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Évaluation de l’impact environnemental et social
RÉPUBLIQUE DE MADAGASCARTanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana
PRÉSIDENCE PROJET PÔLE INTÉGRÉS DE CROISSANCESecrétariat National
experts-conseils85, RUE STE-CATHERINE OUEST, MONTRÉAL (QUÉBEC) CANADA
en association avec
Évaluation environnementaleet sociale du pôle de Nosy Be
Volume 3 - Annexes
Version finaleJuin 2005
05_13072M-TIL-Madagascar.qxd 6/6/05 9:07 AM Page 13
Évaluation de l’impact environnemental et social
05-13072
RÉPUBLIQUE DE MADAGASCARTanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana
PRÉSIDENCE PROJET PÔLE INTÉGRÉS DE CROISSANCESecrétariat National
experts-conseils85, RUE STE-CATHERINE OUEST, MONTRÉAL (QUÉBEC) CANADA
en consortium avec
Évaluation environnementaleet sociale du pôle de Nosy Be
Volume 3 - Annexes
Version finaleJuin 2005
ÉVALUATION DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PROJET PÔLES INTÉGRÉS DE CROISSANCE
INDEX DES RAPPORTS
Documents de politiques
Cadre de gestion environnementale et
sociale (CGES)
Cadre de politique de réinstallation (CPR)
Cadre de politique de patrimoine culturel (CPPC)
Évaluations de l’impact environnemental et social (EIES)
EIES du pôle de
Fort-Dauphin EIES du pôle de
Antananarivo/Antsirabe EIES du pôle de
Nosy Be
PGE PGE PGE
Plans de réinstallation (PR)
RN 13
(Fort-Dauphin)
Route de ceinture
(Nosy Be)
Projet QMMÀ (Fort-Dauphin)
Plan de gestion environnementale (PGE)
Projet d’aire protégée de Nosy Tanikely
(Nosy Be)
Processus cadre (PC)1
Projet d’aire protégée de Nosy Tanikely
(Nosy Be)
1 Processus cadre : équivalent des expressions « cadre procédural » et « cadre fonctionnel » utilisées dans la
version française de la PO 4.12 comme traduction de Process framework.
Évaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance Évaluation environnementale et sociale du pôle Nosy-Be – Volume 3
05-13072 - Version finale - Juin 2005
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INDEX DES VOLUMES
Volume 1 Chapitres 1 à 4
Volume 2 Chapitres 4 et 5
Volume 3 Annexes
Évaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance Évaluation environnementale et sociale du pôle Nosy-Be – Volume 3
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NOTE LIMINAIRE Suite à un remaniement du Gouvernement, le PPIC est rattaché à la présidence. D’autre
part, la cellule de coordination nationale a été remplacée par un Secrétariat National doté de
représentations régionales à Fort-Dauphin, Nosy Be et Antsirabe. Le lecteur est donc prié de
noter ces changements et de comprendre que les attributions de la cellule de coordination
nationale sont maintenant dévolues au Secrétariat National. Le lecteur est prié de se référer
à la section 2.3 du CGES pour plus de détails.
Évaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 1 Évaluation environnementale et sociale du pôle Nosy-Be – Volume 3
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LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 Niveau d’aménagement B des routes à Madagascar - Objectifs et critères ANNEXE 2 Liste des espèces faunistiques rencontrées au niveau de la route de ceinture
Fascène-Andilana ANNEXE 3 Résumé des séances de communication et de consultation de la population ANNEXE 4 Étude Bio – Écologique et Étude du Milieu Naturel et Humain de Nosy
Tanikely ANNEXE 5 Analyse des options – Gestion des déchets hospitaliers
Évaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance Évaluation environnementale et sociale du pôle Nosy-Be – Volume 3
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ÉQUIPE DE RÉALISATION
Tecsult International Limitée
Land Ressources SARL
Cabinet d’Études, de Conseil et d’Assistance à la Réalisation (E.C.R.)
Assistance Promotion Conseils (APC) SARL
ANNEXE 1 Niveau d’aménagement B des routes à Madagascar -
Objectifs et critères
NIVEAU D'AMENAGEMENT « B » BUT: Assurer aux usagers un très bon confort OBJECTIFS :
l. Périodicité de circulation « C » • C = 12 mois /12 mois. • Quelques interruptions ne dépassant pas deux jours au niveau des radiers et ponts submersibles
(après une grande crue) 2. Surface de roulement :
• Plane (c'est à dire pas de bosse ni de creux de profondeur ou de hauteur « h » telle que h > 4 cm) sous une règle rigide de 3 m disposée en tous sens ou une corde de 10 m tendue en tous sens.
• Antidérapante s'il s'agit de chaussée bitumée 3. Virage, alignements droits, pentes et rampes :
• Suffisamment accessibles aux véhicules lourds dont les caractéristiques sont les suivants - Largeur : 2, 50 m - Longueur : L ≤18,00 m
- Poids total roulant autorisé : P ≤ 36 tonnes 4. Largeur des accotements
• Permettant la circulation des piétons • Permettant l'arrêt des véhicules lourds et légers • Permettant l'implantation correcte des signalisations
5. Talus de déblai et remblai : • Résistant aux érosions, aux éboulements et aux méfaits des hommes et des bestiaux (zébus,
chèvres, moutons... ) 6. Signalisation :
• Annonçant correctement, visiblement et lisiblement, tout danger et / ou obstacle, et les points kilométriques, mais à n'implanter que là où elle est strictement nécessaire • Visible de jour comme de nuit • Résistant à tout acte de vandalisme • Disposant d'une durée de vie identique à celle de la route
7. Ouvrage de franchissement : • Largeur permettant le croisement des deux véhicules lourds • Trottoir permettant la circulation des piétons
8. Assainissement: • Permettant le drainage facile des eaux souterraines de toutes natures
Natures : A adapter selon la nature géologique des terrains traversés • Permettant l'évacuation facile des eaux superficielles de toutes natures
Natures (En terre, maçonnée ou bétonné) : A adapter selon la topographie du site et la nature géologique des terrains traversés
9. Impact environnemental : • Causant le minimum possible d'impact négatif sur l'environnement
10. Durée de vie : • Durée de vie « D » escomptée avant reconstruction ou réhabilitation : 5 < D ≤ 8 ans ou à 50 000
essieux de 13 tonnes
AMENAGEMENT CORRESPONDANT
DESIGNATION CARACTERISTIQUES - Revêtement: enrobe grenu ou enduit superficiel
QUALITE AU NIVEAU - IR ≥24 DE LA SURFACE DE - Uni ≤ 4 800 mm / km
ROULEMENT - Déflexion en surface sous un essieu de 13 tonnes: (Dm + 1.3 σ) ≤ 1.0 - Ralentisseur: Selon les besoins des agglomérations traversées - Rayon horizontal: R h ≥300 m avec des sur largeurs
TRACE EN PLAN - Vitesse de base: V b ≥ 80 km /h - Pentes, rampes: p, r ≤ 10 %, longueur ≤ 800 m
PROFIL EN LONG - Rayons vertical: R v ≥ 70 m - Largeur circulable : 4,50 m < largeur circulable ≤ 5.50 m - Dévers: 1 % < d ≤ 5% - Pente du profil en toit: 1 % < p ≤ 2% - Ralentisseur: Selon les besoins des agglomérations traversées - Largeur «la » des accotements: 0.75 m < la ≤ 1.50 m
PROFIL EN TRAVERS - Pente des talus des remblais (haut / base ou h / b) : Pr ≤ 66% - Pente des talus de déblais (haut / base ou h / b) : 0 % < Pd ≤ x - Risberme ≥ 1.50 m - Section transversale des fossés: 0.20 m² < S ≤ 0.48 m²
ASSAINISSEMENT - Section transversale des traversées sous chaussée: S 2 ≥ 0.51 m² - Section transversale des drains: S ≥ 0.10 m² - Conçu pour 25 ans
OUVRAGE DE - 1 chaussée à 2 voies FRANCHISSEMENT - Largeur « t » de trottoir: 0,90 m< t ≤ 1,50 m
Verticale (panneaux, bornes)
- Support: Section transversale ≥ 6 dm2 - Côte finale par rapport à la ligne rouge: 0.90.m < h ≤ 2.50 m
SIGNALISATION - Implantation par rapport à l'axe de la chaussée: 2.80 m < d≤4.00 m
- Format, dimensions, présentation: Se conformer aux prescriptions fixées dans le code de la route Horizontale (inscription sur la chaussée) si la chaussée est revêtue - Peinture fluorescente,
- Largeur de la bande: 10 cm < l ≤ 12 cm
SITE VIERGE / CONSTRUCTION NEUVE ZONE II B (SUS)
COUT AU KM DE CHAUSSEE BITUMEE 200.000 à 240.000
COUT AU ML D'OUVRAGE 7.500 à 8.600
Ci - contre les Coefficients régionaux SITE VIERGE 1 CONSTRUCTION NEUVE ZONE II B ($US) COUT AU KM DE CHAUSSEE AUTRES QU'ENMATERIAUX SELECTIONNES ET EN TERRE 40.000 à 90 000
COUT AU KM DE CHAUSSEE EN MATERIAUXSELECTIONNES ET EN TERRE 30 000 à 50 000
Ci - contre les Coefficients régionaux
A B C
I 1.30 1.25 1.40
Il 1.08 1.00 1.40
III 1.30 1.20 1.40
A B C
I 128 1.22 1.30
Il 1.24 1.00 1.35
III 1.20 1.27 1.33
ANNEXE 2 Liste des espèces faunistiques rencontrées
au niveau de la route de ceinture Fascène-Andilana
Évaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 1 Évaluation environnementale et sociale du pôle Nosy-Be – Volume 3 Annexe 2 - Liste des espèces faunistiques rencontrées au niveau de la route de ceinture Fascène-Andilana
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Type Espèces Habitat Endémicité et
Statut Nom vernaculaire
AMPHIBIEN Ptychadena mascareniensis
Zones humides (ZH) R - C Sahona (Grenouille)
Oplurus cuvieri Forêt secondaire et savane E - C Androngovato (Gecko) Phelsuma madagascariensis
Zones humides R - C Androngo maintso (lézard)
Zonosaurus madagascariensis
Forêt secondaire et champ E - C Androngo be (lézard)
Mabuya elegans Forêt secondaire et savane E - C Androngo (lézard) Furcifer sp Forêt secondaire et champ E - C Tanalahy (Caméléon) Leioheterodon madagascariensis
Forêt secondaire et champ E - C Menarana (Serpent)
REPTILE
Leioheterodon modestus Forêt secondaire et champ R - C Sabohamalandy (Serpent)
Bos indicus Forêt secondaire et savane E - C Omby (Zébu) Potamocherus larvatus Toutes sortes d’habitat N - C Lambo (Sanglier) Rattus rattus Toutes sortes d’habitat R - C Voalavo (Rat)
MAMMIFERE
Tenrec ecaudatus Forêt secondaire et champ N - C Trandraka (porc épique) Nom scientifique Type de l’oiseau Endémicité Statut Alcedo vintsioides vintsioides
Oiseaux aquatiques S-E endémique Commune
Acridoteres tristis Oiseau forestier N Abondante Apus melba Oiseau forestier N Commune Bubulcus ibis Oiseau aquatique N Très commune Centropus toulou Oiseau forestier E Commune Cisticola cherina Savanicole E Commune Copsychus albospecularis Oiseau forestier E Commune Coracina cinerea cinerea Oiseau forestier S-E endémique Commune Coracopsis nigra Oiseau forestier R Commune Coracopsis vasa Oiseau forestier R Commune Corvus albus Oiseau forestier N Commune Coua ruficeps Oiseau forestier E Commune Cuculus rochii Oiseau forestier E Commune Dicrurus forficatus Oiseau forestier R Commune Eurystomus glaucurus Oiseau forestier N Commune Falco newtoni Oiseau forestier R Commune Falculea palliata Oiseau forestier E Abondante Foudia madagascariensis Oiseau forestier E Très commune Hartlaubius auratus Oiseau forestier E Commune Hypsipetes madagascariensis
Oiseau forestier E Commune
Leptopterus chabert Oiseau forestier E Commune Leptopterus viridis Oiseau forestier E Commune Merops superciliosus Oiseau forestier N Commune Milvus aegyptius Oiseau forestier N Commune Mirafra hova Savanicole E Très commune
OISEAUX
Motacilla flaviventris Oiseau forestier E Peu commune
Évaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 2 Évaluation environnementale et sociale du pôle Nosy-Be – Volume 3 Annexe 2 - Liste des espèces faunistiques rencontrées au niveau de la route de ceinture Fascène-Andilana
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Type Espèces Habitat Endémicité et Statut Nom vernaculaire
Nectarinia notata Oiseau forestier R Peu commune Nectarinia souimanga Oiseau forestier E Commune Neomixis tenella Oiseau forestier E Commune Newtonia bruneicauda Oiseau forestier E Commune Oena capensis Oiseau forestier N Commune Streptopelia picturata Oiseau forestier R Commune Terpsiphone mutata Oiseau forestier R Commune Treron australis Oiseau forestier R Commune
Turnix nigricolis Savanicole E Commune
Liste des abréviations A = Abondante C = Commune E = Endémique de Madagascar R = endémique Régionale (endémique de Madagascar et des îles Mascareignes) N = Non endémique
ANNEXE 3 Résumé des séances de communication
et de consultation de la population
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 1 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
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Tableau 1 Principales préoccupations et suggestions relatives au PPIC à Nosy Be – Atelier du 19 juillet 2004 A) INFRASTRUCTURES
Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se passera si l’on ne fait rien ?)
Solutions Impacts attendus Risques
Routes - route ceinture nord impraticable tout le long de l’année
No évacuation des produits Réhabilitation de la route A terme : existence de 2
voies dans les deux sens
Meilleure circulation des personnes et des produits
Création d’emplois Désengorgement des voies Fluidité de la circulation
Point d’attention : Fluidité et capacité de voirie assurées
Mauvais état des rues de la ville
Rues utilisées non rationnellement par les usagers
Réhabilitation des rues Fluidité de la circulation en pleine ville Accès jusqu’au village indien et du CNRO assuré
Point d’attention : embouteillage de la vile solution pouvant être solutionnée par une voie axe Andavakotoko-SEimad, route du jardin
Ports Port de Hell-ville :
- Vétusté des infrastructures et des équipements
- Faiblesse de la productivité du port
Diminution du trafic et des opérations portuaires
Réhabilitation et élargissement du quai, dragage du port, création d’un port de plaisance Augmentation du Trafic et des opérations Rehaussement des quartiers bas du camp vert
Augmentation des touchers des navires des navires de plaisance
-
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 2 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
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Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se passera si l’on ne fait rien ?)
Solutions Impacts attendus Risques
Port d’Ankify Antsapano Voie d’accès au port
- Engorgement du port Baisse des opérations au port Etude d’un autre site (Ankify Doany)
Augmentation des opérations au port Facilité des trafics Ambanja-Nosy Be
Les sites sont pas protégés contre les effets des cyclones
- Points d’attention : Baisse de trafics et opérations au port Hell-ville
Énergie - Insuffisance de
capacité de production de courant électrique
- Coût excessif du kwh (400 à 1100 fmg)
- Pollution et nuisance de la centrale électrique
- Mauvaise exploitation de l’énergie
Ralentissement des investissements Augmentation des charges d’exploitation pour les opérateurs
Augmentation de la production électrique Entretien des groupes électrogènes existants Développement de l’énergie verte : hydroélectricité, solaire, éolienne et du biogaz Déplacement de la centrale électrique
Suffisance en énergie électrique Diminution du coût du kWh
Point d’attention : La diminution du coût du kWh peut entraîner l’augmentation des investissements
Adduction d’eau potable : Absence totale d’eau potable Impact sur la vie et sur la santé
publiques Précarité de la santé publique
Réaliser les projets d’adduction d’eau existants
Amélioration de la vie et de la santé publiques
Point d’attention : élévation du standard de la vie à Nosy Be
Télécommunications Insuffisance de la qualité des services
Mauvais échanges dans les télécommunications
Amélioration de la capacité et de la qualité des télécommunications
Meilleurs échanges dans les télécommunications
Point d’attention : facteur majeur pour le développement du Tourisme
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 3 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
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Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se passera si l’on ne fait rien ?)
Solutions Impacts attendus Risques
Logements sociaux et bâtiments publics
Vétusté et délabrement des édifices publics
Image désastreuse des anciens bâtiments et maisons
Mise en place d’un complexe plus moderne ;ais conservant les modèles architecturaux
Rehaussement de l’image de la Commune
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
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B) PRODUCTION
Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se
passera si l’on ne fait rien ?) Solutions Impacts attendus Risques
- Problèmes fonciers : insuffisance des terres cultivables
insuffisance des pâturages naturels
Capacité :
capacité compétences non diversifiées
insuffisance, manque d’initiatives
Manque d’aménagements et d’équipements :
Dans le secteur PÊCHE, il y a des problèmes de stockage, de chaîne de froid
Dégradation des zones proches
- Dépendance vis-à-vis de l’arrière-pays
- détérioration des milieux naturels
- érosion, disparition d’espèces endémiques
- faible production, non respect des normes
- dégradation de l’écosystème marin
- baisse de production - démotivation des
paysans - persistance des
pratiques ancestrales
déclassement des terres no cultivées
allègement du mode d’acquisition de terrain
se tourner vers l’arrière pays renforcement de capacité
des paysans et des structures d’encadrement
motivation des jeunes (dotation de terre, équipements – fonds de démarrage)
appui technique et institutionnel
aménagement des bas fonds mécanisation, motorisation mise en place d’une centrale
d’achat
amélioration des revenus des ménages
atténuation des conflits domaniaux
diminution des fortes pressions sur les milieux naturels à Nosy Be (création d’emplois dans l’arrière pays, sécurité alimentaire)
accroissement de la production et diversification de produits
diminution de l’exode rural, déconcentration de la population urbaine
amélioration de la qualité de la production, respect des normes et modernisation
environnement préservé amélioration de
l’environnement sanitaire du bétail
possibilité de création d’unités de transformation de la production (animale, végétale, …)
artisanat : aspects y afférentes manquants
trafic de faune et de flore
pollution des nappes phréatiques te des lacs
socioculturels : dégradation de la moralité (des moeurs), argent facile, insécurité
problèmes de qualité des produits
surproduction flambée des prix
pratiqués aux marchés pour cause de concurrence
Points d’attention :
manque de débouchés
importation massive de produits alimentaires par les opérateurs hôteliers
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 5 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
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Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se passera si l’on ne fait rien ?)
Solutions Impacts attendus Risques
Problèmes du secteur forestier :
- Absence d’infrastructures adéquates
- Pollutions marines - absence de centrales
d’achat (intrants, engins, autres matériels de pêche, semences, …)
Manque d’encadrement
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C) TOURISME
Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se passera si l’on ne fait rien ?)
Solutions Impacts attendus Risques
Promotion de la destination Nosy Be insuffisante. méconnaissance Prix du transport aérien élevé Accueil :
- procédure d’entrée - visa - lenteur administrative - insuffisance des
infrastructures de base Qualité des services liés au Tourisme et à l’Environnement non satisfaisante Transport : accès difficile aux hôtels services des hôtels :
- qualité des services et prestations limitées
- Restauration - Approvisionnement - Personnel non qualifié
Moeurs et coutumes : - tourisme sexuel - toxicomanie - pédophilie
Diminution des visiteurs Changement de destination Cibles non atteintes Atteintes aux mœurs Perte de l’identité malagasy locale Prolifération de l’IST/Sida Frein au développement de la région Campagne de dénigrement Dévalorisation
Appui institutionnel à la délégation du tourisme, à l’ORT pur assurer le professionnalisme des opérateurs u secteur
Subventions : Centre de formation aux métiers (hôtellerie, restauration, tourisme, formation de la population locale), formation de proximité
Promotion des activités connexes : horticulture, aviculture, apiculture, ovins, bovins, maraîchages, artisanat, pêche, …
Campagne de publicité Favoriser la création de PME
pour les nationaux Politique tarifaire
concurrentielle dans tous les secteurs
création de postes avancés renforcement de capacité, dotation d’équipements matériels pour sécurité publique
renforcement de capacité des services publics : formation (CNRO, populations, forces de l’ordre)
Augmentation des touristes haut de gamme
Taux de fréquentation élevé Niveau de vie de la population
améliorée Conditions de travail du
personnel et du secteur touristique améliorées
Services aux normes Intégration de la population
aux activités touristiques Bonne qualité des
infrastructures dans tous les secteurs
Environnement sain Bonne santé de la population
et des touristes Sécurité assurée Sensibilisation, éducation,
mesures correctionnelles, IEC/CCC (communications pour le changement de comportement)
Risques environnementaux :
Boom touristique (capacité de charge des sites, dégradations, augmentation de pollutions marines et terrestres et aussi de la pollution de l’air, dégradation des plages)
Risques socioculturels
Non respect des tabous
Dégradation des valeurs morales
Perte de l’identité Persistance du
tourisme sexuel
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 7 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
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Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se passera si l’on ne fait rien ?)
Solutions Impacts attendus Risques
Communications : - insuffisantes - qualité médiocre
Service de change limité Infrastructures d’accueil :
- routes - bâtiments - plages infestés par des
moustiques
Loisirs et points d’attraction : - des sites culturels et
cultuels - sites non entretenus - accès difficile aux sites
touristiques
Pas de profits directs pour la population locale :
- emplois/revenus faibles
- épanouissement - frustration
Dotation de moyens de communications adéquates : Telecom, madacom, orange
motivation financière des employées du secteur
assainissement : désinctisation et dératisation
remise aux normes de la distribution d’eau potable
réhabilitation et maintenance des routes
facilitation des procédures à l’entrée : visa, …
disponibilité de lieux de change
Centre de loisirs, complexes
sportifs, palais des sports et des cultures
Échanges et communications faciles et permanents/pérennes
Valorisation des sites cultuels et culturels et réhabilitation des accès
Conservation des sites touristiques et de l’identité de la population locale
Risques économiques : Augmentation du coût
de la vie « Ruine » de l’Etat Points d’attention :
- accessibilité à l’eau potable
- amélioration des infrastructures de base
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 8 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
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D) ASSAINISSEMENT
Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se passera si l’o ne fait rien ?)
Solutions Impacts attendus Risques
Évacuation des eaux usées rejetées par les hôpitaux, usines, hôtels, ménages, abattoirs
Situation dramatique Création de station d’épuration d’eaux usées : curage, rénovation des installations existantes et création de nouveaux réseaux d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales Étude la faisabilité de Mise en place d’un évaporateur au niveau de la Sirama (vinasse) Mise en place d’un laboratoire d’analyses physiques, chimiques et microbiologiques au sein du CNRO Création de lavoirs communs Création d’une lingerie centrale pour es hôtels
Restauration de l’environnement Promotion de la santé publique Amélioration du niveau des ménages Secteur touristique sécurisé Participation de la population au développement Ressources en eau protégées Changement de comportement de la population
Pollution des eaux de source causée par le lavage de linges
Détérioration de la qualité des ressources en eau
Déchets solides casés par les hôpitaux, usines, hôtels, ménages, abattoirs
Situation dramatique Tri à la source des ordures Privatisation de la collecte des ordures en respectant le tri des ordures Etude de la faisabilité traitement des ordures par incinération Compostage et production biogaz Validation du projet d’adduction d’eau à partir d’Amparihibe
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 9 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
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Problèmes Tendances (qu’est-ce qui se passera si l’o ne fait rien ?)
Solutions Impacts attendus Risques
Constructions illicites Occupation des sols non rationnelle Pollution de l’environnement
Élaboration d’un arrêté municipal interdisant et pénalisant toute construction illicite
Huile de vidange rejetée par JIRAMA, Port (bateaux), SIRAMA, autres, …
Contrat avec les fournisseurs pour le ramassage (ex : Galana)
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 10 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
Projet « PÔLES INTEGRES DE CROISSANCE » ____________________________
PÔLE DE NOSY BE __________________
RESUME DE LA CONSULTATION SUR LE PLAN D’AMÉNAGEMENT ET DE GESTION (PAG) DE NOSY TANIKELY.
_________________________________
Une consultation des protagonistes a été réalisée le 7 décembre 2004. Cette consultation a
permis de valider le concept d’aménagement et avec l’importance de la mise en place d’une
aire protégée volontaire selon le code des aires protégées. De petites modifications au plan
d’aménagement ont été apportées dont notamment l’utilisation d’anciens sentiers au lieu de
la création de nouveaux, ainsi que le déplacement du débarcadère de quelques dizaines de
mètres pour le protéger des vents.
De plus, il a recommandé que les étapes à suivre par la commune soient :
- Le conseil municipal de Nosy-be prend la décision de créer une APMC à Nosy Tanikely et d’en confier la gestion à une association sur la base d’un cahier des charges établi par leurs soins.
- Le conseil municipal par un vote demande à ce qu’un financement soit demandé au PPIC pour la création de la réserve
- La mairie et le GIHTNB décident de la création d’une association pour la gestion de Nosy Tanikely (l’office régional du tourisme pourrait également prendre en charge la gestion de l’APMC)
- Une fois le financement obtenu, la municipalité assure le suivi des travaux sur la base du cahier des charges.
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 11 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
VPM/PPIC
RAPPORT
SEANCE : RÉUNION SUR LE SIDA À NOSY BE
Lieu: Mairie
Date: 13/12/04
Président de séance : Andriamampiray F.
Heure/début : 18.45
Heure/fin : 20.30
Participants : PPIC
UNICEF
CLP
Mairie
Tourisme
CN/Lutte contre le Sida
Panel/ESIA
Il est bien connu que le problème de la prostitution est particulièrement aigu dans la zone. divers
intervenants comme des ONG, UNICEF, PMPS et autres sont sur le terrain mais les résultats obtenus
restent encore mitigés.
Il a été entre autres rappelé que :
- le Plan stratégique de lutte a été déjà validé au niveau provincial - 15 promoteurs financés par le PMPS sont sur le terrain - Nosy Komba et Andilana ne sont pas encore couverts par le Plan d’actions en cours de mise en
œuvre.
A la suite de discussions très animées sur des thèmes diversifiés (comment les gens perçoivent-ils le
sida ? statistiques disponibles, indicateurs de suivi, méthodes de prévention, …), il a été convenu que
diverses actions sont à mener :
- Recenser les ONG qui agissent encore, ce qu’elles font, où ? etc. - Est-ce qu’il y a un système d’évaluation ? de suivi ? - Voir les questions liées d’AGR (activités génératrices de revenus) - Voir la possibilité de mener des conférences scolaires
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 12 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
- Distribution de condoms gratuits - Organiser une table ronde de toutes les parties prenantes pour mieux coordonner les activités
Evaluation de l’impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 13 Pôle de Croissance de Nosy Be – Volume 3 Annexe 3 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population
SEANCE : PRÉSENTATION DES DOCUMENTS PRÉPARÉS PAR TECSULT POUR LE PÔLE NOSY BE
Aucun rapport n’a encore été disponible au moment de la présentation. Néanmoins, Mr Bernard D. a
pu exposer les travaux sur le Pôle de Nosy Be.
Divers thèmes ont ainsi été exposés puis débattus :
- Impacts sociaux : Banditisme
Prostitution et SIDA
Modifications socioculturelles
autres
- Pollutions - Gestion du terroir et production agricole - Dégradation de l’espace et des récifs - Pertes en biodiversité - Cadre fonctionnel pour Nosy Tanikely - Capacité de charge des sites touristiques - Plan d’investissement municipal prioritaire de Nosy Be - Route de ceinture - Port - Biens culturels - Approvisionnement en eau d’alimentation - Approvisionnement en énergie - PAR
Il apparaît alors clairement que beaucoup de choses sont attendus de TECSULT pour le Pôle de Nosy
Be.
Date: 15/12/04
Président de séance : Andriamampiray F.
Heure/début : 9.15
Heure/fin : 12.40
Intervenant : Mr Bernard Desjardins
COMPTE-RENDU Audience publiques dans le cadre de la MECIE
25 avril 2005, Nosy Be Réunion de participation du public à l’évaluation- Pôle de Nosy Be La séance a été tenue le 25 avril 2005 au Bel Hôtel Nosy Be
1.1. Discours d’ouverture Il a été effectué par l’adjoint au maire, représentant de la Commune de Nosy Be. M. le Secrétaire Générale de la Région Anosy. Il a incité l’assistance à émettre les avis relatifs au projet PIC, pour optimiser les résultats attendus de ce projet.
1.2. Procédures de consultation publique M. ANDRANAIVOMAHEFA Paul, Directeur du Département Evaluation Environnementale à l’ONE, a rappelé la place de cette participation du public à l’évaluation environnementale du PPIC, organisée par l’ONE sous la tutelle du Ministère chargé de l’environnement. La démarche se complèterait avec les travaux d’évaluation par le CTE et avec la série de consultation publique auparavant menée par PPIC. La présentation du programme de la séance et des modalités de participation du public, soit pour demander des explications, émettre des avis, suggestions ou préoccupations, a par la suite été abordée.
1.3. Présentation du PIC Effectuée par M. Bernard DESJARDINS, consultant du PPIC, elle a porté sur 5 points :
- Rappel sur le PPIC, ses objectifs à Nosy Be et ses volets d’intervention, - Les outils environnementaux et sociaux du PPIC - Les sous projets du Pôle Nosy Be
o en année 1 Réfection de la route de ceinture Modernisation des télécommunications Réhabilitation de l’hôpital Aire protégée marine et côtière (APMC) à Nosy Tanikely Appui au secteur privé
o et en années subséquentes Remise en état du port de Hell-Ville et des ouvrages associés Réfection des autres routes (voies de desserte) Réhabilitation du système d’adduction d’eau Réfection du réseau routier urbain et assainissement Modernisation du système production et distribution d’électricité Amélioration du système de gestion des déchets solides Remise en état du quartier colonial Développement de l’artisanat
- Sommaire des activités de consultation publique, avec les principales préoccupations/suggestions exprimées
- Analyse environnementale et sociale des sous projets de 1ère année et de celles des années subséquentes, les impacts cumulatifs du PPIC
Les préoccupations émises en consultation publique - Lacunes des infrastructures (routes, eau, énergie, assainissement) - Risques environnementaux et sociaux du développement touristique - Mesures compensatoires pour personnes affectées par les projets - Problèmes fonciers - Mécanismes requis pour assurer les retombées locales - Formation de la main d’œuvre locale - Coordination et suivi des actions de lutte contre IST/SIDA - Renforcement sécurité publique - Promotion des activités connexes: maraîchage, pêche, artisanat, etc.
1.4. Les préoccupations recueillies - questions posées, réponses données1 Cette partie a été coordonnée par l’ONE. Les recueils d’opinions ont été groupés avant l’émission des réponses, pour une meilleure gestion du temps.
Vavihely Lucie, Proviseur Lycée Les préoccupations portent sur l’impact social.
- Ainsi, sur la proposition du PIC pour améliorer le site Nosy Tany Kely et en limiter l’accès, des leçons sont à tirer quant aux restrictions d’ accès qui affecteraient particulièrement les natifs, comme ce qui se passe actuellement pour l’accès aux plages de Madirokely et de Ambatoloaka.
o TSIONG , Pdt Comité de pilotage PIC : le comité local du PPIC a proposé la levée de la restriction d’accès pour les vacances de Pâques, les jours fériés.
o PPIC : l’accès sans restriction pour les natifs aux plages et à Nosy Tany Kely figure dans le schéma d’aménagement et dans le plan d’aménagement touristique à établir
- L’insuffisance de formation locale en matière de tourisme amène à faire appel à de la main d’oeuvre venue d’ailleurs (*)
- Cas d’Ambatozavavy, village typique malgache, préservé jusqu’à maintenant du fait de la difficulté d’accès par la route. Impact prévisionnel de l’affluence de touristes sur ce village (perte de l’identité traditionnelle, SIDA, développement non assimilé par la population…)
Rakotoarinoro Benjamin, Président Association des Pêcheurs traditionnels et artisanaux - L’appui au secteur privé figure parmi les projets de 1è année (∗). Si la restriction des
activités de pêche, en vigueur depuis 1966, portait en ce temps sur quelques catégories de population, elle ne tient pas compte de l’accroissement actuel de la population. Aussi, souhait à compensation pour combler aux effets de surexploitation, préjudiciables pour le niveau de vie des pêcheurs.
- Le système de formation actuel doit être réorganisé pour s’adapter au niveau intellectuel des pêcheurs(*).
1 Les réponses aux questions sont mises en italique. Sauf indication particulière, les réponses ont été fournies par les représentants de PPIC (∗) Un astérisque va ainsi indiquer les questions dont les réponses sont regroupées.
PISO Jean Charles., SAGE : - Le changement statut du site LOKOBE est en cours, pour le mettre au même titre que
Nosy Tany Kely dans le réseau des Aires Protégées gérées par ANGAP. Aussi, pour octroyer la gestion de Nosy Tany Kely, soit à un organisme privé ou à une association, y a-t-il eu une approche faite par les consultants auprès de l’ANGAP et les opérateurs privés qui pourraient être amenés à la gérer ou pour harmoniser les orientations ?
o La concertation avec l’ANGAP est en cours pour déterminer l’organe qui aura la charge de gérer Nosy Tany Kely.
PNB - Le timing pour l’aménagement du Port peut-il être connu ? Qu’en est-il des deux
projets qui ont été auparavant prévus sur la route vers Ambatoloaka ?(*) o Le calendrier global du PPIC : la réhabilitation du port est prévue en 2nde
année, incluant Ankify, le cabinet d’études en sera la BCEOM. o Les routes prévues : route d'Andilana au Mont Passot, Route Dzamandzar -
Mont Passot, Port- Ampasindava, Village Indien- Ambatozavavy, Ambatozavavy Carrefour Aéroport, Route de l'aéroport ( Hell Ville - Fascène ) …. en 2nde année et suites
o Sur le Projet Route vers Ambatoloaka, Lot n° 3, pour BARRACO. Le contrat pour sa réhabilitation a été retiré suite à un défaut de l’adjudicataire. Le traitement de la suite à en donner est en cours au niveau du Ministère des travaux publics ;
Un habitant : - Sur le Contrat effectué par BCEOM : quels en sont les TDR, pour permettre de vérifier
si les attentes prévus y sont effectivement considérés ? o Contrat BCEOM porte sur les études d’avant projets détaillés, d’aménagement de
terre plein, quai, zones de conteneurs, débarcadère, Ankify…. Ceci permet de définir les options à retenir.
o Ankify est également considéré par ailleurs, dans le projet RN6
Dr Frédéric, Médecin Chef Hôpital Nosy Be - A titre de rappel, l’Hôpital de Nosy Be n’a qu’un seul étage. Des études ont été faites
avec l’AGETIPA, incluant plusieurs volets de projets qui ne sont plus retrouvés dans la présentation actuelle du PPIC. Les a-t-on laissé tombés ?
o Etage (soit niveau supérieur), avec les équipements. Les travaux en 1è année se cantonneront à ce qui ont été listés dans le PPIC.
- Quelle est la place de l’AGETIPA dans le PIC ? o l’AGETIPA est en contrat de maîtrise d’ouvrage délégué avec le PIC
Un habitant : - les formations professionnalisantes en travaux de raphia, de bois et bambou, de dessin,
… pour la fabrication des produits artisanaux prisés par les touristes n’existent pas à Nosy Be (*)
- Des élèves qui n’ont pas réussi leurs études en enseignement général peuvent s’orienter vers des activités techniques. Ceci mérite d’être considéré.
Réponses sur les mesures d’accompagnement :
- L’appui au secteur privé peut prendre plusieurs formes, dont le leasing- prêt bancaire pour investissement, factoring- prêt bancaire pour fonctionnement, les appuis de
renforcement de capacités, les appuis à des ONG… le PPIC est ouvert aux propositions sur les besoins de renforcement de capacité
- 90% du budget de Plan de Gestion Environnementale ou PGE est réservé aux mesures d’accompagnement
- Un appui sera apporté aux aspects fonciers. Ainsi, l’ouverture d’un Guichet foncier par pôle est prévue pour le PPIC. Les projets de lois y afférents sont en cours.
- Un participant : le plan d’urbanisme prévoit un Guichet foncier par communes Réponses sur les besoins en formation:
- Représentant de la CCIA : une école technique d’enseignement professionnel est nécessaire. Si l ‘effectif des élèves à Nosy Be n’est pas suffisant, elle peut être implantée à Ambanja.
- Des sessions de formation peuvent être planifiées sur un court terme (pour l’année en cours/ qui vient). Les thèmes pertinents seraient à discuter avec les locaux
- L’instauration de centre de formation peut s’envisager dans un moyen- long termes, tel le CFHT, Centre de Formation en Hôtellerie et Tourisme, dont les besoins en recrue avoisinent 64 élèves. La CCIA, pour sa part dispense une formation continue sur 6 ans, sur les domaines de l’Hôtellerie et duTourisme, en partenariat avec la ville de Hambourg
ONE : - Peut-on être plus explicite sur le budget pour la gestion des impacts cumulatifs ?
o Un budget est alloué spécifiquement pour la gestion environnementale et social par sous projet, en sus du budget pour la gestion des impacts cumulatifs, dont le renforcement de la capacité en gestion foncière et la gestion municipale
ONE : - L’apport additionnel par le PPIC devrait être distingué
o Le PPIC ne prétend pas se charger de tout mais de collaborer avec tous les secteurs, en renforçant la synergie des initiatives, notamment à travers ses activités de financement et de renforcement de capacités.
Raveloniaina Fidel, PFED - Quelles mesures sont envisagées pour l’élimination des matières plastiques
o Le choix d’un mode de valorisation/ élimination des matières plastiques est dicté par plusieurs considérations, dont la nature du déchet donné, la rentabilisation de l’opération
o Ce point n’a pas été développé dans l’EIE relative au PPIC mais peut l’être dans les études établies conjointement avec l’AGETIPA
M. Nourdine, Pharmacien - L’extension du port, forcément vers le nord, risque d’atteindre le terrain de sport
actuel, du côté de l’emplacement de conteneurs. Est-ce pris en compte ? o Selon l’étude faite par BCEOM il y a 4-5 ans, il n’est pas envisagé de toucher
au terrain de sport actuel sur un horizon de 5 ans. L’étude de trafic de conteneurs ne conclut pas encore au besoin d’extension de l’aire d’entreposage actuel
o Le cas échéant, les exigences de la Banque stipulent la compensation par un remplacement de nature similaire au bien/ service perdu.
Pdt CLB Ampasy - Les dotations en poubelles par la commune ne sont pas suffisantes pour assurer la
propreté des plages. Ce problème va s’aggraver en saison de coupe par SIRAMA. o Une étude relative aux déchets est prévue pour Nosy Be. Par ailleurs cet enjeu
aurait dû être traité dans l’audit environnemental de la SIRAMA qui est en cours de finalisation.
o De la Commune : Il revient à chaque quartier d’assainir son territoire, à travers les animations adéquates de la population. Exemple pris sur Andavakotoko.
Kotokely, Dar es SAlam - La route vers Ambatoloaka, site porteur de rentrée d’argent pour les communautés n’a
pas été considérée o Cet axe n’a pas été parmi les considérés à réhabiliter dans le cadre du PPIC,
peut-être du fait qu’il a été déjà programmé par ailleurs. Sinon, il peut toujours être étudié plus tard
o TP : le projet « Diégo Hely », avec BARACCO, n’inclut pas non plus Ambatoloaka
ONE : - Quelle a été la démarche pour déterminer le choix des routes à réhabiliter ?
René, Ambatozavavy - Le PPIC envisage de tripler les touristes d’ici 2010, avec une création de 4 000
emplois et un afflux prévisible de population. Or, Nosy Be est déjà confrontée à la crise du logement. Comme la commune est amenée à se charger des aspects non pris en compte dans le PPIC, comment cette situation peut se gérer ?
o Un appui aux opérateurs privés du secteur immobilier peut s’envisager, pour les amener à être concurrentiels vis-à-vis des opérateurs étrangers
o Des recommandations relatives à la crise foncière ont été avancées par le comité local, mais n’ont pas été retenues
o Une recommandation de création de quatre centres urbains secondaires, a encore été incluse dans le cadre du PUDI, à valider prochainement
o L’encadrement dans le PPIC prévoit un zonage, la réglementation du type de construction au niveau communal
Ravo Dolce Léa, DelTour - Des réserves foncières touristiques existent à Amporaha et Befotaka, à proximité de la
Route de ceinture Andilana. Des investissements touristiques considérables sont prévues. Or, la route n’atteint pas ces zones à potentialités.
o Le tracé de la route avoisine déjà la zone d’Amporaha, suite à la considération de la concertation au niveau local. La Banque mondiale a cependant estimé que les conditions économiques permettant de s’assurer de la rentabilité de la zone n’est pas encore suffisante pour justifier un tracé jusqu’au site même d’Amporaha. Ceci peut se considérer au titre des projets de la commune.
Tsiong, comité local du PPIC - Le tracé d’une grande propriété privée ne figure pas dans le tracé de l’état parcellaire
pour la route contournant l’aéroport.
Un habitant : - Les domaines d’investissements accessibles aux étrangers ne devraient pas porter sur
les petites activités telles que « gargote », transport, mécanique…que les capacités tehniques et financières des malagasy peuvent facilement couvrir
Ravo Dolce Léa, DelTour - Peut-on fixer dans les textes les secteurs d’activités qui peuvent bénéficier de visas de
séjour ? ou les prévoir lors de la délivrance d’autorisation (auprès du GUIDE) o La liberté d’entreprise est garantie aux étrangers. Des permis de travail sont
ainsi octroyés sous certaines conditions. Quoi qu’il en soit, l’appui financier par le PPIC devrait aider les natifs à améliorer leurs capacités, pour être concurrentiels. Ils peuvent aussi se regrouper dans des associations.
Suite du traitement des DUP:
Processus national de Déclaration d’Utilité Publique à programmer d’ici peu. L’inventaire concerné par le plan de réinstallation a été clôturé au mois de janvier 05. Liste des personnes affectées par le projet (PAP) publiée Assistance pour les Personnes Affectées par le Projet pour vérifier leur inclusion dans la liste. Constitution de commission administrative Compensation avant les travaux
1.5. Clôture : Pour terminer, l’ONE a remercié l’assistance de leur participation et a rappelé les lieux de dépôts des registres publics (à l’Alliance française, la commune, la Sous préfecture, à Bemanondrobe, au SAGE, à la DELTO), pour ceux qui désirent encore faire connaître leurs avis. La clôture officielle a été effectuée par le représentant de la sous préfecture.
ANNEXE 4 Étude Bio – Écologique et Étude du Milieu Naturel et
Humain De Nosy Tanikely
ETUDE BIO – ECOLOGIQUE ET
ÉTUDE DU MILIEU NATUREL ET HUMAIN DE NOSY TANIKELY
VERSION DRAFT
1
Lexique
AP : Aire Protégée APMC : Aire Protégée Marine et Côtière EESS : Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique PEII : Programme Environnemental 2 EMC : composante Environnement Marin et Côtier du PEII. GIHTNB : Groupement Interprofessionnel Hôtelier et Touristique de Nosy-Be PAG : Plan d’Aménagement et de Gestion
2
TABLE DES MATIÈRES 1 INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 5 2 METHODOLOGIE..................................................................................................................................... 8
2.1 LOCALISATION DU SITE D’ÉTUDE. ......................................................................................................... 8 2.2 MÉTHODE D’INVENTAIRE ..................................................................................................................... 8
3 LES RESULTATS D’INVENTAIRES ...................................................................................................... 9 3.1 LA DIVERSITÉ SOUS-MARINE ................................................................................................................. 9
3.1.1 Les principaux paramètres physico-chimiques de la mer à Nosy Tanikely..................................... 9 3.1.2 Caractéristiques de base du récif corallien de Nosy Tanikely. ....................................................... 9 3.1.3 La diversité spécifique en faune marine de Nosy Tanikely............................................................ 14 3.1.4 Synthèse des résultats des inventaires des récifs........................................................................... 15 3.1.5 Comparaison avec d’autres récifs de Madagascar....................................................................... 16
3.2 LA DIVERSITÉ DU MILIEU TERRESTRE.................................................................................................. 17 3.2.1 Caracteristiques de base ............................................................................................................... 17 3.2.2 Méthode d’étude de la végétation ................................................................................................. 17 3.2.3 Description de la végétation.......................................................................................................... 17 3.2.4 Description Faunistique................................................................................................................ 19
4 L’ UTILISATION DE LA ZONE ............................................................................................................ 20 4.1 LE STATUT DE L’ÎLÔT ......................................................................................................................... 20 4.2 LA PÊCHE TRADITIONNELLE ET ARTISANALE. ................................................................................ 21 4.3 LES VISITES JOURNALIÈRES................................................................................................................. 21 4.4 LES BÂTEAUX DE PLAISANCE .............................................................................................................. 22 4.5 LA PLONGÉE EN SCAPHANDRE. ...................................................................................................... 22
5 LES ENJEUX POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE DE NOSY TANIKELY..... 22 5.1 BIODIVERSITÉ DU MILIEU TERRESTRE.................................................................................................. 22
5.1.1 La flore de Nosy-Tanikely. ............................................................................................................ 23 5.1.2 La Faune de Nosy Tanikely ........................................................................................................... 24
5.2 BIODIVERSITÉ DU MILIEU AQUATIQUE ................................................................................................ 24 6 L’(ECO)TOURISME DE NOSY TANIKELY ET SES RETOMBEES ECONOMIQUES DIRECTES .......................................................................................................................................................... 25
6.1 LES PRODUITS D’ATTRAITS DE NOSY TANIKELY ................................................................................. 25 6.1.1 Faune et flore ................................................................................................................................ 26 6.1.2 Paysage, sites culturel et historique.............................................................................................. 28
6.2 LES INFRASTRUCTURES D’ACCUEIL .................................................................................................... 29 6.3 AFFLUENCE TOURISTIQUE................................................................................................................... 29 6.4 LES PRESTATAIRES TOURISTIQUES À NOSY TANIKELY........................................................................ 30
7 LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ACTUELLES........................................................................... 30 7.1 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE ........................................................................................................... 30 7.2 LA FRÉQUENTATION DU TOURISME ..................................................................................................... 31
7.2.1 Les excursions en bateau............................................................................................................... 31 7.2.2 Les plongees sous-marines............................................................................................................ 32 7.2.3 L’hébergement et la nourriture ..................................................................................................... 32 7.2.4 Les autres recettes......................................................................................................................... 33 7.2.5 Synthèse......................................................................................................................................... 35
8 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 36 Annexe A:Technique d’inventaire ........................................................................................... 37 Annexe B: Inventaire des espèces faunistiques par station et par profil topographique.......... 39 Annexe C: Liste des espèces faunistiques marines identifiées et leur répartition par station 48Annexe D : Liste floristique de Nosy Tanikely (2000) ............................................................ 49
3
LISTE DES FIGURES Figure 1 : Pourcentage de recouvrement par les coraux vivants et morts sur les différents sites
étudiés par Webster et McMahon en 1999. Source F.J. Webster et K. McMahon, 2002.. 6 Figure 2 : Schéma en coupe des 5 stations d’inventaire .......................................................... 11 Figure 3 : Biodiversité entourant l’îlot de Nosy Tanikely (résultat d’inventaire août et
septembre 2004) ............................................................................................................... 15 Figure 4 : Début d’érosion du sentier menant de la plage au phare (Photo Bernard Desjardins).
.......................................................................................................................................... 24Figure 5 : Mosaiquede biodiversité marine à Nosy-Tanikely (photos Fara)............................ 27 Figure 6 : les chauves souris en repos (photo Bernard Desjardins) ......................................... 27 Figure 7 : Vieux phare surplombant l’îlot (photo Bernard Desjardins) ................................... 28 Figure 8 : Installation de pique-nique rudimentaire sur Nosy-Tanikely (photo Bernard
Desjardins) ....................................................................................................................... 29
4
1 INTRODUCTION La côte de Madagascar longue de plus de 4500 km inclut approximativement 270 îles et îlots qui supportent environ 3450 km de récifs coralliens de différents types (Cooke et al 2000). La zone nord-ouest de Madagascar renferme à elle seule plus d’une cinquantaine d’îlots représentant un important bassin de récif corallien. La présente étude bio-écologique et du mileiu naturel et humain de l’ilôt de Nosy Tanikely est préparée dans le cadre du projet pôle intégré de croissance, pôle de Nosy-be. L’axe prioritaire de développement de ce pôle est le tourisme (cf rapport d’EESS du pôle de Nosy Be). Les différentes études qui ont mené à la préparation de ce rapport ont débuté par une première évaluation sommaire du site en août 2004 et se sont soldées par une étude des retombées socio-économiques de l’exploitation actuelle du site de Nosy Tanikely en octobre 2004. Le site de Nosy Tanikely fait l’objet depuis 1966 d’une forme de protection légale interdisant la pêche (décret N° 66-242 du 1er juin 1966). En 1968 un second décret - N° 4730 de novembre 1968, protège Nosy Tanikely en tant que site à préserver et interdit toute capture de poissons dans un rayon de 300 mètres. (ANGAP 1998). En 1995 les autorités sous-préfectorales renforcent cette protection en impliquant des acteurs pour la gestion, toutefois, cet arrêté n’a put être trouvé dans sa version légalisée. Le site est donc connu et reconnu comme site protégé et l’ensemble des guides touristiques, autant sur internet que les guides imprimés, désignent Nosy Tanikely comme réserve marine. Le site de Nosy Tanykely, est de fait considéré comme une réserve marine depuis de nombreuses années, mais n’en a pas encore le statut (PRE-COI, 1997). Cette protection historique est importante à mentionner en introduction car elle permet d’expliquer un bon nombre d’observations effectuées qui sont décrites subséquemment. Le site de Nosy Tanikely tout comme la région de Nord-ouest de Madagascar a fait l’objet d’inventaires marins au cours des dernières années. La première étude de F.J. Webster et K. McMahon,- An assessement of Coral Reefs in northwest Madagascar, dont les relevés ont été effectués en 1999 mais publiés en 2002, donne un aperçu de la biodiversité et de l’état de conservation de plusieurs sites de la région nord est de Madagascar dans cette étude. Dans cette étude, Nosy Tanikely est reconnu comme un des sites de la zone nord avec la plus grande biodiversité et une dégradation relativement faible de ses récifs. Cette étude mentionne le grand nombre de touristes venant sur le site Nosy Tanikely et la pression que cela peut engendrer. Le rapport mentionne également que le blanchissement des coraux dans la région est très faible et que les courants importants qui circulent dans la zone permettent de limiter l’augmentation de la température de l’eau.
5
Dans le but de créer un plan d’aménagement du site, une nouvelle série de relevés à été me nant l’inventaire bio-écologique de l’îlot, en
nage de la partie récifale de osy Tanikely, la zone la plus visitée par les touristes, d’établir les caractéristiques en général
rapide au niveau des récifs, et à la décision d’aller de l’avant ne méthodolie d’inventaire à été mise au point. Cette
ituellement pour ce genre d’étude, soit ne revue bibliographique, des enquêtes auprès des différents gestionnaires et usagers et des
Nosy-Be, à environ 20-45 minutes en edette, selon la puissance des moteurs utilisés . Ses coordonnées géographiques sont les
vec une petite parcelle de 10 ares détachée de l’îlot ur sa partie Nord. L’intérieur de l’îlot est couvert d’une végétation luxuriante de type
étrie Est-Ouest : le versant Ouest est battu et exposé, ce qui ’explique par le fait que Nosy Tanikely est protégée du Nord –Nord Ouest par Nosy-Be, de
u niveau terrestre les inventaires ont été réalisés
En ce qui a trait aux inventaires sous-marins, les résultats suivants sont issus de deux séries
du plan d’aménagement et de gestion. La
LES RESULTATS D’INVENTAIRES
ire des récifs ont permis de caractériser fale.
a diversité sous marine a été évaluée autant au point de vue de la biodiversité qu’au point de
.1.1 Les principaux paramètres physico-chimiques de la mer à Nosy Tanikely
cembre – février) et entre 24°C et 26°C en saison froide
ion :
es, est situé sur
fin d’obteles nsubdivi
d’inventaires : une première, d’une journée orientée essentiellement sur la pertinence de retenir les récifs de Nosy Tanikely comme site d’importance pour l’implantation d’une APMC. Le premièr inventaire ayant été concluant, le second correspond à un inventaire intensif de 5 jours et sert de base à la formulationméthode d’inventaire est donnée en détails en A. Les inventaires réalisés ont été effectués sur 5 stations prédéfinies autour de l’îlot. Selon les stations, trois à quatre profondeurs (horizons) ont été prises en compte. Des transects ont été effectués ainsi que des quadrats, ce qui a permis d’obtenir des données quantitatives.
3
Les résultats qui suivent sont issus de la compilation des données et de l’interprétation des résultats des inventaires survenus entre le 19 et le 24 septembre 2004. Une journée d’inventaire terrestre et 6 jours d’invental’îlot au point de vue de sa biodiversité terrestre et réci 3.1 LA DIVERSITÉ SOUS-MARINE
Lvue esthétique et attrait touristique.
3 La température varie en fonction de la saison et de la profondeur de la mer. Au niveau des zones peu profondes (moins de 5m de profondeur) la température de l’eau est comprise entre 27°C et 30°C en saison chaude (dé(Juillet- Août). Dans les zones plus profondes, la température de l’eau descend jusqu’à 15°C. L’eau de mer au niveau de Nosy Tanikely présente une salinité de 34 °/oo en saison pluvieuse ; par contre cette valeur peut atteindre 39°/oo en hiver. La clarté des eaux est impressionnante, en effet la visibilité s’étale sur une envergure de 10 m et plus.
3.1.2 Caractéristiques de base du récif corallien de Nosy Tanikely. Nosy Tanikely est une petite île plus ou moins rectangulaire ; elle se caractérise généralement
ar la présence de deux secteurs bien distincts selon le régime éolien de cette régp
- le secteur au vent, plus ou moins agité et exposé aux actions des vagula partie Ouest de Nosy Tanikely ;
- le secteur sous le vent, situé sur la partie Est de l’îlot, est une zone calme et protégée par l’action directe de la houle et des vagues.
- A nir une idée d’ensemble sur la répartition des différents peuplements et de classer
zo es selon leurs caractéristiques intrinsèques, le récif frangeant de Nosy Tanikely a été sé en 5 stations.
9
Ce qui frappe à première vue sur Nosy Tanikely est la présence d’un net zonage schématique u niveau du récif corallien :
récif interne constitué généralement par du platier au niveau duquel les peuplements coralliens sont denses et florissants ;
- le récif externe qui commence le plus souvent à 100m (cas des stations 1, 2, 3)ou à zone récifale se reconnaît grâce à la
Figure 1 : Positionnement des différentes stations d’inventaire de septembre 2004 au niveau de Nosy Tanikely
3.1.2.1 Bathymétrie et zonations de Nosy Tanikely
a
- le
200m (cas des stations 4, 5) de la plage. Cette présence d’une brusque pente qui descend jusqu’à 20 m de profondeur.
10
Figure 2 : Schéma en coupe des 5 stations d’inventaire
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3.1.2.2 Les stations étudiées Pour faciliter la compréhension et le positionnement, des fiches d’observation par station avec les différents profils échantillonnés sont présentées en Annexe .
a) Station 1 : S13°28'559’’ – E048°14'010’’ (figure1) La station 1, située sur la partie Ouest de Nosy Tanikely, est un endroit fréquemment battu et exposé aux actions des vagues, surtout vers midi. Le platier interne de cette station est délimité jusqu’à 100 m de la plage et présente une faible profondeur, inférieure à 8m. La station 1 se caractérise par un taux de recouvrement en coraux vivants atteignant les 60%. Le peuplement corallien est constitué de blocs de coraux massifs des familles de Faviidae et de Poritidae ainsi que de champs d’Acropores branchus. À partir de 100 m de la plage, la pente récifale devient plus raide puis descend brusquement vers une profondeur de 25m ; la population corallienne se raréfie avec la présence de quelques grands blocs de Porites qui baignent sur un vaste plateau de sable. Toutefois, la présence de ces massifs coralliens montagneux permet un abri favorable à des populations langoustières qui sont extrêmement importantes au niveau de ce secteur Ouest. Cette station est également une zone très fréquentée par les tortues marines, en particulier l’espèce de Chelonia mydas. Les espèces de poissons sont extrêmement diversifiées avec la dominance des familles indicatrices de récifs sains tels que Labridae, Pomacentridae, Acanthuridae et Chaetodontidae. La station est idéale pour les amateurs de plongées en bouteille ou en masque et tuba. Ce qu’il faut noter également sur cette première station est la présence d’une dégradation partielle de colonies coralliennes qui est probablement due aux ancrages des bateaux touristiques et aussi aux actions des plongeurs (exemple : coups de palmes touchant les branches coralliennes).
b) Station 2 : S13°29'038’’ – E048°14'051’’ Cette station est également comprise dans le secteur Ouest de l’îlot et se situe exactement en face de la parcelle 2, connue sous le nom de zanatany (voir carte). C’est en quelque sorte l’endroit le plus riche en biodiversité récifale de Nosy Tanikely avec un taux de recouvrement corallien vivant de 100% sur tout le platier de cette portion récifale. En outre, les 2/3 des espèces coralliennes recensées sur Nosy Tanikely sont présentes dans la station 2. Les plus spectaculaires sont les grandes colonies de coraux branchus d’Acropores et des grands massifs de Poritidae et de Faviidae qui s’entassent les uns contre les autres. Cette station abrite une multitude d’espèces de poissons récifales virevoltant en permanence entre les colonies coralliennes. Parmi les espèces piscicoles, les plus impressionnantes sont les poissons-perroquets avec leur robe multicolorée ; ces espèces broutent les coraux avec leur étrange bec dont le claquement est entendu sur quelques mètres. Par ailleurs, des bancs de poissons composés de familles différentes (Pomacentridae, Labridae, Haemulidae, Scaridae, Mullidae, Acanthuridae…) sont observés partout dans cette station. Les mollusques sont dominés par les bénitiers du genre Tridacna maxima emmitouflés entre les blocs de Porites ; les huitres du genre Spondylus sont également abondantes et les poulpes, toutes de grande taille, se cachent à moitié dans les trous coralliens. Du fait de l’importance de cette station en matière de richesse spécifique, elle mérite une attention toute particulière concernant sa visite, surtout lors des observations par apnée.
c) Station 3 : S13°28'542’’ – E048°14'152’’ Situé sur le secteur Est (Sud Est de Nosy Tanikely), cette station se caractérise par la présence d’une frange récifale étroite accessible pour les apnéistes (jusqu’à 80 m de la plage). Au dela des
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80m, la pente devient raide, descend dans les 20 m de profondeur et présente un fond sableux et de rares organismes vivants. C’est au niveau de cette station que les équipes de chercheurs de CNRO Nosy Be ont déposé une épave de Land rover qui, actuellement est le refuge de gros poissons prédateurs comme les mérous (un mérou d’environ 2 mètre a été observé), les Lutjanidae et les Lethrinidae. Les espèces faunistiques qui peuplent cette station sont importantes avec la dominance des coraux massifs de Faviidae et de Poritidae. Les coraux branchus et digités sont disposés en tas de colonies de 20 à 40 cm de diamètre. Les espèces piscicoles sont dominées par les Pomacentridae présentant des bancs d’une cinquantaine d’individus, c’est le cas par exemple des petites demoiselles de Chromis viridis et de Chromis ternatensis. Le caractère frappant de cette station est la présence de nombreux individus d’Holothurie (concombres de mer) de grande taille dont les plus connus sont les Holothuria nobilis, Holothuria edulis, Holothuria scabra, Thelenota anax et Bohadchia argus. La présence d’holothurie de grande taille est de plus en plus rare à Madagascar, étant donnée la surpêche de ces espèces. Les tortues marines sont omniprésentes avec l’espèce bien connue d’Eretmochelys imbricata. Bien que cette station présente des formations coralliennes florissantes, on y trouve très fréquemment des fragments importants de colonies totalement mortes, notamment les coraux branchus. La turbidité de l’eau est presque nulle sur toute l’étendue de la station.
d) Station 4 : S13°29'068’’ – E048°14'101’’ Située sur la partie Sud Ouest de Nosy Tanikely, cette station se reconnaît à la présence d’un platier plus vaste qui ne se termine qu’à 200 m de la plage ; la profondeur de ce platier est idéale pour la plongée en apnée (moins de 7m). Au-delà de 200m, on constate une brusque descente de la pente vers les 20 m de profondeur, dominée par des bancs de sable blanc et de rares colonies coralliennes. Les espèces faunistiques qui peuplent le platier de cette station 4 sont aussi importantes qu’à la station 2. Les plus impressionnantes sont les formations tabulaires des Acropores, avec une envergure de 4 à 5 métres, ainsi que les dômes de Porites qui leur servent de support. Les Acropores branchus comme les Acropora palifera et les Acropora formosa sont les plus dominants, avec un taux de recouvrement de 100%. Quelquefois on rencontre des colonies coralliennes mortes, constituées surtout par des coraux branchus. Cette station est sans conteste un véritable aquarium aux eaux turquoises baignées par des myriades de poissons multicolores en particulier les perroquets, les demoiselles et les labres. La visite de cette station doit se faire avec précaution étant donnée sa richesse spécifique ainsi que sa fragilité.
e) Station 5 : S13°29'007’’ – E 048°14’ 185’’ C’est la zone la plus calme et la plus protégée de Nosy Tanikely. Elle se situe au Sud de l’île et se distingue par la présence d’une belle plage à sable fin léchée en permanence par l’eau de mer cristalline. Cette plage est bordée de jolis arbres de cocotiers et d’Antafana servant d’abri à de nombreux touristes, autrement dit, c’est au niveau de cet endroit que les activités touristiques (pique-nique, baignade, détente, apnée) ont lieu quotidiennement. La zone marine de la station 5 est le lieu préféré et le plus accessible pour toutes catégories de touristes arrivant sur Nosy Tanikely ; en effet, c’est le seul endroit où ont peut pratiquer des baignades en toute sécurité avec de l’eau très propre et très limpide. La plongée en apnée est également la plus pratiquée dans cet endroit du fait de sa faible profondeur (5m) et de la diversité corallienne et piscicole de son vaste platier interne (jusqu’à 150m de la plage). On y rencontre des grands blocs de Porites et de Faviidae au niveau desquels sont implantés d’autres espèces coralliennes branchues multicolorées et très florissantes. Les espèces de poissons sont impressionnantes avec des bancs de centaines d’individus de petites demoiselles, des poissons chirurgiens rayés tels que les Acanthurus triostegus, les bancs de petits barracudas du genre Sphyraena ainsi que des myriades d’autres poissons typiques de récifs sains. Les macro-invertébrés sont omniprésents avec la présence de beaucoup d’espèces d’holothuries commerciales, signe d’un respect de
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l’interdiction de pêche à Nosy Tanikely. Parmi les holothuries nous citons : Holothuria scabra, Holothuria fuscogilva, Actinopyga miliaris, Actinopyga mauritiana, Actinopyga echinites, Thelanota ananas, Holothuria atra, Holothuria edulis, Bohadchai argus, Thelenota anax. Par ailleurs, cette station est le lieu de prédilection de plusieurs individus de tortues marines qui approchent, sans crainte, les baigneurs et les plongeurs. Parmi les espèces de tortues marines, on a recensé le Chelonia mydas, l’Eretmochelys imbricata, le Lepidochelys olivacea. La présence de ces espèces de tortues marines qui sont des espèces protégées et en danger, inscrites en annexe du livre rouge de CITES, constitue un atout majeur pour le classement de Nosy Tanikely en aire protégée marines à Madagascar.
3.1.3 La diversité spécifique en faune marine de Nosy Tanikely Le récif corallien de Nosy Tanikely est du type frangeant avec deux zones distinctes :
- le platier interne qui est étroit (100 à 200 m allant de la plage) ; - le récif externe qui s’étale jusqu’à de grandes profondeurs atteignant les 50 m. -
Les résultats énoncés ont été obtenus à partir des transects échantillonnés sur le récif frangeant de Nosy Tanikely ; au total, 17 transects ont été effectués pour avoir une idée globale de la composition faunistique qui constitue les peuplements récifaux de Nosy Tanikely. Le récif frangeant de Nosy Tanikely est relativement important en matière de biodiversité marine malgré sa petite taille ; en effet nous avons recensé, sur les17 transects étudiés, un total de 85 espèces de cnidaires dominées par les scléractiniaires ; ces espèces de cnidaires se répartissent sur 16 familles et 32 genres typiques des récifs coralliens en bonne santé. 101 espèces de poissons appartenant à 20 familles et 45 genres ont été identifiées au cours de cette étude (Annexe ). Les macro-invertébrés sont également nombreux et ce qui s’avère impressionnant sur le récif de Nosy Tanikely est la présence de trois espèces de tortues marines telles que Chelonia mydas, Eretmochelys imbricata, Lepidochelys olivacea simultanément. Si on compare les données obtenues sur le récif frangeant de Nosy Tanikely avec celles qui sont recensées dans une partie du grand récif de Toliara (Fara, 2004), on constate que le récif de Nosy Tanikely est hautement plus important aussi bien en richesse faunistique qu’en recouvrement corallien vivant. Autrement dit, le récif corallien de Nosy Tanikely présente une très grande intégrité, malgré les quelques parties dégradées causées par l’exploitation touristique. Le tableau ci-dessous nous présente pour chacune des stations les résultats de distribution des espèces identifiées sur les transects. Tableau 2: nombre d’espèces faunistique par station
Groupes faunistiques Station 1 Station 2 Station3 Station 4 Station 5 SPONGIAIRES 1 2 CNIDAIRES 35 43 37 27 41 MOLLUSQUES 1 14 3 6 7 CRUSTACES 3 4 2 2 2 ECHINODERMES 4 1 9 12 4 TORTUES 1 1 2 3 1 POISSONS 36 47 38 43 31 Total 81 112 91 93 86
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Les stations 2 et 4 disposent de la valeur la plus élevée en matière de diversité faunistique. Ce qui semble intéressant sur ces deux stations est la présence de colonies coralliennes intactes et bien entassées les unes sur les autres sans aucun endommagement ; de plus le taux de recouvrement en coraux vivants de ces deux stations se situe entre 95 à 100%. Des myriades de poissons virevoltant aux environs et dans les interstices des blocs coralliens font de ce lieu une expérience visuelle sans précédent. Les macro-invertébrés sont également très diversifiés, si on ne parle que des résultats diurnes et pourtant beaucoup d’espèces d’invertébrés sont nocturnes. Les tortues marines sont exceptionnellement calmes et accoutumées au flux touristique. Elles se trouvent tout près de la plage et se promènent sans crainte, même autour des baigneurs. Certaines d’entre elles se laissent facilement caresser, tandis que d’autres sont parfois agressives.
3.1.4 Synthèse des résultats des inventaires des récifs La synthèse des résultats est présentée sous forme schématique en donnant, pour chacune des stations d’inventaire en périphérie de l’îlot, la diversité mesurée en termes d’espèces de coraux et de poissons. Cela permettra de mieux comprendre le plan d’aménagement qui sera présenté sur la base de la même schématisation. Le Tableau 3 qui suit donne le nombre total d’espèces répertoriées pour chacune des stations et placettes, lors des inventaires scientifiques réalisés par le consultant. La dernière colonne de chaque station donne le nombre d’espèces différentes pour les deux grands groupes considérés par ce tableau, soit les poissons et les coraux. La station 2 démontre le plus grand nombre d’espèces.
Figure 3 : Biodiversité entourant l’îlot de Nosy Tanikely (résultat d’inventaire août et septembre 2004)
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Les stations 2 et 4 ont respectivement le plus grand nombre d’espèces piscicoles et pour les coraux, ce sont les stations 2 et 5 qui ont la plus importante diversité. Tableau 3 : Synthèse des relevés par station et par parcelle.
Station 1 Station 2 Station 3 Station 4 Station 5 Parcelle P1 P2 P3 T1 P1 P2 P3 T2 P1 P2 P3 P4 T3 P1 P2 P3 P4 T4 P1 P2 P3 T5 Espèces coralliennes 21 13 22 35 14 37 11 43 6 17 20 18 37 24 16 11 10 27 29 18 20 41
Espèces piscicoles 13 18 15 36 16 32 12 47 12 8 14 15 38 22 18 14 18 43 20 17 16 31
Cette synthèse des résultats permet de voir avec plus de précision les stations ayant une biodiversité plus importante. Cette analyse aide à la préparation d’un zonage en fonction des différents objectifs à atteindre en termes de conservation et d’exploitation durable.
3.1.5 Comparaison avec d’autres récifs de Madagascar Le tableau suivant compare différents sites connus à Madagascar pour leur biodiversité marine. La zone de Nosy Tanikely se place au 7ième rang sur les neuf considérés, en ce qui a trait à la biodversité globale pour les groupes inventoriés. Toutefois, elle se place bon premier pour la diversité des coraux non-acropores, au troisième pour les coraux acropores, au quatrième pour les coraux mous et au sixième rang en ce qui a trait aux poissons osseux. Ces performances sont atteintes sur seulement 40 ha, ce qui en fait, et de loin, le plus important concentré de biodiversité marine du pays. Tableau 4 : Comparaison de biodiversité marine de Nosy Tanikely avec d’autres récifs malgaches
Masoala Lokaro Mananara
Nord Nosy
TanikelyNosy hara
Nosy ve
Nosy Satrana Ifaty
Grand récif
Taxons (14500 ha) (1850 ha) (1000 ha) 40ha (400ha) (+20000ha)Algues Algues vertes 34 22 11 3 4 26 9 21 22 Algues brunes 25 26 9 5 5 29 3 12 17 Algues rouges 41 38 12 2 2 43 2 27 25 Phanérogames 9 8 9 4 9 7 7 7 9 Mangroves 9 7 7 0 5 0 3 Eponges 1 0 2 3 0 Scléractiniaires Acropores 36 32 22 27 23 14 21 10 12 Non Acropores 78 50 69 90 48 40 73 32 63 Coraux libres 24 1 13 3 4 10 7 7 8 Hydrozoaires 5 4 7 4 7 4 6 3 5 Coraux mous 19 12 19 13 14 3 8 12 10 Mollusques Gastéropodes 77 38 46 7 61 11 16 83 Bivalves 24 17 14 6 14 2 12 32 Céphalopodes 2 4 1 1 2 Echinodermes Echinoides 9 9 7 4 8 5 6 8 Holothuries 11 8 11 16 5 3 2 12 Asterides 5 3 10 7 7 3 6 9 Chéloniens 3 4 Crustacés 9 16 6 7 17 7 Poissons Poissons cartilagineux 8 12 5 9 Poissons osseux 349 356 177 185 279 316 50 139 437 TOTAL 773 659 447 392 404 594 236 313 770
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3.2 LA DIVERSITÉ DU MILIEU TERRESTRE
Sur le plan phytogéographique, la végétation de Nosy Tanikely appartient au domaine phytogéographique du Sambirano dont la végétation est du type forêt dense humide sempervirente. La physionomie de la végétation est caractérisée par une forêt naturelle dégradée et des champs de culture d’arbres fruitiers, principalement des manguiers, et de plantes vivrières, dont des bananiers, en périphérie du logement du gardien du phare, au centre de l’îlot, et des cocotiers qui occupent une partie de la plage.
3.2.1 Caracteristiques de base Le climat est de type tropical humide caractérisé par une saison fraîche et sèche (mai à octobre). En l’absence des données climatiques pour Nosy Tanikely, celles de Lokobe (Nosy Be) ont été présentées. La précipitation annuelle, de l’ordre de 2.250 mm, s’effectue de façon orageuse et brève et est fréquente en fin d’après-midi. Les mois les plus humides s’observent en décembre et janvier. La température moyenne annuelle est de 26°C avec un maximum de 34,8° (janvier) et un minimum de 15°C (juillet ) ( IN NICOLL et LANGRAND, 1989). Comme tout le complexe des îles de Nosy-Be et ses environs, Nosy Tanikely appartient au domaine phytogéographique de Sambirano (HUMBERT, 1955) et à la zone écofloristique de Sambirano (formations dégradées) de 0 à 800 m, d’après FARAMALALA (1988). La formation originelle était de type forêt dense humide sempervirente, mais, sous l’effet des facteurs anthropiques, la végétation n’est représentée actuellement que par des formations dégradées dominées par Leucaena leucocephala avec des lianes très denses et des arbres fruitiers introduits comme Mangifera indica et Artocarpus integrifolia.
3.2.2 Méthode d’étude de la végétation Des relevés ont été effectués dans les différents types de formations végétales suivant un transect discontinu suivant le gradient phytoécologique à partir de la plage. En dehors de zones de relevé, une prospection de toute l’île a été effectuée pour l’observation des variations floristiques.
3.2.3 Description de la végétation. La végétation de Nosy Tanikely appartient au domaine phytogéographique du Sambirano (HUMBERT, 1955) dont la formation originelle était de type forêt dense humide sempervirente. Mais sous l’effet des facteurs anthropiques, la végétation n’est représentée actuellement que par des formations dégradées. Sa physionomie est telle que la végétation observée sur l’île est composée de formations naturelles assez dégradées et des plantations d’arbres fruitiers, principalement de cocotiers, de manguiers, d’orangers, de bananiers et de plantes vivrières en périphérie du logement du gardien du phare (manioc, patate).
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3.2.3.1 Les différentes formations
a) Végétation d’arrière plage Une formation à Leucaena leucocephala dans le champ de cocotiers présente la structure suivante : c’est une formation peu élevée présentant trois strates : une strate supérieure haute de 6m, avec des individus de 20cm de diamètre, une strate moyenne haute de 3m et une strate inférieure haute de 1,5m. L’ensemble forme une densité de 64 individus/100m². La régénération a une densité de 9 individus/100m².
b) Formation à Leucaena leucocephala sur pente C’est une formation monospécifique haute à trois strates : une strate supérieure haute de 10m ayant des individus de 20cm de diamètre, une strate moyenne plus dense, haute de 6m et une strate inférieure ne dépassant pas 2m de haut, aux individus de 1m de diamètre. La régénération est très faible de 1 individu/100m². Cette formation est presque entièrement recouverte de lianes.
c) Formation à Poupartia sp sur pente Elle est très haute, avec des individus pouvant atteindre 15 à 20m de haut et ayant un diamètre maximum de 50cm qui forment la strate supérieure. La strate moyenne est dominée par Manguifera haut de 8m. La régénération a une densité de 56 individus/100m², alors que pour le peuplement adulte, cette densité est de 64/100m².
d) Formation à Ficus sp sur pente Elle est plus haute, car la strate supérieure peut dépasser 20m de haut. Les individus adultes ont une densité de 48 individus/100m2, tandis que la régénération n’est que de 12 individus/100m².
e) Formation à Terminalia sp en bordure de mer Elle est haute de 8m avec une densité de 64 individus/100m² avec très peu de regénération.
f) Formation sur pente rocheuse L’inventaire effectué sur cette station a révélé la présence d’une végétation très basse, à peine 4m de hauteur, composée surtout de Flacourtia ramontchii, Cordia subcordata, Tamarindus indica, Ficus grevei, Diporidium greveanum, Grewia sp.. Ces différents arbustes contribuent à maintenir les roches contre les érosions marines.
3.2.3.2 Conclusions générales sur la flore de Nosy Tanikely Au cours de cette prospection, 40 espèces végétales ont été inventoriées. Parmi celles-ci, Leucaena leucocephala, Ficus, Mangifera indica, Hernandia peltata dominent la végétation de cette l’îlot. La plus grande partie de cette végétation est recouverte de lianes qui entravent l’accès à cette forêt. Aucune souche n’a été observée, indiquant l’absence de prélèvement de bois. Mais
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plusieurs chablis sont présents sur cette île et probablement causés par le passage fréquent de cyclones. Les grands arbres tombés sont vite recouverts de lianes, ce qui empêche le renouvellement du peuplement. L’inventaire effectué en 2000 pour le compte du PEII a mis en évidence la présence de 89 espèces végétales. Mais actuellement, l’inventaire floristique complet de l’îlot s’avère quasi impossible du fait de la prolifération des lianes qui bloquent la circulation dans la forêt. Les éléments suivants sont tirés de l’étude de 2000 effectuée par L’EMC du PEII ; ils donnent un résumé de la biodiversité floristique sur Nosy Tanikely. La liste complète des espèces répertoriées par cette étude est donnée en annexe : - 38 familles dont 35 familles de dicotylédones, 2 de monocotylédones et 1 de fougères - 81 genres ; - 89 espèces ; Il ne semble pas y avoir de grandes différences sur la richesse et la structure floristiques entre 2000 et 2004, sauf pour la densité de l’espèce végétale Leucaena leucocephala qui a beaucoup augmenté et tend à occuper l’îlot car c’est une espèce envahissante. Pour comparaison le même type d’inventaire effectué à Nosy Sakatia donne un total de 221 espèces.
3.2.4 Description Faunistique Parmi les mammifères observés :
- une seule espèce de primates, Eulemur fulvus fulvus, est présente sur cet îlot et compte 8 individus ;
- une espèce de chiroptères, Pteropus rufus, qui comprend plusieurs individus avec comme place préférée en contrebas du phare où ils s’accrochent aux grands arbres (Terminalia catapa).
- Une espèce de micrommamifères, Rattus rattus, qui semble être présente sur cette île en nombre incalculable.
L’absence des espèces endémiques de micromammifères pourrait être due à l’abondance des Rattus rattus qui diminuent la richesse spécifique des rongeurs dans plusieurs forêts de Madagascar (Goodman, 1995). En effet, les rongeurs autochtones et les Rattus pourraient consommer des ressources alimentaires similaires (Goodman et Steriling,1996) entraînant ainsi le remplacement des premiers par exclusion compétitive (Goodman et Rakotondravony, 2000). L’abondance de Rattus sur cet îlot peut s’expliquer par l’abondance de nourritures, car en plus de ressources alimentaires habituelles qui sont des fruits et des graines, ces espèces se nourrissent des restes laissés par les touristes. Les chauves souris y trouvent comme source de nourritures les fruits de Ficus sp. (Moraceae) et de Terminalia catapa (Combretaceae). Parmi les oiseaux, aucune espèce n’est spécifique à l’îlot. Toutes les espèces sont communes aux autres forêts de Nosy-be. Toutefois la présence d’un couple d’ankoay est remarquable du fait que cette espèce est définie comme rare.
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Parmi la faune herpétologique, les amphibiens sont absents, probablement à cause de l’inexistence de source d’eau douce sur cet îlot. Quant aux reptiles, Zonosaurus madagascariensis semble être dominante sur cette île. À titre d’information, l’inventaire effectué pour le compte de la Composante EMC PE II en 2000 a mis en évidence la présence sur cet îlot de 11 espèces de reptiles dont une, Mabuya maculilabri, d’origine commorienne ne se trouve nulle part ailleurs à Madagascar qu’à Nosy Tanikely et 13 espèces d’oiseaux. La présence d’un Mabuya endémique de l’îlot est quelque peu controversée : différents chercheurs nationaux et internationaux ne s’accordent pas sur l’identification de cette espèce. Les lignes qui suivent donne les principales prises de position. Actuellement, la systématique de ce Scincidae est encore un sujet de controverse :
- KÖHLER et al.,(1997) la considère comme appartenant à l’espèce Mabuya comorensis basée sur le nombre d’écailles du supraoculaire et le nombre de lamelles sous le 4ème orteil ;
- d’autres auteurs (GREER and NUSSBAUM, submitted) la classent comme Mabuya maculilabris suivant les caractères des écailles temporales et pariétales.
- Ces deux espèces se rencontrent toutes deux dans les îles des Comores.
- D. RAKOTOMALALA, Département de Biologie Animale de l’Université d’Antananarivo (2000) la considère comme Mabuya maculilabris, la classification de cette espèce en Mabuya comorensis n’étant basée que sur l’étude de 3 spécimens.
De provenance des îles comoriennes, elle a probablement colonisé l’îlot de Nosy Tanikely en empruntant les fréquents trafics maritimes entre ces deux régions.
4 L’ UTILISATION DE LA ZONE
L’utilisation la plus intensive de l’îlot et de ces récifs coralliens est le tourisme. La pêche, même traditionnelle, n’est pratiquée qu’illicitement car une interdiction légale de pêche et de prélèvement existe depuis 1966. Des plaisanciers y accostent fréquemment. L’implantation d’un phare sur l’îlot depuis plus de 50 ans a permis la modification de la structure de la végétation par le fait que le gardien du phare, isolé une grande partie de l’année, a planté sur l’îlot des arbres fruitiers et des cocotiers. 4.1 LE STATUT DE L’ÎLÔT
Nosy Tanikely est actuellement une zone d’interdiction de pêche protégée par la loi n° 66007 du 5 juillet 1966 portant code maritime, notamment en ses articles 5.1.011 à 5.1.03. De plus, le decret n° 4730 de novembre 1968 protège Nosy Tanikely en tant que « site à préserver » et interdit toute capture de poissons dans un rayon de 300 m. Bien que ce décret n’ait pas été appliqué pendant des années, il sert de base aux déclarations officielles du 20 décembre 1995 des autorités régionales. Vu la demande de classement de l’îlot et de la participation à la préservation du site Nosy Tanikely émanant du GIHTNB, le Président de la Délégation spéciale du Fivondronana de Nosy-Be a reclassé Nosy Tanikely comme « site à préserver ». Dans le cadre de
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cette déclaration régionale, le GIHTNB et sept institutions marines y compris les autorités du port, le service de pêche, des travaux publics, et de la navigation et les autorités civiles et militaires régionales et nationales ont donné leur accord. Toutefois, nous n’avons pu retrouver cet arrêté sous-prefectoral signé, même au sein de la sous-préfecture. D’après les entrevues effectuées avec le maître du port et le groupement des hôteliers il apparaît que cet arrêté n’a été appliqué que pendant quelques mois après sa sortie. L’ensemble des charges de surveillance et de contrôle étant assumé par le gardien du phare, ce dernier semble n’avoir pu assurer en toute sécurité les tâches de surveillant, notamment contre les braconniers. La direction du port l’a donc sommé de ne plus effectuer de contrôle, ceci étant en dehors de ces attributions professionnelles. Par contre, le statut historique de l’interdiction de pêche et la présence toujours grandissante de touristes et de bateaux de plaisance, qui s’amarrent près de l’îlot, font en sorte que peu de pêcheurs s’aventurent dans la zone des 500 mètres. Après des recherches au service des domaines, un essai d’obtention de droits fonciers sur l’îlot a eu lieu en 1997, il s’est avéré que cette demande a été tranférer à la direction des domaines d’Antananarivo le 4 septembre 2000 sous le bordereau N°: 1101 / 00 / minatv /sg / dgdsf / dadf / cirdom /f. Au niveau de la direction des domaine d’Antananrivo le dossier est enregistré sous le N° : 30-NB/98. Aucune suite n’a semble-t-il été donné à cette demande car le dossier n’est jamais revenu au bureau des domaines de Nosy-Be avec l’approbation il est toujours entre les mains de la direction des domaines d’Antananarivo. 4.2 LA PÊCHE TRADITIONNELLE ET ARTISANALE.
Comme mentionnée précédemment, la pêche, sur un rayon de 300m à partir de la plage (500m dans l’arrêté sous-préfectorale) est interdite. De ce fait toute personne allant pêcher dans cette zone est considérée comme un braconnier. D’après une enquête faite auprès de pêcheurs de la région au mois d’août 2004, il s’avère que cette interdiction de pêche est respectée et ce depuis plusieurs générations. Toutefois, les pêcheurs admettent la présence de braconniers qui pêchent le plus souvent la nuit. Ces pêcheurs ne sont pas réputés venir de Nosy-Be. En général à Nosy-Be, les pêcheurs ont une aire de pêche très réduite à cause de la faible autonomie en mer de leur embarcation (les plus utilisées étant les pirogues monoxyle à balancier, maniées par un ou deux pêcheurs), de l’inexistence de matériels de navigation et de la non utilisation des bacs isothermes pour conserver les produits capturés. Tous les récifs coralliens entourant la grande terre de Nosy-Be font partie des zones de pêche fréquentées quotidiennement par les pêcheurs. Par opposition, la zone récifale de Nosy Tanikely est interdite de toute forme de collecte et de capture selon les pêcheurs de Nosy Be. Les pêcheurs enquêtés ne vont jamais à Nosy Tanikely pour pêcher. Étant donnée cette interdiction de pêche datant de près de 40 ans nous pouvons conclure que la pêche n’est pas une activité économique d’importance dans la zone de Nosy Tanikely. Aucun des pêcheurs interviewés n’a prétendu tirer une partie de son revenu de la pêche à Nosy-Tanikely 4.3 LES VISITES JOURNALIÈRES
Une grande partie des produits touristiques de Nosy be est basée sur des excursions d’une demi-journée ou d’une journée sur différents sites. Les circuits les plus communs interressant l’ilot de Nosy-Tanikely sont les suivants:
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Nosy Komba et Nosy Tanikely Nosy Tanikely seulement Départ : 8 :00 - 8 :30 Retour : 15 :00 -16 :00 Prix : 200 000 - 250 000 Inclus : Bateau motorisé jusqu'à Nosy Komba, puis Nosy Tanikely, déjeuner, palme-masque-tuba et retour au point de départ.
Départ : 8 :00 - 8 :30 Retour : 15 :00 -16 :00 Prix : 150 000 - 200 000 Inclus : Bateau motorisé jusqu'à Nosy Tanikely, palme-masque-tuba Déjeuner et retour au point de départ.
Aucun frais n’est associé à l’entrée /accostement sur le site de Nosy Tanikely, tandis que la visite du parc de lémuriens de Nosy Komba est payante (10 000 fmg). Selon les informations obtenues de différentes sources, le nombre de touristes, essentiellement étrangers, débarquant sur l’îlot fluctue de 50 à 150 personnes journellement. Toutefois des pics de 300 touristes par jour (simultanément) peuvent être enregistrés pendant la haute saison. La quasi-totalité des touristes débarquant à Nosy-Be se rendent à Nosy Tanikely. Certains font du « snorkelling » d’autres ne font que de la baignade et de la plage. Des plongées en scaphandre sont également offertes à la demi-journée sur les récifs de l’îlot. 4.4 LES BÂTEAUX DE PLAISANCE
Plusieurs bateaux de plaisance viennent sur Nosy-be. Ce sont des bateaux provenant la majorité du temps des îles avoisinantes (Réunion, Maurice, Seychelles) ou de l’Afrique du sud. Ces bateaux passent de quelques jours à quelques semaines dans la région et accostent fréquemment près de Nosy Tanikely, notamment pour la splendeur de sa plage et la diversité de ses récifs. 4.5 LA PLONGÉE EN SCAPHANDRE.
La plongée en scaphandre est également une activité pratiquée à Nosy Tanikely. Bien qu’elle soit moins importante en nombre de personnes, elle n’en est pas moins une activité générant des revenus. Les prix pratiqués pour une demi-journée de plongée à Nosy Tanikely sont de l’ordre de 400 000 à 1 000 000 fmg.
5 LES ENJEUX POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE
DE NOSY TANIKELY
Nosy tanikely est devenue au fil des ans le lieu privilégié des touristes venant dans la région de Nosy-Be. Le produit « excursions Nosy-komba/Nosy Tanikely » est devenu un des plus populaires de part sa promotion, sa facilité d’accès et son tarif. La beauté de la plage et la richesse de ses récifs coralliens et sont statut historique de « zone à préserver » en ont fait l’un des sites touristiques les plus en vogue du pays. Par contre cette popularité a un prix : les premiers signes de dégradation apparaissent. Cette dégradation encore embryonnaire est réversible et contrôlable. Il est étonnant que le site, avec l’afflux touristique qu’il subit quotidiennement, ne soit pas plus dégradé que ce qu’il est aujourd’hui. Toutefois pour une exploitation durable telle que prisé par le Groupement interprofessionnel Hôtelier et Touristique de Nosy-Be (GIHTNB) un aménagement et une gestion s’imposent. 5.1 BIODIVERSITÉ DU MILIEU TERRESTRE
Le milieu terrestre, plus restreint que la zone récifale, renferme quelques espèces d’intérêt. Toutefois, plus que pour la seule richesse spécifique, la couverture végétale et la présence d’une faune sauvage révèlent le cachet de site naturel préservé qui est vendu aux touristes et qui fonde une partie de la renommée de l’îlot. .
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5.1.1 La flore de Nosy-Tanikely. Malgré son caractère de type humide sempervirente assez riche floristiquement, trois principales menaces pèsent sur la végétation de cet îlot actuellement dont une est d’origine purement anthropique. La prolifération d’une plante envahissante, Leucaena leucocephala, qui tend à conquérir une grande partie de l’îlot. Pour le moment, elle occupe la partie Sud, depuis l’arrière plage jusqu’à la mi-pente vers l’intérieur des terres. C’est un peuplement très dense, monospécifique en certains endroits, indiquant la disparition des autres espèces végétales à ces mêmes endroits. L’envahissement de la forêt par des lianes, qui couvrent actuellement les formations moins hautes sur les pentes, pouvant entraîner la disparition des espèces héliophiles sous leur domination. Seuls les grands arbres de plus de 10m de haut sont épargnés de cette domination. Ainsi, la prospection de l’îlot devient maintenant impossible à cause de la présence de ces végétaux ligneux grimpants inextricables. Toutes ces proliférations ne sont pas sans conséquence sur la biodiversité terrestre de cette île. En effet, la biodiversité faunistique est fonction de la biodiversité floristique, car les espèces végétales servent à la fois pour les animaux d’habitats et de sources de nourritures. Il est donc impératif d’éradiquer ces espèces envahissantes, si l’on veut maintenir la biodiversité terrestre de cet îlot. Sinon, on assistera d’ici peu à une modification du couvert végétal qui tend à être monospécifique dominé par Leucaena leucocephala ; ce qui entraînera automatiquement la disparition d’espèces animales. L’érosion est la troisième cause importante de dégradation du paysage et du couvert forestier. En fait, étant donnée l’évolution constante du nombre de touristes entrant sur l’îlot et leur ascension jusqu’au vieux phare, un sentier de plus en plus important s’est créé. Ce dernier a entraîné de l’érosion qui a contribué à la dégradation du sous-bois. Cet espace ouvert à l’emprise du vent risque de créer des chablis, d’entrainer une perte importante de la couverture végétale de l’îlot et de faire disparaître la matière érodible qui pourra se sédimenter dans le récif corallien. La figure 4 montre une partie de l’érosion présente sur l’îlot. L’emprise de plus en plus large des rigoles et la présence d’un début d’approfondissement de ces dernières laisse présager une dégradation rapide et importante du sentier qui monte au phare. L’utilisation quasi permanente de ce sentier ne permet pas à la végétation de le coloniser et ainsi laisse libre cours à l’érosion. Des traces d’érosion sont également présentes au point d’observation des chauves-souris. En fait, pour observer les chauves-souris, il faut s’en approcher et comme le sentier d’approche, non aménagé, est sur une pente abrupte de plus de 30° et qu’aucune installation d’observation n’existe, les touristes se rendent à ce site en dégradant la couverture végétale et en créant des emprises au ruissellement. On doit s’attendre à très court terme (1 ou 2 saisons de pluies) à une dégradation marquée de ce sentier. Finalement la zone contient des plantations diverses dont les productions sont au profit du gardien du phare. Ces plantations qui datent de plusieurs années prennent une surface non négligeable de l’îlot.
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Figure 4 : Début d’érosion du sentier menant de la plage au phare (Photo Bernard Desjardins).
5.1.2 La Faune de Nosy Tanikely La présence du rat (rattus rattus) sur l’îlot, en très grand nombre, est une problématique importante pour la survie des autres espèces, plus fragiles au changement écologique. Le rat omnivore s’adapte à tout type de milieu et peu ravager nids et viviers des espèces endémiques. Vecteur de maladies contagieuses, le rat est ubiquiste et entre souvent en compétition avec d’autres espèces sur les mêmes niches écologiques. Plus agressif, il réussit souvent à déloger de leurs niches des espèces moins téméraires. De ce fait le rat cause fréquemment la disparition d’autres micromammifères et mêmes d’oiseaux dont il mange les œufs. Sa présence sur l’îlot est donc un mauvais signe pour les autres espèces qui y survivent malgré la faible dimension de leurs habitats. De plus, le rat est perçu par l’humain comme un signe d’insalubrité, bien que cela ne soit pas toujours le cas, il ternit l’image de marque que possède Nosy Tanikely. 5.2 BIODIVERSITÉ DU MILIEU AQUATIQUE
Comme nous l’avons vu à l’issue de l’inventaire spécifique mené par le consultant, la biodiversité des récifs coralliens de Nosy Tanikely est exceptionnelle, notamment si l’on considère cette biodiversité par rapport à la surface de récif existante. La conservation de cette
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biodiversité est un enjeu majeur autant au point de vue écologique qu’économique, Nosy Tanikely étant un des principaux attraits touristiques de Nosy-Be. Cette richesse spécifique a été malmenée récemment par le cyclone Gafilo qui, par sa force, a détruit, heureusement très superficiellement, de petites parties du récif. Toutefois les activités anthropiques ont des impacts beaucoup plus marquants :
- bris de coraux par les ancrages ; - bris de coraux par les palmes des plongeurs ; - risque de pollution par les hydrocarbures ; - pollution sonore par le va et vient des bateaux ; - possible prélèvement de poissons par les pêcheurs illicites ; - perturbation permanente des tortues de mer.
Bien que ces impacts soient plus ou moins intenses et visibles, il n’en demeure pas moins, avec les projections d’augmentation de l’afflux touristique à Nosy-Be dans les prochaines années, que ces pressions ne pourront aller qu’en augmentant. Le blanchissement des coraux n’a que très peu atteint Nosy Tanikely, le pourcentage (%) de coraux vivants est encore très important. La présence, heureusement en nombre encore réduit, de Acanthaster planci, une étoile de mer attrayante à l’œil, mais qui mange littéralement le corail, est un des éléments à contrôler. Cette espèce devrait être éradiquée de la zone très rapidement pour permettre au coraux de conserver leur aspect actuel le plus longtemps possible. Une prolifération incontrôlée de cette espèce mettrait en péril l’intégrité des coraux de la zone, d’autant plus que, la superficie en coraux étant relativement limitée, les dommages seraient rapidement visibles et dommageables sur le plan purement esthétique.
6 L’(ECO)TOURISME DE NOSY TANIKELY ET SES RETOMBEES
ECONOMIQUES DIRECTES
Pour la plupart des tours-opérateurs nationaux, Nosy Tanikely s’englobe dans le produit touristique qu’est Nosy-Be. La plupart des personnes se rendant à Nosy Tanikely sont logées, ravitaillées et se divertissent à Nosy-Be et plus précisément du côté d’Ambatoloaka et de Madirokely qui regroupent plus d’une soixantaine d’opérateurs sur la centaine présente à Nosy-Be. Certains de ces opérateurs sont regroupés dans le Groupement interprofessionnel Hôtelier et Touristique de Nosy-Be (GIHTNB). Les opérateurs membres de ce groupement sont actuellement au nombre de 57.
6.1 LES PRODUITS D’ATTRAITS DE NOSY TANIKELY
Nosy Tanikely, comme nous l’avons vu précédemment, est en soi un concentré de biodiversité sous-marine, peu à pas dégradée selon les zones. À lui seul cet aspect permet de drainer un grand nombre d’amateurs de plongée sous-marine. Cette biodiversité liée à une plage de sable blanc et de cocotiers en fait un lieu de prédilection autant pour les amateurs de plage et de bronzage que pour les plongeurs aguerris.
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6.1.1 Faune et flore
La richesse biologique d’intérêt touristique de Nosy Tanikely est partagée entre la vie sous-marine et la forêt littorale de l’îlot. Le récif en caye entourant Nosy Tanikely est le lieu de découvertes passionnantes d’autant que la faune y est particulièrement abondante (cf.3.1.3 : La diversité spécifique en faune marine de Nosy Tanikely). Cet univers marin recèle des Coelentérés allant des Hydraires jusqu’aux madréporaires et les Zoanthaires. Parmi ce groupe, les plus spectaculaires sont les blocs de coraux massifs et gigantesques de Faviidae et de Poritidae (6 m de diamètre sur 2 à 3 m de hauteur). Les Echinodermes, mollusques et quelques crustacés sont magnifiques à la vue, avec comme représentant les étoiles de mer aux couleurs éclatantes, les holothuries d’intérêt commercial ainsi que les mollusques avec leurs multitudes de coquillages d’ornements (porcelaines, lambis, cônes, olives…).
L’intérieur de l’île est constitué d’une végétation de type secondaire mélangée avec une forêt littorale. Quelques espèces faunistiques attrayantes ont été observées sur l’île, entre autres les reptiles (caméléons, lézards, serpents), deux espèces de lémuriens, deux couples d’Ankoay et une importante population de chauves-souris. Ces dernières bien qu’en repos le jour n’en sont pas moins un attrait.
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Figure 5 : Mosaiquede biodiversité marine à Nosy-Tanikely (photos Fara)
Figure 6 : les chauves souris en repos (photo Bernard Desjardins)
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6.1.2 Paysage, sites culturel et historique A part l’intérêt écologique que détient l’île Tanikely, de magnifiques paysages agréables à la vue longent la zone côtière de l’îlot :
- une plage paisiblement exotique, surtout dans la partie Sud et Est ; cette plage blanche d’origine corallienne invite à la détente, de plus elle est tournée directement vers un très beau lagon cristallin propice à la baignade ;
- le sommet de l’île est surmonté d’un vieux phare (1953) au niveau duquel on peut avoir une vue panoramique de la mer et de différentes îles formant la région de Nosy Be ;
- un ancien bâtiment, le seul construit sur l’île, pourra servir d’abri pour les visiteurs qui seraient obligés de rester sur l’île, faute de mauvais temps par exemple. Seul le gardien du phare et sa famille ( 5 personnes) ont l’autorisation d’habiter sur l’île.
Le vieux phare en lui-même est un attrait, toutefois son exploitation comme telle devrait être gérée, car les marches qui mènent à son sommet sont corrodées et les rampes de protection deviennent de moins en moins sécuritaires. Ce phare, bien que non fonctionnel pour l’instant, est sous la tutelle du ministère des transports et géré directement par le maître du port de Hellville
Figure 7 : Vieux phare surplombant l’îlot (photo Bernard Desjardins)
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6.2 LES INFRASTRUCTURES D’ACCUEIL
Nosy Tanikely ne dispose pas de structure d’hébergement, ni de bâtiments touristiques. Seule une aire de détente et de pique-nique sur la côte Est de l’île permet d’accueillir les touristes. Des tables et des bancs de fabrication rudimentaires en bois, apparemment importés de Nosy-Be sont déjà installés sur ce site d’excursion pour servir de restauration pour les touristes. À l’heure actuelle ces infrstructures sont rudimentaires et généralemnte en mauvais état. La préparation des repas se fait sur place par des cuisiniers d’hôtels et de restaurants de Nosy be, ainsi que par d’autres cuisiniers envoyés par les prestataires touristiques. Les ustensiles de cuisine, la nourriture ainsi que le charbon de bois sont acheminés, avec chaque groupe de touristes, par bateau vers Nosy Tanikely et ramenés à Nosy-Be vers la fin de la journée, soit avant 16 :30. Cette structure de restauration en plein air peut accueillir environ 100 personnes.
Figure 8 : Installation de pique-nique rudimentaire sur Nosy-Tanikely (photo Bernard Desjardins)
Il est important de noter qu’il n’existe aucun sanitaire sur l’îlot et les touristes cherchent des lieux loin des regards pour satisfaire leurs besoins. Ceci cause un problème de malpropreté et d’odeur sur les sites les plus utilisés et pourrait à terme contaminer la plage. 6.3 AFFLUENCE TOURISTIQUE
Sur une des journées d’inventaire ont a pu compter jusqu’à 85 touristes, dont la majeure partie est constituée par des européens. Selon ces touristes, Nosy Tanikely est la « Tour Eiffel » de Nosy-Be et devra impérativement être visitée par le touriste se rendant à Nosy be. Pendant les périodes de pointe de la saison touristique, le nombre de touristes visitant Nosy Tanikely peut atteindre en moyenne journellement 150 personnes avec des maximums allant jusqu'à 300. Un total de 15 à 30 bateaux par jour, allant des vedettes Argos jusqu’à des grands voiliers et catamarans, accosttent près de la plage de Nosy Tanikely. La majorité des touristes qui visitent Nosy Tanikely sont d’origine étrangère, venant des quatre coins du monde, tels que Amérique, Europe, Asie et Afrique.
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D’après les informations obtenues auprès des prestataires de service offrant la visite de Nosy Takely, les bateaux le plus fréquemment utilisé sont du type Argos de 7.2 mètres, pouvant contenir jusqu'à 12-13 personnes, avec des moteurs de 40 à 70 chevaux.
Un bateau ne quitte pas Nosy-be avec moins de 5 touristes, ce qui est le minimum pour rentabiliser l’excursion. Parmi les activités les plus pratiquées sur l’île nous citons :
- le tourisme balnéaire constitué de baignades en mer, de détente et de planche à voile ; - le tourisme d’exploration pour la découverte de la nature en milieu marin (plongée en
apnée et plongée en bouteille), le long de la plage sableuse et de la plage rocheuse, et aussi et surtout à travers la végétation de l’île ;
- le tourisme de croisière par des touristes ayant acheté un circuit croisière sur un bateau adapté, dont le plus connu est le « Little star » ; dans ce cas, ces touristes ne descendent pas sur l’île, mais restent sur leur bateau pour manger ou pour se détendre, par contre la descente en mer est pratiquée par la plupart d’entre eux ;
- farniente sur la plage pour ceux qui veulent se bronzer sous le soleil brillant, la chaleur agréable et le vent doux de Nosy Tanikely.
6.4 LES PRESTATAIRES TOURISTIQUES À NOSY TANIKELY
La majorité des propriétaires d’Hôtels de Nosy-Be (Ambatolaoka, Madirokely, Djamandjary, Andilana, Ampasipohy, Sakatia), ainsi que des prestataires touristiques de Nosy Be HellVille, organisent des périples vers Nosy Tanikely. Ces excursions sont soit gérées directement par les prestataires qui possèdent le bateau et l’équipage, soit réalisées par des prestataires spécialisés qui offrent leurs services directement aux touristes, ou prennent les commandes des prestataires. Dans la majorité des cas il est remarqué que l’offre dépasse la demande, sauf peut-être en de rares occasions en haute saison. Les prix sont relativement stables d’un prestataire à l’autre, sauf pour les clients du « vanta club » ou le prix d’une excursion est de 40 euros, au lieu de 15 à 20 euros pour les autres prestataires. Dans tous les cas, le déjeuner est compris.
7 LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ACTUELLES
7.1 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
Une approche par étape a été effectuée :
- Les intérêts touristiques de l’île, - Les impacts économiques du tourisme sur Nosy Tanikely, - L’analyse et l’évaluation des coûts de restauration et de la mise en place de l’île en
réserve nationale protégée, - L’évaluation de la viabilité (coût/bénéfice) de la mise en réserve de l’île.
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7.2 LA FRÉQUENTATION DU TOURISME
La visite de Nosy Tanikely, avec Nosy Komba, fait partie d’un des circuits touristiques les plus prisés par les visiteurs de Nosy Be. Il existe 3 types de fréquentation dans l’île :
- Un circuit Nosy Tanikely – Nosy Komba d’une journée : les gens quittent Hell Ville à 8 heures pour se rendre à Nosy Tanikely en excursion (visite de l’île, baignade et déjeuner sur site). Par la suite, ils se rendent à Nosy Komba pour la visite du parc terrestre compte tenu de sa diversité touristique et faunistique rencontrée. Le circuit se termine au plus tard à 16 heures pour être à Hell Ville à 16 heures 30.
- Le circuit est le même que précédemment mais les gens choisissent de dormir à Nosy Komba, à la fois pour profiter davantage de la visite de l’île et aussi à cause de la crainte des vents en mer qui provoquent des vagues parfois assez importantes pour des retou tardif (aprés 16 :30). Ils y dorment et reviennent le lendemain matin par bateau après le petit déjeuner.
- Une excursion uniquement sur Nosy Tanikely est aussi pratiquée mais d’une manière moins fréquente. Les gens sont plutôt intéressés à la plongée dans ce cas. Le départ est toujours entre 8 heures et 8 heures trente du matin et le retour en milieu d’après-midi.
Les enquêtes sur terrain on montré que la fréquentation est variable selon la saison. Il existe une saison haute de Juillet à Septembre où on peut avoir entre100 à 150 visiteurs/jour dans l’île sept jours sur sept. Une saison morte s’étale de mi-Janvier à Février (1,5 mois) où il n’y a presque pas d’opérations.
Pour les autres mois, la chalandage varie avec une moyenne d’environ 65 visiteurs/jour à 4 fois/semaine. Les analyses montrent aussi une fréquentation annuelle d’environ 18 300 visiteurs. Généralement, il est estimé que parmi les visiteurs :
- 70% effectuent le premier circuit (Nosy Tanikely et Nosy Komba).
- 10% le second circuit (Nosy Tanikely et Nosy Komba avec nuitée.
- 20% pour Nosy Tanikely seul.
7.2.1 Les excursions en bateau
L’excursion en bateau est en général forfaitaire. Elle comprend le transport en bateau, le repas (sauf les boissons), les prêts d’équipement (masque, palme et tuba). Selon le circuit, les tarifs varient comme suit :
Pour le circuit Nosy Tanikely et Nosy Komba : - 200 000 Fmg par personne si l’achat est fait auprès des opérateurs auquel on ajoute
généralement 50 000 Fmg des frais de taxi jusqu’à Hell Ville Aller-retour/Hôtel (les gens se mettent ensemble dans un taxi).
- 250 000 Fmg par personne si l’achat est fait via l’hôtel où le transport est donné pour aller chercher le client.
Ces tarifs n’incluent ni l‘hébergement, ni la restauration ni le droit d’entrée au parc à Nosy Komba. Pour le circuit Nosy Tanikely seul, les coûts sont :
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- 150 000 Fmg par personne si l’achat est fait auprès des opérateurs auquel on ajoute généralement 50 000 Fmg des frais de taxi jusqu’à Hell Ville Aller-retour/Hôtel (les gens se mettent ensemble dans un taxi).
- 200 000 Fmg par personne si l’achat est fait via l’hôtel où le transport est donné pour aller chercher le client.
Ces prix sont relativement stables à travers tous les opérateurs. L’analyse économique en annexe n°2 montre une recette en termes d’excursion en bateau de 4 044 300 000 Fmg.
En outre, si les visiteurs prennent le taxi autre que la voiture de l’hôtel, les recettes engendrées en transport terrestre s’élèvent à 347 700 000 Fmg.
7.2.2 Les plongees sous-marines
Les plongées restent encore une activité relativement sous exploitée. On assiste toutefois à une augmentation du nombre de clubs de plongées. Les informations lors de la visite donnent une fréquentation de 1 bateau/jour en période de basse saison et de 2 bateaux/jour en période de haute saison avec 6 plongeurs en moyenne dans chaque bateau.
Les tarifs de plongée, selon le tableau ci-dessous, dépendent du choix du touriste de louer un équipement complet ou seulement la bouteille et le plomb.
Tableau 5 : Tarif de plongée sous-marine (avec bouteille)
Bouteilles et plombs seulement Equipement complet
Plongée guidée Euros Francs malgaches Euros Francs malgaches
1 plongée 29 368 300 32 416 000
2 plongées 54 685 800 60 780 000
6 plongées 158 2 006 600 176 2 288 000
10 plongées 252 3 200 400 282 3 666 000
Baptême de plongée
(une plongée nuit)
30
381 0000
33/
34
419 100/
431 800
En général, beaucoup de plongeurs utilisent leurs propres équipements et par mesure de prudence, l’étude a pris en compte seulement la location de bouteilles et de plombs.
L’analyse économique montre que cette activité engendre des recettes d’environ 290 310 Euros.
7.2.3 L’hébergement et la nourriture
Les différents types de circuit touristique à Nosy Tanikely amènent les visiteurs à :
- rester une nuit à Nosy Komba dans le cadre du second circuit car les gens souhaitent prolonger la visite du parc ou n’aiment pas retourner en bateau avec le vent. Dans ce cas, ils logent dans des hôtels aux alentours de 100 000 Fmg/nuit. Ils consomment en général un dîner et un petit déjeuner. Le prix unitaire de l’hébergement est le même s’il est seul ou en double. La répartition de la fréquentation en simple ou en double a été prise selon les statistiques de l’Office du Tourisme pour Nosy Be en général.
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- prolonger d’une nuit leur séjour à Nosy Be pour reprendre le vol du retour le lendemain ou aller dans un autre circuit. De même, dans ce cas, ils consommeront une nuit d’hôtel, un dîner et un petit déjeuner.
Le tableau ci-dessous présente le tarif des hôtels ainsi que les frais de restauration moyens.
Tableau 6 : Tarifs moyens des hôtels et restaurants
Tarif nuitée(en euros) Haute saison Basse saison 1 à 2 étoiles 40 30 3 étoiles et plus 60 40
Tarifs restaurants (en Fmg) 1 diner 1 petit déjeuner 1 à 2 étoiles 70 000 25 000 3 étoiles et plus 100 000 40 000
Ces tarifs sont des tarifs moyens. Les résultats de l’analyse économique donnent pour les hôteliers de Nosy Komba et pour les hôteliers de Nosy Be une recette totale de 9 046 995 000 Fmg selon le tableau ci-dessous.
Tableau 7 : Recettes des hôteliers
NOSY BE NOSY KOMBA TOTAL
Hébergement 7 206 996 000 128 100 000 7 335 096 000 Restauration 1 574 349 000 137 250 000 1 711 599 000 total 8 781 345 000 265 350 000 9 046 695 000
7.2.4 Les autres recettes
A) Les recettes de l’administration Comme il est toujours difficile d’estimer les recettes sur les bénéfices des sociétés ou sur les revenus des capitaux mobiliers, généralement, l’impact direct au niveau de l’administration concerne les recettes sur la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) de l’ordre de 20%.
Il est à souligner que la TVA baisse à 18% à compter de septembre 2005. En outre, beaucoup d’opérateurs de bateau sont informels et ne sont pas enregistrés. Ils ne paient pas de taxes. Toutefois, dans l’estimation de l’impact économique, cet aspect n’a pas été considéré. Les résultats montrent une recette générée de 3 020 027 760 Fmg/an avec un taux de 18%.
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B) Les redevances de la vignette touristique par l’Office National du Tourisme La vignette touristique est une taxe parafiscale (fixée par l’ordonnance n° 93-005 du 09 février 1993 portant loi de finances de l’année 1993 dans son article 25), que l’hôtelier doit percevoir par nuitée et par chambre.
Il est tenu de verser dans sa totalité la vignette touristique collectée du mois dernier à la caisse du comptable du trésor public du lieu d’implantation de son hôtel, qui en délivrera quittance, et ce au plus tard le 10 du mois suivant. Tableau 8: Montant de la vignette touristique
MONTANT/CHAMBRE/NUIT CATÉGORIE D’HÔTEL
FMG
3 Etoiles et plus 3 000
1 et 2 Etoiles 2 000
Les résultats de l’analyse montrent normalement une recette d’environ de 36 124 200 Fmg comme suit selon l’annexe n°3 :
Tableau 9: Recettes vignette touristique
Recette vignette Touristique : NK 2 562 000 NB 33 562 200 total 36 124 200
C) La main-d’œuvre
Les activités touristiques sur Nosy Tanikely génèrent une main-d’œuvre locale apportée par les opérateurs de bateau et les opérateurs hôteliers.
En général, un bateau occupe un marin/jour/traversée et une cuisinier/jour soit une recette d’environ 228 750 000 FMG/an. Pour Nosy Be, selon l’office du tourisme, l’indice de l’emploi est de 1,5 et la capacité totale des chambres de 707. Le nombre de nuitées à Nosy Komba et Nosy Tanikely entraîne que les activités génèrent, pour le personnel, un salaire d’environ 352 275 000 Fmg.
D) Les denrées alimentaires
Les activités de restauration génèrent, pour les agriculteurs, les éleveurs et les grossistes sur place des recettes pour la fourniture de denrées alimentaires d’environ 513 479 700 FMG (basées sur une hypothèse de 30% des recettes de restauration totales).
E) Autres recettes
On peut noter un impact indirect :
- La consommation en carburant d’environ 1 811 700 000 Fmg et des frais d’entretien de bateau de 375 000 000 Fmg par an.
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- L’artisanat est généralement une activité liée au tourisme mais il n’a pas d’impact direct pour le cas de Nosy Tanikely car le visiteur l’intègre toujours dans ses frais pour Nosy Be même s’il ne visite pas Nosy Tanikely.
7.2.5 Synthèse Le tableau suivant présente une synthèse de l’impact économique du tourisme sur Nosy Tanikely. Tableau 10 : IMPACTS ECONOMIQUES TOTAL DE NOSY TANY KELY
Directs Bateau 4 044 300 000 Hebergement 7 335 096 000 Restauration 1 711 599 000 plongées 3 686 937 000 TVA 3 020 027 760 Vignettes touristiques 36 124 200 Entrée parc Nosy Komba 18 300 000 total 19 852 383 960
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8 BIBLIOGRAPHIE
PRE-COI 1997 , Élaboration d’une politique régionale de gestion durable des recifs, seminaire international « homme et recif corallien » Nosy-Be (Madagascar) 14 - 18 octobre 1997. F.J. Webster et K. McMahon, An assessement of Coral Reefs in northwest Madagascar, 2002
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Annexe A:Technique d’inventaire II..1- Etude préliminaire Cette première phase consiste à s’informer sur les caractéristiques géographiques et environnementales de Nosy Tanikely, afin de sélectionner les stations marines à étudier. Cette étude préliminaire comprend les étapes suivantes : II.1.1- Etude bibliographique : Il s’agit ici de consulter des documents, des ouvrages scientifiques, des rapports et aussi et surtout des observations de cartes topographiques concernant Nosy Tanikely. II.1.2- Exploration sur terrain : Les informations obtenues à partir de la recherche bibliographique nous permettent dorénavant d’avoir des idées sur la méthodologie à adopter, comprenant, entre autres, le choix et la délimitation des stations d’échantillonnage ainsi que les techniques d’inventaire à utiliser. Cette exploration correspond à une visite globale tout autour de l’île Tanikely (par bateau et en apnée), pour pouvoir estimer les caractéristiques globales du milieu marin de Nosy Tanikely, en particulier la géomorphologie du récif de Tanikely, la distribution en général de la communauté faunistique et floristique du milieu étudié, ainsi que les grand traits de l’évolution du secteur (exemple: destruction massive des coraux, pullulation d’Acanthaster planci, étendue de blanchissement, pollution occasionnelle…). Les tâches suivantes doivent être réalisées pour cette phase d’exploration :
- établissement du profil géomorphologique du récif corallien autour de l’île Tanikely à l’aide d’un profondimètre et d’un GPS ;
- relevé des paramètres physico-chimiques et environnementaux tels que la température, la salinité, la turbidité, ainsi que des paramètres météorologiques, en particulier la spécificité hydrodynamique qui caractérisent le site d’étude ;
- observation globale des peuplements coralliens.
II.1.3- Choix des stations : Le choix des stations s’effectue en fonction des particularités observées et notées au niveau du récif corallien. Dans ce cas, les points suivants doivent être pris en compte :
• profil géomorphologique du récif corallien autour de Nosy Tanikely, • variation des paramètres physico-chimique et environnemental, • particularité d’une station quelconque en matière de diversité spécifique.
II.2.- Inventaire faunistique Tous les inventaires se font par des observations directes, par plongées en apnée et à la nage. II.2.1- Inventaire des espèces coralliennes Des ceintures de transect de 20m x 5m (pour le recensement des coraux et le comptage des poissons) sont établies . L’utilisation des transects (ceinture de transect de 20m x 5m) est la base de notre relevé des espèces faunistique et floristique de la zone étudiée. Des transects ont été utilisés dans la zone
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récifale autour de Nosy Tanikely afin d’identifier les organismes présents de part et d’autre de la ligne de transect de 20 m choisie. Le terme de transect se rapporte à une aire rectangulaire de 20 m de long sur 5 m de large délimitée sur le terrain par un ruban gradué. II.2.2- Inventaire de la faune piscicole La technique d’échantillonnage suivant la ceinture de transect (20 m x 5m) est également utilisée pour l’observation visuelle et l’identification des poissons de part et d’autre de la ligne de transect (2,5m de part et d’autre de la ligne de transect). Le comptage des poissons se réalise en trois passages successifs le long de chaque ceinture de transect :
- premier passage : * inventaire des espèces fuyantes en se tenant immobile sur un point du transect, * parcours lent pour noter les espèces immobiles à déplacement lent (exemple :Chaetodontidae, Serranidae), - deuxième passage : espèces les plus abondantes comme les Pomacentridae, Acanthuridae et d’autres espèces en bancs.
II.2.3- L’estimation du recouvrement respectif en coraux vivants et morts s’effectue à l’aide d’un quadrat le long de chaque transect. Le quadrat se rapporte à une surface de 1 m2 permettant d’évaluer quantitativement le taux de recouvrement en coraux vivants et morts. La mesure du recouvrement corallien a été faite tous les 5 mètres, le long de la ligne de transect de 20 m à l’aide d’un quadrat.. II.2.4_ Inventaire des macro-invertébrés Le quadrat permet aussi de faire l’inventaire des macro-invertébrés présents dans le site d’étude. Des estimations de la densité de ce groupe faunistique seront également effectuées. II.2.5- Inventaire des tortues marines Cette phase s’opère par des observations directes de la plage au niveau de laquelle les tortues femelles effectuent leur ponte. Il est également possible de visualiser des individus de tortues marines lors des inventaires des autres groupes faunistiques décrits auparavant.
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Annexe B: Inventaire des espèces faunistiques par station et par profil topographique STATION 1-Profil 1, date : 19 Septembre 2004, GPS : S13°28'506’’ – E048°14'086’’ Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro-invert et autres
0 - 1,5m 30m Porites solida Favia pallida Montipora sp. Leptoria phrygia Acropora grandis Acropora humilis Acropora digitifera Lobophylla hemprichi Acropora palifera Porites cylindrica
Scarus sordidus Calotomus spinidens Pomacentrus aquilus Thalassoma hardwicke Thalassoma lunare
Acanthaste planci Panulirus femoristeiga Holothuria edulis
1,9m 75m Pocillopora damicornis Pocillopora verrucosa Porites cylindrical Pocillopora eydouxi Porites nigrescens Poritse solida Acropora digitifera Acropora cerealis Platygyra daedalea Favia favus Acropora palifera Heteractis magnifica
Hemigymnus melapterus Thalassoma hardwicke Thalassoma hebraicum Myrispristis murdjan Sargocentron spiniferum Pomacentrus aquilus Amphiprion ocellaris
Tridacna squamosa Panulirus versicolor
7m 150m Acropora palifera Acropora digitifera Porites solida Acropora speciosa Favia pallida Platygyra lamellina Acropora valida
Pomacentrus sulfureus Abudefduf sexfasciatus Stegastes limbatus Thalassoma lunare
Chelonia mydas Periclimenes elegans Periclimenes lutescens
STATION 1, Profil 2, date : 19 septembre, GPS : S13°28’55.9’’ – E048°14'010’’ Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés et autres
0- 3m 50m Acropora palifera Porites solida Heteractis magnifica Favia favus Favites flexuosa
Scarus sordidus Scarus prasiognathus Pomacentrus sulfureus Pomacentrus aquilus Stegastes limbatus Chromis viridis Chromis dimidiata Dascyllus aruanus Amblyglyphidodon leucogaster
Tridacna maxima
9m 60m Porites solida Acropora palifera Favia favus Acropora digitifera Platygyra lamellina Acropora humilis Millepora platyphylla Heteractis magnifica
Scarus cyanescens Pomacentrus sulfureus Plectorhinchus gaterinus Thalassoma lunare Thalassoma hardwicke Scarus rubroviolaceus Chromis viridis Abudefduf vaigiensis Zanclus cornutus Scarus bicolor
Phyllospongia lamellina
20m 90m Pocillopora eydouxi Acropora valida Acropora humilis Acropora digitifera Millepora dichotoma Heteractis magnifica Favia favus Acropora digitifera Acropora palifera Porites solida Platygyra daedalea
Pomacentrus sulfureus Pomacentrus agassizi
Bohaschia argus Stichopus chloronutus
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STATION 1 Profil 3, date : 19Septembre, GPS : S13°29'038’’ – E048°14'091’’ Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés et autres
1,8m 40m Acropora divaricata Favia favus Porites solida Favia pallida Lobophylla corymbosa Porites nigrescens Porites cylindrica Acropora formosa Echinopora gemmacea
Pomacentrus sulfureus Neoglyphidodon melas Chaetodon lunula Thalassoma hebraicum Thalassoma lunare
Holothuria scabra
6m 70m Acropora palifera Acropora divaricata Acropora digitifera Favites pentagona Acropora humilis Heteractis magnifica Platygyra lamellina Fungia fungites Platygyra daedalea
Stegastes nigricans Thalassoma lunare Thalassoma hardwicke Halichoeres hortulanus Pomacentrus sulfureus Chromis verater Siganus rivulatus Labroides dimidiatus Scarus scaber
Holothuria scabra
18m 110m Heliopora Acropoar palifera Porites solida Diploastrea heliopora Favites pentagona Favia palllida Heteractis magnifica Acropora digitifera Platygyra lamellina Echinophylla sp. Acropora humilis Entamoeba quadricolor
Pomacentrus sulfureus Thalassoma hardwicke Scarus viridificatus Leptoscarus vaigiensis Neoglyphidodon melas Neopomacentrus fulginosus
Culcita schimedeliana
STATION 2 Profil 1, date: 20 Septembre GPS: S13°29’48.1’’ – E048°14’071’’ Horizon Distance par
rapport à la côte
Cnidaires Poissons Macro-invertébrés et autres
1,7m 20m Acropora palifera Acropora digitifera Faviua favus Porites solida Hydnophora microconos Platygyra lamellina Favite flexuosa Echinopora pacificus
Pomacentrus sulfureus Thalassoma hebraicum Thalassoma lunare Hemigymnus melapterus Scarus sordidus Neoglyphidodon melas
Spondylus varius Pinctada margaritifera Sepia latimanus Panulirus versicolor
3,5m 90m Acropora palifera Favia favus Porites solida Oulophylla crispa Lobophylla hemprichii Platygyra daedalea
Pomacentrus sulfureus Thalassoma lunare Acanthurus nigricauda Calotomus spinidens Scarus rubroviolaceus Gomphosus caeruleus Cheilio inermis Scarus sordidus
Phyllospongia lamellosa Halichlona fascigera Eretmochelys imbricata
19,8m 150m Acropora palifera Lobophylla hemprichii Platygyra daedalea Platygyra ruykinensis Favites pentagona Platygyra lamellina Acropora digitifera Heteractis magnifica
Pomacentrus sulfureus Neoglyphidodon melas Amphiprion ocellaris Halichoeres hortulanus Stegastes nigricans Scarus viridificatus Amphirion latifasciatus
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STATION 2, Profil 2, date : 20 septembre, GPS : S13°29'038’’ – E048°14'051’’ Horizon Distance par rapport
à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés et autres
1,7m 40m Porites solida Porites cylindrica Acropora palifera
Neoglyphidodon melas
4m 110m Acropora Formosa Porites solida Favia favus Fungia moluccensis Fungia fungites Lobophylla corymbosa Pectinia lactuca Lobophylla hemprichii Favia mathaei Favia stelligera Favites flexuosa Favites pentagona Platygyra daedalea Latygyra lamellina Goniastrea pectinata Platygyra sinensis Leptoria phrygia Oulophylla crispa Montastrea annuligera Diploastrea heliopora Echinopora pacificus Seriatopora hystrix Acropora palifera Acropoar hyacinthus Acropora digitifera Acropora humilis Acropoar divaricata Acropora robusta Acropora grandis Heteractis magnifica Acropora cerealis Acropoar nasuta Porites nigrescens Alveopora sp. Psammocora contigua
Chromis viridis Plectorhinchus gaterinus Acanthurus nigricauda Ctenochaetus strigosus Acanthurus thompsoni Chromis ternatensis Chromis leucura Chromis dimidiata Chromis verater Chrysiptera biocellata Neoglyphidodon melas Amphiprion akallopisos Amphiprion ocellaris Amblyglyphidodon leucogaster Thalassoma amblycephalum Thalassoma lunare Thalassoma hardwicke Thalassoma genivittatum Thalassoma purpureum Labricthys unilineatus Labroides bicolor Labroides dimidiatus Cetoscarus bicolor Scarus rubroviolaceus Scarus sordidus Scarus niger Scarus globiceps Calotomus spinidens Leptoscarus vaigiensis Scarus viridificatus Scarus scaber Scarus ferruginus
Tridacna maxima Acanthaster planci Lambis lambis Cypraea tigris Cassis cornuta Oliva opiscopalis Sepia pharaonis Lolico duvaucelli Octopus macropus Echinotrix diadema Echinometra mathaei Panulirus longipes Holothuria nobilis Holothuria edulis Holothuria scabra Stichopus chloronutus
25m 180m Sable avec blocs de Porites Sable STATION 2, Profil 3, date : 20 Septembre, GPS : S13°29'038’’ – E048°14'051’’ Horizon Distance par rapport
à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés et autres
1,7m 20m Porites solida
Acropora formosa Atrina vexillum
Tridacna maxima 2,6m 60m Platygyra daedalea
Porites solida Porites cylindrica Heteractis magnifica Favia favus Favites speciosa
Zanclus cornutus Ctenochaetus striatus Acanthurus nigricauda Pomacentrus sulfureus Labroides dimidiatus Aulostomus chinensis Parupeneus barberinus Opistognathus maxilosus Siganus argenteus Calotomus spinidens Scarus ghobban Chromis viridis
Saccostrea cucullata Panulirus longipes Panulirus versicolor
23m 150m Subergorgia sp. Plectorhinchus orientalis
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STATION 3, Profil 1, date: 23 septembre, GPS: S13°29’008’’ – E048°14’017’’ Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés et
autres 1,8m 40m Acropora palifera
Porites solida Porites nigrescens Favia favus Favia pallida
Pomacentrus sulfureus Pomacentrus agassizi Scarus ferruginus Scarus sordidus Thalassoma lunare Chromis viridis Abudefduf vaigiensis Amphiprion ocellaris
Diadema setosum Tridacna squarrosa
5,8m 70m Favia favus Acropora palifera Porites solida Porites cylindrica Porites solida
Scarus ghobban Plectorhninchus orientalis Dactylopetna orientalis Arothron meleagris Pomacentrus sulfureus Chromis viridis Chromis ternatensis Zanclus cornutus
Panulirus penicillatus Panulirus penicillatus Panulirus versicolor
25m 100m Sable sable STATION 3, Profile 2, date : 23 Septembre, GPS : S13°29'008’’ – E048°14'017’’ Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés et
autres 1,2m 50m Acropora palifera
Seriatopora hystrix Acropoar formosa Porites solida Porites cylindrica Platygura daedalea Favia favus Fungia fungites
Pomacentrus sulfureus Thalassoma lunare Thalassoma hebraicum Carangoides plagiotremus Parupreneus barberinus Scarus bicolor Ablabys taeniatus Ctenochaetus striatus
Choriaster granulatus
3,9m 80m Pocilllopora damicornis Porites solida Heteractis magnifica Acropoar Formosa Favia favus Favites sp. Platgyra lamellina Acropora tenuis Lobophylla corymbosa Seriatopora hystrix Sarcophyton sp. Acropoar hyacinthus
Chaetodon auriga Plectorhinchus orientalis Scarus ferrugineus Labroides dimidiatus Acanthurus nigrofuscus Ctenochaetus striatus
Actinopyga echinites Bohadchia vitiensis Holothuria atra
23m 150m Sable Sable
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STATION 3, Profil 3, date : 23 septembre, GPS : S13°28'542’’ – E048°14'152’’ Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro_invertébrés et
autres 2,6m 20m Acropora formosa
Porites solida Favia favus Acropora divaricata Acropora humilis Porites nigrescens Hydnophora microconos Montastrea annuligera Cyphastrea serailia Acropora digitifera Lobophylla hemprichii Palythoa sp. Favites pentagona
Neoglyphidodon melas Hemigymnus fasciatus Scarus scaber Calotomus spinidens Scarus sordidus Siganus argenteus Labroides dimidiatus Labroides bicolor Scarus rubroviolaceus
Holothuria nobilis Octopus sp Holothuria nobilis Acanthaster planci Thelenota anx Bohadschia argus Holothuria leucospilota
5,3m 60m Acropora humilis Acropora hemprichi Porites solida Porites nigrescens Seriatopora hystrix Fungia fungites Favia speciosa Barbatoia amicornum Oulophylla bennetae Acropora digitifera
Scarus sordidus Gomphosus caeruleus Thalassoma lunare Thalassoma hebraicum Siganus argenteus Scarus frenatus Plectorhinchus gaterinus
19,4m 110m Sable Sable Sable STATION 3, Profil 4, date : 23 septembre, GPS : S13°28'542’’ – E048°14'152’’ Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro- invertébrés
2,6m 25m Acropora formosa Acropora humilis Acropora hemprichi Acropora divaricata Acropora haemei Seriatopora hystrix Leptoria phrygia Oulophylla crispa Platygyra lamellina Platygyra daedalea Porites solida Porites nigrescens Porites antennata Acropora granulosa Heteractis magnifica Acropora hyacinthus
Thalassoma hardwicke Hemihymnus melapterus Neoglyphidodon melas Pomacentrus sulfureus Dascyllus aruanus Scarus frenatus Cetoscarus bicolor Abudefduf vaigiensis Chaetodon trifasciatus Chromis leucura
Eretmochelys imbricata Holothuria scabra Holothuria edulis Octopus sp. Synapta maculata
4,9m 45m Favia favus Favia stelligera Platygyra lamellina Acropora palifera Acropora hemprichii Oulophylla bennetae Porites solida Heteractis magnifica
Parupeneus barberinus Thalassoma hardwicke Amphiprion ocellaris Chromis leucura Chromis viridis Scarus ferrugineus Abudefduf vaigiensis Abudefduf sparoides Scolopsis bimaculatus
Holothuria edulis
20m 115m Sable et EPAVE de LAND ROVER
Epinephelus tauvina Epinephelus lanceolatus
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STATION 4, Profil 1 date : 21 septembre, GPS : S13°29'083’’ – E048°14'079’’ Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés
2m 20m Acropora palifera Heteractis magnifica Platygyra daedalea Acropora formosa Porites cylindrica Porites solida Acropora hyacinthus Favites pentagona Platygyra lamellina Echinopora pacificus Acropora robusta Pocillopora verrucosa Favites pentagona
Pomacentrus sulfureus Cheilinus oxucephalus Ctenochaetus striatus Siganus rivulatus Abudefduf vaigiensis Acanthurus dussumieri Abudefduf sparoides Scarus sordidus Scarus ghobban Chromis viridis
Tridacna gigas Holothuria edulis Holothuria fuscomaculata Stichopus chloronutus Linckia laevigata Lepidochelys olicavea
2m 70m Acropora palifera Favites pentagona Platygyra lamellina Platygyra ruykinensis Platygyra sinensis Leptoria phrygia Oulophylla crispa Montastrea anniligera Echinophylla sp. Porites solida Acropora hyacinthus Acropora humilis Acropora digitifera Acropora cerealis Acropora echinata Acropora nasuta Acropora Formosa Heteractis magnifica
Pomacentrus sulfureus Scarus niger Ctenochaetus striatus Chromis viridis Amphiprion chrysogaster Thalassoma lunare Thalassoma hardwicke Scarus scaber Pomacentrus agassizi Stegastes fasciolatus
19m 130m Acropora palifera Platygyra pinni Platygyra lamellina Oulophylla crispa Favites pentagona Acropora robusta Acropora formosa Porites solida Heteractis magnifica
Amphiprion ocellaris Chaetodon collare Pomacentrus sulfureus Scarus scaber Pomacentrus caeruleus Thalassoma hardwicke Acanthurus nigricauda
Sepioteuthis lessonianus Octopus macropus Atrina vexillum
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STATION 4, Profil 2, date: 21 septembre 2004 Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés
2m 50m Acropora robusta Heteractis magnifica Platygyra lamellina Favites pentagona Acropora formosa Porites cylindrica Porites solida Favia favus Favia pallida
Acanthurus nigricauda Pomacentrus sulfureus Scarus sordidus Cetoscarus bicolor Thalassoma lunare Thalassoma hardwicke Sargocentron seychellense
Octopus sp. Holothuria scabra Holothuria nobilis Holothuria edulis Holothuria fuscopunctata
2m 90m Acropora palifera Porites solida Platygyra daedalea Acropora hyacinthus Acropora valida Acropora edulis Acropora Formosa Porites cylindrica Acropora humilis Heteractis magnifica
Chromis viridis Pomacentrus sulfureus Thalassoma hardwicke Abudefduf vaigiensis Plectorhinchus gaterinus Scarus prasiognathus Scarus niger Scarus globiceps Calotomus spinidens Leptoscarus vaigiensis Scarus caudofasciatus Scarus ferruginus Pomacentrus caeruleus
Holothuria scabra Astropecten monacanthus Choriaster granulosus Panulirus versicolor Panulirus longipes
10,7m 140m Acropora palifera Platygyra daedalea Heteractis magnifica Acropora formosa Acropora divaricata Acropora digitifera
Pomacentrus sulfureus Cheilinus trilobatus Scarus sordidus Scarus scaber Scarus ferrugineus Cetoscarus bicolor
Cypraea tigris Cypraea rufa
STATION 4- Profil 3, date: 21 septembre 2004 Horizon Distance par
rapport à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés
2m 50m Acropora palifera Platygyra daedalea Platygyra lamellina Porites solida
Pomacentrus sulfureus Thalassoma lunare Thalassoma hardwicke Pomacentrus agassizi Scarus scaber Myripristis murdjan
Synapta maculata Chelonia mydas
2,4m 70m Acropora palifera Acropora hyacinthus Heteractis magnifica Porites cylindrica Platygyra lamellina Platygyra daedalea Porites solida Echinopora pacificus Lobophylla corymbosa
Pomacentrus sulfureus Pomacentrus agassizi Myripristis adusta Thalassoma lunare Ctenochaetus striatus Scarus sordidus
Holothuria scabra Culcita schimedeliana Protoreaster lincki Linckia laevigata Lambis lambis
4,7m 170m Acropora palifera Acropora humilis Platygyra daedalea Porites solida Echinopora pacificus Echinopora gemmacea Platygyra lamellina
Chromis viridis Pomacentrus sulfureus Scarus scaber Scarus sordidus Cetoscarus bicolor Plectorhinchus gaterinus Chaetodon trifascialis Scarus scaber Thalassoma lutescens
Acanthaster planci
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STATION 4, Profil 4, date: 21 septembre 2004 Horizon Distance par rapport
à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés
2m 50m Heteractis magnifica
Lobophylla corymbosa Sarcophyton sp. Acropora formosa Porites solida Acropora palifera
Cetoscarus bicolor Pomacentrus sulfureus Chromis viridis Thalassoma lunare Chaetodon trifasciatus Zanclus cornutus
3,8m 80m Acropora palifera Lobophylla corymbosa Acropora digitifera Acropora nasuta Acropora formosa Acropora hyacinthus Pocillopra verrucosa Acropora hemprichi
Cetoscarus bicolour Thalassoma lunare Pomacentrus sulfureus Plectorhinchus gaterinus Platax orbicularis Coris aygula Chaetodon trifasciatus Chromis leucura Chromis viridis
Tridacna gigas Tridacna maxima Acanthaster planci Eretmochelys imbricat
15m 130m Porites solida Acropora palifera Subergorgia sp. Porites nigrescens
Scarus ferrugineus Ctenochaetus striatus Acanthurus triostegus Abudefduf sparoides Abudefduf vaigiensis Lutjanus argentimaculatus Chaetodon nigropunctatus
Macrophiothrix longipeda
STATION 5- Profil 1, date : 22 septembre, GPS : S13°28'093’’ - E048°14'162’’ Horizon Distance par rapport
à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés
2,5m 50m Acropora formosa Platygyra daedalea Porites nigrescens Porites solida Heteractis magnifica Alveopora sp. Psammocora contigua Trachyphylla geoffroy Favite pentagona Favia stelligera Diploastrea heliopora Acropora hyacinthus Sarcophyton sp.
Thalassoma lunare Thalassoma hebraicum Thalassoma hardwicke Cheilinus chloroutus Lethrinus harak Dascyllus aruanus Amphiprion ocellaris Siganus argenteus Scarus scaber Coris aygula Gomphosus caeruleus
Octopus sp. Ophiocoma scolependrina
4m 120m Seriatopora hystrix Acropora formosa Acropora humilis Heteractis magnifica Fungia fungites Porites cylindrica Porites solida Echinopora pacificus Diploastrea heliopora Acropora palifera Acropora latistella
Dascyllus aruanus Pomacentrus sulfureus Neoglyphididon melas Chaetodon trifasciatus Scarus russelli
6m 210m Platygyra daedalea Platygyra lamellina Platygyra sinensis Leptoria phrygia Oulophylla crispa Acropora formosa Acropora palifera Seriatopora hystrix Acropora hyacinthus Symphilla radians Favites pentagona Porites solida Acropora digitifera Acropora divaricata
Zanclus cornutus Plectorhnichus flavomaculatus Chaetodon trifascialis Poamcentrus sulfureus Neoglyphidodon melas Scarus scaber Scarus viridificatus Abudefduf vaigiensis Sphyraena barracuda
Eretmochelys imbricta Tridacna maxima Diadema setosum Holothuria scabra Holothuria nobilis Holothuria fuscogilva Actinopyga miliaris Actinopyga mauritianaActinopyga echinanta Thelenota anax Holothuria atra Holothuria edulis Bohasdchia argus Thelenota ananas
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STATION 5- Profil 2, date: 22 septembre Horizon Distance par rapport
à la côte Cnidaires Poissons Macro-invertébrés
3m 50m Seriatopora histrix Symphilia agaricia Porites antennata Acropora formosa Porites cylindrica Acropora hyacinthus Favia stelligera Pocillopoa damicornis Fungia fungites Acropora digitifera Acropora millepora
Chaetodon trifasciatus Dascyllus aruanus Neoglyphidododn melas Thalassoma hebraicum Scarus scaber Pomacentrus sulfureus Zanclus cornutus Acanthurus nigricauda Scarus ghobban
Eretmochelys imbricata Thelenota anax Holothuria edulis
4m 150m Sarcophyton sp. Heteractis magnifica Acropora formosa Porites cylindrica Porites solida Acropora palifera Pocillopora verrucosa
Siganus argenteus Pomacentrus sulfureus Dascyllus aruanus Amphiprion latifasciatus Chromis viridis
Octopus sp. Holothuria edulis Stephanometra indica
6m 220m Acropora palifera Porites solida Seriatopora hystrix Platygyra lamellina Montipora sp. Favites pentagona Acropora hyacinthus
Cetoscarus bicolour Amphiprion latifasciatus Pomacentrus sulfureus Chromis viridis Abudefduf vaigiensis Plectorhinchus picus Sufflamen chrysopterus Thalassoma lunare Hologymnus doliatus
Eretmochelys imbricata Tridacna squamosa
STATION 5, Profil 3, date: 22 septembre Horizon Distance par rapport
à la côte cnidaires Poissons Macro-invertébrés
4m 50m Acropora palifera Acropora hyacinthus Seriatopora hystrix Heteractis magnifica Acropoar humilis Acropoar divaricata Acropora digitifera Acropora tenuis Porites cylindrica Porites solida Fungia fungites Favites flexuosa Goniastrea australiensis Montipora monticulosa Acropora formosa
Sufflamen chrysoptera Amphiprion ocellaris Thalassoma lunare Scarus scaber Chromis viridis Plectorhninchus gaterinus Cetoscarus bicolor
Tridacna maxima Eretmochelys imbricata Panulirus versicolor Panulirus longipes
4,5m 70m Acropora palifera Porites solida Heteractis magnifica Favia stelligera Acropoar divaricata Acropora formosa Seriatopora hystrix Acropora hyacinthus Favites pentagona Lobophylla hemprichi Platygyra daedalea Platygyra lamellina
Pomacentrus sulfuerus Scarus scaber Dascyllus aruanus Thalassoma lunare Thalassoma hardwicke Hemigymnus fasciatus Gomphosus caeruleus Thalassoma lutescens Scarus ghobban Hologymnus doliatus Stegastes limbatus
6m 80m Sable
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Annexe D : Liste floristique de Nosy Tanikely (2000) CORTEGE FLORISTIQUE DE NOSY TANIKELY
Familles et Espèces Port Nom vernaculaire Répartition Biogéographie
ANNONACEAE - Annona reticulata L. Arbuste Saompy Introd.
ACANTHACEAE - Hypoestes sp. herbe Trop.
ASCLEPIADACEAE - Leptadenia madagascariensis Liane Vahironto End. - Secamone cf dolichorhachys K.Schum Liane Trop. - Secamone pachystigma Jum.& Perr. Liane Trop.
AMARANTHACEAE - Achyranthes aspera Herbacé Vontompôsa Trop. - Amaranthus tristi L. Herbacé Trop.
ASTERACEAE - Vernonia cinerea Less (Humbert) Herbacé Trop.
ARACEAE - Colocasia sp Herbacé
ANACARDIACEAE - Sorindeia madagascariensis Thouars Arbre Sorindrigny End. - Mangifera indica Arbre Manga As. Trop. - Poupartia Arbre Sakoa Introd.
BOMBACACEAE - Ceiba pentandra Gaertn. Arbre Pamba Introd.
BORAGINACEAE - Cordia subcordata Lam. Arbre Antafabory
NYCTAGINACEAE - Boerhaavia diffusa L. Herbe Trop.
CAPPARIDACEAE - Crataeva sp Arbuste
MELASTOMATACEAE - Memecylon cf clavistaminum Arbuste End.
CARICACEAE - Carica papaya Arbustif Mapaza Introd.
COMBRETACEAE - Terminalia catappa Linn. Arbre Antafa Introd. - Combretum coccineum (Sonn.) Lam. Liane Tamenaky Trop.
CONVOLVULACEAE - Ipomoea obscura (L.) Ker.Gawl. Liane Trop. - Ipomoea pes-caprae Roth. Liane Lalanda Trop.
DICHAPETALACEAE Roem. Sch. - Dichapetalum thouarsianum Liane Vahipeky End.
DIOSCOREACEAE - Dioscorea violacea Liane Haragnara Trop. - Dioscorea antaly Jum. Et H. Perr. Liane Ovy End. - Dioscorea sambiranensis R. Knuth Liane Majôla End.
HERNANDIACEAE
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Familles et Espèces Port Nom vernaculaire Répartition - Hernandia peltata Arbre Antafandriaka Trop.
CRASSULACEAE - Kalanchoe sp Herbacé Sodifafana Trop.
EUPHORBIACEAE - Ricinus communis Linn. Arbustive Kinana Trop. - Tragia furialis Liane Ampisihy Trop. - Manihot altissima Arbustive Mahogo Introd. - Jatropha curcas Arbuste Valavelona Trop. - Phyllanthus sp Herbacé Ambanivoa Trop. - Chamaeces hirta L. Herbe Kinononono Trop.
FLACOURTIACEAE - Calantica cerasifolia Tul. Arbre Janganito End. - Flacourtia ramontchii l'Herit. Arbrisseau Jingôma Trop. - Bivinia jalberti Tul. Arbre End.
FABACEAE - Leucaena leucocephala Lam. DC. Arbre Lakasia Trop. (Introd.) - Erythrina madagascariensis Arbre Tsatsaka End. - Cesalpinia bonduc Roxb Lianescent Katry Trop. - Derris trifoliata Lowis Liane Vahimpagnamo End. - Tamarindus indica Arbre Madiro Trop. - Indigofera tinctoria Arbrisseau Trop. - Entada gigas Liane Vahibe Trop. - Albizia lebbeck Arbre Bonara Trop. - Albizia gummifera Arbre Sambalahy End. - Liane rampante Liane - Abrus precatorius Linn. Liane Masonamboagara Trop. - Dendrolobium umbellatum (L.) Benth Arbuste Trop.
GRAMINAE = POACEAE Trop. - Oplismenus burmanii Beauv Herbe Trop. - Sporobulus virginicus L. (Kunth) Herbe Famahotralaka Trop. - Imperata cyclindrica Beauv. Herbe Magneviky Trop. - Neyraudia arundinacea Herbe Fantakana Trop. - Hyparrhenia rufa Herbe Trop. - Cynodon dactylon Herbe Trop. - Olyra latifolia Herbe Trop. - Saccharum officinale Arbustive Fary Introd. - Panicum maximum Jacq. Herbe Trop.
MORACEAE - Pachytrophe obovata Bur. Arbre Tsipaty End. - Ficus grevei Baill. Arbre Mandresy - Amota End. - Ficus sp. Arbre - Ficus pachyclada Bak. Arbre End. - Artocarpus integrifolia L. Arbre Finesy Introd. (Indes) - Ficus polyphlebia Bak. Arbuste End.
MYRTACEAE - Psidium guayava Berg. Arbuste Gavo Introd.
MUSACEAE
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Familles et Espèces Port Nom vernaculaire Répartition - Musa paradisiaca L. Herbacé Katakata Introd.
MALVACEAE - Hibiscus tiliaceus L. Arbre Alampondriaka Trop.
MENISPERMACEAE - Rhaptonema sp. Liane Trop. - Triclisia sp. Liane Trop.
OCHNACEAE - Diporidium greveanum Tiegh Arbuste Môramena End.
PALMAE = ARECACEAE - Phoenix reclinata Jacq. Arbustif Daro Trop. - Dypsis nossibeensis Becc. Arborescent Kindro End. - Cocos nucifera L. Arborescent Vanio Introd. - Hyphaene shatan Bojer Arbustif Satra End.
POLYPODIACEAE - Nephrolepis undulata Herbe Trop. - Phymatodes scolopendra Herbe Trop. - Lygodium kerstenii Liane Famahotrankanga Trop.
RUBIACEAE - Guettarda speciosa Arbuste Trop. - Tarenna cf. thouarsiana (Drake) Homolle Arbuste End. - Canthium sp. Arbuste - Canthium medium Arbuste End. - Morinda citrifolia Linnaeus Arbuste Vavandridriaka Trop. - Psychotria sambiranensis Arbuste End.
ORCHIDACEAE - Angraecum sp. Herbe
CLUSIACEAE - Calophyllum inophyllum L. Arbuste Foraha Trop.
SAPINDACEAE - Allophyllus cobbe Arbuste End. - Cardiospermum halicacabum L. Liane Trop. - Paullinia pinnata L. Liane Trop.
TILIACEAE - Grewia sp. Arbre - Grewia lavanalensis H. Bn Arbuste End.
URTICACEAE - Obetia radula (Bak.) Ind.Kew Arbuste Mia Af. Trop.
VERBENACEAE - Premna corymbosa Rottl. Arbuste Hareza - Baro End.
VITACEAE - Cissus microdonta (Bak.) Y Liane Trop. - Cissus quadrangularis L. Liane Trop. (Introd.)
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Familles et Espèces Port Nom vernaculaire Répartition RUTACEAE - Citrus aurantium L. et H. Perr. Arbuste Voangimafaitra Introd. N.B : Trop : espèce tropicale Introd : espèce introduite End : espèce endémique - 38 Familles : 35 familles DICOTYLEDONES - 81 genres 2 familles de MONOCOTYLEDONES - 89 espèces 1 FAMILLE DE FOUGERES
Sources : Etudes phyto-éco-biologiques de Nosy Tanikely en vue d’un programme de dératisation et de développement des activités éco-touristiques, EMC, PEII. 2000
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ANNEXE 5 Analyse des options -
Gestion des déchets hospitaliers
1
ANNEXE 5 – Analyse des options – Gestion des déchets hospitaliers 1.0 La gestion des déchets médicaux L’établissement d’une gestion appropriée des déchets médicaux permet d’assurer l’hygiène du milieu hospitalier, la sécurité des agents de la santé et des communautés environnantes. Afin de s’assurer de minimiser les risques de propagation des maladies et infections associés à la génération des déchets médicaux, des procédures pour la gestion de ce type de déchet abordant les sujets suivants doivent être élaborées et mises en place : 1. l’identification et la ségrégation des différents déchets lors de leur génération; 2. la mise en place des mesures de diminution, de recyclage et de réutilisation de
certains déchets; 3. la manutention et l’entreposage sécuritaire dans des conteneurs appropriés et; 4. le traitement et la disposition finale des déchets dangereux collectés. Il est important de noter que le présent rapport vise à recommander un mode de gestion adéquat adapté aux besoins du pôle de croissance et non à l’ensemble du pays. Considérant que les activités médicales sont majoritairement concentrées à un seul endroit dans le pôle de croissance soit l’hôpital de Hell-Ville, il est recommandé pour des raisons pratiques, que les opérations de traitement des déchets médicaux soient effectuées sur le site même ou à proximité du lieu de génération. Par conséquent, les aspects relatifs au transport des déchets vers un lieu central de traitement ne sont pas abordés dans le présent chapitre. Une des clés du succès d’une bonne gestion des déchets biomédicaux réside en l’établissement de mesures adaptées au contexte local. Le présent chapitre identifie de façon générale les points devant être abordés lors de l’élaboration des procédures de gestion des déchets biomédicaux à implanter. Il est important de noter que ces procédures devront être en accord avec les lois, accords et politiques du pays. 1.1 Ségrégation des déchets Une grande partie des déchets générés par les établissements médicaux sont considérés comme des déchets généraux ayant un niveau de risque pour la santé et l’environnement comparable aux déchets domestiques. Les établissements médicaux génèrent toutefois d’autres types de déchets devant être considérés comme dangereux et devant être gérés et disposés de façon sécuritaire et ce, dépendant de la nature même de ces déchets. Une gestion adéquate des déchets médicaux dangereux doit être basée sur le principe de ségrégation des déchets médicaux dangereux. Le tableau 1 qui suit présente la classification des déchets proposée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). À chacun des types de déchets du tableau sera associé un mode de disposition adapté à la nature même du type de déchet et au danger pour la santé et l’environnement qu’il représente. Le mode de disposition qui sera proposé sera choisi en considérant les aspects environnementaux, sanitaires, opérationnels et économiques. (Voir section 1.4)
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Tableau 1 : Classement des déchets médicaux dangereux selon l’OMS Type de déchets Description et exemples Déchets contaminés (infectueux)
Déchets susceptibles de contenir des agents pathogènes : cultures de laboratoire, prélèvement de tissus, matériels ou équipements ayant été en contact avec des patients contagieux, excrétions.
Déchets pathogènes Tissus ou fluides humains, déchets anatomiques humains, sang et autres fluides humains, fœtus.
Objets piquants coupants
Aiguilles, matériel de perfusion, scalpels, couteaux, lames, verre brisé
Déchets génotoxiques (1)
Déchets renfermant des substances susceptibles de causer des dommages à l’ADN. Ex : médicaments cytostatiques (souvent utilisés pour le traitement de cancers).
Déchets chimiques Déchets contenant des substances chimiques. Ex : réactifs de laboratoire, révélateurs photographiques, désinfectants périmés ou inutiles, solvants.
Déchets à forte teneur en métaux lourds
Piles, thermomètres cassés, tensiomètres, …
Récipients ayant contenu des corps sous pression
Cylindres de gaz, cartouches de gaz, aérosols.
Déchets radioactifs (1)
Déchets contenant des substances radioactives (souvent associés à des actes de radiothérapies ou de recherche en laboratoire).
(1) Déchets générés seulement dans des établissements de santé offrant des traitements avancés
Avant même d’élaborer les procédures de gestion des déchets médicaux, il est primordial d’identifier tous les déchets potentiellement générés par l’institution médicale et de les classer dans les catégories stipulées au tableau précédent. Le lieu de génération de chacun de ces déchets devra aussi être spécifié afin de permettre de mettre en place des mesures de manipulation et de ségrégation adéquates dès que le déchet est généré. 1.2 Mise en place de mesures de diminution, de recyclage et de réutilisation
de certains déchets Une réduction significative de la quantité de déchets médicaux dangereux générée par les établissements médicaux peut normalement être obtenue par la mise en place de certaines politiques et pratiques, telles que les suivantes :
• Des mesures de réduction à la source (sélection des méthodes et des équipements qui génèrent le moins possible de déchets);
• L’utilisation de produits recyclables; • Une bonne gestion et de bonnes pratiques de contrôle s’appliquant
particulièrement aux produits chimiques et pharmaceutiques; • De bonnes pratiques de ségrégation des déchets évitant le mélange des
déchets non dangereux avec les déchets dangereux. La recherche de mesures de réduction des déchets dangereux doit être effectuée dès l’identification de tous les déchets dangereux générés sur le site de l’hôpital de Hell-Ville. Cette étape est essentielle car elle permet de limiter la quantité de déchets devant être considérée pour les étapes suivantes. Des exemples concrets de pratiques et politiques pouvant être mis en place dans les établissements de
3
santé sont donnés dans le guide de l’OMS sur la gestion des déchets médicaux disponible sur l’internet1. 1.3 Manutention et entreposage sécuritaire dans des récipients appropriés Bien entendu, aucun des déchets considérés dangereux ne devra être manipulé sans prendre les précautions nécessaires relatives à la nature même du déchet. Afin de faciliter la gestion interne des déchets médicaux dangereux de l’hôpital Philibert Tsiranana, il est nécessaire de mettre en place un système qui permettra à tous ses employés de facilement reconnaître le type de déchet à gérer. L’OMS indique dans son guide sur la gestion des déchets médicaux que la façon la plus appropriée d’identifier les catégories de déchets est en utilisant des codes de couleur. Le tableau qui suit présente les codes de couleur et le type de contenants recommandés par l’OMS pour différents types de déchets médicaux dangereux.
Tableau 2 : Code de couleur recommandé pour la gestion des déchets médicaux Type de déchets Couleur du contenant et des
marqueurs Type de contenant
Déchets hautement contaminés (infectueux)
Jaune avec mention « très infectueux »
Sac de plastic résistant et étanche ou récipient allant à
l’autoclave Autres déchets contaminés (infectueux), pathogènes et
anatomiques Jaune Sac de plastic résistant et
étanche ou récipient
Objets piquants coupants Jaune avec mention « objets piquants coupants » Récipient anti-perforation
Déchets chimiques et pharmaceutiques Brun Sac de plastic ou récipient
Déchets radioactifs (1) --- Boîte en plomb identifiée avec le symbole radioactif
Déchets médicaux généraux (non dangereux) Noir Sac de plastic
(1) Déchets générés seulement dans des établissements de santé offrant des traitements avancés
Il est recommandé que l’hôpital de l’hôpital de Hell-Ville utilise cette façon de faire pour séparer ses déchets médicaux générés. Ci-bas sont énoncées d’autres pratiques énoncées dans le guide de l’OMS pour la gestion des déchets médicaux. Il est recommandé que les pratiques actuelles à l’hôpital soient évaluées et, au besoin, réajustées afin de respecter les pratiques de l’OMS. • Les déchets médicaux généraux (non dangereux) devraient être gérés comme
des déchets domestiques et envoyés à la décharge. • Les objets piquants coupants devraient être tous collectés au même endroit,
sans considération sur leur niveau de contamination, dans un récipient anti-perforation (habituellement en métal ou en plastic haute densité) avec couvercle. Ce récipient devrait être rigide et étanche de façon à retenir tout liquide résiduel. Il devrait aussi être difficile à ouvrir et à briser. De façon à décourager la réutilisation d’aiguilles et de seringues, ces dernières devraient être rendues inutilisables avant de les mettre dans le récipient. À défaut de pouvoir se payer
1 A. Prüss, E. Giroult et P. Rushbrook: Safe management of wastes from healthcare activities, http://www.who.int/water_sanitation_health/medicalwaste/wastemanag/en/, Organisation Mondiale de la Santé, Genève, 1999
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ou d’avoir accès à un récipient en métal ou en plastique, une boîte en carton dense est recommandée.
• Le ou les sacs et récipients contenant des déchets contaminés infectieux devraient afficher le symbole international pour les substances infectieuses.
• Tout récipient contenant des déchets chimiques doit être clairement identifié par une étiquette affichant le nom de la substance et ses propriétés. Jamais un déchet chimique ne doit être mélangé avec un autre déchet chimique de différent type.
• Les déchets à forte teneur en métaux lourds doivent être ramassés séparément. • Les récipients d’aérosol peuvent être ramassés avec les déchets généraux
domestiques lorsqu’ils sont complètement vides. • Tout sac doit être fermé ou scellé lorsqu’il est rempli au maximum au trois quart. • Un lieu spécifique doit être assigné pour l’entreposage des déchets dangereux à
chaque établissement de santé. • Les sacs et récipients de différentes couleurs doivent être entreposés à des
endroits différents spécialement identifiés. • À moins d’aménager une salle réfrigérée, le temps d’entreposage des déchets ne
doit pas excéder 24 heures. • Tout lieu d’entreposage doit avoir les caractéristiques suivantes :
• Être muni d’un plancher étanche avec bon drainage et facile à nettoyer et désinfecter;
• Avoir accès à l’eau potable pour le nettoyage; • Être fermé et muni d’un système de protection (ex : serrure) pour limiter son
accès; • Être protégé du soleil et des conditions climatiques; • Être inaccessible aux animaux, insectes et oiseaux; • Être muni d’un système d’éclairage efficace et au moins d’une ventilation
passive; • Être situé près du lieu où sont entreposés les équipement de nettoyage, les
équipements de protection et les sacs et récipients vides pour les déchets. D’autres mesures pertinentes à la gestion des déchets médicaux sont données à la section 7 du guide de l’OMS dont la référence apparaît en bas de la page précédente. Puisque les coûts pour un traitement sécuritaire des déchets médicaux dangereux sont typiquement plus de 10 fois plus élevés que les déchets généraux (non dangereux), ces derniers ne doivent pas être mélangés avec les déchets dangereux. Ils doivent plutôt être ramassés dans des sacs noirs et envoyés à la décharge comme les déchets domestiques. 1.4 Traitement et disposition finale des déchets dangereux collectés Généralités Il existe plusieurs modes de traitement et de disposition des déchets médicaux dangereux. Le choix du ou des modes à retenir doit être fait en fonction de différents facteurs tels le contexte local, l’efficacité du processus, les considérations sanitaires et environnementales et les ressources financières disponibles. Le tableau 3 présente les options les plus couramment utilisées pour le traitement et la disposition finale des déchets.
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Tableau 3 : Présentation des modes de traitement et de disposition des déchets médicaux dangereux Modes Description générale Incinérateur pyrolytique
L’incinérateur pyrolytique comprend une chambre où les déchets sont décomposés thermiquement (800-900°C) en insuffisance d’oxygène. Cet incinération produit des cendres et des gaz qui sont dirigés vers une deuxième chambre tenue à plus haute température (900-1200°C) et en excès d’air. Ce type d’incinérateur, tout comme le four rotatif, requière l’ajout de comburant fossile et peut être équipé d’un système de récupération de chaleur et de nettoyage des gaz.
Four rotatif
Le procédé d’incinération des déchets du four rotatif ressemble à celui de l’incinérateur pyrolytique. Toutefois la première chambre est rotative et inclinée. Les déchets sont insérés par le dessus et les cendres sont évacuées par le bas. Ce type d.incinérateur est surtout utilisé pour sa capacité de fonctionnement en mode continu.
Incinérateur à chambre unique
Cet incinérateur fonctionnant en mode batch est équipé d’une seule chambre d’incinération. L’alimentation et le retrait des cendres se fait manuellement. Il existe plusieurs variantes de conception pour ce type d’incinérateur. La figure 1 présente les types les plus courants d’incinérateur à chambre unique.
Incinérateur tonneau
Ce type d’incinérateur est la forme la simple d’incinération des déchets médicaux. L’incinérateur tonneau est fabriqué à partir d’un fut de 210 litre ouvert aux deux extrémités et déposé sur une grille surélevée à l’aide de brique de construction. Cet incinérateur utilise le bois et l’essence comme source de chaleur pour brûler un sac de déchet à la fois (voir figure 2).
Désinfection chimique
La désinfection chimique est faite en ajoutant des produits chimiques neutralisant pour tuer ou inactiver les pathogènes des déchets. Ce procédé est utilisé principalement pour traiter les liquides tels le sang et l’urine mais aussi désinfecter certains déchets solides comme les objets coupants piquants. Dans un tel cas, un déchiqueteur ou broyeur est normalement requis. Le choix de la solution désinfectante doit être effectuée en fonction du danger associé au déchet.
Autoclavage L’autoclavage implique le chauffage des déchets avec de la vapeur à haute pression dans un espace confiné. En respectant des conditions d’opération fixées (température, pression et temps), la plupart des microorganismes sont inactivés. Le broyage ou le déchiquetage des déchets est souvent requis pour ce type de traitement.
Irradiation micro-onde ou onde radio
Cette technologie implique l’application sur les déchets d’un champ d’énergie électromagnétique qui provoque l’oscillation du liquide contenu dans les déchets qui monte en température rapidement jusqu’à atteindre le point de destruction des composants infectieux des déchets. Ce procédé requiert une étape de préparation de déchets incluant un déchiquetage et une humidification des déchets.
Encapsulation L’encapsulation consiste à mettre les déchets dans un récipient et y ajouter un agent immobilisant et le laisser sécher avant de fermer hermétiquement le récipient et l’envoyer à la décharge municipale. Les récipients normalement utilisés sont des boites en polyéthylène haute densité ou des fûts métalliques. Les agents immobilisants sont de la mousse de plastique, du sable bitumineux, du ciment ou de l’argile.
Enfouissement sécuritaire à l’hôpital
L’enfouissement sécuritaire sur le site du centre hospitalier ne doit être effectué que lorsque cette option est la seule disponible vu les circonstances. Dans ce cas, les principes suivants doivent être au minimum respectés : • L’accès au site d’enfouissement doit être restreint au personnel autorisé; • Une matière à basse perméabilité telle de l’argile doit être déposée au fond du trou pour limiter la contamination des eaux; • Les déchets doivent être recouverts de terre après chaque décharge.
Stabilisation Le procédé de stabilisation consiste généralement à mélanger les déchets solides (principalement des déchets pharmaceutiques préalablement moulues et les cendres d’incinération) avec du ciment, de l’eau et de la chaux et à laisser durcir le tout.
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Figure 1 Incinérateur à chambre unique typique
Source : A. Prüss, E. Giroult et P. Rushbrook: Safe management of wastes from healthcare activities, http://www.who.int/water_sanitation_health/medicalwaste/wastemanag/en/, Organisation Mondiale de la Santé, Genève, 1999
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Figure 2 Incinérateurs de type « tonneau » (drums)
Source : « First, do not harm » Introducing auto-disable syringes and ensuring injection safety in immunization systems of developing countries, World Health Organisation, 2002
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Ce ne sont pas tous les modes de traitement ou de disposition présentés au tableau précédent qui sont aptes à traiter ou disposer de tous les types de déchets générés par les centres médicaux. Le tableau 4, qui est tiré du guide de l’OMS, identifie les types de déchets pouvant être traités ou disposés de façon sécuritaire pour chacun des modes de traitement et de disposition décrits précédemment. Il est à noter que les déchets génotoxiques et radioactifs n’ont pas été inclus à ce tableau puisqu’ils ne sont pas générés par le centre hospitalier du pôle de croissance.
Tableau 4 : Modes de disposition et traitement appropriés aux différents types de déchets médicaux
Mode Déchet contaminé
Déchet pathogène
Objet piquant coupant
Déchet pharmaceutique
Déchet chimique
Incinérateur pyrolytique Oui Oui Oui En petite quantité
(1) Oui
Four rotatif Oui Oui Oui Oui Oui Incinérateur à chambre unique Oui Oui Oui Non Non
Incinérateur tonneau Oui Oui Oui Non Non
Désinfection chimique Oui Non Oui Non Non
Autoclavage Oui Non Oui Non Non Irradiation micro-onde ou onde radio
Oui Non Oui Non Non
Encapsulation Non Non Oui Oui En petite quantité
Enfouissement sécuritaire à l’hôpital
Oui (2) Oui (2) Oui (2) En petite quantité (2)
En petite quantité (2)
Stabilisation Non Non Non Oui Non (1) Seulement si la quantité de déchet pharmaceutique ne forme pas plus de 1% de la quantité
de déchets totale (2) L’enfouissement sécuritaire sur le site de l’hôpital ne doit être considéré que lorsque cette
option est la seule disponible. Le tableau 5 dresse les principaux avantages et inconvénients de chacun des modes de traitement et disposition présentés et ce dans le contexte local du projet. Une attention particulière a été apportée dans ce tableau aux aspects relatifs à la performance des équipements, aux coûts d’acquisition et d’opération ainsi qu’aux aspects environnementaux et sanitaires.
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Tableau 5 : Avantages et inconvénients des modes de disposition et de traitement des déchets médicaux dangereux Modes Avantages Inconvénients
Incinérateur pyrolytique (T > 1000°C)
• Capable de traiter une grande variété de déchets • Très bonne performance en désinfection • Réduit considérablement le volume des déchets à disposer • Peut fonctionner en mode batch ou continu
• Haut coût d’investissement (50K $US et +) et d’opération (pour le carburant)
• Requière du personnel qualifié, de l’électricité et du carburant.
• Émet des gaz hautement toxiques (dioxines, HCl, métaux lourds et toxiques (plomb, cadmium et mercure)).
• L’ajout d’un système de traitement de gaz réduit la pollution mais les gaz émis restent toxiques (contiennent des dioxines et du mercure). Le laveur de gaz requière alimentation en eau et rejette des eaux usées contaminées.
• Adapté à de gros volumes de déchets (200 kg/jour et +) Four rotatif (T > 1000°C)
• Idem que incinérateur pyrolytique mais fonctionne uniquement en mode continu
• Idem que Incinérateur pyrolytique mais les coûts d’investissement et d’opération sont plus élevés.
Incinérateur à chambre unique (env. 800°C)
• Bonne efficacité de désinfection • Faible coût d’investissement (500-5000 US$) et d’opération • Peut être construit facilement sur place avec matériaux
locaux • Nécessite une formation simple du personnel • Adapté à de petits volumes de déchets (100-400 kg/jour) • Fonctionne en mode batch.
• Émet des gaz toxiques (dioxines, HCl), métaux lourds et toxiques (plomb, cadmium et mercure) – incinérateur normalement sans système de traitement de gaz
• Potentiel d’émission de fumée. • Potentiel de blessures lors de la manipulation des cendres
(seringues non complètement détruites) • Ne peut traiter tous les types de déchets convenablement. • Requière une attention constante lors de l’opération.
Incinérateur tonneau (T < 400°C)
• Très faible coût d’investissement (20 US$) et d’opération • Réduit le volume des déchets • Performance acceptable en désinfection • Adapté à de petites quantités de déchets
• Combustion incomplète • Émet des gaz toxiques (dioxines, HCl), métaux lourds et
toxiques (plomb, cadmium et mercure). • Potentiel de non stérilisation complète des déchets • Engendre de la fumée et un danger potentiel de feu • Ne peut traiter tous les types de déchets convenablement. • Potentiel de blessures lors de la manipulation des cendres
(seringues non complètement détruites)
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Tableau 5 : Avantages et inconvénients des modes de disposition et de traitement des déchets médicaux dangereux (SUITE) Modes Avantages Inconvénients
Désinfection chimique
• Désinfection très efficace lorsque bien réalisée • Faible coût d’investissement • Réduit le volume des déchets (procédé de broyage) • Ne requiert aucun carburant et électricité
• Requière du personnel qualifié • Utilisation de matières dangereuses requérant des mesures
de protection • Adapté seulement pour les déchets infectueux et les objets
coupants piquants • Les coûts d’opération peuvent devenir élevés si des
désinfectants dispendieux sont achetés. • Génère des eaux usées contaminées qui nécessitent d’être
traitées.
Autoclavage
• Technologie adaptée à différents volumes de déchets • Émissions atmosphériques moins toxiques qu’avec le
procédé d’incinération • Technologie considérée écologique
• Coût d’investissement élevé mais moins dispendieux que l’incinération à haute température et l’irridiation.
• Requière du personnel qualifié, de l’électricité et de l’eau. • Adapté seulement pour les déchets infectueux et les objets
coupants piquants. • Génère des odeurs. • Génère des eaux usées contaminées qui nécessitent d’être
traitées.
Irradiation micro-onde ou onde radio
• Pas d’émissions atmosphériques. • Très bonne désinfection lorsque bien réalisé • Technologie considérée écologique
• Coût d’investissement très élevé. • Coûts d’opération élevés (beaucoup de maintenance) • Requière du personnel qualifié, de l’électricité et de l’eau. • Adapté seulement pour les déchets infectueux et les objets
coupants piquants • Génère des eaux usées contaminées qui nécessitent d’être
traitées
Encapsulation
• Presque aucun coût d’investissement. • Mode de disposition simple, peu dispendieux, peu
technologique. • Est recommandé pour plusieurs types de déchets dont les
pharmaceutiques. • Ne nécessite pas d’eau, d’électricité, de carburant et de
personnel qualifié
• Aucune réduction du volume des déchets • Aucune désinfection des déchets • Peut représenter un danger pour la communauté si
effectuée incorrectement.
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Tableau 5 : Avantages et inconvénients des modes de disposition et de traitement des déchets médicaux dangereux (SUITE) Modes Avantages Inconvénients
Enfouissement sécuritaire à l’hôpital
• Presque aucun coût d’investissement • Mode de disposition simple, peu dispendieux, peu
technologique • Relativement sécuritaire si l’accès au site est restreint et
l’infiltration naturelle est limitée. • Ne nécessite pas d’eau, d’électricité, de carburant et de
personnel qualifié
• Aucune réduction du volume des déchets • Aucune désinfection des déchets • Peut représenter un danger pour la communauté si
effectuée incorrectement ou en trop grande quantité ou dans des conditions défavorables.
• Méthode à utiliser que pour des sites éloignés et en dernier recours.
Stabilisation
• Coût d’investissement faible (un broyeur et un mélangeur à ciment)
• Mode de disposition simple, peu dispendieux, peu technologique
• Prévient la réutilisation de certains déchets (sur le site hospitalier et à la décharge)
• Aucune désinfection des déchets • Adapté seulement pour les déchets pharmaceutiques. • Peut représenter un danger pour la communauté si
effectuée incorrectement.
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Le guide2 de la Banque Mondiale indique clairement que l’autoclavage, la désinfection chimique et tout autre technologie non destructrice comme l’irradiation micro-onde ou onde radio ne doivent pas être utilisé pour le traitement des déchets médicaux spéciaux tels que les organes, les tissus et les parties humaines. Seuls l’incinération à haute température (> 1000°C) et l’enfouissement sont des modes de disposition acceptables pour le traitement de ce type de déchets. Cette position de la Banque Mondiale a attiré de nombreuses critiques dont les plus virulentes proviennent certainement de l’organisme « Health Care Without Harm ». Cet organisme indique qu’il est illogique de promouvoir dans les pays en voie de développement une technologie (l’incinération) qui est présentement en train d’être remplacée aux États-Unis par des technologies plus sécuritaires et plus environnementales. Le guide de la Banque Mondiale indique aussi que les établissements de santé de 50 lits et moins devraient choisir, pour des raisons économiques et sécuritaires, d’envoyer leurs déchets médicaux à l’extérieur – plus souvent au site d’enfouissement municipal. Les petits établissements de santé isolés n’ayant pas accès à un lieu d’enfouissement sanitaire pourrait utiliser l’enfouissement sur place comme solution. Un tel enfouissement devrait être effectué selon des principes strictes relatifs dorénavant exigé pour l’enfouissement dans les pays industrialisés (membranes imperméables, échantillonnage des eaux souterraines, sélection de l’emplacement, captation des biogaz, …). Le guide précise aussi que les déchets chimiques ne doivent pas être enfouis mais plutôt retourné au fournisseur ou incinéré. Sélection du mode de disposition et de traitement des déchets médicaux le mieux adapté au contexte de Nosy Be Le choix du ou des modes de disposition et de traitement des déchets médicaux dangereux générés dans le pôle de croissance doit être fait en fonction du contexte local. Afin de sélectionner le ou les modes de traitement et de disposition les mieux adaptés, une grille d’évaluation est utilisée. Cette grille compare sur différents aspects les modes retenus à l’aide d’indicateur allant de ---- à ++++. Les aspects sélectionnés pour l’évaluation des modes de traitement et de disposition sont décrits au tableau 6 ainsi que la pondération associée à chacun de ces aspects
2 L.M. Johannessen, M. Dijkman, C. Bartone, D. Hanrahan, M.G. Boyer and C. Chandra: Health Care Waste Management Guidance Note. http://www.worldbank.org/urban/uswm/pubs.html#health, Banque Mondiale, Washington, Mai 2000
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Tableau 6 : Aspects considérés pour l’évaluation des modes de disposition et de traitement
Aspect Considérations associées à l’aspect Pondération
Environnemental et sanitaire
• Contamination de l’air, de l’eau et des sols en fonction du contexte local
• Danger pour la population et le personnel hospitalier • Acceptation de la population
40%
Opérationnel
• Niveau de facilité de fonctionnement du mode sélectionné
• Besoin en personnel qualifié • Niveau de surveillance requis • Besoin en électricité, eau, carburant • Coûts d’opération
40%
Économique • Coûts d’investissement 20% Afin de calculer la note comparative finale de chacun des modes de disposition et de traitement, un chiffre de 0 à 100 est associé à chacun des indicateurs, soit : • 0 pour ----,; • 12,5 pour ---; • 25 pour --; • 37,5 pour -; • 50 pour +/-; • 62,5 pour +; • 75 pour ++; • 87,5 pour +++ et; • 100 pour ++++.
Tableau 7 : Grille d’évaluation des modes de disposition et de traitement
Mode Aspect
environnemental et sanitaire
Aspect opérationnel
Coûts d’acquisition Note finale
Incinérateur pyrolitique ++ -- -- 45% Four rotatif ++ --- --- 38% Incinérateur à chambre unique + ++ + 68%
Incinérateur tonneau - ++ +++ 63% Désinfection chimique +/- +/- +++ 58% Autoclavage +++ - - 58% Irradiation micro-onde ou onde radio +++ --- --- 43%
Encapsulation +/- ++ +++ 68% Enfouissement sécuritaire à l’hôpital --- +++ +++ 58%
Stabilisation -- ++ ++ 55% Les deux modes de disposition et de traitement ayant obtenu la note la plus élevée soit 68% sont l’incinérateur à chambre unique et l’encapsulation. Selon le tableau 4, l’incinérateur à chambre unique est un mode de disposition acceptable seulement pour les déchets contaminés (infectieux), pathogènes et les objets piquants coupants. Ces derniers ainsi que les déchets pharmaceutiques et les déchets chimiques (en petite quantité seulement) sont considérés sécuritaires pour l’encapsulation. Par conséquent, les deux modes de disposition et de traitement des déchets médicaux retenus par
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l’évaluation comparative couvrent toutes les catégories de déchets générés dans le pôle de croissance. Même si les objets piquants coupants peuvent être acceptées par les deux modes retenus, il est recommandé de les encapsuler au lieu de les incinérer vu que ces derniers émettent lorsque brûlés des polluants atmosphériques (métaux). De plus, il est recommandé lorsque possible d’éviter d’utiliser pour les soins de santé des matières plastiques contenant du chlore tel le PVC. Lorsque brûlées, ces plastiques sont susceptibles de générer des dioxines et des furanes. Les cendres résiduelles de l’incinération des déchets doivent être considérées comme des déchets dangereux vu leur toxicité. L’OMS recommande dans son guide sur la gestion des déchets dangereux d’envoyer ces cendres dans des sites d’enfouissement construits pour accepter ce type de déchets. Or, vu qu’il n’existe pas de tels sites à Madagascar, l’encapsulation des cendres restent l’option actuellement la plus environnementalement acceptable.