L'Ecole primaire, 31 janvier 1938

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SION, 31 Janvier 1938 No 2 67 me Année VllUatVe oc: S' cejété d tedueatïcn L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours , scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Toat ce qal concerne la pabUcaÜon doit Itre adresil' directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'lnstracUon pabUqae à Sion. Les annonces sont reçues eXlclusiv, ement J)a,r PUBLICITAS. Soc"" Anonyme Suisse de Pabllclt'. Sion A veonue de la Gare - Téléphone 2.36

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 janvier 1938

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SION, 31 Janvier 1938 No 2 67me Année

VllUatVe \Q)R~P\l~l

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S'cejété valai~a1)lJe d tedueatïcn

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours ,scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Toat ce qal concerne la pabUcaÜon doit Itre adresil' directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'lnstracUon pabUqae à Sion.

Les annonces sont reçues eXlclusiv,ement J)a,r PUBLICITAS. Soc"" Anonyme Suisse de Pabllclt'. Sion

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 janvier 1938

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SI.oN) 31 Janvier 1938. No 2. 57me Année.

l'ÉCOLE· PRI AIRE ORGANE DE LA SOCIÉTË VALAISANNE D'ËDUCATION

SOMlVLAIHE: ,p .NRTIE OFFI'CIEiUlJE: DirectivElS au P. E. concernant l'enseignement de la gylill[nasüque. - Admi,s.sion au ,COUl1S p,l~é:pa­

J' atoire de l'gc'ole normale. - Examens de ,sortie d,e's ,cours com­plémentaires. - ,COUlfIS de gymna'süque. - A'bonnem ents là .'1« Eco­le frimaire ». - 'Chronique de :l'Union. - PARTIE THEORIQUE: Croi'ss ance phy,sique et fonctions menta le..s . - Du jeu. Jeux d' enfants. - Les centres d'intérêt. - PARTIE PRATIQUE: Une leçon de religion au ,cours moyen. - Exercices ,sensoriels. - Jeux de calcuL - Sciences nat urelles: la vie S'OUiS la: neige. - En ,glanant. - « NOS PAGES ». - B ib li 0 g,r a;phi e.

PARTI E OFFICIELLE

Directives au personnel ens eignant sur l'ens eignement de la

gymnastique

D-onnantsuÎ'te à nob~e récente circulaiT'e du 5 jan,;ier écoulé, nous avons ~ 7avantage de vous ,adresser les quelques remarques suivantes concernant l' enseign ement de la gymnastique.

Il flalUt I<p.le 'l'éducation physique tr:ouv,e enifin sa place 'll'O!I: ­

,male dans ,le oaldire de !ta formation -g,énérale d e l'enfant. EUe ne doit pas ,êtr'e placé,e en dehors des ,auh'es branches de l'éducatio'n , ni surtout en opposirtion avec elles'. , L ',école ne doit pias seulmnent fournir là 'la ISociété des indi-

vj,dtus instruit'ii et moralelnent -éduqués, mais elle idloit ,en 'cor,e lui l"enletbre des sujets 'aptes physiquement 'à se s,ervjr de leur âme 'et de leur intellig.ence. ILa famille et 1a société ont plus S'O'Uvent bes'Ûin d 'un têtre équi'libré, plein -de' santé, n1aître de lui-n1Jê'me, au jugen1,ent s ain, aux réflexes sûrs-, que d'une loque très ins­truite. Il faut une fois pour toutes que l'on ait le courage de re­connaîtr,e 'la vè'ité de ce principe ,et IdJ'y confO'r,ill,er son enseigne­ment. n faut aussi que les instituteurs qui reg,ardent le temps consacré 'aux ex'ercioes physiques comme p-erdu, reyisent l,eUT appréci,ati'Ûn: ~'eXlp,érience a prouv,é que leS! ,exerdces physiques ont une -influence fla'VoTahle sur 'les progrès intellectuels.

,Au plan horaire de chaque cI,asse de garçons (y c-ompris 'les garçons des écoles ~mixtes), doivent se trouver 4 de'lnr-heures de

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,culture physique. iCœi en cümonnité de ;la 10i fédérale sur iLa nUl­Hère. Pour les classes de filles, il y a lieu de s'en tenir, pour le nllOluent du moins, au plan d'étude de 1913'6 qui prévoi~ 2 den1Ï­heu:res par semaine.

Nous estinlons, d'ailleurs, que sur 66 delni-heures de leçons hebdoonaodair'es, il n'est pas .exagéré ,dI'en CO'lliS'aCl'er 4 à l'éduCla:­tion physique .. Cet ,enseignement doit, bien entendu, 'C0111:I11·enc,er avec la p:remièl'e ,année de scolarité.

Dan9 les classe.s Ilnixtes 'et dans 1es !Cllruss'es de tous les degrés, oette leçon doit êt:re donrnée là toute La classe; le prograilllne iéL'u .premieret dru deuxième degr,é du: ·M'a'l1uel fédéra;l de 'gynlnastiquc de 1927 oanvienrt: très .bien à ce genre d',enseignmnent.

La place spéciale ,et les ·engins ne jouent qu'un rôle 1S'€'con­ldiaire dans l'enseignement .de la ,gynmastique -dans nos 'écoles pri­m.aiT'es. 'On Ipeut très bien donner 's'a leçon sans cela. L là où il ,est possiibl,e de l,es 'avoir, ::ta tâche du :Inaîtr'e s·era quelqruej peu ~acilitée, tuais de toute façon l'instituteur trouv'era toujours Iprès de son école un el11;pLaJCoen1"ent pouvant 1rui servir. CreUe leçon doit êf.l'e donnée régz.1JlièrBment et en plein air, sans trop d'égard aux con­ditions .abmosphél'iques. ILa neige, ll1001e profonidle, n',est pas un obstacle, au ,c·ontraü'.e, ,elle est un stiInulanrt pour les élèves 'en 111lê'lne t'eulps qu'un engin Inerv,eiUeux. pour 'le lllaître; 'les enflants doiven~ s'.aguerrir; la ~eçon 'courte 'et v:ivante, dont nous avons pal'­lé, ne pr·és·ente aucun ,dang'er, si l'instituteur agit avec diSlcerne­m,ent. L'instituteur doit disposer, pendant le temps de il'a scolla'­l'ité, d 'un emQ) 1 ac enl'ent, Ilnêrrne iSi oelui-'CÎ est une propriété pri­vée. ,S'il Idlevait en résulter 'quelques petits dOl111\l11 a.g es , les CO'lll­ll1unes doivent le~ payer, cal' elles sont tenues de m,ettre à la dis­position Ide leurs 'enfants une 'Place de jeux . . Quant aux 'engins, l'instituteur doit tir.er pia:rti de ceux qui sie présentent à lui natu­r,ellem'ent : mur, haie, ruis,s'eau, arbre, baguettes, pienes , 'etc.

Nous laVOl1S dit que la ~eçon sera très' vivante et oh'ès. ,active; pour cela ,Ze Ilnaître l1'attc~chera qU~'l.lne i'mportance relative ClUX exercices d'ol'idres, Idle rassemblements et de 'mm'che, pour en at­tacher davantage aux exerCÏfces populaires, et cnz.zx jeux Dans 1es classes de l11.'Û'l1Itagl1'e, là -où les. crrüons1:-anoes s'Ünt favorahles , l'en­s·eigne:Inent .du ski ,est viv'eIuent l~ec-Olnnl'andé.

Afin que le IP'ers'Ünne'l ,enseigIlJant puisse s'e pel'ifectionner .dans ,cette branche, des cours sont organis'é':Y par la s'Û'ciété .suiss'e des :M.aîtr,es de gyo.lll1tast1que et rpaT la ,s'ecti'Ün valais,anne idle üett,e so­ciété. Nous Tecollilluandons vivellloent laIUX intéress.és de ,suivre ces COU1'9, ,ainsi que .dè fau'e rpartie de c-ette société.

Le Dépôt du matériel scolaire tient à la disposition du Per­sonnel, I.e" Manne;l fédér:al de gYIl1'nasti.que. ICelui-ô est ,envoyé gratuitem'ent; chaque instituh'Ïce et institutelU' Idloit le posséder.

- 35-

" !J'el' le Mcmuel suisse pour l'enseigne-On peut 'églalle'l.nent s: Ipl'Û'CU . nes filles au prix de fT, 3.8.0.

, 1 1 gll1D1..l1astlque crux Jeu, . , Inenr Ge Cl ';J ' 'e une f.ois très viv,eI.uent au.x lUStI-

N ous r·ecOI:lm,~nd~ns en;~~eorder là l'enseignenl,ent de la gym­tuteurs et aux lI~strtutr:ces ,~atout le zèle désh'ables, ,et 001nptons nastique toute l 'attentIOn e t 1 auh',es sur toute leur bonne d

.:lOITIaI'ne ICOlll\lUe ,dans DUS. ,es . ans ce u ·

volonté. Sio})., le 2'Û janvier 19,38. . bZ' ,

Le Chef du Département de l' Instl'uctlOn pu lque, \PlTT'I1E LiC)UD.

Admission au cours préparatoire de l'Ec,-,le Normale

. , . tére.ss és que le's e.xamens Il e,s,t 1::>orté ,à la connaloss·ance des I~l, 'a'toire de's Ecoles Nor­

écrits, en vue de l'aclmi,s,s~on au ,COUTS prepa.r . '8 h Yz. . t l" l Z3 f.évrier 'Prochalll, a . ~.

males ducall't~)ll ,auron leu ·e . d·<,lruts e't can-, ON .à l'Ecole Normal,e des insütU'teUI~s, pour les can l

à SI , . . t d Centre· didate.s des quatr,e dlostrlc su." 'd'Ecol~ pour le'Si aspirants

MARTIGNY-VI,LLE, a ,la nouveUe mal'son .' ,: à ur cl·stricts du Bas-Valal's,

.et as:pirantes d,es qua. el. Iles candidaJts et candidœ-à BRIGUE, .au ~ell'~ionnat S.te-Ul'sule, ;~.our

t' allemande du üanton. te.s de la par, le ' . 'au Département sous-

.' d'ont êtrE' ad'Tes,S'ee.s , Les inscrl'P'trons ,eV!. d' nt être acconlpagnee,S' de.s

. , le 8 févTier pro challl , eUe,s e,v10 SIgne opOUiI' pièoes suiv,antes: . .

a) de rextn.~ait de nal,ssance, b) du livret sc,olaire; le médecin scolaire de l'ar-c) ,d'un ceTltifioai mé.dical délivré par

Tondi,s'sement; . dél'" par le Président de . . d b ne condUIte lYre d) d'un ceTttrflcat e on une e.t du dir,ecteur de

la Commission scol-aire ou de l-a com~ . , Iréparé le candIdat. r 'tablissement qUI a: P " . ' . l

e .. ' éd' l devra êtrp- établi sur un formulaIre specra Le c€'rtIflcat m ICa '

fcurni pm' le Département, . du cou;r,s mréparato.ire est l , l'a fr,J..quenta:tIon '.1:' Il est rappe' e que \;

obligatoire. ., e le nombre des admi,s-, ., l 'ntéressés ,S'ont ·aVISe.S qu D'oTtes et de]'a ,es l " é l difficul1tés que ren-

t édui't étant donn es . e·s ,. t't sions ,se'r,a forte:mlen r " rob d'insütu teura ·et d IIltS l u-conir6lnt actuellem,ent un grand n? .re t

Pos'te d'enselgnem,err . l' . trice.s à S'e procurer un ' t d l'Instruction Pub lque . Le Chef du Départemen e

Cyr. Pitteloud.

Page 4: L'Ecole primaire, 31 janvier 1938

- 3f>-

Examens de sortie des cours complémentaires

ILes autorités ,sco,Laiwr0S' et ,les intéressé.s sont avis'és que le-s exam€,ns de ,sorüe des cour,s co.mpMmenta'ires auront lieu aux date,s ci -t8JplI"ès :

SIERRE, le 15 févTi,er, à 8 h., pour Sie,rre, Sot-Léonard, Lens. MONTANA-VILLAGE le 8 JévTier à 8 h 1/

, " • /2, 'Pour Chel'l1Tignon, Mon-;t'ana, Randogne, ,MolIens.

CHALAIS, le 22 février, à 8 h. 30, pOUl' Grange8', Grône et Chalais.

SION, suival1Jt Iles indic-ations qui .seT!ont communiquées par M. l'Ins­:pecrteur.

VEX, le 24 fév'rie'r, à 9 h., pour .l,els ,communes ,de's Agettes, Evolène, Hérémence, Vex.

:Le 25 févTie':1 à 9 h., pour les autres 'communc,g. du -district moins Ayent. Les Jeune,s g€-ns d'Ay,ent subiront l'exa:men dana. l,e~r com­mune, l,a date lS'era fixée :par ·M. l'Inspecteur.

NENDAZ, le 3 féV1flier, tà 9 h., rpour Nendaz.

CONTHEY, ,suiv,ant les ànd.ic-a,tions de M. l'Ins'pecteur. ARDON, le 4 février, à 8 h., ,pOUT Arrdon et Vétroz'.

CHAMOSON, le 9 février, à 8 h. %, pour Chamo,s-on.

LEY~RON, le 11 féVirierl à 8 h., pour l 'sérables, 'L'ey-tron SaiI.lon e.t Rldd'e1s. '

SAXON, le 9 février, à 8 h., pour Fully et Saxon. :Pour 1€\S -aU'tJres ·communes du diS't'r:ict, ,suivant indicaJtions qui se­ront données par M. l'Inspecteur.

CHABLES, le 11 févri,er, a 8 h., pour Bagnes et Vol1èges. ORSIERES ,le 12 fév' . 9 h , l'1er, a ., ·pour les autre,g. CO'illIlTIune,s du di.strict. ST-MAURICE, pOUlI' le district, suivant -les i,ndicaiions de Mi'l _

IpeDteur. . ns

MONTHEY, -le 7 m,a'l"'S, à 8 h. 30, pour Monthey .et l,a Vallée.

MON~HEY, le 10 mar8', à 8 h.· 30, pour l,es ,autres COmITIUnep , trI ct. '" du di,s-

Les élèves nés .en 1919 qui ont 'Suivi les c.ours complémentaires Isont tenus, 'so~'s peme d'amende, à ,subir l,es exam-ens. Hs' devront ,se présenter l1lums du livret 'scolair.e.

Le Chef du Département de l'InS'truotion 'publique: Cyr. Pitteloud.

Cours de gymnastique <' ;~:a rSoc.iété V ~1a1s,anne .des IMiaîtr,es de Gy'lunastique or, 'ani­

s'aIt a I.Mia:rbg'ny-!VIHe un cou.rs pour ins,titutrices le J'eudi 2'3g

d'-cembr,e. " e

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PARTIE THÉORIQUE

Croissance 'phNsique et fonctions mentales Les .phénoll1ènes corporels 'Ü'u physiques ont lUne répm',cussion

sur les f'onctions psy,chiques et .sur l'énergie dru traVlail id:e l'esprit. L'év.aluHon des diverses fondions Inentales offr,e une analogie frappante avec celles de la croissanüe :physique; dIes. ppésentent aussi à 1'époque de l'adoles'cence des 'asoe'l1sions ,et des alfflaisse­Inents p~us 'Ou m'Oins hrusques. Ce 1110UV,eJ.11-ent est plus a:c'centué chéz les filles que Ichez les g,arçons. On poot se dffinanderr si les crises de c roissance physique n',exerüent pas une influence dé­prÎ111'ant,e sur les fonctions lnentales. Il n"es't /pas possible ,d:e dire quel est ,exacbellnent 'l,e il110'lUent de Ihclo1cs'cence où cette influ­ence nocive ,est la plus f'Ürte. Ce qui paraît av,oir .été ,constaté, c 'es t que les fonctions luentales. s'Ont défa';'Ül"able1nent 'a.flfectées, SfllTtOUt pendant la période initiCl,le ,et tel'minc~le de l'adoles'c'ence.

Quoi qu'hl en soirt, l'évo1ution fO'l1di'onnel1e 'e.st tà un IHonlent dDnné fortelllent affectée pM' la ,crois,s'ance physique. Il ,est donc très probable qu'il y a ant,agonislue ,entr,e l'énergie de croissance c t l' énergie nlentale. ,Ceci n'la., du reste, rien d 'étonnant. L'énergie dont .peut dispos'eJ' l''Ürg,aniSll1e n ',est 'pas iIllfinie ; aus5i si eHe ,est em:ployée pour ,les besoinSt de 'la ,croissanc.e org-anique, ce se'l'a HU détrÎlnent des fondions cér·é:brales. Au üontraire, lorsque la 'CToissanc,e se 'Cial~11'e, cette éner gie qui redevient disponihle peut entfter ù nouveau a u s'ervke du h_'avail psychique. ,Ce ba}.ance1nent entre les deux domain,es se r 'encontre aussi dans, l'aHerna'nce du s'Ün1Jlueil ,et de l,a veille. ILoTsque ,r.Ol~gla·nis'll1e épuisé vient 1110nüpO­liser pour les bes'Üins de :S'a res'ba-uration l'énergie pT,écé d:elnll1ent exploitée pa'l' la ·,:ie de relation, cette vie de r ,elation s':éteint : C'te·stf: le S0ll111neil. Et le s'Ü111111ei,1 cess'e à sün tour lorsque la restauTati'On étant adlevée, ,cette ,énergie est de n'Ü'uV'elau liJ)ér ée.

Quelle que soit J'explioation de <cette Téper-cus'siün de la crüis­sance physique sur le travail 111ental, il appert que l'enfant est TIloÎns a'pte au h'avlaH pendant les Ipé'riodes d e forte cToissanc·e. VoÏltà un fait 'bien utile à connaîh'·e pour l'·éduüat'eur qui , souvent, prend pour de la papess,e et ;die la luauv'aise volonté oe qui n 'est que la oonséquenc,e d'une loi de 'la 111ature physique. Si donc le luaέtre constate un tflédüssenl,ent dans l'tUTdeur de sün élève, qu'il C0l11l1nenC'e, ,avant de ;le puniT, pal' songer que oe n'est là peut-ètre que l e Tésultat naturel ,et obligé des révolutions qui s'accOlTIlplis-­s'ent dans le tréfonds id;e l',être.

Il faut (avouer que les deux principales 'cris,es de ,croissance surviennent chacune ,à un âge pertkulièrelnent :malheureux; vers six ou sept ans, âge de l',entrée à r ,éc-ole ,et vers qua1:orz,e ou quinze 'ans , épo'<Jue de la sortie .où il s'agi,t de I11DntT'e1' les. connais's'anoes 'acquises dans -des ·exal11'enS qui prDvDquel1t SDuvent un certain sunnenage, 1110111'entané si l''Ün v,eut, lu:ais réel.

Page 5: L'Ecole primaire, 31 janvier 1938

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L'entr,ée là récole est une date illllpoTtante da'ns la vie de l'.en­fant, qui, jusque-là libre id:e s'e5 IDDuvem'ents, se voit tout à c~up cloîtré dans un loca;l pla:rlf'ois sO'mbre ,et Ina! aéré, f.orcé à une Im­mobilité contraiTe à tous rS,es instincts, tDanspoTté, un un n10t, dans un m,ilieu auquel il doit bon ,gré mal gré s'adap~.er. ICette immo?i" lité forc·ée sUTtOUt est prDDablelnent très nUl'srIble aux pous'sees du déV(~lopp'em'ent 'physique en supprimant une de leurs SOlUiC.eS de sthllulation nécesslaire, qui ,est la libTe a'ctivité motTice. Il faut donc tâ'cheT de Tendre le '1110ins 'coer,citiv,e lPos'silbJ.e cette premièr.e année d'école.

La tension id',esprit 'et l,es pr,éO'ccupations qui nécessitent veTS la quinzième année la prépal"aHon des exam,ens de sortie ,et aub'es, f ,appTéhension qu'ils suslCÏtent s,ont :aussi fOTt p:réjudidabl.es ~ l'adoles'cenoe. Et ,c'est précisè11tent de ce conflit ,eniTe .}"eSipnt qUI

voudTait canalis'er pour ses lJJesoi'ns l',énergj,e ,organlÏque et Je üorps qui ne veut pas la üéder là cause de sa crois'sance que :naît souvent le Isunu.ellla:ge. Mlai~ ·la plupart du temps, il 'H'y a Ipas de surauenag,e. C',est 'que les élèves doués d'un instinct :d:e conseTvation qui ~',em" porte sur le désir de réussir brillan1ent aux examens ne travalllent qu'là lll'oitié, su!ppléent par la InémoiT,e au travail réel de }'.intelli­gence ,et se créent ,ainsi un! :réghne d"aocom1lll'Üdement qui l'eur per­met de doubler le cap périlleux des examens, heureusement pour leur · s'anté, l111ais au détrÏluent ,de leur éducation intellectuelle ,et lTIor'ale car ils unt contracté l'hatbitude de ne tfaÏ'l',e ,les choses qu'à n10itié :et ils n'ont tiré d'un tel travail ,aucun bénéfiüe pour 1',ave­nir. Le seul nl'oy,en d'hia:rm.'oniser l'ens,eigne111ent avec la physiolo­gie serait d"attacherI.' n1'Üins d'u11IpoTtanüe là certains ,eXalll'ens ency­clopédiques ,et de s:ÜJ.nple contrôle, qu"au tra v,ail ,effectué dans le COUTant id;e l'-année ,et dont on pourrait se rendr'e ,cmnpte pal' des visites ;plus ,fréquenrtes, plus pédag'Ûgiques de la classe ou de l'é­cole. ,Pourquoi ne ü01u'binerait-'Ûn pas les not,es d 'eX'a1l1enS av.ec l.es notes d -appTéciation recueillie5 pal' des >C-Olupositions donné-es ['éguilièrelnent tous les 1110is DU 111'Oi'11S S'ouv-ent et qui seriaient cür­Tigé-es par ~a e0ll11ll11ission .soColarr,e ou un -melnbre qualifié de >cette cOlmuissi'On ?

Ce s-erai,t un stÏluulHnt plus efficoa'ce que celui d 'un exam . .en plaüé là 10ng~le échéianee, au bout du cycle s'colaire. .

lL'aidioles'c,enc,e n'interdit pas le travail 'ÏnteUeduel, nlaIS ce qui lrui -est nuisihle c',est-Ià-dire l,a 'suT,chaTg'e indigeste. Allégeons le~ p'rog>ran111Tes en' n'en prenant que ce qui ,est réellem:ent prati­que p'Üur 110S élèv,es . .ce sera tout !pTofit pour lia: slanté et pour l'ins­truction -elle-m,êlne. En courant '1110ins de lièvres, on -risque 11101ns de revenir Ibr,edouiHe.

:Si l'on fOl'lce le tr,avail intellectuel pendant rune des . phases où 1'énergie Iuentale devrait céder 'le pas à 1'énergie végétale, on con­tTooarre la croissance de certaine; organes, et les suit,es éloignées' de cesaüddients ne -s'ont que trop réeUe.s. Il est vrai que >c-e n'es'[ p lus 1'éducateuT qui 'est appelé là les const'ater .. . c'-est Ie n1,édedn.

DU JEU

' f.. C',est en jouant nous-luên1e C'Û'lun1,e de.s enlfants que nous avons con1pTis if:üut.e .J,a v,aIeuT éduCiativ,e du j€lu » , « 'Ecole 'Pri-'Illaire »' idiu 31 doce1.ubl'e.

Ah! 'Oui, vraillnent que ,de jolies chos'es il y aurait à dire à 'C-e sujet... teUe est la Téflexion preny.i.èTe que nous nous S0'111-[lnes f'aite à la Il'ecture de cette appréciation.

EffectiveIll'ent, la réhabi1itation du jeu dans 'le dOll1ai'lle édu­<cation s,e d"ait r ,emaTquer un 'peu partout. Ün aru'1'a 'beau protester, au nü111 , de nous ne savons quels intangib;les, i.n1!luuables prill'CÎo­pes, l'enfant reste l'enfant et dans ce qu'il fait il joue à l'hOlul11e afin de le devenir. Il ne serait pas exact de penser que l'enfant par­faitement caln1e, courtois, prépare pour l'avenir un type soit une personnalité. Les foOr-ces natureUes ne sont point aussi ·.lJatentes qu'on veut I,e croire; si Li -vi'e exige ;die :1'h0l111l11,e une lutte continuel­le, lui dô11'ande d 'être ess'entieUement actif, de f'aü~e ·ade de puis­sance, s,a préparation ne peut être cümplète dans un -étlat passH.

Dans l'enfance il d'Oit y ,avoir du rir'e, du chant, de la for>ce à -extérioriser, de l'audaoe, Idl1.1 Ib'1.'uirt, de l 'agitlation. A v'ÜulDir dé­truire cela on tpl'ovoque inévif:.abJmuent entTe parents ou Illtaîtr.es ·et enfants Uill .druel qui ne peut qu',en1,pêcherlla parfaite écLosion des caractères . .Les iforües de 1'enflance doiv-ent être canalis'ées et non a'Ysujetties. ,Guider sans trop réprinTer, s'ans trop lll1poseT, faire vouloir ce que l'on veut, voilà la clef de notre rôle. Nous adap­ter à ces fins, là chaque élèv,e afÏin d',avoir une en1prise :sur cha­cune des âm,es qui 'fiOUS sont confiées Clar la Téussitoe en éducation est :prop'Ü'l~ti'Ûll'nelle là cette ,aidlaptatlon. Ne do'Ït-on tp'as aider 1a na­ture et non la controoarif-er. ,Eduquer n',est-ce pas ,exploiter le~ fOTces inhéTel1lte.s à ,chaque peTsünnaHté .et lui apprendre là '1.11'etrf:re le Clatpital 'ÏntéTieur au s,ervÏce de la collectivité.

Le jeu ,est eertainem,ent l'un des lu'Üyens les plus pTopices il perm'eUr,e ce havail en profondeur, réalisé sans même que ~'élé­m,ent pétri s',en a'P'erçoiv,e, quoique que 's,a coopération y soit très intense. IBien campris, il il1'téTesse l"enfant là s'a propre éduca­tion, .et, ne seria pas seulement une 1S'CYurplape d'échappeIllent ou une ·'Ûonüession, nocessaÏr,e là la simplicité du jeun.e âge. Si n'Üus n'a­vons pas à supprimer l'invraisemblable imaginatif du jeu, son ~ôté -amusant, sa 'spontanéité, s'On f'ÛI enrthousiasm'e, nous avons l'obligation de l''Ürganis,er. 'Cette organisation doit Ifaire acquérir, de par les Tègles dù jeu, à un ènfant ou là un groupe d'enfants! oer­taines .qUJalités physique~ inteUectueHes ou morales.

On a ohtenu ,ainsi des résultats aprparemm,ent ;impossibles.

(A suivre.)

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Jeux d'enfants Il n'est générale11lient pas reoomn1,andab[·e de cŒ.np.rin1er trop

fOl"tem,ent ou d"arrêter s,ans réflexion l'activité spon~laJll.ée des en­fants et 'leur goùt pour certains jeux ou divertisselnents. qui sont souv,ent COll1IIne uille pJ'le'lnièr-e J11'a'uifeS'tati'Ün de Jeur activité fu­tur·e. H 'vaut mieux pr,eIlldre la Ipeine d'étud~ar ces «i'nsrtinds » pour les idoifu:iger sage:m:ent. Il n'est pas excl~ qu'en la:rftad~,ant brus-9uement des 111tains d'un ,enfant un objet qu'il ai:rne et qui V'O'q. 5

1'l11p'0rtune -et ,en lui déf.endant de le repr,endr·e 0011' puiss-e tuer peut­être 'le gern1-e d'une vocation futuTie ou d'aptitudes spéda~es' pou­vant Iconduir,e à d ',adulJirabl,es idléco'llvertes .ou à des réailisations Inerveilleuses.

Voici, par exemple, un gaTçonnet «. qui a toujou,rs le couteau en JIl!ains » avec 'le besoin de continuel1eln.ent l'aiNer quelque chose. Entre s'es doigts ha1biles, le bois devient flûte, quadrupède, poupée ou oiseau que sais-je encore? Sa man1an, que cette ma­'lüe agaüe, ,est 'continueHmnent à le g:ronder. A ~'a vue du papa, C'Ü'U­

t,eau, flüte ou ,oiseau dispwl"aissent IprOlllptmnent .pêle-n1Iêle dans '1e~ p.oches. ISi en présence idle l'ins'titut'euT ,entre l,es d ,asses ou pen­dant 'La; réCl~éation, ~e Ipetit ,scuLpteur Tevient à son chef-d"œuvre, que ,lui dira le maîtJ'le ? FrobabJ.elnent il n 'int1nüdera pas :le jeune aTti,s1:e; il s'intéressera là son trava11, lui parlera la:llnable'lnent, le rendant attentif au fait qu'il ne doit pas se livrer à c0l1tre-ten1ps à son divertisSlel11ent f,avori, que ,celui-ci ne doit porter pl"éjudke ni là 'l',étude, ni: larux petits serviûe5 qu'H ,doit là ses' par,ents·. :Plus tard, si ses goûts naturels ne sont pas bris'és, cet ,enfant s-C:l1a un ·artisan sur bois, id"une gTande habileté, peut-ètr,e un artiste.

Tel autre éprouve le besoin de c0111:J.lltander ·ou d'ens.eigneJ.'. Il flaut le suivtl~e, l'observer et Ile diriger. il! ser,a peut-'êh'e ;plus tard instituteur, pi'of.essleuT ou .oflfi'Cier dans ~'armée si Dieu 'lui priMe ·üe, et si: s,a vtQcatio'll n',est paS' tuée dans son g,enne 'ou 'en­travée par des cirr'cons,tances\ fâcheuses.

. Beaucoup de g,arçons éprouvent le 'besoin in1périeux de prla:­tiqum' notr,e sport nationa:J, le liT, .avant Iffifune l'âge 'où l'on peut tenir une al"Ine. Quand la neige ,es!l: venue et qu'on peut faQonner des houles, tout leur :est bon co:rnirne cibles : cOilidJiscip~es, pass'ants , .f.en1êtr.es ouv,ertes, cheminéeS>, lUCIaTnes, etc. Quitte a être grond·és ou punis, iLs: font, c.omlffie on dit «flèche de tout Iboisl ». On est Suisse ou on üé"['est ' lp'as; ·semhlent-ils' dire là leur maman quand a,es ~:ons'équences du tir ne sont pa5 ·trop graves. ' '

Au début de l"hiver, .Ion·,p,eut 'donner une .:dire<ttÏoon .et un a:lri­D1,ent là ' cet €'xubéTant :bésoi!n ,de viser. quelqu'un oU!.I qUetlqU6 -choSe.

. . Il y a quelques semain~s~ jb' sûrpris lin groupé I;d:e gamins qui n~!3.V!aiBnt rien trouv.é de '~rnieux pOUl' cible que 'la grande cheminée' de 1a maison vü'Îsine dans laqù'elle chacun 5'·év.ertuait à faire ;en-

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1re!' le plus grand no.mbre poss'Ï1blè de « :boua,es » , Quand ilsbour­nÈ"rellt Ja tête, je les r·egàTdai ,en solirilant. Confus, ils llaiss ~r·ent tOlllber leurs houles . Je ne les> g'rondai point car je n'aurais Tien (;lI à leur .apprendre dont ils n ',eussent connaissance. Je leur s'ug­gérai S€Ulelnent' J'idée Id,e :p1'anter dans ~a neig,e un 'loug bâton SUl'­

Tnonrté, non du chapeau ducal, ll1aîs d'un large oarto'll servant de cible, qu'ou pouvait l'·approcheT 'Ou .ru,oigner pour dÎlll:Î'l1uer ou !augn1enter les difd'kuHés, Ce qu'Us lfirent 'avec :el1'thousitasme. On ÜOlllptait les points; 1e jeu dev,enait passionnant, la ,chenünée était sauvée ,et votre serviteur pensait que ces '€'l1'f,ants Ipourrr·aient devenir d ',ex'cel1ents soldats'. N,) inst.

P our les conférences régionales:

Les centres d'intérêt Organiser l'en seignen1·cnt des diverses l11a1ières. du prograu1-

lne autour d 'une l11lêu1,e idée, ,d'un mJÊm11e sujet veTS le::;qllels COll .. ·ver.g,ent les ,cx·ercices OTaux, les devoirs écrits de toute une jour .. née, s'OuV'ent de toute une s,el11'aine ,est une ooncepHon pédagogique très en faveurauJO'l.uldi'hui.

L 'idée originelle .des ,centres ,d 'intérêt ,est .déjà -ancienne puis­qu'on 1a découvre d,ans lJ.es doctrirnes péd'ag.ogiques de H,erha'rt. Cependant c 'est aux 'Etlats-Unis que s'e Ttévèlent les !plus. n'Ün1hl'eux essais d'Ia..pplication de oette iid;ée. Dans leur ouvrage: les Ecole.;;. de demain, J,. ,et lE. ,Dewey c.itent 'c·et exen1ple : à récüle plé111en .. taiTe .de 'l'Univ,ersité de MlÎssouri, toute :l'aotivité, pendant les .pre­nüèTes années', ·est centr·ée autCYUT ,des poil1lts suivants: les fl.eurs, les m.'bl' es , Iles 'ois·eaux let :les animaux, le dilTIla:t et les sais'Û'lls, les vêten1ents de l'enlf,ant, la nOillTiture. Un autre pédagogue alué­rioailll indique quelques centres d'intél~êt étuid~és dans les. écüles' de New.-York: 1a n11a!ison, la vie de la C0111lffiUnauté, la vie seo­laire, Ja langue 'll1aterneHe, les v'ac.anües·,· l'étude de la nature. A \Vaslüngton, les progralnmes ,.ont p'Our idée-pivüt 1a vie ragtticole.

:~1)ais c'est surtout au grand éducateur belge que nous dm,-ons le principe, le chal11p d'action et la technique de ç,ette IJ1téth:Üldle. Decroly n'a d'aiHeur'3 p'ias été un inütateur, il ne 's'est inspiré que de ses propr,es cOIIlûeptÎons. Ses études· médicales terminées, De­croly se spéci.alise dans l'.ex.a.men des Jnaladi,es neTveus.es ,et c'es.t ainsi qu'il ·est conduit à s'intéTess·er ',aux anormaux. il f.onde un labora.tüire pQllr y tenter. ~'éducation _idJe quelques' dé_shéTité~, -et o'e~t en <se iJasant sur les déficients mentaux qu'il découvre les 9.eux principes 'sur 1esquels s~n . fO,I}·de so~ .systèJ?e .:. retenir l'at-tention de renfant, pTovoquer son activité. . . . ----- --- .

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Ainsi, pour 'Dec.roly, ~ '·enfant 'est le üentre d'intérêt de toutes' les ,études. n doit d',aiboridl pr,endre connaissance de lui-mrêIne. lCom­lue être viv'ant, il a de~ Ibesoins fondJa'lnent'aux : se nounir, donc­ilnang,er et aussi respirer, se iprütéger contre le froid, la chaleur par les vêtements, 'l'habitation, 1e chauff.ag.e; contre 1a nuit par l'-édairoage; oontr,e :1es ,ennemis de toute nature qui ID'enacent s·a vie; ,se dév,elopper et agir; se T'epûS'er, ,enfin se réc'rée1" En s·econd lieu, l'·enflant doit prendre conscience « du n1.ilieu naturel et hu­main dans 'lequel i1J yit ». Tl doit s'e r,endre eon1.pte de üe que la natur'e (animaux, pl,antes, n1.inéraux, ,eau, air, solei;l) et l'homme­(famille, école, s'odété) Jui fourniss'ent.

Les !rés'ldtats obtenus sont tels qu'on delnande à Decroly d',appliquer s'a Dûéthode là des ,enfants normaux. Il est ainsi con­tr,aint d'étab1ir un prügranl.1n.e ,et ;d:eSl ,exercices plus précis de Jna-­nière à répartir J.',enseulble des études sur toute l'année s'coloaire. Il élabm',e le progran1.l1le suivant. ,Q,ctoibr'e: l'honln1.e et s,es be­soins. Novembre: l'h01nm,e ,et la f.amille. Déc-embr,e: l'hom1lne et la iSodété. Janvier et février: l'honline et les anÏllnaux. M'ars et avril: l'holll'lne ,et les plantes. Mai et juin:: la telT,e. JuiUet: le' wkH. .

Les différ-ent~ ex,erlCÏces de la luéthode se r ,ésument dans la c1assifi,cation suivante: Übs'ervation = lecons de choses . .As.so­dation dans 1e temps et dans l',espace = Ïlistoire et géogTaphie. Expr,ession concrète ~ des-sin ,et ,exercÎc-es Iuanuels. Expres'sion absh"aHe = 'langue D1"at,eTnelle. Le oakU:1 :s'e rattache à l'übs'erva­Hon qui conidluit à 'Ia TIleSUre ,et :au dénonlbr-eInent des ,o:bjets.

En octo'br'e, par ,exoe1n:ple, le tra\ ail sco1airre :aura trait aux rnùts.

Obs'ervation : fruits sauvages, frais, ;s'ecs, oons,ervés. >Cueillette' des fruits.

AssooCÏation dans 1',espaüe : ,expédition des fruits locaux, fruit; nationa.ux ,et fruits exotiques-, .d'où nous viennent-ils. ,Culture des: fruits.

Assodation dans le temps: impoTtation .des .fruits ,à la f.a-· veur des ,événements historiques ) croisades, colonisations).

'M,esure ,et oalcu'l : rpoids-, valeur, vente ,dies fruits, .dépense et bénéfi'ce.

'Expression concrète: dessins d'après nature, cünservation des ,fruits ('filles).

Exp:ression ,abstraite: rrécits ,et rédactions sur le centr,e d'in--térêt. .

On étudiera de mJêm,e le~ sujets ,suiv'ants relatifs au premier , bes,oin: se lIlourrir. ,L'air, 1a distdbution de 1',eau, ::tes viandes, le riz, le 's'61, la cons,ervation Idles aliments, 'l',aHmentation du :bébé, les poissons, le miel, 'l'éJectrricité dans la cui'8son des aliml6nts-, 'le' COln.m'erOe ,et ~"alimentation . .

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, L~ ~éthode, d~t:on, fera une 'la,rg~ p 'art au travaiL personnel. C est amSI que les elev,es sont >appeles 'a r ,echeTcher iUl1.e docum,en­tation aussi abondante que pos-sib1e sur les sujets d'étude choisisl. ,Alors 'c.omm-ence~t .les f.ouilles dans les maisons, dans 1es greniers aux caISSes m.yst~neuses-. Les ,~nfants, rpour avoir des idocuments, iIuettent tout :au pIllage. Et en ;fait de docum,ents, tout ,est bon, tout fait no.mfbTle. ,Mrais :peu là ip'eu le goût s'H,ffi;ne et 'les documents S'ont l'objet d'un choix plus judicieux. Le cahier de documentation de­vient un 'bien!précierux qu',on feuillette 'Rv 'ec am,our, qu'on enrichit avec passion. ,Cela devi,ent un engouem,ent ,fonnidahle. Nous avons t~nté oet~e -eX'J;H~.rj.enc'e pour l',ens,eignem,ent idle l'a géographie et de 1 Instrucbon CIVIque. Nous vous assurons que les tenants de l"école active \S'Ü'nrt s'atisf.aits 1 Il

Gr.âce là ['initiative ,de MUe ';Hémaï.de, f.ervente .discip1e 'de De­croly, la méthode est appliquée dès 1922 dans un ê,ertain nonlbTe d.e clas'S'es de J'agglomération bruxelloise. En F 'vance 'et en Suisse 'l'omande, 1es théorie.s Idlecrolyennes ont également fait des ade tes qui s-e félidten1: des Tésultats obtenus. IConstatons cependant que c-es tentatives deJ.neuT-ent 'looalisées. IC"est qu'en ,effet, T'application i~tégrale .de la méthode Decroly heurte sur beauooup de points 1"harnl011le des ,prog'ra'mm,es ,officiels, notamment en oe qui c-on­cerne ,les notions .d'hisrf:oi:f'e et de géDg'ra:phie. lL'asso'CÏation dans le telnps :bou1ev,en,e profondlém,ent l"enseignenlent traditionnel de l'~i~toire basé sur la succ-es.sion chronoJo.gique des f'aits. L'asso­clahO'l1 dans Il'es!p,ace n 'appalraît ,elle-même ai's,élIuent réa1isahle q~e si eBese ~onde sur une initition géogra'phique .dont la doc­tTIpe de'crolyenne ne s'e pl~éÛ'c'CJUpe pas. On peut fai'r,e la TI1.êlJ.ue l~em-arque pour c-e qui -est -de l'-enS'eigneJ.nent du ,calcul. !Mais il .de­~euTe 'acquis que Ia l1l,étho~e offre l'avanrtage .d'éviter la :disper­SIon, de coordonner les nohO'l1sapprises, de 'relier ks divers en­seignement'Si qui se prêtent ainsi un mutue1 appui. . D,ecr-oly a donné des conférences ,dans le hut de dégag'er les lJd:ées générales de sa nl,éthode. Il ,adm'et, du reste, :paT~aitem,ent les applications partielles de son princÏJpe 'et a,es interrprétations peT­sonnelleS! de ceux qui y'eulent péalis'eT l'adaptation ,aux divers mi­lieux pédagogiques.

Comm\ent celte ,méthode peut-ez.le être c~ppliquée dans nos­classl\s ? Voici C01TIment nous l'appliquons ' depuis- quelques an­nées dans un cours sUlpérieuT.

Choix du centre d)intérêt. rChaque sem<aine, nou~ le choisis­sons selon 'la s'aiso'U, les rfètes, 'les grandis é'"énem,ents, les droons­ta1!-ces 1ocales . .Pour le premier trim'estre nou~ traitons les suJets :SUIvants: ,La rentrée, les tray,aux d'autom,ne, 1a chasse, ;1eS' feuilles tombent, les morts, la maison, la famille, animaux familiers, éclai­rage et chauffage, Noël, Nouvel-An. La plupart des journaux pé­dagogiques publient au début de chaque année une liste de cen-­tres d'intérêt hebdomadaires,

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Quels enseignelnents s'y l'apportent? 'Dout l'enseigneluellt du français : 1lloToeau-chaisi, lecture, oTthogra'Phe, gr,an11llai're, con­jugaison, analyse, v-ocabulaire, é1O'cutÏ<on ,et conlpositi-on fr,ançaise.

Méthode employée. lLullldii rruatin, à la prenüèT,e heur,e, 11101'­

oeau-choisi qui se rapporte au Icentre d'intéTlêt ,et qui :Le poétise; dernièTle heure, lectJur,e qui a 'été pr,épapée à dO'l1lÏ>cile : idée géné­rale, idée fOrInant le 'Plan, 1110ts. difficiles, ,ex'Plicati-ons de pllTa­s'es. Lundi laprè:s-nüdi, dictée choisie idlans le texte de le,ctuT,e. Mar­cU et lllercredi, les leçons de gralllnlaire, de vocabulaire, d'analyse et de conjugaison y trouvent ,éga'lmuent lem's ,ex'enlples ,et .},eurs ap­plications. V'oilJà un !Sujet déjlà bien appTof-ondi, là la f'Ois, :par le travail ide l'élève ,et par celui du nlaîh',e. ,J,eudi, comnle travail à dOlllkile, tOonstruction~ de phras'es ou de paragraphes 'l'Ieiatifs au centre d'intérlêt. Vendredi, nouvelle dictée ,et nouveaux ,ex'erckes d'applieation. S,allledi, enfin, l'élève connaît là :fond S-ol1 , sujet ,et peut maintenant développer sa CO'Dlposition, hut idle not~',e ,ensei­gneulent hebdonladaiT-e. 's-on trlav,ail sera fadJité du fait qu'il pos­sède !les iidées ,et les IllOtS' Ipour les ,exp r üner.

'Gal' nous insistons sur Ull point ,qui nO'us pal'aH 'ess'entiel, .c'est que l',ens.eignement >de la cOlllposition f'r,ançaise ne saurait êtr'e con­lSidéTé isolément. Tous les autres ,ens'eignenlents du françlajs y Ta-

. mènent en effet si bien que la COlllposition française apparaît comme une véritable synthèse de tous les autres exercices de fran­çais. Dans beaucoup d'écoles, on classe et on traite les sujets selon le genre littéraire. D'abord la description et le portrait, puis la nar­ration, le dialogue pour finir avec la lettre. Cette répartition nous apparaît trop artificielle et, pour notre cOlllpte, nous l'avons tota­lement abandonnée.

Ainsi introduite dans une ,c.l,ass'e de COUTS supérieur, la nlé­thode des centres d'intéflêt ne peut :s'a'Ppli1quer inMgTalelllent à tous Jes ens·ei.gnements. IMais nous pensons que son ·enlploi peut être avantageusffinent 'ét,endu ,à d',autr'es distCiplines que le finançais, dans les cours prépar,atoire ,et élé.lllentaÏ're. D. P., ins.t., à ~1.-V.

PARTIE PRATIQUE

Une leçon de religion sur la Création de l'homme au c~urs moyen

"- , Répétition: Je m'assure" ,pal' interrogati,ollS, que :r.n;e~ éufants ont

retenu Û~'S ,chos~s ,e'!;!Jsentiel1eS' ,de la leçon 'Sur 'lGL 'c.rééation :

~Qu'entend-on 'par _créature dE' Dieu?

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Je fais nomnler des créatures du Tègne minéral. .. végéta.l... a­nimaL

Je fai,s redire les différe'Ilc~s qui -'caraotérisent 108 3 ,règnEls. Nous aHons voir que l'ho'mmè a une vie biell Isupérieure à la vie

de l,a :plante et de il"a.nimal..

Sujet d'e la l,eçon : Nature de l'homme. Son élévation. Sa déchéance

But: Donner une juste id,ée de la gmandeur, dEI la dignité ode la 'Per,gonne humaine. P,réparer l'intelligence d0s réponses ,et des ques­tions ,du catéchi'sme les pLus imvortal1'tes ,se rwppOItal1Jt à l'hdmn~e, à ,son élévation et là !s:a déchéance.

Importance: ICe ,qui fait lIa vraie dignité humain,0, ,c'e'st la dignité cl',enfant de Dieu, héritier ·du ciel. L'enflant ne con'1prendll"a bien le ,rôlE' et l'œuvre de Noire'-Seigneur Jésus-iChrist que ,pour autant qu'il ait compris ,ce que noUiS avons ,perdu Ipar .suite du 'prermrier pé,ché.

Méthode inductive: aboutilD au texte. Point de départ: Fait biblique: Je reprends le sim'ple récit de la

BibLe. AVrès La création cle,s animaux 0t la chute d,es anges, Dieu dift: (.Faisons l'homm,e là notre image ,et ressemblance: .qu'il domine ,sur 10S poissons de la mer, S'ur le·s oi'S'eaux odu .ciE'l, sur les anima:ux, 'SUIl' touie l,a iell'J.'e. E't 'Dieu ,créa l'homme à son ima:g.e. Il le 'créa à l'in1Jage de Dieu ». Genèse, ,Ch. 1 v. 26, 27. «Le Seigneur forma donc l'homme du limon ,de la tel'1re. Il souffla sur ,son vis,age un souffle de vie ,et. qlOmme dE'vint vivant et animé», Ge,n. Ch, Il, v. 7. ' Voilà ce qui e'st affirnlé par la Bible. IEl1e expose 'la réalité et elle n'entre ,pélJS dans le détail. Se serv,ant de la m,atière existante, d'un peu ,d'e terTe, ,de la Voussière du 'sol, Dieu fit ,le corps de ,l'hoInme. Comment? La Bible' ne le dit pas. N'inventons pas le commeni que la Bible Itait. Evitons surtout d'en déflore,!, I.e texte" ne mEHoThS 'pa,s dans l'imagination .d0S' 'enf.ants d,es l'eplY1é-sentations inférieures qu'ils devront réfonl1er plue tard et dont les iparents Veu instruits pourraient se moqueI".

Retenons ,seulement ce que l,a Bible nous dit: C'0S,t .du limon. ,de la terTe que Dieu fit le corps de l ho:mme. Dieu nanima d'un souffle de vie en unissant là ce 'corps' unE' âme .rai,sonnable qu'il créa düecte­ment, un e,sprit qui est l'image de Dieu, son portn"aÏ't vivant, un esprirt qui n'est ·pas ipa::rfait comme Dieu, mai,s qui ,0St !'0s'sembl,ance, cap,able de le connaître, de l'àimer et de le ,se,rvir. Ce,st l'âln,e unie au ,corps qui donne la vie a l'homme, mais une vi,e ,bien autre qU8J la vie de la 'Plante ei .de YanilIl:,al, une vie intelligente. L'e.s'prÏ>t e~t uni à la ma­tière, En nous; 1'e·s'Prii ne travaille pa:s ' ,seul. Dieu ne' l'a rpas voulu ainsi, Il lui a donné un instrument de 11l"avail: le cerveau .• Mai,s ,c'est l'esprit qui est intellige:nt, .ce 'n'e,st ·pas le ,C0rveau. On ,peut com:parer l'esprit ,hum,ain là un ,artiste m~sicien dont le ·cerveau est l'i!l,stru-

, ln'eift nécè:ssaWë -tant crué l'âJmiè ,est uÏiie ,a:u: corps. Sur la ,te~re, da~s la YiEI ,plréosel1'te', l'un :il'à-git" p8JS sans l'autre. Maü;r c'est l'es!priu 'quirend l'homme rais-onnable. Nous pouvons maintenant ,écrire , la définition du

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,c.atéchisme. Je l'eUs dans la Bible le récH de la cr,éa:tion d'Eve (mère ·des vivants). J'en profite 'pour faire remarquer que Dieu en formant le cor,ps de la 'première femme d'une partie du corp,s d'Adam, a voulu nous fair'e comprendre ,que la femme a la même nature' que l'homme, qu ',elle EtSt une créature auslSi 'parf,aite que lui, vivant de l,a vie de l'e,sprit, vie intelligente et libre.

C'est la vie naturelle d·e l'hoimme.

Que par son intelligence, l'homm~e 'pui,s·s'econnaître l,e's cho'ses' de la nature 'e,t n1:ême leur ,créaieur, ,c'est déjà très beau, mais Dieu, en créant 1ll0S 'premiers ,p,arent,s à ,son image, ,a voulu plus que ,cela. Il lE'ur a accordé la faveur, la grâee ·de le{ ,connaître, de l'aimer et de le servir

·comm~ un Pèr,e dont .us devaient être un jOUll~ 'les héritiers dans le deI.

Dieu les ai'mai!t ,comme ,ses ·enf,ants avec qui il voulait ,partager son bonheur. Il ne les avait 'pas cré.é.s 'pour ·qu'ils vivent d'une vie sim:plE'mel1't naturelle comme les autres créatur,es; à leur nature de cr,éa'iure intelligente, il ,surajoute une vie sUQ"'natureHe, c'e's't~à-dire, au­dessus de leur nature, une vie ,supérieure, quiétai:t ,comme une par­ticipation, une ,colffilmunication de sa propre vie divine; il n'était 'pals seulement le·ur CréMeur., il se fai'sait leur Père; üs :avai8'Ilt la faveur, la .g.râce dE' ressembler .à Dieu, -d 'être just,es et s;aints ,comme Dieu; on dit qu'ils ,av,aient la: grâce santifiÇtnte.

POUl' le moment, ·comprenons et Il',etenons que ce 'titre d'enf.ants de Dieu, faH leur 'bonheur dans le ,paradi,s te'l'l'e'stre où Dieu les' a pla'c,és. A'près une ·certaine durée de vie ici-bas, IS'US étaient demeurés fidèlEI3 dans le ,service de Dieu, !s'Hs n'avaient 'pas. désobéi à 'sa vo­Jonlté, Dieu les -aurait fait p,ass8IY' au ciel pour être en ·sa compagnie. ' Ai.nsi ole temtps de vie' sur la 'te-rre était comme une épreuve, pour leur faire mériter le .ciel.

Je pui,s maintenant faire trouver la définition de l'homme tel que Dieu l'avait voulu ·en le ,crééant : L'homme ,e,st une Cll~éature r,aisonna­blE:' ·composée d'un corps ,et d'une rume, élevée là la dig'ni:té d'enf.ant de Dieu 'Pail' :la grâce sanctifiante.

En gr,atifianD nos ,premie·r.s rplarents d'une vie à laquelle ,leur nature ne 'pouvaH :pas 'prétendre, Dieu les avait 'enrichis d·e dons par­tucuLiews que nous ,connai,s'sons. Vous savez de.puis longtem'ps déjà ,comment iLs ont été trompés 'Par le démon jaloux de leur bonheur. ~l n'est pa,s nécessaire d'y revenir; arrêtons-nous 'plutôt sur ,la gra'­vité de leur désobéi,ssance fot ,sur les te:nrihles conS'équence·s de leur péché.

Il :semblerai,t ,que manger un fruit défendu n'eet pa;s une grande f·aute.Mai,s Adam et Eve avaient été avertis de la gr,avité de cette défense ,et Hs ~avaient que s'.i1s ven.aient à désobéir, iLs pe'rdraient l'.amitié de Dieu ,et tous les avantages attachés à la grâce sancti­fiante. Or, voi.ci' ,]es 4 ,principaux:

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1. Ils .a'pprenaiel1't de Dieu tout ,üe qu'Us devaient ,connaître, Hs n'·avaient pas besoin d 'étudier. Et après leur :péc.hé?

J'écri,s au tableau noir: ,sui'tes du péché, miosè,res et en accolad,e : Ignorance.

2. Leur volonté ,était tournée ver,s Dieu ,qu'ilS' aimaient con1me un Pèlre. Hs ·étaient porMs la lui obéir. Après leur rpéché, les voüà portés à mal f.aire, à être .pareeseux, j;aloux, gourn1:al1ds, égoïstes, etc. Ce'st cette forte pro,pension au mal qUE' le ca'téchi,s'l11e ,expri:mI8 d'un mot diffici.le à retenir: ConcupisGlence.

Je l'écris en dessous de Ignorance. 3. Dieu 100 .avait dispensés de toute peine dans le travail ,et de

toute m,aladie. Et ,après leur p'éché? J',écris: Souffrances. 4. Dieu leur av.ait rpronüs de leur ·conserve'r la vie du ,corp's par

un bienfait que leur nature ne ,pouvai,t 'pas ,exigm'. Us 'ne devaient paIS mourir.

Eta'près ,leur 'péché? J'écris au tahleau : Mort. Enumérez maintenant le,s misères qui sont la suite du pl'emier

péché. - Mai,s la grande 'punition imposée ·à .l'hom'me à Cquse du :péché,

c'·est la perte de l'an1Îltié d'e Dieu, de la qualité d'enfants de Dieu .et ,du droit à l'héritage du Ciel, et non ,seule·ment pour Adinn et Ev,e, mai,s aussi rpour leurs de'scE'ndants. Une comparai,son: un hom:m:e riche, sans 'enf.al1t, lavait à son service un ouV/riel' dévoué, ,pèr,e d'une nombreuse famine. Il eut 'pitié de ce' brave homme et un jour il lui dit: si vous continuez à m'obéi.r com'me vous le faite,s, je vous donnerai en héritage mon ,château et toute ma fortune. Un jour, vous ,et vo,s enfants serez aussi heureux que moi. Mais tant que j.e suis ·E'n vie, je vous défends d',entrer dans 'mon bure'au. Et voici que ce sell'Viteu,r, 'poussé 'par d'autres, jaloux de sa situation, vient à man­quer gr,avement à .l'ohéiSis'ance qu'il devait à ,son maître. Il entre au bureau. Le seigneur :le Isur'prend, le ·chaslse de 'sa maison et évidem­ment lui retire ,sa 'promelsse, Voi1à donc les enfantspuni'scolIDme 1e père. Hs n'avaient pas désobéi, .pe'l'SonnelLement, mai,s la: faute du père EtSt -retombée suœ ,eux. C'es't l'im,age de notre situation. No's :pre­miers 'parents ont !péché. Ils .sont privés de ,l'amitié de Dieu et de l'e'spoir de voir Dieu dans le ciel ,et tous ,les hom'mes qui viendront .après eux seront ,souilLés là leur na:Lssa'nce, ,a leur origine, du ;péché qu'on ap'pelle pour cel,a; originel.

N. B. - On ,conSJtatelI"a, j"oopère, que nous ,sommes loin d·e la 'méthode analytique qui consÎS!teT,ait ,a partir du texte pour en expoli­quel' tous 1e,s mo·ts. Nou.s somm€,s parti,s de's fai,ts, nous en avons dégag'é les vérités qui y ,s'Ont contenues et nous allons les faire ex-­Iprimer 'par lelsenfants dans 100 formules ,simples et spontanée,s. Ce n'est qu'après .ce tr,avail ,préprur:a:toire que nous décOIm:poserons et analyserons le texte RU tableau noir en vue d,e la m,émoriBation.

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2. Point intermédiaire: C'e8't la 2me étape.

Pourquoi cHsol1t8'-nous que ,l'hOITillle est une créaturE!?". raison­nable ?

~ De quelles parties l'homme est-il .compo·sé , ...

~ Que,ue e,si .la nwture ,de l'homme? - Dieu l'a-t-il laislSé à l'état de pure natUire ?

~ Connai,ssez-vous une ·cér-émonie de l'égHse qui nous rappel,lE> le néant de notr·e ·corps?

Que devons-nous rarp.peler en }i.sant danSl l,a Bible le récit de> la création d'Eve?

Quelle e·st la ·plus grande faveur que Dieu accorda à Adam et Eve?

~ Pourquoi le bon Dieu a-t-il créé ,l'homme?

- Comment Dieu considérait-il nos rpiremier,s ,parents? - QueLle \ l e ont-Hs ·reçue de Dieu?

Enumér·ez quatre ,gTandts rprivilèges dont AdaJm et Eve joui-s­s aient clans le 'parradi,s te.rrestre ?

Ont-Hs conservé ces av.antages? Poul'quoi?

Et l'amitié de Dieu, ave·Co le titre d'enf,ants de Dieu, et l'es­voir de le voir un JOUir 'tE'l qu'il ,est dans le ciel, .ront-ils conservée'?

~ Com,ment appell.e-t-on la faveur, lia grâce qu'Us ont perdue?

L 'ont-iLs perdue rpOUIr' eux seuls ? - Noire na'ture ,peut -f'lle· exiger la vie divine?

Comment .3Jppel.Je-t-on ,le péché que nous apportons en nais-s,ant?

Conclusions pratiques: Nous avons dit que Notre ISeigneur Jésus . 'e·st venu nous rendre la vie sUlra1JaturellE'. Cest notre plus grand tré­sor. C'est la grâce sanctifiante, notre titre d'enfants de Dieu qui fait la vraie dignité de la personne humaine. Dieu n'a pas créé l'homme· intelligent pour qu'il ,pui,sse connaître 'seulem;ent les chose.s natu­,l'elles, mais pour qu'il ·connai.s'se Dieu rtel qu'il est et pour qu'en con-­naissant -déjà ,SUll~ :la terr,e Bon E'xcellence ·e't sa bonté, .il ,s'a;P'Plique à . l'aim'er et à le ·sen i,r .·com'lue un Père et ,s',achemine ainsi v·ers la De­meu.re -Paterne·Ue, l 'heureux ,Ciel où il seT,a avec Dieu pour tou-­jOUl~S. Ai~.si notre vie .actuelle e,st redevenue un t8lInp,~ d'épreuve où nous avons 'ù montrer notre amour ·pt noir,e obéissance à Dieu.'

Ayons peul' de perdre ,l'rum:i.tié de Dieu par ,le ,péché rnortel. H~D .. _

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Exercice .sensoriel Sujet: Jeu: Sens vi suel et tactile

Intuition,' 3 pomlnes de grosseur et de couleur différentes,' une grosse jaune) une petite verte) une l'ouge de gl'osseur moyenne.

Mart'he de la leçon

A. Sens visuel. a) Conlptage; b) Observation des couleurs; c) COlllparaison de deux pOUlInes sous le rapport de la grosseur : la couleur, la grosseur pour chacune des 2 pOlllmes; d) COlllparai­son entre les 3 pomlnes.

Introduction du nouvel élément et du nouveau tern'le: la grosseur, llloyenne, sa couleur.

B. Sens tactile. Les yeux bandés, prendre une pOllllne dans le tablier de la maîtresse où sont cachées les 3 pOlnllles et l'iden­tifier par le toucher. Dire la couleur en reconnaissant la gros­seur (Exercices individuels).

DÉVELOPPEMENT

Combien ai-je de pOlllllles? COlnptez les pOn'lilles. La IVlaîtresse lllontre une pomn'le. Quelle couleur a la pOln­

m e ? Et celle-ci? Regardez les deux pommes. La Maîtresse Illon­tre la plus gros~e (jaune) et la plus p etite (verte). Laquelle est la plus grosse? la plus petite?

Voici les 3 pOllllnes . La maîtresse les place sur la table, la moyenne au milieu. Elle deillande COn'llllent on va l'appeler, puis­qu'elle n'est ni la plus grosse, ni la plus petite - la n'loyenne tout simplement.

Quelle est la plus gr osse ? (jaune) - la p lus petite ? (verte) - la Illoyenne? (rouge). La Maîtresse n'let les 3 pOlllnles dans son tablier. - Un enfant s'approche. Il se cache les yeux, prend une pomme dans le tableau et dit la couleur. Ainsi pour les 2 autres.

Le jeu peut se terminer par le partage des pon'ln'les entre les enfants les plus pauvres de la classe.

J eux de calcul . N° 1.

Intuition: Un plat de fruits: pommes) poi:~s) noix) marrons. 1) Observation libre des fruits . 2) Observation guidée. Comptage des fruits. 1 el' Exercice,' Venez cOlnpter les poires (2) . - Combien y

a-t-il de p oires? Venez compter les pOlllnles - (6) . Combien y a-t-il de pomines ?

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Venez cOlnptes les nlarrons - (8). Conlbien y a-t-il de Inarrons ? Venez 'compter les noix. - (1). Combien y a-t-il de noix?

Récapitulation. - Questions rapides. 2me Exercice: Faire arranger les fruits par groupes en vue

du calcul global. Compter en les arrangeant. Comparaison. - Entre deux nombres de fruits : pommes et

poires. - Entre tous les tas de fruits. Regardez ces deux tas, dans lequel y a-t-il le plus de fruits? Combien de pommes y a-t-il en plus que de poires? Quel est le tas où il yale plus de fruits? Quel est le tas

où il y en a le moins ? Nombreux exercices de comparaison individuellement. 3me Exercice: Les enfants viennent compter par groupes

de 3 ou 4 élèves. \ N° 2.

Explication du .teu: Les enfants font rouler des noix par terre.

1. Celui qui fait rouler, compte tout haut les dix noix qu'il fait rouler. En lançant, il cherche à ce que la noix en touche le plus possible de celles qui sont déjà par terre (Jeu d'adresse).

2) Les autres élèves regardent et comptent tout bas combien de fois les noix se touchent. Celui qui a lancé reçoit autant de noix qu'il en a fait toucher.

3) Les enfants jouent à tour de rôle à faire rouler les noix.

4) Contrôle après le jeu. Conlparaison. Celui qui en a gagné le plus - le moins. Ceux qui en ont

gagné autant l'un que l'autre. 5) Leçon lTIorale: Partage égal avec ceux qui n'ont rien

gagné.

SCIENCES NATURELLES

ùa vie sous la neige L'hiver doit être, dit-on, l'emblème de la mort, et c'est en­

tendu que le duvet des blancs flocons ,est un linceul sous lequel ne bat plus de cœur et ne circule plus de sève.

La nature se rit de ces clichés commodes et continue son œuvre d'animation univers'elle, à la grande joie de' ses amis, vieu:?'. et jeunes, maîtres et élèves. Il n'y a qu'à regarder.

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Aux brallches dépouillées de verdure pendent, bien en vue des fruits de toutes sortes qui attendent le réveil: les baies blan~ ches du gui, les cônes du sapin, les graines plumeuses des cléma­tites, les baies rouges ovales-oblongues de l' épine-vinette, les Inasses ovoïdes rouge vjf des gratte-culs avec les nombreux akènes soyeux.

Sur le fond éclatant de la terre neigée se détache le gris vert ou brunâtre des rochers abrupts. Sur leur dos rigide s'étale ' une croûte vivante, aussi drue que les graminées d'un pré : mousses, algues, lichens, entremêlés de phanéroganles. Qui daigne honorer d'un regard les lichens aux tons et aux fornles variés? Sans doute le spécialiste seul peut appeler par leu'r nom ces cendrillons par­n1Î les plantes. J\1ais c'est au milieu de la vie ralentie des végé­taux supérieurs que l'activité ininterrompue de ces pionniers frappe davantage. Les lichens résistent aux plus basses telnpé­ratures de nos pays; leur respiration se maintient jusqu'à - 10°, et leur chlorophylle assinlile encore entre -30 à -35°. Sans doute ils ne se dépêchent pas de grandir, puisque leur croissance an­nuelle oscille entre moins d'un nlillimètre et 2 centÎlnètres; mais ils finissent néannloins par grignoter la roche la plus dure, le calcaire, le schiste, le granit, voire le quartz. La fornlation de la terre végétale se fait sans le concours des géants qui vivent de la besogne faite; c'est l'humble lichen qui leur fraye le chenlin en attaquant patiemlnent l'écorce inhospitalière des rochers. Un re­gard reconnaissant, s'il vous plaît, à ces méconnus: cladonies, évernies, parmélies, cétraires et vingt autres.

Sous la neige veillent des retardataires, fleurs des quatre saisons dont la vie semble inépuisable. Entre Noël et Nouvel-An, j'ai vu des capitules épanouis de la dent de lion. Partout dans les vignes et les champs ensoleillés, vous trouverez en fleur le séneçon vulgaire, le mouron des oiseaux, la mercuriale annuelle, la capselle ou bourse à pasteur, quelque euphorbe et une véro­nique. La Inédecine populaire peut puiser là des remèdes frais. La bourse à pasteur, par exemple, jouit de propriétés rafraîchis­santes et astringentes; son infusion calnle les saignements et COln­bat la dysenterie. Kneipp la recommande COlnme diurétique, con- · tre les maux de ventre, les dérangements d'estomac, les enlbarras du foie et de la rate. !

Le lierre grimpant, rival du sapin par sa verdure, a fourni aux abeilles le dernier pollen et se donne le ' telnps de mûrir ses petites drupes noirâtres. Il est intéressant à être observé sur · p]ace; les tiges appliquées contre le support portent des feuilles lobées, les autres des feuilles ovales sans découpures. C'est en­core une ,« herbe contre la mort»; Wolff dit que ses feuilles at­tirent les humeurs à la surface du corps et que ses fruits, à petite dose, sont purgatifs et sudorifiques, par contre toxiques à grande-dose. ' . ,

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Pendant que les dernières feuilles caduques se détachent des tiges flétries , une nouvelle vie se prépare pour bientôt. C'est le noi­setier ou coudrier (aufrefois eillblèm,e pédagogique, dit-on!) qui ouvre la série. Sur veillez les châtons stanlinés p endants qui épar­pilleront bientôt leur pollen, tandis que les stignlates pour pres des fleurs pistillées s 'étaleront pour capter la poussière jaune Inat. Pour observer tout cela à votre aise, vous pouvez placer des bran­,ches de coudrier dans de l'eau, eh classe, et vous aurez le plaisir d 'assister à une floraison plus précoce. Le coudrier avait son temps de célébrité; on lui attribuait des vertus occultes, d isant que ses rmneaux flexibles s'inclinaient vers les sources d'eau e t les gîtes Inétallifères. La baguette divinatrice renaît, se t rans­fOrIne en pendule, conduit à la radiesthésie; peut-être conlnle 1 ~hünie a précédé la science chimique.

Moins pressées que le n oisetier, d'autres plantes étendent Jentement leurs rosettes de f euilles et ralna.ssent des réserves en vue d 'une flor aison plus prudente : l'érodion, à feu illes de cigüe ou bec-de-héron a vec ses limbes fineBlen t divisés , la chélidoine au suc jaune âcre, alner et caustique, la fUBleter re officinale! la p âquerette qui s'épanouit vers le jour de sa fête, nla is n e craint p as de fleurir un p eu toute l'année. L'euphorbe réveil-l11,at in bisan­n u elle fait le pont entre deux années végétales, et les feu ines gras­ses de l'orpin brûlant r estent gonflées hiver comBle été.

Sur les rochers couverts de détritus s'étalent déjà les rosettes fraîches de la joubarbe toile d 'araignée la potentille printanière allonge ses feuilles pahnées aux rayons de soleil, et à l'01n bre des bois exposés au nord, sous les 1110usses et les feuilles, l'anénl one hépatique pousse ses parties vertes avant d'exposer sa corolle dé­Jicate.

Les fougères robustes ne craignent pas plus le froid que la . chaleur, et sous bois, vous trouverez le polypode vulgaire, la ré-glisse des enfants; le peuple lui a donné des} n01ns en rapport avec

,sa saveur: doucetté à Sierre, doucetta à Lens, ri de galisse à Mar­tigny. Une infusion du rhizome frais ou une décoction de 20 :'t ,30 gr. de rhiz01ne sec purge légèrement et guérit la toux et l'en­rouement. Les 111urs et les fentes de rochers nourrissent èn tout telnps la capillaire noire, l'asplénium rue-de-nluraille et le cété· r'ach officinal ou herbe-à-dorer. '

Février est à la porte. C'est à partir de maintenant qu'il faut ;guetter la venue des premières messagères: La pâquerette dans le pré, la ficaire fausse- :enoncule et la violette odorante dans les haies claires, la perce-n~ige' ou clQchette d'hiver et l'anélnone l?-é­patique d~lI~.S le bois, la ' primevère de ci, de là, le daphné-I11orillon ou bois~joli à roinbre des a:r:bres. Aux premiers b~aux jours, le tussilage qui a poussé sa souche épaisse, traçante et charnlle s~r le bord des cherq.ins et dans 'tous les terrains argileux émet ses

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halI~pes florifères sUrInontées de beaux capitules jaunes. Le peu­ple l'appelle taconet; il recherche ses fleurs comme béchiques, émollientes, adoucissantes et les fait entrer dans la composition du thé pectoral. « Cette mauvaise herbe n'est point à mépriser. Bénissons le Créateur de toutes choses, de ce qu'il a doué de tant de vertu une plante si C01nmune et si aisée à trouver. »

Dans la flore printanière du Valais, on ne devrait passer sous silence ni les plantes bulbeuses de nos coteaux , ni la splendeur de l'amandier. Je m e contente de transcrire les lignes que M. le Recteur Dr , 1. Mariétan, le distingué président de la Murithienne, a écrit dans le bulletin de la Société botanique suisse au sujet de l'amandier :

« Il prospère très bien dans le vignoble de Sion et lui donne au prelnier printelnps un caractère de grâce et de fraîcheur tout particulier. Arrêtons-nous un instant à exalniner cet arbre.

C'est dans l'ancienne Grèce que fut connue pour la prelnière· fois en Europe la culture de l'amandier. Il a dû s'implanter spon­tanément dans ce pays 3000 ou 4000 ans avant l'ère chrétienne.

De , la Grèce il fut importé dans l'elnpire r01nain. Pline rap-' pelle que déjà du temps de Caton (lIme siècle avant Jésus-Christ) , il y avait de vastes plantations de cet arbre. Son fruit connu sous. l e nom de « noix grecque » nlontre bien son origine.

Actuellelnent la culture industrielle de l'amandier est prati­quée sur une vaste échelle dans la zone méditerranéenne.

Le Turkestan serait la patrie de l'alnandier, ailleurs il se­rait passé secondairelnent à l'état spontané.

Il a beaucoup de p arenté avec l' abricotier , la In a jorité des bo­tanistes le considèrent cependant comme appartenant à un genre distiI?-ct : Amygdalus .

On distingue dans les différents pays du nlonde 25 espèces. d 'mnandiers; celui que nous avons est l'A. comlnunis L., il com­prend deux formes : à anlandes douces et à anlandes amères.

Un caràctère essentièl de l'amandier est sa floraison précoce: de tous les arbres fruitiers, c'est celui qui fleurit le premier. En 1 ~29 la floraison débutait à Sion le 8' avril, en 1935 le 25 mars, en 1936 le 10 mars et en 1937 le 23 mars. En Algérie, la floraison a lieu en janvier, en Italie en février. La culture industrielle de l'amandier est 'rendue difficile chez 'nous à cause de sa floraison trop précoce. »

Le Valais est l'Eldorado des botanistes. 'N'est-ce pas à nos 'enfants que reviennent de droit les primeurs de' ce. patrimoine flo­l'istique? . Chaque semain~ l'un ou l'autre .'entr~ti.en 'sur ces '« étoi­''les' de la terre», par le beau temps <:leu~ . Ol1..' trois, sorties .pour visite,r q~êlqu,e coin de ce paradis sous' h,os fenêtJ':~s, . à là Jfin ' 1ine leçon 'synthétique , avec les pièces 'à "l'appui, et 'Voilà un petit cours.

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bien vivant de botanique qui ouvrira quelques pages de ce livre de la nature trop souvent scellé.

Cette lTIodeste initiation peut suffire pour éveiller dans quel­ques jeunes âlTIeS l'amour de nos richesses végétales.

Sion, le 20 janvier 1938. C. G.

ùa maison déserte .où sont les habitants de la maison déserte? ... Voilà quinze ans déjà qu'au tomber de la nuit La famille à la hâte a disparu sans bruit... -On n'a pas vu depuis une fenêtre ouverte.

Où sont-ils les heureux d'autrefois ? ... où sont-ils '? ... N'·entendant plus monter ni descendre personne, Aucune voix qui parle, aucun timbre qui sonne, L'~raignée en maîtresse a suspendu ses fils.

Ah 1 qu'elle est triste à voir cette lnaison fermée 1 Quel ténébreux silence 1 et quel froid abandon 1 L'ortie aux pieds des murs, la l'once et le chardon ... Et SUI' les toits jamais un ruban de fumée .

.on voit encor des nids, mais d'une autre saison, Où vinrent s'entr'aimer des couples d' hirondelles. Les couples d'à présent passent à tire-d'ailes, Devinant qu'un malheur a touché la maison.

Adieu les belles fleurs au temps jadis écloses 1 Adieu les papillons de soie et de velours 1 L' herbe haute envahit les jardins et les cours, Et, voilant le soleil, elle étouffe les l·oses.

Au dehors tout est morne ... Au dedans tout est noir. Qu'un rayon du couchant perce un trou des fenêtres, Dans les cadres noircis, les vieux portraits d'an,cêtres, A sa demi-lueur, ont peine à s'entrevoirr.

Que, dans un salon vide, une corde se brise, La corde d'une harpe ou d'un piano dormant, L'écho surpris répond presque aussi gravement Qu'un son d'orgue, la nuit, dans une grande église.

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Tous les petits grillons, frileuselnent blottis, Qui, le jour de Noël, avaient le cœur en joie, Ne voyant plus, l'hiver, de sarment qui flamboie, Pour un autre foyer tristement sont partis.

André Lemoyne.

La Cloche Je suis la voix d~en haut, je suis la voix qui prie; Sur les toNs et les champs, j'épcmds ma sonnerie: Clairs fredons égrenés, mornes plaintes du gllas, .J e chante le baptêrr,'e et pleure le trépas; Je suis l' hylnne pieux Ides aubes virgina1les Et le ·concert sc~cré des splendeurs vespérales; M es ondes, en frôlant les si.[[ons consteUés, Mêlent de longs soupirs CéU cantique des blés; Je jette du divin sur tout ce que vous faites. Sur vos g,estes obscurs, sur l'éclat de vos fêtes; Pal' moi, chaque clocher, ·debout à l'h~rizon, . Sem-ble un nid qui gazouille une smnte or'Cllson; Je sonne, et tout à coup, s'envolant sur mon aile, L'âlne touche d'un bond à la r·ive vm.mortelle; Je sonne et SUI' les fronts s'entr'ouvre le ciel ~leu : Je suis l~l voix ,dl' en haut, je suis la voix de Dieu!

J. IL,asemois.

~~ NOS PAGES ~ 0:=========================1

'-.~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~ 0===========================0

SOlVlfMAIRE : Le Bonheur. - La .piTe -excuse. - L'Ecole du Paradi·s. -Tr.av.aux m.anuells.

Si tu veux être heureux, ne cueille pas la l'ose Qui te frôle au passage et qui s'offre à ta main; La fleur est déjà morte à peine est-elle éclose, ~/lême lorsque sa chail' révèle un sang divin.

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N'arrête pas l'o iseau qui tl'fÇlverse l'espace; Ne dirige vers lui n i f lèche ni f ilet E t contente tes ye'ux de son ombre qui passe Sans les lever au ciel où son aile volait;

N'écoute pas la voix qui te dit: « Viens» . N'écoute Ni le cri du torrent, ni l'appel du ruisseau; Préfère au diamant le caillou de la route; Hésite au carrefour et consulte l'écho.

Prends garde ... Ne vêts pas ces couleurs éclatantes Dont l'aspect fait grincer les dents de l'envieux; Le 111arbre du palais) 1110ins que le lin des tentes) Rend les l'éveils légers et les SOll1meils heureux.

Aussi bien que les pleurs le l'ire fait des l'ides. Ne dis jCl111ais : Encore) et (~is plutôt: Assez:.. . Le Bonheur est un Dieu qw marclle les mmns Vlcies Et regarde la Vie avec des yeux baissés.

H enJ'Ï cie Régnier, de l'Ac.adénlie française .

ùa pire excuse Nous avons une fâcheuse tendance à considérer les fautes

,d'autrui COlnnle une excuse à nos propres fautes. « Tout le Inonde le fait , » n 'est-ce pas la phrase courante par

laquelle nous présentons notre déloyauté" notre paresse, notre, cu­pidité COlnn'le des choses. no~'r~'lal~s? ~ est n'len'le plus . qu un~ excuse, c'est une sorte de JustlflcatIOn; Il sernble que nous soyons résolus à nous en tenir au niveau détenniné par la n'loyenne des valeurs m.orales de nos contemporains; il ne s'agit pas pour nous de rernplir une obligation,. n'lais, . sin'lplen'lent, ;le delneu~·e~', dans la note générale et tant n'lIeUX SI cette note n est pas severe.

SOI~·lnes-nous n'lis en den'leure d'expliquer notre détennina­tion? Nous répondrons avec une vivacité nuancée d'indignition: « Vous ne pI'étendez pas tout de rnêrne rn'obliger à rester cons­ciencieux quand les autres ne le sont pas! - Vous n'allez pas exiger de moi de ren'lplir n'les engagen'lents quand personne ne ren'lplit les siens ! »

De devoir il n'est plus ruêrne question, il ne subsiste qu'une sorte de conve~'ltion tacite, établie par la société; la respe~ter suf­fit à nous valoir l'étiquette d'honnêtes gens, notre conscrence se satisfait de ce titre de cOlnplaisance.

Rien de plus dangereux que cet entraÎnelnent; sous p,rétexte .de ne pas être des naïfs ét des dupes, nous nous refusons a four-

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Travaux manuels Veste au tricot, ornée de broderie multic'olore (T. de p. 90.)

Founli~.es : 250 g'rarnlInes IdJe laine bouclette, 2 [ils pour le fond. CO'lorIs : h1eu Toi. IPour g,a:rnitur-e et hroderie: 100 gramnles ~.e waine Zéphir, ,3 fHs. Golor1s: fraise . 2 10ngues aiguilles- métal­lIques No 3, une longue aiguille ià tapisserie il bout ,arrondi 'et là chas lang. 1 ,orochet No 2.

. , M,esur,es: TOlur de ipoitrine : 90 cm. Longueur du devant (de l epaule au bas) : 5,2 Œn. Longueur .du dos (de 'l'épaule HU Ibas) : 51 crn. Longueur de la a.nanche (intéri,eur~e) : 4'3 'cm. (voir croquis du patron et nl0dèle de travail ci-contre), 20 rnailles de large -10 C'111. . , 3>0 T'angs· de haut - ég,alen'l-ent 10 cn'l.

Le ~os : ,Cama.nenc·eI!' 'Par le ba'Y en montant 72 n'laines (3û cnl.~ . Tnooter ·en 'a'lter'l1.ant un ra'ng endroit, un rangl ,env'eTS (point de Jersey) . La sunfla1üe ·endToit forlne l'endrüit .du tr,avaH. POUT les rangs: 29, 39, 49, '59, 69, 79, 89, 99, Ifa'fl'e une augn'l.entation des deux côMs du tl"avail. Au 99'111.>e .rang le travail 'Inesurera 3'·3 cm. de haut. Gon'lllnenceT les ,enulllanchuT;es . ,HabaUre à cet effet chaque f'Ois 2 \lnaiHes au Id/ébut des rangs: 100, 101, 102, 103, 104, -05, 106, 1,07. Pour Jes hiais de~ épaules, rabattre chaque fois 4 lnailles ,au .début des Tlangs: 14'3, 144, 145, 146, 147, 148. Au début .du 149'1ll>e r,ang TahaUr,e pour le ihiais 4 rnailies, 'puis a~ Icentre IpOUT l'encolur,e 12 Inailles ,en une s,eu le fois, !puis ter­J.nIneT le rang là l'aide d'une h'oÎ'sièlJ.ne aiguiUe. Au-dessuS! de ces derniers l'langs, tTavaiJler l'épaule gauche: ,PO'lU' l,e bi'ais de l"é­pa~üe raba~'1'.e 4 lll>aiL1~s là l"eln'l1.'lanchuTe alti :d/ébut du 150me rang, purs 3 rnarll,es pour 1 encolure au début du 15hne Tang, 152rne rang: con'l.'lne l,e 150m'e. 1531lne -rang: COlnn'le le 15hne. 1'541ue l'laing: C'Û'lIl1lne 1e 150n'l,e. !L'épaule se fait .de la lnèlne 111'anièr,e.

Le devant droit: 'Gom:rnenceT pal' le Ibas en 111'Ontant 2-8 n'lail­les (14 C'l1.'l.). TTiooter de nouv,eau ·en alternant 1 l"ang endroit, 1 rang ·enver.s. /P'OUT fonner l'aTr'Ondi .du bas, IHonteT chaque fois une .lnailie nültiv,elle au début des rang~ · 2 4 ,6 ,8 10 12 14 16, 18, 20 ·au hOT'di .du rniHeu. :Au '2'91m,e :ra'ng: f,~ilJ.'e' ude al~gn'l~nta~ tion .du côté ,cüutur1e. Au 3 hne r1ang flaire la püche : Trieoter les prelnièTes 8 n'laiUes, puis 'ralbattr'e en une seule fois ;J'es 18 lnail­iles suivantes et tricoter le rang jusqu'à la fin. L'aiss-er le trav·ail en attente. IMont,er sur une lautre ,a-igui1le 18 lnaille.s nouvelles- ,et h'1c'Ü'ter, égal·mnent au point de jeTs,ey, le dessous de -la poche, sUI' 8 crn. de haut. Rteprendre le h'avail 'et trkotel!' jusqu'aux ln:aiUes l'abattues, tricoter ,ensuite sur les lnailles du ·dessüus- de La poche el les rn:ailles ;restant-es -du ,devant. .Le idJess·ous de iJ.a poche, ,qui se trouve ,ainS'Î I~éu.ni avec 'le dev'ant sera ICOUSU ,au point de surJet à 1'env,ers .du deV'a:nt, ,après sa ,finition . IPüurs ;les rangs : 39, 49,

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MANCHES

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59, 69, 79, 89, 99, ofai'r;e une aug'lTIrentation dru côté couture. tAu 33m'e rang, le travail me'surera 33 cm. de haut. COlTImenCer les ,emll1!anchul'es. Habattr,e rà cet ,efrfet chaque f.ois 2 HlIailies du côté couture aux. 'l~ang:s : 1'01, 103, 105, 1'07, 109. tPour 1f.0'l'1ner 1',efil00Jur,e ,en biais, ,rahattre chaque Ifois une maiRe aru bOl'd .du Jnilieux laJUX

l',angs : 122, 12'4, 12,6, 12'8, 130, 132, 13'4, 1316, 1,3'8, 140, 142, 144. pour le5 biais Idle l',épau'le r,abattre à 3. ',ffinlTIanchure chla1que fois 4 mailles aux rangs: 145, 147, 149, 151, 163, 1'55.

Le devant .gauche se fait de l,a l1llêlne . nllanièr,e. , Manches: ICOImUnrenCm" Ipar l'e bas ,en lluon1ant, 40 111ail1es (2'0

cnl'.). Fai~'e uue ,aug!lllentation des deux' côtés.du traVlail aux rangs: 19, 29, 39, 4'9, '59, ,69, 79, 89, '99, 109, .1 19, 129. ,Au 1291ue, rang le travail nlesurera' 43 cnl. de haut. Comnlencer l'arrondi. Rabattre à üet ,ef'fet chlruque fois 3 m ,ailles 'au début de~ r ,angs: 13,0, 131, 132, 133 . .Aux ra!1g~ slùv,ants ~rabattre chaque rf.ois une 11l'aiUe à chaque extrénuté de l'aiguille: 1,315, 13,7; 139, 141, 144, 147, 150, 152, 154, 15'6, 159, 1611, l62, 1613, l64, 1,65; 166, 167, 168. Ra­battre les Inail1es T'estantes en ru,ne seule fois lau rang suiva'ut.

La bl'Odel'ie Sie fait 'aru 'point Id;e jersey r,e'bTodé av,ec la lraine fraise. ,Pr'Û'c-éder de la luanièlJ.'e suiVla:nte: rebl'oder 2 lnailles au point de jersey T,elbTodé tous les 5 l'rangs à 4 ll11ailles d'intervalle. ContI',aTier ,ensuitre les lTIaille.s :l'ebrodées, ICO!ll1!me le nlou:vr,e la pho­to ,et :le .détai:! dru triüot. ,Pr,enidlre le fii ,double :prour donner pluS' de r,elief aux n1Ja,tlle~ T,eJbrodées.

Asselublage: IHrnll'octm" les différentes pièces -et les épinglel' aux ,bords du patr'Û'n. ILaiss,er ,sécher dans oet état, puis déta,cher et rr,éunir. Une oOl'delière orne les 'boTd~ idle la veste ,et rtes poches: crocheter une chaînette (16 brins) avec La: laine fraise ,et garnir Jes hordsde l,a v,este. iLes petits nJœuds, f.onnant 'la feT!l11etul'e de lIa v,este sont crüchetés : denli-brides sur 2 'C'lTI. de haut et 16 cm. de long. 'Passer aux bonds du devant et nouer.

BIBLIOGRAPHIE

L'Education du patriotisme 1)

Dans l'époque troublée que nous vivons, il e'st deux faits à consi­dérer: l'enthousiasme patriotique en apparence unanime des jeunes dans le"s pays totalitaires et la diftu.sion ,chez nous .cle,s docJtll'rines inter­nationa:listes. Si l'on ajourt.Et que le patriotisme suisse a ,perdu son idéalism,e, dans he,aucoup de milieux, 011 ne s',étonnera 'pas que l'édu­cation du patriotisme devienne chei nous, un sujet de chscussion et

, pewt-êtr,e un prohlème.

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jPréoc-cupé 'par cette im:portant.e qu es't'Ïon, l'auteu r publie, en un e .intér.eSls·ante brochure, ,ses ,1'éfle'xlOns SUID )quelques .aspects· de la question. - Il ,co'mmence par examiner brièvE'ment la: fonilliation du citoyen

.dans les pays totali:taire·s, ·puis il Itente de montr·er que le ,patriotislne est une foi, qu'.i! a donc be,soin .d'être idéalioSlte; il e·xamine à la lu­mière .de son ex'périence pédagogique ·et psy.chologique, les irapports entre le patriotiosme e't la :politique, 'pui.s entre l'e 'pa'Ü'io'tÎosme et la vigueur physiquE'. Il s'étend plus longuement sur .le rôle de . l'école dans l'éducation du ,patriotiosm·e et ,aborde enfin, la question des ra·p­}:)Ol"itS .du paoh'io-tiosm.e et de l'église,

'Cette brochUlr:e préésente' quanti'té de faits encore lJeu ·connus et des idée,s qui fournis·sent an1pl,e m.a'tièr·e là J'éflexion ; si eUe ne résout rpa·s le 'problème, elle le .situe ,clairement et cela: rendra ,s€'rvice aussi bien aux parents qu'.aux :p~d.agogues.

1 George.s 'Chevallaz - U'éducation du patriotisme, quelques Té­flexions, fI'. 2.-. 'Librairie ·Payot.

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