Rapport Annuel 2010
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T 01 44 16 64 00
www.ciup.fr RAPPORTANNUEL 2010
Cité internationale universitaire de Paris | 75014 ParisFondation nationale reconnue d’utilité publique
par le décret du 6 juin 1925
SOMMAIRE
34
12
RAPPORT ANNUEL 2010 SOMMAIRE
1 Avant-propos De Marcel Pochard, Président
2 Entretien avec Carine CambyDéléguée générale
4 L’année 2010 en images
7 Les chiffres clés de 2010
8 L’Odyssée d’une utopie2010, Année Honnorat
10 L’institutionUne gouvernance remodelée
18 Les missionsUne institution au service de l’échange international
30 Le PatrimoineUn patrimoine réhabilité et mis en valeur
34 Le Développement durableDéveloppement durable : Place à l’action !
37 Le MécénatUne campagne bien partie
41 DemainDes projets stratégiques pour l’avenir
43 Le rapport de gestion
Direction de la publication | Carine CAMBY
Rédaction en chef | Claire GENEVRAY
Rédaction | Alexandra BITMIGNON | Frédérique ECHARD
Conception graphique | Julia GUINET
Crédits photographiques | Quentin CHERRIER P.6,31 | Marc DOMAGE P.29 | Droits réservés | P.14,27 | Bart GRIETENS
P.28 | Dani HUNZIKER P.9 | Christopher KERN P9 Lucie PASTUREAU et Lionel PRALUS 2011 P.10,11,12,13,14,15,16,18,19,
20,21,22,24,25,26,27,29,30,31,34,35,38,39,40,41,42,43 | Mario PIGNATA MONTI 16,17,32,33 | Igor STEFAN P.1,3,4,5,13,23
Impression | Typoform
Rapport annuel de la Cité internationale universitaire de Paris | Fondation nationale
www.ciup.fr | T 01 44 16 64 00SIRET 784 562 878 00016
La Cité internationale universitaire de Paris bénéficie du soutien
La Cité internationale universitaire de Paris remercie ses mécènes
CEGID | ING Parcom Private Equity | Trad’Smith France
4
1
En 2010, la Cité internationale a jeté les bases d’une nouvelle et prometteuse étape de son
développement.
La réforme de ses statuts, approuvée en mai par le Conseil d’État, l’a dotée d’une gouver-
nance plus internationale. Désormais, cinq pays, représentés par leurs ambassadeurs ou une
personnalité nationale de premier plan, siègent au conseil d’administration de la Fondation
nationale au titre de la Maison dont ils ont la charge et peuvent, grâce à l’introduction de
nouvelles règles de vote, mieux faire valoir leur point de vue sur toutes les questions
intéressant notre institution.
La Cité internationale a pleinement rempli ses missions d’accueil et d’animation au bénéfice
des universités et grandes écoles parisiennes et de leur attractivité internationale. Elle a
ainsi accueilli plus de 10 000 étudiants, doctorants, chercheurs, artistes en mobilité, à 70%
étrangers, issus de près de 130 pays et elle leur a offert les conditions de vie les plus aptes
à la qualité de leur séjour.
Elle a été, plus que jamais, une terre d’échanges et de partages, organisant durant l’année
un millier de manifestations qui furent, pour ses résidents comme pour le grand public,
autant d’occasions de rencontres et de débats. La Cité internationale a ainsi réaffirmé avec
vigueur la poursuite de son utopie. A travers une série d’événements qui ont ponctué
l’année, elle a d’ailleurs rendu hommage, à l’occasion des 60 ans de sa disparition, à André
HONNORAT, l’un de ses pères fondateurs.
En parallèle, elle a poursuivi la réhabilitation de son patrimoine, engagée depuis 10 ans et
aujourd’hui réalisée aux deux tiers. 2010 a vu en particulier la réouverture de la Fondation
ABREU DE GRANCHER, de la Maison de Norvège et de la Maison de l’Italie, restaurées et mo-
dernisées.
Au-delà de la valorisation de son patrimoine, la Cité internationale s’est préparée à une
troisième phase de développement. La modification du plan local d’urbanisme et un accord
foncier négocié avec la Ville de Paris vont lui permettre d’aménager 48 000 m2 d’espaces
supplémentaires, soit 20 % de la capacité actuelle du site.
Les premiers travaux débuteront prochainement, avec la construction de la Maison de l’Île-
de-France, première maison à énergie positive à voir le jour sur le campus et l’extension de
la Maison de l’Inde. Et les discussions sont déjà ouvertes avec plusieurs pays, dont la Russie,
la Colombie, la Chine et la Corée du Sud pour l’ouverture de nouvelles résidences.
Si l’on ajoute à ce bilan le lancement de notre première campagne de mécénat et la pour-
suite de notre politique de développement durable, on constate que l’année 2010 a été
particulièrement pleine et fructueuse pour la Cité internationale. Aujourd’hui, notre insti-
tution est prête à relever le défi majeur qui l’attend : profiter de sa future extension pour
se dessiner un nouveau visage en phase avec notre époque et représentatif des grands
enjeux du XXIe siècle.
En ce sens, les deux années qui viennent vont être décisives ; ce seront celles au cours des-
quelles nous allons disposer de l’opportunité extraordinaire de concevoir un campus du XXIe
siècle et de refaçonner la Cité internationale. J’invite volontiers tous ceux qui sont intéressés
par ce magnifique projet à apporter leur contribution. ■
AVANT PROPOS DE MARCEL POCHARD
MARCEL POCHARD
PRÉSIDENT
ENTRETIEN
2
Vous avez été nommée Déléguée générale à la Cité internationale en octobre 2010, quelles sont vos priorités ?Je souhaite d’abord faire vivre et prospérer le projet humaniste de la Cité. Cette institution
unique au monde, créée il y a 80 ans, vient de se doter de nouveaux statuts, actant ainsi sa
capacité à moderniser son fonctionnement. De même, un grand nombre de maisons ont
adopté un statut de fondation reconnue d’utilité publique, consolidant leur capacité à agir
au service des résidents qu’elles accueillent et du rayonnement culturel de leur pays. Nous
pouvons donc maintenant nous appuyer sur un socle de relations solides entre toutes nos
maisons pour préparer l’avenir de notre institution, tant comme lieu d’accueil et de vie ré-
sidente que comme espace d’échanges et de solidarité. Nous pouvons ainsi nous tourner
vers l'avenir et la construction de plusieurs nouvelles maisons qui permettront d'accueillir à
terme près de 1500 résidents supplémentaires. Enfn, j'aurai à cœur d’intensifier le dialogue
avec les collaborateurs de la Cité, afin que tous soient informés des nouveaux défis qui nous
attendent, qu’ils soient conscients des enjeux et prêts à se mobiliser pour qu’ensemble, nous
les relevions.
L’enseignement supérieur français est en pleine mutation, comment souhaitez-vous positionner la Cité dans le paysage universitaire francilien ?L’année 2010 a été marquée par la consolidation de nos relations avec les universités pari-
siennes et avec les Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) à Paris. J’y vois
un contexte porteur pour la Cité internationale, d’autant plus que la réflexion sur le Grand
Paris a donné naissance à de grands projets qui concernent les étudiants et les chercheurs.
Les collectivités territoriales sont également très impliquées. Nous devons intégrer les nou-
velles attentes de nos partenaires, développer nos liens avec eux et être à leurs côtés pour
renforcer l’attractivité internationale des universités franciliennes. Forte de son expertise en
matière d’accueil, la Cité internationale est reconnue par les établissements d’enseignement
supérieur comme par les collectivités locales comme un acteur incontournable dans ce do-
maine. Elle permet aux étudiants et chercheurs qu’elle accueille de poursuivre leur parcours
d’excellence académique en France dans les meilleures conditions, les aide à découvrir la
culture française et contribue à leur laisser un souvenir exceptionnel de leur séjour dans
notre pays. Elle doit s’affirmer encore davantage dans ce rôle.
La rénovation du patrimoine de la Cité va-t-elle se poursuivre ?Bien sûr, car ce programme est essentiel pour la qualité de vie de nos résidents, mais aussi
pour l’image de la Cité. Nous avons la chance d’avoir un patrimoine exceptionnel et un travail
considérable a déjà été réalisé puisque plus des deux-tiers des maisons ont été rénovées,
avec à chaque fois une amélioration du confort des chambres, la valorisation des espaces
de vie collective et aussi une ferme volonté de réduire nos consommations énergétiques. En
2011, nous allons entamer la rénovation du Collège néerlandais, classé monument historique.
Nous poursuivons par ailleurs la valorisation de notre parc avec une politique de gestion
différenciée respectueuse de l’environnement. Après l’acte symbolique que fut l’installation
d’un rucher en 2010, nous allons nous doter en 2011 d’un potager partagé et mener auprès
de nos résidents et de nos salariés des actions de sensibilisation au développement durable.
ENTRETIEN AVEC CARINE CAMBYDÉLÉGUÉE GÉNÉRALE
3
Comment comptez-vous faire évoluer la vie résidente ? Tout d’abord il convient de multiplier les échanges entre les cultures, les nationalités et
les maisons. Nous devons aussi entamer une réflexion sur ce que sera la vie résidente dans
dix ou quinze ans. Nous le ferons avec les directeurs de maison, les salariés et bien sûr les
résidents que nous associons depuis longtemps à toutes les questions qui concernent la
gestion de notre site et son développement.
Dès cette année, nous allons lancer des études qualitatives pour mieux connaître les at-
tentes de nos résidents. Cela nous permettra de bien repositionner nos services. Je pense
que nous aurons notamment à repenser les espaces de vie collective selon des modalités
différentes. Il y a dix ans par exemple, toutes les maisons étaient équipées de salles infor-
matiques. Aujourd’hui, nos résidents ont des ordinateurs portables connectés sur Internet.
Les salles informatiques pourraient donc être réaffectées à d’autres usages.
Un contrat quadriennal a été signé avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour la période 2010-2013 : où en êtes-vous de sa réalisation ?Ce contrat a formalisé nos attentes et celle du ministère dans les prochaines années autour
de quatre axes : le renforcement de nos relations avec nos partenaires, la rénovation de
notre patrimoine, la vie résidente et la gouvernance interne. Après un an de mise en œuvre,
nous avons avancé sur chacun de ces quatre axes, qui sont pour nous très structurants. Nos
relations avec nos partenaires en témoignent. Le recteur de l’Académie de Paris est vice-
président de notre conseil d’administration et nous poursuivons notre partenariat très étroit
et quotidien avec la Chancellerie des Universités de Paris. Avec la Ville de Paris, nous conti-
nuons à mettre en place à chaque rentrée universitaire un service d’accueil des étudiants
étrangers et nous venons de conclure un accord foncier historique. Notre collaboration avec
la Région Île-de-France va se traduire par l’ouverture d’une Maison de l’Île-de-France qui
sera édifiée entre la Maison du Liban et la Maison du Cambodge. La Cité internationale ne
se conçoit pas comme un acteur isolé mais bien comme une institution en interaction forte
avec le monde qui l’entoure.
Quels sont les principaux enjeux à venir pour la Cité internationale ?Nous allons poursuivre nos actions dans le domaine du développement durable et du mé-
cénat, toutes deux fondamentales pour notre avenir. Nous souhaitons aussi mieux faire
connaître la Cité internationale, mettre en valeur sa contribution à la mobilité étudiante mais
aussi l’originalité et la pertinence de sa démarche. Il s’agit pour nous de montrer comment
elle s’appuie sur ses valeurs fondatrices de paix et de solidarité pour entrer de plein pied
dans une nouvelle phase de son développement. Dans un monde où les échanges entre les
cultures et les peuples sont de plus en plus intenses, ces valeurs sont toujours actuelles
et c’est sur ce socle solide que nous devons construire la Cité internationale de demain.
Il ne s’agit pas simplement de donner une nouvelle jeunesse au modèle de vie que nous
proposons à nos résidents, mais bien d'être au coeur de la mobilité étudiante en Île-de-
France sans perdre de vue notre utopie, dans la droite ligne de ce qui a été entrepris en
2010 dans le cadre de l’Année HONNORAT. ■
ENTRETIEN AVEC CARINE CAMBYDÉLÉGUÉE GÉNÉRALE
CARINE CAMBY
DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE
« La Cité internationale permet aux étudiants et chercheurs qu’elle accueille de poursuivre leur parcours d’excellence académique en France dans les meilleures conditions, les aide à découvrir la culture française et contribue à leur laisser un souvenir exceptionnel de leur séjour dans notre pays. Elle doit s’affirmer encore davantage dans ce rôle. »Carine CAMBY
4
Ouverture de la Maison INternationale AgroParistech (MINA) après une année de travaux de rénovation.
La Cité internationale et les Archives nationales ont consacré le versement historique de 100 ans d’archives de la Cité en présence du ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric MITTERRAND.
Vernissage des expositions Photosynthèse et IN | EX, temps forts de l’Année HONNORAT.
JANVIER | FÉVRIER
Lancement de l’Année HONNORAT, L’odyssée d’une utopie.
MARS | AVRIL
Visite de Francisco SANTOS
CALDERON, vice-président de
la République Colombienne
dans le cadre du futur projet
d’une Maison de la Colombie.
Le Théâtre de la Cité
internationale a
proposé le Festival
Hors saison.
Le Collège d’Espagne a fêté ses 75 ans en présence d’Angel GABILONDON, ministre de l’éducation espagnol.
Toogezer, le magazine de la Terre et des Hommes, et la Cité internationale ont organisé le 1er Tour du monde du développement durable.
L’ANNÉE 2010EN IMAGES
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MAI | JUIN
Fête de la Cité. Au programme : concerts, dégustations, expositions, bourse aux livres, démonstrations de danses, parcours sportif, etc.
La Maison du Brésil a présenté Brasilia 50 ans, une exposition de peintures de Jacques BENOIT dans le cadre du 50e anniversaire de la capitale brésilienne.
Valérie PÉCRESSE, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et Marcel POCHARD, président de la Cité internationale ont signé un nouveau contrat quadriennal portant sur la période 2010-1013.
Kitchen Culture Of the Shared Kitchen’s : les résidents de chaque maison ont préparé un plat traditionnel pour une soirée d’échanges et de découvertes.
Les Rencontres internationales des Anciens de la Cité internationale (RIAC) ont proposé pendant deux jours des tables rondes, des visites guidées de la Cité… réunissant plus de 300 personnes.
La Fondation nationale, Cité internationale universitaire de Paris et la Chancellerie des Universités de Paris, propriétaire des bâtiments, ont signé une nouvelle convention pour cinquante ans.
JUILLET |AOÛT
Plus de 1 500 étudiants, venus pour un séjour linguistique ou
une université d’été, ont été accueillis à la Cité internationale
pendant la période estivale.
L’ANNÉE 2010EN IMAGES
6
6
L’ANNÉE 2010 EN IMAGES
Ouverture du Service d’Accueil des Étudiants Étrangers qui permet aux étudiants (résidents ou non) d’effectuer en un même lieu l’ensemble des démarches liées à leur séjour.
SEPTEMBRE | OCTOBRE
Première édition du cocktail annuel des mécènes de la Cité internationale qui a réuni les donateurs du programme Une chambre à votre nom.
Colloque international d’architecture sur le thème Habitat étudiant : un écosystème à inventer.
NOVEMBRE | DÉCEMBRE
La Maison des Étudiants Arméniens a fêté son 80e anniversaire. Une série de manifestations festives et intellectuelles a été organisée pour célébrer cet événement.
Après une année de travaux de réhabilitation, la Fondation ABREU DE GRANCHER a accueilli ses premiers résidents.
Deuxième séance de CitéDébats, cycle de conférences sur le développement durable en présence de Monique ROBIN, journaliste et réalisatrice.
Journées du patrimoine :
outre la découverte des
architectures singulières
de la Cité, des œuvres
sonores et visuelles ont
été installées dans le parc
et les maisons.
Visite du Président de la République italienne, Giorgio NAPOLITANO pour la réouverture de la Maison de l’Italie.
7
6 700 personnes accompagnées par les services d’accueil
LES CHIFFRES CLÉSDE 2010
> 40 maisons dont 37 sur le site historique du boulevard Jourdan, Paris 14e.Les Résidences Lila et Quai de la Loire sont dans le 19e arrondissement de Paris et la Fondation HARAUCOURT sur l’Île de Bréhat.
> 5 maisons classées ou inscrites au titre des monuments historiques.
> 34 hectares de parc, ouvert au public.
> 5 700 logements dédiés aux étudiants, chercheurs et artistes en mobilité.
> 10 000 étudiants, chercheurs et artistes sont accueillis chaque année.
> 129 nationalités sont représentées.
> 53 % sont européens et 24% Français.
> 294 résidents sont chinois, la nationalité la plus représentée après la France.
> 91 % sont étudiants, 8.5 % post-doctorants et enseignants-chercheurs et 0.5% artistes.
> 40 % étudient dans une université francilienne.
> 55 % viennent pour un séjour égal ou supérieur à 9 mois.
> 54 % sont âgés de 20 à 24 ans.
> 1 000 manifestations culturelles et intellectuelles ont été organisées.
> 221 000 sportifs ont utilisé les installations sportives, dont une piscine et deux stades.
> 6 700 personnes ont été accompagnées par les services d’accueil des publicsen mobilité.
> 379 200 repas ont été servis au restaurant universitaire.
> 350 manifestations ont été accueillies dans le cadre de l'activité “ colloques et congrès ”.
> 215 200 utilisateurs ont fréquenté la bibliothèque centrale.
129 nationalités
40 maisons
LE SITE
LA POPULATION RÉSIDENTE
LA FRÉQUENTATION DE QUELQUES SERVICES
L’ODYSSÉE D’UNE UTOPIE
8
Pour illustrer la vitalité de ses valeurs, la Cité internationale a rendu hommage en 2010 à André HONNORAT, l’un de ses fondateurs. Cette année baptisée L’Odyssée d’une utopie a proposé un véritable kaléidoscope d’événements culturels, intellectuels et festifs, mobilisant à la fois les salariés, les résidents et le grand public, et témoignant tous, à leur manière, de l’idéal humaniste de la Cité internationale.
Ceux qui fréquentent la Cité internationale ne
connaissaient jusqu’alors d’André HONNORAT,
que le buste en bronze installé dans la Cour
d’Honneur...
Mais à l’occasion du 60e anniversaire de sa
disparition, la Cité internationale a décidé de
lui rendre hommage en célébrant la modernité
de son engagement en faveur d’un monde de
paix, fondé sur l’échange et la compréhension
mutuelle.
La mise en œuvre d’un idéal
L’Année HONNORAT a permis de retracer, grâce à
une exposition itinérante, le parcours de cet au-
todidacte devenu sénateur des Basses-Alpes, ré-
formateur social et dont le président Paul RAYNAUD
disait qu’il avait « trois idées par jour ».
Initiateur de nombreuses réformes (voir encadré)
son nom est surtout indissociable de celui de la
Cité internationale.
En 1921, alors ministre de l’instruction publique, il
nomme le mathématicien Paul APPELL recteur de
l’Université de Paris. Préoccupés par les condi-
tions de vie difficiles des étudiants parisiens, tous
deux songent à créer une Cité pour les accueillir
dans de bonnes conditions. Ils trouvent, en la per-
sonne d’Émile DEUTSCH DE LA MEURTHE, industriel
philanthrope, le premier mécène qui mettra en
œuvre cet idéal. En 1925, la Fondation DEUTSCH DE
LA MEURTHE, première résidence de la Cité interna-
tionale, ouvre ses portes. Reste à donner à l’ins-
titution la dimension internationale entrevue dès
l’origine par André HONNORAT.
Il s’y emploie avec une détermination hors du
commun, œuvrant pendant trente ans à susciter
l’adhésion de pays, multipliant les voyages et les
conférences. Et il y parviendra, avec l’aide d’autres
hommes d’exception qui partagent le même rêve
que lui : « contribuer à la construction d’un monde
de paix en créant un lieu dédié aux échanges in-
ternationaux, où les jeunes élites du monde entier
apprendraient à vivre ensemble ».
Le devenir de cette utopie
L’année HONNORAT a été voulue comme un mo-
ment interrogeant aussi le modèle et le devenir
de la Cité internationale. Après le colloque scien-
tifique Mobilité étudiante et idéal international :
la Cité internationale des années 1920 aux années
1950, une table ronde réunissant des experts (uni-
versitaires, sociologues, historiens…) a permis de
s’interroger sur l’actualité de ses valeurs et de ré-
fléchir au devenir de son utopie. Dans le registre
artistique, les diptyques suspendus dans les arbres
de l’exposition Photosynthèse ont donné à voir la
vie des résidents d’hier et d’aujourd’hui et les ins-
tallations photographiques monumentales de l’ex-
position IN | EX ont proposé un regard inédit sur
son exceptionnel patrimoine architectural.
Des instants festifs
L’Odyssée d’une utopie a également été ponctuée
par un concert symphonique de l’Orchestre de la
Cité avec au programme une création mondiale de
Roger BOUTRY, composée en hommage à… André
HONNORAT !
2010, ANNÉE HONNORAT
L’ODYSSÉE D’UNE UTOPIE
5
QUELLE PLACE TIENT L’ARCHITECTURE DANS VOTRE
DÉMARCHE ARTISTIQUE ?
Les installations photographiques que je conçois
sont toujours spécifiques à un site. Je réalise des
expériences avec les perspectives et les carac-
téristiques intrinsèques d’un bâtiment, les jeux
d’ombre et de lumière. J’essaie de créer une re-
lation entre l’intérieur et l’extérieur, entre des es-
paces réels et les espaces photographiés. Il s’agit
par-dessus tout d’une réflexion sur l’architecture.
EN QUOI LA CITÉ INTERNATIONALE SE PRÊTAIT-
ELLE À CET EXERCICE ?
La diversité des styles, des cultures et des na-
tionalités représentées a été une source d’ins-
piration. Se promener dans le parc, entrer dans
les différentes maisons a été particulièrement
fascinant. Mes œuvres ont pris place sur quatre
maisons illustrant les multiples architectures
présentes à la Cité internationale : la Maison
Internationale, la Fondation Suisse de LE COR-
BUSIER, la Fondation DEUTSCH de la MEURTHE, et
le Collège néerlandais, l’un des chefs d’œuvre
du site. ◆
Artiste suisse auteur de l’exposition IN | EX
2 questions àRENATE BUSER
2010, ANNÉE HONNORAT
« J’imagine un lieu où l’on apprendrait à des hommes d’origines différentes et d’opinions opposées à reconnaître (…) que chacun doit corriger son propre point de vue par la connaissance de celui des autres. »André HONNORAT
Puis, les 28 et 29 août, la Cité internationale a réuni
ses anciens résidents pour la première fois de son
histoire. Avec l’Alliance internationale, association
des anciens résidents, elle a organisé la première
édition des Rencontres Internationales des Anciens
de la Cité (RIAC) qui a rassemblé quelque 300 per-
sonnes, toutes générations et nationalités confon-
dues. Ce week-end, destiné à se retrouver, à échan-
ger, à partager, a été rythmé par des tables rondes,
des visites guidées, une opération portes ouvertes
dans les maisons, une soirée dansante… ■
L’HOMME QUI AVAIT TROIS IDÉES PAR JOUR
L’activité parlementaire d’André HONNORAT
est considérable. Il est ainsi l’un des réfor-
mateurs de la politique familiale française et
un pionnier de la lutte contre la tuberculose.
Engagé volontaire dès le début de la guerre,
il fait adopter le principe de l’heure d’été en
1916. Ministre de l’Instruction publique et des
Beaux-arts en 1920, il promeut l’hygiène sco-
laire, modernise l’université en incitant à la
création d’instituts alliant enseignement et
recherche, ouvre l’agrégation de philosophie
aux femmes, crée un nouveau diplôme pour
les étudiants étrangers, fait inhumer le Soldat
Inconnu sous l’Arc de Triomphe… Fondateur
de la Cité internationale universitaire de Paris,
il en sera le président jusqu’à sa mort.
9
L’INSTITUTION
11
UNE GOUVERNANCEREMODELÉE
En 2010, la Cité internationale s’est donnée les moyens de ses ambitions. Pour mieux remplir ses missions, elle a modifié son organisation juridique, refondu son organigramme et intensifié le dialogue social, tout en continuant à développer les compétences de ses collaborateurs.
L’année 2010 a constitué un tournant historique
pour la Cité internationale. La réforme de son
organisation juridique, instaurée par arrêté du
ministère de l’Intérieur du 13 avril 2010, lui offre
de nouvelles perspectives.
Un changement pour construire l’avenir
Depuis 1925, date de sa création, la Fondation na-
tionale, Cité internationale universitaire de Paris
avait peu évolué sur le plan statutaire. Des impéra-
tifs de cohérence et de sécurité juridique rendaient
cette réforme indispensable. En outre, pour être
plus que jamais un acteur national et international,
l’institution devait prendre davantage en compte
les différentes entités qui la composent. Plusieurs
années de réflexion et de travaux préparatoires,
menés conjointement par la Fondation nationale,
les représentants des vingt-deux maisons de pays
et d’écoles et la Chancellerie des Universités de Paris,
propriétaire des bâtiments, ont été nécessaires
pour mettre en place cette nouvelle organisation
juridique.
Faire valoir des missions d’intérêt général
Les maisons de pays ou d’écoles qui n’étaient pas
jusqu’à présent dotées d'une personnalité juridique
propre sont devenues pour la majeure partie d'entre
elles des Fondations reconnues d’utilité publique
(FRUP). Ce nouveau statut leur permet de poursuivre
leur activité dans un cadre juridique conforme au
droit français. Le premier décret est paru le 19 mai
pour la Fondation Hellénique, les Maisons de la Tuni-
sie, du Brésil, des Étudiants Canadiens, puis le 31 août
pour la Fondation des États-Unis, le 11 octobre pour
la Maison des Étudiants Suédois, le 26 novembre pour
la Maison de l’Inde, le 7 décembre pour la Maison
Heinrich HEINE (Allemagne) et le 23 décembre pour la
Maison des Élèves Ingénieurs des Arts et Métiers. La
Maison des Industries Agricoles et Alimentaires et la
Maison INTernationale AgroParisTech ont également
été dotées de la personnalité morale selon les mo-
dalités adaptées à leurs cas particuliers.
Une gouvernance plus internationale
Cette révision des statuts visait aussi à refléter
la dimension internationale de l’institution. C’est
ainsi que cinq ambassadeurs ou personnalités de
premier plan des pays concernés (Espagne, Grèce,
Suède, Canada et Tunisie) siègent désormais au
conseil d’administration de la Fondation nationale,
avec pour mission de représenter les vingt-deux
maisons de pays ou d’écoles. De nouvelles règles
de vote ont été introduites pour que ces repré-
sentants des maisons puissent faire valoir leurs
points de vue sur les questions liées à la vie quo-
tidienne et au développement de la Cité interna-
tionale. Dans le cadre de cette réforme, le Maire
de Paris est devenu membre de droit du conseil
d’administration. Dans sa nouvelle configuration,
le conseil d’administration s’est réuni pour la pre-
mière fois en juin 2010.
La révision des règles de fonctionnement
Ces changements statutaires ont entraîné l’instaura-
tion de nouvelles règles communes de fonctionnement.
Les maisons de la Cité internationale ont été créées par voie de donation avec charges au profit de l’Université de Paris. Les quarante maisons sont réparties en deux familles : Vingt-deux disposent de leur autonomie de gestion. Les dit-huit autres sont administrées par le conseil d’administration de la Fondation nationale, Cité internationale universitaire de Paris.
2 famillesde maisons
L’INSTITUTION
12
∏ Marc LORTIE, Ambassadeur du Canada
∏ Gunnar LUND, Ambassadeur de Suède
∏ Constantin CHALASTANIS, Ambassadeur de Grèce
∏ Mohamed RAOUF NAJAR, Ambassadeur de Tunisie
Membres désignés
∏ Camille MICHON, Présidente de la conférence des
Directeurs, Directrice de la Maison des Industries
Agricoles et Alimentaires
∏ Yasmin MEICHTRY, Représentante des Directeurs
des maisons, Directrice de la Fondation Suisse
∏ Amine ELOTMANI, Administrateur résident
∏ Hamza HJIYEJ, Administrateur résident
∏ Malika HIMMI, Représentante du personnel
∏ Rachid YOUNSI, Représentant du personnel
Personnalités qualifiées
∏ Marcel POCHARD, Président, Conseiller d’État
∏ Marie-Hélène BÉRARD, 2e vice-président, MHB SA
∏ Jacques SALLOIS, Secrétaire Général, Cour de Comptes
∏ Patrice HENRI, Président du Directoire de la Banque
Martin MAUREL
∏ Robert PANET-RAYMOND, Personnalité étrangère
∏ Adrian McDONNELL, Président de l’Alliance Internationale
Membres invités
∏ Carine CAMBY, Déléguée générale
∏ Elena MENGUY, Déléguée générale adjointe
∏ Isabelle THIS SAINT-JEAN, Vice-Présidente, Chargée
de l’Enseignement supérieur, de la recherche, de
l’Innovation scientifique et technique, Conseil ré-
gional d’Île-de-France
∏ Isabelle LE LOROUX, Commissaire aux comptes, KPMG
∏ Bernadette PETIT, Secrétaire générale, Chancellerie
des Universités de Paris
Un règlement général a été mis en place ; il reprend
les principes fondateurs de la Cité internationale au-
tour de plusieurs axes : règles d’admission, représen-
tation des résidents, services d’intérêt commun. Il a
été complété par un règlement intérieur propre à la
Fondation nationale qui encadre le fonctionnement
de ses instances, de ses services et des dix-huit mai-
sons qui lui sont rattachées.
La composition* du conseil d’administrationLe conseil d’administration présidé par Marcel
POCHARD est composé de 25 membres dont 5 consti-
tuent le bureau.
Membres de droit
∏ Patrick GERARD, Recteur de l’académie de Paris,
Chancelier des universités de Paris
∏ Christian MASSET, Directeur général de la Mondia-
lisation du développement et des partenariats,
Ministère des Affaires étrangères et européennes
∏ Patrick HETZEL, Directeur général de l’Enseignement
supérieur, Ministère de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche
∏ Muriel GENTHON, Directrice régionale des affaires
culturelles d’Île-de-France
∏ Didier GUILLOT, Adjoint au Maire de Paris, chargé de
la vie étudiante
∏ Edouard HUSSON, Vice-Chancelier des Universités
de Paris, Chancellerie des universités
∏ Vincent BERGER, Président de l’Université paris VII-Diderot
∏ Jean-Claude COLLIARD, Président de l'Université Paris I
Présidents de Fondations
∏ Marius RUBIRALTA, Secretario General de Universi-
dades, Ministerio de Educación - Espagne
Fondations reconnues d’utilité publique (FRUP) ont été créées à la Cité internationale en 2010.
9
* Au 1er juin 2011
13
c’est la durée de la nouvelle convention signée en 2010 par la Cité internationale et la Chancellerie des Universités de Paris.
50ans
CARINE CAMBY, NOUVELLE DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE
Le 2 novembre 2010, Carine CAMBY a succédé
à Sylviane TARSOT-GILLERY comme Déléguée
générale de la Cité internationale. Sa nomina-
tion a reçu un avis favorable à l’unanimité lors
du conseil d’administration de la Fondation
nationale.
Affectée à la Cour des comptes à sa sortie de
l’ENA, Carine CAMBY rejoint en 2003 le secteur
de la santé publique et prend la tête de l’Éta-
blissement français des greffes qui deviendra
l’Agence de la biomédecine.
En 2008, elle est chargée par le premier mi-
nistre d'une mission auprès du secrétaire
d'État chargé de l'emploi, Laurent WAUQUIEZ
et du haut commissaire aux solidarités ac-
tives contre la pauvreté, Martin HIRSCH.
Carine CAMBY a rejoint la Cité internationale
pour un mandat de cinq ans. Elle a notam-
ment pour mission la coordination entre les
différentes composantes de la Cité inter-
nationale ainsi que la direction de tous les
services et les dix-huit maisons qui lui sont
rattachées.
La Fondation des États-Unis est devenue une
Fondation reconnue d’utilité publique. Le dé-
cret paru le 31 août 2010 a été publié au Journal
Officiel le 3 septembre. Grâce à l’obtention de
cette personnalité juridique, nous pouvons nous
défendre si nous sommes victimes d’un préju-
dice, de la part d’un prestataire par exemple.
L’autre avantage majeur, c’est que notre Fon-
dation peut à présent recevoir directement des
fonds de donateurs français, qui bénéficient en
retour de la fiscalité avantageuse accordée aux
mécènes : 66 % de déduction fiscale. Jusqu’à
présent, nous ne récoltions des fonds que
de donateurs américains, par l’intermédiaire
d’une fondation que j’ai créée aux États-Unis
il y a une vingtaine d’années. Désormais, cela
va changer. C’est d’autant plus important pour
nous que la Cité internationale renoue avec le
mécénat.
D’une manière générale, la création des Fon-
dations reconnues d’utilité publique ren-
force la cohérence du fonctionnement de la
Cité internationale. C’est une évolution très
positive. ◆
Directeur de la Fondation des États-Unis
TémoignageTERENCE MURPHY
L’INSTITUTION
14
PÔLE MAISONS ET CADRE DE VIE PÔLE SERVICES AUX PUBLICS
ThéâtrePascale HENROT
Admissions et Coordination des MaisonsJulien CHASERANT
SécuritéJean-Luc MAREY
PatrimoineVincent MALLARD
Sports
Accueil des Publicsen Mobilité
OrchestreAdrian MCDONNELL
Bibliothèque, Espace Langues Marie-Dominique
LOUSTALOT
Entretien MaintenanceGildas JACOLOT
DomaineDavid OTAMENDI
Conduite d’opérationMarie-Hélène RENIER
Valorisation du patrimoinePascale DEJEAN
BAEM | RSIMarie BURCKLEN
BACE | BRACE
BAAPEAnaïs LUKACS
PÔLE RESSOURCES
Achats
Affaires JuridiquesAurore LEGAY-JUY
Rémy BARBIER
Systèmes d’InformationJérôme DUFRAISSE
FinancesChristine KOTCHIAN
Ressources HumainesFabrice PUYADE
RestaurantsClaude DAIDONE
Colloques et congrèsAnne-France CALLO
Maison InternationaleLoïc de BLAUWE
Moyens générauxAlphonse ZANOU
Groupes Céline LEBAUDY
Tournages et prises de vue Myriam GHOUDI
Direction administrative et financièreJean-Marie GIUDICE
Adjointe DAF
Cécile RAS-EL-DJEBEL
Président du conseil d’administration de la Cité internationale universitaire de Paris, Fondation nationaleMarcel POCHARD, Conseiller d’État
Déléguée généraleCarine CAMBY
Déléguée générale adjointeElena MENGUY
CommunicationClaire GENEVRAY
MécénatMathilde LE ROY
Développement durableMai NGUYEN
Maisons gérées par la Fondation nationale (Maisons rattachées et fondations individualisées)
Maisons gérées par une FRUP et assimiléesConférence des directeurs
Présidente, Camille MICHON
(Instance réunissant les directeurs de maisons et de services ainsi que la délégation générale)
Au 1er juin 2011
Organigramme
15
Une réorganisation des services
En septembre 2010, une nouvelle organisation des
services a été instituée pour regrouper certaines ac-
tivités et améliorer la gestion. Cette réorganisation
a tenu compte des résultats du 1er audit de la Cité
internationale réalisé par l’Agence d’évaluation de
la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES).
Cette refonte de l’organigramme a d’abord donné
naissance à la création d’un poste de Délégué géné-
ral adjoint. Elle a aussi permis de regrouper sous une
même direction des activités commerciales : d’une
part les colloques et congrès, les tournages et la ré-
ception de groupes et d’autre part, les activités de
restauration. Un poste de directeur de la Maison In-
ternationale a ainsi été créé.
Afin d’améliorer le contrôle de gestion et l’audit in-
terne, ainsi que l’interface comptable et financière
avec les services et les maisons, la direction finan-
cière a été étoffée par la création d’un poste d’ad-
joint au directeur administratif et financier. Autre
évolution notable : les ressources humaines sont
devenues une direction à part entière directement
rattachée à la délégation générale.
Un dialogue social motivé
La Cité internationale accorde à sa politique de res-
sources humaines une attention soutenue, la plaçant
au centre de ses préoccupations générales. De fait,
en 2010, le dialogue social a été particulièrement
dense. En mars, les salariés ont été invités à élire
leurs délégués du personnel, leurs représentants au
conseil d’administration et au comité d’entreprise.
Parallèlement, la négociation annuelle obligatoire
(NAO), traitant des questions salariales, d’organisa-
tion et de promotion sociales s'est tenue dans un
contexte renouvelé par l'existence d'une vraie Direc-
tion des Ressources Humaines. Le dialogue social a
été renforcé par l’intensification du travail des com-
missions du comité d’entreprise et les discussions
permanentes avec les délégués syndicaux et les re-
présentants du personnel.
Des collaborateurs accompagnés
Conformément à l’accord conclu le 21 décembre 2009
entre les organisations syndicales et la délégation
générale, un plan senior a été mis en place ; il a été
élaboré pour accompagner, dans la deuxième partie
de leur carrière, les 121 personnes de plus de 45 ans
qui travaillent pour la Fondation nationale.
Ce plan s’est concrétisé par un programme d’actions
autour de quatre axes : l’amélioration des condi-
tions de travail, le développement des compétences
après 45 ans, l’aménagement des fins de carrière et
la transmission des savoirs et des compétences.
Au-delà des seniors, la Cité internationale s’est at-
tachée à accompagner l’ensemble de ses collabo-
rateurs en révisant les axes de son plan de forma-
tion et en accentuant ses efforts en la matière : son
budget consacré à la formation a ainsi progressé de
11%. Elle a également encouragé la mobilité interne
et accompagné ses équipes d’encadrement dans
leurs pratiques managériales. Enfin, les démarches
participatives, les réflexions collectives et les ac-
tions d’ouverture à la diversité et à la parité se sont
multipliées.
salariés, issus de 23 nationalités travaillent pour la Fondation nationale, Cité internationale universitaire de Paris, dont 155 femmes et 142 hommes.
297
L’INSTITUTION
16
Nombre d'heures de formation*
Catégorie 2008 2009 2010
Ouvriers non-qualifiés 271 252 812
Ouvriers qualifies 996 776 472
Employés 1240 1407 855
Agents de maîtrise 1270 700 1060
Cadres 231 219 485
Total 4008 3353 3683
Répartition de l'effectif total*
A B C D E Cadres
160
140
120
100
80
60
40
20
0
3129 26
6254,69
50,52 4947,51
53,02
80
95,29
89,62
35
38,6338,64
3030,5
39,1
■ 2008
■ 2009
■ 2010
* Au 31 décembre 2010.
ÊTRE DIRECTEUR DE MAISON
Les maisons qu'elles soient Fondations
reconnues d'utilité publique ou assimilées ou
sous l'autorité de la Déléguée générale sont
gérées par des Directeurs. Il sont en général
Professeur des universités ou nommés par
l'Ambassade des pays qu'ils représentent.
Selon les maisons, les directeurs ont des
mandats d'une durée différente. C'est ainsi que
depuis janvier 2010 sept nouveaux directeurs
ont rejoint la Cité internationale.
Un rôle capital
Clé de voute de la Cité internationale, le direc-
teur de maison, veille au bon fonctionnement
de sa maison et à la qualité de son accueil.
Interlocuteur privilégié des résidents, à la sé-
lection desquels il a participé, il s'assure éga-
lement de leur bonne intégration dans la vie
de la maison et de la Cité internationale, ainsi
qu'au déroulement satisfaisant de leur séjour
académique et personnel. Il organise chaque
année l'élection du Comité des résidents de
sa maison (voir page 26) et veille à son bon
fonctionnement.
Il est associé à toutes les décisions concernant
les sujets d'intérêt collectif communs aux mai-
sons de la Cité internationale.
Enfin, il organise et anime la vie culturelle de sa
maison, participant ainsi au rayonnement de la
Cité internationale. ■
17
LES DIRECTEURSDE MAISONS
Roberto GIACONE Maison de l’Italie
Hitoshi TERAOMaison du Japon
Jean TARDYMaison du Liban
Marc CERISUELO Résidence Lucien PAYE
Ahmed EZBAKHEMaison du Maroc
Camille MICHON Maison des Industries Agricoles et Alimentaires
Terence MURPHY Fondation des États-Unis
François BRUNETCollège Franco-Britannique
Christiane DEUSSEN Maison Heinrich HEINE
Maria GRAVARI-BARBAS Fondation Hellénique
Bikas Chandra SANYAL Maison de l’Inde
Ana Margarida PAIXAORésidence André de GOUVEIA
José Antonio DE LA VEGA ASMITIAMaison du Mexique
Karine MÉDECINFondation de Monaco
Vivi-Anne LENNARTSSON Maison des Étudiants Suédois
Yasmin MEICHTRY Fondation Suisse
Khaled CHEKIR Maison de la Tunisie
Fabien OPPERMANNCollège néerlandais
Guri SKOKLEFALDMaison de Norvège
Lekha CHANMaison du Cambodge
Louise RICHARD Maisons des Étudiants Canadiens
Karl Ejby POULSEN Fondation Danoise
Robert MANKINFondation DEUTSCH DE LA MEURTHE
Javier de LUCASCollège d’Espagne
Inez MACHADO-SALIM Maison du Brésil
Christophe PENNAFondation ABREU DE GRANCHER, Maison des Provinces de France
Alejandra BIRGIN Fondation Argentine
Philippe SUKIASYAN Maison des Étudiants Arméniens
Jean-Michel GALIENMaison des Arts et Métiers
Lydie PHAM Maison des Étudiants de l’Asie du Sud-Est
Jean-Claude LONCLE Maison INternationale AgroParisTech
Au 1er juin 2011. Les Résidences Lila et Quai de la Loire sont gérées par Frédérique THERAUBE, responsable d'exploitation. Le centre international de courts séjours (CICS) comprend les Résidences André HONNORAT, Robert GARRIC et la Fondation Victor LYON. La Fondation HARAUCOURT est une résidence située sur l’Ile de Bréhat. La Fondation AVICENNE est fermée pour travaux.
Marie-Claire PETIT-PERRIN(CICS)
Jozef AELVOETFondation BIERMANS-LAPÔTRE
LES MISSIONS
19
UNE INSTITUTION AU SERVICEDE L’ÉCHANGE INTERNATIONAL
En 2010 avec près de 25 000 demandes d’admission, soit 12 % de plus qu’en 2009, la Cité internationale a conforté sa place de lieu privilégié d’accueil des étudiants, chercheurs et artistes étrangers à Paris.
Son action s’est inscrite dans un contexte porteur.
En effet, la création des Pôles de Recherche
et d’Enseignement Supérieur (PRES) suivie par
la loi relative aux Libertés et Responsabilités
des Universités (LRU) puis par le Plan Campus
ont considérablement modifié le paysage de
l’enseignement supérieur et de la recherche en
France.
Les étudiants étrangers, un enjeu majeur
Depuis dix ans la mobilité internationale universi-
taire en France croît régulièrement. En 2010, 12 % des
étudiants en France étaient de nationalité étrangère.
Un tiers de ces étudiants était inscrit dans un éta-
blissement d’enseignement supérieur de la région
Île-de-France. Les universités parisiennes attirent à
elles seules 20 % d’entre eux. A ceci s’ajoutent les
quelque 2 000 chercheurs qui viennent chaque an-
née séjourner dans la capitale pour plus de six mois.
Une nouvelle dynamique
L’essor des Pôles de Recherche et d’Enseignement
Supérieur (PRES) regroupant des universités, des
grandes écoles et des organismes de recherche a
amélioré la lisibilité de l’offre française. Fin 2010, on
comptait 21 PRES sur toute la France dont 8 en Île-
de-France. La création des PRES franciliens a insufflé
une nouvelle dynamique dans les relations de la Cité
internationale avec les acteurs de la recherche et de
l’enseignement supérieur.
Tous partagent le même objectif : renforcer l’attracti-
vité de Paris et sa région aussi bien en matière d’ensei-
gnement, de recherche que de cadre de vie.
La renommée internationale de la Cité et son exper-
tise en tant qu’acteur de la mobilité constituent un
atout indéniable pour ces établissements. Outre l’hé-
bergement, l’offre de services proposée aux étudiants,
aux chercheurs et aux artistes étrangers désireux de
poursuivre leur parcours académique à Paris apparaît
comme un critère non négligeable dans leur choix de
destination. Ils savent qu’ils trouveront à la Cité in-
ternationale un cadre de travail et des infrastructures
propices à la réussite de leurs études ou de leurs re-
cherches.
Au service de la mobilité internationale
Les missions de la Cité internationale sont « de fa-
voriser les échanges entre étudiants de toutes na-
tionalités choisis à un niveau élevé de leurs études
en leur fournissant un accueil de qualité, de recevoir
les chercheurs, professeurs, artistes poursuivant en
France des missions temporaires de recherche ou
d’enseignement supérieur… »
Fondée sur l’excellence académique et une réparti-
tion internationale équilibrée, la politique d’admis-
sion donne la priorité aux étudiants inscrits en master,
doctorat et post-doctorat.
En 2010, cette politique a poursuivi trois objectifs :
∏ augmenter le nombre d’admissions de résidents de
nationalité française afin qu’il avoisine un quart de
l’ensemble de la population résidente pour garantir
la qualité des échanges. Plus de 24 % de Français
ont été admis en 2010,
∏ veiller au principe de solidarité interne lors de la
fermeture de maisons pour travaux. Les réhabili-
tations des Maisons de la Norvège, de la Tunisie et
LES MISSIONS
20
celle de la Fondation ABREU DE GRANCHER n’ont pas
empêché l’accueil des étudiants norvégiens, tu-
nisiens ni des praticiens étrangers de l’Assistance
Publique-Hôpitaux de Paris,
∏ maintenir un taux d’accueil de 25 % de doctorants
et de chercheurs afin d’accompagner la politique
des établissements en matière de recherche et
d’en être partie prenante.
Un rapprochement avec les PRES
Les admissions réalisées sur la base d’accords de
partenariat avec des établissements universitaires,
de recherche et des collectivités territoriales se sont
poursuivies selon les conventions déjà établies. La
Cité internationale s’est rapprochée des Pôles de Re-
cherche et d’Enseignement Supérieur afin que les
établissements composant ces PRES puissent pro-
gressivement mutualiser leurs admissions à la Cité
internationale. L’année a également été l’occasion de
consolider le partenariat engagé avec l’École Natio-
nale d’Administration (ENA) autour de son programme
d’égalité des chances.
Une majorité d’étudiants internationaux
Afin de mieux connaître la population résidente à
la cité internationale et d'adapter ses services en
fonction des évolutions constatées, un état des lieux
de la population résidente est réalisé chaque an-
née au 2 décembre. En 2010, la Cité a accueilli 5 635
personnes représentant 129 nationalités dont 91%
d’étudiants, 8,5% de chercheurs et 0,5% d’artistes.
53% étaient originaires d’Europe, 18% d’Asie, 16,8%
d’Amérique, 12% d’Afrique et 0.20% d’Océanie.
Les 5 pays les plus représentés, après la France,
étaient la Chine, les États-Unis, l’Espagne, le Brésil
et le Maroc.
La vie étudiante pendant l’été
De mai à septembre, la Cité internationale continue
à soutenir la mobilité étudiante, en accueillant des
groupes pour des séjours à caractère universitaire
et international, culturel ou sportif. Ces résidents,
en majorité des étrangers, viennent à Paris dans le
cadre d’un cursus encadré. Tout comme ceux qui sé-
journent pendant l’année universitaire, ces résidents
« de passage » participent à son rayonnement à
l’étranger. En 2010, une cinquantaine de groupes a
été accueillie, soit au total 1 600 personnes. La durée
moyenne de séjour a fortement progressé : 68 % des
groupes sont restés un mois ou plus, contre 48 %
seulement en 2009.
46%des résidents de la Cité internationale étudient les sciences (dont les sciences de l’ingénieur).
L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRANCE
La France est la 3e destination mondiale des
étudiants étrangers avec 246 000 étudiants
accueillis en 2009 | 2010 derrière les États-
Unis et le Royaume-Uni.
62% de ces étudiants sont originaires du
Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Le
Maroc arrive en tête avec 24%, suivi par la
Chine (18%), l’Algérie (16%), la Tunisie (9%)
et le Sénégal (8%).
21
Originaire de l’Aveyron, je suis actuellement en
deuxième année d’AES (administration écono-
mique et sociale) à la Sorbonne. L’année dernière,
j’ai eu du mal à me loger dans la capitale. Cette
année, cela a été beaucoup plus simple car j’ai
intégré le Centre d’entraînement de l’Institut
National du Judo qui a une convention de par-
tenariat avec la Cité internationale.
Les judokas qui arrivent à Paris sont accueillis à
la Résidence Lucien PAYE.
J’habite dans cette maison, aux côtés d’une
vingtaine de judokas et de résidents de tous
horizons. La salle d’entraînement est à un quart
d’heure de la Cité, ce qui est très appréciable.
De plus en plus, je me plais ici. J’aime discuter
avec les gens, et je trouve ces contacts très
enrichissants. J’ai pu par exemple parler de la
situation en Afghanistan avec des afghans.
Récemment, une jeune grecque nous a préparé
un repas typique, c’était très sympathique.
Habiter à la Cité a d’autres avantages : je peux
utiliser les cuisines collectives, ce qui est
important pour un sportif car je choisis ce que
je mange. Et puis, j’apprécie de vivre au milieu
d’un parc, d’être à Paris, certes, mais dans un
havre de paix et de verdure. ◆
Résident
TémoignageSOFIANE DAGDAG
LES TEMPS DE SÉJOURS
Supérieur ou égal à 9 mois : 55% Entre 3 mois et 6 mois : 21% Entre 6 mois et 9 mois : 19% Inférieur ou égal à 3 mois : 5%
RÉPARTITION DES RÉSIDENTS PAR TYPE D’ÉTABLISSEMENTS AU 2 DÉCEMBRE 2010
■ Universités
■ Écoles scientifiques
■ Centres de recherche et instituts
■ Non renseignés
■ Écoles de commerce
■ Écoles d’art
■ Divers
40%
29%
18%
6%
3% 1%3%
LES MISSIONS
22
AUTOUR DE QUELLE VISION LE PRES SORBONNE PARIS
CITÉ A-T-IL ÉTÉ CRÉÉ EN 2010 PAR QUATRE UNIVERSI-
TÉS ET QUATRE GRANDES ÉCOLES 1 ?
Notre projet s’inscrit pleinement dans le besoin
de moderniser l’enseignement supérieur français.
En nous rassemblant, nous souhaitions contri-
buer à une pratique multidisciplinaire et mul-
tithématique de la connaissance, pour faire
ressortir son caractère universel, et participer
ainsi au remodelage du paysage universitaire
d’ici vingt ans.
Notre PRES regroupe 115 000 étudiants, 13 500 en-
seignants chercheurs et 6 500 doctorants. Et si
le champ scientifique de la santé est important,
les langues, les lettres, les arts, les sciences de
la terre et de l’univers ainsi que les sciences poli-
tiques sont également très présents.
Nous sommes en outre le seul PRES parisien à
être à la fois intra et extra muros, puisque nous
comptons parmi nos membres l’université de Pa-
ris 13. Au total, Sorbonne Paris Cité représente l’un
des trois plus grands potentiels scientifiques en
France, y compris en termes de recherche et de
publications.
LA CITÉ INTERNATIONALE ACCUEILLE 880 ÉTU-
DIANTS ET 61 CHERCHEURS DU PRES SORBONNE PARIS
CITÉ (DONT UN QUART PAR PARTENARIAT) : COMMENT
VOYEZ-VOUS ÉVOLUER CE PARTENARIAT ?
Nos 8 établissements fondateurs se sont tournés
vers la Cité internationale bien avant de se consti-
tuer en PRES et nous réfléchissons actuellement au
renforcement et à l’élargissement de ce partenariat.
De fait, lorsque l’on est face à une problématique
de vie étudiante à Paris, la Cité internationale est
le premier interlocuteur auquel on pense : elle
apporte des réponses à des besoins évidents, tel
l’hébergement, qui est une question cruciale dans
la région capitale. Au delà, le fait qu’elle accueille
des résidents de toutes nationalités est important
pour nous.
Notre ambition est en effet d’accroître notre di-
mension internationale et de contribuer aux
échanges entre les étudiants et les chercheurs
français et ceux qui viennent des quatre coins du
monde. Nous sommes donc doublement intéres-
sés par ce partenariat, d’autant qu’il s’inscrit dé-
sormais dans la perspective d’une augmentation
des capacités d’accueil de la Cité internationale. ◆
Président du PRES Sorbonne Paris Cité
2 questions àJEAN-FRANÇOIS GIRARD
1. Les universités de La Sorbonne Nouvelle, Paris Descartes, Paris Diderot et Paris 13, Sciences Po Paris, l'École des Hautes Études en Santé Publique, l'Institut National des Langues et des Civilisations Orientales et l'Institut Physique du Globe de Paris.
23
Un accueil ciblé
La Cité internationale a conforté en 2010 son ingé-
nierie de l’accueil. A travers des dispositifs ciblés,
elle propose des services sur mesure aux chercheurs,
étudiants et artistes en mobilité internationale : une
assistance administrative et un accompagnement
personnalisé avant, pendant et après leur séjour, un
service d’aide au logement et une offre d’activités
d’intégration à travers des cours de langue, des vi-
sites culturelles ou encore des rencontres conviviales.
L’existence et le développement de ce dispositif sont
notamment rendus possible grâce au soutien par la
région Ile-de-France et la Ville de Paris.
2 180 chercheurs accueillis
Après la hausse très importante déjà enregistrée en
2009, le nombre de chercheurs en mobilité suivis par
la Cité internationale a encore augmenté en 2010,
avec un total de 2 180 chercheurs pris en charge. Par-
mi ces derniers, une centaine a été accueillie au titre
du programme Research in Paris. La Ville de Paris a
en effet confié à la Cité internationale l’accueil et le
suivi des lauréats de ce programme, dont l’objectif
est de faciliter et de renforcer les coopérations entre
les centres de recherche de grandes villes étran-
gères et Paris.
Le Bureau d’Accueil des Chercheurs Etrangers de la
Cité internationale est membre du réseau français Eu-
raxess et du réseau européen Euraxess Researchers in
Motion. Il est intégré au BRACE (Bureau régional d’ac-
cueil des chercheurs étrangers), qui regroupe au sein
d’un même réseau quatre centres de mobilité franci-
liens également gérés par la Cité internationale.
Une gamme complète de services
Plus de 7 700 demandes de services ont été enre-
gistrées émanant de chercheurs (résidents ou non)
en 2010.
L’assistance administrative, représente plus de la
moitié des demandes. Elle porte notamment sur
la couverture santé, le droit de séjour et le droit
du travail, sujets sur lesquels la Cité internationale
a développé une telle expertise qu’elle lui permet
aujourd’hui de répondre aux questions les plus
complexes.
Un soutien est également apporté aux chercheurs
qui cherchent un logement en Île-de-France : 18%
des services rendus en 2010 ont concerné le loge-
ment. Par ailleurs, 23 personnes doctorants en fin
de thèse et jeunes post-doctorants ont bénéfivié
du service d'aide à l'emploi (ou leurs conjoints)
dans le cadre d’un partenariat avec l’association In-
telli’Agence.
L’intégration, une priorité
Élément clé dans la réussite d'un séjour, la Cité in-
ternationale met tout en œuvre pour favoriser l'in-
tégration. Ainsi, 150 chercheurs ou leurs conjoints
de toutes nationalités ont participé aux sessions de
cours de Français langue étrangère. Les visites et
sorties culturelles organisées tout au long de l’an-
née ont attiré 870 personnes, dont une quarantaine
d’enfants. 67 chercheurs se sont inscrits au Club des
chercheurs, leur espace privilégié au sein du Col-
lège Franco-Britannique. A cela, il faut ajouter les
trois soirées traditionnelles et les rencontres convi-
viales organisées dans l’année, qui ont drainé un
large public.
des demandes enregistrées par le Bureau d’Accueil des Chercheurs étrangers concernent l’assistance administrative.
55 %
LES MISSIONS
24
3 400 étudiants accueillis
La Cité internationale a également accompagné
3 400 étudiants en 2010, dont 680 de niveau docto-
rat. 8 000 services ont été rendus : ils portaient en
priorité sur le logement (informations et aide au dé-
pôt d’une demande d’allocation logement) et sur les
démarches administratives (aide personnalisée pour
les premières formalités de séjour). En 2010, comme
pour les chercheurs, les activités d’intégration et de
loisirs, conçues pour les étudiants et doctorants, ont
été mises en place ainsi que trois nouveaux ateliers
de pratique du Français. Des familles françaises ont
été invitées à deux rencontres conviviales avec des
étudiants pour la Galette des rois en janvier et lors de
la Fête de la Cité en mai.
Un dispositif spécial rentrée universitaire
Comme chaque année depuis 2003, la Cité interna-
tionale a mis en place en partenariat avec la Ville
de Paris, le Service d’accueil des Étudiants Étrangers
(SAEE). Du 6 septembre au 10 décembre 2010, une
plate-forme de services de type guichet unique pro-
posant un accueil généraliste multilingue rassemble
plusieurs services : Préfecture de Police de Paris, Di-
rection départementale du Travail, Office Français
de l’Immigration et de l’Intégration, Caisse d’Alloca-
tions Familiales, RATP, mutuelles étudiantes… Pour la
première fois depuis la mise en place de ce service,
les étudiants avaient la possibilité de parler le russe
ou l’hindi en plus des langues cinq traditionnelle-
ment utilisées.
L'installation d’un pré-accueil a permis de faciliter
la gestion des flux. Au total, plus de 4 200 services
ont été rendus sur cette période de trois mois. Ils
concernent principalement l’aide aux formalités ad-
ministratives et à la recherche d’un logement. L’Of-
fice Français de l’Immigration et de l’Intégration a
donné près de 4 500 rendez-vous de visites médi-
cales, la Préfecture de Police de Paris a délivré plus
de 2 500 titres de séjour et la Caisse d'Allocations
Familiales a traité sur place 3 800 dossiers de de-
mandes d’allocation logement.
1 000 artistes et professionnels de la culture soutenus
Près de 1 000 artistes et professionnels de la
culture étrangers ont été accueillis en 2010 au sein
du Bureau d’Accueil des Artistes et Professionnels
Etrangers (BAAPE). Celui-ci a répondu à plus de
1 300 demandes de services, portant principale-
ment, comme pour les chercheurs et les étudiants,
sur l’aide aux démarches administratives et la re-
cherche de logement.
2010 s’est surtout caractérisée par le début d’une
collaboration avec les réseaux engagés en faveur de
la mobilité artistique à l’échelle européenne.
En mai 2010, le BAAPE est par exemple devenu
membre d’On-the-move, réseau d’information sur la
mobilité artistique. L’année a été aussi l’occasion de
consolider ou développer les relations avec les ad-
ministrations concernées, une condition indispen-
sable pour mieux répondre aux questions posées par
les structures culturelles ou les artistes. Par ailleurs,
l’hébergement d’artistes et de professionnels de la
culture à la Cité internationale a été développé : 50
d’entre eux ont été accueillis durant l’année.
Un soutien aux publics en difficulté
Parallèlement à ses services d’accueil spécialisés par
public, la Cité internationale propose à ses résidants
25
titres de séjours ont été délivrés par la Préfecture de Police de Paris sur la plate forme d'accueil installée à chaque rentrée universitaire à la cité internationale.
2 500et au delà, une aide et un soutien pour répondre
à des difficultés plus prononcées, qu’elles soient
d’ordre social, pédagogique et psychologique. En
2010 le Relais Social International a permis à 250
personnes de bénéficier de ces services.
Certains étudiants ou chercheurs confrontés à des
problèmes de langue et d’expression dans la rédac-
tion de leurs travaux en français ont pu s’initier aux
dispositifs textuels et culturels impliqués par l’écri-
ture et la recherche en suivant l'un des ateliers Écrire
la recherche en Français.
En outre, 11 étudiants confrontés a des difficultés
financières ont reçu une aide d’urgence, grâce au
don d’un mécène, le montant alloué a pu passer de
150 euros à 200 euros par bénéficiaire.
Autre fait marquant en cette année 2010, un nouveau
partenariat a été signé en juin entre la Cité interna-
tionale et l’Équipe mobile d’information et de préven-
tion santé (EMIPS). L’EMIPS a donc tenu en novembre
et décembre deux permanences pour répondre aux
questions que se posent les résidents sur le sommeil,
l’alimentation ou encore les addictions.
J’ai sollicité le Bureau d’Accueil des Artistes et
Professionnels de la culture de la Cité interna-
tionale à plusieurs reprises. D’abord avant d'ar-
river en France pour connaître les démarches
afin de me me déclarer artiste indépendant et
obtenir une carte de séjour.
Ensuite, lorsque je suis arrivé à Paris, je suis allé
les voir pour obtenir des informations sur la
sécurité sociale car les démarches administra-
tives sont très différentes d’un pays à l’autre.
Pouvoir s’appuyer sur une équipe pour traduire
le langage administratif est indispensable ! ◆
Artiste gréco-américain
TémoignageNICOLAS VARGELIS
L’ACCUEIL DES PUBLICS EN MOBILITÉ
2180 chercheurs accueillis 3400 étudiants accompagnés 1000 artistes et professionnels ide la culture soutenus
LES MISSIONS
26
LES ÉCHANGESAU CŒUR DU PROJET
Depuis son origine, la Cité internationale œuvre pour la promotion des échanges, source d’enrichissement qui s’ajoute aux apprentissages académiques. Dans chaque maison la diversité des nationalités et des disciplines favorise la découverte de l’autre.
Dans toutes les maisons, des espaces communs
favorisent le « savoir être ensemble ». Et comme
la qualité des échanges dépend de l’implication
des résidents, tout est fait pour encourager leur
engagement.
Des résidents impliqués
Chaque maison est dotée d’un comité des résidents qui
joue un rôle essentiel dans l’animation et la gestion de
la vie quotidienne. La Cité internationale encourage
les projets des résidents à travers l’attribution d’un
soutien financier issu d’un fonds dédié. pour l’année
2010, 19 projets ont bénéficié d'un appui financier
dans diverses disciplines : théâtre, installation multi-
média, arts plastiques, danse, photographie, projets
citoyens…
Le soutien apporté aux résidents se traduit égale-
ment par l’écoute qui leur est apportée au sein des
instances thématiques (commissions, groupes de tra-
vail...) auxquelles ils décident de prendre part.
Ils peuvent aussi s’investir dans la vie associative
en rejoignant l’Alliance internationale, qui regroupe
notamment les anciens résidents désireux de rester
en contact, ou bien PariCité, l'association environ-
nementale.
Le dynamisme des maisons
Tout au long de l’année les maisons organisent une
programmation variée avec des concerts de musique
classique et contemporaine, des expositions, des
colloques...
En 2010, le Collège d’Espagne a exposé les œuvres
de Brenan DUARTE, la Maison du Cambodge a fêté
le nouvel an Khmer autour de jeux traditionnels et
d’une lecture de pièces de théâtre.
A l’occasion de son 80e anniversaire, la Maison des
Étudiants Arméniens a proposé une exposition de
photos Intime Arménie de Régis LABOURDETTE…
La vie associative
De leur côté, les associations ont multiplié les initia-
tives pour favoriser les rencontres et les débats.
L’Alliance internationale a ainsi créé un rendez-vous
trimestriel, Les petits déjeuners de l’Alliance, aux-
quels ont été conviées des personnalités de renom
comme Jean-François MATTÉI, Président de la Croix
Rouge française, et Eva JOLY, Député européen. Son
CINQ MAISONS METTENT LES ARCHI-TECTURES ICONIQUES À L’HONNEUR
De février à juin 2010, cinq maisons de la Cité
internationale – la Fondation Hellénique, la
Fondation suisse, le Collège d’Espagne, la Mai-
son Heinrich Heine et la Fondation Biermans-
Lapôtre – ont organisé un cycle de confé-
rences intitulé Architectures iconiques : sens,
impacts, images. Les tables rondes ont porté
successivement sur le star-system des archi-
tectes, la conservation des œuvres d’archi-
tectures iconiques, l’impact de l’architecture
emblématique, la nouvelle architecture des
musées et les relations entre développement
durable et l’architecture emblématique.
27
LES ÉCHANGESAU CŒUR DU PROJET
nouveau site Internet (www.allianceinternationale.
org) lancé en juin 2010 propose un annuaire en ligne
complet et des fonctionnalités d’animation élar-
gies. Quant à l’association PariCité, elle a poursuivi
les Jeudis verts, conférences débats sur des théma-
tiques environnementales.
La bibliothèque, un pôle fédérateur
La bibliothèque centrale de la Cité internationale a
continué à être très fréquentée : plus de 215 200 en-
trées ont été enregistrées sur les 315 jours d’ouver-
ture. 45 160 connexions ont été répertoriées pour la
consultation en ligne de sa base documentaire. En
2010, la bibliothèque s’est particulièrement attachée
à faire connaître son offre en signalant ses collec-
tions et services sur worldcat, catalogue mondial
des bibliothèques. Elle a également développé une
politique d’accès nomade à la documentation élec-
tronique depuis les résidences connectées au réseau
de campus.
L’apprentissage des langues
Créé en 1999 pour favoriser l’auto-apprentissage
du français et des langues étrangères, l’Esp@ce
Langues a reçu 5 350 personnes en 2010 (dont une
grande majorité de résidents). Des usagers de 73
nationalités ont utilisé le laboratoire d’auto-forma-
tion et participé aux groupes de conversation. Le
Français reste la langue la plus étudiée. 5 résidents
et 14 intervenants extérieurs, tous bénévoles, ont
animé chaque semaine des groupes de conversa-
tion en 6 langues : anglais, espagnol, français, ita-
lien, portugais et chinois.
Un pôle sportif universitaire
En 2010, l’offre sportive réservée aux résidents a
séduit plus de 1 300 personnes et les installations
sportives du site ont accueilli plus de 220 000 per-
sonnes. Par ailleurs, trois nouveaux partenariats ont
été signés avec la Fédération Française de Karaté, la
Fédération Française de Baseball et de Softball et le
Club Olympique Judo Nice. Et depuis le mois de juin
2010, le club Omnisport du Stade Français s’entraîne
sur les pelouses du Stade de Rugby ! Plusieurs événe-
ments ont marqué l’année sportive à la Cité interna-
tionale, comme la journée Universiforme organisée
le 10 avril afin de sensibiliser les résidents, les étu-
diants et le personnel des universités parisiennes à
la pratique du sport.
Des partages de savoir
Chaque année CitéDébats permet de passer un thème
au crible d’une réflexion pluridisciplinaire donnant à
comprendre le monde dans sa diversité. En 2010, le
développement durable était à l’honneur avec trois
sessions programmées en octobre, novembre et dé-
cembre, et consacrées respectivement à la santé
environnementale, l’alimentation industrielle et ses
risques pour la santé et la biodiversité en milieu ur-
bain. Ces rendez-vous ont réuni des spécialistes de
renom comme André CICOLELLA, chercheur en santé
environnementale ou encore Monique ROBIN, jour-
naliste et réalisatrice...
Avec l’Agence Universitaire de la Francophonie
(AUF), la Cité internationale a organisé une journée
d’échange sur le thème de l’eau. Le plateau central
des interventions était basé à la Cité internationale
LES MISSIONS
28
et les campus numériques de AUF sur les cinq conti-
nents ont organisé des visioconférences en présence
de spécialistes du sujet.
Création musicale et répertoire classique
L’Orchestre de la Cité rassemble chaque année entre
65 et 95 jeunes professionnels instrumentistes de
toutes nationalités, qui achèvent leurs études supé-
rieures de musique. À ses côtés, la chorale s’adresse
plutôt à des amateurs. Elle permet à une centaine
de choristes de partager la musique avec les instru-
mentistes, dans l’esprit de brassage culturel propre
à la Cité internationale.
Six concerts ont été donnés par l’orchestre au cours
de la saison 2010, dont quatre avec la chorale. Ils ont
rassemblé 128 instrumentistes issus de 23 nationa-
lités et 40 choristes de 26 nationalités différentes.
L’orchestre a poursuivi son ambitieuse politique
de programmation, consistant à mélanger, lors de
chaque concert, des œuvres contemporaines et des
œuvres du grand répertoire symphonique. Parmi
les œuvres contemporaines, figuraient une création
française et une création mondiale de Roger BOUTRY,
compositeur et 1er grand prix de Rome.
Une fabrique artistique
Le Théâtre de la Cité internationale connu et reconnu
pour la qualité de sa programmation a accueilli des
artistes de toutes les disciplines faisant résonner la
musique avec le théâtre, les arts plastiques avec la
chorégraphie…
La programmation construite sur un équilibre entre
des propositions populaires et d’autres plus radi-
cales, permettant de faire découvrir des artistes peu
connus, a attiré 36 000 spectateurs dont 30 % âgés de
moins de 30 ans. De nombreuses résidences d’artiste
ont permis de soutenir de jeunes créateurs dans leur
travail. La compagnie de Cirque de Camille BOITEL a
ainsi été accueillie en résidence deux fois par mois.
Des musiciens ont également été soutenus dans le
cadre de résidences de création dont plusieurs ont
donné lieu à des concerts. Enfin, désireux de faire du
public un véritable partenaire, le Théâtre de la Cité in-
ternationale a multiplié les actions artistiques parti-
cipatives, qui ont rassemblé près de 4 000 personnes.
HUMAN LIBRARY, UN PROJET PARTICIPATIF
En 2010, une artiste en résidence, la choré-
graphe Fanny de CHAILLÉ a travaillé avec les
résidents en déclinant un concept danois : le
Human Library. Le principe ?
Le lecteur emprunte un livre pour une durée
limitée, comme dans n’importe quelle biblio-
thèque, à cette différence près que le livre est un
être vivant. Et pendant 30 minutes, ce livre de
chair conte une histoire le concernant… Le Hu-
man Library s’est installé dans les bibliothèques
de la Maison Internationale et de la Maison
Heinrich HEINE. En deux jours, 230 lecteurs ont
participé et les « livres résidents » Comme mal-
voyant mais pas aveugle, Mon père me cherche
un mari, Mère de gauche, enfants de droite…
ont été empruntés en moyenne six fois par jour.
Pascale HENROT, directrice du Théâtre m’a propo-
sé de devenir résidente estimant qu’il était im-
portant à ce stade de ma carrière, que je puisse
disposer d’une sorte d’assise. J’ai beaucoup
de chance, car qu’il y a peu d’institutions pari-
siennes qui proposent ce genre de partenariats
à des artistes !
Je suis en résidence à la Cité internationale pour
trois ans, de 2010 à 2013. Je peux utiliser les stu-
dios et le théâtre m’accorde un budget qui m’aide
à monter mes œuvres. J’évolue dans le champ
chorégraphique mais mon travail porte princi-
palement sur la langue. L’année dernière, avec
une trentaine de résidents, nous avons monté
le projet Human Library (voir encadré) qui a ren-
contré un vrai succès. Le profil international des
étudiants et des chercheurs de la Cité était par-
ticulièrement adapté à ce type d’expérience : ce
sont des gens originaires de pays différents, avec
des histoires, des cultures, des approches dif-
férentes, ce qui nous a permis de proposer des
« livres humains » très divers et intéressants.
Leurs échanges avec leurs lecteurs ont été d’au-
tant plus riches. Et alors qu’on reproche souvent
à la jeunesse d’aujourd’hui sa mollesse et son ab-
sence d’engagement, j’ai rencontré au contraire
des jeunes formidables et engagés. J’ai égale-
ment travaillé sur un nouveau spectacle Je suis
un metteur en scène japonais qui a été présenté
du 29 avril au 4 mai 2011. ◆
Artiste en résidence au Théâtre de la Cité internationale
TémoignageFANNY DE CHAILLÉ
les locations de salons, les tournages…
Plus de 100 000 personnes ont été accueillies à la
Cité internationale en 2010 à l’occasion des 350 col-
loques et congrès organisés par des structures uni-
versitaires, scientifiques, associatives, culturelles…
Citons par exemple le 3e congrès commun des so-
ciétés françaises de médecine et de traumatologie
du sport, la cérémonie d’ouverture de l’année eu-
ropéenne de la lutte contre la pauvreté et l’exclu-
sion ou encore les premières assises de la jeunesse
organisées par la Croix Rouge. La location d’espaces
(du salon à l’amphithéâtre) a enregistré une pro-
gression, forte d’une importante fidélisation de la
clientèle.
Le parc et les maisons ont également servi de dé-
cors pour une cinquantaine de films (dont cinq
longs métrages), téléfilms et prises de vue. ■
29
LE PATRIMOINE
31
UN PATRIMOINE RÉHABILITÉET MIS EN VALEUR
La Cité internationale a poursuivi en 2010 le programme de réhabilitation de son patrimoine engagé il y a dix ans, et continue à faire connaître ses bâtiments et son parc au grand public et aux spécialistes.
L’année 2010 a vu l’achèvement d’importants
chantiers lancés par la Cité internationale pour
réhabiliter son patrimoine bâti. Parallèlement des
études complètes ont été menées pour lancer les
prochaines réhabilitations d’envergure.
Des bâtiments restaurés
La Maison de Norvège a ainsi ouvert ses portes à
la rentrée universitaire après une importante cam-
pagne de restauration. Conformément à la politique
de développement durable menée sur le site (voir
aussi page 34), l’accent a été mis sur le respect de
l’environnement à travers, par exemple, l’usage de
matériaux naturels comme le bois massif ou encore
l’emploi de peintures sans solvant. Les travaux ont
permis d’améliorer les performances énergétiques
du bâtiment avec, à la clé, une diminution de 47 %
des consommations. Le gouvernement norvégien et
la Région Île-de-France ont apporté respectivement
40 et 15% du budget dédié à ces travaux.
La restauration de la Fondation ABREU DE GRANCHER
a elle aussi pris fin en 2010. C’est désormais une
maison réhabilitée à l'identique, dotée d’un réseau
complet d’informatique câblé et peu consommatrice
en énergie. Les nouveaux résidents ont eu le plaisir
de découvrir des chambres dotées de leur mobilier
d’époque en acajou, en partie importé de La Havane
dans les années 1930 et intégralement restauré.
Cette réhabilitation a bénéficié d’un financement de
l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui
a conclu un partenariat avec la Cité internationale
pour accueillir au sein de cette résidence des pra-
ticiens étrangers en formation. La participation de
la Région Île-de-France et une subvention accordée
au titre du Plan de relance ont également permis de
réaliser ces travaux.
Un autre grand chantier, celui de la Maison de l’Italie
s’est achevé en mars 2010. Au programme : ravale-
ment de la façade, remise à neuf des trois cuisines,
des 90 salles de bain, des espaces collectifs et la ré-
fection d'une partie de son toit.
Des travaux de moindre envergure ont également
été réalisés au Collège Franco-britannique avec la
réfection de la toiture. Parallèlement, certaines cam-
pagnes de travaux se sont poursuivies, notamment à
la Maison de la Tunisie dont l’ouverture est prévue à
la rentrée universitaire 2011| 2012.
Fin 2010, le programme de réhabilitation des maisons
de la Cité internationale était ainsi réalisé aux deux
tiers. Pour préparer la suite, des études ont été lan-
cées en prévision des rénovations du Collège néerlan-
dais et du Pavillon Pasteur de la Fondation DEUTSCH
DE LA MEURTHE. Des diagnostics ont également été
réalisés pour poursuivre la mise en accessibilité des
bâtiments aux personnes à mobilité réduite.
Un parc écologique
Le patrimoine de la Cité internationale comprend
aussi l’un des plus grands parcs de Paris doté d'une
centaine d’espèces d’arbres. En 2010, un étiquetage
didactique des arbres a été réalisé pour informer et
sensibiliser les visiteurs sur la diversité des espèces
présentes. Côté entretien des espaces verts, les pra-
tiques se sont faites encore plus respectueuses de
l’environnement, toujours dans une optique de dé-
veloppement durable (voir page 35). Objectif : deve-
nir le premier éco-parc de la capitale et obtenir le
label Espaces verts écologiques (EVE).
370mètres linéaires de fonds documentaires et iconographiques de la Cité internationale ont été officiellement versés en janvier 2010 aux Archives nationales.
LE PATRIMOINE
32
UN PATRIMOINE D’EXCEPTION
Construites entre 1925 et 1969, les maisons
de la Cité internationale témoignent de la di-
versité architecturale du 20e siècle. Certaines
évoquent l’architecture de leur pays d’origine
comme la Maison du Japon, dotée de deux
fresques de FUJITA ou la Fondation BIER-
MANS-LAPÔTRE avec sa façade d’inspiration
flamande. D’autres sont marquées par le cou-
rant moderne international comme la Fonda-
tion Suisse de LE CORBUSIER… Cinq d’entre
elles sont protégées au titre des monuments
historiques. Les aménagements intérieurs
de certaines maisons ont dès l'origine été
confiés à des concepteurs renommés comme
Charlotte PERRIAND ou encore Jean PROUVÉ.
Un site de mieux en mieux connu
Au-delà de l’entretien et de la restauration de son
patrimoine végétal et bâti, la Cité internationale s’est
attachée à sa valorisation. En 2010, elle a impulsé de
nouvelles recherches et lancé différents programmes
pour affiner la connaissance de son site.
L’inventaire régional du patrimoine initié en 2009
a franchi une étape supplémentaire, avec le lan-
cement d’études pour cinq nouvelles maisons : la
Maison des Étudiants Arméniens, la Maison Interna-
tionale, la Maison INternationale AgroParistech, la
Fondation BIERMANS-LAPôTRE et la Maison des Étu-
diants suédois. Cet inventaire aboutira à la consti-
tution d’une documentation générale sur le patri-
moine de la Cité.
Autre étude étoffée en 2010, celle de la société REA
chargée de réaliser un recueil de documentation
graphique et textuelle sur l’évolution du domaine
de la Cité internationale depuis l’origine jusqu’à nos
jours. Elle vise à numériser une sélection de plans,
qui seront ensuite utilisés pour créer une animation
multimédia.
Des publics sensibilisés
La Cité internationale a également poursuivi ses ac-
tivités dans les domaines de l’urbanisme, de l’archi-
tecture, du paysage et du design mobilier, afin de
sensibiliser le grand public et les publics spécialisés.
Les visites guidées par des architectes ont attiré plus
de 3 200 personnes.
LE PATRIMOINE
33
Un espace d’expérimentation
En 2010, quatre maisons ont été mobilisées autour de
Smartcity, un programme européen de recherche et
de production artistique sur le thème de la ville créa-
tive, intelligente et collaborative. Parmi les initiatives
menées, 70 marcheurs ont testé Heritage experience
pendant les Journées du Patrimoine. Ce dispositif mo-
bile permet une promenade interactive et propose au
public de créer des films uniques et surprenants grâce
à une application IPhone novatrice et expérimentale.
La Cité à la Une
Plusieurs ouvrages ont été publiés durant l’année,
notamment Architectures paysagées, une nouvelle
monographie axée sur l’histoire et l’actualité archi-
tecturale de la Cité internationale, parue en juin 2010
aux éditions L’Oeil d’Or. En avril 2010, le magazine
Connaissance des Arts a fait paraître un numéro hors
série de 68 pages consacré à la Cité internationale,
illustré de plus de 100 photos. ■
L’HABITAT ÉTUDIANT EN QUESTIONS
Le 5 novembre, la Cité internationale a réuni
200 participants pour un colloque internatio-
nal sur le thème : Habitat étudiant, un éco-
système à inventer. Plusieurs architectes et
chercheurs ont dressé un état des lieux des
nouvelles expérimentations menées dans ce
domaine en France et à l’étranger.
En 2010, nous avons réalisé avec Jean-Marc
DERAM, la dernière phase de réhabilitation de
la Maison de la Norvège. La demande de la Cité
était d’enrichir l’édifice avec un projet original,
sans trahir l’œuvre initiale de l’architecte Reidar
LUND et en mettant en œuvre deux axes ma-
jeurs du développement durable : les économies
d’énergie et la diminution des composants pol-
luants et à faible durée de vie.
Nous avons privilégié l’usage du bois massif non
verni, le réemploi du mobilier historique, les
sols en linoléum ou carrelés, de l’éclairage Led
ou fluorescent temporisé sur détection… 80 m²
de panneaux solaire produisent désormais de
l’eau chaude sanitaire… bref, nous avons essayé
de construire le projet le plus vertueux possible
dans le respect de l’édifice. Le bow-window du
salon, par exemple, a été préservé des travaux
d’isolation qui l'auraient dénaturé. En 2011, nous
aménagerons les abords, visant à rendre acces-
sibles aux handicapés les espaces publics. Nous
travaillons là dans un même esprit de modernité
respectueuse, en réinterprétant le dallage de
1954 en pierre calcaire. ◆
Architecte de la réhabilitation de la Maison de Norvège
TémoignageOLIVIER TAUVEL
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
35
DÉVELOPPEMENT DURABLE :PLACE À L’ACTION !
L’année 2010 a permis à la Cité internationale de renforcer son engagement en matière de développement durable, en multipliant les actions concrètes dans les domaines sociaux, économiques et environnementaux.
Face aux enjeux environnementaux et socio-
économiques planétaires, la Cité internationale
intègre depuis plusieurs années au cœur
de sa politique les problématiques liées au
développement durable. L’année 2010 a été
consacrée à la mise en place d’actions destinées
à concrétiser une partie des engagements pris
collectivement. Pour développer les projets
de manière pérenne, une chargée de mission
développement durable a été recrutée.
Des pratiques exemplaires
Les premières actions ont concerné le patrimoine
bâti et le parc. Côté bâtiment, la lutte contre le chan-
gement climatique a été une priorité. Une démarche
d’efficacité énergétique a été lancée avec l’aide des
pouvoirs publics, dans le cadre du plan de relance,
pour faire un état des lieux de la performance éner-
gétique des bâtiments et déterminer les axes de
progrès. En parallèle, lors des rénovations de mai-
sons ou de travaux de maintenance, des dispositifs
permettant de réduire les consommations en eau et
en énergie (isolation intérieure, ventilation, écono-
miseurs d’eau…) ont été systématiquement mis en
place.
Quant au parc, de nouvelles pratiques ont été mises
en œuvre pour trouver un équilibre entre le confort
paysager du public et les contraintes écologiques.
Ainsi, l’utilisation des pesticides a été supprimée, la
taille douce des végétaux est de rigueur et pour limi-
ter les arrosages, le paillage est employé. Enfin, l’ins-
tallation d’un rucher (voir p36) permet de sensibiliser
le public à la biodiversité.
De nouvelles approches
En 2010, la Cité internationale s’est également atta-
chée à adopter un mode de consommation sobre et
de production durable. Elle s’est dotée d’une poli-
tique d’achats responsable, qui s’est traduite par la
mise en place d’un catalogue restreint de fourni-
tures, le choix de produits écologiques et l’intégra-
tion dans les cahiers des charges de ses prestataires
de préoccupations environnementales, sociales et
éthiques.
Le traitement des déchets a également été amélioré.
Les quantités de papier utilisées ont notamment di-
minué grâce à la mise en réseau des photocopieurs.
Des systèmes de collecte de matériaux usagers
comme les piles ou les canettes en aluminium ont
fait leur apparition dans les maisons et les services.
Des filières ont été mises en place pour éliminer cer-
tains déchets, comme les peintures, et en valoriser
d’autres comme les huiles usagées du restaurant
universitaire.
Une contribution à la réflexion
Le 2 avril, la Cité internationale et Toogezer ont pro-
posé le « 1er tour du monde du développement du-
rable ». Le public a pu découvrir des expériences in-
ternationales écologiques et solidaires.
A travers CitéDébats, la Cité internationale a orga-
nisé trois rencontres animées par des spécialistes
de la santé environnementale, de la sécurité ali-
mentaire et de la biodiversité en milieu urbain (voir
page 27).
mètres cube d’eau par résident ont été économisés en 2010.
6
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
36
D’autres événements ont marqué l’année, comme
l’exposition Zone botanique temporaire, proposée
par le collectif d’artistes GLASSBOX, en résidence à la
Cité internationale. Des œuvres végétales réparties
dans le parc ont évolué avec le temps, soumises aux
variations de l’air, de la lumière et de la nature.
Avec les salariés et les résidents
Les salariés ont un rôle à jouer dans leurs activi-
tés quotidiennes pour atteindre les objectifs de la
charte CitéDurable signée en 2009. Afin de faciliter la
mise en œuvre de projets, un réseau de référents dé-
veloppement durable, volontaires, a été déployé. Des
groupes de travail ont été constitués pour améliorer
la communication entre les services et accroître la
coopération et le partage.
La Cité internationale a également intégré l’accom-
pagnement au changement dans son plan de forma-
tion et noué un partenariat avec Emploi 14, une en-
treprise spécialisée dans l’insertion professionnelle
des personnes en difficulté. ■
EN 2010, UNE CAMPAGNE D’AUDITS ÉNERGÉ-
TIQUES A ÉTÉ MENÉE, QUEL ÉTAIT L’OBJECTIF ?
Nous avons mesuré l’efficacité énergétique
de l’ensemble des bâtiments et les émissions
carbone inhérentes à leur fonctionnement.
Au-delà de la partie état des lieux, des rele-
vés thermographiques ont permis de mesurer
le potentiel d’amélioration de chaque espace.
Celui-ci est important car la Cité compte beau-
coup de bâtiments patrimoniaux.
AU TERME DE CES CONCLUSIONS, QUELLES ME-
SURES VONT ÊTRE MISES EN PLACE ?
La Cité va lancer plusieurs chantiers d’isolation
de toitures, instaurer un suivi des consomma-
tions et poursuivre la sensibilisation des usa-
gers. Dans le cadre d’une démarche qualité, un
système de management énergétique fondé sur
les normes AFNOR 16 001 va être mis en place.
A long terme, les objectifs sont ceux énoncés
dans la charte CitéDurable : atteindre les 3 x 20
européens : 20% de réduction des consomma-
tions, 20% d’énergie renouvelable et 20% de ré-
duction des gaz à effet de serre. ◆
Responsable du département entretien maintenance
2 questions àGILDAS JACOLOT
La Maison de l’Île-de-France, dont les travaux débuteront en 2012 sera la première maison érigée à la Cité internationale depuis 1969. Maison à énergie positive, elle produira davantage d’énergie qu’elle n’en consommera.
Bientôt1 maisonà énergie positive
LES ABEILLES INVESTISSENT LE PARC
En mai 2010, un rucher composé de cinq ruches
peuplées d’au moins 200 000 abeilles a été ins-
tallé dans le parc, devant la Fondation argen-
tine. Et le 16 septembre, une dizaine de salariés
en tenue d’apprentis apiculteurs a extrait une
première récolte de 40 kilos de miel…
LE MÉCÉNAT
LE MÉCÉNAT
38
Après une phase de préparation minutieuse, la Cité internationale a lancé en 2010 une vaste campagne de levée de fonds en direction des entreprises, des fondations et des grands donateurs. Faire vivre la diversité pour faire grandir le monde, telle est la signature de cette campagne dont l’objectif est de réunir 15 millions d’euros d’ici à 2015 autour de quatre axes de développement. Parallèlement, des actions ciblées de sollicitations ont été menées tout au long de l’année auprès des anciens résidents, des particuliers, des donateurs, etc.
Née grâce à des donations et à la générosité
de philanthropes, la Cité internationale entend
avec cette campagne d’envergure renouer avec
l’esprit qui a guidé ses fondateurs dès l’origine.
Au-delà de ce symbole, il est indispensable de
concrétiser des projets tangibles afin de continuer
à accueillir des étudiants, des chercheurs et des
artistes étrangers dans le respect des missions
d’origine de la Cité tout en les adaptant à la réalité
académique d’aujourd’hui. Résidents, salariés,
directeurs de maisons, etc., chacun a été impliqué
afin de participer à cet élan pour construire la Cité
internationale du XXIe siècle.
Diversité et qualité de vie
Parmi les quatre axes majeurs de cette campagne,
le premier porte sur la promotion de la diversité. Fi-
dèle à ses valeurs humanistes, la Cité internationale
entend refléter davantage la diversité du monde
par l’accueil d’étudiants dont les profils et l’origine
sont actuellement sous-représentés. Pour ce faire,
elle a conçu un programme de bourses internatio-
nales pour favoriser la venue d’étudiants ressor-
tissants de pays en conflit ou victimes de graves
traumatismes... Cette diversité doit aussi s’exprimer
par des aménagements aussi bien intérieurs qu’ex-
térieurs afin de faciliter l’accès aux résidents à mo-
bilité réduite.
Partant du postulat que les résidents de la Cité in-
ternationale sont sa vraie richesse, le deuxième axe
vise à leur offrir des conditions de vie propices à
leur épanouissement personnel et à la réussite de
leurs études. Pour un étudiant ou un chercheur en
mobilité, l’environnement dans lequel il séjourne
constitue un facteur important en matière d’inté-
gration et réussite académique. Aussi, pour conti-
nuer à attirer les étudiants, chercheurs et artistes
les plus talentueux, où qu’ils se trouvent, la Cité in-
ternationale souhaite miser sur son cadre de vie et
la qualité des services qu’elle leur propose. A titre
d’exemple, elle compte aménager son parc pour en
faire le premier éco-parc de la capitale. Elle sou-
haite également accroître les ressources et services
documentaires multimédia de sa bibliothèque, ou-
verte 7 jours 7.
UNE CAMPAGNEBIEN PARTIE
LE MÉCÉNAT
DES FONDS POUR RÉNOVER LES TERRAINS DE SPORT EN PLEIN AIR
Dès l’origine, les fondateurs de la Cité inter-
nationale ont donné une place centrale à la
pratique du sport, en vertu du principe Mens
sana in corpore sano. Aujourd’hui, les 8 ter-
rains de sport en plein air et en libre accès
du parc accueillent les résidents mais aussi le
grand public. La Cité internationale a fait de
leur rénovation indispensable l’un des pro-
jets de sa campagne. Les travaux prévoient un
« reprofilage » de chaque terrain pour drainer
les eaux en surface, l’installation de clôtures
en treillis et de pare-ballons ainsi que la mise
en place de cages de buts sur les terrains de
football et de handball. Le tout nécessitera un
investissement de 180 000 euros.
UNE CAMPAGNEBIEN PARTIE
Rénovation et rayonnement
Le troisième axe de la campagne porte sur la réhabi-
litation et la valorisation du patrimoine architectural
de la Cité internationale. Si deux tiers des 40 bâti-
ments ont déjà été rénovés, la réhabilitation du tiers
restant constitue une nécessité.
8 pavillons sont actuellement concernés dont 4 bâti-
ments emblématiques : le Collège néerlandais, clas-
sé monument historique, la Fondation Hellénique,
le Pavillon PASTEUR de la Fondation DEUTSCH DE LA
MEURTHE et la Maison des Industries Agricoles et Ali-
mentaires.
Outre l’amélioration des conditions d’accueil des ré-
sidents, ces rénovations sont toutes pensées dans
une optique de développement durable.
Enfin, le quatrième axe de la campagne concerne le
rayonnement intellectuel et culturel de la Cité inter-
nationale. Bien plus qu’une résidence universitaire,
la Cité est porteuse d’idéaux qu’elle entend diffuser
tant auprès de ses résidents que de la communauté
nationale et internationale. Pour ce faire, elle pro-
jette en particulier de lancer un cycle de débats de
haut niveau sur les thèmes qui font sens à la Cité
internationale : paix, diversité culturelle, mobilité in-
ternationale, relations internationales...
Des décideurs rejoignent la campagne
Pour l'aider à porter cette campagne, la Cité inter-
nationale a constitué un Comité de campagne. Com-
posé de décideurs.
Il réunit* notamment :
∏ Michel BON, président du Conseil de surveillance,
Devoteam Solutions France,
∏ Patrice de CAMBOURG, président, Mazars,
∏ François HENROT, associé Gérant de ROTSCHILD & Cie
Banque,
∏ Michel DAVID-WEILL, président du Conseil de
Surveillance de EURAZEO,
∏ Michel CLAIR, président du Conseil de Surveillance
de Klépierre,
∏ Isabelle de PONFILLY, directeur général de Vitra
France,
∏ Patrice HENRI, président du directoire de la Banque
Martin MAUREL…
Les démarches effectuées, pas à pas, ont porté
leurs fruits dès l’automne, avec la réception des
premiers dons. ■
*Au 1er juin 2010
UNE CHAMBRE À VOTRE NOM, UNE OPÉRATION ACTIVE !
Initiée en 2004, l’opération Une chambre à votre
nom permet de donner son nom, ou celui de
la personne de son choix, à l’une des 5 700
chambres de la Cité internationale.
Pour tout don de 1 000 euros ou plus, les do-
nateurs peuvent ainsi choisir une chambre et y
faire poser une plaque nominative à l’entrée.
Les sommes récoltées sont affectés à un fonds
de soutien du patrimoine créé à cette occasion.
Cette opération a déjà séduit plus d’une cen-
taine de donateurs animés par le désir d’aider
des étudiants de tous horizons à séjourner dans
les meilleures conditions possibles à Paris.
39
LE MÉCÉNAT
40
VOUS AVEZ PARTICIPÉ À LA CAMPAGNE MÉCÉNAT
DE LA CITÉ INTERNATIONALE EN 2010 : EN QUOI
CONSISTAIT VOTRE SOUTIEN ?
Vitra, fabricant de mobilier contemporain, a sou-
tenu en 2010 la Cité internationale, à travers un
don en nature de mobilier pour la cafétéria et
le restaurant La Terrasse, deux lieux de vie et
d’échanges, ouverts aux résidents de la Cité inter-
nationale, comme aux visiteurs d’un jour.
En écho à son cœur de métier et son savoir-faire,
Vitra a équipé ces espaces de 36 tables Bistro des-
sinées par les frères Ronan & Erwan BOUROULLEC
et de 98 chaises Basel du designer Jasper Mor-
rison. Ce nouveau mobilier, aux couleurs cactus,
noir et blanc, offre aux utilisateurs un univers lu-
dique, confortable et inspirant.
POURQUOI VITRA A SOUHAITÉ S’ASSOCIER À LA CITÉ
INTERNATIONALE ?
Nous sommes heureux de participer à la longue
tradition du design à la Cité internationale. La
grande majorité des 40 maisons a bénéficié dès
l'origine de mobilier de qualité, conçu par les
plus grands architectes et designers de l’époque :
Claude PARENT a choisi Jean ROYÈRE et Charles
EAMES pour le mobilier de la Maison de l’Iran, LE
CORBUSIER et Charlotte PERRIAND ont collaboré
pour meubler la Fondation Suisse et la Maison
du Brésil, la maison de la Tunisie et la maison du
Mexique ont été meublées par Jean PROUVÉ en
collaboration avec Charlotte PERRIAND, pour ne ci-
ter qu’eux. Grâce à notre mécénat, le mobilier très
contemporain est désormais présent dans les es-
paces de restauration de la Maison Internationale,
au centre du domaine. Vitra renouvellera son sou-
tien sur plusieurs années pour en faire bénéficier
d’autres maisons de la Cité internationale. ◆
Directeur Général de Vitra
2 questions àISABELLE DE PONFILLY
UN OBJECTIF DE COLLECTE DE 15 MILLIONS DONT :
2,5 millions d’euros pour promouvoir
la diversité,
1,5 millions d’euros pour offrir un cadre
de vie propice à
l’épanouissement
et à la réussite,
10 millions d’euros pour réhabiliter et
valoriser le patrimoine
de la Cité,
1 million d’euros pour développer son
rayonnement intellectuel
et culturel.
LE MÉCÉNAT
41
DEMAIN
DEMAIN
42
Dans le cadre du contrat quadriennal signé en 2010 avec l’État, la Cité internationale s’est engagée sur des priorités stratégiques qui lui permettront d’entamer une nouvelle phase de développement et de préparer l’avenir. Une opportunité de renforcer ses valeurs fondatrices et de répondre aux attentes et aux besoins des étudiants de demain.
Le 29 juin 2010, Valérie PÉCRESSE, ministre de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
et Marcel POCHARD, président de la Cité
internationale, ont signé un contrat quadriennal
pour la période 2010-2013. Son objectif : appuyer
l’action de l’institution et lui permettre
de poursuivre son développement.
Il s’agit du quatrième contrat quadriennal passé
entre l’État et la Cité internationale. Son montant
de 6,8 millions d’euros, supérieur de 8 % à celui du
précédent contrat, marque la volonté du ministère
d’encourager une institution emblématique
en matière d’accueil des étudiants et des
chercheurs étrangers.
Une stratégie de développement soutenue par l’État
La Cité internationale envisage son développement
stratégique, d’ici 2013, selon les deux grands axes
de ses missions d’acteur de la vie universitaire in-
ternationale et de la vie étudiante en Île-de-France.
Le contrat quadriennal met l'accent sur la politique
de partenariat de la Cité internationale avec les éta-
blissements d’enseignement et de recherche, no-
tamment les universités parisiennes, ainsi qu’avec
tous les acteurs de la vie étudiante.
Avec une politique immobilière clairement inscrite
dans une démarche de développement durable,
ce contrat apporte un soutien décisif à l’évolution
urbaine du site. L’accroissement de ses capacités
d’accueil va de pair avec la préservation du site
par la construction de bâtiments novateurs d’un
point de vue architectural et environnemental. La
démarche qualité engagée en matière d’accueil et
d’accompagnement des publics en mobilité est en-
couragée par le soutien apporté à la vie culturelle,
sportive et associative et à la mise en place d'un
observatoire de la vie résidente.
Ce contrat conforte également la mise en place
de la nouvelle gouvernance de la Cité internatio-
nale, ainsi que ses efforts pour développer des res-
sources propres.
Des capacités d’accueil accrues
En 2010 la Cité internationale a poursuivi ses dis-
cussions avec la Ville de Paris, la chancellerie des
universités de Paris et l'État en vue de signer un
accord foncier qui lui permettra d’augmenter sa
capacité d’accueil de près de 20%. Pour la pre-
mière fois depuis plus de 40 ans, la Cité internatio-
nale sera en effet en mesure d’offrir à de nouveaux
pays la possibilité de construire leur maison. Ainsi,
1 200 nouvelles chambres et de nouveaux équipe-
ments de vie étudiante pourront faire leur appa-
rition sur le site. Ce projet sera aussi l’occasion
de restituer la continuité historique entre les deux
parcs est et ouest, et d’ouvrir la Cité internatio-
nale sur son environnement urbain.
La première opération, la construction de la Maison
de la Région Île-de-France est d’ores et déjà actée
et d’autres projets sont à l’étude. ■
« Nous disposons de l’opportunité extraordinaire de concevoir un campus du XXe siècle. J’invite tous ceux qui sont intéressés par ce magnifique projet à apporter leur contribution. »Marcel POCHARD,
Président
DEMAIN
DES PROJETS STRATÉGIQUES POUR L’AVENIR
LE RAPPORT DE GESTIONDES PROJETS STRATÉGIQUES POUR L’AVENIR
LE RAPPORT DE GESTION
44
LE RAPPORT DE GESTION
Depuis plusieurs années, la Cité internationale universitaire de Paris, Fondation nationale, s’est engagée dans une démarche volontariste de modernisation de ses méthodes de gestion pour faire face aux évolutions économiques et aux besoins liés à la poursuite de la rénovation de son patrimoine immobilier.
En 2010, les ressources dégagées par les diverses
activités de la Cité internationale ont fait l’objet
d’un suivi permanent, notamment grâce à la
mise en place d’un nouveau logiciel de gestion
de l’hébergement ; l’objectif étant bien entendu
d’optimiser le niveau de Chiffre d’affaires pour faire
face aux dépenses des services communs de la Cité
internationale ainsi qu’à son développement.
La volonté de la Cité internationale de renouer avec
sa tradition historique de mécénat a produit en 2010
des premiers résultats encourageants et les pro-
messes de dons permettent d’espérer une sensible
progression des recettes en 2011. Quant aux charges
d’exploitation, leur progression en 2010 s’explique
notamment par les dépenses correspondant à l’uti-
lisation des subventions pour les travaux d'entretien
des bâtiments, par la réouverture de deux maisons
entièrement rénovées, ainsi que par un événement ex-
ceptionnel ayant contribué au rayonnement de la Cité
internationale : la célébration de l’Année Honnorat.
De bonnes performances d'activité
Le chiffre d’affaires de la Fondation nationale est
stable par rapport à 2009 (24 532 Ke vs 24 577Ke). La
fermeture pour travaux de la Maison de la Norvège et
de la Fondation ABREU DE GRANCHER a entraîné une
baisse du chiffre d’affaires de l’Hébergement (- 1,6%),
compensée en partie par la hausse des produits des
activités culturelles (théâtre + 23,5 % et colloques et
congrès + 22,3%) et de certains services aux publics
(sports : + 10,75%).
Au 31 décembre 2010, après les réouvertures de la Mai-
son de Norvège et de la Fondation ABREU DE GRANCHER,
la capacité totale de la Cité internationale, Fondation
nationale, atteint 2849 lits.
Structure du chiffre d’affaires par Pôle1
La fréquentation du Restaurant Universitaire conti-
nue de décroître, alors que la hausse du coût des
charges pèse lourdement sur l’exploitation du pôle
Restauration. La rénovation complète des locaux est
nécessaire. Des travaux de mise en conformité se-
ront effectués dès l'été 2011.
Les subventions
Les subventions d’exploitation comptabilisées en
2010 augmentent légèrement par rapport à 2009
de +2,42 % et représentent 28.6 % des produits
d’exploitation. Cette augmentation appelle le com-
mentaire suivant : l’exercice 2010, comme en 2009,
intègre des subventions non comptabilisées des
années antérieures (1 300 Ke de la subvention en-
tretien-maintenance du Contrat quadriennal 2006-
2009 avec le ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche).
Par ailleurs, la Cité internationale a bénéficié de sub-
ventions accordées dans le cadre du Plan de relance,
et enregistrées à hauteur de 690 Ke en exploitation
pour des audits énergétiques et des travaux de dé-
samiantage.
Les quotes-parts de subventions d’investissements
virées au compte de résultat augmentent en 2010
de + 4,57 %, en corrélation avec les dotations aux
amortissements des rénovations.
Les autres produits
Le Mécénat
175 Ke ont été comptabilisés sur l’exercice, dont
133,5 Ke de mécénat JC DECAUX affectés aux projets
de l’Année Honnorat.
Quant aux autres produits de gestion, ils recouvrent
principalement :
∏ les cotisations des maisons non rattachées aux
services communs de la Fondation nationale, dont
le montant a augmenté au 1er janvier 2010 ;
∏ les produits de gestion des bourses de la Région
Île-de-France, de la Ville de Paris et de la Fondation
Renault ;
∏ les recettes des panneaux publicitaires ;
∏ le loyer versé par AgroParisTech à la suite de la ré-
novation de la Maison INternationale AgroParisTech.
Maisons ■
Restauration ■
Services aux publics ■
Activités culturelles ■
Services supports ■
6%
8%6%
68%12%1. Composition des pôles :
∏ MAISONS ∏ RESTAURATION : Restaurant,
Cafétéria, Traiteur∏ ACTIVITÉS CULTURELLES :
Théâtre, Colloques et congrès, Orchestre, Valorisation du Patrimoine
∏ SERVICES AUX PUBLICS : Bibliothèque, Sports, Direction de l’Accueil des Publics en Mobilité
∏ SERVICES SUPPORTS : Services administratifs.
45
Évolution des produits d’exploitation depuis 2008
L’augmentation des charges d’exploitation
Les achats et services extérieurs reflètent une aug-
mentation de 8,2 % par rapport à 2009, principale-
ment due :
∏ aux travaux d’entretien-maintenance liés à l’uti-
lisation du reliquat de la subvention du Contrat
quadriennal 2006-2009, aux audits énergétiques
et travaux financés par les subventions du Plan de
relance ;
∏ aux projets menés dans le cadre de l’Année Honnorat,
impactant les prestations artistiques, les publica-
tions, les honoraires et droits d’auteur ;
∏ aux prestations d’accompagnement de la mise en
œuvre de la campagne de mécénat ;
∏ à la hausse du prix du gaz et du chauffage urbain ;
∏ à la progression des locations mobilières (entre
autres, en relation avec celle du chiffre d’affaires
des colloques et congrès) et immobilières ;
∏ au poids de l’intérim, notamment pour le service
Traiteur.
Le service Achats a poursuivi son action de mise en
place de contrats-cadres (nettoyage, sécurité, té-
léphonie mobile notamment) et de recherche des
meilleures conditions pour la fourniture de certains
produits (petit équipement, entretien, épicerie,
fournitures administratives…) afin d’en rationali-
ser les coûts.
La Direction des Systèmes d’Information a fait l’objet
d’un audit important qui a permis de dégager des
axes prioritaires de développement, dont les pre-
mières mises en oeuvre ont été réalisées par des
prestataires.
Chiffre d'affaires ■
Subventions ■
Autres produits ■
Reprises sur amortissements ■ et provisions
Transfert de charges ■
Les charges de personnel2 augmentent de 4,13 % par
rapport à 2009, et représentent 34.76 % des charges
d’exploitation en 2010 contre 35.30% en 2009. En
revanche, elles baissent de 0.54 % par rapport au
Chiffre d’affaires. Cette progression s’explique par :
∏ les augmentations conventionnelles ;
∏ l’augmentation des effectifs (296.9 ETP en 2010
contre 276.53 en 2009) ;
∏ de nombreux départs au cours de l’exercice.
Répartition des charges d’exploitation hors Dotations
Le résultat d’exploitation : 802 K€
Ce recul par rapport à 2009 (1 658 Ke) appelle à
la vigilance dans un contexte économique tendu
et découle des explications susmentionnées. Le
budget 2011 a donc été établi dans un double souci
de rigueur et prudence pour revenir à un équilibre
d’exploitation.
Les dotations et reprises
Les reprises sur amortissements et provisions
recouvrent principalement la variation pour 923 Ke
de la provision pour gros entretien de 3,5 Me inscrite
au bilan.
L’augmentation des dotations aux amortissements
(+3,4%) s’explique entre autre par :
∏ La réouverture au 1er janvier 2010 de la Maison
INternationale AgroParisTech ;
∏ l’ouverture de deux maisons rénovées au dernier
trimestre 2010 ;
∏ la mise en service du logiciel d’hébergement.
Les provisions sont constituées à hauteur de 361 K€
des risques fournisseurs et litiges prudhommaux.
■ Services extérieurs
■ Impôt et taxes
■ Charges de personnel
■ Achats
37%
41%
19%
3%
2. Les charges de personnel doivent être retraitées de la valeur des départs en retraite à hauteur de 78K€ : le « Fonds de placement retraite » reverse en effet les montants d’indemnités de fin de Carrière supportés lors des départs (produit inscrit en transfert de charges).
42 500
40 000
37 500
35 000
32 500
30 000
27 500
25 000
22 500
20 0002008 2009 2010
en Ke
LE RAPPORT DE GESTION
46
Le résultat financier : - 1 180 K€
Le résultat financier est en amélioration de 12,77 %
par rapport à 2009. Cependant les produits financiers
restent faibles, en raison de la baisse des taux
d’intérêts et des montants placés, utilisés pour le
financement des investissements immobiliers. Quant
aux intérêts d’emprunts, ils augmentent légèrement
(+0.45 %) avec le portage de l’emprunt pour la
rénovation de la Maison INternationale AgroParisTech.
Le résultat financier 2010 ne comptabilise pas une
plus-value latente de 500 K€ au 31 décembre 2010
sur le contrat de capitalisation DEXCAPI souscrit en
2005, les fonds placés étant désormais disponibles
à tout moment.
LIBELLE 31|12|2010 31|12|2009 Variation
Prestations de services 24 532 344 24 577 170 -44 826 -0,18%
Subventions 11 287 847 11 021 216 266 631 2,42%
Autres produits de gestion 1 245 724 905 872 339 852 37,52%
Reprise sur Amorts & Provisions 2 127 607 1 253 483 874 124 69,74%
Transfert de charges 290 556 479 197 -188 641 -39,37%
Total Produits d'Exploitation 39 484 078 38 236 938 1 247 140 3,26%
Achats March., Mat. 1res & approvis. 1 585 588 1 621 515 -35 927 -2,22%
Variation stock March. Mat 1res & approvis. 16 867 -6 400 23 267 NS
Services Extérieurs 16 077 291 14 725 866 1 351 425 9,18%
Impôts et Taxes 1 024 761 980 227 44 534 4,54%
Charges de Personnel 13 445 517 12 912 359 533 158 4,13%
Autres Charges de Gestion Courante 288 919 218 090 70 829 32,48%
Dotations aux Amorts & Provisions 6 242 932 6 127 370 115 562 1,89%
Total Charges d'Exploitation 38 681 875 36 579 026 2 102 849 +5,75%
RÉSULTAT D'EXPLOITATION 802 203 1 657 912 -855 709 -51,61%
Produits Financiers 359 598 536 610 -177 012 -32,99%
Charges Financières 1 539 307 1 889 013 -349 706 -18,51%
RÉSULTAT FINANCIER -1 179 709 -1 352 403 172 694 +12,77%
Produits Exceptionnels 437 258 767 669 -330 411 -43,04%
Charges Exceptionnelles 207 052 659 227 -452 175 -68,59%
RÉSULTAT EXCEPTIONNEL 230 206 108 442 121 764 +112,28%
Engagements à réaliser sur ressources affectées
30 004 15 000
RÉSULTAT DE GESTION -177 303* 398 950 -576 253 -144,44%
Le résultat exceptionnel : 230 K€
Les produits exceptionnels s’élèvent à 437 K€, et
recouvrent essentiellement des régularisations
de comptes clients pour 150 K€ (arrhes et dépôts
de garantie acquis) et fournisseurs pour 98 K€
(règlement d’une transaction suite à un litige), une
régularisation de subvention pour 43 K€, et 95 K€ de
charges communes à récupérer à la résidence Quai
de Loire.
Les charges exceptionnelles s’élèvent à 207 K€ dont
175 K€ de régularisations de comptes clients et
fournisseurs.
Compte de Résultat au 31|12|2010 (en euros)Au 31 décembre 2010 le résultat de gestion est de - 177 303€, il est en recul de 576 253€ par rapport à l’exercice 2009.
LE RAPPORT DE GESTION
* Nous proposons d’affecter ce résultat en Report A Nouveau.
47
BILAN ACTIF Montant
brutAmortis-sements
31|12|10 31|12|09
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Concessions, brevets, droits similaires 2 016 413 1 248 985 767 428 93 527
Droits au bail 1 829 388 196 100 1 633 288 1 670 626
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Terrains 1 732 410 1 047 673 684 737 767 379
Constructions 57 104 293 57 104 293 58 542 457
Installations techniques, matériel, outillage
1 898 864 1 339 027 559 837 538 461
Autres immobilisations corporelles 101 748 126 30 569 351 71 178 775 59 103 343
Immobilisations en cours 1 934 143 1 934 143 9 193 796
Avances et acomptes 10 303
IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
Autres titres immobilisés 63 152 63 152 63 152
Prêts 17 631 17 631 30 205
Autres immobilisations financières 14 970 14 970 4 580
ACTIF IMMOBILISÉ 168 359 391 34 401 136 133 958 255 130 017 830
STOCKS ET EN-COURS
Matières 1res, approvisionnements 37 973 37 973 54 840
Avances et acomptes versés sur commandes
47 549 47 549 45 199
CRÉANCES
Créances clients et comptes rattachés 2 942 978 76 060 2 866 918 2 679 285
Autres créances 11 228 704 356 605 10 872 099 10 051 630
DIVERS
Valeurs mobilières de placement 12 086 941 12 086 941 17 465 702
Disponibilités 1 924 685 1 924 685 3 559 353
COMPTES DE RÉGULARISATION
Charges constatées d'avance 510 040 510 040 360 489
ACTIF CIRCULANT 28 778 870 432 665 28 346 205 34 216 498
TOTAL GÉNÉRAL 197 138 261 34 833 801 162 304 460 164 234 327
Bilan au 31|12|2010 (en euros)
LE RAPPORT DE GESTION
48
LE RAPPORT DE GESTION
BILAN PASSIF 31|12|10 31|12|09
Fonds de dotation 1 000 000 1 000 000
Donations et legs 688 162 688 162
Autres réserves 1 700 532 1 700 532
Report à nouveau 1 209 754 810 804
Résultat de l'exercice -177 303 398 950
Subventions d'investissements 27 746 161 26 174 407
FONDS PROPRES 32 167 306 30 772 855
Droits des propriétaires* 57 104 293 58 542 457
AUTRES FONDS ASSOCIATIFS 57 104 293 58 542 457
Provisions pour risques 3 968 075 4 763 751
Fonds dédiés 45 004 15 000
PROVISIONS 4 013 079 4 778 751
DETTES FINANCIÈRES
Emprunts auprès des établiss. de crédit 38 198 088 39 527 485
Emprunts et dettes financières divers 1 087 141 1 009 874
Avances et acomptes reçus sur com-mandes en cours
280 430 229 005
DETTES D'EXPLOITATION
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 3 410 109 3 041 545
Dettes fiscales et sociales 2 823 339 2 978 444
DETTES DIVERSES
Dettes sur immobilisations et comptes rattachés
2 652 284 1 650 568
Autres dettes 3 810 114 3 614 360
COMPTES DE RÉGULARISATION
Produits constatés d'avance 16 758 277 18 088 981
DETTES 69 019 782 70 140 263
TOTAL GENERAL 162 304 460 164 234 327* Une nouvelle convention signée avec la Chancellerie des universités de Paris a été signée en juillet 2010 pour une durée de 50 ans. La durée d’amortissement du commodat est calculée sur 50 ans au lieu de 40 ans. Ce changement d’estimation comptable entraine un impact dans le calcul de l’amortissement. L’amortissement du commodat s’élève à 1.438 Ke en 2010, contre 2.168 Ke en 2009, soit un impact de 730 Ke, à l’actif et au passif.
NOUVEAU LOGICIEL, NOUVELLES PRATIQUES
Lancé en 2008, Cegid Business Hospitality, un logiciel de gestion mensuelle globale des dix-huit
maisons de la Fondation nationale a été mis en place en 2010. Tous les services et les maisons
concernés ont participé étroitement à la conception, au développement et à la mise en œuvre
de ce nouvel outil. Le déploiement de ce logiciel utilisé au quotidien par plus de 60 salariés s’est
accompagné de formations spécifiques.
SOMMAIRE
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RAPPORT ANNUEL 2010 SOMMAIRE
1 Avant-propos De Marcel Pochard, Président
2 Entretien avec Carine CambyDéléguée générale
4 L’année 2010 en images
7 Les chiffres clés de 2010
8 L’Odyssée d’une utopie2010, Année Honnorat
10 L’institutionUne gouvernance remodelée
18 Les missionsUne institution au service de l’échange international
30 Le PatrimoineUn patrimoine réhabilité et mis en valeur
34 Le Développement durableDéveloppement durable : Place à l’action !
37 Le MécénatUne campagne bien partie
41 DemainDes projets stratégiques pour l’avenir
43 Le rapport de gestion
Direction de la publication | Carine CAMBY
Rédaction en chef | Claire GENEVRAY
Rédaction | Alexandra BITMIGNON | Frédérique ECHARD
Conception graphique | Julia GUINET
Crédits photographiques | Quentin CHERRIER P.6,31 | Marc DOMAGE P.29 | Droits réservés | P.14,27 | Bart GRIETENS
P.28 | Dani HUNZIKER P.9 | Christopher KERN P9 Lucie PASTUREAU et Lionel PRALUS 2011 P.10,11,12,13,14,15,16,18,19,
20,21,22,24,25,26,27,29,30,31,34,35,38,39,40,41,42,43 | Mario PIGNATA MONTI 16,17,32,33 | Igor STEFAN P.1,3,4,5,13,23
Impression | Typoform
Rapport annuel de la Cité internationale universitaire de Paris | Fondation nationale
www.ciup.fr | T 01 44 16 64 00SIRET 784 562 878 00016
La Cité internationale universitaire de Paris bénéficie du soutien
La Cité internationale universitaire de Paris remercie ses mécènes
CEGID | ING Parcom Private Equity | Trad’Smith France
4
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Cité internationale universitaire de Paris | 75014 ParisFondation nationale reconnue d’utilité publique
par le décret du 6 juin 1925