme le disent certains. Beau-coup sont demandeurs deréflexion et d’échange sur le sensde la vie, le mal et le bien, la foiaujourd’hui, les problèmes desociété, la mariage, la sexualité,les études, l’avenir, le mondenumérique. Les jeunes veulentaussi se sentir utiles et rendre ser-vice.

Une suite pour lesétudiants et les jeunesprofessionnelsPour les étudiants l’aumônerieexiste aussi après la terminale.Elle fait suite à celle des collégienset lycéens, le mercredi de 20h à22h30. Ils sont une dizaine à lafréquenter. Là encore s’imbriquentconvivialité, prière et réflexion.La plupart de ces jeunes veulentdevenir ensuite animateurs desplus jeunes.Les jeunes professionnels (jusqu’à35 ans), quant à eux, se réunissentune fois par mois. En plus dutemps de réflexion, des week-endsde détente et de récollection sontau programme.L’aumônerie : un lieu d’accueilouvert à tous à partir de la classede 6e. Un lieu de parole. Un lieud’écoute. Un lieu de passage entrel’enfance et le début de la vied’adulte. Un lieu d’apprentissage,de partage et du vivre ensemble.Un lieu pour découvrir et vivre safoi et pour la célébrer. «Après mesparents, et mes amis, l’aumôneriec’est un peu comme ma troisièmefamille», nous dit une jeune deSeconde. ■

FRANÇOIS DARVOR

>11Mai 2014 • n° 705

Vie religieusefoi et vie

En brefAmitié judéo-chrétienneEst parisien Le 6 mai de 18h30 à 20h15 au 15,rue Marsoulan Jonas, prophète à succès avec leProfesseur Philippe Zard et le Pas-teur Marc Pernot ■

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Un groupe de jeunes de l’aumônerie

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A gauche Cynthia; au fond Andrée; à droite une autre bénévole

Les jeunes avec le Père Christian

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Saint GabrielLes 16 jeunes de l’aumônerieau FRAT*

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*Fraternel

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es Catholiques ontchoisi le 31 mai, der-nier jour du mois deMarie, pour fêter la

Visitation; pour les Orthodoxes,c’est le 30 mars; dans certainestraditions protestantes c’est le 2juillet ; d’autres églises ne consa-crent pas de jour particulier à cetévénement. L’épisode est relatéau début de l’Évangile de Luc,dans un récit d’une simplicité etd’un naturel émouvants (Luc1:39-45).

Une scène de la viequotidienneDeux proches cousines se retrou-vent après un temps d’éloigne-ment. Elisabeth, qui se croyaitstérile et trop âgée pour enfanter,est depuis six mois enceinte del’enfant qui deviendra Jean-Bap-tiste. Marie, beaucoup plus jeune,porte en son sein, depuis quelquesjours seulement, celui qui seraJésus. En entendant la salutationde Marie, Elisabeth sent sonenfant tressaillir en elle et pousseun cri. Ainsi Luc nous fait lestémoins d’une rencontre ordinaire,d’une relation pleine d’affection etde complicité entre deux femmes.Dans la chaleur de l’émotion, unenfant se manifeste dans le ven-tre de sa mère, un signe infime,juste un frémissement intérieur :«Le petit a bougé», comme ondirait aujourd’hui.

Un moment cléLe moment de la rencontre entreles deux femmes, s’il n’a en soirien de décisif, préfigure une autrerencontre, celle-là capitale, quiaura lieu des années plus tardentre Jean et Jésus devenusadultes. Le tressaillement de Jeandans le ventre de sa mère lors dela rencontre avec Marie enceintede Jésus est déjà le signe de lareconnaissance du Christ par leBaptiste. Ainsi la Visitation consti-tue-t-elle l’annonce du baptêmedu Christ, l’événement qui inau-gurera son ministère public enrévélant sa nature divine aux yeuxdu monde.

Échanges avec DieuEn elle-même banale, dépourvued’aucun caractère spectaculaire,la Visitation joue un rôle clé dansl’Évangile de Luc. C’est que lerécit de cette rencontre permet àl’auteur de nous faire pénétrerdans la psychologie de Marie etd’Elisabeth. Il nous fait voir com-ment ces deux femmes prennentconscience de l’importance desévénements auxquels elles pren-nent part et, de là, en viennent àassumer le rôle que Dieu veut leurfaire jouer. La grossesse inespéréed’Elisabeth, qui la libérait de lahonte d’être stérile, était vécuepar elle comme un don de Dieu(Luc 1:25). Marie n’avait pas étémoins étonnée que sa parente de

se retrouver enceinte puisqu’ellen’avait pas connu charnellementd’homme (Luc 1:34) et que sagrossesse ne pouvait donc pasavoir été désirée. Pourtant, éclai-rée par l’ange Gabriel, elle avaitaccepté le rôle qui lui était confié :«Je suis la servante du Seigneur;qu’il m’advienne selon ta parole! »(Luc 1:38) La Visitation est l’oc-casion pour Elisabeth d’approuverla confiance de Marie : «Oui, bien-heureuse celle qui a cru en l’ac-complissement de ce qui lui a étédit de la part du Seigneur» (Luc1:45).

Le rôle indispensabledes mèresEn mettant en évidence la partprise par Marie et Elisabeth dansles événements qui se produi-ront plus tard, Luc montre que leprojet divin ne s’accomplitqu’avec la participation de l’hu-manité et tout particulièrementdes femmes. À Dieu rien n’estimpossible (Luc 1:37), mais il fal-lait qu’Elisabeth accouche deJean-Baptiste pour que ce dernierreconnaisse le Christ incarné et lerévèle aux yeux du monde ; demême il était indispensable queMarie, acceptant sa missiondivine, mette au monde Jésuspour que Dieu se fasse hommeparmi les hommes. ■

CHRISTOPHE PONCET

Un jour qui fait dateLe 31 mai, la Visitation de la Vierge Marie

L’Armée du Salut

u XIXe siècle, la révo-lution industrielle acontribué à créerune profonde misère

sociale : une population ouvrièrevivant dans des taudis, en proie àla violence, à l’alcoolisme, à laprostitution, au travail desenfants… Ce phénomène estapparu rapidement en Angleterre,où l’industrialisation était plusprécoce. C’est en 1865 que Wil-liam Booth, pasteur méthodiste,fonde la Mission Chrétienne del’Est de Londres, quartier trèsdéfavorisé. En 1878, elle devien-dra l’Armée du Salut

« Soupe, savon, salut »L’inspiration de William Boothpart de la Bible. A une époqueoù la question sociale fait naîtrede nombreux courants deréflexion, souvent athés, (Prou-dhon, Marx…) son inspiration estque l’Evangile peut non seule-ment redonner espoir à ces foulesmisérables, mais leur faire retrou-ver leur dignité. Comme chaque

être humain, le Christ leur offre lesalut. Mais au-delà des individus, c’esttoute la société qui peut se trou-ver « convertie », purgée de sesinjustices et de ses violences parla transformation intérieure à lalumière de la Grâce. Mais le fait decôtoyer la misère (la pauvreté desa famille a contraint W. Booth àtravailler dès 13 ans) empêche le

pasteur de cantonner le messagede l’Evangile à des promessespurement spirituelles : convaincuqu’« il est malaisé de sauver unhomme qui a les pieds mouillés»,il veut en priorité créer pour cesouvriers des conditions de viematérielle décentes et s’adresserd’abord au corps. D’où la célèbredevise : «Soup, soap, salvation».

Une expansion à plusieursdimensionsC’est en 1881 que l’Armée duSalut s’implante en France. Sesimplantations les plus récentessont en 2012, le Cambodge et leGroenland, portant sa présence à126 pays.Si les «marmites» et les soupes denuit (en fait, une distribution desacs-repas) existent toujours, lesactivités se sont considérablementdiversifiées : maisons d’héberge-ment, réinsertion sociale, avec enFrance de nombreux partenariatsavec des instances publiques ouassociatives comme les banquesalimentaires.

L’Armée du Salut n’oublie pas sesorigines : elle a maintenu sonorganisation «militaire» allant du«soldat» au «général», avec l’uni-forme, mais surtout, avec l’enga-gement spirituel. Les obligationsde la laïcité ont obligé l’Arméedu Salut à séparer ses activitéssociales et religieuses en deuxassociations (1901 et 1905).

Mais pour les millions de per-sonnes aidées, même si le nom deDieu n’est pas prononcé, la soupeou le café chaud, la douche, l’ac-cueil gratuit et souriant sont tou-jours bien là. ■

PASTEUR CHRISTINE LEIS,EGLISE PROTESTANTE

UNIE DE BÉTHANIE

Mai 2014 • n° 705>12

Vie religieusecommunautés chrétiennes

A

Mariono ALBERTINELLI,La Visitation, 1503 (Galerie des Offices, Florence)

L

L’engagement de William Booth

« Tant que des femmes pleureront, je me battrai,Tant que des enfants auront faim et soif, je me battrai,Tant qu’il y aura un alcoolique, je me battrai,Tant qu’il y aura dans la rue une fille qui se vend, je me battraiTant qu’il y aura des hommes en prison, et qui n’en sortent quepour y retourner, je me battrai,Tant qu’il y aura des victimes d’attentats aveugles, je me battraiTant qu’il y aura un fanatique qui blasphème le nom de Dieu, jeme battrai,Tant qu’il y aura un être humain ou un peuple humilié sur terre,je me battrai,Tant qu’il y aura un être humain privé de la lumière de Dieu, jeme battrai.Avec toi, je veux me lever, Seigneur, contre la détresse et lamort, contre la torture et la souffrance, contre la pauvreté et lamisère, contre la haine et la terreur, contre le doute et lalassitude, contre l’oppression et la force aveugle, contre laguerre qui ravage les humains.Avec toi, je veux me lever contre tout ce qui empêche la vie.Avec toi, je veux m’engager dans tout ce qui stimule la vie.Sois avec moi pour que je me lève avec toi.Amen ! ■

Portrait de W. Booth

Lorsque qu’on dit «Armée du Salut», on pense uniformes, casquettes et chapeauxà ruban, marmites de Noël avec la cloche et les fameuses «soupes de nuit».Mais l’histoire et l’action de cette œuvre d’origine protestante vont bien au-delà de ces images...

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Solutions du n°704Horizontalement. – I. qualitatif. II. aspirateur.III. turne - la. IV. arec - remet. V. RP - ozonise. VI. lasi- BD. VII. éternise. VIII. nems - DDE. IX. nue - réveil.X. éreintants.

Verticalement. – 1. qatarienne. 2. usurpateur. 3. âpre- semée. 4. lincoirs. 5. ire - RN. 6. ta - robinet.7. attends - va. 8. té - mi - eden. 9. iules - dit.10. fraternels.

Une recette qui nous vient d’Irlande, un dessert maison«comforting » et très facile à faire avec la rhubarbe qui est à l’étaldes marchés en ce mois de mai.

Ingrédients :900 gr de rhubarbe 115 gr de sucre en poudre250g d’amandes en poudre le zeste et le jus d’une orangeCrème fraîche ou crème anglaise dite « custard » en Irlande pouraccompagner.« crumble » :225gr de farine 115 gr de beurre115 gr de sucre brun 1 cuillère à café de gingembre en poudre

Préparation :Préchauffez le four à 200° (thermostat 6-7)Epluchez la rhubarbe et coupez-la en tronçons de 2,5 cm,mélangez avec le sucre, le zeste et le jus d’orange. Mettez les fruitsainsi préparés dans un plat à gratin.Préparez le « crumble » : dans un saladier mélangez la farine, lesucre et le gingembre. Puis amalgamez rapidement le beurre dubout des doigts pour obtenir une pâte friable.Répartissez cette pâte sur les fruits et faites cuire au fourpréchauffé pendant 30-35 minutes jusqu’à ce que le crumble soitdoré.Servir tiède avec la crème fraîche ou de la crème anglaise.

Recette de SylvieCrumble à la rhubarbe

Permis de construireDélivrés entre le 1er et le 28 févrierBMO n° 22 du 18 mars76 au 82, rue Vitruve, 2 au 10,square Vitruve, 149, bd DavoutPét. : FRANCE HABITATION.Restructuration, surélévation de1 étage et changement de destina-tion de locaux commerciaux encentre social à rez-de-chausséeavec création d’un patio, modifi-cation des façades et végétalisa-tion partielle de la toiture-terrassesur cour.69 au 71, avenue Gambetta. Construction d’un bâtiment de 5étages + combles sur un niveau desous-sol à usage d’habitation (6logements créés) et de commerceà rez-de-chaussée avec création

d’une toiture végétalisée. Surfacecréée : 450 m2.

Demande de permisde construireDéposée entre le 1er et le 28 févrierBMO n° 22 du 18 mars7, place Emile LandrinPét. : FRANCE HABITATION. Construction d’un bâtiment d’ha-bitation (foyer de 24 logements)de 6 étages sur 1 niveau de sous-sol avec toiture végétalisée et pan-neaux solaires (25 m2) aprèsdémolition de 2 bâtiments de com-merce et d’habitation (1 logementet 29 chambres) de 3 étages sur 1niveau de sous-sol sur rue et cour.Surface à démolir : 524 m2. Sur-face créée : 762 m2 ■

Urbanisme

HorizontalementI. Pour lui, c’est la chlorophylle qui compte. II. Noël en est un.III. Blottir (se). IV. Qui? Conducteur de bateau. V. Pas d’avant-hier - à la mode. VI. Opinion qui nait d’un contact.VII. Pronom - astate au labo - greffa. VIII. Imaginai. IX. C’estmoi, disait un roi - Ils font la rivière. X. Elle émet en Helvétie -métal - il roule

Verticalement1. Envoyées en brouillard. 2. Les télés les commentent. 3. Fairéclater les tubes - Première classe - Département. 4. Retireraitles impuretés. 5. Coupelle de labo - précis. 6. Du côté de lasource - petite surface. 7. Ville du Névada - Comtesse célèbre.8. De naissance - héroïne espagnole. 9. Le temps des glaces -le plus petit. 10. Bretonne.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 7051 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

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VI

VII

VIII

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L’Ami du 20e • n° 705Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Michel Koutmatzoff.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Valérie Albac, Chantal Bizot,Isabelle Churlaud, François Darvor,Roger Girand, François Hen,Cécile Iung, Sylvie Laurent-Bégin,Claudine et André Larmet,Christine Leis, Jean-Blaise Lombard,Jean-Michel Orlowski,Albéric de Palmaert, Catherine Pary,Josselyne Péquignot, Pierre Plantade,Christophe Poncet, Raymond Potier,Anne-Marie Tilloy,Jean-Pierre Vittet.

Conception graphique :Marie Linard.

Diffusion, communication, informatique : Armel Boueyguet,Jacques Cuche, Jean-Michel Fleury,Roger Girand, François HenCécile IungMichel Koutmatzoff,Annie Peyrelade,Pierre Plantade, Roger Toutain.

Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE, 1, Rond Point Victor Hugo,92 132 Issy-les-MoulineauxTél 01 41 90 19 30

Mise en page et impression :Chevillon Imprimeur,26, boulevard Kennedy,89100 Sens

L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0616G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue Haxo, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66 – Fax 01 43 70 26 81

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Exclusivement réservées aux particuliers, à adresser à L’Ami du 20e

Petites annonces81, rue Haxo75020 Paris

Petites annonces ■ Recherche à louer localou garage 10-20 m² pourparticulier. Paie comptanttrois mois. Tél 0670456092■ Collectionneur achètevieilles actions périmées,emprunts russes français,actions tous pays, pièces demonnaie, billets de banque.C.P.A. Tél 06 70 45 60 92

>13Mai 2014 • n° 705

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Sourions un peuMots d’enfantsLeçon sur les bébés Mathilde, cinq ans, revient del’école. Elle a eu sa première leçonsur les bébés. Sa mère, très inté-ressée, lui demande :«Comment la leçon s’est-elle pas-sée?»Mathilde répond :«Paul a dit que son papa l’a achetéà l’orphelinat. Amine, ses parentssont allés l’acheter à l’étranger.Christine, elle, a été faite dans unlaboratoire. Pour Jean, ses parentsont payé le ventre d’une dame.»Sa maman répond en riant :«Et toi, qu’as-tu dit?»«Rien, je n’ai pas osé leur direque mon papa et ma maman sonttellement pauvres qu’ils ont dûme faire eux-mêmes.»

Jésus à la crèchePapa, quel travail il faisaitJoseph?Il était charpentierEt Marie, elle travaillaitNon, elle s’occupait du petit JésusAlors, puisqu’elle ne travaillait

pas , pourquoi le petit Jésus ilétait à la crèche?

Débrancher ou pas ?Un soir, ma mère et moi, nousétions assis dans le salon et nousparlions des choses de la vie. Entreautres choses du thème de la vieet de la mort.Je lui dis : «Maman, ne me laissejamais vivre dans un état végéta-tif où l’on dépend de machines. Situ me vois dans cet état,débranche les machines qui memaintiendraient en vie. Je pré-fère mourir. ! »Alors ma mère se leva. Je vis l’ad-miration dans son regard. Elledébrancha : le téléviseur, le lecteurde DVD, le câble d’Internet, l’or-dinateur, le MP3/4, la Play-2, laPSP, la Wifi, le téléphone fixe.Elle a pris mon mobile, mon Ipod,mon Blackberry…J’ai cru mourir.

Avec l’aimable autorisation dujournal « Les Passerelles del’Yvette» ■

En bref• Braderie 7 passage du Télé-grapheLe samedi 24 mai de 9h à18hDans les locaux de l’Eglise Protes-tante EvangéliqueEn faveur des sans-logisApporter ses affaires le jeudi 22ou le vendredi 23 mai de 10h à19h.Renseignements : Ilka Fauveau01 4846 14 60• Courses de résistance organi-sées par le SCMT («Sri ChinmoyMarathon Team»)Courses de deux miles : une parmois, ouvertes à tous : la pro-chaine le 1er juin au bois de Vin-cennes.Renseignements : Boîte 48, 17square des cardeurs ou par télé-phone : 01 4371 1519 ou 06 30191639.Le 15 juin : courses de 50 et 100km pour coureurs aguerris• Atallah Nehme au ZèbreL’association Kidiwii organise unconcert d’Atallah Nehme, artisteparisien de chanson française pop,au Zèbre de Belleville le samedi24 mai à 20h.Renseignements : Emeline Carric06.08.30.86.06 ■

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Histoirehier dans l’arrondissement

epuis longtemps, Bel-leville a accueilli denombreux étrangers(juifs polonais, armé-

niens, russes, espagnols, grecs…etitaliens.. ) ; à Charonne ,il y avaiten 1926 11,5% d’étrangers contre(9,4% sur l’ensemble de l’arron-dissement). Les 2/3 étaient desItaliens. C’est dans ce quartier, que depuisle XIXe siècle, sont arrivées desfamilles en provenance du nordde l’Italie. Les très pauvres ruesdes Haies, rue des Vignoles et sesimpasses «accueillaient» de nom-breux immigrés. Un quadrilatèreitalien est formé par la rued’Avron, le boulevard de Cha-ronne, la rue de Bagnolet et larue des Pyrénées. Les Françaisappelaient ces Italiens les «ritals»,nom plutôt péjoratif que l’écri-vain Cavanna utilisa pour sonlivre souvenir de petit immigréitalien.

Le travail des ItaliensVu la grande misère de leur paysà cette époque, les Italiensvenaient nombreux à Paris cher-cher du travail, qu’ils ont trouvéessentiellement dans le bâtimentet la fabrication du meuble bonmarché. Ces ouvriers étaient sou-vent peu qualifiés, mais ils trou-vaient à s’embaucher au faubourgSt Antoine, où existaient depuislongtemps des entreprises ayantdes patrons italiens. Ainsi c’étaitle cas de la marque de meuble«Lévitan» dont la publicité étaittrès présente à la radio d’avant la

dernière guerre : «Levitan durelongtemps » ce que les gaminsfacétieux de l’époque avaientchangé en «Lévitan casse tout letemps » ! L’affaire fut prospèrejusqu’au moins 1932.

Les « ritals »dans CharonneIl y avait les rues à Ritals, mais cen’était jamais des ghettos, carcette population étrangère restaitmélangée à une population fran-çaise d’ailleurs aussi misérable. Politiquement, il y avait des anar-chistes italiens à Charonne vers1920. Les communistes françaisayant de fortes assises à Cha-ronne, les italiens immigrés, sou-vent antifascistes, (quoique ayantpeu de militants par crainte des«ennuis»…) se retrouvaient dans

les valeurs dites de «gauche». Ilsse sentaient en accord avec lesouvriers français lors des grèvesde 1936, tout en restant desconcurrents sur le marché du tra-vail. On se retrouvait dans lesfêtes et bals du quartier. C’était unpeu le village et des couplesmixtes ouvraient des commercesitaliens. Mais ils restaient quandmême des «ritals».

Les petits « macaronis »et le « patro »Les Italiens étaient souvent enfamille et les enfants allaient àl’école du quartier où ils réussis-saient plutôt bien, vu les résultats(connus encore aujourd’hui) aucertificat d’études. Il y avait, entre1927 et 1931, 20 % d’enfantsétrangers dans ces écoles.La communauté religieuse desSalésiens reprit à Charonne lepatronage Ste Anne qui prit lenom de St Jean Bosco, prêtre ita-lien qui sera canonisé en 1934.Leur mission est la protection desenfants défavorisés.

Ce patronage avait un énorme suc-cès auprès des jeunes «macaro-nis» dont l’équipe de basket rem-portait des championnats de hautniveau. Les jeunes français étaientminoritaires dans ces équipes eton italianisait leurs noms : Martindevenait Martini!Leurs parents étaient, peut-être,moins déchristianisés que lesouvriers français, en tout cas, s’ils«bouffaient du curé» ils envoyaientleurs enfants au «patro».

L’église St Jean Boscoconstruite en partiepour les Italiens…Revenons à cette église monu-mentale. L’idée était d’édifier unlieu de culte en plein quartierouvrier dont de nombreux immi-grés italiens. L’évêché pensa qu’unordre comme les Salésiens, d’ori-gine italienne, serait bien acceptédans le quartier. Mais cette églisefut construite bien tard pour lesItaliens. Apres de nombreusesmodifications du projet, qui com-portait au départ des grands bâti-

ments d’enseignement de 4 ou 5étages et une salle de conférence,le permis de construire ne fut déli-vré qu’en 1933. Pour des raisonsfinancières, seule l’église futconstruite sur le terrain du patro-nage.Par manque de moyens, le chan-tier fut très long. La crypte futinaugurée en 1936 et l’église un anplus tard. L’église devint paroisseen 1938 et on posa encore en1943 le décor en mosaïque, réalisépar des Français, mais, dit-on, ins-piré du style de décors italiens.

…qui, pour la plupart,étaient entre tempsrepartis dans leur paysLa plupart des Italiens étaient déjàrepartis à l’ouverture de l’église(40% entre 1931 et 1936). Il yeut environ 500 naturalisations,mais la crise économique et lesmenaces de guerre ont fait partirles autres en masse. Lors de l’étude faite sur ce quar-tier vers 1995, il y avait encoredes restaurants et des habitantsde noms italiens. Ils semblenttrès rares aujourd’hui ou peu visi-bles.

D’une immigrationplutôt réussieà une autre...Ces «ritals» qui sont restés se sonttotalement intégrés en France.Quel exemple pour les immigrésplus récents avec lesquels il y a,malheureusement parfois des pro-blèmes avec leurs enfants oupetits enfants pourtant nés enFrance et français ! Mais ceci estune autre histoire... ■

JEAN-BLAISE LOMBARD

D

L’immigration italienne entre les deux guerresLes « ritals » et « macaronis » de Charonne

Mai 2014 • n° 705>14

Affiche de l’inauguration del’église St Jean Bosco

Vieille carte postale de la rue des Vignoles, avec, peut-être, quelquesmacaronis

Au Théâtre de Ménilmontant, 15 rue du Retrait, Salle BTél : 01 46 36 98 60.

Renseignements :[email protected]

Les Comptoirsde l’Inde60, rue des VignolesTél. : 01 46 59 02 12

En mai- le samedi 10 à 16h, projectiondu film : «Le Sacrifice» à l’occa-sion du 60e anniversaire de labataille de Dien-Bien-Phu. Dis-cussion avec Monsieur Delarbre,réalisateur. Evocation par Dou-glas Gressieux des liens entre l’In-dochine et les Comptoirs de l’Inde.(Buffet indien)- Le samedi 17 à 16h : confé-rence du professeur Guy Vincentsur son ouvrage «Le Mahâbhâ-rata» qu’il a traduit du sanscrit, etqui est l’une des plus grandes épo-pées de l’Inde avec « LeRamayana». - Dédicace de sonouvrage, animatrice Brigitte Tison.

Eloi Recoingaux commandesdu festival deCharleville-MézièresEloi Recoing, le directeur du Théâ-tre aux mains nues, lieu de forma-tion et de création situé dans lequartier Saint-Blaise, voit sa vasteexpérience artistique enfin récom-pensée : Il deviendra l’été pro-chain le directeur de l’InstitutInternational de la Marionnette, àCharleville-Mézières (Ardennes).Ecrivain, traducteur, homme dethéâtre, pédagogue et naturelle-ment passionné de marionnettes(comme son père Alain, récem-ment décédé), il a courageuse-ment fait vivre avec son équipe lapetite salle de la place des Car-deurs depuis une dizaine d’an-nées. Qui lui succédera ? ■

- le mardi 6 mai à 18h - DanseExpressive, mieux-être mental etcorporel.- le mardi 20 mai à 18h - Art &Harmonie, beauté des formes etdu mouvement.

En brefConférences• Le mercredi 7 mai à 18h30.Mairie du XXe arrondissement(Salle du Conseil) 6, place Gam-betta.Les abattoirs de la villette (1860-1950)Une activité de l’est parisien liéeà l’artisanat du cuir de Bellevillepar Patrick BezzolatoAssociation d’Histoire et D’Ar-chéologie du Vingtième Arron-dissement (Boite N° 51, maisondes associations)

• Musicothérapie- Jacques Jost précurseur de laMusicothérapie en France animeradeux conférences sur le pouvoirde la musique et de l’image:

Jouezdans un orchestre

Vous êtes musicien amateur, l’Orchestre du Couloir vous invite à rejoindre son ensemblepour faire grandir vos talents.Tous instruments/niveaux bienvenus. Au programme : pop rock, musique de films, classique, jazz,expériences. Répétitions le vendredi de 20h à 22h, quartier Gambetta-Menilmontant.50 euros/trimestre. Renseignements et inscription toute l’année au 06.18.16.12.60. ■

Avec son clocher de 52m de haut, l’église Saint-Jean Boscoà Charonne, domine le quartier de la Réunion qui connut uneimportante immigration italienne entre les deux guerres mondiales.

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>15>15Mai 2014 • n° 705

Culturesortir dans le 20e

Communiquez votre programmationet vos événements ponctuelspour le numéro de juin de L’Ami du 20e

avant le 15 mai à : [email protected]

PROGRAMME DES THÉÂTRES

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52

• au grand théâtre

Aglavaine et Sélysettede Maurice Maeterlinck Mise en scène CéliePauthe.Du 7 mai au 6 juin, du mercredi au samedià 20h30,le mardi à 19h30 et le dimanche à15h30Utopie d’un amour contagieux et nonexclusif, irradiant et non possessif. Unerévélation de la puissance de rêve contenueen chacun.

• au petit théâtre

Traficde Yoann ThommerMise en scène, scénographie et lumièresDaniel Jeanneteau et Marie-Christine SomaDu 8 mai au 6 Juin, mardi à 19h, mercrediau samedi à 21h, dimanche à 16hTraversant les saisons à l’arrière d’uncamion immobile, deux personnagesinventent joyeusement des voies detraverse à un monde de passivité etd’indifférence. L’auteur raconte avecvitalité un état d’être d’aujourd’huitoujours mobile et pourtant cloué surplace.

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60

• Salle XL

Cyrano 1897De François Lis D’après l’œuvre d’Edmond Rostand Mise en scène Pascale FayolleJusqu’au 6 mai Jeudi à 20h30

Lady M ou le déclic d’une vieMise en scène Emmanuel VaccaJusqu’au 11 mai Samedi 10 mai à 20h30,dimanche 11 mai à 15h30Marinette, femme de ménage, s’évade dansl’univers shakespearien

Pierre et Papillon De Murielle Magellan Mise en scèneFrédéric SegardJusqu’au 3 mai Les samedis 5, 12, 19, 26, à20h30Des années de lycée à aujourd’hui, l’amourdécalé de deux êtres dissemblables. Maissont-ils faits pour continuer à vivreensemble ?

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13

L’Ut Finalpar les Quat’Quartes, et Guy LaporteMise en scène Robin Laporte et GuyLaporteJusqu’au 15 juin Du mercredi au samedi à19h, Dimanche à 15h,Il faut sauver le patrimoine culturelterrestre au moment où la guerre nucléairese précise et qu’une gigantesque météoritemenace.

A chacun ses cendresMise en scène Alice de la BaumeJusqu’au 15 juin Du mercredi au samedi à 21h30, Dimancheà 17h30Du respect des dernières volontés dudéfunt, aux affrontements familiaux, sansoublier l’absurdité des démarchesadministratives.

LE TARMAC

159 avenue Gambetta01 43 64 80 80

A l’affiche : K OhlhaasBelgique ThéâtreMise en scène Claus OverkampDu 6 au 9 mai, mardi 10 et 14h30, mercredi20h, jeudi 14h30 et vendredi à 20hEn famille à partir de 13 ansUn théâtre ambulant avec jongleur etcracheur de feu.

KoutaMali/Burkina FasoTheâtre Mise en scène Hassane Kassi KouyatéDu 13 au 23 mai, mardi, mercredi, vendredià 20h, jeudi 14h30 et 20h, samedi à 16hEn famille à partir de 13 ansUn théâtre ambulant avec jongleur etcracheur de feu.

MEDIATHEQUE

115 rue de Bagnolet, 01 55 25 49 10

Autour de la Guerre de 14-18• Jusqu’au 29 juin, sous le titre l’Estparisien pendant la Grande Guerre,exposition de photographies et dedocuments d’archives au 3e étage • 26 avril à 15h30, projection du filmdocumentaire Fusillés pour l’exemple• 10 mai à 15h, concert/lectures deslettres de Romain Darchy parl’ensemble Calliopée• 15 mai à 15h, l’oreille ne fait pas lasieste, spécial 14-18, public malvoyantou non voyant• 17 mai à 11h, lecture d’albumsjeunesse sur la guerre en général, publicfamilial• 24 mai à 15h30, Salon deMarguerite, spécial 14-18• 31 mai à 15h, au DEP, 3e étage, lecturede lettres de poilus et autres texteslittéraires

Les lieux de Marguerite Duras Samedi 3 mai 15hProjection du film Les Lieux deMarguerite Duras réalisé par MichellePorte, suivie d’une rencontre avecMichelle Porte et Joëlle Pagès-Pindon,éditrice des Lieux de Marguerite Durasdans Les Œuvres complètes de MargueriteDuras en Pléiade.15 mai-1er juin

Les voix de Marguerite Duras :images sonoresLes classes d’électroacoustique et denouvelles technologies du conservatoire du20e arrondissement présentent unkaléidoscope sonore de l’œuvre deMarguerite Duras, tournant autour de lapolitique, l’amour, l’avant-garde, lacréation et l’engagement. Ces installations,présentées dans les espaces de lamédiathèque, mêlent enregistrementssonores, vidéos et photographies. Réaliséespar Natacha Seweryn, Maylis Raynal,Laurence Mahieu, Florent Lucet et RémyPeray.En partenariat avec le conservatoire du 20e. Samedi 24 mai 10h-13h

Audition publique des élèves deMusique Ensemble 20e

Pianistes, ensemble de violons, duos demusique de chambre, harpistes… Petits etgrands élèves interprèteront un répertoirevarié. Une occasion de découvrir égalementles instruments de musique.Renseignements sur www.musique-ensemble.comVendredi 30 mai 19h30

Hommage électroacoustique etvisuel à Marguerite DurasCréation électroacoustique audiovisuellepar les compositeurs Rémy Peray, NatachaSeweryn, Maylis Raynal et LaurenceMahieu, Florent Lucet, étudiants desclasses d’électroacoustique et de nouvellestechnologies du conservatoire du 20e.En partenariat avec le conservatoire du20e.Samedi 31 mai 14h30

Heure du cinéma : Almodovar soustoutes les couturesA travers des extraits de ses films etquelques arrêts sur image, nous essaieronsde mettre en lumière les caractéristiques duréalisateur espagnol et de montrer en quoison univers est unique. La présentations’achèvera par la projection d’un de sesfilms.

PROGRAMME MUNICIPAL«INVITATION AUX ARTS ET AUX SAVOIRS»

AU CARRÉ DE BAUDOIN

Histoires de Jazz& de MusiquesSamedi 3 mai à 16hJimi Hendrix : tout ce que vous aveztoujours voulu savoir sur le «Voodoo Child »sans jamais oser le demander. Raconté parYazid Manou.

Regards sur un siècle d’art moderneet contemporainMardi 6 mai à 14h30L’artiste sort de l’atelier : L’Art action-performance (Gina Pane), l’Artenvironnemental-Land Art (Christo, RobertSmithson), les interventions urbaines deFrancis Alÿs, Tadashi Kawamata, GeorgesRousse remettent en question le systèmeatelier-galerie-musée.Par Barbara Boehm, spécialiste en artcontemporain

Dialogues littérairesMercredi 7 mai à 14h15Gilles Del Pappas : il est l’un des auteursles plus emblématiques du polarméditerranéen Par Chantal Portillo, romancière,nouvelliste et essayiste.

A la découvertedu langage musicalMardi 13 mai à 20L’éveil des nations : des compositeursvenus de Russie, de Finlande, de Suède,d’Espagne ou d’Europe centrale prennentleur place dans le paysage par Michaël Andrieu, docteur enmusicologie de l’Université Paris-Sorbonne.

Déambulations philosophiques :décliner le plaisirJeudi 15 mai à 18hToute jouissance est plaisir, mais toutplaisir n’est pas jouissanceL’analyse de la jouissance ne va pas de soi.Animée par : Jean-François Riaux

Croq’Anime – Au tour du filmd’animationVendredi 16 mai à 19h30Découvrir ce qu’est la postproduction :Ilan Zerrouki, réalisateur / directeurPostproduction à Exfool’s ProductionStudio de création audiovisuelleRéservation conseillée au 01 43 15 02 24ou [email protected]

Lire la Ville :Le 20e arrondissementSamedi 17 mai à 15hLe 20e festif, le 20e chanté : on y abeaucoup dansé et on s’y amuse encore.Edith, Maurice, Jo et bien d’autres..Par Robert Héritier architecte et Marie-Claude Vachez architecte-urbaniste

EXPOSITIONS

Collectif ArgosExposition de photographies «Gueuled’Hexagone» proposée par le collectifArgos qui se tiendra du 11 avril au 24 maiau Pavillon Carré de Baudouin

Ateliers du Père Lachaise associésDu 1er au 4 mai, 26es Portes ouvertes 43 artistes ouvrent les portes de leursateliers pour présenter des œuvresmultiples.Renseignements pour le public : Tél : 06 66 29 92 66Points-Infos :- La librairie Equipages 75020 Paris – 61,rue de Bagnolet (et exposition collectivedes artistes de l’APLA)- Atelier Wanda Savy – Passage rouge 95,rue de Buzenval - L’oeil du Vingtième – 24, rue de laRéunion - Atelier Claire Brusadelli – 15, rue duCapitaine Tarron Plan-guide gratuit remis dans les Points-Infos, Mairie du 20e et MédiathèqueMarguerite Duras ou téléchargeable sur lesite internet de l’APLA

Ateliers de BellevilleLes Portes Ouvertes 25e EditionDu 23 au 26 mai de 14h à 20hDans plus de 120 ateliers d’artistes duquartier de Belleville (carrefour des 10e, 11e,19e et 20e).Point d’accueil principal pendantl’événement : Galerie des AAB, 1 rue FrancisPicabia, (M° Couronnes)

SPECTACLES POUR ENFANTS

COMÉDIE DE LA PASSERELLE

102 rue Orfila, 01 43 15 03 70

La Grande Fabrique des Mots D’après le conte d’Agnés de Lestrade etValeria DocampoDu dimanche 4 mai au mercredi 18juin, mercredi à 14h et dimanche à 15h

1, 2, 3 Valise… Par Frédérique GautierDu samedi 3 mai au mercredi 18 juin,mercredi 15h30 et samedi à 14h,A partir de 4 ans, durée 55 mn

LE THÉÂTRE AUX MAINS NUES

(marionettes/enfants et adultes) 7 Square des Cardeurs, 01 43 72 60 28

Platero est mon amiUn spectacle de Marie VitezLe 21 mai,Tout public à partir de 3 ansVirée poétique accompagnée par laclarinette basse de Fred Costa pourfaire revivre l’âne Platero, lecompagnon de l’apprentissage à lalecture courante de générationsd’enfants.

Page 16: par 157 jeunes du quartier de Ménilmontant Des combattants ...lamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201405-29e0865728bf77ac... · Adhérent au code de déontologie FNAIM ... du

Culturesortir

Frédérique Pressmann a réalisé un film intitulé«Le monde en un jardin» : il traduit très fidèlementce que chacun peut admirer au parc de Belleville

nclave de nature entièrement fabriquée parl’homme, qui s’étend à flanc de colline sur un peuplus de 4 ha, le Parc de Belleville est plus qu’unjardin urbain. Il est à lui tout seul un monde à

voir, un monde à entendre, un monde à rencontrer, unmonde à découvrir, un monde à aimer, un monde à vivre,un monde pour rêver.

A l’ombre des cloches de Notre-Damede la CroixVue panoramique unique sur Paris, lieu pour se détendre,«une» vigne, des arbres, des oiseaux, un escargot auxcornes impressionnantes, des pelouses, des habitués, desfleurs, Frédérique Pressmann a dressé, dans son film «Lemonde en un jardin»*, un très joli portrait d’un beau parcde Paris.Mieux qu’un coin de nature, il s’agit d’un espace qui vitle temps, le temps des saisons, bien sûr, mais aussi le tempsque chacun peut prendre au fil des jours et des heures quipassent, mais aussi du temps qu’il fait. Les cloches de Notre-Dame de la Croix sont là qui sonnent, les enfants jouent,les Chinois font leur tai-chi, les plantes poussent, lesfeuilles tombent, les oiseaux chantent… et veillant sur cemonde, il y a Gérard Joubert, le maître jardinier qui depuis1996 mène la destinée de ce jardin.

Sous la houlette d’un jardinier poèteet philosopheLe personnage est délicieux à regarder dans le film. Mais,si vous avez du temps, justement, ne vous privez pasd’aller le voir sur place. Une rencontre avec lui se mérite.Soyez patient ou patiente, vous devriez le trouver audétour d’une allée s’occupant des vignes ou dirigeant laplantation des parterres. Parlez avec lui, vous vous réga-lerez. En le quittant vous sentirez la sagesse monter envous.

Le Parc de Belleville : un monde à découvrirpar soi-mêmeSachez que les plantations d’été qui ont « l’illusion» pourthématique, auront lieu début juin.Le « top» visuel des plantes qui auront pris racine en juil-let, sera atteint entre la mi-août et la fin août, ce qui n’em-pêchera pas une symphonie toute différente à la mi-novembre car, dans les mêmes formes de massifs,l’ambiance des formes et des couleurs change. Il s’agit, biensûr de culture bio : très peu d’engrais et très peu d’eau. Lesinsectes adorent et les hommes aussi. Gérard Joubert aimela nature, celle qui est ancrée dans le sol, un sol où on peutmarcher, c’est le cas au Parc de Belleville. A consommer,toute l’année, sans modération. *A voir au Cinéma Saint André des Arts ou plus simple-ment chez soi, grâce au DVD…A noter : la visite du parc de Belleville à l’occasion de lafête des jardins fin septembre. ■

ANNE-MARIE TILLOY

E

Le Parc de Belleville :un jardin à visiter, un film à voir

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Mai 2014 • n° 705>16

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Grands décorsde l’Est parisien :la IIIe républiqueà l’œuvreUne exposition originale, au Pavillon de l’Ermitage, ruede Bagnolet.

u Pavillon de l’Ermitage on découvre commentet sur quel programme on construisait une mai-rie d’arrondissement ou de commune dans l’estparisien (Paris et banlieue) après 1870, au début

de la IIIe république. Une maquette, faite avec des briquesLEGO, montre une construction type de l’époque avec sestrois étages.Des panneaux expliquent comment étaient organisés lesconcours et choisis les artistes pour les grandes peinturesdécoratives des salles des mariages et de réceptions, commec’est le cas à la mairie du 20e. Les thèmes des compositionsétaient, entre autres, la famille, le travail et les grandshommes de l’histoire de France (Travail, Famille, Patrie :Pétain n’a rien inventé!). Des reproductions illustrent cespanneaux, mais on peut regretter qu’il n’y ait pas envente un recueil des textes, car ils sont importants etintéressants mais un peu longs à lire debout! De plus cestextes occupent une place importante quelquefois audétriment de l’espace consacré aux reproductions de cesœuvres si typiques de l’académisme de l’époque.Ouvert le week-end jusqu’au 27 juillet. ■

JEAN-BLAISE LOMBARD

Gérard Joubert et Ousmane Koïta taillent la vignede Belleville

ANN

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ARIE

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