Magazine Arts Martiaux Budo International 294 – été 2015

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 294 – Été - Année XXIV

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • LAT-3REF.: • LAT-3

Ce DVD se centre sur les armes blanches, sur le fait de connaîtreet de comprendre tous les dangers qui leur sont associés, et sonthème principal est l’établissement de la priorité. Le plus important

dans l’entraînement avec une arme tranchante c’est deconnaître et de comprendre tous les dangers

associés à ce type d’armes. Le danger de cesarmes est très sérieux et bien réel et doit

être traité comme tel. Cela signifiesavoir où vous établissez votre

priorité dans votre entraînementpour en faire un outil de survie,

si une telle situation seprésentait. C’est vous quidevez survivre, pas votreentraîneur qui vous aide àentraîner vos buts, maispas votre objectif. Lespriorités d’entraînementque j’utilise en LatosaEscrima sont lessuivantes : réalité,techniques et exercices.Réalité : c’est lacompréhension de ce qui

pourrait se produireexactement et les dangers

d’utiliser ou de faire face àune arme tranchante.

Techniques : mouvements quicherchent à vous donner une idée

générale des possibilités et desprobabilités de ce qui peut arriver.

Exercices : la plupart d’entre eux sontutilisés pour développer et améliorer les

habiletés motrices utilisées dans l’applicationtechnique. Cet entraînement met l’accent sur l’emplacementcorrect et la priorité à donner dans la façon de se perfectionnerpour une telle situation.

Budo international.comCOMMANDES :

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our les élèves qui commencent l’entraînement d’unart martial, il n’est pas toujours très facile dedistinguer l’or de la ferraille. La paille et lapoussière vont souvent de pair et les séparer n’estpas seulement un travail ardu, mais encore unechose presque impossible si l’on ne dispose pas

de certaines coordonnées élémentaires pour juger quelqu’un etplus encore un sujet dont on ignore souvent tout. La questionn’est pas triviale dans un monde où abondent les faussaires, lesrafistolages, les freluquets, les profiteurs et les menteurs prêts àprofiter de la candeur et de l’ignorance des gens.

Et ceux qui basent leur tromperie des autres sur leur propretromperie et sont convaincus d’être la réincarnation du roi decœur ne sont pas moins nombreux ni moins coupables.

Comment savoir alors si quelqu’un est ou n’est pas unvéritable maître ? Certains indices pour évaluer le véritableniveau et la maestria d’une personne sont simples à découvrirpour n’importe qui, mais d’autres ne le sont pas autant. Parmiles premiers ressortent ceux qui fonctionnent en négatif,autrement dit, cette série de choses qu’un véritable maître neferait jamais, ni ne dirait jamais et que j’essayerai dedévelopper ici. Il ne faut avoir aucune connaissance spécialepour éliminer de la liste quiconque agit de cette manière. Lesautres indices exigent au contraire une expérience importantedu point de vue technique, philosophique et martial et serontprobablement de peu d’utilité à un élève pour choisir et dereconnaître un véritable maître.

Il y a cependant une série de valeurs et de caractéristiquesqui se retrouvent chez tous ceux qui sont dignes d’un tel nomet que j’ai pu largement vérifier auprès des experts que j’aiconnus au cours des nombreuses années passées en tant quedirecteur de ce magazine. Je souhaite que mon expériencepuisse servir à celui qui désire honnêtement savoir avec qui ils’engagera dans un travail qui exigera sûrement beaucoup deson temps et de son énergie au cours de sa vie et dont ilpourra obtenir beaucoup s’il a su trouver la personneadéquate.

L’humilité est indiscutablement l’une de ces caractéristiquesque tout grand maître possède. Et attention ! Cela ne veut pasdire qu’ils n’ont pas d’ego. Pour arriver à être un maître dequoi que ce soit, il faut en avoir un, croyez-moi, et depréférence énorme ! La persistance et l’irritabilité de celuiessaye d’atteindre la perfection ne cache pas seulement ungrand moteur, ses déficiences, mais également leurcontrepartie, ses excès et sa prétention qui le piquent dansl’ascension pour arriver f inalement là où d’autres nel’atteignent pas. Ce qui se passe, c’est que dans leurévolution et leur pratique, ils ont su se peaufiner de tellemanière que l’ego n’est plus présent, qu’il ne dérange pluspersonne ni lui-même ni les autres.

L’humilité, condition sine qua non de n’importe quelvéritable maître, démontre deux choses. La première, qu’on ensait suffisamment peu savoir qu’en réalité, on en sait bien peuet qu’on aurait beau en savoir plus, ce ne serait toujours rienen comparaison avec l’amplitude de notre ignorance. Ladeuxième, qu’on n’a rien à démontrer à personne, parce quel’on possède la sérénité et la fermeté intérieures qui ontéliminé l’incertitude initiale qui dévore l’homme commun.

Par conséquent, si quelqu’un se lance des fleurs, ce n’estpas un véritable maître. Quelles que soient les habiletésacquises au cours de son entraînement, elles ne remplacerontjamais l’incroyable réussite que sous-tend l’humilité. Quandquelqu’un fait son propre éloge, il se dégrade et se disqualifieaux yeux du monde, y compris dans le monde des idiots, qui

ne sont pas peu nombreux, malheureusement. Le grand JulesCésar lui-même, qui possédait indéniablement un egocolossal, bien soutenu –il faut le dire– par des réussitesexceptionnelles, eut la pudeur de parler de lui-même à latroisième personne… Ou si ce n’était pas par pudeur, il eut aumoins l’intelligence de le faire.

D’autre part, les grands maîtres ne disent du mal depersonne. Ce n’est pas que ce soit des saints ou des autistes,si vous leur demander une opinion sur quelque chose ou surquelqu’un, ils vous la donneront et elle sera sincère, mais ilss’abstiennent d’opiner de leur propre chef à propos d’autrespersonnes. Ils agissent ainsi non pas parce qu’ils se sontimposé une telle habitude, mais parce qu’ils ne passent pasleur temps à juger leur prochain et encore moins à lesrabaisser pour, bien sûr, finir par se retrouver au-dessus.

Les grands maîtres apprécient généralement le positif chezles autres, car i ls comprennent la valeur unique etirremplaçable de chaque être et il est très fréquent que ce soitce qu’i ls remarquent naturellement. I ls agissent ainsinaturellement de manière constructive, apportant des touchesaffectueuses et spontanées dans la peinture de nous faisonschacun de notre existence. Leurs suggestions ouvrent desportes inusitées dans la vie des autres parce qu’ils apprécientl’ensemble et vivent naturellement dans un état constant decréativité au-delà des moules formels.

Ayant atteint la racine de toute chose, on comprendranécessairement l’origine commune de tous les êtres. Peut-êtreest-ce pour cela qu’un grand maître reconnaît la vertu dans ladifférence et comprend la place que chaque chose occupedans les vignes du Seigneur, s’abstenant de l’exclusivisme quicaractérise le fanatique, incapable de voir le ciel ailleurs qu’àtravers l’embouchure du trou dans laquelle il se trouve.

Mais le fait qu’un grand maître soit coulant est signe de sonamplitude d’esprit, en aucune façon d’un manque de rigueur.Bien au contraire, la maestria implique une exactitudeéclatante et une certitude pratique, l’absence de peur et uneéconomie totale. Cette combinaison est celle qui permetd’être souple et une personne souple n’est obsédée nicoincée par aucune mesquinerie, qu’elle soit formelle oupersonnelle.

Un maître est sûr de lui et n’a pour cela pas besoin qu’onl’applaudisse ou qu’on l’adore, il ne se glorifiera donc jamaislui-même ni ne se placera au-dessus des autres. Il sait qu’il ya bien plus de choses qui nous rappochent que de choses quinous distinguent, parce qu’il possède un regard ample etgénéreux. L’autorité qui émane d’un maître est naturelle etsimple, jamais artificielle ou prétentieuse. Ce n’est pas l’habitni la tonsure qui fait le moine, mais sa vie. Pour cela, un grandmaître enseigne par son exemple car il sait avec certitude quec’est la seule chose qui laisse une véritable trace sur lesautres, la seule non envahissante et véritablementrespectueuse du monde.

Celui qui fait ostentation de ses conquêtes et de sesréussites ne peut être considéré comme un grand maître. Pourarriver à la maestria, il faut dépasser le niveau formel de latechnique et l’ayant conquise, se passer d’elle. Il y a desniveaux sur cette voie et aucune histoire n’exprime mieuxcette échelle d’après moi que celui des chats chassants et durat invisible du libre « L’Art de la guerre » commenté parSanchez Barrio et moi-même.

Shoken, un expert dans l’art de l’épée, était dérangé parune grosse souris qui l’empêchait de dormir. Il avait invité lesmeilleurs chats du voisinage à venir chez lui et sa maisons’était transformée en champ de bataille. Mais le résultat était

« La plus expresse marque de la sagesse,c’est une réjouissance constante. »

Michel de Montaigne

P

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toujours le même : les chats, terrorisés par les attaques de la souris, finissait par s’enfuir enmiaulant.

Shoken avait alors décidé de tuer lui-même la souris. Il l’avait attaquée avec son sabre,mais la souris avait esquivé tous ses coups. Il avait redoublé d’efforts, mais elle était restéeintouchable. Inondé de sueur, il avait fini par renoncer.

Un jour, il entendit parler d’un chat qui avait la réputation d’être le meilleur chasseur desouris de la province. Quand il le vit, il se sentit désespéré: le chat était vieux, sale et avaitun aspect lamentable, mais comme il n’avait rien à perdre, il l’amena chez lui. Le chat entralentement, comme si de rien n’était et se coucha par terre. Sûre d’elle, la souris s’approchade lui. Quand elle le vit, elle hésita un peu, légèrement effrayée. Elle s’approcha un peuplus…

le chat l’attrapa et la maison en fut débarrassée.Cette nuit-là, les chats qui avaient participé à la chasse à la souris se réunirent chez Shoken

et invitèrent le vieux chat à présider l’assemblée sur les arts martiaux.Un chat de gouttière commenta : « Je suis le plus fort, je connais un tas de techniques pour

attraper les souris, mes griffes et mes sauts sont puissants et je suis très rusé, mais cette sourisn’était pas comme les autres. » Le chat noir déclara : « Laforce et la technique ne sont pas suffisantes pourgagner, elles ne sont pas non plus l’objectif de l’artmartial. »

Ensuite un chat tigré intervint : « J’ai toujoursentraîné mon Ki et ma respiration. Je me nourrisde légumes et de bouillon de riz. De ce fait, monactivité est intense. Mais je n’ai pas réussi àvaincre cette souris. Pourquoi ? » Le vieux chatrépondit : « Ton activité et ton Ki sont puissants,mais tu es plus faible que cette souris. Si tut’attaches à ton Ki, il devient une force vide. Si ton Kiest trop rapide ou trop court, tu n’es que passionné.Tu as beaucoup de Ki, mais tu es faible parce que tuas trop confiance en toi-même. »

Puis ce fut au chat gris de parler. Il n’était pas fort,mais il était intelligent. Il avait dominé les techniques,mais il poursuivait un but et cherchait un profit à sesactions et lui aussi avait dû s’enfuir. Le rat noir lui dit : « Tu es très intelligent et très fort, mais tu n’as pas puvaincre la souris parce que tu avais un but. L’intuitionde la souris fut la plus forte. Tu n’as pas su unifiertes forces, ta technique et ta conscienceactive. Moi, en un instant, j ’ai uti l iséinstinctivement, naturellement etautomatiquement ces trois facultés. J’ai pu,de cette façon, tuer la souris.

Mais, poursuivit-il, je connais dans unvillage voisin, un chat bien plus fort quemoi. Il est très vieux et ses poils sont toutgris. Il n’a pas l’air fort. Il dort toute lajournée. Il ne mange pas de viande et pas depoisson, seulement du bouillon de riz… etparfois il prend un peu de saké. Il n’attrapejamais aucune souris, car elles sont toutesterrifiées et s’enfuient loin de sa présence. Il estentré un jour dans une maison pleine de souris etelles sont toutes parties. Ce chat pouvait leschasser même en dormant. C’est un vieux chat vraiment trèsmystérieux. »

Un vrai maître est naturel et simple dans sa complexité, maissurtout, c’est toujours un type heureux. Et parlant de chats, commedisait Gato Peréz dans sa chanson : « Celui qui n’a pas de joie etn’est pas sage… n’est rien. »

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Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.Émail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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LA CANNE DEFENSE THERAPEUTIQUE ET LA CLINIQUE LES JARDINS DESOPHIA PRIMEES AUX TROPHEES DE L'HOSPITALISATION PRIVEE

La Canne Défense Thérapeutique, mise au point par le Maître Jacques Levinet et la clinique Les Jardins de Sophia deCastelnau le lez dans l'Hérault, vient de recevoir une reconnaissance nationale par le milieu de la santé. Un coup de cœurpour cette activité mise en place pour la première fois en France en 2008 au sein de la Clinique des Jardins de Sophia àCastelnau le Lez 34170 pour les malades Alzheimer en hospitalisation de jour. La clinique des Jardins de Sophia est depuisdevenue le centre national de formation des instructeurs de canne défense thérapeutique.

Vingt-deux cliniques innovantes et engagées en faveur de l'excellence médicale, ont été distinguées lors de la 8e édi-tion des Trophées de l'hospitalisation privée le 17 juin dernier dans le cadre prestigieux du comité national olympique etsportif français à Paris. Les candidatures nominées pour la cérémonie de la remise des trophées ont été sélectionnéesparmi plus de 130 dossiers par un jury composé d'experts et des plus hautes personnalités indépendantes du secteur dela santé.

Chaque année, les Trophées de l'hospitalisation privée, dans plusieurs catégories, récompensent les initiatives innovan-tes et remarquables des cliniques et hôpitaux privés.

La clinique les Jardins de Sophia, située sur la commune de Castelnau le lez dans le sud de la France, s'est distinguéeavec l'attribution par le jury de spécialistes, du trophée coup de cœur, dans la catégorie sport et santé. Cette distinctiona honoré la canne défense thérapeutique et la clinique castelnovienne pour combattre les maladies neurodégénérativesen général et la maladie d'Alzheimer en particulier.

Le Docteur Bernard Michel, médecin directeur de la clinique et ancien champion de France de karaté, a créé un parte-nariat novateur avec le Maître Jacques Levinet, expert international en arts martiaux et self défense, créateur de la cannedéfense. Cette discipline martiale a été adaptée comme méthode de rééducation et de stimulation chez les patients pré-

Photos Edith LEVINET

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sentant un déficit cognitif neurodégé-nératif.

Salué comme un succès par tousles partenaires, des malades aux fami-lles en passant par le corps médical, leprojet a été présenté au congrès natio-nal de la maladie d'Alzheimer, ainsiqu'au congrès de médecine physiqueet de réadaptation. Cette reconnais-sance nationale n'aurait jamais vu lejour sans l'amitié qui lie les deux initia-teurs du projet, le Docteur BernardMichel et le Maître Jacques Levinet.

Cette récompense va renforcer lacréation du centre unique en Francede formation des futurs instructeurs decanne défense thérapeutique dans lesnouvelles installations de la cliniquedes Jardins de Sophia

LA BIENFAITS DE LA CANNE DEFENSETHERAPEUTIQUE

1. Travail de l'équilibreAvec l'âge on assiste à une dégrada-

tion des propriocepteurs avec tendan-ce à la perte du centre de gravité. Les

troubles de l'équilibre sont particulière-ment fréquents chez la personne âgée; ils sont responsables dans 30% descas de chutes plus ou moins sérieuses.Il est très facile de mettre en évidencecette dégradation par le test de la clé :on place une clé sous le pied d'unjeune qui la reconnaît de suite alorsque la personne âgée aura de la diffi-culté. La pratique de la Canne DéfenseThérapeutique Jacques Levinet(CDTJL) constitue une véritable réédu-cation des troubles de l'équilibre parles déplacements incessants sur lesquatre points cardinaux, améliorantainsi une meilleure perception spatio-temporelle et par induction, un regaind'équilibre et de proprioception.

2. Lutte contre l'enraidissementVieillir est dans la majorité des cas

synonymes de s'enraidir. La pratiquedes différentes ripostes CDTJL (hori-zontales, verticales, diagonales, tour-noyantes, hélice etc.) constitue unevéritable rééducation fonctionnelleavec assouplissements des structuresmusculaires des épaules, des poig-nets et du rachis lombaire. La canne

forme joue ici un rôle majeur de sou-plesse articulaire.

3. Lutte contre les tremblementsLa répétition inlassable du geste

technique CDTJL améliore la préci-sion. L'exécution de la technique s'ef-fectue alors en une seule action, sansaucune hésitation, diminuant d'autanttout tremblement existant ou précoce.

4. Lutte contre le vieillissementcérébelleux

Les enchaînements de la CDJL(parade, riposte, clés) préserve lerythme et l'harmonie du mouvementqui aurait tendance à se détériorer avecl'âge, si l'on s'en tient aux seuls gestesessentiels de la vie de tous les jours.

5. Amélioration de la mémoirecénesthésique

L'apprentissage et la connaissancedes différentes étapes de la progres-sion, ainsi que de la terminologie de laCDTJL, qui trouvent leur mise à l'é-preuve dans chaque examen degrade, sont autant de facteurs incita-tifs qui améliorent la mémoire.

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« Plusieurs instructeurs de Canne Défense thérapeutique

ont déjà été formés qui commencent àdispenser leur savoir-faire auprès de cliniques

et structures privées de santé. »

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6. Amélioration de la socialisationRetrouver une place, participer et s'in-

tégrer dans une structure sportive, par lapratique de la CDTJL, constitue autant depaliers de socialisation pour une person-ne âgée qui ne se sent pas déconnectéepar rapport aux plus jeunes. Au delà dulien humain, c'est le respect de la person-ne en tant que telle (âgée ou pas) qui estappréciée au sein de notre pratique.

7. Sport pour tousLes qualités anti-stress de la CDJL,

face au climat d'insécurité de notresiècle, constituent également un atout

non négligeable de la confianceretrouvée. Le sport à la portée de tous,à travers une discipline sportive, à lafois ludique et sécurisante, pour lebien être moral et mental. Un vasteprogramme, pourrait on croire, maisles résultats sont toujours au rendezvous au-delà des dispositions de cha-cun, même des plus âgées.

8. Motivation et plaisirHommes et femmes de tout âge,

sportifs ou pas, toutes et tous trouventdans la pratique de la CDTJL un remè-de à l'ennui de la vie de tous les jours.

Si la peur de l'agression et la recher-che des moyens de la contrarier cons-tituent les principales motivations dedépart, au fur et à mesure des entraî-nements, la CDTJL devient un instru-ment familier qui accompagne biensouvent, les uns et les autres, dans lesactes ludiques de la vie quotidienne,comme la marche et la distraction.

Plusieurs instructeurs de CanneDéfense thérapeutique ont déjà étéformés qui commencent à dispenserleur savoir-faire auprès de cliniques etstructures privées de santé.

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Combien de fois avons-nous entendu cette phrasesignificative : « Vous vous défendez, comme vousvous entraînez. » De même, le maître Bruce Lee aénoncé dans sa philosophie martiale, une autrephrase à retenir : « Je ne crains pas l’homme quia lancé dix mille coups de pied différents, je crainsl’homme qui a lancé un coup de pied dix mille foi. »Bruce Lee n’aurait pas pu mieux dire, nousconnaissons très bien ce message. Plus nousrépétons un même concept, plus notre corps etnotre esprit mémorisent eff icacement lesmouvements établis. On appelle ce concept lamémoire musculaire.

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Farang Combat

« Je ne crains pasl’homme qui a lancédix mille coups depied différents, je crains l’hommequi a lancé un coup

de pied dix mille foi. »

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après le dictionnaire, le mot « mémoire », parmi ses nombreusessignif ications, se réfère à une « activité biologique et psychique quipermet d’emmagasiner, de conserver

et de restituer des informations. »L’application de ce concept dans le cas de nos

muscles implique que l’on attribue à nos muscles lacapacité de se rappeler certaines activités réalisées il y aun certain temps. Cela signifie que l’esprit apprend unnouveau concept et le transmet aux muscles, pourensuite commencer le développement de la dite « mémoire musculaire ». Le processus est assimilé etles muscles se souviennent de ce que le cerveaucommunique. La mémoire musculaire, à proprementparler, est la capacité de notre corps à faire desmouvements et des exercices sans même y penser. Unbrillant exemple de ceci est l’action de faire du vélo.Assimilant l’expression du maître Lee et considérant

comme incontestable la définition du dictionnaire, nousconcluons que dans le développement d’un artiste

D’

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martial, l’entraînement visant à délier lamémoire musculaire est substantielle. Quandnotre entraînement défensif et sportif est réalisédans le but d’un développement en ce sens,nous devons tenir compte de deux élémentsprincipaux : la collecte d’informations et lapratique constante. « Plus n’est pasnécessairement mieux que moins. » Lorsquenous travaillons à développer la mémoiremusculaire, la collecte d’informations au coursde notre entraînement doit être conditionnée ;autrement dit, être la plus élémentaire possible.Par exemple, combien de techniques d’unesection particulière apprenons-nous dans nosstyles martiaux respectifs ?Cette question m’amène à revivre certains

moments spéciaux auprès de mon premiermaître qui illustrait de manière très convaincantemes premiers pas dans les arts martiaux avecdes attaques de cou. Avec une habiletéinégalée, il m’enseigna 15 techniques de base.Après deux semaines de pratique, je fus frappépar deux de ses meilleurs élèves. Et à ma

grande surprise, les quinze techniques apprisesne passèrent jamais à l’action ; apparemment,elles avaient ont été oubliées. En riant, monprofesseur me dit de choisir deux des quinzetechniques apprises et de les pratiquer pendantune semaine. À la fin du temps octroyé parl’enseignant, je fus attaqué de nouveau par sesmeilleurs élèves et à ma grande surprise, jeréussis à me défendre rapidement. Si nous portons un lourd fardeau sur nos

épaules, le corps ne pourra pas effectuerrapidement des mouvements. Si au contraire,nous portons une charge légère, notre corps sedéplacera plus efficacement. Appliquant cela ànotre mémoire, cela donne : moins il y ad’information, meilleure est la rétention.Le Farang Combat a plusieurs combinaisons

de coups de poing regroupés en trois secteursdifférents : octogonale, triangulaire et circulaire.En accédant au secteur appelé octogonal, noustrouvons huit combinaisons offensives avec huitmouvements qui développent chez l’individu unevitesse et une coordination efficace.En ce qui concerne le type de combinaisons

appelé triangulaire, nous trouvons troisdéplacements configurés de manière

défensive. Le premier mouvement appelé « Triangle drop » est un mouvementdéfensif qui a pour but lerapprochement entre le défenseur etl’attaquant afin d’établir desprojections dynamiques. Ledeuxième mouvement appelé « Double Straight » produitdes attaques linéaires les unesaprès les autres, cherchant àprovoquer le déséquilibre del’adversaire. La troisièmeméthode appelée « HammerKil l » intègre desmouvements de 45 degrésafin d’attaquer par surprise lehaut et le bas du corps.Nous terminerons en citant

de nouveau l’artiste martialBruce Lee, l’une des icônesde la culture populaire dudernier tiers du XXe siècle, :

« Dans le chaos, cherchela simplicité, et dans la

discorde, l’harmonie. »Bruce Lee

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Farang Combat

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Sifu Paolo Cangelosi. Sonnom est aujourd’hui dans lemonde entier symbole devérité martiale, d’engagementvis-à-v is des élèves et detradition du Kung-Fu le pluspure. Ses différentes sériesde cassettes vidéos ontpermis aux étudiants detoutes les latitudes dedécouvrir des styles aussidivers que le Pa Kua, le TaiChi, le Hung Gar, etc. Il acependant fallut 33 ans depratique pour que finalementvoit le jour un travail sur l’undes styles qu’il maîtrise lemieux et dont il a le plus deplaisir, le Wing Chun. Sifu Cangelosi l ’a

directement étudié en Chineavec le maître Fu Han Tung.Son style, par -delà lesparticularités techniques quile caractérisent, s’appuietoujours sur une manièretraditionnelle, didactique etextrêmement précise deconcevoir le Kung-Fu. SifuCangelosi a préparé un DVDhors série où i l nous faitconnaître son style de Wing-Chun. Une approche complètequi inclut ses origines et sestraditions philosophiques, sesprincipes et bien sûr, sesapplications techniques.

Grands Maîtres

« Au début, monentraînement étaittrès techniqueet très physique,

mais avec le temps,la pratique est

devenue de plus enplus intérieure.L’étude desapplications à travers lesprincipes de

l’interception et ducontrôle m’a aidé à

comprendre le sens de son nom :

“petite idée” (Sil Lim Tao). »

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Grands Maîtres

Wing ChunJ’ai seulement 11 ans et je suis dans la cave

d’un bâtiment où je vais tous les jours étudierle Kung-Fu. Un homme s’entraîne devant unecolonne en béton, attirant mon attention avecses mouvements symétriques et la positionstatique de ses jambes. Sa main exécute unmouvement lent de rotation, accompagnéd’une légère vibration. C’est mon maître FuHan Tung. Il est en train de répéter une formedu Wing Chun : Sil Lim Tao.J’avais commencé à pratiquer les arts

martiaux 3 ans plutôt avec le Jiu-Jitsu etdepuis peu je m’étais mis au Kung-Fu. Quandj’ai commencé à étudier le Wing Chun, lespremiers mois furent consacrés à la pratiquedes positions de base et de leursdéplacements, des changements de garde etdes coups de poing fondamentaux. Dans moncœur, j’avais l’espoir et j’étais impatient depouvoir commencer dès que possible la formeque mon maître pratiquait ce jour-là. Plus mon expérience dans la pratique du

style grandissait, plus j’appréciais ses qualitéstechniques. L’exécution de la première formem’avait fasciné pour la précision millimétriquede ses techniques, pour son rythme quialternait les mouvements lents et d’autres plusrapides et explosifs et pour l’énergie qu’elletransmettait à travers ses actions. Tout cela

Soulignons la représentation dumythe de la création du style,magnif iquement f i lmée. Deuxlongues heures qui satisferont lespalais les plus exigeants. Le présent article nous fait

connaître certaines anecdotes quiillustrent les expériences vécuespar le maître Cangelosi au coursde son apprentissage du style. Ilnous transmet égalementquelques considérations sur unstyle qui fait chaque jour de plusen plus d’adeptes parmi lespassionnés de Kung-Fu.

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Wing Chun

« En plus de laconstruction

géométrique destechniques,

mon maître mettait enévidence l’importance de

la respiration et du regard qui

accompagnaient toujourschaque geste d’expansion

et de contraction de la forme. »

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créait en moi une merveilleuse sensation provenant du « sens de l’ancien et du mystère » typique de latradition du style. J’étais en train de succomber aucharme du Kung-Fu.Quelques mois plus tard, j’ai découvert la forme dans

l’édition australienne d’un libre de Wing Chun. J’étais fierde savoir que j’étudiais aussi ce que d’autres maîtres–dans d’autres coins du monde– pratiquaient etenseignaient. Peu après le succès des films de BruceLee, j’ai reconnu, sur une photo, l’acteur dans une

posture de Sil Lim Tao. J’ai ainsi compris que si tout lemonde pratiquait cette forme, c’est qu’i l étaitcertainement important de la pratiquer et de découvrirses secrets. Au début, mon entraînement était très technique et

très physique, mais avec le temps, la pratique estdevenue de plus en plus intérieure. L’étude desapplications à travers les principes de l’interception et ducontrôle m’a aidé à comprendre le sens de son nom : « petite idée » (Sil Lim Tao).

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Mon maître utilisa la colonne en béton de la cave pourme faire comprendre le concept de la ligne centrale etles niveaux, les coordonnées de référence théoriques surle corps humain pour mettre en évidence les cibles utileset les trajectoires d’action qu’il faut utiliser pour exécuterles mouvements. Au centre de la colonne, une l igne verticale

correspondait à la ligne centrale de mon corps, mes brasdevaient se mouvoir suivant des lignes droites endirection de celle-ci, avec des techniques d’attaque et

de défense, seule manière de les rendre plus rapides etplus efficaces. Sur la colonne il y avait en outre troisl ignes horizontales imaginaires à trois niveauxcorrespondant au visage, au plexus solaire et au bas del’abdomen. Les intersections avec la ligne centraleverticale dessinaient six secteurs appelés « les sixportes » et qui étaient les cibles de référence et quipouvaient être atteintes au moyen de trajectoires droitesou convergentes. En plus de la construction géométrique des

techniques, mon maître mettait en évidencel’importance de la respiration et du regard quiaccompagnaient toujours chaque gested’expansion et de contraction de la forme. Lerythme intérieur dansait avec la partie physiquedes techniques et exprimait un équil ibreénergétique parfait. J’ai alors commencé à merendre compte qu’il était difficile de situer leWing Chun parmi les styles externes. Pour cela,mon maître avait coutume de dire égalementque l’on pouvait tranquillement continuer de lepratiquer à l’âge de 100 ans. Pendant 10 ans, j’ai grandi en apprenant

exclusivement avec mon sifu Fu Han Tung, sansrien savoir de ce qui se passait dans les autresécoles du monde. Ensuite, mon expériences’est enrichie de la connaissance d’autres stylesde Kung-Fu et d’autres arts martiaux, mais le

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Wing Chun se différenciait par ses concepts et sesprincipes d’action apparemment simples, maisterriblement efficaces. Lors de mon premier voyage à Hong Kong, il y a

25 ans, j’ai eu l’occasion de voir d’autres personnespratiquer ce style. J’ai observé qu’i l y avait desdifférences du point de vue des techniques et denombreuses interprétations de leurs applications, maisles principes d’action à partir desquels je travaillais avecmon sifu étaient plus ou moins les mêmes. Malgré lespersonnalisations des différents maîtres, l’âme du stylerestait intacte. Je me suis entraîné dans différentesécoles, toutes dans le courant du grand maître Yip Manet je me suis rendu compte que certaines choses que jeconnaissais n’étaient pas pratiquées. Mon maîtrem’expliqua que de nombreuses techniques que j’avaisapprises venaient de l’un des pays d’origine du style etappartenaient au patrimoine technique des vieillesécoles. Il me donna l’exemple de la boule de pierre, del’anneau de bambou et d’autres outils qui s’étaientperdus au fil du temps, parce que les générationsmodernes avaient abandonné les méthodesd’entraînement traditionnelles. Je me souviens d’un jeune Chinois qui m’invita à

pratiquer avec lui le Chi Sao, l’exercice des mainscollantes. C’est l’un des chapitres techniques les pluscaractéristiques de la méthode Wing Chun. Le Chi Saose base sur le travail du maintien du contact, ce quidéveloppe le contrôle des membres à travers lasensibilité et l’habileté à céder, à deviner le moindremouvement de l’adversaire, en respectant et enappliquant les principes et les mouvements clés du style: « un art dans l’exercice ». Mon maître disait qu’entreren contact en distance courte avec un bon pratiquant deWing Chun, c’est comme tomber dans une toiled’araignée. Le jeune Chinois –qui s’appelait Willy– aprèsavoir pris contact avec mes bras, m’attaquaagressivement, oubliant tous les principes de l’exercice,sans respecter aucune règle technique du style. Ilenvoya un coup de poing qui n’atteint pas sa cible,perdit l’équilibre, tomba en avant, essayant au passagede me frapper aux génitaux. On aurait dit un enfant quiveut gagner à tout prix. Pour lui, c’était ça le Chi Sao ?Beaucoup de gens ont des idées confuses sur cet

exercice. Ils le confondent avec le combat libre. Enréalité, c’est seulement une méthode pour extrapolercertains éléments qui ensuite sont appliqués librement. Un autre des chapitres techniques caractéristiques du

Wing Chun, ce sont les techniques de jambe. Dans mes

Grands Maîtres

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Grands Maîtres

« J’ai seulement 11 ans etje suis dans la cave d’unbâtiment où je vais

tous les jours étudierle Kung-Fu. Un hommes’entraîne devant une

colonne en béton,attirant mon attentionavec ses mouvementssymétriques et laposition statique de ses jambes.

Sa main exécute unmouvement lent de

rotation, accompagnéd’une légère vibration.

C’est mon maître Fu Han Tung.

Il est en train derépéter une formedu Wing Chun : Sil Lim Tao. »

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souvenirs, elles ont toujours fait partie de mes entraînements. Frapper du pied était unepartie intégrante de mes entraînements quotidiens. Pour moi, à cette époque, savoirenvoyer un coup de pied signifiait avoir une musculature des jambes élastique, êtrerapide et réussir n’importe quelle technique au-delà du niveau du visage.Quand mon maître me parlait des coups de pied du Wing Chun, je ne parvenais pas

bien à apprécier leur valeur technique. Mais je me rendais compte de la différence totalede point de vue de ces mouvements. Ces coups de pied avaient des caractéristiquesparticulières et, comme dans les techniques de bras, ils préféraient la ligne droite. Quand nous exécutons un coup de pied, le corps peut se placer frontalement ou semi

latéralement. La position du dos et du bassin sont en ligne, on n’incline pas le tronc versl’arrière et on ne déplace pas vers l’avant les hanches, permettant cette continuité entreles bras et les jambes qui caractérise cette méthode. Le coup de pied généralement ne revient pas. Une fois envoyé, la jambe tendue est

abaissée par terre pour maintenir l’adversaire éloigné. De même, la charge est parfoisminimum, pour optimiser l’économie du mouvement et être imprévisible. Une autre caractéristique, ce sont les combinaisons de coups de pied élevés à

différentes hauteurs et, chez les mi-latéraux et les frontaux, souvent portés avec lamême jambe. Envoyer des coups de pied au niveau moyen ou bas permet au pratiquantd’agir efficacement, sans devoir acquérir une élasticité musculaire et une mobilitéarticulaire extraordinaires tout en pouvant utiliser la distance courte. Les techniques de défense avec les jambes que développe le Wing Chun sont très

intéressantes : parades, blocages et contrôles. Les parades dévient la trajectoire ducoup de l’adversaire. Les blocages interrompent l’action dans sa phase ascendante.Les contrôles entre en contact et poursuivent la technique, de manière à déplacer et àparer son action.Je me souviens d’une anecdote à propos des techniques de jambe du Wing Chun.

Comme je vous l’ai dit, frapper du pied était l’une des pratiques de l’art martial qui mefascinait le plus. Je m’entraînais tous les jours en envoyant des coups de pied dans levide ou sur le sac, plus de 3000 techniques, et après quelques années, j’avais atteint unexcellent niveau. Un jour, mon maître Fu Han Tong m’invita à un échange de techniques de jambe avec

lui. Au début, j’étais un peu bloqué. J’envoyais des coups de pied lents et prévisibles.Ensuite, il m’incita à augmenter le rythme, j’ai donc pensé qu’il s’agissait d’un examen.Alors j’ai réalisé certaines techniques plus précises et plus rapides, qui traversèrentfacilement sa défense. À la fin de l’entraînement, il me félicita. Je suis rentré chez moi,confondu. J’ai eu un moment d’exaltation, comme si j’avais fait mieux que mon maître,et en même temps, il me semblait que je lui avais manqué de respect.Les semaines passèrent et le sifu m’invita une nouvelle fois à réaliser avec lui un

combat rien qu’avec les jambes. Me souvenant de ma première expérience, je lui ai demandé s’il s’agissait d’un examen ou d’un entraînement. Il me répondit : « Efforce-toi au maximum ! ». Toujours avec le contrôle technique nécessaire, j’aicommencé à frapper du pied, mais cette fois, mes coups n’atteignaient jamais leur cibleet lorsque la distance diminuait, mes jambes souffraient les coups de ses imprévisiblescoups de pied. Je ne parvenais même pas à lever les jambes du sol. J’ai compris cejour-là beaucoup de choses. J’ai appris à apprécier les techniques de Wing Chun etsurtout j’ai compris ce que voulait dire « être un maître ». Aujourd’hui, beaucoup de pratiquants limitent ce style à la self-défense, mais nous ne

pouvons pas oublier tout ce que créèrent les anciens maîtres. Le Wing Chun c’est du

Wing Chun

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Kung Fu et, comme tous les styles traditionnels, il ason propre programme technique, riche d’histoires,de significations, de symboles et de méthodesd’entraînement. Tout cela ne peut être effacé avecune simple technique de poings enchaînés.Trente-trois ans ont passé depuis que j’ai vu mon

maître pratiquer le Wing Chun devant la colonne, desannées consacrées à l’étude, à la recherche et à lapratique, pour perfectionner une méthode qui unitl’ancien et le moderne, le traditionnel et l’évolutionscientifique. Une méthode qui respecte et maintientvivantes les valeurs éthiques, spirituelles et techniquesde ce que nous appelons aujourd’hui le Wing Chun.

J’aimerais rappeler à tous les pratiquants de WingChun que, malgré l’origine des écoles et lesdifférents courants, nous cherchons tous leperfectionnement technique et la croissanceintérieure qui représentent depuis toujours unstimulus commun à tous les pratiquants d’artsmartiaux. N’oublions pas non plus l’enseignement leplus important que l’art martial nous transmet : lerespect pour celui-ci et pour tous ceux qui lepratiquent avec cœur. Dès lors, ne nous perdons pasdans les polémiques stéri les ou les crit iquesdestructrices si nous trouvons sur notre chemin unWing Chun un peu différent du nôtre…

Grands Maîtres

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Wing Chun

« J’aimerais rappelerà tous les

pratiquants deWing Chun que,malgré l’originedes écoles et les

différentscourants,

nous cherchonstous le

perfectionnementtechnique et la

croissance intérieurequi représententdepuis toujours unstimulus commun àtous les pratiquants d’arts martiaux. »

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD,DICX ou similaires). De même, l’impression desjaquettes ainsi que les sérigraphies suivent lesplus strictes exigences de qualité. Si ce DVD neremplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas avec celle que nousvous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • FUSHIH-2REF.: • FUSHIH-2

Ce nouveau travail de Fu-Shih Kenpo du SokeRaul Gutierrez se centre sur les formestraditionnelles de style, leurs applications et la selfdéfense. Nous étudierons particulièrement la forme« Le Tigre se défend » avec ses applicationstechniques correspondantes, la forme « Dents de

Tigre » et le travail libre avec armes.Ensuite, le maître explique de manière

détaillée une vaste gamme detechniques avancées d’auto-

défense, indiquant pourquoicertains mouvements

sont effectués, lesavertissements à prendreen considération, lesangles possibles et lesvariantes qui peuventêtre appliquées danschaque groupetechnique. Le DVD estcomplété par unesérie de techniquesde combat pour lacompétition et untravail de préparationphysique, où le SokeGutierrez explique

comment préparer nosarmes, les bras et les

jambes, pour l’auto-défense et le combat.

Indiscutablement, une formede travail dont la richesse se

base sur l’échange et lacoordination avec d’autres styles,

et l’apprentissage du respect de nosdifférentes provenances martiales.

Budo international.comCOMMANDES :

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Depuis son usage comme outil agraire àOkinawa à son implantation comme défensedans la majorité des corps de sécuritépublics et privés, le tonfa a conquis uneréputation bien méritée d’alliée efficace,versatile, décisive, fiable et maniable. Lecapitaine Jacques Levinet nous présenteaujourd’hui son dernier DVD sur cette armedans un article qui nous introduit à unevision toujours centrée sur l’efficacité, leréalisme et l’utilité pratique de son usage etde la formation à son usage. Un travail à nepas manquer si vous êtes, cher lecteur,intéressé par la self-défense professionnelle.

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Operational TonfaLes origines du tonfa appelé aussi «tongwa,

tuifa, tunkua, tuiha» sont connues pourprendre leur source dans les anciennes îleschinoises d’Okinawa où il était utilisé, en unpremier temps, de façon agraire commemanivelle pour tourner les meules à broyer legrain, puis dans un deuxième temps, demanière guerrière pour permettre auxpaysans, privés d’armes par l’occupant

japonais, de lutter contre les samouraïs del’époque. Même s’il perdure de nos joursdans les arts martiaux, avec deux tonfasen bois, dans la pratique du Kobudo, il aété adopté seul, dans les années 1970,avec un matériau en métal puiscomposite, aux USA, et depuis, par denombreuses forces de l’ordre dans lemonde entier.Son emploi professionnel a été identifié

par de multiples appellations allant du tonfapolice au tonfa sécurité en passant par letonfa professionnel et d’autresdénominations similaires. Il existe autantde noms différents que de formes de tonfa.

À partir des années 2000, fort de satriple expérience de capitaine de police,

de grand maître d’arts martiaux et d’expertinternational des forces de l’ordre, le spécialiste de laself-défense et des tactiques de police, Jacques Levinet,après avoir mené sa propre réflexion en la matière, adéveloppé une méthode révolutionnaire du 21e sièclepour tirer toute la substantifique moelle de cette arme nonlétale. C’est ainsi qu’est né le Tonfa Opérationnel ou TOqui est, non pas une nouvelle désignation, mais unprocédé inédit et performant pour un usage

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intermédiaire et complémentaire avec l’arme depoing et les menottes. Le TO suscite désormaisun intérêt grandissant dans le monde entier.

Origines

Elles reposent sur les autres inventions dont lefondateur est à l’origine.• Le SPK - Cette self-défense, qui jouit d’un

succès retentissant dans de nombreux pays, adonné au TO son originalité par ses applicationsconcrètes de terrain. Les défenses du SPK sontautant de supports qui ont permis au TOd’affirmer sa réussite. L’absence de fioritures etla pédagogie sont devenues les clés du succèsde ces deux méthodes qui donnent, tant auxcivils qu’aux professionnels, les moyens de faireface à aux agressions de la rue. • Le ROS - Il y a un lien interactif d’existence

entre le Real Operational System, méthodecomplète pour les forces de l’ordre, et le TO quien est un des modules au même titre que le BO(Bâton Opérationnel), les GTOIP (GestesTechniques Opérationnels d’Intervention et de

Protection) et la PRO (Protection RapprochéeOpérationnelle). Le ROS évolue en fonction deses mises en application de terrain et du «feedback » réalisé régulièrement par le staff AJL(Académie Jacques Levinet). Comme ce sontles difficultés de la rue qui priment dans le TO,la technique passe au second plan et ladémonstration narcissique n’a pas cours. Laréalité s’impose au détriment de la fantaisiepour laisser place à l’opérationnel.• Inadaptation des formations - Les

entraînements au tonfa sont souvent inadaptés,soit par manque de temps, soit par manque decompétence, soit par absence de plan deformation sans oublier également le manque devolonté politique de se donner les moyens deréussir. La dotation d’un tonfa ne suffit pas àrendre le policier opérationnel, encore faut-il leservice après vente. Autrement dit uneformation initiale en amont et continue en avalavec des recyclages et des « feedback »réguliers. Raison pour laquelle le capitaineLevinet a voulu tout remette à plat. Lesformations TO sont bien plus longues que dansla majorité des cas avec des coupes sombressur les techniques qui ne marchent pas dans laréalité. Un plan de formation a été structuré tantsur le plan technique que juridique. Absenced’agressions stéréotypées, d’attaquesprédéfinies, de défenses sécurisées avec destonfas mousse, de saisies de main arméeinfaisables sur le terrain. Aucune passivité ni

aucun entraînement ludique mais place à ladure loi de la rue. Les résultats ne se sont pasfaits attendre, la modification et l’évolution destechniques se sont avérées vitales et le tonfaest devenu vraiment opérationnel au plein sensdu terme.

Spécificités

Le TO jouit d’un cadre d’emploi afin quechaque professionnel comprenne sonuti l ité, quel que soit son serviced’emploi et sa dotation matérielle.L’influence des GTOIP a été un facteurimportant car les forces de l’ordre sont,la plupart du temps, censées interveniren équipe.• La complémentarité - Le travail du

TO n’est jamais considéré isolément,mais prend en compte la totalité dumatériel de coercition mis à la dispositionde ses utilisateurs. Une intervention peutdébuter à mains nues, nécessiter l’usagedu tonfa, des menottes et, dans certains

cas, de l’arme à feu par dissuasion oupar riposte. Le policier doit s’adapter caril ne sait jamais quand et comment setermine un danger. Avec le TO, la clé, lemenottage et la mise en joug peuvent êtreconcomitants dans un ordre aléatoire selonle risque. Certains paramètres sont

Jacques Levinet

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« Au TO, pas d’ânonnement

d’articles de loi sur lalégitime défense. Le policier ou le

militaire explique latechnique utiliséedans l’action afin

qu’elle soit conforme àla loi de son pays. »

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incontournables comme dégainer le tonfa avant l’arme de poing et inversement rengainer l’armeà feu avant le tonfa sauf cas de tir de riposte immédiat. Dans cette optique, le changement demain utilisatrice du tonfa est indispensable pour se servir de sa main forte et saisir les menottes

ou l’arme de poing.• Les points clés - Sous forme de réponses concrètes,pour les agents seuls ou en équipe, et non pas d’unenseignement purement théorique.

• La distance - Elle est tributaire de la réaction faceau danger. Soit on le voit venir et, dans ce cas, la

défense sera à distance et anticipée. On privilégieles blocages indirects aux parades directes,avec la longueur du tonfa, grâce aux tenuesen poignet pointe, épée pointe et tomahawkpointe. Soit notre vigilance ne nous a paspermis de voir venir l’attaque et la défensesera inattendue et très proche. Dans cettehypothèse, on favorise le réflexeconditionné et les blocages indirects avecle corps du tonfa, grâce aux tenuespoignée talon, épée talon et mini

tomahawk. La distanceconditionne donc la techniquenaturelle, innée et réflexive.

• Les tenues - Le TO ne selimite pas aux tenuesbanales dites « petit etgrand côté ». Il les adaptepar rapport aux missions,ce qui ouvre un champ

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d’action important dans lesinterventions en milieu réduit oufermé. La tenue fétiche du TO estle mini tomahawk qui offrel’opportunité de changerde main forte facilement,d’accrocher et derepousser, mais aussi deverrouiller une clé avec unemise en joug de protection. Lapetite et la grande fourche duTO en tenue épée pointe etépée talon protègent contretoute attaque remontante oudescendante. Les fourchesfacilitent le désarmement parcrochetage. La poignée du TO nesert pas uniquement à le tenir maisà riposter, crocheter, verrouiller etexercer des points de pression.• Libération des mains - Les

techniques du TO autorisent leschangements de main pour unmenottage ou une mise en joug. Ilfaut posséder un temps d’avance surl’évolution de la situation. Soit lariposte suffit, soit il faut neutraliser,conduire debout, amener au sol,utiliser conjointement un menottage,une palpation, un relevage, une mise enjoug de dégagement avec une entrave du tonfa aux menottes. Bref, leTO ne se lâche jamais du début à la fin de l’intervention. Les clés detwist et israeli sont une aide remarquable en la matière car elleslibèrent les deux mains.

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« Les entraînements au tonfasont souvent inadaptés,

soit par manque de temps,soit par manque de

compétence, soit par absencede plan de formation sansoublier également lemanque de volonté

politique de se donnerles moyens deréussir. »

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Pédagogie Professionnelle

Le plan de formation du TO exige que les instructeurs labellisés AJL dispensent la pédagogieofficielle avec les références déontologiques et législatives inhérentes à chacun des paysconcernés par l’entraînement.• Explications juridiques - Au TO, pas d’ânonnement d’articles de loi sur la légitime défense. Le

policier ou le militaire explique la technique utilisée dans l’action afin qu’elle soit conforme à la loide son pays. Non pas un simple raisonnement, mais une démonstration façon reconstitutionjudiciaire. Elle doit assurer, auprès d’un juge ou d’un supérieur hiérarchique, le bien fondé del’intervention. La pédagogie du TO donne tous les atouts légaux pour y parvenir à l’instar desripostes piquées au corps en tenue poignet pointe, coude vers le haut, pour éviter toutepercussion malencontreuse au visage. Pareillement la mise en joug n’est pas synonyme de tirde riposte, mais aussi de dégagement d’un milieu hostile ou de protection pour l’agent etl’individu.

Jacques Levinet

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• Terminologie spécifique - Au TO, les paroles sont unmoyen d’atténuer la responsabilité. On n’emploie jamaisle terme de « frappes », synonyme d’agression, maiscelui de « ripostes », équivalent à une défense. On parleà haute et intelligible voix dans un cadre professionnel.Le contrôle des médias et la curiosité des spectateurs,munis de leurs téléphones portables, photos et vidéos,nous obligent à un minimum de prudence. L’interventionallie sécurité, protection et intervention dans le plusstrict respect de la loi du pays concerné.• Formation adaptée - Les critères juridiques de

l’intervention au TO sont ajustés au pays demandeur.Par exemple aux USA, l’utilisation de l’arme à feu estmoins contraignante que dans les pays européens, d’où

moins de technicité de TO. En revanche une plus valuepour les clés de coercition avec mise en joug dedégagement et de protection. • Mises en situation réalistes - Le TO privilégie le

travail en équipe par des exercices de PLI (Protection,Liaison, Intervention) avec des tonfas durs. Pas de tonfasen mousse qui ne sanctionnent pas les mauvaisespositions ou le manque de contrôle. À quoi bon cetentraînement sécurisé qui n’aura pas cours dans la rue.

Cursus Labellisé

Le TO jouit d’une aura significative grâce aux pointssuivants :

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• Programmes multilingues - Les formateurs TO del’AJL sont, pour la plupart, multilingues (anglais,allemand, espagnol, portugais) pour dispenser uneformation directe et compréhensible de tous.• Label ROS - TO - Le cursus, le plan de formation, le

recyclage, le feedback, l’attestation renouvelablechaque année, font du label instructeur ROS - TO uncritère de qualité très prisé.

• Reconnaissances internationales - Lesdémonstrations et séminaires TO du fondateur, aux quatrecoins du monde, ont suscité l’enthousiasme par les plusgrands experts internationaux des forces de l’ordre.Le Tonfa Opérationnel n’est pas un accessoire de

démonstration, façon nunchaku, mais la meilleure armenon létale, dont le capitaine Jacques Levinet a su tirertoute l’efficacité professionnelle jusque-là inégalée.

Jacques Levinet

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On devient légende, on nenaît pas légende. Les

grands maîtres secaractérisent pour la

connaissance etl’expérience acquises au fil

des années et pour leurhabileté à en faire part à lagénération suivante. Ils ont

acquis leur maîtrise desarts martiaux grâce àleurs mentors et aux

relations qu’ils cultivèrentau cours de tout leur

entraînement. Ce sont cesannées d’inspiration et decommunication qui donna

vie et sens à leur style

GM GERMAN IN MEMORIAM

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individuel.Reconnu par beaucoup

comme un maître de maîtres,David German est une

véritable légende dans lacommunauté des arts

martiaux. Ce Grand Maîtretrès respecté et innovateur

fait partir du legs des grandsmaîtres et de l’histoire de lamaîtrise des arts martiaux.

Avec plus de 50 ansd’expérience et

d’entraînement, il est l’undes plus grands

représentants des artsmartiaux du monde

actuellement.

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GM David German

es racines de Germandans les arts martiauxsont très profondes. Sonstyle est né dans lesannées 60, au cours d’unepériode caractérisée par

la révision, la restructuration et laredéfinit ion des arts martiaux. I lcommença sa carrière dans les artsmartiaux avec le Ju-Jutsu. Après avoiracquis la ceinture noire, il devintl’ami, l’associé et le protégé de feuEdmund K. Parker, qui arévolutionné les arts martiaux enAmérique. En tant que véritablepionnier et innovateur, Parkera redéfini et poli le Kenpo,créant ce que le mondeconnaît comme le KenpoAméricain.

En 1956, Parker inaugura son dojoà Pasadena en Californie etcommença à accumuler une clientèled’élèves passionnés et assoiffés deconnaissances. German fut l’un deses premiers disciples, il collaboraavec lui à la conception et à laconstruction de sa salled’entraînement. Son studio dePasadena deviendra le foyer deGerman et le fait de s’entraîner et decollaborer avec Parker lui a fait sesentir partie intégrante du systèmeKenpo. German n’était pas seulementun élève de l’art martial. I l serareconnu plus tard comme l’une des « membres d’origine » du Kenpoaméricain.L’un des points qui a contribué à

l’énorme succès du système Kenpo

GM GERMAN IN MEMORIAM

L

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de Parker c’est qu’i l s'ajustaitparfaitement à la mentalitéaméricaine. Parker incitait German àêtre lui-même et à avoir un regardlarge. Il stimulait constamment lajeune ceinture noire à cultiver lacréativité et à incorporer ses proprestechniques au système du Kenpo.Finalement, German développeraconsidérablement les codes duKenpo et deviendra le créateur et lechorégraphe de la « forme numéro

4 » de Kenpo. Les deux collèguesconserveront cette amitié etcollaboration durant toute leur vie,discutant des systèmes,perfectionnant les techniques etdéveloppant des innovations quiallaient mouler et donner forme auxarts martiaux tels que nous lesconnaissons aujourd’hui.

L’échange d’idéesParker incitait ses élèves à ne

pas limiter leur connaissance desarts martiaux à sa seuleinstruction. German prospéra ens’associant à certaines des figuresles plus en vue de lacommunauté des arts martiaux.

TAI Karaté

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GM David German GM GERMAN IN MEMORIAM

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Les années d’entraînement et d’échanged’idées et de techniques avec des légendes deson époque donnèrent forme à sa proprephilosophie des arts martiaux et éveillèrent en luiune créativité qu’il communiqua autour de lui.

Certaines choses se captent plus qu’elles nes’enseignent. C’est généralement dans lesmoments de conversation à tête reposée etles échanges d’idées que l’imagination setrouve le plus stimulée. German reçut lavisite de feu Oyama chez lui en Californie.

Il prenait plaisir à la compagnie d’Oyama,l’illustre fondateur du Karaté Kyokushin,célèbre pour son étonnante force et sonastuce dans n’importe quel combat, que cesoit contre des combattants ou des taureauxsauvages. German défendit l ’eff icacité des artsmartiaux classiques qu’il combina avec le

grappling le plus pur et avec le Chin Na.Son expérience du grappling remonte àson amitié avec « Judo » GeneLeBell, considéré par beaucoupcomme « l’homme le plus dur quiexiste ». I l transmit sonexpérience en grappling àd’autres dont le savoircommençait par les coups.Ses clés aux articulationset ses blocages de brasenrichirent le système duBudo Ju-Jutsu dumagnifique Al Thomas,aujourd’hui décédé.

TAI Karaté

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Les années d’entraînement et de collaborationavec Thomas firent de German l’héritier officieldu système de Budo Ju-Jutsu.

Une légende vivanteGerman continua de développer et d’élargir

ses propres innovations dans les arts martiaux.Combinant son expérience en Kenpo avec legrappling et le Chin Na, il créa un systèmehybride appelé Karaté TAI. Le Karaté TAI(Kenpo) intègre les attaques dévastatrices duKenpo et les douloureuses techniques de clésaux articulations du Ju-Jutsu et du Chin Na,combinant magistralement ces arts martiauxdans une transition fluide du coup augrappling. L’ancien art chinois de la saisie et ducontrôle du Chin Na redirige et utilise la forcede l’agresseur contre lui-même. Il résulte, de lacombinaison du Chin Na et de la variété destechniques de combat au sol et debout duKaraté TAI, un système de self-défensehautement efficace.

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stimulait constamment la jeune ceinture noire

à cultiver la créativité et àincorporer ses proprestechniques au système

du Kenpo. »

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German parvint à transmettre la connaissance etl’expérience acquise avec les années à d’autrespersonnes disposées à recevoir ce savoir et à lepréserver. Sa relation et son amitié avec le docteurChristian Harfouche datent d’il y a trente ans enCalifornie, quand l’idée qu’avait des arts martiauxle jeune homme qu’il était alors se vit transforméepar ce grand maître américain et son style decombat étonnant. Après avoir obtenu son dixièmedan en Karaté TAI, Harfouche fut nommé héritierofficiel du système de German.David German a travaillé comme garde du corps

de nombreux personnages connus et a entraînédes célébrités comme Wayne Newton. Il a effectuéde nombreuses démonstrations d’arts martiaux à

Las Vegas dans des endroits prestigieux commel’Hôtel Tropicana. Sa propre émission de télévision« L’Art du Karaté, par David German » fut unesource d’éducation et d’information pour un trèsgrand nombre de personnes dans le passé. Cegrand maître de 63 ans continue d’étonner lepublic des stages et ses élèves avec ses

connaissances encyclopédiques enmatière de Chin Na, l’extraordinairevitesse de ses mains et sa créativitébrillante.

GM David German GM GERMAN IN MEMORIAM

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TAI Karaté

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GM David German

GRAND MAÎTRE DAVID GERMANCeinture noire 10e grade en Karaté TAIMaître de KenpoExpert en Budo Ju-JutsuMaître de Chin NaExpert en Kung-Fu Tigre BlancExpert en Kung-Fu Sourcil BlancExpert en Grappling

PRIMEUR DE BUDO !David German a été l’élève d’Ed Parker et a étudié à

fond les relations du mouvement martial dans plusieursarts martiaux tels que le Kenpo, le Ju-Jutsu, l’Aïkido etle Chin Na. Dans son DVD « Kenpo : la forme TAI », ilmontre et explique comment incorporer les actions detransition en passant rapidement et efficacement ducoup au grappling.

GM GERMAN IN MEMORIAMRIP 2005

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Attaques aux points du corps

Le torse est l’une des zones les plus difficiles à travailler dans le Kyusho etc’est également la plus létale car la nature lui a donné la protectionsubstantielle nécessaire de la cavité du corps pour éviter de gravesdommages aux organes. Une étude très sérieuse sera nécessaire pourtravailler cette zone à un niveau d’excellence qui permette d’atteindre lesobjectifs précis et corrects dans une situation de combat réel. Lesstructures anatomiques protectrices ne sont pas seulement substantielles,elles sont également extrêmement mobiles et rapidement protégée partoute la structure humaine. Elles peuvent être instantanément protégées parles bras, les jambes, la tête, les épaules et le torse lui-même. Ajoutez à celad’autres dynamiques telles que le mouvement, l’excès de poids ou la massemusculaire et vous verrez pourquoi ce niveau exige beaucoup plus detemps pour travailler adéquatement avec lui.Le torse est une combinaison d’os, de cartilages, de tendons, de

muscles, de graisse et de peau qui a été conçue par la nature pourpermettre la plus grande adaptabilité et protection. La propre existence del’individu compte beaucoup sur cette protection au cours de sa vie,spécialement dans les situations difficiles lorsque les chutes, les blessureset l’attaque préméditée entrent en jeu. La peau est elle-même reliée aux structures musculaires par une

membrane fine et souple. Cela permet d’éviter ou de moduler n’importequel contact empêchant une connexion plus directe et plus concentrée.Ajoutez quelques possibles couches de graisse qui font office d’amortisseuret vous comprendrez le premier niveau de protection des organes quepossède tout être. Les nerfs qui existent entre les structures anatomiquesque nous avons mentionnées seront plus difficiles à comprimer contre lesstructures pour provoquer une impulsion électrique au niveau du systèmenerveux du fait de la grande mobilité de la surface.Nous avons ensuite les muscles du torse qui non seulement permettent le

mouvement et le contrôle, mais encore apportent des couchesamortissantes aux structures sous-jacentes dans certaines zones. Lesmuscles pectoraux, dorsaux et abdominaux sont très grands et peuvent

Evan Pantazi

« En frappant decôté ou de face les

points, nous y

accèderons plusfacilement et nousaurons beaucoup

moins deprobabilités deprovoquer un

dommage physiqueobservable. »

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Kyusho

« Le torse estune combinaison

d’os, de cartilages, de tendons, de muscles,

de graisse et depeau qui a étéconçue par lanature pour

permettre la plusgrande

adaptabilité etprotection. »

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Evan Pantazi

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même être renforcés, provoquant une augmentation de la profondeur du tissu et constituant une structure encore plusprotectrice. Quand un muscle se contracte, la densité et le potentiel de protection augmente également beaucoup.Cette action non seulement protège les nerfs et soulage la tension des organes internes, mais encore limite l’effet depénétration car le stress est partagé par une plus grande surface de tissu.Les cartilages et les os de la structure des côtes servent de mécanisme d’absorption et de transfert d’énergie. Les

côtes sont arrondies et leur angle disperse l’impact direct ou la compression, tout comme l’arc d’un pont répartit lepoids entre les bases. Les os durs sont également reliés au cartilage, qui est souple et permet la plus grandeabsorption du choc et du transfert d’une commotion induite.Et même la composition molle, la souplesse, des organes s’adaptera et s’ajustera pour protéger la fonction. De sorte

qu’additionnez toutes ces couches structurelles extérieures, le mouvement doux et souple du corps qui peut semodifier, tourner, s’enrouler pour absorber l’impact ; ajoutez ensuite la mobilité libre des positions du bras dans tous lesangles, des jambes, qui peuvent ajuster la distance ou bouger complètement le torse, ou encore de la tête, qui bougenaturellement pour maintenir l’équilibre de mouvements du corps ; et vous verrez comment tout cela vous donne biendu fil à retordre.Tout cela peut être neutralisé et l’on peut provoquer de sérieux dommages internes quand on comprend ces

obstacles et quelques éléments clés. Une étude adéquate ajoutera ces concepts àla capacité du pratiquant, requérant moins d’effort mais beaucoup de pratique.Au lieu des méthodes de force traditionnelles, le pratiquant de Kyusho apprendla localisation, les angles et les méthodes au moyen desquelles traverser cescouches pour intervenir, non seulement sur les nerfs connexes, mais encoresur la source ou sur l’organe lui-même.

Evan Pantazi

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Evan Pantazi

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Nous allons voir d’abord les outilsdont nous avons besoin pour celacar si nous utilisons les paumes, lespoings, les coudes, les jambes oules pieds, nous avons besoin deforce pour combattre ces barrièresprotectrices. En uti l isant lesjointures (beaucoup sont utiliséesdans plusieurs arts martiaux, maison ne les comprend généralementpas), le bout des doigts, les os dupoignet ou certaines parties dupied, la force cessera d’être lefacteur clé. En outre, en éliminant lebesoin de force, la portée dumouvement et la vitessenécessaire, le mouvement seraminimum, offrant moins de tempsde réaction à l’adversaire dansl’utilisation de sa propre mobilité etde son mouvement corporel pourse protéger.Les nerfs qui envoient les

impulsions du cerveau pour quefonctionnent les organes passentpar la colonne vertébrale et seramifient à chaque vertèbre et/ouespace intercostal (espace entre lescôtes) et à travers tout le torse. Lesramifications nerveuses, nonseulement s’étendent à travers lescôtes et le reste du corps, maisencore traversent tous les organesinternes, leur permettant defonctionner continuellement etefficacement. Dans chacun de cesespaces intercostaux, il y a uneveine, un nerf et une artère quiconstituent la route d’accès vers lefonctionnement des organes.Comme je l’ai déjà mentionné dansd’autres articles, les points depression sont des zones auxquellesnous pouvons accéder depuis lescouches protectrices pourmanipuler une section du nerf plusdirectement et, à leur tour, lesfonctions internes de l’individu.L’uti l isation de petits outi ls oud’armes spéciales pour arriver àces points entre les muscles, lestendons et les os, suivant l’anglecorrect affaiblira ou affectera lasource d’énergie des organes. C’estégalement la raison pour laquelleles anciens maîtres travaillaient ledéveloppement de ces jointures

endurcies au makiwara pouraméliorer l’habileté à la pénétration. Les points du dos correspondant

au méridien d’acupuncture (de lavessie) sont les plus avancés pourle pratiquant de Kyusho. Ils sontconsidérés comme les plusavancés parce que l’habileté del’individu doit être également trèsavancée pour pouvoir affecter leurconnexion directe avec le systèmenerveux central et les organes. Ilfaut être conscient que l’on peutprovoquer un dommage grave et/oupermanent chez l’individu. Cesnerfs partent de la colonnevertébrale. En les frappant suivantl’angle correct (chacun d’eux a unangle d’accès spécifique), nouspouvons les pincer contre unesurface osseuse et provoquer unepuissante impulsion nerveuse versle système nerveux central. Il estégalement possible de blesser lacolonne physiquement, provoquantle disfonctionnement complet de lastructure corporelle. En frappantcorrectement sur ces points, onempêchera une grande partie duflux d’énergie d’arriver aux organes,provoquant leur disfonctionnement. En frappant de côté ou de face les

points, nous y accèderons plusfacilement et nous aurons beaucoupmoins de probabilités de provoquerun dommage physique observable.Nous provoquerons cependantdouleur, dysfonctionnement, pertede contrôle corporel, baisse depression sanguine, ainsi quenausées et altérations deconscience. Ces points enverrontl’énergie en excès vers les organeset le système nerveux, avec denombreux effets possibles.Un seul point attaqué

correctement peut mettre fin àl’affrontement. Cependant, lespoints multiples provoqueront plusde dysfonctionnements et auront uneffet bien plus important. Cela vautégalement pour de nombreusespostures étranges de la main dukata ancien, conçues pour bloquerles positions dans les applicationset les enseignements modernes.Ces postures peuvent être

Kyusho

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transposées ou devenir fonctionnelles dans des actionsoffensives plutôt que défensives de diverses façons.En frappant les points du bras avant les points du

corps, l’impulsion nerveuse traverse la colonne où ellepasse l’information simultanément au cerveau, àtravers un processus appelé convergence, et àd’autres parties du corps, à travers un processusappelé divergence. Avec la divergence, les nerfset les organes associés deviennent plussensibles, voire s’altèrent, de sorte quelorsqu’ils sont attaqués par d’autres moyensplus directs, tels qu’un coup dirigé à l’organeou au nerf correspondant, il se produit un plusgrand disfonctionnement et dommageimmédiat.Par conséquent, quand on attaque

correctement un point corporel, on envoied’abord l’impulsion à l’organe, puis à lacolonne (à moins que l’on attaque unpoint de la colonne et quel’ impulsion ne se transmette

directement au système nerveux central avant d’atteindrel’organe), où elle converge vers le cerveau affectant enpassant de nombreuses autres parties du corps et de la

tête. De sorte qu’en attaquant au corps avecune main, nous affaiblissons le cou et les

bras pour une attaque postérieure.De même, en frappant demultiples points du corps, nousobtenons un plus grand effetsur l’organe et un potentiel plusconsidérable. Quand on lesfrappe simultanément, ledisfonctionnement sévère estimminent (de nouveau çadépend d’un accès adéquat etde la dureté de l’attaque).Comme le corps est parnature bien équil ibré, i lpossède l’habileté de faire

passer l’excès de chargeénergétique à d’autres zones

Evan Pantazi

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pour se protéger et se conserver. Il est bilatéral, ce quiveut dire que tout ce qui se passe d’un côté du corps etaffecte les nerfs de ce côté de la colonne vertébrale sereflètera également de l’autre côté. Imaginons que nousattaquons le foie au moyen d’un point de pression.Cela affectera l’organe et convergera etdivergera vers d’autres zones du cerveau et ducorps. Mais si nous attaquons deux pointssimultanément des deux côtés du corps, lesimpulsons convergent des deux côtés ducerveau et du système nerveux.En ce qui concerne les points du corps, la

précaution et le sens commun doiventprévaloir, l’expérimentation peut conduire àde graves problèmes de santé et nous nevous recommandons pas de les mettre enpratique. Ils apparaissent ici simplement entant qu’information historique, interprétation

de l’information en ce qui

concerne les possibilités et la validation des postures desmains du kata ancien ou des systèmes de combat.Sur la ligne centrale avant du corps, il y a plusieurs

points puissants facilement accessibles entreles deux sections abdominales. L’un d’eux

en particulier i l lustre certains desprincipes que nous avonsmentionnés. Nous commenceronspar le plexus solaire, puisquevous êtes pour la plupartfamiliarisés avec lui commepoint de référence et que cettezone vous aura pour la plupartaffecté au cours de vospratiques et de vos activités. Cepoint rendra diff ici le larespiration parce que nonseulement vous accédez à unnerf, mais également vous

Kyusho

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frapper le diaphragme. Un coup direct surce point est extrêmement douloureux etaffaiblissant étant donné les spasmesmusculaires du diaphragme et desmuscles de la zone. Cette concentrationde tension musculaire vole également desforces à d’autres muscles et affaiblitsystématiquement toute la structurecorporelle. Il existe cependant une manièreplus incisive d’attaquer ce pointprovoquant une douleur et undysfonctionnement encore plus aigu. Si onfrappe avec une petite surface, une jointurepar exemple, et suivant un angle de 45º, onenvoie une impulsion directe au systèmenerveux. Quand on frappe avec le poing ouavec la paume, la douleur interne et ledysfonctionnement sont très différents deceux qui résultent de la frappe avec uneseule jointure ou d’une attaque similaire. Lepoing restera surtout sur la surface la plusextérieure des muscles et des côtes. Celaprovoquera la contraction de la structuremusculaire alentour, augmentant la densitéet l’habileté protectrice. En employant uneseule jointure, nous frappons le nerf surune plus petite surface et nous envoyonsl’ impulsion directement à la cavitécorporelle et à l’organe interne. Évitant lacôte et la protection musculaire, nousferons en sorte que les muscles sedétendent au lieu de se contracter quandon les attaque plus largement. Nonseulement cela provoquera les symptômesmentionnés précédemment, mais encore ladouleur atteindra également le dos, lesrégions de la partie abdominale et lesjambes. Cela provoquera une grandedouleur, la contraction du diaphragmeconduira à des problèmes respiratoires,une perte de contrôle de la vessie, undisfonctionnement des muscles desjambes et altérera l’état de conscience. Desorte que l’emplacement de l’objectif estimportant, mais aussi l’angle d’attaque etl’arme pour obtenir l’effet maximum.Bien que cela puisse sembler puissant,

on peut également l’intensifier en utilisantles points du bras avant d’attaquer leplexus solaire. Comme je l’ai dit avant, lesnerfs du bras envoient des impulsions

nerveuses à la colonne d’où elles partentsimultanément vers le cerveau et les nerfsspinaux. Cela active et altère tout lesystème nerveux central et également denombreux nerfs périphériques, doublant ettripant les effets.Ce processus fonctionne des deux

manières car il intensifiera également tousles coups et leurs effets sur les nerfs de latête après avoir frappé le plexus solaire dela même manière. De sorte que si vousfrappez l’adversaire sur le point Es 5(Estomac), bien que les effets soientimpressionnants, i ls seront bien plusimportants après l’impulsion nerveused’une attaque au plexus solaireconvergeant à la colonne, voyageant versle cerveau et stimulant tous les nerfscrâniens au cours du processus. Pour une méthode plus dangereuses,

combinez-le avec un autre point du corpsqui provoque des ramifications et deseffets plus graves encore. Juste sur le côtédu torse, à la même hauteur que le plexussolaire, se trouve le point Rp 21 (Rate) enun point médian entre le devant et le dos.Ce point devrait être frappé juste sur lecôté avec une petite jointure et une petiterotation pour pincer le nerf intercostalcontre la côte. Les coups simultanésconvergeront de deux zones distinctesvers le cerveau et à travers le systèmenerveux central et périphérique etconvergeront dans les organes mêmes.Utilisez n’importe quelle combinaison de

ces variantes telles que les bras et lesattaques multiples au corps et vouspourrez imaginer le facteurd’intensification. Par exemple, si on vousattaque et que vous répondez avec uncoup aux nerfs du bras attaquant et quevous atteignez le corps pour un coupdouble et il sera dévastateur pour lesorganes internes et pour la santé del’individu.Retarder la fonction normale d’un organe

pour provoquer son dysfonctionnementpeut provoquer à son tour une toxicité, unefatigue et endommager une ou plusieursfonctions du corps. Si on ne le traite pas (lamédecine ancienne ou l’accès lui-même àcelle-ci était peu communs et on ne lecomprenait pas suffisamment), il peut seproduire de graves effets à long terme.C’est la méthode la plus fréquente etadmise, à l’origine des histoires et deslégendes du « toucher de la mort retardée ». De nouveau, il faut aller à l’origine des

choses et pas seulement rester à lasurface.

Kyusho

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen

d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support

DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou

similaires). De même, l’impression des

jaquettes ainsi que les sérigraphies

suivent les plus strictes exigences de

qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces

critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle

que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international.comCOMMANDES :

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Dans la société moderne, l’ancien esprit de sacrificedes pionniers est une expérience peu comprise.Néanmoins, la trempe et le poids que ces expériencesont crée, a permis le succès dont jouissentactuellement les arts martiaux. Cependant le problème ne réside pas dans les

systèmes martiaux, qui ont su se sophistiquer etmême évoluer positivement, comme nous l’indiquenotre invité d’aujourd’hui en couverture, le GrandMaître Kwang Sik Myung. L’erreur repose sur une vision du monde qui se

nourrit de concepts comme le droit, (au détriment del’obligation ou du devoir), la paix par opposition à laguerre, en définitive, de la "bonté universelle detoutes les choses", au lieu de la vision d’un guerrier :en alerte permanente face à un monde hostile, où laPaix est avant tout une conquête, fruit de sadextérité pour reconduire les tensions, et non lerésultat de l’état naturel des choses. Ce serait doncpréférable de vivre dans un état de désir infini de paixde s’armer chevalier, et de se préparer pour laguerre, car le guerrier est conscient. Le seul vraigarant de la paix n’est pas celui qui la recherchecomme fin, car finalement, (c’est le sens paradoxaldes choses…), nous nous retrouvons toujours face àce que nous fuyions.Aujourd’hui c’est un guerrier à l’ancienne mode qui

nous accompagne au long de ces pages. Fidèle héritier

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Hapkido

de la tradition que son Maître lui léga, il nousfait partager ses connaissances etexpériences d’un temps héroïque, celui despionniers, un miroir dans lequel nous nedevrions jamais cesser de nous regarder. Je vous invite donc à lire avec attention et

respect ses conseils sans préjugés, car il y atoujours quelque chose des grands Maîtres quipeut nous être utile et qui ne soit même pastechnique. De plus, les passionnés d’Hapkidovont avoir la chance de pouvoir découvrir lestechniques que le Grand Maître Kwang SikMyung a bien voulu nous faire partager dansune vidéo réalisée spécialement pour vouslecteurs de Budo. Comme vous le savez, cette init iative

audiovisuelle de Budo est basée sur l’idée depouvoir bénéficier d’un outil d’apprentissagede qual ité, faute de l ’ intérêt que nousmériterions en tant que collectif de la part dela télévision. Ces produits ont pu se fairegrâce à la gentillesse des auteurs, mais aussigrâce à l’intérêt des étudiants désireux deposséder un matériel d’une grande qualitétechnique chez eux , sans avoir à voyager dansd’autres pays, et pour ainsi pouvoir choisirleur voie ou apprendre de sources plusdiverses que par le passé. Leur prix varie enfonction de la demande, et comme je le dissouvent, Ceci a du bon et du mauvais, ce n’estpas du foot !, alors nous devons nousadapter. Pour nous c’est toujours une joie de compter

sur des gens de grande qualité comme leMaître qui nous rend visite aujourd’hui, pournous aider à devenir les leaders mondiauxdans la communication du secteur. C’estpourquoi, j’en profite pour vous remercier devotre attention et soutien mensuel dans cetteinitiative, car c’est vous lecteurs qui la rendezpossible avec votre passion, qui est aussi lanôtre, pour les arts martiaux.

Alfredo Tucci

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Grand Maître Kwang Sik MyungHistoire vivante duHapki-do

Président de la World HapkidoFederation (Fédération mondialed’Hapkido), le Grand MaîtreKwang Sik Myung est l’héritierd’un legs très spécial, unediscipline martiale qu’il apprit desmains de son fondateur, le GrandMaître Choi Yong Sul.Chers lecteurs, aujourd’hui

vous avez en couverture et icidans cet article, une des figuresles plus importantes des artsmartiaux et sûrement uneréférence si nous parlons duHapki-do dans le monde. Legrand maître ; MYUNG, KWANGSIK, 10e Dan et Président de laWORLD HAPKIDO FEDERATION(Fédération Mondiale d’Hapkido).Ceci n’est pas une opinion ouune affirmation futile, en fait, legrand maître reçut le 10e dan des mains mêmes de songrand maître le fondateur de cet art, le Grand MaîtreChoy Yong Sul.

Notre invité de ce mois, qui est en couverture, estsans hésitation, une personne très spéciale et d’unegrande sensibilité et qualité humaine mais il possède

Hapkido

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comme presque tous les maîtres d’arts martiaux traditionnels unfort caractère ; c’est un homme de principes avec un code deconduite martiale. Ceci est le résultat de toute une vie consacrée à l’Art.Sa vie changea lorsqu’il était à l’école supérieure en 1950. Il

débuta dans ce qu’on appelait alors Apkiyukwonsul. C’était le nomque le grand Maître Choi Yong Sul donnait à son art martial. Unegrande partie de sa formation se déroula dans la montagneTaebaek, où il eut une vie monastique consacrée à la pratique duKi, entre autres. Ensuite il dut assumer son destin, et aujourd’hui ilest l’héritier et Président de la Fédération Mondiale d’Hapkido. Coréen de naissance, il vit depuis plusieurs années à Los

Angeles, Californie, où il continue à travailler, un labeur qui n’estautre que celle de faire connaître son art martial. Et il a connu degrands succès grâce à son acharnement personnel, enseignanttoujours d’une manière traditionnelle mais aussi grâce à la grandediffusion dans les meilleures et les plus prestigieuses revues dumonde entier. Il a écrit de nombreux livres et a réalisé plusieursvidéos démonstratives qui ont eu une grande propagation dans ungrand nombre de pays. Comme vous le savez, seuls les fondateurs et créateurs d’un art

martial possèdent le 10e Dan. Et eux seuls peuvent décerner unetelle distinction. Le Grand Maître Choy Yong Sul octroya seulementle 10e Dan au Grand maître Myung ; pour ceux qui connaissent

les traditions martiales , cela veut dire qu’il a étéélu par le fondateur comme dépositaire de sonhéritage, c’est à dire, qu’il lui a passé le relais pourcontinuer à faire connaître l’art de l’Hapkido dans lemonde. Le Grand maître Myung est, comme vous pouvez

l’imaginer, un grand expert Hapkidoka. La plupartdes grands maîtres de ce bel art martial sontd’anciens élèves à lui qui sont passés par la WorldHapkido Federation.Le Grand maître Myung est tout ce que l’on peut

espérer trouver chez un maître, c’est une perle rarecomme on dit chez nous, car peu d’hommecomme lui existent ; droit, voué corps et âme auHapkido, il ne cesse de voyager à travers le monderéalisant des stages ou enseignant cet art si beau.Son dévouement est seulement comparable à sonenthousiasme, ce qui n’en reste pas moinsétonnant chez un homme de son âge. Dansl’intimité, c’est un homme qui est ami de ses amis; il aime la famille et, pour lui rien n’est plusimportant que la loyauté.

Grands Maîtres

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Aujourd’hui , nous lui rendons unhommage plus que mérité, et il estprêt à partager son expérience etces connaissances avec vous amislecteurs, dans cette interview, maisaussi dans un intéressant travailinstructif en vidéo, qui noussommes sûrs vous enchantera.Cela aidera à faire connaître un peuplus beaucoup d’aspectstechniques de l’art ; ce n’est paspour rien que sa méthodologied’enseignement lui a donné unegrande renommée mondiale. A la demande du grand maître

Myung, nous voulons éclaircir lesens de certains termes employésdans l’entretien. Par exemple : leMaître ne dit jamaisENTRAîNEMENT, mais PRATIQUE, ilconsidère que le premier mot a uneconnotation sportive, alors que lesecond possède un sens purementmartial. Pour le grand Maître,l’Hapkido est un art martial danstoute sa dimension, ce n’estpas un sport, donc il faut parler de DISCIPLES et non pasd’ÉLÈVES, etc.

Les Maît res t radi t ionnels,comme notre invité d’aujourd’hui,possèdent un sens très défini deleurs arts qui peut surprendre enOccident. Néanmoins, il est bonde rappeler que la force des artscontemporains v ient de leursorigines et que la voie du guerriern’est pas le résul tat d’unegénération spontanée mais unefaçon de voi r la v ie. C’estpourquoi lisez attentivement cetarticle !

Interview

B.I. : Comment se faisait lapratique du Hapkido avec legrand Maître Choi Yong Sul ?GM Myung : Très dure, trop dure !

Il vivait à Taegu, en Corée du sud, etil venait nous enseigner à Séoul ;parfois nous devions aller jusque là-bas, nous faisions beaucoup dekilomètres pour pouvoir apprendre,cela développait en nous un vraiesprit de sacrif ice. Les genscherchait le confort et souvent, trèssouvent, la qualité ne se trouve pas

aux côtés de la commodité. C’étaitréellement très dur.

B.I. : Quels souvenirs gardez-vous de cette pratique ?GM Myung : La douleur, c’était

tout le temps douloureux ! Il nousfaisait toujours pleurer, il était trèsdur. Le Maître Choi avait uncaractère très fort et une grandepersonnalité. Parfois je croyais qu’ilallait me casser le bras et il medisait : "Tu dois être patient" et il meserrait plus fort. Il m’est arrivé depenser que j’allais mourir !

B.I. : Avez- vous parfois pensé àabandonner ?GM Myung : Non, jamais, même

si de temps en temps je pensaisque je devais être fou de continuerà pratiquer. Maintenant je suis trèssatisfait d’avoir persévérer, mais àl’époque, j’étais seulement contentlorsque je rentrais à la maison.

B.I. : Quelles techniques étaientles plus dangereuses et quelle aété la plus difficile à apprendre ?

Hapkido

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GM Myung : Beaucoup detechniques. La majorité destechniques d’Hapkido peuvent êtretrès dangereuses.

B.I. : Pendant toutes cesannées, quel a été le moment leplus difficile pour vous ?GM Myung : Sans hésiter, quand

je suis parti dans les montagnespour apprendre avec les moines, cefut très dur, j ’ai eu beaucoup de mal.

B.I. : Et pourquoi avez- vouspris la décision de partir dans lesmontagnes ?GM Myung : Parce que, même si

j’avais beaucoup appris, moi jevoulais avoir un meilleur niveau

dans ma tête, c’était une luttepermanente avec moi-même, jevoulais plus et travailler encore plus.

B.I. : Vous avez mis longtempspour atteindre vos objectifs ?GM Myung : Je suis resté

longtemps dans le monastère…finalement je me sentais commedans une famille là-bas. Ils m’ontappris à faire une bonne méditationKI et à améliorer ma technique.C’est la raison pour laquelle mareligion est l’Hapkido.

B.I. : Vous recommanderiez àvos disciples de passer par lamême expérience ?GM Myung : Bien entendu, c’est

pour cela que je suis en train

d’écrire un livre où je raconte mesaventures, bien que j’aie déjà écritonze livres sur des techniques,celui-ci est plus centré sur laméditation. Si je meurs, je veux quece soit mon héritage pour mesdisciples.

B.I. : De quoi a besoin unpratiquant d’Hapkido pourpouvoir parvenir à la Maestria quevous détenez ?GM Myung : D’abord il doit être

humble et avoir l’esprit de sacrifice,pour pouvoir tout donner sans rienexiger en échange. Mais surtout, unesprit ouvert et une attitudepositive. Si ce n’est pas le cas, nil’Hapkido ni la Fédération Mondialen‘existeraient.

Grands Maîtres

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B.I. : Comment et pourquoi existe-t-il autant d’écoles d’Hapkido en Espagne ? GM Myung : Il existe beaucoup d’écoles "Kwan" en Hapkido, mais il n’y a aucun problème puisque elles ont

toutes les même principes. Tout commence avec la première génération de Maîtres et à partir de là surgissent lesgénérations suivantes, qui logiquement créent des écoles ; mais c’est ici et, probablement par ignorance, quesurgissent les confusions. Hapkido il n’en existe qu’un ! Des écoles il y en a beaucoup et très différentes, carcomme vous le savez tous, l'Hapkido est un Art et chacun doit s’exprimer à sa façon. Alors peu importe le nombred’écoles "kwan", ce qui importe vraiment, est que toutes soient unies là où le fondateur, le grand Maître Choy,déposa toute sa confiance, c’est à dire, dans l’organisation mondiale qu uote il a crée, la World HapkidoFederation. C’est pourquoi, j’invite tous les hapkidokas espagnols à prendre contact avec le Maître Reyes, par lebiais de la Fédération Espagnole d’Hapkido (FEH).

B.I. : Pourquoi ce désir de mettre l’accent sur l’importance de certains termes ? GM Myung : L’Hapkido est un véritable art

martial, pas un sport. C’est art et science, avec ses propres principes

et valeurs fondamentales comme le respect,humilité, la loyauté et l’amour à la patrie, auxparents, etc…, qui sont indispensables pour sonadéquate pratique. Sachez que l’Hapkido, avec la pression d’un

seul doigt sur un point vital du corps, peutentraîner la mort, donc vous comprenez la grandeimportante de modeler le caractère de celui quireçoit les enseignements. Un artiste martial "PRATIQUE, un sportif

S’ENTRAÎNE. on ne peut pas prétendre faire d’unvéritable art un sport, avec ses règles et sarèglementation, puisque dans la ruemalheureusement i l n’existe ni règle nirèglementation ; néanmoins, oui on peutorganiser des évènements où l’artiste martial(toujours avec l’accord de son maître) Développeet montre ses facultés, mais ce sont deux chosestrès différentes. Le véritable artiste martial doitlaisser de côté son ego.

B.I. : Comment vous sentez-vous voussachant soutenu par autant de disciples dumonde entier ?GM Myung : Très orgueilleux ; ils sont tous

très différents, mais ils ont tous quelque chose encommun : ils travaillent très dur et savent qu’ilssont en train de pratiquer un vrai art martial.

B.I. : Comment définiriez- vous l’Hapkido,avec vos propres mots ?GM Myung : Hapkido est la voie de l’harmonie.

L’Hapkido, en réalité est comme la mère de tousles arts martiaux. Une mère qui a beaucoup d’enfants et l’Hapkido, étant l’art le plus complet, c’est comme s’ilavait beaucoup d’arts différents, aussi bien des arts combat que des arts martiaux. C’est comme une main dontchaque doigt est un art : Karaté, Muay Thaï, Taekwondo, Kung Fu, Gumdo, Ki Gong, etc.

Hapkido

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Grands Maîtres

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B.I. : L’Hapkido d’aujourd’hui est-il différent de ce qu’il était à ses débuts ?GM Myung : Bien sûr, il a changé et il s’est développé avec la pratique et

l’enseignement. Nous avons cherché à l’épurer et comment l’adapter aux tempsactuels. Les situations d’agression ne sont pas les mêmes maintenant qu’il ya cinquante ans, pas plus que ne l’est la mentalité des élèves. Je travailletoujours dans le but d’améliorer non seulement l’art martial en lui-même, mais aussi, la manière dont il peut être mieux enseigné et c’estaussi important. Au fils du temps et après des milliers de stagesdans divers pays, j’ai pu observer ces besoins quand ils surgissentet c’est pourquoi, tous les ans je réalise une nouvelle vidéo, pourmontrer les améliorations réalisées et les nouvelles techniques.

B.I. : Croyez- vous que cette évolution peut créerconfusion chez les pratiquants d’Hapkido ?GM Myung : Non, bien sûr que non. Les techniques

possèdent toujours les mèmes principes fondamentaux, lamême essence, la seule chose qui a changé c’est leur pratiqueet la façon de les aborder. Par exemple, les disciples des EtatsUnis, d’Espagne ou de Corée n’ont pas les mêmes inquiétudes.Les coréens préfèrent les coups de pied parce que la Corée est unpays au relief montagneux et c’est pourquoi ils ont des jambesmusclées. En Amérique ils préfèrent les poings. Bien, l’Hapkido a lesmêmes racines pour tous : seule change la manière dont il est enseigné,s’adaptant aux circonstances sociales, puisque les formes d’agressionssont différentes dans chaque pays, mais ce qui ne change jamais, nichangera, sont ses principes fondamentaux.

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B.I. : De quels principes parlez- vous ?GM Myung : De l’eau, de l’harmonie et du cercle.

B.I. : Quel sens ont-ils ?GM Myung : Le premier signifie que comme l’eau peut modeler, polir et même

détruire la roche, un petit pouvoir peut affronter un grand pouvoir. Une personneplus petite ou plus faible qu’une autre, n’a pas besoin deforce pour vaincre, parce que l’Hapkido utilise des points depression, et il peut faire facilement mal. A ses débuts, l’Hapkido était uniquement enseigné aux

membres de la noblesse, de la famille royale et aux moines,qui étaient physiquement plus faibles que les hommes de lacampagne. C’était un art martial secret et il montrait commentse battre avec succès, face à un adversaire plus fort, ou mêmecontre plusieurs adversaires à la fois. Fermer le poing c’est

facile, mais s’il se tord un doigt, ou se le casse, tu peux fairetomber un adversaire. Nous, nous enseignons ce genre de

techniques.Le deuxième fait référence au corps humain qui a deux courants

d’énergie : l’interne et l’externe. L’externe est très facile à voir : commenttu frappes, ta vitesse de course, comment tu sautes… Tout cela est limité,

nous le voyons lors des Jeux olympiques : les performances diffèrent très peules unes des autres, parce que l’énergie interne n’a pas de limites.

La respiration joue un rôle important ici, c’est pourquoi nous faisons desexercices de respiration à chaque cours. La philosophie coréenne dit quel’Univers est immense et que le corps humain est petit, mais l’hommepeut égaler l’Univers en s’unifiant à lui. De même qu’il existe la lune et lesoleil, le corps humain possède aussi deux parties qu’en coréen onappelle le Um et le Yang.

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L’année a quatre saisons, l’homme a quatreextrémités. Il y a douze lignes d’acupuncture,comme les mois de l’année, et il y a 365points de pression, comme les jours del’année. Les points de pression peuvent s’utiliser de

deux façons : ils peuvent donner la vie ou tela quitter. En Hapkido il existe plusieurs façonsde faire pression ; si tu appuies d’une certainemanière tu peux soigner, si tu veux faire dumal, un Hapkidoka peut insensibiliser, blesseret même tuer.Le troisième principe est le cercle et parle

de l’union. Quand un homme et une femmes’unissent pour former une famille, ils font

croître leur communauté et le monde. Chacunde nous fait partie d’un grand tout où nousdevons essayer de faire prévaloir l’harmonie etla paix.

B.I. : Pour terminer, dîtes- nous ce quel’Hapkido représente pour vous ?GM Myung : Sans hésitation, l’Hapkido est

ma vie et ma religion, une forme de vie.

B.I. : Merci beaucoup de nous avoiraccordé un peu de votre temps et d’avoirfait partager vos connaissances avec noslecteurs.GM Myung : Merci à vous.

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L’Aikido n’est pas un regard unique, c’est unpoint de vue universel, fruit du génie d’O SenseiUeshiba. Chaque maître est donc une occasionunique de percevoir l’ineffable qui existe dans l’artsans artifice, le véritable esprit du « Budoamoureux » d’Ueshiba. Au-delà de la technique,existe la lecture personnelle de celle-ci, fruit de cegrand principe, l’adaptation. Peut-être est-ce pourcela qu’en Aikido, plus que dans n’importe quelautre art martial, la relation intime avec le maîtreacquiert une transcendance formelle. Il fautconnaître les maîtres et s’entraîner avec eux, lesregarder, observer leur façon de se mouvoir etabsorber leurs manières. Nous vous proposonsaujourd’hui en couverture l’un de ces maîtresqu’on a tant de plaisir à présenter. Il dirigel’Aikikai d’Osaka, l’un des centres de l’art martialles plus remarquables du Japon.

Aimable, tranquille, il laisse échapper un riretimide de temps à autre. Il aime écouter lessilences qui ne le perturbent pas, il les « respire »et perçoit sans jugements. C’est un maître d’artsmartiaux et c’est le chef instructeur de l’OsakaAikikai. Aujourd’hui, en plus de cette interview,nous avons le plaisir de vous présenter sonpremier DVD avec Budo. Pour les élèves d’Aikidoen Occident, c’est une occasion de percevoir depremière main ce qui se fait au Japon aujourd’huien ce qui concerne l’art d’Ueshiba. C’est pour nousun plaisir et un honneur d’avoir ce grand aikidokadans la galerie de nos titres.

Le maître Kazuo Nomura est interviewé par Alexandre Malet.Traduction du japonais à l’anglais réalisée par Andrea ForbesJohnson. Les dessins sont de Fumihito Umeda.

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Budo International : Quand avez-vous commencél’Aikido ?Kazuo Nomura : J’ai commencé l’Aikido en 1969, sous

la direction du dernier Bansen Tanaka Shihan. J’ai reçu legrade de 6e dan en 1982.

B.I. : Qu’est-ce que l’Aikido ?K.N. : L’Aikido est un art martial moderne constitué

d’éléments de l’ancien Ju-Jutsu japonais et créé parMorihei Ueshiba, également appelé O Sensei. Partant d’unart martial, il le transforma en un style de vie (Michi, Do). Àtravers la pratique des techniques, il offre une base de

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développement mental qui nous enseigne comment vivre.O Sensei affirma que la pratique de l’Aikido et la paixmondiale étaient connectées à un niveau individuel.Actuellement de nombreuses personnes pratiquent l’Aikidoqui s’est étendu dans le monde entier.

B.I. : Mais d’après votre expérience, l’Aikido, c’estquoi ?

K.N. : « Le Budo est amour et paix ». Il ne s’agit pas dese battre contre d’autres personnes, c’est un style de viequi me permet de développer ma conscience. À travers lapratique, je deviens meilleur, j’apprends à fixer un objectifpour perfectionner mon caractère. L’objectif toujoursinaccessible c’est d’atteindre le caractère divin, d’avoir entête la perfection. O Sensei disait : « L’entraînementspirituel se termine lorsque l’on meurt ».

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B.I. : La société d’aujourd’hui est peu sûre et violente. N’est-il pasdifficile d’appliquer le principe du « Budo de l’amour et de la paix »dans notre société ?K.N. : Quand nous abordons la question de la violence, certains

pensent que les armes sont nécessaires. Il y en a également qui pensentque nous devrions simplement l’éviter. Nous voyons ici le premier pasdans le Bujitsu, où l’on passe de l’usage de la violence à l’usage correctde la force. Dans la pratique de l’Aikido, nous pouvons passer du niveaudes techniques à celui de la voie, le Do, pour évoluer vers la prochaineétape. À travers notre pratique de l’Aikido, nous pouvons trouver laréponse à la question finale de comment nous protéger et commentaffronter la violence.

B.I. : Quel enseignement principal de Tanaka Bansen Shihan ainfluencé votre pratique d’aujourd’hui ?

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K.N. : L’Aikido nousenseigne tout. Je mesouviens spécialementqu’il disait « Entre parle bas, baisse teshanches, sois unavec le mouvementd’entrer par en bas ».C’est un mouvementqui s’appliqueégalement à la viequotidienne. Il y a undicton qui dit : « Le rizqui est tout à fait mûrpenche la tête ». Ce quiveut dire que plus unepersonne granditcomme être humain,plus elle devientmodeste. Ça le décrit bien.

B.I. : Que peut-onatteindre à travers lapratique de l’Aikido ?K.N. : L’Aikido est une

manière parfaite de sedéfendre et de rester sain. Àtravers la pratique, vouspouvez cultiver le sens de lapaix, ce qui est en relationavec la relaxation mentale.Les relations personnelless’améliorent et un sentiment degratitude pour tout ce qui vousentoure se développe. I l nes’agit pas des techniques, maisde la manière de vivre la vie.

B.I. : En quoi l’Aikido est-ildifférent d’autres arts martiaux ?K.N. : L’Aikido est très différent des

autres arts martiaux de plusieursmanières. Les techniques ne sont pasdestinées à se battre et gagner. C’est unentraînement de l’aspiration à la perfection entant qu’être humain. La recherche de la paix etfaire le mieux possible tout ce que l’on peutpour devenir meilleur est ce qui rend l’Aikidounique. En Aikido, il est important de coopérer

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« Ne soyez pas prétentieux. Rappelez-vous que vous ne serez

jamais parfait, même si vouspoursuivez votre pratique. Nous

pouvons tous toujours nousaméliorer »

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avec votre partenaire d’entraînement. Cela veut dire queles deux personnes doivent se concentrer sur lemouvement correct. Uke donne son énergie a Naga (Tori)pour obtenir le maximum de latechnique. Il ne s’agit pas desavoir qui est le plus fort,mais d’essayer dep e r f e c t i o n n e r le mouvement. Leperfectionnement dumouvement s’obtient enpartie à travers le fait de nepas le forcer et de trouver lamanière la plus raisonnable dese déplacer en accord avec lapropre force.

B.I. : Que considère-t-oncomme un haut niveau enAikido ? K.N. : En Aikido, nous

répétons : « Pratiquez unetechnique à la fois », parceque nous devons pouvoirexécuter la technique sanspenser à elle. En définitive,nous devons pouvoir laisseraller notre pensée et ne pasnous préoccuper dumouvement. Nous pouvonstranscender la forme sansessayer d’être spécial parrapport à elle. Dans cet état,nous pouvons manifesterd’innombrables possibilités. Iln’y a pas de limite et c’estl’origine de l’expérimentationdu Budo.

B.I. : Commentfonctionne le Ki en Aikido ?K.N. : Je pense que le Ki se

base sur la conscience et surl’énergie, arriver à êtreconscient du mouvement del’autre personne et se mêler àson Ki. Cela signifie égalementse mêler à l’énergie de l’univers(toute l’énergie naturelle). Le Ki a

une force qui se connecte. Même si l’adversaire est unennemi, il s’agit de développer une conscience communeavec l’autre personne. Il s’agit également de reconnaîtrenos grâces.

B.I. : Quel serait votre conseil en relation avec lapratique de l’Aikido ?K.N. : Avant tout, nous avons besoin du pouvoir de la

respiration. Dans la pratique, nous n’uti l isons passeulement nos muscles. Comme un élément de plus de lapratique, nous utilisons le pouvoir de la relaxation avec lavisualisation et l’intention. Notre pouvoir doit venir de notrecentre (tanden), nous devons laisser tomber notre poids et

établir notre sens du centre. La

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Série techniqueKatatedori Kokyuho

1. Uke attaque le centre de son camaraded’entraînement.

Nage (Tori) descend son poids et se concentre sur le faitde ne pas perdre l’équilibre, la circulation de son Ki est

donc continue, stable et peut se mêler au Ki d’Uke.

2. Abaissez le poids du corps, détendez la partiesupérieure et concentrez votre Ki sur la partie inférieure

de votre corps.Quand vous vous rejoignez, laissez partir votre Ki versl’avant en pensant à une circulation en spirale pour

changer d’endroit le centre de votre camarade.

3. Concentrez-vous sur votre équilibre et détendez plusbas votre tanden.

Lâchez la puissance de votre respiration depuis votretanden.

4. Votre pensée est libre et se dilate indéfiniment. VotreKi suit votre pensée et la technique s’applique toute seule. Vous pouvez contrôler et protéger à tout moment votre

camarade d’entraînement d’une blessure.

somme de nos consciences peut être libérée en une foisdepuis notre tanden.

B.I. : Et en relation avec l’entraînement des armes ?K.N. : Quand, au début, on commence l’entraînement,

l’usage des armes a tendance à interférer sur le processusd’apprentissage de la forme et du mouvement. Dès quel’on a appris correctement le mouvement, je pense que lapratique des armes est positive et que nous devons savoircomment les util iser. C’est également une manièred’apprendre quelque chose de plus sur le mouvementdepuis un angle différent.

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B.I. : Qu’est-ce qui est important à améliorer ?K.N. : Ne soyez pas prétentieux. Rappelez-vous que vous ne serez jamais parfait, même si

vous poursuivez votre pratique. Nous pouvons tous toujours nous améliorer. Mais en outre, vousne pouvez progresser que si vous continuez de pratiquer avec patience et persévérance. Il estégalement important de regarder les bons exemples et de les imiter. Il est aussi très importantd’être objectif quant à notre propre dextérité. Reconnaître les points forts et les points faibles.

B.I. : Que conseilleriez-vous à ceux qui débutent la pratique de l’Aikido ?K.N. : Au début, se souvenir de tous les détails de chaque technique peut être accablant.

Quand vous vous en souvenez, vous vous trouvez au premier niveau. Mais beaucoup de gensl’ont abandonné avant d’arriver à ce niveau. En tant qu’art martial complet, l’Aikido est ouvert àtout le monde. Il y a de ce fait une tendance à pratiquer et à étudier l’Aikido de manière tropsuperficielle. Si vous ne prenez pas la pratique au sérieux, vous vous contenterez d’exercer lesmouvements. Mon conseil est donc d’essayer de développer un sentiment pour chaquemouvement et de ne pas se préoccuper autant des détails. Personne ne peut les exécuterparfaitement au début, il s’agit seulement de les faire aussi bien que possible, en étant attentif àceux qui vous entourent.

B.I. : Quels sont les autres niveaux ?K.N. : Le premier niveau consiste à suivre les principes des techniques. Vous pouvez raffermir

votre corps et accroître votre concentration. Le deuxième niveau consiste à penser et à se fixer des objectifs pour les améliorer. Vous

parvenez à être souple et à vous réajuster en fonction de vos besoins pour atteindre lesobjectifs. Vous parvenez à être modéré, stable physiquement et mentalement. Dès lors, votreénergie circule plus facilement. Le troisième niveau c’est pratiquer. En japonais, nous utilisons le mot « Keiko ». Dans le

troisième niveau, votre pratique au dojo et dans la vie quotidienne est la même. Quel que soit ceque vous faites ou ce que vous pensez, vous êtes conscient que cela fait partie de votrepratique. Tout est la pratique, votre entraînement n’a donc pas de forme, mais il est complet.C’est le Budo. Votre énergie se mêle avec tout. Vous sentez les choses avant de les écouter, deles voir, de les sentir ou de les toucher. En résumant brièvement, le système de trois niveaux peut vous conduire vers trois

habiletés martiales importantes :1. La solidité2. Le contrôle3. La sensibilité (l’adversaire est battu avant de commencer le combat).

B.I. : Que voulez-vous dire par « l’adversaire est battu », vous avez dit qu’il ne s’agissait pas de gagner !K.N. : Je veux dire par là que l’objectif est de gagner sans lutter, pas de gagner

un combat. Mon entraînement est basé sur ce principe.

B.I. : Comment pratique-t-on ce principe ?K.N. : Simplement en l’entraînant vous-même, en étant vraiment

aimable avec les autres. Commencez avec votre propre famille et audojo. Vous serez alors plus conscient de la réalité dans l’espace quivous entoure.

B.I. : Merci maître Nomura.

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Les terminaisons nerveuses

Notre corps est traversé par un nombre extrêmementimportant de nerfs. Cette multitude de nerfs a pour butd’envoyer des informations à l’ensemble de notre corps(cerveau, muscles, organes…). Lorsqu’i l y a unproblème au niveau des centres nerveux, il y a unerépercussion immédiate sur notre bien être : vertige,mobilité réduite, trouble de la vue… Le rôle desmédecins et des différents thérapeutes est d’agir surnotre corps afin de toujours garder nos connexionsnerveuses au maximum de leurs possibilités.

De ce fait, il m’est apparu comme très intéressantd’agir sur les terminaisons nerveuses pour me défendre.En effet, j’ai constaté qu’en agissant par pressions,frappes ou étranglements sur ces zones, les résultatssont immédiats. Mes recherches pour élaborer monJeet Kune Do se sont orientées vers la stimulationprécise des zones nerveuses et la déconnexion decertains centres nerveux.

Lorsque l’on stimule le système nerveux, il y atoujours une réaction sur le corps humain ; cela peut setraduire par des troubles de la vue, des pertesd’équilibre, perte de connaissance, paralysie temporaired’un muscle ou d’un groupe de muscle. Il est donc trèsintéressant en self défense de travail ler sur lesstimulations de ces zones nerveuses afin de déclencherdes réactions qui vont permettre de pouvoir partir oumaîtriser, menotter un agresseur.

Par ailleurs le fait de se défendre de cette façon,évitera de devoir enchainer une multitude de frappes enprenant le risque d’être accusé d’acharnement par lejuge en cas de procès. On sait malheureusement qu’encas d’agression, si on se défend, on risque une plaintede la part de notre agresseur, et donc le risque d’unecondamnation et des dommages et intérêts à verser.Même si cela semble totalement fou de se retrouver surle banc des accusés alors qu’on est l’agressé. Mais cetype de situation est de plus en plus courant, lesvictimes deviennent les accusés et les délinquants

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deviennent les victimes. Il faut donc essayer d’utiliserle minimum de violence lorsqu’on se défend. Cela estbien entendu utopique car une agression est toujoursextrêmement violente. C’est la raison pour laquelle,on doit donc essayer d’être très efficace avec unminimum de frappes, de saisies, d’étranglements etc.

J’ai constaté qu’en stimulant les nerfs, les réactionssont immédiates et très efficaces sur la plupart desindividus. Une personne qui est sous l’effet d’unecrise de nerf, d’alcool, de stupéfiants, ne sentira pasles frappes sur les zones habituelles (visage,corps…). En agissant sur le système nerveux de cetindividu, on va agir sur la vision, l’équilibre, laconscience et la mobilité.

En effet, les nerfs font passer du courant dans lecorps qui va envoyer des informations à tout notrecorps comme se déplacer, parler, frapper… S’il y aune interruption de ce courant, alors un désordre plusou moins important est provoqué au sein de notrecorps. Il est arrivé à chacun d’entre nous de nousallonger sur notre bras et en agissant par le simplepoids de notre corps de provoquer la paralysie dubras écrasé pendant un certains temps. Lasensibilité de notre bras ne revenant qu’au bout deplusieurs minutes. Il est donc évident qu’en stimulantles nerfs, une réaction se produira et permettracertainement de pouvoir désamorcer une situationdangereuse.

Il faut tout de même nuancer les actions des nerfs,car affecter les connexions nerveuses peut entrainerdes actions plus ou moins importantes et graves.Parfois une stimulation légère va provoquer un troublede la vision ce qui nous permettra de partir avant quel’individu reprenne ses esprits. Certaines stimulationspeuvent entrainer de graves conséquences pouvantaller jusqu’à la mort. Je ne détaillerai bien entendu enaucun cas les différentes façons d’agir sur ces zonesafin d’éviter que des gens mal intentionnés utilisentces méthodes pour agresser.

Notre cerveau contrôle ces connexions nerveuses(même s’il existe un système nerveux qui n’est pas

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Jeet Kune Do

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contrôlé par notre conscience). Enagissant sur les nerfs, on affectedonc le cerveau. Le cerveau est lecentre de contrôle de notre corps, ilpermet de nous maintenir en vie enagissant sur nos organes, nosmuscles… Lors d’un accident, lecerveau doit toujours être alimenté enoxygène, en courant électrique afinqu’il n’y ait pas de séquelles parfoisirrémédiables : paralysie, perte de laparole, état végétatif.

Parfois le cerveau n’arrive plus àcontrôler notre conscience, à causepar exemple d’une crise de nerf oulorsque des substances agissent enaltérant notre discernement. Il est alorstrès difficile, voir impossible deramener à la raison un individu. Si onessaie de frapper sur un individudépourvu de conscience alors celapeut entraîner une excitation et uneviolence accrue chez celui-ci. Donc lesfrappes au hasard n’auront aucun effetet augmenteront sa force et sadétermination. Il n’y a alors plus delimites chez cet individu et il devientalors totalement incontrôlable et trèsdangereux pour les autres et lui même.

Il est alors très important etjudicieux d’agir sur son systèmenerveux en altérant la circulation ducourant électrique. Cela va provoquerun manque d’informations auxmuscles, agir sur la mobil ité,l’agressivité, dé coordonner, ralentirvoir empêcher une personne d’agirefficacement. Cela est similaire à unepiqûre faite par un médecin sur un

patient en crise de nerf qui vaprovoquer son retour à un état decalme voir son endormissement. Enstimulant les terminaisons nerveuses,on va provoquer une baisse del’aptitude à agir et se protéger.

En effet, une stimulation des nerfsva entraîner une interruption ducourant électrique qui va surprendrel’ individu, le cerveau va alorschercher à établir un diagnostic de cedysfonctionnement et pendant celaps de temps on pourra agir.L’individu sera alors vulnérable et sion doit malheureusement frapper, ilne sera plus en mesure de seprotéger avec efficacité et nosfrappes deviendront efficaces mêmesi on ne frappe pas sur une zonevitale. Souvent une personnedébordée se met en position dufœtus (position naturelle qui rassure),il est alors plus facile de la contrôler,voir la menotter avant qu’elle nereprenne ses esprits.

Voici pour quelles raisons mon JeetKune Do est orienté vers ladestruction des terminaisonsnerveuses en utilisant des saisies,des frappes, des étranglements ; celame permet de me défendre en évitantde tuer par mégarde un individu etainsi de gâcher ma vie. De plus avecmon gabarit, je reste lucide sur macapacité à agir sur individu pluscorpulent, plus grand et plus fort quemoi. Se mentir n’apporte jamais desolutions uti les mais juste desproblèmes.

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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre artmartial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes.Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiauxtraditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votrecorps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVDde l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (CloseQuarters Battle) moderne.L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de laprincipale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait êtreprioritaire sur le simple entraînement physique.Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincantsentre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents del’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verronségalement des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparationintelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif,inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : [email protected]" [email protected]

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Son nom est entré en force dans lepanorama international des artsmartiaux. Il a en effet fait la couverturedes trois principaux magazines américainset des sept éditions de Budo Internationalen Europe et en Amérique Latine.

D’où provient ce succès ? À l’époque ducross-fighting, les styles comme celui qu’adéveloppé ce maître possèdeindiscutablement un attrait particulier. Ilconstitue un résumé compréhensible etpratique pour engendrer des combattantscomplets dans le cadre d’une organisationbien dirigée qui s’occupe de manièrenovatrice de l’évolution de l’apprentissagedes élèves.

Je n’avais pas eu le plaisir de connaîtreMaître Harfouche jusqu’à notre rencontredans le cadre du Hall of Fame del’International School of Martial Arts del’année passée. Une agréable expérienceque je voudrais partager avec vous. Le Dr Harfouche est un homme serein,extrêmement éduqué, sensible etobservateur, toutes des qualités qui luisont certainement de grande utilité dansson travail de révérend. Son image n’estpas l’image habituelle d’un homme dereligion et sa pratique des arts martiauxlui octroie certainement une positionexceptionnelle dans un tel environnement.

Dr. Harfouche

Texte : Burton Richardson.Photos : © www.budointernational.com

1001 Étranglements

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« La prémisse debase de

l’étranglementpour la

self-défense, c’est qu’unagresseur

inconscient n’estplus un agresseur.Vous n’êtes plus en

danger si votreagresseur est sans

connaissance. Une personne sousl’effet des droguespeut supporter uneincroyable quantité

de coups. »

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« Lorsque l’on empêche le sangoxygéné d’arriver au

cerveau del’agresseur,

celui-ci perdconnaissance.

C’est lameilleuremanière

d’appliquer un

étranglement. »

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Il affirme que les personnes quientreprennent une vie religieuses’abandonnent souvent, reléguantleur corps physique au deuxièmeplan, une posture avec laquelle iln’est absolument pas d’accord. Son

caractère ouvert et son humilité(c’est si rare chez les maîtres

d’arts martiaux) lui ontpermis de poursuivre son

étude avec d’autresprofesseurs et maîtres,un travail dont tirèrentparti ses élèves car ilincorpora directementses enseignements àson propre bagage. D’untel caractère ouvert etsûr de soi émaneindiscutablement unecapacité particul ièrepour le leadeship, unesympathie tranquil leavec laquelle il est facile

d’être empathique. SesDVD d’instructions ont

été soigneusementélaborés et sont d’unegrande uti l ité pour lesétudiants passionnés quiles découvrent. Cette fois,Maître Harfouche a

affronté l’un des thèmesqui évei l lent le plusl ’ intérêt desc o m b a t t a n t sd’aujourd’hui : lesétranglements. Etcomme d’habitude, ill’analyse de manièrecomplète etcompréhensive. Untravail exceptionnel quifera date dans l’étudede cette matière.

Alfredo Tucci

Dr. Harfouche

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« Une partie importante de laconception du combat du

Dr Harfouche est en relation avec l’application d’une grande variété

d’étranglements lors d’un conflit dans la rue. »

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Faire perdre conscienceLe Dr Christian Harfouche, Grand Maître de

Shorite Ryu Tai Jutsu, a créé un systèmecomplet d’entraînement des arts martiauxappelé Full Body Boxing. Son objectif est d’offriraux pratiquants d’arts martiaux traditionnels detous les styles une vision vaste et complète de lacomplexe self-défense. Il ne désire pas écarterles élèves et les professeurs de leur styleoriginale d’art martial, mais compléter ce qu’ilsfont en leur offrant un autre système pourdévelopper leur maîtrise. Une partie importantede la conception du combat du Dr Harfouche esten relation avec l’application d’une grandevariété d’étranglements lors d’un conflit dans larue. Bien que la plupart des pratiquants d’artsmartiaux sachent ce qu’est un étranglement, leDr Harfouche approfondit beaucoup plusl’enseignement et l’entraînement des différentesmanières « d’éteindre la lumière » chez unadversaire. Voici quelques-uns des conceptsclés qu’enseigne le Grand Maître.

Dr. Harfouche

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La prémisse de base de l’étranglement pour la self-défense,c’est qu’un agresseur inconscient n’est plus un agresseur. Vousn’êtes plus en danger si votre agresseur est sans connaissance.Une personne sous l’effet des drogues peut supporter uneincroyable quantité de coups. Les coups de pied, de poing, decoude et de genou, y compris les mieux placés, peuvent n’avoirque peu d’effets sur une personne qui ne sent pas la douleur.Comment vous sentiriez-vous si, dans un combat, vous envoyiezun coup de pied puissant et parfaitement placé et quel’adversaire ne bronchait pas d’un poil ? J’ai un ami qui a vécuune telle situation. Cet ami, qui s’appelle Levi, a un magasin. Un soir, un employé

l’appela en disant qu’il y avait un jeune homme qui se comportaitd’une manière étrange et qui refusait de s’en aller. Levi, ceinturenoire avec 20 ans d’expérience dans les arts martiaux, est unhomme très fort. Il se rendit au magasin pour résoudre leproblème. Il se trouva face à un homme d’1m65 pesantapproximativement 62 kg. Peu imposant, pourrions-nous dire,surtout si nous savons que Levi pèse plus de 100 kg. Ilessaya de convaincre l’homme d’abandonnerl’établissement, mais celui-ci attaqua soudain. Levilui envoya un puissant coup de pieddirectement à l’aine. Un coup direct ! À lagrande surprise de Levi, il n’eut absolumentaucun effet sur l’homme. Comme l’agresseurcontinuait d’attaquer, Levi le frappafortement avec le coude, lui cassant le nezet lui fermant un œil. L’homme se jeta sur lui.Levi s’en sépara en le poussant par terre.Comme un animal sauvage, l’hommes’accrocha à son mollet et le mordit à traversson jeans. Levi l’écarta et lui envoya un coup depied, le frappant avec le tibia à la clavicule.L’homme se remit debout, l’épaule tombante dufait de la fracture de l’os, et continua de sebattre. Levi le colla au mur et

lui envoya quelques coups degenou. Il entendit ses côtes se briser. L’homme semit à quatre pattes pour saisir à nouveau les jambes deLevi. Levi lui donna un coup de pied sur les dents avec le boutdu pied. L’agresseur se redressa avec les dents cassées et sortiten courant du magasin vers l’autoroute. Heureusement, lapolice venait d’arriver et attrapa l’homme avant qu’il ne se mêleau trafic. Levi et moi avons commenté l’incident le jour suivant etsurgit la nécessité d’appliquer un étranglement. C’est la seuletechnique à laquelle nous pouvons faire confiance quandl’agresseur ne ressent pas la douleur. Soyez sûrs que maintenantLevi pratique les étranglements consciencieusement pendantson entraînement. Vous imaginez-vous dans une telle situation ?Et si l’agresseur avait été un homme grand et corpulent ?J’espère que cette histoire vous a convaincu de la nécessité

Dr. Harfouche

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d’approfondir plus encore les techniques d’étranglement. Dans ce cas, voiciquelques points que le Dr Harfouche désire que vous connaissiez.Harfouche souligne qu’i l existe deux types fondamentaux

d’étranglements : ceux qui empêchent la circulation de l’air et ceuxqui empêchent la circulation du sang. En bloquant l’air, nousl’empêchons d’arriver aux poumons de notre agresseur. Lemanque d’air dans les poumons implique un manqued’oxygène au niveau du cerveau. Celaprovoque une perte de conscience. Il y adeux manières essentielles d’empêcherl’air d’entrer. La première, c’est encomprimant la trachée pour que l’airn’arrive pas aux poumons. On yparvient en appuyant fortementl’avant-bras sur le devant du cou.Bien que cette technique soitefficace pour couper l’arrivée d’air,el le n’est cependant pasrecommandée ! Attaquer latrachée comporte un graveproblème : elle peut se rompre,se remplir de sang et il peut sepasser beaucoup de temps avantque l’oxygène n’arrive auxpoumons. S’i l se produit uneinflammation, l’agresseur peutmourir d’asphyxie. Si vousappliquez une technique d’artmartial à l’agresseur et quecelui-ci meurt, nous aurezbeaucoup de temps pourpratiquer l’application devotre art martial à lapopulation de la prisonoù l’on vous incarcérera.Donc, pas d’écrasementde trachée. Une autremanière d’empêcher

Dr. Harfouche

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« Si un jour vous vousretrouvez dans la

terrible situation dedevoir faire face à un

adversaire sousl’influence de drogues,veillez à appliquer une

techniqued’étranglement,

poussez surl’interrupteur et

éteignez la lumière. »

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l’arrivée d’air, c’est de boucher la bouche et le nez pour éviter quel’oxygène n’arrive aux poumons. I l s’agit de provoquerl’étouffement. Le problème, c’est qu’en mettant la main ou le brassur la bouche, nous risquons d’être mordu. Cela nous conduit àpréférer comme méthode l’application de l’étranglement interdisantla circulation du sang. Lorsque l’on empêche le sang oxygéné d’arriver au cerveau de

l’agresseur, celui-ci perd connaissance. La meilleure manière d’yparvenir, c’est en bloquant les vaisseaux sanguins qui passent àcôté du cou. En bloquant le conduit d’approvisionnement, onbloque l’approvisionnement. Il se produit alors un évanouissement.C’est la méthode la plus pieuse et humaine de conclure uneattaque. Il existe trois manières essentielles d’y parvenir. Lapremière, en réalisant l’étranglement avec le bras, la deuxième enutilisant les vêtements ou un autre matériel adéquat et la troisième,c’est une combinaison des deux. L’étranglement avec le bras le plus commun est la saisie par-

derrière, appelé également étranglement par derrière ouétranglement par le cou en forme de « V ». Le secret de cemouvement consiste à aligner l’intérieur de notre coude avec latrachée de l’adversaire. En serrant avec le bras, on augmentera lapression sur les côtés du cou, pas sur la trachée. Si vous êtes prèsde l’étranglement mais qu’il vous semble que vous avez l’avant-bras sur la trachée de l’adversaire, faites glisser simplement lecoude de manière à le placer correctement. Le programme du DrHarfouche inclut de nombreuses manières d’arriver à cette positionet plusieurs manières de conclure l’étranglement. Le Grand Maîtretermine l’étranglement debout ou au sol. Il peut employer le brasqui reste libre pour renforcer l’étranglement ou encore parfois lamain qui reste libre pour tenir le bras de l’adversaire tandis qu’ilrenforce l’étranglement avec le cou et la tête. Il est toujours bon deconnaître plusieurs manière d’appliquer une techniqued’étranglement pour le cas où nous nous retrouverions dans une situation où nous ne pouvons pas appliquer notretechnique favorite.Utiliser le revers pour appliquer un étranglement est une autre

méthode très efficace pour faire perdre conscience à notreadversaire. Le propre col du vêtement peut être ajusté pourexercer une pression formidable sur le cou de l’adversaire sansfaire de mal à la trachée. Le col peut également être utilisé commeune poignée pour augmenter la force d’un étranglement avecl’avant-bras sur le côté du cou. Dans beaucoup d’étranglementsdu docteur Harfouche, on utilise l’avant-bras ou les vêtementspour atteindre l’objectif. Il applique les étranglements avec lerevers de devant, de derrière, de côté, d’en haut et d’en bas. Dans

Dr. Harfouche

« Le docteurHarfouche met

également l’accentsur le fait que lesétranglements nedevraient pas aller

seuls. Ils sontintégrés aux

coups. »

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la rue, n’importe qui portant une veste ou une chemise solide est susceptibled’être étranglé avec revers. Il convient de disposer d’une ample variété detechniques pour pouvoir l’appliquer. Le docteur Harfouche met également l’accent sur le fait que les

étranglements ne devraient pas aller seuls. Ils sont intégrés aux coups. Il estplus facile de se placer pour appliquer un étranglement quand l’adversaire estétourdi ou déséquilibré par un coup. Bien que ne faisant pas mal, un coupbien donné peut altérer suffisamment l’équilibre d’un adversaire de manière ànous offrir l’ouverture nécessaire pour placer un étranglement. Harfoucheutilise également les renversements avec la hanche, avec une jambe etd’autres renversements de façon à nous placer dans une bonne position pourappliquer un étranglement. Veillez à avoir une bonne saisie de revers pour lerenverser et ensuite, lorsque l’adversaire est par terre, vous pouveztransformer la saisie de revers en technique d’étranglement. Efforcez-vous depratiquer les étranglements en partant de situations avec des coups, desrenversements et des saisies. Si vous avez besoin d’aide dans ce domaine, ledocteur Harfouche peut vous aider.Le Grand Maître Harfouche donne une grande quantité d’informations à

propos d’une ample variété d’étranglements dans un DVD magnifique que j’aieu le plaisir de voir. I l comprend des étranglements avec coups etrenversements, debout et au sol. Il comprend également des combinaisons oùl’on applique des clés de bras en même temps que l’étranglement. Si vousn’êtes pas sûr de ce qu’est « l’étranglement du pendu » ou si vous neconnaissez pas « la rotation du crucifix sur le cou » ou les redoutables « ciseaux de la mort », regardez ce DVD « Étouffements et étranglements »du docteur Harfouche. Si vous souhaitez l’ajouter à votre système traditionnel,je vous suggère de jeter un œil au programme de Full Body Boxing surHYPERLINK "http://www.victorioushands.com" www.victorioushands.com. Etsi un jour vous vous retrouvez dans la terrible situation de devoir faire face àun adversaire sous l’influence de drogues, veillez à appliquer une techniqued’étranglement, poussez sur l’interrupteur et éteignez la lumière.

Une lumière pour le mondeLa compassion est la force qui anime ce vétéran des arts martiaux de

36 ans d’expérience. En 2000, il alimenta personnellement 53.000 personneset distribua 34.000 paires de chaussures Nike aux familles les plus démuniesde sa communauté. Mais la portée de son rêve et de sa vision ne s’arrête paslà, elle atteint le monde démuni. Philosophe, maître, leader et pionnier deShorite Ryu Tai Jutsu (mains victorieuses arts corporels), l’un des arts martiauxles plus fascinants et les plus complets qui existent depuis Bruce Lee, ledocteur Christian Harfouche a assumé la mission d’apporter aux gens lavictoire dans tous les domaines de leur vie.

Dr. Harfouche

« L’étranglementavec le bras le

plus commun estla saisie

par-derrière,appelé égalementétranglement par

derrière ouétranglement parle cou en forme de

« V ».

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Dr. Harfouche

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partiela plus importante de l'entraînement de tout

art martial. Dans ce DVD, le maîtreSueyoshi Akeshi nous montre divers

types d'entraînement du Kihonavec Bokken, Katana et à

mains nues. Il explique danstous les détails chaquetechnique afin que lepratiquant ait une idée plusclaire de chaquemouvement et de lamanière dont le corps doitcorrespondre au travail dechaque Kihon. Toutes lestechniques ont commebase commune l'absence

de Kime (force) afin que lecorps puisse se développer

en accord avec la techniquedu Battojutsu et, bien que cela

puisse paraître étrange àpremière vue, tout le corps doit

être détendu pour atteindre unecapacité de réponse rapide et précise.

Toutes les techniques de base sont effectuées à lavitesse réelle puis sont expliquées afin que lepratiquant puisse atteindre un niveau adéquat.L'absence de poids dans les pieds, la détente ducorps, le fait de laisser tomber le centre de gravité,sont des éléments importants sur lesquels le maîtreinsiste et qui permettent d'obtenir un bon niveautechnique et une relation directe entre la techniquede base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7 REF.: • IAIDO7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KYUSHO 22REF.: • KYUSHO 22

Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a étéconçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherchelégale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrainet la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bienque pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de lasécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux

organismes gouvernementaux, aux escortes et auxgardes du corps. Ce module de base se

compose d'un ensemble de 12 objectifsprincipaux intégrés dans quatremodules de contrôle de l'escaladede la force. Il existe denombreuses structures faiblesdans le corps humain quipeuvent être utilisées par unagent pour obtenirsimplement le contrôled'un individu, plusefficaces que l'utilisationconventionnelle de laforce tel que l’indique leprotocole. Au-delà dustade de l'ordre verbal,dans une situationd'escalade du conflit, parces points (vitaux) deKyusho, l'agent peut utiliserdes systèmes internes decontrôle physique, tels queles nerfs, la structure des

tendons et les réflexes nerveuxnaturels du corps. Il n’exige pas

une grande force ni un contrôlemoteur ou visuel complexe… soumis à

l'échec dans les situations d'adrénalineélevée. Cette information est dédiée aux

membres courageux et résistants des agences dumonde entier… Merci pour ce que vous faites !

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • TAOWS-2REF.: • TAOWS-2

Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, quipermet de consacrer toute une vie à la pratique et à la

croissance intégrale du pratiquant. Les idées, latechnique, la philosophie… tout cela fait partie

d'un art ancestral et devrait être étudié etcompris comme un tout. Le Sifu SalvadorSánchez centre son deuxième DVD sur lemannequin de bois et comment celui-ciinfluence toute la pratique du WingTsun. Comme dans le système actuella forme est apprise dans les derniersniveaux du style, les nombreuxpratiquants qui abandonnent n'ontpas la possibilité de connaître sesidées, ses tactiques et sesstratégies et ne peuvent dès lorspas les intégrer dans leur pratique.Pour la TAOWS Academy, il est trèsimportant que le pratiquantcomprenne ce qu'il fait dans tous sesaspects. Nous poursuivrons pour cela,dans ce DVD, le même schéma quedans un cours, un stage ou une

formation. Notre schéma est en 6 étapes: la première, c’est l’idée à développer, ce

que nous voulons obtenir. La deuxième, cesont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu

Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. Latroisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le

quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âmede notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou lenon-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avecl’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, lecombat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre encombattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artistemartial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un artmartial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nousrapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun denous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de cemerveilleux système de combat.

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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculairedes Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde devéritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face àl'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective.

Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère desMiryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensémentconsacré.

Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin duguerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, quipeuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre parlaquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force etde grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et nepartage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord.

Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force etl'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons,d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour lesgrandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieuxet scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.

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