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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 1

SOMMAIRE

Éditorial

Le cadre législatif et réglementaire de la protection de l’enfance ..................................... 5

1. Un contexte législatif en pleine évolution ........................................................................ 6

1.1. Les principales lois influençant directement la protection de l’enfance. ............................ 6

1.2. Des lois plus spécifiques ayant des conséquences sur la politique de protection de

l’enfance ................................................................................................................................... 8

2. Des modifications législatives devant être prises en compte dans le cadre des

actions du département ........................................................................................................ 8

Les données démographiques et sociales du département des Ardennes ..................... 10

1. L’évolution démographique .............................................................................................. 11

2. Typologie de la population ............................................................................................... 12

3. Etude de la situation économique dans le département des Ardennes ....................... 14

4. Etude de la situation sanitaire et médico-sociale du département des Ardennes ....... 15

5. La scolarisation dans le département des Ardennes ..................................................... 17

Organisation de la protection de l’enfance dans le département des Ardennes ............. 20

1. L’organisation de la Protection de l’Enfance au sein du Conseil général .................... 21

1.1. Les missions exercées au niveau central ................................................................. 21

1.2. Les missions exercées par les Délégations Territoriales des Solidarités.................. 22

2. L’organisation à partir des établissements et services de Protection de L’Enfance ... 23

2.1. En matière de prévention spécialisée ....................................................................... 23

2.2. Les mesures d’aide à domicile ................................................................................. 23

2.3. Les mesures de placement ....................................................................................... 23

3. L’organisation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ............................................ 24

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État des lieux de la protection de l’enfance ......................................................................... 25

1. La protection maternelle et infantile ................................................................................. 26

1.1. La planification et l’éducation familiale...................................................................... 26

1.2. Interventions vis-à-vis des futurs parents ................................................................. 26

1.3. Les actions vis à vis des enfants .............................................................................. 27

1.4. Les interventions des Techniciens d’Intervention Sociale et Familiales au titre de

la Protection Maternelle et Infantile .......................................................................................... 28

1.5. Les interventions vis-à-vis des modes de garde ....................................................... 28

1.6. Les établissements d’accueil .................................................................................... 32

2. L’Aide Sociale à l’Enfance ................................................................................................ 33

2.1. La cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations

préoccupantes : la CRIP08 ............................................................................................. 33

2.2. La prévention spécialisée ........................................................................................ 36

2.3. Les aides à domicile ................................................................................................ 37

2.4. Les accueils des mineurs et jeunes majeurs par l’ASE ........................................... 39

2.5. Le suivi administratif, financier et l’accompagnement social des enfants à statut

DAP, tutelle, pupille et sous mandat Ad hoc ................................................................... 43

2.6. L’accompagnement administratif et psycho-éducatif des assistants familiaux ......... 44

2.7. L’adoption ................................................................................................................ 45

3. Les établissements et services concourant à la protection de l’enfance et à la

Protection Judiciaire de la Jeunesse dans les Ardennes ................................................. 46

3.1. Les services concourant à la politique de protection de l’enfance ........................... 46

3.2. Les services concourant à la Protection Judiciaire de la Jeunesse ......................... 48

3.3. Les établissements prenant en charge des mineurs confiés par l’ASE ................... 49

3.4. Les établissements ayant une habilitation unique PJJ ............................................. 52

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4. Les actions facultatives du Conseil général des Ardennes .......................................... 52

4.1. Les centres sociaux ................................................................................................. 52

4.2. La Fédération Départementale des Familles rurales ............................................... 53

4.3. Les aides aux vacances .......................................................................................... 53

5. Conclusion de l’état des lieux ........................................................................................... 53

6. La protection de l’enfance dans les Ardennes confrontée à diverses difficultés ........ 54

Les axes du schéma .............................................................................................................. 56

1. Faire vivre le schéma .................................................................................................. 57

2. Améliorer la prévention individuelle et collective .................................................... 57

3. Adapter l’offre aux besoins ........................................................................................ 59

4. Travailler ensemble ..................................................................................................... 60

Fiches actions du schéma départemental de protection de l’enfance .............................. 62

Planning de mise en œuvre des fiches-actions du schéma départemental de

protection de l’enfance 2012-2016 ........................................................................................ 91

Règles des groupes de travail lies à la mise en œuvre des fiches-actions ...................... 95

1. Le rôle des animateurs des fiches-actions ............................................................. 96

2. Les règles relatives aux groupes de travail ............................................................ 96

Glossaire ................................................................................................................................. 97

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EDITORIAL DU PRESIDENT

Depuis plus de 25 ans, la Loi a confié au Conseil général la compétence administrative de la

protection de l’enfance. Il s’y ajoute la responsabilité propre du Président du Conseil Général

auquel la justice confie des mineurs, mais aussi un devoir moral autant que social, s’agissant

de la protection et du soin à accorder aux enfants qui sont les plus vulnérables et parfois les

plus exposés dans notre société.

Le Conseil général s’est toujours fait un devoir d’assumer cette tâche à l’égard de l’enfance

ardennaise de la manière la plus complète et la plus appropriée à la réalité sociale du

département, comme elle le fait à l’égard des personnes âgées et des personnes

handicapées.

Les moyens consacrés à la mise en œuvre des politiques sociales départementales

représentent de loin la charge la plus importante du budget du Conseil général. Mais au-delà

de la réalité de gestion qui n’est certes pas neutre s’agissant de crédits publics, il y a aussi la

réalité du terrain, qui fait l’objet de toute notre attention. La situation des enfants et des

jeunes, leurs conditions de vie autant que d’éducation, de formation et de santé déterminent

les possibilités d’épanouissement et d’équilibre personnel et social des personnes et aussi

leur capacité future à assumer dignement leur existence et celle de leur famille. Elles

déterminent ainsi l’avenir même de notre département.

C’est en pleine conscience de ces enjeux et sur la base de constats largement partagés qu’a

été élaboré le nouveau Schéma départemental de protection de l’enfance pour les années

2012 à 2016, validé par le Comité de pilotage et adopté à l’unanimité des élus de

l’Assemblée Départementale. Je remercie tous nos partenaires locaux intervenant dans le

domaine de l’enfance qui se sont associés à son élaboration et qui seront demain à nos

côtés les acteurs de sa mise en œuvre quotidienne, afin de répondre au mieux au besoin

des enfants et des familles ardennaises.

La cohérence d’action des différents intervenants plutôt que le cloisonnement entre de

multiples dispositifs au service des mêmes personnes est toujours une garantie de meilleure

efficacité des politiques publiques. Elle est primordiale dans le domaine de l’enfance et ce

Schéma en constituera pour tous les professionnels et acteurs ardennais concernés un outil

essentiel.

Benoît HURÉ Sénateur

Président du Conseil Général des Ardennes

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LE CADRE LÉGISLATIF ET

RÉGLEMENTAIRE DE LA

PROTECTION DE L'ENFANCE

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LE CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE DE LA PROTECTION DE

L’ENFANCE

La définition de la politique d’intervention de la protection de l’enfance du Conseil général

des Ardennes est indissociable du contexte législatif et règlementaire en la matière.

Les lois de décentralisation du 2 mars 1982 et des 7 et 22 juillet 1983 ont transféré des

compétences en matière d’aide et d’action sociale aux départements. Depuis la loi du 5 mars

2007 réformant la protection de l’enfance, le département est devenu chef de file en matière de

protection de l’enfance.

Présentation de la protection de l’enfance et de ses missions

La protection de l’enfance a pour objectif « de prévenir les difficultés auxquels les parents

peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives. La protection de

l’enfance a également pour but de prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs

privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et d’assurer leur prise

en charge » (Article L.112-3 du Code de l’action sociale et des familles)

Ces dernières années ont été riches en évolutions législatives et règlementaires notamment

dans le cadre de la protection de l’enfance.

1. Un contexte législatif en pleine évolution

Deux lois principales sont venues marquer une forte évolution des missions et des pratiques de

la protection de l’enfance.

1.1. Les principales lois influençant directement la protection de l’enfance

1.1.1. La loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale

Les orientations principales de cette loi sont les suivantes :

- L’instauration d’outils pour garantir le respect des droits des usagers

- L’obligation pour les établissements et services sociaux et médico-sociaux d’effectuer

des évaluations internes tous les cinq ans et des évaluations externes.

- La loi de 2002 initie un décloisonnement entre le secteur social, médico-social et

sanitaire permettant ainsi de remédier aux problématiques de l’isolement des

professionnels et des établissements face aux prises en charge.

Cette loi a été suivie, cinq ans plus tard d’une nouvelle réforme de la protection de l’enfance

venant modifier les principes d’intervention des professionnels de la protection de l’enfance.

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1.1.2. La loi n°2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance

Cette loi a posé le principe de la subsidiarité de l’intervention judiciaire sur

l’intervention administrative des services du Conseil général. Le critère de répartition

des compétences entre ces deux entités est l’adhésion des parents à la mesure. En cas

d’adhésion, le Conseil général est alors compétent.

L’intérêt de l’enfant est placé au cœur du dispositif de protection de l’enfance

permettant de prendre en compte ses besoins fondamentaux qu’ils soient physiques

intellectuels, sociaux, affectifs. Cette loi replace les parents dans le cadre de l’exercice de

leur autorité parentale, ils ne sont secondés par les pouvoirs publics qu’en cas de nécessité.

La loi du 5 mars 2007 affiche 3 objectifs :

- Améliorer la prévention

- Réorganiser la procédure de signalement

- Diversifier les modes de prise en charge afin de les

adapter aux besoins de chaque enfant

Améliorer la prévention1

Trois aspects de la prévention sont abordés dans le cadre de la loi :

- Les actions de prévention périnatale

- Des actions de prévention en direction des parents qui ont des difficultés dans

l’éducation de leurs enfants permettant d’éviter les placements

- Des actions de prévention médicale et médico-sociale par des bilans de santé, par

de la prévention spécialisée.

Réorganiser la procédure de signalement

Dans chaque département est dorénavant créée une cellule chargée du recueil, du

traitement et de l’évaluation de toutes les informations préoccupantes des mineurs

en danger ou en risque de l’être. La création de la cellule a pour objectif de clarifier les

procédures de traitement des informations préoccupantes, de centraliser en un lieu ce

traitement.

La diversification et l’individualisation des prises en charge

Cette diversification permet de supprimer la dichotomie entre le placement et les

interventions à domicile. Ces mesures sont notamment l’accueil modulable, l’AEMO

avec hébergement exceptionnel et périodique, le placement à domicile, la mesure

judiciaire d’aide à la gestion budgétaire (MJAGBF) ou encore la mesure administrative

d’accompagnement en économie sociale et familiale (AESF).

1 Guide pratique protection de l’enfance « Prévention en faveur de l’enfant et de l’adolescent »

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La loi de 2007 a permis d’instaurer un observatoire départemental de la protection de

l’enfance, sous la responsabilité du Président du Conseil Général. Cet observatoire a

pour missions :

- Le recueil et l’analyse des données statistiques de la protection de l’enfance. Il est

informé des évaluations des services et établissements de la protection de l’enfance.

- Le suivi de la mise en œuvre du schéma départemental de protection de l’enfance.

- La formulation de propositions et avis sur la mise en œuvre de la politique de

protection de l’enfance

La loi de 2007 a aussi eu une influence sur les pratiques professionnelles :

- En mettant en exergue le principe du travail avec les parents

- En posant le principe du secret partagé entre les acteurs de la protection de

l’enfance permettant d’améliorer la prise en charge des mineurs

D’autres lois réformant des secteurs précis de la protection de l’enfance sont intervenues.

1.2. Des lois plus spécifiques ayant des conséquences sur la politique de

protection de l’enfance

1.2.1. La loi n°2005-706 du 27 juin 2005 relative aux assistants maternels et aux

assistants familiaux

Cette loi permet de distinguer la fonction d’assistant maternel de celle d’assistant familial.

Elle initie la professionnalisation des assistants familiaux par le biais de formations

initiales et d’accompagnement.

1.2.2. La loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 (dite loi HPST) portant réforme de l’hôpital

et relative aux patients, à la santé et aux territoires

Cette loi de 2009 a notamment instauré une nouvelle procédure quant à la création,

l’extension ou la transformation des établissements sociaux et médico-sociaux. Dorénavant,

l’autorité de tarification procède à des appels à projets permettant ainsi de partir des

besoins du département pour orienter les projets de création, d’extension ou de

transformation des établissements et services.

2. Des modifications législatives devant être prises en compte dans le

cadre des actions du département

La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) modernise l’action de l’Etat

en touchant l’ensemble des politiques publiques et des ministères. Les travaux de la RGPP

ont été lancés en 2007 sous l’impulsion du Président de la République. L’organisation

administrative française est modifiée en profondeur avec plusieurs objectifs:

- Offrir un service public de meilleure qualité.

- Apporter aux agents de meilleures conditions de travail et de carrière.

- Diminuer les dépenses publiques, de l’Etat et des Collectivités Territoriales.

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La loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales

vise à modifier l’architecture institutionnelle locale. Les conseillers généraux et les conseillers

régionaux seront regroupés autour de conseillers territoriaux, dés mars 2014.

L’ensemble de ces réformes législatives et règlementaires présente un impact

considérable sur les actions des collectivités territoriales notamment du Conseil général.

Elles doivent être prises en compte pour planifier les actions menées dans les prochaines

années.

Le schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale, et plus

précisément le schéma départemental de protection de l’enfance est établit au regard de ces

modifications. Il a un rôle essentiel, celui de planifier sur cinq années les actions qui seront

menées par les services du Conseil général en collaboration avec l’ensemble des acteurs

intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance.

La planification des actions de la protection de l’enfance des Ardennes est faite au

regard d’un état des lieux du département des Ardennes.

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LES DONNÉES

DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIALES

DU DÉPARTEMENT DES ARDENNES

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LES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIALES DU

DÉPARTEMENT DES ARDENNES

1. L’évolution démographique

La population ardennaise diminue progressivement depuis 1999. C’est une situation

similaire que connaît la région Champagne-Ardenne, à la différence de la population

française qui, elle, augmente. Le département des Ardennes a perdu environ 7 000

habitants en 10 ans.

Evolution et comparaison de la population des Ardennes

Ardennes Aube Marne Haute-Marne

Champagne-Ardenne

France métropolitaine

1999 290 452 292 317 565 366 195 131 1 343 266 58 496 613

2008 284 197 301 327 566 010 186 470 1 338 004 62 134 963

2009 283 159 302 267 565 547 185 244 1 336 217 62 473 876

Source : Insee, recensement de la population 1999 et 2008, estimations de population 2009 et 2010.

Evolution de la densité moyenne de la population des Ardennes

1990 1999 2008

Population 296 357 290 124 284 197

Densité moyenne (hab/km²)

56,7 55,5 54,3

Densité moyenne en Champagne-

Ardenne 52,6 52,4 52,3

Source : Insee, RP1990 dénombrements-RP1999 et RP2008 exploitations principales.

La densité moyenne de la population dans les Ardennes est supérieure à celle de la région

Champagne-Ardenne. Néanmoins, cette densité ne cesse de diminuer depuis 1990.

33,6% des Ardennais vivent dans un espace à dominante rurale contre 29% de la

population de la région.2 Cette donnée a des conséquences sur les interventions sociales

auprès de la population du fait des éloignements géographiques, des problématiques

d’isolement que cela recouvre.

2 Données issues du Plan Stratégique Régional de Santé de Champagne-Ardenne, avril 2011, données au 1

er

janvier 2007.

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Evolution et comparaison du taux de natalité en ‰ des Ardennes

1990 à 1999 1999 à 2008

Ardennes 12,8‰ 12,4‰ Aube 12,3‰ 12,0‰

Marne 13,0‰ 12,6‰

Haute-Marne 12,0‰ 11,3‰

Champagne-Ardenne 12,7‰ 12,3‰

France 12,9‰ 13,0‰ Source : Insee, RP1990 dénombrements-RP1999 et RP2008 exploitations principales.

Le département des Ardennes connaît un taux de natalité légèrement supérieur à celui

de la région, tout en restant inférieur au taux de natalité en France. Le taux de natalité

dans le département, à la différence de celui de la France, diminue sensiblement.

Comparaison du taux de mortalité infantile en 2009

Ardennes Aube Marne Haute-Marne

Champagne-Ardenne

France

Année 2009

5,1‰ 5,9‰ 4,2‰ 4,6‰ 4,9‰ 3,8‰

Source : Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population.

Le taux de mortalité infantile du département des Ardennes est supérieur à celui de la

France.

Espérance de vie

Ardennes Aube Marne Haute-Marne

Champagne-Ardenne

France

Hommes 75,7 ans 76,6 ans 76,1 ans 75,1 ans 76 ans 77,4 ans

Femmes 83,2 ans 83,7 ans 83,6 ans 83,2 ans 83,5 ans 84,4 ans Source : Plan Stratégique Régional de Santé de Champagne-Ardenne d’avril 2011. Données de 2007

L’espérance de vie des hommes et des femmes ardennais est en-dessous de la

moyenne régionale et nationale.

2. Typologie de la population

Répartition de la population par tranches d’âge au 1er janvier 2009

6-18 ans 0-20 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans +75 ans

Ardennes 16% 25% 24% 28% 14% 9%

Aube 16% 25% 24% 27% 14% 9%

Marne 16% 25% 27% 27% 13% 8%

Haute-Marne

15% 23% 23% 29% 15% 10%

Champagne-Ardenne

16% 25% 25% 28% 14% 9%

France 16% 25% 26% 27% 13% 9% Source : Insee, estimation de population au 1

er janvier 2009.

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Dans le département des Ardennes, un quart de la population est âgée de moins de 20

ans. Ces données ont une influence sur les missions de l’Aide Sociale à l’Enfance, orientées

vers les jeunes de moins de vingt-et-un ans. La population des moins de 20 ans est

composée à part quasiment égale entre les hommes et les femmes, avec une légère

prégnance des hommes (52% de cette population).

Projection en 2040 de la structuration de la population ardennaise

Population

totale

En 2010, Les moins de 3 ans

En 2010, Les moins de 25

ans

Projection des moins de

3 ans en 2040

Projection des moins de 25 ans

en 2040

Ardennes 283 159 3,8% 30,9% 3,2% 26,9%

Source : Insee, estimations de population (résultats provisoires arrêtés fin 2010)-Omphale 2010.

En 2040, les moins de 25 ans représenteront 26,9% de l’ensemble des Ardennais,

contre 30,9% en 2010.

Comparaison et évolution de la composition des familles

Ardennes Champagne-

Ardenne France

2008 1999 2008 1999 2008 1999

Ensemble 80 660 81 188 374 520 373 447 17 612 142 16 514 054

Couples avec enfant(s)

44,3% 50,3% 43,1% 49,1% 44,0% 48,8%

Familles monoparentales

13,4% 12,2% 12,9% 11,7% 14,1% 12,8%

Hommes seuls avec enfant(s)

2,0% 1,9% 2,1% 1,8% 2,2% 1,9%

Femmes seules avec enfant(s)

11,3% 10,3% 10,9% 9,9% 11,9% 10,9%

Couples sans enfant

42,3% 37,6% 43,9% 39,2% 41,9% 38,4%

Sources : Insee, RP1999 et RP2008 exploitations complémentaires.

13,4% des familles ardennaises sont des familles monoparentales contre 12,9% des

familles de la région. Ce pourcentage, tout comme pour la région et la France a subit une

augmentation de 1,2% en 10 ans. Ces familles monoparentales sont essentiellement des

femmes seules avec enfants.

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3. Étude de la situation économique dans le département des

Ardennes

Part des enfants dont les parents ne sont ni en emploi, ni retraité, ni étudiant en 2008

Parmi l’ensemble

des enfants

Parmi les enfants vivants dans une

famille monoparentale

Parmi les enfants vivant dans une

famille constituée d’un couple

Ardennes 14,7% 47,7% 7,8% Aube 12,2% 37,9% 6,1%

Marne 9,2% 31,9% 4,5%

Haute-Marne 9,4% 34,8% 4,7%

France 10,3% 33,7% 5,0% Source : Insee, RP2008 exploitation complémentaire

Champ de l’étude : la population au lieu de résidence, âgée de 0 à 17 ans.

Ces données montrent une situation particulière dans le département des Ardennes, liée à

un nombre plus important de parents n’étant ni en situation d’emploi, ni en retraite, ni

étudiant. Près de 50% des enfants ardennais vivant dans une famille monoparentale

ont des parents sans emploi. Au regard des données de l’ensemble de la France, le

département des Ardennes doit faire face à des problématiques de l’emploi plus importantes.

Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle

Ardennes France

2008 2008

Agriculteurs exploitants 1.5% 1%

Artisans, commerçants, chefs d’entreprise

2.9% 3.3%

Cadres et professions intellectuelles supérieures

4.3% 8.4%

Professions intermédiaires 11.1% 13.7%

Employés 15.9% 16.7%

Ouvriers 18.6% 13.7%

Retraités 26.3% 25.6%

Autres personnes sans activité professionnelle

19.3% 17.6%

Source : Insee, RP 1999 et RP2008 exploitations complémentaires

19,3% des ardennais de plus de 15 ans sont sans activité professionnelle contre

17,6% de l’ensemble des français de plus de 15 ans.

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Catégories de demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois

selon l’âge, au 31 décembre 2010

Ardennes Champagne-

Ardenne France

Ensemble 19 848 100% 87 215 100% 4 347 694 100 15 à 24 ans 3 808 19,2% 16 616 19,1% 756 111 17,4%

25 à 49 ans 12 422 62,6% 55 290 63,4% 2 835 225 65,2%

50 ans ou plus 3 618 18,2% 15 309 17,6% 756 358 17,4%

Chômeurs de longue durée

8 300 100% 32 813 100 1 652 688 100%

15 à 24 ans 826 10% 3 261 9,9% 149 326 9%

25 à 49 ans 5 347 64,4% 21 263 64,8% 1 100 866 66,6%

50 ans ou plus 2 127 25,6% 8 289 25,3% 402 496 24,4%

Sources : Pôle Emploi, DARES, Statistiques du marché du travail

Les demandeurs d’emploi ardennais sont principalement âgés entre 25 et 49 ans. Les

jeunes de 15 à 24 ans à la recherche d’un emploi sont surreprésentés dans les

Ardennes comparativement à la situation de la France entière. Ces caractéristiques ne

se répercutent, cependant, pas au niveau du chômage de longue durée.

Il est à noter que la région Champagne-Ardenne est une région fortement

industrialisée (4ème région la plus industrialisée de France), elle a été fortement impactée par

la crise. La région occupe le 15ème rang national pour son taux de chômage et notamment

concernant le chômage des femmes. Le département des Ardennes est le département le

plus touché de la région.3 Le revenu médian de la région était en 2008 inférieur à celui de la

France.

4. Etude de la situation sanitaire et médico-sociale du

département des Ardennes

L’offre de santé4

La situation régionale est préoccupante en ce domaine. Au 1er janvier 2009, 125 médecins

généralistes pour 100 000 habitants sont recensés contre 134 pour 100 000 habitants en

France. Le département des Ardennes se situant à 126 médecins généralistes pour 100 000

habitants. Les écarts sont d’autant plus significatifs concernant les spécialistes notamment

les psychiatres. 12,6 psychiatres pour 100 000 habitants sont recensés au sein de la région

contre 21,3 pour 100 000 habitants en France.

Le département des Ardennes est confronté tout comme la région à une faible offre de

santé en termes de médecins et de spécialistes. De plus, 30% des postes de médecins

scolaires sont vacants.

3 Données issues du Plan Stratégique Régional de Santé de Champagne-Ardenne d’avril 2011.

4 Plan Stratégique Régional de Santé de Champagne-Ardenne d’avril 2011. Données au 1er

janvier 2009

Page 17: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 16

L’équipement en établissements médico-sociaux

Le taux régional global d’équipement en places pour enfants handicapés de moins de 20 ans

est supérieur au taux national. Les Ardennes présentent un taux d’équipement de 14,9‰

contre 11,6‰ pour la région et 9,5‰ en France.

Nombre d’enfants en attente d’une place en établissement

au 31 décembre 2010

Ardennes Aube Marne Haute-Marne Champagne-

Ardenne IME-DI

Autisme 22 43 66 26 157

Poly. Handicap moteur

0 10 9 3 22

ITEP 2 48 44 8 102 Déficience sensorielle

7 4 1 1 13

Source : MDPH, Schéma régional d’organisation médico-sociale, volet personnes handicapées,

décembre 2011

Malgré, dans les Ardennes, un taux d’équipement en établissements médico-sociaux

pour enfants handicapés supérieur au taux national, plusieurs enfants ardennais sont

en attente de place au sein d’un établissement médico-social adapté. Le pourcentage

d’enfants bénéficiant de la prestation AEEH est supérieur au taux national.

Page 18: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 17

5. La scolarisation dans le département des Ardennes

Le parcours des élèves et orientation5

Source : Inspection académique des Ardennes – Année scolaire 2010-2011

Le département des Ardennes présente la spécificité, depuis quelques années, de décisions

d’orientations plus importantes vers des filières professionnelles au détriment des filières

générales et technologiques, au regard de la situation de l’académie.

Les jeunes ardennais sont orientés plus facilement, que les jeunes de l’académie, vers

les sections professionnelles après la classe de troisième.

La réussite aux examens

- Le Diplôme National du Brevet

Source : Inspection académique des Ardennes – Année scolaire 2010-2011

5 « L’état de l’école de la maternelle au lycée dans le département des Ardennes. Année scolaire 2010-2011 ».

Données de l’Inspection académique des Ardennes.

61,60%

30,50%

5,80% 2,10%

58,00%

33,20%

6,00% 2,00%

Seconde générale et tecnhologique

seconde professionnelle Première CAP Redoublement

Décisions d'orientation en fin de 3ème dans les Ardennes

Académie Ardennes

72,50%

78,26%

74,30%

82,10%

78,70%

83,30%

2006 2010

Comparatif des résultats du Diplôme National du Brevet

Ardennes Académie France

Page 19: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 18

78,26% des jeunes ardennais réussissent au Diplôme National du Brevet contre 82,10% des

jeunes de l’académie et 83,30% des jeunes français.

Les élèves ardennais sont moins nombreux à obtenir le diplôme du Brevet au regard

des résultats de l’académie ou de la France malgré une augmentation de 5,76% du

taux de réussite depuis 2006, dans les Ardennes.

- Le Baccalauréat

Le taux de réussite des ardennais est inférieur au taux constaté au niveau académique, avec

quelques nuances en ce qui concerne les spécialités de l’examen.

Source : Inspection académique des Ardennes – Année scolaire 2010-2011

Les jeunes ardennais réussissent principalement le Baccalauréat professionnel.

Le retard scolaire

Source : Inspection académique des Ardennes Année scolaire 2010-2011

Le pourcentage de retard scolaire au collège des jeunes ardennais a diminué de près

de 7,5% en quatre ans. Ce pourcentage reste supérieur au taux national moyen de

retard scolaire.

80,80% 79,60%

84,80% 86,00%

82,80%

84,90%

Bac Général Bac Technologique Bac professionnel

Résultats Baccalauréats Session 2010

Ardennes Académie

24,10% 21,10%

18,60% 16,60%

2007 2008 2009 2010

Taux de retard scolaire des élèves à la sortie du CM2 (Ecoles publiques et privées)

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 19

Scolarisation selon l’âge en 2008

Ardennes Champagne-Ardenne France

Ensemble Population scolarisée

Ensemble Population scolarisée

Ensemble Population scolarisée

2 à 5 ans 14 418 11 203 (78%)

64 338 48 762 (76%)

3 170 496 2 377 386

(75%)

6 à 14 ans 32 915 32 516 (99%)

146 740 145 025 (99%)

7 082 165 7 002 217

(99%)

15 à 17 ans 11 419 10 892 (95%)

51 115 48 778 (95%)

2 403 416 2 310 202

(96%)

18 à 24 ans 21 859 8 248 (38%)

120 647 55 987 (46%)

5 677 413 2 920 186

(51%)

25 à 29 ans 16 079 431 (3%) 79 983 4 433(6%) 3 973 410 294 649

(7%)

Source : Insee, RP2008 exploitation principale.

62% des jeunes ardennais âgés de 18 à 24 ans sont non scolarisés contre 54% des

jeunes de la même tranche d’âge de la région, et 49% pour la France.

Ces données démographiques et sociales du département des Ardennes ont des

répercutions significatives sur les actions sociales menées par les services du Conseil

général.

Page 21: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 20

ORGANISATION

DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE

DANS LE DÉPARTEMENT

DES ARDENNES

Page 22: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 21

ORGANISATION DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE DANS LE

DÉPARTEMENT DES ARDENNES

Cette partie permet de mettre en exergue l’organisation concrète de la Protection de

l’enfance dans le département. En 2010, l’organisation de la Direction des Solidarités dans le

département des Ardennes, a été modifiée dans l’objectif de clarifier les rôles et

responsabilités entre les niveaux décisionnels et surtout pour permettre d’assurer un accueil

renforcé et de qualité auprès de la population.

1. L’organisation de la Protection de l’Enfance au sein du

Conseil général

La politique sociale Enfance-Parentalité est organisée sur deux niveaux, le niveau central de

pilotage et le niveau des Délégations Territoriales des Solidarités (DTS), de mise en œuvre

des actions auprès des usagers.

Au niveau central, les politiques sociales sont regroupées autour de deux services :

- Enfance-Parentalité : Protection maternelle et infantile

- Enfance et Parentalité : Protection de l’enfance

Le département des Ardennes est découpé en quatre Territoires d’intervention sociale,

appelés Délégations Territoriales des Solidarités :

- La Délégation Territoriale des Solidarités Charleville-Mézières Centre Ardennes

- La Délégation Territoriale des Solidarités Nord Ardennes Thiérache

- La Délégation Territoriale des Solidarités Sedanais

- La Délégation Territoriale des Solidarités Sud Ardennes

1.1. Les missions exercées au niveau central

Quatre missions sont exercées par le service de protection de l’enfance :

- La définition, le pilotage et l’animation de la mission de protection de l’enfance

- L’évaluation et le contrôle des établissements et services

- La gestion des dispositifs départementaux tels que la cellule de recueil des

informations préoccupantes (la CRIP), l’administrateur ad hoc et la gestion des fonds

alloués, le dispositif d’adoption et des accouchements dans le secret, le suivi des

tutelles, des pupilles et les délégations d’autorité parentale.

- La gestion des assistants familiaux avec notamment l’équipe de suivi et

d’accompagnement des assistants familiaux

En ce qui concerne le service de protection maternelle et infantile (PMI), trois missions

principales sont exercées :

- Le pilotage de la politique Petite Enfance et des missions de la PMI

Page 23: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 22

- La prévention médico-sociale, la promotion de la santé auprès des enfants, des

jeunes et de leurs familles

- La gestion des agréments des assistants maternels et des assistants familiaux par

l’unité « mode de garde ».

1.2. Les missions exercées par les Délégations Territoriales des Solidarités

Cette organisation est différente de celle de la politique sociale, elle repose sur deux

missions :

- La mission Accueil et Accompagnement Social:

En ce qui concerne la protection de l’enfance, les missions sont :

o l’accueil de premier niveau,

o les évaluations des situations notamment lors de

signalements et d’informations préoccupantes,

o la gestion des aides financières, des mesures TISF,

o l’accompagnement et la gestion des enfants pris en

charge en accueil administratif,

o l’accompagnement et la gestion des AED,

Mais aussi pour les autres politiques sociales :

o le RSA

o L’accompagnement des personnes âgées, des personnes handicapées

Cette mission a la particularité d’être concernée par toutes les

politiques sociales. Son rôle est d’assurer un premier accueil des

usagers permettant de les renseigner sur des questions

administratives mais aussi de les orienter vers un professionnel

polyvalent ou vers les autres missions de la politique sociale. Le

second rôle est celui d’assurer un accueil de niveau 2 permettant un

accompagnement par des professionnels.

- La mission Enfance-Parentalité avec les deux volets PMI et Protection de

l’enfance :

o Pour la PMI : la santé et la prévention des enfants de moins de 6 ans, les

interventions au centre de planification et d’éducation familiale, le suivi des

femmes enceintes, les informations préoccupantes concernant des enfants de

moins de 6 ans, l’agrément des assistants familiaux et maternels, le contrôle

et suivi des structures d’accueil de la petite enfance

o Pour la protection de l’enfance : le traitement des informations préoccupantes

des enfants déjà suivis et le signalement des enfants en danger, les suivis de

placement, la gestion du dispositif des accueils administratifs et les contrats

jeune majeur

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 23

2. L’organisation à partir des établissements et services de

Protection de l’Enfance

Certaines missions de Protection de l’Enfance sont exercées par des établissements et services implantés dans le département des Ardennes.

2.1. En matière de prévention spécialisée

Les missions de prévention spécialisée sont exercées par trois associations dans le département.

- L’APAR, association de prévention Ardennaise de Revin qui est intervient sur la

Délégation Territoriale des Solidarité Nord Ardennes Thiérache et principalement sur

le secteur de Revin.

- L’ACEPA, association clubs et équipes de prévention ardennaise intervenant sur la

Délégation Territoriale des Solidarités de Charleville-Mézières-Centre Ardennes

- L’ACPSO, association club de prévention Sedan Ouest intervenant sur la Délégation

Territoriale Sedanaise

2.2. Les mesures d’aide à domicile

En dehors des allocations mensuelles et des mesures d’AED, exercées par les Délégations

Territoriales des Solidarités, deux types de mesures existent :

- Les actions des Techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF) réalisées,

dans le département des Ardennes, par deux associations : l’ADMR et Domicile

Action 08.

- Les mesures d’AEMO exercées par le Comité Ardennais de l’enfance et de la

Famille (CADEF) dont le siège est situé à Charleville-Mézières. Le service d’AEMO

du CADEF est scindé en quatre secteurs d’interventions correspondant aux

Délégations Territoriales des Solidarités.

2.3. Les mesures de placement

Les enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance sont accueillis dans trois structures

associatives et un établissement public pour l’accueil d’urgence. Des assistants familiaux

sont également recrutés par le Conseil général.

2.3.1. Un foyer départemental de l’enfance,

La Maison départementale de l’enfance et de la Famille (MADEF), établissement

public non autonome est implanté à Warcq. L’établissement prend en charge l’accueil en

urgence des mineurs, des pupilles de l’Etat remis au service de l’Aide Sociale à l’Enfance,

des femmes enceintes et des mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans, les

mineurs émancipés et les jeunes majeurs de moins de vingt-et-un ans. La MaDEF a pour

mission d’assurer l’accueil d’urgence, l’observation et l’orientation vers un retour en

famille ou un lieu d’accueil adapté à l’enfant.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 24

2.3.2. Les maisons d’enfants à caractère social

Il existe sur le département des Ardennes trois Maisons d’enfants à caractère social (MECS)

accueillant des enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance.

- La MECS de Don Bosco est un établissement privé à but non lucratif géré par la

Fondation d’Auteuil. Elle se situe à Monthermé. Don Bosco accueille des mineurs au titre de

la protection de l’enfance dans un cadre administratif ou judiciaire.

- Le Centre éducatif de Sedan est une MECS gérée par « l’association ardennaise de

sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes ». Cet établissement est autorisé

par le Conseil général des Ardennes à accueillir en internat des enfants, adolescents, ayant

une problématique sociale importante avec ou non une prise en charge

psychothérapeutique.

- Le CEP est implanté sur Bazeilles et Sedan. Il est géré par « l’association ardennaise de

sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes ». L’habilitation est triple, elle

provient de l’ASE, de la PJJ au titre des articles 375 et suivants du code civil et de

l’Ordonnance de 1945, et de la sécurité sociale pour ce qui concerne les enfants orientés par

la MDHP (pour l’ITEP). Le CEP est destiné à l’accueil d’adolescents de 14 à 18 ans ayant

des difficultés multiples, notamment scolaires. Il présente la spécificité de travailler sur

l’insertion voire la réinsertion sociale et professionnelle.

Ces services et établissements ne concernent pas seulement la Protection de l’enfance, le

CADEF et le CEP sont des établissements qui exercent également des missions dans le

cadre de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

3. L’organisation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse

Les missions de la PJJ sont d’ « assurer la réinsertion dans la vie sociale des jeunes en

danger et des jeunes délinquants qui font l’objet d’une décision de justice. Cette mission est

assurée par le secteur dit « public »(SP) de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ou par le

Secteur dit « Associatif Habilité » (SAH) contrôlé et financé par la PJJ. »

Plusieurs mesures sont exercées dans le cadre de la PJJ :

1. Les mesures d’investigation judiciaire et éducative (anciennes IOE et Enquêtes

sociales)

2. Les mesures éducatives de milieu ouvert et de placement

3. Les sanctions éducatives 4. Les mesures de probation et de peines

L’objet de ces mesures est le suivi des mineurs incarcérés, la permanence éducative et

l’insertion sociale et professionnelle.

A partir de cette organisation, un état des lieux des activités exercées tant en direct par le

Conseil général que par les partenaires est présenté ci-après.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 25

ÉTAT DES LIEUX

DE LA PROTECTION

DE L'ENFANCE

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 26

ÉTAT DES LIEUX DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE

Cet état des lieux est indispensable pour établir les constats de mise en œuvre des missions de la Protection de l’Enfance et d’en déduire des besoins. Il est basé principalement sur les données produites par le logiciel informatique du département, Perceaval, permettant le recueil des données sociales. Il est réalisé sur l’année 2010 permettant d’avoir le recul suffisant pour analyser les données.

1. La protection maternelle et infantile6

1.1. La planification et l’éducation familiale

En 2010, 1 116 consultations ont été effectuées par un médecin ou une sage-femme.

- 30% des consultations sont destinées à des mineurs

- 30% des consultations sont liées à la contraception dont 193 pour des mineurs

- 55% des consultations sont en lien avec l’IVG dont 16% (96) destinées à des

mineurs.

En 2010, 942 entretiens de conseil conjugal ou de planification ont été effectués, dont 170

destinés à des mineurs.

En raison d’une augmentation du nombre de conseillers conjugaux et familiaux, en 2010, le

nombre d’entretiens avec la conseillère conjugale a augmenté et principalement sur la DTS

Nord-Ardennes Thiérache où ce nombre a doublé. En ce qui concerne les séances

d’informations collectives, elles se déroulent essentiellement dans les établissements

scolaires auprès des jeunes scolarisés en classe de quatrième et troisième mais aussi

auprès des lycées professionnels, du CHRS et des IME. Le nombre de séances a augmenté

entre 2009 et 2010 permettant une information plus élargie des publics scolarisés.

1.2. Interventions vis-à-vis des futurs parents

En 2010, 3250 déclarations de grossesses ont été reçues par le service contre 3 860

en 2009 soit une diminution de 16% à mettre en corrélation avec la diminution du taux

de natalité dans le département.

En ce qui concerne les visites à domicile, en 2010, 1 085 femmes enceintes ont été vues

dans le cadre de ces interventions contre 1 391 en 2009.

Les sages-femmes de PMI proposent des séances de préparation à l’accouchement. 132

séances ont été effectuées en 2010 contre 55 en 2009.

Lors du premier certificat de santé, 39 mères (soit 1,1%) étaient mineures contre 26 en

2009.

6 Données issues du « Questionnaire sur le service départemental de la protection maternelle et infantile » de

la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques, année 2010 et des bilans d’activité du service et des DTS 2009 et 2010.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 27

Evolution de l’âge des mères à la naissance, dans le département

2007 2009 2010

moins de 18 ans 0,9% 1% 1,1%

moins de 20 ans 4% 4,5% 4,2%

37 ans et + 5,4% 5,3% 5,2%

Ainsi, le nombre de grossesses chez les mineures est en augmentation.

Pour 33% des femmes, il s’agit de la première grossesse. En ce qui concerne les

caractéristiques socioprofessionnelles des parents, 86% des pères et 54% des mères sont

actifs.

Il est à noter la spécificité du secteur géographique de la DTS de Sedan pour lequel

les mères sont jeunes : 1,6% sont mineures, l’âge moyen des mères est de 27 ans

(contre 28,5 ans pour le département et 29,7 ans en France) et pour une forte

proportion elles sont sans activité professionnelle.

Les chiffres de prématurité sont en augmentation, en particulier sur la Délégation

Territoriale des Solidarités Nord Ardennes Thiérache. En 2010, 245 enfants sont nés à un

terme inférieur à 37 semaines contre 200 en 2009. Cette augmentation se retrouve

également en ce qui concerne le nombre d’enfant pour lesquels le poids de naissance est

inférieur à 2 500g. Cette tendance a incité le service de PMI à se pencher sur les

caractéristiques médico-sociales des mères d’enfants prématurés ou de petit poids de

naissance, cette étude étant en cours.

53% des mères allaitent à la sortie de la maternité contre 54% en 2009, malgré des

interventions de soutien à l’allaitement. En France 60% des mères allaitent à la sortie de la

maternité. Les puéricultrices de la PMI interviennent au sein de la maternité près des

jeunes mamans pour les informer sur le rôle et les services offerts par la PMI. Le

passage des puéricultrices sera renforcé afin que toutes les femmes bénéficient de cette

information, d’autant que les sorties de maternité se font maintenant plus précocement ce

qui compromet le travail des puéricultrices.

1.3. Les actions vis à vis des enfants

En 2010, 443 enfants ont été inscrits au sein des 13 haltes-jeux contre 407 en 2009 et la

fréquentation est en augmentation. Les activités des haltes-jeux sont menées avec

différents professionnels de la DTS tels que des puéricultrices, des éducatrices de jeunes

enfants, des assistants sociaux, des éducateurs spécialisés, une psychomotricienne du

CAMSP. L’objectif est le soutien à la parentalité, le renforcement des liens intra

familiaux, la socialisation des enfants et des parents.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 28

Sur la DTS de Sedan, un atelier cuisine est proposé aux mamans permettant de les

réunir autour de la confection de recettes pour enfants. Cet atelier réuni des professionnels

tels que des puéricultrices, des assistantes sociales, des Conseillères en Economie Sociale

et Familiale.

Les bilans en école maternelle

- 2 573 enfants ont bénéficiés d’un bilan de santé

- 2 548 enfants ont bénéficié d’un dépistage visuel

- 2 301 enfants ont bénéficié d’un dépistage auditif

- 2 573 enfants ont bénéficiés d’un dépistage des troubles du langage

En moyenne sur l’ensemble des DTS, en 2010, 6,1% des enfants bénéficiant de ces

bilans sont dépistés en situation de surpoids ou obèses.

505 enfants en 2010 sont suspectés de présenter des troubles du langage et sont,

pour ceux non suivis, orientés vers un orthoptiste, le CMPP ou le CAMSP.

1.4. Les interventions des Techniciens d’Intervention Sociale et Familiales au titre

de la Protection Maternelle et Infantile

130 familles ont bénéficié de ces interventions en 2010 contre 159 en 2009. Une réduction

de ces interventions est ainsi notée.

Evolution du nombre d’heures effectuées par DTS

DTS Charleville-

Mézières

DTS Nord Ardennes Thiérache

DTS Sedan DTS Sud Ardennes

2009 1405 1087 1594 1274

2010 1430 743,5 1054,5 638,5

1.5. Les interventions vis-à-vis des modes de garde

Lors des certificats de santé du 9ème mois, les données concernant les modes de garde sont

les suivantes :

2007 2009 2010

Assistante maternelle

55,4% 58,4% 58,2%

Crèche 11,4% 8,4% 12,3%

Crèche familiale 5% 3,1% 2,5%

Tiers à domicile 6,4% 7,9% 7,7%

En halte-garderie 1,9% 2,1% 3,8%

autre 19,2% 19,9% 15,3%

L’accueil chez un assistant maternel est ainsi le mode de garde privilégié.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 29

1.5.1. Les assistants maternels

Au 31 décembre 2010, 1822 assistants maternels sont en activité contre 1 731 en 2009.

En parallèle, le nombre de place est de 5 351 en 2010 contre 4 672 en 2009. Ces chiffres

font état d’une moyenne de 3 places pour chaque assistant maternel. 87 assistants

maternels bénéficient d’une dérogation pour l’accueil de cinq enfants et 10 assistants

maternels pour l’accueil de 6 enfants.

Nombre

d’accords Total en

2010 Total en

2009

Demandes initiales

181 268 351

Recours gracieux

9 15 34

Le nombre de demandes initiales d’agrément est en diminution de 23% par rapport à

2009. Le pourcentage d’accord des demandes est de 67,54% contre 62% en 2009. Ces

chiffres sont à nuancer, en effet, en 2009 un afflux inhabituel de demandes avait été

recensé, les données de 2010 sont semblables à celles de 2008.

Ce graphique montre une augmentation constante du nombre de places d’accueil

chez des assistants maternels alors même que l’effectif des assistants maternels

n’augmente pas en proportion.

Ces assistants maternels sont localisés principalement sur la DTS de Charleville-Mézières

Centre-Ardennes (31%) et Sud Ardennes (28%). La DTS de Sedan n’a que 18% des

assistants maternels localisés sur son secteur géographique. 23 assistants maternels de

Sedan ont une dérogation pour l’accueil de 5 ou 6 enfants.

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Evolution des effectifs de 2000 à 2010

Effectifs Ass. Mat.

Places d'accueil

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 30

En ce qui concerne la Commission consultative paritaire départementale, 6 dossiers ont été

présentés et ont abouti à un retrait d’agrément contre 4 en 2009.

Le suivi des assistants maternels

Trois types d’actions sont menés pour assurer ce suivi :

- Les visites à domicile qui permettent d’aborder plusieurs thèmes tels que

l’alimentation, le sommeil, la sécurité, l’éveil, l’hygiène, le confort, l’organisation, les

relations avec l’enfant, les relations avec les parents, le respect de l’agrément, le

respect du cadre légal. Les difficultés les plus importantes concernent la sécurité

avec une amélioration au fur et à mesure des années.

- Les permanences assurées par les éducatrices de jeunes enfants s’adressant aux

assistants maternels et aux parents.

- Les actions collectives dans le cadre des espaces de rencontres assistants maternels

et enfants, des séances d’exploration motrices, des réunions d’échanges entre

professionnels, des spectacles, des sorties éducatives.

La formation des assistants maternels

Le service de PMI assure en outre la formation des assistants maternels. 327 assistants

maternels ont suivi des actions de formation en 2010. Le contenu de la formation proposée

correspond au programme de l’unité 1 du C.A.P. petite enfance. Les assistants maternels

sont tenus de se présenter à cette épreuve. Le taux de réussite à cette épreuve avoisine les

90 %, ce qui confirme d’une part la qualité de la formation et d’autre part, la motivation et le

professionnalisme des stagiaires.

1.5.2. Les assistants familiaux

Au 31 décembre 2010, 326 assistants familiaux sont agréés, contre 329 en 2009,

proposant 721 places en 2010 contre 735 en 2009.

Catégories Accords Refus Total 2010 2009

Demandes Initiales 9 21 30 48

Recours gracieux 4 3 7 4

Modifications: extensions actualisations, réductions,…

123 9 132 276

Dérogations et autorisations dépassement

140 1 141 133

Recours gracieux 2 1 3

Transferts vers Ardennes 0 0 0

Renouvellements 101 0 101 45

Total 379 35 414 230

Les constats concernant les agréments des assistants familiaux sont les suivants :

Page 32: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 31

- En 2010, le nombre de demandes initiales d’agrément a diminué par rapport à

2009 contre une augmentation des modifications et dérogations. Ces

modifications et dérogations permettent notamment une augmentation de la capacité

d’accueil des assistants familiaux liée à l’augmentation du nombre de placements

effectués par le service de l’ASE.

- 36 dérogations ont été accordées à des assistants familiaux afin de les autoriser à

accueillir un quatrième enfant contre 24 en 2009.

- 103 autorisations de dépassement de la capacité d’accueil pour une courte durée

permettant les accueils relais, ont été accordés, contre 48 en 2009 et 33 en 2008.

Le pourcentage de refus des demandes initiales d’agrément est de 70% en 2010

contre 68% en 2009.

En ce qui concerne la Commission consultative paritaire départementale (C.C.P.D.), 1

dossier concernant l’agrément d’un assistant familial a été présenté contre 3 en 2009 et à

abouti à un retrait d’agrément.

Ce graphique montre une diminution plus importante du nombre d’assistants familiaux

au regard de la diminution des places d’accueil entre 2000 et 2010. Ces données sont

le reflet d’un renforcement du nombre d’enfants accueillis par assistants familiaux.

Compte tenu d’une part, de la baisse constante des effectifs d’assistants familiaux (baisse

des demandes et nombreux départs en retraite) et d’autre part, de l’augmentation du nombre

de mineurs confiés, une campagne d’information est menée. Ainsi, au 30 juin 2011, 91

candidats ont participé à une réunion d’information contre 48 au 30 juin 2009 et 25

d’entre eux ont d’ores et déjà renvoyé leur dossier, contre 9 au 30 juin 2009.

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Evolution des effectifs de 2000 à 2010

Effectifs ass. Fam

Places d'accueil

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 32

1.6. Les établissements d’accueil

En ce qui concerne les établissements d’accueil collectif,

quatre types de structures peuvent être distinguées :

- 9 crèches réparties comme suivant :

- 8 Haltes-garderies réparties comme suivant :

Nombre d’haltes-Garderies

Localisation de la structure Nombre total de places

3 DTS Charleville-Mézières 46 places

1 DTS Sud Ardennes 10 places

3 DTS Nord Ardennes Thiérache 44 places

1 DTS Sedan 15 places

- 12 « multi-accueils » répartis comme suivant :

Nombre de « multi-accueils » Localisation de la structure Nombre total de places

3 DTS Charleville-Mézières 55 places

4 DTS Nord Ardennes

Thiérache 56 places

3 DTS Sedan 74 places

2 DTS Sud Ardennes 60 places

- 4 « micro-crèches » répartis comme suivant :

Nombre de « micro-crèches » Localisation de la structure Nombre total de places

3 DTS Charleville-Mézières 30

1 DTS Sud Ardennes 10

Localisation de la structure Nombre total de places

5 Crèches collectives DTS Charleville-Mézières 164 places

1 crèche collective DTS Sedan 50 places

1 crèche hospitalière DTS Charleville-Mézières 40 places

2 crèches familiales DTS Charleville-Mézières

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 33

2. L’Aide Sociale à l’Enfance7

2.1. La cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations

préoccupantes : la CRIP08

Le contexte règlementaire

L’article L. 226-3 du CASF dispose que « le Président du Conseil Général est chargé du

recueil, du traitement et de l’évaluation, à tout moment et quelle qu’en soit l’origine, des

informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger ou qui risquent de l’être. »

2.1.1. La mise en œuvre dans les Ardennes

Le 4 janvier 1999 a été mis en place dans le département des Ardennes la « Cellule des

Signalements des Ardennes pour les Mineurs Maltraités » (CeSAMM). Depuis la loi de 2007

relative à la protection de l’enfance, la cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des

informations préoccupante (CRIP) est devenue obligatoire dans chaque département.

CeSAMM joue le rôle de CRIP. Cette cellule est composée pour partie d’un personnel

administratif et pour partie d’un personnel éducatif permettant de répondre à la

complexité du travail de la cellule. Les missions essentielles de cette cellule sont les

suivantes :

- Centraliser, recueillir et traiter des informations préoccupantes

- Réaliser une évaluation de premier niveau des informations préoccupantes

- Conseiller et informer les professionnels

- Assurer le rôle d’interface avec les services du département, les juridictions, et les

professionnels pouvant connaître des situations d’enfants en danger ou en risque de

l’être.

- Organiser les consultations de dossiers liés à des informations préoccupantes par les

détenteurs de l’autorité parentale

- Informer et former l’ensemble des professionnels ou particuliers sur la protection de

l’enfance

- Participer au recueil de données statistiques en collaboration avec l’observatoire

départemental de l’enfance en danger

Un numéro Azur est spécifiquement dédié au recueil des informations préoccupantes : 0 810

08 9000. En dehors des heures de permanence de la cellule, le relai est effectué par le

« 119 ».

2.1.2. L’activité de la cellule

En 2010, 1651 informations préoccupantes portant sur un enfant ou sur une fratrie,

ont été reçues et suivies par la CRIP 08. Le nombre des informations préoccupantes a

augmenté de 140% par rapport à 2007, année où le recueil des informations préoccupantes

par les services du Conseil général est devenu obligatoire.

7 Données issues du « rapport d’activité année 2010 ».

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 34

Cette augmentation des informations préoccupantes est liée à un meilleur recueil

par la cellule. Elle entraîne inévitablement une augmentation du nombre de mesures

de protection de l’enfance.

Source : Données Perceaval, Statistiques CRIP 2010

Les travailleurs médico-sociaux de la Direction des Solidarités sont les premières

sources d’informations des informations préoccupantes du fait de leur relation directe

avec les situations familiales.

Source : Données Perceaval, Statistiques CRIP 2010

Les informations préoccupantes et les signalements effectués révèlent

majoritairement des problèmes de carences éducatives.

6% 5%

18%

20%

17%

4%

30%

Répartition des signalements/IP en fonction des principales sources d'information

119

administration/organisme

anonyme

autorité judiciaire

Education Nationale

Père, mère de l'enfant

50%

3% 4%

2% 0%

2%

2%

14%

23%

Problématiques dominantes rencontrées dans le cadre des IP/signalements

carence éducative

chômage précarité

dépendance alcool, drogue

environnement-habitat

errance-marginalité

maladie-handicap-décès parents

problématiques psycho-pathologique des parents

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 35

2.1.3. Les formations/informations effectuées par la cellule et les consultations de

dossier8

Une des missions de la cellule est d’assurer l’information et la formation des professionnels

intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance. Ces actions sont fondamentales en

ce qu’elles permettent d’assurer l’efficacité du recueil des informations préoccupantes

et une meilleure connaissance par les professionnels des questions d’enfants en

danger et en risque de danger.

Au cours de l’année 2010, les informations et formations effectuées par la cellule

concernent :

- Les professionnels des missions accueil et accompagnement social et les nouveaux

professionnels des quatre Délégations Territoriales des Solidarités

- Les étudiants de l’IUFM et les assistants sociaux scolaires

- Les étudiants de l’IRTS

- Les professionnels d’établissements tels que des IME ou encore le Centre de

réadaptation fonctionnelle pour Enfants des Ardennes.

Au-delà de cette mission, la cellule organise et accompagne les détenteurs de l’autorité

parentale dans la consultation du dossier lié à l’information préoccupante les concernant. Sur

2010, 21 consultations de dossiers ont été organisées par la cellule.

2.1.4. Le travail mené avec l’Education Nationale

Un travail a été mené entre le Conseil général et l’Education

Nationale sur le recueil des informations préoccupantes et sur la

protection des mineurs en général. Ce travail a donné lieu à un

protocole permettant notamment de décliner :

- les procédures en termes d’informations préoccupantes et de signalement,

- les documents-types pour la transmission d’informations préoccupantes, de

signalements,

- les éléments révélant une situation de danger de l’enfant,

- les questions relatives à l’absentéisme scolaire.

Ce travail a permis une collaboration plus étroite entre les professionnels de

l’Inspection Académique et ceux de la cellule. Cela contribue fortement à un meilleur

traitement des informations préoccupantes et des signalements.

8 Source : cahier récapitulant les informations et formations effectuées par la cellule et tenue par l’équipe CRIP

Page 37: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 36

2.1.5. Les constats

- Une poursuite de l’augmentation importante du nombre des informations

préoccupantes traitées par la cellule et par conséquence une augmentation des

évaluations par les professionnels des DTS.

- 50% des informations préoccupantes concernent des problématiques de

carence éducative, il y a ainsi une augmentation du pourcentage de ce type de

problématiques dans l’ensemble des informations préoccupantes (25% en 2009)

- En ce qui concerne les formations et informations effectuées par la cellule, celles-ci

ont permis d’améliorer la qualité des informations préoccupantes transmises à

la cellule et de faciliter le travail de la justice et des professionnels. Ces formations et

informations devront continuer à se développer pour atteindre un plus large public.

2.2. La prévention spécialisée 9

Le cadre règlementaire

L’article L.221-1 du CASF dispose que « le service de l’aide sociale à l’enfance est un

service non personnalisé du département chargé des missions suivantes […] Organiser dans

les lieux où se manifestent des risques d’inadaptation sociale, des actions collectives visant

à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des

familles. »

2.2.1. La prévention spécialisée dans les Ardennes

Le Conseil général a confié la gestion de ces actions à trois associations de prévention

spécialisée : l’ACEPA, l’ACPSO et l’APAR. Ces trois associations sont conventionnées et

financées à 80% par le département et à 20% par les villes concernées.

Ces associations disposent chacune de trois éducateurs, d’un conseil d’administration, d’un

secrétariat et d’un comptable. Leurs missions s’exercent auprès de la population des

quartiers concernés, dans les lieux publics, dans la rue, c'est-à-dire à l’extérieur de tout

lieu institutionnalisé ou identifié comme tel.

Le Conseil général est régulièrement présent aux Assemblées Générales et aux Conseils

d’administration des équipes de prévention.

Un travail est mené avec ces associations dans le but d’assurer une concordance entre les

besoins du département, les actions des Délégations Territoriales des Solidarités et les

actions que peuvent mener ces équipes de prévention.

En 2010, un crédit de 610 000 € a été accordé aux clubs de prévention.

9 Données issues du « rapport d’activité année 2010 », et « rapport d’activité année 2009 »

Page 38: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 37

2.3. Les aides à domicile

Le cadre règlementaire

L’article L. 222-2 du CASF prévoit que « l’aide à domicile est attribuée sur sa demande,

ou avec son accord, à la mère, au père ou, à défaut, à la personne qui assume la charge

effective de l’enfant, lorsque la santé de celui-ci, sa sécurité, son entretien ou son éducation

l’exigent et, pour les prestations financières, lorsque le demandeur ne dispose pas de

ressources suffisantes ».

L’article L. 222-3 du CASF dispose que « l’aide à domicile comporte ensemble ou

séparément :

- L’action d’un technicien ou d’une technicienne de l’intervention sociale et familiale ou

d’une aide ménagère ;

- Un accompagnement en économie sociale et familiale ;

- L’intervention d’un service d’action éducative ;

- Le versement d’aides financières, effectué sous forme soit de secours exceptionnel,

soit d’allocations mensuelles, à titre définitif ou sous conditions de remboursement,

éventuellement délivrés en espèces. »

2.3.1. Les aides financières : les allocations mensuelles et les régies d’avance

2.3.1.1. L’organisation dans les Ardennes

Les allocations mensuelles sont gérées par les Délégations Territoriales des Solidarités.

Elles sont accordées en fonction des ressources et du projet d’accompagnement

prévu pour l’enfant et sa famille.

Par ailleurs en cas d’extrême urgence, une aide financière exceptionnelle en régie d’avance

peut être accordée aux familles.

2.3.1.2. Constat

En ce qui concerne les allocations mensuelles, en 2010, 3989 aides financières aux

familles ont été octroyées, soit une baisse de 17% par rapport à 2009 alors que les deux

années précédentes s’étaient soldées par une augmentation de 17%

Pour le budget, l’enveloppe allouée en 2010 est de 650 000€.

En ce qui concerne les régies d’avance, 38 familles ont pu bénéficier de cette régie

d’avance. Les demandes concernent principalement les Délégations Territoriales des

Solidarités de Charleville-Mézières et de Sedan.

L’enveloppe allouée des régies d’avance est de 6 000€, en 2011, cette enveloppe a

été portée à 10 000€ et utilisée en excédent. L’augmentation des régies d’avance est à

mettre en corrélation avec l’augmentation de la précarité dans le département.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 38

2.3.2. Les interventions de techniciens de l’intervention sociale et familiale

2.3.2.1. L’organisation dans les Ardennes

Ces interventions ont pour objectif d’aider les familles ayant des difficultés dans la prise en

charge quotidienne de leurs enfants, en leur permettant d’assumer l’éducation de leurs

enfants. Dans les Ardennes c’est le personnel de la mission accueil et accompagnement

social qui est en charge de gérer ces mesures exercées par différents organismes

Trois organismes du département exercent, de façon sectorisée ces actions :

- L’association « Domicile Action 08 »

- La fédération des ADMR des Ardennes

- La Mutualité des Ardennes dont l’activité s’est arrêtée en décembre 2011

Chaque organisme pratique des tarifs d’intervention différents. Le budget alloué pour ces

interventions est distribué au sein des DTS en quotas d’heures. Ces heures comprennent

des heures d’intervention au domicile de la famille mais aussi les heures de réunions

effectuées avec les Délégations Territoriales des Solidarités pour faire un point sur les

situations.

2.3.2.2. Les constats

En 2010, l’enveloppe allouée à ce titre est de 904 900€. 728 mesures

d’accompagnement par des TISF ont été octroyées pour 1 377 entrées et 1 390 sorties,

soit une augmentation de 5,2% des mesures par rapport à 2009.

Les techniciens de l’intervention sociale et familiale sont parfois confrontés à des difficultés à

intervenir au sein des familles. Certaines familles ne sont pas présentes lors de leur venue

ou ne veulent pas permettre l’accès à leur domicile aux TISF.

En raison de la fermeture du service TISF de la Mutualité des Ardennes, fin 2011, une

nouvelle convention est en cours de rédaction avec Domicile Action 08 et l’ADMR. Ce

changement sera l’occasion de travailler ultérieurement avec les services de TISF pour

évaluer les actions menées et définir celles à conduire.

2.3.3. Les mesures éducatives

Le cadre règlementaire

Les mesures éducatives permettent de soutenir et d’accompagner la famille pour leur

apporter une aide éducative relative à leurs enfants. Il existe deux types de mesures

éducatives :

- Les actions éducatives à domicile (AED) qui sont prises en concertation entre les

détenteurs de l’autorité parentale et l’autorité administrative. Elles se matérialisent

par un contrat qui engage les deux parties.

- Les actions éducatives en milieu ouvert (AEMO) qui sont ordonnées par l’autorité

judiciaire. Elles s’imposent aux détenteurs de l’autorité parentale. Ces mesures ne

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 39

peuvent être prises que lorsqu’aucune mesure administrative n’a pas pu être mise en

œuvre.

2.3.3.1. Les AED

L’organisation dans le département des Ardennes

Les mesures d’AED sont exercées par les assistants sociaux polyvalents et les

éducateurs AED de la mission « Accueil et accompagnement social » des Délégations

Territoriales des Solidarités.

Les constats

Au 31 décembre 2010, 271 enfants ont été accompagnés par des mesures d’AED

correspondant à 370 entrées pour 403 sorties.

En 2010, différents travaux ont été menés sur les mesures d’aide éducative à domicile.

La procédure des aides éducatives à domicile est formalisée par un écrit permettant

d’harmoniser les interventions des professionnels en la matière.

2.3.3.2. Les AEMO

Les mesures d’AEMO sont exercées dans le département des Ardennes par une

association : Le Comité Ardennais de l’Enfance et de la Famille (CADEF)

En 2010, 1 030 enfants ont été suivis par le CADEF pour 561 familles, ce qui

représente une augmentation de 8% du nombre d’enfants suivi en 2010 par rapport à

2009.10 L’année 2011, est dans la même tendance avec 1 133 enfants suivis.

En ce qui concerne le budget 2010, un crédit de 1 993 000 € est accordé pour les AEMO.

Pour 2012, le budget primitif a accordé un crédit de 2 350 000 €, permettant de compenser

l’augmentation du nombre des mesures d’AEMO. Pour comparaison avec l’année 2011, au

31 janvier 2010, 630 mineurs sont pris en charge en AEMO contre 683 au 31 janvier

2011 et 793 au 31 décembre 2011. Cette augmentation sans précédent des mesures

d’AEMO doit être prise en compte.

Les constats

Même si les chiffres ne sont pas suffisamment précis pour permettre une comparaison

efficace, il existe a priori une prégnance des mesures judiciaires sur les mesures

administratives. Il semble nécessaire d’effectuer une étude plus qualitative pour expliquer

cette situation.

10

Source : Rapport d’activité de l’année 2010 du comité Ardennais de l’Enfance et de la Famille, AG du 22 juin 2011.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 40

2.4. Les accueils des mineurs et jeunes majeurs par l’ASE

Le cadre règlementaire

L’article L. 222-5 du CASF dispose que « sont pris en charge par le service de l’aide sociale

à l’enfance sur décision du Président du Conseil Général les mineurs qui ne peuvent

demeurer provisoirement dans leur milieu de vie habituel et dont la situation requiert un

accueil à temps complet ou partiel, modulable selon leurs besoins, en particulier de stabilité

affective, ainsi que les mineurs rencontrant des difficultés particulières nécessitant un accueil

spécialisé, familial ou dans un établissement ou dans un service tel que prévu au 12° du I de

l’article L. 312-1. »

L’article 375-3 du code civil prévoit que « si la protection de l’enfant l’exige, le juge des

enfants peut décider de le confier […] A un service départemental de l’aide sociale à

l’enfance ; A un service ou à un établissement habilité pour l’accueil de mineurs à la journée

ou suivant toute autre modalité de prise en charge ; A un service ou à un établissement

sanitaire ou d’éducation, ordinaire ou spécialisé. »

Les placements des mineurs confiés à l’ASE peuvent être soit de nature administrative et

sont alors concrétisés par un contrat entre les parents et le service ou soit être de nature

judiciaire lorsqu’aucun placement administratif n’a pu avoir lieu.

2.4.1. La prise en charge des mineurs

2.4.1.1. La mise en œuvre dans les Ardennes

Les accueils administratifs sont gérés par la mission Enfance-parentalité, et par la mission

Accueil-accompagnement social en ce qui concerne l’accompagnement des personnes. Au

31 décembre 2010, 16 accueils administratifs étaient en cours, pour 86 entrées et 83

sorties sur l’année.

En ce qui concerne les accueils judiciaires, ils sont gérés par le service Enfance-Parentalité

des Délégations Territoriales des Solidarités. Au 31 décembre 2010, 755 mineurs sont

confiés judiciairement au service de l’ASE contre 569 en 2009 soit une augmentation

de 33% en une année.

L’accueil des mineurs peut être réalisé sur trois établissements différents dans les

Ardennes :

- Pour l’accueil d’urgence : La Maison départementale de l’enfance et de la famille, la

MADEF, établissement public non autonome.

Pour l’accueil à moyen terme :

- L’établissement Don Bosco à Monthermé, établissement privé géré par la fondation

d’Auteuil

- Le Centre Educatif à Sedan, établissement privé géré par l’association « La

sauvegarde AASEA »

- Le Centre Educatif et Professionnel à Bazeilles, établissement privé géré par

l’association « La sauvegarde AASEA »

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 41

L’accueil des mineurs peut aussi être réalisé par les 320 assistants familiaux employés par

le département des Ardennes. Le Conseil général a fait le choix de privilégier l’accueil

en famille d’accueil sur l’accueil en établissement. Les familles d’accueil présentent

l’avantage de proposer un lieu favorisant le développement de l’enfant dans des conditions

proches de la cellule familiale traditionnelle.

En ce qui concerne le budget 2010, 8 722 750€ est réservé pour l’accueil en établissement

pour les mineurs.

Le constat

Malgré la loi de 2007, une forte prégnance des mesures judiciaires sur les mesures

administratives est à constater et surtout une augmentation conséquente du nombre

de placement des mineurs.

Il sera ainsi indispensable d’assurer un travail de fond sur les raisons de ces données et sur

les solutions à trouver pour pouvoir inverser la tendance et assurer un réel travail avec les

familles.

2.4.1.2. Les prises en charge hors département11

Sur l’année 2010, 57 mineurs sont placés hors du département des Ardennes. Sur ces

57 enfants, 18 sont en famille d’accueil, 23 en établissement et 15 sont confiés à un tiers

digne de confiance.

Certains enfants sont accueillis soit dans un pays limitrophe (16% en Belgique) soit dans

d’autres départements (14% dans la Marne).

Ces chiffres mettent en exergue un manque de places au sein du département des

Ardennes. Une étude plus approfondie permettrait de qualifier les types de places

nécessaires dans le département des Ardennes.

2.4.2. Les jeunes majeurs12

Le cadre règlementaire

L’article L. 222-5 du CASF dispose que « peuvent être également pris en charge à titre

temporaire par le service chargé de l’aide sociale à l’enfance les mineurs émancipés et les

majeurs âgés de moins de vingt et un ans qui éprouvent des difficultés d’insertion sociale

faute de ressources ou d’un soutien familial suffisant ».

2.4.2.1. La mise en œuvre dans le département des Ardennes

Cette prise en charge a été déconcentrée en DTS. Dorénavant, c’est la mission « Enfance-

Parentalité » qui prend en charge les contrats jeunes majeurs (18-21 ans). L’aide accordée

aux jeunes majeurs est distincte en fonction de la destination de l’aide apportée.

11

Ces données sont issues d’une requête Perceaval, « Placement hors 08, année 2010. » 12

Données Perceaval et données issues du paiement 2010.

Page 43: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 42

Au 31 décembre 2010, 97 contrats jeunes majeurs sont en cours ce qui représente une

diminution de 47% par rapport à 2005. La diminution du nombre de contrats jeunes

majeurs doit être étudiée plus précisément pour déterminer les causes et, le cas échéant, les

solutions permettant de remédier à cette situation. Sur ces 97 contrats jeunes majeurs, 76

sont accueillis en structure collective ou en famille d’accueil et 21 sont en

appartement.

En 2010, un budget de 465 000€ a été alloué pour les mesures d’aide et d’accompagnement

des jeunes majeurs. Ce budget est réparti entre les allocations aux jeunes majeurs pour un

montant de 425 000€ et les primes à l’installation pour les jeunes majeurs pour 40 000€.

Le pourcentage d’utilisation de ces aides est de 72% pour les allocations et de 58% pour les

primes à l’installation. Le faible pourcentage d’utilisation de ces aides pose question. Un

travail pourra déterminer plus précisément les raisons de ces données.

2.4.2.2. Les prises en charge hors département

Sur l’année 2010, 10 jeunes majeurs, pris en charge par le département sont localisés hors

du département des Ardennes. Sur ces 10 jeunes, 6 sont accueillis dans une structure

départementale située hors du département des Ardennes.

2.4.3. L’accueil des femmes enceintes et des mères isolées avec leurs enfants

de moins de trois ans

Contexte règlementaire

L’article L.222-5 du CASF dispose que « sont pris en charge par le

service de l’aide sociale à l’enfance sur décision du Président du

Conseil Général les femmes enceintes et les mères isolées avec leurs

enfants de moins de trois ans qui ont besoin d’un soutien matériel et

psychologique notamment parce qu’elles sont sans domicile ».

Les constats

En 2010, 11 mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans ont été accueillies.

9 de ces 11 mères ont été prises en charge au sein de la MaDEF. Les 2 autres mères sont

accueillies au sein d’un centre maternel du département de l’Aisne.

En 2010, un accueil d’une femme enceinte a été effectué au sein d’un des foyers maternels

de la Marne.

Faute de foyer maternel dans le département, ces femmes sont accueillies dans une

structure extérieure au département.

En 2010, un budget de 310 000€ a été alloué pour l’accueil en établissement des mères

avec enfants.

Page 44: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 43

2.5. Le suivi administratif, financier et l’accompagnement social des enfants à

statut DAP, tutelle, pupille et sous mandat Ad hoc

Définition et mise en œuvre dans les Ardennes

- Les délégations d’autorité parentale (DAP) : elles représentent les situations où le

juge des enfants a délégué l’autorité parentale au service de l’ASE qui doit donner son

accord pour toutes décisions importantes dans la vie de l’enfant (orientation scolaire, santé,

hébergement hors du domicile habituel…). L’accompagnement éducatif s’effectue en DTS.

- Les enfants sous tutelle : ce sont les situations pour lesquelles le juge des tutelles a

confié la tutelle de l’enfant au Président du Conseil Général. Trois types de tutelles sont à

distinguer, la tutelle d’Etat pour laquelle le service de l’ASE prend toutes les décisions de la

vie quotidienne de l’enfant, la tutelle aux biens concernant seulement la gestion des biens de

l’enfant et la tutelle « ad hoc ». L’accompagnement éducatif s’effectue par les DTS.

- Le statut de pupille : c’est la situation dans laquelle le responsable de l’ASE peut

déclarer une remise au service d’un enfant dont les parents sont décédés ou ne se

manifestent plus auprès de lui. L’enfant est déclaré « pupille de l’Etat ». L’autorité parentale

est exercée par le conseil de famille sous la responsabilité de la DDCSPP. Le service de la

politique sociale de protection de l’enfance met en œuvre l’accueil de l’enfant et

l’accompagnement éducatif.

- Les « mandats ad hoc » : ils sont pris lorsqu’un enfant ne peut être représenté par

ses parents lors d’une procédure judiciaire, le juge d’instruction ou le Procureur peuvent

alors demander au Président du Conseil Général d’exercer pour lui un mandat ad hoc.

L’administrateur ad hoc assiste l’enfant dans la procédure pénale de reconnaissance et

d’indemnisation des faits et gère les dommages et intérêts jusqu’à la majorité de l’enfant. Sur

le plan civil, le Président du Conseil Général peut être amené à accompagner les mineurs

dans une procédure de contestation ou de recherche de paternité et pour les mineurs

étrangers isolés dans le soutien de leur demande d’asile.

L’analyse quantitative

Evolution de la prise en charge des mineurs selon leur statut

Au 31 décembre 2010 Au 31 décembre 2009

Pupille de l’Etat 15 6

Délégation d’autorité parentale

42 32

Retrait partiel d’autorité parentale

0 0

Mesure de Tutelle 26 27

Mandat administrateur Ad Hoc

121 118

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 44

Les constats

Une augmentation des délégations d’autorité parentale et du nombre de pupilles de

l’Etat est à noter entre 2009 et 2010. Les autres prises en charge restent relativement

stables.

2.6. L’accompagnement administratif et psycho-éducatif des assistants familiaux

Le cadre règlementaire

L’article L. 421-2 du CASF dispose que « l’assistant familial est la personne qui, moyennant

rémunération, accueille habituellement et de façon permanente des mineurs et des jeunes

majeurs de moins de vingt-et-un ans à son domicile. Son activité s’insère dans un dispositif

de protection de l’enfance, un dispositif médico-social ou un service d’accueil familial

thérapeutique. Il exerce sa profession comme salarié de personnes morales de droit public

ou de personnes morales de droit privé dans les conditions prévues par les dispositions du

présent titre ainsi que par celles du chapitre III du présent livre, après avoir été agréé à cet

effet. »

L’organisation dans les Ardennes

Une équipe psycho-éducative a été créée en 2008-2009, ayant comme rôle

l’accompagnement des 320 assistants familiaux embauchés par le Conseil général pour

accueillir les enfants confiés à l’ASE.

La mission vise à :

- Recueillir les demandes d’orientation en famille d’accueil et déterminer le lieu de

placement le plus adapté à la situation de l’enfant

- Apporter un soutien technique et méthodologique aux assistants familiaux

- Prévenir, évaluer, accompagner et gérer les situations de tension, de conflit, les

dysfonctionnements professionnels

- Participer à l’élaboration du plan de formation

Le service gère le suivi administratif des dossiers d’environ 320 assistants familiaux en ce

qui concerne la paie, les congés, la majoration des salaires et répond aux diverses

demandes de renseignements de la part de ces professionnels.

L’équipe de suivi et d’accompagnement des assistants familiaux a rencontré au 31

décembre 2010 l’ensemble des agents. Six formations ont été organisées sur l’année.

La psychologue a mis en place six groupes de parole. Un important travail de lien avec la

PMI, la DRH et les DTS est développé. En 2010 et 2011 les thèmes abordés lors des

formations sont les suivants :

- L’accompagnement d’un enfant abusé

- L’accueil et l’accompagnement d’un enfant à développement particulier

- Attachement et séparation

- Les jeunes aux comportements violents

- Les clefs d’une communication réussie

- Les fonctionnements familiaux

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 45

2.7. L’adoption

2.7.1. Description de la mission

Cette mission se partage en plusieurs points :

- L’admission des enfants en qualité de pupilles de l’Etat soit par le biais de

l’accouchement dans le secret qui est accompagné par un assistant social du service soit

quand l’enfant n’a plus de parents ou plus de contacts avec eux.

- L’information et l’instruction des demandes d’agrément des postulants à

l’adoption, l’évaluation sociale et psychologique des candidats, la délivrance des agréments

après un passage en commission

- Le suivi socio-éducatif des enfants des pupilles de l’Etat, confiés en vue

d’adoption et le suivi post-adoption de tous les enfants adoptés.

- Un accompagnement dans la consultation des dossiers personnels des anciens

pupilles de l’Etat. Un travail en lien avec le CNAOP pour les demandes d’accès aux origines

personnelles

2.7.2. Bilan de l’activité dans les Ardennes

Il est possible de distinguer deux données :

Les agréments en vue d’adoption

Nombre de demandes

écrites d’information

Nombre d’entretiens préalables

d’information

Nombre de dossiers

soumis à la commission

Nombre d’agréments

délivrés

Nombre de

refus

Nombre de modifications

de notices d’agrément

2009 40 28 22 15 2 5

2010 34 31 25 18 4 3

Les chiffres concernant les agréments en vue d’adoption restent similaires entre 2009 et

2010.

Les enfants confiés en vue d’adoption

Nombre d’adoption Suivis des enfants

pupilles de l’Etat non placés en adoption

Accouchement dans le secret

Consultation de dossiers Enfants

pupilles Enfants nés à l’étranger

2009 2 15 9 3 7

2010 3 15 7 3 7

2011 6 7 8 6 15

La diminution du nombre d’adoption d’enfants nés à l’étranger en 2011 est conforme à

la tendance nationale et plus particulièrement à la suspension de l’adoption des enfants

d’Haïti.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 46

3. Les établissements et services concourant à la protection de

l’enfance et à la Protection Judiciaire de la Jeunesse dans les

Ardennes

3.1. Les services concourant à la politique de protection de l’enfance

3.1.1. Les clubs de prévention

Il existe trois clubs de prévention sur le département des Ardennes :

3.1.1.1. L’APAR : association de prévention Ardennaise de Revin13

Selon le rapport de l’association les axes prioritaires d’intervention sont :

- La lutte contre le décrochage scolaire et l’absentéisme notamment en accompagnant

les collégiens dans leurs inscriptions scolaires

- La lutte contre la marginalisation en favorisant et entretenant une relation éducative

avec les jeunes en voie de marginalisation.

- Le soutien à la parentalité avec une attention particulière pour les familles

monoparentales en situation de précarité

Leurs méthodes d’intervention sont :

- Pour la majorité, de l’accompagnement éducatif individualisé dont 20% en 2010

concernant des familles monoparentales.

- Des actions éducatives de groupe pour 20% de leurs interventions. Ces actions

s’adressent aux jeunes âgés de 12 à 21 ans et leur famille

- De la présence sociale pour 19% de leurs interventions

- Des actions institutionnelles et partenariales pour 15% de leurs interventions

notamment dans le cadre du REAAP

3.1.1.2. L’ACEPA : association clubs et équipes prévention ardennaise à

Charleville-Mézières14

En ce qui concerne la présence sociale, en 2010, 41% des personnes rencontrées ont

entre 12 et 21 ans.

Pour les accompagnements éducatifs, 111 accompagnements individuels, renforcés

ont été effectués, ce qui représente une augmentation de 28% par rapport à 2009.

L’accompagnement individuel a pour objectif une prise en charge de la personne dans

sa globalité.

L’accompagnement collectif est formalisé par la réunion de personnes autour d’un projet. Cet

accompagnement est notamment basé sur le lien social.

13

Rapport d’activité 2010 issu de l’assemblée générale du 13 mai 2011. 14

Rapport d’activité 2010 issu de l’assemblée générale de l’ACEPA de 2011.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 47

En ce qui concerne le partenariat institutionnel, il concerne principalement la mission locale,

le centre social de Manchester, le collège. Ce partenariat est utilisé par le service pour

assurer une meilleure intégration dans les dispositifs de droits communs.

3.1.1.3. L’ACPSO : association club de prévention Sedan ouest à Sedan15

En 2010, 53% des actions sont des suivis éducatifs réguliers, 24% sont des

accompagnements collectifs et 23% des accompagnements individuels ponctuels.

En ce qui concerne l’accompagnement social et éducatif, les suivis réguliers dans ce

domaine concernent pour 29% des questions d’insertion professionnelle, viennent

ensuite les questions de prise en charge scolaire.

En 2010, 82 jeunes ont pu bénéficier des animations éducatives et sociales proposées par

l’association. 16 sorties ont pu être organisées. Ces sorties sont pour la majorité des loisirs

de proximité.

Tout comme les autres clubs de prévention, l’ACPSO se rapproche des partenaires

extérieurs dans le cadre de ses actions.

Le budget primitif 2010 a prévu l’octroi d’une subvention à hauteur de 610 000€ pour ces

clubs de prévention contre 604 800€ en 2009.

3.1.2. Les associations exerçant des mesures des TISF

En 2010, trois organismes du département exerçaient, de façon sectorisée ces actions. Les

interventions étaient réparties comme suivant 16:

- Pour l’ADMR : 8 072,75 heures ont été effectuées dont 940.50 heures de réunions.

Ces heures représentent un montant de 260 832,54 €. L’ADMR réalise 45% de l’ensemble

des heures TISF du département

- Pour la Mutualité des Ardennes : 2 878 heures ont été effectuées dont 100,50

heures de réunions. La Mutualité réalise 16% des interventions TISF sur le département.

70% des heures effectuées par la Mutualités le sont sur le secteur de Sedan. Il est à noter

que dès 2010, la Mutualité avait quelques difficultés expliquant le faible pourcentage

d’intervention. Depuis 2011, la Mutualité n’exerce plus de mesures de TISF.

- Pour Domicile Action 08 : 7 019,50 heures ont été effectuées dont 536,75 heures

de réunions. Domicile Action 08 réalise 39% de l’ensemble des heures TISF du

département.

15

Rapport d’activité 2010 de l’ACPSO issu du dossier de l’assemblée Générale du 25 mars 2011. 16

Source : Données relevées par les heures facturées au service de l’Organisation et Méthodes du Conseil général des Ardennes

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 48

3.1.3. Le Comité Ardennais de l’enfance et de la famille (CADEF)

Le CADEF est une association qui exerce des actions éducatives en milieu ouvert (AEMO).

L’association bénéficie d’une habilitation justice au titre des articles 375 et suivants du code

civil. C’est le seul service à exercer les AEMO sur le département des Ardennes. Dans le

cadre de la Protection Judicaire de la Jeunesse, le CADEF exerce les anciennes mesures

d’investigations et orientations éducatives (IOE) et enquêtes sociales, devenues les Mesures

judiciaires d’investigation éducatives (MJIE).

Il intervient sur la totalité du département des Ardennes, le CADEF est ainsi implanté sur

Revin, Charleville-Mézières, Sedan et Rethel.

En 2010, le CADEF a suivi 561 familles pour 1 030 enfants. 35% des mineurs suivis par

le CADEF proviennent du secteur géographique de la DTS de Charleville-Mézières.

La majorité des situations familiales suivies par le CADEF ont moins de un an dont

60% ont moins de 6 mois.

La tranche d’âge des 15-18 ans est la plus représentée au sein des enfants pris en charge

par le service d’AEMO. La proportion des jeunes âgés entre 12 et 18 ans n’a cessé de

s’accroitre, contre une diminution des 0-12 ans. La tranche d’âge des 12-18 ans est

surreprésentée par des garçons. 6% des mineurs suivis ont entre 0 et 3 ans.

La structure a noté une plus grande fluidité dans les mesures, les mesures ayant une durée

de prise en charge moyenne de plus en plus courte.

En ce qui concerne la Protection Judiciaire de la Jeunesse, ce service a habilité le CADEF

pour 72 IOE et 24 ES. En 2010, le CADEF n’a exercé aucune mesure d’investigation. Une

habilitation pour les MJIE a été donnée au 1er janvier 2012.

3.2. Les services concourant à la Protection Judiciaire de la Jeunesse

En 2010, sur 799 mesures, 249 relevaient du civil et 560 du pénal. Un service de milieu

ouvert, le Service Territorial Educatif de Milieu Ouvert (STEMO) est implanté sur

Charleville-Mézières. Les mesures au civil concernent l’investigation. 242 jeunes ont

bénéficié d’une mesure d’investigation et 538 d’une prise en charge au pénal. 35 jeunes ont

cumulé 2 mesures, 4 jeunes ont cumulés 3 mesures et 1 en cumulait 4.

Plusieurs types de suivis sont exercés par le milieu ouvert, les données de 2010 sont les

suivantes :

Au pénal :

- 173 mesures de réparation - 103 mesures de liberté surveillée préjudicielle - 20 suivis en contrôle judiciaire - 48 suivis de mise sous protection judiciaire - 130 mesures de recueil de renseignements socio-éducatifs - 62 stages de citoyenneté - 46 mesures de sursis avec mise à l’épreuve - 32 mesures de Travaux d’Intérêt Général (TIG)

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 49

Au civil :

- 170 mesures d’IOE pour 164 jeunes - 79 enquêtes sociales pour 78 jeunes

3.3. Les établissements prenant en charge des mineurs confiés par l’ASE

Le Département des Ardennes présente un nombre de places en Maisons d’Enfants à

Caractère Social inférieur à la moyenne de la région Champagne-Ardenne, il en est de

même pour le taux d’équipement pour 1 000 personnes de moins de 20 ans.

Comparaison du nombre de lits ou de places en établissement de Protection de l’enfance

au 1er

janvier 2010

Ardennes Aube Marne Haute-Marne

Champagne-Ardenne

Champagne Ardenne /

France (en %)

MECS 155 232 463 88 938 2,3

Foyer de l’enfance 56 148 142 0 346 3,3

Total 211 480 629 88 1408 2,1

Taux d’équipement pour 1 000 personnes

de moins de 20 ans 2,9 6,6 4,4 2,0 4,3

Source : Drass, Finess

Il existe dans les Ardennes quatre établissements prenant en charge les mineurs confiés par

l’ASE dont un assurant l’accueil d’urgence.

3.3.1. En ce qui concerne l’accueil d’urgence : la Maison départementale de

l’enfance et de la famille (MADEF)17

La MaDEF a pour mission d’assurer l’accueil d’urgence, l’observation et l’orientation vers

un retour en famille ou un lieu d’accueil adapté à l’enfant.

En 2010, 117 personnes ont été admises au sein de la MaDEF. 66,29% des

personnes accueillies en 2010 le sont dans un cadre judiciaire contre 33,71% dans un

cadre administratif. Les accueils administratifs ne sont pas majoritaires pourtant depuis la

loi de 2007, ces accueils n’ont cessé d’augmenter. En 2008, ils représentaient moins de 10%

de l’ensemble des accueils. 42,70% des personnes accueillies sont issues du secteur

géographique de la DTS de Charleville-Mézières. Conformément à la mission de la MaDEF,

86,52% des enfants accueillis arrivent directement du domicile parental, il s’agit de leur

premier placement.

En moyenne sur 2010, 57% des jeunes accueillis ont entre 0 et 12 ans. 13% sont des jeunes

majeurs.

17

Rapport d’activité 2010 de la Maison départementale de l’enfance et de la famille

Page 51: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 50

En 2010, la durée moyenne de séjour des personnes accueillies est de 98 jours. Au sein de

cette durée moyenne de séjour sont inclus les séjours de moins de 15 jours correspondant

aux OPP n’aboutissant pas à un placement.

En ce qui concerne les âges des enfants accueillis, il est à noter que l’établissement est

divisé en secteurs selon l’âge des enfants. Sur l’année 2010, la répartition du nombre

d’enfants accueillis sur chaque secteur est la suivante :

- Pour la petite enfance 29 enfants sont accueillis

- Pour l’enfance, 24 enfants sont accueillis

- Pour l’adolescence, 37 enfants sont accueillis

- Pour les jeunes majeurs, 9 sont accueillis

Ainsi, l’établissement connaît une majorité d’adolescents au sein de la population qu’elle

prend en charge.

En ce qui concerne les sorties, en 2010, 120 sorties ont été effectuées. Ce chiffre est stable

par rapport aux années précédentes. Le nombre de sorties est plus important concernant la

petite enfance.

La MaDEF a ouvert en 2011 un service de placement à domicile, le SAAD, prenant en

charge des jeunes venant de l’ensemble du département. Pour ces mesures, elle est

habilitée pour 20 places. Ce nombre a été porté à 30 pour 2012 permettant de répondre aux

nombreuses demandes de placement à domicile. La MaDEF a aussi pris en charge

l’ouverture d’une structure aux « Vieilles Forges » pour répondre à l’augmentation des

demandes d’accueil.

3.3.2. La Maison d’enfants à caractère social Don Bosco18

Cet établissement est habilité pour l’accueil de 40 jeunes.

Sur l’année 2010, 67 jeunes ont été suivis pour 32 sorties et 35 entrées. 34%

des jeunes suivis par l’établissement relèvent d’un placement judiciaire contre 66%

d’un placement administratif. Pour 80% des entrées le motif concerne les difficultés dans

l’organisation familiale. Pour 50% des jeunes sortis de l’établissement, le motif de cette sortie

est la main levée du juge et pour 19% une réorientation.

95% des jeunes suivis en 2010 ont pour origine géographique le département des Ardennes.

Au 31 décembre 2010, 37% des jeunes inscrits ont entre 12 et 15 ans. L’âge moyen des

jeunes inscrits au 31 décembre 2010 est de 13,7 ans. Ainsi, l’établissement prend en charge

essentiellement des adolescents. 66% des jeunes inscrits au 31 décembre 2010 sont des

garçons.

31% des jeunes inscrits au 31 décembre 2010 sont présents au sein de l’établissement

depuis plus d’une année dont 36% entre 2 et 3 ans.

18

Rapport d’activité Maison d’Enfants à Caractère Social Don Bosco, Année 2010.

Page 52: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 51

En 2011, l’établissement a ouvert une unité de vie temporaire pour l’accueil de

mineurs post-urgence. Cette ouverture de 10 à 12 places a permis de compenser

l’augmentation conséquente des jeunes accueillis par la MaDEF.

3.3.3. Le Centre éducatif19

Le Centre éducatif est agréé pour l’hébergement de 52 jeunes de 6 à 18 ans.

En 2010, le taux d’occupation de l’établissement est de 98.33%. La durée moyenne de

prise en charge est de 23 mois. 94% des jeunes accueillis au centre éducatif sont

d’origine ardennaise.

Le Centre éducatif est organisé en groupes selon les âges :

- Un groupe accueillant en 2010, 31 enfants âgés de 8 à 13 ans, avec une moyenne

d’âge de 11 ans. 18 jeunes en 2010 ont bénéficié d’une prise en charge extérieure telle que

ITEP, IME, CMPP… une collaboration avec le réseau extérieur est donc nécessaire.

- Un groupe pour des enfants entre 15 et 17 ans, avec une moyenne d’âge de 16 ans.

En 2010, 5 retours en famille ont été comptabilisés et 5 autres pour des départs en

autonomie due à la majorité. Sur cette unité, les rencontres extérieures sont aussi utilisées

notamment vers le CIO permettant d’accompagner les jeunes vers l’autonomie.

- Un groupe pour 10 adolescents, avec une moyenne d’âge de 16 ans. Le travail avec

ces jeunes est celui de l’accès à l’autonomie. Ainsi, la totalité des sorties de cette unité est

liée au départ en autonomie.

- Trois appartements jeunes majeurs, en 2010, le taux moyen d’occupation de ces

appartements est de 87,26%. Les sorties de ces appartements ont été pour 3 d’entres elles

des installations en appartement et pour un jeune un retour en famille naturelle.

3.3.4. Le Centre éducatif et professionnel (CEP)20

Le CEP présente deux possibilités d’accueil, celui de l’internat et celui du semi-internat :

- En internat : le CEP est habilité pour accueillir 49 enfants, répartis en unités de vie

et en appartements. Les appartements sont réservés aux jeunes ayant entre 17 et 19 ans.

29% des jeunes du CEP étaient, en 2010 originaires des Ardennes contre 35% de la

Marne. La moyenne d’âge des jeunes admis en 2010 était de 15,7 ans. 58,82% des jeunes

admis étaient déscolarisés, et pour 82,35% des admis des problèmes de comportement sont

repérés.

- En semi-internat, le CEP accueille 17 « demi-pensionnaires ». L’âge moyen des

admissions est de 15,9 ans. Le pourcentage de jeunes admis déscolarisés est de 76,92%.

84,62% des personnes admises ont des problèmes de comportement, et 84,62% ont des

problèmes psychologiques. La durée moyenne de prise en charge est de 13 mois. 10 sorties

sur les 18 en 2010 se sont réalisées en raison d’un parcours abouti. Le taux de réussite aux

titres professionnels est important, 10 jeunes l’ont obtenu sur 11 jeunes qui se sont

présentés.

19

Rapport d’activité 2010, Sauvegarde des Ardennes 20

Rapport d’activité 2010, Sauvegarde des Ardennes

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 52

Un travail sur l’accueil spécifique des enfants de l’ASE est encours permettant de

faire correspondre cette typologie d’accueil à la spécificité du public ASE.

En ce qui concerne les accueils au pénal, dans le cadre de la Protection Judicaire de la

Jeunesse, en 2010, 21 jeunes sont suivis dans ce cadre dont 15 nouveaux arrivants.

3.4. Les établissements ayant une habilitation unique PJJ

En ce qui concerne le secteur public, il existe un établissement de Placement Educatif

et d’Insertion (EPEI) situé sur Charleville-Mézières, ayant une unité éducative

d’hébergement collectif. En hébergement collectif, deux places sont réservées à l’accueil

d’urgence et 10 places pour l’accueil d’orientation. En ce qui concerne l’hébergement

diversifié, 1 à 2 places en familles d’accueil ont été créées.

En 2010, sur 309 mesures au pénal, 16 jeunes ont été hébergés. L’âge moyen des

jeunes est de 17 ans, en sachant que cinq avaient plus de 18 ans.

En ce qui concerne le secteur associatif habilité, la PJJ a habilité, au titre de

l’Ordonnance du 2 février 1945, le Centre Educatif Renforcé (CER) de Baybel géré par

l’Association Ardennaise pour la Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes

(AASEA). Le projet du CER est axé sur l’équitation, les travaux agricoles et les espaces

verts. Il est habilité uniquement par la PJJ pour une capacité de 8 places. En 2010, 18

mineurs sont accueillis au sein de cette structure, 9 ayant entre 13 et 15 ans, et 9 entre 16

et 17 ans. Le CER accueille exclusivement des jeunes non Ardennais en raison du projet

même du CER, à savoir la rupture avec le milieu familial. Les jeunes ardennais relevant de la

PJJ sont accueillis au sein d’établissements implantés à l’extérieur du département.

4. Les actions facultatives du Conseil général des Ardennes

4.1. Les centres sociaux

Le Conseil général a prévu en 2010, 410 000€ pour soutenir les actions des 13 centres

sociaux et de la fédération.

Les politiques sociales Insertion-Développement Social, Protection de l’Enfance, la

Protection Maternelle et Infantile, les Délégations Territoriales des Solidarités et la

Fédération des centres sociaux ont envisagé de modifier les modalités de financement des

centres sociaux afin de clarifier la destination de ces subventions. Deux axes d’intervention

ont été définis : un soutien global au fonctionnement de la structure et un financement de

projets répondant aux appels à projets issus d’un diagnostic départemental et/ou local. De

nouvelles conventions seront donc mises en œuvre.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 53

4.2. La Fédération départementale des Familles rurales

Une convention a été signée avec la Fédération pour la période 2009-2011.Une subvention

est octroyée par le Conseil général à cette fédération qui accompagne les familles et les

associations locales. Cette subvention s’élève à 111 000€ pour le soutien technique des

associations locales. Ce montant était de 84 050€ en 2009, soit une augmentation de 32%

pour 2010.

4.3. Les aides aux vacances

Le Conseil général s’implique depuis 30 ans pour encourager les vacances des enfants

fréquentant des accueils de loisirs avec ou sans hébergement. L’aide est accordée aux

familles à revenus modestes bénéficiant des bons vacances de la Caisse d’Allocations

Familiales ou de la Mutualité Sociale Agricole. Le montant de l’aide octroyée par le Conseil

général varie en fonction du quotient familial. En 2010, 7 877 enfants ont pu bénéficier de

ces aides aux vacances.

En 2010, le budget voté pour l’aide aux vacances en centres de loisirs s’élevait à 140 000€,

contre 100 000€ pour 2009.

Au regard de cet état des lieux et des constats effectués ces dernières années au cours de

l’exercice des missions de protection de l’enfance dans le département des Ardennes,

plusieurs problématiques peuvent être mises en exergue.

5. Conclusion de l’état des lieux

Cet état des lieux implique plusieurs problématiques à prendre en compte dans le cadre de

la politique de protection de l’enfance :

- Le constat d’un pourcentage plus élevé dans les Ardennes de retard scolaire, du

taux d’échec aux examens scolaires permet d’affirmer que la problématique de la

scolarité est incontournable dans le département.

- Un important taux de chômage des ardennais et en particulier des jeunes. Les

jeunes de 15 à 24 ans au chômage sont surreprésentés dans les Ardennes au regard

de jeunes français de la même tranche d’âge au chômage. Cette problématique de

l’insertion professionnelle doit être prise en compte dans le cadre particulier des

contrats jeunes majeurs.

- L’augmentation conséquente du nombre d’informations préoccupantes qui

entraîne une augmentation du nombre de mesures de Protection de l’Enfance.

- En période de forte précarité économique, le nombre de recours aux aides du

Conseil général est en augmentation et il est nécessaire de poursuivre le travail de

coordination avec les partenaires pour aider les familles et notamment pour trouver

des solutions de prise en charge adaptées aux situations. Ce travail est d’autant plus

réalisable que l’ensemble des partenaires sont fortement mobilisés autour de projets,

pour trouver ces solutions.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 54

- En dehors de ces problématiques, il est nécessaire de poursuivre le travail mené

sur la mise en place de la loi du 5 mars 2007 relative à la protection de

l’enfance.

A cet état des lieux général, un focus sur les problématiques actuelles rencontrées par le

service de Protection de l’enfance permet d’orienter les actions futures du Conseil général en

la matière.

6. La protection de l’enfance dans les Ardennes confrontée à

diverses difficultés

Une première problématique générale peut être soulevée, celle, en 2011, d’une

augmentation spectaculaire et sans précédent du nombre d’enfants confiés au

Président du Conseil Général. Cette problématique peut s’analyser sur deux points

différents :

- Le premier concerne l’offre de placement qui se révèle insuffisante pour faire face

à un tel besoin. Cette offre de placement est insuffisante en terme de structures

d’accueil mais aussi au regard du nombre d’assistants familiaux qui ne permet plus

de compenser l’augmentation des demandes de placement.

- Le deuxième est la nécessité de limiter le nombre de placements en travaillant

davantage la prévention individuelle et collective. Ce travail répond aux

prescriptions législatives en soutenant le rôle des parents dans la prise en charge de

leurs enfants et en agissant en amont sur des situations problématiques. Le

renforcement de la prévention individuelle et collective ne permet pas à lui seul de

limiter le nombre de placement. Un travail sur les modes de prises en charge

alternatives au placement est aussi nécessaire.

La deuxième problématique générale concerne le profil des enfants accueillis. La politique

sociale et les Délégations Territoriales des Solidarités sont régulièrement saisies de

difficultés sur les lieux de placement en lien avec des enfants ayant un profil particulier.

Certains enfants présentent des problématiques relevant de la psychiatrie, du

handicap (déficience intellectuelle, trouble du comportement…) ou encore de la

délinquance. Les services du Conseil général sont saisis de demandes de réorientation

d’enfants de l’ASE vers les structures sanitaires ou médico-sociales ou encore vers les

établissements de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Une collaboration plus étroite

avec les partenaires et un travail sur la typologie des offres d’accueil permettront de

répondre à ces situations particulières.

Au regard de ces considérations générales, quatre axes du schéma permettront de

travailler sur ces problématiques :

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 55

- Un axe « Faire vivre le schéma » qui a pour objectif de garantir, a minima, la

réalisation des actions du schéma. Cet axe comprend notamment la nécessité de

réunir l’observatoire départemental de protection de l’enfance pour que celui-ci joue

son rôle législatif.

- Un axe « Améliorer la prévention individuelle et collective » permettant d’insister sur

le rôle essentiel de la prévention dans le dispositif de protection de l’enfance et de

correspondre aux prescriptions législatives.

- Un axe « Adapter l’offre aux besoins » ayant pour objectif de mener une réflexion sur

la création de dispositifs adaptés aux problématiques des enfants, mais aussi sur

l’offre d’accueil actuel et son adaptation au regard des besoins.

- Un axe « Travailler ensemble » ayant pour objet la formalisation d’outils permettant

d’harmoniser les pratiques professionnelles et le travail partenarial.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 56

LES AXES DU SCHÉMA

DÉPARTEMENTAL DE PROTECTION

DE L’ENFANCE

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 57

LES AXES DU SCHÉMA

1. FAIRE VIVRE LE SCHÉMA

Objectif n°1 S’assurer de l’opérationnalité du schéma

Action n°1 Mettre en place des outils de suivi du schéma par un secrétariat permanent - créer un bulletin d’informations du schéma (deux fois par an) - programmer les réunions des différentes instances du schéma - organiser chaque année une conférence départementale de la Protection de l’Enfance

o permettant de faire le point sur les travaux de l’observatoire, sur l’état d’avancée du Schéma, sur l’évaluation menée

o facilitant les échanges d’expériences notamment sur les projets innovants menés

o abordant des thèmes d’actualité sur un plan conceptuel et analytique

Objectif n°2 Faciliter l’observation, l’évaluation

Action n°2 Faire vivre l’observatoire - composé de techniciens des différentes institutions et services - chargé de concevoir le recueil des données à partir de tableaux de bords construits à cet

effet et à l’aide d’un logiciel informatique partagé entre les différents services du Conseil général et les partenaires

- effectuer le suivi de l’évolution des données, d’en tirer des synthèses et des analyses régulières

Action n°3 Mettre en place une procédure de transmission à l’observatoire des différents

bilans effectués et des faits à signaler

- par le biais des notes d’incident particulier - par des bilans d’actions collectives - par des bilans de formations en protection de l’enfance - par des bilans d’expérimentation - par des échanges d’expériences

2. AMÉLIORER LA PRÉVENTION INDIVIDUELLE ET

COLLECTIVE

Objectif n°3 Développer des actions de proximité avec les services du

Conseil général, des DTS et les partenaires

Action n°4 Mener des actions de santé à destination des populations à risque

- Instaurer une fiche d’examen type pour chaque enfant, à différent âge de l’enfant - Réaliser une analyse épidémiologique des problèmes de santé

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 58

- Etablir un état des lieux, promouvoir et fédérer des actions collectives de prévention de la santé en partenariat avec les DTS, les Centres Sociaux, les Clubs de prévention…

- développer le partenariat avec la pédopsychiatrie sur des questions tels que le mal-être, les tentatives de suicide, les problèmes alimentaires, le sommeil, la dépression…

Action n°5 Susciter un travail de réflexion sur l’absentéisme, le parcours scolaire

- Travailler en lien avec l’Education Nationale et les partenaires locaux : centres sociaux, missions locales ou PAIO, clubs de prévention, Délégations Territoriales des Solidarités, ou dispositifs locaux (REAPP…)

Objectif n°4 Soutenir et renforcer le rôle des parents

Action n°6 Mettre en place à l’échelon territorial des actions de soutien à la fonction parentale

- développer l’action collective - développer les réseaux d’aide et d’écoute à la parentalité - respecter l’autorité parentale et impliquer les parents dans toutes les actions menées

pour ou avec leurs enfants

Action n°7 Privilégier les actions d’étayage du lien parent-enfant dès le plus jeune âge

- mettre en place une réflexion sur le rôle des pères dans le prise en charge des enfants - faciliter les accueils de jour par un travail en réseau avec les crèches, les haltes-

garderies, les réseaux d’assistantes maternelles… - promouvoir les actions collectives de type halte-garderie, massage, café des parents.

Action n°8 Construire une méthodologie de travail avec les parents en matière de

prévention

- l’évaluation et la mobilisation des compétences parentales - les notions d’appartenance culturelle, de filiation, d’identité, d’intérêt de l’enfant Action n°9 Harmoniser les modalités de visite des parents en présence de tiers

- créer des espaces-rencontres adaptés - développer la pratique de médiation - construire la démarche d’observation

Objectif n°5 Parfaire l’évaluation des situations familiales

Action n°10 Mettre en place des mesures d’évaluation administrative

- formaliser un référentiel d’évaluation des situations familiales mesurant les compétences parentales

Action n°11 Développer une méthodologie d’évaluation partagée, pluridisciplinaire et

partenariale pour évaluer les situations les plus complexes

- permettre d’instaurer une aide à l’évaluation des situations complexes

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 59

Action n°12 Renforcer le rôle de la cellule CRIP - établir un guide des informations préoccupantes avec les partenaires - développer les informations sur le rôle de la cellule auprès des partenaires

3. ADAPTER L’OFFRE AUX BESOINS

Objectif n°6 Réadapter le dispositif de gestion de l’urgence

Action n°13 Construire un dispositif permettant de répondre à toutes les situations

d’urgence en Protection de l’Enfance pendant la fermeture des services

- organiser une astreinte au sein du Conseil général avec délégation de signature du Président du Conseil Général, notamment en ce qui concerne l’accueil en urgence

- libérer des places d’urgence en établissement et/ou en accueil familial - recenser régulièrement les places disponibles et faciliter la consultation des listes

Action n°14 Installer des commissions techniques partenariales de réorientation des

enfants accueillis - afin d’améliorer le délai et les conditions de réorientation - afin d’évaluer collectivement les besoins et d’adapter les réponses - afin de s’approprier les critères d’orientation en établissement et en accueil familial

Objectif n°7 Harmoniser l’accueil familial

Action n°15 Finaliser l’écriture du projet de service de suivi et d’accompagnement des assistants familiaux

- inclure dans le projet de service : les valeurs de référence, les objectifs de travail, la définition des supports à l’action, la diversification des réponses, l’évaluation

Action n°16 Poursuivre le processus de professionnalisation des assistants familiaux - consolider les « groupes paroles » - initier de nouveaux groupes de travail sur des thématiques liées aux besoins ou à

l’actualité - formaliser la construction d’outils de référence - activer des réseaux d’entraide entre professionnels en positionnant notamment des

référents de secteur - maintenir des plans de formation adaptés aux besoins Action n°17 Dynamiser et anticiper le recrutement de nouveaux assistants familiaux - développer une campagne de recrutement sur les Délégations Territoriales des

Solidarités sollicités

Page 61: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 60

Objectif n°8 Ajuster l’offre d’accueil et de prise en charge en établissement

Action n°18 Redéfinir les critères d’orientation et de prise en charge en MECS - diversifier les réponses selon les besoins départementaux et locaux - réfléchir aux localisations des accueils - adapter la durée et le rythme de prise en charge aux projets des enfants et des familles - proposer des alternatives aux placements classiques : accueils de jour, séquentiels, - évaluer le nombre de places nécessaires pour chaque accueil - mieux préparer les jeunes à leur future autonomie - imaginer des actions innovantes pour mieux s’accorder aux réalités Action n°19 Proposer des nouveaux modes de prise en charge - instaurer des actions complémentaires décloisonnées entre l’établissement et les

assistants familiaux - créer des lieux d’accueil intermédiaires entre les établissements et les familles d’accueil

tels que les lieux de vie

Objectif n°9 Concevoir des réponses adaptées aux besoins particuliers Action n°20 Créer les conditions de mise en place d’accueils pour les enfants nécessitant

une prise en charge sur le plan social, médico-social et sanitaire - évaluer les besoins - conventionner avec les établissements existants (EMS, structures spécialisées en

troubles du comportement) - évaluer le besoin éventuel de création de petites structures locales

Action n°21 Evaluer et redéfinir l’accompagnement des jeunes majeurs

- évaluer quantitativement et qualitativement l’accompagnement des jeunes majeurs dans

le département - redéfinir des critères de l’accompagnement des jeunes majeurs

Action n°22 Inventer des solutions intermédiaires entre le Milieu Ouvert et le placement - AEMO renforcée / AED renforcée - accueil sans hébergement - accueils de jour

4. TRAVAILLER ENSEMBLE

Objectif n°10 Partager des valeurs et des principes d’actions entre tous les acteurs de la Protection de l’Enfance

Action n°23 Ecrire une charte de travail en Protection de l’Enfance - mettre en place des groupes de travail listant les principales valeurs et déclinant les

concepts essentiels s’y référant - synthétiser l’ensemble dans l’écriture d’une charte

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 61

Action n°24 Organiser des formations inter institutionnelles s’appuyant sur les réseaux existants

- mieux appréhender les concepts et les rendre opérants dans les actions au quotidien

Objectif n°11 Créer des méthodes de travail communes aux acteurs Action n°25 Développer la subsidiarité de l’intervention judiciaire

- évaluer le recours aux mesures administratives dans le département - développer un référentiel commun de l’intervention administrative et judiciaire - proposer des actions pour renforcer l’efficacité des mesures administratives

Action n°26 Améliorer la cohérence du parcours de l’enfant

- en définissant les circuits d’informations sur le parcours de l’enfant entre les partenaires - en créant un dossier partagé pour chaque enfant - en évitant les interventions de multiples référents pour chaque enfant - afin que chaque partenaire puisse facilement consulter les éléments actualisés du projet

de l’enfant

Action n°27 Construire un support de projet personnalisé pour chaque enfant

- créer un support de projet personnalisé pour chaque enfant pris en charge dans le cadre de l’ASE, quelque soit le service ou l’établissement

Action n°28 Elaborer un protocole actualisé relatif au secret professionnel notamment

dans la procédure d’accès aux documents

- s’assurer que l’ensemble des professionnels intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance utilisent des pratiques conformes à la règlementation relative au secret professionnel

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 62

LES FICHES ACTIONS DU SCHÉMA DÉPARTEMENTAL

DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE

Page 64: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 63

Mettre en place des outils de suivi du schéma par un secrétariat permanent

Constats :

Le schéma départemental est un outil indispensable pour les politiques sociales

permettant de planifier les actions à mener mais surtout de se fixer des orientations,

des objectifs et de conduire les actions correspondantes. Cet outil ne peut être

efficace que si et seulement si une instance assure la liaison entre les différents

partenaires en les informant de l’avancée des actions mises en œuvre.

Objectifs :

- Utiliser le schéma de protection de l’enfance comme fil conducteur des projets de

protection de l’enfance.

- Assurer une lisibilité des actions menées dans le cadre de la protection de l’enfance

par l’ensemble des professionnels intervenant dans le domaine.

Modalités de mise en œuvre :

- Instaurer un secrétariat permanent au sein de la Direction des Solidarités, chargé

d’organiser les différentes réunions entre les partenaires dans le cadre des groupes

de travail.

- Organiser des réunions périodiques des différentes instances du schéma

- Informer les partenaires sur les actions menées, par différents outils tels qu’un

bulletin d’information du schéma, une conférence départementale, annuelle, de la

Protection de l’Enfance.

Echéancier :

- Mise en place de cette action dès la validation du schéma par le comité de pilotage.

- Edition et diffusion du premier bulletin d’information du schéma en septembre 2012 et

pour les suivants tous les 6 mois.

- Organisation d’une conférence départementale de la Protection de l’enfance en

octobre/décembre 2013 et chaque année.

Indicateurs de suivi et évaluations :

- Réunions effectuées

- Actions réalisées ou mise en place

- Nombre de groupes de travail

- Nombre et périodicité du bulletin d’information et de la conférence départementale

- Bilan des actions menées lors de la conférence départementale

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : le Service politique sociale - protection de l’enfance du Conseil général

AXE 1 : Faire vivre le schéma

Objectif 1 : S’assurer de l’opérationnalité du schéma

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Faire vivre l’observatoire

Constats :

La loi du 5 mars 2007 relative à la réforme de la protection de l’enfance a prévu la création

d’un observatoire départemental de la protection de l’enfance. Cet observatoire est

indispensable pour apprécier les données relatives à la protection de l’enfance, faire des

observations sur ces données et ainsi permettre de mettre en évidence les améliorations

nécessaires pour la protection de l’enfance. L’observatoire doit notamment suivre la mise en

œuvre du schéma départemental.

Objectifs :

- Respecter la législation

- Faciliter le recueil et l’analyse des données quantitatives et qualitatives de la protection de

l’enfance dans le département

- Utiliser les données de l’observatoire pour prioriser et adapter les actions à mener dans le

cadre de la protection de l’enfance

Modalités de mise en œuvre :

- Etablir un règlement de fonctionnement de l’observatoire pour définir sa composition, ses

actions, le type de données à transmettre et les modalités de transmission des données à

l’observatoire.

- Créer, au sein du comité technique, un groupe « ressource » chargé de recueillir, d’analyser

et d’établir une synthèse des statistiques des différents partenaires de la protection de

l’enfance.

- Mettre en place au sein du comité technique des ateliers thématiques permettant de faire

des analyses qualitatives des données et ainsi de travailler en profondeur sur des thèmes

particuliers.

Echéancier :

- L’observatoire se réunira en septembre/octobre 2012 pour constituer les groupes et mettre

en place un règlement de fonctionnement

- L’observatoire se réunira tous les 6 mois suite à la synthèse des données produites par le

groupe ressource.

- Une synthèse des statistiques recueillies par le groupe ressource sera donc effectuée tous

les 6 mois auprès du comité technique

- Les membres des ateliers thématiques devront produire un compte-rendu de leurs analyses

sur les domaines pour lesquels ils ont été institués, dans les 6 mois suivant leur constitution.

Indicateurs de suivi et évaluation : - Nombre de rapports produits et validés - La fréquence des réunions du groupe ressource, des ateliers thématiques, du comité

technique - Ces indicateurs s’appuieront sur la pertinence des données utilisées, des analyses et des

thèmes abordés.

Animateur de l’action et participants privilégiés : - Animateur de l’action : Service politique sociale protection de l’enfance du Conseil général

des Ardennes - Participants privilégiés : CAF, Clubs de Prévention, CADEF, PJJ, Sauvegarde des

Ardennes, Centre Hospitalier de Bélair, Education Nationale, MDPH, service de PMI, DTS Sud Ardennes.

AXE 1 : Faire vivre le schéma

Objectif 2 : Faciliter l’observation, l’évaluation

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 65

AXE 1 : Faire vivre le schéma

Objectif l’é

Mettre en place une procédure de transmission à l’observatoire des différents

bilans effectués et des faits à signaler

Constats :

L’observatoire départemental de la protection de l’enfance, prévu par la loi du 5

mars 2007 est nécessaire pour recueillir différentes données de la protection de

l’enfance.

Ces données sont notamment celles des établissements et services œuvrant dans

le cadre de la protection de l’enfance. Ces données sont à la fois quantitatives et

qualitatives, elles sont ainsi issues des bilans effectués et des faits à signaler lors

des prises en charge.

Objectifs :

- Assurer un rôle central à l’observatoire en matière de recueil de données

- Permettre à l’observatoire de fournir des données qualitatives et quantitatives sur

l’état de la protection de l’enfance dans le département.

Modalités de mise en œuvre :

- Lister au sein d’une procédure les données à transmettre à l’observatoire.

- Créer des outils permettant de recueillir : les incidents particuliers, les bilans

d’actions collectives, les bilans de formations, les bilans d’expérimentation et les

échanges d’expériences

- Ecrire une procédure de transmission de l’ensemble de ces données à

l’observatoire, par le biais du groupe « ressources ».

Echéancier :

- Elaboration de ces outils en 2012

- Mise en œuvre de la procédure de transmission en 2012

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Nombre et qualité des bilans et faits à signaler transmis

- Application de la procédure de transmission.

Animateur de l’action et participants privilégiés

- Animateur de l’action : CADEF - Participants privilégiés : CADEF, MaDEF, Don Bosco, PJJ, Centre Hospitalier de

Bélair, clubs de prévention, PSPE

AXE 1 : Faire vivre le schéma

Objectif 2 : Faciliter l’observation, l’évaluation

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N 3

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 66

Mener des actions de santé à destination des populations à risque

Constats :

Les enfants pris en charge par le service de protection de l’enfance ainsi que ceux

bénéficiant de mesures de protection de l’enfance ne bénéficient pas

systématiquement d’examens médicaux réguliers. L’indicateur de santé est un

indicateur de danger ou de risque de danger de l’enfant. Le Conseil général

ayant une mission de prévention, il doit assurer des actions pour prévenir les

difficultés notamment de santé des populations à risque.

Objectifs :

- S’assurer que tous les enfants confiés bénéficient d’un suivi médical adapté

- Réaliser des mesures de prévention relatives à la santé

- Travailler sur des problématiques particulières liées à la santé telles que le mal-

être, le suicide, la dépression permettant de prévenir les risques de danger liés à

ces domaines.

Modalités de mise en œuvre :

- Instaurer une fiche d’examen type pour chaque enfant et effectuer des examens

à différents âges des enfants confiés au Conseil général.

- Créer un protocole définissant notamment la périodicité des examens de santé et

la trame de l’examen

- Réaliser une analyse épidémiologique des problèmes de santé

- Etablir un état des lieux, promouvoir et fédérer des actions collectives de

prévention de la santé en partenariat avec les DTS, les Centres sociaux, les

clubs de prévention

- Mener des actions en partenariat avec la pédopsychiatrie pour prévenir les

risques tels que le mal être, les tentatives de suicide, les problèmes alimentaires,

le sommeil, la dépression.

Echéancier :

- Elaboration de protocoles en 2012-2013

- La réalisation des examens dès 2012

- La première analyse épidémiologique en 2014 et les suivantes chaque année

- Les actions en partenariat avec la pédopsychiatrie en 2013

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : le service de PMI

- Participants privilégiés : Fédération des centres sociaux, Centre hospitalier de Bélair, DTS Sud Ardennes, DTS Charleville-Mézières, Domicile Action 08, clubs de prévention, ADAAFA

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 3 : Développer des actions de proximité avec les services du Conseil

général, des Délégations Territoriales des Solidarités et les partenaires

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N 4

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 67

Mettre en place des actions sur l’absentéisme, le parcours scolaire

Constats :

La loi du 28 septembre 2010 visant à lutter contre l’absentéisme scolaire implique le

Conseil général dans cette lutte, par le biais du contrat de responsabilité

parentale ou de toute autre mesure d’Aide Sociale à l’Enfance. Dans le

département des Ardennes, l’absentéisme scolaire est traité comme toute autre

information préoccupante.

Objectifs :

- Trouver des solutions pour mieux prendre en compte les problématiques

relatives au parcours scolaire

- Définir une position concertée avec l’ensemble des partenaires tels que

l’Education Nationale, les centres sociaux, les clubs de prévention, les

Délégations Territoriales des Solidarités, les missions locales.

Modalités de mise en œuvre :

- Faire une évaluation annuelle quantitative et qualitative des problématiques

d’absentéisme, de retard scolaire et de décrochage scolaire

- Proposer puis mener des actions en lien avec les évaluations

Echéancier :

- Effectuer une évaluation quantitative et qualitative pour décembre 2012

- Mener des actions suite à l’évaluation, en 2013 et selon les actions les délais

pourront être adaptés.

Indicateurs de suivi et d’évaluation :

- Le compte-rendu de l’évaluation et les propositions d’actions

- Nombre de réunion partenarial sur cette question

- Le rapport de conclusion de ces réunions de réflexion

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur : Inspection Académique

- Participants privilégiés : Don Bosco, PJJ, CAF, CADEF, Clubs de Prévention,

DTS Sud Ardennes

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 3 : Développer des actions de proximité avec les services du Conseil

général, des Délégations Territoriales des Solidarités et les partenaires

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N 5

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 68

Mettre en place à l’échelon territorial des actions de soutien à la fonction

parentale

Constats :

Les parents doivent assurer prioritairement la protection de leurs enfants, l’Aide

Sociale à l’Enfance n’intervenant que de façon complémentaire. Le service

d’Aide Sociale à l’Enfance doit donc intervenir avec les parents lorsque ces

derniers ne peuvent pas assurer seuls la protection de leurs enfants. Ce travail

en collaboration avec les parents doit être développé.

Objectifs :

- Soutenir les parents dans le cadre de la prise en charge de leurs enfants

- Respecter l’autorité parentale et impliquer les parents dans toutes les actions

menées auprès de leurs enfants.

Modalités de mise en œuvre :

- Approfondir le travail mené avec les réseaux d’aide et d’écoute à la parentalité

permettant d’assurer des liens entre les intervenants existant dans ce

domaine.

- Développer l’action collective dans le cadre de la prévention par la mise en

œuvre de projets

Echéancier :

- Le travail avec les réseaux d’aide et d’écoute à la parentalité a commencé. Un

état des lieux du travail mené et une programmation des actions seront

réalisés en 2012.

- Des propositions de projets d’action collective dans le cadre de la prévention

sur 2013 et selon les actions les délais seront adaptés.

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Nombre de réunions

- Projets mis en œuvre

- Evaluation de la place des parents dans la prise en charge des mineurs à

partir des dossiers des mineurs

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : DTS

- Participants privilégiés : CAF, UDAF, Fédération des Centres Sociaux,

CADEF, Don Bosco, Clubs de Prévention, Education Nationale, service de

PMI, DTS

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 4 : Soutenir et renforcer le rôle des parents

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 69

Privilégier les actions d’étayage du lien parent-enfant

dès le plus jeune âge

Constats :

L’article 375-2 du Code civil dispose que « chaque fois qu’il est possible, le mineur

doit être maintenu dans son milieu actuel ». Ainsi, le législateur prévoit de

privilégier en priorité le maintien à domicile de l’enfant. Pour ce faire, il est

nécessaire de mettre en place des actions de prévention permettant notamment

de renforcer le lien parent-enfant.

Objectifs :

- Eviter lorsque cela est possible de séparer l’enfant de son domicile naturel en

renforçant le lien parent-enfant dès le plus jeune âge pour permettre d’aider les

parents dans la prise en charge de leurs enfants.

- Redonner toute sa place au père dans la prise en charge de leurs enfants

- Promouvoir des actions collectives de type halte-garderie, massage, café des

parents

Les modalités de mise en œuvre :

- Mettre en place un groupe de réflexion relatif au rôle des pères dans la prise en

charge de leurs enfants.

- Recenser et diffuser les réseaux existants tels que les crèches, les haltes-

garderies, les réseaux d’assistants maternels

- Utiliser ces réseaux pour faciliter les accueils de jour

- Travailler avec les partenaires pour l’élaboration et la mise en œuvre d’actions

collectives.

Echéancier :

- Le Recensement des actions au sein d’un document et la diffusion à l’ensemble

des partenaires des réseaux existants, en 2012

- Groupe de réflexion sur le rôle des pères en 2013 avec un bilan effectué en

octobre 2013. La mise en place d’actions liées à cette réflexion par la suite avec

des délais adaptés à ces actions.

- La mise en place d’actions collectives dès le deuxième semestre de 2013 et en

fonction des actions les délais pourront être adaptés.

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Le rapport et les préconisations du groupe de réflexion sur le rôle des pères

- L’évaluation des actions menées en lien aux préconisations sur le rôle des pères

- La connaissance par les partenaires des réseaux existants

- Le nombre d’actions collectives menées.

Animateur de l’action et participants privilégiés : - Animateur : le service de PMI

- Participants privilégiés : Fédération des Centres Sociaux, Clubs de Prévention,

CAF, ADAAFA, DTS

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 4 : Soutenir et renforcer le rôle des parents

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 70

Construire une méthodologie de travail avec les parents

en matière de prévention

Constats :

Le législateur, notamment avec la loi du 5 mars 2007 a posé la notion d’intérêt de

l’enfant et a en outre montré son intention de travailler avec les parents dans le

cadre de la prise en charge de leurs enfants. Conformément à la loi, les

professionnels ne peuvent pas réaliser une mesure sans prendre en compte et

sans rechercher l’intérêt de l’enfant et l’adhésion et la collaboration des parents.

Pour autant les modalités de travail avec les parents peuvent revêtir plusieurs

formes. Il apparaît nécessaire de s’entendre sur les valeurs, les conceptions et

les techniques de travail social.

Objectifs :

- Evaluer et mobiliser les compétences parentales dans la prise en charge des

mineurs

- Travailler avec les professionnels sur les notions d’appartenance culturelle de

filiation, d’identité, d’intérêt de l’enfant

- Evaluer et mobiliser les compétences parentales

Modalités de mise en œuvre :

- Construire un référentiel d’intervention auprès des parents

- Assurer des formations pour les professionnels sur le travail d’évaluation et de

mobilisation des compétences parentales dans la prise en charge des mineurs

Echéancier :

- La construction du référentiel se fera en 2013. Sa mise en œuvre sera

effective en 2013.

- Un plan de formation sera effectué en 2013

- Les formations seront initiées en 2013 avec une périodicité annuelle

Indicateurs de suivi et évaluation :

- L’existence et l’évaluation de l’utilisation du référentiel

- Prorata du nombre de professionnels formés sur l’ensemble des

professionnels

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur : Domicile Action 08

- Participants privilégiés : Clubs de Prévention, CADEF, Education Nationale,

service de PMI, DTS

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 4 : Soutenir et renforcer le rôle des parents

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 71

Harmoniser les modalités de visite des parents en présence de tiers

Constats :

La volonté du législateur est de mettre en œuvre les moyens pour permettre

l’exercice des droits des parents. Ces droits de visite sont des moments clefs

dans le cadre de la prise en charge des enfants puisqu’ils permettent d’apprécier

l’évolution des relations entre les enfants et leurs parents.

Objectifs :

- Travailler sur la médiation au cours de l’exercice de ces droits

- Utiliser ces droits de visite pour instaurer des méthodes d’observation

- Harmoniser la pratique des droits de visite sur les DTS

- Mettre en place des espaces de rencontres adaptés à l’exercice de ces droits

de visite

Modalités de mise en œuvre :

- Créer des espaces de rencontres spécifiques à l’exercice de ces droits de

visite au sein de chaque DTS.

- Un groupe de travail sera amené à travailler sur ces droits de visite, sur leur

sens pour aboutir à un protocole permettant d’harmoniser les pratiques.

Echéance :

- Protocole sur les droits de visite élaboré et diffusé en 2014

- Un plan de création avec les caractéristiques des espaces de rencontres

réalisé en 2014

- La création d’espaces de rencontres spécifiques au sein de chaque DTS

débutera en 2015 sur une durée d’une année

Indicateurs de suivi et d’évaluation :

- L’existence d’un lieu identifié et adapté à ces droits de visite dans chaque

DTS

- La fréquentation de ce lieu pour les droits de visite

- Evaluation de l’application du protocole des modalités de visite des parents

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur : DTS Nord Ardennes

- Participants privilégiés : CADEF, MaDEF, Don Bosco, Domicile Action 08,

Trait d’Union, DTS Sud Ardennes

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 4 : Soutenir et renforcer le rôle des parents

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 72

Mettre en place des mesures d’évaluation administrative

Constats :

La loi du 5 mars 2007 a mis en place le principe de la subsidiarité des mesures

judiciaires sur les mesures administratives. La loi de 2002 quant à elle mettait en

avant la nécessité d’adapter les prises en charge aux situations individuelles. Or,

cette adaptation de la mesure se fait par un temps d’évaluation de la situation

familiale. Cette évaluation n’existe, aujourd’hui, dans le département des Ardennes

que dans un cadre judiciaire avec les Mesures judiciaires d’intervention éducative

(MJIE). Ces évaluations sont déjà effectuées dans le cadre administratif par les

travailleurs médico-sociaux des missions « accueil et accompagnement social » du

Conseil général, notamment dans le cadre des évaluations des informations

préoccupantes. Pour autant, selon la complexité des situations il est nécessaire de

doter le dispositif actuel de méthodologie, de références conceptuelles voire de

moyens différents.

Objectifs :

- Pouvoir effectuer des évaluations administratives des situations familiales

- Mettre en place pour chaque situation la mesure la plus adaptée en fonction de

l’évaluation de la situation familiale.

Modalités de mise en œuvre :

- Recenser annuellement le besoin en mesures d’évaluation administrative

- Créer un groupe de travail pour définir les caractéristiques des évaluations

administratives

- Formaliser un référentiel d’évaluation des situations familiales pour mesurer les

compétences parentales

Echéancier :

- Le compte-rendu des besoins en mesures d’évaluation administrative au premier

semestre 2013

- Mettre en place les mesures d’évaluation administrative en 2013

- Formaliser et diffuser un référentiel d’évaluation des situations familiales en 2013

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Nombre de mesures d’évaluation administrative effectuées annuellement

- Prorata du nombre de mesures d’évaluation administrative effectuées par rapport

au nombre de mesures prévues.

- Evaluation de la conformité de la mise en œuvre de ces mesures par rapport au

référentiel établi.

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur : PJJ

- Participants privilégiés : CADEF, Clubs de Prévention, DTS

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 5 : Parfaire l’évaluation des situations familiales

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 73

Développer une méthodologie d’évaluation partagée, pluridisciplinaire et

partenariale pour évaluer les situations les plus complexes

Constats :

L’évolution de la protection de l’enfance, le recueil des informations

préoccupantes et la situation socio-économique sont autant de justification au

constat selon lequel les situations à traiter dans le cadre de la protection de

l’enfance sont de plus en plus complexes. Cette complexité est due aux

problématiques familiales mais aussi à des problématiques relevant de différents

domaines, du social, du médico-social et/ou du sanitaire. Une prise en charge

sectorisée ne permet donc plus de répondre correctement aux besoins de ces

enfants. Un travail pluridisciplinaire et pluri-partenarial est ainsi indispensable

pour trouver des prises en charge adaptées à ces situations.

Objectifs :

- Instaurer une aide à l’évaluation des situations les plus complexes

- Permettre une collaboration entre les acteurs de la protection de l’enfance

pour trouver des solutions à ces situations problématiques.

Les modalités de mise en œuvre :

- Evaluer les pratiques actuelles

- Généraliser les commissions d’évaluation des situations complexes pour

qu’elles deviennent périodiques, tous les 3 mois, fréquence adaptable en

fonction des besoins

- Etablir un protocole de ces réunions permettant de les instaurer sur

l’ensemble des Délégations Territoriales des Solidarités.

Echéancier :

- L’évaluation des pratiques actuelles fin 2012 - début 2013

- Le protocole de ces commissions sera élaboré et diffusé en 2013

- Les commissions d’évaluation seront mises en place dès le deuxième

semestre 2013 et le premier semestre 2014

Indicateurs de suivi et évaluation :

- La fréquence des réunions

- Le nombre de dossiers présentés à ces réunions.

- Le nombre de situations résolues au prorata du nombre de dossiers étudiés en

commission

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : DTS Sud Ardennes

- Participants privilégiés : MaDEF, UDAF, CADEF, Don Bosco, PJJ, Centre

Hospitalier de Bélair, Education Nationale, Clubs de Prévention, DTS

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 5 : Parfaire l’évaluation des situations familiales

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 74

Renforcer le rôle de la cellule CRIP

Constats :

L’article L.226-2 du code de l’action sociale et des familles dispose que la

mission de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes

comporte « notamment l’information et la sensibilisation de la population et des

personnes concernées par les situations de mineurs en danger ou qui risquent

de l’être ainsi que la publicité du dispositif de recueil d’informations ».

La cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations

préoccupantes dans le département des Ardennes assure une information

auprès des partenaires.

Objectifs :

- Assurer une information et une formation aux professionnels intervenant

auprès des enfants

- Diffuser des outils d’information sur le rôle de la cellule et sur les concepts de

la protection de l’enfance

Modalités de mise en œuvre :

- Diffuser le guide des informations préoccupante à l’ensemble des

professionnels intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance

- Informer et former, sur le rôle et les missions de la cellule, l’ensemble des

professionnels pouvant être amenés à côtoyer des enfants, sur la base d’un

plan de formation

- Réactualiser le protocole CRIP avec les partenaires

- Réécrire la convention en conformité avec la loi et la diffuser aux partenaires

- Réadapter les outils de communication et d’information sur la cellule

Echéancier :

- La diffusion du guide sera effectuée en 2012

- Un plan de formation et d’information sera réalisé et mis en œuvre en 2012, et

de façon périodique, chaque année

- La réactualisation et la diffusion du protocole CRIP sera effectué en 2012.

Indicateurs de suivi et évaluation : - Le nombre et la qualité des professionnels destinataires du guide des

informations préoccupantes

- La mise en œuvre du plan de formation

- Le nombre et la qualité des professionnels concernés par les formations et

informations

- L’existence d’un protocole CESAM actualisé et diffusé

Animateur de l’action et participants privilégiés : - Animateur : la politique sociale enfance parentalité protection de l’enfance

- Participants privilégiés : CADEF, DDCSPP, l’Education Nationale, MaDEF,

DTS

AXE 2 : Améliorer la prévention individuelle et collective

Objectif 5 : Parfaire l’évaluation des situations familiales

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 75

Construire un dispositif permettant de répondre à toutes les situations

d’urgence en Protection de l’enfance pendant la fermeture des services

Constats :

L’accueil d’urgence n’apparaît pas suffisamment performant depuis ces dernières

années en termes de place et d’astreinte.

Objectifs :

- Garantir une prise en charge efficace des enfants dans les situations d’urgence

- Libérer des places d’urgence dans les établissements et les familles d’accueil

- Avoir une connaissance actualisée des places d’urgence disponibles

Modalités de mise en œuvre :

- Mener un groupe de travail pour évaluer les besoins nécessaires pour garantir

l’accueil d’urgence

- Elaborer un outil de partage d’information sur la disponibilité des places

d’urgence.

- Organiser une astreinte au Conseil général pour les accueils d’urgence en

collaboration un calendrier des astreintes

Echéancier :

- Le compte-rendu du groupe de travail au premier semestre 2013

- La mise en œuvre des moyens pour libérer des places au premier semestre

2013

- L’élaboration et l’application de l’outil de partage d’information sur la

disponibilité des places d’urgences en 2012

- L’organisation d’une astreinte au Conseil général par un calendrier d’astreinte

en 2014

Indicateurs de suivi et évaluation :

- L’application des moyens pour libérer des places conformément au compte-

rendu du groupe de travail

- L’existence d’une astreinte au Conseil général sur l’accueil d’urgence

conformément au calendrier mis en place

- Le nombre d’appel émis lors de ces astreintes

- L’évaluation de l’apport de ces astreintes

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : MaDEF

- Les participants privilégiés : Centre Hospitalier de Bélair, Don Bosco, DTS

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 6 : Réadapter le dispositif de gestion de l’urgence

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 76

Installer des commissions techniques partenariales de réorientation des

enfants accueillis

Constats :

Les réorientations d’enfants sont encore trop nombreuses et problématiques.

Certains enfants connaissent de trop nombreux lieux de placement. Par ailleurs,

certains enfants ne trouvent aucune place adaptée à leur problématique.

Objectifs :

- Réduire la fréquence des réorientations

- Améliorer le délai et les conditions de réorientation, notamment dans le cadre

du préavis des assistants familiaux.

- Permettre des réorientations adaptées au projet de l’enfant

- Assurer une solidarité partenariale sur des situations difficiles de réorientation

des enfants.

Modalités de mise en œuvre :

- Définir les critères de réorientation

- Organiser périodiquement et a minima tous les deux mois des commissions

techniques partenariales

- Ces commissions seront composées de représentants des tous les

partenaires intervenants dans le cadre de la prise en charge

- Instaurer un règlement intérieur de ces commissions définissant notamment

les modalités de sélection des dossiers faisant l’objet d’un passage en

commission.

- Partager et utiliser les critères d’orientation en établissement et en accueil

familial par un protocole de réorientation

Echéancier :

- La mise en place des commissions techniques partenariales en 2012

- Le protocole de réorientation créé et diffusé au deuxième semestre 2013

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Périodicité de réunion de la commission

- Nombre de dossiers étudiés en commission

- Nombre de réorientations actées en commission au prorata du nombre de

dossiers étudiés en commission

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : DTS Nord Ardennes

- Participants privilégiés : PJJ, Don Bosco, ADFAAMA, service de PMI, DTS

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 6 : Réadapter le dispositif de gestion de l’urgence

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 77

Finaliser l’écriture du projet de service de suivi et d’accompagnement des

assistants familiaux

Constats :

Le Département des Ardennes a fait le choix de privilégier l’accueil au sein de

familles d’accueil. Pour ce faire, il existe, au sein du service de l’ASE un service

de suivi et d’accompagnement des assistants familiaux.

Objectifs :

- Formaliser les valeurs de référence, les objectifs de travail, les supports des

actions menées par l’équipe de suivi et d’accompagnement des assistants

familiaux

Modalités de mise en œuvre :

- Un groupe de travail sur l’écriture du projet de service permet de mener à bien

cette action.

Echéancier :

- Finaliser et diffuser le projet de service en 2012

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Existence d’un projet de service finalisé

- Diffusion de ce projet de service

- Utilisation de ce projet de service comme support aux actions menées

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : la politique sociale enfance parentalité protection de

l’enfance

- Participants privilégiés : Délégations Territoriales des Solidarités, associations

intervenant auprès des assistants familiaux

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 7 : Harmoniser l’accueil

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 78

Poursuivre le processus de professionnalisation des assistants familiaux

Constats :

La loi du 27 juin 2005 a permis d’instaurer la professionnalisation des assistants

familiaux. Dorénavant, les assistants familiaux doivent être considérés comme

tout autre professionnel du département.

Dans le département des Ardennes, ce processus de professionnalisation des

assistants familiaux se poursuit.

Objectifs :

- Intégrer les assistants familiaux en tant que professionnels à part entière,

dans le cadre de la protection de l’enfance

- Aider les assistants familiaux à prendre leur rôle d’acteur de la protection de

l’enfance et leur place en tant que professionnels du Conseil général.

Modalités de mise en œuvre :

- Consolider les « groupes de paroles »

- Activer des réseaux d’entraide entre professionnels

- Evaluer les besoins en termes de formation et adapter les plans de formation

en conséquence

- Construire des outils de référence pour les assistants familiaux par le biais de

groupe de travail

- Instaurer des rencontres périodiques avec les assistants familiaux

Echéancier :

- L’élaboration de plans de formation sera effectuée chaque année

- Les outils de référence seront construits en 2012

- Les rencontres avec les assistants familiaux seront effectuées par Délégations

Territoriales des Solidarités, annuellement

Indicateurs de suivi et d’évaluation :

- Le nombre d’assistants familiaux formés par rapport au nombre d’assistants

familiaux du département

- La périodicité des rencontres des assistants familiaux

- L’évaluation des besoins des assistants familiaux

- L’évaluation des outils des assistants familiaux

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : la politique sociale enfance parentalité protection de

l’enfance

- Participants privilégiés : Délégations Territoriales des Solidarités, associations

intervenant auprès des assistants familiaux

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 7 : Harmoniser l’accueil

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 79

Dynamiser et anticiper le recrutement de nouveaux

assistants familiaux

Constats :

Le Département des Ardennes privilégie l’accueil en famille d’accueil. Le nombre

d’enfants ayant besoin d’un accueil à l’ASE ne cesse d’augmenter. Or, les

agréments des familles d’accueil sont limités en nombre d’enfants. De plus, de

nombreux assistants familiaux vont prochainement être à la retraite. Il est donc

nécessaire de recruter de nouveaux assistants familiaux.

Objectifs :

- Planifier le recrutement d’assistants familiaux

Modalités de mise en œuvre :

- Identifier les besoins en termes d’assistants familiaux sur le département en

fonction du nombre de départs à la retraite prévisible

- Planifier et réaliser les recrutements en fonction des besoins

Echéancier :

- Identifier les besoins en termes de recrutement au premier semestre 2012

- Elaborer un plan de recrutement en 2012

Indicateurs de suivi et évaluation :

- L’analyse des besoins

- Nombre de recrutement effectué au regard des besoins exprimés

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : la politique sociale enfance parentalité protection de

l’enfance

- Participants privilégiés : service de PMI, Délégations Territoriales des

Solidarités, associations intervenant auprès des assistants familiaux

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 7 : Harmoniser l’accueil

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 80

Redéfinir les critères d’orientation et de prise en charge en MECS

Constats :

La loi du 5 mars 2007 avait pour préconisation la diversification des modes de prise

en charge des enfants pour permettre une prise en charge adaptée à leurs besoins,

mais aussi pour permettre une prise en charge de proximité.

Objectifs :

- Diversifier les réponses de prise en charge selon les besoins départementaux et

locaux.

- Adapter la durée et le rythme de prise en charge aux projets des enfants et des

familles

- Proposer des alternatives aux placements classiques

- Préparer les jeunes à leur future autonomie

Modalités de mise en œuvre :

- Définir les besoins au regard des projets des enfants pris en charge

- Mener un travail avec les établissements et services de protection de l’enfance

pour adapter les projets d’établissements aux besoins.

- Redéfinir le nombre de place selon les besoins

- Réfléchir avec les partenaires aux localisations des accueils et proposer des

actions permettant d’améliorer la localisation par rapport aux besoins

Echéancier :

- La production d’un état des lieux des besoins en termes de prise en charge et de

localisation des établissements, par établissement en 2012

- Adapter les projets des établissements et services aux besoins en 2013

- Proposer et mener des actions pour adapter la localisation des établissements

et services par rapport aux besoins en 2013-2014 avec une adaptation des délais

selon les actions.

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Le rapport des besoins dans le département

- Les modifications des projets des établissements et services et leur

correspondance avec les besoins identifiés

- L’évaluation de la localisation des établissements et services en fonction des

besoins identifiés

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : Don Bosco et Sauvegarde des Ardennes

- Participants privilégiés : PJJ, CADEF, MaDEF, DTS Nord Ardennes

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 8 : Ajuster l’offre d’accueil et de prise en charge en établissement

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 81

Proposer des nouveaux modes de prise en charge

Constats :

La loi du 5 mars 2007 a mis en avant la nécessité de diversifier les modes de prise en charge des enfants. La diversification doit aussi inclure une diversité dans les lieux de prise en charge des enfants. Le département des Ardennes utilise à la fois les MECS et les assistants familiaux. Cependant, chaque enfant a des caractéristiques et des besoins différents ce qui implique que les lieux de prise en charge doivent être adaptés pour répondre au mieux à ces particularités.

Objectifs :

- Instaurer des actions complémentaires décloisonnées entre l’établissement et les assistants familiaux

- Créer des lieux d’accueil intermédiaires entre les établissements et les familles d’accueil

Modalités de mise en œuvre :

- La définition des besoins de prise en charge dans le département

- Un groupe de travail réfléchira au type d’offre d’accueil qui serait le mieux adapté aux besoins et proposera des actions

- Un appel à projet pourra être réalisé pour définir la structure qui assurera cette offre.

Echéancier :

- Définir les besoins en termes de prise en charge, sur une période de 6 mois, en 2012

- Proposer des actions pour diversifier le type d’offre d’accueil le plus adapté en 2013

- Mettre en œuvre une ou plusieurs de ces propositions en 2014

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Le rapport relatif aux besoins en terme de prise en charge

- Les propositions d’actions au regard des besoins

- L’évaluation périodique des nouveaux modes de prise en charge mis en place

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : Don Bosco et CADEF

- Participants privilégiés : MaDEF, CADEF, Sauvegarde des Ardennes, DTS Nord Ardennes, DTS Sud Ardennes

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 8 : Ajuster l’offre d’accueil et de prise en charge en établissement

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 82

Créer les conditions de mise en place d’accueils pour les enfants nécessitant

une prise en charge sur le plan social, médico-social et sanitaire

Constats :

Le département des Ardennes est souvent confronté à des problématiques de jeunes confiés à l’ASE et relevant par ailleurs d’une problématique thérapeutique. L’alternance entre les établissements assurant la prise en charge thérapeutique et l’établissement ou la famille d’accueil de l’ASE s’avère souvent compliquée et révèle une situation instable pour l’enfant.

Objectifs :

- Assurer une prise en charge adaptée pour les enfants montrant des

problématiques relevant de l’ASE, du médico-social et/ou du sanitaire.

Modalités de mise en œuvre :

- Evaluer le besoin en termes d’accueil de ces enfants.

- Etablir une convention avec les établissements existants pour permettre de

faciliter la prise en charge des enfants avec des problématiques multiples.

- Mener un travail en collaboration avec les structures médico-sociales et

sanitaires pour rechercher les solutions les plus appropriées.

Echéancier :

- Le rapport d’évaluation des besoins en termes d’accueil au premier semestre

2013

- L’écriture et la diffusion de la convention avec les établissements au premier

semestre 2013

- Un rapport sur les solutions les plus appropriées pour l’accueil de ces enfants au

deuxième semestre 2013

- La mise en œuvre d’une ou des solutions dégagées par le rapport en 2013 avec

une adaptation des délais en fonction des solutions

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Le rapport évaluation des besoins en termes d’accueil des enfants à

problématiques multiples

- Le lien entre la solution élaborée lors du travail de collaboration avec les besoins

définis

- L’existence et la diffusion de la convention et l’évaluation annuelle de son

application

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : MDPH

- Participants privilégiés : Centre Hospitalier de Bélair, CADEF, MaDEF, PJJ,

ADESIA, DTS

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 9 : Concevoir des réponses adaptées aux besoins particuliers

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 83

Evaluer et redéfinir l’accompagnement des jeunes majeurs

Constats :

Le dispositif de protection de l’enfant s’adresse aux mineurs mais aussi aux jeunes

majeurs. Pour ces derniers il existe le contrat jeune majeur permettant de les aider à

prendre leur autonomie. Cet accompagnement peut être financier mais aussi

éducatif.

Dans le département des Ardennes, depuis ces dernières années, le constat d’une

diminution du nombre des contrats de jeune majeur a été fait.

Objectifs :

- Renforcer l’efficacité de la mise en œuvre des contrats jeunes majeurs

- Harmoniser les pratiques en termes de contrats jeunes majeurs sur l’ensemble

du département

- Adapter le dispositif du contrat jeune majeur aux besoins.

Modalités de mise en œuvre :

- Evaluer quantitativement et qualitativement, annuellement l’accompagnement

des jeunes majeurs dans le département

- Redéfinir en groupe de travail les critères de l’accompagnement des jeunes

majeurs

- Diffuser à l’ensemble des DTS les critères d’accompagnement par le biais d’un

protocole

Echéancier :

- L’état des lieux quantitatif et qualitatif en décembre 2012 et annuellement

- La diffusion du protocole incluant les nouveaux critères d’accompagnement au

premier semestre 2013

Indicateurs de suivi et évaluation :

- L’existence du protocole et son application

- La correspondance entre le protocole et l’évaluation annuelle

- L’évaluation sur dossier des contrats jeunes majeurs et du lien avec les critères

définis.

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : DTS du Sedanais et Don Bosco

- Participants privilégiés : Clubs de Prévention, MaDEF, Education Nationale, DTS

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 9 : Concevoir des réponses adaptées aux besoins particuliers

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 84

Inventer des solutions intermédiaires entre le milieu ouvert et le placement

Constats :

La loi du 5 mars 2007 prévoit la diversification des modes de prise en charge. Cette

diversification permet de mettre fin à la dichotomie entre les mesures de milieu

ouvert et le placement.

Le Département des Ardennes a débuté la diversification des modes de prise en

charge notamment avec le SAAD. Cette démarche doit se poursuivre.

Objectifs :

- Créer des dispositifs permettant de s’adapter aux situations individuelles

Modalités de mise en œuvre :

- Evaluer quantitativement et qualitativement, annuellement, les besoins dans le

département

- Etablir un groupe de travail pour définir le type de dispositif nécessaire et les

critères de ce dispositif.

Echéancier :

- Le rapport d’évaluation des besoins dans le département au premier semestre

2013.

- Produire un rapport sur la définition de dispositifs permettant de répondre aux

besoins en 2013-2014

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Evaluation quantitative et qualitative du dispositif au regard des besoins

recensés.

- Evaluation de la mise en œuvre des dispositifs

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : CADEF et Sauvegarde des Ardennes

- Participants privilégiés : Don Bosco, MaDEF, Clubs de Prévention, Centre

Hospitalier de Bélair, CADEF, PJJ, DTS Charleville Centre Ardennes

AXE 3 : Adapter l’offre aux besoins

Objectif 9 : Concevoir des réponses adaptées aux besoins particuliers

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 85

Ecrire une charte de travail en Protection de l’Enfance

Constats :

Le service de protection de l’enfance est un service regroupant de nombreux

agents. La territorialisation des actions sociales ne permet pas toujours d’assurer

l’unité d’action ce qui peut entraîner la perte des lignes directrices du service de

protection de l’enfance.

Objectifs :

- Mettre en exergue les valeurs, les concepts de la protection de l’enfance dans le

département

- Fédérer l’ensemble des professionnels du service autour de cette charte

Modalités de mise en œuvre :

- Lister les valeurs, les concepts de la protection de l’enfance dans le département

- Rédiger une charte à partir de ces données.

Echéancier :

- Lister les valeurs et concepts au premier semestre 2014

- Rédiger une charte de travail en Protection de l’Enfance au deuxième semestre

2014 et premier semestre 2015

Indicateurs de suivi et évaluation :

- L’existence de la Charte

- La diffusion et la connaissance de la charte par l’ensemble des professionnels de

la protection de l’enfance.

- L’évaluation des pratiques au regard de la charte

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur : DTS Sud Ardennes et CADEF

- Participants privilégiés : Clubs de Prévention, Fédération des Centres Sociaux,

Education Nationale, DTS

AXE 4 : Travailler ensemble

Objectif 10 : Partager des valeurs et des principes d’actions entre tous les

acteurs de la Protection de l’enfance

FIC

HE

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TIO

N 2

3

Page 87: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 86

Organiser des formations inter institutionnelles s’appuyant sur les réseaux

existants

Constats :

En raison d’un nombre important de professionnels intervenant dans le cadre de la

protection de l’enfance, du nombre d’institutions étant amenées à mener des

actions, il est nécessaire que tous les professionnels des différentes institutions

puissent échanger sur leurs pratiques et ainsi partager les valeurs de la Protection

de l’enfance.

Objectifs :

- Mieux appréhender les valeurs et les principes de la protection de l’enfance

- Rendre opérants ces valeurs et principes dans les actions au quotidien

Modalités de mise en œuvre :

- Définir les thématiques à aborder dans le cadre de formations inter

institutionnelles

- Planifier des formations inter institutionnelles

- Fédérer l’ensemble des partenaires de la protection de l’enfance autour de ces

formations

Echéancier :

- Réaliser et diffuser un planning des formations avec les thématiques au premier

semestre 2014

- La mise en œuvre de ces formations dès 2014 et annuellement

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Nombre de formations inter institutionnelles

- Nombre et fonction des professionnels participants à ces formations.

- Respect du planning de formation

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : DTS Sud Ardennes

- Participants privilégiés : CADEF, MaDEF, Fédération des Centres Sociaux,

Jeunesse et Sports, IRTS, DTS

AXE 4 : Travailler ensemble

Objectif 10 : Partager des valeurs et des principes d’actions entre tous les

acteurs de la Protection de l’enfance

FIC

HE

-AC

TIO

N 2

4

Page 88: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 87

Développer la subsidiarité de l’intervention judiciaire

Constats :

La loi du 5 mars 2007 relative à la réforme de la protection de l’enfance a permis

d’instaurer le département en tant que chef de file de la protection de l’enfance.

Ainsi, l’intervention administrative basée sur la contractualisation avec les

détenteurs de l’autorité parentale doit prévaloir dans les décisions sur une

intervention judiciaire basée sur la contrainte.

Malgré cette loi, dans le département des Ardennes les interventions judiciaires

restent majoritaires par rapport aux interventions administratives.

Objectifs :

- Inverser la tendance et rendre le nombre d’interventions administratives

majoritaires sur le nombre d’interventions judiciaires.

- Garantir le respect des prescriptions de la loi de 2007

Modalités de mise en œuvre :

- Evaluer annuellement, quantitativement et qualitativement le recours aux

mesures administratives dans le département

- Développer un référentiel commun de l’intervention administrative et judiciaire

- Proposer et mener des actions pour renforcer l’efficacité des mesures

administratives

Echéancier :

- Produire un état des lieux quantitatif et qualitatif au premier semestre 2013 et par

la suite annuellement

- Elaborer un référentiel commun de l’intervention administrative et judiciaire au

deuxième semestre 2013

- Proposer et mener des actions en 2014 avec une adaptation des délais en

fonction des actions

Indicateur de suivi et évaluation :

- Le rapport d’évaluation des mesures administratives

- L’existence du référentiel et sa diffusion

- La mise en œuvre du référentiel

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : DTS

- Participants privilégiés : PJJ, CADEF, MADEF, UDAF, DTS, juges des enfants et

substitut des mineurs.

AXE 4 : Travailler ensemble

Objectif 11 : Créer des méthodes de tyravail communes aux acteurs F

ICH

E-A

CT

ION

25

Page 89: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 88

Améliorer la cohérence du parcours de l’enfant

Constats :

Les enfants pris en charge dans le cadre de la protection de l’enfance peuvent être

confrontés aux réalités du service entraînant des changements de professionnels

intervenant à leurs côtés. Ainsi, les enfants sont souvent confrontés à de multiples

professionnels ce qui est dommageable pour l’enfant qui a besoin de repère. De

plus, cela ne permet pas d’assurer la continuité de la prise en charge.

Objectifs :

- Piloter et garantir la continuité du parcours de l’enfant

- Définir les circuits de partage d’informations sur le parcours de l’enfant

- Créer un dossier partagé

- Limiter le nombre de référents par enfant

Modalités de mise en œuvre :

- Créer un support de dossier partagé, et permettre son utilisation par l’ensemble

des partenaires

- Construire une procédure permettant de définir les circuits de partage

d’information sur le parcours de l’enfant

- Etablir un protocole permettant d’éviter la multiplication du nombre de référents

par enfant.

Echéancier :

- Créer et mettre en œuvre une procédure définissant les circuits d’information sur

le parcours de l’enfant en 2013

- Créer et mettre en œuvre le dossier partagé pour chaque enfant relevant de la

protection de l’enfance en 2013

- Etablir un protocole pour éviter la multiplication des référents par enfant au

premier semestre 2014

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Evaluation la mise en œuvre du protocole relatif aux circuits d’information

- Evaluation de la mise en œuvre du dossier partagé par l’ensemble des

partenaires

- L’existence et l’utilisation du protocole limitant le nombre de référents par enfants

- Les données quantitatives et qualitatives des référents par enfant.

Animateur de l’action et participants privilégiés : - Animateur de l’action : DTS Mission Accueil et Accompagnement Social et

Mission Enfance Parentalité

- Participants privilégiés : MaDEF, CADEF, DTS

AXE 4 : Travailler ensemble

Objectif 11 : Créer des méthodes de tyravail communes aux acteurs F

ICH

E-A

CT

ION

26

Page 90: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 89

Construire un support de projet personnalisé pour chaque enfant

Constats :

La loi du 2 janvier 2002 impose une prise en charge individualisée pour chaque

usager. Dans le cadre de la protection de l’enfance, de nombreux professionnels

peuvent intervenir pour prendre en charge ce mineur. Il est nécessaire que les

actions et informations détenues par chaque acteur soient partagées entre eux.

Objectifs :

- Harmoniser les pratiques de construction du projet personnalisé

- Diffuser ce projet personnalisé par les établissements et services de la protection

de l’enfance.

Modalités de mise en œuvre :

- Constituer un groupe de travail incluant des représentants des services et

établissements intervenant dans le cadre de la protection de l’enfance pour

constituer un modèle de projet personnalisé.

- Diffuser et utiliser ce modèle dans l’ensemble des établissements et services de

la protection de l’enfance.

Echéancier :

- La création du modèle de projet personnalisé au premier semestre 2013

- Créer un protocole d’utilisation du projet personnalisé en 2013

- La mise en œuvre du projet personnalisé par tous les établissements et services

de la protection de l’enfance en 2014.

Indicateurs de suivi et évaluation :

- L’existence et la mise en œuvre systématique du projet personnalisé dans

chaque établissement et service

- Evaluation de l’utilisation de ce projet personnalisé pour chaque enfant pris en

charge conformément au protocole

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : Don Bosco

- Participants privilégiés : Domicile Action 08, CADEF, PJJ, ADAAFA, ADFAAMA,

MDPH, MaDEF, DTS

AXE 4 : Travailler ensemble

Objectif 11 : Créer des méthodes de tyravail communes aux acteurs F

ICH

E-A

CT

ION

27

Page 91: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 90

Elaborer un protocole actualisé relatif au secret professionnel notamment dans

la procédure d’accès aux documents

Constats :

La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a apporté des

modifications quant au secret professionnel. Le secret professionnel est une notion

qui inclut différentes interrogations notamment dans le cadre de la procédure

d’accès aux documents.

Objectifs :

- Permettre le respect du secret professionnel notamment dans le cadre de la

procédure d’accès aux documents.

Modalités de mise en œuvre :

- Lister les interrogations des professionnels relatives au secret professionnel

- Etablir un protocole actualisé permettant de préciser le cadre d’intervention des

professionnels au regard de leur secret professionnels et notamment de la

procédure d’accès aux documents.

Echéancier :

- Lister les interrogations au deuxième semestre 2012

- Etablir et diffuser un protocole actualisé relatif au secret professionnel et à la

procédure d’accès aux documents au premier semestre 2013.

Indicateurs de suivi et évaluation :

- Le contenu du protocole au regard des interrogations exprimées par les

professionnels

- L’évaluation du respect du protocole par l’ensemble des professionnels.

Animateur de l’action et participants privilégiés :

- Animateur de l’action : CADEF

- Participants privilégiés : Clubs de Prévention, Education Nationale, CADEF,

MDPH, DTS

AXE 4 : Travailler ensemble

Objectif 11 : Créer des méthodes de tyravail communes aux acteurs F

ICH

E-A

CT

ION

28

Page 92: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 91

PLANNING DE MISE EN OEUVRE

DES FICHES ACTIONS

DU SCHEMA DEPARTEMENTAL

DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE

2012-2016

Page 93: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 92

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 93

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Page 95: le Schéma départemental de Protection de l'Enfance - cd08.fr

Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 94

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RÈGLES DES GROUPES DE TRAVAIL

LIÉS À LA MISE EN OEUVRE

DES FICHES ACTIONS

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 96

REGLES DES GROUPES DE TRAVAIL LIES A LA MISE EN

ŒUVRE DES FICHES-ACTIONS

1. Le rôle des animateurs des fiches-actions

L’animateur désigné pour les fiches-actions a pour rôle de :

- Constituer les groupes de travail et définir une planification des réunions - Organiser les réunions des groupes de travail, - Fixer l’ordre du jour de ces réunions, - Coordonner les interventions, - Suivre l’avancée des travaux, - S’assurer de la transmission au secrétariat du schéma des comptes-rendus

semestriels. L’animateur est le référent de la fiche-action. Il est garant du respect de la planification de la fiche-action qu’il prend en charge.

En 2016, chaque fiche-action sera évaluée en coordination entre l’animateur de la fiche-action et le Conseil général.

2. Les règles relatives aux groupes de travail

Un ou plusieurs groupes de travail seront constitués par fiche-action. Leur nombre est fonction des objectifs des fiches-actions. Ce nombre sera déterminé préalablement par l’animateur de la fiche-action.

Un groupe de travail sera constitué au maximum d’une dizaine de personnes en fonction de l’action et d’un ou de deux animateurs. Les fiches-actions n’indiquent que les participants privilégiés. Il est possible d’inclure au sein des groupes de travail des jeunes concernés par l’Aide Sociale à l’Enfance, souhaitant participer.

Chaque groupe de travail devra s’organiser pour rédiger les comptes-rendus.

Chaque groupe de travail devra transmettre au secrétariat du schéma un compte-rendu des actions menées et de l’avancée des travaux, tous les 6 mois. Ces comptes-rendus permettront de tenir informé l’ensemble des partenaires de la protection de l’enfance de l’avancée des actions. Ces informations seront relayées par le bulletin d’information du schéma (publication semestrielle) et les conférences départementales (annuelles).

En ce qui concerne les moyens mis à disposition pour la réalisation des groupes de travail, les animateurs ou à défaut les participants des groupes de travail devront prévoir les moyens nécessaires pour organiser les réunions.

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Schéma départemental de Protection de l’enfance 2012-2016 Page 97

GLOSSAIRE

A AASEA : Association Ardennaise pour la Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes ACEPA : Association Clubs et Equipes de Prévention Ardennais ACPSO : Association Club de Prévention Sedan Ouest ADAAFA : Association Départementale d’Aide aux Assistants Familiaux Ardennais ADFAAMA : Association Départementale des Familles d’Accueil et Assistantes Maternelles Ardennaises ADMR : association Aide à Domicile en Milieu Rural AED : Aide Educative à Domicile AEEH : Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé AEMO : Action Éducative en Milieu Ouvert AESF : Accompagnement en Economie Sociale et Familiale APAR : Association de Prévention Ardennaise de Revin ASE : Aide Sociale à l’Enfance

C CADEF : Comité Ardennais de l’Enfance et de la Famille CAF : Caisse d’Allocations Familiales CAMSP : Centre d’Action Médico-Sociale Précoce CAP : Certificat d’Aptitude Professionnelle CASF : Code de l’Action Sociale et des Familles CCPD : Commission Consultative Paritaire Départementale CEP : Centre Educatif Professionnel CER : Centre Educatif Renforcé CESAMM : Cellule des Signalements des Ardennes pour les Mineurs Maltraités (devenue CRIP08) CHRS : Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale CIO : Centre d’Information et d’Orientation CMPP : Centre Médico Psycho-Pédagogique CNAOP : Conseil National d’Accès aux Origines Personnelles CRIP : Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes

D DAP : Délégation d’Autorité Parentale DDCSPP : Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations DTS : Délégation Territoriale des Solidarités DRH : Direction des Ressources Humaines

E EMS : Etablissement Médico-Social EPEI : Etablissement de Placement Educatif et d’Insertion

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I IME : Institut Médico-Éducatif IOE : mesure d’Investigation et d’Orientation Educative IP : Informations Préoccupantes IRTS : Institut Régional du Travail Social ITEP : Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique IUFM : Institut Universitaire de Formation des Maîtres IVG : Interruption Volontaire de Grossesse

M MaDEF : Maison Départementale de l’Enfance et de la Famille MDPH : Maison Départementale des Personnes Handicapées MECS : Maison d’Enfants à Caractère Social MJAGBF : Mesure Judiciaire d’Aide à la Gestion Budgétaire MJIE : Mesure Judiciaire d’Investigation Educative

O OPP : Ordonnance de Placement Provisoire

P PAIO : Permanence d’Accueil, d’Information et d’Orientation PJJ : Protection Judiciaire de la Jeunesse PMI : Protection Maternelle et Infantile

R REAAP : Réseaux d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents RGPP : Révision Générale des Politiques Publiques RSA : Revenu de Solidarité Active

S SAAD : Service d’Accueil et d’Accompagnement à Domicile SAH : Secteur Associatif Habilité SP : Secteur Public STEMO : Service Territorial Educatif de Milieu Ouvert

T TIG : Travail d’Intérêt Général TISF : Technicien de l’Intervention Sociale et Familiale

U UDAF : Union Départementale des Associations Familiales