Le P'tit Luther #50

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Mensuel bihebdomadaire à parution aléatoire

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Mensuel bi­hebdomadaire à parution aléatoire

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Making-ofAhlala, décembre déjà ! Hâte d’en finir, envie devacances bien méritées ? Ou au contraire ce 1ertrimestre est trop vite passé ? En tout cas voici dequoi te changer les idées ! Et oui, pour ce 50èmenuméro, on n’a pas chômé ! Une première réunionen septembre suivie de l’intégration de nouvellestêtes à l’équipe, et hop, c’est parti pour un autrenuméro. C’est là que les idées de sujets fusent etqu’on doit faire le tri pour ne pas vous présenterun fouillis complet. Nous avons finalement décidéde nous tourner vers l’extrascolaire, après s’êtrefocalisés sur le lycée avec le dernier n°. Et puissurtout, ce que tu tiens entre les mains, c’est lenuméro 50 ! Le renouveau s’impose ! Alors pourmarquer l’occasion, on a organisé un concours dedessin de mascottes pour lequel se sont succédéschats, lama, morse, renard et panda. Qui donc agagné ? Tu le sauras dans…hé bien, cherche, cen’est pas loin! Et puis pour le coup, on a aussifouillé dans les archives qui cachaient des res­sources insoupçonnées, comme des photos denos profs étant bébés !Ces pages, c’est également le rappel de

l ’ implication passée dans la vie du lycée,

avec la personne à qui el les sont dédiées.

Alors une fois que tu les auras parcourues

n’hésite pas, cher lecteur, à t’engager dans

l ’une des organisations du lycée!

Société....................................................4­5Ecologik...................................................6Enquête...................................................7Orientation...............................................8­12En route!.................................................13­15N°50 ......................................................16­19Asso­cial................................................. 20­21L'histoire sans fin.....................................22

J'ai testé pour vous.................................23Etes­vous culturés?.................................24­25La Poésie de Malexis..............................26Noël attitude............................................27MLKtraz.................................................. 28­29Annoncez­vous........................................30Concours dessin..................................... 31Perles...........................................................32

SommaireLaureline

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Le P'tit Luther, journal des lycéens du lycée Martin Luther King,21 avenue du Général de Gaulle, 77600 Bussy Saint-Georges.Contact : [email protected].

LePtitLuther Le Ptit Lutherdirectrice de publication : Laureline Geirnaert Rédacteur en Chef: Marionabecassis, responsable de communication : mathilde decuyperMaquettistes : Juliette Baillet, Sylviane Ly, Mathilde Decuyper, Lucille vanhecke. Illustrateurs : Lucille Van Hecke, Elli-Sylvia Nopanen, Thomas

Brousse, Jeremy nathan, marie lavaux, Camille Hazebrouck Rédacteurs : MarionAbecassis, Laureline Geirnaert, mathilde decuyper, Juliette Baillet, AlexisMeleard,Taurin Bessard, Amandine Dubois, Lucille Van Hecke, Marie lavaux. Secrétaire derédaction :Laureline GeirnaerT aide logistique : Eulalie delzangles Consultantenseignant qui ne répond de rien : J.B. Fortin.

Jean Raoul n’est plus (ou presque).

Deux nouvelles mascottes se sont

imposées, un mâle et une femelle

d’une espèce extrêmement rare. En

effet, parmi les cinq mascottes que les

cinq dessinateurs MLKiens nous ont

proposées, deux chats Chinois aux

cheveux bleus et jaunes ont remporté

les élections organisées sur Facebook

auxquelles tu as sûrement participé.

Sachat et Natachat ont pu ainsi

s’ immiscer dans la rédaction du P’tit

Luther où ils ont découvert un numéro

bien étrange…

Ce numérocomporte un

dossier sur les loisirs.Mais i l n’évoque pasune seule fois lesloisirs ordinaires telsque le sport et lamusique. Les joies del 'apprentissage ducode de la route, lesassociations dejeunes, le bonheur deprendre le bus tous lesmatins sont donc àl’honneur. Mais celan’exclut pas unemultitude d’autresarticles que tu te ferasévidemment un plaisirde l ire.

Enfin, cette cinquantième publicationest également différente des autres.

Car c'est la première fois qu'el le estdédiée à quelqu'un, à un ancien lycéende MLK qui était très impliqué dans lavie du lycée et qui est décédérécemment d'un accident de moto. . . àseulement 22 ans. Nous pensons trèsfort à lui et à sa cousine, élève à MLK.

Marion Abecassis

Edito©Le

yu Liu

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Madagascar : le malgâche tout

Madagascar, une île au large del'Afrique, avec une superficie

comparable à la France, est le paysle plus pauvre du monde selon labanque mondiale, mais, ô combledu paradoxe de notre mondemoderne, le plus riche enressources naturelles (enfin pourl'instant...). Ce pays qui est sousperfusion humanitaire, a 92% de sapopulation qui vit sous le seuil de

pauvreté (soit avec moins de 2$ parjour). L'agriculture (version Moyen­Age) et plus précisément la culturedu riz y est majoritaire et la plupartdes paysans vivent seulement avecce qu'ils produisent. Quand cela estinsuffisant (ce qui arrive souvent), ilspartent rejoindre les grandes villestelles que Antananarivo (la capitale)ou Antsirabe, pour mendier ouvendre tout et n'importe quoi : des

mini­vélos, hélicos, pousse­pousseen matériaux recyclés, des lunettesde soleil, instruments de musique,tapis de voiture où extincteurs. Toutcomme le tourisme sexuel, lamendicité est un problème récurrentà Madagascar, beaucoup d'enfantsmendient au lieu d'aller à l'école.L'école est également souventinaccessible : trop loin, trop pleine,pas assez de matériel etc... Etsurtout les infrastructures pour letransport sont très limitées. De plus,l'école est seulement financée à10% par l'Etat, le reste vient desaides humanitaires. Mais la plupartde ces aides humanitaires ont étécoupées pour faire pression sur legouvernement provisoire, afin qu'ilinstaure des élections et rétablisseune démocratie, en vain. Le paysest complètement corrompu, lesaides humanitaires ainsi quel'argent sont souvent détournéspour restaurer des biens publics parexemple. Cette corruption tournebien évidemment en faveur desentreprises étrangères qui pillent lesrichesses naturelles : le bois de rose,les minerais, l'or, l'argent, les pierresprécieuses sont les motivationscentrales des entreprises chinoises,indiennes, brésiliennes etc... Il n'y aaucune valeur ajoutée pourMadagascar, qui, en plus de voir sabiodiversité mise en danger, voitégalement son sous­sol pollué parles moyens d'extraction.

Thème classique des sujets de philo : « le bonheur individuel est­il compatible avec la misère d'autrui ?». Grave question que toutlycéen que nous sommes, pour peu que nous soyons un peualtruistes, s'est au moins une fois posée en regardant les imagesd'un JT. Dans le cadre d'une colo « tourisme humanitaire », j'ai puéprouver cet été ce dilemme en allant à Madagascar. J'ai vu cettemisère de près tout en admirant des paysages incroyables, breftout en passant des vacances dans un pays exotique en parfaitetouriste occidentale.

SOCIETE

Paysan avec des zébus cultivant du riz à Ihasy. © Celia Phri je

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L'autre gros problème est la forêtelle aussi dévastée, surtout par

les Malgaches eux­mêmes pourobtenir des terres pour de nouvellesrizières. Ainsi, elle a perdu 50% desa surface ces 40 dernières annéeset cela continue de croître d'unefaçon assez alarmante. Ce n'est paspour rien que Madagascar estsurnommée l'Île Rouge, en raisonde l'érosion des sols provoquée parcette déforestation. Heureusement,des ONG comme « l'Homme etl’Environnement », essaient tantbien que mal de reboiser grâce àdes pépinières. Ils opèrent sur 5sites, et arrivent à financer leursactions grâce aux aides extérieures,à l'écotourisme (auquel nous avonscontribué), et à la production d'huileessentielle. Ils permettent aussi auxpopulations locales d'obtenir untravail, d’avoir accès à la santé et àl'éducation. Mais s'ils n'ont plusd'argent, l'Homme etl’Environnement peut perdre lesterres qu'il protège et reboise etainsi tout son travail peut être réduità néant, faute de protection del'Etat.

Une autre association connue àMadagascar est l'association

humanitaire Akamasoa fondée en1989 par le Père Pédro. Adulécomme le pape à Madagascar, il aconsacré sa vie à aider les autres etmoi et mon groupe d'ados avons eul'honneur d'être invités à discuteravec lui. « Quand j'ai vu ces famillessur les décharges, je me suis ditqu'il fallait faire quelque chose etregardez ce résultat incroyableaujourd'hui ». Ce résultat : c'est uneville où tout le monde (20 000personnes à Akamasoa/Antanarivo)est logé. Là­bas, pas d'aide de

l'Etat, la population se débrouilleseule, mais surtout il n'y a pas decorruption, c'est d'ailleurs le secretde cette réussite. Car tout le mondefait confiance au Père Pedro doncl'argent n'est pas détourné. Tous lesenfants (11 000) vont à l'école, c'estpourquoi il nous dit : « Ces enfants­là, ce ne sont pas des enfants deMada, ce sont des enfants quiappartiennent à Dieu, qui doiventvivre, aller à l'école, avoir plus tardun travail. ». Le travail, les adultesen possèdent, ils sont correctementrémunérés et cela permet de fairefonctionner la ville et de répondreaux besoins de la population. Ainsi,il nous dit « il y a des européens quime demandent de m'aider, mais çane sert à rien, il y a déjà 15 000­20000 personnes qui m'aident, ce qu'ilfaut c'est sensibiliser. ».

Nekena est une élève qui habiteà Akamasoa. Elle est en

troisième et est première de saclasse. Dans un français presqueparfait, elle me raconte lesdifférences avec son école d'avant :

« il y a une bonne éducation, onapprend beaucoup de choses. Dansl'école où j'étais avant, les élèvesétaient méchants, disaient des grosmots, buvaient, fumaient. ».

Ces ONG, telles qu’Akamasoaou l'Homme et l’Environnement

sont la preuve qu'un modèle dedéveloppement alternatif existe etqu'il est possible de sortir de cettepauvreté. Mais tant qu'il y aura de lacorruption, tant que les gens neseront pas éduqués, ils ne pourrontpas s'apercevoir qu'ailleurs il y amieux et que leurs conditions de viepourraient s’améliorer.

Je suis rentrée de ce voyage unpeu plus concernée par la

misère dans le monde, un peu plusconsciente du rôle qu'un jeuneoccidental serait capable de jouerafin d'aider le monde à aller un peumieux, mais si impuissante devanttant de pauvreté. Et pourtant j'airencontré malgré tout un peuplejoyeux, fier, vivant au jour le jour,profitant de chaque petit instant debonheur. Que de leçons à retenir !

Celia Phrije

societe

Nekena, élève de troisième à Akamasoa.© Celia Phri je

Le Père Pédro. © Celia Phri je

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7h00 : Après une nuit moite (40°) et un sommeil agi­té où j'ai encore rêvé de l'ouragan du mois dernier, jesors de ma torpeur et de ma sueur, et là horreur, iln'y a peut­être plus l'ouragan, mais on est lundi, et ily a contrôle d'histoire !7h1 5 : Un passage dans l'ionisateur pour me laver, et jesuis déjà en retard, j'avale en m'habillant mes deux pi­lules : une contre les cancers et une autre d'iode pour laradioactivité de Fukushima. J'avale mon bol de cé­réales OGM, enfile mon masque à oxygène,prends ma tablette flexible que j'enrouledans ma poche, et file au lycée.7h30 : Dehors l'air est un peumoins ocre que d'habitude, maisle masque reste bien­sûr néces­saire. Peut­être que l'extractionde gaz de schiste a un peubaissé ces derniers mois etque le méthane est moinsprésent. Je descends vers letunnel oxygéné pour prendrele transporteur à air compri­mé qui me lâchera devant lelycée.8h05 : J'arrive en retard encours de philo, le prof m'en­gueule, je veux aller à ma placemais je me ramasse sur le projecteurholographique, sous les rires des 150élèves qui suivent ce cours, dont 50 nonvirtuellement.9h55 : Récré, on décide d'aller se balader un peu dansla galerie souterraine, sous le lycée (on ne va pas dehorspour économiser l'oxygène de nos masques). Une vieillepub pour une eau minérale traîne pour nous rappeler cetemps où l'eau potable existait...Quoique maintenant, ons'est tous habitués à la boisson chimique fabriquée parMonsanto ; pas très hydratant mais ça fait l'affaire.

1 0h1 0 : Ça y est ça sonne, une caméra m'engueuleparce que je traîne pour monter en cours, pas de mafaute, je redoute tellement ce contrôle d'histoire. Les su­jets arrivent sur nos tablettes: « analyser le parcours desréfugiés climatiques de 2012 à aujourd'hui ». Super, jene me rappelle même pas la moitié de ce qu'on a fait, etj'ai de gros trous de mémoire sur les chiffres : ils sont250 millions ou 300 millions ? Je glisse un œil sur la co­pie d'à côté, mais le robot­surveillant me surprend et

m'engueule. Décidément ce n'est pas mon jour.1 2h1 0 : Après ce dur labeur, on se dis­pute pour savoir si on va manger McDo ou KFC (pas d'autre choix detoute façon). On opte pour KFC.La galerie est bourrée demonde. On met une demi­heure pour faire 500 mètres.

1 4h00 : On arrive enmaths en retard, sans Elisaqui est passée par l’hôpitalcar son masque à oxygènes'est saturé et il faut chan­ger le filtre. Au moins le ro­bot­prof (en maths ce sontdes robots...), ne remarquemême pas notre présence etcontinue son cours sur lesfonctions dérivées.1 6h1 0 : Ouf ! Fin des cours, detoute façon avec 60° dehors, la climne tient plus la charge, il faut rentrer.J'arrive à la maison épuisée et encore ensueur, l'ionisateur me nettoie sans me rafrai­chir (mes parents me parlent souvent du bonheurqu'était la douche). Heureusement le week­end prochainc'est sortie à la plage de Bussy. C'est quand même coold'avoir la mer à côté. Après mes devoirs, je mange McDo le soir (faut varier les repas) et vais me coucher di­rect sans regarder le film holographique qui envahit toutle salon. C'est pas tout ça mais demain j'ai contrôle deChinois.

Ecolofiction : La journée ordinaire d'unelycéenne de MLK en 2050ecologik

©DessinOtsone

Celia Prije

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7Enquête

un contraste à MLK ?Mis en place cette année au lycée, le système du tutorat des secondes par les terminales a étésoumis au regard du P'tit Luther. Après un trimestre, vos témoignages, secondes commeterminales, sont sans appel : aucune classe n'est traitée à la même enseigne. Alors que se passe­t­il chez vos voisins de couloir ? Faites­vous partie des privilégiés ou des oubliés du tutorat ?CÔTÉ SECONDES :Vos impressions sont pour la plupartencourageantes. Étant basé sur levolontariat, rien ne promettait unegrande popularité du tutorat. C'esttout le contraire ! Citons par exempleles ¾ de cette classe qui sont venusde 8h à 9h alors qu'ils n'y étaient pasobligés ! Beaucoup d'entre euxsoulignent que le prof n'étant pas là,ils peuvent s'exprimer librement avecdes jeunes de leur âge. Mais il y aaussi des élèves plus négatifs : « Jen'ai pas vu les tuteurs depuis le jour

CÔTÉ TERMINALES :Plus bavards sur le sujet avouons­le,mais même constat ; il y a lespessimistes : « De mon côté, ça donnerien pour l'instant vu qu'on n' a faitqu'une intervention (qui n'a pas servi àgrand­chose). », les fainéants : « Depuisle jour de la rentrée, je n'ai pasrevu une seule fois mes petits protégés.Je leur ai dit de me prévenir s'ilsavaient besoin d'aide, depuis j'ai plusaucune nouvelle et je trouve ça trèsbien comme ça ... », les découragés :

« On a abandonné car on a changéd'emploi du temps et du coup on n'aplus d'heures en commun avec eux. »,mais aussi des terminales satisfaits, quin'hésitent pas à mettre en avantl'importance du tutorat : « Nous noussommes vus après la rentrée et oui, ilme semble que c'est utile. Je pense quenous les avons mis en confiance etavons essayé de les aider de notremieux en méthodologie. », « Je trouveque c'est très utile. Autant pour eux car

ça leur apporte de l'expérience, et pasforcément de manière institutionnelle(pas par les profs quoi) ; autant pournous, car ça nous aide à prendre laparole en public avec des gens qu'onne connaît pas forcément et çadéveloppe notre côté pédagogue. » Cetémoignage met en valeur un avantageclé du tutorat : l'absence de prof ! Ceux­ci, toujours dans l'ombre, s'accordent ànos élèves et ont des retours positifssur le sujet.Alors pourquoi il y a­t­il autant de différences entre les classes ? Est­ce un manque d'informationsur les bienfaits du tutorat ? Un manque de motivation de certains élèves ? Ou un autre facteurmoins évident au premier abord ? L'explication commence peut­être ici, il y aurait donc de bonstuteurs et de moins bons tuteurs, des tuteurs à l'aise à l'oral et d'autres plus réservés. Le tutoratreste aujourd'hui peu mis en valeur au lycée (quel première serait capable d'expliquer ce que c'est?), il a pourtant beaucoup à offrir à nos secondes... et aussi à nos terminales.

Au lycée, le tutorat est une

possibilité pour les élèves de

seconde d'être conseillés et

guidés par un tuteur pour les

aider à prendre leurs marques

au lycée, à acquérir de bonnes

méthodes de travail ou encore à

être écoutés pour leur

orientation. Les tuteurs sont des

élèves de terminale volontaires,

encadrés en général par le

professeur principal de la classe

de seconde, mais c'est bien les

tuteurs qui sont responsables de

leur groupe et de ce qu'ils

veulent faire avec lui pendant

ces heures facultatives, mais

conseillées.

LE TUTORAT C'EST QUOI ?

de la rentrée, mais il est probablequ'elles se soient manifestées (maisj'en doute). Néanmoins, je m'en sors

très bien sans les avoir contactées (etje crois avoir perdu, ou carrémentoublié de noter, leurs mails). ». Ces

avis divergents nous ont laissésperplexes, nous poussant à aller voirles terminales...

Epsilon

Tutorat :

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8

les zanciens en parlentOrientation

DessindeLeyuLiu

Orientation :

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9OrientationLes choix sur APB pour les terminales approchent... les choix de filières pour les secondes aussi...Déjà sentez­vous l'épée de Damoclès de ces choix inévitables peser sur vous ? Au P'tit Luther, nousavons voulu vous aider en vous présentant de manière différente trois filières d'études post­bacpossibles. Allons­nous vous embrouiller encore plus ou au contraire illuminer votre journée ?

Choisissez les langues, choisissez une LEA !

Le P'tit Luther : Comment

décrirais-tu la formation que

tu suis actuellement ?

Alice : La LEA est une for-

mation très riche en ensei-

gnements de langues (i l y a

aussi des l icences anglais/

al lemand, anglais/ital ien an-

glais/chinois etc. . . [NDLR]) qui

vise à nous apprendre la

culture et la langue. Les mati-

ères enseignées sont la gram-

maire, la civi l isation, l 'expres-

sion/compréhension orale et

écrite, la phonétique, ainsi que

l 'économie et le français. En

grammaire, les notions de

base sont toutes revues ce

qui est à la fois rassurant et

enrichissant. De plus, les ma-

tières comme la grammaire et

l 'expression orale sont pro-

ches de ce qu'on fait au lycée,

i l y a une bonne continuité.

LEA ça vous dit quelque chose ? Non ce n'est pas Lapin Enragé et Agressif (avouez que dans undossier orientation ça détonnerait !)... mais plutôt Langues Étrangères Appliquées. Hum hum, vousn'êtes pas plus avancés ? Et pourtant cela pourrait vous intéresser ! Voici, une interview d'uneétudiante en première année de licence LEA anglais­espagnol à l'Université Paris­Est Marne laVallée, à Champs­sur­Marne. Une fac ? Tout de suite vous pensez amphi, cours magistraux, profsinaccessibles et autres stéréotypes ? Détrompez­vous ! La LEA, c'est plutôt des petites classessoudées où l'oral et la participation sont mis en avant, laissons donc place à une spécialiste de laquestion, que vous auriez encore pu croiser à MLK il y a 6 mois...

Orientation

Une journée type à la fac

Aujourd'hui, c'est la rentrée, le

grand jour quoi. I l paraît que

la fac c'est trop cool, enfin,

c'est aussi ce que l'on m'a dit

quand je suis rentrée au

collège. . . puis au lycée. Bref,

après trois quarts d'heure de

trajet, j 'arrive en terre promi-

se. En fait, j 'ai l 'impression

d'être dans un parking à 22

étages, auxquels on accède

par 1 8 ascenseurs (si si ,

j 'vous jure!). I l paraît que la

fac Pierre Mendes France,

c'est un peu comme dans la

Bible : l 'enfer. Mais au bout i l y

a le paradis. Enfin, i l paraît. . .

Voici venue ma première

heure de la journée, Initiation

aux arts figuratifs des temps

modernes, ou plus briève-

ment, art rel igieux de la Re-

naissance. Le prof a décidé

de ne pas venir. Du coup on a

commencé à discuter et à

découvrir ce qui va nous ser-

vir de futurs rivaux-al l iés pour

les années à suivre.

Après avoir avalé un san-

dwich pas cher, c'est l 'heure

d'al ler en histoire médiévale,

en amphi. C'est là qu'on com-

prend la dure loi de la fac : un

cours, certes, très intéressant,

mais fait à une vitesse grand

V ! A côté, le programme

d'histoire de Terminale L, c'est

de la gnognote. Et après 1 h30

de cours sur l 'Empire Byzan-

tin, i l est l 'heure d'al ler en

anglais. Et bien, sachez que

pour les brêles en anglais

comme ma personne, la fac

divise les classes en niveaux !

Comme ça, vous vous retrou-

vez avec d'autres brêles, et

vous faites des brêles party

où tout le monde parle le

franglais. Enfin bref, ça se

termine plutôt bien. Mais ce

n'est que la première journée

de la fin de ma vie : autre-

ment dit, bonjour les horaires

tardifs, et bonjour les cours

intéressants ! (On peut pas

tout avoir dans la vie, faut pas

déconner non plus).

Témoignage d'Amandine Dubois

Page 10: Le P'tit Luther #50

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PL: Le lycée parlons-en !

Quels changements consta-

tes-tu par rapport à cette

période ?

A : Les profs sont beaucoup

moins derrière nous, i l y a

davantage d'autonomie. Ceci

implique du travail personnel,

car i ls ne vérifieront pas si

vous avez appris le voca-

bulaire ou fait des recherches

supplémentaires. En plus, le

système de notation est celui

des partiels, i l n'y a donc au-

cun contrôle. Les cours sont

répartis sur 2 semestres de 1 2

semaines chacun, et on

change de matières et d'em-

ploi du temps tous les se-

mestres. I l y a aussi moins

d'heures de cours, environ

une vingtaine par semaine. La

vie sportive et associative est

plus importante qu'au lycée.

PL : Quels sont les

avantages de cette forma-

tion ? Les inconvénients ?

A : Le gros point fort de la

LEA à Marne la Vallée sont les

groupes, d'environ 25 par

classe, ce qui laisse une pla-

ce importante à l 'oral et à la

participation en classe, car i l

n'y a aucun cours en amphi,

nous permettant de suivre

plus facilement. Le program-

me est très intéressant, un

stage à l'étranger est d'ai l-

leurs obligatoire durant la

formation. Le peu d'heures de

cours, bien entendu, mais cela

cache du travail personnel.

Enfin, l 'autonomie est à la fois

un avantage et un incon-

vénient, car el le implique de

savoir se débrouil ler et de ne

pas commencer à réviser la

veil le des partiels, sinon on

risque de devoir passer en

rattrapages et de doubler son

année.

PL : Quels sont les

débouchés de la LEA ?

Lequels envisages-tu ?

A: I l est rare de travail ler

directement après la l icence,

un master de deux ans sup-

plémentaires est souvent né-

cessaire (la l icence dure trois

ans [NDLR]), mais ensuite,

vous pouvez travail ler dans le

commerce, le tourisme, la

traduction ou même l'ensei-

gnement, même si cela est

plus rare. Personnellement, je

ne me suis pas encore déci-

dée mais j 'ai un faible pour le

tourisme ou la traduction.

PL : Alors pourquoi avoir

choisi une LEA ? Et pour-

quoi après avoir fait ES ?

A : J'ai toujours eu un goût

prononcé pour les langues, et

voulu travail ler dans un do-

maine avec de la commu-

nication en langue étrangère.

De plus, je n'avais pas encore

envie de m'engager dans une

voie très « définie » comme

un BTS ou un DUT qui sont

très spécial isés dans une

branche d'activités. Faire ES

n'est pas obligatoire, dans ma

classe, i l y a des L, des STG,

des S, et même des bac pros,

mais cela reste un avantage

car nous avons un peu

d'économie au programme

(une heure par semaine ce

semestre [NDLR]).

PL : Enfin, à quel lycéen

conseillerais-tu de faire une

LEA ?

A : Ceux qui ont un goût

prononcé pour les langues

évidemment, ou qui veulent

faire du commerce ou du

tourisme. Maîtriser deux lan-

gues étrangères est un atout.

Cependant, i l faut être prêt à

travail ler par soi-même, à

apprendre tous les jours du

vocabulaire, des structures

grammaticales et s'intéresser

à la culture des pays. Avoir

aussi une idée de ce que

vous voulez faire après la

l icence vous donnera de la

motivation, et vous ne vous

laisserez pas porter par le

rythme tranquil le de la fac.

MÉDECINE : UNE INTERVIEW À COEUR OUVERT !

Dans ce dossier orientation, un sujet convoité pour certains, rêvé pour d'autres, ou encore à peineespéré : la médecine. Pour traiter ces études connues pour être ardues, nous avons fait appel à uneautre ex­MLKienne bien connue du P'tit Luther, Anaïs Sagona, étudiante en 4ème année demédecine à Paris V Descartes, actuellement en Erasmus à Manchester. Avec elle aucun tabou, lesétudes des médecins de demain sont passées au crible pour peut­être, éviter à beaucoup de perdreune année ou au contraire créer des vocations ?!

Orientation

Propos recueillis parMathilde Decuyper

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Le P'tit Luther : Premiè-rement, la première annéede médecine a une tristeréputation, la confirmes-tu ?

Anaïs : I l faut savoir que toutes

les universités sont différentes,

je ne parlerai donc qu'en nom

de la mienne. I l ne faut pas tout

mélanger et dire : la première

année de médecine c'est

mentalement intenable, non.

Tout d'abord, l'atmosphère est

assez agréable, voire drôle

grâce aux redoublants, il y a

énormément d'entraide, ce qui

en fait paradoxalement l'une de

mes meilleures années.

Paradoxalement, car c'est une

année difficile à gérer menta-

lement, il ne faut pas se leurrer,

seuls 1 0 à 1 5% passent la

première année, et beaucoup

abandonnent en cours de route :

il y a énormément de pression,

de choses à apprendre, mais il

faut aussi savoir réfléchir.

" DANS MA FACULTÉ,NOUS ÉTIONS 3600POUR 350 PLACES ENDEUXIÈME ANNÉE, ETSEULS 2900 ÉTUDI-ANTS ONT PASSÉ LECONCOURS."

Mon conseil : Garder à l'esprit

que c'est une année où il faut

travailler tous les jours (j'ai

même travaillé le jour de Noël et

du Nouvel an) et par soi-même,

les profs ne sont plus du tout

derrière toi. I l faut surtout être

motivé, ne pas y aller les mains

dans les poches et ne pas se

dire qu'on va rater car le mental

est essentiel. Néanmoins, cela

vaut le coup d'être vécu !

PL : Tu as donc bien vécucette année décisive, lasuite se passe-t-elle aussibien ?A : Oui ! La deuxième et la

troisième année sont celles où

on commence vraiment à

apprendre la médecine (voir

encart [NDLR]), toujours avec

beaucoup de travail mais moins

de pression, on a le temps de

s'engager dans des asso-

ciations, de partir en Erasmus,

de faire la fête (thème assez

récurrent en médecine), de faire

un master en même temps..

Ensuite, en quatrième année, je

dirais que ça se corse.

Beaucoup de gens pensent que

la première année est la plus

difficile, ce n'est pas vrai : ce

sont ces années-là qui sont les

plus difficiles. Très motivantes,

car tu pratiques la médecine

mais aussi très stressantes du

fait de la masse de travail à

fournir, mais aussi de la

pression avec l'ECN. Bref, ce

sont des études très prenantes,

compétitives et aussi vraiment

passionnantes !

PL : Tu as aussi choisi unparcours un peu atypique,celui d'une année d'Eras-mus à Manchester, com-ment expliques-tu ce choix?

A : Au départ, il faut savoir que

médecine, c'est 98% de « par

cœur », j'ai donc eu envie de

partir, pour plusieurs raisons :

en 6ème année il faut tout

avaler, tout savoir, et tout vomir

au concours (pardon pour cette

image). I l y a des moments où

tu satures. Surtout que le

système français ne vit que

pour les ECN, et donc... tu es

vraiment formaté. Je voulais

travailler autrement, apprendre

une autre médecine, parler une

autre langue (j'étais très

mauvaise en anglais au lycée,

et si quelqu'un m'avait dit que je

partirais un an en Angleterre, je

lui aurais ri au nez !). Partir,

c'est une expérience unique !

" MÉDECINE, C'EST98% DE PAR CŒUR."

PL : Quels sont les avan-tages d'être à Manchester ?Les inconvénients ?A : Je me pose cette question

très souvent ! En 3ème année,

il n'y a, je pense, que des

avantages : avoir une vraie vie

sociale, visiter le pays, parler

une autre langue, rencontrer

une multitude de personnes,

vivre à 1 00 à l'heure... la liste

est longue. Malheureusement,

je suis en 4ème année. Partir

pendant l'externat, ça signifie ne

pas travailler à l'hôpital comme

tu le devrais, avoir des cours

différents.. . je sais que je vais

certainement redoubler, ou

passer mon été à travailler pour

Orientation

Page 12: Le P'tit Luther #50

12

quel lycéen conseillerais-tude faire médecine ?A : Certainement pas à tout le

monde. On dit souvent que c'est

une vocation, je pense que c'est

assez véridique ! Ne venez pas

en médecine pour l'argent ou si

vous ne savez pas quoi faire. Si

vous pensez que vous pourrez

avoir tous vos week-ends libres,

ou vos soirées, oubliez

médecine ! Vous n'aurez jamais

ça, quelle que soit votre année.

Par contre, ne pensez pas que

c'est parce que vous n'avez que

1 2 en SVT que vous ne pouvez

avoir médecine, beaucoup

d'étudiants de ma promo ont eu

leur bac de justesse. Si vous

êtes motivés, tentez ! Enfin, il

faut juste être prévenu que ce

sont des études longues et

surtout beaucoup, beaucoup de

par cœur, quelles que soient les

facultés, car à un moment...

Eh bien oui, il faut connaitre

toutes les maladies, signes,

médicaments...

Profitez de votre lycée, ce sont

des années qui vous resteront !

Et si vous vous posez encore

des questions, ou que vous

n'êtes pas de mon avis, je

serais ravie de recevoir vos

questions/opinions sur mon

adresse mail !

[email protected]

En espérant vous croiser un

jour dans les couloirs de la

faculté.

La première année est commune aux études desanté (médecine, dentaire, sage­femme,pharmacie...), est très portée sur les sciences engénéral : biologie, physique, chimie et maths ; ets'achève par un concours très sélectif.Le premier cycle est composé de la deuxième ettroisième année. Sont alors enseignées psychologie,anatomie, histologie mais aussi sémologie (l'étudedes signes cliniques et donc des pathologies). Lespremières visites à l'hôpital pour voir des patientsont lieu.Le second cycle (4ème, 5ème et 6ème année) c'estl'externat. L'étudiant devient alors un salarié avec 7semaines de congés payés, un travail à l'hôpital lematin, des cours l'après­midi, des gardes de nuit etde week­end. C'est le temps de la pratique : voir despatients, rédiger des dossiers, élaborer desdiagnostics...Il y a ensuite le second concours : l'ECN (examen declassement national), celui­ci permet, en fonction deson rang, de choisir sa spécialité pour la fin desétudes : l'internat. Le jeune médecin doit alorstravailler tous les jours à l'hôpital, effectuer desgardes (environ 80h/semaine) tout en écrivant sathèse, et suivre des cours. Ce sont entre 3 et 5 ansintenses avant d'être docteur.

Propos recueillis parMathilde Decuyper

Orientation

récupérer mes lacunes, car

pendant l'externat, un retard, ça

ne pardonne pas. Et bien sûr, il

y a aussi le manque des amis,

du petit copain (si tu en as un),

de la famille.. . mais c'est une

expérience qui vaut la peine

d'être vécue ! Et je ne regrette

pas un instant d'avoir choisi de

partir malgré les inconvénients !

PL : Plus généralement, à

Anais,prochainementmédecin.

Page 13: Le P'tit Luther #50

13

Tu te réveilles le matin, la tête dans leschaussettes, doucement bercé par le ronron dumoteur…

Quand tu attends le bus dans le froid de la nuit, àl’heure où les lampadaires sont encore allumés, tu

penses à la dure journée de labeur qui t’attend. Et là,surgissant du noir, ton carrosse maléfique débarque denulle part. Et les portes s’ouvrent. Le regard chaleureuxdu chauffeur t’attire dans son antre. En citoyenexemplaire tu lui présentes gracieusement ton titre detransport (pour ne pas te prendre une prune). Ent’accrochant de toutes parts, tu tentes de localiser uneplace et de t’y faufiler.

Une fois installé, tu commences enfin ta journée, tumanges, te coiffes, t’habilles pourquoi pas. A moins

que tu ne préfères réviser le contrôle que ton prof chérit’a concocté ?

Une fois sorti de ta torpeur matinale, tu ouvres tesécoutilles et des vagues de conversations

indiscrètes s’écoulent jusqu’à toi. Non pas que ça net’intéresse pas, ça te fais juste *****.

Il y a les deux meufs qui parlent de leurs cheveux : «Non mais comment tu fais pour qu’ils soient si lisses et

brillants, les miens sont hypra secs ! » L’autre lui répond: « c’est la bave d’escargot, c’est super hydratant tudevrais essayer, Brandon va adorer ».

Pendant ce temps, les deux mecs d’en face tapent ladiscute : « Tu la trouves pas plutôt bonne la meuf

d’en face ? » « Pas mal à part qu’elle a deuxchaussures différentes » « espèce de Pied­dophile…»

Quant à la bande de pingouins qui piaffent à l’arrièredu bus, on n’en parle même pas !

Bref, le bus c’est ton lieu, le bus c’est le lieu où règneune ambiance des plus conviviales où chacun

apporte sa pierre à l’édifice inébranlable de la culturegénérale.

Enfin tout ça quand tu ne le loupes pas, c'est­à­direquand tu ne te fous pas dans la panade…

Lucille et Juliette

Désa­bus­é

Le jour où j'ai croisé un sanglierOUComment avoir la plus grosse peur de sa vie

Faits divers

©Jeremy NATHAN

Page 14: Le P'tit Luther #50

14

Question n°100:Je conduis une Aston Martin sur autoroute.Je peux rouler à :

réponse A : 130 km/hréponse B : 300 km/hréponse C : 450 km/hréponse D : la vitesse de la lumière

C'est en codantqu'on a son codeDécodage

Faire 5 fautes...Pas une de plus, maisvolontiers moins!C'est l'exploit que tudevras accomplir si tuespères obtenir unjour l'examen du codede la route.Mais avant même d'yarriver, tu devras passerpar de nombreusesépreuves...Comme apprendre desdizaines de panneaux,vitesses, infractions etlimites en tout genre.Tu devras aussiaffronter plein dequestions àlacon quite demanderonsd'éviter les enfants,les vieux et leséléphants roses.Pour t'éviter tous cesefforts inutiles, je tedonne ici même 5bonnes raisons de nejamais passer ton code.1 ) Participer au développement écologique (et

durable) de ta région: n'ayant pas le permis, tu

es condamné(e) à prendre le bus et le RER pour

toujours.

2) Pouvoir continuer à boire tranquil le : pas de

code <=> pas de permis <=> pas capitaine de

soirée : CQFD!

3) Conserver ces joyeux moments famil iaux où

tes parents doivent t'emmener en cours le

samedi à 7h30 du matin parce que tu as loupé le

bus.

4) Esquiver toutes ces heures à faire des tests

à l 'auto-école avec des êtres humains au lieu de

pouvoir jouer tout seul chez toi à Call Of,

Starcraft ou lol.

5) Profiter de toutes ces vacances que tu

passeras chez tante Gertrude au lieu de partir

en vadrouil le avec tes amis sur les routes de

France !

Maintenant que te voilà un peu mieux informé,

coderas ou coderas pas?

Juliette

©DessindeThomas

Page 15: Le P'tit Luther #50

15

NousteDédionsceNuméroRécemment, vous avez peut­être eu l’occasion d’assister à une conférence sur les risquesde la route. Plus que de la prévention, cette intervention visait à nous sensibiliser, nous jeunes oufuturs conducteurs.Tout cela pour nous montrer l’importance, les conséquences lorsque l’on est au volant. Un rienpeut sauver une vie. Et même lorsque l’on n’est pas sous l’emprise de quoi que ce soit, que l’onprend des précautions, que l’on est attentif à la route, on n'est jamais assuré d’en ressortir vivant.

MÊME LORSQUE L’ON

PREND DES PRÉCAUTIONS,

ON N'EST JAMAIS ASSURÉ

D’EN RESSORTIR VIVANT

Un mercredi commetous les autres, tu

rentres chez toi et tu ouvresla porte de ta maison. Cejour­là, tes parents t’attendentassis sur le canapé, ils tedisent de t’asseoir. Tu te sensmal, tu ne comprends pastrop ce qui se passe mais tu

t’exécutes.« Tu sais hier il y a eu un

grave accident sur lafrancilienne qui impliquait un

motard », tu ne vois pas tropoù ils veulent en venir. Tamère continue : «ce motardc’est Seb ». Tout s’arrête.

En 1970, 18 000 personnesétaient tuées sur la route.

Aujourd’hui, les chiffresavoisinent les 3 600. C’est unenette amélioration me diriez­vous, mais il y a encore denombreux dommages causés,des personnes gravementblessées ou tuées sur lesroutes. Et ceci, chacun de nouspeine à le comprendre... Enfinjusqu’au jour où l'on est frappé deplein fouet. Et oui, aussi étrangeque cela puisse vous paraître, noussommes tous concernés.

C’est comme ça que j’ai appris que je ne pourrai plusl'entendre rire, lui parler ou l'embêter comme j'aimais tant

le faire. Lui, c'est mon cousin : Sébastien, un ancien STI denotre lycée.Le 8 octobre il s'est tué, il allait avoir 22 ans 2 jours plus tard.

SUR LA ROUTE NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS,N'AUGMENTEZ PAS LES RISQUES,RESTEZ VIGILANTS.

Il n'était pas irresponsable. Il a "seulement" été victime d'un brutal ralentissement et a heurté le véhicule le précédant.Le casque n'a pas résisté au choc et son cœur s'est arrêté alors que les secours le transportaient vers l'hôpital. Dans

des moments pareils, on mesure toute l’ampleur de l’injustice qui règne dans notre monde.Sa cousine

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16 50ème numéro :JEAN­RAOUL PREND LES COMMANDES DE L'ÉVÉNEMENT !AUSSI LOIN QUE JE ME SOUVIENNE, MA VIE SE RÉSUMAIT À UNE PIÈCE RECTANGU-LAIRE, DEUX BALAIS, UNE SERPILLÈRE ET UNE VIEILLE ÉTAGÈRE. PARFOIS, À TRAVERSLA PORTE VERROUILLÉE, JE PERCEVAIS QUELQUES BRUITS FURTIFS DE CONVER-SATION ; C’EST AINSI QUE J’AI APPRIS QUE JE VIVAIS DANS UN « LYCÉE » PEUPLÉD’ « ÉLÈVES », DE « PROFS » ET D’AUTRES CRÉATURES EXOTIQUES AUX NOMS QUIM’ÉTAIENT TOTALEMENT INCONNUS... Puis un jour de septembre 2007, j'ai entendudes voix bien plus proches que d’ habitude et des gens s'agiter autour de moi. J’ai tendu mesdeux grandes oreilles de lapin en peluche, et après ces 6 années passées à lever bien hautmes oreilles à longueur de temps, je suis en mesure de retracer l’historique du P’tit Lutherdans ce numéro 50 pour vous ! Alors ouvrez bien vos yeux et prenez­en d’la graine !En 1993 : Le tout premierjournal du lycée, le « canetondéchainé » ! Ce journal publié à unseul numéro est lancé par M.Delmas.

En 1997 (certains d'entre vousêtes nés cette année là pasvrai ?) : Mme Bossin­Paul lance unjournal avec quelques élèves de saclasse de STG (ex STMG [NDLR]) :« Le Petit Luther » est né !

Après trois numéros parus, M.Charron reprend le journal quise nommera désormais « Le P’titLuther ». Une lettre en moins, du

style en plus ! Les élèves ins­taurent au même moment lapremière mascotte, le p’tit Luther,un lycéen boutonneux, insolent etqui connait le lycée par cœur, pasétonnant : il y est depuis 15 ans !Mais quel triste personnagecomparé à moi et mes troischeveux follement roses !

En 2006, M. Fortin vient leseconder et puis reprendentièrement le flambeau. Au départ,les profs étaient rédacteurs en chefet responsables de publication, puisils ont peu à peu laissé plusd’autonomie aux élèves.

Ce sont maintenant toujoursdes élèves qui assurent lespostes de Rédacteur­en­chef et dedirecteur de la publication, M.Fortin n'est plus là que pour lesaider et les conseiller.

En septembre 2007 : Le P'titLuther se déniche un local etle customise aux couleurs du PLdans l’année qui suit : c’est là quej’ai compris qu’en entrant dans leurrepère secret, ils étaient venustroubler mon sommeil millénaire !Enfin, depuis plus de 10 ans... héserais­je donc aussi vieux jeu quele p'tit Luther boutonneux ?!

PrixExpresso@LeP'titLuther

Mais 2007, c’est aussi l’année de lapremière participation du PL au festivalExpresso et de l’adhésion du journal àl’association Jets d’Encre (voir au sommaireou directement à l'article sur les assos). Anous les fêtes à n'en plus finir avec desjeunes complètement barrés par la caféine !

En 2011 : Pour le numéro 39, en février,le PL devient gratuit, fini de se remplirles poches avec des pièces de 1€ ou 50cts.

luther à terre

Page 17: Le P'tit Luther #50

17

Enfin… c’est bien beau tout ce que je vous raconte là, mais qu'estce qu'on y a mis dans ce fameux journal lycéen ? Voici donc unesélection de numéros qui ont retenu mon attention :

Commençons par le plusattendu à l’époque… lapremière couverture en couleurtant attendue à la sortie du n°18 !C'était en fait un gros gag : la têtedu P’tit Luther à colorier enrespectant le codeformes/couleurs, n'hésitez pas àréitérer l'exploit de vosprédécesseurs pendant un cours !(après tout en tant que lapin, cen'est pas moi qui prépare le bac !)

La seconde et dernière couvertureen couleur date de la rentrée2006 : quatre de nos profs As du sonse sont changés en Beatles de Bussyle temps d’une photo très réussie,saurez­vous les reconnaître ? Lasortie de ce n°24 consacré à lamusique des groupes du lycée étaitaccompagnée d’un concert et d’unCD sur lequel tous ces groupesavaient été enregistrés « avec l’effetgarage incorporé » (Ah ça merappelle ma jeunesse !...)

Mais 2011, c’est aussi l’année de l’arrivée de… moi ! Après avoir été délivré de ma prison de ciment, cesélèves ont voulu se servir de moi comme bête de foire ! Mais moi, Jean Raoul, 1er du nom, ne me suispas laissé faire : je suis devenu gouverneur du local et mascotte incontestée du P’tit Luther, trônant dans lehall pendant que mes sous­fifres vous couraient après pour vous refiler leur travail acharné !

Premièrecouverture"encouleurs"@LeP'titL

uther

Les Beatles à Bussy ?! @LeP'titLuther

luther à terre

Page 18: Le P'tit Luther #50

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La révolution du n° spécial sex de2008, en plus d’avoir été préparépar un sondage sur la sexualité deslycéens (43% des élèves sondéssvp !) et d’être accompagné depréservatifs en couverture, le nombred’exemplaires vendus 1€ a dépasséconsidérablement celui de tous les n°précédents (on se demande bienpourquoi…peut­être que ça leurparaissait mieux qu'une pharmaciepour recharger leurs stocks ?!) Étantle premier des journaux lycéens àparler ouvertement de la sexualitédes jeunes, ce n° a fait connaître lePL dans la presse jeune française.

Le n°32 de mai 2009, spécialaddiction et toxicomanie, lui aussibasé sur un sondage parmi les élèves.

Le numéro sur l’identité nationale,arrivé 1er au Concours National desjournaux scolaires en 2010 (sur environ250 participants quand même !).

Le numéro spécial liberté de la presse jeune de mai2011, rappelait les droits des lycéens en la matière etproposait en bonus des articles à la limite du publiable,pour montrer jusqu'où on pouvait aller trop loin.

Le "SpéSex" @LeP'titLuther

@LeP'titLuther

luther à terre

Page 19: Le P'tit Luther #50

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Le n° spécial « êtredifférent au lycée » dedécembre 2011 (voirimage), récompensé par le2ème prix du ConcoursNational des JournauxScolaires (encore environ250 participants, commedirait moi­même : « Put youroreilles in the air ! »).

Voilà ! Malgré la difficulté dupassage du flambeau degénération en génération, lesplaintes de professeurs quidemandent des droits deréponses (quoi ? Un article ausecond degré sur « commentfaire chier nos amis les profs »ça n'avait pas plu à tout lemonde ? Franchement jecomprends pas…) ou mêmeune fois du proviseur­adjoint(qui s’est senti visé et attaquésur sa petite taille par lapublication d’une caricature deNicolas Sarkozy…. enfin çac’est une autre histoire !) à desélèves des fois très libérés...Ces « élèves » viennent desortir leur 50ème numéro quimarque la fin de ma carrière decoordinateur et boss incon­

testablement supérieur. Et c'estici, sur les pages où vousm'avez connu, que je vous faismes plus sincères adieux... nonen fait je vous dit « tchaos losamigos » demain départ pour

les Bahamas avec ma copine lalapine ! Bon, vous memanquerez peut­être un peu...

Votre très cher JR(Jean­Raoul pour ceux qui n’ontpas le plaisir de me connaître)EN RAISON D'UNE TROP FORTEÉMOTION DE CE DERNIER, LARÉDACTION VOUS INFORMEQUE NOTRE LAPIN NATIONALEST À PARTIR D'AUJOURD'HUIREMPLACÉ PAR LE GAGNANT DUCONCOURS DE DESSIN DU MOISDERNIER (VOIR RÉSULTATS DANSCE MÊME NUMÉRO).

Merci également à M.

Charron, à M. Fortin et à ceux qui ont eu la bonne idée

de garder quelques archives !

Len°spécial"Etre

diffé

rentaulycée"@LeP'titL

uther

luther à terre

Page 20: Le P'tit Luther #50

20

Imaginons que tu sois jeune (normalement c'est le cas) et imaginons maintenant que tu rêves det'engager, d'être mieux considéré dans notre société etc. Mais tu ne sais pas comment faire. Le P'titLuther est alors fier de venir en héros à ta rescousse, pour t'annoncer que t'engager, te faire écouter,participer ou même créer une association tout en étant mineur, c'est possible grâce à une multituded'associations comme l'Anacej, RNJA ou Jets d'encre. Décryptage de ces associations toutes autantgéniales les unes que les autres.Le réseau national des

juniors associations, permet aux jeunes de moins

de 1 8 ans de mettre en place des projets de leur choix. Ces

projets sont variés et multiples. Tu peux choisir par exemple entre

fonder un club de sport, de musique, de geek, animer une webradio

ou encore dynamiser ton quartier et organiser des soirées. Tout cela

dans un dispositif associatif simple avec l 'aide d'un relais dans

la région. Alors, cher lycéen, qu'attends-tu pour

faire bouger Bussy ?

La campagne Stop aux cl ichés sur les jeunes est un

col lectif porté par quatre partenaires, l 'Anacej, Jets d'encre, le Réseau

national des juniors associations et Animafac. Son but: changer le regard porté sur les

jeunes en luttant contre les cl ichés et en dialoguant avec des journal istes. Pour atteindre cet

objectif, i l mène plusieurs actions :

- Un prix “Stop aux cl ichés”. Les 4 associations se réunissent lors d'une matinée pour récompenser les médias

« L'ANACEJ est l'association nationale des enfants et desjeunes. Son but est de promouvoir la place des jeunes dans la

société » nous raconte la vice-présidente de l 'ANACEJ, AmbrineWil lart, 1 9 ans. « On peut être là, on peut agir, les jeunes ont des choses à

dire » rajoute-t-el le. L'ANACEJ porte plusieurs projets, el le participe entreautre aux Assises Nationales du Journal isme et aux Semaines nationales

de la jeunesse. Son comité membre a également lancé depuis 2006 la

campagne Stop aux cl ichés sur les jeunes. L'ANACEJ va aussi à la

rencontre des jeunes des autres pays. « Il y a aussi une jeunesse engagéedans d'autres pays, les conseils de jeunes existent au Maroc, en Tunisie, au

Canada. Aller les rencontrer nous permet de voir l'action des jeunes sediversifier et de s'enrichir l'un et l'autre. »

ENGAGEZ VOUS?

A lassaut des assos !

Page 21: Le P'tit Luther #50

21

qui ont donné la parole aux jeunes et ont évité les cl ichés dans leurs

articles. Cette année, la Rédac-chef du P'tit Luther a eu l 'honneur d'y

participer.

- L’opération « trombinocl ichés », pour dénoncer les cl ichés sur les

jeunes. I l suffit d'un jeune, d'un tableau veleda, d'un feutre, d'un appareil

photo et des affiches « Stop aux cl ichés » pour que le cl iché soit dénoncé.

Les membres du P'tit Luther y sont (presque) tous passés (ou y

passeront) lors du festival de la presse jeune: Expresso !

- Un partenariat avec les Assises internationales du journal isme pour

dialoguer et réfléchir avec des professionnels.

Et enfin, Jets d'encre, l 'association de promotion et défense de la

presse d'initiative jeune a pour objectif de fédérer, de valoriser, de

développer et de défendre journaux de lycéens, de col légiens, d'étudiants, de

quartiers ou de vil les. El le n'est dirigée que par des jeunes de moins de 25 ans et développe

de nombreux projets. El le anime l 'observatoire des pratiques de presse lycéenne, dont sont

membres entre autres des journal istes lycéens, des syndicats (élèves, parents, profs, proviseurs),

Reporter sans Frontières et le CLEMI. L'observatoire est à l ’origine des modifications apportées en 2002

à la réglementation sur les publications lycéennes (notre bible) et traite les dél its de presse et les cas de

censure en y apportant des solutions. Jets d'encre a également mis en place la charte des journal istes jeunes

(code de déontologie de la presse jeune) que tout adhérent se doit de respecter ainsi qu'une carte de presse

jeune.

Mais avant tout, Jets d'encre c'est des projets sexy pour les membres de journaux jeunes. Deux exemples

parmi tant d'autres :

- Expresso, le festival de la presse jeune, organisé par Jets d'encre, THE événement auquel le P'tit Luther

participe chaque année. Au total , ce sont 300 journal istes jeunes déguisés aux couleurs de leur stand, d'une

trentaine de rédactions différentes, rassemblés pendant un weekend nuit blanche comprise. Le but : faire

un journal en 1 5h, sur une dizaine de sujets imposés, dans une ambiance survoltée. Tout cela est

accompagné de happenings, de surprises, de conférences/débats et de réflexion sur l ’actual ité.

- Les rézos, un en I le-de-France et un en Rhône-Alpes, i ls organisent des réunions mensuel les (avec

beaucoup de brioche) pour que les rédactions lycéennes se rencontrent

autour de différents projets, tels que des journaux inter-rédactions

(faire un journal en une journée), des journaux en direct qui

couvrent des événements, des formations, des

rencontres avec des journal istes pro etc...

Alors,

si Jets d'encre ou un de

ses projets t'intéresse, tu peux

contacter le P'tit Luther qui en

est membre et qui suit tous

ces projets.

ENGAGEZ VOUS?

Celia Phrije

Page 22: Le P'tit Luther #50

22l'histoire sans fin...

Si vous étiez en vie sur la planète Terre durant aumoins un instant du dernier demi­siècle, vous devezavoir entendu parler de Docteur Who. Cette série culteet palpitante qui s’inscrit dans les premières séries descience­fiction a une histoire assez compliquée.

Elle raconte les aventures d’un homme, le Docteur, (quiest en fait un extraterrestre), qui voyage à travers letemps et l’espace avec des compagnons à bord du TAR­DIS, un vaisseau spatial ayant une apparence de cabinetéléphonique de police (mais c’est plus grand à l’intérieur !).

Il faut aussi savoir que ce Docteur a la capacité de serégénérer en une nouvelle personne, avec une person­

nalité différente, lorsqu’il meurt (pratique pour le change­ment d’acteur : 11 pour le moment et un 12éme à Noël).

L’épisode des 50 ans a été diffusé le 23 novembre surFrance 4, mais il n'est pas trop tard pour vous rattra­

per, Noël est proche et annonce une potentielle chute deDVD (sinon vous pouvez les piquer à votre grand­onclefan depuis 1963).

Vous l’attendiez depuis déjàdeux interminables années, enespérant chaque jour avoir en­fin la date de son retour, maisl’attente est à présent terminée,car notre cher détective revientenfin à Londres !En effet, la série britannique Sher­lock, de Mark Gatiss et Steven Mof­fat, a été prévue pour le 19 janvier2014 sur la chaîne américaine PBS.Double bonne nouvelle, puisque, lachaîne anglaise BBC possédant lesdroits de première diffusion, il est fortprobable que la série soit vision­nable quelques jours à l’avance !Mais pour ceux qui n’ont pas le plai­sir de la connaître, cette série place

les personnages de Sir Arthur ConanDoyle au XXIe siècle en s’inspirantfortement de quelques­unes desaventures les plus célèbres de Sher­lock Holmes, mais en les modifiantquelque peu pour les adapter àl’époque. Ainsi, on peut retrouver"Une étude en Rose", premier épi­sode de la saison un et dans lequelse rencontrent Holmes et Watson,l’épisode "Un scandale à Buckin­gham", lors de la deuxième saison,qui est consacré à Irène Adler, LaFemme, ou encore "La chute du Rei­chenbach", dernier épisode de la sai­son deux, dans lequel s’affrontentMoriarty et Sherlock.Et comme chaque saison ne compteque trois épisodes, je vous conseille

fortement de les regarder au plusvite, car cette série policière, qui sedémarque largement des autresgrâce aux méthodes principalementbasées sur les déductions du limieranglais, est non seulement cap­tivante et pleine d’humour, mais aégalement un casting qui colle par­faitement aux personnages avec Be­nedict Cumberbatch en SherlockHolmes, Martin Freeman en Dr Wat­son, ou encore Andrew Scott en Mo­riarty.Alors ceux qui n’ont jamais vu unseul épisode mais aussi pour ceuxqui se languissent de la suite, jen’aurais qu’une seule chose à ajou­ter : n’hésitez pas un seul instant àla (re)regarder.

DOCTEUR WHO...?

SHERLOCK

©Dess

insdeM

azume

Taurin

Mazume

Page 23: Le P'tit Luther #50

23

Bizarrement, la série Downton Abbey a tout pour nepas plaire au lycéen moyen : pas d'effets spéciaux,

pas de poursuites, pas de héros qui quand il veut il peut,mais beaucoup de dialogues, et plein de gens distinguésqui prennent du thé...Et pourtant, croyez­moi cher lecteur, cette série histo­

rique so British nous tient en haleine que l'on soitpassionné d'histoire ou non. Elle nous raconte l'histoired'une famille noble, les Crawley, et celle de leurs do­mestiques. Et comme pour toute bonne série américaine

d'action ou de science­fiction, on devient accro à cettesérie intimiste Britannique.Les touches d'humour, les personnages attachants,

les différents contextes historiques de l'avant­guerre,le bouleversement de la société lié à la première guerremondiale, les injustices de ce siècle envers les femmesou les homosexuels par exemple, en font une série richeque l'on peut voir pour se divertir et/ou pour s'instruire(et en VO svp).

Celia Prije

L'ABBEY NE FAIT PAS LE MOINEDOWNTON ABBEY,UNE SÉRIE QUI SURPREND

Osé ? Malpoli ? Normal ? Les avisdivergent sur cette pratique plusrépandue qu'on ne le croie, entout cas, s'incruster à une soiréereste une expérience à part...Je vous décris la scène : moi seul, lesoir d'Halloween devant ma télé, à ou­vrir aux enfants qui sonnent et à qui jedois faire croire qu'ils me font peur.Affligeant.L'année dernière, je l'avais fait avec mapetite amie et nos amis, mais depuis ona cassé et cette année, la fête se passetoujours chez elle, mais sans moi.Mais c'était sans compter sur mesmeilleurs amis. Moi, m'incruster à la fêtede mon ex ? Impensable ! Et pourtant niune ni deux, les deux sorciers d'un soirm'affublent de cornes de diable et nousvoilà partis. Le temps d'arriver et je n'aidéjà plus aucun ongle à ronger. Tout lemonde est déjà là et nous attend... c'estraté pour la jouer discretos. Et pourtant,l'hôte en personne s'étonne à peine dema présence et me lance un regard noirde vampire étonnamment chaleureux...est­ce un coup monté ? Non, signe fla­grant de mon incongrue présence, ilmanque une canette de bière, « ouf »

me direz­vous, dansune demie heure toutle monde aura oubliéque je suis pas censéêtre là et que je metortille comme un verau milieu du salon...ou pas?….22h : Nous voilàpartis à la conquête dela ville ! Vous n'avezpas de bonbons ? Nous, on a des œufs!...23h15 : Voilà, on a plus d'œufs......00h30 : « Et au fait, t'étais invité toi? » Euh, oui oui......00h45 : Tout le monde est couché, larue est à nous... musique maestro !… 1h20 : On a trouvé une bouteille quitourne à peu près, c'est pas grave si ons'assoit au milieu de l'avenue pour lafaire tourner non ?….2h : Suis­je vraiment en train de volerune tagada dans SA bouche ?!Au bilan de la soirée : tout le mondeest resté à peu près (sinon c'est pasune vraie soirée on est d'accord ?!)sobre, on est sorti dans la rue, avonsfait la chasse aux bonbons comme si onavait six ans et crié comme des fous

pour compenser l'absence de musique.Et moi ? J'ai passé l'une des meilleuressoirées de ma vie, reparlé à mon ex etramené plein de bonbons. Et vous sa­vez quoi ? La prochaine fête, j'y serai,mais sans m'incruster !En somme, bien que l'expérience futhautement gênante (bon d'accord, jen'ai pas choisi l'option la plus facile), jevous conseille de l'essayer, le nouvel anest proche non, et bien occupez­vousde votre tenue avant de trouver la soi­rée, au fond, ce n'est qu'un détail ! Etpuis après tout, c'est ça ou regarder ledécompte sur TF1 non ?

Epsilon

J'ai testé pour vous

M'incruster à une soirée© D

essin d

e Otson

e

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24Etes­vous Culturés ?Test : Mythes &Légendes

©JérémyNATHAN

1 ) Achille est :A- Le mec qui a tué le l ion deNéméeB- Le grand-père d’Arthurdans Arthur et les MinimoysC- Le ravisseur d’HélèneD- Le meurtrier d’Hector

2) Siegfried…A- a vaincu une hydreB- a épousé BrünhildC- peut se rendre invisibleD- a été tué par un coup depoignard entre les clavicules

3) Les 9 rennes du père Noël senomment :A- Tempête, Danseur, Furie, Fougueux,Comète, Cupidon, Tonnerre, Eclair etRodolpheB- Tempête, Danseur, Furie, Fringuant,Flèche, Cupidon, Tonnerre, Eclair etAdolpheC- Tornade, Danseur, Furie, Fringuant,Comète, Cupidon, Tonnerre, Eclair etRodolpheD- Tempête, Danseur, Etoile, Fougueux,Comète, Cupidon, Tonnerre, Eclair etAdolphe

4) Nessie est…A- La déesse-hippopotame Egyptienne,protectrice des femmes enceintesB- Le monstre du Loch NessC- Un volcan vénéré en Papouasie-Nouvel le-GuinéeD- Le meil leur ami de Cupidon

5) La légende de l’existence del’Atlantide nous vient de...A- PlatonB- Gary Trousdale et Kirk WiseC- Thomas JeffersonD- Aristote

6) Lequel de ces fléaux ne fait pas partiedes 1 0 plaies de l’Egypte ?A- Les grenouil les tombent du ciel etinfestent le pays.B- Les sauterel les envahissent l ’Egypte etengloutissent les récoltes.C- Les grains de poussières se changent enmoustiques.D- Les asticots rongent la chair deshommes.

7) La fée Morgane vit…A- Dans la forêt de Brocél iandeB- Sur l ’île d’AvalonC- Dans le Val sans retourD- Sur la presqu’île de Cornouail les

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25Etes­vous Culturés ?

Tu as entre 10 et 7 bonnesréponses :Félicitations ! Le monde desmythes n’a plus aucun secretpour toi ! Ton livre préféré est,bien sûr, les Métamorphosesd’Ovide que tu viens de relirepour la 9ème fois ; tu passestes week­end à confectionnerton costume du Roi Arthur (oude la fée Viviane) en prévisionde la reconstitution de labataille de Camlann à laquelletu t’es déjà inscrit(e) l’été pro­chain. A moins que tu ne sois

la réincarnation d’un héros del’ancien temps ?Tu as entre 6 et 4 bonnesréponses :Bravo, tu as su affronter avecbravoure les épreuves de cetest ! Un résultat dans la mo­yenne révélant des bases soli­des que tu peux encore conso­lider en… jouant à Age ofMythology ou en regardant leChoc des Titans !Tu as entre 3 et 0 bonnes

réponses :Non, Spiderman et Arachnéen’ont pas de lien de parenté, etd’autres fées ont existé avantla fée Clochette ! « Ça sert àrien de connaître leurs his­toires, de toute façon ils exis­tent pas », ah bah si tu leprends comme ça… Enfin,maintenant que ce test aéveillé ta curiosité, nous n’a­vons aucun doute quant à tavolonté d’en apprendre plus etta réussite certaine à un pro­chain quizz !

8) Ariane :A- Est l ’al légorie de la RépubliqueFrançaiseB- A été abandonnée sur une île par PerséeC- Est la demi-sœur du minotaureD- Est la fi l le de l ’architecte Dédale

9 )Comment trouver l’or desLeprechauns ?A- I l faut en attraper un et le garder à vuesans jamais cl igner des yeux : i l vousrévèlera la cachette.B- Quand un arc-en-ciel apparaît, grimpezjusqu’au sommet de son arche et vousdécouvrirez le trésor.C- Affublez-vous d’un chapeau haut-de-

forme rouge et enfourchez un centaure : i lvous conduira à l ’atel ier des Leprechauns.D- A la saint Patrick, cherchez dans lesbuissons touffus qui bordent les rivièresviolettes.

1 0) Dracula vit :A- Dans les hautes cimes amazoniennes,au mil ieu des chauves-souris et desperroquetsB- Dans un château en Transylvanie, aucœur du massif des CarpathesC- Dans un château des plaines reculéesanglaises, près de la frontière écossaiseD- Dans un manoir en Sibérie centrale

1=D;

2=C;3=C;4=B;

5=A;6=D;7=B;

8=C;9=A;10=B

©CamilleHAZEBROUCK

RÉPONSES:

Pantalaimon

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Salut à vous cher lecteur, si je prends laparole c’est pour vous dire que ce poème est unpeu « spécial », car vous ne le savez pas maisj’ai demandé à mes collègues rédacteurs et leurentourage de me donner 10 mots que je devaisobligatoirement mettre dans mon poème.

Cinq personnes m’ont donc donné un mot et unverbe, à savoir :

On jardine, on construit et on se banane ;Rien de spécial dans ta petite vie banale.Non, pas une seule étincelle dans ton crâne ;Invente un beau costume pour aller au bal.

Tiens peut-être en président ou en astronaute.Hâte-toi de t’habiller pour aller danser.Ou défenestre-toi d’une tour assez haute.Rater cette soirée, c’est bien se suicider.

Y a-t-il pire que louper l’événement ?Non, je ne pense pas, ça reviendrait à dire,Que manger du gloubiboulga c’est trop délire.

Un petit coup de dentifrice sur tes dents,E t mets ta tenue, sans te décontenancer,Sur laquelle, tel un pâtisson, un bleuet.

IL ÉTAIT UNE FOIS UNE FÊTE AU LYCÉE

Vous pensez que j’ai oublié « OOrrnniitthhoorryynnqquuee » ? Regardez de plus près…Malexis

LA POÉSIE DE MALEXISla Poésie de malexis

DDeennttiiffrriicceeconstruire

décontenancer défenestrerse bananer(=tomber)

gglloouubbiibboouullggaa

pâtissonprésident

jardiner OORRNNIITTHHOORRYYNNQQUUEE

À vous de les trouver et de vérifier si le contrat est rempli !

©Lucille

©Lucille

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Pour votre cousine qui a tendanceà emporter toute sa maison envacance : un pèse bagages.

Noël arrive...... Et le p'tit luther fait catalogue !

Comme vous le savez, Noël approche à grands pas ! Dans moins d’un mois on entendra Jingle Bellsrésonner dans les rues, on verra la famille débarquer, les petits cousins courir autour du sapin,l’oncle Gontran insulter de tous les noms le costume de père Noël dans lequel il rentrait encorel’année dernière…ah l’ambiance de Noël ! Mais justement, que va­t­on bien pouvoir offrir à tontonGontran et tata Rosalie, à la cousine Mireille ou encore à Mamie cette année ? Ne vous tourmentezpas, pour les retardataires ou ceux à court d’idée, le P’tit Luther a concocté une liste de cadeauxoriginaux et qui plairont à coup sûr !

RUBRIK pratik'

Enfin pour vous : un peu de modestie, on ne se fait pas un cadeau à soi­même voyons !

Pour votre grand­mère : un nouveaukit de plongée (parce que les seniors

sont de plus en plus actifs).Pour votre grand­père : la mêmechose (il va pas laisser mamie plonger

toute seule quand même !)

Pour votremère : dusel (parceque ses platsen manquenttoujours !)

Pour votre petite­amie potentielle : une montre(parce qu'elle a déjà été en retard à deux de vosrendez­vous, à moins qu'elle ne veuille pas sortiravec vous et qu'elle vous ait posé des lapins...).

Pour votre cousin : desannales corrigées (parce

qu'il a beau avoir troisans de plus quevous, cette annéevous passereztous les deuxle bac defrançais...)

Pour votre petite sœur : le P'titLuther (elle sait pas encore lire maisau moins ça fait un cadeau gratuit etpuis à 4 ans il faut commencerà s’accoutumer au lycée !)

Pour votre ami avec qui lesconversations téléphoniquesdérivent toujours vers la bouffe: le téléphone­hamburger.

Pour ce harceleur qui ne comprendpas que vous ne voulez pas de lui : unvrai lapin (le message sera plus clair).

Par Laureline Geirnaert et Mathilde Decuyper

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28 MLKTRAZDans un lycée dirgé dans la tyrannie la plus totale, des élèves subissent les pires tortures,tandis que dans l’ombre les profs se font kidnapper, un complot pour la liberté se met en marche…

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29

©Otsone

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30 annoncez­vousFREERIDE VSD :

Vous aimez le vélo ? Les

gens ? La campagne ? Les

associations ? Votre prof

de français ? Le Pérou ?

Alors n’hésitez pas à

rejoindre cette association

de gens vraiment sympa si

vous voulez prendre un

bon bol d’air frais, faire du

sport entre amis, découvrir

les environs à vélo…

Précision importante

« VSD » c’est pour

« Vil leneuve-Saint-Denis »,

si vous ne savez pas où se

situe ce vil lage de la Brie

Boisée et bien cherchez

sur google map ; ça vous

fera réviser le bac de

géographie.

Pour les contacter, voilà le

numéro de portable d’un

élève du lycée faisant

partie de l’association :

06 59 1 7 79 53

MDLVenez aider la MDL à or-

ganiser la vie lycéenne,

nous avons besoin de

vous pour les nombreux

évènements qui vont se

dérouler tout au long de

cette année! MDL MLK

L'équipe de la MDL, Anaëlle R,Dimitri R, Justine D

Tu t’es peut être déjà posécette question en te brossantles dents (personnellement jepense à beaucoup de trucsdans ces moments­là). Après lemeurtre et la dissection d’untube de dentifrice innocent, jecrois être en mesure derésoudre cet épineux mystère.

Le tube est en fait majoritairementrempli de la couleur centrale. La

« pâte » colorée des rayures (plusfluide que l’autre) est stockée prèsdu canal de sortie du tube. Celui­ciest percé d’autant de petits trous

(débouchant sur des rainures) quel’on souhaite de rayures. Ledentifrice ne devient donc rayé quedans l’embouchure du tube, quandles deux couleurs se rejoignent.

De toute façon, n’aie pas peurpour tes rayures, le dentifrice

étant une matière viscoélastique, ilreste solide (et visqueux) au reposet se liquéfie seulement si il reçoitune pression suffisante, le mettanten mouvement, (si tu appuies sur letube par exemple). Les couleurs nepeuvent donc pas se mélanger sansta permission.

PS : n’oublie pas de te laver lesdents après chaque repas, jecompte sur toi !

CLUB CINÉ

le club ciné reprend

vie, avec un thème

sur la fol ie ! Guettez

le prochain fi lm qui

sera suivi d'un débat

animé par des élèves

du lycée

Comment sont faites les rayuresdu dentifrice?Juliette

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Pascal,Le Morse

Voici les resultats duconcours dessin !

3

1

2

concours dessin

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Phrase drôle ? Phrase culte ? Phrase qui tue ? Toi aussi envoie-nous tes PERLES DE PROF

à [email protected]. Les meil leures seront publiées dans un prochain numéro !Et tu es également toujours le/la bienvenue pour nous (re)joindre via notre mail ou facebook.

Perles de profs...... et d'élèves

De délicieusesénormitéssortent encontinu de nosbouches...,

Certaines sontseulement pluscroustillantes...

raffinées...

ou justeslourdes...

"Je dormais pas"(Elève)

"Je sais, sinon je ne t'aurais pas réveil lé"(Philo)

"Qu'est-ce qui peut altérer la vitesse d'une voiture?(SI)

Un mur."(Elève)

"Vous connaissez Adam et Eve ? C'est une pomme, une poire et beaucoup

de pépins"(Philo)

"Eh bah, dis-moi, i ls y mettent du pognon dans la mode dans les années

60, les français!

Bah oui, y avait le Roi de France à l'époque. . . "(Elèves)

"De toute façon vous pouvez fumer ce que vous voulez, des pissenlits. . .

des trèfles à quatre feuil les. . . "(SVT)

" Rangez vos fiches de maths, sinon je vais les manger"(Euro)

"Monsieur vous avez une mouche sur la tête. . . "(Elève)

"Le seul bac que vous êtes capables d'avoir, c'est le bac à sable !"(Français)

"Dracula avait la fâcheuse habitude de sucer tout ce qui bouge" (Anglais)

"Le français c'est comme les toi lettes : i l faut toujours avoir des feuil les !"

(Français)

"Une calèche motorisée ?? Au 1 9ème siècle ?! Malheureux !" (Euro)

"Parfois, j 'aimerais vraiment pas être dans votre tête." (Anglais)

" Je laisse la porte ouverte pour vous faire comprendre que la

connaissance c'est à peu près là où se trouvent les pigeons là bas . . .

c'est à dire loin. " (Histoire)

Nous dédions ce numéro à Sebastien Lacroix, ancien élève de MLKdécédé dans un accident récemment.