Magazine Arts Martiaux Budo International 291 2 Juin 2015

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 291 – 2 Juin - Année XXIV

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ettant de côté les milliers de mensongeset de menteurs qui peuplent la planètemartiale… il existe énormément demaîtres et de traditions intéressantes, quiont la vigueur, l’intérêt et la force

nécessaire pour conduire la prochaine génération d’élèvesqui devront faire passer le message, le savoir, lestraditions et les formes qui font des voies guerrières degrandes voies.

Nous avons tous des défauts… Personne n’est parfait !Pas même les plus grands maîtres, mais il est du devoirde chaque élève de s’efforcer d’améliorer ce qu’il a reçu,sans trahir son essence. C’est particulièrement vrai pourles écoles plus anciennes, car tout ce qui les entoure s’estforgé autour de puissantes traditions, enterrées sousd’immenses racines profondes, solidement ancrées dansles profondeurs du temps. Pourtant même certaines deces écoles ont trouvé des transgresseurs, des gensspéciaux qui ont donné une nouvelle direction à ce qu’ilsreçurent de leur tradition. Jigoro Kano l’a fait avec le JuJutsu et le Judo, Funakoshi avec le Tote-Jutsu et leKaraté, Ueshiba avec l’Aiki Jujutsu et l’Aïkido… Dans latradition chinoise, ce ne fut pas différent, ni dans lacoréenne…

Mais, il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui ontconfondu liberté et libertinage, tradition et trahison,connaissances et sagesse. Des – soi-disant – maîtres qui enfont à leur tête, pour leur propre gloire ou pour la raisonsimple et prosaïque de triompher à la poursuite du « lucre ».

Je ne citerai pas de noms, mais les observateursintelligents savent de qui il s’agit.

Veux-je dire que celui qui ne fait pas quelque chose quia plus de 300 ans d’histoire est un charlatan ? Non ! Biensûr que non ! Ce serait condamner avec une visionmesquine de nombreux grands qui furent révolutionnairesen leur temps et ont apporté une nouvelle vision riche,digne et positive pour beaucoup de gens.

Où se trouve donc la ligne de démarcation qui fait desuns des cyclopes transgresseurs et des autres descharlatans fanfarons ?

Peut-être la bonne intention est-elle suffisante ?L’honnêteté, l’éthique ou adhérer à une loi morale ?

Chacun de nous a des critères différents, des valeursdifférentes qui sont le résultat de notre éducation, de nosbesoins et de nos expériences. Il serait présomptueux dema part de vouloir définir cette limite et de marquer uneligne claire sur le sol. Les choses sont difficilement

blanches ou noires, il y a toujours une gamme infinie degris, qui estompe ces frontières dans un amalgamecomplexe, où se fondent les histoires et les réalitésmultiples, sur des plans spirituels et matériels.

Juger de la valeur d’un style ou d’une autre rien qu’àtravers le prisme de la réussite ou de la diffusion seraitrien moins que donner raison au quantitatif… Un millionde mouches adorent la merde, mais ça n’en est pasmoins de la merde pour autant. En ce qui concerne lesvaleurs qualitatives, les choses se compliquent encoreplus, car cela dépend de la perspective et du point devue, du critère et de la lucidité de chacun. Ceux qui jugentà travers le prisme de l’efficacité comme suprême raisond’appartenir au martiale verront une chose ; ceux qui fontprimer le réalisme en verrons une autre ; ceux pour qui lepoint de démarcation est la santé les jugeront en fonctiond’une autre ; et ceux pour qui l’important réside dansl’amour à la tradition… encore une autre.

La cérémonie de la confusion est servie, il n’y a pas ununique critère valable pour cadrer les choses, quellesqu’elles soient. Dans le for intérieur de chacun, tout celaest tout mélangé à des doses appropriées, nous incitantdans un sens ou dans un autre, à choisir consciemmentou inconsciemment où diriger nos pas. Les choses nesont pas bonnes ou mauvaises en elles-mêmes, mais parla façon dont nous les vivons et la manière dont elles noustransforment dans la direction que stimule notre désir leplus profond, notre penchant interne le plus puissant.

Certains passeront comme des fusées par un style,d’autres arriveront à lui comme celui qui retrouve sesorigines ; certains s’établiront eux-mêmes comme destransgresseurs, d’autres comme des champions de latradition. Il y aura ceux qui frôleront la surface des choseset ceux qui iront au fond.

La richesse et la variété du monde martiale et de sespropositions est si grande et possède une telle entitéqu’elle a résisté à l’assaut des siècles. Son pouvoir estéternel, parce qu’il fait partie des forces primordiales quitouchent également l’existence humaine. Elles n’ont doncpas besoin de défenseurs, elles ne trouveront en chacunde nous que des interprètes. Je me rends à sa grandeurque je vois se déployer chaque jour devant mes yeux,montrant sa gamme variée de pouvoirs immenses,certains effrayants, destructeurs, cruels… d’autres nobles,justes, tempérés.

Le monde du martiale est grand ! Avec quels yeux leregardez-vous ?

M

« Je veux espérer que les adeptes des arts martiauxsont plus intéressés par la racine de l'art plutôt que par lescirconvolutions décoratives des branchages, floraisons etautres feuillages. »

Bruce Lee

« Ce que nous laissons derrière nous et ce qui nousattend, n’est rien comparé à

ce que nous avons à l’intérieur. »comparé à ce que nous avons à l’intérieur. »

Emerson

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Alfredo Tucci est General Manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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La tradition arriveLe vent et son héritage

« L’expérience n’est pas ce qui nous arrive, mais ceque nous faisons avec ce qui nous arrive.”

Aldous Huxley

Le temps passe et les réal itéschangent, au rythme de la vie. Assis,observant rétrospectivement, je voisloin dans le temps, le « moi » qui acommencé à étudier le Bugei, sous ladirection directe de Shidoshi JordanAugusto. Je ne mesure pas ce temps enannées ou en mois, mais par lesexpériences qui m’ont changé,transformé. Je me rappelle, avec force,les mots de mon maître, sa phraseintroductive : « Le bateau sur lequel tut’embarques aujourd’hui, je l’ai déjàabandonné il y a un certain temps. » Enramant, j’ai compris que l’élève est leseul rameur et que le maître n’est qu’unguide, un barreur expérimenté quisignale les particularités de la rivière,d’un fleuve dont les courants changentau fil du temps.

Texte : Shidoshi Luis Nogueira

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ul doute que de nos jours, les temps sontdifférents de ceux qui l’ont vu devenirmaître, lui et ceux qui l’ont précédé.L’immédiateté et la superficial ités’opposent à la patience et àl’engagement, la modernité à la tradition.

Pour les nostalgiques, fréquents chez les traditionalistes,les réalités changeantes et frénétiques de ce sièclemanquent d’intérêt, et le manque de valeurs et desensibil ité traditionnelle engendrent répulsion.Aujourd’hui, le Bugei, héritage de l’école Kaze no Ryu(l’école de vent) ainsi que de nombreuses autres écolesanciennes, est déchiré entre un vaste trésor culturelfondé sur les vertus classiques et la volonté vorace del’homme moderne qui agit plus avec ses musclesqu’avec la tête, plus avec passion qu’avec réflexion. Cestemps conditionnent, comme les eaux de la rivière, lepoint de départ de ceux qui arrivent et utilisent une voietraditionnelle de valeurs et de développement.Malgré la surcharge absorbante qu’exige et a toujours

exigé, le fait d’être l’hérit ier d’une tradition, lapersévérance a toujours été le dénominateur commun.Dans le passé, l’élève qui aspirait à être l’élève d’unmaître devait d’abord passer par une période appeléeKyûdôshin, la recherche personnelle sur la voie. L’élèves’efforçait d’effectuer les travaux commandés par lemaître, des travaux parfois absurdes pour démontrer savolonté et son désir véritable. C’était sa première grandeépreuve du feu, le temple de sa persévérance (Keizokuåp ë±) et de l’acceptation (Shouchi è≥ ím) de son statutd’apprenti. Sans cette matière première, le maître nepouvait rien faire, tout comme le forgeron du katana nepeut pas travailler le Tamahagane ã ç| (acier pour forgerles épées) si le Tatara Ëm (four) n’est pas assez chaud.

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Des gens de grande valeur

Il fut un temps pas si lointain où l’élève candidatpassait par une période où il apprenait à prendre soin del’école, de son environnement et de ses pairs. Sapratique se limitait à nettoyer le dojo, laver et préparer lescostumes des élèves plus avancés, etc. Au cours de ceprocessus, abandonné depuis, en plus d’apprendre lestâches de la vie quotidienne, l’aspirant acquérait unevision d’humilité et de respect envers ses senpai, lesélèves plus avantagés, car en passant cette période, ilsavait qu’ils y étaient également passé. Ils connaissaientdonc également la valeur des petites choses, des chosessimples mais de précieux sacrifices.En plein XXIe siècle, ces pratiques sont devenues de

simples récits, mais leurs valeurs restent. Les difficultésaujourd’hui sont différentes. L’élève, pour façonner sonesprit, n’a pas besoin de ramasser les feuilles d’un jardintous les jours ou d’apprendre à faire la vaisselle, carconserver résolument son désir d’apprendre dans unesociété offrant autant de raccourcis est déjà une preuvesuffisante, par contre guider avec succès sembleaujourd’hui beaucoup plus complexe.À l’autre extrémité de la balance, de nombreuses

coutumes se maintiennent encore, dirigeant la voie desélèves sur le chemin du perfectionnement et de laresponsabilité. À titre d’exemple, aujourd’hui encore, on

« Il fut un temps pas si lointain où l’élève candidatpassait par une période où il apprenait à prendresoin de l’école, de son environnement et de sespairs. Sa pratique se limitait à nettoyer le dojo,laver et préparer les costumes des élèves plus

avancés, etc. »

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invite à quitter l’école quand on échoue à une épreuve.Cette exigence, loin d’être irrationnelle, offre de grandsavantages car l’élève s’efforce corps âme pour mériterdignement les enseignements qu’il reçoit, s’écartant de lamédiocrité commune et montrant sa vraie valeur.Et si je peux souligner une chose chez les personnes

qui m’entourent, depuis notre Honbu-cho (chef de l’école)Shidoushi Jordan Augusto, en passant par le reste desShidoushi telles que Shidoushi Juliana Galende ouShidoushi Thiago Finotti, entre autres, et même nosélèves les plus avancés, qui suivent formellement leprogramme international de la voie de l’élève dans nosécoles accréditées au Brésil et en Espagne, c’est lavaleur profonde de chacun d’eux. Une valeur forgée àbase d’efforts quotidiens, de travail acharné, dedévouement, d’étude engagée, de simplicité etd’humilité.

Le chemin du Kokeisha (successeur)Dans la tradition de la Kaze no Ryu Ogawa ha, chaque

maître peut nommer jusqu’à 10 Kokeisha au cours de savie. Beaucoup peuvent être indiqués, mais seulsquelques-uns sont confirmés.Être nommé successeur représente une grande

responsabilité. Cette nomination n’est pas une conquête,mais une obligation, celle d’être une digne hériter del’histoire du maître. Tout le travail en vie d’un maître seramontré et conservé par les successeurs.Dans une tradition comme la japonaise ou la shizen,

qui considère l’honneur comme si précieux, échouerdans cette quête est le plus grand des malheurs. En finde compte, ce sera au successeur, par ses attitudes etses décisions, de prouver qu’il en est être digne, et nonun mauvais exemple d’un maître légitime et d’unetradition qui a survécu pendant des siècles.

« Dans la traditionde la Kaze no RyuOgawa ha, chaque

maître peutnommer jusqu’à 10 Kokeisha aucours de sa vie.

Beaucoup peuventêtre indiqués, mais seuls

quelques-uns sontconfirmés. »

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La Kaze no Ryu au XXIe siècle

Actuellement, notre école possède un trident masculind’excellence, trois piliers qui assurent un avenir sain etprospère au Bugei dans le monde entier.Hiroshi Ogawa a formé 64 Shidoushi. Shidoushi Jordan

Augusto, l’un des principaux représentants et trésorimmatériel d’une grande tradition, avec des dizainesd’années de dévouement continu pour garder intact etdiffuser la tradition héritée directement d’Ogawa Sensei.Sous sa direction se trouvent les plus hautesresponsables, les chefs, les Kokeisha, Shidoushi ThiagoFINOTTI et moi-même, votre humble serviteur, ShidoushiLuis Nogueira.Shidoushi Thiago Finotti est actuellement président de

la société sud-américaine de Bugei et maître responsableau siège à Uberlandia, au Brésil. Il est le référenttechnique de ce siècle et connaît en profondeur notretradition. Depuis ses débuts dans le Bugei, il a consacréde longues périodes à sa formation et à son instructionavec Shidoushi Jordan, pour que ses techniques, sesconnaissances et son caractère soient purement définis.Enfin, moi-même, Shidoushi Luis Nogueira, je suis

président de la Société européenne de Bugei et je dirigele siège à Valence, en Espagne. J’étudie et je travaillequotidiennement avec Shidoushi Jordan à maintenirl’école et à la faire connaître, étudiant en profondeurtoutes ses dimensions.Tous trois, nous effectuons le travail de conserver

légitimement et professionnellement, avec force etdévouement, l’énorme héritage historique qui nousprécède.

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Sinawali : Entrecroiser suivant unmodèle préétabli, entrecroiser les armes àun ou deux bras. Utiliser le concept desarmes dans la capacité à ouvrir et à fermer.Les bras en mouvement, les positionssuccessives ou changeantes ressemblentau tressé des toits des cabanes auxPhilippines qui lui donnent le nom.Le Sinawali est important car il enseigne

une manière de déplacer les bras dansl’espace sans heurter nos propres outils,nos bras. Malheureusement, beaucoup depratiquants des arts phil ippins necomprennent pas le déplacement et lemouvement du corps, et « l’art de Sinawali» est devenu le moyen d’entortiller les brasautour de soi à grande vitesse, sans faireattention au fait qu’ils cognent leurs brasou leurs mains et que souvent ils auraientpu blesser leurs mains, leurs bras ou leurscoudes s’i ls avaient uti l isé un outi ltranchant comme un couteau ou une épée.Généralement, les bras vont de plus enplus vite pour prouver qu’ils comprennentle Sinawali, le corps reste aligné et enraciné et ils font toutessortes d’acrobaties et de pirouettes pour ouvrir et fermer leursbras en séquence sans que cela ne devienne un fouillis. Certainspratiquants des arts martiaux philippins ajoutent la rotation duhaut du corps pour déplacer leurs épaules vers l’avant pouressayer de démêler leurs bras et puis ils déclarent que c’est la

pièce manquante dans le tissage ou l’art de Sinawali. L’idée dedéplacer réellement leur corps et de le mouvoir n’a jamaiseffleuré leurs pensées. Le professeur Presas me disait tout letemps : « Bram, tu dois faire un pas et bouger le corps. C’est ledéplacement du corps qui est important. Ne reste pas là pluslongtemps. »

Les progressions en tressant duSinawali se réfère généralement àl’entrecroisement de nos bras ouaux motifs d’entrecroisement denos bras dans les arts martiauxphilippins. Chaque style d’artmartial philippin a ses propresmotifs, certains avec des versionssimples de single hand (une main)à single hand et d’autres avec demultiples répétitions et des motifscomplexes qui doivent êtremémorisés. Sinawali signifietresser, tisser, et le mot provientdes toits entrelacés desconstructions philippines : leswali. Mais plus important encore,le Sinawali peut également être lacapacité à serpenter nous-même àtravers l’espace, à entrelacerl’usage de la distance et le timinget à combiner la cadence et lerythme de notre attaque ou denotre défense. Sinawali peutégalement être la capacité à fairezigzaguer notre corps sur unedistance afin d’accentuer la partiedégagée de nos bras tout enutilisant des armes ou des outilsdoubles.

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Maîtres d’armes

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« Bram, tu dois faireun pas et bouger le

corps. C’est le déplacementdu corps qui est

important. Ne reste pas là plus

longtemps. »Professeur Presas

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Tresser : Former par entrelacement,entrelacer des formes, faire comme si ontressait ensemble les parties, se déplacersur un parcours sinueux ou en zigzag enparticulier pour éviter les obstacles. Unmotif ou méthode d’entrelacement deSinawali, l ’entrelacement structuréconceptuel des bras, est généralementperçu comme une seule entité qu’onappelle Ciel et Terre 6 ou Haut Bas Haut.C’est parfois la seule version ou c’est la

version la plus courante qui apprise,enseignée et utilisée par la majorité despratiquants d’arts martiaux philippins. Laplupart des gens sont confus parce que lesens générique, pour la plupart des gensqui apprennent le Sinawali, n’est passeulement Ciel et Terre 6, mais un doubleSinawali avec les deux bras enmouvement synchronisés. Comme HautBas Haut ou Ciel et Terre 6 est basé sur lasimple habileté motrice brute

d’entrelacement de nos deux bras, c’estdevenu la manière la plus communed’exprimer le Sinawali. Ciel et Terrecommence avec une attaque à la lignehaute (ouvert à fermé), une attaque à laligne basse (fermé à ouvert) et une attaqueà la ligne haute (fermé à ouvert avecmouvement de rétraction). L’attaqueinitiale est un mouvement sur la lignehaute sans rien sur son parcours. Commel’attaque à la ligne basse se trouve en

dessous de l’attaque initiale, elleest facile à réaliser sans se cognerou s’emmêler dans nos propresbras. La dernière attaque va au-dessus la ligne basse suivant laligne du bras qui se rétracte et denouveau, i l n’y a rien sur leparcours de l’attaque. C’estdevenu par défaut le standard dela définit ion du Sinawali. LeSinawali existe en réalité dans unemultitude de versions et decompétences. L’uti l isationconceptuelle fondamentale ou lemouvement de base de tous lesSinawali est bien sûr la possibilitéd’ouvrir et de fermer nos bras. Laversion de base del’entrelacement de nos bras est enréalité Single Sinawali et pasDouble Sinawali. Toutes lesversions de Single Sinawali fontusage d’un bras à la fois ; chaquemouvement de rotation haut basest réalisé avant que l’autre brasne répète ce mouvement,alternant les bras après chaquerotation complète.La base ou le set de base de

Single Sinawali est appelé SimpleSingle Sinawali ou mouvement endeux parties. Les bras effectuentune attaque de l’extérieur versl’intérieur sur la ligne haute et puisune attaque sur la ligne basse defermé à ouvert avec une rétractionfinale de retour à la positionouverte. La progression suivanteest Simple Sinawali qui est unmouvement en trois parties. Laplupart des gens le confondentavec Simple Single Sinawali maisc’est un ensemble decompétences distinctessubtilement différentes.Simple Sinawali est un

mouvement en trois parties quiprépare l’utilisateur pour DoubleSinawali. L’ensemble se composed’une attaque à la ligne haute(ouvert à fermé), d’une attaque àla ligne basse (fermé à ouvert)suivie d’une attaque à la lignehaute (fermé à ouvert) avec unerétraction de l’attaque finale. Cequi suit dans la progression est unretour à Simple Single Sinawalimais cette fois avec un pli :attaque en ligne haute (ouvert àfermé) et attaque de ligne basse(fermé à ouvert) ; et la subtiledifférence ici, c’est que laprochaine attaque à la ligne hautevient sur l’attaque non rétractée àla ligne basse qui, comme le corpspivote, se plie sous la nouvelle

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attaque en ligne haute. Comme on setourne pour frapper, la seconde attaqueen ligne haute force bio-mécaniquementune rétraction du coup à la ligne bassevers la hanche. Cela nous oblige àcomprendre le déplacement du corps etune position de notre bras par rapport ànotre corps.À partir du moment où le bras en ligne

basse est replié sous l’attaque en lignehaute le long du corps, nous sommesforcé d’apprendre à effacer et àrétracter le bras en ligne basse tandisque l’autre bras forme sa propreattaque en ligne basse, et le bras pliése déplace de la précédente lignebasse à la ligne haute actuelle. Cadence: Mesure ou battement d’un

flux rythmique, rythme, mesure,structure ou mouvement rythmique. Lacadence est importante etgénéralement, c’est le plus grosproblème de tout Sinawali impliquantun pli ou une rétractation. La cadencehabituelle est la suivante : coup enhaut et coup en bas, pli, puis coup enhaut, coup en bas et dégagement dubras en ligne basse pour être prêt pourle prochain coup en haute ligne. Lesélèves avancés pensent qu’ils ontatteint un haut niveau d’expertisequand ils frappent en haut puis en baset dégage la l igne basse tout enfrappant simultanément en bas : c’estun grand effet de ciseaux.Malheureusement ce mouvementcombinée simultané a seulement l’aircool, mais il est incorrect et même lesélèves avancés entrechoquent leursbâtons sur leurs propres bâtons ou surceux de leurs partenaires ouadversaires.La cadence correcte c’est frapper

en haut, frapper en bas, plier, dégagerla ligne basse, frapper sur la lignebasse, pli, frapper sur la ligne haute,dégager la ligne basse, frapper la lignebasse… plier et recommencer. Cettedifférence est subtile, mais elle estimportant : si nous dégageons notrearme de la position en ligne basseavant de frapper en bas avec la mainopposée, il n’allons pas cogner notrepropre bâton ou celui de notrepartenaire ou agresseur. En dégageantla ligne basse avant de frapper la lignebasse avec la main opposée, nousnous préparons également pouravorter tout mouvement, pour réaliserla contre-attaque nécessaire ou pourinsérer notre bâton dans le flux ducombat.Le mouvement de dégagement se

fait toujours sur l’attaque de la lignehaute parce que la voie de la lignebasse est dégagée. Tout comme existeSimple Single Sinawali avec un pli, ilexiste Single Sinawali avec un pli. Lemouvement est en haut, en bas, enhaut, avec une rétraction de la dernièreattaque en ligne haute de retour à laposition fermée accompagnant ledégagement de la ligne basse à laposition de départ de la ligne haute. Ils’éloigne seulement d’un pas deDouble Sinawali. Dans SimpleSinawali, il y a deux positions sur la

ligne haute et donc possibilité d’effacer laligne basse soit dans le premier soit ledeuxième temps de Single Sinawali. Avecle premier coup, nous nous trouvons dansune position haute, puis nous frappons enbas, et ensuite nous terminons avec uncoup en haut.L’acte de rotation de notre corps pour

dégager l’outil pour frapper avec l’autremain, la main liée à la hanche par un

mouvement de traction, donne lieu àl’étape suivante de pliage dans lemouvement de Single Sinawali. Aprèsnotre pliage, la hanche tire notre coupdans notre corps et nous frappons en hautau-dessus de lui. À ce stade, nouspouvons dégager la zone basse, puisfrapper en bas… ou nous pouvons frapperen haut, frapper en bas et sur le couphaut, dégager la ligne basse. L’idée de

Maîtres d’armes

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base, c’est que nous pouvons toujoursdégager notre coup en bas en toutesécurité si notre autre main se trouve dansune position de coup en haut ; nous nepouvons pas nous emmêler ou cogner nospropres outils car, comme je l’ai dit : « l’intersection est dégagée de toutecirculation ».À ce point dans le tressage, nous

sommes effectivement en train de tresser

dans l’espace, tresser notre corps plutôtque nos armes. Le Sinawali est unconcept à niveaux multiples : il existe en3D. Le Sinawali force la reconnaissance etl’usage des pas, la rotation du corpsbasée de la rotation de la hanche et ledéplacement du corps. Tout cela nouspermet d’entrecroiser nos bras sansfrapper nos mains ou nos bras, pourrencontrer et répondre à une attaque

complexe à partir d’autres perspectives.Tresser dans l’espace c’est commedanser et louvoyer dans la boxe, l’aspectlinéaire de l’uti l isation de nos mainss’intègre avec l’habileté à croiser et à fairetourner la ligne centrale de l’attaque ; etce mouvement circulaire à traversl’espace, l’utilisation sur d’autres plansd’attaque, ajoute la 3D à la boxe. LeSinawali avec le déplacement du corps et

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« C’est l’art dudéplacement du corps

comme si noustissions qui permet

réellement auSinawali d’être utilisédans le combat sans

nous piéger nous-même, sans

nous couper ou sansfrapper nos bras et

nos mains. C’est ce que tous lespratiquants d’artsmartiaux philippinsveulent atteindre. »

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la rotation de la hanche ajoute la 3D auSinawali et à l’utilisation de nos mains.En bougeant nos hanches et en

tournant comme nous faisons le Sinawali,nous tissons notre propre corps dansl’espace. Ce tissage dégage en fait notremain armée du parcours du prochain coupou mouvement. Simple Single Sinawali etSingle Sinawali ont tous les deux une mainreliée à la hanche. Si nous pivotons et quenotre main suit notre hanche, la main estautomatiquement tiré à travers l’espacevers une zone dégagée : pas besoind’ondoyer ou d’entrecroiser nos bras.Nous amenons constamment notre corpsjusqu’à notre main ou notre corps loin denos mains, au lieu d’entrecroiser nosmains loin de notre corps.Remarque : Single Sinawali avec un pli,

c’est une main faisant Double Sinawali.Dans Double Sinawali, nous substituonsune main par l’autre dans un modèled’écoulement alternatif. Mais le concept

de frappe n’est pas différent dans SingleArm Sinawali ou Double Arm Sinawali.Nous avons une ligne haute ouverte, uneligne basse fermée, une l igne hauteouverte, puis nous recommençons, que cesoit avec un ou deux bras. Le Sinawalipeut être fait à partir d’une position ferméeplutôt qu’à partir d’une position ouverte.Le déplacement de la hanche à nouveaucomme dans la position ouverte configurele « pli », qui est plus facile si nousamenons notre corps dans l’espace versles mains que si nous agitons nos mainsdans l’espace. L’entrecroisement,l’ondoiement de nos bras provoquera à uncertain point l’entrecroisement de nosbras qui seront attrapés. Si le pli et/ou laposition basse modifie un rien la positioninitiale du fait de la rotation de la hanche,nous ne pouvons pas être pris au piège.C’est à cause de ce piégeage que denombreux « combattants » refusent depratiquer le Sinawali. Pourquoi se mettre

dans une position emmêlée ou piégée oùl’adversaire peut vous frapper sans êtrecontré parce que vous vous êtes mis dansun nœud ? En réalité, nous nousdéplaçons dans l’espace en libérant leslignes de frappe et nous conservons lesdeux mains sur des parcours séparés quine se percutent ou se chevauchentjamais.C’est cet art du déplacement du corps

comme si nous tissions qui permetréellement au Sinawali d’être utilisé dansle combat sans nous piéger nous-même,sans nous couper ou sans frapper nosbras et nos mains. C’est ce que tous lespratiquants d’arts martiaux philippinsveulent atteindre, c’est la fusionhomogène des mouvements du corps,des pas et de l’utilisation des deux bras etdes deux mains dans une applicationréelle de combat et plutôt que comme unesérie de mouvements guidéscommunément appelé Sinawali.

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Mars 2015, Premièreédition de la Journéemondiale de l’IMBA !

Des artistes martiaux venusd’Australie, Italie, Pologne, Grèce,Suisse, Finlande, Autriche, Angleterre,États-Unis, Mexique, Colombie, Brésil,Pérou, Équateur, tous unis sous lemême drapeau réunirent virtuellementleurs mains le même jour, le 7 mars2015. Ils appartiennent tous à la mêmefamille martial, l’Académie internatio-nale de Muay Boran, et pratiquenttous un ancien style de combat crééen Thaïlande, l’art traditionnel duMuay Thaï Boran.

Pour la première fois, de nombreu-ses écoles formant l’épine dorsale del’Académie internationale partout dansle monde se sont réunies lors dumême événement : la Journée mon-diale de l’IMBA 2015. Chaque acadé-mie a choisi sa propre manière de fairepartie de cette journée spéciale : unséminaire de techniques de combatélémentaires de Muay Boran (ChernMuay), un cours de combat militairethaï en distance courte (IMBA MuayLert Rit), une compétition (Muay KardChiek), une séance de promotions degrade Khan. Chaque Khru peut êtretrès fier de ses élèves et de ses collè-gues instructeurs.

Des centaines d’instructeurs et d’élè-ves de Muay Boran partagèrent lamême passion sous le même drapeau,le même jour, sur quatre continents. Lapremière Journée mondiale de l’IMBAfut un énorme succès et nous espéronstous qu’elle devienne une coutume pourtous les passionnés de Muay Boran.

Merci beaucoup aux Khru IMBAsuivants :

Perez Hernandez, Ramos, Esparza,Duran, Bomfim, Texeira Santos, Vega,Sirignano, Antonelli, Crauso, Sansaro,Vallone, Queirolo, Frattini, Paolucci, DiIennio, Cecchini, La Ratta, Savini,Farati, Saudino, Donato, Ferrise,Giganti, Petris, Cipriani, Bacchi,Macchi, Petracca, Palmieri, Cosimi,Minieri, Falaye, Dobler, Droux, Gkitsas,Danowski, Majander, Radulescu,Courtial, Quaglia.

Muay Boran

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD,DICX ou similaires). De même, l’impression desjaquettes ainsi que les sérigraphies suivent lesplus strictes exigences de qualité. Si ce DVD neremplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas avec celle que nousvous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • FUSHIH-2REF.: • FUSHIH-2

Ce nouveau travail de Fu-Shih Kenpo du SokeRaul Gutierrez se centre sur les formestraditionnelles de style, leurs applications et la selfdéfense. Nous étudierons particulièrement la forme« Le Tigre se défend » avec ses applicationstechniques correspondantes, la forme « Dents de

Tigre » et le travail libre avec armes.Ensuite, le maître explique de manière

détaillée une vaste gamme detechniques avancées d’auto-

défense, indiquant pourquoicertains mouvements

sont effectués, lesavertissements à prendreen considération, lesangles possibles et lesvariantes qui peuventêtre appliquées danschaque groupetechnique. Le DVD estcomplété par unesérie de techniquesde combat pour lacompétition et untravail de préparationphysique, où le SokeGutierrez explique

comment préparer nosarmes, les bras et les

jambes, pour l’auto-défense et le combat.

Indiscutablement, une formede travail dont la richesse se

base sur l’échange et lacoordination avec d’autres styles,

et l’apprentissage du respect de nosdifférentes provenances martiales.

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ÉTUDE DU COMBAT

La colonne de Raúl Gutiérrez

Il existe différents types et niveauxde combat. Le simple fait de traiter lesproblèmes et les événements inattendusde la vie quotidienne et les tentativesconstantes de changer pour améliorersont également un type de combat. Maisdu point de vue sportif, martial ou de la rue,divers spécialistes, experts et professionnelsdans le domaine ont développé, depuis leurspropres expériences, des concepts, desprincipes ou des études variées à propos ducombat.Dans la vie quotidienne, nous apprenons

progressivement à nous débrouiller danstous les aspects et de toutes lesmanières. Et finalement, lorsque nousaurons mûri, nous aurons acquis uneconnaissance réelle et une sensibilitéproche des réalités de chaque être.

Grands Maîtres

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Il est bon dès lors de savoir éduquer aussi bien nos enfants que nos élèves.Mais ce « savoir éduquer » se basera également sur les expériences propres, lesconnaissances, les études, la capacité ou l’ancienneté génétique que nous avons.Parce qu’il ne suffit pas qu’un individu ait acquis un titre quelconque ou soitdevenu « papa » pour se transformer en « éducateur » ou même en simpleentraîneur. Il sera alors nécessaire d’avoir la sensibilité et l’expérience

appropriées pour savoir comment orienter le travail individuel de chaqueenfant, élève ou compétiteur.

En ce qui concerne le côté sportif, la question a plusieursnuances. D’un côté, il y aura la partie de l’entraînementphysique, qui exige un peu de travail mental sur la question.Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien, comme tous lessports, les efforts consacrés à l’apparence physique et àses différentes méthodes d’entraînement doivent êtrefaits consciencieusement. Il ne suffit pas de dire : « J’ai le meilleur entraîneur », – chose trèsimportante, bien sûr. Mais pas « maintenant »,parce que celui qui doit être égal ou meilleur queson entraîneur, instructeur ou maître, c’est « soi-même ». L’effort physique, la discipline,la constance et la persévérance contiennentune bonne part de travail mental :concentration, fixation d’objectifs, volonté etsacrifice, et se proposer d’être sinon lemeilleur, l’un des meilleurs.J’ai connu et je connais des gens dans de

nombreux coins du monde, qui me demandentsouvent : comment se fait-il que vous êtes capable

de faire autant de chose chaque jour, chaquesemaine, chaque mois et tout au long de l’année ?

Comment est-il possible d’être constamment ici et là ?Beaucoup pensent que je suis un millionnaire. S’ils savaientque ma véritable richesse c’est que ma vie n’a pas été facileet que c’est précisément cela qui a fait de moi ce que jesuis… Comme dit une phrase mémorable : « L’adversitéest le meilleur des maîtres ». L’adversité peut faire de vousla meilleure personne ou le pire individu. Heureusement,depuis l’enfance, j’ai toujours voulu devenir une bonnepersonne et je crois qu’avant de mourir j’y serai parvenu.Après avoir préparé notre corps et notre arsenal, nous

devons savoir clairement quels sont nos objectifs et, dansla pratique jour après jour, analyser là où nous échouons ceque nous devons améliorer. Je suis de ceux qui, ayantgagné un événement de rue ou sportif, pense toujours qu’ilaurait pu mieux faire. En matière de rue, je pense quej’aurais pu l’avoir évité ou avoir provoqué moins de dégâtsà l’adversaire. En matière sportive, je sais que je doisobtenir de meilleures conditions et une plus grandecapacité. Je ne peux oublier ou ignorer que, dans lesmoments de vérité, le système nerveux peut nous jouerde mauvais tours et que le minimum serait de dire : « J’aurais pu mieux faire ». Le pire, après avoir étébattu, ce serait : « J’aurais dû m’entraîner plus ».

Nous devrions savoir distinguer quels sont lesdifférents types de compétiteurs dans le mondepour définir nos stratégies et atteindre la victoire,aussi difficile que puisse être notre adversaire.Ça ne suffit pas d’avoir une bonne conditionphysique, un bon arsenal technique et deséléments à utiliser, il faut aussi analyser aucours des 30 premières secondes, « commentrespire notre adversaire ». Beaucoup decompétiteurs vont se briser en essayantd’anéantir l ’adversaire pendant ces

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30 premières secondes. Si vous réussissez, « BRAVO », mais trèsprobablement vous n’y arriverez pas, et vous aurezalors épuisé toutes vos ressources « physiques », quisont la base, et votre esprit ne pourra pas vous le

dire : « Debout, debout ! Tu peux le faire. »Parce que votre système nerveux et votre excèsde dépense physique vous diront « non ».Cela me rappelle la blague du lutteur quidemande à son coach après 3 ou 4 rounds às’être fait tabassé : « Comment va-t-on,comment va-t-on ? », et le coach qui aessayé de l’encourager tout au long ducombat lui répond : « Si tu le tues, nousfaisons match nul. »

Il y a des compétiteurs considéréscomme des « cogneurs », à savoirqu’i ls ont une grande capacitéd’endurance physique ou d’absorber lescoups de leur adversaire. Ils reçoivent eti ls continuent, i ls continuent… Laquestion c’est qu’ils peuvent arriver àépuiser l’adversaire ou même l’intimiderquand i ls voient que les forces

s’estompent. D’autres sont de caractère linéaire, autrementdit, ils établissent une progression constante en ligne droiteet reculent toujours quand vous attaquez. D’autres serontcirculaires, ils seront toujours en train de danser autour denous. Ils cassent les angles et déstabilisent nos attaques.C’est une bonne stratégie de combat ! Nous avons aussi lescontreurs. Ils attendent nos actions pour réagir. Ils nousinterceptent. Parfois, ils se retirent, mais curieusement enattaquant. Et bien sûr, i l y a les combattantsexpérimentés qui savent tout cela et nous incitent,nous provoquent et feintent pour ainsi nousconduire sur leur terrain. « Le diable en saitbeaucoup parce qu’il est vieux. »

En tout cas, le combat est un type d’entraînementet d’épreuve qui, à l’heure de vérité, doit être commeles échecs… En d’autres termes, nous devonsutiliser plus la tête que notre corps. Parce que lapartie physique et technique est déjà sous vosordres. Comme on dit, si je veux montrer mesabdominaux, je m’entraîne, et quand je les aidéveloppés, ils sont à moi et pour faire de l’effet, ilme suffit de les contracter et ça y est.

L’attaqueL’objectif dans les rencontres de pleincontact c’est d’être efficace. Il faut y arrivergrâce à un travail qui permette deprogresser sans causer de blessuresgraves. Les différents exercices doiventfournir à l’élève le maximum deressources techniques et de sensationsappropriés, qui lui permettent de connaîtrela distance de l’objectif et sa mobilité, laforce de l’ impact avec une techniqueefficace et si possible définit ive, etd’acquérir la capacité de combiner cestechniques correctement, parce quel’adversaire ne tombera pas toujours aupremier coup.

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Apprenez à frapper à deux niveaux, avec destechniques simultanées et des parcours différents, ycompris à trois niveaux. On parvient ainsi à ouvrir unpoint pour en attaquer un autre.

Réussir à ne pas « télégraphier » l’attaque, enfaisant que celle-ci soit plus rapide que l’œilhumain, ce qui empêchera sa défense.Télégraphier est parfois une tactique pour tromperle contraire. Tout comme la manière d’établirnotre garde, des pieds aussi bien que des mains.On peut l’inciter avec notre garde, offrant lesflancs en sachant qu’ainsi, il est très probablementqu’il attaque. Notre véritable intention c’est qu’ilattaque, parce que nous serons prêt à l’atteindre.Chercher à ouvrir le point essentiel qui seradécisive, « touchant » d’autres points clés pourdétourner l’attention est la grandecaractéristique de l’art sublime et ultime detoucher les points vitaux !

Le concept de défense Se rendre compte, vivre la sensationd’être frappé, sans que ce soitdangereux pour l’intégrité physiquede l’élève, mais que cela lui permettede savoir quel serait l’effet et les

« Après avoir préparé notrecorps et notre arsenal,

nous devons savoirclairement quels

sont nosobjectifs. »

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conséquences de ces impactsdans un combat. Sans parlerde la vie réelle, autrement ditdes affrontements dans la rue.Parvenir à éviter le vice de la

fausse sécurité qu’apportent unedéfense et une contre-attaque sansl’autre ne réagisse. Autrement ditconnaître la sensation d’être en faced’un adversaire qui peut réagir et sedéplacer avec force et de manièreagressive, et qui nous atteindra si nous nefaisons rien ou si nous faisons trop confiance àcette fausse sécurité. C’est très important.Habituellement, nous travaillons sur la fausse baseque notre adversaire ne nous attaquera jamaisvraiment et dans la plupart des cas d’écoles, il neréagit même pas. Il reçoit seulement et permet unedémonstration de nos enchaînements.Évitez la sensation de fuite ou d’éloignement qui

permettrait un plus grand parcours et ainsi lapuissance du coup de l’adversaire. Autrement dit,laissez les distances qui permettent sa réaction encontre-attaque. En donnant de l’espace, nous luidonnerons l’occasion de voir clairement nospoints, de s’accommoder et il aura également ladistance pour l’utilisation de ses armes diverses.Si vous entrez dans son périmètre pour continuerd’attaquer en avançant, vous le ferez reculer endéséquilibre, il perdra alors de la force dans sescontres et manquera de vision. Outre les coupsqu’il peut en même temps recevoir, il fautgarder son corps et son esprit occupés.Comprendre que la meilleure défense est

l’attaque, bien que cela semble aller àl’encontre du principe de la non-violencede l’art des mains nues.

Être mis à l’épreuveIl y a trois façons de tester notre

efficacité. Premièrement en l’air,deuxièmement avec leséquipement ettroisièmement avec unpartenaire. En l’air,nous développons lacoordination, lavitesse, la fluidité,l’équilibre, la précision,etc. L’équipement çapeut être des sacs,des paos, desmitaines ou desprotections. Etfinalement, ce seravotre adversaire, enmouvement, qui sedéfend et contre-attaque.

Kenpo

« Beaucoupde

compétiteursvont sebriser enessayantd’anéantir

l’adversairependant ces 30

premièressecondes. Si

vous réussissez,BRAVO, mais très

probablementvous n’y

arriverez pas. »

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REF.: • LEVIREF.: • LEVI8

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Les arts martiaux ont mis le Grappling sur le haut du pavé, il est dès lors indispensable quele pratiquant d’art martial se prépare également pour cette éventualité. Dans tout effortmartial, l’objectif principal est de maximiser le potentiel tout en minimisant les efforts. LeKyusho aide à atteindre cet objectif plus vite, plus facilement et plus efficacement qued’autres systèmes. De nouveau, connaître les structures anatomiques plus faibles del’adversaire et les réponses automatiques de celles-ci offre au pratiquant de Kyusho l’avantagede la surprise et de l’efficacité, mais aussi celui de la stratégie. Que ce soit la saisie debout, les renversements et les contrôles… jusqu’à la soumission, tous

les éléments du Grappling valent pour l’application de cette connaissance et de cette habileté.Devant l’abondance des points de pression, il y a toujours une cible disponible. De sorte quepeu importe comment vous tenez votre adversaire ou, pire, comment il vous tient, il y auratoujours une solution qui vous donnera un avantage et votre adversaire ne saura pas quelleest votre cible.

Kyusho

Evan Pantazi© www.budointernational.com

Texte : Fotos:

Les points vitaux appliqués au Grappling

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« Le développement de laspontanéité et l’habileté à se couleravec l’adversaire pendant que l’oncherche et que l’on attaque lesnerfs exigera une certaine

coopération au début, mais à la fin,vous y parviendrez même si

l’adversaire essaye de résister àvos tentatives. »

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renons le clinch (la saisie), par oùcommencent de nombreusesbagarres réelles ou de compétition.Les deux combattants sont deboutet ils se battent pour conserver leurposition, leur équil ibre et leur

avantage. Comme beaucoup (les lutteursentraînés surtout) sont conscients desrenversements ou des balayages et desmouvements de sacrifice, ils manœuvrent pourles percevoir et les compenser. I ls ontdéveloppé un instinct naturel, même avec unadversaire supérieur en taille, en force et/ou enrésistance. L’équilibreur de tout cela est unebonne connaissance et un bon entraînement duKyusho. Lorsque l’adversaire se déplace avecvous, ce qu’il fait, c’est chercher une occasion,le moment où votre équil ibre et/ou votreposition sont vulnérables. À ce moment-là, ilsne font pas très attention à la position de vosmains, car elles ne représentent apparemmentpas une menace. Ils n’imaginent pas qu’avecune rotation de poignet, vous pouvez toucherleur organe tendineux de Golgi au coude,affaiblissant ainsi neurologiquement tout leurcorps qui réagira en répondant directement ausystème nerveux sans passer par l’esprit ou lapensée. Son corps vous répondraautomatiquement et instantanément sanspasser par la pensée. Quelle valeur cela a-t-ildans un affrontement ? En leur appliquant uneclé de coude rapide et efficace et en leurfaisant perdre facilement l’équilibre sans qu’ilssoient capables de réagir, vous obtiendrezl’entrée, la position ou le renversement… Et ce n’est qu’un début !Une fois au sol, vous pouvez passer à une clé

de bras latérale. Ils connaissent cette techniquegrâce à leur entraînement et peuvent travailleravec elle, mais si vous appuyez de nouveaucette fois sur le point du poignet Poumon 8 (L-8), vous affaiblirez leur bras et provoquerezune douleur ce qui les incitera à se retirer et àse protéger au lieu de contre-attaquer. Avantque votre adversaire ne s’en rende compte, ilsera soumis, non pas par le blocage du bras,mais par la douleur et le disfonctionnement quevous aurez provoqué en touchant un point ducorps ou de la tête. Passant de point en point,vous « travail lerez » le physique, maiségalement le mental, en créant une confusiondans son esprit. Car les attaques neproviendront pas seulement de vous, il lessentira à l’intérieur de lui provoquant desréactions involontaires.

P

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1. Quand il est en montée, il est facile de tirer surl’adversaire en utilisant les points de Kyusho auxbras.

2/3. Si l’adversaire se place dans une position desaisie puissante, il sera difficile d’accéder aux pointsdu corps, mais les points de la tête comme le TripleRéchauffeur 17 (TW-17) peuvent affaiblir sa saisie.

4/5. Les cibles de Kyusho exposent et affaiblissentd’autres points comme celui de l’Estomac 9 (ST-9)pour poursuivre avec la fuite ou la contre-attaque.

6/7. Ensuite, nous pouvons le contrôler etl’immobiliser en utilisant d’autres points commecelui du nerf mentonnier.

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« Les nerfs du corps ont desrésultats prévisibles.

Pour les pratiquants d’arts martiauxqui travaillent avec eux,

un individu plus jeune, plus rapide eten meilleure forme physique n’a pas

toujours l’avantage. »

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Les nerfs du corps ont des résultatsprévisibles. Pour les pratiquants d’arts martiauxqui travaillent avec eux, un individu plus jeune,plus rapide et en meilleure forme physique n’apas toujours l’avantage. Ils peuvent passer ducontrôle à la fuite et à la soumission en articulantune série de cibles auxquelles ils ont accès. Sil’adversaire est habile au point de s’en remettreet de remonter avec une contre-attaque, ilspeuvent les essayer de nouveau encore etencore. En connaissant simplement où setrouvent ces cibles vulnérables et commentréagit l’adversaire à chacune d’elles, on peutplanifier des stratégies et conduire l’adversairede position en position sans lui permettre derécupérer son équilibre ou sa posture. Nous avons étudié plusieurs objectifs nerveux

et la variété des possibilités qu’ils offrent. Nousdevons maintenant apprendre d’autres habiletéset acquérir d’autres niveaux de capacité enpratiquant ces cibles. Il est très important deconsidérer les disfonctionnements engendréspar chacun des points quand nous étreignonsl’adversaire. Nous devons en effet éviterd’attaquer un point dont la réaction peut nousentraîner au sol avec lui. Il faudra faire attention àl’endroit et à la manière de tomber, rouler ousauter afin de préserver notre sécurité et notreavantage. Mais il est beaucoup plus importantde comprendre quels points arqueront le dos del’adversaire et tendront ses extrémités et quelspoints les feront se contracter ou se bloquer carl’adversaire est uni à nous beaucoup plusintensément et lutte pour récupérer son équilibreet sa position.Nous apprendrons donc à ouvrir ou à fermer

ses mouvements corporels, mais surtout àrendre accessibles nos objectifs pour les utiliserensuite. Si, par exemple, l’adversaire nous tientfortement avec les deux mains, les muscles deses bras et tous ceux de la partie antérieure ducorps seront tendus et les structures nerveusesresteront cachées ou protégées de touteattaque. Le dos, la tête et dans certains cas lesjambes (suivant la position debout ou au sol)seront les seuls points accessibles. En attaquantcorrectement les objectifs possibles, nousouvrirons des cibles sur la partie frontale quenous pourrons utiliser ensuite. Ce conceptimplique un défi dynamique et constamment enmouvement lorsque nous faisons du Grappling,surtout au sol. Avec l’entraînement adéquat, ilsera de plus en plus facile d’améliorer lacapacité du pratiquant à tous les niveaux. Savoirreconnaître les objectifs ouverts et utilisables, la

« Il est trèsimportant deconsidérer les

disfonctionnementsengendrés par

chacun des pointsquand nousétreignonsl’adversaire.

Nous devons eneffet éviter

d’attaquer un pointdont la réaction

peut nous entraînerau sol avec lui. »

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dynamique changeante du mouvement humain,l’accessibilité des cibles – surtout en situation destress – exige une étude intense et scrupuleuse. Cela fait passer au premier plan une nouvelle

habileté, celle du sens du toucher et de lalocalisation des points. Dans le Grappling engénéral, on n’a pas une vision d’ensemble. 90%du corps de l’adversaire nous est caché, il estdonc important de développer l’isolement tactiledes points. Comme nous le savons par d’autresétudes, les points correspondent toujours à desrenfoncements entre les structures corporellesdes os, tendons et muscles. Quand nous faisonsdu Grappling et que nous sommes en contactavec l’adversaire, les mains tombentnaturellement sur ces cavités. Apprendre à sentircomment accéder à ces objectifs augmenteranotre connaissance à tous les niveaux del’étude. Chaque fois que vous augmenterezvotre savoir dans n’importe lequel des aspectsde l’entraînement, vous augmenterezexponentiellement vos capacités mais aussi vospossibilités futures. Acquérir cette habiletéaméliorera toutes vos techniques. Vous devrez ajouter à cela la douleur

provoquée chez l’adversaire lorsque vousutilisez les nerfs (les récepteurs corporels de ladouleur) pour attaquer les mécanismes internes.Cette escalade de la douleur à laquelle lapersonne n’est habituellement pas exposée

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« Nous donner lapossibilité

d’échapper est, de loin, l’un desaspects les plus

importants du Kyushoquand l’adversaire prendun avantage sur nousdans le Grappling. »

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désarme et engendre beaucoup de confusion.Cette douleur n’est pas seulement perçuelocalement comme une attaque externe typique, ils’agit au contraire d’une attaque profonde etpénétrante qui peut même s’étendre à d’autresparties du corps. Normalement, on ne manipulequ’un point, mais à mesure que vous améliorerezl’application à une situation de Grappling, vousdécouvrirez les objectifs multiples. En utilisant lespoints multiples, on produira parfois unesensation de crampe, qui peut circulerdirectement ou sur certaines combinaisons denerfs et agiter tout le corps de l’intérieur, commesi on avait mis les doigts dans une prise decourant. Non seulement cette douleur estinconnue, mais cette sensation produit chez laplupart des gens une grande confusion et mêmede la peur.Quand on utilise constamment ces attaques

aux nerfs sur l’adversaire, à chaque contact ou àchaque manœuvre, il finit par sentir une certaineappréhension et par se recroqueviller à chaquemouvement. Il devient nerveux et se met sur ladéfensive au lieu d’être détendu et offensif. Il estpar conséquent, moins capable d’utiliser sapropre stratégie. Et ajouté à cela, nous avons lanouveauté du comportement et une méthodeinconnue, qui nous donne l’avantage de lasurprise et maintient l’appréhension del’adversaire. Parfois, dans certains cas,l’adversaire se met dans un tel état que chaquemouvement que vous faites lui semble être uneattaque de Kyusho. Mais, comme nous le savons,le corps humain peut s’habituer à pratiquementtout avec le temps et s’adapter pour conserver saposition. Si vous continuer d’attaquer un nerf àchaque mouvement, à la fin, l’adversaire s’yhabituera, s’adaptera et vous perdrez l’avantage–et il est même possible que la surprise tourne ensa faveur. Appliquer les manipulations de Kyushosporadiquement suivant un rythme et uneintensité irréguliers fonctionnera toujours en votrefaveur. C’est un précieux secret pour tout ce quevous vous proposez de faire. Comme le ditconstamment Miyamoto Musashi dans son texteclassique, “Le Livre des cinq anneaux”, sur lastratégie martiale : « Étudiez-le bien ».L’habileté technique à accéder aux nerfs et à

provoquer tous les maux mentionnés ne fait pasque faciliter et accélérer les soumissions, elle estégalement utile dans de nombreuses autrespositions et endroits inattendus. Nous pouvonsobtenir une soumission rapidement par la douleuret le disfonctionnement de toutes les zones ducorps. Tout cela dépend de ce que nous pouvons

« Connaître lescaractéristiques

physiques essentiellesdu corps humainaugmentera

également la valeur denotre arsenal

personnel. Le fait desavoir, par exemple,que plus on utiliserade force dans les

bras, plus les nerfs dela tête s’affaibliront,n’a pas de prix. »

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atteindre et de la position danslaquelle nous avons placél’adversaire. Le Kyusho nouspermet également de contre-attaquer n’importe quelle tentativede résistance aux clés et auxsoumissions. Par exemple, unemanière facile de résister à une cléau talon d’Achille consiste à fléchirle pied vers l’arrière pour renforceret tendre le tendon pour quel’organe tendineux de Golgi et lenerf sous-jacent restent protégés.On peut éviter cela en attaquant unpoint situé un peu plus haut sur lajambe de l’adversaire provoquantun disfonctionnement et larelaxation des muscles et destendons de toute la jambe, ce quipermet d’accéder à l’organetendineux de Golgi et au nerf sous-jacent… et par conséquent deparvenir à la soumission à causede la douleur. Nous donner la possibil ité

d’échapper est, de loin, l’un desaspects les plus importants duKyusho quand l’adversaire prendun avantage sur nous dans leGrappling, car lorsqu’i l est enmontée sur nous, sur l’un de noscôtés ou sur notre dos, la force,l’équil ibre et la base peuventdisparaître. Mais avec le Kyusho,en appuyant, en pénétrant, enfrottant ou en frappant les points,nous pouvons obliger l’adversaire àréagir involontairement et demanière imprévisible, et obtenirainsi une seconde d’avantage pourmanœuvrer et nous mettre dansune meil leure position. Enprovoquant une réaction chez luide disfonctionnement temporel ouune série de réactions successives,il est possible de le maintenir à ladéfensive et de nous placer enposition d’avantage ou desoumission. Cela ne veut pas direque le Kyusho soit une méthodeparfaite, on dépendra en effettoujours de l’habileté et de lamaîtrise du pratiquant dansl’application de la technique sur

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« Quand on utiliseconstamment ces attaques aux

nerfs sur l’adversaire, à chaque contact ou à chaquemanœuvre, il finit par sentirune certaine appréhension etpar se recroqueviller à chaque

mouvement. »

« En Grappling,la vitesse et la surprise sont

indispensables quand on veut activer

correctement un nerf. »

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l’adversaire. Si votre habileté est inférieure à celle de votre adversaire, il vous sera difficiled’accéder aux points nerveux pour les utiliser. L’usage de ces armes nouvelles et efficacesdépendra toujours de l’entraînement de l’individu.En Grappling, la vitesse et la surprise sont indispensables quand on veut activer

correctement un nerf. Ce n’est pas la même chose avoir quelqu’un collé à nous quand lescibles s’activent que nous coller nous-mêmes avec des méthodes de vibration, de balistiqueou de compression. Les effets énergétiques acquièrent ici beaucoup plus d’importance quedans les autres niveaux, car lorsque l’adversaire nous saisit intentionnellement, il se produitun transfert additionnel d’énergie de son corps au nôtre. Il se crée un réceptacle pour sonénergie qui passe également à travers nous, réduisant nos possibilités et nos foncionscorporelles. Mais comme la force et la vitesse ne sont plus nécessaires, nous pouvonsinverser cette intention avec une seule attaque sur un nerf disponible. C’est ce qui se passelorsque l’on manipule correctement les nerfs d’un individu. L’impulsion converge dans lecerveau pour son analyse et ensuite diverge vers une action de protection. Toute l’énergie que

nous recevons de l’adversaire peut alors être utilisée dans la contraction ou l’expansionde ces mouvements de réaction.

Connaître les caractéristiques physiques essentielles du corps humain augmenteraégalement la valeur de notre arsenal personnel. Le fait de savoir, par

exemple, que plus on utilisera deforce dans les bras, plus lesnerfs de la tête s’affaibliront,n’a pas de prix. Quand votreadversaire vous saisit, i lutilisera sûrement sa forcepour bien vous tenir et pourle faire, il devra contracter lebras, l’épaule, la poitrine etd’autres groupes de muscles

d’appui. La contraction de cesmuscles implique une activation

des nerfs qui à son tour affaiblira lesnerfs de la tête et du cou (les rendant plus

sensibles) car l’étirement et l’activité neurologiqueadditionnelle sont imminents. De même, commetout a une action égale et opposée, en attaquantles nerfs de la tête, nous affaiblissons égalementles bras. Dans une clé de bras latérale, parexemple, quand l’adversaire saisit un bras avecl’autre pour le retenir, les points de la têtedeviennent très sensibles. Pour affaiblirrapidement son bras et nous libérer, nousappuierons simplement sur le nerf situé derrièrela mâchoire, le Triple Réchauffeur 17 (TW-17). La

douleur sera intense et le bras complètementaffaibli lâchera la saisie.Une fois que le pratiquant se sent à l’aise avec

toutes les clés, soumissions, fuites, etc., il doit pratiquerle Grappling pour le comprendre et faire de cette

connaissance une véritable habileté. Le développement de laspontanéité et l’habileté à se couler avec l’adversaire pendant que l’on cherche et que l’onattaque les nerfs exigera une certaine coopération au début, mais à la fin, vous y parviendrezmême si l’adversaire essaye de résister à vos tentatives. Une fois que vous pourrezsurmonter la résistance de vos camarades, vous aurez atteint un plus grand degré d’habileté,mais comme vous le savez, il restera toujours du travail à faire.

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Si vous pensez que ce type d’étude dure toutela vie, vous avez raison, mais avec l’entraînementadéquat, l’art surgira naturellement. Vous devezêtre patients dans votre recherche, car le Kyushoappliqué au Grappling vous transportera vers denouvelles dimensions quant à la localisation,l’accessibilité et la manipulation des points. Il vouspermettra aussi d’attaquer l’adversaire et pas seulementphysiquement, mais également mentalement jusqu’à affaiblirson esprit… tout cela avec stratégie. N’est-ce pas le plushaut niveau auquel aspire tout pratiquant d’art martial ?

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Kyusho

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C’est la première fois que ce grand maître, une légendevivante du Kenpo, se rend dans les studios de Budo

International et enregistre une vidéo avec nous.Huk Planas est aimable, sympathique ettranquil lement ironique. I l est agréable debavarder avec lui. Généreux dans ses paroles, ilnous a concédé cette interview où il entre dansd’intéressants détails à propos de l’histoire du

Kenpo et d’Ed Parker qui feront les délices despassionnés de cet art martial. Un homme et un

maître qui a bien mérité de faire la couverture de cemois et nous laisse un enregistrement magnifique,

plein d’enseignements et d’informations clés. À nepas manquer !

Carlos Jódar & Ingmar JohanssonMamiko Onoda

© www.budointernational.comPhotos : Transcription :

Texte :

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Ed Parker’s Kenpo

« J’ai été tout prèsd’Ed Parker et de

Bruce Lee, mais je ne les ai

jamais vus ensemble,en tout cas pas entrain de parler de

Kenpo. »

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Budo International : Comment avez-vousdébuté dans les arts martiaux et commentavez-vous commencé le Kenpo ?

Richard Planas : Dans les années soixante,je travaillais comme musicien, mais un jour, jefaisais une promenade en voiture (à Fresno enCalifornie, d’où je viens) avec un de mes amisquand nous sommes passés devant une écolede Karaté où ils enseignaient le Kenpo. Mon amia décidé de s’y mettre, mais moi j’ai refusél’idée parce que je ne voulais pas abîmer mesmains. Au bout d’un certain temps, mon ami medemanda de passer à l’école parce qu’il allaitrecevoir son diplôme. Je ne savais pas du toutoù je mettais les pieds, je savais très peu dechose sur les écoles de Karaté. Dans cetteécole, j’ai vu s’entraîner beaucoup de mes amis,également musiciens. Ils me convainquirent quemes mains n’allaient souffrir aucun dommageavec le Kenpo. Nous avons bavardé et c’estcomme ça que j’ai commencé.

B.I. : Quels étaient les instructeurs decette école à ce moment-là ?

R.P. : Les principaux instructeurs à cetteépoque étaient Tom Kelly qui était une ceinturenoire 1e dan et Steve Labounty qui étaitceinture noire 2e dan.

B.I. : Quand avez-vous rencontré EdParker pour la première fois ?

R.P. : Chaque année, Tom et Steveorganisaient un tournoi et invitaient M. Parker.Ed Parker avait coutume de remettre lesdiplômes au cours de dîners promotionnels.C’est au cours de l’un de ces dîners que j’ai faitsa connaissance.

B.I. : En peu de mot, qu’est-ce que leKenpo ?

R.P. : Je dis toujours que le Kenpo est unensemble de règles et de principe dumouvement. Vous devez les étudier et vousdevez comprendre pourquoi nous bougeonsd’une manière ou d’une autre. Nous, en tant queprofesseurs, nous voulons des questions mêmesi, dans certaines écoles, on ne permet pas lesquestions.

B.I. : Quelles sont les qualités que vousconsidérez importantes pour être un boninstructeur de Kenpo ?

R.P. : Comprendre ce qu’est le Kenpo, sesrègles, ses principes de puissance et demouvement en veillant à les utiliser. Ce n’estpas de la magie, il faut beaucoup d’efforts pourarrêter quelqu’un qui a commencé le premier

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dans un combat, c’est pour cela qu’on parle de self-défense. Vous devezterminer ce qu’il y a. Vous devez être un bon élève avant d’être un boninstructeur. Tous ceux qui enseignent disent la même chose : « Vosmeilleurs élèves sont ceux qui deviendront les prochains professeurs et ceuxqui poursuivront le système ».

B.I. : Vous rappellez-vous d’une anecdote ou d’un épisode avec EdParker ou de l’une de ses phrases qui vous a plu particulièrement ?

R.P. : Ce qui est inutile et ce qui est utile ne vient qu’avec le temps,l’expérience et la logique. Il faut du temps pour arriver à une conclusion parsoi-même. Ce que je dis aux gens, c’est que leurs idées vont souventchanger. Ils penseront peut-être que quelque chose est bon et logique maisavec le temps, ils se rendront compte qu’ils s’étaient trompés.

Ed Parker’s Kenpo

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B.I. : Bruce Lee a-t-il eu un influence sur Ed Parkeret donc sur le Kenpo ?

R.P. : Je peux seulement le présumer et je pense queoui. Le vieil homme parla avec Bruce et j’ai vu quecertaines choses que Bruce faisait, nous les faisonségalement. J’ai été tout près d’Ed Parker et de Bruce Lee,mais je ne les ai jamais vus ensemble, en tout cas pas entrain de parler de Kenpo.

B.I. : Quel est le principal problème du Kenpoaujourd’hui et que pensez-vous de son avenir ?

R.P. : Je crois que le principal problème du Kenpo cesont les instructeurs peu qualifiés. Il y a beaucoup degens qui enseignent ou qui ont été forcés de le faire, quiont été placés dans la situation et qui ne connaissent pasassez bien le Kenpo, ils enseignent seulement ce qu’onleur en a dit. Ça se passe dans le monde entier.

B.I. : Quelles parties du programme écrit ne sontpas réellement nécessaires ?

R.P. : C’est simple, ce qui n’est pas nécessaire, c’estce qui n’est pas utile. Tout devrait être utile ou vousapprendre quelque chose. Si c’est seulement « uneoccupation » (des choses que vous enseignez mais quine sont pas vraiment utiles et que vous enseignezseulement pour occuper vos élèves), ce n’est pasproductif. Avec ça, je reviens sur ce que j’ai dit à proposd’être capable de distinguer entre quelque chose qui estutile et quelque chose qui ne l’est pas, et cela s’acquiertavec le temps, l’expérience et la logique.

B.I. : Les extensions font-elles partie du matérielinutil ?

R.P. : Je n’aime pas les extensions, elles ne m’ontjamais plues. Quand nous enseignons une technique de 7ou 10 mouvements et qu’on me demande ce qu’il fautfaire ensuite, je pense que l’élève n’a pas appris grand-chose. La plus grande partie de ces extensions que nousproposons (de l’orange et de la moitié de la pourpre)n’étaient au début que l’achèvement d’une catégorie.

B.I. : Qu’est-ce que vous entendez par l’achèvementd’une catégorie ?

R.P. : C’est très simple, nous prenons un mouvement,un modèle de coup, quoi que ce soit et nous vousmontrons toutes les manières possibles de les utiliserdepuis différents angles (vertical, horizontal, diagonal…).Une fois que c’est fait, la catégorie est achevée.

B.I. : Ainsi que vous ne consacrez pas beaucoup detemps à ces extensions, par vrai ?

Interview

« Ed Parker ne formaque trente-cinq

ceintures noires ettrès peu d’entre eux

continuent encored’enseigner. »

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R.P. : Comme je dis à mes élèves, faites vos propresextensions car quand dans un combat, vous avezappliqué les techniques que vous connaissez, maisvotre adversaire est toujours debout prêt à se battre, ilne s’agira plus que de vous et de lui. Vous devrez doncêtre prêt à improviser, à trouver quelque chose tout seulet que ça fonctionne. M. Parker avait coutume de diretout le temps à tout le monde que si quelqu’unconnaissait le quatrième long kata – et l ’avaitparfaitement compris –, il lui donnerait un jour uneceinture noire. Il y a un tas « d’occupations » dans lesystème pour maintenir les gens occupés et qu’ilspaient l’école de Karaté. Les gens ne veulent pas

accepter qu’en fin de compte une école de Karaté,c’est aussi un business. Tous les systèmes en sont « coupables », car les gens gagnent leur vie avec ça.

B.I. : Il y a de nombreuses manières différentes defaire une technique, pensez-vous qu’elles sonttoutes acceptables ?

R.P. : Anciennement, il y avait beaucoup de variantesd’une seule technique, il y avait A, B, C, D, E, F et G etparfois même H ou I. Mais, comme j’ai dit, le Kenpo estun ensemble de règles. Tout ce que je fais, c’estparcourir le monde et corriger les gens parce quel’instructeur n’a peut-être pas appris les règles de

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première main. Ed Parker ne formaque trente-cinq ceintures noires ettrès peu d’entre eux continuentencore d’enseigner. Cela prendbeaucoup de temps de former desinstructeurs qualifiés. Mais tant queces variantes n’enfreignent aucunerègle ou principe de mouvement,c’est OK.

B.I. : Croyez-vous que le Kenpo achangé des années 60 aux années 90? Si oui, comment ? A-t-on ajoutéquelque chose de nouveau ?

R.P. : Je ne pense pas que rien devaleur ait été ajouté. Il n’y a rien de nou-

veau qui n’ait déjà été écrit précédem-ment. Peut-être a-t-on ajouté quelquesnouvelles extensions.

B.I. : Qui a créé les longs katas7 et 8 et que pensez-vous decelles-ci ?

R.P. : Peu importe qui les créa.Avant tout, si des extensions étaientréellement nécessaires, el lesauraient été écrites quarante ansauparavant comme le reste. LeKenpo n’est pas un système avecarme. Les armes et les principesdes armes sont différents des règles

à mains nues. Les gens quipratiquent un véritablesystème avec armes voientces katas et se mettent àrire. Ce que je dis aux gens,c’est que s’i ls veulentétudier les armes, ils doiventétudier un système avecarmes.

B.I. : D’après vous,qu’est ce qu’il estimportant d’enseigner etpourquoi ?

R.P. : Toute chose ayant dela valeur est importante àenseigner. Dès lors, si unélément du système estlégitime et que vous pouvezobtenir quelque chosed’important avec lui, c’estparfait. Sinon, c’est seulement« une occupation ».

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B.I. : Pourquoi M. Parker se référait-il toujours auKenpo comme le Kenpo américain ?

R.P. : Je ne me souviens pas qu’Ed Parker ait un jourutilisé le terme de Kenpo américain. Kenpo et Karatésont des termes orientaux. Au début, on l’appelaitKenpo hawaiien ou polynésien, parce qu’il fut défini àHawaii et quand Hawaii est devenu un état des États-Unis, il a commencé à être appelé Kenpo américain. Sila Chine avait été un état américain, le Kung-Fu auraitégalement été américain, mais il est chinois. Mais,comme je l’ai dit, je n’ai jamais entendu M. Parker seréférer au Kenpo en tant que Kenpo américain. D’autrespersonnes l’ont fait pour les raisons mentionnées.

B.I. : Comment se fait-il que l’on ait commencé àécrire Kenpo avec un « n » au lieu d’un « m »comme dans Kempo ?

R.P. : Il y a plusieurs histoires différentes. J’ai un jourentendu dire que c’était à la suite d’une coquille dansun article d’un journal hawaiien et que c’est restécomme ça. J’ai aussi entendu dire que c’était pourl’écrire différemment du japonais (Karaté et Kenpo sontdes termes japonais).

B.I. : Beaucoup de gens pensent que le terme « Karaté » ne devrait pas faire partie du nom denotre système car en réalité nous ne faisons pas duKaraté. Y a-t-il à cela une raison historique, unantécédent ?

R.P. : Vous utilisez un terme que tout le mondeconnaît et comprend, mais quand M. Parker utilisa pourla première fois le mot « Karaté» sur la pancarte de sonécole, certains pensèrent qu’i l s’agissait d’unerestaurant mexicain ! On l’uti l ise comme termegénérique. Si vous parlez à quelqu’un qui sait ce qu’estle Kenpo Karaté, vous dites simplement Kenpo.

B.I. : Quand un élève passe son examen deceinture, il reçoit un coup de pied promotionnel deson instructeur, qu’est-ce que ça symbolise ?

R.P. : En anglais, il y a beaucoup d’expressions quiutilisent le terme « to kick » (donner un coup de pied),comme « to be kicked up in a job », « to getkicked/booted up in a position » (recevoir del’avancement, être promu). J’aime bien quand M.Parker disait : « L’instructeur donne un coup de pied àl’élève pour lui faire un peu mal en remboursement detoute la douleur qu’il a causé à l’instructeur au cours deson entraînement ». C’était symbolique. Et quand unélève recevait un bon coup de pied, il pensait : « Ah,j’ai fait un bon travail ». Et ils se sentaient froissésquand M. Parker ne leur donnait pas un bon coup depied, ils pensaient : « Qu’est-ce que j’ai mal fait ? ».

B.I. : À propos des katas, enseignons-nousquelque chose dont on puisse dire que c’estmauvais ?

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R.P. : Mauvais n’est pas le mot correct. Il est plus correct de dire différent de la manière de faire latechnique. Cela se faisait habituellement dans beaucoup d’écoles et j’ai vu des gens enseigner certaineschoses au lieu d’autres pour cacher et conserver de « petits secrets ». Mais la véritable raison derrière toutça, c’était de tester l’élève, de voir s’il avait compris ce qu’on lui avait enseigné. Si l’élève ne se rend pascompte qu’il est en train de violer des principes ou des règles et ne pose pas de question, c’est qu’il n’apas bien compris. Il y a également beaucoup de gens qui apprennent les principes par cœur, mais qui nesavent pas les appliquer sur le tatami.

B.I. : Avez-vous modifié quelque chose du systèmeoriginel ?

R.P. : Je n’utiliserais pas le mot « modifier », carquand j’explique le Kenpo, je le fais comme s’il

s’agissait d’une pyramide inversée. Pour construireune pyramide normale, vous avez une large base

et puis vous allez vers le sommet. En Kenpo,nous commençons avec le un, puis nous

ajoutons le deux au-dessus, ensuite letrois… et nous continuons de construire.J’ai ajouté des choses et des variantesen suivant les règles et lesprincipes, mais je n’ai r ien

éliminé.

B.I. : Diriez-vous queles techniques d’armesen Kenpo sont

correctes ?

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R.P. : I l y a « correct » et « bon ».N’importe quelle chose peut fonctionner sile moment est adéquat. Mais il y a un « si», une condition, à cette affirmation et denos jours, il y a trop de « si ». Le kata avecarmes est le dernier que l’on apprend carvous devez être très bon pour prendre unearme sans provoquer de sérieusesblessures ou la mort. En vous battant àmains nues, vous pouvez souffrir descontusions ou avoir des bosses, mais pasêtre tué. Nous vous enseignons à vousdéplacer de l’intérieur vers l’extérieur etc’est toujours une bonne idée, pours’éloigner de son arme. Mais pourcompléter une catégorie, vous vousdéplacez de l’extérieur vers l’intérieur alorsque votre adversaire peut facilement vousatteindre et utiliser son arme en un clind’œil. Mais les gens ne pensent pas à cela.Nous vous enseignons donc ce mouvementpour compléter la catégorie au plus mauvaismoment possible, c’est-à-dire quand vousne devriez pas bouger de l’extérieur, oùvous être sauf, pour passer à l’intérieur alorsqu’il y a une arme au milieu.

B.I. : Par rapport à ce que vous venezde dire, ne pensez-vous pas quecertaines techniques devraient êtreactualisées puisqu’il est plus habituelaujourd’hui de rencontrer des gensarmés ?

R.P. : C’est vrai et c’est ce que beaucoupd’entre nous avons fait. Mais vous parlez ducas où vous rencontrez quelqu’un qui s’estentraîné et avec qui vous finissez par vousbattre. Il est cependant très improbable quedeux personnes connaissant les artsmartiaux coïncident et s’embarquent dansune bagarre. Ce n’est pas réaliste. En outre,les gens qui pratiquent les arts martiaux lefont pour la self-défense et pour ce que j’aivu, ce ne sont pas eux qui provoquent lestroubles et cherchent la bagarre.

B.I. : Que pensez-vous du faitqu’aujourd’hui, il y ait tant de ceinturesnoires de haut niveau dans l’Ed Parker’sKenpo ?

R.P. : Beaucoup de gens font la remarqueet se demandent pourquoi le Kenpo est lesystème avec le plus grand nombre deceintures noires. Beaucoup l’ont obtenue dufait de leur ego. I l y a beaucoup depersonnes qui ne sont pas qualifiées et quiont cependant obtenu la ceinture noire. La

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raison pour laquelle M. Parker avait des élèves ceintures noires, à partle fait qu’ils l’avaient gagnée avec du temps et de l’entraînement, c’estqu’il voulait faire connaître le Kenpo et donner une certaine autorité àces personnes qui allaient représenter le Kenpo dans leur état, régionou école.

B.I. : Si M. Parker vivait encore, comment pensez-vous qu’ilréagirait devant le développement de l’art martial ?

R.P. : Je pense qu’il retournerait dans sa tombe. D’après moi,depuis que M. Parker est mort, le Kenpo n’a pas avancé, il a aucontraire reculé de dix ou vingt ans. Peu après son décès, plus devingt organisations ont surgi. Un de mes amis en a compté plus desoixante et j’ai du mal à le croire, mais ça ne m’étonnerait pas. Il y atrop d’instructeurs non qualifiés qui enseignent le Kenpo dans lemonde entier. Ce que j’essaye de faire, c’est de montrer tout cegâchis. Ils aiment se sentir respectés, mais cela ne se produit quedans leur salle d’entraînement. Le rang n’est bon que s’il est respecté.

B.I. : Avez-vous une organisation de Kenpo ?R.P. : Beaucoup de gens pensent que j’en ai une, mais je n’ai rien

de légitime. Les gens parlent du lignage d’entraînement Parker-Planaset cela donne l’impression qu’il y a une organisation ou une fédération,mais il n’y a aucun écrit déclarant que les gens appartiennent à ceciou à cela. C’est seulement pour que les gens sachent où ils setrouvent.

B.I. : Qu’est-ce que c’est exactement le lignage Parker-Planaset comment est-il en train d’évoluer dans le monde ?

R.P. : Les gens savent d’où je viens. Il y a beaucoup de menteursqui affirment s’être entraînés avec M. Parker. Les gens m’ont vu avecle vieil homme, travailler avec lui et mettre par écrit le système. C’est laraison pour laquelle j’ai un agenda très serré et je voyage dans lemonde entier pour enseigner. Et beaucoup de mes anciens élèves fontla même chose. En ce qui concerne son développement, il neprogresse pas à pas de géants, mais il progresse. Certaines personness’entraînent depuis toujours et n’ont rien appris et d’autres ont acquisbeaucoup de choses en très peu de temps. Je dis toujours : « Si vousobteniez facilement un grade, vous le donnez facilement. Si vous avezdu mal à obtenir un grade, vous le donnez difficilement ». Je ne donnepas de grades. Je donne cours.

B.I. : En 1993, vous avez enregistré des vidéos sur les katas.Ferez-vous d’autres vidéos avec des techniques ?

R.P. : J’ai décidé de faire un DVD sur ce que j’appelle « lestechniques problématiques » qui sont les techniques qui ne peuventêtre apprises en lisant un livre et c’est essentiellement le cas detoutes. Il y a des erreurs communes que vous pouvez voir et j’aisélectionné, je crois, entre quarante et soixante techniques de laformation standard.

B.I. : Après tant d’années d’enseignement et de voyage autourdu monde, à faire connaître l’art du Kenpo, qu’est-ce qui vouspousse à continuer de le faire ?

R.P. : Je n’avais pas l’intention d’être instructeur de Karaté. Commeje l’ai dit avant, j’étais musicien. C’est simplement quelque chose qui a

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surgi. J’ai commencé à enseigner quandj’étais ceinture orange. Cet art martialreprésente beaucoup pour moi et c’est pourcela que parfois, en classe, je crie et je hurle,mais c’est seulement parce que je mepréoccupe et que je veux que les chosessoient faites adéquatement et correctement.J’ai vu des gens donner cours avec unecigarette dans une main et une canette debière dans l’autre, disant aux élèves ce qu’ilsdevaient faire juste pour les tenir occupés.Ces personnes ne se préoccupent pasbeaucoup des élèves ni du Kenpo.

B.I. : Êtes-vous optimiste quant au futurdu Kenpo ?

R.P. : Parvenir à mettre tout le mondesous le même toit n’arrivera jamais. Vouschoisissez une voie et vous la suivez. Nousdevons comprendre que le Kenpo n’est pasfait pour tout le monde. Allez-vous toujoursutiliser le Kenpo dans un combat ? J’endoute, mais il est important que ce que vousapprenez, vous l’appreniez sans lacunes.

B.I. : Que conseilleriez-vous à quelqu’unqui veut commencer le Kenpo ?

R.P. : Je lui dirais qu’il doit savoir où il metles pieds. C’est un art martial pour sauver savie dans la rue. S’il ne s’y entraîne pasdurement et de manière réaliste, ça ne serviraà rien. C’est un travail ardu, ce n’est pas de lamagie.

B.I. : Merci, maître Planas.R.P. : Merci à vous également.

« Il y a beaucoup de menteurs quiaffirment s’être entraînés avec M.Parker. Les gens m’ont vu avec levieil homme, travailler avec lui etmettre par écrit le système. »

« Je crois que leprincipal problème du

Kenpo ce sont lesinstructeurs peu

qualifiés. Il y a beaucoupde gens qui enseignent ou

qui ont été forcés de lefaire, qui ont été placésdans la situation et qui

ne connaissent pas assezbien le Kenpo,

ils enseignent seulementce qu’on leur en a dit.

Ça se passe dans lemonde entier. »

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UN CONTE DE FÉES MARTIAL

Par le grand maître John Pellegrini

Il était une fois une école d’arts martiauxqui enseignait aux enfants et aux adultes, unbel art, développé i l y a des centainesd’années, perfectionné par plusieursgénérations de maîtres, perfectionné etmodérément modernisé pour s’adapter auxlois actuelles et au climat social. Les élèvesapprenaient les traditions de l’art, son histoireet son origine culturelle. Ils apprenaient aussisa composante physique et sescaractéristiques techniques et la façon de lesappliquer à des situations de combat réelles.Mais ils apprenaient beaucoup plus que cela.Le maître de l’école prenait grand soind’inculquer à ses élèves un code moral quipouvait façonner leur attitude dans la viequotidienne et gouverner leur conduite dansleurs rapports avec les autres. Il le faisait ensoulignant et en insistant sur les principes del’art et il cultivait le caractère en construisant

les qualités nécessaires pour produire desguerriers pacifiques et honorables. Respect,humilité, confiance, compassion, courage,générosité, honnêteté, loyauté… le maîtres’efforçait d’enseigner à ses élèves toutattribut humain souhaitable.

Puis, pas tout d’un coup, mais sur unepériode de plusieurs mois, le maître remarquaqu’il perdait des élèves. Les affaires allaientmal et, au début, il pensait que c’était dû aumauvais état de l’économie. Puis, un jour, unede ses ceintures les plus élevées, un beaujeune homme, annonça qu’il interrompait saformation à l’école. Le maître en fut consternéet immédiatement, avec sa générositéhabituelle, pensant que l’élève avait desproblèmes d’argent, il dit au jeune hommequ’il pouvait continuer de suivre les courssans rien payer jusqu’à ce que ses financesse soient améliorées. L’élève, visiblement malà l’aise, informa son maître que sa décisionn’avait rien à voir avec l’argent.

Il révéla ensuite à contrecœur qu’il s’enallait pour aller dans un nouveau gymnase de

Grands Maîtres

Comme chaque mois, le grand maître John Pellegrini, l’une desplumes les plus perspicaces des arts martiaux d’aujourd’hui, nousséduit avec son expérience et ses connaissances.Le maître Pellegrini a cette vertu rare de combiner une profonde

connaissance traditionnelle et la capacité à l’accoupler à lamodernité de manière pédagogique, claire et ordonnée. Pour cemagazine, c’est toujours un régal et un plaisir d’avoir ses articles.Ne manquez pas ce « conte de fées » !

Alfredo Tucci

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MMA et que plusieurs des autres élèves quiavaient quitté l’académie ces derniers moisétaient également allés là-bas. Le maître futdéçu mais il voulait le meilleur pour son élèveet lui dit qu’il serait toujours bienvenu s’ilvoulait revenir. Le jeune homme remercia lemaître et se mit en route. Mais alors il s’arrêta,se retourna et dit : « S’i l vous plaît,comprenez-le, il n’a rien de personnel contrevous, c’est juste que le MMA est tellement cool; mes amis le pratiquent ; nous apprenons àvraiment nous battre et l’instructeur m’a dit quej’avais un grand potentiel de combattant pourparticiper à des championnats. »

Cette nuit-là, le maître réfléchit à l’incident età la situation générale de son école. Il se renditcompte que les temps avaient changé et que lapopularité des sports télévisés de «gladiateurs » exerçait une forte influence surde nombreux jeunes hommes. Il croyait qu’iln’y avait rien d’intrinsèquement mauvais dansle MMA et que c’était un bon sport pour un trèspetit nombre de personnes. Mais il savait aussique ce n’était pas un vrai art martial,authentique et complet, et qu’il resterait

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toujours une mode, un divertissement branchéet un sport de spectacle souvent brutal quebeaucoup aimaient regarder mais dont peuvoulaient faire l’expérience. Le maître décidaalors de découvrir comment d’autresinstructeurs d’arts martiaux avaient géré lasituation et entreprit de visiter la plupart desécoles dans sa vi l le. Ce qu’i l trouva futterriblement décevant.

Quelques écoles avaient malheureusementdisparu du marché. Certaines avaient décidé,pour des raisons financières, d’embrasserpartiel lement la mode et avaient toutsimplement ajouté un programme de MMA auleur (souvent sans aucune connaissancetechnique réelle du véritable entraînement deMMA).

Mais ce que le maître trouva de plus choquantet décourageant, c’est que plusieurs écoles, afinde capitaliser une tendance rentable, avaienttotalement stoppé et annulé tous les coursd’arts martiaux et s’étaient complètementreconverties en gymnases de MMA.

Le maître était triste et un peu confus. N’avait-il pas vu cela auparavant ? Cela ne s’était-il pasdéjà produit de nombreuses autres fois ? Necomprennaient-ils pas que les modes, lestendances, les gadgets et les engouements

populaires vont et viennent ? Au fil des ans, lesnouveaux, ultimes, imbattables programmes « destinés à vous faire devenir riches » avaientfinalement tous disparu. « Les entraînements degarde du corps qui vous garantissaient de vousfaire embaucher par les stars d’Hollywood ; lebaby-sitting déguisé en « arts martiaux aprèsl’école » ; les cours d’aérobic prétendantenseigner l’auto-défense ; les techniquessecrètes des commandos israéliens ; lestechniques secrètes des forces spéciales russes; le combat de rue brésilien, etc., etc. Il sembleque nous oublions les arnaques du passé et quenous ne pouvons résister à la prochainenouveauté qui va nous rendre riches et célèbreset résoudre tous nos problèmes. Mais ça nemarche jamais comme ça. Par ailleurs, les vraisarts martiaux avaient résisté à l’épreuve dutemps… pendant des siècles.

Le maître sourit… il comprenait tout. Pourune fois, les données démographiques à sonacadémie seraient différentes avec des élèvesplus matures, plus âgés, plus de femmes, plusd’enfants et beaucoup moins de testostéronecontrôlant les jeunes hommes.

Le maître savait ce qu’il allait faire. Il continuad’enseigner son art bien-aimé et lui et sesélèves vécurent heureux.

Grands Maîtres

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Combat Hapkido

« Il était une fois uneécole d’arts martiaux quienseignait aux enfants et

aux adultes, un bel art, développé il y

a des centaines d’années. »

« Puis, pas tout d’uncoup, mais sur une

période de plusieurs mois,le maître remarqua qu’il

perdait des élèves. Les affaires allaient malet, au début, il pensait

que c’était dû au mauvaisétat de l’économie. »

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • TAOWS-2REF.: • TAOWS-2

Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, quipermet de consacrer toute une vie à la pratique et à la

croissance intégrale du pratiquant. Les idées, latechnique, la philosophie… tout cela fait partie

d'un art ancestral et devrait être étudié etcompris comme un tout. Le Sifu SalvadorSánchez centre son deuxième DVD sur lemannequin de bois et comment celui-ciinfluence toute la pratique du WingTsun. Comme dans le système actuella forme est apprise dans les derniersniveaux du style, les nombreuxpratiquants qui abandonnent n'ontpas la possibilité de connaître sesidées, ses tactiques et sesstratégies et ne peuvent dès lorspas les intégrer dans leur pratique.Pour la TAOWS Academy, il est trèsimportant que le pratiquantcomprenne ce qu'il fait dans tous sesaspects. Nous poursuivrons pour cela,dans ce DVD, le même schéma quedans un cours, un stage ou une

formation. Notre schéma est en 6 étapes: la première, c’est l’idée à développer, ce

que nous voulons obtenir. La deuxième, cesont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu

Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. Latroisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le

quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âmede notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou lenon-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avecl’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, lecombat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre encombattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artistemartial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un artmartial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nousrapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun denous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de cemerveilleux système de combat.

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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre artmartial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes.Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiauxtraditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votrecorps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVDde l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (CloseQuarters Battle) moderne.L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de laprincipale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait êtreprioritaire sur le simple entraînement physique.Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincantsentre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents del’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verronségalement des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparationintelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif,inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : [email protected]" [email protected]

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Qui est donc Kahana, le cascadeurd’Hollywood ? Pour le comprendre, ilest essentiel de comprendre Kahana,l’homme.Je suis né dans les îles hawaïennes le

16 octobre 1929. Mon père était ungarde-côte américain et instructeur dejudo et d’aïkido qu’il enseignait au grandpublic ainsi qu’à ma famille. À l’âge de 4ans et demi, je suis devenu très bondans ces deux arts. En 1934, mon pèrefut transféré de Sand Island, Hawaï, àOsaka, au Japon. Il m’emmena avec lui .Là-bas, j’ai étudié avec le Sensei HannaFusa pendant environ 3 ans et demi. J’aiobtenu ma première ceinture noire deJudo à l’âge de neuf ans. Ensuite, en1937, mon père a été transféré denouveau à Hawaï. Là, j’ai découvert denombreux styles d’arts martiauxdifférents tels que le bâton de combatphilippin, le Kung-Fu et le Karaté. J’étaistrès actif et j’aimais combattre dans ethors du ring. J’aimais le contact. Monpremier style de Karaté fut le Shotokan,mais après l’avoir étudié pendant un an,

il était devenu un peu trop rigide pourmoi et j’ai pris la décision de passer auKempo, puis au Shorin-Ryu. À cetteépoque, j’avais développé un bonmélange d’arts martiaux. J’étaiségalement très intéressé par l’art ducouteau Samoan et la danse du feu quem’avaient enseignés certains de mesamis samoans. Plus tard, je suis devenuun guerrier samoan, m’entraînant avecFreddie Letuli et j’ai voyagé partout dansle monde faisant des démonstrations.J’étais un garçon très agité. Je

voulais aller sur le continent et voir dupays. À l’âge de neuf ans, j’aiembarqué sur un navire à destinationde San Francisco, mais en haute mer,on m’a découvert et ramené à Hawaii.Après avoir été témoin dubombardement de Pearl Harbor, j’ai denouveau embarqué, mais cette fois jesuis arrivé à San Francisco. Là, j’ai faitde l’auto-stop et j’ai pris le train pourtraverser le pays et rejoindre mon oncleà New York où il travaillait dans ungroupe avec Xavier Cugat. Il m’a appris

Une histoire de réussiteclassique

Texte : Kim Kahana, célèbre expertmartial et cascadeur d’Hollywood .

Vous ne reconnaissez peut-êtrepas mon nom ou mon visage,mais si vous avez déjà regardé latélévision ou un f i lm, i l y abeaucoup de chances que vousm’ayez déjà vu, moi, Kim Kahana.Je suis le gars qui escalade lafalaise, celui qui traverse lafenêtre du bar pour al lers’écraser sur une voiture ou quitombe de cheval. Je soumetsmon corps à tout ce que lesscénaristes et réal isateursd’Hollywood peuvent rêver pourleurs scènes d’action.

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Légendes des Arts Martiaux

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à jouer de la batterie et ce fut le débutde ma carrière dans le show business,à jouer de la batterie et faire la dansedu feu et du couteau Samoan.Des années plus tard, au cours de la

guerre de Corée, je me suis engagédans l’armée américaine et je suisdevenu membre des para-commandos(Airborne Ranger Unit). La guerre deCorée était une question de survie. Enfait, j’ai même creusé la terre poursortir d’une tombe après un pelotond’exécution de l’ennemi qui m’avaitlaissé pour mort et je suis devenu l’undes soldats du pays les plus décorésde la guerre de Corée, j’ai reçu la SilverStar, deux Bronze Star Medal et deuxPurple Hearts. Plus tard, je m’en suiségalement tiré de l’explosion d’unegrenade qui me laissa aveugle pendantdeux ans et occasionna une pertevisuelle permanente de l’œil gauche.Après l’armée, je suis allé à

Hollywood et j’ai commencé à travailler

comme figurant. J’ai aussi commencéà reprendre le travail commecascadeur après avoir réalisé que cesgars-là étaient payés beaucoup pluscher pour ce que je faisais en Coréegratuitement. Du moins, c’est ce qu’ilme semblait. Je ne savais pascomment monter à cheval, alors je suisallé chez ces cow-boys légendairesd’Hollywood telles que Yakima Canuttet la famille de John Epper. Ma grandecarrière s’étend sur plus de 300 filmset séries télévisées que l’on peutconsulter sur Wikipedia et l’IMDb.L’idée d’une école de cascadeurs

m’est venue dans les années 70,quand j’ai remarqué que la professionétait envahie de jeunes casse-cou quise tuaient eux-mêmes et en blessaientd’autres. Ces casse-cou réalisaientdes prouesses avec plus de courageque de sens commun. Je ne voulaispas empêcher les nouveaux arrivantsde venir, mais je voulais être sûr qu’ils

sachent comment faire leur travail sansse tuer eux-mêmes ni quelqu’und’autre. Donc 1972, j’ai démarrél’école Stunt Kahana pour ceux quiétaient déjà dans le monde descascades. Deux ans plus tard, je l’aiouverte au public. Ce fut la premièreécole à offrir une instruction organisée.Jusqu’à alors, les cascadeurs avaientappris sur le tas avec les vétérans del’industrie et beaucoup n’appréciaientpas l’idée que j’allais livrer ce qu’ilsconsidéraient comme des secretscommerciaux. J’ai donc démissionnéde l’Association des cascadeurs decinéma (Stuntman's Association ofMotion Pictures) et j ’ai continuéd’enseigner à l’école de cascadeursH Y P E R L I N K"http://www.kahanastuntschool.com" www.kahanastuntschool.com.Dans cette ligne de travail, vous

rencontrez beaucoup de gens.Certains vont et viennent et d’autres

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deviennent comme une famille, comme lesZaino. En mars 2009, Danny Zaino et sonépouse Theresa m’ont appelé pour uneentrevue à leur programme d’arts martiaux.Après l’entrevue, je les ai invité eux et leurfamille à venir voir l’école de cascadeursKahana. J’étais très intrigué et intéressé par larencontre d’une autre famille des arts martiaux.Lorsque les Zaino sont venus visiter l’école decascadeurs, j’ai été très impressionné par leursenfants Tony, Joey et leur petite sœurDominique qui n’avait que 14 ans à l’époque.Danny m’a demandé si je pouvais lui donnerquelques conseils à propos d’un documentairequ’il faisait sur sa famille. Nous avons bavardépendant plusieurs heures et avant leur départ,ils nous ont invité ma femme Sandy et moi entant qu’invités d’honneur à leur banquet duMartial Art Hall of Fame à Clearwater, enFloride. Leurs enfants effectuèrent unedémonstration spéciale avec la « TeamAmericas » anciennement appelée « NationalTeam Pepsi Show Team ». Ils furent trèsimpressionnants.J’ai également été surpris de recevoir une

plaque de reconnaissance au « Meil leurcoordonnateur de cascades ».Pendant les six dernières années, les Zaino

ne sont pas seulement devenu partie de mafamille, ils ont développé leurs talents bien au-delà de ce que j’aurais jamais imaginé. C’est laraison pour laquelle j’ai offert de les aider et jesuis devenu directeur de leur émission de

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télévision en ligne, réalisateur de leur filmdocumentaire familial « Born to Compete -the Zaino's », qui en est maintenant àl’étape de l’édition, et j’ai récemment pris ladécision de devenir leur manager officiel.Outre des valeurs familiales et une éthiquede travail similaires évidentes, il est tout àfait étonnant pour moi de voir leur famille etde me rendre compte combien ma familleressemble à la leur, avec tant de similitudes,y compris les deux longues carrières deDanny et de moi dans les arts martiaux, plusde 60 ans pour moi et plus de 40 ans Danny.En outre, Danny et moi avons tous deuxservi dans l’armée des États-Unis et tous lesdeux avons été affectés en Corée ; moi, de1950-1953 au cours de la guerre de Corée etDanny, en tant que vétéran de la policemilitaire DMZ, de 1979-1981.Nos deux familles sont dans l’industrie du

divertissement. Les Kahana sont depuislongtemps à Hollywood avec leurs célèbrescascadeurs, acteurs et seconde équipe detournage. Les Zaino appartiennent à lanouvelle génération d’Hollywood avec leurpropre réseau de médias en ligne incluanttélévision, radio et magazine où Danny est leproducteur délégué et invité de la « MartialArts Show Biz TV », une émission en lignede nouvelles d’arts martiaux et de spectaclesbasés sur la réalité, mettant en vedette lafamille Zaino. Theresa Zaino est le PDG etl’administratrice de « Action EntertainmentTalent Agency », une agence franchiséeentièrement autorisé et reconnue SAG-AFTRA située à Jupiter, en Floride. En ce quiconcerne les enfants Zaino : Tony Zaino a undiplôme du Palm Beach State College enproduction cinématographique ; Joey Zainoa le diplôme de la Kahana's Stunt & FilmSchool et est étudiant à l’Université d’État de

Floride avec sa sœur Dominique Zaino quisuit le prestigieux programme médias etcommunications de la FSU. Ils sont tousacteurs et animateurs, assistant actuellementla Kahana's Stunt & Film School et aidantdans les projets en cours.Aujourd’hui, le nom de Kahana est

toujours bien vivant dans le business. Jecontinue de coordonner, gérer et diriger. Jereste actif dans le secteur, motivé àcontinuer par les élèves cascadeurs et leursfamilles. Je fais de plus en plus de projetschaque année dans mon ranch de 100 acres(40 ha) en Floride centrale. Le ranch est derenommée mondiale, les entreprises decinéma l’utilisent pour leurs productions etles acteurs et les cascadeurs pourapprendre leur métier. Actuellement, laKahana Stunt & Film School a commencéune classe Junior destinée à des jeunes de10 à 17 ans désirant étudier la carrière decascadeur. Nos étudiants juniors ontgénéralement des connaissancesapprofondies dans les arts martiaux ou lagymnastique. Je continue de travailler avecles Zaino tous les jours. Nos entreprises « Stunt Action Coordinators Inc. »H Y P E R L I N K"http://www.kahanstuntschool.com"www.kahanstuntschool.com, « MASBTV,RADIO & MAGAZINE » HYPERLINK"ht tp : / /www.masbtvnetwork .com"www.masbtvnetwork.com et « ActionEntertainment Talent Agency » HYPERLINK" h t t p : / / w w w . a e t a l e n t . n e t "www.aetalent.net poursuivent des projetsde films toute l’année pour que les gensviennent de partout dans le monde pourapprendre et s’entraîner. À 85 ans, je suisencore très actif et je ne prévois pasd’arrêter ou de ralentir de sitôt.

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KYUSHO 22REF.: • KYUSHO 22

Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a étéconçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherchelégale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrainet la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bienque pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de lasécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux

organismes gouvernementaux, aux escortes et auxgardes du corps. Ce module de base se

compose d'un ensemble de 12 objectifsprincipaux intégrés dans quatremodules de contrôle de l'escaladede la force. Il existe denombreuses structures faiblesdans le corps humain quipeuvent être utilisées par unagent pour obtenirsimplement le contrôled'un individu, plusefficaces que l'utilisationconventionnelle de laforce tel que l’indique leprotocole. Au-delà dustade de l'ordre verbal,dans une situationd'escalade du conflit, parces points (vitaux) deKyusho, l'agent peut utiliserdes systèmes internes decontrôle physique, tels queles nerfs, la structure des

tendons et les réflexes nerveuxnaturels du corps. Il n’exige pas

une grande force ni un contrôlemoteur ou visuel complexe… soumis à

l'échec dans les situations d'adrénalineélevée. Cette information est dédiée aux

membres courageux et résistants des agences dumonde entier… Merci pour ce que vous faites !

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partiela plus importante de l'entraînement de tout

art martial. Dans ce DVD, le maîtreSueyoshi Akeshi nous montre divers

types d'entraînement du Kihonavec Bokken, Katana et à

mains nues. Il explique danstous les détails chaquetechnique afin que lepratiquant ait une idée plusclaire de chaquemouvement et de lamanière dont le corps doitcorrespondre au travail dechaque Kihon. Toutes lestechniques ont commebase commune l'absence

de Kime (force) afin que lecorps puisse se développer

en accord avec la techniquedu Battojutsu et, bien que cela

puisse paraître étrange àpremière vue, tout le corps doit

être détendu pour atteindre unecapacité de réponse rapide et précise.

Toutes les techniques de base sont effectuées à lavitesse réelle puis sont expliquées afin que lepratiquant puisse atteindre un niveau adéquat.L'absence de poids dans les pieds, la détente ducorps, le fait de laisser tomber le centre de gravité,sont des éléments importants sur lesquels le maîtreinsiste et qui permettent d'obtenir un bon niveautechnique et une relation directe entre la techniquede base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7 REF.: • IAIDO7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

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C’est en 2005 que démarre ce projet sous laforme d’un partenariat entre la Clinique LesJardins de Sophia, située dansl’agglomération Montpelliéraine, etJacques LEVINET expert international,Pionnier des arts martiaux. Le Docteur Bernard MICHEL,

médecin directeur de la Clinique,ancien champion de France deKaraté, créé un partenariatnovateur avec le maître JacquesLEVINET, expert internationalen arts martiaux et selfdéfense, créateur ceinturenoire 10e Dan de la cannedéfense.Cette discipline martiale

a été adaptée commeméthode derééducation et destimulation chez lespatients présentantun déficit cognitifneurodégénératif. Salué comme

un succès partous lespartenaires,des maladesa u xfam i l l e se npassantpar le corpsmédical, le projet a été présenté au CongrèsNational de la maladie d’Alzheimer ainsi qu’aucongrès de Médecine Physique et deRéadaptation. Le Docteur Olivier COSTE,médecin conseillé à la mission de la DRJSCS deLanguedoc-Roussillon, s’est montréparticulièrement intéressé par cette démarche.

UNE PREMIERE DANS LE MONDELa canne défense thérapeutique pourcombattre Alzheimer

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Photo: Didier BARTHELEMY & Edith LEVINET

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près uner e c o n n a i s s a n c esportive de la cannedéfense en France età l’étranger, cetteméthode s’inscrit

dans le combat contre lesmaladies neurodégénératives.Pionnier dans l’hexagone, le

duo Jacques LEVINET - BernardMICHEL, tous deux déjàchampions de France de Karatédans l’équipe d Montpellier, a crééle premier centre national deformation ou se déroulent descours hebdomadaires de CanneDéfense Thérapeutique par ungroupe d’encadrants del’Académie Jacques Levinet et dela clinique des Jardins de Sophia.

PRESENTATION Assurer la qualité de la prise en

charge spécifique de la personneatteinte de maladie d’Alzheimerou de pathologiesneurodégénératives apparentéesest une priorité du projetd’établissement de la Clinique LesJardins de Sophia. La spécificitéde la démarche du docteurBernard Michel est d’instaurer unplan d’actions multi domainesalliant : la stimulation cognitive,p s y c ho - c ompo r t emen t a l e ,sensorielle et la pratique physiqueet sportive.Notre initiative s’intègre donc

dans une approchepluridisciplinaire non-médicamenteuse de la prise encharge de la maladie d’Alzheimer(MA) en complément desthérapies pharmacologiques.Globalement, ces thérapies,

préconisées par la Haute Autoritéde Santé Française dès 2011,aujourd’hui recommandées, visentà ralentir le déclin cognitif, àdiminuer les symptômes psycho-comportementaux et à préserverl’autonomie. Dans les activités de soins, le

Docteur Bernard MICHEL a

introduit un art martial, la cannedéfense-thérapeutique, mise aupoint avec le Maître JacquesLEVINET. Cette technique permetde stimuler les capacitésd’apprentissage au travers d’uneactivité psychomotrice valorisantla personne qui découvre l’artmartial malgré la maladied’Alzheimer et valorise l’estime desoi. C’est la sous-estimation desoi qui participe au glissementvers une asthénie dépressive etaugmente les phénomènes dedémence.

OBJECTIFL’objectif de ces séances est de

solliciter les capacités motrices,l’apprentissage, l’attention, leschéma corporel, l’autonomie et lavalorisation des patients. Chaque patient dispose d’un

projet thérapeutique sur mesure,adapté à son profi l cognitif,psycho-comportemental, moteuret fonctionnel. Notre démarche s’intègre dans

un projet global de rééducationindividualisée étroitement lié àl’activité d’éducationthérapeutique du patient.

MESURE DE L’EFFICACITE Pour mesurer l’efficacité des

Thérapies Non Médicamenteusesnous avons conduit des travauxd’évaluation de leur impactpotentiel sur les patients selonune approche méthodologiquescientifique. Deux groupes de 48 patients au

stade léger de la maladied’Alzheimer appariés en âge,sexe, niveau socio-culturel etniveau cognitif global (MMSE) ontété comparés sur une période de28 mois. Le premier groupe,patients TNM, bénéficiait deThérapies Non Médicamenteuses,en hôpital de jour à la Clinique LesJardins de Sophia et l ’autre

« Après unereconnaissance

sportive de la cannedéfense en France et à

l’étranger, cette méthode s’inscritdans le combat contre

les maladiesneurodégénératives. »

A

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groupe, patients Contrôle, bénéficiait uniquement d’un suivi médical deroutine dans le cadre d’une consultation mémoire en neurologie au CHRU deMontpellier. La comparaison du groupe Contrôle avec un Groupe de patients TNM a

mis en évidence qu’un programme individualisé de TNM, chez des patientsatteints de la MA à un stade léger, diminue significativement le déclin cognitifmesuré par le MMSE. La canne défense thérapeutique s’intègre dans leprotocole global de thérapies non médicamenteuses et participe à ladiminution du déclin objectivé. Des développements de cette étude montrent également leur impact

favorable sur la sphère affective et psycho-comportementale des patients,en effet on objective une réduction signif icative des symptômes anxio-dépressifs.

PREMIER CENTRE D’ENSEIGNEMENT OFFICIEL DECANNE DEFENSE THERAPEUTIQUEFace au succès de la canne défense thérapeutique auprès des patients

Alzheimer, la principale difficulté était d’augmenter le nombre d’instructeursspécialisés dans cette discipline reconnue par le monde médical (Cf.Congrès de la Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport,Grenoble, 25 octobre 2012 en présence d’Alain CALMAT, Ministre de Sportset du Docteur Olivier COSTE, Médecin conseiller de la DRJSCS deLanguedoc-Roussillon). C’est à la Clinique Les Jardins de Sophia, que le Maître Jacques LEVINET

a créé son centre officiel d’enseignement de la Canne DéfenseThérapeutique. Le premier examen national d’Instructeur s’est déroulé ausein de la Clinique Les Jardins de Sophia. Chaque candidat, suit unprogramme une formation technique, pédagogique et théorique ponctuéepar un examen final en canne défense avec un groupe de patients Alzheimer.Lors de la session 2014 de l’examen national de moniteur de canne

défense thérapeutique trois paramédicaux moniteurs stagiaires ont obtenusleur diplôme d’Instructeur.

Renseignements Centre de formation Clinique des Jardins de SophiaTél. 04.99.58.33.33 - Site http://www.jardinsdesophia.comAcadémie Jacques Levinet - Tél. 04.67.07.50.44 - Site www.academielevinet.com

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Levinet

« L’objectif deces séances estde solliciter les

capacitésmotrices,

l’apprentissage,l’attention, le schémacorporel,

l’autonomie etla valorisationdes patients. »

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THERAPEUTIQUE

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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculairedes Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde devéritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face àl'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective.

Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère desMiryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensémentconsacré.

Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin duguerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, quipeuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre parlaquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force etde grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et nepartage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord.

Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force etl'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons,d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour lesgrandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieuxet scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.

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1 : face à Kilyan qui me menace d'un couteau2 : Kilyan tente de me couper à la gorge , je bloque l'attaque tout en le frappant aux deux3 : je saisis la main en contrôlant le pouce tout en introduisant mes doigts plus loin dans les yeux afin de le gêner4 : je vais vriller son bras vers l'intérieur et j'ouvre son pouce5 : je saisis le couteau par le sommet du manche pour pas me couper la main avec le tranchant6 : j'ai recupéré le couteau

Masters & Styles

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen

d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support

DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou

similaires). De même, l’impression des

jaquettes ainsi que les sérigraphies

suivent les plus strictes exigences de

qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces

critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle

que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

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