Magazine arts martiaux budo international février 2014
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REF.: • KYUSHO20 REF.: • KYUSHO20 Tous les DVDs produits par Budo
International sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.
BIENTÔT DISPONIBLE!
Budo international. netCOMMANDES :
L’Eskrima n’existe pas seulement commeun sport ou une légitime défense pratiquéepar des civils, les militaires util isentégalement cet art martial réaliste desPhilippines. L’Eskrima est idéal pourl'autodéfense car il possède une flexibilitépresque illimitée. Nous avons pour celademandé à Frans de nous parler de laformation des forces spéciales. Nousavons d’abord abordé les Forces spécialesde la Police fédérale brésilienne (COT).
STROEVEN COMBAT SYSTEMSAntony Szeto es un
brillante director de ciney productor australiano,residente en Hong Kongresponsable entre otrostítulos de la afamadapelícula Wu Shu,producida por JackieChan y protagonizadapor una de las leyendasvivas del Cine Marcial, elgran Sammo Hung. Hoy
os traemos esta entrevista realizada en Hong Kong por AndrewDasz, uno de los jóvenes valores que está produciendo lafactoría Marcial de Hong Kong.
CINEMA MARTIAL
Afin de comprendre commentnous en sommes arrivés à laperception actuelle des styles durset doux, i l nous faut revoir lescritères utilisés pour les classer : lesarts martiaux qui mettent l'accentsur la puissance, les coups et lesmouvements linéaires sont définiscomme durs ; ceux qui utilisent desredirectionnements plus légers, desprises et des mouvementscirculaires sont définis commedoux.
COMBAT HAPKIDO
L'article de cemois-ci nous ramèneà l'essentiel. Dans deprécédents articlesau sujet du SDS-Concept, nous avonstraité les principes del ' a u t o - d é f e n s e ,l'auto-défense pourles femmes, diversobjets quotidiensutiles (jamais sansarmes), la formation
à la sécurité et l'auto-défense avec desobjets flexibles. Ce mois-ci, nous allons voirles bases de la manipulation des bâtonsd'auto-défense, tels que Palm Stick, Dulo,Kubotan...
SDS CONCEPT
Fort, violent, objectif… Peut-êtrecette partie du Bugei Jahapan quel’on appelle Bujutsu porte-t-elledans sa structure classique, unetype de combat puissant etdurable. Celui qui pratique lestechniques reliées au Ju-Jutsuclassique peut percevoir dans saforme rustique certainescaractéristiques fonctionnelles pourles situations quotidiennes vécuesau Moyen Âge.
JUJUTSU MUGEN MUKERU
Au cours des années, PedroConde, notre expert de Bruce Lee, arassemblé tout ce qu’a pu direJackie Chan sur Bruce Lee. Plusieursinterviews et de nombreuses annéesde travail à réunir les petites citationspar-ci par-là composent cemagnifique article, pour lespassionnés du cinéma d’action et lestrès nombreux fans que les deuxpersonnages ont dans le mondeentier.
JACKIE CHAN
BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE
Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revuespécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.
Une production de: Budo International Publishing Company
Le DVD « KRAV MAGARecherche Évolution etDéveloppement » est né de lavolonté de quatre spécialistes duKrav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth etFaustino Hernandez, Dan Zahdouret Jérôme Lidoyne. Ces dernierssont à ce jour à la tête de plusieursclubs et d'un groupe d'unevingtaine d'instructeurs etmoniteurs multi-disciplines allantdu Krav Maga au MMA.
KRAV MAGA RED
Même si Martin Sewer estSuisse et donc un Occidental, ila traversé tous les obstaclessur son chemin pour devenir lemeilleur élève et successeur deChiu Chi Ling. Il a consacrétoute sa vie au Hung Gar Kung-Fu traditionnel et s'est engagéà promouvoir et à diffuser sesconnaissances et sescompétences en Hung Gar.
SHAOLIN HUNG GAR KUNG FU
Salvador Herraiz, au coursde la vingtaine de voyage qu’ilfit à Paris depuis plus de 25ans, n’a jamais cessé devisiter l’endroit charismatiqueau centre de la capitalefrançaise. Il récupèreaujourd’hui, vu son intérêt, laconversation qu’il eut un jouravec Henry Plée, chez lui,dans la même enceinte etjuste au-dessus du légendairedojo.
HENRY PLEE
Pendant les années de lamode du WingTsun enEurope, des mill iers depratiquants de ce bel artmartial se rendirent dans lesnombreux clubs quis’ouvrirent dans presquetoutes les villes du continentà la recherche de ce que lestechniques de marketing oude promotion définissaientcomme « le système de self-défense le plus efficace quiexiste ». Qui donc celan’intéressait-il pas ? C’est unpeu comme : « Voulez-vousapprendre à voler ? »
WINGTSUN
Tigre et Dragon, lelogo du Weng ChunKung-Fu. Quandnous regardons lelogo du Weng ChunKung Fu, nousremarquons sansdoute, avant touteautre chose, le tigreau milieu. Les motssur la partiesupérieure sont lusensuite, une foisque nous avonsl'image du tigredevant nous, car ilsoccupent la plus
grande partie du logo, plus que le caractèrechinois situé à côté du tigre. Rien d'autre nesemble très pertinent pour l’individu moyen quivoit le symbole du Weng Chun.
HUNG GAR KUNG FU
De nouveaux professionnelsde valeur sont en traind’émerger dans le domaine de laself-défense. Nous vousproposons aujourd’hui dedécouvrir l’un d’eux, fruit dumétissage culturel vital dumonde moderne. Possédant depuissantes racines érythréenneset italiennes, et installé enAllemagne, le maître SimohonGiaquinto possède un vastebagage militaire et policier etd’intéressants postulatspédagogiques. Restons attentifsà son travail !
GKP METICCIOP COMBAT
REDACTION: c/ Andrés Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. Tél: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] • Directeur
de publication: Alfredo Tucci, e-mail: [email protected] • Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants
permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese,
Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum,
Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz.
• Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi
implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur publication.
a vie est un parcours, un chemin que noustraversons, où nous croisons le mystèrecontinuellement, que nous nous entêtons leplus souvent à réduire à une simple successiond’événements nécessairement banaux. Nousne supportons pas l’intense pression de l’infini
et nous nous enseignons mutuellement à réduire le sacréde l’existence à quelque chose de prosaïque. Au pire,seule la douleur ou la présence de notre finitude quandnous la croisons peut nous réveiller de cette léthargie quenous nous sommes imposées. Au mieux, c’est l’effortconscient sur une voie de transcendance, un cheminspirituel, qui fera des miracles. Les personnes les pluséveillées, celles qu’on appela « maîtres » partout dans lemonde, ont fait l’effet, parfois malgré elles, d’un coup defouet pour la conscience des autres. Et pas tellementparce que ce qu’elles dirent ou firent représenta uneviolence, mais parce que cela redéfinit des directions,modifia des paradigmes, reconduisit le véhicule de laconscience dans une nouvelle direction et ça, c’esttoujours traumatique d’une manière ou d’une autre.« Rien ne vient sans peine », dit le proverbe, et rien devéritablement important n’arrivera dans notre vie sans ceteffort. Parfois du fait de notre propre stupidité, parce quenous ne donnons de valeur qu’à ce qui nous en coûte,d’autres fois parce que nous étions réellement loin decomprendre ce dont nous avions besoin que nous avonschoppé mille fois sur la même pierre. L’ignorance de ne passavoir est excusable, celle de ne pas vouloir savoir, jamais.Il n’y a pas une seule voie. Il y en a autant que depersonnes, mais il existe des cartes, des boussoles, desinstruments pour transiter sur le mystère. Les anciens nousléguèrent de magnifiques outils et, comme l’évolution sefait toujours vers l’avant et vers le haut, ils laissèrent desmarches sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pourfaire un pas de plus.Naître en ce moment de l’histoire ou à n’importe quelautre signifie avoir parcouru un chemin, parce que nous nenaissons pas tout seuls, ni à ce moment-là, par hasard.Chaque époque a ses questions, ses tâches, chaquesociété a ses présupposés, son inconscient collectif, sesvérités, qui ont toutes deux faces… qui ont toutes leurrevers. Il convient à chaque génération de faire un pas enavant, d’essayer d’améliorer, de transformer ce qui doit êtretransformé et de conserver ce qui doit être conservé.Autrement l’évolution deviendrait une involution.Du point de vue personnel cependant, chaque histoireest unique et différente. Si nous sommes des esprits vivantune vie matérielle, chaque esprit a son expérience àréaliser, ses choses à ajuster, ses leçons à apprendre. Sur cette voie, toujours personnelle, nous convoqueronsd’une manière ou d’une autre tout ce dont nous avonsbesoin pour que cela s’accomplisse. Nous rencontreronsles personnes que nous devons rencontrer et nous vivronsdes histoires qui provoqueront des réajustements et destransformations en nous et dans les autres. Le respect dela voie que suivent les autres ne peut être formel, il nedurerait pas ni ne résisterait aux heurts de la vie. Cettereconnaissance doit être le résultat de la compréhension du
fait que chaque voie est unique et cela ne se produit quelorsque vous acceptez et comprenez la vôtre. Quand vousle faites, chaque personne que vous croisez dans votre vieest une occasion d’agir impeccablement, d’en apprendresur vous-même et de résoudre toute faille devant être corrigée.Chaque moment est une occasion et chaque carrefourest une opportunité de modifier le cap et de tout changer.Attrapés trop souvent par la vie et le destin, nous restonsenlisés à un endroit, sans savoir où aller, ni comment lefaire. Souvent, les événements de la vie et la réverbérationde nos actes se superposent, s’accumulent et constituentun barrage qui empêche l’eau de nos vies de s’écouler.Dans l’immensité de ces lacs, nous sommes perdus,ancrés dans un espace-temps qui n’est rien d’autre qu’unesorte de prison. Mais, dans les carrefours, les directionsdeviennent également plus nettes et particulièrementévidentes car nous sommes obligés de nous arrêter. Dans ces moments « sans chemin », nous avons l’occasiond’aller au-delà de nous-mêmes. C’est ce que fit Mandela.Enfermé pendant tant d’années, il sut aller au-delà etaccomplir une mission à laquelle il était destiné. Mais ilaurait également pu ne pas le faire, il aurait pu choisir des’ancrer dans son ressentiment, dans la douleur d’une vieperdue. Chaque décision personnelle a d’immensesrépercussions, parce que nous méconnaissons tous lepotentiel que nous avons en nous et l’énorme force que ledestin a préparé pour nous. Le poète avait raison quand il disait : « Voyageur, il n’y apas de chemin, le chemin se fait en marchant ». Vrai et fauxen même temps ! Toutes les grandes vérités sontparadoxales, ainsi si l’on va au-delà du paradigme del’espace temps, les flèches du passé peuvent tuer lesoiseaux d’aujourd’hui et vice-versa, car bien que le passésoit inamovible, le réajustement permettra de tuer seseffets avec les flèches d’aujourd’hui. Les chemins se créentà partir de situations, d’énergies et d’événements qui, loind’être fortuits, s’inscrivent dans notre destin personnel etsont redéfinis à chaque moment par nos actes et nospositionnements.La vie est un chemin sacré, pas une successiond’événements linéaires. Mais la vie est surtout ce que nouschoisissons qu’elle soit, parce que n’importe qui peut seleurrer ou s’y perdre s’il le désire. Chaque choix a son prix,chaque décision sa conséquence, chaque approche sonrevers, chaque scénario son œuvre. Vivre le chemin avec une attitude sacrée, c’est respectertoutes les choses et tous les êtres, comprendre que toutest connecté et que rien n’est le fruit du hasard. Lire entreles lignes de la vie, les événements, les personnes que l’oncroise est ce que nous appelons la sagesse. Il existeégalement de nombreuses sagesses et chacun possèdeson propre niveau dans le tout, son propre besoin d’existeret de servir pour accomplir une étape spécifique du trajet.Décourager les autres, dévaloriser leur regard, est unemanière bien vilaine de blesser les cœurs ; et le venin de ladouleur causée reviendra, d’une manière ou d’une autre,sur celui qui la provoqua. Le respect, c’est ça aussi,comprendre que tout ce qui existe est nécessaire,
« Qui ne connaît pas le chemin de la mer,doit choisir la rivière pour compagnon. »
John Ray
« Ne suis pas mes traces, je ne sais peut-être pas guider.Ne marches pas devant moi, je ne veux peut-être pas te suivre.Marches à mes côtés, pour que nous puissions cheminer ensemble. »Indiens Utes
L
ne sous en déplaise. Respecter ne signifie pasnécessairement devoir vivre avec ça ; accepterne signifie pas vous laisser toucher par ça.
Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]
https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5
Self-défense
Les lecteurs les plus fidèles de ce magazine se souvien-nent probablement de Christian Wilmouth, un expert enself-défense professionnelle et un personnage très présent dans ce magazine ces dernières années. Ceux qui le connaissent déjà savent la qualité de
son travail et sa professionnalité. Son caractèreaimable contraste avec son énorme physiquemusclé et avec la détermination (incroyable !)avec laquelle il se met en dessous de l’attaquedécidée d’une batte de base-ball.Nous avons été agréablement surpris de
connaître son associé, Faustino Hernandez,boxeur et professionnel de la sécurité privéedepuis plus de 30 ans, expert en Savate, enCanne, et basque, pour être plus précis, etfier de l’être. Sincère, direct, taquin etsympathique, décisif dans son tra-vail, réfléchi au moment d’évaluerles pours et les contres, maisdécidé comme personnequand il s’agit d’entrerau combat.
Recherche Évolution et Développement
Sa rencontre fut le creuset et l’alchimie dans laquelle futconçu un nouveau système de self-défense, sensé,
pratique et équilibré, un système dont on entendrabeaucoup parlé prochainement.
Beaucoup d’années dans la profession et unerecherche incessante de formules pratiquesd’auto-défense les ont conduit à élaborer l’undes systèmes de self-défense les plus efficaceset pédagogiques que nous ayons vu. Inspiré denombreux systèmes expérimentés et étudiésau cours de leur parcours professionnel, aainsi vu le jour le Krav Maga R.E.D., que nousavons aujourd’hui le plaisir de présenter
dans cet article, annonçant avec lui l’im-minente apparition (ce mois-ci
espérons-nous) de ce nou-veau DVD produit par
Budo International.
Alfredo Tucci
Self-défense
KRAV MAGA RechercheÉvolution etDéveloppementLe DVD « KRAV MAGA Recherche
Évolution et Développement » est né dela volonté de quatre spécialistes du KravMaga et des sports de combats,Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et JérômeLidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d'un grouped'une vingtaine d'instructeurs etmoniteurs multi-disciplines allant du KravMaga au MMA. Après s'être entraînés et formés au
sein de nombreuses organisations etécoles, après avoir formé des centainesde personnes, dirigé de très nombreuxstages et séminaires ou avoir représentédifférents courants de Krav Maga enFrance et en Europe durant près de 15ans, ils ont décidé d'offrir en premier lieuà leurs élèves, mais aussi aux personnespartageant cette « ouverture d'esprit » quia été le moteur de leur recherche duranttoutes ces années, la synthèse de leurvision du Krav Maga au travers d'un DVD.Ce travail a vu le jour suite à la décisiondes auteurs, de ne plus représenteraucune fédération ou organisationsouvent trop « restrictives » afin depouvoir œuvrer l ibrement audéveloppement des disciplines qu'ilsenseignent.Ce DVD n'a pas pour but de mettre en
avant, ni une nouvelle méthode, ni uncourant spécifique de Krav Maga. Il s'agitjuste là, de présenter un programme deKrav Maga axé sur l' importance du « contenu ».
Car ne l'oublions pas le Krav Maga estpratiqué en France et dans la majoritédes pays européens comme unediscipline de self-défense. Il y a, à ce propos, un autre facteur
important à prendre en compteégalement. L'enseignement du KravMaga et la pédagogie qui lui estappliquée diffèrent en fonction des paysoù il est révélé. Le Krav Maga étant un « close combat » à l'origine, il est de cefait enseigné dans son pays de départ,Israël, avec une finalité très guerrière enraison d'un contexte local très « particulier » alors qu'en France parexemple, il est à 95% professé avec lanécessité de se conformer à un cadrelégal très strict en matière de légitimedéfense et d'assistance à personne endanger, tout en faisant preuve d'efficacitédans la gestion d'une situationconflictuelle.Les auteurs sont, en parallèle de cette
passion de l'enseignement des sports decombats et de la self-défense, despersonnes issues des milieuxprofessionnels de la sécurité, danslesquels ils ont travaillé pendant plus de20 ans. C'est cette alchimie entre passionet profession qui les a conduits à ce choixde techniques figurant dans ce DVD.Le DVD « KRAV MAGA Recherche,
Évolution et Développement » vous feradécouvrir des techniques que beaucoupconnaissent, issues des standards de ladiscipline, mais aussi d'autres plusmodernes nées d'un retour d'expérienceplus récent. Vous découvrirez égalementcertaines méthodes de travail permettantde voir les « l imites » de certainestechniques.
Recherche Évolution et Développement
Les auteurs ont construit le programmeen gardant en permanence à l'esprit lecontexte de vie ainsi que le contextelégislatif du pays dont ils sont originaires.
Les 5 axes de travail duKRAV MAGA R.E.D.Lorsqu'on parle de « Close Combat »
(Krav Maga en Hébreu) quels qu'i lssoient, on parle de méthodes qui sont àl'origine créées pour permettre en peu detemps à des personnes de disposer auminimum de capacités techniques, debases, de principes pour faire face à unemajorité des cas de conflit physique avecou sans arme. La simplicité et l'espritcombatif prime. Il est vrai que lorsque survient une
situation d'agression, plus les gestesappris sont simples et plus vousdisposez d'une « agressivité » naturelle etplus vous pourrez faire face. Cependant, même si le Krav Maga
que nous pratiquons n'est pas un artmartial où de nombreuses années de
prat ique sont nécessaires, i l n'en est pas moins pour les auteurs, une discipl ine qui nécessite unapprentissage régulier sur une durée deplusieurs mois et années, et le contextedans lequel ces derniers l'enseignent,même s'il s'avère être de plus en plusdifficile, est loin des nécessités quiseraient celles d'un pays en situation deconflit, voire de guerre.Le programme du Krav Maga R.E.D a
donc été construit en 5 axes de travail.
Axe 1Le premier consiste à mettre en place
les bases techniques du pratiquant.Durant cette étape, ce dernierdéveloppera les qualités nécessaires àtout combattant. Au programme :déplacement, protection, techniques depercussions, ripostes, gestions desdistances, travail debout, travail au sol,gestion de l'effet tunnel, etc., mais aussiles attitudes et postures qui précèdent lemoment critique.
Self-défense
« Le DVD “KRAV MAGA Recherche,Évolution et Développement” vous feradécouvrir des techniques que beaucoupconnaissent, issues des standards de la
discipline, mais aussi d'autres plusmodernes nées d'un retour d'expérience plus récent. »
Recherche Évolution et Développement
Self-défense
Axe 2Fort de ses acquis et souvent en
parallèle, l'élève mettra en œuvre lecontenu en pratiquant différents modesde sparring. En Krav Maga, un grandnombre de personnes ne pratique oun'enseigne aucune méthode de sparringpourtant très utilisées dans les sports decombats, souvent par manque decompétences ou par a priori ou voiremême par « peur du combat ». Pour lesauteurs, tous les deux étant,parallèlement au Krav Maga, enseignantset/ou anciens compétiteurs de hautniveau dans des disciplines comme laBoxe anglaise, la Boxe thaïlandaise, laBoxe française ou le K1, la nécessité del'apprentissage du combat au travers dedifférents ateliers est indispensable audéveloppement d'un pratiquant d'unediscipline dite de « self défense réaliste ».Seront donc abordés des sparrings detype Boxe anglaise, Boxe pieds poings etd'autres en mode self-défense, cesderniers permettant une grande libertéd'actions.
Axe 3Dès lors, un programme comportant
des techniques dites « codifiées » peutêtre abordé selon plusieurs thèmes :pieds/poings, saisies, étranglement, etc.Les auteurs ont cependant voulu aborderces différents thèmes, avec uneorientation pédagogique spécifique,répartis en 3 étapes, et facil itant lacompréhension de ce programme.- La première étape comprend l'acte
réflexe, qui est l'acte le plus instantanédans tout type de situation, en résumé legeste le plus naturel.- La 2e étape est le « semi-anticipatif »
et c'est l'étape qui suit l'acte réflexelorsqu'on commence à réaliser ce qu'ilvient de se passer. Ces deux premièresétapes ne peuvent être des techniques100% codifiées car elles interviennentdès les premiers instants de l'agression. - Enfin vient l'étape 3 de ce schéma.
L'étape 3 s'avère être le moment où l'ontente de mettre en application l'intégralitéde la technique adaptée à la situation.Exemple : lorsque qu'un coup, un
projectile arrive sur vous et que vousavez un réflexe à cet instant précis, quelserait-t-il ? Certains mettraient un bras enopposition d'autres esquiveraient le coupou le projectile, en bref l'étape 1. Dèslors, dans la fraction de seconde qui suitalors que l'analyse de la situation estencore floue, il est très probable que l'oncontinuerait à bloquer, esquiver ou autre,mais en se mettant en mouvement et
peut être en tentant de riposter ce quiconstituerait l'étape 2. Dès lors, l'analysecomplète de la situation nous permettraitalors de mettre en œuvre tous les acquiset techniques dont nous disposons enpassant à l'étape 3 pour faire face avecefficacité à l'agression. Ce qu'il faut parcontre bien intégrer, c'est que ces troisétapes se situent dans un temps trèscourt et sont intimement l iées etindissociables. Par contre, dans le cas oùil y a anticipation de la menace, l'étape 3 devient la règle.
Axe 4Là, il s'agit de la capacité de gestion
du stress. Cette partie est essentielle à laformation d'un bon pratiquant de KravMaga, dans la mesure où vous vousconcentrez sur le réalisme et l'efficacité.On dissociera cependant le stressphysique et le stress psychologiquemême si l'on recherche à générer lesdeux, souvent par le biais de l'un oul'autre dans les éducatifs. Au programme :désorientation, parcours de fatigue,travail en mil ieu clos, atmosphèresconfinées, dépassement de soi, travailles yeux bandés, etc., le tout suivi demises en situation d'agressions les plusréalistes possibles.Important ! Lorsqu'on parle d'agression
réaliste, il est nécessaire de penser à lasécurité des pratiquants. C'est pourquoiles auteurs utilisent, entre autres, unmatériel adapté comme ici dans la vidéo,des gilets renforcés au niveau de lapoitrine du dos et des épaules et le portde casque.
Axe 5L'axe 5, lui, a pour but de développer
des compétences techniquescomplémentaires chez nos pratiquants.Au programme, l'utilisation de clés oud'armlock pouvant compléter certainestechniques ou être mises en œuvre dansdes situations particulières, mais aussil'utilisation de bâton ou autre, pour sedéfendre face à différents typesd'agressions. Mais les auteurs insistent sur un
dernier point précis, « la remise enquestion permanente », car en matière deself-défense et donc de Krav Maga,l'ego, la fierté doivent être mis de côté, ilfaut accepter de dire qu'une techniqueest devenue obsolète et, dans ce cas, lachanger au profit d'une autre plusefficace. Au final, le plus important, c'estde réussir à préserver son intégritéphysique en cas d'agression.
Recherche Évolution et Développement
Curriculums des auteurs :
Wilmouth ChristianCo-Fondateur de Krav Maga Recherche, Évolution et Développement Directeur Technique du centre THE FIGHTING ZONE de Dax- Instructeur Krav Maga (AEKM, FEKAMT, KMPI, FFKDA, KMWLE, ICCS) - Moniteur Muay Thaï, K1, Kick Boxing, Savate- Diplômé d'état - Chef Instructeur SPK, ROS, Bâton et Tonfa- Professionnel en sécurité privée depuis 22 ans- Formateur sécurité privée, forces de l'ordre, armées (+ de 12 ans).
Faustino HernandezCo-Fondateur de Krav Maga Recherche, Évolution et Développement Directeur Technique du centre ART OF FIGHTING 64 de Bayonne et Ustaritz- Instructeur Krav Maga (AEKM, FEKAMT, FFKDA)- Instructeur SPK, Canne défense- Moniteur de Savate Boxe Française- Spécialiste Boxe Anglaise (30 ans) - Professionnel en sécurité privée (+ de 30 ans)- Formateur en sécurité privée (+ de 10 ans).
Recherche Évolution et Développement
ort, violent, objectif… Peut-êtrecette partie du Bugei Jahapan quel’on appelle Bujutsu porte-t-elledans sa structure classique, unetype de combat puissant et durable.Celui qui pratique les techniques
reliées au Ju-Jutsu classique peut percevoirdans sa forme rustique certainescaractéristiques fonctionnelles pour lessituations quotidiennes vécues au Moyen Âge.Contrairement au Yoroi Kumiuchi ou Kumiuchi,le Ju-Jutsu était pratiqué sans armure etpossédait, dans ses formes établies de manièreordonnée (Seitei-Gata), des techniques quiétaient utilisées quand le samouraï portait soncostume normal et pas celui qu’il utilisait pouraller à la guerre, de sorte que, pour beaucoup,les techniques de Ju-Jutsu furent associéesuniquement à la self-défense.
La forme ancienne pratiquée dans le BugeiJuhapan devait être rapide et directe face àla première attaque de l’agresseur, ce quinous amène à penser que parmi lestechniques développées pour le Ju-Jutsu, onconservait encore l’idée que le samouraïpouvait être attaqué par surprise à n’importequel moment. On peut comprendre à traversles Seitei-Gata, que l’agresseur utilisait laplupart du temps, à l’époque où l’art martialse développa, des situations récurrentes trèsdifférentes de celles qui surgirent auxépoques plus modernes. Ainsi, on voitclairement une différence dans les formesutilisées suivant le moment historique, mêmesi elles ont des points communs.
Beaucoup se sont interrogés sur leurfonctionnalité dans une situation réelle, maisfaisons remarquer que n’importe quelletechnique peut être facilement adaptée aux
situations car la pratique du Katuto dans leBujutsu (la vraie façon de combattre) étaitexigée dans la majorité des écoles et que telétait son but. Certaines écoles plusspécialisées enseignaient aux élèves àattaquer le côté Yin du corps, utilisant desmoyens non conventionnels comme pincerles mamelons ou les testicules, déchirer lesjoues, arracher les oreilles, luxer les côtes etmême arracher la langue de l’adversaire avecles mains, autrement dit utiliser les aspectsles plus violentes.
Le Mugen Mukeru est l’une des études lesplus intéressantes du Ju-Jutsu le plusrustique. Dans la sagesse des techniquesappliquées dans le Ju-Jutsu, nousapprenons toujours que le simple est fort etpuissant. Autrement dit, c’est une voie quifavorise les actions rapides et efficaces.Certes nous pouvons tous comprendrequ’une voie plus simple favorise unraisonnement plus clair et cohérent. D’autrepart, nous savons que ce n’est pas cefacteur seulement qui favorise leur efficacité.Une technique efficace est une technique quia un début et une fin, sans interruption.
Beaucoup de gens confondent et croientque, comme le Ju-Jutsu possède destechniques qui sont la plupart du tempscomposées de clés, leurs mouvementsexigent une grande force physique, de sorteque certaines techniques sont impossibles àréaliser sans l’aide de la musculation.Cependant, comme les autres arts martiauxconçus par les Japonais, le Ju-Jutsu fut créépour répondre aux besoins d’un peuple depetite tai l le et possédant un corpsrelativement plus fragile. Nous pouvons doncpenser qu’ils n’ont pas pu créer quelque
F
chose qu’ils n’auraient pas pu utiliser. Il sepeut qu’avec les années et l’arrivée de cesarts martiaux en Occident, beaucoup de cestechniques aient été adaptées à la populationlocale et par conséquent adultérées.
Bien que l’on crée de nouveaux artsmartiaux et de nouvelles techniquesinfaillibles, il est rare de voir un art martialaussi efficace dans le combat au corps àcorps que certains styles de Ju-Jutsu. Lamodernité a apporté le discernement et, aveclui, la perception de la différence de besoinsaux époques distinctes. Cependant, ils fonttous, même les plus modernes, allusion aumerveilleux système de clés que l’on trouvedans l’ancien Ju-Jutsu. Nous invitonsmaintenant le lecteur à découvrir d’autresaspects de cet ancien Ju-Jutsu.
Parmi les styles de Ju-Jutsu, le MugenMugeru (qui veut dire viser l’infini) est l’un desplus anciens. Il n’existe aucune trace écritede ses formes et ses connaissances ont ététransmises de génération en génération par latradition orale. Il remonte à une manière depenser plus rude, de caractère presque tribal.Cette esthétique particulière nous amène àcroire qu’après les anciennes méthodes, Zue(collections) et Den (traditions), le MugenMugeru fut probablement l’un des artsadoptés qui reçut le caractère d’identitéShizen, quand la culture rémanente était déjàinfluencée par les arts mil itaires.Anthropologiquement parlant, pour éclairer etapporter une petite lumière sur la culture, cesaspects plus particuliers sont considéréscomme une origine possible des Emishi, enreculant assez loin dans l’histoire du territoirejaponais. Ils furent, au fil des décennies et
des mélanges avec d’autres ethnies etcultures, condamnés à l’oubli, voire ladisparition (un sujet que nous traiterons dansun autre article).
Comparé à d’autres techniques de mainsnues, le Ju-Jutsu se spécialise dans lesmanières de saisir et de tordre, en utilisant lesol comme une grande arme en sa faveur. Lapartie des Atemi-Waza est secondaire dans lamajorité des systèmes japonais, mais estlargement explorée dans le Mugen Mukerudont l’accent mis sur la frappe avec les mainsfermées est attribuée à un ancien usage depierres pour augmenter les dégâts engendréscontre les os des membres supérieurs oumême de la région cranio-faciale, sansexclure les blessures par impacts provoquéespar le coude ou les pieds.
Dans le cadre du Ju-Jutsu, l’une deschoses que vous pourrez voir le plusclairement, c’est que le Mugen Mukeru aconservé la capacité de traction. Beaucoupde pratiquants de Ju-Jutsu aimaient écourterles distances pour suffoquer les possibilitésd’attaques directes et favoriser un combatplus impliqué avec des clés, desétranglements et des chutes qui apportaientun avantage sur un adversaire prêtuniquement aux mouvements traumatiques.Pour ce faire, de nombreuses formes ont étédéveloppées et leur exécution perfectionnée.Pour que ces techniques soient possibles, lesmaîtres mirent au point une manière depréparer le corps qui devait répondre commeun tank de guerre. Bien que l’on n’utilise plusles pierres pour accroître les dégâts, le corpsdoit être en mesure de générer et desupporter de tels impacts, ce qui explique
également les postures et les basescaractéristiques.
Dans les systèmes japonais, ces aspectsont fini par recevoir des noms différentsparce qu’on croyait qu’ils possédait uneinfluence d’origine chinoise plus ou moinsgrande en ce qui concerne l’accentparticulier mis sur les Atemi-Waza, alors queles systèmes dérivés de sources plusjaponaises ne présentent pas de préférenceparticulière pour ces techniques.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles lesarts martiaux japonais se sont développés decette manière. Tout d’abord, il y eut un grandchangement dans le comportement au coursdu Sengoku Jidai, comparé aux époquesantérieures. Le plus souvent, lesaffrontements se réalisaient sur les champsde bataille et les guerriers, d’une manière oud’une autre, étaient fortement protégés.
Une autre raison secondaire, c’est que,même quand l’adversaire n’uti l ise pasd’équipement de protection, les chances dele battre avec un tel bagage sont trèsmaigres du fait d’une plus grande maîtrise etévolution des arts martiaux. En cas d’échecde l’application technique, l’ennemi utiliseraitalors l’arme qu’i l aurait encore en sonpouvoir pour réduire son adversaire. Le plusimportant donc était de ne pas permettrecette possibilité.
Mais revenons au Mugen Mukeru.Entraînés au premier cycle de Chuden, cesSeitei-Gata révèlent les nombreusestechniques qui étaient considérées commedes trésors par les maîtres du Moyen Âge.Les plus éminents spécialistes affirmentqu’i ls sont les vestiges de la période
Sengoku et que leurs formes répondent auxnécessités historiques quotidiennes. Le nomde Mugen Mukeru est resté inchangé dansces études liées au « Yamada Den » (latradition de la famille Yamada), considéréecomme le plus prometteur desenseignements du Ju-Jutsu Mugen Mukeru.Que ce soit vrai ou faux – i l nous fauttoujours le dire car l’histoire est racontée ettransmise par des personnes –, ce quereprésente la survie de ces Seitei-Gata, c’estla particularité de chaque forme et leurspoints de convergence.
Beaucoup prétendent que la plupart desformes ont changé, ne laissant que le sensdirectionnel de leurs applications. D’autrespréfèrent dire que rien n’a changé des Seitei-Gata originaux. Nous restons dans les limitesde la pratique, en temps que patrimoine etnon comme un point de désaccord, estimantqu’il n’y a pas un seul document prouvantleur modification ou leur conservation. Cettepratique est arrivée jusqu’au XXe siècle decette manière et a demeuré jusqu’à ce jour.Dans notre institution, nous ne conservonsque ce qui nous fut enseigné.
Nous étudions cinq types de MugenMukeru :
• Ikusa Mugen Mukeru• Sangen Mugen Mukeru• Hangetsu Mugen Mukeru• Sanzui Mugen Mukeru• Sanchi Mugen Mukeru
IkusaOn peut traduire Ilkusa par « guerre » et
pour ce Seitei-Gata, sa terminologie fait
référence aux guerriers qui portaient deuxépées (Senshi).
Uke utilise des armes ; il utilise le Katana,le Wakizashi, le Tanto ou Tanbo. Ce type deJu-Jutsu était spécifique pour les attaquesconsécutives. Pour cette raison, on voitcomment il fait très attention à se positionnerdifféremment et de manière adéquate. Laplupart des séquences préétablies sontdestinées à la défense d’attaques provenantd’un katana suivie de deux attaques possibleavec le Tanto (couteau) ou le Wakizashi (épéecourte).
SangenIndubitablement, toutes les formes de
Mugen Mukeru sont puissantes et biendirigées. « Sangen Mugen Mukeru » signifie : « diriger l’infini de la province de la montagne ».Ces techniques représentent un genre deSeitei-Gata qui illustrent les différents types deJu-Jutsu pratiqué par les différentes famillesdes régions proches d’Hokkaido. On croit quetout cela fut organisé en une unique pratiqueséquentielle où chacun des cinq MugenMukeru possédaient dix séquences propres.
Sangen se pratique sans utiliser les armes.Tori et Uke restent mains nues. Leurs formessont également des exemples de l’utilisationd’attaques dans les régions inférieures ducorps d’Uke telles que les genoux, leschevilles, les orteils, etc.
Hangetsu« Han » – demi ; « Getsu » – luneSe caractérise par le fait qu’Uke effectue
deux attaques, la deuxième en utilisant unTanto ou Aikiuchi se trouvant dans le Hara-Obi.
Le mot Hangetsu se réfère à la main qui estcachée, à la demi-lune que l’on ne voit pas.
SanzuiSanzui signifie « trois euax ». Ce nom
provient des trois familles pratiquantes :Inoue, Aoki et Hayashi.
Le point original de cette forme estl’orientation unique et spécifique pour la self-défense de l’époque. Ses techniques varientselon que l’on fasse Nage no Gikkou,Kansetsu no Gikkou, Katame no Gikkou ouShime no Gikkou, étant donné que toutes lesformes de Mugen Mukeru ont une forteparticularité orientée vers les Atemi.
SanchiSanchi signifie trois terres, en japonais. Il
est destiné à la self-défense. Ses formesprésentent des mouvements et destechniques particulières. De nombreuxmaîtres ont expliqué cela par le fait que cestechniques sont prévues pour se battre dansdes forêts et dans des endroits ne permettantque de difficiles et petits mouvements. Nouspourrons bien sûr trouver des explicationsdifférentes pour chaque contenu technique,mais leurs formes restent dans une logiquede self-défense quotidienne de l’époque.
Vous pouvez trouver sur YouTube denombreuses vidéos i l lustrant ces cinqformes.
« Dans le prochain article de ce magazine,nous vous offrirons un article sur la cultureshizen et ses origines. »
Ref. 11210Armure Kendo. Japon.
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Ref. 11160Hakama Japon noir
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Ref. 11140Keikogi.
Giacca Blu Marine
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Ref. 11152Veste Aikido blanche.
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10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton
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Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc
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Ref. 10820Kimono Tai Chi.
Entraînement. NoirRef. 10830
Kimono Tai Chi.Entraînement.
Blanc
Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir
Ref. 10815Kimono Tai Chi.
Beige
Ref. 11150Veste d'Aikido blanche
Ref. 10611Veste de Kung Fu noire. Boutons
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Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc
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Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.
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YOSEIKAN/SHIDOKAN
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KUNG-FURef. 11231
Tenugui (foulard)
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Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.
Noir ou Blanc.320cm x 8cm.
Une fois révisés et ajustés les concepts et les méthodologiesd'une école qui provient d'une méthode de combat réel, la ZenNihon Toyama-Ryu Iai-Do Renmei (ZNTIR) s'efforceactuellement de maintenir cette tradition vivante et de
conserver les formes originales à travers un système quiunifie le corps, la pensée et l'esprit de manière
réaliste et efficace. Ce DVD a été créé à lademande des pratiquants de la filiale
espagnole de la Zen Nihon Toyama-RyuIaido Renmei (ZNTIR - Spain Branch)
afin de faire connaître au mondeentier un style de combat avec une
vraie épée, créé au XXème siècledernier, mais dont les racinesplongent dans les anciennestechniques guerrières du Japonféodal. Il vous présente lastructure de base de laméthodologie qui estappliquée dans le style, depuisles exercices d'échauffementet de préparation codifiés, enpassant par les exercices decoupe, les gardes, les katas de
l'école, le travail avec unpartenaire et l'initiation au
Tameshigiri, les exercices de coupesur une cible réelle, la pierre
angulaire sur laquelle se base leToyama-Ryu. Nous espérons que la
connaissance de l'existence d'un stylecomme le Toyama-Ryu Batto-Jutsu soit un
stimulant envers ce style traditionnel, trèsdifférent des disciplines de combat actuelles et qu'il
attire ceux qui désirent aller plus loin dans leurs pratiquesmartiales. Ce DVD sera utile à tous ceux que le sabre japonaisintéressent, amateurs ou professionnels, pour appuyer leurapprentissage ou comme objet de consultation.
REF.: • TOYAMA1REF.: • TOYAMA1
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Budo international. netCOMMANDES :
Crouching Tiger, Hidden Dragon, le logo du Weng Chun Kung Fu
Quand nous regardons le logo du Weng Chun Kung Fu, nousremarquons sans doute, avant toute autre chose, le tigre au milieu.
Les mots sur la partie supérieure sont lus ensuite, une fois quenous avons l'image du tigre devant nous, car ils occupent laplus grande partie du logo, plus que le caractèrechinois situé à côté du tigre. Rien d'autre nesemble très pertinent pour l’individu moyen quivoit le symbole du Weng Chun. Un pratiquantd’art martial prête sans doute une certaineattention au caractère à côté du tigre etaux mots, puis s’arrêterait probablement,incapable de comprendre la profondeur
du sens derrière ces mots.Beaucoup de pratiquants d’arts
martiaux verraient également « Shaolin »et « Weng Chun » et exclueraient la
possibilité que les deux soient reliés dequelque façon. Le logo du Weng Chunsymbolise cependant les racines de l'art deShaolin d’une manière que beaucoup seraientincapables d’imaginer. Le logo en lui-mêmeest beaucoup plus que des mots et deuximages. Cet article étudiera les significationsqui se cachent derrière le logo du Weng Chunpour que nous puissions tous en prendreconnaissance.
L'ensemble du logo peut être verbalementreprésenté par les cinq phrasesapparemment simples suivantes :
Tout dans le logo est contenu dans uncercle. Sur la partie supérieure du cercleon peut lire : « Weng Chun Kung-Fu ».Sur la partie inférieure du cercle, onpeut lire : « Le pouvoir interne deShaolin ». Au milieu du cercle se trouvel'image ci-dessus mentionnée d'un tigreaccroupi comme prêt à bondir sur saproie. À droite du tigre, apparaît lecaractère chinois signifiant « éternel ».
Pas grand-chose, me direz-vous.Vous verrez bientôt qu’il n’en est rien.Il y a beaucoup plus à comprendredans le logo que ces cinq énoncés.
Examinons les mots de plus près.
« Weng » signifie éternel, perpétuel. C'est le même « éternel » que le caractère mentionné ci-dessus. « Chun »signifie printemps (la saison). Mettez-les ensemble, WengChun signifie éternel printemps, ce qui se réfère à unerenaissance perpétuelle de tout et reflète la réalitéChan de l' impermanence et de la nature duchangement.
« Kung », signifiant habileté, est suivi de « Fu »,qui signifie effort. Ensemble, Kung et Fu seréfèrent aux compétencesque l'on acquiert à force detravail et d'efforts. « Kung-Fu » renvoie également àl' idée de karma dans lesens où ce que vous ferez aujourd'hui, vousaffectera demain. Sivous vous entraînezdurement aujourd'hui,demain vous serezcompétent. Si vous êtesparesseux aujourd'hui,demain votre santé pourraits’en ressentir. Pour le Chan,c'est le principe de la cause et de l’effet ou del'action-réaction.
« Pouvoir interne » semblepouvoir se passerd’explication, mais en est-il ainsi ? Le pouvoir
interne se réfère généralement à la circulation du Chi dansle corps et l'univers, mobilisant sa force de vie pourtravailler pour vous. Mais, le pouvoir interne se réfère
également à la connaissance spécifique ducombat et à la santé que l’entraînement du
Weng Chun apporte à l'élève. Le Weng Chunest un système complet intégrant plusieursdomaines de formation principaux. Le premierse centre sur la condition physique et lasanté. On travaille à la fois la santé interne et
externe, au moyen d’exercices consacrés audéveloppement de l’une et de l’autre à travers la
respiration et l'entraînement physique.L ’ e x p r e s s i o n
« pouvoir interne »couvre également
les aspects souples etinternes du système WengChun pour la self-défense.Le système Weng Chunapprend aux élèves à entrer
en harmonie avec l'énergie del'adversaire au lieu de répondre
par la force. C’est là que résidel’entraînement souple, au moyen
duquel l’élève apprend à recevoir lapuissance d'un adversaire sans lui
permettre d'altérer sa propre structure. Enmettant l’accent sur l’entraînement interne, on
apprend à utiliser l'ensemble du corps pourdévelopper la puissance, on apprend à unifierles membres et le tronc pour avoir un outil
plus efficace.« Shaolin », pourquoi ce mot se trouve-t-il dansle même logo que Weng Chun ? Comment les
deux sont-ils reliés ? Malheureusementbeaucoup de gens, même les pratiquantsd’arts martiaux, assimilent le Wushu
moderne (c'est-à-dire, Jet Li) au Shaolin. LeWushu moderne est un sport, pas un combatréel. Il est amusant à regarder, mais tout lemonde ne peut pas le pratiquer. Le Shaolinest un entraînement que l’on fait pour êtreen harmonie avec la réalité. Le Wushumoderne n'a pas de compétence réelleen terme d’applications de combat et ilest loin d'être un vrai combat. Bien quele Wushu utilise certains mouvementsdu Shaolin, ce n'est pas un vrai Shaolin.I l se centre sur la démonstrationacrobatique plutôt que sur une sciencemartiale efficace. Les véritables artsmartiaux de Shaolin se composent detrois choses. On les appelle les troistrésors de Shaolin. Les trésors sont : leChan (Zen), la santé et le combat. Lasanté désigne à la fois les bénéficesinternes et externes que l'on obtientquand on pratique le Shaolin.
« Combat » se réfère méthodes decombat au corps à corps développées
et pratiquées par les moines Shaolindepuis des siècles, le Weng Chun
étant l'un des plus avancés deces systèmes. Les moinesShaolin ont également développé
ces méthodes de combat commeune extension de leurs études duChan. Le Chan met l'accent surl’él imination des i l lusions pourdécouvrir la réalité et rien n'estplus réel que les combatsmettant la vie en danger.Vous vous souvenez de ceWeng signif ie ? Nous nevoyons pas beaucoup depersonnes de 60 anspratiquer le Wushu, mais il ya de nombreuses personnesde 60 ans qui pratiquent leWeng Chun.
Regardons maintenant deplus près les deux images dulogo du Weng Chun. Lapremière est le tigre. Lestigres ont longtemps été unsymbole de puissance et deforce dans de nombreusescultures. C’est cetteimage particulière du tigrequi est importante dans lelogo du Weng Chun. Letigre est représenté commes'il était prêt à sauter sur saproie. Il est prêt à frapper, maisn’en ignore pas moins ce quil’entoure. C'est l'une des idéesclés du Weng Chun : « Conservervotre espace mais restezconcentré ». Dans le système duWeng Chun, le cercle représente laconscience de ce qui nous entoure touten conservant et en créant de l’espace. Letigre accroupi dans le cercle rappelle aux pratiquantsl'importance de la structure circulaire pour la santé et lecombat. Le tigre est également en train de chercher à réduirela distance avec sa proie le plus facilement et le plussûrement possible. Les tigres n'attaquent pas de front,mais à partir d'un angle avantageux plus sûr de manière àêtre plus efficaces. Si vous regardez un tigre, il décrira uncercle jusqu'à trouver le meilleur endroit à partir duquelattaquer. Et ce n'est là qu'une partie de la symbolique dutigre. Il représente également les méthodes corporelles duWeng Chun. Le tigre est détendu mais prêt ; il est en bas,mais il peut attaquer en haut ; il est subtil, mais puissant.Le tigre rappelle aussi au spectateur une autre créature enraison de sa pose particulière dans le logo du WengChun. Cette créature est le dragon. La posture courbéedu tigre rappelle la pose la plus habituelle du dragon,recourbé et prêt à frapper. Le dragon, selon laphilosophie Shaolin, est invisible, mais il est présentavec le tigre. Alors que le tigre représente lesaspects visibles du Shaolin (le combat), le dragonreprésente les aspects internes invisibles duShaolin (le Chan et la santé). Pour le Weng Chun,ce sont les dix sagesses de l'art et du pouvoirinterne. Le dragon et le t igre existent enharmonie l’un avec l’autre dans le logo du WengChun. La posture courbée du tigre, depuis laqueue jusqu’à sa patte avant, dessineégalement une ligne qui renvoit au Yin-Yang,se référant à l'harmonie que les pratiquants deWeng Chun uti l isent pour vaincre leursadversaires au lieu de les affronter. Le tigre et ledragon font un, comme le Chan, la santé et le
combat. Il est indubitable que le Shaolin et le Weng Chunfont partie d'un même ensemble.
La deuxième image est celle du caractère « Weng ». Lecaractère représente les triangles de Weng Chun. Le
triangle représente le centre dansl'espace du cercle et l’usage
des angles pour pénétrerl'espace. Beaucoup de
structures physiquesdu Weng Chun
exigent que le corpsprenne des formestriangulaires pouratteindre unee f f i c a c i t é
maximale. « Weng »implique également
l'espace. Le symbolelui-même couvre
t o u t
l'espace dimensionnel, nous rappelant d'être conscientsde notre espace dans les situations de combat, de resterconcentrés tout en préservant notre espace. L'expressiondu Weng Chun de l'espace tridimensionnel se reflète dansles concepts traditionnels Shaolin du Ciel, de l'Homme etde la Terre. Le tigre et le caractère chinois réunisengendrent une autre facette au symbolisme. En plus dela référence mentionnée ci-dessus à propos de la façond’attaquer du tigre, les symboles nous rappellent d’êtresemblables au tigre, de faire toujours le tour del'adversaire pour trouver la meil leure position, derechercher le meilleur point de contact, pour ensuitecombler l'écart, plutôt que de nous précipiter tout droitsur lui. C'est la manière correcte de faire face et d’en finiravec un attaquant. Lors de l'encerclement, nos trianglesdoivent rester alignés (observer les pattes du tigre), prêt àbondir. C'est ce qu'on appelle conserver notre espacesans perdre de vue l’objectif.
Les images combinées introduisent les cercles dans lapensée du Weng Chun, pourquoi donc ? Beaucoup degens assimilent le combat à un affrontement direct etlinéaire, mais les cercles ne sont pas directs. Comment les
cercles peuvent-ils exister au sein de Weng Chun ?Ils sont tout simplement un outil stratégique
qui viennent appuyer les tactiques decombat. Ils interviennent égalementdans la manière de considérer la
santé dans le Weng Chun,
dans la mesure où les racines Shaolin font de l'art martial un vaisseau pouraméliorer la santé du pratiquant tout autant que ses compétences. Lescercles se meuvent également continuellement et sans fin, contrairementaux angles d'un triangle. Intimement liés, les cercles et les trianglestravaillent ensemble comme le Yin et le Yang. Il ne faut pas être tendu dansun combat ou au cours de la pratique, il faut rester détendu et fluide pouraider à conserver notre santé et pratiquer la self-défense.
C'est ça, le logo du Weng Chun. Cinq phrases expliquées en quelquesparagraphes. Le logo et ses explications sont simples, mais ils contiennentplus de significations que ce qu’on imagine. Il en est de même pour le WengChun. Chaque mouvement est relié au Chan, à la santé et au combat, lestrois trésors de Shaolin.
Écrit par le musée Ving Tsun des États-Unis à partir d’interviews du SifuAndreas Hoffmann.
Weng Chun Kung Fu Association internationale - www.weng-chun.com<http://www.weng-chun.com>
Self-défense
De nouveaux professionnels de valeursont en train d’émerger dans ledomaine de la self-défense. Nous vousproposons aujourd’hui de découvrir l’und’eux, fruit du métissage culturel vitaldu monde moderne. Possédant depuissantes racines érythréennes etitaliennes, et installé en Allemagne, lemaître Simohon Giaquinto possède unvaste bagage militaire et policier etd’intéressants postulats pédagogiques.Restons attentifs à son travail !
on nom estSimohon TuwoldèGiaquinto. Je suismoitié ital ien etmoitié érythréen. Jesuis le fondateur de
combat mixte GKP, le premier systèmede combat codé érythréen.
GKP signifie «Programme Giaquintod’apprentissage du couteau »(Giaquinto Knife Knowledge Program).
Je ne suis ni africain ni italien. Jesuis métissé et j'aime ce terme, car àl’époque lointaine où Mussolini acolonisé l'Érythrée, les Noirs étaientconsidérés comme des esclaves, lesblancs comme une race supérieure etles métis devaient être tués à lanaissance. D’après leur théorie ilsn’étaient pas des êtres humainsdignes, parce qu'ils étaient le fruit del'union de la « race supérieure » avec la« race inférieure ».
Par ailleurs, selon certaines étudesfaites par les médecins, le gène del’ethnie noire était plus fort que le gènede l’ethnie blanche. Un métis étaitdonc essentiellement africain. Cela fitenrager le dictateur fasciste. D’aprèsmoi, la demi-race est plutôt lasynthèse et le renforcement del'ensemble. Au moins deux langues, aumoins deux cultures, deux façons depenser, et donc plus de l ibertémentale. C’est ça que veut dire pourmoi métis !
L'Érythrée se trouve en Afrique del'Est, en face de la mer Rouge. Il y aneuf groupes ethniques en Érythrée :Tigrinya, Tigre, Bilen, Saho, Nara,Hidareb, Rashaida, Kunama et Afar.Dans la formation de l'identité dechacun de ces groupes ethniques, laculture guerrière est présente. Jeproviens de l'ethnie Bilen. Les Bilenétaient de grands combattants, ils
utilisaient le couteau « Bilao » (avecune lame à double tranchant), l’épée « Sefi » et le bâton « Shafo ». Dans lestyle de combat d’Érythrée, il existaitégalement une technique appeléeN'Kullit, « jeter sur le côté », et il existedes techniques appelée Refi Arehsi, « se reposer et labourer ».
En Érythrée, i l n’existe pas devéritable art martial, il n'existe pasd'écoles d'arts martiaux, et ceux quiconnaissent le combat de leur propreethnie, ne s’entraînent pas parce qu’ilstravaillent dans les champs du matinau soir. Mais, comme dans d'autresendroits d’Afrique, il y a une cultureguerrière qui se transmet de père enfils et qui est utilisée pour forger lecaractère de l'homme et lui enseignerla lutte. En fait, il y a d'autres ritessymbolisant la résistance à lasouffrance, la circoncision par exemple(qui n'est pas juste un rite religieux) ou
M
Self-défense
Pour plusd'informations ou pour
réserver des cours deGKP, vous pouvez mecontacter à l'E-mail :
certains types de danse guerrièreempoignant diverses armes.
En outre, il y a aussi l'aspectmilitaire, qui dut se développer,car le pays traversamalheureusement unedramatique guerre civile qui dura30 ans et qui impliqua toutes lesfamilles. Au programme de laformation mil itaire, i l y al’entraînement du MkalahalMTKA, autrement dit de ladéfense et de l'attaque. J'aicommencé à m’entraîner en1987 avec mon père, qui fut monprofesseur. C’était un guérillerodu front de l ibération. I l futégalement instructeur dessoldats et fondateur d'uneméthode de combat aveccouteaux militaires : la GMKC(Giaquinto Mil itary KnifeConcept). Ma formation futtotalement de style militaire.
J'ai bénéficié pendant uncertain temps de la doublenationalité et cela m'a permisd'être engagé comme soldatdans un autre état africain etd'être agent de police pendantdix ans en Ital ie, ainsi qued’enseigner l'auto-défense et lagestion du stress psycho-
physique dans les départementsanti-émeute à travers le Red ManTraining.
En 2001, j'ai commencé àdévelopper le GKP et je l’aiterminé en 2010. Dans le GKPcombat mixte, j’ai mis toute monexpérience. Ma méthoded'enseignement pour les civils estbasée sur 60 leçons. Chaqueélève a une carte GKP surlaquelle il écrit le nombre d'heuresde chaque cours. Il peut donccontrôler la progression de sonapprentissage et je peux suivrechaque élève. Dans le cours debase, vous vous entraînez troisfois deux heures par semaine et,en 5 mois, vous terminez le coursde base. Le programmecomprend la formation auxprincipes de la self-défense,comment se comporter dans lavie quotidienne pour éviter de seretrouver dans des situations àrisque, et la défense contre lesattaques à mains nues et lesagressions armées. Contre lesarmes, je leur apprends à sebattre avec des armes. Oncommence par l’utilisation del'arme elle-même pour ensuites'entraîner avec toutes sortes
d'objets : tasse, bouteille, stylo,téléphone ; ou encore des armesdouces : foulard, sweat-shirt,veste. En Érythrée, on utilise leNezela, un châle qui peut servirpour se défendre et contre-attaquer. Il est égalementimportant de savoir se défendrecontre les armes à mains nues,mais seulement en dernierrecours, si vous n'avez pas eu letemps de trouver rapidement unearme. La première chose quej'enseigne dans le GKP, c’est quela meilleure défense, c’estd’abord de vous éloigner del’arme à feu, puis c’est le pistolet,dans les pays où il est autorisée,ou le spray tactique anti-agression, dans les pays où il estautorisé également. Mais le sprayanti-agression, lorsque vous êtesà l'intérieur, quand il y a du ventou d'autres personnes proches del'attaquant, vous ne pouvez pasl'utiliser pour vous éloigner del’arme à feu. Je vous apprendsdonc à l'utiliser comme un objetcontondant. Avec le temps, j'aiétudié divers arts martiaux pourcomprendre leur fonctionnementet, ce faisant, je suis devenu Sifu(maître) de Kungu.
Dans mes cours, je n’enseigne pas lesarts martiaux, mais j’enseigne commentappliquer le GKP contre d'autressystèmes et contre les voyous dans larue. Cette manière de former mes élèvesgarantit la réussite de l’application duGKP, parce que s’ils s’entraînaientexclusivement à lutter contre le GKP, ilsn'auraient pas la moindre idée de ce quepourraient faire d'autres combattantsprovenant d'autres systèmes, et de nos
jours le délinquant habituel est bienpréparé, même au combat. Le GKP estune méthode très complète de combat,ce n'est pas une self-défense qui dérived'un art martial. Dans les niveaux plusavancés, l’élève ne devra pas aborderd'autres arts martiaux, il devraseulement découvrir le cœur du combatmixte GKP.
Dans le GKP, le couteau a uneg rande impor tance , chacun de
nos gestes provient du couteau etla ph i losophie de la façon dontn o u s n o u s d é p l a ç o n s e s t l ap h i l o s o p h i e d u c o u t e a u . N o u sn'utilisons donc pas les prises etl e s p ro j e c t i o n s , m a i s a v e c l e smains et les coudes nous faisonsl e s m ê m e s c h o s e s q u e c e q u enous fe r ions avec un couteau :nous f rappons , nous f rappons ,nous frappons.
GKP Station
Dès enfant, mon père m'afait pratiquer la frappe decolonnes de pneus avec lesmains nues et avec desarmes. Puis, quand j'aicommencé à étudier les artsmartiaux parallèlement à laformation que je recevais demon père, j'ai découvert unouti l asiatique appelé «mannequin de bois ». Aprèsavoir passé 20 ans àm’entraîner sur des pneus etsur le mannequin de bois, j'aidécidé de créer un outil pourle GKP. C’est le GKPSTATION. Vous pouvez vousentraîner contre lui en utilisantles mains nues, les bâtons,mais surtout de vraiscouteaux, sans que l'outil nesoit endommagé.
Chine En 2011, je me suis rendu
en Chine pour faire connaîtrele GKP et j'ai trouvé un ami,
maître de Wing Chun Kung Fu, Maître Heman Leung. Il est leprésident de la Chin Woo Association et petit-fils du grand maîtrede Kung-Fu Yip Man. Le GKP a été très bien accueilli en Chine, tantde la part des autres enseignants, que par le grand maître et acteurChiu Chi Ling. Tant et si bien que, quelques mois plus tard, je futréinvité avec mon élève instructeur pour présenter le GKP àl’occasion de la célébration du 90e anniversaire de la Chin WooAssociation. On en parla dans les journaux chinois et il futégalement repris dans un livre écrit par le maître Heman Leung. Lesmaîtres de Kung-Fu chinois que je connaissais ont d'abord appeléle GKP : Kung-Fu érythréen.
Érythrée En 2011, je suis, après tant d'années, retourné en Érythrée et j'ai
enseigné le combat mixte GKP, avec l'autorisation dugouvernement. Ce fut un événement tout à fait unique, carl'instabilité politique a conduit à interdire l'enseignement destechniques de combat.
Allemagne En Italie, j'ai formé très peu d'instructeurs, mais je pense
maintenant à l'avenir européen. Je suis allé vivre à Berlin, enAllemagne, un état européen qui m'a toujours fasciné, et monobjectif est de faire connaître le combat mixte GKP dans toutel'Europe, tout en conservant le siège à Berlin. À mes côtés, setrouve ma compagne de vie, instructrice de GKP. Cela permet departager le travail et la vie.
SDS-Concept – Avoir tout sous contrôle Le SDS, le Self-Défense Stick, est un outil d'auto-défense de
8 à 15 cm de long, utilisé dans le SDS-Concept. Cependant, l'arsenal duSDS-Concept comprend également des outils alternatifs tels quecuillères, stylos, magazines enroulés, lampes de poche, téléphonesmobiles et bien d’autres. La forme, les caractéristiques, le matériel, lataille, le poids, ainsi que les points forts et les points faibles sontessentiels pour la manipulation. Grâce à son idée de base simple, leSDS est idéal pour tous ceux qui veulent améliorer leur sécurité dansdes situations dangereuses à travers l'utilisation d'un outil.
Le SDS ou d'autres objets sont utilisés avant tout pour amplifier lescoups de poing, les pressions ou les clés. Le SDS doit être quelquescentimètres plus long que la largeur de la main de l'utilisateur. Quand onle tient dans le poing, le SDS doit dépasser des deux côtés.
Selon la terminologie du SDS-Concept, on appelle l'extrémitéinférieure du SDS « la crosse » et la partie supérieure, « la tête » ; la têtedépasse en haut. On tient le SDS de manière à serrer avec le poing lapartie médiane, « le «corps », laissant dépasser la tête et la crosse desdeux côtés. Cela peut différer pour les objets plus petits qui montrentsoit la tête soit la crosse.
Les bases du SDS-Concept contiennent dfférentes prises quipermettent d’utiliser efficacement le SDS. Ces diverses prises setraduisent par une pléthore d'options. Nous utilisons le SDS pouramplifier les coups de poing ou de pression, pour les clés, pourpoignarder, pincer, appuyer, comme levier ou comme un fouet.
L'article de ce mois-cinous ramène à l'essentiel. Dans
de précédents articles au sujet duSDS-Concept, nous avons traité les
principes de l'auto-défense, l'auto-défensepour les femmes, divers objets quotidiens
utiles (jamais sans armes), la formation à lasécurité et l'auto-défense avec des objets flexibles.
Ce mois-ci, nous allons voir les bases de lamanipulation des bâtons d'auto-défense, tels que Palm
Stick, Dulo, Kubotan...
Amplifier les coups de poing
Le SDS est tenu par son corps (saisie en marteau). Lescoups de poing sont donné avec la crosse (de haut en bas ouhorizontalement) ou avec la tête (de bas en haut ouhorizontalement). Selon la tactique, les zones cibles sont latête ou l'aine de l'adversaire, ou les bras et les jambes sion ne cherche pas à infliger des blessures graves.
Texte : Peter Weckauf & Irmi Hanzal.Photos : Mike Lehner
Amplifier les pressionsLa pression sur les zones sensibles (points de
pression) déclenche généralement certaines réactionsqui peuvent être très utiles dans certaines situationstelles que la résistance passive ou le déverrouillage declés. Optez pour le nez, les oreilles et le cou del'adversaire. L'intention n'est pas de blesserl'attaquant.
Amplifier les clés Dans un conflit, les clés sont utilisées pour contrôler ou
immobiliser l'attaquant, briser ses articulations, sinécessaire, ou l’obliger à se rendre. Habituellement, onutilise les deux mains pour les clés. Les cibles privilégiéessont les mains et les bras de l'adversaire. Lesenchaînements de clés, tels qu’on les appelle, sont utiliséspour pratiquer ces techniques au cours de l’entraînement.
Poignarder
Le pouce tient fermement sur le SDS dans le poingde l’empêcher de reculer. Cette variante de la saisiepermet de poignarder ou de frapper aux yeux, au couou à l'aine de l'adversaire, par exemple.
Pincer Le SDS est tenu fermement, le pouce est utilisé pour
appuyer ou lever certaines parties du corps (peau, oreilles,mamelons, organes génitaux, doigts). Ces techniques sontprincipalement utilisées pour briser la résistance passive(sécurité) ou afin de ne pas blesser l'agresseur.
« La vraie grandeur estreprésentée par le
respect mutuel pourles réalisations des
autres et leurdévouement aux arts
martiaux. »
SerrerSaisissez le poignet de l'adversaire avec les deux
pouces, puis tenez le SDS aux deux extrémités etserrer. Ceci provoque une douleur chez l'agresseur quidesserre habituellement son étreinte (main ouvêtements).
Libérer ou faire levier
Le SDS fonctionne aussi parfaitement pour amplifierla pression et obtenir un effet de levier dans les prises.En particulier, lorsque l’on saisit vos mains, le SDSprovoquera une douleur momentanée, parfaite pourdésamorcer le conflit.
FouetterTenez le SDS par le corps (saisie en marteau) tandis
qu’un trousseau de clefs dépasse au niveau de la tête,comme on le voit sur l'image. Utilisez le jeu de cléscomme un fouet pour augmenter la distance.
Finalement…Quand nous avons commencé notre série sur le
SDS-Concept, nous avions l'intention de faire connaîtrele SDS-Concept au grand public et d'inspirer lespratiquants d’arts martiaux intéressés. Nos fansinternationaux présents dans de nombreux pays et quin'ont pas la possibilité d'apprendre et de pratiquer leSDS-Concept avec nous, nous sont particulièrementchers. Le SDS-Concept est un jeune système européenavec une identité autonome et des structures et desconcepts clairs. L'autonomie ne signifie cependant pasqu'il ne puisse pas y avoir des similitudes ou dechevauchements avec d'autres systèmes.
Chaque pratiquant, fan, élève, instructeur et maître asa place dans la communauté des arts martiaux et nousavons l’intention de parcourir ce chemin avec eux tous,de nous inspirer les uns les autres et de rester toujoursdes élèves d’arts martiaux. La vraie grandeur estreprésentée par le respect mutuel pour les réalisationsdes autres et leur dévouement aux arts martiaux.
Je suis particulièrement reconnaissant à mon cher amiAlfredo Tucci, qui m'a donné une plate-forme unique àpartir de laquelle j'ai pu informer nos amis partout dansle monde à propos de notre travail.
Le prochain cours d’instructeurs aura lieu àVienne, en Autriche, en Mars 2014.
« L'article de ce mois-ci nousramène à l'essentiel. »
REF.
: DVD
/JKD
TIM
TITRE: JEET KUNE DO
REF.
: DVD
/JKD
TIM
2
TITRE: JEET KUNE DOELEMENTS OF
ATTACK
REF.
: DVD
/JKD
TIM
4
TITRE: JEET KUNE DOBRUCE LEE’S
YMCA BOXING
REF.
: DVD
/JKD
TIM
3TITRE: JEET KUNE DO
UNLIMITED
REF.: DVD/BURTON TITRE: JEET KUNE
DO UNLIMITED
REF.: DVD/BURTON2 TITRE: BRUCE LEE: L’HOMME ET SON
HÉRITAGE
REF.: DVD/TV2
TITRE: HOMMAGEBRUCE LEE
AUTEUR: TEDWONG
& CASS MAGDA
REF.
: DVD
/BL
AUTEUR: TIM TACKETT
AUTEUR: SALVATORE OLIVAAUTEUR: B. RICHARDSON
TITRE: JKD STREET DEFENSE TACTICS:
TITRE: EXPLOSIVE DUMOG
TITRE: JKD STREET TRAPPING”
REF.: DVD/SALVA • DVD/SALVA2• DVD/SALVA3 • DVD/SALVA4• DVD/SALVA5 • DVD/SALVA6 • DVD/SALVA6• DVD/SALVA7
TITRE: J.K.D. STREET SAFE:
TITRE: KNIFE FIGHTING:
TITRE: PROFESSIONALFIGHTING SYSTEM:
TITRE: PROFESSIONALFIGHTING SYSTEMKINO
MUTAI:
TITRE: WINGCHUN KUNG FU:
SIU LIM TAOAnglais / Espagnol /
Italien
REF.: DVD/RANDY1TITRE: WING
CHUN KUNG FU:CHUM KIU
Anglais / Espagnol /Italien
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TITRE: WINGCHUN KUNG FU:
BIU JEEAnglais / Espagnol /
Italien
REF.: DVD/RANDY3
TITRE: JKDTRAPPLING
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REF.: DVD/ALM2TITRE: FILIPINOMARTIAL ARTS
REF.: DVD/ALM3TITRE: STREET-
FIGHTING!JEET KUNE DO
REF.: DVD/ALM4
TITRE: JKD ”
AUTEUR: RANDY WILLIAMS
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F.: M
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TITRE: THE WOODEN DUMMY ANGLAIS / ITALIEN
ANGLAIS
TITRE: CONCEPTS &PRINCIPLES
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AUTEUR: JOAQUIN ALMERIA
TITRE: ESPADA Y DAGATITRE: PENTJAK SILAT
TITRE: BUKA JALAN SILAT
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TITRE: YAWARA KUBOTAN
AUTEUR:MASTER PEREZ
CARRILLO
REF.: DVD/YAW2TITRE: 5 EXPERTS -EXTREME STREET
ATTACKS AUTEURES: VICTOR
GUTIERREZ,SERGEANT JIM
WAGNER MAJOR AVINARDIA, J.L. ISIDRO& SALVATORE OLIVA
REF.: DVD/DP1
AUTRES STYLES
AUTEUR: BOB DUBLJANIN
TITRE: JKD EFS KNIFE SURVIVALAUTEUR: ANDREA ULITANO
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: DVD
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1
ackie Chan est né à Hong Kong le 7 avril 1954.Dans l’horoscope chinois, cette année se trouvesous le signe du cheval, un animal qui représentela force et l’énergie et qui se trouve tout près dusigne du dragon, sous lequel naquit Bruce Lee.La famille de Jackie Chan provenait de la ville de
Yintai, dans la province de Shantung. L’ethnie de cetterégion est réputée dans toute la Chine pour sa corpulenceet son agressivité. Ce sont des gens qui aiment lesprouesses physiques et qui ont donné au monde de grandsguerriers et experts martiaux. Indiscutablement, Jackie
Chan a fait honneur au sang de Shantung qui court dansses veines.Le père de Jackie Chan était un expert en Kung-Fu Siu
Hung Kun, mais il gagnait sa vie comme cuisinier. En 1940, ils’en alla vivre à Hong Kong pour entrer comme cuisinier dansune ambassade étrangère. En 1957, alors que Jackie étaitenfant, la personne pour laquelle le père de Jackie travaillaitfut envoyée en Australie. Avant de s’en aller, il invita soncuisinier et sa famille à l’accompagner dans ce pays. Ilsacceptèrent. Jackie passa donc son enfance en Australie,plongé dans un environnement et une éducation britannique.
Ce sont indiscutablement les deux grands noms du cinéma martial. L’un est le géniecréateur, l’artiste original, l’étoile fugace du firmament martial. L’autre, le roi de lapersévérance, la sympathie sans limite, l’humilité et l’intelligence dirigeant la carrière laplus prolixe, la plus réussie et la plus fructueuse du cinéma martial. Tous deux à leurmanière conquirent le cœur du public et de l’industrie comme personne dans ce genre. Au cours des années, Pedro Conde, notre expert de Bruce Lee, a rassemblé tout ce
qu’a pu dire Jackie Chan sur Bruce Lee, un sujet par ailleurs récurrent depuis sapremière rencontre, quand à 18 ans il participa comme cascadeur avec Bruce Lee dansune production qui fit parler d’elle, engendrant un nouveau langage cinématographiqueappelé cinéma martial. Plusieurs interviews et de nombreuses années de travail àréunir les petites citations par-ci par-là composent ce magnifique article, pour lespassionnés du cinéma d’action et les très nombreux fans que les deux personnages ontdans le monde entier.
Rencontre de dragon
JTexte : Pedro Conde & Gladys Caballero
Photos : Pedro Conde & Budo International Archives
Cinéma Martial
Très vite commença le calvaire pour Jackie, quandon l’envoya à l’école. Ses parents avaient beau insister,promettre et menacer, Jackie non seulement étaitincapable d’être bon dans aucune matière, maisencore, il avait bien du mal à passer d’année en année.Là où il était vraiment bon, c’était en sport, il adoraitfaire des acrobaties. Par contre, tout ce qui avait à voiravec des lettres ou des pages le rebutait. Tant et si bienqu’il ne fut même pas capable de terminer l’écoleprimaire. Jackie Chan revint à Hong Kong en 1961 pourétudier le Kung-Fu du nord sous la direction d’un bonami de son père, le sifu Yu Jim Yuen. Ce maître donnaitcours d’arts martiaux à une dizaine d’enfants, tous demauvais élèves, mais excellents sportifs et acrobates.Commencèrent alors les dix années les plus dures pourJackie Chan. À l’école du sifu Yuen, il apprit ce quesignif iaient les mots discipline et sacrif ice, lesentraînements n’avaient en réalité ni début ni fin, carYuen et ses élèves faisaient vie commune et n’importequel moment ou situation était valable pour mettre àl’épreuve leurs habiletés physiques et martiales. Le sifuYuen forma un groupe d’élèves pour travailler à l’Opérachinois traditionnel et Jackie Chan en faisait partie. Ilss’appelaient « Ki Xiao Fu » (qui signifie quelque chosecomme « le groupe des sept »). Ce groupe étaitcomposé de : Yuen Lo (Jackie Chan), Yuen Biao, YuenWah, Yuen Corey, Yuen Miu, Yuen Tak et Yuen Ng MingChoi. En entrant à l’académie de l’Opéra chinois dumaître Yu Zhanyuan, dans les cantons Yu Jim Yuen, ilsdevinrent membre de la « famille » et tous les élèvesadoptèrent le surnom du maître. Les interventions dugroupe consistaient en des représentations de conteset de légendes traditionnels, agrémentés de multiplesacrobaties spectaculaires. En 1970, Raymond Chow (Man Wai) abandonna la
Shaw Brothers et monta son propre studio qu’il appela laGolden Harvest, et Jimmy Wang Yu, la vedettemasculine de l’époque, la plus célèbre de tous le Sud-Est asiatique, s’en alla avec lui. Il ne fut pas le seul àl’accompagner. En effet, le suivit également le réalisateurLo Wei. Le nouveau studio commença de zéro etRaymond essaya d’engager, dans le cadre de sespossibilités, les personnages les meilleurs et plusexpérimentés de chaque profession. Il savaitparfaitement, qu’à part les vedettes et les réalisateurs, ilavait besoin d’un bon chorégraphe. Le meilleur était HanYing Chieh. Il prit alors contact avec lui et lui fit unegrande offre. Il voulait qu’il chorégraphie 10 films par an.Han Ying Chieh lui dit qu’une telle chose était impossibleet qu’il ne pourrait prendre en charge que trois ou quatrefilms, cinq tout au plus. Il était clair que Raymond avaitbesoin d’un autre chorégraphe qui eut de l’expérience etsoit de toute confiance. Han Ying Chieh lui recommandaalors d’engager son ancien assistant, Sammo Hung, qui
avait une certaine expérience enplus d’être son homme deconfiance.Tout cela se passait en 1971.
Venait de sortir en salle « A Touchof Zen », le dernier film de KingHu, qui fut acclamé unanimementpar le public et par la critique etavait été chorégraphié par HanYing Chieh, qui avait gardé pourlui et son assistant les rôles deméchant.Han Ying Chieh avait dirigé les
scènes d’action de trois des cinqfilms les plus rentables du Sud-Est asiatique. Raymond Chow necroyait pas au hasard, il accédadonc à sa demande, bien qu’avecune certaine réticence. SammoHung avait tout juste 19 ans, ilétait en train de commencer, ils’occupa donc des films demoindre catégorie du studio. Presque tous les films d’Angela
Mao Ying de la Golden Harvestfurent un succès, en Asie d’abord,puis en Occident. Ils furent touschorégraphiés par Sammo Hungqui devint, avec les années, l’undes piliers du studio. Grâce à lui,beaucoup de ses camarades del’Académie trouvèrent du travaildans le septième art, parmi eux,Jackie Chan. Ces années-à l’Opéra chinois
traversa une grave criseprécisément à cause del’industrie cinématographie. Lepublic préféra aller au cinémaqu’aller au théâtre voir lescontes et les légendestraditionnels qui était par ailleurssouvent transposés au cinémaavec plus de moyens et d’effetsspéciaux. Les membres quifaisaient partie de cescompagnies de l’Opéra durentdonc chercher du travail dansles studios de cinéma pourpouvoir subsister. La compagnieet les groupes du sifu Yuen nefurent pas une exception.Sammo Hung fit en sorte quebeaucoup de ses « frères » de
« En 1971, la communauté cinématographique futsecouée en apprenant que l’acteur que Raymond
Chow avait engagé toucherait la plus grande sommed’argent que personne n’avait jamais gagnée jusqu’àprésent et ce, bien qu’il n’ait jamais était l’acteurprincipal d’aucun film ni là-bas, ni en Occident. »
Jackie Chan
l’Académie obtiennent du travail dans le studiocomme figurants ou, du fait de leursconnaissances martiales et acrobatiques,comme extras.
À ce sujet, Jackie Chan se souvient : Tout commença en 1970, quand Raymond
Chow, un haut dirigeant de la ShawBrothers, en eut marre de la manière defonctionner du studio et décida de prendreson indépendance, fondant la compagnieGolden Harvest, qui surgit de rien maisdistribua le travail de producteursindépendants. Raymond Chow savait qu’ilavait besoin de quelque chose de grandpour que le monde du cinéma tiennecompte de lui.
En 1971, la communauté cinématogra-phique fut secouée en apprenant que l’acteurque Raymond Chow avait engagé toucheraitla plus grande somme d’argent que personnen’avait jamais gagnée jusqu’à présent et ce,bien qu’il n’ait jamais était l’acteur principald’aucun film, ni là-bas, ni en Occident. C’étaitun Chinois, Américain de naissance, dont lerôle dans une série de télévision populaireaméricaine avait fait de lui un personnageculte en Amérique et à Hong Kong. Il s’agissait de Bruce Lee, Lee Siu Lung ou « Petit Dragon », Lee en cantonais.Le contrat de Bruce Lee fut un précédent
sans pareil dans la communauté du cinéma dela colonie britannique. Raymond fit un pari très,très risqué et commenté par tous les medias. « The Big Boss » sortit en salle le 31 octobre1971 à Hong Kong, Bruce Lee étonna le publicen général et les critiques en particulier,quelque chose d’absolument incroyable etinattendu, car à Hong Kong, tout le monde étaittrès familiarisé avec les arts martiaux.
Jackie Chan savait pourquoi il eut un telimpact sur tout le monde :
Le film montrait une nouvelle sorte dehéros, plus fort, plus vif, et un type decombat d’art martial beaucoup plus excitant, plus rapide et mortel quel’attaque d’un cobra, réduit à l’essentiel.Contrairement à la raideur du style decombat des films de spadassins qu’avaitproduit le Shaw Brothers, celui-ci semblaitbrutal et les coups étaient incroyables. Lepersonnage de Bruce Lee n’était passtoïque, ce n’était pas une âme noble quivivait sa vie cherchant la vengeance
Cinéma Martial
« Les gens onttellement parlé de luique l’on pourrait
remplir des milliersde gros livres sanspour autant luirendre justice. »
Jackie Chan
Jackie Chan
honorable. C’était un combattant de rue, undélinquant juvénile, qui avait été expulsé dechez lui à cause de sa passion pour lesbagarres. En résumé : c’était un homme réel.« The Big Boss » sortit en salle dans 16
cinémas simultanément, une chose absolumentincroyable et surprenante à cette époque,surtout pour une production locale. Il battit lesrecords dès son premier jour de projection etparvint à recueillir 372.000 dollars de Hong Kongen un seul jour, faisant salle pleine à toutes lesséances. Il passa à l’histoire pour être parvenu àrecueillir plus d’un million de dollars en troisjours, devenant en peu de temps (19 jours) lefilm le plus rentable de l’histoire de la colonie.Cela marqua beaucoup de personnes quitravaillaient dans l’industrie cinématographiqueet Jackie Chan ne fit pas exception :
Quand mes frères d’académie et moisommes allés voir le film, nous nous sommesretrouvés au milieu d’une foule de personnesqui avaient passé des heures à attendre pourobtenir des entrées. Nous n’y serions pasparvenu sans nos habiletés acrobatiques. Onnous guida jusqu’à une fenêtre ouvertederrière le cinéma et nous nous sommesfaufilés par là sans que personne ne s’enrende compte. Bien que nous n’ayons paspayé pour entrer, nous étions prêts àdétester le film. Après tout, Bruce Lee étaitun Chinois d’outremer, qui était sorti de rien,touchait cent fois notre salaire et tout HongKong était complètement fasciné par lui.Nous voulions faire la même chose, maisnous ne pouvions pas. Ce film était tout ceque les nôtres n’étaient pas. Il est probableque « The Big Boss » ne paraisse pas aussiimpressionnant aujourd’hui, mais pour nous,à cette époque, ce fut une révélation.Et effectivement, ce fut une révélation pour
beaucoup et, en revanche, ce ne fut pas aussiimpressionnant pour d’autres, par envie ou parjalousie. Jackie Chan se trouvait parmi cesderniers.
- Juste comme je le disais, commentaSammo Hung à la sortie du cinéma, frappantson poing dans l’air. Un vrai combat, un vraihéros, j’aime ça.
- Bah, il n’a rien, répondis-je. Si tu croisque c’est si réel, comment se fait-il quequand il se bat contre un grand groupe de
Cinéma Martial
« Bruce Lee jouaitavec tout son corps, ilavait cette qualité ;son charisme et saprésence sur l’écranétaient tels qu’il
éclipsait tous ceux quil’entouraient. »
Jackie Chan
Bruce Lee
Cinéma Martial
« Il avait un charisme énorme, une présence physique que vous ne pouviez pas ignorer.
S’il était avec vous dans la pièce,il était impossible de ne pas faire attention à lui et il étaittrès difficile de faire attention à quelqu’un d’autre. »
Jackie Chan
personnes, celles-ci l’attaquent une parune ?
- Exact, cela n’arrive pas dans la vieréelle, répondit Yuen Biao. Nous avonstous des bleus qui le prouvent.
Sammo secoua la tête et nous renvoyad’un geste :
- Vous ne savez pas ce que vous dites, jeparie que c’est le début de quelque chosede grand et si je me trompe, je ravaleraimes mots.« The Big Boss » fut un grand succès en
salle non seulement à Hong Kong, mais danstoute l’Asie. Son succès fit de Bruce Lee la
plus grande vedette de Hong Konget grâce à lui, la Golden Harvest, unmodeste studio au début, devint unsérieux adversaire pour la ShawBrothers. À ce sujet, Chan sesouvient :
The Big Boss opéra unretournement complet del’industrie cinématographique àHong Kong. La Shaw Brothersavait toujours été la reineindiscutable du cinéma de HongKong, pratiquement un monopole.Elle avait de grands acteurs, lesmeilleurs réalisateurs et un plusgros budget, mais la GoldenHarvest, en fichant Bruce Lee,avait tout changé. La Shaw s’étaittrompée et maintenant le studios’était rendu compte qu’il pouvaitêtre battu. Tout le monde savaitque Bruce Lee avait été d’abord àla Shaw Brothers et ceux-ci luioffrirent un contrat standard, àpeine suffisant pour survivre.Bruce Lee se vengea de cetteinsulte des millions de fois, àchaque dollar qu’il fit rentrer dansle compte en banque de la GoldenHarvest. En attendant, chaqueproducteur indépendant, studio etmagnat du cinéma de Hong Kong,cherchaient désespérément unacteur de cinéma martial quiressemblât, parlât, travaillât ou sebattît comme le Petit Dragon. Ilscherchaient un autre Bruce Lee.Cela engendra beaucoup defrustration pour tout le monde, ycompris pour nous-mêmes, carquand nous nous réunissionsl’après-midi pour boire un verre etbavarder, la conversation seterminait toujours de la mêmemanière : « Qu’a donc Bruce Leeque nous n’ayons pas ? », « Quelest le secret de son succès ? »Jackie Chan, comme tous ceux
qui travaillaient dans l’industrie ducinéma, voulait participer à un long-métrage avec le nouveauphénomène et découvrir de sespropres yeux le secret de sonsuccès, mais avait-il une chance d’yparvenir ?
Tout commença par un coup detéléphone de mon « grand frère » :
- Hé, Grand Nez, dit Sammo, j’ai uneoffre pour toi.
Les bureaux de la Golden Harvestavaient téléphoné à Sammo qui travaillaitpour eux comme coordinateur decascadeurs. Je l’écoutais très ému meparler du nouveau film qu’il allait tourneravec la Golden Harvest et qui allait sedérouler à l’époque de l’occupationjaponaise en Chine. « Fist of Fury » étaitune histoire de rivalité et de vengeanceentre deux écoles d’arts martiaux, l’une
chinoise et l’autre japonaise. Il y avait là des dizaines derôles pour des spécialistes.
- Tu peux être l’un d’entre eux, dit Sammo. Si tu veux…Avant d’avoir pu dire oui, Sammo ajouta, comme s’il
avait lu dans mes pensées :- Oh… Oui. La vedette du film est Bruce Lee.Je me suis mis à crier comme un fou au téléphone.
Sammo se mit à rire de ma réponse. - Je suppose que ça veut dire oui, non ? Bon,
présente-toi à la Golden Harvest demain matin à lapremière heure. Si tu arrives en retard, mauvaise chose,ne fous donc pas tout en l’air et n’oublie pas, tu me doisune énorme faveur.
Je savais qu’il me le rappellerait pendant tout le tempsque je serais sur le plateau. Sammo ne perdait jamais uneoccasion pour se faire aduler quand nous travaillionsensemble, mais s’il y avait un moment qui le justifiait,c’était bien celui-là.
Bien sûr, j’allais observer, écouter et apprendre et sij’en avais l’occasion, j’enseignerais au Petit Dragon cequ’un gars de Shandong était capable de faire. Quand jesuis arrivé sur le tournage, je me suis rendu compte quetous les spécialistes un peu réputés avaient été engagéspour le projet. Un « Hola ! » attira mon attention et je visYuen Biao, debout, avec les mains dans les poches. Prèsde lui, se trouvait une grande bringue que j’aiimmédiatement reconnu comme étant le grand frèreYuen Wah. Le hasard voulut qu’il soit engagé commedoublure de Bruce Lee en partie du fait de ses habiletésimpressionnantes et en partie parce que son physiques’ajustait à la minceur de Bruce Lee, rapide et explosifcomme un fouet.Les désaccords entre Lo Wei et Bruce Lee étaient bien
connus et curieusement, au cours de la première rencontre
de Jackie Chan avec le Petit Dragon, celui-ci fut témoin d’unaffrontement entre eux…
La ressemblance entre Bruce Lee et Yueh Wah futencore plus évidente quand Bruce Lee apparut sur le tour-nage, secouant la tête avec une rage à peine dissimulée.Ce que Yuen Wah ne pouvait égaler, c’était l’intensemagnétisme personnel de Bruce Lee, même quand il étaitsimplement en train de marcher. La raison de sa colèreétait que, justement, derrière lui se trouvait le réalisateurdu film, le fameux Lo Wei. Ce dernier avait tourné de nom-breux films à succès, y compris les débuts de Bruce Leeavec « The Big Boss » et il se vantait d’être le premier réalisateur millionnaire de Hong Kong. Les spécialistes quitravaillèrent avec lui avaient une opinion différente de seshabiletés. Plus que pour cette vantardise, Lo Wei étaitfameux pour rester endormi sur son siège au cours destournage ou pire encore, c’était un joueur qui donnait plusd’importance aux courses de chevaux qu’aux scènes quiétaient en train d’êtretournées. Il augmentaitmême le volume de laradio pour écouter laretransmission descourses de Happy Valley.De fait, si quelqu’unosait interrompre laretransmission, sonmauvais caractèreaffleurait, il criait sur luiet le chassait du pla-teau, pour pouvoir conti-nuer en paix avec seschevaux. Il était clair queBruce Lee ne ressentait
Cinéma Martial
que du dédain pour l’homme qui se faisait appeler : « Le Mentordu Dragon ».
- Le rendez-vous était hors contexte, dit en se raclant lagorge Lo Wei qui allait derrière Bruce Lee.
- Ce furent tes propres paroles, non ?, répondit Bruce Lee.- Je n’ai jamais dit que je t’avais appris à te battre, répondit
Lo Wei pour tranquilliser sa vedette. J’ai juste dit que je t’avaisappris à te battre pour les caméras. L’habileté, le talent,t’appartiennent, Bruce, moi je t’ai seulement peaufiné.
Nous observions la scène non conformes, ne sachant pas siintervenir ou pas. Il semblait que quelque chose de mauvaisallait arriver, mais après tout, nous n’étions que descascadeurs. De quels droits allions nous nous impliquer dansune discussion entre le réalisateur du film et sa vedette ?
En voyant le regard noir, furieux, de Bruce Lee, on aurait pucroire que les jours de Lo Wei étaient comptés. Alors qu’ilsemblait que la situation allait exploser, une petite main touchal’épaule de Bruce Lee. C’était Liu Lianghua, l’épouse duréalisateur.
- S’il vous plaît, Bruce, dit-elle. Ne prenez pas autant ausérieux ce que dit mon mari, il n’y a rien d’insultant dans sesparoles. Tout le monde sait que vous êtes le maître et que nousne sommes que de simples élèves.
Bruce Lee baissa les poings et ses épaules se détendirent. LoWei fit par hasard un pas sur le côté et se mit derrière le mincecorps de son épouse.
- C’est bon, madame Lo, dit finalement Bruce lee. Parrespect pour vous, je vais oublier ce qui s’est passé, mais sivotre mari parle à nouveau de moi aux journalistes, je luiapprendrai comment on se bat.
Bruce Lee abandonna alors le plateau en secouant la tête. LoWei pâlit :
- Est-ce une menace ?, cria-t-il, gesticulant anxieusementvers nous. Il m’a menacé ? Vous êtes tous témoins !!!
Nous avions tous observé avec déplaisir comment Lo Weis’était caché derrière les jupes de sa femme et nous n’avionsmaintenant rien à lui dire. Lo Wei nous regardait et son visagetrahissait un mélange de peur et de gêne. Nous lui avonstourné le dos et avons continué notre conversation oisive.
- Allons, les gars, nous avons un film à tourner, vociféraSammo tandis qu’il entrait sur le plateau. Cessez de bavarderet bougez-vous. Quand Sammo et le cameraman arrivèrent,nous nous mimes rapidement debout, le visage attentif et lecorps en alerte. Je crois que notre position envers notrenouveau réalisateur était très claire…Comme Jackie Chan l’a expliqué précédemment, il savait que
c’était une grande opportunité et qu’il devait en profiter. Malgré sajeunesse (17 ans), il ferait ce qu’il fallait pour se faire remarquerparmi tant de doublures et démontrer ce qu’était capable de faireun gars de Shandong. Il apparut au cours de brefs instants en trainde se battre contre une fille dans la cours de l’école Ching Wu. Il nese fit pas particulièrement remarquer dans cette scène, mais uneautre resta gravée dans la rétine de milliers de spectateurs et ce futla scène où il doubla le mauvais Suzuki, projeté dans les airs par un
Cinéma Martial
« C’était un expert martialincroyable, aussi bon que ledisaient les gens. Je ne croispas que j’aurais pu le battredans un combat et je n’aurais
pas été idiot au pointd’essayer de le faire. »
Jackie Chan
Jackie Chan
coup de pied sauté et traversant le shoji (le mur depapier de la maison) pour retomber sur la pelousedu jardin, même si, malheureusement, on ne vit passon visage…
Pour expliquer la scène, Bruce Lee avaitdessiné ce qui allait être la chute de Suzuki. Lespécialiste qui allait la faire devait traverser lemur de papier et tomber cinq mètres plus loin. Laseule manière de le faire était d’utiliser un câble.Le problème, c’était qu’ainsi, on pouvait le tirermais pas amortir sa chute. C’était là que résidaitle danger, parce que le harnais devait être centrédans le dos et on ne pouvait pas tomber sur luicar on aurait pu sérieusement se blesser à lacolonne vertébrale. Bruce demanda un volontaireet personne n’osa le faire. Je m’offris cependant.Alors qu’on était en train de me mettre le harnais,j’ai compris pourquoi aucun des cascadeurs nevoulait le faire. Mais je ne pense jamais au risque,juste que tout ira bien. Quand je fus prêt, BruceLee s’approcha et vérifia qu’on ne voyait pas le harnais, ni qu’on le devinait. Il dit alors :
- OK, allons-y. Et il me dit à l’oreille :- Bonne chance mon gars.Je suis donc monté sur la table, me mettant à la
hauteur adéquate, j’ai fait un signe à Bruce Lee et il cria : - Action !J’ai alors senti une terrible traction et je suis parti en
arrière. Après quelques brefs instant, j’ai senti que jeredescendais, j’ai alors détendu les muscles et je me suistourné sur le côté pour rouler et ne pas atterrir sur lacolonne ou sur le cou. J’ai senti une grande douleur et lebrouillard se fit. Quand je suis revenu à moi, SammoHung et Bruce Lee était là, très inquiets. Avec leur aide, jeme suis redressé et je leur ai dit que j’allais bien. C’estalors que Bruce Lee me dit, très satisfait :
- Très bien, mon gars, ça c’est une prise de vue !« Fist of Fury » sortit en salle le 22 mars 1972 avec un
succès extraordinaire, sans précédent dans la
cinématographie de Hong Kong. Il était clair qu’unenouvelle vedette allait faire des ravages dans le septièmeart du Sud-Est asiatique, mais que pensait Jackie Chande Bruce Lee après avoir travaillé avec lui ?
« Pour moi, il n’était pasBruce Lee, le puissantDragon, il était et seratoujours Bruce Lee, un grand maître, unepersonne aimable et un
homme de bien. »Jackie Chan
Quand on le voyait on pensait que c’était un hommeimpulsif, obsédé par la perfection de lui-même, déterminéà atteindre ses objectifs. Sur le tournage, il travaillait pourdix, chorégraphiait les combats, nous instruisantindividuellement de ce qu’il attendait de nous etregardant même à travers la caméra pour s’assurer quetout ce qui allait sortir sur le grand écran étaitexactement ce que son cerveau avait imaginé. Lo Weipouvait être le réalisateur du film, mais c’est Bruce Lee
qui était aux commandes et tout lemonde sur le tournage le savait. LoWei était satisfait et le laissait avoir lecontrôle, car cela signifiait moins detravail pour lui. En outre, après levilain incident du début, Lo Wei n’allaitpas entrer en conflit avec sa vedette sitempéramentale et dangereuse.Presque tous, unanimement,
coïncidaient sur le fait que le succès dulong-métrage se devait au Petit Dragon,sa vedette, mais certains, une minorité,continuaient de croire que cela se devaità son réalisateur en général et à HangYing Chieh, en particulier.Bruce Lee était fatigué de discuter et
voulait faire les choses à sa manière,démontrant à tous qu’il était le seul
responsable de son succès. Dans « The Way of the Dragon »,il exerça de scénariste, directeur des scènes d’action,directeur des cascadeurs et acteur principal. Ce fut unegrande leçon. Il montra à Jackie Chan le chemin à suivre.
Une grande partie du succès de Bruce Lee se devait aufait qu’il était bon acteur, qu’il comprenait laphotographie et savait en outre chorégraphier et diriger.Personne à cette époque ne dominait tant de matières.Aujourd’hui, c’est plus fréquent, parce que si vous vouleztriompher, vous devez connaître tous les détails de cetravail.Après un autre succès éclatant, qui dépassa les longs-
métrages précédent, Bruce Lee se lança dans le tournage du« Jeu de la mort » qu’il interrompit pour un projet plusambitieux, une superproduction U.S.A. & Hong Kong, lapremière co-production réalisée à la colonie avec un grandstudio d’Hollywood. Ce grand film exigeait un grand nombrede cascadeurs et bien sûr, Jackie Chan y participa.
Pendant le tournage d’Opération Dragon, j’étais derrièrela caméra, en train d’attendre, je voyais Bruce Lee
« C’était un bon expertmartial, mais du fait de saréputation, on exagérabeaucoup sa qualité. »
Jackie Chan
préparant la chorégraphie du combat.Quand tout fut prêt, ce fut à mon tourd’attaquer. Je suis entré soudain etma vue s’est troublée parce qu’il mefrappa avec le bâton, juste derrière latête (il signale l’endroit exacte). Il setrompa et calcula mal. Je n’ai rienfait, seulement recevoir le coup ettomber par terre, j’étais étourdi. Delà, j’ai regardé Bruce Lee, il ne fitaucun mouvement, il observait tout,continuait de jouer. Il se retourna etresta immobile jusqu’à ce que lemetteur en scène dise : « Coupez ! ».Il s’est alors retourné et a dit : « MonDieu ! » Il a couru vers moi pours’excuser : « Pardon, pardon ».Devant de très nombreux cascadeurs,il m’a relevé et a commencé à medemander pardon. J’avais mal pour lecoup, mais je commençais àrécupérer. J’étais jeune et très dur, jevenais de l’Opéra de Pékin. J’aipourtant fait semblant d’être mal carje voulais accaparer l’attention deBruce Lee et qu’il me tienne le pluslongtemps possible. Je me suis plainttoute la journée et puis durant toutela nuit. Et chaque fois qu’il me voyaitde loin, il me faisait signe et medemandait comment j’allais, Je luidisais que j’allais mieux et quand il seretournait, je massais la zone commesi elle me faisait encore mal.Cette scène fut une des nombreuses
auxquelles il participa, comme celle oùil attaque et est frappé par Bruce Leeavec le Tabak-Toyok phil ippin
(Nunchaku) et tombe dans la piscined’acide. Il intervint également dans unescène emblématique : quand Bruce Leecasse le bras, sans aucune pitié, à l’undes gardiens de Han…
La vie de cascadeur n’était pasfacile, ni même pour un jeune del’Opéra chinois. Ces années-là, il n’yavait pas beaucoup de travail. Lessalaires n’étaient pas très élevés etles conditions de travail pénibles. Lesaccidents, mortels parfois, étaientfréquents. Il n’y avait pas de syndicatet c’est à peine s’il y avait descontrats. Il n’y avait pas non plusd’effets spéciaux par ordinateur. Vousdeviez tout faire vous-mêmes et sivous vous faisiez mal ou vous vousblessiez, simplement vous n’alliez plustravailler. Nous avions une philosophiede vie très particulière : vit rapidementet jouit de chaque minute parce quec’est peut-être la dernière. Pourpouvoir travailler plusieurs jours dansun film, il fallait respecter deux règles :ne jamais démontrer que vous étiezmeilleur que la vedette et essayerd’apparaître de côté ou de dos à lacaméra pour que le public ne vousreconnaisse pas. On pouvait ainsi êtretué plusieurs fois au cours d’unemême production. Dans OpérationDragon, j’ai rompu une de cesnormes. Ce fut dans la scène oùBruce me casse le bras dans lescaves. J’étais très jeune, j’avais 18ans, et c’était pour moi une fiertéd’apparaître dans cette scène face à
la caméra et que tout le monde mereconnaisse, mais je me suis trompé.Le public ne prêta attention qu’àl’expression du visage de Bruce Lee età sa musculature. Bruce Lee jouaitavec tout son corps, il avait cettequalité ; son charisme et sa présencesur l’écran étaient tels qu’il éclipsaittous ceux qui l’entouraient. En terminant le tournage d’Opération
Dragon, Jackie Chan eut l’occasion decoïncider avec le Petit Dragon, ce seraleur dernière rencontre…
En juillet 1973, en sortant dustudio, j’ai rencontré Bruce Lee et ilme dit : « Hey Jackie, où vas-tu ? » etje lui ai répondu : « Je vais aubowling ». Il me demanda s’il pouvaitm’accompagner. Je suis resté sansvoix. Je me rendais à la gare car lestaxis étaient trop chers pour moi,mais j’étais si fier… Bruce Lee allantau bowling avec moi. Soudain je mesuis senti grand. Tout le monde là-bas voulait qu’il signe quelque chose,j’étais alors un peu comme un gardedu corps : « Non, non. Allez vous-en.Éloignez-vous de Bruce. » Il nevoulait pas jouer au bowling. Il restasimple là à me regarder jouer.
J’étais très bon. De fait, j’ai denombreux trophées et je voulaism’exhiber, mais chaque fois que jeme retournais pour voir s’il étaitimpressionné, ses yeux étaient enblanc, le regard perdu.
Finalement, il me dit qu’il devaits’en aller et appela un taxi. Alors qu’il
Cinéma Martial
« Le Petit Dragon n’étaitpas un conte de fée, ni un dieu, c’était unhomme. C’était un
homme que vous deviezadmirer, mais pasquelqu’un que vousdeviez adorer. »
Jackie Chan
entrait dans le taxi, j’ai vu comment illevait son pantalon et laissait voir desbottes avec beaucoup de talon. Je nem’étais jamais rendu compteauparavant de sa petite taille. Je mesuis toujours souvenu de ceschaussures, elles étaient trèsétranges. Lorsque nous noussommes quitté, je lui ai dit : « Adieu,frère Dragon ». Il est resté à meregarder comme s’il voulait direquelque chose, mais il ne le fit pas.Ce fut la dernière fois que je le vis.Six jours plus tard, j’appris qu’il étaitmort. Je n’en croyais pas mesoreilles. Je suis allé au studio et ilsme l’ont confirmé. C’est alors que je
me suis rendu compte qu’il étaitvraiment mort et que ce n’était pasun truc publicitaire.
Après cette perte irréparable,l’industrie du cinéma de la colonieessaya de trouver un successeur,quelqu’un qui puisse encore luipermettre de gagner des milliers dedollars. Grâce à Bruce Lee, on avaitfait connaître les arts martiaux àniveau mondial, il fallait continueravec ce filon en or…
Une fois Bruce Lee disparu, àHong Kong, tous les acteurs secroyaient le nouveau Bruce Lee,tous voulaient l ’ imiter. Je mesouviens qu’il y eut une époque où il
existait de nombreux clones deBruce, surtout commercialement,hors de la Chine, où ces f i lmsétaient diffusés. Il y avait Bruce Li,Bruce Lai, Bruce Liang, etc. Moimême j’ai interprété le deuxièmeBruce Lee (Fist of Fury II). Si vousregardiez l’affiche de l’abribus, deloin on aurait dit que Bruce Leeétait l ’acteur principal, maisensuite, si vous le regardiez deprès, vous voyiez Jackie Chan. Lesgens passaient et disaient : « Regardez, un nouveau fi lm deBruce Lee. » J’ai alors commencé àpenser que je pourrais medifférencier de Bruce Lee. C’était
Cinéma Martial
pour moi un super-héros, mais je nesuis pas un super-héros. Quand ilfrappait, i l faisait… (il réalise latechnique et met la tension et prendl’expression de Bruce Lee). J’aidécidé en revanche de faire lecontraire… (il frappe et se plaint,prenant une expression comique). Ildonnait des coups de pied haut, jedonne des coups de pied bas. Parceque je pensais que c’était quelquechose qu’il avait déjà fait et voilà,c’était son style et sa manière defaire les choses. Mais j’ai décidé defaire mes propres choses, enajoutant de nouveaux élémentscomme incorporer les pirouettes et
les acrobaties dans lesbagarres, sauter entre les tables et d’autresmouvements compliqués.Autrement dit, j’ai décidé decréer mon propre style, mamanière de faire les choses.À l’Opéra de Pékin, j’ai apprisà chanter, mais également àfaire des acrobaties et desarts martiaux qui n’incluaientpas seulement des coups depied et des coups de poing.Nous faisions également despirouettes, nous apprenions àmanier des lances, desépées, des armes et d’autresobjets qui se combinaient surla scène. C’était comme unefusion des arts martiauxchinois. Et j ’ai décidéd’amener tout cela à l’écran,mais à ma manière. Je n’aipas essayé d’entrer encompétition avec Bruce Lee.Il fut le premier. Je voulaisêtre Jackie Chan.Effectivement, Jackie Chan se
proposa d’être lui-même etd’interpréter un autre type dehéros dans « Snake in theEagle’s Shadow » y « DunkenMaster » et il parvint à obtenir cequi pour certains étaitimpossible : battre les recordsd’entrées en salle des films deBruce Lee dans le Sud-Estasiatique ; en Occident, il tardaun peu plus…
Bruce Lee devint célèbrecomme un grand météore :très rapidement et trèssoudainement. Cela expliquepourquoi i l fut soudainsoumis à une grandepression et je crois qu’il nefut pas toujours capable degérer la situation. Les gensautour de lui se comportaientpresque comme deshystériques. Tout d’un coup,i ls le mettaient sur un
piédestal exagérant tout, puissoudain ils essayaient de l’enfonceravec des scandales et d’autreshistoires. C’était un bon expertmartial , mais du fait de saréputation, on exagéra beaucoup saqualité. Par exemple, s’il lançait uncoup de pied très rapidement, il yavait immédiatement un groupe degens qui disaient qu’en réalité, ilavait lancé trois coups de pied, maistel lement rapidement que nousn’avions pas été capables de lesapprécier. Je crois que c’est arrivéassez souvent en ce qui concerneBruce Lee. Dans mon cas, je croisque j’ai pris la célébrité avec plus detranquillité en ce sens que j’y suisarrivé de manière plus échelonnée.D’abord en tant qu’acteur del’Opéra de Pékin, ensuite commecascadeur de films d’action, puiscomme acteur secondaire etf inalement come acteur etréalisateur de films d’arts martiauxet d’action. En outre, dansl’environnement dans lequel j’aigrandi et mûri, j’ai connu beaucoupde vedettes et j ’ai assistéégalement à leur décadence. J’aibeaucoup appris de tout cela.Jackie Chan eut l’occasion de
travailler avec Bruce Lee dans deuxfilms où il put le connaître, l’observer etvérifier sa qualité martiale en dehorsdes caméras. Mais quelles conclusionstira-t-il de tout cela ? Que pense-t-il duPetit Dragon ?
Les gens ont tellement parlé delui que l’on pourrait remplir desmilliers de gros livres sans pourautant lui rendre justice. Il avait uncharisme énorme, une présencephysique que vous ne pouviez pasignorer. S’il était avec vous dans lapièce, il était impossible de ne pasfaire attention à lui et il était trèsdiff ici le de faire attention àquelqu’un d’autre. C’était un expertmartial incroyable, aussi bon que ledisaient les gens. Je ne crois pasque j’aurais pu le battre dans uncombat et je n’aurais pas été idiotau point d’essayer de le faire.
Malgré cela, si vous me demandezce que j’ai appris de Bruce Lee letemps que j’ai passé avec lui, jedirais que j’ai appris deux choses quiont été très importante pour moi.
La première, c’est qu’un grandsuccès ne vient qu’avec une grandeambition. Enfant, je n’ai jamais étéparticulièrement intéressé par lemonde du cinéma. Adolescent, plusque rien d’autre, je souhaitais avoirla liberté de jouer, manger, dormir etvivre comme je le voulais. J’auraisété heureux toute ma vie commecascadeur et peut-être, si j’avais
pensé au futur, comme coordinateurde cascadeurs. Mais avec BruceLee, j’ai rencontré un homme quivoulait changer le monde, unhomme dont l’idée du succès étaitd’être aimé et admiré et dont sesouviendraient des mil l iers depersonnes. Et en une carrière demoins d’une dizaine d’années et enl’espace de cinq films seulement, ilatteint son objectif. Je suppose quec’est à ce moment là que je me suisrendu compte que l’horizon de cequi était possible était bien plusgrand que ce que je n’imaginais.Après tout, si Bruce Lee y étaitparvenu, pourquoi pas moi ?
Parce que, et ça c’est la deuxièmeleçon que j’ai appris en étant avecBruce Lee, le Petit Dragon n’était pasun conte de fée, ni un dieu, c’était unhomme. C’était un homme que vousdeviez admirer, mais pas quelqu’unque vous deviez adorer. Quand nousétions sur le tournage, il étaittoujours entouré de gens qui essayaitde s’approcher de lui, ils lui disaienttous : « Bruce, tu es le meilleur, leplus grand. » Je l’admirais, toutautant que les autres, mais je n’aijamais pu m’intégrer à cettemultitude. Je m’arrêtais à 30 mètresderrières ses fans, observant àdistance, et ça me dégoûtait quandmême les cascadeurs possédant desannées d’expérience lui baisaient lespieds. Après avoir travaillé avec lui,nous avions tous senti ses coups depoing et ses coups de pied, ilsétaient puissants et habiles, mais jeconnaissais des gens qui étaientaussi forts et aussi habiles que lui oumême plus, mais peu importait,Bruce était Bruce et rien que pourça, il était le meilleur.
Bruce Lee ne demandait pas à êtretraité comme ça, il était suffisammentintelligent pour savoir la vacuité deces flatteries, car elles se devaient à lahaute position qu’il occupait, du faitde la quantité d’argent qu’il apportaitau studio et de tous ses adulateurs.Plus tard, quand je suis parvenu àtriompher par moi-même, je suisparvenu à comprendre la positiondans laquelle se trouvait Bruce Lee.Quand vous être une super star, peuimporte ce que cela veut dire, il y auratoujours des gens qui vous traiterontcomme si vous n’étiez pas un êtrehumain. Me rappelant de lui, je necommets pas cette erreur. Pour moi, iln’était pas Bruce Lee, le puissantDragon, il était et sera toujours BruceLee, un grand maître, une personneaimable et un homme de bien.
Et vous savez quoi ? J’aimeraisbien qu’on se souvienne de moi decette manière
Bruce Lee
Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeursofficiels pour l'armée et la police israéliennes dans
le domaine de la lutte contre le terrorismeet le Close Quarter Combat (CQB), et
Ben Krajmalnik ont réalisé unnouveau DVD basique sur les
armes à feu et la sécurité etsur les techniques
d'entraînement dérivéesde l'IPSC (InstinctivePoint Shooting Combat).Le tir instinctif encombat est uneméthode de tir baséesur les réactionsinstinctives etcinématiques pour tireren distance courte dans
des situations rapides etdynamiques. Un discipline
de self-défense poursurvivre dans une situation
où la vie est menacée, où ilfaut une grande rapidité et une
grande précision, où il faut sortir lepistolet et tirer en distance courte, sans
utiliser la mire. Dans ce premier volume,nous étudierons : le maniement des armes (revolver etsemi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité,le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et enmouvement, des exercices de rétention de l'arme ensituation de stress et avec plusieurs attaquants, desexercices de recharge avec chargeur, à une main… etfinalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets,fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.
REF.: • KAPAP7REF.: • KAPAP7
Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.
Budo international. netCOMMANDES :
Le Kihon Waza (techniques de base) est la partiela plus importante de l'entraînement de tout
art martial. Dans ce DVD, le maîtreSueyoshi Akeshi nous montre divers
types d'entraînement du Kihonavec Bokken, Katana et à
mains nues. Il explique danstous les détails chaquetechnique afin que lepratiquant ait une idée plusclaire de chaquemouvement et de lamanière dont le corps doitcorrespondre au travail dechaque Kihon. Toutes lestechniques ont commebase commune l'absence
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en accord avec la techniquedu Battojutsu et, bien que cela
puisse paraître étrange àpremière vue, tout le corps doit
être détendu pour atteindre unecapacité de réponse rapide et précise.
Toutes les techniques de base sont effectuées à lavitesse réelle puis sont expliquées afin que lepratiquant puisse atteindre un niveau adéquat.L'absence de poids dans les pieds, la détente ducorps, le fait de laisser tomber le centre de gravité,sont des éléments importants sur lesquels le maîtreinsiste et qui permettent d'obtenir un bon niveautechnique et une relation directe entre la techniquede base et l'application réelle.
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« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documentsd’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes,Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie del’histoire du Karaté. Un livre merveilleux.
Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pourmieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’ya rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la significationde l’objectif de cet art martial et de sa pratique.
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Pendant les années de la mode du WingTsun en Europe, des milliers de pratiquantsde ce bel art martial se rendirent dans les nombreux clubs qui s’ouvrirent dans
presque toutes les villes du continent à la recherche de ce que les techniques demarketing ou de promotion définissaient comme « le système
de self-défense le plus efficace qui existe ». Qui donc celan’intéressait-il pas ? C’est un peu comme : « Voulez-vous
apprendre à voler ? »
Que voulons-nous être ?
a plupart des personnes quivinrent découvrir notre styleà cette époque étaientattirées par ce rêve que lapublicité dans la pressespécialisée les avait vendu
et bien sûr, abandonnèrent peu après,n’obtenant pas cette techniqueinfaillible de protection supérieure àtoutes les autres.Parallèlement, de nombreux
instructeurs qui se formèrent etemboîtèrent le pas du cheval gagnantde l’époque, abandonnèrent peu detemps après le navire, lançant, dansbeaucoup de cas, toute leur colère etleurs frustrations contre ce style quin’était pas parvenu à satisfaire leursattentes. Ce ne fut finalement rien deplus qu’une mode parmi tant d’autresqui viennent, brillent et s’éteignent dansl’oubli. Les années passant, nous nesommes plus restés que quelques-uns.Comme je le commentais dans
l’article du mois précédent, cesréflexions nous situent à une époque oùle style grimpa au plus haut dupanorama des arts martiaux en Europepour être, peu de temps après, diviséen mille morceaux sous formes depetites organisations qui, dans laplupart des cas, s’affrontaient les unesles autres ou à tout le moins setournaient le dos. Triste panorama pourdes « frères » ayant une même origine.Mais, comme le définit une loiuniverselle, tout ce qui monte… finit parretomber. Et il en fut ainsi.Nous observons parfois, avec une
certaine perspective, le panorama duWingTsun en Europe et nous devonsbien reconnaître qu’en de nombreusesoccasions, la mauvaise presse qu’anotre style parmi les pratiquants d’artsmartiaux ne peut être attribuée àpersonne d’autre qu’à nous-mêmes.Mais loin de nous lamenter et d’essayerde rendre les autres responsables denos problèmes ou même (l’option quebeaucoup ont choisi) de l’abandonnerpour chercher le style à la modeactuellement, certains, comme moi,pensent que ce style extraordinaire deboxe chinoise a encore de nombreuseschoses à offrir au pratiquant d’artmartial. Évidemment, il est clair quenous n’apprenons à voler à personne !!!Et que, bien sûr, notre style n’est pas
meilleur qu’un autre (il n’est pas pirenon plus). Nos propositions vont dansle sens de faire du style WingTsun unevoie de pratique des arts martiaux oumieux dit, de la Boxe chinoise – si nousvoulons définir avec plus d’exactitudece que nous faisons –, loin desaffirmations grandiloquentes au moyendesquelles nous essayions dans lepassé de capter de grands groupesd’élèves.Pendant plusieurs années, nous
n’avons pas très bien défini ce quenous voulions être et peut-être y a-t-il un vieux proverbe espagnol quidécrit à la perfection la situationactuelle du style en Europe. Traduitlittéralement cela donne : « De cesargiles viennent ces boues ».Une de mes phrases favorites et que
j’ai coutume d’uti l iser dans mesformations pour instructeurs dit plus oumoins ceci : « Baissons la tête, fermonsnos gueules et consacrons du temps àsuer dans le si lence d’une salled’entraînement. » Cette sentence est entrain de pénétrer petit à petit auprès decertains de ceux qui veulent du bien àce style et ont décidé de continuerd’étudier et de pratiquer cet art quinous passionne. Il existe une tendancechez certaines des organisations lesplus grandes de WingTsun en Europe,immergées dans une lutte-campagne, àse qualifier « d’authentique et uniqueWingTsun ». Je me demande pourquoielles s’évertuent tellement à s’attribuerl’étiquette d’uniques et authentiques. Ilme semble que si ces gens utilisaienttout ce temps à pratiquer dans lessalles d’entraînement, il ne leur resteraitplus ni le temps ni l’envie de se perdredans de telles disputes.J’aimerais personnellement que nos
pratiquants, nos instructeurs et nosécoles soient un jour reconnus pour laleçon d’humilité, de sérieux et de travailqu’ils sont capables de donner et paspour les étiquettes que cespersonnages s’entêtent à s’attribuer.Ridicule, sans nul doute.Centrés sur la manière d’améliorer ce
que nous aimons tant et ce à quoi nousconsacrons une grande partie de notrevie, j’aimerais consacrer l’article de cemois sur un thème que j’ai déjà traitédans l’un ou l’autre article de cemagazine ou dans mon blog, mais qui
me semble très important pourpouvoir proposer une voie àsuivre : Que voulons-nousêtre ?La question semble
évidente, mais elle nel’est pas tant si nousregardons avecperspective la séried’articles que j’aiécrits, il y a quelquesmois, et quis’intitulait : « À larecherche d’un stylereconnaissable ». Etbien que, dans mondeuxième livre quisera bientôt misen vente, jeconsacre unchapitre importantà ce sujet, je nevoudrais pasm a n q u e rl’occasion devous proposer denouveau unesérie de questionssur lesquellesréfléchir. Je croisque cela nous feratoujours du bien.Quand je pose la question :
« Que voulons-nous être ? »,en plus d’une invitation à laréflexion, c’est également uneclaire exposition d’intentions.- En premier l ieu, nous
devons récupérer l’espritcrit ique. Quand j’aicommencé à pratiquer notresystème, mon maître insistaittoujours sur le fait de nejamais croire les choses « parce que ». Il insistait surle fait d’être toujourscritique et d’exprimer toutesles questions qui pouvaientse présenter à moi, de nerien accepter sans l’avoirvérifié et de ne jamais melaisser hypnotiser par ceuxqui, élevées au sommet parun titre de grand maître,affirmaient et exprimaientdes doctrines n’espérantqu’un type de réponse :l’assentiment.
L
« La mauvaise presse de notrestyle parmi les pratiquantsd’arts martiaux ne peut êtreattribuée à personne d’autre
qu’à nous-mêmes. »
C’est un pointfondamental dans ladéfinition d’objectifs.Cet esprit critiquedoit être et seraprésent dèsmaintenant dans
tout ce que nousferons et, bien sûr, ildoit toujours régirnotre croissance etnotre évolution.- Le deuxième
point important seraitde cesser de nousréférer aux maîtres età leurs réussites. Onentend souvent desgens ou même desinstitutions parler desréussites, des annéesauparavant, de leursinstructeurs vedettes,
des batail les et descombats qu’ils gagnèrent
et des grandes réussitesqu’ils obtinrent sans le passé.La phrase « ici et maintenant» est la seule importante pourmoi. Il va sans dire que j’ai leplus grand respect et la plusgrande admiration pour ceuxqui, avant nous, travaillèrentet rendirent célèbres le styleque nous aimons tant. Nousdevons leur donner une placesur les autels ou dans lessaluts au début et à la fin descours, mais… la seule choseimportante c’est de quoinous sommes, nous,capables en ce moment-
même. Essayer de nous perfectionnerchacun au maximum. Arriver au plushaut niveau de notre développementindividuel sans chercher à savoir sid’autres sont ou furent plus ou moinsque nous. Les réussites des autresdans le passé peuvent nous servird’inspiration, mais pas beaucoup plus.Nous devons faire confiance à notrepropre travail. Nous arriverons alors àune conclusion importante à propos denotre relation avec les autres : nousdevenons indépendants de ce que lesautres peuvent être parvenus à obtenir.Ainsi, parler (en mal, surtout) des autrespour essayer de donner une meilleureimage de nous, est non seulementridicule, mais encore c’est très négatifpour les arts martiaux et pour la vie engénéral.- La troisième des propositions
devrait être, d’après moi, d’engendrerdes dynamiques de travail différentes.Je suis surpris quand je vois un grandnombre de pratiquants de WingTsun demon école (la branche dont je proviens)s’afférer avec force à ce qu’ils apprirentde leurs maîtres, utilisant l’expressionéculée : « nous faisons comme ça parceque notre maître faisait comme ça. »Cela me semble un choix pour le moinsmaladroit. Il y a quelques jours, je lisaisune phrase du grand Mohamed Ali quidisait à peu près ceci : « Si vous vivez àcinquante ans tout comme vous viviez àtrente, c’est que vous avez perdu 20 années de votre vie… » Commetoujours, le génial Ali nous faitréfléchir à propos d’idéestelles que l’évolution etl’absence d’évolution(l’involution). Si dans un
art martial dynamique, adaptable,polyvalent et que pratiquent desindividus vivants, rien ne change avec lepassage des ans, c’est que quelquechose fonctionne vraiment mal dans latransmission de celui-ci.L’une des choses que j’aime le plus
de ce beau système, c’est combien ilpeut être différent d’une branche àl’autre. Et elles ont toutes en partieraison. C’est la preuve évidente de ceque les styles sont changeants etengendrent des points de vue, du travailet donc des évolutions différentes. Et jesuis absolument sûr que c’est là l’une des grandeurs majeures de cestyle de boxe chinoise : la variété dansle même style. - En quatrième et dernier lieu, j’aimerais
me référer au titre de cet article. Quevoulons-nous être ? Trop souvent, nousobservons comment les professeursdéambulent d’un endroit à l’autre, sansconduire leurs élèves nulle part. Cela sedoit souvent au fait que nous ne noussommes pas posé cette simple question :que voulons-nous être ? Quand je pose cette question à mes
élèves, je veux les faire réfléchir sur lesujet. Que voulons-nous être ? Taureauou torero ? Il semble évident que, dansla comparaison taurine que je fais,j’attends la réponse numéro 2 : torero !
WingTsun
« Il existe une tendance chez certaines des organisationsles plus grandes de WingTsun en Europe, immergées dans
une lutte-campagne, à se qualifier « d’authentique etunique WingTsun ». Je me demande pourquoi elles
s’évertuent tellement à s’attribuer l’étiquette d’uniques etauthentiques. Il me semble que si ces gens utilisaient tout
ce temps à pratiquer dans les salles d’entraînement, il ne leur resterait plus ni le temps ni l’envie de se
perdre dans de telles disputes. »
L’intelligence, la polyvalence, la stratégie et la technique pouraffronter un ennemi nettement supérieur en force, agressivitéet résistance. Si nous sommes d’accord avec ça, le pointsuivant doit être de définir des systèmes de travail etd’entraînement pour atteindre cet objectif.Le manque d’objectifs a pour conséquence un manque
d’identité, une absence de style reconnaissable et doncl’impossibilité d’une évolution logique. Finalement, nousoublierions de nouveau ce que nous voulons être.
L’ultime objectif du style WingTsun est l’absence de forme !Ce concept définit une manière d’agir et d’affronter unadversaire (créer une structure qui finalement disparaît par lechangement constant dans la recherche d’une adaptabilitétotale). Peut-être ce concept engendre-t-il souvent de la confusion
chez les pratiquants et les professeurs de notre style. Peut-être beaucoup oublient-il qu’il n’y a pas de raccourcispour atteindre l’absence de forme, mais qu’il faut travailler
dur et étudier en profondeur. Cela ne vient pas non plus parhasard. C’est là où j’insiste sur l’importance de la Voie.Peut-être beaucoup oublient-il qu’il faut parcourir un
chemin pour en arriver là. Trop souvent, les pratiquantspassent leur vie à penser ou à essayer d’imiter ce quecertains très grands maîtres faisaient à la fin de leur vie (duvéritable art), oubliant que même les plus grands
parcoururent un cheminavant d’en arriver là.
Le mois prochain, notre article se centrera sur le travail de BiuTze Tao et ses applications pour le combat. Nous essayeronsde donner notre humble point de vue sur le sujet.Jusqu’alors, nous ne pouvons rien faire d’autre que deprédire ce que nous avons dit : baisser la tête, fermer nosgueules, suer dans le silence d’une salle d’entraînement etessayer de nous faire connaître pour les deux mots quidoivent présider chacune de nos écoles : respect et humilité !Un cordial salut martial !
WingTsun
L’Eskrima pour les forces militaires L’Eskrima n’existe pas seulement comme un sport ou une
légitime défense pratiquée par des civils, les militaires utilisentégalement cet art martial réaliste des Philippines. L’Eskrima estidéal pour l'autodéfense car il possède une flexibilité presqueillimitée. Pensez au bâton court, au couteau, au tonfa, à lalampe de poche, les possibilités sont infinies. À la demande desforces militaires dans le monde entier, Frans Stroeven a doncformé un certain nombre d'entre elles à l'art martial del’Eskrima, un système connu sous le nom du système decombat Stroeven. Nous avons demandé à Frans de nous parlerde la formation des forces spéciales. Nous avons d’abord abordé les Forces spéciales de la Police fédéralebrésilienne (COT).
Les Forces spéciales de la Police fédérale brésilienne (COT)
Le COT – Commando de Operações Táticas (Commandod’opérations tactiques) – de la Police fédérale a été créé en1987 avec pour mission de répondre aux attaques terroristes àl'intérieur du pays. Il participe à des missions de haut risquetelles que saisies de drogues, actions d'expropriation, conflitsrurales, sécurité VIP, démantèlement des organisationscriminelles, et est couramment utilisé pour escorter lesprisonniers à haut risque.
Cette unité spéciale est située à Brasilia, la capitale du Brésil,mais peut être opérationnelle partout au Brésil dans les deuxheures. À leur demande, Frans formé ces Forces spéciales en
Eskrima et au combat au couteau. « Cesgars-là ont déjà une très bonne formationen Jiu-Jitsu brésilien, thaï-boxing, etc. Mamission était d'enseigner le combat aucouteau et le combat au bâton (bâtoncourt). La formation était de huit heurespar jour, ce qui est évidemment assezlourd pour la plupart d'entre nous, maisest normal pour eux. Ces gars-là étaienten pleine forme, je leur ai donc donné desséances d'entraînement de haut niveau. »
Le système de la boîteLe système de la boîte est un concept
que Frans a particulièrement conçu pourdes groupes spécifiques tels que lesforces spéciales de police et militaires. Lesystème de la boîte se concentre sur desméthodes de formation efficaces et decourte durée, qui sont faciles à apprendreet extrêmement efficaces. Frans : « Enfait, j’ai conçu cela pour une raisonsimple. Le combat au corps à corps doitêtre aussi bref que possible et lestechniques aussi simples et efficaces quepossible. Les forces spéciales COT ontété formées à ce système et ça afonctionné parfaitement. Je leur aienseigné une variété d'attaques quipeuvent être exécutées à partir den'importe quelle position. Nous avonségalement fait des blocages et desdésarmements, des clés et des exercicesagressifs. Vous pouvez imaginer qu’avec8 heures d’entraînement par jour, ces garsobtenaient des résultats incroyables. Ledernier jour de la formation, nous avons
terminé avec un entraînement spécial enuniforme et avec toutes les armes. »
Frans nous a dit par la suite que cesgars recevaient cinquante coups debâton quand ils laissaient tomber lebâton ou le couteau au cours del'entraînement. « No pain, no gain »,ajouta Frans, avec un sourire.
Combat au couteauLe combat au couteau est également un
élément important de la formation. Fransappelle cela : se battre sans combattre. «Parce que le combat pourles forces spéciales doit êtreaussi court que possible.Nous utilisons donc destechniques très directesvisant à en finir avecl'adversaire le plusrapidement possible. Maisnous avons aussi travaillé lasensibilisation. Ce que peutfaire un couteau en tantqu’arme efficace est souventsous-estimé. Pour ledémontrer, nous avons faitun exercice. Couteau contrearme à feu, je pus imaginerla surprise de la plupartd’entre eux quand ils ontremarqué la rapidité aveclaquelle on peut faire uneattaque au couteau. Ils n'ontpas eu le temps de dégainerleur arme, sans parler de tirer.
À l’autre bout du MondeL’entraînement desForces armées philippines
À l'invitation des Forces armées desPhilippines, Frans a donné un cours deformation de deux jours à différentesunités de combat et forces spéciales.Frans : « Ce fut un grand honneur pourmoi d'être appelé là-bas et de former desPhilippins, n’étant pas Philippin moi-même. Les entraîner à ma façon depratiquer l’Eskrima SCS (Système deCombat Stroeven) fut donc quelque
chose de tout à fait exceptionnel ». Cesgars-là maîtrisaient déjà l’Eskrima etbeaucoup d'entre eux sont membres del'équipe d’Arnis. Ils ont donc déjà unbackground d’entraînement intensif enEskrima.
F rans : « Pour ê t re honnête ,l ’entra înement de ces gars éta i t ungrand déf i . I l s vou la ien t b ien sûrdécouvrir et tester mon Eskrima et monsystème, l'ambiance fut donc un peutendue au début . Mon par tena i reAhmed e t mo i avons réa l i sé une première ac t ion , e t après un cour t s i l ence , nous avons é téchaleureusement applaudi.
Ils devaient également faire contact avecle corps et s'y habituer, parce que dansmon système, nous pratiquons entouchant le corps avec le bâton (ful lcontact). Ils ont finalement aimé travaillercomme ça. Après deux jours de formationdans mon système, ces eskrimadors ontcommencé à me poser des questions surmon style. Les résultats ont vraiment étéformidables. »
Combat au couteauLe combat au couteau a également
été très apprécié par l'armée philippine.Ils ont le combat au couteau dans le
sang et les meilleurs combattants decouteau viennent des Philippines. Mais,en quelque sorte, le combat au couteauSCS est différent de ce que d’autrespourraient faire. Le combat au couteaude Frans est un mélange de techniquesphilippins et de techniques européennescomplétées par l'école hollandaise quise centre sur les méthodes de combatréalistes. Il ne s’agit pas de certainesméthodes de formation étranges qui nevous permettront pas de gagner quoique ce soit, mais de techniques réalistesagressives qui peuvent être utilisées àtout moment. Frans : « Ce n'est qu’ainsique vous pouvez former des soldats af in qu' i ls puissent les ut i l iser dansl'action. »
SCSLe système de combat Stroeven en tant
que concept fonctionnera pour tout lemonde. Peu importe que vous apparteniezaux forces militaires ou spéciales ou quevous soyez juste quelqu'un qui veut ouvrirune école pour enseigner ce style ducombat dynamique, prenez contact avecFrans Stroeven, vous pouvez égalementvous former au SCS. Vous êtes bienvenusdans son monde, dans le monde del’Eskrima.
Le Fu-Shih Kenpo :Mouvement et flexibilité
Toutes les écoles chinoises, qu’elles soient internesou externes, du nord ou du sud, mettent l’accent surune bonne souplesse.
Pour faire de la self-défense, il n’est pas nécessairede pratiquer les difficiles exercices d’un futur expertmartial, mais le mouvement est essentiel pourcompléter un niveau de compétence dans les coups depied et éviter l ’épuisement et les blessures enpratiquant.
Ceux qui se consacrent aux arts martiaux devraientpouvoir être aidé dans leur recherche d’autresméthodes et exercices à pratiquer. Si on a pratiqué unstyle et qu’on a la sensation d’être arrivé à un pointmort, en ce qui concerne la souplesse par exemple, ilfaut chercher d’autres styles et systèmes pour trouverde nouveaux stimulants et de nouveaux objectifs.
Quand nous travaillons pendant longtemps avec unmême groupe d’exercices, le corps et l’esprit perdentbeaucoup de leur enthousiasme. Le corps se fatigue, ildevient paresseux et cesse de coopérer. Enassouplissant le corps avec de nouveaux exercices, onfait des merveilles. La souplesse, c’est la vie ; larigidité, c’est la mort.
Divisez les mouvements en deux ou trois groupes :partie supérieure du corps, hanches et jambes, variezles séries toutes les deux ou trois semaines, cherchezconstamment de nouveaux exercices, ne laissez pasvos jambes se raidir et faites toutes sortes demouvements avec chaque séance d’entraînement.
Entraînement pour les femmesEntraîner et former des femmes, ce n’est pas la
même chose qu’entraîner des hommes. C’est la mêmechose que pour les enfants et les adultes, ils sont oudevraient être soumis à des méthodes différentes.Dans l’entraînement des femmes, il faut tenir comptedes qualités et des limites propres à leur sexe et il fautconsidérer les choses depuis un autre niveauémotionnel.
Les femmes sont généralement plus souples que leshommes, mais elles ont moins de force et de puissancepour les frappes et les manœuvres techniques. Ellesdoivent apprendre à attaquer toujours des zonessensibles, des points vitaux et avec des techniquesnaturelles et spontanées, faciles à utiliser. Elles nedevraient jamais utiliser les manœuvres qu’elles n’ontpas perfectionnées et qu’elles ne sont pas capablesd’appliquer en toute confiance. Elles ne devraient pasréaliser des techniques comme les doigts dans lesyeux ou le coup de pied aux organes génitaux si ellesn’ont pas pleinement confiance en elles.
Le cadre de travail de l’entraînement avec ellesconsiste en un répertoire de coups de poingindividuels, avec les jointures, une variété de coupssimples qui n’exigent pas beaucoup de puissance pourêtre efficaces et, le plus important, des connaissancesde base et un entraînement avec les armes naturelles.Les techniques doivent être réalistes et chercherl’efficacité et la simplicité. Les coups sur le nez, lesoreilles, le menton, la trachée, le plexus solaire, lesorganes génitaux, la clavicule, les ménisques, la rotule,les doigts de pied, les côtes flottantes, les reins, lescervicales, le cou, etc., et en utilisant le poings, lespaumes, les coudes, les genoux et les coups de pied,sont les éléments à perfectionner avec elles
conjointement à un grand sens de la sécurité et de laconfiance en leurs propres ressources.
De cette manière, une femme peut avoir despossibilités quand elle est attaquée. Elle doit d’abordchercher l’efficacité, ensuite le style, l’art, les formes,etc. L’entraînement avec les armes naturelles (stylos,clés, bâton, sacs, etc.) devrait être direct et précis.Dans notre système, toutes les armes, ou mieux ditn’importe quel objet utilisé comme arme, doivent êtreuti l isées avec la seule idée d’infl iger un granddommage si on se trouve dans la situation de défendresa vie ou celle d’un autre.
L’entraînement avec sparring pour la femme, enFu-Shih Kenpo, se structure de la manière suivante :
1) Sparring de main. Semblable à la boxe, maisavec des attaques constructives dans le périmètre ducorps.
2) Sparring de pied–coups de pied. Il faut mettrel’accent sur les angles d’approche correctes, la théoriecorrecte, les concepts bien appliqués, le travaileffectué de manière décidée.
3) Sparring standard. Mains et pieds, toutes sortesde saisies et de coups sont permis.
4) Attaque armée. Contre-attaques avec différentséléments armés. On demande à l’agresseur d’attaquerle corps ou la tête de celui qui doit se défendre. C’estutile pour la technique constructive et donne unecertaine liberté à l’agresseur. L’agressé doit pratiquer ettester l’efficacité d’une série de techniques.
La majorité des femmes ont tendance à reculerdevant les attaques. Dans ce cas, cela ne fait que leurnuire car l’agresseur a plus d’espace et de temps pourorganiser ses attaques. Le défenseur peut apprendreque le mouvement court et progressif de pas rapidesécourte les angles et lui permet d’obstruer en toutesécurité l’arc que produit l’arme en attaquant. Il se peutque la femme soit blessée, mais elle apprend à êtreconstructive dans la défense.
5) Attaque armée contre l’autre armé ou désarmé.C’est le contraire de ce que nous avons exposéantérieurement. Ici, normalement c’est la femme quiattaque l’homme. La femme qui attaque a la liberté dela technique, il lui est permis d’attaquer le périmètredéfensif de l’adversaire si elle le désire. Souvenez-vousque ce n’est pas seulement attaque et défense. Dansles sparrings, i l y a toujours deux instructeursdisponibles pour surveiller ce sparring. Ensuite, ceux-cidonnent des conseils constructifs ou bien critiquent lecombattant qu’ils sont en train d’observer.
Remarque : Dans ces cinq méthodes de sparring, iln’y a pas d’arbitre, il n’y a pas de points, il n’y a pas delimites de temps. Si les adversaires amènent le combatau sol, ils ont 10 secondes pour que l’un domine l’autreou pour forcer une soumission, utilisant des techniquesdouloureuses, sans que l’instructeur n’annule lecombat, ensuite les adversaires doivent se remettredebout.
Au début, ce type de combat n’est pas très joli, iln’est pas stylisé parce qu’il faut le répéter. Quand leFu-Shih Kenpo est utilisé pour la self-défense, l’élèvene cherche pas le stylisme mais l’efficacité. Ensuite, àmesure que les combattantes pratiquent, el lesatteignent petit à petit un meil leur niveau decompréhension et d’expression de l’art martial en tantque tel. Leur esthétique augmente et les mouvementsfinissent par être assez jolis. Bien que mortels, ilsconservent toutes les qualités correctes des artsmartiaux.
« Pour fairede la
self-défense,il n’est pas
nécessaire depratiquer les
difficilesexercices d’unfutur expertmartial. »
epuis l'introduction des arts martiaux asiatiques dans le monde occidental, on a vu une tendance,de la part des instructeurs et du grand public, à les classer dans deux grandes catégories :les styles « durs » et les styles « doux » (ou souples). Au fil des années, cetteperception générale s'est emparée de la communauté des arts martiaux et laterminologie de styles « durs» et « doux » est désormais communément acceptée etrarement remise en cause. Les medias d'arts martiaux ont eux-mêmes contribué àrenforcer cette idée avec beaucoup d'articles se référant aux différents arts et
styles en termes de « doux » ou de « durs » et contrastant leurs attributs. Je pense que nouspouvons raisonnablement convenir que certains arts martiaux peuvent être assez facilementreconnus et classés comme « principalement » dur ou doux. Rares sont ceux qui contesteront lefait que le Taekwondo, le Tang Soo Do, le Shotokan et l’Isshin Ryu, par exemple, sontprincipalement durs et que l’Aïkido, le Jiu-Jitsu et le Tai Chi peuvent être considérés commedoux. Mais, à y regarder de plus près, ces simplifications soignées et ces classificationssuperficielles ne reflètent pas la véritable nature ni la riche complexité (pour ne pas mentionnerl'histoire) de la plupart des arts martiaux.
Afin de comprendre comment nous en sommes arrivés à la perception actuelle des styles durset doux, il nous faut revoir les critères utilisés pour les classer : les arts martiaux qui mettent
l'accent sur la puissance, les coups et les mouvementslinéaires sont définis comme durs ; ceux quiutilisent des redirectionnements plus légers, desprises et des mouvements circulaires sont définiscomme doux. En général, cette distinction est
correcte, précise et même utile. Leproblème cependant, c’est que
la plupart des artsm a r t i a u x
Yin et Yang (première partie)
D
« Lesinstructeurs
traditionnels etles entraîneurssportifs quilimitent ourejettent la
formation croiséerendent un mauvais
service à leurs élèves. »
contiennent des éléments des deux ! En fait, plusun système d'art martial est « complet », détailléet structuré, plus son programme englobera à lafois le linéaire, le dur, la frappe, et le circulaire, ledoux et la saisie.
Cela ne devrait pas nous surprendre. Les artsmartiaux ont été développés en tant queméthodes de combat sur le champ de bataille etont donc dû contenir une grande variété destratégies, de techniques, de tromperies subtileset d’adaptations environnementales, intégrant doncnécessairement, à la fois les aspects doux et dur.Mais en plus de cette considération pratique ethistorique, la raison la plus convaincante pourabandonner la perspective simpliste du doux/dur, c’estle fondement ésotérique même de la philosophie à labase de tous les arts martiaux asiatiques, expriméavec tant d'élégance par son symbole : le Yin et leYang. Ce symbole, merveil leux dans sasimplicité, signifie avant tout la dualité detoute chose dans l'univers et la nécessitéabsolue de l'existence des contraires.Les pratiquants d’arts martiaux peuventconsidérer ce symbole et sa
signification comme un véhiculestrictement éducatif, dépourvu et
vide de toute connotationreligieuse ou mystique. Il s'agitd'un outil pédagogique, unesource d'inspiration, undispositif pour nous rappeler
d'être flexible et en constanteévolution. Il évoque la fluidité et
nie la rigidité. Il nous pousse àchercher plus encore, àexpérimenter le possible et àrejeter les limitations.
À son niveau le pluspragmatique, le Yin-Yangnous révèle qu’aucun artmartial n’est totalementdoux ou dur ; que lesmouvements linéaires etcirculaires sec o m p l è t e n tmutuellement ; que lesfrappes et legrappling sont à lafois uti les et
nécessaires ; que le combat armé etnon armé sont les deux faces de lamême réalité. La constructionartificielle du dur opposé au douxest une illusion.Depuis que le premier UFC est
apparu sur la scène mondiale, lanécessité de « l’entraînement croisée »
(cross-training) est devenue évidente et,avec la popularité croissante des arts
martiaux mixtes, de plus en plusd'instructeurs et d’élèves ont
finalement compris le message, ilsont ouvert leur l'esprit et ont eu
la sagesse de compléter leurstyle dur avec des
techniques douces etleur style doux
avec dest e c h n i q u e s
d u r e s .
Maintenant, le combattant deboutapprend à survivre au sol, le judokaapprend à donner des coups de poing, lekicker de Taekwondo apprend à faire desclés et le pratiquant d’Aïkido apprend àdonner des coups de pied.
C’était prévisible. Cette tendancecependant ne s'est pas développéesans controverse et la formationcroisée a fait l'objet de beaucoup dedébats et de critiques négatives. Lesdeux groupes les plus virulents dansle débat se trouvent aux deuxextrêmes de la communautédes arts martiaux. Toutd'abord, il y a, comme onpouvait s'y attendre, lestraditionalistes purs etdurs qui considèrent laformation croiséecomme irrespec-tueuse, voiredéloyale, détour-nant les prati-quants de l'étudede leur « véritable »art martial. Éton-namment, à l'autreextrême, se trouventde nombreux pratiquantsd'arts martiaux "spor-tifs", qui se sont spécia-lisés dans un type spé-cifique de compétitionavec des techniqueslimitées et des règlesstrictes. L'idée c’estqu’en ne participantqu’à des tournois deTaekwondo, parexemple, ils n'ontpas besoind'apprendreles clés ou lesr e n v e r s e -ments. Ils
considèrent le cross-training comme uneperte de temps confuse, voire contre-pro-ductive. Dans la même logique, si un com-battant ne s’entraîne que pour la compéti-tion de MMA, pourquoi perdre du temps à
apprendre le désarmement ou le combatau bâton philippin ! Je ne suis pas du toutd’accord avec ce point de vue, car ils pas-sent complètement à côté de la formationcroisée. Ce n'est pas seulement (et ça nedevrait pas l'être !) une question de com-pétition sportive. Il s'agit de forger un meil-leur pratiquant d’art martial ! Les instruc-
teurs traditionnels et les entraîneurssportifs qui limitent ou rejettentla formation croisée rendent unmauvais service à leurs élèves.Certains manquent deconfiance en eux et ont une
attitude fermée, d'autres sontmotivés par l'ego et la
cupidité. La formationcroisée sérieuse,équilibrée et struc-turée est non seu-lement intelli-gente et béné-fique, elle estaussi profondé-ment cohérentepar rapport auprincipe intem-porel du Yin etdu Yang. Ceci
révèle que nouspouvons atteindre
des niveaux beau-coup plus élevés de com-
pétence, de connaissance et deconfiance en expérimentant etadoptant le dur et le doux, lelinéaire et les coups et les sai-sies, avec et sans armes.
Pour le prochain numéro, jepartagerai avec vous monpoint de vue et mesexpériences personnellespar rapport au principe duYin et du Yang et soninfluence la création deCombat Hapkido.
Grands Maîtres
« À son niveau le plus pragmatique, le Yin-Yang nous révèle qu’aucun art
martial n’est totalement doux ou dur. »
Texte et photos : Franco Vacirca
La conviction est vitaleSandra Nagel
Le principe fondamentaldu Gracie Jiu-Jitsu : la patienceEn Gracie Jiu-Jitsu, le principe du
combat à plus à voir avec lapréparation qu’avec la finalisation.Une attaque hâtive et sanspréparation provoque beaucoup plusde dégâts et peut avoir desconséquences désastreuses pour soi-même. On applique donc la patiencecomme l’un des principes les plusimportants du véritable Gracie Jiu-Jitsu (GJJ). Et c’est peut être cequi se passe avec le Jiu-Jitsu brésilien(BJJ) en tant que sport, même si onne risque pas sa vie dans un tournoide BJJ, comme ça peut être le casdans une situation de self-défense.Les combattants de GJJ (et cela
inclut aussi les femmes du GJJ)apprennent à se centrer sur undéveloppement salutaire. Celas’applique à tous les secteurs duGracie Jiu-Jitsu, que ce soit le mentalou le physique, qu’il s’agisse d’éthique,
de respect, de courage, d’amabilité oud’amitié. Dans un combat, la phaseinitiale est évidemment essentielle parrapport à ce qui se passera ensuite.C’est pour cela qu’il faut suivre ici unerègle importante que me donna monmaître Pedro Hemeterio : « Celui qui ale contrôle du centre de l’adversaire etest capable de s’adapter avec peud’énergie, souplesse et liberté a, àmoitié, gagné la bataille. »Dans un combat de Gracie Jiu-
Jitsu, il est très important de se situerde manière à pouvoir toujours êtreactif. On doit être toujours capabled’échapper à la pression del’adversaire et, si possible, de parvenirà faire pression sur l’adversairedebout, mais sans perdre sa propreforce et énergie physique. On doittoujours conserver suffisammentd’espace libre pour pouvoir changersouplement de position et s’adapter àla situation. Pendant tout le combat,et en particulier au début, i l estimportant d’utiliser les attaques avecparcimonie. Si rien ne nous y oblige,
chaque attaque de l’ennemi doitpouvoir être contrée par plus d’unetechnique de contre-attaque, demanière à pouvoir conserver lapossibil ité d’appliquer plus detechniques de contre. Lescombattants de GJJ intell igentsapprennent, avec les annéesd’expérience et le développementpersonnel, à faire une lecture correctede leur adversaire dès le début pouraller de mieux en mieux et être enmesure d’agir plus rapidement.Les débutants font souvent l’erreur
d’attaquer l’ennemi dès le départ. Cecipeut être exploité par un combattant deGJJ expérimenté qui rencontrera unrival rapidement épuisé. Le plupart descombattants de GJJ débutants sonttrès « carrés » et manquent de «courbes », on peut donc souvent lesvoir venir de loin et pressentir leursattaques. Un combattant de GJJexpérimenté, au contraire, peutappliquer les techniques de manièretrès arrondie et très souple, il estparvenu à maîtriser la capacité à
Jiu Jitsu
détourner la force pour se rapprocherde l’ennemi. L’objectif de tout débutantdevrait être d’apprendre à « s’arrondir »dans l’application des techniques. Maisc’est plus facile à dire qu’à faire, carcela exige beaucoup d’entraînement,des mois parfois à ne pratiquer qu’uneseule technique. Vient ensuite, un peuplus tard, la pratique de la technique decombat avec les différents partenairesd’entraînement. Il s’agit là d’un aspectimportant, mais il faut d’abordapprendre le point antérieur. Dans notreformation au Gracie Jiu-Jitsu, cesexercices avant le combat libre réeljouent un rôle encore plus important carles combattants de GJJ apprennentainsi à intérioriser la technique. Lesexercices intenses et très techniques detechniques individuelles ou de courtesséries techniques améliorent la fluiditéet permettent de développer unevitesse naturelle. Ces exercices aidentégalement tout particulièrement lescombattants de GJJ plus passifs. Ceuxqui ont tendance à jouer un rôle pluspassif sont pratiquement obligés àprendre un rôle plus actif. En GJJ nousn’avions rien contre le rôle passif, aucontraire, il vaut souvent mieux que toutautre chose, mais les deux rôles doiventêtre pratiqués afin de bien lescomprendre tous les deux. Ce jeu derôles permet bien sûr également de fixerl’attention sur la défense. Vous aurezainsi l’occasion de voir ce que ferait unautre pratiquant de GJJ dans la mêmesituation ou dans une situation similaire.En Gracie Jiu-Jitsu, on se pose
toujours la question de savoircomment un débutant devraitassembler son répertoire initial. En BJJsportif, on s’efforce d’apprendre lestechniques de renversement du Judo,du Sambo et de la Lutte. En GracieJiu-Jitsu, comme me l’enseigna leprofesseur Pedro Hemeterio qui l’avaitappris à son tour d’Hélio Gracie lefondateur du GJJ, de telles mesures nesont pas nécessaires. Dans le véritableGJJ, il s’agit de self-défense, ce quisignifie que nous considérons dès ledébut qu’une position incorrectepourrait nous coûter la vie. Parconséquent, le premier mouvement estdéjà conçu pour nous protéger (survie).Les techniques qui ne servent qu’àfaire de la compétition sur le tatamisont superflues pour nous. Ce qui neveut pas dire qu’elles ne sont pasbonnes, elles ne sont tout simplementpas utilisées pour notre propre défensequi est notre principal objectif.I l vaut mieux exécuter une
technique avec 20% de précision et80 % de conviction qu’avec 80% de
précision et 20% de conviction. Voiciquelques points importants que doitprendre en compte un débutant sur lechemin de la ceinture bleue pourpouvoir, en cas de besoin, appliquerdans la rue ce qu’il a appris :• L’efficacité d’une technique peut
être nécessaire quand on manque deconviction.• La conviction est très importante,
plus importante même que latechnique.• La conviction peut influencer de
manière signif icative la réussite ou l’échec.
• Si vous ne pouvez peut-êtrepas, au début, effectuer unetechnique parfaitement, essayez dele fa i re avec convict ion, vouspourrez ainsi tirer profit de cetteexpérience.• Quand vous pratiquez une
technique, faites-le avec toutes vospensées bien en place ; la premièreétape consiste à combiner précisionet conviction.• Pratiquez chaque technique avec
autocontrôle ; mais ne laissez jamaisvotre désir de maîtriser la techniqueaffecter votre conviction.
l y a un an, le grand maîtreMartin Sewer fut invité parl'Institut international des artsmartiaux à assister au WorldBlack Belt Hall of Fame annuelen Malaisie. Rappelons que
Martin Sewer fut à plusieurs reprisesinvité à Kuching, en Malaisie, enraison de sa réputation sans cessecroissante au sein de la communautéinternationale des arts martiaux. Aucours de l'événement de l'annéedernière, non seulement il a obtenu lapremière place dans la catégorie degrand maître du tournoi, mais encoreil a été nommé « Grand Maître del'année 2012 ». Rappelons en outre,que cet événement mémorable futéclipsé par la nouvelle de l’incendied’une école de Kung-Fu locale suite àun accident.Lorsque le grand maître Martin
Sewer apprit ce qui s'est passé, il atrès vite réagit et a pris l'initiative desoutenir la reconstruction de l'écolede Kung-Fu en leur remettant le « LaiSi » (« good fortune money » qu’ilreçoit chaque année pour sonanniversaire) . Ce fut une annéeglorieuse pour Martin Sewer, et sesélèves, de retour en Suisse,n'auraient pas pu être plus fiers.Mais le plus intéressant, c’est queMartin Sewer fut invité à revenir àl'événement international à Kuchingen 2013.À peine arrivé, le grand maître
Song, l 'un des principalespersonnal i tés au sein del'organisation, lui demanda de faireune démonstration de ses habiletés.
Le publ ic était composé denombreux maîtres et grands maîtresd’arts martiaux, ainsi que de diversespersonnalités de Malaisie, telles quele sous-ministre de la Santépubl ique. Mart in Sewer montracertaines parties de la célèbre Tit SinKuen, une forme secrète légendaire.Après cette performance, il fut nonseulement nommé consei l lerprincipal de l'événement, mais aussirécompensé par un nouveau rang auWorld Black Belt Hall of Fame ; ilreçut la médaille d'or pour son travailet son engagement par rapport àl 'or iginal Hung Gar Kung Fu. Lajournée avait déjà été longue etmouvementée, mais le grand maîtreMartin Sewer ne put aller dormiravant d’avoir reçu une autrerécompense. Un délégué de laFédération mondiale de Kuoshu auBangladesh lui remit en effet le prixd'invité VIP officiel à l'événement del'Institut des Arts Martiaux. C’estalors seulement que le grand maîtreMartin Sewer, épuisé par un longvoyage et une soirée mouvementée,put se retirer pour la nuit et prendreun repos bien mérité.Le deuxième jour de l'événement,
le tournoi des démonstrations, trèsattendu, eut finalement lieu. Commel'année précédente, Martin Sewer aparticipé dans la catégorie de grandmaître et a, de nouveau, remporté lapremière place de sa catégorie eneffectuant la forme bien connue duTigre et de la Grue. On peutcomprendre l'importance de la formedu Tigre et de la Grue, en chinois
« Fu Hok Yin Seung Kuen », quandon sait que le véritable Hung Gar Kung-Fu est souvent désignécomme le « Kung-Fu du Tigre et dela Grue ». En 1975, Chiu Koe, legrand-père dans le Kung Fu deMartin Sewer (« Sigung » en chinois),héros folk lor ique populaire ethomme d'honneur, remporta leschampionnats nationaux de Wushuchinois avec cette même forme. Lavictoire du successeur du sty leofficiellement désigné, Martin Sewer,dans la catégorie de grand maîtreétait donc une digne suite de laréussite de la lignée Hung Gar.Les festivités officielles du Hall of
Fame se poursuivirent par l'annoncedes résultats du tournoi. En 2012,Mart in Sewer reçut le t i t re de «Grand Maître de l 'année » et en2013, il fut nommé « Instructeur deGrands Maîtres de l'année ». Suite àcette nomination, on lui demanda demontrer à nouveau son Hung GarKung-Fu, mais cette fois il n’eut passeulement à présenter son savoir-faire au moyen d’une démonstration,i l fut également chargé del 'enseignement d’autres grandsmaîtres au cours d’un séminairepratique. Ce séminaire, qui eut lieu àhuis clos, a donné à Martin Sewerl 'occasion de fa i re ses preuvesauprès de ses pairs. Évidemment,avec succès ! Tout comme après lesdémonstrations, les participantsquiittèrent le séminaire bouche béeet pensi fs et , même plus ieurs jours après, les part ic ipantscommentaient les exerc ices et
I
Hung Gar
la légèreté humorist ique qui caractér ise les leçons de Martin Sewer.Le troisième jour, les émotions atteignirent leur sommet. Du fait
de ses performances et de son séminaire pratique, Martin Sewerfut élu « Grand Maître Instructeur de l'année 2013 ». Mais ce nefut pas tout, et ceux qui furent tentés d'exprimer leursfélicitations à ce stade doivent attendre encore un peu. Le plusgrand honneur était encore à venir.Quand toutes les récompenses et titres honorifiques furent
distribués, les festivités pour la réouverture de l'école de Kung-Fu qui avait brûlé l'année précédente commencèrent.Tout le monde se mit à applaudir et ce fut un moment émouvantpour les élèves locaux, mais aussi pour les élèves de MartinSewer en Suisse qui avaient indirectement apporté uneprécieuse contribution à la reconstruction de l'école à travers ledon Lai Si de leur Sifu.Alors que l'événement en arrivait progressivement à sa fin et
qu’un certain nombre de participants pensaient probablementdéjà au voyage de retour, une grande surprise pour MartinSewer et ses étudiants restait à venir. Devant tous les grandsmaîtres présents et autres spectateurs, le grand maître MartinSewer reçut le rang de 9ème Duan dans l'art du Hung GarKung-Fu de l'Institut international d'arts martiaux, avec lecommentaire : « C'est le moins qui nous puissions faire pourvous honorer. » Peu de temps après avoir reçu cet honneurextraordinaire, les nouvelles circulèrent dans les journaux et lesplateformes médiat iques. Considérant qu’ i l avait étéexceptionnellement honoré, en ce qui concerne l'appréciationde ses compétences par l'Institut International des ArtsMartiaux, Martin Sewer a déclaré, dans une interview après lacérémonie, qu'il continuera néanmoins à travailler avec le8ème rang, que son professeur Chiu Chi Ling lui avait décerné.Martin Sewer et ses élèves furent surpris de cette dernièrerécompense, mais certains des grands maîtres les plusexpérimentés d’Asie, en particulier à Hong Kong, ne le furentpas du tout. « Comment pourrait-il en être autrement, a dit l'und'eux. Même si Mart in Sewer est Suisse et donc unOccidental, il a traversé tous les obstacles sur son cheminpour devenir le meilleur élève et successeur de Chiu Chi Ling.Il a consacré toute sa vie au Hung Gar Kung-Fu traditionnel ets'est engagé à promouvoir et à diffuser ses connaissances etses compétences en Hung Gar. Il publie des livres, des articleset participe activement à la communauté des arts martiaux.C'est comme ça qu’il faut être. » D’autres grands maîtresprésents approuvèrent de la tête et l’un d’eux ajouta : « Je n’enconnais pas beaucoup qui sont capables de réaliser autant dechoses, mais ce fou de Suisse a réussi à le faire. »
Kung Fu
aris est une vil le où je me suis rendu à denombreuses occasions,depuis les années 80,pour des motifs deKaraté. Là, pendant
plusieurs années, avec monéquipement de compétition discret, j’aiparticipé à la Coupe de France deWado Ryu que mon ami, le maîtrePatrice Belrhiti, organise depuis desdizaines d’années.Paris est également un endroit où
ont lieu des cours et des galas qui sontdevenus légendaires. Et puisque je mesuis si souvent rendu dans la ville delumière, j ’ai bien sûr eu uneconversation approfondie avec lemaître Henry Plée, un conversationque nous voulons rééditer iciaujourd’hui, dans Budo International,car la validité de son contenu estrestée inchangée.Qui donc, dans le monde des arts
martiaux, n’a pas entendu parler dumaître Henry Plée. Cet homme est unelégende en Occident. Il introduisit lapratique du Karaté en Europe et a énormément fait pour ledéveloppement de cet art martial maisaussi du Judo, de l’Aïkido, et biend’autres, à travers l’édition demagazines et publications diverses. Ilpossède une trentaine de dan (!),répartis entre divers arts martiaux :Judo, Aïkido, Kendo, Bo-Jutsu etKaraté. C’est avec ce dernier qu’il enest arrivé à être plus connu cesdernières années. Henry Plée est 10edan de Karaté, octroyé par TsuneyoshiOgura (1909-2007). En France, danstoute l’Europe et dans le monde entier,i l est connu et respecté. Tous lesmaîtres français ont été ses élèves ouont eu quelque chose à voir avec lui.C’est, je le répète, une légende.
Henry Plée est né en 1923, à Arras,dans le Pas de Calais, au nord dupays. I l commença des étudesd’architectures qui furent interrompuespar la Deuxième Guerre mondiale. J’ai fait personnellement la
connaissance d’Henry Plée en 1990.Sans mettre en doute, loin de là, sonimportance et la place bien méritéequ’il occupe dans l’histoire du Karaté,sa manière d’être me causa uneétrange sensation.Un matin de printemps, je me suis
rendu à mon rendez-vous avec HenryPlée. L’endroit ne pouvait être autreque sa maison, se trouvant juste au-dessus de son dojo, le premier endroitoù l’on pratiqua et enseignaofficiellement le Karaté en Europe.Le dojo de la Montagne Sainte
Geneviève dans le centre de Paris, toutprès de la Cathédrale Notre-Dame, estun endroit paisible et attirant, oùconjointement au domicile familial, setrouve le fameux club de Karaté et lemagasin d’articles d’arts martiaux qu’ila toujours possédé. Je dois dire que jen’ai jamais manqué de m’y rendre,chaque fois que je suis allé à Paris. Ilsera toujours l’endroit où commença leKaraté en Europe et donc presque unendroit de culte pour les passionnésde son histoire.Henry Plée me reçut chez lui, une
vieille demeure qui inclut le fameuxmagasin d’arts martiaux qu’il a laissé àses fils et le Shobudo (Club de Karaté),club au sommet de l’élite. MonsieurPlée, dont les élèves ont gagné 32titres de France, d’Europe et duMonde, m’attendait déjà. Nous noussommes installés dans une pièce austyle particulier, de laquelle on endécouvre d’autres tout aussi originales.Peu de lumière, d’innombrables objetstraditionnels du Budo, des épées, des
armures de samouraï… Les meublesde style ancien et l’atmosphère quis’en dégage me font penser à luicomme une personne plutôtphilosophique, profonde, trèsprofonde, et même un peu bizarreparfois.Henry Plée s’était antérieurement
intéressé à la Boxe et à la Savate, maisà partir de 1948, i l commence àtraduire le magazine « Judo Kodokan »et à s’intéresser aux arts martiaux. Unpeu plus tard, il prendra contact avecdes maîtres de Karaté commeMochizuki, Murakami et Oshima qu’ilfait venir à Paris pour y donner cours.Parmi les premiers élèves de Plée, ontrouve le fameux (dans le monde duKaraté) Jacques Delcourt.Sur le mur principal de la pièce, il y a
deux armures qui impressionnentterriblement. Entre les deux, un cadreressort. C’est le père de Maître Plée. « J’ai commencé à l’âge de cinq ans
à pratiquer la Boxe avec mon père quiétait à l’armée. Ensuite j’ai fait de laSavate. »Monsieur Plée, quels furent vos
débuts dans les arts martiaux ?« En 1948, j’ai commencé à traduire
et à publier le magazine JudoKodokan. Je l’ai fait pendant de trèsnombreuses années. J’ai égalementtraduit avec Gichin Funakoshi à partirde 1948. » Le maître Henry Plée a eude nombreuses et bonnes relationsavec les maîtres japonais. Quel fut soncontact avec le maître Mochizuki ?« J’étais un bon judoka. Mochizuki
est venu avec son Aïkido. J’aipratiqué l’Aïkido avec lui (il se réfère àMinoru Mochizuki, une grandelégende du Budo japonais, possédantplus de 50 dan en tout) . Noussommes devenus amis et i l m’aenvoyé son fils Hiroo. »
Classiques
LE PÈRE DU KARATÉ EUROPÉENIl est clair que le puissant Karaté européen ne remerciera jamais assez le travail
réalisé par son précurseur et véritable père, le Français Henry Plée, qui a déjà 90ans. Charismatique, curieux, pittoresque même, avec certaines étrangetés quialimentent son aura de grand maître, Plée fit venir les premiers maîtres japonaisjusqu'à son club parisien, le premier dojo européen de Karaté (qui se trouve toujourslà où il était, bien que remodelé après un épouvantable incendie relativement récent).Il créa ainsi le germe du Karaté sur le vieux continent.
Salvador Herraiz, au cours de la vingtaine de voyage qu’il fit à Paris depuis plus de25 ans, n’a jamais cessé de visiter l’endroit charismatique au centre de la capitalefrançaise. Il récupère aujourd’hui, vu son intérêt, la conversation qu’il eut un jour avecHenry Plée, chez lui, dans la même enceinte et juste au-dessus du légendaire dojo.
Texte et photos : Salvador Herraiz, 7e dan de Karaté
Paris
P
Maîtres
Hiroo Mochizuki est venu en Europe.Mais d’autres maîtres le f irentégalement, non ? « Oui, Murakami estvenu, i l est mort i l y a quelquesannées. Et aussi Oshima, Kase,Tokitsu, Nambu, … Mochizuki Hirooeut une expérience de combatdésagréable. Au Japon, i l avaitentendu que le Wado Ryu ressemblaitun peu à de la Boxe et pour ça… Maisc’était un très bon karatéka. »Mochizuki fut un maître remarquable,c’est lui qui introduisit le Wado Ryu enEurope. De fait, il existe des livres deMochizuki sur les katas de Wado Ryu,édités en outre en collaboration avec…Henry Plée. Il est vrai que par ailleurs, Mochizuki
pratiqua également le Shotokan et queplus tard il mélangea les systèmes etles idées pour développer sonYoseikan Budo, etc. Mais i l futindiscutablement un maître de WadoRyu important.Que pense-t-il des Japonais ? « En
1950, les Japonais n’aimaient pas lesOccidentaux. Ils venaient de terminerune époque qui leur avait laissé un trèsmauvais souvenir de l’Occident, du fait
de l’occupation. Les Japonaismalmenaient les Occidentaux à causede l’occupation américaine. LesJaponais pensent que celui qui n’estpas de leur pays est mauvais. Ils seconsidèrent comme supérieurs. »On dirait que monsieur Plée n’a pas
une trop bonne opinion des manièresnipponnes. Il poursuit : « Il y a peu, lesAméricains achetèrent des actions
d’une grande entreprise japonaise etce fut un vrai scandale. » Henry Pléeréfléchit un moment et met dit : « Sivous allez au Japon, vous finirez parêtre blessé en Karaté, d’une manièreou d’une autre. »Nous changeons de sujet. Une autre
personne qui fut très importante dansle monde des arts martiaux enOccident fut Donn F. Draeger. Ils seconnaissent bien. Je lui pose laquestion, il acquiesce et me répond : «Il fut très important. Il a fait du Karatéavec Fukuda (qui traduisait lemagazine). Il est venu en France pourun championnat de Judo et est venume voir pour la bibliothèque
1. Enseigne originale du club historique.2. Salvador Herraiz, dans la cour intérieure de
l’endroit, à l’entrée du portail du dojo.3. Henry Plée et quatre autres responsables.4. Henry Plée entre le pionnier anglais Vernon Bell et
Hiroo Mochizuki.5. Plée, enfant en 1930, jouant à se battre sur la
plage.6. Plée et Hiroo Mochizuki aux débuts du Karaté en
Europe.7. Pose technique en Kokotsu Dachi Shotokan.8. En 1949, dans le dojo du maître Kawaishi de Judo
à Paris. Geniot, Plee, Valin, Conquil et Gillet. La veste grise qu’utilise Plée vient d’Allemagne, destemps où il y avait été fait prisonnier en 1944. 9. Plée reçoit un Sokuto Geri de Taiji Kase.10. Henry Plée et Hiroo Mochizuki au cours du
premier championnat de France de Karaté, le 25octobre 1957.11. Un autre moment du kata.
exceptionnelle que je possède. »Monsieur Plée se réfère auxexemplaires des livres qu’il possède,des l ivres curieux, intéressants,uniques. Et avec Draeger, i l eut un bel
exemple de Karaté, n’est-ce pas ? «J’avais un club de Judo et il est venum’aider. Donn venait toujours une demiheure avant et faisait du Karaté. Je luiai demandé si c’était de la Boxefrançaise et il me dit que non. Ensuite ilm’envoya un film. » Ce film, avec destechniques d’Obata, Nishiyama etNakayama, ainsi qu’un l ivre deYoshitaka Funakoshi, furent les premierprofesseurs d’Henry Plée. Donn
Draeger aida également à obtenirl’autorisation de pratiquer le Karatéaprès l’interdiction de sa pratique avecl’occupation américaine. Plée me parlaun peu plus de cela. « Oui, le généralMcArthur interdit le Karaté. Draegerinsista pour qu’il soit autorisé. Le filmmentionné joua également un rôleimportant dans son rétablissement. Onétait en 1946. »Henry Plée me parle alors des
maîtres et de leurs manières. « J’aimeceux qui ne sont pas très maîtres.Quand je suis allé au Japon, Donnm’aida avec les maîtres. J’ai ensuiteconnu de véritables maîtres, maisceux-là on ne les voit pas. Ce n’est
pas la même chose un professeurd’université qu’un Einstein. Lesvéritables maîtres ne parlent pas. Levéritable maître n’est pas visible pourles gens ordinaires. Il faut un niveau.Einstein n’avait aucun intérêt à parlerde mathématiques avec quelqu’unsans niveau. Gichin Funakoshi et Itosuétaient des maîtres en 1901. Funakoshidepuis tout petit voulut enseigner auxplus jeunes. Ils n’étaient pas de ceniveau. Funakoshi eut du mal parfois à enseigner. »On dirait qu’Henry Plée pense aux
maîtres clandestins des époques deMatsumura, etc. « Funakoshi, dans sesmémoires, affirme qu’il y avait des
Interview
14. Plée, en bas àgauche, près deTsutomu Oshima. Dansle cercle, en haut àdroite, JacquesDelcourt.15. Plée, près de
Nambu et d’autres àSaint Raphaël.
12. Plée réalisant unecasse de démonstration aucours du championnat deFrance de 1957.13. Henry Plée, pionnier
du Karaté en Europe.
maîtres cachés. Un bon maître aquatre ou cinq bons disciples. »
Le 21 novembre 1965, il y eut uncongrès européen de Karaté dansla ville de Paris. C’était le troisième. L’Autriche, avec KartNeveceral à la tête, la Yougoslavieet le Portugal viennent s’ajouter àl’intérêt pour l’organisation euro-péenne. Henry Plée, en tant queconseiller technique, apporte letravail de quatre experts japonaisqui aideront à commencer le tra-vail technique. Il s’agit de Kono,Yamashima, Toyama et Suzuki.Autrement dit, le style Wado Ryudomine indiscutablement leconseil technique de l’Europe. Onformalise les statuts et avec cela,naît officiellement ce qui seral’Union européenne de Karaté. Le 7 mai 1966 aura
lieu le premier cham-pionnat d’Europe àParis, tant paréquipes qu’indivi-duels, mais pourl’instant on ne pensequ’au masculin (et ilen sera ainsi jusqu’à10 ans plus tard).Cinq pays paréquipes et un deplus pour l’individuel.Ce n’est pas malpour commencer ! LaFrance se retrouvepremière, suivie de laSuisse et de l’Italie.En individuel, c’est leFrançais Baroux quil’emporte, suivi éga-lement du FrançaisSauvin, de l’Italien
Geronema et de Setrouk (France).Les blessures et les coups incon-trôlés apparaissent tant et plus. Ily a un problème à résoudre.L’Union européenne de Karaté
fait ses premiers pas solides. HenryPlée se charge du secrétariatgénéral, l’Italien Ceracchini estnommé vice-président et Leo Artsaccède à la fonction de trésorier. Pour Henry Plée, il y a une clairedifférence entre le karaté sportif
et le Karaté qu’il appelle martial. Ilme parle très souvent de leursdifférences au cours de mon séjourlà-bas. Que pense-t-i l del’existence des styles ? « Quand onapprend à cuisiner, on vous montredes plats. Quand vous avez lediplôme, si vous ne faites pas denouveaux plats, vous n’êtes pas unmaître. Il faut créer. »Pour Plée, i l y a une grande
différence entre le véritable Karatéintérieur martial et le sport. Lepremier exige une pureté efficace.Le sport, suit une voie différente.Que pense-t-i l de l’ inclusionpossible du Karaté aux Jeuxolympiques ? « Les championnatsont besoin d’argent et lesprofessionnels ont besoin de titres.Les fédérations veulent avoir debons compétiteurs pour obtenirdes subventions. Pour leschampionnats, il faut unifier leskatas et les règlements… maisseulement ça. »Mais cela rompt un peu… ou
beaucoup les styles de Karaté etles limites dans ce but ? « C’estautre chose. La cime du Karaté,c’est de révéler les qual i tésphysiques et mentales. Avant ondisait du Judo : il faut mettre duJudo dans la vie et inversement,mettre de la vie dans le Judo. »Monsieur Plée soul igne denouveau la différence qu’il fauttrès clairement percevoir entre lapartie sportive que les fédérationsdoivent développer et la partiemart ia le, plus interne etpersonnelle. « Le championnatest un jeu (les olympiades parexemple) . Le sport est un sport . Le mot sport s igni f iedivert issement. C’est un motfranco-espagnol que les Anglaiss’attr ibuèrent et qu’i ls vinrentensuite implanter chez nouscomme un mot anglais. » Onpourrait donc dire que le Karatésportif n’est pas le Karaté, non ? « C’est autre chose. C’est uneerreur d’uti l iser le mot Karaté
Interview
En haut, Salvador Herraiz et Henry Plee, réunis il y a25 ans à Paris.Plus bas, cours traditionnel à Saint Raphaël en
1965. Debout, au centre, Yoshinao Nambu, et devantlui, Henry Plée près des légendaires Valera, Lavorato,Baut y Baroux.Henry Plée en 2009, recevant des mains de Jacques
Delcourt son importante reconnaissance.Extérieur de la cour, rue Sainte Geneviève à Paris.Dernière, en bas, Herraiz y Plée dans une discussion
animée au domicile du maître français.
dans les championnats, même sic’est bon pour la publicité. »Il y a un autre esprit qui règne dans
l’une et l’autre chose ? « Dans leKaraté art martial, on ne prend jamaisl’initiative de l’attaque tandis que dansle sport, on attaque, il est offensif. Levéritable Karaté est défensif. »J’interromps monsieur Plée… « Karateni Sente Nashi » ( i l n’y a pas detechnique offensive en Karaté), phraseimportante de Gichin Funakoshi qui est
aujourd’hui inscrite sur son monumentà Kamakura au Japon. Monsieur Pléeacquiesce et me dit : « Exactement ».Ensuite il poursuit : « Dans les artsmartiaux, on va tuer pour se défendre.Il est difficile d’essayer de ne pasattaquer. Attendre que l’adversaireattaque. L’esprit doit être vigilent, maisneutre, et en attaquant l’autre… Maiscette idée est en train de se déformer.La position Kokutsu est défensive etdans le combat sportif, on a tendance
à faire Fudo, elle se transforme enoffensive. »Le sport ou son esprit est-il mauvais ?
(Je me réfère à son esprit du point devue du Karaté en tant qu’art martial). «Le sport est bon pour la jeunesse.C’est la vie. Au-delà de 30 ans, on finitpar pratiquer l’art martial. On perd lavitalité et on cherche autre chose. »Soudain le professeur Plée se lève et
va vers son ordinateur dans la pièceadjacente. De là, il me dit : « Je vais
Grands Maîtres
vous faire un cadeau. Ce sont les normes pour le bondéveloppement du Karaté en tant qu’art martial. Il faut lessuivre non seulement dans le dojo, mais aussi en dehors. Jesuis autorisé à vous les révéler. » Il se réfère à l’authentiqueversion des 20 règles d’or que dicta Gichin Funakoshi.« Le sport est un rituel. Tous les animaux ont leur rituel au
sein de l’espèce. Le meilleur obtient la meilleure femelle et ale droit de la féconder. C’est ainsi que s’améliore l’espèce.La femme choisit un beau corps même si cette personneest idiote. On va s’améliorer et on ne tue jamais lesmembres de la même espèce. C’est juste un rituel. Leshommes disent souvent quand ils discutent : “Allons dans la
rue, on va voir si tu es un homme.” Tout ça c’est un rituel. Et ensuite, ils ne se tuent jamais. Jamais. »Mais parfois cela arrive. Il y a des assassinats, du
terrorisme… « Mais, bon, il y a toujours des fous en liberté.Mais ce sont des exceptions. Dans les combat, s’ilsvoulaient vraiment tuer, ils arracheraient les yeux ou ilsmordraient le cou. Mais ils ne le font pas parce que tout ça,c’est un rituel. Ils s’agrippent… mais ne se mordent pas.Les animaux à cornes, quand ils se battent, attaquent deface et ne se font rien. Leurs cornes s’entrechoquent. C’estaussi un rituel. Quand ils veulent vraiment tuer, quand ilschassent une autre espèce, ils attaquent de manière
circulaire et traversent l’autre, ils lui ouvrent le ventre.C’est différent, ils veulent tuer. Il y a une censurepsychique qui nous en empêche. »Pour monsieur Plée, le mot « maître » a un sens
profond, comme nous l’avons vu. Il continue de me parler.« Un maître comme quelque chose de complet n’existe
pas. Seulement partiellement. Picasso avait unbon niveau de peinture, mais il n’était pascomplet dans le reste. Dali également. Daliremplissait ses tableaux de messagesésotériques. Il était plus que spécialiste. »Pour terminer sur ce sujet, monsieur Plée me
donne son opinion sur lui-même : « Je ne suispas un maître. Un bon professeur, si. Et avecbeaucoup de chance. » Monsieur Plée s’étendsur le sujet, mais je voudrais en toucherd’autres différents.Que fait maintenant Henry Plée ? A-t-il des
professeurs dans son club ? Donne-t-il courspersonnellement ? « J’ai des professeurs quidonne cours et je leur donne cours à eux. Çadoit être comme ça. Et il faut avoir quelqu’un àla tête, toujours. Ainsi, si le maître meurt, il n’y apas de problèmes ni d’éclatement. Si tout lemonde a le même niveau, ça explose quand lemaître manque, car ils veulent tous occuper saplace. Un maître doit avoir préparé tout cela. Sià sa mort il y a un éclatement, c’est parce qu’iln’était pas un grand maître. Seulement unpédagogue. » Monsieur Plée veut-il ajouter quelque chose
pour les karatékas ? « Mettre l’accent sur leKyokun, les 20 préceptes que je vous aidonnés. Ils doivent être transmis aux disciples,de préférence verbalement et être compris. Ilsont différents niveaux de compréhension et desparties obscures. Il faut pour cela égalementinventer votre méthode, mais quand on est un
grand expert, quand i l y aquelque chose de nouveau, onle sent, quand on perfectionnela cuisine, on ajoute desingrédients et elle s’améliore. »Il y a longtemps, en 2008, le
président honoraire de la WKF,l’ incombustible JacquesDelcourt, décora Henry Plée entant que chevalier de l’ordrenational du Mérite. JacquesRouge, le président du Comitéolympique international félicitaen personne son compatriotepour ce titre. Indiscutablement,Maître Plée occupe et occuperaune place proéminente dansl’histoire du Karaté européen.
Interview
Posture du chien tête enbas – ChatuspadasanaDans notre dernière posture, nous
avons ouvert et permis aux énergies detraverser la colonne vertébrale vers lecerveau. Cette nouvelle posture ouvrede nouvelles voies de communicationsneuronales. Mais elle poursuit aussi unautre objectif qui est la bonneoxygénation du sang, du corps et enparticulier du cerveau (qui contrôletoutes les autres fonctions del'organisme). Naturellement, à mesureque nous avançons dans la vie, laplupart des gens ont tendance às'affaler dans leur posture, la colonnevertébrale se courbe vers l'avant auniveau des épaules et les épaules seferment vers l'avant du corps. Cetaffalement conduit à de nombreuxproblèmes de santé indésirables quivont d'un léger inconfort àl'incontinence et la constipation, carcela engendre la fatigue, lacompression et la suffocation desintestins et de la fonction intestinale.D’autres problèmes physiologiquespeuvent se produire : mauvaisemémoire, manque de concentration etpauvre sens de l'équilibre, et ce ne sontlà que les effets secondairesobservables de votre cerveau qui nereçoit pas assez d'oxygène du sang.Commençons par le cerveau. Le
cerveau a de nombreuses structuressimilaires aux autres parties de notrecorps. Il a besoin d'être bien alimenté etcontinuellement. Mais notre cerveau abesoin d'autres choses et si nous voulonsen prendre soin, nous devons augmenterla circulation du sang vers lui. C’est vitalcar notre sang transporte l'oxygène versle cerveau et l'oxygène est vital pour lebon fonctionnement du cerveau, lacroissance et la guérison. Le bonfonctionnement du cerveau exige un
équilibre crucial entre une respirationcorrecte pour l'oxygénation, des niveauxadéquats de dioxyde de carbone etd'oxyde nitrique pour la circulation dusang, et un programme d'activitéscérébrales ou des exercices pour stimulerla croissance (tel que nous l’avons vudans des postures antérieures).Pour augmenter volontairement
l’oxygène et la circulation du sang dansle cerveau, nous devrions d'abordcomprendre comment nous respironsphysiquement. Nous sommes faits pourrespirer facilement et sans l’aide de lapensée consciente, par le nez et labouche fermée. La façon naturelle derespirer d’un nouveau-né, c’est avec leventre ou respiration diaphragmatique(et nous augmenterons encore plus lacapacité, en utilisant le périnée pourrespirer plus en profondeur). Nos sinus,nos cavités orales et les partiessupérieures de la structure du poumonmaintiennent un certain niveau d'agentschimiques de contrôle, tels que ledioxyde de carbone et l'oxyde nitriquequi nous aident à contrôler le tonus devaisseaux sanguins et la circulation.Lorsque nous respirons normalement et profondément au niveau dudiaphragme, nous passons l'air etl'oxygène vers le bas, dans les zonesles plus basses de nos poumons, où seproduit la plus grande partie de lacirculation du sang. C’est également làqu’ont lieu la plupart des échangesd'oxygène et de dioxyde de carbone.Nous devons donc réapprendre àrespirer naturellement à l'aide de notremuscle diaphragmatique pour obtenirles quantités adéquates d'oxygènedans le sang et les amener à notrecerveau et dans les autres régions ducorps. Lorsque nous utilisons notrebouche pour respirer, nous ne ré-inhalons pas le dioxyde de carbonestocké et l'oxyde nitrique qui aident le
sang à circuler vers le cerveau pouroxygéner les cellules cérébrales. Cesont le dioxyde de carbone et l'oxydenitrique (l’oxyde nitrique aide à dilaterles vaisseaux sanguins dans lespoumons afin que nous puissionsobtenir une bonne circulation à ceniveau pour l'échange d'oxygène et dedioxyde de carbone) qui ouvrent lesvaisseaux sanguins dans le cerveau afinque nous puissions y obtenir desniveaux d'oxygène appropriés.Mais, du fait de la gravité et d’une
mauvaise posture, la traction vers le basde la tête et des organes dans leplancher pelvien commence à arrondirnos épaules parce que les musclespectoraux, qui sont de grands musclespuissants, se contractent. Comme ils seresserrent, les épaules sont tirées versl'avant. Nos muscles du milieu du dos,trapèzes et rhomboïdes, qui sont plusfaibles, sont moins souvent utilisés (ainsique le groupe de muscles de la coiffe desrotateurs). Les déséquilibres musculairestels que ceux-ci se traduiront par unmauvais positionnement des épaulesprovoquant généralement une tensionchronique épaule/cou et des douleurs dufait d’une surabondance d'énergie et detrop de tensions. Ceci est parfaitementsymbolisé par la posture « Se pencher enavant », Padahastasana.Il y a aussi le problème de la
compression du thorax, l'expansionmécaniquement limitée des poumonspar cette compression du thoraxengendrant une moindre oxygénationdu sang et du cerveau. Dans les casgraves, cela peut entraîner la mort ou laperte de conscience ou encore deslésions cérébrales anoxiques, du fait dela compression du cou ou de la poitrine.Nous indiquons juste ceci pour illustrerle fait que cette mauvaise posture peutnous affecter en silence et provoqueravec le temps des troubles physiques...
mais pas seulement physiques. On comprime aussiles transmissions énergétiques qui affaiblissentdavantage les organes, les intestins et les fonctionsdu corps.En outre, les énergies vont librement monter à
travers la colonne vertébrale vers le cerveau, dansune posture affalée ou arrondie, mais elles ne serontpas libérées. Cela conduira à une perte d’attentionou de concentration car trop d'énergie monte dansles trois voies principales (Ida, Pingala et Sushuma),sans pouvoir être libérée et équilibrée pourredescendre vers le bas à travers les voies frontales.
Posture du chien tête en bas – ChatuspadasanaQuand vous avez fini la posture Padahastasana,
« Se pencher en avant », faites avancer vos mainsloin des pieds et jusqu’à une position légèrementplus large que la position des épaules. Lorsque quevous avancez vos mains vers l'avant, laissez lestalons des pieds se soulever du sol afin depermettre à l’énergie de monter, mais aussi pourpermettre une plus grande distance entre les piedset les mains. Cette distance doit permettre à voshanches de former un angle vers le haut demanière à ce que le corps forme un triangle avec lesol. Une fois en place, laissez à nouveau les talonsreposer à plat sur le sol (si vous le pouvez). Les paumes sont placées à plat sur le sol pour
permettre à l'énergie de passer à travers la basedes mains par opposition aux pieds. Cela permetde concentrer l’énergie sur le haut du corps, lesbras et le cerveau. Une fois que cette base estsituée et stabilisé, tirez la tête au-delà des bras leplus confortablement possible pour étirer la poitrine(muscles pectoraux). Cette posture renforce lemilieu du dos et la région des épaules (muscles dudos, trapèze et rhomboïdes, ainsi que le groupe demuscles de la coiffe des rotateurs).Cette posture va aider à corriger la mauvaise
posture arrondie des épaules et les compressionsdes organes internes, du diaphragme et desintestins grâce à l'étirement de la poitrine et lerenforcement du dos, mais aussi parce qu’ellelibère le torse de l'attraction gravitationnelle et de lacompression. Quand on relâche la pression, lesintestins s’ouvrent d'abord car les organes sedétachent et les étirent, ce qui est bénéfique pourla régularité et une bonne élimination. Effectuéquotidiennement ou presque, le positionnementintérieur et extérieur de cette posture feraégalement l’effet d’une action de pompage.Comme la pression sur les intestins se libère, on
libère également la pression sur le diaphragme, cequi permet de décompresser et offre au muscleune plus grande amplitude de mouvement ; larespiration se faisant ainsi plus profonde dans lebas des poumons. Vous découvrirez égalementque cette posture inhibe la quantité d'air que vouspouvez respirer par la bouche tout en augmentantla quantité d'air que vous pouvez respirer par lenez (méthode appropriée).Un autre avantage est la plus libre circulation du
sang vers le cerveau maintenant que la gravité vaen sa faveur et non contre elle. Combiné avec laplus grande capacité de respiration et ladécompression de tous les organes et desintestins, le débit de sang oxygéné vers le cerveau
ainsi que dans tout le corps est fortementaugmenté car la pression a diminué.En utilisant les mouvements plus lents et les
postures de yoga, la respiration ne sera pasélevée comme dans des exercices plusrigoureux, tels que la course ou la marcherapide. Cela permettra une respirationdiaphragmatique lente, détendue et profondequi va augmenter l'oxygénation et la santéglobale de l' individu grâce à une légèreaugmentation de la circulation etaugmentation de l'oxygène vers votrecerveau. Des exercices plus rigoureuxpeuvent être bons pour vous aussi,mais ils poussent également vosmuscles à absorber une grandepartie de l'oxygène disponibledans votre système et celaentrave l’accroissement dutransport d’oxygène vers votrecerveau.
Respiration etintention Partant de la posture
Padahastasana, « se pencheren avant », expirez par lenez permettant au corps dese détendre. Inspirezlentement et profondémentpar le nez à mesure que lesmains se séparent despieds jusqu’à une positionlégèrement plus large quela largeur des épaules,pour détendre les organeset élargir la poitrine afind’augmenter la capacitérespiratoire. Lorsquevous tirez votre tête au-delà des bras, expirezlentement et doucementtout en concentrant votre attention surl’augmentation du flux sanguindans la tête.À chaque respiration dans
cette posture, remettrez votretête entre les bras et sentez lesénergies qui descendentfrontalement dans le torse,passent à travers le périnée puisà travers les talons. En expirantlentement, t irez votre tête etsentez l'énergie passer de laplante du pied, monter parl’intérieur des cuisses, puis àtravers le périnée et la colonnevertébrale jusqu’à la tête et auxpaumes. Ne maintenez pas laposture trop longtemps au débutcar votre corps n'est pashabitué à l'augmentation du fluxsanguin. Avec le temps, vouspourrez le faire.
Prochain numéro : « Posturede la Fente » Janurasana
Instructrice de yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, AçoresPhotos : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Açores
WING CHUN GUNG FU:
L’ART EXPLOSIF DU CLOSE RANGE COMBAT
Une vaste collection de livres sur le Wing Chun en 6 volumes par Sifu Randy Williams. La série contient l’histoire du Wing Chun, la théorie et la description en détail de toutes les formes du Wing Chun, le tome 6 est axé sur l’instruction du système et fournit des informations supplémentaires de A à Z à propos de la théorie du combat en Wing Chun ! Ce grand ouvrage, écrit à l'origine en 1988 et récemment révisé et mise à jour est un must pour la bibliothèque de tout étudiant sérieux de cet art.
Vous pouvez commander la série des 6 livres, ou chaque volume individuellement. Les nouveaux DVD peuvent également être commandés individuellement ou tous ensembles directement auprès de notre site:www.shop.crca.de
Un Volume € 49,90 1seul DVD (armes) € 39,90 Biu Jitsu DVD € 25,90 Série des 5 DVD € 149,90
Les frais d'expédition et de manutention ne sont pas inclus pour plus d'informations n'hésitez pas à nous contacter: Copyright © 1989 CRCA Enterprises Publisher CRCA-Lopez / Mario Lopez, Atroper Str. 56, 47226 Duisburg, Germany E-Mail: [email protected]
Cinq nouveaux DVD de Wing Chun
DVD 1 : “Bot” Jom Doh : les bases
La forme « Bot » Jom Doh complète, les 108 mouvements, des informations historiques sur les sabres du Wing Chun, les techniques de blocages et de frappes détaillées, les déplacements du « Bot » Jom Doh, les détails sur l’orientation des déplacements de la forme, les éducatifs en solo du Bot « Jom » Doh.
DVD 2 : “Bot” Jom Doh, Applications, Educatifs, Concepts et Principes
Applications des mouvements de la forme « Bot » Jom Doh, couteau contre couteau, couteau contre bâton, éducatifs, concepts et principes, éducatifs au couteau spécialement créés pour le mannequin de bois, blocages et frappes détaillés, les techniques de couteau comparées à leurs homologues à mains nues, les principes de coupe
1 DVD: CRCA Wing Chun “Biu Jitsu” combat au sol
Contient : le concept de « l'ingénierie inverse », les étouffements : les « Guillotines » debout, arrières et frontales, le tête-et-bras, l’étouffement « side-mount Shoulder », et beaucoup d’autres éducatifs et techniques.
Série de 2 DVD : “Look Deem Boon” Gwun Volume 1 ( 55 min. )
Contient : les détails de la perche, les éducatifs à la perche, les déplacements, la présentation de la forme, la forme « Look Deem Boon » Gwun, les frappes 6 ½ de la perche, les applications perche contre perche.
“Look Deem Boon” Gwun Volume 2 (60 min.)
Educatifs au sac loud, éducatifs au mannequin, éducatifs à deux, présentation de la forme, perche contre couteau