L'Ecole primaire, 30 avril 1938

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.'ON, 30 Avril 1938 No 8 DE lfo. Scejéré d -éduc: ·afion L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les ahonnements se règlent par ' chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces so.nt reçues eXlclusivement Da'r PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Aveonue de la GaTe - Téléphone 2.36

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Page 1: L'Ecole primaire, 30 avril 1938

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.'ON, 30 Avril 1938 No 8

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Scejéré va!aj~aQQe d -éduc:·afion

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les ahonnements se règlent par ' chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

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Page 2: L'Ecole primaire, 30 avril 1938

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SION) 30 Avril 1938. No 8. 57n1e Année.

L'ÉCOLE PRI MAIRE ORGANF DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

'S OMlMAIRE: PARTIE OFFICIELLE: Bll'evet de capacité pour l'en-. seignement primaiTe. - COUl'S de gymnastique €,t de natation. -

La (' Journée ·des Mères ». - Conférences pédagogiques. - Chro­nique de rUnion. - PARTIE THEORIqUE: La « mission» du maître chrétien. - Rapport.s de l 'instituteur avec les famill es. ~ L'éternel apprenti. - La longue leçon, - A mon collègue Bobè­che. - L'wttitude cOimpréhensive. - Impressions de conféren-ce. - PARTIE 'PRATIQUE : Vocabulaire. - Appréciation d es (li 'ta n­ce:s . - Hygiène s colaire. - Di vers: Timbres du Premier Aoüt. -

Appel au personnel enseignant. - Doigts de fée.

PARTIE OFFICIELLE

Brevet de capacité pour l'enseignement primaire Les examens en vue de l'obtention du brevet ele capacité ,à l'eu­

s eignement prima.ire auront lieu aux dates ci-après: à BRIGUE: le 13 juin, à 8 h. 30, poU]' les ins tituteurs et institutrices

de langue allemande, à SION, le 14 juin, à 8 heures, pour les ins titut~mrs de langue fr a.n­

çaise, ft SION, le 15 juin, à 8 heures, pour les institutrices de langu e fil un-

çaise. . Les inscriptions devront pall'venir a u Départe/ment pOUl' lc 15

mai 1938.

Gours de g~mnastique et de natation Sous les auspices de la Confédél:ation, la Société suisse de:i

luaîtres de gynlnastique organise durant l'été et l'autOlune 1938, les cours suivants :

A. COURS POUl, LA GYMNASTIQU,E. DES GARÇONS J. Cours pour la gymua!,i.t,ique aux garço'ns Ile et Ille degrés,

y compris la natation • . 1. A Villenel.we) pour les instituteurs, du 18-31 juillet. Di­

r ecteurs: C. Bucher, Lausanne, B. Gra~ldjean, Neuchâtel. Ce cours est réservé aux instituteurs qui enseignent au Ille

. degré et aux Iuaîtres de gylunastique. Les instituteurs qui désirent poursuivre leur perfectionnement pourront aussi y participer. Comme il sera beaucoup exigé des participants, durant ce cours , ceux-ci sont priés de s'entraîner très sérieusement au préalable.

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II. Cours pour le corps enseignant placé dans des conditions

défavorables (sans local). .

2. A Jlonthey, du 1er au 6 août, pour les institutrices et lès instituteurs des cantons du Valais, Vaud, Genève et Fribourg, Directeurs: Ch. Bertrand, ,Monthey, R. Tarin, Lausanne.

3. A La Clul'Lzx-de-Fonds, du 19 au 24 septeI11bre pour les. institutrices et les instituteurs du canton de Neuchâtel et du Jura-bernois. Directeurs: B. Grandjean, Neuchâtel et L. Perro­chon, 'Bercher.

III. Cours de natation, exercices pGpulaires et jeux.

4. A Nyon, du 1er au 6 août. Directeurs: , G. Tschoumy, Por­rentruy; A. Vuille, La Chaux-de:-Fonds.

5. A Bienne, du 25 au 30 juillet. Cours de perfectionnement p~ur Inaîtres spéciaux et bons nageurs, athlètes légers et joueurs. DIrecteurs: F. ~1üllener, Berne, E. Hirt, Aarau.

B. COURS POUR LA GY1MNASTIQUE DES gI,L[LES

6. 1er ~t Ih11e degrés pour institutrices du Jura-lernois et des. cantons de Fribourg et du Valais, à Bulle, du 1er au 6 août. Di­recteurs: M. Hubert, Sion, ,Mademoiselle E. Béguin, Noiraigue.

7. Ile-Ille degrés pour instltutrices et instituteurs, à Clarens du 18 au 31 juillet. Directeurs: VV. Montandon St-Imier Macle~ moiselle J. Hunziker, Lausanne. , ' ,

~. Co~rs de natation pour institutrices à Nyon, du 1er au 6 aout (VOIr cours 4 dans la gynmastique de garçons), ou

9. Cours de perfectionneIl1ent pour très bonnes naO'euses et joueuses (voir cours 5 dans la gyninastique de garçons). ::)

Remarques pour tous les cours. . .

, Seules les inscriptions d'institutrices ou d'instituteurs diplô­Ines seront prises en considération. Les personnes inscrites à un ?o.urs doivent se faire un. point d'honneur d'y assister ou se faIre excuser au Illoins 14 jours avant le début du COUTS. Si les inscripti?ns so.nt trop nombreuses, on tiendra conlpte de l'age, du degre scolaIre et des cours déjà suivis. . Les .indenlnités sont les suivantes: indenll1Ïté journalière·

fI' . , 4.80, Ind~I~lnité de nuit fI'. 3:20 (cette indeinnité ne sera payée' q~ au~ .. pa~·~Ic~pants ne. pouvant rentrer à leur domicile sans por­ter prejUdICe a la nlarche du cours) et le reniboursel11enf des frais. de voyage Ille classe, trajet le pllls direct. l ,

. L'inscription doit indiquez': le nom, le' prénonl, la ' profes-SIOn, l'année ~.e . naiSSa~l?e, la ' ~ocal~té où l'on enseigne,. le genr·e· de. ~lass,e et 1 age des eleves, 1 annee et , le genre des cours·, déjà surVIS, 1 adl:es~e éxacte. LeS inscriptions qui ne renferm'eront pas. ces détails 'seront les dernières à être prises en considération. Il n:y a pas cette année de formulaires spéciaux. '

- 235 -

Les inscriptions pOUl' tous les cours doivent être envoyées jusqn'al1.x-' 2-5 jui-li: Cl J~if;· P. Jeker, jJ)'ofesse,ul', ·à Soleure . . ... .

P. S. - Pour ~out renseigne.l11,ent le personnel enseignant peut s'adr~sser Ù ~1. ~Ir arcel I~.llh.e rt, inspecteur de gymnasti,qu e, Sion. . ,- ' . '

NOl1~ enéoLli'ageon~ vivelneiü' l~l participation ù ces cours . .

La ~,J ourn ée des ' Mères" Le. 9 InaÏ: l'amènera la « Journée des lVIères ». Nous voudrions

que, dans toutes les écoles qui n 'auront pas fermé leurs portes ù ·cette date, Inaîtr~s et nlaÎ~ress~~ s~ fissent un point d 'honneur de parler de la bonté, du dévouenleilt et de la grandeur de ' la tâche maternelle . Ils trouveront, c'ertes , une docùm,entation suffisante clans les ouvrages, coi11me le (Livre 'd 'or de la Mère » par Schneider, (Editio'ns ' Labor, Genève), Il1ais ils n'auront en l'occurence qu'à laisser parler leur sOllvenir et surtout leur cœur.

Ce sera peut-être l'occasion de tourner pour leS plus petits un joli cOIllplinlent, pour les grands, sinon pour tous, d 'offrir à la l11alnan un bouquet <:le fleurs ou une attention quelconque, (qui n}.ar'que de toute façon le respect et 1a reconnaissance que tout -enfant doit éprouver pour sa 111ère . . '

Au surplus, un chant approprié; une poésie, llne dictée ou une rédaction de circonstance peuvent souligner cette date d 'a'ffec­lion 11liellx sentie qu 'est la « Journée des 'Mères ».

CONFÉRENCES PÉDAGOGIQUES

District de Martigny . 1.

'Ylm'tigny r ecevait le 31 ] 'n ~d.:-> le COl'p S 'p éèl:a!gog'iqu e c1u lliEi trict de ~;J ;:u'tig:1y . comptant Ull.O centaine c1 e m embrC's en v iron. Innovation il .i:l oulign er et qui s'es t r évélé e h e ureuse, CE-tic ;réunion fut mhte, c' est· à -à ira qu e instituteur :' et inst-ibu'tric-es s iégèrenL cns emhle pour cli,,:; ­('lit er d e question,,; profes.s iollnelles.

La séance eu.t. li eu dans lÎ:1. grand e .' alle du nouveau collèg·e. cI1;i .s' élèvu comme un monument d e la sagesse et de la générosité de IR .popul <\ti'on .de Martigny. Il e..s t à. lui . se~ll tout un prog1l'a1mill1e ~ c;ar il (IOn11e . non sE'lllement une leçon d 'architeeture Inaj.g aussi des leGolls d'llygiène, cl'es thétique et de péda gogie à ceux qui je vis itent.

Dans une . anibiance d' enthousia sme et de joie' la journée, rc· haussée pal" la présence d û .1.\1. PHteloud et cle,s Qutoù1és scôlfüres de: 1:1, localité, s e. déroule s ans -a ccroc sous l'aimable et experte prési-dL'lice , de M. T'homas; inspC'cteue scolaire. ..

, Au début,' la ~ho'ral e eTes (·nfan.ts èleB écoles, dirigée aveé maes -. tria pal' M. l:vrèé RouÙler, . ins t., se ' produit dans quel.que.s chants d e' (cir-~bnstal~cp fort bien l: e~c'll:s. PJl:i.S la paro1 e, ((st donnee .. '~u 'président

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de la ville- de ,Martigny, ,M. Marc MOl'and, avbcat. Dans un .d.is,èoUls d'une haute inspiration, il magl1ifie }lmmen:c tâche, de lïn,~iitu­teul' et 1 adjure de faire des chers e'nfant,s que lui confie la fam,ille des citoyens non s,eulement inst.ruits lTiais surtout éduqués. Tout. cela El8t dit avec t.ant cie bonheur et de ksentiment que' l'assemblée r].e­meure profondément touchée.

.Les affaires administJrativcs liquidées, on en arrive au rapport r-tll­

nuel. C'est d'abord un touchant geste -de pieux hommage fi pas chers défunts au nombre desquels nous relevons l'M. Pierre Thomas, figure aimée et estimée qui ne laisse que des regrets. ?vL l'inspecteur insistE' ensuite vivement auprès du P. E. pour qu'il voue les soins le6 plus a,ssidus à tout ce qui touche l 'orellte et la 'Propreté.

Le soussigné est chargé ele rapporter BUl' la; question mise à l'étude. L 'enS)eignement de la composition par les centres , d'inté­rêt. La méthode exposée, il -passE' à l'application. (Voir dernier No « Ecole Primaire »). La discussion qui suit est ba'ève nécessairement

' puisque ,personne ne demande la pal1''Ole. -Est-ce timid.ité, ' nous ne saurions vous le ,dire. Nous avons pu cependant nous rendre compte que la trèo grande majorité de nos collègues sont très fidèles à ren­seignement traditionnel. QU'UR r;e ras,sure.nt, il ne s'agit pas d'une révolution copernicienne. Si l'ens~i.gne'ment de cet:tE' branche n'a' ,pas donné jusqu'ici les résultats espérés c'est, pour une raison, parce qu'il est resté fragmentaire et décousu. 1. Cette Imléthode forme la ,pensée et le langage pair' l'observation directe et par l'étude des textes: l'ob­servation qui permet à l'enfant la découverte de la vie et les textes qui l'init.iEmt ù l'art dE' la composition. 2. Elle assure l'unité des exercices de français en les groupant et en les coordonnant autour d'une même ielée d'ensemble. 3. Elle , réalise une progression souple et vivante: la phrase qui d'année en année se fell"a plus ample, le paragraphe ou rédaction /Simple qui groupe qUBlques traits bien ob­scrvés et cnfin la réclacbon complète, couronnement dE' cet enseigne-~ ment.

Voilà trois ans que nous pratiquons cette méthode et nous en sommes enchanté. Plus de difficulté pOUl' t.rouver des sujets., Il:; s'ofûrent nombreux à la fin de la semaine. Chaque élève peut llli:~me choisir clans le cadre celui qu'il préfère et CfU'il traitera a.vec d'aut~U!t plus de plaisir et de chance de succès aussi. car quoi de plus 10giq~lC. En avrjl ou en mai, alors qUE' la nature est en fête, faites li.re un ch<J­pitre célébrant le J'enouveau, «l'abeille et les f~eurs)} par exem'ple. Les élèvres prennent intérêt à lB. lecture et aux textes de dictées qui pré­sentent le tableau des choses qu'ils ont SOu.s les yeux et qui souvent tra.cluisent les sentiments confus ' qu'ils éprouvent eux-mêmes. Ils ac­quièrent ainsi une connaissance plus complète· et plus ex~cte d,u ,mon­de extérieur. Je croie mên}e , que ce procédé convi.ent twès bi~p a~lx classes à tous les degrés. E&'3ayez, chers, c9 11ègues.

-La seconde partie de la journée se pëVsse à l'hôtel IOuser ,où,: corl1-me toujours, l'on e.st trœ bien ll'eçu. Sous l'habile major:;tt de 'M. M.i-

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ellel Houiller, la p::mtie récréative, agrémentée par les productionrl du Chœur mixte ' que dirige artistiquE'ment M. Alois Gillioz, est fort animée.

, C'est d 'abord M. Pitteloud qui expose se.s idées SUl' toutes les nombreuses questions que soulève l'école valàisanne. « Je veux bien, dit-il, apporter dans le domaine de l'instruction ·populaire toutes les amélioration~ que permettwont nos reBsources limitées. Les donneurs de conseils ne ImJ3.nquent pas. :Mais je veux tr.availler surtout aVE'c le.s hommes de métier, avec vous, chers instituteurs et institutrices. ])onne~-moi votre confiance et nous ferons de la bonne besogne.» Son c1iscour-s est applaudi chaleureusement. En don de joyeux avène­ment, il accorde congé à. 60n 'pel"sonnel pour le lendemain.

Puis c'est ,M. Claret de Saxon qui porte son toast au GouvE'rne­ment du Valais 'qu'on est heureux de voir travailler dans la paix ct la Ü'anquillit.é pOUl' le plu,s gra.nd bien du pays. Mlle Arlettaz, de iM.ar­tigny chante délicatement la Patrie et l'Eglise, ba'ses inéb'l~anlables

dr notre. éd.ifice national, idéal néces6aire ,pour conserver à un peuple cll?8 sentiments commun6 afin qu'il ne meure pas. lM. Bencler· de Fully porte· le otast à la municipalité progressiste de Martigny ~i

b}'jllamment dirigée. NotJl'e aimable amphitrion, M. I{lus'er, et son 'ne]'80nnel r,~çoivent également les cOlillipliments qu'ils méritent. - On entend encore M. Cornut, prieur de iMartigny, grand ami des régents, et la série des discours 8e tell'mine par une ardente impro­v isation de M. Thomas, général des instituteurs selon M. Pitteloud. En tout cas, il en est le défenseur et l'un des vaillnnt6 pi'onniersde renseignement populaire en Valais.

Une telle journée, si bian remplie, ne saurait prendre fin san,':; une de.scente aux catacombes de la maison Orsat avec le pilote S'LV,'

qn' e-st :M. René 'Morand. C'est tout dire. Le rapPI)]·teur-secrétaire: D. P., inst.

Districts de St-Mauric~ ct Monthey Jeudi 7 aVTil, l'accueillante ville de MonthE'Y, si coquette dans

s.a palll:rr.' printanière, SO ' mettait en fl'~is pOUIt' recevoir clignement les pionniers de 1 éducation des districts de St-Maurice et Monthey, réunis nombreux en vue de leur conférence annuelle. Un l'adieux so­leil ajintait un hon point à 1::1.' bonne humeur ~le chacun et jetait Ela

note gaie .SUlf' le" paysage d'une- ' grande bE'auté. La réception des auto­l'Héd fut sympathique et cordial",.

Belon le 'pi'eux usage, nous assistons 'à la: Sainte l\tfesse, puis nou," nous rendons par petits groupes dans la salle spacieuse de l'Hàte,l de la gare gentiment décorée pour la circonstance.

Nous honorent de leur pr~sence, M. le dévoué Directeur de PEcole normale et 'délégué du Dé-partemE'nt, JMeseieurs les Inspe~teurs sco­laires Rey et Abbet, le clergé de la paroisse, Iv1. le Président de la commune, ,M. le PréEl,ident de la Conuniseion scolaire de Monthey, M. le Dr ,Galetti, etc.

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NI. l'In..specteul' Rey; ouvre la séance p al' une fort be ll e al).ocutioll relative ,à nos réunions pédagogiques; H nous dit tout son pl~isil- 'de voill' un groupe d'institutrices a"';8i6t,cl' Ù nos délibérations) puj~ do nn e lecture de.s tractanda.

La parole est donnée à M. Delacoste, le 6) Iffilpathiqu'e président de la commune .de (Monthey) . l equel' HOUS souhaite la 'plus cordiale des bienvenues. En te1'me6 éloquents) d'ulle haute portée Inorrtle I.lt. patriotique) il magnifie la: tâche de l 'éducate ur, tàche ruel m a·is no­ble qui consiste à former le cœ ul' -de l' enfant pom" DiE-U et 1Ft Patrie. Le développement du sentiment patriotique chez nos élèves doit fa ire l'objet de notre grande a ttention) car en face de r écents événement. internationaux, la: Suisse que nous aimons) dernier refuge cle la li­berté, ne doit comptel!' qu e s ur la valeur de ses ellfants pour la dé­ff.·nse de son existence et de se'3 droits. Formons de' citoyens . COllS­cients de tous leurs devoirs, -des 'soldat dignes de nos ancêtl'es et IIOL! .

<:luron>::> a cquiescé au dés ir de l'éminent orateur.

,Les applaudL')sements crépitent à n'en plus finir.

M. l'Inspecteur Rey ·se fait l'interprète. d'e toute l'assemblée p OU l'

reme:r ci~l' ùVI. l e Pl'ésidE'nt d e ,ses paroles 'excellentes et s i pJ.e~n es d'actualité.

:M. lE' Directeur de l'Ecole normale se déclare très h eureux -- d e p'f,ncke contact ,aveo le personnel enseignant primaire de.l.a partie occide·ntale de notro beau Valais et nous, expri1me tous les r egr et · cle i\'I. le Chef ,du Département d'être empêché d'assister à nos éùSs i ~es.

Le protocole -de la réunion de Finhaut, magistralement r éd igé ptH'

M. ,Léon Berna/l'd, directeur ds écoles de Montl1 E'y, est accepté avec , j·c­m~rcimnents et .à, l'unanimité.

Le choix du Heu de notre procha ine conférenc-e ,,' e port.e ,S UI' la commune de Vérossaz à laqu ell e cet honneur n'a pas été dévolu d e­puis l!H O.

)Jous abordons enfin le principal objet ::1 J'ordre du .ioUl· : « L 'o n ­seig'nement pirimaire pal' la méthode cl es centres d'intérêt.» !M. Léon BC'l'nard, dans un exposé clair et intél'e. sant, nous €'xplÎ{Iu e ]e liou­veau système préconisé : faire convé'rger ' ers cles idées-pi vot l' en ­seignement de.s différentes branches du programme, mais .principal G­mÈnt du ' f'l-'ançais, enseignement -b asé SUl' l'a ction, sur 1'0bscl'vation ' et sùr la réflexion de l 'enfant avec l 'a ide ,du Imaîtr e' aux fi n~ d e r éaliser l'écol e pour la vie par la vi e.

M. Bernard passe ensuite à une très jntéressa nt e leçon pratique où il 'applique les principes qu 'il vi ent ,cI· exposer . ·Cette ,leçon a.insi que la discussion qui la ' suit nous p ea'lne tt ent les conclusions s.ui­vantes :

1. La méthode des cen.'tres cl'intérêt crée ' 1.11}: Gn :? ,e i,éU1eme~t' syn­thétique. .

2. Elle contribue beaucoup au cléveloppE'ment. rIe- l' eslH'it , rl'~)­serr-vation et la réflexion chez l'enfant.

3. È l1 e faCilit E' l' eui:i eign cment de la composition française 'par l'enricllis&ement du vocabulaire.

ft'. Elle établit la communion du maître et de l'élève dans le tra­vail et dans l'effort.

0'. Elle peut · difficilement s'appliqu e:l" dans nos clqsses valaisan­'ne8 où tous les degrés s ont -réunis.

G. Elle so prêterai t a u cours supéri eur poUl' l'enseigneme-nt de la ' langu e maternelle.

7. Elle es t surtout praticable pour les classes infér ieul'es dispo-sant d'un temps s uffisant.

:i\'1. Bewl1ard E'St vivement l' em ercié pour 'on excell ent travail.

On liquid e ensuite plusieurs affaires d 'ordre administratif.

L o1'dro clu jour est épui sé . Midi a sonné et les estomacs récla­ment. leur dû. Chacun fait honneur à l'abondant et ·succulent r epas arrosé d e vins capiteux et SQ1l'vi pa l' d'accortes de1m'oi6elles dans un cadre d'intimité toute familiale.

NI. A. Défago est confirmé da,ns sa fonction de major de table.

Sous sa spirituelle impulsion, le.s discours, le8 joyeuses répar­tieg et les chants se succèdE'llt. LE'. verve de nos régents se donne libre cours.

Do délici euses productions vocales pœl' des élèves des écolœ rie Monthey sous · l'habHe dire'ction de M. Jori s , s uscitent de pR.1't e.t cl:a.utre des commentaire's fort élogieux.

11vL Joris chante délica tement notre Sainte 'Mère l'Eglise en quel- . gUéS paroles tout imprégnéeS cie • .:; plus nobles sentiments ; M l'Ins­}J(;cteul' Abbet nous parle avec éloquence de J'éducation mo.l'ale et rel igie use de notre cl1èr jeune'sse; M. Germain Clerc porte \Spirit.uel­lem ent son toas.t à la Patrie; M. Isaac NLarclay r emercie d e tout cœur les Autoeités de la commune d e Monthey. La. 'petite chorale de :M. Défago ,se produit dan.') quelqu es chants fort bien rendus. C'e8t ,à,

::vl Paul Lugon-Moulin qu'échoit la délicate fonction de porter Ull .

taRBt a u Gouvernement; il nou~ parI/) aVE'C beaucoup d'à propo. d e 11(111"(' Haut ron8e il d 'Etat. uni ct fort dont le Valais s'enorgueillit à justo titre et qui nous p erm et cl'avoir pleine confiance en l'aveniI'.

Hélas ! les heures s ont brèves. Déjà l 'on parl e du dép:H't (fUi. trop tôt devi ent une l'éalité. M. nns pecteur Rey clôt cette joül'née pal" c1 e.s 'paroles chaudes et prenanteô (Iont il a . le 'secll'e-t, n'oubli!ll1t pf-r:;Qnne clans ses remercie1n1l.ents.

- ·Le -retour .s'effectue sur un e not.e de gaieté et cle bonne harmoni e. Nous emportons de Monthey le meill eur des ·souvenirs.

Bion gèntiment, ]e soi,[', lorsque se-lon l'expression du poète -( FoJrl­llJ'e' est déjà descendue ,SUl' la plaine) l'auto-cal' do St-Maurice dépose èi!. cohorte' sou s le charme cl e ces hC:'ures exquises qui ne' ''; eront 'pas otihliée-s de si - tM.

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CHRONIQUE DE L'UNION

IJa prolongation de la scolarité à neuchâ.tèl Nous constatons avec plaisir que le corps, enseignant .valaîsan

n'est pas seul à se préoccuper de prolongation de scolarité. . - Du dernier Bulletin Corporatif de la S. P. R., nous extrayons

l'essentiel d'une requête adressée par le COluité central de ,la So­ciété Pédagogique neuchâteloise au Départelnent de l'Instruction publique:

« Après l'audition du rapport présenté par le Com.ité central sur la question de la prolongation de la scolarité, les ' délégués de la S. P . N. : '

envisageant les répercussions Îlnportantes que l'adoption d 'une telle réfornle aInènerait pour l'école elle-nlêlne et pour Je corps enseignant;

estimant que, lnalgré les nombl;euses difficultés de réali­sation pratique et les obstacles créés par la situation financière , c'est. l'intérêt bien entendu des élèves de nos classes et par suite celtu de la cOlnnlunauté qui doit prinler sur toute autre consi­dération;

ont adopté les conclusions suivantes: 1. La prolongation de la scolarité primaire, par l'institution

d'une nouvelle 9lne année obligatoire est souhaitable, car elle est de nature à anléliorer l'insh~uction prinlaire et à la r endre plus profitable.

2. Si l'introduction d'une 9lne ' année retardait par trol) l'âge moyen de sortie et risquait par là de susciter une trop vive oppo­sition, il y aurait lieu d'obvie!" en , partie à cet inconvénient en avançant de quelques IllOis la date d'entrée à l'école.

, 3. La 9nle année scolaire resterait une année d'enseignelnent prinlaire; elle aurait , pour conséquence la ' répartition du pro­gramnle actuel sur neuf années, déchargeant ainsi les degrés in­férieur et moyen d'une 'partie' de leur tâche et pel'luettant aux élèves d'aborder le degré supérieur avec une Ineilleure 'prépara-tion. '

4. Le progrmnlue de la ,glue ' année c0111preàdrait d 'autre part quelqùes développements du progranuue actuel et quelques ,compléments pratiques,; il devrait surtout être adapté au~si 'étroi­tement que possible aux , circonstances locales; au genre dè ' vie des populations industrielles ou agricoles, 'Ù la pl'ofe~sion ' future de la majorité des ' élèves, aux possibilités que 'poürrait 'créer 'Qne collaboration avec d'autres établlssements scolaires loca-üx. "

, 5. En particulier poUl' les jeunes fines, -l'enseignetneht hIénà'­gel', donné 'aujouFd?hui aux élèves des ' 51ue et 6me~ classes" 'ser~it 'uvecprofil l~epôt'té ' aù ' progrmU'me dè la dernière ' année ' d'écol~ ·à · in s t.it lIer . . ~

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6. Le raccordeulellt entre l'école prÏInaire et les écoles c1as­~ique~ s~con?aires ou professionnelles resterait ce qu'il est au-. J?urd h~u, afIn de ne .pas retarder l'âge d'entrée dans les profes­SIOns ou elles condUIsent, ni, pour ceux -qui poursuivent leurs éf?des, l'âge d'obtention des diplômes gYlllnasiaux ou universi­taIres.

7. La réfonue préconisée est opportune puisqu'elle pennettraÏl d'occuper un personnel et des locaux que l'ère des fenuetures de. classe~, "non enc?r,e achevée, re!l~ disponibles, et qu'elle pour­raIt aUSSI etre réalIsee avec le llllnlffium de dépenses nouvelles.

Nous retrouvons dans ces considérants bon nombre d'argu­~e~ts q~e nous avons développés ici-mêlue. Et cependant il ne s agIt pOInt de prolonger de quelques jours une scolarité de six IllOis. Les gosses neuchâtelois fréquentent l'école l'année entière. On juge pourtant que cela n'est pas suffisant encore et on en­visage une neuvième année d'étude. Nous ne pouvons nous lais-

' sel' distancer dans de telles proportions. Travaillons ferme aussi pour une, réfornle de notre statut primaire. M.

PARTIE THËORIQUE

ùo "mission" du maître chrétien Dans son Encyclique Slll' l'éducation chrétienne de la jeu­

nesse, le Souverain Pontife se demande à qui appartient l'éduca­tion. Il répond que trois sociétés interviennent:

.« En pl'emi~r lieu, la famille, instituée inlmédiatement pal' « Dzeu pour sa 'ln propre, qui est la procréation et l.~é.ducation des « enfants. Elle a, pour cette raison, une priorité de nature et une « priorité de droits pal' rapport à la société civile».

La société civile, qui a pOUl' but d'assurer le bien conunun temporel, est nécessaire à la falnille; la troisième société est l'Eglise qui a pour fin le salut éternel des homnles.

, «En conséquence, l'éducation qui s'adresse à l'homme tout « entier, comme individll et comme être social, dans l'ordre de la « nature et dans celui de la grâce, appartient à ces trois sociétés « ,nécessÇlires, dans une mesure proportionnée et correspondante, « s~lon .le plan actuel de la Providence établi par Dieu, à la COOl'­

« d'natIOn de leurs fins respectives». ,Ainsi l'éducation complète ,de l'enfant est assurée par la '

c,ol1ab,oration ,de la famille, ,de l'Eglise et de l'Etat. Le petit chré­tien , a, depuis ,son baptême, le droit de receooir une éducation chrétienne intégrale., L'Eglis'e ' et la fanlille ont 'le devoir d'assurer fapprentissage de cette vic' chiéUenne. Leur collaboration sera étroite si l'on veut mener à bien cettt;::;'œuvre lonfiue et diffiCile.

. ,·D'autre part, 1''Etatj > " en ;'dctroy-(tnt:: ',~es "subsides~ ~h lormu- '

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ICI nt ~des el.~igences en 111atièl'e d'instl'ucti.on .( obligation de .lq. . sco­(((rite) ·et mêll1e en créant des écoles, pennet à la famille --: qui,

.livrée cl ellé-lnêlne, en serait souvent incapable --. . cl'aS'8Ul'el: bns-tl'uction de ['enfant et sa fOl'D1ation civ.ique. . .... ".

Les parents qui envoient ICllr's enfants dans une éÙJle. chré­tienne se déchargent donc sm' les Inaîtres et les Inaîtl'eSses d'une grosse partie de leur tâche. Quand la famille se révèle incapable de faire son devoir d'éducatl'Ïce, la part acceptée pal' les .écfuca­teul'S choisis se fait lourde. De Inê~ne, l'Eg(ise demande à ces édu­cateurs chrétiens une collaboration loyale, non "seulen1ent pour l'enseignement de la doctrine - ' enseignemcnt qu'Elle seule n le droit d'organiser et de contrôler .- mais. aussi pOUl' cet apprentis­sage pratique de la vie .chrétiennè· sans lequel un ·cnseigneni.enl do~trin.al mCl,n.quCl'ait s.on but. . : i. .

Ainsi le InaUre chréti.ei1 est à la fois délégui de la fa111îll~' et de l'Eglise. Il acce,pte ce .double mandat ((vec les cOI1·séq'Llen,c.es Fie

, son geste: il a reçu !Rission. Dès · fors, il n'a plus cl sépa!:,er ',~à vie chrétienne de l'acco111plissel1~ent d~ sa I}1issi.on. C'est en iai~ant son devoir de Inaître chrétien qzz'il .accolnplit sa vocatiOl'( cJlré­tienne, pus (n!t1'elnenL Il le sait,. pas de , saintet~ en dehats tl.'e "là, Il. sera clonc tout e.ntier à son œuvre d'éclzzc.ation: Le Ùàûèinent .qui ·lili est 'ctl.loué 'ne re7jrésente' pas. 'le paleinent 'de son' trç(lJetif; c"est une aide :accordée (llJX fwnilles ou aux otgànislnes qui' ' les rem place.nt.. Tl ·sait que bemzc,ol.lp de ' gens autour çle', lui . ne le

. çomprèndront : pa-$ .: il s~ sent IHo.che dû pl:êti'c, . .!)rocJle dè;s fJCl~ '. nmts chrétiens. . d.ont l~ ç~évoLle.ment ne sc paie .. pas. Ir'sait :qu.'il

,cJ.evra :un jOL~r · J'eL1dre c;P}l!pte ~le c.et(e l11ission ac~eptee ~~t que: ce 'nt!.. Sel'I:~ pas se'ulf,D1enJ de'vont les.- hqmmes. Il (l accepté, s&.~èh(111t ce

.. qu'il faisait, . C'est W1 lnaîtl'e . . phJ'.étiel~, up . cqU{f.bôr(it~ul' : ~r. qui , .1'EgHse et la f«Jnill.e fo.nt \ confiance. , ' . ': ~ ':,, ' '. - : 7; ' ., ..

:', ..... ' ,Les . conséq.l.!en.çes prf;.tiqHfs,' de . paJ'~i{.l.e ~,P~,t.~ry"': SdÙ/~.~(. élUX: ..... yeux. 11 est clou' tout· d'a601'd q.uc: ta pel'sonnahte ç{u Iii.éil.ti'e · va . , . . .. .. .. '; ..' . " 'YI . . ~ '~ ' , >,

.• <. ,rouer ;.cZans l~édLlc(ttipn . ~n ~'ôle.,c{e >; preniez: , pl.~n:: . J:C?Ll(/ ;'gTf-duire , .. ,f ft1Jltant, , flLl Christ, .;.il fGlut not11?a.lement enti'çte.riti (Lvee; 'II! ' Chri st

': .. 'd'cxcel.l~nte:S-: ' 1':'elatioJJ,s p'ef§ol~'J.l~lÎes, Se C{iJ11!i.er.··':tij'iii: . ~ntier,,, :ê(J'(/­,' pastolai: ne peLlt .:p(ls, :êtl'e z.~ f.qit (c.l.~n. , ti,è(j.e où. d'lin. éç/6fite'.'J)'{l ne

» ~;:, f.ell'œ pas. ailner Jce que.. $Oi:'ln~me 01,1- 1.1'pijne g'Li~i'e:" oh. $~ tÙ.4 "iH/S

naître chez les enfants -.le désir d'une yie dont. on~'ne'v~iii pê/tt'ol..zt . ,}:T.da _s,upppse .. :che~.: le :D1Qîtl'f _Fne, ülte.n.~.jt~·. ci,~ Ple.: ... ~ç.1!/~.i,i~$·~·e· · '(jlfi ·;.\·· tfan~che SU1~ le . ;·n:tiiiel.l: souve{tt .à.,A~pJ.,i .. pag,q!Ji~é . . ·.d.(/pi. :I~q4~1.. il tl'([­

::~" ! vflill.~~ · , Tolltc celCl.,;$UPPO$lJ;.. i~1)e vù ,;p,ro pJ:i~.1.Ùe}!l:: :1iiilnàlÏ1.ii> NÎ,ïilttf'àle) , :' f'~,:: ~oeîale .~n .'clInton,nité. ,alllfG; l"'ft: fqC;,!!~e~ 'gi~~; r?ri ~~~rote·~.~,~~,, ];:O!!f: ·~el(l .1.: ' T~'1lpp.O:Be<i; q.ue:j<l'ann.((~-e.eple.. .. <!e. . .),~ . ft.~!y,iJ.'; >;:I ,~U~ ,~e.qS '::pNlq;·.({~t·ü.l.Pt~::·:que ) .':'4:'l~.s:; i!ltél'êt,tjf/~qt~11i~I$:,:. let-.. }Aollpeu.tf,:: ; ~~"~·,:::$,9zi .. ~(s· jiô.Jinqyé_~; ït~" : .Ri·ell­

:~,?'7~ 'JJl~f'nt "pflsft l~~.m,Cfê f,i'~,~Pt.; ! q~t~f!'; :?9 .. ~Qltt{.;:ç(~; ,~:sf.1:.8Ji;.:: :::t?'L~( .:~:-l<~ . . ~~id!ose ,: {·, '?q:fM·-::.-J-e~",olJ.'f+:Z i.d.e. .. ·fÇJ1{f!:.. :{l.~,ç dW~RHt§.~~I. -!.ti/.~e$i:g Fly'ç(Y~J1.~ ~,'p_l;.I'r;:Tt~~;· {P'H! lc:s

arr/l'.es, qlled' habiles . çom.birl(;LÏ~ç9?lS.: C~,l?;; ~. RFJ!.'{.t.~;·:;ll( ;//f.üi~.~.~~~t~(: : les

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. l'evei1U~:' au' détriment d'un vrai tl'avàil ne · seront pas recherchées a~ec ,a.c,!wrnem·ent; que l'on ne considèrel'a pas sa 'D1ission COlnme termlnee quand sonnera l'heure de 'la sortie ·des · classes et "que l'on saurCl prolonger dans le Inilieu social l'apostolat co'mmencé d l'école, 'Cal' se donner comporte' tout cela,

'Rapport de l'instituteur avec les fam.illes . Les rapports de l'i~1Stitut~ur ~vec les parents des 'enfants qui

~l~lVen.t son ecole ne peuvent nlanquer d'être fréquents' il est donc i~portant ,qu'il y . règne toujours une grande aménité: Si les fa­mIlles avalent que,lque hostilité .conh:e le maître, celui-ci ne pour, ~'~it c?mpter ,sur l'affection des enfants, ni sur leur confiance; 'ses

· cons.eIls seraIent sans autorité et ses leçons' sans résultats, · Les re~ations de l'instituteur avec les parents sont d'autant plus d~licÇltes. qu'il' lui 'faut se Illettre en garde contre tout en-

· t~'aînement, et I:ésister à cel'taines avap.cès, pour éviter les divi­SIOns et les frOlss~nlents q~i résulteraient, ' plus tard, d'intinlités t~'o.p , légèrenl~nt contractées, A part quelques liaisons sûres, l'ins­tItuteur ne se comIllettra ' pas aisément': il vivra avec tous les ha­~~taI:1ts de la comnlune COllllne avec des alnis qui pourraient, de-

· ~ain, deve~ir ,ses adversaire"s:' :Un échange de ··bons offices .qui Il engagent a nen, quelques VISItes rares qu'il ' tâchera de rendre ut.il€s encore à l'éducation des enfants par des observations géné­ral~es, donn~e~ comme le fruit de' son ·expérience, tel doit être à peu pres exclUSIvement le COlnmerce habituel de l'instituteur avec les f~mi~les, Si on l'invite à faire uile ' partie de jeu' d'ans quelque lieu

· ~lJ~hc, ~,ab~tet: ou a~tre, il évitera prudemment de s'y rendre. S'il et-aIt pne d assIster ' a un baptême, à une noée, il attrait encore, le plu~ souvent, de bonnes raisons de s'y 'refuser; du InoinS dans 'ces ~asions, s'il se .livre à la gaieté, que cette gaieté soit calme et ;tOtljours tempérée, Sans doute, il n'est pas ' obllgé de garder, en de telles occurences, l'air grave et officiel qui lui sied à l'école' mais il n'o~bliera pas qu'il doit, le lendemain, retrouver les en~ fants .à la ' classe, et qu'il lui sera difficile de conserver sur eux l.a mêJ?~ auto~i~é, ~'il s'es~ I,>ermis, la veille, en leur présence, les etlats d .une JOIe Immoderee, ou peut-.être quelque· petit excès de boisson .

Le~ paI:ents eux-mêmes, tout en le ·provoquant par, politesse, seront Intéfleuren~ent bien aises de le voir rester sur la réserve, Ils se ~éliciteront d'avoir remis l'éducation de leurs .enfànts en des mai~'s si sûres, et ·l'estime.ront davantagë, Surtout, si" 'l'insti­tu~eur se résout à accepter quelques invitatjons de ce genre, :qu'il évIte 'l~ reproche de rech~rcher le .riche . et de négliger le pauvre, Q~n~ 1 école, tous ,les ·enfants 'sont ~gau~à 'ses 'yeux; jl ne connait de ~hfférence que celle du mérite. Au dehors, tous les' parents ont sûr lui les .mêmes ·dr.oits. . ;.' : ." . . . ..... .

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Dans les réunions, ,coninle dans les conversations particu­lières, il se gardera bien ' de se mêler aux petits , débats dOllles­tiques, aux querelles de famille ou de voisinage, de pl;endre ou­vertem,ent et d'ul'le façon militante parti dans les divjsions de la COlunlune. , ,

Est-il besoin' de dire que l'instituteur évitera de blesser l'a­mour-propre des parents, en entretenant des défauts ou du peu de succès de leurs enfants telle ou telle personne étrangère? qu'il recevra sans impatience les représentations des familles sur les punitions infligées aux enfants, sU,r tels et tels faits particuliers, sur 'telle ou telle question d'enseignenlent? Sans doute, il aura sou vent ù se défendre contre des plaintes sans fondemen t, con­tre des conseils déraisonnables; il se doit alors à lui-lllêl11e de rester fennel11ent attaché aux principes d'éducation et de disci­pline qu'il a jugés les lueilleurs, sans toutefois repousser _ avec rudesse ni dédain les obs'ervations qui ne seraient point inspirées

- pal' l'expérience. Heureux donc l'instituteur qui, par son tact peut ~Hnener les,

parents à le seconder dans sa Wche si délicate, si difficile. Celui­là comprend vrainlellt son rôle qui est celui non d'un supérieur, mais <l'un auxiliaire, él'lln remplaçant partiel de la famille .

L'Eternel apprenti L'éternel apprenti, c'est 1110Î. votre serviteur, avec Ille'} 65

printelnps, c'est vous , gais jouvenceaux qui voyez l'avenir en 'rose parce que (vous devez en être félicités) vous entretenez dans votre cœur la flalnnle sainte et sacrée de la Foi, de l'Espérance et de la Charité. ' ' ,

Tout hOlnme est un éternel apprenti. Delnandez au savanl 8 il se croit bientôt au hout du rouleau: il vous répondra sans doute :' Plus j'apprends, plus .le m'aperçois que je ne sais _ en­core rien en conlparaison de ce qui 111e teste à apprendre. Inter­l'ogez les plus grands saints: tous rivaliseront d'humilité et ,seront ,effrayés de la distance infinie qui les sépare de la perfection-

Et nous, petits « régens d'eschole » comnle 9n disait au bon vieux tenlps , sonlnles-nous d'éternels apprentis au point de , vue pédagogique? Sans aucun doute.

Chaque année, n'est-il pas vrai, ajoute ~l notre bagage pl~O­fessionnel intellectuel et Inoral. -

A cinquante ans comnle à vingt, nous sOl1111les ,des appl~~l1-lis . Continuons donc à nous regarder conuue tels, enpar,ticuHer la veille des grandes vaca~ces qui vont COlllmencer pour un g~'_3nd nOlnbre, ,et nous les p~sser~ms utilement pour l'éc,ole .. . " X ,) i~~sl.

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La lcn~ue leçcn La leçon la plus longue à préparer et' la pius délicate à don­

ner est, a 111011 humble av~s, la... « grande prOl11enade ».

Il taut d'abord choisir un but motivé. Pour une sh11ple ra~l­donnée dans la région, il y aura lieu de préparer une petite étude préalable des particularités que l'on rencontrera: plantes, ani­ll1aux, roches, terrains, ressources, etc., de Iuanière à joindre l'u­tii~ à l'agréable et à n'être pas pris au dépourvu en face de la curiosité des enfants.

, Si, " à la suite d'une représentation théfttrale ou à cause de la Iuunificence des parents, on peut se payer une course en car, c 'ést devant ' la carte géographique qu'il faudra préparer la pro­lU€llade, au plus tard la veille. Histoire, géographie et docunlellts utiles en mains ie maître préparera chez lui ce qu'il voudra avant la course. Pendant celle-ci, il y aura assez de travail avec la sur­veillance et' les détails nl~tériels de l'excursion. D'ailleurs il est aYantageux de laisser les enfants ù! leur joie et à leurs observations personnelles pendant la promenade. La ,leçon donnée, en . classe SUI' 'les lieux visités leur reviendra natllrellel11ent en memOIre .

N.) inst.

A lllon collègue Bobèehe Je Iu 'emballe, tu t 'emballes ... Ne nous elnballons pas, mon

.ë\l1lÏ Bobèche; il y en a a~sez d'autres pour s'en1haller, trop nlême J~ n'ai peut-être pas saisi parfaitenlent le fin fo~d de ta

pensée au sujet de la gyl11uastique ou du chant et du dessm; tu ne l11 'en voudr-as pas, d'autant plus que, en lisa,ü dans l' « Ecole Primaire » du 15, le second entretien que tu as eu avec M. Cy., j 'ai ,rel1larqué que plusieurs de tes idées pourraien~ « servir de points de contact avec les l1liennes » et « alnorcer une entente ~\ conlnle on dit en diplOlnatie.

, « Enseigner aux élèves à être de bons chrétiens, de bons ci­tovens des honlInes de caractère ... » (Prelnier point de contact) .

• « Aux sociétés qui veulent prendre nles gosses, je dirai non ~ :Moi aussi! Bravo M. Bobèche! (second point de contact.)

« Je veux être Valaisan et libre avant tout! » Naturellement e t cela ne nous el11pêchera pàs d'être et de rester de ]?~ns Suisses süchant distinguer dans la funlée, les pétaI~ds et les dI~c_ours du h !l' aoùt le vrai visage de la patrie qu'on entoure parfo~s de trop dl' bruit et de clinquant (troisiènle point de eontact.) _

Si jamais il se représente une occasion à la faveur det laquelle je j:)Ouàai avoir le plaisir de « repl'omener, » mes charnles (ou Ines rhumatisnles) au, bord du lac de,' Tanay, cette perle ' des. ,lacs, al· pestres, ou sur les rives enchanteresses du bleu Léman, J~ _q~tt~e­nü volontiers les flpres 1110ntagnes entre lesquelles Ino,?- C~l.strIct e st situé" .pour aller te serrer ' ln Iuain en passant et pr_~,l:dr(" ton

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opinion notanunent sur l'idée ql1'a eue ' notre « généralissime » de· -parler en Graild Coriseil de' ,la constitution d'un Comité folklori­gue cantonal qui travaillerait à conserver dn passé( ' ce qui mé­fÎt~ d~êhe conservé et à ~Inpêche,r l'enhtidissem.e·nt physique et mo~al du « ViellX pays ». Pour ' ~on compte, je ne suis pas contre le progrès. ' " ...' .

Par exeluple, - je ne vois àucun incotn~é'nient à ce que ' l'é­légante '« davas » ait i'emplacê ' le « râpa-tiù » de Vitae, et que les e~fants ne « br'aillent » . plus à la procession pour « faire enrager » le régent :Marcellin ou son successeur, Inais ' je trouve qu'on fait trop souvent- du « progrès à rebours » dans d 'autres' cloD.laines. Prenons, si tu veux 'bien la Inanière de se vêtir. Que dis-tu, notalUlllent (excusez Mesda:nles) de ce' chapeau 'dernier cri (voir prospectus récents) très plat, (genre 'couvercle de mar-111ite) qui doit se portei' très haut (probablelnent tUl peu plüs haut 'que la tête; 'conune suspendu par un fil invisible à lln m,Ïnuscule

r. " ~lvion) ? Ne lui préfères-tu pas la jolie coiffure ' des belles gail­lardes d'HIiez, de Nendaz, de Savièse, du Haut Valais ' ou celles: Cfll 'OIi adnlire encore partout dans nos nlaisons sur les vieux ta­bleaux d'ancêtres et .. qui donnaiènt à chaque région un cachet et un channe 'particuliers? Conllneelles sont bien inspirées, n'est-' ce pas, les localités et les vallées qui pour ne pas perdre de vue­les touchantes traditions et le bon goût des ancêtres créent des sociétés de « Vieux COShllneS » chantant la bonne chanson d'au-

. trefois ' ! N'es-tu pas de · nlOn avis, mon cher Bobèche? . Sans

doùte ! Mais, encore une fois, ne nous elnballons "pas. Le telnps est un grand lnédecin. Après avoir tout essayé au nom du' pro­grès et râté bien des choses, le monde reviendra peu ' à peu· à la .sagesse des ancêtres. Nous verrons alors, si le Bon Dieu nous'· prête vie, « plus de bonheur en dedans et Inoins de plaisirs aUi dehors» comme disent les journ~ux de la J. O. C, .

X. II, inst. 100 po:ur 100. ' -----L'attituôe compréhensive

La « compréhension») qui s'avè'l'è si difficil ·~ quand ' il s'agit J!2'

l'enfant n0rmal, présente des difficultés bien 'plus considérablHs d-ès: qu'on a. affaire a.ux enfants qui prrésentfnt des troubles ' et -de~ ' c;léfi­ciences du caractère. « Enfants di~ficiles)l, dit-on: Oui, certeR: cÙffï ­eUes à élevfr, parce que difficiles d'abord ft «-comprendre)l.

n sembfe qu'il ' ne"'soit pas utlIe de s'attarder longuement sm' une' telle démonstration, tellement elle p,lrait évidente. . . Devant l'énigme de tant d~ caJractères. insaiaissables; la 'parole' q\,lf­r(~'vient constamment ' sur les ·Ièvrës des IIlllàitres ct des parents n'est­

. tHe pas la -suïvante: « je ne comprendB' pa8 »).

EsBayer de (' comprendre» l'lnstltbilité? Quelletâch-e --!· Et pow" ..

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ümt J' enfant pl'ome·t de mieux travailler, de s'appliquer clavé"!ntage, di! faiJCe de mieux, Et juste ~n p~ :eine promE·sse, le , ,,:oilà, .qui se laisse ell1.pol'ter par ,son instahilité, ~i bien .quion ne sait pas s'il ne · faudrai t liHS ~e fâche.l' . sévèremept. Le moi.nclre bruit extérieur, un simple jeu de lumière, une. mou~he, ,suffise·nt ,à accapare'r l'attention volage ete ~és ~nfants et là leur faire négligel~ ' complètement devoirs et leçons, IncapahlE'';; de tenir longtemps en .place, ces instahles ont hesoin .de mouvement. Quel supplice pour , eux que les séjours Ïl~te'l~mlÎnables à l'étude ou les classes trop lopgues ! Et s'ils présentent parfois le typ~ cie la nervosité, ils sont cependant souvent bien ,portant.o;.

Et col'nment comprendre le::; petits voleurs qui récidivent . ell dé­pit . de toutes leUll's pl'omesse:s ,.et (le leurs réRolutioI1s, alors que chez eux ' ils ne subis ent pa::; de privatio,ns · et qu'ils ont cla'I1s l e~r famUlo l 'exemple 'de l'honnêteté la .plus scrupuleuse. et qu'ils SC?!lt .élevés s ui­vant les meilleurs .pl'incipe~? « J e, ne comprends pa' 111011 fils. C'e,. t teJ'rible .. Nous faire .cela ù; nous qui n'avons rie·n à ' nolis reproche!' }Jour " OIl éducation et qui n 'avons Il'ien n;égligé pour lui inçulque~' le::;

' J'iw:le::;' de l'honnêteté la, plus ts tlL"ictc' l ,)) C'est ,· vrai: les paren1.s n~

I ( t~Omp l'ennent» PÇ\s,' et .. leur clé3àrroi est· un· spectdclE! . des plu~ ([Oll­InUl'CHx, et leu.rs larmes font mal. Ils ont e.ssayés tOll~ leg moyel~,~ : pe.l' ·

.. ::;u:ts ion-" ch . ..: eipline, con t:l'ftinte. Tous .. e sont .mullt:eéc> inefficaces . Alorc; ' ·.l f: • ..; ; jIl:;dheul'eux parents !lB comprennent ' r)lll,~, Dé co Ul'.q.gés, il s ab.a~ t ­

~ lonllent la. lutte s'attendant parfois au pire. Et lorsque, leul' ,enÏimt -.,O U leui' adolescent a été étiqueté « kleptomane », ils .Jl':en , sont ll~ }';'I. S ­

s ul'és ni plus avancés SUIL' 10 trait\:cIl!ent qui pourJ.';:tit le guérir .. Et ils savent, pal' expériencp, que le ' plus émouvantes leçons de , morale,

. lnèm~ faites par cl'autres q,ue par eux, . et même p~l~ cleq personnalités :.,aya.ut, .do ' J'I~LUtorité SUl' ,} coupab le, n~ ob.ueLln(1'l)tL QJl ;.. général, . quo . .clt!s- .!:ésnltats · Gléce.vants, Pour , guéril" . H faudrait · au ,p.l:~ala!Jl . ,; « 'com-})l'onclrc »;. .cQui n'en voit- les ' te,rribles difficultés?

".' ; ' fI:'lehse--t~6il' qu'Ï'l .. rii:ait plus ' ai~é ' de .. « COlilIH'e.llÜl'C» J'enfant .. qui "'-a l IT ' cléte.stàblc4 hà-bituüe- de m·entir?· 'L'à ené'ore~ ' oli, se he·urte tùut ; de

'uite a ux ohsta.cles 'à '-la '·coiil'Pl'éhcmsion.(:· M,y 6honi.l1.11 es"·»; , diL-oü, e!l l n.ng'agc .sdentrfiqù e," mais cela veut-il dire qu 'on a « CODi.p:L'ÎS·» cette l'E'QoutaiHe ha.bitude du me"l-isoÎlg3 ? ' Non, on semblc HU contraire a\'ouer ' ~QJ} ' iWPlJ i33.·q..pe,e ~à . cop:wre,p.dre:; .. , e.n fais~lJ.t ! c1e ·.ce ' défaut Ulie cons tit{Lt; èiil: ' (~l1àiiadiv'e', :fa~al:c> 'i~êhtti.'e Ïa:qùe-fld .: ]'3. :' siier{èe' serait jus-

'. : ((Ll"a lo.l's,:.désaIan:ée. , E.t "poui,t::mt, 10Tsqu~on fI.· ,cons,t~té C.,e déta1-1t chc'z (' ;'1TenJant,- :H ]Ù~.s t ., T;i.€'n que L'o/~1, ,n' ait . e8.sayé · .poH~;, l ~el\ .. col'rige~' .. E~p.lica­. ~ >{:ions ··do·· ln; Jaide"1:1l' ,du r:m:eulSOl,ig-e, de' s.f:~' . néfasJ~s çonséq:u ~p<;.e.s '/:J)oUr ~ ':' ; le, ·mente'tll'"wtemontll'ànce$; .. punH-ioI).s .: séy..èl~es, tOl~tç, .. ·,-la . -gal))~l),~ : dés

moyens de ': ·.f'épl~Qlssiûn · sévèl'fh,S'est ,:r:éV,é.lée :iJl),puis:;;u.nte ;, e·t:.4Tl.~f!~~~cc~ ! · ,~;' .. liJèts 'o'n" ;&'i'Ùc}itne <cl-o.v.a-lJ;"tda . f.ata.lit~, f J,~.q- ~e ~-a e);n?Ln~\~nL:ar;tx.ie.psell1ëjH

cc:' qùe réserve · .I ,aveihi1'. , :p.r.~.orcu;patt9n )é,g.it~m: ({ . e{ I);\lllAn~.~pt:, J'J~s~i­. :rnÎsto;-, '-jO'f!s<I'tl'!rih. ·: ,-a:., "pm;-.j{·~ou~: Oll.. ' :'p~.u t- ! .el'\·tTJ}rn~r ;q.j;J, .; ~~I:o}e.~ÇA1,:t .,ou 'une

r.'~;::~rJ.olescœn,~e '{lettë .. \::1é-vjMffl.Qn< \I";%ui~à~\Rnp9'!11;e ·millYtWHfHHlt~t rtq.p e,1~ :; f~ nnui s .. illo 1\:; pour ' les 'ma lh e.LUZ~) ll..x; .... ;f;Y.1:·:r.~p'~ '" l'l'HP l ~~ ,1 · IL:.t~Y9;t{J~.s .,H v'~-I~V1 'W.:' , ef-

. ~, : , ) ~~' .. , ;, ' ;~ ' .. : "}.:> ,;~,: l-::~~:.: :'/; ~ '~'j:· , r i,-;::,:.'! ;J,~:t:'~ ... , ~::: ; ·_ :i.,< ,j'~i~~i;~;<;~ '.-- ;':'; .'~,:~. " .; •. ··::1· .. ,',

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~ 248 .-

fondrés devant les lamentables conséqu el1ces d 'une anoniali e quï leur demeure incompréhensable. C81' tE6, il ne faut rien exagérer, nï pousser au tragique. IMais tout de même il faut bien voi.r les choses en face. Et malgré tout il r este que l'être humain pos sède la libelI"té, et que l'on a en soi le pouvoir de lutter contre l'hérédité et cOhtre' 100 défectuosités de sa .p.ropre constitution, et que c'est a lors qu e le mérite est grand. D'autre p art, il ne faut pas oubliE'r que tou te âm8' d 'enfant et d 'adolescent renferme en elle-même d'admir ables pOS6i-. bilités qui ne demandent qu ',à être mises au jour et en valeur. Enfi n qui pourra jamais dire la magnifique puissance de la grâ ce divine dan.s un cœur d 'enfa.nt ou d'adol e~c ent? Voilà pourquoi il ne faut p as s'abandonner au pessimism e, comme si l'on se trouvai t en p.résence' d 'un€' implacable fatalit é, Ma is cela n e veut pas dire qu 'il faill e s ous­es timer le3 dangers r edoutables d e 13, mythoma nie. La h âbleri e fai t. s ourire et a muse. La m y thomanie effraie. Comme on voud.rai t « com­prendre», poUl' ·pouvoir inter venir et guérir!

Et les fugu eurs! Est-il facil e de les « comprendre», nous ne ls­pensons pas. Il suffit d 'avoir assisté à une de ces fugu es, et d 'avoir pu observer l 'étrange attitud·e de ' l'enfant, la cri.spation fig'éE' de ses traits, J 'air absent., les yeux fixes, parfois l'effroyable nu ~nce M méchanceté et de haine répandue s ur le visage. Colère bleue, dit-on: pOlll' se rassurer! H élas! c'est bien autre chose que d e la colèr-e. E t il faut 10ngtemP8Poul' r a m ener le calme et détendre la physionomi e., Que C' E'3t tri,'ite alorg un visage d'enfant! Fait pour sourire, il r evêt a l<lrs les traits de la bête. Qui pevt comp'l"endre la fugue, alors qu-c le motif allégué par l'enfant. est futil e ? H érédité chargée. Certes . Mais ne pas abuser de ces grands mots abstrait.s , qui ne cachent sou­vent qLle notre ignorance. L'hérédité es t chose tifès complexe et com­pliquée. L'invoquer à tout .bout de champ n'est pas avancer toujours dans l'explication et la cOimpréhension du phénomène. Il faudrai t « comprendre», po.ur trouveft' lE'S moyens de « .guérir ».

On ·pourrait continuer ' longuement la liste dea toubles ' du cal'ac­the qui noua reBtent si difficiles sinon imposgibles .à cdmph:i.I;l,dte. Nc'us avons choisi quelql!~~-.l~116 de«? ,plus . ennl-!'8'.~ 1JX ' e1 qui doiin'ent ' lf~ plus de mal. ,Mai~ les enfants (' difficiles à tenirr», les entêtés qui ne cèqent même pais aux coups, les révoltés, le's colériques, les timi­des, les négativistes, les angoissés, cp.ux qui ont peur ' d€' ,"l 'effort, .,les enfants qui aiment la fair~ souf:frir 100 anima}lx et- qui , trouveljt":du ldaisir à détruire, etc. ·Croit-on. que tous ceu~·là aoie:q.t faciles .. à cOJ'P­p!·endr~. ? , Non,- certainem'ent l ' Là' ,timidité : : p~,~~e~~. 'p'lus .,tâ:rct; ~'dit-on~

, Or, l'expérience prouve ' que ' certains restent timides toute leur ,vie.~ Pal'foÏ8 elle est aBS8Z malaisément reconnaissable, ·parc€> qu"elle Se'

-dleBimule . sous· un IIn!aSque de raideu.r bOurrTue ou de sévérité voulue~ EUè n'en p ersj ste p~ moins ,et continue de faire souffrir œlili ou celle qui en "sont' att~intB. 'Est-ce que Ventêtement et l'obstination ne àübsistent ' IIùu~ ' aUlSSi· toute la vie. (dl là -tf€'Ilt 'de son père ou de "sa

-. ') ri:èr'e »:,': faH':'on ''r€>marquer; n -: est 'douteux ' què' cel~ soit ùne expliCa­tion, tant nous 'sommes peu reJl8eign~ SUJr l'hérédité psyehoiogiq:ue--

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Et les a ngo1ssés, se débarn asseTont-ils a isém ent de ce 'trouble, m êm e ave c les modifi cations en us age ? Mais l'angoisse est contagieuse par l'exemple et par les pr océd és qu'elle inspire dans l 'éduca tion des en ­fants . A mère a ngoissée, très souvent fils ou fiÏl e s ouffrant d es trou ­bloo du c aJl~a ctère anxi eux . Si l 'on pouvait aisém en t comprendre CE'S

troubles divers du caractèr e ! Hélas! bien -souvent on n e cherche même pas à les saisir et les comprendre, t e1l8lilllen t on est p e-rsuadé qu'on n 'y s aurait parvenir. Mais les . moyen s auxqu eLs on r ecourrt pour fa ire disparaître ces troubl es et lutter contr e eux se r essentent de CE-tte incompréhension fond am entale. Ou bi en on sa crifie à une péda­gogie de la facihté, si à la Imode, en la issant fair e et en compta n t que le bon n a tuTel finira par prendre le dessus , ou bi en on s 'efforce dp «mater» les déficiences et le,s déviations par une éducation au ­toritaire qui ,peut bien les faire s'éclipser durant un celt"tain t emps, mais , hélas ! pour las laisse.r r eparaître plus tard avec un e intensité a ccrue. Si l'on «comprenait»; on ne flotterait paa ainsi entre l'édu­cation libér ale ·et la méthode autorita ire, mais l'on emploirait le sys­tème convenabl e et efficac e pour combattre tel défaut de caractère en ·particulier.

* * * C'était un petit garçon d'une dizaine d 'années. Il nous fut ame'l1é

quelques jours aprèB le commencement d e la colonie. « Enfant t.rès difficile, disait la ·feuille de renseignements, impossible à, tenir chez lui.» Le p etit bonhomme ni fit, en effet, aucune difficulté pour re­connaître qu'il battait son grand~père, et qu'il venait même de lui jetel' à la tête une carafe d'eau. D'ailleurs ·ses camarades du quartier' eUIT'ent tôt fait de narrer ses exploit.s. La 'mine doucereuse, l'air' inno­cen t d'un enfant sage, l'attitude un peu tassée et r éservée, ' « et pour­tant l'œil luisant», quelque chose de félin dans le regard et la mus­culature, Il s'agissait de ne jamais le perdre de vu e' ! Tout de même,. je me demandai si cet enfant était aussi méchant et aU/ssi foncière­ment mauvais qu'on le' disait, et je pens·ai .que la colonie lui ferait le· plu~J grand bien, en l'habituant à obéir . . :Peu d'indiscipline à lui rep:r-o­cher tout d'abord. Il se plia parfaitem6nt au règ18ment. Mais quel­ques jours ne s'étaient paB écouléa -qu'il avait déjà monté t.oute une' histoire d'évasion avec les ' camarades qu'il connaissait. Aussitôt dé­couvert, interventjon vigoureuse ~t enquête -rapidE': «C'est Jojo qui a tout manigancé», protestent 100 trois ou quatre qui avaient eu ' en­vie de :s'évader, pour voir « commen~ ça ferait». Jojo ne fit aucune dif­ficulté 'pour reconnaîtr-e qu'il était bien l'instigatewr du projet, mais en noyant tout€' l'affaire dans d 'invraisemblables explic~tions. Je­décidai de redoubler ,la surveillance· autour de lui.

A qu:elque temps de 1à il vint m.a trouver en m'annonçant grave­ment que sa mère ne pouvait plus vhnr-e sans lui, qu'elle s'ennuyait

. trop; et qu'elle v~nait de · lui éCrire de rentrer ·à la m::t.iBoJ?,. Or, !rI. mèr~ n'avait qu'un,~ crainte, c'e·st qu~ :wn ·rils ne pOt être gard~ en cGloni~ . . Flli~t)nt semblant de , croi,[r(a aux dires de l'enfan't, je le priai :

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,d e m'ttccornpagnl'l' au dortoir où il ava,H laissé sa: lettre. Ii me, la; !mOll­t r a ·en disant , VOUB ",Jlez bi en voir que 'c' pst vrai' Or, il y <wA. it tOlit .lü contraire eh,n.s cett'e !t'Ure, Ene contenait quelques compiiment:; ,~our l'enfant, pa:l"cc qu 'il s'était à ,peu près bi en tenu en coloni.e, Ci,

-exprimait l'espoir que cela continuerait jusqu"à la fin , Il me faJ)u ~ faire épeler la lettL'e 'par l'e'nfant qui s'obstinait à m'affirmer « que sa ,mère s'ennuyait" qu'il devait repartilr, qu e c'étédt écrit». ,Lorsque la. leUre eût été terminée, je regardai un long moment mon bonhomme

'sans rien dire. Puis simple'ment: « IMenteur ! », En quelques parole ' ,brève.s il comprit C8 qu 'il venait de fa ill' e, .A partir de C'" Im'ÜD1211t j e

n'eus plus une obse L'vation à lui ' fair e; mais il n 'obéissait qu'-à moi, ,alors qu 'il eût fallu. l'am,enH à obéir ua règlement. J e, ]JU S, seul e­ment obtenir une ass,oz bonne, fin de colonie, La 'mère, qu a nd .Îell­,fant. lui fut rendu, ne com,prit p::l.(~ l e gravc. avelrtissement donné (J'a .. 'Vo iy ~~ confi er c'Ct enfant à un int,'!rnat où l'on s-'occllperait ri e r edl' e,s­.!:ler tout doucement 'son caractère, alors qu'il -était enCO:l"e bi en j el'l. lle, Elle ne crut pas quo c'était si urgent. Un a n après, un e lettl· (: désolée.

,n~'a'pprena it qUé j e n 'avais ' eu 'que · trop raison, Mais il · était " tl 'Op , .tnrd !

* ;;: :1:

Enfants difficiles, J e led ' vois en ce moment cléfilew devant. 1IU I

:}J ('n séa tous ' ceux','qu o j'aI "Conllus du,r ant 15 ans de colonie de vacarlces! .Bien cles foi s ils m'ont donné' 'd u nù l, 1\IJai'8 aussi ;qnè de consoIa'eions! Ciha.ctè.l'e~ (; de c~ien ';), pal'fols, ' COl11ni'è ' disai ent leurs l')al'ents," :nHlis . tout dé m eme' èœùrs, d'm'. Il s n'ont lamais oublié telle circol~stance cil' .ln colonie où lelU'.s défauts de ~àl'a~tère furent Il'edre.ssés. De tels so u­venÏl's marq~l ent darl,S hl: ,vie, car il~'S_ rap},eljent une vrai e cure d ' a~ ai­.ni&sement car:[lct érl ~], . et" B~oquen( toùjbÙ,it ';" en~ ·llJ.ê ille temps qlle' la .!["évél a.tion pénibh~ , (fun (iléfarl'l t '·de ' caractèr,e et (le >,13e:$ clJ~,J~ge'.l' s , 'l 'expé-

' crlence ,que . .l'on pe-ut lutter ,emltrE:' ~O]l ennemi intéri e.ur un e foiS: GO·'r).l1'll ,

'::et', cIu'e oette lLltte , 'estexaltanf.,e .. : et 'iéh:R), eri mérites, d~val)-t ,i Pj~UJ :Et s i, l',e.vqnant "par Timagi-naUon, ',à _la 'l:)~rio.de ,Q4i ,pl'écé'dp,. jr~1'I) l é­

elia terne'nt let , grande g ueme; et songeant aux tl'oub-le.s grave's ,' clL~ C81'aC­

~tère, j'évoque la ,beUe figure d 'un Directeu.r ,de colonie WPFt .Glep;,fj l.l)te, .. :':'de, la guelTC', Je 'Ile pui's le sépa:rer d e::. la phy,sroIiomi e d'un, d~ se:::;' 'ell­Ifùrlts "dü 13 ait l!onage, .. Quelleé'icène' il, avai[. -fait e ,dans la, C9:Ur "S,f};f.B!r-a n'cl

.. ~ , <grt'rçon , emporté ' pal'" Ja _,co'lè:I'G d'un, .:.tempé-rameu-tqui, , se:' ~·d~,cl1.ajpait ~ ' :< à : la ll1ùinch: . ' col1tracli:ction ! ,1.~Rc~ès'· a,!ait .. i'Et\Lètu ;'l:.lll'C" t en (,~ r,\: jplence

' ClUB l'abbé avait :ctù atna,çh er l'enfal'lt" polir l:'eJnpêchel· ,c cl:€7. rf.,-~ '~J) ] ~s.g ell' " .:cians ' ,sa" Ta.ge-'. Gr, .r eniant'. a.jmait : beaueoup' .son::::vlÏ c.aiJ'c; ~tLui ,~ était ] ;:t

,: 'boilt.é Imerti.e_ ·sous 'd'es ":dehdrs :"én:ergi,(rU"~s. MaisLenfDui PDU1'-' ~j,n!?t ,dire - : ' tlfiJ,li& ,g.a:,rù.reür , 'il lIe voyaitf. phùs riE:'Il ,etc'ne,: ,cmIU;laigsait} plus 'P'e\l,'!'$ol1ne,

l'~Uri'e ~Oi8 ürHll:o};)'Hisé, sa ;eQlèr~ ,temba' subiül1ne-mt,<et FO'll-:,p}ft' en te1'l.d-re le Directeur de colonie laiisser , tristeih:ent ,.:·nl.a:i S";.\énéTgi,qu e~n~qL,t9m ­

, ~' ,:bel' -eéS: ·mot.s',, : t~: Toi, g'b,tlP ll'ê-':{ :ë c:orJ'ig'es :,'tUlf.3," ,tu, iÏrr'us l<9j'u. :' dans' le' llletJ, .i :'; Bi'\'" e{}' U TI t èl·> CàNtC t'è:l'l~i !:':i>' @ü e kjuoo ~ M111é,eg "P a·ssèr-el14;·;;' .. LÇt~ :g:~ e:1i [' G' ;~:~;l)l b'l ,

J) ix a~ls apr~, ' ,' ,clans un e gal"ŒV, ~fÙrÙli.'sJ:(f1.t:CI.1Vil,bjjé-;~:Jl'l.l,i~~ .iQ;poon,iC;~(l -H.'~;l~ 'Je' ~,\',< ~ n .. \ Ü ; (.i;-;\ .,tt,h , ·,é~ ... ,~',d:: ':c~~.i. ' },~,~V(':!; " ::'~~·' ~'~ _,: ;: ."t '.:':~'; '<l: " f' '~!; ~~" ':~~:',i ' ~'~./;'kJ'lr,:. ' " , .. "

- 2.51 -

cimetièl", ap:l è· .... avoir fini de' donner ' H, son patronag8 ce qui lui l'es'­tait d',une vie brûlée par les ' gaz, :je retrouvai s le garçon s ous les traits' truno" Jeune homme. (1 Vous rappelez-vous ma. :fameuse colère, . deman­da-t-il? L abbé dut m'attacher. Peut-être l' avie'z-vous alo'1'8 trouve tll"OP dur POUl" moi, m ais il Im.e connai,ssait et , m'aimait bien. Je n'aï jamais oublié ses paroles après cette scène, et elles me sont l',evenues à. une des heures gravC'3 et m ême terribles de ma vie, alors que, sui­Vant le penchant de mon , caractère violent et indépendant, j'allais ' s uivre des meneurs et secouer le joug de la disciplin e militaill"e. Mais' a lOl:S ma conscience s'est l'éveillée et je suis resté tidèle au devoir, Quelle reconnai'ssance ma famille et moi nous devons à ce prêtre d'é ­lite qUE.' vou,.,; avez conn~ ! » Il n 'était pas là ' pour entendre l'hommage' l' ündu pair' un ' de ses anciens ,à sa fermeté d'âme ! De' tels exemples n e p euvent que faire réfléchir ceux qui ont la Imagnifique mais s Ï

! délicate mission de former des hommes. Caractères ,difficiles, qui les comprendra alors que leurs m ani­

festations apparaissent si ' incohél"entes , si dénuées de sens? Il y a dans ces caractères qui présentent dE'S troubles ou des déviations tant de --choses qui heurtent et qui choquent notre besoin inné de logique, tant de ch,oses absurdes e't insignifiantes souvent! ,Et pourtant c'est alors q~ e l'on aurait besoin le plus cie comprendre pOUir libérer les malheureux enfants de ces monstres intérieurs qui les menacent dejà

. p~u~' ie prése~)t, mai~ ri.sq~ent de provoquE.r ' 'sÛlrement leur perte· cIBns l 'a.venir !' Alfred Boulinaud .

Impressiens de ëenférence . An lendemain d 'une conférence ' d 'instituteurs, quand s'est

dissipé le fumet du bon vin qu'on nous a si généreuselnent servi et auquel nous avons rendu tous les honneurs dus à sa noble origine, s'imposent une minute de recueillement, un retour sur la 'jo,ut:~ée écoulée ou, si vous le voulez, un rapide examen de conscience.;

Nous avions, cette année, à discuter sur ce qu'en langage' pédagogique on a convenu d'appeler: « les centres d'inférêt»; question qui s'est posée depuis longtemps Inais à laquelle on voudrait infuser un sang nouveau et comniuniquer un regain de jeunesse et de vie. Je note ici quelques réflexions.

D'abord beaucoup, disons -les plus nombreux d'entre nQUs, 'h'avons pas, suivant le conseil donné, médité le sujet proposé à l'étude , et, dans la discussion, avons dfi g~rder un silence pnt-­dent. Comme effort personnel ce n'était pas brillant. -Nos élèves auraient eu de quoi ,s'édifier. If ' ,' .

D'autres, mieux inspirés quand même, ont accouché quel .. ques vagues idées et ont pris part ,à la discussion qui s'est , révé­'lée d'une ' objectivité' 'bien: ,imprécise . . '

, Autre ' chosè 'enoore. La ,' critiqu~ est aisée, dit-on; il en est

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l..ille cependant qui ne se fait pas sans bousculer uü peu notre .aInour-propre : c'est celle de nos propres œuvres.

Nos cOlnpositions, nos toasts luanquent de précision- de spontanéité et d'originalité; nous glissons facilelnent vers l'em­phase, le ' plagiat (sans euphélnislne) et le ton déclalnatoire.

Pour relnédier à ces lacunes, lisons et Inéditons, nla:is lisons pour nous assinliler des idées' qui seront à notre service quand nous solliciterons leur aide et leur lunlière.

C~ bref examen de conscience .le l'ai fait pour nloi d'abord et .le le livre à la luéditation de nles collègues s'il pouvait leur ,être de quelque utilité. X.

PARTIE PRATIQUE

VOCABU[jAIR,E Les' insectes

a) Copiez: le hanneton, la coccinelle ou bête à Bon Dieu, le scarabée, le ver blanc, la sauterelle, le grillon, le perce-oreille, la ('onrtillère, la libellule, l'abeille, la founni, la guêpe, le bourdon, les papillons, le puceron, le phylloxéra, le moustique, la guêpe, )41

puce, le pou. b) Citez les différentes phases ,le la transformation d'lin 1n­

-secte. \. c) La ruc.he, l'essaim .. la reine, les ouvrières, les bourdons, la

'Cire) le lniel, la piqûre, l'aiguillon, l'alvéole, le nectar . . ri) Qu'est-ce que la métauwrphose, les dystres, ]a trompe,

r entomologis te. e) Lrs parties de l'abeille: la tête, les antennes , les Inandi-

11ules, le thorax, 1'abdOlnen, les ailes , f) Quels services nous rendent certains insectes ? g) Quels dégâts occasionnent d'autres insectes? 11) Faites entrer les verbes suivants dans une phrase: col­

lectionner, observer, voltiger, butiner, essaimer, pondre, ravager, :h~lrceler, hourdonner .

Les oiseaux 1. Copiez et définissez: l'oiseau, le phllnage, les patte'i, IC's

ailes, le phmlage, les senres. Les grinlpeurs, les rapaces, les passereaux, les pa InÜ'pède'l,

1éS échassiers, les nligrateurs. 2. Quels oiseaux chanteurs connaissez-vous? 3 . Désigriez les nligrateurs, les rapaces, les insectivores. 4. Faites suivre les nOlns suivants' de deux adjectifs ('.on ve­

nables: le nid, les œufs, la couvée, les oisillons, la ponte, le dé­nicheur.

5. Indiquez où les oiseaux que , vous connai%ez construisent leurs nids.

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, .6. De quoi les nids sout-ils faits? 7. Indiquez quel oÏ.se,lu ·gazouille, pépie, ~iffle, chante, rou­

<coule, . glousse, jacasse, piaille, lance des trille5. 8. Donner des synonyules de guetter - les eJériy(!s d'oiseau , 9. Faites entrer les lnots suiv~nts dans une phrase: voleter,

planer, voltiger, sautiller, happer, raser le sol, fendre l'air. Le jardin

a) Le jardin potager, le jardin d'agrélnent, le parterre:. le 111assif, la bordure, les aUées, la corbeille, les plates-bandes, le jet d'eau; le verger, l'espalier, le fuseau, la pyrmnide, le cordon, Je jardinier, le pépiniériste, le fleuriste.

b) NOlnnlez les fleurs cultivées que vous connaissez, avec la couleur de chaclHle d'elles.

c) Faites entrer les verues suivants dans une phrase: pio­cher, épierrer, fumer, planter, ratisser, sarcler, biner. repiquer, tI ansplanter, arroser, greffer, tailler.

d) Les parfullls des fleurs: suave, doux, délicieux, exquis, agréable, pénétrant, délicat, persistant. Une . odeur répugnante, nauséabonde, rebutante.

c) Indiquez les parties de la fleür, de la plante, du fruit. /) L'éclat, la beauté, la splendeur, la fraîcheur, la magnifi­

~~nce,. la sonlptuosité d'une fleur. Le parfum, le velouté, la dou­ceur, l'acidité, le coloris d'un fruit.

flppréciation des distances Lors d'un récent exanlen, il nous a été donné de constater

que les élèves de 15 ans n'avaient qu' une maigre idée des dis­tances.

Selon les uns, un crayon ordinaire neuf avait une 10nglleur de 10 cnl., d'autres lui attriluaient 30 cnl. et voire davantage,; l'appréciation de la longueur de la salle de classe variait entre 4 et 15 lllètres (longueur réelle 6 ln. 50).

Il est superflu de dénl0ntrer l'iInportance qu'il y a pour un paysan et surtout pour un artisan de savoir apprécier les dis­'~a~ce~. A côté du but utilitaire, il y a l'exercice du coup d'œil.

Chacun . connaît les nlille et un lnoyens à la. disposition du 'personnel enseignant pour attei~ldre ~e but. . Voiéi COllll-nent p 'ro­.cèçlent avec succès certains ln_aî~res, et cela déjà au cours élé'-m.entaire.

Cornnle 111atériel, . un double décÎInètre, un 111ètre pliant, un l'ub~n ÇI'arpenteur suffisent. '

tel' poin(: le Inètl'e. , Le maître présente le Inètre déplié aux élèyes en les priant de bien exanliner sa longuelu·. Pùis il traee ct fait tracer sur ' le tableau noir des ligàes de la longuelu du lllètre.

.par técartem,ent des deux ' lnains, les' élèves ~ndiqu~ùt si-

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·lllultailénlent la' niesuI~e du Inètre; le 'maître rectifie 'les erreurs. ,. Quand l'i111age du, mètre sera bien gravée, ils seront appélés à com­pa,r~r cette pnité à la longueur du ta.bleau noir, d'une éarte, de 'la' salle, ,etc. , Après quelques exerCices, on an'~vera à des résu'Itats. surpreliants. ' " . '

2ème point, ' distances infél'ieures au nlètl'e, Partage d'une ' ligne Inesutaù{ uri nlètre 'en 10 parties; don­

nez l'idée du dIn. avec des points de comparaison, 1a 'longueur d'un livre, longueur d'un bâton de craie, etc. ' Tracer et faire ' tra­éei' au tableau noir des lignes qui ont 10, 20, 30 cm. Avant de mesurer,. faire apprécier par un élève.

Celà 'faît, le Iuaîtie alnènera les élèves à évaluer des ' dimen­sÏons : longueur du cahier, d'un li vr'e , d'unè vitre, la largeur de

. ln. potte, etc. · Avant de passer ' au CIn., puis au mm., il importe que l'écolier

ait réellelnent l'idée du dm. Ici encore il faut .que, l'élève ait un point de conlparaison : l'épaisseur du Jivre, dn bâton de craie. Procéder ensuite pour le dm. '

3è1ne point, distances supél'ieul'es à 10 m. ,La leçon aura lieu de préférence dans la cour. Après que le

maître aura tracé une ligne longue de 10 m. située entre deux fiches, il fera apprécier les dimensions de la maison d'école, de la cour, d'une propriété, d'une rue, etc. , '

A vec les grands, l'exercice devra ensuite por~er sur des dis·· . tances plus grandes. ,Au moyen de la longueur du pas, du tenlpS employé à parcourir telle distance, ils pourront évaluer des lon-gueu,rs plus importantes. .

-Il ne suffit pas que la classe ait à sa disposition un t~bkau des Inesures du système métrique, il faut que l'enseign~lnent soit rendu vivant. En faisant comparer, mes~rer , il ne fera rien ' d:au-

, tre que de l'école active. ,!J.

H;ygièile scolai.-e L'éducation physique surv~Ulée et dirigée.

Tout le monde veut faire d'eS sports; c'est à la Inode et très « bien porté». .

Casse-cou 1 crions-nous, au quinquagénaire qui veut faire du ski, ainsi qu'à la jeunesse fougueuse qui, avec l'insouciance de son âge, se lance à corps ~rQu 'dans toutes les manifestations et com­pétitions sportives : tenn~s, foot-baIl, cours~s à ' pied, etc.

Faire du sport pour le sport, ' quelle· aberration 1 Mais assou­plir ses membres, dè'rBüiller ses articulations en vue d'acquérir plus de santé, plus d'allant; voilà le :véritable but de l'éducation physique. " .

Dan,s nos écoles, l,'édpcaiion pl).ysique doit être.J'adjuvant- de l'édùca!i"on intellectuelle: pour' Itü' faire- donner plein.,t:endement,

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tout en évit:;uü Jes excès, il est nécessaire qu'elle soit surveillée .~t dirigée. ,

, Afh~ 'eTe poùvoir, selon les aptitudes, la résistanèe, laconsti­tulion du sujet, conseiller ' bu interdire, en conn'aissan'ce ' de cause telle ou telle épreuve, cette surveillance doit être Inédicale. '

L'exalnen nlédical doit opérer un triage des élèves; il est évident que certaines , l11alformations physiques: hernies, lésions Gar9,iaques doivent écarter ,tout exercice violent; d'autres manifes­tations subjectives, te.l le vertige, nécessitent certaines préc;ëlutions.

:Mais, si l'exalnen Inédical est le prélude obligatoire de toute ,éducation physique, il ne fàut pas en rester là; cet , examen doit

. être renouvelé. au cours de l'année scolaire: le résultat de ces _. exmnens devant être consigné pour qu'en fin d 'année l'on puisse

'se faire une idée, la plus exacte possible, de l'état physiolog~que , et physique. de , J'élève.

L'éducation 'physique distribuée, selon les aptitudes ' physi­ques :et surveillée, taùt dans son application que dans ses résul­tats, ne peut être qu'n'ne source de bienfaits. pour les . jeunes

, organismes. _ que d'erreurs, en effet, furel1t conl1nises au nOln du Sport!

Récen.1inent·encore, ·en 1937, un Inédecin parisien rapportait avoir été le ~ téuloin iùdigné ' d'tll~e · an;ivée de course à pied: des ' jeùne.'i ,gens de 14 ;\ 16 ans tonibaipnt évanouis 'et devaient être empor­tés coinme ,des ll1âsses. Rel~scignements pris , ,il n 'avait été fai.t a1l­clin 'exal~len l11édical avant cette coùrse-cOlnpétition. Nulhesojn -d 'être uiédecin pour cOlllprèndr'e cilie ces excès ont ùne a'ction Hoci,ve sur tout l'organisllle, le c.œl1r en partiCl~lier. C'est 'P0ur-

... . quài les sports-compétitions doiven:t être bànIiis des jeux spor­tifs dès' iùoh'is'; de 16 ans; A partir èle c'Ct âge, uile initi'àtiori prù­. d'ente' all'X 'spoi-ts p'rôprèment ' ditspotll'rà 'être - f ~lite, ,Le- sport 'est, ~1~. ,'effet, la culture de l'ef~<?rt pe~·~onlleVpoussé · jusqu'at:f risque, 'te 11'.est pas, ft notre avis, du ressort . des jeunes et 'd'ailleurs l'hOni.l11.e n'est pas tait ,p.our abattre, des perfonnances.:' Un petit i'loInbre , 'd'êtres pelii s~~ l:>él:'lnet'he ' sails ~ climger de telles fantaisies.

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de l'enfant », si grande est la part faite au petit être, dans tOU"i·

les donlaines, par la collectivité conlnle par J'individu. Partout des milliers d'œuvres, des milliers de personnes se consacrent ex­c1usivenlent à l'enfant, au soin 'de son corps et de son intelligence; même des peuples hostiles les uns anx autres ont pu s'entendre pour protéger mieux l'enfant contre les exploiteurs ou les tra­fiquants.

La loi civile apparaît clle aussi plus compréhensive et plus généreuse dans ses prescriptions sur les obligations et non plus seulement les droits des parents, ses règles sur la tutelle ou sur les successions également.

La justice pénale, elle, retarde lamentablement. Sans doute certains pays, y compris quelques cantons suisses,

ont posé, exalniné et très partiellement résolu le problème de l'en·· fance délinquante; mais pour que l'initiative de quelques indivi­'dus ou groupements aboutisse au résultat nécessaire, c'est-à-dire à la refonte totale de la loi pénale pour tout ce qui concerne l'en­fant, il faut éveiller, frapper l'esprit de toute la population, cette opinion publique dans laquelle les idées les plus généreuses ris­quent de n'obtenir que des résultats fragmentaires et éphémères.

· La tâche la plus immédiate est donc de dire et répéter nettement, par la parole et par la plume, que l'enfant de ce siècle, victime d'un criminel, n'est pas sùffisamment protégé par la loi pénale, et que s'il est délinquant lui-Inême, il est souvent sounlis à des procédés d'instruction que l'on n'oserait plus app1iquer Ù un adulte!

· La nouvelle lé~islatio1? ~el1evoise r~lative à la protectiol1 d~s mineurs

. , ~ . . . ' . "-.' ., ,..

Le canton d~ ' Genève a modifié de fond en cOlnble toute son organisation relative à la protection de l'enfance. En effet, le Z juillet 1937 ont été adoptés sans opposition par le Grand Conseil de Genève deux projets de lois importants que lui soumettait le· Conseil d'Etat. Le premier avait pour but de créer un Office de' l'enfance; le second, d'instituer une Fondation officielle de l'en-fance. .

Il faut savoir que le canton de Genève avait été run des premiers cantons suisses à instituer une protection officielle de l'enfance. Déjà avant l'introduction du Code civil suisse, les lois genevoises des 20 mai 1891 sur la puissance paternelle et .30 mars 1892, instituant une Commission de surveillance de l'enfance abandonnée, permettaient de faire prononcer le retrait des droits. des parents indignes d~ les exercer. C'est la ' Commission de sur­veillance elle-même qu~, ·pourvue . de .fonds, assumai,t ensuite l'é-

· duç,ation d~s enfants qui lui étaienf- confiés. Cette ~înstitution fut

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remaUlee le 28 111 ai 1898, et en 1912, lors de l'introduction du Code civil suisse, elle prit le nonl de Commission officielle de protection des lni'neurs.

Les dispositions légales qui la régissaient furent adaptées au droit nouveau, mais ses compétences restèrent en principe les mêmes.

Les années passèrent, les besoins de protection de la jeu­nesse s'accrurent dans d'autres dOlnaines.

De nouveaux organism.es furent créés: un Service d'observation des élèves des écoles, pour les

·élèves qui avaient peine à suivre l 'enseignelnent; un Service social des écoles, en vue d 'alnéliorer les condi­

-tions nlatérielles des élèves, de les faire b énéficier de cures , sé­jours de vacances, etc.;

un Service social féluinin , adjoint à la police et destiné, :\ ,côté de ses tâches de police, à favoriser le relèvelllent des felu­nles et des jeunes filles;

un Tuteur général, relllplaçant, dans la plupart des cas , les curateurs et tuteurs privés des enfants illégitimes; etc., etc.

D'un autre côté, la Chambre pénale de l'enfance, chargée de l'instruction et du jugement. des actes contraires aux lois pénales conllnis par des nlineurs de 10 Ù 18 ans accOlllplis, travaillait iso­léluent.

La .dispersion des efforts était grande, et le hut difficilelllcnt atteint.

L'étude de la réorganisation des œuvres officielles fut pour­suivie et, grâee à l'énergie et à la sagacité de M. Adrien Lachenal. président du Conseil d'Etat de Genève ct chef du Département de l'Instruction publique, le projet de législation nouvelle fut adopté pal~ le corps législatif .

Une courte analyse de ces lois fera conlprendre l'action non­velle:

Loi SUI' l'Olfice de l'enf(lJ~ce .

L 'Office de .l'enfance r0unit tout d'abord les services jus­qu'ici plus Olt Inoins . dispersés. :

Service nlédical des écoles, Service cVobservation des écoles',

... Service ' d'orientation· professionnelle et des · apprentissages. Service de protection des nlineurs ,·

. Sel:vice dn Ttlteur général. . Le titre de chacÏln de ces services indique leurs acÜv~tés l'es·

.pcctivcs. Ajoutons toutefois · qu e, pour rinstant el exce'ptionnel­lèment, le Service d'orieùtat.ion prof~ssionnelle' et des ~pprentb­~~~esest rattaché au Départel11erlt du commerce et de' l'ind"ustric,

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dors .que l'Offic.e de l'enfailc.e lui-ln&me dépend du Départf:.l1lt'nt dû l'Instruction publique.

Quant au Service de protection des nliuenrs, il exerce la sur­veillance générale des nlÎneurs , sous réserve des compétences dèS autres services , ainsi que la surveillanc.e spéciale des enfants de Inoins de 15 ans placés hors de leur nl~lieu fmnilial. Ce Ser­vice intervient à titre préventif auprès des parents et requiert, en (US d'échec. de cette action, les Inesures prévues aux articles 283 S8. C.C.S. (retrait de la garde des parents sur leurs enfants mi­Heurs, déchéance de leurs droits de puissance paternelle). An sur ·· plus, il collahore avec les autorités judiciaires et, notalnment. avec la Chambre pénale de l'enfance; il sert d'organe de liaison de l'autorité pénale avec l'autorité civile.

Le Tuteur général garde ses curatelles et tutelles d 'enfants illégitimes, mais assunle désonnais les droits (garde et tutelle) d.es enfants légithues dont les parents ont été privés, droits qui, jusqu'ici étaient confiés à la COlllluission officielle de protection des mineurs.

Les divers services, indépendanlment de leur collaboration constante, sont représentés par leur chef à des conférènces pé­riodiques d'une Conunission consultative de l'Office de l'enfance. Celle-ci réunit, en outre, le président de la Chanü>re des tutelles , le président de la Chambre pénale de l'enfance, le directeur de l'Enseignement prünaire et d'autres délégués, officiels ou privés. Dans ces réunions sont discutées les questions générales relati-ves aux divers problènles de. l'enfance. . ,

Fondation officielle de l'enfance.

Jusqu'ici; la COlllnlission officielle de protection des Inineurs n 'accueillait dans ses établissements 'que les enfants qui lui étaient confiés par décision de justic'e, ce qui était fâcheux à tous points de vue. Ni le vublic, ni d'autres autorités ne disposaient de la faculté de placer l'enfant en observation à des conditions corres­pondant aux lnoyens finanCÏ'ers de l'intéressé.

Seules, sur le plan sc.o]aire, la maison des Charmilles et l'éco­le jardin pour les enfants souffrant de troubles du caractère OU

de la conduite pouvaient rece,'oir des ,élèves, Inais lnoyennant payelnent des frais de pension (internat et demi-internat),

Dorénavânt; il pourra être fait appel à la Fondation officielle de l'enfance qui lnettra à disposition, à des prix lnodiques et varia­hIes, ses étabIissélnents: celui de Petit-Lancy, ·hOIllepOl1r gar­çons, et celui des Délices, hOIlle pour filles .

. . 'La Fondation offiCielle de l"é'riffll1Ce l)Ossè~e la capacité . ju­ridique d'une fOI~datio,n de droit 'public cantonal. ·· Elle recueille en effet les biens Ineubles . et in\meuble de )a COInmission offi-

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cielle de protection des Ini !leurs. dispose cl Ull capital propre, pe'ut 'rècevoil: des dons et des legs, et bénéficiè d'une allocation :' spéciale de l'Etat: ' . .

Il est à prévoir que cet organi~nlle englobera d'autres instItu­tions : honles, foyers, etc. La Fondation pourra alors spécialiser' . .ses établissements 'pour l'observation: observation de petits;' ho-' Ines 'pour gai'~ons et filles, hOInes ' ~our jeunes gens et jeunes filles.

lndépendanuuent cie pette aétivité, l~ Fondation a un droIt de l'cgard sur les établisselnents publics et privés du canton qui s'oc­cupent d 'éducation ~t de rééducation.

L'organisation interne de la Fondation est en tous points . selnblable à celle de l'ancienne Commission officielle de protec7 .. tion des nlÎneurs.

L'abrogation de la loi du 19 octobre 1912 sur la protection des mineurs et l'adoption des nouveaux principes exposés ci-des­sus ont nécessité de nOIubreuses revisions de textes légaux.

La loi d'application du Code eivil suisse, la loi instituant une Chalnbr~ pénale de l'enfance notalnment, ont dû être revi5ées.

Les nlodifications intervenues par la loi du 2 jnillel 1937 pennettent, comnle nous l'avons vu, au nouveau Service depl'o­tedion des mineurs de requérir de l'autorité Lutélaire les lllt'SU­] es judiciaires de protection et, d'autre part, de servir d'orgaue sùcial d'information il. la Chanlbre pénale de l'enfance.

Il y a lieu de rCluarquer que, par. une disposition régleulell­taire, l~s tribunaux civils appelés ù ' statuer, lors de divorces., de séparations de corps ou de lnesures protectrices de l'union conju­gale, sur l'attribution provisoire ou définitive d'enfants, dev~'ont 3viser le Service de protection des mineurs. Ce Service COlllllluni·· quera alors au tribunal l~s . renseignenlents recueillis et qui seront de nature à faciliter une juste appréciation de la situation et des intérêts des lllineurs. .

On a pu se rendre C0111pte des progrès' réalisés par la Jégis- ' lat ion nouvelle. Simplicité et souplesse la caractérisent,

C'est en janvier 1938. que l'organisation décrite est entrée dans le domaine de ' la pratique, le règlement d'exéeutioll de 1:( loi ayant été adopté par -le Conseil d'Etat en date du 5 janvier. .

Timbre: 'du 1er août -1938 .Un bref conlnluniqué. paru réCeml)lent. dans ~a presse, aù·

n6nce~u . public l'émission 'd'un timbre spécial . de 10 ct. avec ­uile surtaxe de mêlllC ' y~leur , à 1'occasioil c1~ la Fête Nationa;t,e.' -

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~ 260 -

. Le Comit~ du i ·er août et Pro Juventute ont jugé opportun de­s:entendre au sujet de cette émission, et le Conseil fédéral a donné· egalelnent son accord. Une telle entente s'avère nettement indis­pensable, si nous désirons éviter des conflits éventuels et prévenir des nlalentendus.

D'autre part, cette collaboration a eu pour effet de limiter k plus possible les dommages que la vente de ce nouveau . timbre est susceptille de porter à P. J. C't:!st ainsi que le timbre du 1er août ne sera vendu que du 15 juin au 15 août et que sa. ,ralidité expirera le 15 novembre. Les timbres Pro Juventute pour­ront donc trouver, le 1er décemhre, un accueil sans restriction auprès du public.

Ajoutons que Pro Juventute aura sa lnodeste part dans la ré­partition des recettes; mieux encore : elle aura voix au chapitre' d~ns la dite répartition, pour autant qu'elle concernera l'aide accordée à la jeunesse.

. On sait que le résultat de la vente du, 1er août 1938 sera con.., sa~ré aux Suisses à l'étranger. Or, Pro Juventute assume depuis. 1918 le placement de vacances des enfants suisses à l'étranger, et c'est par ·ses soins que 30,000 enfants environ sont venus pas­ser ·6 à 8 sem.aines de vacances dans leur patrie.

La Fondation est donc intéressée dans une très large llle-· sure au résultat de la collecte du 1er août, et elle lui souha~te un plein succès.

Elle aura d'ailleurs l'occasion d 'examiner plus tard, dans. une circulaire adressée à ses collaborateurs, les possibilités d'une active et féconde coopération,

Quelques remarques au sujet de la dernière vente

Des tableaux statistiques sont toujours susceptibles de don­ner d 'intéressants aperçus, et c'est pourquoi nous en soumettons. aujourd'hui trois à nos lecteurs.

Voici les résultats obtenus dans chaque 'canton en 1936 et 1937. Dans ces chiffres n'est pas compris la vente des blocs, non plus que celle des tilubres faite au~ guichets postaux, mais seu­lement celle des timbi'es et cartes effectuée dans les districts par les soins des collaborateurs de la Fondation.

Le canton de Neuchâtel vient une fois de plus en tête, bien que Glaris se soit sensibleluent ràpproché de lui. La différence quï sépare ces deux cantons est tombée d~ 1,2 à 0,80 ct. par habi­tant. La quatrième colonne de ces tableau nous donne l'auglnen­tatio}1 en pour-cent sür 1936 des timbres vendus dans les cantons. Elle nous prouve que l'augnlentation totale résulte uniquement de l'augnlentation de la vente des timbres.

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Résultats de la vente de timbres et de cartes Pro Juventute 1937

\Ténte pàr les c~llaborateurs de la Fondation ..

(valeur d 'affranchisseluent · déduite). 1937 1937 1936

Fr. CU ct, 1 %2:

Neuchfttel 37,426~~ 30,1 27,8 12,0· Glaris 10,449.40 . 29,3 26,6 12,5 Schaffhouse 13,549.50 26,5 24,5 9,0' Zurich 146,394.62 23,7 22,2 .9,3. Bâle-Ville 36,262.50 23,4 20,5 21 ,7 Thurgovie 30,589.40 22,5 20,8 9,7 Grisons 28,127.60 21,7 19,6 15,0 St-Gall 61,200.05 21,4 20,5 7,4 Appenzell Rh. extér. 10,438.05 21,3 20,6 4,5-· Genève 33,924.40 ' 19,8 18,4 17,4 Berne 135,107.- 19,6 18,7 12,7 Vaud 61,314.0 {8, 17,8 10;2' Argovie 46,393.20 17,9 17,0 10,4 Bâle-Campagne 16,079.30 17,4 16,2 10,0 Soleure 24,739.20 17,1 16,0 16,3 Nidwald 2,588.70 17,1 16,6 6,7 Zoug · 5,853.90 17,0 16,0 . 16,3 Obwald 2,932.65 15,1 13,7 12.4 Lucerne 26,406.40 13,9 12,9 14;0 Schwyz .8,589.65 13,8 13,0 6,4 Tessin 19,399.35 12,2 11,6 8,8. Fribourg 15,004.10 10,5 10,3 7,1 Appenzell Rh. int. 1,293.45 9,2 7,5 22,6 Valais 9,851.95 7,2 7,0 10,:3

1 - _ ._ --

Suisse 785,970.92 19,3 18,1 ] 1,4

1 ilvloyenne pal' habitant (b locs non compris). ~ AugmentaHon du nombrE' de ti'mbl'cs vendus en %.

Appèl au Personnel enseignant L'Association Suisse « Pro Juventllte » a OJ;ganisé :une croi­

sade contre les lectures inullorales qui sont mises à la portée de la Jeunesse. A cet effet) elle a fondé « l'Oeuvre suisse des Lectures. pO,ur la jeunesse » à laquelle nOllS vous invitons à intéresser vos, élèves. : . -

Nous avons l'avantage de vous exposer ci-après l'organisation de cette action éminemment sociale et éducative.

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- 2û2-

L~Oeuvre suisse des Lectures pour la Jeunesse a pour but h, ,tditlusioù de hons écrlts p'our les jeürtes gens et cela à dès prix :très bas. Il n'est pas süffisant de lutter conti'e la mauvaise ,lltté ~ rature, il faut encore encourager la publication de brochures in­léressantes pouvant servir de lectures de classe ù l'occasion. '

Il y l:.l longt'en1ps déjù que des efforts visant ce but ont été ,tentés. Plusieurs n1aisons suisses d'édition, plusieul's institutions d 'utilité publique ont édité des séries de brochures; nulis aucLirie n'obtint le succès' 'désiré. Toutes se sont heurtées à la lnéfiané'e du public et aux difficultés d 'écémlerhent. Seùle la corictùrrence étran- ' ' gère profitait de 'cette situation sans pouvoir cOluhler la lacunê de façon' satisfaisante. .

Cela ne pouvait durer. Diverses associations d 'institut'eurs, d'écrivains, etc., diverses institutions , d'utilité pubÜque, le Secré­tariat général de Pro Juventute décidèrent d'unir leurs e'fforts en vue d'une action con1n1une durable et efficace. C'est 'ainsi que naquit le 1er juillet 1931 , à Olten, l'Oeuvre Suisse des Lectures voü.r la Jeunesse.

Organisation: L'~sselnblée générale JOrInée par les délégués de toutes les associations intéressées surveille l'entreprise, prend des décisions d'enselnble, choisit les organes exécutifs et fixe leti.rs ,compétences. Dn bureau de cinq Inelnbres s'occupe des questions pratiques, de l'édition des séries de pul?lications, de 'l'organisation ' des dépôts et de la vente. L'adlninistra:tion de l'association q: été ,confiée au Secrétariat général de Pro Juventute. ' ,', '

, Les séries de publications: Le but des « Lectures » qui s 'a, <.lI·e~sent a,ux garçons COlllme au~ filles, aux grands COllllUe aux petits, doit être d~ distr'airé et d'ailluser, de contribuer à la for­mation intellectuelle, corporelle lnêlne de la jeùnesse. Les suJds traités, les , genres abordés offriront donc une val:iété extrêlne. Les 'publications sont réparties en vingt groupeS différents : récits Ü\~ téraires, biographies, beaux-arts, histoire, voyages, aventul~'es, sciences, enseignen1elll professionnel, technique, sport, théiÜr'e, récréation et jeux, bricolage el' construction, dessin et peintlii"e, etc., etc. Notons aussi une série intitulée « Lectures en langues étrangères », qui serait tout particulièrement utile à nos écoles. On entend souvent des parents se plaindre du prix élevé des ma­nuels scolaires; signalons aux 11laîtres les excellentes hrocq.u.res .en allel11and éditées p.ar l'O .. ~ S. ~ . J .; les récits sont intéressants, le style en est sin1ple; ces bro'chures ,'pourraient i'endre d'inapprécÎa­,bles services dans les écoles.

, .on a choisi ' poilr les brochures lUI format unique de 13,5X21 CIno Le texte co'n1prend 32 pages. La couverture, joÜ­'ment ornée, est in~prÏIi1ée en ' trois ou quatre couleurs. Le, prix. de "vente ' a: été fixé à 2S 'ct. Le choix, dtf papier ,u. été fait très soigneu-

, - 263 -

sement de Inanière à perIl1ettre une impression nette et a t' t ' (

'} , 1 1 (. l' IS lque .. J laque n:oc 1ure porte un ,petit dessin styJisé faisant . " ,t' 1 ..

initiaJes O. S. L. J. ' lessOI Ir es,

'l' ~a vente: Pour répandre ces brochures, il est nécessaire-( aVOIr partout des dépôts. C'est pourquoi le plus D'rand " . 't' t' , l ' .. 0 SOIn a ee aPP?r e. ft , o~'ganlsatIon du réseau , de vente. Dans les grandes' agglOlneratIons, Il y a plusieurs dépôts. Dans les régions n:lOins' pe~plées, tout un district fOrIne un cercle de vente. Cette organi­satlQ~ est actuellenlent presque achevée en Suisse allemande; on la prepare dans les con1nlunes de langues française et italienne. , Chaque. o~fice organise la vente dans sa circonscription. Ir

J, mlt reCOUrIr a la collaboration des instituteurs et surtout de hl Jeunesse ('lle-n~,êm: et 111ettre tout en œuvre pour diffuser large · )nen~t les publIcatIOns. Le Seerétariat général de Pro Juvt.'l1t;.1b~ ~oubent cette expansion en fournissant des instructions de vcilie' et du matériel.

" Jusq~ùnl .31 décelubre 1935, 53 brochures ont été publiées. ~~ lles se repartIssent entre onze des groupes prévus. Elles sont dues., ~I la plun1e de trente-quatre écrivains suisses et de quatre auteurs t'1r~ngers; .elles ont nécessité la collaboration de quarante-et-un' artIstes stusses. Tous ces collaborateurs ont fait de leur lnieux pour ,a~stll'er le succès de l'entreprise et l'on peut affirmer qu'ils­ont p~~~n~n!-e,nt ré;tssi : aujo~rd'hui) plus de 410,000 exelnplaires , ont deJa ete ecoules. Le publIc est unaniIne ft. déclarer que les b1'o-, clll11'es O. S. L. J. soutiennent à tous les points de vue la concur-, rence avec la production ,étrangère.

Saùs l'aide de non1breuses associations, de maisons de COIll­l'.nerce et ~le bienfaiteurs, il n 'àurait pas été possible de luettre~ ~lIT pied l'Oeuvre SUIsse 'tles Lectures pour la Jeunesse. Celle-ci , }Jour continuer son travail, doit pouvoir cOlupter sur la bienveil­lance de cercles toujours plus étendus. Elle souhaite avant tout rappui n10ral d'alnis de plus en plus nombreux et elle serait he\ueuse aussi d'une aide financière qui lui permettrait de vain­cre plus facileluent les difficultés qui restent il sunnonter. '

(Communiqué.)

Iles doigts de fée Bienheureux qui a femme ~a.g: e, ca'r c'est l'ornem€'nt du ménage,

1. 1 ~adis les .felTl 'mtes Hynient ,infiniment plus de loisirs ,qu 'aujourd "hui , elle,s passaient leurs heures · d'oisiveté, si nombl'uses., dans le cercl e' int.ime de la: famill e, laissant 'courill" leur aiguille et. leur imagi~lalion ..

Page 18: L'Ecole primaire, 30 avril 1938

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I.e.", ouvrages. futiles, les brodeTies, les dentelles, les tapi-ooerie,s , 10:-;

trou."ls'eaux ("nfermaient en leurs plis tous les rêves de leur cœUl',

Aujourd'hui, les occupations féminines ont changé, on n 'a plus L~

temps d'entreprendre de,s travaux de longue haleine; le mécanism e .a remplacé en prurti e l'aiguille diligente, le cliquetis des aiguilles il tricoter son glissement. doux et les rêves s'Îlencieux sont débordés pal' les flots ,de paroles et 'harmonie déversés pal' les radios, Et cependant une viE'ille loi anglai,se ne permettait l'entrée en ménage qu'aux fi~lo::;

·&achant coudre et filerl; hélas, les occupations fétninine,s ont conllLl de telles transformfltions que, vraiment, nos fen1Jill les n'ont plus l e' temps de ,s'adonner comme autrefois aux travaux là l 'a iguille su­perflus, Pourtant, combien de jeunes gens qui désirant fond er 1.tll

foyer se pl'éocCUlJent avec raison de voi,l" leur fiancée tntvaillel' d f' leurs doigts! L'.aiguille est reine du foyer, Mesdan1es'; saehE'z la fail'p. courir sur vos tiSBurS fins, sUl~ les torchons de cUÎtsine, l c.s grosses toi :·ec,:

,des vareus'es d'ouVil'ier comme S'ur la douce soie d e vos l'obe-s ct d B

vos blouses ou les canevas à ' jour de vos coutSsins, Une femmr. qui ,sait tenir une aiguille, ,c'est si pécieux en ménage! D'abord, si ü110

saH un peu taillE'r, assembler, broder, ravauder, tisser, quelle ~COIl'J-

111ie dans le budget! Ensuite, Bon mari, la voyant diligente, attar:hée il illuminer de sa grâce et de son goût l'intimité du foye,r, JÙI.Ul'Ü, jamai,s l'idée de ,sortir le soir. Un philosophe qui s'y conn.1.if.'stüt &t­tribuait la bonne hU/mieur et la sérénité de·s femmes à leur facilit é à varier leurs occupations et au sent.iment qu'elle,s ont d'ètl'p. .sans cesse appliquées à quelque chose d'utile. Les soiTée'oS les p lus longu EIS passent vite et s{)nt agréables quand au plaisir de la conv81'sati'.Hl ou de la radio, se mêle l'intérêt du travail à l'aiguille. Vos dùigt d(~ fée Mes-dames, peuvent non ,seulement créer des merveilles, ~n[ti,; .' lICOl'e -tisser d'une façon invisible le bonheur du foyer. Savez-vùu.:, q ·.l·un .auteur fit un livre sur l 'é loge de l 'aiguille? qu'un savant écrivit même que l'aiguille c'est de la civilisation, que le degré (le culture d'une race pourrait se m esurel' rien qu'à la façon dont le::.; fcmn.le, -savent manier l'.aiguille? C'est s on arme et sa supériorité. L'ai~·.l'Jlc

est non seulement pour la femme le s ymbole d 'une royauté char­manLe et. pre ...:·que légendaire. Elle exprimE' encore bu t.e sa vie Imül'ale en ce qu'elle a de particulier, de ravi8sant et même dE: supérieur, -Elle eat tout le sentiment féminin , tendresse, amour, il'êves nourris d mûris dans la contention et la ,solitude de l'âme. L'à,me elle-même en ses mille nuanCEG, perfectionnée, a&S'lgi e, exrt11.ôc so u.) sa domination muette, l'imagination et toute.s ses c0u:eUrs.,':iC's chansons, S0S contes, ses ron1a.ns. Aucune ân1e n'ebt vraiment férr.ln~lIc .sans l'aiguille, mère des rêves et saThS le rêve il n 'est pa,3 cie femm e, pa.F: de gardienne du foyer .

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