L'enfance en exil

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L'enfance en exil ENFANTS POLONAIS EN UNION SOVIÉTIQUE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE.

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Enfants polonais en Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale.

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L'enfance en exil

ENFANTS POLONAIS EN UNION SOVIÉTIQUE

PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE.

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Le 17 septembre 1939, l’Union soviétique, avec l’accord de

l’Allemagne, a attaqué la Pologne.

Plus que 50% du territoire de la II République Polonaise, et 15,5

million personnes, se sont retrouvé sous la contrôle du

Kremlin.

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Les terres envahies par l'Union soviétique étaient habitées par des Polonais, Juifs, Biélorusses, Ukrainiens, Lituaniens, Allemands, Russes et autres nationalités et groupes ethniques.

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SOUS L'OCCUPATION SOVIÉTIQUE

• La répression du NKVD s’exerce contre les enfants et les jeunes polonais dès les premiers mois de l'occupation.

• Beaucoup d'enfants ont été arrêtés pour appartenance à l'Association polonaise des scouts

• Même les „Louveteaux” ont été considérés comme organisation menaçant la sécurité de l'état

• La plupart des orphelinats gérés par des organisations religieuses ont été éliminés, et les élèves ont été déportés en Union soviétique pour travailler.

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LES PREMIÈRES DÉPORTATIONS

• Les premiers enfants à être déportés étaient les enfants des réfugiés de guerre polonais , la plupart étaient des Juifs.

• En novembre 1939, plus que 50.000 personnes, incluant quelques dizaines de milliers d’enfants, furent expatriées au fond de la Biélorussie et de l’Ukraine.

• Ces gens travaillaient dans les mines, dans les forêts, et à l’extraction de la tourbe. Ils avaient des conditions de vie très difficiles.

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DÉPORTATIONS 1940-1941

• En quatre déportations massives – en février, avril et juin 1940, ainsi qu’en juin 1941 – plus de 330.000 personnes ont été déportées au fond de l’Union soviétique.

• Plus de 120.000 enfants polonais étaient parmi eux.

• Le plus grand nombre d’enfants ont été déportés en février et juin 1940.

• Ils étaient envoyés aux colonies spéciales au nord de l’Union soviétique ou du Kazakhstan.

• Les enfants des colons et des forestiers polonais , ainsi que ceux des réfugies juifs, se trouvaient dans le nord.

• Les enfants des officiers et des policiers exécutés par le NKVD à Katyn, Tver, Kharkov, Kiev et Minsk, étaient au Kazakhstan.

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LE NOMBRE DE PERSONNES EXILÉES

• 10 février 1940 - au moins 58 milles enfants de moins de 16 ans.

• 13 avril 1940 - au moins 25 à 28 milles enfants de moins de 16 ans.

• Juin 1940 - au moins 22 milles enfants de moins de 16 ans.

• Juin 1941 - au moins 15 milles enfants de moins de 16 ans.

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AUTRES VICTIMES• les enfants et les jeunes des camps d'été organisés à l'été de

1941 (quelques milliers ?)

• les jeunes qui fréquentaient les écoles artisanales et professionnelles, étaient expulsés de force, pour travailler dans les usines

• les enfants, arrêtés avec leurs parents, pendent qu’ils essayaient de traverser la frontière germano-soviétique

• les enfants et les jeunes qui étaientarrêtés pour activités contre-révolutionnaires et criminelles, et envoyés dans les colonies pénitentiaires pour mineurs

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LEUR CHEMIN

• Ils ont vécu des conditions indescriptibles, dans les wagons à bétail bondés et mal préparés.

• Des dizaines de petits enfants sont décédés en chemin, soit à cause du froid, de la chaleur, ou du manque d’eau.

• Combien d’enfants ont perdu leurs parents, qui sont décédés d’épuisement!

• Les enfants qui sont restés seuls furent assimilés dans les orphelinats russes, où ils ont disparu sans laisser de traces.

• Il y a eu des cas où les enfants furent déportés sans leurs parents.

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LA VIE EN EXIL

• Les conditions de vie étaient très difficiles pour les déportés. Au nord de l’Union soviétique, dans les baraques des camps ; au sud, dans les huttes construites en terre argileuse.

• Ils manquaient de nourriture et de vêtements. Les gens mouraient de faim. Des milliers de personnes sont décédées à cause du travail acharné, de l’hiver, du manque de nourriture, et des maladies.

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LA VIE EN EXIL

• Ils devaient tous travailler. Les seuls enfants qui étaient libérés, étaient ceux qui allaient à l’école russe, lorsqu’il y en avait une. D’après la loi, tous les enfants de plus de 12 ans devaient travailler. En réalité, les enfants de 10 ans aidaient déjà leurs parents, dans les forêts et dans les champs.

• Partout, on leur rapellait que „celui qui ne travaille pas, ne mange pas”

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LA VIE EN EXIL

• Les enfants acceptaient souvent les responsabilités de leurs parents épuisés

• Lors du décès des parents, les enfants étaient assimilés dans les orphelinats russes. La plupart ne sont jamais retournés au pays

• Nous ne connaissons pas le nombre d’enfants qui sont décédés jusqu’à l’été 1941. La mortalité parmi les déportés se situait aux environs de 3 à 5 % par année.

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L' AMNISTIE

• En juillet 1941, le premier ministre polonais Władysław Sikorski, et l’ambassadeur russe en Grande Bretagne Iwan Majski, ont signé une entente restaurant les relations diplomatiques entre la Pologne et l’Union soviétique.

• En aout 1941, le gouvernement de l’Union soviétique a annoncé l’amnistie pour les déportés ainsi que pour les résidents des camps du Goulag. Cette amnistie n’incluait pas les Biélorusses ni les Ukrainiens. De cette façon, des milliers d’enfants n’ont jamais été libérés.

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L' AMNISTIE

• Les premiers libérés avaient le droit de se rendre à n’importe quel endroit dans l’Union soviétique, selon les règles.

• L’amnistie a sauvé de la mort, des milliers de personnes. Par contre, l’exode vers le sud de l’Union soviétique, vers l’Ouzbékistan, où l’Armée polonaise se formait, a occasionné des pertes énormes. Il est estimé que plus de personnes sont décédées en route, que durant la déportation.

• Encore, des centaines d’enfants sont devenus orphelins.

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UNE PÉRIODE D'ESPOIR

• À l’automne 1941, l’Ambassade de la République Polonaise fut ouverte. Elle était à Moscou, et ensuite à Kouibychev. L’ambassadeur était Stanisław Kot, et ensuite Eugeniusz Romer.

• La principale responsabilité de l’Ambassade était d’assurer de l’aide aux exilés polonais. Pour ce faire, on a ouvert des délégations spéciales, ainsi qu’un réseau d’organisateurs

• Des officiers polonais cherchaient les enfants polonais dans les orphelinats et garderies soviétiques. Ils aidaient les polonais à organiser leur transport vers le sud.

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UNE PÉRIODE D'ESPOIR

• Les soins aux civils furent organisés autour des formations des unités militaires.

• Malgré les efforts de l’Ambassadeur de la République Polonaise et du Département des Affaires Sociales, la mortalité a connu une croissance rapide.

• Des centaines de nouvelles tombes sont apparues dans la steppe.

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GARDERIES, ORPHELINATS ET ÉCOLES

• Pour sauver les enfants, l’Ambassadeur a organisé des dizaines d’orphelinats, de garderies, d’écoles et de maternelles. Leur rôle principal était l’alimentation des corps affaiblis. De cette façon, ils aidaient aux parents qui travaillaient.

• Grâce au réseau d’organisateurs dévoués, l’aide venant de l’extérieur a été apportée aux familles polonaises.

• Malgré cette aide, plusieurs enfants n’ont pas été sauvés. Ils mourraient d’ épuisement, et de plusieurs maladies, incluant le paludisme et la typhoïde.

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L'ARMÉE POLONAISE EN UNION SOVIÉTIQUE• Les soldats ont partagé leurs modestes rations en nourissant des

dizaines de milliers de personnes qui se regroupaient autour de leurs cantonnements.

• On ouvrait des écoles pour les jeunes et pour les régiments des cadets volontaires, et des milliers d'orphelins y étaient envoyés.

• Les enfants réapprenaient la langue polonaise.Beaucoup d'entre-eux, avaient pour la première fois de leur vie un toit rassurant.

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FIN DE L'ESPOIR• Dès l'été 1942, les délégations étaient liquidées, les employés sociaux dévoués

étaient arrêtés et l'aide totalement stopée. Au printemps 1943, les relations polono-soviétiques se sont brusquement détériorées. La découverte des tombes des officiers polonais à Katyn a servi de prétexte à la rupture des relations polono-soviétiques.

• Les Russes utilisaient à leur profit les centres d'aide sociale. Les écoles polonaises ont été fermées et beaucoup d'enfants ont été envoyés dans les orphelinats soviétiques.

• Les Polonais étaient considérés comme citoyens de l'Union soviétique et forcés d'accepter les passeports soviétiques. Les personnes qui refusaient étaient arrêtées et envoyées au Goulag. Des centaines d'enfants perdirent leurs parents.

• Les gens étaient découragés. Ils avaient perdu tout espoir.

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SUR LES TERRES HOSPITALIÈRES

• Les civils qui furent évacués avec l’armée polonaise de l’Union soviétique, durant l’été 1942, se sont rendus en Perse. De là, les anciens exilés ont été envoyés en Afrique de l'Est britannique (Kenya, Ouganda, Tanganyika, la Rhodésie et du Nyassaland), au Mexique et en Australie.

• On a pu évacuer 9 633 enfants ainsi que 2 738 jeunes cadets et jeunes volontaires.

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SUR LES TERRES HOSPITALIÈRES

• Les orphelins polonais sont allés à Oudtshoorn en Afrique du Sud, Wellington en Nouvelle Zélande, Ispahan en Perse (appelé la Cité des Enfants Polonais) ainsi qu’en Inde, où ils demeuraient à Balachdi a l’invitation du Conseil des Princes de l'Inde, à Valivade (près de Kolhapur) à l'invitation du maharaja locale.

• Les jeunes garçons et filles regroupés en brigades demeuraient à Barbara, Hadera, Nazareth, puis à El Quastana et à Djénine.

• Plusieurs orphelins ne sont jamais retournés au pays; ils craignaient le Communisme et l’Union soviétique.

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CAPTIVES, ENCORE UNE FOIS

• La situation tragique des Polonais fut améliorée par l'émergence de l’Union des patriotes polonais et de la Division de l'armée polonaise formée sous le nom de Tadeusz Kosciuszko.

• Les autorités soviétiques ont donné leur consentement à la répartition des orphelinats et des écoles ZPP, et à la création de nouveaux établissements. Ceci a sauvé des centaines de jeunes exilés de la mort de faim et de froid. 90 garderies et plus de 250 écoles furent ouvertes.

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CAPTIVES, ENCORE UNE FOIS

• Le prix du salut était l'endoctrinement. L’agresseur - l'Union soviétique – devenait le plus grand ami et allié.

• Vu que les autorités soviétiques ont durci le droit du travail et la punition pour vol de nourriture dans les champs agricoles collectifs, de nombreux enfants ont été victimes du NKVD.

• Les jeunes furent enrôlés dans l'Armée Rouge ou dans les bataillons de travail.

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LE RETOUR

• En juillet 1945, une entente fut signée entre le Comité polonais de libération nationale, contrôlé par l’ URSS, et le Kremlin, concernant la répartition des exilés polonais qui furent déportés au fonds de l’Union soviétique entre 1940-1941 et entre 1944-1945.

• Les exilés polonais et juifs ont obtenu le droit de revenir au pays.

• Jusqu’à l’année 1949, 266.000 personnes sont revenues en Pologne, dont plus de 68 000 enfants de moins de 16 ans.

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LE RETOUR

• Les orphelins polonais sont revenus par des transports spéciaux. Plus de 5.000 enfants sont arrivés en Pologne. Les enfants, dont les parents n’ont pas reçu le droit de quitter les camps et prisons, n’ont pas reçu le droit de revenir au pays.

• La destination finale était Gostynin, point de transit pour les orphelinats. La plupart des enfants se sont arrêtés ici. Ceux qui avaient des parents, les attendaient; d’autres furent envoyés aux orphelinats dans les terres récupérées.

• Les enfants juifs ont été ramassés par des représentants spéciaux. La plupart ont ensuite été renvoyés en Palestine.

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CEUX QUI SONT RESTÉS• Ceux qui demeuraient dans les orphelinats soviétiques n’ont jamais su que

c’était possible de retourner au pays. Ils n’avaient aucune chance d’être sauvés.

• Les autres enfants étaient ceux qui n'ont pas réussi à prouver leur nationalité polonaise, ceux qui furent adoptés, et ceux qui demeuraient dans les camps et les colonies pénitentiaires.

• Beaucoup d'enfants retrouvés par leurs parents furent forcés de rester en URSS.

• En exil, sont apparues des générations successives d'orphelins nés de femmes déportées dans les camps après 1944. Enlevés à leurs mères après leur naissance, et envoyés vers une destination inconnue.

• Jusqu’à ce jour, nous ne savons pas combien ils étaient.

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