L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

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No 10 15 Novembre 1933

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

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Ils trouveront d'abord un agenda commode où ils pourront consi­gner chaque jour, méthodique·m.ent, tout ce qui a tTait à leur vie ·sooJaire, puis, comme les ,autTes ,années, ,d·es lI'enseignements pl'aüques et instructi.fs de ,toutes sortes, Iprécieux pour ,eux à ,plus ,d'un titre: fonmules de mathématiques, de phy,sique et de chimie, gr,and,s faits htstortques, une hi,stoire de ~ 'art, des sigI1Jaux COllven­toionnel,s pOUl' :}a ceircul~tion routière, odes a'liicles SUl' les volcans, ,la télégr.aphie chez les ,peuples .primitif.s, le liège, ,le·s or.anges, le som­me~l dee animaux, les tortueoS, les ,poissons des profondeurs, le vol à voile, le hockey, .les diverses sŒ~tes de ne'ige, etc., de j.eux, des e:'nig-mes, des prob'lèmes amusants, enfin trois concours. .

Tous 'ceux ,qui s'intéressent à ,dies ·enfants sont suros, en faisant .cadeau de l'Almanach Pestalozzi à leurs jeunes amis, de leur causer le plus gl~and plaisir; ·chaque année, def! miJ.liers d'·écoliers ·l'at­tend'ent 'avec joie, car J'Almanach Pestalozzi BoSt cons'id·éré à juste titre, depuis sa ,création, comme de vade mecum. ,sans l'iv,al des éco­,HBll'S et des écolières de notre pays, auX!quels jJ offre, sous une forme .aimab:le, une val'iété inéopuisa.ble de ,faits et d'idées.

Ce précieux Ipetit liv1"e ,sera leur ,compagnon pendant toute l'an­née, et la re'che'rche des ,s·olution.s des concours, crui sont dotés de nombreux prix, sel'oa pour eux un très ,agréab.le div·ertissement.

52 me Année. No 10. 15 NOVel11bl'e 1933.

L'ÉCOLE PRIM IRE OROAN.E DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE tl'ÉDUCATION

SÜMMAlIRE : Répolls 'e deis c,a1lcul·s (lu nouvelau Manuel cl\a.roiJt.llmétif1ut

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Réponses des calculs du Nouveau Manuel d'Arithmétique

La brochure contenant les Réponses du Nouveau 'Manuel à J.'usage des cours 'l11.oyenet supérieur est ·en vente au Dépôt can-tonal du Matériel .s'colaire à raison de Ifr. 1.- .l'exelll.plaire. .

Quoique les épreuves fournies par l'in1.prim·eur aient été re­vues deux fois, il s'est glissé que~ques regrettables oublis et er­reurs: Inanque de données, chiffres ne correspondant pas là la r·éalité, ·etc. .

Hans la 111esure du possible, H a été tenu 'co:mpte de ces -dé­fe~tuosités lors de 'la résolution des 'calculs.

On trouvera donc dans .la hrochure des solutions la correc­tion qui doit -être al)portée aux calculs incrin1inés.

Le Départelnent de l'Instruction publique ren1.ercÏe id bien sincèrem:ent les ~)ersonnes qui ont bien voulu lui relnettre la ré­ponse des 2500 pToblèn1es. Nous nomn10ns la direction des Eco­iles Norn1ales, 'les n1.aîtres :des écoles de [Sion, Chippis, Vionnaz, lvIlM. les instituteurs !BéTard Gabriel, là Bran1.ois, Gaudard Marc .et Gay, à ILeytrün, IEmile 'Gillioz, là ISaxon, Louis lPignat, à St­J1aurice, ,Curdy Gratien ' et 'Pignat IPaul, à Vouvry, HeboTd (Louis, à Mex, Uldry Louis, à Vernayaz, !Rén1.y tPoc'hon, là Collonges, Perraudin Louis , à Bagnes, 'Marclay iL'éonce, là Morgins, Theytaz Pierre, là Ayer.

La personne qui ,a été chaTg'ée de recueillir les résultats ne s'est pas 'contentée d 'une .seule réponse par nun1éro. Chaque pro­blèu1e a ·été fait au H10ins par deux personnes. Lorsque les ré­ponses n'étaient pa.s absolun1'eni identiques, le calcul a encore été résolu par un tiers.

'Malgré l'attention qui a été appor-tée dans il'élaboraÜon de ce travail, il ,contiendra encore des ·erreurs. ILe Déparien1ent serait très reconnaissant envers üeux qui voudraient bien les signaler. Les corrections seront ·ensuite pu'bHées dans l'Ecole IPrimaire.

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Cours scolaire 1933 -34

Conférences du Personnel enseignant

Mess.ieurs le~ instituteu.rs . se r~uniront en Conférences reglO­na!es, SUIvant les conYOcatlOl1S qUI 'leur seront adressées par la VOle d.e . « L'E-co.le Prünaire » par IMM. les Inspecteurs seolaires. , ~~Jet à traiter.' . I Co~11n1,ent vous y prenez-vous pour rendre

1 ensel5 nem.ent de l hlstOlre mtéressant et utile ?

" ~Quel procédés utilisez-vous pour développ~r le sentim.ent pa­trIotIque chez Œes élèves ?

, 'lVIesdan1es les institutrices auront à traiter le sujet: IComment developper le sens n10ral et 'l 'espdt de franchise panni les élèves?

ILes institutrices se réuniront en IConférence annuelle.

District d'Entremont

wIessieurs les instituteurs du -district d ',Entrel11ont sont con­voqués en ,lConférence le 7 décelnbre prochain, à 10 heures, à Bourg-St-IPlerre. IIls auront à traiter le sujet imposé (voir ci-dessus). L'Inspecteur.

Publication des cours de SpOI ts d't~iver 1933

La ?oeiété Suis-se des Inaîtres de gymnastique Ol'D'anise sous les aU~iplC-es du Départeu1ent Inilitaire fédéral, du 26

5 au 30 dé­

~em~re ,(les ,c?urs 'COn1.111.el1'Cent -le 2,6 à midi et Ise tenninent le dO l apres-nudI) les cours oCÎ-dessous à l'intention du corps ensei­gnant rOl11and :

A. Des cours ,de ski: 1. A B retaye-sur-Bex. 2. Au 'Col des Niosses.

A Berne. B. Cours de F,atinag~:

Ne 'Peuvent s'inscrire pour un de ,ces cours que ceux qui ont un. ~ns-elgnelnent régulier dans 'ces !br,al1ches. Une déclaration of.fIclelle des autorités scoloaires est nécessaire.

Les par.ticipants qui s 'annoneent doivent posséder les élé­ments du SkI OU du patinag.e a'vant -le début du cours. '" T n:d~m~ités : !Les participants reeew'ont 5 inden1ni,tés journa­lleres a D fI'. et le r·e111'bourS-elllen1 des frais de voyage en Ille cl. (trajet le plus dir,ect).

Les in~'criptions doiyent être adres'sées jusqu'au 5 décembre au plus tard, oU I~!l. P. Jeker , professeur de g) 111'11 as tique à Soleure.

- 276 -

Souscription

Nous rappelons au bon et charitable ,souvenir -de nos collè­gues la souseription ouverte en avril dernier en faveur de la veuve et des pauvres enfants d'un instituteur mort il y a deux ans bientôt. La n1isère 's'appesentit de plus en plus sur sa pauvre fa­n1ille. Pensez là elle.

En leur nOl11, merci aux généreux donateurs.

Dons reçus là ce jour . P. E, ,d'Orsières par Darbellay Paul. Quelques instituteurs de 1C0nthey par J.aequBlnet -René Sœurs Bernardines, ICoUon1iJJey Sœurs de Charité, Vou vry Sœurs Ursulines, [Sion Genoud Jules , Bourg-St-Pierre Massy ,Candide, Vissoie : .. .

Total à 'ce jour

Fr. 25.-43.-18.-10.-10.-5.-5.-5.-

Fr. 121.-

------..,- Î

La sous-cription reste ouveIie, -cOlnpte de chèques II c 906.

Des tâches à domicile Encore 'les tâches à dOlnicile ! s'écriera pIus d 'un, à la lecture

de 'Ce titre; ,ce thèn1.e n 'a-t-il pas été déjà 111aintes fois ressassé? Pourquoi y revenir encore?

Nous nous souvenons parfaiten1.ent qu'on s'en est occupé à plusieurs reprises dans l'Ecole pl'ÏD1CLil'e, et Ispécialelnent lors des conférence pédagogique de 1912. Mais il y du telnps de cela, Si donc nous y revenons aujourd'hui, c 'est plutôt pour les jeunes instituteurs, et pourquoi ne pas il'avouer, aussi un peu pour les vieux dont la 111én1.oire tend là s'obliotérer, Tl y a parmi eux, peut­être, quelques-uns qui -ne donnent que rare111ent ou presque jalnais de tâches écrites à rfaire en dehors des classes.

Nous ne nous arrêterons point ici là nous de111ander que.}s peu­vent être les n1.otifs de leur opposition aux devoirs à donüci'le.

Sans doute,ceux->Ci présentent, eOlnme toutes choses, du l'es'te, des avantages et des inconvénients. Mais nous son1.'l1.1.es 'Conv,aincus que des devoirs pratiques, Ibien préparés, appropriés là -la force des élèves et pas trop Ilongs sont d'une utilité incontestable et 'que leurs avantages l'eluportent de b au'Coup sur leurs inconvénients,

Nous 'ne nous étendrons pas id sur ,les qua-lités et les condi­tions des tâches à donücile; nous parlerons exclusiven1.ent de leur utilité au point ,de vue éducatif.

Est-il bon et utile de donner crhaque jour aux enfants de nos écoles un devoir de petite étendue, approprié là leur âge et à leur

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degré d'instruction et qui doit être fait en dehors de la classe à la Blaison, sous Iles yeux de leurs .parents? ' .

V oi1à ,donc la question là laquelle nous nous proposons de ré­pondre.

Pour juger de l'utilité de ces Miches, il faut exalniner les effets qu'elles peuvent produire. Or~ 'ces eHets sont les suivants:

Cl) les t'âches à donlÎcile apprennent aux enfants à travaiÜer seuls et sans aide. Il se l'encontre bien des parents qui aident à leurs enfants là s'acquitter de leurs tâches d'école. 'Mais ils ne sont déjà pas si nOInbreux, et puis voudraient-ils donner régulièrement leur concours que le telnps ou d'autres causes ne le leur permettraient pas.

.or, en nlatière d 'instruction, le travail personnel est d'une inlportance capitale. jLes Ineilleures leçons données en dasse res­tent partiellement i nfruC't'lleus es , 'si les élèves ne se les assiulilent pas par de nOIn'breux exerdces d 'application, donc par un effort personnel. lC'est par ,la réflexion, la méditation, le travai.J de la plllIne ou de la main ,qu'une foule d'hOInmes ont laissé des 1(l~'Uvres imnlortelles.

Outre les devoirs que Jes ,enfants reçoivent à l'école et qu'ils accOInplissent pendant la classe sous -la surveilla'nce du maître, les tâclles quotidiennes .à f.aire à la nlaison 'contribuent à exercer les talents et la bonne volonté de cha,cun d'eux.

b) Les devoirs de dasse là la nlaison ont pour deuxième effet de faire 'prendre aux enfants l'habitude du travail.

Tout le Inonde sait que l'habitude s 'acquiert par Ja répétition fréquente des Inêmes actes , et qu'une habitude devient une seconde nature.

Il arrive souvent qu'en classe, les enfants sont sÏlnplenlent aud;teurs plus ou moins passifs pendant l'expos,é du nlaltre. ICelui­ci parle, pérore, explique, déll1ontre, se -d.épense beaucoup alors que les ·élèves le suivent .ct un air distrait, ennuyé. M'ême si 'les enfants semblent écouter attentivelnent, il faut se méfier de cette apparente attention et ne pas 'croire (qu'ils ont cOInpris. LI n 'y a qu'à leur poser des questions ou leur donner un exercice d'app1Ï­cation sur ice qui leur a été -dit, et on constatera que très souvent bon nOInbre n'ont rien 'compris 'à l'expos,é du maître ou qu'ils n'ont rien retenu.

C'est par des exerdces écrits nOInihreux dans toutes les br~n­-ehes du programme qu'on parvient à en graver les notions dans la Inémoire des élèves. Or, tous tces exerl~i'ces ne peuvent pas se faire à J'école, car 'le temps y est trop parcÏlnonieuseInent calculé; donc, il est nécessaire d'en imposer pour être faits à la nlaison.

c) Le troisième effet des devoirs à donlicile sera d'éveiiller et de soutenir l'intérêt. des parents pour l',école et pour les choses que les enfants y apprennent.

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ILes parents d 'aujourd'hui sont, à quelques ex'ceptions près, tous à mênle d'apprécier les progrès de leurs epfa?ts dans l'!ns­truction. ,La plupart peuvent donner des .ex:phcatIOns occaSIOn­nelles ou des conseils · sur l,a manière de tenIr la plume, le crayon, dc.; etc.

I.Is s 'intéress·ent tout partirculièrenlent là leurs plus jeunes en­fants, aux initiaires dans l'art de -la lecture, de l'écriture et du <cal,cul.

En ' les entendant bien réciter, en voyant leurs -cahiers bien tenus, leurs devoirs assez 'corrects, les pères et Inères les ~aÏ1lle.ron: davantage, ils en seront fiers, 'et apprendront, de pl,?s, la ~stllnel J'é:cQle et le nlaître. ICelui-'CÏ ne pourra 'que gagner 'a cet etat de ·:choses .

cl) Le quatriènle r,ésultat ~~es tâ-ch.es en dehors de l'é-coJe, ,c':st {]e -consolider et d'augIllenter 1 InstructIOn reçue pendant -les hellI es de classe.

Le telnps, c'est de l'argent, disent les Ang~ais, surtout ,celui qui est consacré à l' é-cole . M~lheureusement" !l est 'court, trop 'Court surtout dans notre pays ou bon nOInbre d ecoles ne conlptefl.t que six ou sept IllOis. Il -est donc de toute ~écesrsité de cOll1bleryar­tiellement cette Jacune par des travaux 'a executer en dehols de l'école.

Evideill-inent, ce n'est pas un petit devoir à JUi s~ul.qui f~r-a réaliser un progrès 'sensible; mais ce sont le~ VIngt a vmgt-·cmq devoirs 111ensuels nlultipliés par six, sept, huIt et l11"êlne neuf, et l'épétés pendant Ihuit ans consécutifs qui pèseront dans la balance.

C'est par les gouttes de sève puisées par :chaque radi~elle du~. Tant des journées, des 111 ois , des années, ~q~'un arbre se de~eloppe et devient capable, avec Ile telnps, de reslster aux p-lus VIOlentes tenlpêtes . . ,

Tels sont, ,à nos yeux, les eXlcellents effets d~s deVOIrs la d?­Inicile. -Cependant, n'allons pas croire que ces devOlrs sont du gout de tout le monde; nous 'ne parlons pas des .enfaI~ts .. ;~ous ren~on­trons des gens qui les trouvent ,d'une. exé~utIon. dI~ff.Iclle, en ra~s?n de l'âge tendre des élèves et de la sItuatIon nlatenelle peu UIsee, ;gênée mênle de -certains parents.

On dira que par ces devoirs, on e~l'lève al!X en~ants le temps nécessaire à -leur développeIllent phySIque. N exagerolls pas. ·Ce n 'est pas une den1Ï-heure, une heure consacrée à une tâ-che oral~ ou écrite qui va les eIllprêcher de trouver encore du teIllps pOUl leurs amusements.

Quant aux conditions Inatérielles des parents , nous dirons 'que les plus 'humbles ménages ont aujourd'hui presque, tous la lu.­lllière électrique, une table et les moyens de procurer a leurs eu­fan ts le nécessaire pour écrire.

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Du reste, dans bon nombre de cOlnmunes, on fournit aujour­d 'hui gratuitement les 'effets seolaires inclispensab'les aux enfants des familles réellelnent indigentes.

Nous laissons au lecteur le soin .de tirer la condusion de 'ce qui précède.

Propos de rentrée '

Octobre s'en est aUé, avec les dernières feuÜles dans un froid tourbillon. Déjà -la -neige a fait sa prenüère visite'. On dirait , la méchante, qu'elle est venue nous Jaire ses offres . .on ne la vou­drait pourtant pas pour le nlO1uent !. ..

Novembre est là ; il est arrivé à pas feutrés, annoncé joyeu­senlent par les !Cloches de la Toussaint; joyeuseluent, ,c'est le mot, pourtant on n 'ose pas .Je dire 'trop 'haut, car 'le ilendemain ,c'était ,le glas ... , le glas ... Eh oui, durant ce nlois nous penserons à nos nlorts, nous prierons pour eux .... , des larnles furtives glisseront de, nos paupières, ,car nous nous süuviendrons .... nous nous souvien­drons d'un père, d'une nlère, d 'un frère, d'une épouse, d 'un alni, qui nous a 'quittés un jour 'Si bl"us-quenlent, nous laissant sur cette terre, tristes , l'âme déc'hirée, déselnparée, seule ... et à ce souvenir nous pleurons ... Novembre ! ...

Novembre, ·c',est pour nous ins'tituteurs et institutrices, la ren­trée. Depuis quelques jours déjà , nous nous SOlUllles occupés de nos élèves, d e notre programme, de notre journal, ne Ilaissant rien au hasard. Nous pensons à tout... peut-être. Nous 'avüns r evu nos preluières leçons. 'La TeHgion ~ la langue, l'aritlhlnétique, un peu de sciences naturelles ont pris le gros de notre t enlps, de -notre pro­gramme. Nous avons pensé au chant, au dessin, lnais n'avons-nous pas oublié quelque chose? lAvons-nous pensé suffisamlnent ù la place que l'éducaotion physique doit occuper dans notre enseigne­nIent? Nous n 'avons ,certes pas ou/blié 'cette page de notre péda­gogie, où il est dit -en tennes expli'cites : « L'hannonie la plus par­faite doit régner entre le corps ,-l'intelligence et la vülonté. :En 'con­séquence, 'l 'Educateur s'ef'foficera de culti'ver hanuoniquenlent tou­tes les facultés, il donnera des exerdces suffisants f-l 'cha'cune d'elle, il ·aura du tenlps pour les exer·ckes corporels, pour ,les exerdces intellectuels et pour -les exercices r eligieux -et nloraux. II r endra son élève aussi robuste qu'élégant, aussi intelligent que ver­tu eux et fernle dans 'le bien. »

C'est c1air, 'nous d evons nous üccuper d \Education IPhysique; elle doit avoir sa place dans l'enseignenlent, dans le programnle, dans 'l'horaire. Chaque nlaître , dl·aque m'aîtresse doit avoir à -cœur de donner sa leçon de ,gylunastrque. Il doit 'être -capable de la don­ner, et s'il ne le f~it pas , il ne fait pas tout son devoir. J.e ·sais bien

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ioutes les objections que l'on nle fera: pas de place, pas de salle, pas d 'engins, classes nlixtes, dasses ·à tüus les degrés, critiques auxqueLles on s'eX!pose dans le vinage, comnlÏssion s,colaire qui , ilans bien des 'ca'S, sera, sinon opposée, du nloins lnécontente, for-111ation Insuffisante, etc. Tout cela est vrai, tout ·cela ne If.acilite pas la tâ'che, nlais tout 'cela ne constitue pas une raison suffisante pour supprinl-er ,la leçon de gy.mnastique; d'ailleurs, ce ne sont pas là des difficultés insurnlontables , car enc-ore et toujours: quand on veut, on peut. Je reviendrai -là-dessus.

Chers co'llègues, un 'bon geste, laissez ,là la routine et peut­être aussi une fausse crainte; dès aujourd'hui, dites-vous: je ferai Jna leçon -de gynlnastique. Nous aurüns l'occasion d 'en reparler.

Ne vous effrayez pas du lnot, au revoiT et bonne chance j ,:M.H. ·

La colère

La crise .de cDlère éclate soudain à la 111anière d 'une explo­s ion. L'enf.ant se trouve auss'Ïtôt ,dans un état de très gTande surexcitation, et -on constate bien vite qu'il y a en lui rupture de l'équilibre <Jnental. 1'1 erie d 'une voix saccadée et rauque, et lance des nlots 'grossiers qu'il In ',elnploie pas d 'ordinaire; ses nlouve­,ments sont violents et incoordonnés; il .g.esticule, fr~ppe en ,aveugle, trépigne. Il pâlit, puis il T-ougit. Et, enefofet, J.'éInotion produite par la provocation -de l'adversaire r efoule en lui le sang v·ers le ,cenh~e et son visage devient pâle; mais si 'l'enfant ne peut ·se contemr, et réa D'it le sang est 'chass'é du üentre et se répa-ud à la périphérie; b , .

c'est alors que !les yeux sont injectés de -~a~g et qu~ le H sage l 'ougit. L'enf,ant se porte en avant, prenant aInSI une aUItude agres­

-~ive. C'est un spe·ctade vraiment pénible que la vue de cet, ~n~a:1t aux yeux ardents , là la figure grinlaçant,e, aux gestes pre:clpItes.

La crise s'a:c-conlpagne de troubles physiologiques : accéléra­tion du cœur d 'où résutte la s urtension des vaisseaux ·capillaires, Tespira'lion h~letante , avec dilatation des naTines, üe qui ,explique pourquoi l' enfant r-espire les dents senées" la }).ouche '~'aioUeurs ,~e,­lueurant ouveTte; a'C'croisselllent d e la seürehon sallvallo·e: -d ou J' exp kation de ,cette expression popu1aire : -écunler de rage.

L'aocès d e colè1"e 'Se ternline souvent assez brusquement, ,COnlll1e par une décharge rapide ; la colère $< 'ÎOlube » , dit-on, et .la crise prend ·fin . Tl ne faut pas -croire c-ependant qu'il ne reste .l~­Juais rien dans le O,œur de 'l'enfant subitenTent ,calIne, aucun sentI­J11ent de vengeance à l' ég,ard de if'adversaire qui a sus'cité la crise. Parfois, le ealnl'e n 'est qu'apparent...

La ,colèr e non satisfaite 'engendr'e, ,chez les forts, le désir de yenO'eance et la haine. L 'offensé prend son temps , ,attend son h eure. Da;s ce -cas, ainsi 'que le fait .remarquer C. ?vlélinaud, « lia 'cülère,

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au I.ie~ de se décharger , se 111étam'Ürphose. Par exemple, si elle est clle-Illen1eempêchée d 'éclater, ·si dIe ne parvient pas là se satisfaire ell~ va devenir rancune, désir de vengeanoe, finalelnent haine. L~ hame n 'es't souvent qu'une colère qui attend » (1).

. Conünent éviter ou cOlllbattre la colère à l'école? Avant les cnses .: 1) r~~'ÜurÏI·. à une ~entative ~le diversion. 'Le petit enfant v'eut t~l ob,JeLt qu Tl est InlpOS'SI'ble de hu donner, et, déjà, il crie, i,l tré­p]~ne. 1 ~ 111-aî~resse peut aui dire: « Tiens, si tu prenais cet autre objet, qUI -est SI Icurieux ... ; tiens, vois dans üet albun11es jolies D'ra­vures; 2) do.nner soi-mlênl'e l'exemple du caln1e. ILe caln~e app""elle le cahne. ,SI la -maîtresse 's'irrite, c-omnlent l'enfant ne devien­drait-il pas lui-nlên1e irritalble ? 3) veiller là üe que, dans la cour de ré~réa~ion, il ne naisse pa~ de conflits entre les enfants; 4) cher­cher a developper ehez les ·enfants les vertus antagonistes de la colère,' le oahne ·et l,a bienveillance; 5) fair-e effort pour affennir la volonté. La volonté n 'est pas seulenlent une f.onction d'innova­tion, c'est-à-,dire sp-é-cialelnent chaDgée de produire des actes nou-' veaux, elle ·est aussi une .fonction d 'al'rêt, de frein.

P.endant les 'Crises, il importe que les éducatrices opposent le cahlle à -la colère. La ,colèr·e d~ 'la Inaîtresse ne 'fer;ait qu'.accroîtr-e la ,colère de l'enfa'nt : ce serait jeter de l'huile sur le feu. Ainsi que l'a dit SI justeulent A. Théry (2) : « Le sang-froid de Ila n1ère 'est le prelnier antidote de la colère de l'enfant. » I.l va de soi que nous pouvons ajouter: « ainsi 'que 'le sang-froid :du père et de l'institu­tl'Ïoce ». Le ·conseil qui nous ·est donné ici est précieux; on ne s'est pas enoore suf'fisanl'lnent r-endu compte, -en 'éducation, de la vertu souveraine du silence.

Des -médecins donnent le -cons'eil de jeter, sans irritation, un peu d 'eu sur le visag-e de -l'enfant au conlnl-encenleni de la crise. Le Dr Maurice de Fleury, notalllInent, s'exprinle ainsi: « nes :per­sonnes. plus avisées que ce1les qui conduisent le petit diable en face d 'une Iglac-e, et de tendances plus nludernes, 'Ont r ecours à la douche froide sous la fonne simplifiée d'un peu d'eau proje tée à la figlU'e du 111-échant gan1Ïn » (( 1) .

* * :1:

La colère, .sorte de folie passagère, est un grav-e .défaut; elle' conduit à la violence ·et au Inépris de la personna-lité d'autrui. Elle est, en outre, une entrave aux l'dations sociales.

Faut-il pourtant la déclarer f'Ündèrelnent lnauvaise, et , pal' suite, la c01nbaHre énergiquement ,en toutes circonstances ? Non; la -colère, dans le jeune â-g·e, ·est le signe d'une certaine personnalité qui s'-éveille et tend à se développer. 'Les soudaines explosions de

(1) CŒ1'Se.il laux: mères, HJtlic.h~tte ete., ,éel·iteur. (2) L'e .corps ,elt l'â;me elle Inenf.a,nt, A. CaEn, é'cliteur.

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<:olère ~ chez les 'enfants, n '·aocus0nt pas seulenlent une grande vi­talité; -elles dénotent aussi de leur part toute absenee de l'use ou dèc1issil1ul1ation. Mieux vaut une irri,tation rapide et bruyante que b s·ournoiserie silencieus~ qui couve une vengeance. Ne faut-il p:lS -qu 'un jour l'enfant, devenu ·honlnl-e,éprouv,e des « ~~ines vi­goureuses » -en présence -de la nléchanceté et de l'hypOCrISIe?

Ch. CHARRItEH.

Pour la santé

Appel au Personnel enseignant

Chaque année, le Cartel rOllland d 'hygiène soci-aile et Inorale traite spécialement d 'une question appelée à r etenir toute l'at­tention des personnes qui ont ·en lnain le d éveloppem-ent physique, inteUeduel et moral de n'Ütr-e Jeunes-se.

La eanlpagne de 1933-34 pOliera sur Il'hy.giène dentaire ,chez les enfants , 'canlpagne qui ne pouIT·a être fructuèuse qu'avec l'appui du P. E .

Le Départelnent de l'Instruction publique, qui ·s 'est fait repré­senter à la -séance annuelle du Cartel,. invite Je p , E. à vouer toute sa sollicitude à eette question qui est des plus impor-talntes.

Dans J.'.or~nisnle hmnain, tout se conjugue, il e~t -faux d e prétendre que la bouehe ·est une chose -et l~ reste du cor~s . . en est une autre, tout se tient. Un 111'auvais entretIen de 'la dentItIOn en­gendre des ga·s·trites, des haleines fé~ides, et -111'ê~n~ d ' alltr~es trou~les plus graves -encor-e, COlnn1e les éUllnents ipratJ.clens presents a la séance J'ont dénlontré.

Dès le prenüer âge, il y a lieu de porter toute l'attention sur la dentition.

Lutter d 'abord contre la nlanie qu'ont 'certains enfants de sucer le pouce, elle oocasionne .s'Ü~vent la déf~)l'.Ina-tiOI~ d~ l~ nlaxi­laire supérieure et repousse le vOlI,e du palaIs, üe qUI dllllll111e la cavité nasale; il s'ensuit souvent le développelnent des glandes' adénoïdes.

La qualité de i}.a dentition ' ,est étroÏtenl·ent .lié~ au -genre, d~ noul'­riture que nous prenons. iSi nos anc'être~ avalent . en ge~~ral ,~e honnes dents, c'est ·à c-aus-e de la nournture frugale qu I~S p.le­naient. !Le pain n'Üir rassis, qui demande un ef'fort;de l?astIca~IOn auglllente la quali·té des dents, ·alors que les ~l1ets prepares. e~ fOIln~ de bouillie qui delnandent peu ou pa·s d ef:fOli ne fa'-Ollse pas leur ,cons-el"vation. Les restes de .nourriture s'attachent a~x ~ents , si un bon rinçage n 'intervient pas, -ces_ .débris ·entrent 'bIe!Üot en pu tréfaction et engendrent les haleines f.étides et la cane.

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On ne saur,ait donc trop insister sur les soins à -donner aux dents; avant de 'Se üoucher, jl est de toute i'll1portanc·e ,de procéder à un nettoyage à fond.

Sait-on réellelhent !lav,er les dents? Non, répondent les pra­ticiens, il ne suffi,t pas de donner quelques coups de brosse, il faut avoir grand soin de les brosser -de bas ,en haut et pendant au nloins 3 à 4 Ininutes. Mi-eux vaut utiliser ce ten1ps journellement que de passer d~s heures pén~bles sur .le fauteuil du dentiste. Lors nlême que les gencives saignent, i'l ne faut pas négliger üet'te petite' opération. Le saignement des gencives est l'indi,ce certain du dé­chausselnent et partant de la perte de ces précieux auxiliaires.

La 'brosse individueIrle ,est de rigueur. La transInission de la brosse veut occasionner les Iualadies les plus graves.

On l'a dit plus haut: le manque de soins oc'casionne des, Ina:ladies de tous genres. ILes restes de .lait dans la 'cavité buccale, chez les petits enfants, ont ,eu pour ,conséquence des broncho-pneu­monies.

Eviter aussi que la bouche ne devienne un r,éservoir à clous COllune on le constate chez les cordonniers et . que les dents ne ser­'vent d'outil à ,couper. L'usage des cure-dents de quelle nature qu. il. soit, est absolument à déconseiller.

Sa'chons qu'une bouche n1alpropre, une haleine ,fétide das­sent .l'individu et qu'un sourir,e sans dents est une grÎ1naüe. Il est donc de toute importance, tant au point de vue esthétique que du point de vue pratique, de 'conserver les dents dans le nleilleur ,état possible.

L 'hygiène dentaire nous aInène à émettre certaines' considéra-· tionS"'d'ordre plus général. Si des troubles gastriques sont fréq~ents' de nos jours, il faut en rechercher 'la cause à la funeste habItude qu'ont certains enfants et ·même de .grands -enfants de -manger à tous J110l11ents. Nous aur'Ûns l'occasion de publier prochaineluent les -expériences très intéressantes qui ont -été faites là l'Orphelinat de Vevey, concernant la suppression des dix-heures et du goûter. Non seulement on a enregistré une IueiUeure nutrition, mais des. dents lllieux -conditionnées.

L 'habitude qu'ont certains enfants de nlanger sitôt après avoir' quitté "la ta'ble, est due au nlanque de 'fernleté des parents; ils n'osent pas les contraindre oà l1langer de tout.

La 'O'·ourn1andise est aussi la grande pourvoyeuse des salons de ,denti~tes. « La ,carie dentaire, a dit un l1loraJiste d'Ûublé d'un. praticien, est;}a fille de la gounnandise et de la négligence. »

Un n1édecin présent là la séance du Cartel a' posé 'la question suivante au dentiste scol'aire qui eX!posait ses n1éthodes et les' constatations qu'il avaH faites au 'cours d~ sa oarr.ière. « Pour~uoi chez les chiens on ne constate pas de 'cane dentaIre, alors quelle­est fréquente chez le porc? » 'x ,C',est que le ,chien est un rongeur"

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:ses dents se fortifient par déS exercices, alors que le porc n1ange les restes de nos repas ou Inange des aliInents 'crus. »

Attirons aussi l'attention des enfants sur la nécessité absolue de proc.éder à une honne rmastication. Appr,enons-leur :le rôle que joue dans la digesti'Ûn le suc qui se dégage des gl~-ndes salivaires et l 'ilnportance qu'il y a de u1âcher lenten1ent afIn de pern1ettre une abondante salivation.

Nous croyons nécessaire de soligner un point qui, 'ces années 'dernières, a passionné les personnes bien intentionnées sans doute favorables là la distribution du lait où 10 heures dans les classe~. Des observations attentives qui ont ét.é faites par les :médecins s'co­la.ires de Vevey, de IMontreux, ,de 'Genève, on est arrivé à la cond­.sion suivante: La distributi'Ûn du lait scolaire est plutôt nuisible aux enfants nonnalen1ent cons,titués qui ont pris un déjeuner suffisant, elle O'ccasionne des troubles et contrarie l 'appétit. En tout. état de -cause, nlieux vaudrait une brosse à dent ou une ponlIne ,qui au n10ins nettoie les dentitions 1 .

Passant en reyue ce qui s-e fait dans certains Cantons au sUJet .de 1 hygiène dentair,e, on a été .an1en~ ~ la 'c'Ûnstatation 'c'Ûnnue de cha,cun, -c'est que dans la part~e supeneure de Conches, le Val-de Lœts'chen, Isérables, -où le pain noir .dur est en honneur, la gran~e lnajorité des enfants ont une den~ition solide et ,ex-en1'Pte de cane, l'ail généralen1ent connu en Vala~s ,avant la ,c'ÛnstrudlOn ?~S ,Che­luins de fer qui ont an1ené les a;11l11eIlls modernes et les epl'ces de i01Ü',;S sort'es.

Nous aurons encore l'oc1casion de revenir S~lr üeHe qu~s~ion et de donner au ,P. E. un aperçu de ce qui s'est 'faIt '~ans 'la reg!on de Villars--Chésières, en vue de la diffusion de l'hygIène dentaIre.

hnpol'tcmt. - Pour le n10n1ent, nous invÏ'tons l,e .P . E. à don~ler pendant le nlois de décenlbr~, de cette -a'TInée, une se~'1~ de c:user~es, leçons de choses sur la n1atIere que TI~US venon~ ,~ -expos'~I. IPaI la suite ils s'infonner'Ûnt de queHe Inanlere leurs ele~,es aUIont tenu cOll1pte des l' Cln a rqu es , cons-eHs et directives qu'üs l1eur auront donnés .

Le Départenl.ent v'erra ensuite de quelle.Iuanièr.e il pourra con­trôler la 111ise en application des présentes ll1strudlOns.

Langue française

Cours élémentaire .oen:tr-e d '-in térrêt: Les vacances.

La rentrée. - L'école. A Les vaCCinces. - Avez-vous passé de bonnes .vacances ?

0' le~ avez-vous passées? Avez-vous été sages pendant les va­.cal~ce~? Avez-vous rendu de petits services à vos parents? Les-

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quels? lA vez-'vous fait un voyage, des ex,cursions ? Avez-vous eu la visite de cousins, d 'an1is ? lRaeontez ce que vous avez fait pen­dant vos va'cances. Avez-vous trouvé les vacances trop -longues ? trop courtes? Les regrettez-vous? A-t-il fait beau tenlps pendant les vacances ?

B. La l'entrée. - Etes-vous contents de voir arriver la ren­trée ? Pourquoi? Quels préparatifs avez-vous faits hier? Que doit faire le bon écolier, jla veille de ,la rentrée? Vous lêtes tous propres ~ qu'a fait votre Dlère tous ces jours-d ? Vous ,a-t-elle acheté quel­que chose? Qu'avez-vous pron1Îs à vos parents en venant là l'école? Travail'lerez-vous bien? lPrendrez-vous soin de vos vêtements si propres?

B. Le sac de l'écolier; l'école. - Qu'avez-vous dans votre sac. d 'écolier? Que m,eNez-vous dans votre plumier? ICOluhien de li­vres avez-vous? Pourquoi faut-il couvrir ses lin'es, ses cahiers ? Où est située la salle de 'classe? Est-elle v,aste ? ,Conl'bien a-t-elle de portes, -de fenêtres? ,COlnptez les bancs. COl11lbien -d 'élèves sont présents? Que voyez-'vous aux nlurs de la sal,le ? Où avez-vous I111s votre eoiffure? Quelles sont les heures d'entrée là l'école? A quelle heure allez-vous ,en récréation? Que font les ocoliers dans la cour? Qui -les surveille? A quels jeux jouez-vous? Quels sont les jeux desga'rçons, des filles? Quel Jeu ,préférez-vous? COlnbien d'arbres sont p'lantés dans la 'cour? Quand allez-vous jouer süus le préau? Qu'y a-t-il autour de la cour? '(un Jnur, une grille). Pourquoi ne doit-on pas jeter ,de pierres, Ibous'culer ses cam-arades, déchirer, jeter du papier dans la cour?

Où est située 'l 'école? Est-elle au n1ilieu du village? près de l'égüse ? Dans quelle rue se trouve-t-el1e? Quels bâtiments se trouv-ent près de l'écüle? COTI1bien de 'Classes -com.prend-elle ? Comment s'appellent les luaîtres, les 111aîtresses de -l'écoJe?

VOCABULAIRE Nota. - Les nlots dont l'ürthogra,phe pr,ésente quel'que dif­

ficulté doivent être écrits au tab'leau noir, épelés et reproduits sur 1'apdoise.

Cl) Les n0111S de personnes, de cho'ses. - Le nlaître, la lnaî­tresse, un instituteur , une institutrke, un élève, un écolier, une écolière. Le garçon, la fille, le 'CaI11ar,a,cte. iLes va'Cances, lIa ren­trée . . Le sa-c d'écolier, le cartaJble, la serviette en cuir, le pl llluier. Les outils -de l'écolier: les 'cahiers, .les livres, le papier, le buvard, la plmne, le porte-plunle, le crayon, la gon1Jue, 'la règle, une ardoise. L'école, l'eSicalier, ,le' couloir, la salle, la 'classe, la porte, les fenêtres, le p'lafond; -le plaIicher, la table, le bureau -du luaître, Je pupitre, le banc, 'la pendule, ,le tableau noir, la 'craie, ,le tor­chon, une . éponge, l'armoire, les cartes, le fourneau. - La ré­création, la cour, le préau, le TI1Ur, la grille. ILa 'leçon, le devoir . la copie. ,La .Jecture, ]' écriture, -le cal'cul, le dessin.. .

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b~ Les qualités) les adjectifs. - Le sa'C d 'école est commode; le livre est neuf; 'le tableau est noil' ; la craie est blanche; la salle est spacieuse, pl'opl'e) -clail'e) gaie. Les fenlêtres sont lal'ges et hcLU­tes. La cour est gl'ande. Le préau est poussiéreux.

Le bon écolier ,est exact) poli) assidu) attentif) pl'opl'e) obéis­sant) studieux. Cet ,écolier est taquin) quel'elleul') boudeul'. Les ré­créations sont bl'uyantes. La -classe est silencieuse.

c) Les actions) les vel'bes. - Je viens à l'école; je l'etl'ouve n1es can1arades, je salue 'Inon lnon lnaître ; je D1al'che au pas, j'ouvl'e la porte, je fenne la porte; je n1'assois ou je n1)assieds à ma pla'Ce, j'écoute 'la leç-on, je l'appl'ends) je la récite) je fais Ines devoirs, je lne lève) je vais au tableau, j'écris) je calcule au tahleau, je prends le torchon, j'efface) j'essuie Ue talbleau. J.e Inal'che) je cours) je saute, je joue, je ln'amuse dans la cour de récole. Le lnaître instl'uit les élèves, les surveille, cOl'rige leurs devoirs; il les intel'l'oge, 'les récompense) les punit.

d) COD1position de phl'ases. - . Faire conlpos'er de Ipetites phrases avec les tern1es du vÛ'cabuJaire précédent. Faire dire oralement ou par écrit, là quoi 'servent ,les choses dont on parle. Ex. : Ave'C la ,craie, l'élève écrit au tableau noir.

Dessin. ~ Une ardoise, un crayon, un porte-plunle, le ta­bleau noir, la porte de la salle.

ORTHOGRAPHE Nota . - ILes petites dictées que nous donnons conviennent

aux -élèves de 8 là 9 ans. On pourra Jes raccourcir au besoin.

Diotée 1: La rentrée à l'école. Le lnaître nous regarde un lnonlent en silence, puis nous

dit avec sa grosse voix, lnais d'un ton plein de hanté: « Ecoutez, Ines enfants; nous avons un an à passer ensen1ble; faisons de notre nlieux pour le bien passer; Etudiez et soyez sages!

Questions. - 1. 1C0nlbien y a-t-il de mots dans la pren1ière phrase de la di,ctée jusqu'à silence (8 n10ts). - 2. IConlbient de lettres dans le 111.0t inaître. - 3. Oher'cher dans la première phrase les nlots de une, de deux, de trois syllabes.

Dictée II: Le nouveau. VoiLà donc octobre 'venu; Je jour redouté de ,la -rentrée des

classes arrive. :vron cœur battait fort. Me trouver tout à coup au n1Îlieu de tant ,d'inconnus! J'entre dans -la cour. lLa cloche sonne, nous montons. J'adnlire la grandeur de la classe, le nom­bre des 'élèves, et surtout le m,a.îtrequi lne paraît ,tout de suite bienveillant. D'après Michelet (1798-l87 4).

DiCllée III: Ce qu'on voit dans l'école. Tl y a dans .la dasse un TIlaÎtre et des élèves . .on 'voit, dans

la salle, le bureau du nlaître, les tables des élèves, un tableau

--~

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noir, des cartes, un globe, une arnloire qui renfenne des livres des cahiers, du papier, des phunes, des crayons, ,des ardoises: A chaque table il y a un encrier qui est renlpili d 'encre.

ETUDE DE LA PHRASE Devoir. - Com.poser de peti'tes phTases dans Jesquelles . en­

tl'eront les non1S ·suivants: les vacances, la l'entrée, l'écolier, la cour, les camarades, le InaUre. .

Réponses . - 1. Les vacances sont finies. 2. C'est aujourd'hui la l'entrée. 3. L'écolier va là l'école. 4. Tl entre dans la cour. 5. Il retrouve ses camarades. ,6. I1 salue son InaUre.

REDACTION DE LA SEMAINE Cours élémentaire.

Nota. - Au IC. ·éùé111., 1re année, nous ne donnerons que des exercices très ~inlp'les et très c·ourts ; nous nous contenterons de faire COlllpléter, construire des phrases. ICe sera l'initiation là la réda'ction.

Complétez les phrases suivantes: L'écolier lit dans un '(livre) ; il écrit sur un (cahier) ou sur une (ardoise) ; H écrit sur le ca­hier avec (un porte-pIUlne), sur l'ardoise avec (un crayon) ; au tableau noir a'v'ec ('la craie) ; . il tire un 'trait bien droit avec (une règ,le) ; H efface les ta'ches ave,c (une gonllne).

A. Sujets proposés . 1. Quels sont vos outils d'·écolier? Que faites-vous avec ·chaeun d 'eux? 2. Décrivez votre salle de classe. - 3. La rentrée. " , Plan. - 1. Les vacances sont ternlÏnées . - 2. ILes prépara-

tIfs pour la rentr,ée. - 3. En route pour l"école. - 4. lL'arrhée ft 'l'éco1e : ,les call1ar,ades, le lnaître. - Résolution.

REiCITAT[ON Le bon écolier.

1. L 'cm passé, cela va sans clire, J'étais petit: Inais à présent Que je sais cOlnpter, lire, écrire, C;est bien certain que je suis grct'nlcl.

2. Quaryd, sur les genoux de ma Dlère, On me voyait souvent assis, J'étais petit, la chose est claire: J'avais cinq ans et j'en ai six! '

r ..

3. Maintenant je vais cl récole; J'appl'ends chaque jour Dla leçon; Le sac qui pend à Dlon époule Dit que .te snis un grand garçon,

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4. Quand le InaUre parle, j'écoute, Et je retiens ce qu'il me dit ; z.z est content de moi sans doute, Cal' je vois bien qu'il me sourit.

Cours moyen et supérieur VOCABULAIRE

Caumont.

af Les noms. - Un écolier, un élève, un éhzdicmt. - Le collège, le lycée, l'école prÎlnaire supérieure. - Le livre, le ma­nuel, le volUlne. - Le porte-plume, le stylographe, le manuscrit. - L'instituteur, le professeur, l'inspecteur. - La table, le banG, le siège, la chaire, le pupitre, l'estrade, le portemanteau, le poêle, le tuyau, le tableau, la carte, le musée, la bibliothèque.

b) Les adjectifs. - Un élève peut être: intelligent, studieux, appliqué. - L 'école peut être: ensoleillée, sombre, gaie .- Un ma­nuel peut être: illustré, clair, bl:oché, l'elié. -!L'enseignement jJl'i­maÎl'e, obligatoire, gratuit. -,- ILes écoles J'l.zrales, [es ·écoles urbai­nes ; une école publique, une -é·cole privée. - ILe 1110bilier scolaire, la carte InUl'ale, le livre classique, la salle vaste ou petite, claire ou sODlbr'e, gaie QU triste.

c) Les verbes. - ILe lnaître expose, explique, déJnontre, en­seigne, interroge. L 'élève écoute, réfléchit, comprend, retient, ré­cite, réponcl sans balbutiel'.

cl) Famille du Inot école: ·école (divers sens), écolier, · scolaire, scolarité. EU1ployer ces 111.otS dans des phrases pour s'assurer que les élèves en connaissent la signifi.cation exacte.

e) Expl'essions à expliquer: Faire l'école buissonnière (se prolnener, vagabonder, au lieu d'ailler en dasse) ; - prendre le chemin des écoliers (le plus lOl11g) ; - l'école de la pauvreté, du nlalheur (être fOrIné par la pauvreté, les lnalheurs) ; - être à bonne, à mcmvaise école (avoir de bons, de mauvais exenlples).

f) La phrase. - Faire 'COlllposer de petites phrases avec les termes du vocabu'lair·e précédent.

ORTHOG·RAPHE

Dictée 1: L'annonce de la rentrée. Voici la rentrée s,colaire qui s'annonce! Déjà les files de

nuages glissent le long du ciel; des flocons . .de brUInes s'accro­chent aux ·cimes ; le bois se fait plus humide, l'eau plus .fr,aiche, l'air plus nloite. Sur la clairière sahlonneuse, le hou'leau" '\T,êtu de légère toile b1anche, frémit de toutes ses branches fines et ,ner­veuses ; et ,les !petits écoliers s'inquiètent du prochain retour . Aux 11larges de la j'Ol~êt, les pren1ières taches jaunes apparaissent: elle sera de pourpre dans quelques selnaines. ·L 'automne survient.

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nictée Il: La rentrée.

C'est aujourd'hui la rentrée. Nos . 1110is de va'Cct~~~~~ ont passé conllue un rêve! (Ma 1uère lu'a conduit ce Ina tin à la section Ba­retti, pour lue faire inscrire au cours de troisièlue. Quant à nloi, je pensais là la ,calupagne,et a'llais là ,l'école là contre-cœur. Toutes les rues fournlillaient d'enfants. Les deux boutiques de librairie étaient envahies par les parents, qui a'chetaient des cahiers, des serviettes de cuir, des buvaTds.... De Amicis.

EXERCICES DE FRANÇAIS

1. Trouver 5 noms d)une syllabe, 5 nOIns de deux, 5 110Ins de trois et 5 noms de quatre syllabes.

2. Rcmuer pal' ordre alphabétique [es noms suiuants : ma'itre, élève, règle, ardoise, .gol1u11'e, üahier, 'buvard, livre, croayon, plunle, papier, devoir, encrier, fille, garçon, voyelle, consonne, syllabe.

3. Copiez [es Inots suivants en Inettant U11 trait sous [es e muets) deux traits sous [es e fennés et trois traits sous les e ou­verts: Il1onnaie, apercevoIr, appétit, regret, excès"exister, bar­rière, C0111 ète, C-Oll1Inerce, défi.ance, géôlier, joaillier, hygiène, re­jet, budget.

4. Copiez les Inots sui.vants en les faisant précéder d )un des articles l', le la : hannonie, ha'che, halnpe, haleine, hypocrisie, 'ha­Ina'c, hélice, hangar, halte, hameçon, hure, houblon, hibou, hyène, nardiesse.

Exemple : rharnlonie. 5. Vocabulaire. - Expliquez les D10tS suivants tel'D1inés pal'

la voyelle composée aie, et désignant un lieu planté de ... oseraie, chênaie, <:hâtaigneraie, ornlaie, boulaie , roseraie, houssaiè, sau­Iaie, c.erisaie, futaie.

ETUDE DE LA PHRASE

1. Former des phrases d 'une seule proportion en employant comnle sujets 'les n0111S du voca'bulaire précédent. Exelnp'le : 'L'éco­lier exact arrive là l'heure.

2. Fonner des phrases dans lesquelles entreront les verbes: exposer, répondre, l' é'fl.échir , ba,lbutier, ,~émontrer. Exelnple: Le nlaître expose la leçon.

COMPOSITION FRANÇAISE

A: Sujets lI'~l'O 'POs~ :

1. N o,tre salle de classe.

Plan. - Où est-elle située? ses dimensions, sa disposition, les tables et 'la 'chaire. Les tableaux p.oirs, les cartes et les gra­vures. La Iluluière entre là Hots. Notre ,classe est gaie. On y 'travaille bien.

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2. Mon école.

Plan. - 1. Où est-elle située? - 2. Aspect. - 3. ·Comnlei1t . on la reconnaît. - 4 . . ,Cour, préau. - ·5. Disposition. 6. La salle de ,classe. - 7. IMobilier et matérieL - 8. tRéflexion.

3, Camphrel' un lendÈmlain de rentrée à une veille de v~cances.

B, Sujet traité: J,.,'écoliel' modèle. Plan. - 1. Faul, 'le lueilleur élève de l'école. ----:- 2 . . n est

assidu. ~ 3. 11 est aHentif et appliqué. - 4. Il a du respect et de l'aHection pour son nlaltre. - 5. IC'est un ex'cellel1t 'camarade. - 6.Ses qualités de caractère. - 7. Son attitude au dehors. - 8. Conclusion.

Développ~meit t. 1. 'Paul est le lueilleur élève de notre dasse. IL'instituteur le

donne souvent 'conUlle nlodèle. 2. Ce n'est pas lui qui manquerait la dasse pour des futi­

lités. Il sait que 'les absences Ifréquentes 111ettent dans .le travail des la'cunes difficiles à combler. ' Il ne se 'pérmett~'ait pas non plus d'qrriver en retard: 'cel,a: dérange ·Je 111aître et les 'camarades. Ne faut-il pas prendre l'habitude de la ponctualité et de l'exactitude?

3. Jamais distrait, toujours attentif aux leçons du 111aître, il ne perd pas une de ses paroles, il apl)Orte dans tous ses devoirs une applkation soutenue; c'est 'de tout cœur qu'il travaille. IDans les jeux et les récréations , on hli . voit 'cette mènle ardeur: c'est un vrai boute-en-train poùi' "toute .J'école.

4. Et quetlle corre,ction dans ses rapports avec le 111aître! Jamais une paro'le, jaluais le nloindre geste qui trahisse l 'ÎIll­patience ou.la luauvaise IhUll1eur. Il se ferait s'crupule d 'augmenter la peine de notre instituteur, ,car il '1'airile et le respecte; il lui obéit dans les petites 'choses comnle dans les grandse; il reçoit sans munllurer Ies observations ou les réprimandes , reconnaît ses torts, et fait effort pour se corriger.

5. ,C'est aussi un excellent 'caillaroade. Bien qu 'il soit le plus grand et le prenlier de l'école, il n'est ni taquin ni orgueilleux. Jamais op .,s:adresse en vain à son obligeance: il a toujours à notre service une plUllle, une règle, un crayon. Volontiers, il vous donne un conseil pour la solution du problème, la préparation d'un devoir; ill ne fait d "ex,ception que :pour les paresseux. Il prend les petits, 'les faibles sous sa protection,. il apaise ,les que­l'eUes, prévient les disputes entre les turbulents, et tout le nlonde s'en rapporte à son j-ugenlel1t, 'car il parle toujours le ,langage de la raison. Le rôle de dén?nciateur lui répugl~e . .

6. Il est l'honn'êteté, ,la 'franchise, la loyauté dans toute leur perfection. Jamais un l11ensonge pour s'ex'cuser ou pour ex'cu­sel' un 'camarade: jmnais un 'l)l'Oc-édé 'll1alhonl1lête pour arriver le premier .; aussi tout le nlonde s'incline devant sessu'C'cès par,ce

. qu'on sait qu'ils SOI1,t J11Iédtés .et Ioyalenlent acquis ..

Page 11: L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

- 290 -

7. J.l se comporte dans la Tue aussi correctelTIent qu'à l'école, . parce qu'il pense, avec raison, qu'un éco~ier est tenu de se res­pecter et de faire honneur :à son TIlaÎtre. A la maison, il sait si bien employer son tenlps, qu'il trouve encore .le moyen de rendre une foule de petits services à ses parents sans que les devoirs de l'école en souffrent.

8. J'espère que voHà une réputation d'élève lTIodè'le ahsolu­ment justifiée; aussi ferai-je tous nles efforts pour devenir, comme IPaul, un 'bon écolier.

~~~@RII1I EN CLANANT ~JI2(j;),4 ?(G G"(G)G ~=-:==========:-=& d@) è) S"5~.

La bonne loie Mon Dieu, la bonne joie que goûterait mon âme, Si je pouvais bénir simplement ton azur D'avoir la teinte du manteau de Notre-Dame Et de si bien répondre aux désirs d'un c'œUf pur!

La bonne joie, si je pouvais, chaque Inatin, Voir le reflet de ton regard dans la l'osée, Et quand je mange un fruit de mon humble jardin, Songer à la douceur de ta parole aiInée!

Si j'accueillais les jours de juirflet et d'octobre Avec le même amour sownis et filial, Ne courant au bonheur qu'avec un désir sobre. Après t'avoir prié de me garder du mal!

Mon âme serait tout heureuse devant Toi, Telle que, dans l'azur plein de soleil, ,ces trelnbles Dont les feuiUes, qu'un peu de vent met en émoi, Sont un léger bouquet de lumière qui tremble!

,C. MEIL[,JÜ Y.

~ Le vent ~~8J

Il Cl creusé les vieux déserts où se dessinent Les blancs festons du sable autour des verts îlots. Son souffle est fatigué, son haleine timide, L' herbe se courbe à peine aux pentes du fossé; 11 a touché pour·tant le front des pyramides Et le grand sphinx l'a vu passel'.

La saison change et lentement le vent $' exhume Vêtu de pluie immense et de loques de brume.

~ 29-1 -

Voici qu'il vient -de~ longs pays où luit 111 aSCOlI·, Où le Kremlin et ses dômes en 01' qui bouge Mirent et rejettent au ciel les soleils l'ouges; Le vent se cabre, ardent, rugueux, terrible et fou, Mor<jla steppe, bondit d'Ukraine en Allemagne. . Roule sur la bruyère avec un bruit d'airain, Et fait pleurer les légendes, sous les montagnes, De grotte en grotte, au long du ·Rhin.

Avec ses lèvres d'al' frôlant le sol des plaines, Il Œ baisé la joie et la douleur humaine Partout; Les beaux orgueils, les vieux espoirs; les désirs fous, Tout ce qui met dans l'âme une attente immortelle, Il l'attisa de ses quatre ailes; Avec sa force rude ou sa douceur profonde, Immensément, il a étreint le monde.

Enüle VEIRHiABRiEN.

-+$ La coupe ~ Dans les verres épais du cabaret brutal, Le vin bleu coule à flots et sans trêve à la l'onde; Dans les calices fins plus rarement abonde Un vin dont la clartésoÏl digne du cr(stal.

Enfin la coupe d'or, du haut d'un piédestal Attend, vide toujours, bien que large et profonde, Un cru dont la noblesse à la sienne réponde: On tremble d'en souilleJ' l'ouvrage et le métal.

Plus le vase est grossier de forme et de matière, Mieux il trouve à combler sa contenance entière: Aux plus beaux seulement, il n'est point de liqueur.

C'est ainsi: plus on vaut, plus fièrement on aime. Et qui rêve pOul' soi la pureté suprême, D'aucun terrestre amour ne daigne emplir son cœur: ..

SULLY -'PIRiUIDH'ÛlM·ME.

~ Credo ~ Je ne suis pas de ceux que la vie embauasse. Je répugne aux langueurs des hODlmes d'aujourd'hui, Ma croyance est profonde et j'y trouve un appui SUI' lequel ont compté les meilleurs de ma l'ace.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

-292 -

Le faible) dans ' son oœuJ') eXCllnine la tracê Du chagrin) du . rell10rds) de la peu1') de Fel1rrui. Je chercherai plus haut et verrai Inieux que lui. Je ne suis pas cle ceux que la douleur terrClsse.

.J e sClis qu)il fCll.lt chanter: je chante) c) est InCl foi. Je sClis ql.l)il · fal.!-t lutter: ,je !LzUe) c) est InCl loi. POl.lr achever 1110n hymne et pOl.lr gorder mes a l'ln es)

.J e n ) ai) pauvre pécheur) ql.l) cl regarder la croix Où l'Holl11ne-Diel.l versa tClnt de sang et de ICll'lnes. Le cloute et la fl'oicl el.lr n e viendront pas: Je crois 1

Paul HIAREiL.

~~ Rondel de l' Rdieu (~ Par tir ,c'·est ~oul'ir un ,peu C'·es t ·mourir ·:à ·ce ,qu 'on aime. On ,la isse un peu de soi-même En to ut 'temps et en ,tout lieu.

Ce·st toujours le deuil cl'-un vœu Le ·dernier v ers d'un Ipoème. Par.tü·, ,c'est Imourir un ,peu, C'est mourir :à c·e Iqu 'on a ime.

Et J'on ipart, et c'est un jeu ... . Et .iusqu'à l'appell suprêm e, Ce,st .s.on âme ·que l'on sèm e . Que J'o'n sème en 'chaque acHe·u : Pa:rtil' c'est mourir un peu ,

Ed. HA RAU CIOU f\'T,

Calcul

Arithmétique et hygiène populaire Le fruit, une fortune · de notre pays.

As-tu ess-ayé d'-évaluer .le nOl11br-e de pOllulles, de poires, de ·ce­rises ou de prunes Icueillis aujouT-d'hui dans notre patrie ? N'est~ce pas un problènle diffi.cile? Et pourtant, tu pourra-s le résoudre approxim.aÜven1ent avec la statistique suiv.ante :

1. Récolte en quintaux.

POInInes Poires Cerises Prunes 1921 2,313,'0'00 1,197,.000 15'2,000 51,000 1922 7,351,'000 3,4-31,000 524,000 311,000 1923 1,928,000 1,2,95,000 3'ÜO,000 15'0,00.0 1924 3,5'26,000 1,'655 ,000 180,~00O 80,00'0

QueMes solutions peux-tu trouv-er au nloyen de ,c'e t.arbleau ?

1 1

1

;

r~

2. Conlbien ,faudrait-i,l l11'ettre' :à ta disposition de wag-on,s (chal'­gement 10 'tonnes) pour transporter la récolte 1110yenne d'une année?

3. Evalue dans une .gare la longueur d 'un w~gon destiné ,au transport des ,fruits .

4. Quelle sera la longueur du train de fnüts ?

:5 . Indique des stations (diflférentes directions) Idans lesquelles la locomotive serait arrètée quand le dernier wlagon se trouverait encore dans notre gare.

6. ·Cher,che des ,dis,tances semhlables SUT l,a 'carte murale s'colaire Isuisse. Je te cons-eille de ,cakùler la lon,gueur du train .au moyen de J'échelle de la carte et ,de la nlesurer sur une ficelle. QU'elle 'S·era cette longueur ?

7. Production des ;fruits: ·en ·chiffres ronds 6,000,000 de quintaux Population de l,a Suiss'e : 4,000,000. . Evalue ce que tu peux porter et dis-'ll1oi si tu pourrai·s porter Ita part de fruits d)une 'seule fois à la cave.

8. Quelle est lia valeur de la r:écolte de 1924 si le prix l110yell par kg. est de 12 cent. pour les pOlllm:es, 10 ,cent. pour .les poir'cs , 50 cent. pour les cerises et 40 cerit. pour les pro'nes ?

9. Une récolte moyenne de cerises s'élève à 300,000 quintaux. Le nombre des ll1énages est de 900,000 et celui des habitants de 4 nlillions. 0) Combien le kg. reviendra-t-il à un Inénage ?

b) ,Cml1bien par habitant?

10. La récolte de pOlll'l11eS fut de 3,5 'lnillions de quintaux en t925.

.. ,;.

. Cl) Fais les Inêllles calculs qu'a'u No 9.

b) Quelle 'est ta part journalièr.e si tu peux consomnler des ponlnles du .conll11'encement d'août à fin nlars (1 mois fl 30 jours) ?

L'im.portà~ce du fruit pour notre agriculture.

11. Grâce au travaill de nos .agriculteurs, le sol suisse produit ·de précieux biens chaque année; ainsi pai' exemple en 1926 (d'après le se'cr·étariat suisse des paysans) :

Abeilles, nliel cire Légunles Céréales !Volaille

..

MiNions IFr. %' de la v,aleur totale

1925 1926 1925 1926

16,0 3,2

34,0 28,3

59,7 5·2,5

70,3 73,9

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- 294-

Le lait et ses produits . 6'02,9 553,3 F.ruits 75,0 102,3 -Chevaux 28,7 28,0 Bétail 30'4,2 292,3 Moutons 8,5 7,7 Por-cs 1918,2 17-6,8 Vin 7-2,2 60,0 Pomme de terre . 512,5 46,8 IChèvres 14,0 13,9 Betterav-es à s:ucre . 2,0 2,1 Divers 5,54 5,3

12. Tu trouveras l'importance :écononüque du ,fruit en dressant . un talbleau des pToduits selon leur va:leur.

Quel est :l'e -l'tang occupé par le fruit ?

13. Repr-oduis ce tableau -au lnoyen du -dessin:

Cl) p'~r des bâtons c-oloriés de différ-entes longueurs.

b) par un cercle qui cOll1.prend tous les produits.

14. Calcule la valeur totale des produits agricoles du 'tabl'eau No 11. T;'·est-i,l possible a'lors decOlllpl:éter ce tableau?

15. On a trouvé que :la valeur -du fruit produit par une récolte l1l-oyenne est -éga1e au 10 % de l,a valeur des produits agri­coles.

Quelle devrait alors -être la valeur de lIa récolte de fruits de 192,5 pour désigner cette année com,llle année l1loyenne ? Em­ploie pour cela le tableau No 11.

(Quel % for-m-ent ·tous les pr-oduits lll0illS le ·fruit ?)

* * * QueUe est la quant.ité de ' sucre que le soleil l'répare au~ 8uisses

par année?

. Nous avons ,en vue Ile sucre de fruit, c'est lui qui donne ~u frUIt sa valeur nutritive. Tu t'en apercevr,as_ de ·suite si je te donne à peu près la composition d'une poire ou d'une ponllne':

iEau . 84 % ISucre 8 % ,Fibres ligneus-es, -pelur-e, ceHulose 6 % Acide 1 % Albumine _ 1/2 % iCendre . 1/2 %

- 295-

Tu sais -que .}~ sucre -es~ très s'Ûluble dans J'eau, luais pas les fibres ligneuses, la pelure et la ceHulose. (Delnande des renseigne­ments là ton Inaître au sujet de '1a cendre). T'Ûus les fruits, :filême acides, renfenllent là peu près ,8 kg. de sucre par 100 kg.

16. Calcule lllaintenant, cOlllbien de sucre -est contènu ,cfans UIle récolte lnoyenne de 60,00'0 wa'gons.

17. Conlhien devrais-tu -consonlmer de nwrceaux carrés de sucre pour en prendre autant que dans 'Une pOln'lUe de 200 gr. ?

Je dois te diTe -encore ceci: le ·sucre de fruit rend un plus grand .ser-vÏoCe que ile beau sucr-e blanc de la fabrique.

18. Nous avons encore une deuxièlne gr,ande source de produc­tion de s'Ucr'e de fruits: les raisins. Ils contiennent 111'êlne en moyenne 19 % de sucre. iLa récolte de 1924 fut nlauvaise. ILa surface cultivée fut de 1'4,140 hedares, un hectare l'apporta 24 -quintaux de raisins. Que p-eux-tu calculer?

19. Une récolte uloyenne de raisins suisses rapporte '650,000 quin­taux.

GOlnlbiencela .fait-il de sucre?

20. En te servant des rens-eignements tirés des Nos 1,6 ·et 19, dl'l­cule la belle quantité de sucre que nous donnent les fruits Cponrnl'es, poires et raisins) par année.

21. Evalue cette quantité en l1lorceaux carrés de sucr·e. Tu dois connaître tout d'abord le poids d'un l1lor-ceal:l (,les pièces' de Il1:onnaie sont de bons poids). si ta balance n'est pas pr-é-cise, pèse beaucoup de luor-ceaux et prends .}a l1loyenne.

22. Peux-tu te r-epl~ésenter la quantité de 11lorceaux ?

Pose-les en ligne par la 'pensée. Evalue rapideluellt, san's calcu~, -C'Olnbien de telnps tu lllettrais pour lnarcher Ile long de

cette ligne si tu !faisais 5 kill. par 'heure et que tu lnar,ches 1 ° heures par jour.

V érifie 'ce résultat par 'le oalcul.

23. Un n1:énage elllpJoieen uloyenne 1 % kg. ·de sucre .par se-11laine. Quelle -est la consOlnluatÎ-oh annuel~e de ta falnille ? Combien ,de 111'énaige pourrait-on appr-ovisionner par année ,avec la totalité du sucre de truit. (H .faut renlarquer que 'le sucre de fruit ne peut pas 'être libéré pour l'usage lllénag-er.) La Suisse cOlllptait 8-86,874 lnénages en 1920.

24. Dispose -le long de la frontière suisse des pains de .sucre de 5 kg. .

Que1le partie de la !frontière oc-cuperollt--ils si ceBe-ci 11le­sure 1884 kln. et si le dit31llètre du pain est de 1-5 Clll. ?

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~· 29() -

Une page d'histoire

LI y a eu quatre sièci·es le 30 octobre dernier :qu·une . ,p.aro.le· a retenti ·clans notre his·toire dont je dirai, s 'il :m'est .permiSd·e m~e~pl'i­mer ainsi, ' qu 'elJe f.ra,ppe ,plus ·encore les yeux q-ue ,1'0T·ei:lle, .car e,l1e éclair.e·lles â-ges ·comme une fUiligura;tion. ILe 30 octâbre 15'33, .}es~ réformés de Soleure voulant .s 'empa.r8lr de l'arsenal, la Bourgeoisi'e ,court aux

. armes. Les Icanons se ,pointent; déjà les mèches sont al,lumées . . L 'heure est extrême, le pé.ril mortel. Alors, dans le tumulte, un homme· accÜ'urt, les JJ'r,as ,l'evés, tell un suplp-l.iant: l 'avoy·er \iVengi; fume haute et Iforte, honoré entre :tous. 'Sa voix, nous .l'éntendons encor'é : Concitoyens, si vous voulez égorger 'vos frères, que m .on sang ·coule ]e .premier.

J'écoute ·ce tem;ps, et voici il 'n 'en vient 'que fureur et désolation Gue·rl'e sur gue·rl'e·, rU>tl1e sur Tuine:i, 'âme de 1'E-urope déchirée, comm~ le voille ·du t6lmple. Notre Suiss·e coupée ·en .deux, ·sciée, te-l Isaïe. Le fer qui ne ,frappe iplus :l 'étranger, mais ie procJ1e. IS ou cl·ain, dàl1S la .com­mune tr.a.hi,son, ,dans Il'e.ffroi 'universe,l, ,cette voiX, lcoe ·cri : -l'avoyer de Soleure adjurant .les siens cl'é.parger. ,leurs frères.

Saluons Soleure, vi,lle antique, ,qui se vêt de l'o'uge et de [blanc, cou­leUl~s d'e ·pu~~e·M, 'SŒur d'e IFlr,ibourg, née ·en seconde d'oi,s, comme eUe, à la même heure et ,par un même don. ,Cité fraternelle qui a, un jour, aimé 's·es enn8lmis comme el.le-.m·ême. L'Autr.ichie.n assi,égeallt .la vüle, une crue -de l'Aar emporte .les ,ponts : 'voici J.eschevalier,s 'à l'eau. A,lors les portes s'ouvrent, des murs s'élancent l,es cléf'enseurs, qui, 'à force de 'bras et de -rames, arr.a,chent :à la mort ceux qui les voulaien t dé­truire.

Regardons 'iV·eng.i. On lui es't 'venu dire ~I.e f:ratridde imminent, la. vi,J.le .qui va ·se üap.peT,s.'en·s,ang.1antel' soi-même. H n 'argl,le point, ·pour s·e -dégager, de .lIa vanité d 'un effort dans 'ce péril ·extrême. Il pourrait fuir l 'obstacle en invoquant 'qu .aucune ÎO.rce ne le 'Soatirait franchir. Mais iù n'entend que sa droitUl'e. Il. court au devoir : secour.ir Soleure.

Quinze siècles avant, an:née .par année, une autre voix, au 'jardin d'agonie, avait dem.andé: Qui ·cherchez-vous? Et la troupe était tom­bée le dos dans la. p.oussière. ne ceux~ci, 'iV engi ne requie-rt point ce qu'ils veulent: leur inten'tion, hèl.as! est tro.p claire. 'Sa démar·che de salut, ' il serait péril,leux', 'en ·ce moment suprême, -d 'y vouloir meHre un pr·éambule. Ii .résume le di'ame, Je définit, l'étale pour ainsi cUre, et le montre, hideux, à Iceux qui en allaient être acteur,s:

n ne v1ent pas comme un rhéteul' s,ans mission; sl.1 Ipade, c'est parce qu'il est le ·magistr.a t, ce·luià qui est .confié, avec ,le pré'sent, l'a:venir,. le mandatair·e des morts aussi, 1e premier d'entre le-s fil.s. Il',i calcul, ni l'oaison: c'ést le cri du CŒur, des entrail.les. Il ne dit :pas : l{'espedezce·s hom.mes, ou .leur foi, ou .leur doctrine. JI .dit :. Epargnez v.os frères.

Bien plus: i,l ·s '.offre. Qu'un phi.losophe, loin -de tout .péril, en­seigne ou di'sserte, ·c'e'st ,chose ·comm·une. Celui-ci est .d'une autre

- 297 -

trempe. Le conflit qu'i~ auraÏ't pu s 'év-iter pal' un geste wligue, il y e.ntre, y devient ,partie. 11 fait de son sang l'un des élléments {l 'un dilemm·e. Il met délins Il.a lbal,ance lIeur co.lè-re et leurs haines. Et, ,sur l'autre ,plateau, sa vie.

:Mais eux? Regardez,le·s sur ,le ·cuivrede MeTZ, au musM de So­leure. Hs par,ais·sent ·stupéfaits, ,pétri,fiés, r8tj 8ttés 'en arrière. Une parole Jeur ·es't venue dont ils ,sentent 'qu'eUe n 'est :p.als ,la fOTillule d'un instant, une bana.le requête, .a.ujourd'huiécoutée, demain ,perdue. H a dit:

. Epargnez vos frères . Et leurs y·eux sont ·di,latés. Cest que, soudain, ils voient.

Ils J'entendent, et :leurs ·bra,s tom·bent, et ,leurs JUreuT·s. C'est que, si .la discorde ·est torche et ,se répa.nd ,av,e·c la vitess'e du fe.u, la paix .aussi est f.lwmme, ·et ceux-.là ,qui la voient ibr.il.le.r, d 'un ·coup, ils Il'aiment.

Ainsi à deux reprises dans Il'J1istoi-re de ,soleure, un homme ac­court clans ·la nuit, au péril de soi, et, par ,son a,ppel, sauve ,la vi:l1e·.

J'ean Rot, ,paysan de Rumisberg, ayiant ,surpris la conjuration ,des .seLo·neurs, se hâ:te ,par les ·cha:m,ps o:bs'curs. Arrivé wu pi,ed du remp.art, il l~èle Ja sentinelle, ,lui fait .pal~t ,du mortel da:nger. On court à l'ég·lise, mais la oloche d'alaJ'me est sans voix, JJâiUonrnée par des mains fé­lones . On -l,a libèr;e de son bande.a.u, on se pend à la .corde, et 'Voici la :muette ,qui hurle', .l,a ,paralysée qui fait ,p.lus de ,g·estes ,que toutes s es s œurs ,d'airain au matin de Ja rèsurre·ction.

Un s iècle et demi ;p~us tard, W·engi, dans ,la nuH des ·CŒurs, sauve la. cité ·des -siens, et ·ceux~ci de ,leur 'propre haine.

'Même courage, s ervke ,égat :Mais, dans l'histoire, 'iVe·ngi est plus -('J'rand .

.e L 'ennemi qu 'a dèvancé Rot est .l',adversaire du dehors, Icelui qu 'iJ faut attendre à toui·es les heures 'du \joure't ,de l 'ombre, ,c-e.lui qui, ,si la. garde est vigilante, ·se vient hem'ter wux murs et aux tours. L'enne·mi que te-rra,sse V,Tengi est -la dis,co.rde intes'tine, ceUe qui .se rit ·des c-ré­neaux et d,es hommes de 'l'oncle, parce ,(J'ue·, ,en cl,é,pit de toutes les veHle,s, elle est déjà ,au cœur de lIa viNe.

Rot a couru, crié, ,pour !la ,comlmunauté <Cle ·üeux ·de .Soleure. Wengi IJade pour Jes siècles, 'pour tous les ·Conf·édérés, ·à j,amais.

J ea:n Rot a mér.Hé <une ·s·éculaire .gratH'ucle, et ;J'.aîné de ses de.s,cen­dants reçoiot chalque .année de la viDe un manteau aux ,couJ8Iur,s J~.'éra~l- · -cliques . . Miais pour les -clesüendants de 'iVengi, ,pour 11e,s hommes de paix, les couleurs ·de .soleure, :si ·édatantes s oie-nt-:eLl es, pour.pre ·e't .lys, ne seraient-elles ,pas tro,p modes'tes? Ont-ils be,soin, ,pa.!' ailleurs) d'un habit ,qui ~les clé·signe? Us sont vèt>us de lumière. H. BIISE. ---_ •. _----

INSTITUTRICES 1 Soutenez j'industrie du pays!!

En1fJloyez et faites employer la

"LAINE. OBWA"

Page 15: L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

298 -

Lecons de choses ,

Les trois états ,du corps.

Les changements d'état.

1. "Matériel. - a) :Solides divers: caiHoux, cr,aie, bois, verre fer, bâton de cire, carton, terre glais'e, balle de plonlb, etc.

b) Fioles contenant: eau, lhuile, vin, alcoo'l, lait, éther, sirop ..

c) Divers gaz: air, gaz -d'éclaira\ge du robinet là gaz, gaz acé­tylène de 'la la'l11pe ,à a'cétylène, et,c.

Il. Observations scientifiques. - a) ;Corps solides. - Les changer de p.lalce, ,les 'mettre dans différentes positions: leur lorme ne varie pas. - La pla'ce oocupée par un de Ices corps ne peut être occupée en nl'êUIe tenlps par un autre. On peut nlO­àifier leur ,forme: aplanir et façonner la cire; casser 'la craie, l'écraser, plier ,la tige ·de fer, fendre le m'Ol'tceau de bois, etc., nlais poin- 'cela il faut exercer un effort parfois .très grancl. Faire classer les solides observés par ordre de résistance (rigides, durs, nIOUS , soup'les). Quelques-uns reprennent leur forme primitive après avoir été déformés: i.Js sont dits élastiques.

EX'Périence : Mettre une :boule de cire au fond d'un . verre, y verser de l'eau. ,Repérer le 'niveau du liquide. -Sortir ,la cire sans enlever l'eau, modifier sa fOrIne (en faire une baguette allongée, ou une pastille), la remettre dans le verre. Constater que l'eau s'élève toujours au 111'êlne niveau. Si on la divise en deux ou trois IHor'ceaux, Inèlue constatation: le volume d'un corps solide l'este le nlême quel que soit sa f01'lne.

Autre expérience: IPeser un nIorceau de craie; puis l'écraser ou l'émietter: le poids n'a pas changé.

b) Corps liquides,' Essayer de saisir de l'eau avec [es doigts. On ne le peut pas . .sortir l'eau d'un verre en le renversant: l'eau couZ e et se répand en tous 1 sens sur le sol. Verser le contenu d'un verre dans différents récipients: le liquide prend la forme des VCl ­

ses qui le contient. IConstater qu'il ne change ni de volume ni de poids. Observer que la surface libre d'un liquide au repos est toujours pr1ane et horizontale. Les liquides se divisent ,facilement en gouttes et gouttelettes: eau d'une cas1cade, jet d'eau; 'certains· liquides se supel'posent sans se nlélanger (eau et huile; eau et vin) ; les liquides ne 'Sont pas tous ·égalelnent nlobi'les : benzine, eau, huile, sirop. Le montrer en ,faisant couler 'ces ,liquides ou eIL agitant les fla,cons qui les contiennent.

c) Corps gazeux. - Transvaser sous l'eau ,l'air d 'un .verre dans un autre verre plein d'eau: on voit l'air qui traverse l'eau

~ 299 -

sous fOrIne de lbuJles. iRecueilliT dans un flacon 'l'air chassé des pOUlnons en soufiflant dans un tube recourbé (sur une cuvette d'eau). IL 'air chasse l'·eau, il 'O'ocupe une p'la,ce: les gaz sont des corps Inatériels. IChasser ·sur la joue r ,air d'une p0l11pe là bky­dette: on sent l'ail'. IBoucher le trou de la ponlpe avec le doigt et appuyer sur le 'Piston qui s'enfonce 'légèrenlent: les gaz sont compressibles. 'L,âcher le rpiston, il renlonte, poussé par \l'air conl­prÎlné : les gClZ sont élastiques. Peser une chambre à air dégon­flée. La regonfler et peser à nouveau; elle 'est plus 'lourde: les gaz sont .pesants. Ouvrir un instant le robinet à gaz d'éclairage; rodeur est sentie 'da'ns toute la sal'le : les .gaz oocupent tout J'es­pace qui leur est offert, ils sont expansibles.

,Ce que les savants out ,conclu de leurs ·expériences : T;OllS le.;; corps sont constitués de très petites parties 011 molécules. Dans les COl"OS solides les nlolécules s'attirent très fortelnent ~es unes contres-les 3.uires. Dans 'les liquides les lnolécules glissent les unes sur les autres. Dans les gaz les molécules se repoussent le plus loin possible les unes des autres.

Ill. ClwngeJnents d'état. - Tous les corps peuvent passer cl"un état à l'autre selon la telnpérature. ,Pour produire le passage de l'état solide, -c'est-à-dire la fusion, i'l faut chauffer. Constater expérimentalenIent lia fusion: du beurre, de la graisse, du soufre, de l'étain. Donner quelques détails sur la fonte des 111'étaux dans les usines, les élnaux et poteries vernissées, etc. Un corps ·-liquide chauffé devient- gazeux: l'eau se transfomlle en vapeur; l'éther et l 'essence se transfornlent en gaz, à une température peu éle­vée. Inverselnent, le refroidisselnent liquéfie 'les g,az (vapeur d'eau 'se changeant en gouttelettes liquides, etc.) et solidifie les liquides (l'eau refroidie 'se change en gla'c'e, la ,graisse fondue se fige en refroidissant, ek.

IV. Applications. - Cl) Agriculture. - IL'eau 'contenue dans le sol et les organes des plantes ,s'évarpore ; d 'où nécessité de l'ar .. rosage. - La v,apeur d'eau de l'air ·se tra'ns:forIne rà la fraî,cheur de -la nuit en rosée en été ou en gelée blanche au printenIps et à la fin ,de l'autonlne.

b) Industrie. - rOn fond lies 11létaux pour les s'éparer des 'corps étrangers contenus dans les nîinerais; .l'étain et le plomb fon­dus servent là l'-étanlalge ; le verre chauffé se ra'lnollit et peut 'être travaillé; pour les 'oonstructions -on se sert de 'COl'pS solides, ré­sistants et élastiques; on plonge l'·extrélnité des allumeth~s dans Ides bains à Ibase ,de soufre et de phosphore fondus, etc.

c) Hygiène. - ILa sueur se transforme en vapeur grâ'ce à 'la chaleur de notre cor'Ps ; ce[ui-d est ainsi refroidi (se méfier des l'efroidissenlents rapides) ; auprès des lacs,,, étangs, la ' vapeur d'eau abondante se condense .le soir en un brouillard froid et malsain.

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COURRIER DES INSTITUTRICES

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A NOS LECTRICES

Nous avons pensé agir au D1ieux' en donnant « in extenso 'f) ­

dans la livraison de « Nos Pages» de ce jour, la 2me partie de l'ex­cellente conférence du Révérend abbé Bonvin.

Les judicieux conseils et les intéressantes suggestions qu'elle l'enferme nous seront à toutes d' tin précieux secoul'S cm, début du nouveau cours s,colaire qui vient de s'ouvrir. A.

L' flpostolat de flnstitutrice

ConférellCe donnée aux Institutrices le 31 mars 1932 par monsieur l'flbbé Bonvin, actuellement Révérend Curé de monthe~r

II

Mesdames,

L 'éco'le es,t votre prem-ie:r champ d',alpos,noJat, champ fécond que vous dev'ez .laboure,!' ClIvec 'un inl,as's!ailJle zèle, 'que voue ,devez en semen­cer avec be,aucoup d"a:m'ouT.

Ah! nous pouvons êtr;e heu-reux que nos ,écoles soient ce qu'elles, sont ofHciellementet l'èe1.l'ement -c>hréüenn:e,s. Nous aV'Ül1S 'là., nous, (',ath~,Hqu0S, un ad,mir,a,ble insü'umentpour dre-s-s,e;r v'eil'S Dieu les géné­,rations montantes, et pow· ass,urer à la Ifoi oatholicrue, d,a,ns notre ca.nton, un briUant ,av'enia'.

Ah! Hs c,omprennent ,ceLa les ennemis ,de l'E,g-üse. Que,ls eHorts dia'bo.liqu,e's Hs font pour .laïdserr ,les é,col:es, y meUr,e ,un esprit neutre, biemtôt hostile à Dieu et à l'Eglise: CIue,l·s efforts ,pour forme'!' cl2.ns les éco'les nOl~males des g,énéra tions de maîtres et ,de maîtress,es ·sans -r-eh-­gion, qui s,oient ensuite des lage11'tls de cléchdstial1'isation dans les mi­lieux où ils sont appelés là '81nseigner.

Voyez la F'l"anC8e,t ses é,cole." n eutre"" s i souvent étl1tireLigièus'es ! Voyez 's es ,plüss,antels or,g,anisations sodaJiste,s ·ét co.m,muni,stes du personnel ens'eignant, g'roupant des mHlier,s cl'ins-tituteUl~ et d 'insti­tutrices, dont ,le 'pTo,gl~amme est .la haine de 'Dieu, demépri,s de -la patrie, de la f,amiHeet de tout·es .les iois morale·s .smr .l0squeU8Is 1'e,pos'e la société chré-ti-enne.

- 301

Chez nous, RU cont.r-Eire, les écoles- sont nettement chré:tienncB ;', l es, pl'ogramme ~ font la juste place à l'il1is Ü,ucüon T,eùigi'eu,c;e, le ' pJ'être peut, .dans les dalss'es, en:'\eign8'r .la r,eligion et prurfair,e ainsi l.a formation l'eügie1us'e des enfa.nts. ,N'avons,-nous pas dans notre main, des armes ,pui&sante,g ,pour :as·surer les.alut de notre .jeunes'se et chL pays? N',aurions-l1ous pas une terrible res,ponsabi,lité devant Di'e:u, s,i" œuvrant ainsi dans des conclHions f.a.vorables, travaiHant dans une­bonne t-e'1"l'e, com'me ,loe ;figui'8-!' stérile, 110US ne s.avons Ipa's d011ner des, fruits? Le ,Chris,t qui ,a dit: MlalheiUT à IC8l1ui qui s-w :nd,aJi.ser.a. un 'de' :ce's p e'Vits enf:antls, ne Ise tÛ'urne-ra-t-il Ipas -vel's nous 'p'Ü'ur nOU6 je1ter Il,a ma.lécliction ,et l"anat.hèJme ?

Une m ·aîtpess,e animée d'es'prit .apo'stohque se dünne, de tout ,cœUT" à sa tâche scolaire. E,Hes',effoT,ce de f,aire 'bien, ,de faÎTe mi,eux -son' devoir profe,ss,ionne'l. D es,t ,a.bsolument n éce'ss-a.i.re, pOUl' .avoir une in­I.luence 'sa,luta.ire, Ipour ,faire latmer et res-pe:ct-er vo'tre -idé,al religieux, que vos ,c-l,a,.SS'0S donnent -saüsfaction ,complète >aux' pa.rents, e't aux auto­rités ,s co.laires. Ne s'oy·ez ,pas trop vite s,aüsfaHe,s de votre trav,a'H e't -de .. vos résultats; m lais ,ayez ,pour devise ,ces magnifiques paroles d'un ,of-, ficie'l' françoa.is ,montant là, l 'as,s'aut déj-à g,rièv'em0nt ble'ssé: « On n'a jamai·s üni de f,a'Ü'e SŒ1 devoir. })

n ews l'e ,programme slcolaire .l'a/pôtre donnera 'une 'particulièrec

attention aux -l,eçons de ,catéchi,sm·e et d 'iE,criture ~;ainte; c'est ,l"en-se,i­gne'ment ,direct de l,a ,s,cience ,sacrée. Donnez ,ces leçons de oatéchis,me avec zèle, avelc ,amour; que ,l'élève ,sente dans votre ,cœur de maître's,s,e un peu de cette flamme qui Iconsumait ,}Iecœur des a'pôtroo dans l,eu.r ' piréclica. tion.

Ensuite, i.l faut' fail"e vivre cet enseignement re-ligie·ux qui ;a, été, donné, c'elst le point ,oapital dB l'éduc'ation ·chrétienne, J':aie,u :maintes.­fois lIa joie d '.admireJl' .les ,m,agni.ftques réSlultats olbtenus p.aT le zèle' :'l:pos,toh.c[ue d'U'ne ,exce,Hente maître'sse. ILeeS enfants .f-ont leUIJ.',s ,prièr8J~

quotidiennes, -iLs as's1stent là la messe réguliè.rement, ils r-eçoi'vent Ies sacre,mente ; des peüt-e,s fiJ,les' font, chaque ,jour, -des .acte!s héroïque,s, de ve-rtu ; la maÎt'r0sse est .l'âme ·de -cette -plénitude de vie s.piritueUs' pal' l 'exemple Iqu '·eUe donne, ,pal' s,es encour,a,g-e-ments elt 'par toute une' influence ;pro,fondeet mystérieuse .... J'ai vu des ,maîtr0s,s'e,s ,pro'posle·r, cha'CIue s'e'ma,ine, à leurs élè.ves, la pratique d'une vertu déter,minée, lé!. 'f'l'anchis'e, J.'obéiss'ance, la ,piété filia.le, le joie ,au tr,avail; je .les ai VU0S contrôler les '81fforts de chacune d'e leurs élèves 'et obtenir -ains-i des me'rveiill8ls, d.ign0s d 'une vie des s·a in t's. Cette Itension V0rs l,e hien, crée, d:ans leurs dass'es, un 'elsprit ex,cellent, très s'urnature-l, où tI~ans- ,

parait La. présence de IDi'e'u -dans l,a fraîcheur et ,l,a Ip'Ul' eté des â:m-es qui se dépouillent peu à ,peu ·de i ],8'Ul~S péchés et s',élèvent ,aux -rég,ions ,se­reines de lIa grâoe.

,Oui, il -e'st. incl:is'pensa.b.le que la -foi r,eli-gi,eus,e ne soit ,pas ,conaidèi'ée­corrnme une -simple sdelJ1.ce-, d,ont H suifi.t de meu]).l,er les :e'Siprits. N'avez-vous 'pCllS vu 's'ouvent des enfant's ;sa,c.hant lEmr 'C1atèchi.slme Ipa,r­faite'ment, mais a-banc1onnant toute Ipr.atique reiligieus·e dès l·a olôture-

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,des écales. tLeur Il'elig.iOIi es't ires.tée chalse purement , c~rébr,al:e. eUe n.'a Il,as été vé,cue. Le{~ CŒurs e1, }eS' va.lanté,'S n'ant 'pa,s Mé attei~1t·s. C'e's,t paUl'quai le résultat ,els·t insigniüa.nt.

Il ne faut ja,mai.s l'oUiblim', ,a III paint de vue Teli:gi!eux ·et ,mOl'al beaucaup cl.'·enfm1ts s·ant malheureus,ement élJbancl.annés IpélJr les .pa~ rents. Ds paus·s,ent ,comme de 'pebt.s sauv.ageans; .taute l,eur éduoatian ,e-st J'œuvr·e de l'écale. IP,arfai,.s .même, il ar,r.ive, que oertaines f·aJmilles ,offrent un abje't canstant d,e' ,sc.anda1les, de m,auv,ai,s ex,empleSt 'paul' }oo \pauvres e,l1If.ants. ILà, l'écOile nan seule'ment ne peut ,ca,mpter sur l'aide des ,parents, mais ·elle dait ilutt'eiJ.' enCül'·e .cantre ,l,eur a·ctiancOl·rasive. Dans c·es C3JS daulau[,81ux ·ma.i,s f,réquents, ,l':av'8Ilür religieux de ces en­f,a:nts dépend entièrement de la ,maîtres'se d'écale .. ..

Nous sam,mes en ,ad'm'i'l',atian cle·vant :l'oouvJ··e des· miss'ianl1'aires qui, ·en ~h,ine et ,ailJ.eurs', r·ecuei,Llent à·es enfants 3Jbandannés, les baptisent, les e'lev.ent, let Jürme;nt ,av'ec ·eux, le nayau d'un nauveau ,pe-uple dué­tien. EUe 'e's,t ia:us..s.i !belle, ,l'œuv,!'e d·e la ,m'aître,s,se 'c'hrétienne, iqui danne la fai et l.a 'Veil',tu ,aux ·enf'ants de sün écale Iqui ·devj'endrant plus Itard à leur taur, lBS saUl' ce·s de vies nauveUes ,qu'Us ·cr·éelJ.'ant à ,l·eur image.

Le de,vair d'apastolat ·demanc1·e aus,si que l.a maîtrelss'e Ipralan.ge S'Dll ·a ction haDs des he'ur'e,s des cl:asses. Ne orayez pas vatre tâche ,achevé'e, 'qua n.d après trai·s h e·ur.es de Coaur', vaus avez danné .1e s'igna:l du dé­pa.rt. .:Mais suiv·ez vos enf.ants ,SUl' la 'rue, jusque d,am; .Les f3JmUl e,s, suivez-Ie.s de vas reg,ards, cle vas prière,s; ne -les abandannez Ipas, même ,pendant ,les v1acances, C'81S langues v.acances de .cinq au s.ix mais qui détnlÏos·ent si ,sauvent ,1 édifice péni,b'loement cans,truit ,pendant des mois d.'eHorts tena·ces.

« Pendant que le 'Père de Ifami.lle darmait, ditl'Ev'angile" l 'ennemi ·e,st venu et ,a S'eimé :l'ivl'taie ». Vaus 'comprenez, dès 10'1'08, cru',11 ne f.aut pas dormil' tl'ap lan.gtem.ps quand lan ,a un e .fami-l.l.e de ·t'pente· et !qu,a­l'ante élèves, paul' lesquels an veut 'ex·e-l'c.er une saTte d,e m:aiternité . s'pil'itueIHe. Gard·ez taujaurs ,le ,cantJact avec vos élèves. 'Nas vinages, nas villes mêm·es ne ·sant pas si vastes que l'an ne ·puis.se Iretrouver san mande" ,si ,l'an y ' meot un ,peu de zèl,e:. Sayez 'au p-r ès, de, vos é lèves', l e­dimanche, à .} 'légli·se .. Vatr·e 'présence s,eu}.e .}es 'mainti endr,a dans l·a }Jiét6 et le re·cueülement. Recevez~les ,que,l,ques fais -chez vaus, interJ'a­gez-les .larsqu e vaus .les vayez sur le chemin, ,f,aite's-:le·ur mêmEJ de petites visites. Etc1ans cet ·a·pastalat, ·sauvenez-vaus que ce,]}e,s qui ant le ,plus besain ·de vatl~e ,affedian et de vas .enoaur.a.g'81ments ne sant ,pas, :d 'ordinaire, ,c-elles dant le's parents vaus invitent ,à 1'heur:e du thé.

Si vaus vaus ac,cUlpez de vas enfa.nts av,e·c un vrai zèle, va'us ,cam­}Jrencl:rez bientôt ,la nécess-Hé d'arganise'r des œ'Uv-re's paul' fa cilit'er vatre a:pas,talat hars de :l'é,coüle et .pendant Iles v,acances,. ·Ce·s œuvres scalaires très répandues" d·ans be·aucaup d,e diacèses·, ,sont elncarEJ las'se·z peu Can:l1.ues ,chez naus. Peut-ètre, .iusqu'à ce jaur, en avans-naus mains .senti la nécessité. M,ais, de pl-us en ,plus j ',ai l 'i,m.pre'ss,ian >(fUie si naus vaulans a.gir e.ff.icRc-ement d,ane ·l'éduoatian ,ch'réüenne de l11atJoe jeu­]1es, e naus -clevans e11 arr.ive·l' à fander, ,dans cha'que paœaiss'e, des

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œuvre,s s.c.aJaire,::,) et. po,st.s·cal.aires t'eHes que ,patrana.ge's, 1.raupes s,cautes., congreo'atlons .manalles" ,cerc'les, etc.

Ces œuvrels scalaires sont ,ass·ez vite OJ'gmli:sées, et à très ipeu ,de' frais . 101 :81St enca,re aisé de 1e,s f,a ire vivre. Cepend,ant il est une can-· diüan indispensab1·e. C 'es1t çi'.ava.Î'l' de·s .chef,s-, intelligents 'e,t dévaués. · Les institutrices ,sant tau tes dés.ignées paul' arga,nis·er e't dirige'r ,avec l'apprabatian et l'e.ncauT.agement .du cur·é de l,a Iparaissé, les œUVl'e's féminine·s.

III

~\tle,sdames! Un deuxième cham'p d '.aipas,tolat .s'auyre paul' vauS' clans nos œuvres 'pa;ro.i,g,g,i,ale:s, nas diverses 'als,s'ÜCÎtatians de's jeul1'ess,es' cathalique's. Une èduc·atric·e ,se 1J.'·end campte m·i8lux ·que pers,anne r

que . c·e n 'est pas à 15 ans ,qu'il f,aut .élJbandanll'8-r .l 'enf.ant -à .lui-même r

et ,le la'Îs,ser s'ans dire'cHan et ,s·ans 'sautien, 1:ibl'e d·e vi'vTe à ,s·a gui·se·, san agalescence ,et s·a j.eune1sse . .c'est l 'âg.e ing rat, ,le p.lus dé1i:cat ,de' 1,a vie·, ,pend.ant le{IUel, -trap 'souvent, ·s'~v'a.nauiss'el1't taus .lels es.po.irs que des vertu-s lI1a,is~s-antes av,ait fa:it naHr,e. Taus ceux qui ,aiment ·nOos enfants et natl~e jeune·sse" taus ceux .qui 'a im ent l 'E.gl1se e1t, ,le pays·, demandent j.a ,c:'é,atian de -sociéltés ·c,athoh:ques de jeunes gens ·e,t de' je'unes Hlles ,paul' paursuivre l'éducatian donnée dans .la f:amiHe et à l'écOole et paul' s,auteniT ce,s âmes dans ce pas,s,age {les années dan­gereuse's.

Dans sa de·rnière .le1ttre .pastaral'e, M'ans 8ligneul' ,1 Evêque du ·dia­cèse, a. ardanné }.a créatian de graupements de j·eune·g fiHes 'et de femmes chrétiennes dans chaque Iparoi.ss'e, lais's'ant du l'es·te -la plus' la.rge liherté ·paur les adapte'r aux Ibesains des ·divell'S mi,l.ieux. Ces ordre's ,sont dannés .aux 'c'uTés et 'auid fidèles , chacun dev,ant apparte.r sa caUabaTaüan làaù ,la Pravidence ra ,pl.a.cé .

Qui ,prendr.a l'i:rütiative de ces œuvres? Ce ser.a, {l'ard:inail'e,' le cu'ré ; s,a place n'est-'eUe pas de m3Jrchel' ,devant son traupe,au? Le curé de la pa.rai'sse f81~a a ·ppe,l 'aux institutrices Ipieuse·s ~.t dévauées, et j'espère ·qu 'il s"81n trauve pa-rtaut. A vaus, rulars, de vaus 'prête,r avec ardeur, de .grauper 1·e's m ·embres, de les arganise'l" de prier et d'agir.

Que,lques tfails, ill s,e 'peUJt 'CIue le ,curé n 'ase prendre .l"initiative q.u mouvement süit ,par ·cr.aint·e, ·sai,t ,par ,pTéventian,ait même par inertie'. ~'y am'a-t-il rien à f.aire? !Faud-ra-t-il se ·craiser les br.as', attenclre ·l.a anzième heure, e,t .1a fin de la jaurnée cl·ans Hn8IJ.'tie pa.rce que Iper­sonne n 'est v.enu vaus engag'eT? Nan, mali,.s il f.a-ucùl'a .pr,enclTe va'us­mê.mes .l'.in~ti'ative d'un mouv ement uti],e ,e·t néces,s·aire. Cette initiative ne s·e,r,a 'pas pri,se ,cantre le .curé ni en dehars d.e ,lui, mais vaus l"aurez vite canv,aincu, 'quand vaus l"aurez Tens'eigné sur vas intentians. Vaus abtiend.rez facHement .la. ·permi.ssian ,de fai'l'e du bien. Que Je zèle 3PO'sto.lioque vaus .p1'8:S'8e ,de ·vaus ,me·tire à l'œuvre" de f·aire que.}que cha'se. Quand dans uncl1:8Jmp an a tracé le Ipremi'eT s i,ll an, le travail c;.st taut inod'Îlqué paul' lie .s,Ulan suiva.nt ; quand l,a 'lwemière pie·rre est posée paul' ·un édifice la pllac'e ,est ,pTête paul' l,a pie·rra suivante; Iles

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-édifices eux-mêmels s'élèvent, ,app8llés les uns par 1e,s autres. A.insi les Œuv,res naisS'Nlt ,et g'randis,sent, Jentemernt, ,pélübleùnent pEmt-:êtn.'e, l1'1a'is n'eslt-ce ,pas l,a lo,i ode t.oute ür~ation ?

l,] exi8te déjà, dans plus'1eurs pa,{'ois,sels, des sociétés féminines, -organis,ées, 'pour la plupart, ckùns .I,e ca,dre des ,congrég·ations maT,i.a,}es, ou du Tier-s~Ordre. ües ,cwdiJ'e,s ,sont ex'ceUents; Hs ont rie .mérite d'une :longueet belle t'radition; ,Us Isont ,chargé de vie ,sp.iritue,lle 'et de grâ­,re,s par les Iphal:ang,e,s de Isain,ts elt de saint'es ,qui tfurent i11.\'3JtTUHs clans leurs r·angs.

Que.I ,que s'Ü.it ,le nom de ,cette ,société c,atholique, son ,proemielr .lmt ,doit être de pro cu re::J.' ,la ,g10Î'l',e de Dieu :et -le 'S'a'lut des hommes. Ceux ,qui oubller,a'ient ce bu,t :premiea' ne f.erai'ent ,plus de Il'apos,tol,at ,catho­l1que. « Que ,sert à .l'homme d·e gagn·eT 'l'univel~s, sïl vient à per,d're ·son âme.» Po'ur ceux ,qui s 'imaginerai'el1it qu'une assoc.iation de jeu­JleS'Se c,athohque ne doit avoir d'autre but que .de .multipherl' les Pater et les Ave, on Ipourrait ,R:us'si rappe,ler ,ces ,paTo.I,es ,du IS'auvffill': « Cc

'n"est point ce,lui ,qui clit: Seigneur, 'Setigneurl', ,qui ,sm'a s,auvé, mais ·celui qui fa:it 'la volonté de Imon ,Père ,qui elst d,ans .le,s deux. »

Les a'pÔ'tT,e·s qui avaient puisé à lIa :sour·ce même clu S:auveUJ' leur ;8Sprit ,d'wpostolat, ont ~1', éaJiosé , simultanéme,nt, et .l'a préd,iüation de l'év-angile,e't, ,!,g, créa tion d 'œuvl~es ,soCÏial'es qui f,acilitaient ,la vie de 'cha.cun et ,la ,péJnétT,a,ient d'aml0ur, de justi,c'e, de pitié. Vous savez ce qu 'étaient les coùnmunautés chré:t.ienne,s 'prhni,tive,s ; d'es ,communauté,s Ide frères qui 'prient, s',aiment et ,s'enrj:.r ':aident.

Nos société paTo'lss.i'wles devl"taient mieux e',ins.pi.rer de cet ex'em.ple. -Vie relig.ieuse, Is'an,s ,doute, -mais laussi vie ,soda:le. Ne ,point mécon­n,aître -c'ette vérri,té, ,que ,l,a vi'e natuTe1].e est .le f.on.d ,sur le'quel vien­inent s'e gre,ffer l.a foi ert; ,lia gorâc'e. Si nous voulons ,que· nos œuvres :pal'oiss,iales 's·e développent j'Ia:i l'impression qu '.ll faut en revenir l'à. Il fa-ut les ramener à :l'empli,r une fonction sociai,~; e,l1e/s ne, s~ront ·que -plus Ptüssttl1t·e's lau Ipoint de vue ,purement Teligieux. On a, peut-,être ,tro:p epi'l'Ï'tuaJ.i..g,é l',a ctivité de nos soC'iétés 'paTois's:i,ales. On les a, 'que,kIues fois, déta,chées si Ibien de la vlie humaine, ,qu"e,llets ont ,paru à .beaucoup d'hommes inac,c e,s'sib l es" bâties dans .les nuages.

Je crois Ique les 'soc:iétés paroits,soi,al,e,s d'a-utrefoi,s avaient un ,caTa~­

-tère ,plue hu,ma,in.. Voy,e,z iloe tioer,sHordr,e. Au dé'but, avec Sain.t F::t'ançolB td'AsslÎ:se, il fut une pèpinièr,e ,de saints ,et de slaintes ; il eut d.~nc 'Ul:e vie r-ehogieuse rt'rèls élevée" malis il eut aus'si un -caI~actère soclial 1;res 'marqué et même, H joua un rôle poEtique tassez cons-idérab.l,e. Nous ,s'avons, en ,eH,et, .que ,l'action du üers-ord,r-e 'fut très 6'ffioaüe .contre les ·o·ue,rJ.',es intestine-s, ,loe ftléa-u de la féod-alité ; Iqu'il .créa, dans tous :lels ;ays, de ·magni.fi.ques œuv'res dechaTité ,et d 'ent'r 'aide Isodale. -c'est 'pourquoi ,i.] fut profondément ,polpulaire ; il ,attü~ait les gr,andes f?u~.es·,

:Mais du j,our où il ne ,dev.int qu'une s'i:mple :as'socl,atIon ,pie,ulse s'ans ~ega;r,d SUT l,a v.ie terrestre, ,l,e tpeu.ple, dans ,sta mas.se, s"e,~t . détourné de ,lui ,aveo indifférenc-e. Son inf.luenC'e ·a grandement dI­minué. Les Il'e,comm,alldoations des 'Souv'e,r,ains Pontifes tende,nt à le

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remettre dans les t'r'ad-itions ,primitives. Les cor,porations (lu moyen­âge étaient des '3Js'Soc.Îations pieus'es mais Isurtout ,prof.e'sS'ionnel,les et économiquers ; 'el,le's ont ma'Ïntenu d·ans .l,a 'foi IP en cla nt des ,siècles l'es masse,s popul,a:ires .l'albOl'ieuses de nos -cités 'et d'e nos ,compagnes .

J',ai co·nnu ,autTefoi,g, une cOTIJf.rérie .d'u ,s,aint4Sacrement qui s 'occu­pait trèsactive'l11,ent de ,chaT,ité et faisait, pendant J 'hive-r, des distn.'i­butions .de pains ,a:uxi pauvr,es, 'em souv-enir du pa.in eUc.haris tique. La confrérie ,é~ait très .prospère; :en êtI~e ,l'e 'président ét.ait ,coté pluS' haut qu 'être cOlJ.1:seül6iJ· ;munidpal. On ta ,abandonné ,c-ette ·act.ivité cha­ri tab1e, on ,a ,affe'cté ,c-e,s fonds ,pour d ',a u,tres CDuvre,s. La confréil'Ïe n 'existe p}us 'aujourd'hui que s'Ur palpie'r.

L',activité apoS't'ÜI'~que oCre nos sociétés de jeunes'S-els féminine,s' peut s 'exe'rc-e-r dans ,les 1Ûl''Cl:ree les pl1us odive'rs'. Au .po.int de vue Ipurement religieux, à côté des 'exeTcices de tpr.i è.r es et de Icommunions généra.le's, je signalell.'ai le tr,a'V,ail -pour Iles ég,],i,s,es : linge-ries, bTode'ries, ornemen­tations des autels laux jours de fêt'es, le ;t,rava.il pour les missions.

Au -point de vue soci'a~l, je signaleriai l'œ.uvre .de 1-a ,))onne 'pre,s,se, la ilJihHothèq-ue Ipo.pu.l'a ir'e, vi,soite des mal'3Jd'es, l 'œu Vl'e odes !layettes, cle,s colonie's de v'a,cances, Il',action ,pour ,1'6'I11Jbellris's,elment du home, l'action antialcooUque, le s,eTvice de ,place·ment, ,l '.acrtion Ipour :loa conserv,a,tion du costume local dans s'a ,simplic.i.té et s 'a pureté. Je vous ôte ces, di­verls-es œu v,res 's:a.ns préten1dll',een épuis'e'r .La. .lits te, sans Iprétencl're, non plus Ique -toutes les œuvre's peùv·ent être éJtablies 'partout.

Le,s be'S'oül'S reiligie.ux d'e ,l.a 'paJ'oisse, les besoins sociaux du ,mi.J.ieu dans 1l-6'quel on vit, les re,ss'ourC8iS ,matérie1J.e,s, spiritueUes et morale,s sont autant .de facte'Ul~s dont ~l faut :tenilr ,compte dans ,1 '01'g'al'lisation d'une soc,iété. tC'e,s œuv:res ne S'ont 'Point Il'éservée,s m1Ïoquement 'aux localités ,plus impo:r,tantes, de 10a -pl,aine, e,].le·s Ipeu/vent ü 'ès ,bien s'e dé­ve10,ppe,r dans J.es vinages de ,lta montagne, ,au fond ode nos v,allées, c'e~ t mème là oie cl~oi,s, 'que 'le,s r éslultRt,s eront les mei,},J.eur,s. F'aT,tout j.] y ·aquelque ,chose à faire, beaucoup à Ifaire 'pour une âme géné­reuse et apos.tohrque.

,MestCl,a-mes! iL 'institut'rice ,semble 'êtI~e particulièr,ement désignée pM' son instruction, par sa ,profess'ion, par s,a pos'Î't,ion sociale, .pour prencll'e une !pa!rt très ,ad.iv,e dans l'organi:s'ation ,et ,l,a vie de nos œuvre's cles je,une,s,s'es rféminines. EUe 'possède s,ouv'ent un rée,l-asce-nclant s'Ur ,les j'eunes 1,1101le,s qui ont ;passé dans /s-on ,école, une connais,sance exacte de,süar,a,ctère1s" e,Ue 'Siait paœ.]eT ,à une école ,et ,à une 'société pour faire vibrer les 1l1.0Ibl,es seuuim8llltts enf.e'rmés d,ans .le,s â:me,s et .Ï'l'\illi-r les résolutions généreuses.

:Mesdames, vous ne T'efus-e.rez donc Ipas de 1}Jl"enclr,e pa rt à ,ces Œuvres cl 'action ,c,atholiq-ue; vous ,S'6Il'ez les semeusers et 1oe,s moisson­ne,uses da.ns l'e cha,mp du Ohri-st. Votre .foi e't votre piété ,centupl,eront lE.ls f'ruits ele votre ·tr,avai.l ,et f,e.ront s-ortir de votre B'aUe de ,classe et de ' nos ,sociétés paroi,s'sia'l'es 'Un bi,en -imme'ns'e pour ,l'Egl.ise et pOUl~ le pays tout ,e,nrtiea' .

Page 19: L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

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Cet lapo.sto.llat se'ra aussi IPOUl' vous u.n moyen de remplir magni­'fiquement votl'e jeunessle, d 'échappeT là ,la, vie f,acile, ,légère, stérile ,d,an~ laquelù:e trop ,de jeunes f.il>les Is'e cümpl,ai,sern,t. Il donne'ra à v o t.r e· -vie une ,fécondité 'S'pirHueU:e qui S'era IpoUir v-o'us .La source des plus nohles j.oi'e's. Di'eua mis dans vos :m·ains des ta:lents ,précieux; vous le,s j-ettm',ez clans le champ cle,s ârnelg; Us 'f,rutifieront ·et donneront une riche .moiss·on. Et quand, par votre zè.le ,et votre labeur, v,ous ,aurez .sauvé -de.s âm'es, .allo,r.s vous ,compr.Emdl'ez tout ·}e s 'ens de ces paroles l'lU prophète Is,aï'e: « Quand IDua u:r.a·s vel sé Iton âme dans une ,autf' e àme, qui ,allait succomber, quand tu 'auras rempli .}'âme affamée, a.lors ·ce 's'era :},a justice et Ia. Iplé.nitucle du dev,oil'.»

\1ariété

Théorie et Pratique _ Si tu 'n/,aTrivles p'as 'Ià f.aire ,marche,r les ·enfants co'mme il faut,

,c'est uni'quement l,a f,aute là Ita méth,ocle ,d' écluca u'on, dislaÏt ·l,e mari à

s'a f'e'mme exténuée. Les é,poux: vleiIlai.ent de t,ermilner leur souper; MarcleHe, 4 ans, et

Pierre, '5 lans, leurs en'Îlants turbulents , étant ,couchés. Le pèr,e ouvrit une re'Vue ,et r ,eprit : _ Je v.ais te 11re oe qU'Oill écrit id. au su}et des ·enfants : ISouv-enez-vous tOU\jOUTs de la souff>r.anc·e re's5'entie par un cœur

,d'.enflant, arpaché d 'un m ,onde pur d'harmonies, cél,estes~ 'pour êtr,e transplanité d, ans une 'existen,ce de cris et ,d'e larmes.

» Voi,Là! C ,e,st préci6.étment notve ca6. Tu ,les grondes trop B'ÜU­v,ent au llie'u d'influencer leur âme dé.licate, tendrement ,et .avec oom-

p-réhensi'on. » Et la lSui;te: L'enf8Jnt n 'est pas Ullle pr,O'pT.Ïlété 'perso.nneU·e, avec IlaJqueUe UTIle

mère, un père, peuv-ent fa.ire oe que ,bon l'eur ,s'emble. L',en!ant a.p­partient à .l'a vlÏe et n.on aux éduc,ateur:s qui, trop, s,ouvent, deJf?crment I,e préôeux matèrie'l d,e .l,a -nature, par }.eulis pr6lce·ptes et d·efensles,

clôpourvus de .sens com·mun. . »Voi6-tu, ç~ c'est 'ma,g~stralement pens.é e,t exprimé! Tu dev:r~lis

t'en inspü'e-r .et non 'pals tr,aHe'l' nos pauvres petits c,omme tu 1e faIS: Veux~tu bien! ,Laissle ça! Tu aUI'las ,Le ,f.ouet, si tu reoommence·s!

.. et a ,insi d·e s,uite, ,cümhi'en de fois par j'Üur? » J,e ,lis encür,e : La faute pour cha,que désharmonie entre les jeunes en,f,ants et les

,parents inca.mbe à lIa mèr.e, ca'!' -dans, la .plupart d,e~ ,c~s, c'~st son car,actèl~e , là el.le, qui n "est pas élqu-i.libré. On ne d,evraIt rIen ~eiendl'e -aux enfants, mais .},eur faire voir le bien en vivla.nt ,eX!empllalr~ment. ,o,n dev.rait se punir soi-mê.me e,t non loes petits .innooentB', mll'·a des

- 307 -

d'e lia cr,éation, qui, par suite d·e 'l'e,sü'icüon6 sévère,s, ne peuv'ent s"é­panouir d'.après les règles de la 'be11,e natur,e.

» Tu m',a6 'bilen suiviJ Françoise -? 'Comment, tu e·s fatiguée? ,Les. petits s,auv,agies 't'ont hrü;ée? Ev,ide!mment, puis·que tu ne ,s,ais pais 11e,s pr,endre. L'ailSs'es-les f,8Ji.!'e à lIeur idèe·, je te dis. Dans J'euTs jeux. enfantins, un s,ens pr'Üfond est déJjlà 'c,aché. J.e te oons,eül,e de ,les 1ai,g,­sel' }ouel' c'Ümme üs l'entendant, au Heu ,de -l,es su'rveUle'!' ea.nst3JID­ment et die l,eur dM'endre· ,c·eci 'et oel'a !

» Eooute enc,ore c·e derl1Î'er passage: Il f.aut 'que les ,enfants f,asisent leul'S propre,s expéri,ences. N'em­

pêCihons pa,s leurs j.eux, qui Jeur offrent Il''Üoüasion de déJc,ouvr,ir ·eux­mêmes l,a. v.i'e. IGe n 'est qu',ainsi qu'~hg, dév-eloppe'l'ont et e,x'e-rüeront ,lieurs forces Ila;tentes.

» Tu d,ors, Françoise? Ah! natureUement, j',aur,8Ji,s' dû me dou­te,r que ces problèmes ne t'intér,ess:ent point. Mais je v:ais .te ,laiss'er la revue et ,si tu voulais me f'air'e un, .grand pl,aisi.r, tu eomm·e!l1'C'el'as dès de,m ai.n à appHquer c·ette méthod·e pédaga.gÎiCIue d'e .la T,ais.on.

Et le pèTe inteUi.gent de MarCle.lJe et de 'FierTe, pleàll1 de dignité, etala le journal ~s-ur ·les travaux de raccommod,a,g.es de' sa '« moitié » ..

* * * Quand, .le .lendemain, à midiJ Antoine rentra à la 'ffi1aison, il ,lui

fut im·poss ible d,e pousser ],e portail du Jard,i.n, qu'un tas de sable, de,s mottes de terre ,et un m 'é:l.ange incroyabLe d'e,au, de feuiUe'3 et d·e·· l'aClin:es ,e'mpêchaj,ent d,e s 'ouvrir.

Il fut obligé d~ ,grimper pénibl'ement paT-des,sus :l'.obsltacle et re- ­marqua ,alors ,avec te'rreUT, ,l'inondaii'Ü.l1 du jardinet. L'e robinet d'eau était enoore ouv'ert et ,l,e tuyau d ',arrosa,ge l,ai.s-sait écha,pper un jet continu. Une partile clJesasters ·et des girofléte·s étaient à lnoitié 'dé­nudés de terre; une autre partie, déjà arrachés. 'L,e petit la·c qui B'étailt f'or,mé, étai,t peuplé d'ours eul pe'luohe, de chi'ens en c'3Jout~

chouc et de san.d,ale.s .ct'·enf,ants . Lia nO'uvelle cha-~s,e· 'pJiante, ,couv-erte d'une be,Ue ,toUe aux dessins artisti1ques, da.ns 18iqueUe 11 av:ait pris l'hahitude d,e 'Î.aIÎ-re .1a s.ieste, dev.aH f,igurer une' espèce d',arche <d·e Noé, qui,échouéoe,e'llisahlée e,t end,ommagée à bâbord, pelnohait dans' les fl.ots.

- Mar,c·eUe! 'Pie'l're! Pas de réponse. Dans le vestibule, ill trébucha. sur un chemin de f.er, constitué

par une tr.ottinette, ing·éa1.ieus,eme:nt accouplée à une ·charrette ,et 'Un ano8'oir. Des coups of.ra-ppés là l'intérieur de leur ch-ambr:e, là 'coucherr­et lia voix doucement plaintive d'e sa fem'lIlIEl:, .f.illiirent de ,j,e,ter dans .. la plus gr.ande pe'l'plex.ité ce père 'aux idées :r:évoluti-on'l1aires.

Il ,lui fut impolssi'bl,e d'ouvrir ,la porte. - Les enfa-nts m'ünt 'enfe-rméJe, ,ex'pliqua gentiment IF,r:a,nç0 ise.

Hs jouai'ent « bandits et trappeUriS» avec une si g.ra.ndle f'erveur, et mo.i, j ava.is pri,s ta r·evue pour étud·ier là f,ond ,1',artiC'le que tu ,m':a-

Page 20: L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

- 308

-y.aÏls re,c-ommandé: n est d',ailleurs vraiment bien éCll'it, tu sa~s., et dM,end des idée's s,i .rais,onnablel$', que Ij,e, n'lai r1en dit aux petits'. 'Si tu avais vu, oomme Hs prenai,eil1.t l,eur jeu ,au sérieux ! üsav,a~en:t ,.construit d,es obs,tabloes dans ,la maison 'e,t aU ,j,a.rdin.

Je réd déjà !l~emarqué, hUl~1a ,le père ,exaspéré, à tl~av'ers la pOTte. M'ais ne voudrais·-·tu pais sortir de Ilà?

_ Je t',a.ssure que joe ne' puis. 1:1s ont -bien fe,r,mè 'la .poirte à c,lé pour 'me mettre là l'abni de's bandits. La dé n"est..,BtLle pas de J'autre côté?

_ No,m d'une pi'pe! Elole a d~sparu, cria l,e pèrle rMor,mateur. Attende·z que joe vousattTape, petits bandits! Tu ne sais pa,.s -où ils

,sont? _ Fl~obab;1.eme,nt rôdant ave,c le,s '81nf,ants des voisins. ns étaient

.si bien costumés a v'ec tes cravates et des tapis die tahl.e. J,e le's ai laissé faiore pour me üonfor,me·r à il'a'rüde ·e,t ton ,désir, qui...

Mais Antoine n'léc,outaÎtt déjà plus. Il s'·était 'préc,ipitè d,ans, la cui­'sine, 'où une m 'a-rmibe ,et une üassero,lte ,aux 'oontenus indéünis,sahles .exhalaient dels bruits ,et d,es ,odeurs insupporbabl,es. 1,1 ferma le' gz,a et ',sor\tit de nouveau pour chrcher &es rejetons, dans la rue.

Ses iI'e,cherchles chez loes voisins Jurent infructu8ius'es, mais, au l'Ûin, <Ïl d,é:couvrit enfin sa filile et s'Ûn fils, qui ,pouss:a-ient des crils de joieperç,aI),ts. Trempés jms,qu '!à ,la peau, c.Quve'rts d'e boue, pl'us e,f­fI,ayants que n 'importe Ique,ls vér,itables bandits" ils gambadaient d,er­.rièr,e une :a,rr,ose'us'e mUl1iCÏipale.

Maroe:l,le! Pierr,e! _ HaHoooo, peti,t pè;r,e! Tu es déljà d'e retour? _ Nous ne voulions ,que nous nettoyer un peu, 'e'xpüqua le gar-

çonnet. _ C'est p.lus .intéressant dans la rue', d,éclara Marcelle. _ Où avez-vous ,mis la. dé de lia chambne à coucher! Vous ave,z

oublié que vtÜ'tre pauv,r,e ,maman y est restée enfeTtmée? tPierr,e Is'e mit à ex'plor.er l'es pochoe's d,e son pantalon mouillé, '6il1

s'ortit ,tro.is pommes vertes, UTIle motte, d'e ten,e glais,e:, un bouton de .manchette 'que Ison père oherchait d·e·pui,s que,llques jours, et Iles re,stes d'une tartine là la oOJ1ifi:tur,e. La' clé y était :aggllutinrée ...

_ Que1},e chanüe que joe ne .l'Ri pas donnée à Géra.rd, ,qui voul,ait la j e,te'!' ,au oanal, pour l,e dieu dels ,eaux, comme il 'disait.

Bendant ,l'e retour à la mais.on, enoadré de &es deux bandiits, le pèr.e eut de la ,peine là .l"e,s,te'l' oalme. Les mains .le démang,e'aient; il Ilud. était diffici:l,e de ne pas corrig,e,r die la faç,on usuell,e, ües plauvres victimes d'une ,éduc,ation jusquïd si peu rationnelle.

_ Qui · .a ·entas,s,é üette ISaJl,eté derrière le port:a il ? _ IDe n',est Ipas de la sal,eté, c"est .la gDande montrugne des band,its,

di t Marcel.le. ,Le ,« KiquimauohaTo», comm·enta Pi'elTe.

- Et c·e r,obinet d'e:au ouv,eTt? _ M,ais :tu ,l'ouvres a us's,i , pe'bit père? Le pèr,e ne put que constater que son fils dis'ait ,,-ra i.

- 309

Avant d ',entrer ' dans l,a mais'on, il ôta laux enfants J.81S tap·ts de tabloe, ses 'cravates Ilamenbablement décolorées, e't !tordit :1,e.s vête.ments dégouttants die sa fine.

Son pre'mier so.in fut ,ensuHe de déUvrer la mèr'e de ses, ,enfants de SJa, c,aptivité.

MaJI'i et J.em,me s,e r8lgardèroot ·un Il,ong instant d,ans ,les yeux, aV8Jnt que l,e .repl'és'entant du sex,e fort s'ahattit, v'aincu, sur la poi,trine ,ma­t e'rne 11 e.

-:- Je crois, Antoine, qu'il s'eTa fort difficile d'app.liquer avec suc,cès ,ces ,nouv,e-aux principes d '·édu,caitioil1, aussi longte'mps Ique nos enfants ' viennent 'au monde à l'a:nci'enne mantière, consoilla Franç.oise Ison mari, et un long 'bai,ser cons,acra leur ,~éconcilÏiatiO!I1. .E. K.

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Page 21: L'Ecole primaire, 15 novembre 1933

- 310 -

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L'hiver, l'ennelni des faibles et des malades, frappe de nouvea'u à notre porte. -

Pour les enfants chétifs, surtout, l[;l SGtl~SOlelLZfxro;~l~t:l~~ , 1 nt bzen peu G en 1 e

une dure epreuve co t. l venu de leul' faire Taire victol'ieux. Le mOlnenl" es G onc une cure rie

§ ,osé d'extrait de malt Wandel' et o Le J elnalt est com] , . l' dori-o 1 30 % cF huile de foie de mOJ'Lze norvegzen~1e G esJo lt o G <; o.. .. , Pl u'aucun autre pl'oduzt, le ema Osee el" solzclzfzee. us q , . [l'enfant envers les B augmente la force cl e resz.stanc~ ·G e o Inedaclies dues à la mauvmse SCllson.

BB Lb' 1 de veiller sw' la santé de ses élèves e~t un~ e eSOl11 ~ de l'instituteul', C'est luz quz ,

des plus nobles taches l pl'emieT si un enfant CI l PQJ'ents ren1arque e ,

§ avec es '. t' '1 s'il est flegn1atzque

~ InontTe Inoins · d'entrClln au 1 avCll , '1 C ~ sont

"1 J'eux de ses cmnm aG es. ,e et ne se me e pas aux t' cloch _, U np C11re de [ 'les que sa sem e . t, ~ alItant ce SZgl 1 l 't des cas le J enlalt J I' . se Dans a p UpCll , ema t s zmpo " l' nfant et celui-ci ainsi g:7e ses

B an1éliol'e la sante de ~ t maÎtre rie leur avoir ')aTents seront l'econnmssem s cm . _ 6 :ecolnmemdé le J emalt,

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