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1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux souterraines en Outaouais Atelier organisé par : le Réseau québécois sur les eaux souterraines, l’Université Laval, l’Université du Québec à Trois-Rivières et l’Agence de traitement de l’information numérique de l’Outaouais Septembre 2015 CAHIER DU PARTICIPANT

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1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux souterraines en Outaouais

Atelier organisé par :le Réseau québécois sur les eaux souterraines,

l’Université Laval, l’Université du Québec à Trois-Rivièreset l’Agence de traitement de l’information numérique de l’Outaouais

Septembre 2015

CAHIER DU PARTICIPANT

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Le réseau québécois sur les eaux souterraines (RQES)

Le RQES a pour mission de consolider et d’étendre les collaborations entre les équipes de recherche universitaire et le Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques d’une part, et les autres organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, les consultants, les établissements d’enseignement et autres organismes intéressés au domaine des eaux souterraines au Québec, en vue de la mobilisation des connaissances scientifiques sur les eaux souterraines.

Le RQES poursuit les objectifs spécifiques suivants :

• Identifier les besoins des utilisateurs en matière de recherche, d’applications concrètes pour la gestion de la ressource en eau souterraine, et de formation;

• Faciliter le transfert des connaissances acquises vers les utilisateurs afin de soutenir la gestion et la protection de la ressource;

• Servir de support à la formation du personnel qualifié dans le domaine des eaux souterraines pouvant répondre aux exigences du marché du travail actuel et futur en recherche, en gestion et en consultation.

Pour en savoir plus : www.rqes.ca

Le Département de géologie et de génie géologique de l’Université Laval

La géologie et le génie géologique s’intéressent à l’histoire et l’évolution de la Terre pour comprendre et prédire les processus naturels. La compréhension de ces processus naturels est essentielle pour découvrir et exploiter les ressources en métaux, minéraux et matériaux industriels, eaux souterraines et hydrocarbures si importants pour le bien-être de notre société. La connaissance de ces processus naturels permet de guider la société vers une utilisation rationnelle de la masse continentale et des fonds océaniques. Elle offre les outils qui servent à prévoir les risques naturels (glissements de terrain, tremblements de terre, volcanisme) qui peuvent mettre en danger la vie et les biens de la société.

La mission du département est d’offrir aux étudiantes et étudiants des programmes de qualité, qui les prépareront adéquatement au marché du travail. Les membres du Département de géologie et de génie géologique sont également fortement impliqués en recherche.

Pour en savoir plus : www.ggl.ulaval.ca

L’Agence de traitement de l’information numérique de l’Outaouais

L’Agence de traitement de l’information numérique de l’Outaouais (ou L’ATINO) est un organisme sans but lucratif qui propose une gamme de services aussi longue que son nom dans le domaine de la géomatique en lien avec le développement du territoire. Que ce soit en environnement, en aménagement, en publication de données socio-économiques ou dans tous autres domaines reliés à la gestion du territoire, L’ATINO intègre des connaissances multiples pour optimiser la prise de décision. L’agence met en place et consolide un système intégré d’aide à la décision dans une perspective de développement durable et d’optimisation des investissements publics tout en exploitant ces informations pour développer des applications modèles qui répondent aux besoins exprimés par les principaux acteurs de la région en matière de développement du territoire. Fort de ses 18 ans d’existence, L’ATINO est un pilier dans la gestion du territoire en Outaouais.

Pour en savoir plus : www.latino.qc.ca

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Ce 1er atelier de transfert des connaissances issues du Projet d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines (PACES) en Outaouais s’inscrit dans le cadre du projet Protéger et gérer les eaux souterraines, rendu possible grâce au financement du Programme de soutien à la valorisation et au transfert du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations. Il est le résultat d’un travail conjoint entre le Réseau québécois sur les eaux souterraines (RQES), les chercheurs du Département de géologie et génie géologique de l’Université Laval, l’Agence de traitement de l’information numérique de l’Outaouais (L’ATINO) et la Chaire de recherche UQTR en écologie du paysage et aménagement :

• Guillaume Comeau, professionnel de recherche, équipe de recherche du PACES en Outaouais, Université Laval (maintenant chez SNC-Lavalin inc.)

• Marie-Catherine Talbot Poulin, professionnelle de recherche, équipe de recherche du PACES en Outaouais, Université Laval• John Molson, professeur, coordonnateur du PACES en Outaouais, Université Laval• Yohann Tremblay, professionnel de recherche, équipe de recherche du PACES en Outaouais, Université Laval, et agent de

transfert, RQES, préparation de l’atelier de transfert• Anne-Marie Decelles, agente de transfert du RQES• Stéphanie Ayotte, coordonnatrice de L’ATINO• Julie Ruiz, professeure et titulaire de la Chaire de recherche UQTR en écologie du paysage et aménagement, conception

de l’atelier de transfert

Les organisateurs tiennent à remercier Emploi-Québec pour le prêt des locaux permettant la tenue de l’atelier.

Références à citer

L’ensemble des informations hydrogéologiques provient du rapport final du PACES en Outaouais et des cartes associées. Ces documents doivent être cités comme suit :

Comeau, G., Talbot Poulin, M.C., Tremblay, Y., Ayotte, S., Molson, J., Lemieux, J.M., Montcoudiol, N., Therrien, R., Fortier, R., Therrien, P., Fabien-Ouellet, G. (2013). Projet d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines en Outaouais, Rapport final. Département de géologie et de génie géologique, Université Laval, juillet 2013, 148 pages, 24 annexes, 25 cartes.

L’ensemble des informations sur les notions hydrogéologiques fondamentales provient d’un travail de vulgarisation réalisé par un comité de travail du RQES. Toute utilisation de ces notions doit être citée comme suit :

Ferlatte, M., Tremblay, Y., Rouleau, A. et Larouche, U. F. 2014. Notions d’hydrogéologie $ Les eaux souterraines pour tous. Première Édition. Réseau québécois sur les eaux souterraines (RQES). 63 p.

Le présent document résulte d’un travail de vulgarisation des connaissances sur les eaux souterraines issues du PACES en Outaouais :Tremblay, Y., Ruiz, J. et Comeau, G. 2015. 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux souterraines en Outaouais, cahier du participant. Document préparé par le RQES, avec la contribution de l’Université Laval et l’Agence de traitement de l’information numérique de l’Outaouais, pour les acteurs de l’aménagement du territoire.

La plupart des figures et photographies reproduites dans ce document appartiennent au Réseau québécois sur les eaux souterraines. Lorsque ce n’est pas le cas, le crédit photographique (source) est indiqué sous l’image.

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Table des matières

Index des notions clés 6

Guide de lecture du cahier des participants 7

Votre équipe de formation 8

1. Les notions hydrogéologiques fondamentales 9

Nappe, aquifère et aquitard 10

Différents types d’aquifères 11

Types de dépôts meubles 12

Conditions de confinement 13

Piézométrie 14

Recharge et résurgence 14

Vulnérabilité de l’eau souterraine 15

Qualité de l’eau 16

2. Les caractéristiques régionales de l’eau souterraine 17

Résumé du PACES en Outaouais 18

Limites générales de l’étude 19

Utilisation de l’eau souterraine 19

Deux secteurs aux contextes hydrogéologiques distincts 20

3. Les contextes hydrogéologiques des Hautes-terres –

secteur Papineau ou de la Vallée 23

Coupe hydrostratigraphique 24

Épaisseur des dépôts meubles 26

Épaisseur des aquifères de dépôts meubles 28

Confinement 30

Piézométrie 32

Recharge 34

Vulnérabilité 36

Qualité de l’eau 38

Exercices de synthèse 40

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4. Les contextes hydrogéologiques des Basses-terres –

secteur Gatineau ou Pontiac 45

Coupe hydrostratigraphique 46

Épaisseur des dépôts meubles 48

Épaisseur des aquifères de dépôts meubles 50

Confinement 52

Piézométrie 54

Recharge 56

Vulnérabilité 58

Qualité de l’eau 60

Exercices de synthèse 62

Bibliographie 67

Mes notes personnelles 68

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Index des notions clés

Aquifère 10

Aquifère confiné, semi confiné et non confiné 13

Aquifère de dépôts meubles 11

Aquifère de roc fracturé 11

Aquitard 10

Concentrations maximales acceptables 16

Conductivité hydraulique 10

Dépôts meubles 11

DRASTIC 15

Eau souterraine 10

Évolution de l’eau souterraine 16

Minéralisation de l’eau souterraine 16

Nappe 10

Nappe captive, libre et semi-captive 13

Niveau piézométrique 14

Objectifs esthétiques 16

Piézométrie 14

Porosité 10

Recharge 14

Résurgence 14

Roc fracturé 11

Sédiments alluviaux 12

Sédiments éoliens 12

Sédiments fluvioglaciaires 12

Sédiments glaciaires 12

Sédiments lacustres 12

Sédiments marins 12

Sédiments organiques 12

Till 12

Vulnérabilité 15

Zone saturée et non saturée 10

Zone vadose 10

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Guide de lecture du cahier des participants

L’organisation du cahier en lien avec le déroulement de l’atelier

1. Les notions hydrogéologiques fondamentales

2. Les caractéristiques régionales de l’eau souterraine

3. Les contextes hydrogéologiques des Hautes-terres :- Exercices sur données spécifiques - Exercice de synthèse

Présentation introductive

Ateliers en sous-groupes

4. Les contextes hydrogéologiques des Basses-terres :- Exercices sur données spécifiques - Exercice de synthèse

Définitions des NOTIONS CLÉS en hydrogéologie

on renvoie au numéro de page où se trouvent les définitions des notions clés

Niveau de difficulté des questions :

facile

moyennement facile

difficile

Exercices de compréhension des informations hydrogéologiques

M

D

F

Tout au long du cahier

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Votre équipe de formation

Yohann TremblayM.Sc. Sciences de l’eauAgent de transfert du RQESDépartement de géologie et génie géologique, Université Laval1065 av. de la MédecineQuébec (Qc) G1K 7P4418-656-2131 poste [email protected]

Vos animateurs

Anne-Marie DecellesM.A. Développement régionalAgente de transfert du RQESDépartement des sciences de l’environnement, Université du Québec à Trois-RivièresCP 500, Trois-Rivières (Qc) G9A 5H7819-376-5011 poste [email protected]

John MolsonIng., Ph.D. HydrogéologieProfesseurDépartement de géologie et degénie géologiqueUniversité Laval1065 av. de la MédecineQuébec (Qc) G1K [email protected]

Vos experts en eaux souterraines

Marie-Catherine Talbot PoulinIng., M.Sc. HydrogéologieProfessionnelle de rechercheDépartement de géologie et degénie géologiqueUniversité Laval1065 av. de la MédecineQuébec (Qc) G1K 7P4418-656-2131 poste [email protected]

Stéphanie AyotteGéographe, M.Sc. EnvironnementCoordonnatrice et secrétaire de la corporation L’Agence de traitement de l’information numérique de l’Outaouais266, rue VigerPapineauville (Qc) J0V [email protected]

Guillaume ComeauIng., M.Sc. HydrogéologieChargé de projetEnvironnement et eauSNC-Lavalin inc.5500 boul. des Galeries, Bureau 200Québec (Qc) G2K 2E2418-621-5500 poste [email protected]

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1. Les notions hydrogéologiques fondamentales

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NAPPE, AQUIFÈRE ET AQUITARD

L’EAU SOUTERRAINE est l’eau qui se trouve sous la surface du sol et qui remplit les espaces vides du milieu géologique.

Définitions de base

La POROSITÉ est le volume (en %) des pores, c’est-à-dire des espaces vides au sein de la matrice solide.

• Plus la porosité est élevée, plus il y a d’espace disponible pour emmagasiner de l’eau.

La CONDUCTIVITÉ HYDRAULIQUE est l’aptitude d’un matériau à se laisser traverser par l’eau.

• Plus les pores sont interconnectés, plus le milieu géologique est perméable et plus l’eau peut pénétrer et circuler facilement.

Nappe et aquifère, de quoi parle-t-on?

La NAPPE représente l’eau souterraine qui circule dans un aquifère.

• C’est le contenu.

Un AQUIFÈRE est une formation géologique saturée en eau et suffisamment perméable pour permettre son pompage.

• C’est le contenant.

Comment cela fonctionne-t-il ?

L’eau qui s’infiltre dans le sol percole verticalement et traverse la ZONE NON SATURÉE (ou zone vadose) pour atteindre la NAPPE et la ZONE SATURÉE, et ainsi contribuer à la recharge de l’aquifère. Comme pour l’eau en surface, l’eau souterraine s’écoule dans l’aquifère, mais beaucoup plus lentement que dans les rivières.

Qu’est-ce qu’un aquitard ?

L’AQUITARD est un milieu géologique très peu perméable, c’est-à-dire de très faible conductivité hydraulique, dans lequel l’eau souterraine s’écoule difficilement. Il agit comme barrière naturelle à l’écoulement et protège ainsi l’aquifère sous-jacent des contaminants venant de la surface.

Circulation de l’eau souterraine entre les pores

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DIFFÉRENTS TYPES D’AQUIFÈRES

Quels sont les milieux géologiques qui constituent des aquifères ?

Deux types de milieux géologiques constituent des aquifères :

• le ROC FRACTURÉ qui constitue la partie supérieure de la croûte terrestre ;

• les DÉPÔTS MEUBLES qui sont l’ensemble des sédiments qui proviennent de l’érosion du socle rocheux et qui le recouvrent.

AQUIFÈRE DE ROC FRACTURÉ

Les pores de la roche contiennent de l’eau souterraine, mais leur faible interconnexion ne permet pas une circulation efficace de l’eau.

Les fractures contiennent aussi de l’eau souterraine et permettent une circulation d’eau parfois suffisante pour le captage.

En forant un puits dans ce type d’aquifère, on cherche à rencontrer le plus de fractures possible.

AQUIFÈRE DE DÉPÔTS MEUBLES

Lorsqu’un dépôt meuble est constitué de particules grossières (ex.: sables et graviers), il forme un AQUIFÈRE si son épaisseur saturée en eau est suffisante.

• Plus les pores sont gros, plus ils sont interconnectés et plus l’aquifère de dépôts meubles est perméable.

• Le pompage de débits importants est souvent possible.

Lorsqu’un dépôt meuble est constitué de particules fines (ex.: argiles et silts), il forme un AQUITARD.

• Plus les pores sont petits, moins l’eau est accessible et moins le dépôt meuble est perméable.

Roc fracturé

Graviers

Argiles

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TYPES DE DÉPÔTS MEUBLES

SÉDIMENTS GLACIAIRES (TILL)

Résulte du transport par les glaciers de fragments arrachés au socle rocheux et la reprise en charge de dépôts meubles anciens.

• Composé de grains de toutes tailles dans une matrice de sable, silt ou argile — généralement aquitard, rarement aquifère.

SÉDIMENTS FLUVIOGLACIAIRES

Mis en place par les eaux de fonte, pendant la déglaciation, au contact ou à proximité du glacier.

• Composés de sable, gravier, cailloux et blocs — aquifère.

SÉDIMENTS MARINS et LACUSTRES

Mis en place, après la déglaciation, dans la mer de Champlain ou dans des lacs.

• Lorsque mis en place en eau profonde, composés de silt et d’argile — aquitard.

• Lorsque mis en place en eau peu profonde, près du littoral ou dans un delta, composés de sable et gravier — aquifère.

SÉDIMENTS ALLUVIAUX

Mis en place par les cours d’eau actuels ou anciens.• Composés de silt, sable, cailloux ou gravier —

aquifère.

SÉDIMENTS ÉOLIENS

Mis en place par l’action du vent. • Composés de sable — aquifère.

SÉDIMENTS ORGANIQUES

Constituent les milieux humides.• Composés de matière organique peu perméable —

aquitard.

Till à matrice sableuse

Sédiments fluvioglaciaires

Argiles marines Sédiments deltaïques

Sédiments alluviaux

Tourbe

Till à matrice fine

Sédiments éoliens

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CONDITIONS DE CONFINEMENT

Un aquifère à CONFINÉ (ou à nappe captive) est«emprisonné» sous un aquitard. Il n’est pas directement rechargé par l’infiltration verticale et se retrouve ainsi protégé des contaminants provenant directement de la surface. Sa zone de recharge est située plus loin en amont, là où la couche confinante n’est plus présente. Il a une pression plus élevée que la pression atmosphérique.

Un aquifère à NON CONFIÉ (ou à nappe libre) n’est pasrecouvert par un aquitard et est en contact direct avecl’atmosphère. Il peut être directement rechargé parl’infiltration verticale et est donc généralement plusvulnérable à la contamination.

Un aquifère à SEMI CONFINÉ (ou à nappe semi captive) est un cas intermédiaire pour lequel les couches sus-jacentes ne sont pas totalement imperméables, dû à leur composition ou leur faible épaisseur. Il est modérément rechargé et protégé.

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RECHARGE ET RÉSURGENCE

La RECHARGE contribue au renouvellement de l’eau souterraine en alimentant l’aquifère par l’infiltration des précipitations depuis la surface.

Le taux de recharge est liée aux conditions climatiques, à l’occupation du sol, à la topographie et aux propriétés physiques du sol. Elle varie donc sur le territoire.

• Un climat sec, le confinement, un terrain pentu ou l’imperméabilisation des surfaces en milieu urbain limitent la recharge.

Une RÉSURGENCE correspond à l’exutoire de l’eau souterraine qui refait surface, lorsque le niveau piézométrique de la nappe dépasse le niveau de la surface du sol.

• Les résurgences sont généralement diffuses, c’est-à-dire largement étendues. Par exemple, les cours d’eau constituent souvent des zones de résurgence, tout comme les milieux humides.

• Elles sont parfois ponctuelles, c’est-à-dire localisées en un point précis, et constituent alors des sources.

En période d’étiage, l’essentiel de l’eau qui s’écoule dans les cours d’eau provient de l’apport des eaux souterraines. Cette eau contribue alors au débit de base des cours d’eau.

PIÉZOMÉTRIE

Le NIVEAU PIÉZOMÉTRIQUE (ou charge hydraulique) correspond à l’élévation que le niveau de l’eau souterraine mesurée dans un puits atteint pour être en équilibre avec la pression atmosphérique.

La piézométrie représente l’élévation du niveau de l’eau souterraine dans un aquifère, tout comme la topographie représente l’altitude du sol. Elle permet de connaître le sens de l’écoulement de l’eau souterraine dans l’aquifère, qui va des zones à piézométrie plus élevée vers celles où la piézométrie est plus basse.

Carte piézométrique

Source d’eau souterraine

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La méthode DRASTIC fournit une évaluation relative de la vulnérabilité intrinsèque d’un aquifère, soit sa susceptibilité à être affecté par une contamination provenant de la surface.

L’indice DRASTIC peut varier entre 23 et 226. Plus l’indice est élevé, plus l’aquifère est vulnérable à la contamination.

Le risque de contamination des eaux souterraines peut être estimé en jumelant l’indice DRASTIC et l’impact des activités humaines présentant un danger potentiel de contamination des eaux souterraines. L’identification des secteurs à risque élevé permet de cibler les zones sensibles où des mesures particulières de gestion doivent être mises en œuvre afin de protéger les eaux souterraines.

Le potentiel de contamination de chaque activité humaine dépend de plusieurs facteurs, dont la nature et la quantité de contaminants, la superficie de la zone touchée et la récurrence du rejet.

VULNÉRABILITÉ DE L’EAU SOUTERRAINE

Le calcul de l’indice DRASTIC tient compte de sept paramètres physiques et hydrogéologiques :

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QUALITÉ DE L’EAU

Géochimie de l’eau

La composition géochimique de l’eau souterraine est influencée en grande partie par la dissolution de certains minéraux présents dans les matériaux géologiques. Plus la distance parcourue par l’eau souterraine dans l’aquifère est grande, et plus son temps de résidence est long, plus elle sera ÉVOLUÉE et MINÉRALISÉE, c’est-à-dire concentrée en minéraux dissous.

Les conditions de confinement de l’aquifère influencent la géochimie de l’eau souterraine :

• Aquifère non confiné : eau récente, peu évoluée et minéralisée, signature géochimique se rapprochant de l’eau des précipitations;

• Aquifère confiné : eau ancienne, plus évoluée et minéralisée, parfois saumâtre.

Critères de qualité de l’eau

Les CONCENTRATIONS MAXIMALES ACCEPTABLES (CMA) sont des normes bactériologiques et physicochimiques visant à éviter des risques pour la santé humaine. Elles proviennent du Règlement sur la qualité de l’eau potable du Gouvernement du Québec (2015a).

• Ex. : Baryum < 1 mg/L, pour éviter des maladies cardiovasculaires ou une augmentation de la pression artérielle.

• Ex. : Fluorures < 1,5 mg/L, afin de prévenir la fluorose dentaire.

Les OBJECTIFS ESTHÉTIQUES (OE) sont des recommandations pour les paramètres ayant un impact sur les caractéristiques organoleptiques de l’eau (couleur, odeur, goût), mais n’ayant pas d’effets néfastes reconnus sur la santé humaine. Les paramètres dont la présence peut entraîner la corrosion ou l’entartrage des puits ou des réseaux d’alimentation en eau sont aussi visés par ces objectifs. Ils sont publiés par Santé Canada (2014).

• Ex. : Fer < 0,3 mg/L, fondé sur le goût et les taches sur la lessive et les accessoires de plomberie.

• Ex. : Sulfures < 0,05 mg/L, fondé sur le goût et l’odeur.

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2. Les caractéristiques régionales de l’eau souterraine

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Résumé du PACES en Outaouais

Le PACES en Outaouais dresse le portrait régional de la ressource en eau souterraine et permet ainsi de pallier le manque d’information sur cette ressource. Il s’intéresse au territoire municipalisé de la région administrative de l’Outaouais et couvre une superficie totale de 13 762 km2. Le territoire se divise en quatre MRC (Collines-de-l’Outaouais, Vallée-de-la-Gatineau, Papineau et Pontiac) et une ville (Gatineau), réunissant 67 municipalités et représentant une population d’environ 367 770 habitants.

Les objectifs généraux de ce projet sont de :

• établir la connaissance sur les ressources en eau souterraine de la région d’étude,

• léguer des infrastructures de surveillance dans la région pour suivre l’évolution de la qualité et de la quantité des ressources en eau souterraine, et

• former du personnel hautement qualifié et bonifier la compréhension des contextes hydrogéologiques par des projets de recherche d’étudiants de 2e et 3e cycles et des stages d’étudiants du 1er cycle.

Le projet détaille le milieu naturel et humain du territoire, présente les contextes géologiques et hydrogéologiques et évalue les réserves et les utilisations de la ressource en eau souterraine. Ces analyses sont représentées à l’aide de 25 cartes régionales. Une base de données hydrogéologiques régionale a été mise sur pied grâce à la cueillette d’information existante et la réalisation de travaux de terrain supplémentaires. L’ensemble de ces résultats vise à permettre la mise en place des pratiques d’exploitation durable de la ressource en eau souterraine en Outaouais.

Le projet s’est déroulé sur un peu plus de trois ans, soit d’avril 2010 à juillet 2013. La démarche générale du projet comprend trois phases :

• Phase I : Collecte des données existantes (2010-2011);

• Phase II : Travaux de terrain (2011-2012), et

• Phase III : Synthèse et transfert des connaissances (2012-2013).

Le projet a été réalisé par le Département de géologie et de génie géologique de l’Université Laval en collaboration avec l’Agence de traitement de l’information numérique en Outaouais (L’ATINO) et principalement financé par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) dans le cadre du Programme d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines (PACES). Toutefois, la réalisation du projet n’aurait pu avoir lieu sans la participation des partenaires régionaux :

• l’Agence de traitement de l’information numérique en Outaouais (L’ATINO);

• MRC des Collines-de-l’Outaouais;

• MRC de La Vallée-de-la-Gatineau;

• MRC Pontiac;

• MRC Papineau;

• Ville de Gatineau;

• Agence de bassins versants des 7 (ABV des 7);

• Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI);

• Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite-Nation et Saumon (OBV-RPNS);

• Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC);

• Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ);

• Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT);

• Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO);

• Conférence régionale des élus de l’Outaouais (CRÉ-O).

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Limites générales de l’étude

Les résultats du projet PACES en Outaouais ont été produits à une échelle cartographique régionale (1/250 000) afin d’établir le portrait hydrogéologique global de la région de l’Outaouais. Dans le cas de problématiques locales, par exemple à l’échelle d’une propriété ou d’une aire d’alimentation d’un puits, des études plus détaillées sont nécessaires. L’Université Laval ne se porte pas garante des divergences entre les résultats de cette étude régionale et ceux provenant d’investigations détaillées à des échelles locales.

La plupart des analyses hydrogéologiques réalisées dans le cadre de ce projet sont basées sur des méthodes de traitement impliquant des généralisations et une importante simplification de la complexité du milieu naturel.

Les données de base utilisées (ex. : puits, forages, affleurements rocheux) ont une répartition non uniforme sur le territoire. L’incertitude des analyses hydrogéologiques augmente dans les secteurs où il y a peu de données.

Les données de base utilisées proviennent de différentes sources (ex. : rapports de consultants, bases de données ministérielles, système d’information hydrogéologique (SIH)) pour lesquelles la qualité des données est variable. Une grande proportion des données proviennent du SIH et sont jugées de moins bonne qualité, tant au niveau des mesures géologiques et hydrogéologiques que des localisations rapportées. Ces données sont moins fiables individuellement, mais elles permettent de faire ressortir les tendances régionales des paramètres hydrogéologiques étudiés.

Les valeurs de certaines données et les analyses en découlant (ex. : piézométrie, recharge, qualité de l’eau) pourraient varier temporellement (jours, saisons, années, changements climatiques).

Les résultats des analyses de qualité de l’eau ne sont valides que pour le puits où l’échantillon a été récolté. Les contaminants bactériologiques, les pesticides et les contaminants organiques (hydrocarbures) n’ont pas été mesurés dans le cadre de l’étude, car ils correspondent généralement à des problématiques locales.

La profondeur d’investigation considérée se limite à une centaine de mètres, profondeur maximale à laquelle les puits de captage sont généralement aménagés en Outaouais.

L’architecture et les propriétés des dépôts meubles sont considérées comme bien connues, à l’exception des dépôts d’origine deltaïque, alluvionnaire et éolienne car ils sont hétérogènes et la présence d’argile ou de silt en profondeur est souvent discontinue. Étant normalement plus difficiles à caractériser, les propriétés hydrauliques du roc ainsi que son degré de fracturation sont moins bien connus.

La consommation en eau totale annuelle sur le territoire municipalisé de l’Outaouais est estimée à 95 millions de m3/an dont 20 % proviennent de l’eau souterraine. Dans la MRC Papineau et la Ville de Gatineau, l’approvisionnement en eau de surface domine l’approvisionnement en eau souterraine alors que dans les autres MRC, l’approvisionnement en eau souterraine comble environ 80 % des besoins, essentiellement pour l’approvisionnement en eau potable.

Sur l’ensemble du territoire, l’eau souterraine sert principalement à une utilisation résidentielle (71 %) par des puits individuels (63 %) et par des réseaux d’aqueduc (8 %). Même dans la Ville de Gatineau, qui approvisionne son réseau de distribution à partir d’eau de surface, 98 % de l’eau souterraine prélevée l’est pour les besoins résidentiels. Les utilisations industrielles, commerciales et institutionnelles consomment environ 23 % de l’eau souterraine prélevée, en grande partie dans les MRC Papineau et Pontiac. Seulement 6 % de l’eau souterraine en Outaouais est utilisée pour l’agriculture, la MRC Pontiac étant la plus grande utilisatrice.

Utilisation de l’eau souterraine

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Les Hautes-terres

Les Hautes-terres, dominant à 84 % le territoire du PACES en Outaouais, appartiennent au Bouclier canadien, plus spécifiquement à la Province géologique de Grenville, constituée roches intrusives et métamorphiques. Les glaciations successives et leur action d’érosion ont laissé un relief moutonné de buttes, de basses collines et de quelques massifs plus élevés (jusqu’à 555 m d’altitude pour le mont Sainte-Marie). Les basses collines sont entrecoupées de plusieurs larges vallées orientées nord-sud, dont celle de la rivière Gatineau, qui occupe tout le centre du territoire, et celles des rivières de la Petite-Nation et du Lièvre, plus à l’est.

Sur les collines des Hautes-terres, on retrouve des dépôts de tills, composés de sable et gravier silteux, généralement minces et ayant des perméabilités moyennement élevées. Les petites vallées situées entre les collines sont comblées, par endroit, de dépôts de sables et gravier d’origine fluvioglaciaire ou alluvionnaire qui peuvent former des aquifères de dépôts meubles de petite envergure. Les sédiments d’origine marine y sont absents puisque l’altitude est au-dessus de la limite d’incursion de la mer de Champlain. Par conséquent, l’aquifère régional de roc facturé de même que les petits aquifères de dépôts meubles est non confiné. L’aquifère de roc fracturé est caractérisé par des perméabilités généralement faibles, mais très variables qui dépendent de l’ouverture, de l’espacement et de la connectivité des fractures. L’écoulement de l’eau souterraine est gravitaire et sous l’influence des variations topographiques. À l’échelle locale, l’écoulement se fait des zones de recharge de l’eau souterraine sur les hauts topographiques vers les zones de résurgence dans les lacs et les cours d’eau circulant entre les collines. Les taux de recharge de l’aquifère de roc sont élevés, dû à la présence de sols perméables, ce qui a pour effet de renouveler l’eau souterraine qui peut résider plus ou moins longtemps dans l’aquifère selon les conditions hydrauliques variables du roc. Ainsi, l’eau souterraine de ce secteur est généralement très peu évoluée du point de vue géochimique et donc, peu chargée en ions majeurs. Des dépassements des critères de potabilité pour l’uranium et le fluorure ainsi que des objectifs esthétiques pour le fer et le manganèse ont été mesurés dans des puits répartis sur tout le territoire de l’Outaouais. La présence de ces éléments serait liée à la composition minéralogique naturelle de la roche. Dans les collines des Hautes-terres, la vulnérabilité est intermédiaire dans les secteurs recouverts de till et très élevée dans les vallées comblées de sédiments fluvioglaciaires. Les collines des Hautes-terres ont une faible densité de population où l’on retrouve généralement peu d’activités industrielles potentiellement polluantes pour les eaux souterraines. La population s’approvisionne principalement en eau souterraine dans des puits individuels dans l’aquifère de roc fracturé.

Les grandes vallées des Hautes-terres se situent plus bas en altitude, sous la limite d’incursion marine de la mer de Champlain. L’épaisseur des dépôts meubles dans les vallées des rivières Gatineau, Petite-Nation et du Lièvre peut atteindre plus de 70 mètres et comprend principalement des dépôts fluvioglaciaires de sable et gravier et des dépôts marins argileux ou sableux. Les aquifères dans les dépôts de sable et gravier fluvioglaciaires ont des perméabilités élevées et sont en lien hydraulique avec l’aquifère de roc fracturé dont la perméabilité est plus faible. L’aquifère de roc fracturé est confiné ou semi confiné par endroit dépendamment de la présence d’une couche d’argile ou de silt d’origine marine. Des sables d’origine marine deltaïque, alluvionnaire ou éolienne sont parfois présents en surface et constituent, par endroit, des aquifères non confinés de dépôts meubles de petite envergure. L’eau souterraine s’écoule régionalement vers la rivière des Outaouais au sud et, plus localement, des hauts topographiques vers le fond des vallées des rivières tributaires de l’Outaouais. La complexité de la stratigraphie entraîne, localement, des directions d’écoulement moins prévisibles. La recharge et la vulnérabilité des aquifères dans ces grandes vallées sont variables allant de faibles, en présence de dépôts marins argileux, à très élevées lorsque des dépôts fluvioglaciaires en surface favorisent l’infiltration des précipitations dans le sol jusqu’à l’aquifère. Les eaux souterraines échantillonnées sont généralement faiblement minéralisées et récemment infiltrées bien que des types d’eau intermédiaire soient présents par endroit. Tout comme dans les collines des Hautes-terres, la population des grandes vallées s’approvisionne majoritairement en eau souterraine dans des puits individuels dans l’aquifère de roc fracturé. La population et les activités potentiellement polluantes y sont plus concentrées que dans les collines des Hautes-terres bien qu’une occupation rurale domine.

Deux secteurs aux contextes hydrogéologiques distincts

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Les Basses-terres

L’escarpement d’Eardley de 300 m de dénivellation et ce, sur plus de 30 km, marque clairement la limite entre les Hautes-terres, au nord, et les Basses-terres, au sud. Au sud de l’escarpement s’ouvre la plaine de l’Outaouais, mince bande de 5 à 20 km de large de relief plat longeant la rivière des Outaouais. Ce secteur correspond approximativement à la province géologique de la Plate-forme du Saint-Laurent composée de roches sédimentaires très peu déformées. Cette plate-forme de faible altitude est comblée de dépôts de la mer de Champlain et de dépôts glaciaires. Le relief s’y caractérise par des terrasses étagées et les embouchures des grands affluents de la rivière des Outaouais (rivières Gatineau, du Lièvre et de la Petite-Nation). L’altitude du sol oscille entre 20 m, au niveau de la rivière des Outaouais, et environ 250 m en bordure des Hautes-terres.

L’épaisseur totale des dépôts meubles peut atteindre plus de 100 mètres et comporte généralement une importante couche d’argile d’origine marine, très peu perméable et relativement continue. Des complexes de dépôts de sable et gravier fluvioglaciaires très perméables sont présents par endroit, particulièrement à la limite entre les secteurs des Hautes-terres et des Basses-terres. On retrouve aussi des dépôts marins deltaïques, d’alluvions ou de dépôts éoliens en surface dans le secteur ouest. Dans les secteurs est (MRC Papineau) et sud de la région (Ville de Gatineau), ces aquifères de dépôts meubles sont généralement confinés par une épaisse couche d’argile. Par contre, vers l’ouest dans la MRC Pontiac, ces aquifères de dépôts meubles sont parfois non confinés. Les aquifères de dépôts meubles sont en lien hydraulique avec l’aquifère de roc fracturé sur la majorité du territoire des Basses-terres.

L’eau souterraine s’écoule vers la rivière des Outaouais où elle fait résurgence. La recharge et la vulnérabilité des aquifères sont limitées par la nature argileuse des dépôts meubles. Elles sont toutefois plus élevées lorsque l’aquifère de roc fracturé ou de dépôts fluvioglaciaires est subaffleurant. La signature géochimique de l’eau souterraine a une forte minéralisation qui témoigne du confinement des aquifères. Des dépassements des objectifs esthétiques en chlorure, sodium, matière dissoute totale et pH sont relativement fréquents dans le secteur des Basses-terres, principalement dans les aquifères de roc confiné. La population se concentre dans la Ville de Gatineau et s’approvisionne majoritairement en eau de surface par des réseaux d’aqueduc. Les activités potentiellement polluantes et la population y sont plus denses que dans les Hautes-terres.

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3. Les contextes hydrogéologiques des Hautes-terres –secteur Papineau

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Épaisseur des dépôts meubles

On retrouve les sédiments les plus épais sur le sommet des collines.

Le centre villageois de Notre-Dame-de-la-Paix repose sur plus de 30 m d’épaisseur de dépôts meubles.

Le centre-ville de Saint-André-Avellin repose sur une épaisseur de sédiments pouvant varier entre 0 et 87 m.

En moyenne, l’épaisseur de dépôts meubles aux endroits recouverts en surface par des sédiments fluvioglaciaires est de 19,6 m.

Est-ce que la carte de l’épaisseur des dépôts meubles permet de localiser les milieux aquifères de dépôts meubles (expliquez votre raisonnement)?

Pourquoi retrouve-t-on peu ou pas de dépôts meubles sur les hauts topographiques et des épaisseurs plus importantes dans les vallées?

Définition

Lorsque les DÉPÔTS MEUBLES sont grossiers (sables et graviers) et que leur épaisseur est suffisamment importante, ils peuvent constituer un AQUIFÈRE intéressa Cepen-dant, si les dépôts meubles sont fins (argile et silt), peu perméables et suffisamment épais, ils formeront plutôt un AQUITARD.

Méthode utilisée

Les informations sur l’épaisseur et le type de dépôts meubles proviennent principalement des données de forage, des levés géophysiques et des affleurements rocheux. Trois techniques d’estimation ont été utilisées :

• l’interpolation lorsqu’une densité et répartition spatiale raisonnable de mesures permettait d’appliquer cette technique,

• l’attribution de l’épaisseur de dépôts mesurée en forage à la cellule de 250 m par 250 m sur laquelle il se trouve lorsqu’aucune mesure à proximité ne permet l’interpolation, et

• la présentation des statistiques d’épaisseur des dépôts meubles pour chaque unité géologique simplifiée, lorsqu’aucun forage ne se trouve dans le secteur.

Dans les Basses-terres, où une bonne densité et répartition spatiale de forages existe, l’interpolation a permis de couvrir tout le secteur. Par opposition, la densité de forages dans les Hautes-terres est très variable et la technique d’interpolation ne permet d’estimer qu’environ 10 % de ce territoire. La qualité de l’estimation dans un secteur dépend de la densité des données de forages à proximité.

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

De manière générale, les dépôts meubles ont comblé les dépressions du roc. Sous la limite d’invasion marine, variant de 177 à 265 m selon les secteurs, les sédiments déposés ont aplani le relief, tel qu’observé dans les vallées des grandes rivières (Gatineau, de la Petite-Nation et du Lièvre), où la topographie du roc est plus variable que celle de la surface.

Des épaisseurs très importantes pouvant atteindre plus de 70 m sont présentes localement, dans les vallées des grandes rivières des Hautes-terres. On observe également de faibles épaisseurs dans ces mêmes vallées, où le roc sous-jacent remonte. À l’extérieur des grandes vallées, la topographie de surface reflète celle du roc et les dépôts meubles y sont typiquement composés de till relativement mince.

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AQUIFÈRE, AQUITARD page 10, DÉPÔTS MEUBLES page 11

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Épaisseur des aquifères de dépôts meubles

Les aquifères de dépôts meubles sont généralement localisés dans les vallées.

Les aquifères de dépôts meubles dans ce secteur d’étude ont des envergures régionales.

Les centres villageois de Lac-Simon et de Chénéville reposent sur un aquifère de dépôts meubles de plus de 10 m d’épaisseur.

Les aquifères de dépôts meubles ne dépassent jamais 30 m d’épaisseur dans le secteur d’étude.

Quels sont les types de dépôts meubles considérés en terme de granulométrie (hydrofaciès) et de mode de déposition (unité géologique) pour la délimitation des aquifères de dépôts meuble?

Pourquoi certaines zones aux épaisseurs importantes de dépôts meubles (voir p. 26) ne présentent pas d’aquifères de dépôts meubles (ex. : à moitié chemin entre les centres villageois de Notre-Dame-de-la-Paix et Ripon ou à l’est de Saint-André-Avellin)?

Définition

Un AQUIFÈRE est une formation géologique saturée en eau et suffisamment perméable pour permettre d’extraire son eau par pompage. Un AQUIFÈRE DE DÉPÔTS MEUBLES est constitué de sédiments grossiers (sable et gravier) et relativement homogène. Plus les pores de ce type de sédiments sont gros, plus ils sont interconnectés et plus l’aquifère de dépôts meubles est perméable.

Méthode utilisée

La délimitation des aquifères de dépôts meubles d’intérêt régional a été faite, sur des mailles de 250 m par 250 m, grâce à la localisation et l’épaisseur des couches de sédiments grossiers. Ces informations proviennent d’un modèle hydrostra-tigraphique 3D généré à partir de la définition des hydrofaciès, des coupes hydrostratigraphiques interprétées, des don-nées de forages, de la géologie du Quaternaire, des levés géophysiques et de la carte de l’épaisseur des dépôts meubles.

Les couches des hydrofaciès 4 : Sable fin à moyen et 5 : Sable grossier, sable et gravier (voir Coupe hydrostratigraphique – page 24) ont une perméabilité élevée et constituent donc des aquifères. L’épaisseur des aquifères a été calculée en additionnant les épaisseurs de ces couches qui sont saturées en eau, c.-à.-d. sous le niveau piézométrique.

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

Les principales unités géologiques pouvant constituer des aquifères de dépôts meubles sont les sédiments fluvioglaciaires et les sédiments marins d’origine deltaïque. Les aquifères dans les sédiments marins d’origine deltaïque sont en surface et généralement peu épais. L’épaisseur et la composition de ce type de dépôt varient rapidement et ce type d’aquifère est généralement peu important à l’échelle régionale. De plus, l’hétérogénéité de ces dépôts entraine une plus grande incertitude sur leur définition dans le modèle hydrostratigraphique 3D. Les aquifères dans les sables et graviers d’origine fluvioglaciaire représentent des volumes plus importants et mieux définis dans le modèle. Ces aquifères sont en lien hydraulique avec l’aquifère de roc fracturé sous-jacent.

La présence des aquifères de dépôts meubles est fréquente dans les vallées des Hautes-terres, mais leur taille est limitée. À certains endroits, l’aquifère est constitué d’une combinaison de dépôts sableux d’origine deltaïque et de dépôts d’origine fluvioglaciaire. La coupe hydrostratigraphique (voir p. 24) montre des exemples typiques.

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AQUIFÈRE, POROSITÉ page 10, AQUIFÈRE DE DÉPÔTS MEUBLES page 11

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Confinement

Définition

Le confinement d’un aquifère est lié à son recouvrement par un AQUITARD soit une couche de matériaux fins (argiles et silts) peu perméables qui isole l’eau souterraine qu’il contient. L’épaisseur de l’aquitard détermine le degré de confinement des aquifères. Le confinement influence les divers processus dynamiques et chimiques de l’eau souterraine, en limitant ou favorisant la recharge de l’aquifère ou encore sa protection par rapport à une contamination provenant de la surface.

Méthode utilisée

Le confinement des aquifères de roc fracturé a été déterminé, sur des mailles de 250 m par 250 m, grâce à la localisation et l’épaisseur des couches de sédiments fins. Ces informations proviennent d’un modèle hydrostratigraphique 3D généré à partir de la définition des hydrofaciès, des coupes hydrostratigraphiques interprétées, des données de forages, de la géologie du Quaternaire, des levés géophysiques et de la carte de l’épaisseur des dépôts meubles.

Les couches des hydrofaciès 1 : Argile ou silt argileux et 2 : Silt sableux ou graveleux (voir Coupe hydrostratigraphique – page 24) ont une faible perméabilité et ont donc des propriétés confinantes. Puisque l’hydrofaciès 2 est composé de matériaux plus perméables que l’hydrofaciès 1, une épaisseur plus grande est nécessaire pour confiner l’aquifère sous-jacent. Les critères d’épaisseur suivants ont été considérés :

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1. Argile ou silt argileux 3 m et plus 1 à 3 m Moins de 1 m2. Silt sableux ou graveleux 8 m et plus 2.7 à 8 m Moins de 2.7 m

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

Dans les Hautes-terres, le long des vallées des grandes rivières où des dépôts marins sont présents, l’aquifère de roc fracturé est confiné ou semi confiné de façon discontinue. À l’extérieur de ces zones, l’aquifère de roc fracturé est non confiné car situé au-dessus de la limite d’invasion marine.

AQUITARD page 10, AQUIFÈRE CONFINÉ, SEMI CONFINÉ et NON CONFINÉ page 13

La vallée de la rivière de la Petite-Nation est généralement bien protégée de la contamination provenant directement de la surface.

Le silt sableux ou graveleux est moins confinant que l’argile ou le silt argileux.

L’aquifère de roc situé au sommet des collines est généralement confiné.

Le modèle hydrostratigraphique 3D est généralement fiable dans la vallée de la rivière de la Petite-Nation.

Pourquoi certaines zones aux épaisseurs importantes de sédiments (voir p. 26) ne présentent pas de conditions de confinement (ex. : autour des centres villageois de Lac-Simon et Notre-Dame-de-la-Paix)?

Pourquoi une épaisseur de moins de 1 m d’argile ou de silt argileux, ou de moins de 2,7 m de silt sableux ou graveleux, n’est pas considérée comme confinante?

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Piézométrie

L’écoulement souterrain s’effectue de manière générale du sud vers le nord et fait résurgence dans la rivière de la Petite-Nation et ses tributaires.

La municipalité de Ripon reçoit une bonne part de son eau souterraine depuis la municipalité de Saint-Sixte.

Les changements importants de la piézométrie ont lieu aux endroits où des variations rapides de la topographie sont observées.

On peut s’attendre à un écoulement plus rapide de l’eau souterraine sur les flancs des collines, où l’on retrouve des pentes abruptes de la surface piézométrique.

Comment peut-on obtenir la profondeur de la nappe depuis le niveau piézométrique?

Pour une municipalité s’approvisionnant en eau souterraine, pourquoi est-ce important de déterminer le sens d’écoulement de l’eau souterraine?

Définition

Le NIVEAU PIÉZOMÉTRIQUE correspond à l’élévation du niveau d’eau mesuré dans un puits. Si l’aquifère est non confiné, ce niveau correspond également à l’élévation de la NAPPE dans l’aquifère. Si l’aquifère est confiné, le niveau d’eau dans le puits se trouve au-dessus du toit de l’aquifère, puisque celui-ci est sous pression. La carte piézométrique représente l’élévation de la nappe dans un aquifère non confiné et la pression dans un aquifère confiné. La PIÉZOMÉTRIE permet de connaître le sens de l’écoulement de l’eau souterraine dans l’aquifère, qui va des zones à piézométrie plus élevée vers celles où la piézométrie est plus basse.

Méthode utilisée

La piézométrie combinée des aquifères de roc fracturé et de dépôts meubles a été estimée, sur de mailles de 250 m par 250 m, à partir des niveaux d’eau mesurés dans les puits. La qualité de l’estimation dans un secteur dépend de la densité des puits à proximité. Dans les Basses-terres, où une bonne densité de puits existe, la piézométrie a été estimée par interpolation, tandis que dans les Hautes-terres, à défaut d’une densité suffisante de puits, une valeur de profondeur de niveau d’eau de 6 m a été attribuée à tout le secteur. Cette valeur correspond à la moyenne et à la médiane de tous les niveaux d’eau du territoire, déterminée à l’aide d’analyses statistiques sur les données disponibles.

Interprétation pour le secteur des Hautes-terresLa topographie influence la piézométrie qui s’apparente à une reproduction adoucie de la topographie de surface. Aussi, les changements importants de la piézométrie ont lieu aux endroits où des variations rapides de la topographie sont observées. L’eau souterraine s’écoule des hauts piézométriques vers les bas, où elle fait résurgence dans les cours d’eau.

Le niveau piézométrique passe de près de 900 m d’altitude sur les plus hauts sommets des Hautes-terres à moins de 100 m d’altitude en bordure de la rivière des Outaouais, cette dernière constituant la zone de résurgence principale de l’eau souterraine de la région. L’écoulement régional s’effectue donc globalement du nord vers le sud. Dans les Hautes-terres, la piézométrie varie rapidement, reflétant ainsi la topographie de la surface. On y observe localement des écoulements vers les lacs et les cours d’eau, où l’eau souterraine fait résurgence. À plus petite échelle, des écoulements est-ouest vers les grandes rivières telles que les rivières Gatineau, du Lièvre, Petite-Nation, Coulonge et Noire sont observables.

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NAPPE page 10,PIÉZOMÉTRIE, NIVEAU PIÉZOMÉTRIQUE page 14

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Recharge

Définition

La RECHARGE correspond à la quantité d’eau qui alimente l’aquifère depuis l’infiltration en surface. L’estimation de la recharge est nécessaire pour évaluer les ressources disponibles en eau souterraine, car les débits qui peuvent être exploités de façon durable dépendent du renouvellement de l’eau souterraine.

Méthode utilisée

La recharge annuelle a été estimée avec le modèle HELP, sur des mailles de 250 m par 250 m, en intégrant plusieurs don-nées sur le climat, la végétation, l’occupation du territoire et sur les propriétés des sols, des dépôts et du roc. Le modèle HELP calcule aussi les autres paramètres du bilan hydrologique, soient l’évapotranspiration le ruissellement de surface et le ruissellement hypodermique (non présentés ici). La recharge a été estimée pour le premier aquifère rencontré depuis la surface, soit le plus souvent l’aquifère de roc fracturé, à moins qu’un aquifère régional de dépôts meubles n’ait été identifié (voir Épaisseur des aquifères de dépôts meubles – page 28).

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

Dans les Hautes-terres, les taux de recharge se distinguent selon les contextes de vallées ou de collines. Dans les vallées, des taux de recharge similaires à ceux des Basses-terres sont observables, soient inférieurs à 100 mm/an. Sur les collines, où l’aquifère de roc est recouvert par des dépôts de tills généralement sablonneux, la recharge est de l’ordre de 300 à 400 mm/an, correspondant à environ 30 à 40 % des précipitations annuelles moyennes de la région. Quant à eux, les aquifères de dépôts meubles d’origine fluvioglaciaires se renouvellent à des taux légèrement supérieurs (350 à 450 mm/an), car leur perméabilité est plus grande et qu’aucun couvert argileux ne limite l’infiltration des précipitations dans les sols.

RECHARGEpage 14

La recharge est généralement faible dans la vallée et élevée sur les hauts topographiques.

La recharge ne dépasse jamais 400 mm/an sur le secteur d’étude.

La recharge autour des centres villageois de Lac-Simon et de Chénéville oscille entre 100 et 400 mm/an.

Les dépôts de sables et graviers fluvioglaciaires sont responsables de la faible recharge dans les vallées.

De nombreux facteurs influencent la recharge, dont le climat, la végétation, l’occupation du territoire et les propriétés des sols, des dépôts et du roc. Outre les précipitations, quel est le facteur ayant généralement le plus d’influence?

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Vulnérabilité

Définition

La VULNÉRABILITÉ d’un aquifère est sa sensibilité à la pollution de l’eau souterraine à partir de l’émission de contaminants à la surface du sol, mais fait abstraction du type de contaminant et de ses propriétés. Pour l’aménagement du territoire, la cartographie de la vulnérabilité à l’échelle régionale permet de cibler les secteurs à protéger des activités anthropiques qui sont susceptibles de contaminer l’eau souterraine à partir de la surface du sol.

Méthode utilisée

La vulnérabilité a été évaluée, sur des mailles de 250 m par 250 m, par la méthode DRASTIC qui permet le calcul d’un indice à partir de 7 paramètres physiques et hydrogéologiques. L’indice DRASTIC peut varier de 23 à 226. Trois niveaux de vulnérabilité ont été définis dans le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (Gouvernement du Québec, 2015b) :

• « Faible » : indice de 100 ou moins,• « Moyen » : indice de plus de 100 et de moins de 180,• « Élevé » : indice de 180 ou plus.

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

Dans les Hautes-terres, la vulnérabilité des aquifères est très variable et se distingue selon les contextes de vallées ou de collines. Dans les grandes vallées telles que celles des rivières Gatineau, de la Petite-Nation ou du Lièvre, les aquifères montrent généralement un faible indice de vulnérabilité (inférieur à 100), car ils sont confinés par des dépôts silto-argileux. À l’opposé, certaines dépressions topographiques, comblées par des dépôts fluvioglaciaires affichent des indices de vulnérabilité plus élevés (supérieurs à 140). Sur les collines où l’aquifère de roc est recouvert par de minces dépôts de till généralement sablonneux, la vulnérabilité est moyenne (indices de 100 à 140). Ce dernier contexte de till recouvrant des aquifères de roc est prédominant dans la région de l’Outaouais.

VULNÉRABILITÉ, DRASTIC page 15

La vulnérabilité varie peu sur le territoire d’étude.

Le niveau de vulnérabilité « moyenne » est prédominant dans les Hautes-terres.

Le niveau de vulnérabilité « élevée » est rare sur le secteur d’étude.

Les aquifères identifiés sur la carte d’Épaisseur de l’aquifère des aquifères de dépôts meubles (voir p. 28) sont de manière générale les plus vulnérables.

Pourquoi les aquifères situés sur les hauts topographiques sont-ils moyennement vulnérables malgré l’absence de couverture argileuse?

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Qualité de l’eau

DéfinitionLa qualité de l’eau s’évalue en comparant les constituants physicochimiques de l’eau aux normes et recommandations existantes. Les CONCENTRATIONS MAXIMALES ACCEPTABLES (CMA) sont des normes visant à éviter des risques pour la santé humaine. Les OBJECTIFS ESTHÉTIQUES (OE) sont des recommandations concernant les caractéristiques esthétiques de l’eau (couleur, odeur, goût et autres désagréments), mais n’ayant pas d’effets néfastes reconnus sur la santé humaine.

Méthode utilisée et interprétation pour l’ensemble du territoireDans le cadre du PACES, 139 échantillons d’eau souterraine ont été prélevés pour l’ensemble de l’Outaouais, dont 71 % proviennent de puits forés dans le roc et 29 % de puits crépinés dans les dépôts meubles. Les dépassements de CMA et d’OE suivants ont été relevés :

Paramètre CMA ou OE Dépassements Norme ou recommandation fondée sur (non exhaustif) :

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Bore (B) CMA = 5 mg/l 1 0,7 % Effets sur la reproduction (atrophie testiculaire et spermatogenèse)

Fluorures (F) CMA = 1,5 mg/l 10 7,2 % Fluorose dentaire modérée (effet cosmétique)

Nitrite - Nitrates (NO2-NO3) CMA = 10 mg N/l 1 0,7 % Méthémoglobinémie (syndrome du bébé bleu); probablement cancérogène

Uranium (U) CMA = 0,02 mg/l 7 5 % Effets sur les reins (différentes lésions)

Aluminium (Al) OE ≤ 0,1 mg/l 3 2,2 % Considérations opérationnelles du traitement de l’eau

Chlorures (Cl) OE ≤ 250 mg/l 13 9,4 % Goût et possibilité de corrosion du réseau de distribution

Dureté totale (CaCO3) OE ≤ 500 mg/l 4 3,2 % Corrosion et entartrage

Fer (Fe) OE ≤ 0,3 mg/l 18 12,9 % Goût et taches sur la lessive et les accessoires de plomberie

Manganèse (Mn) OE ≤ 0,05 mg/l 28 20,1 % Goût et taches sur la lessive et les accessoires de plomberie

Matière dissoute totale (MDT) OE ≤ 500 mg/l 30 23,6 % Goût et entartrage

Sodium (Na) OE ≤ 200 mg/l 15 10,8 % Goût

pH 6,5 ≤ OE ≤ 8,5 39 28,3 % Influence sur l'efficacité du traitement

Sulfates (SO4) OE ≤ 500 mg/l 1 0,7 % Goût

Sulfures (S) OE ≤ 0,05 mg/l 6 4,3 % Goût et odeur

CONCENTRATIONS MAXIMALES ACCEPTABLES et OBJECTIFS ESTHÉTIQUES page 16

De l’eau souterraine faiblement minéralisée et récemment infiltrée domine en Outaouais (65 % des échantillons), particulièrement dans les Hautes-terres, et se retrouve dans une proportion plus importante parmi les puits dans les dépôts meubles et dans les aquifères non confinés. De l’eau ayant une forte minéralisation, donc plus évoluée, est également retrouvée dans un grand nombre de puits (22 % des échantillons) et caractérise les aquifères confinés typiques des Basses-terres. Les autres types d’eau sont intermédiaires (13 % des échantillons) et sont souvent situés à des profondeurs supérieures à 70 m.

Les dépassements en fluorures et en uranium sont principalement observés dans des puits d’aquifères fracturés, assez profonds. Des gisements de fluorite et d’uranium sont exploités ou présents dans la région et suggèrent que les dépassements sont expliqués par la nature des roches.

Les faibles taux de dépassements en bore et nitrates-nitrites ne mettent pas en évidence une contamination à l’échelle régionale et peuvent, tout au plus, indiquer une contamination ponctuelle dans le temps et l’espace.

Un dépassement en fer est généralement accompagné par un dépassement en manganèse (pour 89 % des cas). Dans la région, le sous-sol est riche en fer comme en témoigne la présence de quelques gîtes minéraux en fer ainsi que de minéraux riches en fer tels que l’ocre. Il en est probablement de même pour le manganèse. Les dépassements sont répartis sur l’ensemble de la région et proviennent de tout type d’aquifère. Le fer et le manganèse auraient donc une origine naturelle.

Les distributions des dépassements en chlorures, sodium et matière dissoute totale sont assez semblables : ils sont localisés principalement dans les puits aménagés dans le roc des Basses-terres. Ils proviennent des types d’eau intermédiaire et évoluée, car ils sont liés au vieillissement de l’eau (milieu confiné) et à la dissolution des carbonates et silicates. Les vestiges de l’eau salée de la mer de Champlain peuvent aussi être à l’origine des dépassements pour les trois paramètres. La dissolution de calcaire peut aussi entraîner des dépassements de matière dissoute totale accompagnés de valeurs élevées de la dureté de l’eau.

Les dépassements en pH concernent principalement les pH basiques (85 %) et sont répartis sur l’ensemble du territoire, mais majoritairement dans les aquifères confinés des Basses-terres.

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La qualité régionale de l’eau souterraine dans le secteur Papineau semble peu problématique.

Les activités humaines sont responsables des dépassements en fer en manganèse en Outaouais.

L’eau souterraine en Outaouais présente rarement une odeur d’œufs pourris.

Les dépassements en fer en manganèse en Outaouais proviennent souvent des mêmes puits.

Le faible nombre de dépassements de critères de qualité de l’eau du secteur Papineau indique que l’eau y est fortement évoluée et minéralisée, typique d’une eau récemment infiltrée.

Quels sont les effets sur la santé et les désagréments esthétiques reliés à l’eau du puits situé le plus à l’ouest du secteur Papineau?

Lorsqu’aucun dépassement de CMA n’est observé dans un puits échantillonné dans le cadre du PACES, est-ce que l’eau peut être consommée sans traitement (expliquez votre raisonnement)?

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Exercice de synthèse 1 : Si demain une municipalité du secteur des Hautes-terres devait rechercher une nouvelle source d’eau potable souterraine, quelle zone serait la plus propice?

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Exercice de synthèse 2 : Dans le secteur des Hautes-terres, quelles zones devraient être protégées en priorité pour la recharge?

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Exercice de synthèse 3 : Dans le secteur des Hautes-terres, où pourrait-on implanter une nouvelle activité potentiellement polluante afin de minimiser son impact sur la qualité des eaux souterraines?

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3. Les contextes hydrogéologiques des Hautes-terres –secteur de la Vallée

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Épaisseur des dépôts meubles

On retrouve les sédiments les plus épais sur le sommet des collines.

Le centre villageois de Kazabazua repose sur une plus grande épaisseur de dépôts meubles que le centre villageois de Lac-Sainte-Marie.

La partie de la vallée de la Gatineau recouverte en surface par les sédiments marins repose sur une épaisseur de dépôts meubles pouvant varier entre 0 et 131 m.

En moyenne, l’épaisseur de dépôts meubles aux endroits recouverts en surface par des sédiments fluvioglaciaires est de 16,2 m

Est-ce que la carte de l’épaisseur des dépôts meubles permet de localiser les milieux aquifères de dépôts meubles (expliquez votre raisonnement)?

Pourquoi retrouve-t-on peu ou pas de dépôts meubles sur les hauts topographiques et des épaisseurs plus importantes dans les vallées?

Définition

Lorsque les DÉPÔTS MEUBLES sont grossiers (sables et graviers) et que leur épaisseur est suffisamment importante, ils peuvent constituer un AQUIFÈRE intéressa Cepen-dant, si les dépôts meubles sont fins (argile et silt), peu perméables et suffisamment épais, ils formeront plutôt un AQUITARD.

Méthode utilisée

Les informations sur l’épaisseur et le type de dépôts meubles proviennent principalement des données de forage, des levés géophysiques et des affleurements rocheux. Trois techniques d’estimation ont été utilisées :

• l’interpolation lorsqu’une densité et répartition spatiale raisonnable de mesures permettait d’appliquer cette technique,

• l’attribution de l’épaisseur de dépôts mesurée en forage à la cellule de 250 m par 250 m sur laquelle il se trouve lorsqu’aucune mesure à proximité ne permet l’interpolation, et

• la présentation des statistiques d’épaisseur des dépôts meubles pour chaque unité géologique simplifiée, lorsqu’aucun forage ne se trouve dans le secteur.

Dans les Basses-terres, où une bonne densité et répartition spatiale de forages existe, l’interpolation a permis de couvrir tout le secteur. Par opposition, la densité de forages dans les Hautes-terres est très variable et la technique d’interpolation ne permet d’estimer qu’environ 10 % de ce territoire. La qualité de l’estimation dans un secteur dépend de la densité des données de forages à proximité.

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

De manière générale, les dépôts meubles ont comblé les dépressions du roc. Sous la limite d’invasion marine, variant de 177 à 265 m selon les secteurs, les sédiments déposés ont aplani le relief, tel qu’observé dans les vallées des grandes rivières (Gatineau, de la Petite-Nation et du Lièvre), où la topographie du roc est plus variable que celle de la surface.

Des épaisseurs très importantes pouvant atteindre plus de 70 m sont présentes localement, dans les vallées des grandes rivières des Hautes-terres. On observe également de faibles épaisseurs dans ces mêmes vallées, où le roc sous-jacent remonte. À l’extérieur des grandes vallées, la topographie de surface reflète celle du roc et les dépôts meubles y sont typiquement composés de till relativement mince.

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AQUIFÈRE, AQUITARD page 10, DÉPÔTS MEUBLES page 11

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Épaisseur des aquifères de dépôts meubles

Les aquifères de dépôts meubles sont généralement localisés dans les vallées.

La municipalité de Lac-Sainte-Marie contient des aquifères de dépôts meubles d’envergure régionale.

Le centre villageois de Kazabazua repose sur un aquifère de dépôts meubles de plus de 5 m d’épaisseur.

Les aquifères de dépôts meubles ne dépassent jamais 30 m d’épaisseur dans le secteur d’étude.

Quels sont les types de dépôts meubles considérés en terme de granulométrie (hydrofaciès) et de mode de déposition (unité géologique) pour la délimitation des aquifères de dépôts meuble?

Pourquoi certaines zones aux épaisseurs importantes de dépôts meubles (voir p. 26) ne présentent pas d’aquifères de dépôts meubles (ex. : le long de la route 105 dans la municipalité de Low)?

Définition

Un AQUIFÈRE est une formation géologique saturée en eau et suffisamment perméable pour permettre d’extraire son eau par pompage. Un AQUIFÈRE DE DÉPÔTS MEUBLES est constitué de sédiments grossiers (sable et gravier) et relativement homogène. Plus les pores de ce type de sédiments sont gros, plus ils sont interconnectés et plus l’aquifère de dépôts meubles est perméable.

Méthode utilisée

La délimitation des aquifères de dépôts meubles d’intérêt régional a été faite, sur des mailles de 250 m par 250 m, grâce à la localisation et l’épaisseur des couches de sédiments grossiers. Ces informations proviennent d’un modèle hydrostra-tigraphique 3D généré à partir de la définition des hydrofaciès, des coupes hydrostratigraphiques interprétées, des don-nées de forages, de la géologie du Quaternaire, des levés géophysiques et de la carte de l’épaisseur des dépôts meubles.

Les couches des hydrofaciès 4 : Sable fin à moyen et 5 : Sable grossier, sable et gravier (voir Coupe hydrostratigraphique – page 24) ont une perméabilité élevée et constituent donc des aquifères. L’épaisseur des aquifères a été calculée en additionnant les épaisseurs de ces couches qui sont saturées en eau, c.-à.-d. sous le niveau piézométrique.

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

Les principales unités géologiques pouvant constituer des aquifères de dépôts meubles sont les sédiments fluvioglaciaires et les sédiments marins d’origine deltaïque. Les aquifères dans les sédiments marins d’origine deltaïque sont en surface et généralement peu épais. L’épaisseur et la composition de ce type de dépôt varient rapidement et ce type d’aquifère est généralement peu important à l’échelle régionale. De plus, l’hétérogénéité de ces dépôts entraine une plus grande incertitude sur leur définition dans le modèle hydrostratigraphique 3D. Les aquifères dans les sables et graviers d’origine fluvioglaciaire représentent des volumes plus importants et mieux définis dans le modèle. Ces aquifères sont en lien hydraulique avec l’aquifère de roc fracturé sous-jacent.

La présence des aquifères de dépôts meubles est fréquente dans les vallées des Hautes-terres, mais leur taille est limitée. À certains endroits, l’aquifère est constitué d’une combinaison de dépôts sableux d’origine deltaïque et de dépôts d’origine fluvioglaciaire. La coupe hydrostratigraphique (voir p. 24) montre des exemples typiques.

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AQUIFÈRE, POROSITÉ page 10, AQUIFÈRE DE DÉPÔTS MEUBLES page 11

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Confinement

Définition

Le confinement d’un aquifère est lié à son recouvrement par un AQUITARD soit une couche de matériaux fins (argiles et silts) peu perméables qui isole l’eau souterraine qu’il contient. L’épaisseur de l’aquitard détermine le degré de confinement des aquifères. Le confinement influence les divers processus dynamiques et chimiques de l’eau souterraine, en limitant ou favorisant la recharge de l’aquifère ou encore sa protection par rapport à une contamination provenant de la surface.

Méthode utilisée

Le confinement des aquifères de roc fracturé a été déterminé, sur des mailles de 250 m par 250 m, grâce à la localisation et l’épaisseur des couches de sédiments fins. Ces informations proviennent d’un modèle hydrostratigraphique 3D généré à partir de la définition des hydrofaciès, des coupes hydrostratigraphiques interprétées, des données de forages, de la géologie du Quaternaire, des levés géophysiques et de la carte de l’épaisseur des dépôts meubles.

Les couches des hydrofaciès 1 : Argile ou silt argileux et 2 : Silt sableux ou graveleux (voir Coupe hydrostratigraphique – page 24) ont une faible perméabilité et ont donc des propriétés confinantes. Puisque l’hydrofaciès 2 est composé de matériaux plus perméables que l’hydrofaciès 1, une épaisseur plus grande est nécessaire pour confiner l’aquifère sous-jacent. Les critères d’épaisseur suivants ont été considérés :

Hydrofaciès: Type de matériaux ÉpaisseurConfiné Semi confiné Non confiné

1. Argile ou silt argileux 3 m et plus 1 à 3 m Moins de 1 m2. Silt sableux ou graveleux 8 m et plus 2.7 à 8 m Moins de 2.7 m

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

Dans les Hautes-terres, le long des vallées des grandes rivières où des dépôts marins sont présents, l’aquifère de roc fracturé est confiné ou semi confiné de façon discontinue. À l’extérieur de ces zones, l’aquifère de roc fracturé est non confiné car situé au-dessus de la limite d’invasion marine.

AQUITARD page 10, AQUIFÈRE CONFINÉ, SEMI CONFINÉ et NON CONFINÉ page 13

La vallée de la rivière Gatineau est protégée de manière discontinue de la contamination provenant directement de la surface.

Le silt sableux ou graveleux est moins confinant que l’argile ou le silt argileux.

L’aquifère de roc situé au sommet des collines est généralement confiné.

Le modèle hydrostratigraphique 3D est plus fiable à l’ouest qu’à l’est dans la vallée de la rivière Gatineau du secteur d’étude.

Pourquoi certaines zones aux épaisseurs importantes de dépôts meubles (voir p. 26) ne présentent pas de conditions de confinement (ex. : autour du centre villageois d’Alleyn-et-Cawood ou à l’ouest du centre villageois de Gracefield)?

Pourquoi une épaisseur de moins de 1 m d’argile ou de silt argileux, ou de moins de 2,7 m de silt sableux ou graveleux, n’est pas considérée comme confinante?

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Piézométrie

L’écoulement régional de l’eau souterraine du secteur d’étude s’effectue depuis les hauts topographiques à l’est et à l’ouest de la carte, vers la vallée de la Gatineau au centre.

La municipalité de Kazabazua reçoit une bonne part de son eau souterraine depuis la municipalité de Lac-Sainte-Marie.

Les changements importants de la piézométrie ont lieu aux endroits où des variations rapides de la topographie sont observées.

On peut s’attendre à un écoulement plus rapide de l’eau souterraine sur les flancs des collines, où l’on retrouve des pentes abruptes de la surface piézométrique.

Comment peut-on obtenir la profondeur de la nappe depuis le niveau piézométrique?

Pour une municipalité s’approvisionnant en eau souterraine, pourquoi est-ce important de déterminer le sens d’écoulement de l’eau souterraine?

Définition

Le NIVEAU PIÉZOMÉTRIQUE correspond à l’élévation du niveau d’eau mesuré dans un puits. Si l’aquifère est non confiné, ce niveau correspond également à l’élévation de la NAPPE dans l’aquifère. Si l’aquifère est confiné, le niveau d’eau dans le puits se trouve au-dessus du toit de l’aquifère, puisque celui-ci est sous pression. La carte piézométrique représente l’élévation de la nappe dans un aquifère non confiné et la pression dans un aquifère confiné. La PIÉZOMÉTRIE permet de connaître le sens de l’écoulement de l’eau souterraine dans l’aquifère, qui va des zones à piézométrie plus élevée vers celles où la piézométrie est plus basse.

Méthode utilisée

La piézométrie combinée des aquifères de roc fracturé et de dépôts meubles a été estimée, sur de mailles de 250 m par 250 m, à partir des niveaux d’eau mesurés dans les puits. La qualité de l’estimation dans un secteur dépend de la densité des puits à proximité. Dans les Basses-terres, où une bonne densité de puits existe, la piézométrie a été estimée par interpolation, tandis que dans les Hautes-terres, à défaut d’une densité suffisante de puits, une valeur de profondeur de niveau d’eau de 6 m a été attribuée à tout le secteur. Cette valeur correspond à la moyenne et à la médiane de tous les niveaux d’eau du territoire, déterminée à l’aide d’analyses statistiques sur les données disponibles.

Interprétation pour le secteur des Hautes-terresLa topographie influence la piézométrie qui s’apparente à une reproduction adoucie de la topographie de surface. Aussi, les changements importants de la piézométrie ont lieu aux endroits où des variations rapides de la topographie sont observées. L’eau souterraine s’écoule des hauts piézométriques vers les bas, où elle fait résurgence dans les cours d’eau.

Le niveau piézométrique passe de près de 900 m d’altitude sur les plus hauts sommets des Hautes-terres à moins de 100 m d’altitude en bordure de la rivière des Outaouais, cette dernière constituant la zone de résurgence principale de l’eau souterraine de la région. L’écoulement régional s’effectue donc globalement du nord vers le sud. Dans les Hautes-terres, la piézométrie varie rapidement, reflétant ainsi la topographie de la surface. On y observe localement des écoulements vers les lacs et les cours d’eau, où l’eau souterraine fait résurgence. À plus petite échelle, des écoulements est-ouest vers les grandes rivières telles que les rivières Gatineau, du Lièvre, Petite-Nation, Coulonge et Noire sont observables.

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NAPPE page 10,PIÉZOMÉTRIE, NIVEAU PIÉZOMÉTRIQUE page 14

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Recharge

Définition

La RECHARGE correspond à la quantité d’eau qui alimente l’aquifère depuis l’infiltration en surface. L’estimation de la recharge est nécessaire pour évaluer les ressources disponibles en eau souterraine, car les débits qui peuvent être exploités de façon durable dépendent du renouvellement de l’eau souterraine.

Méthode utilisée

La recharge annuelle a été estimée avec le modèle HELP, sur des mailles de 250 m par 250 m, en intégrant plusieurs don-nées sur le climat, la végétation, l’occupation du territoire et sur les propriétés des sols, des dépôts et du roc. Le modèle HELP calcule aussi les autres paramètres du bilan hydrologique, soient l’évapotranspiration le ruissellement de surface et le ruissellement hypodermique (non présentés ici). La recharge a été estimée pour le premier aquifère rencontré depuis la surface, soit le plus souvent l’aquifère de roc fracturé, à moins qu’un aquifère régional de dépôts meubles n’ait été identifié (voir Épaisseur des aquifères de dépôts meubles – page 28).

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

Dans les Hautes-terres, les taux de recharge se distinguent selon les contextes de vallées ou de collines. Dans les vallées, des taux de recharge similaires à ceux des Basses-terres sont observables, soient inférieurs à 100 mm/an. Sur les collines, où l’aquifère de roc est recouvert par des dépôts de tills généralement sablonneux, la recharge est de l’ordre de 300 à 400 mm/an, correspondant à environ 30 à 40 % des précipitations annuelles moyennes de la région. Quant à eux, les aquifères de dépôts meubles d’origine fluvioglaciaires se renouvellent à des taux légèrement supérieurs (350 à 450 mm/an), car leur perméabilité est plus grande et qu’aucun couvert argileux ne limite l’infiltration des précipitations dans les sols.

RECHARGEpage 14

La recharge est généralement faible dans la vallée et élevée sur les hauts topographiques.

La recharge ne dépasse jamais 400 mm/an sur le secteur d’étude.

La recharge autour du centre villageois de Kazabazua oscille entre 200 et 400 mm/an.

Les dépôts de sables et graviers fluvioglaciaires sont responsables de la faible recharge dans les vallées.

De nombreux facteurs influencent la recharge, dont le climat, la végétation, l’occupation du territoire et les propriétés des sols, des dépôts et du roc. Outre les précipitations, quel est le facteur ayant généralement le plus d’influence?

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Vulnérabilité

Définition

La VULNÉRABILITÉ d’un aquifère est sa sensibilité à la pollution de l’eau souterraine à partir de l’émission de contaminants à la surface du sol, mais fait abstraction du type de contaminant et de ses propriétés. Pour l’aménagement du territoire, la cartographie de la vulnérabilité à l’échelle régionale permet de cibler les secteurs à protéger des activités anthropiques qui sont susceptibles de contaminer l’eau souterraine à partir de la surface du sol.

Méthode utilisée

La vulnérabilité a été évaluée, sur des mailles de 250 m par 250 m, par la méthode DRASTIC qui permet le calcul d’un indice à partir de 7 paramètres physiques et hydrogéologiques. L’indice DRASTIC peut varier de 23 à 226. Trois niveaux de vulnérabilité ont été définis dans le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (Gouvernement du Québec, 2015b) :

• « Faible » : indice de 100 ou moins,• « Moyen » : indice de plus de 100 et de moins de 180,• « Élevé » : indice de 180 ou plus.

Interprétation pour le secteur des Hautes-terres

Dans les Hautes-terres, la vulnérabilité des aquifères est très variable et se distingue selon les contextes de vallées ou de collines. Dans les grandes vallées telles que celles des rivières Gatineau, de la Petite-Nation ou du Lièvre, les aquifères montrent généralement un faible indice de vulnérabilité (inférieur à 100), car ils sont confinés par des dépôts silto-argileux. À l’opposé, certaines dépressions topographiques, comblées par des dépôts fluvioglaciaires affichent des indices de vulnérabilité plus élevés (supérieurs à 140). Sur les collines où l’aquifère de roc est recouvert par de minces dépôts de till généralement sablonneux, la vulnérabilité est moyenne (indices de 100 à 140). Ce dernier contexte de till recouvrant des aquifères de roc est prédominant dans la région de l’Outaouais.

VULNÉRABILITÉ, DRASTIC page 15

La vulnérabilité varie peu sur le territoire d’étude.

Le niveau de vulnérabilité « moyenne » est prédominant dans les Hautes-terres.

Le niveau de vulnérabilité « élevée » est rare sur le secteur d’étude.

Les aquifères identifiés sur la carte d’Épaisseur de l’aquifère des aquifères de dépôts meubles (voir p. 28) sont de manière générale les plus vulnérables.

Pourquoi les aquifères situés sur les hauts topographiques sont-ils moyennement vulnérables malgré l’absence de couverture argileuse?

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Qualité de l’eau

DéfinitionLa qualité de l’eau s’évalue en comparant les constituants physicochimiques de l’eau aux normes et recommandations existantes. Les CONCENTRATIONS MAXIMALES ACCEPTABLES (CMA) sont des normes visant à éviter des risques pour la santé humaine. Les OBJECTIFS ESTHÉTIQUES (OE) sont des recommandations concernant les caractéristiques esthétiques de l’eau (couleur, odeur, goût et autres désagréments), mais n’ayant pas d’effets néfastes reconnus sur la santé humaine.

Méthode utilisée et interprétation pour l’ensemble du territoireDans le cadre du PACES, 139 échantillons d’eau souterraine ont été prélevés pour l’ensemble de l’Outaouais, dont 71 % proviennent de puits forés dans le roc et 29 % de puits crépinés dans les dépôts meubles. Les dépassements de CMA et d’OE suivants ont été relevés :

Paramètre CMA ou OE Dépassements Norme ou recommandation fondée sur (non exhaustif) :

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Bore (B) CMA = 5 mg/l 1 0,7 % Effets sur la reproduction (atrophie testiculaire et spermatogenèse)

Fluorures (F) CMA = 1,5 mg/l 10 7,2 % Fluorose dentaire modérée (effet cosmétique)

Nitrite - Nitrates (NO2-NO3) CMA = 10 mg N/l 1 0,7 % Méthémoglobinémie (syndrome du bébé bleu); probablement cancérogène

Uranium (U) CMA = 0,02 mg/l 7 5 % Effets sur les reins (différentes lésions)

Aluminium (Al) OE ≤ 0,1 mg/l 3 2,2 % Considérations opérationnelles du traitement de l’eau

Chlorures (Cl) OE ≤ 250 mg/l 13 9,4 % Goût et possibilité de corrosion du réseau de distribution

Dureté totale (CaCO3) OE ≤ 500 mg/l 4 3,2 % Corrosion et entartrage

Fer (Fe) OE ≤ 0,3 mg/l 18 12,9 % Goût et taches sur la lessive et les accessoires de plomberie

Manganèse (Mn) OE ≤ 0,05 mg/l 28 20,1 % Goût et taches sur la lessive et les accessoires de plomberie

Matière dissoute totale (MDT) OE ≤ 500 mg/l 30 23,6 % Goût et entartrage

Sodium (Na) OE ≤ 200 mg/l 15 10,8 % Goût

pH 6,5 ≤ OE ≤ 8,5 39 28,3 % Influence sur l'efficacité du traitement

Sulfates (SO4) OE ≤ 500 mg/l 1 0,7 % Goût

Sulfures (S) OE ≤ 0,05 mg/l 6 4,3 % Goût et odeur

CONCENTRATIONS MAXIMALES ACCEPTABLES et OBJECTIFS ESTHÉTIQUES page 16

De l’eau souterraine faiblement minéralisée et récemment infiltrée domine en Outaouais (65 % des échantillons), particulièrement dans les Hautes-terres, et se retrouve dans une proportion plus importante parmi les puits dans les dépôts meubles et dans les aquifères non confinés. De l’eau ayant une forte minéralisation, donc plus évoluée, est également retrouvée dans un grand nombre de puits (22 % des échantillons) et caractérise les aquifères confinés typiques des Basses-terres. Les autres types d’eau sont intermédiaires (13 % des échantillons) et sont souvent situés à des profondeurs supérieures à 70 m.

Les dépassements en fluorures et en uranium sont principalement observés dans des puits d’aquifères fracturés, assez profonds. Des gisements de fluorite et d’uranium sont exploités ou présents dans la région et suggèrent que les dépassements sont expliqués par la nature des roches.

Les faibles taux de dépassements en bore et nitrates-nitrites ne mettent pas en évidence une contamination à l’échelle régionale et peuvent, tout au plus, indiquer une contamination ponctuelle dans le temps et l’espace.

Un dépassement en fer est généralement accompagné par un dépassement en manganèse (pour 89 % des cas). Dans la région, le sous-sol est riche en fer comme en témoigne la présence de quelques gîtes minéraux en fer ainsi que de minéraux riches en fer tels que l’ocre. Il en est probablement de même pour le manganèse. Les dépassements sont répartis sur l’ensemble de la région et proviennent de tout type d’aquifère. Le fer et le manganèse auraient donc une origine naturelle.

Les distributions des dépassements en chlorures, sodium et matière dissoute totale sont assez semblables : ils sont localisés principalement dans les puits aménagés dans le roc des Basses-terres. Ils proviennent des types d’eau intermédiaire et évoluée, car ils sont liés au vieillissement de l’eau (milieu confiné) et à la dissolution des carbonates et silicates. Les vestiges de l’eau salée de la mer de Champlain peuvent aussi être à l’origine des dépassements pour les trois paramètres. La dissolution de calcaire peut aussi entraîner des dépassements de matière dissoute totale accompagnés de valeurs élevées de la dureté de l’eau.

Les dépassements en pH concernent principalement les pH basiques (85 %) et sont répartis sur l’ensemble du territoire, mais majoritairement dans les aquifères confinés des Basses-terres.

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La qualité régionale de l’eau souterraine dans le secteur de la Vallée semble peu problématique.

Les activités humaines sont responsables des dépassements en fer en manganèse en Outaouais.

L’eau souterraine en Outaouais présente rarement une odeur d’œufs pourris.

Les dépassements en fer en manganèse en Outaouais proviennent souvent des mêmes puits.

Le faible nombre de dépassements de critères de qualité de l’eau du secteur de la Vallée indique que l’eau y est fortement évoluée et minéralisée, typique d’une eau récemment infiltrée.

Quels sont les effets sur la santé et les désagréments esthétiques reliés à l’eau du puits situé à la croisée des routes 105 et 301, au centre du secteur de la Vallée?

Lorsqu’aucun dépassement de CMA n’est observé dans un puits échantillonné dans le cadre du PACES, est-ce que l’eau peut être consommée sans traitement (expliquez votre raisonnement)?

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Exercice de synthèse 1 : Si demain une municipalité du secteur des Hautes-terres devait rechercher une nouvelle source d’eau potable souterraine, quelle zone serait la plus propice?

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Exercice de synthèse 2 : Dans le secteur des Hautes-terres, quelles zones devraient être protégées en priorité pour la recharge?

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Exercice de synthèse 3 : Dans le secteur des Hautes-terres, où pourrait-on implanter une nouvelle activité potentiellement polluante afin de minimiser son impact sur la qualité des eaux souterraines?

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4. Les contextes hydrogéologiques des Basses-terres –secteur Gatineau

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en

foui

s pa

r end

roit.

Un

plac

age

de d

épôt

s m

arin

s d’

eau

peu

prof

onde

sab

leux

est

pré

sent

prè

s de

la b

ase

de la

col

line.

Ver

s le

sud

de

la c

oupe

, des

allu

vion

s re

couv

rent

l’a

rgile

par

end

roit

et d

u til

l se

retr

ouve

en

prof

onde

ur s

ur le

roc.

Le

till e

st a

ffleu

rant

prè

s de

la ri

vièr

e de

s O

utao

uais

.

Sur c

es c

oupe

s, l’a

quifè

re d

e ro

c fr

actu

ré e

st c

onfin

é lo

rsqu

’une

cou

che

d’ar

gile

est

pré

sent

e et

non

con

finé

en s

on a

bsen

ce. L

’eau

sou

terr

aine

s’éc

oule

de

la c

ollin

e du

Par

c de

la

Gat

inea

u ve

rs le

s riv

ière

s de

s O

utao

uais

et d

e la

Gat

inea

u. L

es a

quifè

res

de d

épôt

s m

eubl

es fo

rmés

par

les

dépô

ts fl

uvio

glac

iaire

s so

nt e

n lie

n hy

drau

lique

ave

c l’a

quifè

re

de ro

c.

L’aqu

ifère

de

roc

frac

turé

de

la P

late

-form

e du

Sai

nt-L

aure

nt e

st p

arto

ut

confi

né p

ar le

s ar

gile

s m

arin

e.

On

retr

ouve

par

end

roit

des

amas

de

dépô

ts fl

uvio

glac

iaire

s de

sab

le e

t gr

avie

r enf

ouis

sou

s le

s sé

dim

ents

fins

.

On

retr

ouve

prè

s de

s riv

ière

s G

atin

eau

et d

es O

utao

uais

de

min

ces

couc

hes

d’al

luvi

ons

qui p

euve

nt c

onst

ituer

des

aqu

ifère

s su

perfi

ciel

s de

sab

le.

Les

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

son

t tou

jour

s en

lien

hyd

raul

ique

ave

c ce

ux

du ro

c fr

actu

ré.

Sur c

es c

oupe

s, l’e

au s

oute

rrai

ne s’

écou

le d

’où

et v

ers

quoi

?

Com

men

t se

fait-

il qu

e la

cou

che

de s

édim

ents

mar

ins

d’ea

u pr

ofon

de n

e so

it pa

s pr

ésen

te e

n bo

rdur

e de

la ri

vièr

e de

s O

utao

uais

sur

les

deux

cou

pes?

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F FDD

Page 69: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

47

Page 70: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

48

Épai

sseu

r de

s dé

pôts

meu

bles

Défi

nit

ion

Lors

que

les

DÉP

ÔTS

MEU

BLE

S so

nt g

ross

iers

(sab

les

et g

ravi

ers)

et q

ue le

ur é

pais

seur

est

suffi

sam

men

t im

port

ante

, ils

peu

vent

con

stitu

er u

n A

QU

IFÈR

E in

tére

ssa

Cepe

ndan

t, si

les

dépô

ts m

eubl

es s

ont fi

ns (a

rgile

et s

ilt),

peu

perm

éabl

es e

t suffi

sam

men

t épa

is, i

ls fo

rmer

ont p

lutô

t un

AQ

UIT

ARD

.

Mét

hod

e u

tilis

éeLe

s in

form

atio

ns s

ur l’é

pais

seur

et l

e ty

pe d

e dé

pôts

meu

bles

pro

vien

nent

prin

cipa

lem

ent d

es d

onné

es d

e fo

rage

, des

levé

s gé

ophy

siqu

es e

t des

affl

eure

men

ts ro

cheu

x. T

rois

tech

niqu

es d

’est

imat

ion

ont é

té u

tilis

ées

:

• l’i

nter

pola

tion

lors

qu’u

ne d

ensi

té e

t rép

artit

ion

spat

iale

rais

onna

ble

de m

esur

es p

erm

etta

it d’

appl

ique

r cet

te te

chni

que,

• l’a

ttrib

utio

n de

l’épa

isse

ur d

e dé

pôts

mes

urée

en

fora

ge à

la c

ellu

le d

e 25

0 m

par

250

m s

ur la

quel

le il

se

trou

ve lo

rsqu

’auc

une

mes

ure

à pr

oxim

ité n

e pe

rmet

l’in

terp

olat

ion,

et

• la

pré

sent

atio

n de

s st

atis

tique

s d’

épai

sseu

r des

dép

ôts

meu

bles

pou

r cha

que

unité

géo

logi

que

sim

plifi

ée, l

orsq

u’au

cun

fora

ge n

e se

trou

ve d

ans

le

sect

eur.

Dan

s le

s Ba

sses

-ter

res,

où u

ne b

onne

den

sité

et r

épar

titio

n sp

atia

le d

e fo

rage

s ex

iste

, l’in

terp

olat

ion

a pe

rmis

de

couv

rir to

ut le

sec

teur

. Par

opp

ositi

on, l

a de

nsité

de

fora

ges

dans

les

Hau

tes-

terr

es e

st tr

ès v

aria

ble

et la

tech

niqu

e d’

inte

rpol

atio

n ne

per

met

d’e

stim

er q

u’en

viro

n 10

% d

e ce

terr

itoire

. La

qual

ité d

e l’e

stim

atio

n da

ns u

n se

cteu

r dép

end

de la

den

sité

des

don

nées

de

fora

ges

à pr

oxim

ité.

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esD

e m

aniè

re g

énér

ale,

les

dépô

ts m

eubl

es o

nt c

ombl

é le

s dé

pres

sion

s du

roc.

Les

séd

imen

ts d

épos

és o

nt a

plan

i le

relie

f de

la v

allé

e de

la ri

vièr

e de

s O

u-ta

ouai

s, où

la to

pogr

aphi

e du

roc

est p

lus

varia

ble

que

celle

de

la s

urfa

ce.

Loca

lem

ent,

les

dépô

ts m

eubl

es d

es B

asse

s-te

rres

att

eign

ent d

es é

pais

seur

s tr

ès im

port

ante

s, pa

rfoi

s de

plu

s de

100

m, a

ux e

mbo

uchu

res

des

vallé

es d

es

gran

des

riviè

res

prov

enan

t du

nord

. Ceu

x-ci

son

t ent

reco

upés

de

sect

eurs

de

faib

le é

pais

seur

, mêm

e d’

affleu

rem

ents

roch

eux.

AQ

UIF

ÈRE,

A

QU

ITA

RD p

age

10,

DÉP

ÔTS

MEU

BLE

S pa

ge 1

1

Le s

ecte

ur le

plu

s de

nsém

ent h

abité

de

Cant

ley

repo

se s

ur d

’impo

rtan

tes

épai

sseu

rs d

e dé

pôts

meu

bles

.

À p

roxi

mité

de

l’em

bouc

hure

de

la ri

vièr

e G

atin

eau,

la v

allé

e de

la ri

vièr

e es

t ca

ract

éris

ée p

ar d

e gr

ande

s ép

aiss

eurs

de

sédi

men

ts.

Aux

endr

oits

iden

tifiés

par

le s

ubst

rat r

oche

ux a

ffleu

rant

en

surf

ace,

la

moy

enne

d’é

pais

seur

de

dépô

ts m

eubl

es e

st n

ulle

.

L’est

imat

ion

de l’é

pais

seur

des

dép

ôts

est t

rès

fiabl

e da

ns le

sec

teur

oue

st d

e la

vill

e de

Gat

inea

u (e

ntre

l’A50

et l

a riv

ière

des

Out

aoua

is).

Que

lle e

st l’é

pais

seur

des

dép

ôts

meu

bles

max

imal

e qu

e l’o

n re

trou

ve s

ur la

ca

rte

et o

ù ce

sec

teur

se

situ

e-t-

il?

Est-

ce q

ue la

topo

grap

hie

de s

urfa

ce in

fluen

ce d

e m

aniè

re im

port

ante

l’é

pais

seur

des

dép

ôts

meu

bles

dan

s le

sec

teur

des

Bas

ses-

terr

es (e

xpliq

uez

votr

e ra

ison

nem

ent)

?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

FM D

Vrai

Fa

ux

F

M

Page 71: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

49

Page 72: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

50

Épai

sseu

r de

s aq

uifè

res

de d

épôt

s m

eubl

es

Défi

nit

ion

Un

AQ

UIF

ÈRE

est u

ne fo

rmat

ion

géol

ogiq

ue s

atur

ée e

n ea

u et

suffi

sam

men

t per

méa

ble

pour

per

met

tre

d’ex

trai

re s

on e

au p

ar p

ompa

ge.

Un

AQ

UIF

ÈRE

DE

DÉP

ÔTS

MEU

BLE

S es

t con

stitu

é de

séd

imen

ts g

ross

iers

(sab

le e

t gra

vier

) et r

elat

ivem

ent h

omog

ène.

Plu

s le

s po

res

de

ce ty

pe d

e sé

dim

ents

son

t gro

s, pl

us il

s so

nt in

terc

onne

ctés

et p

lus

l’aqu

ifère

de

dépô

ts m

eubl

es e

st p

erm

éabl

e.

Mét

hod

e u

tilis

éeLa

dél

imita

tion

des

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

d’in

térê

t rég

iona

l a é

té fa

ite, s

ur d

es m

aille

s de

250

m p

ar 2

50 m

, grâ

ce à

la lo

calis

atio

n et

l’épa

isse

ur d

es c

ouch

es d

e sé

dim

ents

gro

ssie

rs. C

es in

form

atio

ns p

rovi

enne

nt d

’un

mod

èle

hydr

ostr

atig

raph

ique

3D

gén

éré

à pa

rtir

de la

défi

nitio

n de

s hy

drof

aciè

s, de

s co

upes

hyd

rost

ratig

raph

ique

s in

terp

rété

es, d

es d

onné

es d

e fo

rage

s, de

la g

éolo

gie

du Q

uate

rnai

re, d

es le

vés

géop

hysi

ques

et d

e la

car

te d

e l’é

pais

seur

des

dép

ôts

meu

bles

.

Les

couc

hes

des

hydr

ofac

iès

4 : S

able

fin

à m

oyen

et 5

: Sa

ble

gros

sier

, sab

le e

t gra

vier

(voi

r Cou

pe h

ydro

stra

tigra

phiq

ue –

pag

e 46

) ont

une

per

méa

bilit

é él

evée

et c

onst

i-tu

ent d

es a

quifè

res.

L’épa

isse

ur d

es a

quifè

res

a ét

é ca

lcul

ée e

n ad

ditio

nnan

t les

épa

isse

urs

de c

es c

ouch

es q

ui s

ont s

atur

ées

en e

au, c

.-à.-d

. sou

s le

niv

eau

piéz

omét

rique

.

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esLe

s pr

inci

pale

s un

ités

géol

ogiq

ues

pouv

ant c

onst

ituer

des

aqu

ifère

s de

dép

ôts

meu

bles

son

t les

séd

imen

ts fl

uvio

glac

iaire

s et

les

sédi

men

ts m

arin

s d’

orig

ine

delta

ïque

. Les

aq

uifè

res

dans

les

sédi

men

ts m

arin

s d’

orig

ine

delta

ïque

son

t en

surf

ace

et g

énér

alem

ent p

eu é

pais

. L’é

pais

seur

et l

a co

mpo

sitio

n de

ce

type

de

dépô

t var

ient

rapi

dem

ent

et c

e ty

pe d

’aqu

ifère

est

gén

éral

emen

t peu

impo

rtan

t à l’é

chel

le ré

gion

ale.

De

plus

, l’h

étér

ogén

éité

de

ces

dépô

ts e

ntra

ine

une

plus

gra

nde

ince

rtitu

de s

ur le

ur d

éfini

tion

dans

le m

odèl

e hy

dros

trat

igra

phiq

ue 3

D. L

es a

quifè

res

dans

les

sabl

es e

t gra

vier

s d’

orig

ine

fluvi

ogla

ciai

re re

prés

ente

nt d

es v

olum

es p

lus

impo

rtan

ts e

t mie

ux d

éfini

s da

ns le

m

odèl

e. C

es a

quifè

res

sont

en

lien

hydr

auliq

ue a

vec

l’aqu

ifère

de

roc

frac

turé

sou

s-ja

cent

et l

eur d

egré

de

confi

nem

ent e

st le

mêm

e.

Les

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

impo

rtan

ts s

e re

trou

vent

sou

vent

à la

lim

ite d

es p

rovi

nces

géo

logi

ques

de

la P

late

-form

e du

Sai

nt-L

aure

nt e

t de

la P

rovi

nce

de G

renv

ille,

co

mm

e da

ns le

sec

teur

de

Loch

aber

-Oue

st e

t de

Gat

inea

u (v

oir p

age

46).

Dan

s la

MRC

Pon

tiac,

ces

aqu

ifère

s so

nt d

e gr

ande

éte

ndue

et d

e gr

ande

épa

isse

ur (a

ttei

gnan

t plu

s de

50

m) p

rinci

pale

men

t dan

s le

s m

unic

ipal

ités

de C

lare

ndon

et d

e M

ansfi

eld-

et-P

onte

frac

t.

AQ

UIF

ÈRE,

PO

ROSI

TÉ p

age

10,

AQ

UIF

ÈRE

DE

DÉP

ÔTS

MEU

BLE

S pa

ge 1

1

Des

aqu

ifère

s de

dép

ôts

meu

bles

rela

tivem

ent é

pais

se

situ

ent a

u pi

ed d

e l’e

scar

pem

ent d

’Ear

dley

.

La m

unic

ipal

ité d

e Ch

else

a es

t bie

n fo

urni

e en

aqu

ifère

s de

dép

ôts

meu

bles

.

La p

rése

nce

de s

édim

ents

mar

ins

d’ea

u pe

u pr

ofon

de e

st la

rais

on p

rinci

pale

de

la fa

ible

pré

senc

e d’

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

dan

s ce

sec

teur

.

À q

uoi c

orre

spon

dent

les

zone

s où

il n

’y a

pas

de

mili

eu a

quifè

re d

e dé

pôts

d’

iden

tifié?

Pour

quoi

les

sédi

men

ts g

ross

iers

situ

és d

ans

les

prem

iers

mèt

res

dire

ctem

ent

sous

la s

urfa

ce d

u so

l ne

sont

sou

vent

pas

pris

en

com

pte

dans

le c

alcu

l de

l’épa

isse

ur d

es a

quifè

res

de d

épôt

s m

eubl

es?

Pour

quoi

la p

rése

nce

d’un

aqu

ifère

inte

rpré

té s

ur la

car

te n

’ass

ure-

t-el

le

pas

néce

ssai

rem

ent l

a pr

ésen

ce d

’un

aqui

fère

aya

nt u

n bo

n po

tent

iel

d’ex

ploi

tatio

n?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

FM D

M

D

Page 73: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

51

Page 74: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

52

Con

finem

ent

Défi

nit

ion

Le c

onfin

emen

t d’u

n aq

uifè

re e

st li

é à

son

reco

uvre

men

t par

un

AQ

UIT

ARD

soi

t une

cou

che

de m

atér

iaux

fins

(arg

iles

et s

ilts)

peu

per

-m

éabl

es q

ui is

ole

l’eau

sou

terr

aine

qu’

il co

ntie

nt. L

’épa

isse

ur d

e l’a

quita

rd d

éter

min

e le

deg

ré d

e co

nfine

men

t des

aqu

ifère

s. Le

con

finem

ent

influ

ence

les

dive

rs p

roce

ssus

dyn

amiq

ues

et c

him

ique

s de

l’eau

sou

terr

aine

, en

limita

nt o

u fa

voris

ant l

a re

char

ge d

e l’a

quifè

re o

u en

core

sa

prot

ectio

n pa

r rap

port

à u

ne c

onta

min

atio

n pr

oven

ant d

e la

sur

face

.

Mét

hod

e u

tilis

ée

Le c

onfin

emen

t des

aqu

ifère

s de

roc

frac

turé

a é

té d

éter

min

é, s

ur d

es m

aille

s de

250

m p

ar 2

50 m

, grâ

ce à

la lo

calis

atio

n et

l’épa

isse

ur d

es c

ouch

es d

e sé

dim

ents

fins

. Ce

s in

form

atio

ns p

rovi

enne

nt d

’un

mod

èle

hydr

ostr

atig

raph

ique

3D

gén

éré

à pa

rtir

de la

défi

nitio

n de

s hy

drof

aciè

s, de

s co

upes

hyd

rost

ratig

raph

ique

s in

terp

rété

es, d

es

donn

ées

de fo

rage

s, de

la g

éolo

gie

du Q

uate

rnai

re, d

es le

vés

géop

hysi

ques

et d

e la

car

te d

e l’é

pais

seur

des

dép

ôts

meu

bles

.

Les

couc

hes

des

hydr

ofac

iès

1 : A

rgile

ou

silt

argi

leux

et 2

: Si

lt sa

bleu

x ou

gra

vele

ux (v

oir C

oupe

hyd

rost

ratig

raph

ique

– p

age

46) o

nt u

ne fa

ible

per

méa

bilit

é et

ont

don

c de

s pr

oprié

tés

confi

nant

es. P

uisq

ue l’

hydr

ofac

iès

2 es

t com

posé

de

mat

éria

ux p

lus

perm

éabl

es q

ue l’

hydr

ofac

iès

1, u

ne é

pais

seur

plu

s gr

ande

est

néc

essa

ire p

our c

onfin

er

l’aqu

ifère

sou

s-ja

cent

. Les

crit

ères

d’é

pais

seur

sui

vant

s on

t été

con

sidé

rés

:

Hyd

rofa

ciès

: Typ

e de

mat

éria

uxÉp

aiss

eur

Confi

néSe

mi c

onfin

éN

on c

onfin

é1.

Arg

ile o

u si

lt ar

gile

ux3

m e

t plu

s1

à 3

mM

oins

de

1 m

2. S

ilt s

able

ux o

u gr

avel

eux

8 m

et p

lus

2.7

à 8

mM

oins

de

2.7

m

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esD

ans

les

Bass

es-t

erre

s, l’a

quifè

re d

e ro

c fr

actu

ré e

st m

ajor

itaire

men

t con

finé

lors

qu’u

ne c

ouch

e d’

argi

le d

’orig

ine

mar

ine

est p

rése

nte.

Tout

efoi

s, da

ns la

MRC

Pon

tiac,

l’aq

ui-

fère

de

roc

frac

turé

est

non

con

finé

sur d

e no

mbr

eux

sect

eurs

. L’a

quifè

re d

e la

par

tie o

uest

de

la V

ille

de G

atin

eau

(sec

teur

d’A

ylm

er) e

st a

ussi

non

con

finé.AQ

UIT

ARD

pag

e 10

, AQ

UIF

ÈRE

CON

FIN

É, S

EMI

CON

FIN

É et

NO

N

CON

FIN

É pa

ge 1

3

L’inc

ertit

ude

du m

odèl

e hy

dros

trat

igra

phiq

ue 3

D e

st fa

ible

dan

s le

sec

teur

le

plus

den

sém

ent h

abité

de

Cant

ley.

Le c

entr

e-vi

lle d

e H

ull r

epos

e su

r une

nap

pe li

bre.

Une

nap

pe c

aptiv

e es

t alim

enté

e pa

r l’e

au d

es p

réci

pita

tions

qui

pro

vien

t di

rect

emen

t de

la s

urfa

ce.

L’aqu

ifère

roch

eux

des

colli

nes

du P

arc

de la

Gat

inea

u n’

est p

as c

onfin

é pu

isqu

’il e

st s

itué

sous

la li

mite

d’in

vasi

on m

arin

e de

la m

er d

e Ch

ampl

ain.

Cont

raire

men

t à la

dél

imita

tion

des

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

, pou

rquo

i le

s sé

dim

ents

situ

és d

ans

les

prem

iers

mèt

res

dire

ctem

ent s

ous

la s

urfa

ce

du s

ol s

ont t

oujo

urs

pris

en

com

pte

dans

la d

éter

min

atio

n de

s co

nditi

ons

de

confi

nem

ent?

Est

-il p

lus

avan

tage

ux d

’exp

loite

r un

aqui

fère

en

cond

ition

de

napp

e lib

re o

u de

nap

pe c

aptiv

e ?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

FM D

M

Vrai

Fa

ux

M

Page 75: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

53

Page 76: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

54

Piéz

omét

rie

Défi

nit

ion

Le N

IVEA

U P

IÉZO

MÉT

RIQ

UE

corr

espo

nd à

l’élé

vatio

n du

niv

eau

d’ea

u m

esur

é da

ns u

n pu

its. S

i l’a

quifè

re e

st n

on c

onfin

é, c

e ni

veau

co

rres

pond

éga

lem

ent à

l’élé

vatio

n de

la N

APP

E da

ns l’

aqui

fère

. Si l

’aqu

ifère

est

con

finé,

le n

ivea

u d’

eau

dans

le p

uits

se

trou

ve a

u-de

ssus

du

toit

de l’

aqui

fère

, pui

sque

cel

ui-c

i est

sou

s pr

essi

on. L

a ca

rte

piéz

omét

rique

repr

ésen

te l’é

léva

tion

de la

nap

pe d

ans

un a

quifè

re n

on

confi

né e

t la

pres

sion

dan

s un

aqu

ifère

con

finé.

La

PIÉZ

OM

ÉTRI

E pe

rmet

de

conn

aîtr

e le

sen

s de

l’éco

ulem

ent d

e l’e

au s

oute

rrai

ne d

ans

l’aqu

ifère

, qui

va

des

zone

s à

piéz

omét

rie p

lus

élev

ée v

ers

celle

s où

la p

iézo

mét

rie e

st p

lus

bass

e.

Mét

hod

e u

tilis

ée

La p

iézo

mét

rie c

ombi

née

des

aqui

fère

s de

roc

frac

turé

et d

e dé

pôts

meu

bles

a é

té e

stim

ée, s

ur d

e m

aille

s de

250

m p

ar 2

50 m

, à p

artir

des

niv

eaux

d’e

au m

esur

és d

ans

les

puits

. La

qual

ité d

e l’e

stim

atio

n da

ns u

n se

cteu

r dép

end

de la

den

sité

des

pui

ts à

pro

xim

ité. D

ans

les

Bass

es-t

erre

s, où

une

bon

ne d

ensi

té d

e pu

its e

xist

e, la

pié

zom

étrie

a

été

estim

ée p

ar in

terp

olat

ion,

tand

is q

ue d

ans

les

Hau

tes-

terr

es, à

déf

aut d

’une

den

sité

suffi

sant

e de

pui

ts, u

ne v

aleu

r de

prof

onde

ur d

e ni

veau

d’e

au d

e 6

m a

été

att

ribué

e à

tout

le s

ecte

ur. C

ette

val

eur c

orre

spon

d à

la m

oyen

ne e

t à la

méd

iane

de

tous

les

nive

aux

d’ea

u du

terr

itoire

, dét

erm

inée

à l’

aide

d’a

naly

ses

stat

istiq

ues

sur l

es d

onné

es

disp

onib

les.

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esLa

topo

grap

hie

influ

ence

la p

iézo

mét

rie q

ui s’

appa

rent

e à

une

repr

oduc

tion

adou

cie

de la

topo

grap

hie

de s

urfa

ce. D

e pl

us, l

es c

hang

emen

ts im

port

ants

de

la p

iézo

mét

rie

ont l

ieu

aux

endr

oits

des

varia

tions

rapi

des

de la

topo

grap

hie

sont

obs

ervé

es. L

’eau

sou

terr

aine

s’éc

oule

des

hau

ts p

iézo

mét

rique

s ve

rs le

s ba

s, où

elle

fait

résu

rgen

ce

dans

les

cour

s d’

eau.

Le n

ivea

u pi

ézom

étriq

ue p

asse

de

près

de

900

m s

ur le

s pl

us h

auts

som

met

s de

s H

aute

s-te

rres

à m

oins

de

100

m e

n bo

rdur

e de

la ri

vièr

e de

s O

utao

uais

, cet

te d

erni

ère

cons

titua

nt la

zon

e de

résu

rgen

ce p

rinci

pale

de

l’eau

sou

terr

aine

de

tout

e la

régi

on. L

’éco

ulem

ent r

égio

nal s

’effe

ctue

don

c gl

obal

emen

t du

nord

ver

s le

sud

. Dan

s le

s Ba

sses

-te

rres

, la

piéz

omét

rie e

st tr

ès a

douc

ie, d

épas

sant

rare

men

t les

200

m e

n él

évat

ion.

NA

PPE

page

10,

PIÉZ

OM

ÉTRI

E,

NIV

EAU

PI

ÉZO

MÉT

RIQ

UE

page

14

Dan

s le

sec

teur

Gat

inea

u, l’e

stim

atio

n du

niv

eau

piéz

omét

rique

est

par

tout

tr

ès fi

able

.

La ri

vièr

e de

s O

utao

uais

con

stitu

e la

zon

e de

résu

rgen

ce p

rinci

pale

de

l’eau

so

uter

rain

e de

tout

e la

régi

on.

La V

ille

de G

atin

eau

reço

it un

e bo

nne

part

de

son

eau

sout

erra

ine

depu

is le

te

rrito

ire d

es m

unic

ipal

ités

vois

ines

.

La s

urfa

ce p

iézo

mét

rique

éta

nt p

lus

plan

e da

ns le

s Ba

sses

-ter

res

que

dans

les

Hau

tes-

terr

es, l

e te

mps

de

rési

denc

e de

l’eau

dan

s l’a

quifè

re e

st

prob

able

men

t plu

s lo

ng.

Que

l phé

nom

ène

obse

rve-

t-on

lors

que

le n

ivea

u pi

ézom

étriq

ue e

st

supé

rieur

au

nive

au d

u so

l?

Pour

quoi

con

sidè

re-t

-on

la p

iézo

mét

rie c

omm

e ét

ant u

ne ré

pliq

ue «

adou

cie»

de

la to

pogr

aphi

e de

sur

face

en

Out

aoua

is?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F

DM

Vrai

Fa

ux

FD

Page 77: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

55

Page 78: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

56

Rech

arge

Défi

nit

ion

La R

ECH

ARG

E co

rres

pond

à la

qua

ntité

d’e

au q

ui a

limen

te l’

aqui

fère

dep

uis

l’infi

ltrat

ion

en s

urfa

ce. L

’est

imat

ion

de la

rech

arge

est

néc

es-

saire

pou

r éva

luer

les

ress

ourc

es d

ispo

nibl

es e

n ea

u so

uter

rain

e, c

ar le

s dé

bits

qui

peu

vent

êtr

e ex

ploi

tés

de fa

çon

dura

ble

dépe

nden

t du

reno

uvel

lem

ent d

e l’e

au s

oute

rrai

ne.

Mét

hod

e u

tilis

ée

La re

char

ge a

nnue

lle a

été

est

imée

ave

c le

mod

èle

HEL

P, su

r des

mai

lles

de 2

50 m

par

250

m, e

n in

tégr

ant p

lusi

eurs

don

nées

sur

le c

limat

, la

végé

tatio

n, l’o

ccup

atio

n du

te

rrito

ire e

t sur

les

prop

riété

s de

s so

ls, d

es d

épôt

s et

du

roc.

Le

mod

èle

HEL

P ca

lcul

e au

ssi l

es a

utre

s pa

ram

ètre

s du

bila

n hy

drol

ogiq

ue, s

oien

t l’é

vapo

tran

spira

tion

le ru

isse

l-le

men

t de

surf

ace

et le

ruis

selle

men

t hyp

oder

miq

ue (n

on p

rése

ntés

ici).

La

rech

arge

a é

té e

stim

ée p

our l

e pr

emie

r aqu

ifère

renc

ontr

é de

puis

la s

urfa

ce, s

oit l

e pl

us s

ouve

nt

l’aqu

ifère

de

roc

frac

turé

, à m

oins

qu’

un a

quifè

re ré

gion

al d

e dé

pôts

meu

bles

n’a

it ét

é id

entifi

é (v

oir É

pais

seur

des

aqu

ifère

s de

dép

ôts

meu

bles

– p

age

50).

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esD

ans

cert

ains

sec

teur

s de

s Ba

sses

-ter

res,

entr

e au

tres

dan

s la

por

tion

est,

la n

atur

e ar

gile

use

des

dépô

ts, c

ombi

née

à l’i

mpe

rméa

bilis

atio

n du

terr

ain

par l

a de

nsifi

catio

n ur

bain

e, fa

voris

e gr

ande

men

t le

ruis

selle

men

t de

surf

ace

et le

ruis

selle

men

t hyp

oder

miq

ue a

ux d

épen

s de

la re

char

ge d

es a

quifè

res.

À c

es e

ndro

its, l

a re

char

ge d

es a

qui-

fère

s es

t lim

itée

à de

s ta

ux d

e 10

0 m

m/a

n, c

e qu

i cor

resp

ond

envi

ron

à 10

% d

es p

réci

pita

tions

moy

enne

s an

nuel

les.

Plus

à l’o

uest

dan

s le

s Ba

sses

-ter

res,

les

aqui

fère

s de

roc

frac

turé

dan

s la

MRC

Pon

tiac

sont

reco

uver

ts p

ar d

e pl

us fa

ible

s ép

aiss

eurs

de

dépô

ts a

rgile

ux. À

ces

end

roits

, la

rech

arge

est

mod

érée

, soi

t de

100

à 30

0 m

m/a

n et

par

fois

él

evée

, 300

à 4

00 m

m/a

n lo

rsqu

e le

roc

est s

ub-a

ffleu

rant

.

RECH

ARG

Epa

ge 1

4

En g

énér

al, l

e se

cteu

r des

Bas

ses-

terr

es re

çoit

rela

tivem

ent b

eauc

oup

de

rech

arge

.

À C

antle

y, le

s ta

ux d

e re

char

ge v

arie

nt p

eu s

ur le

terr

itoire

.

L’abs

ence

d’a

rgile

, tel

qu’

en b

ordu

re d

e la

rivi

ère

des

Out

aoua

is, e

st

resp

onsa

ble

des

taux

de

rech

arge

sig

nific

atifs

.

Com

men

t les

aqu

ifère

s à

napp

e ca

ptiv

e de

s Ba

sses

-ter

res

sont

-ils

alim

enté

s en

eau

sou

terr

aine

?

Pour

quoi

est

-ce

impo

rtan

t de

prot

éger

en

prio

rité

les

zone

s de

rech

arge

plu

s él

evée

de

l’eau

sou

terr

aine

?F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F F

M M

Page 79: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

57

Page 80: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

58

Vuln

érab

ilité

Défi

nit

ion

La V

ULN

ÉRA

BIL

ITÉ

d’un

aqu

ifère

est

sa

sens

ibili

té à

la p

ollu

tion

de l’e

au s

oute

rrai

ne à

par

tir d

e l’é

mis

sion

de

cont

amin

ants

à la

sur

face

du

sol,

mai

s fa

it ab

stra

ctio

n du

type

de

cont

amin

ant e

t de

ses

prop

riété

s. Po

ur l’

amén

agem

ent d

u te

rrito

ire, l

a ca

rtog

raph

ie d

e la

vul

néra

bilit

é à

l’éch

elle

régi

onal

e pe

rmet

de

cibl

er le

s se

cteu

rs à

pro

tége

r des

act

ivité

s an

thro

piqu

es q

ui s

ont s

usce

ptib

les

de c

onta

min

er l’e

au s

oute

r-ra

ine

à pa

rtir

de la

sur

face

du

sol.

Mét

hod

e u

tilis

ée

La v

ulné

rabi

lité

a ét

é év

alué

e, s

ur d

es m

aille

s de

250

m p

ar 2

50 m

, par

la m

étho

de D

RAST

IC q

ui p

erm

et le

cal

cul d

’un

indi

ce à

par

tir d

e 7

para

mèt

res

phys

ique

s et

hy

drog

éolo

giqu

es. L

’indi

ce D

RAST

IC p

eut v

arie

r de

23 à

226

. Tro

is n

ivea

ux d

e vu

lnér

abili

té o

nt é

té d

éfini

s da

ns le

Règ

lem

ent s

ur le

pré

lève

men

t des

eau

x et

leur

pro

tect

ion

(Gou

vern

emen

t du

Qué

bec,

201

5b) :

• «

Faib

le »

: in

dice

de

100

ou m

oins

,•

« M

oyen

» :

indi

ce d

e pl

us d

e 10

0 et

de

moi

ns d

e 18

0,•

« Él

evé

» : i

ndic

e de

180

ou

plus

.

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esD

ans

cert

aine

s po

rtio

ns d

es B

asse

s-te

rres

, ent

re a

utre

s da

ns la

por

tion

est,

la n

atur

e ar

gile

use

de la

zon

e va

dose

lim

ite la

rech

arge

et f

avor

ise

ains

i la

prot

ectio

n de

s aq

uifè

res

cont

re d

es s

ourc

es p

oten

tielle

s de

con

tam

inat

ion

situ

ées

à la

sur

face

du

sol.

À c

es e

ndro

its, l

’indi

ce d

e vu

lnér

abili

té e

st fa

ible

, soi

t inf

érie

ur à

100

. Du

sect

eur H

ull j

usqu

’à

l’ext

rém

ité o

uest

de

la v

allé

e de

l’O

utao

uais

, la

vuln

érab

ilité

des

aqu

ifère

s va

rie é

norm

émen

t en

répo

nse

à la

div

ersi

té d

es c

onte

xtes

. Par

exe

mpl

e, le

s aq

uifè

res

des

quel

ques

am

as d

e sa

bles

et g

ravi

ers

fluvi

ogla

ciai

res

dans

le s

ecte

ur d

e Sh

awvi

lle s

ont p

lus

vuln

érab

les

que

l’aqu

ifère

de

roc

frac

turé

dan

s le

sec

teur

de

Eard

ley-

Lusk

ville

il es

t re

couv

ert p

ar d

’impo

rtan

tes

épai

sseu

rs d

’arg

ile. À

cer

tain

s en

droi

ts, d

es d

épôt

s de

faib

les

épai

sseu

rs c

ouvr

ent l

’aqu

ifère

de

roc

et c

e co

ntex

te s

e tr

adui

t par

une

vul

néra

bilit

é m

oyen

ne (i

ndic

es d

e 10

0 à

140)

.

VU

LNÉR

AB

ILIT

É,

DR

AST

IC p

age

15

Le s

ecte

ur d

’Ayl

mer

de

la V

ille

de G

atin

eau

est p

arfo

is tr

ès s

ensi

ble

à la

co

ntam

inat

ion

qui p

ourr

ait p

rove

nir d

e la

sur

face

.

Il ex

iste

peu

de

corr

élat

ion

entr

e la

faib

le v

ulné

rabi

lité

et le

con

finem

ent d

es

aqui

fère

s.

Les

zone

s à

vuln

érab

ilité

faib

le c

oïnc

iden

t ave

c le

s zo

nes

où la

rech

arge

est

fa

ible

.

Puis

que

les

aqui

fère

s ay

ant u

ne v

ulné

rabi

lité

faib

le s

ont p

eu s

ensi

bles

à

la p

ollu

tion

de l’e

au s

oute

rrai

ne à

par

tir d

’une

con

tam

inat

ion

en s

urfa

ce,

com

men

t peu

vent

-ils

être

con

tam

inés

?

À l’

aide

de

cett

e ca

rte,

pou

rquo

i ne

peut

-on

pas

déte

rmin

er la

vul

néra

bilit

é de

l’ai

re d

’alim

enta

tion

d’un

pui

ts te

l qu’

exig

é pa

r le

Règl

emen

t sur

le

prél

èvem

ent d

es e

aux

et le

ur p

rote

ctio

n (G

ouve

rnem

ent d

u Q

uébe

c, 2

015b

)?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F F

M D

Page 81: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

59

Page 82: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

60

Qua

lité

de l’

eau

Défi

nit

ion

La q

ualit

é de

l’eau

s’év

alue

en

com

para

nt le

s co

nstit

uant

s ph

ysic

ochi

miq

ues

de l’e

au a

ux n

orm

es e

t rec

omm

anda

tions

exi

stan

tes.

Les

CON

CEN

TRAT

ION

S M

AX

IMA

LES

ACC

EPTA

BLE

S (C

MA

) son

t des

nor

mes

vis

ant à

évi

ter d

es ri

sque

s po

ur la

san

té h

umai

ne.

Les

OB

JEC

TIFS

EST

HÉT

IQU

ES (O

E) s

ont d

es re

com

man

datio

ns c

once

rnan

t les

car

acté

ristiq

ues

esth

étiq

ues

de l’e

au (c

oule

ur, o

deur

, goû

t et a

utre

s dé

sagr

émen

ts),

mai

s n’

ayan

t pas

d’e

ffets

néf

aste

s re

conn

us s

ur la

san

té h

umai

ne.

Mét

hod

e u

tilis

ée e

t in

terp

réta

tion

pou

r l’e

nse

mb

le d

u t

erri

toir

e

CON

CEN

TRAT

ION

S M

AX

IMA

LES

ACC

EPTA

BLE

S e

t OB

JEC

TIFS

ES

THÉT

IQU

ES p

age

16

Dan

s le

cad

re d

u PA

CES,

139

éch

antil

lons

d’e

au s

oute

rrai

ne o

nt é

té p

réle

vés

pour

l’ens

embl

e de

l’O

utao

uais

, don

t 71

% p

rovi

enne

nt d

e pu

its fo

rés

dans

le ro

c et

29

% d

e pu

its c

répi

nés

dans

les

dépô

ts m

eubl

es. L

es d

épas

sem

ents

de

CMA

et d

’OE

suiv

ants

ont

été

rele

vés

:

Para

mèt

reCM

A o

u O

ED

épas

sem

ents

Nor

me

ou re

com

man

datio

n fo

ndée

sur

(n

on e

xhau

stif

) :N

b%

Bore

(B)

CMA

= 5

mg/

l1

0,7

%Eff

ets

sur l

a re

prod

uctio

n (a

trop

hie

test

icul

aire

et s

perm

atog

enès

e)

Fluo

rure

s (F

)CM

A =

1,5

mg/

l10

7,2

%Fl

uoro

se d

enta

ire m

odér

ée (e

ffet

cosm

étiq

ue)

Nitr

ite -

Nitr

ates

(N

O2-

NO

3)CM

A =

10

mg

N/l

10,

7 %

Mét

hém

oglo

biné

mie

(syn

drom

e du

béb

é bl

eu);

prob

able

men

t can

céro

gène

Ura

nium

(U)

CMA

= 0

,02

mg/

l7

5 %

Effet

s su

r les

rein

s (d

iffér

ente

s lé

sion

s)

Alu

min

ium

(Al)

OE

≤ 0,

1 m

g/l

32,

2 %

Cons

idér

atio

ns o

péra

tionn

elle

s du

tr

aite

men

t de

l’eau

Chlo

rure

s (C

l)O

E ≤

250

mg/

l13

9,4

%G

oût e

t pos

sibi

lité

de c

orro

sion

du

rése

au

de d

istr

ibut

ion

Dur

eté

tota

le

(CaC

O3)

OE

≤ 50

0 m

g/l

43,

2 %

Corr

osio

n et

ent

artr

age

Fer (

Fe)

OE

≤ 0,

3 m

g/l

1812

,9 %

Goû

t et t

ache

s su

r la

less

ive

et le

s ac

cess

oire

s de

plo

mbe

rie

Man

ganè

se (M

n)O

E ≤

0,05

mg/

l28

20,1

%G

oût e

t tac

hes

sur l

a le

ssiv

e et

les

acce

ssoi

res

de p

lom

berie

Mat

ière

dis

sout

e to

tale

(MD

T)O

E ≤

500

mg/

l30

23,6

%G

oût e

t ent

artr

age

Sodi

um (N

a)O

E ≤

200

mg/

l15

10,8

%G

oût

pH6,

5 ≤

OE

≤ 8,

539

28,3

%In

fluen

ce s

ur l'

effica

cité

du

trai

tem

ent

Sulfa

tes

(SO

4)O

E ≤

500

mg/

l1

0,7

%G

oût

Sulfu

res

(S)

OE

≤ 0,

05 m

g/l

64,

3 %

Goû

t et o

deur

De

l’eau

sou

terr

aine

faib

lem

ent m

inér

alis

ée e

t réc

emm

ent i

nfiltr

ée d

omin

e en

Out

aoua

is

(65

% d

es é

chan

tillo

ns),

part

icul

ière

men

t dan

s le

s H

aute

s-te

rres

, et s

e re

trou

ve d

ans

une

prop

ortio

n pl

us im

port

ante

par

mi l

es p

uits

dan

s le

s dé

pôts

meu

bles

et d

ans

les

aqui

fère

s no

n co

nfiné

s. D

e l’e

au a

yant

une

fort

e m

inér

alis

atio

n, d

onc

plus

évo

luée

, est

éga

lem

ent

retr

ouvé

e da

ns u

n gr

and

nom

bre

de p

uits

(22

% d

es é

chan

tillo

ns) e

t car

acté

rise

les

aqui

fère

s co

nfiné

s ty

piqu

es d

es B

asse

s-te

rres

. Les

aut

res

type

s d’

eau

sont

inte

rméd

iaire

s (1

3 %

des

éch

antil

lons

) et s

ont s

ouve

nt s

itués

à d

es p

rofo

ndeu

rs s

upér

ieur

es à

70

m.

Les

dépa

ssem

ents

en

fluor

ures

et e

n ur

aniu

m s

ont p

rinci

pale

men

t obs

ervé

s da

ns d

es p

uits

d’

aqui

fère

s fr

actu

rés,

asse

z pr

ofon

ds. D

es g

isem

ents

de

fluor

ite e

t d’u

rani

um s

ont e

xplo

ités

ou p

rése

nts

dans

la ré

gion

et s

uggè

rent

que

les

dépa

ssem

ents

son

t exp

liqué

s pa

r la

natu

re

des

roch

es.

Les

faib

les

taux

de

dépa

ssem

ents

en

bore

et n

itrat

es-n

itrite

s ne

met

tent

pas

en

évid

ence

une

con

tam

inat

ion

à l’é

chel

le ré

gion

ale

et p

euve

nt, t

out a

u pl

us, i

ndiq

uer u

ne

cont

amin

atio

n po

nctu

elle

dan

s le

tem

ps e

t l’e

spac

e.

Un

dépa

ssem

ent e

n fe

r est

gén

éral

emen

t acc

ompa

gné

par u

n dé

pass

emen

t en

man

ganè

se

(pou

r 89

% d

es c

as).

Dan

s la

régi

on, l

e so

us-s

ol e

st ri

che

en fe

r com

me

en té

moi

gne

la

prés

ence

de

quel

ques

gîte

s m

inér

aux

en fe

r ain

si q

ue d

e m

inér

aux

riche

s en

fer t

els

que

l’ocr

e. Il

en

est p

roba

blem

ent d

e m

ême

pour

le m

anga

nèse

. Les

dép

asse

men

ts s

ont r

épar

tis

sur l

’ens

embl

e de

la ré

gion

et p

rovi

enne

nt d

e to

ut ty

pe d

’aqu

ifère

. Le

fer e

t le

man

ganè

se

aura

ient

don

c un

e or

igin

e na

ture

lle.

Les

dist

ribut

ions

des

dép

asse

men

ts e

n ch

loru

res,

sodi

um e

t mat

ière

dis

sout

e to

tale

son

t as

sez

sem

blab

les

: ils

son

t loc

alis

és p

rinci

pale

men

t dan

s le

s pu

its a

mén

agés

dan

s le

roc

des

Bass

es-t

erre

s. Il

s pr

ovie

nnen

t des

type

s d’

eau

inte

rméd

iaire

et é

volu

ée, c

ar il

s so

nt li

és

au v

ieill

isse

men

t de

l’eau

(mili

eu c

onfin

é) e

t à la

dis

solu

tion

des

carb

onat

es e

t sili

cate

s. Le

s ve

stig

es d

e l’e

au s

alée

de

la m

er d

e Ch

ampl

ain

peuv

ent a

ussi

êtr

e à

l’orig

ine

des

dépa

ssem

ents

pou

r les

troi

s pa

ram

ètre

s. La

dis

solu

tion

de c

alca

ire p

eut a

ussi

ent

raîn

er d

es

dépa

ssem

ents

de

mat

ière

dis

sout

e to

tale

acc

ompa

gnés

de

vale

urs

élev

ées

de la

dur

eté

de

l’eau

.

Les

dépa

ssem

ents

en

pH c

once

rnen

t prin

cipa

lem

ent l

es p

H b

asiq

ues

(85

%) e

t son

t rép

artis

su

r l’e

nsem

ble

du te

rrito

ire, m

ais

maj

orita

irem

ent d

ans

les

aqui

fère

s co

nfiné

s de

s Ba

sses

-te

rres

.

Page 83: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

61

Les

dépa

ssem

ents

en

fluor

ures

et e

n ur

aniu

m e

n O

utao

uais

son

t de

caus

es n

atur

elle

s, lié

s à

la n

atur

e de

la ro

che.

Les

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

dan

s le

sec

teur

Gat

inea

u se

mbl

ent p

lus

prop

ices

aux

pass

emen

ts d

es c

ritèr

es d

e qu

alité

de

l’eau

que

les

aqui

fère

s de

roc.

Les

dépa

ssem

ents

en

salin

ité s

ont t

rès

rare

s da

ns le

sec

teur

Gat

inea

u.

Des

ves

tiges

de

l’eau

sal

ée d

e la

mer

de

Cham

plai

n pe

uven

t êtr

e à

l’orig

ine

des

nom

breu

x dé

pass

emen

ts d

e la

mat

ière

dis

sout

e to

tale

.

Les

cond

ition

s de

nap

pe c

aptiv

e pr

ésen

tes

dans

les

Bass

es-t

erre

s so

nt e

n pa

rtie

re

spon

sabl

es d

u lo

ng te

mps

de

rési

denc

e de

l’eau

sou

terr

aine

dan

s le

s aq

uifè

res,

et

ains

i de

la m

oins

bon

ne q

ualit

é de

l’eau

com

para

tivem

ent a

ux H

aute

s-te

rres

.

Pour

quoi

les

dépa

ssem

ents

en

uran

ium

son

t-ils

pro

blém

atiq

ues?

Pour

les

puits

d’a

limen

tatio

n où

auc

un p

robl

ème

lié à

la q

ualit

é de

l’eau

n’a

été

id

entifi

é, p

ourq

uoi e

st-il

tout

de

mêm

e re

com

man

dé d

e fa

ire u

n su

ivi d

e la

qua

lité

de

l’eau

?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

FM D

M

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

M

M

Page 84: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

62

Exercice de synthèse 1 : Si demain une municipalité du secteur des Basses-terres devait rechercher une nouvelle source d’eau potable souterraine, quelle zone serait la plus propice?

Page 85: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

63

Exercice de synthèse 2 : Dans le secteur des Basses-terres, quelles zones devraient être protégées en priorité pour la recharge?

Page 86: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

64

Exercice de synthèse 3 : Dans le secteur des Basses-terres, où pourrait-on implanter une nouvelle activité potentiellement polluante afin de minimiser son impact sur la qualité des eaux souterraines?

Page 87: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

65

Page 88: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

66

Page 89: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

45

4. Les contextes hydrogéologiques des Basses-terres –secteur Pontiac

Page 90: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

46

Cou

pe h

ydro

stra

tigra

phiq

ue

Défi

nit

ion

Une

cou

pe h

ydro

stra

tigra

phiq

ue e

st u

ne re

prés

enta

tion

vert

ical

e de

la d

istr

ibut

ion

spat

iale

des

uni

tés

géol

ogiq

ues

et d

es h

ydro

faci

ès re

trou

vés

en p

rofo

ndeu

r, afi

n d’

en

appr

écie

r la

cont

inui

té, l

’éte

ndue

et l

’épa

isse

ur. L

es u

nité

s gé

olog

ique

s so

nt d

es d

épôt

s m

eubl

es o

u de

s ro

ches

défi

nies

sur

la b

ase

de l’e

nviro

nnem

ent d

e dé

posi

tion.

Un

hydr

ofac

iès

corr

espo

nd à

des

uni

tés

géol

ogiq

ues

aux

prop

riété

s hy

drau

lique

s si

mila

ires,

et c

e sa

ns é

gard

à s

on m

ode

de d

épos

ition

, ce

qui p

erm

et d

e di

stin

guer

les

hydr

ofa-

ciès

des

quel

s l’e

au s

oute

rrai

ne p

eut f

acile

men

t êtr

e ex

trai

te (a

quifè

res)

des

hyd

rofa

ciès

qui

per

met

tent

diffi

cile

men

t à l’e

au d

’y c

ircul

er (a

quita

rds)

.

Mét

hod

e u

tilis

ée

Les

coup

es s

ont d

essi

nées

prin

cipa

lem

ent à

par

tir d

u ty

pe d

e dé

pôts

meu

bles

car

togr

aphi

é en

sur

face

sur

la c

arte

de

la G

éolo

gie

du Q

uate

rnai

re (n

on p

rése

ntée

ici)

et

des

donn

ées

de fo

rage

s qu

i don

nent

des

info

rmat

ions

sur

les

mat

éria

ux g

éolo

giqu

es re

ncon

trés

en

prof

onde

ur. U

ne in

terp

réta

tion

a ét

é fa

ite s

ur le

s re

grou

pem

ents

de

mat

éria

ux g

éolo

giqu

es a

yant

des

pro

prié

tés

hydr

ogéo

logi

ques

sim

ilaire

s (h

ydro

faci

ès) a

insi

que

sur

la c

ontin

uité

laté

rale

des

uni

tés

d’un

fora

ge à

l’au

tre.

Des

crip

tion

de

la c

oup

e

La c

oupe

E-E

’ de

15 k

m tr

aver

se d

u no

rd-e

st a

u su

d-es

t les

mun

icip

alité

s de

Cla

rend

on e

t de

Shaw

ville

. Au

nord

-est

de

la c

oupe

, des

dép

ôts

fluvi

ogla

ciai

res

de s

able

et

grav

ier a

ffleu

rent

et r

ecou

vren

t le

roc

de la

Pro

vinc

e de

Gre

nvill

e su

r plu

s de

5 k

m. U

n ho

rizon

de

silt

sabl

eux,

d’o

rigin

e pr

odel

taïq

ue, a

été

iden

tifié

à l’e

xtrê

me

sud

de c

et

amas

. Au

cent

re d

e la

cou

pe, u

ne c

ouch

e ar

gile

use

reco

uvre

le ro

c di

rect

emen

t et,

loca

lem

ent,

un a

mas

fluv

iogl

acia

ire d

e pe

tite

taill

e en

foui

. À l’

appr

oche

de

la ri

vièr

e de

s O

utao

uais

, une

cou

che

de ti

ll re

couv

re le

roc

et d

es a

lluvi

ons

sont

pré

sent

es. L

es d

épôt

s le

s pl

us é

pais

peu

vent

att

eind

re 6

0 m

dan

s le

s dé

pôts

fluv

iogl

acia

ires

tout

com

me

dans

les

argi

les.

L’eau

sou

terr

aine

s’éc

oule

régi

onal

emen

t du

nord

-est

ver

s le

sud

-est

ver

s la

rivi

ère

des

Out

aoua

is. U

n im

port

ant a

quifè

re d

e dé

pôts

meu

bles

non

con

finé

form

é pa

r les

pôts

fluv

iogl

acia

ires

est p

rése

nt. E

n de

scen

dant

ver

s le

sud

, la

plai

ne a

rgile

use

confi

ne l’

aqui

fère

de

roc

frac

turé

qui

dev

ient

non

con

finé

à l’a

ppro

che

de la

rivi

ère.

L’aqu

ifère

de

roc

frac

turé

de

la P

late

-form

e du

Sai

nt-L

aure

nt e

st p

arto

ut

prés

ent s

ur la

cou

pe.

On

retr

ouve

loca

lem

ent u

n am

as d

e dé

pôts

fluv

iogl

acia

ires

de s

able

et

grav

ier e

nfou

is s

ous

les

sédi

men

ts fi

ns.

On

retr

ouve

prè

s de

la ri

vièr

e de

s O

utao

uais

une

min

ce c

ouch

e d’

allu

vion

s qu

i pou

rrai

t con

stitu

er u

n aq

uifè

re s

uper

ficie

l de

sabl

e.

Les

sédi

men

ts m

arin

s d’

eau

prof

onde

son

t les

seu

ls m

atér

iaux

de

la c

oupe

po

uvan

t con

finer

ou

sem

i con

finer

les

aqui

fère

s so

us-ja

cent

s.

Sur c

es c

oupe

s, l’e

au s

oute

rrai

ne s’

écou

le d

’où

et v

ers

quoi

?

Com

men

t se

fait-

il qu

e la

cou

che

de s

édim

ents

mar

ins

d’ea

u pr

ofon

de n

e so

it pa

s pr

ésen

te e

n bo

rdur

e de

la ri

vièr

e de

s O

utao

uais

?

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F FDD

Page 91: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

47

Page 92: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

48

Épai

sseu

r de

s dé

pôts

meu

bles

Défi

nit

ion

Lors

que

les

DÉP

ÔTS

MEU

BLE

S so

nt g

ross

iers

(sab

les

et g

ravi

ers)

et q

ue le

ur é

pais

seur

est

suffi

sam

men

t im

port

ante

, ils

peu

vent

con

stitu

er u

n A

QU

IFÈR

E in

tére

ssa

Cepe

ndan

t, si

les

dépô

ts m

eubl

es s

ont fi

ns (a

rgile

et s

ilt),

peu

perm

éabl

es e

t suffi

sam

men

t épa

is, i

ls fo

rmer

ont p

lutô

t un

AQ

UIT

ARD

.

Mét

hod

e u

tilis

éeLe

s in

form

atio

ns s

ur l’é

pais

seur

et l

e ty

pe d

e dé

pôts

meu

bles

pro

vien

nent

prin

cipa

lem

ent d

es d

onné

es d

e fo

rage

, des

levé

s gé

ophy

siqu

es e

t des

affl

eure

men

ts ro

cheu

x. T

rois

tech

niqu

es d

’est

imat

ion

ont é

té u

tilis

ées

:

• l’i

nter

pola

tion

lors

qu’u

ne d

ensi

té e

t rép

artit

ion

spat

iale

rais

onna

ble

de m

esur

es p

erm

etta

it d’

appl

ique

r cet

te te

chni

que,

• l’a

ttrib

utio

n de

l’épa

isse

ur d

e dé

pôts

mes

urée

en

fora

ge à

la c

ellu

le d

e 25

0 m

par

250

m s

ur la

quel

le il

se

trou

ve lo

rsqu

’auc

une

mes

ure

à pr

oxim

ité n

e pe

rmet

l’in

terp

olat

ion,

et

• la

pré

sent

atio

n de

s st

atis

tique

s d’

épai

sseu

r des

dép

ôts

meu

bles

pou

r cha

que

unité

géo

logi

que

sim

plifi

ée, l

orsq

u’au

cun

fora

ge n

e se

trou

ve d

ans

le

sect

eur.

Dan

s le

s Ba

sses

-ter

res,

où u

ne b

onne

den

sité

et r

épar

titio

n sp

atia

le d

e fo

rage

s ex

iste

, l’in

terp

olat

ion

a pe

rmis

de

couv

rir to

ut le

sec

teur

. Par

opp

ositi

on, l

a de

nsité

de

fora

ges

dans

les

Hau

tes-

terr

es e

st tr

ès v

aria

ble

et la

tech

niqu

e d’

inte

rpol

atio

n ne

per

met

d’e

stim

er q

u’en

viro

n 10

% d

e ce

terr

itoire

. La

qual

ité d

e l’e

stim

atio

n da

ns u

n se

cteu

r dép

end

de la

den

sité

des

don

nées

de

fora

ges

à pr

oxim

ité.

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esD

e m

aniè

re g

énér

ale,

les

dépô

ts m

eubl

es o

nt c

ombl

é le

s dé

pres

sion

s du

roc.

Les

séd

imen

ts d

épos

és o

nt a

plan

i le

relie

f de

la v

allé

e de

la ri

vièr

e de

s O

u-ta

ouai

s, où

la to

pogr

aphi

e du

roc

est p

lus

varia

ble

que

celle

de

la s

urfa

ce.

Loca

lem

ent,

les

dépô

ts m

eubl

es d

es B

asse

s-te

rres

att

eign

ent d

es é

pais

seur

s tr

ès im

port

ante

s, pa

rfoi

s de

plu

s de

100

m, a

ux e

mbo

uchu

res

des

vallé

es d

es

gran

des

riviè

res

prov

enan

t du

nord

. Ceu

x-ci

son

t ent

reco

upés

de

sect

eurs

de

faib

le é

pais

seur

, mêm

e d’

affleu

rem

ents

roch

eux.

AQ

UIF

ÈRE,

A

QU

ITA

RD p

age

10,

DÉP

ÔTS

MEU

BLE

S pa

ge 1

1

Les

cent

res-

ville

s de

Cla

rend

on e

t Sha

wvi

lle re

pose

nt s

ur a

u m

oins

20

m

d’ép

aiss

eur d

e dé

pôts

meu

bles

.

La b

ordu

re d

e la

rivi

ère

des

Out

aoua

is e

st g

énér

alem

ent c

arac

téris

ée p

ar

d’ép

aiss

es c

ouch

es d

e sé

dim

ents

.

Aux

endr

oits

iden

tifiés

par

le s

ubst

rat r

oche

ux a

ffleu

rant

en

surf

ace,

la

moy

enne

d’é

pais

seur

de

dépô

ts m

eubl

es e

st n

ulle

.

L’est

imat

ion

de l’é

pais

seur

des

dép

ôts

est fi

able

à p

roxi

mité

du

cent

re

villa

geoi

s de

La

Pêch

e.

Que

lle e

st l’é

pais

seur

des

dép

ôts

meu

bles

max

imal

e qu

e l’o

n re

trou

ve s

ur la

ca

rte

et o

ù ce

sec

teur

se

situ

e-t-

il?

Est-

ce q

ue la

topo

grap

hie

de s

urfa

ce in

fluen

ce d

e m

aniè

re im

port

ante

l’é

pais

seur

des

dép

ôts

meu

bles

dan

s le

sec

teur

des

Bas

ses-

terr

es (e

xpliq

uez

votr

e ra

ison

nem

ent)

?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

FM D

Vrai

Fa

ux

F

M

Page 93: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

49

Page 94: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

50

Épai

sseu

r de

s aq

uifè

res

de d

épôt

s m

eubl

es

Défi

nit

ion

Un

AQ

UIF

ÈRE

est u

ne fo

rmat

ion

géol

ogiq

ue s

atur

ée e

n ea

u et

suffi

sam

men

t per

méa

ble

pour

per

met

tre

d’ex

trai

re s

on e

au p

ar p

ompa

ge.

Un

AQ

UIF

ÈRE

DE

DÉP

ÔTS

MEU

BLE

S es

t con

stitu

é de

séd

imen

ts g

ross

iers

(sab

le e

t gra

vier

) et r

elat

ivem

ent h

omog

ène.

Plu

s le

s po

res

de

ce ty

pe d

e sé

dim

ents

son

t gro

s, pl

us il

s so

nt in

terc

onne

ctés

et p

lus

l’aqu

ifère

de

dépô

ts m

eubl

es e

st p

erm

éabl

e.

Mét

hod

e u

tilis

éeLa

dél

imita

tion

des

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

d’in

térê

t rég

iona

l a é

té fa

ite, s

ur d

es m

aille

s de

250

m p

ar 2

50 m

, grâ

ce à

la lo

calis

atio

n et

l’épa

isse

ur d

es c

ouch

es d

e sé

dim

ents

gro

ssie

rs. C

es in

form

atio

ns p

rovi

enne

nt d

’un

mod

èle

hydr

ostr

atig

raph

ique

3D

gén

éré

à pa

rtir

de la

défi

nitio

n de

s hy

drof

aciè

s, de

s co

upes

hyd

rost

ratig

raph

ique

s in

terp

rété

es, d

es d

onné

es d

e fo

rage

s, de

la g

éolo

gie

du Q

uate

rnai

re, d

es le

vés

géop

hysi

ques

et d

e la

car

te d

e l’é

pais

seur

des

dép

ôts

meu

bles

.

Les

couc

hes

des

hydr

ofac

iès

4 : S

able

fin

à m

oyen

et 5

: Sa

ble

gros

sier

, sab

le e

t gra

vier

(voi

r Cou

pe h

ydro

stra

tigra

phiq

ue –

pag

e 46

) ont

une

per

méa

bilit

é él

evée

et c

onst

i-tu

ent d

es a

quifè

res.

L’épa

isse

ur d

es a

quifè

res

a ét

é ca

lcul

ée e

n ad

ditio

nnan

t les

épa

isse

urs

de c

es c

ouch

es q

ui s

ont s

atur

ées

en e

au, c

.-à.-d

. sou

s le

niv

eau

piéz

omét

rique

.

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esLe

s pr

inci

pale

s un

ités

géol

ogiq

ues

pouv

ant c

onst

ituer

des

aqu

ifère

s de

dép

ôts

meu

bles

son

t les

séd

imen

ts fl

uvio

glac

iaire

s et

les

sédi

men

ts m

arin

s d’

orig

ine

delta

ïque

. Les

aq

uifè

res

dans

les

sédi

men

ts m

arin

s d’

orig

ine

delta

ïque

son

t en

surf

ace

et g

énér

alem

ent p

eu é

pais

. L’é

pais

seur

et l

a co

mpo

sitio

n de

ce

type

de

dépô

t var

ient

rapi

dem

ent

et c

e ty

pe d

’aqu

ifère

est

gén

éral

emen

t peu

impo

rtan

t à l’é

chel

le ré

gion

ale.

De

plus

, l’h

étér

ogén

éité

de

ces

dépô

ts e

ntra

ine

une

plus

gra

nde

ince

rtitu

de s

ur le

ur d

éfini

tion

dans

le m

odèl

e hy

dros

trat

igra

phiq

ue 3

D. L

es a

quifè

res

dans

les

sabl

es e

t gra

vier

s d’

orig

ine

fluvi

ogla

ciai

re re

prés

ente

nt d

es v

olum

es p

lus

impo

rtan

ts e

t mie

ux d

éfini

s da

ns le

m

odèl

e. C

es a

quifè

res

sont

en

lien

hydr

auliq

ue a

vec

l’aqu

ifère

de

roc

frac

turé

sou

s-ja

cent

et l

eur d

egré

de

confi

nem

ent e

st le

mêm

e.

Les

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

impo

rtan

ts s

e re

trou

vent

sou

vent

à la

lim

ite d

es p

rovi

nces

géo

logi

ques

de

la P

late

-form

e du

Sai

nt-L

aure

nt e

t de

la P

rovi

nce

de G

renv

ille,

co

mm

e da

ns le

sec

teur

de

Loch

aber

-Oue

st e

t de

Gat

inea

u. D

ans

la M

RC P

ontia

c, c

es a

quifè

res

sont

de

gran

de é

tend

ue e

t de

gran

de é

pais

seur

(att

eign

ant p

lus

de 5

0 m

) pr

inci

pale

men

t dan

s le

s m

unic

ipal

ités

de C

lare

ndon

(voi

r pag

e 46

) et d

e M

ansfi

eld-

et-P

onte

frac

t.

AQ

UIF

ÈRE,

PO

ROSI

TÉ p

age

10,

AQ

UIF

ÈRE

DE

DÉP

ÔTS

MEU

BLE

S pa

ge 1

1

La m

unic

ipal

ité d

e Po

ntia

c co

ntie

nt d

es a

quifè

res

de d

épôt

s m

eubl

es d

e gr

ande

éte

ndue

et d

e gr

ande

épa

isse

ur.

La li

mite

ent

re le

s Ba

sses

-ter

res

et le

s H

aute

s-te

rres

est

car

acté

risée

par

la

prés

ence

d’a

quifè

res

de d

épôt

s m

eubl

es im

port

ants

.

La p

rése

nce

de s

édim

ents

mar

ins

d’ea

u pe

u pr

ofon

de e

st la

rais

on p

rinci

pale

de

la fa

ible

pré

senc

e d’

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

dan

s ce

sec

teur

.

À q

uoi c

orre

spon

dent

les

zone

s où

il n

’y a

pas

de

mili

eu a

quifè

re d

e dé

pôts

d’

iden

tifié?

Pour

quoi

les

sédi

men

ts g

ross

iers

situ

és d

ans

les

prem

iers

mèt

res

dire

ctem

ent

sous

la s

urfa

ce d

u so

l ne

sont

sou

vent

pas

pris

en

com

pte

dans

le c

alcu

l de

l’épa

isse

ur d

es a

quifè

res

de d

épôt

s m

eubl

es?

Pour

quoi

la p

rése

nce

d’un

aqu

ifère

inte

rpré

té s

ur la

car

te n

’ass

ure-

t-el

le

pas

néce

ssai

rem

ent l

a pr

ésen

ce d

’un

aqui

fère

aya

nt u

n bo

n po

tent

iel

d’ex

ploi

tatio

n?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

FM D

M

D

Page 95: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

51

Page 96: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

52

Con

finem

ent

Défi

nit

ion

Le c

onfin

emen

t d’u

n aq

uifè

re e

st li

é à

son

reco

uvre

men

t par

un

AQ

UIT

ARD

soi

t une

cou

che

de m

atér

iaux

fins

(arg

iles

et s

ilts)

peu

per

-m

éabl

es q

ui is

ole

l’eau

sou

terr

aine

qu’

il co

ntie

nt. L

’épa

isse

ur d

e l’a

quita

rd d

éter

min

e le

deg

ré d

e co

nfine

men

t des

aqu

ifère

s. Le

con

finem

ent

influ

ence

les

dive

rs p

roce

ssus

dyn

amiq

ues

et c

him

ique

s de

l’eau

sou

terr

aine

, en

limita

nt o

u fa

voris

ant l

a re

char

ge d

e l’a

quifè

re o

u en

core

sa

prot

ectio

n pa

r rap

port

à u

ne c

onta

min

atio

n pr

oven

ant d

e la

sur

face

.

Mét

hod

e u

tilis

ée

Le c

onfin

emen

t des

aqu

ifère

s de

roc

frac

turé

a é

té d

éter

min

é, s

ur d

es m

aille

s de

250

m p

ar 2

50 m

, grâ

ce à

la lo

calis

atio

n et

l’épa

isse

ur d

es c

ouch

es d

e sé

dim

ents

fins

. Ce

s in

form

atio

ns p

rovi

enne

nt d

’un

mod

èle

hydr

ostr

atig

raph

ique

3D

gén

éré

à pa

rtir

de la

défi

nitio

n de

s hy

drof

aciè

s, de

s co

upes

hyd

rost

ratig

raph

ique

s in

terp

rété

es, d

es

donn

ées

de fo

rage

s, de

la g

éolo

gie

du Q

uate

rnai

re, d

es le

vés

géop

hysi

ques

et d

e la

car

te d

e l’é

pais

seur

des

dép

ôts

meu

bles

.

Les

couc

hes

des

hydr

ofac

iès

1 : A

rgile

ou

silt

argi

leux

et 2

: Si

lt sa

bleu

x ou

gra

vele

ux (v

oir C

oupe

hyd

rost

ratig

raph

ique

– p

age

46) o

nt u

ne fa

ible

per

méa

bilit

é et

ont

don

c de

s pr

oprié

tés

confi

nant

es. P

uisq

ue l’

hydr

ofac

iès

2 es

t com

posé

de

mat

éria

ux p

lus

perm

éabl

es q

ue l’

hydr

ofac

iès

1, u

ne é

pais

seur

plu

s gr

ande

est

néc

essa

ire p

our c

onfin

er

l’aqu

ifère

sou

s-ja

cent

. Les

crit

ères

d’é

pais

seur

sui

vant

s on

t été

con

sidé

rés

:

Hyd

rofa

ciès

: Typ

e de

mat

éria

uxÉp

aiss

eur

Confi

néSe

mi c

onfin

éN

on c

onfin

é1.

Arg

ile o

u si

lt ar

gile

ux3

m e

t plu

s1

à 3

mM

oins

de

1 m

2. S

ilt s

able

ux o

u gr

avel

eux

8 m

et p

lus

2.7

à 8

mM

oins

de

2.7

m

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esD

ans

les

Bass

es-t

erre

s, l’a

quifè

re d

e ro

c fr

actu

ré e

st m

ajor

itaire

men

t con

finé

lors

qu’u

ne c

ouch

e d’

argi

le d

’orig

ine

mar

ine

est p

rése

nte.

Tout

efoi

s, da

ns la

MRC

Pon

tiac,

l’aq

ui-

fère

de

roc

frac

turé

est

non

con

finé

sur d

e no

mbr

eux

sect

eurs

. L’a

quifè

re d

e la

par

tie o

uest

de

la V

ille

de G

atin

eau

(sec

teur

d’A

ylm

er) e

st a

ussi

non

con

finé.AQ

UIT

ARD

pag

e 10

, AQ

UIF

ÈRE

CON

FIN

É, S

EMI

CON

FIN

É et

NO

N

CON

FIN

É pa

ge 1

3

L’inc

ertit

ude

du m

odèl

e hy

dros

trat

igra

phiq

ue 3

D e

st fa

ible

aut

our d

u ce

ntre

vi

llage

ois

de L

a Pê

che.

Le c

entr

e vi

llage

ois

de P

ontia

c re

pose

sur

une

nap

pe c

aptiv

e.

Une

nap

pe c

aptiv

e es

t alim

enté

e pa

r l’e

au d

es p

réci

pita

tions

qui

pro

vien

t di

rect

emen

t de

la s

urfa

ce.

Les

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

(voi

r p. 5

0) s

ont t

oujo

urs

non

confi

nés.

Cont

raire

men

t à la

dél

imita

tion

des

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

, pou

rquo

i le

s sé

dim

ents

situ

és d

ans

les

prem

iers

mèt

res

dire

ctem

ent s

ous

la s

urfa

ce

du s

ol s

ont t

oujo

urs

pris

en

com

pte

dans

la d

éter

min

atio

n de

s co

nditi

ons

de

confi

nem

ent?

Est

-il p

lus

avan

tage

ux d

’exp

loite

r un

aqui

fère

en

cond

ition

de

napp

e lib

re o

u de

nap

pe c

aptiv

e ?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

FM D

M

Vrai

Fa

ux

M

Page 97: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

53

Page 98: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

54

Piéz

omét

rie

Défi

nit

ion

Le N

IVEA

U P

IÉZO

MÉT

RIQ

UE

corr

espo

nd à

l’élé

vatio

n du

niv

eau

d’ea

u m

esur

é da

ns u

n pu

its. S

i l’a

quifè

re e

st n

on c

onfin

é, c

e ni

veau

co

rres

pond

éga

lem

ent à

l’élé

vatio

n de

la N

APP

E da

ns l’

aqui

fère

. Si l

’aqu

ifère

est

con

finé,

le n

ivea

u d’

eau

dans

le p

uits

se

trou

ve a

u-de

ssus

du

toit

de l’

aqui

fère

, pui

sque

cel

ui-c

i est

sou

s pr

essi

on. L

a ca

rte

piéz

omét

rique

repr

ésen

te l’é

léva

tion

de la

nap

pe d

ans

un a

quifè

re n

on

confi

né e

t la

pres

sion

dan

s un

aqu

ifère

con

finé.

La

PIÉZ

OM

ÉTRI

E pe

rmet

de

conn

aîtr

e le

sen

s de

l’éco

ulem

ent d

e l’e

au s

oute

rrai

ne d

ans

l’aqu

ifère

, qui

va

des

zone

s à

piéz

omét

rie p

lus

élev

ée v

ers

celle

s où

la p

iézo

mét

rie e

st p

lus

bass

e.

Mét

hod

e u

tilis

ée

La p

iézo

mét

rie c

ombi

née

des

aqui

fère

s de

roc

frac

turé

et d

e dé

pôts

meu

bles

a é

té e

stim

ée, s

ur d

e m

aille

s de

250

m p

ar 2

50 m

, à p

artir

des

niv

eaux

d’e

au m

esur

és d

ans

les

puits

. La

qual

ité d

e l’e

stim

atio

n da

ns u

n se

cteu

r dép

end

de la

den

sité

des

pui

ts à

pro

xim

ité. D

ans

les

Bass

es-t

erre

s, où

une

bon

ne d

ensi

té d

e pu

its e

xist

e, la

pié

zom

étrie

a

été

estim

ée p

ar in

terp

olat

ion,

tand

is q

ue d

ans

les

Hau

tes-

terr

es, à

déf

aut d

’une

den

sité

suffi

sant

e de

pui

ts, u

ne v

aleu

r de

prof

onde

ur d

e ni

veau

d’e

au d

e 6

m a

été

att

ribué

e à

tout

le s

ecte

ur. C

ette

val

eur c

orre

spon

d à

la m

oyen

ne e

t à la

méd

iane

de

tous

les

nive

aux

d’ea

u du

terr

itoire

, dét

erm

inée

à l’

aide

d’a

naly

ses

stat

istiq

ues

sur l

es d

onné

es

disp

onib

les.

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esLa

topo

grap

hie

influ

ence

la p

iézo

mét

rie q

ui s’

appa

rent

e à

une

repr

oduc

tion

adou

cie

de la

topo

grap

hie

de s

urfa

ce. D

e pl

us, l

es c

hang

emen

ts im

port

ants

de

la p

iézo

mét

rie

ont l

ieu

aux

endr

oits

des

varia

tions

rapi

des

de la

topo

grap

hie

sont

obs

ervé

es. L

’eau

sou

terr

aine

s’éc

oule

des

hau

ts p

iézo

mét

rique

s ve

rs le

s ba

s, où

elle

fait

résu

rgen

ce

dans

les

cour

s d’

eau.

Le n

ivea

u pi

ézom

étriq

ue p

asse

de

près

de

900

m s

ur le

s pl

us h

auts

som

met

s de

s H

aute

s-te

rres

à m

oins

de

100

m e

n bo

rdur

e de

la ri

vièr

e de

s O

utao

uais

, cet

te d

erni

ère

cons

titua

nt la

zon

e de

résu

rgen

ce p

rinci

pale

de

l’eau

sou

terr

aine

de

tout

e la

régi

on. L

’éco

ulem

ent r

égio

nal s

’effe

ctue

don

c gl

obal

emen

t du

nord

ver

s le

sud

. Dan

s le

s Ba

sses

-te

rres

, la

piéz

omét

rie e

st tr

ès a

douc

ie, d

épas

sant

rare

men

t les

200

m e

n él

évat

ion.

NA

PPE

page

10,

PIÉZ

OM

ÉTRI

E,

NIV

EAU

PI

ÉZO

MÉT

RIQ

UE

page

14

Dan

s le

sec

teur

Pon

tiac,

l’est

imat

ion

du n

ivea

u pi

ézom

étriq

ue e

st p

arto

ut

très

fiab

le.

La ri

vièr

e de

s O

utao

uais

con

stitu

e la

zon

e de

résu

rgen

ce p

rinci

pale

de

l’eau

so

uter

rain

e de

tout

e la

régi

on.

Le c

entr

e vi

llage

ois

de L

a Pê

che

reço

it so

n ea

u so

uter

rain

e ex

clus

ivem

ent

depu

is le

nor

d.

La s

urfa

ce p

iézo

mét

rique

éta

nt p

lus

plan

e da

ns le

s Ba

sses

-ter

res

que

dans

les

Hau

tes-

terr

es, l

e te

mps

de

rési

denc

e de

l’eau

dan

s l’a

quifè

re e

st

prob

able

men

t plu

s lo

ng.

Que

l phé

nom

ène

obse

rve-

t-on

lors

que

le n

ivea

u pi

ézom

étriq

ue e

st

supé

rieur

au

nive

au d

u so

l?

Pour

quoi

con

sidè

re-t

-on

la p

iézo

mét

rie c

omm

e ét

ant u

ne ré

pliq

ue «

adou

cie»

de

la to

pogr

aphi

e de

sur

face

en

Out

aoua

is?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F

DM

Vrai

Fa

ux

FD

Page 99: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

55

Page 100: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

56

Rech

arge

Défi

nit

ion

La R

ECH

ARG

E co

rres

pond

à la

qua

ntité

d’e

au q

ui a

limen

te l’

aqui

fère

dep

uis

l’infi

ltrat

ion

en s

urfa

ce. L

’est

imat

ion

de la

rech

arge

est

néc

es-

saire

pou

r éva

luer

les

ress

ourc

es d

ispo

nibl

es e

n ea

u so

uter

rain

e, c

ar le

s dé

bits

qui

peu

vent

êtr

e ex

ploi

tés

de fa

çon

dura

ble

dépe

nden

t du

reno

uvel

lem

ent d

e l’e

au s

oute

rrai

ne.

Mét

hod

e u

tilis

ée

La re

char

ge a

nnue

lle a

été

est

imée

ave

c le

mod

èle

HEL

P, su

r des

mai

lles

de 2

50 m

par

250

m, e

n in

tégr

ant p

lusi

eurs

don

nées

sur

le c

limat

, la

végé

tatio

n, l’o

ccup

atio

n du

te

rrito

ire e

t sur

les

prop

riété

s de

s so

ls, d

es d

épôt

s et

du

roc.

Le

mod

èle

HEL

P ca

lcul

e au

ssi l

es a

utre

s pa

ram

ètre

s du

bila

n hy

drol

ogiq

ue, s

oien

t l’é

vapo

tran

spira

tion

le ru

isse

l-le

men

t de

surf

ace

et le

ruis

selle

men

t hyp

oder

miq

ue (n

on p

rése

ntés

ici).

La

rech

arge

a é

té e

stim

ée p

our l

e pr

emie

r aqu

ifère

renc

ontr

é de

puis

la s

urfa

ce, s

oit l

e pl

us s

ouve

nt

l’aqu

ifère

de

roc

frac

turé

, à m

oins

qu’

un a

quifè

re ré

gion

al d

e dé

pôts

meu

bles

n’a

it ét

é id

entifi

é (v

oir É

pais

seur

des

aqu

ifère

s de

dép

ôts

meu

bles

– p

age

50).

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esD

ans

cert

ains

sec

teur

s de

s Ba

sses

-ter

res,

entr

e au

tres

dan

s la

por

tion

est,

la n

atur

e ar

gile

use

des

dépô

ts, c

ombi

née

à l’i

mpe

rméa

bilis

atio

n du

terr

ain

par l

a de

nsifi

catio

n ur

bain

e, fa

voris

e gr

ande

men

t le

ruis

selle

men

t de

surf

ace

et le

ruis

selle

men

t hyp

oder

miq

ue a

ux d

épen

s de

la re

char

ge d

es a

quifè

res.

À c

es e

ndro

its, l

a re

char

ge d

es a

qui-

fère

s es

t lim

itée

à de

s ta

ux d

e 10

0 m

m/a

n, c

e qu

i cor

resp

ond

envi

ron

à 10

% d

es p

réci

pita

tions

moy

enne

s an

nuel

les.

Plus

à l’o

uest

dan

s le

s Ba

sses

-ter

res,

les

aqui

fère

s de

roc

frac

turé

dan

s la

MRC

Pon

tiac

sont

reco

uver

ts p

ar d

e pl

us fa

ible

s ép

aiss

eurs

de

dépô

ts a

rgile

ux. À

ces

end

roits

, la

rech

arge

est

mod

érée

, soi

t de

100

à 30

0 m

m/a

n et

par

fois

él

evée

, 300

à 4

00 m

m/a

n lo

rsqu

e le

roc

est s

ub-a

ffleu

rant

.

RECH

ARG

Epa

ge 1

4

Dan

s le

s Ba

sses

-ter

res

du s

ecte

ur P

ontia

c, la

rech

arge

est

faib

le p

arto

ut.

Les

taux

de

rech

arge

var

ient

bea

ucou

p su

r le

terr

itoire

de

la m

unic

ipal

ité d

e Br

isto

l.

L’abs

ence

d’a

rgile

, tel

qu’

en b

ordu

re d

e la

rivi

ère

des

Out

aoua

is, e

st

resp

onsa

ble

des

taux

de

rech

arge

sig

nific

atifs

.

Com

men

t les

aqu

ifère

s à

napp

e ca

ptiv

e de

s Ba

sses

-ter

res

sont

-ils

alim

enté

s en

eau

sou

terr

aine

?

Pour

quoi

est

-ce

impo

rtan

t de

prot

éger

en

prio

rité

les

zone

s de

rech

arge

plu

s él

evée

de

l’eau

sou

terr

aine

?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F F

M M

Page 101: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

57

Page 102: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

58

Vuln

érab

ilité

Défi

nit

ion

La V

ULN

ÉRA

BIL

ITÉ

d’un

aqu

ifère

est

sa

sens

ibili

té à

la p

ollu

tion

de l’e

au s

oute

rrai

ne à

par

tir d

e l’é

mis

sion

de

cont

amin

ants

à la

sur

face

du

sol,

mai

s fa

it ab

stra

ctio

n du

type

de

cont

amin

ant e

t de

ses

prop

riété

s. Po

ur l’

amén

agem

ent d

u te

rrito

ire, l

a ca

rtog

raph

ie d

e la

vul

néra

bilit

é à

l’éch

elle

régi

onal

e pe

rmet

de

cibl

er le

s se

cteu

rs à

pro

tége

r des

act

ivité

s an

thro

piqu

es q

ui s

ont s

usce

ptib

les

de c

onta

min

er l’e

au s

oute

r-ra

ine

à pa

rtir

de la

sur

face

du

sol.

Mét

hod

e u

tilis

ée

La v

ulné

rabi

lité

a ét

é év

alué

e, s

ur d

es m

aille

s de

250

m p

ar 2

50 m

, par

la m

étho

de D

RAST

IC q

ui p

erm

et le

cal

cul d

’un

indi

ce à

par

tir d

e 7

para

mèt

res

phys

ique

s et

hy

drog

éolo

giqu

es. L

’indi

ce D

RAST

IC p

eut v

arie

r de

23 à

226

. Tro

is n

ivea

ux d

e vu

lnér

abili

té o

nt é

té d

éfini

s da

ns le

Règ

lem

ent s

ur le

pré

lève

men

t des

eau

x et

leur

pro

tect

ion

(Gou

vern

emen

t du

Qué

bec,

201

5b) :

• «

Faib

le »

: in

dice

de

100

ou m

oins

,•

« M

oyen

» :

indi

ce d

e pl

us d

e 10

0 et

de

moi

ns d

e 18

0,•

« Él

evé

» : i

ndic

e de

180

ou

plus

.

Inte

rpré

tati

on p

our

le s

ecte

ur

des

Bas

ses-

terr

esD

ans

cert

aine

s po

rtio

ns d

es B

asse

s-te

rres

, ent

re a

utre

s da

ns la

por

tion

est,

la n

atur

e ar

gile

use

de la

zon

e va

dose

lim

ite la

rech

arge

et f

avor

ise

ains

i la

prot

ectio

n de

s aq

uifè

res

cont

re d

es s

ourc

es p

oten

tielle

s de

con

tam

inat

ion

situ

ées

à la

sur

face

du

sol.

À c

es e

ndro

its, l

’indi

ce d

e vu

lnér

abili

té e

st fa

ible

, soi

t inf

érie

ur à

100

. Du

sect

eur H

ull j

usqu

’à

l’ext

rém

ité o

uest

de

la v

allé

e de

l’O

utao

uais

, la

vuln

érab

ilité

des

aqu

ifère

s va

rie é

norm

émen

t en

répo

nse

à la

div

ersi

té d

es c

onte

xtes

. Par

exe

mpl

e, le

s aq

uifè

res

des

quel

ques

am

as d

e sa

bles

et g

ravi

ers

fluvi

ogla

ciai

res

dans

le s

ecte

ur d

e Sh

awvi

lle s

ont p

lus

vuln

érab

les

que

l’aqu

ifère

de

roc

frac

turé

dan

s le

sec

teur

de

Eard

ley-

Lusk

ville

il es

t re

couv

ert p

ar d

’impo

rtan

tes

épai

sseu

rs d

’arg

ile. À

cer

tain

s en

droi

ts, d

es d

épôt

s de

faib

les

épai

sseu

rs c

ouvr

ent l

’aqu

ifère

de

roc

et c

e co

ntex

te s

e tr

adui

t par

une

vul

néra

bilit

é m

oyen

ne (i

ndic

es d

e 10

0 à

140)

.

VU

LNÉR

AB

ILIT

É,

DR

AST

IC p

age

15

Les

amas

de

sabl

es e

t gra

vier

s flu

viog

laci

aire

s au

nor

d de

Sha

wvi

lle e

t Cl

aren

don

sont

par

fois

très

sen

sibl

es à

la c

onta

min

atio

n qu

i pou

rrai

t pro

veni

r de

la s

urfa

ce.

Il ex

iste

peu

de

corr

élat

ion

entr

e la

faib

le v

ulné

rabi

lité

et le

con

finem

ent d

es

aqui

fère

s.

Les

zone

s à

vuln

érab

ilité

faib

le c

oïnc

iden

t ave

c le

s zo

nes

où la

rech

arge

est

fa

ible

.

Puis

que

les

aqui

fère

s ay

ant u

ne v

ulné

rabi

lité

faib

le s

ont p

eu s

ensi

bles

à

la p

ollu

tion

de l’e

au s

oute

rrai

ne à

par

tir d

’une

con

tam

inat

ion

en s

urfa

ce,

com

men

t peu

vent

-ils

être

con

tam

inés

?

À l’

aide

de

cett

e ca

rte,

pou

rquo

i ne

peut

-on

pas

déte

rmin

er la

vul

néra

bilit

é de

l’ai

re d

’alim

enta

tion

d’un

pui

ts te

l qu’

exig

é pa

r le

Règl

emen

t sur

le

prél

èvem

ent d

es e

aux

et le

ur p

rote

ctio

n (G

ouve

rnem

ent d

u Q

uébe

c, 2

015b

)?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

F F

M D

Page 103: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

59

Page 104: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

60

Qua

lité

de l’

eau

Défi

nit

ion

La q

ualit

é de

l’eau

s’év

alue

en

com

para

nt le

s co

nstit

uant

s ph

ysic

ochi

miq

ues

de l’e

au a

ux n

orm

es e

t rec

omm

anda

tions

exi

stan

tes.

Les

CON

CEN

TRAT

ION

S M

AX

IMA

LES

ACC

EPTA

BLE

S (C

MA

) son

t des

nor

mes

vis

ant à

évi

ter d

es ri

sque

s po

ur la

san

té h

umai

ne.

Les

OB

JEC

TIFS

EST

HÉT

IQU

ES (O

E) s

ont d

es re

com

man

datio

ns c

once

rnan

t les

car

acté

ristiq

ues

esth

étiq

ues

de l’e

au (c

oule

ur, o

deur

, goû

t et a

utre

s dé

sagr

émen

ts),

mai

s n’

ayan

t pas

d’e

ffets

néf

aste

s re

conn

us s

ur la

san

té h

umai

ne.

Mét

hod

e u

tilis

ée e

t in

terp

réta

tion

pou

r l’e

nse

mb

le d

u t

erri

toir

e

CON

CEN

TRAT

ION

S M

AX

IMA

LES

ACC

EPTA

BLE

S e

t OB

JEC

TIFS

ES

THÉT

IQU

ES p

age

16

Dan

s le

cad

re d

u PA

CES,

139

éch

antil

lons

d’e

au s

oute

rrai

ne o

nt é

té p

réle

vés

pour

l’ens

embl

e de

l’O

utao

uais

, don

t 71

% p

rovi

enne

nt d

e pu

its fo

rés

dans

le ro

c et

29

% d

e pu

its c

répi

nés

dans

les

dépô

ts m

eubl

es. L

es d

épas

sem

ents

de

CMA

et d

’OE

suiv

ants

ont

été

rele

vés

:

Para

mèt

reCM

A o

u O

ED

épas

sem

ents

Nor

me

ou re

com

man

datio

n fo

ndée

sur

(n

on e

xhau

stif

) :N

b%

Bore

(B)

CMA

= 5

mg/

l1

0,7

%Eff

ets

sur l

a re

prod

uctio

n (a

trop

hie

test

icul

aire

et s

perm

atog

enès

e)

Fluo

rure

s (F

)CM

A =

1,5

mg/

l10

7,2

%Fl

uoro

se d

enta

ire m

odér

ée (e

ffet

cosm

étiq

ue)

Nitr

ite -

Nitr

ates

(N

O2-

NO

3)CM

A =

10

mg

N/l

10,

7 %

Mét

hém

oglo

biné

mie

(syn

drom

e du

béb

é bl

eu);

prob

able

men

t can

céro

gène

Ura

nium

(U)

CMA

= 0

,02

mg/

l7

5 %

Effet

s su

r les

rein

s (d

iffér

ente

s lé

sion

s)

Alu

min

ium

(Al)

OE

≤ 0,

1 m

g/l

32,

2 %

Cons

idér

atio

ns o

péra

tionn

elle

s du

tr

aite

men

t de

l’eau

Chlo

rure

s (C

l)O

E ≤

250

mg/

l13

9,4

%G

oût e

t pos

sibi

lité

de c

orro

sion

du

rése

au

de d

istr

ibut

ion

Dur

eté

tota

le

(CaC

O3)

OE

≤ 50

0 m

g/l

43,

2 %

Corr

osio

n et

ent

artr

age

Fer (

Fe)

OE

≤ 0,

3 m

g/l

1812

,9 %

Goû

t et t

ache

s su

r la

less

ive

et le

s ac

cess

oire

s de

plo

mbe

rie

Man

ganè

se (M

n)O

E ≤

0,05

mg/

l28

20,1

%G

oût e

t tac

hes

sur l

a le

ssiv

e et

les

acce

ssoi

res

de p

lom

berie

Mat

ière

dis

sout

e to

tale

(MD

T)O

E ≤

500

mg/

l30

23,6

%G

oût e

t ent

artr

age

Sodi

um (N

a)O

E ≤

200

mg/

l15

10,8

%G

oût

pH6,

5 ≤

OE

≤ 8,

539

28,3

%In

fluen

ce s

ur l'

effica

cité

du

trai

tem

ent

Sulfa

tes

(SO

4)O

E ≤

500

mg/

l1

0,7

%G

oût

Sulfu

res

(S)

OE

≤ 0,

05 m

g/l

64,

3 %

Goû

t et o

deur

De

l’eau

sou

terr

aine

faib

lem

ent m

inér

alis

ée e

t réc

emm

ent i

nfiltr

ée d

omin

e en

Out

aoua

is

(65

% d

es é

chan

tillo

ns),

part

icul

ière

men

t dan

s le

s H

aute

s-te

rres

, et s

e re

trou

ve d

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une

prop

ortio

n pl

us im

port

ante

par

mi l

es p

uits

dan

s le

s dé

pôts

meu

bles

et d

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les

aqui

fère

s no

n co

nfiné

s. D

e l’e

au a

yant

une

fort

e m

inér

alis

atio

n, d

onc

plus

évo

luée

, est

éga

lem

ent

retr

ouvé

e da

ns u

n gr

and

nom

bre

de p

uits

(22

% d

es é

chan

tillo

ns) e

t car

acté

rise

les

aqui

fère

s co

nfiné

s ty

piqu

es d

es B

asse

s-te

rres

. Les

aut

res

type

s d’

eau

sont

inte

rméd

iaire

s (1

3 %

des

éch

antil

lons

) et s

ont s

ouve

nt s

itués

à d

es p

rofo

ndeu

rs s

upér

ieur

es à

70

m.

Les

dépa

ssem

ents

en

fluor

ures

et e

n ur

aniu

m s

ont p

rinci

pale

men

t obs

ervé

s da

ns d

es p

uits

d’

aqui

fère

s fr

actu

rés,

asse

z pr

ofon

ds. D

es g

isem

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de

fluor

ite e

t d’u

rani

um s

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xplo

ités

ou p

rése

nts

dans

la ré

gion

et s

uggè

rent

que

les

dépa

ssem

ents

son

t exp

liqué

s pa

r la

natu

re

des

roch

es.

Les

faib

les

taux

de

dépa

ssem

ents

en

bore

et n

itrat

es-n

itrite

s ne

met

tent

pas

en

évid

ence

une

con

tam

inat

ion

à l’é

chel

le ré

gion

ale

et p

euve

nt, t

out a

u pl

us, i

ndiq

uer u

ne

cont

amin

atio

n po

nctu

elle

dan

s le

tem

ps e

t l’e

spac

e.

Un

dépa

ssem

ent e

n fe

r est

gén

éral

emen

t acc

ompa

gné

par u

n dé

pass

emen

t en

man

ganè

se

(pou

r 89

% d

es c

as).

Dan

s la

régi

on, l

e so

us-s

ol e

st ri

che

en fe

r com

me

en té

moi

gne

la

prés

ence

de

quel

ques

gîte

s m

inér

aux

en fe

r ain

si q

ue d

e m

inér

aux

riche

s en

fer t

els

que

l’ocr

e. Il

en

est p

roba

blem

ent d

e m

ême

pour

le m

anga

nèse

. Les

dép

asse

men

ts s

ont r

épar

tis

sur l

’ens

embl

e de

la ré

gion

et p

rovi

enne

nt d

e to

ut ty

pe d

’aqu

ifère

. Le

fer e

t le

man

ganè

se

aura

ient

don

c un

e or

igin

e na

ture

lle.

Les

dist

ribut

ions

des

dép

asse

men

ts e

n ch

loru

res,

sodi

um e

t mat

ière

dis

sout

e to

tale

son

t as

sez

sem

blab

les

: ils

son

t loc

alis

és p

rinci

pale

men

t dan

s le

s pu

its a

mén

agés

dan

s le

roc

des

Bass

es-t

erre

s. Il

s pr

ovie

nnen

t des

type

s d’

eau

inte

rméd

iaire

et é

volu

ée, c

ar il

s so

nt li

és

au v

ieill

isse

men

t de

l’eau

(mili

eu c

onfin

é) e

t à la

dis

solu

tion

des

carb

onat

es e

t sili

cate

s. Le

s ve

stig

es d

e l’e

au s

alée

de

la m

er d

e Ch

ampl

ain

peuv

ent a

ussi

êtr

e à

l’orig

ine

des

dépa

ssem

ents

pou

r les

troi

s pa

ram

ètre

s. La

dis

solu

tion

de c

alca

ire p

eut a

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ent

raîn

er d

es

dépa

ssem

ents

de

mat

ière

dis

sout

e to

tale

acc

ompa

gnés

de

vale

urs

élev

ées

de la

dur

eté

de

l’eau

.

Les

dépa

ssem

ents

en

pH c

once

rnen

t prin

cipa

lem

ent l

es p

H b

asiq

ues

(85

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t son

t rép

artis

su

r l’e

nsem

ble

du te

rrito

ire, m

ais

maj

orita

irem

ent d

ans

les

aqui

fère

s co

nfiné

s de

s Ba

sses

-te

rres

.

Page 105: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

61

Les

dépa

ssem

ents

en

fluor

ures

et e

n ur

aniu

m e

n O

utao

uais

son

t de

caus

es n

atur

elle

s, lié

s à

la n

atur

e de

la ro

che.

Les

aqui

fère

s de

dép

ôts

meu

bles

dan

s le

sec

teur

Pon

tiac

sem

blen

t plu

s pr

opic

es a

ux

dépa

ssem

ents

des

crit

ères

de

qual

ité d

e l’e

au q

ue le

s aq

uifè

res

de ro

c.

Les

dépa

ssem

ents

en

salin

ité s

ont t

rès

rare

s da

ns le

sec

teur

Pon

tiac.

Des

ves

tiges

de

l’eau

sal

ée d

e la

mer

de

Cham

plai

n pe

uven

t êtr

e à

l’orig

ine

des

nom

breu

x dé

pass

emen

ts d

e la

mat

ière

dis

sout

e to

tale

.

Les

cond

ition

s de

nap

pe c

aptiv

e pr

ésen

tes

dans

les

Bass

es-t

erre

s so

nt e

n pa

rtie

re

spon

sabl

es d

u lo

ng te

mps

de

rési

denc

e de

l’eau

sou

terr

aine

dan

s le

s aq

uifè

res,

et

ains

i de

la m

oins

bon

ne q

ualit

é de

l’eau

com

para

tivem

ent a

ux H

aute

s-te

rres

.

Pour

quoi

les

dépa

ssem

ents

en

uran

ium

son

t-ils

pro

blém

atiq

ues?

Pour

les

puits

d’a

limen

tatio

n où

auc

un p

robl

ème

lié à

la q

ualit

é de

l’eau

n’a

été

id

entifi

é, p

ourq

uoi e

st-il

tout

de

mêm

e re

com

man

dé d

e fa

ire u

n su

ivi d

e la

qua

lité

de

l’eau

?

F

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

FM D

M

Vrai

Fa

ux

Vrai

Fa

ux

M

M

Page 106: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

62

Exercice de synthèse 1 : Si demain une municipalité du secteur des Basses-terres devait rechercher une nouvelle source d’eau potable souterraine, quelle zone serait la plus propice?

Page 107: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

63

Exercice de synthèse 2 : Dans le secteur des Basses-terres, quelles zones devraient être protégées en priorité pour la recharge?

Page 108: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

64

Exercice de synthèse 3 : Dans le secteur des Basses-terres, où pourrait-on implanter une nouvelle activité potentiellement polluante afin de minimiser son impact sur la qualité des eaux souterraines?

Page 109: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

65

Page 110: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

66

Page 111: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

67

Bibliographie

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Page 112: 1er atelier de transfert des connaissances sur les eaux ...

68

Mes notes personnelles

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Les partenaires du projet Protéger et gérer les eaux souterraines :

Les partenaires du Projet d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines en Outaouais :