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Le prix de la bio fait souvent débat dans la presse et les écarts avec les prix des aliments conventionnels sont souvent décriés par les associations de consommateurs ou les médias. Quels enseignements tirer de ces critiques récurrentes sur le prix de la bio ? Tout d’abord, que l’alimentation est devenue une variable d’ajustement ! Si le volume annuel de consommation par personne est trois fois plus élevé aujourd’hui qu’en 1960 (1), la part du budget consacré à l’alimentation a, lui, baissé de 10 %, passant de 25 à 15 % du budget global. Les plus jeunes ne consacrent même que 8 % de leur revenu à l’alimenta- tion (2) ! Par ailleurs, ces dernières années, les prix alimen- taires croissent plus vite que ceux de la consommation globale. C’est ainsi, qu’en période de baisse du pouvoir d’achat  (3), c’est sur la nourriture que les consommateurs, en particu- lier les jeunes générations et les classes moyennes vont chercher à faire des économies. Comment résister aux sirènes de la consommation de masse qui nous incitent à posséder le dernier Smartphone 4G, sans rogner sur le prix des lasagnes ? Les produits biologiques n’ont donc aucune raison d’échapper à la sensibilité croissante des consommateurs au critère du prix. Ensuite, que dans une économie mondialisée, fon- dée sur la compétitivité, la guerre des prix fait rage partout et sacrifie des pans entiers de l’économie. Comment les paysans locaux qui misent sur le respect de l’environnement, de la santé humaine, du bien-être animal, et sur une rémunération correcte de leur travail, comment donc ces paysans peuvent-ils résister ? Com- ment survivre à côté de l’industrie agroalimentaire qui produit du poulet fermier vendu à 3,99 € le kg ou du bœuf à poêler à 8,99 € le kg (4) ? Pourtant, un nombre croissant de nos concitoyens refuse de se conformer aux injonctions de la société de consom- mation et cherche à donner du sens à ses actes d’achat. Beaucoup ont mesuré les marges de manœuvre dont ils disposent en s’adressant aux circuits de proximité. Ils ont compris leur impact en faveur de l’économie locale et de notre planète. Quitte à arbitrer dans leur budget, ils ont mesuré les avantages pour leur propre santé et indirec- tement pour leur emploi. Ils ont compris la valeur de la bio et son prix ! À nous de poursuivre la tâche d’information et de sen- sibilisation pour amplifier le mouvement. À nous de construire le rapprochement entre consommateurs et producteurs locaux. C’est une des missions importantes de l’APABA. Le Conseil d’Administration de l’APABA. (1) G. CONSALES, M. FESSEAU et V. PASSERON, « La consom- mation des ménages depuis cinquante ans », dans Cin- quante ans de consommation en France, Paris, Insee, 2009. (2) Etude CREDOC 2012 « Comportements et attitudes des consommateurs à l’égard du commerce alimentaire ». (3) -0,2 % en 2010, -0,4 % en 2011 et -1,2 % en 2012 : source comptabilité nationale Insee. (4) Prix constatés sur deux sites internet de grandes en- seignes le 24/12/2013. Marielle Rossignol, administratrice de l’APABA, vient de perdre son mari, Jean-Marc, agriculteur bio à Campa- gnac. Toute l’équipe de l’APABA s’associe à la douleur de Marielle, ses enfants et sa famille. Sommaire Edito ................................................................................................... 1 L’APABA en action .......................................................................... 2 Nouveautés réglementaires et institutionnelles................ 3 Les nouvelles du réseau FNAB .................................................. 3 Nouvelles des partenaires .......................................................... 5 Actualités et sujets brûlants ...................................................... 5 Prochaines formations................................................................. 8 Un point de vue technique parmi d’autres ....................... 10 Petites annonces......................................................................... 12 La bio trop chère ? La lettre de l’APABA - n°133 - Janvier 2014 APABA - Carrefour de l’Agriculture - 12026 RODEZ Cedex 9 - 05 65 68 11 52 - [email protected] .fr - www.aveyron-bio.fr 1 n°133 - Janvier 2014 La ettre de l’ L

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Le prix de la bio fait souvent débat dans la presse et les écarts avec les prix des aliments conventionnels sont souvent décriés par les associations de consommateurs ou les médias.

Quels enseignements tirer de ces critiques récurrentes sur le prix de la bio ?

• Tout d’abord, que l’alimentation est devenue une variable d’ajustement !

Si le volume annuel de consommation par personne est trois fois plus élevé aujourd’hui qu’en 1960 (1), la part du budget consacré à l’alimentation a, lui, baissé de 10  %, passant de 25 à 15 % du budget global. Les plus jeunes ne consacrent même que 8 % de leur revenu à l’alimenta-tion (2) ! Par ailleurs, ces dernières années, les prix alimen-taires croissent plus vite que ceux de la consommation globale.

C’est ainsi, qu’en période de baisse du pouvoir d’achat  (3), c’est sur la nourriture que les consommateurs, en particu-lier les jeunes générations et les classes moyennes vont chercher à faire des économies. Comment résister aux sirènes de la consommation de masse qui nous incitent à posséder le dernier Smartphone 4G, sans rogner sur le prix des lasagnes ?

Les produits biologiques n’ont donc aucune raison d’échapper à la sensibilité croissante des consommateurs au critère du prix.

• Ensuite, que dans une économie mondialisée, fon-dée sur la compétitivité, la guerre des prix fait rage partout et sacrifie des pans entiers de l’économie.

Comment les paysans locaux qui misent sur le respect de l’environnement, de la santé humaine, du bien-être animal, et sur une rémunération correcte de leur travail, comment donc ces paysans peuvent-ils résister  ? Com-ment survivre à côté de l’industrie agroalimentaire qui produit du poulet fermier vendu à 3,99  € le kg ou du bœuf à poêler à 8,99 € le kg (4) ?

Pourtant, un nombre croissant de nos concitoyens refuse de se conformer aux injonctions de la société de consom-mation et cherche à donner du sens à ses actes d’achat. Beaucoup ont mesuré les marges de manœuvre dont ils disposent en s’adressant aux circuits de proximité. Ils ont compris leur impact en faveur de l’économie locale et de notre planète. Quitte à arbitrer dans leur budget, ils ont mesuré les avantages pour leur propre santé et indirec-tement pour leur emploi. Ils ont compris la valeur de la bio et son prix !

À nous de poursuivre la tâche d’information et de sen-sibilisation pour amplifier le mouvement. À nous de construire le rapprochement entre consommateurs et producteurs locaux. C’est une des missions importantes de l’APABA.

Le Conseil d’Administration de l’APABA.

(1) G. CONSALES, M. FESSEAU et V. PASSERON, « La consom-mation des ménages depuis cinquante ans  », dans Cin-quante ans de consommation en France, Paris, Insee, 2009.

(2) Etude CREDOC 2012 « Comportements et attitudes des consommateurs à l’égard du commerce alimentaire ».

(3) -0,2 % en 2010, -0,4 % en 2011 et -1,2 % en 2012 : source comptabilité nationale Insee.

(4) Prix constatés sur deux sites internet de grandes en-seignes le 24/12/2013.

Marielle Rossignol, administratrice de l’APABA, vient de perdre son mari, Jean-Marc, agriculteur bio à Campa-gnac. Toute l’équipe de l’APABA s’associe à la douleur de Marielle, ses enfants et sa famille.

SommaireEdito ...................................................................................................1L’APABA en action ..........................................................................2Nouveautés réglementaires et institutionnelles ................3Les nouvelles du réseau FNAB ..................................................3Nouvelles des partenaires ..........................................................5Actualités et sujets brûlants ......................................................5Prochaines formations .................................................................8Un point de vue technique parmi d’autres ....................... 10Petites annonces......................................................................... 12

La bio trop chère ?

La lettre de l’APABA - n°133 - Janvier 2014APABA - Carrefour de l’Agriculture - 12026 RODEZ Cedex 9 - 05 65 68 11 52 - [email protected] .fr - www.aveyron-bio.fr 1

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L’APABA en actionVous trouverez dans ce premier bulletin de l’année, l’appel à cotisation 2014, ainsi que la liste des documents et fiches techniques qui sont disponibles à l’APABA sur simple de-mande.

L’année a démarré, et annonce pour ces mois d’hiver de nom-breuses formations toutes plus intéressantes les unes que les autres ! Rendez vous p.7 au « coin des formations ».

Les prochaines rencontres entre maraîcher-e-s auront lieu en février pour cet hiver. Au programme, échange de pratiques et de savoir-faire sur le thème des «  cultures hâtives  ». Trois rendez-vous sont prévus : le 3 février pour

le secteur sud aveyron, le 10 février pour le secteur centre aveyron, le 17 février pour le secteur villefranchois. Les lieux sont encore à déterminer, mais n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’infos !

De nouvelles fiches techniques sont désormais en cours de fi-nalisation et seront bientôt disponibles à l’APABA :- un dossier de 14 pages «  Quelques clés pour réussir son élevage porcin en AB » qui, du logement à la conduite sani-taire en passant par l’alimentation, dresse une synthèse biblio-graphique des principaux leviers à connaitre pour réussir son élevage porcin.- Un dossier « Quelles techniques pour bien réussir son le-vain? ». Le levain étant un être vivant primordial dans le pro-cessus de panification, il paraissait normal de lui rendre hom-mage dans ce dossier de 10 pages qui présente quelques clés à connaître pour bien le réussir.- Une fiche sur le maraîchage bio sur petites surfaces, tel que pratiqué par Jean-Martin Fortier, agriculteur québecois, et que repris en partie par certain-e-s en Aveyron.

Vous êtes producteur de PPAM, installé ou en cours d’ins-tallation  ? Plusieurs d’entre vous ont mis en avant leur envie de se rencontrer et de travailler ensemble pour ré-fléchir à des moyens de commercialiser collectivement, plutôt que de se retrouver en concurrence sur le même territoire comme ça peut parfois être le cas. C’est pourquoi une première rencontre à ce sujet aura lieu le 11 février. Pour plus d’infos, contactez Sarah sur [email protected]

Le groupe professionnel bio (co-animé par la Chambre d’agri-culture et l’APABA) s’est réuni le 9 janvier pour faire le point sur les différents enjeux de développement de la bio sur le département. Les filières qui semblent majoritaires en terme d’accompagnement sont : le maraîchage, la viticulture, les bo-vins viande, les porcs, les bovins lait et les caprins. Des actions communes seront mises en place au cours de l’année.

La fête du Lait bio est lancée en Aveyron et dans le Nord Midi-Pyrénées. Aujourd’hui, il y a déjà 8 fermes candi-dates (dont une dans le Lot, une dans le Tarn) pour ac-cueillir le dimanche 1er juin un petit déjeuner à la ferme et des animations pour promouvoir le lait biologique. Vous êtes intéressés ? Il est encore temps de vous manifester. Nous devons valider définitivement les fermes candidates

mi-février. Pour plus d’information, vous pouvez contacter Stéphanie : [email protected].

Voeux 2013Olivier Izard, Président de l’APABA, et son Conseil d’Adminis-tration, vous présentent leurs meilleurs voeux pour 2014. Sou-haitons que cette année laisse naître de bio et beaux projets, en faveur d’une agriculture respectueuse de l’environnement et des Hommes.

Réponse à l’article de Yves GARRIC dans notre dernier bulletin

Après les réactions reçues à l’APABA suite à la parution du dernier CA, le Conseil d’Administration de l’Apaba tient à préciser que ces propos ne sont pas le fruit d’une réflexion du CA et que la place de ce texte à la place de l’édito était une maladresse. Voici donc la réponse de Benoit Causse.

«Après avoir lu très tardivement le bulletin de décembre de l’APABA, j’ai lu l’article de Y. Garric et il m’est resté un peu en travers de la gorge. Même si ses craintes sont fondées et si je le rejoins sur le fond, je trouve un peu fort que parce qu’il a la plume facile et agréable on lui laisse jeter le doute sur toute la filière bio.

Son article est lourd de sous- entendus et je trouve navrant que cette personne, parce qu’elle a eu l’occasion de croiser le parcours de quelques pionniers de la bio et un conférencier qui s’est intéressé au dérives et aux détournements possibles de la production, se permette une telle analyse et un juge-ment aussi calamiteux des paysans qui aujourd’hui travaillent en bio. S’il avait su écouter ces anciens dont il s’est voulu le porte parole , il aurait sûrement appris d’eux que l’action vaut mieux que mille discours et que les jugements à l’emporte pièce ne servent qu’à créer des clichés dont le bien fondé est parfois douteux.

En conséquence plutôt que de penser ce que les paysans bio doivent faire et quel doit être leur comportement, je lui sug-gère de réfléchir à quel comportement il devrait avoir en tant que consommateur pour installer une relation de confiance avec les producteurs bio. Cela nous permettrait de pouvoir vivre plus facilement et de façon plus éthique de notre travail sans se faire coller le cliché de « paysans opportunistes qui

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s’adaptent au marché et se foutent des consommateurs».

La meilleure des certifications c’est la confiance mutuelle que nous pouvons nous porter .»

Benoît CAUSSE, éleveur bio à Nuces

Acualités FNAB

Un nouveau règlement bio pour 2015La Commission européenne a annoncé en début d’année 2013 qu’une phase de révision de la réglementation bio débuterait en 2014. Il s’agira de revoir entièrement les règlements actuels non seulement sur la forme mais aussi sur le fond.

Elle prévoit de présenter en mars prochain un projet de nou-veau texte pour discussion et souhaite une adoption pour fin 2014/début 2015.

L’année ou les années à venir seront donc décisives si nous voulons obtenir un règlement qui soit à la fois proche des principes de l’agriculture biologique et applicable.

La Commission européenne envisage des modifications drastiques, telle que la suppression de toute dérogation par exemple. Si certaines sont effectivement inutiles, d’autres se-ront difficiles à abandonner immédiatement (interdiction des semences conventionnelles non traitées, interdiction de l’at-tache animale par exemple).

D’autre part, des lobbyistes s’activent déjà pour éloigner le texte des principes de la bio : certains militent par exemple pour l’autorisation de la culture hors-sol en bio.

Les enjeux seront donc majeurs pour la pratique de notre mé-tier, la crédibilité de la bio et pour le maintien de ses fonda-mentaux.

En quoi est-ce que ça me regarde, moi, paysan bio ? La réglementation bio c’est ce que beaucoup appellent en-core le « cahier des charges » : ce sont les règles de la bio.

De plus en plus de producteurs voient ces textes comme une contrainte extérieure et lointaine. Pourtant, ils sont les princi-paux concernés puisqu’ils doivent les appliquer. De plus, les paysans bio de la FNAB ont toujours revendiqué leur droit à être impliqués dans la rédaction des règles de l’agriculture biologique, qu’ils sont les premiers à avoir établies.

Les règles de la production bio ne doivent pas échapper aux paysans bio.

Et cela ne doit pas se limiter à quelques salariés du réseau et aux quelques producteurs impliqués au niveau national sur le sujet : les producteurs bio du réseau FNAB doivent être partie prenante de cette négociation !

Mais l’Europe, c’est loin, c’est compliquéL’Union européenne est le lieu de décision de toutes les règles de base. C’est le cas de l’agriculture biologique mais aussi de la plupart des règles agricoles. Ne pas s’y impliquer c’est perdre le droit et la capacité de construire les règles dont nous avons besoin.

Pour peser, il faut non seulement comprendre comment cela fonctionne, mais surtout avoir une présence importante, qui porte une position travaillée et partagée avec l’ensemble du réseau.

Cette présence est d’autant plus décisive aujourd’hui que les nouvelles procédures de décisions européennes (aussi ap-pelées comitologie) ont diminué le poids de États membres pour augmenter celui de la Commission européenne et du Parlement européen. On ne peut donc plus se contenter de défendre notre position auprès des Ministères concernés en espérant un relais.

Il y a des gens plus compétents que moi qui s’en occupentLes producteurs qui travaillent sur ce sujet actuellement dans le réseau sont à peine assez nombreux pour s’occuper du tra-vail « de routine ». Dans le contexte de la révision, il va falloir plus de producteurs volontaires à tous les niveaux : relai local, travail national, et européen. Il serait également important de diversifier les compétences et les productions.

Laisser le travail réglementaire aux seuls salariés, c’est contri-buer à en faire un sujet purement technique, ce qu’il ne devrait pas être. C’est un sujet de fond, politique et syndical.

Les nouvelles procédures européennes de décision vont de plus nous obliger à être très réactifs, sur des sujets parfois nou-veaux : si nous voulons impliquer les producteurs du réseau, il faut repenser notre organisation.

De quoi, de qui, avons-nous besoin ? Aujourd’hui, le réseau FNAB compte une salariée sur la régle-mentation bio au niveau national et une dizaine qui suivent ce sujet au niveau régional ou départemental (sur une partie de leur poste).

Quatre producteurs siègent au CNAB (Comité national de l’AB) de l’INAO, où se débattent les positions françaises. Deux producteurs sont engagés au sein d’IFOAM UE, l’organisation européenne de la profession bio, dont un au Conseil d’admi-nistration.

D’autres producteurs sont nécessaires à différents niveaux.

Ma candidature pour quoi ? Référent local sur un sujet/une production précise : vous souhaitez réagir sur les propositions de texte concernant un sujet ou une production précise, et contribuer à faire le relais auprès de vos collègues concernés.

Référent local « révision » : vous souhaitez réagir sur les pro-positions de texte lorsqu’elles arriveront et contribuer à faire le relais auprès de vos collègues et de votre CA.

Référent national réglementation : vous souhaitez participer aux discussions nationales sur la réglementation bio, notam-ment au sein de l’INAO. La FNAB a aujourd’hui deux « sièges » à pourvoir au CNAB (Comité bio) de l’INAO. Investissement : 3 réunions par an + autant de réunion téléphoniques de prépa-ration et, si souhaité, des groupes de travail thématiques.

Référent européen : vous souhaitez participer aux discus-sions européennes sur la réglementation, soit de façon « gé-néraliste », soit sur un sujet particulier (ex : productions sous serres). Il faut savoir lire, comprendre et parler l’anglais (il n’est

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pas nécessaire d’avoir un niveau exceptionnel…). L’investisse-ment dépendra du ou des sujets choisis. Quelques déplace-ments sont prévisibles (Bruxelles principalement) mais l’essen-tiel du travail se fait par mail.

Une commission « Europe » pour 2014Producteurs et salariés référents constitueront la Commission « Europe » : au moins deux référents par région sont néces-saires si l’on veut porter nos positions efficacement !

Si vous souhaitez participer, vous pouvez prendre contact avec l’APABA.

Nouveautés réglementaires et institutionnelles

Règle des minimisIl y a du nouveau concernant les aides dites de minimis. Pour rappel, il s’agit de toutes les aides qui ne sont pas européennes (crédit d’impôt, aides conjoncturelles, etc), limitées pour ne pas fausser la concurrence entre les états membres.

Limitées auparavant à 7 500 € cumulés sur 3 ans par associé, le plafond a doublé fin 2013.

Concrètement, cela veut donc dire pour les producteurs bio qu’il y a désormais une possibilité de cumuler le crédit d’im-pôt bio (qui est maintenu au moins jusqu’en 2015, c’est-à-dire exercice 2014 inclus) avec d’autres aides relevant des règles de minimis (nationales, régionales ou départementales) dans la limite d’un total d’aides de minimis de 15 000 € cumulées sur 3 exercices consécutifs glissants.

Cette disposition redonne donc de l’intérêt au crédit d’impôt bio puisque qu’il sera « moins » en concurrence avec les autres aides de minimis agricoles (conjoncturelles ou de crise). Ce n’est pas encore la panacée, mais c’est tout de même une très nette avancée !

Le texte est daté du 18/12/2013 et est paru au JO de l’Union Eu-ropéenne le 24/12/2013 (chouette cadeau de Noël !), pour une entrée en vigueur au 01/01/2014, et ce jusqu’au 31/12/2020.

Modification des annexes «  engrais  » et « pesticides » : vote en février

Le projet de modification des annexes I et II du règlement CE n°889/2008 ayant été abondamment commenté lors du

SCOF (Standing Comity of Organic Farming) de fin novembre, il sera finalement amendé avant d’être mis au vote en février.

Devant les demandes des États membres de clarifier la no-tion «  d’élevages industriels  », la Commission a préféré faire marche arrière et n’appliquera pas ce critère aux sous-produits animaux ni aux digestats comme elle l’avait initialement pré-vu. Malheureusement, aucune définition européenne de ce terme n’est à l’ordre du jour...

Enfin, malgré la demande de plusieurs États membres, dont la

France, la Commission est toujours ré-ticente à mettre en place une automa-ticité d’entrée des futures « substances de base » (prêle, vinaigre, sucre...) dans le règlement bio. Chaque substance de base validée dans la réglementa-tion générale devra donc passer par l’intégralité de la procédure de vali-dation «  bio  », qui peut s’avérer très

longue. L’énorme travail réalisé actuellement par l’ITAB sur ces substances ne donnera donc pas ses fruits pour les bio avant quelques années !

Castration des bovins : quelques clarifications

La castration des bovins (âge maximum, nécessité d’une analgésie, recours nécessaire au vétérinaire) n’est pas trai-

tée explicitement dans le cahier des charges français. Suite à plusieurs questions des éleveurs et des organismes certifica-teurs, le CNAB de l’INAO s’est saisi de ce sujet, en suivant les in-dications de l’article 18 1) du règlement CE n°889/2008, c’est-à-dire : la castration doit être effectuée à un âge approprié et donner lieu à une analgésie/anesthésie suffisante, réalisée par du personnel qualifié.

Pour l’instant, il n’existe pas de données validées concernant l’âge de la castration des bovins : aucune recommandation n’a donc été faite sur ce point.

Concernant la gestion de la douleur : en l’absence de données plus précises, il est nécessaire d’utiliser un produit analgésique possédant une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour cet usage. Certains d’entre eux permettent leur prescription par un vétérinaire pour une mise en oeuvre par l’éleveur (à condition que celui-ci ait au moins un an d’expérience).

Ces traitements analgésiques ne sont pas comptés dans la li-mite maximale de traitements vétérinaires allopathiques.

Dernier point problématique : l’existence de produits analgé-siques avec AMM donne une solution pour la castration à la pince, mais ne répond à la question de la castration à l’élas-tique, que ce soit pour les bovins ou les agneaux (il est en effet impensable d’utiliser un produit analgésique allopathique sur l’ensemble de la durée d’une castration à l’élastique).

Pour répondre à cette dernière question, ainsi qu’à celle de l’âge approprié, mais aussi pour évaluer l’efficacité de traite-ment alternatifs (huiles essentielles, bombe de froid...), l’ITAB va réaliser une étude qui devrait durer au moins deux ans.

Doublons : le CNAB de l’INAO remet le sujet à l’ordre du jour

En décembre 2012, le CNAB adoptait une nouvelle défini-tion de « facilement distinguable », terme qui dans le rè-

glement permet de décider s’il est possible de cultiver une même année deux variétés en bio et en non bio sur la même exploitation. Une définition cruciale pour les fermes mixtes, donc.

Il s’est avéré en cours d’année 2013 que cette nouvelle rédac-tion était parfois très éloignée des pratiques des organismes certificateurs sur le terrain, ce qui mettait certains producteurs

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récemment convertis dans une situation impossible. Un délai permettant de semer selon l’ancienne règle jusqu’à fin 2013 avait alors été décidé par l’INAO.

Suite aux courriers envoyés par la FNAB, Coop de France et l’APCA, le dernier CNAB de l’INAO avait mis ce sujet à l’ordre du jour de sa réunion de décembre. Il a été finalement décidé que la notion de « facilement distinguable » serait rediscutée en groupe de travail pour une validation lors du CNAB du 13 mars 2014. En revanche, aucun délai supplémentaire d’appli-cation n’a été accordé. Les producteurs resteront donc dans l’expectative jusqu’au 13 mars.

En réponse aux inquiétudes des opérateurs aval (et notam-ment des fabricants d’aliment du bétail), nous avons égale-ment proposé de travailler ensemble sur les garanties qui leur semblent nécessaires afin d’éviter les contaminations. La FNAB a également rappelé que la mixité devait être un moyen tem-poraire pour arriver au 100% bio.

Nouvelles des partenaires

Rendez-vous Jardinier 2014.L’association Vabres d’hier à demain organiser son 17ème Ren-dez-vous Jardinier. Cette journée sera l’occasion de promou-voir le jardin et son environnement, sur le thème de l’asperge.

Renseignements et inscriptions : [email protected]. Date : le 8 mai 2014

Pari FermierL’APABA tient à votre disposition le dossier de candidature pour participer aux différents rendez-vous de Paris fermier. 10 rendez-vous sont prévus tout au long de l’année dans la région pari-sienne.

Mise à jour du guide des produits phytosani-taires utilisables en bio en France

Une mise à jour - réalisée par l’ITAB - du guide des produits de protection des cultures utilisables en bio en France a

été validée par le CNAB du 3 décembre 2013.

A télécharger sur le site de l’ITAB : http://www.itab.asso.fr/itab/guide-intrants.php

Actualités et sujets brûlants

Parution du nouveau livre d’Eliot Coleman « Des légumes en hiver »Tout le monde en parle depuis novembre dernier, Eliot Cole-man a sorti son dernier livre « des légumes en hiver » aux édi-tions Actes Sud.

Eliot Coleman est un maraîcher du Maine, aux États-Unis, installé depuis 1968. Il a concentré son travail et ses recherches sur le maraîchage hivernal depuis 1970. Son principe de production a été de développer une production hivernale basse tech-nologie. Pour cela, il s’est beaucoup appuyé sur les

techniques utilisées par les maraîchers franciliens au 19ème siècle.

Il emprunte un système de production maraîchère intensive sur petite surface, telle que le pratique Jean-Martin Fortier, au-teur du Jardinier-Maraicher, aux éditions éco société.

Il a donc testé et développé petit à petit de nouveaux outils  : châssis en verre placés dans les tunnels, serres mobiles, etc.

A partir de 1995, Eliot Coleman et ses associés se sont lancés dans une production commerciale, tout au long de l’année, en prenant note sur l’évolution de leurs méthodes.

« Ce livre décrit [donc] les choix de légumes, les outils, les ca-lendriers de semis et les techniques qui leur permettent au-jourd’hui de faire vivre [leur] ferme durant les quatre saisons. »

Une conférence de lancement de ce livre a été faite à AgroPa-ris Tech le 18 novembre dernier, et mise en ligne sur internet.

Pour plus d’infos:

http://www.dailymotion.com/video/x17dp85_lancement-du-livre-des-legumes-en-hiver-de-eliot-coleman_tech

Des légumes en hiver, Eliot Coleman, Actes Sud, 2013

Le libre accès à un très vieil ouvrage sur « la culture maraîchère francilienne au 19ème siècle » Longtemps oubliées, des techniques agricoles refont surface 170 ans après et inspirent aujourd’hui des pionniers d’une agriculture à la fois hyperproductive et totalement naturelle.

Des melons mûrs à Paris dès le mois d’avril, des tonnes de lé-gumes sur une surface pas plus grande qu’un terrain de foot, jusqu’à huit récoltes en une seule année… Ces performances agricoles incroyables ne sont le fruit ni d’engrais chimiques, ni de modi-fications génétiques, ni même de connaissances scientifiques de pointe. Et pour cause, ces prouesses datent du XIXe siècle et sont l’œuvre des quelques centaines de jardiniers-maraîchers parisiens qui assuraient alors l’autosuffisance de la capitale en légumes.

Longtemps oubliés, ces savoir-faire sont aujourd’hui acces-sibles à tous à travers un manuel, publié en 1844 et récem-ment numérisé (merci au site Paysansansfrontieres.com). Son nom : Manuel pratique de la culture maraîchère de Paris.

Il s’agit donc d’un témoignage, écrit par deux maraîchers (J.G. Moreau et J.J. Daverne) qui se sentaient – à raison – menacés par l’urbanisation et qui disaient écrire pour transmettre leurs savoir-faire à « [leurs] enfants et aux jeunes jardiniers-maraî-chers ».

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http://paysansansfrontieres.com/manuel-pratique-de-la-culture-maraichere-de-paris-moreau-j-g-et-j-j-daverne-ecrit-en-1845/

L’UE recommande une meilleure utilisation de la biodiversité agricole Dans un rapport intitulé « Ressources génétiques agricoles : de la conservation à l’utilisation durable » publié le 28 novembre, la Commission européenne a affirmé sa volonté de valoriser la diversité des ressources génétique agricoles. Elle pourrait en effet permettre de répondre aux grands défis de l’agriculture de demain : sécurité alimentaire, adaptation au changement climatique, développement économique des zones rurales,…

Mais elle est menacée par un modèle conventionnel agricole qui privilégie «les variétés et races les plus courantes, mono-cultures et cultures monovariétales ». Pour la Commission eu-ropéenne, la seule démarche de conservation de la biodiver-sité agricole n’est pas suffisante.

« Afin d’assurer la conservation des ressources génétiques » et en promouvoir l’utilisation, « il est nécessaire d’améliorer le bénéfice économique que les agriculteurs peuvent tirer de l’utilisation d’espèces sous-employées ». Ce « changement d’approche » passe par une meilleure allocation des fonds al-loués par l’Union européenne (UE) – de l’ordre de 143 millions pour la période 2011-2013 – afin d’encourager l’utilisation des ces ressources, de développer la recherche scientifique et le partage des connaissances.

La Commission propose aussi une révision de la législation sur les semences afin de « faciliter l’accès aux marchés des varié-tés traditionnelles ». A ce jour, seules les variétés homologuées et inscrites dans le catalogue officiel européen peuvent être commercialisées.

campagnes et environnement

Gaspillage alimentaire, un enjeu écologique2014 sera l’année de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Une campagne est lancée avec comme objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025. Au-delà des enjeux économiques et éthiques que soulève le gaspillage alimen-taire, se dessine également un enjeu écologique. On fait le point.

Les chiffresLe Parlement européen a adopté début 2012 une résolution demandant des mesures urgentes pour atteindre cet objectif. Selon la Commission Européenne, le gaspillage alimentaire dans l’Union européenne pèse plus de 89 millions de tonnes par an soit 179 kg par habitant. En France, le gaspillage ali-mentaire représente un coût de 400 euros pour une famille de quatre personnes et un volume annuel, par habitant, de 20 à 30 kg de nourriture jetée.

Les prévisions actuelles pour l’horizon 2020 tablent sur près de 126 millions de tonnes soit une hausse de 40 %. Dernier chiffre, cette fois, selon la FAO. Un tiers de la production ali-mentaire mondiale est perdu ou jeté, soit l’équivalent de 1,3 milliards de tonnes chaque année.

Le gaspillage représente un coût important au ni-veau environnemental. L’Ademe rappelle que le gaspillage a des répercussions à tous les niveaux : au niveau des émissions de gaz à effet de serre (Le cycle de vie de la nourriture d’un Français moyen représente environ 20 % du total de ses émissions quotidiennes) ou en-core dans la consommation d’eau nécessaire à la fabrication d’un produit.

Deux exemples : 1 000 litres d’eau sont nécessaires pour pro-duire un kilo de farine et 16 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande rouge.

Valoriser la matière et limiter le CO2 Le tri des déchets et le recyclage sont des thèmes qui s’instal-lent progressivement dans le débat public. En France, dépuis le Grenelle de l’Environnement, quelques réglementations ont

été mises en place pour ten-ter de réduire ce gaspillage. Une mesure réglementaire est en vigueur depuis le 1er janvier 2012 (l’article 204 de la loi Grenelle II) et engage les « gros producteurs » de biodéchets (Industries agro-

alimentaires, commerce et grande distribution, restauration, marchés,…) à mettre en place un tri à la source en vue de permettre la valorisation de la matière de manière à limiter les émissions de gaz à effet de serre.

De plus, « un pacte national contre le gaspillage » a été instauré par le ministère de l’Agriculture. En pratique ? On relève deux mesures principales. La première vise à collecter les invendus au profit des plus démunis en généralisant aux 22 marchés d’intérêt national (Min) d’ici 2013 les premiers accords avec des associations caritatives.

L’autre volet consiste à s’attaquer au véritable défi que repré-sente la restauration collective. Ainsi, cinq opérations pilotes seront lancées en janvier pour réduire la part des déchets dans ce secteur particulièrement producteur de déchets alimen-taires. Selon la Commission européenne, 14 % du gaspillage provient de la restauration.

Le pourcentage le plus fort revient aux ménages avec 42 % suivis de l’industrie agroalimentaire : 39 % Selon Tristan Stuart, leader d’opinion britannique engagé dans la lutte contre la gaspillage alimentaire « On pourrait économiser 33% des ali-ments produits dans le monde, soit assez pour répondre aux besoins nutritionnels de 3 milliards d’humains supplémen-taires. » Les leviers d’action sont nombreux mais parmi ceux-ci, une piste semble intéressante à souligner : la relocalisation de l’économie à travers la consommation de produits locaux.

univers nature

OGM : le Tribunal de l’UE annule l’autorisa-tion d’Amflora Faisant suite à un recours en annulation déposé par la Hon-grie, soutenue par la France, le Luxembourg, l’Autriche et la Pologne, le Tribunal de l’Union européenne a annulé, vendre-di 13 décembre 2013, une décision de la Commission euro-péenne datant de mars 2010.

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En conséquence, l’autorisation de mise sur le marché de la pomme de terre féculière génétiquement modifiée Amflora, en vue de sa culture et de son utilisation pour l’alimentation animale et humaine, est suspendue. « La Commission a violé les règles procédurales des régimes d’autorisation des OGM dans l’Union », a indiqué le Tribunal dans son arrêt.

La Commission européenne avait autorisé, le 2 mars 2010, la culture et la commercialisation de cette pomme de terre trans-génique, créée par le groupe allemand BASF. Pour prendre cette décision, elle s’était appuyée sur plusieurs avis favorables de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) parus en 2005 et 2009. Elle avait pris cette décision devant l’incapa-cité des Etats membres à s’entendre pour rejeter les demandes introduites par BASF.

Le Tribunal reproche notamment à la Commission d’avoir omis de consulter les Etats, comme elle l’avait fait en 2005, après avoir reçu l’avis favorable de l’Efsa en 2009. L’Amflora (modification génétique donnant un amidon composé sur-tout d’amylopectine) était un des deux OGM, avec le maïs Mon 810, à être encore autorisés dans l’UE. Et BASF, vu le peu d’hectares cultivés, avait déjà décidé, en janvier 2012, l’aban-don de sa commercialisation.

Source: lafranceagricole.fr

Pesticides: l’annonce de la baisse de l’usage des pesticides en 2012 basée sur des don-nées tronquées!Révélations de Générations Futures : l’annonce de la baisse de l’usage des pesticides en 2012 par le Ministère de l’Agri-culture…n’est qu’un effet d’annonce basé sur des données tronquées!

Rappel des faits. Le 9 décembre le ministre de l’Agriculture M. Le Foll « saluait des résultats très encourageants en 2012 […], qui confortent la dynamique de réduction du recours aux pes-ticides engagée dans notre pays ». Générations Futures saluait ces signes « encourageants » en 2012 mais titrait malgré tout que cette baisse était à relativiser car l’usage des pesticides stagnent en prenant comme référence la période ‘glissée’ des trois dernières années.

Révélation de Générations Futures. Cette baisse est basée sur des données incomplètes et n’est donc pas réelle ! Nous avons pu avoir accès à des informations qui nous permettent de sa-voir que les données 2012 exploitées par le Ministère n’étaient pas complètes car dans le calcul un certain nombre de quan-tités de substances vendues pour calculer l’indicateur de ré-férence NODU (pour NOmbre de Doses Unités) de l’utilisation des pesticides en 2012 n’ont pas été prises en compte !

Il manquait de fait environ 4% des quantités de substances vendues pour calculer le NODU 2012 ! (Ces révélations sont confirmées par une enquête du Monde, alerté par Généra-tions Futures, publiée ce jeudi 19 décembre après-midi) ; La baisse annoncée de 5% n’est donc absolument pas réelle mais un élément de communication basé sur des chiffres tronqués

volontairement !

De même, sur le plan des profils de toxicité des substances vendues, le Ministère a mis en avant une baisse plus de 30% de l’usage des Cancérigènes Mutagènes et Reprotoxiques de catégorie 2 (CMR 2 = CMR probable) alors que seul un CMR 2 a été pris en compte pour 2012 … pour 45 vendus, car c’est le seul CMR2 rentrant dans le champ de la redevance pour pol-lutions diffuses (RPD). En effet les CMR 2 ne sont à ce stade soumis à la RPD que s’ils sont prioritaires au titre de la directive cadre sur l’eau.

Encore un tour de passe-passe du Ministère de l’Agriculture pour pouvoir annoncer des « bonnes nouvelles » ! « Il est stupéfiant de voir que le Ministère de l’Agriculture annonce à grand renfort de com’ une baisse supposée de l’usage des pes-ticides en agriculture alors que le même Ministère sait parfai-tement que tout ceci est basé sur des chiffres tronqués. » dé-clare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures « Nous sommes vraiment furieux que la volonté politicienne de pouvoir annoncer un soit disant succès l’ait emporté sur la réalité alors même que, pour sortir de sa dépendance aux pesticides notre agriculture a besoin d’un langage de vérité, d’orientations politiques claires et d’exigence de résultats…réels. » ajoute t’il.

Générations futures

Un état des lieux de la semence biologique en France Une vaste étude conduite entre 2010 et 2012 a permis de dres-ser un état des lieux de la semence biologique en France. Issue d’un partenariat entre l’Agence Bio, l’ITAB (Institut technique de l’Agriculture biologique, le GNIS (Groupement National In-terprofessionnel des Semences et plants), la FNAB (Fédération nationale de l’AB) et le GRAB (Groupe de recherche en AB), l’étude est parue dans la revue ‘Innovations Agronomiques’ n° 32 (2013).

Les résultats concordent avec l’hypothèse que les débouchés commerciaux des cultures de ventes conditionnent les choix de semences et les types de variétés utilisées (variétés an-ciennes, locales ou modernes). Les pratiques et attentes des producteurs approvisionnant les circuits courts de distribu-tion diffèrent radicalement de celles des producteurs appro-visionnant les circuits longs.

Cette étude montre que l’offre et l’utilisation des semences biologiques se sont significativement améliorées entre 2009 et 2011. La grande majorité des producteurs biologiques uti-lise volontiers des semences biologiques avec en moyenne, une part comprise entre 45 et 70% pour les cultures de cé-réales et entre 75% et 100% en maraichage.

Toutefois, le nombre total de dérogations à l’utilisation de semences biologiques reste élevé en France : une marge de progrès est possible pour améliorer l’offre et l’utilisation des semences biologiques. A cet effet, des freins et leviers ont été identifiés au cours de l’étude. L’ensemble de ce travail a débouché sur un plan d’action comportant un volet écono-mique, un volet recherche-développement et un volet régle-mentaire. L’ensemble du secteur de l’AB dépend du dévelop-pement d’une offre en semences biologique large et adaptée.

- Source: ITAB

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Le coin des formationsVoici la liste des formations proposées par l’APABA pour le début d’année.

Pour les programmes détaillés, rendez-vous sur le site internet de l’APABA, rubrique « Formation et Réunions ».

Titre de la formation Date(s) et lieu Intervenant ContactLes soins alternatifs au troupeau en élevage caprin

10 déc et 14 janv N. Laroche (GIE Zone Verte) APABA- Aude [email protected]: 05 65 68 11 52

Savoir produire et greffer des plants maraîchers

21 et 22 janvier (Requista et Ro-dez)

Catherine Mazolier GRAB Avignon

APABA- Sarah [email protected]: 05 65 68 11 52

Savoir cultiver des semences paysannes

27 janvier et 25 février (change-ment de dates !)

Réseau Semences Paysannes APABA - Pierre [email protected]él: 05 65 68 11 52

Fonctionnement du sol et fertili-sation selon la méthode Hérody

13 février et 3 mars Jean Paul Gabart APABA- Sarah [email protected]: 05 65 68 11 52

Initiation à la géobiologie 28 janvier et 14 février (change-ment de dates !)

Jean Devimeux APABA - Pierre [email protected]él: 05 65 68 11 52

Initiation à la biodynamie en éle-vage

3 février et 24 février (change-ment de dates !)

G. Donskoff APABA - Pierre [email protected]él: 05 65 68 11 52

Médecine Chinoise - approfon-dissement

10 février et 10 mars Cédric Guitton APABA - Pierre [email protected]él: 05 65 68 11 52

Les idées de formations à venir pour 2014 : N’hésitez pas à nous contacter pour nous en insuffler d’autres !

En productions végétales :

On recommencerait une session de formation avec Eric Petiot en fin d’année 2014 avec :

* Le soin des plantes par les plantes * Soigner les plantes par les huiles essentielles* Diagnostic et expertise du sol, de l’eau et des purins pour le soin des plantes - niv 1

Pour les maraîchers :

On passerait 2 jours avec Vincent Albouy sur le rôle des auxiliaires en maraîchage biologique. On entamerait certainement une session de formation de 3 jours avec Adabio Autoconstruction sur «Le machinisme pour les nuls» ou «Choix, réglages et entretien du matériel agricole en maraîchage bio» vers le mois de novembre. On s’intéresserait au calcul du coût de revient en maraîchage diversifié en circuit court, pour mieux comprendre, maîtriser et faire évoluer l’organisation de sa ferme (en partenariat avec l’AFOGC 12). Enfin, on rencontrerait certainement l’équipe de Florac sur la transformation des légumes (techniques, réglementation, etc)

Pour les viticulteurs :

On réflechit à organiser un voyage d’études en Bourgogne sur les vins de garde.

En production animales :

Pour les apiculteurs :

On aimerait réussir à faire venir Gilles Grosmond sur «Alimentation et lutte contre le parasitisme» ...

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et voici les formations des partenaires :Pour les programmes détaillés, merci de contacter directement la personne indiquée dans la colonne «contact»

Titre de la formation Date(s) et lieu Intervenant ContactFaire son bilan de clôture Au choix entre :

27 janvier à St jean Delnous 10 fév à Villefranche de Rouergue 12 fév à la Mouline 17 fév à St Affrique 24 fév à st Affrique

AFOGC 12 Maïté Gerber

[email protected]

Tél: 05 65 67 44 98

Faire sa déclaration TVA Au choix entre : 17 mars à St Jean Delnous 18 mars à St Affrique 19 mars à la Mouline 24 mars à Villefranche-de-Rouergue 31 mars à St Affrique

AFOCG12 Maïté Gerber

[email protected]

05 65 67 44 98

Devenir Paysan Tuteur 14 janvier et 4 février D. Sinner (Accompagner au Changement Professionnel)

[email protected] 65 67 44 98

Construire un projet collectif d’installation

18 et 25 février V. Rousselin (Association Tarnaise de l’Agriculture de Groupe)

[email protected] 65 67 44 98

Fin du cycle «Je m’installe pay-san» : construire son projet à par-tir du territoire.

10 février Hélène Tallon [email protected] 65 67 44 98

Réalison son PDE (plan de déve-loppement économique)

6 jours

18 et 25 février

AFOGC 46 [email protected] 65 67 44 98

Mener un chantier de débardage en traction animale

Cette formation sera suivie d’un chantier participatif le we du 1 et 2 mars. Vous pourrez venir avec vos animaux pour pratiquer.

28 février et 3 mars à la Ferme d’Alègre (Marcillac Vallon)

François Nayrolles [email protected] 65 67 44 98

Comprendre la réforme de la PAC Au choix entre:

le 13 février à Rieupeyroux

le 14 février à Saint Rome de Cer-non

20 février à Olemps

La Confédération Paysanne [email protected] 65 67 44 98

Dernière minute : Inventaire de parcelles agroforestières associant arbres et maraichageDans le cadre du lancement du projet Casdar SMART (Systèmes maraichers en agroforesterie : création de références techniques et économiques - lauréat de l’appel à projets 2013) qui a démaré cet hiver, l'Association Française d'Agroforesterie, le GRAB et leurs partenaires, dont le Gabb32, Groupement des Agriculteurs Biologiques et Biodynamiques du GERS, réalisent une enquête nationale pour répertorier un maximum de parcelles agroforestières associant arbres et maraichage. En effet, nous avons ac-tuellement peu de visibilité et de références sur ces systèmes.

Si vous disposez de parcelles de ce type, merci de répondre au questionnaire suivant : http://goo.gl/cGrHdk

Cette première phase a pour objectif de localiser et identifier les agriculteurs ayant déjà de tels systèmes, afin de pouvoir les caractériser, puis évaluer leurs intérêts et limites éventuelles. Cela permettra notamment de créer un réseau de parcelles et d'acteurs, et de renforcer une dynamique de développement partenarial. A l’issue de ce projet, différents supports d'accompa-gnement et de diffusion seront proposés, donnant une visibilité à toutes les structures impliquées comme à tous les porteurs de projet.

En vous remerciant par avance, nous restons à votre entière disposition.

Contact : Gabb32 : Célia DAYRAUD - [email protected] / GRAB Avignon : [email protected]

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Un point de vue technique parmi d’autres

Gestion en AB de larves coriaces : les taupins

par Hélène Védie (GRAB Avignon)

Les principaux résultats de recherche sur les taupins et les pistes à explorer ont été présentés lors des journées techniques fruits, légumes et viticulture biologiques d’Avignon en décembre 2012. Les deux experts, François Villeneuve du CTIFL

(Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes) et Lorenzo Furlan d’Italie préconisent l’évaluation des risques avant la mise place de pratiques, dont seule une combinaison peut apporter des résultats concluants.

Quelles possibilités de gestion des taupins en cultures légumières biologiques ?François Villeneuve, CTIFL

Les problèmes liés aux larves de taupins deviennent de plus en plus dommageables pour les cultures légumières provoquant des pertes de peuplement, de vigueur, mais aussi une baisse de la qualité commerciale pour certaines cultures. Des dégâts connexes sont également ob-servés, en particulier sur les gaines d’irrigation localisée, où les larves provoquent des perfo-rations. Quatre espèces d’Agriotes font des dégâts dans les cultures en France : A. lineatus, A. obscurus, A. sputator et A. sordidus. Après avoir présenté la répartition des différentes es-pèces sur le territoire français et rappelé quelques éléments de biologie, François Villeneuve a fait le recensement des travaux conduits sur les différentes méthodes de lutte.

Dans le cadre d’une protection, la première étape est de pouvoir faire une évaluation des risques. Seul le piégeage des larves, malgré qu’il soit long et laborieux, donne une idée des populations de larves présentes dans une parcelle. Les résultats obtenus avec l’utilisation des phéromones pour piéger les adultes, aussi bien pour la prévision des risques que comme technique de protection (piégeage de masse), ne sont pas à la hauteur des espérances dans les conditions françaises.

Différentes pistes de protection compatibles avec l’agriculture biologique sont actuellement explorées, sans qu’aucune ne donne entièrement satisfaction. S’il est difficile de cibler une lutte contre les taupins adultes, malgré des essais avec Bacillus thuringiensis subsp. kurstaki montrant de fortes mortalités, plusieurs pratiques auront un effet sur les populations larvaires : la rotation (effet de la luzerne, de Brassicacées riches en glucosinolates), le travail du sol au printemps et en été, l’emploi de tour-teaux de neem et de ricin qui limitent les éclosions et ralentissent le développement larvaire.

Pour limiter les dégâts sur les cultures, il existe peu de résistances aux taupins, mais des différences de sensibilité variétale exis-tent. De même, le choix de variétés précoces pour les pommes de terre notamment, et la qualité des conditions d’implantation des cultures auront un impact sur le niveau des dégâts. Dans l’état actuel des connaissances, aucune technique utilisée seule ne suffira : la réussite de la protection passera forcément par une combinaison de pratiques et, compte tenu de la durée des cycles, sur plusieurs années.

Des propositions pratiques pour une gestion intégrée des taupinsLorenzo Furlan, Veneto Agricoltura, Italie

Lorenzo Furlan, expert italien reconnu pour ses travaux sur les taupins depuis de nombreuses années, a fait part de sa démarche pour gérer ce ravageur de façon réfléchie, en intégrant les résultats de ses travaux, mais avec encore de nombreuses pistes de recherche à développer pour aboutir à des préconisations précises.

La première étape est d’évaluer le risque de dégâts sur une parcelle : des pièges à phéro-mones de type « Yartlof » peuvent être utilisés. D’après les références présentées, il n’existe par exemple pas de risque de dégâts sur les cultures pour des niveaux de capture inférieurs à 1000 adultes de A. sordidus par piège, mais ces seuils doivent être encore précisés pour toutes les espèces de taupins et plus de cultures. Les cultures les plus sensibles devront être implantées dans les parcelles où le risque mesuré est minimal. Si le risque est important, parce qu’il y a eu beaucoup de dégâts sur la culture précédente, ou parce que le niveau de piégeage d’adultes est important, il faut situer le niveau de population de larves dans le sol par un piégeage avec appât. Des seuils existent également pour ce type de piégeage, même

s’ils doivent encore être précisés pour les différentes espèces de taupins et cultures.

En fonction du résultat obtenu, il pourra s’avérer nécessaire de mettre en œuvre des méthodes de lutte et/ou d’éviter d’implan-ter des cultures sensibles sur la parcelle. Parmi les méthodes de lutte proposées, le travail du sol et l’application de produits

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biologiques, incluant les plantes ou produits à base de plantes (graines broyées) biocides, auront un résultat significatif. Il faut prendre garde cependant à ce que le traitement soit réalisé dans de bonnes conditions pour qu’il soit efficace : présence des larves (et des œufs) dans les horizons supérieurs du sol, incorporation efficace, conditions de températures et humidité appro-priées (irrigation en cas de sol sec).

Témoignage: « Une plante qui démarre bien sera moins sensible aux attaques de taupins »Témoignage de Philippe Girard, maraîcher à Mane, Alpes de Haute-Provence

Philippe s’est installé en 1998 sur 17 hectares de terres de grandes cultures et de friches. Les taupins, présents depuis le début, provoquent des dégâts autant quantitatifs (attaques sur jeunes plants) que qualitatifs (perforations tubercules, fruits), princi-palement en plein champ. Les cultures les plus touchées sont : la salade, le radis, la pomme de terre, le melon, le radis noir et le potimarron.

Pour lutter contre ce ravageur, il met en œuvre plusieurs moyens de gestion :

- un travail du sol régulier : des binages, sarclages… qui ont progressivement permis de faire diminuer le problème tau-pins sur l’exploitation

- la prévention : les cultures les plus sensibles sont mises en place sur des parcelles libres, et travaillées, l’été précédent,

- Le choix variétal : des variétés « moins sensibles », et précoces pour limi-ter les risques de dégâts (éviter Mona Lisa pour pomme de terre – des sensibilités différentes observées sur salade)Le tourteau de Ricin en préventif à la plantation à la dose de 1,2 t/ha.Les engrais verts : 5-6 ha implantés chaque automne. Mou-tarde et vesce essentiellement, sans certitude que cette pratique ait un effet sur les taupins ?D’une façon générale, Philippe Girard accorde beaucoup d’attention à la qualité d’implantation de ses cultures : une plante qui démarre bien sera moins sensible aux attaques de taupins.

La présence des taupins a donc un impact certain sur la production de l’exploi-tation, mais il reste limité, et surtout il a tendance à diminuer avec le temps, sans doute grâce aux pratiques de travail du sol.

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APPEL A PRODUCTEURS : Projet de point de vente collectif à Rodez

Partageant les mêmes valeurs sociétales, reconnaissant en particulier que l’agriculture paysanne est por-teuse d’espoir pour les producteurs comme pour les consommateurs, plusieurs associations recherchent actuelle-ment sur Rodez une « maison commune » : ADDEAR, SOLIDAIRES, APABA,CONF, AFOCG, ACCUEIL PAYSAN, ATTAC, FAUCHEURS VOLONTAIRES, SORTIR DU SUPERMARCHE, CANOPE, AMAP, CPIE, LPO.

Afin de limiter certaines charges, de mutualiser et de s’entraider, pour être plus efficaces et plus visibles, un local avec bureaux et salles de réunion doit être trouvé.

Lors des trois réunions inter-associations de l’automne, a été soulevée la possibilité d’y associer un lieu de vente. Ce genre de point de vente n’existant pas sur Rodez, cette installation serait l’occasion d’en créer un. Il est donc évident que l’emplacement et la taille de la maison commune dépendront de la présence ou non de ce dernier ...

Il est clair que ce seront les producteurs qui conditionneront l’avancée de ce projet, et non les associa-tions. Celles-ci se sont cependant fixées des dates : nouveaux locaux avant l’été.

La mise en place d’ un « point de vente » prendra plus de temps, et il serait souhaitable que ceux qui ont envie de participer se manifestent très rapidement car la prochaine réunion inter-associations aura lieu le Jeudi 16 janvier 2014 à la Mouline. Une réunion de rencontre sera programmée en fonction de vos réponses.

Au cours de nos réflexions, nous pourrons nous d’appuyer sur l’expérience de producteurs déjà impliqués dans de tels points de vente collectifs (Millau, Nuce).

Il serait bien que ce projet soit à l’ordre du jour et donc que les producteurs intéressés se manifestent ( tél ou mail) en décrivant leur production, tout en communiquant leur bonne humeur qui est toujours appréciée !

Contact : APABA : [email protected] - 06 83 64 39 95 (Nathalie Raitière).

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n°133 - Janvier 2014

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