POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

9
Ire AN E DÉCEMBRE 1935 POUR L'ENFANCE "COUPABLE" Bulletin mensuel d'information de la Ligue d'Étude et de Réforme du Statut de l'Enfance délinquante - SOMMA I RE ABONNEMENT ANNUEL : 20 Ir. ETRANGER : 25 fr. 12, r. Guy-de-Ia-Brosse, PÂRIS (ye) Les questions préjudici elles à la protection de l' En- f ance •. . .... . ....... ...... L'Eta blissement Oberlin ... . Un pr ojet de ma i son d 'a c- c ueil •. .. ... ... .. .. . ....... Enfants va gabonds ...... . . No tes et I nformations . H. Donnedieu de Vabres. D. Gnewald. H. van EUen. Magdeleine Lévy. M. L. Ce numéro: 2 fr . Étranger ... : 2 fr. 50

Transcript of POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

Page 1: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

Ire AN NÉ E

• DÉCEMBRE 1935

POUR L'ENFANCE "COUPABLE" Bulletin mensuel d'information de la Ligue d'Étude et de Réfo rme du Statut de l'Enfance déli nquante

-

SOMMAIRE

ABONNEMENT ANNUEL : 20 Ir. ETRANGER : 25 fr.

• 12, r. Guy-de-Ia-Brosse, PÂRIS (ye)

• Les questions préjudicielles

à la protection de l'En-fance •. . .... . ....... ......

L'Etablissement Oberlin ... .

Un p rojet de maison d 'ac -cueil •. . . ... ... .. .. . .......

Enfants vagabonds ...... . .

No tes et Informations.

H. Donnedieu de Vabres.

D. Grü newald.

H. van EUen.

Magdeleine Lévy.

M. L.

Ce numéro: 2 fr .

Étranger ... : 2 fr. 50

Page 2: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

POUR L'ENI" ANCE "COUPA LE" Ligue d 'Etude et de Réforme du Statut de l 'Enfance déUnquante

12. RUE GUY-D E-LA-BROSSE, PA 15 (VE ARR.)

TÉL. GOBE LINS 16·62

COM IT É

Président . . . . . • •. \ 1. DO .. "EDTEü n:: VABRES, Alembres . . . . • . . . PI' fe seur de droi t criminel " la F ('tillé 1)'> P ari" . .\(lle

, 1. . i' THAl\ ,a\'ocatà la Cltu r

Vice-Présidenl8 • ..

Secrét~irc Général. Trésorier .... ... . Trésorier ad;oinl .. Secr. de la Rédact. M mbres . ... . .. .

M. C. , 10 lEH, M. Y. ROLLll :. ~1. lIEN RY Y TI ETT El . r. H.COSTA DE BEAURE AnD l\ . . DE SE 1'ES LARLEI QUE. ~ Ile \f. LÉ 'Y, Dr en Droi t. 1 (me JACQ. ALBEHT- LA\IllERT. Il

PUBLICATIONS

. BES t' R D, . . BORNAND . G. BRECARD. M. LODS . A. M Ll..ET.

FFE1' ..IL. R. REGtn lEy.

e ve te au Siège de la l igue, 12, rue Guy-de-Ia-Brosse, PARIS. (C. p. : Par' 1824-81)

J . A LlIERT- LAMBE liT : Au " 'eutll" d, l'E"la lle ' \[: Il ... ul'l ltie uu Coup.< hl.> • . . . . • • . . • .. . • 2 l,·,

Cil. BAUDOI La p,,', h'lIIa ly- '1 Ip, i li n"; ,1,j I IlH[UIIIII- ([ 35). ...... [lr.;;O

[RA ÇOI CLaRe: L.' P<nit '1l, 1,'I' 0111 [,k",hllz (,li.· •. ) (1934) ........ grat1lit

L mlt·tll •• t ,\ •. Cha n t ·1011

(.l. -d-L .) (\033).............. .. . . ... gratuil Le: Co tiTI'. POURU fJ n!llSUTION PU (ruMe (do-

r UlU- ut ... diV r .... - Une ,·uqllt1tr i H ll r nalio-

'vV . • lorwD : 1:: 1i,,,he' h Fry 1"\Y<,c 1'0' t rait} . • . On. ~IouRFT : L,,~ tllfant· '-n ' u:l icl' (1932) ..

011. 1 . . ['"UI.- ON COI,;R: Q,," lqllf's C(lil iùtrrl -j"Jl8<,"1 Prno l iluli", ,('" n inc"rr,(1931)

V ICTOII ShJH E : LI" H I ll lm ., Oan. 1.1 l', i s ".

,r. ICI. : ~"tl il.I., \"rl',h· ......... ' .. ' .. . .

H. VAN ETEl'! : La Mu i'l" .1,," le~ PI·i -• »11' (1933) ........•..

2 lr .

20 fI' .

fI. 15 I I'.

1 î, .

~ fi •

:! r.

~f)

50 :;0

Ilalo. 'Il; .) (1932) (Jp uivr) ..... , ....... . ' !!I<lluil AIE'l\ I , A,','. Cayrl ,n. (1~1;j~) ... .... .. .. 1'1 r .. .

L.. l'l'i'UH> aux Etat - Un i (1931) L' t::tau li: 'Il, 'Il . bu in (1932 \ .•.

L" Ré!!,m,' p'.ni ll'u t i.<Ïrr br Ige ( 1927)

T.t'p,>" hli· m' ·11 1'.\t1ule:c ' n" 01 elin-

gt.oIll 'l

EQUIPE MUSICALr PES P llISON8 : L~ • !i r.lI· k t1'Orp hée (R""ul'i l 01 ~ le t trc_). • . .. .. •. 12 r ".

G. KAPPLNBURG' L .. s P .. i "JIlS d,< {"fil "''''' (926) ~ fI' . 25 • [A DG. L Évy: L ,'s <lll d ia i, Po< du Tl'}, Hla l l'our

Entanl' - D ""\:-'lJé", R ,'ppurl' II I (10:l3) 25 r ...

<J1I""1" (193- ) .. . ... .. ..... . ..

II . VAN TTEN " E. DALLI' RE: L'Enfance CII U ­

pa hl .. - Le VisitL'ur ,I~ prio;ull (1 933)(,;puisé)

(envoi franco de port et d'emballage)

3 r.

:2 fI' •

1 Cr . 50

a ire Bu lletin est ouvert à toutes les opinions. La Rédaction laisse aux auteurs la responsabil ité des articles pliés.

olre Bulletin an nonce tous les ouvrages ui lUi sont adressés. Il donne une analyse de ceux qui peuvent intéresser particu lièrement ses lecte rs.

Il accepte l'échange avec toutes les Revues françaises et étrangères traitant du droit, de la médecine, de la psychologie et de la pédagogie des enfants.

Son centre de documentation est ouvert à tous. les livres, revues, coupures de presse, etc., peuvent être consultés sur place.

;Jf" ANNÉE DÉCEMBRE 1935

POUR L'ENFANCE 4j COUPABLE Bulletin d 'information

de la Ligue d'Étude et de Réforme du Sta tu t de l'En fa nce délinquante

SECRÉTAIRE DE LA RÈDACTION Mlle Magdeleine Lév y

Docteur en Droil

12, rue GO~'-de-18-Brosse, PARIS (V" ) Tél. : GOBELINS 16·62

A bonnement annuel ............ .. . Étranger ...... ... .. . . .... , . ........ .

CHÈQUES POSTAUX

20 fr. 2S fr.

Pour )' Enfance c Coupable » - Paris 1369·48

Les questions ~réju~icielles à la protection ~e l'fnfance Cou~a~le

On ne sera pas très surpris qu'un professenr de droit pénal, victime du pli professionnel, emploie un terlTLe très compliqué pour exprimer une idée très simple.

Les techniciens appellent questi ons préjudi­cielles (pré-jndicium - avant jugement), celles qui, surgissant au seuil d'un débat criminel , exigent une solution préalable, étrangère à la compétence du tribunal saisi de l'affaire. Il faut alors surseoir au déba t, et porter cette question devant une autre juridiction, mieux qua lifiée pour en connaître.

C'est bien un débat pénal que cette Rev ue ouvre chaque mois devant ses lecteurs, en leur soumet­t ant divers lUodes de rééducation de l'enfance coupable. Or la nécessité de cette rééduca tion prouve que, vis-à-vis de ces enfants, la société s'est montrée inférieure à sa tâche et qu 'elle encourt une responsabilité morale.

Comment sanctionn.er cette responsabilité? Comment remédier pour l'avenir à cette infério­rité? Voilà la question préj udicielle.

L·a question (( principale )) , celle d e la rééduca­tion, relève de milieux spécialisés : elle dépend de personnes qui se dévouent aux soins del 'en­fance. La question j( préjudicielle )' , susceptible d 'être comprise et résolue par tous, relève tIu tri­bunal de l'opinion publique. Et notre brève évo­cation servira, nous l' espérons, à situer le pro­blèm e de l'enfance coupable parmi d'autres pro­blèmes sociaux, éléments importants de sa solu­tion.

* * * Récemment les Allemands ont pris la ques­

tion (( ab ovo n. Le terme, ici, n'a rien de figuré . P a rtant de l'idée juste que la criminalité juvé­nile est due pour une bonne part à des antécédents héréditaires, donc à des causes physiques, regar­dant, par une notion plus contestable, tout le

problème social - et le problème international _ C011lme un p rohlème de race, ils ont préconisé, et ils prati quent, dans une assez large mesure, la stérilisation des malfaiteurs et des anormaux. Nous ne citons guère cette suggestion que pour mémoire, telle1l1ent elle répugne à la mentalité frallçaise d'aujourd'hui. Indépendamment des objections d'ordre 1110ral et religieux, l'affirmation de la fatalité héréditaire, sur laquelle elle repos , est contestable et l'innocuité des pratiques qu'elle suggère, douteuse.

:\Iais l' (( eugén ique ») connaît cl'autres méthodes que la j( stérilisation ), ou que ( l'interruption de g rossesse n, également pratiquée dans certains pays d'Europe depuis la guerre. P révenir l' éclo­sion d' éléments douteux est 'moins ùnp01'Lant peut­éll'e, que de favoriser celle d'éléments sains. Tant qu'on ne songe pas à {( collectiviser n, à étatiser l' enfance à la mode soviétique, la famille est le seul milieu où p uisse s'épanouir la personnalité de l'enfant. Aussi tout ce qui conconrt à l' assai­nissement physique et moral de 1a famille est une contribution il la lutte contre la criminalité j u vé­nile. Sous notre régime de suffrage universel , la condition primordiale de c.et assainissement est l'institution du vote fa ·lJ/.ilial.

On préconise fort, à l'heure actuelle, l'introduc­tion du suffrage féminin. Je n'y contredis pas, car la femme est, par vocation, le meilleur organe de la défense familiale, le m eilleur interprète des exigences d'ordre moral qu'elle entraîne. nIais le suffrage familial qui présente, a u double point de v ue de l'intérêt général et de la justice, tous les avantages du suffrage féminin, procède d'une conception moins individualiste, plus vraiment sociale, plus conforme, à ce titre, à la tenda nce actuelle.

* * * Dans le développement de l'enfant, le milieu

Page 3: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

'POUR L'ENFANCE" COUPABLE"

Jour un rôle supérieur encore à celui de l' héré­dité.

Les mêmes fléa ux, l'immoralité, l'alcoolisme, la tuberculose, qui ont ruiné l' enfant avant sa naissance, se ù.échaîneront, presque fatalement, cOlltre lui , d ès ses premières années.

A ces fléaux , il sera it injuste de prétendre que notre société soit rest ée indifférente. I,e progrès incessant de l 'hygiène, le dé\'eloppement des ha bitations à bon marché, la lég islation sur les assurances sociales attesteraient le contraire. ~Iais 011 ne manquera pas d 'être frappé de la pré­p ondérance , sinon de l'cxclusivité, clans ces préoc­cUlntiolls, du point de vue matériel. La porno­graphie qui s 'étale impunémcnt aux devantures, le cinéma insu ffisam ment sur\'(~illé par la ceIl­;'ure, la réclame que, par le récit et la uravnre, les j ourna u x d' i nfor11la tions fon t chaq ne jour aux exploits des malfaiteurs, l ' instituticlll démo­ralisa nte de la I,oterie nationale à laquelle on n'a pas craint c1'illtéresser des pupilles de l'Assistance publique, l'abus de la réclame, l'apologie cons­tante du succès obtenu par la fraude ou par la \'io­lence tant dans les rapports internes que dans les rapports internationaux, voilà les bacilles d'où naît, forcément , un jour, si l'on n'y prend garde, le fléau de la criminalité juvénile. Je sais bien qu'en France, plus lleut-être que clans les pays voisins, la réaction qne ces dangers appellent ::ie heurtent à l'impas::;ibilité surprenante de l'opi­nion ; mais des gouvernants, conscients de leur rôle social, ne borneraient pas leurs visées à la politique qu'exprime le dicton COllnu : « Je suis leur chef, il faut bien que je les suive. )) Ils s'atta­cheraient à renforcer l'action cles groupements qui, conscients de cette nécessité vitale, se sont form és un peu partout pour défendre l'hygiène physique et morale. Or, pour atteindre ce but, il faudrait conférer à ces associations, le droit d e poul'su.ù:re en jusÜce CÙJû c11tcnt ct Pinalem ent, les infracüolls crux lois qui ;brotègcnt la m oralité pu­blique, car l'action du ministère public, pour l)ien des raisons, se révèle insuffisante.

J e n ' igno"re pas les précautions que cette inn o­va tion, souvent préconisée par cles Congrès d e juristes, exige, s i on veut éviter clu'elle OU\Te largement la porte à des abus. Mais ces difficultés d 'exécution sont surmontables, Elles ne sont un obstacle décisif que dans les discours d e ceux qu 'un intérêt difficilement avouable incline à paralyser cette réforme.

* * * Or, il existe un domaine oi:! cette forme de l'ini­

tiative privée se manifesterait avec une efficacité particulière. C'est la réPression des sé,,'ices dont

sont l'objet, de la part d'éducatelt/rs sans scrupules ou de parents dénaturés, ceux qu'on appelle (( les enfants martyrs ll . Et, actuellement, on al' im­pression d'une recrudescence de ces mauvais traitements. J'ignore dans quelle mesure CE.tte impression est due à la réclame journa listique , ou correspond au contraire à la réalité . Ce triste p héno11lène , qui n'est pas le fru it d' u ne génération spontanée, est dù il la désorga nisation de la fa­mille, aux progrès de l'immoralité et de l 'alcoo­lisme ; aussi appelle-til beaucoup moins un remède spéci fiquc que des remèdes d'ordre gén ' ra I. La réaction instinctive et immédiate du rm bl ic con­siste à réda n, e r ]' aggrava tion des pei nes qui frappent , d 'a près le Code, les mam'a is parents Il mécollnaît insi cette érité, c nt fo is démontrée par l'expérience , que des péllalités e.'cessÎ\'es , ne font que compromettre la répression, Sans doute, le syst ème de notre Code pénal n 'est pas irréIJTOchahle : il appelle des réfofm s de détail, ct llotamment ulle plus grande protection de l'en­fance U)J1tre les attentats il la pudeur. ~riLÏs les peines édictées par le Code (Ic i 1898) ne sont pas trop faibles; elles comportent la réclusion d ès que les sévices ont entraîné Ulle maladie de plus de 20 jours, les travaux forcés à pe rpétuité s'il y a eu infirmité perma nent e, la veine capitale s i la mort s'en est suivie, même en l'ah~, enee de toute intention de la dOllner (Art. 312) . La vérité cst que ccs sanctions sont co·mprn 1l1.ises pa l' un \.'ice f Oll damental dt.; 110tre organisation ju.dicùli/'c,

Le jour où l'opinion, surmontant un préjugé qu'alimentent certaills intérêt::; professionnels, exi­gera la ré/onne du jury - réfonne qui ne consis­terait pas clans l'exclusion de l'élément populaire, mais dans une collaboration plus étendue et !Tlieux organisée des magistrats et des jurés - un grand progrès de notre justice pénale sera obtenu, dont lJénéficieront les enfants malheureux.

I,e grand criminaliste italien Enrico Ferri, clans sa « Sociologie criminelle " (lésigne par le terme «( substitutifs pénaux li toutes mesures pré­\ 'entives qui abaissent le taux de la criminalité, ct, pa r suite, l'obligation de recourir à des mesures de redressement, perspective particulièrement dou­loureuse lorsqu'il s'agit d'enfants ou d 'adolescents. En proposant aux lecteurs de cette RenIe quelques '( substitutifs péna ux », nous nOlis sommes peut­être placés en marge de son programme; nous nous en excusons à peine, convaincu ql1'une qnt::s­tion ne peut être creusée profondément et résolue de façon exacte, que si l'on a pris le soin de s'en scruter attentivement les alentours.

H. DONNEDIEU DE VABRES, P;'ojesseur à la Faculté de D roit.

POU R L'E('FAKCE .. CUUPABLe ., 3

L~ET ABLISSEl'IENT OBERLIN Maison de rééducation pour jeunes garçons, à Schirmeck-labroque

C'est dans la riante vallée de la Bruche, a 1.1X confins du départe11lent des Yo"ges et du Bas­Rhin non loin cle (1 l'anciennc fronti ère )), qu'e t situé' l'Etablissement Oberlin, maison cl r&éclu­cation pour enfants cléliuqu<lnts et difLcil s.

Deux grandcs maisons bourgeoises eLltol1réc:..; d'un parc, un jardin potager, tel est le cadre accucil­lant de cet établissement où l'oJ1 cherche à recl rc:-i­ser et il réadapter à la vie sociale cl e jeunes garç()n~ cl e 7 à rh ans. Ce sont cle:-i enfants con fiés p~r le> T ribunal pour enfants, l'As istauce P l1bllq UC,

di verses (CU vres ou les parents eU. ' -m êmcs. Il s'ugÙ toujours d 'en/anis , qui, pa;' leur comportem ent: ont '/JumLri qu'ils éta ient il/caiHI bles de s'adapter a un milieu jarnihal · mt soàal ·11O/'IIWl.

On cherche dOJ1c, avant tout , il les con­naître pour compren(lre l'origine de ce conflit, pour pouVOIr ensuite , en se servant des pos­sibilités de ]' enfa nt , re­constrlli re quelque chose de positif et l'aider il reprellclre une place nor­male clans la sociét é .

ration protestante, il accueille, néanmoins, les enfants de toutes les confessions et leur donne la pos 'ib ilité de pratiquer leur religion.

A Oberlin, on s'est débarrassé d'abord de cette vieille idée Clue les enfants viennent là parce qu'il ::iont punis et qu'ils doivent purger une

r eille. U n enfant a volé, vagabondé. Ce n'est pas

enfermé ct obligé de faire un travail ennuyeux dans une atmosphère morose qu'il deviendra du jour au lendemain un garçon honnête, stab~e, sachant résister aux mille tentations de la vIe.

E t d'abord, pourquoi a-t-il volé? Parce qu'il avait faim, par sport, par vice, entraînement, klepto111anie OUn l l'instigation de ses parents:

- La première quesbon qu'il faut se poser devant un enfant, quelque délit qu'il ait commis, est donc: POURQUOI l'a­t-il C01U11U:S ? Et ponr arriver à trouver la ré­ponse, il faut observer le mineur et chercher en toute loyauté à le com­prendre.

Aussi à l'Etablisse­ment .. Oherlin, les ga::­çons sont-ils d'abord mIs en observation. On les étudie au point médical.

.If itllOdc de /, ' E tablls ­SCI/lent Obcrtz:n . - S 'in l:'­pirant des méthodes bel­ges, les fondateurs de l'Etablissement Oberlill ont cherché à faire

f aça de de j' éia bhseme nl ln petit laboratoire psy-

quelque chose de cOl11plètem ntnou au cIe vue esprit et méthodes de travail.

. t .' hologiclUE' lJermet de les observer au point de au pme ' ~ . _ v ue mental (méthode"cies t est s), .

Il peut sembler hardi de comparer le modeste établissement Oberlin aux maisons de rééducat ion belges, modèles en la matière. Ce sont pourtant les mêmes méthodes et, si les réalisations ne sont pas toujours parfaites, il faut se rappeler que l'Etablissement Oberlin n'a que 5 ans d'existence et qu'il s'est développé au milieu cl'immenses di ffieul t és dont les problèmes d'ordre financier ne sont pas les moindres,

Quels sont donc les princiPes jond(unenti!lIx de cet établisscment ?

L'Etablissement Oherlin met à la l)ase du re-dressement moral l'éducation religieuse. ' inspi-

r) L·ètabli~.~cIl!('nl Oberli n e.sl un des [Ures étahlisSl"lllc ll t s i O' n 'est le sc 1. qui a il conçu de façon pédagogique le n '(l n .. 'S~enu~ tlt des jeunes délinquants.

~lais leur caractère sera observé dans le trav~l1, le jeu, la vie d ' internat. Ce travail, d' obser\'atIo~ se poursuivra d 'ailleurs ta,nt qu~ 1 enfant sera a J'Etablissement , l' œ uvre educatlve devant, sans c sse, se baser s ur une connaissance scienti~que de l'en fant. Cha que jour, chefs d 'ateliers et edu­cateu rs notent leurs ohservations sur les garçons dont ils s nt respo nsables, et les consigneront ensuite sur le dos~ ie r psychologique de l'enfa.nt.

ouv nt il est procédé à nne enq'uête soc1.ale a fin de connaître le milieu où l'enfant a

grand i. Cette enquête montre , la plupart du temps,

que le milieu familia~ a été, :inon totalement absent souvent incomplet et 111suffisant. , , l'

Il fa ut dOllC «{Iant tout tâcher de donner a en-

Page 4: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

4 POUR L'ENFAN"CE "COUPABLE"

jant - dans la mesure oit la vie d'internat le permet - une lu:e familiale nornwl.

Les garçons sont partagés en petits groupes d'une q1tÙlZiÜne autour d'un éd1f.cateur (il y a en tout environ 65 garçons), ils n'ont pas d'uniforme; les repas sont pris en commun avec le directeur, sa femme et tout le personnel. Quelques présences féminines dans cet internat de garçons contribuent beaucoup à créer cette atmosphère familial.

Au point de vue travail éducatif, deux grands principes :

- Donner au garçon un métier qui lui permettra plus tard de gagner sa vie.

- Ocwper ses loisirs de façon à lui donner le sens des responsabilités et le préparer à la libé­ration future.

Au point de vue travail, 011 distingue deux

La leçon de musique

groupes: « les petits », c'est-à-dire ceux qui sont d'âge scolaire et pour lesquels il existe un e école dans l'Etablissement même avec une institutrice payée par l'Etat. :Malgré la rigidité du « Programmé)) qu'il faut bien suivre puisqu'on présente des gar­çons au certificat d'études, l'institutrice cherche il appliquer le plus possible les méthodes d'éduca­tion nouvelle.

Les écoliers ont leurs lapins qu'ils élè,'ent avec amour, et la nécessité de nourrir ces bpins mo­tive, tout naturellement, les leçons de jardi­nage. Pour apprendre comment l'on tisse les vête­ments il y a les usines de la vallée que l'on va visiter, et pour savoir comment on fait le pain, on le fabrique soi-même en construisant un four daus le jardin. On a des collections de pierre, de papillons, de fleurs . ..

Enfin, le jeudi, les leçons de musique appren­nent à ces petits instables à se concentrer, à se discipliner pour participer à une harmonie.

Ainsi les f( leçons de choses l" apprennent aux

enfants, sans presque qu'ils s'en aperçoivent, les connaissances nécessaires à la vie .

le Lcs g;"aJ!dS Il , font lcur apprentissage, menui­sier, cordonnier, tailleur, jardinier, dans divers ateliers, sous la (lirection de maîtres-artisans, à la suite d'un examen d'orientation professionnelle et d'un stage dans tons les ateliers .

Le sui r, on leur fait des cours professionnels (dessin industriel, géométrie , etc.), ainsi que des cours post-scolaires de français, géographie, hygiène, lois ouvrières, etc.

Après trois ans ils peuvent, selon la coutume locale, se présenter, a vee tous les garçons d'Alsace, aux examens d'apprentis de la Cha mbre des lvré­tiers il Strasbourg. A la fin de leur apprentissage,

La c lasse en plein air

s'ils se conduisent bien, (lU les place « condition­nellement Il chez des patrons de la région, régime qlli les habitue peu à peu à la vie libre.

La question de l' organisation des loisirs est une des grandes préoccupations des éducateurs de l'Etablissement, puisque tout , y compris les a mu­.3ements, doit avoir un but éducatif.

On a cherché à développer chez les · garçons l'esprit d'initiative et de solidarité en favorisant l'organisation de (, chtbs » selon les goùts et les talents de chacun. C clubs sont patronnés par un éclllcatenr"qui exerce une surveillance discrète, mais la responsahilité en appartient aux garçons . Il a le club de sport , la chorale, le groupement théât ral, un groupe de e, Croix bleue Il . Les heures de loisirs se passent à organiserfêtes, matches, confé­rences, les différents clubs rivalisant d'ingéniosité et d'entrain.

Enfin, il y a la troHpe d'éclaireurs. Seuls, les meilleurs y sont 8,dmis, naturellement. Ils sont rattachés aux Eclaireurs Unionistes de France et

l'OUR L,'E.:\F.-\.::\CE "COUPABLE " 5 ----------------------------- --------~---------------------------

participent souvent à des camps régionaux ,'on même nationaux et internationaux!

En dehors de toute la valeur éducation du scoutisme, faire partie d'un groupement qui dépasse de beaucoup le cadre de l'Etablissement, donne aux enfants le sentiment qu'ils ne sont pas au ban de la société et favorise leur reclassement ultérieur.

N'oublions pas, non plus la montagne, toute procbe. Le dimanche, sac au dos et des chants plein la voix, on s'en va en bandes avec les éduca­teurs faire cIe grandes randonnées; l'hiver, on emporte skis et luges.

Cette vie libre ct saine détend les nerfs, utilise le trop plein d'énergie , oL:cupe les esprits.

La troupe d'écla ireu rs

Le lendemain, le:-garçon reprendra son travail a vec pl us cle courage, car, ne l'oublions pas, l'en­fant de justice a besoin - lui a ussi - de joie pour s'épanouir et se développer.

Ainsi, on le voit, à la base de toute cette éduca­tion est placée la confiance.

Quoiqu'il ait commis, un enfant ne peut se relever s'il se sent constamment suspecté. Au contraire, si on lui fait con fiance il fera un effort pour en être digne .

« L'éducation est un contrat bilatéral )J , disait M. Rouvroy, dans une récente conférence. En effet, il faut arriver à ce que l'enfant veuille vrai­ment, de tout son être, lutter contre ses défauts, l'éducateur n'étant là que pour le guider, l 'encou­rager et 1 ni proposer un illéal.

Certes, c'est une tâche difJl.cile. li est beaucoup plus commode de soumettre l'enfant à une con­trainte extérieure qu'il rejettera peut-être dès qu'il sera libre.

A l'Etablissement Oberlin, on est sans cesse hanté par l'idée de ce que le garçon deviendra plus tard. Et on a raison, car il ne s'agit pas de mâter de jeunes fauves, mais de préparer des

n projet de Maison d'accueil (Centre d'observation et de triage)

Va ns notre dernier nU'méro, 1/01tS avons, en ana­lvsa nt les décrets-lois sur la p1'otectioll de l' Enfance (Ùli1zquante, signalé que ce qui les rendait souvent 'inefficaces, voir, parfois, dangereux, était l'absence de maisons d'accueû Olt centres de triage, destinés cl receîJoir les fCHues vagabonds soustraùs à la prison préventive, les enfants difficiles pour lesquels un Placement cst réclamé par leur parents. Nous pen­sons que nos lecteurs seront heureux de lirc une étude '/lloutrailt ce que pourrait être cettc maison d'accuâl et de triage.

U ne circulaire du Carde des ;::~cea ux en date du 8 avril 1935, que nons avons publiée dans le numé­ro d'avril de notre bulletin, adressée anx pre­miers présidents de cour et aux procureurs géné­raux , prescrivait la création de maisons d'accueil et d'ob:;crvation où puissent: " êtle Sl ftis ,lllllll: llt gard~'s et co nvellablemcllt traitls, 1( les millcurs silllplelllellt vagabc nds , les l.u telll"S (e " IJetit· délits l.U ceux e ll dallger lllora.l jusqu'à le " Cju ' nlle d0c i<Lll défillitive SOIt intervelll.e les COll, " l'ernallt, la lll aisoll o'anêt sen it ui llsi ~ vitle à la "pl llpart.. Celtc nlUiscll d'ncu:e :l se. vant cll,ssi de " l'enl lC d'oh;;", "ation et de triage, grâce à la colla, " boratioll <lu corps médical lTI LIsl' ulill (,U i t minin.

Tel est, donc, bien défini le rôle que jouera la maison d'accueil: Observer, h'ie1', et, dans une annexe de l'établissement qui formera un centre de réadaptatio-n, rééduq1ter.

Le but initial étant de soustraire à la prison démoralisatrice et corruptrice des enfants qui ne sont pas vraiment pervertis, voici ceux qui de­vraient en bénéficier :

1° Les enfants inadaptés, signalés par lers pau­rents, l'école, les patronages, pour troubles du caractère et de la conduite;

2° Les enfants arriérés ou anormaux ; 3° Les en/mûs en danger moral dont les parents

doiveut être l'objet de mesures judiciaires, signa­lés par les tribunaux (ceux dont les parents mé­ritent, par suite, d 'être déchus de leurs droits de puissance paternelle) ;

4° Les dé1inqnauts ayant commis un premier petit délit (vol de récolte, vol à l'étalage, vol de bicyclette) ;

garçons à la vie, de leur apprendre à être fort devant la souffrance et le mal et à accomplir leur destinée d'homme avec dignité et loyauté.

D. GRUNEWALD, A ssistante sociale .

Page 5: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

POUR L'ENV N eE ., COUP_-1. BLE "

5° Les vagabonds. Le Personnel. - Le personnel des maison~ d 'ac­

cueil devra être très soigneusement recruté, il vaudrait mieux ne pas créer de maison cl' accueil du tout que de ne pas y mettre un personnel à la hauteur de sa tâche. Il faudra, tout d'abord, s'in­quiéter d 'y placer un personnel suffisamment nombreux pour que chaque enfant bénéficie d'unc attention suivie et d'un iraÙement Z:wiii izducf.

Comme les 2/3 des jeunes délinquants n'ont reçu qu'une instruction très insuftlsante, le stage qu'ils feront à la maison d'observation et de triage, doit servir à leur donner au moins les premiers rudiments de l' instruction ou il dimi­nuer les plus criantes lacunes de leurs pauvres connaissances générales. Aussi, le personnel sera­t-il, surtollt, recruté parmi les membres de l'en­seignement et parmi les travailleurs sociaux. En aucun cas, on ne devra prendre des personnes n'ayant pas de formatl'on technique. Avoir U11 lion cœur ne suffit pas, et une place dans une maison d'accueil ne saurait être considérée corn Ille 1111(' sinécure offerte à ceux qui ont passé de longues années au service de l'Etat dans des branches qui n'ont que de très lointains rapports avec l'éd ucation .

Le directeur devra être, le plüs possible, un péda­gogue spécialisé dans l'éducation des enfan atteints de troubles de caractère (chose relative­ment difficile car les illstituteurs ne reçoivent pas de formation de ce genre dans les écoles). Pour une petite maison d'accueil, il faudra, au moins, un directeur-éducateur, un éducateur capable de donner des leçons de gymnastique, une cuisinière pouvant faire oftlce d'infirmière (car l'élément féminin est indispensable dans une maison d ' ac­cueil) et un homme de peine.

Vie de l'enfant dans la maison d' observation. -Dès son entrée, l'enfant sera isolé pendaut quel­ques jours (3 au moins), durant lesquels il n'aura aucun contact avec ses futurs camarades, ceci afin de lui permettre de réfléchir. Il aura, en revanche, à sa disposition des livres, du papier et de l'encre, et on l'engagera à écrire ::ioit à ses parents, soit simplement à raconter les faits qui. l'ont amené à la maison d'accueil (ce procédé, aidant les éducateurs à se faire une appréciation du caractère de l'enfant et de ses réactions mo­rales, a une grande valeur éducative).

Puis l'éducateur visitera l'enfant dans sa cham­brette, s'entretiendra avec lui et cherchera c<

gagner sa sympathie. L'enfant ne devra, c1u reste , jamais être mis en dortoir, m ême lorsqu 'il sera de nouveau en contact avec ses camarades, il doit, toujours, être seul la nuit. Il recena, égale­ment, les visites de l'aumônier.

Puis . il sera soumis à '/Ill examen médical ct psychialriques , atln de dépister ses tares physiolo­giques ou mentales (qui existent dans 75 (~;l des cas au moins) . Au une maison d'accueil, si petite soit-elle, ne p ut s passer cles consultations régu­lières d'un médecin et d'un psychiatre. Il subira également un excmw'I'/ d' ()JIicntalùni professiu11nelle.

Les résultais de tous ces examens, auxquels s'ajout eront l 'enquête sociale faite sur les causes du délit et l'opinion des éducateurs, forrlleront le doss ier personnel de l'enfant, qui le suivra dal\~ les établissements chargés cle faire son éducation, . t s ra communiqué au magistrat (dans le cas de jeunes délinquants) . Ainsi se trouvera éclairée et facilitée la tâchc du tribunal et celle des éduca­teurs futurs de l'enfant.

Occupations de l'enfant. - On s'efforcera de ne le lai-s r jamais inoccupé, car il faut proscrire à tout pri.:-- l' oislvet é, la rêverie, ou U11 travail ma­Duel trop machinal (enfiler des étiquettess mettre de biscuits en boîte, etc.) sauf, évidcm­ment, si des difticultés pratiques ou une très gmndc arriération mentale cle l'enfant ne le per­mett nt pas (dans ce cas l'enfilage d 'éti(!uette ou l'empaquetage de gùteaux sont mieux que rien).

L 'ellfant devra, surtout, avoir des heures de classe (au moius 4 par jour, 2 le matin, 2 l'après­midi), coupé ~ - par des récréatio11s, saut, courses, foot-ball, chaque fois que l'espace disponible le p l'mettra) et au moins 45 minutes de gymnas­tique chaqu jour. 1. Rouvroy, directeur de l'Etablis élllent d'Observation de lVIoll (Belgique), dit que ta gyml/astique a lm grand rôle éducatif, te jlrojesseur de gv mnastiquc deuiel1/ un professeur d 'é'l'lcrgic, de Nu'sw'e, de l'y/hlnc. On tiend ra compte, éviclemmellt, 110n de l'âge réel du mineur, mais de ses po "'ibilités physiques, de SOI1 tempérament.

L s douches seront <ltlotidiennes si possible, car l' éduca tion de la propreté est une nécessité physique et morale.

D leçons de choses. de courtes causeries, vien­(!Tont compléter le programme. l.~n appareil de T . . F. , un phonographe, \,iendront illustrer et égay r le, leçons.

Ainsi la maison d'accueil soustraira les enfants à la prison prévent ive, elle sera la plaque tournante qui, en les ob ervant, fera le triage des enfants am n é. de sources les pl us différentes . ::\la iSOll d'accu il chaleureux et chaud, établissement d'observation intelligente et éclairée, le Centre

triage era la base des décisions du Tribunal pour Enfants , l'indispensable auxiliaire de la lutte contre l'adolescence délinquante.

H E :..'RY VA~ ETTEN. Sccréiaù'e général de la. Ligue " 1"01'1' l'E nfrJ.7!ce Coupa ble ».

1'0 R L 'ENFANCE " C UPABLE " 7

Résumé schématique du projet de Centre de tr iage

EN FA NT~

ou

Pd~ronago~_~~~e~t ____ __ In~e .. nar.s d; vers

Ecole,:;

CE.N T RE.. E)(amen~ "_ pJychlâl r"qu~ •

..._---11

lD O B S ERVAT ION.

~ 1 ~amen.s ~ lir~v~.'X

L0'6oroloir~s ~ ~~

SaI/es

de

r prd li Cl Uf!>

I. n~erna~.s

Hopitaux ,..As il e~ d 'Aliènè~

Commissaires de Police A")5i"tdn~e.s de Polic<i! _

Services sociaux d,'vers

Hopitaux. Mairies Cai5se de Compen.sahon

etc .

Onen/a!;Ofl

prO/P5SIQ/lflf'jjr

Liberté s urveillù wns la (d",; Ile

Placerne n r à la campagne

J

J

Page 6: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

POUR L'ENFANCE " COUPABLE"

JEUNES VAiABONDS î~l r (J us croy ons intéressilht pour nos lcctel rs de voir d'aprè s des cas pratz:ques à quels en fant· s'ap­Plique le IIOlt1/cau décret-toi sur les mineurs va ga­bonds . On se mppeUe que c'est 1IJ i e mesure de javeur (Puisqu'elle les soustrait à la /Jris o/1 pYéi'entii'e el au Trilmnal pour Enjants) pour des minot;·s pa/'­lù;ltllèremcn/ (ügncs d 'intérêt (1).

Enfant malheureux

R OGER Q ... , ro a ns . Délit : Vagal.Jondage. A ét é trouvé erra nt dans le: rues , il a a it été mis à la porte par sa belle-mère .

.Situation familiale. -- La mère, act uellem n t décédée, était as 'ez légère et se li, .ait à l' alcoo­lisme.

près sa mort , son mari -'est mis en ménage avec UJle jeuJle fi lle à peine plus âgée llle Ro e r qlÜ déteste l'enfa nt ct le rend très malb ureux : elle 1 frapp ,et 1 fa it battr par son mari, lors ue ce demi ~r ren t re le so ir. Des voisins avaient m êm e déposé une plai.Il te au comnllssa ri a t.

Vl:e de l·wjant . -- AI rès a oi r obteuu son certi­fi cat d " t ud s primai es. Roger été laissé à lui­même. 0 11 ne s 'est préoccupé ni d l'orieute r pro­fessionnenemen t , IÙ de lui dOllllel- Ull emploi, sa bell -mère pr6f ~ a llt le garder à la maison et lui faire faire 1 ménage.

II n 'a commis aUCUll \'01 et s' il a ét ' t rouvé sans domicile c' t parce qu 'il a.vait été mis à la porte de chez lui.

En ré 'u mé : llll enfant qui n'est pas p rverti et à qui il ne manque qu 'uu bon foyer pour hi TI

se conduire . Ici le décret se montrera bienfaisant en Il rmet­

tant d e placer d . ellfants dans des situations ana­logues, ava nt q u ' ils ue se perve rti ' ent.

A noter que le comm issai re de police ét a it d'a vis quel' enfant mentait "t qu' il étai t bien t raité.

Pro positi()'II . - r:e con fie r à une œuvre ~ui ne comporte pas d 'enfa nts pervertis et qui le place­relit ensuite à la campagne .

.Jugement . - Ratifie la solution proposée. Quelqu es "no is Pl'us tard. -- Roger donne t oute

satisfaction da n ' son placem nt à la campagne .

Fugu~ur d'habitude

R OGEl< T .... I6 ans r /2. DéHt. -- Yagabondage. Arrêté Boule\·ard ... a u cours d 'un rafile . . y. nt

Il) Voir numéro précédent.

---------------------------------quitté -a famille, R oger vivait en hôtel, tirant ses r ssources de la vente d'allumettes .. .

Sitll ation fam diale. -- Parents décédés. r;enfant a été élevé pa r une t ant e dans une famille honn ête. trav a illeuse. de très bra ves gens .

R oger à 6 frères et sœurs , tous t ravailleurs et s ' r ieux. sauf l ' uu d' eux, qui a dù être placé dans une col oll ie péniten tia ire.

S ituation matérielle suffisa nte, par suite des hab itudes de travail de la famille.

Vic de l' en,jan!; . -- R oger est un vagabond cie t empérament q lLÎ . dep uis l'âge de 12 aIlS. aime la vie errante : il a besoin de liberté. déteste être dirigé et commandé . Auss i a-t-il fait 10 places, où il n 'a donné satisfaction que clans la mesure Oll il av' it Utl peu cle liberté.

es fu gue e multiplient. Paris. surtout, l'attire (l ' in lÛp ' a habité la province). Il se met en route , il pied, se p laça nt lorsqu'il n':l plus d'ar­gent. re}Jartant ensnite. A Paris, il a vécu dans la misère, mangeant aux sou}Jes populaires, fai.sant tow 1 -- métier'.

N i s dém êlés avec la ju 'tice. ni un sé jour de 2 ans d an, nu patronage (Oll du reste, il s'est bien condllit). ne l'ont dégolÎté de ses fugues . A peine rend u ~l -a fa m ille. il a recommencé.

I l est intelligent et se rend bien compte de ses fautes , mai son t empérament de fugueur l'em­porte et il repart .

D'apr s l'examen médico-pédagogique. Roger est un gar On paranoïaque et vaniteux. se croya nt persécut ' , t supé.rieur à 5011 entourage. de moralité très dé bile : incapable de mettre en actioll les principes q u ' il connaît, vagabond par constitution .

Proposition . - Le J ugcmellt, en accord avec l'enquête socie 1 , déc ide de le rendre à sa famille, sous la surveillance du tribunal.

On remarquera combien cette solution est insuf­fisa nte et ne se justifIe q11'en l'absence cle maisons pour le r · d ressemcnt des anormaux. Il faudrait un traitement médical. car plusieurs fois, déjà, R oger a été mis en liberté surveillée sans succès. , i cela réu' 'it cette fois , il faudra l'imputer soit à un J.élégué p a rticulièrement capable de le diriger. soit à l'inculpé lui-même ... soit au hasard .

Vagabondage aecompagné de vol

.MARI' .. . . 14 ans, russe. D élit. -- Vol et v agabondage : étant en fugue depuis 8 jours, Mari u' a volé ulle bicyclette déposée dans la rue. n n'en n'est pas à son premier vol. L'année der­n ière, déjà, il a commis plusieurs délits: soustrac­tion d'une boîte de bonbons, à la suite de quoi il avait 't' mi - cl1 libert é surveillée par le Tribnnal ponr Enfants, p uis vol de fils électriques et de

POUR L'E FANCE " COUPABLE Il q

tuyaux de plomb dans un immeuble n con truc­tion. p eu de t emps avant son inculpation ac­tuelle.

Situation jamûù:de. - Les parents, russes tons deux, sont " emlS en Frallce 10 rsllue l'Larins a \'uit 3 ans . Ils habitent en hôtel meublé. Illais ils ont , autrefois, en Russie. connu des jours meilleurs. Le père , chauffeur de taxi. est travailleur et probe, mais il fait du mél1:J. ge un ellfe r par sa brutalité, son intempérance et ses infidélit's . La m r , femme très sérieuse est, m alheure l1sC' lllent , molle et apa­thique.

Vie de l'cnfant . - Fils unique, Marins, g râce à SOI1 intelligence . a fait d 'assez bonnes étude ' (Certifica t d 'étunes, et instruction un peu supé­rieure). :Vlais il s'est, en ' lùte , fa it renvoyer rle l'école, ear il sc montrait déj à dl rftcile ; il étai t paressellx, volait (lans les grand s magasins, fai ­sait de fréquentes fu gues.

~Ii s en apprentissage, a lor chez Ull orfèvn:', il a été jugé tout à fait inapt e. Actuellement, il est a pp ren ti tôlier.

Vis-à-vis de sa famille . l\Ia ri us s 'est montré, dès son plus jeune âgeJ sourno is, viol nt. voleu r, fugueur (déc01lcha nt, P ' rfois ~l:'i jours de suite) .

Actllellemel't, on sent qu 'il a fa it des efforts . depuis se,'; déli ts antérieur pour s 'a menc1er, mais il est de ca raetl're oscillant. 'e cl' cou rag ant faci­lement : aux pé'riodes de t rava il ct de b onne v o­lonté. succèdent des époque::; plus mauvaises , pé'!l­

dant lesquelles il commet des viul !lces , des m en­songes. des fugues, des vols.

D'après l'examen médico-pédagogiltue. l'intel ­ligence de l'inculpé est tout à fait 110rmale , n~ a i s sa moralité est manifestement débile. il n 'a 111 le sens de la justice. ni celtli l e la pitié. Peut-être a-t-il e u des crises d'allure épileptique,

Il faudrait lin traitement 111~dical pour ce r­taines d es anomalies de son ca ractère.

Il faut également incriminer son orio-ille fl1SSC ,

le déclassement social et la. malaJ.roite éducation qui lui fut donnée par ses parents (le père le corri·· geant trop brutalement, la mère le gât ant) .

Iugement du Tri bunal. -- Remis à ses 1 arents sous le régime de la liberté surveillée, qui se rév'le nefticace. car :

Cinq mois Plus tard. -- r ol.lvea u vagabondage pendant lequel l'enfant a, cI e nouveau . \'olé u lle bicyclette après a\'oir vendu la 'ien!lè, a été a rrêté dans tlll grand magasin.

A la suite de quoi. le Tribunal pour Enfant s l'a envoyé dans une colon ie p énitentiaire, où , évi­demment il ne rencontrera pas , tl 11 p lus, le trai­tement médical qui lui est néc saire.

Prostitution

Ft:r,TX Y ... , 14 ans 1 /2. Délit. - \-agabondage sp écial. Apr ès a\'oi r volé un de ses cal aracles ~le t rava il, F'li.' a qu'tté sa place et e ' t allé dem eu­rer avec des individus avec lesquel. il a u cl rela­tions contre nature .

SÙuation familiale. - P ar nt,' en iL1 ~tal1ce de divorce . L,e père , homm > paisibl et de ,-'ie régn­lière, mais timide et effac' , a la gard' de ' illculpé . J,a mère, est coureuse , cl probi t é dout euse et vit actuellement e ll ID' n'tg . E lle se dbintéresse complt,tel1lcnt de son fils. 11 antr enfant . issu clu mariage, est aussi Li caract ère dillic i/e et ws­pecté de mœurs a nurmal s.

. 'it-uat-ioll matériclle assez précaire. H éràlùé. -- l,ourd e du côté mate rnel : la mère

a ouve nt de crises !lerv 11 es , de" idées tristes. "lIe . t men teuse, se c roit persécut ée; le g ralld­

père , alcooliq 1 ., b rut al, aurait déjà été poursuivi par la ju tice.

Vie de l'enjant. - L 'enfant a d'a hord VéCll avec . a mère qtU lui. a dOl/n ' des hahitud s d vie irrè­glùière : elle l' n 'oyait chapanl r , lui faisa it m anqn('r l 'école. } 'él ix a comme n é à fa ire des fugues (une p ar moi, ' ) . Re j ri.- pa r 50111 "re à 13 ans, il a '·té mis à l·école. 11l :J. is n 'a que peu ri ï ns TUCtiOIl

â cau"c le. on retard et de SOl! pen (] ';-,Uentioli. Sa mauvai "c con cl u! e et e,' vols le firent rell-

oy r. ~on p ' re CI essay é, ensuite , de lu i fa ire f ire un apprenti sag de c:harcnt i-r. :vlai::; F {:lix se nlOutmit très int11fféreJ lt, peu l lOllnête et !;OUT­

nois, I l li' onchait t outes les nuits pour renco l1 -tre-r des indi \'id us d ll1ecurs ' pédale. '. S on vice "tait Jeve nu pOUI 1 i tm orte d'artolemClIt q ui l [ai:ait courir à se ' rend z-vous.

D', prè l'ex: men lIlédico-psychologique, Félix présente le stigmates d'llllC syphi lis héréd itaire . Il pa raît avoir ùe, crise' hystériques. Très colé­reu, . ayan t le gOlÎt de la violence, il est, de plus, ill}tboman , invelltant de:,; histoires il1vra isèm­blables et des calom nies. ·Au point de vue mora l, il montre lme in 'fférence ah olle . J4e médecin concluait en demandau t Ul! placemeut d alis U ll

patrouacre comportant un service psychiatrique, et , 1 eut-être , p lus ta rd , un int e rnement d 'offi ce d us un établissC"llC'llt d 'aliéués .

Pratiquement l' appli atiol1 de cc diagno:; ti c sera très di ! ~ ci1e : il n 'y a pas d'itablis sclI/c lits d'a 1/o/'­'/I/-a IlX en Frall-c t, Oll devra, d OliC . met tre ce ga rçon qui est un pe rve rs grave, chez u n patron il la cam­pagne ou dans un interna t f' rm ', avec d'autres enfan qu 'i l contamine ra où, faute de traitement, il ne sera pas a mélior '.

Condl/s io //. - ) es cas qui 'iennent d'être ana­ly 'és, on p eut tirer quelques observat ions qu i

Page 7: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

10 t'OUR L'Ei-lFANCE " COU1 'AB LE"

corrorJorellt celles que !lOUS ~t\ 'ions faites dans notre étude sur les décrets-lois ("oir numéro pré­cédent) .

r O Parmi les mineurs "agabonds beaucoup, sont des malades, des pen'ers, profondément tarés, et susceptibles de contaminer les enfants simplement malheureux qui seront mis an:c eux.

20 Ce qui frappe également c'est la d ispropor­tion entre les moyens cl' investigations et ceux de rééducation, entre le diagnostic et le traitement.

----------------------------------il prend beaucoup e soin dans l'établissement

de l'enquête sociale 1. de l'e.'amen médico-psycho­logique, puis , une fois le (liagllostic établi, on ne dispose pas de maisons adéquates pour les appli­quer.

C'est ce llui c"'p lique l'appli ation oc la liuerté surveillée dan" le ' cas qui, v isiblement, relèvent d'établi semellts d'anormaux .

Notes et Inforl11ations 'i /'" !l',TI~ dt'''' Y I/ ÙJ '; tl ! ,,/or',l/nti i JT!,,\ I.1sl r.>diY': Wl:C une t!fuière o6jvcti l'i l~ , r." nl/'fof'lIliU o pl 'r; "".~'P,.i l d('s flrtich's a't:. jOU/"/lulI :r fJ /l fï! I'IH'S c ill;'" en T't~frre 1lt·e. " (Hl,\' Il e fl:;oru; qu e la cO "j'f'(wlal HHI d,:s ijlj'lJ,.m/lll{lI',~ . fW;lfi l' si 1~ .. U,)s. -('i S" fll ll'fitlwl (, lt'lISf"~', pt:,tll {il" " illf'" l.'inl ,· n Jt, .'iuscift..'l ' de ... idé,..s, O'If· ,j{ t~r · dt',,, '·ec;i .• ·,·rJlI' .... , r / "dl'T' ("', I/J Il l, {''' .'i , por d('s

/1w,)'efls jrou r,-wlltn ill ·s . C (C alf/lOSflh l'/'I~ )) (1'11 11 Ijro'}l/~/I /(:,

FRANCE

CaUSfS de la DéUnquance.

A la Golo Il i ,' pt'lI ilcu ti"i1'1J d'Eysscs. - A1I 1 c r 1IWl.~ 1<J35, l'é t :11>lisselllcllt c(;ll1pc)rtait IS4 ad olescen ((iO llt 2 '1 entrés n 1<)3 2 , ï5 ( ' Il 1<)33/:H. 1 (' 11 1<)3 5)

Sur IO (l ca ~ ptÎ~ a 1l h; ·s; ·.r<1 (Ige 111 (, yell 1<) a llS .

l) ,:Iit.' : \'c,ls qllalifits d \' ; 1:; . .. . . . . . . .• . . . . .. . . . . (;2

Va;.(abo ll<lag ~ . ..... . .. . . . . . . . . . . . .. 37 Coups et Ble%m es. . .... . . ............... Il _\ ttent:lts au.- m(l'urs et Outr::gt' S il la p udeur.. ') T" ll ta t iy (l'eI1l111' is() lI!1(·lue llt .......... ... .... . Fiancles do uanières ...... . .... ..... ... . . . .... -) l " rcss in vét ' rée .... ... .... .... . .. . ........ .. . :'lau\·ai;;(' ('ot1,lni te Ù l'.\ss;s t :\llU' Publique. . 2

Cilac li Il de l'es ddi ts, est sc Il y t'lit nCcr; lll p 8 gllé cl 'llll Oll plt •. s;ClIrs autres.

C( ):\1 >U·!O).'S F.\ ~llT,r.\LFS

rp lt eli lls complets. . . . . ....... . ... . Pè re d ispa ru 0 1\ m ort. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. '1 '1 :'lè re di paru(:' ou nlo rte. . . . . . . . . . . . . . . . .. 22

.-\baIll10 11 ués et cO ll fi(·s il \. _\ ss:st a ll ('e Pllblique. . . 1 J

Enfants naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 j . \ppn.rt e ll<lllt ù (le;; fnll 1;iks n<:mb rellses ùe

1 2 enfa n ts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . '1 enfa nts. . . ..... . .... ... ....... . . . . . . . ..... 2

1 0 enfant:; ....... .... .. . ..... ..... .. . .. ..... . q euran ts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 8 e llfa nts :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..... . . . . . . . 2

7 e nfa n 's . .. .. .. . ... ........ ... . . . . ... . .... . 6 e n fa l1. S _ .... . . .... . •. .. •• • . •• . . .. . .. .. . .••

5 en~ant- .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . I l 4 eutants .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. I I

CO/arih'. -:- Ill.e~tTé s "() 111 p!eb . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 II l1 l e . -- Syplllh tHl ues. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . .... 23

Débiles lllenta ux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Tuberculeux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . T

Ino~es . . .... .. .................. . . Post-Encé lI8 iitiq ne ................. .

otonie de IU llt- .1lauria (L<~ ,1[oft.e-Bew'r oil ). Age m oyen : r G à 1 ï a n.;; .

Sur TOO cas pris a u h a ard

P cti ts \.,,1,; . \ 'ols din' .. s . lZeccl .

Tot,d ...... . Vagabo nda ge Coups (:'t b lessures 01 trages ù la r J11rl 111 . _ ................ " .• . • • . Ll.Cen<l ie volou!.. ir e T en tutl n ! l e .1éra illl' 11ll·lIt ............... . ... .

23 Go

r

S I 12

2

(Le \',)1 e"t )(IIr'-1<l1L-l\l ~ u i [l ('('o lllpagll" ,le vagabon­dage cl ré- ciprrHlll\.'!ll\.'n t .)

l' h ;-D i'J'I ()~S 1,'.Dill.l.\U ·: S

ür p h ·li lls l'u Illpkts ..... . . ... .. . .. . ... . . . . . . . 1' "' re ù isparu 'Ht lll ()rt ... . .......... .. .. ...... . ~ll' (}ls1 arue o u III rt.' ..... .... ........ . . .. . A allt dé ah:.. ndolLnés et l'o l1 fiés Ù 1'. \ss isU:n('c

'Pu bl iq ue o u autres II ;-rcs charitables. Enfall ts na tnrels (légiti lll és o u 11" 11 par la s lIite) .

!\.pparte l1'lnt à cl s falllillt,S lIombr u 's (le : :lI ('llfants 1 l en fa n t s

() c ufan s 7 e nfants (, cntan ts 5 en 'ants f ' ti ra nts

'1'0 al. ............... .. ......... .

S colarité. Tllettrés rO lll p! ts . .. . ..... . . . S(/I/té. D ébili té Ill l'll l:dc g ra"e .. ..... . ... ... . Délits cr/ re/at '01lS di rectrs (lI'ec le chôma ge . ... . . ,

Ll O". EnJaots ma.rtlrs.

(,

25 1 0

8 13

-,

2

.ï 1 2

:l

Hl

1 2

8 <)

L'<llllÎ('~le ct s <l tlci n ' Jurés cl'.\.ssi s s de Lyo ll , rél!' nis e Il asse11l b l ~ _ ~':Jl 'rak 1 1.) 10 '35, a é mi"t le n ,,' u su i "<1111 «(on ·tatant l' in suffis <l uce d 0S s<t nctio us pro­lIo ncées par les tril ulIaux du m illistèr public .. .. ém et le \- · U ... <lue.les :J ire~ l'o nc r n a n t les sédees et coups à Ili~nts SCIe nt UlllI S uu tnbunal p · u r E nfants . •

(L e SaIllt l' /lbhc. Lyo n . 1,+/ 10 /:' 5, )

..

..

POUR L'ENFANCE " COUPA LE ., II

B ELG IOUE

Des enfants dilficiles à l'Exposition.

La Directri ce du Refu ge Protestant de Bruxelles, qui abrite d es enfants diiIiciles et d e jeu nes délinC] u [l n t es, avait emmené ses pupilles à l 'Exposi t io n qui s'est tenu e ce t é t é à Bruxelles. Trois s'égarè rent d ans la foul e. Toutefuis, aucune ne cherch a ù fu ir. bi en que lcs parents de l'une d 'elle tinrent lin s t a nd tou l pr(· ~ . Elles se fi r e llt a n llCJllce r pa r la T. S . F. et ùielltôt purent r (:' joinL1re leurs eom pagn s .

SurveilllUlce des cinémas.

P a r une loi "otée en 1 ')20 a élé institué une ·' 0 m ­

m ission de cOlltrôle c Iu f osée de 25 membres recrutés d a ns toutcs les sp lL i'res cl c la société. d a l1 ~ tons les mi li. n x prof 'fi iOI nels . e t présidée par :'L Combault, anCIen Ju ge des enfa nt s . l .;!1e st c ha rgée 11e u se t l -ment de ten. urer les fi lms d estil1é~ a u. ' c llf Cl 11 ts de moin . cle l(, a ns , m a i nenlé r e snryeille r 1 'S C'Ïllé11l3S clans lesquel s p assent des film s qui ne se nt dest inés qu'a ux ad lllt e~. L a co mnliss:cl! (c lllpr end lIne se(' tic ll d e " pre­lll lCf.e ll1stanc " et Ulle " section (1' apF 1 " et il lui est pos ,ble d' .- r I.' r 1111 'o !ltrôle s ' "ère e t de fa Îl e a pl~li­quer des Il nc!> en 1. 5 de c ntra 'ellt lO Il . P ur se t a ne une idée d e 'on :1c tidté. lic Lc us qU'l'li l1loycnne 30 % de film s SOU lUI S 21 SUI e:xamell ont été jugr'-s nui sibl es au .- >nfa nts, et éca rt és.

Uvl itlcrv(t, lJ octo bre lCl3 5, Pitris .)

EGY P T E

Du t ra\'ail pour des libérés du maisons d'éducation surveillée.

:'Ilu lLa med Heidal' B ey, directeur-ghléral d e: P ri­S O lIS es t en train d'étud ier la possibilité de: c réer pou r les garço ns qUItta nt la nla lso n d 'éducatio n surveillée d Gizn, d es établ issemeuts c ù ils pourront être em­p loyés ù des m étiers similaires à ceux qu 'ils cxer aien t d a n s le ma iso ns d'éd ucatio n s urveill ée d'où ils o rtent. C llllIll e t ous ces garçons appa rti ennent aux cl a sses, les plus pUllvres, ils se re nt uinsi mis ù l 'a bri d ' une réc idi '·e .

(E gyptirm Gautte. Le Ca ire, 31/9/35.)

H OLLANDE

Leyde. Respensabilité et faute •

:\1. le Pro fesseur J.-:;\1. Y8n Bemm le ll a danné à l 'in~titut de crimilwlogie de l ' ulli\'ersité de I.eyde, une conlérE'n ce Sllr l 'i m p u tabilité au Foint ùe \'ue criminel. Il a ~0 1.1clu en disa !1t que, palmi les ('auses de la crimi­n a lIte. tl faut releyer les dispositi ons h érÉù itaires, d é"e­loppées par l ' in fluence d u milieu. Plu s le délit e"t gra"e, p lus n o us deyr,ions . n. tenir ~ . mpte. De plus. d -n' est p as certam q u t! SOlt Juste d 1111 u t e r à qu elq u 'un un a:~ tc, SOllS prétexte q u 'il est en !H1l mc nie a "ee so n c.arac­tère.

(T eleg}'(laj, Amsterclr.m, 3I octobre I935. )

Rotterdam. Terra.in de jeux .

.. On vient d'inaugurer il. Rott erd a m u n t e rrain de Je u .' d est l11é à occu per les jeunes chômeurs.

(XiWw6 R ofterdamsche C01Wallt. 8 / ro /35.)

Consultations pour enfants difficiles.

rH bureau de cO llsu ltation pour enfants difficiles vi ent d 'ê tre inauguré. Quoiqu e ce soit à la fa\'eur d'une plainte d~s pare!1ts qu e le bu rea u est amené à s'occuper d e L'CS entants, Il cherche, en 11l ~ l11e t emps il co nnaître lc-s <1isp sitioll~ .de celui-ci, et l'influenc qu'a pll avoir sur lUI son ll lllleu. : \111 S 1 pourra-t -o n fa ire du tra v a il prén:n tif.

(.\'ieu 'f' J( ot/ crcil'lIIsc!;c Cuuml1 l, 5/8/35.)

Amsterdam. Crimina lité jU\'éDiie .

O n re l1larq lie lllle forte rec rudescence de la c rimi­n a lit é .il yénile . m ê me en t en a nt compte de l ' atJO'111cn ­t atiO ll de la pop lIlation ... ('23 % de p lus en 1934 q u 'cll 1< 33 .) Les délits d'ordr e éconc m ique ( ' (JI ? vagabon­d a e ?) vi~nnellt en t "te de. li s~ a v ec 538 ca. en J 93.? cmltre Il e n lCJ.j3. Les d elttR contre les m ccurs , qUI

a\a ient d iminué en 1034 o nt . de " u ouYea ll augm enté : ( 5 en j (n3, T <) en 1034 et 32_ 11 [ 035 )

(.\' iCIlt.:e A mS/l'rda msche Cewi'ant.)

ITALIE

La Sn " ' té cl' anlllT pologi et de psychologie cri mi ­n ell d'l Utli , d 'Autri che. d e F ran('e et de Belgiqu e s'cst C'o nstit t,é l'an d ernier en Fédé rati () n internationale. So n pren li e: r co n grès interna ti onal a ura lieu à R ome en avril proch a in.

R OYAUM E UNI

8 0 CDrants délinquants campeDt cn liI.er té.

80 e llfants de l'école de rééducation dc (~lencree furent autorisés par le Directeur, le Frère }IorHn. à vivre quelques jour.s en complète liberté dans leur ca~l1p HU bord d e la 111er a GOrlnanstoll, sans a utre aarùe que leur parole d ' ho llneu r. I ,e résult at fut. e." .el1ent. L es enlants se co nduisirent très bien, Ull seu l commit un" fa ute,sans gravité , mais ses ca ll1arades réunis en tribu­n a l le jngère nt indigne de reste r et le renvoyèrent à l' école de rééd ucation . Le camping, fait ù la fois de dis­cipline et de liberté. se révi:Ie profitable non seulement aux corps nlais aux àm es des jeunes.

(The his h Press, Dublin 17/8 / 35')

Délinquance du dimanche.

D 'apr (·s un rapport de :'liss :'Iacleline R ooff sur les. loi sirs d e l~ j eunesse,. il r ésul t e qll e la d élinquance aug­m ent e le dimanche, Jour « où il Il':)1 {(. l' ÙJn à iaùc ». Et ce fa it mo ntre. ajoute le ra pport. qll e la d élinquance st, souyent, le résultat d'lin excès d 'actiyité qui ne

trouye p as à s' exercer de fa ço n no r1l1ale. Et c'est ce q ui prouye la nécessité d'organiser les loisirs de la jeu ­nesse.

(D m!y H emld, London, 14/0/35.)

NOTE. - L'art icle bib liog raphique de Mo R. Nathan sur « les Tribunaux po ur Enfants » d'El isabe th Huguenin, pub l ié dans noire dernier numéro, es l ex tra i t de ~ l'Hygiène pM l 'Exemple » (Ligue d'Hygiène sco laire, Parisl .

Page 8: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

1 :l POUR L'ENFANCE" COUPABLE " --'-'---

TABLE DES MATIÈRES

N DIÉ; RO l (:\1ARS) pages

« T l!ll l est à. IaiN' ". par ~I. Pierre Lespi lwsse (Snb-stitut dn proc\lrenr général ) ........ . ....... .

Eu/mtls Déhnqll,a Ills (étude de cas indi virluels) . . . '.l

VI'I'S ta R éforme. par M.I.OltlS R o llin . ministre. . . 4 Commen.1 t'A IItriche a compris ut résolu le 1'1'0 -

blèmc de t'Enfance. par J acq neli ne-Albert Lam-bert... . " . .. . , . , , ..... . . .............. ..•

L I' Tr ilJll aal pour E;zjants . par ~1agde1eille Lévy (doctenr e n droit) . ..... .. . ............. - . . . 9

Bibliographie: (One tiwl/ sand Juvenile deti'nql/.cnts . Il

. V otes et Informations pâr S. B . _ , . __ , . . . .. 12

L iUJ'es et documents . .. , , _ . . . . . . . . . . .".. ... .. 13

?\'T~rf~RO II (AVRIL)

L es 11.OltVI!aI/.X Tribunaux pon!' m i no lt lrs on. Italie. par ~L P. de Casabianca (Conseiller ù la Cour de Cassation) .... .. ............ , . , . . . . . . . . . . l

Enfanls délinquants (étude de .cas individneb) .. L ' Etablisseme /lt de Saint-Serva.is (Belgique). par

;\111e L. Egnet (assistante sociale) ......... ,. 5 L es A ssistanÛs de p olice . par ~{me G. Barbizet ,

(présidente de la section de l' nni té de la 1ll0-

raie au Conseil national des Femmes) . .... .. 6 A li- Consà l na.tional des fel/till es françaises (\'œllx

sur les e nfa nts arriérés (Dr Serin). prédélill­<[uants (i.\I lL C Ga in) et sur la Liberté survei llée (:\Itn û Campin clti )... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Le T riùullal pom' Enfuuts (suite) . par }Ille :\1. T.(:vy. 9 Une circntai/'" !lH Ga.,de des Sceanx ... _ r l

N otes et In forma.tions, . ...... , . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

NU:\-1ÉRO III (:\1.U. JUI1\)

L e Trib/m(ll de t'Enfan ce « ". à Ge 11à',.lC , par Pierre de :\Iestral COll! brelIlon t . .... .. . ....... . . .

La Protect ion T oulousain:: de I·En/n!lce . p a r Pierre L espillasse ' .. . , .... .. .. . ' . . .. . , .. .

Ce qll' est l' enquête sociale . , .. , ..... , .. ' ..... , . L e T ri bunal pour Enfa.nts (fi n). par 1L L é\"y .. . 1.I's classes de per/I'clion nem ent pan/' En/ants an'ié-

n:s. par Dr S!l7..anne Serin (m édecin en chef des Asiles . chargée d'examen m édico-psycltologiqlle à la prison de Fresnes) ... . , .. _ ......... .. .. .

,,"oies ct l n/Mmalions. par S . B . .... . ... . .. 1 et Bibliographie L es E n iallts tradll i ts en. i-ustice .

d ' Aimée Raci ne . .. . . , _ ..... . .. ... . ...... .

5 (j

8

9 I4

13

1\ U:\1É RO IV (J CILLE'f -AOl'T) Pages

lUjonnes Gel/eDoises . par :\1. Oli vier Burnat. . .. 1 La DécJzàcnce (le fa Pllis sa,'n.ce Patt'r ne lie , par Y. B.

(assistante social e) . . ....... . . .. . .... . . .. , . . . 2

Assistunles de police. par :\1 l1Ie G. Darbizet... . . . 4 L e F oyer de SO l/titis (l·'rance). par Alille S ilz ( i·

rectrice du Foyer) ...... . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Bibliographie: La P YOiec tio'l? T Oll lollsaine de l'En-

fance, p ar Germ ain Delpneclt, . . . , . , . . . . 10 S otes ct l nformaho·ns .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. I I

Livres ct revues .. ... _ . _ .... , ... _ , .. . . , . . . . . . . . 2 2

N ':\IÉRO \' (SEl'TE:\ŒRE-OCTOBR E)

J. e Centre d' obsen'ation POU,I' enfanls di fficiles ot d / tinq1fa.j1.ts il, Home, par Dellise GrtJ.llewa ld (assistante sociale) .. , . ........... ... .. .... , . 1

La. déchà/nce de la p Ulss ancc paternette (fill). par Y. B .... . .. .. . - . .. , ... ,... .. ...... ... . .. ... 3

Etudo statistique SIII' !Ill grol/pc de m Ùl,ew's délin-qltants. par C. Baila (assistante sociale ) . . . . . . . 6

Un joye,' ag"icale en Alsace . par Camille Schneider . 9 Compte '/'end//. dl' [congrès : 8 0 congrès 'des insti·

tutenrs d 'enfants ·arriérés. T OLl:; née~ médico­sociales (le l'enfallce, I l' f congrès natio nal d es orienteurs de Fra nce. _., ...... .. ..... "..... . 10

N oies ct Injormat!r1ilS. . ...... . .. , , ....... " II

NT;:\1ÉRO VI (XOVEMBRE)

L es n Ol/. lJ N/.//..1< décrets-lois concer'l/.(/.nt t' enfance L a Rédaction, . .. .... . . . , ....... , . . . . . . . . . . 1

L e service , médico-jJédagugiqne de Genève. par OdettG Valabrègne. avocat a il barreau d 'Avignon. 6 Enfants délinqltants .... . .. ' 8

Notcs ct Informations.. . ... .. . . . . . . . . .. .. . . .. .. 10

Xl.':\1ÉRO VII (DÉCB :\:IBRE)

L es qllestions Préjlldù;ù:/tcs a lf. P"oblhHc de l' eu­fance coupable. par :\1. DOllnedien d e Vabres, prof 'seur à la Facnlté de Droit de Paris . . ..

U " proiet de maiso n. d' accueil (centre de triage et d·observation). par Henry van Etten. secré­taire général dn Comité pOllr la Diminution du Crime (avec schéma) ............. . ..... .

L'Etablissemcnt Oberlin. (France). par :\{ll e D. Grii-ne\\'a ld) . , .... ..... . .... . ..... . .. ... ... . . . . .

.J eunes V a ga.bonds (étude de cas), par Magde-leine Lévy ....... .. ... . . __ , . .. .. ........ , .. .

:V'otes et I n formations . . ' . _ . , . _ . .. .... . .. . .. . . .

6

9

10

12 14

Des étab lissements éducatifs, si coûteux qu'ils soient, représentent TOUJOURS un e économie. Un pays n'est jamais assez riche pour se payer le luxe d'entreteni r des prisons.

..

PoeR L'E . -1- XCE " COUPABLE .,

-, ~ RE ... TET

VENCE (A lpes-Mariti me ) ==~========== •• -

SITU TI ON DANS UN St.JOUR IDE.AL

O URRITURE V GÉTARIENNE

• E SEIG EM ENT POLYTECHN IQ UE TRAVAil DES CHAMPS. -,- TISSAGE -:. POTERI E

PRI MERIE A L'ECOLE, etc

Pour tous renseignements, s' adresser au Directeur : M. FREIN ET, à Vence !Alpes-Maritimes).

Pour toutes vos ASSURANCES contre )'IN CE DIE, le VOL, les ACCIDE TS de TOUTE ATURE, su la VIE,

Ecrivez tI l'ossureur

E. L ANGLAD E Assu reur·Co nseil, licencie en droil 1

4 , .... eaue M.l'luerile, SOI Y-SOUS-MONTMORENCY (5 . ...,1·0.) _

-----~,

1936

1

1..

--- - ---- -------

Comité d'Étude et d'Action pour la iminution du Crime

Société corre'P0ad .. te d. la Howard Leape

SIÈGE : 12, rue Guy-de·la-Brosse, PARIS f'r ,'." tln' f: 1. no. ' EDIHJ DE V \1:111 Jo. S

Secroluirr G,'II .",!I Tr"s<J ri~r : ~1. IlE' I\\ YBn ETT ~:'

B UT : lllur l'attenl lo n de. auLoriL~s compotentes et du ~ ra"d p blic ,lI r l utes lei. réforme, peni Lentiaire. ,OL p ,nales :11 ceplib lt!. d 'am ener u n rele vemon l plu. efficace des del'n.qu anu:

(La Li gue pOli r l'En fa nce ,. Coupab le ". en . e ~ L une filta l!! qU I . 'e t péciali,oe rlan- la R forme de. InsliLutions concerna t 1 ... .. .I6lanquants j uvéniles.)

RÉSULTA TS obtenus par le Comité pour la Diminution d u C ri.m.e d epuis sa fondation (1926)

~ermelure de l' pri-on SainL-Lazare (Par is). améliorations dan . d·aulre. p r isons cl co loni s pénitential re • .

Confére nces mensue lles rélfUlière. dans 11 mai ons cenLrales ou m ai . om d'arrtlL

Séance. de us!q e par les équi pes m usica les de pri~ona dans 5 prisons. ,- 10 .1'i 1e1l 11l d e priso Ds accrédi tés.

Cnis lion d' une revue mensue lle " Royolls " (abo nnem ent de ijoulien : '10 francs) , d ist ibuée gratuitement 9. 950 fem mes da ni t.1 prison ••

Gré li Il de la auvegarde de l'Adole cence, service d'enqu'tel soci 10 près d J Trib u n al pour Bne.oh d. la Seine,

TravAllde liai.on a~ ec les œu vre dedPlenu Ii bér~. (\1 ulhom e, Caen. Reune.) .

':::011 t l llltioll de Illi de< acli",,~ à Strasb IIrg, Montpellier, .lmos, 'l'cr aall • 'lelun, Pois8 '. Ail(. Lyon , 'boeille.

" MAISON DE DES DIACO

SANTE E SES

18, rue du Sergent-Beuchal, PARIS 112<)

- .-IRU GIE

MÉDECINE ACCOUCHEMENTS

R ~ S CD

DOUBLE CONSERVE

BOCK-ALE WALDBRAU

R

.CRUBER & CIE BRASSEURS

B2, Boul.vard Vollair., Paris (li"

Page 9: POUR L'ENFANCE COUPABLE - Decalog

POUR L'E NFANCE" COUPABLE" --------~----------

DÉCLARATION DES DROITS DE L'ENFANT

(Déclaration de Genève, 1924)

1. L 'e nfant doit être lJl i~ en me5111'edr se ùé n ·loppf'r d'lIne façon norlllRle , Tll ,t t ér icllement ct sp irituellement.

2. L' enfant q ll i H faim doit êLrl' II OUITi ; 1" ('nfnnl malade doil êt re ~o i l',rné; l'enfant arriéré doi L être enCOlI-ragé; l' enfant dévoyé doit être ramené. L'orphel ill C[ l'Rha nd onné d oiYllt èt re recueill i , e t ecourus.

3. L 'enfant d oit être le prf'1l ier à rt'e('yoi" 'des Sf'I'Ollr~ ell t f'TlIp~ de tlélre~~e.

'l , L 'enfant doit être lIIi" en ntf'SUI'I' ck gagner ~a yie ct doit ptre Jlr'otégé contre l'exploitation.

;). L'eufant doit être élev i'> dans le ~ellt imcnt que scs mcilleure~ qHnlités doi, en t ètrc mises ail servIce de tous .

Par sa documentation

Son bu lletin périodique

~es con férences

LA LIGUE POUR L'E FANeE "COUPABLE "

Cliché prê té par la Revue L" «n]alll, Pari;;.

1.4 ge.ant; Henri COSTA cie HE.-\lJREGARD.

Cherche à améliorer

le sta tut des

Enfants arriérés et dévoyés

Imprimerie Ch.-A. BÉDU, St-Amand (Cher)