E

En 2015 la clinique Saint-Roch a quitté l’emplacement qu’elle occupait depuis 70 ans en coeur de ville de Montpellier pour s’installer dans l’un des nouveaux

quartiers de la Ville : les Grisettes. Une emprise foncière de 8 000 m2

était ainsi libérée à deux pas du centre historique…

Histoire d’une reconversion et d’une renaissance.

« 45 Faubourg Saint-Jaumes »,une belle histoire de

renouvellement urbain

Une publication de la Fédération de promoteurs Immobiliers Occitanie-Méditerranée.

DIALOGUURBAIN

#DialogueUrbain 01 • Novembre 2018

L’HISTOIRE D’UNE FAMILLELe site du « 45 Faubourg Saint-Jaumes » fait partie de l’histoire des montpelliérains. C’est en effet, sur ce site, qu’en 1947, l’histoire de la Polyclinique Saint-Roch a commencé. Elle est le point de départ d’Oc Santé, devenu aujourd’hui le premier groupe de santé indépendant de la région Occitanie. Afin de pouvoir encore mieux répondre aux exigences de plus en plus fortes du secteur sanitaire, l’histoire de la Polyclinique s’est poursuivie dans le quartier des Grisettes dans un établissement flambant neuf ! C’est alors que s’est posé inévitablement la question de la reconversion du site historique de cette polyclinique Faubourg Saint-Jaumes.

Pour que cette belle histoire puisse se poursuivre sur l’ancien site de la Clinique, Oc Santé a souhaité s’impliquer dans la réflexion urbaine de ce site et s’est rapproché d’Antoine Pietrera, Directeur général de SPAG Promotion, mais également proche de la famille Ponseillé, pour mener à bien cette reconversion.

70 ans après la création de la Polyclinique, c’est de nouveau en famille, que s’est décidé l’avenir de ce site historique. Oc Santé et SPAG Promotion se sont ainsi associés à part égale dans cette réalisation.

Le site après travaux (septembre 2018)

Le site avant travaux (août 2016)

2#DialogueUrbain 01 • Novembre 2018

Maîtres d’Ouvrage : Oc Santé et SPAG Promotion

Architectes : A+ Architecture et Atelier MG

BET VRD : Frédéric Sola

Démolition : CARDEM

Terrassement et reconstruction : Demathieu et Bard

Maîtrise d’œuvre OPC : Gbât.

LES ACTEURS DU PROJET

22

Notre newsletter « #DialogueUrbain » est destinée à porter un regard sur le travail de renouvellement urbain et de mise en valeur de la ville par les promoteurs de la FPI Occitanie-Méditerranée.

Chaque mois, nous vous présenterons une réalisation différente, en croisant les regards d’un promoteur adhérent à la FPI OM, de l’architecte de l’opération et d’une troisième personne associée ou concernée par le projet.

Pour ce premier numéro, nous vous présentons le « 45 faubourg Saint-Jaumes » réalisé par le Groupe Spag, un bel exemple de #Dialogue entre le neuf et l’ancien au cœur de Montpellier.

EDITO

Laurent VILLARETPrésident

#DialogueUrbain 01 • Novembre 2018

UNE VÉRITABLE « COUTURE URBAINE »Fin 2013, un diagnostic complet des bâtiments concluait à la nécessité de démolir l’essentiel des différentes constructions qui constituaient cet ensemble hospitalier.

Les modifications successives apportées à l’ensemble de la clinique et le déficit de places de parking ne permettaient qu’une réhabilitation très limitée de l’existant dont l’architecture était devenue au fil du temps globalement sans grand intérêt.

La Ville de Montpellier, la Mission Grand Coeur et l’Architecte des Bâtiments de France ont alors définis un cahier des charges précis de cette opération qui est une « véritable couture urbaine », comme se plait à le rappeler Antoine Pietrera. Seuls le bâtiment de la maternité, coeur historique de cet ensemble immobilier, et deux maisons situées à l‘arrière, rue Marguerite, seraient réhabilités. Le reste étant purement et simplement rasé pour laisser place à des constructions en R+3 le long de la rue Marguerite et du Faubourg Saint-Jaumes et R+5 en coeur d’îlot.

Pour le directeur de SPAG, « comme toute opération de renouvellement urbain, La Ville a été très sensible à l’amélioration de la qualité de vie des habitants du quartier suite au départ de la polyclinique et a souhaité profiter de cette opération pour notamment permettre une perspective sur l’église de l’Assomption que l’on ne voyait pas. » Philippe

Bonon, architecte de l’opération (A+ Architecture), parle de « micro opération d’aménagement urbain sur une parcelle privée ».

« La Ville a été très sensible à l’amélioration de la qualité de vie

des habitants du quartier. »

- A. Pietrera

223

Le « 45 faubourg Saint-Jaumes » propose des logements familiaux allant du T2 au penthouse sur le toit offrant un point de vue sur la ville (et plus particulièrement sur l’écusson, le Peyrou et le château d’eau, la cathédrale Saint-Pierre, l’église Sainte-Anne) et cinq maisons de ville dont les prix moyens s’établissent entre 4 800 € et 6 300 € le m2 habitable.

MIXITÉ SOCIALE ET LOGEMENTS FAMILIAUX

Les 112 logements se répartissent ainsi :

8 T1 dont 5 T1 créés pour proposer du logement évolutif ;

40 T2 de 45 m2 habitable moyen ;

32 T3 de 67 m2 habitable moyen

32 T4-T5 de 96 à 183 m2 dont 5 maisons de ville.

On compte également :

36 logements locatifs sociaux ;

1 commerce de proximité en pied du bâtiment rue Faubourg Saint-Jaumes ;

2 niveaux de parking en sous-sol regroupant 191 emplacements.

Exemple de R+5

#DialogueUrbain 01 • Novembre 2018

La conception du 45 Faubourg Saint-Jaumes a ainsi pris forme comme l’explique François Hue (Responsable du patrimoine d’oc Santé) :

« Le bâtiment de la maternité a été reconstruit tel qu’il se présentait au début du siècle. Nous avons opté pour une certaine densité afin de préserver un îlot central végétalisé. Les parkings sont situés sous l’emprise des bâtiments, de telle sorte que les espaces verts soient réellement en pleine terre. »

La conservation des façades anciennes de la maternité confère un certain cachet à cette réalisation, comme le détaille l’architecte Nicolas Gervais (Atelier MG) en charge de la partie réhabilitation de l’opération : « Nous avons gardé les éléments les plus importants et nous avons découpé la maternité en cinq maisons de ville. Une seule est le fruit de la réhabilitation. Nous avons reconstitué la façade ouest de la maternité à partir de photos de la façade initiale. »

La façade vitrée à l’entrée de l’ancienne clinique a été actualisée avec la mise en place d’alucobond donnant un caractère intemporel au bâtiment. A noter également que les vitraux qui ornaient la chapelle de l’ancienne clinique et qui sont signés de Renée Rauzy, ont été conservés et orneront bientôt le hall principal et le hall secondaire.

RETOUR AUX ORIGINES

Après travaux, entrée de la résidence

Avant travaux, entrée de la clinique

224

EN PARTENARIAT

AVEC OC SANTÉ

RÉALISATIONAntoine

Pietrera

(SPAG)

François

Hue

(Oc santé)

#DialogueUrbain 01 • Novembre 2018

UNE ARCHITECTURE ADAPTÉE AU QUARTIER

Concernant la construction neuve, les promoteurs ont souhaité une architecture adaptée au quartier. Philippe Bonon explique  : « Pour un architecte, ce genre d’opération est une formidable opportunité de briller… comme de se casser le nez ! »

L’architecte du projet raconte l’histoire cette reconversion : « Le quartier est délicatement urbanisé et planté, les maisons bourgeoises ont le cachet rassurant de l’ancien, on s’apprête à supprimer l’énorme verrue qui « l’embolise » avec son importante activité.

Les riverains attendent logiquement une belle amélioration de leur environnement. L’ambition est grande. Les espaces verts représenteront 50  % de la surface de ce site qui était quasiment entièrement imperméabilisé auparavant. La densité attendue sera très forte, on pourra construire des R+5… Mais en prenant soin de respecter les R+2 limitrophes ! »

Il a donc fallu s’inscrire dans l’histoire du quartier, créer des perspectives, respecter les volumes, les matériaux, les teintes, les rythmes… A+ Architecture dessine de l’architecture contemporaine. « Nous ne copierons ni ne singerons, nous réinterpréterons. Le temps presse comme toujours. Montpellier Grand Coeur, l’architecte des bâtiments de France et SPAG nous observent. Nous dessinons, redessinons et corrigeons sous leurs yeux. Nous créons perspectives et vues, nous alignons et sculptons. Nous choisissons des matériaux contemporains capables de dialoguer avec ceux du quartier. »

225

« S’inscrire dans l’histoire du quartier en créant

des perspectives, en respectant les volumes, les matériaux, les teintes et les rythmes. »

- P. Bonon

Tel un béton gris banché et matricé dont le motif géométrique n’imite pas la pierre, un béton blanc crayeux lisse et sans joint, couleur pierre de taille et un zinc sobrement calepiné. « Nous imaginons des gardes corps en verre ou en métal laqué qui revisitent le patrimoine des balcons montpelliérains. De vastes et lumineuses parties communes, de généreuses plantations en pleine terre, notre travail se termine… Il s’apparente à de l’alchimie, la formule n’est pas écrite, on espère toujours transformer le plomb en or. »

La fibre familiale confère à ce projet une sensibilité toute particulière. Ainsi, dès le début, un grand soin a été apporté à cette opération et à la préservation du site, comme le raconte Antoine Pietrera.

Le planning a été imposé par le transfert de la Clinique sur les Grisettes : « Les derniers services ont quitté les lieux, le 26 février 2016 et les travaux (déconstruction, désamiantage, diagnostic complémentaire et démolition) ont commencé le 1er mars afin de préserver le site de tout vandalisme.»

RETROUVEZ-NOUS SUR https://fpifrance.fr/regions/fpi-region-occitanie-mediterranee

SUIVEZ-NOUS SUR

Une publication de la Fédération de promoteurs Immobiliers Occitanie-Méditerranée.Retrouvez la présentation vidéo du « 45 faubourg Saint Jaumes » en cliquant sur ce bouton