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Les personnes qualifiées font défaut dans certains domaines. Fin juin, le canton de Berne comptait des milliers de places d’apprentissage encore vacantes. Les métiers de l’artisanat et les domaines de la construction, des STIM, de la restauration et du commerce de détail sont particulièrement touchés. Dans le secteur tertiaire, ce sont notamment les domaines de l’infor- matique et de la santé qui déplorent un manque de personnes qualifiées. Nous ne pouvons forcer personne à apprendre une profession en particulier. Mais nous pouvons nous attacher à rendre la formation profession- nelle attrayante. Pour ce faire, trois champs d’action sont prioritaires: Les jeunes doivent être équipés pour réussir la transition de l’école obligatoire à l’appren- tissage professionnel. Afin qu’ils puissent se préparer de façon ciblée, la Direction de l’ins- truction publique a créé une grille de compé- tences (www.erz-kompetenzraster-ktbern.ch) en ligne qui propose des exercices types en mathématiques et allemand (cf. Lettre sur la formation professionnelle 3/2019). Pour l’instant, ce site n’est disponible qu’en allemand mais une page similaire pour les francophones est envisagée. La formation professionnelle doit être à jour sur les plans du contenu et de la didactique. Les ordonnances y relatives sont régulièrement actualisées. C’est par exemple le cas actuellement de celles concernant les formations professionnelles initiales d’employé-e de commerce, de gestionnaire du commerce de détail, des métiers mécaniques ou encore de l’informatique. En outre, dans le cadre de la Vision 2030 de la formation professionnelle, une vingtaine de projets visant à préparer la formation professionnelle à l’ère numérique sont en cours (p. 2 et 3). La formation professionnelle doit susciter des émotions chez les jeunes et leur montrer qu’elle leur ouvre des perspectives de carrière intéressantes. Dans ce but, les WorldSkills 2019 à Kazan et les SwissSkills 2020 à Berne sont des plateformes idéales. Les bons résultats obtenus à Kazan par les représentants et représentantes suisses sont une aubaine pour l’image de la formation professionnelle. Les participants et participantes bernois y ont d’ailleurs une nouvelle fois brillé (p. 9) La collaboration entre les partenaires de la formation professionnelle ne peut avoir lieu que si les entreprises disposent de suffisamment de main-d’œuvre qualifiée. Mais il est aussi de la responsabilité des entreprises de proposer des conditions d’engagement attrayantes et de mener une politique habile de développement du personnel pour se démarquer sur le marché. Theo Ninck, chef de l’Office de l’enseignement secondaire du 2 e degré et de la formation professionnelle ([email protected]) Editorial Agir contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée Page 2 Vision 2030 de la formation professionnelle La formation professionnelle se prépare aux exigences de demain Page 4 Sélection des apprentis et apprenties «La motivation est la base de la formation» Page 6 1 re Journée bernoise de découverte de la formation professionnelle Susciter l’intérêt pour les professions de l’industrie et de l’artisanat Page 8 Apprentissage et sport «Les athlètes de haut niveau veulent aussi réussir dans un métier» Table des matières 4 / septembre 2019

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Les personnes qualifiées font défaut dans certains domaines. Fin juin, le canton de Berne comptait des milliers de places d’apprentissage encore vacantes. Les métiers de l’artisanat et les domaines de la construction, des STIM, de la restauration et du commerce de détail sont particulièrement touchés. Dans le secteur tertiaire, ce sont notamment les domaines de l’infor-matique et de la santé qui déplorent un manque de personnes qualifiées.

Nous ne pouvons forcer personne à apprendreune profession en particulier. Mais nous pouvonsnous attacher à rendre la formation profession-nelle attrayante. Pour ce faire, trois champs d’action sont prioritaires:• Les jeunes doivent être équipés pour réussir

la transition de l’école obligatoire à l’appren-tissage professionnel. Afin qu’ils puissent sepréparer de façon ciblée, la Direction de l’ins-truction publique a créé une grille de compé-tences (www.erz-kompetenzraster-ktbern.ch)en ligne qui propose des exercices types enmathématiques et allemand (cf. Lettre sur la

formation professionnelle 3/2019). Pour l’instant, ce site n’est disponiblequ’en allemand mais une page similaire pour les francophones est envisagée.

• La formation professionnelle doit être à jour sur les plans du contenu et dela didactique. Les ordonnances y relatives sont régulièrement actualisées.C’est par exemple le cas actuellement de celles concernant les formationsprofessionnelles initiales d’employé-e de commerce, de gestionnaire ducommerce de détail, des métiers mécaniques ou encore de l’informatique.En outre, dans le cadre de la Vision 2030 de la formation professionnelle,une vingtaine de projets visant à préparer la formation professionnelle à l’ère numérique sont en cours (p. 2 et 3).

• La formation professionnelle doit susciter des émotions chez les jeunes etleur montrer qu’elle leur ouvre des perspectives de carrière intéressantes.Dans ce but, les WorldSkills 2019 à Kazan et les SwissSkills 2020 à Bernesont des plateformes idéales. Les bons résultats obtenus à Kazan par lesreprésentants et représentantes suisses sont une aubaine pour l’image dela formation professionnelle. Les participants et participantes bernois yont d’ailleurs une nouvelle fois brillé (p. 9)

La collaboration entre les partenaires de la formation professionnelle ne peutavoir lieu que si les entreprises disposent de suffisamment de main-d’œuvrequalifiée. Mais il est aussi de la responsabilité des entreprises de proposerdes conditions d’engagement attrayantes et de mener une politique habile dedéveloppement du personnel pour se démarquer sur le marché.

Theo Ninck, chef de l’Office de l’enseignement secondaire du 2e degré et de la formation professionnelle ([email protected])

Editorial

Agir contre la pénurie demain-d’œuvre qualifiée

Page 2Vision 2030 de la formation professionnelleLa formation professionnelle se prépare aux exigences de demain

Page 4Sélection des apprentis et apprenties«La motivation est la base de la formation»

Page 61re Journée bernoise de découverte de la formation professionnelleSusciter l’intérêt pour les professions de l’industrie et de l’artisanat

Page 8Apprentissage et sport «Les athlètes de haut niveau veulent aussi réussir dans un métier»

Table des matières

4 / septembre 2019

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A l’automne 2018, la Confédération,les cantons et les organisations dumonde du travail ont adopté la Vision2030 de la formation professionnelle.Nous vous présentons la voie qui est empruntée ainsi que les projets initiés par le canton de Berne.

ROLF MARTI

«La formation professionnelle préserve laprospérité de la Suisse. Elle […] constituela principale voie de formation pour ac-quérir les qualifications axées sur les be-soins du marché du travail». Les pre-mières phrases de la Vision 2030 de la for-mation professionnelle sont un messagefort. Aujourd’hui, deux tiers des jeunesentrent sur le marché du travail via uneformation professionnelle initiale. Les

partenaires de la formation profession-nelle (Confédération, cantons, organisa-tions du monde du travail) souhaitent queces chiffres se maintiennent, aussi au-delà de 2030.

Cet espoir est-il réaliste dans un mon-de professionnel marqué par le numé-rique et la mondialisation, par des exi-gences et une mobilité croissantes? Au vude ces mégatendances, la formation pro-fessionnelle peut-elle tenir tête aux gym-nases et aux hautes écoles? «Oui», ré-pond Rémy Hübschi du Secrétariat d’Etatà la formation, à la recherche et à l’inno-vation (SEFRI) au nom des partenaires.«Aucune de ces tendances ne menacel’existence de la formation professionnel-le. Sa place solide sur le marché du travailfait en sorte que ses contenus se renou-

Vision 2030 de la formation professionnelle

La formation professionnelle se prépare aux exigences de demain

vellent en permanence et à une fréquenceélevée. La direction générale qu’elleprend est la bonne.»

Priorisation de quatre lignes d’action

La nouvelle vision postule une approcheévolutive. Dans une première phase, lespartenaires de la formation profession -nelle suivent en priorité quatre lignes d’ac-tion:1. Orientation de la formation profession-

nelle vers l’apprentissage tout au longde la vie

2. Flexibilisation des offres de formationet diffusion à des groupes cibles plusspécifiques

3. Extension des activités d’information etde conseil relatives aux perspectives of-fertes par la formation professionnelle

Ligne d’action 1: orientation vers l’apprentissage tout au long de la vie

Promotion des compétences de base

La formation professionnelle permet l’individualisation des parcours de formation et des plans de carrière. Vision 2030de la formation professionnelle

En Suisse, quelque 400 000 personnes âgées de 25 à 54 ans ne sontpas titulaires d’un diplôme du degré secondaire II. Pour elles, lerisque d’être au chômage ou de dépendre de l’aide sociale est par-ticulièrement élevé. C’est pourquoi la Confédération a lancé en 2018une campagne pour promouvoir le diplôme professionnel pouradultes. Le canton de Berne agit lui aussi. Actuellement, il élaboredes prestations de soutien spécifiques.

Des compétences de base suffisantes sont nécessaires pourconclure avec succès une formation professionnelle initiale. Dans cedomaine aussi, des mesures s’imposent. En effet, 16 pour cent desadultes vivant en Suisse ont des difficultés à lire (dont la moitié delangue maternelle allemande) et 9 pour cent ne sont pas capablesde réaliser les calculs du quotidien. Le canton de Berne s’engagedonc en proposant des formations dans le cadre de la campagne nationale «Simplement mieux !»

Plusieurs écoles professionnelles germanophones proposentpar exemple le cours «Compétences de base pour les futurs assis-tants et assistantes en soins et santé communautaire». Les parti -cipants et participantes adultes acquièrent des connaissancespropres au métier en allemand et en mathématiques et gagnent enassurance dans l’utilisation de l’ordinateur et des logiciels Office.Ces compétences fondamentales leur permettent de réaliser avecsuccès une formation professionnelle initiale.

Ligne d’action 2: flexibilisation des offres de formation

Projet pilote «formation informatique 4.0»

La formation professionnelle est flexible. Nous concevons des offres de formation en phase avec les besoins du marché et mettons en place des structures adaptables. Vision 2030 de la formation professionnelle

Le projet pilote «formation informatique 4.0» lancé par la gibb (gewerblich-industrielle Berufsschule Bern) pour tout le cantonremplit cette exigence. Les entreprises formatrices peuvent déter-miner quand leurs apprentis et apprenties acquièrent quellescompétences. Elles peuvent par exemple donner la priorité à cer-tains contenus de l’enseignement propre à la profession afin quel’apprenti ou l’apprentie dispose des compétences clés dès ladeuxième année de la formation au lieu de la troisième ou qua -trième année. Ainsi, les jeunes en formation sont efficaces plustôt. Un plan d’études modulable permet cette flexibilité.

Le projet pilote prévoit par ailleurs que les apprentis et appren-ties gèrent eux-mêmes l’acquisition des connaissances. Pour ce faire, la gibb a mis au point une plateforme interactive d’apprentis-sage et de test. Le renforcement de l’apprentissage autonome per-met aux apprentis et apprenties disposant d’un bon bagage d’ac-quérir des compétences supplémentaires durant le temps prévu àl’enseignement spécifique à la profession. Le projet pilote présentecomment les écoles professionnelles peuvent tenir compte des be-soins du marché et de ceux des entreprises. Il fait office de modèlepour les autres formations professionnelles initiales.

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Tout un chacun doit pouvoir organiser de façon proactive sa carrière professionnelle: l’Orientation professionnelle les soutient dans cette tâche, du choix du métierà la retraite. PHOTO: FORMATIONPROFESSIONNELLEPLUS.CH

4. Consolidation du partenariat dans laformation professionnelle

En matière de mise en œuvre, les cantonseux aussi doivent agir. La lettre sur la for-mation professionnelle a enquêté pour savoir dans quels domaines le canton deBerne était déjà actif. Résultat: les do-maines concernés sont trop nombreuxpour être présentés ici. Nous vous propo-sons donc quelques exemples pourchaque ligne d’action (cf. encadrés)

Une plus-value pour les professionnels et pour les entreprises

Pour Rémy Hübschi, il est évident que la Vi-sion 2030 de la formation professionnelleapporte une plus-value tant aux (futurs) di-plômés et diplômées de la formation pro-

fessionnelle qu’aux entreprises. «Les pre-miers disposent d’une offre de formationencore plus attrayante, permettant à toutmoment une évolution horizontale ou ver-ticale et donc des parcours de formationindividuels. Les autres trouveront aussi à

l’avenir une main-d’œuvre qualifiée quidispose des compétences pratiques né-cessaires.»

Lien:www.formationprofessionnelle2030.ch

Ligne d’action 3: extension des activités d’information et de conseil

Planification de la carrière professionnelle

La formation professionnelle est connue et compréhensible par tous et la formation professionnelle permet l’individualisationdes parcours de formation et des plans de carrière. Vision 2030de la formation professionnelle

Dans ce domaine, il s’agit d’une part d’informer de façon exhaustivesur les opportunités que présente la formation professionnelle etd’autre part de permettre à tout un chacun de planifier activementsa carrière professionnelle sur la base de son parcours de formationet de son expérience professionnelle.

Pour cela, l’Orientation professionnelle repense entièrement sesinfothèques avec une approche interactive: les visiteurs et visi-teuses sont invités à réfléchir à leur parcours au moyen d’îlots thé-matiques. La première infothèque de ce type ouvrira ses portes à Thoune à l’automne. En 2021, toutes les infothèques du cantonauront fait peau neuve.

Par ailleurs, l’Orientation professionnelle renforce la collabora-tion entre les conseillers et conseillères en orientation et les écoleset élabore de nouvelles offres à l’intention des élèves ayant des besoins accrus de soutien (ateliers pour la préparation de dossiersde candidature, accompagnement). Dans le domaine du conseil decarrière, elle mise sur la transmission de compétences pour une pla-nification proactive de la carrière en proposant des offres axées surles besoins spécifiques des groupes cibles (p. ex. dans la deuxièmemoitié de leur carrière). Dans le même temps, elle élargit son pro-gramme de manifestations.

Ligne d’action 4: consolidation du partenariat dans la formation professionnelle

Amélioration de l’échange de données

La formation professionnelle repose sur des structures efficaces et un financement solide. Vision 2030 de la formationprofessionnelle

Afin que la formation professionnelle reste attrayante pour tous lespartenaires, elle doit s’appuyer sur des structures efficaces et un fi-nancement solide. La formation professionnelle est organisée de façon fédéraliste. En matière de structures, des mesures s’impo-sent, par exemple dans la saisie, l’échange et la mise à jour des don-nées. Le programme optima, lancé par la Conférence suisse des of-fices de la formation professionnelle (CSFP) et la Confédération (SEFRI), vise à simplifier et à harmoniser les processus et l’échangede données par-delà des frontières cantonales et entre les parte-naires de la formation.

Les premiers projets ont été lancés. Le portail des entreprisesformatrices par exemple doit permettre l’échange numérique àgrande échelle entre les entreprises formatrices et les offices de laformation professionnelle. Le canton de Berne dispose déjà d’uneplateforme de ce type. Elle permet la saisie en ligne de contratsd’apprentissage et de places d’apprentissage vacantes. D’autresservices suivront. Ainsi, l’approbation d’un contrat d’apprentissageaura lieu de façon entièrement électronique dans un avenir proche.En outre, le canton de Berne travaille avec dix autres cantons à l’har-monisation des plateformes et à la création d’une interface unique.

Avec ces mesures notamment, optima assure une meilleure effi-cacité et permet des économies tant pour les entreprises que pourles cantons.

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Comment les entreprises formatricessélectionnent-elles leurs apprentis et apprenties? Quels aspects recher-chent-elles lors du recrutement? Entretien avec Roger Leuenberger,responsable de la formation profes-sionnelle dans l’entreprise Fritz Studer SA à Steffisburg.

PETER BRAND

Monsieur Leuenberger, la dernière sériede sélection des apprentis et apprentiesvient de s’achever. Comment s’est-ellepassée? R.L.: Nous sommes dans une positionconfortable: ces dernières années, nousavons pratiquement pourvu toutes nosplaces d’apprentissage. L’an passé étaitparticulier car nous avons repris huitjeunes en formation chez Meyer Burger,qui a dû suspendre sa production. Durantcette période nous avons eu 85 apprentiset apprenties au lieu de 77. Depuis août,nous en avons 78.

Est-ce difficile de trouver des jeunes correspondant à vos attentes pour occuper les places d’apprentissage que vous proposez?R.L.: Oui. Il y a nettement moins de candi-dats et candidates que les années précé-dentes. C’est devenu plus difficile. Dans lemême temps, nous avons un travail crois-sant pour le marketing autour des placesd’apprentissage. Il y a encore cinq ans, iln’était pas nécessaire de faire la promo-tion de nos métiers. Il suffisait de mettreles places au concours et nous trouvionsdes apprentis et apprenties. Aujourd’hui,nous sommes présents lors de nom-breuses manifestations portant surl’orientation professionnelle, dans lesécoles, sur des salons et nous organisonsdes semaines de stages d’information etdes journées portes ouvertes.

A peine les nouveaux apprentis et apprenties recrutés, il faut déjà penser à la prochaine phase de recrutement. La recherche de places d’apprentissage a déjà commencé pour les jeunes. Comment l’abordez-vous?R.L.: Les places d’apprentissage pour

2020 sont mises au concours depuisjuillet. A partir de septembre commence laphase de recrutement. Nous invitons deuxfois plus de candidats et candidates quenous n’en avons besoin. Ceux-ci effec-tuent une journée de stage durant laquelleils passent des tests théoriques et pra-tiques ainsi qu’un entretien d’embauche.C’est une journée compacte, organisée selon nos besoins. Sur la base de cettejournée, nous attribuons les places d’ap-prentissage aux alentours des vacancesd’automne. Nous garantissons la placeaux jeunes mais leur laissons le temps deconfirmer.

Les élèves ont-ils la possibilité de découvrir votre activité au préalable?R.L.: Oui, nous proposons une large offrede stages de découverte. Dans la plupart

Sélection des apprentis et apprenties

«La motivation est la base de la formation»

Roger Leuenberger explique à un apprenti comment utiliser une machine-outil à commande numérique.

des métiers, nous organisons sept ou huitsemaines de découverte chaque année, etce principalement durant les vacancesscolaires pour pouvoir disposer de tousnos apprentis et apprenties, qui encadrentpresque intégralement les stages de dé-couverte. Ces dernières années, quelque200 élèves ont profité de cette offre. Lesstages peuvent durer jusqu’à quatre jours.C’est un investissement énorme maisnous en vivons. Les jeunes sont notre ca-pital.

La sélection est-elle harmonisée pourtous les métiers ou le recrutement diffère-t-il d’un métier à l’autre?R.L.: La procédure varie légèrement, no-tamment parce que nous ne recherchonspas le même nombre d’apprentis et apprenties pour tous les métiers. Nous

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avons par exemple besoin de sept polymé-caniciens et polymécaniciennes. Nous ré-unissons alors les journées de stage etconcentrons les entretiens avec les pa-rents sur les manifestations organiséespour ces derniers. Les futurs employés etemployées de commerce et leurs parentsviennent individuellement. Et bien sûr, lescompétences recherchées varient d’unmétier à l’autre.

Quels types d’apprentis et apprenties recherchez-vous?R.L.: La motivation est la base de la forma-tion. Si elle est forte, nous pouvons don-ner leur chance aussi aux élèves plusfaibles et les aider à réussir leur forma-tion. Si la motivation manque, c’est diffici-le. Naturellement, l’attitude face au travailest également essentielle. Par ailleurs,nous tentons de former des groupes hété-rogènes. Par exemple, idéalement pour leposte de polymécanicien-ne: deux/troisélèves de section générale, deux/troisélèves de section moderne et un/deuxjeunes ayant le potentiel de réaliser unematurité professionnelle. Malgré notre envergure, l’entreprise recherche des apprentis et apprenties issus de la région.

Notes scolaires, tests d’aptitude, stagede découverte, entretien d’embauche –qu’est-ce qui pèse le plus dans la balancelorsque vous choisissez vos apprentis et apprenties? R.L.: L’ensemble doit être à la hauteur. Lesnotes scolaires et le test Multicheck re -flètent l’aptitude. Nous sommes cepen-dant conscients que les tests d’aptitudene sont toujours représentatifs que d’un

moment précis. Pour nous, le rapport dustage de découverte est très important caril nous donne des indices précieux. L’en-tretien d’embauche nous permet de clari-fier si un rapport de travail est possible ounon. Deux apprentis et apprenties partici-pent à l’évaluation des prestations descandidats et candidates. Ils ont aussi leurmot à dire dans le processus de sélection.

Quelle importance accordez-vous aux compétences sociales?R.L.: Elles ont une certaine importancecar, dans chaque métier, il faut faire preuve de compétences techniques maisaussi sociales. Cela dit, dans une équipede sept apprentis et apprenties, une per-sonne peut être différente. Si trois sur septsont spéciales, cela devient difficile etpeut entraîner l’implosion du groupe. Il estimpossible de prédire comment cela va sepasser. Peut-être que deux personnes serapprocheront et se tireront mutuellementdans la bonne direction. Peut-être aussis’entraîneront-elles dans la mauvaise direction.

Certification professionnelle pour adultes

Soutenir la campagne d’information

Chaque année, quelque 9000 adultes obtiennent un certifi-cat fédéral de capacité (CFC) ou une attestation fédérale deformation professionnelle (AFP) qui accroît leurs chancesde trouver du travail et leur permet d’accéder à la formationprofessionnelle supérieure. Cela ne suffit cependant pas.Plus il y aura d’adultes titulaires d’un diplôme profession-nel, plus les entreprises pourront compter sur un vivier deprofessionnels qualifiés.

Dans le cadre de la campagne FORMATIONPROFES-SIONNELLEPLUS.CH, la Confédération met à disposition dumatériel promotionnel afin d’inciter davantage d’adultes à se faire certifier. 21 témoignages d’adultes diplômés,d’entrepreneurs et entrepreneuses et de conseillers etconseillères en formation sont disponibles sous forme devidéos, d’affiches et d’entretiens écrits. Les entreprises, or-ganisations du monde du travail et centres de conseil peu-vent intégrer ce matériel à leurs activités de communica-tion.

www.formationprofessionnelleplus.ch › Cértification professionnelle pour adultes

Aide-mémoire

Formation professionnelle et service militaire

Normalement, les citoyens suisses astreints au service mili-taire et les citoyennes suisses dans le cadre du service vo-lontaire accomplissent l’école de recrues directement à l’is-sue de leur apprentissage. Si celui-ci n’est pas encore termi-né au moment du début de l’école de recrues, il est recom-mandé aux jeunes de contacter le plus tôt possible le com-mandement d’arrondissement compétent pour s’informerdes options qui se présentent à eux. Achever la formationprofessionnelle initiale doit dans tous les cas avoir la prioritésur l’instruction militaire. L’aide-mémoire ci-dessous traitedes questions qui se posent souvent dans le contexte de laformation professionnelle initiale et du service militaire.

formationprof.ch › Thèmes › Aide-mémoire

En bref

Fritz Studer SA

L’entreprise sise à Steffisburg a été fondée en 1912. Elle produit essentiellementdes machines ultraprécises pour la rectification cylindrique intérieure permet-tant de travailler des pièces de petite et de moyenne tailles. Fritz Studer SA em-ploie quelque 800 collaborateurs et collaboratrices, dont près de 10 pour centsont des apprentis et apprenties en formation dans les métiers d’automaticien-ne CFC, de monteur/euse-automaticien-ne CFC, d’informaticien-ne CFC, d’em-ployé-e de commerce CFC, de logisticien-ne CFC et de polymécanicien-ne CFC.

Pour en savoir plus: www.studer.com/fr

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Les 25 et 26 octobre prochains, 15 centres de cours interentreprisesouvriront leurs portes aux élèves, à leurs parents et aux enseignants et enseignantes. La 1re journée ber -noise de découverte de la formationprofessionnelle, intitulée «Rendez-vous job», présentera 43 professionsdifférentes de 13 domaines.

ROLF MARTI

«Nous luttons pour recruter des jeunestalentueux», dit Beat Künzi*. Initiateur de«Rendez-vous job», il représente dans lecanton de Berne les professions de l’in-dustrie automobile. «Plus les métierssont exigeants, plus il est difficile de trou-ver suffisamment d’apprentis et d’ap-prenties», explique-t-il. Ce phénomène netouche pas que l’automobile. Le secteurde la construction en bois, la logistique,l’électronique, la restauration, le géniemécanique, etc. sont aussi concernés.«C’est pourquoi nous agissons – tous en-semble», ajoute Beat Künzi.

Les 25 et 26 octobre prochains, 15centres de cours interentreprises ouvrirontdonc leurs portes aux élèves, à leurs pa-rents, aux enseignants et enseignantes etaux collaborateurs et colla boratrices del’Orientation professionnelle. Durant leurapprentissage, les jeunes fréquententl’entreprise formatrice, l’école profession-nelle et les centres de cours interentre-prises. Ces derniers transmettent aux ap-prentis et apprenties les compétences fon-damentales pratiques et théoriques. Equi-pés d’outils, d’ustensiles et de machines,ils sont le lieu idéal pour donner un aperçudes différents métiers.

Pou les élèves réfléchissant au choix professionnel

Les journées de découverte «Rendez-vous job» sont coordonnées par l’organi-sation faîtière des petites et moyennesentreprises bernoises PME Bernoises.«Nous sommes parvenus, pour la pre -mière fois, à centraliser les activités mar-keting des différents centres de cours interentreprises pour mettre sur pied un événement commun», explique Beat

Künzi. «Toutes les régions du canton deBerne y participent, à l’exception du Jurabernois», poursuit-il. La Direction de l’ins-truction publique du canton de Bernesoutient la manifestation sur les plans financier et marketing. «Ce soutien est essentiel pour la réussite de cette initia -tive».

«Rendez-vous job» s’adresse en pre-mier lieu aux élèves de la 7H à la 9H.«Nous souhaitons susciter chez cesjeunes l’intérêt pour les professions de

1re Journée bernoise de découverte de la formation professionnelle

Susciter l’intérêt pour les professionsde l’industrie et de l’artisanat

Le marketing est en marche: l’affiche de la Journée de découverte de la formation professionnelle.

l’industrie et de l’artisanat avant qu’ilsfassent leur choix professionnel», préciseBeat Künzi. «Nous voulons effacer les pré-jugés et montrer les perspectives de car-rière qu’offre la formation profession -nelle». Beat Künzi conclut par un messa-ge à l’adresse notamment des parentsd’élèves. En effet, il espère que les écolesparviennent à intéresser plus de filles auxprofessions artisanales et techniques.«Après tout, les filles représentent la moi-tié des classes…»

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Découvrir en mettant la main à la pâte

Le vendredi, première journée de «Ren-dez-vous job», est réservé aux classes. Ilest divisé en deux blocs d’une demi-jour-née chacun, durant lesquels les élèves serendent dans un ou deux centres de coursinterentreprises et suivent un parcours dedifférents postes (job-shops). «Ils peu-vent conduire un camion ou chariot éléva-teur, créer une pièce sur une machine-ou-til à commande numérique, préparer uncocktail non alcoolisé et plein d’autreschoses», explique Beat Künzi. «Il s’agitavant tout de pratiquer pour découvrir».Les écoles intéressées doivent s’inscrire,900 places sont disponibles au total.

Le samedi, deuxième journée de la manifestation, s’adresse aux parents et àleurs enfants, qui peuvent se rendre sansinscription dans les centres de cours in-terentreprises participants. «La journéeest axée sur des démonstrations de mé-tiers, l’information et l’échange indivi-duel. 1500 visiteurs et visiteuses peuventêtre accueillis.» Beat Künzi espère que les

familles issues de la migration serontégale ment nombreuses à profiter de cetteopportunité qui leur est donnée de dé-couvrir la formation professionnelle et sesdiverses perspectives. «La formation pro-fessionnelle propose des possibilitésidéales d’intégration et d’évolution pro-fessionnelles, notamment pour les jeunesqui connaissent des difficultés dans le do-maine linguistique».

Pour le moment, c’est la promotion del’événement qui est d’actualité. Beat Kün-zi décrit la stratégie adoptée: «Nous écri-vons à toutes les écoles du canton, allonspublier des annonces, serons présents ausalon bernois des métiers et de la forma-tion (BAM) et exploitons les canaux decommunication des associations partici-pantes. Si la manifestation est un succès,elle aura lieu tous les ans à l’avenir».

*) Beat Künzi est président de l’associationBerner Erlebnistag Berufsbildung et directeur de la section Berne de l’Union professionnellesuisse de l’automobile (UPSA).

Secteurs professionnels

La première Journée bernoise de découverte de la formation professionnelle «Ren-dez-vous job» donnera un aperçu de 43 professions dans les domaines de l’auto-mobile, de la boulangerie-confiserie, de l’électrotechnique, de l’économie carnée,de l’horticulture, de la restauration, de la construction en bois, de l’agriculture, dela logistique, du génie mécanique, de la construction électronique et métallique,de l’automation et des tableaux électriques, ainsi que du transport.

Centres de cours interentreprises

15 centres de cours interentreprises participent à la manifestation à Spiez, Berne,Lyss, Langenthal, Hagneck, Koppigen, Bienne, Urtenen-Schönbühl, Münchenbuch-see et Mülenen. Le samedi, ces centres sont ouverts à tous et à toutes (générale-ment entre 9 h et 16 h; pour les horaires précis et les sites, consulter le site Internetde la manifestation). L’inscription n’est pas nécessaire. www.rendez-vous-job.ch

Enterprize 2020

Concours de projets innovants dans le domaine de la formation professionnelle

Sous le patronage du conseiller fédéral Guy Parmelin eten collaboration avec l’IFFP, la Fondation SVC remettra en2020, pour la 7e fois, le Prix Enterprize. Ce prix récompen-se des projets qui, par leurs activités, donnent un excel-lent exemple de l’esprit d’entreprise dans la formationprofessionnelle. Les personnes, les entreprises et les or-ganisations de toute la Suisse peuvent poser leur candi-dature si elles ont mis en œuvre avec succès des projetsentre 2016 et 2019. Le délai de remise des dossiers est fi-xé au 30 novembre 2019. Les lauréats 2020 seront choisispar un jury d’experts et expertes indépendants. L’évalua-tion portera sur trois critères: l’impact du projet, la capa-cité d’innovation et le degré d’action entrepreneuriale.Les documents sont disponibles sur le site Internet d’Enterprize. www.enterprize.ch/fr

Brochure «Faits et chiffres 2019»

La formation professionnelle en Suisse

La nouvelle édition de la brochure du SEFRI «La formationprofessionnelle en Suisse – Faits et chiffres 2019» est dispo-nible gratuitement en versions électronique et imprimée. Elle contient des données statistiques et des informationssur les entrées en formation, les taux de réussite, le finance-ment ou encore le système de formation professionnelle. Labrochure renseigne par ailleurs sur la formation profession-nelle au plan international. Elle existe en quatre langues: allemand, français, italien et anglais. Pour sa part, le CSFOmet à disposition l’ensemble des graphiques figurant dansla publication.

Télécharger ou commander la brochure: formationprofessionnelleplus.ch › Portail spécialisé ›

Services › Boutique en ligneTélécharger la présentation PowerPoint:

formationprof.ch › Thèmes › Faits et chiffres

En bref

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L’entreprise Boss Holzbau SA de Thoune a déjà permis à six athlètes de haut niveau de réaliser un appren-tissage de charpentier/ière. Peter Hurschler, responsable de la formationprofessionnelle, explique les enjeuxque cela représente pour l’entreprise.

ROLF MARTI

Actuellement, vous formez deux appren-tis qui pratiquent un sport de haut niveau en parallèle à l’apprentissage –un skieur et un coureur d’orientation.Pourquoi Boss Holzbau s’engage-t-ellepour le sport?P.H.: La plupart de nos collaborateurs etcollaboratrices pratiquent un sport etsont donc ouverts à cette thématique. De-puis 2006, nous avons permis à six jeunesde réaliser leur apprentissage en parallèleà leur activité sportive d’élite. Cette com-binaison est une bonne école de la viepour les jeunes. Ils doivent concilier le tra-vail, l’école, l’entraînement et la compéti-tion. Ils apprennent donc à s’organiser età gérer leur énergie.

Pour pratiquer leur sport à un haut niveau, les apprentis et apprenties doivent s’absenter régulièrement. Est-ce un problème? P.H.: Cela varie d’un sport à l’autre. Pourles skieurs et skieuses par exemple, l’en-treprise doit être flexible. Ils sont souventabsents et sont parfois convoqués au dernier moment. En course d’orientation,c’est différent. Les absences se limitent àquelques camps d’entraînement et à des

compétitions à l’étranger. C’est tout à faitgérable pour une entreprise comptant en-viron 70 collaborateurs et collaboratrices.

Dans quelle mesure la concertation entre le club sportif, l’école profession-nelle et l’entreprise formatrice est-elleimportante pour la planification dela formation et du travail?

Apprentissage et sport

«Les athlètes de haut niveau veulentaussi réussir dans un métier»

P.H.: Elle est essentielle. Autrement, il estimpossible de garantir que la formationne sera pas délaissée au profit du sport.

Les sportifs et sportives ont une forte volonté de performance. Cette motivation a-t-elle un effet positif dans le cadre de l’apprentissage?P.H.: Les sportifs et sportives de haut ni-veau veulent aussi réussir dans un métier.Ils savent que l’apprentissage est unepriorité et font de leur mieux. Il arrive na-turellement qu’ils soient épuisés aprèsl’entraînement ou une compétition etqu’ils aient besoin de temps pour récupé-rer. Mais cela est surmontable.

L’entreprise jouit-elle d’une image positive en raison de son engagementpour le sport de haut niveau?P.H.: En principe, oui. Mais, jusque-là, nousn’avons pas beaucoup exploité cet élé-ment sur le plan marketing. A l’avenir, nous

Selon Peter Hurschler, la combinaison de l’apprentissage et du sport de haut niveausont «une bonne école de la vie pour les jeunes».

Apprentissage et sport de haut niveau

Swiss Olympic distingue les entreprises formatrices qui permettent à de jeunesathlètes de haut niveau de réaliser une formation professionnelle initiale en leur re-mettant une vignette «Entreprise formatrice favorable au sport de performance».Pour que l’entreprise puisse recevoir cette distinction, l’apprenti ou l’apprentie doitêtre titulaire d’une Talent Card régionale ou nationale de Swiss Olympic (lesjoueurs et joueuses de football et de hockey sur glace doivent au moins apparaîtresur la liste des Talent Cards locales de Swiss Olympic). Pour toute information com-plémentaire sur le sujet, consultez www.erz.be.ch › Formation professionnelle › Ap-prentissage › Entreprises formatrices › Apprentissage et sport de performance

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souhaitons pratiquer une communicationplus active à ce sujet envers notre clientè-le. Mais l’image positive n’est pas un as-pect essentiel pour nous. Il est plus impor-tant de pouvoir soutenir les jeunes dans lecadre de nos possibilités afin qu’ils puis-sent atteindre leurs objectifs sportifs.

Quelles conditions une entreprise doit-elle remplir si elle veut proposer une place d’apprentissage à un sportifou une sportive de haut niveau? P.H.: Aimer le sport d’élite, faire preuved’une grande flexibilité dans la planifi -cation des tâches et être prête à assumerdu travail supplémentaire pour garantir la formation technique. La coordinationavec l’école professionnelle et les coursinterentreprises représente aussi du tra-vail supplémentaire.

Suivez-vous les résultats sportifs de vos apprentis et apprenties?

P.H.: Rarement sur place en tant quespectateur. La plupart du temps, les com-pétitions n’ont pas lieu à proximité ou sedéroulent pendant la semaine. Or, je doistravailler… (rires). Mais je suis naturelle-ment avec intérêt les résultats des jeunessur les réseaux sociaux.

Service osp

Légalisation de CFC et d’AFP

Vous devez faire légaliser votre diplôme professionneldans le cadre d’une embauche ou d’une formation initialeou continue à l’étranger? Si c’est est le cas, l’Office del’enseignement secondaire du 2e degré et de la formationprofessionnelle est votre interlocuteur. Envoyez-nous lesdocuments requis (voir lien), nous faisons une copie devotre diplôme et en confirmons l’authenticité. Nous trans-mettons ensuite le document concerné à la Chancelleried’Etat qui certifie l’authenticité de la signature d’origine.Vous recevez vos documents par la poste dans un délaid’environ une semaine. Les frais s’élèvent à 25 francs pardocument légalisé. En cas d’urgence, vous pouvez venirdans nos bureaux, sur rendez-vous, avant de vous rendreà la Chancellerie d’Etat pour la légalisation.www.erz.be.ch ›Berufsbildung›Berufslehre ›Beglaubigung

WorldSkills 2019

Les Bernois se distinguent

L’équipe suisse s’est illustrée une fois encore au 45e Mon-dial des métiers (WorldSkills) en remportant seize mé-dailles. Elle est troisième au classement des nations, der-rière la Chine et la Corée. Elle s’était hissée au second rangil y a deux ans à Abu Dhabi. Ces brillants résultats prouventl’excellence de la formation professionnelle en Suisse.

Le canton de Berne alignait un quart de l’équipe helvé-tique, avec neuf garçons et une fille. Sa délégation peutêtre fière de son palmarès, puisqu’elle ramène à la maisontrois médailles, une d’or, une d’argent et deux de bronze(voir encadré). Le Biennois Florian Baumgartner, électroni-cien de métier, est champion du monde. Il a été formé auLycée technique de Bienne. De son coté, Loris Glauser deMoutier a remporté une médaille de bronze dans leconcours de plâtrier constructeur à sec.

Le Mondial des métiers (WorldSkills) est organisé tousles deux ans. Il a eu lieu cette année à Kazan, en Russie. Entout, 1354 jeunes professionnels (56 métiers) issus de 63pays se sont affrontés du 22 au 27 août 2019.

Délégation bernoise aux WorldSkills 2019

Prénom, nom Domicile Profession Résultat

Thomas Schranz Frutigen Polymécanicien/ automation Diplôme

Josia Langhart Steffisburg Automaticien Bronze*

Raphael Furrer Aarwangen Automaticien Bronze*

Bryan Tabinas Konolfingen Solutions TI et logicielles Diplôme

Florian Baumgartner Bienne Électronicien Or

Michael Schranz Adelboden Installateur- électricien Diplôme

Loris Glauser Moutier Plâtrier construc- teur à sec Bronze

Rafael Bieler Berne Charpentier Argent

Chantal Wiedmer Fankhaus Fleuriste Diplôme

Alexander Grossniklaus Berthoud Mouleur Certificat

* Les automaticiens participent en tandem.

En bref

Vidéo: entretien avec Andri Jordi

Andri Jordi est en 3e année d’une formation de charpentier CFC. Parallèlement à sonapprentissage, il pratique un sport à haut niveau. Coureur d’orientation, il fait par-tie des cadres juniors U-20 de course d’orientation à ski depuis 2016. Lors deschampionnats du monde juniors 2019, il a décroché la 3e place en relais. Il expliquecomment il concilie l’apprentissage et le sport d’élite. ENTRETIEN: ROLF MARTI

En savoir plus sur Andri Jordi:www.swiss-orienteering.chwww.ibelieveinyou.ch

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