Rapport annuel 2010

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Rapport Annuel 2010 Les Amis de la Terre www.amisdelaterre.org >

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Rapport annuel 2010 des Amis de la Terre France

Transcript of Rapport annuel 2010

Rapport Annuel 2010Les Amis de la Terre

www.amisdelaterre.org

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ÉditoUne année de transition et de réorganisationL’année 2010 a marqué la fin d’une étape dans l’évolution des Amis de la Terre France.

Après la formidable mobilisation pour Copenhague de décembre 2009 et l’espoir suscité, la désillusion

et la déception ont fortement entamé le moral général. Le « Grenelle » dans lequel nous nous sommes

investis malgré de longues hésitations n’a, par ses résultats, pas arrangé les choses.

2010 a été aussi l’année de nos 40 ans ! Ce fut l’occasion de regarder derrière nous le chemin parcouru :

que de magnifiques combats... mais beaucoup sont encore d’actualité. Ainsi, le nucléaire sur lequel les

positions de l’Etat n’ont pas vraiment évolué alors que l’opinion publique se fait de plus en plus critique

face à cette source d’énergie coûteuse et dangereuse dont l’abandon s’impose…

A 40 ans, outre l’inévitable bilan, les Amis de la Terre s’interrogent sur les suites qu’ils souhaitent donner

à leur vie. Nous avons donc donné dès cette année de nouvelles impulsions à notre projet associatif. Le

fondement en a été l’adoption de la position sur les « sociétés soutenables ».

Nous voulons pour nos enfants une société où partage, équité, sobriété, bien-vivre ensemble, soient les

maîtres mots.

Il est évident aujourd’hui que la fuite en avant vers la recherche du profit pour une minorité de la population

au détriment du reste du monde, que la financiarisation extrême de tous les secteurs au mépris de la

réalité des besoins ; ces principes d’un productivisme poussé jusqu’à la caricature, ne sont plus viables.

Nous le disions depuis longtemps. La réalité et la complexité des « crises » actuelles le montre clairement.

Nos nombreuses activités analysent les causes et dénoncent les effets d’un système qui court à sa perte.

Nous remettons en question les choix désastreux d’investissement des institutions financières, la responsabilité

sociale et environnementale des entreprises toujours minimisée, une agriculture qui ne vise que la

productivité au mépris de la vie des sols et de la santé des consommateurs. La surconsommation des

ressources et l’espace écologique sont des axes forts de nos campagnes qui se retrouvent aussi dans

nos activités sur la gestion des déchets et l’obsolescence programmée des biens de consommation, la

déforestation massive au profit de productions inutiles ou de l’urbanisation non réfléchie.

Aujourd’hui, les Amis de la Terre veulent donner davantage de cohérence et de transversalité à leurs

nombreux domaines d’action et pas seulement développer des campagnes. Nous souhaitons voir le

mouvement militant écologique s’ouvrir aux champs du social, du culturel, qui œuvrent dans le même

sens que nous.

2010 aura donc été une année de transition vers ce nouveau projet et cette nouvelle réorganisation, qui

permettra aux groupes locaux qui sont, il faut le rappeler, notre raison d’être, de mieux se sentir investis

dans les campagnes menées au niveau national.

Comme toute période transitoire il y a des moments de doutes, des blessures parfois. Mais de cela,

n’en doutons pas, nous sortons plus forts et plus déterminés que jamais.

Martine Laplante

Présidente des Amis de la Terre France

Rapport Annuel 2010 • Edité par les Amis de la Terre France en novembre 2011.Directeur de la publication : Martine Laplante Rédaction : Caroline Prak Maquette : Nismo Carl Pezin • 01 48 00 06 94Imprimé sur papier recyclé par STIPA • 01 48 18 20 50 Crédits photographiques et illustrations : Amis de la Terre France,isobrown, Lilicomanche, Martin Leers, Shoeh Khajénouri.

02-03Rapport Annuel 2010>

Les Amis de la Terre sont reconnus pour leur vision politique globale et pour l’intégration des droits humainsdans leur approche. Au delà des atteintes à l’Homme et à l’environnement, nous dénonçons sans concessionsles crises du système actuel et les impasses auquel il mène. Soucieux de proposer des pistes de réflexion etd’action, les Amis de la Terre ont œuvré à promouvoir une vision réaliste des sociétés soutenables.

En chemin vers des sociétés soutenables

L’espace écologique comme référenceLe rythme d’épuisement des ressources naturelles s’accélère

et la compétition mondiale pour l’accès à ces ressources

est de plus en plus violente. La surconsommation et le gas-

pillage énergétique à l’œuvre dans les pays industrialisés

impose au reste du monde une pression insoutenable qui

menace même la survie des populations les plus pauvres.

Il est temps de rééquilibrer les choses !

Les Amis de la Terre opposent à ce constat une vision radicale :

la transition vers des sociétés soutenables qui repose entre

autres sur des notions d’espace écologique, de relocalisation,de décroissance. Nous défendons vigoureusement des

valeurs nécessaires de partage, d’équité ainsi que l’exigence

de démocratie et d’extension des droits. Si toute personne a le

même droit d’utiliser les ressources alors, pour chaque type de

ressource, il s’agit de définir un seuil minimum et un plafond

maximum de consommation. Cet « espace » doit par ailleurs

prendre en compte la capacité de régénération des ressources

renouvelables et le stock de ressources non renouvelables.

En 2010, pour traduire de façon concrète cette position sur

les sociétés soutenables, nous avons mené de nombreuses

actions et communiqué largement. Ainsi, au mois de mars,

paraissait dans notre journal trimestriel La Baleine, un dossier

spécial « Relocalisation, le virage ». Nous y avons développé

nos arguments pour le local et pour des alternatives adaptées

aux territoires. Des exemples de démarches réussies dans les

filières bois, textile et écomatériaux ont été mis en avant.

En mai 2010, les grands médias annoncent en fanfare l’arrivée

d’un nouvel équipement informatique, l’iPad, une tablette élec-

tronique conçue et développée par Apple… Sa sortie fait réagir

les Amis de la Terre qui dénoncent en l’iPad, un nouveaugadget nuisible. Notre prise de position très critique est reprise

dans la presse, Le Monde, le Journal de l’Environnement, les

Echos, Terra Eco, etc. Car derrière un argument de déma-

térialisation, cet appareil, comme tous les livres électro-

niques, est un désastre écologique dont la fabrication a un

impact pire que celui généré par les livres en papier. L’iPad

résume à lui seul l’énorme gaspillage en cours de matières

premières et la surexploitation des ressources naturelles

pour répondre à notre frénésie de nouvelles technologies.

Les dangers du techno-scientismeNos sociétés sont de plus en plus dépendantes de lourds sys-

tèmes technico-scientifiques, opaques et aliénants. S’ils ont

un temps apporté une amélioration des conditions de vie —

pour une minorité d’Humains aux dépens des autres — le

citoyen ne les contrôle plus. Derrière l’argument du « progrès »

se cache en réalité une aliénation plus poussée des citoyens

et un contrôle et une financiarisation accrus de la biosphère.

Comme il se doit, ces « avancées » sont habillées suivant la

mode en cours : « Bon pour l’environnement », « Progrès

significatif », etc. Le mythe qu’une solution technique pourra

toujours être trouvée est par ailleurs très bien entretenu...

Pourtant il semble peu probable que les problèmes systémiques

provoqués par la sphère technico-scientifique puissent être si

facilement résolus… C’est particulièrement le cas des tech-

niques informatiques, des biotechnologies, du nucléaire et des

nanotechologies. Parallèlement, les agrocarburants, les marchés

carbone, la compensation sont en train de vouloir faire passer

sous la coupe de l’industrie et de la finance, les derniers éco-

systèmes non encore marchandisés de la planète.

La mission des Amis de la Terre vise à combattre cette aliénation

sous toutes ses formes, pour redonner au citoyen le pouvoir

de choisir et façonner son avenir. Ainsi, en 2010, nous avons

animé un travail autour du rapport Afrique : terre(s) detoutes les convoitises et de l’accord entre l’Union européenne

et le Brésil que nous avons qualifié de « charte » pour l’acca-

parement des terres. Nos analyses ont eu un bon écho dans

la presse car le choix de développer des agrocarburants sur

des terres fertiles au Mozambique, pour satisfaire le besoin en

carburant des pays européens au détriment de la vocation

alimentaire première des sols, est scandaleuse.

Grâce à notre réseau de bénévoles, nous avons rédigé un

texte de positionnement sur les nanotechnologies et avons pu

prendre part au débat et aux multiples demandes d’information

sur le sujet. Notre position radicale sur la recherche et la com-

mercialisation de nanoproduits, ainsi que notre retrait du débat

public en janvier 2010 ont suscité de vives réactions.

En matière de nucléaire, les Amis de la Terre ont réaffirmé

leur adhésion aux principes définis depuis 1997 dans la charte

du réseau Sortir du nucléaire. Nous avons réagi, en mai 2010,

à la classification « secret défense » du rapport Roussely sur

l’avenir de la filière nucléaire. Au niveau juridique, nous avons

été partie civile en juin dans le procès de la SOCATRI, une

filiale d’Areva, suite à la pollution radioactive de plusieurs cours

d’eau survenue en juillet 2008 sur le site du Tricastin.

Les Amis de la Terre, 40 ans de luttes pourla justice sociale et environnementale -2010 marque les 40 ansdes Amis de la TerreFrance. Un numérospécial de La Baleinea été consacré à cetanniversaire, l’occasionde sensibiliser le publicsur les principalescampagnes menéesdepuis la création dumouvement et depoursuivre les mobili-sations menées auniveau local, nationalet international.

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La convergence des crises écologiques et sociales montre l’urgence d’engager une transition vers des sociétéssoutenables. Dans cette perspective, en nous appuyant sur le concept d’espace écologique, les Amis de la Terreproposent de nombreuses alternatives et soutiennent les initiatives qui préfigurent des sociétés conviviales,solidaires et respectueuses de la biosphère et de ses habitants.

Forêts et biodiversitéConcernant la campagne sur les forêts, nous avons poursuivi

en 2010 notre travail sur la relocalisation de l’économie

forestière en réalisant avec une télévision locale,

TéléMillevaches, un documentaire intitulé PEFC : le labelqui cache la forêt. Ce documentaire a connu un franc

succès, notamment car il présente de façon pédagogique

une gestion forestière alternative et explique pourquoi la

certification PEFC n'est pas contraignante. Suite à ce

documentaire, les Amis de la Terre ont décidé d'interpeller

la Direction générale de la Concurrence et de la Répression

des fraudes (DGCRP) pour demander une enquête sur ce

label qui trompe les consommateurs. Des contrôles en

région sont prévus.

Les Amis de la Terre ont également fait connaître leurs

propositions pour lutter contre la déforestation en participant

à la mission du député Le Guen sur les forêts tropicales en

mai 2010, à diverses réunions du groupe national sur les

forêts tropicales ou encore à un séminaire fermé organisé

par le Conseil d'analyse stratégique.

Notre travail sur la biodiversité s’est étendu cette année de

l’agriculture et des OGM à l’alimentation, avec la création

d’une commission « Agriculture et alimentation ». Pour

structurer les activités collectives, nous nous sommes

appuyés sur le remarquable travail de notre référente sur

l’agriculture, Hélène Gassie, dont le décès a endeuillés

les Amis de la Terre en 2010. Des chantiers ont été lancés

avec les collectifs partenaires, ce qui nous a permis d’être

proactifs sur les semences paysannes, les OGM, les produitsnaturels non préoccupants (PNPP) ainsi que de siéger au

Haut conseil des biotechnologies et au Conseil économique,

social et environnemental où nous travaillons sur les sujets

liés à l’agriculture. Les Amis de la Terre participent également

à la création d’une veille juridique « pesticides et abeilles »,

complémentaire à la veille sur les OGM.

Le thème transversal de l’accaparement des terres a

beaucoup marqué l’année. En août 2010, nous avons ainsi

soutenu la diffusion du rapport des Amis de la Terre

International, Afrique : terres de toutes les convoitises,

qui dénonce les pratiques de multinaltionales qui s’abattent

sur les terres africaines pour y cultiver des agrocarburants,

confisquant à la population des terres destinées à l’alimentation.

Ces cas illustrent amèrement l’injustice sociale et écologique

que nous dénonçons. De même, nous avons lancé l’alerte

sur le mirage du jatropha, une plante qui pousserait sur

des terres marginales et qui permettrait de produire des

agrocarburants.

2010 a aussi été proclamée « Année internationale de labiodiversité » par les Nations unies, l’occasion pour les

Amis de la Terre de se mobiliser pour défendre la biodiversité

domestique et les pratiques paysannes et locales.

L’opportunité aussi de nous joindre aux mouvements paysans

qui luttent contre les concentrations monopolistiques et

contre la monétarisation du vivant, solution controversée

contre l’érosion du vivant. Pour mettre en avant nos analyses

et nos alternatives, nous avons consacré en juin 2010, un

numéro spécial de La Baleine, « Biodiversité : stop aumarchandage ».

Promouvoir des alternatives

Le jatropha n’est pas une plante miracle contrairement aux promesses

de ses partisans.

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Les produits naturels non préoccupants, une véri-table alternative aux pesticides - En Europe, insecticidesnaturels ou fertilisants bio s’échangent sans problème. Enrevanche, en France, première consommatrice européenne depesticides, se procurer de tels produits est puni par la loi.Pour s’opposer à une réglementation illogique, des agriculteurs,jardiniers, élus et consommateurs ont décidé de poser leproblème sur la place publique en épandant symboliquementde l’huile de neem sur les plantes. Cette action visait àdemander l’adoption en France d’un amendement à la loi« Grenelle 2 » affirmant que les préparations naturelles peupréoccupantes ne sont pas des pesticides er permettant leurcommercialisation et leur utilisation effectives.

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Manifestation en faveur des PNPP à Saint-Chamond (Loire), le 3 avril 2010.

La responsabilité des acteurs économiques Un bouleversement complet de l’économie et de l’entreprise

s’impose. Une régulation stricte des marchés, des investis-

sements et du commerce est nécessaire. Pour les Amis de

la Terre, repenser l’économie et les entreprises, c’est soute-

nir des formes d’entreprenariat alternatives mais aussi

encadrer les pratiques des acteurs économiques domi-

nants dont il convient de limiter la concentration.

En juillet 2010, nous avons ainsi débattu lors de l’Universitéd’été de la Solidarité internationale organisée par le CRID,

sur le thème « Quelles régulations pour les entreprises

multinationales ? ». Nous y avons présenté notre analyse

critique de la Responsabilité sociale et environnementale

des entreprises (RSEE) illustrée par le rapport

Environnement et Société 2009 de Total.

Notre travail d’interpellation publique des entreprises

s’est poursuivi par l’édition 2010 des Prix Pinocchiodu développement durable. Son but : récompenser trois

grandes entreprises françaises qui abusent, dans leur

communication, d’arguments « verts » et d’approches

volontaires inefficaces quand la réalité de leurs pratiques

sur le terrain – notamment dans les pays du Sud, laisse à

désirer. En 2010, les lauréats désignés par le vote du public

sont le groupe Vilgrain pour les « Droits humains », Eramet

dans la catégorie « Environnement » et le Crédit agricole

pour le « Greenwashing ». L’événement a été un grand

succès avec d’importantes retombées médiatiques : AFP,

Arte, Terra Eco, Le Monde, France Info, France 5, Métro, etc.

Les Amis de la Terre ont également continué leur plaidoyer

pour que la Banque européenne d’investissement (BEI)devienne une institution plus responsable et transparente et

pour qu’elle agisse réellement pour un développement sou-

tenable. Nous avons défendu plusieurs amendements en

ce sens dans le cadre de la révision du mandat externe de

la BEI et du rapport annuel du Parlement européen sur la

Banque. Par ailleurs, les Amis de la Terre ont invité le directeur

de l’association zambienne CTPD (Center for Trade Policy

and Development) à témoigner des impacts des projets

miniers dans son pays. CTPD demande à l’Europe d’arrêter

de financer des multinationales dont les projets sont tournés

vers l’exportation, et qui utilisent souvent les paradis fiscaux

afin d’échapper à l’impôt en Zambie. Une alternative juste

serait de défendre une réforme de la fiscalité et de soutenir

des projets répondant aux besoins de la population locale.

Enfin, un volet important de notre activité sur les acteurs

économiques concerne les banques privées françaises.

En mars 2010, nous avons publié le guide éco-citoyen,

Environnement : comment choisir mon épargne ? qui

classe les produits d’épargne, du Livret A à l’assurance-vie

en passant par le Livret Développement durable, selon

leurs impacts et leurs risques sociaux et environnementaux.

Le guide propose des alternatives concrètes, telles que

l’actionnariat solidaire. Le volet « produits d’épargne » du site

a également été ajouté au site www.financeresponsable.orgafin d’informer les internautes sur l’impact des produits

bancaires. Une « calculette » a aussi été créée pour évaluer

l’empreinte carbone de l’argent placé par les épargnants

dans leur banque. Il conseille les citoyens qui souhaitent

que leur argent participe davantage à préserver la planète

qu’à la détruire.

En septembre 2010, nous avons publié le rapport

Investissement socialement responsable : l’heure du triqui analyse la composition des fonds dits « ISR » et révèle

l’écart entre la promesse des intitulés et la réalité des faits.

Ces fonds sont en effet principalement investis dans des

entreprises multinationales (GDF Suez, BNP Paribas, AXA,

Bayer, France Télécom, etc.) ayant des pratiques sociales

et environnementales désastreuses… Ce rapport a permis

de pointer du doigt les failles de la notation extra-financière

et a ouvert un débat parmi les professionnels du secteur.

04-05Rapport Annuel 2010>

Action des Amis de la Terre à La Défense (Hauts-de-Seine) devant le siège de

Total en mai 2010.Moi, la finance et le développement durable -

Fin 2010, les Amisde la Terre ont étépartenaires dudocumentaire Moi,la finance et ledéveloppementdurable de JocelyneLemaire-Darnaud.Plusieurs confé-rences-débat ont étéorganisées notammentdans les groupeslocaux du Nord, deMontreuil et de Paris.Une opportunité pourpromouvoir une financeplus responsable.

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La lutte contre les changements climatiques implique le

démantèlement de l’actuel système économique et politique

qui est à l’origine du dérèglement du climat et de la

concurrence mondiale pour les ressources énergétiques.

Les mesures contre les changements climatiques ne réussiront

que si elles reposent sur une véritable transition. Cela suppose

d’abord d’adopter des modes de vie à faible intensité de

carbone.

Les Amis de la Terre ont aussi réaffirmé leur adhésion aux

principes définis en 1997 dans la charte du Réseau Sortir

du nucléaire, et réclamé la fermeture immédiate de réacteurs

et d’autres installations nucléaires plutôt qu’une « vague »

décision de sortie.

Avec plusieurs groupes européens des Amis de la Terre,

nous avons lancé la campagne « Des économies d’éner-gie, une idée lumineuse ! » pour une réglementation euro-

péenne contraignante soutenant l’efficacité énergétique, en

particulier des bâtiments. Pour l’association, une diminution

tangible de nos consommations d’énergie repose sur la

mise en place d’un programme de sobriété que viendra

compléter un plan d’efficacité énergétique. De nombreuses

solutions existent et sont déjà promues par le réseau : la

rénovation écologique des logements par exemple, l’habitat

étant la 3e source d’émissions de gaz à effet de serre en

France, après les transports et l’agriculture. En parallèle,

nous avons développé une expertise sur les écomatériaux

et publié à destination des collectivités locales, un guide

pour « Développer les filières courtes d’écomatériaux ».

Un autre guide a été réalisé, à destination des organismes

d’habitat social cette fois-ci et encourage l’utilisation

de ces matériaux dans une optique écologique, sociale et

relocalisée.

La question énergétique au Nord et au Sud est bien sûr

essentielle pour les Amis de la Terre. C’est pourquoi nous

interpellons les institutions financières internationales dont

la Banque mondiale et la Banque européenne d’inves-tissement qui promeuvent des fausses solutions techniques,

financières et institutionnelles. Nous avons pris part à la

révision de la Stratégie Energie de la Banque mondiale, qui

guidera ses investissements dans ce secteur pour les dix

prochaines années. Nous lui demandons d’arrêter de financer

les énergies fossiles et des initiatives risquées (grands bar-

rages, agrocarburants, etc.) et de rediriger ses fonds vers

des projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables

décentralisés, bénéficiant en priorité aux populations les plus

pauvres.

En 2010, nous avons rejoint une campagne internationale

contre le soutien financier de la Banque mondiale, de la

Coface (l’agence de crédit à l’exportation française) et des

banques privées françaises aux méga-centrales à charbonde Medupi et Kusile en Afrique du Sud. Les impacts

environnementaux et climatiques de ces centrales seraient

très lourds (pour Medupi, les émissions estimées seraient

de 30 millions de tonnes de CO2 par an) sans compter l’injustice

sociale liée à ces projets puisque l’électricité produite sera

vendue à bas coûts aux multinationales étrangères tandis

que les Sud-Africains verront leurs factures augmenter…

Climat et énergie

Action des Amis de la Terre

France contre la Banque

mondiale en mars 2011.

Modes de production etde consommation responsables La campagne des Amis de la Terre sur les modes de

production et de consommation responsables s’est articulée

autour d’actions complémentaires mettant en avant notre

vision de l’espace écologique à travers un partage équitable

des ressources naturelles et une nécessaire diminution de

la consommation dans les pays du Nord.

Le premier axe de notre activité a porté sur la prévention des

déchets et la promotion de l’allongement de la durée de vie des

produits, notamment via le site www.produitspourlavie.org qui

permet à chacun de participer à la réduction des déchets à

la source, et incite les collectivités et les entreprises à agir.

Le site se structure autour de trois enjeux : « non au jetable »pour réduire notre consommation du jetable ; « oui au durable »pour privilégier la qualité, la solidité des produits, et « allongerla vie des produits » pour retarder la fin de vie des pro-

duits en leur donnant une nouvelle utilité.

En 2010, les Amis de la Terre ont participé à plusieurs

commissions nationales sur les déchets dont le Conseilnational des déchets, le COPIL prévention, les

Commissions de concertation et d’agrément D3E, piles et

accumulateurs et emballages ; la Commission d’harmoni-

sation et de médiation entre les filières de responsabilité

élargie du producteur (REP) ainsi qu’au Groupe de travail

sur la transposition de la directive cadre déchets. Les Amis

de la Terre y ont partagé avec les autres membres, leur

préoccupation d’agir sur la prévention des déchets le plus

en amont possible à travers l’éco-conception, qui doit intégrer

dans ses critères la réparabilité et la durabilité.

Pour promouvoir l’allongement de la durée de vie des produits,

nous avons aussi développé un modèle type de guide duréemploi en partenariat avec Emmaüs et rencontré des

élus locaux pour leur en faire la promotion. L’accueil des

collectivités est souvent positif car ces guides locaux du

réemploi sont en cohérence avec les

plans locaux de prévention des déchets

auxquelles les collectivités se sont

engagées avec l’ADEME.

Nous avons également rencontré des

distributeurs d’équipements électromé-

nagers et réalisé une enquête pour

évaluer la qualité de leur Service après-

vente (SAV) et l’importance donnée à la

réparation par rapport au rachat d’un

produit neuf. Le résultat de cette

enquête a été intégré au rapport

L’obsolescence programmée,symbole de la société du gaspillage– le cas des produits électriques et

électroniques, co-rédigé avec le Cniid.

Ce rapport montre comment la réduction

programmée de la durée de vie des

produits – notamment de haute-tech-

nologie – augmente le volume des

déchets et participe à l'épuisement des

ressources minières et énergétiques.

Mais l’impact est aussi social : cette

surexploitation déplace des populations,

provoque des pollutions chimiques et

engendre des conflits, notamment dans les pays du Sud.

L’urgence pour nous : éviter les déchets d’équipements

électriques et électroniques, et évoluer au plus vite vers une

référence en matière de production et de consommation

plus soutenables qui passe par des biens de qualité adap-

tables aux évolutions technologiques utiles.

L’année 2010 a également été celle du partenariat des

Amis de la Terre avec le Centre de recherche et d’information

pour le développement (CRID) autour de la campagne

« Une seule planète ». Cette campagne s’intègre pleinement

dans notre position pour des sociétés soutenables. Elle

s’articule autour d’actions de sensibilisation et d’éducation

ayant pour but d’informer sur les inégalités de consommation

entre le Nord et le Sud et de « démocratiser » le concept

d’espace écologique. La campagne s’appuie sur des cas

tels que la mine de nickel exploitée en Indonésie par la

société française Eramet, ou la course à la production

d’agrocarburants à base d’huile de palme pour les véhicules

européens. Sur cette base, nous interpellons les décideurs

pour obtenir une politique de réduction de la consommation

de ressources naturelles et un nécessaire encadrement des

activités des multinationales dans les pays du Sud.

06-07Rapport Annuel 2010>

Ouvrier agricole dans une exploitation de palmier à huile au Sumatra (Indonésie).

© D

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ilbert

La mise en œuvre de sociétés soutenables passepar une transformation de nos modes de productionet de consommation. Qu'il s'agisse d'agriculture,d'énergie, etc. de nombreux chemins se dessinent.Dans le film « Grenoble 2030, quelle ville vou-lons-nous ? », les Amis de la Terre Isère présententcomment permaculture, slow city, ville en transition,recouvrent une même idée : se réapproprier l'espacede vie et relocaliser les activités humaines au seinde la communauté.

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Composée d’une trentaine de groupes locaux autonomes, la fédération des Amis de la Terre forme un réseaudynamique et résolument engagé en faveur de la justice sociale et environnementale. Notre fonctionnementnous permet de former des alliances avec des mouvements proches et des partenaires, renforçant ainsi la por-tée de nos mobilisations et des alternatives collectives que nous promouvons.

Renforcer la mobilisation des citoyens

Le 18 septembre 2010, douze groupes locaux des Amis de la

Terre, en lien avec la fédération, ont organisé une journée d’action

coordonnée sur la surconsommation des ressources naturelles

pour le « jour du dépassement » (voir photos ci-dessous). A

ce moment précis, l’homme avait consommé l’intégralité de

son budget écologique annuel et vivait donc à crédit… Cette

mobilisation inédite a permis de rendre visibles les propositions

des Amis de la Terre sur la transition vers des modes de

production et de consommation moins exigeants en matières

premières. Ces actions ont parfaitement traduit la force de

mobilisation des groupes auprès du public et des médias

nationaux ou régionaux. Elles ont contribué à renforcer les

messages développés par l’association sous des formes créa-

tives et participatives, et ainsi d’attirer de nouveaux militants.

Ces actions décentralisées ont aussi appuyé la campagne

« Une seule planète » menée par le CRID et les Amis de la

Terre autour de la surconsommation des matières premières

et pour davantage d’équité et de sobriété.

Un autre gros travail de mobilisation a porté sur la dénonciation

de projets controversés en soutien à des luttes locales.

Ainsi, dans le cadre de la campagne internationale

« Nuclear banks, no thanks ! » (Banques nucléaires, non

merci !), les Amis de la Terre ont publié un rapport et lancé

un nouveau site internet www.nuclearbanks.org sur

l’implication des banques privées dans le financement du

secteur nucléaire. Les résultats de cette étude placent BNP

Paribas en tête d’un classement de plus de 100 banques

internationales mais la Société Générale et le Crédit Agricole

font aussi partie des 5 banques les plus « radioactives » au

monde. Parallèlement à cette campagne, nous avons dénoncé

les projets en cours tels que la construction des centrales

nucléaires d’Angra 3 au Brésil et de Jaitapur en Inde.

Les Amis de la Terre étaient aussi en décembre 2010, à

St Jean-de-Bruel dans le Vaucluse, alors que José Bové et

les journalistes Marine Jobert et Fabrice Nicolino organi-

saient la première réunion publique d’information sur les

gaz de schiste. Cette réunion a été suivie d’autres rencontres

un peu partout en France, au rythme des révélations sur les

permis d’exploration du sous-sol français délivrés en catimini

par Jean-Louis Borloo, notamment à l’Américain

Schuepbach Energy et à Total. Les Amis de la Terre ont

soutenu et pris activement part aux manifestations qui ont

ensuite été organisées en France.

Le groupe limousin s'est fait remarquer avec un cortège composé de

pousseurs de voitures sans essence.

Nos amis lillois

ont quant à eux

organisé une

action « câlins

contre déchets »

lors de la

Braderie de Lille.

Le message

des Amis de

la Terre Savoie

est clair :

l’Humanité vit

au-dessus de

ses moyens !

Le groupe

des Landes a

organisé une

action dans un

Grand Mall à

St-Paul-lès-Dax

avec un malade

de la surcon-

sommation…

08-09Rapport Annuel 2010>

Le plus grand réseau écologiste mondialLa présence des Amis de la Terre au niveau local et national est renforcée par leur appartenance à la fédération internationale

des Amis de la Terre International, fondée en 1971. Les groupes nationaux ont aussi créé en 1985 la coordination Les Amis

de la Terre Europe, afin de contribuer à la mise en œuvre de véritables politiques écologistes à l’échelle continentale. Les

Amis de la Terre Europe regroupent aujourd’hui 31 associations nationales composées de plus de 300 groupes locaux.

Cette dynamique entre actions locales, nationales et internationales favorise la mobilisation pacifique, démocratique et

volontaire de chacun de nous. Elle est nécessaire pour surmonter les réticences des gouvernements et des acteurs écono-

miques et pour valoriser nos alternatives. Elle est également indispensable pour s’assurer que la construction d’un monde

durable est réalisée avec la participation de tous.

Notre organisation Les groupes locauxà la base des Amis de la TerreLa Fédération des Amis de la Terre France est une association

de protection de l'Homme et de l'environnement, à but non

lucratif, indépendante de tout pouvoir politique ou religieux.

Créée en 1970, elle a contribué à la fondation du mouve-

ment écologiste français et à la formation du premier réseau

écologiste mondial - Les Amis de la Terre International -

présent dans 77 pays et réunissant 2 millions de membres

sur les cinq continents. En France, les Amis de la Terre for-

ment un réseau d'une trentaine de groupes locaux auto-

nomes, qui agissent selon leur priorités locales et relaient

les campagnes nationales et internationales sur la base

d'un engagement commun en faveur de la justice sociale

et environnementale.

Le Conseil fédéral,notre organe politique

Le Conseil fédéral rassemble 11 membres élus,principalement issus de nos groupes locaux : MartineLaplante, Les Amis de la Terre Limousin – Présidente,

Christian Berdot, Les Amis de la Terre Landes – Vice-président,

Joo Zimmermann, Trésorière, Bénédicte Bonzi, Les Amis de la

Terre Vaucluse, Secrétaire fédérale, Gérard Eripret, Les Amis

de la Terre Seine et Marne Secrétaire-adjoint, ThierryAvramoglou, Les Amis de la Terre Val d’Oise, ClaudeBascompte, Les Amis de la Terre Paris, Laurent Hutinet,Lucile Pescadère, Les Amis de la Terre Paris, GenevièveSantelli, Les Amis de la Terre Val de Bièvre, AnnelaureWittmann, Les Amis de la Terre Montreuil.

L'équipe du Secrétariat fédéralLa participation d'une équipe de salariés, de bénévoles et

de stagiaires actifs et motivés permet au Secrétariat fédéral

de mettre en œuvre les orientations décidées par

l’Assemblée fédérale et le Conseil fédéral.

Le Secrétariat fédéral repose actuellement sur 10 salariés :

• Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes et chargé

du développement du réseau

• Radhia Berdaoui, comptable

• Anne Bringault, directrice (départ en avril 2011)

• Stéphanie Cabantous, chargée de campagne Relocalisation

• Camille Lacomte, chargée de campagne sur les Modes

de production et de consommation responsables

• Ronack Monabay, chargé de campagne sur les

Institutions financières internationales

• Romain Porcheron, chargé de campagne sur la Responsabilité

sociale et environnementale des entreprises

• Caroline Prak, chargée de communication

• Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Finance privée

• Aurélie Schild, secrétaire

974973972971

6609

11

81

3165

64

4032

3347 82

12

34 30

48

4624

1716

19

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86

79

85 36

15 43

63 42

69

0371

07

84

26

13 83

06

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73

7401

39

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02

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27

2861

14

4589

7253

50

35

56

4944

37 18

22

29

41

Guadeloupe Martinique Guyane Réunion

2A

2B

90

NordVal d’Ysieux

Val d’OiseMontreuil

Est francilien

Dunkerque

MarneMeurthe et Moselle

MoselleBas-Rhin

Seineet

Marne

Val de Bièvre

Franche-ComtéLoire-Atlantique

Poitou

Loire

HauteLoire

Rhône

HauteSavoie

Savoie

Isère

Limousin

Périgord

Gironde

Landes

Gers Haut Var

Hyères

PyrénéesAtlantiques

MidiPyrénées Bouches

du Rhône

Paris

Mayotte

985

Groupes existants

Novembre 2011

De nombreux groupes locaux se créent et rejoignent la fédération des Amis de la Terre France. Ainsi en2010, des contacts se sont créés dans le Morbihan, la Côte d’Or et l’Aude. Le développement de ce réseaupermet à l’association d’être au plus près des luttes et des problématiques locales.

Nos publicationsRapports et études des Amis de la Terre France• L’obsolescence programmée remet en cause les politiquesde prévention des déchetsCe rapport des Amis de la Terre France et du Cniid montre que

les stratégies mises en place pour réduire la durée de vie des

produits électriques et électroniques augmentent considérablement

le volume des déchets, mais contribuent aussi à l’épuisement

des ressources naturelles.

• Investissement socialement responsable : l’heure du tri analyse

la composition des fonds dits « éthiques » ou « ISR » et met en

lumière l’écart entre la promesse des intitulés et la réalité des

faits. Ces fonds sont en effet investis dans des entreprises

multinationales ayant des pratiques sociales et environnementales

désastreuses. La publication du rapport s’accompagne de la

sortie du guide éco-citoyen Environnement : comment choisirmon épargne ? qui montre que de réelles alternatives existent,

à commencer par les investissements solidaires.

• Intégrer les écomatériaux dans les constructions/réhabilitationsde logements sociauxLes Amis de la Terre ont édité ce guide pour présenter des pistes d’ac-

tions concrètes pour l’utilisation des écomatériaux dans les chantiers de

réhabilitation et construction gérés par les organismes d’habitat social :

appels d’offre, financements, certification des matériaux, etc.

• Stratégie française pour stopper la déforestationLes Amis de la Terre France ont contribué activement à la mission

sur la protection des forêts tropicales, la sauvegarde de la biodiversité

et la lutte contre la déforestation confiée au député Jacques Le

Guen par le président de la République. Nos principales demandes

sont réunies dans ce rapport.

Rapports édités par la fédération internationale• Comment les sables bitumineux amplifient la crise climatique

Cette étude des Amis de la Terre Europe alerte sur l’exploitation

de plus en plus intensive des sables bitumineux, la source d’énergie

la plus néfaste pour le climat actuellement, qui amplifie la crise

climatique et va à l’encontre des objectifs européens en matière

d’environnement.

• Afrique, terre(s) de toutes les convoitisesLes Amis de la Terre International révèlent les conséquences

funestes de la politique « Agrocarburants » de l’Union européenne

dans 11 pays africains. Pour satisfaire ses besoins, l’UE provoque

une vraie ruée sur l’Afrique où des étendues toujours plus vastes de

terres sont confisquées aux populations locales pour y produire des

agrocarburants. Le phénomène échappe à tout contrôle et est lar-

gement sous-estimé...

Publiés au sein de nos réseaux :• Banques nucléaires, non merci !

Les Amis de la Terre ont participé à l'étude du réseau BankTrack

sur l’implication des banques internationales dans l’industrie

nucléaire. Parue à l’occasion du lancement du site

www.nuclearbanks.org, ses résultats montrent que les banques

françaises sont à nouveau les plus impliquées dans ce secteur

mortifère, à commencer par BNP Paribas, n°1 mondial du

nucléaire.

Nos sites thématiques :• www.financeresponsable.org• www.ecolo-bois.org• www.produitspourlavie.org• www.prix-pinocchio.org• www.renovation-ecologique.org

La BaleineCe journal trimestriel

informe nos adhérents

des avancées sur nos

campagnes, des actions

de nos groupes locaux

et présente notre analyse

des principales actualités

sociales et environne-

mentales. Un dossier fait

aussi le point sur un

thème particulier. En

2010, il a porté sur la

relocalisation, la biodiver-

sité, les 40 ans des Amis

de la Terre et le travail au

coeur des sociétés sou-

tenables.

Projet Mopani (Zambie) : l’Europe aucœur d’un scandale minier

Cette étude des Amis de

la Terre France et de

l’ONG zambienne CPTD

se penche sur la mine de

Mopani, qui a bénéficié

de fonds européens pour

le développement via la

Banque européenne

d’investissement. Entre

les soupçons d’évasion

fiscale, les pollutions

massives et les violations

des droits humains, le

rapport des Amis de la

Terre révèle que le projet

profite essentiellement à

ses actionnaires – dont la multinationale suisse très

controversée Glencore – au détriment de la Zambie.

Une seule planète Membres actifs du CRID, les Amis

de la Terre ont pris part au réseau

« Une seule planète » que le collectif

coordonne. Dans cette optique une

brochure a été éditée afin de sensi-

biliser les citoyens et d’interpeller les

décideurs sur les enjeux d’une ges-

tion durable des ressources natu-

relles pour le développement de

tou(te)s.

Le compte de résultat Les comptes de 2010 font apparaître un budget global de

848 660 € et un déficit de 12 495 €. Ce résultat est dû

essentiellement à la provision des indemnités de départ de

la directrice, à la provision des heures supplémentaires des

salariés et autres indemnités de départ et à une baisse de

produits propres (adhésion, quote-parts et dons).

Les produits en 2010

Les charges par activités en 2010

Subventions 2006 2005 2004

Détail des subventions en 2010Financements publics :

• Ministère de l’Ecologie et du développement durable :

102 500 € dont 20 000 € pour la campagne sur les déchets,

le reste est pour le fonctionnement, le développement de

l'association, et pour le suivi de la convention d'Aarhus

• Aides à l’emploi (emplois-jeunes et emplois-tremplin IdF) :

42 940 €

• Réserve parlementaire (Y. Cochet) pour REDD : 5 000 €

• Ministère de la Jeunesse et de l’éducation populaire et de

la vie associative : 3 220 € pour les journées d'échange

• CRID : 22 022 € pour la gestion durable des ressources pour

le développement de tous (financement Union européenne)

• CEE Bankwatch Network ( UE) :37 669 € pour la cam-

pagne sur la Banque européenne d’investissement

• Milieue defensie (UE) : 66 553 € pour la campagne sur les

Industries extractives

• ADEME : 30 193 € sur l'habitat écologique

• Agence européenne d'éducation et de formation : 18 000 €

sur REDD et sur le papier

• Les Amis de la Terre Hongrie (financement UE) : 7552 €

sur l'accaparement des terres et les agrocarburants

Financements privés :

• Mott : 92 396 € dont 58 395 € pour la campagne sur la

Responsabilité des acteurs financiers ; 9 000 € pour la

campagne sur les Industries extractives, 5 000 € pour la

campagne sur la Banque européenne d’investissement

• IUCN Pays Bas : 25 069 € sur la campagne Forêts

• Fern : 11 399 € sur la campagne sur la Responsabilité

des acteurs financiers

• Grassroots (Allemagne) : 10 000 € sur la campagne sur la

Responsabilité des acteurs financiers 

• Coalition Eau - Eau vive : 6 000 € pour la campagne sur

la Responsabilité des acteurs financiers

• Fondation Terre Humaine : 5 667 € pour la campagne sur

les Banques

• Fondation de France : 5 000 € pour la campagne Habitat

écologique

• Patagonia : 3 315 € pour la campagne Forêts

• FOEI : 3 120 € pour la campagne Fôrets

Subventionspubliques

40,1 %

Le rapport financier

Bilan synthétiqueLe bilan est une photo de la situation financière de l'association au 31 décembre 2010.

ACTIF 2010 2009 2008 PASSIF 2010 2009 2008

Immobilisations 3 655 8 754 16 595 Fonds propres 20 377 32 870 16 366

Stocks 0 0 0 dont résultat de l'exercice -12 494 16 504 - 53 449

Débiteurs divers 392 810 187 997 316 656 Créditeurs divers 508 834 263 399 488 299

Trésorerie 132 745 99 518 117 965 Trésorerie 132 745 99 519

TOTAL ACTIF 529 210 296 269 451 216 TOTAL PASSIF 529 211 451 216 451 216

Déchets

1,8 %

Responsabilité desacteurs financiers

15,6 %

Forêts

11,5 %

Climat et nucléaire

11,5 %

Agriculture

2,5 %

Vie associativeRéseau

19,3 %

Responsabilité des entrepriseset industriesextractives

13,4 %

CommunicationDéveloppement

24,4 %

Ventes

6,1 %

Dons, adhésions,abonnements

29,4 %

Fondations

19,4 %

Autres produits

5 %

10-11Rapport Annuel 2010>

Le plus grand réseau écologiste mondial

Les Amis de la Terre France2B rue Jules Ferry93100 MontreuilTél. : 01 48 51 32 22Fax : 01 48 51 95 [email protected]

Contacts en FranceBAS-RHIN Jean-Serge BOZON / [email protected] • BOUCHES-DU-RHÔNE Véronique SINOU / Tél. : 06 76 13 62 16 /[email protected] • DUNKERQUE Nicolas FOURNIER / Tél. : 03 28 20 30 40 / [email protected] •GERS Martine DELMAS / 05 62 66 22 76 ou Robert CAMPGUILHEM / Tél. : 05 62 65 64 50 / [email protected] •HAUTE-LOIRE Yanni HADJIDAKIS / Tél. : 04 71 59 75 88 / [email protected] • HAUTE-SAVOIE Khaled DEHGANE/ Tel : 06 24 27 45 04 / [email protected] • HYÈRES Jacqueline HERBRETEAU / 04 89 66 43 97 / [email protected]• ISÈRE Samuel WITON / 04 76 54 31 62 / [email protected] • LANDES Christian BERDOT / Tél./Fax : 05 58 75 34 50/ [email protected] • LIMOUSIN Martine LAPLANTE / Tél. : 06 87 03 80 32 / [email protected] • LOIREHervé CHAPUIS / Tél. : 06 07 37 03 14 / [email protected] • LOIRE-ATLANTIQUE Antoine FEUILLET /[email protected] •MARNE Gilles MARTIN / Tél : 06 68 03 25 29 • MEURTHE-ET-MOSELLE Jean-François PETIT/ Tél. : 03 83 64 53 88 / [email protected] • MIDI-PYRÉNÉES / Pierre DEDIEU, Rose FRAYSSINET,Rémi SCHULTZ ou Laure TEULIERES / 05 61 34 88 15 • MONTREUIL Léa BACCHETTA / Tél. : 06 66 65 28 12 /[email protected] • MOSELLE Gérard BOTELLA / Tél. : 03 87 60 33 88 / moselle@ amisdelaterre.org • NORDGérard CABY / Tél. : 03 20 89 19 09 / [email protected] • PARIS Claude BASCOMPTE / Tél. : 01 43 56 93 18 /[email protected] • PÉRIGORD Olivier GEORGIADES / Tél. : 05 53 09 27 90 / [email protected] • POITOU(VIENNE) Françoise CHANIAL / Tél. : 05 49 58 25 55 / [email protected] • PYRÉNÉES-ATLANTIQUES Mélia MAKHLOUFI /Tél. : 06 14 91 36 52 / pyrenees [email protected] • RHÔNE [email protected] • SAVOIE Patrick BASTIEN/ Tél. : 06 37 54 47 60 / savoie@ amisdelaterre.org • SEINE-ET-MARNE Jean-Claude LE MARECHAL / Tél. : 01 64 05 84 37 /[email protected] • VAL DE BIEVRE Richard COTTIN / Tél. : 01 60 13 99 51 / [email protected] •VAL D’OISE [email protected] • VAL D’YSIEUX Etienne BOHLER / [email protected] • VAUCLUSEBénédicte BONZI / [email protected]

Contacts dans le mondeLes Amis de la Terre International PO Box 19199 / 1000 GD Amsterdam / PAYS-BAS / Tél. 31 20 622 1369 / Fax. 31 20 6392181 / [email protected] / www.foei.orgLes Amis de la Terre Europe / Mundo-B Building - Rue d'Edimbourg 26 / 1050 Bruxelles / Belgique / Tél. 32 2 542 0180 /Fax. 32 2 537 55 96 / [email protected] / www.foeeurope.org

Groupes nationaux : Allemagne (BUND), Afrique du Sud, Angleterre/Pays de Galles/Irlande du Nord (EWNI), Argentine,Australie, Autriche (Global 2000), Bangladesh (IEDS), Belgique, Belgique Flandres (For Mother Earth), Bolivie, Brésil, Cameroun(CED), Canada, Chili (Codeff), Chypre, Colombie (CENSAT), Corée, Costa Rica (COECOCEIBA), Croatie, Curaçao, Danemark(NOAH), Écosse, Espagne, Estonie (ERL), États-Unis, Finlande (Maan ystävät ry), Géorgie (SMM), Ghana, Grenade, Guatemala,Haïti (Cohpeda), Honduras, Hongrie (MTS), Île Maurice, Indonésie (WALHI), Irlande (Earthwatch), Italie, Japon, Lettonie (VAK),Libéria, Lituanie (LZJ), Luxembourg (Mouvement Écologique), Macédoine (DEM), Malaisie (Sahabat Alam Malaysia), Malawi, Mali(Guamina), Malte, Mexique, Mozambique, Népal, Nigeria (Environmental Right Action), Norvège (NNV), Nouvelle-Zélande,Ouganda, Palestine (Pagon), Papouasie-Nouvelle Guinée, Paraguay (Sobrevivencia), Pays-Bas (Milieudefensie), Pérou,Philippines (LRC-KSK), Pologne (PKE), République Tchèque (Hnutí Duha), Salvador (CESTA), Sierra Leone, Slovaquie, Sri Lanka,Suède (MJV), Suisse (Pro Natura), Swaziland, Timor oriental, Togo, Tunisie (ATPNE), Ukraine (Zenelyi Zvit) et Uruguay (REDES).

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