L'Ecole primaire, 15 février 1932

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 février 1932

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rout ce qui concerne la publication doit êh'e adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 février 1932

et

~-ollta= Ict ll

La contagion est particulièrenlent à craindre en

hiver. L9rsque vous vous rendez à un endroit ou se

trouvent r éunies un grand nonlbre de personnes, ayez

'oin de vous préserver de la contagion. Une pastille de

qu'on laisse fondre dans la bouche, confèl'e à la salive

des propriétés bactéricides. De cette façon , les germes

de Inaladies sont détruits à temps.

Echantillons et .}ittér~ture sur demande par

Dr A. WANDE~ s. A. BERNE

w- -

51 me Année No 3 15 Février 1932

ORGANE DE LA SOCIÉTÉ V ALAISANNE ~'ÉDUCATIOl'1 ~~~~~~========~==================~. -

~OMMAJRE. _ Le nouveau Chef du né·par;t-ement. - Rapport de gestion cL-e t fl. ' Cia.isse de l'ctr,aHe pour Hl31. - Conférences péda­g'ogi'ques et avis divers . - Ex,amens d'aJptitudes phy,siques des recrues. - Comptes de 'l'Union du Fer.s-onne} Enseignant. - POUl'

les fut.urs instituteurs. - Questionnaire utile. - ,L-J. Rousseau d .l'éducation. - Au s,e-cours des f,atbles. - 'La.ngue fra.nçaj'i=;·e. -L'enseignemenlt du calcul. - Sciences. Botani·que. - NOS PAGES. - Exer,cices -d'élocution.

o sieLlr le ConseiUer d'Etat ESCHER Le personnel ellseignant prin1aire, après avuir déposé sur 1:::1

iOlnhe du regretté :M. 'Valpen l'hommage énlU de sa recünnais­sance pour tout ce que ce magistrat a fait en faveur de l'hulllble ,é4ucateur popula~xe, s'enlpressc aujourd'hui de prése~lter au no~· veau Chef de l'Instruction publique se5 sentiments de profond

Page 3: L'Ecole primaire, 15 février 1932

-H-

respect et l'assurance de sa somnission loya~e ù toutes les dire<> tives qu'il recevra de Ipi .

En raison de la haute consid'ération que s'est acquise ., ~1;. Escher par le rôle ilnportant qu'il a exercé jusq.u'ici au Grand. ConseÜ. de notre canton et aux ,Chambres fédérales, nous avons la f.:>rnle conviction que le' nouveau Chef d'Instrnct'iol}. réalisera d~ hi. m.anière la plus heureuse et la plus confonne aux conditions particulières de notre pays les am.éliorations dont la fonnation de notre jeunesse est encore susceptible, et qu'il tiendra d'une main sûre le flanlbeau que se sont déjà pass'é ses prédécesseurs,. les Bioley, les Roten, les Chappaz , les Hey, les Burgener et les \Val-pen, pour ne nOlIuner que ceux de notre g,énération. .

C'est dans ces sentÎlnents que le personnel enseignant pri~ Jl1aire unallinle a l'honneur et le plaisir d'offrir là son nouveau. Chef ses lneilleurs vœux de succès 'et de lui rappeler la satisfadioil très vlve avec laquelle il a accueilli son élection au Conseil d'Etat,

Ad lTIUltOS cmnos !

Rapport . de gestion de la Caisse de Retraite pour l'année 19,31

u 1 el' janviel' 1931, -la fortune de !la Caisse de R etl'aiLe du 'pcI's'()nn,€~ un eignant se montait ,à. Fr. 1,283,000.~

E'Ue s',eSit ,aug,men'tée :

1, CoU,sations ct équivalent de .l'Etat ,Fr, 110,975.90

2. Intérê.ts » 64,45(1.90

. Totai 1. l' . 175,4,32.80 175,43i.8~

FI'. 1A58,432.8~

Dont. à déduire:

1. Payement des pens ions:

pal' Icompte de~ :P.e.nsiollnés Fr. 13,G90.75

:par Fonds de réserve » 1,987.10

2. Extourne ,a.u Compte d"ordre. » 315.10

:). Payement des Fr,ai,s généraux » A,ü1'8.45

1,. Jmpôt fécl,é ra,}, droH de détachemellt, ümbre ,gUI' titr,e et frais » 1,801.35

5. HE~t.J'aits des sortants (12) » 4,216.15

Total ,Fr. 26,628,90 26,\628.93

rortuue nette de la Caisse au 31 décembre 1931 Fr'. 1,431,8Q3 .~.

- 75-

" c~tte valeur est ' représentée par le Bilan sl1Ïvant:

l ' Ohlig.AUüTl. 'i. :' »

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I~ % % 4~ ~ % 1: % % ~ % % Idi % 4: % % 4: ~ %

ACTIF

H, n. Ranqu e Cantonall r, » » »

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1; , » 4J' X %» » » ~: Dé.pôt. 4 % % Dépôt fel ,me . 1 » 5 % » »

20 ,Obliga t,j olls 5 % V,alaL" 1924, 65 » 5 y; % » 1924

:=) » ;) % % » 1924 Com·pte courant à ·la HanclUC Cantona le

@71 Assurés . 34 .P ,ensionnés

F{)nds dè Réservc (Compte ,d'Ordrc

Sion, Je 13 févrün' 1932.

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Fr. 1,431,803.90

,Fr. 1,064,273.05 » . 90,664.90 » 236,269.-» 35,596.90

FI', 1,431,803.90

POUl' J,a Commission:

S. M~YT AIN, Cai&~i ,e LO.

Conférences des Instituteurs

District de Sierre

'MiNI. les InstituteuTs du District de Sierre sont convoqués en Conférence, le 2 mars 1932, à 9 h. 112, à Chermignon supérieur,

Sujet mis à l'étude à traiter ' obligatoirement.

District de ' Conthey

'MM. les Instituteurs des Ecoles IPrimaires et des Cours com'­plen1.entaires sont convoqués en ,Conférence, le 9' .TIlarS, 'à E;rde­COJ'lthey. ';

Page 4: L'Ecole primaire, 15 février 1932

- '76-

A 9 h.,:'vlesse de Requieln il l'1Eglise de la Ste-Famille pOUf le 'repos d'âme de ·M. le IConseiller d'IEta! '0. '~lalp('n ct des collègtl'elii 'défunts.

9 b. 1/2 Séance. 12 h . Dîner. L'Inspecteut ..

Cart~ du Valais pour les élèves

La nouvelle édition est la reproduction photographique de 13 carte murale: En vente au Dépôt cantonal.

'L 'exemplaire sur papyroline, Fr. 1,20 ; sur toile ~ Fr. 1,50.

Nomination

Le personnel enseignant apprendra avec satisfaction lu no­mination de M. Nlal'cel Hubert, jeune instituteur et qui a été élève de lM. Oherpillod, de Lausanne, au poste de professeur de gylU­nastique à l'Ecole normale des garçons et au ·Collège-ILycée de Sion. Nous félicitons le nouveau professeur de la Inarque de COll.­

fiance dont il vient d'lêtre l'objet, et nous lui 'Souhaitons bon succès dans ses nouvelles fonctions .

Il serait là désirer que les lnaîtres de gymnastique fussent. autant que possible, pris parmi les instituteurs, ·car là la connais­sance des exercices, ils ont favantage de joindre les connaissance'~ pédagogiques si nécessaires en matière d'enseigneluent.

Un dernier mot

.G eux opinions contradictoires ont pa ru dans t' Ecole Ptim(lit·~ su c les internats e l les externats.

COlnme la plupart des lecteurs d e ladIte revue ont -é t{~ externe'!':I et: internes, il leur a été fa-cile de se rendre cOlupte par leur expé­rience peTsonnelle de la valeur des arguments présentés de pmi et d'autre.

Du reste, nous croyons que cette question ne doit leur offrir · qu 'un intérêt bien luédiocre, puisque l'immense majorité s'occupe d 'élèves externes .

N éannloins, on pouvait, au nîoins à titre dt:' curiosité, fai~ ­connaître dans une feuille pédagogique atteignant une catégorie; spéciale de lecteurs, l'idée que cm'tains éducateurs se font de tel ou tel système d"éducation, dont aucun, de l'av is COlnmuD. n l'e/iif entièrement mauvais ni complètement parfait.

l - 77 -

°i

Examen d'aptitudes 'physiques des recrues l. - Saut en longueur:.

1·,50 m è1.r ,es ct ·plus ~Iüt·e 1 3 m . à 3;79 3 ,~O ' à . 4,49 Note 2 2 m . à 2,99

m·oins (le 2 m ètres Note 5.

n. - Lever de l'haltère de 17 kgs.

~ ~ote '0

Note ft·

5 fois du bras droit ,et s a·DS poser -5 foj,s du bras gaueh·e. ·'10 fojs Note 1 3 ,à 5 fojs î\ote ~i

~ ou 9 foj s , )J·ote ,2 n ·à 5 foj ::; Note !~

o à 2 foj s Note 5.

III. - Course plate de 80 mètres. En 101 secondes · ct .moins Notc 1 12,4 à 13,6 s-e·cond e.-. 11.2 à 12.,2 scc<?,ndes. . :N ote 2 13,8 à 1:,2 s·econdes.

P lu s d e 15,2 s econdes iNote S.

. IV. - Jet du boulet de 5 kgs. (il- 1',50 m ètl'eS' et ,plus Note 1 d e 7 m. è 7,99 m. ·cl·e ~ m. à 8,49 m . Note 2 d 'e '5,50 à ·6,99 m.

J e-t, de Imoins de 5,50 mètres Note 5.

Xote J ='l"otc 4·

,Nü,tJÜ 3 Noü~ 1·

:N ous réitéJ' ons notre ·ap,pel a uprès du P. E.. en f.aveu!' de 'ces exer - . . cjc('~~ phy"tSiques , .par tro·p n églig.és chez nous. I.1 .faut ,que, dorénavant Joe

·V.aj].ais fiasse bien mei,Meure fig ure d.ans ,la stat istique fédér aJc ct c ces èpl'c'uves phys j,crueS'.

Comptes de PU. P. E. - Exercice 1931 RECETTES

Pr'Ocluit de· {}oti,g,a.tiü l1s

Versement '!vr. TntéJ,êts -cl u ca.pif.a,l

FJ1ais ·de burea.u DEPENSES

Propag.~nde ~ l). 'f.a veur d e Ila. . ~üi .

Total

TotaJ

Bénéfice nelt: 1127 - 813.10 = 394 IÎr. 80.

. Relevé du Bilan. Actif. Espèces en ·cai ss·e .

. Es.pèces en banque . Matériel de burea'lt

G~p}t,8Jl net ·au 31-XU-W31

F T' . })

»

Fr.

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·Fr . .

Fr . )-}

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F I'.

810.-297.61J 120.25

1227.90

333.10 500.- .

833.1.0

17.30 3049.4:-,

5,-

3071.75

Page 5: L'Ecole primaire, 15 février 1932

Legca,rt,.~q de membres de l 'V. F. E. seront mi,ses en <.;iJ·,..u ln lion {!.ans .le cour,ant du mois. Nous ,prions vivement. ·]es Ima1tl'es l't, m tt'l-, t~:esses ' d'école de . ~ 'eur réserver bon -ac·cuei.l. NouS' ne savon~ CP q1.l e j ;,avenir nOU.3 rés·erve. Les tem.ps s-ont 1rouhiés. Il esrt donc PJ'UCh~llt ch' , constitue]' un capitall de propagande et d'action qui peut nou s ètl' (' ll'lm' précieux secours ,à l'oocasion. \:f-..

Pour les futurs RnstituteufS

Dans quelques semaines auront lieu les examens cl'a·dlll i"sioll aux. ,,Ecoles normales. A' cette occasion, il est peut-être bon cil' mettn' sous les yeux du personnel enseignant, qui a quelquefois l'occasion d'éclairer des parents de jeunes gens qui se présentent à ces exalnens} des avis leur permettant de donner des c.ollseils utiles.

"Si un jeune hornnle a Teçu des talents pour J'enseiglH\rncn t. ,,'il éprouve en lui un attrait naturel et prononcé de se d6vouer pour la gloire de Dieu et le salut des enfants à l 'em'ploi si iInpor­tant . et si Vénérable d'éducateur, il ne devra pas se laisser r ehuter parcÉ" que cet état est en g.énéral , peu estim'é et lnême dô daign0 de plusieurs. En réalité, il est grand, Ïlnportant, respectable, com­me la religion elle-même, que beaucoup n1éprisent.

-Quelquefois, c'est la n égligence professionnelle ou des pro­cédés peu dignes d 'un éducateur qui l'avilit aux yeux de plusieurs' d 'antres fois , ce S011t les occupations obscures , fatigantes et peu lucratives.

. Que le candidat ne se laisse pas non plus arrêter par la crainte du compte exact qu 'tm instituteur devra Tendre uri jour dt' l',éducation de ses élèves. En cédant à cette faibless e, il agir ai l' coIIi.,ine, le ,s.erviteur imprudent de l'Evangile qui, redoutant la St> ­vérité de son maître, enfOl;lÏt da'ns la terre le talent que celui-ci lui avai,t confié .

.Enfin, les peines attachées à cet emploi 'l1e doivent pas d écou­rager ·non plus; car plus difficile est l'ouvrage, plus belle est la l'éCOlUpense.

Dù re'ste, quelle ptofesslon, quellè situation ·est exelnpte de sDuds; dé 'fatigues ' et de l~esporisabilités? Le nlariage, où tanf" s'engagent" et souvent si légèrement, n'a-t-il pas ses devoirs aus~ tères et ses responsabilités terribles en ce qui concerne l'éducation des ,· enfants?

M'ais qu'on ne devienne pas instituteur sans un ' grand goùl intérieur ·,de se .dévouer pour les enfants et de leur être utile. Cl' goût n'appartient pas ;ft tout le luonde; celui qui ne l'a point ·du tpu.t, peut lêtre sûr que Dieu. ne l'appelle pas à ces nobles fonctions. Se'HI~ment, .. il est là relnarquer que ce goût nÇt)t et se développe' parfois avec la fonction.

- ID -

Ce' 'n 'est dolic qu'après l~n ··essaI de ,q(ieiqüc · tell~ps· qlt:()Jl: 'i~eJ,t . l'convaincre si on est fait on nonpour ' l'enseigne~n'ent. ,;' . i .

. , L>uni·que · persj)èctive 'd:e 'l\ntéi'êt': ])1a'térié n'es.t'pa{ · dans: )~: ,cas qui '.nous occupe, un signe de vocalion. ILa fonction d'éduca~ ' 1 cur .est trop élevée, trop 'respectable pOUl; que des , m:~rcel).a.ires ou des alnbitieux en. soient capables et surtout dignes.

S'il ne s'agit que d'intéi~êts ' pécuniaires, il convient de les ·chercher ailleurs et de ne pas déshonorer cet 'état en ne visant qu 'il -contenter la vanité ou la: soif de gag.ner. Du reste, on risquerait beaucoup .d'être déçu dans son attente.

(~1ais les fonctions d'éducateur exigent encore d 'autres. qua­lités que le goût e t le désintéresselnent. Il y faut aussi des 'qualités ' -intellectuelles et nlorales. ühez un ,éducateur, en effet, on doit ren­~o'ntrer un esprit ouvert, ua jugelI-lent droit, du bon sens, la pureté, des n1œurs, l'muour du travail, de. l'ordre et -de la propreté, ' la douceur et la stabilité du caractère, choses qu'on peut, il est vrai. perfectionner, mais qu'on discerne pIUs ou l110ins dans un jeune homme de quinze ans.

Et 111alntenant, que IMilVI. les Instituteurs et IMn1es les Institll-: rices travaillent, dans la Inesure de leurs moyens, Ù l'honneur de leur corps et au bien de notre pays, en s'occupant d'un excellent recruten1ent du personnel enseignant · Dieu, l'Eglise et la 'Patrie Jeu r en sauront gré.

Questionnaire utile Lïn~titutc.Ul· vraiment consci encieux 'qui cO'mpl'encl ,l 'impol'tance d e

:' P;'; foncUol1.s et les rcspons'8bilité,s qui y sont <l!ttachées. s',efforce d··~p ­

porter à ·ch.acUl1e de ses l-eçons :l.a ,préparrdion Ja p'-us soignée. Il ne Bt;

conte·nte pas ,o.e j.e.ter sur une page de jo,urnaI de d ,asse 'quel'ques indi ­'('ütions s-ommair-es 'sur lIa distribution de la matière à enseigner et :les l.' xèJ'cices d'application à donner. Il se Jivre à une véritaible Jnédi,fati'Üf~-,.

{t une sorte de 'pl<1l1 de campag.ne; 'i,l se Ipose .les questions suiv!8!uté' :

1. Quel est Ile sujet de ma leç'on ?

2. A quel 'cours .s'ladre.gs'e -.t~ 11? _. '

:3 . Quel temps m.'est-ill permis d 'y consavrel' cl':3!pl'ès .le .. tahle.au 1.lO ~

n 1 il' o ct ,queMe sera, 'en conséquence, l'éte.nd:ue de la :rnatière à tr.aitet ' '(

.1·. Sous que'- le ,forme ex,poscraHe ·cette matière? (ex:positi V€ "f:;o'­

' ~'I"aüque)

J . Q,uels moyens intlütif.s ·emploiera.'i-je? ne que.Ll·es compal'aié:oll ~

t' l, {le quels exemples 'me Iservir.ai-je ?

(5. Quelles seront Iles g.l1[\,ncles divisions ' ou, .les po'ints essentiels 'd~ Inon SJuj8lt '! .

7. IQuels ,points .présentent .des diHicuJtés polir les élèves ,en . géné'I'a., ~ Ult pour Iqüe,lques-ul1!S '? ICom'ffi'ent 'm'y pi·e:l1 .dr~,i-je ,poùr va.ii1crèc~,' dff­.i'ku.ltés ?

Page 6: L'Ecole primaire, 15 février 1932

-- 80-

8. Quel s'el~a, le résumé -de la. ,leçon? Y a.-t-il ,lieu d'.en t.ir~? 1" Dm

conclusion praüque ou maro/le ? La{lue.·le ? Hans queUes 'CÏrconstancei!­rie ]ê' vic pourro.nt ,6'ervir Jes connaisS'a·nces acquises -durant ,ma rle(;on '?

9. Qttell sera ,]e devoir d'a 'ppli'cation? En quoi consistera ::;'(:\ prépH,­l'ation ? Son{ éte.ndue '?

10. Convient-i.l que les élèves fa~sent ·ce devoil' à ,la m aison ou ;'1

1 l'école 'f, immécli,atement ou p :u,s 1 arcl '?

Après uue journée de classe, il ' est très utile de iaire son examen de conscience pliofessionnel, si on veut ardver à se corriger de ,ses olé­ff;luts et à réussir dans ses fonctions. Voici ce qu'on peut S0 tll,emander :

1. Hans Iquels défauts suis-je tom,lJ6 aujourd'hui? (-attitude, kmga.g-e. ~léthode et procédés, rapports av,ec ,les élèves'.)

·Z. IL'ol~dre .a-t-i,l régné dans ma cl,asse, '·durant toutes le5 Ie(;on8 '?

Sinon, que.lle en est .là ·cause et ·comment y remédierai-je? _

3. Ai-je dû sévir contre certains élèves? Comment m 'y suis-je pl'i~, '? Pu,nir.ais-je de la même ma,nière si c'était à recommencer '?

4. Laquel,le d'e mes ,leçons a été J,a. ,plu>~ fructueuse, la. moins in té­r essal1'te et pourquo~ ?

5. Suis-je, dans l'en8em:ble, s·atisfait de ma jour.née de classe ct le:-. 'élèves le 'sont-LoS' aussi?

(/. Puis-je dire que mes é,lèves sont .dev·enu '. meilleul's ·a;u.jolJl'd'hu l et. ,que Ileur temps a ,été utilement employé?

7. Est-ce que je !pense quelquefo.is au ·compte 'que Di.eu, un j Oli l'.

mB dema.nder,a dechaclme de mes journées de colasse '?

Jean-Jacques Rousseau et l'éducat ion Jean-Jacques Rousseau prétend enseigner COlnlnent l'on doit

former les hommes; dans son roman philosophique, l'Emile. Cet écrivain part de ce principe faux que « l'homme est naturellement bon » et que l'éducation donnée par la société étant Inauvaise, if co'nvient d'établir ({ une éducation négative cornine la meilleure ou: plutôt comnle la seule bonne. »

En dépit de certaines paradoxes, le livre n 'en eut pas Inoias une influence salutair~ sur l'éducation de son temps. L'Emile renferme beaucoup de vérités' de détail; l1lais, l'enseInble du sys­tème, en admettant 'qu'il fùt pratique, aboutirait au plus triste d.e~ résultats. Aussi, Housseau n'a pas réussi dans l'éducation deR­enfants; trois causes l'en ont empêché: le sentiment, le raisonn{" -

"meut · et 'la colère. Développons tout d'abord la première de c.e. trois idées: le sentiment.

'Ce dernier mot signifie ICI: cœur, affection. A récole pri­Inaire, l'enfant est encore dominé par la sensibilité; aussi, il s~};n capable d'aimer son luaître; si l'élève n'aiIne pas le régent~ un\'­véritable révolution se prépare, càl' il ne lui obéira plus. '

- 81 -

D(· son dHé, .l'instituteur doit tém()igner beaucoup d'af.fection .pour ~ ses ,écoliers; ~insi, il les attire ~) lui, gagne leur confian~e .. et par hl , . leur fait du bien. ' , ' ,

. Voici ce que dit Quintilien 'ù -ce sujet: « Le lnaître est obligé de prendre des sentÎlnents de , pè-re pour ses disciples , de se regar­(kl' 'comme tenant la place de ceux qui les lui ont confiés, d'em­prunter cette douceuT, cette patience et ces entrailles de bonté et de lendresse qui ' lui sont naturelles. )' '

Rappelons-nous donc que c'est un juste m 'élange de sévt'riti> et de bont.é qui procure au maître l'autorité ct qui ,inspire aux disciples le respect.. Quand un 'élève a commis une faute, on ~

. punit, C3r ce1ui qui aime bien, châtie bien. Nous avons un exemple chlns la Bible qui nous prouVf:" qu'il faut châtier l'enfant quand il se couduii m al: « ILe grand-prètre ,Héli et ses deux fils. » Je lW

veu:::. pas raconter ce fa:t, C~lr tous vous le cOIl;laissèz d6.i~l, mais slmplement dire qu'Héli a été puni par-ce qu'il ne réprimait pas la cOllclu'Ù' scandaleuse de Phinée ct .Ophni.

Ainsi, dans l'éducation, il faut que le maître .et l'écolier ,s'<.li­

men!. l'un ,l'autre . .or, Rousseau disait: <<'j'out est bien qui sort dl'S mains du Créateur : principe qui est clone absolumellot faux.

LI ne autre cause a encore empêché cel" auteur de réussir au­prôs des enfants: c'est le raisonnement. Locke est. d 'avis que l'en­fant t'si capable de raisonner dès qu'il sait parler. ,Sans aller aussi loin , nous dirons que l'enfant raisonne en un sens, mais cela pr'es­qw! san. ' le sa voii,. De plus, son raisonnèmpu! ne porte ' que sur les objets qu'il per:çoit t.ous les jours. " ,

l / t~ Inaître se défiera des J;aisonnements pré-coces t'l leur livl"C'ra 1IIl(' guerre acharnée; mais H ne retardera 'pas outre mcsun~ . l~' cll~\'doppen'lenl des' facultés dt' raisonnenwn1. Ensüite, l'éducat(~ur ,Ile tO~L~r'l!ra pas que l'·t~'co1ier sadH' toujours le pourquoi d'une pu ­niliol\: mais , on lui fera comprendre que l'out cC' que "on fait. C'l~st pour son bien.

Fuis, l'instituteur ellcouragera l'humeur curieuse de J't'nfanl ct pour .eela donnera stisfactloH :H ses questions, ~clairenl son .iugeml:~llt autant qu'il peut être éclairé; car le raisonnement rpè­rito les plus grands soins et doit. être cu1tiv~ avec attention , puis­quc 1(' développement.' régulier, l'exercice de la raison, est la p{>r-, feetioù. la 'plus haute que l'homme puisse atteindre da~s sa vip.

Donc dans l'enseignernent, il faut faire rajsonner les , con­naissances par , les ·élèves. Housseau disait: « .Je ne vois .-rien , de plus sot que ces enfants avec qui rOll a tant raisonnt· ... je veux que' J'l'Bfant restp enfant. }) Ainsi, le '-maître n'-est plus qu 'un guide. h· vrai maître c'est la nature. Grave err{~ur! qui a ,empê-ché c(~l ­auteur de réussir auprès des enfants.

Enfin'; la derni~~-e caus(: de l'écliec de Jean-.Jacq'ues 'Rousse-al1 dan:-i r{"ducation, 'C'est la coll·l'l'. Cette passio~ t~st lllnuv~üs,~~ , 'Con­seiUl'n:; t,Ile 'nous montre " Iüul <..;u noir,); car la, 'colère est IUl

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.- ~.S2· .. -

état 1ll01l1entané de folie' or, il faut éviter de tOlnber dans la folie , car elle .a des suites graves . .

. Si ie lnaî'h'e est. enlport-é ou colère, il ruine 'son autorité. Que de 'fois n 'a-t-on pas vu des 'élèves se nloquer du régent et s'ali1user de. sa col'ère 1. .. Il ne ·peut obtenir pour prix de ses violences ·que le .I11'épris et la haine. L 'institute.ur qllÏ s 'elllporte lorsqu'un élève ne répond pas juste ·à une question posée 'forcera, en so:mmc, ce dernier .ù ne I>!uS émettre ses jugements; ainsi , l'enfant deviendTa craintif et tin1Ïde. . . :. ";' Dan.s ce luOn1.ent-lù , l 'éducateur .laissera peut-être échapper q~lelq~e. parole .blasphénlatoire qui pourra blesser l'âme du 'petit Ihnoeent; ainsi; ' l'enfant, ayant ·entendu prononcer un n"\auvais J.llot, s'en rappellera et le pTononcera lui-nl'êm.e.

rLe nlensonge' est le résultat de notre n1aladresse. « Qui donc a htisé.· cette vitre? » crions-nous avec ' colère. Le coupable, étant ~f:fi.-ay é , .· l:épondra :. « ,Ce 'n'est pas moi ». L 'enfant que l'on traite ~-l.Vë'ê ~ · dbù~eur. 'd evient sincere, luais terrifié pal' nos sévérités , il cherèhe un refuge dans le ' mensonge. > ' '.: Pt.ùs,>qùand 'lë "nlaître eS'Citdte, il ne juge plus sainement;

ajfr'J'.si ;: :!··U' Ii.' :V ·'a plus 'de "justice Ghez l'élève. « De fou· juge, brève se~nénèê »'; nous dit un' proverbe; c 'est-'Ù-dire que les fous . sont pr<,?Il,l.pf.s.:ù . se décid~r; .ils jugent vite, nl'ên1e sans exaluiner et Ic1;tr sa-nètiQn, . c~t absolue, sans. ' condition, ni restriction. ICe que nous y c.r):Qns :'de dire pourrait~ ' appliquel"' à l'instÎtuteuT'. dans un n10-IneJlt d emportenlent. : .;1·· ... '· ·: C; , e.~t a-lQr~ . qu'il est po~"té ,~. exagérer le Inal, ainsi il fausse ]a conscience de l'e.nfant. Ceci, l"éducateur' devrait toujo.ursavoir deyà:nt les ' yeux: « Si tu veux qu'on t 'épargne, épargne aussi les a~Llti"e~' , caT, ·nous dit l'Evangile, vous serez jug~ selon que vous a~rez .jugé les autTes·, et. on se servira envers vous de' la même' me.'s1.lre dont VOllS vous serez servis' . . » ,. .

'Enfin, le, r égent qui se met souvent en .,colère. donne le n;àu­vais exemple ù: ses ' élèves et ceux-ci l'hniteront; ' car , tel maître. tel · e.nfant. . . , . ~ .. COllluie· nÇlus voyons , l'instituteui' q'ni est colère ne réussira

l)q,~ dans ;-Féducatiëni des enfants; et voil'Ù. aussi l'une des cap.ses qui . a en1.p'êché R01.lSSeau · de 'réussir dans l'·éducation.

.';;: Dono, · fI~ois · causes ont ùtit 'que' Jean-Jacques ·tRousse:ül Ji 'a pas rêuS'si .: auprès 'des ëlèvès ': ' -le :·sentinl-ent, ·· le raisonnel'rlent et la colère . . 'Son « E1uile » , Ioin de s'accorder a \Tec le christianisnle, n'est pas Hl!ême propre 'à former ' des citoyens ni · des hommes;

. ln.stitutel..u·s valaisans, 11e soyez "pas .des an1.is de IRousseàti; a la' ha.se de votre prograliuTù~, mettez-y la r.eligion catholique; passez vDtre · vIe à : faire du bien .sur la terre et un jour vpus ~urez le bonheur d'entendre ces douces et aiinables pt.toles· : ' ;( Vehèz r

.s·e.rvitetn~ ho:n ·.ef. fidèle, .·:pos'séder ·Ie royaull'ie des 'CÏere~, . ». ' ; ~/r.,p. o • • '. ::.1.:-.' .... ; . :,.:~~;. , - '::;:" .. ':: ... t, . . . .• ()J . <' :1'. '- 1 l, ,, , . ' ; ' :' ~' . ' • . '~ ' . . .~ : ~' .'

' , . ; ' : :~. 1

'Au secours des faibles ' .' .

A la call1pagne, tous travaillent ù. partir de 10 oud 8 an, . ])ourquoi laisse.r chôn1E:r des bras disponibles, des .iambl's alertes .? Le travail n'est-il pàs un excellent préservati'f ?

Hien de plus raisonnable et de plus ' sain tant que l'effort de­rnulldt> Il 'excède pas les capacités physiques, Les pai:-ents . raiso~l­l~ables s~vent concilier le régüne du travail avec les luénagements dus au Jeune âge.

En est-il de 111'êu1e du régime des boissons? Quand la hoi.~­:Ieille ou le tonnelet fait la tournée, l'enfant boit, quelquefois · ù. JOll~ t~"ait. .N.e l'a-t-il pas m'ér~t /' ? A travail égal, salaire éga,l... ()'l)

v('u t Slll1phflCr les choses, traIt~r les jeunes .comme les vieux. sallS ~()ngeT aux. conséquences. '

Quelles conséquences! Tant de parents semblent si obstinè­ment courbés vers le sol qu'ils sont insensibles aux plaintes l1ltlet ­tes et aux reproches inarticul és qu'ils pourraient lire dans Ips V(~llX dl' Jeurs enfants. .. .

. ~ Le jeune travailleur qui ne rate pas son tour quand la h·~l.'l-. l.ei Ue passe de bouche en bouche, absorbe une quantit(' de ~i'n ·coilsid '.l'ahle, quelquefois de quoi nuire ù un adulte. C'est avcc Hile t énacité superstitieuse qu'on croit que la gorgée de vin va l"cdonner de !a vigueur p.ux j~ulles membres fatigués. Est-ce' que Jf'S coups de touet entrent dans ·le régime alimentaire d'un mulet ? .le Ile ]Jarle pas des cas nullement rares où des grands trouyent dtl .plaisir en saoùlant les jeunes. .

Ajoutez :ù l'excitation de ces rasades répétées la faÙgue \ .>.1 .souvent encore une chaleur accablante:. vous pouvez deviner l'cffpj de c,es cau~es sur l'orgallisllll?: ' en formatiqn, .agissant depuis J'àg<' de 10 ans Jusqu 'au moment de la crise juvénile aveé une int('iïsitt~ -croissante.

Le Dr Ming, de Sarnen, en se basant sur ses observations faÜl'~ ·c.~ans une popul~Hon c~mpagnarde, résume son avis sur cette q~les ­.1'101.1 comme suIt:. « L alcool ralen tit le développement physiqm.' d Intellectuel, fatigue l'enfant, le rend irréfléchi et inaltC'ntiJ, . fa ­vorise l'insubordination et mine la moralité. »

Aujourd'hui, les hygiénistes sont .unanünes ù exclure les boilS­sons alcooliques du régime des jeunes, -L'Académie dt: 'Yléd 'cine. POll!"lunt bien timorée en présence de sa majesté' l'alcool apr(\s .n VO.l!· quelque peu détaillé les méfait·s de ces boissons dans un organisme inacl1evé, conc1~lt 'par ces mots: (, En somme, l'alcool l'si profondément nuisil)le ·ù l'enfalll , et il est hautement désirable

. q;lïI puis~ êl"re procrit complètement du régime de t<)L~t être entre z,('r0 et seIze ans. »

. :\;lgr Egger, évêq'ue dt' Sl~Gall, déplorait amèrén1t'nt le IHÎsst'L'­

aller coupabJ<:> d('~ parents quiintoxiquu,it.'l1t I('UI" ·prog~nÙur~'.

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\, . '

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II n 'y a qu'à regarder autour de soi pour voir clair: il existe chez nous des villages où la jeunesse souffre Inanifestement d'une déchéance physique et d'une déchéance luorale encore plus pro­noncée parce que ces habitudes r·épréhensibles sont poussées j~s­qu'là des excès vraÏInent déraisonnables et d 'autant plus funestes que l'hél~édité alcoolique y prédisl)Ose. Si la discrétion fait taire les n0111S, 'chaque éducateur peut trouver des cas typiques ·dans sa sphère ~'action.

Je n 'ai ' pas l 'intention -de rechercher jusqu'à quel point ces faits alarmants· sont dus ù l'habitude inv,étér'ée, au préjugé, ù. li­gnorà.nce ou à la négligence. ,Ces diff.érentes causes sont le plus souvent complices.

. Les effets funestes sont Là. ·Conlnlent J reluédier ? Nous , édu­cateurs , pouvons contribuer pour notre part à la guérison d es plaies alcooliques dont notre travail scolaire souffre d 'ailleurs profondémet. COlnUlent cela? Chaque hOHllne de volonté trouvera aisénlent la voie. Voici quelques suggestions :

'1. Pai'lel: aux enfants plus souvent de la conservation des forces que le bon Dieu a réparties à chacun ; luontrer COlnnlent ces ·donsde la Providence sont gas-pillés par l'alcool? ,Exenlples

; tirés de -l'histoire sainte : S31nuel , .Daniel et ses cOlnpagnons, St­J ean Baptiste enfant, le festin de Balthasar, etc ...

2: Détruire le préjugé de l'alcool-aliment. T émoignage d 'h01n­m'es ' illustres , de sportifs , d'athlètes.

'. :3 .' 'Montrer aux enfants la beauté du r enoncenlent : Nicolas de Flüe enfant.

4. Profiter de ses r elations avec les parents pour insinuer l 'idée de remplacer le vin par autre ,chose : fruits lait, café au lait ·(peu de café) , jus d e fruits, eau pure et fraîch e ...

, .\ '&.- . Eliminer les boissons alcooliques dans les f'êtes 'et les pro-ln enades scolaires. . Un curé qui avait gagné la plupart de ses paroissiens \ l l'·édu-

cation àbstinente des enfants a pu constater une anl·élioration très sensible dans le travail scolaire contrôlé dans l'exalnen de fin. d 'année. .

Lorsqu'au inilieu du 19n1e siècle, le lllercantilisme d'indus­h'iels anglais exploitait des enfants -de 10 et de 8 ans dans u u travail.insalubre , et excessif; un cri d'indignation d'aulis de la jeu­nesse s 'est élev,é et a retenti jusqu'à la cessation de ces a:bus in­hmTIaÎns.

Une élnotion senlblable doit relnuer le cœUI de tout éducateur valaisan à la. vue de nonlbreux . enfants cIe chez nous livrés en quelque sorte inconsciemlnent à la tyrannie d'habitudes alcooli~ qu-es abrutissantes·. ,

ICette calupagne cI.:assainisseulent, ce secours aux faibles. r entre .uans notre. rôle d'éducateurs . G. C . 0,' . ' , " : ' , r. " '" .

"

~ 85

L~ngue française Ce qu'on peut apprendre entre 4 et 5 ans.

On peut àpprendre des pliages avec du papier nlince, de l'é toffe.

Cet exercice est plus délicat qu 'il ne le selnble d 'abord. La m atière que les petits doigts Ina-niel1t, le papier mince, se déchire facilement et les plis ne s'effacent pas. Il faut de la précision dans­les lnouvements pour obtenir des plis en ligne droite, des divisions bien exactes. Aussi il faut procéder par ,étapes, lentement, sans prétendre obtenir de rapides progrès , et surtout sans se substituer ~ux enfants en pliant soi-m'ême .

Nous pouvons utiliser un lnatériel d 'occasion avec du papier de rebut, des lnorceaux de journal taillés en carrés, rectangles ou lTiangles. ,Mais les enfants sont plus flaUés et apportent plus d'at­tention oà leur p etite besogne quand on leur donne comme matériel de jolis carrés de papier bien propres, gaiement colorés. IPréf.érons le carré de 10 cm. de côté, c'est une dimension ù mettre « dans l'œil des enfants » longtelnp~ avant qu'on puisse leur parler de centimètres de longueur ou de décimètres -carrés Plus tard ils la

, veconnaîtront avec plaisir. Nous aVOllS déjà fait la même remarque sur l'enregistreulent .inconscient des données métriques à propos de la « toür rose » du système IMontessori.

1. ICe petit carré est un 1110uchoir blanc, rose, bleu; plions le m oucboir en deux, puis encore en deux ; faisons de petits tas de m ou:choirs connne pour les ranger, en mettant toujours les plis ouverts du ln'êule côté, le pli ferm é au-dessus des autres plis fer­més. Qui sait plier un lnouchoir ? ranger des Inouchoirs ?

2. 'Ce petit carré va faire un fichu. PI.ions-le -en diagonale pour :itvoir le fichu doublé à 3 pointes. -Rangeons les petits fichus pliés en superposailt le pli -double et les angles droits bien exactement.

3. Avec un petit carré de papier un peu plus fort , faisons un toit là deux pentes }Jar un pli au milieu. Rangeons les petits toits là la file > puis côte là côte : cela fait comlne les toits de l'usin-e. .

4. Les nlêlnes carrés vont faire chacun 2 plus petits toits., . ~que lTIoitié étant pliée en deux, sans déchirer. Nous rangerons l~s deux toits en file , puis à côté les uns des autres, puis les uns .ans les autTes , se recouvrant.

COURS PREPARATOIRE Exercices d'obs.ervation et de langage sur des objets usuels.

Un hachoir sinlple à deux poignées - 'une petite 'lnachine de cuisine à hacher la 'viande.

1. Questions sur l'instrunlent le plus simple 'à rapprocher de kt hache. - La fornle spéciale; faire décrire dé visu. la manière .Jont la manlal1 hache la viande ou le persil dans sa .. cllisine . sl~r la pl;;lI~che à hacl).er. Dessiner le hachoir. .

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2. Questions SlJl' le hachoir ù ' vis. COluparaison avec le tra­vail du moulin à café. La vis est un couteau bien affilé dont.la Janle est tournante; la viande coupée en petits lnorceaux passe dans les trous, celle' qui n'est pas assez coupée reste du côté de la vis qui va encore la trancher.

3. Que fait-on -de la viande haché; 'Ù la cuisine? chez le charcutier? ,Comment fait-on les saucisses ù la campagne, . chez le charcutier?

Cours élémentaire LECTURE: Les pauvres gens.

L'hiver est dur . aml .pauvres gens.

Pendant un grand hiver , un ouvrier vint sonner ·à 'notre porte : « Jc n 'ai pas de pain 'pour la fenlln e et les enfants; voulez-vous lne donner un peu de travail'? » J 'offris une pièce de monnaie: « Non" ll1erci ... j'aime luieux un peu de travail. :./ Une idée lne vint: « E ntrez et déblayez la neige de cette allée. Travaillez une hClire et vous aurez 'cinquanle centimes. Voici, en attendant, un verre de vin pour vous donner du cœur ù l'ouvrage. \) E n l1.lOins d'une h eure, l'allée était propre et nette. Il reçut alors ses cinquante CCll­tirnes, un morceau de pain et un lnorceau de bœuf: « iMangez )\ . lui dis- je. (1 Si vous lue 'permettez de n e pas nlanger Ina viande, .le l'elnporterai pour 111a petite fanlille. /) Vous pensez si j'accordai ~a permission et si j'ajoutai un autre 1110rCeau de viande! Tl partit 'en me relnerciant dignemC'nt, comme un brave 'homJne .qu'il ,N.~i,t.

D'après H. Gl'éville.

EXERCICE DE LANGAGE. Qui vient sonner 'Ù la porte? Que dit ' l'ouvrier? Que de­

mande-t-il ? 'Pourquoi ppéféTait-il travail1er plutôt que de recevoir tine aumône? Quel travail lui fait-on fairE"? Donnerait-on 'main -1enant cinquante centimes pour un E' h eure de tTavaÏl ? Que reçoi'l encore l'ouvrier ?

'Connaissez-vous de pauvres gens'? Comment sont-ils habil­l&s '? Avez-vous déjà p énétré dans un intérieur de pauvTcs gens ? Qu'avez-vous rcmarqué? (:es gens sont-ils ù plaindre ? Devo.n s­nous seulement les plaindre? Que faut-il encore faire ?

En venant en classe vous avez rencontré ün pauvre mendiant. comment était-il habillé '? Que disait-i.l aux passants ? Lui a VE'Z­' :ou. fait l'aumône?

VOCABULAIRE. (1) L es noms. - Le pauvre, hndigcnt , le mendian-l, le vaga­

bond, le gueux, le vagabond. ILe chemineau - la sébile, Il" cani.­ch.p, la besace, le bissac.

La charité, ,l'aumône, le SPCOllrS, l'assistance, la · pitil\ Les gu<:nilles, ]<:s · haillons. les ]oqtws.

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.:. ': : ,b) Les a,cliectij's. - U.n I1wndiant clégLleTii~lé, édopé. Un aspect 11lISel'able, pztogable, lamentable; une figure amaigrie, décharnée; un regard triste) 11l0rne, des yeux lal'llloycmts; des gens él11l.ZS ou indiffhents. '

c) Les verbes. - Le lnendiant parcourt les rues, stationne) s' q.ccr6upit; il inte1'l'oge du regard, tend la lnain, étale ses plaies , ieçoit l 'obole des passants ?u essuie leurs refus.

ORTHOGRAPE. ' Dictée. '- La misère.

rCette petite ·fille n 'a .laInais ·eu de jouets; Elle n e p eut pas aIle}' ù l'école parce qu'elle n 'a pas de souliers. Autrefois, sa 111ère, la lnenait au soleil, nlais cela est loin. Il a fallu déménager ... Tou­jours elle a eu faim. Tout le nlonde a donc faÎlu ? ,Elle a 'poudant .t.~ché de s'habituer I~\ cela, et elle n'a pas .pu. .

. Qeustions: ~ 1. Relevez les termes qui 11lontrent la n1Ïsère .de · cette petite fille (elle n 'a jamais eu de jouets, elle n 'a pas de

.' souliers., toujours elle a eu fainl). - 2. Souligner. les pronOlns du iex:tc. <:- v3~ 'Conjuguer il toutes les personnes: Je ne peux ou ne pUIS aller à l' école parce que je suis maladë, ' tu ne peux ... .

Les enfants mendiants. Il fàllut prendre le bissac, et Inendier. Il faisait se~ tou~'rlées

;eil compag11i,e de plusieUl's autres petits du village. Pieds nus" le ventre vide, ils s'en allaient, dès le nlatin, par les ' sentiers ql!-i Cql).­duisent d 'une Jenne. à l'autre. Quand per'sonne ne les avait ën­t.endus ar'river , ils toussaient tÏ1niden1ent.. . et : chantonnaient d 'une voix traînante : « ,Charité, charité, s',il vous plaît. ),

Questions . - Souligner le pr0110m relatif contenu dans la dictée. - 2. Expl.iquer : le bissac) chcmtonner) voix traînante .. :3 : Pourqltoi ces enfants, toussaient-ils tin1ide111ent?

Un vagabond. Il .selnblait las , ' harassé, fourbu. ILa bretelle de son havresac

Iîü sciait les 'épaules, et, par les tr~us de ses grosses chaussures à , do.us , ses 'orteils passaient, saignants. Vainement il ' avait fI~appé à "porte des chaunlièTes où" s'allUInaient les grands Jeux du soir. Vainelnent 'il avait baissé la voix pour demander hUlnblenlent {m '1.TIcïrc'eau de ljain et une place rà l'étable chaude: lès paysans avaient secoué la tête' en guise de refus. Moselly ;. .

Questions . - 1. Expliquer harassé, foul'bu ) ses orteil~. ~ 2. Raisonner . l'orthographe de s'allumaient. - 3. Faire entrer les homonylues de pain dans de petites . i)hTases. ,.'

REDACTION.

~p: ,v,enant -à .1' ~c9Ie, YOus rencontrez un n1~ndiallt:' D'écrivez-le. .. ,;.,.,tid,ii. - j~, ' E.ntr.é,~ .. \e!l .}11~.tière . '2C ",'Pi~rtrait du, m~l~diant. ~ 3. La plti,é des passants. ~L WIon · obol.<=:~. ,.~: ' IR~f1~:x,:iàris. , . . . ' ... . :.

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. DéveloJ.l]!.eD.lent. 1. Hier, en venant de l'école, je fus attir{' par la cOlnplainte

.lnélancolique d'un gra'nd vieillard. . 2: Je In'approche : 'C'est un pauvre vj'eux mendiant qui im­

plOl;e la pitié des passants. Sa figure, aux traits fatigü,és, est enca­d:n~e d'une grande barbf~ blan-che en broussaille; des cheveux. épars

'encore ' plus blancs que sa · barbe descendent sur ses · joues creuses. Il porte un ample manteau râpé et dé·chiré; il esl chaussé de grus brodequins aux talons éculés. , C •

. . S~s yeux petits et rougis par le froid, disparaissant presque ~ S~HlS dès sourcils touffus, cherchent ù deviner un geste de pitié pal'-Cl par-là .

:1. Sa chanson terminée, il offre aux l)aSsallts, pour quelquct-i sou~ , des allumettes el des lacets, qu'il porte dans une hoîte ouverte; sa lnain gau-che, aux -doigts lOll/,:Ys et crochus tient un cha­peau sans co.uleur dans lequel les gens charitablescléposent le·ur obole. De tenlps en temps, ses lèvres illarinottent d 'une voix cass(c et chevrotante ces paroles de nüsère: (, Ayez pHilo d'un pauvre l11alheureux, s'il vous plaît. »

4. Triste s·pectac1e, bien propre, en effel, ,;.1 Bmouvoü: les' cœur," l~s plus insensibles. Pris de compassion, je jetai les dix cell ­times de mon petit pain dans ]e -chapeau du vieillard. Celui-ci

',dit merci en· ajoutant: «( Que Dieu te le 'rende, ilIon enfalÙ. ) , Faisons Faulnôlle aux nullheureux, aux pauvres, nIais surtoul

, ux vieillards et aux in firmes qui ne sont 'Plus en état de subvenir . ùleurs hesoiùs.

Cours moyen et supérieur\ Misère et miséreux.

VOCABULAIRE. a) Les noms. - La pauvreté, le pauvre; · l'îndigence, l'indi­

gent; la Inendicité, le mendiant; le vagabondage, le vagabond, 1(' cheliünèau, le nomade, les camps..:volants; la misère un miséreux, un gueux . - tL,es haillons, les loques. - L'aum(me, la charité, LI besace du pauvre, la sébile du mendiant. , b) Les adjectifs. - Un · pauvre lwnteux) un mendiant prole,'; -

, ,sionnel, un habit loql1:eteux) ,un vêtement. sordid t' (d'une saleté' }'(> ­

' poussahte), une attitude lnllnble) un regard sl.lpp!irmt) un cDrp,s u.sé) .miné, décrépit .

. , c) I:es verbes. - Mel~dier . .implorer supplier:, essuyer un refus. deguerpu, aller clopin-~lopant, être sans feu ni lieu , dormit· ù ]a belle -étoile, loger là l'auhe~'ge du bon Dieu. ' .

d) E:r.pressions. - Un pauvre diable Ull pauvre ht.~re. Ull

pauvre d'esprit,. 'pauvre comme Job. . . , e) :~ouerbes. - Pallv.l'elé , 1) 'est pas vice, La façoù de dOnlil..er

nult. l1ueux qU{> ce qu.'on donne. . . , ,

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ORTHOGRAPE.

Une petite fille malheureuse,

. , ,Cosette saisit l'anse ù deux lnains. tElle eut de la peine ù sou­lever le seau. Elle fit une dizaine de pas ... Elle Inarchait penchée en avant, la tête baissée comBle une vieille; le poids du seau rai­dis'sail. ses bras illarigres, l'anse de fer achevait d'engourdir et de .geler .'ies petites Inains InouiUées. · De tenlps en temps, elle -était forc(~e de s'arrêter, et, chaque fois qu'eUe s'afll~êtait, l'eau froide qui d-l~hordait du seau tombai1 sur ses jambes TIues. .. ," . Q.aest!ons. - 1. Relever les expressions qui indique.nt COUl­

biôn la peLitp. fille souffrait (elle eut de la peine :fi soulever le seau; COUUlle une vieille; raidissait ses bras maigres; engourdir et geler; l'('au froide sur les jambes nuçs). '

Fain~ entrer les hOlllonyn1l'S de serw et de pair/Ji dans dè pe'­ti h.:s p]u'asps.

Conjuguer s'arrêter au passô cOluposé.

L'orpheline sous la neige1

La HW donnait encore. Il neigeait. Seule, une fillette de neuf ,n llS, r(ifugié(~ sous le porche de l'église, y avait passé .}a nuit il grelotte!'. Elle était vêtue de loques) les pieds 'nus dans de gros souliers d'homulC . . Rien ne la ,protégeait plus contre.la neige; Le '.'long dcs façades endonnies, une persienne qui se rabattit lui fH l('ver ,It',s yeux. :C'était au premier étage de la 'maison qui touch~it hl r.~d hédralc. Un homme se pencha, voyant remuer l'enfari·f..: n ,'-.e tourna, il ('ui. un geste, sa femme apparut.. Tous deux, èôte :il 0') te , ma1gn~ la gelée terrible, ne bougeaient plus , ne la quittaient .plus du r~gard, l'air profondément triste.

Questions. - 1. Expliquer: ·La rue dormait ene,on" }e porcht, dz' l'église; eUe était vêtue de loques. - 2. Souligner les mots indéfinis ôu texte . . - :1. Devinez ce 'qui est arrivé après.la d;é:colJ.,- ~ v{'rle de l'enfa.nt. (Sans doute, la petite fille a {~té amenée au chaitd. ha,hilh~e et fp.confortée.)

Riches et pauvres.

. ;\les l'nrants: s'il y a des riches qui ne songent jamais ù la mi­s.èn'd.es -pauvl',es, ils sont hiC"l1 coupablt·s e1: bien rnalhE>ureux, 'CRl'

lh manquent. ù leur devoir. . ' .

~'il Y a des pauvres qui font reh)mber sur tOLlS les riches Je lorL dl~ quelques-uns, ils SO)lt également bien coupables e~ bien malheur-eux, car ils manquent aussi 'à h'ur de'voir, puisqu'ils sont injustes. .

11 fallt plaindre les uns et les alll]'e~; il faut· tâcher cl ~veill('r c.hez les riches égoïstes le souvenir de ]l'urs frères ma}heu~eü~; il

' 'Htul s'effotcer d'apaiser chez les pauvl'{'s h' sentirnent Ïllfush' 'dr' l't~'u\ .. it' ou de la hai.ne. ' .

Page 11: L'Ecole primaire, 15 février 1932

(}a'estl(nis. '- 1." Soulignel; lés pronoms ii1définls du texte. -2. "Analyser gra'mll1aticalell1ent : Ils 111cmquent à leur devoir. ' - 3. En quoi les riches et les pauvres peuvent-ils 'égaleluent 111anquer ft leurs devoirs les uns envers les autres.

COMPOSITON FRANÇAISE.

Sujet.

, , 1. Un vieùx luendiant aveugle, condùit par un clüen, traverse l,a.::r,lle 9Pi èon~uit ,ù récole. Déc,rivez l'honln1.e et l'aniInal. , ,·PlaH. ,~' l. : Entrée e'n , .. ll1atière. ' 2. DesC1:iption dé l'aveugle. :1.)' La personne, b) les habits; - 3. Le chien, sa taille, son pelage; son :air., -;-- 4. 'Les attitudes · du vieillal):d. a) Arrêt. b) 111arche pé: nj]jl(',!; c-' 5,. Les passants. ~ Réflexions.

2., PClI:.zvre.-ll1ère ! Pauvres ent'cmi'S ! ' Une :ùlendiante en haillons. Deux petits , à peine vêtus , les

nlCll1hres bleuis par le froid. - Décrivez-les. Ce qu'ils font. L 'aUi-' tude des passants.

Sujet lraité.

Une de vos amies vous den1ande conunent vous comprenez la charité. Répondez-lui par ~ lettre :

,'." ::: ':' Plo.h, --'-0 'En~rée en 111atière. lèOinn1ent peut-on être charit~ble ? Exelnplcs.' Faul-ilêtre. riche pour être charitable? ' Conclusion et fOi'111u]e finale,. t , ... <. •• • ...... "

. ' r. • • ~ • . ~ülchère Amie .

, Tu Ille ' delnandes dans ta dernière leUre COll1nlent 'Je coni­preùds la' chadté. Je v'àis essayer de n1.'expliquer, lnais tu seras indulgelite i)OlU: nlon style' et surtout pour ihes idées,

, Pour 11lOi, ,êtr('!' ~hai~ita~)le, c'est donn~r son cœ'ur. Je sais qu'en général, on c'omlù:end là charité comme 'une alunône, IC'est une petite son1Ïne , qu'on dorin~ ayx" malheureux" à ceux qu'on sait être 'dans le besoi'D.-Alors on· leur ouvre 'sa bourse, et on croit avoj.r fait son devoir , ,plus que son devoir.

Je ne crois pas, pOUir lna." pftrt, que cela suffise. Je pense qu'on ,peq.t.,êtn:Lçhal~ita1;>l~,.,d~)11.jJ1€ f~çql1s, La çhari~é, )n 'a:-t-on expliqué à "l' aC91,e;, dérive dir~ct~lll.ent d~ l'~m~:H:lr qu'on p.Qrtè ,là autrui. On est donc chapitable quand on peut l)rouver 2et .~un6ur · du J}rocrhain, et dès,: lors , il ,y , a Inille m,oyens ,à choisü:.' 'Et sans être rriche, on

. petit ê~re ,charitable., ' Tu r.encontres tlne pauvre vieille infinne qui peut ù peine

nlarcher par suite de douleurs, tu lui offres ton bras, tu es cliari­taI:>le. T~ as une voisine II).~lade, il n'Yl)erSOnne pourr la soigp,er, po~r }lU dorüi.er ses potions, pour lui teni~ çorp.pagnie; tu te cha~~ges de tout~'s~" ces " bes~gll:es, et ·:tu ,'y . .:'ajoutes.· la' bon11e. ~l,Ulneur et lê 'sotu'ire, tu 'fais la èharité. " , "' .:".' .

- 5)1 -

T Je petit de la InaisOlI d'en fact~ , a des parenls qui ne sont pa:-. riches. Il a hesoin de bons tricots pour l'hiver , de solides chaus­settes de laine; tu te niets il l'ouvrage, tu tricotes lna tin et soir 0l.

,un heau jour tu offres ton travail à la pel'ite fmnille , tH es encon' charitable.

011 peut encore ,être charitable quand ou passe facilemeat sur les Lravers , sur les défauts des autres , et qu ' OIl ne s'en llloque pas ,

Tu vois, ma chère alnie , combien d 'occasions se 'présentenl d'être charitables. J'ajoute, pour terlniner , qu'il ne faut conipier sur la reconnaissance. Il faut faire le bien par devoir. D'ailleurs .. la plus douce récompense est' toujours acquise par la satisfaction intime qu'on ressent quand on a été bon. '

VoilA hien des phrases; excuse-moi d 'avoir été peut-êlrC' un un pl'l! lroj) longue. ,Crois loujours à J'amitié profonde de -

TOIl amie. X.

L'enseignement du calcul L'INTÉRÊT SIMPLE. - JD.a.nt; !,a, ,pl Lùpart. cles manuc>J.s, 'h :\ le-çOll

SUI' ll ' ill'i. érèt. s i'mple suit. immédiatement ,cene SUl' l'I règ-le de ,t.rois f'1 ,d.·a.p)'l~ IS ,l'ordre ,suivant: recher,che de .J'intérêt, {~U laux,du .capita], dt] temps. L'étudc d,es deux prcmicrs points: intérêt. et. .taux, se fait san.­cl.itlï eull é ; ,les erreurs commencent, .à. IPI'OPOS du ,c.apitaJ et {lu temp~,

il'é-l èvc -ouhHant d'.a,pp :i,quer la règle de troit; jnverse, Et. il y a d'aut.rr~

inconvénients: per,t,e de temps, g:as'pUlage dE! .pa,pi er; ce qui ;<1üh è v+, dC' jUt;WiCL' ,l',ump)ol cl'une méthode plus pI\éI.Hque: ceJlp du diviseur fixe que' tous l es maUl'es connai~sent. c1 .qll'eIlTIp].oiEmt, toutes l(~ ~

banques. V.oici c.ümment. n ou s pro cé don s en :) e e l (jE' ;fl. nnée~ prima ires . QUHfNl les é :èves Ollt constilté, aprèS' J'an:arly,s 'e de plus i eur'i?- exerll ­

plc'.s, q1H~ ,toujours lînlérèt (l'un crupita;l sc ,pi'ésent,c' HOU,'; cette f.orIn e :

tiJU~ X capital X nombre ,dq j 'OU1'S

100 X 360'

il l jpUJ' ('s{, fadle, ,pal.' simplific,a'tion, cL'arriv,cL' ,à ,cc(.le forlYlult ' : celltièm0 '(\U ca,piLal X nombre de jour'!"

rliviseur fix'f::'

T.Cl.iH()Il~ l' l,mcuqueL' :que CP divi,scuJ' fixe (':st, lmLjour~ oj)Lenli p~U'~<-1 division 'd ,p :3GO pal' !Ie taux. Il ('st fixe, NU jl e~j, j,nv,Hriable pOU.l~ LI,n tnux donné,

~ous .yCL'OII~ ensuite 1J'ouvl'l' les pl'indpClux diviseurs fixes: 12.(1 rJoul' le {aux (l e :3 %; 90 pOUl' Ile taux >c1 ,e 4 %; RO pOlll' 1,:) %; 7'( .p01.l1' ,- %, e t t. , et.c.

~ \. Recherche de l'intérêt. - Que,l esL l'ïnléJ'èt (l'un ,CRIJital clr J'Ilion fl'ancs, plac& :à 4, % rpenda.n.L /~5 jours '?

= ,Z~ fr . HO

Page 12: L'Ecole primaire, 15 février 1932

- 92-

B. Recherche du taux. - A Iquel taux ,faut-il .placer un ca.pital (le 5600 ·f:rancs pour obtenir 28' f,r,a.nc-s d'intérêt ·au .bout de 45 jours?

-Réponse: Je suppoS'e un taux de 1 %. :S6 X ~5

L 'intérêt = - - -- = 7. francS'. 360

le. Recherche du capital. - Qùel ,ca,pitaJ lÎlaut-.i1 'placer à 40 % pour obtenÎl' ,28 1rancs d'i'il1tér,êt au bout.de 45 jours?

R~ponse : J.e ,<mp.pos'e un c.alpital de 1 fr,aJnc. 0,01 X ,4b

Son intérêt = --- -- = 0,005. . 90

1,1 y 'aura autant de foils 1 franc de capital que ° fI'. 0,005 sont con tenus en 28 fr.ancs. 5600 ,francs.

D. Recherche du temps. - Fend,anL co.mbi.en de temps fa'ut-il ,pla­cer. 5600 fr,3Jncs .pour obtenir ,~8 francs d'intél'.êt si ,le ,taux) est 4 % ?

56 X 1 36 Héponse: Je suppose un jour de :p:l,a,ce'm ent. L'intérêt = ___ = _

90 9:0-56

Donc ' il y -a .. u:m autant de j'ours que .francs 180nt contenus en 90

28 X 90 2, Îl'ancs = - --- = 4:5 jours.

. 56

E. Capital et intérêt réunis. - QueJ. est 1e capit3Jl ,qui , pra.cé à 4 %, est devenu 5928 f,rancS' au bout de 45 '.Î'ours? Je su.ppose 1 fI' . de c.apital.

0,01 X 45 Son intérêt = - ---- = 0,005.

90 ICe .capital de 1 Jr: est donc devenus 1 Ü'. 005. Il y aur·a ,auta.nt de

fois 1 Ü. de ,c.apita.l que 1 fI' . 005 ,sont 'contenus en 5628 1'1'. 5600 franc,,:>.

Remarques. - 1. Le temps doit iOUJj,ours être indtqué en jours et 1 s quart'r,e d.ernie-rs 'prohlèmes se rés·olv·ent 'par une simple divisioR (co.mparHison de J'intérêt obtenu Ipar supposition avec ;l'intérê,t donné).

2. Certains taux n',ont .pas un divi.seur fixe en.tier, ,mais ils 's'ont irarement employ'és et · on peut .les décomposer, en F,arties aliquotes. Ainsi, si ,l,e taux est 5,5 %, nou~ ,cherchons l'.intérêt 'à 5 % ,et mous y a,joutons ,le· dix.ième.

Aut'r,e exe.mple : 3,75 % = 2 % + 1 % + 0,50 % + 0,25 %. 3. La même méthode ,peut ,être :appliquée 'aux .pI'.oblèmes d'escümpte

,en dehoT,s (et ,même en dedans, à ,1'éco.J.e moyenne) .

4. Qu'on n'olY,iecte IPas ,qu'eMe est tl~Û'p difiÜcile. ,Nous j'employons -de'puis 10 ans ,a.vec des ,éJève6 de 6e 81t même de 5e année; ,eMe plaît a.ux enf,3Jnts et sim;pJifie Jeur tâche, lorsque dans J.es .problèmes ,va . fluestion d'illltél~êt se trouve combinée à d"autres notions: surfaces, yolumes, .monna.i,es, ek.. F'. T. :' ,

- 93-

Sciences Le chat, un carnivore

Matériel: Un chat yivant; un crâne de 'ChaL Gravure: Sque­l'eUe du chat. Croquis: Dentition; Inécanisme des griffes .

1. Le chat) un vertébré mauzmifère. - a) Gravure . COlnm.e' dans le corps humain, un squelette osseux, qui soutient le corps. ct protèD'e les fragiles organes interieurs, Sa partie essentielle: lCl colon~e vertébrale) composée de vertèbres un peu Il10biles entre' C)lles; pourquoi? NOlnmer sur la gravur·e les parties du squelet!e; les c0111parer aux parties correspondantes du squelette humaIn. Le chat est · un vertébré.

b) Un mammifère: le mot signifie: qui porte des 111anlelles.­Vous savez que la chatte Illet au 'Inonde de 3 à 6 chats, qui nais~ sent vivants et restent quelques senlaines dans un nid sur le foin, "Quand elle a des petits, une partie de sa nourriture, au lieu de . devenir du sang, se transforme en lait dans son corps. ;Les petits le sucenJ aux 111amelles -de la nlère. - Ii y a encore d'autres signes auxquels on reconnaît les Hlanlmifères; ce sont leurs caractères: Respiration pulnlonaire; corps couvert de poils; les petits naissent vivants et sont nourris du lait que fournissent les Il1amelles de la nlère.

Il. Le chat, un carnivore. - Il chasse les souris et les rats. Faire décrire une chasse, ILe chat dOlllestique :l pris l'habitude cl manger aussi des légunles, . du lait; nlais sa nourriture pré{érée" . .aturelle, est la chair d 'aninlaux vivants: souris, oiseaux, gre- ' Nouilles, insectes.

l. COlnment il découvre sa proie. - ,Les sentinelles du chat sont (ileux organes des sens : '

. a) L'ouïe très fine. - Oreilles larges , droites , nlobilcs . b) La vue. Observer la pupille en pleine lunliè~'e et au c.ré­

puscule. Refaire l'expérience montrant q.ue la pllpl~le hUlll~unc s'adapte au degré de IUlllièn;, IHais, en b~en plus f~l,ble mes~~rc. Conclure: l'œil du chat est très sensihle bIen adapte Cl la IUlTIIere faible; il voit encore distinctement dans la delni-obscurité.

2. Commen.t il saisit sa proie. - a) Il lllarche sur la pointe .:es doigts [oTavure du squelette) . Les griffes sont retirées dans .es D'ai~es q~i fonnent des chaussons, d'où l'expression faü'e patte de. v~ioul's. - Faire voir sur un croquis le mécanisme, par deux muscles antagonistes, du InOUVeInent des griffes. ,Marche silen­.euse; les griffes restent pointues et tranchantes.

b) ,Le chat fait des bonds de 2 à 3 mètres .. Corps flexible COlluue celui d'un serpent: ,Pattes de derrière allongées (voir le squelette; comparer à la grenouille); en se tendant, elles donnent

, , au corps un 'élan vigoureux. ~ Le chat peut t0111b~r d~ ll:aut Sflns , se démettre ou se fracturer l'épauJe. Gravure: les claVIcules Inan-

!

Page 13: L'Ecole primaire, 15 février 1932

- fH-

. quent; l'épaule cède' elle ('st souple. Le chat qui tombe , de la fenêtre du deuxième 'étage!

c) Les griffes :)ol'tie:i saisissent ct retiennent la proie. :t COlll111ent il lue et dévore S(l proie. '- La dentition étant

le caractère "ssentiel des canlivores, l'examiner avec soin, la COI1l ­

parpr IÙ la nôtre, en dessiner les détails. a} Inèisives petites ; ne servent guère qu'à ronger les os. b} Canines. Des crocs forts et pointus cornIne des poignard.

de houcher; elles tuent l'animal. c) IlloÎai'l'l?s: munies de pointes, aiguës et tranchantes, surtout

la dernière, la dent carnassière. Les n10Iaires supérieures glissClil exlprieurernent le long des molaires inférieures . Le tout fornl(\ des cise((ux:. dentelé:)) qui clécoupt'nt, arrachent, broient. OhSerVl'l' le chat qui hroie un os!

CaJ'actère des carnivores: Se nourrissent de chair. Canines e!,l poignards. ,t\,'Iolaires en ciseaux dentelés, Griffes,

III. PUl'ticulol'ités dll ch({t. - Expliquez: Avoir des yeux de chaL. - Un chat retOlube' toujours sur ses pattes, ' - Orig:inàii;e des pays chauds, le chat (lime ln cJwleul'; Illon trez-le, - Il e,~L propre: montrez-le, - Jl est cruel: exenlple. - Il est lau:r; 1 avéi­vou ,'! renlarqué? Il n'est J)(IS fidèle; il s 'attache 'ù la maison plus qlÙlu ,maître; j} reprend la vie sauvage lorsqu'on le néglige. r

. Botanique

PRIMEVÈRE & Cie

1.

ni\~' Je lU:)i ~', de !)l'US , J:l, prinll'v è]'(' officina ' e (>1,,1(' d a ns ,le , bc i ;.;

('.1. les pnlÎrios:-les COr'OlJl~ S jl.lune foncé ' (~ ta.ches olîange!:l, réunies eu oillhc Llc,;;; p eu d e compngne: la p1'8cècl 2r.t. }'C[lUC01l.P b . !-l-uiVT'ül1f. S'~' ~OUVP.lI:lTIt cl e son nom de fB,mille', (l,Ile 'l'ins,cril a u frontispic (l clu PT'i,~l

km])", ':\'C'~, t- c ~ pa ~' Ulle l'àison. de ,l'étudic]' cle -plus PJ'f\s ?

CP maît !-C' ~e 1l1·'OClll··~ )~U. .ct eu x DU t l'ois spécimens 3 {nHél'ell Ls p (;\;t",

d(' déve~.Q,pp.:)1nenj, uu sfJèc-imcn avec 1:1. motte, enfin el es tiges f.lrurie.· pOlU quc ,eha!qu.e elpvp- DU g1'oupe rL' é:èvcs eI1uH une, Dan.'! llil .dia.logllt ' mMho Hque, il dirigera. ·l'obscl'VHtion attentivc {le son .pptit rnf>ll- le ;-:\011 ;:;UI' lu P];:Ill,te qu 'il rnontl'e1ui~mBmc , soit sur la fleur (J.e i éJèvr. (II

]JGU1T,l, dé\' ~~loJ),pcl' ;sa leçon (La,près lf' c~an c-vas suivant: EpOqllC' .J l(1 l'élppéll"ilion (les feuill es, des fJ('Ul's: dUl'ée de la f:lonli~·oJl.

Habil ai, lieux l,)l' éfél'é~.

Xom, -sigmficn.li,on, 110m yulg.aiL'c. H;~cine~: é.paisse,<ï, rnaLièl'p,s ,rle réserv(', floJ'i.l ,bon préeo('e. F·euilletl: r'os.ett.e, ,bords (\ lu'oulé.-;, su l'i;1 ce o.nc1 ul-0c,- Cmlf::jst,a~lnw

F.len ['5 : Jang péti ole, calice cu coJ,lel'ette, corolle en ei1.tonnoil', : llé A

ohü'8<l' une fleur en .long pOUL' observer les étamines, ' ,le pistiJl, exa­miner 1,a .ion.gueur ,de ·ceS' Ol'ganes d'ans ,différ·e·ntes f:eurs.

Visite du papillon, ' clu f'aux~bourdon: du nectélr ,pour l'.insecte, transpor·t du 'ponen SUl' ,le -pisti.l ,pOUl' ~a fileur. '

Usage en f.anülle : ·cont1·ü.le vertige, .les maux cle poitrine, la goutte, fa migraine ...

IDans .cette 'leçon de choses, ,le maître laissera aux élèves la SR.ti. -

hction ·de f.ournil' tous les J.'ens,eign mentS' possilhl,es, soit s'pontané­mG11t, soit sous lIa direction suggestive des questions. M,ais au lieu de ,':le llivrer à, des int'Ol'J.'og,atiQns in{rutC(teuses et paI~a.l y,g.anteS', il Jeul' com­'muni.qt~er.a ' .les , cOl1.i1~ai.ss,ance ' 'que ,les jeunes esprits .ne p,el,lVent tirer d ·e leur propr,e fonds, pal' ex·enilple l',a:da.pt.ation de ·la .pla:nte là son' habi­tat, les causes de la florai,son pl'ècoce, tla pollülh;ation p.al' Ite:s insectes .­Une ohserv.[\ ti.on ultérieure .permettra c1e pa 1'.1 e:r ,cl u fl'1,tit ca.psu.J.aire, (t e la" primevère.

II. ,L'étucle cLes ,plantes se r ecommande d 'eHe-mème là notre hienvci1-

] a:n'~e. ~ « Les étcii,les s,onL ' Iles n ,eurs -du ·ciel.» A cette pensée ' comp.la.i­s.ante de l'astronome, ,le 'hotaniste répon ~ : « L'es Heurs ,gont Iles étai' es de 'la terre. » L',ar.t po.pulaire possède un tah].eau ·charmant : IDes en.fants cuei,uant des flelœ;:;au m~lieu cL'une ,prairie richement émaillé'e. IL dciste comme " ,une ,harmonie intime entre rla coro.Ue fraîch e et le l'ogal'dingénu; de là .cette attirance de l'enfant vers ,les neurs.

Pour.quoi J'écolier cesser.ai·t-ill d'aimel' les h eautéS' de la nature' v~gétale l'épari'Clues -à profusion dev.a.nt nos yeux'? Le" rl.irecteul' d 'une prison américaine eut -l'idée de confi'er auxi clétenus -etes p,lantes' pour' ado~'ci]' ·ces cœur.-· ,enclm'cis; son attenie n'a pas é.té déçue. LPllus favo­l'isésque ce fonctiolinaire, nouS' avons là ' évei,uel\ mais ,g.Ul'tout ,à culti­\'·Cl' la seilDibilité pour ce.' belles choses 1011t Ile 'parfum ,embaume, dont les Ùg'lle~ harrponieuses ,pLaisel1t. et , dont. .les couleurs ég,ayent, clont le nom même est souvent cloux 3 l 'or,ei!J.e. , Cètt~ étucle .ioin"t Il 'utile ' à r ,agl;éah1e ; elle a pOUl' but .cLe déve.lo·pper

" l'~ k~ii~/irlné 'des " choses de la ilatul'e pal~ roJJservatiol1 'des pj'fmtes, (~,;étah~ir des ~'el~tions étroites ent.re. ,l'homme, Je 'l)orte-.parole des choses créées,. et .ces merveilles de la création éditées sous des formes 111,nombi'ab'les dans rle monde végéta:l. Le tour-is,te' avide de slensation, j'.ain-ateui' de plantes l'ares et ;le savRllt 'S'ljéciaHs.é dans ,un ·,dom·aine très·'jlitmi,té .cIe Ila J)otani.que tOUl'neraient de.s JTéuX ·d'envie vers Ila ~ra~,l!ée du Rh&'n'e l'eldorad.o des ·botanistes, ta.nchs 'que"''] es S'ens ' et Iles cœùrs ~.e llO.S' el;f'klnts restera:ient insensi<bJos .aux charmè.' de notre flore si,

riche? III.

Sans doute, ,heaucoup d'éco,les ,sont déjà fermées !au müment -où la fl.~re déploie Is'a plus ,s'Ü.In,ptueuse ,parure ·et ,ne ,se l:'ouvrent, qU';a,près la chute' des ,feuitÜes . . Mais 'dès,Je débu.t de .février, ce-rtaines ;pilantes 'pres­Ré~g., J:l;é\rauts :" d-~ 'Ipi-,lntemps; "p,râsentel},t.le.urs ,c.oro]ll,e-B ,'aux "premiel-s pa.­piiloi}s;;' :peu il .peù ,aIPJ?'ar.ai SS'eJ.Ü .-ç'à' ,et .~'à ,' :(l0S),le.llfS" efi-:nol1"l:br.e ,suffis:ant

Page 14: L'Ecole primaire, 15 février 1932

1>«' -...".. ~-

pOUl' qu 'ml pU~8se -faire u.n dlOix;en alHomne, .p:usieurs .pl;olOIlg-en:i .. leul' floraison .jusqu 'aux premiers ·froid,1:; rigoureux .. Voici ~ J'us ,ge des écoles ·cIe six mois, Ui1 ' cw1endrier de végét,ation ,c'l çle floraison:

Avant fev.der: uI'bresayant gardé leur,SI .fruits; a:r])res <à feuUJes persi.stantes ·: ,houx, ,gui, ,lierre, sapin, pin, e~!lébol'o ou rose ,de Noël

Févl"ier: coudri,er-noisetier, ,perce-neige, pâ!querette vivace, la,miel ' hlanc, v6roni·quo ,agreste, violeHe oclonmte, hour.gcons de ma lTŒm.icl', (le ,lilas.

M,ars: Primevère élevée, 'primevère officin.cde; l(:\.némMB pulsa.Lille. ficaire', f,Russe renoncule, girof:6e jaune, 'Pissenlit ou den t-cle .;lion, 1)01'­venelle, nar,cisse, prêle, tus'S11'a.ge ,ou pas d't'me (tt:lconet), ~)oule.au blan~, hourgéo.flsde ,chêne, de rosier, ·d'amandiers et d'alÙre.s ,arbres fruitier.~.

Avril: Renoncule bul.beuse, fra isi.er, la .plupart des ·a.rbres fJ"u-HierÏ'.l, l',aubépino, la fumeterre, !l 'B lien!' t.errestre, · ·'D, .chélidoine, .le SCN),U 'clr Sa.l'omon, ,etc.

Nom de quolques retardataire~ 'qu'on ,peut encore ';5Ur}weH<lrc en nov(~mbT'e : ,le 'boui,llon blanc, Ile 'muf.Iier1 ,la. vipérine, le cht:y.g'anthèrn e.

La ~)ourse.Jà-pa3teUf'.. ,]'ct'odion, ·1f' seneçon, , l'.euph01~be '!",ont él:<:lS plan tes dCfl q \.I.a tre saisons.

IV, Quelles 'cons.idéra.tions détermineront le ehoix rlu lmtîtl'e dans le

pal'teJ"l'o cIe Ja nature'? On fem ;3urt.oul. "Connaître 1es p.la.nteR- ,qui jOUBIH

un rô,l (3 d·a,ns notre ,ex.istence ·: f:.eurs . ornementales, plantes HJimen,tai ­. re.:';, méd.ici.n~l,es ou industrie:·les, arbres fruitiers rt f>.8sence.s fOUT'iJ.1i:;; ­

saut 1,e ·combus.tible et. le :bots ,[ 'œuvre'. Une dizaine' de pl.a.ntes ty.pel" pourron.t faiJ-c l'ohjet. .cl'ull e ét·ucle détaiLlée, sembJabJp à CfJ]Jo qui Fi

Mo ·Pl'oposée 'pour .la. pr·.imev.ère; 'bea .. uC-onp d 'autroo seront ~i .mpJomen~ ,désignées, nommées ej. tnaHées s ommairement. pui s exposéeg v· en laJ

,endroit. ,a,pparenf. et répétées' [i ,l'oCC·asiOD. Un es.prit. ouv'er'\, 'app.re.nd'1"'H ainsi à connaître une .cinqua.ntaine de lÙtnt.es ·pl".esque ·::Ia.118 peine.

Quelques ·00 un a i,s::;,ane es. précises (~t ,solid·es en ]}{)tanique ne .sonl JhlS .sans va.l eur ,pOUl' dc:s enfants destinés ,il vivre du trawlLl df' ,l~1 tCI're; .leuI' sol n a1.a..1 · ct. .leut' l.a,hrur quot.idien. peu ve,nl ~. g·.agne.j' il la foi.s,

J'aul".ai,g v-oulu insi.s.te.l· SUI' ']'éLUüc ,des ,plant~ mè-dicin.a.les: nQ.,~ !-l't'nndB-pa:rents, moins .habii.ués';\ t'ecOlll"Ît' ,au .pharm.ilCip.u, aim:n,ir:nt 0.1.

eOilll!lissaient les simples ·e,i en fa.isa.ient almple .provis,jon. Üne enquètt' p.armi les élèves d'une da,qse m -a .fourni .Je..~ noms ·d 'une t.rcntaine .ck p.lant es .médi.cinÜJles dont ILa. connais,,'3.a-ncp -El-'<tull ,hé.l ' lt~'l.g0 .,q,ncestr·a.l el l'u1:lage -BS·1. encorû ·assez ;l"épandll . ,La {:ue.illelt-e .eL tIu. p1'0pBTaf..ion ,dt' ceg 'P la.n tes vend II es à des lhcr.boListes sel'aien 1 LI ne üC-c.UJlH ti{)ll J ucm­fiv e POUl' maint pet.if montRgnard clésœuv'J' é.

'Dans .no,- jardins ]Jotagol''S, nous ' cultivons toute·s SOJ'.t,('.b; de .phi-,LH\.'.~ a] imc\ntaires; m.ais ·nous )'{oscrvol1"s -également aux! ,plantc.S' . (j'Ol'ne.mŒ11 11 11 -coin retiré 'OU' une 'é'trD}te ·band·€. de tbOI·x:Lur.e . ·.N'c.st~ce ,pas .,làd{l .tB y-m ­bolo de ,la. mode.stû ·pla.ee qlH~ s{);}) idtü ,rétudt~ dc.'S plantt'8 d,,'tl:tS ID do -. J)l,t.ine de l'enseigne.m.e . l' primaire? G. C.

- 97

-~

PAGES l~'~'>~. ~ID~~-DES INSTITUTRICES Il , ~,,~ .

. 0

S ·UNUv[AIHK ~ Mon ·encrier. - li f.au.t. ,do,nner de oons plis. - ViCl.oire'· PH l'ti.p' ·]e. Béret ,au .. crochet.

.; - • • 1

-----.. "------.,.-

-~" mOn encrIer ~~ Vers ce vieil encrier que }e vois sur ma t(Jble) Al'J'ondir sagement son ventre respectable )

Combien, combien de fois, Poul' y tremper 1no plume . indolente ou pressée, D'un 'geste machinal 'Ct . presque sans pe,nsée

Ai-ie allongé les doigts!

Que d'inutiles mots,. que de vains griffonnages Tr((çant sur la blflI1cheul' virginale ~les ' pages

f" Leur sillon turbulent; .. Que. de phras.es, avec tant d'~nlOuJ' ciselées,

De ce vieil encrier sortirent par volées ... Que de noir SUl' du blanc!

Quë de billets hâtifs, que de courtes dépêches ResseÏ'l'ant une idée en quelques mots revêches

. Très strictement comptés; . Que de lettres' aussi, de longues lettres tendres, . D'oni il ne l'este plus aujoureZ' hui que des cendres

Errant r? e tOtlS côtés!

Ei" que 'de vers sùrtoul'! V~rs ioyeux, v~rs moroses} il ' l'ombre des cyprès faisant fleurir les roses,

Et chantànt tour à tour - N'est' p()ini' ici-ba~ l'antithèse éternelle 'J .-- ' Les mille. sentiments qu'une âme porte en elle,

. De la haine à l'amour!

Pendant 'combien de jours encore, combien d'années; Poursuivani' 'ici-bas mes .humbles destinées,

Sans éclat et sans bruit, . . Vais-je} ô cher compagnon de mes heures d'étude,.. En tes flancs rebondis, ' comme à mon . l1abitude,

Puiser l'encre qui luit 'J

Dieu seul le sait; que sa volonté soit"- bénie .' Mais quand j'aurai quitté, ma canière finie,

Ce monde hospitaliel'~

Page 15: L'Ecole primaire, 15 février 1932

- 98 ·-

.Je veux que si quelqu'un, par.la poi't.e entr'à:LlveJ'te, T 'aperçoit' sommeillant sur ma table déserte,

· 0 JTIon 'vieil encrier,

Il se dise: «.De là sortirent bien des rêves, Bien des illusions, bien des chimères bl'èves!

PaJ'fois le mot touchant Qui fait pleurer .ou bien le 'Ji1ot gcii qui fait l'ire.

'.

Mais . flèche vénéneuse et lâche qui déchire -,-, ' , . Jamais le mot méchant. »

81 faut donner de bons plis Vaut-il mieuxt ·élever J'enfanc·e par ,l,a ·force de la ]·a i,,:;·oll ou pnr

celle de ,l'.aultorité? On .pench e a.ujoul'd'hui vers Ile premier ::ly~tème;_

le sN:'ond,prév,a lait .a utrefois : ,i.e n e sais, m ais i,l me s·emble que, d·ans un âge si tendre, on es t plus suscelptiib'e cl 'obéissance 'que de ,persua­.s-i-on; l a r,aison est un peu .incertaine et contestable; tlc -sentim ent es l p os.it.if: je v·oudr·ai'S qU'OIl .ordonnât :à ,l'enf.al1lt d'.aimer Dieu, ses pa­l' ellts, son proc.h'ain, son pay' et ;la vertu; qu 'en obéissa nt ,à, ·cet ordre , il en prît tl 'habitu>cl e ; -quand cette h-::tbitud.e ·a urait g ravé ces .clev-oh~ dans son cœur, ,l,a raison 'po·urra1t parler sans l'isqu eet très- -UlUle.men~ à son esprit. La j euness.e, f aç onn ée 'à l'a. mora,lû p 'ar .d·e bons sentiment!; et par des ha,bitud es acqui,s-es, peut nüsonner 'avec .moins de .danger, e,t se défendre conlre ]e so·phisme 'qui ne .. 1'attalCluC {lu e tr·o.p souvent" so us !e nom et sous :les ·a rmes d e l a rais on.

Je crois ,qu e ,l"homme, ,ainsi' form é, re.Slp ec:tera. .la divini.té en dépi1 (le toutes le8 ob.i"c-tions.; qu 'il -aimer,a ses ,parents m a'l,gr é .leurs -défauts, qu.' i,l sera. attach é .à 'son pays et '8. son gouvernemrnt, qua11d m ême il. f\,urait. à s'en plaindre; 'qu'-il fer.a du ])i'e11 ,a ux :hommes, quoiqu'il 'prouvât ,leuT ingr·atiltude et leur méchanceLé; et que, si .le rt ourbü:ol1 .. ,du monde, .l'.attr,ait -d es plais,ir;,; , l'écartent queloquefoi·s de la vertu, il tendra sans cesse ,à y revenir, ct :qu'il .poulTa fltrc .égaré, m ais non p·a~ corrompu.

L'essentie·leslt de fl·onner à ,l'âme ·un 'bOil pli,et de faire en -sode qu e, 'pour e,l'e, :1e m,RI s oit un a·ccidenTt, et le bien une hapitude.

1?OUl' taire ' cette impression ·SUI' .l'âme, pr·eo11ons .l'instrument :h~ plus fort et :le plus ,sûr. On 'peut llleco·n,t.es.ter ,c·e que rai pens-é, et non ce ·que j'ai : senti. BéNéchissons .impartialement, et nous serons con­vaincus .qu'en ,f.ait . -de ,première éduc.Wti-ol1, · 'h} raison dessine ' et . .If! sentiment gr.av-e. On ,peut effacer ,les tr-aits -d e l'un,' ·ceux de ,l',autre S'ont. i-ndestructitbles:

On voudrait. ·en vain mettre en dou(-J ,:.a. puissm1,ce ·presque il'ré­s i·st.ihle de :l 'Iha.bi.tude : ·s>a fOTce eSIt' là la foiR physi'que ·et mor?le ;,. elle ~'empare ·de toute not.r.e existence, et.:modifi e n-ütre ,corps cü-mme notr(\ ·a.ractère. . , , . Comte de -SéglU·.

1 . •

·(,Ces Ilignes, ,qui s'appliq-uentj-, f?i )Jie.n à :la pédagogie a-ctucüle, ·(la.tülll

d.e plus d'un .,~iècle.) .

_ · !)O -

Victoire. partie He

Nous connaissons très bien no~ ' bon,nes actions. Nous les connaissons 111êm e trop bien, Ellés sont devant 110S

y'eux, irradiailtes et niassives, et nous les considéTOllS avec une iùlassable cOluplaisance.

,Leur vue nous enorgueillit et -nous éblouit. La satisfaction ressentie devant l'acte de vertu que nous avons

réussi à acconlplir n'est pas blân1able ; il est normal que ce succès nous soit agréable, c'est là, d 'ailleurs, une des conditions 'néces­saires là notre persévérance dans le bien. D'autre part, il est nature] que la victoire r emportée sur nous , qui a réclalné de p énibles ef­fQJ' ts, nous selnble ·être d 'une Ïlnportance énorme ; elle nous a ­occupés, elle a . nécessité une lutte entre nos défauts et notre désir d~ faire notre devoir, elle a luarqué dans le cours de notre activité.

Mais il nous faut prendre garde d aIle!' au-delà de ce con­tentement légitime et de concevoir de nous-lnêmes une opinioll trop avantageuse, car , dans de telles dispositions , nous serions . menacés par deux dangers: le pren1Îer, celui , de perdre de vue, de « sous-estinler » les nOl11.breuses défaillances dont nous sonunes coupables; le deuxièlue, . celui de nous croire supéI"ieurs aux autres et. d'arriver ù considérer. notre prochain avec un certain nlépris.

Nous sommes instinctivement portés à l'indulgence vis-il-vis '. de nos nlauvais penchants; si nous n 'allons pas jusqu',à les nier , n.ous avons une façon de l,es atténuer, ' de les excuser qui les réduit ~l d 'in nocentes tendances; à plus forte raison, quand il y a lieu pour nous d'être loués en quelque chose au point de vue InoraL risquons-nous d'oublier totalement ce qui est de nature à nous J.'abaisser. P renons un exemple .courant. : nous vivons, je suppose; avec une personne qui a un caractère difficile, qui es t querelleuse et de 11lauvajse foi; \~ force de combattre notre propre impatience nous SOll1mes arrivés à contenir les nlouvements d 'irritation que le commerce constant avec cette personne provoque en nous; c'est tlne grande victoire de garder son calme dans ces conditions-là , de taire les ripostes qui vous viennent aux lèvres, de subir, impas­sible, les provocations, d'·éteindre par son sang-froid souriant les querelles toujours prêtes ,à naître. Si nous avons atteint ce beaiT r·ésultat, nous voilà fiers .de 'nOllS et tellement satisfaits de ce triOlllphe que 'DOUS ne savons plus qu'en maintes autres batailles' lii'ofales, nous sommes vaincus; que, par ailleurs, nous mentons ais-éIue.nt, ou que nous ne S0111lUeS pas parfaitenlent scrupuleux ·à regard du bien d'autrui, o.u que nous sommes paresseux, .indo­lents\ ,· imprévoyants, étourdis . .

.. Nous 'oublions ces côtés' défectueux parce qlie nous nous laissons' hypnotiser par .le côté qui llOUS rehausse et nous flattè.·

. Persuadés de notre · grande valeur, nou·s·· é·édûns, tout naturel­lement, au second danger que je vous ai signalé :1 considérer avec

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- 100 ~

.clédain ceux qui nous entourent, les regarder comme des individus incapables d'atteindre les sommets auxquels nous sonunes par~ -venus; car, de m,ème que nous ne jugeons que sur le point qUt nous est favorable, nous ne ' nous comparons ft. eux que sur ce

, }Joint-là: Ai-ns), dans notre exemple précédent, si nous avons acquifli 'une patience réelle, une patience luéritoire, nous n'allons hOUfli

lnesurer avec autrui que sur ce terrain-là. Quand nous verrons quelqu'un céder là la colère, tenir des propos violents, dépasser la llleSUre, nous le toiserons sans indulgence, nous le considérerons. ·"Comm,e un faible et la bonne opinion que nous avons de nous­Hl'êmes 's'en ac-croîtra encore; nous n'aurons garde de recherchet-' si cet individu irritable n'est pas, d'autre part, plus franc, plus actif,' plus loyal, plus , généreux que nous; 'nous , resterons sur la

' po~ition qui nous est le plus avantageuse et c'est de 'lià que nou~ prendrons plaisir là le dominer.

Et c'est ainsi qu'une indiscutable (mais incOmplète) verht nous entraîne à l'orgueil et là l'injustice.

Le remède? nous le trouverons dans l'humilité qui nous ,envahira, ÏInlna'nquablement, si ;nous prenons la peine de considé­rer avec netteté, avec courage, la multitude de nos fautes et de nos déplorables penchants. En nous exalninant sans partialité , -il est inlpossible que no11S 'ne soyons pas pénétrés du sentiment de notre faiblesse, que nous ne nous rendions pas compte à quel point nous sommes pusillanimes dans le bon combat. ,Ce que nous avons fait de louable nous apparaîtra alors, COlUme très miniIne- en : regard de toutes nos fautes et, si nous en. tirons quelque réconfort. nous ù 'y trouverons plus un prétexte pour :110118 croire parfait~ ,et très supérieurs à nos semblables.

Béret pour jeunes filles Fournitures' nécessaires : NOMOTTA Laine Pierrot, 50 g r, cbi .. é

l'o uge-beige 1599. 1 crochet gr.osseur d'un cr,ay{)n.

Lancer 2 mai,lles en l'air puis placer 7 mailles pleines dans 19 f) remière maille chaînette, en faire un cerCle, sauter la première

, ,maille et crocheter le second tour en plaçant toujours 2 Inailles , ~t)X~ines dans chaque lllaille du tour précédent; au 3lne tour,~ug­

menter d'une maille .toutes les 2 mailles; au 4me· tour, augme:pfer ,d'u'D'e' ,lnaille toutes les 4 lnailles, au 6me tour, augm,enter d'une ,lnaille toutes les cinq lnailleset ainsi de suite jusqU'là avoir ULi

diamètre de 15-cil}-. gour up. tour de tête de 54 cln: et 16 cm. pOUJ.'

, ,n,n ~our de tète de 5'6(-58. Continuer sans plus augmenter ju~qu'là \ '_épuisement de la ,laine. Pour un béret plus grand, il faut envirON

;8Q gr. de laine. A la 'dernière rang,ée, crocheter un peu s·erré ,afi'llt d',éviter que le béret ne s'élargisse. Faire avec de- la laine double­

· ':t~~e chaînette de ~ à l 5 c~. et la placer aù lllilieu du béret.

,' - 101

Les exercices d'élocution (iSuite.)

Ex,effi/p.les de caqsel'Ïes: Degré inférieur: ILe!? enfa;lü6 sont aMés "en excursion, ont trouvé du ho'ux ,d-a,us -la forêt et en ont rappoT.1:é

,_, qu e1ques bra:nohes.

Termes nouveaux: houx, .ar.bri,ssea,u, piquants .guir:l ::Ulde, ' luisant, épin eux, to urf:fu , croiotre, ,conserver.

- o.n renCŒ1t.re Je· à'l!oUX dans les for,êts et quel'quefois dans les; haies, 1.e --houx croît dans ... Il forme des bui,ssons 'pl us DU m~ins touffus. Cet ;i,l"brisseau -a des feuilles ,l uisantes, épaisses, garni e's .de Ipi.quan:ts. Cet ~"rl):rj.sseau por:te des .feuiMe·s éipineuse,s et ,de ,petites ,baies r,oùges. Ses 'frUl ts sont de 'pe,tites .. , Le houx .garde (conser ve) ses feuilles' en hiver, 1-,8 itloux ne pel"d pas ses L. (forme négative). !Les feuilles de ce t .allbrisseau n6 tombent pas pendant la m a uv ais e 8oaison, Je ferai de:::; guir.}andes avec des feuilles de houx, ,La ,f,aç'acle de -notre 111Ja.ison -était' Of'née de guir.landes .dû hou ).;,

Degré moyen. - Le faucheur a u travail.

Termes nouv-ea ux: enc~ umette, ,coffin, a·nd-ain - -,pal"-aJlèle, Ninai­,gré, a.iguiser, Ilégèremenrt. Dès le matin, .le fauül;teur se rend à l a -pra.iI~ie. Il est légèrement vêtu, oar la journée ser,a ch~1Ude. Il 'porte sa faux SUl' l'épaule droite, tandis que l'enclumette ,et le mar.teau, atta­ohés i'l, une corde, pendent à il'épau'- e gauche. A sa, ceinture, ,est a '0crû-ohé l e coffin 'contenant de .l'eau vinaigrée et la 'pi.erre à algui.ser. '\

, Le fta~dleUl· se met 'au !tr.ava itl. Il s'a.vance lentement et' cou-pe l herbe qUl t omhe en andains ,parallèles. ParfOis', il s'arrête et ,essuie ~a fau x avec une ,poignée d'herbe. Puis :i,l ,prend l,a Ipierre dépos,ée dans .1 ' cDffin et aiguise s oign eusement !le tr,anchant. de .l'instrument. ,Quand J<:t, d'aux ne coupe plus., le brave tl~av'aüleul' ,s 'assied à l 'om.bre, ,~ur 110

~,;;az.on . Il enf.once l'enc1umette ,en ,terre, pose la l ame sur ,l'-outLl et ,la ]).'Ü rlent e-ment a.ve,c le marteall. Son trav,fdtl est fatigant, rhais il ne se plaint; pas et ,continue sa rude 'besog,ne jusqu"au re,pas de ,midi.

J3. Petites -causeries sur les tex,tes .lus (D, 'Înf.). - ,Ces exerCiee:-; p el1lle;t;t,ent à ,l'instituteur 'de s'assurer si ,les élèves comprennent, Ile ~ eus de la ,phrase .ou du morceau, ,qu'Hs savent utili.ser les termes et tpXpl'cssions y renfermées et ,a~s6i de les amèner à ,lire d'une f'açon oonvenable. S.oit, en 1re a:nnéc, lIa petite"phrase : Mon cousin se :lave

' ·M :8;que matin . .oe .qui pade-t-on? Que f.a it le ,c'ousin '? Quand se la.ve~ 'lH l ? Pourquoi se !lave-t-i~? (lP.our être ,pr,opre, ' lpoUI' être ,plus tbéau). au li eu d,e ce débit rect,o tono 'que l'on entehd encore dans trop d'éco­Jes, ,l'enfant lira aloI's ,la phrase d'une manièrE) naturel.le e.n f,a isan t, deux légères 'pauses: Mon. cousin - se la vë' - - chaque ':lTI.a>tin. (~ 'L"ana­ly~ r. de ·tI'a gravur'e iJJ-us tran t. un m-oréeau 1de J.ecture peut :cons'tttuN'

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-- t02 -

un' excellent exercice ,d'élocution, ,soit ·qu'elle prépare la col1?pl'éhension db. mopceau, .s oit qu'elle en TRppe' le la. substance. )}

C. R€'iproducbon libre de récits faits, de morce.Hux! ,lu s )Jfl.Y' l'jll~ ­tituLeùr, de peti:te,s alJ.ocuÜons, etc. Ces e.xercjces figul'cnrt au program ­me <fe to us j,e'S' degrés. S:Hs sont bien .dirigés, ils constituènt. des oc·cu ­pations l:!-ttraya.ntes e1.. fécondes: les enf,ants sont si heureux d'écoute!' et de raconter à leur tom" des histoires; toute ,la 'cla,9se est tenue eri évej1 et l'émulation est sainement excitée, cha cun "voulant reproduüc le mieux possi>hle le s'ujet exposé. Ce's récits Iseront intéress,ants (,1 variés, én J"a.pport avec ,18 dep;e d'ava ncement des élèves; il ::; ,pllqUCl'Ol1't la curiosité de' ces de-rniers, produ,iront en eux une sa~utl1il'e émoüoll et auront en vue, 'pour kt ·plupart l'Mucation pRtrioti-que ou la fOI'- ' m8tjon mora.:e de la. je,unesse.

Le maître ,a ura soin de dresser une liste {les r écit · e,t lectures ù faire aux élèves; iJ s'a.ppliqüera à conter ll'un e façon ,animée et pitlo ­l'e.sque, en .faisant Iparler les personnages, cle manière à, captiver l'a t­tention de son auditoire et à émouv-oir .1 es cœurs . La r epl~o duction P'.1l' les enfants S'cl'a. dirigéc comme suH: ils répondront (l'abord à. unc série de questions ,logi quem ent enchaîn ées, puis on kd ssem. toute liberté de l'é.pèter la. nana,tion entendu e. On 'pour l' éI, m~me, s·auf p CLlt­qtre au degré inférieur, :es inviter à fair e immédiatement cette ]'e­

production sa.ns .aucunc intervention .du maître. L'application éCl'j!r sera., rUDe 'de ceMes que nous 'avons s ignalées' ,à, .la fin de ln section .\ ou ,bien le clévelo,ppeme-n t -d'un ·plan sO'mmairc ê,erit ù l,a ,planche.

D, Récitation ex.pressive de morceaux étudiés (tous Jes degrés). L 'instituteur f.era un ,choix judicieux de ces IDürceaux ; ils seront des modèles -au point de vue ' ittéraire et a-p:proproiéS' à l'â-ge des élèves; i:i,'3 seront emp·runté,g à tous les >genrés et aux' a ut eurs s uis's,es aus·s i bi.en qu'auX' ,fr.ançais ; Hg contriJJUeront ,à l'éducartion morale et ,patri.o­t1que de l'enf'Rnce. Sans négliger ,la prose, on donnerla la préfél' en,ce à la poésie qui, .par son rythme et 8-on harmonie, plaît à l'enfant et ,se grave plus aisémel,lt .ct-ans ' a mémoire. Avant d'être étud,iés pal' cœul', ces morceaux ·R.l}ro.nt. été J'objet d'une . ana,lyse littéraire h è:-\ s imp.le et d'une -lecture expres,sive ,bien conduite, Pour les 'élève' de 1re ,année ,qui ne savent. Pa.s lire, Je maître racon:teDa le faü en 0lll­

ployant à .peu près les mots. du texte; il ,le feI\a ]"',eŒ)roduh'e 'paI'tie,~ lE' ­men;t, et en entier .aprè,s avoir expliqué .les mots nouveaux M. les ex-. )1r èss"i ons diff.iciles. L'instituteur énonce alol'lS une phr,ase ou un e pù'ùe de jJhrase; ;}es · élèves ' lia répètent individuellement et. simul­t.anément. On ·continue de "même 'pOUl' les phrases 'suivantes, qui SOIl!t

suc,ce,ssivement ratta,cl?-ées .'aux précédentes, Dans ,la récit,a tion, on veÎlleioa "sbigneus'ement à <ce que la dicti,on des enf,ants ,soit nette ct correcte,· naturelle et expressive et que le déb-it soit accom,pag~é CrUil ' g~?rte sobre, qui ponctue la valeur de ·certaines expressions,

Des rév1sions lI,Jério.d1que,s sont nécessaires pour '. que ~esr élèv 9~ ]'(~d071ne,nt . J·ùngte.mps le5 morce,aüx étudi-és: ' A,près teur sortie. c:~e·

r éca:.c, Iles . il~C?ll e$ s trophes appri,ses chante.roI.lt . clans le' ' . . 'Il ., ' . . ' 1 Ul menl0u'ç leur ra,ppel eront .1es heures si a21'0ables de l'en.fan~e et , élè~T ~i~{Hl,t..ldu l~ esprit au-dessu s. du 1ene }à tei're 'cle' :llet:d" b es,ogne quoticlienlle.' .. " 1 • • ••

E. Compt ·domiciJe.

r\.'u ·début, ou 'se' .1jOl'n ei'8 Ù àcs m·orceaux chois;'" cl·aIJ.·':o'·Ull ·]· '1" , , 'J • .." , • • ~ . ,t-lVl'-C . . ( ('

J e,c;.t.ure et dont .la longueur auginenLer,a IJrogTessI'vemen t' ) '. . " t '1 ; " l ' ] ms on

u, l : ser-a. e.s ouvrages de la. 'bibliot.hèque 5oco.1ai1'e, où les ·co.ntes et r ecA,s l1lU'-onL une large ·ph1.c<"> . Ils seront cl'aboI'd _. . , .

. • • , " • . , c exaJmllles ch~apItre l~(n chapltIe et, fmalement. en entrer. U va. de s-oi 'CIue Je maîü'e, 'a u .~~l.~ellc~llle~lt, devra. Ve111l' . en .aide .a ux ô.:èves en. les eXlerç,an;t, .,:à, ~a'l SII et ,a bIen rendr·e .les Idées essentielles et (IU' lJ'l ·feI' . l , ' . ~.. , ' ,a un Cü01X Ju rLlclCux ,des volumes a remettre là ses discil)les: ils t· ·' '1 l] _ ' . . . , . seron ' llTelpro ~ c 1:'~, es .au ,pomt de vu~e du f9nc1 ~t de j a forme ,e,t , ·a.ppropI;'iés à leur deoI e .cl ,a.vancement. l DUS avons rencontré 'JIUSI' eu· I;S.· 'oJ' '. ~ . . . . l;' ,. ec· ~ ou c -' genre d oücupaüon es't en honneur et nous 'aVOI1S " dm· ' l ' ". ..

]

, . • • • , • • L1. 1re Il '8 lS-ance avoc aquel.e Iles enfan't. rés umaient leurs ll.ectUl'es. .

,Compte re.nclu .d'ml morceau. - ' Après la bataille (' . ,Hngo).

Le gé~lél'al Hug? se promenait un soÎl' sur .l e ,champ do 'bataill e. Il . entendl,t :leS' plall1tes d 'un ESlpagnol .mourant qui -de - l ' . t 1

bOll'e. Il dit à son hous.anl de donner un pe'·l de rhum· -m,~n.cb~l ~t C" . ' .. . . ." . " a u lless·e.

e. .lll-CI ,tn ,a un coup de pIstolet et fa.illit tuer ' le o·énér,a.l l·· ?-J ', . .- ..... . ' ~e rlerniel' .lui fit donner à boire.· Quel 'be.l exempl~· de '-g.é~(;l.r;~~~om , , F. Relprocluciioll de la substance ,de morcp.aux e~ p~'~s; ùu . . '1 ' ·

'!:'leves ap ·' è ~ ,. t' . . s p.al C:s , - ' " l ."b ex.püoa 'lOns, ~n ut'lhsant .le ·plus poss'iJble les Imo·t. " , 10" ex pres h .. 1 j.5 plopres, . ~ : ' . slOns c ols·les, <.es :tours vari é~ LlQuvellem nt étudiés ·n) .' .... )' Obsel~vH bon. D::tl1s les reproductions 11bres ·et :les comp{es rendu ' " ~~.P· r:· on VIse surt t ' 1" 1 '. • 1 .s olaux,

" . ". , . ,ou 'c~" a1&anCe; lCl on vise plus partkulièren~ent à .la pl eC1SlO11 et ,a l' élegancc. . '.,

hxrrnple: L e ù·ièvre qui f,aH l e b]'ave (raLlo -de F e nel,on).

Un ,l.ièvre, honteux ' d 'ètre 'poltron chel'clla'l·t · l' e .' . . . " .-,,' . . . , . .. . ' . ' s OC'CaSlOllS · <d ( ~ .~ agueuIr. Au 1 e.tour de ses expéditIons clans les champs e·t l :'11':-.)0· · 11 ]'ac'ontait ' ." ' . ' ,. > ,.'. . . . . e~ VI <.1oe,. . ' .- .se.: :prou~s~es ,a .. ses v0.1>sm,~ et 'se çroy.~it .p.lus ·redoutà6Itj· qu Hercule, II IemercIaIt Mars e,t BeUone de ,lui avoir dort.né· d <'+·" 1 '·t·

·-e t..du c;.ouraO·e Jea L . l . d· ' · ' . _ , ' . eS. lJa e~ :'~ . " " o' n apln Ul It qu une ,meut.e de chwl1is le fel'a i.t fuü' lapIclement. Notre preux chevalier .ré,ponc1it rru'j] ne f·· " . ::t . ', .: . ::.:-,' , : , ' . 1,oute 1.a t' h" .' . ... ~.... lilI ·al pas. devant

. . ,gen c lenne. Souda~n, un pebt I:oquet se 'mit à 'glap'r'-'- ' 1 , .. \. Notre llevI' t, ·bl ·t f . 1 .au , OUL - , e -l ·em, , e e rlSSOl1ne H court ct S:(' · ·l) ·J' . . ': 't l' .. ,. ,,' e , . , . . ."" leclpl e c un l'ooher . scallJe -CLans un l'Ulsea.u, 'Ûù il faiMi:t se ·nayel· · Le' vOl·La'. :" . . . J:': L . .. , .." s ecrle e'111

·a.pm, ,ce foudre de guerre qui doilt purger la, ü?' ;"I'C de tOllS 1 : ' 1 ~ ~: qui l'habitent. .' 1. ~~ .. moll~' ,]·(~~

. ! t

,-;';'. H. Les ' mots ,propl'e-s, les expression. ',cl1disie-s . , l'epJ'orluits en g ras. du mOI'cea,u "soùI:

; . o(.A. s lltvr,~.) . '1" .

Page 18: L'Ecole primaire, 15 février 1932

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Miettes pédagogiques

. 1.,'38 m,alttJ~es de,s . différentes .bra.ncihes doivent vouel' le .plus zr~ln cr S'oin à Ja corre.ction de la forme, ,il. -la jus.tesse de ,l'expl'es~ion, à ·la quaHté .du .l.[-Ll1g,a.ge ·chez les élèves. (ne ·là >J'avantage d 'lIn mwitl'p ' u!Ilique.) 'La. Jeçon de français vient a.]O l~S systémati'ser' les connab­SH.nce~ de :langue; -elle les appUque aux man ifest,l'ti ons plus .générales de la. vie et de .la pensée, telles qu 'elle.S' alppa.ra.is-sent -clans 'les- u:!Uvr('. ~

lit}tér.aÏl~es, ains,j qu'.aux manifestations ,plus subtiles de ,l'être in Léri f'·lU· qui n'ont Ipa.s depl:a.ce dans Iles autres disci,pHnes. La tâche sera d ' ;1l! 1 .. . lUt

moilns ardue que 11e,s éJèves auront. été mieux ha,bitués-, clHns toutes Ie.s leçons, rà la .précision dans ,l'obsenation et à l'ordre clans Jet' idées. Le r'Ô,1e des enseignements scientifi.ques est é.norme ,à ce poirrj cie vue·; Iles maître.s de frunçais ne ,g'auraient, :s:ans injustice flagl'Clnt,l' , être tenus pour seu.ls responsables de .la quaUté du 'langRge, du st ylIe, et même 'de l'ortaogra,phe. ·chez .leUl's élèves. QU'OII ).(~ v.euil'le ou non une orthog]~aphe ·corrade resterR. .longtemps encore l'un çles critères d 'une t-onne éc1ucn.tion. (Ernest Briod.)

:.j: :1: :1:

Que nos communautés scoJ.aires ·soie.nt un ']Jeu .phl::; des f'8rnille::; 1 Que leurs instituteurs soient un ,peu moins des péd.agogues et davan­tage des pères! (Dévaud.) .

La. composition est ,la pier:re de touche de tou t. J'ens·eignement rl e La langue. (Viatte. )

Il est heureux qu'·au. mt1ieu des enf'an'Ls 1e maÎ'I.l'e ,ne ,soit l)8 S' piJ-J' -

fait. · (Chevallaz.) " rr,* :f.

Le .rn.aitre fait .partie du mi,Ji.eu (de sa. c'tasse) et je croi,s ,que l'hom ­me vraiment h~mme, c'est-à.-dire qui se c·omp·orte dans sa ,classe av e: ' nature.l et spontanéité est plus ·près de ses éllèves que ,l'homme C01:)' ­

passé, l'és~rvé, ,parce qu'il réf:léchit 'toujours ,à . ce q u'il doit dire .ou: faire, maître de ses. actions et de se-sparoles, constant dans se,s propos~ mais à J'.ail" ~I'tHkiei etqùi res.semble à un ' écoUel' sage .préoccu]J-é .sans ce.ss-e 'ci·e Isuivre sa leçon sans j.a,mais s 'en écarter. (Cheval11,az. )

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