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Plaies chroniques
Optimiser la prise en charge
Les implications complémentaires des différents professionnels de
santéDr B SASSOLASDermatologue
Département de Médecine Interne et PneumologieDépartement de Médecine Interne et Pneumologie
Hôpital Cavale BlancheHôpital Cavale Blanche
Feuille de route
• Histoire d’une plaie• Les familles de pansements• Quels pansements pour quelles plaies• Quelques pièges à ne pas méconnaitre
ULCERE DE JAMBE
• Définition• Mécanisme physiopathologique• Facteurs de risque• Localisations et stades de l’ulcère• Guérison• Complications• Traitements • Éducation
Ulcères de jambe• Plaie cutanée
chronique• Étiologie
– Maladie vasculaire• Artérielle 20%• Veineuse 70-80%• Mixte• Veinolymphatique• Angiodermite nécrotique
– Autres causes…• Vascularite• Dermatoses
neutrophiliques• Infections cutanées
profondes– Fungiques, parasitaires,
bactériennes• Tumeurs
Reconnaître l’étiologie d’une plaie d’origine vasculaire
• VEINEUX– Grande taille, contours ovalaire ou
en carte de géographie, parfois circonférentiels
– Fond atone, recouvert d’un enduit adhérent jaunâtre, la fibrine, ou Fond propre ou bourgeonnant
– Topographie: sus-malléolaire interne ou sur face interne de jambe
– Bords souples ou saillants– Peau péri-ulcéreuse
• Dermite de stase: dermite érythémato-squameuse
• Capillarite ou dermite ôcre• Hypodermite scléreuse
– Terrain: F> 70ans, obèse, jambe lourde, phlébite
• ARTERIEL– Unique ou multiple, à
l’emporte-pièce– Topographie suspendue, à la
face antérieure ou latérale des jambes
– Topographie distale: dos du pied
– Profond, dénudant les tendons sous-jacents
– Douloureux jambe pendante
– Pouls périphériques non perçus
– Peau péri-ulcéreuse Insuf Art• Froide, pâle, lisse, dépilée
– Terrain: H> 50ans, Tabac, HTA, obèse, dyslipidémie …
Complications des ulcères de jambe
• Retentissement général et psycho- sociologique
• Eczéma de contact
• Surinfection microbienne
• Lésion ostéo-articulaire
• Hémorragie• Cancérisation
Question1. Dans la plupart des cas, on considère qu’une plaie guérie:
• Lorsque la peau s’est refermée
• 2 semaines après la fermeture
• 2 mois après la fermeture
• 2 ans après la fermeture.
Cicatrisation = Processus de protection contre les agressions mécaniques• Les 3 étapes de la cicatrisation
– Phase initiale• Étape vasculaire : vasoconstriction initiale
– Saignement => clou plaquettaire =>caillot – Apport de protéines (facteurs de croissance) et de cellules
(Macrophages et Polynucléaires Neutrophiles): lutte contre l’infection, détersion de la plaie et rôle nutritionnel local
• Étape inflammatoire– Vasodilatation secondaire => afflux de cellules– Production de cytokines de type facteurs de croissance =>
amplifient la réponse inflammatoire et stimulent prolifération fibroblastique et production de collagène
– Phase de réparation• Formation du tissu de granulation• Épithélialisation
– Phase de maturation• Remodelage de la matrice extracellulaire avec un phase
inflammatoire et proliférative puis phase de régression
Processus de cicatrisation
HémostaseIMMEDIATE
FonctionCapuchonner les
Conduites de gaz etAlimentation d’eau
Les plaquettes vont sceller
vaisseaux lésés
PlaquettesThrombine
Fibrine
Processus de cicatrisation
Phase Inflammatoire
1 à 4 jours
Fonction:Nettoyage des débrisÉviter les infections
ChaleurRougeurŒdèmeDouleur
Neutrophiles,Macrophages,
Cellules qui agissent pour
Phagocyter les bactéries
Processus de cicatrisation
Phase proliférante(proliférationgranulationcontraction)4 à 21 jours
Remplacement des tissus
dermiques et sous-cutanés Contraction de
la plaieFond à la surface
Fibroblastes CollagèneVaisseaux
Rouge;granuleusehumide
ÉpithélialisationMigration des
cellules des côtés vers
le centreRose pâle
(kératinocytes)
Dernières étapes de la cicatrisation
Maturation21 jours à
2 ans
Renforcer la résistance à la
Traction(travaux de finition
Intérieure)
Fibres de collagène matures
gagnent de l’élasticité
Récupération de70 % de la capacité
initiale
FibroblastesKératinocytes
Objectifs de la cicatrisation
• Conduire au comblement d'une brèche cutanée par un tissu cicatriciel
2.Question: Une plaie chronique est définie comme une plaie
a . Largement infectée
b. N’a pas évolué dans les délais habituels
c . Ne guérira pas
d. Guérit dans une période de 2 à 3 semaines.
Définitions de l’ulcère de jambe
OU plaie chronique : Perte de substance cutanée d’étendue variable due à une cause vasculaire, artérielle ou veineuse ou mixte
Conséquence d’une destruction des tissus par : • Défaut d’apport des éléments nutritifs
(oxygène) ou
• Présence de substances toxiques dans les tissus
EPIDEMIOLOGIE
• Prévalence– Suède : 0,12% n=232908– Grande Bretagne : 0,19% n=240000– Australie : 0,63% n= 12000
• Pour 50% des patients, récidive dans l’année
• La prévalence augmente avec l’âge– 0,87% à 3,38% au dessus de 80 ans
• En Angleterre coût pour un traitement de 4 mois 250 à 2500 £Aux USA coût annuel de 40000 $
EPIDEMIOLOGIE
Prévalence importante
• Dans la population générale : 1986 : Cornwall - 1.4 pour mille 1987 : Callam - 1.8 pour mille 1991 Bergqvist – 3.02 pour mille
• Dans une population de travailleurs Dans une population de travailleurs (Volvo) :(Volvo) : 1996 : Nelzen – 0.6 à 1.6 %1996 : Nelzen – 0.6 à 1.6 %
UN PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE
• Retentissement individuel • Qualité de vie dégradée :
Perte de mobilité Temps consacré aux soins Retentissement psychologique : isolement, syndrome
dépressif
• Dépenses : Arrêts de travail ou perte d’emploi Consultations Matériel de soins ……
Phillips et al. J Am Acad Dermatol. 1994; 31 : 49
• Mais s’agit-il d’une priorité de santé publique?
PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE
• Pathologie chronique :20 % des ulcères ont plus de 5 ans
d’évolution40 à 60 % récidivent à 1 anEvolution aggravée par :
Insuffisance cardiaqueDénutritionArthroseMauvaises conditions socio-économiques
ETIOLOGIE• Maladie veineuse dans 70 % des cas
– ATCD de thrombose veineuse– Insuffisance veineuse superficielleAssocié à une artérite dans environ 20 % des
cas
• Maladie artérielle seule dans environ 20 % des cas– Athérome– Diabète– Autres
• Causes rares dans 10 % des cas (microangiopathie, cancer…..)
ANATOMIE Le sang revient au cœur par les veines grâce à 2
réseaux
- un réseau veineux profond drainant 90% de circulation de retour (gros débit)
- un réseau veineux superficiel drainant 10% avec la grande veine saphène(interne) et la petite veine saphène (externe)
Les perforantes relient les 2 réseaux
Chaque système veineux est pourvu de valvules qui s’opposent au reflux sanguin
MECANISMES
Compression de la voûte plantaire et contraction des mollets pour propulser le sang vers le cœur
Valvules = clapets anti-retour qui empêche le sang de redescendre (gravité)
PHYSIOPATHOLOGIE
L’ulcère veineux résulte d’une hyperpression veineuse par anomalie du réseau veineux superficiel (varices) ou profond (post-thrombotique) associée à
- une pathologie de la paroi veineuse- un mauvais fonctionnement du moteur musculo-articulaire
L’ hyperpression entraîne dilatations et thromboses capillaires conduisant à une hypoxie cutanée
CONSEQUENCES
Anoxie cutanée = ulcères (cause majeure)
Pression veineuse : l’hyperpression veineuse est présente chez tous les patients porteurs d’ulcères
Pression sup à 70mm Hg = ulcères
Distension des veinules et des capillaires
Manchon fibrineux péri-capillaires
Mécanisme physiopathologique
Etiologie veineuse• Normalement
évacuation des toxines (issues du fonctionnement des cellules) par la veine
• Si hyperpression veineuse, apparition d’un œdème
• L’œdème empêche l’évacuation des toxines par la veine avec accumulation dans les tissus
• Nécrose des cellules par accumulation des toxines dans les tissus = apparition de l’ulcère
Mécanisme physiopathologique
Signes cliniques de l’insuffisance veineuse
Classification CEAP:
0 pas de traces veineuses 1 veines réticulaires, télangiectasies 2 varices (dilatation des veines superficielles)
40% de la population (femmes ++) 3 œdème 4 modification cutanée : dermite ocre (dépôt de fer
par hémorragie), atrophie blanche, eczéma, hypodermite scléreuse (guêtre)
5 modification cutanée et ulcère cicatriciel 6 modification cutanée et ulcère évolutif
ETIOLOGIE
• Maladie veineuse dans 70 % des cas– ATCD de thrombose veineuse– Insuffisance veineuse superficielleAssocié à une artérite dans environ 20 % des
cas• Maladie artérielle seule dans environ 20 %
des cas– Athérome– Diabète– Autres
• Causes rares dans 10 % des cas (microangiopathie, cancer…)
PHYSIOPATHOLOGIE
A.O.M.I : artériopathie oblitérante des membres inférieurs (artérite)
Importante morbi-mortalité de l’artéritique :
- risque de décès de 30% dans les 5 ans - 50% à 10 ans (IDM,AVC) - risque d’amputation majeure dans 2% des cas à 2 ans
CLASSIFICATION LERICHE & FONTAINE
Stade 1 : absence de pouls sans trouble ischémique
Stade 2 : claudication intermittente avec crampes à la marche et limitation du périmètre de marche
• Stade 3 : douleurs de décubitus à type de crampes de la plante des pieds ou des orteils
cédant avec jambe pendante au bord du lit, au fauteuil ou à la marche
différente de la crampe musculaire intermittente ou permanente
• Stade 4 : lésions trophiques dues au déficit circulatoire permanent (nécrose humide ou sèche, escarres,ulcères)
membre menacé = hospitalisation
Notion d’ischémie critique : présence de plaie+/ douleurs depuis 15 jours par antalgiques adaptés et une IPS < à 50 mm Hg
à un stade avancé, la peau est froide, sèche, dépilée et fragile (orteils et talons), le temps de recoloration capillaire allongé
Ischémie critique = urgence médicale et chirurgicale
Mécanisme physiopathologique
D’origine artérielle :• Défaut d’apport d’oxygène aux tissus par le
système artériel entraînant une hypoxie tissulaire puis nécrose
Évaluation d’une plaie : Autres causes
a) Veineuse
b) Artérielle
c) Extrinsèque:pression; cisaillement;friction; humidité
d) Neuropathique
e) Tumorale, vascularites infectieuses…
Escarre : Définition (Pressure sore)
Une escarre est une lésion localisée à la peau et/ou au tissu sous-cutané de nécrose tissulaire, se développant lors d’une compression des tissus mous entre une proéminence osseuse et une surface externe durant une période prolongée. Rôle associé du frottement et/ou cisaillement.
POUR GUÉRIR UNE PLAIE…
Agir sur 3 éléments conjoints :
• Le traitement de la cause• Le suivi des règles de vie• L’application de soins locaux corrects
S’obtient en 4 à 8 semaines
Sans méconnaitre les complications
• Ankylose de la cheville
• Eczéma
• Hémorragie
• Ostéite
• Surinfection
Mesures générales: Nettoyage de la plaie
Au sérum physiologique• À la douchette ou au jet• sans séchageNettoyage de la zone péri lésionnelle :• Soigneux pour diminuer le risque d’infection• À l’eau et au savon• Rinçage et séchage
Utilisation de pansement adapté au stade de l’ulcère et à son aspect :
• Détersion (nécrose et fibrine)• Cicatrisation (bourgeonnement et
épidermisation)
Traitement : Soins locaux• Concept de la thérapie humide contrôlée
= milieu humide favorable à la détersion auto lytique naturelle
• = réaction inflammatoire de défense de l’organisme associant un phénomène vasculaire (afflux de leucocytes et de macrophages) et un phénomène infectieux (germes gram + et -) faisant disparaître les débris nécrotiques et la fibrine par phagocytose cellulaire et protéolyse bactériologique
ÉviterUtilisation d’antiseptiques
• Séchage de la plaie
• Utilisation de compresses pour nettoyer la plaie
• Utilisation de pansements créant un milieu sec
• Utilisation de pansements créant un milieu trop humide
Traitement étiologique de l’insuffisance veineuse: Compression
• Compression élastique– Permet de réduire l’œdème et la stase veineuse– Permet d’obtenir une meilleure vascularisation
et un bourgeonnement de l’ulcère
• Moyens de contention :• Bandes et Bas
Autres traitements étiologiques
• Sclérothérapie
• Phlébectomie
• Pontage artériel, endartériectomie…
Traitement de la douleur• Ulcère veineux = peu douloureux• Ulcère artériel = très douloureux
• Évaluation de la douleur ++++
• Administration d’un traitement antalgique per os et/ou en application locale– Analgésie locale lors des soins avec EMLA
Traitement : Nutrition
• Facteur important de la cicatrisation
• Hyper catabolisme dû à l’ulcère provoquant une augmentation des besoins nutritionnels de base
• Évaluation des besoins et de l’état nutritionnel
• Alimentation hypercalorique et hyperprotidique
Traitement : Hygiène de vie
Élévation des jambes
• 5 mn allongé ou assis – jambes tendues – pieds surélevés
• Dès qu’un sentiment de lourdeur des jambes
• Après une station debout prolongé ou une marche
• au minimum 3 fois par jour
Traitement : Hygiène de vie
Marche : activité physique qui• Favorise le retour veineux• Entretient la musculature du mollet• Mobilise l’articulation de la cheville
• Active la pompe au niveau du talon et les muscles du mollet = facteurs du retour veineux
• Courte et répétée : 20 mn trois fois par jour
Traitement : Hygiène de vie
Gestes à éviter :
• Immobilité• Piétinement• Chaleur• Effet garrot à la taille• Jambes croisées• Chocs et traumatismes
Traitement : Vaccination
• Risque de contamination par le bacille tétanique
• Majoré par chronicité de la plaie localisée aux membres inférieurs
• Vaccination indispensable et rappels vaccinaux
Éducation du patient
• Hygiène locale avec soins et surveillance• Suivi médical• Respect du port des bas ou bandes de
contention• Respect de la marche – élévation des jambes• Alimentation équilibrée• Vaccination antitétanique• Traitement de la cause artérielle• Traitement de la cause veineuse• Prévention Protection contre les chocs
Objectifs d’un pansement
• Le pansement de cicatrisation doit :– permettre de conserver l’humidité – favoriser les échanges gazeux – procurer une isolation thermique – procurer une isolation mécanique – être une barrière bactériologique – absorber les exsudats
• Pansements Hydrocolloïdes• Pansements en Fibres de
Carboxyméthylcellulose• Pansements Hydrogels• Pansements Alginates• Pansements Hydrocellulaires• Pansements gras / interfaces• Films de polyuréthane• Pansements au charbon
• Le futur: Pansements biologiquement actifs
11/04/23 64
Les différentes familles
• Pansements constitués de polymères absorbants, dont les propriétés physico-chimiques sont liées à la présence de carboxyméthylcellulose (CMC).
• Ils existent sous forme de plaques adhésives ou non adhésives* ou de pâtes ou de poudres.
• Les pâtes et poudres doivent bénéficier d’une concentration en CMC ≥ 18%.
• Les plaques adhésives ont une surface adhésive en contact avec la peau et ont la face externe imperméable aux liquides.
* Toutes les plaques actuellement disponibles sont Adhésives
11/04/23 67
Proprietés
•Absorption grâce au polymère (CMC)•Contrôle de l’exsudat (limité)•Maintien de l’humidité•Forme un gel chaud et humide au
contact de la plaie•Adhère à la peau saine, pas à la plaie•Protège et isole la plaie des
contaminations et souillures externes
11/04/23 68
Indications / Contre-Indications• Indications
–Escarres –Ulcères de jambe –Brûlures 1er et 2ème degré–Moignon et amputation–Dermabrasions–Site donneur de greffe–Plaie postopératoire
• Contre-Indications–Mycoses–Plaies infectées–Brûlures 3ème degré
•Limites & Effets indésirables–Macération–Odeurs–Eczématisation–Érosion, rougeur–Purpura (lié au retrait)
–Allergies (à confirmer)
11/04/23 69
Pansements en Fibres de Carboxyméthylcellulose•Pansements composés de plus de
50% fibres non tissées de CMC pure•Se présentent sous forme de
compresses ou de mèches•Se transforment au contact des
exsudats en gel cohésif•Sont caractérisés par leur capacité
d’absorption
11/04/23 71
Particularités
•Indications–Plaies très exsudatives–Plaies cavitaires
•Pansement secondaire–Hydrocellulaire
–Hydrocolloïde
11/04/23 72Aquacel®
Durafiber®
• Gels contenant plus de 50% d’eau• Principalement destinés à assurer
l’humidification des plaies• Se présentent sous forme de plaques,
compresses imprégnées ou de gel
• CMC– et/ou Alginate Ca++/Na+– et/ou Pectine– et/ou Propylène glycol
11/04/23 76
Définition et Composition
•Favorise la détersion naturelle par autolyse en réhydratant doucement les tissus nécrotiques
•Absorbe les dépôts fibrino-leucocytaires et les exsudats
•Crée un environnement humide propice au bourgeonnement
•Adhérent, n’endommage pas les tissus sains ni la peau environnante
11/04/23 77
Mode d’action et Proprietés
Indications et Contre-Indications•Indications
–Escarres–Ulcères de jambe–Brûlures à déterger–Site donneur de greffe–Dermabrasions–Peau radiothérapée–Plaie atone
•Limites & Contre-Indications–Allergies–Plaies très exsudatives
–Plaies infectées
11/04/23 78
SUR TOUTES LES PLAIES SECHES et LES PLAIES A DETERGER
L'utilisation de ce produit ne dispense pas d'une détersion mécanique.
• Bouchon vissable– Askina® Gel– Curafil™– Duoderm® Hydrogel– Urgo® Hydrogel– Askina® Gel– NormlGel® / Hypergel®
• Opercule– Comfeel® Purilon– Intrasite® Gel – Nugel®
• Seringue– Hydrosorb® Gel– Suprasorb® G11/04/23 83
Usage unique
Formes gels: Système de fermeture
Formes Plaques
•Compresses imprégnées de gel–Curafil™–Intrasite® Conformable
•Plaques translucides–Aquaflo™–Curagel® –Hydrosorb® / Hydrosorb® Comfort–Nu-gel® –Suprasorb® G
11/04/23 84
Intrasite® Conformable
Suprasorb® G
Aquaflo™ G
Définition
• Pansements composés de plus de 50% d’alginates associés ou non à de la carboxyméthylcellulose (CMC)
• Les alginates sont des polymères d’acides alginiques obtenus à partir d’algues
• Ils sont caractérisés par leur capacité d’absorption et leurs propriétés hémostatiques
• Ils se présentent sous forme de compresses ou de mèches
11/04/23 87
Indications/Contre-Indications
•Indications–Plaie hémorragique–Plaie exsudative ou très exsudative
–Plaie infectée
•Contre-indications–Plaies non exsudatives
–Nécrose noire et sèche
–Dakin
•Limites–Hyper bourgeonnement
–Prurit–Douleurs
11/04/23 88
Définitions• Pansements constitués de polymères• Présentés notamment sous forme de mousse
de polyuréthane• Ils sont absorbants• Ils existent sous forme de :
–plaques adhésives composées de plusieurs couches, dont une couche absorbante hydrophile
–plaques non adhésives comportant notamment une couche absorbante hydrophile
–formes anatomiques présentées sous forme de plaques (adhésives ou non) ou sous forme tridimensionnelle
–formes adaptées au remplissage des plaies cavitaires, absorbantes sur l’ensemble de leurs faces
11/04/23 95
Composition : 3 couches•Couche externe
–Légère, conformable–Imperméable aux liquides et aux bactéries
•Couche intermédiaire–Mousse de polyuréthane hydrophile (le plus souvent)
–Grande capacité d’absorption
–Joue un rôle de coussinet
•Couche interne(au contact de la plaie)–Interface fine et conformable
–Couche de transfert des exsudats
–Non adhérente à la plaie
–Adhésive ou non sur la peau saine
11/04/23 96
Indications/Contre-Indications
•Indications–Ulcères, Escarres–Brûlures–Plaies exsudatives–Plaies traumatiques–Site donneur de greffe
•Limites d’utilisation–Intolérance aux adhésifs(formes adhésives)
•Avantages (par rapport aux hydrocolloïdes)–Moins d’écoulement–Ne se délite pas–Peu d’odeur–Moins de macération
•Ne pas utiliser avec–Dakin–Eau Oxygénée
11/04/23 97
• Allevyn® Gentle & Gentle Border– Gel doux micro-adhérent siliconé
• Askina DresSil® & DresSil® Border– Hydrocellulaire siliconé auto-
adhérent• Biatain® Contact
– Maillage micro-adhérent– Repositionnement possible
• Biatain® Silicone– Combinaison de la matrice
alvéolaire de Biatain au silicone– Bord siliconé : retrait atraumatique
• Urgotul Absorb® & Absorb® Border – TLC contact– Matrice lipidocolloïde micro-
adhérente• Mepilex® & Mepilex® Border
– Silicone– Adhère à la peau sans
l’endommager11/04/23 100
Formes Micro-adhérentes/Repositionnable
Formes atypiques• Hydrosorb®
– Plaque de gel– Granulation
• Hydroclean® active – Pansement irrigo-absorbant– Phase de détersion
• Versiva ® XC™– Association Hydrofibres +
Hydrocolloïde– Film de polyuréthane– Plaies exsudatives
• HydroTac ®– Pansement hydro-apaisant– Réseau de gel hydratant et
frais disposé en nid d’abeille
11/04/23 107
Définitions• Pansements constitués de différents
supports auxquels a été ajouté du charbon actif à visée d’absorption (adsorption) des molécules responsables des mauvaises odeurs des plaies
• Se présentent sous forme de plaques et de compresses
• Adsorption : –Phénomène par lequel des solides ou des solutions retiennent à leur surface des molécules, des ions en phase gazeuse ou liquide
• Absorption :–Action d’absorber, laisser pénétrer par imprégnation et retenir11/04/23 109
Indications: Adsorption des odeurs
Absorbe Adsorbe Bactéricide
Actisorb® Ag
Carboflex® Carbonet® Carbosorb®
11/04/23 110
IndicationsIndications• Détersion des plaies infectées• Absorption des bactéries• Elimination des odeurs
Généralités• Pansements gras, stériles, non adhérents• Placés au contact direct de la plaie• Revêtement non adhérent à la plaie• Retrait indolore (±), parfois
hémorragique• Passage des exsudats en évitant la
macération
Trame suffisamment ajourée permettant le passage des exsudats vers le pansement secondaire
11/04/23 113
• Pansements constitués d’une trame, imprégnée ou enduite de substances neutres (vaseline, paraffine)
11/04/23 114
« Evaluation des pansements primaires et secondaires - Révision des descriptions génériques de la liste des produits et prestations remboursables » HAS - Octobre 2007
Pansements vaselinés: Tulles
Tulles: Effets indésirables
•Mailles larges risque d’arrachage des bourgeons au retrait hémorragie + douleur
11/04/23 115
Pansements Interfaces
Pansements possédant une adhérence faible, persistante tout au long de l’utilisation au contact direct de la plaie (absence de migration de la substance imprégnée ou enduite), visant à limiter les traumatismes et les douleurs induits par le retrait des pansements.
11/04/23 116
•Bourgeonnement•Épidermisation•Brûlures
•Dermabrasions
•Plaies traumatiques
•Fixation de greffes
11/04/23 117
Plaies peu exsudatives et en fin de cicatrisation
Indications
Les autres pansements…
• Il existe d’autres pansements de situations spécifiques :– Pansements à l’acide hyaluronique
(booster)• Bourgeonnement lent• Peu d’exsudats• Ialuset, Hyalofill, Effidia, Hyalogran
– Les nouveautés…• Pansement Cutimed Sorbact : fibres hydrophobes
imprégnées d’un dérivé d’acides gras (DACC) qui fixent les bactéries et champignons
• Electrothérapie• Pommade à base de miel• Pansement à base de collagène
Pansement irrigo-absorbant
Pansements polyacrylates Indications : nécrose et fibrine sèche Inconvénients : ne se découpent pas,
macération périphérique (protéger avec vaseline)
Ex : Hydroclean Active, cavity …
Pansement super absorbant
• Vliwasorb = 5 hydrofibres• Drymax• Indications : plaies exsudatives ++
+
Prudence avec les pansements américains…pas égauxAbsorbant mais macération+++ et débordement = brûlures périphériques EX : zetuvit, zétuvit plus
Anti-protéase (Promogran & Urgostart)
Urgostart : hydrocellulaire inhibiteur de métallo-protéase.
Indications: booster une plaie bourgeonnante ( en première intention ou stagnante) fibrine inf à 20 %, peu exsudative
CI : plaies infectées, plaies cancéreuses
Existe en interface (non remboursé) et mousse(normale, micro-adhérente non remboursé)
Thérapie par pression négative (TPN)
• Stimulation mécanique des tissus • Pression négative par aspiration• Objectif: obtenir un bon tissu de granulation• Indiqué dans plaies complexes, perte de substance …• Ce n’est pas un technique de fermeture des plaies ….• Plusieurs modèles : VAC, Rénasys….• Reconnue par l’HAS (recommandations )
Rapport HAS Service évaluation des dispositifs Evaluation des traitements de plaies par pression négative. 27 janvier
2010
CI : présence de nécrose, plaie maligne,vaisseaux exposés?
Pose de TPN après examen de la plaie - sondage de la plaie (pertuis, fistule) - recherche de poche de pus - recherche de décollement
Adapter la dépression suivant le contexte ( AOMI…)
Amputation transméta sous VAC Dépression 75 mmg
C’est l’utilisation de larves (stérilisées) à des fins thérapeutiques (indolore)
Type utilisé : Lucilia seritica et Phormis regina car restent à la surface des plaies
Actions : protéolytique, bactéricide, stimule la cicatrisation, élimination rapide des tissus morts (enzymes
protéolytiques) en 1 à 4 jours
Détersion biologique : Larvothérapie
Les germes présents dans les plaies et escarres
Staphylococcus aureus +++
Staphylocoques coagulase-négative
Pseudomonas aeruginosa
Escherichia coli
Klebsiella
Enterobacter cloacae
Proteus
Enterococcus faecalis
Anaérobies : Bacteroides fragilis, Fusobacterium, Peptococcus
…
Une vraie basse-cour…
La bactériologie du pied diabétique Infection du pied Pathogènes
Cellulite sans plaie ouverte streptocoques -hémolytiques (A,B,C,G) et
S.aureus
Ulcère infecté non traité S.aureus et streptocoques -hémolytiques (en général monomicrobien)
Ulcère infecté chronique ou/et S.aureus et streptocoques -hémolytiquesdéjà traité (en général polymicrobien) entérobactéries
Ulcère ayant macéré (en général polymicrobien) P.aeruginosa souvent avec autre chose
Plaie au long cours et multi traitée S.aureus (SARM), SCN, corynébactéries, entérobactéries (LSE), BGN non fermentant
entérocoque (VRE)
Pied fétide avec nécrose extensive ou gangrène flore mixte : CG+, BGN, et Anaérobies
IDSA guideline 2004
ExempleExemple
Prélèvement cutané d’une escarre (absence de prélèvement osseux) :
S. aureus méti R, KT, R fluoroquinolone
E. coli Béta Lactamase à Spectre Etendu (BLSE)
Entérocoque
Strepto α hémolytique
Conduite à Tenir ?
La flore résidente
Permanente
+/- variable selon les sites cutanés
Composition :
Cocci + : Staphylocoques, Microcoques
Bacilles gram + : Corynébactéries, Propionibactéries
Champignons : Malassezia, …
La flore transitoire
Ne fait que passer…
Composition : tout germe !
Cocci + : Staphylocoques dorés,
Streptocoques -hémolytique (A, C, G)
Bacilles gram - : Pseudomonas
Entérobactéries
Acinetobacter
Histoire d’une plaie…
Colonisation : ‘’obligatoire’’ Phénomène normal
Sans réponse des tissus
Mais …
présence de germes sans multiplication
multiplication de germes sans signe clinique ou biologique
réponse générale
réponse de l’organisme à la multiplication de
germes avec signes locaux
La normalité :La normalité : La colonisation est indispensable à la cicatrisation
‘’ ‘’ paix aux germes de bonne volonté paix aux germes de bonne volonté ’’’’
Le problème :Le problème : L’infection empêche ou retarde la cicatrisation
Primordial de faire le diagnostic
La définition de l’infection … …
… ne peut être … ne peut être
microbiologiquemicrobiologique
Toutes les plaies sont coloniséesToutes les plaies sont colonisées
Pas de bactéries ‘’à coup sPas de bactéries ‘’à coup sûûr’’ : pathogènesr’’ : pathogènes
Pas de bactéries ‘’à coup sPas de bactéries ‘’à coup sûûr’’ : non pathogènesr’’ : non pathogènes
Un seuil quantitatif peu ou pas gérableUn seuil quantitatif peu ou pas gérable
… … mais clinique mais clinique
Conclusion•Très grande variété de pansements
– protecteurs, absorbants, détersifs, « actifs » (substance, médicament, pression négative, stimulation électrique …)
•Bien connaître les mécanismes d’action, indications et contre-indications
•Attention aux superpositions de pansements
•Attention aux fréquences de changement
•Formation +++Formation +++11/04/23 138
Stades de l’ulcère• Nécrose : les débris nécrotiques freine la
cicatrisation nécessite une détersion supplémentaire à la détersion naturelle
• Épidermisation : à partir des berges et progresse de manière concentrique sur le bourgeonnement – exsudat faible et séreux
Voile d’épiderme
Phases de cicatrisation des plaies chroniques
Phase de détersion : présence de nécrose et/ou fibrine (tissu inerte qui empêche la cicatrisation)
Phase de bourgeonnement : présence de bourgeons rouges et charnus (cicatrisation dermique)
Phase d’épithélialisation ou d’épidermisation: c’est la cicatrisation épidermique
Le temps de cicatrisation est allongé +++ (plusieurs mois ou années!!!! )
LA MALADIE ULCEREUSE : L’INTERROGATOIRE
• 4 POINTS ESSENTIELS A LA PRISE EN CHARGE:
L’histoire de l’ulcère (mode de début de la plaie, le mode de prise en charge, les traitements locaux, l’évolution)
Les antécédents vasculaires (prédisposant aux ulcères veineux ou artériels)
Les antécédents généraux (pathologie associée, traitements…)
Le retentissement de l’ulcère (psychologique, sommeil, appétit, autonomie)
LE BILAN VISUEL DE L’ULCEREConditionne le choix du pansement• LES EXSUDATS : Evalués de façon directe par lasouillure du pansement +/- lesbandes de contention
Jaune pour les Jaune pour les écoulements de lympheécoulements de lymphe
Verdâtre pour les Verdâtre pour les infections à Pyocyaniqueinfections à Pyocyanique
• LES BORDS DE L’ULCERE Rosé en pente douce, A pic, déchiquetés ou
décollés, Inflammatoires, Nécrotiques.
LE BILAN VISUEL DE L’ULCERE
• LA LOCALISATION DE L’ULCERE• Avant-pied, malléole, pré-tibial…
• LA TAILLE DE L’ULCERESe mesure en cm en prenant en compte les 2
plus grands axesperpendiculaires de la plaie.
PROFONDEUR ET DECOLLEMENT A l’aide d’une pince ou d’un stylet A la recherche d’extension dans les tissus sous
cutanés : reliquat tendineux nécrosé, dépôt calcaire, capsule ostéo-articulaire, os
Mesure des décollements latéraux et/ou des fistules.
LE BILAN VISUEL DE L’ULCERE
• LE LIT DE LA PLAIE
• Tissu de granulation• Phase de
bourgeonnement
• Fibrine• Phase de détersion
• Nécrose• Phase de détersion
LE BILAN VISUEL DE L’ULCERE
• LA PEAU PERI-ULCEREUSE Sec et squameux: eczéma Rouge et suintant : lésion
caustique Suintant, vésicules, croûtes,
lésions de grattage : eczéma Rouge luisant vernissé :
épidermite Blanchâtre : macération
• Signes de souffrance micro-circulatoire : Livedo, purpura, varicosité,
atrophie blanche, dermite ocre..
LE BILAN VASCULAIRE DU MEMBRE
• LE BILAN VEINEUXPrésence de varicesPrésence d’œdème :
signe du godetPrésence d’un
lymphœdèmePlaies au niveau des
malléoles le plus souvent
Signes cutanés de l’insuffisance veineuse : dermite ocre, atrophie blanche…
LE BILAN VASCULAIRE DU MEMBRE
• LE BILAN ARTERIEL• Abolition des pouls
distaux• Pâleur de
surélévation du membre
• Érythrose ou cyanose de déclivité
• Allongement du temps de recoloration
• Douleurs nocturnes de l’avant-pied
BILAN GENERAL DU PATIENT• Evaluation de la nutrition : hypoalbuminémie, BMI
• Evaluation du retentissement loco-moteur : ankylose de la cheville, flessum de genou, difficulté de déambulation
• Evaluation de la douleur
• Evaluation qualité du sommeil
• Evaluation de l’environnement social
• Evaluation de l’état psychologique
Critères
Stade de la plaieQuantité
des exsudatsAspect de la peauPéri-lésionnelle
Site de la plaie
Profondeur
Odeur
Signes infectieux
Psychologie du patient
Coût et remboursement
Comment choisir ?
CHOIX DU PANSEMENT
Plaie sèche
Plaie peu exsudative
Plaie trè s exsudative
Plaie fibrineuse
Plaie infectée
Plaie superficielle
hydrogel
hydrofibres
pansement à l’argent
interface
hydrocolloïde
hydrocellulaire
alginate
Pansement au charbon
Extra mince
•Mauvaise indication ?•Utilisation pendant une période trop
courte ?•Utilisation pendant une période trop
longue ?•Non respect du mode d’emploi ?•Complication intercurrente locale ?•Facteurs généraux entravant la
cicatrisation ?11/04/23 159
Ne pas changer de famille de pansement sans se poser quelques questions…
–Les pansements de type hydrocolloïde, hydrocellulaire, alginate, hydrogel ,en fibres de CMC, à base d'acide d'hyaluronique, interface (toute forme), à l'argent et vaselinés ne sont pas destinés à être associés entre eux sur une même plaie sauf précision contraire de la nomenclature.
–L'association entre deux ou plus de ces pansements pour une même plaie n'est pas prise en charge à l’exception des cas prévus par la nomenclature.
11/04/23 160
Arrêté du 16 juillet 2010
11/04/23162
PlaieNécrotique
PlaieFibrineuse
PlaieBourgeonnante
PlaieSuperficielle
Détersion Bourgeonnement Epidermisation
Plaie sèche nécrotique
Irrigo-absorbants
Plaie ± exsudativeHydrocolloïdes
Pansements Gras : Tulles
Anti protéases
Hydrocellulaires
Pansements à l’acide hyaluronique
Pansements interfaces
Plaie exsudative + + +Alginates
Hydrofibres
Hydrocellulaires
Plaie infectée et/ou malodorantePansements à base d’Argent / Charbon / Alginate
Plaie en fin de cicatrisationPansements à l’acide hyaluronique
Hydrocolloïdes / Hydrocellulaires extra-minces / fins
Pansements en polyuréthane
Plaie érythémateuse
Hydrocolloïdes / Hydrocellulaires extra-minces / fins
Pansements en polyuréthane
Hydrogels
Quel pansement pour quelle plaie ?
CES PLAIES QUI NE SONT PAS DES « ULCÈRES »...
Réussir à déjouer les pièges des causes rares
de plaies
Observation 1
Femme de 85 ansPlaies
superficielles Membre Inférieur érythémateuse, suintante, dont l’évolution chronique surprend
A quoi penser?Que rechercher par ailleurs?
La pemphigoïde bulleuse
• Le piège : Forme érosive pré-tibiale• La forme typique
– Bulles tendues sur peau érythémato papuleuse chez un sujet âgé Prurit
– Atteinte bilatérale et symétrique qui prédomine sur les membres
– Dermatose bulleuse auto-immune TTT par corticoïdes
Observation 2
Patient greffé rénal depuis 15 ans
Altération de l’état général depuis
8 semaines.
Hospitalisation pour gonalgie
(arthrite) droite fébrile
L’évolution se complique d’une
cellulite du MI droit avec
ulcération et écoulement
séropurulent
Observation 2
Aggravation des lésions Aggravation des lésions cutanées malgré des cutanées malgré des antibiotiques intra-antibiotiques intra-veineux à large veineux à large spectrespectre
Multiples ulcérations en Multiples ulcérations en surface.surface.
Palpation: nodules Palpation: nodules dermo-hypodermiques dermo-hypodermiques sous-cutanés sous-cutanés fluctuants, écoulement fluctuants, écoulement purulent, par les purulent, par les ulcérations de surface, ulcérations de surface, réalisant des gommesréalisant des gommes
Situation clinique générale
Aggravation clinique : Dysphonie, Dyspnée
Scanner: Collections liquidiennes cervicales et médiastinales + adénopathies jugulo-carotidiennes nécrotiques
Isolement de BK en culture spécifique sur milieu de Lowenstein
Observation 3• Au chevet d’un patient traité pour une
leucémie. Apyrexie• Dernier bilan sanguin connu datant de 4 jours
avant neutropénie à 50PNN/mm3
• Plusieurs plaies bien limitées récentes indolores, nécrotiques puis suintantes, entourées d’un placard inflammatoire
A quoi penser?Que rechercher par ailleurs?
Le patient IMMUNODEPRIME
• Corticothérapie au long cours, greffé d’organe, infection VIH, traitement immunosuppresseur, Immuno-déficit congénital ou acquis…
• Devant une plaie Evoquer les causes infectieuses– Bactérienne– Virale : Infection herpétique– Fungique– Parasitaire : Leishmaniose, amibiase
Observation 4• Femme de 58
ans• Plaie extensive,
inflammatoire, « purulente »
• S’étend au fur et à mesure des soins infirmiers, 3 fois par semaine
Fond purulent
Bourrelet inflammatoire
A quoi penser?Que rechercher par ailleurs?
Une plaie extensive inflammatoire
• Interroger sur les antécédents
• Pour Rechercher une pathologie associée
• Le pus est stérile… la biopsie est utile
• Dermatose neutrophiliqueLe Pyoderma Le Pyoderma GangrenosumGangrenosum
Observation 5
• Mme 83 ans revient en consultation de pansement pour récidive d’une lésion ulcérée bourgeonnante en périphérie, sur le dos du pied droit
• Evolution depuis 2 ans
• A été opérée en 2001 d’un kyste épidermique à ce niveau
A quoi penser?Que faire pour prendre en
charge la patiente?
VALEUR DE LA BIOPSIE CUTANEE
• Pour affirmer le diagnostic ou éliminer des diagnostics différentiels…
Carcinome épidermoïde ou Carcinome spinocellulaire
Ulcère ou Tumeur…• Y penser chez le sujet âgé• Sur peau photo-exposée: Jambe…• Attention au bourgeonnement
d’une plaie
Carcinome épidermoïde ou spinocellulaire
Carcinome, Sarcome, Lymphome tout est possible!!!
Mais le carcinome baso cellulaire superficiel n’est pas bourgeonnant…
Sans oublier les MELANOMES• Une plaie sur une plante de pied
n’est pas toujours une escarre ou une verrue plantaire…
• Mais le piège se referme si la topographie est « classique » pour les ulcères ou escarres
Y PENSER DEVANT…
Observation 6• Mme M, 75 ans au
comportement difficile avec les soignants
• Présente ces plaies superficielles, à contours géographiques, symétriques étendues, douloureuses, avec nécrose purpurique périphérique
• Arthralgies et notion de protéinurie légère en lien avec un lupus systémique non traité
Ulcération des vascularites• Vascularites
nécrosantes banales
• Vascularites granulomateuses
• Lupus• Syndrome APL• Cryo-
– globulinémie– fibrinogène
• Agglutinines froides
Cryoglobulinémie
- purpura vasculaire infiltré
- nécrose des extrémités
- troubles vasomoteurs engelures, cyanose
-Surtout avec type I et II
Cryoglobulinémie
Les ulcères familiaux
• Mal perforant révélant une neuropathie familiale: Maladie de Thévenard, Maladie de Charcot-Marie-Tooth
Des terrains particuliers à repérer
• Immunodéprimés• Pathologies inflammatoires
digestives ou rhumatologiques• Hémopathie, cancer• Sujets âgés• Maladies systémiques : lupus,
syndrome des anti-phospholipides, cryoglobulinémie etc…
• Notion de voyages– Régions tropicales; Tourisme sexuel