Revue de la Présidence de la République de Madagascar - Juillet 2015

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N°009 Juillet 2015 WATERAID 15 ans d'actions à Madagascar (p. 18) FIER MADA (p. 17) CONFERENCE DE PRESSE▲ (p. 04) interview exclusive

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N°009 Juillet 2015

◄ WATERAID 15 ans d'actions à Madagascar (p. 18)

FIER MADA ► (p. 17)

CONFERENCE DE PRESSE▲ (p. 04)

interviewexclusive

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2 La de la Présidence

Éditée parLa Direction de la Communication

Présidence de la République

Palais d’État Ambohitsirohitra

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SOMMAIRE

18

19ACMIL , Sortie de promotion

La de la Présidence

03 LE BILLET DE LA REVUE

04 CONFERENCE DE PRESSE > Expo universelle de Milan Sommet de la SADC

06 INTERVIEW EXCLUSIVE ◆ La réalité du pouvoir ◆ Apporter des solutions structurantes ◆ Le faible taux de participation aux élections ◆ Complémentarité entre élus locaux et Etat ◆ Une majorité pour le programme présidentiel ◆ Le secteur privé et les Communes ◆ Les projets structurants ◆ Mouvements sociaux ◆ Le Partenariat Public Privé ◆ La transition énergétique ◆ Conférence des bailleurs de fonds ◆ Les signes précurseurs ◆ Patriotisme économique ◆ Un élan patriotique à l’échelle nationale

14 EDUCATION > Outil de développement

15 AIR MAD > Boeing 737-800

16 NOSY BE >INTH reprend du service

17 FIER MADA

18 WATERAID

19 ACMIL > Sortie de la 36ème promotion

19 IXèmes Jeux des Îles de l’Océan Indien

0435ème Sommet SADC

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LE BILLET DE LA REVUE

L’INTERVIEW EXCLUSIVE

3La de la Présidence

Dans ce numéro, nous vous proposons une interview exclusive du Président de la République autour des sujets importants de l’actualité. Parmi ces sujets la tenue des communales dont les résultats complets ne devraient plus tarder.

Les élections communales vont redessiner le paysage politique là où le redressement économique, social et culturel devra être ancré : à la base de la pyramide sociale. Or, le premier enseignement de ces élections de proximité est l’inexorable baisse du taux de participation des électeurs, observée depuis plusieurs années et quel que soit le type de scrutin. Ce phénomène est encore plus évident dans les grandes villes. Dans la Capitale, le taux de participation a été de 29,11% officieusement à l’heure où nous écrivons. En engrangeant un peu plus de 50% des voix exprimées, le prochain Maire, une femme en l’occurrence et c’est une première, dispose de moins de 100.000 votes sur son nom. Cela n’enlève en rien de sa légitimité mais c’est la force du signal adressé à toute la classe politique par les citoyens qui doit interpeler.

Dans son interview, le Président de la République affirme avoir clairement reçu le message qui est d’abord un signe de désaffection mais qui est aussi un appel au changement des mœurs politiques. A ce niveau, l’écrasante majorité des citoyens est manifestement en attente du changement.

A plusieurs reprises le Président de la République a formulé l’impérieuse nécessité de changer la manière de faire de la politique. Quand on lit la loi sur les partis politiques, on constate qu’il y a là déjà de quoi entamer ce changement. Mais on le sait, les textes ne font pas tout. Il s’agit plus d’un problème culturel hérité des alternances chaotiques, de la dictature de l’urgence face aux retards cumulés, des promesses jamais tenues parce qu’intenables au regard des réalités.

Aujourd’hui, l’expression « union sacrée » est plus que jamais d’actualité. Aucun électeur de quelque protagoniste politique que ce soit n’a accordé sa voix pour que son mandat serve à enfoncer encore plus le pays dans le marasme. L’expression citoyenne ne peut pas être prise en otage par les ambitions de pouvoir et les calculs politiciens. Le fameux « intérêt supérieur de la nation » doit primer.

C’est à l‘aune de cette valeur que le positionnement des uns et des autres sera appréciée. L’avis du Président sur ces différentes questions et bien d’autres est clairement exprimée dans son interview.

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4 La de la Présidence

A l’Exposition Universelle 2015, Madagascar fait partie du cluster consacré à la valeur des îles, de leur biodiversité, de leur style de vie et de consommation. Ce groupe réunit les îles de trois zones de la planète : les Caraïbes, le Pacifique, et celles d’Afrique, sur une surface totale de 2535 m2, dont soixante pour la Grande Île. Cette zone de l’Expo de Milan, avec une couverture en bambou, accueille les visiteurs avec les sons, les couleurs, et les parfums d’un paysage marin. Atmosphère de découverte, mais, surtout, une invitation au voyage.

De retour de l’Expo Milan et du 35ème Sommet de la SADCPRIORITÉ À LA STABILITÉ, À LA RELANCE ÉCONOMIQUE ET AUX INTÉRÊTS DE LA NATION

► Madagascar à l ’Expo Universelle de Milan :

« A la découverte de la biodiversité, se nourrir sainement, et

durablement »

Avec son très haut niveau d’endémisme, la biodiversité malagasy est unique au monde, d’une richesse et d’une beauté exceptionnelles, en particulier les récifs coralliens qui sont des habitats extraordinaires, mais vulnérables, en raison des pressions anthropiques et les impacts du changement climatique. La conservation et la valorisation d’une telle richesse a été mise en exergue par le Chef de l’Etat lorsqu’il a présidé la « Journée de Madagascar » le 13 août. La participation à l’Exposition Universelle reflète aussi la volonté de Madagascar à respecter ses engagements internationaux, et la mise en œuvre de son agenda pour le développement. Le Président Rajaonarimampianina a tenu à remercier la diaspora malagasy en Italie, et dans les pays d’Europe, qui a pris en charge la participation de Madagascar, en collaboration avec le Ministère du commerce. Lors de sa participation au Forum économique à l’Expo Center, le Chef de l’Etat a incité les investisseurs italiens, et les membres de la diaspora, à venir dans le pays, et investir dans des secteurs tels que la pêche, l’agriculture, et le tourisme, d’autant qu’un environnement favorable se met en place.

GABORONE, 35ÈME SOMMET DE LA SADC

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5La de la Présidence

De retour de l’Expo Milan et du 35ème Sommet de la SADCPRIORITÉ À LA STABILITÉ, À LA RELANCE ÉCONOMIQUE ET AUX INTÉRÊTS DE LA NATION

Après Milan, le Président Hery Rajaonarimampianina s’était rendu à Gaborone, pour participer aux travaux du 35ème sommet de la SADC s’inscrivaient dans la ligne du thème de l’industrialisation, déjà discuté lors du précédent sommet, mais focalisé cette fois-ci sur l’accélération de l’appui à l’industrialisation dans les pays membres, axé sur les ressources naturelles et le renforcement des compétences locales.

La stratégie de la SADC en matière d’industrialisation 2015-2063, et la feuille de route y afférent ont été lancées. La stratégie est ancrée sur trois piliers, à savoir : l'industrialisation en tant que levier de la transformation économique et technologique ; la compétitivité comme un processus actif devant permettre de passer de l’avantage comparatif à l'avantage concurrentiel ; et enfin l'intégration régionale comme contexte pour le développement industriel et la prospérité économique.

Par ailleurs, lors des discussions politiques, au sommet de Gaborone, le Président Hery Rajaonarimampianina a présenté la situation qui prévaut à Madagascar, notamment les efforts déployés pour asseoir la stabilité, condition essentielle de la relance économique. Dans ses résolutions, la SADC a renouvelé son appui à Madagascar, pour le renforcement de la stabilité, et la consolidation des acquis, ainsi que l’application de la feuille de route.

► Sommet de la SADC : accélérer l ’ industrialisation

GABORONE, 35ÈME SOMMET DE LA SADC

► L’examen de la politique commerciale de Madagascar devant l ’OMC

Madagascar s’est engagé à veiller à la comptabilisation des multiples accords commerciaux bilatéraux signés, et à harmoniser les différentes règles d’origines préférentielles en vigueur. La progression de l’engagement de Madagascar dans la mise en place du projet de tarif extérieur commun de la zone de libre-échange tripartite et sa mise en compatibilité avec les accords commerciaux précités figurent en tête des priorités du Ministère du commerce.

Les engagements portent notamment sur : - La ratification de l’accord sur la facilitation des échanges, et la notification de l’OMC sur les mesures de la catégorie A ; - La poursuite du renforcement de capacités en matière de facilitation des échanges ; − La mise en place d’un guichet unique des exportations, avec notamment l’appui du PNUD. − L’amélioration permanente de la coordination aux frontières entre les Douanes et le Commerce ; et − Les violations des consolidations seront revues progressivement à la baisse afin de permettre à Madagascar de se conformer à ses engagements.•

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6 La de la Présidence

Il faut nous situer par rapport à un long passé vécu ensemble. Pour ne prendre que les années après l’indépendance, nous n’avons pas toujours connu des alternances démocratiques. Certaines ont même été chaotiques. Et dans tous les domaines, le compteur a été remis à zéro. Ce qui n’a pas facilité la tâche des nouveaux dirigeants avec les difficultés et les retards accumulés sur les plans politique, économique et culturel. Nous avons perdu les repères essentiels, les valeurs qui fondent l’art de vivre ensemble dans la société.

Comment je le vis ? Je le vis avec beaucoup de philosophie. J’ai toujours dit qu’il faut trouver les causes des différentes difficultés que

le pays a vécues jusqu’aujourd’hui, les causes de ces différentes crises cycliques pour pouvoir en apporter les solutions idoines. Je dirai que la principale solution c’est de pouvoir instaurer la paix sociale et la stabilité, car c’est la base de toute action politique ou économique.

Je le vis avec beaucoup d’ardeur parce qu’il faut travailler fort sur tous les fronts. D’une part les mentalités ont évolué et de l’autre la jeunesse veut prendre en main sa destinée. Elle est consciente des problèmes du pays et veut le faire sortir de ce cercle vicieux de la misère qui nous a trop longtemps étranglé.

À UN MOMENT OÙ LA VIE POLITIQUE DU PAYS VA PROBABLEMENT ABORDER UN SAUT QUALITATIF, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE A ACCORDÉ UNE INTERVIEW À LA REVUE DE LA PRÉSIDENCE. NOUS VOUS PROPOSONS ICI LES GRANDES LIGNES CET ENTRETIEN EXCLUSIF.

► LA RÉALITÉ DU POUVOIR

interview

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7La de la Présidence

Après tant d’années d’attente et d’aggravation des conditions d’existence, il est tout à fait logique, compréhensible que la population s’impatiente. La tentation est grande de croire en des miracles. Si miracle il peut y avoir, il viendra de nous tous, de notre conviction qu’en regroupant toutes nos énergies vers un objectif commun nous pouvons nous en sortir. C’est notre patriotisme qui créera le miracle.

Face aux conséquences cumulées des crises qui ont émaillé notre histoire politique, la pression sur les dirigeants était telle qu’ils se sont plutôt focalisés sur les actions à court terme. Aujourd’hui je suis foncièrement convaincu qu’il faut aller vers des actions structurantes, et toute ma politique est basée

► APPORTER DES SOLUTIONS STRUCTURANTES, PARER AUX URGENCES, ET VEILLER À L’ÉQUITÉ

Toute la classe politique doit tirer les conclusions de cette faible participation de la population. C’est un message très fort de désaffection, de lassitude. Mais cela peut être lu aussi comme un message signifiant qu’il faut changer les comportements, les stratégies, qu’il faut maintenant s’intéresser plus aux intérêts de la population, des jeunes, vers les intérêts de la majorité au lieu de s’enliser dans des débats stériles au niveau des intérêts partisans, des partis politiques. C’est un message fort qui dit aussi qu’il y a une marge de travail à faire. Je pense qu’on a tous bien noté cela.

► LE FAIBLE TAUX DE PARTICIPATION AUX ÉLECTIONS : UN MESSAGE CLAIR POUR TOUS.

MOINS DE 30%, UN TAUX DE PARTICIPATION QUI CONSTITUE UN MESSAGE EN SOI

sur cette vision structurante des activités que ce soit sur le plan économique social, ou culturel aussi. Par exemple : on sait très bien que la décentralisation n’a jamais été réalisée telle qu’on l’aurait souhaitée. Je dis qu’il faut une décentralisation économique, parce que c’est ce qui va amener les emplois dans les régions. C’est ce qui va développer les régions, le pays, et cela s’inscrit dans le cadre d’une stratégie tout au moins à moyen sinon à long terme.

Pour autant, la situation des populations les plus vulnérables n’est pas oubliée. Avec nos partenaires techniques et financiers nous avons mis en place un filet de sécurité sociale avec des innovations du concept. Il s’agit désormais non seulement d’améliorer le revenu

des ménages mais d’y associer ces contributions à la santé et à la scolarisation des enfants, à l’aménagement de l’environnement productif en milieu rural. L’idée maîtresse c’est l’inclusion à terme des populations vulnérables d’aujourd’hui à la croissance économique de demain.

« Toute ma politique est basée sur cette vision

structurante des activités que ce soit sur le plan économique social ou

culturel aussi. »

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8 La de la Présidence

► COMPLÉMENTARITÉ ENTRE LES ÉLUS LOCAUX ET L’ETAT

Il s’agit vraiment d’une complémentarité dans le cadre de la stratégie, de la politique nationale de développement. Comme je le disais, il faut une décentralisation économique, évidemment accompagnée par une décentralisation administrative. Cette décentralisation économique signifie tout simplement que le développement doit prendre racine à partir de la base, c’est-à-dire dans les communes. Il est important d’associer les représentants de cette base dans l’œuvre de développement.

Nous avons franchi une étape parce que maintenant cette base a ses élus qui doivent prendre en main, et très rapidement, la gestion des communes. C’est à eux de mobiliser les forces vives de leurs circonscriptions. C’est à eux d’identifier les projets de développement de leurs communes. De mobiliser la population, les jeunes, et d’entrer en contact avec l’administration centrale, pour discuter de ces projets, pour rendre ces projets concrets, pour créer des emplois, des centres de santé, des écoles.

► UNE MAJORITÉ POUR LE PROGRAMME PRÉSIDENTIEL

Le MID et l’Institut National du Développement Local (INDL) ont organisé un atelier de recyclage qui s’était déroulé le 1er au 3 juin 2015 dans les 6 provinces. Cet atelier avait vu la participation des préfets et des chefs de régions dans l’accompagnement des opérations de passation de service des Maires. En tant que Chef de l'Administration Communale, le maire a besoin d'un appui technique pour se familiariser aux rouages de l’administration de la commune dans ses prises de fonctions. Comptant actuellement 1693 communes, cette initiative s’inscrit dans la promotion de la bonne gouvernance et l’amélioration des services publics de proximité.

►MID – L’Institut National du Développement Local

Je voudrai d’abord préciser que je n’ai jamais parlé de dissolution de l’Assemblée Nationale, malgré les procédures qui ont été entreprises à mon encontre. Je suis convaincu qu’il faut privilégier le dialogue dans l’intérêt national, et bien évidemment il faut rechercher cette majorité pour aller vers la stabilité. J’ai fait le pari, la promesse avec la population pendant la campagne électorale, lors de mon investiture, dans tous mes déplacements. Ce pari qui a été concrétisé dans le cadre de la Politique Générale de l’Etat et la Plan National de Développement. Il est très important de souligner que l’Assemblée Nationale à travers les députés, a adhéré à ces programmes présentés par le Gouvernement. C’est autour de ce programme, des principes, des valeurs et des objectifs, que doit se construire la majorité. C’est le gage de la stabilité politique dans son ensemble, entre les institutions en particulier.

► LE SECTEUR PRIVÉ ET LES COMMUNES

Le secteur privé est la cheville ouvrière du développement. C’est lui qui va investir, créer des emplois, dans les différentes régions de Madagascar. La déconcentration et la décentralisation économique vont se faire avec le secteur privé et de concert avec l’administration décentralisée. Il faut une cohérence des actions par rapport à la politique de l’Etat, par rapport à l’environnement des affaires que l’Etat doit mettre en place, et par rapport aux intérêts des populations vivant dans les communes.

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9La de la Présidence

► LES PROJETS STRUCTURANTS ET LE DÉVELOPPEMENT ÉQUILIBRÉ DES RÉGIONS

Les projets structurants existent déjà dans certaines régions. Cela a un rapport avec la convergence de facteurs favorables préexistants dans ces régions. Je crois que ce qui est important aujourd’hui c’est de développer d’abord les secteurs.

Prenons l’exemple de la région du Bas Mangoky. On met en place un grenier à riz parce que les conditions climatiques, les infrastructures de production sont présentes pour faciliter cette mise en place. Mais il y a aussi d’autres régions où l’on peut développer l’agriculture.

Je pense par exemple à la région de l’Alaotra, de Marovoay, je pense aussi à la région de l’Androy où il y a des bassins de culture importants et qui sont à développer. Il est question d’agriculture aussi dans le cadre du PIC II, on va développer toute la production agricole qui se situe dans l’axe de la RN6 à partir d’Ambanja jusqu’à Diego. On va développer les cultures qu’on appelait communément autrefois les cultures de rente, le café, le cacao, dans ces régions.

Des projets structurant existent dans différents secteurs, au niveau du tourisme, au niveau minier qu’il faudrait privilégier. Les projets d’adduction d’eau qui sont aussi structurants. Par exemple pour la ville

d’Antsiranana où les infrastructures datent de 40 ans ou plus, ou encore à Toliary. Dans tous ces projets, l’accompagnement au niveau du management est vital. Mais bien évidemment, tout ne se résume pas à l’économie. Avec nos partenaires comme l’Union Européenne ou la Banque Mondiale, nous recrutons et formons les enseignants, nous les assistons sur le plan logistique pour avoir une formation et une éducation de qualité. Là nous touchons à ce que nous avons de plus précieux, la jeunesse qui va bénéficier de ces projets structurants.

BARRAGE DE BEVOAYCf Revue N°7

REMISE DE 140 MOTOCYCLETTES POUR LES CHEFS ZAP DE LA DIRECTION REGIONALE DE L'EDUCATION NATIONALE D'ANALAMANGA

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10 La de la Présidence

► MOUVEMENTS SOCIAUX ET AMALGAMES À ÉVITER

Lorsqu’on est dans une dynamique, dans une dialectique de changement, il y a toujours des résistances, des réactions. En premier lieu il faut garder à l’esprit l’importance des enjeux du changement pour la population. J’ai évoqué la perte des repères et des valeurs, conséquences des années chaotiques, qui aboutissent souvent au mélange des genres. Aux différents syndicats, j’ai exprimé la nécessité de bien séparer les revendications purement syndicales, légitimes, du dérapage vers des motivations plutôt politiciennes, qui les mettent en porte à faux par rapport à l’intérêt général, et met en péril des pans vitaux de notre économie.

Je suis en charge du pays et de l’intérêt supérieur de la Nation. Mais je suis un homme de dialogue et ce que je préconise à toutes les partie prenantes c’est le dialogue, les échanges pour aboutir à des solutions qui ne sacrifient ni la stabilité politique ni l’intérêt de la population.

A son retour de Gaborone, le Président Rajaonarimampianina a rappelé que les subventions de l’’Etat pour la Jirama s’élèvent entre 200 à 400 milliards d’ariary, par an, soit l’équivalent du 1/5ème des rentrées fiscales. La solution réside dans le pragmatisme et la sagesse. Il faut éviter l’amalgame facile, et faire la distinction entre les revendications syndicales et politiques. Pour l’heure, 70% de l’électricité est produite par des centrales thermiques. La production du kwh est de 26 cents, alors que la Jirama vend l’électricité à 16 cents, soit un déficit de 10 cents par KW produit. La logique aurait été d’augmenter les coûts, mais une telle décision n’a jamais été prise. La situation actuelle met en relief l’utilisation des énergies renouvelables.

►JIRAMA : 1/5ème des rentrées fiscales annuelles en subventions

► LE PARTENARIAT PUBLIC PRIVÉ SOULÈVE DES QUESTIONNEMENTS

Ce sont nos difficultés internes, notre coupure pendant des années par rapport à l’évolution des systèmes de développement dans le monde qui expliquent en partie les questionnements face au PPP. Le Partenariat Public Privé ne date pas d’hier, les autoroutes dans les pays développés, les grands aéroports, les ports, les grandes infrastructures ont étés généralement réalisés sur la base d’un PPP. Et cela n’a jamais remis en question la souveraineté de ces pays ni la souveraineté de l’Etat, même si le rôle et l’engagement du Privé a été peut-être beaucoup plus important que celui de l’Etat. Le PPP pour l’Aéroport d’Ivato est aujourd’hui le plus connu de ce type de projets en PPP. On pourrait très bien le démultiplier dans différents domaines, dans l’énergie par exemple, ou dans le domaine de la santé même. Je comprends parfaitement que cela soulève des questionnements et cela nous oblige à mettre en place une veille prudentielle et surtout de mieux expliquer à la population les tenants et aboutissants du PPP afin de la rassurer.

PPP : PROJET D'EXTENSION ET DE RENOVATION DE L'AEROPORT D'IVATO

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11La de la Présidence

►JIRAMA : 1/5ème des rentrées fiscales annuelles en subventions

Le secteur de l’énergie pénalise notre économie, pénalise notre industrie et pénalise tout simplement la population parce que moins de 10% de nos compatriotes sont pourvus d’électricité. L’électricité n’est pas vulgarisée à Madagascar, et le coût de cette électricité est trop chère aussi bien pour le citoyen malgache que pour l’industrie malgache. Cela pénalise notre compétitivité par rapport à l’International. Nous devons basculer progressivement vers le développement des énergies renouvelables, et nous disposons des atouts naturels pour cela. Les cours d’eau, le soleil, le vent, les marées sont autant de sources d’énergies

► LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, UNE TRANSITION STRATÉGIQUE

renouvelables dont nous disposons à profusion. Sur le long terme ce sont des énergies moins coûteuses que l’énergie thermique d’aujourd’hui, sans parler de l’épuisement prévisible des ressources fossiles. Mais il faut des investissements lourds pour y parvenir, et l’Etat seul ne pourra pas y faire face. A preuve, le dernier investissement que Madagascar ait réalisé dans un barrage hydroélectrique date d’il y a trente ans. Là encore, nous avons besoin d’investisseurs privés.

Lorsqu’on parle de l’intervention de Symbion, il s’agit d’une concession pour une exploitation optimale d’un patrimoine de l’Etat, et non d’une privatisation. La Jirama aussi a une concession de la part de l’Etat qui vient d’ailleurs d’être renouvelée. Il ne faut pas confondre les concepts, au risque d’embrouiller l’opinion publique.

CENTRALE HYDROELECTRIQUE MIGODO II

PANNEAUX SOLAIRES AU CSB II ANKADIANONDRY SAKAY : 6000 WATTS

Par l’accord signé avec l’Etat malagasy, la société américaine Symbion Power projette de mettre en place, de façon échelonnée, sept nouvelles centrales électriques qui utiliseront la biomasse, l’énergie solaire, et le fuel lourd. Les centrales seront installées à Tsimiroro, Mahajanga, à Nosy Boraha, Nosy Be, Antsiranana, et à Toamasina. Celle de Tsimiroro sera la plus grande, avec une capacité de production de 116 MW, et il y aura une interconnexion avec Antananarivo. Quant à Mahajanga, elle abritera une centrale solaire de 10 MW, ainsi que l’une des deux centrales à bimasse de 5 mégawatts.

►ENERGIE : des solutions plus efficaces et rentables

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12 La de la Présidence

J’affirme que les relations avec les bailleurs de fonds sont en bon ordre. L’impression de lenteur de la part de l’opinion est compréhensible, vu l’urgence des attentes. Mais la préparation des projets et de leurs financements demande du temps. Elle dépend aussi de l’environnement politique et c’est la raison pour laquelle la stabilité politique constitue une grande part de notre sens des responsabilités dans nos relations internationales, en termes d’appuis financiers et d’investissements en particulier. La qualité de nos relations avec les partenaires techniques et financiers traditionnels influe de manière décisive sur les décisions des investisseurs

privés d’envergure de venir entreprendre chez nous ou pas. Or, les investisseurs privés internationaux sont appelés à s’engager dans des pans essentiels de notre développement vu le fantastique potentiel dont nous disposons et l’importance des investissements à réaliser. La stabilité, les investisseurs nationaux en ont aussi besoin de stabilité pour s’engager. Le résultat de la conférence des bailleurs de fonds est donc un signal fort qu’attendent les investisseurs et c’est en cela que réside l’importance de cette conférence à laquelle nous nous préparons.

EXTENSION DU PORT DE TOAMASINA

LES REPRESENTANTS DE LA MISSION COMMERCIALE AMERICAINE Cf Revue n°6

► DANS DEUX MOIS LA CONFÉRENCE DES BAILLEURS DE FONDS

► LES SIGNES PRÉCURSEURS

L’extension du port de Toamasina, bien avancée après le passage des hommes d’affaires japonais, est un projet de plusieurs centaines de millions de dollars. L’extension va impacter les activités du port, créer des emplois, créer une synergie économique parce qu’on aura besoin d’énergie, de routes pour aller livrer les marchandises à exporter, pour réceptionner aussi les matériels, les produits venant de l’extérieur en fonction de nos besoins.

Symbion qui est très vite entré en action faisait partie de la délégation lourde d’hommes d’affaires américains venus chez nous il y a quelques mois seulement. D’autres délégations sont venues s’enquérir des possibilités d’investissement. Elles sont venues autant d’Europe que d’Asie. C’est bien la preuve que nos atouts intéressent le monde entier et qu’il nous revient de créer les conditions afin que cet intérêt se transforme en décision, en, engagements financiers pour développer notre économie et créer le mieux-être auquel toute la population aspire après des décennies de tâtonnements et de dégradation.

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13La de la Présidence

C’est à Toamasina que j’ai entamé la série de rencontres avec les forces vives des régions pour souligner l’importance de leur engagement dans le redressement économique du pays. C’est cela, à mon avis, le patriotisme économique. Il faut développer l’esprit « industriel », dans l’agriculture, dans les mines, le tourisme, on parle d’industrie touristique à juste titre. Dans les différents domaines de la vie économique, cette initiative venant de la part des acteurs nationaux est nécessaire. Elle n’est pas en contradiction avec l’appel aux investisseurs internationaux.

► PATRIOTISME ÉCONOMIQUE, INITIATIVES DES HOMMES D’AFFAIRES NATIONAUX

Nous avons avancé pendant un an et demi avec les séquelles profondes d’une crise qui a duré cinq années. Ces séquelles ont marqué toutes les facettes de la vie administrative, économique, politique, culturelle. Pour résorber ces séquelles et jeter les bases d’une autre vision de notre société, chacun a sa part de responsabilité et d’action. A mon niveau et celui des dirigeants, la restauration de l’autorité de l’Etat est primordiale car la crise a dénaturé son rôle, perturbé la prise de responsabilité de ses représentants dans les régions. Je fais appel à un élan de patriotisme à l’échelle nationale. C’est ce dont nous avons besoin, et tout cela sur la base d’une stabilité et d’une paix sociales qui sont l’œuvre de tout un chacun.•

► UN ÉLAN PATRIOTIQUE À L’ÉCHELLE NATIONALE

« Je fais appel à un élan de patriotisme à l’échelle nationale »

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14 La de la Présidence

Le programme de formation dispensé aux 48.080 Directeurs d'écoles, de Responsables locaux du système éducatif, et d’enseignants des 22 régions, a été lancé le 21 août à Arivonimamo. C’est un vaste programme de renforcement de capacités dont la finalité est de contribuer à l’amélioration de l’enseignement.

L’éducation, outil du renouveau et du développement

Les formations sont axées sur le renforcement des compétences des directeurs d'Ecole Primaire Publique (EPP) en matière de suivi et d'encadrement pédagogique, l'amélioration des compétences académiques, pédagogiques et linguistiques des enseignants non fonctionnaires, ainsi que la consolidation des acquis de ceux ayant déjà été formés. Elles seront prodiguées par 888 formateurs regroupés dans les Centres Régionaux de l'Institut National de Formation Pédagogique (CRINFP), les DREN, les CISCO et les ZAP. Des Conseillers Pédagogiques vont aussi renforcer leurs rangs. Pour la première vague de formation, 3.574 directeurs d'école, 1.813 membres

48.080 BENEFICIAIRES DU PROGRAMME DE FORMATION

du personnel des CISCO, 53 chefs ZAP, 40.091 Enseignants Fram, ainsi que 1.661 nouvelles recrues ont été sélectionnés. Le Président Hery Rajaonarimampianina a souligné à l’occasion du lancement de ce vaste chantier que c’est la première fois qu’un programme d’une telle envergure est mené. Plusieurs partenaires sont engagés aux côtés du Ministère de l’Education Nationale, dont le Programme d'Appui d'Urgence pour l'Education pour Tous (PAUET), le Programme d'Appui d'Urgence aux Services Essentiels de l'Education, de Nutrition et de la Santé (PAUSENS), le Programme d'Appui aux Services Sociaux de Base Education

(PASSOBA), le projet Madagascar Appui à l'Enseignement du et en Français (MAPEF), ainsi que l’UNICEF et les syndicats. A l’endroit des partenaires, le Chef de l’Etat a souligné l’importance de l’éducation, en tant qu’investissement sur le long terme, sur le futur, pour appuyer le changement et le développement qui se fera à partir des enfants et des jeunes par les enseignants, à travers leur noble mission. L’éducation qui est aussi une grande responsabilité parentale, car le déficit en la matière, a déclaré le Chef de l’Etat, a été également à l’origine des crises, et qu’il est temps maintenant d’y pallier pour assoir le développement durable grâce au renouveau des états d’esprit.

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15La de la Présidence

INAUGURATION DU NOUVEL AERONEF BOEING 737-800

Air Madagascar : LE BOEING 737-800 EST LÀLa compagnie nationale Air Madagascar poursuit la modernisation de sa flotte. Le nouveau Boeing 737-800 est arrivé, et assure, depuis le 21 août, les vols d’Antananarivo-Nosy Be, et Antananarivo-Mahajanga, en attendant Morondava, Taolagnaro, et Toliara. Ce choix répond aux attentes des opérateurs touristiques de Nosy Be qui réclamaient une densification des dessertes aériennes. Sur le plan régional, le nouveau Boeing 737-800 d’Air Madagascar effectuera des vols sur La Réunion, Maurice, Dzaoudzi, Moroni, et Johannesburg.

Le Président Rajaonarimampianina a emprunté le premier vol du Boeing 737-800 sur Nosy Be. Cet appareil, de la dernière génération des B 737, offre 164 places, dont 8 en club. Il est loué en leasing auprès de la société chinoise ICBC, et peut franchir une distance maximum de 5300 kms, soit l’équivalent d’un vol Ivato-Bombay, en Inde. Sur un autre plan, à l’issue d’un audit effectué par l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), la compagnie Air Madagascar a acquis la reconduction du PART 145, une certification qui lui permet d’assurer la maintenance de ses appareils, ainsi que ceux d’autres compagnies qui desservent Madagascar.

Ce nouvel appareil permettra à Air

Madagascar, « de redécoller malgré les zones

de turbulence traversées ces derniers temps ».

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16 La de la Présidence

NOSY BE : l’INTH reprend du service

La relance du tourisme se poursuit, en dépit des impacts de la grève au sein de la compagnie Air Madagascar sur le secteur. Le volet formation a repris à Nosy Be, avec la réouverture de la branche locale de l’Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie, l’INTH. Une première promotion, composée de 65 jeunes, suit actuellement un cursus de 5 mois en accueil, restauration, cuisine, et service en salle. Ils suivront tout d’abord une formation de 3 mois à l’école, puis effectueront 2 mois de pratique dans des établissements. Le Bureau International du Travail finance la formation de 50 de ces jeunes.

La réouverture du centre de l’INTH à Nosy Be a été l’occasion pour le Chef de l’Etat de rappeler l’importance du tourisme, en tant qu’un des secteurs de pointe du développement du pays, en particulier pour la région DIANA.

La formation qualifiante dispensée par l’INTH est un atout qui contribuera à l’amélioration de la qualité des services dans le domaine de l’hôtellerie et du tourisme à Nosy Be. Par ailleurs, dans l’Île aux Parfums toujours, les travaux de réhabilitation de la route Hell Ville-Andilana débuteront très bientôt, et il en sera de même en ce qui concerne les activités de la SIRAMA.

"LE TOURISME EST LE SECTEUR EN POINTE DANS CETTE RÉGION ET LES JEUNES MÉRITENT QU’ON LEUR GARANTISSE UN MEILLEUR AVENIR"

RÉOUVERTURE DE LA BRANCHE LOCALE DE L’INSTITUT NATIONAL DU TOURISME ET DE L’HÔTELLERIE

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FIER MADA 2015

Les acteurs de l’économie rurale, issus des 22 régions, ont présenté leurs produits et services certes, mais aussi les perspectives de ce vaste secteur, source de subsistance de la grande majorité de la population. Hery Rajaonarimampianina a été le premier Président de la République à visiter FIER-MADA, qui en est actuellement à sa quinzième d’année d’existence. Au contact direct avec les multiples acteurs, il a pu, tout un après-midi durant, discuter avec un large panel d’agriculteurs, d’éleveurs, d’artisans, de responsables d’ONGs du développement, ainsi que ceux d’instituts de recherche, publics et privés. Il a pu ainsi recueillir des avis sur la vitalité de l’économie rurale, ses perspectives, mais aussi sur les freins qui handicapent les acteurs.

La promotion des produits et des services était certes d’envergures différentes, mais il existe une volonté commune des acteurs d’assurer leurs rôles respectifs par rapport aux besoins du marché, local

LE PRÉSIDENT HERY RAJAONAIMAMPIANINA A PASSÉ SON APRÈS-MIDI À VISITER LES STANDS DES EXPOSANTS

La Foire Internationale de l’Economie Rurale de Madagascar a connu un franc succès, avec, notamment, l’affluence de quelques 45 000 visiteurs. Plate-forme d’échange annuel, FIER-MADA, pour sa 17ème édition, s’est focalisée sur trois axes principaux : la confiance mutuelle, l’adaptation des producteurs à l’évolution de l’environnement, et les échanges commerciaux gagnant-gagnant.

et international. Le Président Rajaonarimampianina s’est particulièrement intéressé au domaine de la riziculture, notamment sur les recherches concernant les semences améliorées. Sur ce point, Madagascar, à travers le FOFIFA, Centre national de recherche appliquée au développement rural, coopère avec l’AfricaRice, le Centre du riz pour l’Afrique. A l’occasion de la visite de FIER-MADA 2015, le Chef de l’Etat a également mis l’accent sur l’importance de la mise en place d’infrastructures hydroagricoles. Il a par ailleurs incité les paysans à se regrouper au sein d’associations et de coopératives, afin de pouvoir faciliter la gestion des aides, et la mutualisation des moyens, tout en favorisant la distribution de leurs productions.

►FOFIFA

Dispose d’une collection nationale de plus de 7000 variétés de riz adaptées aux régions agro-écologiques.

►AfricaRice

Contribue à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté, par la recherche, le partenariat, le renforcement des capacités et le soutien aux politiques rizicoles des pays membres.

LES ACTEURS DE L’ÉCONOMIE RURALE ONT PRÉSENTÉ AU PUBLIC CITADIN LES RÉALITÉS, MAIS AUSSI LES PERSPECTIVES D’AVENIR DE CE SECTEUR

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18 La de la Présidence

En cette année 2015, le taux d’accès global à l’eau potable est de l’ordre de 40,26 % au niveau de tout le pays, selon les données du Ministère de l’eau, de l’assainissement, et de l’hygiène. En milieu rural, ce taux est de 38,59%, soit près de 659000 personnes desservies, et en milieu urbain, ce sont 45,6% de la population qui ont accès à l’eau potable, soit près de 2435000 personnes.

Une politique et une stratégie spécifiques pour le secteur de l’eau, de l’assainissement, et de l’hygiène sont mises en œuvre par le Gouvernement malagasy, de concert avec des organismes nationaux et internationaux. Parmi ces acteurs, l’ONG Water Aid, présente depuis 15 années maintenant, et dont la Directrice Exécutive, Barbara Frost, était en visite dans la Grande Île début août. Sa rencontre avec le Président de la République lui a permis de présenter la stratégie de Water Aid « Partout et Pour tous en 2030 », et focalisée sur quatre axes : la réduction des inégalités, le renforcement des services durables, l’intégration au développement durable, et l’amélioration des comportements d’hygiène. Le Chef de l’Etat et la Directrice exécutive de Water Aid ont aussi évoqué la question de l’alimentation en eau dans le Sud de Madagascar.

wateraid

L'EAU POTABLE « PARTOUT ET POUR TOUS EN 2030 »©WATERAID/ERNEST RANDRIARIMALALA

Bénéficiaires :o Eau potable : 389 633 personneso Assainissement : 435 757 personnes dans les Fokontany, écoles, centres de santé (Construction de latrines, gestion des ordures ménagères)

Actions de sensibilisation :o Plaidoyer en faveur du secteur EAHo Gestion des déchets industriels

►Water Aid à Madagascar

Les communes rurales de Manazary, Antanetibe Mahazaza et Manandona profitent aujourd'hui de l’eau potable avec les nouvelles infrastructures d’Adduction d’Eau Potable Gravitaire (AEPG) :- Manazary : le Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène en partenariat avec l’Union Européenne et la FIKRIFAMA ont réceptionné des infrastructures d’AEPG et d’une latrine institutionnelle à trois compartiments ;- Antanetibe Mahazaza : approvisionnement de 6 villages comptant environ 450 bénéficiaires;- Manandona : approvisionnement en eau potable de 54% de la population.

►MINEAU

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19La de la Présidence

« Tsifa », la 36ème promotion de l’Académie Militaire, et le 21ème Peloton spécial « Médecin Général Raeliarisoa Adolphe Lucien » sont sortis officiellement le 24 juillet. Le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, également Chef Suprême des Forces Armées, a présidé la grande cérémonie militaire dénommée Fandesena. La 38ème promotion, baptisée Fanjiry, a été également présentée lors de la cérémonie, dirigée par le Commandant de l’Académie militaire, le Général Rakotonirina Léon Jean Richard.

La 36ème promotion « Tsifa » s’est distinguée par une formation sur la science de la défense, ainsi que par de nombreux stages, entre autres de fusiller marin, de guidage aérien à la BATAC, et de formation à Ivato, puis à l’Ile de la Réunion (TAP). Lors de son intervention, le Président de la République, Chef Suprême des Armées, a relevé la renommée de l’Académie Militaire d’Antsirabe au plan international, vu les nombreux élèves-officiers étrangers qui y sont venus étudier depuis sa création. Aux officiers de la 36ème promotion, le Président Rajaonarimampianina devait mettre l’accent sur le courage et la détermination requis pour l’accomplissement de leur devoir, la préservation de la paix, et la réalisation des objectifs, avec patriotisme, dans le respect des lois et de l’équité.

FANDRESANA 2015, ACADÉMIE MILITAIRE D’ANTSIRABE :

SORTIE DE LA 36ÈME PROMOTION « TSIFA »

Les athlètes malagasy sont revenus de la 9ème édition des JIOI avec 133 médailles, dont 36 en or, 45 d’argent, et 42 de bronze. Madagascar s’est classé troisième, derrière La Réunion et Maurice. La délégation a été reçue au palais d’Iavoloha à son retour. Au nom de tous les athlètes, Elodie, triple médailles d’or en athlétisme, a exprimé la reconnaissance de ces jeunes à l’endroit du Président de la République pour son soutien et ses encouragements.

C’est dans les disciplines individuelles surtout que les athlètes malagasy se sont distingués lors des 9èmes Jeux des Îles, à La Réunion, et ont raflé le plus de médailles d’or. Dans tous les cas, comme l’a souligné le Ministre des sports, les résultats sont les meilleurs par rapport à nos précédentes participations aux JIOI. Le Président Hery Rajaonarimampianina devait pour sa part encourager nos athlètes à aller toujours plus loin, notamment dans la perspective des prochains Jeux Africains. En signe de reconnaissance, des gratifications et des tablettes ont été attribués à tous les médaillés.

IXÈMES JEUX DES ÎLES DE L’OCÉAN INDIEN :

MADAGASCAR À LA 3ÈME PLACE

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. . . FANDAHARANA HO HITANAO TSY HO ELA

« L A M B A N A M - B I T A I R A I S A N - D O H A »