L'Ecole primaire, 30 novembre 1926

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45me Année No 12 30 ovembre 1926 DE. lA ,50c.iêlé d · 'ÉCOLE PRIMAIRE donne de 12 14 livraisons de 16 à 20 pages de texte. Abonnement annuel: Fr. 3.50 Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou àf ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOU IS DELA LOYE, Secrétaire au Dé- partement de l'Instruction publique à Sion. Les annonces son1 reçues par S. A.. Société générale suisse de publicité J. Hart, Agence de Sion, 14 -- Téléphone 224 . la- Cl.) Q. e 0 .......: cf) ,S ..c 0.. Il) cf) 0 -. 1 C C\l Il) +-' Il) Q) ..c u 'i

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Transcript of L'Ecole primaire, 30 novembre 1926

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45me Année No 12 30 ovembre 1926

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOU IS DELA LOYE, Secrétaire au Dé­

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DE L'HUILE DE FOIE DE MORUE

4:5me Année No ]2 30 Novembre 1926

Organe de la Sooiété V'alaisanne d'éduoation

Sommaire du présent fascicule. - Autour du ConoTès péclagogiqu~.

_ Pédagogie pratique: Les corrections des dictées; langue fran­çaise (cours moyen): A la maison. - « Nos pages ». - En glanant. - Compt.e d une entreprise. - Leçon de choses: l 'alimentation. -Discours et Rapport du Congrès.

notre Congrès. Il ne nou~ est pas ~oisible , étant donnée fabondance des n1a"

tières, de nous étendre sur notre Assemblée générale du 17 no­vembre. Les journaux ont, d'ailleurs publié des comptes rendus passablement copieux de cette grande manifestation. Qu'il nous soit permis cependant d'adresser l'expression de notre plus vh e gratitude à ceux qui furent l'âme de cette fête: aux Memhres si dévoués du Comité de la S. V. E. Notre reconnaissance va éga­lem_ent à S. G. Monseigneur lE, êque du diocèse qui a daigné présider.la belle cérémonie religieuse du matin et assister à la séance de travail , marquant par là le réel intérêt qu Elle porte aux Educateurs et à la Cause de l'enseignement populaire. NOliS n 'aurons garde d'oublier la précieuse présence du dévoué Chef de l'Instruction publiqu_e, M. le Conseiller d'Etat "Valpen qui a prouvé que rien de ce qui touchait le personnel enseignant ne lui était étranger. Merci également aux membres du Vénérable Clergé, à la Direction et au Corps enseignant de l'Ecole normale, à tons nos Amis, enfin, qui tinrent à conlffiunier et à fraterniser avec nous dans les l11_êm_es sentiments d'union et de solidarité.

Et nous nous en \ oudrions de ne pas souligner ici le geste touchant du Souverain Pontife qui, répondant au désir exprimé par notre vénéré Evêque au cours d'une récente audience, a daigné envoyer au corps enseignant du Valais et à l 'Ecole normale juhi ­laire Sa paternelle bénédiction.

Voici, au reste, le texte de la dépêche pontificale:

M onseigneuI' Bieler) Evêque de Sion.

A l'occasion du cinquantenaire de la fondation de l'Ecole normale et de l'Assemblée des Sociétés valaisannes d'Education Sa Sainteté tonne des vœux paternels et envoie de cœm' sa béné­diction apostolique.

(signé) : COJ'(final GASPARRI.

- 23Cl-

Cest par un redoublement de zèle dans la formation chré­tienne des âmes qui nous sont confiées et par un attachement indéfectible à notre bonne Mère la Sainte Eglise que nous répon­drons au geste auguste du Saint-Père.

Décisions prises à l'Assemblée générale du 17 Novembre.

1. Adhésion ù la Fédération valaisanne des fonctionnaires de l 'Etat. (Le Comité reçoit le pouvoirs pour traiter cet objet.)

2. Création d une chorale des Instituteurs du Valais romand.

3. Résolution votée à l 'unanimité: ({ La S. V. E. du Valais rOlnand, réunie en assembée générale à .Sion, le 17 novemhre 1926, demande la revision de la loi sur l'Enseignement primaire en ce sen s que les Instituteurs deviennent des employé de l'Etat. »

Différents postulats soumis au Département trouveront place dans le prochain numéro de l'Ecole) suivant la suite qui leur sera donnée. (Cnllllmzniqué pal' le Comité.)

Au Livre d'or.

En conformité de la décision qui a été prise par le Congrès , nous publions ci-après l'état des con1.l11unes qui versent à leur Personnel enseignan t l'indemnité de r enchérissement (15 ou 25 francs p~ll' mois) .

Ces administrations méritent la reconnaissance des Edu­cateur et elles doivent être proposées ù l'imitation des munici­palités qui n 'attendent peut-être que la force de l'exemple pour esquisser le m ême geste ...

Collonges - Champéry - Saxon - Ardon - Vionllaz -Granges - Martigny-Combe - Chalais - Finhaut - Grimentz - Martigny-Ville - Vouvry - Fully - Leytron - Saillon -Dorénaz - Collom.bey-Muraz - Icogne - BraInois - St-Mau­rice - Val d'Illiez - St-Gingolph - Savièse - Sierre - Sion -Evionnaz - Randogne - Vissoie - Mex - Nax.

A propos du livre de chant La Comrnission Cantonale chargée d 'élal?orer un PTojet pour

un nouveau livre de chant, se réunira à Sion , le 1() décembre 192(1.

\

- 231 -

A cet effet,. elle prie MIV!. les Institutrices et Instituteurs de bien vouloir envoyer au plus tôt leurs propositions (choix. et genres des chants ; solfège, théorie musicale, chœurs, etc.).

Nombreux sont les membres du personnel qui pourront faire profiter la Commission de leur expérience et de leur .iudi­cieux conseils .

Les propositions doivent être adressées avant le 10 décembre, ù M. Georges Haenni, professeur , à Sion.

Pédagogie pratique

La correction des dictées

Il est très habituel de corriger les textes dictés en faisant suivre à tous les élèves l'épellation d 'un ou de plusieurs de leurs camarades sollicités à tour de rôle. La méthode est com.mode; elle a dü faire ses preùves puisqu'elle est toujours en faveur. Et cependant, nous la rejetons, car elle présente de graves incon­vénients .

1 [) Les élèves épellent les mots mal orthographiés sur leurs copies et, malgré notre inten ention imrnédiate, la mémoire cwdi­tiue des camarades qui écoutent enregistre des erreurs qui se retrouveront dans les souvenirs qu'elle fournira plus tar.d.

211 La mémoire motrice d)articulation enregistre les mêmes erreurs, cal' la plupart des élèves, en _suivant la correction, ré­pètent tout bas les lettres prononcées par le camarade qui épelle.

Or , une correction, pour être efficace, doit signaler à l'élève toute faute co"mmise, évoquer l 'image très exacte du mot tel qu'il doit s'écrire et renseigner sur les moyens d'éviter les fautes r en­contrées .

L 'épellation par les élèves ne satisfait en général qu'à la première de ces trois conùitions : elle signale les f-'autes commises .

Elle a le défaut de permettre à l'enfant de Inutiler un grand nombre de mots. En outre, elle risque de laisser passer , sans explication pour les redresser , des erreurs qui n 'ont pas été com­mises par l'élève qui épelle, mais qui peuvent se trouver sur plu­sieurs copies .

Un remède à cela: l'épellation pUl' le l1laître. Essayons de montrey en quelques mots comment nous allons procéder.

Le maître épelle une phrase très courte, ou seulement urie proposition, ou un mot difficile, puis s'arrête. Les élèves qui ont relevé des fautes lèvent le doigt. On leur demande de signaler les mots mal orthographiés, la nlême faute n'étant signalée qu'une fois, car il importe de ne pas gaspiller son tenlps. Il est entendu que la faute est seulement signalée; on ne la précise pas (il ne s'agit pas de retomber dans l'inconvénient que nous ,oulons faire disparaître) . L 'orthographe du mot est alors expliquée par la règle, par des rapprochenlents, . par le sens, l'étymologie, sui­vant les cas, le maître découvrant bien vite toutes les sources de difficul tés.

Ainsi, peu de temps perdu, pas d impression mauvaise, acti­vité des élèves sans cesse entretenue. ·

A un travail trop souvent mécanique, nous substituons un exercice qui impressionne avec exactitude toutes les formes de la mémoire, si nous avons soin d'exiger que les mots mal ortho­graphiés soient rele, és comme il convient.

Les efforts de la réflexion sans cesse entretenue compléte­ront les excellents effets d'une heureuse m.émoire.

Le travail de contrôle consistera en Hne revue rapide des cahiers, le maître s'assurant ainsi que la correction aura été scru­puleuse. Elle aura été profitable: les traits à l'encre rouge, les lettres ajoutées ne seront pas , comIne il arrive trop souvent pour les élèves, des signes abritant chacun leur énigme. F. R.

angue française

COURS MOYEN

Dictée. - La Patrie. - Tu n'as peut-être jamais pense a ce qu'est la patrie. La patrie est tout ce qui t'entoure, tout ce quj t'a élevé et nourri, tout ce que tu as aimé; cette campagne que tu vois, ces maisons , ces arbres, c'est la patrie.

Les lois qui te protègent, le pain qui paye ton travail, les paroles que tu échanges, la joie et la tristesse qui te viennent des hommes et des choses parmi lesquels tu vis, c'est la patrie.

La petite chambre où tu as vu autrefois ta mère, les sou­venirs q~l'elle t'a laissés, la terre où elle repose, c'est la patrie.

Tu la vois, tu la respires partout! Figure-toi, mon enfant, tes droits et tes devoirs , tes affections et tes hesoins, tes souvenirs et la reconnaissance réunis tout cela sous un seul nom el ce nom, sera la patrie. E. SOl.westl'e.

\

- 233 -

Quels sellt~ments fait naître en ,ous ce texte? (des senti­ments de reconnaissance, d 'amour et de dévouemenL envers la -patrie.)

Analyse. - Dans la phrase du texte: la petite chambrette, etc., quels verbes sont à un mode personnel? (as vu, a laissés, re­pose et est). Quelle proposition exprime l'idée principale? (C'est). Quel est le sujet de est? (C '). Que remplace ce prononl? (Chanlbre, souvenirs et terre). Remarque. Le verl e être est ici un simple lien marquant la convenance du mot patrie à ce. Il n 'est donc pas complété par paLrie qui est l'attribut de ce. - La ' seconde proposition est où tu as vu autrefois ta mère. - Quel est le ' sujet de as \ u? (tu): Quels mots complètent le sens du verbe voir? (1. où indiquant le lieu de l'acte accompli, c'est-à­dire la chamhre. Où est donc un pronom circonstanciel de lieu de as Vll. 2. par autrefois indiquant le temps de l'acte. AuLrefois est donc un cOluplémenl circonstanciel de temps de as vu . 3. mère, complément d 'objet direct de as· vu). - La troisième proposition est qu'elle t'a laissés. Quel est le su.iet de a laissés (Elle). Quels mots complètent le sens de a laissés? 1. que mis pour souvenirs. Que est donc un complément d 'objet indirect du verbe. - Si proposition: où elle repose : Quel est le sujet de repose? (Elle). Par' quels mots repose est-il complété? (Repose et complèté par oil mis pour dans la terre. Où est donc un complénleI1t circonstan­tiel de lieu du verbe.

Cette phrase renferm.e donc quatre propositions: une pr~n­cipale et les trois autres déterminant les IUOtS chambre, souvenIrs et terre.

Mots de la même famill~ que: 1. triste: tristesse, tristement, attrister, contrister. - 2. père: compère, compèrage, paternité, paterne (un air paterne) , paternel, patrimoine, patrimonial, par­rain, parrainage, parricide, patricien , p.atron, p~~tro:lage, pa!ro­nat, patronal, patronner impatroniser , llupa tl:OlllSah?n , patn~r­che, patriarcal, patriarcat, patronyluique; patne, patnote, pah:lO­tisme, patriotique, compatriote, expatrier, expatriation, rapatner , rapatriement.

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fl la maison ( Suite.)

8. L)ameublel11ent. - a} Clwmbl'e cl coucher: lit, bois de lit, sonlmier Iuatelas traversin , oreiller, édredon, drap de lit, cou­verture, 'couvre-pied, descente de lit, tapis. - lable de :nuit, la­vabo, essuie-main, cuvette, pot à eau, brosse à dents, ,peIgne, sa­vonnette, armoire à glace, etc .'

- 234 -

b) Salnn: fauteuil, canapé, divan, tabouret piano, étagère, bibelot, objet d'art, pendule, glace, tableau, tapis: sofa, guéridon, consoles, statu.ettes, sellettes, candélabres, etc;

. c) Cuisine: garde-manger, évier, fourneau , batterie de cui-S1ne, buffet, dressoir, etc.

. 9. Les dépendances d'une maison cl' habitation: hangar, re-n1lse, buanderie, bûcher, grange, écurie, etc.

Elocution. - Citez les différentes parties d 'une maison? Citez ce qui est fait en bois. Avec quoi couvre-t-on la niaison? Quels sont les ouvriers qui travaillent à la construction d'une

maison?

Dites ce que fait chacun d'eux? Nommez les outils du maçon? Nommez les parties d 'une porte? Nommez les l1ieubles de la salle à manger? Qui habite le château, l'auberge, la hutte? etc. Quelle est la plus grande habitation du village? Que coniprend l'église? Pourquoi salue-t-on en passant devant l 'église? Nommez les sortes d 'habitation? Nommez les matériaux employés pour la construction d 'une

maison?

Nommez les, différetes pièces d 'une habitation? Comment s 'appelle celui qui a dressé le plan de la maison ? Que fait le charpentier? etc. , etc.

Quelques adiectifs relatifs cl l' lwbitution

. Habitution: jolie, coquette, agréable, propre, nette, saine, cl~He, vaste, superhe, grandiose, seigneuriale, somptueuse, ou­vl'1ère: bourgeoise, lacustre, sombre, négligée, malpropre, humide, m alsmne, lézardée, décrépie, \ ieille, neuve, etc.

. Clwmbl'e: ornée, meublée, tapissée, grande, étroite, peinte, bOIsée, garnie, décorée, fraîche , sombre, abandonnée, mor­tuaire, etc.

Mur: épais, douhle, lézardé, haut, cimenté, blanchi, peint, mitoyen, fleuri , etc.

Toit: penché, fleuri, dégarni, percé, plat, affaissé, effondré, incliné, raide, pointu, etc.

Anloise : bleuâtre, grisâtre, plate, arrondie, taillée, polie , bril-lante, etc, .

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Tuile: creuse, plate, rouge, sombre, etc. Voûte: cintrée, résistante. Façade: gaie, ensoleillée. Chaux: eteinte, délayée. Baies: symétriques , larges ou étroites, basses ou hautes. Corniches: saillantes, sculptées. Divers 'exercices se rapportant aux adjectifs.

Verbes se l'apportant cl l'habitation.

Bâtiment: dresser, élever , construire, exhausser , couvrir , meubler, peindre, plafonner, blanchir, fleurir , orner, embellir, nettoyer, approprier, illumier , cimenter, ·déserter , incendier , bom­barder, renverser, détruire, réparer , acheter , vendre, louer , h y­pothéquer, confisquer, etc.

Chambre: orner , tapisser, peindre, décorer , blanchir , meu­bler, parqueter , cirer , désinfecter, aérer , chauffer, lambriser , etc.

Mur: crépir, maçonner , étayer , ardoiser , percer, créneler , exhausser, renverser , raser , achever , démolir , etc.

Toit: couvrir , réparer , renouveler, ardoiser , percer) couper , poser.

L'architecte dresse des plans, établit des devis.

L' entrepreneur exécute les plans, dirige les ouvriers, surveille les travaux.

Les terrassiers creusent des tranchées , enlèvent la terre, char ·· gent les tombereaux.

Les gou,;ats font le mortier, grinipent aux échelles, servent .les maçons.

Les n1açons placent les pierres et le ciment, vérifient au Inoyen de niveau d 'eau et du fil à plomb et élèvent les murs .

(Exercices sur le vocabulaire, voir Ecole Pl'Ïnwire Nos 9 et 10 de septembre et octobre 1924.)

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Nos Pages COURRIER DES INSTITUTRICES

Impressions d' flutomne Oh! la belle et Inél((ncolique saison que l'({utomne!

Couchers de soleil féériques, teintes fmwcs des feuillages s'irl'(lcliant sous lcs ;eux cie la l Ll111ièi·e, grncÏeux tintement des clochettes dcs iToLlp'eClux épars clans les pâturages, silencieuse chute des fcuilles, mystérieuse sérénité plwwnt sur les êtres et les choses, tout clans ce merveilleux décor de fin d'mztomne IWLlS r(lvit et nOLlS attriste cl la fois!

Le spectacle de cette nature sereine et impassible dont les derniers bènux Jours sont cOlnptés cl qui se fait si belle pOUl' mOllrir, pénètre notre âme d'llne tristesse indéfinissnble, d'une émotion invincible. Il nous semble faire pC/l'tic de cette natllre que nous aimons ct qui, tous les jours, J1WLlrt un peu ...

Puis , involontairement, sans trop savoir comment, nous songeons cl la fuite des années, cl cet ({utre inévitable alltomne /Jers lequel chaque petitc lllinute ilOLlS l'approche, ('t nous nous denwnclollS perplexe, ce que sera pULlr nOLlS cette heure ...

Heureux celui qui cl ce mOIllent - le devoir l'empli, le cœur eil paix et l'âme sereine - peut, confiant en la Providence, voir ((l'riu er sans crainte l' hiver, le dur hivcr!

18 octohre 192(). CHRYSALE.

Le moyen de vaincre

.J'en viendrai ù houl! dit la hache. El voici, ses coups tOlll­bent pressés et terribles sur le hloc cie fer; mais bienlôt le tran ­chan l s émousse el elle s'arrête iInpuissante.

Laissez-moi faire 1 dit la scie. Et voici, toutes ses dent.,; essayent de mordre en a, ant, en arrière, sur le bloc; mais en vain, elles s émoussent, comme la hache, ou se brisent.

J 'en étais 'ùr 1 dit le nl.arteau. Je sa, ais que vous n 'y pou­viez rien. Regardez! Voici comment il faut s y prendre: Il se lè, e, il se dresse, il assène un coup de tou te sa force, et sa tête fendue saute en l'air. Le bloc reste intact.

Essayerai-je? dit alors doucement une petite flamme légère,

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Les autres' se mettent à rire avec dédain. Mais la petite flamme s'enroule autour du fer avec grâce, elle l'enveloppe, elle l'em.brasse, elle l'échauffe, elle le pénètre peu à peu tout entier, et ne le laisse qu .après l'avoir fondu par son irrésistible influence.

Il est des cœurs assez durs ou assez forts pour résister à la , iolell-ce et à la colère, à la malice de la persécution ou à la flueur de l'orgueil. Quelquefois même, ils peuvent faire reculer l'ennemi et faire retomber sur lui ses outrages. Mais il est un pouvoir plus ,fort que ceux-là, et bien dur est le cœur qui peut résister il "amouI'.

Pensées

Les indécisions de la volonté prm iennent souvent des déli-catesses du cœur. l'lI. J enna.

Les petites vertus n 'éblouissent pas, mais elles emhaument; ce sont les 'lolettes de l'âme.

Regrette les jours perdus, les heures "aines. Regrette la pa­role blessante, le soupçon injuste, le jugement rapide; mais ne regrette jamais d avoir suivi ton cœur lorsqu 'il te porlait ;\ ln. confiance, ù la franchise, à la honté. M . .J.

q ==============================v J l :: ,EN CLANANT )\ ~===============t=::=::======== V

Les quatre saisons

Le Printemps.

Salut! printemps, ,;eune saison 1 Dieu l'end aux plaines leur couronne: La sève ({l'dente qui bouillonne, S' épanche et brise sa prison.

Bois et champs sont en floraison; Un moncle invisible boufdonne. L'eau sur le caillou qui résonne Court et dit sa claire chanson.

Le genêt dore [a colline; Sur le vert gazon, l'aubépine Verse IC/ neige de ses fleurs.

Tout est fraîcheur) amOUf, lumière Et du sein fécond de la tefre Montent cles chants et des senteurs.

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L'Eté.

Du haut des cieux, la canicule Flétrit des bois le vert décor. Dans les rameaux vivants encor C'est une lave qui circule.

~Malgré le soleil qui les brûle, Les champs ont gardé leurs trésors: La moisson dans la plaine ondule, Comme une mer aux vagues d'or.

Tout à coup l'horizon se couvre, Un souffle passe, le ciel s'ouvre, La foudre éclate avec fureur,

Puis l'astre obscurci se l'allume, Et répand sa brûlante ardeur Sur le sol humide qui tUllle.

L'Automne.

F oici les longs soirs revenus: Le jour luit tard, et tôt s'achève. Le soleil sàns éclat se lève SUl' les chmnps et SHI' les prés nus.

Les fleurs, les moissons ne sont plus; L'arbre languit privé de sève. La nature esl tl'isle; elle l'êve A tous les biens qu'elle a pcrclus.

Ce n'est pas encore la vieillesse, Mais ce n'est plus ni l'allégresse Ni la lumière clu printelnps.

L'abîlne est prochain, et l'année Fuit d'un cours rapide, entraînée Pal' les flots mobiles du temps.

L'Hiver.

Le froid sévit, le mondc clort. Seul cm sommet du mont qui penche, Le vent l'époncl cl l'cwalanche. Le vieil hiver est le plus fort.

La vie a perelu tout ressort. . Comme un linceul la plaine est bl((nche

Avec la neige qui s'épanche Tombe l'iznage cle la 11lOl't.

- 239 -

Le ciel lui-même se ressene : Le ' fl'oicl le saisit, et la terre Attencl clans l'immortalité.

Plus un souffle, plus un mW·lllw·e. Le cours du sang s'est arrêté Dans les veines de la nature.

A. de SÉGUR.

Compte d'une entreprise (Coupe de bois) Vous a vez acheté sur pied à votre bourgeoisie, environ

300 m3 de bois de construction (sapin) au prix de fI'. 17.50 le m3. Cherchez le bénéfice réalisé ou la perte subie si ce bois rendu en gare départ a été vendu fI'. 37.25 le m3 pour le premier choix et fI'. 31.50 pour le deuxième. Pour la coupe, l'ébranchage et la mise en billes, vous avez payé 230 heures à 0.80 cts; 227 1/2", 219, 206 1/2, 198 à 0.70 cts l'heure; 162, 158 1/2 à 0.60 cts l'heure.

La descente jusqu'à port de « chargosse » a nécessité 22 jours de travail à fI' 8; 86 1/2 à fI'. 7; et 37 à fI'. 6.50.

Vous avez nlÎs en soumission le transport jusqu'à la gare et l'avez adjugé à fI'. 6.75 le m3.

Pour le mesluage et le chal'genlent sur wagon, vous avez payé 195 heures à fI'. 0.75.

L'assurance sur la responsabilité civile des tiers se InOnte à fI'. 98.95. L'assurance accidents des ouvriers occupés s'élève à fI'. 147. Vous avez retenu aux ouvriers 6 % sur les salaires comme prÎlnes d'assurance. Il faut évaluer à 500 fI'. votre tra­vail, sureveillance, etc ...

V ous avez mesuré en gare 195 11:13 premier choix et 112 m3 deuxièlne choix.

Recettes Dépenses

Coût de l'abatage 230XO.80. 184.-227 1/2 + 219 + 106 1/2 + 198 = 851 X 0.70 595.70 320.5 X 0.60 192.30

de la descente 22 X 8 176.-86 1/2 X 7 605.50 37 X 6.5 240.50

du déchargement 195 X 0.75 146.25 de la main-d'œuvre . 2,140.25

2140.25X6 Retenu pour l'assurance 128.40

100

- 240 -

Coût assurance responsabilité civile accidents.

}). du transport 195+112=307 X 0.75 Tra, ail du patron Prix de vente du bois:

1er choix: 195 X 37 .25 2me choix : 112 X 31.5

Prix d'achat du bois 307 X 17.50

Bénéfice l'éCllisé.

Totaux

10,920.15- 10,330.95 =

Leçon de choses

L'aUmentation

7,2()3.75 3,528.-

98.95 147.-

2,072.25 500.--

5.372 .50

10,920.15 10,330.95

10,330.95

589.20

COURS ELEMENTAIRE ET MOYEN

Les leçons cl hygiène au degré inférieur revêtiront la forme d'entretiens très simples. Il sera opportun de débuter par un récit ou une lecture, de façon à frapper l'imagination des élèves et on en fera découler l'un ou l'autre conseil hygiènique. LEÇON 1.

Histoire d'une bergel'Îe

J'avais huit ans; ma tante m 'offrait une bergerie en sucre. Elle comprenait trois agneaux, cinq brebis, un bélier, le berger et son chien . J'oubliais un grand diable de loup, guettant les agneaux d'un œil farouche . Un jour , le loup me déplait, et, par compassion pour les agneaux, je le croque hardiment. Ma foi, les brebis nle tentent; elles prennent le chemin du loup.

Que feront maintenant les brebis , 'sans leurs mères 1 Tres émue, j'a, ale les trois orphelins. Le bélier n'a pas l'air content: j'attaque le bélier par les cornes. Le rôle du chien était réduit à rien: il fond dans ma bouche. Ah! si ,ous saviez comme le berger, sans chien et sans troupeau, avait l'air chagrin de se trouver seul. J'en eus pitié et... quelques heures après, le docteur, appelé en toute hâte, parvenait à me sauver d 'une formidable indigestion. (tiré de Courtois.)

On parle d 'un enfant de quel âge? - Qui lui offrit une ' ber­gerie? - Quels sont les animaux qui cOlnposaient la bergerie? - En quelle matière étaient-ils? - Dites ce que fit l'enfant? -Pourquoi appella-t-on le docteur? - Quelle fut la cause de la

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maladie de l 'enfant? - Comment était donc cel enfant? - Quel autre titre pourrait-on donner au InOl'Ceau?

Comment se montre-t-on gounnand? - Serez-vous gour­mand?

Je ne suis pas un ... Je mange quand j'ai .. . Je ne mange pas entre les repas ... J 'évite les ... et les ... qui provoquent des ...

(gourm.and, faim , bonbons, friandises, coliques.) Application: permutation de personne, de nomhre ou de

tenlps. Mange de tout et mange bien.

Quand tu es à tahle, ne' fais ' pas le difficile, ne fais pas le dégoûté. Prends l'habitude de Inanger de tout ce que l'on mange. S'il y a des plats que tu n aimes guère, fais-toi violence. Au ' ho~ü de peu de jours , tu ne te souviendras plus de ne pas les aVOir aimés.

Ne n'lange pas à l~ hâte. Mets-y le temps . Surtout, nlâche avec soin . N 'avale pas une bouchée avant de l'avoir réduite en bouillie.

A, aler sans mâcher est le fait d 'un sot: tes dents sont dans ta bouche et non dans ton estomac.

Cesse de manger dès que tu n 'as plus faim. Dr Pécault.

De quels mets doit-on prendre quand on est à table? - Si un plat n'est pas de votre goût, que devez~vous fa~re? - Nom­mez quelques aliments solides, quelques ahments hqludes, q~e!­ques aliments tirés du règne végétal, quelques ahments tues du règne animal , etc. Comment doit-on manger?

Le p etit Louis fait honneur à tout les plats; il prend du ... des ... de la .. . , des .... du ... qui fortifient le corps; il aime le .. . , le .. : et le ... qui fournissent la chaleur. Il mange du ... , des ... et des ... qm Jacilitent la digestion.

Il mange ... et gaîment. et mâche ... la nourriture. Aussi Louis est bien portant. Je veux l'imiter.

(lait, œufs , viande, haricots , benrre, lard, sucre, bouillon, lé-gumes, oranges , lentelnent, bien.) ,

Application: l'nettre au pluriel.

LEÇON II. Conseils relatifs à l'usage des aliments.

Observons . . a) Une l::.unpe allumée. E lle éclaire en usan! l'huil~. c~u ré­

senloir. Quand toute l'huile est usée, la lampe balsse et fInIt par s éteinclre. Si on lui rend de l'huile avant extinction, elle reprend vigueur et continue à éclairer,

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De même, pour le travail, la respiration , la transpiration, les sécrétions, l'homme use les tissus de son corps, s'affaiblit et meurt si on ne lui donne des aliments pour réparer les pertes subies.

b) Une plante en hiver. Elle est plantée dans un bon terreau qui lui fournit la nourriture en abondance, et cependant, elle ne l)ousse pas, elle est COlnme morte, faute de chaleur.

Notre corps a aussi besoin de chaleur, et non seulement de la chaleur extérieure (soleil , feu) , mais d'une chaleur intérieure à peu près constante (faire prendre à l'aide du thermomètl;e de la classe, la chaleur du corps sur plusieurs enfants et comparer). Cette chaleur est fournie par la combustion des aliments à l'in­térieur du corps. Sans aliments, pas de ch.aleur, et sans chaleur, pas de vie.

c) Deux plantes, l 'une plantée dans du sable stérile et sec, l'autre dans un sol fertile et arrosé. La première ne croît pas et dépérit, faute de nourriture et de boisson; la seconde au con­traire grandit, se développe.

Concluons et réSUlTIOns.

'L'aIÎlnentation est nécessaire à l'homme; elle doit: a) réparer les pertes subies continuellement par la destruction et l'usure des tissùs; b) fournir au corps l'énergie et la chaleur; c) permettre aux divers organes de se développer normalement.

Pour cela, elle doit comprendre: Cl) des aliments qui cons­truisent et réparent les tissus; tels sont: la viande, le lait, les haricots , les œufs.

b) des alünents qui donnent l'énergie et la chaleur: les su­cres, les féculents (farine, riz, pomme de terre) , les graisses (beurre, lard, huile).

c) des aliments qui stim.ulent la croissance et maintiennent une bonne nutrition (lait, légumes, fruits).

Devoir. - 1. Etudier le résumé qui précède.

2. Traduire le résumé sous une autre forme. Ex. : Puisque les aliments doivent: 1 ... 2 ... 3 ... , je dois lnanger des ... qui ... , etc.

(A suivre.)

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Au Congrès

Discours de m. Hœh, Directeur de l'Ecole normale

Monsieur le Vicaire Général,

Messieurs les représentants du Grand Conseil et du Conseil municipal,

C'est moins en mon nom personnel qu'au nom de la Société de Marie que je tiens à adresser ici un mot de sincère remercie­ment à toutes les personnes qui ont bien voulu nous témoigner leur sympathie à l'occasion du 50me anniversaire de l'Ecole Normale.

L'hommage de notre filiale reconnaissance doit aller tout d'abord à sa Grandeur Monseigneur Bieler, dont je regl;ette ici l'absence. J'ose prier M. le Vicaire Général, Rd Chanoine Delaloye, son digne représentant parmi nous , de vouloir lui transmettre l'expression de notre vive gratitude pour la condescendance avec laquelle elle a daigné présider la cérémonie religieuse de ce matin et pour la bienveillance qu'elle nous a toujours témoignée.

Merci aussi à Messieurs les C,hanoines et aux m elnbres chi clergé qui entourent le personnel enseignant de toute leur sym­pathie. Puisse l 'union entre ces deux grands facteurs de l'édu­cation, le clergé et l'instituteur, se resserrer de plus en plus et l 'harmonie la plus parfaite régner toujours entre eux.

Un Inerci bien cordial aussi à Messieurs les Conseillers d'Etat et aux représentants du Grand Conseil et de la Municipalité de Sion pour l'insigne honneur qu 'ils nous ont fait de rehausser par leur présence l'éclat de la fête d 'aujourd'hui et de reconnaitre ainsi notre bonne volonté de faire le bien à la ville de Sion et i tout le Canton. Je remercie en particulier M. le Conseiller d'Etat vValpen qui, secondé pal' M. Thomas, a si brillanlent organisé cette réunion de famille. Depuis qu 'i l a pris possession du pou­voir il n ' a cessé de témoigner tout l'intérêt qu'il porte à la belle cause de l'éducation populaire et à la bonne marche de l'Ecole Normale. Qu'il en soit renlercié. Il voudra bien lne permettre aussi d'adresser un souvenir ému de reconnaissance aux hommes d 'Etat ses prédécesseurs, qui durant ces 50 années ont assumé la lour'de tâche de diriger l'éducation du peuple valaisan. Ce serait, en effet, de l'ingratitude de ne pas rappeler en ce jour la méInoire M. le Conseiller d 'Etat Henri Bioley qui , avec M. Hofner, fut le fondateur de l'Ecole Normale actuelle et celle de

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M. Burgener qui, durant 20 ans fut .son -t~idèle soutien et son [U'­

dent défenseur. A tous deux notre VIVe reconnaissance.

En rappelant les noms de ces deux hommes je ne puis .taire, non plus, celui de leur inodeste et dé, ~ué secré~~ire , M. ~lgl~~ll, qui fut pendant plus de 40 ans la cheVIlle o.uv1'1el'e d u Departe­n1ent de l'Instructjon publique et le grand am1 de l'Ecole normale.

Merci enfin, à tous les régents qui ont conservé bon souvenir du temps passé à ' l'Ecole normale. C'étaient des ~nnée~ .de du~' laheur , parfois , n'lais aussi des années de. pré~)~ratIon sen~use-<<.1 la vie dans laquelle le grand nombre a bIen faIt son chem1n. Et ici , je ne parle pas seulement d~s ré~ents, luais de tous les an~ ciens qui ont su se créer des sItuatIons avantageuses dans les carrières les plus diverses , Je féliciterai tout particulièrement ~eux qui ont pris des grades dans l'armée et sont arrivés à constItuer les cadres de no ' bataillons valaisans,

Et maintenant, il n'le reste à so uhaiter que les jeunes mal': chent sur les tra ces des anciens , et que l 'Ecole normale, maIgre les difficultés que pourront lui . créer soit l'encom~reme~t d~ la carrière, soit même la création de la caisse de retraIte qm retIent ?t leurs postes les, étérans de l'enseignement, que l'Ecol: n()~'n:,~le dis-je, puisse continuer à former des hommes d~ cal'aetere ~ell~l,~ et. de fortes COIn ietions religieuses don t la dev1se sera tOlI.10LH s. Dieu et Patrie.

Toast aux Instituteurs à l'occasion quantenaire de la ' fondation de leur

du cln~

société

Bon nombre ([llnstztuteurs ({yant déia quitté la salle de fête clU moment où M, le Professeur JU LIER (l prononcé ce bC({[l

discoul's nous noils faisons un plaisir de je mettre sous leurs yeux) persu((cl~ Clussi que ceux qui l'ont entendu le reliront avec l'intérêt qleil mérite.

Messieurs) et vous surtout cher s Instituteurs!

C'est la première fois que j 'ai l'honneur de prendre la. paro~e clans une J'éunion aussi nombreuse et a.ussi distinguée. C'est vous dIre que ie le fais a.vec une certa.ine appréhension et que j'ai besoi,n de toute ~7 0tre indulgence, sur laqu elle, du reste, i e cl'ois l~OU,VOll' com~te,r facilement, car, disait un auteur célèbre, « plus l'auelltOlre est cutIv e, plus il est enclin à être indulgent ».

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rvressieul's, nous éPI'ouvons certainement tous une légitime fierté à la vue de ce qui s 'est accompli en Valais, dans le domaine édu­catif, durant ce dernier demi-siècle que nous fêtons aujourd'hui .

La part la première et la plus importante du succès de cette œuvre magnifique doit, se10n toute justice, être attribuée à Dieu qui, seul, donne la fécondité au travail de 1 homme : Si le Seigneur ne bâtit pas lui-même sa maison, c'est en vain que travaillent les ouvriers,'

Une autre part revient aux autorités pour la sollicitude toute particulière qu'elles ont toujours vouée à l'éducation populaire. Et ici , permettez-moi de rappeler le souvenir de deux éminents magis­trats : MM Henri Bioley et Burgener, qui ont un erroit spécial à la reconnaissance de notre pays, l'un, pour avoir r éorganisé notre ensei­gnement populaire, l 'autre, pour l'avoir considérablement perfec­tionné.

Une part, enfin, revient à vous Messieurs les Instituteurs, qui avez facilité cette grande tache par votre esprit de discipHne et de travail, et par votre fidélité à réaliser la belle devise inscrite dans les plis du drapeau de votre Société cinquantenaire: Religion, Science, Dévouement.

Oui, chers Instituteurs, vous honorez d 'abonl voü'e pays pal' vos sentiments profondément chrétiens et la pratique sincère, ouverte de notre religion. Sans doute, le sentiment religieux est inné clans la popula.tion vala.isanne qui se trouve .iournellement en présence cle,s merveilles de la création et qui, de plus, éprouve constamment le besoin de la protectioll divine da.ns sa. lutte incessante contre une llature farouche et pal'fois violemment irrHée. Pour nous en convain­cre, nous 11 avons qu 'à promene]' nos rega.rds sur ces innombraJJles cJ'oix et chapelles qui tapissent l.es flancs et même les sommets clé llOS montagnes, sm' ces manifestations religieuses nombreuses elles aussi , (luI se déroulent chaque année clans nos villages et. nos petites ci Lés, SUl' ces scèlles J'éconfortantes cl es pàtl'es de nos a,lpages se grou­pant, la. nuit venue, autoul' du foyer de leul' chalet, sous le grand d eI étoilé, pOUl' la pl'ière en commun.

Malheureusement, ce selltiment l'eligieux ne résiste pas toujours au souffle desséchant de certa.ins milieux où les nécessités de la vie conduisent plusieurs de nos compatriotes: C'est qu 'il leur manque des principes solides, une foi éclairée et raisonnée, capable de résistel' aux sophismes de l'erreur ou de l 'incrédulité.

Pour vous, Messieurs les Instituteurs, ce danger n 'existe pas au même degré, car vous avez reçu à l'école normale une instruction religieuse plus qu 'ordinaire. Les vérités de notre religion vous y o,nt été démontrées avec clarté par des hommes dont quelques-uns sont encore en votre mémoire, en particulier M. le TI. chanoine 'Nanter.

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mod et M. l'abbé Devanthey, qui méritent le meilleur éloge qu'on puisse faire d 'un professeur, à savoir qu'ils ont fait aimer leur ensei­gnement. Vous êtes fiers d 'eux, et eux le sont de vous, car vous êtes restés fidèles aux principes qu 'ils vous ont inculqués, témoins plusieurs parmi vous qui, enseignant dans des milieux indifférents ou peu sympathiques à notre religion, continuent néanmoins à y remplir ostensiblement leurs devoirs religieux, témoin ce vaillant instituteur que l'on sollicitait, voici quelques années à peine, à collaborer à un journal antireligieux et même à en prendre la direction, es~ayant de le gagner par l'appât alléchant de vingt-cinq mille francs et qui, avec un noble courage, refusa de trahir le Christ, son Maître, pour trente .pièces d'argent.

Messieurs, par l'estime et l 'amour (lue vous témoignez à notre sainte religion, et par votre fidélité à en accomplir les préceptes, vous prouvez que cette religion seule peut donner ces hommes de com­bativité et de dévouement dont nous avons tant besoin au.iourd'hui, ces hommes à la personnalité robuste et activ e, aux idées lucides et fermes, capables de lutter contre les théories subversives, de réagir contre le virus des vices destructeurs et le ferment des libertés a.ffo­Jantes.

l\Ifessieurs les Instituteurs! non contents d 'honorer l 'Eglise par la dignité de votre vie tant pUblique que privée, vous la servez encore dans l'œuvre si important.é de l 'éducation chrétienne de la jeunesse, cette portion chérie de son troupeau .

Comme le prêtre, en effet, vous avez entendu la parole: Laissez venir à moi les petits enfants, avec lui vous partagez la noble mis­sion de former Jésus-Christ dans les âmes et d 'y développer les vertus qui procureront à 1 homme son bonheur temporel et éternel; de pl us, vous y ajoutez l 'enseignement des connaissances nécessaires au suc­cès es affaires matérielles.

C'est pour remplir convenablement cette belle tâche que vous vous y êtes préparés déjà sur les bancs de votre modeste école de village, puis sur ceux de l 'école normale. Sans doute, vous ne pouvez vous enorgueillir d 'une instruction classique, encore moins universi­taire; néanmoins vous possédez des connaissances nombreuses, 'pra­tiques et solides, que vous co.ntinues à développer, et qui vous per­mettent de vous rendre utiles à l'école et d'occuper assez souvent des places enviables dans la magistrature, dans l'armée, dans les chemins de fer, dans le commerce, etc.

Du reste, par votre zèle et vot.re sens pratique, vous comblez faci­lement les lacunes d'une préparation quelque. peu hâtive, partant incomplète, à preuve les résultats réjouissants que vous obtenez dans vos écoles, l 'estime et la confiance qu'on vous témoigne pa.rtout où l'on utilise vos bons offices.

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. l\'~essieur~ les Instituteurs! vous ètes les ouvriers habiles et- cons-CIenCIeux qUI com .,. '" , . '" ~e.l al eu tout dernièrement' occasion de le dire a.vez contnbu~ a ajouter les unes aux autres les pierres de cet édi~ ~Ice d,u progres, devant lequel nos confédérés s'arrêtent aujourd'hui etonnes et forces au respect. Si le niveau des 't l ' . , , bl t" . e uc es s est conslde-la emen eleve en " Valais dans les cOllèg'es le' ' l' . . ' s eco es mdustnelles moyennes, profeSSIOnnelles et autres c'est à vos m'th d ' 1 . ,e 0 es qu'on le C .Ol t, car vous avez posé les fondements sur lesCluels 1'1 a 't' s bl d b At' . e e pos-

1 e e a Il' mleux et plus grand.

Ces résultats, Messieurs, sont dus principalement à cette forme élevée de la charité qui s 'appelle le dévouement et dont il me reste encore à voûs dire un mot.

Oui, votre tâche exige un dévouement que rien ne saurait rem­Plac~l'" ni de vastes connaissances, ni des avantages matériels même conSIderables. Ce don de soi, cet oubli de soi, ce sacrifice de ses fO,r~es" de s,on temps, de ses préférences en faveur d'autrui, ce labeur desmteresse et persévérant, malgré les difficultés de toutes sortes ~es .critiques, l'ingratitude, est un effet de l'amour. L 'amour seul l~splre le véritable dévouement, qui est l'âme et la condition essen­tIelle de tout progrès. C'est parce que dans votre poitrine bat un c~ur bon . et génére.ux, qu'à l'exemple de notre divin Maître, vous aImez la Jeunesse et que pour elle vous dépensez pendant dix, vingt, tre~1te a1:s et plus, le meilleur de vos forces dans un labeur obscur et ll1suffIsa.mment rétribué, ressemblant en cela à ces ouvriers-artistes du moyen âge qui consacraient parfois leur vie entière à la cons­truction d 'une belle église ou d 'une cathédrale, ne demandant en retour que la nourriture et un modeste logement et qui dans leur mode~tie~ ne laissaient pas même leur nom sur quelque' pierre: ils t.ravalllaIent. pour " Dieu et. attendaient. de lui ' seul leur just.e ré­munération.

~~nneur donc à vous, Messieul's les Instituteurs, qui, malgré la modIcIté de votre traitement, continuez votre tâche quotidienne avec calme et sérénité, les yeux fixés sur la belle devise: Pour Dieu et la Patrie! Pour vous pourrait se répéter avec plus de vérité encore ce geste d 'un pape d 'Avignon qui, se promenant un jour dans un chemin bordé de champs de blé où travallaient des moissonneurs, les bénit et ajouta:

Que toutes vos gouttes de sueul'

Deviennent des perles de lumière!

"Messieurs, je termine. Chaque année, au soir du 1er Aoùt, toutes les cloches de la Suisse unissent leurs voix dans un harmonieux concert l'eligieux et patriotique, nous conviant à communier dans un même sentiment d 'amour, de fidélité et de dévouement envers notre chère patrie, eh bien! en ce jour de fête du corps enseigna.nt primaire

tout entier, où nous venons cl entendre la voix de nos autorités ma­gnifiant l'œuvre de l'éducation, où nous entendrions, s 'ils étaient pré­sents, la voix des élèves de nos écoles demandant qu'on leur distri­bue abondamment cette vérité dons Hs ont besoin, vérité qui console, qui réconforte, qui fait porter les regards vers les horizons élevés, la voix de leurs parents réclamant pour leurs enfants l'instruction utile, nécessaire, -mais avant tout et par dessus tout l'éducation chré­tienne, source unique du bonheur de l'homme, en ce .iour, dis-je, je suis convaincu que tous nos cœurs battent à. l'unisson dans un même sentiment de généreux dévouement pour conduire la jeunesse valai­sanne, image de notre race future, fleur de printemps qui éveille l'espérance, vers sa noble destinée par l'intelligence, l'amoUl' et la vertu: l'intelligence éclairée sur tout.es les choses nécessaires à. la vie sociale et servie par des organes sains et vigoureux; l'amour pro­fond et indéfectible cle Dieu, de la Patrie et de la. famille, les vel'tus inspirées par les véritables motifs que la raison puise clans la foi.

Que ce sentiment. se conserve dans notre cœur comme dans l'an­tiquité grecque et romaine on conservait JOUl' et nuit, clans toute maison familiale la flamme de foyer qu'on ne laissait s 'éteindre que lorsque s'éteignait la race ou la famille.

C'est là mon vœu le plus ardent; c'est à sa réalisation que je lève mon verre et que je m'écrie: Vive le Valais! Vivent nos excel­lents instituteurs!

Le Cinquantenaire de l'Ecole normale Rapport. présenté à l'Assemblée de la S. V. E. le 17 novembre 1926

par M. l'Inspecteur P.J. ROUILLER.

Nous sommes en fête, notre Société valaisanne d'Education convo­quée en congrès pédagogique commémore la création de l'Ecole nor­male du Valais.

Ce matin en arrivant à Sion, a.u débouché de l'avenue de la Gare, nos regaréls 'se sont portés SUl' le magnifique édifice qui encadre le fond nord-ouest de la Planta, orne la ville, abrite le collège et l'Ecole normale des régents.

L'aspect de ce monumental bâtiment concrète les souvenirs de tout un passé pédagogique, et, en fêtant aujourd'hui le cinquantenaire çle la création de notre Eçole normale! il vous paraîtra t01,lt indiqué

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cie rappeler quelques faits se rapporta.nt. à l'instruction populaire cie notre canton:

A quel degré étions-nous clans ce domaine, il y a un siècle environ?

Hélas! Les graves et importa.nts événements qui se sont déroulés en Suiss~ et aussi en Valais au comntencement du siècle dernier n étaient point de nature à aider à propager nnstruct.ion publique. Et, précédemment, l'invasion des iroupes françaises, l'arrivée des armées des alliés, le passage du St.-Bernard par les soldats clu pre­mier Consul, devaient nécessairen1ent épuise.r les ressources du pays.

Les modifications forc'ées du régime politique; un Valais canton suisse au.iourd 'hui, république indépéndante demain, départementfral~­çais après-demain, so'nt là. des faits plus l)ropres à. favorlser l'agitation -des esprits qu'à aider au développement iritellectuel d'un pay!:!.

D'autre part, encaissé entre ses magnifiques remparts, privé de communication avec ses voisins, serti comme un îlot sur la surface bosselée du continent, le Valais sentait moins que cl'autres le besoin de s'instruire.

Il Y avait pourtant des écoles dans les bourgades valaisannes, dans les vallées également; la durée annuelle en était de 3 mois sou­vent écourtés, et tenues pour la plupart dans des locaux de fortune.

Le régent était censé savoir lire, même dans un manuscrit.

La méthode d'enseignement, si méthode il y avait, était essentiel­lement individuelle. Chaque élève, à son tour, passait devant le maître avec son ({ Croix de Part Dieu )), sorte d'alphabet en usage. Quelques élèves, les mieux doués, pouvaient s'asseoir à la table où l'on devait apprendre à. écrire 'avec la piume d'oie que le régent s,'ingéniait à savoir tailler.

La plupart des élèves s-'émancipaient de l'école à l'âge qui leur convenait le mieux,et ils sort.aient alphabètes ...

Il y a quelques jours, j'avais sous les yeux un document inté­ressant: c'est un acte de partage de biens communaux entre 5 bour­geolsles; 21 délégués élus par assemblées des ayants-drott assistaient à la passatioI.l- de l'acte - celui-ci date de 1814: 10 délégu~s n'ont pas pu apposer leur signature; on a admis leur marque dite domes­tique à. la place. Donc à peu près le. 50 % d'analphabètes. L'on peut supposer que le gros du public en fournissait un pourcentage plus élevé.

La tradition nous apprend que pa.l'eil état de choses a continué pendant la période d'années allant de 1815 à 1840; en s'améliorant quelque p~u cependant.

- 250 -

1 l écoles passait peu à peu de 3 mois à 4, et La durée ·annue le ces même à 5 mois - écourtés, cela va de soi.

La liste des élèves ascendait ici ou là à un nombre frisant la centaine.

Les maîtres d'école étaient recrutés au hasard. Les vallées d'~n-.' b ,t Liddes et Bourg-de-Samt-tremont en fourmssalent une onne pal.

Pierre pour la. partie occidentale du canton.

Le temps marche, il faut marcher avec lui; nous arrivons à la

date de 1848.

La question d'organiser une école en vue de pré.parer un per­sonnel enseignant, à l'étude depuis deux ans déjà, reçOl~ un com~~n­cement d'exécution. Voici donc une Ecole normale a St-Ma~:-l~e, confiée dès la deuxième année, à MM. les professeurs du Co ege, durée 2 mois, tenue pendant les vacances et sous le caresses du soleil d 'été ... ce qui fait dire à M. Jn-B. Bertrand: « Pauvres pro-

fesseurs! Pauvres élèves! »

A la date précitée, le dicastère de l 'Instruction publique fut. créé

et le Dr Claivaz, de Martigny, en fut le premier titulaire.

La succession du Dr Claivaz passe ensuite en 1850 à Ch.-~s .de l l .' . 'aphie et d'hIstOIre Bons de St-Maurice, auteur d 'un manue (e geogl ,., "

abré~'ée du Valais, très estimé, et auss~ rédacteur d 'un perlOdlque tl es o'oûté sous de titre de « L'Ami des regents ». o ,

1 u collè~e de Valère Douze ans plus tard, l'Ecole norma e, a ~ . t l années de 2 mois! comptait 3 années d'études ... mais c'étalen ces

juillet et août! , . . , en 1866 le dortoir de la dite école, le jour. de

J al souvenu que" . d 1'1 La DirectlOn l 'ouverture, manquait d'un~ de:ni-douzaine .de bO

l1S h:v~iets légers sur

. , " r .' ne saIS ou une douzame (e c fIt reqUIsl lonnel, Je , d f d t deux autres plan-lesquels on eut vite fixé deux ylanches

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°fn.mee

cIe s'ac bourrée cl"e C traverS1l1' une 01 e 01 c ·

~h.es de fl~nc't d~mr;:illes de m~ïs. Cet état de choses n 'a provoqué om maraI~ e , . modé personne. Les normaliens de ce temps-

aucune plamte, na Incom d 1

là avaient presque tous la tête suffisamment ure .... . t t H nri Bioley, de l'impulsion du distingué magls ra e . O' •

Conseil vote une loi scolaire qui reste en vlouem En 1873, sous

Massongex, le Grand durant 34 ans.

C'est · en vertu de cette loi que les. qu'exécutives organisèrent une école qUI d'Ecole normale valaisanne, dont nous aujourd'hui.

autorités tant législatives cette fois mérite le nom fêtons le cinquantenaire

La maison de Torrenté, aujourd'hui bâtiment des première volée d'aspirants régents.

postes, reçut la.

- 251 -

La durée du cours était de 2 ans de 10 mois. Plus tard, cette durée

fut portée à 3 ans de 10 mois. M. Hofner en fut le directeur apprécié.

Bientôt ce bâtiment s'est trouvé trop petit pour recevoir collégiens et normaliens. Les pouvoirs publics chargèrent alors M. J. de Kalber­matten de préparer plan et devis d 'un nouveau bâtiment qui réponde mieux aux 'exigences de l 'époque. Et le pays ne tarda pas à être en possession du bel édifice que vous connaissenz et qui fait honneur à ceux qui en ont conçu le projet et à ceux qui ont veillé à son exécution.

« L 'instruction publique se heurte en Valais, écrit M. Jn-B. Ber­trand à des difficultés qu 'elle ne rencontre pas ailleurs: distance du

siège de l'école, travaux des champs et des vignes, vie nomade dans certaines régions, conditions d'existence », etc.

Quelques chiffres prouvent cependant que bien des entraves sont t.ombées devant le zèle des autorités, tant cantonales que communales et devant la bonne volonté des contribuables.

Ainsi: en 1830, le régent du village percevait un salaire de 30 à 50 francs par an ! En 1870, cette somme allait de 100 à 150 francs. En 1925, il reçoit de 8 à 10 francs par jour.

Le budget cantonal pour l 'instruction publique portait en 1860 un total de 40,000 francs. En 1880, il arrivait à 80,000 francs. Il accusait en 1926 un chiffre de 1,300,000 francs (chiffre arrondi).

l ous ne terminerons pas ce succinct aperçu avant de citer les noms de nos chefs de l 'Instruction publique qui, dans la mesure des ressources mises à leur disposition, et de la durée de leurs fonctions, ont contribué aux progrès que nous a.vons constatés .. Le Pays leür <loit un souvenir reconnaissant.

Nous citons: Les Claivaz, Dr de Bons Ch.-Ls, de Riedmatten An-. toine, Roten Léon, Bioley Henri , Rey Laurent, de Preux Charles, Chappaz Achille, Burgener J os. Le passage de 1\11. Burgener au Gou­vernement est marqué par la publication de la loi scolaire du 1er juin

1907, loi en harmonie avec les exigences de l 'époque.

Nous n 'oublierons point de mentionner la loi de' 1919 due à l'ini­tiative de M. le Conseiller d 'Etat Troillet, concernant l'organisation de 1 enseignement professionnel agricole. Quelles sont les perspectives

d 'avenir? Avec notre habile chef actuel de. l'Instruction publique, nous

pouvons espérer d'aller de succès en succès.

Nous venons de voir, à. vol d 'oiseau, les progrès accomplis pen­dant 12 décades dans le domaine de l 'instruction populaire. N'est-il pas juste de se demander à qui nous les devons?

Pour une bonne part, a.ux subventions fédérales. Après la mort du Beutezug, notre bonne mère la Confédération a été bien avisée de

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subventionner les écoles primaires. Notre canton a eu sa part du O'âteau et en a profité pour donnel' un élan réjouissant sur toute la ligne.

Nous les devons aussi, ces progrès. a.ux: autorités supérieures can­

tonales, pouvoir législatH, pouvoir exécutH, qui , dans la mesure des possibilités et sans secousse ni arrêt ont imprimé le bon mouvement.

Nous les devons aussi à la population tout entière qui a accepté bienveilla.mment les charges imposées et qui a su comprendre l'im­portance des effort.s et le but à atteindre.

Nous les devons enfin à tout le corps enseignant, professeurs des écoles supérieures, professeurs, directeurs des ecoles normales, des

écoles secondaires, aux maîtress'es dévouées, aux modestes régents de nos écoles primaires.

Le personnel enseignant a. une large part au succès. Son travail est de tous les jours, de toutes les heures. Qui 1 a vu à l 'œuvre peut. dire que son dévouement a été inlassable. Si les résultats ont marql~é

ici ou là quelques fléchissements, il faut en trouver le motif dans le

milieu où le personnel a trava,Hlé, aux capacit.és individuelles, et aussi au degré d 'appui qu'il a rencontré.

Comme on le voit, pour le succès de l'éducation et de l 'instruction , le concours de toutes les bonnes volontés, la collaboration de tous les éléments sains et capables est a.bsolument nécessaire.

Une heureuse impulsion et une précieuse collaboration a. toujours été fournie par MN!. les desservants de paroisse.

Après cela, que fa ut-il penser des soi-disant patriotes ' qui ont peul' de l 'influence du prêtre à l'école? Il faut' dire d 'eux: Pauvres de vous!

Et je termine par un amical appel aux maîtres et aux maîtresses d'écoles:

Aimez toujours davantage votre patrie.

Aimez les enfants que les parents vous confient.

Que 'l'idée maîtresse qui se dégage de notre congrès soit l'amoùe du travail fécond qui portera la jeunesse au bien.

Continuez à honorer votre , carrière par une conduite irréprochable et éJevez votre cœur vers le ciel. Il vous aidera à atténuer les fatigues du chemin.

Et qu'il me soit permis d 'exprimer ici un souhait à l'adresse de l 'état-major du Corps enseignant:

Continuez votre paternelle bienveillance à ces soldats (lu devoir '

et de la grande Cause de l'Education!

Librail1tie .. Pa.peterie

Pierre Pfefferlé lEi i c»:n. .

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