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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 1
SOMMAIRE
Éditorial
Le cadre législatif et réglementaire de la protection de l’enfance ..................................... 5
1. Un contexte législatif en pleine évolution ........................................................................ 6
1.1. Les principales lois influençant directement la protection de l’enfance. ............................ 6
1.2. Des lois plus spécifiques ayant des conséquences sur la politique de protection de
l’enfance ................................................................................................................................... 8
2. Des modifications législatives devant être prises en compte dans le cadre des
actions du département ........................................................................................................ 8
Les données démographiques et sociales du département des Ardennes ..................... 10
1. L’évolution démographique .............................................................................................. 11
2. Typologie de la population ............................................................................................... 12
3. Etude de la situation économique dans le département des Ardennes ....................... 14
4. Etude de la situation sanitaire et médico-sociale du département des Ardennes ....... 15
5. La scolarisation dans le département des Ardennes ..................................................... 17
Organisation de la protection de l’enfance dans le département des Ardennes ............. 20
1. L’organisation de la Protection de l’Enfance au sein du Conseil général .................... 21
1.1. Les missions exercées au niveau central ................................................................. 21
1.2. Les missions exercées par les Délégations Territoriales des Solidarités.................. 22
2. L’organisation à partir des établissements et services de Protection de L’Enfance ... 23
2.1. En matière de prévention spécialisée ....................................................................... 23
2.2. Les mesures d’aide à domicile ................................................................................. 23
2.3. Les mesures de placement ....................................................................................... 23
3. L’organisation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ............................................ 24
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État des lieux de la protection de l’enfance ......................................................................... 25
1. La protection maternelle et infantile ................................................................................. 26
1.1. La planification et l’éducation familiale...................................................................... 26
1.2. Interventions vis-à-vis des futurs parents ................................................................. 26
1.3. Les actions vis à vis des enfants .............................................................................. 27
1.4. Les interventions des Techniciens d’Intervention Sociale et Familiales au titre de
la Protection Maternelle et Infantile .......................................................................................... 28
1.5. Les interventions vis-à-vis des modes de garde ....................................................... 28
1.6. Les établissements d’accueil .................................................................................... 32
2. L’Aide Sociale à l’Enfance ................................................................................................ 33
2.1. La cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations
préoccupantes : la CRIP08 ............................................................................................. 33
2.2. La prévention spécialisée ........................................................................................ 36
2.3. Les aides à domicile ................................................................................................ 37
2.4. Les accueils des mineurs et jeunes majeurs par l’ASE ........................................... 39
2.5. Le suivi administratif, financier et l’accompagnement social des enfants à statut
DAP, tutelle, pupille et sous mandat Ad hoc ................................................................... 43
2.6. L’accompagnement administratif et psycho-éducatif des assistants familiaux ......... 44
2.7. L’adoption ................................................................................................................ 45
3. Les établissements et services concourant à la protection de l’enfance et à la
Protection Judiciaire de la Jeunesse dans les Ardennes ................................................. 46
3.1. Les services concourant à la politique de protection de l’enfance ........................... 46
3.2. Les services concourant à la Protection Judiciaire de la Jeunesse ......................... 48
3.3. Les établissements prenant en charge des mineurs confiés par l’ASE ................... 49
3.4. Les établissements ayant une habilitation unique PJJ ............................................. 52
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4. Les actions facultatives du Conseil général des Ardennes .......................................... 52
4.1. Les centres sociaux ................................................................................................. 52
4.2. La Fédération Départementale des Familles rurales ............................................... 53
4.3. Les aides aux vacances .......................................................................................... 53
5. Conclusion de l’état des lieux ........................................................................................... 53
6. La protection de l’enfance dans les Ardennes confrontée à diverses difficultés ........ 54
Les axes du schéma .............................................................................................................. 56
1. Faire vivre le schéma .................................................................................................. 57
2. Améliorer la prévention individuelle et collective .................................................... 57
3. Adapter l’offre aux besoins ........................................................................................ 59
4. Travailler ensemble ..................................................................................................... 60
Fiches actions du schéma départemental de protection de l’enfance .............................. 62
Planning de mise en œuvre des fiches-actions du schéma départemental de
protection de l’enfance 2012-2016 ........................................................................................ 91
Règles des groupes de travail lies à la mise en œuvre des fiches-actions ...................... 95
1. Le rôle des animateurs des fiches-actions ............................................................. 96
2. Les règles relatives aux groupes de travail ............................................................ 96
Glossaire ................................................................................................................................. 97
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EDITORIAL DU PRESIDENT
Depuis plus de 25 ans, la Loi a confié au Conseil général la compétence administrative de la
protection de l’enfance. Il s’y ajoute la responsabilité propre du Président du Conseil Général
auquel la justice confie des mineurs, mais aussi un devoir moral autant que social, s’agissant
de la protection et du soin à accorder aux enfants qui sont les plus vulnérables et parfois les
plus exposés dans notre société.
Le Conseil général s’est toujours fait un devoir d’assumer cette tâche à l’égard de l’enfance
ardennaise de la manière la plus complète et la plus appropriée à la réalité sociale du
département, comme elle le fait à l’égard des personnes âgées et des personnes
handicapées.
Les moyens consacrés à la mise en œuvre des politiques sociales départementales
représentent de loin la charge la plus importante du budget du Conseil général. Mais au-delà
de la réalité de gestion qui n’est certes pas neutre s’agissant de crédits publics, il y a aussi la
réalité du terrain, qui fait l’objet de toute notre attention. La situation des enfants et des
jeunes, leurs conditions de vie autant que d’éducation, de formation et de santé déterminent
les possibilités d’épanouissement et d’équilibre personnel et social des personnes et aussi
leur capacité future à assumer dignement leur existence et celle de leur famille. Elles
déterminent ainsi l’avenir même de notre département.
C’est en pleine conscience de ces enjeux et sur la base de constats largement partagés qu’a
été élaboré le nouveau Schéma départemental de protection de l’enfance pour les années
2012 à 2016, validé par le Comité de pilotage et adopté à l’unanimité des élus de
l’Assemblée Départementale. Je remercie tous nos partenaires locaux intervenant dans le
domaine de l’enfance qui se sont associés à son élaboration et qui seront demain à nos
côtés les acteurs de sa mise en œuvre quotidienne, afin de répondre au mieux au besoin
des enfants et des familles ardennaises.
La cohérence d’action des différents intervenants plutôt que le cloisonnement entre de
multiples dispositifs au service des mêmes personnes est toujours une garantie de meilleure
efficacité des politiques publiques. Elle est primordiale dans le domaine de l’enfance et ce
Schéma en constituera pour tous les professionnels et acteurs ardennais concernés un outil
essentiel.
Benoît HURÉ Sénateur
Président du Conseil Général des Ardennes
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LE CADRE LÉGISLATIF ET
RÉGLEMENTAIRE DE LA
PROTECTION DE L'ENFANCE
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LE CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE DE LA PROTECTION DE
L’ENFANCE
La définition de la politique d’intervention de la protection de l’enfance du Conseil général
des Ardennes est indissociable du contexte législatif et règlementaire en la matière.
Les lois de décentralisation du 2 mars 1982 et des 7 et 22 juillet 1983 ont transféré des
compétences en matière d’aide et d’action sociale aux départements. Depuis la loi du 5 mars
2007 réformant la protection de l’enfance, le département est devenu chef de file en matière de
protection de l’enfance.
Présentation de la protection de l’enfance et de ses missions
La protection de l’enfance a pour objectif « de prévenir les difficultés auxquels les parents
peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives. La protection de
l’enfance a également pour but de prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs
privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et d’assurer leur prise
en charge » (Article L.112-3 du Code de l’action sociale et des familles)
Ces dernières années ont été riches en évolutions législatives et règlementaires notamment
dans le cadre de la protection de l’enfance.
1. Un contexte législatif en pleine évolution
Deux lois principales sont venues marquer une forte évolution des missions et des pratiques de
la protection de l’enfance.
1.1. Les principales lois influençant directement la protection de l’enfance
1.1.1. La loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale
Les orientations principales de cette loi sont les suivantes :
- L’instauration d’outils pour garantir le respect des droits des usagers
- L’obligation pour les établissements et services sociaux et médico-sociaux d’effectuer
des évaluations internes tous les cinq ans et des évaluations externes.
- La loi de 2002 initie un décloisonnement entre le secteur social, médico-social et
sanitaire permettant ainsi de remédier aux problématiques de l’isolement des
professionnels et des établissements face aux prises en charge.
Cette loi a été suivie, cinq ans plus tard d’une nouvelle réforme de la protection de l’enfance
venant modifier les principes d’intervention des professionnels de la protection de l’enfance.
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1.1.2. La loi n°2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance
Cette loi a posé le principe de la subsidiarité de l’intervention judiciaire sur
l’intervention administrative des services du Conseil général. Le critère de répartition
des compétences entre ces deux entités est l’adhésion des parents à la mesure. En cas
d’adhésion, le Conseil général est alors compétent.
L’intérêt de l’enfant est placé au cœur du dispositif de protection de l’enfance
permettant de prendre en compte ses besoins fondamentaux qu’ils soient physiques
intellectuels, sociaux, affectifs. Cette loi replace les parents dans le cadre de l’exercice de
leur autorité parentale, ils ne sont secondés par les pouvoirs publics qu’en cas de nécessité.
La loi du 5 mars 2007 affiche 3 objectifs :
- Améliorer la prévention
- Réorganiser la procédure de signalement
- Diversifier les modes de prise en charge afin de les
adapter aux besoins de chaque enfant
Améliorer la prévention1
Trois aspects de la prévention sont abordés dans le cadre de la loi :
- Les actions de prévention périnatale
- Des actions de prévention en direction des parents qui ont des difficultés dans
l’éducation de leurs enfants permettant d’éviter les placements
- Des actions de prévention médicale et médico-sociale par des bilans de santé, par
de la prévention spécialisée.
Réorganiser la procédure de signalement
Dans chaque département est dorénavant créée une cellule chargée du recueil, du
traitement et de l’évaluation de toutes les informations préoccupantes des mineurs
en danger ou en risque de l’être. La création de la cellule a pour objectif de clarifier les
procédures de traitement des informations préoccupantes, de centraliser en un lieu ce
traitement.
La diversification et l’individualisation des prises en charge
Cette diversification permet de supprimer la dichotomie entre le placement et les
interventions à domicile. Ces mesures sont notamment l’accueil modulable, l’AEMO
avec hébergement exceptionnel et périodique, le placement à domicile, la mesure
judiciaire d’aide à la gestion budgétaire (MJAGBF) ou encore la mesure administrative
d’accompagnement en économie sociale et familiale (AESF).
1 Guide pratique protection de l’enfance « Prévention en faveur de l’enfant et de l’adolescent »
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La loi de 2007 a permis d’instaurer un observatoire départemental de la protection de
l’enfance, sous la responsabilité du Président du Conseil Général. Cet observatoire a
pour missions :
- Le recueil et l’analyse des données statistiques de la protection de l’enfance. Il est
informé des évaluations des services et établissements de la protection de l’enfance.
- Le suivi de la mise en œuvre du schéma départemental de protection de l’enfance.
- La formulation de propositions et avis sur la mise en œuvre de la politique de
protection de l’enfance
La loi de 2007 a aussi eu une influence sur les pratiques professionnelles :
- En mettant en exergue le principe du travail avec les parents
- En posant le principe du secret partagé entre les acteurs de la protection de
l’enfance permettant d’améliorer la prise en charge des mineurs
D’autres lois réformant des secteurs précis de la protection de l’enfance sont intervenues.
1.2. Des lois plus spécifiques ayant des conséquences sur la politique de
protection de l’enfance
1.2.1. La loi n°2005-706 du 27 juin 2005 relative aux assistants maternels et aux
assistants familiaux
Cette loi permet de distinguer la fonction d’assistant maternel de celle d’assistant familial.
Elle initie la professionnalisation des assistants familiaux par le biais de formations
initiales et d’accompagnement.
1.2.2. La loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 (dite loi HPST) portant réforme de l’hôpital
et relative aux patients, à la santé et aux territoires
Cette loi de 2009 a notamment instauré une nouvelle procédure quant à la création,
l’extension ou la transformation des établissements sociaux et médico-sociaux. Dorénavant,
l’autorité de tarification procède à des appels à projets permettant ainsi de partir des
besoins du département pour orienter les projets de création, d’extension ou de
transformation des établissements et services.
2. Des modifications législatives devant être prises en compte dans le
cadre des actions du département
La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) modernise l’action de l’Etat
en touchant l’ensemble des politiques publiques et des ministères. Les travaux de la RGPP
ont été lancés en 2007 sous l’impulsion du Président de la République. L’organisation
administrative française est modifiée en profondeur avec plusieurs objectifs:
- Offrir un service public de meilleure qualité.
- Apporter aux agents de meilleures conditions de travail et de carrière.
- Diminuer les dépenses publiques, de l’Etat et des Collectivités Territoriales.
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La loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales
vise à modifier l’architecture institutionnelle locale. Les conseillers généraux et les conseillers
régionaux seront regroupés autour de conseillers territoriaux, dés mars 2014.
L’ensemble de ces réformes législatives et règlementaires présente un impact
considérable sur les actions des collectivités territoriales notamment du Conseil général.
Elles doivent être prises en compte pour planifier les actions menées dans les prochaines
années.
Le schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale, et plus
précisément le schéma départemental de protection de l’enfance est établit au regard de ces
modifications. Il a un rôle essentiel, celui de planifier sur cinq années les actions qui seront
menées par les services du Conseil général en collaboration avec l’ensemble des acteurs
intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance.
La planification des actions de la protection de l’enfance des Ardennes est faite au
regard d’un état des lieux du département des Ardennes.
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LES DONNÉES
DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIALES
DU DÉPARTEMENT DES ARDENNES
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LES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIALES DU
DÉPARTEMENT DES ARDENNES
1. L’évolution démographique
La population ardennaise diminue progressivement depuis 1999. C’est une situation
similaire que connaît la région Champagne-Ardenne, à la différence de la population
française qui, elle, augmente. Le département des Ardennes a perdu environ 7 000
habitants en 10 ans.
Evolution et comparaison de la population des Ardennes
Ardennes Aube Marne Haute-Marne
Champagne-Ardenne
France métropolitaine
1999 290 452 292 317 565 366 195 131 1 343 266 58 496 613
2008 284 197 301 327 566 010 186 470 1 338 004 62 134 963
2009 283 159 302 267 565 547 185 244 1 336 217 62 473 876
Source : Insee, recensement de la population 1999 et 2008, estimations de population 2009 et 2010.
Evolution de la densité moyenne de la population des Ardennes
1990 1999 2008
Population 296 357 290 124 284 197
Densité moyenne (hab/km²)
56,7 55,5 54,3
Densité moyenne en Champagne-
Ardenne 52,6 52,4 52,3
Source : Insee, RP1990 dénombrements-RP1999 et RP2008 exploitations principales.
La densité moyenne de la population dans les Ardennes est supérieure à celle de la région
Champagne-Ardenne. Néanmoins, cette densité ne cesse de diminuer depuis 1990.
33,6% des Ardennais vivent dans un espace à dominante rurale contre 29% de la
population de la région.2 Cette donnée a des conséquences sur les interventions sociales
auprès de la population du fait des éloignements géographiques, des problématiques
d’isolement que cela recouvre.
2 Données issues du Plan Stratégique Régional de Santé de Champagne-Ardenne, avril 2011, données au 1
er
janvier 2007.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 12
Evolution et comparaison du taux de natalité en ‰ des Ardennes
1990 à 1999 1999 à 2008
Ardennes 12,8‰ 12,4‰ Aube 12,3‰ 12,0‰
Marne 13,0‰ 12,6‰
Haute-Marne 12,0‰ 11,3‰
Champagne-Ardenne 12,7‰ 12,3‰
France 12,9‰ 13,0‰ Source : Insee, RP1990 dénombrements-RP1999 et RP2008 exploitations principales.
Le département des Ardennes connaît un taux de natalité légèrement supérieur à celui
de la région, tout en restant inférieur au taux de natalité en France. Le taux de natalité
dans le département, à la différence de celui de la France, diminue sensiblement.
Comparaison du taux de mortalité infantile en 2009
Ardennes Aube Marne Haute-Marne
Champagne-Ardenne
France
Année 2009
5,1‰ 5,9‰ 4,2‰ 4,6‰ 4,9‰ 3,8‰
Source : Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population.
Le taux de mortalité infantile du département des Ardennes est supérieur à celui de la
France.
Espérance de vie
Ardennes Aube Marne Haute-Marne
Champagne-Ardenne
France
Hommes 75,7 ans 76,6 ans 76,1 ans 75,1 ans 76 ans 77,4 ans
Femmes 83,2 ans 83,7 ans 83,6 ans 83,2 ans 83,5 ans 84,4 ans Source : Plan Stratégique Régional de Santé de Champagne-Ardenne d’avril 2011. Données de 2007
L’espérance de vie des hommes et des femmes ardennais est en-dessous de la
moyenne régionale et nationale.
2. Typologie de la population
Répartition de la population par tranches d’âge au 1er janvier 2009
6-18 ans 0-20 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans +75 ans
Ardennes 16% 25% 24% 28% 14% 9%
Aube 16% 25% 24% 27% 14% 9%
Marne 16% 25% 27% 27% 13% 8%
Haute-Marne
15% 23% 23% 29% 15% 10%
Champagne-Ardenne
16% 25% 25% 28% 14% 9%
France 16% 25% 26% 27% 13% 9% Source : Insee, estimation de population au 1
er janvier 2009.
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Dans le département des Ardennes, un quart de la population est âgée de moins de 20
ans. Ces données ont une influence sur les missions de l’Aide Sociale à l’Enfance, orientées
vers les jeunes de moins de vingt-et-un ans. La population des moins de 20 ans est
composée à part quasiment égale entre les hommes et les femmes, avec une légère
prégnance des hommes (52% de cette population).
Projection en 2040 de la structuration de la population ardennaise
Population
totale
En 2010, Les moins de 3 ans
En 2010, Les moins de 25
ans
Projection des moins de
3 ans en 2040
Projection des moins de 25 ans
en 2040
Ardennes 283 159 3,8% 30,9% 3,2% 26,9%
Source : Insee, estimations de population (résultats provisoires arrêtés fin 2010)-Omphale 2010.
En 2040, les moins de 25 ans représenteront 26,9% de l’ensemble des Ardennais,
contre 30,9% en 2010.
Comparaison et évolution de la composition des familles
Ardennes Champagne-
Ardenne France
2008 1999 2008 1999 2008 1999
Ensemble 80 660 81 188 374 520 373 447 17 612 142 16 514 054
Couples avec enfant(s)
44,3% 50,3% 43,1% 49,1% 44,0% 48,8%
Familles monoparentales
13,4% 12,2% 12,9% 11,7% 14,1% 12,8%
Hommes seuls avec enfant(s)
2,0% 1,9% 2,1% 1,8% 2,2% 1,9%
Femmes seules avec enfant(s)
11,3% 10,3% 10,9% 9,9% 11,9% 10,9%
Couples sans enfant
42,3% 37,6% 43,9% 39,2% 41,9% 38,4%
Sources : Insee, RP1999 et RP2008 exploitations complémentaires.
13,4% des familles ardennaises sont des familles monoparentales contre 12,9% des
familles de la région. Ce pourcentage, tout comme pour la région et la France a subit une
augmentation de 1,2% en 10 ans. Ces familles monoparentales sont essentiellement des
femmes seules avec enfants.
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3. Étude de la situation économique dans le département des
Ardennes
Part des enfants dont les parents ne sont ni en emploi, ni retraité, ni étudiant en 2008
Parmi l’ensemble
des enfants
Parmi les enfants vivants dans une
famille monoparentale
Parmi les enfants vivant dans une
famille constituée d’un couple
Ardennes 14,7% 47,7% 7,8% Aube 12,2% 37,9% 6,1%
Marne 9,2% 31,9% 4,5%
Haute-Marne 9,4% 34,8% 4,7%
France 10,3% 33,7% 5,0% Source : Insee, RP2008 exploitation complémentaire
Champ de l’étude : la population au lieu de résidence, âgée de 0 à 17 ans.
Ces données montrent une situation particulière dans le département des Ardennes, liée à
un nombre plus important de parents n’étant ni en situation d’emploi, ni en retraite, ni
étudiant. Près de 50% des enfants ardennais vivant dans une famille monoparentale
ont des parents sans emploi. Au regard des données de l’ensemble de la France, le
département des Ardennes doit faire face à des problématiques de l’emploi plus importantes.
Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle
Ardennes France
2008 2008
Agriculteurs exploitants 1.5% 1%
Artisans, commerçants, chefs d’entreprise
2.9% 3.3%
Cadres et professions intellectuelles supérieures
4.3% 8.4%
Professions intermédiaires 11.1% 13.7%
Employés 15.9% 16.7%
Ouvriers 18.6% 13.7%
Retraités 26.3% 25.6%
Autres personnes sans activité professionnelle
19.3% 17.6%
Source : Insee, RP 1999 et RP2008 exploitations complémentaires
19,3% des ardennais de plus de 15 ans sont sans activité professionnelle contre
17,6% de l’ensemble des français de plus de 15 ans.
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Catégories de demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois
selon l’âge, au 31 décembre 2010
Ardennes Champagne-
Ardenne France
Ensemble 19 848 100% 87 215 100% 4 347 694 100 15 à 24 ans 3 808 19,2% 16 616 19,1% 756 111 17,4%
25 à 49 ans 12 422 62,6% 55 290 63,4% 2 835 225 65,2%
50 ans ou plus 3 618 18,2% 15 309 17,6% 756 358 17,4%
Chômeurs de longue durée
8 300 100% 32 813 100 1 652 688 100%
15 à 24 ans 826 10% 3 261 9,9% 149 326 9%
25 à 49 ans 5 347 64,4% 21 263 64,8% 1 100 866 66,6%
50 ans ou plus 2 127 25,6% 8 289 25,3% 402 496 24,4%
Sources : Pôle Emploi, DARES, Statistiques du marché du travail
Les demandeurs d’emploi ardennais sont principalement âgés entre 25 et 49 ans. Les
jeunes de 15 à 24 ans à la recherche d’un emploi sont surreprésentés dans les
Ardennes comparativement à la situation de la France entière. Ces caractéristiques ne
se répercutent, cependant, pas au niveau du chômage de longue durée.
Il est à noter que la région Champagne-Ardenne est une région fortement
industrialisée (4ème région la plus industrialisée de France), elle a été fortement impactée par
la crise. La région occupe le 15ème rang national pour son taux de chômage et notamment
concernant le chômage des femmes. Le département des Ardennes est le département le
plus touché de la région.3 Le revenu médian de la région était en 2008 inférieur à celui de la
France.
4. Etude de la situation sanitaire et médico-sociale du
département des Ardennes
L’offre de santé4
La situation régionale est préoccupante en ce domaine. Au 1er janvier 2009, 125 médecins
généralistes pour 100 000 habitants sont recensés contre 134 pour 100 000 habitants en
France. Le département des Ardennes se situant à 126 médecins généralistes pour 100 000
habitants. Les écarts sont d’autant plus significatifs concernant les spécialistes notamment
les psychiatres. 12,6 psychiatres pour 100 000 habitants sont recensés au sein de la région
contre 21,3 pour 100 000 habitants en France.
Le département des Ardennes est confronté tout comme la région à une faible offre de
santé en termes de médecins et de spécialistes. De plus, 30% des postes de médecins
scolaires sont vacants.
3 Données issues du Plan Stratégique Régional de Santé de Champagne-Ardenne d’avril 2011.
4 Plan Stratégique Régional de Santé de Champagne-Ardenne d’avril 2011. Données au 1er
janvier 2009
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 16
L’équipement en établissements médico-sociaux
Le taux régional global d’équipement en places pour enfants handicapés de moins de 20 ans
est supérieur au taux national. Les Ardennes présentent un taux d’équipement de 14,9‰
contre 11,6‰ pour la région et 9,5‰ en France.
Nombre d’enfants en attente d’une place en établissement
au 31 décembre 2010
Ardennes Aube Marne Haute-Marne Champagne-
Ardenne IME-DI
Autisme 22 43 66 26 157
Poly. Handicap moteur
0 10 9 3 22
ITEP 2 48 44 8 102 Déficience sensorielle
7 4 1 1 13
Source : MDPH, Schéma régional d’organisation médico-sociale, volet personnes handicapées,
décembre 2011
Malgré, dans les Ardennes, un taux d’équipement en établissements médico-sociaux
pour enfants handicapés supérieur au taux national, plusieurs enfants ardennais sont
en attente de place au sein d’un établissement médico-social adapté. Le pourcentage
d’enfants bénéficiant de la prestation AEEH est supérieur au taux national.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 17
5. La scolarisation dans le département des Ardennes
Le parcours des élèves et orientation5
Source : Inspection académique des Ardennes – Année scolaire 2010-2011
Le département des Ardennes présente la spécificité, depuis quelques années, de décisions
d’orientations plus importantes vers des filières professionnelles au détriment des filières
générales et technologiques, au regard de la situation de l’académie.
Les jeunes ardennais sont orientés plus facilement, que les jeunes de l’académie, vers
les sections professionnelles après la classe de troisième.
La réussite aux examens
- Le Diplôme National du Brevet
Source : Inspection académique des Ardennes – Année scolaire 2010-2011
5 « L’état de l’école de la maternelle au lycée dans le département des Ardennes. Année scolaire 2010-2011 ».
Données de l’Inspection académique des Ardennes.
61,60%
30,50%
5,80% 2,10%
58,00%
33,20%
6,00% 2,00%
Seconde générale et tecnhologique
seconde professionnelle Première CAP Redoublement
Décisions d'orientation en fin de 3ème dans les Ardennes
Académie Ardennes
72,50%
78,26%
74,30%
82,10%
78,70%
83,30%
2006 2010
Comparatif des résultats du Diplôme National du Brevet
Ardennes Académie France
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 18
78,26% des jeunes ardennais réussissent au Diplôme National du Brevet contre 82,10% des
jeunes de l’académie et 83,30% des jeunes français.
Les élèves ardennais sont moins nombreux à obtenir le diplôme du Brevet au regard
des résultats de l’académie ou de la France malgré une augmentation de 5,76% du
taux de réussite depuis 2006, dans les Ardennes.
- Le Baccalauréat
Le taux de réussite des ardennais est inférieur au taux constaté au niveau académique, avec
quelques nuances en ce qui concerne les spécialités de l’examen.
Source : Inspection académique des Ardennes – Année scolaire 2010-2011
Les jeunes ardennais réussissent principalement le Baccalauréat professionnel.
Le retard scolaire
Source : Inspection académique des Ardennes Année scolaire 2010-2011
Le pourcentage de retard scolaire au collège des jeunes ardennais a diminué de près
de 7,5% en quatre ans. Ce pourcentage reste supérieur au taux national moyen de
retard scolaire.
80,80% 79,60%
84,80% 86,00%
82,80%
84,90%
Bac Général Bac Technologique Bac professionnel
Résultats Baccalauréats Session 2010
Ardennes Académie
24,10% 21,10%
18,60% 16,60%
2007 2008 2009 2010
Taux de retard scolaire des élèves à la sortie du CM2 (Ecoles publiques et privées)
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 19
Scolarisation selon l’âge en 2008
Ardennes Champagne-Ardenne France
Ensemble Population scolarisée
Ensemble Population scolarisée
Ensemble Population scolarisée
2 à 5 ans 14 418 11 203 (78%)
64 338 48 762 (76%)
3 170 496 2 377 386
(75%)
6 à 14 ans 32 915 32 516 (99%)
146 740 145 025 (99%)
7 082 165 7 002 217
(99%)
15 à 17 ans 11 419 10 892 (95%)
51 115 48 778 (95%)
2 403 416 2 310 202
(96%)
18 à 24 ans 21 859 8 248 (38%)
120 647 55 987 (46%)
5 677 413 2 920 186
(51%)
25 à 29 ans 16 079 431 (3%) 79 983 4 433(6%) 3 973 410 294 649
(7%)
Source : Insee, RP2008 exploitation principale.
62% des jeunes ardennais âgés de 18 à 24 ans sont non scolarisés contre 54% des
jeunes de la même tranche d’âge de la région, et 49% pour la France.
Ces données démographiques et sociales du département des Ardennes ont des
répercutions significatives sur les actions sociales menées par les services du Conseil
général.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 20
ORGANISATION
DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE
DANS LE DÉPARTEMENT
DES ARDENNES
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 21
ORGANISATION DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE DANS LE
DÉPARTEMENT DES ARDENNES
Cette partie permet de mettre en exergue l’organisation concrète de la Protection de
l’enfance dans le département. En 2010, l’organisation de la Direction des Solidarités dans le
département des Ardennes, a été modifiée dans l’objectif de clarifier les rôles et
responsabilités entre les niveaux décisionnels et surtout pour permettre d’assurer un accueil
renforcé et de qualité auprès de la population.
1. L’organisation de la Protection de l’Enfance au sein du
Conseil général
La politique sociale Enfance-Parentalité est organisée sur deux niveaux, le niveau central de
pilotage et le niveau des Délégations Territoriales des Solidarités (DTS), de mise en œuvre
des actions auprès des usagers.
Au niveau central, les politiques sociales sont regroupées autour de deux services :
- Enfance-Parentalité : Protection maternelle et infantile
- Enfance et Parentalité : Protection de l’enfance
Le département des Ardennes est découpé en quatre Territoires d’intervention sociale,
appelés Délégations Territoriales des Solidarités :
- La Délégation Territoriale des Solidarités Charleville-Mézières Centre Ardennes
- La Délégation Territoriale des Solidarités Nord Ardennes Thiérache
- La Délégation Territoriale des Solidarités Sedanais
- La Délégation Territoriale des Solidarités Sud Ardennes
1.1. Les missions exercées au niveau central
Quatre missions sont exercées par le service de protection de l’enfance :
- La définition, le pilotage et l’animation de la mission de protection de l’enfance
- L’évaluation et le contrôle des établissements et services
- La gestion des dispositifs départementaux tels que la cellule de recueil des
informations préoccupantes (la CRIP), l’administrateur ad hoc et la gestion des fonds
alloués, le dispositif d’adoption et des accouchements dans le secret, le suivi des
tutelles, des pupilles et les délégations d’autorité parentale.
- La gestion des assistants familiaux avec notamment l’équipe de suivi et
d’accompagnement des assistants familiaux
En ce qui concerne le service de protection maternelle et infantile (PMI), trois missions
principales sont exercées :
- Le pilotage de la politique Petite Enfance et des missions de la PMI
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 22
- La prévention médico-sociale, la promotion de la santé auprès des enfants, des
jeunes et de leurs familles
- La gestion des agréments des assistants maternels et des assistants familiaux par
l’unité « mode de garde ».
1.2. Les missions exercées par les Délégations Territoriales des Solidarités
Cette organisation est différente de celle de la politique sociale, elle repose sur deux
missions :
- La mission Accueil et Accompagnement Social:
En ce qui concerne la protection de l’enfance, les missions sont :
o l’accueil de premier niveau,
o les évaluations des situations notamment lors de
signalements et d’informations préoccupantes,
o la gestion des aides financières, des mesures TISF,
o l’accompagnement et la gestion des enfants pris en
charge en accueil administratif,
o l’accompagnement et la gestion des AED,
Mais aussi pour les autres politiques sociales :
o le RSA
o L’accompagnement des personnes âgées, des personnes handicapées
Cette mission a la particularité d’être concernée par toutes les
politiques sociales. Son rôle est d’assurer un premier accueil des
usagers permettant de les renseigner sur des questions
administratives mais aussi de les orienter vers un professionnel
polyvalent ou vers les autres missions de la politique sociale. Le
second rôle est celui d’assurer un accueil de niveau 2 permettant un
accompagnement par des professionnels.
- La mission Enfance-Parentalité avec les deux volets PMI et Protection de
l’enfance :
o Pour la PMI : la santé et la prévention des enfants de moins de 6 ans, les
interventions au centre de planification et d’éducation familiale, le suivi des
femmes enceintes, les informations préoccupantes concernant des enfants de
moins de 6 ans, l’agrément des assistants familiaux et maternels, le contrôle
et suivi des structures d’accueil de la petite enfance
o Pour la protection de l’enfance : le traitement des informations préoccupantes
des enfants déjà suivis et le signalement des enfants en danger, les suivis de
placement, la gestion du dispositif des accueils administratifs et les contrats
jeune majeur
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 23
2. L’organisation à partir des établissements et services de
Protection de l’Enfance
Certaines missions de Protection de l’Enfance sont exercées par des établissements et services implantés dans le département des Ardennes.
2.1. En matière de prévention spécialisée
Les missions de prévention spécialisée sont exercées par trois associations dans le département.
- L’APAR, association de prévention Ardennaise de Revin qui est intervient sur la
Délégation Territoriale des Solidarité Nord Ardennes Thiérache et principalement sur
le secteur de Revin.
- L’ACEPA, association clubs et équipes de prévention ardennaise intervenant sur la
Délégation Territoriale des Solidarités de Charleville-Mézières-Centre Ardennes
- L’ACPSO, association club de prévention Sedan Ouest intervenant sur la Délégation
Territoriale Sedanaise
2.2. Les mesures d’aide à domicile
En dehors des allocations mensuelles et des mesures d’AED, exercées par les Délégations
Territoriales des Solidarités, deux types de mesures existent :
- Les actions des Techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF) réalisées,
dans le département des Ardennes, par deux associations : l’ADMR et Domicile
Action 08.
- Les mesures d’AEMO exercées par le Comité Ardennais de l’enfance et de la
Famille (CADEF) dont le siège est situé à Charleville-Mézières. Le service d’AEMO
du CADEF est scindé en quatre secteurs d’interventions correspondant aux
Délégations Territoriales des Solidarités.
2.3. Les mesures de placement
Les enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance sont accueillis dans trois structures
associatives et un établissement public pour l’accueil d’urgence. Des assistants familiaux
sont également recrutés par le Conseil général.
2.3.1. Un foyer départemental de l’enfance,
La Maison départementale de l’enfance et de la Famille (MADEF), établissement
public non autonome est implanté à Warcq. L’établissement prend en charge l’accueil en
urgence des mineurs, des pupilles de l’Etat remis au service de l’Aide Sociale à l’Enfance,
des femmes enceintes et des mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans, les
mineurs émancipés et les jeunes majeurs de moins de vingt-et-un ans. La MaDEF a pour
mission d’assurer l’accueil d’urgence, l’observation et l’orientation vers un retour en
famille ou un lieu d’accueil adapté à l’enfant.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 24
2.3.2. Les maisons d’enfants à caractère social
Il existe sur le département des Ardennes trois Maisons d’enfants à caractère social (MECS)
accueillant des enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance.
- La MECS de Don Bosco est un établissement privé à but non lucratif géré par la
Fondation d’Auteuil. Elle se situe à Monthermé. Don Bosco accueille des mineurs au titre de
la protection de l’enfance dans un cadre administratif ou judiciaire.
- Le Centre éducatif de Sedan est une MECS gérée par « l’association ardennaise de
sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes ». Cet établissement est autorisé
par le Conseil général des Ardennes à accueillir en internat des enfants, adolescents, ayant
une problématique sociale importante avec ou non une prise en charge
psychothérapeutique.
- Le CEP est implanté sur Bazeilles et Sedan. Il est géré par « l’association ardennaise de
sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes ». L’habilitation est triple, elle
provient de l’ASE, de la PJJ au titre des articles 375 et suivants du code civil et de
l’Ordonnance de 1945, et de la sécurité sociale pour ce qui concerne les enfants orientés par
la MDHP (pour l’ITEP). Le CEP est destiné à l’accueil d’adolescents de 14 à 18 ans ayant
des difficultés multiples, notamment scolaires. Il présente la spécificité de travailler sur
l’insertion voire la réinsertion sociale et professionnelle.
Ces services et établissements ne concernent pas seulement la Protection de l’enfance, le
CADEF et le CEP sont des établissements qui exercent également des missions dans le
cadre de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
3. L’organisation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
Les missions de la PJJ sont d’ « assurer la réinsertion dans la vie sociale des jeunes en
danger et des jeunes délinquants qui font l’objet d’une décision de justice. Cette mission est
assurée par le secteur dit « public »(SP) de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ou par le
Secteur dit « Associatif Habilité » (SAH) contrôlé et financé par la PJJ. »
Plusieurs mesures sont exercées dans le cadre de la PJJ :
1. Les mesures d’investigation judiciaire et éducative (anciennes IOE et Enquêtes
sociales)
2. Les mesures éducatives de milieu ouvert et de placement
3. Les sanctions éducatives 4. Les mesures de probation et de peines
L’objet de ces mesures est le suivi des mineurs incarcérés, la permanence éducative et
l’insertion sociale et professionnelle.
A partir de cette organisation, un état des lieux des activités exercées tant en direct par le
Conseil général que par les partenaires est présenté ci-après.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 25
ÉTAT DES LIEUX
DE LA PROTECTION
DE L'ENFANCE
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 26
ÉTAT DES LIEUX DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE
Cet état des lieux est indispensable pour établir les constats de mise en œuvre des missions de la Protection de l’Enfance et d’en déduire des besoins. Il est basé principalement sur les données produites par le logiciel informatique du département, Perceaval, permettant le recueil des données sociales. Il est réalisé sur l’année 2010 permettant d’avoir le recul suffisant pour analyser les données.
1. La protection maternelle et infantile6
1.1. La planification et l’éducation familiale
En 2010, 1 116 consultations ont été effectuées par un médecin ou une sage-femme.
- 30% des consultations sont destinées à des mineurs
- 30% des consultations sont liées à la contraception dont 193 pour des mineurs
- 55% des consultations sont en lien avec l’IVG dont 16% (96) destinées à des
mineurs.
En 2010, 942 entretiens de conseil conjugal ou de planification ont été effectués, dont 170
destinés à des mineurs.
En raison d’une augmentation du nombre de conseillers conjugaux et familiaux, en 2010, le
nombre d’entretiens avec la conseillère conjugale a augmenté et principalement sur la DTS
Nord-Ardennes Thiérache où ce nombre a doublé. En ce qui concerne les séances
d’informations collectives, elles se déroulent essentiellement dans les établissements
scolaires auprès des jeunes scolarisés en classe de quatrième et troisième mais aussi
auprès des lycées professionnels, du CHRS et des IME. Le nombre de séances a augmenté
entre 2009 et 2010 permettant une information plus élargie des publics scolarisés.
1.2. Interventions vis-à-vis des futurs parents
En 2010, 3250 déclarations de grossesses ont été reçues par le service contre 3 860
en 2009 soit une diminution de 16% à mettre en corrélation avec la diminution du taux
de natalité dans le département.
En ce qui concerne les visites à domicile, en 2010, 1 085 femmes enceintes ont été vues
dans le cadre de ces interventions contre 1 391 en 2009.
Les sages-femmes de PMI proposent des séances de préparation à l’accouchement. 132
séances ont été effectuées en 2010 contre 55 en 2009.
Lors du premier certificat de santé, 39 mères (soit 1,1%) étaient mineures contre 26 en
2009.
6 Données issues du « Questionnaire sur le service départemental de la protection maternelle et infantile » de
la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques, année 2010 et des bilans d’activité du service et des DTS 2009 et 2010.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 27
Evolution de l’âge des mères à la naissance, dans le département
2007 2009 2010
moins de 18 ans 0,9% 1% 1,1%
moins de 20 ans 4% 4,5% 4,2%
37 ans et + 5,4% 5,3% 5,2%
Ainsi, le nombre de grossesses chez les mineures est en augmentation.
Pour 33% des femmes, il s’agit de la première grossesse. En ce qui concerne les
caractéristiques socioprofessionnelles des parents, 86% des pères et 54% des mères sont
actifs.
Il est à noter la spécificité du secteur géographique de la DTS de Sedan pour lequel
les mères sont jeunes : 1,6% sont mineures, l’âge moyen des mères est de 27 ans
(contre 28,5 ans pour le département et 29,7 ans en France) et pour une forte
proportion elles sont sans activité professionnelle.
Les chiffres de prématurité sont en augmentation, en particulier sur la Délégation
Territoriale des Solidarités Nord Ardennes Thiérache. En 2010, 245 enfants sont nés à un
terme inférieur à 37 semaines contre 200 en 2009. Cette augmentation se retrouve
également en ce qui concerne le nombre d’enfant pour lesquels le poids de naissance est
inférieur à 2 500g. Cette tendance a incité le service de PMI à se pencher sur les
caractéristiques médico-sociales des mères d’enfants prématurés ou de petit poids de
naissance, cette étude étant en cours.
53% des mères allaitent à la sortie de la maternité contre 54% en 2009, malgré des
interventions de soutien à l’allaitement. En France 60% des mères allaitent à la sortie de la
maternité. Les puéricultrices de la PMI interviennent au sein de la maternité près des
jeunes mamans pour les informer sur le rôle et les services offerts par la PMI. Le
passage des puéricultrices sera renforcé afin que toutes les femmes bénéficient de cette
information, d’autant que les sorties de maternité se font maintenant plus précocement ce
qui compromet le travail des puéricultrices.
1.3. Les actions vis à vis des enfants
En 2010, 443 enfants ont été inscrits au sein des 13 haltes-jeux contre 407 en 2009 et la
fréquentation est en augmentation. Les activités des haltes-jeux sont menées avec
différents professionnels de la DTS tels que des puéricultrices, des éducatrices de jeunes
enfants, des assistants sociaux, des éducateurs spécialisés, une psychomotricienne du
CAMSP. L’objectif est le soutien à la parentalité, le renforcement des liens intra
familiaux, la socialisation des enfants et des parents.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 28
Sur la DTS de Sedan, un atelier cuisine est proposé aux mamans permettant de les
réunir autour de la confection de recettes pour enfants. Cet atelier réuni des professionnels
tels que des puéricultrices, des assistantes sociales, des Conseillères en Economie Sociale
et Familiale.
Les bilans en école maternelle
- 2 573 enfants ont bénéficiés d’un bilan de santé
- 2 548 enfants ont bénéficié d’un dépistage visuel
- 2 301 enfants ont bénéficié d’un dépistage auditif
- 2 573 enfants ont bénéficiés d’un dépistage des troubles du langage
En moyenne sur l’ensemble des DTS, en 2010, 6,1% des enfants bénéficiant de ces
bilans sont dépistés en situation de surpoids ou obèses.
505 enfants en 2010 sont suspectés de présenter des troubles du langage et sont,
pour ceux non suivis, orientés vers un orthoptiste, le CMPP ou le CAMSP.
1.4. Les interventions des Techniciens d’Intervention Sociale et Familiales au titre
de la Protection Maternelle et Infantile
130 familles ont bénéficié de ces interventions en 2010 contre 159 en 2009. Une réduction
de ces interventions est ainsi notée.
Evolution du nombre d’heures effectuées par DTS
DTS Charleville-
Mézières
DTS Nord Ardennes Thiérache
DTS Sedan DTS Sud Ardennes
2009 1405 1087 1594 1274
2010 1430 743,5 1054,5 638,5
1.5. Les interventions vis-à-vis des modes de garde
Lors des certificats de santé du 9ème mois, les données concernant les modes de garde sont
les suivantes :
2007 2009 2010
Assistante maternelle
55,4% 58,4% 58,2%
Crèche 11,4% 8,4% 12,3%
Crèche familiale 5% 3,1% 2,5%
Tiers à domicile 6,4% 7,9% 7,7%
En halte-garderie 1,9% 2,1% 3,8%
autre 19,2% 19,9% 15,3%
L’accueil chez un assistant maternel est ainsi le mode de garde privilégié.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 29
1.5.1. Les assistants maternels
Au 31 décembre 2010, 1822 assistants maternels sont en activité contre 1 731 en 2009.
En parallèle, le nombre de place est de 5 351 en 2010 contre 4 672 en 2009. Ces chiffres
font état d’une moyenne de 3 places pour chaque assistant maternel. 87 assistants
maternels bénéficient d’une dérogation pour l’accueil de cinq enfants et 10 assistants
maternels pour l’accueil de 6 enfants.
Nombre
d’accords Total en
2010 Total en
2009
Demandes initiales
181 268 351
Recours gracieux
9 15 34
Le nombre de demandes initiales d’agrément est en diminution de 23% par rapport à
2009. Le pourcentage d’accord des demandes est de 67,54% contre 62% en 2009. Ces
chiffres sont à nuancer, en effet, en 2009 un afflux inhabituel de demandes avait été
recensé, les données de 2010 sont semblables à celles de 2008.
Ce graphique montre une augmentation constante du nombre de places d’accueil
chez des assistants maternels alors même que l’effectif des assistants maternels
n’augmente pas en proportion.
Ces assistants maternels sont localisés principalement sur la DTS de Charleville-Mézières
Centre-Ardennes (31%) et Sud Ardennes (28%). La DTS de Sedan n’a que 18% des
assistants maternels localisés sur son secteur géographique. 23 assistants maternels de
Sedan ont une dérogation pour l’accueil de 5 ou 6 enfants.
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Evolution des effectifs de 2000 à 2010
Effectifs Ass. Mat.
Places d'accueil
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 30
En ce qui concerne la Commission consultative paritaire départementale, 6 dossiers ont été
présentés et ont abouti à un retrait d’agrément contre 4 en 2009.
Le suivi des assistants maternels
Trois types d’actions sont menés pour assurer ce suivi :
- Les visites à domicile qui permettent d’aborder plusieurs thèmes tels que
l’alimentation, le sommeil, la sécurité, l’éveil, l’hygiène, le confort, l’organisation, les
relations avec l’enfant, les relations avec les parents, le respect de l’agrément, le
respect du cadre légal. Les difficultés les plus importantes concernent la sécurité
avec une amélioration au fur et à mesure des années.
- Les permanences assurées par les éducatrices de jeunes enfants s’adressant aux
assistants maternels et aux parents.
- Les actions collectives dans le cadre des espaces de rencontres assistants maternels
et enfants, des séances d’exploration motrices, des réunions d’échanges entre
professionnels, des spectacles, des sorties éducatives.
La formation des assistants maternels
Le service de PMI assure en outre la formation des assistants maternels. 327 assistants
maternels ont suivi des actions de formation en 2010. Le contenu de la formation proposée
correspond au programme de l’unité 1 du C.A.P. petite enfance. Les assistants maternels
sont tenus de se présenter à cette épreuve. Le taux de réussite à cette épreuve avoisine les
90 %, ce qui confirme d’une part la qualité de la formation et d’autre part, la motivation et le
professionnalisme des stagiaires.
1.5.2. Les assistants familiaux
Au 31 décembre 2010, 326 assistants familiaux sont agréés, contre 329 en 2009,
proposant 721 places en 2010 contre 735 en 2009.
Catégories Accords Refus Total 2010 2009
Demandes Initiales 9 21 30 48
Recours gracieux 4 3 7 4
Modifications: extensions actualisations, réductions,…
123 9 132 276
Dérogations et autorisations dépassement
140 1 141 133
Recours gracieux 2 1 3
Transferts vers Ardennes 0 0 0
Renouvellements 101 0 101 45
Total 379 35 414 230
Les constats concernant les agréments des assistants familiaux sont les suivants :
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 31
- En 2010, le nombre de demandes initiales d’agrément a diminué par rapport à
2009 contre une augmentation des modifications et dérogations. Ces
modifications et dérogations permettent notamment une augmentation de la capacité
d’accueil des assistants familiaux liée à l’augmentation du nombre de placements
effectués par le service de l’ASE.
- 36 dérogations ont été accordées à des assistants familiaux afin de les autoriser à
accueillir un quatrième enfant contre 24 en 2009.
- 103 autorisations de dépassement de la capacité d’accueil pour une courte durée
permettant les accueils relais, ont été accordés, contre 48 en 2009 et 33 en 2008.
Le pourcentage de refus des demandes initiales d’agrément est de 70% en 2010
contre 68% en 2009.
En ce qui concerne la Commission consultative paritaire départementale (C.C.P.D.), 1
dossier concernant l’agrément d’un assistant familial a été présenté contre 3 en 2009 et à
abouti à un retrait d’agrément.
Ce graphique montre une diminution plus importante du nombre d’assistants familiaux
au regard de la diminution des places d’accueil entre 2000 et 2010. Ces données sont
le reflet d’un renforcement du nombre d’enfants accueillis par assistants familiaux.
Compte tenu d’une part, de la baisse constante des effectifs d’assistants familiaux (baisse
des demandes et nombreux départs en retraite) et d’autre part, de l’augmentation du nombre
de mineurs confiés, une campagne d’information est menée. Ainsi, au 30 juin 2011, 91
candidats ont participé à une réunion d’information contre 48 au 30 juin 2009 et 25
d’entre eux ont d’ores et déjà renvoyé leur dossier, contre 9 au 30 juin 2009.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Evolution des effectifs de 2000 à 2010
Effectifs ass. Fam
Places d'accueil
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 32
1.6. Les établissements d’accueil
En ce qui concerne les établissements d’accueil collectif,
quatre types de structures peuvent être distinguées :
- 9 crèches réparties comme suivant :
- 8 Haltes-garderies réparties comme suivant :
Nombre d’haltes-Garderies
Localisation de la structure Nombre total de places
3 DTS Charleville-Mézières 46 places
1 DTS Sud Ardennes 10 places
3 DTS Nord Ardennes Thiérache 44 places
1 DTS Sedan 15 places
- 12 « multi-accueils » répartis comme suivant :
Nombre de « multi-accueils » Localisation de la structure Nombre total de places
3 DTS Charleville-Mézières 55 places
4 DTS Nord Ardennes
Thiérache 56 places
3 DTS Sedan 74 places
2 DTS Sud Ardennes 60 places
- 4 « micro-crèches » répartis comme suivant :
Nombre de « micro-crèches » Localisation de la structure Nombre total de places
3 DTS Charleville-Mézières 30
1 DTS Sud Ardennes 10
Localisation de la structure Nombre total de places
5 Crèches collectives DTS Charleville-Mézières 164 places
1 crèche collective DTS Sedan 50 places
1 crèche hospitalière DTS Charleville-Mézières 40 places
2 crèches familiales DTS Charleville-Mézières
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 33
2. L’Aide Sociale à l’Enfance7
2.1. La cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations
préoccupantes : la CRIP08
Le contexte règlementaire
L’article L. 226-3 du CASF dispose que « le Président du Conseil Général est chargé du
recueil, du traitement et de l’évaluation, à tout moment et quelle qu’en soit l’origine, des
informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger ou qui risquent de l’être. »
2.1.1. La mise en œuvre dans les Ardennes
Le 4 janvier 1999 a été mis en place dans le département des Ardennes la « Cellule des
Signalements des Ardennes pour les Mineurs Maltraités » (CeSAMM). Depuis la loi de 2007
relative à la protection de l’enfance, la cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des
informations préoccupante (CRIP) est devenue obligatoire dans chaque département.
CeSAMM joue le rôle de CRIP. Cette cellule est composée pour partie d’un personnel
administratif et pour partie d’un personnel éducatif permettant de répondre à la
complexité du travail de la cellule. Les missions essentielles de cette cellule sont les
suivantes :
- Centraliser, recueillir et traiter des informations préoccupantes
- Réaliser une évaluation de premier niveau des informations préoccupantes
- Conseiller et informer les professionnels
- Assurer le rôle d’interface avec les services du département, les juridictions, et les
professionnels pouvant connaître des situations d’enfants en danger ou en risque de
l’être.
- Organiser les consultations de dossiers liés à des informations préoccupantes par les
détenteurs de l’autorité parentale
- Informer et former l’ensemble des professionnels ou particuliers sur la protection de
l’enfance
- Participer au recueil de données statistiques en collaboration avec l’observatoire
départemental de l’enfance en danger
Un numéro Azur est spécifiquement dédié au recueil des informations préoccupantes : 0 810
08 9000. En dehors des heures de permanence de la cellule, le relai est effectué par le
« 119 ».
2.1.2. L’activité de la cellule
En 2010, 1651 informations préoccupantes portant sur un enfant ou sur une fratrie,
ont été reçues et suivies par la CRIP 08. Le nombre des informations préoccupantes a
augmenté de 140% par rapport à 2007, année où le recueil des informations préoccupantes
par les services du Conseil général est devenu obligatoire.
7 Données issues du « rapport d’activité année 2010 ».
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 34
Cette augmentation des informations préoccupantes est liée à un meilleur recueil
par la cellule. Elle entraîne inévitablement une augmentation du nombre de mesures
de protection de l’enfance.
Source : Données Perceaval, Statistiques CRIP 2010
Les travailleurs médico-sociaux de la Direction des Solidarités sont les premières
sources d’informations des informations préoccupantes du fait de leur relation directe
avec les situations familiales.
Source : Données Perceaval, Statistiques CRIP 2010
Les informations préoccupantes et les signalements effectués révèlent
majoritairement des problèmes de carences éducatives.
6% 5%
18%
20%
17%
4%
30%
Répartition des signalements/IP en fonction des principales sources d'information
119
administration/organisme
anonyme
autorité judiciaire
Education Nationale
Père, mère de l'enfant
50%
3% 4%
2% 0%
2%
2%
14%
23%
Problématiques dominantes rencontrées dans le cadre des IP/signalements
carence éducative
chômage précarité
dépendance alcool, drogue
environnement-habitat
errance-marginalité
maladie-handicap-décès parents
problématiques psycho-pathologique des parents
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 35
2.1.3. Les formations/informations effectuées par la cellule et les consultations de
dossier8
Une des missions de la cellule est d’assurer l’information et la formation des professionnels
intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance. Ces actions sont fondamentales en
ce qu’elles permettent d’assurer l’efficacité du recueil des informations préoccupantes
et une meilleure connaissance par les professionnels des questions d’enfants en
danger et en risque de danger.
Au cours de l’année 2010, les informations et formations effectuées par la cellule
concernent :
- Les professionnels des missions accueil et accompagnement social et les nouveaux
professionnels des quatre Délégations Territoriales des Solidarités
- Les étudiants de l’IUFM et les assistants sociaux scolaires
- Les étudiants de l’IRTS
- Les professionnels d’établissements tels que des IME ou encore le Centre de
réadaptation fonctionnelle pour Enfants des Ardennes.
Au-delà de cette mission, la cellule organise et accompagne les détenteurs de l’autorité
parentale dans la consultation du dossier lié à l’information préoccupante les concernant. Sur
2010, 21 consultations de dossiers ont été organisées par la cellule.
2.1.4. Le travail mené avec l’Education Nationale
Un travail a été mené entre le Conseil général et l’Education
Nationale sur le recueil des informations préoccupantes et sur la
protection des mineurs en général. Ce travail a donné lieu à un
protocole permettant notamment de décliner :
- les procédures en termes d’informations préoccupantes et de signalement,
- les documents-types pour la transmission d’informations préoccupantes, de
signalements,
- les éléments révélant une situation de danger de l’enfant,
- les questions relatives à l’absentéisme scolaire.
Ce travail a permis une collaboration plus étroite entre les professionnels de
l’Inspection Académique et ceux de la cellule. Cela contribue fortement à un meilleur
traitement des informations préoccupantes et des signalements.
8 Source : cahier récapitulant les informations et formations effectuées par la cellule et tenue par l’équipe CRIP
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 36
2.1.5. Les constats
- Une poursuite de l’augmentation importante du nombre des informations
préoccupantes traitées par la cellule et par conséquence une augmentation des
évaluations par les professionnels des DTS.
- 50% des informations préoccupantes concernent des problématiques de
carence éducative, il y a ainsi une augmentation du pourcentage de ce type de
problématiques dans l’ensemble des informations préoccupantes (25% en 2009)
- En ce qui concerne les formations et informations effectuées par la cellule, celles-ci
ont permis d’améliorer la qualité des informations préoccupantes transmises à
la cellule et de faciliter le travail de la justice et des professionnels. Ces formations et
informations devront continuer à se développer pour atteindre un plus large public.
2.2. La prévention spécialisée 9
Le cadre règlementaire
L’article L.221-1 du CASF dispose que « le service de l’aide sociale à l’enfance est un
service non personnalisé du département chargé des missions suivantes […] Organiser dans
les lieux où se manifestent des risques d’inadaptation sociale, des actions collectives visant
à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des
familles. »
2.2.1. La prévention spécialisée dans les Ardennes
Le Conseil général a confié la gestion de ces actions à trois associations de prévention
spécialisée : l’ACEPA, l’ACPSO et l’APAR. Ces trois associations sont conventionnées et
financées à 80% par le département et à 20% par les villes concernées.
Ces associations disposent chacune de trois éducateurs, d’un conseil d’administration, d’un
secrétariat et d’un comptable. Leurs missions s’exercent auprès de la population des
quartiers concernés, dans les lieux publics, dans la rue, c'est-à-dire à l’extérieur de tout
lieu institutionnalisé ou identifié comme tel.
Le Conseil général est régulièrement présent aux Assemblées Générales et aux Conseils
d’administration des équipes de prévention.
Un travail est mené avec ces associations dans le but d’assurer une concordance entre les
besoins du département, les actions des Délégations Territoriales des Solidarités et les
actions que peuvent mener ces équipes de prévention.
En 2010, un crédit de 610 000 € a été accordé aux clubs de prévention.
9 Données issues du « rapport d’activité année 2010 », et « rapport d’activité année 2009 »
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 37
2.3. Les aides à domicile
Le cadre règlementaire
L’article L. 222-2 du CASF prévoit que « l’aide à domicile est attribuée sur sa demande,
ou avec son accord, à la mère, au père ou, à défaut, à la personne qui assume la charge
effective de l’enfant, lorsque la santé de celui-ci, sa sécurité, son entretien ou son éducation
l’exigent et, pour les prestations financières, lorsque le demandeur ne dispose pas de
ressources suffisantes ».
L’article L. 222-3 du CASF dispose que « l’aide à domicile comporte ensemble ou
séparément :
- L’action d’un technicien ou d’une technicienne de l’intervention sociale et familiale ou
d’une aide ménagère ;
- Un accompagnement en économie sociale et familiale ;
- L’intervention d’un service d’action éducative ;
- Le versement d’aides financières, effectué sous forme soit de secours exceptionnel,
soit d’allocations mensuelles, à titre définitif ou sous conditions de remboursement,
éventuellement délivrés en espèces. »
2.3.1. Les aides financières : les allocations mensuelles et les régies d’avance
2.3.1.1. L’organisation dans les Ardennes
Les allocations mensuelles sont gérées par les Délégations Territoriales des Solidarités.
Elles sont accordées en fonction des ressources et du projet d’accompagnement
prévu pour l’enfant et sa famille.
Par ailleurs en cas d’extrême urgence, une aide financière exceptionnelle en régie d’avance
peut être accordée aux familles.
2.3.1.2. Constat
En ce qui concerne les allocations mensuelles, en 2010, 3989 aides financières aux
familles ont été octroyées, soit une baisse de 17% par rapport à 2009 alors que les deux
années précédentes s’étaient soldées par une augmentation de 17%
Pour le budget, l’enveloppe allouée en 2010 est de 650 000€.
En ce qui concerne les régies d’avance, 38 familles ont pu bénéficier de cette régie
d’avance. Les demandes concernent principalement les Délégations Territoriales des
Solidarités de Charleville-Mézières et de Sedan.
L’enveloppe allouée des régies d’avance est de 6 000€, en 2011, cette enveloppe a
été portée à 10 000€ et utilisée en excédent. L’augmentation des régies d’avance est à
mettre en corrélation avec l’augmentation de la précarité dans le département.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 38
2.3.2. Les interventions de techniciens de l’intervention sociale et familiale
2.3.2.1. L’organisation dans les Ardennes
Ces interventions ont pour objectif d’aider les familles ayant des difficultés dans la prise en
charge quotidienne de leurs enfants, en leur permettant d’assumer l’éducation de leurs
enfants. Dans les Ardennes c’est le personnel de la mission accueil et accompagnement
social qui est en charge de gérer ces mesures exercées par différents organismes
Trois organismes du département exercent, de façon sectorisée ces actions :
- L’association « Domicile Action 08 »
- La fédération des ADMR des Ardennes
- La Mutualité des Ardennes dont l’activité s’est arrêtée en décembre 2011
Chaque organisme pratique des tarifs d’intervention différents. Le budget alloué pour ces
interventions est distribué au sein des DTS en quotas d’heures. Ces heures comprennent
des heures d’intervention au domicile de la famille mais aussi les heures de réunions
effectuées avec les Délégations Territoriales des Solidarités pour faire un point sur les
situations.
2.3.2.2. Les constats
En 2010, l’enveloppe allouée à ce titre est de 904 900€. 728 mesures
d’accompagnement par des TISF ont été octroyées pour 1 377 entrées et 1 390 sorties,
soit une augmentation de 5,2% des mesures par rapport à 2009.
Les techniciens de l’intervention sociale et familiale sont parfois confrontés à des difficultés à
intervenir au sein des familles. Certaines familles ne sont pas présentes lors de leur venue
ou ne veulent pas permettre l’accès à leur domicile aux TISF.
En raison de la fermeture du service TISF de la Mutualité des Ardennes, fin 2011, une
nouvelle convention est en cours de rédaction avec Domicile Action 08 et l’ADMR. Ce
changement sera l’occasion de travailler ultérieurement avec les services de TISF pour
évaluer les actions menées et définir celles à conduire.
2.3.3. Les mesures éducatives
Le cadre règlementaire
Les mesures éducatives permettent de soutenir et d’accompagner la famille pour leur
apporter une aide éducative relative à leurs enfants. Il existe deux types de mesures
éducatives :
- Les actions éducatives à domicile (AED) qui sont prises en concertation entre les
détenteurs de l’autorité parentale et l’autorité administrative. Elles se matérialisent
par un contrat qui engage les deux parties.
- Les actions éducatives en milieu ouvert (AEMO) qui sont ordonnées par l’autorité
judiciaire. Elles s’imposent aux détenteurs de l’autorité parentale. Ces mesures ne
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 39
peuvent être prises que lorsqu’aucune mesure administrative n’a pas pu être mise en
œuvre.
2.3.3.1. Les AED
L’organisation dans le département des Ardennes
Les mesures d’AED sont exercées par les assistants sociaux polyvalents et les
éducateurs AED de la mission « Accueil et accompagnement social » des Délégations
Territoriales des Solidarités.
Les constats
Au 31 décembre 2010, 271 enfants ont été accompagnés par des mesures d’AED
correspondant à 370 entrées pour 403 sorties.
En 2010, différents travaux ont été menés sur les mesures d’aide éducative à domicile.
La procédure des aides éducatives à domicile est formalisée par un écrit permettant
d’harmoniser les interventions des professionnels en la matière.
2.3.3.2. Les AEMO
Les mesures d’AEMO sont exercées dans le département des Ardennes par une
association : Le Comité Ardennais de l’Enfance et de la Famille (CADEF)
En 2010, 1 030 enfants ont été suivis par le CADEF pour 561 familles, ce qui
représente une augmentation de 8% du nombre d’enfants suivi en 2010 par rapport à
2009.10 L’année 2011, est dans la même tendance avec 1 133 enfants suivis.
En ce qui concerne le budget 2010, un crédit de 1 993 000 € est accordé pour les AEMO.
Pour 2012, le budget primitif a accordé un crédit de 2 350 000 €, permettant de compenser
l’augmentation du nombre des mesures d’AEMO. Pour comparaison avec l’année 2011, au
31 janvier 2010, 630 mineurs sont pris en charge en AEMO contre 683 au 31 janvier
2011 et 793 au 31 décembre 2011. Cette augmentation sans précédent des mesures
d’AEMO doit être prise en compte.
Les constats
Même si les chiffres ne sont pas suffisamment précis pour permettre une comparaison
efficace, il existe a priori une prégnance des mesures judiciaires sur les mesures
administratives. Il semble nécessaire d’effectuer une étude plus qualitative pour expliquer
cette situation.
10
Source : Rapport d’activité de l’année 2010 du comité Ardennais de l’Enfance et de la Famille, AG du 22 juin 2011.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 40
2.4. Les accueils des mineurs et jeunes majeurs par l’ASE
Le cadre règlementaire
L’article L. 222-5 du CASF dispose que « sont pris en charge par le service de l’aide sociale
à l’enfance sur décision du Président du Conseil Général les mineurs qui ne peuvent
demeurer provisoirement dans leur milieu de vie habituel et dont la situation requiert un
accueil à temps complet ou partiel, modulable selon leurs besoins, en particulier de stabilité
affective, ainsi que les mineurs rencontrant des difficultés particulières nécessitant un accueil
spécialisé, familial ou dans un établissement ou dans un service tel que prévu au 12° du I de
l’article L. 312-1. »
L’article 375-3 du code civil prévoit que « si la protection de l’enfant l’exige, le juge des
enfants peut décider de le confier […] A un service départemental de l’aide sociale à
l’enfance ; A un service ou à un établissement habilité pour l’accueil de mineurs à la journée
ou suivant toute autre modalité de prise en charge ; A un service ou à un établissement
sanitaire ou d’éducation, ordinaire ou spécialisé. »
Les placements des mineurs confiés à l’ASE peuvent être soit de nature administrative et
sont alors concrétisés par un contrat entre les parents et le service ou soit être de nature
judiciaire lorsqu’aucun placement administratif n’a pu avoir lieu.
2.4.1. La prise en charge des mineurs
2.4.1.1. La mise en œuvre dans les Ardennes
Les accueils administratifs sont gérés par la mission Enfance-parentalité, et par la mission
Accueil-accompagnement social en ce qui concerne l’accompagnement des personnes. Au
31 décembre 2010, 16 accueils administratifs étaient en cours, pour 86 entrées et 83
sorties sur l’année.
En ce qui concerne les accueils judiciaires, ils sont gérés par le service Enfance-Parentalité
des Délégations Territoriales des Solidarités. Au 31 décembre 2010, 755 mineurs sont
confiés judiciairement au service de l’ASE contre 569 en 2009 soit une augmentation
de 33% en une année.
L’accueil des mineurs peut être réalisé sur trois établissements différents dans les
Ardennes :
- Pour l’accueil d’urgence : La Maison départementale de l’enfance et de la famille, la
MADEF, établissement public non autonome.
Pour l’accueil à moyen terme :
- L’établissement Don Bosco à Monthermé, établissement privé géré par la fondation
d’Auteuil
- Le Centre Educatif à Sedan, établissement privé géré par l’association « La
sauvegarde AASEA »
- Le Centre Educatif et Professionnel à Bazeilles, établissement privé géré par
l’association « La sauvegarde AASEA »
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 41
L’accueil des mineurs peut aussi être réalisé par les 320 assistants familiaux employés par
le département des Ardennes. Le Conseil général a fait le choix de privilégier l’accueil
en famille d’accueil sur l’accueil en établissement. Les familles d’accueil présentent
l’avantage de proposer un lieu favorisant le développement de l’enfant dans des conditions
proches de la cellule familiale traditionnelle.
En ce qui concerne le budget 2010, 8 722 750€ est réservé pour l’accueil en établissement
pour les mineurs.
Le constat
Malgré la loi de 2007, une forte prégnance des mesures judiciaires sur les mesures
administratives est à constater et surtout une augmentation conséquente du nombre
de placement des mineurs.
Il sera ainsi indispensable d’assurer un travail de fond sur les raisons de ces données et sur
les solutions à trouver pour pouvoir inverser la tendance et assurer un réel travail avec les
familles.
2.4.1.2. Les prises en charge hors département11
Sur l’année 2010, 57 mineurs sont placés hors du département des Ardennes. Sur ces
57 enfants, 18 sont en famille d’accueil, 23 en établissement et 15 sont confiés à un tiers
digne de confiance.
Certains enfants sont accueillis soit dans un pays limitrophe (16% en Belgique) soit dans
d’autres départements (14% dans la Marne).
Ces chiffres mettent en exergue un manque de places au sein du département des
Ardennes. Une étude plus approfondie permettrait de qualifier les types de places
nécessaires dans le département des Ardennes.
2.4.2. Les jeunes majeurs12
Le cadre règlementaire
L’article L. 222-5 du CASF dispose que « peuvent être également pris en charge à titre
temporaire par le service chargé de l’aide sociale à l’enfance les mineurs émancipés et les
majeurs âgés de moins de vingt et un ans qui éprouvent des difficultés d’insertion sociale
faute de ressources ou d’un soutien familial suffisant ».
2.4.2.1. La mise en œuvre dans le département des Ardennes
Cette prise en charge a été déconcentrée en DTS. Dorénavant, c’est la mission « Enfance-
Parentalité » qui prend en charge les contrats jeunes majeurs (18-21 ans). L’aide accordée
aux jeunes majeurs est distincte en fonction de la destination de l’aide apportée.
11
Ces données sont issues d’une requête Perceaval, « Placement hors 08, année 2010. » 12
Données Perceaval et données issues du paiement 2010.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 42
Au 31 décembre 2010, 97 contrats jeunes majeurs sont en cours ce qui représente une
diminution de 47% par rapport à 2005. La diminution du nombre de contrats jeunes
majeurs doit être étudiée plus précisément pour déterminer les causes et, le cas échéant, les
solutions permettant de remédier à cette situation. Sur ces 97 contrats jeunes majeurs, 76
sont accueillis en structure collective ou en famille d’accueil et 21 sont en
appartement.
En 2010, un budget de 465 000€ a été alloué pour les mesures d’aide et d’accompagnement
des jeunes majeurs. Ce budget est réparti entre les allocations aux jeunes majeurs pour un
montant de 425 000€ et les primes à l’installation pour les jeunes majeurs pour 40 000€.
Le pourcentage d’utilisation de ces aides est de 72% pour les allocations et de 58% pour les
primes à l’installation. Le faible pourcentage d’utilisation de ces aides pose question. Un
travail pourra déterminer plus précisément les raisons de ces données.
2.4.2.2. Les prises en charge hors département
Sur l’année 2010, 10 jeunes majeurs, pris en charge par le département sont localisés hors
du département des Ardennes. Sur ces 10 jeunes, 6 sont accueillis dans une structure
départementale située hors du département des Ardennes.
2.4.3. L’accueil des femmes enceintes et des mères isolées avec leurs enfants
de moins de trois ans
Contexte règlementaire
L’article L.222-5 du CASF dispose que « sont pris en charge par le
service de l’aide sociale à l’enfance sur décision du Président du
Conseil Général les femmes enceintes et les mères isolées avec leurs
enfants de moins de trois ans qui ont besoin d’un soutien matériel et
psychologique notamment parce qu’elles sont sans domicile ».
Les constats
En 2010, 11 mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans ont été accueillies.
9 de ces 11 mères ont été prises en charge au sein de la MaDEF. Les 2 autres mères sont
accueillies au sein d’un centre maternel du département de l’Aisne.
En 2010, un accueil d’une femme enceinte a été effectué au sein d’un des foyers maternels
de la Marne.
Faute de foyer maternel dans le département, ces femmes sont accueillies dans une
structure extérieure au département.
En 2010, un budget de 310 000€ a été alloué pour l’accueil en établissement des mères
avec enfants.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 43
2.5. Le suivi administratif, financier et l’accompagnement social des enfants à
statut DAP, tutelle, pupille et sous mandat Ad hoc
Définition et mise en œuvre dans les Ardennes
- Les délégations d’autorité parentale (DAP) : elles représentent les situations où le
juge des enfants a délégué l’autorité parentale au service de l’ASE qui doit donner son
accord pour toutes décisions importantes dans la vie de l’enfant (orientation scolaire, santé,
hébergement hors du domicile habituel…). L’accompagnement éducatif s’effectue en DTS.
- Les enfants sous tutelle : ce sont les situations pour lesquelles le juge des tutelles a
confié la tutelle de l’enfant au Président du Conseil Général. Trois types de tutelles sont à
distinguer, la tutelle d’Etat pour laquelle le service de l’ASE prend toutes les décisions de la
vie quotidienne de l’enfant, la tutelle aux biens concernant seulement la gestion des biens de
l’enfant et la tutelle « ad hoc ». L’accompagnement éducatif s’effectue par les DTS.
- Le statut de pupille : c’est la situation dans laquelle le responsable de l’ASE peut
déclarer une remise au service d’un enfant dont les parents sont décédés ou ne se
manifestent plus auprès de lui. L’enfant est déclaré « pupille de l’Etat ». L’autorité parentale
est exercée par le conseil de famille sous la responsabilité de la DDCSPP. Le service de la
politique sociale de protection de l’enfance met en œuvre l’accueil de l’enfant et
l’accompagnement éducatif.
- Les « mandats ad hoc » : ils sont pris lorsqu’un enfant ne peut être représenté par
ses parents lors d’une procédure judiciaire, le juge d’instruction ou le Procureur peuvent
alors demander au Président du Conseil Général d’exercer pour lui un mandat ad hoc.
L’administrateur ad hoc assiste l’enfant dans la procédure pénale de reconnaissance et
d’indemnisation des faits et gère les dommages et intérêts jusqu’à la majorité de l’enfant. Sur
le plan civil, le Président du Conseil Général peut être amené à accompagner les mineurs
dans une procédure de contestation ou de recherche de paternité et pour les mineurs
étrangers isolés dans le soutien de leur demande d’asile.
L’analyse quantitative
Evolution de la prise en charge des mineurs selon leur statut
Au 31 décembre 2010 Au 31 décembre 2009
Pupille de l’Etat 15 6
Délégation d’autorité parentale
42 32
Retrait partiel d’autorité parentale
0 0
Mesure de Tutelle 26 27
Mandat administrateur Ad Hoc
121 118
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 44
Les constats
Une augmentation des délégations d’autorité parentale et du nombre de pupilles de
l’Etat est à noter entre 2009 et 2010. Les autres prises en charge restent relativement
stables.
2.6. L’accompagnement administratif et psycho-éducatif des assistants familiaux
Le cadre règlementaire
L’article L. 421-2 du CASF dispose que « l’assistant familial est la personne qui, moyennant
rémunération, accueille habituellement et de façon permanente des mineurs et des jeunes
majeurs de moins de vingt-et-un ans à son domicile. Son activité s’insère dans un dispositif
de protection de l’enfance, un dispositif médico-social ou un service d’accueil familial
thérapeutique. Il exerce sa profession comme salarié de personnes morales de droit public
ou de personnes morales de droit privé dans les conditions prévues par les dispositions du
présent titre ainsi que par celles du chapitre III du présent livre, après avoir été agréé à cet
effet. »
L’organisation dans les Ardennes
Une équipe psycho-éducative a été créée en 2008-2009, ayant comme rôle
l’accompagnement des 320 assistants familiaux embauchés par le Conseil général pour
accueillir les enfants confiés à l’ASE.
La mission vise à :
- Recueillir les demandes d’orientation en famille d’accueil et déterminer le lieu de
placement le plus adapté à la situation de l’enfant
- Apporter un soutien technique et méthodologique aux assistants familiaux
- Prévenir, évaluer, accompagner et gérer les situations de tension, de conflit, les
dysfonctionnements professionnels
- Participer à l’élaboration du plan de formation
Le service gère le suivi administratif des dossiers d’environ 320 assistants familiaux en ce
qui concerne la paie, les congés, la majoration des salaires et répond aux diverses
demandes de renseignements de la part de ces professionnels.
L’équipe de suivi et d’accompagnement des assistants familiaux a rencontré au 31
décembre 2010 l’ensemble des agents. Six formations ont été organisées sur l’année.
La psychologue a mis en place six groupes de parole. Un important travail de lien avec la
PMI, la DRH et les DTS est développé. En 2010 et 2011 les thèmes abordés lors des
formations sont les suivants :
- L’accompagnement d’un enfant abusé
- L’accueil et l’accompagnement d’un enfant à développement particulier
- Attachement et séparation
- Les jeunes aux comportements violents
- Les clefs d’une communication réussie
- Les fonctionnements familiaux
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 45
2.7. L’adoption
2.7.1. Description de la mission
Cette mission se partage en plusieurs points :
- L’admission des enfants en qualité de pupilles de l’Etat soit par le biais de
l’accouchement dans le secret qui est accompagné par un assistant social du service soit
quand l’enfant n’a plus de parents ou plus de contacts avec eux.
- L’information et l’instruction des demandes d’agrément des postulants à
l’adoption, l’évaluation sociale et psychologique des candidats, la délivrance des agréments
après un passage en commission
- Le suivi socio-éducatif des enfants des pupilles de l’Etat, confiés en vue
d’adoption et le suivi post-adoption de tous les enfants adoptés.
- Un accompagnement dans la consultation des dossiers personnels des anciens
pupilles de l’Etat. Un travail en lien avec le CNAOP pour les demandes d’accès aux origines
personnelles
2.7.2. Bilan de l’activité dans les Ardennes
Il est possible de distinguer deux données :
Les agréments en vue d’adoption
Nombre de demandes
écrites d’information
Nombre d’entretiens préalables
d’information
Nombre de dossiers
soumis à la commission
Nombre d’agréments
délivrés
Nombre de
refus
Nombre de modifications
de notices d’agrément
2009 40 28 22 15 2 5
2010 34 31 25 18 4 3
Les chiffres concernant les agréments en vue d’adoption restent similaires entre 2009 et
2010.
Les enfants confiés en vue d’adoption
Nombre d’adoption Suivis des enfants
pupilles de l’Etat non placés en adoption
Accouchement dans le secret
Consultation de dossiers Enfants
pupilles Enfants nés à l’étranger
2009 2 15 9 3 7
2010 3 15 7 3 7
2011 6 7 8 6 15
La diminution du nombre d’adoption d’enfants nés à l’étranger en 2011 est conforme à
la tendance nationale et plus particulièrement à la suspension de l’adoption des enfants
d’Haïti.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 46
3. Les établissements et services concourant à la protection de
l’enfance et à la Protection Judiciaire de la Jeunesse dans les
Ardennes
3.1. Les services concourant à la politique de protection de l’enfance
3.1.1. Les clubs de prévention
Il existe trois clubs de prévention sur le département des Ardennes :
3.1.1.1. L’APAR : association de prévention Ardennaise de Revin13
Selon le rapport de l’association les axes prioritaires d’intervention sont :
- La lutte contre le décrochage scolaire et l’absentéisme notamment en accompagnant
les collégiens dans leurs inscriptions scolaires
- La lutte contre la marginalisation en favorisant et entretenant une relation éducative
avec les jeunes en voie de marginalisation.
- Le soutien à la parentalité avec une attention particulière pour les familles
monoparentales en situation de précarité
Leurs méthodes d’intervention sont :
- Pour la majorité, de l’accompagnement éducatif individualisé dont 20% en 2010
concernant des familles monoparentales.
- Des actions éducatives de groupe pour 20% de leurs interventions. Ces actions
s’adressent aux jeunes âgés de 12 à 21 ans et leur famille
- De la présence sociale pour 19% de leurs interventions
- Des actions institutionnelles et partenariales pour 15% de leurs interventions
notamment dans le cadre du REAAP
3.1.1.2. L’ACEPA : association clubs et équipes prévention ardennaise à
Charleville-Mézières14
En ce qui concerne la présence sociale, en 2010, 41% des personnes rencontrées ont
entre 12 et 21 ans.
Pour les accompagnements éducatifs, 111 accompagnements individuels, renforcés
ont été effectués, ce qui représente une augmentation de 28% par rapport à 2009.
L’accompagnement individuel a pour objectif une prise en charge de la personne dans
sa globalité.
L’accompagnement collectif est formalisé par la réunion de personnes autour d’un projet. Cet
accompagnement est notamment basé sur le lien social.
13
Rapport d’activité 2010 issu de l’assemblée générale du 13 mai 2011. 14
Rapport d’activité 2010 issu de l’assemblée générale de l’ACEPA de 2011.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 47
En ce qui concerne le partenariat institutionnel, il concerne principalement la mission locale,
le centre social de Manchester, le collège. Ce partenariat est utilisé par le service pour
assurer une meilleure intégration dans les dispositifs de droits communs.
3.1.1.3. L’ACPSO : association club de prévention Sedan ouest à Sedan15
En 2010, 53% des actions sont des suivis éducatifs réguliers, 24% sont des
accompagnements collectifs et 23% des accompagnements individuels ponctuels.
En ce qui concerne l’accompagnement social et éducatif, les suivis réguliers dans ce
domaine concernent pour 29% des questions d’insertion professionnelle, viennent
ensuite les questions de prise en charge scolaire.
En 2010, 82 jeunes ont pu bénéficier des animations éducatives et sociales proposées par
l’association. 16 sorties ont pu être organisées. Ces sorties sont pour la majorité des loisirs
de proximité.
Tout comme les autres clubs de prévention, l’ACPSO se rapproche des partenaires
extérieurs dans le cadre de ses actions.
Le budget primitif 2010 a prévu l’octroi d’une subvention à hauteur de 610 000€ pour ces
clubs de prévention contre 604 800€ en 2009.
3.1.2. Les associations exerçant des mesures des TISF
En 2010, trois organismes du département exerçaient, de façon sectorisée ces actions. Les
interventions étaient réparties comme suivant 16:
- Pour l’ADMR : 8 072,75 heures ont été effectuées dont 940.50 heures de réunions.
Ces heures représentent un montant de 260 832,54 €. L’ADMR réalise 45% de l’ensemble
des heures TISF du département
- Pour la Mutualité des Ardennes : 2 878 heures ont été effectuées dont 100,50
heures de réunions. La Mutualité réalise 16% des interventions TISF sur le département.
70% des heures effectuées par la Mutualités le sont sur le secteur de Sedan. Il est à noter
que dès 2010, la Mutualité avait quelques difficultés expliquant le faible pourcentage
d’intervention. Depuis 2011, la Mutualité n’exerce plus de mesures de TISF.
- Pour Domicile Action 08 : 7 019,50 heures ont été effectuées dont 536,75 heures
de réunions. Domicile Action 08 réalise 39% de l’ensemble des heures TISF du
département.
15
Rapport d’activité 2010 de l’ACPSO issu du dossier de l’assemblée Générale du 25 mars 2011. 16
Source : Données relevées par les heures facturées au service de l’Organisation et Méthodes du Conseil général des Ardennes
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 48
3.1.3. Le Comité Ardennais de l’enfance et de la famille (CADEF)
Le CADEF est une association qui exerce des actions éducatives en milieu ouvert (AEMO).
L’association bénéficie d’une habilitation justice au titre des articles 375 et suivants du code
civil. C’est le seul service à exercer les AEMO sur le département des Ardennes. Dans le
cadre de la Protection Judicaire de la Jeunesse, le CADEF exerce les anciennes mesures
d’investigations et orientations éducatives (IOE) et enquêtes sociales, devenues les Mesures
judiciaires d’investigation éducatives (MJIE).
Il intervient sur la totalité du département des Ardennes, le CADEF est ainsi implanté sur
Revin, Charleville-Mézières, Sedan et Rethel.
En 2010, le CADEF a suivi 561 familles pour 1 030 enfants. 35% des mineurs suivis par
le CADEF proviennent du secteur géographique de la DTS de Charleville-Mézières.
La majorité des situations familiales suivies par le CADEF ont moins de un an dont
60% ont moins de 6 mois.
La tranche d’âge des 15-18 ans est la plus représentée au sein des enfants pris en charge
par le service d’AEMO. La proportion des jeunes âgés entre 12 et 18 ans n’a cessé de
s’accroitre, contre une diminution des 0-12 ans. La tranche d’âge des 12-18 ans est
surreprésentée par des garçons. 6% des mineurs suivis ont entre 0 et 3 ans.
La structure a noté une plus grande fluidité dans les mesures, les mesures ayant une durée
de prise en charge moyenne de plus en plus courte.
En ce qui concerne la Protection Judiciaire de la Jeunesse, ce service a habilité le CADEF
pour 72 IOE et 24 ES. En 2010, le CADEF n’a exercé aucune mesure d’investigation. Une
habilitation pour les MJIE a été donnée au 1er janvier 2012.
3.2. Les services concourant à la Protection Judiciaire de la Jeunesse
En 2010, sur 799 mesures, 249 relevaient du civil et 560 du pénal. Un service de milieu
ouvert, le Service Territorial Educatif de Milieu Ouvert (STEMO) est implanté sur
Charleville-Mézières. Les mesures au civil concernent l’investigation. 242 jeunes ont
bénéficié d’une mesure d’investigation et 538 d’une prise en charge au pénal. 35 jeunes ont
cumulé 2 mesures, 4 jeunes ont cumulés 3 mesures et 1 en cumulait 4.
Plusieurs types de suivis sont exercés par le milieu ouvert, les données de 2010 sont les
suivantes :
Au pénal :
- 173 mesures de réparation - 103 mesures de liberté surveillée préjudicielle - 20 suivis en contrôle judiciaire - 48 suivis de mise sous protection judiciaire - 130 mesures de recueil de renseignements socio-éducatifs - 62 stages de citoyenneté - 46 mesures de sursis avec mise à l’épreuve - 32 mesures de Travaux d’Intérêt Général (TIG)
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 49
Au civil :
- 170 mesures d’IOE pour 164 jeunes - 79 enquêtes sociales pour 78 jeunes
3.3. Les établissements prenant en charge des mineurs confiés par l’ASE
Le Département des Ardennes présente un nombre de places en Maisons d’Enfants à
Caractère Social inférieur à la moyenne de la région Champagne-Ardenne, il en est de
même pour le taux d’équipement pour 1 000 personnes de moins de 20 ans.
Comparaison du nombre de lits ou de places en établissement de Protection de l’enfance
au 1er
janvier 2010
Ardennes Aube Marne Haute-Marne
Champagne-Ardenne
Champagne Ardenne /
France (en %)
MECS 155 232 463 88 938 2,3
Foyer de l’enfance 56 148 142 0 346 3,3
Total 211 480 629 88 1408 2,1
Taux d’équipement pour 1 000 personnes
de moins de 20 ans 2,9 6,6 4,4 2,0 4,3
Source : Drass, Finess
Il existe dans les Ardennes quatre établissements prenant en charge les mineurs confiés par
l’ASE dont un assurant l’accueil d’urgence.
3.3.1. En ce qui concerne l’accueil d’urgence : la Maison départementale de
l’enfance et de la famille (MADEF)17
La MaDEF a pour mission d’assurer l’accueil d’urgence, l’observation et l’orientation vers
un retour en famille ou un lieu d’accueil adapté à l’enfant.
En 2010, 117 personnes ont été admises au sein de la MaDEF. 66,29% des
personnes accueillies en 2010 le sont dans un cadre judiciaire contre 33,71% dans un
cadre administratif. Les accueils administratifs ne sont pas majoritaires pourtant depuis la
loi de 2007, ces accueils n’ont cessé d’augmenter. En 2008, ils représentaient moins de 10%
de l’ensemble des accueils. 42,70% des personnes accueillies sont issues du secteur
géographique de la DTS de Charleville-Mézières. Conformément à la mission de la MaDEF,
86,52% des enfants accueillis arrivent directement du domicile parental, il s’agit de leur
premier placement.
En moyenne sur 2010, 57% des jeunes accueillis ont entre 0 et 12 ans. 13% sont des jeunes
majeurs.
17
Rapport d’activité 2010 de la Maison départementale de l’enfance et de la famille
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 50
En 2010, la durée moyenne de séjour des personnes accueillies est de 98 jours. Au sein de
cette durée moyenne de séjour sont inclus les séjours de moins de 15 jours correspondant
aux OPP n’aboutissant pas à un placement.
En ce qui concerne les âges des enfants accueillis, il est à noter que l’établissement est
divisé en secteurs selon l’âge des enfants. Sur l’année 2010, la répartition du nombre
d’enfants accueillis sur chaque secteur est la suivante :
- Pour la petite enfance 29 enfants sont accueillis
- Pour l’enfance, 24 enfants sont accueillis
- Pour l’adolescence, 37 enfants sont accueillis
- Pour les jeunes majeurs, 9 sont accueillis
Ainsi, l’établissement connaît une majorité d’adolescents au sein de la population qu’elle
prend en charge.
En ce qui concerne les sorties, en 2010, 120 sorties ont été effectuées. Ce chiffre est stable
par rapport aux années précédentes. Le nombre de sorties est plus important concernant la
petite enfance.
La MaDEF a ouvert en 2011 un service de placement à domicile, le SAAD, prenant en
charge des jeunes venant de l’ensemble du département. Pour ces mesures, elle est
habilitée pour 20 places. Ce nombre a été porté à 30 pour 2012 permettant de répondre aux
nombreuses demandes de placement à domicile. La MaDEF a aussi pris en charge
l’ouverture d’une structure aux « Vieilles Forges » pour répondre à l’augmentation des
demandes d’accueil.
3.3.2. La Maison d’enfants à caractère social Don Bosco18
Cet établissement est habilité pour l’accueil de 40 jeunes.
Sur l’année 2010, 67 jeunes ont été suivis pour 32 sorties et 35 entrées. 34%
des jeunes suivis par l’établissement relèvent d’un placement judiciaire contre 66%
d’un placement administratif. Pour 80% des entrées le motif concerne les difficultés dans
l’organisation familiale. Pour 50% des jeunes sortis de l’établissement, le motif de cette sortie
est la main levée du juge et pour 19% une réorientation.
95% des jeunes suivis en 2010 ont pour origine géographique le département des Ardennes.
Au 31 décembre 2010, 37% des jeunes inscrits ont entre 12 et 15 ans. L’âge moyen des
jeunes inscrits au 31 décembre 2010 est de 13,7 ans. Ainsi, l’établissement prend en charge
essentiellement des adolescents. 66% des jeunes inscrits au 31 décembre 2010 sont des
garçons.
31% des jeunes inscrits au 31 décembre 2010 sont présents au sein de l’établissement
depuis plus d’une année dont 36% entre 2 et 3 ans.
18
Rapport d’activité Maison d’Enfants à Caractère Social Don Bosco, Année 2010.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 51
En 2011, l’établissement a ouvert une unité de vie temporaire pour l’accueil de
mineurs post-urgence. Cette ouverture de 10 à 12 places a permis de compenser
l’augmentation conséquente des jeunes accueillis par la MaDEF.
3.3.3. Le Centre éducatif19
Le Centre éducatif est agréé pour l’hébergement de 52 jeunes de 6 à 18 ans.
En 2010, le taux d’occupation de l’établissement est de 98.33%. La durée moyenne de
prise en charge est de 23 mois. 94% des jeunes accueillis au centre éducatif sont
d’origine ardennaise.
Le Centre éducatif est organisé en groupes selon les âges :
- Un groupe accueillant en 2010, 31 enfants âgés de 8 à 13 ans, avec une moyenne
d’âge de 11 ans. 18 jeunes en 2010 ont bénéficié d’une prise en charge extérieure telle que
ITEP, IME, CMPP… une collaboration avec le réseau extérieur est donc nécessaire.
- Un groupe pour des enfants entre 15 et 17 ans, avec une moyenne d’âge de 16 ans.
En 2010, 5 retours en famille ont été comptabilisés et 5 autres pour des départs en
autonomie due à la majorité. Sur cette unité, les rencontres extérieures sont aussi utilisées
notamment vers le CIO permettant d’accompagner les jeunes vers l’autonomie.
- Un groupe pour 10 adolescents, avec une moyenne d’âge de 16 ans. Le travail avec
ces jeunes est celui de l’accès à l’autonomie. Ainsi, la totalité des sorties de cette unité est
liée au départ en autonomie.
- Trois appartements jeunes majeurs, en 2010, le taux moyen d’occupation de ces
appartements est de 87,26%. Les sorties de ces appartements ont été pour 3 d’entres elles
des installations en appartement et pour un jeune un retour en famille naturelle.
3.3.4. Le Centre éducatif et professionnel (CEP)20
Le CEP présente deux possibilités d’accueil, celui de l’internat et celui du semi-internat :
- En internat : le CEP est habilité pour accueillir 49 enfants, répartis en unités de vie
et en appartements. Les appartements sont réservés aux jeunes ayant entre 17 et 19 ans.
29% des jeunes du CEP étaient, en 2010 originaires des Ardennes contre 35% de la
Marne. La moyenne d’âge des jeunes admis en 2010 était de 15,7 ans. 58,82% des jeunes
admis étaient déscolarisés, et pour 82,35% des admis des problèmes de comportement sont
repérés.
- En semi-internat, le CEP accueille 17 « demi-pensionnaires ». L’âge moyen des
admissions est de 15,9 ans. Le pourcentage de jeunes admis déscolarisés est de 76,92%.
84,62% des personnes admises ont des problèmes de comportement, et 84,62% ont des
problèmes psychologiques. La durée moyenne de prise en charge est de 13 mois. 10 sorties
sur les 18 en 2010 se sont réalisées en raison d’un parcours abouti. Le taux de réussite aux
titres professionnels est important, 10 jeunes l’ont obtenu sur 11 jeunes qui se sont
présentés.
19
Rapport d’activité 2010, Sauvegarde des Ardennes 20
Rapport d’activité 2010, Sauvegarde des Ardennes
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 52
Un travail sur l’accueil spécifique des enfants de l’ASE est encours permettant de
faire correspondre cette typologie d’accueil à la spécificité du public ASE.
En ce qui concerne les accueils au pénal, dans le cadre de la Protection Judicaire de la
Jeunesse, en 2010, 21 jeunes sont suivis dans ce cadre dont 15 nouveaux arrivants.
3.4. Les établissements ayant une habilitation unique PJJ
En ce qui concerne le secteur public, il existe un établissement de Placement Educatif
et d’Insertion (EPEI) situé sur Charleville-Mézières, ayant une unité éducative
d’hébergement collectif. En hébergement collectif, deux places sont réservées à l’accueil
d’urgence et 10 places pour l’accueil d’orientation. En ce qui concerne l’hébergement
diversifié, 1 à 2 places en familles d’accueil ont été créées.
En 2010, sur 309 mesures au pénal, 16 jeunes ont été hébergés. L’âge moyen des
jeunes est de 17 ans, en sachant que cinq avaient plus de 18 ans.
En ce qui concerne le secteur associatif habilité, la PJJ a habilité, au titre de
l’Ordonnance du 2 février 1945, le Centre Educatif Renforcé (CER) de Baybel géré par
l’Association Ardennaise pour la Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes
(AASEA). Le projet du CER est axé sur l’équitation, les travaux agricoles et les espaces
verts. Il est habilité uniquement par la PJJ pour une capacité de 8 places. En 2010, 18
mineurs sont accueillis au sein de cette structure, 9 ayant entre 13 et 15 ans, et 9 entre 16
et 17 ans. Le CER accueille exclusivement des jeunes non Ardennais en raison du projet
même du CER, à savoir la rupture avec le milieu familial. Les jeunes ardennais relevant de la
PJJ sont accueillis au sein d’établissements implantés à l’extérieur du département.
4. Les actions facultatives du Conseil général des Ardennes
4.1. Les centres sociaux
Le Conseil général a prévu en 2010, 410 000€ pour soutenir les actions des 13 centres
sociaux et de la fédération.
Les politiques sociales Insertion-Développement Social, Protection de l’Enfance, la
Protection Maternelle et Infantile, les Délégations Territoriales des Solidarités et la
Fédération des centres sociaux ont envisagé de modifier les modalités de financement des
centres sociaux afin de clarifier la destination de ces subventions. Deux axes d’intervention
ont été définis : un soutien global au fonctionnement de la structure et un financement de
projets répondant aux appels à projets issus d’un diagnostic départemental et/ou local. De
nouvelles conventions seront donc mises en œuvre.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 53
4.2. La Fédération départementale des Familles rurales
Une convention a été signée avec la Fédération pour la période 2009-2011.Une subvention
est octroyée par le Conseil général à cette fédération qui accompagne les familles et les
associations locales. Cette subvention s’élève à 111 000€ pour le soutien technique des
associations locales. Ce montant était de 84 050€ en 2009, soit une augmentation de 32%
pour 2010.
4.3. Les aides aux vacances
Le Conseil général s’implique depuis 30 ans pour encourager les vacances des enfants
fréquentant des accueils de loisirs avec ou sans hébergement. L’aide est accordée aux
familles à revenus modestes bénéficiant des bons vacances de la Caisse d’Allocations
Familiales ou de la Mutualité Sociale Agricole. Le montant de l’aide octroyée par le Conseil
général varie en fonction du quotient familial. En 2010, 7 877 enfants ont pu bénéficier de
ces aides aux vacances.
En 2010, le budget voté pour l’aide aux vacances en centres de loisirs s’élevait à 140 000€,
contre 100 000€ pour 2009.
Au regard de cet état des lieux et des constats effectués ces dernières années au cours de
l’exercice des missions de protection de l’enfance dans le département des Ardennes,
plusieurs problématiques peuvent être mises en exergue.
5. Conclusion de l’état des lieux
Cet état des lieux implique plusieurs problématiques à prendre en compte dans le cadre de
la politique de protection de l’enfance :
- Le constat d’un pourcentage plus élevé dans les Ardennes de retard scolaire, du
taux d’échec aux examens scolaires permet d’affirmer que la problématique de la
scolarité est incontournable dans le département.
- Un important taux de chômage des ardennais et en particulier des jeunes. Les
jeunes de 15 à 24 ans au chômage sont surreprésentés dans les Ardennes au regard
de jeunes français de la même tranche d’âge au chômage. Cette problématique de
l’insertion professionnelle doit être prise en compte dans le cadre particulier des
contrats jeunes majeurs.
- L’augmentation conséquente du nombre d’informations préoccupantes qui
entraîne une augmentation du nombre de mesures de Protection de l’Enfance.
- En période de forte précarité économique, le nombre de recours aux aides du
Conseil général est en augmentation et il est nécessaire de poursuivre le travail de
coordination avec les partenaires pour aider les familles et notamment pour trouver
des solutions de prise en charge adaptées aux situations. Ce travail est d’autant plus
réalisable que l’ensemble des partenaires sont fortement mobilisés autour de projets,
pour trouver ces solutions.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 54
- En dehors de ces problématiques, il est nécessaire de poursuivre le travail mené
sur la mise en place de la loi du 5 mars 2007 relative à la protection de
l’enfance.
A cet état des lieux général, un focus sur les problématiques actuelles rencontrées par le
service de Protection de l’enfance permet d’orienter les actions futures du Conseil général en
la matière.
6. La protection de l’enfance dans les Ardennes confrontée à
diverses difficultés
Une première problématique générale peut être soulevée, celle, en 2011, d’une
augmentation spectaculaire et sans précédent du nombre d’enfants confiés au
Président du Conseil Général. Cette problématique peut s’analyser sur deux points
différents :
- Le premier concerne l’offre de placement qui se révèle insuffisante pour faire face
à un tel besoin. Cette offre de placement est insuffisante en terme de structures
d’accueil mais aussi au regard du nombre d’assistants familiaux qui ne permet plus
de compenser l’augmentation des demandes de placement.
- Le deuxième est la nécessité de limiter le nombre de placements en travaillant
davantage la prévention individuelle et collective. Ce travail répond aux
prescriptions législatives en soutenant le rôle des parents dans la prise en charge de
leurs enfants et en agissant en amont sur des situations problématiques. Le
renforcement de la prévention individuelle et collective ne permet pas à lui seul de
limiter le nombre de placement. Un travail sur les modes de prises en charge
alternatives au placement est aussi nécessaire.
La deuxième problématique générale concerne le profil des enfants accueillis. La politique
sociale et les Délégations Territoriales des Solidarités sont régulièrement saisies de
difficultés sur les lieux de placement en lien avec des enfants ayant un profil particulier.
Certains enfants présentent des problématiques relevant de la psychiatrie, du
handicap (déficience intellectuelle, trouble du comportement…) ou encore de la
délinquance. Les services du Conseil général sont saisis de demandes de réorientation
d’enfants de l’ASE vers les structures sanitaires ou médico-sociales ou encore vers les
établissements de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Une collaboration plus étroite
avec les partenaires et un travail sur la typologie des offres d’accueil permettront de
répondre à ces situations particulières.
Au regard de ces considérations générales, quatre axes du schéma permettront de
travailler sur ces problématiques :
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 55
- Un axe « Faire vivre le schéma » qui a pour objectif de garantir, a minima, la
réalisation des actions du schéma. Cet axe comprend notamment la nécessité de
réunir l’observatoire départemental de protection de l’enfance pour que celui-ci joue
son rôle législatif.
- Un axe « Améliorer la prévention individuelle et collective » permettant d’insister sur
le rôle essentiel de la prévention dans le dispositif de protection de l’enfance et de
correspondre aux prescriptions législatives.
- Un axe « Adapter l’offre aux besoins » ayant pour objectif de mener une réflexion sur
la création de dispositifs adaptés aux problématiques des enfants, mais aussi sur
l’offre d’accueil actuel et son adaptation au regard des besoins.
- Un axe « Travailler ensemble » ayant pour objet la formalisation d’outils permettant
d’harmoniser les pratiques professionnelles et le travail partenarial.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 56
LES AXES DU SCHÉMA
DÉPARTEMENTAL DE PROTECTION
DE L’ENFANCE
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 57
LES AXES DU SCHÉMA
1. FAIRE VIVRE LE SCHÉMA
Objectif n°1 S’assurer de l’opérationnalité du schéma
Action n°1 Mettre en place des outils de suivi du schéma par un secrétariat permanent - créer un bulletin d’informations du schéma (deux fois par an) - programmer les réunions des différentes instances du schéma - organiser chaque année une conférence départementale de la Protection de l’Enfance
o permettant de faire le point sur les travaux de l’observatoire, sur l’état d’avancée du Schéma, sur l’évaluation menée
o facilitant les échanges d’expériences notamment sur les projets innovants menés
o abordant des thèmes d’actualité sur un plan conceptuel et analytique
Objectif n°2 Faciliter l’observation, l’évaluation
Action n°2 Faire vivre l’observatoire - composé de techniciens des différentes institutions et services - chargé de concevoir le recueil des données à partir de tableaux de bords construits à cet
effet et à l’aide d’un logiciel informatique partagé entre les différents services du Conseil général et les partenaires
- effectuer le suivi de l’évolution des données, d’en tirer des synthèses et des analyses régulières
Action n°3 Mettre en place une procédure de transmission à l’observatoire des différents
bilans effectués et des faits à signaler
- par le biais des notes d’incident particulier - par des bilans d’actions collectives - par des bilans de formations en protection de l’enfance - par des bilans d’expérimentation - par des échanges d’expériences
2. AMÉLIORER LA PRÉVENTION INDIVIDUELLE ET
COLLECTIVE
Objectif n°3 Développer des actions de proximité avec les services du
Conseil général, des DTS et les partenaires
Action n°4 Mener des actions de santé à destination des populations à risque
- Instaurer une fiche d’examen type pour chaque enfant, à différent âge de l’enfant - Réaliser une analyse épidémiologique des problèmes de santé
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 58
- Etablir un état des lieux, promouvoir et fédérer des actions collectives de prévention de la santé en partenariat avec les DTS, les Centres Sociaux, les Clubs de prévention…
- développer le partenariat avec la pédopsychiatrie sur des questions tels que le mal-être, les tentatives de suicide, les problèmes alimentaires, le sommeil, la dépression…
Action n°5 Susciter un travail de réflexion sur l’absentéisme, le parcours scolaire
- Travailler en lien avec l’Education Nationale et les partenaires locaux : centres sociaux, missions locales ou PAIO, clubs de prévention, Délégations Territoriales des Solidarités, ou dispositifs locaux (REAPP…)
Objectif n°4 Soutenir et renforcer le rôle des parents
Action n°6 Mettre en place à l’échelon territorial des actions de soutien à la fonction parentale
- développer l’action collective - développer les réseaux d’aide et d’écoute à la parentalité - respecter l’autorité parentale et impliquer les parents dans toutes les actions menées
pour ou avec leurs enfants
Action n°7 Privilégier les actions d’étayage du lien parent-enfant dès le plus jeune âge
- mettre en place une réflexion sur le rôle des pères dans le prise en charge des enfants - faciliter les accueils de jour par un travail en réseau avec les crèches, les haltes-
garderies, les réseaux d’assistantes maternelles… - promouvoir les actions collectives de type halte-garderie, massage, café des parents.
Action n°8 Construire une méthodologie de travail avec les parents en matière de
prévention
- l’évaluation et la mobilisation des compétences parentales - les notions d’appartenance culturelle, de filiation, d’identité, d’intérêt de l’enfant Action n°9 Harmoniser les modalités de visite des parents en présence de tiers
- créer des espaces-rencontres adaptés - développer la pratique de médiation - construire la démarche d’observation
Objectif n°5 Parfaire l’évaluation des situations familiales
Action n°10 Mettre en place des mesures d’évaluation administrative
- formaliser un référentiel d’évaluation des situations familiales mesurant les compétences parentales
Action n°11 Développer une méthodologie d’évaluation partagée, pluridisciplinaire et
partenariale pour évaluer les situations les plus complexes
- permettre d’instaurer une aide à l’évaluation des situations complexes
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 59
Action n°12 Renforcer le rôle de la cellule CRIP - établir un guide des informations préoccupantes avec les partenaires - développer les informations sur le rôle de la cellule auprès des partenaires
3. ADAPTER L’OFFRE AUX BESOINS
Objectif n°6 Réadapter le dispositif de gestion de l’urgence
Action n°13 Construire un dispositif permettant de répondre à toutes les situations
d’urgence en Protection de l’Enfance pendant la fermeture des services
- organiser une astreinte au sein du Conseil général avec délégation de signature du Président du Conseil Général, notamment en ce qui concerne l’accueil en urgence
- libérer des places d’urgence en établissement et/ou en accueil familial - recenser régulièrement les places disponibles et faciliter la consultation des listes
Action n°14 Installer des commissions techniques partenariales de réorientation des
enfants accueillis - afin d’améliorer le délai et les conditions de réorientation - afin d’évaluer collectivement les besoins et d’adapter les réponses - afin de s’approprier les critères d’orientation en établissement et en accueil familial
Objectif n°7 Harmoniser l’accueil familial
Action n°15 Finaliser l’écriture du projet de service de suivi et d’accompagnement des assistants familiaux
- inclure dans le projet de service : les valeurs de référence, les objectifs de travail, la définition des supports à l’action, la diversification des réponses, l’évaluation
Action n°16 Poursuivre le processus de professionnalisation des assistants familiaux - consolider les « groupes paroles » - initier de nouveaux groupes de travail sur des thématiques liées aux besoins ou à
l’actualité - formaliser la construction d’outils de référence - activer des réseaux d’entraide entre professionnels en positionnant notamment des
référents de secteur - maintenir des plans de formation adaptés aux besoins Action n°17 Dynamiser et anticiper le recrutement de nouveaux assistants familiaux - développer une campagne de recrutement sur les Délégations Territoriales des
Solidarités sollicités
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 60
Objectif n°8 Ajuster l’offre d’accueil et de prise en charge en établissement
Action n°18 Redéfinir les critères d’orientation et de prise en charge en MECS - diversifier les réponses selon les besoins départementaux et locaux - réfléchir aux localisations des accueils - adapter la durée et le rythme de prise en charge aux projets des enfants et des familles - proposer des alternatives aux placements classiques : accueils de jour, séquentiels, - évaluer le nombre de places nécessaires pour chaque accueil - mieux préparer les jeunes à leur future autonomie - imaginer des actions innovantes pour mieux s’accorder aux réalités Action n°19 Proposer des nouveaux modes de prise en charge - instaurer des actions complémentaires décloisonnées entre l’établissement et les
assistants familiaux - créer des lieux d’accueil intermédiaires entre les établissements et les familles d’accueil
tels que les lieux de vie
Objectif n°9 Concevoir des réponses adaptées aux besoins particuliers Action n°20 Créer les conditions de mise en place d’accueils pour les enfants nécessitant
une prise en charge sur le plan social, médico-social et sanitaire - évaluer les besoins - conventionner avec les établissements existants (EMS, structures spécialisées en
troubles du comportement) - évaluer le besoin éventuel de création de petites structures locales
Action n°21 Evaluer et redéfinir l’accompagnement des jeunes majeurs
- évaluer quantitativement et qualitativement l’accompagnement des jeunes majeurs dans
le département - redéfinir des critères de l’accompagnement des jeunes majeurs
Action n°22 Inventer des solutions intermédiaires entre le Milieu Ouvert et le placement - AEMO renforcée / AED renforcée - accueil sans hébergement - accueils de jour
4. TRAVAILLER ENSEMBLE
Objectif n°10 Partager des valeurs et des principes d’actions entre tous les acteurs de la Protection de l’Enfance
Action n°23 Ecrire une charte de travail en Protection de l’Enfance - mettre en place des groupes de travail listant les principales valeurs et déclinant les
concepts essentiels s’y référant - synthétiser l’ensemble dans l’écriture d’une charte
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 61
Action n°24 Organiser des formations inter institutionnelles s’appuyant sur les réseaux existants
- mieux appréhender les concepts et les rendre opérants dans les actions au quotidien
Objectif n°11 Créer des méthodes de travail communes aux acteurs Action n°25 Développer la subsidiarité de l’intervention judiciaire
- évaluer le recours aux mesures administratives dans le département - développer un référentiel commun de l’intervention administrative et judiciaire - proposer des actions pour renforcer l’efficacité des mesures administratives
Action n°26 Améliorer la cohérence du parcours de l’enfant
- en définissant les circuits d’informations sur le parcours de l’enfant entre les partenaires - en créant un dossier partagé pour chaque enfant - en évitant les interventions de multiples référents pour chaque enfant - afin que chaque partenaire puisse facilement consulter les éléments actualisés du projet
de l’enfant
Action n°27 Construire un support de projet personnalisé pour chaque enfant
- créer un support de projet personnalisé pour chaque enfant pris en charge dans le cadre de l’ASE, quelque soit le service ou l’établissement
Action n°28 Elaborer un protocole actualisé relatif au secret professionnel notamment
dans la procédure d’accès aux documents
- s’assurer que l’ensemble des professionnels intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance utilisent des pratiques conformes à la règlementation relative au secret professionnel
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 62
LES FICHES ACTIONS DU SCHÉMA DÉPARTEMENTAL
DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 63
Mettre en place des outils de suivi du schéma par un secrétariat permanent
Constats :
Le schéma départemental est un outil indispensable pour les politiques sociales
permettant de planifier les actions à mener mais surtout de se fixer des orientations,
des objectifs et de conduire les actions correspondantes. Cet outil ne peut être
efficace que si et seulement si une instance assure la liaison entre les différents
partenaires en les informant de l’avancée des actions mises en œuvre.
Objectifs :
- Utiliser le schéma de protection de l’enfance comme fil conducteur des projets de
protection de l’enfance.
- Assurer une lisibilité des actions menées dans le cadre de la protection de l’enfance
par l’ensemble des professionnels intervenant dans le domaine.
Modalités de mise en œuvre :
- Instaurer un secrétariat permanent au sein de la Direction des Solidarités, chargé
d’organiser les différentes réunions entre les partenaires dans le cadre des groupes
de travail.
- Organiser des réunions périodiques des différentes instances du schéma
- Informer les partenaires sur les actions menées, par différents outils tels qu’un
bulletin d’information du schéma, une conférence départementale, annuelle, de la
Protection de l’Enfance.
Echéancier :
- Mise en place de cette action dès la validation du schéma par le comité de pilotage.
- Edition et diffusion du premier bulletin d’information du schéma en septembre 2012 et
pour les suivants tous les 6 mois.
- Organisation d’une conférence départementale de la Protection de l’enfance en
octobre/décembre 2013 et chaque année.
Indicateurs de suivi et évaluations :
- Réunions effectuées
- Actions réalisées ou mise en place
- Nombre de groupes de travail
- Nombre et périodicité du bulletin d’information et de la conférence départementale
- Bilan des actions menées lors de la conférence départementale
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : le Service politique sociale - protection de l’enfance du Conseil général
AXE 1 : Faire vivre le schéma
Objectif 1 : S’assurer de l’opérationnalité du schéma
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Faire vivre l’observatoire
Constats :
La loi du 5 mars 2007 relative à la réforme de la protection de l’enfance a prévu la création
d’un observatoire départemental de la protection de l’enfance. Cet observatoire est
indispensable pour apprécier les données relatives à la protection de l’enfance, faire des
observations sur ces données et ainsi permettre de mettre en évidence les améliorations
nécessaires pour la protection de l’enfance. L’observatoire doit notamment suivre la mise en
œuvre du schéma départemental.
Objectifs :
- Respecter la législation
- Faciliter le recueil et l’analyse des données quantitatives et qualitatives de la protection de
l’enfance dans le département
- Utiliser les données de l’observatoire pour prioriser et adapter les actions à mener dans le
cadre de la protection de l’enfance
Modalités de mise en œuvre :
- Etablir un règlement de fonctionnement de l’observatoire pour définir sa composition, ses
actions, le type de données à transmettre et les modalités de transmission des données à
l’observatoire.
- Créer, au sein du comité technique, un groupe « ressource » chargé de recueillir, d’analyser
et d’établir une synthèse des statistiques des différents partenaires de la protection de
l’enfance.
- Mettre en place au sein du comité technique des ateliers thématiques permettant de faire
des analyses qualitatives des données et ainsi de travailler en profondeur sur des thèmes
particuliers.
Echéancier :
- L’observatoire se réunira en septembre/octobre 2012 pour constituer les groupes et mettre
en place un règlement de fonctionnement
- L’observatoire se réunira tous les 6 mois suite à la synthèse des données produites par le
groupe ressource.
- Une synthèse des statistiques recueillies par le groupe ressource sera donc effectuée tous
les 6 mois auprès du comité technique
- Les membres des ateliers thématiques devront produire un compte-rendu de leurs analyses
sur les domaines pour lesquels ils ont été institués, dans les 6 mois suivant leur constitution.
Indicateurs de suivi et évaluation : - Nombre de rapports produits et validés - La fréquence des réunions du groupe ressource, des ateliers thématiques, du comité
technique - Ces indicateurs s’appuieront sur la pertinence des données utilisées, des analyses et des
thèmes abordés.
Animateur de l’action et participants privilégiés : - Animateur de l’action : Service politique sociale protection de l’enfance du Conseil général
des Ardennes - Participants privilégiés : CAF, Clubs de Prévention, CADEF, PJJ, Sauvegarde des
Ardennes, Centre Hospitalier de Bélair, Education Nationale, MDPH, service de PMI, DTS Sud Ardennes.
AXE 1 : Faire vivre le schéma
Objectif 2 : Faciliter l’observation, l’évaluation
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AXE 1 : Faire vivre le schéma
Objectif l’é
Mettre en place une procédure de transmission à l’observatoire des différents
bilans effectués et des faits à signaler
Constats :
L’observatoire départemental de la protection de l’enfance, prévu par la loi du 5
mars 2007 est nécessaire pour recueillir différentes données de la protection de
l’enfance.
Ces données sont notamment celles des établissements et services œuvrant dans
le cadre de la protection de l’enfance. Ces données sont à la fois quantitatives et
qualitatives, elles sont ainsi issues des bilans effectués et des faits à signaler lors
des prises en charge.
Objectifs :
- Assurer un rôle central à l’observatoire en matière de recueil de données
- Permettre à l’observatoire de fournir des données qualitatives et quantitatives sur
l’état de la protection de l’enfance dans le département.
Modalités de mise en œuvre :
- Lister au sein d’une procédure les données à transmettre à l’observatoire.
- Créer des outils permettant de recueillir : les incidents particuliers, les bilans
d’actions collectives, les bilans de formations, les bilans d’expérimentation et les
échanges d’expériences
- Ecrire une procédure de transmission de l’ensemble de ces données à
l’observatoire, par le biais du groupe « ressources ».
Echéancier :
- Elaboration de ces outils en 2012
- Mise en œuvre de la procédure de transmission en 2012
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Nombre et qualité des bilans et faits à signaler transmis
- Application de la procédure de transmission.
Animateur de l’action et participants privilégiés
- Animateur de l’action : CADEF - Participants privilégiés : CADEF, MaDEF, Don Bosco, PJJ, Centre Hospitalier de
Bélair, clubs de prévention, PSPE
AXE 1 : Faire vivre le schéma
Objectif 2 : Faciliter l’observation, l’évaluation
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 66
Mener des actions de santé à destination des populations à risque
Constats :
Les enfants pris en charge par le service de protection de l’enfance ainsi que ceux
bénéficiant de mesures de protection de l’enfance ne bénéficient pas
systématiquement d’examens médicaux réguliers. L’indicateur de santé est un
indicateur de danger ou de risque de danger de l’enfant. Le Conseil général
ayant une mission de prévention, il doit assurer des actions pour prévenir les
difficultés notamment de santé des populations à risque.
Objectifs :
- S’assurer que tous les enfants confiés bénéficient d’un suivi médical adapté
- Réaliser des mesures de prévention relatives à la santé
- Travailler sur des problématiques particulières liées à la santé telles que le mal-
être, le suicide, la dépression permettant de prévenir les risques de danger liés à
ces domaines.
Modalités de mise en œuvre :
- Instaurer une fiche d’examen type pour chaque enfant et effectuer des examens
à différents âges des enfants confiés au Conseil général.
- Créer un protocole définissant notamment la périodicité des examens de santé et
la trame de l’examen
- Réaliser une analyse épidémiologique des problèmes de santé
- Etablir un état des lieux, promouvoir et fédérer des actions collectives de
prévention de la santé en partenariat avec les DTS, les Centres sociaux, les
clubs de prévention
- Mener des actions en partenariat avec la pédopsychiatrie pour prévenir les
risques tels que le mal être, les tentatives de suicide, les problèmes alimentaires,
le sommeil, la dépression.
Echéancier :
- Elaboration de protocoles en 2012-2013
- La réalisation des examens dès 2012
- La première analyse épidémiologique en 2014 et les suivantes chaque année
- Les actions en partenariat avec la pédopsychiatrie en 2013
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : le service de PMI
- Participants privilégiés : Fédération des centres sociaux, Centre hospitalier de Bélair, DTS Sud Ardennes, DTS Charleville-Mézières, Domicile Action 08, clubs de prévention, ADAAFA
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 3 : Développer des actions de proximité avec les services du Conseil
général, des Délégations Territoriales des Solidarités et les partenaires
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Mettre en place des actions sur l’absentéisme, le parcours scolaire
Constats :
La loi du 28 septembre 2010 visant à lutter contre l’absentéisme scolaire implique le
Conseil général dans cette lutte, par le biais du contrat de responsabilité
parentale ou de toute autre mesure d’Aide Sociale à l’Enfance. Dans le
département des Ardennes, l’absentéisme scolaire est traité comme toute autre
information préoccupante.
Objectifs :
- Trouver des solutions pour mieux prendre en compte les problématiques
relatives au parcours scolaire
- Définir une position concertée avec l’ensemble des partenaires tels que
l’Education Nationale, les centres sociaux, les clubs de prévention, les
Délégations Territoriales des Solidarités, les missions locales.
Modalités de mise en œuvre :
- Faire une évaluation annuelle quantitative et qualitative des problématiques
d’absentéisme, de retard scolaire et de décrochage scolaire
- Proposer puis mener des actions en lien avec les évaluations
Echéancier :
- Effectuer une évaluation quantitative et qualitative pour décembre 2012
- Mener des actions suite à l’évaluation, en 2013 et selon les actions les délais
pourront être adaptés.
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Le compte-rendu de l’évaluation et les propositions d’actions
- Nombre de réunion partenarial sur cette question
- Le rapport de conclusion de ces réunions de réflexion
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur : Inspection Académique
- Participants privilégiés : Don Bosco, PJJ, CAF, CADEF, Clubs de Prévention,
DTS Sud Ardennes
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 3 : Développer des actions de proximité avec les services du Conseil
général, des Délégations Territoriales des Solidarités et les partenaires
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 68
Mettre en place à l’échelon territorial des actions de soutien à la fonction
parentale
Constats :
Les parents doivent assurer prioritairement la protection de leurs enfants, l’Aide
Sociale à l’Enfance n’intervenant que de façon complémentaire. Le service
d’Aide Sociale à l’Enfance doit donc intervenir avec les parents lorsque ces
derniers ne peuvent pas assurer seuls la protection de leurs enfants. Ce travail
en collaboration avec les parents doit être développé.
Objectifs :
- Soutenir les parents dans le cadre de la prise en charge de leurs enfants
- Respecter l’autorité parentale et impliquer les parents dans toutes les actions
menées auprès de leurs enfants.
Modalités de mise en œuvre :
- Approfondir le travail mené avec les réseaux d’aide et d’écoute à la parentalité
permettant d’assurer des liens entre les intervenants existant dans ce
domaine.
- Développer l’action collective dans le cadre de la prévention par la mise en
œuvre de projets
Echéancier :
- Le travail avec les réseaux d’aide et d’écoute à la parentalité a commencé. Un
état des lieux du travail mené et une programmation des actions seront
réalisés en 2012.
- Des propositions de projets d’action collective dans le cadre de la prévention
sur 2013 et selon les actions les délais seront adaptés.
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Nombre de réunions
- Projets mis en œuvre
- Evaluation de la place des parents dans la prise en charge des mineurs à
partir des dossiers des mineurs
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : DTS
- Participants privilégiés : CAF, UDAF, Fédération des Centres Sociaux,
CADEF, Don Bosco, Clubs de Prévention, Education Nationale, service de
PMI, DTS
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 4 : Soutenir et renforcer le rôle des parents
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 69
Privilégier les actions d’étayage du lien parent-enfant
dès le plus jeune âge
Constats :
L’article 375-2 du Code civil dispose que « chaque fois qu’il est possible, le mineur
doit être maintenu dans son milieu actuel ». Ainsi, le législateur prévoit de
privilégier en priorité le maintien à domicile de l’enfant. Pour ce faire, il est
nécessaire de mettre en place des actions de prévention permettant notamment
de renforcer le lien parent-enfant.
Objectifs :
- Eviter lorsque cela est possible de séparer l’enfant de son domicile naturel en
renforçant le lien parent-enfant dès le plus jeune âge pour permettre d’aider les
parents dans la prise en charge de leurs enfants.
- Redonner toute sa place au père dans la prise en charge de leurs enfants
- Promouvoir des actions collectives de type halte-garderie, massage, café des
parents
Les modalités de mise en œuvre :
- Mettre en place un groupe de réflexion relatif au rôle des pères dans la prise en
charge de leurs enfants.
- Recenser et diffuser les réseaux existants tels que les crèches, les haltes-
garderies, les réseaux d’assistants maternels
- Utiliser ces réseaux pour faciliter les accueils de jour
- Travailler avec les partenaires pour l’élaboration et la mise en œuvre d’actions
collectives.
Echéancier :
- Le Recensement des actions au sein d’un document et la diffusion à l’ensemble
des partenaires des réseaux existants, en 2012
- Groupe de réflexion sur le rôle des pères en 2013 avec un bilan effectué en
octobre 2013. La mise en place d’actions liées à cette réflexion par la suite avec
des délais adaptés à ces actions.
- La mise en place d’actions collectives dès le deuxième semestre de 2013 et en
fonction des actions les délais pourront être adaptés.
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Le rapport et les préconisations du groupe de réflexion sur le rôle des pères
- L’évaluation des actions menées en lien aux préconisations sur le rôle des pères
- La connaissance par les partenaires des réseaux existants
- Le nombre d’actions collectives menées.
Animateur de l’action et participants privilégiés : - Animateur : le service de PMI
- Participants privilégiés : Fédération des Centres Sociaux, Clubs de Prévention,
CAF, ADAAFA, DTS
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 4 : Soutenir et renforcer le rôle des parents
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Construire une méthodologie de travail avec les parents
en matière de prévention
Constats :
Le législateur, notamment avec la loi du 5 mars 2007 a posé la notion d’intérêt de
l’enfant et a en outre montré son intention de travailler avec les parents dans le
cadre de la prise en charge de leurs enfants. Conformément à la loi, les
professionnels ne peuvent pas réaliser une mesure sans prendre en compte et
sans rechercher l’intérêt de l’enfant et l’adhésion et la collaboration des parents.
Pour autant les modalités de travail avec les parents peuvent revêtir plusieurs
formes. Il apparaît nécessaire de s’entendre sur les valeurs, les conceptions et
les techniques de travail social.
Objectifs :
- Evaluer et mobiliser les compétences parentales dans la prise en charge des
mineurs
- Travailler avec les professionnels sur les notions d’appartenance culturelle de
filiation, d’identité, d’intérêt de l’enfant
- Evaluer et mobiliser les compétences parentales
Modalités de mise en œuvre :
- Construire un référentiel d’intervention auprès des parents
- Assurer des formations pour les professionnels sur le travail d’évaluation et de
mobilisation des compétences parentales dans la prise en charge des mineurs
Echéancier :
- La construction du référentiel se fera en 2013. Sa mise en œuvre sera
effective en 2013.
- Un plan de formation sera effectué en 2013
- Les formations seront initiées en 2013 avec une périodicité annuelle
Indicateurs de suivi et évaluation :
- L’existence et l’évaluation de l’utilisation du référentiel
- Prorata du nombre de professionnels formés sur l’ensemble des
professionnels
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur : Domicile Action 08
- Participants privilégiés : Clubs de Prévention, CADEF, Education Nationale,
service de PMI, DTS
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 4 : Soutenir et renforcer le rôle des parents
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Harmoniser les modalités de visite des parents en présence de tiers
Constats :
La volonté du législateur est de mettre en œuvre les moyens pour permettre
l’exercice des droits des parents. Ces droits de visite sont des moments clefs
dans le cadre de la prise en charge des enfants puisqu’ils permettent d’apprécier
l’évolution des relations entre les enfants et leurs parents.
Objectifs :
- Travailler sur la médiation au cours de l’exercice de ces droits
- Utiliser ces droits de visite pour instaurer des méthodes d’observation
- Harmoniser la pratique des droits de visite sur les DTS
- Mettre en place des espaces de rencontres adaptés à l’exercice de ces droits
de visite
Modalités de mise en œuvre :
- Créer des espaces de rencontres spécifiques à l’exercice de ces droits de
visite au sein de chaque DTS.
- Un groupe de travail sera amené à travailler sur ces droits de visite, sur leur
sens pour aboutir à un protocole permettant d’harmoniser les pratiques.
Echéance :
- Protocole sur les droits de visite élaboré et diffusé en 2014
- Un plan de création avec les caractéristiques des espaces de rencontres
réalisé en 2014
- La création d’espaces de rencontres spécifiques au sein de chaque DTS
débutera en 2015 sur une durée d’une année
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- L’existence d’un lieu identifié et adapté à ces droits de visite dans chaque
DTS
- La fréquentation de ce lieu pour les droits de visite
- Evaluation de l’application du protocole des modalités de visite des parents
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur : DTS Nord Ardennes
- Participants privilégiés : CADEF, MaDEF, Don Bosco, Domicile Action 08,
Trait d’Union, DTS Sud Ardennes
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 4 : Soutenir et renforcer le rôle des parents
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Mettre en place des mesures d’évaluation administrative
Constats :
La loi du 5 mars 2007 a mis en place le principe de la subsidiarité des mesures
judiciaires sur les mesures administratives. La loi de 2002 quant à elle mettait en
avant la nécessité d’adapter les prises en charge aux situations individuelles. Or,
cette adaptation de la mesure se fait par un temps d’évaluation de la situation
familiale. Cette évaluation n’existe, aujourd’hui, dans le département des Ardennes
que dans un cadre judiciaire avec les Mesures judiciaires d’intervention éducative
(MJIE). Ces évaluations sont déjà effectuées dans le cadre administratif par les
travailleurs médico-sociaux des missions « accueil et accompagnement social » du
Conseil général, notamment dans le cadre des évaluations des informations
préoccupantes. Pour autant, selon la complexité des situations il est nécessaire de
doter le dispositif actuel de méthodologie, de références conceptuelles voire de
moyens différents.
Objectifs :
- Pouvoir effectuer des évaluations administratives des situations familiales
- Mettre en place pour chaque situation la mesure la plus adaptée en fonction de
l’évaluation de la situation familiale.
Modalités de mise en œuvre :
- Recenser annuellement le besoin en mesures d’évaluation administrative
- Créer un groupe de travail pour définir les caractéristiques des évaluations
administratives
- Formaliser un référentiel d’évaluation des situations familiales pour mesurer les
compétences parentales
Echéancier :
- Le compte-rendu des besoins en mesures d’évaluation administrative au premier
semestre 2013
- Mettre en place les mesures d’évaluation administrative en 2013
- Formaliser et diffuser un référentiel d’évaluation des situations familiales en 2013
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Nombre de mesures d’évaluation administrative effectuées annuellement
- Prorata du nombre de mesures d’évaluation administrative effectuées par rapport
au nombre de mesures prévues.
- Evaluation de la conformité de la mise en œuvre de ces mesures par rapport au
référentiel établi.
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur : PJJ
- Participants privilégiés : CADEF, Clubs de Prévention, DTS
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 5 : Parfaire l’évaluation des situations familiales
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Développer une méthodologie d’évaluation partagée, pluridisciplinaire et
partenariale pour évaluer les situations les plus complexes
Constats :
L’évolution de la protection de l’enfance, le recueil des informations
préoccupantes et la situation socio-économique sont autant de justification au
constat selon lequel les situations à traiter dans le cadre de la protection de
l’enfance sont de plus en plus complexes. Cette complexité est due aux
problématiques familiales mais aussi à des problématiques relevant de différents
domaines, du social, du médico-social et/ou du sanitaire. Une prise en charge
sectorisée ne permet donc plus de répondre correctement aux besoins de ces
enfants. Un travail pluridisciplinaire et pluri-partenarial est ainsi indispensable
pour trouver des prises en charge adaptées à ces situations.
Objectifs :
- Instaurer une aide à l’évaluation des situations les plus complexes
- Permettre une collaboration entre les acteurs de la protection de l’enfance
pour trouver des solutions à ces situations problématiques.
Les modalités de mise en œuvre :
- Evaluer les pratiques actuelles
- Généraliser les commissions d’évaluation des situations complexes pour
qu’elles deviennent périodiques, tous les 3 mois, fréquence adaptable en
fonction des besoins
- Etablir un protocole de ces réunions permettant de les instaurer sur
l’ensemble des Délégations Territoriales des Solidarités.
Echéancier :
- L’évaluation des pratiques actuelles fin 2012 - début 2013
- Le protocole de ces commissions sera élaboré et diffusé en 2013
- Les commissions d’évaluation seront mises en place dès le deuxième
semestre 2013 et le premier semestre 2014
Indicateurs de suivi et évaluation :
- La fréquence des réunions
- Le nombre de dossiers présentés à ces réunions.
- Le nombre de situations résolues au prorata du nombre de dossiers étudiés en
commission
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : DTS Sud Ardennes
- Participants privilégiés : MaDEF, UDAF, CADEF, Don Bosco, PJJ, Centre
Hospitalier de Bélair, Education Nationale, Clubs de Prévention, DTS
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 5 : Parfaire l’évaluation des situations familiales
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 74
Renforcer le rôle de la cellule CRIP
Constats :
L’article L.226-2 du code de l’action sociale et des familles dispose que la
mission de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes
comporte « notamment l’information et la sensibilisation de la population et des
personnes concernées par les situations de mineurs en danger ou qui risquent
de l’être ainsi que la publicité du dispositif de recueil d’informations ».
La cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations
préoccupantes dans le département des Ardennes assure une information
auprès des partenaires.
Objectifs :
- Assurer une information et une formation aux professionnels intervenant
auprès des enfants
- Diffuser des outils d’information sur le rôle de la cellule et sur les concepts de
la protection de l’enfance
Modalités de mise en œuvre :
- Diffuser le guide des informations préoccupante à l’ensemble des
professionnels intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance
- Informer et former, sur le rôle et les missions de la cellule, l’ensemble des
professionnels pouvant être amenés à côtoyer des enfants, sur la base d’un
plan de formation
- Réactualiser le protocole CRIP avec les partenaires
- Réécrire la convention en conformité avec la loi et la diffuser aux partenaires
- Réadapter les outils de communication et d’information sur la cellule
Echéancier :
- La diffusion du guide sera effectuée en 2012
- Un plan de formation et d’information sera réalisé et mis en œuvre en 2012, et
de façon périodique, chaque année
- La réactualisation et la diffusion du protocole CRIP sera effectué en 2012.
Indicateurs de suivi et évaluation : - Le nombre et la qualité des professionnels destinataires du guide des
informations préoccupantes
- La mise en œuvre du plan de formation
- Le nombre et la qualité des professionnels concernés par les formations et
informations
- L’existence d’un protocole CESAM actualisé et diffusé
Animateur de l’action et participants privilégiés : - Animateur : la politique sociale enfance parentalité protection de l’enfance
- Participants privilégiés : CADEF, DDCSPP, l’Education Nationale, MaDEF,
DTS
AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective
Objectif 5 : Parfaire l’évaluation des situations familiales
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 75
Construire un dispositif permettant de répondre à toutes les situations
d’urgence en Protection de l’enfance pendant la fermeture des services
Constats :
L’accueil d’urgence n’apparaît pas suffisamment performant depuis ces dernières
années en termes de place et d’astreinte.
Objectifs :
- Garantir une prise en charge efficace des enfants dans les situations d’urgence
- Libérer des places d’urgence dans les établissements et les familles d’accueil
- Avoir une connaissance actualisée des places d’urgence disponibles
Modalités de mise en œuvre :
- Mener un groupe de travail pour évaluer les besoins nécessaires pour garantir
l’accueil d’urgence
- Elaborer un outil de partage d’information sur la disponibilité des places
d’urgence.
- Organiser une astreinte au Conseil général pour les accueils d’urgence en
collaboration un calendrier des astreintes
Echéancier :
- Le compte-rendu du groupe de travail au premier semestre 2013
- La mise en œuvre des moyens pour libérer des places au premier semestre
2013
- L’élaboration et l’application de l’outil de partage d’information sur la
disponibilité des places d’urgences en 2012
- L’organisation d’une astreinte au Conseil général par un calendrier d’astreinte
en 2014
Indicateurs de suivi et évaluation :
- L’application des moyens pour libérer des places conformément au compte-
rendu du groupe de travail
- L’existence d’une astreinte au Conseil général sur l’accueil d’urgence
conformément au calendrier mis en place
- Le nombre d’appel émis lors de ces astreintes
- L’évaluation de l’apport de ces astreintes
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : MaDEF
- Les participants privilégiés : Centre Hospitalier de Bélair, Don Bosco, DTS
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 6 : Réadapter le dispositif de gestion de l’urgence
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 76
Installer des commissions techniques partenariales de réorientation des
enfants accueillis
Constats :
Les réorientations d’enfants sont encore trop nombreuses et problématiques.
Certains enfants connaissent de trop nombreux lieux de placement. Par ailleurs,
certains enfants ne trouvent aucune place adaptée à leur problématique.
Objectifs :
- Réduire la fréquence des réorientations
- Améliorer le délai et les conditions de réorientation, notamment dans le cadre
du préavis des assistants familiaux.
- Permettre des réorientations adaptées au projet de l’enfant
- Assurer une solidarité partenariale sur des situations difficiles de réorientation
des enfants.
Modalités de mise en œuvre :
- Définir les critères de réorientation
- Organiser périodiquement et a minima tous les deux mois des commissions
techniques partenariales
- Ces commissions seront composées de représentants des tous les
partenaires intervenants dans le cadre de la prise en charge
- Instaurer un règlement intérieur de ces commissions définissant notamment
les modalités de sélection des dossiers faisant l’objet d’un passage en
commission.
- Partager et utiliser les critères d’orientation en établissement et en accueil
familial par un protocole de réorientation
Echéancier :
- La mise en place des commissions techniques partenariales en 2012
- Le protocole de réorientation créé et diffusé au deuxième semestre 2013
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Périodicité de réunion de la commission
- Nombre de dossiers étudiés en commission
- Nombre de réorientations actées en commission au prorata du nombre de
dossiers étudiés en commission
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : DTS Nord Ardennes
- Participants privilégiés : PJJ, Don Bosco, ADFAAMA, service de PMI, DTS
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 6 : Réadapter le dispositif de gestion de l’urgence
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 77
Finaliser l’écriture du projet de service de suivi et d’accompagnement des
assistants familiaux
Constats :
Le Département des Ardennes a fait le choix de privilégier l’accueil au sein de
familles d’accueil. Pour ce faire, il existe, au sein du service de l’ASE un service
de suivi et d’accompagnement des assistants familiaux.
Objectifs :
- Formaliser les valeurs de référence, les objectifs de travail, les supports des
actions menées par l’équipe de suivi et d’accompagnement des assistants
familiaux
Modalités de mise en œuvre :
- Un groupe de travail sur l’écriture du projet de service permet de mener à bien
cette action.
Echéancier :
- Finaliser et diffuser le projet de service en 2012
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Existence d’un projet de service finalisé
- Diffusion de ce projet de service
- Utilisation de ce projet de service comme support aux actions menées
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : la politique sociale enfance parentalité protection de
l’enfance
- Participants privilégiés : Délégations Territoriales des Solidarités, associations
intervenant auprès des assistants familiaux
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 7 : Harmoniser l’accueil
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 78
Poursuivre le processus de professionnalisation des assistants familiaux
Constats :
La loi du 27 juin 2005 a permis d’instaurer la professionnalisation des assistants
familiaux. Dorénavant, les assistants familiaux doivent être considérés comme
tout autre professionnel du département.
Dans le département des Ardennes, ce processus de professionnalisation des
assistants familiaux se poursuit.
Objectifs :
- Intégrer les assistants familiaux en tant que professionnels à part entière,
dans le cadre de la protection de l’enfance
- Aider les assistants familiaux à prendre leur rôle d’acteur de la protection de
l’enfance et leur place en tant que professionnels du Conseil général.
Modalités de mise en œuvre :
- Consolider les « groupes de paroles »
- Activer des réseaux d’entraide entre professionnels
- Evaluer les besoins en termes de formation et adapter les plans de formation
en conséquence
- Construire des outils de référence pour les assistants familiaux par le biais de
groupe de travail
- Instaurer des rencontres périodiques avec les assistants familiaux
Echéancier :
- L’élaboration de plans de formation sera effectuée chaque année
- Les outils de référence seront construits en 2012
- Les rencontres avec les assistants familiaux seront effectuées par Délégations
Territoriales des Solidarités, annuellement
Indicateurs de suivi et d’évaluation :
- Le nombre d’assistants familiaux formés par rapport au nombre d’assistants
familiaux du département
- La périodicité des rencontres des assistants familiaux
- L’évaluation des besoins des assistants familiaux
- L’évaluation des outils des assistants familiaux
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : la politique sociale enfance parentalité protection de
l’enfance
- Participants privilégiés : Délégations Territoriales des Solidarités, associations
intervenant auprès des assistants familiaux
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 7 : Harmoniser l’accueil
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 79
Dynamiser et anticiper le recrutement de nouveaux
assistants familiaux
Constats :
Le Département des Ardennes privilégie l’accueil en famille d’accueil. Le nombre
d’enfants ayant besoin d’un accueil à l’ASE ne cesse d’augmenter. Or, les
agréments des familles d’accueil sont limités en nombre d’enfants. De plus, de
nombreux assistants familiaux vont prochainement être à la retraite. Il est donc
nécessaire de recruter de nouveaux assistants familiaux.
Objectifs :
- Planifier le recrutement d’assistants familiaux
Modalités de mise en œuvre :
- Identifier les besoins en termes d’assistants familiaux sur le département en
fonction du nombre de départs à la retraite prévisible
- Planifier et réaliser les recrutements en fonction des besoins
Echéancier :
- Identifier les besoins en termes de recrutement au premier semestre 2012
- Elaborer un plan de recrutement en 2012
Indicateurs de suivi et évaluation :
- L’analyse des besoins
- Nombre de recrutement effectué au regard des besoins exprimés
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : la politique sociale enfance parentalité protection de
l’enfance
- Participants privilégiés : service de PMI, Délégations Territoriales des
Solidarités, associations intervenant auprès des assistants familiaux
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 7 : Harmoniser l’accueil
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 80
Redéfinir les critères d’orientation et de prise en charge en MECS
Constats :
La loi du 5 mars 2007 avait pour préconisation la diversification des modes de prise
en charge des enfants pour permettre une prise en charge adaptée à leurs besoins,
mais aussi pour permettre une prise en charge de proximité.
Objectifs :
- Diversifier les réponses de prise en charge selon les besoins départementaux et
locaux.
- Adapter la durée et le rythme de prise en charge aux projets des enfants et des
familles
- Proposer des alternatives aux placements classiques
- Préparer les jeunes à leur future autonomie
Modalités de mise en œuvre :
- Définir les besoins au regard des projets des enfants pris en charge
- Mener un travail avec les établissements et services de protection de l’enfance
pour adapter les projets d’établissements aux besoins.
- Redéfinir le nombre de place selon les besoins
- Réfléchir avec les partenaires aux localisations des accueils et proposer des
actions permettant d’améliorer la localisation par rapport aux besoins
Echéancier :
- La production d’un état des lieux des besoins en termes de prise en charge et de
localisation des établissements, par établissement en 2012
- Adapter les projets des établissements et services aux besoins en 2013
- Proposer et mener des actions pour adapter la localisation des établissements
et services par rapport aux besoins en 2013-2014 avec une adaptation des délais
selon les actions.
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Le rapport des besoins dans le département
- Les modifications des projets des établissements et services et leur
correspondance avec les besoins identifiés
- L’évaluation de la localisation des établissements et services en fonction des
besoins identifiés
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : Don Bosco et Sauvegarde des Ardennes
- Participants privilégiés : PJJ, CADEF, MaDEF, DTS Nord Ardennes
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 8 : Ajuster l’offre d’accueil et de prise en charge en établissement
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 81
Proposer des nouveaux modes de prise en charge
Constats :
La loi du 5 mars 2007 a mis en avant la nécessité de diversifier les modes de prise en charge des enfants. La diversification doit aussi inclure une diversité dans les lieux de prise en charge des enfants. Le département des Ardennes utilise à la fois les MECS et les assistants familiaux. Cependant, chaque enfant a des caractéristiques et des besoins différents ce qui implique que les lieux de prise en charge doivent être adaptés pour répondre au mieux à ces particularités.
Objectifs :
- Instaurer des actions complémentaires décloisonnées entre l’établissement et les assistants familiaux
- Créer des lieux d’accueil intermédiaires entre les établissements et les familles d’accueil
Modalités de mise en œuvre :
- La définition des besoins de prise en charge dans le département
- Un groupe de travail réfléchira au type d’offre d’accueil qui serait le mieux adapté aux besoins et proposera des actions
- Un appel à projet pourra être réalisé pour définir la structure qui assurera cette offre.
Echéancier :
- Définir les besoins en termes de prise en charge, sur une période de 6 mois, en 2012
- Proposer des actions pour diversifier le type d’offre d’accueil le plus adapté en 2013
- Mettre en œuvre une ou plusieurs de ces propositions en 2014
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Le rapport relatif aux besoins en terme de prise en charge
- Les propositions d’actions au regard des besoins
- L’évaluation périodique des nouveaux modes de prise en charge mis en place
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : Don Bosco et CADEF
- Participants privilégiés : MaDEF, CADEF, Sauvegarde des Ardennes, DTS Nord Ardennes, DTS Sud Ardennes
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 8 : Ajuster l’offre d’accueil et de prise en charge en établissement
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 82
Créer les conditions de mise en place d’accueils pour les enfants nécessitant
une prise en charge sur le plan social, médico-social et sanitaire
Constats :
Le département des Ardennes est souvent confronté à des problématiques de jeunes confiés à l’ASE et relevant par ailleurs d’une problématique thérapeutique. L’alternance entre les établissements assurant la prise en charge thérapeutique et l’établissement ou la famille d’accueil de l’ASE s’avère souvent compliquée et révèle une situation instable pour l’enfant.
Objectifs :
- Assurer une prise en charge adaptée pour les enfants montrant des
problématiques relevant de l’ASE, du médico-social et/ou du sanitaire.
Modalités de mise en œuvre :
- Evaluer le besoin en termes d’accueil de ces enfants.
- Etablir une convention avec les établissements existants pour permettre de
faciliter la prise en charge des enfants avec des problématiques multiples.
- Mener un travail en collaboration avec les structures médico-sociales et
sanitaires pour rechercher les solutions les plus appropriées.
Echéancier :
- Le rapport d’évaluation des besoins en termes d’accueil au premier semestre
2013
- L’écriture et la diffusion de la convention avec les établissements au premier
semestre 2013
- Un rapport sur les solutions les plus appropriées pour l’accueil de ces enfants au
deuxième semestre 2013
- La mise en œuvre d’une ou des solutions dégagées par le rapport en 2013 avec
une adaptation des délais en fonction des solutions
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Le rapport évaluation des besoins en termes d’accueil des enfants à
problématiques multiples
- Le lien entre la solution élaborée lors du travail de collaboration avec les besoins
définis
- L’existence et la diffusion de la convention et l’évaluation annuelle de son
application
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : MDPH
- Participants privilégiés : Centre Hospitalier de Bélair, CADEF, MaDEF, PJJ,
ADESIA, DTS
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 9 : Concevoir des réponses adaptées aux besoins particuliers
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 83
Evaluer et redéfinir l’accompagnement des jeunes majeurs
Constats :
Le dispositif de protection de l’enfant s’adresse aux mineurs mais aussi aux jeunes
majeurs. Pour ces derniers il existe le contrat jeune majeur permettant de les aider à
prendre leur autonomie. Cet accompagnement peut être financier mais aussi
éducatif.
Dans le département des Ardennes, depuis ces dernières années, le constat d’une
diminution du nombre des contrats de jeune majeur a été fait.
Objectifs :
- Renforcer l’efficacité de la mise en œuvre des contrats jeunes majeurs
- Harmoniser les pratiques en termes de contrats jeunes majeurs sur l’ensemble
du département
- Adapter le dispositif du contrat jeune majeur aux besoins.
Modalités de mise en œuvre :
- Evaluer quantitativement et qualitativement, annuellement l’accompagnement
des jeunes majeurs dans le département
- Redéfinir en groupe de travail les critères de l’accompagnement des jeunes
majeurs
- Diffuser à l’ensemble des DTS les critères d’accompagnement par le biais d’un
protocole
Echéancier :
- L’état des lieux quantitatif et qualitatif en décembre 2012 et annuellement
- La diffusion du protocole incluant les nouveaux critères d’accompagnement au
premier semestre 2013
Indicateurs de suivi et évaluation :
- L’existence du protocole et son application
- La correspondance entre le protocole et l’évaluation annuelle
- L’évaluation sur dossier des contrats jeunes majeurs et du lien avec les critères
définis.
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : DTS du Sedanais et Don Bosco
- Participants privilégiés : Clubs de Prévention, MaDEF, Education Nationale, DTS
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 9 : Concevoir des réponses adaptées aux besoins particuliers
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 84
Inventer des solutions intermédiaires entre le milieu ouvert et le placement
Constats :
La loi du 5 mars 2007 prévoit la diversification des modes de prise en charge. Cette
diversification permet de mettre fin à la dichotomie entre les mesures de milieu
ouvert et le placement.
Le Département des Ardennes a débuté la diversification des modes de prise en
charge notamment avec le SAAD. Cette démarche doit se poursuivre.
Objectifs :
- Créer des dispositifs permettant de s’adapter aux situations individuelles
Modalités de mise en œuvre :
- Evaluer quantitativement et qualitativement, annuellement, les besoins dans le
département
- Etablir un groupe de travail pour définir le type de dispositif nécessaire et les
critères de ce dispositif.
Echéancier :
- Le rapport d’évaluation des besoins dans le département au premier semestre
2013.
- Produire un rapport sur la définition de dispositifs permettant de répondre aux
besoins en 2013-2014
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Evaluation quantitative et qualitative du dispositif au regard des besoins
recensés.
- Evaluation de la mise en œuvre des dispositifs
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : CADEF et Sauvegarde des Ardennes
- Participants privilégiés : Don Bosco, MaDEF, Clubs de Prévention, Centre
Hospitalier de Bélair, CADEF, PJJ, DTS Charleville Centre Ardennes
AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins
Objectif 9 : Concevoir des réponses adaptées aux besoins particuliers
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 85
Ecrire une charte de travail en Protection de l’Enfance
Constats :
Le service de protection de l’enfance est un service regroupant de nombreux
agents. La territorialisation des actions sociales ne permet pas toujours d’assurer
l’unité d’action ce qui peut entraîner la perte des lignes directrices du service de
protection de l’enfance.
Objectifs :
- Mettre en exergue les valeurs, les concepts de la protection de l’enfance dans le
département
- Fédérer l’ensemble des professionnels du service autour de cette charte
Modalités de mise en œuvre :
- Lister les valeurs, les concepts de la protection de l’enfance dans le département
- Rédiger une charte à partir de ces données.
Echéancier :
- Lister les valeurs et concepts au premier semestre 2014
- Rédiger une charte de travail en Protection de l’Enfance au deuxième semestre
2014 et premier semestre 2015
Indicateurs de suivi et évaluation :
- L’existence de la Charte
- La diffusion et la connaissance de la charte par l’ensemble des professionnels de
la protection de l’enfance.
- L’évaluation des pratiques au regard de la charte
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur : DTS Sud Ardennes et CADEF
- Participants privilégiés : Clubs de Prévention, Fédération des Centres Sociaux,
Education Nationale, DTS
AXE 4 : Travailler ensemble
Objectif 10 : Partager des valeurs et des principes d’actions entre tous les
acteurs de la Protection de l’enfance
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 86
Organiser des formations inter institutionnelles s’appuyant sur les réseaux
existants
Constats :
En raison d’un nombre important de professionnels intervenant dans le cadre de la
protection de l’enfance, du nombre d’institutions étant amenées à mener des
actions, il est nécessaire que tous les professionnels des différentes institutions
puissent échanger sur leurs pratiques et ainsi partager les valeurs de la Protection
de l’enfance.
Objectifs :
- Mieux appréhender les valeurs et les principes de la protection de l’enfance
- Rendre opérants ces valeurs et principes dans les actions au quotidien
Modalités de mise en œuvre :
- Définir les thématiques à aborder dans le cadre de formations inter
institutionnelles
- Planifier des formations inter institutionnelles
- Fédérer l’ensemble des partenaires de la protection de l’enfance autour de ces
formations
Echéancier :
- Réaliser et diffuser un planning des formations avec les thématiques au premier
semestre 2014
- La mise en œuvre de ces formations dès 2014 et annuellement
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Nombre de formations inter institutionnelles
- Nombre et fonction des professionnels participants à ces formations.
- Respect du planning de formation
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : DTS Sud Ardennes
- Participants privilégiés : CADEF, MaDEF, Fédération des Centres Sociaux,
Jeunesse et Sports, IRTS, DTS
AXE 4 : Travailler ensemble
Objectif 10 : Partager des valeurs et des principes d’actions entre tous les
acteurs de la Protection de l’enfance
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 87
Développer la subsidiarité de l’intervention judiciaire
Constats :
La loi du 5 mars 2007 relative à la réforme de la protection de l’enfance a permis
d’instaurer le département en tant que chef de file de la protection de l’enfance.
Ainsi, l’intervention administrative basée sur la contractualisation avec les
détenteurs de l’autorité parentale doit prévaloir dans les décisions sur une
intervention judiciaire basée sur la contrainte.
Malgré cette loi, dans le département des Ardennes les interventions judiciaires
restent majoritaires par rapport aux interventions administratives.
Objectifs :
- Inverser la tendance et rendre le nombre d’interventions administratives
majoritaires sur le nombre d’interventions judiciaires.
- Garantir le respect des prescriptions de la loi de 2007
Modalités de mise en œuvre :
- Evaluer annuellement, quantitativement et qualitativement le recours aux
mesures administratives dans le département
- Développer un référentiel commun de l’intervention administrative et judiciaire
- Proposer et mener des actions pour renforcer l’efficacité des mesures
administratives
Echéancier :
- Produire un état des lieux quantitatif et qualitatif au premier semestre 2013 et par
la suite annuellement
- Elaborer un référentiel commun de l’intervention administrative et judiciaire au
deuxième semestre 2013
- Proposer et mener des actions en 2014 avec une adaptation des délais en
fonction des actions
Indicateur de suivi et évaluation :
- Le rapport d’évaluation des mesures administratives
- L’existence du référentiel et sa diffusion
- La mise en œuvre du référentiel
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : DTS
- Participants privilégiés : PJJ, CADEF, MADEF, UDAF, DTS, juges des enfants et
substitut des mineurs.
AXE 4 : Travailler ensemble
Objectif 11 : Créer des méthodes de tyravail communes aux acteurs F
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 88
Améliorer la cohérence du parcours de l’enfant
Constats :
Les enfants pris en charge dans le cadre de la protection de l’enfance peuvent être
confrontés aux réalités du service entraînant des changements de professionnels
intervenant à leurs côtés. Ainsi, les enfants sont souvent confrontés à de multiples
professionnels ce qui est dommageable pour l’enfant qui a besoin de repère. De
plus, cela ne permet pas d’assurer la continuité de la prise en charge.
Objectifs :
- Piloter et garantir la continuité du parcours de l’enfant
- Définir les circuits de partage d’informations sur le parcours de l’enfant
- Créer un dossier partagé
- Limiter le nombre de référents par enfant
Modalités de mise en œuvre :
- Créer un support de dossier partagé, et permettre son utilisation par l’ensemble
des partenaires
- Construire une procédure permettant de définir les circuits de partage
d’information sur le parcours de l’enfant
- Etablir un protocole permettant d’éviter la multiplication du nombre de référents
par enfant.
Echéancier :
- Créer et mettre en œuvre une procédure définissant les circuits d’information sur
le parcours de l’enfant en 2013
- Créer et mettre en œuvre le dossier partagé pour chaque enfant relevant de la
protection de l’enfance en 2013
- Etablir un protocole pour éviter la multiplication des référents par enfant au
premier semestre 2014
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Evaluation la mise en œuvre du protocole relatif aux circuits d’information
- Evaluation de la mise en œuvre du dossier partagé par l’ensemble des
partenaires
- L’existence et l’utilisation du protocole limitant le nombre de référents par enfants
- Les données quantitatives et qualitatives des référents par enfant.
Animateur de l’action et participants privilégiés : - Animateur de l’action : DTS Mission Accueil et Accompagnement Social et
Mission Enfance Parentalité
- Participants privilégiés : MaDEF, CADEF, DTS
AXE 4 : Travailler ensemble
Objectif 11 : Créer des méthodes de tyravail communes aux acteurs F
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 89
Construire un support de projet personnalisé pour chaque enfant
Constats :
La loi du 2 janvier 2002 impose une prise en charge individualisée pour chaque
usager. Dans le cadre de la protection de l’enfance, de nombreux professionnels
peuvent intervenir pour prendre en charge ce mineur. Il est nécessaire que les
actions et informations détenues par chaque acteur soient partagées entre eux.
Objectifs :
- Harmoniser les pratiques de construction du projet personnalisé
- Diffuser ce projet personnalisé par les établissements et services de la protection
de l’enfance.
Modalités de mise en œuvre :
- Constituer un groupe de travail incluant des représentants des services et
établissements intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance pour
constituer un modèle de projet personnalisé.
- Diffuser et utiliser ce modèle dans l’ensemble des établissements et services de
la protection de l’enfance.
Echéancier :
- La création du modèle de projet personnalisé au premier semestre 2013
- Créer un protocole d’utilisation du projet personnalisé en 2013
- La mise en œuvre du projet personnalisé par tous les établissements et services
de la protection de l’enfance en 2014.
Indicateurs de suivi et évaluation :
- L’existence et la mise en œuvre systématique du projet personnalisé dans
chaque établissement et service
- Evaluation de l’utilisation de ce projet personnalisé pour chaque enfant pris en
charge conformément au protocole
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : Don Bosco
- Participants privilégiés : Domicile Action 08, CADEF, PJJ, ADAAFA, ADFAAMA,
MDPH, MaDEF, DTS
AXE 4 : Travailler ensemble
Objectif 11 : Créer des méthodes de tyravail communes aux acteurs F
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27
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 90
Elaborer un protocole actualisé relatif au secret professionnel notamment dans
la procédure d’accès aux documents
Constats :
La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a apporté des
modifications quant au secret professionnel. Le secret professionnel est une notion
qui inclut différentes interrogations notamment dans le cadre de la procédure
d’accès aux documents.
Objectifs :
- Permettre le respect du secret professionnel notamment dans le cadre de la
procédure d’accès aux documents.
Modalités de mise en œuvre :
- Lister les interrogations des professionnels relatives au secret professionnel
- Etablir un protocole actualisé permettant de préciser le cadre d’intervention des
professionnels au regard de leur secret professionnels et notamment de la
procédure d’accès aux documents.
Echéancier :
- Lister les interrogations au deuxième semestre 2012
- Etablir et diffuser un protocole actualisé relatif au secret professionnel et à la
procédure d’accès aux documents au premier semestre 2013.
Indicateurs de suivi et évaluation :
- Le contenu du protocole au regard des interrogations exprimées par les
professionnels
- L’évaluation du respect du protocole par l’ensemble des professionnels.
Animateur de l’action et participants privilégiés :
- Animateur de l’action : CADEF
- Participants privilégiés : Clubs de Prévention, Education Nationale, CADEF,
MDPH, DTS
AXE 4 : Travailler ensemble
Objectif 11 : Créer des méthodes de tyravail communes aux acteurs F
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ION
28
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 91
PLANNING DE MISE EN OEUVRE
DES FICHES ACTIONS
DU SCHEMA DEPARTEMENTAL
DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE
2012-2016
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 92
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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 95
RÈGLES DES GROUPES DE TRAVAIL
LIÉS À LA MISE EN OEUVRE
DES FICHES ACTIONS
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 96
REGLES DES GROUPES DE TRAVAIL LIES A LA MISE EN
ŒUVRE DES FICHES-ACTIONS
1. Le rôle des animateurs des fiches-actions
L’animateur désigné pour les fiches-actions a pour rôle de :
- Constituer les groupes de travail et définir une planification des réunions - Organiser les réunions des groupes de travail, - Fixer l’ordre du jour de ces réunions, - Coordonner les interventions, - Suivre l’avancée des travaux, - S’assurer de la transmission au secrétariat du schéma des comptes-rendus
semestriels. L’animateur est le référent de la fiche-action. Il est garant du respect de la planification de la fiche-action qu’il prend en charge.
En 2016, chaque fiche-action sera évaluée en coordination entre l’animateur de la fiche-action et le Conseil général.
2. Les règles relatives aux groupes de travail
Un ou plusieurs groupes de travail seront constitués par fiche-action. Leur nombre est fonction des objectifs des fiches-actions. Ce nombre sera déterminé préalablement par l’animateur de la fiche-action.
Un groupe de travail sera constitué au maximum d’une dizaine de personnes en fonction de l’action et d’un ou de deux animateurs. Les fiches-actions n’indiquent que les participants privilégiés. Il est possible d’inclure au sein des groupes de travail des jeunes concernés par l’Aide Sociale à l’Enfance, souhaitant participer.
Chaque groupe de travail devra s’organiser pour rédiger les comptes-rendus.
Chaque groupe de travail devra transmettre au secrétariat du schéma un compte-rendu des actions menées et de l’avancée des travaux, tous les 6 mois. Ces comptes-rendus permettront de tenir informé l’ensemble des partenaires de la protection de l’enfance de l’avancée des actions. Ces informations seront relayées par le bulletin d’information du schéma (publication semestrielle) et les conférences départementales (annuelles).
En ce qui concerne les moyens mis à disposition pour la réalisation des groupes de travail, les animateurs ou à défaut les participants des groupes de travail devront prévoir les moyens nécessaires pour organiser les réunions.
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 97
GLOSSAIRE
A AASEA : Association Ardennaise pour la Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes ACEPA : Association Clubs et Equipes de Prévention Ardennais ACPSO : Association Club de Prévention Sedan Ouest ADAAFA : Association Départementale d’Aide aux Assistants Familiaux Ardennais ADFAAMA : Association Départementale des Familles d’Accueil et Assistantes Maternelles Ardennaises ADMR : association Aide à Domicile en Milieu Rural AED : Aide Educative à Domicile AEEH : Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé AEMO : Action Éducative en Milieu Ouvert AESF : Accompagnement en Economie Sociale et Familiale APAR : Association de Prévention Ardennaise de Revin ASE : Aide Sociale à l’Enfance
C CADEF : Comité Ardennais de l’Enfance et de la Famille CAF : Caisse d’Allocations Familiales CAMSP : Centre d’Action Médico-Sociale Précoce CAP : Certificat d’Aptitude Professionnelle CASF : Code de l’Action Sociale et des Familles CCPD : Commission Consultative Paritaire Départementale CEP : Centre Educatif Professionnel CER : Centre Educatif Renforcé CESAMM : Cellule des Signalements des Ardennes pour les Mineurs Maltraités (devenue CRIP08) CHRS : Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale CIO : Centre d’Information et d’Orientation CMPP : Centre Médico Psycho-Pédagogique CNAOP : Conseil National d’Accès aux Origines Personnelles CRIP : Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes
D DAP : Délégation d’Autorité Parentale DDCSPP : Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations DTS : Délégation Territoriale des Solidarités DRH : Direction des Ressources Humaines
E EMS : Etablissement Médico-Social EPEI : Etablissement de Placement Educatif et d’Insertion
Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 98
I IME : Institut Médico-Éducatif IOE : mesure d’Investigation et d’Orientation Educative IP : Informations Préoccupantes IRTS : Institut Régional du Travail Social ITEP : Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique IUFM : Institut Universitaire de Formation des Maîtres IVG : Interruption Volontaire de Grossesse
M MaDEF : Maison Départementale de l’Enfance et de la Famille MDPH : Maison Départementale des Personnes Handicapées MECS : Maison d’Enfants à Caractère Social MJAGBF : Mesure Judiciaire d’Aide à la Gestion Budgétaire MJIE : Mesure Judiciaire d’Investigation Educative
O OPP : Ordonnance de Placement Provisoire
P PAIO : Permanence d’Accueil, d’Information et d’Orientation PJJ : Protection Judiciaire de la Jeunesse PMI : Protection Maternelle et Infantile
R REAAP : Réseaux d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents RGPP : Révision Générale des Politiques Publiques RSA : Revenu de Solidarité Active
S SAAD : Service d’Accueil et d’Accompagnement à Domicile SAH : Secteur Associatif Habilité SP : Secteur Public STEMO : Service Territorial Educatif de Milieu Ouvert
T TIG : Travail d’Intérêt Général TISF : Technicien de l’Intervention Sociale et Familiale
U UDAF : Union Départementale des Associations Familiales