Revue de la Présidence de la République de Madagascar - Janvier 2015

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Première année de quinquennatNouvel équipage

La présentation du Gouvernement Ravelonarivo et la conférence de presse donnée par le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, constituentun jalon entre les douze mois écoulés et l’avenir. Le bilan de la première année du quinquennat ne pouvait pas être teinté d’un optimisme béat, tout commeles réalisations ne pouvaient pas aussi être occultées par les difficultés rencontrées. Il s’agit de tourner définitivement la page de l’illégalité, de réinsérerMadagascar au sein de la communauté internationale. Les sanctions ont été levées, et les fondations du développement sont en place, sous les auspices dela réconciliation nationale.

25 janvier 2014 - 25 janvier 2015Premier anniversaire de la prestation de serment du Président de la République, Hery Rajaonarimampianina. C’est cettedate-anniversaire que le Chef de l’Etat a choisi pour répondre aux sollicitations des journalistes pour la tenue d’une confé-rence de presse. Finalement, ce sont deux évènements qui ont marqué la journée du 25 janvier: la présentation officielledu Gouvernement du nouveau Premier Ministre, le Général Jean Ravelonarivo, et la rencontre avec la presse.

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L’équipe du Général Jean Ravelonarivo, nouveau Premier ministre, Chef dugouvernement, est composée de 29 Ministères, et d’un Secrétariat d’Etat, par rapportà la précédente, qui en comptait 32 membres. Huit nouvelles personnalités ont fait leurentrée dans ce Gouvernement de combat, tel que l’a souligné le Président de la Répu-blique lors de sa présentation. • Ministre d’Etat chargé des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et deI’Equipement, M. Rivo RAKOTOVAO, • Ministre auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole, M. Joéli Valérien LA-LAHARISAINA, • Ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armée Dominique Jean OlivierRAKOTOZAFY, • Ministre des Affaires Etrangères, Mme Béatrice ATTALAH, • Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Mme Noëline RAMANANTENASOA,• Ministre des Finances et du Budget, M. François Marie Maurice Gervais RAKOTOARI-MANANA,• Ministre de l’lntérieur et de la Décentralisation, M. Solonandrasana Olivier MAHAFALY,• Ministre de la Sécurité Publique, l’lnspecteur Général de Police Blaise Richard RAN-DIMBISOA, • Ministre de I’Economie et de la Planification, le Général de Corps d’Armée HerilantoRAVELOHARISON,• Ministre de I’Agriculture, M. Rolland RAVATOMANGA, • Ministre de la Santé Publique, M. Mamy Lalatiana ANDRIAMANARIVO, • Ministre de I’Education Nationale, M. Andrianiaina Paul RABARY,• Ministre de l’lndustrie et du Développement du Secteur Privé, M. Narson RAFIDIMA-NANA,• Ministre du Commerce et de la Consommation, M. Henry RABESAHALA, • Ministre des Travaux Publics, M. Iarovana Roland RATSIRAKA,• Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales, M. Jean de Dieu MA-HARANTE,• Ministre du Tourisme. des Transports et de la Météorologie, M. Jacques Ulrich AN-DRIANTIANA,• Ministre de I’Energie et des Hydrocarbures, M. Gatien HORACE, • Ministre de I’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mme Marie Mo-nique RASOAZANANERA, • Ministre de I’Emploi, de I’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle,M. Ramarcel Benjamina RAMANANTSOA, • Ministre de I’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, M. Ralava BEBOA-RIMISA,• Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques, M. AHMAD• Ministre de l’Eau, de l’Hygiène et de I’Assainissement, Mme Johanita Bénédicte NDA-HIMANANJARA, • Ministre de l’Elevage, M. Anthelme RAMPARANY, • Ministre de la Culture et de I’Artisanat, Mme Brigitte RASAMOELY,• Ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies, M. AndréNeypatraiky RAKOTOMAMONJY, • Ministre de la Communication et des Relations avec les lnstitutions, M. Vonison AN-DRIANJATO RAZAFINDAMBO,

• Ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Jean Anicet ANDRIAMOSARISOA, • Ministre de la Population. de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme,Mme Onitiana Voahariniaina RËALY, • Secrétaire d’Etat auprès du Ministère de la Défense Nationale chargé de la Gendarme-rie, le Général de corps d’armée Didier Gérard PAZA.

La structurationEn termes de structure, des modifications et des remembrements ont été

opérés, ceci dans le souci de conférer un rattachement précis de certains grands axesd’actions. Il convient de relever que les projets présidentiels sont devenus un départe-ment à part entière, au sein du ministère d’Etat également en charge de l’aménagementdu territoire et de l’équipement. Ainsi, les promesses et les décisions prises par le Chefde l’Etat, surtout lors de ses visites, ou par rapport à des demandes spécifiques émanantdes régions, sont gérées désormais dans un cadre logique de mise en œuvre et de suivi.Une telle disposition permet une meilleure gestion des projets présidentiels, en termesde priorisation, et de réalisation, avec plus de précision quant aux responsabilités de lamaîtrise d’’ouvrage.

La seconde orientation relevée dans le Gouvernement Ravelonarivo, c’est l’ave-nir de Madagascar en tant que pays pétrolier. La Grande île ne fait pas encore partie dugroupe des pays producteurs de pétrole, mais il n’en reste pas moins que l’exploitation del’huile lourde de Tsimiroro constitue une étape significative, parallèlement aux explorationseffectuées par d’autres compagnies dans leurs périmètres respectifs. Au plan général, unetelle option conforte la place accordée à l’exploitation de nos ressources minières, et, sin-gulièrement, nos potentiels en matière de pétrole.

Energie, hydrocarbures. Le déficit en production d’électricité a démontré lanécessité de valoriser les autres sources d’énergie. La transition énergétique est enmarche. Les barrages hydroélectriques sont au premier rang des perspectives pouramoindrir, voire supprimer, le recours aux centrales thermiques. Les cours d’eau et lessites ont été identifiés pour l’énergie hydroélectrique, mais, d’autre part, nous avons aussides potentialités en termes de production d’énergie d’origine éolienne et solaire.

A travers cette démarche, le combat se focalise sur un thème fondamental :celui de l’environnement. La prise en compte de l’écologie en tant que telle illustre la né-cessité de concilier l’activité humaine, entre autres, et l’environnement. Il s’agit de main-tenir, voire de renforcer, l’équilibre, si fragile, menacé par les impacts du changementclimatique, problème mondial majeur. Sur ce point, Madagascar entend jouer son rôledans la perspective du sommet de Paris, vers la fin de cette année. Lors de ce sommet,l’objectif est d’aboutir à la conclusion d’un accord mondial sur la réduction des émissionsde gaz à effet de serre. Et enfin, et non des moindres, dans la structuration du nouveaugouvernement, il y a l’institution d’un département en charge de la mer, logique pour unpays insulaire. Madagascar a pris la décision de renforcer la préservation de la biodiver-sité marine tel que le Chef de l’Etat l’a annoncé lors du Congrès Mondial des parcs à Sid-ney. Les aires marines protégées, comme celles au niveau terrestres, outre leursrichesses en biodiversité, doivent aussi contribuer au mieux être de la population, dansle cadre d’une politique à la fois valorisante et structurante.

Un Gouvernement de combatLe Premier Ministre, le Général de Brigade Aérienne Jean RAVELONARIVOMarié, et père de 3 enfants. Il est diplômé, entre autres, de l’Ecole supérieur de pilotage de Kirovograd, ex-URSS. Titulaire d’un diplôme de Troisième cycle en Relationsinternationales, du CEDS-Paris, et d’une Maîtrise en droit privé de l’Université d’Antananarivo. Ancien Directeur général de la SEIMAD. Fondateur et Directeur général de l’entreprise JJ. Il est membre du Rotary International « Ainga »,depuis 1993, ainsi que du Christian Business Committee.

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4TECHNICITE ET EXPERIENCE

Les nouvelles personnalitésgouvernementales

Béatrice Attalah, Ministre des Affaires Etrangères, est issue du corps de la magistrature. Ancienne membre de la CNE, Commission nationale électorale, elleest surtout connue pour avoir dirigé la CENI-T, la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition ; une entité qui lui a permis de travailler de concertavec les bailleurs de fonds, à travers le projet Pacem. En tant que présidente de la CENI-T, et pour ses compétences, elle a été appelée à diriger des missions d’ob-servation d’élections à l’étranger.

Brigitte Rasamoelina, Ministre de la Culture et de l’Artisanat, la seconde nouvelle personnalité féminine, est docteur en médecine. Fondatrice du parti politiqueAmpela Manao Politiika, elle était vice-présidente du Congrès de la Transition, et s’était présentée aux élections présidentielles de 2013. Présidente de l’Associationdes Femmes Maires de Madagascar, de 2004-2007, elle a participé à des assises internationales, africaines notamment. Brigitte Rasamoelina est égalementune figure connue dans l’approche genre.

Onitiana Realy, Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme. Une des grandes figures féminines de la télévision et dujournalisme à Madagascar. Elle est la co-fondatrice et associée de la chaîne privée TV Plus Madagascar dont elle a assuré l’extension à travers le pays. Célèbre parl’émission « L’invité du zoma », l’actuelle Ministre de la population est très engagée dans les activités de la profession journalistique, tout en étant le leader duCollectif des Femmes Responsables

François Marie Maurice Gervais Rakotoarimanana, Ministre des Finances et du Budget, était consultant et professeur en audit, finances et comptabilité auQuébec, Canada, avant sa nomination. C’est dans ce pays qu’il a obtenu un diplôme d’Expert comptable en 1991. Auparavant, le nouveau Grand argentier a travailléà la Banque Mondiale, de 1998 à 2009, en tant que spécialiste en gestion financière. Sa mission couvrait Madagascar, Maurice, les Comores, les Seychelles, etDjibouti.

Mamy Lalatiana Andriamanarivo, Ministre de la Santé Publique. Discret mais d’une notoriété reconnue, il a été projeté au devant de l’actualité lors de sa partici-pation à la séparation des frères siamois Mahagaga et Mahalatsa, en 2009. Professeur agrégé en chirurgie pédiatrique, Mamy Lalatiana Andriamanarivo a forgésa première expérience dans l’administration hospitalière au CHD II de Moramanga en 1999. Il est, entre autres, membre de l’Association Européenne de ChirurgiePédiatrique, et de la Société de Chirurgie Pédiatrique de l’Océan Indien.

Henri Rabesahala, Ministre du Commerce et de la Consommation. Titulaire d’un MBA, il était le Directeur de la Bonne Gouvernance à la Présidence de laRépublique de 2004 à 2007. Vice-président du comité d’élaboration du MAP (Madagascar Action Plan), Henri Rabesahala fut auparavant Coordinateur du Comitéde pilotage pour la mise en place de l’actuelle Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar. Représentant adjoint de l’ONG PSI (PopulationService International), de 2010 à 2014, il fut ensuite le Directeur de la gouvernance et des relations extérieures du projet Ambatovy avant sa nomination.

Ralava BEBOARIMISA, Ministre de I’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts. Il était le Directeur Exécutif de la Fondation pour les Aires Protégéeset la Biodiversité de Madagascar, et Administrateur de la plate-forme « Alliance Vohary Gasy ». Ces deux entités l’ont mis au devant des problématiques de l’envi-ronnement et des aires protégées, dont celle du financement de la gestion, et la lutte contre le pillage des richesses. Auparavant, au sein de la banque d’investis-sement Newedge Group, il assurait la coordination des activités de financement pour la Zone Europe. Il est titulaire, entre autres, d’un DESS en gestion, et d’unDiplôme en Relations Internationales Approfondies.

Vonison Andrianjato Razafindambo, Ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions. Il est le second journaliste membre du Gouvernement.Homme de radio, connu à travers les émissions « Fivoy », « Avarapatana » et « Savaravina », de la RNM, des émissions qui lui ont valu un « Micro d’Or ». Membredu parti Fanavaozana, Andrianjato Razafindambo était Conseiller technique dans plusieurs cabinets ministériels depuis 1991. Dans son parcours politique, il a étéélu Député dans le district de Soavinandriana-Itasy, en 1998. Andrianjato Razafindambo a fait des études de journalisme et de droit, notamment.

Huit nouvelles personnalités figurent au sein du Gouvernement Ravelonarivo, dont trois femmes. Béatrice Attalah, au Ministère des Affaires Etrangères, Brigitte Rasamoelina,au département de la Culture et de l’Artisanat, et enfin Onitiana Realy au Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme. En tout, leGouvernement Ravelonarivo compte cinq femmes, avec la Garde des sceaux, Ministre de la Justice, Noëline Ramanantenasoa, et son homologue de l’Enseignement Supérieuret de la Recherche Scientifique, Marie Monique Rasoazananera.

Honneur aux Dames

De grands techniciens

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« C’est d’un gouvernement de combat dont lepays a besoin », c’est en ces termes que le Présidentde la République a ouvert le premier Conseil des Mi-nistres avec le Gouvernement Ravelonarivo. Détermi-nation, engagement, cohérence des actions et culturedu résultat visible, ressenti par la population : le mes-sage était clair et ferme.

Ce message vaut autant pour les affaires na-tionales que pour les relations internationales qui nesont en fait que les deux facettes d’une même réalitédans un monde d’interdépendance. Après des moisd’efforts pour retrouver la reconnaissance internatio-nale au sortir de la crise, la reprise du dialogue poli-tique avec l’Union Européenne marque l’entrée dansles actions contractuelles imbriquées les unes aux au-tres.

Si le flux annuel de l’aide publique mondiale estde 100 milliards de dollars, celui des IDE est de 1500milliards1. Plus que jamais, le potentiel économique deMadagascar devrait pouvoir capter une partie de cedernier flux à condition que des signes forts soientémis et constatés dans l’environnement des affaires.

Ce qui ramène à l’une des pierres angulaires du re-dressement, la bonne gouvernance. Cela inclut la ges-tion saine des deniers publics, la lutte contre lacorruption, l’établissement de règles claires, équita-bles et appliquées à tous dans le monde de l’entrepre-nariat, national comme international.

Ce potentiel économique de Madagascar estrattaché en grande partie à ses richesses naturelles.Le pillage et le trafic de ces richesses naturellescréent des pertes abyssales pour les ressources del’Etat. On parle beaucoup du bois de rose, mais chaqueannée Madagascar perd aussi entre 500 et 700 mil-lions de dollars de ressources halieutiques. C’est làaussi le champ d’un défi titanesque auquel le nouveaugouvernement du Premier Ministre Jean Ravelonarivoaura à faire face. La prise de fonction du nouveau pi-lote et de l’équipage gouvernemental renouvelé en par-tie se passe dans des conditions climatiqueséprouvantes, mais la première éclaircie devrait lui per-mettre de faire décoller Madagascar vers sa vitessede croisière.

Le billet de la Revue VERS LA VITESSE DE CROISIERE

(1) Chiffres cités par l’Ambassadeur de France.

MADAGASCAR-UNION EUROPENNE

Une meilleureapproche commune

La coopération entre Madagascar et l’Union Européenne va se focaliser sur trois grands chantiers. La mise en œuvre du PlanNational de Développement et le 11ème FED constitue le premier grand chantier prioritaire. Les deux autres grandes prioritésportent sur la création de conditions favorables pour la croissance et le développement durable, et le renforcement de la bonnegouvernance et l’Etat de droit.

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Pour un partenariat de référenceLe Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, et

l’Ambassadeur Chef de la Délégation de l’Union Européenne, AntonioSanchez-Benedito, ont co-présidé le premier dialogue politique, le6 février, au Palais de Iavoloha. Le Premier Ministre Jean Ravelo-narivo, des membres du Gouvernement, ainsi que les Ambassa-deurs des Etats membres de l'UE présents ont également participéà la réunion. Le retour à l'ordre constitutionnel à Madagascar adéjà permis la reprise complète de la coopération en mai 2014.

Un nouveau pas a été ainsi franchi, consacrant le renforcement d'unpartenariat exemplaire entre l'Union européenne et Madagascar.La reprise du dialogue politique est en effet prévu par l'Accordde Cotonou, en son article 8, lequel définit le cadre des relationsentre les deux partenaires. Le dialogue a permis de procéder àdes échanges sur l'évolution politique, et la coopération, ainsi quesur des sujets d'intérêt mutuel dans les relations bilatérales. Ma-dagascar et l’UE ont pu également fixer des orientations pour l'ave-nir, et devant faire l’objet d’un suivi et d’un bilan régulier.

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Un partenariatde référence pourdes chantiers précis

Trois grandes prioritésLa coopération entre Madagascar et l’Union Européenne va se focaliser sur trois

grands chantiers prioritaires, identifiés lors du dialogue politique :1. La mise en œuvre du Plan National de Développement (PND), et la programma-tion du 11ème FED qui va fixer les grands axes de la coopération future ;2. La création des conditions pour la croissance économique et le développementdurable inclusif, y compris la sécurité des investissements et la sécurité juridique ;3. Le renforcement de la bonne gouvernance publique, des droits de l'homme et de l'Etatde droit, domaines qui ont un impact essentiel sur les autres secteurs.

Outre ces trois grandes priorités, les discussions ont été axées sur la situation poli-tique, économique et sociale à Madagascar et en Europe. D’autres grands thèmes ontété abordés lors du premier dialogue politique, en l’occurrence la criminalité transnatio-nale organisée, le retour de Madagascar sur la scène internationale et régionale, l'éner-gie, les infrastructures et l'environnement, y compris la lutte contre les trafics desressources naturelles.

Des rencontres régulières sont prévues entre Madagascar et l’Union Européenne, àchaque trimestre au niveau gouvernemental, et tous les semestres sous le leadershipde la Présidence de la République. La coopération entre Madagascar et l’Union Euro-péenne repose sur des bases solides, dans l’optique d’un partenariat de référence. Lesdeux parties ont reconnu l’importance de la tenue du premier dialogue politique, qui leura permis d’avoir une meilleure approche commune des domaines évoqués.

Madagascar et l’Union Européenne ont désormais une meilleure approche commune

des grands chantiers de la coopération. Une volontée partagée d’instaurer un partenariat de référence

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Tour d’horizon des opérations avec M Mokthiar Diop,Vice-Président de la Banque Mondiale pour l’AfriqueSub Saharienne.

M Jacques Bilodeau et son collègue Ousmane Payeont annoncé la venue prochaine de la SG de l’OIF àMadagascar.

M Alain Leroy, ancien ambassadeur de France àMadagascar et envoyé spécial de l’UE. Voir par ailleurs,le Dialogue Politique UE - Madagascar.

Les principales résolutions du 24ème SommetEbola : Demande d’annulation de dette : Guinée,Libéria, Sierre Leone.

AGOA : Appui à la plaidoirie des pays éligibles pour lerenouvellement.

Changement climatique : Facilitation de la mise enœuvre du programme d’action en Afrique.

Lutte contre Boko Haram : Soutien aux contingentsnationaux pour des opérations militaires.

Paix et sécurité : Progrès aux Comores, à Madagascar,avec la réconciliation en cours.

25ème Session ordinaire : Afrique du Sud, Juin/Juillet 2015.

Les groupes terroristes en Afrique : Al Shabaab,l’Armee de Resistance du Seigneur, (LRA), BokoHaram, Al-Qaida pour le Maghreb islamique (AQMI), leMouvement pour l’Unite du Jihaden Afrique de l’Ouest(MUJAO), les groupes al-Murabitun et Ansaral- Charia.

Deuxième à partir de la gauche, M Mikael Bogdanov, Vice-Ministre russe des Affaires étrangères et envoyé spécial du PrésidentPoutine. La Russie apportera sa contribution en faveur des sinistrés mais souhaite aussi relancer différents volets de coopérationdans le domaine de la formation (stages en Russie) dans le domaine militaire, entre autres.

A gauche, le Vice-Ministredes Affaires étrangères del’Iran, M Amir Abdel Ayan,intéressé par lacoopération dans ledomaine de l’énergie.A droite, le Vice-Présidentdes Seychelles, candidatau Conseil de sécurité del’ONU, Dany Faure.Mme Béatrice AttalahMinistres des Affairesétrangère faisait partie dela délégation malgache àAddis Abeba.

Dans la foulée de la première visite du Président de laJICA à Madagascar, les travaux d’aggrandissement duPort de Toamasina ont été évoqués avec le Vice Ministred’Etat japonais aux Affaires étrangère Minuru Kinushi.L’agriculture et la sécurité alimentaire étaient au centredes échanges avec le DG de la FAO, Jose Graziano daSilva. Rencontre d’une grande convivialité avec lePrésident Jacob Zuma, Afrique du Sud.

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Reconciliation et Union Sacréepour le Développement

Sept malgaches sur dix vivent encore au dessous du seuil de pauvreté, après plus de cinquante années d’indépendance.La prospérité et le bonheur que nous prônons, chaque fois que nous entonnons notre hymne national, nous interpellentsur la nécessité de briser les racines de la pauvreté. Il est très dur pour un malgache d’être considéré comme unpauvre. Le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, l’a reconnu, le 9 janvier 2015, lors de la présen-tation de vœux au palais de Iavoloha. Rappel sur cet évènement qui a vu, pour la première fois, la présence d’anciensPrésidents de la République élus, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, au palais de Iavoloha. Signe que la récon-ciliation est en marche.

Absence d’équitéCinquante années et plus après l’indépendance, le fossé s’est élargi entre

les malgaches, entre riches et pauvres, entre les régions. Tout cela résulte de l’absenced’équité à tous les niveaux de la société. Après cinq années de crise, tout revêt un ca-ractère d’urgence car la pauvreté a étendu son emprise. Aussi, il est logique que lesactions d’urgence s’adressent en premier lieu aux couches les plus défavorisées. Leprogramme « Vatsin’Ankohonana » en est un exemple probant. Commencé dans lacommune de Betafo, le transfert monétaire conditionnel, sera étendu à d’autres ré-gions. L’aide financière permet aux mères de familles bénéficiaires d’assurer les soinsde santé de leurs enfants, et le suivi de leur scolarité. Par ailleurs, dans le domaine del’enseignement, 500 000 enfants de moins de 15 ans ont pu re-venir sur les bancs des écoles publiques. Une action déterminanteatténuer les impacts de la pauvreté, source de déperdition scolaire.L’aide sociale est ainsi une manière d’appuyer les familles nécessi-teuses dans l’éducation de leurs enfants, et dans l’épanouissementde leurs activités économiques.Décentralisation, propreté, sécurité

L’année 2015 est celle de la mise en œuvre d’un vaste

programme de propreté, pour assurer une hygiène durable dans les villes. Parallèlement,la politique nationale de l’eau et de l’assainissement sera développée à Antsiranana, An-tananarivo, et Toliara. Les actions seront étendues à d’autres régions. Toutes ces initia-tives concourent au bien-être des malgaches, lequel ne pourra toutefois prendre del’ampleur tant que les aspirations légitimes des communautés de base ne trouveront deréponses adéquates. C’est à travers la décentralisation, par le rapprochement des ser-vices publics vers la population, que ces aspirations se concrétiseront. Le développementdoit impacter positivement dans la vie de chaque foyer. La décentralisation ne doit plusse limiter au seul transfert des ressources budgétaires, et la réforme dans ce domainese fera d’une manière progressive.

La sécurité, facteur de développement, doit être as-surée, et renforcée dans les villes et les campagnes. Les actions po-sitives été menées seront poursuivies. Toujours dans le domaine dela sécurité, des actions seront développées pour assurer la protec-tion de nos côtes et de notre zone maritime. En effet, le pillage denos richesses marines constitue un manque à gagner pour l’Etat,d’autant que Madagascar doit aussi se prémunir contre toute formede piraterie, et de terrorisme.

Lever les doutes et travailler dansl’apaisement et la confiance

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Réconciliation et développement Chaque citoyen qui vit et prône le fihavanana, a sa part de responsabilité dans

le processus de réconciliation nationale. En vertu de la Constitution, en tant que garant del’unité nationale, le Président Hery Rajaonarimampianina a décidé d’assumer la responsa-bilité de conduire le processus. La démarche est claire : le développement du pays et lemieux-être du peuple malgache doivent reposer sur le socle de la réconciliation nationale.Le Chef de l’Etat s’est fait le porte-parole de l’aspiration profonde de tous les malgaches,car le peuple a plus que jamais besoin d’apaisement, et récuse toute tentative de déstabili-sation, toute manœuvre de division. L’heure est désormais à l’Union Sacrée de tous les mal-gaches, pour écrire de nouvelles pages de notre Histoire, en bâtissant un avenir meilleur.

Sous le thème de l’environnementLa cérémonie de présentation de vœux du 9 janvier était placée sous le

thème de l’environnement, de ses richesses terrestres, côtières, et marines. La priseen compte de la dimension environnementale est un élément majeur du développement.La nature est source de vie. La politique développée vise à concilier les impératifs envi-ronnementaux et les besoins pour le bien-être de l’homme. La biodiversité est un atoutà valoriser, conformément à une vision de durabilité, pour qu’elle subsiste pour les géné-rations futures. L’appel a été lancé pour lutter contre la déforestation, la pratique dutavy, et contre toutes les formes d’exploitations illicites de nos richesses naturelles. C’estune lutte où la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.

Le bien commun, l’intérêt nationalL’Etat, les citoyens à tous les niveaux, et les opérateurs ont la lourde respon-

sabilité de travailler ensemble pour le redressement du pays. C’est par l’implication detout un chacun, et la conjugaison de nos efforts, que nous réussirons. Le Chef de l’Etatfait confiance au secteur privé en tant qu’acteur fondamental de la croissance, et, par-tant, du développement. Pour 2015, il n’y aura pas d’augmentation des taxes. Les ac-tions viseront plutôt à amener ceux qui opèrent dans l’illégalité à intégrer le secteurformel. S’agissant du retour de Madagascar au sein de l’AGOA, le Président Hery Ra-jaonarimampianina en a rappelé les impacts, notamment en termes de création de cen-taines de milliers d’emplois. Il l’a dit et répété qu’il n’a fallu que 15 jours pour exclureMadagascar de l’AGOA, mais le processus de réintégration a exigé un long travail ardu.

Œuvrer ensemble pour le développement national suppose l’instauration de relations deconfiance, entre l’Etat et toutes les composantes de la société. L’objectif est d’évoluervers le mieux-être et le vivre-ensemble, et cela requiert une grande volonté de change-ment de mentalité de la part de tout un chacun.

Energie, fonction publique La politique énergétique de Madagascar est obsolète. Elle n’est plus à même

de répondre aux besoins des consommateurs. Nous sommes sur la voie de la transitionénergétique. Les sources d’énergie renouvelable vont être exploitées, et des projets sonten bonne voie dans le domaine de l’hydroélectrique. Dans le même temps, nous devonstoutefois rechercher des solutions pour assurer la période intermédiaire.Pour les fonctionnaires, en dépit des difficultés que traverse le pays, une augmentationdes salaires de l’ordre de 7% a été décidée, un taux qui dépasse celui de l’inflation. L’Etata aussi décidé de procéder à l’amélioration de l’environnement de la fonction publique,et parmi les projets figure la construction de maisons d’habitation pour les fonctionnaires.

Lever les doutes, instaurer la confianceAvec le retour de Madagascar dans le concert des nations, plusieurs défis

nous attendent. En 2016, nous aurons l’insigne honneur d’accueillir le 16ème sommet dela Francophonie. La décision prise à Dakar lors du sommet de l’OIF est un acte particuliè-rement fort, tant pour la reconnaissance de notre pays par la communauté francophone,que pour la confiance accordée au peuple malagasy de se voir confier la responsabilité del’organisation d’une rencontre majeure sur le plan mondial. Nous devons relever et gagnerce défi. Des milliers d’emplois seront créés en raison des travaux préalables obligatoires,et de la logistique de l’organisation. Une telle confiance met et mettra le pays sous les feuxdes projecteurs pour les deux ans à venir, et certainement au-delà. Le chantier est immenseet les attentes impatientes. En souhaitant une bonne et heureuse année à tous, le PrésidentHery Rajaonarimampianina a demandé au peuple malgache à délaisser le doute, et de tra-vailler dans la quiétude et la confiance. Plus que jamais, nous avons besoin d’apaisement,et d’une implication responsable pour relever les défis du développement.

Que le constat de « Control Risk » sur le climat des investissements soit démenti par un constat positif et attractif. L’impérieuse nécessité pour la sécurité, la stabilité et l’apaisement

Mohammed Amar, Ambassadeur du Royaume du Maroc,Doyen du Corps Diplomatique.

Kolo Roger, Premier Ministre, Chef du Gouvernement (Avril 2014 - Janvier 2015).

Jean Max Rakotomamonjy, Président de l’Assemblée Nationale.

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Tourner la page de l’illégalitéAvancer

Une année après, Madagascar a bel et bien retrouvé sa place dans leconcert des nations. Les sanctions ont été levées, et les relations de coopérationont repris avec les pays amis, ainsi qu’avec les bailleurs de fonds traditionnels. Laconférence de presse du Président Hery Rajaonarimampianina lors de cette date-anniversaire a permis de passer en revue les actions mises en œuvre face aux ur-gences de l’heure : le social, la santé, l’éducation, ou encore la sécurité. Puis, ledéfi a été d’élaborer le Plan National de Développement, en tant que cadre de ré-férence, un développement placé sous le signe de la réconciliation nationale.

Du Premier Ministre RavelonarivoLa nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Général Jean

Ravelonarivo, s’est faite dans le respect de l’article 54 de la Constitution. Le débat qui alieu autour de cette nomination n’a pas lieu d’être car lorsqu’on parle de majorité, il s’agitd’une majorité absolue, et non d’une majorité relative. Or, dans leurs interprétations, cer-tains s’évertuent à s’accrocher à une majorité relative. Il est clair toutefois que la stabilitétant recherchée ne peut être acquise avec une majorité relative. Le Chef de l’Etat a étéexplicite : le semblant d’alliance qui existe actuellement au niveau des autres camps po-litiques ne constitue pas une majorité absolue, et de réitérer que la page de l’illégalité aété tournée, et que l’heure est à l’apaisement. Par contre, il a souligné que la majoritéqui a présenté, et soutient le Premier Ministre Jean Ravelonarivo, devrait être renforcéecontinuellement, et que si la possibilité se présentait cela pourrait se faire.

La culture de résultat C’est un Gouvernement de combat qui a été mis en place le 25 janvier

2015. C’est une équipe qui a pour mission de renforcer la lutte contre la pauvretéet la corruption, de mettre en place les grandes infrastructures pour soutenir le dé-veloppement économique, et de poursuivre ce qui a été initié dans l’urgence dansles domaines de la santé, du social, de l’éducation, et de la sécurité.

Le Président de la République a fait l’analogie entre un gouvernement etune équipe de football professionnel. Le capitaine, le coach, le sélectionneur, ou cer-

tains joueurs, peuvent être changés, mais l’objectif demeure le même. Il est importantde chercher les moyens d’améliorer le combat pour vaincre la pauvreté. Efficacitéet efficience doivent se retrouver dans la manière de travailler pour asseoir la culturede résultat. Si des changements s’imposent, il ne faudrait pas tergiverser.

La première année du quinquennatUne année n’est pas suffisante pour changer le pays après 50 années

de pauvreté. Le redressement étant un processus, il y avait une chronologie à res-pecter, et qui aurait pu apparaître comme une lenteur. En raison de contraintes di-verses, il a fallu trois mois pour mettre en place le premier gouvernement, six moispour aboutir à la levée des sanctions internationales. Toutefois, la levée des sanctionsn’était pas une fin en soi. En termes d’investissements privés extérieurs, par exemple,il fallait que la MIGA, (Agence multilatérale de garantie des investissements), unestructure membre du Groupe de la Banque Mondiale, apporte son appui à Mada-gascar. La MIGA a en effet pour mission d’offrir une garantie aux investisseurs privésinternationaux dans une période d’après crise. Sur un autre plan, il y a eu la longueet laborieuse négociation pour la réintégration au sein de l’AGOA.

Le Président Hery Rajaonarimampianina a évité tout satisfecit, soulignantque les bases du développement sont maintenant en place. Il a reconnu qu’il y a eudes lacunes, mais qu’il nous faut regarder de l’avant. Le taux de croissance est prochedes 3%, et les 5% peuvent être envisagées pour cette année. Il s’agit maintenant d’en-clencher la vitesse supérieure. Les grands investissements sont de retour. Il a citél’exemple de la Banque Africaine de Développement qui finance, entre autres, la ré-habilitation de la route nationale 9, Toliara-Morombe, laquelle n’a jamais fait l’objetd’une quelconque réhabilitation durant 45 ans ! Les barrages et les aménagementshydro-agricoles sont opérationnels dans les régions Atsimo Andrefana et la SAVA.Très prochainement, Madagascar et l’Union Européenne vont discuter de la program-mation des 518 millions d’euros du 11ème FED, et plusieurs domaines sont concernés,entre autres le social, les infrastructures routières, ou encore l’énergie. Dans tout lepays, de grands chantiers sont en cours ou vont démarrer, et il faut avoir la volonté

L’année 2014 a été celle de la mise en place des fondements de la reconstruction, sur les plans social, économique et politique. Laborieuse,elle n’était pas des plus aisées, en raison d’un contexte où l’apaisement se la disputait avec les relents d’une crise qui s’estompe. Le 25 jan-vier2014, la prestation de serment du Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, a consacré le retour de Madagascar dansla légalité constitutionnelle, après des élections démocratiques, reconnues par la communauté internationale. L’année 2015 doit être cellequi dissipe la peur, et instaure la confiance.

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11d’aller les voir, a lancé le Chef de l’Etat à l’endroit des journalistes, car Madagascarest désormais engagé sur la voie de la croissance et du développement.

Plan National de Développement et réformesLe PND a été un défi majeur, et son élaboration s’est faite en six mois. Il

ne s’agit pas de procéder à une quelconque comparaison avec le DSRP ou le MAP,comme il ne fallait pas confondre aussi vitesse et précipitation. Le PND trace la voiedes actions de développement, mais, fondamentalement, c’est la réconciliation na-tionale qui en constitue un des éléments moteurs. Pour cette année 2015, Mada-gascar espère réunir une Conférence des bailleurs pour lever les fonds nécessairesafin de mener à bien le Plan National de Développement.

Des réformes législatives ont été entreprises, entreautre la mise en place de la Haute Cour de Justice, la décentrali-sation, ou encore la loi des finances. Au niveau des finances pu-bliques une réforme est mise en œuvre pour une gestionrigoureuse à travers une meilleure maitrise et une transparencedans les dépenses publiques. Il y a également la modernisationde la Banque Centrale pour une meilleure efficacité, et une miseaux normes aux meilleurs standards internationaux , la BCM quidemeure indépendante dans sa gestion.

S’agissant de nos relations avec les bailleurs de fonds traditionnels, lePrésident Hery Rajaonarimampianina a indiqué que nous menons actuellement desdiscussions positives avec le FMI et l’Union Européenne. Le FMI a publié tout récem-ment un rapport sur la situation actuelle à Madagascar, lequel va nous permettrede négocier une facilité de crédit élargie.

Décentralisation et développement régional La décentralisation ne devrait plus se limiter à un transfert des res-

sources budgétaires, et pour lequel des étapes ont été toutefois franchies. La dé-centralisation véritable se situe au niveau du développement économique. Chaquerégion a ses spécificités, notamment en termes de richesses naturelles. L’essentiel,au stade actuel, c’est de savoir si la répartition budgétaire est génératrice d’emplois.Globalement, l’expérience a révélé que la réaffectation des finances locales n’a pasété pertinente et rentable, et ne couvrait que le budget de fonctionnement. Or, s’il ya investissement, par exemple dans des infrastructures destinées à l’agriculture età l’élevage, ou pour l’exploitation minière, elles seront des sources d’emplois, et derichesses, et c’est cela le développement économique.

Etat de droit, réconciliation, démocratie Nul n’est au dessus des lois. Aucune catégorie de personnes, politiques

ou journalistes, ne peut être exclue de l’application de la loi. Le respect et l’applicationde la loi constituent un impératif pour l’instauration de l’Etat de droit, et la bonne gou-vernance. C’est la garantie du développement que nous entendons mener sous lesceau du fihavanana.

Dans l’esprit malgache, la démocratie et le fihavanana sont issus d’une même visionde la vie sociétale. Or, la pauvreté et le non-respect de l’alternance démocratique ontdétruit le fihavanana. Le Président de la République a réitéré qu’en vertu de la Consti-tution, en tant que garant de l’unité nationale, il a la charge de mener la mission deréconciliation nationale. Toutefois, il a insisté sur le fait que tous ceux qui vivent le fi-havanana ont une responsabilité dans le processus, tout comme ils ont le devoir deconforter l’apaisement et la stabilité dans le pays.

L’exploitation des richesses minièresAu stade actuel, le Président Hery Rajaonarimampianina a relevé que l’ex-

ploitation des richesses minières ne rapporte pas à l’Etat entermes d’impôts. Pis, l’Etat n’est même pas actionnaire ne seraitqu’à un pour cent dans ces sociétés. C’est cette situation que nousvoudrions changer pour les futurs investisseurs, à travers les nou-veaux codes minier et pétrolier. Pour celles qui sont déjà en place,nous allons explorer les possibilités de discussion, dans la sagesseet la circonspection. Dans tous les cas, nous avançons dans l’amé-lioration de l’environnement dans le secteur des mines.

Les exportations illicites de bois de roseIl y a eu une nette diminution du trafic de bois de rose ces trois derniers

mois. Nous travaillons désormais avec un réseau international renforcer la lutte.Nous collaborons avec la Cites, Interpol, avec l’Organisation Mondiale des Douanes.De même, nous avons discuté avec les autorités des pays concernés par le trafic debois de rose en provenance de Madagascar. Quant aux accusations portées contreses proches pour trafic de bois de rose, le Président Rajaonarimampianina a réponduque c’est de la pure diffamation, et que les auteurs de ces accusations calomnieusesapportent des preuves, si c’était le cas.

Energie et délestageAprès une cinquantaine d’années d’indépendance, Madagascar n’a ja-

mais disposé d’un projet structurant en matière d’énergie. Des efforts sont déployéspour mettre fin au délestage. A Toamasina, de nouveaux groupes électrogènes ontété installés. Malheureusement, des personnes malintentionnées ont détruit le sys-tème de transport d’électricité. Sur un plan général, les efforts portent sur la miseen place de projets structurant dans l’hydro-électrique et le solaire. Pour des raisonsde coût, il est en effet illusoire de penser à l’électrification rurale tant que la produc-tion est basée sur des centrales thermiques.

Fihavanana etDémocratie concourentvers une même vision

sociétale

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Madagascar en situation de sinistre

Le Président sur le terrainUn lourd bilan pour les populations. Le Président Hery Rajaonarimam-

pianina et son épouse, ainsi que les autorités gouvernementales, se sont rendusauprès des populations sinistrées d’Antananarivo, puis à Farafangana et Manan-jary. Pour manifester le fihavanana et la solidarité, mais aussi pour constater lesdégâts, ainsi que l’organisation de l’aide aux sinistrés. Malgré les épreuves, lespopulations de ces villes sinistrées ont pris leurs responsabilités pour commen-cer à remettre de l’ordre dans leurs quartiers, après les dégâts causés parChedza.

Les réponses apportées par le BNGRC, en termes de secours d’ur-gence, ont concerné les Régions Analamanga, Atsimo Atsinanana, DIANA, Me-nabe, Vatovavy Fitovinany, Boeny, Haute Matsiatra, Sofia, et Betsiboka. Lesorganisations internationales, les ONGs, ainsi que plusieurs associations contri-buent aux actions en faveur des sinistrés sur les sites d’hébergement. L’ampleurdes besoins est telle que Madagascar a été amené à déclarer la situation de si-

Selon un bilan publié le 06 février 2015, le passage de la tempête tropicale Chedza a fait 80 morts, 9 disparus, 37 blessés, 173 970 si-nistrés répartis dans 15 régions, et 41 118 déplacés. Les rouages sociaux et économiques ont été fortement affectés. Madagascar esten situation de sinistre, et sollicite l’aide internationale. Un vaste élan de solidarité nationale s’est instauré. Le grand nombre de décès estdû, en majeure partie, à des glissements de terrain. Ce fut le cas dans les régions de Vatovavy Fitovinany (30 morts), Atsimo Atsinanana,Menabe, Vakinanjaratra, et Analamanga. Un deuil national a été observé par la Nation malgache le mercredi 28 janvier.

nistre, et solliciter l’aide internationale. Quant à la solidarité, elle se manifestedans tout le pays. Un grand mouvement de solidarité nationale a marqué la jour-née du 7 février, par des dons en nature et en espèces, à Antananarivo.Les infrastructures et l’agriculture

Les infrastructures routières ont subi des dégâts importants. C’est lecas de la RN 35, Ambositra-Ambatofinandrahana, coupée en raison d’un effon-drement total de la chaussée. Sur la RN 44, Moramanga-Ambatondrazaka, avecla destruction d’un pont. Dégâts aussi sur la RN 4 (Antananarivo-Mahajanga), RN7(près de Fianarantsoa), RN 25 (vers Manakara), et RN 13 (Ihosy-Taolagnaro).

Les infrastructures scolaires ont été touchées, dans les régions di-rectement traversées par la tempête tropicale Chedza, dans le Menabe, la HauteMatsiatra, et Vatovavy Fitovinany. Des centaines d’écoles ont été inondées ou dé-coiffées. Même dégâts pour les centres de santé, ainsi que les bâtiments admi-nistratifs. Pour ce qui est de la riziculture, 24 600 ha de rizières sont inondées,et 13 730 Ha ensablées.

La RN 34 vers Miandrivazo, au PK 136, et la commune d'Ifanerea, dans le district d'Ikongo.Ikongo a enregistré le plus grand nombre de morts suite à des éboulements.

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Le 7 février, à Antananarivo, la Journée nationale de solidarité pour les sinistrés de la tempête tropicale Chedza et la sécheresse dans le Sud a permis de recueillir 170370650 d'ariary, 160 tonnes de riz, et une dizaine de tonnes de sucre, entre autres.

Les leçons tiréesLe Président de la République a évoqué la situation lors de sa confé-

rence de presse du 25 janvier. Le passage de la tempête tropicale Chedza s’estcaractérisé par des effondrements de terrain, et des inondations de grande am-pleur, qui ont provoqué des morts d’hommes. La première leçon tirée, et que leChef de l’Etat a tenu à partager, c’est la force de la solidarité. Elle s’est manifestéedans toutes les régions qu’il a visitées, à travers les actions enfaveur des sinistrés. La seconde leçon tirée concerne la fiabilitéet la solidité des infrastructures. C’est une question liée à unmanque de vision à long terme. Le cas de la ville d’Antananarivoa été évoqué. Des maisons d’habitation sont construites dansdes zones inondables, ou encore au-dessus de canaux d’éva-cuation d’eau, tout cela dans l’illégalité. En réponse, le Plan Na-tional de Développement met en exergue l’importance desplans d’urbanisme, et aux normes en matière de construction. Troisième point, la préservation de l’environnement. Dans plusieurs régions, nousassistons actuellement aux impacts de la déforestation. Un véritable fléau qi im-pacte sur les services écologiques, et contribue aussi au changement climatique.La quatrième leçon tirée concerne l’hygiène et la propreté, qui relèvent de toutun chacun. Dans le cas de la ville d’Antananarivo, les canaux et les réseaux d’éva-cuation d’eau sont obstrués par les ordures, les bouteilles et les sacs en plas-tique. Nous devons lutter contre ces comportements nuisibles : une question dediscipline, et de civisme.

La sécheresse dans le SudAvec une pluviométrie fortement déficitaire, la période de soudure est

très critique pour les populations dans le Sud, notamment dans les régions At-simo Andrefana et Androy. Depuis décembre 2014, les prix des denrées alimen-taires de base ont fortement augmenté, principalement le maïs et le manioc,d’autant que les récoltes étaient mauvaises ces dernières années. La situationalimentaire de milliers de ménages est fortement affectée.

Depuis janvier, le PAM met en œuvre des activités de ré-ponse pour subvenir aux besoins de 105 000 personnes af-fectées par la sécheresse, laquelle a aggravé une périodesoudure déjà difficile. Dans la Région Atsimo Andrefana, plu-sieurs communes sont touchées dans les districts d’Ampanihy,de Betioky, et de Toliara II. Dans la Région Androy, ce sont descommunes dans les districts d’Amboasary, Bekily, Beloha etTsihombe. Il s’agit principalement d’activités Vivres Contre Tra-vail, et Argent Contre Travail. Pour les enfants de moins de 2

ans, les femmes enceintes, et allaitantes, des distributions de farine enrichie etd’huile ont été effectuées afin de prévenir la malnutrition aigüe. Les distributionsde dons par le BNGRC viennent s’ajouter aux actions menées par le ProgrammeAlimentaire Mondiale dans les districts concernés.

Inondations à Morombe et ToliaraEntre temps, la tempête tropicale Fundi, a frôlé la Région Atsimo An-

drefana, et a apporté de fortes pluies qui ont provoquée la montée des eaux. A ladate du 8 février, le BNGRC faisait état de 1485 sinistrés, et 545 déplacés dansles District de Toliary I, Toliary II et Morombe. Par contre, la pluie est tombée dansles régions de Tsihombe et d’Amboasary, touchées par la sécheresse.

Inondations dans le Nord, sécheresse

dans le Sud : leparadoxe du climat

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Réconciliation nationale, socle du développement

Vivre le FihavananaLors de la rencontre avec la presse, le 24 janvier, le Chef de l’Etat avait

notamment déclaré que, dans l’esprit malgache, la démocratie et le fihavananasont issus d’une même vision de la vie sociétale. Toutefois, la pauvreté et le non-respect de l’alternance démocratique ont détruit le fihavanana. Aujourd’hui, le peu-ple malgache aspire à l’apaisement pour s’atteler au redressement du pays, etasseoir un développement inclusif. Dans cet élan, tous ceux qui respectent et viventle fihavanana ont une responsabilité dans le processus de réconciliation nationale.

Dans la déclaration issue de la première rencontre, toutes les partiesont souligné la nécessité de défendre les intérêts du peuple et d’assurer l’apaise-ment et la stabilité. Quatre grands axes président aux discussions, tels que pré-conisés par la FFKM : la vérité, la reconnaissance des torts, la repentance, et enfinle pardon. Depuis la tenue de la première rencontre, l’ancien président Marc Ra-valomanana réside désormais à Antananarivo, et peut recevoir des visiteurs. Parailleurs, cinq détenus politiques ont bénéficié de la grâce présidentielle. Il s’agit deMM. Monsieur Jean Heriniaina Raoelina, Raymond Randrianjafy, Rabevolombava

Soarany, Andrianantenaina Razakasoa, et Charles Randrianasoavina. Trois de cesbénéficiaires ont été d’ailleurs reçus au Palais d’Etat de Iavoloha par le PrésidentHery Rajanarimampianina.

Elargir les discussionsLes discussions entre les cinq ont été affinées à travers une série de

33 questions, portant respectivement sur quatre grands points : la finalité, les ob-jectifs, les structures du processus, et les actions préconisées pour concrétiserla réconciliation. Les cinq ont reconnu que le processus de réconciliation sera la-borieux, et requiert l’implication effective de tous les citoyens. Le Pasteur Lala Ra-sendrahasina, président de la FJKM, assure la direction de la FFKM pour 2015.La dernière réunion tenue à Ivato a porté principalement sur la préparation del’élargissement du processus à l’échelle nationale. L’objectif étant l’organisationd’une grande rencontre au mois de mars prochain, en impliquant toutes les ré-gions dans cette dynamique de réconciliation nationale.

La réconciliation nationale constitue la pierre angulaire du développement. Le processus est en cours depuis la mi-décembre2014. Le président Hery Rajaonarimampianina a endossé la lourde responsabilité de mener la réconciliation nationale, de par laConstitution, en tant que garant de l’unité nationale. Organisatrice, l’Union des églises chrétiennes de Madagascar a réuni unequinzaine de fois, jusqu’à fin janvier, le Président de la République en exercice, Hery Rajaonarimampianina, les trois anciens pré-sidents élus, Didier Ratsiraka, Albert Zafy, et Marc Ravalomanana, ainsi que le président de la transition Andry Rajoelina.

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Le FFM, le Conseil pour la Réconciliation NationaleLes membres du FFM, conduits par leur Président, le Général Sylvain

Rabotoarison, ont tenu une réunion avec le Chef de l’Etat, le 4 février. Assumantla conduite du processus de réconciliation nationale, en tant que garant de l’unité

nationale, le Président Hery Rajaonarimampianina a tenu ainsi à assurer une har-monie entre les entités dont les actions convergent vers la réconciliation, d’autantque le FFM est composé de personnalités issues de la société civile, ainsi que desages.

Relations internationalesMadagascar-USA : Reprise de relations d’Etat centenaires

SEM Robert T. Yamate, nouvel ambassadeur des Etats-Unis, a présenté seslettres de créance, au Président Hery Rajaonarimampianina. Il remplace l’ambassadeurNiels Marquardt qui avait quitté Madagascar en 2009. La coopération entre Madagascaret les Etats-Unis ont repris en 2014. Les restrictions sur les aides directes par le Gouver-nement américain ont été levées le 28 Mai 2014. Le point d’orgue de cette reprise, a étéla réintégration officielle de Madagascar au sein de l’AGOA, le 15 décembre 2014.

Le Chef de l’Etat malgache et l’ambassadeur Robert Yamate américain ont dis-cuté du processus de réconciliation nationale en cours, de la démocratie et de la bonne gou-vernance. Par ailleurs, des projets de coopérations sont actuellement mis en œuvre dans lesdomaines de l’éducation, de l’agriculture, la bonne gouvernance et celui de l’environnement.

Madagascar-Japon : visite du Président de la JICALa Président de la JICA, l’Agence Japonaise pour la Coopération Internationale,

était en visite à Madagascar. Le Président de la République Hery Rajaonarimampianinaavait tenu à exprimer de vive voix au Président de la JICA, Tanaka Akihito les félicitations,de la partie malgache pour les actions de la JICA dans la Grande Île. La coopération nippo-malgache est multiforme, et vise l’amélioration du niveau de vie de la population.

La JICA intervient dans le pays dans le domaine de la riziculture à travers leProjet d’Amélioration de la Productivité Rizicole, et le Projet de Développement de l’Ap-proche Intégré pour promouvoir la restauration environnementale et le développementrural. La JICA intervient aussi dans d’autres projets, comme l’amélioration des infrastruc-tures du Port de Toamasina, ainsi que la construction d’écoles. D’après son Président, laJICA va renforcer davantage ses interventions à Madagascar. Il s’agit de la première visiteeffectuée dans la Grande par un président de cet organisme de coopération japonais.

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Editée parLa Direction de la Communication

Présidence de la République

Palais d’Etat Ambohitsorohitra

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Page 16: Revue de la Présidence de la République de Madagascar - Janvier 2015

16ETAT - SECTEUR PRIVE

Une plateforme de concertationen place

Décentralisation et développement économiqueLe secteur privé assume un rôle primordial dans le redressement et le

développement. La décentralisation a été l’un des grands axes mis en exergue par lePrésident Hery Rajaonarimampianina. Elle ne doit pas être budgétaire uniquement,mais, surtout, économique. Toutes les régions sont en effet riches en opportunités,notamment dans le domaine de l’agrobusiness. Dans cette approche, l’aboutisse-ment du processus de réconciliation nationale est essentiel, pour assurer un déve-loppement harmonieux entre les régions. L’apaisement, la stabilité, et la solidaritéconstituent des facteurs positifs. D’autre part, avec le retour de la coopération bila-térale, et la reprise des relations avec les partenaires techniques et financiers, l’Etatest en mesure d’assurer pleinement son rôle de régulateur et de facilitateur.

Sur d’autres points, comme le relèvement du taux de recouvrement fiscalà 12%, il ne se fera pas au détriment des entreprises régulières, mais par l’effortd’intégration de ceux qui opèrent dans le secteur informel. Sur transition énergétique,elle sera mise en œuvre pour résorber le déficit actuel, en raison d’une trop grandedépendance aux centrales thermiques. Dans le même temps, les grands chantiersen matières d’infrastructures, générateurs d’emplois, seront poursuivis à une plusgrande échelle.

Des relations de confianceLors des échanges, les représentants du secteur privé ont exprimé leurs

doléances. Parmi les points noirs du secteur privé, le harcèlement fiscal, le problèmede l’accès des PME aux crédits en raison du manque de garantie, ou encore laconcurrence déloyale des produits importés qui, par ailleurs, ne sont pas aux normes.Les représentants du secteur privé ont également évoqué les impacts des problèmesde la Jirama et de la compagnie Air Madagascar sur leurs activités, ou encore lesembouteillages qui bloquent la capitale ces derniers mois.

Des pistes de solutions ont été avancées lors des échanges. C’est le casde la formule de crédit-bail, avancée par l’Association professionnelle de Banques, ouencore le développement de l’agriculture bio qui constitue un secteur d’avenir. Danstous les cas, les représentants du secteur privé ont affirmé leur ferme dispositionde contribuer à la réussite du pays. Par rapport aux doléances émises par les repré-sentants du secteur privé, le Président de la République a indiqué que des solutionspartielles sont déjà mises en œuvre. Il a aussi demandé à ses interlocuteurs à porterà sa connaissance tous les constats de malversations, et autres abus de pouvoir. Ila fait savoir que des audits sont menés dans les services publics, et leurs résultatsdevraient permettre d’assainir la situation. De cette rencontre, il ressort que les deuxparties accordent une importance toute particulière à l’instauration de relations deconfiance entre l’Etat et le secteur privé. Pour renforcer cette détermination, le Pré-sident Hery Rajaonarimampianina a demandé au Ministère de l’industrie d’instaurerune plateforme d’échanges avec le secteur privé.

L’Etat entend conforter le rôle fondamental du secteur privé en tant qu’acteur incontournable du développement. Il est nécessaire de fairele point ensemble périodiquement. Le dialogue a été engagé entre le Chef de l’Etat et les dirigeants des différents groupements profession-nels, syndicats, associations, et des chefs d’entreprises. Une rencontre d’échanges a permis aux deux parties de discuter des grandeslignes à court et moyen terme de la politique économique.