Evaluation de la douleur Module douleur / soins palliatifs Charles Van Der Meulen.Anesthésie.BUR.
koid9 douleur juin 2018 bis - REMALDO · Quoi de neuf en douleur juin 2018 Dr ESCOFIER N.,...
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Quoi de neuf en douleurQuoi de neuf en douleurjuin 2018juin 2018
Dr ESCOFIER N., Pharmacie C.H. LavalSoirée DPC du 7 juin 2018
Évolution de la notion de Évolution de la notion de douleur vers douleurSdouleur vers douleurS
�Il y a longtemps : Douleur avec quelques éléments type névralgie faciale
� Puis douleur nociceptive, neuropathique...� Puis douleur nociceptive, neuropathique...
�Puis composantes de la douleur avec de nombreux syndromes douloureux bien individualisés : post-zostérienne, fibromyalgie...
�Et aussi composantes sensori-discriminative, émotionnelle/ affective, cognitivo-comportementale
�Douleur = souffrance ?
Évolution de la notion de Évolution de la notion de douleur vers douleurSdouleur vers douleurS
Définition de l'IASP :
La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion
tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en terme tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en terme d'une telle lésion
En bref : subjectifet polymorphe, pas de mesure possible comme pour température ou tension artérielle
CLASSIFICATION DES CLASSIFICATION DES CLASSIFICATION DES CLASSIFICATION DES ANTALGIQUESANTALGIQUES
Paliers de l’O.M.S. de moins Paliers de l’O.M.S. de moins en moins utilisésen moins utilisés
Palier IAntalgiques périphériques(sans opiacés)
Palier IIPalier IIAntalgiques contenant des opioïdes faibles
Palier IIIOpioïdes forts
(morphiniques)
FAUSSE IMAGE : un palier I peut être efficace là où un palier III n’agit pasPlutôt dire « opioïdes forts et faibles, non opioïdes »
Paliers de l’O.M.S. de moins Paliers de l’O.M.S. de moins en moins utilisésen moins utilisés
FAUSSE IMAGE : un palier I peut être efficace là où un palier III n’agit pas
Plutôt dire «opioïdes forts et faibles, non opioïdes» ?Plutôt dire «opioïdes forts et faibles, non opioïdes» ?
Oui mais une forte dose d'opioïdes faible est plus puissante qu'une faible dose d'opioïdes fort
Paliers de l'O.M.S. de moins Paliers de l'O.M.S. de moins en moins utilisésen moins utilisés
�1974
�But en 1974 : inciter à la consommation d'antalgiques puissants
�N'intègre pas les nouvelles molécules
�N'intègre pas les nouvelles techniques
�N'intègre pas les nouvelles connaissances : douleur neurogène, psychogène, chronique
�Palier IV ? Palier II bis ?
Nouvelles classifications en coursNouvelles classifications en cours
Nociceptifs : Paracétamol, AINS, opioïdes
Mixte nociceptif / neuropathique : tramadol
Anti hyperalgiques
Anti NMDA comme kétamine, gabapentine...
Néfopam
Nouvelles classifications en coursNouvelles classifications en cours
Douleurs neuropathiques périphériques
Anesthésiques locaux, carbamazepine (et Cie)
Douleurs neuropathiques centrales
Antidépresseurs tricycliques et IRSNA
Divers : MEOPA methoxyflurane et spécifiques
PARACETAMOLPARACETAMOL
� Antalgique et antipyrétique
� Polémiques
–sur effets indésirables au long cours
–Sur automédication–Sur automédication
PARACETAMOLPARACETAMOLVoie d'administrationVoie d'administration
� Efficacité per os = IV
� Voie rectale
– Absorption aléatoire: Cmax en 2 à 4h– Absorption aléatoire: Cmax en 2 à 4h
– Pas de différence d'effet sur la température
– Chez des enfants post amygdalectomie à la posologie de 40 mg/kg : la moyenne de l'EN ou EVA à 8 par voie rectale contre 6 en voie orale
PARACETAMOLPARACETAMOLPosologiePosologie
� 1 g par prise chez l’adulte de plus de 50 kg,
�Posologie en gériatrie discutée
– Interaction AVK
�Chez l’enfant : soit sachet, soit sirop (plusieurs concentrations)
ParacétamolParacétamol : surdosage: surdosage� Rare si l'on adapte les doses
–à l'âge y compris grand âge,
–aux faibles poids,
–à la fonction hépatique, rénale, –à la fonction hépatique, rénale,
–à la dénutrition, jeun prolongé
–à la consommation d'alcool aiguë ou chronique
–à la consommation chronique de paracétamol
–4 heures mini entre 2 prises
ParacétamolParacétamol : surdosage: surdosage
�Nombreuses formes, – 174 présentations dont seulement 70 contiennent le mot
paracétamol dans le nom commercial
– plus de 39 noms commerciaux avec les associations.
– Mais choix comprimé, gélules, couleur, lyoc, effervescent, sachet...
• DCF
AntiAnti--inflammatoires non stéroïdiensinflammatoires non stéroïdiens�Effets indésirables rénaux :
– insuffisance rénale, en particulier en gériatrie
–HTA
–Tolérance faible en gériatrie–Tolérance faible en gériatrie
�Polémique sur effet indésirables cardiaques
–Surtout diclofenac et posologie élevée (hors AMM en France)
–Les coxibs
–Via HTA
AntiAnti--inflammatoires non stéroïdiensinflammatoires non stéroïdiens
� Effets indésirables digestifs sur tout le tube digestifs
�Variable d'un patient à l'autre et chez un même �Variable d'un patient à l'autre et chez un même patient
�Risque de surdosage lié au 20 DCI et nombreux noms commerciaux
AntiAnti--inflammatoires non stéroïdiensinflammatoires non stéroïdiens
� Effets indésirables gastriques
AntiAnti--inflammatoires non stéroïdiensinflammatoires non stéroïdiensSite www.lecrat.frSite www.lecrat.fr
� Grossesse
–Déconseillé avant 6ème mois
–Contre indiqué à partir 6 mois grossesse–Contre indiqué à partir 6 mois grossesse
� Allaitement : aspirine en prise unique, ibuprofène, kétoprofène, flurbiprofène, diclofenac, celecoxib pas de signe d'alerte
– Ibuprofène possible chez le nouveau né (hors AMM en France avant 3 mois)
Équivalence des morphiniques faible Équivalence des morphiniques faible avec les morphiniques fortsavec les morphiniques forts
�Paracétamol codéine 1000 /60 mg équivaut à 10 mg de Morphine per os
�Tramadol 50 mg équivaut à 10 mg de morphine per osper os
�Lamaline* : 1 mg par gélule et 3 mg par suppos
�Izalgi* : 2,5 mg par gélule
Pourquoi l'équivalence de dose des morphiniques est délicatPharmacocinétiques différentes
Délai d'action, demi vie, diffusion
Y compris les métabolites
EliminationEliminationFonction rénale, hépatique et enzymatiques
Interactions Au site d'action, absorption, élimination
Pourquoi l'équivalence de dose des morphiniques est délicatAffinité récepteurs µ, kappa...
Aussi variantes de ces mêmes récepteurs
Idem pour les métabolites
Et peu d'études d'équivalenceEt peu d'études d'équivalenceSouvent animal, souvent dose unique
Motif du changement : échec ou effets indésirables
Escalade rapide : quelle posologie sert au calcul ?
Pourquoi l'équivalence de dose des morphiniques est délicat
Ne concerne pas les changements de voie
Si changement: évaluation fréquente pour adapter la Si changement: posologie et rechercher le surdosage
Comment changer de morphinique
Avec un motif
Nouvelles équivalences Posologie faible pour éviter le risque de surdosage
Inter-doses et adaptation rapideInter-doses et adaptation rapide
Exemples 20 mg morphine orale : 10 mg oxycodone orale
10 mg oxycodone orale : 15 mg morphine orale
Mais est ce valable pour des doses plus fortes ?
XXXIe Journée du REDO ANTALGIQUES Vendredi 22 septembre 2017 à PLOERMEL
Dr LLORET-LINARES Célia Hôpital Lariboisière Université Paris Diderot
Variabilité de réponse aux psychotropes et applications cliniques
Pourquoi est ce contre indiqué si allaitement ?
Morphiniques faibles per osMorphiniques faibles per osTRAMADOLTRAMADOL
� Action rapide :Topalgic®, Contramal®, Orozamudol®, Biodalgic®, etc y compris injectable
�Forme LP 2 prises par jour :Topalgic®, Contramal®, Zamudol®, etcZamudol®, etc
�Forme LP une seule prise par jour :Monotramal®, Monoalgic®, Monocrixo®.
�Tramadol+paracétamol : Ixprim®, Zaldiar®, génériques
�Dépendances, tolérance
Morphiniques faibles per osMorphiniques faibles per osCODEINECODEINE
�Paracétamol+codéine : Efferalgan codéiné ®, Codoliprane®, génériques
�Variantes de dosages�Variantes de dosages
–Paracétamol 300, 400, 500 ou 600 mg
–Codéine 20, 25, 30 ou 50 mg
–Plus de codéine seule
• Contre indications recentes
morphiniquesmorphiniques�Profil efficacité tolérance similaires
�Morphine VO LP : – Skenan LP*, Moscontin LP*,
�Morphine VO action immédiate: �Morphine VO action immédiate: – Actiskenan*, Sevredol*,
– Oramorph* seule faible dose orale,
� Oxycodone : – Oxynorm*, OxynormOro*, Oxycontin LP*
et génériques
�Hydromorphone: Sophidone LP*
morphiniquesmorphiniques
�Inter doses voie orale
– Toutes les 4 heures
– 1 heure si échec– 1 heure si échec
– 1/6 à 1/10 de la posologie des 24h
�Augmentation de dose
– 25 à 50%
– Aussi les inter doses
– Penser aussi à diminuer
morphiniquesmorphiniques�Fentanyl transdermique : Durogesic*, Matrifen*, et
génériques
– Délai d'action, action après retrait
– Zone de pose
�Fentanyl transmuqueux : �Fentanyl transmuqueux : – Joue : Actiq*/bâton,
– Sublingual : Abstral*, Recivit*
– Gingivale : Effentora*
– Narines : Instanyl*, Pecfent*
– Traitement de fond minimum
– A la demande
Risques d'erreursRisques d'erreurs
� Patch : pose 50µg/h + 25µg/h et retrait d'un seul
� Patchs usagés ne sont pas vide
� Morphine injectable : plein de concentrations
Antagonistes morphiniquesAntagonistes morphiniques
Méthyl-naltrexone : Relistor* injectable
Naloxegol : Moventig* voie orale
2ème intention après laxatif, chez patient sous opioïdesopioïdes
Tolérance
Antagonistes morphiniquesAntagonistes morphiniques
Naloxone
– 2ème intention après stimulation
– Dilué dans 10 ml (NaCl 0,9% de préférence)
– 1 ml IV toutes les minutes jusqu'à effet– 1 ml IV toutes les minutes jusqu'à effet
– Douleur et sevrage
Patients sous buprenorphine et Patients sous buprenorphine et méthadoneméthadone
Hypersensibilité à la douleur
– Test de la bassine
– Pas d'effet antalgique de la substitution
1ère intention: pas de morphiniques et 1ère intention: pas de morphiniques et maintenir le traitement de substitution
Patients sous buprenorphine et Patients sous buprenorphine et méthadoneméthadone
2ème intention : opioïde fort
– voir site Rémaldo
– Lien avec équipe d'addictologie et officine qui délivre la substitutionqui délivre la substitution
– Hospitalisation ?
– Éviter sevrage et naloxone
– Après douleur remettre substitution
AntihyperalgésiquesAntihyperalgésiques
Néfopam : Acupan*, nausée, EI atropinique, (IV en théorie) goût
�Kétamine, anti NMDA, à faible dose, en hospitalisation, parfois HDJ, en cures: sédation, hospitalisation, parfois HDJ, en cures: sédation, hallucination. Le but est de augmenter le nombre de récepteurs morphiniques.
�Gabapentine...
Douleurs neuropathiques périphériquesDouleurs neuropathiques périphériquesAnesthésiques locauxAnesthésiques locaux
�Lidocaïne/prilocaïne
– Délai d'action
– Basique : pH >10�Lidocaïne patch : Versatis*�Autres anesthésiques locaux
– Injectables, spray, crème,
– bain de bouche�Cathéter péri nerveux et blocs divers, péridural,
intra thécale, intra cérébrale…
Analgésie intrathécaleRécepteurs similaires
Faibles doses donc effets indésirables périphériques moindres
1 mg morphine IT équivaut à 100 mg en IV1 mg morphine IT équivaut à 100 mg en IV
Possibilité d'anesthésiques locaux : ropivacaïne
Aussi clonidine et ziconitide : Prialt*
Pompe style PCA implantée et spécifique des très faibles volumes
Remplissage à haut risque infectieux
MEOPAMEOPA�Faible antalgique, anxiolytique, (distraction)�Kalinox* etc (attention à Oxynox*)�Délai d'explication au patient�Délai d'action�Formation du personnel, local adapté�Bouteille lourde, sous pression, inflammable�DISPONIBLE EN VILLE�Mais non remboursé...
MethoxyfluraneMethoxyflurane�Penthrox*�Ressemble à une « vapoteuse »�A la demande, pendant 1 heure mais ne
contient que 30 minutes si en continucontient que 30 minutes si en continu�Délai d'explication au patient, mais patient
autonome�Un peu plus puissant que MEOPA ?
Qutenza*Qutenza*
� Patch capsaïcine� Patch découpable� Réservé hôpital, services spécialisés, personnel
forméformé� Extension récente des prescripteurs possibles� Pose 1 heure en HDJ par personnel formé� Douleurs neuropathiques périphériques chez
adulte non diabétique
Évolution des soignants vis à Évolution des soignants vis à vis de la douleurvis de la douleur
Comment traiter la douleurComment traiter la douleur ??
Essai clinique il y a 60 ansEssai clinique il y a 60 ans�Morphine versus placebo
�Douleur traitées à la morphine il y a 60 ans ?
�Effet de la morphine 3 patients sur 5
�Effet placebo 2 patients sur 5
Essai clinique il y a 60 ansEssai clinique il y a 60 ansAUTRE INTERPRETATIONAUTRE INTERPRETATION
�Morphine versus placebo
�2 patients sur les 3 ayant un effet de la morphine �2 patients sur les 3 ayant un effet de la morphine ont en fait un effet placebo
�Donc effet morphine 1 patient sur 5
�Ou peut être 2 fois plus d'effet du placebo par rapport à la morphine
PlaceboPlacebo
� Couleur : rouge pour la douleur� IV plus efficace que per os� Injection coté douleur plus efficace� Injection coté douleur plus efficace
Autre anecdote sur placeboAutre anecdote sur placebo
�Placebo versus placebo
�Un des 2 placebos est présenté aux investigateurs comme un vrai médicament
�A votre avis quelle est la conclusion ?
Encore anecdote sur placeboEncore anecdote sur placeboEncore placebo versus placebo chez des
parkinsonniens
3 Perfusions continues de 4 heures
La première : wash out
Ensuite un des 2 placebosEnsuite un des 2 placebos
Puis l'autre
Le « cheap » marche moins bien que l' « expensive »
En brefEn bref�La manière de prescrire et de donner un
médicament change son effet : c'est un deséléments de la communication thérapeutique
�La communication thérapeutique, c'est mettreles bonnes images dans l'esprit du patient. Etéviter les images négatives...
Communication thérapeutique
�N'imagine pas une girafe rose avec des étoiles vertes
Communication thérapeutique�Aussi appelée communication hypnotique
�Contenu des paroles, mais aussi intensité et ton de la voix...
�Également posture de la personne qui parle: �Également posture de la personne qui parle: débout / assis, assis sur le lit ou derrière le bureau / ordinateur, hauteur de l'assise, blouse / pas blouse...
Communication thérapeutique�Ne vous inquiétez pas, ne vous tracassez pas, je
ne vais pas vous faire mal
� Langage courant :
• beaucoup de phrases en «ne pas» • beaucoup de phrases en «ne pas»
• Au pire, pas de soucis, pas de problème et autres phrases genre je dis ça je dit rien (j'avoue)
�Bon courage
Communication thérapeutiqueApplication aux médicaments
�Un « petit » comprimé / « juste » un « petit » traitement
�Une dose de cheval�Une dose de cheval
�Morphine : mauvaise image (mort in fine) ?
�Compréhension par le patient ?
• « Si besoin » ou « si douleur » ou « dès la reprise de la douleur »
� D’où l'évolution (non évaluée) des échelles de douleur vers les échelles de confort
Douleur infligée
Données hétérogènes
Douleur post opératoire bien connue
Injection, prélèvement, pansement, toilette, Injection, prélèvement, pansement, toilette, mobilisation, immobilité
Anticipation,
Gestes en même temps ?
Évaluer besoin du geste
CAS CLINIQUECAS CLINIQUE�Homme 74 ans hospitalisé en 2013 pour pose
prothèse genou par un chirurgien réputé d'uneclinique réputée
�48 heures après opération, retrait de PCA�48 heures après opération, retrait de PCAmorphine et passage au paracétamol : voirprotocole prothèse genou
Variations individuelles à Variations individuelles à prendre en compteprendre en compte
Chirurgie identique : douleur post opératoire– 15% de douleurs fortes
– 70% de douleurs intermédiaires
– 15% de douleurs minimes
Code de la santé publiqueCode de la santé publiqueArticle R4311-8
L'infirmier ou l'infirmière est habilité àentreprendre et à adapter les traitementsentreprendre et à adapter les traitementsantalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis,écrits, datés et signés par un médecin. Le protocoleest intégré dans le dossier de soins infirmiers.
Cas clinique douleur en EHPADCas clinique douleur en EHPAD
Mme S : 87 ans
En EHPAD depuis 5 ans pour maladie d'Alzheimer
Dépendance physique et psychique importante, Dépendance physique et psychique importante, GIR 2
Communication verbale altérée, propos inadaptés, aphasie d'expression et de compréhension
Atcd d'HTA, cancer sein opéré il y a 10 ans
Depuis une dizaine de jours,
s'oppose aux soins en criant,
refuse l'alimentation,
s'agrippe aux soignants lors de la toilette en les s'agrippe aux soignants lors de la toilette en les griffant,
s'oppose au lever au fauteuil.
Conséquence : apparition d'une escarre sacrée stade 1.
L'équipe est en difficulté devant l'attitude de Mme S et demande un avis médical
Spécificité de l'association douleur et troubles cognitifs (1)
Impact de la douleur chronique sur la cognition « pathologique » : score MMS peut être diminué par la douleur
Pas d'impact sur la perception de la douleur, Pas d'impact sur la perception de la douleur, mais sur sur son expression
Le seuil de tolérance à la douleur est comme dans la majorité des cas influencé par des variables psychologiques, culturelles...
Spécificité de l'association douleur et troubles cognitifs (2)
La mémoire à court terme est la plus touchée au début de la maladie d'Alzheimer. La mémoire à long terme, préserve l'associativité douloureuse même si le sujet ne l'exprime pas.douloureuse même si le sujet ne l'exprime pas.
La douleur peut majorer le vécu d’étrangeté à l'égard de soi même (abandon) ressenti par la personne en raison de ses troubles cognitifs et conduire à des angoisses archaïques : hallucination, persécution, psychoses...
Spécificité de l'association douleur et troubles cognitifs (3)
La douleur peut favoriser des troubles anxio-dépressifs qui compliquent la prise en charge
La douleur chronique est présente chez 60% des personnes âgées dont 1/3 de douleurs sévèrespersonnes âgées dont 1/3 de douleurs sévères
Douleurs augmentent en fin de vie
Le traitement du syndrome douloureux du dément ne doit souffrir d'aucun préjugé, ni d'idées reçu afin de le traiter au mieux.
Comportement
L'observation du comportement est primordiale
Plus la démence est sévère plus la douleur influence les troubles du comportement
Parmi les patients souffrant d'une douleur Parmi les patients souffrant d'une douleur chronique, en dehors des épisodes aiguë, ceux atteint d'une démence sévère présentent significativement des troubles du comportement plus intenses et plus fréquents que ceux atteint d'une démence moins sévère
Daisha J et al. Behavorial manifestations of pain in the demented elderly. jamda 2006 1-11
Comportement
Tout changement de comportement doit être suspect
Confusion, agitation, troubles du sommeil, régression, prostrationrégression, prostration
Diminution spontanée de la motricité, refus de se lever, de marcher
Refus de s'alimenter
Refus de soins
Comment évaluer ?
Les personnes totalement non communicantes n'existent pas...
La communication par des modalités non verbales et non raisonnées est possible (toucher+++)et non raisonnées est possible (toucher+++)
Personnes non verbalisante, non comprenantes, non participantes...
Evaluation ?
Hétéro-évaluation
Échelle comportementales
Indispensable chez le patient non communicant
Repose sur l'évaluation et l'appréciation du comportement par Médecins
Soignants
Famille
Nécessite un travail d'équipe
Échelle Algoplus
Remplir la grille dans l'ordre des items
Simple constatation d'un comportement
Coter « oui » même si comportement habituel
Ne pas interpréter le comportement, mais le coter Ne pas interpréter le comportement, mais le coter « oui » s'il existe
Chaque « oui » compte un point
Score sur 5
Score>=2 signe la nécessiter de prendre en charge la douleur
Retentissement fonctionnel de la douleur dans la démence
Régression psychomotrice allant jusqu'à lagrabatisation
Dépression
Réduction du périmètre de marche
ÉvitementdessortiesÉvitementdessorties
Kinésiophobie
Troubles de la proprioception
Chutes
intérêt d'une évaluation globale pluridisciplinaire
Traitements en gériatrie
Start slow
Go slow
Traitements (1)
Même molécules
Attention aux anti-cholinergiques
AINS ?
Pas de patch de fentanyl d'emblée
Intérêt des tests antalgiques avec les morphiniques d'action rapide
Clairance créatinine, polymédication, effets secondaires
Anti-cholinergiques
Confusion
Sédation
Vision trouble
Constipation
Rétention urinaire
Comme Nefopam
Antidépresseurs tricycliques
Traitements (2)En pratique, la prescription antalgique s'avère
plus faible chez les patients ayant unealtération des fonctions cognitives plusimportanteDéclincognitifDéclincognitif
Comorbidités
Prise en charge
63,4% des patients atteints de démence décèdentavec un haut niveau d'inconfort évalué à laMMSEAminoff BZ. Dying dementia patients : too much suffering, too little palliation.
Am. J. Hosp. Palliat. Care2005:22(5) 344-8
Conclusion douleur chez non communiquant en gériatrie :
pièges Douleur minimisée ou banalisée : douleur mal
soulagée
Douleur mal évaluée dans toutes les dimensionsSurdosage
Escalade thérapeutique
Intrication douleur et souffrance globaleFaire taire la plainte ou la douleur ?
Autre cas clinique
Homme 80 ans hospitalisé pour infection pulmonaire
1ère nuit ne dors pas car pas antalgique
Mais n'a pas signalé de douleur ni demandé Mais n'a pas signalé de douleur ni demandé d'antalgique
Encore autre cas cliniqueFemme 85 ans hospitalisée depuis plus de 2 mois
(c-a-d depuis le 15 juin) en soins de suite
Douleur traitée depuis avant hospitalisation par morphine (Skenan* LP 10) matin et soirmorphine (Skenan* LP 10) matin et soir
Autres traitements ramipril (triatec* 5 mg) le matin et furosémide 20 mg le matin
Douleur d'origine rhumatismale augmente : prescription kétoprofène (Profenid* 50 mg matin et soir)
Suite des évènements ?
Cas clinique femme enceinte
Femme 27 ans
Doit accoucher dans 3 jours
Chute dans escalier
Entorse
Douleur importante
Conduite à tenir du point de vue de la douleur ?
Cas clinique douleurs neuropatiquesneuropatiques
Patiente de 82 ans en bon état général et cognitif
Zona sans prise en charge initiale par valaciclovir Zona sans prise en charge initiale par valaciclovir
Consultation pour douleur
Quel outil d'évaluation pour les douleurs neuropatiques ?
Traitements : antiépileptiques
Gabapentine : Neurontin*
Prégabaline : Lyrica*
Dose de départ : 25 mg 2 à 3 fois par jour
2 paliers par semaine (ajouter 50 mg par jour)2 paliers par semaine (ajouter 50 mg par jour)
Dose d'entretien 300 à 600 mg/j (en 2 prises par jour)
Tolérance : vertige, somnolence, poids, troubles oculaires
Autres antiépileptiques...
Traitements : antidépresseursTricycliques comme clomipramine (Anafranil*),
amitriptiline (Laroxyl*)
Dose moyenne efficace 75 mg/j
Induction très lente, début à 5 ou 10 mg/j : plusieurs semaines pour plein effetplusieurs semaines pour plein effet
Prise unique le soir
Effets indésirables fréquents : plutôt 2ème ligneSédation, confusion, excitation
Constipation, sécheresse buccale, rétention urinaire
Vertige, troubles visuels, glaucome
Palpitation, hypotension orthostatique
Tricycliques
Non recommandé chez sujets âgés
Contre indication : facteurs de risque cardiovasculaire et glaucome
Traitements : antidépresseurs
cardiovasculaire et glaucome
Effet dans la dépression... : posologie plus élévée
D'autre antidépresseurs sont utilisés pour les douleurs neuropatiques
Traitement : paliers III
Morphine
Oxycodone Dose efficace
Bon profil de tolérance...Bon profil de tolérance...
Pour douleurs nociceptives et cancéreuses
Traitement : lidocaïne topique
Nom commercial : Versatis* patch
Max 3 patchs et max 12 heures par jour
Sur peau saine
« pas » de passage systémique
Traitement : tramadol
Opioïdes « faible » + IRSNA
Polyneuropathie diabétique et autres polyneuropathies sensitives
Tolérance : vertiges, nausée, somnolence
Personne âgée...
Consultation douleur
Autres traitements médicamenteux
TENS
Hypnose
Blocs sensitifs et « gestes d'anesthésistes »
Psychothérapie
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