JEL 2012 - Daniel Peraya - "L'enfance de l'Art" - "Jeux de rôle : les interactions entre acteurs"
Olivier Demazet L'Enfance de l'Art
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Transcript of Olivier Demazet L'Enfance de l'Art
Olivier DEMAZET
L’ENFANCE
DE L’ART
Préface de Vital HEURTEBIZE
2
L ’ E N F A NCE
D E L ’ A R T
« Ne méprisez la sensibilité de personne.
La sensibilité de chacun, c’est son génie. »
Charles BAUDELAIRE
3
Du même auteur :
- Pages Anthologiques (1963-1986).
- Foi d’Animal (1978).
- Histoire de dire (1982).
- Silhouettes (1984). Préface de Gilbert Patout.
- Natures Vives (1985). Préface de Jean Darweil.
4
OLIVIER DEMAZET
L’ENFANCE
DE l’ART
Préface de Vital HEURTEBIZE
5
S’il apporte beaucoup de sérieux à ce qu’il écrit,
Olivier Demazet, lui, ne se prend pas au sérieux. Au point
d’avoir un moment songé à sous-titrer son recueil d’un
néologisme : Poèmes et « Motises ».
Je reprends le terme à mon compte pour dire qu’il ne
convenait vraiment pas : pour paraître parfois légère, du
moins dans la forme, la poésie d’Olivier Demazet n’en est pas
moins dense et grave, et si le poète fait mine de rire des sujets
qu’il traite, c’est à l’évidence pour nous cacher par pudeur
quelque cicatrice du cœur prête à saigner encore.
Non, ce recueil n’est pas un motisier : ces poèmes ont
quelque chose d’indicible et de poignant. Mieux que des
motises, ce sont plutôt des éclats de lyre, des éclats qui
laissent des traces.
Vital HEURTEBIZE
Inspecteur départemental
de l’Éducation Nationale
6
DERRIÈRE LES VITRES
La petite fille toute blonde
Voudrait courir après les nuages
Qui jouent à s’attraper font la ronde
La course et se tapent au visage.
La petite fille toute blonde
S’extasie au soleil qui sommeille,
Tend la main à la moiteur du monde
Et rit au rayon qu’elle réveille.
La petite fille toute blonde
Fait la moue aux gouttes qu’elle appelle :
Ne tombez pas si vite ou je gronde,
En miettes vous serez moins belles.
La petite fille toute blonde
Crie encor aux diamants qui se brisent :
Voulez-vous rentrer vite où je gronde
Ne vous mouillez plus sous la pluie grise.
Herbault, le 31 décembre 1963.
7
DITES-MOI
Dites-moi,
Comment fait-on
Pour marcher quand on marche
Pour penser quand on pense
Pour chanter quand on chante
Pour aimer quand on aime
Pour pleurer quand on pleure
Pour vivre quand on vit
Pour mourir quand on meurt ?
8
L’ENFANT DES NEIGES
Ô ténèbres des neiges !
Vous qui tombez ce soir
De votre ciel de plomb,
Que votre pesanteur est lourde !
Vos flocons qui nous mordent
Sont des pinces coupantes
Descendues pour sceller
Le linceul de lumière
De cet enfant des neiges
Qui nous est mort ce soir.
9
VENTR’OUVERT
Le soleil rosit les vapeurs de Septembre,
Les tiédeurs brunes de la chambre,
Les fleurs qui épanouiront la nuit,
Une tête d’enfant aux songes de suie,
Les draps tortillés sur un lit
Où l’on crie.
Le docteur du soir venu des étoiles
Va interdire aux Squales
Des abîmes, lames qui dévorent
La Carcasse et la Mort,
De périr Septembre
Qui s’accroche à la Chambre.
Le Docteur du soir venu des étoiles
Va emmener Septembre au sommeil de l’éther
Sur la table de l’hiver
Enchaîné aux Enfers,
Va crever les yeux gris-vert
De la gangrène qui ose
Égrainer dans l’antre
Le ventre
D’un enfant tout rose.
10
LA DENT
La mère à la lessive
Le plus grand au jardin comme une source vive,
Les cadets frère et sœur
Tournaient au fil de l’heure,
Tout autour de la table,
En récitant des fables
Allaient et revenaient,
Chantaient à deviner
Des chansons de leur cru
Pour chasser Lustucru.
La sœur suivait le frère
Le frère suivait la sœur ..., et mystère !
L’harmonie la cadence cessèrent :
La dent avait quitté la gencive du frère,
Avalant son souffle sa chanson et sa dent
Tout crûment.
Les cadets frère et sœur
Tournaient au fil de l’heure
Tout autour de la table,
Ce n’était plus les fables,
La belle dent d’ivoire
En larmes de miroir
Allait et revenait
Partait se promener.
11
La maman remonte cajole
Questionne console,
Mais la dent engloutie, non, ne reviendrait pas.
C’est l’adieu, le trépas.
Les larmes tintèrent éperdument le glas.
La maman excédée rapidement régla,
La question de la dent
Quelque part en suspens.
Mets ton chagrin dehors !
Si vous pleurez encore,
Elle te poussera ... où je pense !
Reprenant leur mouvance
Les cadets frère et sœur
Tournaient au fil de l’heure
Tout autour de la table
Pour l’Irrécupérable.
Montauban, le 20 mai 1965.
12
MES DEUX NIÈCES ou L’HOROSCOPE
Jolies comme des fleurs, pimpantes mes deux nièces,
Tourbillons gribouillants, papillons gazouillants,
Tissent de cette vie un poème charmant,
Et mettent la maison de leur Mamie en liesse.
En amande les yeux, Annie porte sept ans.
Elle brode des chansons, elle aime la tendresse.
Ou en méditation peut sombrer de tristesse.
Mais Christine coquine au rire caressant,
Aux cheveux en blé blond : quatre ans de pirouette.
Ses cheveux bleus éclatants sont des jeux le signal,
On danse en rond on chante on fait le carnaval,
On joue à la maman. Le roman ne s’arrête.
« Moi je suis du berceau, dit Annie à sa sœur,
Toi de la balançoire on a bien du bonheur ! »
28 novembre 1963.
13
LA CHÈVRE ET L’ENFANT
Dans une cour de ferme, le petit garçon joue, accroupi.
Espiègle, passe une chèvre noire qui s’engouffre sous l’arche
des jambes de l’enfant relevé, affolé ...
Le voici qui sursaute, tressaute à califourchon, en tête à
queue, sur l’échine emballée. Pris de hoquets, il jette des
regards fixes.
La croupe de la chèvre bondit et rebondit. Les éclats de rire
jaillissent alentour. Le chevrier, crispé, s’agrippe à ses rictus,
à la pelisse.
Dans la poussière de la peur, galope un monstre bicéphale à
six pattes et à deux mains, à double signal d’alarme.
Plus le gamin hurle, plus la bête bêle, plus les rires fusent ...
Cet étrange équipage fonce dans l’infini, sur la piste de
l’instinct, tout autour de la ferme.
14
Soudain se finit l’infini : la chèvre freine sec, s’arc-boute et,
d’un bref coup de rein, désarçonne sa charge. Le cavalier
dérisoire, monté trop à l’envers et vite démonté, se retrouve
à terre, jambes écartées, l’air indigné, soulagé. Les rires se
coupent net.
La mère récupère le fils intact et l’embrasse.
15
UNE FLEUR
« Je marcherai, les yeux fixés sur mes pensées
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit.»
Victor HUGO
Un gâteau pour son anniversaire
Et quatre lumignons allumés,
Des guirlandes, des fleurs animées,
La table parfumée de mystère.
La promenade sur la route,
Une nounou qui serre et cajole,
Une auto dans une course folle,
Une fleur à cueillir qui envoûte.
Des freins, des cris, des pleurs et des gestes,
Une fleur et un enfant qui planent,
La blancheur d’un sourire qui fane,
Le souvenir d’un soleil qui reste.
16
GUÉRI
Gosse ressuscité et maman guillerette !
Elle fait sa toilette,
serre fort tout près d’elle
Ah ! Que la vie est belle !
La serviette dessine en petits ronds fripons.
Qu’il est bon le savon
qui caresse l’eau pure !
Bien finie la vie dure.
Pars vite dans les prés cueillir des primevères,
des bouquets de fougères
dans les bois de grand-mère.
Chasse l’aurore et ciel, vite avec ton grand-père
Maternelles promesses,
enfantines prouesses !
Dès ce jour il s’élance
du ténèbre des transes
vers un songe d’éveil
vers son cœur de soleil.
17
LA REINE-MÈRE
Elle s’en va
va et va
au catéchisme
quatre et six
catéchisme
cathédra cathédrale
Elle s’en va
va et va
voir une Mère
supérieure
à ses filles
filles et belles filles
Elle s’en va
va et va
droit vers chez elle
ailes ailes
Elle a vu la
Reine-Mère et ses filles.
M. 9 juin 1967.
18
1938-1939
Pâleur ensoleillée de cette fin d’été,
incandescence mouillée,
tentacules indécis qui serpentent
sur la campagne chauve
sur la vigne gonflée d’effluves vermeilles,
sur le crépuscule de mes huit ans
de mes huit ans
assourdis dans le bourg
par les coups de tambour
étreignant les villageois
agglutinés autour du vieux garde-champêtre
qui publie un avis rauque.
Il était bien huit heures dix à sa démarche.
Il a parlé de mer, de l’air, de la terre.
Les vacances pourtant en douceur déclinaient.
Et mon père arriva
dans son uniforme de petit officier.
Papa va se faire photographier ?
Mais qu’est-ce que c’est qu’un officier ?
C’est celui qui va à l’office ?
Qui s’en va au feu d’artifice ?
19
Et mon père a dit
qu’il avait été quatorze et puis dix-huit
qu’il ne tenait pas à être trente-huit,
Et puis on a parlé de Daladier, de Munich.
Alors chez des amis, on s’en va en pique-nique ?
Passa le vieux garde champêtre,
l’année d’après, mais sans peut-être
Ainsi pour la première fois,
grâce à ce tambour de la loi,
je sus ce que c’est que la guerre,
même sans avoir à la faire.
Mai 1965.
20
FÊTE DES MÈRES
Ô devine ma pensée ma mère
Ô chemine ta pensée ma mère
Je vais chanter un air
frais tout frais de ma chair
et t’offrir un cadeau
réjouissant comme un poisson dans l’eau
De tout toi je suis né
tout moi j’irai donner
Ce n’est pas un bateau
Ce n’est pas un chapeau
Ce n’est pas un avion
ni même un papillon
Ce n’est pas non plus un joli sac
avec l’argent qui craque
Ce n’est pas une robe
il y en a partout sur le globe
Encore moins un livre
C’est moi qui suis ton livre
Devine ... quoi ?
Ah ! Tu vois ?
21
Ce n’est pas un réveil
puisque mon bonheur sonne à ton cœur
la nuit dans ton sommeil
Oh ! ce n’est pas la Terre
ni la Mer
ni la plage et la dune
ni la montagne brune
Devine ... Quoi ?
Ah ? Tu vois ?
Ce serait le Soleil
vrai soleil
comme une fleur il brille
et roule roule au-dessus de l’eau
comme une grosse bille
Dans mes mains dans mon dos
je tiens une fleur qui vole
tournesol
un chaud tourne-soleil
vrai soleil
cueilli en plein soleil
vrai soleil
qui réjouira ma vie
et ma vie
tournesol, tournesol
qui chante ré fa sol.
22
UN COUP PENDABLE
« C’est la mort seule qui transforme une vie en destin. »
MALRAUX
Il était un garçon qui souffrit quatorze ans
Le clapier le bâton et l’alcool en famille,
Qui finit par franchir de son taudis la grille,
Tripe vide et cœur plein, le mégot chantonnant.
D’école et de prison s’évaporant fumant,
Dans les rues, dans les bois, imitant la chenille,
Par la force escorté, affamé en guenilles,
Sur un vélo volé, il fut pris en grognant.
Ceinturé, l’enfant crie : « Je connais bien le Juge,
C’est lui seul que je veux ! » « Chez toi, c’est ton refuge ! »
Lui dit son protecteur : « Oh surtout, non pas ça ! »
Rit le rebelle hautain : « J’aime mieux ma cellule ! »
Il mâcha, rabâcha son malheur, puis toussa,
A la corde il fixa une vie qui pullule.
23
SYLVIE
A Sylvie Demazet, ma fille.
Sylvie
en féerie
s’en va au lit
rêver un instant
d’un papa
d’une maman
et d’une vie
Sylvie
la chérie
s’en va au lit
rêver un instant
de son papa
de sa maman
et de sa vie
24
A VOUS ...
Aux enfants côtoyés.
A vous
Qui n’avez plus rie,
je vous donne Noël.
Je vous donne à Noël
l’espérance et le pain
au chemin de la vie.
Noël du monde entier.
Noël du siècle entier.
A vous
Qui n’êtes plus rien
Je vous donne Noël.
Je vous donne à Noël
et l’amour et la paix
pour l’été de la vie.
Noël du monde entier.
Noël du siècle entier.
25
CORNEMUSE
Je m’amuse
à la cornemuse
car elle broie,
met en croix
toute proie,
grosse voix,
qui ruse
avec ma cornemuse.
26
QUEL ÂGE
- Quel âge as-tu ?
- Je ne te le dirai pas.
- Pourquoi ne veux-tu rien dire ?
- Parce que je ne sais rien.
- On doit le savoir à ton âge.
- Comment le sais-tu,
si tu ne connais pas mon âge ?
27
LA FRÊLE FEUILLE
Il était un vieil arbre, triste et ridé,
qui, dès l’automne, se défeuillait.
Seule, subsistait une ultime feuille,
une frêle feuille ...
Elle aimait tant son vieux chêne
que, vivre avec lui, elle voulait pour toujours.
Mais survint l’hiver et les misères.
Un jour, plus une nuit, il neigea.
La frêle feuille frémit, chuta, mourut,
ensevelie sous l’épaisse couche blanche.
Une mort immaculée
sous la neige déjà maculée.
28
UNE FORET
Dans mon jardin j’ai
un orme énorme
un charme en larmes
un saule en frôle
un chêne aubaine
un frêne sirène
un hêtre grand maître
un if canif
un cèdre dièdre
une forêt en plein jet.
UN SOLDAT DE PLOMB
Un soldat de plomb
dit à une croix de bois
J’en ai assez de votre volonté de fer
de votre cœur de pierre
de vos tempes d’argent
de vos pieds d’argile
Désormais je resterai de marbre
29
LES JOUETS MARTYRS
Une auto mécanique
et un train électrique,
parfaites miniatures
inusables,
quittent leurs créatures,
adorables,
qui les expertisent
qui les martyrisent.
les pauvres jouets
d’amateurs doués
deviennent pour de vrai
des convois électriques
et des automatiques
pour hommes enivrés
de vitesse,
de richesse.
esclavage
bien sauvage,
se disent
les deux anciens joujoux
d’enfants aux bonnes joues
et visent
sur la route
de la déroute.
30
le plus profond fossé
pour se débarrasser,
minables véhicules,
de leur vie ridicule ...
Ils s’en vont retourner
à leurs jeunes années
d’exquis amusements
avec leurs garnements.
31
LE VENT
J’entends le vent
bonnes gens
il danse sur la France
J’entends le vent
bonnes gens
il souffle sur mon souffle
J’entends le vent
bonnes gens
il geint dans les sapins
J’entends le vent
bonnes gens
il grêle à la chapelle
J’entends le vent
bonnes gens
il chante en la tourmente
J’entends le vent
bonnes gens
il transe d’impatience
32
J’entends le vent
bonnes gens
il neige en la venelle
J’entends le vent
bonnes gens
il appelle à Noël
24 décembre 1979.
33
MON AMI JANOU
« Il y a une mélancolie qui tient à la grandeur de l’esprit. »
CHAMFORT.
Mon ami Janou, c’est un rêveur.
Au cours de ses promenades
qui traînent en douceur,
il songe, il songe, il ressonge
Il est le baladin des nuages,
le lutin du ciel,
qui fait de la luge sur les arc-en-ciel,
joue à la balle avec les étoiles,
dort le soleil à son chevet,
enflamme ses rêves aux météorites,
skie sur les nimbes cotonneuses
et lance des lunes de neige.
Histoire de lui remettre les pieds sur terre,
des pernicieux le questionnent :
- Que vois-tu, que fais-tu, que dis-tu là-haut ?
34
Il répond tout naturellement
qu’il y rencontre les enfants de l’amour
aux jeux sans chamailles.
Et il reprend son ascension astrale
vers son monde à lui, tout heureux, tout simple.
Mais un triste jour qu’il flânait encore
au septième ciel
et qu’il traversait une rue sans lune ni soleil,
une auto réelle fauche sa riche vie célestine.
35
DÉCEPTION
Il est des jours
où la campagne verte et bleue
s’ensoleille de vie.
Il est des jours
ternes, désolés, ombreux
où les minutent piquent.
Matin d’octobre ...
Les persiennes filtrent une lumière pâle
Le soleil, déjà ?
Fenêtres ouvertes
Nuages noirs gris
Jardin fatigué, désert d’oiseaux.
Silence des plantes
Attente humide des toitures
Premières dénudes lentes des arbres.
Mort taciturne des fleurs de l’été.
Partie de campagne avortée
Mélancolie autour du vide.
Nature immortelle
parfois mortelle de tristesse
Journée indécise.
Souvenir d’un automne morne
aussi long qu’une agonie
où je m’enfonçais.
36
GOULAG
Regardez
toutes ces jolies petites goules
sur la planète
engoulaguée.
Je regarde
et ne rêve pas
Regardez
toutes ces jolies petites goules
sur la planète
dégoulaguée.
Je regarde.
Est-ce un rêve ?
37
BALANCE
Je suis né de la balance
Je travaille en cadence
Je marche en cadence
La vie s’en balance.
38
LE CONTRE-MAÎTRE
« Ce que le public te reproche, cultive-le, c’est toi. »
Farces, facéties ...
Thierry en sursis,
huit années clavecines,
butine dans la piscine,
rit, éclabousse, taquine
coquins et coquines,
gamins et famines
qu’il ravine,
en sourdine,
de ses touches anodines ...
Dans le petit bain,
le maître-nageur, en vain,
s’écrie : « - Veux-tu travailler ! ... »
Notre Thierry de railler ...
L’homme de l’art, donc, la chasse.
Le banni s’efface,
très fâché, puis tombe,
surpris, sur son maître en trombe :
39
« - Regardez-moi ce tableau !
Trappeur ! En vitesse à l’eau !
- Je ne sais plus ce que j’ai !
Vous Maître, dites d’aller nager,
mais le contremaître, enragé
par tous mes futurs projets,
crie, me poursuit, me renvoie !
Oh ! La grosse voix ! »
4 avril 1987.
40
Derrière les vitres ................................................................ 6
Dites-moi ............................................................................ 7
L’enfant des neiges .............................................................. 8
Ventr’ouvert ........................................................................ 9
La dent .............................................................................. 10
Mes deux nièces ou l’Horoscope ........................................ 12
La chèvre et l’enfant .......................................................... 13
Une fleur ........................................................................... 15
Guéri ................................................................................ 16
La Reine-Mère .................................................................. 17
1938-1939 ........................................................................ 18
Fête des Mères .................................................................. 20
Un coup pendable .............................................................. 22
Sylvie ................................................................................ 23
A vous ... .......................................................................... 24
Cornemuse ........................................................................ 25
Quel âge ............................................................................ 26
La frêle feuille ................................................................... 27
Une forêt ........................................................................... 28
Un soldat de plomb ............................................................ 28
Les jouets martyrs ............................................................. 29
Le vent .............................................................................. 31
Mon ami Janou.................................................................. 32
Déception .......................................................................... 33
Goulag .............................................................................. 36
Balance ............................................................................. 37
Le contremaître ................................................................. 38